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DIFFUSION/ Foi-Spiritualité Parole pour un dimanche/ Année C Christiane Tournier de la Société des Filles du Cœur de Marie 1

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DIFFUSION/ Foi-Spiritualité

Parole pour un dimanche/ Année C

Christiane Tournier de la Société des Filles du Cœur de Marie

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Dimanche 03 décembre 2006 Parole pour un dimanche

Temps de l’Avent-1° dimanche Année C

Chers amis, en ce début d’année liturgique, veuillez recevoir mes vœux les plus fraternels de bonne et sainte année.En effet, avec la fête du Christ Roi de l’Univers, célébrée il y a une semaine, s’est achevée l’année liturgique.Avec le premier dimanche de l’Avent, nous entrons dans un nouveau cycle de la vie chrétienne.Nous le savons tous, l’année liturgique débute par le temps de l’Avent, puis continue par la célébration de la Nativité-Noël-Epiphanie, se poursuit par la période du Carême, de la Semaine Sainte et de Pâques, puis de l’Ascension et de la Pentecôte, et se déroule ensuite dans le cadre du Temps ordinaire, consacré à reprendre l’enseignement de Jésus, éclairé par des passages bibliques divers et variés. Ce Temps est scandé par la fête de l’Assomption de la Vierge Marie, et la Toussaint.L’Avent, c’est cette période de quatre semaines qui précède la célébration de la magnifique fête de la Nativité du Christ Jésus, Noël : Dieu qui se fait l’un de nous afin de nous conduire à la lumière et à la vie.L’Avent, c’est le temps de l’attente et de l’espérance. Pour vivre ces jours, il serait bon de se mettre dans la peau d’une famille où l’on attend une naissance. Maman et papa préparent la chambre, le berceau, la layette, avec ardeur et minutie, dans les moindres détails. A travers la réalisation de ces choses matérielles, ils habillent leur cœur de tendresse, d’émerveillement, de disponibilité et de bienveillance. Nous aussi, chacun à notre place, quelque soit notre âge, notre mission est de préparer notre cœur à ce beau jour de la venue du Seigneur Jésus.

La liturgie de ce jour nous offre le texte de l’évangile de saint Luc. L’évangéliste invite chacun à se tenir sur ses gardes pour la venue du Seigneur, à ne pas laisser son cœur s’alourdir par les soucis de la vie, à rester éveillé et à prier tout le temps.Le prophète Jérémie, sept cent ans avant la venue de Jésus annonce la venue de celui qui est appelé : « Le-Seigneur-est-notre-justice. » Le psaume 24, nous invite à lever notre âme vers le Seigneur, notre Dieu, afin qu’il nous enseigne ses voies et nous fasse connaître sa route d’amour et de vérité.L’Apôtre Paul aux Thessaloniciens fait le vœu : « Frères, que le Seigneur vous donne, entre vous et à l’égard de tous les hommes, un amour de plus en plus intense et débordant… »

Se tenir sur ses gardes, veiller et prier, suivre les voies du Seigneur dans l’amour et la confiance, progresser dans la charité envers le prochain, voilà à quoi le Seigneur nous appelle ; à nous d’avancer.

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Evangile de Jésus Christ selon saint Luc : Lc 21/25-28, 34-36 Jésus parlait à ses disciples de sa venue : ‘’il y aura des signes dans le soleil, la lune et les étoiles. Sur la terre, les nations seront affolées par le fracas de la mer et de la tempête. Les hommes mourront de peur dans la crainte des malheurs arrivant sur le monde, car les puissances des cieux seront ébranlées. Alors on verra le Fils de l’homme venir dans la nuée, avec grande puissance et grande gloire. Quand ces évènements commenceront, redressez-vous et relevez la tête, car votre rédemption est proche.

Tenez-vous sur vos gardes, de crainte que votre cœur ne s’alourdisse dans la débauche, l’ivrognerie et les soucis de la vie, et que ce jour-là ne tombe sur vous à l’improviste. Comme un filet, il s’abattra sur tous les hommes de la terre. Restez éveillés et priez en tout temps : ainsi vous serez juges dignes d’échapper à tout ce qui doit arriver, et de paraître debout devant le Fils de l’homme.’’

« Jésus parlait à ses disciples de sa venue : « il y aura des signes dans le soleil, la lune et les étoiles. Sur la terre, les nations seront affolées… »De temps en temps, la nature nous donne l’exemple de ces signes qui jettent les nations dans l’angoisse : tremblements de terre, ouragans dévastateurs, fracas de la mer et agitation qui sème la mort, le tsunami……Est-ce vraiment cela la venue du Seigneur ?Est-cela le message qu’il nous adresse ? On dirait volontiers, ‘’ne vient pas, reste là-haut…’’. Pourquoi accuser Dieu et le faire responsable de tous ces malheurs ?Jésus devant ces catastrophes dit : « redressez-vous et relevez la tête, car votre rédemption est proche. » Ainsi, ne peuvent espérer que ceux qui se tiennent debout, prêts à se mettre en route pour bâtir avec Dieu un avenir meilleur. La peur paralyse et fait baisser la tête ; seul, ceux qui espèrent et qui regardent à l’horizon peuvent avancer et entrer dans la dynamique du salut. Il s’agit de regarder celui qui vient sauver l’humanité. Ce n’est pas le Seigneur qui envoie les malheurs et fait tomber les catastrophes, au contraire, il vient à notre secours, il voit la misère de son peuple, comme en Egypte, et vient le libérer.La fête de Noël nous rappelle le motif de la venue de Jésus. Il vient parmi nous pour annoncer la Bonne Nouvelle, pour libérer les captifs, pour guérir ceux qui souffrent, pour rendre la vie aux aveugles, la marche aux paralysés et l’ouïe aux sourds. Il vient demeurer en nous comme un bon berger, il protège le faible, prend soin de tous, et part à la recherche des égarés.Oui, redressons-nous, levons la tête, il vient celui qui nous sauve et part à la recherche des égarés.Restons sur nos gardes et restons éveillés, afin d’entendre son appel et d’y correspondre avec générosité et d’un cœur renouvelé.Pour cela, prenons du temps pour prier. Jésus dit : « priez en tout temps » ; ce n’est pas réciter des prières, dire des mots, mais vivre en présence de Dieu et tout faire avec lui en vue de lui plaire ; alors le Seigneur pourra venir et ceux qui auront tenu pourront être digne « de paraître debout devant le Fils de l’homme.» C’est au cœur de ce monde qui passe et de notre condition mortelle, que Jésus nous dit une parole qui ne passera pas. Cette parole c’est Jésus lui-même. Oui, nous le savons bien, chaque année qui passe nous rapproche de notre fin terrestre, mais nous est donnée aussi comme le

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temps durant lequel Jésus vient nous visiter et nous donner sa présence de ressuscité. Il s’offre à nous comme « un Germe de justice », comme « la promesse de bonheur » Jn 33/14-16, qui se réalisera en plénitude à la fin des temps.Redressons-nous et levons la tête Dieu est à l’œuvre dans le secret de nos cœurs, et secrètement il nous transforme. A travers les épreuves et les souffrances du temps présent, notre vie grandit. Restons éveillés et prions en tout temps, afin d’être debout au jour de sa venue dans la plénitude de sa lumière.

Jérémie comme les autres prophètes est envoyé par Dieu auprès d’un peuple qui souffre des invasions, des déportations, et de l’exil. Ce peuple faisait l’amère expérience des incapacités et des échecs de ses chefs. De telles épreuves faisaient naître le désir d’un nouveau roi, plus capable que les autres : « Voici venir des jours où j’accomplirai la promesse du bonheur….je ferai naître chez David un Germe de justice. » Le prophète annonce l’arrivée d’un nouveau leader qui « exercera dans le pays le droit et la justice, Juda sera délivré, Jérusalem habitera en sécurité. »

Lecture du livre de Jérémie : Jr 33/14-16Parole du Seigneur. Voici venir les jours où j’accomplirai la promesse du bonheur que j’ai adressée à la maison d’Israël et à la maison de Juda : En ces jours-là, je ferai naître chez David un Germe de justice, et il exercera dans le pays le droit et la justice. En ces jours-là, Juda sera délivré, Jérusalem habitera en sécurité, et voici le nom qu’on lui donnera : ‘’Le-Seigneur-est-notre-justice.’’

Le psaume 24 invite le croyant à élever son âme vers Dieu, le Seigneur est celui qui montre la route à prendre, il est lui-même le chemin, la vérité, la vie. Sa justice est le secret des cœurs droits, elle dirige les humbles. A ceux qui observent ses lois, le Seigneur fait connaître son alliance.Que ce temps de l’Avent nous soit donné pour vivre un peu plus en harmonie avec le profil de Dieu sur chacun de nous.

Psaume 24 : Ps 24

R: Vers Toi, Seigneur, j'élève mon âme.

Seigneur, enseigne-moi tes chemins, fais-moi connaître ta route.

Dirige-moi par ta vérité, enseigne-moi,car tu es le Dieu qui me sauve.

Il est droit, il est bon, le Seigneur, lui qui remet les pécheurs sur le chemin ;

il dirige les humbles vers la justice,il enseigne aux humbles son chemin.

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Les routes du Seigneur sont amour et vérité,pour qui garde son alliance et à ses lois.

Le Seigneur se confie à ceux qui l’adorentEn leur faisant connaître son alliance.

Les Apôtres, Paul, lui aussi, attendaient impatiemment le retour du Christ, dont ils avaient été les compagnons. Ils pensaient que ce retour était imminent. Ils nous communiquent leur impatience et Paul indique comment préparer cette venue du Sauveur.

Lecture de la première lettre de saint Paul Apôtre aux Thessaloniciens : 1 Th 3/12-4/2Frères, que le Seigneur vous donne, entre vous et à l’égard de tous les hommes, un amour de plus en plus intense et débordant, comme celui que nous avons pour vous. Et qu’ainsi il vous établisse fermement dans une sainteté sans reproche devant Dieu notre Père, pour le jour où notre Seigneur Jésus viendra avec tous les saints. Pour le reste, vous avez appris de nous comment il faut vous conduire pour plaire à Dieu ; et c’est ainsi que vous vous conduisez déjà. Faites donc de nouveaux progrès, nous vous en prions,

frères, nous vous le demandons dans le Seigneur Jésus. D’ailleurs, vous savez bien quelles instructions nous vous avons données de la part du Seigneur Jésus.

L’Apôtre souhaite aux fidèles de Thessalonique que le Seigneur leur donne, entre eux, « un amour de plus en plus intense et débordant. Et qu’ainsi il vous établisse fermement dans une sainteté sans reproche devant Dieu notre Père, » En tout, il s’agit de plaire à Dieu et de faire de nouveaux progrès.Voilà tout un programme de vie :Aimer d’un amour de plus en plus intense et débordant son prochain, s’établir dans la sainteté, plaire à Dieu et faire de nouveaux progrès.Peut-on mieux résumer des résolutions ou des orientations de vie ?Avons-nous le souci de plaire à Dieu comme savait si bien le faire la petite sainte Thérèse, à travers les humbles gestes de la vie quotidienne ?Avons-nous encore envie de réaliser quelques progrès ?Avons-nous encore le désir de devenir meilleur, de grandir dans le service de nos frères ?Pensons-nous encore à faire attention aux plus démunis ?Avons-nous encore le désir de faire plaisir, de partager notre temps, notre argent, ou tout ce qui fait notre bien-être ?

L’Avent est un temps propice pour réajuster notre cœur à celui de Dieu et réapprendre à aimer comme lui nous aime.

Chers amis, que la lecture plus assidue de la parole de Dieu, sa méditation, son intériorisation, nous aide à renouveler nos énergies et à clarifier notre regard ; alors, nous chercherons à plaire à Dieu. Ainsi, à Noël notre cœur sera plus disponible et ouvert pour accueillir le Christ Jésus, et notre joie sera grande.

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Chant : Christ et Seigneur, nous t’espérons – E-35-69

Christ et Seigneur, nous t’espérons,Déjà ton souffle nous habite !

Vienne ton règne et nous verronsUn temps d’amour et de justice !

1 – Il viendra le jour promis !Fils de Dieu, tu paraîtras,Toute chair te connaîtra.

Aujourd’hui, garde-nous éveillés ! (bis)Nous croyons que tu viens

Donner au monde ta jeunesse.

2 – Il viendra le Jour promis !Nos ravins seront comblés,Nos montagnes nivelées.

Aujourd’hui, préparons ton chemin ! (bis)Nous croyons que tu viens

Ouvrir nos cœurs à ta Sagesse.

3 – Il viendra le jour promis !Sur nos lèvres un chant naîtra

Que l’Esprit murmurera.Aujourd’hui, exultons de ta joie ! (bis)

Nous croyons que tu viensChasser la nuit de nos tristesses.

4 – Il viendra le jour promis !Par l’Esprit qui t’a forméGrandira le corps entier.

Aujourd’hui, regardons vers Marie ! (bis)Nous croyons que tu viens

Nous faire vivre des merveilles.

5 – Il viendra le jour promis !Ta lumière, Emmanuel,Brillera sur Bethléem.

Aujourd’hui, accueillons cette paix ! (bis)Nous croyons que tu viens

Offrir aux hommes ta tendresse.

6 – Il viendra le jour promis !Tu seras manifesté

Aux nations du monde entier.Aujourd’hui, levons-nous pleins d’espoir ! (bis)

Nous croyons que tu viensGuider nos pas vers ta lumière.

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Dimanche 09 décembre 2012 Parole pour un dimanche

Temps de l’Avent-2° dimanche Année C

Chers amis auditeurs, bonjour, et en ce deuxième dimanche de l’Avent, je me permets de vous adresser tous mes vœux pour cette nouvelle année liturgique, commencée depuis dimanche dernier. Qu’il nous soit donné de célébrer les fêtes liturgiques avec un cœur renouvelé et que nous puissions, au fil de l’année, entrer un peu plus dans les mystères du Christ, Fils de Dieu, venu nous faire connaître le Père et nous donner le secret pour entrer dans la plénitude de la vie éternelle.En ce deuxième dimanche de l’Avent, nous faisons un pas de plus vers la célébration de la Nativité de Jésus. Ce temps est le temps de l’attente, le temps du désir, le temps de la préparation à la fois intérieure et extérieure. Les enfants le savent bien, tous sont pressés pour décorer leur maison, faire l’arbre de noël et monter la crèche. Cette attente, souvent les stimule à être plus positifs, plus ouverts et disponibles pour poser des actes de service et de gentillesse. L’intention n’est pas toujours très pure, car souvent c’est pour disposer de leurs proches à la générosité dans leurs cadeaux. Mais c’est un fait, les enfants et beaucoup d’entre nous se préparent à célébrer Noël. Il ne s’agit pas seulement de bons repas, de guirlandes scintillantes et de cadeaux ; l’évènement central de ce grand temps de Noël est la fête de la Nativité de Jésus, notre Sauveur. C’est la fête de Dieu qui se donne à nous en se faisant le petit enfant de la crèche. C’est la parole de Dieu qui prend chair dans le corps de la Vierge Marie, et prend tout de la condition humaine, sauf le péché. C’est Dieu qui vient parmi nous, celui que l’on appelle : ‘’l’Emmanuel’’.

Les textes de ce jour sont pleins d’espérance et de joie.Le personnage central de l’évangile de ce dimanche (Luc 3/1-6) est Jean Baptiste. Il nous invite à la conversion.Saint Paul, dans l’introduction de la lettre aux Philippiens (Ph ¼-6,8-11), nous encourage à marcher « sans trébucher vers le jour du Christ »Le psaume 125 fait chanter cette conviction : « Dieu guidera son peuple dans la joie à la lumière de sa gloire »Le prophète Baruc invite la nouvelle Jérusalem sortie de l’exil, à quitter « sa robe de tristesse » et à revêtir « le manteau de la justice… car Dieu conduira Israël dans la joie, à la lumière de sa gloire »

Prenons le temps de lire les textes proposés par la liturgie, ils nourrissent notre foi et mettent notre esprit au diapason du temps de l’Avent et de Noël.

L’évangile tiré du chapitre 3/1-6 de saint Luc, fait entrer Jean Baptiste et Jésus dans l’histoire, dans le contexte géopolitique de l’époque. N’oublions pas que l’évangéliste est historien. Jésus au milieu des pouvoirs de son temps : Tibère César, maître du monde, Pilate, gouverneur de la région de Jérusalem ainsi que de la Samarie au nord et de l'Idumée au sud, Hérode, personnage célèbre au titre de meurtrier de Jean-Baptiste (Mt. 14:3-13) et antagoniste de Jésus (Mc.6:14-16), Philippe, prince du nord-est du lac de Tibériade, et enfin

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Lyzanias et la région au nord-ouest de Damas, territoire étranger à la Palestine, et d'Israël, Anne et Caïphe, grand prêtre. Pourquoi un grand prêtre et deux titulaires sinon que la fonction n'était jamais exercé par un seul. Anne a joué un rôle important dans l'instruction du procès de Jésus (Jn. 18:13-24) et Caïphe, son gendre, a livré Jésus à Pilate pour qu'il soit jugé et condamné (Mt.26:3, 57). Après tout ce beau et grand monde, ce «monde des païens», est-il encore possible d’entendre une « voix qui crie dans le désert » (Is .40:1-8), et propose « un baptême de conversion. »

Evangile de Jésus Christ selon saint Luc : Lc 3/1-6L'an quinze du règne de l’empereur Tibère, Ponce Pilate étant gouverneur de la Judée, Hérode, prince de Galilée, son frère Philippe, Prince du pays d'Iturée et de Traconitide, Lysanias, prince d'Abilène, les grands prêtres étant Anne et Caïphe, la parole de Dieu fut adressée dans le désert à Jean, fils de Zacharie. Il parcourut toute la région du Jourdain ; il proclamait un baptême de conversion pour le pardon des péchés, comme il est écrit dans le livre du prophète Isaïe : À travers le désert une voix crie : préparez le chemin du Seigneur, aplanissez sa route. Tout ravin sera comblé, toute montagne et toute colline seront abaissées ; les passages tortueux deviendront droits ; les routes déformées seront aplanies et tout homme verra le salut de Dieu.

Dans ce contexte historique, Jean, fils de Zacharie, entre en scène. Il vit au désert. Faisait-il partie des Esséniens, secte juive fondée au deuxième siècle avant Jésus, connue pour son austérité et installée à proximité de la mer Morte, dans les grottes de Qumran ? Ceci est vraisemblable. Ses parents : Zacharie, était grand prêtre, et Anne, étaient de fervents juifs qui attendaient le messie. la réputation de Jean est faite, il est un prophète et il prononce un « baptême de conversion », afin de se préparer à attendre le Messie, celui qui apportera le salut à tout homme. Ce baptême de repentance (Actes 13/24) prolongeait la prédication des autres prophètes, mais il permettait de sceller cette conversion par des rites empruntés aux ablutions traditionnelles du judaïsme et aux pratiques des Esséniens. C’est par la conversion que l’on obtient le salut. Le baptême de Jean n’a rien à voir avec le baptême chrétien. « Pour moi, je vous baptise avec de l'eau, mais vient le plus fort que moi, et je ne suis pas digne de délier la courroie de ses sandales; lui vous baptisera dans l'Esprit Saint et le feu. » Luc 3/16A la suite des prophètes, Jérémie, Isaïe, « Jean est la voix qui crie dans le désert » Is 40/1-8 Nous le constatons, cette introduction de saint Luc, est une façon de nous montrer comment Jean le Baptiste et Jésus ont leur existence terrestre inscrite dans l’histoire.L’histoire du salut coïncide avec l’histoire profane ; elle se déroule dans le temps et non hors du temps. La venue du Christ n’est pas seulement un fait historique, mais un fait actuel, quotidien. C’est aujourd’hui que les paroles de Jean doivent retentir dans nos oreilles. Pour cela, qu’allons-nous faire :

1. « Préparez le chemin du Seigneur » c’est-à-dire vivre selon le cœur de Dieu.Ne nous laissons pas enliser par les biens de ce monde et par tout ce qui brille, « aplanissez sa route. Tout ravin sera comblé, toute montagne et toute colline seront abaissées » Il s’agit pour nous de redresser nos chemins pour qu’ils deviennent chemins de Dieu. Redresser nos chemins, c’st rendre notre vie plus conforme à la volonté et à l’amour de Dieu.

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2. « Tout ravin sera comblé »Il arrive que l’on perde le moral, que l’on se sente en perte d’énergie, que l’on soit au fond du ravin. Oui, le Seigneur vient nous redonner confiance et goût à la vie. Il vient nous sortir de nos peurs et nous aide à dépasser nos désillusions et nos déceptions. Il vient combler nos ravins et nous accompagner sur nos routes de la vie. La meilleur façon de sortir de son ‘’ravin’’ est de venir en aide à plus éprouvé que nous-mêmes, en allant rendre visite à une personne isolée, âgée ou malade. C’est en sortant de notre égocentrisme que nous élargirons notre cœur pour accueillir le salut qui vient.

3. « Toute montagne et toute colline seront abaissées »Jésus nous invite à abandonner notre suffisance, notre orgueil. Durant cet Avent, nous avons à travailler sur nous-mêmes pour libérer nos cœurs, en adoptant une attitude plus sincère, plus humble, en un mot, plus fraternelle, simple et conviviale. Il faut nous entrainer à faire tomber toutes les barricades que nous construisons pour nous protéger et empêcher l’autre de nous rejoindre dans le meilleur de nous-mêmes. Tout un programme…….

4. « Les passages tortueux deviendront droits ; les routes déformées seront aplanies »Avoir un cœur droit, aller à l’essentiel, quitter toutes ses turpitudes et vivre selon le cœur de Dieu ; c’est chaque jour que nous avons à nous convertir, à entrer dans le chemin de vérité et d’amour. C’est comme cela qu’à notre tour nous témoignerons de la présence agissante du Christ dans nos vies.Oui, si nous vivons à nous ajuster toujours davantage à ce que Dieu veut pour nous et pour nos proches, comme le dit l’évangile : « Tout homme verra le salut de Dieu »

Supplions le Seigneur, afin qu’il nous donne chaque jour et à chaque instant, le courage et l’amour pour constamment nous convertir et continuer notre marche. C’est ainsi que nous deviendrons un peu plus chaque jour les témoins de son salut.

La première lecture est prise dans le livre de Baruc 5/1-9. Ce prophète, cinquième siècle avant Jésus Christ, s’adresse à des gens qui souffrent. Tout va mal, le peuple est prisonnier en exil. C’est au cœur de cette situation dramatique que Baruc annonce le lever du jour, les exilés vont pouvoir revenir chez eux. Pour eux ce sera jour de gloire et d’allégresse.

Lecture du livre de Baruc : Ba 5/1-9Jérusalem, quitte ta robe de tristesse et de misère, et revêts la parure de la gloire de Dieu pour toujours, enveloppe-toi dans le manteau de la justice de Dieu, mets sur ta tête le diadème de la gloire de l'Éternel. Dieu va déployer ta splendeur partout sous le ciel, car Dieu pour toujours te donnera ces noms : ’’Paix-de-la-justice’’ et ‘’Gloire-de-la-piété-envers-Dieu’’. Debout, Jérusalem ! Tiens-toi sur la hauteur, et regarde vers l'orient : vois tes enfants

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rassemblés du levant au couchant par la parole du Dieu Saint ; ils se réjouissent parce que Dieu se souvient. Tu les avais vus partir à pied, emmenés par les ennemis, et Dieu te les ramène, portés en triomphe, comme sur un trône royal. Car Dieu a décidé que les hautes montagnes et les collines éternelles seraient abaissées, et que les vallées seraient comblées : ainsi la terre sera aplanie, afin qu'Israël chemine en sécurité dans la gloire de Dieu. Sur l'ordre de Dieu, les forêts et leurs arbres odoriférants donneront à Israël leur ombrage ; car Dieu conduira Israël dans la joie, à la lumière de sa gloire, lui donnant comme escorte sa miséricorde et sa justice.

Pour le Seigneur, il n’y a pas de situation définitivement bloquée. Avec lui, c’est la fin du cauchemar qui arrive, c’est l’irruption de la lumière.Le prophète veut dire qu’à travers les pires épreuves, les croyants sont invités à tenir le coup et à se relever. Notre Dieu est un Dieu d’amour, sa gloire est de voir l’homme debout comme le disait saint Irénée.Oui, en ce temps de l’Avent, quittons nos « robes de tristesse » et portons un « manteau de justice », travaillons à faire la paix et l’unité. Prenons le temps de relier avec ceux que nous avons un peu oubliés et mis de côté. Malgré la morosité des intempéries de l’hiver et des aléas de la vie, habillons notre cœur et mettons-le en joie. Ce sera pour nous la meilleure façon de préparer Noël et de vivre son message de salut et de paix.Alors nous pourrons chanter avec le psalmiste, psaume 125, « Dieu guidera son peuple dans la joie à la lumière de sa gloire »

Psaume 125 : Ps 125

R/ Dieu guidera son peuple dans la joie à la lumière de sa gloire

Quand le Seigneur ramenait les captifs,nous étions comme en rêve !

Les rires jaillissaient de nos lèvres,nous poussions des cris de joie.

Et l’on disait dans les autres nations :Quelles merveilles le Seigneur fait pour eux !Quelles merveilles fit pour nous le Seigneur :

nous étions en grande fête !

Ramène, Seigneur, nos captifs,comme les torrents au désert.

Celui qui a semé dans les larmesmoissonnera dans la joie.

Il s’en va, il s’en va en pleurant,il jette la semence ;

il s’en vient, il s’en vient en chantant,il rapporte les gerbes.

L’Apôtre Paul nous invite à marcher « sans trébucher » jusqu’à la venue du Christ Jésus.

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Lecture de la lettre de saint Paul Apôtre aux Philippiens : Ph 1/4-6, 8-11Frères, chaque fois que je prie pour vous tous, c’est toujours avec joie, à cause de ce que vous avez fait pour l’Évangile en communion avec moi, depuis le premier jour jusqu’à maintenant. Et puisque Dieu a si bien commencé chez vous son travail, je suis persuadé qu’il le continuera jusqu’à son achèvement au jour où viendra le Christ Jésus.Dieu est témoin de mon attachement pour vous tous dans la tendresse du Christ Jésus. Et, dans ma prière, je demande que

votre amour vous fasse progresser de plus en plus dans la connaissance vraie et la parfaite clairvoyance qui vous feront discerner ce qui est plus important.Ainsi, dans la droiture, vous marcherez sans trébucher vers le jour du Christ; et vous aurez en plénitude la justice obtenue grâce à Jésus Christ pour la gloire et la louange de Dieu.

Une fois de plus, voyons l’affection que Paul porte aux premiers chrétiens des différentes communautés, ici, celle de Philippe : « chaque fois que je prie pour vous tous, c’est toujours avec joie. »Paul encourage ses fidèles et leur dit : « puisque Dieu a si bien commencé chez vous son travail, je suis persuadé qu’il le continuera jusqu’à son achèvement au jour où viendra le Christ Jésus. »Oui, le Seigneur achève en chacun de nous ce qu’il a commencé par sa grâce.Paul a aussi l’assurance que ses fidèles progresseront dans la connaissance du Seigneur et qu’ils sauront discerner ce qui est bien selon le cœur de Dieu.C’est dans cet esprit que nous avons à vivre ce temps de l’Avent, alors nous pourrons offrir au nouveau-né de la crèche tout ce que nous avons tenté de réaliser avec le meilleur de nous-mêmes.

Bonne préparation à Noël et très bon dimanche.

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Chant pour l’Avent: Préparez le chemin du Seigneur – E 13-95

R. Préparez le chemin du Seigneur!Ouvrez large la porte de vos cœurs:

Il viendra, le Sauveur,Et tout homme verra le salut de Dieu.

Ote ta robe de tristesse,Plus de malheur, plus de détresse,C’est ton Sauveur qui vient à toi:

Il te vêtira de sa joie!

Dis aux timides qui s’affolent:Ne craignez pas, prenez courage!Dieu vient lui même vous sauver:

Il vous conduira vers sa joie

Vois les collines qui s’abaissent,Vois les ravins qui s’aplanissent,Vois le chemin qui s’est ouvert,

Toi, la foule des rachetés!

Sourds, ils entendent la Parole,Et les aveugles voient sa gloire,

Les pauvres mangent à leur faim,Les boiteux bondissent de joie.

Dans le désert, les eaux jaillissent,Les lieux arides refleurissent,

La terre est prête pour le grain,Les coteaux vous offrent le vin!

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Dimanche 13 décembre 2009 Parole pour un dimanche

Temps de l’Avent-3° dimanche Année C

A l’heure où les jours sont les plus courts, où nos villes se parent de lumière, comme en contraste, la nature semble s’enfoncer dans la torpeur de l’hiver.Voici que pour nous chrétiens, la liturgie nous invite à ouvrir nos cœurs à la venue du sauveur, à l’attente de l’avènement.Nous voici déjà au troisième dimanche de ce temps qui nous prépare à cette magnifique fête de Noël, la venue du Fils de Dieu sur la terre.Ce troisième dimanche de l’Avent invite l’église toute entière à se réjouir, c’est le dimanche appelé ‘’Gaudete’’, dimanche de la joie de l’attente, de celui qui sait qu’un heureux évènement arrive pour lui et pour les autres.La meilleure façon de nous préparer à célébrer la fête de la nativité du Christ Jésus, c’est de laisser la joie entrer dans nos vies ; c’est d’ouvrir des espaces dans notre cœur pour poser des actes d’amour fait de toute petites intentions. C’est d’ailleurs tout le sens des surprises et des cadeaux que nous préparons et que nous allons échanger. C’est aussi le sens de tous ces messages de vœux que nous adressons à nos proches et à nos amisProfitons de ce temps de l’Avent et de Noël pour faire circuler et échanger des brindilles de paix et de lumière. Alors nous aurons en nous la joie et l’allégresse de Dieu e il nous renouvellera par son amour.Oui, avec le cantique au chapitre 12 : « Laissons éclater notre joie, Dieu est au milieu de nous. » Ceci est notre foi en ces temps de Noël, car le Seigneur est proche et c’est lui notre force et notre paix.

Dans le texte de l’évangile de dimanche dernier, Lc 3/1-6, nous entendions Jean Baptiste dire aux foules : « préparez le chemin du Seigneur, aplanissez sa route. Tout ravin sera comblé, toute montagne et toute colline seront abaissées » Les foules semblent avoir compris son message, car en ce jour, tous lui demandent : « Que devons-nous faire ? » Lc 3/10-18

Evangile de Jésus Christ selon saint Luc : Lc 3/10-18Les foules qui venaient se faire baptiser par Jean lui demandaient : « Que devons-nous faire ? » Jean leur répondait : ‘’Celui qui a deux vêtements, qu’il partage avec celui qui n’en a pas ; et celui qui a de quoi manger, qu’il fasse de même !’’ Des publicains (collecteurs d’impôts) vinrent aussi se faire baptiser et lui dirent : ‘’Maître, que devons-nous faire ?’’Il leur répondit : ‘’N’exigez rien de plus que ce qui vous est fixé.’’ À leur tour, des soldats lui demandaient : ‘’Et nous, que devons-nous faire ?’’ Il leur répondit : ‘’Ne faites ni violence ni tort à personne ; et contentez-vous de votre solde.’’Or, le peuple était en attente, et tous se demandaient en eux-mêmes si Jean n’était pas le Messie. Jean s’adressa alors à tous : ‘’Moi, je vous

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baptise avec de l’eau ; mais il vient, celui qui est plus puissant que moi. Je ne suis pas digne de défaire la courroie de ses sandales. Lui vous baptisera dans l’Esprit Saint et dans le feu. Il tient à la main la pelle à vanner pour nettoyer son aire à battre le blé, et il amassera le grain dans son grenier ; quant à la paille, il la brûlera dans un feu qui ne s’éteint pas.’’ Par ces exhortations et bien d’autres encore, il annonçait au peuple la Bonne Nouvelle.

Trois groupes différents posent cette même question à Jean le Baptiste : « Que devons-nous faire ? »Luc veut montrer par là le caractère universaliste de l’appel à la conversion. Il y a la foule constituée de juifs de race et de religion, puis il y a des publicains qui sont juifs de race mais marginalisés par leur compromission avec le pouvoir étranger qui occupe la Palestine, enfin il y a les soldats romains qui ne sont pas juifs, mais qui sont quand même venus écouter le message de Jean Baptiste et peut-être ont-ils demander le baptême.Juifs, publicains soldats romains, tous posent la même question à Jean Baptiste afin de marcher sur le chemin de la conversion : « Que devons-nous faire ? » Ce n’est pas ‘’que devons-nous dire ?’’ Il s’agit effectivement de s’engager par des actes pour changer de vie et être plus conforme à ce que Jean Baptiste propose dans son message. Le Christ Jésus ne dira rien de nouveau et dans Matthieu au chapitre 25, il nous rappelle que nous serons jugés sur le service : A l’heure du jugement dernier le Père dira : « Venez, les bénis de mon Père, recevez en héritage le Royaume préparé pour vous depuis la création du monde. Car j’avais faim, et vous m’avez donné à manger ; j’avais soif, et vous m’avez donné à boire ; j’étais un étranger, et vous m’avez accueilli ; j’étais nu, et vous m’avez habillé ; j’étais malade, et vous m’avez visité ; j’étais en prison, et vous êtes venus jusqu’à moi ! » Mt 25/33-37Dans les réponses que fait Jean, il ne mentionne aucune pratique religieuse, mais il souligne davantage les exigences de la justice et tout particulièrement les exigences du partage des choses les plus essentielles : la nourriture, le vêtement.Cette attitude de partage exige qu’on ne pratique pas le vol comme Jean le rappelle aux publicains et qu’on ne fasse violence à personne, comme il le demande aux soldats. L’évangile de ce jour souligne aussi : « le peuple était en attente, et tous se demandaient en eux-mêmes si Jean n’était pas le Messie », c’est-à-dire celui qui sauve et devait venir. Jean Baptiste présente le Messie comme celui qui ne baptisera pas dans l’eau, mais celui qui « baptisera dans l’Esprit Saint et dans le feu. » Il ne s’agira plus seulement d’un baptême de conversion, de purification, mais d’un baptême de consécration, de sanctification qui engendrera à la vie divine par l’Esprit Saint. Celui qui le reçoit devient non seulement un disciple, mais un Fils de Dieu et il est appelé à se comporter comme tel. Jean se met à sa place, il n’est pas le Messie, mais celui qui l’annonce et prépare son arrivée. « Je ne suis pas digne de défaire la courroie de ses sandales » Il annonce le Messie et sait disparaître en toute humilité pour lui faire toute place.Jean Baptiste est un modèle, il prépare et annonce la venue du sauveur. Il est une voix et présente celui qui sera l’Agneau.Cet évangile est plein d’enseignement pour nos vies. Pour être ajusté à Dieu et vivre dans la communion avec le plus grand nombre, il faut être dans le partage des biens, le respect de la justice. Cette communion avec nos frères nous permet d’entrer en communion avec le Seigneur. Cette communion n’est pas un vague sentiment de sympathie, mais elle implique le respect total de la justice et même le partage des biens matériels. Ce partage permet de faire disparaître les déséquilibres et de venir en aide aux plus démunis : c’est ce qui se fait par le biais de la bourse alimentaire et des restos du cœur.En ce temps de Noël, posons d’humbles gestes de solidarité, alors notre lumière brillera en plein midi, et ce sera un peu plus que Noël.

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Traditionnellement, ce troisième dimanche de l’Avent est appelé dimanche de la joie : dimanche ‘’Gaudete’’. C’est de joie que parle les deux lectures de ce jour, celle du prophète Sophonie et celle de l’Apôtre Paul aux Philippiens. L’un et l’autre invitent à surmonter la peur, à ne pas craindre.Sophonie, qui écrit en temps de guerre, annonce non pas la victoire sur l’ennemi, mais bien que le Seigneur « fera rebrousser chemin à l’ennemi. » La joie ne sera pas dans la victoire ou l’écrasement de l’ennemi, mais dans le renoncement à la guerre.

Lecture du livre de Sophonie : So 3/14-18aPousse des cris de joie, fille de Sion ! Éclate en ovations, Israël ! Réjouis-toi, tressaille d’allégresse, fille de Jérusalem ! Le Seigneur a écarté tes accusateurs, il a fait rebrousser chemin à ton ennemi. Le roi d’Israël, le Seigneur, est en toi. Tu n’as plus à craindre le malheur. Ce jour-là, on dira à Jérusalem : ‘’Ne crains pas, Sion ! Ne laisse pas tes mains défaillir ! Le Seigneur ton Dieu est en toi, c’est lui, le héros qui apporte le salut. Il aura en toi sa joie et son

allégresse, il te renouvellera par son amour ; il dansera pour toi avec des cris de joie, comme aux jours de fête.’’

Ce passage laisse éclater la joie, Sophonie le dit pour Jérusalem, mais il pourrait le dire pour chacun de nous : «, tressaille d’allégresse ! Il aura en toi sa joie et son allégresse, il te renouvellera par son amour »

Parole de joie au peuple d’Israël, cet vraiment difficile voir impossible.Parole de joie, dans un état divisé, altéré par les conséquences de la crise économique et celle du réchauffement climatique, c’est presque impensable.Parole de joie, devant la maladie, les épreuves, le handicap, ceci parait une provocation.Devant toutes ces situations d’injustice, de violences physiques et psychologiques faites aux enfants et aux femmes, quelle place faire à la joie ?La joie ne peut se présenter que comme une toute petite lueur d’espérance. Frère Christophe de tibhirine, dans un de ces plus beaux poème, nous confie sa joie et ose écrire : « Ma joie cachée… silencieuse… et discrète… joie fragile et menacée » et il ajoute : « joie reçue près du puits de détresse »Oui, c’est au plus profond de soi que se puise notre joie, car il y a dans notre cœur une profondeur plus profonde que le ‘’puits de détresse’’, là où il y a une source…qui s’appelle la paix, ou la vraie joie.A cette profondeur là, paix et joie c’est la même chose, et c’est un don de Dieu.

Le cantique d’Isaïe, Is 12, nous invite à laisser éclater notre joie.

Cantique : Is 12

R/ Laissons éclater notre joie :Dieu est au milieu de nous.

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Voici le Dieu de mon salut : j’ai confiance ;plus de craint pour moi !

car le Seigneur est ma force et mon chant, je lui dois le salut.

Rendez grâce au Seigneur, criez son nom,annoncez parmi les peuples ses hauts faits !

Rappelez que le sublime est son nom ;Jouez pour le Seigneur !

car il a fait la merveilleconnue de toute la terre.Jubilez, criez de joie :

Dieu est au milieu de vous !

Saint Paul invite les Philippiens à être « toujours dans la joie du Seigneur…et la paix de Dieu gardera leur cœur et leur intelligence dans le Christ Jésus »Ce petit message pourrait être un code de vie.

Lecture de la première lettre de saint Paul Apôtre aux Philippiens : Ph 4/4-7Frères, soyez toujours dans la joie du seigneur ; laissez-moi vous le redire : soyez clans la joie. Que votre sérénité soit connue de tous les hommes. Le Seigneur est proche. Ne soyez inquiets de rien, mais, en toute circonstance, dans l'action de grâce, priez et suppliez pour faire connaître à Dieu vos demandes. Et la paix de Dieu, qui dépasse tout ce qu'on peut imaginer, gardera votre cœur et votre intelligence dans le Christ Jésus.

Paul a bien compris que la joie, ce n’est pas l’hilarité, l’exubérance, l’éclatement, mais la joie se traduit par sérénité, c’est-à-dire une attitude faite de maîtrise de soi, d’acceptation pacifiée de ce qui arrive, et d’une remise de ce qui doit advenir au Seigneur. C’est cela la force de notre foi dans le Christ sauveur. Il s’agit de l’accueillir ; il est la source de notre paix et de notre joie. Alors, là où il y a de la tristesse, il y aura de la joie, là où il y aura de la haine, il y aura un peu plus d’amour, là où il y aura l’offense, il y aura le pardon. Alors la lumière du Christ se lèvera et nous entrerons dans la joie de Noël.

C’est ce que je vous souhaite. Bonne préparation à cette magnifique fête. Que petits et grands soient dans la joie et que cette joie nous enveloppe de sa paix.Bon dimanche.

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Dimanche 25 décembre 2005 Parole pour un dimanche

Nativité du Seigneur Année C

Chers amis, réjouissons-nous, un Sauveur nous est né. Avec la naissance de Jésus, nous sommes entrés dans une ère nouvelle. Désormais, Dieu est venu habiter parmi nous, il est l’Emmanuel. Dieu est avec les hommes pour toujours et définitivement.Noël célèbre ainsi l’union du ciel et de la terre ; Dieu se fait homme parmi les hommes. Son amour remplit l’univers. Dans l’évangile de Luc, lu au cours de la messe de la nuit de Noël, nous le voyons, le cœur des Anges exulte, la terre est en fête et chante.

Relisons ce magnifique passage de l’évangile de saint Luc : Lc 2/1-14.« Elle mit au monde son fils premier-né ; elle l'emmaillota et le coucha dans une mangeoire, car il n'y avait pas de place pour eux dans la salle commune.Dans les environs se trouvaient des bergers, qui passaient la nuit dans les champs pour garder leurs troupeaux. L'Ange du Seigneur s'approcha, et la gloire du Seigneur les enveloppa de sa lumière. Ils furent saisis d'une grande crainte, mais l'Ange leur dit : " Ne craignez pas, car voici que je viens vous annoncer une bonne nouvelle, une grande joie pour tout le peuple : Aujourd'hui vous est né un Sauveur, dans la ville de David. Il est le Messie, le Seigneur. Et voilà le signe qui

vous est donné : vous trouverez un nouveau-né emmailloté et couché dans une mangeoire. " Et soudain, il y eut avec l'Ange une troupe céleste innombrable, qui louait Dieu en disant : " Gloire à Dieu au plus haut des cieux, et paix sur la terre aux hommes qu'il aime. " »

« Et le Verbe s’est fait chair » Jn 1/1-18

Nous célébrons aujourd’hui un mystère essentiel du christianisme, l’Incarnation de Dieu, sa promesse d’amour déjà authentifiée pour le peuple de la bible, par de nombreux actes de salut, prend chair en Jésus. Dieu le Père se donne totalement dans l’humanité du Fils ; c’est pourquoi, en voyant ce Fils, nous pouvons tout connaître du Père, dans la lumière de l’Esprit. C’est ce que nous méditerons dans l’évangile de ce jour de fête.La première lecture, tirée du livre d’Isaïe au chapitre 52, nous dit que la promesse s’accomplit, que le messager annonce le salut, et le peuple le voit de ses yeux.Le psaume 97 invite la terre entière à la louange.La deuxième lecture, commencement de la lettre aux Hébreux, dit : « Dans le passé, Dieu a parlé à nos pères par les prophètes sous des formes fragmentaires et variées ; mais, les derniers temps, dans ces jours où nous sommes, il nous a parlé par ce Fils qu’il a établi héritier de toutes choses et par qui il a créé les mondes. »

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L’évangile est le prologue de l’évangile de saint Jean, condensé de l’histoire du salut qui nous entraîne dans la lumière de Dieu.

Commencement de l’Evangile de Jésus Christ selon saint Jean : Jn 1/1-18Au commencement était le Verbe, la Parole de Dieu, et le Verbe était auprès de Dieu, et le Verbe était Dieu. Il était au commencement auprès de Dieu. Par lui, tout s'est fait, et rien de ce qui s'est fait ne s'est fait sans lui. En lui était la vie, et la vie était la lumière des hommes ; la lumière brille dans les ténèbres, et les ténèbres ne l'ont pas arrêtée.Arrêt de la lecture brève

Il y eut un homme, envoyé par Dieu. Son nom était Jean. Il est venu comme témoin, pour rendre témoignage à la Lumière, afin que tous croient par lui. Cet homme n’était pas la Lumière, mais il était là pour lui rendre témoignage.Reprise de la lecture brève

Le Verbe était la vraie Lumière, qui éclaire tout homme en venant dans ce monde. Il était dans le monde, lui par qui le monde s'était fait, mais le monde ne l'a pas reconnu. Il est venu chez les siens, et les siens ne l'ont pas reçu. Mais tous ceux qui l'ont reçu, ceux qui croient en son nom, il leur a donné de pouvoir devenir enfants de Dieu. Ils ne sont pas nés de la chair et du sang, ni d'une volonté charnelle, ni d'une volonté d'homme : ils sont nés de Dieu.Et le Verbe s'est fait chair, il a habité parmi nous, et nous avons vu sa gloire, la gloire qu'il tient de son Père comme Fils unique, plein de grâce et de vérité.Fin de la lecture brève

Jean Baptiste lui rend témoignage en proclamant : ‘’Voici celui dont j’ai dit : Lui qui vient derrière moi, il a pris place devant moi car avant moi il était.’’ Tous nous avons eu part à sa plénitude : nous avons reçu grâce après grâce : après la Loi communiquée par Moïse, la grâce et la vérité sont venues par Jésus Christ.Dieu personne ne l’a jamais vu ; le Fils unique, qui est dans le sein du Père, c’est lui qui a conduit à le connaître.

Cette page de l’évangile de saint Jean nous révèle l’identité de Jésus : « La lumière brille dans les ténèbres, et les ténèbres »

Il a fallu l’Ascension pour que les disciples comprennent que si Jésus a été enlevé aux cieux, c’est que les cieux étaient sa patrie, et qu’il en est descendu à Noël.Le prologue de saint Jean exprime en raccourci toute cette compréhension. L’évangéliste contemple dans un unique mouvement, l’existence éternelle du Fils de Dieu auprès de son Père et la signification de sa venue dans la condition humaine.Jésus est de même nature que le Père, il est la parole créatrice et la vie, il vient établir sa tente parmi nous. « Le Verbe s’est fait chair » et il se manifeste comme la lumière des hommes dans les ténèbres de ce monde.

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Première réflexion : Je ne peux résister à vous lire ce magnifique texte de ‘’Parole de vie’’ prit dans ‘’signes d’aujourd’hui numéro 18’’, pour illustrer cette superbe phrase de l’évangile de ce jour : « la lumière brille dans les ténèbres, et les ténèbres ne l'ont pas arrêtée.

Parole de vie :‘’C’est la nuit qu’il est beau de croire en la lumière…’’ C’était la nuit pour ce couple en déplacement et qui plus est, au moment où la femme devait accoucher. Il n’y a jamais de place pour ceux qui dérangent.C’est alors, dans l’obscurité d’une étable que la lumière apparaît pour éclairer non seulement ce lieu bien sombre, mais le monde entier si souvent plongé dans la nuit du doute et de la violence.C’était la nuit pour ces bergers dont on avait tant de mal à croire la parole, tellement elle était souvent loin de la vérité. Or voilà que c’est à eux que la nouvelle est annoncée pour qu’elle ne cesse ensuite de se transmettre de génération en génération. Une lumière alors déchire la nuit de Judée, c’est la lumière de la gloire du Seigneur et l’annonce de la paix sur la terre aux hommes que Dieu aime.Pas étonnant que ce petit qui vient de naître proclamera plus tard : ‘’Je suis la lumière du monde :’’ Espérer, c’est lever les yeux alors qu’il fait encore nuit, pour découvrir la lumière plus forte que la nuit.

Deuxième réflexion :« Il est venu chez les siens, et les siens ne l'ont pas reçu. Mais tous ceux qui l'ont reçu, ceux qui croient en son nom, il leur a donné de pouvoir devenir enfants de Dieu. »Saint Luc au chapitre 2/1-14, dit bien dans le récit de la Nativité qui a été lu à la messe de minuit : « Il n’y avait pas de place pour eux dans la salle commune », ouverte pour accueillir tous ceux qui venaient se faire recenser à Bethléem.Comment ouvrons-nous notre cœur au Christ ?Y-a-t’il réellement une place, quelle résonnance à son message ?Comment mettons-nous en pratique sa Bonne Nouvelle qui nous invite au pardon, au partage, au service, et tout cela, dans l’humilité et l’oubli de soi ?Pour recevoir son message, la chose essentielle est de croire en son nom. Croire, c’est-à-dire adhérer, faire sien, cette Bonne Nouvelle de l’enseignement de Jésus et le mettre en pratique effectivement. C’est à ce prix là qu’il nous sera donné le pouvoir de devenir ‘’enfant de Dieu’’. L’enfant est celui qui vit dans la dépendance et la proximité de ses parents ; il en reçoit l’existence et apprend à vivre en les imitant.Avons-nous bien conscience qu’il n’y a pas d’âge pour devenir ‘’enfant de Dieu’’, et que plus nous avançons dans les années, plus nous devenons capables de comprendre ce que c’est que s’en remettre à l’infini tendresse de Dieu le Père et de s’abandonner à sa volonté ; ceci dans un véritable acte de foi qui fait entrer dans l’esprit d’enfance l’unique et vraie sagesse de l’homme sensé.

Troisième réflexion :« Et le Verbe s'est fait chair, il a habité parmi nous, et nous avons vu sa gloire, la gloire qu'il tient de son Père comme Fils unique » « Dieu personne ne l’a jamais vu ; le Fils unique, qui est dans le sein du Père, c’est lui qui a conduit à le connaître. »Jésus, Fils de Dieu, fait chair, nous révèle la gloire du Père et nous conduit à le connaître. Jésus ne disait-il pas à Nathanaël : « Qui me voit, voit le Père »

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Nous avons l’habitude de dire à un enfant : ‘’tu ressembles bien à ton père’’, où encore : ‘’lorsque je te vois, je revois en imagination ton grand-père’’.Jésus nous a transmis les façons d’aimer du Père, tout en nous entrainant plus près de lui. C’est cela notre foi chrétienne ; ce ne sont ni des petites ‘’dévotionnettes’’, ni des grands discours, ni des comportements sociologiques, ni des accommodements pour faire plaisir ou se faire accorder la faveur de tel ou tel. C’est simplement contempler la vie de Jésus, mettre nos pas à sa suite et accorder notre intelligence et notre volonté à ce que le Père veut et qu’il nous fait connaître par son propre Fils.Oui, à Noël nous célébrons Dieu qui se fait l’un de nous, pour qu’à notre tour nos vies soient transfigurées et deviennent lumière pour le monde.Prenons le temps de lire l’évangile et laissons-nous progressivement et insensiblement imprégner par cette Bonne Nouvelle. Ainsi, peu à peu, nos visages rayonneront de cette lumière que les ténèbres ne peuvent assombrir.

Quatrième réflexion :« Tous nous avons eu part à sa plénitude : nous avons reçu grâce après grâce »En cette fête de Dieu qui se fait l’un des nôtres, retrouvons la grâce de l’émerveillement, prenons de plus en plus conscience que Dieu se donne à nous par son Fils pour que chacun et chacune de nous ait part à sa plénitude.Croyons-nous que Dieu Père nous aime au point qu’il nous fait partager de sa plénitude ?Jean dit : « nous avons reçu grâce après grâce »Longtemps, j’ai médité sur cette petite phrase.Sommes-nous assez attentifs pour découvrir que tout ce que nous sommes et tout ce que nous avons vient de Dieu ?Savons-nous déceler tous les petits clins d’œil que Dieu nous adresse à travers les moindres évènements de notre vie ?Savons-nous profiter des circonstances que nous assumons pour grandir, pour élargir nos horizons, ouvrir nos cœurs et vivre encore plus le partage ?Prenons-nous le temps de faire le point et de repérer toutes les grâces que nous recevons quotidiennement ?Il serait bon de temps à autre d’en faire l’inventaire pour encore mieux les faire fructifier et pour en faire une action de grâce, d’apprendre à relire les évènements et découvrir ce que l’on devient à travers telle ou telle situation ; y voir que malgré les épreuves tout est grâce.Cela est un réel chemin de progrès intérieur.

Lecture du livre d’Isaïe : Is 52/7-10Comme il est beau de voir courir sur les montagnes le messager qui annonce la paix, le messager de la bonne nouvelle, qui annonce le salut,celui qui vient dire à la cité sainte : Il est roi, ton Dieu ! Écoutez la voix des guetteurs, leur appel retentit, c'est un seul cri de joie ; ils voient de leurs yeux le Seigneur qui revient à Sion.Éclatez en cris de joie, ruines de Jérusalem, car le Seigneur a consolé son peuple, il rachète Jérusalem ! Le Seigneur a montré la force divine de son bras aux yeux de toutes les nations.Et, d'un bout à l'autre de la terre, elles verront le salut de notre Dieu.

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Un message du livre de la consolation d’Israël a été lu le deuxième dimanche de l’Avent. Le prophète annonçait au peuple exilé la venue d’un nouveau berger d’Israël. Aujourd’hui, Isaïe nous dit : « le Seigneur a consolé son peuple » C’est l’accomplissement des promesses, mieux encore, c’est leur réalisation plénière. Le sauveur est présenté comme le messager qui annonce la paix, qui apporte le salut, qui console son peuple, rachète Israël, et la terre entière voit le sauveur que Dieu donne.Noël, c’est l’accomplissement de la promesse, c’est la fête universelle. L’Eglise toute entière est en joie.Associons-nous en communion de cœur avec tous les chrétiens du monde qui vivent cette joie.

Le psaume 97 est un chant de louange et rend grâce au Seigneur pour les actions faites à l’égard de son peuple.Dieu fait des merveilles, il assure la victoire, il révèle la justice aux nations, et il se souvient de son amour et de sa fidélité.Ce psaume invite en même temps à acclamer Dieu et à jouer un grand concert pour acclamer le roi de gloire.

Psaume 97 : Ps 97

R. La terre entière a vuLe sauveur que Dieu nous donne.

Chantez au Seigneur un chant nouveau, car il a fait des merveilles ;

par son bras très saint, par sa main puissante,Il s’est assuré la victoire.

Sur toute l’étendue de la terre,On a vu notre Dieu victorieux.

Acclamez le Seigneur, terre entière,sonnez, chantez, jouez.

Jouez pour le Seigneur sur la cithare,sur la cithare et tous les instruments ;

au son de la trompette et du cor,acclamez votre roi, le Seigneur !

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Jésus est venu nous révéler le Père. L’auteur de la lettre aux Hébreux nous rappelle que « Dieu à parlé à nos pères par les prophètes sous formes fragmentaires et variées, mais dans les derniers temps, il a parlé par ce Fils qu’il a établi héritier de touts choses….reflet resplendissant de la gloire du Père…il est placé bien au-dessus des anges…assis à la droite de la Majesté divine au plus haut des cieux », ainsi le Père peut lui dire : « Tu es mon Fils, aujourd’hui je t’ai engendré. » Ici nous découvrons la transcendance du Christ Jésus.

Commencement de la lettre aux Hébreux : He 1/1-6Souvent, dans le passé, Dieu a parlé à nos pères par les prophètes sous des formes fragmentaires et variées ; mais, dans les derniers temps, dans ces jours où nous sommes, il nous a parlé par ce Fils qu'il a établi héritier de toutes choses et par qui il a créé les mondes.

Reflet resplendissant de la gloire du Père, expression parfaite de son être, ce Fils, qui porte toutes choses par sa parole puissante, après avoir accompli la purification des péchés, s'est assis à la droite de la Majesté divine au plus haut des cieux ; et il est placé bien au-dessus des anges, car il possède par héritage un nom bien plus grand que les leurs. En effet, Dieu n'a jamais dit à un ange : ‘’Tu es mon Fils, aujourd'hui je t'ai engendré.’’ Ou bien encore : ‘’Je serai pour lui un père, il sera pour moi un fils. ‘’Au contraire, au moment d'introduire le Premier-né dans le monde à venir, il dit : ‘’Que tous les anges de Dieu se prosternent devant lui.’’

Quelques consignes :- Valoriser la gloire à Dieu : chant des anges dans la nuit de la Nativité.- Tenter de faire le lien entre l’enfant de la crèche et la parole de Dieu ; le Verbe s’est

fait chair ; au moment de l’évangile, aller chercher l’évangéliaire à la crèche.- Créer un climat festif. Porter une attention particulière aux enfants, car c’est leur fête.- Insister sur le partage de la paix, message de Noël.- Prévoir un petit signet à distribuer à chacun des participants à la sortie de l’Eucharistie- Inviter à rendre visite à une personne isolée, âgée ou malade.- Lire cette prière :

Pour que le monde soit plus beauPour que le monde soit plus beau, Seigneur,je voudrais allumer des étoiles dans la nuit.Une étoile du regard pour un peu de lumière

dans le cœur de ceux à qui personne ne fait jamais attention.Une étoile d’écoute pour un peu de chaleur

dans le cœur de ceux à qui personne ne donne de temps.Une étoile de parole pour un peu de joie procurée

par quelques mots d’encouragement, de merci, de tendresse.Une étoile de service pour un peu de partage

avec des mains qui se tendent, qui travaillent, qui s’unissent.Une étoile de parfum pour respirer à fond la vie,

pour admirer et ressentir les merveilles qui nous entourent.Je voudrais, Seigneur,

allumer juste quelques petites étoilespour conduire le monde jusqu’à toi.

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Danielle SCIAKYChant final : Le Fils de l’homme est né Paroles : Didier Rimaud Musique : Jacques Berthier

Le Fils de l'homme est né, NoëlJésus nous est donné, Noël

Jour de notre grâceL'étable accueille un Dieu caché

Rebut de notre raceIl vient sauver le monde entier

Paix à ceux qu'il aime, Dieu soit glorifié.

Le Fils de l'homme est né, NoëlJésus nous est livré, Noël

Pain pour notre tableLa terre s'ouvre au grain jeté

Broyé pour les coupablesIl vient nourrir les corps lassés

Paix à ceux qu'il aime, Dieu soit exalté.

Le Fils de l'homme est né, NoëlJésus nous es livré, NoëlJoie pour les convives

La coupe attend le sang verséFontaine des eaux vives

Il vient laver les corps souillésPaix à ceux qu'il aime, Dieu soit magnifié.

Le Fils de l'homme est né, NoëlJésus nous est livré, Noël

Fruit pour le calvaireSon corps est lourd de nos péchés

Brasier de vraie lumièreIl vient brûler le bois tombé

Paix à ceux qu'il aime, Dieu soit sanctifié.

Le Fils de l'homme est né, NoëlJésus nous est donné, Noël

Roi pour la victoireLa nuit flamboie de sa clarté

Promesse de la gloireIl vient changer les corps brisés

Paix à ceux qu'il aime, Dieu soit glorifié.

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Dimanche 03 janvier 2010 Parole pour un dimanche

Epiphanie du Seigneur Année C

Chers amis, en ce premier dimanche de l’année 2010, je tiens à vous présenter mes vœux les plus sincères, vœux de santé, de paix et de joie pour vous et pour tous ceux que vous aimez. Mes vœux les plus chaleureux vont particulièrement à tous ceux qui souffrent dans leur corps et dans leur esprit, en raison de la maladie, du chômage, ou de toutes sortes d’épreuves morales et affectives. De tout cœur je vous porte mon affection et présente à Dieu toutes vos aspirations.Dans la vie chrétienne, nous allons de fête en fête et l’année liturgique nous offre un itinéraire spirituel, riche d’enseignement et source de renouveau et de joie. Après la Nativité de Noël et la fête de la Sainte Famille, nous voici à la célébration de l’Epiphanie, ce qui en grec veut dire ‘’apparition, manifestation de Dieu, dévoilement.’’Cette fête de l’Epiphanie est marquée par un important folklore. La date de l'Épiphanie correspond aussi à l'origine à une fête païenne : sous l'antiquité, les Romains fêtaient les Saturnales qui durent 7 jours et tout y était autorisé. A cette occasion, les soldats tiraient au sort, grâce à une fève, un condamné à mort qui devenaient « roi » le temps des réjouissances. Une fois les Saturnales achevées, la sentence est exécutée.On avait également prit l’habitude d’envoyer des gâteaux à ses amis. Sous l’ancien régime, on l’appela ‘’gâteau des rois’’ , car cela tombait en pleine période de redevances féodales et il était d’usage d’en offrir un à son seigneur.Dès le cinquième siècle, l’Eglise donna une importance considérable à cet évènement. Pendant des siècles, des chrétiens d’Orient célébrèrent la Nativité le jour de l’Epiphanie ; les arméniens du Caucase le font encore aujourd’hui.L’Epiphanie est un des sommets du Temps de Noël. Il y a comme une explosion de joie, qui a déjà commencée dans la nuit de Noël par le chant de gloire à Dieu et paix sur terre aux hommes de bonne volonté. Avec l’Epiphanie, l’enfant Dieu s’offre au monde ; les mages venus d’Orient se mirent en route en suivant la lumière de l’étoile qui les guidera jusqu’à Bethléem. Ils sont trois dans la tradition : Melchior apporte l’or, symbole de royauté ; Balthazar apporte de la myrrhe, symbole sacerdotal, elle est utilisée dans la préparation des cosmétiques ; Gaspar offre de l’encens, symbole prophétique.Dans l’évangile de Matthieu, chapitre 2/1-12, leurs noms ne sont pas mentionnés. Ils sont présentés comme de riches personnages venus visiter l’Enfant-Jésus, au temps du roi Hérode. Ces mages représentent l’humanité venue des quatre coins de la terre pour reconnaître que ce petit enfant est bien le Messie, le Fils de Dieu, celui qu’on attendait : l’Emmanuel.Que la méditation des textes de ce dimanche stimule notre foi et nous pousse à ouvrir nos yeux et nos cœurs à celui qui ne cesse pas, dans sa discrétion et sa petitesse, à s’offrir à nous, pour qu’en lui nous devenions à son image des fils et des filles de Dieu.

L’évangile de Matthieu commence par présenter la généalogie de Jésus. Cet évangile met l’accent sur la mission de Joseph, fils de David, et montre comment l’ange lui conseille de

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prendre Marie chez lui, car d’elle, doit naître un fils qu’on appellera Jésus, Emmanuel, et qui sauvera son peuple. Matthieu ne fait pas le récit de la Nativité, il laisse ce soin à Luc, et présente le récit de la visite des mages et son déroulement. Evangile de Jésus Christ selon saint Matthieu : Mt 2/1-12

Jésus était né à Bethléem en Judée, au temps du roi Hérode le Grand. Or, voici que des mages venus d'Orient arrivèrent à Jérusalem et demandèrent:’’ Où est le roi des Juifs qui vient de naître? Nous avons vu se lever son étoile et nous sommes venus nous prosterner devant lui.’’ En apprenant cela, le roi Hérode fut pris d'inquiétude, et tout Jérusalem avec lui. Il réunit tous les chefs des prêtres et tous les scribes d'Israël, pour leur demander en quel lieu devait naître le Messie. Ils lui répondirent:’ A Bethléem en Judée, car voici ce qui est écrit par le prophète: ‘Et toi, Bethléem en Judée, tu n'es certes pas le dernier parmi les chefs-lieux de Judée; car de toi sortira un chef, qui sera le

berger d'Israël mon peuple.’’Alors Hérode convoqua les mages en secret pour leur faire préciser à quelle date l'étoile était apparue; puis il les envoya à Bethléem, en leur disant: ‘’Allez vous renseigner avec précision sur l'enfant. Et quand vous l'aurez trouvé, avertissez-moi pour que j'aille, moi aussi, me prosterner devant lu’’. Sur ces paroles du roi, ils partirent.Et voilà que l'étoile qu'ils avaient vue se lever les précédait; elle vint s'arrêter au-dessus du lieu où se trouvait l'enfant. Quand ils virent l'étoile, ils éprouvèrent une très grande joie. En entrant dans la maison, ils virent l'enfant avec Marie sa mère; et, tombant à genoux, ils se prosternèrent devant lui. Ils ouvrirent leurs coffrets, et lui offrirent leurs présents: de l'or, de l'encens et de la myrrhe.Mais ensuite, avertis en songe de ne pas retourner chez Hérode, ils regagnèrent leur pays par un autre chemin.

