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1 DIAGNOSTIC DU SECTEUR AGRICOLE DE PAYS: Dépenses Publiques October 2010 Dans le cadre de la préparation du PDDAA pour les tables rondes au niveau des pays, des revues diagnostiques ont été préparés sous la coordination du ReSAKSS / IFPRI; un châpitre de ces rapports est consacré à une étude des tendances des dépenses publiques et autres questions. Le présent document est une compilation de ces sections sur les dépenses publiques extraites des rapports disponibles à la date de Décembre 2009.

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DIAGNOSTIC DU SECTEUR AGRICOLE

DE PAYS:

Dépenses Publiques

October 2010

Dans le cadre de la préparation du PDDAA pour les tables rondes au niveau des pays, des revues diagnostiques ont été préparés sous la coordination du ReSAKSS / IFPRI; un châpitre de ces rapports est consacré à une étude des tendances des dépenses publiques et autres questions. Le présent document est une compilation de ces sections sur les dépenses publiques extraites des rapports disponibles à la date de Décembre 2009.

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Table Des Matieres

INTRODUCTION......................................................................................................................... 5 

BURKINA FASO ........................................................................................................................ 13 

SENEGAL ................................................................................................................................... 39 

NIGER ......................................................................................................................................... 42 

MALI ............................................................................................................................................ 48 

BENIN .......................................................................................................................................... 56 

TOGO........................................................................................................................................... 93 

COTE D’IVOIRE ..................................................................................................................... 100 

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SIGLES ET ABREVIATIONS

BRS Banque Régionale de Solidarité AFD Agence Française de Développement AIPB Appuis aux Initiatives Productives de Base AssEF Association pour l’Entraide des Femmes ADCVI Association pour le Développement des Cultures Vivrières Intensives () ASF Associations des Services Financiers BAD Banque Africaine de Développement BADEA Banque Arabe pour le Développement Economique en Afrique BID Banque Islamique de Développement BOAD Banque Ouest Africaine de Développement CNCA Caisse Nationale de Crédit Agricole CLCAM Caisses Locales de Crédit Agricole Mutuel CLCAM Caisses Locales de Crédit Agricole Mutuel CREP Caisses Rurales d’Epargne et de Prêts CDEAO Communauté des Etats de l'Afrique de l'Ouest CEDEAO Communauté Economique des Etats de l’Afrique de l’Ouest DANIDA coopération danoise FECECAM Crédit Agricole Mutuel DSDI Direction des statistiques et de la Documentation et de l'Informatique du

MINAGRI CEDEAO Etats de la Communauté Economique des Etats de l’Afrique de l’Ouest FIDA Fond International pour le Développement Agricole FODESA Fonds de Développement en zones Sahéliennes FGCCC Fonds de Garantie des Coopératives Café-Cacao FIDA Fonds International pour le Développement Agricole FIRCA Fonds Interprofessionnel pour la Recherche et le Conseil Agricoles FCFA Franc de la Communauté Financière Africaine IMF Institutions de Micro Finance . AFD l’Agence Française pour le Développement APD l’Aide Publique au Développement PISEA le Programme d’Insertion des Sans Emploi dans l’Agriculture PAPME le Projet d’Appui aux Petites et Moyennes Entreprises PROMIC le projet de Micro-finance et de Commercialisation MINAGRI Ministère de l’Agriculture MINAGRA Ministère de l’Agriculture et des Ressources Animales (remplacé par MINAGRI +

MIPARH) MAEP Ministère de l’Agriculture, de l’Elevage et de la Pêche Benin) NEPAD Nouveau Partenariat pour le Développement de l'Afrique OPEP Organisation des Pays Exportateurs de Pétrole OPA Organisation Professionnelle Agricole

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ONG organisations non gouvernementales PPTE Pays Pauvres Très Endettés PME/PMI Petites et Moyennes Entreprises et Industries PFR Plans Fonciers Ruraux PIB Produit Intérieur Brut PIBA Produit Intérieur Brut Agricole PASAOP Programme d’Appui aux Services Agricoles et Organisations Paysannes PNIR Programme des Nations Unies pour le Développement PDDAA Programme Détaillé pour le Développement de l'Agriculture en Afrique PIP Programme d'Investissements Publics PNIR Programme National d’Infrastructures Rurales PGT programmes de gestion des terroirs PADER Projet Appui au Développement Rural Région Mopti PAPIM Projet d’Aménagement du Périmètre Irrigué de Maninkoura PAGER projet d’appui aux activités génératrices de revenus PAIMAF projet d’appui institutionnel à la modernisation de l’agriculture familiale PDIAM Projet de Développement Intégré Aval Manantali PDRIK Projet de développement intégré de la Région de Kita PADME Promotion et l’Appui au Développement des Micro-Entreprises SDR Stratégie de Développement Rural SFD Systèmes Financiers Décentralisés TES Tableau d’Entrée Sortie Economique TPMC Taux de Productivité Marginale du Capital

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INTRODUCTION

Le présent rapport de synthèse a été élaboré dans le but de rendre disponibles, de façon générale, des informations sur les pays liées à l’analyse des dépenses publiques du secteur agricole, laquelle a été effectuée dans le cadre du plan d’action fondé sur des éléments probants du processus relatif au Programme intégré pour le développement de l’agriculture en Afrique (CAADP). Dans le cadre des préparatifs du CAADP en vue des tables rondes nationales, des rapports de synthèse ont été établis sous la coordination des ReSAKSS/IFPRI (Systèmes régionaux d’analyse stratégique et de gestion des connaissances/Institut international de recherche sur les politiques alimentaires), chaque rapport consacrant un chapitre à l’examen des tendances et des questions relatives aux dépenses publiques. Le présent document est une compilation des sections sur les dépenses publiques, tirées de l’ensemble des rapports disponibles au début de 2010.  

Le CAADP a été conçu en tant qu’initiative impulsée par les Africains pour améliorer le secteur agricole du continent et faire reculer considérablement la pauvreté. Le programme du CAADP vise à améliorer les résultats du secteur agricole en adoptant de meilleures politiques, en renforçant les capacités et en élaborant des programmes d’investissement destinés à accroître l’efficacité des ressources. En vertu du processus du CAADP, les pays étaient tenus de réaliser des interventions en quatre points : i) engagement et établissement de partenariats, ii) planification fondée sur des éléments probants, iii) formation d’une alliance pour l’investissement (secteurs public et privé et partenaires de développement) et iv) mise en œuvre, suivi et évaluation des programmes et système d’examen par les pairs.

Les renseignements fournis dans le présent rapport sont tirés de la composante « planification fondée sur des éléments probants » qui comporte cinq volets : analyse technique, analyse des écosystèmes, analyse économique, analyse de la politique et analyse institutionnelle. Ce rapport s’attache à présenter les informations disponibles liées à l’analyse des dépenses publiques du secteur agricole, telles que mises en évidence dans l’analyse économique de la composante « planification fondée sur des éléments probants ». Cette analyse a été effectuée dans le cadre des travaux préparatoires de l’actuelle initiative d’examen1 des dépenses agricoles par la cellule Développement agricole et rural de la Banque mondiale.

En 2003, les gouvernements africains se sont engagés, lors du sommet de l’Union africaine tenu à Maputo, à accroître les dépenses publiques consacrées à l’agriculture en les portant à au moins 10 % du total des ressources budgétaires de l’État. Bien des pays africains ont certes accru leur allocation budgétaire à l’agriculture depuis lors, mais la plupart des pays du continent n’ont pas encore atteint cet objectif. En avril 2010 (figure 1), huit pays — Burkina Faso, Éthiopie, Mali, Malawi, Ghana, Niger, Sénégal et Zimbabwe — avaient atteint ou dépassé la cible de 10 % ; neuf pays avaient atteint des parts de dépenses situées entre 5 et 10 %, tandis que dans 28 pays,

                                                            1 Pour de plus amples renseignements sur les examens des dépenses publiques allouées à l’agriculture et sur l’importance de la

réalisation de cette opération, voir www.worldbank.or/agper

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la proportion du budget total affecté à ce secteur (ReSAKSS, 20102) restait en deçà de 5 %. En Afrique, le secteur agricole occupe plus de 70 % de la population active, aussi sa croissance est-elle essentielle pour la réduction de la pauvreté. Il importe non seulement d’accroître les dépenses en faveur du secteur, mais aussi d’améliorer l’efficacité des fonds alloués à celui-ci. En raison d’une croissance plus faible que prévu de la productivité agricole depuis le milieu des années 80, ainsi que d’un nombre de crises alimentaires, dans le secteur l’accent a été mis pour l’essentiel sur la fourniture d’aide alimentaire d’urgence et de denrées alimentaires importées (ReSAKSS, 2010), et non sur le développement agricole à long terme. Dans la région, pour assurer une croissance durable et plus rapide du secteur agricole et réduire en définitive le niveau de pauvreté, il convient de privilégier les programmes et politiques susceptibles d’accroître la productivité et d’améliorer l’efficacité des dépenses publiques. Figure 1. Dépenses consacrées au secteur agricole par rapport à la cible du CAADP de 10% en 2008 (sauf indication contraire)

 

Sources : Rapport circonstancié de suivi et d’évaluation des ReSAKSS, avril 2010

Le présent rapport comporte deux parties, lesquelles donnent des renseignements tirés de rapports de synthèse sur les pays élaborés au départ respectivement en anglais (première partie) et en français (deuxième partie). Les rapports en anglais couvrent la Zambie, le Rwanda, le Libéria, le Kenya, l’Ouganda, le Ghana, le Nigéria et Swaziland. Les rapports en français portent notamment sur le Bénin, le Burkina Faso, la Côte d’Ivoire, le Mali, le Niger, le Sénégal et le Togo.

Au tableau I figurent quelques informations générales sur le secteur agricole des pays qui ont été inclus dans cette opération. La deuxième et la troisième colonnes fournissent des renseignements sur la valeur ajoutée agricole par travailleur et en pourcentage du PIB respectivement pour chaque pays, lorsque ces informations sont disponibles. La quatrième colonne indique le taux de croissance annuel (2007-2008) de la valeur ajoutée agricole. La cinquième et la sixième colonnes

                                                            2 Rapport circonstancié de suivi et d’évaluation pour le Programme intégré pour le développement de l’agriculture en Afrique. (CAADP), par Babatunde Omilola, Mbaye Yade, Joseph Karugia, Pius Chilonda et Melissa Lambert (document rédigé pour le compte des Systèmes régionaux d’analyse stratégique et de gestion des connaissances (ReSAKSS), Institut international de recherche sur les politiques alimentaires, avril 2010). 

0

2

4

6

8

10

12

14

16

Seychelles

Congo, Rep

.***

Guinea

 Bissau**

Djibouti**

Congo, D

em. R

ep.**

Comoros****

Ken

ya*

Cote d'Ivoire**

Liberia*

Morocco***

Tanzania

Cen

tral African

 Rep

.**

Sierra Leone***

Egypt***

Uganda

Rwanda***

Botswana**

Lesotho**

Mauritius

Angola**

Swaziland**

Mozambique**

Zambia**

Madagascar**

Burundi**

Cam

eroon***

Nigeria

Ben

in

Chad**

Gam

bia**

Mauritania***

Sao Tome and Principe**

Zimbabwe**

Tunisia***

Sudan**

Nam

ibia**

Togo

Ghana***

Ethiopia*

Niger

Mali

Malaw

i**

Burkina Faso

Senegal**

Guinea

  

Agriculture expenditure share in

 total (%)

Agriculture expenditures/Total expenditures CAADP 10% Target

* = 2009** = 2007*** = 2006**** = 2005

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montrent respectivement les cinq plus importantes denrées agricoles (selon la valeur) et les bailleurs de fonds actifs dans chaque pays. Le tableau 2 présente un récapitulatif des renseignements disponibles dans l’analyse des dépenses publiques figurant dans les rapports de synthèse. Au début de l’opération de synthèse, les pays présentaient les informations sous différents formats, ce qui rendait difficiles les comparaisons d’un pays à l’autre. Cela dit, le présent rapport n’a ni pour objet ni l’intention d’effectuer une analyse comparative ; il est plutôt question de présenter les renseignements disponibles provenant de l’opération de synthèse. La deuxième colonne montre la période d’analyse couverte dans le rapport en général, en précisant les périodes de couverture des investissements effectifs et prévus, lorsque ces informations sont disponibles. La quatrième colonne présente les catégories de programmes/dépenses couvertes dans les rapports, tandis que la cinquième colonne indique si les rapports sont cohérents avec la définition des domaines qui constituent le secteur agricole, telle qu’établie dans la classification des fonctions des administrations publiques. La dernière colonne indique si les rapports présentaient à la fois les dépenses de fonctionnement et celles d’investissement.

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Tableau 1. Informations générales sur le secteur agricole Pays Valeur ajoutée

agricole par travailleur (en USD constants de 2000)3

Valeur ajoutée agricole (en pourcentage du PIB)

Valeur ajoutée agricole (taux de croissance annuel 2007-2008)

Cinq plus importantes denrées alimentaires et agricoles (selon la valeur), en USD de 20084

Bailleurs de fonds actifs5

Bénin 661 32,2 % 4,4 % Igname, manioc, coton fibre, maïs, haricot

Non indiqué

Burkina Faso

181 33,3 % 2,7 % Coton fibre, viande de bœuf indigène, sorgho, mil, arachides non décortiquées

France, Pays-Bas, Danemark, Coopération autrichienne pour le développement, Chine, Belgique, Japon, Fonds koweïtien, Libye, Agence de développement international des États-Unis (USAID), Agence allemande de coopération technique (GTZ), Banque mondiale, Banque africaine de développement (BAD), Banque ouest-africaine de développement (BOAD), Union européenne, Banque islamique de développement (BID), Organisation des pays exportateurs de pétrole (OPEP), Fonds international de développement agricole (FIDA), Programme des Nations Unies pour le développement (PNUD)

Côte d’Ivoire

892 25,0 % 0,5 % Ignames, fèves de cacao, banane-plantain, viande de gibier, manioc

Non indiqué

Ghana 401 33,0 % 5,1 % Ignames, manioc, banane-plantain, fèves de cacao, piment rouge et piment sec

Fonds africain de développement (FAD), Agence japonaise de coopération internationale (JICA)

Kenya 345 27,0 % -5,0 % Lait de vache, viande de bœuf indigène, thé, maïs, tomate

BAD, FIDA, FAD, Commission européenne (CE), Banque allemande de développement (KFW), Banque mondiale, Agence suédoise de coopération internationale au développement (ASDI), JICA

Libéria 61,3 % Riz paddy, caoutchouc naturel, manioc, banane, huile de palme

Programme alimentaire mondial (PAM), ministère britannique du Développement international (DFID), USAID, Banque mondiale, Agence danoise de

                                                            3 Source : Banque mondiale, Indicateurs de développement dans le monde. Toutes les valeurs agricoles se rapportent à 2008, à l’exception de celles du Niger (2003) ; du Bénin et du Togo (2005) ; du Burkina Faso (2006) ; du Mali et du Nigéria (2007) 4 Source : FAOSTAT 5 Renseignements tirés des examens des dépenses publiques contenus dans les rapports de synthèse.

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développement international, ASDI, BAD, CE, JICA, Allemagne, Italie

Mali 523 36,5 % 2,4 % Riz paddy, viande de bœuf indigène, mil, arachides non décortiquées, sorgho

Non indiqué

Niger 40,0 % 6,0 % Mil, viande de bœuf indigène, niébé sec, sorgho, arachides non décortiquées

PNUD, Fonds des Nations Unies pour l’enfance, Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture, PAM, Organisation mondiale de la santé), Fonds des Nations Unies pour la population, Organisation des Nations Unies pour l’éducation, la science et la culture, Banque mondiale, BAD, BID, FIDA, BOAD, OPEP, États-Unis, France, Allemagne, Belgique, Danemark, Luxembourg, Pays-Bas, Italie, Arabie saoudite, Canada, Chine, Japon, Libye, Maroc, Suisse, Norvège

Nigéria 32,7 % 7,4 % Ignames, manioc, arachides, mil, agrumes

FIDA, DFID, Banque mondiale, BAD, Fonds pour l’environnement mondial, USAID

Rwanda 237 37,4 15,0 Banane-plantain, pomme de terre, haricot sec, patate douce, viande de bœuf indigène

Banque mondiale, BAD, FIDA, États-Unis, Pays-Bas, Belgique, Chine

Sénégal 235 15,7 19,6 Arachides, viande de bœuf indigène, mil, riz paddy, manioc.

Non indiqué

Swaziland 1 154 7,0 % 2,4 % Canne à sucre, viande de bœuf indigène, lait de vache, orange, pamplemousse

FIDA, États-Unis, USAID, Nations Unies, Taïwan, Fonds européen de développement, Allemagne, République sud-africaine, Banque de développement de l’Afrique australe et BAD

Togo 394 43,7 3,7 Ignames, manioc, maïs, fèves de cacao, haricot sec

Non indiqué

Ouganda 197 22,7 9,1 Banane-plantain, manioc, patate douce, viande de bœuf indigène, lait de vache

Non indiqué

Zambie 220 21,2 -0,1 Maïs, viande de bœuf indigène, tabac (à l’état brut), coton fibre, manioc

BAD, FIDA, USAID, ASDI, Banque mondiale, GRZ, Finlande, Union européenne, JICA, Belgique, FAD, DFID

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Tableau 2. Résumés des pays: renseignements provenant des extraits de l’analyse des dépenses publiques consacrées à l’agriculture Pays Années couvertes Dépenses

effectives et prévues

Couverture au moyen de financements extérieurs

Catégorie de programmes /dépenses Le rapport est-il cohérent avec la définition de la classification des fonctions des administrations publiques6 (Oui/Non)

Les dépenses de fonctionnement et celles d’investissement sont-elles toutes présentées ?

Kenya 1975-2009 (prévues – 2006-2009; effectives – 1975-2006)

Les deux Oui Cultures, pêches, élevage, domaines, environnement et des ressources naturelles, coopérative et commercialisation, autorités de développement régional

Non7 Les deux types de dépenses

Libéria 2006-2008 Non indiqué Oui Pas clair Non8 Non

Nigéria 1981-2008 (effectives –2005-2007)

Dépenses effectives

Oui Cultures, pêches, élevage Oui Peu de renseignements sur les dépenses de fonctionnement ; dépenses d’investissement – Oui

Rwanda 1999-2010 (prévues – 2002-2010 ; effectives –1999-2006)

Les deux Oui Cultures, pêches, élevage, financement agricole, vulgarisation

Oui Les deux types de dépenses

Ouganda 2001-2007 (prévues – 2005-2007 ; effectives –2001-2006)

Les deux Oui Cultures, élevage, pêches, foresterie, eau destinée à la production agricole et autres questions liées aux terres

Oui Les deux types de dépenses 

                                                            6 La plupart des pays africains n’ayant pas encore établi la classification des fonctions des administrations publiques (COFOG)), pour définir ce en quoi consiste le secteur

agricole, les parties prenantes du CAADP ont convenu d’utiliser une classification abrégée aux fins de collecte des données pour contrôler la conformité à la décision du sommet 2003 de l’Union africaine tenu à Maputo. En utilisant les critères de la classification abrégée, les parties prenantes du CAADP ont décidé que les domaines de base devant servir pour suivre l’allocation de 10 % du budget national au développement agricole et rural doivent comprendre uniquement les investissements dans les cultures, l’élevage, la foresterie et la pêche (cellule de l’agriculture, NEPAD, 2008)

7 Le secteur agricole du Kenya comprend le ministère de l’Agriculture, le ministère du Développement de l’Élevage et des Pêches, le ministère du Développement coopératif et de la Commercialisation ; le ministère des Domaines et de l’Habitat ; les autorités de développement régional ; et les ressources environnementales et naturelles.

8 Les programmes et les investissements du secteur agricole présentés pour le Libéria couvraient notamment l’amélioration de l’infrastructure rurale.

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Pays Années couvertes Dépenses effectives et prévues

Couverture au moyen de financements extérieurs

Catégorie de programmes /dépenses Le rapport est-il cohérent avec la définition de la classification des fonctions des administrations publiques6 (Oui/Non)

Les dépenses de fonctionnement et celles d’investissement sont-elles toutes présentées ?

agricoles Zambie 1992-2010 (effectives –

1992-1999, 2001-2010 ; prévues – 1992-1999)

Les deux Oui Agriculture, foresterie, pêches et élevage Oui Les deux types de dépenses 

Ghana 1998-2007 Dépenses effectives

Oui Cultures, infrastructure agricole, domaines ; irrigation

Non9 Les deux types de dépenses 

Swaziland 1989-2008 Dépenses effectives

Oui Cultures, gestion foncière, irrigation, élevage et nutrition

Non10 Les deux types de dépenses 

Burkina Faso

1992-2015 (effectives –1992-2006 ; prévues – 2009-2015)

Les deux Oui Cultures, élevage, gestion de l’eau, environnement, infrastructure ; ainsi que la recherche agricole en tant que catégorie distincte de dépenses

Non11 Les deux types de dépenses 

Sénégal 2004-2010 (effectives – 2004-2006) ; (prévues – 2008-2010)

Les deux Oui Cultures, développement rural, infrastructure agricole

Oui Les deux types de dépenses 

Niger 2001-2006 Dépenses effectives

Oui Développement agricole, ressources animales, planification et développement communautaire, gestion de l’eau, environnement et lutte contre la désertification, autres départements et

Non12 Non13

                                                            9 Le secteur agricole du Ghana comprend le ministère de l’Alimentation et de l’Agriculture, l’Office ghanéen du cacao, le ministère des Pêches et le Conseil de recherche

scientifique et industrielle 10 Le secteur agricole du Swaziland comprend le ministère des Ressources naturelles et de l’Énergie, qui met en œuvre un nombre de projets d’irrigation. 11 Le secteur agricole du Burkina Faso couvre les cultures, la gestion de l’eau, l’environnement et l’élevage. 12 Le secteur agricole du Niger couvre le développement agricole, l’élevage, la gestion foncière et le développement communautaire, la gestion des ressources hydriques,

l’environnement et un développement peu favorable à la désertification. 13 Les dépenses sont comparées par secteur et par source des fonds, et non par catégorie de dépenses

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Pays Années couvertes Dépenses effectives et prévues

Couverture au moyen de financements extérieurs

Catégorie de programmes /dépenses Le rapport est-il cohérent avec la définition de la classification des fonctions des administrations publiques6 (Oui/Non)

Les dépenses de fonctionnement et celles d’investissement sont-elles toutes présentées ?

organismes Mali 1997-2006 Dépenses

effectives Oui Cultures, pêches, foresterie Oui Les deux types de

dépenses 

Bénin

1993-2006 Dépenses effectives 

Oui Agriculture, élevage et pêches Oui Les deux types de dépenses 

Togo

1990-2004 Dépenses effectives 

Oui Non fourni14 Pas évident Les deux types de dépenses 

Côte d’Ivoire

1999-2007 Dépenses effectives 

Oui Pêches, élevage, foresterie Oui Les deux types de dépenses 

                                                            14 Le rapport s’est concentré sur la détérioration du secteur agricole et les causes de cette situation, avec peu d’informations sur les catégories de dépenses ou les domaines

constituant le secteur.

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BURKINA FASO Adapté de Programme National D’investissement Agricole (PNIA) du Burkina Faso Rapport d’Etape I Tendances des Investissements Agricoles et Mécanismes de Financement. La formulation du PISA s’est basée sur les principes du CLSP révisé et la LPDRD qui sont (i) la promotion de la bonne gouvernance ; (ii) le développement du capital humain ; (iii) le renforcement du programme. Tableau 1: Montant des projets/programmes en cours (en millions de F CFA) par axes de la SDR) Axes de la SDR Nbre Projets Coûts

1. Accroissement des productions 32 653 461 2. Liaison production/ marché et

Diversification des sources de revenus 5 95 902

3. AEP et assainissement 9 62 541 4. Gestion des ressources naturelles 6 35 285 5. Renforcement des capacités 5 100 317 6. Aspect genre

Total 57 947 506 Source: Données collectées (2008) - SP/CPSA L’axe 1 de la SDR relatif à l'accroissement de la production comporte le plus grand nombre de projets et programmes avec 32 projets et programmes pour un montant total d’environ 653 461 milliards de FCFA. Ces projets/programmes s'achèvent pour la plupart entre 2009 et 2012. L'axe 2, portant sur la Liaison production/ marché et Diversification des sources de revenus comprend 5 projets d’un montant total de 95,902 milliards de FCFA dont un seul, le PAFASP avec un budget de 46 475 milliards de FCFA est relatif à la Liaison production/marché. L'axe 3, correspondant à l’approvisionnement en eau potable et à l'assainissement, s'exécute à travers 9 projets/programmes pour un montant d’environ 62 541 milliards de FCFA. L’axe 4, « gestion des ressources naturelles » s'exécute à travers 6 projets/programmes pour un montant de 35 285 milliards de FCFA. L’axe 5 couvrant le renforcement des capacités des acteurs est mis en œuvre dans 5 projets/programmes pour un montant de 100 317 milliards de FCFA. Les plus importants sont le PADAB II/AI, le PRGA et le PADSEA II/AI. Le nombre de projets/programmes en cours est de 57 avec un montant total évalué à 947 506 milliards de FCFA. Comme on peut le constater, les programmes en cours d'exécution sont fortement domi nés par les axes 1 (accroissement des productions). Les Principaux Partenaires Financiers des Projets et Programmes au Burkina Faso sont les Multi Latéraux (BM, BAD, BOAD, UE, BID, OPEP, FIDA, PNUD, etc.), les Bilatéraux (France, Pays-Bas, Danemark, Coopération Autrichienne, Chine, Belgique, Japon, Fonds Koweitien, Libye, USAID, GTZ), les Nationaux (Etat, sociétés d’ Etat et bénéficiaires eux-mêmes), les Sociétés Cotonnières et les Institutions de financement (BRS, BACB, SFD) La Communauté

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internationale intervient à travers les conventions régionales, sous régionales et internationales auxquelles a souscrit le pays. La contribution de l’Etat se fait selon plusieurs scénarios: apport financier sous forme d’inscription d’une ligne « Fonds de crédit » dans le budget de l’Etat, la réduction des droits et taxes sur les intrants, les apports en équipement, la création d’un environnement favorable aux investissements dans la fertilisation des sols. La contribution des ONG dans le développement socio-économique du Burkina Faso se fait de façon multiforme. Cette contribution augmente d’année en année. Les opérateurs privés interviennent en général en tant que fournisseurs/distributeurs d’intrants et d’équipements agricoles. Les financements des projets et programmes en cours sont assurés à 90 % par les PTF et à 10 % par la contrepartie nationale. Il s’avère donc nécessaire, dans le cadre du PNIA, de développer des stratégies pour une contribution plus significative de la contre partie nationale (contribution du privé). Réalisations en termes de financement de 1992 à 2006 Les allocations budgétaires en faveur du secteur agricole ont progressé en moyenne de 16 % par an, contre 14 % pour le budget total. Le financement du secteur qui représentait 16 % des recettes propres et 8,3 % des dépenses de l’Etat en 1994 est passé respectivement à 28,8 % et 16,7 % en 2003. Cette évolution relativement forte est à lier à la fusion des secteurs de l’agriculture et de l’eau et ressources halieutiques intervenues en 2002. De 1997 à 2007, les investissements effectifs ont été de 327,5 milliards de FCFA, soit une moyenne annuelle de 32,7.mi l l iards de FCFA. Les dépenses de fonctionnement pour le secteur ont observé une certaine stabilité au cours de la période. La part du budget national alloué à l’agriculture dans le budget total excède les 10 % à l’exception de l’année 2005 où elle est de 8 % (voir Figure I). L’allocation budgétaire agricole du Burkina Faso est globalement conforme aux engagements qu’il a pris à Maputo avec les autres Etats Africains qui stipulent qu’au moins 10 % du budget annuel doit être alloué à l’agriculture. L’évolution des allocations budgétaires depuis les années 91, montre une baisse tendanciel le des montants alloués à l’agriculture. Jusqu’en 1993, la part du budget alloué à l’agriculture dans le budget total dépassait les 20 %. A partir de 1998, cette part n’excède plus 14 %. Ceci peut s’expliquer par l’orientation du pays vers d’autres secteurs comme le secondaire ou le tertiaire peut-être beaucoup plus porteurs. C’est même le cas puisque la structure du PIB national montre que le secteur tertiaire plus précisément les sous secteurs bâtiment et travaux publics, transport et commerce contribuent beaucoup plus dans la formation du PIB national.

