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allure jeune et dynamique mais aussi rtsoudre ses blocages psychiques, c'est possible grdce au rolfing. [Jne technique de mdssages py,ofonds qui reconstruit le Diliurer sln clrps des tensions, retrouuer une corps et rtharmonise I'esprtq;;61 R6alisation Jacqueline Roche. Photos Eric Mat s

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Page 1: Diliurer sln rtsoudre - rolfing.frrolfing.fr/wp-content/uploads/2019/06/19911201_Vital_FR.pdf · le nez et la langue. Enfin, les trois dernidres heures sont consacr6es d un travail

allure jeune et dynamique mais aussi rtsoudre ses

blocages psychiques, c'est possible grdce au rolfing.[Jne technique de mdssages py,ofonds qui reconstruit le

Diliurer sln clrps des tensions, retrouuer une

corps et rtharmonise I'esprtq;;61

R6alisation Jacqueline Roche. Photos Eric Mats

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attention, il n'est pas ques-tion pour autant de lui infli-ger un entrainement intensif.A cet egard, nombre de spe-cialistes expriment des re-serves vis-d-vis des ses-sions de " body-building "c6rebral qui ont eclos auxquatre coins de la France aucours des dernieres ann6es." De la mesure avant toutechose. Autant il est neces-saire d'entretenir jour apresjour son cerveau, autant ilme parait excessif de parti-ciper d de veritables mara-thons, co0teux de surcroit.C'est dans le cadre de la viequotidienne et dans le res-pect du style de vie de cha-cun que cette maintenancedoit etre assur6e >, estime lePr Yves Pelicier de I'HopitalNecker, coauteur d'un ou-vrage edite par le comitescientifique Recherche etMemoire, " M6moire, cer-veau et astrocyte >.

Le Dr Boris Cyrulnik, psy-chiatre lui aussi, se fondesur l'6thologie, autrement ditl'etude des comportementsanimaux et humains, pourintroduire un autre facteurdans la panoplie des armespr6ventives : la dimensionludique de la condition hu-maine. " Comparez l'espe-rance de vie d'un animal vi-vant dans son milieu natureld celle d'un autre nanti dumeme equipement chromo-somique mais vivant en mi-lieu domestique : elle esttrois fois superieure chez lesecond. Pourquoi ? Parceque l'animal, dans I'impi-toyable milieu naturel, cessede jouer tres tot, tandis queI'autre reste longtempsjoueur, du moins s'il deve-loppe son programme g6ne-tique au maximum de sespossibilites. Or, I'hommen'est-il pas de tous les 6tresvivants l'animal le plus do-

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l, i'tvlUlI ORGANEEN RE.CRtATIONPERItfiAilENTELes recherches sur lecerveau confirment lesobservations des praticiens.ll apparait que plus il estsollicit6, mieux il entretientle r6seau des synapses quipermettent aux neurones decommuniquer entre eux. Cequi bouleverse I'id6e queI'on se faisait de son usure.Pendant longtemps, on aattribu6 le d6c1in desfonctions cdr6brales i ladieparition progressive descellules du systdme nerveuxcentral. ll est vrai que lecerveau est le seul organedont les cellules ne semultiplient pas. Mais cettesingularit6 n'explique rien :

en fin de vie, tout le mondeen possdde encore desmilliards qui n'ont iamaisservi.En fait. la structure ducerveau est en perp6tuelremaniement. A n'importequel 6ge. il est capable decompenser la perte desneurones par unr6am6nagement desconnexions entre ceux guisubsistent. Comme unarbre, il les couvre d'unr6seau de branehementsplus ou moins dense selonla riehesse des stimuli qu'ilreqoit. C'est ce qu'onappelle r< Ia plastieit6c616brale n-tt On en ignore encore leomdcanismes rr, reeonnaitRohert Dantzer, directeurde recherche ri I'INRA. I'undes sp6cialistes numdro unde la physiopathologie deI'adaptation- lI suggdre unepiste de reflexion quibouscule les idies les mieuxpartag6es. Ge sont lestravaux d'une psychologueam6rlcaine. Judith Fodin,qui l'ont ouverte. lls fontappara?tre que lespersonnes a$6es ressententJe besoin d'exercer uncontrdle sur leur existenceplus forternent que leurseadettes. Moins an Ie$tarabuste avec nos devoirs

suppos6s d'assistance. pluson leur l6che la bride sur lecou, et plus elles gardentleur vivacit6 d'esprit.