Matthieu place la naissance de Jésus dans un contexte géographique, Bethléem en Judée, et dans le cadre historique. En mettant le roi Hérode en contact avec Jésus, Matthieu annonce le conflit qui va opposer aux autorités officielles, le vrai roi et sauveur de son peuple et montrer que ce petit roi des juifs qui vient de naître, tout en étant rejeté par les autorités de son pays, est adoré par les mages venant des nations païennes. Hérode n’hésite pas à rassembler toutes les autorités et les responsables officiels de la vie religieuse de l’époque, les grands prêtres, qui sont les membres des grandes familles sacerdotales de Jérusalem, les scribes, qui tentent d’interpréter la loi. Ce seront les mêmes qui se retrouveront trente trois ans plus tard pour cautionner la condamnation de Jésus. Tout puissant qu’il puisse paraître, Hérode est troublé par les paroles des mages : « Où est le roi des Juifs qui vient de naître? Nous avons vu se lever son étoile et nous sommes venus nous prosterner devant lui. » Hérode demande aux illustres visiteurs de lui indiquer où est l’enfant, car lui aussi veut lui rendre hommage. Ce sont des étrangers, des gens venus de loin, qui obligent par leurs interrogations et par leurs recherches de l’endroit où est Jésus, qui poussent les autorités à creuser les Ecritures et à découvrir qu’un évènement stupéfiant est entrain de se passer à Bethléem. Ceci avait été prophétisé par Michée : « Et toi, Bethléem en Judée, tu n'es certes pas le dernier parmi les chefs-lieux de Judée; car de toi sortira un chef, qui sera le berger d'Israël mon peuple. »L’évangile de Matthieu, après l’épisode de l’adoration des mages, dit que ceux-ci sont divinement avertis en songe de ne pas retourner auprès d’Hérode. Matthieu situe alors la fuite en Egypte, où Joseph est prévenu par un Ange de partir avec l’enfant et sa mère et d’y rester jusqu’à nouvel ordre car Hérode, fou de rage, va chercher l’enfant pour le faire périr et, nous

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le savons, pour être sûr d’exterminer l’enfant qui vient de naître. Hérode entra dans une grande fureur et envoya tuer dans Bethléem et les alentours, tous les enfants de moins de deux ans. Ce fut le massacre des saints innocents.Nous pouvons le constater, l’adoration des mages n’est pas un évènement tranquille. Dans ce contexte, tout le conflit entre le pouvoir terrestre et la royauté toute spirituelle du Christ est condensé. Les forces du mal se déchainent toujours devant le bien. Oui, déjà la promesse de Syméon est accomplit lorsqu’il disait à Marie et Joseph, lors de la présentation de Jésus au Temple : « Il est là pour la chute ou le relèvement de beaucoup en Israël et pour être un signe contesté » Lc 2/34Tout ce processus de lutte entre le bien et le mal sera sans cesse présent dans l’existence du Christ Jésus et ceci jusqu’à sa mort sur la croix. C’est sa résurrection qui révèlera sa victoire définitive sur la mort et le mal.Revenons maintenant à nos mages :Ils ont répondu à un signe céleste, une étoile. Les mages étaient-ils des astrologues ? Rien ne dit qu’ils étaient rois. Avaient-ils entendu parler du messianisme juif, on ne sait pas ?Ce sont des gens venus de loin, de l’étranger. Après avoir révélé sa présence aux anges et aux bergers, l’Enfant-Dieu voulait que les plus éloignés connaissent sa venue et reconnaissent dans sa petitesse et sa fragilité, le sauveur du monde. Dans ce sens, la fête de l’Epiphanie est la première manifestation aux nations païennes de la venue du Christ, sauveur de tous les hommes.L’astre ou l’étoile, après l’éclipse liée à la rencontre avec Hérode, réapparait et les conduit jusqu’à la crèche. Etoile, signe qui manifeste la direction, le chemin à prendre. Savons-nous reconnaître les signes que Dieu nous fait, savons-nous percevoir ses désirs et écouter au plus profond de nous-mêmes ce qu’il souhaite pour nous afin de mieux nous ajuster à lui ?Comme les mages, acceptons-nous de nous laisser déranger et de nous mettre en route pour avancer dans notre chemin de foi et de service des autres ?Les mages, en entrant dans la maison sont remplis de joie, se prosternèrent et offrirent leurs présents, myrrhe, or, encens. Avons-nous assez de foi pour reprendre conscience de ce grand mystère de Noël, où Dieu se fait l’un de nous en prenant notre chair pour devenir l’Emmanuel et nous dire le Père ?Devant nos crèches, soit à l’église, soit dans notre maison, prenons un peu de temps pour nous émerveiller de l’amour infini de Dieu qui vient à nous dans la petitesse et la nudité d’un bébé, simplement. Osons, nous rappeler le grand destin de cet humble nourrisson. Dieu devient l’un de nous pour que nous devenions par lui des fils et des filles du Père. Pensons que depuis plus de deux mille ans, des millions de chrétiens, par sa venue, ont reçu et recevrons « Grâce sur grâce » comme dit saint Jean au chapitre 1/6. Cette prise de conscience du don de l’amour de Dieu devrait nous mettre à genoux et en adoration comme le firent las mages.Comme eux, éclairés de l’intérieur, nous sommes invités à reprendre un autre chemin. Nous avons à quitter nos habitudes et nos routines pour nous ouvrir à l’imprévu de Dieu et entrer dans la dynamique de son amour. C’est ce que je nous souhaite à tous chers amis.

La première lecture prise au chapitre 60/1-6 du prophète Isaïe, montre comment Jérusalem sort victorieuse de la dévastation. La cité de Dieu va se relever et revenir de l’exil de Babylone. Tous ses enfants reviendront dans ses murs et de plus la gloire de Dieu brillera sur

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eux. Les anciens ennemis lui rendront hommage, ceux qui l’avaient pillée lui apporteront des présents.

Lecture du livre d’Isaïe : Is60/1-6Debout, Jérusalem ! Resplendis : elle est venue, ta lumière, et la gloire du Seigneur s'est levée sur toi. Regarde : l'obscurité recouvre la terre, les ténèbres couvrent les peuples ; mais sur toi se lève le Seigneur, et sa gloire brille sur toi. Les nations marcheront vers ta lumière, et les rois, vers la clarté de ton aurore. Lève les yeux, regarde autour de toi : tous, ils se rassemblent, ils arrivent ; tes fils reviennent de loin, et tes filles sont portées sur les bras. Alors tu verras, tu seras radieuse, ton cœur frémira et

se dilatera. Les trésors d'au-delà des mers afflueront vers toi avec les richesses des nations. Des foules de chameaux t'envahiront, des dromadaires de Madiane et d'Épha. Tous les gens de Saba viendront, apportant l'or et l'encens et proclamant les louanges du Seigneur.

Nous le voyons, les nations païennes marchent vers la lumière de Jérusalem. C’est dans cette Jérusalem que les peuples se rassemblent, tous offriront des présents.Cette nouvelle Jérusalem préfigure déjà la gloire de l’humanité sauvée, où définitivement le Seigneur de gloire brillera sur tous.C’est ce que nous dit le psaume 71 : « Parmi toutes les nations, Seigneur, on connaîtra ton salut » Ce psaume fait écho au rayonnement de la cité de Jérusalem. Ce psaume d’action de grâce se situe dans la même ligne prophétique qu’Isaïe. C’est un psaume à la gloire d’un roi sans doute prié au moment de son intronisation. Ce psaume recouvre trois dimensions du pouvoir du roi : la justice, l’universalité et l’attention au plus pauvre.

Psaume 71 : Ps 71 R/ Parmi toutes les nations, Seigneur, on connaîtra ton salut

Dieu, donne au roi tes pouvoirs, à ce fils de roi ta justice :

Qu'il gouverne ton peuple avec justice, qu'il fasse droit aux malheureux !

En ces jours-là, fleurira la justice, la paix dans l’abondance :

Qu'il domine d’une mer à l’autre, et du fleuve jusqu'au bout de la terre !

Les rois de Tarsis et des IlesApporteront des présents.

Tous les rois se prosterneront devant lui, tous les pays le serviront.

C’est lui qui délivrera le pauvre aux abois et le malheureux sans recours,

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qui prendra souci du faible et du pauvre, du pauvre dont il sauve la vie.

Paul dans son épitre aux Ephésiens montre que le mystère du salut n’a pas seulement été donné aux Apôtres et aux prophètes, mais qu’il est aussi offert aux païens. L’appel du salut est universel. Avons-nous le souci de partager notre foi, de faire connaître le message de Jésus ?Lecture de la lettre de saint Paul Apôtre aux Ephésiens : Ep 3/2-3a, 5-6

Frères, vous avez appris en quoi consiste la grâce que Dieu m'a donnée pour vous ; par révélation, il m'a fait connaître le mystère du Christ.Ce mystère, il ne l'avait pas fait connaître aux hommes des générations passées, comme il l'a révélé maintenant par l'Esprit à ses saints Apôtres et à ses prophètes. Ce mystère, c'est que les païens sont associés au même héritage, au même corps, au partage de la même promesse, dans le Christ Jésus, par l'annonce de l'Évangile.

Que ce soit le récit de la visite des mages ou les promesses d’Isaïe, ou encore l’enseignement de Paul, tous sont unanimes pour nous dire que tous les hommes sont appelés à partager le gloire du même Seigneur. Cette conviction doit ouvrir nos cœurs et nos horizons.Oui, quittons nos peurs et marchons ensemble vers la lumière ; alors ce sera un peu plus l’Epiphanie. Chant : L’étoile s’est levée sur un enfant (Claude Bernard F 46-47)

R/L’étoile s’est levée sur un enfant,Jésus paraît au cœur de notre monde.L’étoile nous conduit vers le Vivant ;

Quittons nos peurs, allons à sa rencontre !

1. L’épiphanie du Maître de la terre,Qui peut la voir et la chanter ?

Ton jour, Seigneur, dissipe les ténèbres,Nos yeux le guettent, il va monter.

2. A tout chercheur tu montres une lumièreDans l’univers tu dis ton Nom ;

Un nom de feu au cœur de la matière,Tu es Seigneur de création !

1. Dans nos cités tu es toujours à l’œuvreEt tu connais les plus petits.Chacun de nous demande

où tu demeures,Te verrons-nous malgré la nuit ?

2. Que ta Parole éclaire notre route,Elle a des mots brûlants de vie !

A notre Eglise apporte un nouveau souffle,Nous renaîtrons de ton Esprit.

1. Tu nous envoies porter ton Evangile,Planter la paix, semer l’espoir.

Fais-nous, Seigneur, grandir en vrais disciplesQui ont l’audace de leur foi.

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Dimanche 04 mars 2007 Parole pour un dimanche

Temps du Carême-2° dimancheLa Transfiguration Année C

Depuis le mercredi 21 février, nous sommes entrés en Carême, longue étape de quarante jours, pour nous préparer à accueillir la joie de la résurrection. Pour atteindre ce nombre symbolique de quarante jours, il faut enlever les cinq dimanches du Carême, ainsi que celui des Rameaux. Pendant presque un mois et demi, nous sommes invités à nous convertir, à renouveler notre foi, à l’approfondir et à la faire passer dans des actes de partage, de charité. Ces quarante jours de Carême sont à l’image des quarante jours du Christ dans le désert. Ils sont aussi le souvenir des quarante jours que le peuple hébreux passa au désert avant d’entrer dans la terre promise.Ce temps est jalonné par un ensemble de textes bibliques qui sont là pour nous faire découvrir qui est Jésus, le Christ, et comment Dieu le Père veut se donner à nous en faisant alliance avec son peuple.Ces quarante jours ne doivent pas nous laisser indifférents. Chaque jour nous sommes appelés à nous réveiller, à écouter la Parole de Dieu et à la vivre. Ne remettons pas au lendemain pour entrer dans le mouvement de conversion et de renouveau de notre vie chrétienne. Retrouvons un brin de foi, réveillons en nous un peu de ferveur, afin de sortir de nos brumes et de nos assourdissement, pour retrouver un regard neuf et entendre avec l’intelligence du cœur ce que Dieu veut nous dire. Profitons de ce temps pour nous connecter aux ondes du Seigneur et nous brancher au souffle de l’Esprit Saint.En ce dimanche, avec les Apôtres, Pierre, Jacques et Jean, nous sommes entraînés par Jésus à prendre de la hauteur, à contempler sa lumière, à entendre la voix du Père qui le désigne comme le Fils qu’il a choisi. Que cette contemplation de la Transfiguration du Christ illumine notre cœur et nous donne la joie de vivre en ‘’enfants de lumière’’

Dans la première lecture, lecture du livre de la Genèse, con templons Dieuqui fait alliance avec Abraham. Là aussi, Yahvé manifeste sa présence par « un brasier fumant et une torche enflammée »L’Apôtre Paul, dans sa lettre aux Philippiens, invite ses fidèles : « Tenez bon dans le Seigneur, car c’est le Seigneur Jésus Christ qui transformera nos pauvres à l’image de son corps glorieux »Avec le psaume 26, nous sommes invités à refaire un acte de foi et à chanter : « Le Seigneur est mon salut »

Laissons-nous façonner par cette Parole du Seigneur et recevons la avec confiance. Elle vient illuminer notre route.

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Evangile de Jésus Christ selon saint Luc : Lc 9/28b-36

Jésus prit avec lui Pierre, Jean et Jacques, et il alla sur la montagne pour prier. Pendant qu'il priait, son visage apparut tout autre, ses vêtements devinrent d'une blancheur éclatante. Et deux hommes s'entretenaient avec lui : c'étaient Moïse et Élie, apparus dans la gloire. Ils parlaient de son départ qui allait se réaliser à Jérusalem. Pierre et ses compagnons étaient accablés de sommeil ; mais, se réveillant, ils virent la gloire de Jésus, et les deux hommes à ses côtés. Ces derniers s'en allaient, quand Pierre dit à Jésus : ‘’Maître, il est

heureux que nous soyons ici ; dressons trois tentes : une pour toi, une pour Moïse, et une pour Élie.’’ Il ne savait pas ce qu'il disait. Pierre n'avait pas fini de parler, qu'une nuée survint et les couvrit de son ombre ; ils furent saisis de frayeur lorsqu'ils y pénétrèrent. Et, de la nuée, une voix se fit entendre : ‘’Celui-ci est mon Fils, celui que j'ai choisi, écoutez-le.’’ Quand la voix eut retenti, on ne vit plus que Jésus seul. Les disciples gardèrent le silence et, de ce qu'ils avaient vu, ils ne dirent rien à personne à ce moment-là.

Décidément, Jésus aime la montagne. En effet, c’est au Sinaï qu’il a donné à Moïse la loi ; c’est encore sur la montagne que Jésus se retire pour prier.Avec lui, il prend Pierre, Jacques et Jean. Ces trois apôtres font partie du cercle intime de Jésus et on le sait, auront besoin d’être particulièrement préparé pour accomplir leur mission : Pierre, sur lequel est fondée l’Eglise, Jacques responsable de l’Eglise à Jérusalem, Jean, le disciple bien-aimé, le messager de ce qui fait le cœur même de Dieu. Sans qu’ils le sachent, ces trois hommes sont préparés à vivre le mystère de la mort et de la résurrection, et à aider les autres à en découvrir le sens, le message. Nous ne savons pas exactement ce que Pierre, Jacques et Jean ont vu sur la montagne, c’est le Mystère. Mais ce qui est certain, c’est qu’ils ont fait une expérience de la présence de Dieu, et qu’ils en éprouvent un grand bien-être puisque Pierre dit à Jésus : «Maître, il est heureux que nous soyons ici ; dressons trois tentes »Contemplons Jésus : «Pendant qu'il priait, son visage apparut tout autre, ses vêtements devinrent d'une blancheur éclatante. » Il est entouré de Moïse et d’Elie, deux grands personnages de la première alliance. Moïse celui qui fit alliance avec Dieu et qui en reçu la loi, Elie le prophète persécuté fuyant la même montagne, afin de retrouver auprès de Dieu force et courage pour continuer sa mission. Jésus, Moïse et Elie, s’entretiennent et parlent du départ de Jésus qui doit se réaliser à Jérusalem. Ils sont là pour encourager Jésus à accomplir jusqu’au bout sa mission, pour attester qu’il est bien celui que le peuple a attendu et qu’il est bien le Messie promis et annoncé par les prophètes.« Pierre et ses compagnons étaient accablés de sommeil » Ils sont englobés par une sorte de torpeur, ce qui les empêche de voir et de comprendre ce qui se passe. Ils seront dans la même attitude au moment de l’agonie de Jésus. Mais nous le savons, c’est souvent dans la nuit que Dieu annonce ses grandes vérités. Rappelons-nous l’épisode de la vocation du jeune Samuel que le Seigneur appelle de nuit. Pensons aussi au songe de Joseph à qui l’Ange apparaît pour lui demander de partir en Egypte.

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« Mais, se réveillant, ils virent la gloire de Jésus, une nuée survint et les couvrit de son ombre ; ils furent saisis de frayeur »Passer du sommeil à la vision de la gloire de Dieu, puis à la peur, voilà beaucoup d’émotion et de crainte, sentiments qui doivent les mettre en alerte et les rendre réceptifs aux moindres signes. C’est alors qu’une « voix se fit entendre: ‘’Celui-ci est mon Fils, celui que j'ai choisi, écoutez-le.’’ »Cette voix dit l’identité de Jésus. Il est le Fils de celui qu’on ne peut voir, ni toucher. Il est l’envoyé du Père. Cette vision vient annoncer aux disciples ce qu’ils n’osaient espérer : cet homme nommé Jésus est le Fils de la promesse, le Messie attendu.Il s’agit pour nous d’écouter le Fils à la demande du Père. Il nous faut prêter l’oreille, il fat nous rendre disponible et laisser de côté nos préoccupations et nos propres soucis. Il faut accueillir ce que l’autre veut nous dire et le recevoir avec un cœur ouvert et disponible. Il nous faut écouter le Fils, parce qu’en lui nous trouvons tout ce que Dieu veut nous dire, à nous aujourd’hui. Nous n’avons pas à chercher ailleurs, dans d’autres visions de nouvelles lumières. En Jésus, tout nous est donné, tout est dit, il est le verbe de Dieu, la parole faite chair.C’est une grande grâce du concile Vatican II que d’avoir redonné toute sa place à la Parole de Dieu, dans la liturgie et dans la vie des chrétiens, une Parole à recevoir personnellement et à écouter en Eglise. Ce temps de Carême nous est précisément offert comme une occasion pour nous mettre davantage à l’écoute de la Parole de Dieu. Puissions-nous en profiter pour approfondir notre silence intérieur, devenant du même coup plus attentif à ce que Jésus veut nous dire, individuellement et en Eglise.Et, cette dernière phrase de cet épisode de la Transfiguration en dit long sur le message de l’évènement : « Les disciples gardèrent le silence et, de ce qu'ils avaient vu, ils ne dirent rien à personne à ce moment-là »Ils nous arrive de vivre des évènements dans la vie familiale ou sociale, que nous sentons porteurs d’une annonce, de quelque chose de grave qui va se passer et nous n’en disons rien par respect, ou par peur de ce qui risque d’arriver. Les disciples sont dans cet état d’esprit. Il faudra bien attendre la Passion, la Résurrection et la Pentecôte pour qu’enfin ils comprennent ce qu’ils ont vécu sur la montagne.Demandons les uns pour les autres, la grâce de la foi et celle de la clairvoyance pour détecter à travers les évènements les passages du Seigneur.Que la lumière du Christ transfiguré éclaire notre route et nous stimule dans notre marche vers Pâques.Retenons de cette scène trois enseignements de Carême :

- se mettre à l’écart sur la ‘’montagne’’,- s’abstraire un peu du quotidien,- se laisser ‘’réveiller ‘’, tirer de nos léthargies spirituelles

Et enfin, la foi revivifiée, redescendre vers la ‘’vallée’’, là où Dieu n’a que nos mains pour servir et aimer. Il nous faut revenir vers la vie des hommes, même si l’ombre de la croix y plane.

Quatre mille ans avant Jésus Christ, Dieu de révèle peu à peu aux hommes. La Genèse nous présente au chapitre 15, les trois grandes promesses faites à notre père Abraham, qui n’était à l’époque qu’un bédouin parmi les bédouins, un berger itinérant. Yahvé lui promet une

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descendance plus nombreuse que les étoiles du ciel. Yahvé lui attribue une terre après l’avoir fait sortir d’Our en Chaldée. Et enfin Yahvé conclut avec Abraham une alliance en se manifestant dans des ténèbres épaisses, comme un brasier fumant et une torche enflammée.L’auteur de la Genèse, dans ce récit symbolique, montre Dieu qui prend toutes les initiatives, qui fait les promesses et prévoit comment celles-ci vont s’accomplir. Abraham, ¨père de tous les croyants, est grand en raison de sa foi.

Lecture du livre de la Genèse : Gn 15/5-12. 17-18Le Seigneur parlait à Abraham dans une vision. Puis il le fit sortir et lui dit: ’’Regarde le ciel, et compte les étoiles, si tu le peux…’’ Et il déclara: ’’Vois quelle descendance tu auras !’’ Abraham eut foi dans le Seigneur, et le Seigneur estima qu’il était juste. Puis il dit: ’’Je suis le Seigneur, qui t’ai fait sortir d’Our en Chaldée pour te mettre en possession de ce

pays’’ Abraham répondit: ‘’Seigneur mon Dieu, comment vais-je savoir que j’en ai la possession?’’ Le Seigneur lui dit: ‘’Prends-moi une génisse de trois ans, une chèvre de trois ans, un bélier de trois ans, une tourterelle et une jeune colombe.’’ Abraham prit tous ces animaux, les partagea en deux, et plaça chaque moitié en face de l’autre; mais il ne partagea pas les oiseaux. Comme les rapaces descendaient sur les morceaux, Abraham les écarta. Au coucher du soleil, un sommeil mystérieux s’empara d’Abraham, une sombre et profonde frayeur le saisit. Après le coucher du soleil, il y eut des ténèbres épaisses. Alors un brasier fumant et une torche enflammée passèrent entre les quartiers d’animaux. Ce jour-là, le Seigneur conclut une alliance avec Abraham en ces termes: ‘’A ta descendance je donne le pays que voici.’’

Le psaume 26 nous fait chanter : « Le Seigneur est ma lumière et mon salut, de qui aurais-je peur ? »Voir l’assurance et la confiance dans lesquelles est installé le croyant, rien ne peut ébranler ceux qui mettent leur foi en Dieu, leur sauveur. Tous les martyrs sont de vivants témoignages de la force qui les habitaient et les faisaient marcher jusqu’au bout avec paix et courage.

Psaume 26 : Ps 26

R : Le Seigneur est lumière et salut.

Le Seigneur est ma lumière et mon salut,De qui aurais-je peur ?

Le Seigneur est le rempart de ma vie,Devant qui tremblerais-je ?

Ecoute, Seigneur, je t’appelle :Par pitié, réponds-moi !

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Je n’oublie pas ce que tu as dit :‘’Cherchez ma face.’’

C’est ta face, Seigneur, que je cherche :Ne la détourne pas de moi !

N’écarte pas ton serviteur avec colère,Tu es mon protecteur.

J’en suis sûr, je verrai la bonté du SeigneurSur la terre des vivants.

Attends le Seigneur, sois fort et garde courage,attends le Seigneur !

Dans sa lettre aux Philippiens, l’Apôtre Paul invite les premiers chrétiens à ne pas se laisser griser par la gourmandise, l’orgueil et la recherche de la vaine gloire. Il ne faut pas vivre en « ennemis de la croix du Christ », mais « en citoyens des cieux » C’est le Christ sauveur « qui transformera nos pauvres corps à l’image de son corps glorieux »

Lecture de la lettre de saint Paul Apôtre aux Philippiens : Ph 3/17-4,1Frères, prenez-moi tous pour modèle, et regardez bien ceux qui vivent selon l'exemple que nous vous donnons. Car je vous l'ai souvent dit, et maintenant je le redis en pleurant : beaucoup de gens vivent en ennemis de la croix du Christ. Ils vont tous à leur perte. Leur dieu, c'est leur ventre, et ils mettent leur gloire dans ce qui fait leur honte ; ils ne tendent que vers les choses de la terre.

Début de la lecture brève

Mais nous, nous sommes citoyens des cieux ; c'est à ce titre que nous attendons comme sauveur le Seigneur Jésus Christ, lui qui transformera nos pauvres corps à l'image de son corps glorieux, avec la puissance qui le rend capable aussi de tout dominer.Ainsi, mes frères bien-aimés que je désire tant revoir, vous, ma joie, et ma récompense, tenez bon dans le Seigneur, mes bien-aimés.

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Chant : Fils bien-aimé du Père, sur toi l’Esprit repose.

Fils bien-aimé du Père, sur toi l’Esprit repose.Fils bien-aimé du Père, Jésus de Nazareth.

Par l’onction le Seigneur t’as consacré.Aujourd’hui tu deviens son envoyé,

Chez les tiens tu te révèles,Grande joie pour ta nouvelle.

Quand tu viens en prophète à Nazareth,Nul ne croit que tu es l’Emmanuel

Ouvre-nous les mots du livrePar ta voix tu les délivres.

Sur terre, où les pauvres sont légionsSeras-tu pour chacun résurrection ?

Pour la faim qui les habite,Que ton pain devienne un signe.

Dans l’Eglise où s’éveille notre foi,Nous tenons nos regards fixés sur toi.

Ton visage nous éclaire,Fais grandir la vraie lumière.

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Dimanche 07 mars 2010 Parole pour un dimanche

Temps du Carême-3° dimancheAnnée C

Après avoir médité sur les tentations de Jésus, sur la Transfiguration, nous voici invités à contempler, à travers les textes de ce dimanche, un Dieu patient et miséricordieux. Ne dit-il pas à Moïse : « Jai vu, oui, j’ai vu la misère de mon peuple qui est en Egypte, et j’ai entendu ses cris. Oui, je connais ses souffrances. Je suis descendu pour le délivrer. » Ex 3/1-8aEn ces jours où la tempête xynthia a tué plus de cinquante personnes et ravagé quatre départements dans notre pays avec un million de foyers sans électricité, et où un séisme au Chili a entrainé plus de sept cent personnes dans la mort et deux millions sinistrés, entendre Dieu dire à Moïse il y a environ quatre mille ans : « Jai vu la misère de mon peuple et je suis descendu le délivrer », ces paroles, dans les circonstances où nous sommes ont un écho particulier et doivent nous stimuler à prier et supplier pour cette multitude éprouvée et confrontée à l’atrocité de la destruction de leurs habitations, l’effondrement de leur environnement et la perte de leur outil de travail, avec tout ce que ces catastrophes peuvent avoir de conséquences psychologiques et physiques sur les populations.

En ce temps de Carême où nous sommes invités au partage, saurons-nous apporter un geste de solidarité et de réconfort à ces populations proches et lointaines ?Aujourd’hui encore, Dieu vient nous parler à travers les évènements et il attend notre réponse. A la suite de Moïse, ne nous invite-t-il pas à contribuer à des actes de soutien et de solidarité ?

Evangile de Jésus Christ selon saint Luc : Lc 13/1-9

Un jour, des gens vinrent rapporter à Jésus l’affaire des Galiléens que Pilate avait fait massacrer pendant qu’ils offraient un sacrifice. Jésus leur répondit : ‘’ Pensez-vous que ces Galiléens étaient de plus grands pécheurs que tous les autres Galiléens, pour avoir subi un tel sort ? Eh bien non, je vous le dis ; et si vous ne vous convertissez pas, vous périrez tous comme

eux. Et ces dix-huit personnes tuées par la chute de la tour de Siloé, pensez-vous qu’elles étaient plus coupables que tous les autres habitants de Jérusalem ? Eh bien non, je vous le dis ; et si vous ne vous convertissez pas, vous périrez tous de la même manière.’’Jésus leur disait encore cette parabole : ‘’ Un homme avait un figuier planté dans sa vigne. Il vint chercher du fruit sur ce figuier, et n’en trouva pas. Il dit alors à son vigneron : ’Voilà trois ans que je viens chercher du fruit sur ce figuier, et je n’en trouve pas. Coupe-le. À quoi bon le laisser épuiser le sol ?’ Mais le vigneron lui répondit : ’Seigneur, laisse-le encore cette année, le temps que je bêche autour pour y mettre du fumier. Peut-être donnera-t-il du fruit à l’avenir. Sinon, tu le couperas.’

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Jésus, dans ce passage de l’évangile de Luc, nous parle en parabole, c’est-à-dire qu’il prend une image de la vie ordinaire pour nous faire saisir l’importance d’un évènement ou d’une situation. C’est le cas du figuier desséché qui ne porte pas de fruits depuis trois ans, et que le vigneron demande de sauvegarder et auquel il apportera les soins nécessaires, apport d’engrais et bêchage, afin qu’il puisse à l’avenir porter du fruit.A l’époque de Jésus, les paysans avaient l’habitude de planter un figuier dans le coin de leur vignoble. Ce bel arbre, aux larges feuilles leur donnait des fruits succulents et de l’ombre lors des travaux, ce qui avait fait naître la comparaison courante à l’époque : Israël est la vigne chérie du Seigneur et le figuier représentait le Temple, ce magnifique édifice bâti au cœur de la cité, rutilant de lumière sous le soleil, et dans lequel les croyants peuvent se rassembler devant Dieu.La parabole de Jésus vise donc le système religieux de son peuple : son apparence est parfaite, il fonctionne avec régularité mais il ne donne pas les fruits que Dieu attend. Les pratiquants se rassurent avec des rites et une honnêteté de surface. Le Temple, lieu où sont offert les sacrifices, est beau, mais il ressemble au figuier qui donne que de belles feuilles. Or Dieu exige des fruits : pour Jésus, le culte n’a pas sa fin en lui-même, mais il doit conduire ses participants à changer de vie, à se convertir. Dieu ne peut pas se contenter de bâtiments majestueux et de rites solennels, mais il veut que l’homme revienne à lui. Il veut pour l’homme la construction d’une humanité nouvelle qui sorte de son égoïsme et s’ouvre aux besoins des autres. Il veut des croyants qui portent du fruit et un fruit qui demeure. Ce sont des œuvres et non des paroles. Le fruit par excellence est celui de l’amour du prochain et le pardon à ceux qui nous font souffrir.Devant le figuier qui ne porte pas encore de fruit, le vigneron, image du Père, veut encore donner des chances à cet arbre stérile moyennant quelques soins adéquats pour qu’il donne du fruit.Nous le constatons une fois de plus, Dieu est patient et miséricordieux. Comme au figuier, il est infiniment bon avec nous qui portons si peu de fruit et d’efficacité apostolique, il nous offre aussi à nous un délai de grâce pour que nous sortions de notre confort. Le Christ comme le vigneron qui travaille au pied du figuier, veut travailler notre cœur afin que nous donnions les fruits qu’il attend, ces fruits que le Seigneur souhaite nous voir produire :

- Devenir miséricordieux, comme notre Père est miséricordieux- Prendre notre croix et marcher à sa suite- Perdre sa vie pour la gagner- Vivre dans la confiance et ne pas s’inquiéter pour demain- Chercher le royaume de Dieu et savoir que tout le reste nous sera donné par surcroît- Partager avec ceux qui ont faim- Faire du bien à ses ennemis- Vivre le temps que Dieu nous donne dans la paix et l’action de grâce

Oui, c’est dans ce temps qui nous est donné que nous devons nous laisser ajuster à la volonté de Dieu et travailler avec courage pour chasser le mensonge, développer la justice et la vérité. Ce temps est là pour que nous portions du fruit. Il s’agit de sortir de nos ornières et de notre routine, afin de libérer ce qu’il y a de meilleur en nous. C’est ainsi que nous nous tournerons vers le Dieu d’amour et pourrons avec un cœur renouvelé faire rayonner plus de joie et de paix.Demandons en ce temps de Carême, la grâce de devenir meilleur, laissons-nous émonder, alors, le monde sera plus beau et avec le Christ le jour de sa résurrection, nous communierons effectivement à sa gloire.

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La première lecture tirée du livre de l’Exode aux chapitres 3 et 10, est un page essentielle de l’ancien testament. Dieu dit qui il est, mais aussi se montre le libérateur du peuple hébreux et donne à Moïse sa mission.

Lecture du livre de l’Exode : Ex 3/1-8a, 10/13-15Moïse gardait le troupeau de son beau-père Jéthro, prêtre de Madiane. Il mena le troupeau au-delà du désert et parvint à l’Horeb, la montagne de Dieu. L’ange du Seigneur lui apparut au milieu d’un feu qui sortait d’un buisson. Moïse regarda : le buisson brûlait sans se consumer. Moise se dit alors : ‘’Je vais faire un détour pour voir cette chose extraordinaire : pourquoi le buisson ne brûle-t-il pas ? ‘’ Le Seigneur vit qu’il avait fait un détour pour venir regarder, et Dieu l’appela du milieu du buisson : ‘’ Moïse ! ‘’ Il dit : ‘’Me voici ! ‘’ Dieu dit alors : ‘’ N’approche pas d’ici ! Retire tes sandales, car le lieu que foulent tes pieds est une terre sainte ! Je suis le Dieu de ton père, Dieu d’Abraham,

Dieu d’Isaac, Dieu de Jacob.’’ Moïse se voila le visage car il craignait de porter son regard sur Dieu.Le Seigneur dit à Moïse : ‘’J’ai vu, oui, j’ai vu la misère de mon peuple qui est en Égypte, et j’ai entendu ses cris sous les coups des chefs de corvée. Oui, je connais ses souffrances. Je suis descendu pour le délivrer de la main des Égyptiens et le faire monter de cette terre vers une terre spacieuse et fertile, vers une terre ruisselant de lait et de miel, vers le pays de Canaan. Et maintenant, va ! Je t’envoie chez Pharaon : tu feras sortir d’Égypte mon peuple, les fils d’Israël.’’Moïse répondit : ‘’ J’irai donc trouver les fils d’Israël, et je leur dirai : "Le Dieu de vos pères m’a envoyé vers vous." Ils vont me demander quel est son nom ; que leur répondrai-je ?’’ Dieu dit à Moïse : ‘’Je suis celui qui suis. Tu parleras ainsi aux fils d’Israël : "Celui qui m’a envoyé vers vous, c’est : JE-SUIS.’’ Dieu dit encore à Moïse : ‘’Tu parleras ainsi aux fils d’Israël : ‘’Celui qui m’a envoyé vers vous c’est YAHVE, c’est LE SEIGNEUR, le Dieu de vos pères, Dieu d’Abraham, Dieu d’Isaac, Dieu de Jacob.’’ C’est là mon nom pour toujours, c’est le mémorial par lequel vous me célébrerez, d’âge en âge.’’

Nous pourrions observer les réactions de Moïse, mais ce qui m’attire aujourd’hui, ce sont les paroles mêmes, sorties de la bouche de Yahvé : « J’ai vu, oui, j’ai vu la misère de mon peuple qui est en Égypte, et j’ai entendu ses cris sous les coups des chefs de corvée. Oui, je connais ses souffrances. Je suis descendu pour le délivrer de la main des Égyptiens et le faire monter de cette terre vers une terre spacieuse et fertile, vers une terre ruisselant de lait et de mie. »Prenons le temps d’entendre ce cri de libération de la voix de Dieu lui-même, Dieu plein de compassion pour ce peuple d’Israël, en exil, et otage de la puissance des pharaons d’Egypte. Si il y a plus de quatre mille ans Dieu exprimait cette immense compassion pour les hommes, ne continue-t-il pas à prendre en pitié toutes ces multitudes d’hommes, qui dans le monde, souffrent d’oppression, d’injustice, de violence ? Ne continue-t-il pas d’apporter sa bienveillante tendresse à ceux qui aujourd’hui sont victimes de cataclysmes et de toutes sortes d’intempéries ? Croyons que Dieu encore, malgré tout, continue à voir la misère de son peuple.C’est ce que veut exprimer le psalmiste à travers le psaume 102 : « Le Seigneur est tendresse et pitié »

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Le Seigneur accomplit des actions en faveur de son peuple, ces œuvres sont celles que nous devons accomplir à l’égard de nos frères et c’est notre façon de porter du fruit.Psaume 102 : Ps 102

R/ Le Seigneur est tendresse et pitié.

Bénis le Seigneur, ô mon âme,bénis son nom très saint, tout mon être !

Bénis le Seigneur, ô mon âme,n’oublie aucun de ses bienfaits !

Car il pardonne toutes tes offenseset te guérit de toute maladie ;il réclame ta vie à la tombe

et te couronne d’amour et de tendresse.

Le Seigneur fait œuvre de justice,il défend le droit des opprimés.Il révèle ses desseins à Moïse,

et ses hauts faits à tous les fils d’Israël.

Le Seigneur est tendresse et pitié,lent à la colère et plein d’amour ;Comme le ciel qui domine la terre,fort est son amour pour qui l’adore.

Paul dans la lettre aux Corinthiens rappelle tout ce que Dieu a fait pour libérer le peuple hébreu de l’esclavage d’Egypte et met en garde les nouveaux chrétiens de Corinthe en les invitant à reconnaître les bienfaits de Dieu et à ne pas « récriminer contre Dieu », car cela entraine à la perte et déplait au Seigneur.

Lecture de la première lettre de saint Paul Apôtre aux Corinthiens : 1Co 10/1-6. 10-12Frères, je ne voudrais pas vous laisser ignorer ce qui s'est passé lors de la sortie d'Égypte. Nos ancêtres ont tous été sous la protection de la colonne de nuée, et tous ils ont passé la mer Rouge. Tous, ils ont été pour ainsi dire baptisés en Moïse, dans la nuée et dans la mer ; tous, ils ont mangé la même nourriture, qui était spirituelle ; tous, ils ont bu à la même source, qui était spirituelle ; car ils buvaient à un rocher qui les accompagnait, et ce rocher, c'était déjà le Christ. Cependant, la plupart n'ont fait que déplaire à Dieu, et ils sont tombés au désert. Ces événements étaient destinés à nous servir d'exemple, pour nous empêcher de désirer le mal comme l'ont fait nos pères.

Cessez de récriminer contre Dieu comme l'ont fait certains d'entre eux : ils ont été exterminés. Leur histoire devait servir d'exemple, et l'Écriture l'a racontée pour nous avertir, nous qui voyons arriver la fin des temps. Ainsi donc, celui qui se croit solide, qu'il fasse attention à ne pas tomber.

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Profitons de ce temps de Carême pour déceler ce que le Seigneur fait de beau dans notre humanité et dans nos propres vies. Sachons rendre grâce et produire des fruits de miséricorde, de tendresse, de paix et de joie.

Chant : Revenez à moi

R/ Revenez à Moi de tout votre cœur,car Je suis un Dieu de tendresse.

1 - Voici maintenant le temps favorable,Déchirez votre cœur et non vos vêtements,

Pour ne pas recevoir en vain la grâce du pardon

2 - Voici maintenant le jour du SalutConvoquez l’assemblée du Peuple devant le Seigneur

Qui sait ? S’Il revenait et nous comblait de sa miséricorde ?

3 - Voici maintenant le temps du pardonLaissez-vous réconciliez avec Dieu dans le Christ ;

Lui qui est sans péché, Dieu L’a fait péché pour nous

4 - Voici maintenant le temps de la supplicationPriez Dieu, votre Père, qui est là, dans le secret,Et votre Père exaucera les désirs de votre cœur

5 - Voici maintenant le temps de la pénitence,Quand tu jeûnes, parfume-toi la tête,

Et la joie du Seigneur resplendira sur ton visage

6 - Voici maintenant le temps de la miséricorde ;Ouvre ton cœur au pauvre et partage ton pain,

Et Dieu te comblera de la douceur de sa bénédiction

7 – Gloire à Toi notre Père qui nous ouvres un Jour nouveau,Pour que nous entrions avec ton Fils au lieu de ton repos,

Dans le pardon de l’Esprit qui vient tourner notre cœur vers Toi.

Cote SECLI : SYLK94/GX94Autre Cote : K094Daniel Bourgeois - Jean-Philippe Revel - André Gouzes

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Dimanche 03 mars 2013 Parole pour un dimanche

Temps du Carême-3° dimancheAnnée C

C’est toujours avec beaucoup de joie que je partage ce temps de méditation, chers auditeurs. Nous voici en ce troisième dimanche de Carême, à mi-chemin de notre montée vers Pâques. Depuis le mercredi des cendres, la parole de Dieu nous invite à nous convertir et à croire à l’évangile. Ce temps liturgique est précieux, il nous est donné pour nous recentrer sur l’essentiel et nous interroger sur ce que nous faisons de la relation que nous entretenons avec nous-mêmes, avec Dieu et avec le prochain. A l’heure où il est conseillé de pratiquer du développement personnel, de travailler sur soi-même pour mieux se connaître et mieux connaître ce qui nous habite, prenons le temps de revoir nos centres d’intérêts et analysons nos priorités, faisons un ‘’ménage de printemps’’ dans nos cœurs. Interrogeons-nous sur la place que nous laissons à Dieu, à la prière, à la réflexion, à l’attention aux autres. Les évènements et la parole de Dieu sont là pour nous sortir de la torpeur paralysante et nous ouvrir aux autres, proches et lointains.Les textes liturgiques de ce dimanche nous invitent à la conversion, à changer de vie, car comme le dit le Seigneur à Moïse : «J’ai vu, oui, j’ai vu la misère de mon peuple qui est en Égypte, et j’ai entendu ses cris… Oui, je connais ses souffrances. Je suis descendu pour le délivrer de la main des Égyptiens et le faire monter de cette terre vers une terre spacieuse et fertile, vers une terre ruisselant de lait et de miel »C’est ainsi que le psalmiste pourra chanter : «Bénis le Seigneur, ô mon âme, n’oublie aucun de ses bienfaits ! »Saint Paul dans sa première lettre aux Corinthiens au chapitre 10/1-6, 10-12, invite ses fidèles à rester vigilants et à s’établir dans la solidité de la foi, et à ne pas récriminer comme on pu le faire les hébreux dans le désert, et à nous attacher au Christ, le seul rocher.L’évangile est tiré de saint Luc au chapitre 13/1-9.À travers deux évènements tragiques :

- tout d’abord, « l’affaire des Galiléens que Pilate avait fait massacrer pendant qu’ils offraient un sacrifice »

- ensuite, l’histoire de « ces dix-huit personnes tuées par la chute de la tour de Siloé »Jésus veut montrer que les victimes de ces deux faits divers n’étaient pas plus mauvaises que les autres et qu’elles n’étaient pas plus coupables que tous les autres habitants de Jérusalem, mais que si l’on veut vivre il faut se convertir, s’amender, devenir meilleur afin de proter du fruit.Demandons la grâce de retourner notre cœur vers Dieu et laissons-nous irradier de sa force et de sa lumière pour qu’il nous illumine et nous aide à marcher comme des enfants de lumière

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L’évangile de saint Luc est un appel à nous convertir sans cesse, à tourner notre cœur vers le Seigneur. Au-delà de notre faiblesse et de nos péchés, le Seigneur est lent à la colère et plein d’amour. Il ne veut pas la mort du pêcheur, mais qu’il soit sauvé.

Evangile de Jésus Christ selon saint Luc : Lc 13/1-9 Un jour, des gens vinrent rapporter à Jésus l’affaire des Galiléens que Pilate avait fait massacrer pendant qu’ils offraient un sacrifice. Jésus leur répondit : ‘’ Pensez-vous que ces Galiléens étaient de plus grands pécheurs que tous les autres Galiléens, pour avoir subi un tel sort ? Eh bien non, je vous le dis ; et si vous ne vous convertissez pas, vous périrez tous comme

eux. Et ces dix-huit personnes tuées par la chute de la tour de Siloé, pensez-vous qu’elles étaient plus coupables que tous les autres habitants de Jérusalem ? Eh bien non, je vous le dis ; et si vous ne vous convertissez pas, vous périrez tous de la même manière.’’Jésus leur disait encore cette parabole : ‘’ Un homme avait un figuier planté dans sa vigne. Il vint chercher du fruit sur ce figuier, et n’en trouva pas. Il dit alors à son vigneron : ’Voilà trois ans que je viens chercher du fruit sur ce figuier, et je n’en trouve pas. Coupe-le. À quoi bon le laisser épuiser le sol ?’ Mais le vigneron lui répondit : ’Seigneur, laisse-le encore cette année, le temps que je bêche autour pour y mettre du fumier. Peut-être donnera-t-il du fruit à l’avenir. Sinon, tu le couperas.’

Jésus en pédagogue prend deux faits divers pour montrer à ses contemporains et à nous-mêmes que nous avons tous besoin de nous convertir pour être sauvés. Ce n’est pas un hasard ou un jeu de malchance. Pour être sauvé il faut croire en l’infinie miséricorde du Seigneur et croire qu’il nous aime bien au-delà de ce que nous pouvons imaginer. Il n’est pas venu pour la mort du pêcheur, mais pour qu’il soit sauvé et qu’il vive.Le temps de Carême nous est donné pour nous convertir et croire à l’évangile. Il ne s’agit pas de faire quelques privations pour dire je fais pénitence, mais il s’agit d’adhérer toujours plus profondément à l’amour du Seigneur et de se laisser transformer par lui. Au contact de la parole de Dieu, notre cœur doit devenir meilleur, doit s’attendrir et s’ouvrir à toutes les détresses humaines. La parole de Dieu de ce jour dit que nous ne sommes pas meilleurs que les autres, mais que nous sommes pêcheurs et que nous avons tous besoin d’être sauvés. C’est pour nous l’occasion de mesurer à quel point Dieu nous aime. Malgré notre péché, nos refus d’aimer, Dieu nous ouvre ses bras. Si nous tombons, il nous tend la main pour nous relever. Il fait comme le père de l’enfant prodigue, il attend notre retour, nous guette pour savoir si nous allons reprendre le chemin de la vie. Il prépare pour nous le repas de fête pour nous réintégrer, le vêtement et l’anneau de l’amour retrouvé.Oui, pour le Seigneur il faut faire la fête lorsqu’un fils perdu revient. Il y a plus de joie pour une brebis retrouvée que pour toutes les autres. Nous le savons, le Seigneur n’est pas venu pour les biens portants, mais pour les pécheurs.Il s’agit pour nous de nous laisser toucher par l’amour du Seigneur. En ce temps de Carême, prenons le temps de méditer jusqu’où Dieu nous a aimé en nous offrant le sacrifice du Christ. Regardons-le sur la croix, les bras ouverts, prêt à nous redonner force et courage pour avancer, énergie pour changer de vie et devenir meilleur. Laissons-nous regarder par le Christ, il nous aime et nous rejoint au milieu de nos épreuves et de nos misères. Dieu sait dans quel

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fourré nous avons pu nous embourbé, il sait dans quel fossé nous avons chuté, il sait nous rejoindre et nous toucher le cœur et nous prendre par la main. Le vigneron sait qu’il doit prendre patience avec le figuier qui ne porte pas de fruit, il faut soigner la terre, il faut l’amender. Le Seigneur est plein de miséricorde et e pardon. Il saura prendre soin de chacune et chacun de nous, il est là pour nous relever et nous remettre debout et en marche.Pour nous, croyons à la Bonne Nouvelle, et convertissons-nous. La conversion n’est rien d’autre que de se laisser rejoindre, travailler et aimer par Dieu. La conversion n’est rien d’autre qu’une réponse à l’amour de Dieu en se laissant envelopper par cet amour et devenir pour les autres un témoin de cette charité : recevoir l’amour et le communiquer au plus grand nombre dans l’humble quotidien.« Tout ce que tu as fait au plus petit d’entre les miens, c’est à moi que tu l’as fait » Mt 25/31-40En cette année de la foi, demandons la grâce de croire en la puissance de l’amour donné et reçu. Docile à l’action sanctificatrice de l’Esprit Saint, laissons nous transformer per Dieu lui-même. Ce sera là notre vraie et unique conversion.

La première lecture tirée du livre de l’Exode au chapitre 3/1-8a, 10/13-15, est un des plus beaux passages de la bible en nous révélant à la fois l’identité et le nom de Yahvé et la vocation de Moïse.

Lecture du livre de l’Exode : Ex 3/1-8a, 10/13-15Moïse gardait le troupeau de son beau-père Jéthro, prêtre de Madiane. Il mena le troupeau au-delà du désert et parvint à l’Horeb, la montagne de Dieu. L’ange du Seigneur lui apparut au milieu d’un feu qui sortait d’un buisson. Moïse regarda : le buisson brûlait sans se consumer. Moise se dit alors : ‘’Je vais faire un détour pour voir cette chose extraordinaire : pourquoi le buisson ne brûle-t-il pas ? ‘’ Le Seigneur vit qu’il avait fait un détour pour venir regarder, et Dieu l’appela du milieu du buisson : ‘’ Moïse ! ‘’ Il dit : ‘’Me voici ! ‘’ Dieu dit alors : ‘’ N’approche pas d’ici ! Retire tes sandales, car le lieu que foulent tes pieds est une terre sainte ! Je suis le Dieu de ton père, Dieu d’Abraham,

Dieu d’Isaac, Dieu de Jacob.’’ Moïse se voila le visage car il craignait de porter son regard sur Dieu.Le Seigneur dit à Moïse : ‘’J’ai vu, oui, j’ai vu la misère de mon peuple qui est en Égypte, et j’ai entendu ses cris sous les coups des chefs de corvée. Oui, je connais ses souffrances. Je suis descendu pour le délivrer de la main des Égyptiens et le faire monter de cette terre vers une terre spacieuse et fertile, vers une terre ruisselant de lait et de miel, vers le pays de Canaan. Et maintenant, va ! Je t’envoie chez Pharaon : tu feras sortir d’Égypte mon peuple, les fils d’Israël.’’Moïse répondit : ‘’ J’irai donc trouver les fils d’Israël, et je leur dirai : "Le Dieu de vos pères m’a envoyé vers vous." Ils vont me demander quel est son nom ; que leur répondrai-je ?’’ Dieu dit à Moïse : ‘’Je suis celui qui suis. Tu parleras ainsi aux fils d’Israël : "Celui qui m’a envoyé vers vous, c’est : JE-SUIS.’’ Dieu dit encore à Moïse : ‘’Tu parleras ainsi aux fils d’Israël : ‘’Celui qui m’a envoyé vers vous c’est YAHVE, c’est LE SEIGNEUR, le Dieu de

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vos pères, Dieu d’Abraham, Dieu d’Isaac, Dieu de Jacob.’’ C’est là mon nom pour toujours, c’est le mémorial par lequel vous me célébrerez, d’âge en âge.’’Tout d’abord, c’est dans le désert et sur la montagne que la rencontre de Yahvé et de Moïse se déroule. Le désert, lieu de la solitude et de la réflexion, du retour à l’essentiel. La montagne, lieu de la transcendance, du dépassement et des horizons infinis où l’homme se sent tout petit.Le buisson où l’Ange du Seigneur brûlait sans se consommer, feu signe de la présence, d’une présence inaliénable que rien ne peut altérer. Moïse, pour comprendre ce phénomène exceptionnel, fait un détour pour mieux comprendre. Devant la présence de Dieu, il est obligé de s’ajuster, de prendre du recul, de se mettre en disposition de réceptivité et d’écoute, et Dieu lui demande d’enlever ses sandales, signe de respect, de pureté et d’écoute disponible. Devant la présence de tout autre, on est tout petit, désarmé. Moïse, le chanceux, vit une proximité avec son Dieu, mais il craignait de porter son regard sur Dieu et il se voila le visage.Quelle expérience mystique Moïse fait avec Dieu ! Devant une telle révélation il est à la fois tout petit et démuni, tout attentif et docile aux appels de son Dieu. Prenons le temps de contempler cette scène :Mais que dit Yahvé : « J’ai vu, oui, j’ai vu la misère de mon peuple qui est en Égypte, et j’ai entendu ses cris sous les coups des chefs de corvée. Je suis descendu pour le délivrer de la main des Égyptiens et le faire monter de cette terre vers une terre spacieuse et fertile »Et voici Moïse investi d’une mission : il doit aller trouver Pharaon et faire sortir le peuple de son esclavage.A travers cet épisode où Yahvé envoie Moïse au peuple pour lui annoncer sa libération, nous découvrons l’identité de Yahvé, il est celui ‘’QUI EST’’ : « JE-SUIS, le Dieu de vos pères, Dieu d’Abraham, Dieu d’Isaac, Dieu de Jacob. »Dieu n’a pas d’autre nom que celui d’exister. En hébreu on traduit : ‘’Je suis qui je serai’’, c’est-à-dire celui que vous verrez à l’œuvre, autrement dit, l’identité de Dieu se révèlera par ce que Dieu fera de son peuple.Ce que nous devons retenir, c’est que le Seigneur, Dieu d’Israël est avant tout le Dieu sauveur et son salut pousse les hommes à la conversion.

Le psalmiste peut alors chanter :«Le Seigneur est tendresse et pitié. Bénis le Seigneur, ô mon âme, n’oublie aucun de ses bienfaits ! »

Psaume 102 : Ps 102

R/ Le Seigneur est tendresse et pitié.

Bénis le Seigneur, ô mon âme,bénis son nom très saint, tout mon être !

Bénis le Seigneur, ô mon âme,n’oublie aucun de ses bienfaits !

Car il pardonne toutes tes offenseset te guérit de toute maladie ;il réclame ta vie à la tombe

et te couronne d’amour et de tendresse.

Le Seigneur fait œuvre de justice,il défend le droit des opprimés.

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Il révèle ses desseins à Moïse,et ses hauts faits à tous les fils d’Israël.

Le Seigneur est tendresse et pitié,lent à la colère et plein d’amour ;Comme le ciel qui domine la terre,fort est son amour pour qui l’adore.

Saint Paul rappelle aux premiers chrétiens de Corinthe :«Celui qui se croit solide, qu'il fasse attention à ne pas tomber. »Et pour justifier son avertissement, Paul reprend l’épisode de la libération du peuple hébreu, le passage de la mer Rouge :« Tous, ils ont été pour ainsi dire baptisés en Moïse, dans la nuée et dans la mer »« Tous, ils ont mangé la même nourriture », préfiguration de l’Eucharistie« Tous, ils ont bu à la même source, qui était spirituelle », préfiguration du ChristMais beaucoup ont récriminé, à cause de cela «ils ont été exterminés. »

Lecture de la première lettre de saint Paul Apôtre aux Corinthiens : 1Co 10/1-6. 10-12Frères, je ne voudrais pas vous laisser ignorer ce qui s'est passé lors de la sortie d'Égypte. Nos ancêtres ont tous été sous la protection de la colonne de nuée, et tous ils ont passé la mer Rouge. Tous, ils ont été pour ainsi dire baptisés en Moïse, dans la nuée et dans la mer ; tous, ils ont mangé la même nourriture, qui était spirituelle ; tous, ils ont bu à la même source, qui était spirituelle ; car ils buvaient à un rocher qui les accompagnait, et ce rocher, c'était déjà le Christ. Cependant, la plupart n'ont fait que déplaire à Dieu, et ils sont tombés au désert. Ces événements étaient destinés à nous servir d'exemple, pour nous empêcher de désirer le mal comme l'ont fait nos pères.

Cessez de récriminer contre Dieu comme l'ont fait certains d'entre eux : ils ont été exterminés. Leur histoire devait servir d'exemple, et l'Écriture l'a racontée pour nous avertir, nous qui voyons arriver la fin des temps. Ainsi donc, celui qui se croit solide, qu'il fasse attention à ne pas tomber.

Soyons ferme, Dieu nous invite à aller de l’avant, à avancer dans la confiance et à vivre dans l’espérance, c’est-à-dire que nous serons sauvés.Bonne montée vers Pâques.

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Amitiés

Chant : Revenez à moi

R/ Revenez à Moi de tout votre cœur,car Je suis un Dieu de tendresse.

1 - Voici maintenant le temps favorable,Déchirez votre cœur et non vos vêtements,

Pour ne pas recevoir en vain la grâce du pardon

2 - Voici maintenant le jour du SalutConvoquez l’assemblée du Peuple devant le Seigneur

Qui sait ? S’Il revenait et nous comblait de sa miséricorde ?

3 - Voici maintenant le temps du pardonLaissez-vous réconciliez avec Dieu dans le Christ ;

Lui qui est sans péché, Dieu L’a fait péché pour nous

4 - Voici maintenant le temps de la supplicationPriez Dieu, votre Père, qui est là, dans le secret,Et votre Père exaucera les désirs de votre cœur

5 - Voici maintenant le temps de la pénitence,Quand tu jeûnes, parfume-toi la tête,

Et la joie du Seigneur resplendira sur ton visage

6 - Voici maintenant le temps de la miséricorde ;Ouvre ton cœur au pauvre et partage ton pain,

Et Dieu te comblera de la douceur de sa bénédiction

7 – Gloire à Toi notre Père qui nous ouvres un Jour nouveau,Pour que nous entrions avec ton Fils au lieu de ton repos,

Dans le pardon de l’Esprit qui vient tourner notre cœur vers Toi.

Cote SECLI : SYLK94/GX94Autre Cote : K094Daniel Bourgeois - Jean-Philippe Revel - André Gouzes

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Dimanche 28 mars 2010Parole pour un dimancheTemps du CarêmeDimanche des Rameaux et de la Passion Année C

Chers amis, bonjour.

Avec la liturgie du dimanche des Rameaux et de la Passion, nous entrons dans la Semaine Sainte, celle qui nous prépare à célébrer les fêtes pascales, et à communier à la mort et à la résurrection du Christ Jésus. Pâques est pour nous chrétiens le sommet des fêtes liturgiques, c’est le centre de notre foi. :Croire que définitivement, le Christ par sa Passion a vaincu le péché et la mort, et nous ouvre à la vie éternelle.La nature qui s’éveille est le plus beau symbole de ce grand mystère de la vie qui a vaincu la mort pour toujours.La liturgie de ce dimanche nous invite à contempler le Christ dans les dernières heures de sa vie terrestre. Une période où il s’immerge jusqu’au plus obscur et au plus décisif de notre condition humaine, ne fuyant ni la violence dont il est l’objet de la part des hommes, ni la mort qui fait partie intégrante de leur nature. Les évènements s’enchainent dans le bruit : la foule passe de l’acclamation : « Hosanna Fils de David », au rejet : « Crucifie-le ».L’hostilité des autorités du Temple éclate au grand jour, l’occupant romain se fait complice. Tout converge pour que le pire advienne. Les disciples, ceux qui ont partagés ces trois dernières années avec lui, révèlent par leur comportement, leur lâcheté, leur fragilité et leur incapacité à partager les souffrances et les épreuves morales de leur Maître.ils tombent dans le sommeil alors que Jésus leur demandait de veiller. Pierre qui jusque là se croit fort, va même aller jusqu’à affirmer ne pas le connaître.Durant cette de méditation, prenons le temps de contempler le Christ, laissé à ses propres forces face à la violence des hommes. Contemplons-le dans sa remise totale entre les mains du Père.Dans un grand silence intérieur, prenons le temps de relire le récit de la passion et laissons-nous imprégner par ses sentiments et son attitude d’offrande.Nous avons tous un jour fait l’expérience de l’accompagnement d’un proche qui va mourir, nous avons été attentifs à toutes ses dernières paroles, ses ultimes désirs, et nous les avons gravés au plus profond de nos cœurs.Essayons simplement d’entrer dans les sentiments et la pensée de Jésus livré aux mains de ses bourreaux, tout en s’offrant au Père, pour que nous ayons la vie, la vie en plénitude.

1. TriompheLe récit de la Passion commence en Luc par celui de l’entrée triomphale de Jésus à Jérusalem. Entrée où il est acclamé par la foule à cause de tous les miracles qu’il accomplissait : « Béni soit celui qui vient, lui, notre Roi, au nom du Seigneur. Paix dans le ciel et gloire au plus haut

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des cieux. » Paroles déjà entendues la nuit de Noel. Mais les pharisiens se montrent rapidement furieux et voudraient que Jésus fasse taire ses disciples.

Evangile de Jésus Christ selon saint Luc : Lc 19/28-40Jésus marchait en avant de ses disciples pour monter à Jérusalem. À l'approche de Bethphagé et de Béthanie, sur les pentes du mont des Oliviers, il envoya deux disciples : ‘’Allez au village qui est en face. À l'entrée, vous trouverez un petit âne attaché : personne ne l'a encore monté. Détachez-le et amenez-le. Si l'on vous demande : 'Pourquoi le détachez-vous ?' vous répondrez : 'Le Seigneur en a besoin.' ‘’Les disciples partirent et trouvèrent tout comme Jésus leur avait dit. Au moment où ils détachaient le petit âne, ses maîtres demandèrent : ‘’Pourquoi

détachez-vous cet âne ? ‘’ Ils répondirent : ‘’ Le Seigneur en a besoin. ‘’ Ils amenèrent l'âne à Jésus, jetèrent leurs vêtements dessus, et firent monter Jésus.À mesure qu'il avançait, les gens étendaient leurs vêtements sur le chemin. Déjà Jésus arrivait à la descente du mont des Oliviers, quand toute la foule des disciples, remplie de joie, se mit à louer Dieu à pleine voix pour tous les miracles qu'ils avaient vus : ‘’ Béni soit celui qui vient, lui, notre Roi, au nom du Seigneur. Paix dans le ciel et gloire au plus haut des cieux ! ‘’ Quelques pharisiens, qui se trouvaient dans la foule, dirent à Jésus : ‘’ Maître, arrête tes disciples ! ‘’ Mais il leur répondit : ‘’ Je vous le dis : s'ils se taisent, les pierres crieront.’’

Chant : Taizé : Laudate Dominum

Laudate Dominum, laudate Dominum, omnes gentes, Alléluia ! (bis)Louez le Seigneur, tous les peuples : fêtes-le, tous les pays !

Son amour envers nous s'est montré le plus fort,Éternelle est la fidélité du Seigneur.

Dieu s'élève parmi les ovations,le Seigneur, aux éclats du cor.

Sonnez pour notre Dieu, sonnez,sonnez pour notre roi, sonnez !

Alléluia !Louez Dieu dans son temple saint,louez-le au ciel de sa puissance ;

louez-le pour ses actions éclatantes,louez-le selon sa grandeur !

Louez-le en sonnant du cor,louez-le sur la harpe et la cithare ;louez-le par les cordes et les flûtes,louez-le par la danse et le tambour !Louez-le par les cymbales sonores,

louez-le par les cymbales triomphantes !Et que tout être vivant

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chante louange au Seigneur !

Alléluia !2. Eucharistie

Après cette acclamation solennelle, Jésus, avant de quitter cette terre, veut laisser un mémorial en instituant l’Eucharistie et en laissant ce message : « Faites cela en mémoire de moi ». Cette coupe est la coupe de la nouvelle Alliance. En offrant son corps et son sang, Jésus laisse le commandement de l’humanité et du service. Il se présente comme celui qui sert.

La Passion de notre Seigneur Jésus Christ selon saint Luc : Lc 22/14-23,26

Lecture du dernier repas et des recommandations que fait Jésus : Quand l'heure du repas pascal fut venue, Jésus se mit à table, et les Apôtres avec lui. Il leur dit: ‘’J’ai ardemment désiré manger cette Pâque avec vous avant de souffrir! Car je vous le déclare: jamais plus je ne la mangerai jusqu'à ce qu'elle soit pleinement réalisée dans le Royaume de Dieu.’ ’Il prit alors une coupe, il rendit grâce et dit: ‘’Prenez, partagez entre vous. Car, je vous le déclare: jamais plus désormais je ne boirai du fruit de la vigne jusqu'à ce que vienne le Règne de Dieu.’’ Puis il prit du pain; après avoir rendu grâce, il le rompit et le leur donna, en disant: ‘’Ceci est mon corps, donné pour vous. Faites cela en mémoire de moi.’’Et pour la coupe, il fit de même à la fin du repas, en disant: ‘’Cette coupe est la nouvelle Alliance en mon sang répandu pour vous. Cependant la main de celui qui me livre est là, à côté de moi sur la table. En effet, le Fils de l'homme s'en va selon ce qui a été fixé. Mais malheureux l'homme qui le livre!’’Les Apôtres commencèrent à se demander les uns aux autres lequel d'entre eux allait faire cela.Ils en arrivèrent à se quereller: lequel d'entre eux, à leur avis, était le plus grand? Mais il leur dit: ‘’Les rois des nations païennes leur commandent en maîtres, et ceux qui exercent le pouvoir sur elles se font appeler bienfaiteurs. Pour vous, rien de tel! Au contraire, le plus grand d'entre vous doit prendre la place du plus jeune, et celui qui commande, la place de celui qui sert. Quel est en effet le plus grand: celui qui est à table, ou celui qui sert? N'est-ce pas celui qui est à table? Eh bien moi, je suis au milieu de vous comme celui qui sert. Vous, vous avez tenu bon avec moi dans mes épreuves. Et moi, je dispose pour vous du Royaume, comme mon Père en a disposé pour moi. Ainsi vous mangerez et boirez à ma table dans mon Royaume, et vous siégerez sur des trônes pour juger les douze tribus d'Israël.

Simon, Simon, Satan vous a réclamés pour vous passer au crible comme le froment. Mais j'ai prié pour toi, afin que ta foi ne sombre pas. Toi donc, quand tu seras revenu, affermis tes frères.’’

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Pierre lui dit: ‘’Seigneur, avec toi, je suis prêt à aller en prison et à la mort.’’ Jésus reprit: ‘’Je te le déclare, Pierre: le coq ne chantera pas aujourd'hui avant que, par trois fois, tu aies affirmé que tu ne me connais pas.’’

Puis il leur dit: ‘’Quand je vous ai envoyés sans argent, ni sac, ni sandales, avez-vous manqué de quelque chose ?’’ Ils lui répondirent:’’ Mais non.’’ Jésus leur dit: ‘’Eh bien maintenant, celui qui a de l'argent, qu'il en prenne, de même celui qui a un sac; et celui qui n'a pas d'épée, qu'il vende son manteau pour en acheter une. Car, je vous le déclare: il faut que s'accomplisse en moi ce texte de l'Écriture: Il a été compté avec les pécheurs. De fait, ce qui me concerne va se réaliser.’’ Ils lui dirent: ‘’Seigneur, voici deux épées.’’ Il leur répondit: ‘’Cela suffit’’

Dans d’autres évangiles nous voyons Jésus laver les pieds de ses disciples pour leur faire dire comme lui, c’est-à-dire se faire ‘’serviteur » », s’aimer les uns les autres. Ici, il invite à prendre la place du plus modeste dans une attitude de service. Oui, son Royaume n(est pas celui de la puissance et de la gloire, mais celui de l’accueil, du partage, et de l’offrande de soi-même, en vue du plus grand bien de tous.

Chant : Venez adorer mon corps livré pour vous. Auteur : Jm MorinCompositeur : Jm MorinEditeur : EmmanuelAncienne Cote SECLI : D515

Venez adorer mon corps livré pour vous,Approchez-vous de la source vive.

Ô beauté ineffable du Dieu très hautEclat très pur de l’éternelle lumière,

Vie qui communique la vie à tous les vivants,Lumière qui donne son éclat à toute lumière.

Ô jaillissement éternel et inaccessible,Ô source cachée à tous les regards humains,

Cœur transpercé du Seigneur Jésus,En toi est la source de la vie

Accourons à cette source de vie et de lumière,Animés d’un brûlant désir

Et du plus profond de notre cœurAdorons l’Agneau immolé pour nous.

Rendons gloire au Père tout puissantA son Fils Jésus-Christ le Seigneur,A l’Esprit qui habite en nos cœurs,Pour les siècles des siècles. Amen

3 Arrestation, trahison et reniement

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Maintenant, écoutons comment Jésus au cours de la prière au jardin des Oliviers est arrêté par l’un de ces disciples, Judas, qui le livre par un baiser de trahison. La trahison de Judas ne suffit pas, il y a aussi le reniement de Pierre qui affirme ne pas connaître Jésus, et puis, c’est la moquerie, la maltraitance, les insultes et les interrogations blessantes qui fusent en direction de Jésus.

Lecture de la prière au mont des Oliviers et arrestationJésus sortit pour se rendre, comme d'habitude, au mont des Oliviers, et ses disciples le suivirent. Arrivé là, il leur dit: ‘’Priez pour ne pas entrer en tentation.’’ Puis il s'écarta à la distance d'un jet de pierre environ. Se mettant à genoux, il priait: ‘’Père, si tu veux, éloigne de moi cette coupe; cependant, que ce ne soit pas ma volonté qui se fasse, mais la tienne.’’ Alors du ciel, lui apparut un ange qui le réconfortait. Dans l'angoisse, Jésus priait avec plus d'insistance; et sa sueur devint comme des gouttes de sang qui tombaient jusqu'à terre. Après cette prière, Jésus se leva et rejoignit ses disciples qu'il trouva endormis à force de tristesse. Il leur dit: ‘’Pourquoi dormez-vous? Levez-vous et priez, pour ne pas entrer en tentation.’’