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Figure I : Evolution des allocations et des dépenses budgétaires de l’Etat

Source: INSD

En ce qui concerne le ratio des dépenses totales publiques pour l’agriculture par rapport à la valeur ajoutée agricole, on constate que les coefficients techniques dans l’agriculture sont presque en deçà de 10 %. Alors qu’il était supérieur à ce taux avant 1998, le ratio de dépenses publiques par rapport à la valeur ajoutée agricole a connu une nette régression pour se situer en dessous de la barre de 10 % à partir de 1998 au moment où le secteur commence à enregistrer une nette progression (supérieur à 5 % par an). Cette faiblesse du ratio dépenses publiques sur valeur ajoutée est typique des pays en voie de développement où le secteur agricole est moins modernisé et utilise très peu d’intrants. Les revenus tirés de l’agriculture servent beaucoup plus à la rémunération des facteurs de production (travail, terre, capital) ; les revenus générés par l’agriculture étant relativement faibles, les ménages ruraux détenteurs de ces facteurs restent parmi les pauvres de la nation. Structure des Dépenses Publiques dans le Secteur Agricole Les dépenses d’investissement au Burkina Faso proviennent essentiellement de deux sources le gouvernement et les partenaires techniques et financiers. Elles se décomposent en dépenses de financement de projets agricoles, en dépenses d’infrastructures, en dépenses d’équipements et en dépenses de financement des mesures et actions institutionnelles.

Les dépenses de financement de projet: Il s’agit des contributions de l’Etat à la mise en place et à la réalisation des projets spécifiques à l’agriculture. Ces dépenses constituent la principale composante des dépenses d’investissement agricole. Les principaux projets

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financés varient plus ou moins selon les sous secteurs de l’agriculture mais d’une maniere globale il s’agit essentiellement de programmes de développement des services agricoles, de projets d’appui direct aux filières, des contributions spéciales au développement du monde rural, des programmes de développement des ressources agropastorales, et du développement rural intégré. De manière spécifique, les projets centrés sur la production végétale consistent en des aménagements des terroirs accompagnés de projets d’appui à la fixation des jeunes ruraux dans leur terroir.

Dépenses d’infrastructures agricoles: Ce sont des dépenses de construction de fosses fumières, des postes phytosanitaires et vétérinaires et de laboratoires d’enseignement et de traitement. Ces dépenses sont spécifiques aux sous secteurs tels que la production végétale et l’élevage.

Dépenses d’équipements agricoles: elles concernent l’achat de matériels et d’équipements administratifs et techniques de laboratoire et des bibliothèques agricoles, d’achats de matériels audio visuels pour la vulgarisation, et des dépenses d’installation d’agriculteurs et d’éleveurs sur des sites aménagés. Dans ce volet, sont comptabilisées les dépenses de manifestations culturelles comme la journée du paysan et des dépenses d’équipement des stations comme la station piscicole de Bazèga et autres stations si milliaires.

Dépenses de financement des mesures et actions institutionnel les : el les se composent essentiellement des dépenses de financement des enquêtes agricoles, des études de diagnostic permanent, de projet d’évaluation et d’assistance, des appuis aux programmes (PASA, mécanisation agricole, lutte contre les feux de brousse et la désertification, les unités de conservation de la faune et De la flore, etc.). Ce volet prend en compte également les dépenses d’appui aux institutions telles que le BUNASOL (Bureau National des Sols), les Secrétariats Permanents (SP) de coordination des politiques et dans une moindre mesure d’autres structures.

Dépenses de fonctionnement elles proviennent principalement de l’Etat, et c’est le gouvernement central qui finance ces dépenses. Elles sont constituées des dépenses de personnel, d’achats de biens et services et de transferts courants (subventions) de l’administration et des services en charge de l’agriculture.

L’analyse de la structure des dépenses publiques en faveur du secteur agricole montre que les dépenses d’investissement agricole représentent pres de 80 % du volume des dépenses (Figure II). On remarque aussi que les dépenses de fonctionnement en agriculture sont presque équivalentes aux dépenses d’investissement du budget national et sont mêmes supérieures dans la période avant l’année 2000. Ceci s’explique par le fait que les dépenses de fonctionnement agricoles des ministères en charge de l’agriculture, tout comme d’ailleurs les autres ministères sont entièrement financées par le budget national alors que l’Etat n’a plus les moyens nécessaires pour investir.

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Figure II: Evolution des allocations et des dépenses budgétaires de l’Etat

Source: DGPSA (2008)

En ce qui concerne la répartition des dépenses publiques par sous-secteur, on s’aperçoit que celles-ci sont en grande partie orientées vers le sous-secteur production végétale (50 % à 36 %) suivi de près par le sous-secteur eau et aménagement hydro agricole (18% à 38%). Ensuite viennent l’environnement (6 % à 26 %), l’élevage (2 % à 11 %) et la recherche à moi ns de 7 % (Figure III). De 1991 à 2006, en termes de dépenses de l’Etat par rapport à la richesse générée par chaque sous secteur, on observe que l’Etat a consacré 19 FCFA pour 100 FCFA de richesse générée par le sous secteur environnement, 11 FCFA pour 100 FCFA de richesse générée par le sous secteur production végétale, 2 FCFA pour 100 FCFA générée par l’élevage. Toutefois, cette contribution de l’Etat à la génération de la richesse du secteur primaire a connu une baisse significative pour le sous secteur production végétale. En effet, alors qu’en 1991, l’Etat consacrait 17 FCA pour 100 FCFA générée par ce sous secteur, en 2006 ce ratio n’est plus que de 7 FCFA pour 100 FCFA de richesse générée. Dans le même temps, le sous secteur de l’environnement a connu une croissance significative des injections publiques de 12% à 47 % de sa valeur ajoutée générée alors que le sous secteur élevage est resté quasiment stationnaire à 2 %.

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Figure III: Répartition sectoriel le des dépenses gouvernementales dans l’agriculture.

Source: DGPSA (2008 Evolution et impact de l’assistance au développement L’investissement extérieur contribue énormément dans les dépenses d’investissement total du pays. A l’exclusion des années 2001 et 2005 où on note des baisses de l’aide extérieure, la contribution de l’investissement a toujours été supérieure à 85 %. Ainsi, de nombreux projets et programmes ont été exécutés depuis l’indépendance dans les domaines du secteur agricole que sont l’amélioration de la gestion de l’eau, le développement durable des exploitations agricoles, la gestion améliorée des autres ressources naturel les, le développement des filitires et la promotion des marchés et la gestion des crises alimentaires et autres calamités naturelles. A titre illustratif on peut citer, entre autres :

‐ Le projet CES-AGF financé par le FIDA depuis 1988 et qui a contribué à récupérer des terres dégradées dans le nord du Plateau Central ; une autre phase sous la forme d’un programme de développement durable et décentralisé est en cours d’exécution dans la même région ;

‐ Le PNGT 1 et 2 financé par la Banque Mondiale depuis le début des années 1990 dont l’objectif est d’aider les villages couverts à améliorer la gestion de leurs ressources naturelles en vue de les rendre durables ; à la phase actuelle, le PNGT 2 apporte un appui aux communautés rurales dans la dynamique de la communalisation intégrale ;

‐ Le PATECORE financé par la GTZ est intervenue dans la zone du Bam pour appuyer les producteurs en vue de la récupération des terres dégradées et de leur gestion durable

‐ Le Programme de Développement de la petite irrigation villageoise (PPIV) lancé en 2003 ‐ Les programmes d’aménagement des périmètres agricoles (Sourou, Kou, Bagré,) ‐ Les différents projets de développement local

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D’autres projets plus récents tels le Programme d’Appui au Développement de l’Agriculture au Burkina (PADAB II) financé par le Danemark, le Programme d'Appui aux Filières Agro-Sylvo-Pastorales (PAFASP), le Projet de Partenariat pour l’Amélioration de la Gestion des Ecosystèmes Naturels, sont en cours d’exécution. On note la prépondérance de l’aide extérieure dans le financement des projets (en moyenne 88 % sur la période 1991-2006) (Tableau 2) ; ce qui rend compte de la grande incertitude dans le développement de l’agriculture burkinabé. En effet, le caractère erratique de cette aide, surtout à partir de 1998 vient encore renforcer l’idée d’un manque total de maîtrise de cette source de financement, rendant presque hasardeuse la construction de toute stratégie soutenue de croissance durable. En tout état de cause, la tendance de la contribution de l’aide extérieure est à la baisse : de 94 % en moyenne entre 1991 et 1997, elle est passée à 83 %, soit une contraction de 11 %. Au caractère erratique de l’aide s’ajoute la réduction de sa contribution aux dépenses d’investissement agricole, toutes choses qui compliquent la planification du développement du secteur agricole Tableau 2: Evolution des dépenses d'investissement agricole selon l'origine du financement, 1991-2006

Années Dépenses d’investissement agricole (milliers FCFA)

Aide extérieure Budget national%

(milliers FCFA) % (milliers FCFA) % 1991 36 106 730 34 215 910 95 1 890 820 5 1992 35 159 550 33 511 350 95 1 648 200 5 1993 32 583 490 30 342 100 93 2 241 390 7 1994 35 100 900 32 755 370 93 2 345 530 7 1995 49 559 980 47 814 850 96 1 745 130 4 1996 40 703 620 39 271 320 96 1 432 300 4 1997 45 552 520 41 167 880 90 4 384 640 10 1998 44 845 080 39 418 040 88 5 427 040 12 1999 36 102 770 32 064 530 89 4 038 240 11 2000 29 968 654 26 224 857 88 3 743 797 12 2001 24 603 482 16 599 142 67 8 004 340 33 2002 41 045 265 35 213 288 86 5 831 977 14 2003 60 114 901 52 550 150 87 7 564 751 13 2004 42 889 135 36 088 011 84 6 801 124 16 2005 25 998 463 17 818 742 69 8 179 721 31 2006 75 219 696 64 481 790 86 10 737 906 14

Moyenne 88 12

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Résultats des projets récents de développement en termes de leur contribution à la réalisation de l’objectif de croissance Le développement du secteur rural a toujours été considéré comme une priorité depuis des décennies. Plusieurs acteurs institutionnels contribuent au financement du secteur rural; il s’agit de l’Etat, des partenaires techniques et financiers, des institutions bancaires et de la micro - finance, et des bénéficiaires. Mais compte tenu de l’ampleur des défis à relever, tant au niveau des capacités en ressources humaines que des besoins technologiques, le financement du secteur paraît insuffisant pour enclencher un véritable processus de développement accéléré. C’est d’ailleurs pourquoi les réformes structurelles engagées depuis 1991 visaient, entre autres, l’amélioration de l’efficacité du financement dans le secteur; plus récemment la Déclaration de Paris (mars 2005) vise également l’efficacité de l’aide en passant de l'approche projet à l’approche programme. C’est dire que les résultats des projets récents de développement en termes de leur contribution à la réalisation de l’objectif de croissance sont franchement mitigés malgré le volume des investissements consentis. Etant donné le rôle important que joue l’agriculture dans l’économie nationale compte tenu de sa contribution au PIB (autour de 33 % entre 1990 et 2006), l’objectif de croissance continue de 6 % selon la déclaration de Maputo peut être atteint à condition, entre autres, de:

soustraire l’agriculture burkinabé à sa dépendance vis-à-vis des aléas climatiques (le secteur primaire a été la principale cause de la faible croissance économique pendant la période 1990-1994) en vue de lui permettre de jouer son rôle de moteur de la croissance (une grande partie des activités menées dans les autres secteurs dépend des résultats de ce secteur). Il en est ainsi de la production de coton graine dont la transformation en coton fibre est comptabilisée dans le secteur secondaire, et son transport jusqu’au port d’embarquement induit la création de la valeur ajoutée dans les services;

d’établir un meilleur dialogue entre les institutions nationales d’élaboration et de mise en œuvre des projets et programme ;

mieux coordonner les actions des différents projets et programmes pour une plus grande synergie et une meilleure efficacité ;

Etc. La qualité de la planification et la mise en œuvre des politiques et stratégies Au vu des résultats précédents, on se pose un certain nombre de questions 1) dans quelle mesure les politiques, stratégies, plans d’action et projets nationaux en

cours contribuent à l’objectif de croissance ?

Il faut rappeler que les grands objectifs de la stratégie de croissance agricole étaient: ‐ accroître la production agricole de 5 à 10 % (LPDRD) par an au cours des 10 prochaines

années. Il ressort des études que la croissance de ce secteur est due principalement à une relance de la production cotonnière qui est passée de 276 000 tonnes en 1996 à 750 000 tonnes en 2006 soit un coefficient multiplicateur de 2,71. Mais dans le même temps le prix au kg de coton est resté

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stagnant voire baissé alors que le prix des intrants augmentait, sans oublier le taux d’inflation qui est passé de 4,9 % en 2001 à prés de 30 % en 2007 avec la hausse continue des prix du carburant

‐ contribuer à une croissance des revenus des exploitants agricoles et des éleveurs d’au moins 3 % (LPDRD) par personne et par an

A ce niveau, le taux reste faible dans la mesure où le taux de croissance démographique dans le secteur agricole de 2,3 %. Dans ces conditions, il suffit qu’il y ait une légère baisse de la production pour que le niveau des revenus de cette population baisse. Compte tenu de ce constat, il est raisonnable que le taux soit d’au moins 5 % pour atteindre les objectifs fixés.

‐ Créer les conditions favorables à la disponibilité et à l’accessibilité des populations à une alimentation suffi sante et équilibrée assurant une couverture des besoins caloriques de 2500kcal/personne/jour et une consommation de viande et « équivalent viande » de 21 kg/personne/an (SNSA)

Au cours des six dernières années, le taux de couverture des besoins alimentaires s’est situé entre 102 % et 128 %. Selon les données de la FAOSTAT (2007), le disponible par habitant et par jour est supérieur à la norme généralement admise de 2 500 kcal depuis les années 1990. On estime aujourd’hui que ce disponible se situe autour de 2 600 kcal. De ce point de vue, on pense que les quantités consommées suffisent à assurer un niveau nutritionnel adéquat. Néanmoins, la part des produits d’origine animale reste encore tres faible et ne représente que 4 % contre une contribution céréalière de 73 %. En fait, un des problèmes actuels reste le manque d’équilibre en apport énergétique. Il s’ajoute aussi les alternances de bonnes et mauvaises saisons rendant précaire la sécurité alimentaire. Au regard des résultats, on peut dire que les politiques, stratégies, plans d’action et projets nationaux contribuent à l’objectif de croissance. Il reste cependant que les résultats sont insuffisants pour une amélioration qualitative des besoins alimentaires. Un des points faibles au niveau de la stratégie et des plans d’action est le déséquilibre qu’il y a entre les régions. Il y a des zones constamment déficitaires, comme le Plateau central, le Sahel, plus ou moins le Centre est et le Centre nord. Il y a d’une part, un problème de désenclavement des régions et de transport afin que les zones excédentaires puissent faire parvenir leurs produits aux zones déficitaires et d’autre part, le problème des coûts de transport qui restent assez élevés. 2) Quel est le niveau d’intégration et d’appui mutuel des efforts visant à maximiser la synergie d’impact? A ce niveau, il y a un véritable problème de coordination des politiques. Logiquement les trois principaux ministères d’impulsion de la croissance agricole sont : le Ministère de l’Agriculture, le Ministère de l’Elevage et le Ministère de l’Environnement. A ces ministères doivent s’adjoindre trois autres ministères que sont : l’Economie et les Fiances, le Commerce et les Infrastructures. Mal heureusement i l y a souvent une faible coordination et ceci au sein même du principal ministère qui est celui de l’Agriculture. Cette insuffisance de coordination est aussi constatée entre les différents ministères chargés de la mise en œuvre des programmes agricoles. A l’heure actuelle, on dispose d’au moins quatre plans relatifs à l’agriculture et aucun n’est

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réellement fonctionnel encore moins en concordance avec l’autre. Ainsi, on a les programmes suivants : le SNSA, le PISA (juillet 2007), PA-SISA (juillet 2004), Révolution Verte, les Programmes Régionaux de Spécialisation, etc. La lecture de ces différents documents ne laisse pas entrevoir un véritable lien. De plus, il y a un véritable problème de données statistiques et de mémoire qui fait défaut. Il subsiste un sentiment de perpétuel recommencement, donc des pertes de temps. Cette situation doit être probablement liée à des problèmes de financement et donc de coordination du Ministère avec les principaux partenaires au développement. En d’autres termes, l’efficacité des précédentes mesures est amoindrie par la faible intégration et d’appui mutuel des efforts de politiques et de stratégies.

3) La qualité des mesures d’accompagnement S’il existe effectivement des bonnes intentions, il reste cependant que les mesures d’accompagnement sont faibles et ceci à plusieurs niveaux :

‐ il y a une véritable insuffisance de suivi évaluation des projets et programmes. Le résultat est le manque de données pour évaluer à mi-parcours le stade atteint aussi bien en investissement acquis, en pourcentage de réalisation etc. ;

‐ le disfonctionnement entre les projets et programmes d’une part, et entre ces derniers et les directions techniques déconcentrées d’autre part ;

‐ faiblesse de la mise en place d’une coordination institutionnelle pour appuyer les mesures.

4) Amélioration pour faciliter la transition vers la planification et la mise en œuvre Durant la période 2000-2006, l’économie du pays a connu un taux de croissance de l’ordre de 6%, avec un pic de 7,4 % en 2005. Le secteur agricole a été l’un des moteurs de cette croissance, ayant contribué pour 4 % environ au taux de croissance global de 7,4 % en 2005. Mais les conditions de vie des populations ne se sont pas améliorées de manière significative, notamment en zones rurales, malgré ce taux de croissance du PIB de 6% et une allocation budgétaire agricole d’environ 14 %, au-dessus de l’engament de Maputo qui est de 10 % l’an. La principale contrainte ou défi auquel le Burkina Faso doit faire face a trait au niveau et à la durabilité de la croissance de l’économie et en particulier du secteur rural. Le recul de la pauvreté pour lequel le CSLP constitue le cadre de toutes les interventions nécessitera un taux de croissance supérieur aux 6 % par année, qu’il sera difficile d’atteindre étant donné la vulnérabilité du secteur agricole aux aléas climatiques. C’est pour cette raison que l’accent doit être mis sur la maîtrise de l’eau et l’amélioration des infrastructures rurales afin de diminuer les risques entraînés par les variations climatiques, la promotion et la diversification des filières de production afin de rendre l’économie moins dépendante du coton. Deux éléments sont étroitement liés à la progression et à la durabilité des cultures: le maintien de la fertilité des sols et la gestion rationnel le des ressources naturelles.

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Au vu des insuffisances de coordination, il y a lieu de faire en sorte qu’il y ait un seul programme dans le domaine de l’agriculture avec les différents objectifs. Il peut être demandé par la suite, sur la base de ce programme général, à des Ministères (Elevage, Environnement, Transport, Commerce etc) de faire des sous-programmes sur la base de ce PRIA et du PDDAA. Pour sensibiliser les différentes parties prenantes, i l faut une Table ronde de tous les ministères en charge du programme pour l’information et la sensibilisation. Eu égard aux contraintes et insuffisances constatées, l’initiative du Programme national d’Investissement agricole (PNIA) vient à propos. C’est un programme comme nous l’avons souligné au départ qui s’inscrit dans un cadre régional et africain et au-delà, des objectifs du millénium. Le PNIA, tirant les leçons de toutes les expériences passées, prend en compte à travers ses six thématiques, l’ensemble de tous les secteurs qui concourent directement ou indirectement à la promotion de l’agriculture dans le contexte d’une croissance qui contribue à atteindre les objectifs suivants à long terme : augmentation de la croissance, réduction de la pauvreté, sécurisation alimentaire et nutritionnelle. Aussi, pour répondre à ces objectifs, le PRIA se présente sous la forme de six thématiques qui sont :

‐ l’amélioration de la gestion de l’eau ; ‐ le développement durable des exploitations ; ‐ la gestion améliorée des autres ressources naturelles ; ‐ le développement des filières agricoles et la promotion des marchés ; - la prévention et la

gestion des crises alimentaires et autres calamités ; ‐ le renforcement institutionnel

LE PROGRAMME NATIONAL D’INVESTISSEMENT AGRICOLE De façon générale, il s’agit de définir les différentes options relatives aux politiques et aux investissements pour la réalisation des objectifs de croissance, de budget et de sécurité alimentaire du PNIA. Présentation synthétique du Programme Ici, nous synthétisons les différents sous-programmes et renvoyons pour les détails le lecteur aux annexes jointes Sous programme amélioration de la gestion de l’eau L’irrigation n’occupe que 0,6 % des terres cultivées et 14 % des terres irrigables du pays. La Stratégie Nationale de Développement Durable de l’Irrigation (SNDDI) dont le but est de compenser les déficits des productions de cultures sèches et de procurer des revenus monétaires aux producteurs par le biais de l’irrigation doit relever un certain nombre de défis. Le Sous-programme «Amélioration de la gestion de l’eau» du PNIA qui comprend deux Composantes («Promotion de l’irrigation» et «Gestion intégrée des ressources en eau») est élaboré en tenant largement compte de cette stratégie.

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a) 0bjectifs L’objectif global de la Composante «Promotion de l’irrigation » est de promouvoir l’irrigation pour assurer une production durable, la sécurité alimentaire et l’amélioration des revenus. Celui de la Composante «Gestion intégrée des ressources en eau» est de contribuer à la mise en œuvre d’une gestion intégrée des ressources en eau adaptée au contexte national, et respectant les principes reconnus au plan international en matière de gestion durable et rationnelle des ressources en eau. Les objectifs spécifiques de la Composante «Promotion de l’irrigation » sont :

‐ pour la Grande irrigation, assurer la production durable sur les grands et moyens aménagements, réaliser des actions pilotes d’agrobusiness sur grands aménagements, aménager de nouveaux grands et moyens périmètres collectifs;

‐ pour la Petite irrigation, développer la Petite irrigation villageoise et la Petite irrigation individuelle

‐ pour les aménagements de bas-fonds, aménager 5 000 ha de bas-fonds, protéger les bassins versants, valoriser par l’intensification et la diversification la riziculture en hivernage et renforcer les capacités socio-économiques des organisations paysannes.

Les objectifs spécifiques de la Composantes « Renforcement des Agences de bassin » sont :

‐ créer un environnement habilitant pour les agences de bassins ; ‐ mettre en place un Système d’information approprié sur l’eau ; ‐ définir des procédures et modalités pratiques d’application des lois et réglements sur

l’eau ; ‐ assurer la Recherche/Développement sur l’eau et les ressources en eau ; ‐ développer des capacités des Ressources humaines en matière de gestion de l’eau et des

ressources en eau ; ‐ informer, éduquer et sensibiliser les acteurs sur la gestion intégrée des ressources en eau; ‐ mettre en place un cadre institutionnel approprié; ‐ prendre des mesures d’urgence pour trouver des ressources en eau de surface alternatives,

pour la protection des écosystèmes aquatiques fragiles et des berges des cours d’eau et pour la restauration des plans d’eau menacés par la prolifération des végétaux aquatiques.

b) Activités Les activités de la composante «Promotion de l’irrigation » sont:

pour la Grande irrigation, production durable sur les grands et moyens aménagements, réalisation d’actions pilotes d’agrobusiness, aménagement de nouveaux grands et moyens périmètres collectifs ;

pour la Petite irrigation, aménagement de périmètres villageois, appui à la mise en valeur, à la prise de mesures d’accompagnement spécifiques, diffusion de technologies d’irrigation adaptées et rentables, mise en place 15 000 ha de petits périmètres individuels, soutien aux activités connexes, atténuation des effets négatifs des impacts environnementaux et sociaux ;

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pour les Aménagements de bas-fonds, aménagement participatif de 5 000 ha de bas-fonds, la restauration des milieux agricoles et pastoraux, prise de mesures d'accompagnement en matière de sécurisation foncière, appui aux actions de mise en valeur, formation pour la maîtrise des paquets techniques, d'atténuation des effets négatifs des impacts environnementaux et sociaux.