UN PROBI.iIIIEmAr PogEC'est, croit-on, I'un despremiers signaux d'alarme :tout d'un eoup, on n'arriveplus a mefire un nom sur unvisage connu, on oublie lenum6ro de t6l6phone d'unproche, le titre d'un livre oud'un film a;m6s, Et l'on metces pannes sur le compte deI'usure de la mdmoire- Atort. Sauf cas pathologique,la mdmoire resteparf aitement op6rationnelled tout 6ge.(t C'est un attrape-nigaudque de faire croire qu'dpartir d'un certain age lam6moire se perd et que desexereices eont n6cessairespour la ma;ntenir au topniveau n, s'insurge Ie DrGuillet. Ge n'est pas lam6moire qu'on perd. maisI'int6r6t pour les choses dela vie, quand on commenced s'imaginer que le meilleurest derridre soi. D'oi ceseonseils de bon sens : aulieu de noter machinalementIes rendez-vous etd'arpenter le monde la tCteailleurs, gardez le r6flexe destructurer vos iourn6es etd'engranger les images,saveurs, odeurs, contaciset 6motions que vdhiculentles sens en 6veil. C'est unesource in6puisabled'enrichissement pour lam6moire. N'ayez pas hontede recourir i des aides :agenda. bloc-notes.ordinateur, voire iournal debord.Et puis, posez-vous eesquestions : quel estl'6vdnernent important de lajor.lrn6e ? Oue vous a,t-elleappris que vous ne saviezpas hier ? (lue r6vez-vous defaire?aLaieunessed'esprit c'est la capacit6que tout le monde possddede continuer d faire desproiets l, conclut le DrGuillet.

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mestique ? Et le leu ne re-leve-t-il pas de l'apprentis-sage ? Selon moi, le milieudomestique, en contribuanta prolonger l'esperance devie ludique, prolonge cellede la vie tout court ",explique-t-il.lnutile d'invoquer, en guised'excuse, le manque detemps. Les medecins fonttous remarquer que la tech-nologie soulage d'une foulede taches et qu'il ne dependque de nous d'enrichir letemps ainsi libere. La seuleexcuse qui vaille, c'est a larigueur la solitude, tant il estvrai qu'il est plus difficile dese secouer sans 6changesavec les autres. C'est en cesens que I'on dit que la vie adeux et l'amitie protdgent deIa passivit6. Une illustrationtiree de I'actualit6 : le tauxdes depressions parmi leshabitants de la Lituanie vientde s'effondrer en quelquessemaines, simplement parcequ'ils ont pu r6tablir le 16-seau de relations socialesdont ils avaient ete prives.Alors comment prevenir latentation du repli sur soi etde l'assujettissement auposte de 1616 ? " ll faut sebattre ", repond le Pr Peli-cier. Decrocher le tel6phoneet oser pousser les portes.L'eventail des lieux de ren-contre, des plus simples auxplus savants, est tel quechacun doit y trouver sa ra-tion vitale d'activite et d'in-teractivite. On aimerait qu'il yait des recettes infaillibles.C'est 6vident : elles n'exis-tent pas. Mais il n'en restepas moins qu'on peut etreson propre demiurge, enrespectant ces trois regles :

faire travailler son intellect,voir du monde et s'amuserchaque fois que I'occasions'en pr6sente. I

G6cile Delanghe

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milnffin sN HI|ERHI'est pour soulagerson fils atteint d'u-ne maladie muscu-

laire grave qu'lda Rolf, biolo-giste new-yorkaise, a inven-te le Rolfing. Cette techniquede massage trds particulidresert e mobiliser et d assou-plir les fascias, tissus con-jonctifs qui enrobent lesmuscles, les articulations,les ligaments et m6me lesviscdres. En faisant c6der eten 6vacuant les tensions etles crispations de ces enve-loppes conjonctives, le Rol-fing d6tend et 16harmonisele corps.En effet, stress, fatigue, choc6motionnel, maladie, mau-

ses doigtg, arrive d les at-Leindr"/lhez 6'prf aine sg-//iets, d,FG la premiere seance,ufimlxGTie est ressenti,mTites et bal lon nEmentsdisparaissent. Parfois, deslib6rations d'6nergie se pro-duisent et donnent du tonuspendant plusieurs heures.En revanche, chez d'autrespersonnes, ces massagesne sont pas anodins. llsbousculent leurs 6motions.D'oi l'importance de seconfier aux mains d'un sp6-cialiste confirm6.Ce massage tonique, par-fois violent mais pas brutal,risque d'6tre un peu doulou-reux pour certains mais,