Il parlait encore quand parut une foule de gens. Le nommé Judas, l'un des Douze, marchait à leur tête. Il s'approcha de Jésus pour l'embrasser. Jésus lui dit: ‘’Judas, c'est par un baiser que tu livres le Fils de l'homme?’’ .Voyant ce qui allait se passer, ceux qui entouraient Jésus lui dirent: ‘’Seigneur, faut-il frapper avec l'épée?’’ L'un d'eux frappa le serviteur du grand prêtre et lui trancha l'oreille droite. Jésus répondit: ‘’Laissez donc faire’’ Et, touchant l'oreille de l'homme, il le guérit. Jésus dit alors à ceux qui étaient venus l'arrêter, chefs des prêtres, officiers de la garde du Temple et anciens: ‘’Suis-je donc un bandit, pour que vous soyez venus avec des épées et des bâtons? Chaque jour, j'étais avec vous dans le Temple, et vous ne m'avez pas arrêté. Mais c'est maintenant votre heure, c'est la domination des ténèbres.’’

Ils se saisirent de Jésus pour l'emmener et ils le firent entrer dans la maison du grand prêtre. Pierre suivait de loin. Ils avaient allumé un feu au milieu de la cour et ils s'étaient tous assis là. Pierre était parmi eux. Une servante le vit assis près du feu; elle le dévisagea et dit:’’ Celui-là aussi était avec lui.’’ Mais il nia: ‘’Femme, je ne le connais pas.’’ Peu après, un autre dit en le voyant:’’ Toi aussi, tu en fais partie.’’ Pierre lui répondit: ‘’Non, je n'en suis pas.’’ Environ une heure plus tard, un autre insistait: ‘’C'est sûr: celui-là était avec lui, et d'ailleurs il est Galiléen.’’ Pierre répondit: ‘’Je ne vois pas ce que tu veux dire.’’ Et à l'instant même, comme il parlait encore, un coq chanta. Le Seigneur, se retournant, posa son regard sur Pierre; et Pierre se rappela la parole que le Seigneur lui avait dite: ‘’Avant que le coq chante aujourd'hui, tu m'auras renié trois fois’’. Il sortit et pleura amèrement.

Retenons les attitudes de Jésus en ce moment de paroxysme de l’épreuve.- Prière

Il est en prière et dit à ses disciples : « Priez pour ne pas entrer en tentation », et demande au Père : « éloigne de moi cette coupe; cependant, que ce ne soit pas ma volonté qui se fasse, mais la tienne. »Tout Fils de Dieu qu’il est, Jésus ressent dans son être profond l’effroi de la proximité de la mort et connaît l’angoisse devant de moment crucial. Que son exemple nous aide à mieux porter nos peurs et notre douleur devant l’épreuve, la maladie, la mort.

- Fait un miracleAu moment même où il est trahi par l’un de ses proches, et qu’il est arrêté, Jésus guérit la blessure à l’oreille du serviteur du grand prêtre qui venait d’être coupée.

- Jésus pardonne à Pierre son reniement

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Jésus, suite aux paroles de déni de Pierre se retourna et le regarda, et Pierre compris l’annonce de ce qu’il ferait : « Avant que le coq chante aujourd'hui, tu m'auras renié trois fois. Pierre sortit et pleura amèrement »Prier, poser des actes et dire des paroles qui réconfortent, pardonner, voici le grand message de Jésus alors qu’il se trouve dans la plus grande adversité, livré à la violence de ses détracteurs.Prions pour tous ceux qui à la suite du Christ sont encore aujourd’hui des victimes de la violence, de l’oppression et des persécutions. En 2009, trente neuf personnes ont été reconnues martyrs en raison de leur foi.

Chant : Taize Per Crucem

Par ta croix et ta passion, libère-nous Seigneur

4 ProcèsJésus va être condamné après avoir été balloté entre tous les chefs du pouvoir de l’époque à Jérusalem.Tout d’abord, le grand conseil : Le grand conseil représente la tradition juive, les anciens, les chefs des prêtres et les scribes. C’est le procès de l’identité de Jésus : « Est-il le Messie ? »Il est ensuite envoyé devant Pilate, le représentant de l’occupant Romain, au motif que Jésus trouble l’ordre public. Mai lui, ne trouvant pas d’objet de condamnation, le renvoie à l’autorité d’Hérode, roi de Galilée.Hérode est heureux de voir enfin celui qu’il voulait dès la visite des Mages, car il avait aussi entendu dire qu’il faisait des miracles. Mais Jésus reste silencieux devant lui.Devant ce dilemme, Luc fait remarquer que les ennemis en cette circonstance grave deviennent amis en indiquant cette petite phrase : « Ce jour-là, Hérode et Pilate devinrent des amis, alors qu'auparavant ils étaient ennemis. »Pilate reconnaît à nouveau qu’il n’y a aucun motif de condamnation à l’égard de Jésus. Il est prêt à le relâcher après l’avoir châtié. Mais un quatrième pouvoir se manifeste, celui de la foule, qui réclame sa condamnation et demande sa crucifixion. C’est ainsi que Pilate le livra à la place de Barabbas, prisonnier condamné pour émeute et meurtre.

Lecture du procès Les hommes qui gardaient Jésus se moquaient de lui et le maltraitaient. Ils lui avaient voilé le visage, et ils l'interrogeaient: ‘’Fais le prophète! Qui est-ce qui t'a frappé?’’ Et ils lançaient contre lui beaucoup d'autres insultes.Lorsqu'il fit jour, les anciens du peuple, chefs des prêtres et scribes, se réunirent, et ils l'emmenèrent devant leur grand conseil. Ils lui dirent:’’ Si tu es le Messie, dis-le nous’’. Il leur répondit: ‘’Si je vous le dis, vous ne me croirez pas; et si j'interroge, vous ne répondrez pas. Mais désormais le Fils de l'homme sera assis à la droite du Dieu Puissant.’’ Tous lui dirent alors: ‘’Tu es donc le Fils de Dieu?’’ Il leur répondit: ‘’C’est vous qui dites que je le suis.’’ Ils dirent alors: ‘’Pourquoi nous faut-il encore un témoignage? Nous-mêmes l'avons entendu de sa bouche.’’(Début de la lecture brève)Ils se levèrent tous ensemble et l'emmenèrent chez Pilate. Ils se mirent alors à l'accuser. ‘’Nous avons trouvé cet homme en train de semer le désordre dans notre nation: il empêche de payer l'impôt à l'empereur et se dit le Roi Messie.’’.Pilate l'interrogea: ‘’Es-tu le roi des Juifs?’’ Jésus répondit: ‘’C’est toi qui le dis’’. Pilate s'adressa aux chefs des prêtres et à la foule: ‘’Je ne trouve chez cet homme aucun motif de condamnation.’’ Mais ils insistaient:

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‘’Il soulève le peuple en enseignant dans tout le pays des Juifs, à partir de la Galilée jusqu'ici.’’

À ces mots, Pilate demanda si l'homme était Galiléen. Apprenant qu'il relevait de l'autorité d'Hérode, il le renvoya à ce dernier, qui se trouvait lui aussi à Jérusalem en ces jours-là. À la vue de Jésus, Hérode éprouva une grande joie: depuis longtemps il désirait le voir à cause de ce qu'il entendait dire de lui, et il espérait lui voir faire un miracle. Il lui posa beaucoup de questions, mais Jésus ne lui répondit rien. Les chefs des prêtres et les scribes étaient là, et l'accusaient avec violence. Hérode, ainsi que ses gardes, le traita avec mépris et se moqua de lui: il le revêtit d'un manteau de couleur éclatante et le renvoya à Pilate. Ce jour-là, Hérode et Pilate devinrent des amis, alors qu'auparavant ils étaient ennemis.

Alors Pilate convoqua les chefs des prêtres, les dirigeants et le peuple. Il leur dit: ‘’Vous m'avez amené cet homme en l'accusant de mettre le désordre dans le peuple. Or, j'ai moi-même instruit l'affaire devant vous, et parmi les faits dont vous l'accusez, je n'ai trouvé chez cet homme aucun motif de condamnation. D'ailleurs, Hérode non plus, puisqu'il nous l'a renvoyé. En somme, cet homme n'a rien fait qui mérite la mort. Je vais donc le faire châtier et le relâcher’’. Ils se mirent à crier tous ensemble: ‘’Mort à cet homme! Relâche-nous Barabbas.’’ Ce dernier avait été emprisonné pour un meurtre et pour une émeute survenue dans la ville. Pilate, dans son désir de relâcher Jésus, leur adressa de nouveau la parole. Mais ils criaient: ‘’Crucifie-le! Crucifie-le!’’ Pour la troisième fois, il leur dit:’’ Quel mal a donc fait cet homme? Je n'ai trouvé en lui aucun motif de condamnation à mort. Je vais donc le faire châtier, puis le relâcher.’’ Mais eux insistaient à grands cris, réclamant qu'il soit crucifié; et leurs cris s'amplifiaient. Alors Pilate décida de satisfaire leur demande. Il relâcha le prisonnier condamné pour émeute et pour meurtre, celui qu'ils réclamaient, et il livra Jésus à leur bon plaisir.

Le déroulement de ce procès nous en dit long sur ce qu’est la lâcheté des hommes et la force de la foule. Pensons à tous ces condamnés injustement. Prions aussi pour les plus faibles et se laissent emporter par la violence des meneurs de foule.

Chant : Au cœur de nos détressesAuteur :Michel Scouarnec Compositeur : Jo Akepsimas Editeur : Studio SMAncienne Cote SECLI : H128

1. Au cœur de nos détresses,Aux cris de nos douleurs,

C'est Toi qui souffres sur nos croixEt nous passons sans te voir.

2. Au vent de nos tempêtes,Au souffle des grands froids,

C'est Toi qui doutes sur nos croixEt nous passons sans te voir.

3. Aux pas de nos déroutes,Aux larmes du remords,

C'est Toi qui pleures sur nos croixEt nous passons sans te voir.

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4. Aux nuits de solitude,Aux soirs de l'abandon,

C'est Toi qui meurs sur nos croixEt nous passons sans te voir.

5 La montée au calvaire et la crucifixionCette dernière étape met en scène une multitude de gens :1- C’est déjà Simon de Cyrène qui rentre des champs et sera invité à aider Jésus à porter sa croix.2- Une foule et des femmes qui se lamentent et pleurent. Jésus dit à ces dernières : « ne pleurez pas sur moi! Pleurez sur vous-mêmes et sur vos enfants! »3- Il y a aussi deux larrons, le bon et le mauvais4- Les chefs ricanent, les soldats tirent au sort ses vêtements et se moquent de lui.5- Le centurion officier Romain à la vue de ce qui s’était passé rendait gloire à Dieu et affirme : « Sûrement, cet homme, c'était un juste. »

Lecture de la montée au calvaire et la crucifixionPendant qu'ils l'emmenaient, ils prirent un certain Simon de Cyrène, qui revenait des champs, et ils le chargèrent de la croix pour qu'il la porte derrière Jésus. Le peuple, en grande foule, le suivait, ainsi que des femmes qui se frappaient la poitrine et se lamentaient sur Jésus. Il se retourna et leur dit: ‘’Femmes de Jérusalem, ne pleurez pas sur moi! Pleurez sur vous-mêmes et sur vos enfants! Voici venir des jours où l'on dira: Heureuses les femmes stériles, celles qui n'ont pas enfanté, celles qui n'ont pas allaité! Alors on dira aux montagnes: Tombez sur nous, et aux collines: Cachez-nous. Car si l'on traite ainsi l'arbre vert, que deviendra l'arbre sec?’’ On emmenait encore avec Jésus deux autres, des malfaiteurs, pour les exécuter. Lorsqu'on fut arrivé au lieu dit «le Crâne» ou Calvaire, on mit Jésus en croix, avec les deux malfaiteurs, l'un à droite et l'autre à gauche. Jésus disait: ‘’Père, pardonne-leur: ils ne savent pas ce qu'ils font.’’ Ils partagèrent ses vêtements et les tirèrent au sort. Le peuple restait là à regarder. Les chefs ricanaient en disant: ’’Il en a sauvé d'autres: qu'il se sauve lui-même, s'il est le Messie de Dieu, l'Élu!’’ Les soldats aussi se moquaient de lui. S'approchant pour lui donner de la boisson vinaigrée, ils lui disaient: ‘’Si tu es le roi des Juifs, sauve-toi toi-même!’’ Une inscription était placée au-dessus de sa tête: ‘’Celui-ci est le roi des Juifs.’’ L'un des malfaiteurs suspendus à la croix l'injuriait: ‘’N'es-tu pas le Messie? Sauve-toi toi-même, et nous avec!’’ Mais l'autre lui fit de vifs reproches: ‘’Tu n'as donc aucune crainte de Dieu! Tu es pourtant un condamné, toi aussi! Et puis, pour nous, c'est juste: après ce que nous avons fait, nous avons ce que nous méritons. Mais lui, il n'a rien fait de mal.’’ Et il disait: ‘’Jésus, souviens-toi de moi quand tu viendras inaugurer ton Règne.’’ Jésus lui répondit: ‘’Amen, je te le déclare, aujourd'hui, avec moi, tu seras dans le Paradis.’’Il était déjà presque midi; l'obscurité se fit dans tout le pays jusqu'à trois heures car le soleil s'était caché. Le rideau du Temple se déchira par le milieu. Alors Jésus poussa un grand cri: ‘’Père, entre tes mains je remets mon esprit.’’.Et après avoir dit cela, il expira.(Ici on fléchit le genou et on s'arrête un instant)À la vue de ce qui s'était passé, le centurion rendait gloire à Dieu: ‘’Sûrement, cet homme, c'était un juste.’’ Et tous les gens qui s'étaient rassemblés pour ce spectacle, voyant ce qui était arrivé, s'en retournaient en se frappant la poitrine. Tous ses amis se tenaient à distance, ainsi que les femmes qui le suivaient depuis la Galilée, et qui regardaient.Alors arriva un membre du conseil, nommé Joseph; c'était un homme bon et juste. Il n'avait donné son accord ni à leur délibération, ni à leurs actes. Il était d'Arimathie, ville de Judée, et il attendait le Royaume de Dieu. Il alla trouver Pilate et demanda le corps de Jésus. Puis il le descendit de la croix, l'enveloppa dans un linceul et le mit dans un sépulcre taillé dans le

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roc, où personne encore n'avait été déposé. C'était le vendredi, et déjà brillaient les lumières du sabbat. Les femmes qui accompagnaient Jésus depuis la Galilée suivirent Joseph. Elles regardèrent le tombeau pour voir comment le corps avait été placé. Puis elles s'en retournèrent et préparèrent aromates et parfums. Et, durant le sabbat, elles observèrent le repos prescrit.Nous pourrions retenir les dernières paroles de Jésus recueillies dans ce moment crucial :

« Père, pardonne-leur: ils ne savent pas ce qu'ils font »« Aujourd'hui, avec moi, tu seras dans le Paradis »« Père, entre tes mains je remets mon esprit »

Deux paroles pour le Père, une parole pour les frères.Suspendu au gibet de la croix, Jésus dit encore que l’amour du Père est indissociable de celui du frère.

« Celui qui n'aime pas son prochain ne peut prétendre connaître Dieu » (selon ce que la Bible dit en 1Corinthiens 13:4-7 et en Jean 13:35)

Pour achever ce dimanche, prions avec le psaume 21

Psaume 21 : Ps 21

Par delà ma détresse, fais-moi vivre, Seigneur !

Mon Dieu, pourquoi m’as-tu abandonné ?Ceux qui me voient, me bafouent et ricanent :"Il comptait sur le Seigneur : qu'il le délivre !

Qu'il le sauve, s’il l’aime vraiment !

Une meute de chiens me cernent,une bande de vauriens m'entoure ;

ils me percent les mains et les pieds, je peux compter tous mes os.

Ils partagent entre eux mes habitset tirent au sort mon vêtement.

Mais toi, Seigneur, ne sois pas loin :ô ma force, viens vite à mon aide !

Tu m'as répondu !Et je proclame ton nom devant mes frères,

je te loue en pleine assemblée.Vous tous qui l’adorez, glorifiez le Seigneur.

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Dimanche 15 avril 2007 Parole pour un dimanche

Temps pascal-2° dimanche Année C

Chers amis auditeurs bonjour, et joyeuses Pâques.

Le Christ est ressuscité, Alléluia !

Soyons dans la joie. Avec lui nous avons vaincu la mort, et par lui, nous sommes assurés d’avoir la vie en plénitude.Le chant matinal des oiseaux nous fait deviner le réveil de la nature qui sort de son engourdissement hivernal. Les fleurs printanières et l’éclatement des bourgeons sont là pour nous annoncer les beaux jours. Le lever du soleil, sa lumière et sa chaleur, nous laissent percevoir la transparence et l’éclat de la lumière du Christ ressuscité.Oui, en ce temps pascal tout nous invite à vivre, à retrouver l’énergie pour mieux vivre.De plus, en Eglise, en ce temps de Pâques, nous avons accueilli de très nombreux catéchumènes adultes (environ 2700) qui, par le baptême sont devenus nos frères dans la foi.De plus, dans presque toutes les paroisses, il y a eu des baptêmes de bébés.Que de signes sont là pour nous inviter à la joie et à la vie. Cette vie qui est une force intérieure et pousse à être en communion avec tous ceux que le Seigneur met sur nos chemins.En ce temps pascal, sachons découvrir tous les germes de vie et réjouissons-nous de ce don immense de la vie pour nous et pour tous et pour l’univers entier.

Les textes de ce dimanche nous invitent à vivre la béatitude de la foi.« Heureux ceux qui croient sans avoir vu » Ces paroles de Jésus à L’Apôtre Thomas, nous sont adressées à nous aussi.Qu’en est-il de notre foi au Christ ressuscité ?Comment se traduit-elle ?Comment devient-elle témoignage au service de l’évangile ?La première lecture dans les Actes des Apôtres au chapitre 5, nous montre le rayonnement spirituel des Apôtres, qui à la suite de Jésus, accomplissaient beaucoup de signes et de prodiges, en guérissant les malades et suscitant l’adhésion de leur foi d’homme et de femme de plus en plus nombreux.La deuxième lecture prise dans l’Apocalypse de saint Jean, raconte la vision de Jean détenu en captivité sur l’île de Patmos, où il perçoit le Christ ressuscité en gloire, qui se présente comme celui qui est l’alpha et l’oméga, le vivant.

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L’évangile de saint Jean au chapitre 20, nous présente les Apôtres enfermés dans un lieu secret par peur des juifs où Jésus vient. Nous contemplons aussi tout l’épisode concernant le dialogue entre Thomas l’incrédule et Jésus.Le psaume 117 nous invite à chanter : « Eternel est son amour ! »Laissons-nous interpeller par l’ensemble de ces textes et accueillons-les avec un cœur ouvert et disponible. Evangile de Jésus Christ selon saint Jean : Jn 20/19-31

C'était après la mort de Jésus, le soir du premier jour de la semaine. Les disciples avaient verrouillé les portes du lieu où ils étaient, car ils avaient peur des Juifs. Jésus vint, et il était là au milieu d'eux. Il leur dit : ‘’La paix soit avec vous ! ‘’Après cette parole, il leur montra ses mains et son côté. Les disciples furent remplis de joie en voyant le Seigneur. Jésus leur dit à nouveau : ‘’ La paix soit avec vous ! De même que le Père m'a envoyé, moi aussi, je vous envoie.’’ Ayant ainsi parlé, il répandit sur eux son souffle et il leur dit : ‘’Recevez l'Esprit Saint. Tout homme à qui vous remettrez ses péchés, ils lui seront remis ; tout homme à qui vous maintiendrez ses péchés, ils lui seront maintenus.’’

Or, l'un des Douze, Thomas (dont le nom signifie : Jumeau) n'était pas avec eux, quand Jésus était venu. Les autres disciples lui disaient : ‘’Nous avons vu le Seigneur !’’ Mais il leur déclara : ‘’Si je ne vois pas dans ses mains la marque des clous, si je ne mets pas mon doigt à l'endroit des clous, si je ne mets pas la main dans son côté, non, je ne croirai pas.’’

Huit jours plus tard, les disciples se trouvaient de nouveau dans la maison, et Thomas était avec eux. Jésus vient alors que les portes étaient verrouillées, et il était là au milieu d'eux. Il dit : La paix soit avec vous ! Puis il dit : ‘’ Avance ton doigt ici, et vois mes mains ; avance ta main, et mets-la dans mon côté : cesse d'être incrédule, sois croyant. Thomas lui dit alors : ‘’Mon Seigneur et mon Dieu !’’ Jésus lui dit : ‘’Parce que tu m'as vu, tu crois. Heureux ceux qui croient sans avoir vu.’’

Il y a encore beaucoup d'autres signes que Jésus a faits en présence des disciples et qui ne sont pas mis par écrit dans ce livre. Mais ceux-là y ont été mis afin que vous croyiez que Jésus est le Messie, le Fils de Dieu, et que, par votre foi, vous ayez la vie en son nom.

L’ensemble de ce passage d’évangile est riche et peut nourrir notre méditation. Nous prendrons trois points essentiels :

1- Les disciples avaient verrouillé les portes du lieu où ils étaient par peur des juifs et surtout des pharisiens qui, sur tout ce que Jésus faisait et disait les avaient déjà effrayé. Mais son arrestation, son jugement, son agonie dans des tortures physiques et psychologiques et enfin le crucifiement, ont mis les disciples dans une grande crainte et la peur que l’ensemble de ces persécutions leur soit à leur tout attribué. Ils ont peur et cela à juste raison. Le message de leur maître provoque la dérision, la condamnation. Ils sont donc emmurés dans leur peur, déçus de ce qui est arrivé à leur Maître et Seigneur. Ils sont désorientés et ne peuvent pas encore comprendre que Jésus devait pour sauver le monde souffrir l’ensemble de ce supplice. Abattus, attristés, désespérés, ils se cachent, et c’est au cœur de cette immense déception que Jésus se présente au milieu d’eux et leur dit : «La paix soit avec vous ! ».C’est dans l’obscurité de leur cœur que Jésus vient apporter sa présence de ressuscité, c’est dans le désespoir et la confusion de leur esprit, que Jésus donne sa paix. Oui, c’est au moment où ils

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n’attendent plus rien, où tout semble clos, bouclé, fermé, que Jésus se rend présent. C’est au plus sombre de leur existence que Jésus veut donner sa paix. Et, l’évangile ajoute : « il leur montra ses mains et son côté. Les disciples furent remplis de joie en voyant le Seigneur. »Quel contraste : avec la disparition de Jésus tout est obscurité et tristesse, avec son retour tout est lumière et joie. Ceci n’est pas seulement vrai pour les disciples, mais c’est aussi le même mouvement d’esprit et de cœur qui se passe pour nous. Nous alternons toujours entre tristesse et joie, obscurité et ténèbres. L’un étant le signe de la présence de Dieu, l’autre le signe du combat intérieur, de la lutte avec le mal. Avec l’aide de Dieu, entrainons-nous à entrer de plus en plus dans ce monde de la lumière, de la vérité et de la joie.

2- « Recevez l'Esprit Saint. Tout homme à qui vous remettrez ses péchés, ils lui seront remis ; tout homme à qui vous maintiendrez ses péchés, ils lui seront maintenus. »Dès sa résurrection Jésus envoie ses disciples en mission. Il les envoie dans un Ministère de réconciliation. Etre réconcilié, n’est-ce pas entrer dans une grande paix intérieure où l’homme se sent de plus en plus libéré et de plus en plus ouvert à l’action de grâce, où il est possible de mieux s’harmoniser à ce que Dieu veut de bon pour chacun de nous.Oui, la résurrection de Jésus est Bonne Nouvelle. Elle pousse à un dynamisme.« Va dire à tes frères, ne reste pas là… » Jn 20/17, dit Jésus à Marie-Madeleine.La Bonne Nouvelle doit être annoncée et proclamée. N’est-ce pas ce que Benoît XVI demande à chaque baptisé d’annoncer la libération accordée par Jésus, le crucifié-ressuscité. Où en est notre foi, avons-nous le souci de la partager, d’en faire connaître le message ?Retrouvons ou ravivons en nous cet esprit missionnaire et ayons le souci de communiquer ce qui nous anime par une vie donnée joyeusement au service du plus grand nombre.

3- Contemplons maintenant Thomas dont le nom signifie ‘’Jumeau’’, c’est-à-dire notre semblable, notre frère. Lui qui ne peut croire sans voir, ne dit-il pas : « Si je ne vois pas dans ses mains la marque des clous, si je ne mets pas mon doigt à l'endroit des clous, si je ne mets pas la main dans son côté, non, je ne croirai pas » Jésus saura lui dire : « Parce que tu m'as vu, tu crois. Heureux ceux qui croient sans avoir vu « C’est la huitième béatitude : « Heureux ceux qui croient sans avoir vu »C’est cela notre foi. Ce n’est pas évident de croire, Thomas nous le montre, mais c’est notre situation. Néanmoins, deux mille ans après la résurrection de Jésus, des signes de la présence de Jésus vivant dans notre monde, nous sont donnés par milliers, à nous de savoir les repérer et les reconnaître. Ce sont tous les signes d’amour que nous pouvons discerner à travers les gestes de ceux qui travaillent au service de l’humanité. C’est le moindre geste fait avec amour. ‘’Il y a autant d’amour à éplucher des pommes de terre qu’à bâtir des cathédrales.’’Sachons charger nos actions de tout l’amour du Christ ressuscité, alors le monde sera étincelant de la multitude de ces gestes infimes de partage et de don. C’est l’unanimité de la foi des croyants réunis pour vivre leur foi. Combien de gens à travers le monde ont célébré le Temps pascal, voyons toutes ces Eucharisties où sont rassemblées des foules pour communier au Christ ressuscité. Il semble parfois que la foi est en perte de vitesse, mais regardons les rassemblements sur la place Saint-Pierre, à Jérusalem, dans tous les coins du monde, et osons reconnaître que Jésus est encore présent, vivant et vivifiant parmi nous. C’est lui qui nous met en mouvement et constitue le ciment et le but de nos assemblées. Oui, des multitudes viennent encore à lui.

Saint Jean nous dit : «Il y a encore beaucoup d'autres signes que Jésus a faits en présence des disciples » Ceux qui ont été rapporté sont pour nous aider à croire. Oui, encore aujourd’hui

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quotidiennement, Jésus se rend présent à travers son Eucharistie. A ce sujet, lisons l’exhortation apostolique que Benoît XVI vient d’écrire à la suite du synode sur l’Eucharistie.Mais Jésus se rend présent par les frères. Sachons rendre grâce pour tous les gestes de partage, de pardon, d’amitié et d’entraide. A travers eux, Dieu est présent.Jésus se rend aussi présent par sa Parole. Prenons le temps d’ouvrir l’évangile de lire les récits des apparitions du Christ ressuscité. En ce Temps pascal, prenons le temps de lire ou relire les Actes des Apôtres, les tout débuts de l’Eglise où il se passe des actions merveilleuses de l’Esprit Saint dans le cœur des disciples et de ceux qui croient. Nous avons tout pour vivre, sachons exploiter toutes les richesses mises à notre disposition et ne soyons pas des gens qui n’entendent pas et ne voient pas. Ouvrons-nous tout entier à l’action de l’Esprit Saint. Il est vie, c’est notre foi.

Dans la lecture du livre des Actes des Apôtres au chapitre 5, nous le voyons, du tombeau ouvert, du cœur du crucifié-ressuscité, l’Eglise prend naissance. La force de la résurrection a agit immédiatement et produit des effets sur les disciples. Ils ont été relevés de leurs faiblesses et de leurs peurs. Ils se constituent en communauté.

Lecture du livre des Actes des Apôtres : Ac 5/12-16 À Jérusalem, par les mains des Apôtres, beaucoup de signes et de prodiges se réalisaient dans le peuple. Tous les croyants, d’un seul cœur, se tenaient sous la colonnade de Salomon. Personne d’autre n’osait se joindre à eux ; cependant, tout le peuple faisait leur éloge, et des hommes et des femmes de plus en plus nombreux adhéraient au Seigneur par la foi.On allait jusqu’à sortir les malades sur les places, en les mettant sur des lits et des brancards : ainsi, quand Pierre passerait, il toucherait l’un ou l’autre de son ombre. Et même, une foule venue des villages voisins de Jérusalem amenait des gens malades ou tourmentés par des esprits mauvais. Et tous, ils étaient guéris.

Nous le voyons, à la suite de Jésus, les disciples accomplissent des miracles. Ceux-ci sont le signe de l’action de Dieu et sont des moyens pour nous aider à croire.Les croyants sont unis dans la foi, la prière. D’un seul cœur ils prient. Leur unité est le témoignage de leur amour et dès le début, ils pratiquaient le partage des biens. Le comportement de la communauté nouvelle suscitait à la fois interrogation et admiration. Des hommes et des femmes venaient et adhéraient au Seigneur par leur foi. Comme le Christ, ils passent en faisant le bien. Déjà ils sont les messagers de la vie nouvelle, en guérissant et en libérant les hommes des mauvais esprits.Croyons-nous que notre foi peut nous guérir ? N’est-ce pas le cas de cette religieuse guérie de la maladie de Parkinson grâce à sa prière par l’intercession de Jean-Paul II.

Le psaume 117 nous invite à rendre grâce au Seigneur.

Psaume 117 : Ps 117

R/ Rendez grâce au Seigneur, car il est bon :Eternel est son amour !

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Rendez grâce au Seigneur : il est bon !Eternel est son amour !

Que le peuple de Dieu le proclame :Eternel est son amour !

Qu’ils le proclament, tous ceux qui l’adorent :Eternel est son amour !

Le bras du Seigneur s’est levé,le bras du Seigneur est prodigieux !

Non, je ne mourrai pas, je vivrai,pour annoncer les actions du Seigneur :

Lui qui m’a frappé, éprouvé,sans me livrer à la mort.

La pierre qu'ont rejetée les bâtisseursest devenue la pierre d'angle :cela, c'est l'œuvre du Seigneur,

une merveille que nos yeux ont vue.Voici le jour que fit le Seigneur :

qu'il soit pour nous jour de fête et de joie !

L’Apocalypse de saint Jean :Jean est en exil sur l’ile de Patmos lorsqu’il écrit l’Apocalypse. L’Eglise est déjà étendue dans l’Asie mineure, à Éphèse, à Smyrne, à Pergame, à Thyatire, à Sardes, à Philadelphie et à Laodicée. Mais déjà elle connaît les persécutions. Jean dans une vision perçoit le Christ en gloire. Ceci est pour conforter la foi fragile des nouveaux convertis et leur annoncer la victoire définitive du Christ sur toutes les formes du mal. Cette vision rassure le disciple et redit les mêmes expressions que le Christ ressuscité lors de ses apparitions : « Sois sans crainte. Je suis le Premier et le Dernier, je suis le Vivant : j’étais mort, mais me voici vivant pour les siècles des siècles. »

Lecture de l’Apocalypse de saint Jean : Ap 1/9-11a. 12-13. 17-19Moi, Jean, votre frère et compagnon dans la persécution, la royauté et l'endurance avec Jésus, je me trouvais dans l'île de Patmos à cause de la parole de Dieu et du témoignage pour Jésus. C'était le jour du Seigneur ; je fus inspiré par l'Esprit, et j'entendis derrière moi une voix puissante, pareille au son d'une trompette. Elle disait : ‘’ Ce que tu vois, écris-le dans un livre et envoie-le aux sept Églises qui sont en Asie Mineure.’’ Je me retournai pour voir qui me parlait. Quand je me fus retourné, je vis sept chandeliers d'or ; et au milieu d'eux comme un fils d'homme, vêtu d'une longue tunique ; une ceinture d'or lui serrait la poitrine.

Quand je le vis, je tombai comme mort à ses pieds, mais il posa sur moi sa main droite, en disant : ‘’ Sois sans crainte. Je suis le Premier et le Dernier, je suis le Vivant : j'étais mort, mais me voici vivant pour les siècles des siècles, et je détiens les clés de la mort et du séjour des morts. Écris donc ce que tu auras vu : ce qui arrive maintenant, et ce qui arrivera ensuite.’’

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Reprenons ces textes à notre compte. Ils sont source de vie et éclaire notre route. Que le Christ ressuscité soit notre vie et notre espérance. Qu’il nous comble de ses bénédictions, fortifie notre pauvre foi, et que nous puissions avec Thomas redire dans un acte sincère : « Mon Seigneur et mon Dieu », et entendre Jésus nous dire : « Cesse d'être incrédule, sois croyant »

Chant : Criez de joie, Christ est ressuscité

Refrain: Criez de joie, Christ est ressuscité!Il est vivant comme il l'avait promis.

Alléluia, Christ est ressuscité!Il nous ouvre la vie!

1 - Au milieu de notre nuit, la lumière a resplendi,La vie a détruit la mort, Christ est ressuscité!

2 - Vous les anges, louez-le, exultez depuis les cieux!Tous les vivants, louez Dieu! Christ est ressuscité!

3 - Louez Dieu dans sa grandeur, louez Dieu, notre sauveur!Sans fin, louez le Seigneur! Christ est ressuscité!

4 - Accueilliez en votre cœur Jésus-Christ, l'Agneau vainqueur!Il est le chemin de la Vie, Christ est ressuscité!

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Dimanche 18 avril 2010 Parole pour un dimanche

Temps pascal-3° dimanche Année C

Après avoir célébré la résurrection du Seigneur dans la joie, en ce Temps pascal qui prépare l’Ascension et la Pentecôte, nous sommes invités à contempler le crucifié-ressuscité, se manifestant à ses disciples. Après avoir invité Marie-Madeleine à aller dire aux disciples qu’il était vivant, après avoir rencontré les douze et montrer ses plaies à Thomas pour qu’il croit, voici Jésus qui se présente au bord du lac et invite ses disciples à prendre un repas.

Aujourd’hui, le personnage central est Pierre à qui le Christ demandera trois fois : « M’aimes-tu ? », et qu’il investira de la mission de berger et de pasteur des brebis et des agneaux.Quel mystère que la venue du Christ ressuscité dans l’humble quotidien de ces hommes simples, qui après la mort de leur Maître retournent à leur métier de pécheur. C’est au cœur de cette réalité que le ressuscité les rejoint et va transformer la pêche stérile en une pêche miraculeuse dépassant tout ce qu’ils avaient pu espérer jusqu’alors.Prenons le temps de relire ces récits des apparitions du Christ ressuscité. Ils peuvent nourrir et fortifier notre foi, et nous éclairer sur la mystère de la présence-absence de ceux qui nous ont quitté et que nous aimions.Le passage du chapitre 5, du livre des actes des Apôtres, présente les disciples et particulièrement Pierre, confrontés au grand conseil et aux prêtres parce qu’ils annoncent la Bonne Nouvelle du Christ et invitent à la conversion et au pardon.Le psaume 29 invite le fidèle à rendre grâce pour tout ce que le Seigneur accorde de bénédictions à celui qui se confie à lui.Saint Jean dans l’Apocalypse, dans une vision, présente la gloire de l’agneau immolé.

Les textes nous situent à la fois dans l’humble réalité quotidienne et dans un contexte surnaturel difficile à appréhender par notre intelligence. Déjà, la présence du Christ ressuscité nous conduit au-delà du visible, au-delà du tangible et nous invite à percevoir à travers les signes du pain et du poisson, l’amour infini de Dieu qui se donne et nous invite à nous donner à notre tour. À la suite de Pierre entendons le Christ nous dire : Philippe, Sophie, Anne, Delphine… « M’aimes-tu ». Quelle sera notre réponse ?

Le Salut, la Puissance à notre Dieu, Alléluia

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La liturgie de ce troisième dimanche de Pâques propose à notre méditation le chapitre21 de l’évangile de saint Jean. En fait, le texte de saint Jean se termine aux dernières lignes du chapitre 20. Dans ce chapitre intitulé ‘’Appendice’’, c’est-à-dire quelque chose d’ajouté, est présenté l’apparition au bord du lac. Dans ce passage, on retrouve des expressions qui rappellent d’autres évangélistes, comme si ce texte venait récapituler tout le recueil et en dire le dernier mot. Et de fait, tout recommence : une liste de disciples qui reproduit pratiquement celle des récits de l’appel initial ; un pêche miraculeuse, et voici les disciples revenus au point de départ avant leur rencontre avec le Christ.Désorientés, dans l’expectative, après trois ans de vie mouvementée, ils reviennent à leur métier d’autrefois. Et de nouveau, c’est la déception d’une pêche nulle où « ils passèrent la nuit sans rien prendre. » Cette vie là, qu’ils ont autrefois quittée et vers laquelle ils reviennent, se déroule sous le signe de la stérilité. C’est dans ce contexte qu’ils entendent une parole venue d’ailleurs, de cette silhouette debout dans la lumière du soleil levant, de la renaissance au jour, au sein des ténèbres.Evangile de cette surprenante et magnifique rencontre du Christ ressuscité avec ses disciples.

Evangile de Jésus Christ selon saint Jean : Jn 21/1-19 Jésus se manifesta encore aux disciples sur le bord du lac de Tibériade, et voici comment.Il y avait là Simon-Pierre, avec Thomas (dont le nom signifie : Jumeau), Nathanaël, de Cana en Galilée, les fils de Zébédée, et deux autres disciples. Simon-Pierre leur dit : ‘’ Je m'en vais à la pêche. » » Ils lui répondent : ‘’ Nous allons avec toi. ‘’ Ils partirent et montèrent dans la barque ; or, ils passèrent la nuit sans rien prendre.Au lever du jour, Jésus était là, sur le

rivage, mais les disciples ne savaient pas que c'était lui. Jésus les appelle : ‘’ Les enfants, auriez-vous un peu de poisson ? ‘’ Ils lui répondent : ‘’ Non. ‘’ Il leur dit : ‘’ Jetez le filet à droite de la barque, et vous trouverez.’’ Ils jetèrent donc le filet, et cette fois ils n'arrivaient pas à le ramener, tellement il y avait de poisson. Alors, le disciple que Jésus aimait dit à Pierre : ‘’ C'est le Seigneur ! ‘’ Quand Simon-Pierre l'entendit déclarer que c'était le Seigneur, il passa un vêtement, car il n'avait rien sur lui, et il se jeta à

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l'eau. Les autres disciples arrivent en barque, tirant le filet plein de poissons ; la terre n'était qu'à une centaine de mètres.En débarquant sur le rivage, ils voient un feu de braise avec du poisson posé dessus, et du pain. Jésus leur dit : ‘’ Apportez donc de ce poisson que vous venez de prendre. ‘’ Simon-Pierre monta dans la barque et amena jusqu'à terre le filet plein de gros poissons : il y en avait cent cinquante-trois. Et, malgré cette quantité, le filet ne s'était pas déchiré.Jésus dit alors : ‘’ Venez déjeuner. ‘’ Aucun des disciples n'osait lui demander : ‘’Qui es-tu ?’’ Ils savaient que c'était le Seigneur. Jésus s'approche, prend le pain et le leur donne, ainsi que le poisson. C'était la troisième fois que Jésus ressuscité d'entre les morts se manifestait à ses disciples.(Fin de la lecture brève)

Quand ils eurent déjeuné, Jésus dit à Simon-Pierre : ‘’Simon, fils de Jean, m'aimes-tu plus que ceux-ci ?’’ Il lui répond : ‘’ Oui, Seigneur, je t'aime, tu le sais. ‘’ Jésus lui dit : ‘’ Sois le berger de mes agneaux.’’ Il lui dit une deuxième fois : ‘’ Simon, fils de Jean, m'aimes-tu ? ‘’ Il lui répond : ‘’Oui, Seigneur, je t'aime, tu le sais. ‘’ Jésus lui dit : ‘’ Sois le pasteur de mes brebis.’’Il lui dit, pour la troisième fois : ‘’ Simon, fils de Jean, est-ce que tu m'aimes ? ‘’ Pierre fut peiné parce que, pour la troisième fois, il lui demandait : ‘’ Est-ce que tu m'aimes ? ‘’ et il répondit : ‘’ Seigneur, tu sais tout : tu sais bien que je t'aime. ‘’ Jésus lui dit : « Sois le berger de mes brebis. Amen, amen, je te le dis : quand tu étais jeune, tu mettais ta ceinture toi-même pour aller là où tu voulais ; quand tu seras vieux, tu étendras les mains, et c'est un autre qui te mettra ta ceinture, pour t'emmener là où tu ne voudrais pas aller.’’Jésus disait cela pour signifier par quel genre de mort Pierre rendrait gloire à Dieu. Puis il lui dit encore : ‘’ Suis-moi.’’

Jésus survient au cœur de la vie banale et laborieuse de ses amis. Ceux-ci ont déjà tourné la page et tentent d’organiser leur vie avec les compétences qui sont les leurs. Le Christ ressuscité se laisse deviner et reconnaître. Il ne s’impose pas. C’est Jean, le disciple bien-aimé, le plus jeune, qui a l’intuition du cœur, le reconnaît et dit à Pierre : « C'est le Seigneur ! » C’est sur l’ordre de ce personnage mystérieux qu’ils ont lancé les filets et que la pêche devient miraculeuse. La foi fait des miracles. L’action du ressuscité ne se limite pas à la surabondance des poissons, mais une fois de plus, avec les signes du pain, des poissons et du feu. Il va confirmer ce qu’il a fait devant eux le Jeudi Saint en bénissant et en partageant le pain. On a l’impression que tout recommence, mais tout est changé : nous revivons dans la lumière pascale. Cette distribution de nourriture est un geste qui annoncera l’Eucharistie. À l’époque où l’évangéliste écrit, le pain et le poisson représentent le Christ, dans les communautés primitives. Les disciples d’Emmaüs avaient reconnu Jésus à la fraction du pain ; ici, les pécheurs n’osent pas lui demander qui il est car ils savent bien que c’est le Seigneur ! ils le devinent, le pressentent, mais ne le reconnaissent pas. Pour nous croyants, nous faisons la même expérience, nous croyons sans voir, et par son Esprit il nous rejoint, par son Eucharistie il vient demeurer en nous, et tout cela sans que nous puissions l’identifier formellement, sinon dans la foi.Cette rencontre avec le Christ est un don de vie, une nourriture pour avancer sur le chemin. Dieu précède notre action comme le Christ ressuscité a précédé les disciples au bord du lac. Il donne le poisson, mais il demande aux Apôtres leur contribution. Rien ne se fait sans l’action conjointe de Dieu et des hommes. Depuis toujours Dieu veut avoir besoin des hommes, c’est le mystère de son incarnation et l’alliance de Dieu avec les hommes.Après le déjeuner vient le temps des discours, ou des promesses. Ici, Jésus s’adresse à Pierre. Recommencement, avons-nous dit : oui, Pierre se voit appelé à un nouvel avenir. En Luc 5, il lui avait été annoncé qu’il serait pêcheur d’hommes, maintenant son Maître l’institue ‘’pasteur

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des brebis’’. Le pasteur donne sa vie pour ses brebis et c’est bien ce que veut dire Jésus à Pierre : « quand tu étais jeune, tu mettais ta ceinture toi-même pour aller là où tu voulais ; quand tu seras vieux, tu étendras les mains, et c'est un autre qui te mettra ta ceinture, pour t'emmener là où tu ne voudrais pas aller.’’ Oui, Pierre reçoit la mission de berger et de pasteur, c’est-à-dire de celui qui garde et conduit, qui soigne et qui nourrit. Désormais confirmé dans son attachement au Christ mort et ressuscité, après avoir éprouvé sa faiblesse et ses peurs dans le triple reniement de son Maître, une vie nouvelle commence pour Pierre où le disciple sera totalement investi à la prolongation de la mission de son Maître, fort de sa triple affirmation d’amour. Il est désormais prêt à tout donner et à se donner lui-même. C’est ce qu’il vivra jusqu’au bout à travers son martyr à Rome. Oui, Pierre va suivre Jésus là où il ne voulait pas aller, jusqu’au sacrifice de sa vie. Le disciple n’est pas plus grand que le Maître.À la suite du Crist Jésus, sachons entrer dans la dynamique de notre foi et donner notre vie pour que d’elle surgisse une abondance de vie. Les Actes des Apôtres est le cinquième livre du nouveau testament et il relate la naissance de l’Eglise et les exploits des disciples propageant l’évangile dans les pays du pourtour de la Méditerranée. A la suite de leur Maître, ils sont confrontés au pouvoir du temps, aux interrogatoires et à leurs persécutions.

Lecture du livre des Actes des Apôtres : Ac 5/27b-32,40b-41Les Apôtres comparaissaient devant le grand conseil ; le grand prêtre les interrogea : ‘’Nous vous avions formellement interdit d'enseigner le nom de cet homme-là, et voilà que vous remplissez Jérusalem de votre enseignement. Voulez-vous donc faire retomber sur nous le sang de cet homme ? ‘’ Pierre, avec les Apôtres, répondit alors : ‘’Il faut obéir à Dieu plutôt qu'aux hommes. Le

Dieu de nos pères a ressuscité Jésus, que vous aviez exécuté en le pendant au bois du supplice. C'est lui que Dieu, par sa puissance, a élevé en faisant de lui le Chef, le Sauveur, pour apporter à Israël la conversion et le pardon des péchés. Quant à nous, nous sommes les témoins de tout cela, avec l'Esprit Saint, que Dieu a donné à ceux qui lui obéissent.’’ On interdit alors aux Apôtres, après les avoir fouettés, de parler au nom de Jésus, puis on les relâcha. Mais eux, en sortant du grand conseil, repartaient tout joyeux d'avoir été jugés dignes de subir des humiliations pour le nom de Jésus.

Comme Jésus, Pierre er ses coéquipiers se retrouvent devant le grand conseil de Jérusalem et sont considérés comme suspects. Malgré tout, ils osent proclamer Jésus-Sauveur, celui qui est venu apporter à Israël la conversion et le pardon ; et, comme Jésus, les disciples ont l’interdiction de parler de celui qui est leur Maître et Seigneur. Mais eux, malgré les oppositions et l’adversité continuent d’annoncer l’enseignement de Jésus, et comme tous les martyrs, sont heureux et « repartaient tout joyeux d'avoir été jugés dignes de subir des humiliations pour le nom de Jésus. »Oui, n’est-ce pas la pratique de la septième béatitude : « Heureux serez-vous si l'on vous insulte, si l'on vous persécute et si l'on dit faussement toute sorte de mal contre vous, à cause de moi. Réjouissez-vous, soyez dans l'allégresse, car votre récompense sera grande dans les cieux ! »

Dans le psaume 29, le psalmiste exprime sa reconnaissance et exalte le Seigneur qui le relève. Oui, Dieu guérit et il sauve. Que sans fin, nous sachions rendre grâce à Dieu.

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Psaume 29 : Ps 29

R/ Je t’exalte, mon Dieu, toi qui me relèves

Je t’exalte, Seigneur : tu m’as relevé ;tu m’épargne les rires de l’ennemi.

Mon Dieu, tu m’as guéri,tu m’as ramené de l’abîme,

tu m’as fait revivrequand j’allais à la mort.

Fêtez le Seigneur, vous, ses fidèles,rendez grâce en rappelant son nom très saint.

Sa colère ne dure qu’un instant,sa bienveillance pour la vie.

Avec le soir, viennent les larmes,mais au matin, les cris de joie !

J’ai fait appel à toi, Seigneur,J’ai supplié mon Dieu.

Tu as changé mon deuil en une danse,Que mon cœur soit en fête,

et que sans fin, Seigneur, mon Dieu,je te rende grâce !

Saint Jean dans l’Apocalypse, retrace les visions qu’il reçoit sur l’ile de Patmos, où il est en exil, après avoir évangélisé Ephèse en Turquie.

Lecture de l’Apocalypse de saint Jean : Ap 5/11-14Moi, Jean, dans ma vision, j'ai entendu la voix d'une multitude d'anges qui entouraient le Trône, les Vivants et les Anciens : ils étaient des millions, des centaines de millions.Ils criaient à pleine voix : ‘’ Lui, l'Agneau immolé, il est digne de recevoir puissance et richesse, sagesse et force, honneur, gloire et bénédiction.’’ Et j'entendis l'acclamation de toutes les créatures au ciel, sur terre, sous terre et sur mer ; tous les êtres qui s'y trouvent proclamaient : ‘’ À celui qui siège sur le Trône, et à l'Agneau, bénédiction, honneur, gloire et domination pour

les siècles des siècles.’’ Et les quatre Vivants disaient : ‘ ‘ Amen !’’ et les Anciens se prosternèrent pour adorer.

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Jean, avec des mots humains nous fait percevoir ce qu’est la grandeur de la gloire du Christ remonté vers le Père : « Lui, l'Agneau immolé, il est digne de recevoir puissance et richesse, sagesse et force, honneur, gloire et bénédiction. » De plus, la vision de Jean est cosmique. Ce sont toutes les créatures au ciel, sur terre et sur mer qui proclament la gloire du crucifié-ressuscité.Que la contemplation du Christ rayonnant de gloire réveille en nous l’espérance de la vie éternelle et nous illumine pour continuer avec sérénité notre route. Avec lui, nous sommes déjà dans l’éternité tout en n’y étant pas encore.Oui, que notre joie soit parfaite, car Dieu en son Fils nous donne la vie qui ne finira jamais.

Chant : Joie parfaite au cœur de DieuAuteur : Claude BernardCompositeur : Jo AkepsimasEditeur : Studio SMAncienne Cote SECLI : D365

R/ Joie parfaite au cœur de Dieu,Paix levée comme une aurore,Joie de vivre au cœur de Dieu,

Viens chanter en nous, viens chanter en nous !

1. Pour que ma joie demeure en vousJe vous ai dit cette parole :

« Aimez-vous les uns les autres,Demeurez dans mon amour ;

Votre joie sera parfaite,Demeurez dans mon amour. »

2. Pour que ma joie demeure en vousLaissez mûrir cette parole :« Je remonte vers le Père,

J’enverrai sur vous l’Esprit ;Votre joie sera parfaite,

J’enverrai sur vous l’Esprit. »

3. Pour que ma joie demeure en vousGardez confiance en ma parole :« Dieu vous aime comme un Père,

Demandez, vous recevrez ;Votre joie sera parfaite,

Demandez, vous recevrez. »

4. Pour que ma joie demeure en vousDevenez forts dans ma parole :

« Moi je suis vainqueur du monde,Levez-vous, ne craignez pas ;

Votre joie sera parfaite,Levez-vous, ne craignez pas !

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Dimanche 16 mai 2010 Parole pour un dimanche

Temps pascal-7° dimanche Année C

Bonjour à tous,

C’est toujours avec joie que je vous rejoins par la magie des ondes. Le temps se déroule au rythme des saisons et aussi à celui des fêtes liturgiques.Jeudi, nous célèbrerons l’Ascension du Seigneur, sa montée au ciel, fête magique et pleine d’espérance pour nous. Le Christ dans sa gloire nous précède et nous attend pour la vie sans fin auprès du Père.Pâques, l’Ascension, la Pentecôte, la mort et résurrection du Christ, sa montée aux cieux et la venue de l’Esprit Saint, sont des fêtes indissociables, l’une à l’autre. Dans la joie, chaque année, nous sommes invités à renouveler notre foi en ce grand message du Christ qui se donne, retourne au Père et nous livre l’Esprit Saint, celui qui nous enseignera tout et nous fera comprendre de l’intérieur me Mystère du Christ Jésus.Dans la perspective de ces fêtes, nous entrons dans la dynamique chrétienne qui nous rend à la fois citoyens de la terre et citoyens du ciel.Dans sa victoire sur la mort et sur le péché, le Christ nous entraîne par la puissance de sa résurrection, dans la gloire divine, ce pourquoi, en définitive, nous sommes destinés. Notre joie doit être grande, car nous marchons de fête en fête.Savons-nous exploiter toutes les richesses de grâce qui peuvent nous être offertes par la méditation et la réflexion sur la signification de toutes ces étapes liturgique ?Prenons le temps de contempler le Christ, lui qui n’a pas retenu son rang auprès de Dieu et qui s’est fait en tout, semblable à l’homme, sauf le péché, remonter auprès du Père, siéger dans sa gloire qui n’aura pas de fin et que nous sommes appelés à partager pour l’éternité.

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Pour avancer sur ce chemin de grâce, tout simplement, prenons le temps de méditer la parole du Seigneur qui nous est offerte pour ce septième dimanche de Pâques.L’évangile est pris dans saint Jean, dans ce qu’on appelle la prière sacerdotale, prière que le Christ fait avant de passer de ce monde à son Père. C’est comme le testament spirituel de Jésus pour ses amis.

Evangile de Jésus Christ selon saint Jean : Jn 17/20-26

A l'heure où Jésus passait de ce monde à son Père, les yeux levés au ciel, il priait ainsi : "Je ne prie pas seulement pour ceux qui sont là, mais encore pour ceux qui accueilleront leur parole et croiront en moi. Que tous, ils soient un, comme toi, Père, tu es en moi, et moi en toi. Qu'ils soient un en nous, eux aussi, pour que le monde croie que tu m'as envoyé. Et moi, je leur ai donné la gloire que tu m'as donnée, pour qu'ils soient un comme nous sommes un : moi en eux, et toi en moi. Que leur unité soit parfaite ; ainsi, le monde saura que tu m'as envoyé, et que tu les

as aimés comme tu m'as aimé. Père, ceux que tu m'as donnés, je veux que là où je suis, eux aussi soient avec moi, et qu'ils contemplent ma gloire, celle que tu m'as donnée parce que tu m'as aimé avant même la création du monde. Père juste, le monde ne t'a pas connu, mais moi je t'ai connu, et ils ont reconnu, eux aussi, que tu m'as envoyé. Je leur ai fait connaître ton nom, et je le ferai connaître encore, pour qu'ils aient en eux l'amour dont tu m'as aimé, et que moi aussi, je sois en eux.’’

1. La prière est universelle, Jésus ne prie pas uniquement pour les disciples, ses contemporains, « mais encore pour ceux qui accueilleront leur parole et croiront en moi. »

La première condition pour entrer dans l’intimité du Christ est d’accueillir son message et de croire en lui. Croire qu’il y a des paroles de vie éternelle et qu’il est le chemin, la vérité, la vie. Jésus veut notre unité. Il veut que nous partagions sa gloire et que nous connaissions son nom. Jésus prie pour que tous soient un, comme le Père et lui ne sont qu’un.L’unité des fidèles vient de leur foi commune au Père et au Fils, de l’amour qu’ils ont les uns pour les autres, un amour fait d’une réelle communion d’esprit et de cœur. Amour que les premiers chrétiens manifestaient lorsqu’on pouvait dire d’eux : « ils ont tous ensemble un même cœur et une même âme. » L’unité ne veut pas dire l’uniformité des croyants, mais que tous soient animés par la même foi et vivent par des moyens différents l’avènement du Règne de Dieu.L’unité se vit dans la complémentarité des fonctions de chacun. Cette unité se construit en Dieu, le Christ en est le fondement, l’Esprit Saint en est le ciment et l’énergie pour en assurer la cohésion. Une assemblée de fidèles communiant à ce grand Mystère de Dieu-Amour est le plus beau signe de cette unité et peut susciter des interrogations au cœur de celui qui est extérieur à ce rassemblement et n’en connaît pas le sens.Que dirait une personne indifférente ou hostile à la foi, si elle était chargée d’observer ce qui se passe dans un grand rassemblement comme à Lourdes, ou à Fatima ces jours-ci, pendant le voyage de Benoît XVI au Portugal ?Que de gestes traduisent cette unité : bien sûr, la prière commune et partagée, mais aussi les multiples services rendus aux malades ; accompagnements, soins, aides dans les moindres gestes de la vie. Pourquoi toute cette solidarité, pourquoi ce souci du plus faible et du malade, sinon pour traduire notre unité à travers d’humbles petits gestes qu’incombe la vie au quotidien.

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Oui, par ces humbles gestes, « le monde saura » que Dieu nous aime et qu’il nous invite à nous aimer les uns les autres.

2. Mais le Christ ne prie pas seulement pour que nous soyons un comme lui est un avec son Père. Il dit : « je veux que là où je suis, eux aussi soient avec moi, et qu'ils contemplent ma gloire »

Jésus ici ne dit pas au Père : « Non pas ma volonté, mais la tienne » (Luc 22. 42), il dit expressément : « je veux ». Cette expression manifeste la puissance de la Résurrection du Christ et son retour à la gloire du Père. Ayant accompli sa mission de Salut, il peut comme le Père dire : « je veux ».Ce qu’il veut, c’est que les hommes contemplent avec lui la gloire divine. Jésus ne se contente pas de nous donner son enseignement et les secrets pour vivre selon son cœur, mais après nous avoir promis l’Esprit, il nous assure de sa vie divine.Ceci devrait nous transporter de joie et nous établir dans la confiance, tout en nous stimulant à vivre selon l’esprit des béatitudes.

3. Le Christ nous a aussi fait connaître le nom du Père.Connaître le nom, c’est entrer dans l’intimité de la personne, c’est mieux percevoir son identité et son mystère. Jésus, à travers son enseignement nous a révélé le Père et dit qui il est. Il nous a même appris à le prier en nous donnant la prière du ‘’Notre Père’’.En prenant les mots que Jésus utilise pour parler du Père, nous entrons insensiblement dans son intimité, dans une proximité plus grande et c’est ainsi que peu à peu nous entrons dans la connaissance de Dieu Père. Cette approche du Père nous fait devenir Fille et Fils de Dieu, et de ce fait un peu plus fraternel entre nous.Que le Christ entré dans sa gloire, nous aide à entrer dans ce grand Mystère de l’unité, de l’amour et de la gloire, et que nous puissions dire avec Paul : « Nous sommes héritiers de Dieu et cohéritiers de Chris, » (Rm 8.17), avec lui nous partageons le même héritage, la même gloire et le même bonheur infini.

Cependant, nous pouvons nous poser quelques questions :- Les liens qui nous unissent sont-ils aussi forts, si extraordinaires, qu’ils semblent être la tendresse infinie qui existe entre le Père et le Fils ?- Notre souci d’imiter le Christ est-il si fort qu’il crève les yeux de tous ceux qui nous voient vivre ?

Notre responsabilité est grande, ravivons en nous le don de Dieu afin que partout nous puissions le voir dans l’humble quotidien. Dieu est à l’œuvre, c’est notre joie.

La première lecture prise dans les Actes des Apôtres au chapitre 7/55-60, nous présente le supplice de saint Etienne, premier martyr, diacre, comme dans le procès de Jésus. On peut voir le contraste entre la violence des gestes et des paroles des suppliciés, et les paroles d’Etienne rempli de l’Esprit Saint s’offrant à Dieu en lui demandant de pardonner à ses bourreaux : contraste entre l’abandon à Dieu de la part d’Etienne et l’obstination des bourreaux.

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Lecture du livre des Actes des Apôtres : Ac 7/55-60Étienne était en face de ses accusateurs. Rempli de l’Esprit Saint, il regardait vers le ciel ; il vit la gloire de Dieu, et Jésus debout à la droite de Dieu. Il déclara : ‘’ Voici que je contemple les cieux ouverts : le Fils de l’homme est debout à la droite de Dieu.’’ Ceux qui étaient là se bouchèrent les oreilles et se mirent à pousser de grands cris ; tous à la fois, ils se précipitèrent sur lui, l’entraînèrent hors de la ville et commencèrent à lui jeter des pierres. Les témoins avaient mis leurs vêtements aux pieds d’un jeune homme appelé Saul. Étienne, pendant qu’on le lapidait, priait ainsi : ‘’ Seigneur Jésus, reçois mon esprit.’’ Puis il se mit à genoux et s’écria d’une voix forte : ‘’ Seigneur, ne leur compte pas ce péché.’’ Et, après cette parole, il s’endormit dans la mort.

Le psaume 96 fait exalter de joie, car : « Elevé dans la gloire, Christ est Seigneur ! »

Psaume 96 : Ps 96

R/ Élevé dans la gloire, Christ est Seigneur !

Le Seigneur est roi ! Que la terre exulte, que les îles sans nombres soient en fête !

La justice et le droit son l'appui de son trône.

Les cieux ont proclamé sa justice,et tous les peuples ont vu sa gloire :À genoux devant lui, tous les dieux !

Tu es, Seigneur,le Très-Haut sur toute la terre :

tu domines de haut tous les dieux.

L’Apocalypse de saint Jean au chapitre 22, nous révèle à travers une merveilleuse vision de saint Jean, la révélation de l’identité de Jésus : « Je suis l'alpha et l'oméga, le premier et le dernier, le commencement et la fin. Je suis le descendant, le rejeton de David, l'étoile resplendissante du matin. »

Lecture de l’Apocalypse de saint Jean : Ap 22/12-14,16-20Moi, Jean, j'ai entendu une voix qui me disait : ‘’ Voici que je viens sans tarder, et j'apporte avec moi le salaire que je vais donner à chacun selon ce qu'il aura fait. Je suis l'alpha et l'oméga, le premier et le dernier, le commencement et la fin. Heureux ceux qui lavent leurs vêtements pour avoir droit aux fruits de l'arbre de vie, et pouvoir franchir les portes de la cité.

Moi, Jésus, j'ai envoyé mon ange vous apporter ce témoignage au sujet des Églises. Je suis le descendant, le rejeton de David, l'étoile resplendissante du matin.’’ L'Esprit et l'Épouse disent : ‘’ Viens !’’ Celui qui entend, qu'il dise aussi : ‘’ Viens ! ‘’ Celui qui a soif, qu'il approche. Celui qui le désire, qu'il boive l'eau de la vie, gratuitement.(Fin de la lecture brève)

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Et moi, je témoigne devant tout homme qui écoute les paroles de la prophétie écrite dans ce livre : si quelqu'un inflige une addition à ce message, Dieu lui infligera les fléaux dont parle ce livre ; et si quelqu'un enlève des paroles à ce livre de prophétie, Dieu lui enlèvera sa part des fruits de l'arbre de vie et sa place dans la cité sainte dont parle ce livre. Et celui qui témoigne de tout cela déclare : ‘’ Oui, je viens sans tarder. ‘’ — Amen ! Viens, Seigneur Jésus !

Tout au long de ce temps de Pâques, nous avons régulièrement écouté des textes de l’Apocalypse. Entendons-nous bien : ce mot signifie ‘’Révélation’’ et non ‘’catastrophe.’’C’est un message d’espérance qui a été écrit en période de catastrophes pour des chrétiens persécutés. Saint Jean reconnaît que tout va mal pour eux, mais leur recommande de tenir bon car le mal n’aura pas le dernier mot.Ce livre nous transmet un message qui est toujours actuel. Il nous faut le recevoir comme un encouragement, un stimulant mais aussi une remise en cause de toutes nos médiocrités. On pourrait dire que l’Apocalypse est la troisième partie de la Révélation : Après l’Ancien testament et le nouveau Testament, nous avons la révélation que les chrétiens écrivent entre le départ de Jésus et son retour final. Nous sommes dans le temps de l’Esprit et de l’Eglise.Le livre se termine par une promesse de Jésus ‘’Oui, je viens bientôt’’. L’Apocalypse est avant tout un livre de consolation et d’encouragement qu’il nous faut découvrir. Nous pouvons nous en nourrir pour renouveler la vigueur de notre foi et raviver notre espérance dans l’avenir de l’homme, du monde et de l’Eglise.

Chant : Joie parfaite au cœur de DieuParoles : Claude Bernard musique : Jo Akepsimas

Joie parfaite au cœur de Dieu,Paix levée comme une aurore,Joie de vivre au cœur de Dieu,

Viens chanter en nous, viens chanter en nous !

1. Pour que ma joie demeure en vousJe vous ai dit cette parole :

« Aimez-vous les uns les autres,Demeurez dans mon amour ;

Votre joie sera parfaite,Demeurez dans mon amour. »

2. Pour que ma joie demeure en vousLaissez mûrir cette parole :« Je remonte vers le Père,

J’enverrai sur vous l’Esprit ;Votre joie sera parfaite,

J’enverrai sur vous l’Esprit. »

3. Pour que ma joie demeure en vousGardez confiance en ma parole :« Dieu vous aime comme un Père,

Demandez, vous recevrez ;Votre joie sera parfaite,

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Demandez, vous recevrez. »

4. Pour que ma joie demeure en vousDevenez forts dans ma parole :

« Moi je suis vainqueur du monde,Levez-vous, ne craignez pas ;

Votre joie sera parfaite,Levez-vous, ne craignez pas !

Dimanche 27 mai 2007 Parole pour un dimanche

Temps pascal-Pentecôte Année C

La fête de la Pentecôte, fête de la naissance de l’Eglise, irruption de l’Esprit Saint, ouverture à l’universel, tout est là pour nous réjouir, pour élargir notre regard, pour remplir notre cœur d’énergies nouvelles et pour mobiliser tout notre être au service de la mission.

Le livre des Actes des Apôtres au chapitre 2, nous présente l’évènement de la venue de l’Esprit Saint sur les disciples et sur Marie. Alors que les juifs célébraient le don de la loi au Sinaï et qu’ils étaient venus de toutes les nations qui sont sous le ciel.Dans l’évangile de Jean, Jésus promet aux disciples qu’il priera le Père et recevront un autre défenseur qui sera toujours avec eux : l’Esprit de vérité. Cet Esprit, il enseignera tout et fera souvenir les paroles dites par Jésus.Saint Paul, dans la lettre aux Corinthiens, explique aux nouveaux convertis qu’ils ne sont plus sous l’emprise de la chair puisque l’Esprit Saint est sur eux. L’Esprit Saint habite en chacun et il est gage de résurrection. En se laissant conduire par l’Esprit de Dieu on devient ‘’Fils’’ et on peu dire à Dieu ‘’Père’’.Nous prendrons aussi le temps de prier l’Esprit Saint par la grande séquence : Invocation à l’Esprit de Jésus.

En ce jour de fête, que l’Esprit Saint nous soit donné et nous renouvelle dans notre foi, notre espérance et notre charité.Oui, viens, Esprit Saint ! Pénètre le cœur de tous tes fidèles ! Qu’ils soient brulés au feu de ton amour !