Les activités de la composantes «Renforcement des Agences de bassin» sont : pour l’Environnement habilitant, adoption de lois, règlements, normes, mesures

financières de régulation du marché de l’eau, d’incitation/dissuasion, actualisation de la politique de l’eau.

pour le Système d’information sur l’eau, Renforcement des réseaux de suivi quantitatif des ressources en eau, définition de la mise en œuvre de réseaux nationaux de suivi de la qualité des eaux, des usages, des demandes et des risques, mises en place des procédures d’échange simplifiées entre les divers producteurs et usagers de données de base, amélioration de l’interprétation des données.

pour les Procédures, définition des modalités pratiques d’application des lois/règlements sur les Installations, Ouvrages, Travaux et Activités (IOTA) sur la collecte et l’affectation des contributions financières, sur l’arbitrage entre les usages concurrentiels, sur les procédures d’actualisation des documents de politique et de planification en matière d’eau.

pour les Ressources humaines, Renforcement des capacités des différents acteurs de la GIRE

pour l’Information/Education/Sensibilisation/Plaidoyer, Information de la population sur le contenu de la loi d’orientation relative à la gestion de l’eau et ses implications dans la vie courante, sur les problèmes de ressources en eau du pays et sur la réforme institutionnel le en cours, sensibilisation de la population et des professionnels aux économies d’eau et aux techniques de mobilisation et de reconstitution de la ressource;

pour le Cadre institutionnel, mise en place de la nouvelle administration de l’eau, installation du Conseil national de l’Eau (CNE) rendu fonctionnelle, création d’organismes de bassins fonctionnels ;

pour les Mesures d’urgence, recherche de ressources en eau de surface alternatives pour alimenter en eau potable des centres secondaires connaissant une situation critique de leurs eaux souterraines, protection des les écosystèmes aquatiques les plus fragiles, protection et restauration des berges des cours d’eau, des plans d’eau .

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Coûts du Sous-programme Tableau 3: Le coût estimatif du sous- programme Promotion de l'irrigation en millions de FCFA

Coûts Composantes Coûts par année 2009 2010 2011 2012 2013 2014 2015

Grd Irrigation 27 650 27 650 27 650 27 650 27 650 27 650 27 650 193 550

Petite Irrigation 12 653 12 653 12 653 12 653 12 653 12 653 12 653 88 571Am. Bas-fonds

1 866 1 866 1 866 1 866 1 866 1 866 1 866 13 062

Mesure d'accomp.

5 306 5 306 5 306 5 306 5 306 5 306 5 306 37 142

G.I. Ressour. Eau 1 934 1 934 1 934 1 934 1 934 1 934 1 934 13 538 Total général 49 409 49 409 49 409 49 409 49 409 49 409 49 409 345 863

Sous programme développement durable des exploitations agricoles A présent, la consommation totale d’engrais est en moyenne de 9 kg d’éléments nutritifs/ha/an et est principalement destinée au coton. En moyenne, entre 8 à 35 % des producteurs utilisent régulièrement des engrais. Cette situation qui fait de la restauration et de l’amélioration de la fertilité des sols une priorité majeure pour une production agricole durable a conduit à l’adoption en 1998 d’un «Plan d’Action de Gestion Intégrée de la fertilité des sols» qui a servi de cadre pour la mise en œuvre de nombreux projets et programmes financés par différents partenaires techniques et financiers. Cependant, les conditions pour la mise en œuvre d’une gestion intégrée de la fertilité des sols ne sont pas réunies dans la plupart de ces projets. Au regard de cette situation et de l’existence de technologies d’amélioration durable, le Sous- programme « Développement durable des exploitations agricoles » du PNIA qui comprend deux Composantes (la gestion intégrée de la fertilité des sols et le renforcement des services d’appui aux producteurs) est élaboré pour promouvoir l’utilisation accrue et efficiente des engrais minéraux et organiques en vue d’améliorer durablement la productivité agricole des sols. Objectifs L’objectif global de la composante « Gestion intégrée de la fertilité des sols » est de restaurer, améliorer et maintenir la fertilité des sols pour assurer une production agro-sylvo pastorale durable. Celui de la Composante « Renforcement des services d’appui aux producteurs » est d’accroître de façon durable la productivité agricole des exploitations familiales et les revenus des producteurs.

‐ Les objectifs spécifiques de la composante « Gestion intégrée de la fertilité des sols » sont : Promouvoir à grande échelle la gestion intégrée de la fertilité des sols (GIFS)

‐ Faciliter l’accès et l’utilisation des intrants agricoles.

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Les objectifs spécifiques de la composante « Renforcement des services d’appui aux producteurs» :

‐ assurer la diffusion des acquis technologiques de la recherche agricole et valoriser les technologies endogènes

‐ assurer un suivi accompagnement des OP promotrices de micro projets et d’unités économiques ;

‐ renforcer les capacités d’intervention des dispositifs d’appui conseil (public/privé)

Activités Les activités de la composante «Gestion intégrée de la fertilité des sols » sont :

la promotion à grande échelle de la gestion intégrée de la fertilité des sols consistant à favoriser l’exploitation et l’utilisation des ressources agro minérales à travers le Phosphore (amendement avec le les phosphates naturels du Burkina finement broyés) et la dolomie dont la valeur agronomique a été prouvée par plusieurs travaux de recherche et la promotion et l’utilisation de la matière organique par un appui soutenu à la vulgarisation, la prise de mesures contribuant à assurer une plus grande disponibilité de la matière organique, l’appui à la formation des producteurs et des agents de vulgarisation sur les meilleures techniques de production et d’application de la matière organique, la promotion de l’utilisation de techniques culturales appropriées pour augmenter le stock organique du sol;

la facilitation de l’accès et de l’utilisation des intrants agricoles consistant à encourager l’organisation et le développement du marché des intrants agricoles et d’élevage par l’optimisation du cout des opérations physiques d’approvisionnement, en encourageant les opérateurs du secteur à s’organiser pour des achats groupés, à créer un environnement incitatif (fiscalité, mise en place d’un système de financement agricole approprié) et à renforcer les capacités du secteur privé pour l’amener à s’impliquer davantage dans la commercialisation des intrants, à garanti r la qualité des produits...

Les activités de la composante «Renforcement des services d’appui aux producteurs» sont :

le suivi accompagnement des producteurs pour l’intensification de leurs exploitations consistant en la mise en place d’un dispositif à la base reposant sur des groupes organisés de producteurs et des institutions de producteurs, l’établissement de partenariat et le développement d’outils liant la Recherche, la Vulgarisation et les Organisations de Producteurs, la contractualisation des services agricoles entre les OP sollicitant les technologies et l’appui conseil et les partenaires pourvoyeurs de connaissances et de savoir faire ;

la facilitation de l’accès aux intrants et aux équipements agricoles par la création d’un environnement favorable à l’émergence de privés pour la commercialisation des intrants au niveau villageois ;

le renforcement des compétences des agents par le renforcement des compétences techniques du personnel des structures publiques et privés chargés du conseil et de l’appui aux exploitations agricoles ;

le renforcement des capacités des exploitants agricoles par des actions de professionnalisation des acteurs à travers la formation des producteurs pour élever

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leur niveau technique et d’appréhension des facteurs d’influence de l’environnement de l’exploitation agricole.

Coûts du Sous-programme Le coût estimatif du Sous- programme est de 191 milliards de FCFA Tableau 4: Coûts du Sous-Programme Développement durable des exploitations agricoles en millions de FCFA

Composantes Coûts par année Coûts Totaux 2009 2010 2011 2012 2013 2014 2015

Gestion intégrée fertilité sols

14 000 14 000 11 000 10 000 9 000 9 000 9 000 76 000

Promotion amend. agro-minéraux/organique 12 000 12 000 8000 7500 7000 7000 7000 65500 Facilitation accès/ utilisation intrants 2 000 2 000 3000 2500 2000 2000 2000 15500 Renfor. services appui aux producteurs 20 000 20 000 15 000 15 000 15 000 15 000 15 000 115 000 Suivi/accompagn. Product. Pour intensif. 5 000 5 000 3 000 3 000 3 000 3 000 3 000 25 000 Facilitation ’accès aux intrants et équipements 7 500 7 500 6 000 6 000 6 000 6 000 6 000 45 000 Renforcement compétences agents 2 500 2 500 2000 2000 2000 2000 2000 15 000 Renforc. capacités exploitants et OP

5 000 5 000 4000 4000 4000 4000 4000 30 000

Ss Programme 34 000 34 000 26 000 25 000 24 000 24 000 24 000 191 000 Sous programme développement des filières agricoles La plupart des productions agricoles et alimentaires burkinabè n’arrivent pas à satisfaire le marché national, régional ou international du fait, entre autres, des faiblesses en matière de structuration des filières ainsi que d’organisation des acteurs aux différents stades de production, transformation, stockage et mise en marché. Sur les marchés extérieurs, ces faiblesses se traduisent par l’érosion des parts de marché et des difficultés d’adaptation en fonction de l’évolution des préférences des consommateurs et de la mise en place de normes de plus en plus exigeantes. Le sous-programme « Développement des filières agricoles et promotion des marchés » vise à améliorer les performances économiques et commerciales des filières au travers d’une meilleure liaison marché-production et à la création de meilleures conditions de compétitivité pour les filières agro-sylvo-pastorales. Il consiste en trois (3) composantes inter- reliées qui sont : (i) le développement des filières agro-alimentaires ; (ii) le renforcement des services régionaux de support aux opérateurs ; (iii) la promotion du commerce intra-régional et extra-régional.

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a) Objectifs

L’objectif global du sous-programme est de contribuer au renforcement de la compétitivité des filières agro-alimentaires sur le marché intra-régional et extra-régional. Plus spécifiquement, il s’agit de : augmenter la production de sorgho de 2.597 889 tonnes en 2007 à 6.397.109 tonnes en 2015

en accroissant le rendement de 1,8 à 3 tonnes/ha au cours de cette période; augmenter la production de maïs de 1.222 126 tonnes en 2007 à 2 490 533 tonnes en 2015 en augmentant le rendement de 2,9 à 4 tonnes/ha d’ici à 2015; produire 828 000 tonnes de riz paddy correspondant à 496 800 tonnes de riz décortiqué pour couvrir 100 % les besoins à l’horizon 2015; atteindre une production de 12 800 tonnes de mangues et 126 000 tonnes de haricot vert à

l’horizon 2015 et améliorer la compétitivité de la filière « fruits et légumes » ; L’objectif recherché à travers la mise en œuvre de ce volet est de contribuer accroître la

production et améliorer la compétitivité de la filière des oléagineux ; améliorer la qualité des produits halieutiques afin de les rendre compétitifs sur le marché

régional et international ; augmenter la productivité numérique (nombre de petits sevrés par femelle et par an) de 0,5 à

0,60 et la productivité pondérale (poids carcasse) et des petits ruminants respectivement de 113 à 130 kg pour les bovins de 9 à 11 kg pour les ovins et de 8 à 10 kg pour les caprins;

augmenter le nombre d’œufs par pondeuse et par an de 45 à 93 et celui par saison de ponte des pintades de 105 à 110;

L’objectif quantitatif visé dans la filière lait est d’accroître la production de lait de 110 litres de lait par lactation en 2005 à 870 litres en 2015;

améliorer la compétitivité de la filière; améliorer la conduite de l’élevage porcin pour accroître la production b) Activités Des objectifs quantitatifs sont arrêtés à l’horizon 2015 pour chacune des filières retenues et les activités pour les atteindre vont de l’amélioration des conditions de production, de mise en marché des produits à l’organisation et responsabilisation des acteurs des filières. Il s’agit de mener les activités de développement de la production et d’amélioration des filières (i) céréales sèches (sorgho et maïs) et de riz, de (ii) fruits et légumes, (iii) du bétail-viande, (iv) porcine, (v) des oléagineux, (vi) lait (vii) pêche, (viii) aviculture traditionnelle, et (iv) gomme arabique.

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Coûts Le budget prévu est de 403,890 milliards de FCFA sur la période 2009-2015. Tableau 5: Coûts estimatifs du sous-programme Développement des filières agricoles et promotion des marchés (millions de FCFA)

Sous-programmes ANNEES TOTAL 2009 2010 2011 2012 2013 2014 2015

Promotion des filieres

Céréales 30.000 30.000 8.000 13.000 16.000 16.000 16.000 129.000 Riz 48.000 46.000 13.000 21.000 26.000 26.000 26.000 206.000 Oléagineux 1.500 6.500 5.500 5.500 5.500 5.500 5.500 35.500 Fruits et légumes 900 1.200 1.200 1.200 1.200 1.200 1.200 8.100 Bétail et viande 280 120 140 120 140 140 140 1.080 Lait 1.500 1.000 900 400 300 300 300 4.700 Aviculture traditionnelle 800 700 500 500 500 500 500 4.000 Porc 90 50 50 50 50 50 50 390 Gomme arabique 800 700 700 600 600 600 600 4.600 Produits halieutiques 1.890 1.690 1.460 1850 1210 1210 1210 10.520 Total sous-programme 85.760 87.960 31.450 44.220 51.500 51.500 51.500 403.890

Sous programme amélioration des ressources partagées La mobilité de la faune, le développement de certains fléaux transfrontaliers liés aux ressources forestières, notamment le braconnage, les feux de brousse ainsi que l’exploitation et le commerce illicites de produits forestiers dénotent de la complexité de la gestion des ressources forestières et fauniques partagées. C’est en réponse à différents problèmes récurrents de gestion des ressources forestières et fauniques partagées que des initiatives sont prises par le Gouvernement burkinabè. De par sa position géographique le pays est un passage obligé pour les éleveurs des autres pays en partance vers les pays côtiers. Cependant, les pistes de transhumance munies des infrastructures d’élevage sont insuffisantes et les conflits récurrents sur l’exploitation des ressources sont de plus en plus fréquents au fil des ans. En outre l’exploitation des ressources est sub-optimale malgré un potentiel important. Le sous-programme Gestion améliorée des autres ressources partagées composé de trois (3) volets (gestion des ressources forestières et fauniques, gestion de la transhumance et gestion des ressources halieutiques) devrait permettre de remédier aux insuffisances constatées dans ces domaines. Objectifs

L’objectif principal du sous-programme Gestion améliorée des autres ressources partagées est de contribuer à la réhabilitation et à la gestion durable des ressources forestières, fauniques, pastorales et halieutiques. Celui de la composante gestion des ressources forestières et fauniques est de contribuer à la réhabilitation et à la gestion durable des ressources forestières et fauniques dans les régions frontalières du Burkina Faso. Les objectifs spécifiques de cette composante sont:

‐ capitaliser les initiatives nationales et sous-régionales développées en matière de gestion concertées des ressources forestières et fauniques transfrontalières;

‐ Mettre en place des mécanismes efficients de concertation pour la gestion durable des ressources forestières et fauniques partagées;

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‐ promouvoir dans les zones d’intervention, la gestion durable des ressources forestières et fauniques ;

‐ renforcer les capacités des acteurs en matière de gestion durable et décentralisée des ‐ ressources forestière ; ‐ capitaliser les initiatives nationales et sous-régionales développées en matière de ‐ gestion concertées des ressources forestières et fauniques transfrontalières; ‐ mettre en place des mécanismes efficients de concertation pour la gestion durable des ‐ ressources forestières et fauniques partagées; ‐ promouvoir dans les zones d’intervention, la gestion durable des ressources forestières et

fauniques ; ‐ renforcer les capacités des acteurs en matière de gestion durable et décentralisée des

ressources forestières. L’objectif principal de la composante de la gestion de la transhumance est d’assurer le déplacement sécurisé des éleveurs et de leurs troupeaux entre le Burkina Faso et les autres pays membres de la CEDEAO. Son objectif spécifique est d’organiser la transhumance et d’aménager les parcours pour assurer une conduite harmonieuse des activités agro-sylvo-pastorales. L’objectif du volet relatif à la gestion des ressources halieutiques est de contribuer durablement à la réduction de la pauvreté et à la sécurité alimentaire par une valorisation rationnelle des potentialités halieutiques. Plus spécifiquement, cette composante vise à :

Accroître la production aquacole de 60 % par an pendant cinq ans ; Accroître durablement la production de la pêche de capture de 5 % par an ; Assurer une gestion durable des pêcheries transfrontalières et/ou exploitées par plusieurs

nationalités

Activités Pour la réalisation des objectifs de la sous-composante, plusieurs activités sont prévues. Les activités programmées pour la composante gestion des ressources forestières et fauniques sont :

‐ renforcement de la coopération en matière de gestion durable des ressources forestières et

fauniques partagées par le Burkina Faso avec les différents Etats voisins; et, ‐ gestion durable et décentralisée des ressources forestières et fauniques dans quatre (4)

complexes écologiques transfrontaliers du Burkina celui de la Comoé-Léraba, celui du Sud Ouest et des Deux Balés, celui du Sahel et celui de Pô-Nazinga-SIssili (PONASI).

Les activités relatives à la gestion de la transhumance sont:

‐ l’identification et le balisage de pistes internationales de transhumance; ‐ la valorisation des pistes à bétail ; ‐ l’aménagement des parcours ; ‐ le renforcement des capacités des acteurs

Les activités de la composante Gestion des ressources halieutiques sont les suivantes :

‐ accroissement de la production de la pêche de captures ; ‐ promotion de la pratique à grande échelle de l’aquaculture ; ‐ appui à la gestion durable des pêcheries transfrontalières et/ou exploitées par plusieurs

nationalités ;

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‐ renforcement des capacités des acteurs et de la concertation inter-Etat

Coûts Les coûts estimatifs pour l’exécution du sous-programme s’élèvent à 70 322 milliards de FCFA sur la période 2009 à 2015. Tableau 6: Coûts estimatifs du sous-programme Gestion améliorée des autres ressources partagées (millions de FCFA)

Composantes et sous composantes 2009 2010 2011 2012 2013 2014 2015 TOTAL Renforcement de la coopération en gestion des RFFP 65 65 50 25 25 15 15 259

Gestion durable et décentralisée des RFFP

Complexe écologique Comoé — Léraba 1 110 1 890 1 495 870 600 600 600 7 165

Complexe écologique du Sud Ouest et de des DeuxBalés 650 565 400 270 350 350 350 2 935

Complexe écologique du Sahel 450 225 260 160 200 200 200 1 695

Complexe écologique du PONASI 550 380 310 240 275 275 275 2 305

Coordination nationale du sous - programme (niveau central)

340 190 210 180 200 200 200 1 520

Sous-total 3 100 3 250 2 670 1 725 1625 1 625 1 625 15 620

Transhumance

Identification et bal isage de pistes de transhumance 615 1 453 1 533 1 203 963 963 963 7 690

Valorisation des pistes à bétail 3 054 3 134 3 799 3 859 3 064 3 064 3064 23 038 Aménagement des parcours 597 851 693 683 663 663 663 4 810 Renforcement des capacités des acteurs 342 667 572 602 482 482 482 3 629

Concertation inter Etats 100 100 90 85 85 85 85 630

Fonctionnement et suivi évaluation 853 623 562 522 522 522 522 4 126

Sous-total 5 561 6 828 7 248 6 953 5 778 5 778 5 778 43 923

Pêche et Aquaculture 1 890 1 690 1 460 1 850 1 210 1 210 1 210 10 520

Sous-total 1 890 1 690 1 460 1 850 1 210 1 210 1 210 10 520

TOTAL GENERAL 10 615

11832 1142810 553

8 638

8 628 8 628 70 322

RFFP : Ressources forestières et fauniques partagées Sous programme prévention et gestion des crises alimentaires et autres calamités naturelles Le système de gestion des crises alimentaires au Burkina Faso a connu une certai ne évol ution. Depuis 1988, le Système d’Alerte Précoce est au cœur du dispositif et a fonctionné sous forme de projet. Toutefois, pendant une longue période, il a connu de multiples difficultés de fonctionnement. C’est en 2003 que le SAP a été créé par arrêté ministériel comme un service de la Direction Générale des Prévisions et des Statistiques Agricoles (DGPSA) au sein du Ministère de l’Agriculture. On estime à l’heure actuelle que la population vulnérable sur une période d’une année est de 150 000 personnes pour un total de 21 000 tonnes de céréales. La prévention et la gestion des crises alimentaires doivent secourir le plus urgemment possible aux besoins des populations en détresse. Le sous-programme qui comprend quatre composantes

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à savoir : la promotion du système d’alerte précoce ; le développement de système de gestion des crises ; l’appui à la réhabilitation des zones après crises ; et le développement de mécanismes de compensation est défini en se basant sur les objectifs suivants. Objectifs L’objectif global est d’améliorer les actions relatives à la prévention et à la gestion des crises alimentaires et autres calamités naturelles afin de réduire autant que possible la souffrance des populations touchées par ces calamités. De façon spécifique, il s’agit :

‐ de développer les systèmes d’alerte précoce en établissant une carte fiable des zones les plus sensibles et en développant un mécanisme d’intervention rapide;

‐ d’organiser et rationaliser le système de gestion des crises; ‐ - de soutenir la réhabilitation rapide des zones après les crises; ‐ d’établir une sorte d’assurance afin de compenser les pertes subies par les victimes de

calamités. Activités Les principales activités de la composante « Promotion des systèmes d’alerte précoce » sont:

‐ réalisation d’une enquête budget ‐ consommation pour établir une carte des zones très sensibles ; ‐ mise en place d’équipe phytosanitaire; ‐ amélioration des prévisions; ‐ mise en place des SAP et amélioration de leur fonctionnement

Pour la composante « Amélioration du système de gestion des crises », on a :

‐ constitution des stocks nationaux de sécurité physique et financière; ‐ mise en place d’un système financier décentralisé adapté à une insécurité

alimentaire de faible intensité; ‐ mise en œuvre des mécanismes de suivi évaluation de la stratégie; ‐ recherche de financement

La composante « Réhabilitation des zones après les crises » voit ses activités centrées sur :

‐ facilitation de l’accès des pauvres au SFD; ‐ amélioration de la sécurité foncière ; ‐ amélioration des conditions d’extension de la petite irrigation ; ‐ développement des infrastructures routières pour l’accessibilité à ces zones

La dernière composante est « les mécanismes de compensation/assurance » dont les activités sont :

‐ création de banques d’assurances locales avec participation des populations ;

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‐ mise en place d’un système de formation et de sensibilisation pour l’adhésion à ces banques

Budget : En termes de coûts, le budget est estimé à 43,4 milliards FCF, répartis comme suit dans le tableau. Tableau 7: Coûts estimés en millions FCFA Sous-programmes 2009 2010 2011 2012 2013 2014 2015 Total 5.1. Promotion des systèmes d’alerte précoce 1 500 2 800 2 600 1 500 1 500 1 500 800 12 200 5.2. Développement de systèmes de gestion des crises

1 500 4 000 2 000 1 500 1 500 1 500 800 12 800

5.3. Appui à la réhabilitation des zones après crises

2 000 3 000 1 400 1 000 2 000 1 500 400 11 300

5.4. Développement de mécanismes de compensation/assurances contre les calamités

1 200 1 000 1 000 1 000 1 000 1 500 400 7 100

TOTAL 6 200 10800 7000 5000 6000 6 000 2400 43 400 Sous programme renforcement institutionnel Le Burkina Faso dispose dans l’agriculture d’une multitude de plan de développement visant les mêmes objectifs. Toutefois, on remarque que la plupart de ces plans souffrent d’un certain nombre d’insuffisance au plan institutionnel. La quasi inexistence de ce volet a souvent fait baissé la rentabilité des programmes notamment en matière de décaissements des fonds ou en matière de suivi évaluation. Aussi, dans le cadre du PNIA, il a été accordé une part assez importante à ce volet avec les composantes suivantes :

‐ Appui conseil aux producteurs ; ‐ Renforcement des capacités organisationnelles paysannes ; ‐ Appui aux acteurs halieutiques ; ‐ Appui au système foncier ; ‐ Renforcement des structures de l’état

Objectif général

Renforcer le dispositif institutionnel dans ses différentes interactions internes et externes pour la mise en œuvre du programme. Objectifs spécifiques :

‐ Pour la première composante « Appui conseil aux producteurs », il s’agit de donner des formations nécessaires aux producteurs à la fois dans le domaine des techniques culturales, de l’utilisation des semences améliorées et du respect des périodes de semis ;

‐ La seconde composante relative au «Renforcement des capacités organisationnelles paysannes. Elle vise à aider les paysans à mieux se structurer dans les différentes opérations afin de pouvoir faire face à tous les problèmes ;

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‐ La composante «Appui aux acteurs halieutiques, doit soutenir les acteurs à la fois au plan organisationnel que des équipements et de la commercialisation ;

‐ L’avant dernier volet « Appui au système foncier, en relation avec la réforme agraire et foncière doit veiller à sécuriser davantage le milieu rural au plan des titres fonciers afin que les propriétaires puissent entreprendre des investissements ;

‐ La dernière composante «Renforcement des structures de l’état» est d’aider les pouvoirs publics à améliorer leurs prestations aussi bien au niveau central qu’au niveau des structures décentralisées et déconcentrées.