TE ROTFII{O DANS 1l TETELe Rolfing a 6galement uneaction psychoth6rapique.En mettant le doigt sur destensions phyeiques. le rolferd6crypte le pass6 du sujet,En les d6nouant, il luipermet d'6vacuer sesblocages psychiques. lln'est pa$ rare d'assister ider lib6rations6motionnelles durant less6anceg.Anne-Marie Laubie

conseille donc le rolfing iceux et i celles qui sont enphase de reconotruetion delour personnalit6, on phasopositive d'unepsychot6rapie,C'est toutefois unetechnique i manier avecbeaucoup de pr6caution.afin qu'elle n'interfire pasavec la th6rapie elle-mAmeet d utiliser uniquementaprBs avio m6dical,

denoue et retrouve une al-lure plus legere, plus jeuneet plus dynamique.Un programme de rolfingcomprend dix s6ancesd'une heure, s6par6es cha-cune d'une semaine. Le de-roulement des s6ances estle meme quelles que soientles d6formations et les d6-fauts du sujet. On com-mence par un travail respira-toire pour r6veiller les tissuset les oxyg6ner. C'est aussiune manidre de se pr6parerpsychologiquement, de secouper des pr6occupationsquotidiennes. Chaques6ance comprend ensuitedes maneuvres particulid-res qui s'adressent a desfascias trds pr6cis.La premidre consiste en unmassage du thorax, centredes 6motions. Selon ldaRolf, qui fut une disciple deWilhelm Reich (fondateur detechniques psycho-corpo-relles aux Etats-Unis), lecorps s'est tellement fermequ'il s'est construit une cui-rasse. Le coeur, les 6mo-tions, les 6nergies y sontenferm6es. Le rolfeur va de-voir casser cette cuirasse enattaquant ld oi le feuillet cu-tane est le plus superficiel,le sternum. ll d6noue en-suite les attaches de chaquecot6 de la cage thoracique.Le buste s'6panouit. La poi-trine se redresse chez lafemme. Les 6paules s'6lar-gissent chez I'homme. Puisle rolfeur masse la 169ion

des fessiers pour que cettenouvelle ouverture du busten'entraine pas une hyperlor-dose lombaire (reins creu-s6s). La seconde s6ances'adresse aux membres in-f6rieurs, la troisidme au dos,la quatridme au bassin, lacinquidme au ventre et auxmuscles du bassin (psoas),la sixidme d nouveau aubassin. Quant d la septidme,elle concerne le visage. Lerolfeur masse le cr6ne, raiepar raie, pour le d6tendre.Puis il d6noue la bouche, les169ions vert6brales et mOmele nez et la langue. Enfin, lestrois dernidres heures sontconsacr6es d un travail der66quilibrage du corps dansson unit6.Entre chaque s6ance, le pa-tient devra 6tre vigilant d sanouvelle architectu re corpo-relle. Bien 169ler la hauteurde la chaise par rapport d latable de travail, de manidre dce que les cuisses soient dangle droit avec le bassin etles jambes avec les cuisses.Mettre un coussin anatomi-que sous le cou pendant lanuit pour ne pas accentuerla cambrure des vertdbres.Pr6f6rer un sommier a lattesde bois pour que la colonnevertebrale conserve son ali-gnement. " Le sujet est dansle vrai de son corps en sor-tant de la s6ance et ne doitpas se laisser r6envahir parles tensions >, commenteAnne-Marie Laubie. I

Ariane Goldet

vaises attitudes se projettentsur les fascias et raidissentpeu d peu le corps. Par desmanGUVres intenses et6nergiques, le " rolfeur "tente de rompre ce cercle vi-cieux. ll utilise ses doigts,ses poings et mOme sescoudes. Les manipulationssont trds profondes pour at-teindre le tissu conjonctif etson systdme d'innervation.Le rolfing n'a donc rien d voiravec un massage superficielet le rolfeur se sert souventde tout le poids de soncorps pour obtenir unepression maximale. Unexemple : il existe dans lebassin des muscles trdsprofonds et courts, lespsoas. Le rolfeur, en enfon-gant de toutes ses forces

comme l'explique Anne-Ma-rie Laubie, kin6sith6rapeuteet sp6cialiste en rolfing, " ladouleur que je provoque enrappelle une autre, plus an-cienne. Celle qui est le pointde depart de la d6formationdu corps. On retourne einsid la vraie nature du corps.Je ne donne rien d'autre aupatient que ce qu'il possddeen lui. Je lui permets de seretrouver ". Les 16sultatssont visibles dds les pre-midres s6ances. Les articu-lations s'assouplissent. Les6paules enroul6es s'ouvrent.Le dos se redresse, le couse remet dans l'axe de lacolonne vert6brale et on voitdisparaitre la bosse de bi-son. Les reins se d6cam-brent. En fait, le corps se

1E3 BONNFE ADREggEgAnne-Marie Laubie

ocentre d'Evolution14, rue des Saints-PCres75007 Paris,T6r. (r) 42.60.20.50.Prix de la s6ance 200 d 300 F,

Pour eonnaitre leakin6sithdrapeutas<r rolfeurs > los plua prochesde votre domicilo vouepouvez vous adreseer i :

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