Evangile de Jésus Christ selon saint Jean : Jn 20/19-23C’était après la mort de Jésus, le soir du premier jour de la semaine. Les disciples avaient verrouillé les portes du lieu où ils étaient, car ils avaient peur des Juifs. Jésus vint, et il était là au

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milieu d’eux. Il leur dit : ‘’ La paix soit avec vous !’’ Après cette parole, il leur montra ses mains et son côté. Les disciples furent remplis de joie en voyant le Seigneur.Jésus leur dit de nouveau : ‘’ La paix soit avec vous ! De même que le Père m’a envoyé, moi aussi, je vous envoie.’’ Ayant ainsi parlé, il répandit sur eux son souffle et il leur dit : ‘’ Recevez l’Esprit Saint.’’ Tout homme à qui vous remettrez ses péchés, ils lui seront remis ; tout homme à qui vous maintiendrez ses péchés, ils lui seront maintenus.’’

Avant de passer au Père, Jésus veut assurer ses disciples de la présence d’un défenseur. Il connaît ses amis, il sait que ce sera difficile pour eux de vivre son message et de le partager en le portant tout autour du bassin Méditerranéen et ceci jusqu’à Rome.Jésus leur dit, au soir de sa vie, comme un testament spirituel : «Si vous m’aimez, vous resterez fidèles à mes commandements » Jn 14/15-21, mais il les assure de prier le Père pour qu’il donne un autre défenseur qui sera toujours avec eux : « c’est l’Esprit de vérité ».Un défenseur est un avocat, celui qui aide à voir le beau côté de la personne. Ce défenseur leur inspirera ce qu’il faut dire, ce qu’il faut faire. Il leur donnera le souffle de l’amour, il les poussera à agir au nom de Jésus et les incitera à faire mémoire de lui. Ce défenseur est l’Esprit de vérité, c’est l’Esprit de Jésus. Ce sera sa façon d’être toujours avec eux. C’est ainsi qu’il ne les laisse pas orphelin.Ce défenseur, c’est l’Esprit Saint que le Père envoie au nom de Jésus. Lui, il donne la lumière pour comprendre et entrer dans l’intelligence de la parole donnée par Jésus. Cet Esprit, il enseigne tout à celui qui le reçoit et qui en vit.Par l’Esprit Saint que chacun et chacune de nous avons reçu au baptême et à la confirmation, nous entrons dans l’intimité avec le Père et le Fils. Ils demeurent en nous et nous, nous vivons par eux.L’Esprit : on ne peut pas le toucher, ni le voir, mais on peut le ressentir, le reconnaître à ses effets. Il en est ainsi de l’esprit d’une famille, ou de la qualité relationnelle qu’il existe dans une relation. Nous reconnaissons l’Esprit à ses effets : la charité, la bonne entente, l’humilité, L’esprit de service, l’espérance, la sagesse et la joie.

Avant d’écouter le récit de la Pentecôte dans les Actes des Apôtres au chapitre 2, voici quelques mots d’explications sur les origines et la signification de cette fête. La Pentecôte (du grec ancien ἡμέρα πεντεκοστή / pentếkosté, cinquantième jour après Pâques ; en grec moderne, on prononce [ pénticosti]. Cette fête chrétienne a des origines juives que le Christ va venir complètement accomplir.

Les origines juives de la Pentecôte

A l’origine, la Pentecôte est une fête juive, comme Pâques. Une fête agricole devenue fête religieuse. Elle porte le nom de shavou’ot, ou fête des semaines, car elle a lieu sept semaines après Pâques. On l’appelle aussi fête des prémices, Pâques étant la fête des semences.

Dans un second temps, la Pentecôte prendra un sens religieux. Elle rappelle l’évènement historique du don de la Torah au Sinaï. Ainsi Shavou’ot (la Pentecôte juive) est la conclusion, la clôture de Pesah (Pâque juive). C’est en effet pour lui donner la Torah que Dieu a fait sortir Israël d’Egypte : la véritable liberté consiste à accepter de suivre la Loi de Dieu !

La Pentecôte après la résurrection : la Pentecôte chrétienne

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Le livre des Actes des Apôtres (2/1-13) rapporte l’évènement qui s’est passé au Cénacle à Jérusalem, en l’an 30 ou 33 de notre ère, le jour de la fête juive de la Pentecôte, 50 jours après la résurrection du Christ. « Quand arriva la Pentecôte, (le cinquantième jour après Pâques), ils se trouvaient réunis tous ensemble. Soudain il vint du ciel un bruit pareil à celui d’un violent coup de vent: toute la maison où ils se tenaient en fut remplie. Ils virent apparaître comme une sorte de feu qui se partageait en langues et qui se posa sur chacun d’eux. Alors ils furent tous remplis de l’Esprit Saint: ils se mirent à parler en d’autres langues » Ainsi, la Pentecôte chrétienne est la fête du don de l’Esprit Saint.

Lecture du livre des Actes des Apôtres : Ac 2/1-11Quand arriva la Pentecôte, (le cinquantième jour après Pâques), ils se trouvaient réunis tous ensemble. Soudain il vint du ciel un bruit pareil à celui d’un violent coup de vent: toute la maison où ils se tenaient en fut remplie. Ils virent apparaître comme une sorte de feu qui se partageait en langues et qui se posa sur chacun d’eux. Alors ils furent tous remplis de l’Esprit Saint: ils se mirent à parler en d’autres langues, et chacun s’exprimait selon le don de l’Esprit.Or, il y avait, séjournant à Jérusalem, des Juifs fervents, issus de toutes les nations qui sont sous le ciel. Lorsque les gens entendirent le bruit, ils se rassemblèrent en foule. Ils étaient dans la stupéfaction parce que chacun d’eux les entendait parler sa

propre langue. Déconcertés, émerveillés, ils disaient: ‘’Ces hommes qui parlent ne sont-ils pas tous des Galiléens? Comment se fait-il que chacun de nous les entende dans sa langue maternelle? Parthes, Mèdes et Élamites, habitants de la Mésopotamie, de la Judée et de la Cappadoce, des bords de la mer Noire, de la province d’Asie, de la Phrygie, de la Pamphylie, de l’Égypte et de la Libye proche de Cyrène, Romains résidant ici, Juifs de naissance et convertis, Crétois et Arabes, tous, nous les entendons proclamer dans nos langues les merveilles de Dieu.’’

Que signifie un tel évènement ?Le récit des Actes fait état ‘’d’un grand bruit venu du ciel, d’un violent coup de vent et de langues de feu’’ qui se posent sur chacun des Apôtres. Le bruit, le vent le feu symbolisent la présence de Dieu ; ils sont une manifestation de la présence divine, c’est le renouvellement de la théophanie du Sinaï dont la Pentecôte juive est la commémoration.Si le feu symbolise la présence divine, les langues de feu qui se divisent au-dessus des têtes des Apôtres signifient la descente sur eux de l’Esprit de Dieu. Ces langues de feu symbolisent le don fait à chacun d’eux pour le rendre apte à annoncer, avec un langage de feu, l’évangile à tous les hommes.Le récit fait mention du don des langues que reçoivent les Apôtres et les disciples pour leur permettre d’annoncer la Bonne Nouvelle de l’évangile à tous les hommes, à toutes les nations. On peut y voir une réplique à l’épisode de la tour de Babel. En effet, lors de la tour de Babel, les hommes avaient été divisés dans leur volonté d’être plus grand que Dieu. a la Pentecôte, les peuples divisés se retrouvent unis lorsque l’Esprit se manifeste. L’humanité est appelée à vivre cette unité.

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On peut résumer en disant : la Pentecôte juive célèbre les origines du peuple hébreu comme peuple choisi dans l’alliance au Sinaï, le Pentecôte que fêtent les chrétiens célèbre la naissance de l’Eglise, ce nouveau peuple de Dieu, aux dimensions universelles.Par l’Esprit Saint, la Pentecôte est un nouvel évènement fondateur de la communauté de croyants : l’Eglise.C’est encore par l’Esprit Saint, l’Esprit de vérité, qu’aujourd’hui comme hier et comme demain, les amis de Jésus découvrent son message d’amour et en vivent dans des situations toujours nouvelles. C’est au fil des jours que se construit ainsi le corps du Christ ressuscité et cela jusqu’à la fin des temps.Grâce à l’Esprit Saint, avec la Pentecôte, tous les verrous des peurs, toutes les frontières, toutes les limites sont levées. Avec l’Esprit Saint nous assistons à l’explosion universelle de la Bonne Nouvelle, puisque tous l’entendent et sont invités à la proclamer dans tout l’univers.

Pentecôte, fête de l’Eglise sans frontière et de la proclamation de l’évangile aux hommes de toutes races et de tous horizons. Que l’Esprit Saint habite nos cœurs et suscite en nous l’esprit missionnaire.

Le psaume 103 fait invoquer l’Esprit pour qu’il renouvelle la face de la terre. Ce psaume est un hymne de louange.

Psaume 103 : Ps 103

R/ O Seigneur envoie ton Espritqui renouvelle la face de la terre

Bénis le Seigneur, ô mon âme!Seigneur mon Dieu, tu es si grand!

Quelle profusion dans tes œuvres, Seigneur!La terre s’emplit d’êtres vivants..

Tu reprends leur souffle, ils expirentet s’en retournent à leur poussière.

Tu envoies ton souffle: ils sont créés,tu donnes à la terre un visage nouveau..

Gloire au Seigneur à tout jamais!Que Dieu se réjouisse en ses œuvres!

Que mon poème lui soit agréable;moi, je suis content du Seigneur.

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L’Esprit Saint a transformé les Apôtres. Il leur a communiqué le feu de Dieu. il les a animés d’une vie nouvelle. Il agit de même sur chaque baptisé en lui communiquant les germes de la résurrection.

Paul explique aux Corinthiens les effets de l’Esprit Saint dans la vie de celui qui est habité par sa présence.

Lecture de la première lettre de saint Paul Apôtre aux Corinthiens : 1 Co 12/3b-7. 12-13Frères, sans le Saint-Esprit, personne n’est capable de dire : ‘’ Jésus est le Seigneur. ‘’ Les dons de la grâce sont variés, mais c’est toujours le même Esprit. Les fonctions dans l’Église sont variées, mais c’est toujours le même Seigneur. Les activités sont variées, mais c’est toujours le même Dieu qui agit en tous. Chacun reçoit le don de manifester l’Esprit en vue du bien de tous.Prenons une comparaison : notre corps forme un tout, il a pourtant plusieurs membres ; et tous les membres, malgré leur nombre, ne forment qu’un seul corps. Il en

est ainsi pour le Christ. Tous, Juifs ou païens, esclaves ou hommes libres, nous avons été baptisés dans l’unique Esprit pour former un seul corps. Tous par l’unique Esprit nous avons été désaltérés.

Celui qui est habité par l’Esprit ne vit plus sous l’emprise de la chair, mais sous celle de l’Esprit. La chair représente tout ce qui s’oppose à Dieu, qui incline au mal : égoïsme, luxure, convoitise, orgueil ; alors que l’Esprit Saint dynamise, stimule, ouvre à l’autre, développe le don de soi, la gratuité.Celui qui est habité par l’Esprit possède la vie en plénitude et Dieu donnera vie à son corps mortel.L’Esprit rend libre, vaillant et fait du croyant un fils de Dieu capable de dire au Père.

Redécouvrons l’action de l’Esprit Saint dans nos vies. Entrons dans son souffle de vie, alors nous formerons ensemble le corps du Christ.

Chant :

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Dimanche 06 juin 2010 Parole pour un dimanche

Temps ordinaire-Le Saint-Sacrement Fête du Corps et du Sang du ChristAnnée C

Décidément, nous allons de fêtes en fêtes. Après l’Ascension, la Pentecôte, la fête de la Sainte Trinité (Père, Fils et Esprit) nous voici à la célébration de la fête du Corps et du Sang du Christ, ou ce qu’on appelait autrefois : la Fête-Dieu.

Célébrer la fête de Dieu, c’est reconnaître l’amour de Dieu, amour qui se traduit par sa présence dans l’Eucharistie, et c'est dire notre action de grâce pour le don de son corps et de son sang offerts pour que nous ayons la vie en plénitude.Célébrer la fête du Corps et du Sang du Christ, c’est entrer dans la dynamique de Dieu qui se donne pour qu’en lui nous puissions ensemble devenir son corps et réactualiser l’offrande que le Christ fait à son Père.

Nous avons besoin de fêtes pour vivre de plus en plus effectivement la grandeur du mystère de Dieu qui se donne à nous.Que le Seigneur livré, offert dans son corps et dans son sang nous aide à entrer dans ce grand mystère.Que nous sachions en faire mémoire, rendre grâce. C’est le sens du mot Eucharistie.

Célébrer l’Eucharistie nous invite à nous ouvrir à Dieu et aux autres, à la suite du Christ tout livré au Père. Ayant communié à ces saints mystères, que nous sachions à notre tour être source de vie pour ceux que le Seigneur place sur nos chemins.En ces temps de première communion et de profession de foi, pensons à tous ces jeunes qui avancent dans la vie, afin qu’ils sachent à leur tour transmettre la mémoire du don de Dieu à travers le don de l’Eucharistie.En cette année sacerdotale, prions le Seigneur de sanctifier et de bénir les prêtres afin qu’ils puissent dans la foi, continuer la mission du Christ en consacrant et distribuant le pain et le vin pour la croissance spirituelle du peuple de Dieu en marche.

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Que cette fête du Corps et du Sang du Christ stimule notre foi en la présence agissante du Seigneur dans son Eucharistie et nous invite sans cesse à nous émerveiller de la présence du Seigneur parmi nous.

Evangile de Jésus Christ selon saint Luc : Lc 9/11b-17Jésus parlait du Règne de Dieu à la foule, et il guérissait ceux qui en avaient besoin. Le jour commençait à baisser. Les Douze s'approchèrent de lui et lui dirent : ‘’ Renvoie cette foule, ils pourront aller dans les villages et les fermes des environs pour y loger et trouver de quoi manger : ici nous sommes dans un endroit désert.’’ Mais il leur dit : ‘’ Donnez-leur vous-mêmes à manger.’’ Ils répondirent : ‘’ Nous n'avons pas plus de cinq pains et deux poissons... à moins d'aller nous-mêmes acheter de la nourriture pour tout ce monde.’’ Il y avait

bien cinq mille hommes. Jésus dit à ses disciples : ‘’ Faites-les asseoir par groupes de cinquante.’’ Ils obéirent et firent asseoir tout le monde. Jésus prit les cinq pains et les deux poissons, et, levant les yeux au ciel, il les bénit, les rompit et les donna à ses disciples pour qu'ils distribuent à tout le monde. Tous mangèrent à leur faim, et l'on ramassa les morceaux qui restaient : cela remplit douze paniers.

La foule est venue écouter Jésus parler du Règne de Dieu et chercher une guérison pour ceux qui en ont besoin. Le soir tombé, les disciples s’inquiètent. Comment cette foule, (près de cinq mille), ces gens démunis pourraient-ils manger alors qu’il n’y a rien aux alentours ?Comme les disciples, nous avons tous fait l’expérience d’une visite d’amis ou de parents à l’improviste et de nous demander ce que nous allions faire à manger avec ce que nous disposions. Que vais-je pouvoir faire avec mes maigres provisions ?Malgré l’inquiétude bien justifiée des disciples, Jésus leur dit : « Donnez-leur vous-mêmes à manger. Faites-les asseoir par groupes de cinquante » Nous voici devant l’organisation d’un pique-nique géant à improviser et à achalander avec cinq pains et deux poissons. Paradoxe : cinq mille personnes à nourrir avec cinq pains et deux poissons. Contraste entre l’immensité des besoins et la petitesse des moyens pour assurer l’attente des gens. Mystère inouï qui se renouvelle chaque jour. Les disciples ne discutent pas, ils exécutent ce que Jésus demande et attendent dans l’expectative. Quel abandon, quelle humilité ! Devant la circonstance, ils se font de tous petits serviteurs, d’humbles intermédiaires entre Jésus et cette foule immense.Jésus au verset 1b, reprend les quatre actions fondamentales du récit de l’institution de la Cène, paroles reprises aussi au repas dans l’auberge d’Emmaüs :

- Il prit le pain- Levant les yeux, il le bénit- Le rompit- Et le donna à ses disciples pour le distribuer à tout le monde.

Quel paradoxe : Nourrir une foule avec si peu de chose. L’évangile rapporte même : « Tous mangèrent à leur faim »C’est le Mystère même de Dieu qui se donne à tous et à chacun dans sa totalité. Tous sont appelés à vivre dans la plénitude et aucun ne sera privé de l’amour de Dieu au profit d’un autre. Dieu comble au-delà de tout ce que l’homme peut espérer.

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Dans cette multiplication des pains, Jésus a voulu la collaboration de ses disciples et de ceux qui ont fourni les poissons et les pains. Aujourd’hui encore, pour continuer l’offrande de lui-même à nos propres existences, le Seigneur attend notre disponibilité, notre foi et notre faim de le connaître, de l’aimer et de le communiquer aux autres.Jésus n’a pas multiplié les pains dans la solitude, il veut se donner en présence de la multitude. A travers l’offrande même de son Corps et de son Sang, il veut constituer les croyants en peuple ressuscité, son Eucharistie est là pour instituer son Corps mystique et répandre l’énergie de sa vie dans chacun de ceux qui y communient.Cette multiplication des pains est la préfiguration de toutes les célébrations eucharistiques, où la multitude s’approche pour communier à son Corps et à son Sang, et devenir ainsi des témoins de la puissance vivifiante de Seigneur, d’hier, d’aujourd’hui et de demain.Les douze paniers symbolisent :Les douze tribus de Jacob qui forment l’ensemble du peuple de DieuLes douze Apôtres envoyés annoncer le message du crucifié-ressuscité.Cette nourriture distribuée par les douze est le signe d’une autre nourriture venue du ciel pour tous : Jésus est lui-même Parole et Pain de vie. Qui en mangera aura la vie éternelle et ne mourra pas. Par ce grand miracle, Jésus annonce que Dieu, l’humble forme du pain se donne en cadeau à tous afin que tous puissent entrer dans sa vie divine.Que cette méditation nous aide à renouveler notre foi. Rassemblés à la même table nous formons un peuple nouveau, appelés par Dieu notre Père à devenir tous comme lui. Nous avons revêtus le Christ. C’est cela l’immense cadeau de l’Eucharistie.

La première lecture prise dans le chapitre 14 de la Genèse nous laisse voir que deux mille ans avant Jésus Christ, Abraham, après une expédition victorieuse contre l’ennemi, est venu trouver Melkisédek, grand prêtre, pour offrir un sacrifice à Dieu par le biais du pain et du vin. Ce passage est la référence ancienne des rites de bénédictions rendues à Dieu.Déjà à cette époque, la prière s’accompagnait d’une offrande : Ainsi « Abraham fit hommage du dixième de tout ce qu’il avait pris »- Bénédiction : c’était rendre grâce à Dieu et reconnaître que Dieu avait agit avec puissance dans le combat.- Offrir du pain et du vin : c’est le signe de la nourriture et de la boisson élémentaire de l’homme.Qu’à la suite d’Abraham, nous sachions reconnaître l’action de Dieu dans nos vies et en rendre grâce.

Lecture du livre de la Genèse : Gn 14/18-20Comme Abraham revenait d'une expédition victorieuse contre quatre rois, Melkisédek, roi de Salem, fit apporter du pain et du vin : il était prêtre du Dieu très-haut. Il prononça cette bénédiction :’’ Béni soit Abraham par le Dieu très-haut, qui a fait le ciel et la terre ; et béni soit le Dieu très-haut, qui a livré tes ennemis entre tes mains.’’ Et Abraham lui fit hommage du dixième de tout ce qu'il avait pris.

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Le psaume 109 est le premier psaume messianique par excellence. Il a reçu à ce titre de ‘’Le sacerdoce du Messie’’. « Tu es prêtre à jamais, Christ et Seigneur ! » En effet chacune des strophes reprend les attributs du Messie.Prenons ces paroles et appliquons-les au Christ Jésus, lui, le roi de gloire de l’univers.

Psaume 109 : Ps 109 R/ Tu es prêtre à jamais, Christ et Seigneur !

Le Seigneur a dit à mon seigneur : Siège à ma droite ;

tes ennemis, je les mettrai à tes pieds.

De Sion, le Seigneur étendra la puissance de tonle sceptre ;

Domine jusqu'au cœur de l'ennemi.

Le jour où paraît ta puissance, tu es prince,éblouissant de sainteté ;

dès avant ta naissance, je t’avais engendré.

Le Seigneur l'a juré serment irrévocable :

Tu es prêtre à jamais comme l’était l'ordre Melkisédek.

Dans sa lettre aux Corinthiens, saint Paul rappelle l’institution de l’Eucharistie et indique que chaque fois que les croyants célèbrent ce mystère de la foi, ils proclament la mort du Seigneur et ceci jusqu’à son retour.

Lecture de la première lettre de saint Paul Apôtre aux Corinthiens : 1Co 11/23-26Frères, moi, Paul, je vous ai transmis ce que j'ai reçu de la tradition qui vient du Seigneur : la nuit même où il était livré, le Seigneur Jésus prit du pain, puis, ayant rendu grâce, il le rompit, et dit : ‘’ Ceci est mon corps, donné pour vous. Faites cela en mémoire de moi.’’Après le repas, il fit de même avec la coupe, en disant : ‘’ Cette coupe est la nouvelle Alliance en mon sang. Chaque fois que vous en boirez, faites cela en mémoire de moi.’’Ainsi donc, chaque fois que vous mangez ce pain et que vous buvez à cette coupe, vous proclamez la mort du Seigneur, jusqu'à ce qu'il vienne.

Cette lecture nous fait percevoir ce qu’est le mémorial chrétien : une ‘’ re-présenation’’ qui instaure une continuité entre le passé avec la vie de Jésus, ses paroles et ses actes fondements de la foi chrétienne et l’aujourd’hui.Paul ne se limite donc pas à rappeler aux Corinthiens le passé avec le dernier repas, mais il met directement en rapport l’institution du Christ et but de ce qu’elle contient, avec l’actualité de sa réitération quelque soit l’Histoire des hommes : « chaque fois que vous mangez ce pain et que vous buvez à cette coupe, vous proclamez la mort du Seigneur, jusqu'à ce qu'il vienne. »

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La participation à l’Eucharistie est participation à la dynamique du Salut offert par Dieu aux hommes. C’est cela notre foi et notre force.

Chant : Pain rompu pour un monde nouveau

Pain rompu pour un monde nouveau,Gloire à toi, Jésus Christ !

Pain de Dieu, viens ouvrir nos tombeaux,Fais-nous vivre de l'Esprit !

1 - Tu as donné ton corps pour la vie du monde.Tu as offert ta mort pour la paix du monde.

2 - Tu as rompu le pain qui restaure l'homme,A tous ceux qui ont faim s'ouvre ton Royaume.

3 - Ton corps est un levain de vie éternelle.Tu sèmes dans nos mains ta Bonne Nouvelle.

4 - Quand retentit pour toi l'heure du passage,Tu donnes sur la croix ta vie en partage.

5 - Tu changes l'eau en vin pour la multitude.Tu viens briser les liens de nos servitudes.

6 - Les pauvres sont comblés de l'amour du Père.Son règne peut germer dans nos coeurs de pierre.

7 - Ton corps brisé unit le ciel à la terre.Dieu nous promet la vie en ce grand mystère.

8 - Nous proclamons ta mort, pour que vive l'homme ;Seigneur ressuscité, vienne ton royaume !

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Dimanche 14 janvier 2007

Parole pour un dimancheTemps ordinaire-2° dimanche Année C

Noël, l’Epiphanie, sont passés et nous voici dans le Temps ordinaire. Qu’il me soit malgré tout donné la joie de vous adresser, chers amis tous mes vœux de santé et de bonheur pour vous et pour tous ceux que vous portez dans votre cœur. Que cette année soit pour vous riche en évènements et en rencontres, et que chaque jour vous donne l’occasion de découvrir un peu mieux la présence agissante du Seigneur au milieu de nous.

Ce dimanche invite à méditer sur le miracle de Cana, où Jésus invité à des noces, sur l’invitation de sa mère, transforme l’eau en vin. Ce fut le premier signe que Jésus accomplit, il manifeste sa gloire et ses disciples crurent en lui.Le livre d’Isaïe laisse entrevoir l’infinie préférence de Dieu pour Jérusalem, le Seigneur assure sa justice et lui donnera un nouveau nom. L’auteur du troisième livre d’Isaïe, compare la relation de Dieu avec Jérusalem, à la relation d’épousailles, car le Seigneur met sa préférence pour ce peuple choisi.Paul, dans la première lettre aux Corinthiens, montre combien les dons sont variés, mais que c’est toujours le même Esprit : « Chacun reçoit le don de manifester l’Esprit en vue du bien de tous. Mais celui qui agit, c’est le même Esprit : il distribue ses dons à chacun, selon sa volonté. »Le psaume 95, nous invite à « aller dire au monde entier les merveilles de Dieu » De plus, l’Eglise Catholique célèbre ce 14 janvier, la Journée Mondiale du Migrant et du Réfugié.Initiée en 1914 par le Pape Benoît XV, cette Journée mondiale est célébrée le même jour (deuxième dimanche de janvier après l’Epiphanie) par toute l’Eglise. Le pape Jean-Paul II l’a voulu ainsi par décision prise en 2004.Le thème proposé par les instances nationales de La Pastorale des Migrants pour l’Eglise qui est en France pour la Journée 2007 prolonge celui de 2006. Si toute personne est une histoire sacrée, chaque chrétien et chaque communauté sont invités à élargir leur regard pour découvrir « le pays de l’autre » différent, « le pays » de celui ou de celle qui est là comme une invitation à entrer dans son monde, dans sa vie, dans son histoire, quelle que soit son origine, sa langue, sa religion ! « Elargis ton regard… jusqu’au pays de l’autre ».L’objectif est celui d’accompagner les chrétiens dans leur compréhension et leur estime, pour la réalité des migrations et pour l’existence des migrants et des réfugiés.Il s’agit de nous sensibiliser de plus en plus à cette dure réalité de la migration, de l’exil, du déracinement et des problèmes d’intégration. Oui, pour la sensibilisation, mais celle-ci doit

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changer notre regard face à l’étranger et ouvrir notre cœur à l’accueil de celui qui est diffèrent et qui bien souvent nous dérange.Que ce temps de méditation contribue à purifier notre regard, à libérer notre cœur et à ouvrir nos bras, pour devenir accueil à tous ceux qui ont besoin de notre aide. Oui, élargissons notre regard jusqu’au pays de l’autre, acceptons d’apprivoiser la différence et de vivre aux dimensions de l’universel. Evangile de Jésus christ selon saint Jean : Jn 2/1-12

Il y avait un mariage à Cana en Galilée. La mère de Jésus était là. Jésus aussi avait été invité au repas de noces avec ses disciples. Or, on manqua de vin ; la mère de Jésus lui dit : ‘’Ils n’ont pas de vin.’’ Jésus lui répond : ‘’Femme, que me veux-tu ? Mon heure n’est pas encore venue.’’ Sa mère dit aux serviteurs : ‘’ Faites tout ce qu’il vous dira.’’ Or, il y avait là six cuves de pierre pour les ablutions rituelles des Juifs ; chacune contenait environ cent litres. Jésus dit aux serviteurs : ‘’Remplissez d’eau les cuves.’’ Et ils les remplirent jusqu’au bord. Il leur dit :’’ Maintenant, puisez, et portez-en au

maître du repas.’’ Ils lui en portèrent. Le maître du repas goûta l’eau changée en vin. Il ne savait pas d’où venait ce vin, mais les serviteurs le savaient, eux qui avaient puisé l’eau. Alors le maître du repas interpelle le marié et lui dit :’’Tout le monde sert le bon vin en premier, et, lorsque les gens ont bien bu, on apporte le moins bon. Mais toi, tu as gardé le bon vin jusqu’à maintenant.’’Tel fut le commencement des signes que Jésus accomplit. C’était à Cana en Galilée. Il manifesta sa gloire, et ses disciples crurent en lui. Après cela, il descendit à Capharnaüm avec sa mère, ses frères et ses disciples, et ils restèrent quelques jours.

Prenons le temps de contempler cet épisode du miracle de Cana.Tout d’abord, nous voyons Jésus et sa mère, ainsi que ses disciples invités à des noces, ce qui montre combien, celui qui de Fils de Dieu s’est fait chair dans notre humanité. Il est présent à tout ce qui fait la vie de ses contemporains, et là, il se réjouit avec une famille qui célèbre un mariage. Oui, tel fut le commencement des signes que Jésus accomplit. De plus, c’est dans les cuves de pierres pour les ablutions rituelles des juifs que l’eau est transformée en vin. Jésus n’est pas seulement inséré dans son propre milieu, mais ses gestes s’inscrivent au cœur de la réalité de la tradition juive. Ne dira-t-il pas plus tard : « Je ne suis pas venu abolir la loi mais l’accomplir. » Mt 5, 17Pour saint Jean, les miracles sont toujours des signes qui nous renvoient au-delà de la matérialité des faits.Jésus prend l’eau, un élément vital, pour la transformer par la force de l’Esprit Saint. Jésus n’a pas tiré le vin de Cana de la vigne, mais il a travaillé l’eau avec l’amour de Dieu dont il est lui-même rempli. C’est pourquoi le vin qui en sort est infiniment meilleur que le vin fabriqué par les hommes.A travers ce signe du miracle de l’eau changée en vin, Jésus veut nous rejoindre dans notre vie ordinaire pour y mettre la présence de son amour et de l’amour du Père et de L’Esprit Saint. Il prend notre vie avec nos joies, nos amours, nos réussites humaines, nos échecs et même nos péchés, eux aussi si ordinaires. Et, là dedans, il nous travaille par son amour, dans le secret, pour faire jaillir en nous la vie qu’à la saveur du vin du Royaume. Cela, il l’a accomplit en particulier, chaque fois que nous participons à l’Eucharistie.

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Faisons du ‘’Temps ordinaire’’ le temps de l’accueil du travail en nous du vigneron divin.Prenons aussi un instant pour contempler la présence humble et efficace de Marie. Dans le silence, Marie est la première a constater qu’il n’y a plus de vin. C’est à la demande de sa mère que Jésus fera son premier miracle. Entendons à notre propre compte la recommandation qu’elle fait aux disciples : « Faites tout ce qu’il vous dira. » Ici, il s’agit pour les compagnons de Jésus de remplir les jarres d’eau quand le moment sera venu. Aujourd’hui encore, chaque croyant, s’il veut vivre en accord à la volonté de Dieu, doit-être en attitude d’écoute et animer du désir de faire ce qui plait au Seigneur.Oui, faire ce qu’il nous dira, n’est-ce pas au quotidien discerner ce qui peut faire grandir l’autre, l’aider à mieux vivre, passer en faisant le bien, discrètement poser des actes positifs, avoir le regard bienveillant, donner des paroles d’encouragement, supporter les épreuves de la vie avec patience et espérance, accepter de passer auprès d’un malade ou d’une personne âgée, , tourner nos cœurs vers Dieu et le prier en secret pour les grandes intentions du monde, et de l’Eglise et pour les familles de tous ceux que nous protons dans nos cœurs.Nous le voyons au quotidien, sans cesse nous pouvons répondre à l’invitation de Marie, Notre Mère, et faire ce que le Saint Esprit nous soufflera.C’est ceci le secret de notre vie chrétienne, et c’est cette intériorité qui nous donnera toute sa saveur et tout son rayonnement.Alors nos vies, comme l’eau changée en vin, de toutes banales qu’elles paraissent, deviendront ce succulent délice qui réjouira notre cœur et par surcroît celui de tous ceux qui nous approcherons. Nos vies chanteront par elles-mêmes la gloire de Dieu.

Le texte de la première lecture, extrait du troisième livre d’Isaïe, nous situe au moment du retour d’exil du peuple juif. Il s’agit de refaire l’unité du peuple. Beaucoup ont été déportés et dispersés après la chute de Jérusalem. Ceux qui reviennent, purifiés par la grande épreuve, désirent vivre mieux leur relation avec Dieu. Le prophète met alors des paroles de consolation et de restauration dans la bouche de Dieu. Le Seigneur prend l’initiative de reconstituer son peuple : « pour Sion je ne prendrai pas de repos, avant que sa justice ne se lève… On t’appellera d’un nom nouveau… On ne t’appellera plus:’’ La délaissée, Terre déserte,’’ mais on te nommera: ‘’Ma préférée, Mon épouse…’’ » La relation de Dieu avec son peuple sera semblable à des épousailles. Les mots sont forts et concrétisent ainsi la qualité de la relation de Dieu avec nous. Son alliance n’est pas un vain mot. Avons-nous le même souci de faire nous-mêmes alliance avec lui ? Lecture du livre d’Isaïe : Is 62/1-5

Pour la cause de Jérusalem je ne me tairai pas, pour Sion je ne prendrai pas de repos, avant que sa justice ne se lève comme l’aurore et que son salut ne flamboie comme une torche. Les nations verront ta justice, tous les rois verront ta gloire. On t’appellera d’un nom nouveau, donné par le Seigneur lui-même. Tu seras une couronne resplendissante entre les doigts du Seigneur, un diadème royal dans la main de ton Dieu. On ne t’appellera plus:’’ La délaissée, on n’appellera plus ta contrée: « « Terre déserte’’, mais on te nommera: ‘’Ma préférée’’, on nommera ta contrée: ‘’Mon épouse’’, car le

Seigneur met en toi sa préférence et ta contrée aura un époux. Comme un jeune homme

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épouse une jeune fille, celui qui t’a construite t’épousera. Comme la jeune mariée est la joie de son mari, ainsi tu seras la joie de ton Dieu.

Le psaume 95 nous invite : « Allez dire au monde entier les merveilles de Dieu. »

Psaume 95 : Ps 95

R/ Allez dire au monde entier les merveilles de Dieu !

Chantez au Seigneur un chant nouveau,chantez au Seigneur, terre entière,

chantez au Seigneur et bénissez son nom !

De jour en jour, proclamez son salut,racontez sa gloire aux nations,

et ses merveilles à tous les peuples !

Rendez au Seigneur, familles des peuples,rendez au Seigneur la gloire et la puissance,

rendez au Seigneur la gloire de son nom.

Adorez le Seigneur, éblouissant de sainteté,Allez dire aux nations : ‘’Le Seigneur est roi !’’

Dieu juge les peuples avec droiture.

Jusqu’à la période du Carême, l’Eglise nous invite cheque dimanche à lire un extrait de la lettre de saint Paul aux Corinthiens. La communauté de Corinthe devait compter dans ses rangs, comme la plus part de nos communautés actuelles, une grande variété de membres, venue d’horizon divers, pauvres et riches, commerçants, artisans, esclave et notables, les uns formés par le judaïsme, les autres issus de milieu païens. Les tempéraments doués et entreprenant devaient être nombreux dans cette ville de commerce et de passage. Tout cela pouvait faire naître des conflits et des tiraillements. Pour orienter les énergies des uns et des autres vers la concorde, l’Apôtre invite à reconnaître l’unité déjà donnée par l’unique et même Esprit, qui est source de tous les dons, charismes, talents, et qui agit en tous, si on ne lui fait pas d’obstacle.

Lecture de la première lettre de saint Paul Apôtre aux Corinthiens : 1 Co 12/14-11Frères, les dons de la grâce sont variés, mais c'est toujours le même Esprit. Les fonctions dans l'Eglise sont variées, mais c'est toujours le même Seigneur. Les activités sont variées, mais c'est partout le même Dieu qui agit en tous. Chacun reçoit le don de manifester l'Esprit en vue du bien de tous : à celui-ci est donné, grâce à l'Esprit, le langage de la sagesse de Dieu ; à un autre, toujours par l'Esprit, le langage de la connaissance de Dieu ; un

autre reçoit, dans l'Esprit, le don de la foi ; un autre encore, des pouvoirs de guérison dans l'unique Esprit ; un autre peut faire des miracles, un autre est un prophète, un autre sait

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reconnaître ce qui vient vraiment de l'Esprit ; l'un reçoit le don de dire toutes sortes de paroles mystérieuses, l'autre le don de les interpréter. Mais celui qui agit en tout cela, c'est le même et unique Esprit : il distribue ses dons à chacun, selon sa volonté.

Chers amis, en ce dimanche où l’Eglise universelle est invitée à porter un regard fraternel sur les populations migrantes et sur les réfugiés, entendons Paul nous redire ; «les dons de la grâce sont variés, mais c'est toujours le même Esprit. Les fonctions dans l'Eglise sont variées, mais c'est toujours le même Seigneur. Les activités sont variées, mais c'est partout le même Dieu qui agit en tous. »Alors, reconnaissons que nos différences de race, de culture et de religion, ne sont pas uniquement des obstacles, mais une source d’enrichissement mutuel et d’ouverture à l’universel.Alors, comme le disait le prophète Isaïe : « Elargissons notre regard jusqu’au pays de l’autre », et devenons à l’exemple du Père de Foucauld, le Frère universel.

Chant : Dis-nous les signes de l'esprit : E216

Dis-nous les signes de l'Esprit,Dis-nous les traces du Royaume.

Es-tu celui qui doit venir?Es-tu vraiment le fils de l'homme ?

1. Vous qui cherchez la certitude, regardez et voyez:Demandez à l'aveugle un morceau de lumière (bis)

Et vous croirez au Fils de l'homme et vous croirez au Fils de Dieu. (bis)

2. Vous qui cherchez la pureté, regardez et voyez:Demandez au lépreux un bouquet de caresses (bis)

Et vous croirez au Fils de l'homme et vous croirez au Fils de Dieu (bis)

3. Vous qui cherchez la liberté, regardez et voyez:Demandez au boiteux un nouveau pas de danse (bis)

Et vous croirez au Fils de l'homme et vous croirez au Fils de Dieu (bis)

4. Vous qui cherchez la vérité, regardez et voyez:Demandez au muet un récit de merveilles (bis)

Et vous croirez au Fils de l'homme et vous croirez au Fils de Dieu (bis)

5. Vous qui cherchez l'intelligence, regardez et voyez:Demandez à l'enfant des leçons de sagesse (bis)

Et vous croirez au Fils de l'homme et vous croirez au Fils de Dieu (bis)

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6. Vous qui cherchez la sainteté, regardez et voyez:Demandez au prodigue un chemin de tendresse (bis)

Et vous croirez au Fils de l'homme et vous croirez au Fils de Dieu (bis)

Dimanche 03 février 2013

Parole pour un dimancheTemps ordinaire-4° dimanche Année C

Chers amis, bonjour. C’est toujours avec joie que j’aime vous retrouver.La liturgie de ce quatrième dimanche du Temps ordinaire, propose de magnifiques textes à notre réflexion.L’évangile tiré de saint Luc au chapitre 4/21-30, nous présente Jésus à la synagogue qui fait l’étonnement de tous et suscite la réaction des juifs : « N’est-ce pas là le fils de Joseph ? » La première lecture fait écho, en révélant comment Jérémie a été choisi dès le sein de sa mère, pour exercer sa mission de prophète, et comment Dieu le protègera de l’adversité de la part des hommes, en l’assurant de sa présence et de sa force pour le soutenir et le délivrer.Le psaume 70 fait chanter à celui qui met sa confiance en Dieu : « Sans fin, je proclamerai ta victoire et ton salut. Tu es mon espérance Seigneur, mon appui dès ma jeunesse. »Saint Paul, dans sa première lettre aux Corinthiens, insiste pour démontrer la primauté de la charité sur tous les dons et les vertus que l’on peut avoir. Ensuite, il énumère tous les attributs de l’amour et affirme que l’amour ne passera pas, le jour où nous connaîtrons, comme Dieu nous a connus.Laissons-nous façonner par cette parole de Dieu qui est vivante et agissante Evangile de Jésus Christ selon saint Luc : Lc 4/21-30

Dans la synagogue de Nazareth, après la lecture du livre d'Isaïe, Jésus déclara: ‘’Cette parole de l'Ecriture que vous venez d'entendre, c'est aujourd'hui qu'elle s'accomplit.’’ Tous lui rendaient témoignage; et ils s'étonnaient du message de grâce qui sortait de sa bouche. Ils se demandaient: ‘’N'est-ce pas là le fils de Joseph?’’ Mais il leur dit: ‘’Sûrement vous allez me citer le dicton: "Médecin, guéris-toi toi-même. Nous avons appris tout ce qui s'est passé à Capharnaüm: fais donc de même ici dans ton pays!" Puis il ajouta: ‘’Amen, je vous le dis, aucun prophète n'est bien accueilli dans son pays.’’En toute vérité, je vous le déclare: au temps du prophète Elie,

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lorsque la sécheresse et la famine ont sévi pendant trois ans et demi, il y avait beaucoup de veuves en Israël; pourtant Elie n'a été envoyé vers aucune d'entre elles, mais bien vers une veuve étrangère, de la ville de Sarepta, dans le pays de Sidon. Au temps du prophète Elisée, il y avait beaucoup de lépreux en Israël; pourtant aucun d'eux n'a été purifié, mais bien Naaman, un Syrien.’’ A ces mots, dans la synagogue, tous devinrent furieux. Ils se levèrent, poussèrent Jésus hors de la ville, et le menèrent jusqu'à un escarpement de la colline où la ville est construite, pour le précipiter en bas. Mais lui, passant au milieu d'eux, allait son chemin.

Imaginons un jeune homme de retour dans la bourgade de son enfance, installé dans l’église ou sur la place publique, et proclamer : « Cette parole de l'Ecriture que vous venez d'entendre, c'est aujourd'hui qu'elle s'accomplit. Ils s'étonnaient du message de grâce qui sortait de sa bouche. Ils se demandaient: ‘’N'est-ce pas là le fils de Joseph?’’ »Tous attendent de lui des prodiges, des guérisons et des évènements extraordinaires. Tous on entendu qu’il avait fait des prodiges à Capharnaüm et ils attendent l’extraordinaire. Mais Jésus leur dit : « aucun prophète n'est bien accueilli dans son pays »Pour expliquer sa réserve Jésus prend l’exemple du prophète Elie qui choisit d’être nourri charitablement, non pas par une veuve d’Israël, mais par une veuve étrangère de la ville de Sarepta, dans le pays de Sidon. De même, le prophète Elisée n’a pas guéri miraculeusement un lépreux israélien, mais il a purifié le lépreux Naaman, un Syrien. Par cette explication, Jésus leur annonce de façon à peine voilée que sa mission n’est pas réservée aux juifs, mais qu’elle porte sur tous les hommes, toutes les nations. Ainsi, Jésus révèle à ses compatriotes d’enfance que sa mission n’a pas de frontières, et qu’elle est plus vaste que nos horizons et plus large que nos étroitesses d’esprit.La mission de Jésus, le prophète par excellence, celui que tous les autres prophètes ont annoncé, est celle de révéler le Père, et de sauver toute l’humanité.Jésus voudrait faire comprendre aux gens de Nazareth, que Dieu aime tous les hommes, de tous pays et de tous les temps. Dieu aime sans frontière, il aime les incroyants, les pécheurs. Il est venu pour tous et ne veut qu’aucun ne se perde, même ceux qui n’ont jamais entendu parler de lui. C’est vers eux que nous sommes envoyés, nous ne pouvons pas être en communion avec le Seigneur si nous n’entrons pas dans son projet d’amour universel.Les nazaréens ne sont pas encore capables de reconnaître en Jésus, le fils de Marie et Joseph, l’envoyé du Père, celui qui, par le sacrifice de sa vie et sa résurrection, doit sauver l’humanité. Luc nous dit leur incompréhension et leur révolte, « tous devinrent furieux. Ils se levèrent, poussèrent Jésus hors de la ville, et le menèrent jusqu'à un escarpement de la colline où la ville est construite, pour le précipiter en bas. » Jésus, dès le début de sa mission dérange, provoque le rejet, la violence, l’exclusion et la persécution.A notre tour, par notre baptême, nous sommes appelés à vivre selon les valeurs du cœur de Dieu : l’ouverture à l’étranger, la gratuité de l’amour, la folie du pardon, le don sans réserve de nous-mêmes au service du plus grand nombre. N’ayons pas peur, il est avec nous, il est notre force.Dans l’adversité, Luc nous signale : « Mais lui, passant au milieu d'eux, allait son chemin »Jésus ne passe à côté d’eux, mais au milieu d’eux, au milieu de notre humanité blessée, en prêtre de salut. Jésus passe, il vit sa Pâque de la mort à la vie. Il nous conduit au Père en nous révélant à chacun notre propre identité : Tu es, vous êtes ; ‘’les fils bien-aimés du Père, les cohéritiers du Christ et les temples de l’Esprit Saint’’ Vous êtes des fils et filles de Dieu, des enfants de lumière et des témoins de l’amour, qui trouvera son épanouissement au cœur même de Dieu.Oui, Jésus « allait son chemin », c’est-à-dire qu’il poursuit sans cesse sa mission de salut.

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Prenons le temps de contempler le Christ au milieu de ses compatriotes, révélant que sa mission est universelle. Pour cela, il est acculé à l’incompréhension, au-delà de tout il va son chemin.Auprès de lui nous puiserons force et courage pour avancer chaque jour.

La première lecture prise dans le livre de Jérémie, 1/4-5,17-19, présente comment le Seigneur à préparé Elie à vivre sa vocation de prophète.Lecture du livre de Jérémie : Jr 1/4-5,17-19

Le Seigneur m’adressa la parole et me dit : ‘’Avant même de te former dans le sein de ta mère, je te connaissais ; avant que tu viennes au jour, je t’ai consacré ; je fais de toi un prophète pour les peuples. Lève-toi, tu prononceras contre eux tout ce que je t’ordonnerai. Ne tremble pas devant eux, sinon, c’est moi qui te ferai trembler devant eux. Moi, je fais de toi aujourd’hui une ville fortifiée, une colonne de fer, un rempart de bronze, pour faire face à tout le pays, aux rois de Juda et à ses chefs, à ses prêtres et à tout le peuple. Ils te combattront, mais ils ne pourront rien contre toi, car je suis avec toi pour te délivrer. Parole du Seigneur.’’

Le prophète est un envoyé de Dieu. Il est mis à part pour dire ou rappeler au peuple ce qu’il faut faire pour vivre selon le cœur de Dieu. sa mission est délicate, parce que toutes les vérités ne sont pas bonnes à dire, et que le peuple n’est pas toujours disponible et prêt pour entendre les rappels de la loi, ou les rappels à l’ordre nécessaires. Le prophète doit alors faire preuve de courage. Il est souvent seul contre tous, et il doit prendre le risque d’une parole qui dérange, ce qui peut conduire à la persécution. Ce fut le cas du plus grand des prophètes, Jean Baptiste qui fut décapité.Les prophètes de l’ancien testament n’ont pas cessé de crier à tout le peuple d’Israël de rester fidèle au Seigneur et de ne pas se laisser attirer par les faux Dieux. Souvent le peuple a la buque raide, refusait de les écouter, ce qui a entrainé la cause de son malheur. Dieu lui-même ne cache pas à Jérémie les difficultés qu’il va rencontrer, mais il lui donne l’assurance d’être avec lui. Malgré l’adversité du peuple, le Seigneur dit : « ils ne pourront rien contre toi, car je suis avec toi pour te délivrer. » Ceci est toujours vrai, c’est pourquoi nous pouvons chanter avec le psalmiste, le psaume 70 : « Sans fin, je proclamerai ta victoire et ton salut. »

Psaume 70 : Ps 70

R. Sans fin, je proclamerai ta victoire et ton salut

Tu es mon espérance, Seigneur mon Dieu,mon appui dès ma jeunesse.

dès avant ma naissance, tu es mon soutientu m’as choisi dès le ventre de ma mère

Pour beaucoup, je fus comme un prodige :tu as été mon secours et ma force.

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Je n’avais que ta louange à la bouche, que ta gloire, tout au long du jour.

Ma bouche annonce tout le jourtes actes de justice et de salut.

Mon Dieu, tu m’as instruit dès ma jeunesse,et jusqu’à présent, j’ai redit tes merveilles.

Sans fin, je te rendrai louange !Si haute est ta justice, mon Dieu,toi qui as fait de grandes choses :

Dieu, qui donc est comme toi ?

Saint Paul dans sa lettre aux Chrétiens de Corinthe offre cet hymne magnifique à la charité. Il veut expliquer à ses fidèles ce qui est le plus important pour vivre selon le cœur de Dieu. Ce n’est pas le don de prophétie, ni la connaissance de toutes les sciences, ni la pratique des bonnes œuvres, mais c’est de vivre dans l’amour, un amour gratuit qui prend patience, excuse tout, supporte tout. La charité, c’est-à-dire la bonté selon le cœur même de Dieu qui est l’essentiel.

Lecture de la première lettre de saint Paul Apôtre aux Corinthiens : 1 Co 12/31-13,13/13Frères, parmi les dons de Dieu, vous chercherez à obtenir ce qu'il y a de meilleur. Eh bien, je vais vous indiquer une voie supérieure à toutes les autres.

J'aurais beau parler toutes les langues de la terre et du ciel, si je n'ai pas la charité, s'il me manque l'amour, je ne suis qu'un cuivre qui résonne, une cymbale retentissante. J'aurais beau être prophète, avoir toute la science des mystères, et toute la connaissance de Dieu, et toute la foi jusqu'à

transporter les montagnes, s'il me manque l'amour, je ne suis rien. J'aurais beau distribuer toute ma fortune aux affamés, j'aurais beau me faire brûler vif, s'il me manque l'amour, cela ne me sert à rien.

(Début de la lecture brève)L'amour prend patience, l'amour rend service, l'amour ne jalouse pas, il ne se vante pas, ne se gonfle pas d'orgueil ;il ne fait rien de malhonnête, il ne cherche pas son intérêt, il ne s'emporte pas, il n'entretient pas de rancune, il ne se réjouit pas de ce qui est mal, mais il trouve la joie dans ce qui est vrai ; il supporte tout, il fait confiance en tout, il espère tout, il endure tout. L'amour ne passera jamais. Un jour, les prophéties disparaîtront, le don des langues cessera, la connaissance que nous avons de Dieu disparaîtra. En effet, notre connaissance est partielle, nos prophéties sont partielles. Quand viendra l'achèvement, ce qui est partiel disparaîtra. Quand j'étais un enfant, je parlais comme un enfant, je pensais comme un enfant, je raisonnais comme un enfant. Maintenant que je suis un homme, j'ai fait disparaître ce qui

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faisait de moi un enfant. Nous voyons actuellement une image obscure dans un miroir ; ce jour-là, nous verrons face à face. Actuellement, ma connaissance est partielle ; ce jour-là, je connaîtrai vraiment, comme Dieu m'a connu. Ce qui demeure aujourd'hui, c'est la foi, l'espérance et la charité ; mais la plus grande des trois, c'est la charité.

Que la méditation de ces textes éclaire notre cœur et nous stimule pour être à notre tour, non seulement par nos paroles, mais pour toute notre vie, de vrais témoins du Christ qui passait en faisant le bien. Laissons-nous façonner à son image et devenons des artisans de paix et d’amour.

Chant : Le Seigneur passe

Hymne que la communauté d'En-Calcat aime à chanter tout au long de l'année liturgique. Auteur : CFC (Commission Francophone Cistercienne)Compositeur : Jacques BerthierEditeur : SodecAncienne Cote SECLI : DLH110

Le Seigneur passe, Ouvriras-tu quand frappe l’inconnu.Peux- tu laisser mourir la voix qui réclame ta foi ?

Le Seigneur passe, Entendras-tu l’Esprit de Jésus Christ ?Il creuse en toi la pauvreté pour t'apprendre à prier

Le Seigneur passe, éteindras-tu l'amour qui purifie ?Veux- tu le fuir et refuser d'être l'or au creuset ?

Le Seigneur passe, Entreras-tu dans son Eucharistie ?Rappelle-toi que dans son corps il accueille ta mort.

Le Seigneur passe, Oseras-tu lancer ton cri de joie ?Christ est vivant, ressuscité, qui voudra l'héberger ?

Le Seigneur passe, Attendras-tu un autre rendez-vous ?Pourquoi tarder ? Prends avec lui le chemin de la vie.

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Dimanche 07 février 2010 Parole pour un dimanche

Temps ordinaire-5° dimanche Année C

Chers amis bonjour,

Au cœur de l’hiver j’ai beaucoup de joie à vous rejoindre. Les lectures de ce dimanche nous font découvrir à la fois la fragilité et la faiblesse des hommes, et la grandeur de l’action de Dieu dans la vie.Nous écouterons successivement :- L’appel de Simon-Pierre, qui deviendra chef de l’Eglise.- L’appel d’Isaïe, le plus grand prophète d’Israël.- Le récit de la vocation de Paul par lui-même ; de persécuteur de l’Eglise, il deviendra le missionnaire le plus zélé.Les itinéraires de Pierre, d’Isaïe et de Paul, nous dévoilerons chacun à leur manière, la puissance de l’action de Dieu dans la vie de ceux qui entendent l’appel du Seigneur et se laissent travailler, transformer par la grâce.De ces trois témoins, à travers l’appel, la transformation de leur vie par la grâce de Dieu nous montre l’action puissante de Dieu.Tous les trois changent de métier et de centre d’intérêt.Désormais, ce ne seront plus des poissons que tu pêcheras, mais tu seras pécheur d’hommes, avait dit Jésus à Pierre.Paul n’est plus le persécuteur de l’Eglise, mais il devient le témoin infatigable du Christ ressuscité à jamais, victorieux de la mort et du péché.Isaïe, suite à la révélation de Dieu trois fois Saint, devient le plus grand prophète d’Israël.Pour l’un comme pour l’autre, la rencontre avec le Très-Haut, transforme leur être profond, purifie leur cœur. Alors, ils deviennent des témoins, des disciples dispensateurs de la Bonne Nouvelle du Salut et de la libération selon Dieu.A travers ces trois grands récits de vocation, sachons reconnaître ce qui vient de l’homme, ce qui vient de Dieu. Voyons comment Dieu se manifeste et fait connaître sa volonté au cœur même de nos existences.

Comme ces grands témoins, sachons-nous mettre à l’écoute et entendre ce que Dieu veut, à travers nous, aujourd’hui, pour nous et pour le service de l’humanité.

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L’évangile de ce dimanche est tiré du chapitre 5 de saint Luc. Jésus est dans les débuts de sa vie publique et la foule se presse pour écouter son message. Mais pour prendre du recul, il va emprunter la barque de Pierre et s’éloigne du rivage pour enseigner la foule.

Evangile de Jésus Christ selon saint Luc : Lc 5/1-11

Un jour, Jésus se trouvait sur le bord du lac de Génésareth ; la foule se pressait autour de lui pour écouter la parole de Dieu. Il vit deux barques amarrées au bord du lac ; les pêcheurs en étaient descendus et lavaient leurs filets. Jésus monta dans une des barques, qui appartenait à Simon, et lui demanda de s’éloigner un peu du rivage. Puis il s’assit et, de la barque, il enseignait la foule.Quand il eut fini de parler, il dit à Simon : ‘’Avance au large, et jetez les filets pour prendre du poisson.’’ Simon lui répondit : ‘’Maître, nous avons peiné toute la nuit sans rien prendre ; mais, sur ton

ordre, je vais jeter les filets.’’ Ils le firent, et ils prirent une telle quantité de poissons que leurs filets se déchiraient. Ils firent signe à leurs compagnons de l’autre barque de venir les aider. Ceux-ci vinrent, et ils remplirent les deux barques, à tel point qu’elles enfonçaient. A cette vue, Simon-Pierre tomba aux pieds de Jésus, en disant : ‘’Seigneur, éloigne-toi de moi, car je suis un homme pécheur.’’ L’effroi, en effet, l’avait saisi, lui et ceux qui étaient avec lui, devant la quantité de poissons qu’ils avaient prise ; et de même Jacques et Jean, fils de Zébédée, ses compagnons. Jésus dit à Simon : ‘’Sois sans crainte, désormais ce sont des hommes que tu prendras.’’ Alors ils ramenèrent les barques au rivage et, laissant tout, ils le suivirent.

Tout se passe au bord du lac de Génésareth. Jésus attire les foules, elles sont comme des brebis sans bergers, et elles cherchent des signes annonçant le salut. Elles ont vu Jésus guérir les malades, changer l’eau en vin à Cana et prophétiser que les temps étaient accomplis : « les aveugles voient, les boiteux marchent, les lépreux sont purifiés, les sourds entendent » Mt 11/1-11. Tous sont pleins d’espoir et sont en quête du moindre signe annonçant le Royaume. C’est dans ce contexte que Jésus enseigne au bord du lac.Après ce temps d’enseignement, Jésus demande à Simon, qui deviendra Pierre : «Avance au large, et jetez les filets pour prendre du poisson. » Cette requête a pour but d’irriter les pêcheurs car ils n’avaient pris durant toute la nuit. Pierre accepte de jeter les filets, le miracle se produit, c’est celui de la pêche miraculeuse. Deux barques furent remplies de poissons. Les serviteurs ont accepté de remplir les urnes d’eau, les pêcheurs ont bien voulu, malgré les réticences, lancer les filets, ce qui montre que Dieu veut toujours avoir besoin de notre collaboration pour manifester sa puissance. Pour entrer dans la dynamique de Dieu, il faut accepter de rompre aves nos habitudes, et laisser de côté nos propres sécurités. Le Seigneur vient féconder nos vies et notre action, à condition que nous le laissions mener notre propre barque et que nous nous rendions dociles à ses appels.

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Simon-Pierre voyant la surabondance de la pêche est stupéfait et il tombe à genoux aux pieds de Jésus en disant : « Seigneur, éloigne-toi de moi, car je suis un homme pécheur » Jacques et Jean, fils de Zébédée, ceux que l’on a appelés les fils du tonnerre, sont stupéfaits. Découvrant la puissance divine du Christ, Pierre se sent tout petit et pêcheur. Oui, quand Dieu lève le voile de son mystère et se fait un peu connaître, le cœur humain est ébranlé devant celui qui est source de toute grâce. Il se sent tout petit et pécheur ; alors seulement l’homme peut reconnaître la grandeur de Dieu et se positionner comme un humble serviteur face à lui.Dieu dans son infinie bonté ne laisse jamais quelqu’un dans cet état détresse, et il le regarde avec une infinie miséricorde. C’est ce qu’il fait avec Simon-Pierre, et Jésus lui dit alors : «Sois sans crainte, désormais ce sont des hommes que tu prendras. »La rencontre en vérité avec la puissance et l’amour du Seigneur à travers un signe, ici, la pêche miraculeuse, va transformer la vie des pêcheurs du lac. Désormais, ils sont les disciples du Christ, ceux qui comme lui devront faire connaître la Bonne Nouvelle du salut et dire par leur enseignement et par le don de toute vie, jusqu’au martyr, qui est le Fils de Dieu, et ce qu’il faut faire pour entrer dans la vie éternelle.Et l’évangile de ce jour se termine en disant : « Alors ils ramenèrent les barques au rivage et, laissant tout, ils le suivirent. »Suivre Jésus est exigeant, ne dit-il pas : « Si quelqu'un vient à moi, et s'il ne hait pas son père, sa mère, sa femme, ses enfants, ses frères, et ses sœurs, et même sa propre vie, il ne peut être mon disciple. » (Lc 14.26-27)Laisser tout, veut aussi laisser supposer qu’il ne s’agit pas seulement de quitter son métier, sa profession, mais que l’on change de centre d’intérêt, là ou avant on travaillait pour soi. Désormais, l’Apôtre travaille en vue du Royaume, dans la gratuité et le don de lui-même, à l’exemple du Christ qui nous a aimés à livrer sa vie pour notre salut.Qu’il nous soit donner de mettre un peu de gratuité dans nos vies, c’est ainsi que nous ressemblerons peu à peu à Jésus et que nous ferons advenir le règne d’amour voulu par Dieu.

La première lecture tirée du chapitre 6 d’Isaïe présente Dieu qui se révèle au prophète pour le confirmer dans sa mission de prophète.Le prophète est l’envoyé de Dieu et il est mis à part pour rappeler ou faire connaître au peuple ce que Dieu attend de lui pour son plus grand bien. Le prophète est souvent obligé de signaler ce qui va mal et appelle à la conversion. C’est pourquoi sa mission est délicate, sa voix dérange et suscite souvent l’incompréhension et la persécution.

Récit de la vocation d’Isaïe :

Lecture du livre d’Isaïe : Is 6/1-2a, 3-8 L'année de la mort du roi Ozias, je vis le Seigneur qui siégeait sur un trône très élevé ; les pans de son manteau remplissaient le Temple. Des séraphins se tenaient au-dessus de lui. Ils se criaient l'un à l'autre :’’ Saint, saint, saint est le Seigneur Dieu de l’univers. Toute la terre est remplie de sa gloire’’ Les pivots des portes furent se mirent à trembler à la voix de celui qui criait, et le Temple de fumée. Je dis alors: ‘’Malheur à moi! Je suis perdu, car

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je suis un homme aux les lèvres impures, j’habite au milieu d'un peuple aux les lèvres impures : et mes yeux ont vu le Roi, le Seigneur de l’univers!’’ L'un des séraphins vola vers moi, tenant un charbon brûlant qu'il avait pris avec des pinces sur l'autel. Il l’approcha de ma bouche, et dit: ‘’Ceci a touché tes lèvres; et maintenant ta faute est enlevée, ton péché est pardonné.’’ J’entendis alors la voix du Seigneur, qui disait: ‘’Qui enverrai-je et qui sera notre messager?’’ Et j’ai répondu: ‘’Moi, je serai ton messager : envoie-moi.’’

Trois grands actes dans ce récit :- Manifestation de la gloire et la sainteté de Dieu :

Dieu se montre dans sa majesté, entouré de séraphins, à Isaïe, et les anges proclament : « Saint, saint, saint est le Seigneur Dieu de l’univers. Toute la terre est remplie de sa gloire. »

- Cette manifestation s’accompagne de bruits, de fortes fumées :Tous les sens d’Isaïe sont touchés : la vue, l’ouïe, l’odorat, la perception de la grandeur de Dieu. Tout autre passe par ce que nous sommes réellement et là, c’est à travers sa nature humaine qu’Isaïe expérimente la magnificence de son Dieu.

- Et comme Pierre, devant Jésus faisant le miracle de la pêche miraculeuse, Isaïe se sent pauvre et pêcheur.

Il constate : « J’habite au milieu d'un peuple aux les lèvres impures : et mes yeux ont vu le Roi, le Seigneur de l’univers! » Toujours la même expérience mystique. Plus on découvre la grandeur de Dieu, plus on mesure sa petitesse et son péché. Oui, c’est toujours le contraste entre la puissance et la miséricorde du Seigneur et la finitude et l’impureté de l’homme. C’est alors que le prophète et purifié et par cette purification il deviendra capable de dire à son Dieu : « Moi, je serai ton messager : envoie-moi. » C’est l’écho que Marie donnera à l’Annonciation : « Je suis la servante du Seigneur, qu’il me soit fait selon ta parole. » Lc 1/26-38

Prenons le temps de la méditation de ces textes, prenons le temps de la contemplation, et peu à peu, Dieu se révèlera insensiblement à nous et transformera nos existences. Ainsi, nous pourrons chanter avec l’auteur du psaume 137 : « Saint est le Seigneur notre Dieu ! »Qu’il nous soit donné de pouvoir avec tous les fidèles chanter, rendre grâce, se prosterner devant Dieu.Que nous reprenions conscience que sa droite nous rend vainqueur, que le Seigneur fait tout pour nous, que son amour est éternel, et qu’il n’arrête pas l’œuvre de ses mains.Que ces paroles qui font ce qu’elles disent, renouvellent notre confiance en Dieu et nous aident à vivre dans la paix.

Psaume 137 : Ps 137

R. Saint est le Seigneur notre Dieu !

De tout mon cœur, Seigneur, je te rends grâce :tu as écouté ma prière.

Je te chante en présence des anges,et vers ton temple sacré, je me prosterne.

Je rends grâce pour ton amour et ta vérité,pout ta promesse qui te grandit encore.

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Le jour où tu répondis à mon appel,tu as accru mon courage et ma force.

Que les rois de la terre te rendent grâce,quand ils entendront les promesses de ta bouche.

Ils chanteront sur les routes du Seigneur :‘’Qu’elle est grande, sa gloire !’’

Il étend la main dont la force me sauve.Le Seigneur aura tout fait pour moi !

Seigneur, éternel est ton amour !que tes mains n’arrêtent pas leur ouvrage !

Saint Paul dans sa première lettre aux Corinthiens, au chapitre 15/1-11, rappelle quel est le centre de notre foi : le Christ mort et ressuscité, la Bonne Nouvelle, dans leur vie. C’est la manifestation parmi eux de la gloire du Christ. Sa résurrection est à l’œuvre, c’est d’elle que nous devons être les témoins et nous serons étonnés nous aussi, de l’abondance du fruit.

Lecture de la première lettre de saint Paul Apôtre aux Corinthiens : 1 Co 15/1-11Frères, je vous rappelle la Bonne Nouvelle que je vous ai annoncée ; cet Évangile, vous l'avez reçu, et vous y restez attachés ; vous serez sauvés par lui si vous le gardez tel que je vous l'ai annoncé ; autrement, c'est pour rien que vous êtes devenus croyants. Avant tout, je vous ai transmis ceci, que j'ai moi-même reçu : le Christ est mort pour nos péchés conformément aux Écritures, et il a été mis au tombeau ; il est ressuscité le troisième jour conformément aux Écritures, et il est apparu à Pierre, puis aux Douze ; ensuite il est apparu à plus de cinq cents frères à la fois -

la plupart sont encore vivants, et quelques-uns sont morts - ensuite il est apparu à Jacques, puis à tous les Apôtres. Et en tout dernier lieu, il est même apparu à l'avorton que je suis.

Arrêt de la lecture brève

Car moi, je suis le plus petit des Apôtres, je ne suis pas digne d'être appelé Apôtre, puisque j'ai persécuté l'Église de Dieu. Mais ce que je suis, je le suis par la grâce de Dieu, et la grâce dont il m'a comblé n'a pas été stérile : Je me suis donné de la peine plus que tous les autres ; à vrai dire, ce n'est pas moi, c'est la grâce de Dieu avec moi.