Activités Les activités des différentes composantes sont :

‐ pour l’Appui conseil aux producteurs, mise en place de structures de conseil et de formation afin qu’ils puissent progressivement se prendre en charge et développer des initiatives dans les stratégies productives ;

‐ dans le cadre du renforcement des capacités organisationnelles, la création d’association de producteurs suivant les spécialisations ;

‐ Concernant la pêche, la contribution au niveau des revenus et de la nutrition est telle que l’organisation des acteurs, la formation et la dotation en équipement constitueront les principales activités ;

La Réforme agraire et foncière demeure un objectif fondamental et de ce fait, rentre dans le cadre de l’appui au système foncier. La mise en application de cette réforme reste l’objectif essentiel ; La poursuite de la déconcentration et de la décentralisation avec les équipements nécessaires au fonctionnement des structures demeure le point central. Budget

L’évaluation budgétaire du programme est estimée à 59 590 milliards de FCFA

Tableau 8: Budget en millions de FCFA Années Rubriques 2009 2010 2011 2012 2013 2014 2015 Total

Appui conseil aux producteurs 3 000 4 000 2 000 2 500 3 000 2 500 2 007 19 700

Renforcement capacités desorganisations paysannes

1 000 1 200 1 000 1 030 1 000 500 500 6 230

Appui acteurs halieutiques 500 500 200 200 300 300 540 2 540

Appui système foncier 2 000 2 000 1 500 1 400 2 000 1 000 900 10 800

Appui structures de l’Etat 3 000 3 500 4 000 3 500 2 000 2 000 2 320 20 320

Total 9 500 11 200 8 700 8 630 8 300 6 300 6 960 59 590

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Coût total du Programme Coût total Pour la période 2009-2015, le coût total du programme PNIA du Burkina Faso est de 1 114 065 milliards de FCFA. Les postes les plus importants sont le « Développement des filières, qui représente 36,25 % et la « Gestion améliorée de l’eau, avec 31,1 % de l’ensemble du cout total. Il faut noter qu’un effort important est accordé aussi à la « Gestion durable des exploitations ». Ces trois postes constituent à eux seuls 84,35 % du coût total soit 950 753 milliards de FCFA. Tableau 9: Coûts total du PNIA en millions de FCFA

Sous programme Coûts par année Coûts Totaux 2009 2010 2011 2012 2013 2014 2015

Gestion améliorée de l'eau 49 409,000 49 409,000 49 409,000 49 409,000 49 409,000 49 409,000 49 409,000 345 863,000

Gestion durable des exploitations 34 000,000 34 000,000 26 000,000 25 000,000 24 000,000 24 000,000 24 000,000 191 000,000 Développement des filières 85 760,000 87 960,000 31 450,000 44 220,000 51500,000 51 500,000 51500,000 403 800,000

Amélioration des ressourcespartagées

10 615,000 11 832,000 11 428,000 10 553,000

8 638,000 8 628,000 8 628,000 70 322,000

Prévention des crises et catastrophes naturelles

6 200,000 10 800,000 7 000,000 5 000 6 000,000 6 000,000 2 400,000 43 400,000

Renforcement institutionnel 9 500,000 11 200,000 8 700,000 8 630,000 8 300,000 6 300,000 6 960,000 59 590,000

195 484,000 205 201,000 133 987,000 142 812,000 147 847,000 145 837,000 142 897,000 1 114 065,000

TOTAL PROGRAMME

Répartition des charges entre les différents partenaires Au cours des programmes précédents il a été noté des variations très importantes dans les contributions des partenaires au développement. On n’a pas relevé un apport quelconque du secteur privé. A ce niveau, il faut souligner qu’avec la libéralisation engagée depuis les années 95, le secteur privé prend un rôle de plus en plus important dans l’économie nationale. De ce point de vue, il est normal que les opérateurs économiques opérant sur le territoire national s’engagent de plus en plus dans les programmes de développement définis par l’Etat, en particulier au niveau du secteur agricole. S’agissant de l’Etat, il est arrivé des moments où sa contribution est allée jusqu’à 33 % du budget national (2001). Ce qui veut dire que l’Etat devrait, s’il veut atteindre les objectifs fixés au-delà des 10 % préconisés par la Conférence de Maputo. Cela est d’autant plus nécessaire, que dans le passé, tous les programmes n’ont pu être réalisés et certains n’ont même pas pu démarrer compte tenu des difficultés de trouver des financements auprès des partenaires. Dans ces conditions, il est proposé les contributions suivantes dans le cadre du PRIA :

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Tableau 10: Contributions annuelles selon les sources en millions de FCFA Contributions Années

Etat Privé CEDEAO Reste Afrique

Partenaires internationaux

Total

2009 39 097 1 955 39 097 19 549 95 786 195 484 2010 41 040 1 052 41 040 20 520 100 549 205 201 2011 26 797 1 340 26 797 13 400 65 653 133 987 2012 28 562 1 428 28 562 14 281 69 979 142 812 2013 29 569 1 478 29 569 14 784 72 447 147 847 2014 29 167 1 458 29 167 14 584 71 521 145 837 2015 28 579 1 429 28 579 14 290 70 020 142 897 Total 222 811 11 140 222 811 111 408 545 895 1 114 065

La clef de répartition suivante a été établie au regard des expériences passées. C’est ainsi, qu’il est retenu ce qui suit :

Tableau 11: Clef de répartition en % Constituants % Etat 20Privé national 1 CEDEAO 20Reste Afrique 10 Partenaires internationaux 49Total 100

Cette clef de répartition vise à impliquer tous les acteurs possibles dans le souci d’accélérer la mobilisation des ressources afin d’atteindre les objectifs fixés de croissance, de sécurité alimentaire et de nutrition. De plus en plus, il sera nécessaire que le secteur privé soutienne les activités économiques de l’Etat en matière de développement agricole. Des secteurs comme ceux de la téléphonie mobile engrangent d’importantes sommes d’argent annuellement, ils devraient titre en mesure de financer ces programmes. 1 % de l’ensemble du programme ne représente que la somme de 111,5 milliards environ sur 7 ans soit 15,92 milliards par an. La CEDEAO et le reste de l’Afrique peuvent dégager d’importantes ressources également pour les programmes agricoles à travers les banques africaines que sont la BAD, la BOAD y compris les banques privées. De ce point de vue, l’Afrique à travers ses différents démembrements devraient titre capables de prendre en charge 30 % de ces investissements. Risques et incertitudes

Mobiliser 1 114 milliards pour exclusivement l’agriculture et en sept ans n’est pas chose aisée. Le Burkina Faso ne dispose pas de ressources stratégiques assez importantes en dehors de l’or. De ce fait, pour atteindre l’objectif fixé, il est important de recenser un certain nombre de risques qui sont susceptibles de bloquer la réalisation des objectifs précédemment cités :

‐ Au titre des risques, on peut citer: le manque de financement, les déblocages tardifs des fonds, la faiblesse de la coordination institutionnelle, les difficultés de mise en œuvre.

‐ Au titre des incertitudes, il y a: les aléas climatiques et les prédateurs qui peuvent compromettre la réalisation du programme; la situation économique internationale; la stabilité politique régionale et sous régionale.

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SENEGAL Adapté de Les résultats du secteur agricole: Revue des Politiques, Stratégies et Programmes LE FINANCEMENT DE L’AGRICULTURE Budget de l’Agriculture L’Etat accorde une attention toute particulière au secteur agricole qui s’est manifesté à travers les lois des Finances 2004, 2005 et 2006 par un accroissement net des volumes des investissements dans les budgets alloués. Sur la période la part du secteur agricole représente 16,4 % du Budget Consolidé d’Investissements (BCI) et est évaluée en moyenne à 205,9 milliards Fcfa. Malgré les efforts fournis par l’Etat sénégalais l’impact des projets et programmes reste faible et la maîtrise des dépenses très insuffisante caractérisées par un manque de prévisibilité des ressources nécessaires au financement de l’agriculture. Pour faire face à ces insuffisances l’Etat a adopté des Stratégies de Réduction de la Pauvreté et de Croissance accélérée (SCA) exposées dans les documents de Stratégie de Réduction de la Pauvreté (DSRP I et II) confirmant le développement agricole comme axe essentiel de la croissance économique et de la réduction de la pauvreté. Dans le souci d’une bonne mise en œuvre du DSRP et une meilleure maîtrise des Finances Publiques, le Cadre de Dépense à Moyen Terme (CDMT) a été élaboré. Il intègre tous les ministères intervenant dans le secteur rural. A terme, la mise en place du CDMT devrait garantir une meilleure allocation et une utilisation rationnelle et efficace des ressources publiques allouées au secteur primaire. Le Cadre de Dépenses Sectoriel à Moyen Terme devra permettre :

‐ de définir un cadre cohérent de prévision et de programmation des ressources sur les trois prochaines années;

‐ d’établir une projection simultanée des résultats à atteindre et des ressources à mobiliser; ‐ de permettre l’allocation des ressources suivant les priorités du Ministère ; ‐ d’élaborer les tableaux standards retraçant les différents emplois des ressources suivant

les lignes budgétaires. L’objectif recherché est d’arriver à ce que les financements injectés dans le secteur agricole puissent avoir un impact sur la réduction de la pauvreté. Le taux de croissance du budget alloué à l’agriculture a connu une hausse très significative entre 2004 et 2006 ce qui traduit la volonté de l’Etat de soutenir le secteur.

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Tableau 1: Evolution du budget de l’agriculture de 2004 à 2005 (en milliards) 2004 2005 2006 Total budget agriculture 181,3 208,3 228,1 Budget total 1 117 1 249 ,8 1 398 Dette 120 102 90,5 Budget hors dette 997 1 147,8 1 307,5 Part du budget agriculture (%) 16,23 16,67 16,32 En plus de cela, l’objectif des 10 % du budget alloué à agriculture conformément à la déclaration de Maputo est dépassé aussi bien au niveau de la Loi de Finances qu’au niveau de l’exécution. Financement des investissements et du fonctionnement La part de l’Etat dans le financement des investissements passe de 38,8 % en 2004 à 58,4 % en 2006. Cela montre la volonté du Sénégal de réduire sa dépendance vis-à-vis de l’extérieur dans ce domaine et ainsi, tendre vers une maîtrise du financement dans ce secteur et vaincre les contraintes. Les dépenses de fonctionnement ont augmenté de 16,4 % sur la période, passant de 26,3 milliards à 29,9 milliards. Elles sont entièrement financées par l’Etat. Pour les dépenses d’investissement sur la pérodeles réalisations ont attient 350,6 milliards et sont ainsi réparties:

170 449 milliards sur financement intérieur; 180 147 sur financement extérieur.

Tableau 2: Tableau des dépenses d’investissement effectives (en milliards de Fcfa) 2004 2005 2006 Total

Dépenses effectives d'investissement

105,3 1161 1292 ,

350,6

Sur financement interne

40,3 59,9 70,2 170,4

38,3 % 51,6 % 54,3 %

Sur financement externe

65 56,2 59 180,2

61,7 % 48,4 % 45,7 %

En moyenne, la part des dépenses agricoles effectives sur Dépenses effectives totales se situe à 16,2 % alors que cela de l’agriculture dans le budget global inscrite dans la loi des Finances monte à 16,4 % pour la période considérée. Cela renseigne suffisamment sur les capacités tendancielles du Sénégal à respecter, dans l’exécution, les ratios indiqués dans la loi de Finances. En effet, le rapport entre les dépenses agricoles effectives et le budget adopté pour l’agriculture dépasse les 72 % dans la période considérée et atteste de la bonne capacité du Sénégal à

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exécuter correctement son budget et il aurait dû être plus élevé s’il était mis à la portée des structures compétentes toutes les informations sur les décaissements sans retard et d’harmoniser les contenus et les méthodes de comptabilisation des flux d’Aide. Pour ce qui concerne les dépenses de Fonctionnement, le taux d’exécution dépasse souvent les 95 %. Perspectives Sur la période 2008-2010, les prévisions d’investissement des projets et programme de développement agricoles sont projetées à 244,4 milliards de Fcfa repartis ainsi : 118,8 milliards de Fcfa sur financement extérieur soit 48, 6 % 125,6 milliards de Fcfa sur ressources internes soit 51,4 %

Les perspectives pour l’année 2008 se présentent comme suit: le soutien du prix au producte d’arachide à raison de 15F/kg sur une prévision de collecte

de 205.000 tonnes, soit une subvention de plus de 3 milliards ; la subvention de 70 à 80 % du matériel agricole de culture attelée dont le programme est

reconduite en 2008, 2009, 2010 avec des allocations budgétaires de 1,5 milliard ; la subvention de 50 % des engrais et des produits phytosanitaires pour une valeur de 5

milliards par an ; la mise en œuvre d’un programme Nationad’Autosu fisance en riz pour atteindre une

production d’un million de tonnes de riz à l’horizon 2015; la sécurisation du crédit rural avec une prévision budgétaire de 5, 2 milliards par an; la poursuite de l’exécution du programme de motorisation agricole ainsi que des groupes

motopompes au nombre de 2.394, quatre (4) stations de pompage et divers accessoires qui sont en train d’être cédés à titre grâce aux producteurs ;

l’affectation annuelle de 2 milliards Fcfa au plan REVA (Retour vers l’Agriculture) dont le but est d’améliorer la production agricole à travers des pôles d’émergence intégrés ;

le financement de programmes d’aménagements hydro agricoles à hauteur de 19,9 milliards ;

l’intensification de l’exécution des programmes spéciaux (maïs, manioc, sésame, etc.) qui bénéficient d’allocations budgétaires de plus d’un milliards de Fcfa par an ;

la mise en œuvre de programmes de protection des cultures avec une allocation budgétaire de 1 milliard Fcfa par an.

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NIGER – OBJECTIFS PRINCIPES ECOWAP Adapté de 1ère Partie: Diagnostic Revue des Efforts en Cours et leur Coherence avec les Objectifs et Principes de L’ECOWAP/PDDAA PROGRAMME D’APPUI AUX STRATEGIES APPUI DES PROGRAMMES ET STRATEGIE PAR GRAND GROUPES DE SOURCE DE FINANCEMENT Le développement rural est financé par trois sources: le trésor public, l’aide extérieure, les ressources PPTE depuis 2001. Les financements sont orientés vers cinq grands domaines :

1. Développement agricole 2. Ressources animales 3. Aménagement du territoire et développement communautaire 4. Hydraulique 5. Environnement et lutte contre désertification

Les différents apports ont été les suivants:

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Tableau 1 : Financement du secteur rural par source de financement (Million de FCFA)

Source: Direction de la comptabilité publique pour les ressources propres et les ressources PPTE ; Répertoire des aides extérieures pour les financements extérieurs ; La répartition des aides extérieures par ministères a été estimée par la mission de revue des dépenses publiques

Dépenses sur resources propres (Trésor) 2001 2002 2003 2004 2005 2006 2001-06 Développement agricole 330 578 288 483 383 464 592 389 556 357 566 289 2717,56 Ressources Animales 36 239 318 951 23 868 3,05 68 575 38 833,69 Aménagment du territoire et dvpt communautaire 43 895 26 825 1 41 778 36 952 0 46 705 1 685 548 Hydraulique 56 098 1,2 163,9 462 534 443 509 1 012 899 2 140,14 Environnement et lute contre désertification 103 404 373 641 43,24 106 242 52 421 164 172 843,12 Autres ministères et organismes 2 231 902 43 573 327 844 165 697 234 686 334 087 3 729 789 TOTAL 2 802 116 1 444 673 9 564 938 1 366 864 1 355 548 2 507 088 104 327 828 Dépenses sur aides d’origine extérieure 2001 2002 2003 2004 2005 2006 2001-06 Développement agricole 17153 20967 24808 33287 26452 26636 149393 Resources animals 3678 3032 1483 1352 1286 1804 12635 Aménagement du territoire et dvpt communautaire 1294 2343 2844 2419 3922 3768 16590 Hydraulique 8099 9238 13566 24077 18705 12729 86413 Environnement et lute contre désertification 9253 7774 4011 3220 1955 3137 29351 Autres ministères et organisms 14259 13892 14310 19273 19570 24729 106035 TOTAL 53735,64725 57246,03896 61022,27896 83629,45452 71979,6421 72804,04891 400417,1107 Ressources PPTE 2001 2002 2003 2004 2005 2006 2001-06 Développement agricole 0 0 0 0 0 5000 5000Resources animals 0 0 0 42,136 59,853 31,341 133,33 Aménagement du territoire et dvpt communautaire 0 0 0 0 0 0 0 Hydraulique 4013,76 4173,309 558,087 5254,789 3256,806 2989,643 25276,394Environnement et lute contre désertification 0 0 0 0 0 804,585 804,585 Autres ministères et organisms 0 TOTAL 4013,76 4173,309 5588,087 5296,925 3316,659 8825,569 31214,309 Dépenses sur aides d’origine extérieure 2001 2002 2003 2004 2005 2006 2001-06 Développement agricole 29 34 37 38 35 38 36Resources animals 6 5 2 2 2 3 3 Aménagement du territoire et dvpt communautaire 2 4 4 3 5 5 4 Hydraulique 20 21 29 33 29 20 26Environnement et lute contre désertification 15 13 6 4 3 5 7 Autres ministères et organisms 27 23 22 22 26 30 25 TOTAL 100 100 100 100 100 100 100

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Appui par Source Extérieure de Financement Les sources extérieures de financements sont les bailleurs de fond, bilatéraux, multilatéraux, les ONG et Association. Tableau 2: Aides extérieures au profit du développement rural (en milliers d'unités de devise)

Bailleurs de fonds Programmes et projets Devise

Devise 2001 2002 2003 2004 2005 2006 2001/06

Agences des Nations Unies

PNUD US$ 4997 3920 5253 3962 5235 7087 30454 UNICEF US$ 2179 2973 3459 2847 4339 6454 22251 FAO US$ 2585 2786 2766 3505 4290 7078 23011 PAM US$ 1750 1750 1750 2718 3185 4928 16081 Autres (OMS, FNUAP, UNSCO

US$ 2500 2500 2500 2500 2500 2500 15000

Institution de Brettons Woods

Banque mondiale US$ 8746 8695 21707 45096 35688 17905 137836 BM: Fonds fiduciaires US$ 925 824 110 442 472 416 3188 Autres institutions multilatérales

BAD UC 4067 5734 6049 7974 9195 5387 38405 BID DIS 0 0 0 25 100 0 125 FIDA DTS 1509 1819 1396 963 255 0 5943 BADEA US$ 0 0 183 661 89 263 1196 BOAD CFA 289 2198 1863 4282 3153 510 12296 OPEP US$ 0 554 737 2830 1529 96 5746 Union européenne Délégation de l’Union européenne

Euro 8798 6955 7472 16167 5531 16989 61912

France: AFD Euro 2827 6303 3114 4577 5799 9550 32171 France: SCAC Euro 385 673 1164 1017 526 0 3765 Allemagne Euro 5846 6238 6138 7250 7250 9250 41972 Belgique Euro 720 1395 1442 1247 1168 1093 7065 Danemark DKK 23701 19609 37842 34816 34816 31727 182511 Luxembourg Euro 2000 2000 2000 2000 2000 2000 12000 Pays Bas Euro 1000 1000 1000 1000 1000 1000 6000 Italy Euro 1500 1500 1500 1500 1500 1500 9000 Autres bilatéraux Arabie Saoudite US$ 2000 2000 2000 2000 2000 2000 12000 Canada CN$ 500 500 500 500 500 500 3000 Chine Yuan 7500 7500 7500 7500 7500 7500 45000

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Bailleurs de fonds Programmes et projets Devise

Devise 2001 2002 2003 2004 2005 2006 2001/06

Japon Yen(000) 894 853 773 1144 1020 1461 6145 Etats-Unis US$ 2000 2000 2000 2000 2000 2000 12000 Lybie Dinar 0 Maroc Dinar 0 Suisse Euro 2813 2733 3083 2679 2326 2222 15857 Norvège Euro 2500 2500 2500 2500 2500 2500 15000

Source: Données obtenues auprès des bailleurs de fonds, et la Direction de la dette en ce qui concerne la BADEA, la BOAD, l’OPEP et la BID. Par ailleurs, les chiffres en caractère italique sont des hypotheses de la mission Evaluation De L’impact Macro Economique Des Investissements Agricoles En général, les impacts macro économique potentiel des investissements sont divisés en deux:

1. Impact immédiat ou impact de l’investissement initial, c’est à dire les effets immédiats sur l’économie nationale de l’injection de capital (agricole) dans cette économie nationale

2. Les impacts à long terme des investissements qui incluent :

Les revenus directs productifs Les répercutions indirectes des activités promues par l’investissement Les effets non-mesurables et les effets économiques externes créés par les

investissements. Les impacts à long terme sont des raisons qui justifient les investissements. Une évaluation de la valeur économique des investissements repose essentiellement sur les impacts productifs directs et indirects de l’investissement Evaluation Des Impacts Immédiats Pour l’évaluation des impacts immédiats nous utilisons les TES 2001 qui le plus récents Effet sur la demande intermédiaire, la demande finale et la demande total L’effet initial le plus important des investissements est la demande secondaire créé dans l’économie par les demandes engendrées par l’investissement. Toute dépense d’investissement va à un agent économique qui fournit l’article pour lequel la dépense est faite. Si la transaction est faite au Niger, la valeur de l’achat reste dans l’économie locale et est destinée à l’épargne ou utilisée pour de nouvelle dépense .La portion ré-dépensée dans l’économie locale est ensuite reçu par un autre agent qui encore une autre fois réutilise cet argent, et ainsi de suite…Ce processus créé une série de dépense secondaire à partir de l’investissement initiale qui représente l’effet multiplicateur repartie en deux composantes :

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i. la demande générée par l’investissement initial pour un produit, engendre une consommation des intrants qui vont à la création de ce produit et par consequent crée une demande intermédiaire pour ces intrants ;

ii. le producteur de chaque produit demandé soit par l’investissement initial, soit à travers la consommation intermédiaire gagne une valeur ajouté sur ces produits. La portion que ce producteur et sa famille consomme représente l’effet consommation finale et crée une demande additionnelle (demande finale) dans l’économie.

En partant du TES 2001 les effets immédiats des investissements dans les différentes branches du secteur rural sont les suivantes : Tableau 4: Résultats des investissements dans le secteur rural-2001-2005 En Million FCFA

Branche Production Demande intermédiaire

Valeur Ajouté

Demande Finale

Import Demande totale générée

Variation Stock

Investissement initiale (milliards FCFA)

DE FCFA Export FBCF Montant milliards FCFA

Agriculture Vivrière

240196 25653 214543 244317 9354 12012 286

Agriculture Rente

88365 19428 68937 45423 4402 44656

Elevage 148868 7032 141830 95780 2899 60293 14932 612 Sylviculture Chasse

49279 11635 37624 45877 230 6 39

Pêche Pisciculture

11786 590 11196 13985 94 99

Autres Branches

Total 1670943 417896 1260018 324337 228270 2033481 969169 Source: TRE 2001, INS Les investissements initiaux qui ont été faits ont engendrée une demande intermédiaire d’environ 64338 Million FCFA ce qui représente % .. du total des demandes intermédiaires Les investissements initiaux ont engendrée une production total dans le secteur égal à 538494 Million FC FA ce qui représente % .. du total de la production. Les investissements initiaux ont engendrés une demande finale égale à 445342 Million FCFA ce qui représente …. du total de la demande finale Enfin les investissements initiaux ont engendré une demande totale du secteur agricole égale à 509 720 millions ce qui représente % .. des demande totales. Il apparaît que le secteur rural à des impacts significatifs sur les agrégats macro-économiques.

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Evaluation Des Impacts A Long Terme Pour l’évaluation des impacts à long terme il est nécessaire d’avoir des données technico-économiques pour l’utilisation de la méthode des effets qui peut permettre de mesurer l’impact des investissements des projets productifs. Ces informations n’étant pas disponibles et étant également limitées nous utilisons le Taux de Productivité Marginale du Capital (TPMC) de Capital pour déterminer les impacts productifs. Il faut cependant noter que cette méthode permet d’estimer les effets productifs de manière moins précise que la méthode des effets. La valeur du TPMC représente la capacité de l’économie nigérienne de transformer les investissements en augmentation du PIB. Pour une augmentation de un (1) FCFA du PIB, il faut investir TPMC FCFA. Augmentation PIB entre 2001 et 2005 est égal à: PIB2005-PIB2001 Investissement cumulé entre 2001 et 2005 = Somme des investissements entre les deux périodes TPMC (2001 et 2005) = (Somme des investissements entre 2001 et 2005)/ (PIB2005-PIB2001) En considérant la période 2001-2005, les valeurs du TPMC de l’agriculture, de l’élevage et de la forêt et pêche est la suivante : Tableau 5: Taux de Productivité Marginale de Capital 2001-2005

Secteur rural Global 3 Agriculture 2,883 Elevage 0,29 Forêts pêche et environnement 3,1

Source : TRE La valeur du TPMC agricole est de 3 ; Il représente la capacité de l’économie nigérienne de transformer les investissements agricole en PIB agricole; c'est-à-dire pour une augmentation de un (1) FCFA de PIB rural il est nécessaire d’investir 3 FCFA dans le secteur, Pour une augmentation de un (1) FCFA du PIB de la branche agriculture, il faut investir 2,88 francs ; et enfin pour une augmentation de un (1) FCFA du PIB de la branche élevage, il faut investir 0,29 FCFA. 

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MALI Cellule Nationale CEDEAO Adapté de Les résultats du secteur agricole: Revue des Politiques, Stratégies et Programmes LE FINANCEMENT DE L’AGRICULTURE: L’analyse du financement de l’Agriculture est faite à travers les dépenses effectuées par le Gouvernement et les financements des partenaires au développement. De 1997 à 2006, le budget global du secteur agricole a atteint une moyenne de 95,64 milliards de FCFA par an, soit 15 % des prévisions budgétaires globales du Mali. Ce montant englobe 15,5 milliards de FCFA de dépenses de fonctionnement et 80,1 milliards de FCFA d’investissements. En terme de réalisation, ces dépenses s’évaluent au total à 68,9 milliards de FCFA en moyenne sur la période dont 14,4 milliards de FCFA destinés au fonctionnement et 54,5 milliards de FCFA orientés vers les investissements. Financement par le gouvernement Le financement de l’Agriculture au Mali passe par deux canaux, les dépenses de fonctionnement et les dépenses d’investissements. Les dépenses de fonctionnement constituent l’ensemble des dépenses faites pour les salaires et pour les activités courantes des départements en charges de l’Agriculture. Le financement du budget de fonctionnement est totalement assuré par l’Etat, il s’élève à une moyenne de 15,5 milliards de FCFA soit 16 % de l’ensemble du budget agricole. En terme de dépenses effectives de fonctionnement, ce financement atteint un niveau de 14,4 milliards de FCFA soit 21 % des dépenses du secteur agricole. Les dépenses d’investissements concernent les dépenses faites pour l’acquisition et l’installation des infrastructures agricoles. Les dépenses d’investissements financées par le gouvernement s’élève à une moyenne de 9,4 milliards de FCFA sur la période, soit 17 % des investissements effectués dans le secteur.