Reprise de la lecture brève

Bref, qu'il s'agisse de moi ou des autres, voilà notre message, et voilà votre foi.

Saint Paul dit bien que ce qu’il transmet, il l’a reçu. Le Christ, après être apparu à Pierre, s’est manifesté aux douze, puis à lui, Paul, le plus petit des Apôtres, celui qui persécutait l’Eglise.Qu’il nous soit donné, aux uns et aux autres, de pouvoir dire à la suite de Paul : « ce que je suis, je le suis par la grâce de Dieu, et la grâce dont il m'a comblé n'a pas été stérile »

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A la suite de Simon-Pierre, d’Isaïe et de Paul, qu’il nous soit donné de vivre dans la plénitude de la vie de Dieu, et à notre tour de donner gratuitement ce qui nous a été donné à profusion. Alors le Royaume sera tout près de nous.

Chant : Viens et vois Paroles : Pierre-Michel Gambarelli Musique : Gaëtan Courrèges (de)

RefrainViens et vois,

Peuple de la terre,Viens et vois

Les merveilles de DieuViens et vois,

Peuple de lumière,Viens et vois,

L ́aespérance ́de ́Dieu.

Avec toi, Seigneur, nous irons au bout de nos déserts,Avec ́toi, ́Seigneur, ́nous ́ferons ́le ́tour ́de ́l ́aunivers.

Tu nous tends la main : nous suivrons tes pas,Toi, le vrai chemin, dis-nous où tu vas

Avec ́toi, ́Seigneur, ́nous ́serons ́les ́grains ́d ́aun ́champ ́de ́blé,Avec toi, Seigneur, nous aurons le monde à rassembler.

Tu nous tends la main : nous suivrons tes pas,Toi, le vrai chemin, dis-nous où tu vas

Avec toi, Seigneur, nous saurons veiller quand vient le soir,Avec ́toi, ́Seigneur, ́nous ́pourrons ́oser ́un ́cri ́d ́aespoir.

Tu nous tends la main : nous suivrons tes pas,Toi, le vrai chemin, dis-nous où tu vas

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Dimanche 11 février 2007 Parole pour un dimanche

Temps ordinaire-6° dimanche Année C

Les textes de ce dimanche obligent le croyant à choisir son orientation, à se déterminer pour le bonheur et la fécondité, ou pour le repli sur soi et la stérilité.Le prophète Jérémie nous invite à choisir le bon chemin. Dieu nous laisse libre de choisir le bonheur, il ne nous impose pas son alliance. La parole de Dieu est là pour nous éclairer, nous guider et nous aider à opter pour les conditions qui conduisent à la vie et à l’épanouissement. Chaque jour, et même à chaque instant, nous avons à choisir ce qui nous fait grandir et ce qui nous replie sur nous-mêmes. Sommes-nous assez attentifs à ces mouvements intérieurs qui oscillent sans cesse entre le bien et le mal.A la suite de saint Paul, dans sa lettre aux Romains au chapitre 7, nous pouvons souvent dire : «Malheureux homme que je suis, je ne fais pas le bien que je dois, et je me laisse aller au mal » Notre vie chrétienne, pour pouvoir s’épanouir, doit peu à peu, progressivement, s’établir dans la correspondance à la grâce, à l’appel de plus de charité, plus de joie, parce que tout simplement, notre cœur est tout orienté vers Dieu, lui notre espérance et notre joie, et que le bonheur que nous cherchons n’est pas dans la facilité, mais dans le détachement et l’oubli de soi. Voulons-nous être heureux ou malheureux ? Il faut choisir et prendre la bonne voie.En ce dimanche, nous sommes à la croisée des chemins où le Seigneur nous appelle, à partir de sa parole, à prendre la bonne direction. Bonheur ou malheur, le choix est déterminant, et il colorera notre existence de mille couleurs, ou la rendra sombre et triste. « Soyez heureux et sautez de joie » Lc 6/17,20-26

Jésus commence sa prédication par l’annonce du bonheur que Dieu souhaite pour tout homme. Dans l’évangile selon saint Luc, cette annonce est résumée en quatre béatitudes, deux sont au présent, et les deux autres au futur. Elles sont suivies par quatre mises en garde. Nous voici devant quatre béatitudes et quatre malédictions. C’est notre choix qui fera la beauté et le rayonnement de notre vie. Matthieu donne neuf béatitudes.

Evangile de Jésus Christ selon saint Luc : Lc 6/17,20-26Jésus descendit de la montagne avec les douze Apôtres et s'arrêta dans la plaine. Il y avait là un grand nombre de ses disciples, et une

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foule de gens venus de toute la Judée, de Jérusalem, et du littoral de Tyr et de Sidon. Regardant alors ses disciples, Jésus dit: "Heureux, vous les pauvres: le royaume de Dieu est à vous! Heureux, vous qui avez faim maintenant: vous serez rassasiés! Heureux, vous qui pleurez maintenant: vous rirez! Heureux êtes-vous quand les hommes vous haïssent et vous repoussent, quand ils insultent et rejettent votre nom comme méprisable, à cause du Fils de l'homme. Ce jour-là, soyez heureux et sautez de joie, car votre récompense est grande dans le ciel: c'est ainsi que leurs pères traitaient les prophètes.Mais malheureux, vous les riches: vous avez votre consolation! Malheureux, vous qui êtes repus maintenant: vous aurez faim! Malheureux, vous qui riez maintenant: vous serez dans le deuil et vous pleurerez. Malheureux êtes-vous quand tous les hommes disent du bien de vous: c'est ainsi que leurs pères traitaient les faux prophètes."

Contemplons Jésus :« Jésus descendit de la montagne », alors que Matthieu dit : « il gravit la montagne »La montagne, on le sait, est le lieu de la prière, du colloque du Fils avec le Père. C’est de la montagne de l’Horeb que Dieu se révèle à Moïse, et c’est aussi dans cette montagne que Jésus se retire pour être seul avec son Père.Jésus descendit de la montagne et s’arrêta dans la plaine. La montagne est le lieu d’intimité avec Dieu, de sa propre révélation, comme au mont Thabor pour la transfiguration, et où les disciples entendent la voix du Père disant : « Celui-ci est mon fils bien-aimé, écoutez-le » Mc 9/2-13. La plaine est le lieu de travail de l’homme, de la réalité humaine, du combat. C’est là que Jésus veut rejoindre les hommes, vivre avec eux et leur apporter son enseignement en leur donnant le secret du bonheur.Jésus est avec les douze Apôtres, piliers de l’Eglise. Et là, il y a un grand nombre de disciples et une foule de gens venue de toute la Judée, Jérusalem, et du littoral de Tyr et Sidon. Le message de Jésus est pour tous, il est pour la multitude. Il est pour ceux qui sont proches et pour ceux qui sont éloignés. Il est pour l’autochtone comme pour l’étranger. Il n’est pas pour un petit nombre, mais pour une grande foule, bigarrée et diverse. Jésus aime se trouver en contact avec ce peuple sans berger qui cherche le salut du bonheur. Il enseigne, c’est-à-dire, il transmet à ce peuple un message ; message qui doit éclairer et diriger son comportement et à vivre en harmonie avec ce que le Père attend de chacun.Aujourd’hui, Jésus prévient. Il y a la voie pour être heureux et il y a le chemin de la malédiction. Il va de soi qu’il vaut mieux choisir le chemin de la vie, celui du bonheur et il dit : « Heureux, vous les pauvres: le royaume de Dieu est à vous » Heureux, pourrait être traduit en ‘’celui qui marche, qui va vers.’’ Il ne s’agit pas ici de la misère, ni même de pauvreté physique qui consisterait à manger de l’essentiel, mais il s’agit de ceux qui ont conscience ‘’que tout ce qu’ils ont, ils l’ont reçu’’. N’avons-nous pas reçu grâce sur grâce ! Jn 1/16. Ils savent que Dieu est leur Créateur et leur Père. Ils mettent non pas leur confiance dans leur suffisance, mais en Dieu seul qui est leur refuge et leur rocher. La quête du royaume de Dieu est leur trésor dès ici-bas.Jésus en voyant cette foule, en la regardant d’un peu plus près, peut déjà décrypter certaines personnes dont le cœur est endurci, recroquevillé et replié sur leur avoir. Ceux-là ne peuvent pas entendre son message et ne connaîtront pas la plénitude de la joie donnée par la force de l’évangile.C’est pourquoi Jésus ose dire : «Mais malheureux, vous les riches: vous avez votre consolation! » Autrement dit, vous n’éprouverez pas le besoin d’autre chose que les biens de la terre, les plaisirs passagers, les honneurs du monde. Se contenter que de cela, c’est tronquer sa vie, ne pas lui permettre de prendre une dimension d’éternité.

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Toutes les religions montrent combien il est important pour entrer dans une certaine sagesse de se dépouiller, de faire confiance, de se donner à sa mission, comme si tout dépendait de son travail, mais encore plus de la force de Dieu.Oui, Jésus dit : « malheureux, vous les riches: vous avez votre consolation! » Apprenons à ne pas être prisonnier de nos richesses, à penser plus loin qu’à nos simples profits, à vivre en pensant aux autres, et, non seulement en fonction de nous-mêmes. Seigneur, aide-nous à sortir de nous-mêmes, stimule-nous à prendre un peu de temps pour monter ‘’à la montagne’’ et y respirer ton Esprit, ta mentalité.Demandons-nous après quoi courrons-nous ?Qu’est-ce qui nous fait à ce point préférer la cupidité et les faux bonheurs immédiats, à une vie plus épanouissante qui laisse place à l’amour ?

Dieu nous a créé libre et il ne nous impose pas d’être heureux. Simplement en son Fils Jésus, il nous donne les secrets du bonheur et nous montre les choix à faire entre une vie facile et le chemin de la vraie vie où le Christ nous devance. Nous le savons, le bonheur comporte une certaine exigence, il supporte des renoncements. Jésus indique sans ambiguïté où se trouve le vrai bonheur : c’est la pauvreté du cœur qui y conduit, l’abandon à son amour qui nous façonne à son image et nous rend capables du même amour pour nos frères. Et, nous le savons par expérience, seul l’amour nous rend véritablement heureux.

Le prophète Jérémie utilise un langage clair. Il n’y a pas d’alternation : « Maudit soit l’homme qui met sa confiance dans un mortel. Béni soit l’homme qui met sa confiance dans le Seigneur. »

Lecture du livre de Jérémie : Jr 17/5-8Parole du Seigneur. Maudit soit l’homme qui met sa confiance dans un mortel, qui s’appuie sur un être de chair, tandis que son cœur se détourne du Seigneur. Il sera comme un buisson sur une terre désolée, il ne verra pas venir le bonheur. Il aura pour demeure les lieux arides du désert, une terre salée et inhabitable.Béni soit l’homme qui met sa confiance dans le Seigneur, dont le Seigneur est l’espoir. Il sera comme un arbre planté au bord des eaux, qui étend ses racines vers le courant: il ne

craint pas la chaleur quand elle vient, et son feuillage reste vert ; il ne redoute pas une année de sécheresse, car elle ne l’empêche pas de porter du fruit.

Dans cette lecture en deux parties, Jérémie prend une comparaison avec les arbres.Il nous montre que celui qui n’a confiance en lui, « sera comme un buisson sur une terre désolée », il vivra «dans des lieux arides du désert, une terre salée et inhabitable »Dans cette description, me vient au regard le paysage desséché de la mer Morte, de l’endroit désertique où rien ne peut pousser de Sodome et Gomorrhe, où tout est dévasté par le sel qui brûle tout et enveloppe le moindre brin d’herbe. Alors que celui « qui met sa confiance dans le Seigneur », ressemble à ces palmiers des oasis, plantés au bord de l’eau et qui étendent leurs racines vers le courant. Ils portent du fruit en abondance et ne craignent pas la sécheresse.

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Avons-nous conscience que notre foi est une source vive, qu’elle peut sans cesse inspirer notre cœur et nous fortifier ? Avons-nous conscience que c’est le Christ lui-même notre référence et qu’avec lui, l’Emmanuel, nous pouvons être forts et généreux, et sans cesse nous fortifier pour devenir témoins de ce grand mystère d’amour ?

Le psaume reprend cette magnifique idée : « Heureux, l’homme qui s’attache à la loi du Seigneur » C’est la plus belle grâce que je vous souhaite, chers amis.Psaume 1 : Ps 1

R .En Dieu, notre espérance,en Dieu, notre joie!

Heureux, l'homme qui se refuse à suivre l’infidèle,mais s’attache à la loi du Seigneur

et médite cette loi jour et nuit.

Il sera comme un arbre planté près d'un ruisseau,qui donne son fruit en son temps,et ne perd jamais son feuillage.

Tout autre est le sort des infidèles:ils ne sont pas comme la paille que disperse le vent,

mais le chemin du juste est connu du Seigneur.

L’Apôtre Paul rappelle aux Corinthiens qui avaient quelques difficultés à croire à la résurrection de Jésus, que le Christ est ressuscité , et que si le Christ n’est pas ressuscité, notre foi ne mène à rien, et que nous ne pouvons pas libérer nos péchés. La résurrection est le fondement de notre foi et la source de l’espérance chrétienne. Lecture de la première lettre de saint Paul Apôtre aux Corinthiens : 1 Co 15/12-16,16-20

Frères, nous proclamons que le Christ est ressuscité d’entre les morts ; alors, comment certains d’entre vous peuvent-ils affirmer qu’il n’y a pas de résurrection des morts ? Si les morts ne ressuscitent pas, le Christ non plus n’est pas ressuscité. Et si le Christ n’est pas ressuscité, votre foi ne mène à rien, vous n’êtes pas libérés de vos péchés ; et puis, ceux qui sont morts dans le Christ sont perdus. Si nous avons mis notre espoir dans le Christ pour cette

vie seulement, nous sommes les plus à plaindre de tous les hommes.Mais non ! Le Christ est ressuscité d’entre les morts, pour être parmi les morts le premier ressuscité

Les Corinthiens étaient marqués par la culture grecque et étaient allergiques à l’idée de la résurrection des corps. Il ne s’intéressait qu’à la survie de l’âme. Le problème est un peu différent aujourd’hui, avec l’influence des religions asiatiques, certains croient à la réincarnation, afin de devenir plus que parfait. Pour nous chrétiens, nous affirmons dans le Credo : « Je crois à la résurrection de la chair, et à la vie éternelle. »Oui, nous affirmons avec Paul devant les Corinthiens : « Le Christ est ressuscité d’entre les morts, pour être parmi les morts le premier ressuscité »

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Jérémie, le psaume 1, et Luc, nous incite à faire le choix du bonheur, à trouver sa joie, y compris dans les pleures, la faim, la pauvreté, et toute sorte d’autres difficultés. Ce choix est impossible sans cette expérience de Dieu à nos côtés.Qu’il nous soit donné de prendre du temps pour harmoniser nos pensées et notre cœur.Dans l’intimité de nos maisons, prions pour que le Dieu d’amour nous façonne à son image.

Chant final : Seigneur, je viens à toi

Seigneur, je viens à toi, j’implore ton secours.Jésus si tu le veux, révèle ton amour !

Pitié pour un lépreux ! Guéris-moi, tu le peux.

Ta main posée sur moi, efface toute plaie.Vraiment, Seigneur, tu veux que j’entre dans la paix.Par toi je suis heureux, Jésus Christ, Fils de Dieu !

Impur j’étais exclu du monde des vivants.Seigneur, tu m’as sauvé, sauvé en me touchant.

Je marche libéré, tous mes liens sont brisés.

Seigneur qui m’as guéri, pour moi, qui donc es-tu ?Je veux donner ma foi au Dieu qui m’a reçu.L’Amour vivant, c’est toi, ô Jésus, je le crois

.Ton peuple me reçoit, l’Amour fleurit mon cœur.L’Alliance me conduit sur tes chemins, Seigneur.

Tu m’aimes pour la vie, nuit et jour je le dis.

Claude Bernard

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Dimanche 17 juin 2007 Parole pour un dimanche

Temps ordinaire-11° dimanche Année C

Après avoir célébré l’Ascension, la Pentecôte, la Sainte Trinité et l’Eucharistie, nous voici invités à méditer sur la force du pardon de Dieu à travers deux textes :Celui de l’épisode de la femme pécheresse, et le récit du repentir de David. Ce dernier demande pardon à Dieu après avoir reconnu son crime en tirant sur Ourias le Hittite, pour pouvoir prendre sa femme comme épouse.A tous deux, Dieu fait miséricorde. A David, parce qu’il a reconnu sa faute et à la femme pécheresse parce qu’elle a su manifester un grand amour. Beaucoup lui sera pardonné car elle a beaucoup aimé.L’évangile nous laisse entendre les interrogations des juifs et des pharisiens : « Qui est cet homme, qui va jusqu’à pardonner les péchés ? » Nous arrive-t-il de nous demander qui est effectivement Jésus le Christ ?Avons-nous envie de recevoir son pardon ?Acceptons-nous de faire la vérité en nous-mêmes comme David ?Sommes-nous capables de montrer beaucoup d’amour et de tendresse pour les autres et d’avoir confiance en l’amour infinie du Père, toujours prêt à nous envelopper de sa présence et à renouveler notre cœur pour que nous sachions à notre tour pardonner comme il sait si bien le faire ? Paul dans sa lettre aux Galates, nous rappelle que c’est la foi en Jésus Christ qui sauve, et non la pratique de la loi de Moïse. Le secret du salut est de vivre dans la foi au Fils de Dieu qui nous aime et qui nous sauve.Alors, avec le psalmiste chantons : « Heureux l’homme dont la faute est enlevée, dont le péché est couvert. ». Soyons remplis de confiance, car l’amour du Seigneur entourera ceux qui comptent sur lui.

L’évangile prit en saint Luc au chapitre 7/36-8/3, nous met en présence d’un pharisien et ses amis, d’une femme pécheresse et de Jésus. Trois personnages bien identifiés : une pécheresse, un juste et un prophète. A travers leurs diverses attitudes nous allons découvrir leur véritable visage.

Evangile de Jésus Christ selon saint Luc : Lc 7/36-8/3Un pharisien avait invité Jésus à manger avec lui. Jésus entra chez lui et prit place à table. Survint une femme de la ville, une pécheresse. Elle avait appris

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que Jésus mangeait chez le pharisien, et elle apportait un vase précieux plein de parfum. Tout en pleurs, elle se tenait derrière lui, à ses pieds, et ses larmes mouillaient les pieds de Jésus. Elle les essuyait avec ses cheveux, les couvrait de baisers et y versait le parfum.En voyant cela, le pharisien qui avait invité Jésus se dit en lui-même : ‘’ Si cet homme était prophète, il saurait qui est cette femme qui le touche, et ce qu'elle est : une pécheresse.’’ Jésus prit la parole : ‘’ Simon, j'ai quelque chose à te dire.’’- Parle, Maître. Jésus reprit : ‘’ Un créancier avait deux débiteurs ; le premier lui devait cinq cents pièces d'argent, l'autre cinquante. Comme ni l'un ni l'autre ne pouvait rembourser, il remit à tous deux leur dette. Lequel des deux l'aimera davantage ? ‘’ Simon répondit : ‘’ C'est celui à qui il a remis davantage, il me semble. - Tu as raison ‘’, lui dit Jésus.Il se tourna vers la femme, en disant à Simon : ‘’ Tu vois cette femme ? Je suis entré chez toi, et tu ne m'as pas versé d'eau sur les pieds ; elle, elle les a mouillés de ses larmes et essuyés avec ses cheveux. Tu ne m'as pas embrassé ; elle, depuis son entrée, elle n'a pas cessé d'embrasser mes pieds. Tu ne m'as pas versé de parfum sur la tête ; elle, elle m'a versé un parfum précieux sur les pieds. Je te le dis : si ses péchés, ses nombreux péchés, sont pardonnés, c'est à cause de son grand amour. Mais celui à qui on pardonne peu montre peu d'amour.’’ Puis il s'adressa à la femme : ‘’ Tes péchés sont pardonnés.’’ Les invités se dirent : ‘’Qui est cet homme, qui va jusqu'à pardonner les péchés ? ‘’Jésus dit alors à la femme : ‘’Ta foi t'a sauvée. Va en paix ! ‘’(fin da la lecture brève)Ensuite Jésus passait à travers villes et villages, proclamant la Bonne Nouvelle du Règne de Dieu. Les Douze l’accompagnaient, ainsi que des femmes qu’il avait délivrées d’esprits mauvais et guéries de leurs maladies : Marie, appelée Madeleine (qui avait été libérée de sept démons) Jeanne, femme de Kouza, l’intendant d’Hérode, Suzanne, et beaucoup d’autres, qui les aidaient de leurs ressources.

Une fois de plus nous rencontrons Jésus au cours d’un repas. Il est chez un pharisien, Simon. Après avoir participé aux noces de Cana où il changea l’eau en vin, avoir mangé avec Zachée, le voici chez un pharisien. Celui-ci est fidèle à la Loi et il désire se tenir à distance des pécheurs et de tout ce qui est souillé. Il se considère comme un homme droit et pur.Dans ce contexte « survint une femme, une pécheresse, elle apportait un vase précieux plein de parfum. Tout en pleurs, elle se tenait derrière lui, à ses pieds, et ses larmes mouillaient les pieds de Jésus. Elle les essuyait avec ses cheveux, les couvrait de baisers et y versait le parfum » Cette femme vient avec tout ce qu’elle est. Au plus profond elle a compris qui est Jésus. Elle, la pécheresse, sait qu’elle approche le Sauveur, celui qui est toute tendresse et tout pardon. Avec audace mais dans une humilité profonde, elle approche de ce grand Maître, ce prophète. Elle est en pleurs, larmes du repentir peut-être, mais aussi larmes de joie de pouvoir approcher celui qui, elle l’espère, peut lui pardonner tous ses péchés et peut la guérir de ses misères. Du fond du cœur elle comprend que Jésus est l’image du Père plein d’amour et de miséricorde.Malgré les autres convives, aux pieds du Christ, elle ne se soucie pas du regard des autres. Ces gestes ne sont-ils pas ceux qui préfigurent l’embaumement du corps sacré de Jésus ?Ses larmes, ses cheveux, son parfum et ses baisers, sont autant de signes qui caractérisent la tendresse féminine et Jésus. Jésus dit en effet au pharisien : « si ses péchés, ses nombreux péchés, sont pardonnés, c'est à cause de son grand amour »Devant Jésus, cette femme pécheresse se sait comprise et n’est plus une dévergondée, cette prostituée. Elle est celle qui humblement s’est remise à la bonté infinie de Dieu qui pardonne et ouvre un avenir.Jésus n’approuve pas sa vie passée, mais l’accueille tel qu’elle est. Jésus, en laissant approcher de lui, veut lui faire comprendre qu’il ne veut pas la prendre pour lui comme les

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autres hommes qu’elle rencontre. Il lui donne un amour qu’elle n’avait encore jamais reçu, un amour gratuit, pour la faire naître à elle-même. En recevant le pardon de ses péchés, elle peut renaître et montrer à son tour l’amour dont Dieu en son Fils l’a aimée. C’est par sa propre foi qu’elle peut être remise debout et repartir en paix.Autour de cette rencontre de Jésus avec la pécheresse, pour Simon, le pharisien, se pose la question de l’identité de Jésus et il dit : « Si cet homme était prophète, il saurait qui est cette femme qui le touche, et ce qu'elle est : une pécheresse. », et les invités de constater: ‘’Qui est cet homme, qui va jusqu'à pardonner les péchés ? »Jésus est soupçonné d’être prophète, mieux, il est celui qui pardonne les péchés. Ces attributs posent effectivement beaucoup de questions aux pharisiens, et nous le savons, sont les prérogatives divines qui le conduiront à la mort.Tandis que son entourage s’interroge à son sujet et forme déjà une opposition, Jésus passe en faisant le bien, il poursuit son chemin en guérissant les malades, en libérant les possédés, en rendant la dignité à tous les laissés pour compte. A tous il ouvre l’avenir et donne la paix.Parce que le pharisien et les invités s’arrêtent aux apparences, ils enferment la femme dans son passé ; parce que Jésus la regarde au-delà des apparences, il lui ouvre un avenir et elle repart en paix.Qu’il nous soit donné de faire l’expérience de la rencontre qui met dans la vérité et libère, tout en permettant de remobiliser nos énergies et de repartir vaillamment.Ce passage d’évangile se termine en nous présentant quelques femmes qui, avec les Apôtres suivent Jésus : « Marie, appelée Madeleine (qui avait été libérée de sept démons) Jeanne, femme de Kouza, l’intendant d’Hérode, Suzanne, et beaucoup d’autres, qui les aidaient de leurs ressources. »Ces femmes si proches de Jésus n’ont-elles pas aussi été, en premier, témoins de sa résurrection et les messagères de sa victoire sur la mort.Hommes et femmes, dans leurs spécificités et dans leurs différents, suivent Jésus et proclament son message.

Le second livre de Samuel relate la rencontre du prophète Nathan, l’envoyé de Dieu, avec David. Nathan, après avoir rappelé tous les bienfaits dont Dieu l’a comblé, invite David au repentir afin que le Seigneur, dans son infinie miséricorde, lui donne son pardon pour le crime d’Ourias le Hittite, et l’adultère commis avec sa femme.

Lecture du second livre de Samuel : 2 S 12/7-10,13 Après le péché de David, le prophète Nathan vint le trouver et lui dit: ‘’Ainsi parle le Seigneur Dieu d'Israël: Je t'ai sacré roi d'Israël, je t'ai sauvé de la main de Saül, puis je t'ai donné la maison de ton maître, je t'ai donné les épouses du roi; je t'ai donné la maison d'Israël et de Juda et, si ce n'est pas encore assez, j'y ajouterai

tout ce que tu voudras. Pourquoi donc as-tu méprisé le Seigneur en faisant ce qui est mal à ses yeux? Tu as frappé par l'épée Ourias le Hittite; sa femme, tu l'as prise pour femme; lui, tu l'as fait périr par l'épée des fils d'Ammon. Désormais, l'épée ne cessera plus jamais de frapper ta maison, pour te punir parce que tu m'as méprisé, et que tu as pris la femme d'Ourias le Hittite pour qu'elle devienne ta femme.’’ David dit à Nathan: ‘’J'ai péché contre

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le Seigneur!’’ Alors Nathan dit à David: ‘’Le Seigneur a pardonné ton péché, tu ne mourras pas.’’Ce pardon accordé à David figure en bonne place dans le catalogue de la miséricorde divine, avec la pécheresse, avec Pierre, le fils perdu et retrouvé. Tous trois ont su reconnaître leur faute, on manifesté leur repentir par leurs pleures. Dieu est venu à leur secours et leur a fait miséricorde. Soyons sûrs qu’il peut faire de même avec nous.

Avec le psalmiste, osons demander au Seigneur : « Pardonne-moi, mon Dieu, relève-moi ! »

Psaume 31 : Ps 31

R/ Pardonne-moi, mon Dieu, relève-moi !

Heureux l’homme dont la faute est enlevée,dont le péché est couvert.

Heureux l’homme dont le Seigneur a oublié l’offenseet dont l’esprit ne triche pas.

Je t’ai avoué ma faute,je n’ai pas caché mes torts ;

J’ai dit : ‘’ Je veux confesser au Seigneurles péchés que j’ai commis.’’

Et toi, tu m’as déchargé de ma faute.Tu me mets à l’ abri dans la détresse;

Tu fais jaillir autour de moide chants de délivrance.

Le Seigneur entoure de sa grâceCeux qui comptent sur lui.

Que le Seigneur soit votre joie, hommes justes !Hommes droits, chantez votre allégresse!

Saint Paul aux Galates, montre l’importance de la foi en Jésus Christ. C’est cette confiance absolue en Dieu qui permet de devenir juste, et c’est en adhérant au message du Christ mort et ressuscité qu’il est possible de dire et surtout d’expérimenter la vie du Christ en nous : « Je vis, mais ce n’est plus moi, c’est le Christ qui vit en moi. »

Lecture de la lettre de saint Paul Apôtre aux Galates : Ga 2/16.19-21Frères, nous le savons bien, ce n'est pas en observant la Loi que l'homme devient juste devant Dieu, mais seulement par la foi en Jésus Christ; c'est pourquoi nous avons cru en Jésus Christ pour devenir des justes par la foi au Christ, mais non par la pratique de la loi de Moïse, car personne ne devient juste en pratiquant la Loi. Grâce à la Loi (qui a fait mourir le Christ) j'ai cessé de vivre pour la loi afin de vivre pour Dieu. Avec le Christ, je suis fixé à la croix: je vis, mais ce n'est plus moi, c'est le Christ qui vit en moi. Ma vie aujourd'hui dans la condition humaine, je la vis dans la foi au Fils de Dieu qui m'a aimé et qui s'est livré pour moi. Il n'est pas question pour moi

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de rejeter la grâce de Dieu. En effet, si c'était par la Loi qu'on devient juste, alors le Christ serait mort pour rien.Que la méditation de la rencontre de la femme pécheresse avec Jésus nous invite à la confiance et qu’elle nous pousse à regarder les autres avec compréhension et bienveillance. Jésus, source de tout pardon, nous pousse aujourd’hui à prier pour que la paix et la réconciliation règnent dans les familles et que tous retrouvent la joie et l’harmonie.

Chant : Celui qui a mangé de ce painParoles : CNPL Paroles : Jean Servel Musique : Marcel Godard

1 - Celui qui a mangé de ce pain chargé de joyeuse espérance :le corps du Seigneur

Celui qui a mangé de ce pain, celui-là sans faiblir marchera.

Aujourd'hui, Seigneur, reste avec nous :Que ton peuple aujourd'hui connaisse ta puissance.

2 - Celui qui a reçu le soleil au fond de son cœur misérable :le corps du Seigneur

Celui qui a reçu le soleil, celui-là dans la nuit chantera.

Aujourd'hui, Seigneur, reste avec nous :Que ton peuple aujourd'hui habite dans ta gloire.

3 - Celui en qui l'Eau vive a jailli, s'il boit au Rocher qui nous sauve :Celui en qui l'Eau vive a jailli, celui-là jusqu'en Dieu fleurira.

Aujourd'hui, Seigneur, reste avec nous :Que ton peuple aujourd'hui renaisse à ton image.

4 - Celui qui a goûté de ce fruit mûri sur la croix pour le monde :Celui qui a goûté de ce fruit, celui-là comme Dieu aimera.

Aujourd'hui, Seigneur, reste avec nous :Que ton peuple aujourd'hui revive ton mystère.

5 - Celui que l'Esprit Saint a touché du feu d'éternelle tendresse :Celui que l'Esprit Saint a touché, celui-là comme un feu brûlera.

Aujourd'hui, Seigneur, reste avec nous :Que ton peuple aujourd'hui annonce tes merveilles.

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Dimanche 27 juin 2010 Parole pour un dimanche

Temps ordinaire-13° dimanche Année C

Chers amis, nous voici au dernier dimanche du mois de juin, fin de l’année scolaire et début du temps estival. C’est le temps de faire le point pour rendre grâce à Dieu pour tout ce qui a été positif et constructif dans la vie des écoliers, des lycéens et des étudiants. C’est aussi l’époque où il faut confirmer les orientations prise et où pour certains il faut envisager l’entrée dans la vie active. Tous ces points doivent être portés dans notre prière.De plus, cette année était consacrée à une réflexion, et à une prière toute particulière pour les prêtres.Cette année sacerdotale va se clore le 29 juin. Pour notre région, tous les prêtres du Doubs, du Territoire de Belfort, de Haute Saône et du Jura, sont invités à venir célébrer au sanctuaire de Mont Roland, le 29 juin, et vivre une journée d’action de grâce et de fraternité. C’est aussi à l’occasion de la fête de saint Pierre et Paul, d’ordonner les futurs prêtres. Oui, prions pour nos prêtres et pour les jeunes qui se préparent au sacerdoce, afin qu’ils soient au milieu de nous, des hommes de paix et de fidèles disciples du Christ.Portons aussi dans nos intentions toutes les victimes des intempéries et des catastrophes naturelles, en particulier dans le département du Var. En ce mois où se déroule la coupe du monde en Afrique du Sud, au-delà des trompettes et des victoires, ou des défaites des uns et des autres, prions pour que ces rassemblements mondiaux soient l’occasion de tisser des liens d’amitié entre les pays et qu’au-delà du foot se constitue la paix.

Les textes de ce dimanche nous invitent à être libres, à nous mettre au service des uns et des autres et vivre sous la conduite de l’Esprit Saint.Pour vivre dans cette liberté intérieure, Jésus nous demande de ‘’lâcher prise’’, de ne pas être attaché et d’avancer sans regarder en arrière. Ceci n’est pas évident et nous avons les uns pour les autres à demander la grâce de sortir de nous routines, de nos habitudes et de notre confort, pour rejoindre les autres et leur dire, pour toute notre vie, le vrai secret du bonheur selon le Christ Jésus.La route vers la vie exige la mort à tout un passé. Cette nécessité est partout dans la bible : Abraham devra quitter son pays. La vie est toujours plus loin, ailleurs.Dans notre première lecture, nous voyons Elisée brûler tout ce qui a fait son passé pour partir à la suite d’Elie vers l’inconnu.Demandons la grâce de nous renouveler sans cesse pour suivre l’Esprit de Jésus. Ceci n’est pas une obligation mais une invitation, Dieu ne force personne.C’est ainsi que nous entrerons dans cette dynamique qui donne la liberté intérieure. C’est le travail de toute une vie.

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Dans l’évangile de saint Luc au chapitre 9/51-62, nous sont présentées les conditions pour suivre Jésus sur la route de la croix.

Evangile de Jésus Christ selon saint Luc : Lc 9/51-62Comme le temps approchait où Jésus allait être enlevé de ce monde, il prit avec courage la route de Jérusalem. Il envoya des messagers devant lui ; ceux-ci se mirent en route et entrèrent dans un village de Samaritains pour préparer sa venue. Mais on refusa de le recevoir, parce qu'il se dirigeait vers Jérusalem. Devant ce refus, les disciples Jacques et Jean intervinrent : ‘’ Seigneur, veux-tu que nous ordonnions que le feu tombe du ciel pour les détruire ? ‘’ Mais Jésus se retourna et les interpella vivement. Et ils partirent pour un autre village.En cours de route, un homme dit à Jésus: ‘’Je te suivrai

partout où tu iras.’’ Jésus lui déclara : ‘’ Les renards ont des terriers, les oiseaux du ciel ont des nids; mais le Fils de l'homme n'a pas d'endroit où reposer la tête.’’

Il dit à un autre: ‘’ Suis-moi.’’ L'homme répondit: ‘’Permets-moi d'aller d'abord enterrer mon père.’’ Mais Jésus répliqua: ‘’Laisse les morts enterrer leurs morts. Toi, va annoncer le Règne de Dieu.’’

Un autre encore lui dit: ‘’Je te suivrai, Seigneur ; mais laisse-moi d'abord faire mes adieux aux gens de ma maison.’’ Jésus lui répondit: ‘’Celui qui met la main à la charrue et regarde en arrière n'est pas fait pour le royaume de Dieu.’’

Ce texte présente deux épisodes importants :Le premier : Jésus décide de monter à Jérusalem.Le deuxième : Le refus des samaritains de recevoir Jésus et ceux qui l’accompagnent, ainsi que l’attitude menaçante de Jacques et Jean d’une part, et d’autre part la rencontre de Jésus avec le premier homme qui désire le suivre et à qui le Maître présente les conditions pour marcher à sa suite.Au moment même où s’ouvre le temps des grandes vacances, où des multitudes se ruent sur les autoroutes ou dans les aéroports pour partir au loin, avides de détente, de repos, de soleil, l’évangile de ce jour nous montre que Jésus qui décide de se rendre à Jérusalem, où, il le sait, ses ennemis le mettrons à mort.Quel contraste, les uns partent vers le plaisir et Jésus prend le chemin de la croix qui le conduira vers la vraie gloire.

Lorsque nous parcourons l’évangile de Luc, nous constatons qu’il y a déjà un certain temps que Jésus pressent sa fin tragique. Pharisiens et scribes lui ont manifesté leur hostilité et par deux fois déjà, il a annoncé sa Passion à ses disciples. (Luc 9/22 et 9/44). Le temps de la mission paisible à travers les villages de Galilée et dans les petites villes du bord du lac est achevé. L’heure est venue de monter à Jérusalem. C’est le grand tournant de la vie de Jésus. Saint Luc marque l’importance de cette décision en prenant un ton solennel : « il arriva que soient accomplis les jours de son enlèvement… il prit avec courage la route de Jérusalem »Imaginons les sentiments de Jésus. Pour lui, monter à Jérusalem, c’est accomplir la volonté du Père. Cette décision est douloureuse car il pressent la montée des suspicions, des interrogations des juifs et des pharisiens. Jésus monte à Jérusalem, ville du culte officiel, des Temples et des grands prêtres. C’est contre eux qu’il va se dresser et lancer les critiques les

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plus acerbes. Ceci va lui en coûter la vie. Pour lui, la tâche essentielle n’est ni politique, ni morale ; elle est de contester la fausse religion, le culte hypocrite.Jésus ne décide pas de souffrir, mais de poursuivre sa mission au cœur de la ville sainte, auprès des plus hautes autorités religieuses ; celles-ci refuseront de l’entendre, le rejetteront comme blasphémateur. Ce que Jésus veut, c’est obéir au Père, mais la mort sera le prix de sa fidélité.

Dès la première étape, Jésus envoie un petit groupe préparer le cantonnement dans un village de Samarie, « Mais on refusa de le recevoir, parce qu'il se dirigeait vers Jérusalem. » Cette réaction de rejet était courante à l’époque, chez les samaritains qui voulaient défendre leur autonomie religieuse et la légitimité de leur temple du mont Garizim. Les habitants de ce village de Samarie se méfient de ce groupe d’hommes qu’ils prennent comme des pèlerins montant à Jérusalem, ville Sainte. C’est ainsi qu’ils refusent l’hospitalité à ces voyageurs. N’oublions pas que les juifs faisaient grief aux samaritains de leur manière d’aller au vrai Dieu et de lui rendre leur culte.Jacques et Jean réagissent immédiatement au refus des samaritains et ils proposent pour ce village inhospitalier un châtiment digne d’Elie : « Seigneur, veux-tu que nous ordonnions que le feu tombe du ciel pour les détruire ? » Dans cette situation, les deux frères aimeraient que Jésus use de sa puissance pour passer en force. Mais il n’en est pas ainsi. Jésus sait que les samaritains n’en veulent pas à sa personne mais ce vengent du mépris dont ils se sentent l’objet depuis plusieurs siècles. Sereinement Jésus contourne l’obstacle et il réprimande les deux frères, appelés ‘’Fils du tonnerre.’’ La violence, c’est bon au temps d’Elie. Jésus met sa puissance au service de sa miséricorde. Jésus ne va pas là où va la violence et il ne forcera pas l’entrée du village. Jacques et Jean, tout feu toutes flammes appellent la foudre. Jésus, lui, décide de partir pour un autre bourg.

« En cours de route, un homme dit à Jésus: ‘’Je te suivrai partout où tu iras. » Jésus profite de cette rencontre qui pourrait ressembler à celle du jeune homme riche, pour préciser les exigences et les ruptures que doivent assumer ceux qui veulent marcher à sa suite pour le service du Royaume.Dans sa première réponse, Jésus dit à cet homme bien intentionné : «Les renards ont des terriers, les oiseaux du ciel ont des nids; mais le Fils de l'homme n'a pas d'endroit où reposer la tête. » Jésus montre par là, que marcher à sa suite n’est pas une route de gloire. C’est un chemin fait de mouvements dans une vie pauvre. Avez-vous remarqué que les évangiles ne parlent jamais de la maison de Jésus ?Jésus passe et proclame la Bonne Nouvelle du Royaume. On le voit logeant chez Marthe et Marie, ou encore chez la belle-mère de Pierre. La mission est une dynamique.

Dans un deuxième appel où Jésus dit à un homme : « Suis-moi », la réaction de ce dernier est de répondre : « ‘’Permets-moi d'aller d'abord enterrer mon père.’’ Mais Jésus répliqua: ‘’Laisse les morts enterrer leurs morts. Toi, va annoncer le Règne de Dieu’’ ». Même le respect dû aux parents passe après le souci de la mission. Il faut travailler pour faire grandir ce qui est vie. Par là, Jésus veut montrer que la vie est devant et qu’il ne faut pas s’attarder sur ce quoi nous n’avons plus de prise.

Un troisième homme voudrait bien suivre Jésus, mais il veut avant, faire ses adieux aux gens de sa maison. Jésus de répondre : « Celui qui met la main à la charrue et regarde en arrière n'est pas fait pour le royaume de Dieu. »

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Toutes ces images veulent nous dire qu’il faut être détaché, aussi bien des biens matériels que de ses amis et de ses parents. Pour dire la Bonne Nouvelle, il faut être disponible et libéré des contraintes trop prenantes de la vie. Il faut avoir avant tout le souci de ‘’chercher le Royaume de Dieu et savoir que tout le reste sera donné par surcroît’’S’engager à la suite de Jésus, c’est comme entreprendre de labourer le monde afin qu’il produise les fruits du Royaume de Dieu. Nul retour en arrière n’est permis. Jésus n’a-t’il pas pratiqué cela, lorsqu’il a répondu à ceux qui le cherchaient : « Ma mère, mes frères, ce sont ceux qui écoutent la Parole de Dieu et qui la mettent en pratique. » (Luc 8/21)

- Entrer dans les sentiments de Jésus montant à Jérusalem.- Eviter la violence, malgré les contraintes.- Apprendre à vivre dans le détachement pour servir l’évangélisation.

Voilà ce que nous invite l’évangile de ce dimanche.

La première lecture est extraite du livre des Rois au chapitre 19/16-21. Ce passage nous présente le récit de la vocation d’Elisée.

Lecture du premier livre des Rois : 1 R 19/16b-19, 19-21Le Seigneur avait dit au prophète Élie : 44 Tu consacreras Élisée, fils de Shafate, comme prophète pour te succéder.44 Élie s’en alla. Il trouva Élisée, fils de Shafate, en train de labourer. Il avait à labourer douze arpents, et il en était au douzième. Élie passa près de lui et jeta vers lui son manteau. Alors Élisée quitta ses bœufs, courut derrière Élie, et lui dit : ‘’ Laisse-moi embrasser mon père et ma mère, puis je te suivrai.’’ Élie répondit : ‘’ Va-t’en, retourne là-bas ! Je n’ai rien fait.’’ Alors Élisée s’en retourna ; mais il prit la paire de bœufs pour les immoler, les fit cuire avec le bois de l’attelage, et les donna à manger aux gens. Puis il se leva, partit à la suite d’Élie et se mit à son service.

Quelques remarques :Elie vient trouver Elisée là où il est, dans les champs, entrain de labourer. Pour chacun de nous, Dieu nous rejoint là où nous sommes.Elisée, comme nous tous, met des réserves pour suivre Elie, ce qui fait écho à l’évangile. Il fait une demande : « Laisse-moi embrasser mon père et ma mère, puis je te suivrai. » Elie exige une plus grande radicalité et n’admet pas cette remise à plus tard. L’appel est radical et exigeant.Elisée doit faire le sacrifice de ce qui constituait son outil de travail, et c’est ainsi qu’il renonce à son attelage en immolant ses bœufs et les faisant cuire avec son bois. Elisée libéré de ce qui le retenait peut alors se mettre au service d’Elie.

Le psaume15 fait chanter le psalmiste : « Dieu, mon bonheur et ma joie ! » Lorsque tout est donné, le cœur se libère et peut expérimenter la joie.

Psaume 15 : Ps 15

R/ Dieu, mon bonheur et ma joie !

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Garde-moi, mon Dieu, j’ai fait de toi mon refuge. J’ai dit au Seigneur : ‘’ Tu es mon Dieu ;Seigneur, ma part d’héritage et ma coupe,

c’est toi qui portes mon destin.’’

Je bénis le Seigneur qui me conseille,Même la nuit, ma conscience m’avertit.

Je garde le Seigneur devant moi sans relâche ; s’il est à mon côté, je suis inébranlable.

Mon cœur exulte, mon âme est en fête, Ma chair elle-même repose en confiance :

Tu ne peux m’abandonner à la mort Ni laisser ton ami voir la corruption.

Je n’aurai pas de plus bonheur que toi !Tu m’enseigne la route de la vie :

en ta présence, la joie est sans mesure,À ta droite, le bonheur ne finit pas.

Paul exhorte les nouveaux chrétiens de Galates à vivre comme des hommes libres en se laissant conduire par l’Esprit.

Lecture de la lettre de saint Paul Apôtre aux Galates : 5/1.13-18Frères, si le Christ nous a libérés, c’est pour que nous soyons vraiment libres. Alors tenez bon, et ne reprenez pas les chaînes de votre ancien esclavage. Vous avez été appelés à la liberté. Mais que cette liberté ne soit pas un prétexte pour satisfaire votre égoïsme ; au contraire, mettez-vous, par amour, au service les uns des autres. Car toute la Loi atteint sa perfection dans un seul commandement, et le voici : Tu aimeras ton prochain comme toi-même. Si vous vous mordez et vous dévorez les uns les autres, prenez garde : vous allez vous détruire les uns les autres. Je vous le dis : vivez sous la conduite de l’Esprit de Dieu, alors vous n’obéirez pas aux tendances égoïstes de la chair. Car les tendances de la chair s’opposent à l’esprit, et les tendances de l’esprit s’opposent à la chair. En effet, il y a là un affrontement qui vous empêche de faire ce que vous voudriez. Mais en vous laissant conduire par l’Esprit, vous n’êtes plus sujets de la Loi.

C’est en Jésus Christ que nous sommes libres de l’emprise du mal et du péché. La vraie liberté n’est pas de faire ce que l’on veut, mais elle consiste à se mettre au service des uns et des autres, dans un amour réciproque.Pour nous, il s’agit de vivre sous la conduite de l’Esprit de Dieu ; alors, progressivement, le bien l’emportera sur le mal et nous vies seront rayonnantes et signifiantes.

Que Dieu de miséricorde nous aide à entrer dans cette dynamique de l’Esprit et que nous passion nos vies à faire le bien.

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Chant : Dieu de miséricordeParoles : Claude BernardMusique : Michel Wackenheim

Dieu de miséricorde, tu nous aimes pour la vie.Dieu de miséricorde, par Jésus tu nous guéris.

Avec lui, nous rendons grâce, alléluia, alléluia !Gloire à toi, le Dieu de Pâques, alléluia, alléluia !

1) Par ton fils ressuscité, tu réveilles notre foi.Le sauveur aux mains percées, nous libère par sa croix

Il se montre à ses amis, et la peur s’évanouit.

2) Par l’Esprit de Premier-né, tu guéris nos plaies du cœur ;Notre doute est dissipé, nous chantons Jésus Seigneur.Pour toujours il est vivant, dans le monde il est présent.

3) Dans l’Eglise rassemblée, Christ annonce un mot de paix,Son pardon, nous est donné, bienheureux qui le connaît !

Il ira porter la joie sur la terre où tu l’envoies.

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Dimanche 04 juillet 2004 Parole pour un dimanche

Temps ordinaire-14° dimanche Année C

En ce début du temps estival, le Seigneur nous adresse sa Parole, celle-ci nous invite à nous réjouir et à être dans l’allégresse. Après l’épreuve, tout redevient possible.Dieu est une mère pour son peuple, Isaïe 66/10-14c.Le psaume 65 : Acclamer Dieu, toute la terre, fêter son nom sur toute la terre, car le projet de Dieu pour le monde, c’est la paix et le bonheur.L’évangile de saint Luc au chapitre 10/1-20, nous dit que les disciples sont appelés à apporter la paix « comme des agneaux au milieu des loups. », et nous le savons, le fruit de la paix, c’est la joie.Se réjouir, acclamer Dieu, croire que Dieu est pour nous une mère qui veut notre paix et notre bonheur et comme les disciples, malgré le combat contre le mal, nous avons à être des artisans de paix.

Dans l’évangile de saint Luc au chapitre 10 : Jésus, après avoir choisi ses douze Apôtres, « parmi les disciples, en désigna encore soixante-douze, et il les envoya deux par deux dans toutes les villes et localités où lui-même devait aller. »

Evangile de jésus Christ selon saint Luc : Lc 10/1-12. 17-20Parmi ses disciples, le Seigneur en désigna encore soixante-douze, et il les envoya deux par deux devant lui dans toutes les villes et localités où lui-même devait aller. Il leur dit : ‘’ La moisson est abondante, mais les ouvriers sont peu nombreux. Priez donc le maître de la moisson d'envoyer des ouvriers pour sa moisson. Allez ! Je vous envoie comme des agneaux au milieu des loups. N'emportez ni argent, ni sac, ni sandales, et ne vous attardez pas en salutations sur la route. Dans toute maison où vous entrerez, dites

d'abord : ' Paix à cette maison.' S'il y a là un ami de la paix, votre paix ira reposer sur lui ; sinon, elle reviendra sur vous. Restez dans cette maison, mangeant et buvant ce que l'on vous

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servira ; car le travailleur mérite son salaire. Ne passez pas de maison en maison. Dans toute ville où vous entrerez et où vous serez accueillis, mangez ce que l'on vous offrira. Là, guérissez les malades, et dites aux habitants : ' Le règne de Dieu est tout proche de vous.'(Fin de la lecture brève)Mais dans toute ville où vous entrerez et où vous ne serez pas accueillis, sortez sur les places et dites : ' Même la poussière de votre ville, collée à nos pieds, nous la secouons pour vous la laisser. Pourtant, sachez-le : le Règne de Dieu est tout proche.' Je vous l’affirme : au jour du Jugement, Sodome sera traitée moins sévèrement que cette ville.’’Les soixante-douze disciples revinrent tout joyeux. Ils racontaient : ‘’ Seigneur, même les esprits mauvais nous sont soumis en ton nom.’’ Jésus leur dit : ‘’ Je voyais Satan tomber du ciel comme l'éclair. Vous, je vous ai donné pouvoir d'écraser serpents et scorpions, et pouvoir sur toute la puissance de l'Ennemi ; et rien ne pourra vous faire du mal. Cependant, ne vous réjouissez pas parce que les esprits vous sont soumis ; mais réjouissez-vous parce que vos noms sont inscrits dans les cieux ‘’

Quelques commentaires.- « La moisson est abondante, mais les ouvriers sont peu nombreux. Priez donc le maître de la moisson d'envoyer des ouvriers pour sa moisson. »Ceci était vrai au temps de Jésus, ceci est une réalité cruciale pour notre époque. Cependant, sachons nous réjouir et prier pour tous les missionnaires, les prêtres et tous les chrétiens qui, aujourd’hui travaillent à l’évangélisation. En cette période d’ordination sacerdotale, prions pour la centaine de nouveaux prêtres ordonnés fin juin à travers la France.Chrétiens de tous milieux et de tous âges, sachons, par l’exemple de notre vie et la qualité de notre présence, annoncer la Bonne Nouvelle du Christ. - « Allez ! Je vous envoie comme des agneaux au milieu des loups »Nous avons surement expérimenté qu’il est parfois difficile et éprouvant de dire une parole et de poser des actes qui soient en harmonie avec l’enseignement de Jésus. Malgré les incompréhensions, les railleries et les critiques, nous avons à tenir bon avec la grâce de l’Esprit Saint.- « Dans toute maison où vous entrerez, dites d'abord : ' Paix à cette maison’ »Combien de fois dans son discours, en saint Jean, Jésus dit : « La paix soit avec vous ». Ceci est repris à la célébration de l’Eucharistie, ou, à la fin de la messe, quand le célébrant renvoie les fidèles en disant : « Allez dans la paix du Christ. »Pour porter la paix, la partager, il faut être en paix avec soi-même et avoir conscience que la paix est à construire et à faire chaque jour. La paix est un don de Dieu et une victoire sur le mal, sur notre égoïsme et notre orgueil. Quelqu’un qui est paisible est arrivé à la sérénité, à la réconciliation avec les autres. Il a désarmé, et avec la grâce de Dieu, il donne la paix.- « Le règne de Dieu est tout proche de vous. »Ne pas chercher dans les nuages, le Royaume est déjà commencé en chacun de nous. Et chaque fois qu’il y a un peu d’amour, un peu plus de vérité et de justice, le Royaume se réalise et il trouvera sa plénitude en Jésus Christ glorifié qui sera tout, en tous.Le Royaume de Dieu, c’est faire aujourd’hui de modestes gestes d’attention aux autres en leur donnant une dimension d’éternité.

La première lecture prise dans le livre d’Isaïe au chapitre 66/10-14c, nous invite à nous réjouir pour la sortie de l’exil de la ville de Jérusalem. Le Seigneur donne à la ville du roi David une

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nouvelle prospérité. C’est ainsi que le prophète annonçait la reconstruction de la ville Sainte. Le prophète annonce la consolation des enfants de la ville Sainte et leur assure la tendresse de Dieu qui se comporte avec eux comme la plus aimante des mamans.

Lecture du livre d’Isaïe : Is 66/10-14cRéjouissez-vous avec Jérusalem, exultez à cause d’elle, vous tous qui l’aimez ! Avec elle soyez pleins d’allégresse, vous tous qui portiez son deuil ! Ainsi vous serez nourris et rassasiés du lait de ses consolations, et vous puiserez avec délices à l’abondance de sa gloire. Voici ce que dit le Seigneur : Je dirigerai vers elle la paix comme un fleuve, et la gloire des nations comme un torrent qui déborde. Vous serez comme des nourrissons que l’on porte sur son bras, que l’on caresse sur ses genoux. De même

qu’une mère console son enfant, moi-même je vous consolerai, dans Jérusalem vous serez consolés. Vous le verrez, et votre cœur se réjouira ; vos membres, comme l’herbe nouvelle, seront rajeunis. Et le Seigneur fera connaître sa puissance à ses serviteurs.

Le psaume 65 : « Terre entière, acclame Dieu, chante le Seigneur ! ». Ce psaume est la prière du psalmiste exaucé. C’est ainsi qu’il retrouve un Dieu fort qui a délivré son peuple en lui faisant traverser les eaux de la mort.Qu’il nous soit donné de reconnaître les actions que le Seigneur fait dans nos vies et que nous sachions lui rendre grâce, aujourd’hui et toujours.

Psaume 65 : Ps 65

R/ Terre entière, acclame Dieu, chante le Seigneur !

Acclame Dieu, toute la terre : chant à la gloire de son nom,

rends-lui une louange de gloire ; Dis à Dieu : ‘’ Que tes actions sont imposantes !’’

‘’Devant toi, toute la terre se prosterne : Elle chante pour toi, elle chante pour ton nom !’’

Venez, vous verrez les actes de Dieu :Ses exploits en imposent aux hommes.

Il changea la mer en terre ferme : on passait le fleuve à pied sec.

voilà ce qu’il nous donne de fêter,lui dont la force prédomine toujours.

Venez, écoutez, vous tous qui l’adorez :Je vous dirai ce Dieu a fait pour mon moi.

Béni soit Dieu, qui n’a pas écarté ma prière et ne m’a pas repris son amour !

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Dans la lecture de saint Paul aux Galates, pour l’Apôtre, depuis sa conversion sur le chemin de Damas, la croix de notre Seigneur Jésus Christ reste son seul orgueil, et par elle, il renonce à la gloire de ce monde et cherche sa vie dans la création nouvelle.

Lecture de la lettre de saint Paul Apôtre aux Galates : Ga 6/14-18Frères, que la croix de notre Seigneur Jésus Christ reste mon seul orgueil. Par elle, le monde est à jamais crucifié pour moi, et moi, pour le monde. Ce qui compte, ce n’est pas la circoncision, c’est la création nouvelle. Pour tous ceux qui suivent cette règle de vie et pour le véritable Israël de Dieu, paix et miséricorde. Dès lors, que personne ne vienne me tourmenter. Car moi, je porte dans mon corps la marque des souffrances de Jésus. Frères, que la grâce de notre Seigneur Jésus Christ soit avec votre esprit. Amen.

Quelques consignes :En ce début de juillet, soignons davantage le rite d’accueil pour saluer les gens de passage. Insistons sur les gestes de partage de la paix. Les paroles et les actes de paix répondent à la mission que confiait Jésus à ses disciples, en les envoyant porter la paix à cette maison : « Dans toute maison où vous entrerez, dites d'abord : ' Paix à cette maison.’ » Oui, en ce dimanche :« Que le Seigneur tourne vers toi son visage, qu’il t’apporte la paix !’ » Nombres 6/22-27Prions pour les vocations sacerdotales et religieuses, pour tous ceux qui vouent leur vie au service de l’évangélisation.

Comme ce dimanche nous invite à le faire, soyons dans la confiance. Dieu nous aime autant qu’une maman aime ses enfants. Restons dans la joie et l’action de grâce, et à la suite des Apôtres et des soixante douze disciples, portons la Bonne Nouvelle et soyons des artisans de paix. Alors, le Royaume sera en dedans de nous.

Chant : La moisson est abondante

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Dimanche 22 juillet 2007 Parole pour un dimanche

Temps ordinaire- 16° dimanche Année C

En ce temps d’été et de vacances pour certains, nous vivons tous plus ou moins la joie d’invitations reçues ou données. Nous tentons d’être ouvert et accueillant aux évènements quotidiens et pratiquons l’hospitalité de parents ou d’amis.

Dans la première lecture extraite du livre de la Genèse au chapitre 18, la rencontre qu’Abraham et Sara font aux de trois hommes aux chênes de Mambré, toute banale qu’elle puisse paraître, laissera dans la tradition spirituelle, un épisode riche en symboles.Dans l’évangile de Luc au chapitre 10, l’invitation que Marthe fait à Jésus de venir partager le repas avec Marie et leur frère Lazare, laisse paraître au cours d’un évènement banal les priorités de Jésus.L’Apôtre Paul aux Colossiens redit à ses fidèles : « Le Christ est au milieu de vous, lui, l’espérance de la gloire ! »Le thème de l’hospitalité évoqué par la Genèse et par Luc, reste d’actualité tant à l’échelle personnelle qu’au niveau de nos communautés ecclésiales ou de pays. Dans le judaïsme, l’hospitalité est une œuvre de miséricorde. Et Jésus nous signifie qu’accueillir ‘’un petit’’, c’est l’accueillir lui-même, dans Matthieu 25.Voilà donc une occasion de nous demander comment nous nous situons par rapport à l’accueil de l’autre, celui qui se distingue de nous par son histoire personnelle, sa culture et sa race, sans oublier Dieu qui demeure le tout-autre ?Sommes-nous suffisamment pacifiés pour faire confiance, aimer, accepter d’autrui ce qu’il nous apporte de neuf ?Sommes-nous assez disponibles pour recevoir le Christ qui, aujourd’hui se rend plus particulièrement présent par la rencontre, les paroles et les sacrements ?

Evangile de Jésus Christ selon saint Luc : Lc 10/38-42 Alors qu'il était en route avec ses disciples, Jésus entra dans un village. Une femme appelée Marthe le reçut dans sa maison. Elle avait une sœur nommée Marie qui, se tenant assise aux pieds du Seigneur, écoutait sa parole. Marthe était accaparée par les multiples occupations du service. Elle intervint et dit : ‘’ Seigneur, cela ne te fait rien ? Ma sœur me laisse seule à faire le service. Dis-lui donc de m'aider.’’ Le Seigneur lui répondit : ‘’ Marthe, Marthe, tu t'inquiètes et tu t'agites pour bien des choses. Une seule est nécessaire. Marie a choisi la meilleure part : elle ne lui sera pas enlevée.’’

Marthe et Marie, deux sœurs : Marthe pleine d’initiative, active et qui se réalise à travers ce qu’elle fait. Marthe invite elle-même Jésus et elle tient à le recevoir le mieux possible. Elle sait mettre les petits plats dans les grands et, accaparée par les multiples occupations de service, elle n’a rien du laisser à l’improviste. Tout est prêt. Mais, toutes les maîtresses de

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maison le savent, recevoir et un plaisir qui apporte beaucoup de bonheur, mais aussi parfois, un peu de stress et de fatigue, (il faut avoir assuré l’ordre dans la maison, sa décoration, fait les courses, élaboré les plats, rendu la table accueillante…) Tout cela exige savoir-faire et énergie. Marthe est un peu à bout de souffle et excédée de voir Marie assise à converser avec Jésus et écouter surtout ce qu’il peut lui dire.Deux attitudes fondamentales se confrontent dans ce récit : l’action et la contemplation.L’épisode de Marthe et de Marie veut nous faire comprendre qu’il n’y a pas que l’action qui compte. Il ne s’agit uniquement de se mettre en quatre pour les autres, mais il fau tout en les aidant et en les accueillant, les recevoir avec le cœur, la disponibilité intérieure, l’attention et l’écoute.Oui, l’homme ne se rassasie pas uniquement de pain, mais de la parole de Dieu. La contemplation doit nourrir et informer l’action. C’est par l’amour qui nous anime que nous sommes capables de bien recevoir nos invités. Toutes les mamans le savent, un repas préparé sans amour ne pourra pas être bon. Tout doit être mijoté avec amour, alors le repas sera succulent.Action et contemplation sont deux pôles qui semblent s’opposer, se contredire. Mais nous le savons, l’amour se traduit par des gestes, par des signes, des visites et des services, et pour partager cet amour, il est indispensable de prendre le temps de contempler celui qui a donné sa vie par amour. Par nature, nous sommes des êtres égoïstes, orgueilleux et centrés sur nous-mêmes. Seule la contemplation peut faire fondre les racines de cet égoïsme et développer en nous une attitude oblative, ouverte aux autres, capable de servir dans la générosité, de donner sans compter, de travailler sans attendre de récompense sauf celle de savoir que nous entrons dans la volonté du Seigneur. Le vrai secret de nos vies est d’être contemplatif dans l’action et de ne jamais perdre de vue que tout ce que nous faisons : « Soit donc que vous mangiez, soit que vous buviez, soit que vous fassiez quelque autre chose, faites tout pour la gloire de Dieu. » saint Paul aux Corinthiens 1 Co 1/10-31.Jésus invite Marthe à la confiance : « Marthe, Marthe, tu t'inquiètes et tu t'agites pour bien des choses. Une seule est nécessaire. » Le Seigneur par ces paroles invite Marthe à ne pas se laisser dominer par les soucis au point d’oublier l’essentiel. Ne dit-il pas en Matthieu 6/25-33 : « Ne vous inquiétez pas, pour votre vie, de ce que vous mangerez ou de ce que vous boirez…Cherchez d’abord le Royaume de Dieu… et tout le reste vous sera donné par surcroît. »Oui, la contemplation nous aide à remettre nos vies entre les mains de Dieu à vivre dans la paix et à apaiser nos angoisses et nos soucis. Cette attitude de confiance aide à vivre l’instant présent, parce que, nous le savons bien, à chaque jour suffit sa peine, et que çà ne sert à rien d’avoir peur de quoi demain sera fait. C’est dans ce sens que nous pouvons dire : Une seule est nécessaire, cherchez d’abord le Royaume de Dieu… et tout le reste vous sera donné par surcroît. »Après la contemplation de Marthe et de Marie, nous pouvons nous interroger sur la qualité d’écoute.Savons-nous entendre ce que Dieu veut nous dire dans le silence de notre cœur ?Savons-nous entendre au-delà des mots ce que nos enfants, notre conjoint, ou un de nos proches veut nous dire ?Acceptons-nous d’entendre les appels à l’aide, à la compassion, à la tendresse, à partir d’humbles syllabes à peine murmurées ?Mettons-nous à l’écoute de l’autre et des autres, alors action et contemplation ne feront qu’un. Ce sera le véritable amour de Dieu et du prochain.

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La lecture de l’apparition du Seigneur à Abraham aux chênes de Mambré, sous la forme de trois hommes qui se tenaient près de lui, est aussi une belle description de ce que doit être l’hospitalité, et le message de Dieu annonce la réalisation de la première des promesses de Dieu à Abraham, celle d’une descendance. (Genèse 15/1-6)Le passage de ces trois hommes est souvent considéré comme une préfiguration du mystère de la Sainte Trinité, et à ce titre, il est connu par l’icône dite de la Trinité, comme celle d’André Roublev, un moine russe pieux du XIV° siècle, mais dont le titre exact est ‘’ L’hospitalité d’Abraham’’Ce texte et bien en lien avec l’invitation de Jésus chez Marthe et Marie à Béthanie.

Lecture du livre de la Genèse : Gn 18/1-10aAux chênes de Mambré, le Seigneur apparut à Abraham, qui était assis à l'entrée de la tente. C'était l'heure la plus chaude du jour. Abraham leva les yeux, et il vit trois hommes qui se tenaient debout près de lui. Aussitôt, il courut à leur rencontre, se prosterna jusqu'à terre et dit: ‘’Seigneur, si j'ai pu trouver grâce à tes yeux, ne passe pas sans t'arrêter près de ton serviteur. On va vous apporter un peu d'eau, vous vous laverez les pieds, et vous vous étendrez sous cet arbre. Je vais chercher du pain, et vous reprendrez des forces avant d'aller plus loin, puisque vous êtes passés près de votre serviteur !’’ Ils répondirent : ‘’ C'est bien. Fais ce que tu as dit.’’ Abraham se hâta d'aller trouver Sara dans sa tente, et il lui dit : ‘’ Prends vite trois grandes mesures de farine, pétris la pâte et

fais des galettes.’’ Puis Abraham courut au troupeau, il prit un veau gras et tendre, et le donna à un serviteur, qui se hâta de le préparer. Il prit du fromage blanc, du lait, le veau qu'on avait apprêté, et les déposa devant eux ; il se tenait debout près d'eux, sous l'arbre, pendant qu'ils mangeaient. Ils lui demandèrent : ‘’Où est Sara, ta femme?’’ Il répondit :’’ Elle est à l'intérieur de la tente.’’ Le voyageur reprit :’’ Je reviendrai chez toi dans un an, et à ce moment-là, Sara, ta femme, aura un fils.’’