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Fig. 1.: Évolution du ratio budget agricole sur budget total et ratio des dépenses agricoles sur dépenses totales.

Sur la période observée, la part du budget agricole dans le budget total du gouvernement atteint des niveaux élevés de 18 %, 19 % et 17 % respectivement en 1997, 2001 et 2005 contrairement aux années 2002 et 2006 où cette part baisse jusqu’à 12 %. La part moyenne de cet indicateur est de 15 % supérieure à la norme de 10% fixée dans la déclaration de Maputo. La courbe de l’évolution du budget agricole dans le budget total du gouvernement présente les même allures que celle des dépenses agricoles dans les dépenses totales du gouvernement. Cela témoigne que leur évolution n’est pas liée à l’aspect prévisionnel des dépenses. En termes de dépenses effectives dans le secteur, le niveau semble relativement stable sur la période. C’est en 2000 qu’on constate une légère diminution tandis qu’en 2001 et 2005 il est plus élevé. Ces pics s’expliquent par l’augmentation des dépenses de fonctionnement, due essentiellement au regroupement de ministère. Sur la période, la part moyenne des dépenses effectives du secteur agricole dans les dépenses totales du gouvernement est de 12,5 % encore supérieure à la norme de 10 % de Maputo. L’évolution des dépenses de l’agriculture n’est pas tout à fait proportionnelle à celle des dépenses globales effectives du gouvernement. Vu l’importance et l’ampleur de ce secteur, la part des dépenses réservée à lui seul est encore insuffisante pour relever tous les défis.

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1997 1998 1999 2000 2001 2002 2003 2004 2005 2006

Budget agricole sur budget total du Gvrmt Dépenses agricoles sur dépenses totales Gvrmt

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Fig. 2: Évolution des taux de réalisation des dépenses agricoles et gouvernementales

Le rapport dépenses agricoles effectives sur le budget voté pour l’agriculture correspond au taux de réalisation des dépenses orientées vers le secteur agricole. Ce taux d’exécution a atteint un niveau très élevé en 1996 et 1997, plus de 90 %. C’est à partir de 1999 qu’il commence à fléchir et évolue au voisinage de 60 % jusqu’en 2004, il atteint les 80 % en 2005 et 2006. Ce niveau très bas de réalisation entre 1999 et 2004 s’explique entre autres par la faiblesse dans le processus de budgétisation et de mobilisation des ressources destinées au secteur agricole, la lenteur dans le processus de passation de marchés et dans le démarrage de certains projets/programmes et la non maîtrise par les gestionnaires de projets des procédures des bailleurs de fonds quand ils s’agissent des financements extérieurs. Les autorités ambitionnent de relever le niveau du taux de réalisation en renforçant les capacités réelles d’exécution des dépenses, afin de réduire l’écart entre les budgets et les dépenses effectives du secteur agricole.

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1997 1998 1999 2000 2001 2002 2003 2004 2005 2006

taux de réalisation des dépenses agricoles

taux de réalisation des dépenses du Gvrnmt

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Fig. 3: Évolution des ratios dépenses agricoles/PIB agricoles et dépenses globales/PIB global

Le rapport dépenses agricoles effectives sur le budget voté pour l’agriculture correspond au taux de réalisation des dépenses orientées vers le secteur agricole. Ce taux d’exécution a atteint un niveau très élevé en 1996 et 1997, plus de 90 %. C’est à partir de 1999 qu’il commence à fléchir et évolue au voisinage de 60 % jusqu’en 2004, il atteint les 80 % en 2005 et 2006. Ce niveau très bas de réalisation entre 1999 et 2004 s’explique entre autres par la faiblesse dans le processus de budgétisation et de mobilisation des ressources destinées au secteur agricole, la lenteur dans le processus de passation de marchés et dans le démarrage de certains projets/programmes et la non maîtrise par les gestionnaires de projets des procédures des bailleurs de fonds quand ils s’agissent des financements extérieurs. Les autorités ambitionnent de relever le niveau du taux de réalisation en renforçant les capacités réelles d’exécution des dépenses, afin de réduire l’écart entre les budgets et les dépenses effectives du secteur agricole.

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1997 1998 1999 2000 2001 2002 2003 2004 2005 2006

Ratio dép agr/ Va agr Ratio dép totales du Gvrnmt/ PIB

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Fig. 4: Évolution des ratios dépenses agricoles/PIB agricoles et dépenses globales/PIB global

L’analyse des indicateurs nous montre que le ratio des dépenses publiques sur la valeur ajoutée du secteur évolue de façon irrégulière. Ce ratio baisse légèrement entre 2000 et 2004 et est relativement élevé sur le reste de la période. Il en est de même pour le ratio dépenses globales du gouvernement sur le PIB qui présente les mêmes tendances. L’évolution de la valeur ajoutée n’est pas totalement liée aux dépenses publiques même si celles-ci ont leur impact sur la production agricole. Pour le moment l’agriculture malienne est fortement liée aux aléas climatiques. Cependant les dépenses en aménagement, en irrigation, contribuent à sécuriser le niveau actuel de la production et à amoindrir les chocs en cas de crise. Fig. 5: Evolution croisée des dépenses agricoles et de la valeur ajoutée agricole

L’analyse de l’évolution des dépenses du secteur agricole et celle de sa valeur ajoutée, montre une contre performance de ce secteur en 2002 avec une baisse de sa VA de 14 %. Cette baisse est placée entre deux années de bonnes récoltes 2001 et 2003 avec respectivement 22% et 30 % de croissance. Les dépenses qui évoluent remarquablement en dents de scie, enregistrent un niveau

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1997 1998 1999 2000 2001 2002 2003 2004 2005 2006

Ratio dép agr/ Va agr Ratio dép totales du Gvrnmt/ PIB

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1 997 1 998 1 999 2 000 2 001 2 002 2 003 2 004 2 005 2 006

Evolution dép agr Evolution VA agr

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élevé en 2001 du à l’effet de rattrapage suite à la diminution des dépenses en 2000 (-34 %). Puis elles marquent une évolution progressive jusqu’en 2005 suite aux efforts consentis pour minimiser les effets de l’attaque acridienne. Fig. 6: Répartition des investissements par sous secteur du primaire.

Les dépenses d’investissement s’élèvent à 54,54 milliards de FCFA par an soit 79 % en moyenne sur la période. Du point de vue répartition par sous secteur, les statistiques montrent que le sous secteur de l’agriculture bénéficie en moyenne 88% des dépenses, ensuite viennent de loin l’élevage avec 6 %, la sylviculture avec 5 % et 1% pour la pêche. Les investissements du secteur peuvent aussi se différencier en financement intérieur ou national (Etat, autofinancement et divers) et financement extérieur (prêt et subventions) ; Fig. 7: Répartition des dépenses d’investissements par type de financement

Le financement intérieur des investissements atteint 25 % du montant global dont 17 % financés par l’Etat, 6 % d’autofinancement et 2% de financements divers. Le niveau de ces derniers évolue de façon irrégulière sur toute la période tandis que le financement par le budget d’État est continu.

Répartition des investissement par sous secteur (en millions de FCFA)

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20 000

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1997 1998 1999 2000 2001 2002 2003 2004 2005 2006

Agriculture Elevage Pêche Eaux et Forêts

Répartition des investissements par sources (en millions de FCFA)

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1997 1998 1999 2000 2001 2002 2003 2004 2005 2006

Financement National Prêts Subventions

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Quant au financement extérieur des investissements il est assuré en totalité par les bailleurs de fonds à travers les prêts et les subventions. Financement par les bailleurs de fonds Au niveau du secteur agricole, les partenaires au développement interviennent de beaucoup dans le financement des investissements (en moyenne 75 % du montant global sur la période 1997-2006). Le volume du financement des bailleurs de fonds s’élève à 40,7 milliards de FCFA composé de prêts et subventions. Les prêts constituent en moyenne, sur la période 1997-2006, 69 % du financement extérieur du secteur rural. Dans les investissements, le volume des prêts devient de plus en plus important. L’observation de l’évolution des prêts nous révèle que son volume a subi un recul en 2000 et depuis lors, il ne cesse de croître pour atteindre un pic en 2005. Les subventions représentent 31 % des financements reçus des partenaires au développement. Mais le constat est que, ces subventions évoluent en diminuant d’année en année. Dans ce cas, l’État devrait redoubler d’efforts afin de relayer les subventions dans le secteur rural. Il existe une corrélation inverse entre l’évolution des prêts et celle des subventions. Fig. 8: Structure et évolution du financement extérieur

Le budget d’investissement du secteur se caractérise par la mise en œuvre et la poursuite de grands projets de développement rural. Nous citons entre autres : (i) le Programme Gouvernemental de 50 000 ha, (ii) le Programme National d’Infrastructures Rurales (PNIR), (iii) le Projet Appui au Développement Rural Région Mopti (PADER), (iv) le Projet de Développement Intégré Aval Manantali (PDIAM), (v) le Programme de Mise en Valeur Plaine Moyen-Bani, (vi) le Projet d’Aménagement du Périmètre Irrigué de Maninkoura (PAPIM), (vii) le Programme d’Appui aux Services Agricoles et Organisations Paysannes (PASAOP), (viii) Projet de développement intégré de la Région de Kita (PDRIK), (ix) Projet d'Appui aux actions

Structure du financement extérieur(en millions de FCFA)

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10000

20000

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Prêts Subventions

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économiques des femmes paysannes de manatali / PPTE, (x) Projet de développement et de Réhabilitation du Périmètre Agricole de Baguineda, (xi) Fonds de Développement en zones Sahéliennes (FODESA), (xii) Etude APD PIV amont barrage Sélingué /ODRS, (xiii) Projet d' Appui à la filière Semencière, (xiv) projet de diversification des Revenus en Zone non Cotonnière, (xv) Projet de développement Intégré dans la Région de Ségou,(xvi) Aménagement des petits périmètres irrigués villageois dans la Région de Gao, (xvii) Amélioration des conditions des pauvres et des couches vulnérables, (xviii) et le Programme de croissance économique accélérée. Fig. 9: Répartition spatiale des investissements entre 2002 et 2004

Vu l’immensité du pays, il semble opportun de réfléchir sur la répartition des dépenses effectuées dans le secteur agricole. L’exercice nous montre que de 2002 à 2004, le Mali a fait des dépenses d’investissement de près 158 milliards de FCFA à Ségou, volume le plus élevé de toutes les régions contre près de 3 milliards de FCFA à Mopti, volume le plus bas. Ce niveau élevé du volume d’investissement s’explique par l’existence dans la région de Ségou, à la différence des autres régions, d’énorme potentiel agropastoral et la mise en valeur de celui-ci à travers des projets et programmes à coût très élevé. Pour la région de Mopti de 2002 à 2004 seul le projet d’appui au développement rural de la région de Mopti (PADER) absorbait un financement d’envergure importante en plus des investissements de l’office riz Mopti. D’une manière générale la répartition des dépenses tient compte des avantages comparatifs et des potentialités de chaque région. La grande partie des investissements se fait dans l’irrigation (la maîtrise de l’eau). L’office du Niger, situé dans la région de Ségou dispose à lui seul de tout le potentiel de l’irrigation. Il s’agit aussi d’optimiser l’important investissement du Barrage de Markala.

Volume d'investissement géographique( en millions de FCFA)

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60000

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Kayes

Koulik

oro

Sikass

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Ségou

Mop

ti

Tombo

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Gao

Kidal

Bamak

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Invest 02-04

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BENIN Adapté de Rapport diagnostic du secteur agricole du Bénin LES INVESTISSEMENTS DANS LE SECTEUR AGRICOLE DU BENIN L’analyse des investissements dans le secteur agricole au Bénin présente un double intérêt. Elle permet de connaitre la place que les pouvoirs publics accordent à ce secteur dans les stratégies de développement du pays, d’une part et d’apprécier la contribution de cet important instrument dans la dynamique actuelle du secteur, d’autre part. En effet l’analyse qui précède montre qu’en dépit des reformes conduites ces dix huit dernières années, l’agriculture béninoise n’a pas fondamentalement changé tant dans sa structure sous sectorielle que dans ses caractéristiques fondamentales. Elle est toujours dominée par une seule spéculation à l’exportation, une faible productivité et une structure sous sectorielle qui n’a quasiment pas changé depuis une vingtaine d’années. Ce constat amène inévitablement à se poser la question de l’importance et de l’efficacité des concours financiers dont le secteur a bénéficié. Depuis le début des réformes économiques engagées par le Bénin au sortir de la conférence nationale des forces vives de février 1990, des investissements massifs sont réalisés dans plusieurs secteurs productifs et des services. Les plus importants ont touché les télécommunications, l’agro-industrie, les infrastructures de transport, l’énergie. Les investissements réalisés dans le secteur agricole restent encore faibles (en moyenne moins de 2 % du PIB), bien que ce dernier contribue à hauteur de 36,5 % à la création de la richesse nationale et participe à concurrence de 44,3 % à la croissance de cette richesse contre 55,7 % pour les secteurs non agricoles. Il est à espérer que les changements en cours au regard de la nouvelle vision du gouvernement pour l’agriculture et qui sont marqués par des actions concrètes concernant les aménagements des vallées de l’Ouémé, de la Pendjari, du Mono, de la Sota et la restauration des anciens périmètres rizicoles dans les vallées du Niger etc. permettront d’augmenter plus significativement ces investissements à plus de 1 106 milliards FCFA comme prévus. Cette nouvelle donne pourrait alors améliorer l’efficacité de la contribution du secteur à la croissance économique nationale. La stratégie nationale d’investissement public dans le secteur agricole La question du financement de l’agriculture constitue un des principaux goulots d’étranglement, un enjeu critique du développement agricole national. Les besoins de financement concernent les exploitations agricoles, dans leur extrême diversité, les acteurs économiques impliqués dans les filières ainsi que les organisations paysannes ou professionnelles. Ils recouvrent des problématiques très différentes selon le type de financement (court, moyen et long termes), l’objet du financement (équipements, trésorerie/soudure/ crédit de campagne, plantations pérennes, unités de transformation, plate formes ou bâtiment de stockage. Le financement de l’activité économique au Bénin, repose pour une large part sur un système bancaire prioritairement orienté vers les activités spéculatives. Les banques, qu’elles soient publiques ou privées, interviennent peu dans le financement du secteur agricole, vu l’importance des risques

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liés à l’activité agricole, son éloignement et sa faible rentabilité, et du fait d’une méconnaissance du milieu rural. Les documents de politique et de stratégie élaborés ces dernières constatent l’absence d’une véritable stratégie d’investissement dans le secteur agricole, qu’on impute aux défaillances de l’Etat. Dans sa dimension quantitative, la stratégie nationale d’investissement dans le secteur agricole consiste à accroître les investissements au-delà de 10% des dépenses budgétaires nationales en tout cas au moins supérieur à son niveau de 1993 qui était de 12 %. Ces investissements devront s’accroître encore plus vite pour atteindre un niveau dépassant 20 % d’ici à 2015 afin de donner une substance à l’émergence de l’économie béninoise. Dans ce cadre, les grands aménagements agricoles sont financés par le secteur public pour atteindre ce taux qui sera consolidé, afin que le secteur privé intervenant dans l’agriculture et l’élevage puisse jouer un rôle efficace dans la construction de cette économie émergente. L’évolution des investissements dans le secteur Bien que le secteur agricole représente plus de 35 % du Produit Intérieur Brut (PIB), les investissements publics dont il bénéficie demeurent très faibles : en moyenne 6,3% des dépenses budgétaires et 17,1 % du total des investissements publics du Bénin. Cette faiblesse est relativement grave au regard de l’inexistence d’un secteur manufacturier considérable et du tropisme d’un secteur tertiaire dont la valeur ajoutée nationale reste dérisoire. Ces investissements sont passés de 12,0 % du budget national en 1993 à 4,7 % en 2006. Ils ont ainsi fortement décru en valeur relative (Cf. figure n°1) ; même si en valeur absolue ils sont passés de 15,6 milliards FCFA en 1993 (avant la dévaluation du FCFA) à 28,5 milliards en 2006 comme indique le tableau n°1, induisant ainsi un taux moyen de croissance de 5,3 % par an. Figure 1: Evolution des investissements publics dans le secteur agricole en % du budget national, du total des investissements publics et du PIB du Bénin

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Investissement MAEP en % budget national

Investissement MAEP en % investissements Benin

Investissement MAEP en % du PIB

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Même si les investissements ont augmenté en valeur depuis 1995, ils ne semblent pas correspondre aux ambitions de la réforme du secteur agricole affichées au sortir de la conférence nationale de février 1990. On peut estimer cependant, que la faiblesse des investissements dans le principal secteur productif du Bénin qu’est l’agriculture, a été en partie due comme dans tous les autres secteurs productifs, à la part importante que représentaient les paiements des différents arriérés salariaux et autres dettes que l’Etat s’était engagé à payer progressivement pour motiver les travailleurs, honorer la confiance à lui accordé par les populations au sortir de la conférence, assurer la stabilité politique dans le pays, accroître l’efficacité des administrations et limiter par le truchement de cet engagement, les mouvements de grève. Aussi les stratégies de modernisation de l’agriculture contenues dans les déclarations de politique agricole ne sont pas encore fondées sur une intensification et une mécanisation lourde de l’agriculture béninoise qui favoriseraient l’élévation de la productivité agricole, facteur principal d’accroissement des revenus en situation de marché solvable sans distorsions des prix. Au total, les investissements dans le secteur agricole considéré comme le moteur de l’économie nationale, représentent moins de 2 % (1,4 %) en moyenne par an du Produit Intérieur Brut (PIB) de1993 à 2006. Ce taux est inférieur à celui de la période révolutionnaire qui était au-dessus de 3 % ; il est bien loin des 10 % de l’engagement des chefs d’Etat de 2003 à Maputo dans le cadre de la mise en œuvre du volet agricole du NEPAD. Tableau 1: Evolution des investissements publics dans le secteur agricole

Années

Investissement MAEP en milliards FCFA

Investissement total Bénin en milliards FCFA

Investissement MAEP en % investissements Bénin

Totales dépenses budgétaires Bénin en milliards FCFA

Investissement MAEP en % budget national

1993 15,6 44,3 35,2 130,1 12,0 1994 14,3 62,3 23,0 180,3 7,9 1995 15,7 90,4 17,4 211,7 7,4 1996 17,6 86,1 20,4 259,0 6,8 1997 19,6 97,2 20,2 246,7 7,9 1998 18,2 117,5 15,5 282,5 6,4 1999 21,7 125,1 17,3 305,3 7,1 2000 19,5 138,2 14,1 359,0 5,4 2001 20,2 160,9 12,6 391,3 5,2 2002 20,6 172,9 11,9 474,7 4,3 2003 20,8 168,8 12,3 488,2 4,3 2004 23,7 186,7 12,7 545,6 4,3 2005 22,4 183,7 12,2 552,5 4,1 2006 28,5 194,9 14,6 609,1 4,7 Moyenne 19,9 130,6 17,1 359,7 6,3 Source: MAEP; FINSTAT/DGE; Lois des finances 2002 à 2006 Toutefois la faiblesse des investissements dans le secteur agricole doit être analysée par rapport à la place que représente ce secteur dans les ambitions de développement économique du Bénin et non par rapport aux autres secteurs. En effet, en dehors du secteur des transports, infrastructures de communication et BTP qui concentrent la plus grande partie des investissements, le secteur

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agricole et l’éducation sont le deuxième pôle d’investissement du Bénin avec en moyenne 23,2 milliards de FCFA soit 13 % par an des crédits ouverts dans les lois de finance (Cf. tableau n°2) au cours des cinq dernières années. L’augmentation des investissements dans le secteur peut ainsi être cohérente avec les deux scénarios de croissance agricole proposés par LARES-ISSALA (2008) pour les pays de la Communauté Economique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) d’ici à 2020-2030. Ces scénarios sont basés sur une transformation massive ou partielle de l’agriculture des pays de la CEDEAO prévoient une croissance agricole forte avec des résultats époustouflants sur les productions végétales et animales sous aménagements (fermes et bas-fonds aménagés). Ils montrent que les effets des aménagements sur les productions végétales totales sont très modestes voire négligeables ; ce qui interpelle les Etats à revoir les modes de production actuels encore dominés par les systèmes extensifs très prédateurs de l’environnement.

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Tableau 2: Crédits d’investissement ouverts par département ministériel en milliards FCFA

Secteurs 2002 2003 2004 2005 2006 MoyenneMCDN 1,4 0,9 1,5 1,9 1,2 1,4Budget national 1 0,9 1,5 1,5 1,2 1,2Ressources extérieures 0,4 0 0 0,4 0 0,2MISD 2,7 2,5 4,1 3,1 1,6 2,8Budget national 1,8 1,6 1,5 1,1 0,9 1,4Ressources extérieures 0,9 0,9 2,6 2 0,7 1,4MAEIA 2,6 2,2 2,3 1,5 1,8 2,1Budget national 2,6 2,2 2,3 1,5 1,8 2,1Ressources extérieures 0 0 0 0 0 0,0MFE 7,8 6 6,1 5,7 6,1 6,3Budget national 5,8 5,3 4,8 4,8 4,8 5,1Ressources extérieures 2 0,7 1,3 0,9 1,3 1,2MJLDH 1,6 1,5 2,5 2,6 2,8 2,2Budget national 0,9 0,8 1,7 1,4 1,9 1,3Ressources extérieures 0,7 0,7 0,8 1,2 0,9 0,9MCPD 8,7 11,4 9,6 8,8 10,3 9,8Budget national 2,5 2,8 2,6 2,2 3,8 2,8Ressources extérieures 6,2 8,6 7 6,6 6,5 7,0MCRI-SCBE 0,3 0,2 0,2 0,1 0,3 0,2Budget national 0,3 0,2 0,2 0,1 0,3 0,2Ressources extérieures 0 0 0 0 0 0,0MTPT (Infrastructures) 38,2 36 42,8 45,3 46,8 41,8Budget national 10 6,1 16 15,5 14,3 12,4Ressources extérieures 28,2 29,9 26,8 29,8 32,5 29,4MFPTRA 1,9 1,9 0,4 0,4 0,7 1,1Budget national 0,5 0,4 0,4 0,4 0,3 0,4Ressources extérieures 1,4 1,5 0 0 0,4 0,7MCPTN 1,4 1,2 1 1 1,1 1,1Budget national 0,7 0,6 0,7 1 1,1 0,8Ressources extérieures 0,7 0,6 0,3 0 0 0,3MICPE 4,4 4,5 5,1 5 5,6 4,9Budget national 1,3 1,2 1,5 1,7 2,5 1,6Ressources extérieures 3,1 3,3 3,6 3,3 3,1 3,3MEHU 25,2 26,1 27,1 25,3 27,2 26,2Budget national 11,2 11,2 11,9 12,6 13,9 12,2Ressources extérieures 14 14,9 15,2 12,7 13,3 14,0MSP (Santé) 17,5 16 17,5 16,7 18,9 17,3Budget national 9,5 8,6 9,4 9 9,6 9,2Ressources extérieures 8 7,4 8,1 7,7 9,3 8,1MMEH (Energie et Eau) 8,9 9 8,8 11 16,9 10,9Budget national 3,3 3 4,1 2,7 3,7 3,4Ressources extérieures 5,6 6 4,7 8,3 13,2 7,6MCAT 1,9 2,3 4,0 3,9 3,5 3,1Budget national 1,5 1,9 3,8 3,4 3,3 2,8Ressources extérieures 0,4 0,4 0,2 0,5 0,17 0,3MAEP 20,8 20,8 23,7 22,4 28,5 23,2Budget national 3 5,4 7,1 7,4 7,9 6,2Ressources extérieures 17,8 15,4 16,6 15 20,6 17,1MJSL 1,6 1,6 2,4 1,8 1,4 1,8Budget national 1,6 1,6 2,4 1,8 1,4 1,8Ressources extérieures 0 0 0 0 0 0,0MFPSS 0,44 0,24 0,2 0,45 0,4 0,3Budget national 0,4 0,2 0,2 0,4 0,3 0,3Ressources extérieures 0,04 0,04 0 0,05 0,1 0,0MEPS (Education) 8,9 9,4 14,8 15,8 10,9 12,0Budget national 5,8 6 6,5 5,7 6 6,0Ressources extérieures 3,1 3,4 8,3 10,1 4,9 6,0METFP (Education) 8,9 7,2 5,1 3,9 2,9 5,6Budget national 3,1 3,2 3,9 2,4 2 2,9Ressources extérieures 5,8 4 1,2 1,5 0,9 2,7MESRS (Education) 5,5 6,2 6,1 5,7 4,5 5,6Budget national 2,5 3 3 2,3 2 2,6Ressources extérieures 3 3,2 3,1 3,4 2,5 3,0TOTAL 170,6 167,1 185,3 182,4 193,4 179,8Budget national 69,3 66,2 85,5 78,9 83 76,6Ressources extérieures 101,34 100,94 99,8 103,45 110,37 103,2Source: Lois des finances 2002-2006

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Les programmes de développement agricole Plusieurs projets de développement agricole (plus d’une cinquantaine depuis 2002) sont réalisés à travers ces investissements. Ces projets s’inscrivent dans plusieurs grands programmes dont cinq sont en cours depuis l’année 2002. Le cadre des dépenses de ces programmes s’échelonne jusqu’en 2009. Les programmes couvrent cinq principaux domaines à savoir : la production agricole, les infrastructures, la gestion des ressources naturelles, l’accès au marché et la gestion administrative. Les investissements réalisés ont été consentis dans ces cinq domaines qui font chacun l’objet d’un programme composé de plusieurs projets. Les cinq grands programmes qui résultent de ces investissements sont :

i) Programme d’accroissement de la productivité et de la production agricoles. Ce programme bénéficie d’un financement de 14,1 milliards de FCFA environ en 2005 dont 74 % sont consacrés aux investissements en matière de recherche et de formation. Il comprend 22 projets à exécuter principalement entre 2005 et 2009.

ii) Programme de mise en œuvre ou de dotation d’infrastructures et d’équipements de base. Il vise à réaliser des aménagements hydro-agricoles ; mettre en place des infrastructures en vue de la maîtrise de l’eau à des fins agro-pastorales ; améliorer les instruments de travail de producteurs ; construire des pistes pour désenclaver les bassins de production et des équipements pour améliorer les stockages post-récoltes etc. Ce programme est décliné en 8 projets et actions d’un coût total de 3,6 milliards de FCFA pour l’exercice budgétaire 2005. Environ 67 % de ces fonds sont utilisés aux investissements dont 80% consacrés aux aménagements et infrastructures et 20% à la dotation en équipements productifs. Le fonctionnement consomme 33 % des fonds.

iii) Programme de gestion durable des ressources naturelles et des forêts. Ce programme vise à : i) améliorer la gestion des ressources naturelles à partir de l’élaboration et de la mise en œuvre des Plans Fonciers Ruraux (PFR) ; ii) élaborer et mettre en œuvre des programmes de gestion des terroirs (PGT) ; iii) améliorer la gestion des plans d’eau ; iv) améliorer la fertilité des sols ; v) et enfin mettre en œuvre des stratégies de gestion des aires protégées. Le coût de réalisation de ce programme comprenant six projets en 2005 est de 6,2 milliards FCFA consacrés pour 84 % aux investissements.

iv) Programme d’amélioration de l’accès au marché visant à travers : a) la réduction des pertes post-récoltes ; b) l’amélioration des prix d’achat aux producteurs ; c) le désenclavement des zones de production ; d) l’amélioration de la constitution des réserves vivrières ; e) la construction des infrastructures d’accueil sur les marchés ; f) l’amélioration du statut alimentaire et nutritionnel des populations ; g) et le renforcement de l’observatoire national des marchés, des prix et des flux des produits agricoles et alimentaires, à améliorer l’écoulement des produits agricoles et alimentaires sur les marchés intérieurs. D’un coût total de 1,6 milliards FCFA en 2005, ce programme comporte trois projets d’investissement de 0,7 millions FCFA soit 44 % seulement de son coût total dans l’exercice 2005.

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v) Programme d’administration et de gestion du secteur agricole. A l’instar de ceux

précédents, ce programme vise à renforcer au cours de la même année, les capacités des directions centrales et régionales du Ministère de l’Agriculture, de l’Elevage et de la Pêche (MAEP) en vue d’améliorer leurs performances dans le suivi, l’évaluation et la coordination de tous les programmes du secteur agricole. Le coût du programme en 2005 est de 7,2 milliards FCFA dont 51% sont consacrés aux investissements prévus au cours de l’année 2005.

Ces cinq grands programmes sont déclinés en plusieurs projets en cours d’exécution dans le cadre des Programmes d’Investissement Publics courants (2002-2007). Mais les crédits ouverts pour l’exécution de ces programmes ne sont pas toujours engagés ; ce qui entraîne un faible taux d’exécution. Ce faible taux est d’autant plus renforcé que les montants engagés ne sont également pas consommés comme l’indique le tableau no. 3 concernant l’exercice budgétaire 2005.

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Tableau 3: Montants des crédits alloués et taux d’exécution des programmes en 2005 (montants en milliers de FCFA)

L’observation globale de ces programmes permet de constater une légère croissance des crédits alloués. Ceux-ci passent de 22,4 milliards FCFA en 2005 à 24,7 milliards FCFA en 2007 comme l’indique le tableau n°4. Une importance particulière est accordée au programme d’accroissement de la productivité et de la production agricole. Ce programme concentre à lui seul 58,7 % (14,5 milliards FCFA) des investissements consentis à l’ensemble des programmes en 2007 hors dépenses ordinaires et 51,2 % du Budget du MAEP (dépenses ordinaires comprises). En 2005, ledit programme représentait 32% du budget du MAEP avec 10,4 milliards

PROGRAMMESCREDITS OUVERTS 2005

DOTATIONS APRES RESTRICTIONS

CREDITS ENGAGES

CREDITS ORDONNANCES

ENGAGES ORDONNANCESProgramme Accroissement de la Productivité et de la Production Agricoles

10 413 000 9 863 027 5 385 933 3 957 463 52% 38%

* Budget National 2 655 000 2 105 027 394 251 135 349 15% 5%* Ressources Extérieures 7 758 000 7 758 000 4 991 682 3 822 114 64% 49%Programme Infrastructures et Equipements Agricoles

2 359 000 2 033 000 319 708 7 469 14% 0,3%

* Budget National 959 000 633 000 226 208 7 469 24% 1%* Ressources Extérieures 1 400 000 1 400 000 93 500 0 7% 0%Programme Gestion Durable des Ressources Naturelles et des Forêts

5 181 034 5 156 034 1 622 440 1 074 790 31% 21%

* Budget National 500 000 475 000 676 901 134 178 135% 27%* Ressources Extérieures 4 681 034 4 681 034 945 539 940 612 20% 20%Programme Amélioration de l'Accès au Marché

736 000 636 000 752 000 741 618 102% 101%

* Budget National 230 000 130 000 15 159 47 767 7% 2%* Ressources Extérieures 506 000 506 000 736 841 736 841 146% 146%Programme Administration et Gestion du Secteur Agricole

3 798 180 3 798 180 415 052 15 870 0,4%

* Budget National 3 098 180 3 098 180 415 052 15 870 1%* Ressources Extérieures 700 000 700 000 0 0 0%TOTAL INVESTISSEMENT 22 487 214 21 486 241 8 495 133 5 797 209 26%* Budget National MAEP 7 442 180 6 441 207 1 727 571 297 642 4%* Ressources Extérieures 15 045 034 15 045 034 6 767 562 5 499 567 37%TOTAL GÉNÉRAL MAEP 32 733 435 31 420 006 14 294 687 8 390 217 26%

Source : MAEP

TAUX D'EXECUTION

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FCFA. En 2007 il est suivi du programme de gestion administrative qui représentait 22 % du Budget MAEP avec 7,4 milliards FCFA et du programme infrastructures et équipements agricoles (16,2 % du budget du MAEP) soit 5,5 milliards FCFA. En 2005, le programme de gestion durable des ressources naturelles occupait la deuxième place (16 % du budget courant du MAEP) suivi du programme de gestion administrative (11,5 %) et de celui des infrastructures et équipements agricoles (7,3 %). Le programme amélioration de l’accès au marché dont l’importance stratégique n’est plus à démontrer en terme d’incitation à la production dans les zones enclavées notamment, reste la destination la moins importante des investissements : il représentait 2,2 % des ressources budgétaires du MAEP soit 0,7 milliards FCFA en 2005 et 1,7 milliards en 2007 soit seulement 5 % du budget. Tableau 4 : Crédits alloués aux programmes de développement du secteur agricole en milliers de FCFA en 2007 Programmes TOTAL

PROGRAMME ADMINISTRATION ET GESTION DU SECTEUR AGRICOLE

7 388 433

DEPENSES ORDINAIRES 3 685 433 DEPENSES EN CAPITAL 3 703 000

PROGRAMME ACCROISSEMENT DE LA PRODUCTIVITE ET DE LA PRODUCTION AGRICOLES

17 390 745

DEPENSES ORDINAIRES 2 891 745 DEPENSES EN CAPITAL 14 499 000

PROGRAMME INFRASTRUCTURES ET EQUIPEMENTS AGRICOLES

5 544 610

DEPENSES ORDINAIRES 1 099 610 DEPENSES EN CAPITAL 4 445 000

PROGRAMME AMELIORATION DE L'ACCES AU MARCHE 1 729 800

DEPENSES ORDINAIRES 879 800 DEPENSES EN CAPITAL 850 000

GESTION DURABLE DES TERRES, DES ZONES D'ELEVAGE ET DE PECHERIE

1 897 977

DEPENSES ORDINAIRES 691 977 DEPENSES EN CAPITAL 1 206 000

TOTAUX MAEP 33 951 565TOTAUX DEPENSES ORDINAIRES 9 248 565 TOTAUX DEPENSES EN CAPITAL 24 703 000

Source : MAEP Les sources de financement public des programmes et projets Le financement des programmes relève de deux principales sources : source interne assurée sur budget national et source extérieure réalisée par plusieurs agences de coopération pour le développement. Mais les ressources extérieures constituent la principale source de financement de ces programmes. Elles représentent entre 2002 et 2006 (cf. tableau n°5), 130,5 % de

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l’ensemble des crédits alloués. Ces derniers ne sont pas toujours engagés en totalité dans l’exécution des programmes. Ainsi, les dotations effectives de crédits d’investissements assurés par le budget national ne représentent généralement que 63,6 % des crédits ouverts contre 67,5 % en ce qui concerne les crédits extérieurs. De ce fait, l’efficacité des programmes en termes d’atteinte des objectifs visés est a priori diminuée d’au moins 30 %. Cette diminution est d’autant plus confortée que le MAEP affiche une faible propension à consommer les crédits mis à sa disposition, du fait des lenteurs administratives qui ne permettent pas d’effectuer les décaissements dans les délais. En général c’est en fin d’exercice entre le mois de septembre et celui de décembre que les crédits PIP connaissent un fort taux de consommation ; ce qui n’empêche pas cependant des reports de crédits non consommés sur l’exercice suivant. Comparés aux investissements publics globaux du pays, ceux consentis dans le secteur agricole sont passés de 11,9 % en 2005 à 14,6 % en 2006 (tableau 27). Par rapport aux dépenses budgétaires globales, les investissements publics agricoles sont passés de 5,8 % en 2002 à 6,5 %, c’est-à-dire un progrès de moins d’un point en ce qui concerne leurs parts dans le budget national qui est passé de 474,7 milliards FCFA en 2002 à 609,1 milliards FCFA en 2006 pour atteindre 1023 milliards FCFA en 2008 Tableau 5: Evolution des crédits d’investissement par source principale en milliards FCFA RUBRIQUES 2002 2003 2004 2005 2006 MoyenneDépenses courantes réparties 7,1 7,8 8,7 10,25 11,3 9,0 Total investissement MAEP 20,6 20,8 23,7 22,4 28,5 23,2 Investissements intérieurs 2,9 5,4 7,1 7,4 7,94 6,1 Investissements extérieurs 17,8 15,4 16,6 15 20,6 17,1 Secteur Agriculture Elevage Pêche 27,7 28,6 29,5 32,7 39,8 31,7 Dépenses courantes non réparties et autres 148,8 142,6 145,9 139,4 162,8 147,9 Dépenses courantes réparties 153 176,8 213,04 229,4 251,4 204,7 Total investissement tous secteurs 172,9 168,8 186,7 183,7 194,9 181,4 Investissements sources intérieures 78,8 66 86,7 80,1 84,5 79,2 Investissements sources extérieures 101,1 101,7 100 103,6 110,4 103,4 TOTAL BUDGET NATIONAL (BN)

474,7 488,2 545,6 552,5 609,1 534,0

Total invest MAEP sur Total invest BN 11,9% 12,3% 12,7% 12,2% 14,6% 12,7% Total dépense MAEP sur Total dépense BN 5,8% 5,9% 5,4% 5,9% 6,5% 5,9% Invest intérieurs sur total invest MAEP 14,1% 26,0% 30,0% 33,0% 27,9% 26,2% Invest extérieurs sur total invest MAEP 85,9% 74,0% 70,0% 67,0% 72,2% 73,8% Sources: Lois des finances, FINANSTAT/DGE

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Le financement public sur ressources nationales Les financements sur ressources intérieures ont régulièrement augmenté mêmes si elles sont restées modestes par rapport aux ambitions de l’Etat et faibles en comparaison des contributions extérieures. Cette progression témoigne de la volonté de l’Etat de faire du secteur agricole, un des moteurs de l’économie nationale. Les ressources publiques intérieures consacrées aux investissements dans le secteur agricole sont ainsi passées de 14,1 % du total des investissements publics du secteur en 2002 à 27,9 % en 2006. Cela atteste d’un effort intérieur de plus en plus substantiel pour le secteur agricole. Les sources extérieures de financement Quant aux ressources d’origine extérieure, elles sont passées de 101,1 milliards FCFA en 2002 à 110,4 milliards en 2006 en ce qui concerne le budget général de l’Etat. Dans le secteur agricole, les financements extérieurs sont passés de 85,9 % en 2002 à 72,2 % en 2006. Ils sont donc en régression relative bien que leurs montants aient augmenté passant de 17,8 milliards en 2002 à 20,6 milliards en 2006. Cependant les ressources extérieures restent encore les principales sources d’investissement dans le secteur agricole du Bénin. Les Programmes d’Investissement Publics en cours Dans l’ensemble, les Programmes d’Investissement Public (PIP) en cours connaissent une évolution progressive hormis la baisse de 4,5 % en 2004 par rapport à 2003. Le secteur agricole suit cette tendance. Seule l’année 2005 a connu une constriction avec des prévisions qui ont été inférieures aux réalisations de 2004. Le tableau n° 6 donne l’évolution de ces PIP pour l’ensemble des secteurs productifs et non productifs. Ce tableau confirme la part prédominante du secteur des infrastructures par rapport aux secteurs de la vie nationale. Cette prédominance se renforce avec la nouvelle vision du pouvoirs en place de faire du Bénin un pays émergent d’ici quelques années. En effet, le seul secteur des infrastructures a déjà bénéficié d’un PIP de plus de 100 milliards de FCFA. Les secteurs de l’éducation et de l’habitat ont connu une baisse très significative en 2003 par rapport à 2002 et cette baisse s’est encore renforcée en 2004. Mais les nouvelles mesures prises par le gouvernement actuel et qui vont aboutir entre autres, à la construction de 6000 salles de classes permettront d’élever sensiblement le niveau des investissements dans le secteur éducatif. Tableau 6: Evolution du PIP par secteur en milliards de FCFA

Secteurs 2002 Part 2003 Part Evolution 2004 Part Evolution 2005 Part Evolution 2006 Part EvolutionRural 20,6 18,0% 20,8 16,4% 1,0% 23,7 19,6% 13,9% 22,4 12% -5% 28,5 14% 27%Industrie & artisanat 4,9 4,3% 2,2 1,7% -55,4% 3,7 3,1% 71,1% 5 3% 34% 5,6 3% 12%Eau & Electricité 6,1 5,3% 6,2 4,9% 0,8% 5,4 4,5% -12,4% 11 6% 104% 16,9 9% 54%Infrastructures 44,0 38,3% 44,1 34,9% 0,3% 49,0 40,5% 10,9% 45,3 24% -7% 46,8 24% 3%Commerce tourisme & autres services

3,3 2,9% 6,9 5,4% 106,3% 2,4 2,0% -65,5% 3,9 2% 64% 3,5 2% -11%

Santé 12,4 10,8% 12,5 9,9% 0,3% 14,3 11,8% 14,5% 16,7 9% 17% 18,9 10% 13%Education 12,3 10,7% 11,8 9,3% -3,8% 10,1 8,4% -14,2% 25,4 14% 151% 18,3 9% -28%Habitat 3,0 2,6% 2,7 2,1% -10,0% 0,4 0,3% -85,5% 25,3 14% 6387% 27,2 14% 8%Administration & autres 8,1 0,1 19,4 0,2 0,6 11,9 0,1 -0,4 31,25 17% 163% 31,17 16% 0%Total 114,7 100% 126,52 100% 10,3% 120,81 100% -4,5% 186,3 100% 54% 196,8 100% 6%Source: FINANSTAT/MFE et lois des finances; NB: Les chiffres de 2005 et 2006 sont des prévisions de crédits des lois des finances

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Les composantes des programmes agricoles financés par le PIP Les Programmes d’Investissements Publics de 2002 à 2006 ont permis le financement de 55 projets dont quelques uns ont été déjà clôturés. Le tableau n° 7 présente la liste de ces projets ainsi que les crédits qui ont été ouverts pour la réalisation de ces projets. Parmi ces projets, 6 n’ont pas encore effectivement démarrés de façon opérationnelle ; mais trois d’entre eux pourraient démarrer au cours de l’exercice budgétaire 2008.

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Tableau 7: Les projets d’investissements publics en cours de 2002 à 2006 et les montants des crédits alloués en millions de FCFA

Années 2003 2004 2005 2006 Numéros

Projets Budget national

Financement extérieur

Budget national

Financement extérieur

Budget national

Financement extérieur

Budget national

Financement extérieur

1 39 86 017 819 00 Projet d'activités génératrices de revenus (PAGER) (P1)

50 604 50 194 50 194 50 194

2 39 86 011 822 00 Projet d'Appui au Développement du Secteur Agricole Phase II (PADSA II) (P1)

40 1 000 40 800 40 800 40 800

3 39 86 041 826 00 Projet spécial d'appui à la sécurité alimentaire (PSSA) (P1)

70 0 100 763 100 63 100 63

4 39 86 0039 825 00 Micro Finances et commercialisation (P1)

60 629 75 700 75 900 75 900

5 39 86 006 823 00 Amélioration et Diversification des Systèmes d'Exploitation dans le Zou et le Borgou (PADSE) (P1)

40 300 30 300 0 0 0 0

6 39 86 031 851 00 Appui au Développement de l'Elevage dans le Borgou (PADEB) (P1)

275 0 10 0 0 0 0 0

7 39 86 029 856 00 Projet de développement de l'élevage Phase III (PDE III) (P1)

250 650 250 10 250 900 250 900

8 39 46 049 473 00 Projet de Recherche de l'Institut National des Recherches Agricoles du Bénin (PR/INRAB) (P1)

200 315 200 500 200 757 200 757

9 39 86 056 837 00 Projet de Développement des Plantes à Racines et Tubercules (PDRT) (P1)

85 800 77 500 150 1 500 150 1 000

9 39 86 056 837 00 Projet de 85 800 77 500 150 1 500 150 1 000

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Années 2003 2004 2005 2006 Numéros

Projets Budget national

Financement extérieur

Budget national

Financement extérieur

Budget national

Financement extérieur

Budget national

Financement extérieur

Développement des Plantes à Racines et Tubercules (PDRT) (P1)

10 39 86 060 855 00 Projet de promotion de la diffusion de l'élevage d'aulacodes en milieu rural au Sud du Sahara (P1)

25 125 25 1 000 50 200 50 200

11 39 86 061 853 00 Stratégie nationale de relance de l'élevage du porc en République du Bénin (P1)

70 0 30 200 0 0 0 0

12 Appui au Développement Participatif de la Pêche Artisanale au Bénin (P1)

50 500 75 800 100 1 334 100 1 334

13 36 027 334 00 Projet d'Insertion des Sans Emplois dans l'Agriculture (PISEA) (P1)

60 0 39, 512 0 75 0 75 0

14 39 86 013 852 00 Projet de Développement de l'Elevage dans l'Est du Borgou (PDEBE) (P1)

30 200 25 250 0 250 0 250

15 39 86 012 822 00 Projet de Développement Rural du Département de l'Atacora Phase II (PDRA II) (P1)

40 224 40 278 0 57 0 57

16 39 86 016 822 00 Projet d'Appui au Développement Rural de l'Ouéme (PADRO) (P1)

90 400 100 400 100 500 100 500

17 86 075 822 00 Appui au Développement Rural des Départements du Mono et du Couffo (PADMOC) (P1)

75 350 100 900 100 1 000 100 1 000

18 Appui à DPQC pour l'Amélioration de la Qualité des Produits Agricoles d'origine végétale (P1)

50 0 50 0 75 0 75 0

19 Renforcement de la Formation et de 0 0 75 0 50 300 50 300

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Années 2003 2004 2005 2006 Numéros

Projets Budget national

Financement extérieur

Budget national

Financement extérieur

Budget national

Financement extérieur

Budget national

Financement extérieur

la Vulgarisation Agricoles (P1) 20 Projet d'Appui au Développement des

Filières Agricoles (P1) 0 0 892 0 3 129 0 4 580 0

21 Appui à la production de semences de base et à la protection phytosanitaire (P1)

0 0 50 0 150 0 150 0

22 39 76 001 742 00 Projet d'aménagement et d'entretien de pistes rurales dans le Borgou et le Zou (P2)

75 800 75 1 000 100 700 100 700

23 39 76 062 772 00 Aménagement et réhabilitation pistes dans les Sous-préfectures Kouandé, Toukountouna, Boukoumbé et Copargo (P2)

50 50 0 0 0 0 0

24 39 76 010 735 00 Aménagement hydro-agricole de la vallée du fleuve Mono (P2)

50 300 75 500 75 500 75 500

25 39 86 035 822 00 Projet d'aménagement des petits périmètres irrigués (PAPPI) (P2)

20 167 75 300 50 300 50 300

26 39 86 014 835 00 Aménagement hydro-agricole de la Vallée du Fleuve Niger (500 ha) Périmètre de la Sota (P2)

40 600 75 500 75 500 75 500

27 Appui à la Mise en Place des Infrastructures Rurales et de Matériels Agricoles (P2)

0 0 350 0 2 000 350 3 000 350

28 39 86 038 844 00 Projet National de Conservation et de Gestion des Aires Protégées (Conservation et Gestion des Parcs Nationaux) (P3)

40 1 810 75 1 427 50 1 000 50 1 000

29 39 86 028 842 00 Projet 20 200 20 100 20 100 20 100

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Années 2003 2004 2005 2006 Numéros

Projets Budget national

Financement extérieur

Budget national

Financement extérieur

Budget national

Financement extérieur

Budget national

Financement extérieur

aménagement participatif des Forêts naturelles et reboisement villageois pour la réduction du carbone (P3)

30 39 86 047 844 00 Projet de Gestion des Terroirs et Ressources Naturelles (PGTRN) (P3)

50 0 50 0 0 0 0 0

31 39 86 024 842 00 Projet aménagement participatif intégré des massifs forestiers d'Agoua des monts Couffè et de Wari-Maro (PAMF) (P3)

496 40 2 000 50 0 50 0 50

32 39 86 063 842 00 Projet de gestion des forêts et terroirs riverains du Bénin (PGFTR) (P3)

2 321 0 2 400 0 2 066 0 2 066 0

33 Projet Bois de Feu Phase II (P3) 40 600 75 1 373 75 1 000 75 1 000 34 39 86 059 820 00 Appui au système

de stockage décentralisé au stock tampon et à l'observatoire des prix des produits vivriers (P4)

50 0 25 0 50 0 50 0

35 86 021 836 00 Projet Vivrier Savè - Ouessè (P4)

15 0 4 40 25 50 25 50

36 86 080 826 00 Appui à l'Education Nutritionnelle des Communautés (P4)

50 0 50 0 50 0 50 0

37 86 080 826 00 Appui à la Sécurité Alimentaire et Nutritionnelle (P4)

0 0 100 0 350 0 250 0

38 Projet d'Appui à l'Amélioration de la Gestion des Coopératives et des Organisations Paysannes (PAGE-COOP) (P4)

30 0 60 0 50 0 50 0

39 39 76 032 735 00 Etude pour la construction de petits barrages

20 0 20 86 0 0 0 0

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Années 2003 2004 2005 2006 Numéros

Projets Budget national

Financement extérieur

Budget national

Financement extérieur

Budget national

Financement extérieur

Budget national

Financement extérieur

collinaires à but agropastoral (P5) 40 39 86 047 844 00 Projet de

Conservation et de Gestion des Ressources Naturelles (Succession de PAVICO) (P5)

0 0 15 0 0 0 0 0

41 39 86 045 827 00 Projet de schéma Directeur pour le développement rural intégré dans les zones du nomadisme au Bénin (P5)

20 0 30 100 25 60 25 60

42 39 86 055 857 00 Renforcement des capacités de contrôle de la police de pêche (P5)

50 0 100 0 75 0 75 0

43 39 86 053 827 00 Etude de faisabilité du projet de développement rural intégré de l'Atlantique (P5)

25 0 23 376 0 0 0 0

44 39 46 057 473 00 Construction et équipement du siège de l'Institut National de Recherches Agricoles du Bénin (INRAB) (P5)

10 0 50 0 0 0 0 0

45 86 087 821 00 Equipement et Mise en service des bâtiments du MAEP (P5)

150 0 150 0 50 0 50 0

46 86 076 823 00 Projet d'Appui aux Services Agricoles et aux Organisations Paysannes (PASAOP) (P5)

25 360 45 87 30 0 30 0

47 86 077 821 00 Projet de Recensement National de l'Agriculture et Système Permanent des Statistiques Agricoles (P5)

50 0 75 0 75 0 75 0

48 86 079 822 00 Mise en œuvre du schéma directeur du développement

50 0 300 500 0 750 0

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Années 2003 2004 2005 2006 Numéros

Projets Budget national

Financement extérieur

Budget national

Financement extérieur

Budget national

Financement extérieur

Budget national

Financement extérieur

agricole et rural (P5) 49 Projet d'appui à l'agriculture urbaine

et péri-urbaine (Etudes et activités de démarrage) (P5)

0 280 150 240 0 240 0 240

50 Appui au Monde Rural de l'Atacora/Donga (PAMRAD) (P5)

25 537 100 485 50 500 50 500

51 Projet Panafricain de Contrôle des Epizooties (PACE) (P5)

50 0 50 0 50 0 50 0

52 Projet de Communication pour le Développement Agricole (P5)

0 0 50 0 75 0 75 0

TOTAL PAR SOURCE 5 382 11 791 9 050, 512 14 259 10 660 14 105 13 261 13 605 TOTAL TOUTES SOURCES 17 173 23 309, 512 24 765 26 866

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Les agences extérieures de financement Plusieurs agences extérieures participent au financement de l’agriculture béninoise. Les engagements de ces agences sont généralement très importants ; mais les montants décaissés sont faibles. Entre 1990 et 2004, en moyenne (15,2 %) des engagements de l’Aide Publique au Développement (APD) du secteur agricole béninois sont effectivement décaissés par an et seulement 12,2 % des engagements cumulés au cours de cette période (cf. tableau n° 8). Ainsi, le faible niveau du financement du secteur agricole ne s’explique pas par un manque de disponibilités financières, mais par le faible niveau des décaissements effectifs des crédits extérieurs et donc par une faible capacité de l’administration béninoise à consommer les ressources mises à sa disposition. Bien entendu, il faut aussi ajouter à cela que les engagements des partenaires ne sont pas toujours tenus fermement pour diverses raisons non moins objectives liées aux difficultés conjoncturelles de chaque partenaire. Le tableau n° 9 montre de façon générale les agences et pays auprès desquels le Bénin a reçu ces crédits pour le développement de son agriculture. Entre 1990 et 2004, 16 pays et agences de développement ont pris des engagements en faveur du financement du secteur agricole au Bénin. Parmi ces partenaires la Belgique et la France ont pris le plus grand nombre d’engagements (11 chacune). Elles ont été suivies du Japon et des Pays-Bas (7 chacun), de la Suisse du Danemark et de l’Union Européenne (4 chacun), etc. La France est en tête des bailleurs avec 16,837 millions de $US d’engagements pris et 53,9 % d’engagements tenus. Le Japon a offert le plus engagement avec 47,764 millions de $US contre seulement 3,9 % de décaissements. Le Danemark et le Canada ont dépassé leurs engagements en faisant des décaissements qui ont représenté respectivement 733,9 % et 829,8 % de leurs engagements de départ. L’Italie et les USA ont tenu respectivement 90,2 % et 33,3 % de leurs engagements comme l’indique le tableau n° 9. Les projets ont couvert divers domaines, allant de la sécurité alimentaire au soutien d’ONG intervenant pour le développement intégré de l’agriculture, en passant par la pisciculture, la biodiversité aquatique, l’élevage des ruminants, d’aulacodes et la foresterie etc.