Prenons quelques instants pour apprécier la qualité d’accueil d’Abraham pour les hôtes de passage :- Il court à leur rencontre, il se prosterne devant eux, et leur demande de ne pas passer sans s’arrêter- C’est alors qu’il leur apporte de l’eau pour se laver les pieds, qu’il leur propose le repos et le pain afin de reprendre des forces avant de continuer la route.- Abraham met Sara à contribution et celle-ci pétrit le pain et fait des galettes. Il cout ensuite au troupeau, prend un veau gras et tendre, du fromage blanc et du lait, et sert ses convives en se tenant debout près d’eux.Dans cet épisode, nous retrouvons les mêmes gestes que ceux que le père de l’enfant prodigue fera, en saint Luc, pour accueillir le fils perdu, retrouvé. C’est une hospitalité qui réconforte et revivifie.C’est dans ce cadre d’accueil que le visiteur annonce à Sara que malgré son grand âge, dans un an, elle aura un fils : Isaac. L’accueil apporte toujours quelque part une fécondité, un fruit.

Le psaume 14 rappelle que le Seigneur est proche et qu’il peut nous faire vivre avec lui. Ce passage présente les exigences pour vivre en harmonie avec Dieu :

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Psaume 14 : Ps 14

R/ Tu es proche, Seigneur : fais-nous vivre avec toi.

Seigneur, qui sera reçu dans ta maison ? Tout homme qui se conduit bien,

qui agit avec justice et prend à cœur la vérité.

Il ne fait pas de tort à son frère et n'outrage pas son prochain.

À ses yeux, l’impie est méprisable mais il estime qui adore le Seigneur.

Il prête son argent sans intérêt, et refuse qu’on l’achète pour accabler un l'innocent.

L'homme qui fait ainsi demeure inébranlable.

L’Apôtre Paul, en quelques mots résume tout le propos de la foi chrétienne. Il s’agit du mystère de la foi que nous annonçons dans l’acclamation de la prière eucharistique. Pour Paul, la certitude de la présence du Christ rend serein et audacieux. Tellement attaché au Christ, il trouve sa joie dans les souffrances et les épreuves qu’il supporte, pour l’avènement du Christ, et ce Christ sans relâche, il l’annonce, et il avertit les Colossiens avec sagesse afin de les conduire à leur perfection dans le Christ.

Lecture de la lettre de saint Paul Apôtre aux Colossiens : Co 1/24-38Frère, je trouve la joie dans les souffrances que je supporte pour vous, car ce qu'il reste à souffrir des épreuves du Christ, je l'accomplis dans ma propre chair, pour son corps qui est l'Eglise. De cette Église, je suis devenu ministre, et la charge que Dieu m'a confiée, c'est d'accomplir pour vous sa parole, le mystère qui était caché depuis toujours à toutes les générations, mais qui maintenant a été manifesté aux membres de son peuple saint. Car Dieu a bien voulu leur faire connaître en quoi consiste, au milieu des nations païennes, la gloire sans prix de ce mystère : le Christ

est au milieu de vous, lui, l'espérance de la gloire ! Ce Christ, nous l'annonçons : nous avertissons tout homme, nous instruisons tout homme avec sagesse, afin d'amener tout homme à sa perfection dans le Christ.

Chers amis, que cette méditation nous aide à savoir, comme Abraham, pratiquer l’hospitalité, et à discerner comme Marthe et Marie, et Sara, le message que le Seigneur veut nous donner à travers nos rencontres. Qu’il nous soit donné d’être attentif et accueillant, en cette période estivale, à tous ceux que le Seigneur mettra sur nos pas. Avec eux, nous marchons vers le Royaume.Le Seigneur passe, saurons-nous entendre sa voix ?

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Chant : Le Seigneur passe Auteur : CFC (Commission Francophone Cistércienne)Compositeur : Jacques BerthierEditeur : SodecAncienne Cote SECLI : DLH110

Le Seigneur passe,Ouvriras-tu quand frappe l’inconnu.

Peux-tu laisser mourir la voixqui réclame ta foi.

Le Seigneur passe,Entendras-tu l’Esprit de Jésus Christ

Il creuse en toi la pauvretépour t'apprendre à prier.

Le Seigneur passe,Éteindras-tu l'amour qui purifie

Veux-tu le fuir et refuserd'être l'or au creuset

Le Seigneur passe,Entreras-tu dans son EucharistieRappelle-toi que dans son corps

Il accueille ta mort.

Le Seigneur passe,Oseras-tu lancer ton cri de joie

Christ est vivant, ressuscité,qui voudra l’héberger.

Le Seigneur passeAttendras-tu un autre rendez-vousPourquoi tarder, prends avec lui

le chemin de la vie.

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Dimanche 25 juillet 2010 Parole pour un dimanche

Temps ordinaire- 17° dimanche Année C

Au cœur de l’été, chaque dimanche, le Seigneur nous invite à vivre l’Eucharistie en mémoire de son amour.Les textes liturgiques de ce dimanche sont orientés sur le thème de la prière.Dans la première lecture, Abraham intercède pour les habitants de Sodome et Gomorrhe.Le psaume 137 révèle la confiance du psalmiste qui proclame que sa prière est exaucée : « Tu écoutes, Seigneur, quand je crie vers toi. »L’évangile de Luc nous montre Jésus enseignant la prière du Notre Père aux disciples, et il insiste pour dire que notre prière doit être persévérante en nous assurant que le Père céleste nous donnera l’Esprit Saint si nous le demandons.

L’évangile de Luc au chapitre 11/1-13, peut se décomposer en trois grandes parties. La première, où les disciples demandent au Seigneur de leur apprendre à prier, et lui, de leur enseigner le Notre Père. La deuxième, où Jésus présente un voisin qui a besoin de pain et qui est obligé de déranger son ami en pleine nuit ; tout ceci pour montrer l’importance de son sans-gêne et la persévérance dans sa supplication. La troisième partie de ce texte est là pour montrer que celui qui demande obtient, celui qui frappe à la porte, celle-ci lui sera ouverte, celui qui cherche, trouve !...

Evangile de Jésus Christ selon saint Luc : Lc 11/1-13Un jour, quelque part, Jésus était en prière. Quand il eut terminé, un de ses disciples lui demanda : ‘’ Seigneur, apprends-nous à prier, comme Jean Baptiste l’a appris à ses disciples.’’ Il leur répondit : ‘’ Quand vous priez, dites : ’Père, que ton nom soit sanctifié, que ton règne vienne. Donne-nous le pain dont nous avons besoin pour chaque jour. Pardonne-nous nos péchés, car nous-mêmes nous pardonnons à tous ceux qui ont des torts envers nous. Et ne nous soumets pas à la tentation.’ ‘’

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Jésus leur dit encore : ‘’ Supposons que l’un de vous ait un ami et aille le trouver en pleine nuit pour lui demander : ‘ Prête-moi trois pains : un de mes amis arrive de voyage, et je n’ai rien à lui offrir.’ Et si, de l’intérieur, l’autre lui répond : ’Ne viens pas me tourmenter ! Maintenant, la porte est fermée ; mes enfants et moi, nous sommes couchés. Je ne puis pas me lever pour te donner du pain’, moi, je vous l’affirme : même s’il ne se lève pas pour les donner par amitié, il se lèvera à cause du sans-gêne de cet ami, et il lui donnera tout ce qu’il lui faut. Eh bien, moi, je vous dis : Demandez, vous obtiendrez ; cherchez, vous trouverez ; frappez, la porte vous sera ouverte. Celui qui demande reçoit ; celui qui cherche trouve ; et pour celui qui frappe, la porte s’ouvre. Quel père parmi vous donnerait un serpent à son fils qui lui demande un poisson ? Ou un scorpion, quand il demande un œuf ? Si donc vous, qui êtes mauvais, vous savez donner de bonnes choses à vos enfants, combien plus le Père céleste donnera-t-il l’Esprit Saint à ceux qui le lui demandent !’’

« Seigneur, apprends-nous à prier »Bien souvent, j’entends des gens qui me disent : ‘’Je n’ai pas le temps de prier, je ne sais pas prier, à quoi cela sert ?’’Si nous avons la foi, contemplons Jésus ; souvent, après une journée fatigante, il se retire sur la montagne et dans le silence, il s’entretient avec son Père. Rappelons-nous cette parole du vieux paysan d’Ars qui répondait à son vieux curé, lorsqu’il lui demandait ce qu’il venait faire à l’église : ‘’Il m’avise et je l’avise. Il me regarde et je le regarde’’La prière est une affaire de foi et de communication. Elle n’a pas forcément besoin de mots et de gestes, mais elle est toujours une présence à l’autre, une ouverture vers celui qui nous aime plus que nous-mêmes et nous attire sans cesse à lui. Néanmoins, Jésus nous donne des paroles pour prier : ce sont les paroles du Notre PèreDeux catégories de paroles :

1. Celles que nous adressons au Père :- « Que le nom de Dieu soit sanctifié », c’est-à-dire que le Père et Jésus, dans l’Esprit Saint, soient magnifiés, glorifiés, comme nous le proclamons dans l’Eucharistie en l’appropriant à Jésus : « Toi qui est vraiment saint, toi qui est la source de toute sainteté, Seigneur nous te prions » Oui, nous avons à reconnaître la sainteté de notre Dieu.- « Que ton règne vienne »La prière du Notre Père dit : « sur la terre comme au ciel » Le règne de Dieu est déjà là, mais il est encore à venir, et chacun de nous, par le moindre de ses actes posés avec amour, peut faire advenir son règne. Quand nous récitons le Notre Père, offrons au Père tout ce que nous essayons de faire pour ceux qui nous entourent se sentent mieux compris, mieux aimés, de plus en plus libérés et heureux.

2. Celles où nous demandons des choses pour nous :- « Donne-nous le pain dont nous avons besoin pour chaque jour. »- « Pardonne-nous nos péchés »- « Ne nous soumets pas à la tentation. »Le pain que nous demandons, c’est bien-sûr, la nourriture du corps, mais c’est aussi celle de l’esprit et du cœur, le plaisir de travailler, de découvrir, de conquérir, d’échanger et d’aimer.Le pardon dépend de notre capacité à pardonner aux autres. Il faut parfois un long cheminement pour pouvoir dire : ‘’Je pardonne’’. Il faut être passé per la rancœur, l’amertume et parfois la haine pour enfin parvenir à l’apaisement et à la décision de pardonner. Cet itinéraire peut durer des jours, voir des semaines et des années. Dans ce passage de Luc, comme dans la Genèse au chapitre 18/20-32, Jésus insiste sur la persévérance dans la prière. Il faut savoir demander, chercher, frapper, ceci à toute heure et en toute circonstance, et Jésus de conclure : « Si donc vous, qui êtes mauvais, vous savez donner

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de bonnes choses à vos enfants, combien plus le Père céleste donnera-t-il l’Esprit Saint à ceux qui le lui demandent ! ». Il nous faut donc demander l’essentiel, c’est-à-dire la grâce de Dieu, pour vivre ce que nous avons à assumer et nous serons assurés que le Seigneur, comme il nous l’a promis, sera toujours avec nous. « Je suis avec vous tous les jours, jusqu’à la fin du monde. » Mt 28/19-20.N’est-il pas l’Emmanuel, Dieu avec nous.

La première lecture dans la Genèse au chapitre 18, présente Abraham intercédant auprès du Seigneur pour sauver la ville condamnée à disparaître à cause des fautes de ses habitants.

Lecture du livre de la Genèse : Gn 18/20-32 Les trois visiteurs d'Abraham allaient partir pour Sodome. Le Seigneur dit: ‘’Comme elle est grande, la clameur qui monte de Sodome et de Gomorrhe! Et leur faute, comme elle est lourde! Je veux descendre pour voir si leur conduite correspond à la clameur venue jusqu'à moi. Si c'est faux, je le reconnaîtrai’’. Les deux hommes se dirigèrent vers Sodome, tandis qu'Abraham demeurait devant le Seigneur. Il s'avança et dit: ‘’Vas-tu vraiment faire périr le juste avec le pécheur? Peut-être y a-t-il cinquante justes dans la ville. Vas-tu vraiment les faire périr? Est-ce que tu ne

pardonneras pas à cause des cinquante justes qui sont dans la ville? Quelle horreur, si tu faisais une chose pareille! Faire mourir le juste avec le pécheur, traiter le juste de la même manière que le pécheur, quelle horreur! Celui qui juge toute la terre va-t-il rendre une sentence contraire à la justice?’’ Le Seigneur répondit: ‘’Si je trouve cinquante justes dans Sodome, à cause d'eux je pardonnerai à toute la ville.’’Abraham reprit: ‘’Oserais-je parler encore à mon Seigneur, moi qui suis poussière et cendre? Peut-être, sur les cinquante justes, en manquera-t-il cinq: pour ces cinq là, vas-tu détruire toute la ville?’’ Il répondit: ‘’Non, je ne la détruirai pas, si j'en trouve quarante-cinq.’’ Abraham insista: ‘’Peut-être en trouvera-t-on seulement quarante?’’ Le Seigneur répondit: ‘’Pour quarante, je ne le ferai pas.’’Abraham dit: ‘’Que mon Seigneur ne se mette pas en colère, si j'ose parler encore: peut-être y en aura-t-il seulement trente ?’’ Il répondit: ‘’Si j'en trouve trente, je ne le ferai pas.’’ Abraham dit alors: ‘’Oserai-je parler encore à mon Seigneur? Peut-être en trouvera-t-on seulement vingt?’’ Il répondit: ‘’Pour vingt, je ne détruirai pas.’’ Il dit: ‘’Que mon Seigneur ne se mette pas en colère: je ne parlerai plus qu'une fois. Peut-être en trouvera-t-on seulement dix?’’ Et le Seigneur répondit: «Pour dix, je ne détruirai pas la ville de Sodome.’’

Ce grand débat entre le Seigneur et Abraham ressemble à un réel marchandage. Si le Seigneur trouve des justes à Sodome, à cause d’eux, il pardonne toute la ville, et sa miséricorde est si grande qu’il ne pardonnera pas seulement s’il y en a cinquante, quarante cinq, quarante, trente, vingt et dix : « Pour dix, je ne détruirai pas la ville de Sodome ». Ceci nous montre l’infinie patience et la grande compassion du Seigneur pour son peuple.

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Le psaume 137 : « Tu écoutes, Seigneur, quand je crie vers toi. » Dans ce psaume, Israël reconnaît que Dieu l’a entendu, qu’il l’a exaucé, que la grâce du Seigneur fait grandir en son âme la force, que Dieu fait tout pour lui, et que s’il marche au milieu des angoisses, Dieu le fait vivre.

Psaume 137 : Ps 137

R/ Tu écoutes, Seigneur, quand je crie vers toi.

De tout mon cœur, Seigneur, je te rends grâce :tu as écouté ma prière..

Je te chante en présence des anges,et vers ton temple saint, je me prosterne.

Je rends grâce à ton nom pour ton amour et ta vérité,pour ta promesse qui te grandit encore.

Le jour où tu répondis à mon appel,tu as accru mon courage et ma force.

Si haut que soit le Seigneur,il voit le plus humble ;

de loin, il reconnaît l'orgueilleux.au milieu des dangers, il me garde en vie.

il étend la main dont la force me sauve.Le Seigneur aura fait tout pour moi !

Seigneur, éternel est ton amour !Que tes mains n’arrêtent pas leur ouvrage !

Le texte de saint Paul aux Colossiens affirme que la croix du Christ est la source de notre vie. Par notre baptême nous avons été plongés dans la mort du Christ et avec lui, dans la force de Dieu qui l’a ressuscité, nous entrons dans la vie qui ne finit pas.

Lecture de la lettre de saint Paul Apôtre aux Colossiens : Col 2/12-14Frères, par le baptême vous avez été mis au tombeau avec le Christ, avec lui vous avez été ressuscités, parce que vous avez cru en la force de Dieu qui a ressuscité le Christ d'entre les morts. Vous étiez des morts, parce que vous aviez péché et que vous n'aviez pas reçu de circoncision. Mais Dieu vous a donné la vie avec le Christ: il nous a pardonné tous nos péchés. Il a supprimé le billet de la dette qui nous accablait depuis que les commandements

pesaient sur nous: il l'a annulé en le clouant à la croix du Christ.

Quelques consignes :• Continuer à faire des efforts dans l’accueil des touristes et des gens de passage.• Reprendre la prière du Notre Père. Prendre le temps de le présenter, demander aux

participants de lever les mains, dans la position de l’orant. Inviter à reprendre

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conscience de chaque parole, le réciter lentement presque à vois basse pour favoriser l’intériorité.

• Dans le silence qui suit la communion, reprendre soit par le célébrant ou l’animateur, trois ou quatre phrases du Notre Père, dans un climat méditatif ; ou appeler les enfants autour de l’autel et leur faire réciter le Notre Père et que les autres participants prient dans le silence.

Ce dimanche nous invite à relire notre relation à Dieu. Ou en suis-je de ma vie de prière ? Quelle ferveur j’entretiens lorsque je m’adresse à Dieu ?Ai-je assez de foi pour demander l’impossible à Dieu comme l’a fait Abraham et l’ami inopportun de l’évangile ?

Chant final : Tout ce que vous demanderezExtrait du disque: Le Père des Lumières Musique : Fr. André Gouzes Chants de la Liturgie chorale du peuple de Dieu, en langue française et en polyphonie. Musique & Direction: Fr. André Gouzes, opChœur des Petits Chanteurs de Chaillot sous la direction de Roger Thirot. A l’orgue: Marc Chiron.

R/ Tout ce que vous demanderez à monPère en mon nom, il vous l’accordera.

Que le Seigneur te réponde au jour de la détresse ;Qu’il te protège le nom du Dieu de Jacob !

Dans son temple saint, qu’il t’envoie du secours,De Sion qu’il soit ton appui !

Qu’il te donne le désir de ton cœur,Qu’il comble tous tes espoirs !

Et nous crierons de joie pout ton salut,Le nom de notre Dieu sera notre étendard.

Que le Seigneur accomplisse toutes tes demandes !

Maintenant, je le sais : le Seigneura donné le salut à son Christ.

Seigneur, donne au roi la victoire ;Réponds-nous le jour où nous crions vers toi.

Gloire au Père, au Fils, au Saint Esprit,Pour les siècles des siècles, Amen !

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Dimanche 25 juillet 2010 Parole pour un dimanche

Temps ordinaire- 17° dimanche Année C

Chers amis auditeurs c’est au cœur de l’été que je vous rejoins pour réfléchir avec vous sur ce qu’est la prière. Tous les textes de ce dimanche convergent sur la façon dont nous devons nous adresser à Dieu.Pour préserver Sodome de la destruction, Abraham ‘’marchande’’ avec Dieu et il est écouté. Il va passer de cinquante justes à préserver à seulement dix. Oui, même pour dix justes qui se trouveraient dans la cité, Dieu ne détruira pas Sodome. Nous le savons, Dieu a envoyé son Fils pour qu’aucun homme ne se perde.Le psalmiste, dans le psaume 137, a expérimenté que lorsqu’il crie vers Dieu, il est écouté. Il peut rendre grâce au Seigneur parce qu’il a entendu les paroles de sa bouche. Dans s prière de reconnaissance, le croyant affirme que le Seigneur lui donne force et qu’il répond à son appel.Saint Paul explique aux fidèles de Colosse que, par le baptême ils ont pris la vie du Christ et qu’ils ressuscitent avec lui, car ils ont cru en la force de Dieu qui a ressuscité le Christ.L’évangile tiré de saint Luc au chapitre 11/1-13, présente l’enseignement de Jésus sur la prière. Pour convaincre ses disciples de prier avec audace, Jésus prend l’exemple de cet homme qui dérange son ami de nuit, pour lui demander de le dépanner.La demande d’Abraham et celle de l’ami importun sont motivées par l’amour du prochain, et non pour le plaisir personnel.ils demandent de ‘’bonnes choses’’, comme Jésus le prescrit.Mettons-nous à la suite des disciples qui se mettent à l’école de leur Maître, et apprenons à demander à Dieu ce qui est essentiel : Sa gloire et la venue de son règne, le pain quotidien, et la non soumission à la tentation. Deux demandes en faveur du Seigneur et trois pour le plus grand bien de l’homme.Prenons le temps de réfléchir : Quelle est mon expérience de la prière ?Quelles sont mes demandes dans la prière ?Qu’est-ce-que je cherche lorsque je tente une expression de prière ? Est-ce gagner à la loterie, réussir un examen, trouver l’âme sœur, obtenir une guérison ?Tous ces motifs peuvent être vrais, mais la prière n’est pas le ‘’jackpot’’ de la réussite apparente. La prière est le moyen par excellence de nous ajuster à ce que Dieu veut pour chacune et chacune de nous et pour l’humanité entière.Qu’il nous soit donné de prendre un peu de temps pour entrer doucement dans les perspectives de Dieu lui-même.

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Luc parle beaucoup de la prière. Ici, il présente Jésus en prière et ses disciples lui demandent « Seigneur, apprends-nous à prier ». C’est alors que Jésus va donner quelques invocations reprise dans le Notre Père. Dans une deuxième étape, par allégorie, Jésus va expliquer qu’il faut prier avec insistance et confiance, comme un enfant sait le faire avec ses parents lorsqu’il veut obtenir quelque chose qu’il considère important. « Si donc vous, qui êtes mauvais, vous savez donner de bonnes choses à vos enfants, combien plus le Père céleste donnera-t-il l’Esprit Saint à ceux qui le lui demandent ! »

Evangile de Jésus Christ selon saint Luc : Lc 11/1-13Un jour, quelque part, Jésus était en prière. Quand il eut terminé, un de ses disciples lui demanda : ‘’ Seigneur, apprends-nous à prier, comme Jean Baptiste l’a appris à ses disciples.’’ Il leur répondit : ‘’ Quand vous priez, dites : ’Père, que ton nom soit sanctifié, que ton règne vienne. Donne-nous le pain dont nous avons besoin pour chaque jour. Pardonne-nous nos péchés, car nous-mêmes nous pardonnons à tous ceux qui ont des torts envers nous. Et ne nous soumets pas à la tentation.’ ‘’Jésus leur dit encore : ‘’ Supposons que l’un de vous ait un

ami et aille le trouver en pleine nuit pour lui demander : ‘ Prête-moi trois pains : un de mes amis arrive de voyage, et je n’ai rien à lui offrir.’ Et si, de l’intérieur, l’autre lui répond : ’Ne viens pas me tourmenter ! Maintenant, la porte est fermée ; mes enfants et moi, nous sommes couchés. Je ne puis pas me lever pour te donner du pain’, moi, je vous l’affirme : même s’il ne se lève pas pour les donner par amitié, il se lèvera à cause du sans-gêne de cet ami, et il lui donnera tout ce qu’il lui faut. Eh bien, moi, je vous dis : Demandez, vous obtiendrez ; cherchez, vous trouverez ; frappez, la porte vous sera ouverte. Celui qui demande reçoit ; celui qui cherche trouve ; et pour celui qui frappe, la porte s’ouvre. Quel père parmi vous donnerait un serpent à son fils qui lui demande un poisson ? Ou un scorpion, quand il demande un œuf ? Si donc vous, qui êtes mauvais, vous savez donner de bonnes choses à vos enfants, combien plus le Père céleste donnera-t-il l’Esprit Saint à ceux qui le lui demandent !’’

« Un jour, quelque part, Jésus était en prière »Jésus devait certainement être en prière chaque jour et peu importe l’endroit où il se trouvait, l’important pour lui, c’était d’entrer en relation avec son Père. ‘’N’était-il pas celui qui est le Fils bien-aimé, en qui le Père avait mis toutes ses complaisances.’’Lui-même n’a-t-il pas dit à ses parents lorsqu’-il est retrouvé au Temple à l’âge de douze ans : « Ne savez-vous pas que je dois être aux affaires de mon Père ? » Luc 2/40-52. Le Fils est en communion avec le Père, comme le Père l’est sans cesse avec le Fils. Il n’y a donc rien d’étonnant que Jésus soit en prière. On peut imaginer l’attitude de Jésus en dialogue avec le Père ; c’est celui du Fils avec le Père, dans la confiance la plus absolue, même lorsqu’il s’agit de la prière de l’agonie : « Père, s’il est possible, que ce calice s’éloigne de moi ! Cependant non pas comme je veux, mais selon ta volonté! » Mt 29/39-44Voyant leur Maître dans cette relation d’intimité et d’intériorité, il n’est pas étonnant d’entendre les disciples lui demander : « Seigneur, apprends-nous à prier ». Visiblement, les disciples comprennent qu’ils ne savent pas prier. En Mathieu au chapitre 6/7-8, Jésus leur dit de ne pas rabâcher parce que : « votre Père sait bien de quoi vous avez besoin ». La prière de Jésus est une affaire d’adhésion et de cœur. Elle nous ouvre à Dieu et elle nous rend apte à vouloir ce que Dieu veut pour nous. Elle nous aide à passer de l’inquiétude à la confiance.

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Les deux premières invocations que Jésus présentent son en rapport avec Dieu, Père : «Père, que ton nom soit sanctifié, que ton règne vienne. »Jésus leur dit : « Quand vous priez, dites : ’Père’ ». C’est le message essentiel de Jésus. Jésus s’adresse à Dieu en l’appelant ‘’Abba’’, un mot intraduisible, dont le sens est à mi-chemin entre Père et Père chéri. C’est donc par là qu’il faut commencer et dire : « Père »Dire ‘’Père’’ à notre créateur, dire ‘’Père’’ à celui qui est maître de l’espace et du temps et qui mène l’histoire du monde comme la destinée de tout homme. Dire ‘’Père’’ en mettant dans ce nom plus de confiance, plus d’assurance, plus de tendresse, qu’aucun père d’ici bas n’a jamais pu mériter. Dire ‘’Père’’ avec la certitude d’être aimé tel que nous sommes, et tel que nous avons été.Quand on y pense, il y a une audace inouïe de notre part, et, de la part de Dieu, une offre d’amour qui nous dépasse totalement. Oui, c’est seulement lorsque nous nous sommes approchés de Dieu en lui donnant son nom de bonté et de tendresse que nous commençons notre prière, nous pouvons alors lui parler de lui-même :« Que ton nom soit sanctifié », c’est-à-dire que le mystère de ton être, de ton agir, soit reconnu et adoré par les hommes.« Que ton règne vienne. », c’est-à-dire que ton plan d’amour et de salut se réalise parmi les hommes, comme tu le veux, aux temps que tu as choisi.Avec le nom et le règne de Dieu, il est bien question de la gloire de Dieu, mais nous lui sommes associés dans ce que nous demandons, puisque cette gloire par la louange, devra venir de nous.Ainsi, la prière selon Jésus, vise d’abord à ce que Dieu attend de l’homme, mais en vertu de la réciprocité de l’alliance, dans un deuxième moment, la prière aborde ce que l’homme attend de Dieu.Que doit demander l’homme ?« Donne-nous le pain dont nous avons besoin pour chaque jour. » Même lorsque nous prions dans le secret, la prière de Jésus nous fait dire : « Donne-nous ». Cela apporte la dimension fraternelle et universelle à notre prière la plus intime. C’est une prière qui concerne les biens quotidiens, mais Dieu qui nous a créés être de chair, n’a pas peur, pour nous, des choses matérielles. Il aime qu’on le prie pour ça aussi, et, en nous fiant à la parole choisie par Jésus, on pourrait dire : Dieu aime qu’on le dérange, même pour cela, dès lors que l’on garde un cœur ouvert au bonheur de tous.La deuxième demande que Jésus nous invite à faire est celle de pardonner, car lui-même pardonne à tous ceux qui ont du tort envers lui. Demander la grâce du pardon, c’est appelé sur soi et sur les autres, l’infinie miséricorde de Seigneur ; miséricorde qui purifie, remet à neuf et fortifie, pour repartir avec un élan renouvelé et un cœur plus généreux. Se faire pardonner par Dieu et pardonner à notre tour à ceux qui nous ont fait du tort, là aussi notre demande est à la fois individuelle et universelle. Nous ne pouvons pas dans la relation à Dieu, nous dissocier de toute l’humanité.La troisième demande que Jésus propose à nos intentions de prière : « Ne nous soumets pas à la tentation. » C’est la mise à l’épreuve. C’est éprouver le désir de faire des choses mauvaises, opposées à ce que nous aimerions faire de bien. Saint Paul dans sa lettre aux Romains l’exprimait ainsi lorsqu’il s’exclamait : « Malheureux homme que je suis, je ne fais pas le bien que je veux, et je fais le mal que je ne veux pas. » Nous expérimentons tous, plus ou moins, le combat intérieur. Seigneur, garde nous de consentir à la tentation. Garde-moi, Seigneur, aux heures où je dois choisir. Garde nous tous, Seigneur, des forces négatives, de la spirale du mal, qui travaillent le monde. Garde nous tous des séductions du profit, du pouvoir, du plaisir et de la domination. Délivre nous de la tentation et libère nos cœurs de nos convoitises, de nos étroitesses et ouvre les au monde que Dieu aime et qu’il veut sauver.

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Jésus, en nous donnant cette prière, nous fait entrer dans une relation filiale avec le Père et dans un lien fraternel avec l’humanité. C’est avec les paroles du Fils que nous prions le Père, c’est alors qu’il ne peut que nous donner l’Esprit Saint.

La première lecture dans la Genèse au chapitre 18, présente Abraham faisant un réel marchandage avec Dieu pour savoir si c’est possible d’épargner la ville du châtiment , si il y a encore quelques justes qui y vivent.

Lecture du livre de la Genèse : Gn 18/20-32 Les trois visiteurs d'Abraham allaient partir pour Sodome. Le Seigneur dit: ‘’Comme elle est grande, la clameur qui monte de Sodome et de Gomorrhe! Et leur faute, comme elle est lourde! Je veux descendre pour voir si leur conduite correspond à la clameur venue jusqu'à moi. Si c'est faux, je le reconnaîtrai’’. Les deux hommes se dirigèrent vers Sodome, tandis qu'Abraham demeurait devant le Seigneur. Il s'avança et dit: ‘’Vas-tu vraiment faire périr le juste avec le pécheur? Peut-être y a-t-il cinquante justes dans la ville. Vas-tu vraiment les faire périr? Est-ce que tu ne

pardonneras pas à cause des cinquante justes qui sont dans la ville? Quelle horreur, si tu faisais une chose pareille! Faire mourir le juste avec le pécheur, traiter le juste de la même manière que le pécheur, quelle horreur! Celui qui juge toute la terre va-t-il rendre une sentence contraire à la justice?’’ Le Seigneur répondit: ‘’Si je trouve cinquante justes dans Sodome, à cause d'eux je pardonnerai à toute la ville.’’Abraham reprit: ‘’Oserais-je parler encore à mon Seigneur, moi qui suis poussière et cendre? Peut-être, sur les cinquante justes, en manquera-t-il cinq: pour ces cinq là, vas-tu détruire toute la ville?’’ Il répondit: ‘’Non, je ne la détruirai pas, si j'en trouve quarante-cinq.’’ Abraham insista: ‘’Peut-être en trouvera-t-on seulement quarante?’’ Le Seigneur répondit: ‘’Pour quarante, je ne le ferai pas.’’Abraham dit: ‘’Que mon Seigneur ne se mette pas en colère, si j'ose parler encore: peut-être y en aura-t-il seulement trente ?’’ Il répondit: ‘’Si j'en trouve trente, je ne le ferai pas.’’ Abraham dit alors: ‘’Oserai-je parler encore à mon Seigneur? Peut-être en trouvera-t-on seulement vingt?’’ Il répondit: ‘’Pour vingt, je ne détruirai pas.’’ Il dit: ‘’Que mon Seigneur ne se mette pas en colère: je ne parlerai plus qu'une fois. Peut-être en trouvera-t-on seulement dix?’’ Et le Seigneur répondit: «Pour dix, je ne détruirai pas la ville de Sodome.’’

Nous pouvons admirer le dialogue d’Abraham avec Yahvé. Dieu veut avoir besoin de l’intervention bienveillante d’Abraham pour sauver Sodome. C’est lui, le Seigneur qui veut sauver, mais il a besoin par la voix d’Abraham, d’un écho à son propre amour, une image et ressemblance de sa bienveillance.Nous le savons, Dieu ne veut pas sauver seulement cinquante justes, quarante cinq, trente, vingt ou dix, il est venu pour que tous aient la vie en plénitude. Il n’est pas venu pour détruire, ni Sodome, ni quiconque, il est venu pour restaurer, libérer, sauver. C’est notre foi.

Le psalmiste l’avait bien compris lorsqu’il chantait : « Tu écoutes, Seigneur, quand je crie vers toi. De tout mon cœur, Seigneur, je te rends grâce. Le jour où tu répondis à mon appel,

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tu as accru mon courage et ma force. Eternel est ton amour ! Que tes mains n’arrêtent pas leur ouvrage ! » Psaume 137 : Ps 137

R/ Tu écoutes, Seigneur, quand je crie vers toi.

De tout mon cœur, Seigneur, je te rends grâce :tu as écouté ma prière..

Je te chante en présence des anges,et vers ton temple saint, je me prosterne.

Je rends grâce à ton nom pour ton amour et ta vérité,pour ta promesse qui te grandit encore.

Le jour où tu répondis à mon appel,tu as accru mon courage et ma force.

Si haut que soit le Seigneur,il voit le plus humble ;

de loin, il reconnaît l'orgueilleux.au milieu des dangers, il me garde en vie.

il étend la main dont la force me sauve.Le Seigneur aura fait tout pour moi !

Seigneur, éternel est ton amour !Que tes mains n’arrêtent pas leur ouvrage !

Paul, aux fidèles de Colosse rappelle que c’est par le baptême que nous sommes liés au dessein du Christ Jésus, et que pour entrer dans la dynamique de sa vie, il nous faut croire en la force de la résurrection.

Lecture de la lettre de saint Paul Apôtre aux Colossiens : Col 2/12-14Frères, par le baptême vous avez été mis au tombeau avec le Christ, avec lui vous avez été ressuscités, parce que vous avez cru en la force de Dieu qui a ressuscité le Christ d'entre les morts. Vous étiez des morts, parce que vous aviez péché et que vous n'aviez pas reçu de circoncision. Mais Dieu vous a donné la vie avec le Christ: il nous a pardonné tous nos péchés. Il a supprimé le billet de la dette qui nous accablait depuis que les commandements

pesaient sur nous: il l'a annulé en le clouant à la croix du Christ.

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Il n’y a pas de prière sans la foi, croire est donc essentiel pour entrer dans la relation avec le Seigneur. Demandons cette grâce de la foi, les uns pour les autres, et de nouveau, entendons les paroles que Jésus avait dites à Marthe et Marie avant le retour à la vie de leur frère Lazare : « Si tu crois, tu verras la gloire de Dieu. » Jn 11/1-44

Chant : Rassemblés par Jésus ChristParoles : Claude Bernard Musique : Laurent Grzybowski A 28-91

R/Rassemblés par Jésus ChristBaptisés dans ton Esprit,

D’un seul cœur nous te prions :Dieu notre Père, Dieu notre Père !

1Vers toi, Seigneur, nos yeux se lèvent,

Le ciel est plein de ta grandeur.Béni sois-tu pour l’univers de tes merveilles,

Dieu créateur, à l’œuvre aujourd’hui !2

Pour toi, Seigneur, nos yeux se ferment,Ta gloire est là, dans notre nuit.

Béni sois-tu pour ta présence et ton Mystère,Dieu l’invisible, à l’œuvre aujourd’hui !

3A toi, Seigneur, nous rendons grâce,

Tu nous conduis avec amour.Béni sois-tu de soutenir ton peuple en marche,

Dieu parmi nous, à l’œuvre aujourd’hui !4

Vers toi, Seigneur, qui nous appelles,Nous avançons d’un cœur joyeux.

Béni sois-tu de nous choisir pour tes prophètes,Dieu, vrai Pasteur, à l’œuvre aujourd’hui !

Dimanche 01 août 2004 Parole pour un dimanche

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Temps ordinaire- 18° dimanche Année C

L’ensemble des textes de ce dimanche sont là pour nous montrer la précarité des richesses de ce monde et nous inviter à mettre notre confiance en Dieu, lui qui d’âge en âge, est notre refuge comme nous le rappelle le psaume 89.Paul, dans sa lettre aux Colossiens, nous encourage à rechercher les réalités d’en haut et à faire mourir tout ce qui appartient à la terre.Jésus, en saint Luc, nous recommande de nous garder de toute âpreté au gain, et nous invite de nous enrichir de sa pauvreté.Oui, nous avons à apprendre à nous garder des fausses sécurités. A quoi bon amasser toujours plus pour demain ? L’essentiel est d’ajuster notre vie sur la vraie richesse : Dieu lui-même.

08. Rivages ...

Dans l’évangile de Luc, Jésus, dans la suite de ses instructions sur la façon de vivre en chrétien, aborde un sujet très sensible : celui de la richesse, de l’argent, de la fortune…Au-delà de ces valeurs terrestres, il veut nous orienter vers la seule richesse : celle de la charité.

Evangile de Jésus Christ selon saint Luc : Lc 12/13-21Du milieu de la foule, un homme demanda à Jésus : ‘’ Maître, dis à mon frère de partager avec moi notre héritage.’’ Jésus lui répondit : ‘’ Qui m'a établi pour être votre juge ou pour faire vos partages ?’’ Puis, s'adressant à la foule : ‘’Gardez-vous bien de toute âpreté au gain ; car la vie d'un homme, fût-il dans l'abondance, ne dépend pas de ses richesses.’’ Et il leur dit cette parabole : ‘’ Il y avait un homme

riche, dont les terres avaient beaucoup rapporté. Il se demandait : 'Que vais-je faire ? Je ne sais pas où mettre ma récolte.' Puis il se dit : 'Voici ce que je vais faire : je vais démolir mes greniers, j'en construirai de plus grands et j'y entasserai tout mon blé et tout ce que je possède. Alors je me dirai à moi-même : Te voilà avec des réserves en abondance pour de nombreuses années. Repose-toi, mange, bois, jouis de l'existence.' Mais Dieu lui dit : 'Tu es fou : cette nuit même, on te redemande ta vie. Et ce que tu auras mis de côté, qui l'aura ?' Voilà ce qui arrive à celui qui amasse pour lui-même, au lieu d'être riche en vue de Dieu.’’

Les enseignements sur la richesse et la pauvreté tiennent une grande place dans l’évangile de saint Luc. Le propos est radical. Il va même jusqu’à dire : « Malheureux, vous les riches »

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L’extrait proclamé de ce dimanche réunit deux propos.- Premièrement : le refus par Jésus de s’occuper des querelles d’argent, car sa mission est tout autre.- Deuxièmement : la parabole du riche propriétaire est un message direct sur la précarité de la vie.

1. Jésus dit : « ‘’Gardez-vous bien de toute âpreté au gain. Car la vie d'un homme, fût-il dans l'abondance, ne dépend pas de ses richesses.’’ »

Il est évident que nous devons avoir un honnête nécessaire pour vivre, mais être âpre aux gains à oublier de vivre, à en écraser les autres, à leur prendre leurs biens, à convoiter sans cesse afin de s’approprier quelque chose pour se mettre en sécurité, mais aussi pour le plaisir d’accumuler et le désir de dominer, est ici totalement condamné par Jésus. Ce ne sont pas des manières évangéliques. Le désir de posséder est inscrit en chacun de nous et nous avons à travailler notre cœur pour l’ajuster à celui du Seigneur qui est allé jusqu’au bout de l’amour en se donnant lui-même.

2. Alors que tu auras entassé ton blé, Jésus dit : « 'Tu es fou : cette nuit même, on te

redemande ta vie. Et ce que tu auras mis de côté, qui l'aura ?’ »Bien souvent, la maladie grave, l’accident de la route, la mort subite, ou un revers de fortune, oblige à ouvrir les yeux et à mesurer effectivement la précarité de la vie. Ces évènements déstabilisants nous rappellent sans ménagement que l’essentiel n’est pas dans la richesse, mais dans la qualité de relation que nous avons avec les autres et dans la confiance que nous mettons en Dieu le Père. C’est ainsi que nous aurons le cœur ouvert pour ‘’rechercher les choses d’en haut.’’Nous le savons par expérience, la crispation sur nos acquis, biens matériels ou spirituels, que nous voulons protéger, engendre souvent la dureté ou l’indifférence à l’égard d’autrui. Aux antipodes de cette fermeture, il y a Jésus, le sage par excellence. Jésus qui, comme nous le rappelle saint Paul, ‘’se dépouilla lui-même’’ et « de riche qu’il était, s’est fait pauvre pour vous, afin de vous enrichir par sa pauvreté enrichir de sa pauvreté. »(2 Co 8-9)

La lecture du livre de l’Ecclésiaste au chapitre 1/2, va dans le même sens que l’évangile de Luc, et nous rappelle que « Tout est vanité »

Lecture du livre d’Ecclésiaste : Qo 1/2 ; 2/21-23Vanité des vanités, disait l'Ecclésiaste. Vanité des vanités, et tout est vanité !Un homme s’est donné de la peine ; il était avisé, il s’y connaissait, il a réussi. Et voilà qu’il doit laisser son bien à quelqu’un qui ne s’est donné aucune peine. Cela aussi est vanité, c’est un scandale.En effet, que reste-t-il à l’homme de toute la peine et de tous les calculs pour lesquels il se fatigue sous le soleil ? Tous ses jours sont autant de souffrance, ses occupations sont autant de tourments : même la nuit, son cœur n’a pas de repos. Cela encore est vanité.

Le livre de l’Ecclésiaste fait partie des livres de sagesse. On y trouve accumulé des réflexions souvent désabusées qu’inspire le spectacle du monde. Bien souvent, une génération dans les

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familles, se donne beaucoup de peines pour accumuler des biens, et puis vient une deuxième génération qui vit sur l’acquis de ses ancêtres, et cela sans scrupule. L’Ecclésiaste dit : c’est une « vanité », un scandale. Bien souvent aussi, des incendies, des inondations, viennent en quelques instants ravager tout ce que l’homme avait réalisé. Oui, on peut se demander : « que reste-t-il à l’homme de toute la peine et de tous les calculs pour lesquels il se fatigue sous le soleil ? »Le Christ Jésus, notre Maître de sagesse, nous enseigne un art de vivre dans la paix, l’abandon et la confiance. Sachons prendre du temps pour nous ressourcer spirituellement afin de recentrer nos motivations, non pas sur des choses d’ici bas, mais d‘en haut.

Le psaume 89 nous rappelle que le Seigneur est notre refuge d’âge en âge. Le psalmiste laisse entendre que tout est éphémère. L’homme est comme « une herbe changeante qui fleurit le matin, et qui change, mais le soir, se fane et se dessèche. » Une seule chose compte : « Rassasie-nous de ton amour au matin, que nous passions nos jours dans la joie et les chants. Que vienne sur nous la douceur du Seigneur notre Dieu. »

Psaume 89 : Ps 89

R/ Seigneur, tu es pour nousD’âge en âge un refuge !

Tu fais retourner l'homme à la poussière ;tu as dit : ‘’Retournez, fils d'Adam !’’A tes yeux, mille ans sont comme hier,

C'est un jour qui s'en va, une heure dans la nuit.

Tu les as balayés : ce n'est qu'un songe ;dès le matin, c'est une herbe changeante :

qui fleurit le matin, et qui change,mais le soir, se fane, et se dessèche.

Apprends-nous à bien compter nos jours :pour que nos cœurs découvrent la sagesse.

Reviens, Seigneur, pourquoi tarder ?Ravise-toi pour le bien de tes serviteurs.

Rassasie-nous de ton amour au matin,que nous passions nos jours dans la joie et les chants.

Dieu, que ta splendeur soit sur nous !Rends fructueux le travail de nos mains.

La lecture de la lettre de saint Paul aux Colossiens nous invite à rechercher les choses d’en haut, à contrario, il faut faire mourir en nous ce qui appartient encore à la terre. Il faut revêtir l’homme nouveau. Paul s’adressait à de nouveaux baptisés qui avaient à travailler pour changer leurs cœurs afin de devenir de plus en plus chrétiens.

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Lecture de la lettre de saint Paul Apôtre aux Colossiens : 3/1-5.9-11Frères, vous êtes ressuscités avec le Christ. Recherchez donc les réalités d'en haut : c'est là qu'est le Christ, assis à la droite de Dieu. Tendez vers les réalités d'en haut, et non pas vers celles de la terre.En effet, vous êtes morts avec le Christ, et votre vie reste cachée avec lui en Dieu. Quand paraîtra le Christ, votre vie, alors, vous aussi, vous paraîtrez avec lui en pleine gloire. Faites donc mourir en vous ce qui appartient encore à la

terre : débauche, impureté, passions, désirs mauvais, et cet appétit de jouissance qui est un culte rendu aux idoles. Plus de mensonge entre vous : débarrassez-vous des agissements de l'homme ancien qui est en vous, et revêtez l'homme nouveau, celui que le Créateur refait toujours neuf à son image pour le conduire à la vraie connaissance. Alors, il n'y a plus de Grec et de Juif, d'Israélite et de païen, il n'y pas de barbare, de sauvage, d'esclave, d'homme libre, il n'y a que le Christ : en tous, il est tout.

Cette vie nouvelle reçue dans le baptême est à déployer au cours de toute l’existence. Sans cesse nous avons à nous convertir. Cette vie nouvelle consiste à imiter le Christ en faisant mourir en nous tout ce qui lui est étranger. La vie chrétienne est donc un long cheminement, une purification que l’esprit de Dieu opère sur nous, au fur et à mesure de nos prises de conscience et de notre pratique de la prière et de la fréquentation eucharistique. Le Seigneur, en nous pardonnant et en venant vivre en nous, poursuit son œuvre de grâce et de salut ; il nous relève du mal pour faire apparaître l’homme nouveau, et en même temps, pour développer le corps du Christ : l’Eglise, pour que le Christ soit tout, en nous.

Quelques consignes pour la liturgie :Nous pourrions insister sur la prière pénitentielle pour relire notre vie et nous demander :Où entassons-nous nos richesses, et quelles sont nos richesses ?Quelles sont nos priorités dans la vie ?Quel usage faisons-nous de nos biens matériels ou spirituels ?Avons-nous le souci du partage, que faisons-nous de gratuit dans notre vie ?Avons-nous conscience que la vie d’un homme et sa valeur réelle ne se mesurent pas à ses richesses, en sommes-nous vraiment persuadés et agissons-nous en conséquence ?A la lumière du résultat de ces réflexions, pouvons-nous recentrer notre vie sur le message de Jésus et laisser un peu d’ouverture pour le partage, la solidarité et le gratuit ?

Pour terminer cette méditation, nous pouvons prendre le chant :Les pauvres mangeront à la table du SeigneurParoles : Frère Jean-Philippe Revel, Frère Daniel Bourgeois. Musique : Père André Gouzes

Les pauvres mangeront à la table du Seigneur,Il sera leur nourriture, le Seigneur les servira.

1 - Le Seigneur est mon berger,Je ne manque de rien,

Sur des prés d'herbe fraîche,Il me fait reposer.

Dimanche 19 août 2007 Parole pour un dimanche

Temps ordinaire-20° dimanche

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Année C

Au cœur de l’été, les lectures de ce dimanche sont austères et nous invitent à centrer nos existences sur l’essentiel.Aujourd’hui, le Christ se présente non pas comme le messager de la paix, mais comme celui qui vient apporter le feu sur la terre et la division entre les membres d’une même famille. Oui, nous allons comprendre et nous le savons bien, la foi oblige à faire des choix, et faire des choix, c’est opter pour des orientations qui ne plaisent pas à tout le monde. La foi, nous le voyons, peut unir, mais peut déchirer. La vie chrétienne conduit souvent à des remises en cause radicales qui conduisent à des déchirements, à des ruptures avec ce qui n’est pas en harmonie avec elle. Suivre le Christ n’est pas un chemin tranquille, c’est un itinéraire jalonné de difficultés, d’options. Marcher à la suite du Christ exige une réelle conversion de chaque jour. Il faut accepter que l’Esprit travaille au plus profond de nous-mêmes et opère en nous des brèches, afin que notre cœur se libère de son égoïsme, de son orgueil, afin qu’il puisse s’ouvrir et se dilater aux dimensions même de l’amour de Dieu qui est sans limite.Les textes de ce dimanche nous invitent à la conversion, lent travail d’enfantement, qui suppose à la fois la douleur et le bonheur, les larmes et la joie.En ces temps très proches de la fête de l’Assomption de Marie, qu’il nous soit donné comme à Marie, après avoir mené le bon combat, d’entrer et de vivre dans la gloire du Seigneur. Evangile de Jésus Christ selon saint Luc : Lc 12/49-53

Jésus disait à ses disciples : ‘’ Je suis venu apporter un feu sur la terre, et comme je voudrais qu’il soit déjà allumé ! Je dois recevoir un baptême, et comme il m’en coûte d’attendre qu’il soit accompli ! Pensez-vous que je sois venu mettre la paix dans le monde ? Non, je vous le dis, mais plutôt la division. Car désormais cinq personnes de la même famille seront divisées : trois contre deux et deux contre trois ; ils se diviseront : le père contre le fils et le fils contre le père, la

mère contre la fille et la fille contre la mère, la belle-mère contre la belle-fille et la belle-fille contre la belle-mère.’’

Ce passage en saint Luc est assez surprenant.Jésus parait impulsif et impatient de mener à bien sa mission. Il dit : « Je suis venu apporter un feu sur la terre, et comme je voudrais qu’il soit déjà allumé ! Je dois recevoir un baptême, et comme il m’en coûte d’attendre qu’il soit accompli !»Ce feu dont il s’agit, c’est celui de son amour, c’est la force de son enseignement, c’est la puissance qu’il fait passer à travers les miracles accomplis : guérison des malades, conversion des cœurs, maîtrise de la tempête, expulsion des mauvais esprits, multiplication des pains et des poissons, changement de l’eau en vin, résurrection de Lazare. Tous ces actes sont des signes pour nous parler du monde nouveau que Jésus, l’envoyé du Père, vient établir.Dans son discours sur la montagne où il proclame :« Heureux les pauvres de cœur : Le Royaume des cieux est à eux ! » « Heureux les cœurs purs : Ils verront Dieu ! »

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« Heureux les artisans de paix : Ils seront appelés fils de Dieu ! »« Heureux ceux qui sont persécutés pour la justice : Le Royaume des cieux est à eux ! »Enseignement et action ne peuvent que déconcerter les contemporains de Jésus, et dans ce sens, il est venu apporter le feu, feu qui éclaire et purifie les prescriptions anciennes et les met au service de l’homme.Le baptême dont Jésus parle ici est déjà une annonce de sa passion : baptême de sang, sacrifice en rançon pour la multitude. Jésus a conscience de la grandeur des conséquences de sa mission. Il n’était pas dans la logique de ses contemporains, il est dans celle de la volonté du Père et il vient pour nous introduire, par sa vie et sa mort, au cœur même de Dieu, Père, Fils et Esprit.Il est étrange ce Jésus, dont toute sa mission consiste de faire la paix et de réconcilier les hommes avec Dieu et entre eux ; ce Jésus qui a dit aux Apôtres : « Je vous laisse la paix, je vous donne ma paix. » Jn 14/27-31, et qui, apparaissant le soir de Pâques leur dira : «La paix soit avec vous » Jn 20/19-20. et voilà qu’aujourd’hui il déclare : « Pensez-vous que je sois venu mettre la paix dans le monde ? Non, je vous le dis, mais plutôt la division. »Quand il parle de paix Jésus précise que ce n’est pas la paix comme nous la comprenons le plus souvent. Sa paix, il ne la donne pas ‘’comme le monde la donne’’, elle dépasse les critères humains. Sa paix est en réalité le fruit de l’amour, d’un amour déconcertant par ses exigences : « Aimez vos ennemis, faites du bien à ceux qui vous haïssent » (Mathieu 5/43-48).L’amour que Jésus est venu nous révéler et nous donner, c’est l’amour du Père. Ce n’est que dans la mesure où nous acceptons d’aller jusque là, que nous pouvons entrevoir la paix selon Jésus.C’est le sens de l’évangile d’aujourd’hui, avec Jésus il faut choisir : ou bien accueillir son amour qui fait sauter toutes nos étroitesses, ou bien se replier sur nous-mêmes per égoïsme ou indifférence. En réalité, Jésus nous veut mettre à nu notre cœur. Le vieillard Syméon avait déjà prophétisé : « Cet enfant est destiné à amener la chute et le relèvement de plusieurs en Israël, et à devenir un signe qui provoquera la contradiction, afin que les pensées de beaucoup de cœurs soient dévoilées » (Luc 2, 25-35)Choisir pour ou contre Jésus : inévitablement des conflits surgissent. Imaginons combien la conversion du jeune Aron Lustiger, à quatorze ans, a du susciter de réactions au sein de sa communauté israélite et comment au-delà des ruptures qu’il a du assumer et dont il a souffert en ce temps de son retour à Dieu, quel magnifique témoignage d’ouverture, d’œcuménisme, d’interreligieux il donne.La fécondité de notre foi et de notre mission passe par des choix et implique des sacrifices qui à la longue portent des fruits.

Chant : Perdre sa vie

Perdre sa vie pour accueillir le Christ,se livrer au Christ pour rencontrer le Père,se trouver soi-même comme un don de Dieu.

Je te suivrai, Jésus, montre-moi le chemin.Qui aime son père et sa mère plus que moi

n'est pas digne de moi.

Qui refuse de prendre sa croix n'est pas digne de moi.Qui perd sa vie à cause de moi la gardera.

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La première lecture est l’un des épisodes les plus dramatiques de la vie de Jérémie. Il s’agit du récit des souffrances endurées par le prophète à la suite des rappels à l’ordre qu’il a donné au roi Sédécias pendant le siège de Jérusalem.

Lecture du livre de Jérémie : Jr 38/4-6, 8-10 Pendant le siège de Jérusalem, les chefs qui tenaient Jérémie en prison dirent au roi Sédécias : ‘’ Que cet homme soit mis à mort : en parlant comme il le fait, il démoralise tout ce qui reste de combattants dans la ville, et toute la population. Ce n'est pas le bonheur du peuple qu'il cherche, mais son malheur.’’ Le roi répondit : ‘’ Il est déjà entre vos mains, et le roi ne peut rien contre vous ! ‘’ Alors ils se saisirent de Jérémie et le jetèrent dans la citerne du prince Melkias, dans la cour de la prison. On le descendit avec des

cordes. Dans cette citerne il n'y avait pas d'eau, mais de la boue, et Jérémie s'enfonça dans la boue. Un officier du palais, l'Éthiopien Ébed-Mélek, vint trouver le roi : ‘’ Mon Seigneur le roi, ce qu'ils ont fait au prophète Jérémie, c'est mal ! Ils l'ont jeté dans la citerne, il va y mourir de faim !’’ Alors le roi donna cet ordre à l'Éthiopien Ébed-Mélek : ‘’ Prends trois hommes avec toi, et retire de la citerne le prophète Jérémie avant qu'il ne meure.’’

Psaume 39 : Ps 39

R/ Seigneur, à mon aide ! Viens à mon secours !

D'un grand espoir,j'espérais le Seigneur : il s'est penché vers moi pour entendre mon cri.

Il m'a tiré de l'horreur du gouffre, de la vase et de la boue ;

il m'a fait reprendre pied sur le roc,il a raffermi mes pas.

Dans ma bouche il a mis un chant nouveau, une louange à notre Dieu.

voyant cela, beaucoup seront saisis,ils croiront au Seigneur.

Je suis pauvre et malheureux, mais le Seigneur pense à moi.

Tu es mon aide, mon libérateur : mon Dieu, ne tarde pas !

2ème lecture : Le combat dans la foi à l'exemple de Jésus. Nous voici appelés à suivre Jésus, sous les regards de tous ceux qui, da haut du ciel, nous encouragent dans nos performances.

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Lecture de la lettre aux Hébreux : He 12/14-4Frères, ceux qui ont vécu dans la foi, foule immense de témoins, sont là qui nous entoure. Comme eux, débarrassons-nous de tout ce qui nous alourdit, et d'abord du péché qui nous entrave si bien ; alors nous courrons avec endurance l'épreuve qui nous est proposée, les yeux fixés sur Jésus, qui est à l'origine et au terme de la foi. Renonçant à la joie qui lui était proposée, il a enduré, sans avoir de honte, l'humiliation de la croix, et, assis à la droite de Dieu, il règne avec lui. Méditez l'exemple de celui qui a enduré de la part des pécheurs une telle hostilité, et vous ne serez pas accablés par le découragement. Vous n'avez pas encore résisté jusqu'au sang dans votre lutte contre le péché.

Chant : en cette proximité de l’Assomption :

Auteur : Claude BernardCompositeur : Claude TassinEditeur : ADF-Musique

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Dimanche 22 août 2010 Parole pour un dimanche

Temps ordinaire-21° dimanche Année C

C’est avec joie que je vous rejoins pour méditer avec vous la parole de Dieu de ce vingt et unième dimanche du temps ordinaire. Après la célébration de la glorification de Marie dans son Assomption, nous voici invités à réfléchir sur ce qu’est le Royaume de Dieu, et à voir quelles sont les conditions pou y accéder.Les textes de ce dimanche invitent les hommes à se rassembler. Il semble cependant avoir une contradiction dans ces textes. Le prophète Isaïe dans la première lecture, ainsi que le psaume, invitent tous les peuples à se réjouir devant la gloire du Seigneur qui sauve tous les hommes, mai Jésus, dans l’évangile de ce jour, semble limiter le nombre des sauvés : ce sont ceux qui passeront « par la porte étroite ». Cependant une lecture attentive balaie cette contradiction apparente. Ce ne sont pas les plus proches nécessairement qui seront sauvés, mais ceux qui correspondront à l’appel du Seigneur et viendront pour entrer dans le Royaume. C’est ainsi que Jésus spécifie : « On viendra de l’orient et de l’occident, du nord et du midi, prendre place au festin dans le Royaume de Dieu. Oui, il y a des derniers qui seront premiers, et des premiers qui seront derniers. » Pour entrer dans le Royaume, il s’agit « d’entrer par la porte étroite », c’est-à-dire prendre le chemin éclairé par la foi, et vivifié par l’amour du prochain, en choisissant de vivre l’esprit des béatitudes : « Heureux les pauvres de cœur : Le Royaume des cieux est à eux ! »Tout un programme de vie que Jésus nous invite à prendre pour nous rendre de plus en plus conforme aux invités du Royaume.Deux belles images de rassemblement qui pour moi préfigurent l’unité des peuples unis en Dieu :C’est la foule aux pieds de la grotte de Massabielle, où tous, venant de diverses nationalités, de tous milieux, et étant bien portants ou malades, sont là réunis dans la foi, la prière et la même espérance.C’est aussi ces milliers de jeunes venus du monde entier qui se réunissent chaque semaine à Taizé, pour réfléchir sur leur foi, leur engagement au service de la réconciliation et de l’évangélisation. Sans se connaître, chacun vit dans un esprit de fraternité et de respect.Oui, nous pouvons rendre grâce à Dieu pour ces lieux bénis où simplement se vit des préfigurations du grand rassemblement de l’humanité autour du Christ, Sauveur et Roi d’hier, d’aujourd’hui et de demain.

L’évangile tiré du livre de saint Luc au chapitre 13/22-30, nous montre la dimension universelle du salut, offerte par le Christ Jésus. Luc est conscient que Jésus est venu pour toute l’humanité et qu’il a ouvert les portes du salut à tous. (Actes 10/11)Chez l’évangéliste, aucun élitisme ; il met l’accent sur la miséricorde de Dieu envers les pécheurs, les pauvres et les petits. Pour entrer dans le Royaume, il est nécessaire de passer « par la porte étroite ».

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Evangile de Jésus Christ selon saint Luc : Lc 13/22-30Dans sa marche vers Jérusalem, Jésus passait par les villes et les villages en enseignant. Quelqu’un lui demanda : ‘’ Seigneur, n’y aura-t-il que peu de gens à être sauvés ?’’ Jésus leur dit alors : ‘’ Efforcez-vous d’entrer par la porte étroite, car, je vous le dis, beaucoup chercheront à entrer et ne le pourront pas. Quand le maître de la maison se sera levé et aura fermé la porte, si vous, du dehors, vous vous

mettez à frapper à la porte en disant : ‘Seigneur, ouvre-nous’, il vous répondra : ‘Je ne sais pas d’où vous êtes.’ Alors vous vous mettrez à dire : ‘Nous avons mangé et bu en ta présence, et tu as enseigné sur nos places.’ Il vous répondra : ‘Je ne sais pas d’où vous êtes. Eloignez-vous de moi, vous tous qui faites le mal.’Il y aura des pleurs et des grincements de dents quand vous verrez Abraham, Isaac et Jacob, et tous les prophètes dans le Royaume de Dieu, et que vous serez jetés dehors. Alors on viendra de l’Orient et de l’Occident, du nord et du midi, prendre place au festin dans le Royaume de Dieu. Oui, il y a des derniers qui seront premiers, et des premiers qui seront derniers.’’

Contemplons Jésus, il est en marche vers Jérusalem, c’est-à-dire le lieu de son offrande au Père, de son sacrifice en rémission de nos péchés. Là, à Jérusalem, il sera crucifié et ressuscitera. Jésus monte vers la ville sainte, et il « passait par les villes et les villages en enseignant. » Oui, partout où il passe, il annonce la Bonne Nouvelle du Royaume et annonce comment changer de vie pour être en harmonie avec la volonté du Père des cieux. Les gens qui le rencontrent sont préoccupés et attendent la délivrance, c’est ainsi que « Quelqu’un lui demanda : ‘’ Seigneur, n’y aura-t-il que peu de gens à être sauvés ?’’ » Jésus ne répond pas directement à cette question ; à la façon des prophètes, il met en garde ses auditeurs : « Efforcez-vous d’entrer par la porte étroite ». Il insiste sur l’effort à faire pour être apte à être sauvé. Tout d’abord, le salut est gratuit, il est don de la tendresse et de la miséricorde infinie du Seigneur. Mais pour que nous soyons sauvés, Dieu veut nous que nous donnions notre adhésion, à l’image de Moïse qui a dit ‘’oui’’ et qui a accepté de devenir ‘’la servante du Seigneur.’’ Pour être sauvé, il ne suffit pas d’appartenir au peuple élu, d’avoir fait partie du groupe des pratiquants, le critère est autre et relève de la justice : il s’agit de ne pas faire le mal. « ‘Eloignez-vous de moi, vous tous qui faites le mal.’ », dit-il à ceux qui désiraient entrer dans le Royaume. Ne pas faire le mal, c’est accepter de faire le bien, c’est prendre les valeurs que Jésus a proclamé dans les béatitudes : le détachement des richesses, la recherche de la justice, la droiture du cœur et des intentions, la pureté du regard, l’amour et le service du prochain, le pardon aux ennemis. Jésus n’est pas venu pour les riches et les suffisants, il est venu pour ceux qui souffrent, pour les malades et les humbles de cœur. Voilà le secret pour entrer dans le Royaume du Christ ressuscité et glorifié à jamais. C’est dans ce sens qu’il est lui-même ‘’la porte’’, comme il est le chemin et la vérité. Ses valeurs ne sont pas celle du monde, mais celles de son cœur doux et humble.A travers ce passage de l’évangile, Luc met fortement le rôle de Jésus. C’est lui le juge eschatologique, le Maître de maison, qui donne accès au salut et à la joie du banquet éternel. C’est aujourd’hui et ici, que nous devons nous mettre en marche et choisir de le suivre, pour qu’après avoir communié à sa souffrance, nous puissions vivre définitivement dans le rayonnement de son immense gloire. Si nous acceptons de passer par ‘’la porte étroite’’, nous aurons part au Royaume et nous demeurerons avec Dieu et Dieu avec nous ; et nous entendrons ces paroles de l’Apocalypse de saint Jean : « ‘’Voici, je me tiens à la porte, et je frappe. Si quelqu'un entend ma voix et ouvre la porte, j'entrerai chez lui, je souperai avec lui, et lui avec moi." » (Apocalypse 3/20)

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Jésus, par cette parabole sur le Royaume, veut nous montrer qu’il n’attache pas de privilèges au peuple élu et que son Royaume est ouvert à tous ; en effet : « Alors on viendra de l’Orient et de l’Occident, du nord et du midi, prendre place au festin dans le Royaume de Dieu »Le Règne inauguré par Jésus renverse les valeurs établies et déjoue les calculs humains : «Oui, il y a des derniers qui seront premiers, et des premiers qui seront derniers.’’ ». Ce ne sont pas ceux qui ont les apparences de pratiques creuses et routinières qui seront sauvés, mais ceux dont le cœur est ouvert au don de l’amour infini de Dieu : « Mes pensées ne sont pas vos pensées, et vos chemins ne sont pas mes chemins, dit le Seigneur. » (Isaïe 55/8-9).Que cet enseignement nous stimule pour entrer de plus en plus dans une relation vraie avec Jésus. Il ne s’agit pas de le suivre ‘’en amateur’’, en ayant le cœur loin de lui ; il nous faut dès aujourd’hui, être de ‘’bons et fidèles serviteur.’’ Alors, à l’heure venue, il saura nous dire : « Bon et fidèle serviteur; parce que tu as été fidèle en peu de choses, je t'établirai sur beaucoup; entre dans la joie de ton maître. » (Mt 25/23)C’est au cœur de notre fragilité et de notre égoïsme que la parole de Dieu vient nous rejoindre. Nous le savons, nous ne pouvons pas réaliser notre salut par nos propres forces. Comme l’aveugle de l’évangile, sachons appeler Jésus à notre secours : « ‘’Jésus, Fils de David, aie pitié de moi!" » (Lc 18/35-43)C’est Jésus, les bras étendus sur la croix, embrassant l’univers, attiré par le Père, qui attire tous les hommes de toute nation et langue. « La Croix est la clé de la maison que je dois rejoindre, la clé de l’énigme », écrivait Christian de Chergé, prieur des moines de Tibhirine.

Qu’il nous soit donné de comprendre le secret du chemin pour obtenir le bonheur à jamais. Non, la ‘’porte étroite’’ n’est pas une entrée réservée, c’est au contraire une porte ouverte à tous car tout homme est appelé au salut, il suffit pour la trouver ouverte, de faire route avec le Christ dans sa marche vers Jérusalem et de vivre avec lui le Mystère pascal.