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Tableau 8 : Evolution des engagements sur l’Aide Publique au Développement au secteur agricole du Bénin en milliers de dollars US.

Années Engagements extérieurs (APD)

Montants APD décaissés Décaisse/ Engage(%)

1990 13 558,23 8 603,66 63,5 1991 17 948,35 2 066,98 11,5 1992 2 293,16 13,05 0,6 1993 8 547,38 2 013,65 23,6 1994 3 185,46 333,55 10,5 1995 10 977,47 655,93 6,0 1996 6 749,2 4 491,38 66,5 1997 12 261,02 305,5 2,5 1998 8 722,23 2 045,66 23,5 1999 23 447,12 173,36 0,7 2000 13 017,19 206,21 1,6 2001 19 592,88 121,35 0,6 2002 23 506,87 2003 6 800,4 2004 1 848,43 Moyenne 11 497,03 1 752,52 15,2 Total 172 455,39 21 030,28 12,2 Source : OCDE

Tableau 9 : Les principales sources extérieures de financement du secteur agricole du Bénin de 1990 à 2004 et les montants des engagements et décaissements (en milliers de dollars US)

Agences Nombre de projets

Total engagement

Décaissé Décaissé/Engage. en %

% décaissé

AfDF 2 29 091,78 Belgique 11 5 347,48 Canada 2 13,76 100,98 733,9 0,5 Danemark 4 457,26 3 794,28 829,8 18,0 UE 4 941,81 France 11 16 836,63 9 078,64 53,9 43,2 Allemagne 5 4 057,09 IDA 3 36 800 Italie 5 1 023,25 923,05 90,2 4,4 Japon 7 47 764,11 1 843,92 3,9 8,8 Pays Bas 7 9 867,74

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Agences Nombre de projets

Total engagement

Décaissé Décaissé/Engage. en %

% décaissé

Espagne 1 75,39 Suisse 4 4 622,35 509,41 11,0 2,4 PNUD 2 70,46 Royaume Uni

1 1 122,28

USA 2 14 364 4 780 33,3 22,7 Total 172 455,39 21 030,28 12,2 100,0 Source : OCDE

Dans nombre des cas, plusieurs agences financent un même projet. Le tableau n° 10 montre les différentes agences de financement et les montants des crédits préalablement ouverts en 2006 pour la réalisation de ces projets. Tableau 10 : Les agences de financement et les crédits ouverts pour le secteur agricole en 2006 en milliers de FCFA

Agences et autres Crédits alloués BADEA 500 000 BID 100 000 BOAD 200 000 CE 50 000 DANEMARK 750 000 FAD 3 925 000 FED 50 000 FIDA 2 231 000 GTZ 550 000 IDA 2 600 000 JAPON 418 000 REPUBLIQUE BELGE 540 000 AUTRES BAILLEURS 2 081 034 TOTAL 13 995 034 Source : MAEP

L’évolution des financements De manière générale, les tableaux précédents mettent en relief une augmentation tendancielle des financements. Cette tendance est aussi observée en ce qui concerne les sources de financement dont le nombre augmente au fil des années. Mais il existe une contrainte forte qu’il faut lever pour améliorer l’efficacité du financement du secteur agricole par les concours extérieurs. Elle est relative à la faible capacité de consommation des crédits par les institutions nationales. Cette situation est rendue d’autant plus ardue que les procédures de décaissement diffèrent selon les bailleurs et sont difficiles à respecter dans bien des cas. La situation exige que des efforts

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importants sont consacrés à l’appropriation des procédures des différents partenaires et surtout de négociation de conditions relativement souples de décaissement des fonds15 . Les composantes du Programme Investissement Public Comme nous l’avons évoqué supra, cinq grands programmes composent les PIP dans le secteur agricole au Bénin.

1. Le programme d’amélioration de la productivité et de la production agricole (P1). Ce programme couvre trois sous secteurs: Agriculture, Elevage et Pêche et consiste à promouvoir le développement des filières, en vue d’assurer la sécurité alimentaire et nutritionnelle des populations ainsi que de créer des richesses et des emplois. Le programme vise les cinq objectifs spécifiques suivants: i) améliorer les niveaux des productivités et des productions agricoles ; ii) mettre en œuvre une stratégie de production de semences et plants améliorés ; iii) mettre en œuvre des stratégies de conseils agricoles et de gestion ; iv) réformer le secteur du coton ; v) renforcer le contrôle et la certification des produits agricoles. L’atteinte de ces objectifs spécifiques permet d’accroître la production agricole en quantité et en qualité et de relever le revenu des producteurs tout en élevant la contribution du secteur agricole au Produit Intérieur Brut (PIB).

2. Le P1 est composé de 22 projets (tableau 33) d’investissement dont certains de ceux en cours dans le P5, d’autres nouveaux projets en cours d’élaboration et les projets qui sont arrivés à leur terme.

                                                            15 Le faible niveau des exécutions d’engagements observé sur le tableau s’explique par la non disponibilité de données

représentée par les cases vides des tableaux n°8 et 9 et non par l’absence de décaissements.

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Tableau 11 : Les projets et sous programmes du programme P1.

Mais le P1 pèche au niveau des résultats quantitatifs attendus. Il ne marque pas un progrès réel dans la productivité et la production. Les accroissements de productivité attendus sont négligeables, loin des niveaux attendus. Même le coton dont la culture est la mieux organisée ne sera pas affecté positivement par un accroissement significatif de rendement. Dès lors on peut se

Numéro Dénomination

1 PROGRAMME DE RECHERCHE DE L'INSTITUT NATIONAL DES

RECHERCHES AGRICOLES DU BENIN (PR/INRAB) 2

PROGRAMME D'APPUI AU DÉVELOPPEMENT DES FILIÈRES AGRICOLES

3 PROGRAMME D'APPUI AU DEVELOPPEMENT DU SECTEUR AGRICOLE

PHASE II (PADSA II)

4 PROGRAMME DE DEVELOPPEMENT DES PLANTES A RACINES ET

TUBERCULES (PDRT)

5 PROJET D'APPUI AU DEVELOPPEMENT RURAL DU MONO ET DU COUFFO

(PADMOC) 6 PROJET D'APPUI AU DEVELOPPEMENT RURAL DE L'OUEME (PADRO) 7 PROJET D'APPUI A LA REFORME DE LA FILIERE COTON (PARFC) 8 APPUI AU DEVELOPPEMENT PARTICIPATIF DE LA PECHE ARTISANALE 9 APPUI A LA MISE EN ŒUVRE DES CONSEILS AGRICOLES 10 PROJET D'APPUI AU MONDE RURAL DANS L'ATACORA/DONGA (PAMRAD)11 APPUI AU DÉVELOPPEMENT DE L'AVICULTURE MODERNE (PADAM)

12 PROJET D'APPUI AU DÉVELOPPEMENT DES PLANTATIONS VILLAGEOISES

DE PALMIER À HUILE DANS LES DÉPARTEMENTS DU SUD-BÉNIN 13 PROGRAMME D'APPUI AU DÉVELOPPEMENT RURAL (PADER)

14 PROGRAMME D'APPUI AU DÉVELOPPEMENT AGRICOLE PÉRIURBAIN DU

SUD-BÉNIN (PADAP)

15 PROJET DE SÉCURITÉ ALIMENTAIRE PAR L'INTENSIFICATION AGRICOLE

AU BÉNIN (PSAIA) 16 PROJET D'APPUI A LA DYNAMIQUE PRODUCTIVE (PADYP)

17 PROJET DE DEVELOPPEMENT DE LA PRODUCTION LAITIERE ET DE

L'ELEVAGE PETITS RUMINANTS (PDPLEPR) 18 PROJET D'APPUI AU DEVELOPPEMENT DE L'ELEVAGE (PADEL) 19 PROJET MULTINATIONAL DE DIFFUSION DU RIZ NERICA

20

PROGRAMME SOUS-REGIONAL DE FORMATION PARTICIPATIVE EN GESTION INTEGREE DE LA PRODUCTION ET DES DEPREDATEURS DES CULTURES A TRAVERS LES CHAMPS-ECOLES DES PRODUCTEURS (GIPD/CEP)

21 PROJET D'APPUI AU DEVELOPPEMENT DE LA FILIERE SEMENCE AU

BENIN 22 APPUI AU DEVELOPPEMENT DE LA PISCICULTURE COMMUNAUTAIRE 23 Programme Panafricain de Contrôle des Epizooties (PACE) 24 Projet d’Appui au Développement de l’Aviculture Moderne (PADAM)

Source : MAEP

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demander comment ce programme pourrait avoir un impact réel sur l’accroissement de la production. Le niveau des investissements du programme se présente dans la figure 2 : Figure 2 : Répartition des ressources financières, selon les sources du programme P1 en millions de FCFA

1. Le programme infrastructures et équipements agricoles (P2). Le P2 consiste en la réduction de la pénibilité des activités agricoles subie par les producteurs du fait de l’archaïsme des équipements de travail et en la réalisation d’aménagements agricoles et d’infrastructures de communication qui constitueront le levier de la production. Il s’agit donc d’améliorer les conditions de travail des producteurs pour accroître leur productivité et par voie de conséquence leurs revenus. La stratégie de mécanisation agricole sera mise en œuvre, le désenclavement des localités rurales notamment les zones de production par la réhabilitation et la construction des pistes de desserte rurale sera poursuivie. Les équipements de transformation des produits agricoles seront mis à la disposition des acteurs et l’aménagement des bas-fonds et périmètres irrigués réalisés. Ainsi la très grande variabilité de certaines productions pourrait être réduite ainsi que leurs productivités accrues. Ce programme comprend huit composantes/ projets présentés dans le tableau n° 11.

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Tableau 11 : Les projets du programme P2 Numéro Dénomination

1 PROGRAMME D'AMENAGEMENT ET D'ENTRETIEN DES PISTES RURALES DANS LE BORGOU ET LE ZOU

2 PROJET D'AMENAGEMENT DES PETITS PERIMETRES IRRIGUES

(PAPPI)

3 AMENAGEMENT HYDRO-AGRICOLE DE LA BASSE VALLEE DU

FLEUVE MONO

4 AMENAGEMENT HYDROAGRICOLE DE LA VALLEE DU NIGER : PERIMETRE DE LA SOTA

5 PROGRAMME NATIONAL DE PROMOTION DE L'IRRIGATION PRIVÉE AU BÉNIN

6 INVENTAIRE ET CARACTERISATION DES BAS-FONDS AU BENIN

7 PROGRAMME DE PROMOTION DE LA MECANISATION AGRICOLE AU BENIN (PPMA)

8 RENOUVELLEMENT DE L'EQUIPEMENT DU PERIMETRE IRRIGUE DE MALANVILLE

Source : MAEP Les investissements de ce programme se présentent comme suit (figure 3): Figure 3 : Répartition des ressources financières du programme p2 selon les sources

Source : MAEP

1. Le programme de gestion durable des terres, des zones d’élevage et de pêcheries (P3) vise globalement à assurer une exploitation durable des ressources naturelles à des fins productives en mettant en œuvre une gestion rationnelle des terres et des zones de pêcheries. Il consiste à élaborer des plans de gestion des zones de cultures, d’élevage et

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de pêcheries, réhabiliter des plans d’eau, faciliter l’accès aux fertilisants adéquats, élaborer des plans de fumure, actualiser les cartes de fertilité des sols, promouvoir la fabrication du fumier, renforcer les contrôles de qualité des intrants importés, la police des pêches et la transhumance. Le P3 est composé de six projets ainsi formulés dans le tableau n° 12

Tableau 12 : Les projets du programme P3

Numéro Dénomination

1 PROGRAMME DE GESTION INTÉGRÉE DES PLANTES

AQUATIQUES PROLIFÉRANTES EN AFRIQUE DE L'OUEST (PGIPAP)

2 APPUI AU DÉVELOPPEMENT DES ZONES AGRO-

PASTORALES DANS LA VALLÉE DE L'OUÉMÉ

3 PROGRAMME DE CONSERVATION ET DE GESTION DES

RESSOURCES NATURELLES (ProCGRN) 4 APPUI A LA GESTION DE LA FERTILITE DES SOLS 5 APPUI A LA GESTION DURABLE DES ZONES DE PECHERIE 6 APPUI A LA GESTION DURABLE DES ZONES D'ELEVAGE Source : MAEP

Les investissements réalisables à travers ces projets se présentent comme suit (figure 4)

Figure 4 : Répartition des ressources financières du programme P3, selon les sources.

Source : MAEP

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2. Le programme Amélioration de l’accès au marché (P4). L’objectif principal poursuivi par ce programme est d’améliorer l’accès des produits agricoles du Bénin aux marchés locaux et internationaux. Pour ce faire, il vise à accroître la compétitivité des produits, organiser régulièrement des foires et rencontres économiques, contrôler et certifier les produits agricoles selon les réglementations en vigueur afin de relever le panier et le niveau des exportations du Bénin, etc. Le P4 a deux composantes projets comme l’indique le tableau n° 13. Tableau 13 : Les projets du programme P4

Numéro Dénomination

1 AMÉLIORATION DE L'ACCÈS AUX INFORMATIONS SUR LES MARCHÉS AGRICOLES DU BÉNIN (Produits vivriers d'origine végétale; Produits d'élevage; Produits de pêche)

2 INSTALLATION DES LABORATOIRES DE CONTROLE DES NORMES POUR L'EXPORTATION DES PRODUITS HALIEUTIQUES

Source : MAEP Les investissements réalisables à travers ces projets se présentent comme suit (figure 5) Figure 5 : Répartition des ressources financières du programme 4, selon les sources.

Source : MAEP

1. Le programme d’administration et de gestion du secteur agricole (P5). Ce programme vise principalement à renforcer la performance de l’administration du secteur agricole. Pour réaliser cet objectif général, cinq principaux objectifs spécifiques sont poursuivis : l’amélioration des outils de gestion rationnelle des ressources humaines, financières et du patrimoine du secteur – le renforcement des capacités des acteurs – le renforcement des structures centrales et décentralisées en moyens roulants, immobiliers mais

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200.00

400.00

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Invest

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également en personnel pour pallier les problèmes provoqués par la diminution de l’effectif du personnel à la suite de l’application des trois Programme d’Ajustement structurel auxquels l’Etat a souscrit pendant une décennie – le renforcement des capacités des acteurs – l’élaboration des documents périodiques de suivi du secteur – la réalisation des études de faisabilité pour cibler les investissements agricoles.

Le P5 est ensuite décliné en six projets d’investissement suivants : i) projet d’appui institutionnel à la modernisation de l’agriculture familiale (PAIMAF) ; ii) le projet d’appui à la gestion des ressources humaines : organisation, responsabilisation, localisation, formation et information) ; iii) projet de renforcement des capacités de planification et de suivi du secteur ; iv) mise en place et renforcement des capacités des centres régionaux pour la promotion agricole ; v) l’appui au renforcement de capacités de la direction des ressources financières ; vi) l’appui à l’informatisation intégrée du MAEP ; vii) projet d’appui à l’élaboration d’un système de suivi-évaluation axé sur les résultats pour un MAEP décentralisé ; viii) le recensement national de l’agriculture ; ix) la construction et l’équipement du siège de l’institut national des recherches agricoles du Bénin. Le P5 comporte 10 projets qui sont : cf. tableau n°14 Tableau 14: Les projets du programme P5

Numéro Dénomination

1 PROGRAMME D'APPUI INSTITUTIONNEL À LA MODERNISATION DE L'AGRICULTURE FAMILIALE (PAIMAF)

2 APPUI À LA GESTION DES RESSOURCES HUMAINES (ORGANISATION, RESPONSABILISATION, LOCALISATION, FORMATION ET INFORMATISATION, ETC.)

3 RENFORCEMENT DES CAPACITÉS DE PLANIFICATION ET DE SUIVI DU SECTEUR

4 MISE EN PLACE ET RENFORCEMENT DES CAPACITÉS DES CENTRES RÉGIONAUX POUR LA PROMOTION AGRICOLE

5 APPUI AU RENFORCEMENT DES CAPACITÉS DE LA DIRECTION DES RESSOURCES FINANCIÈRES

6

PROJET DE RÉHABILITATION DES TERRES AGRICOLES DE DANGBO ET D'ADJOHOUN (ETUDE COMPLÉMENTAIRE DE PROTECTION DES PÉRIMÈTRES CONTRE LES INONDATIONS ET D'ACTUALISATION DU COÛT DU PROJET)

7 APPUI À L'INFORMATISATION INTÉGRÉE DU MAEP

8 PROJET D'APPUI À L'ELABORATION D'UN SYSTÈME DE SUIVI-EVALUATION AXÉ SUR LES RÉSULTATS POUR UN MAEP DÉCENTRALISÉ

9 RECENSEMENT NATIONAL DE L'AGRICULTURE

10 CONSTRUCTION ET EQUIPEMENT DU SIEGE DE L'INSTITUT NATIONAL DES RECHERCHES AGRICOLES DU BENIN (INRAB)

Source : MAEP Le niveau des investissements de ce programme se présente comme suit (figure 6):

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Figure 6 : Répartition des ressources financières du programme 5, selon les sources

Source : MAEP Le niveau et l’évolution des investissements La figure n 8 montre l’évolution des investissements dans les cinq programmes au cours des trois prochaines années et leurs niveaux d’exécution entre 2005 et 2006. De 2005 à 2009, les investissements s’accroissent globalement de manière substantielle, même si cet accroissement diffère selon le type de programme. Ainsi le programme P1 sur l’amélioration de la productivité et de la production agricoles a bénéficié d’une augmentation importante des investissements, alors que le programme P4 sur l’accès au marché bénéficie de modestes fonds d’investissement qui de surcroît diminuent au cours des années : le montant des investissements en P1 est passé de 10,4 milliards FCFA en 2005 à une prévision de près de 15 milliards en 2009, soit une augmentation de 44,2 % si cette prévision est atteinte ; celui du P4 passe de 0,736 milliard FCFA 0,3 milliard au cours de la même période. Les investissements dans le cadre du P2 sur les infrastructures de base ont connu la plus forte croissance, passant de 2,4 milliards en 2005 à une prévision de 11,2 milliards, soit un accroissement de 366,7 %. L’augmentation des investissements dans ces deux programmes montre l’importance stratégique de ces derniers dans le développement du secteur agricole en particulier et rural en général au Bénin. Les projets de développement du secteur rural et leur source de financement Le secteur rural est couvert par un nombre impressionnant de projets allant des projets d’appui à la gestion de la fertilité des sols à la micro finance et la commercialisation en passant par les activités dites génératrices de revenus. Le tableau 15 montre en 2005 et 2006 l’ensemble de ces projets dans le secteur rural.

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Tableau 15 : Les projets réalisés dans le secteur rural en 2005-2006 et les crédits alloués en millions de FCFA

Années 2005 2006

N°s Projets Crédits

Budget national

Financement extérieur Crédits

Budget national

Financement extérieur

1 76 001 772 00 Projet d'aménagement et d'entretien de pistes rurales dans le Borgou et le Zou

1 200 100 1 100 50 50 0

2 76 010 735 00 Aménagement hydro-agricole de la vallée du fleuve Mono

130 30 100 800 300 500

3 86 011 822 00 Projet d'Appui au Développement du Secteur Agricole Phase II (PADSA II)

790 40 750 0 1 040 40 1 000

4 86 014 835 00 Aménagement hydro-agricole de la Vallée du Fleuve Niger (500 ha) Périmètre de la Sota

150 50 100 1 050 300 750

5 86 016 822 00 Projet d'Appui au Développement Rural de l'Ouéme (PADRO)

1 100 100 1 000 2 100 100 2 000

6 86 021 836 00 Projet Vivrier Savè - Ouèssè (PVSO)

55 5 50 50 25 25

7

86 024 842 00 Projet aménagement participatif intégré des massifs forestiers d'Agoua des monts Couffè et de Wari-Maro (PAMF)

1 350 50 1 300 1 800, 071 100 1 700, 071

8

36 028 331 00 Appui à la Gestion des Ressources Humaines (Organisation, Responsabilisation, Localisation, Formation et Informatisation, etc.)

210 210 0 250 250 0

9 36 029 357 00 Appui au Renforcement des Capacités de la Direction des Ressources Financières

200 200 0 150 150 0

10 86 029 856 00 Projet de développement de l'élevage Phase III (PDE III)

200 200 0 200 200 0

11 36 030 357 00 Appui à l'Informatisation Intégrée du MAEP

0 0 0 150 150 0

12 86 031 827 00 Projet d'Appui au Développement Rural (PADER)

0 0 0 50 50 0

13 86 035 822 00 Projet d'aménagement des petits périmètres irrigués (PAPPI)

115 15 100 600 100 500

14

86 038 844 00 Projet National de Conservation et de Gestion des Aires Protégées (Conservation et Gestion des Parcs Nationaux)

431, 034 50 381, 034 150 150 0

15 86 039 825 00 Micro Finances et commercialisation

466 60 406 390 75 315

16 46 049 473 00 Projet de Recherche de l'Institut National des Recherches Agricoles du Bénin (PR/INRAB)

225 225 0 950 300 650

17 86 056 837 00 Projet de Développement des Plantes à Racines et Tubercules (PDRT)

1 575 75 1 500 1 475 75 1 400

18 86 063 842 00 Projet de Gestion des Forêts et Terroirs Riverains du Bénin (PGFTR)

1 600 0 1 600 2 300 800 1 500

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Années 2005 2006

N°s Projets Crédits

Budget national

Financement extérieur Crédits

Budget national

Financement extérieur

19 76 064 735 00 Projet National de Promotion de l'Irrigation Privée au Bénin (PNPIP)

0 0 0 100 100 0

20 86 069 824 00 Appui au Monde Rural de l'Atacora/Donga (PAMRAD)

640 100 540 600 100 500

21 86 075 822 00 Appui au Développement Rural des Départements du Mono et du Couffo (PADMOC)

1 075 75 1 000 1 075 75 1 000

22 86 078 842 00 Projet Bois de Feu Phase II (PBF II)

975 275 700 1 575 75 1 500

23 86 079 857 00 Appui au Développement Participatif de la Pêche Artisanale au Bénin (PADPPA)

850 100 750 800 100 700

24 86 090 834 00 Projet d'Appui à la Réforme de la Filière Coton (PARFC)

1 000 0 1 000 1 800 100 1 700

25 86 101 856 00 Projet Panafricain de Contrôle des Epizooties (PACE)

50 0 50 100 50 50

26 86 103 829 00 Appui à la mise en œuvre des conseils agricoles

400 400 0 500 500 0

27 86 108 844 00 Projet de Conservation et de Gestion des Ressources Naturelles (ProCGRN)

600 50 550 1 275 75 1 200

28 86 109 825 00 Projet d'Appui au Développement des Filières Agricoles (PADFA)

800 800 0 500 500 0

29 39 86 041 826 00 Projet spécial d'appui à la sécurité alimentaire (PSSA) (P1)

270 270 0 0 0 0

30 39 86 031 851 00 Projet de Développement de l'Elevage dans l'Est du Borgou (PDEBE) (P1)

130 130 0 0 0 0

31 39 86 006 823 00 Amélioration et Diversification des Systèmes d'Exploitation dans le Zou et le Borgou (PADSE) (P1)

15 15 0 0 0 0

32 Projet d'Aménagement du Port de Pêche Artisanale de Cotonou (P1)

450 450 0 0 0 0

33 86 112 823 00 Projet d'Appui Institutionnel à la Modernisation de l'Agriculture Familiale (PAIMAF)

300 0 300 300 300 0

34 86 117 842 00 Projet de Gestion Intégrée des Plantes Aquatiques Proliférantes en Afrique de l'Ouest (PGIPAP)

450 50 400 300 100 200

35 86 080 826 00 Appui à la Sécurité Alimentaire et Nutritionnelle (P1)

738 350 388 0 0 0

36

86 122 821 00 Mise en Place et Renforcement des Capacités des Centres Régionaux pour la Promotion Agricole (MPRC/CeRPA)

1 912, 180

1 912, 180

0 2 151, 207 2 151, 207

0

37 36 123 341 00 Renforcement des Capacités de Planification et de Suivi du Secteur (RCPS)

740 740 0 350 350 0

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87  

Années 2005 2006

N°s Projets Crédits

Budget national

Financement extérieur Crédits

Budget national

Financement extérieur

38 86 123 825 00 Amélioration de l'Accès aux Informations sur les Marchés Agricoles du Bénin

0 0 0 75 75 0

39

36 124 327 00 Projet d'Appui à l'Elaboration d'un Système de Suivi-Evaluation axé sur les résultats pour un MAEP décentralisé

30 30 0 830 165 665

40 86 124 837 00 Projet de Développement de la Filière Manioc (PDFM)

PM PM 0 500 500 0

41 39 76 032 735 00 Etude pour la construction de petits barrages collinaires à but agropastoral (P5)