La lecture est prise dans les dernières lignes du livre d’Isaïe. Cette troisième partie du livre du prophète date de la fin du long exil à Babylone. Vraisemblablement, après le retour sur la terre des ancêtres, le peuple est habité à la fois par des sentiments de joie et de désillusions. Joie, car après la dispersion, vient le temps du rassemblement ; cependant, le peuple éprouve une certaine désillusion, car tout n’est pas comme le peuple l’avait rêvé : d’autres peuples habitent la terre d’Israël, et retrouver son identité de peuple de Dieu n’est pas simple.

Lecture du livre d’Isaïe : Is 66/18-21Parole du Seigneur. Je viens rassembler les hommes de toute nation et de toute langue. Ils viendront et ils verront ma gloire; je mettrai un signe au milieu d'eux ! J'enverrai des rescapés de mon peuple vers les nations les plus éloignées, vers les îles lointaines qui n'ont pas entendu parler de moi et qui n'ont pas vu ma gloire: ces messagers de mon peuple annonceront ma gloire parmi les nations. Et, de toutes les nations, ils ramèneront tous vos frères, en offrande au Seigneur, sur des chevaux ou dans des chariots, en litière, à

dos de mulets ou de dromadaires. Ils les conduiront jusqu'à ma montagne sainte, à Jérusalem, comme les fils d'Israël apportent l'offrande, dans des vases purs, au temple du Seigneur. Et même je prendrai des prêtres et des lévites parmi eux. Parole du Seigneur.

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Ce peuple rassemblé reçoit une mission : celle d’annoncer à tous les peuples la gloire de Dieu, les merveilles qu’il réalise pour son propre peuple et qu’il veut élargir à tous. Cette volonté du Seigneur fait éclater les anciennes barrières qui tenaient les nations païennes à distance de Jérusalem. Cette promesse annonce déjà l’ouverture de l’évangélisation à toute l’humanité. C’est ce que Jésus nous laisse entendre dans l’évangile de ce jour.

Le psaume 116 est le plus court de tous les psaumes. Il est une très belle prière de louange envers le Seigneur. Le verset du psaume fait écho à l’ouverture du salut à tous : « Allez dans le monde entier. Proclamez la Bonne Nouvelle à toute la création. » (Marc 16/15-18)Nous pouvons avec l’ensemble des croyants, louer le Seigneur car son amour envers nous s’est montré le plus fort et qu’éternelle est sa fidélité ; cette fidélité, preuve de l’alliance que Yahvé à scellé avec Moïse et qu’il continue de sceller avec chacun de nous.

Psaume116 : Ps 116

R/ Allez par le monde entierannoncer la Bonne Nouvelle.

Louez le Seigneur, tous les peuples;fêtez-le, tous les pays !

Car il nous a prouvé son amour,et le Seigneur est toujours fidèle.

La deuxième lecture prise au chapitre 12 de la lettre aux Hébreux fait suite à la deuxième lecture du dimanche précédant. Il prolonge les appels à l’endurance à l’exemple du Christ Jésus. Dieu comme un Père, sait reprendre ses enfants afin qu’ils marchent avec persévérance et retrouve vigueur. Celui qui aime comme un père invite à se corriger en vue de vivre plus conformément à son amour.

Lecture de la lettre de saint Paul Apôtre aux Hébreux : He 12/5-7.11-13Frères, n'oubliez pas cette parole de réconfort, qui vous est adressée comme à des fils: Mon fils, ne néglige pas les leçons du Seigneur, ne te décourage pas quand il te fait des reproches. Quand le Seigneur aime quelqu'un, il lui donne de bonnes leçons; il corrige tous ceux qu'il reconnaît comme ses fils. Ce que vous endurez est une leçon. Dieu se comporte envers vous comme envers des fils; et quel est le fils auquel son père ne donne pas des leçons ? Quand on vient de recevoir une leçon, on ne se sent pas joyeux, mais plutôt triste. Par contre, quand on s'est repris grâce à la leçon, plus tard, on trouve la paix et l'on devient juste. C'est pourquoi il est écrit: Redonnez de la vigueur aux mains défaillantes et aux

genoux qui fléchissent, et: Nivelez la piste pour y marcher. Ainsi, celui qui boite ne se tordra pas le pied; bien plus, il sera guéri.

Que cette méditation nous aide à mieux comprendre la pensée de Dieu. il veut que nous soyons rassemblés dans l’unité et l’amour, pour sa gloire et notre bonheur. A nous de vivre en ‘’enfants de lumière’’ afin d’avoir accès au Royaume avec le Christ vivant hier, aujourd’hui et demain, lui, l’unique médiateur entre le Père et l’humanité. Il est « notre porte » Jn 10/9

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Dimanche 29 août 2004 Parole pour un dimanche

Temps ordinaire- 22° dimanche Année C

Proches des temps des compétitions des jeux olympiques d’Athènes et arrivés à la fin des vacances d’été, combien d’entre nous se sont entrainés à être les plus forts, les plus performants ; combien ont tentés d’améliorer l’image d’eux-mêmes par un bronzage intempestif ou par des séances de remise en forme les plus complexes. Chacun à travers cela veut améliorer son image et se placer à la première place.Jésus une fois de plus remet les choses en place. Invité à un repas un jour de sabbat, chez un pharisien, il se sait regardé, épié, à travers le comportement des invités qui se bousculent pour prendre la meilleure place. Jésus, à partir d’une parabole veut enseigner deux grandes vérités :

1. Il faut attendre pour être placé et savoir que : « Qui s’élève sera abaissé ; qui s’abaisse sera élevé. »

2. La deuxième grande vérité : « Quand tu donnes un déjeuner ou un dîner, n’invite pas des amis, ni tes parents, invite des pauvres, des estropiés, des boiteux, des aveugles ; et tu seras heureux parce qu’ils n’ont rien à te rendre. » C’est un appel à la gratuité. Humilité et gratuité, deux attitudes profondément chrétiennes que l’esprit d’amour nous invite à développer pour être plus proche du cœur de Dieu et plus disponible pour nos frères et sœurs de l’humanité.

Evangile de Jésus Christ selon saint Luc : Lc 14/1a. 7-14

Un jour de sabbat, Jésus était entré chez un chef des pharisiens pour y prendre son repas. Remarquant que les invités choisissaient les premières places, il leur dit cette parabole : ‘’ Quand tu es invité à des noces, ne va pas te mettre à la première place, car on peut avoir invité quelqu'un de plus important que toi. Alors, celui qui vous a invités, toi et lui,

viendrait te dire : ‘ Cède-lui ta place ’, et tu irais, plein de honte, prendre la dernière place. Au contraire, quand tu es invité, va te mettre à la dernière place. Alors, quand viendra celui qui t'a invité, il te dira : " Mon ami, avance plus haut ", et ce sera pour toi un honneur aux yeux de tous ceux qui sont à table avec toi. Qui s'élève sera abaissé ; qui s'abaisse sera élevé ». Jésus disait aussi à celui qui l'avait invité : ‘’ Quand tu donnes un déjeuner ou un dîner, n'invite pas tes amis, ni tes frères, ni tes parents, ni de riches voisins ; sinon, eux aussi t'inviteraient en retour, et la politesse te serait rendue. Au contraire, quand tu donnes un festin, invite des pauvres, des estropiés, des boiteux, des aveugles ; et tu seras heureux, parce qu'ils n'ont rien à te rendre : cela te sera rendu à la résurrection des justes.’’ »

Tout dans l’introduction de ce passage de Luc est là pour nous présenter le contexte dans lequel Jésus, sous forme de parabole, va livrer son message d’humilité et gratuité.Un jour de sabbat, c’est-à-dire le jour consacré à Yahvé dans la tradition juive ; jour où l’on commémore le passage de la mer Rouge, Jésus est chez un chef des pharisiens pour y prendre

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son repas, milieu au cœur duquel les juifs appliquent les lois de la thora dans les moindres détails, où les prescriptions font partie de la morale. C’est au cœur même d’un repas, ces repas, que Jésus fréquente si souvent dans sa vie publique : les noces de Cana, celui de la multiplication des pains, et pour finir le repas de l’institution de l’Eucharistie l’avant-veille de sa mort.Jésus est un invité parmi les autres, mais il s’aperçoit que certains invités prennent les premières places, et lui de leur enseigner cette parabole : « Quand tu es invité à des noces, ne va pas te mettre à la première place, car on peut avoir invité quelqu'un de plus important que toi… Au contraire, quand tu es invité, va te mettre à la dernière place… qui s'abaisse sera élevé »Il nous est tous arrivé de vivre cette situation :Rechercher sa place dans un grand repas de noce et se demander où nous serons placés et vers qui ?Accepter de recevoir sa place d’un autre, en l’occurrence du maître de maison.Se considérer pas plus et pas moins que les autres invités.Avoir une attitude d’accueil et d’ouverture vis-à-vis des autres.Il ne nous est pas facile de choisir la dernière place. Ce n’est pas ce qui nous est demandé, mais il nous est conseillé de laisser la place, l’espace pour les autres, de ne pas encombrer nos hôtes de nos personnes. Il ne s’agit pas d’être ni à la première place, ni à la dernière, mais d’être effectivement à notre place, celle où il est possible de communiquer le plus possible avec les autres, celle où chacun puisse être pris en considération et en réelle amitié

Dans la deuxième partie du texte, Jésus disait aussi à celui qui l’avait invité : « n'invite pas tes amis, ni tes frères, ni tes parents, ni de riches voisins ; sinon, eux aussi t'inviteraient en retour, et la politesse te serait rendue. Au contraire, quand tu donnes un festin, invite des pauvres, des estropiés, des boiteux, des aveugles ; et tu seras heureux, parce qu'ils n'ont rien à te rendre. »Oui, nous pouvons nous interroger sur le style de nos relations :Vers qui portons-nous nos regards ? Souvent, vers des gens influents, ceux qui peuvent nous apporter quelque chose, ceux qui à leur tour nous inviterons.Quelle place faisons nous aux plus défavorisés, aux étrangers, aux exclus, à ceux qui ne pensent pas comme nous et qui ne peuvent pas rendre cette invitation ? Quelle gratuité avons-nous dans nos relations ?Notre cœur, notre maison, notre table, sont-ils ouverts à ceux que nous ne désirons pas?

Ben Sirac le Sage écrit deux siècles avant Jésus Christ un livre de la sagesse. Il rédige ce texte à une époque où Jérusalem subissait l’influence païenne des mœurs grecques. Les membres des classes dirigeantes voulaient se mettre à la mode et se faire bien voir des maîtres de l’époque. Le sage leur oppose les enseignements donnés depuis des siècles par la Loi de Dieu. L’extrait proposé est un lien avec l’évangile ; c’est l’éloge de l’humilité. Ce qui compte, ce n’est pas de plaire aux grands, mais de trouver grâce devant le Seigneur.

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Lecture du livre de Ben Sirac le Sage : Si 3/17-18. 20.28-29 Mon fils, accomplis toute chose dans l’humilité, et tu seras aimé plus qu’un bienfaiteur. Plus tu es grand, plus il faut t’abaisser : tu trouveras grâce devant le Seigneur. La puissance du Seigneur est grande, et les humbles lui rendent gloire. La condition de l’orgueilleux est sans remède, car la racine du mal est en lui. L’homme sensé médite les maximes de la sagesse ; l’idéal du sage, c’est une oreille qui écoute.

« Mon fils, accomplis toute chose dans l’humilité, et tu seras aimé plus qu’un bienfaiteur. »Pour nous, l’humilité est une vertu difficile. Etre humble, c’est être simple ; c’est une forme de pureté, de transparence. C’est laisser l’Esprit de Dieu transparaître dans notre être. C’est accueillir la grâce et la laisser passer. Sainte Bernadette me semble être ce magnifique miroir où Marie à laisser transparaître son propre visage. Oui, l’humilité porte beaucoup de fruits. Regardons le visage de Marie, l’humble servante ; la sainteté de mère Térésa, où celle du saint curé d’Ars. Oui, les humbles sont des fondateurs d’humanité.

Psaume 67 : Ps 67

R/ Béni soit le Seigneur :Il élève les humbles.

Les justes sont en fête, débordant d’allégresse,ils dansent devant la face de Dieu !

Chantez pour Dieu, jouez pour son nom. c’est le Seigneur ; dansez devant sa face.

Père des orphelins, défenseur des veuves, Tel est Dieu dans sa sainte demeure. À l’isolé, Dieu accorde une maison ;

Aux captifs, il rend la liberté.

Tu répandais sur ton héritage une pluie généreuse, Et quand il défaillait, Dieu, tu le soutenais ;

en ces lieux, où campait ton troupeau, tu le soutenais, Dieu qui est bon pour le pauvre.

La lettre aux Hébreux semble destinée à des convertis venus du judaïsme et qui éprouvaient quelques déceptions. Avant leur conversion, ils pouvaient participer aux liturgies grandioses accomplies au temple de Jérusalem et qui étaient inspirées par les évènements du Sinaï, lors du don de la Loi de Moïse (Ex 19/16-25). A présent ils font partie d’une communauté persécutée, qui n’a pu célébrer leur accueil que dans la discrétion. Mais sous ces apparences discrètes, la foi chrétienne découvre une splendeur sans égal, la nouvelle Jérusalem, encore cachée, mais qui est toute rayonnante de la présence de Dieu et qui réunit l’immense foule des saints, conduite par le médiateur de la Nouvelle Alliance, Jésus. Même nos plus humbles célébrations sont transfigurées par la certitude que nous aussi nous sommes déjà intégrés à la cité du Dieu vivant.

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Lecture de la lettre aux Hébreux ; He 12/18-19.22-24aFrères, quand vous êtes venus vers Dieu, il n’y avait rien de matériel comme au Sinaï, pas de feu qui brûle, pas d’obscurité, de ténèbres, ni d’ouragan, pas de son de trompettes, pas de paroles prononcées par cette voix que les fils d’Israël demandèrent à ne plus entendre.Mais vous êtes venus vers la montagne de Sion et vers la cité du Dieu vivant, la Jérusalem céleste, vers des milliers d’anges en fête et vers l’assemblée des premiers-nés dont les noms sont inscrits

dans les cieux. Vous êtes venus vers Dieu, le juge de tous les hommes, et vers les âmes des justes arrivés à la perfection. Vous êtes venus vers Jésus, le médiateur d’une Alliance nouvelle.

Quelques consignes :Insister sur l’approche de la reprise en cette fin du mois d’août.Faire appel aux bonnes volontés pour l’année qui va s’ouvrir : animateurs liturgiques, catéchèses, service divers.

Chant : Christ, aujourd’hui nous appelle (SM 176)Christ aujourd’hui nous appelle,Christ aujourd’hui nous envoie !Vive le Seigneur qui nous aime,Dieu nous donne sa joie. (Bis)

1. Ses chemins vous conduisent vers la vie.Partez loin, l’aventure est infinie !

Vous serez ses témoins,Vous qu’il nomme ses amis !

2. Ses chemins sont amour et vérité.Le bon grain, Dieu lui-même l’a semé.

Vous serez ses témoins,La parole va germer.

3. Ses chemins déconcertent vos regards.

Son matin réconforte vos espoirs.Vous serez ses témoins,Soyez sûrs de votre foi !

4. Ses chemins vous libèrent de la peur ;Dieu soutient les disciples du Sauveur.

Vous serez ses témoins,Sur les pas du Serviteur.

5. Ses chemins vous entraînent vers la croix ;Le Dieu saint est présent au Golgotha.

Vous serez ses témoins,Jour de Pâques brillera.

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6. Ses chemins vous appellent à tout quitter.Pèlerins, que l’Esprit soit votre paix !

Vous serez ses témoins,Dans son Peuple à réveiller.

7. Ses chemins vous apprennent à partager.Le vrai pain chaque jour vous est donné.

Vous serez ses témoins,Dieu prépare son Banquet.

8. Ses chemins sont ouverts sur l’avenir ;par vos mains le bonheur pourra fleurir.

Vous serez ses témoins,Dans un monde à rebâtir.

9. Ses chemins sont jeunesse pour les cœurs.Christ a faim d’envoyer des rassembleurs.

Serez-vous ses témoins,Les prophètes du Seigneur ?

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Dimanche 23 septembre 2007 Parole pour un dimanche

Temps ordinaire- 25° dimanche Année C

Chers amis, j’espère que vous avez passé un été agréable, tissé de multiples rencontres enrichissantes, ceci malgré le mauvais temps. Le mois de septembre est pour tous un mois de reprise des activités, que ce soit au niveau des études ou des actions dans le cadre du bénévolat, ou de la détente. Nous sommes tous disposés à reprendre ce nouveau cycle de vie avec une énergie renouvelée et d’excellentes résolutions.

En ce dimanche, les textes de la liturgie nous invitent à méditer sur des points bien précis de notre existence.Le prophète Amos pose des avertissements concernant la façon de gérer ses propres biens et prévient contre l’avarice et la recherche du profit malhonnête, et ceci aux dépens des plus faibles et des plus pauvres. Il ne s’agit ni de les écraser, ni de les anéantir.Le psalmiste fait écho au message d’Amos et proclame :

« Béni sois-tu Seigneur, toi qui relève le pauvre.Il retire le pauvre de la fange, pour qu'il siège parmi les princes. »

Luc, dans l’évangile au chapitre 16, nous présente un fait divers ; c’est le cas de l’intendant malhonnête qui sait se montrer habile, plus que les Fils de lumière. Luc nous redit : « Aucun domestique ne peut servir deux maîtres. Vous ne pouvez pas servir à la fois Dieu et l'Argent. »L’Apôtre Paul, dans sa lettre à Timothée, invite à la prière pour tous, particulièrement pour ceux qui ont des responsabilités, « afin que nous puissions mener notre vie dans le calme et la sécurité, en hommes religieux et sérieux. »Simplement, laissons-nous travailler au plus profond de nous-mêmes par l’Esprit de Dieu.

Evangile de Jésus Christ selon saint Luc : Lc 16/1-13

Jésus racontait à ses disciples cette parabole : " Un homme riche avait un gérant qui lui fut dénoncé parce qu'il gaspillait ses biens. Il le convoqua et lui dit : 'Qu'est-ce que j'entends dire de toi ? Rends-moi les comptes de ta gestion, car désormais tu ne pourras plus gérer mes affaires.' Le gérant pensa : 'Que vais-je faire, puisque mon maître me retire la gérance ? Travailler la terre ? Je n'ai pas la force. Mendier ?

J’aurais honte. Je sais ce que je vais faire, pour qu'une fois renvoyé de ma gérance, je trouve des gens pour m’accueillir.' Il fit alors venir, un par un, ceux qui avaient des dettes envers son maître. Il demanda au premier : 'Combien dois-tu à mon maître ? - Cent barils d'huile.' Le gérant lui dit : 'Voici ton reçu ; vite, assieds-toi et écris cinquante.' Puis il demanda à un autre : 'Et toi, combien dois-tu ? - Cent sacs de blé.' Le gérant lui dit : 'Voici ton reçu, écris quatre-vingts.' Ce gérant

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malhonnête, le maître fit son éloge : effectivement, il s'était montré habile. Car les fils de ce monde sont plus habiles entre eux que les fils de la lumière. Eh bien, moi, je vous dis : faites-vous des amis avec l'Argent trompeur, afin que, le jour où il ne sera plus là, ces amis vous accueillent dans les demeures éternelles.(Début de la lecture brève)Celui qui est digne de confiance dans une petite affaire, est digne de confiance aussi dans une grande. Celui qui est trompeur dans une petite affaire, est trompeur aussi dans une grande. Si vous n'avez pas été dignes de confiance avec l’argent trompeur, qui vous confiera le bien véritable? Et si vous n’avez pas été dignes de confiance pour des biens étrangers, le vôtre, qui vous le donnera ? Aucun domestique ne peut servir deux maîtres : ou bien il détestera le premier et aimera le second, ou bien il s'attachera au premier, et méprisera le second. Vous ne pouvez pas servir à la fois Dieu et l'Argent. "

Luc parle du bon usage des richesses. Dans le cas de cette parabole, le gérant malhabile se demande comment il va faire pour gagner sa vie si son maître lui retire son portefeuille à gérer. C’est alors qu’il se décide de remettre partiellement la dette à quelques uns de ses débiteurs, ceci non pas pour récupérer les fonds de son patron, mais simplement pour se faire des amis sur lesquels il pourra compter lorsqu’il sera licencié par son premier patron. Le gérant de la parabole sait qu’il va perdre ses moyens de vivre et il cherche comment s’en sortir. Il reconnaît qu’il n’aura pas la force de travailler, ni de mendier. Prenant conscience qu’il ne peut en sortir seul, il tente de se mettre bien avec quelques clients de son chef. Ce gérant mis au pied du mur, est prêt à prendre tous les moyens, c’est alors qu’il se montre habile en remettant partiellement les dettes, afin de se faire quelques amis qui pourront l’aider à retrouver du travail. Pour ce faire, il est malhonnête, mais le maître de souligner que ce gérant trompeur s’est montré ‘’ plus habiles que les fils de la lumière’’Cette parabole veut dire que les hommes de ce monde sont plus habiles pour accumuler des richesses que pour vivre dans la gratuité du service et de la disponibilité aux besoins des autres. Ce gérant malhonnête est loin des attitudes évangéliques, mais le maître reconnaît son habileté. L’argent est indispensable pour faire face aux nécessités de la vie, mais la relation à l’autre est plus importante. Si nous avons à gérer des biens, c’est pour vivre et faire vivre la famille, et, si possible, c’est aussi pour venir en aide à ceux qui sont démunis, tant ici que dans les pays du tiers monde.Cet évangile nous provoque et nous invite à nous interroger pour savoir où nous mettons nos priorités : Est-ce la hantise d’accumuler, de thésauriser, à en devenir avare, à oublier de mener la moindre vie sociale ? Ou, est-ce le désir d’avoir ce qu’il faut pour vivre dans le bien-être et pratiquer la solidarité avec les plus pauvres et soutenir des œuvres d’éducation pour favoriser le développement ?Jésus tire la conclusion de cette parabole en disant : « Celui qui est digne de confiance dans une petite affaire, est digne de confiance aussi dans une grande. Celui qui est trompeur dans une petite affaire, est trompeur aussi dans une grande. »La foi, l’écoute de la parole de Dieu nous oblige à purifier nos intentions. Il est tentant de faire du profit malhonnêtement sur les biens des autres, mais cela n’est pas dans la perspective du Dieu de Jésus Christ. vivre dans l’honnêteté, la justice, la droiture, est le programme de celui qui marche à la suite du Christ.Il est dit dans l’évangile de Matthieu au chapitre 5/17-37 : « Que votre oui soit oui, que votre non soit non ». Il s’agit d’avoir une parole, une ligne de conduite et de la tenir.Croyants, nous avons à vivre dans le respect du bien des autres et dans l’intégrité, ceci est une question où l’on peut vérifier l’authenticité de notre foi ; une foi qui ne passe pas dans le comportement, reste un placage et n’est pas encore fortifiée. Dans ce sens nous pouvons bien comprendre ce que dit Jésus : « Aucun domestique ne peut servir deux maîtres : ou bien il

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détestera le premier et aimera le second, ou bien il s'attachera au premier, et méprisera le second »Luc, à travers cette parabole nous invite à choisir entre Dieu et l’argent, entre l’égoïsme et l’amour, entre la gratuité et la recherche du profit. Nous le savons, nous ne sommes pas des anges et nous louvoyons souvent entre l’une et l’autre de ces valeurs. Pour apprendre à purifier nos intentions et à dégager nos cœurs de cette quête de l’avoir, entraînons-nous, en contemplant le Christ, dépouillé de ses vêtements et étendu sur la croix le cœur ouvert. C’est de lui, de lui seul, que nous apprendrons à vivre de l’essentiel dans la confiance et le souci du partage et de la solidarité. Nous le voyons, la foi, ce n’est pas uniquement dire quelques prières, mais s’est se situer avec justesse par rapport à l’avoir et au paraître. Que le Christ Jésus nous aide à devenir simples, disponibles et ouverts, pour accomplir ce travail de dépossession. Dieu est à l’œuvre aujourd’hui, tout au fond de nos cœurs.

La première lecture est tirée du livre d’Amos. Le prophète vivait à proximité de Bethléem. Il se présente lui-même comme un éleveur de bétail. Il se situe au deuxième quart du huitième siècle avant Jésus Christ, entre 780-740, sous le règne de Jéroboam II. Son langage est celui d’un homme proche de la nature. Amos rappelle que le culte qui plait à Dieu, c’est celui qui s’exprime dans l’humilité et la justice. Son enseignement est proche de celui du nouveau testament : « Qu'as-tu que tu n'aies reçu ? Et si tu l'as reçu, pourquoi te glorifies-tu, comme si tu ne l'avais pas reçu ? » 1Co 4/7Avec le chapitre 8, le prophète rejoint le sens de la parabole de Jésus sur le gestionnaire malhonnête et prévient les vendeurs de blé qu’ils ne doivent pas écraser le pauvre et anéantir les humbles du pays. Amos souligne toutes les roueries dont sont capables les commerçants frauduleux : « diminuer les mesures, augmenter les prix, et fausser les balances, acheter le malheureux pour un peu d’argent, le pauvre pour une paire de sandales, vendre jusqu’aux déchets du froment. » Amos prévient les riches de l’époque et annonce le châtiment : « Le Seigneur le jure par la Fierté d’Israël : ‘’Non, jamais je n’oublierai aucun de leurs méfaits.’’ »

Lecture du livre d’Amos : Am 8/4-7Écoutez ceci, vous qui écrasez le pauvre pour anéantir les humbles du pays, car vous dites : ‘’ Quand donc la fête de la nouvelle lune sera-t-elle passée, pour que nous puissions vendre notre blé ? Quand donc le sabbat sera-t-il fini, pour que nous puissions écouler notre froment ? Nous allons diminuer les mesures, augmenter les prix, et fausser les balances. Nous pourrons acheter le malheureux pour un peu d’argent, le pauvre pour une paire de sandales. Nous vendrons jusqu’aux déchets du froment !’’

Le Seigneur le jure par la Fierté d’Israël : ‘’Non, jamais je n’oublierai aucun de leurs méfaits.’’

Le psalmiste contrairement aux riches reconnaît le pauvre et bénit le Seigneur en disant : « Béni sois-tu Seigneur, toi qui relève le pauvre. »

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Jésus ne dira-t-il pas :« Tout homme qui s'élève sera abaissé, mais celui qui s'abaisse sera élevé. »

(Lc 18, 11-14), (Mt 23, 11-12)Marie dans son Magnificat ne chantera-t-elle pas :

« Mon âme exalte le Seigneur,exulte mon esprit en Dieu, mon Sauveur ! Il s'est penché sur son humble servante ;

désormais, tous les âges me diront bienheureuse.Il comble de biens les affamés,

renvoie les riches les mains vides. »Oui, le Seigneur vient pour élever les humbles et donner la vie à ceux qui attendent son salut.

Psaume 112 : Ps 112

R/ Béni sois-tu Seigneur,toi qui relève le pauvre.

Louez le Seigneur, louez-lelouez son nom, serviteurs du Seigneur !

Que soit béni le nom du Seigneur,maintenant et dans tous les siècles !

Qui est comparable au Seigneur notre Dieu ?Lui, il siège là-haut.

Mais son regard descendvers le ciel et vers la terre.

Il arrache à la boue le malheureux,il retire le pauvre de la fange,

pour qu'il siège parmi les princes,les princes de son peuple.

Paul, dans sa lettre à Timothée, au chapitre 2 : « insiste avant tout pour qu’on fasse des prières de demande, d’intercession et d’action de grâce pour tous les hommes, pour les chefs d’État et tous ceux qui ont des responsabilités, afin que nous puissions mener notre vie dans le calme et la sécurité, en hommes religieux et sérieux. »Paul parle de trois sortes de prières ou de trois façons de prier :

1. Prière de demande : Ce qui suppose que nous ayons un cœur pauvre attendant tout de Dieu

2. Prière d’intercession : Il ne s’agit pas uniquement de demander pour soi, mais de prier aux intentions des autres et pour que la volonté de Dieu s’accomplisse sur eux. Il n’y a rien de plus fort que de prier pour les autres. C’est une forme sublime de l’amour du prochain. Par cette prière nous apprenons à voir l’autre, les autres, avec le regard même de Dieu sur eux.

3. Prière d’action de grâce : Au-delà des difficultés et des épreuves, savoir dire merci, rendre grâce, louer pour ce que le Seigneur fait au plus profond des cœurs.

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Lecture de la première lettre de saint Paul Apôtre à Timothée : 1Tm 2/1-8.J’insiste avant tout pour qu’on fasse des prières de demande, d’intercession et d’action de grâce pour tous les hommes, pour les chefs d’État et tous ceux qui ont des responsabilités, afin que nous puissions mener notre vie dans le calme et la sécurité, en hommes religieux et sérieux. Voilà une vraie prière, que Dieu, notre Sauveur, peut accepter, car il veut que tous les hommes soient sauvés et arrivent à connaître pleinement la vérité. En effet, il n’y a qu’un seul Dieu, il n’y a qu’un seul médiateur entre Dieu et les hommes : un homme, le Christ Jésus, qui

s’est donné lui-même en rançon pour tous les hommes. Au temps fixé, il a rendu ce témoignage pour lequel j’ai reçu la charge de messager et d’Apôtre - je le dis en toute vérité - moi qui enseigne aux nations païennes la foi et la vérité. Je voudrais donc qu’en tout lieu les hommes prient en levant les mains vers le ciel, saintement, sans colère ni mauvaises intentions.Dans ce passage nous pouvons découvrir l’embryon de ce que nous appelons la prière universelle. Ces propos ont été intégrés dans de nombreuses prières liturgiques anciennes.Paul parle aussi des attitudes à avoir dans la prière : mains levées, et il présente une profession de foi proclamant le Christ comme médiateur, expression si souvent reprise dans les textes officiels de l’Eglise. Seule la contemplation du Christ peut nous aider à trouver une juste mesure dans l’utilisation et la gestion de nos biens. Qu’il nous aide à ouvrir largement nos cœurs pour que nos mains se détachent des biens terrestres et s’ouvrent à l’amour de Dieu et des frères.

Chant : Rassemblés par Jésus ChristParoles : Claude Bernard Musique : Laurent Grzybowski A 28-91

Rassemblés par Jésus ChristBaptisés dans ton esprit,

D’un seul cœur nous te prions :Dieu notre Père, Dieu notre Père !

Vers toi, Seigneur, nos yeux se lèvent,Le ciel est plein de ta grandeur.

Béni sois-tu pour l’univers de tes merveilles,Dieu créateur, à l’œuvre aujourd’hui !

Pour toi, Seigneur, nos yeux se ferment,Ta gloire est là, dans notre nuit.

Béni sois-tu pour ta présence et ton Mystère,Dieu l’invisible, à l’œuvre aujourd’hui !

A toi, Seigneur, nous rendons grâce,Tu nous conduis avec amour.

Béni sois-tu de soutenir ton peuple en marche,Dieu parmi nous, à l’œuvre aujourd’hui !

Vers toi, Seigneur, qui nous appelles,Nous avançons d’un cœur joyeux.

Béni sois-tu de nous choisir pour tes prophètes,Dieu, vrai Pasteur, à l’œuvre aujourd’hui !

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Dimanche 19 septembre 2010 Parole pour un dimanche

Temps ordinaire- 25° dimanche Année C

C’est toujours avec beaucoup de joie que par le biais des ondes je vous rejoins au cœur même de vos occupations et de votre vie. Merci pour votre écoute et votre fidélité. Le temps de la rentrée est encore proche, c’est pourquoi je me permets de souhaiter à tous ceux qui reprennent une année d’étude, ou un nouveau travail, et à tous, jeunes ou plus âgés, de vivre une année féconde en expérience et en rencontre avec les autres.En ce dimanche 19 septembre, journée du patrimoine, l’évangile nous présente un gérant qui gaspille le patrimoine de son maître. Avec ce récit, nous sommes en plein dans le sujet de cette journée.Nous le savons, le christianisme est à l’origine de très belles œuvres d’art, des cathédrales, des églises, des sculptures, des peintures et de la musique. En ce jour, nous pouvons nous interroger et nous demander comment nous voyons les trésors laissés par nos prédécesseurs.Que faisons-nous de ce patrimoine religieux et culturel ? Trop souvent nous le voyons comme un objet de tourisme ou un pôle d’attraction pour le pays.En méditant sur l’art de gérer, redécouvrons le but initial de ces œuvres qui était de rassembler les croyants pour célébrer le Christ, la Vierge, tous les saints, et exprimer leur foi.Que ce dimanche du patrimoine nous aide à renouveler notre foi et nous stimule à faire que ces lieux soient l’expression de la gloire de Dieu.

L’ensemble des textes de ce dimanche nous invite à réfléchir sur la façon dont nous gérons les dons et les biens qui sont à notre disposition.L’évangile tiré de saint Luc, présente l’histoire d’un gérant gaspilleur, dont le maître veut retirer la fonction. Devant cette impasse le gérant malhonnête essaie de se faire des amis en remettant à certains débiteurs une partie de leur dette.Le prophète Amos reprend avec force les producteurs riches de son temps qui n’hésitent pas à écraser les pauvres et à anéantir les humbles par leu recherche du profit.Le psalmiste nous invite à rendre grâce à Dieu car il relève le pauvre de la cendre et relève le faible de la poussière.Saint Paul en écrivant à son ami Timothée, invite à prier pour ceux qui ont des responsabilités dans la cité afin qu’il soit possible de vivre dans la paix et la sécurité. Il insiste pour dire : « il n’y a qu’un seul médiateur entre Dieu et les hommes ; un homme, le Christ Jésus. »

Que la méditation de ces textes nous aide à discerner où sont nos préoccupations :« Là où est ton trésor, là aussi sera ton cœur. » Mt 6/19-23

Que nous sachions hiérarchiser nos valeurs et choisir entre Dieu et l’argent.

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Dans Luc au chapitre 16/1-13, Jésus raconte une parabole qui montre un intendant malhonnête et le récit évangélique ajoute : « Le maître fit son éloge ». Le maître, littéralement « le Seigneur », c’est Jésus. Comment celui-ci peut-il faire l’éloge de la malhonnêteté ? A y regarder de plus près, ce que loue Jésus, c’est le fait que, dans le peu de temps dont il dispose, l’intendant arrive à assurer un avenir auprès des personnes reconnaissantes.L’enseignement de Jésus est alors très clair : vous avez peu de temps à passer sur la terre ; profitez-en pour vous assurer un avenir en partageant vos biens avec ceux qui sont dans le besoin ; c’est le meilleur placement pour la vie éternelle !L’argent n’est ni bon ni mauvais. Tout dépend de la façon dont on le gagne et de ce que l’on en fait. Dans les deux cas, la parfaite clarté n’est pas évidente ; c’est pourquoi l’évangile peut parler d’argent trompeur.

Evangile de Jésus Christ selon saint Luc : Lc 16/1-13Jésus racontait à ses disciples cette parabole : " Un homme riche avait un gérant qui lui fut dénoncé parce qu'il gaspillait ses biens. Il le convoqua et lui dit : 'Qu'est-ce que j'entends dire de toi ? Rends-moi les comptes de ta gestion, car désormais tu ne pourras plus gérer mes affaires.' Le gérant pensa : 'Que vais-je faire, puisque mon maître me retire la gérance ? Travailler la terre ? Je n'ai pas la force. Mendier ?

J’aurais honte. Je sais ce que je vais faire, pour qu'une fois renvoyé de ma gérance, je trouve des gens pour m’accueillir.' Il fit alors venir, un par un, ceux qui avaient des dettes envers son maître. Il demanda au premier : 'Combien dois-tu à mon maître ? - Cent barils d'huile.' Le gérant lui dit : 'Voici ton reçu ; vite, assieds-toi et écris cinquante.' Puis il demanda à un autre : 'Et toi, combien dois-tu ? - Cent sacs de blé.' Le gérant lui dit : 'Voici ton reçu, écris quatre-vingts.' Ce gérant malhonnête, le maître fit son éloge : effectivement, il s'était montré habile. Car les fils de ce monde sont plus habiles entre eux que les fils de la lumière. Eh bien, moi, je vous dis : faites-vous des amis avec l'Argent trompeur, afin que, le jour où il ne sera plus là, ces amis vous accueillent dans les demeures éternelles.(Début de la lecture brève)Celui qui est digne de confiance dans une petite affaire, est digne de confiance aussi dans une grande. Celui qui est trompeur dans une petite affaire, est trompeur aussi dans une grande. Si vous n'avez pas été dignes de confiance avec l’argent trompeur, qui vous confiera le bien véritable? Et si vous n’avez pas été dignes de confiance pour des biens étrangers, le vôtre, qui vous le donnera ? Aucun domestique ne peut servir deux maîtres : ou bien il détestera le premier et aimera le second, ou bien il s'attachera au premier, et méprisera le second. Vous ne pouvez pas servir à la fois Dieu et l'Argent. "

L’évangile de l’intendant malhonnête suscite toujours des interrogations et provoque un véritable scandale.Comment Jésus peut-il proposer en modèle un personnage aussi immoral ?On peut voir dans cette parabole un éloge suspect de l’habilité et de la débrouillardise. Restitué dans son contexte et avec le parallèle du texte d’Amos dans la première lecture, nous saisissons mieux qu’il ne s’agit de rien de tel.L’accent est mis sur le détachement nécessaire : « Vous ne pouvez pas servir à la fois Dieu et l'Argent. » Celui pour qui l’avoir est tout, ne connaît pas le repos. Il est sans cesse inquiet et cherche à se rassurer en poursuivant l’acquisition à tout prix, l’acquisition pour l’acquisition. Il cherche son intérêt au détriment de tout autre. Il est prêt à écraser le pauvre, comme on le voit dans la première lecture du livre d’Amos. Il ne voit dans les jours de congés liés aux fêtes

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d’Israël que des contraintes qui empêchent la productivité. La riposte vient, cinglante : « le Seigneur le jure par la fierté d’Israël : ‘’Non, jamais je n’oublierai aucun de leurs méfaits.’’Cette protestation nous aide à comprendre, en positif, ce que recommande Jésus : une liberté intérieure face à la possession, qui nous permette d’user de l’avoir, de l’argent, des biens de ce monde, mais dans l’optique d’une réalité plus haute, comme de simples moyens au service de Dieu et du prochain :

- Dépenser de l’argent pour faire un cadeau aux pauvres.- Liquider nos garanties pour venir en aide à celui qui en a vraiment besoin.- Poser des actes, tels des enfants de lumière, c’est tout le contraire de ce que fait

l’intendant.- C’est s’ouvrir à des réalités de charité et de don.- C’est accepter sous la conduite de l’Esprit Saint d’être attentif à des valeurs toutes

humaines.- C’est être disponible pour reconnaître les signes du Royaume dans les plus démunis

Comme le dira le chant final :« Vous qui cherchez la certitude, regardez et voyez

Demandez à l'aveugle un morceau de lumière,Vous qui cherchez la pureté, regardez et voyez :Demandez au lépreux un bouquet de caresses. »

C’est toujours la même question fondamentale qui revient à notre esprit :Que veux-tu faire de ta vie, la donner ou la garder ?As-tu fait le choix de tes valeurs ?Ceux-tu amasser égoïstement des multitudes de richesses, ou veux-tu vivre dans l’honnête nécessaire et partager avec les plus défavorisés ?Oui, il faut choisir entre Dieu et l’argent. En pratique, servir Dieu ou l’argent, consiste à mettre sa confiance en l’un ou l’autre. Choisir de mettre sa confiance en Dieu, c’est entrer dans une attitude d’abandon et de confiance envers Dieu. C’est se fier à celui qui nous fait être, nous porte et nous enveloppe. C’est entrer dans des perspectives de vie en Dieu. Progressivement, insensiblement, le chrétien est appelé à se détacher, à se libérer de ses entraves que sont les biens pour épouser l’esprit du Christ qui est celui que doivent avoir ‘’les enfants de lumière’’.Que l’Esprit du Seigneur transforme nos cœurs et nous aide à trouver les trésors qui ne sont pas rongés par la rouille, ni détruit par les mites.C’est alors que notre vraie richesse sera notre grande liberté intérieure, où il est possible de dire : « Je peux tout supporter avec celui qui me donne la force. » (Philippiens 4/13).Il ne s’agit pas d’une obéissance servile à une loi, mais de la relation d’amour avec celui qui nous aime, le Christ. Alors, les choses de la vie, les difficultés à traverser, les deuils, les peines à supporter, demeureront, mais tout cela sera traversé, irrigué, revêtu d’une valeur infinie par celui qui nous habite et que nous habitons, et, tout simplement, Dieu nous transformera peu à peu en ‘’enfants de lumière’’, une lumière qui ne s’éteindra pas. C’est notre foi.

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Haut fonctionnaire du roi Juda, chargé des troupeaux et des vergers royaux, Amos s’est senti appelé par Dieu pour aller prêcher dans le royaume frère ennemi, Israël. Là, il découvre combien l’écart est grand entre la richesse des notables de la capitale, Samarie, et la pauvreté du petit peuple. Il dénonce tout particulièrement toutes les malversations et les fraudes utilisées par les puissants. On reste surpris devant un texte qui reste réalité.

Lecture du livre d’Amos : Am 8/4-7Écoutez ceci, vous qui écrasez le pauvre pour anéantir les humbles du pays, car vous dites : ‘’ Quand donc la fête de la nouvelle lune sera-t-elle passée, pour que nous puissions vendre notre blé ? Quand donc le sabbat sera-t-il fini, pour que nous puissions écouler notre froment ? Nous allons diminuer les mesures, augmenter les prix, et fausser les balances. Nous pourrons acheter le malheureux pour un peu d’argent, le pauvre pour une paire de sandales. Nous vendrons jusqu’aux déchets du froment !’’

Le Seigneur le jure par la Fierté d’Israël : ‘’Non, jamais je n’oublierai aucun de leurs méfaits.’’

Le monde décrit par Amos, ressemble au nôtre. Nous avons réussi à restaurer sournoisement un esclavage qui ne dit pas son nom, à pris d’autres formes, mais qui consiste toujours à exploiter les plus pauvres pour accumuler des richesses.Les façons de procéder du Seigneur sont à l’opposé à celles du monde. Au lieu d’exploiter les faibles, il bénit et relève le pauvre.

Psaume 112 : Ps 112

R/ Béni sois-tu Seigneur,toi qui relève le pauvre.

Louez le Seigneur, louez-lelouez son nom, serviteurs du Seigneur !

Que soit béni le nom du Seigneur,maintenant et dans tous les siècles !

Qui est comparable au Seigneur notre Dieu ?Lui, il siège là-haut.

Mais son regard descendvers le ciel et vers la terre.

Il arrache à la boue le malheureux,il retire le pauvre de la fange,

pour qu'il siège parmi les princes,les princes de son peuple.

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Saint Paul dans sa lettre à Timothée, donne quelques consignes sur la façon de prier et sur les intentions que nous devons porter à Dieu.

Lecture de la première lettre de saint Paul Apôtre à Timothée : 1Tm 2/1-8.J’insiste avant tout pour qu’on fasse des prières de demande, d’intercession et d’action de grâce pour tous les hommes, pour les chefs d’État et tous ceux qui ont des responsabilités, afin que nous puissions mener notre vie dans le calme et la sécurité, en hommes religieux et sérieux. Voilà une vraie prière, que Dieu, notre Sauveur, peut accepter, car il veut que tous les hommes soient sauvés et arrivent à connaître pleinement la vérité. En effet, il n’y a qu’un seul Dieu, il n’y a qu’un seul médiateur entre Dieu et les hommes : un homme, le Christ Jésus, qui s’est donné lui-même en rançon pour tous les hommes. Au temps fixé, il a rendu ce témoignage pour lequel j’ai reçu la charge de messager et d’Apôtre - je le dis en toute vérité - moi qui enseigne aux

nations païennes la foi et la vérité. Je voudrais donc qu’en tout lieu les hommes prient en levant les mains vers le ciel, saintement, sans colère ni mauvaises intentions.

Paul parle de trois formes de prière :- Demande- Intercession- Action de grâce.L’une et l’autre de ces formes peuvent se renforcer. Intercéder pour quelqu’un, c’est demander à Dieu de le prendre dans sa faveur, de lui accorder paix, santé, prospérité et de développer tous ses talents. Paul insiste et souligne que nous devons prier « pour les chefs d’Etat afin que nous puissions mener notre vie dans le calme et la sécurité. »La prière doit faire saisir au plus grand nombre que le Christ est : « le seul médiateur entre Dieu et les hommes », et que nos prières doivent passer par lui.Saint Paul insiste et souhaite que tous les hommes rendent gloire à Dieu.

Que la méditation de ces textes nous aide à voir comment nous recentrer sur les valeurs évangéliques, et choisir de servir Dieu et le prochain, plutôt que l’argent. « Rien ne sert à l’homme de gagner l'univers, s'il vient à perdre son âme? » (Mt 16/26)

Que nos vies relèvent les signes de l’Esprit et les traces du Royaume.

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Chant : Dis-nous les signes de l’Esprit (E 216)

Dis-nous les signes de l’EspritDis-nous les traces du Royaume.

Es-tu celui qui doit venir ?Es-tu vraiment le Fils de l’homme ?

Refrain : Et vous croirez au Fils de l’hommeEt vous croirez au Fils de Dieu.

1. Vous qui cherchez la certitude, regardez et voyezDemandez à l'aveugle un morceau de lumière. (Bis)

2. Vous qui cherchez la pureté, regardez et voyez :Demandez au lépreux un bouquet de caresses. (Bis)

3. Vous qui cherchez la liberté, regardez et voyezDemandez au boiteux un nouveau pas de danse. (Bis)

4. Vous qui cherchez la vérité, regardez et voyez:Demandez au muet un récit de merveilles. (Bis)

6. Vous qui cherchez la sainteté, regardez et voyez:Demandez au prodigue un chemin de tendresse. (Bis)

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Dimanche 26 septembre 2004 Parole pour un dimanche

Temps ordinaire- 26° dimanche Année C

Le Seigneur nous met dans la réalité, face à deux situations : l’une, celle du luxe, de la richesse et de la tranquillité, l’autre, celle de la pauvreté, de la misère et du mépris.A travers cette parabole du pauvre Lazare et du mauvais riche, Jésus veut nous montrer le vrai chemin de la vie pour aujourd’hui et pour l’éternité.Pratiquer l’amour des autres, voilà bien le premier signe de notre foi chrétienne, et sans doute la plus difficile à vivre. La parabole de Dieu vient nous rappeler cette exigence de façon directe.De dimanche en dimanche, nous sommes invités à découvrir de plus en plus que notre seule richesse c’est ce que nous aurons donné.

Jour du Seigneur Paroles : Jean Servel Musique : Robert Jef

1 - Jour du Seigneur,Jour de louange et de prière !

Jour du Seigneur,Repos de Dieu et paix des cœurs !

Dieu soit loué dans tous les tempsDieu seul est saint, lui seul est grand

Alléluia alléluia !

Evangile de Jésus Christ selon saint Luc : Lc 16/19-31

Jésus disait cette parabole : ‘’ Il y avait un homme riche, qui portait des vêtements de luxe et faisait chaque jour des festins somptueux. Un pauvre, nommé Lazare, était couché devant le portail, couvert de plaies. Il aurait bien voulu se rassasier de ce qui tombait de la table du riche ; mais c’étaient plutôt les chiens qui venaient lécher ses plaies. Or le pauvre mourut, et les anges l’emportèrent auprès d’Abraham. Le riche mourut aussi, et on l’enterra. Au séjour des morts, il était en proie à la torture ; il leva les yeux et vit de loin Abraham avec Lazare tout près de lui. Alors il cria : ’Abraham, mon père, prends pitié de moi et envoie Lazare

tremper dans l’eau le bout de son doigt pour me rafraîchir la langue, car je souffre terriblement dans cette fournaise. -Mon enfant, répondit Abraham, rappelle-toi : Tu as reçu le bonheur pendant ta vie, et Lazare, le malheur. Maintenant il trouve ici la consolation, et toi, c’est ton tour de souffrir. De plus, un grand abîme a été mis entre vous et nous, pour que

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ceux qui voudraient aller vers vous ne le puissent pas, et que, de là-bas non plus, on ne vienne pas vers nous. ’Le riche répliqua : ’Eh bien ! Père, je te prie d’envoyer Lazare dans la maison de mon père. J’ai cinq frères : qu’il les avertisse pour qu’ils ne viennent pas, eux aussi, dans ce lieu de torture !’ Abraham lui dit : ’Ils ont Moïse et les Prophètes : qu’ils les écoutent ! -Non, père Abraham, dit le riche, mais si quelqu’un de chez les morts vient les trouver, ils se convertiront.’ Abraham répondit : ’S’ils n’écoutent pas Moïse ni les Prophètes, quelqu’un pourra bien ressusciter d’entre les morts : ils ne seront pas convaincus.’ ‘’

Aujourd’hui Jésus nous parle en parabole, c’est-à-dire avec une histoire, pour nous faire comprendre où est la vraie vie et le chemin pour avoir la vie éternelle.Il nous place devant le contraste de deux hommes, l’un qui portait des vêtements de luxe et qui chaque jour mangeait des festins somptueux, et l’autre un pauvre nommé Lazare, couché devant le portail, couvert de plaies que les chiens venaient léchées.Ce contraste de style de vie nous laisse voir les inégalités sociales. Ce n’était pas seulement vrai au temps de Jésus ; aujourd’hui, à nos portes, il y a les pauvres, les sans-abris, les sans-papiers, les exclus du travail.A l’heure de la mondialisation, chaque jour les médias nous présentent tous les exclus de la consommation, les laissés pour compte, les marginaux de toute catégories, et souvent par habitude, nous et lassitude, nous baissons les yeux pour ne plus voir, nous ne prêtons plus attention pour ne pas être trop perturbé, et le temps passe où les écarts entre les pauvres et les riches se creusent de plus en plus, et où chacun vit parallèlement à l’autre.Que cette situation rapportée par Jésus nous invite à poser un regard attentif sur le plus pauvre, le plus miséreux, et que nous sachions davantage partager et compatir ; en un mot : mieux aimer.

L’un et l’autre sont morts.- « Le pauvre mourut, et les anges l’emportèrent auprès d’Abraham. »Ici, Abraham est le premier, le père des croyants, c’est donc près de lui que doit se retourner tous croyants. Le sein d’Abraham symbolise le bonheur céleste offert par Dieu dans sa justice miséricordieuse.- « Le riche mourut aussi, et on l’enterra. Au séjour des morts, il était en proie à la torture. »Il meurt de soif : « car il souffre terriblement dans cette fournaise. » - L’un trouve maintenant consolation, l’autre le malheur.Nous le voyons, un abîme sépare les deux hommes, aussi bien dans le monde terrestre que dans l’au-delà. Le message est éloquent : Dieu a une telle sollicitude pour les pauvres qu’il ne peut supporter leur rejet par les hommes.« Malheur à vous, riches insensibles ! » (Louis Bourdaloue, jésuite, né à Bourges le 20 août 1632) C’est le seul exemple de damnation concrète dans les évangiles et il concerne le mauvais usage des biens. Il faut bien comprendre qu’il ne s’agit pas ici, d’une description effective de l’Au-delà, mais qu’il faut se souvenir qu’il s’agit d’une parabole, donc d’une description imagée. Cette parabole montre que Dieu a un tel souci des pauvres qu’il interviendra lui-même pour leur rendre justice, si les hommes se révèlent incapables d’établir une société de partage.Que ce message nous invite à être plus attentif aux plus démunis d’entre nous et nous pousse à contribuer à plus de justice et d’amour dans ce monde, et particulièrement là où nous vivons.

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Le prophète Amos ne mâche pas ses mots lorsqu’il s’en prend à la bande des « vautrés sur leur divan »de Jérusalem. Nous sommes au huitième siècle avant Jésus Christ et les classes dirigeantes d’Israël profitent sans compter de la prospérité, oubliant les commandements de Dieu et la masse de petits paysans et artisans qui, aux portes des villes survivent dans la misère. Paroles de feu pour tenter de réveiller les consciences, paroles d’actualité pour nous qui vivons dans une société dite de consommation. L’évangile et Amos, nous rappelle la solidarité. La charité envers le pauvre n’est pas, dans le christianisme, une ‘’matière à option’’ !Croire, c’est se battre pour agir et transformer ce monde. Nous avons tous le devoir de nous informer pour connaître et comprendre les causes des grands déséquilibres économiques de ce monde, et, à nous de nous engager pour trouver de nouveaux modes de vie où les richesses du travail soient mieux réparties.Pouvons-nous continuer à vivre dans le confort douillet de notre société quand une part importante de l’humanité meurt de faim, de maladies : sida, tuberculose, malnutrition ; et que des hommes et des femmes sont exclus du travail, que des enfants sont sans abri, sans parents et laissés à eux-mêmes, livrés à la rue (orphelin du sida, Burkina Faso) ?Nous sommes appelés à sortir de notre confort douillet et à nous engager au service des plus pauvres. Saint Jean Chrysostome (354-407), évêque de Constantinople disait. : « Veux-tu honorer le Corps du Christ ? Ne commence pas par le mépriser quand il est nu. »

Lecture du livre d’Amos : Am 6/1a.4-7Malheur à ceux qui vivent bien tranquilles dans Jérusalem, et à ceux qui se croient en sécurité sur la montagne de Samarie. Couchés sur des lits d'ivoire, vautrés sur leurs divans, ils mangent les meilleurs agneaux du troupeau, les veaux les plus tendres ; ils improvisent au son de la harpe, ils inventent, comme David, des instruments de musique ; ils boivent le vin à même les amphores, ils se frottent avec des parfums de luxe, mais ils ne se tourmentent guère du désastre d'Israël ! C'est pourquoi maintenant ils vont être déportés, ils seront les premiers des déportés ; et la bande des vautrés n'existera plus.

Le psaume 145 est un chant de reconnaissance du pauvre.

Psaume 145 : Ps 145R/ Chantons le Seigneur :

il comble les pauvres !

Heureux qui s'appuie sur le Seigneur,il maintient toujours sa fidélité.

Il rend justice aux opprimés,aux affamés, il donne le pain.

Le Seigneur délie les enchaînés,le Seigneur ouvre les yeux des aveugles,

le Seigneur redresse les accablés,le Seigneur est l’ami des justes.

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Le Seigneur protège l'étranger,il soutient la veuve et l'orphelin,

mais il laisse les méchants se fourvoyer.D'âge en âge, le Seigneur régnera !

Dans sa lettre à Timothée, Paul invite le disciple « à être juste et religieux, à bien se battre pour la foi », car c’est par la foi qu’il sera sauvé. Paul dit aussi à Timothée : « Garde le commandement du Seigneur, en demeurant irréprochable et droit jusqu’au moment où se manifestera le Seigneur Jésus Christ. Le seul qui possède l’immortalité, lui qui habite la lumière inaccessible. »

Lecture de la première lettre de saint Paul Apôtre à Timothée : 1 Tm 6/11-16Toi, l’homme de Dieu, cherche à être juste et religieux, vis dans la foi et l’amour, la persévérance et la douceur. Continue à bien te battre pour la foi, et tu obtiendras la vie éternelle ; c’est à elle que tu as été appelé, c’est pour elle que tu as été capable d’une si belle affirmation de ta foi devant de nombreux témoins.Et maintenant, en présence de Dieu qui donne vie à toutes choses, et en présence du Christ Jésus qui a témoigné devant Ponce Pilate par une si belle affirmation, voici ce que je

t’ordonne : garde le commandement du Seigneur, en demeurant irréprochable et droit jusqu’au moment où se manifestera notre Seigneur Jésus Christ. Celui qui fera paraître le Christ au temps fixé, c’est le Souverain unique et bienheureux, le Roi des rois, le Seigneur des seigneurs, le seul qui possède l’immortalité, lui qui habite la lumière inaccessible, lui que personne n’a jamais vu, et que personne ne peut voir. À lui, honneur et puissance éternelle. Amen.

Quelques consignes :Prendre des chants en rapport avec la liturgie, sur l’amour des pauvres et la confiance en Dieu.On peut préparer un groupe d’enfants à aimer la scène de l’histoire de l’homme riche et du pauvre Lazare

Chant : Les pauvres mangeront à la table du SeigneurParoles : Frère Jean-Philippe Revel Paroles : Frère Daniel Bourgeois Musique : Père André Gouzes o.p.

Les pauvres mangeront à la table du Seigneur,Il sera leur nourriture, le Seigneur les servira.

1 - Le Seigneur est mon berger,Je ne manque de rien,

Sur des prés d'herbe fraîche,Il me fait reposer.

Cote SECLI : SYL F 501 / B 512 Création : 1986

© Editions de l'Abbaye de Sylvanès

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Dimanche 21 octobre 2001 Parole pour un dimanche

Temps ordinaire- 29° dimanche Année C

Ce dimanche est un jour de prière pour la mission universelle et déjà nous pouvons faire écho en prenant à notre compte cette question que Jésus pose dans l’évangile de ce jour : « Le Fils de l’homme, quand il viendra, trouvera-t-il la foi sur terre ? » La première lecture souligne l’importance de la prière et saint Paul dans la deuxième lecture, invite Timothée à proclamer la parole de Dieu.Une fois de plus, laissons la parole de Dieu retentir au plus profond de nos cœurs.

→ ‘’Sound of Silence’’ flute de pan

Evangile de Jésus Christ selon saint Luc : Lc 18/1-8Jésus disait une parabole pour montrer à ses disciples qu'il faut toujours prier sans se décourager : ‘’ Il y avait dans une ville un juge qui ne respectait pas Dieu et se moquait des hommes. Dans cette même ville, il y avait une veuve qui venait lui demander: 'Rends-moi justice contre mon adversaire. 'Longtemps il refusa ; puis il se dit : 'Je ne respecte pas Dieu, et je me moque des hommes, mais cette femme commence à m'ennuyer : je vais lui rendre justice pour qu'elle ne vienne plus sans cesse me casser la tête.’ ‘’

Le Seigneur ajouta : ‘’ Écoutez bien ce que dit ce juge sans justice ! Dieu ne fera-t-il pas justice à ses élus, qui crient vers lui jour et nuit ? Est-ce qu'il les fait attendre ? Je vous le déclare : sans tarder, il leur fera justice. Mais le Fils de l'homme, quand il viendra, trouvera-t-il la foi sur terre ? ‘’

Une fois de plus, Jésus parle en parabole, c’est-à-dire qu’il raconte une histoire pour nous faire comprendre la manière d’agir de son Père. Ici, il nous met en présence d’un juge qui ne respectait pas Dieu, se moquait des hommes et d’une veuve implorante, suppliante, pour que ce juge lui rende justice contre son adversaire. Le juge ne lui a pas rendu justice par pitié, mais simplement pour « qu'elle ne vienne plus sans cesse me casser la tête. »Jésus nous invite donc à « toujours prier sans se décourager. »Le juge de la parabole paraît sans cœur, suffisant. Il est en face d’une veuve qui n’a guère d’intérêt ou de charme à ses yeux, mais elle s’accroche fait du sitting devant la demeure du juge, lui casse les pieds, tant et si bien qu’il finit par répondre à sa demande. Dès lors nous dit Jésus : pensez-vous sincèrement que le Père des cieux ne ferait pas aussi bien que ce juge sans cœur pour tous ceux qui le prieraient au point de lui casser les oreilles?Jésus, le Fils du Père, nous redit encore une fois de plus qu’il faut toujours prier sans se décourager. N’ayons pas peur de supplier sans cesse, de ressembler à des enfants qui demandent et réclament jusqu’à ce qu’ils soient parvenus à leur fin.

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Dans la foi notre prière est toujours efficace, sous une double condition : celle d’avoir l’insistance de l’enfant ou de la veuve importune, et celle de nous faire entrer ‘’dans la volonté de Dieu’’. C’est pourquoi, quand nous voyons les besoins urgents de la mission, ne nous décourageons pas, nous pouvons ‘’fatiguer’’ Dieu par nos prières et prier sans nous lasser :La baisse de la pratique religieuse.La diminution du nombre d’enfants catéchisés.Le manque crucial de vocations sacerdotales et religieusesCe texte de Luc se situe dans la dernière étape du voyage de Jésus vers Jérusalem, ville de sa Passion et de sa mort. Son contexte est double :

1. Un contexte polémique vis-à-vis de ceux qui rejettent Jésus.Ce sont ceux qui, à l’image des pharisiens prient dans la synagogue, mais ne voient pas quoi attendre des autres, ni même de Dieu ; ce sont les notables, comme le juge de cet évangile, qui sont résolus à faire justice à une veuve, non par amour de la vérité, mais pour avoir la paix.

2. Un autre contexte est celui de Jésus lui-même et de ses disciples.A vue humaine, l’aventure du Christ se dirige vers un rejet et un échec. Le découragement, l’incompréhension, ne cessent de se développer entre le Maître qui sait où il va, et ses disciples qui n’avaient jamais pensé engager leur vie sur cette route d’affrontement et de persécution.Alors, Jésus invite ses disciples « toujours prier sans se décourager ». Il veut les rassurer sur la capacité du Père de faire que tous les évènements heureux ou difficiles, tournent finalement en faveur des personnes. Dieu vient juger, c’est-à-dire sauver l’innocent et lui rendre justice.Dans la première lecture du livre de l’exode, au chapitre 17, nous rencontrons Moïse intercédant en faveur de son peuple, afin que Josué puisse gagner la bataille contre les Amalécites. Cette première lecture nous révèle une fois de plus la puissance de la prière.

Lecture du livre de l’exode : Ex 17/8-13

Le peuple d'Israël marchait à travers le désert. Les Amalécites survinrent et l'attaquèrent à Réphidim. Moïse dit alors à Josué : ‘’ Choisis des hommes, et va combattre les Amalécites. Moi, demain, je me tiendrai sur le sommet de la colline, le bâton de Dieu à la main.’’ Josué fit ce que Moïse avait dit : il livra bataille aux Amalécites. Moïse, Aaron et Hour étaient montés au sommet de la colline. Quand Moïse tenait la main levée, Israël était le plus fort. Quand il la laissait retomber, Amalec était le plus fort. Mais les mains de Moïse s'alourdissaient ; on prit une pierre, on la plaça derrière lui, et il s'assit dessus. Aaron et Hour lui soutenaient les mains, l'un d'un côté, l'autre de l'autre. Ainsi les mains de Moïse

demeurèrent levées jusqu'au coucher du soleil. Et Josué triompha des Amalécites au tranchant de l'épée. L’importance de la complémentarité des missions au service du peuple est très bien montrée. Pendant que Josué combat pour triompher contre les Amalécites, Moïse, soutenu par Aaron et Hour, intercèdent auprès de Dieu pour assurer la victoire. Moïse élève les mains et le texte dit

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que lorsqu’il les abaisse le peuple hébreux perd le combat. Aaron et Hour sont auprès de l’intercesseur par excellence pour le soutenir.Face au danger de l’ennemi, Moïse est bien conscient de ses limites. Il sait que sa mission ne lui appartient pas et qu’il ne peut compter que sur ses propres forces, c’est pourquoi il s’en remet à Dieu par la prière.Ce récit nous rappelle que Dieu est engagé avec son peuple dans les bons jours et dans les mauvais moments et qu’il exauce la prière qui lui est faite.Les bras levés de Moïse symbolisent ce que dit le proverbe africain : « Soulève ta charge jusqu’aux genoux, on t’aidera à la placer sur ta tête. »

Psaume 120 : Ps 120

R/ Notre secours, c’est Dieu, le Maître du monde !

Je lève les yeux vers les montagnes :d’où le secours me viendra-t-il ?

Le secours me viendra du Seigneurqui a fait le ciel et la terre.

Qu’il empêche ton pied de glisser,qu’il ne dorme pas, celui qui te garde.mais il n’a pas sommeil, il ne dort pas,

le gardien d’Israël.

C’est le Seigneur qui te protège,il demeure à ton côté.

Le soleil, durant le jour, ne te fera aucun mal,ni la lune, pendant la nuit.

Le Seigneur te gardera de tout malheur,te gardera sain et sauf ;

Le Seigneur garde ta route, du départ à l’arrivée,maintenant, et toujours.

Saint Paul invite Timothée à en rester à ce qu’on lui a enseigné, à proclamer la parole de Dieu, à intervenir à temps et à contre temps, en dénonçant le mal et en encourageant « avec une grande patience et avec le souci d’instruire. »

Lecture de la seconde lettre de saint Paul Apôtre à Timothée : 2 Tm 3/14-4/2Fils bien-aimé, tu dois en rester à ce qu'on t'a enseigné : tu l'as reconnu comme vrai, sachant bien quels sont les maîtres qui te l'ont enseigné. Depuis ton plus jeune âge, tu connais les textes sacrés : ils ont le pouvoir de te communiquer la sagesse, celle qui conduit au salut par la foi que nous avons en Jésus Christ. Tous les textes de l'Écriture sont inspirés par Dieu ; celle-ci est utile pour enseigner, dénoncer le mal, redresser, éduquer dans la justice ; grâce à elle, l'homme de Dieu sera bien armé, il sera pourvu de tout ce qu'il faut pour faire un bon travail. Devant Dieu, et devant le Christ Jésus qui doit juger les vivants et les

morts, je te le demande solennellement, au nom de sa manifestation et de son Règne :

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proclame la Parole, interviens à temps et à contretemps, dénonce le mal, fais des reproches, encourage, mais avec une grande patience et avec le souci d'instruire.

Ce texte de Paul rappelle à tous les pasteurs, mais aussi à tous les chrétiens, qu’ils doivent sans cesse approfondir leur connaissance de la bible afin de devenir, chacun à notre place des serviteurs de la Parole.Selon les termes de Jean-Paul II : ‘’Nous nourrir de la Parole, pour que nous soyons des ‘’serviteurs de la Parole dans notre mission d’évangélisation, c’est une priorité de l’Eglise au début du nouveau millénaire.’’ D’ailleurs, peut-on être missionnaire sans être ‘’habité’’ par le message, le Christ lui-même.

Quelques consignes pour la liturgie de ce jour de prière universelle :Il est possible de préparer quelques panneaux présentant l’activité missionnaire dans les pays lointains, par l’intermédiaire des services de la coopération missionnaire, ou par celle d’un missionnaire ami, parent ou originaire de nos paroisses.Dans la procession d’entrée, la Parole est portée par le célébrant, précédée de cinq luminaires de différentes couleurs représentants les cinq continents, des visages de toutes situations et ethnies peuvent rappeler la dimension universelle de la mission.Il est aussi possible de faire prier les enfants avec leurs mains, à la suite de Moïse qui élevait les mains vers Dieu afin d’être exaucé : mains levées pour les supplications (prière pénitentielle et psaume), bras ouvert pour les louanges (Alléluia), mains ouvertes pour l’offrande (préface), ou la demande (Notre Père), mains croisées sur le cœur pour l’intériorisation (après la communion)Le célébrant peut aussi faire une bénédiction d’envoi. Tous les fidèles renouvelés dans leur foi sont alors ‘’renvoyés’’ dans le monde pour y être missionnaires.Pour les chants, ces derniers doivent être centrés sur la mission.

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Dimanche 28 octobre 2007 Parole pour un dimanche

Temps ordinaire- 30° dimanche Année C

Les textes de la liturgie de ce dimanche nous invitent à découvrir quelles sont les attitudes que Dieu aime. Pour nous le faire comprendre, Jésus nous parle en parabole, en image, et place à notre regard deux hommes, celui qu’on appelle le pharisien, et l’autre le républicain. L’un a conscience de ce qu’il est, il en est fier, l’autre sait et reconnaît sa misère et se reconnaît pêcheur. Dans cette histoire, Jésus va nous faire comprendre comment être juste à ses yeux et insiste en disant : « Qui s’élève, sera abaissé ; qui s’abaisse, sera élevé. » Dans la première lecture, Ben Sirac le Sage ose dire que Dieu « ne fait pas de différence entre les hommes…il écoute la prière de l’opprimé…celui qui sert Dieu de ton son cœur est bien accueilli, et sa prière parvient jusqu’au ciel. » Paul, dans sa lettre à Timothée sent son martyr proche et dit qu’il est déjà offert en sacrifice et il sait que le Seigneur, qui est le juge impartial lui attribuera la récompense du vainqueur. Paul est persuadé que le Seigneur l’a assisté dans tous ses combats au service de l’évangile et qu’il peut le protéger de tout ce qui peut lui nuire.Le psaume 33 nous invite à une confiance inébranlable dans l’amour infini de Dieu : « Un pauvre a crié : Dieu l’écoute et le sauve. », c’est pourquoi Dieu peut être béni en tout temps La méditation des textes de ce jour nous invite à entrer au plus profond de notre cœur et à vivre dans la droiture et la vérité. Alors nous nous établirons dans la justice et le Seigneur nous enveloppera de sa tendresse, et comme saint Paul nous pourrons dire : « Jai tenu jusqu’au bout de la course…je n’ai plus qu’à recevoir la récompense du vainqueur. »

Evangile de Jésus Christ selon saint Luc : Lc 18/9-14 Jésus dit une parabole pour certains hommes qui étaient convaincus d'être justes et qui méprisaient tous les autres : ‘’ Deux hommes montèrent au Temple pour prier. L'un était pharisien, et l'autre, publicain. Le pharisien se tenait là et priait en lui-même : 'Mon Dieu, je te rends grâce parce que je ne suis pas comme les autres hommes : voleurs, injustes,

adultères, ou encore comme ce publicain. Je jeûne deux fois par semaine et je verse le dixième de tout ce que je gagne.' Le publicain, lui, se tenait à distance et n'osait même pas lever les yeux vers le ciel ; mais il se frappait la poitrine, en disant : 'Mon Dieu, prends pitié du pécheur que je suis !’ Quand ce dernier rentra chez lui, c'est lui, je vous le déclare, qui était devenu juste, et non pas l'autre. Qui s'élève sera abaissé ; qui s'abaisse sera élevé. »

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Cette parabole a dû être prise dans le cadre de la prière au Temple de Jérusalem, haut lieu de la présence de Dieu et donc dans la communion avec lui. Jésus nous avait déjà parlé de l’obole de la veuve ; dans la présentation de ces deux personnages que tout oppose, l’un qui croit qu’il se sauvera par ses bonnes œuvres et ses mérites, l’autre qui se sait pécheur et demande à Dieu de prendre pitié du pécheur qu’il est.Ce qui est en jeu, c’est la justification, réalité longtemps étudiée par Paul et reprise au cours des débats au moment de la réformation de Martin Luther.

La parabole oppose deux compréhensions de la justification, représentées par ces deux hommes que tout met en contradiction.

Le pharisien, fidèle observateur de la loi, appliquant les observances à la lettre et étant fier de le faire. Il ne prie pas Dieu, il se regarde dans une égoïste satisfaction, il se regarde en se complaisant d’être ce qu’il est, il se compare en se trouvant meilleur que les autres. Il croit qu’il n’a pas besoin de quelqu’un pour être sauvé. Par ses mérites il a les capacités d’être sauvé. Il n’a pas besoin de Dieu, il se croit parfait, il jeûne, donne aux pauvres. Dans sa prière, il a fait de l’égocentrisme, de l’autosatisfaction. Il ne s’est pas laissé regarder par le Seigneur, il n’a même pas pensé à lui demander aide et soutien. Hélas, par cette autosuffisance, le pharisien sort de la prière tel qu’il y est entré, pire encore, plus orgueilleux qu’avant d’y entrer. Par aveuglement sur lui-même, Dieu n’a pas trouvé en lui un espace pour y mettre son Esprit et l’inviter à regarder Dieu et les autres avec le cœur.

Le publicain, au contraire, qui paraissait loin de Dieu, craintif, n’osant pas monter vers l’autel du Temple, restait figé au fond du sanctuaire. Il ne pouvait lever les yeux au ciel, confus de son péché, simplement il frappait sa poitrine en demandant au Seigneur de prendre pitié du pécheur qu’il était. Ce publicain, tout pécheur qu’il se sent, se tourne vers Dieu, le supplie d’avoir pitié. Il sait et reconnaît sa misère, mais il compte sur la miséricorde infinie de Dieu. Devant pareille attitude d’humble supplication, Dieu entend sa prière et il exauce. Sa prière a été sincère, elle est partie de ses entrailles et elle a touché le cœur de Dieu. sa prière lui ouvre un avenir et Jésus dit : « c'est lui, je vous le déclare, qui était devenu juste, et non pas l'autre. »Jésus raconte cette histoire, cette parabole, à l’intention de certains hommes qui étaient convaincus d’être justes et méprisaient les autres. La leçon de la parabole enseigne que la justification est un don gratuit : Dieu désire faire bénéficier tout homme de sa justice qui est aussi sa sainteté.Si Jésus insiste sur l’attitude suffisante et orgueilleuse du pharisien qui se croit meilleur que les autres, c’est pour dire que l’on ne peut pas entrer en relation vraie avec Dieu si l’on manifeste du mépris vis-à-vis de ses frères. « Si quelqu'un dit : J'aime Dieu et qu'il haïsse son frère, c'est un menteur. » Jn 4/20

Le troisième personnage de la parabole est Dieu, même s’il a donné la loi à Moïse, il n’a jamais dit qu’il s’identifiait à des préceptes juridiques. Au contraire, avec les prophètes il n’arrête pas de dire qu’il est un Dieu bon et plein de miséricorde, qu’il ne fait qu’aimer son peuple. C’est ce visage de Dieu que Jésus est venu nous donner.

« Je suis venu pour qu’ils aient la vie en abondance » (Jn 10/10).« C'est la miséricorde que je veux, et non les sacrifices. » (Mt 12/1-8)

Avec l’attitude du pharisien, Dieu n’a rien à faire, il se sent juste par lui-même. Le publicain n’ayant aucun mérite à offrir, il ne peut que recevoir. Alors Dieu se donne gratuitement ; il peut ‘’ajuster’’ le publicain à son amour.

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A partir de cette parabole, nous sommes invités à nous demander quel est notre Dieu ?Sommes-nous assez ouverts et disponibles à l’action de l’Esprit Saint dans nos vies ?Savons-nous offrir nos misères pour que le Christ les transforme en force de vie ?Dieu écoute-t-il nos prières ?Lesquelles exauce-t-il ?Comment faut-il s’y prendre pour qu’il nous entende ?Agit-il à la manière des hommes, si portés au favoritisme et à la partialité ?Faut-il s’adresser à lui comme on fait auprès des gens influents, avec des recommandations ou des pots de vin ?Les réponses ne sont pas évidentes, car on a parfois l’impression que les uns obtiennent tout sur terre, sans trop se soucier de la Loi de Dieu, et qu’au contraire, les fidèles à l’évangile subissent épreuve sur épreuve. Ben Sirac le Sage de l’ancien testament répond à ces préoccupations et invite à la confiance, au-delà de toutes ces questions.

Lecture du livre de Ben Sirac le Sage : Si 35/12-14.16-18Le Seigneur est un juge qui ne fait pas de différence entre les hommes. Il ne défavorise pas le pauvre, il écoute la prière de l'opprimé. Il ne méprise pas la supplication de l'orphelin, ni la plainte répétée de la veuve. Celui qui sert Dieu de tout son cœur est bien accueilli, et sa prière parvient jusqu'au ciel. La prière du pauvre traverse les nuées ; tant qu'elle n'a pas atteint son but, il demeure inconsolable. Il ne s'arrête pas avant que le Très-Haut ait

jeté les yeux sur lui, prononcé en faveur des justes et rendu justices.

Le psaume 33 nous invite à la même confiance, avec l’assurance que lorsqu’un pauvre crie : « Dieu l’écoute et le sauve. »

Psaume 33 : Ps 33

R/ Un pauvre a crié :Dieu l'écoute et le sauve

Je bénirai le Seigneur en tout temps, sa louange sans cesse à mes lèvres.Je veux me glorifier du Seigneur :

que les pauvres m'entendent et soient en fête !

Le Seigneur regarde les justes, il écoute, attentif à leurs cris.

Il entend ceux qui l'appellent : et de toutes leurs angoisses, il les délivre.

Il se tient près du cœur qui souffre, il sauve l'esprit désemparé.

Le Seigneur rachètera ses serviteurs : plus de châtiment pour qui s’abrite en lui.

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Par le récit des Actes des Apôtres et les lettres de Paul, nous connaissons les épreuves, les persécutions, qu’on dû subir les Apôtres et les disciples de la primitive Eglise. Au-delà des péripéties diverses et variées, Dieu les soutenait et cela sans jamais les abandonner.La deuxième lecture est tirée de la seconde lettre de saint Paul à Timothée. Dans cet épisode, la vie de Paul, au-delà de la persécution, de la fatigue, du froid, de la faim, nous est présentée comme un parcours victorieux.

Lecture de la seconde lettre de saint Paul Apôtre à Timothée : 2Tm 4/6-8.16-18Fils bien-aimé, me voici déjà offert en sacrifice, le moment de mon départ est venu. Je me suis bien battu, j'ai tenu jusqu'au bout de la course, je suis resté fidèle. Je n'ai plus qu'à recevoir la récompense du vainqueur : dans sa justice, le Seigneur, le juge impartial, me la remettra en ce jour-là, comme à tous ceux qui auront désiré avec amour sa manifestation dans la gloire.La première fois que j'ai présenté ma défense, personne ne m'a soutenu : tous m'ont abandonné.

Que Dieu ne leur en tienne pas rigueur. Le Seigneur, lui, m'a assisté. Il m'a rempli de force pour que je puisse annoncer jusqu'au bout l'Évangile et le faire entendre à toutes les nations païennes. J'ai échappé à la gueule du lion ; le Seigneur me fera encore échapper à tout ce qu'on fait pour me nuire. Il me sauvera et me fera entrer au ciel, dans son Royaume. A lui la gloire pour les siècles des siècles. Amen.

Chant : Les pauvres mangeront à la table du Seigneur SYL F 501

Les pauvres mangeront à la table du Seigneur,il sera leur nourriture, le Seigneur les servira.

1.Le Seigneur est mon berger, je ne manque de rien.Sur des prés d’herbe fraîche, il me fait reposer.

2.Vers les eaux du repos il me mène, il me fait une âme nouvelle.Il me guide aux sentiers de justice, pour l’amour de son Nom.

3.Et même si je vais dans un val de ténèbres, je ne crains aucun mal.Car tu es avec moi, ton bâton me guide et me rassure.

4.Pour moi tu prépares une table, je serai fort face à mes ennemis.Tu répands sur ma tête l’huile de joie, et ma coupe déborde.

5.Grâce et béatitude m’accompagnent, tous les jours de ma vie.J’ai ma demeure en la maison de Dieu, pour ce jour qui n’aura pas de fin.

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Dimanche 24 octobre 2010 Parole pour un dimanche

Temps ordinaire- 30° dimanche Année C

Nous approchons de la fin de l’année liturgique et nous sommes invités à nous demander : Qui fait partie du Royaume de Dieu ?La question est posée depuis le vingt huitième dimanche :Est du Royaume, celui qui sait rendre grâce ? (28° dimanche)Est du Royaume, celui qui prie sans relâche ? (29°dimanche)Est du Royaume, aujourd’hui celui qui se laisse sauver par Dieu ?

L’ensemble des textes de ce jour nous parle de justice.Dans Ben Sirac le Sage, il est dit : « Le Seigneur est un juge qui ne fait pas de différence entre les hommes. », et le pauvre attend que lui soit fait justice.Le psaume 33 nous rappelle : « Un pauvre a crié : Dieu l'écoute et le sauve. Le Seigneur regarde les justes, il écoute, attentif à leurs cris. » Celui qui devant Dieu a un cœur de pauvre, Dieu l’exaucera pour toujours.Paul dans sa lettre à Timothée annonce que son départ est proche, qu’il s’est bien battu, qu’il a tenu jusqu'au bout de la course et qu’il espère recevoir la récompense du vainqueur et que le Seigneur, le juge impartial, lui remettra dans sa justice. Luc présente une parabole à des hommes qui étaient convaincus d’être justes, pour leur faire découvrir où est la vraie justice : «Qui s'élève sera abaissé ; qui s'abaisse sera élevé. »

Oui, c’est dans l’impartialité, l’amour du faible et du pauvre, la reconnaissance de la fidélité et dans la véritable humilité, que le Seigneur béni et accueille ses amis.

Symphony in C, H.I No.7 - "Le Midi": 1. Adagio

Evangile de Jésus Christ selon saint Luc : Lc 18/9-14 Jésus dit une parabole pour certains hommes qui étaient convaincus d'être justes et qui méprisaient tous les autres : ‘’ Deux hommes montèrent au Temple pour prier. L'un était pharisien, et l'autre, publicain. Le pharisien se tenait là et priait en lui-même : 'Mon Dieu, je te rends grâce parce que je ne suis pas comme les autres hommes : voleurs, injustes,

adultères, ou encore comme ce publicain. Je jeûne deux fois par semaine et je verse le dixième de tout ce que je gagne.' Le publicain, lui, se tenait à distance et n'osait même pas lever les yeux vers le ciel ; mais il se frappait la poitrine, en disant : 'Mon Dieu, prends pitié

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du pécheur que je suis !’ Quand ce dernier rentra chez lui, c'est lui, je vous le déclare, qui était devenu juste, et non pas l'autre. Qui s'élève sera abaissé ; qui s'abaisse sera élevé. »

Jésus dit une parabole pour certains hommes qui étaient convaincus d’être justes et qui méprisaient les autres.Jésus aimait parler en paraboles, en comparaisons, en images. On en compte une cinquantaine dans l’évangile. Cette parabole du pharisien et du publicain ne se trouve qu’en l’évangile de saint Luc.

1. Jésus adresse cette parabole à ceux qui sont convaincus d’être justes. Il n’y a rien de mal à cela. Etre juste, c’est un idéal positif. Au sens biblique, le mot justice ne recouvre pas seulement le sens moderne du terme et qui consiste à ‘’rendre à chacun ce qui est dû’’. En fait, dans l’Ecriture, ‘’être juste’’, correspond à peu près à ‘’être saint’’. Le juste est celui dont la vie est conforme à la volonté de Dieu. C’est un idéal de vie, de rectitude, de droiture, de sainteté et de perfection.Nous avons souvent une mauvaise opinion des pharisiens. En fait, c’étaient des gens respectables. Leur mouvement est né au II° siècle avant Jésus Christ, à un moment où il fallait sauvegarder la pureté de la foi juive. Le peuple les estimait. Jésus avait des amis parmi eux et partageait beaucoup de leurs convictions. S’il a eu des paroles dures à leur égard, c’est parce qu’ils mettaient leur confiance dans la stricte observance de la Loi, et donc dans leurs œuvres, au lieu de compter sur l’amour gratuit de Dieu. Le péché du pharisien est celui de mépriser les autres. Jésus, lui dont le cœur est toute tendresse et toute miséricorde, lui le juste des justes, ne peut supporter ce mépris des autres. Il est venu pour chercher la brebis égarée. Nous le savons, plus un être est malade, handicapé, éprouvé dans son corps et dans son âme, plus Dieu l’aime. Plus un être pourrait mériter le mépris, plus il a besoin d’être aimé d’un amour gratuit. Le Dieu que Jésus nous révèle est le Dieu des paumés, des rejetés, des marginaux, des malaimés. Dieu ne vient pas juger, il vient donner son amour sans retour et sans calcul.

2. Deux hommes sont campés : D’une part, il y a le pharisien, le bon pratiquant, l’homme irréprochable, le familier de la loi du Temple. D’autre part, le publicain, le pécheur type, celui qui s’enrichit en percevant les impôts, impolaire et méprisé de tous. Dans le langage courant, on associait le publicain au renégat, au païen et aux prostituées.

3. L’un est satisfait et a conscience d’être dans la vérité et prie en étant totalement centré sur ses bonnes actions : « Mon Dieu, je te rends grâce parce que je ne suis pas comme les autres hommes : voleurs, injustes, adultères, ou encore comme ce publicain. Je jeûne deux fois par semaine et je verse le dixième de tout ce que je gagne. »

4. L’autre se tient à distance, n’ose pas lever les yeux au ciel, il est écrasé par la misère, confondu dans l’humilité et peut à peine formuler cette prière biblique par excellence : «Mon Dieu, prends pitié du pécheur que je suis ! »

D’un côté, la suffisance, l’orgueil, de l’autre, l’humilité et la prière du cœur.Ne nous arrive-t-il pas d’alterner dans notre relation à Dieu et d’être parfois ce pharisien et d’autres fois ce publicain ?Dieu aime le pauvre et c’est au aux humbles qu’il fait justice : « Qui s'élève sera abaissé ; qui s'abaisse sera élevé. » Voilà la vraie sentence de Jésus, il est toujours vers celui qui souffre, pardonnant et remettant l’homme dans sa dignité de Fils.

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Il y a dans cette parabole inversion du mot juste. Dans la dynamique de l’évangile, l’homme n’est pas ‘’juste’’, il est ‘’justifié’’, il n’est pas ‘’gracieux’’, il est ‘’gracié’’.Accueillir le pardon de Dieu, voilà notre justice.La première lecture, de Ben Sirac le Sage, nous met en garde contre toute discrimination sociale, car Dieu, lui, est impartial. Il est juste, ne méprise pas la supplication des pauvres, bien au contraire il l’exauce.

Lecture du livre de Ben Sirac le Sage : Si 35/12-14.16-18Le Seigneur est un juge qui ne fait pas de différence entre les hommes. Il ne défavorise pas le pauvre, il écoute la prière de l'opprimé. Il ne méprise pas la supplication de l'orphelin, ni la plainte répétée de la veuve. Celui qui sert Dieu de tout son cœur est bien accueilli, et sa prière parvient jusqu'au ciel. La prière du pauvre traverse les nuées ; tant qu'elle n'a pas atteint son but, il demeure inconsolable. Il ne s'arrête pas avant que le Très-Haut ait

jeté les yeux sur lui, prononcé en faveur des justes et rendu justice.

Le psalmiste pense que le juste c’est le pauvre. Le pauvre ne peut pas s’enorgueillir et tout ramener à lui, il est dépouillé et ne peut que tourner son regard vers celui qui le sauve. Oui, le Seigneur est proche du cœur brisé, c’est lui qui sauve l’esprit abattu et il rachète ses serviteurs.

Psaume 33 : Ps 33

R/ Un pauvre a crié :Dieu l'écoute et le sauve

Je bénirai le Seigneur en tout temps, sa louange sans cesse à mes lèvres.Je veux me glorifier du Seigneur :

que les pauvres m'entendent et soient en fête !

Le Seigneur regarde les justes, il écoute, attentif à leurs cris.

Il entend ceux qui l'appellent : et de toutes leurs angoisses, il les délivre.

Il se tient près du cœur qui souffre, il sauve l'esprit désemparé.

Le Seigneur rachètera ses serviteurs : plus de châtiment pour qui s’abrite en lui.

Dans l’accomplissement de leur ministère, les prophètes et les Apôtres se sont heurtés à bien des difficultés et ont connu des épreuves. C’est le cas de Paul dont la vie est présentée comme

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un parcours victorieux dans une compétition sportive. Son témoignage met en évidence sa confiance en Dieu.

Lecture de la seconde lettre de saint Paul Apôtre à Timothée : 2Tm 4/6-8.16-18Fils bien-aimé, me voici déjà offert en sacrifice, le moment de mon départ est venu. Je me suis bien battu, j'ai tenu jusqu'au bout de la course, je suis resté fidèle. Je n'ai plus qu'à recevoir la récompense du vainqueur : dans sa justice, le Seigneur, le juge impartial, me la remettra en ce jour-là, comme à tous ceux qui auront désiré avec amour sa manifestation dans la gloire.La première fois que j'ai présenté ma défense, personne ne m'a soutenu : tous m'ont abandonné.

Que Dieu ne leur en tienne pas rigueur. Le Seigneur, lui, m'a assisté. Il m'a rempli de force pour que je puisse annoncer jusqu'au bout l'Évangile et le faire entendre à toutes les nations païennes. J'ai échappé à la gueule du lion ; le Seigneur me fera encore échapper à tout ce qu'on fait pour me nuire. Il me sauvera et me fera entrer au ciel, dans son Royaume. A lui la gloire pour les siècles des siècles. Amen.

Quelques consignes :Insister sur la prière pénitentielleSur : « Agneau de Dieu, prends pitié de nous »

Journée missionnaire. Thème : Avec les jeunes de tous pays, faites entendre l’évangile.

Chant : Dieu ne peut que donner son amour. (Taizé)

Dieu ne peut que donner son amour,notre Dieu est tendresse.

[A] Dieu est tendresse (bis)[B] Dieu qui pardonne (bis)

A. Bénis le Seigneur, ô mon âme,et du fond de mon être son saint nom.

B. Bénis le Seigneur, ô mon âme,n’oublie aucun de ses bienfaits.

A. Lui qui pardonne toutes tes offenses,qui te guérit de toute maladie

B. Qui rachète à la fosse de ta vie,Qui te couronne d’amour et de tendresse.

A. Le Seigneur est tendresse et toute grâce.Le Seigneur déborde d’amour.

B. Il n’agit pas envers nous selon nos fautes,ne nous rend pas selon nos offenses.

A. Comme est la hauteur des cieux sur la terre,

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Puissant est son amour pour qui l’adore ;B. Comme est loin l’Orient et l’Occident,

il éloigne de nous nos péchés.

Dimanche 14 novembre 2010 Parole pour un dimanche

Temps ordinaire- 33° dimanche Année C

Chers amis auditeurs bonjour,C’est avec une grande joie que je vous rejoins. L’automne s’installe et nos jardins prennent leur tenue hivernale. Il semble que les mois se succèdent et que le temps s’accélère, ainsi nous avançons vers l’année 2011à grands pas. Il en est ainsi pour l’année liturgique qui se clôturera dimanche prochain par la célébration de la fête du Christ Roi de l’Univers.Les textes liturgiques de ce dimanche nous invitent à la clairvoyance et à la persévérance. Ils sont orientés vers la fin des temps.Jésus demande à ses disciples de ne pas se laisser manipuler par les faux prophètes. En effet, l’évangile de ce dimanche nous parle de la destruction du Temple de Jérusalem, mais aussi des guerres, des persécutions et des famines. Aujourd’hui, les médias nous informent sur de nombreuses catastrophes qui s’abattent sur le monde : les menaces terroristes, les colis piégés, les désastres écologiques, le réchauffement de la planète, les pollutions marines, les raz de marée, les inondations et les tempêtes. De quoi effrayer et se sentir altéré par cet horizon apocalyptique.Au-delà de ces perspectives, Jésus veut inviter ses disciples à la confiance et à la persévérance.Le prophète Malachie fait écho à l’évangile et annonce, vers la fin du cinquième siècle, la fin des temps en soulignant que le Seigneur épargnera ceux qui craignent son Nom : « il apportera la guérison dans son rayonnement. » Saint Paul invitent les Thessaloniciens à travailler « pour manger le pain qu’ils auront gagné. »Le psaume 97 met dans la bouche du psalmiste des paroles prophétiques : « Il vient le Seigneur, gouverner le monde avec justice. » sa prière a une perspective cosmique.

Que la méditation des textes de ce dimanche nous aide à fortifier notre foi en la puissance du nom du Seigneur et à renouveler notre confiance, car au-delà de l’épreuve, Matthieu achève son évangile sur cette affirmation : « Voici que je suis avec vous tous les jours jusqu’à la fin du temps. »

Les versets du texte de l’évangile de ce jour appartiennent au dernier discours du Ministère public de Jésus. Ils sont au chapitre 21 de saint Luc. Ils évoquent des signes annonciateurs de la fin des temps et donc le retour du Christ en gloire.

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Les disciples font part à Jésus de leur admiration devant la beauté du Temple de Jérusalem, mais Jésus va les pousser à regarder au-delà des apparences, en prenant un langage imagé, et il va les conduire dans des perspectives nouvelles.

Evangile de Jésus Christ selon saint Luc : Lc 21/5-19Certains disciples de Jésus parlaient du Temple, admirant la beauté des pierres et les dons des fidèles. Jésus leur dit : ‘’Ce que vous contemplez, des jours viendront où il n'en restera pas pierre sur pierre : tout sera détruit.’’ Ils lui demandèrent : ‘’ Maître, quand cela arrivera-t-il, et quel sera le signe que cela va se réaliser ?’’ Jésus répondit : ‘’ Prenez garde de ne pas vous laisser égarer, car beaucoup viendront sous mon nom en disant : ‘ C'est moi’ ou encore" ‘Le moment est tout

proche’. Ne marchez pas derrière eux! Quand vous entendrez parler de guerres et de soulèvements, ne vous effrayez pas : il faut que cela arrive d'abord, mais ce ne sera pas tout de suite la fin.’’ Alors Jésus ajouta : ‘’On se dressera nation contre nation, royaume contre royaume. Il y aura de grands tremblements de terre, et çà et là des épidémies de peste et des famines ; des faits terrifiants surviendront, et de grands signes dans le ciel.

Mais avant tout cela, on portera la main sur vous et on vous persécutera : on vous livrera aux synagogues, on vous jettera en prison, on vous fera comparaître devant des rois et des gouverneurs, à cause de mon Nom. Ce sera pour vous l'occasion de rendre témoignage. Mettez-vous dans la tête que vous n'avez pas à vous soucier de votre défense. Moi-même, je vous inspirerai un langage et une sagesse à laquelle tous vos adversaires ne pourront opposer ni résistance ni contradiction. Vous serez livrés même par vos parents, vos frères, votre famille et vos amis, et ils feront mettre à mort certains d'entre vous. Vous serez détestés de tous, à cause de mon Nom. Mais pas un cheveu de votre tête ne sera perdu. C'est par votre persévérance que vous obtiendrez la vie.’’

Le message de Jésus dans son réalisme, a de quoi nous effrayer. En effet, il annonce les guerres, les révoltes des royaumes, les tremblements de terre, les épidémies, la famine et toutes sortes de faits terrifiants dans le ciel. Jésus connaît la situation de l’homme et les conséquences de sa situation pécheresse, mais il ose dire : « Ne vous effrayez pas »Jean-Paul II avait repris cette recommandation en invitant les fidèles à être forts ‘’ N’ayez pas peur ‘’Jésus demande à ses amis de ne pas se laisser abuser par les faux messies et de discerner les signes du temps. Quoiqu’il arrive, le chrétien ne doit pas s’abandonner aux découragements face à tous mes évènements qui secouent le monde. Le cours du monde, les évènements de l’histoire, l’emprise du mal (subi ou commis) dans nos propres vies peuvent nous questionner. En aucun cas, ils ne doivent nous conduire au désespoir. « Pas un cheveu de votre tête ne sera perdu », nous promet Jésus. Aujourd’hui, Jésus nous pousse à regarder au-delà des apparences, à élever notre regard et à voir que malgré tous ces cataclysmes, ces épreuves, la vie est belle, qu’elle est plus forte que la destruction, qu’elle resurgit lorsque parfois il n’y a plus rien à attendre. Le Seigneur nous invite à creuser au plus profond de nous-mêmes pour y puiser l’énergie et la force qui permettent de survivre et d’avancer avec et malgré les épreuves

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de la vie. Dans ce sens notre foi nous rend témoin de la puissance du Christ ressuscité et glorifié à jamais.Jésus annonce dans ce passage que les fidèles seront persécutés, jetés en prison et comparaitront devant les rois et les gouverneurs, à cause de ‘’son Nom’’Oui, cela est une réalité, depuis plus de deux mille ans, l’Eglise compte ses martyrs ; il y a eu ceux de la Primitive Eglise : sainte Blandine, sainte Cécile dont nous fêtons le fête ces jours-ci (22 novembre) ; mais il y a ceux de l’Ouganda, ceux du Vietnam, dont 117 ont été canonisé en 1988 par Jean-Paul II, parmi lesquels il y a quatre Franc-Comtois : Monseigneur Théosa, Etienne Guenot ( 25 Le Bélieu), Isidore Gallin (25 Montperreux), Joseph Marchand ( 25 Passavant), Jean-François Néron ( 25 Bonnay), victimes de leur engagement au service de l’évangélisation. Il y a aussi les moines de Tibhirine et tous les inconnus sur les cinq continents, et que dire des catholiques d’Irak massacrés il y a dix jours dans leur église, alors qu’ils participaient à l’Eucharistie.Oui, ‘’les martyrs sont semences de chrétiens’’ disait un Père de l’Eglise. « Le disciple n’est pas plus que le maître » Mt 10/24-33Mais il y a aussi des persécutions sournoises et insidieuses où le sang ne coule pas, mais où les situations ne permettent pas de donner le meilleur de soi-même et obligent au silence.Le Christ Jésus invite néanmoins à la confiance, car ce sera l’occasion de rendre témoignage. Quel plus beau témoignage que de donner sa vie, ‘’de tomber en terre pour un fruit qui demeure’’ ?Jésus nous dit : « vous n'avez pas à vous soucier de votre défense » Lui-même inspirera dans la situation un langage et une sagesse à laquelle ses adversaires ne pourront opposer ni résistance, ni contradiction.Notre vie chrétienne est une belle aventure, Dieu est avec nous ; que notre foi soit forte et qu’elle éclaire toutes nos existences.Prenons le temps de faire entrer dans nos cœurs et nos pensées ces paroles du Christ :

« Ne vous effrayez pas »« Vous n'avez pas à vous soucier de votre défense. »

« Pas un cheveu de votre tête ne sera perdu. »« C'est par votre persévérance que vous obtiendrez la vie. »

Quel message de confiance ! Que ces paroles éveillent en nous une réelle adhésion du cœur et renforcent notre force intérieure et notre confiance en l’amour infini de celui qui nous aime plus que nous-mêmes.Cette page de l’évangile qui semble si terrifiante devient en fait, pour chacun de nous une bonne nouvelle. Le grain de blé tombé en terre doit mourir pour renaître à une vie nouvelle. Il en est de même pour nous. Au-delà des épreuves qui marquent si douloureusement nos existences, c’est en Dieu que nous mettons toute notre confiance.Même à travers la mort nous sommes assurés de rester vivant dans la vie de Dieu ; et quelques soient les persécutions, rien n’empêchera la Parole de Dieu de progresser à travers le monde.Que Dieu nous enracine dans son amour afin que son Esprit bannisse en nous toute crainte.

Le prophète Malachie présente en écho à l’évangile ce paradoxe de la vie chrétienne, où grâce à la foi et la confiance, le juste sera sauvé.

Lecture du livre de Malachie : Ml 3/19-20a

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Voici que vient le jour du Seigneur, brûlant comme une fournaise. Tous les arrogants, tous ceux qui commettent l’impiété, seront de la paille. Le jour qui vient les consumera, déclare le Seigneur de l’univers, il ne leur laissera ni racine, ni branche. Mais pour vous qui craignez mon Nom, le Soleil de justice se lèvera : il apportera la guérison dans son rayonnement.

« Les arrogants, seront de la paille, brûlant comme une fournaise, il ne leur laissera ni racine, ni branche. » Cette

expression est très forte et montre la précarité de la vie humaine. ‘’Tu n’es pas plus qu’un fétu de paille’’. De plus le châtiment ira jusqu’à détruire la capacité de se reproduire ; pour eux c’est la mort définitive. Mais pour ceux qui craignent le Seigneur ‘’le Soleil de justice’’, c’est-à-dire le Christ ressuscité, victorieux à jamais de la mort et du péché, se lèvera et apportera la guérison, c’est-à-dire la Salut, dans son rayonnement.

Le psaume 97 fait dire au psalmiste : « Il vient le Seigneur gouverner le monde avec justice ! » C’est toute la terre et l’ensemble du cosmos qui rend louange à Dieu.

Psaume 97 : Ps97

Il vient le Seigneur,gouverner le monde avec justice.

Jouez pour le Seigneur sur la cithare,Sur la cithare et tous les instruments ;en sonnant de la trompette et du cor,

Acclamez votre roi, le Seigneur !

Que résonnent la mer et sa richesse,Le monde et tous ses habitants ;Que les fleuves battent de mains,

Que les montagnes chantent leur joie.

Acclamez le Seigneur, car il vientPour gouverner la terre,

Pour gouverner le monde avec justice,Et les peuples en toute droiture !

.

Paul dans sa deuxième lettre aux Thessaloniciens invite les fidèles de sa cité à ne pas vivre dans l’oisiveté et à suivre son exemple, lui qui n’a pas voulu dépendre des autres et travaille pour vivre.

Lecture de la seconde lettre de saint Paul Apôtre aux Thessaloniciens : 2 Th 3/7-12Frères, vous savez bien ce qu’il faut faire pour nous imiter. Nous n'avons pas vécu parmi vous dans l’oisiveté, et le pain que nous avons mangé, nous n’avons demandé à personne de nous en faire cadeau ; au contraire, dans la fatigue et la peine, nuit et jour,

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nous avons travaillé pour ne pas être à la charge d’aucun d’entre vous. Bien sûr, nous en aurions le droit ; Mais nous avons voulu être un modèle à imiter. Et quand nous étions chez vous, nous vous donnions cette consigne : si quelqu’un ne veut pas travailler, qu’il ne mange pas non plus. Or, nous apprenons que certains parmi vous vivent dans l’oisiveté, affairés sans rien faire. A ceux-là, nous adressons dans le Seigneur Jésus Christ cet ordre et cet appel : qu’ils travaillent dans le calme pour manger le pain qu’ils auront gagné. Oui, Paul montre la noblesse du travail qui fournit de quoi vivre et évite d’être à la charge des autres. L’Apôtre condamne l’oisiveté et l’agitation stérile. Nos activités humaines sont là pour développer l’économie, mais aussi pour exploiter et pour fructifier nos compétences. Ce texte est comme une des premières encycliques sociales de l’Eglise. Le travail doit être vécu dans la foi et la foi doit lui donner son sens.

Que cette méditation recentre nos vies sur l’essentiel et nous aide à avancer dans la paix et la confiance, car c’est par la persévérance que nous obtiendront la vie.

Chant : Dieu, mon allégresse

1 - Dieu, mon allégresse,Viens par ta jeunesse

Réveiller ma vie :Mes années se passent

A rêver d'espacesOù rien ne périt.

Vois l'eau vive qui s'enfuit,Le désert et l'aventure,

Si tu ne m'assures.

2 - Dieu, mon espérance,Viens par ta puissance

Rafraîchir ma vie :Mon orgueil redouteDe laisser ta routeTraverser ma nuit.

Vois le temps qui m'a détruit,La victoire des ténèbres,

Si tu ne m'éclaires.

3 - Dieu, notre impatience,Viens par ton silence

Apaiser nos vies :Nous courons la terre

En criant misèreSans joie, sans répit.

Sois un chant pour notre cri,Compagnon qui nous devance,

Dieu, notre impatience.

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Dimanche 25 novembre 2001 Parole pour un dimanche

Temps ordinaire- 34° dimancheLe Christ Roi de l’Univers Année C

Chers amis, en ce dimanche 25 novembre, nous célébrons la Royauté du Christ Jésus. L’inscription de la croix de Jésus disait : « Celui-ci est le roi des juifs »Un des malfaiteurs crucifié avec lui, dans son agonie a su reconnaître en Jésus Christ, cette Royauté en lui adressant cette prière : « souviens-toi de moi quand tu viendras inaugurer ton Règne »A plus de deux mille ans, nous sommes invités à contempler celui qui est vainqueur de la mort et du péché, et qui, éternellement est à la fois : ‘’Roi de l’Univers et le Fils Bien-aimé du père.’’

Dvorak : Symphonie n°9- Largo

Evangile de Jésus Christ selon saint Luc : Lc 23/35-43On venait de crucifier Jésus, et le peuple restait là à regarder. Les chefs ricanaient en disant : ‘’ Il en a sauvé d'autres : qu'il se sauve lui-même, s'il est le Messie de Dieu, l'Élu !’’Les soldats aussi se moquaient de lui. S'approchant pour lui donner de la boisson vinaigrée, ils lui disaient : ‘’Si tu es le roi des Juifs, sauve-toi toi-même !’’ Une inscription était placée au-dessus de sa tête : ‘’Celui-ci est le roi des Juifs.’’

L'un des malfaiteurs suspendus à la croix l'injuriait : ‘’ N'es-tu pas le Messie ? Sauve-toi toi-même, et nous avec !’’ Mais l'autre lui fit de vifs reproches : ‘’ Tu n'as donc aucune crainte de Dieu ! Tu es pourtant un condamné, toi aussi ! Et puis, pour nous, c'est juste : après ce que nous avons fait, nous avons ce que nous méritons. Mais lui, il n'a rien fait de mal.’’ Et il disait : ‘’ Jésus, souviens-toi de moi quand tu viendras inaugurer ton Règne.’’ Jésus lui répondit : « « Amen, je te le déclare : aujourd'hui, avec moi, tu seras dans le Paradis.’’ »

La fête du Christ Roi se célèbre ce dimanche, le dernier de l’année liturgique. Dès dimanche prochain, nous entrons dans l’Avent, et de ce fait même, dans un nouveau cycle liturgique.

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Ce jour devrait être l’apothéose de la gloire du Christ Jésus, et l’évangile de ce jour nous présente un Jésus crucifié, devant lequel les chefs de la synagogue ricanent, les soldats se moquent, et l’un des brigands qui est pendu sur un gibet, à ses côtes, l’insulte en lui demandant : « N'es-tu pas le Messie ? Sauve-toi toi-même, et nous avec ! »Paradoxe du mystère même de Jésus, Fils de Dieu fait homme, et homme qui se fait obéissant jusqu’à la mort sur la croix.Oui, en ce jour où nous aimerions voir le Christ en gloire, terrassant les ennemis et suscitant l’enthousiasme, nous rencontrons un Christ humilié, ligoté, défiguré, et impuissant devant le soupçon et la méchanceté des puissants de son temps.Par la mort sur la croix et l’ensemble des souffrances, des afflictions qu’il a subies tout au long de sa montée au calvaire, le Christ nous révèle sa propre identité de Roi et de Seigneur.Il nous faudrait relire les récits de sa passion pour découvrir sa dignité, sa force silencieuse plus éloquente que toutes les paroles du monde, son adhésion à la volonté du Père.En mourant sans une plainte, sans un reproche, il a su montrer l’exemple d’une vraie royauté qui est sans violence, ni répression, faite de pardon : « Père, pardonne-leur, car ils ne savent pas ce qu'ils font. (Lc 23/33-34)En mourant, il abandonne tout à son Père : « Tout est accompli ! Père, je remets mon esprit entre tes mains. »( Lc 23/46)Jésus nous a ouvert un Royaume de Fils où les rapports sont renversés :« Je ne suis pas venu pour être servi, mais pour servir » (Mt 20/28)« Celui qui se fera petit comme cet enfant, c'est celui-là qui est le plus grand dans le Royaume des cieux. » (M t 18/4)Etendu sur la croix, les bras ouverts, le cœur transpercé, d’où jaillissent l’eau et le sang, le Christ Jésus peut dire au monde qu’il a aimé jusqu’à donner sa vie pour qu’en lui nous ayons la vie. Jésus n’a jamais autant révélé son amour pour les hommes qu’à cet instant où il souffre et meurt pour eux. La croix, le gibet infâme, est devenu un trône de gloire parce qu’elle est devenue le signe de l’amour du Christ pour nous. Ne disait-il pas à ses disciples : « quand j'aurai été élevé de la terre, j'attirerai tous les hommes à moi. » Jn 12/32En parlant de sa passion Jésus osait dire à ses disciples cette parabole étonnante :«Voici venue l'heure où le Fils de l'homme doit être glorifié » (Jn 12, 23).La gloire de la croix d’où rayonne l’amour infini : « Il n'y a pas de plus grand amour que de donner sa vie pour ceux qu'on aime » (Jn 15,13)La gloire de la croix, école de vie, d’abandon, de pardon et de don de soi.Le bon larron a du mieux que quiconque le pressentir en disant cette prière à son compagnon de supplice : « Jésus, souviens-toi de moi quand tu viendras inaugurer ton Règne », et Jésus de lui répondre : « Amen, je te le déclare : aujourd'hui, avec moi, tu seras dans le Paradis. »Oui, le Royaume du Christ n’est pas dans un futur lointain, mais il est dans notre quotidien, dans le moment présent ; le Royaume n’est pas pour demain, mais il est là, tout près de nous.

Mille ans avant Jésus Christ, David préfigure ce roi qui doit rassembler et faire l’unité d’un peuple dispersé.

Lecture du second livre de Samuel : 2 S 5/1-3Toutes les tribus d'Israël vinrent trouver David à Hébron et lui dirent : ‘’Nous sommes du même sang que toi ! Dans le passé déjà, quand Saül était notre roi, tu dirigeais les mouvements de l'armée d'Israël, et le Seigneur t'a dit : 'Tu seras le pasteur d'Israël mon peuple, tu seras le

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chef d'Israël.' ‘’ C'est ainsi que tous les anciens d'Israël vinrent trouver le roi à Hébron. Le roi David fit alliance avec eux, à Hébron, devant le Seigneur. Ils donnèrent l'onction à David pour le faire roi sur Israël.

David, l’ancien berger de Bethléem, fils de Jessé, a été choisi comme roi par la tribu de Juda, après la mort de Saül, le premier roi du pays. Il a reçu l’onction royale à Hébron. Après avoir fait ses preuves comme chef militaire, les anciens le reconnaissent comme l’un des leurs, désigné par le Seigneur pour qu’il soit le roi de la tribu et de toutes les tribus d’Israël. C’est ainsi qu’était né le royaume uni d’Israël. David quitte Hébron et s’installe à Jérusalem, nouvellement conquise et qui devient capitale du royaume. Mais nous le savons, le royaume instauré par Jésus Christ n’est pas de ce monde. Il nous faut sans cesse réajuster notre regard pour ne pas rêver d’un royaume temporaire et déjà percevoir les lueurs de ce Royaume de justice et de paix instauré par le Christ, Roi de gloire.

Psaume 121 : Ps 121R/Nous irons dans la joie,

vers la maison du Seigneur.

Quelle joie quand on m'a dit :Allons à la maison du Seigneur !

Maintenant notre marche prend findevant tes portes, Jérusalem !

Jérusalem, parfaitement bâtie,merveille d’unité !

C'est là que montent les tribus,les tribus du Seigneur.

Là, Israël doit rendre grâceau nom du Seigneur ;

C'est là le siège du pouvoir,le siège de la maison de David.

Saint Paul invite les Colossiens à rendre grâce à Dieu le Père qui les a rendus capables d’avoir part, dans la lumière, à l’héritage du peuple saint, en les faisant entrer dans le Royaume de son Fils Bien-aimé.

Lecture de la première lettre de saint Paul Apôtre aux Colossiens : Col 1/12-20Frères, rendez grâce à Dieu le Père, qui vous a rendus capables d’avoir part, dans la lumière, à l’héritage du peuple saint. Il nous a arrachés au pouvoir des ténèbres, il nous a fait entrer dans le royaume de son Fils bien-aimé, par qui nous sommes rachetés et par qui nos péchés sont pardonnés.Lui, le Fils, il est l'image du Dieu invisible, le premier-né par rapport à toute créature, car c'est en lui que tout a été créé dans les cieux et sur la terre, les êtres visibles et les puissances invisibles : tout est créé par lui et pour lui. Il est avant tous les êtres, et tout subsiste en lui.

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Il est aussi la tête du corps, c'est-à-dire de l'Église. Il est le commencement, le premier-né d'entre les morts, puisqu'il devait avoir en tout la primauté. Car Dieu a voulu que dans le Christ toute chose ait son accomplissement total. Il a voulu tout réconcilier par lui et pour lui, sur la terre et dans les cieux, en faisant la paix par le sang de sa croix.Paul met en évidence l’excellence de la primauté du Christ Jésus : « Il est l'image du Dieu invisible, le premier-né par rapport à toute créature, car c'est en lui que tout a été créé. Il est avant tous les êtres, et tout subsiste en lui. , il est le premier-né d'entre les morts. Dieu a voulu que dans le Christ toute chose ait son accomplissement Il a voulu tout réconcilier par lui et pour lui, sur la terre et dans les cieux, en faisant la paix par le sang de sa croix. »

En ce dimanche de fête, nous pouvons faire une procession d’entrée avec une icône du Christ entouré de cierges.Nous pouvons nous demander individuellement comment nous prenons en compte dans nos vies des valeurs d’amour, de partage et de pardon, prônées par le Christ, Roi de gloire.Nous pouvons prendre quelques instants pour contempler le Christ en croix et lui demander d’apprendre de lui l’art d’aimer sans compter et la joie de donner sans retour.Nous pouvons prendre la prière de saint François d’Assise :

Seigneur, fais de moi un instrument de la paix,

Là où il y a la haine, que je mette l'Amour,Là où il y a l'offense, que je mette le pardon,Là où il y a la discorde, que je mette l'union,Là où il y a l'erreur, que je mette la vérité,

Là où il y a le doute, que je mette la foi,Là où il y a le désespoir, que je mette l'espérance,Là où il y a les ténèbres, que je mette la lumière,

Là où il y a la tristesse, que je mette la joie.

O Maître, que je ne cherche pas tantA être consolé...qu'à consoler

A être compris...qu'à comprendreA être aimé...qu'à aimer.

Car,C'est en donnant...qu'on reçoit

C'est en s'oubliant...qu'on trouveC'est en pardonnant...qu'on est pardonné

C'est en mourant...qu'on ressuscite à l'éternelle vie.

Chants d’ouverture :

1. Gloire à Dieu, Seigneur des univers -A 217

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Gloire à Dieu, Seigneur des univers,Gloire honneur, louange !

Vie aux hommes, habitants du monde,Vie, bonheur, tendresse !

1 – Nous te louons, ô Père !Tu sèmes la vie avec amour.

Et voici l´homme, l´homme vivant,Reflet de ton visage.

2 – Nous te suivons, ô Christ !Tu livres ton esprit et ton corps.Et voici l´homme, l´homme levé,

Arraché aux ténèbres.

3 – Nous te chantons, Esprit !Tu mets dans les cœurs d´autres désirs.

Et voici l´homme, l´homme nouveau,Brisant toutes frontières.

2. Fais paraître ton Jour - Y53

Fais paraître ton Jour, et le temps de ta grâce, Fais paraître ton Jour : que l’homme soit sauvé !

1. Par la croix du Fils de Dieu, signe levé qui rassemble les nations, Par le corps de Jésus-Christ dans nos prisons, innocent et torturé,

Sur les terres désolées, terres d’exil, sans printemps, sans amandier.

2. Par la croix du Bien-aimé, fleuve de paix où s’abreuve toute vie, Par le corps de Jésus-Christ, hurlant nos peurs dans la nuit des hôpitaux,

Sur le monde que tu fis, pour qu’il soit beau, et nous parle de ton nom.

3. Par la croix du Serviteur, porche royal où s’avancent les pécheurs, Par le corps de Jésus-Christ, nu, outragé, sous le rire des bourreaux, Sur les foules sans berger et sans espoir qui ne vont qu’à perdre cœur.

4. Par la croix de l’Homme-Dieu, arbre béni où s’abritent les oiseaux, Par le corps de Jésus-Christ recrucifié dans nos guerres sans pardon,

Sur les peuples de la nuit et du brouillard que la haine a décimés.

5. Par la croix du vrai pasteur, Alléluia, où l’enfer est désarmé, Par le corps de Jésus-Christ, Alléluia, qui appelle avec nos voix,

Sur l’Église de ce temps, Alléluia, que l’Esprit vient purifier.

6. Par la croix du Premier-né, Alléluia, le gibet qui tue la mort, Par le corps de Jésus-Christ, Alléluia, la vraie chair de notre chair,

Sur la pierre des tombeaux, Alléluia, sur nos tombes à venir.

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7. Alléluia, Alléluia, Alléluia, Alléluia, Alléluia (ter) !

Y 53, Ensemble n°467 Paroles : Didier Rimaud Musique : Jacques Berthier Édition : Fleurus Auvidis

Pour le psaume :

Je vous propose aussi le chant du grand jubilé « « 2000’’

Christ hier, Christ aujourd'hui,Christ demain pour tous et toujours,

Tu es Dieu, tu es l'amour,Tu appelles: nous voici.

Il est possible de faire un envoi en mission, car le Royaume est a construire hier, aujourd’hui demain et toujours.

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Dimanche 21 novembre 2004 Parole pour un dimanche

Temps ordinaire- 34° dimancheLe Christ Roi de l’Univers Année C

Ce dimanche est le point d’orgue de l’année liturgique qui s’achève avec la fête du Christ Roi de l’Univers.La fête du Christ Roi est récente. Elle a été célébrée pour la première fois en 1925 par Pie XI. Cette fête est devenue en 1970, celle du Christ Roi de l’Univers, ainsi le caractère cosmique et eschatologique de la royauté du Christ est davantage mis en évidence.Les textes de ce jour sont orientés vers la royauté du Christ.Dans la première lecture, prise dans le deuxième livre de Samuel, nous voyons toutes les tribus d’Israël venir trouver David pour faire alliance et lui donner l’onction pour le faire roi.La lettre de saint Paul aux Colossiens nous présente dans l’action de grâce, la mission extraordinaire du Christ, lui, l’image du Dieu invisible, le premier-né dans les cieux et sur la terre : « Tout est créé par lui et pour lui… Il est aussi la tête du corps, c’est-à-dire l’Eglise… En lui toute chose a son accomplissement…il a voulu tout réconcilier par le sang de sa croix. »Paradoxalement, l’Eglise nous propose dans Luc 23/35-43, pour fêter notre Christ Roi, la scène où Jésus inaugure son Règne : son trône est la croix, sa couronne est un buisson d’épines…, son investiture est un titre de condamnation à mort, il est accompagné de deux malfaiteurs.Oui, cela est un paradoxe, le Christ Roi ? Certes, mais pas comme le comprenaient, ni ceux qui auraient voulu être ses partisans pour l’acclamer, ni ceux qui étaient ses adversaires pour le condamner.Roi, ‘’ à la manière de Dieu’’…« Qui s’élève sera abaissé ; qui s’abaisse sera relevé. » (Lc 14/1a.7-14)« Je ne suis pas venu pour être servi, mais pour servir » (Mt 20/28)

Dvorak : Symphonie n°9- Largo

Evangile de Jésus Christ selon saint Luc : Lc 23/35-43

On venait de crucifier Jésus, et le peuple restait là à regarder. Les chefs ricanaient en disant : ‘’ Il en a sauvé d'autres : qu'il se sauve lui-même, s'il est le Messie de Dieu, l'Élu !’’Les soldats aussi se moquaient de lui. S'approchant pour lui donner de la boisson vinaigrée, ils lui disaient : ‘’Si tu es le roi des Juifs, sauve-toi toi-même !’’ Une inscription était placée au-dessus de sa tête : ‘’Celui-ci est le roi

des Juifs.’’

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L'un des malfaiteurs suspendus à la croix l'injuriait : ‘’ N'es-tu pas le Messie ? Sauve-toi toi-même, et nous avec !’’ Mais l'autre lui fit de vifs reproches : ‘’ Tu n'as donc aucune crainte de Dieu ! Tu es pourtant un condamné, toi aussi ! Et puis, pour nous, c'est juste : après ce que nous avons fait, nous avons ce que nous méritons. Mais lui, il n'a rien fait de mal.’’ Et il disait : ‘’ Jésus, souviens-toi de moi quand tu viendras inaugurer ton Règne.’’ Jésus lui répondit : « « Amen, je te le déclare : aujourd'hui, avec moi, tu seras dans le Paradis.’’ »

Ce texte nous invite plus à la contemplation, qu’aux commentaires.Dans un premier temps, je vous invite à regarder les soldats, les chefs, le peuple, que Luc place auprès de la croix.

1. « On venait de crucifier Jésus, et le peuple restait là à regarder»C'est-à-dire qu’il était stupéfié, étonné et animé d’un sentiment d’injustice. Certains voudraient penser que ce Jésus pendu à la croix, avait passé sa vie en faisant le bien, guérissant les malades, changeant l’eau en vin, multipliant les pains, qu’il avait donné un enseignement rempli de lumière et de sagesse. Oui, il y a dans cette condamnation de Jésus et de son supplice un scandale, une injustice.Le peuple restait là à regarder comme dépassé par l’évènement. Impressionnant le silence de cette foule ! Ce bon peuple d’Israël ne comprend plus rien. Ils on attendu le Messie comme un ‘’Roi’’, un nouveau David. Ils avaient rêvé depuis des siècles d’un Messie royal, exaltant, victorieux des ennemis, lieutenant de Dieu. Ce peuple avait cru comprendre que Jésus venait ’restaurer’’ la royauté d’Israël. Il avait essayé de le faire Roi au matin de l’entrée au Temple de Jérusalem, il s’était dérobé (Jn 6/15), et maintenant, il est là, condamné à mort et suspendu sur la croix du supplice et eux ‘’ils restaient là à le regarder’’

2. « Les chefs ricanaient en disant : ‘’ Il en a sauvé d'autres : qu'il se sauve lui-même, s'il est le Messie de Dieu, l'Élu !’’ »A la différence des petits gens du peuple qui regardent en silence, étonnés et douloureux, déçus de leur espoir, les chefs ricanent et lancent un défi : leur défi, c’est que Jésus montre sa ‘’royauté messianique’’. Oui, si Jésus est l’oint de Dieu, celui qui est consacré par l’huile sainte, s’il est l’Elu, le Sauveur du monde, alors « qu'il se sauve lui-même »Les vociférations des railleurs font écho aux suggestions diaboliques de la tentation de Jésus dans le désert, dès le début de sa vie publique (Luc 4/3), ainsi qu’aux reproches que lui faisaient ses concitoyens de Nazareth : « Médecin, guéris-toi, toi-même » (Luc 4/23)Aujourd’hui encore, des hommes et des femmes voudraient que Dieu se manifeste, qu’on le voie, que le mal n’existe plus ; et comme hier, devant cette méprise, Dieu se tait, il ne se défend pas, il se laisse accuser d’être impuissant et inexistant…oui, sa Royauté n’est vraiment pas de ce monde.

3. « Les soldats aussi se moquaient de lui. S'approchant pour lui donner de la boisson vinaigrée, ils lui disaient : ‘’Si tu es le roi des Juifs, sauve-toi toi-même !’’»Ce sont des soldats romains, des païens de l’armée d’occupation, qui utilisent le titre de ‘’Roi’’. C’est la plus grande dérision d’un juste pendu à la croix, rendant son dernier soupir.

4. Deux malfaiteurs sont ses compagnons de supplice ; l’un qui l’injure en lui disant : « N'es-tu pas le Messie ? Sauve-toi toi-même, et nous avec ! ». L’autre, craignant

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Dieu, reconnaissant son tort et disant : « pour nous, c'est juste : après ce que nous avons fait, nous avons ce que nous méritons. Mais lui, il n'a rien fait de mal ».La voix de celui que la tradition appelle le bon larron se fait entendre et dans le mépris universel, cette voix retentit pour dire que Jésus est le Juste.Oui, le règne du Christ, le Royaume de Dieu, n’est ouvert qu’à des ‘’convertis’’. La manière pour le Christ d’exercer sa royauté sur tous les hommes y compris ses ennemis, c’est de leur offrir son pardon, un pardon sans limite.Le premier à vivre cette réconciliation universelle est un ‘’larron’’ qui sait reconnaître sa propre culpabilité, et qui proclame en même temps l’innocence de Jésus.

5. Et nous avons cette magnifique scène finale, le larron disait : « Jésus, souviens-toi de moi quand tu viendras inaugurer ton Règne.’’ Jésus lui répondit : « « Amen, je te le déclare : aujourd'hui, avec moi, tu seras dans le Paradis.’’ »Qu’il serait bon d’entendre Jésus nous dire à chacun : ‘’Aujourd’hui, tu es avec moi, tu seras dans le paradis’’, et ceci d’ici bas. C’est en étant l’un des nôtres que le Christ Jésus est Roi, et c’est par sa présence mystérieuse, mais combien efficace, que Jésus transforme nos cœurs et nous fait entrer dans la dynamique du pardon et de l’amour.

La première lecture prise dans le deuxième livre de Samuel présente le choix de David comme roi d’Israël. Dans la mémoire biblique, il est resté le modèle du roi selon le cœur de Dieu, si bien que le Messie devait être ‘’Fils de David’’, titre que la foule donne à Jésus le jour de la célébration des rameaux à Jérusalem. Le Roi devait être berger du peuple, titre que David avait d’abord mérité au sens premier, par ses activités et qu’il devait ensuite justifier par sa conduite.

Lecture du second livre de Samuel : 2 S 5/1-3Toutes les tribus d'Israël vinrent trouver David à Hébron et lui dirent : ‘’Nous sommes du même sang que toi ! Dans le passé déjà, quand Saül était notre roi, tu dirigeais les mouvements de l'armée d'Israël, et le Seigneur t'a dit : 'Tu seras le pasteur d'Israël mon peuple, tu seras le chef d'Israël.' ‘’ C'est ainsi que tous les anciens d'Israël vinrent trouver le roi à Hébron. Le roi David fit alliance avec eux, à Hébron, devant le Seigneur. Ils donnèrent l'onction à David pour le faire roi sur Israël.

Le psaume 21 est le cantique que les pèlerins entonnaient quand ils arrivaient à Jérusalem. C’est la ville de David où tout ensemble ne fait qu’un. C’est la prophétie de notre pélérinage vers le Christ, Roi de tous les hommes.

Psaume 121 : Ps 121

R/Nous irons dans la joie,vers la maison du Seigneur.

Quelle joie quand on m'a dit :Allons à la maison du Seigneur !

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Maintenant notre marche prend findevant tes portes, Jérusalem !

Jérusalem, parfaitement bâtie,merveille d’unité !

C'est là que montent les tribus,les tribus du Seigneur.

Là, Israël doit rendre grâceau nom du Seigneur ;

C'est là le siège du pouvoir,le siège de la maison de David.

Dans sa lettre aux Colossiens, Paul montre que la Royauté de Jésus dépasse infiniment celle de la terre et son titre de Roi n’est qu’un des aspects de sa mission. L’Apôtre nous annonce des titres encore bien plus révélateurs : « Il nous a arraché au pouvoir des ténèbres, il est l’image du Dieu invisible, le premier-né par rapport à toute créature, il est avant tous les êtres…… »

Lecture de la première lettre de saint Paul Apôtre aux Colossiens : Col 1/12-20Frères, rendez grâce à Dieu le Père, qui vous a rendus capables d’avoir part, dans la lumière, à l’héritage du peuple saint. Il nous a arrachés au pouvoir des ténèbres, il nous a fait entrer dans le royaume de son Fils bien-aimé, par qui nous sommes rachetés et par qui nos péchés sont pardonnés.Lui, le Fils, il est l'image du Dieu invisible, le premier-né par rapport à toute créature, car c'est en lui que tout a été créé dans les cieux et sur la terre, les êtres visibles et les puissances invisibles : tout est créé par lui et pour lui. Il est avant tous les êtres, et tout subsiste en lui.Il est aussi la tête du corps, c'est-à-dire de l'Église. Il est le commencement, le premier-né d'entre les morts, puisqu'il devait avoir en tout la primauté. Car Dieu a voulu que dans le Christ toute chose ait son accomplissement total. Il a voulu tout réconcilier par lui et pour lui, sur la terre et dans les cieux, en faisant la paix par le sang de sa croix.

Quelques consignes pour la liturgie :Insister sur le caractère festif de ce dimanche.Décorer la croix avec un magnifique bouquet suspendu au cœur de la croix, avec les couleurs royales du rouge et du jaune, symbole du cœur ouvert et de l’éternité.Nous pouvons mettre en valeur les acclamations : le gloire à Dieu, l’Alléluia, peuvent être étoffés.L’évangile pourra être proclamé au pied de la croix en raison du texte du jour.Le Notre Père, prière du Christ Roi de l’Univers, peut être chanté et chacun peut se donner la main, en signe de la Royauté de celui qui nous a donné cette prière.

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C’est aussi le dimanche du secours catholique. La charité est le plus grand signe d’amour des frères. Si nous voulons que le Christ règne, nous devons vivre le partage avec les plus déshérités.

Chants d’ouverture : 3. Gloire à Dieu, Seigneur des univers -A 217

Gloire à Dieu, Seigneur des univers,Gloire honneur, louange !

Vie aux hommes, habitants du monde,Vie, bonheur, tendresse !

1 – Nous te louons, ô Père !Tu sèmes la vie avec amour.

Et voici l´homme, l´homme vivant,Reflet de ton visage.

2 – Nous te suivons, ô Christ !Tu livres ton esprit et ton corps.Et voici l´homme, l´homme levé,

Arraché aux ténèbres.

3 – Nous te chantons, Esprit !Tu mets dans les cœurs d´autres désirs.

Et voici l´homme, l´homme nouveau,Brisant toutes frontières.

4. Fais paraître ton Jour - Y53

Fais paraître ton Jour, et le temps de ta grâce, Fais paraître ton Jour : que l’homme soit sauvé !

1. Par la croix du Fils de Dieu, signe levé qui rassemble les nations, Par le corps de Jésus-Christ dans nos prisons, innocent et torturé,

Sur les terres désolées, terres d’exil, sans printemps, sans amandier.

2. Par la croix du Bien-aimé, fleuve de paix où s’abreuve toute vie, Par le corps de Jésus-Christ, hurlant nos peurs dans la nuit des hôpitaux,

Sur le monde que tu fis, pour qu’il soit beau, et nous parle de ton nom.

3. Par la croix du Serviteur, porche royal où s’avancent les pécheurs, Par le corps de Jésus-Christ, nu, outragé, sous le rire des bourreaux, Sur les foules sans berger et sans espoir qui ne vont qu’à perdre cœur.

4. Par la croix de l’Homme-Dieu, arbre béni où s’abritent les oiseaux, Par le corps de Jésus-Christ recrucifié dans nos guerres sans pardon,

Sur les peuples de la nuit et du brouillard que la haine a décimés.

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5. Par la croix du vrai pasteur, Alléluia, où l’enfer est désarmé, Par le corps de Jésus-Christ, Alléluia, qui appelle avec nos voix,

Sur l’Église de ce temps, Alléluia, que l’Esprit vient purifier.

6. Par la croix du Premier-né, Alléluia, le gibet qui tue la mort, Par le corps de Jésus-Christ, Alléluia, la vraie chair de notre chair,

Sur la pierre des tombeaux, Alléluia, sur nos tombes à venir.

7. Alléluia, Alléluia, Alléluia, Alléluia, Alléluia (ter) !

Y 53, Ensemble n°467 Paroles : Didier Rimaud Musique : Jacques Berthier Édition : Fleurus Auvidis

Pour le psaume :

Je vous propose aussi le chant du grand jubilé « « 2000’’

Christ hier, Christ aujourd'hui,Christ demain pour tous et toujours,

Tu es Dieu, tu es l'amour,Tu appelles: nous voici.

Bonne fête et tous mes vœux pour la nouvelle année liturgique. Que le Christ soit notre force et notre joie.

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Sommaire année C :

Temporal Temps de l’Avent03/12/06 : Premier dimanche C09/12/12 : Deuxième dimanche C13/12/09 : Troisième dimanche C

Temps de Noël-Epiphanie25/12/05 : Nativité du Seigneur03/01/10 : Epiphanie du Seigneur

Temps du Carême04/03/07 : Deuxième dimanche C07/03/10-03/03/13 : Troisième dimanche C28/03/10 : Dimanche des Rameaux et de la Passion

Temps pascal15/04/07 : Deuxième dimanche C18/04/10 : Troisième dimanche C16/05/10 : Septième dimanche C27/05/10 : Pentecôte

Temps ordinaire06/06/10 : Le Saint-Sacrement C14/01/07 : Deuxième dimanche C03/02/13 : Quatrième dimanche C07/02/10 : Cinquième dimanche C11/02/07 : Sixième dimanche C17/06/07: Onzième dimanche C27/06/10 : Treizième dimanche C04/07/04 : Quatorzième dimanche C22/07/07 : Seizième dimanche C25/07/04-25/07/10 : Dix-septième dimanche C01/08/04 : Dix-huitième dimanche C19/08/07 : Vingtième dimanche C22/08/10 : Vingt et unième dimanche C29/08/04 : Vingt-deuxième dimanche C19/09/10-23/09/07 : Vingt-cinquième dimanche C26/09/04 : Vingt-sixième dimanche C21/10/01 : Vingt-neuvième dimanche C28/10/07-24/10/10 : Trentième dimanche C14/11/10 : Trente-troisième dimanche C25/11/01-21/11/04 : Trente-quatrième C

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