50 50 0 0 0 0

42 39 86 053 827 00 Etude de faisabilité du projet de développement rural intégré de l'Atlantique (P5)

300 300 0 0 0

43 39 86 045 827 00 Projet de schéma Directeur pour le développement rural intégré dans les zones du nomadisme au Bénin (P5)

20 20 0 0 0 0

44 86 126 826 00 Projet de Sécurité Alimentaire par l'Intensification Agricole au Bénin (PSAIA)

0 0 0 575 75 500

45 86 127 855 00 Appui au Développement de l'Aviculture (PADA)

0 0 0 175 175 0

46 86 128 857 00 Promotion de la pisciculture semi-intensive en milieu paysan

0 0 0 50 50 0

47

86 129 832 00 Projet d'appui au développement des plantations villageoises de palmier à huile dans les départements du Sud-Bénin

0 0 0 175 175 0

48 Projet d'Appui au Développement Agricole Périurbain du Sud-Bénin (PADAP) (P1)

0 0 0 0 0 0

49 Appui à la Mise en Place des Infrastructures Rurales et de Matériels Agricoles (P2)

800 800 0 0 0 0

50 86 130 842 00 Projet d'Appui à la Gestion des Forêts Communales (PAGEFCOM)

0 0 0 1 984 929 150 1 834 929

51 86 131 827 00 Appui au développement des zones agro-pastorales dans la vallée de l'Ouémé

0 0 0 50 50 0

52 39 86 047 844 00 Projet de Gestion des Terroirs et Ressources Naturelles (PGTRN) (P3)

175 175 0 0 0 0

53 39 86 047 844 00 Projet de Gestion des Forêts Naturelles et de mise en place des plantations communales (P3)

50 50 0 0 0 0

54 39 86 017 819 00 Projet d'activités génératrices de revenus (PAGER) (P4)

120 120 0 0 0 0

55 Projet de Communication pour le Développement Agricole (P4)

150 150 0 0 0 0

Total 22 887, 214

8 822, 180

14 065, 034 29 396, 207

9 206, 207

20 190, 000

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Années 2005 2006

N°s Projets Crédits

Budget national

Financement extérieur Crédits

Budget national

Financement extérieur

Source : MAEP

Les projets de développement du secteur rural concernent principalement les activités agricoles, l’élevage, la pêche, la commercialisation et la communication. Mais à ces sous secteurs, il faut ajouter également le programme d’électrification rurale sus évoqué et celui de télécommunication qui ne sont pas pris en compte dans le cadre de cette analyse. Ainsi, l’ensemble des projets de développement du secteur rural a bénéficié d’environ 22,9 milliards de FCFA et 29,4 milliards de FCFA respectivement en 2005 et en 2006 dont 65,5 % provenaient de financement extérieur et 34,5 % du budget national. Mais les crédits effectivement engagés sont restés en dessous des prévisions du tableau comme l’indique le tableau n° 38 plus haut. L’ensemble des projets est programmé jusqu’en 2009. Les composantes actuelles en 2007 sont constituées de 40 projets dont 10 sont en cours de démarrage ou en phase d’appel d’offre. Le FINANCEMENT privé du secteur agricole La contribution des institutions bancaires La participation des banques au financement du secteur agricole est encore faible en lien avec la nature du tissu bancaire national. Depuis la disparition de la banque béninoise de développement et de la Caisse Nationale de Crédit Agricole, la contribution du secteur bancaire au financement de l’agriculture est diffuse. Les financements mis en place par les banques commerciales sont plus destinés aux activités d’aval du secteur égrenage, importation et de distribution d’intrants et de façon limitée sur la mise en place de fermes avicoles modernes. Ainsi les banques classiques sont directement impliquées dans la filière coton en offrant des lignes de crédits aux sociétés d’égrenage de coton en vue de la commercialisation du coton graine ; elles accordent aussi des lignes de crédits aux sociétés d’importation et de distribution des intrants coton. Par contre, la participation directe des banques classiques au financement de l’agriculture familiale qui représente la quasi-totalité de la production agricole est insignifiante voire quasi nulle. Les institutions de crédits agricole et de micro finance essaient de pallier cette insuffisance à travers les crédits que leur accordent les banques classiques qui elles, ne sont ni adaptées ni outillées à gérer des portefeuilles à très hauts risques et à coûts élevés de gestion que ceux destinés aux exploitations familiales. La contribution des institutions de micro-crédits Les structures compétentes estiment à plus de 700, le nombre des institutions de micro crédits exerçant au Bénin. La majorité intervient dans les activités informelles des services : commerce, artisanat, transport, transformations alimentaires etc. Elles sont nombreuses à intervenir en milieu rural qui, pour financer la production agricole, animale et halieutique, qui pour accorder des crédits aux artisans, commerçants et aux Petites et Moyennes Entreprises et Industries (PME/PMI). Les plus connues du fait de leur caractère formel sont les Caisses Rurales d’Epargne et de Prêts (CREP) initiées par le programme Sassakawa Global 2000 sur financement privé japonais ; les Appuis aux Initiatives Productives de Base (AIPB) initiés par l’Agence Française pour le Développement (AFD) et qui viennent en complément des Caisses Locales de Crédit Agricole Mutuel (CLCAM) ; les Associations des Services Financiers (ASF) mis en place

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dans le cadre du projet d’appui aux activités génératrices de revenus (PAGER), cofinancé par le Fond International pour le Développement Agricole (FIDA) et la coopération danoise (DANIDA) ; le projet de Micro-finance et de Commercialisation (PROMIC) financé par le FIDA. Outre ces institutions, plusieurs projets interviennent dans le financement du secteur agricole notamment : le Projet d’Appui aux Petites et Moyennes Entreprises (PAPME) qui finance des PMI-PME présentant des perspectives de viabilité à long terme ; l’association pour la Promotion et l’Appui au Développement des Micro-Entreprises (PADME) née d’un projet du même nom financé par la Banque Mondiale (crédit IDA). Elle joue un rôle complémentaire aux banques et autres bailleurs de fonds en finançant les entreprises existantes et opérationnelles qui ont des accès limités aux sources de financement ; le Programme d’Insertion des Sans Emploi dans l’Agriculture (PISEA) financé par le budget national. Ces institutions se distinguent en quatre grandes catégories : les mutuelles et coopératives d’épargne et de crédit, les associations, les Organisations Non Gouvernementales (ONG) et les sociétés. Parmi les mutuelles et coopératives, la principale institution d’épargne et de crédit agricole est la Fédération des Caisses d’Epargne et de Crédit Agricole Mutuel (FECECAM) qui réunit actuellement un réseau de plus d’une centaine de Caisses Locales de Crédit Agricole Mutuel (CLCAM) installées dans les 77 communes du Bénin. Créée en 1993 à la suite de la liquidation de la Caisse Nationale de Crédit Agricole (CNCA), la FECECAM a collecté 136,9 milliards FCFA d’épargne et distribué 97,477 milliards FCFA des crédits entre 2002 et 2006 dont l’essentiel est constitué des crédits agricoles. Sa clientèle a progressé de 36% passant de 386139 clients en 2002 à 524411 clients en 2006. Dans l’ensemble, les mutuelles et coopératives ont collecté 148,11 milliards FCFA d’épargne et distribué 111,25 milliards FCFA entre 2002 et 2006. Ainsi la FECECAM collecte 92 % de l’épargne mobilisée par les mutuelles et coopératives et distribue 88 % des crédits offerts par ces dernières. Les autres coopératives et mutuelles commencent par prendre une part active dans le financement du développement rural pour atteindre d’une part, les producteurs non cotonniers laissés presque pour compte par les CLCAM, d’autre part pour permettre aux populations rurales et entreprises exclues par les banques classiques du fait de leurs caractères informels de l’accès au crédit. L’effectif de leur clientèle a plus que doublé en cinq ans passant de 25025 à 56924 clients, soit un accroissement de 127,5 %. Mais en dehors de la FECECAM qui peut être considérée comme une banque agricole bien que son portefeuille au profit des commerçants est croissant, les crédits agricoles représentent une faible part du portefeuille des autres Institutions de Micro Finance (IMF). La plus grande part des crédits placés par ces institutions va aux petits commerçants, aux transformatrices de produits agricoles et aux artisans. Les coopératives et mutuelles officiellement déclarées et donc régies par la loi n°97-027 du 8 août 1997 dite loi PARMEC (Projet d’Appui à la Réglementation des Mutuelles d’Epargne et de Crédit) les plus connues, complétant la FECECAM sont au nombre de 16 auxquelles il faut ajouter les institutions informelles ou non déclarées au ministère des finances ou de la micro finance. Les principales associations officielles sont au nombre de 5 en 2006 : Association pour la Promotion et l’Appui au Développement des Micro-Entreprises (PADME) ; Association pour la

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Promotion et l’Appui aux Petites et Moyennes Entreprises (PAPME) ; Vital Finance ; CFAD-Bénin ; Association pour l’Entraide des Femmes (AssEF). Leurs interventions dans le secteur agricole sont faibles bien que celles de PADME et PAPME progressent sensiblement. Quant aux sociétés de micro finance, elles sont officiellement peu nombreuses. Les plus connues sont Financial Development (FINADEV), Anfani Finance et la Banque Régionale de Solidarité (BRS) qui développe un portefeuille de micro finance. Leurs crédits sont passés de 3,4 milliards FCFA en 2002 à 6 milliards en 2005 pour environ 13000 bénéficiaires. Mais en dehors de la BRS qui essaie d’intervenir dans le secteur rural, les autres institutions exercent plus dans le secteur urbain et financent de ce fait, majoritairement les activités de service. Encadré n° 1 : les IMF dans le financement de l’agriculture en Afrique de l’Ouest Selon une enquête BCEAO/PASMEC réalisée en 2000 auprès de 36 grandes IMF, celles-ci auraient octroyé en 2000, sur un portefeuille global de 83 milliards de Fcfa, 44 % du crédit à des activités de commerce, 31 % à des activités d’élevage/agriculture, 8 % à l’artisanat, 4 % aux services, 5 % au social. Le montant des octrois de crédit à l’agriculture /élevage aurait été de l’ordre de 25,4 milliards en 2000 (Lesaffre, 2000). La contribution au secteur agricole varie suivant les pays : elle est forte au Bénin et au Mali (4-6 milliards Fcfa/an), intermédiaire au Sénégal et au Burkina (2,5 à 3 milliards/an) et faible au Togo, Niger et en Côte-d’Ivoire (environ 1 milliard/an, voire moins) Aux côtés de ces institutions, il y a certaines Organisations Non Gouvernementales (ONG) qui exercent la micro finance en plus de leurs activités classiques. Les organisations non gouvernementales (ONG) Le caractère florissant de la micro finance et l’étendue de la demande de crédits par les petites unités économiques motivent plusieurs ONG à élargir leurs activités dans le secteur des micro-crédits. Ainsi, les ONG et projets à volet micro finance ont collecté 68 millions FCFA d’épargne en 2001 à 100 millions FCFA en 2003 contre des crédits de 113 millions FCFA à 253 millions FCFA respectivement en 2001 et 2003 pour une clientèle dont l’effectif est passé de 2719 à 2949 bénéficiaires. En dehors de ces institutions, plusieurs programmes et projets de l’Etat ont des volets micro finance au profit du secteur rural en général. Le tableau n°16 récapitule quelques uns de ces programmes et projets.

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Tableau 16 : Programmes et projets de l’Etat à volet micro finance N° Intitulé Ministère de

tutelle Partenaire

1 Agence de Financement des Initiatives de base (AgeFIB) MDEP BM, Bénin 2 Projet d’insertion des sans emplois dans l’agriculture (PISEA) MAEP Bénin 3 Projet de développement de la filière manioc MAEP Bénin 4 Projet de développement des plantes à racines et tubercules

(PDRT) MAEP FIDA, Bénin

5 Fonds de solidarité nationale pour l’emploi (FSNE) MICPE BM, Bénin 6 Coordination des initiatives et projets d’emplois nouveaux

(CIPEN) MICPE PIP/Japon

7 Projet d’Appui au monde rural du Mono (PDRA-Mono) MAEP Coop. Belge 8 Projet de développement rural de l’Atacora (PDRA) MAEP Bénin 9 Projet d’appui au développement rural de l’Ouémé (PADRO) MAEP FIDA, Bénin 10 Projet d’Appui au monde rural du Borgou (PAMR-Borgou) MAEP Bénin 11 Projet de micro finance et de commercialisation (PROMIC) MAEP FIDA, Bénin 12 Projets d’activités génératrices de revenus (PAGER) MAEP FIDA, Bénin 13 Projet de promotion des activités économiques des femmes dans

le département de l’Ouémé (PAEFO) MFPSS Bénin

14 Projet d’appui au développement participatif de la pêche artisanale (PADPPA)

MAEP FIDA/BAD Bénin

15 Projet d’appui au monde rural dans l’Atacora et la Donga (PAMRAD)

MAEP Coop. Belge

16 Fonds de soutien à l’action sociale (FSAS) MFPSS PIP 17 Cadre général de gestion des lignes de crédits MFE/MAEP FAD 18 Fonds d’appui à la solidarité nationale (FASN) MFPSS PIP 19 Projet d’appui au développement du Mono-Couffo (PADMOC) MAEP Bénin 20 Projet de développement de l’élevage (PDE) MAEP Bénin

21 Projet d’appui au développement du secteur agricole (PADSA) MAEP DANIDA, Bénin

22 Programme d’insertion des jeunes artisans (PIJA) MTFP Bénin 23 Programmes d’aménagement des zones humides (PAZH) MEHU 24 Projet d’insertion des jeunes MJLS Bénin 25 Projet Campus MFE Bénin

Source : Cellule de micro finance, Cotonou En plus de ces programmes, le gouvernement vient d’appuyer pour près de 13 milliards FCFA sous fonds propres, le secteur de la micro finance. Mais la majeure partie de ces fonds vont plus aux activités de services exercées par les femmes en particulier le petit commerce qu’aux activités agricoles. Conclusion Avec moins de 2 % du Produit Intérieur Brut consentis annuellement au financement de l’agriculture, les investissements publics dans le secteur agricole restent toujours très faibles au regard de la contribution de ce secteur à la formation du PIB (36,5 %) et à la croissance de celui-ci (44,3 %). De même le financement du secteur agricole béninois est encore très largement tributaire des ressources extérieures, en dépit des efforts consentis par les pouvoirs publics. Le niveau des investissements est encore loin de celui de l’engagement pris par les chefs d’Etat

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africain à Maputo de consentir au moins 10 % de leur budget de fonctionnement au financement du secteur agricole. La contribution du secteur privé est également faible et diffus. Elle reste concentrée à l’amont de quelques filières porteuses comme celles du coton. Cependant on note l’émergente de la volonté du secteur privé d’intervenir dans le secteur autour de certaines spéculations à forte génération de valeur ajoutée, comme le riz, les produits à cycle court comme l’élevage traditionnel. En dépit de leur forte présence en milieu rural, les actions des IMF sont loin de constituer une alternative crédible aux difficultés de financement des activités agricoles : faible taille des crédits, taux d’intérêt élevés. Elles permettent à la limite de gérer la précarité des producteurs et manquent singulièrement d’un maillon supplémentaire pour permettre aux ruraux en général et aux actifs agricoles en particulier d’être moins vulnérables aux risques du secteur.

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TOGO Adapté de Diagnostic Des Tendances Generales Et Des Strategies Mises En Oeuvre Dans Le Secteur Agricole DEPENSES DANS LE SECTEUR AGRICOLE Evolution des dépenses publiques De récentes études16 révèlent qu’entre 1988 et 1990, le secteur agricole bénéficiait d’une moyenne de 11 à 13 milliards de F.CFA en termes d’allocation et de réalisation. Ces montants 17représentaient plus de 10 % du total des dépenses publiques (12,2 % en 1988 et 11,9 % en 1990). Le financement public du secteur avait même atteint 14,5 milliards de F.CFA par an entre 1985 et 1990. C’est avec la crise sociopolitique que les dépenses publiques consacrées à l’agriculture ont connu un véritable effondrement dû à la réduction du budget d’investissement qui est passé d’une moyenne de 10 milliards F. CFA soit plus de 7 % du PIBA entre 1988 et 1990, à 2,4 milliards F.CFA en moyenne soit moins de 1 % entre 1996 – 200018 Entre 1994 et 1995, ces dépenses ne sont que d’environ 5 milliards par an et de près de 6 milliards en 1996 ; ce qui ne représente en pourcentage que 4,4 % à 4,1 % du total des dépenses en 1995 et 1996. Cette proportion est finalement passée de 5 % à 2 % entre 1995 et 2003, ce qui contraste largement avec le niveau de dotation budgétaire de 12 % en 1990. Ainsi la part du secteur agricole dans les dépenses publiques a diminué des deux tiers (2/3) depuis 1988. En 2004, les dépenses publiques allouées au secteur agricole ne représentent qu’environ 2,5 % du PIB. En termes relatifs, ces crédits sont plus faibles que ceux affectés à l’éducation (17 %), et à la santé (5 %). En outre, ce niveau d’allocation n’est pas cohérent avec les objectifs de PDDAA du NEPAD pour lesquels il est requis une dotation d’au moins 10 % des dépenses totales. Tableau 1 - Evolution des dépenses publiques agricoles (base ordonnancements) – 1990/2000 Source : Direction de l’Economie – Juin 2008

                                                            16 Revue des dépenses publiques et de la gestion financière de l’Etat – Togo – juin 2006 17 Sécurité alimentaire et développement agricole horizon 2015 – Elément de stratégie nationale TOGO – Décembre 2006 18Sécurité alimentaire et développement agricole horizon 2015 – Elément de stratégie nationale TOGO – Décembre 2006

1990 1991 1992 1993 1994 1995 1996 1997 1998 1999 2000 Dépenses courantes secteur agricole

2 394,9 2 456,2 2 147,9 1 402,9 3 317,2 2 863,5 2 988,1 3 306,5 2 972,0 2 509,4 2 514,3

Dépenses d'investissement secteur agricole

10 902,3 7 155,5 4 063,7 2 395,8 1 891,1 2 963,3 2 065,7 3 289,8 2 362,3 1 843,0 3 027,7

RE secteur agricole 8 664,6 5 790,5 3 217,0 1 289,0 1 674,0 2 069,3 1 847,1 3 123,6 2 218,5 1 770,2 2 944,2 RI secteur agricole 2 237,7 1 365,0 846,7 1 106,8 217,1 894,0 218,6 166,2 143,8 72,8 83,5 Dépenses publiques secteur agricole

13 297,2 9 611,7 6 211,6 3 798,7 5 208,3 5 826,8 5 053,8 6 596,3 5 334,3 4 352,4 5 542,0

Dépenses d'investissement totales de l’Etat

27 625,6 22 147,5 15 474,2 8 824,3 11 960,6 20 639,6

15 163,7

17 667,1

34 208,3 28 973,0 28 272,4

Dépenses totales de l’Etat 110 494,1 99 741,3 80 198,2 74 794,5 111 982,8

117 750,3

111 387,5

120 479,6

150 901,9 127 905,6 116 108,0

PIB agricole 147 000 146 000 159 000 157 000 191 000 247 000 305 000 369 000 327 000 358 000 324 000

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Graphique 1 - Dépenses publiques dans le secteur agricole et part des investissements affectés à l’agriculture, 1996 – 2004 (en milliers de F. CFA)

Source : Revue des dépenses publiques et de la gestion financière de l’Etat – Togo – juin 2006

L’investissement agricole, souvent difficile à cerner, est le résultat combiné des interventions du secteur public et des réactions du secteur privé et des agriculteurs. Il convient de souligner que le Togo dépend de l’assistance étrangère pour le financement d'une bonne partie de son Programme d’Investissement Public (PIP). En effet, 80 % de l’investissement public est traditionnellement financé par des ressources extérieures constituées de dons et de prêts consentis à des taux concessionnels. Depuis la réduction des flux d’aide au développement de 1992 qui s’est prolongée jusqu’à ce jour, les dépenses d’investissement ont amorcé une chute dont elles n’ont jamais pu se relever. Cette tendance à la baisse de l’investissement public a réduit les capacités de production du pays et ralenti la croissance économique. C’est l’un des facteurs essentiels qui a marqué la conjoncture économique ces dernières années. Impact des dépenses publiques dans le secteur agricole L’analyse des dépenses publiques dans le secteur agricole conduit aux observations ci-après :

i. Le financement public du secteur agricole a été réduit de près de 50 % en 10 ans : de 5 milliards de F. CFA en 1996 il est passé à 3,3 milliards en 2004.

ii. Les ressources ont servi à plus de 90 % au paiement des salaires. iii. Les dépenses d'investissement ont subi les conséquences de la réduction des

financements extérieurs. En effet, le financement du secteur agricole reste tributaire du financement extérieur. Cette contribution avoisinait 90 % du PIP en 1999. La suspension de la coopération de l’Union Européenne, n’a pas permis au Togo de bénéficier de concours au titre du 8ème Fonds Européens de Développement (FED) pendant que ceux au titre du 9ème FED sont restés conditionnels. De plus, la situation d’impayés du Togo

D. investissement/D. publiques secteur agricole %

82,0 74,4 65,4 63,1 36,3 50,9 40,9 49,9 44,3 42,3 54,6

RE/Dépenses investissement secteur agricole %

79,5 80,9 79,2 53,8 88,5 69,8 89,4 94,9 93,9 96,0 97,2

Dépenses invest. s. agricole/D. investissement de l’Etat %

39,5 32,3 26,3 27,2 15,8 14,4 13,6 18,6 6,9 6,4 10,7

Dépenses publiques secteur agricole/D. totales de l’Etat %

12,0 9,6 7,7 5,1 4,7 4,9 4,5 5,5 3,5 3,4 4,8

Dépenses investissement secteur agricole/PIB agricole %

7,4 4,9 2,6 1,5 1,0 1,2 0,7 0,9 0,7 0,5 0,9

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vis-à-vis des organismes multilatéraux comme la Banque Mondiale, la BAD ou le FIDA a souvent conduit ses institutions à opérer des suspensions fréquentes des décaissements sur les projets en cours, projets qui de surcroît accèdent difficilement à la contre partie du Gouvernement confronté à des contraintes budgétaires. L’aide extérieure dont le niveau varie selon les années tourne généralement autour d’une moyenne de 1,8 milliards a chuté pour atteindre 800 millions de F.CFA de 2001 à 2004.

iv. Le déficit d’investissement s’explique aussi par la crise des finances publiques et les difficultés de l’Etat à mobiliser les ressources internes. Ces dernières dont la part relative est déjà faible dans le financement du secteur, ont encore régressé, passant de 900 millions en 1995 à moins de 100 millions en 2003.

S’agissant de l’impact, deux constats s’imposent. i. La réduction des financements publics, tant intérieurs qu’extérieurs, a conduit à une

dégradation significative des infrastructures et des matériels existant dans ce secteur ; ii. L’évolution des dépenses publiques et celle de la production agricole affichent un

paradoxe apparent car, malgré la chute sensible des dépenses publiques dans le secteur, la production agricole s’est globalement accrue sur la période. Tout se passe comme si la réduction des dépenses publiques allouées au secteur n’a eu que peu d’incidence sur le niveau de la production agricole.

Il est possible que l’auto financement des producteurs, le développement de la micro finance, la libéralisation des filières café/cacao et les initiatives des ONG qui ont fourni des crédits à certains groupements de producteurs, constituent des éléments d’explication de ce phénomène. Toutefois il est évident que la baisse sensible des dépenses ait eu pour effet : i) le relâchement de l’accompagnement des producteurs par les services publics, ii) les difficultés financières d’approvisionnement en intrants avec pour conséquence la chute de la fertilité des sols, celle de la productivité et des rendements de même que la dégradation de l’environnement. Toutes les données ne sont certes pas disponibles pour une analyse exhaustive. Evolution des dépenses du secteur privé Les financements intérieurs La participation du secteur privé au financement agricole et rural vient en complément aux investissements publics. Les acteurs identifiés qui interviennent dans le secteur sont : les banques commerciales ; les ONG et les SFD ; les entreprises privées ; les organisations faîtières professionnelles. Les Banques commerciales sont, d’une manière générale, peu impliquées dans les opérations de crédit au monde rural. Elles interviennent en accordant des crédits de campagne en pool aux filières de produits traditionnels de rente. Les sociétés agro-industrielles qui bénéficient de ces prêts, présentent pour ce faire, des garanties bancaires classiques. La crise économique et financière a eu des répercutions sur le système bancaire, notamment les banques du secteur public dont la majorité des actifs sont dans une situation critique. L’investissement du secteur privé (hors producteurs) dans les activités agricoles au cours de la période 1996/2001 s’élève à 28,6 milliards de F CFA, avec une moyenne annuelle de 4,8 milliards de F CFA et un taux de croissance de 15 % par an. Cet investissement provient en majorité de ressources internes (67 %), constituées par des dépôts, des emprunts, des ressources générées par des activités, des fonds propres.

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Tableau 2 - Evolution de l’investissement prive agricole 1996/2001 (millions de f cfa) 1996 1997 1998 1999 2000 2001 1996/2001

Investissement total 3.806 3.800 4.200 4.461 5.679 6.674 28.620Sources internes 2.565 2.597 2.874 3.257 3.654 4.126 19.073Sources externes 1.241 1.203 1.326 1.204 2.025 2.548 9.547

Sources : Revue de la participation du secteur privé au financement agricole rural f Consortium de consultants f Juillet 2002 et calcul de la mission de consultation f Juin 2008

Les ressources mobilisées au profit direct des producteurs sont estimées pour la période à 16,8 milliards de F CFA, soit 59 % de l’investissement global, en croissance de 18 % par an sur la période analysée. L’investissement privé a largement dépassé l’investissement public agricole qui a stagné autour de 2,5 milliards de F CFA par an.

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Tableau 35 - Projets et financements sur la période 2003/2007 (milliards de F CFA)

PROJET / INTITULE

BAILLEUR PERIODE

NIVEAU

MONTANT RES. EXTERIEURES

2003 2004

2005

2006

2007

2003/

Initial

Disponible

Programme panafricain de contrôle des 6pizooties (PACE)

FED 2001/2005

Acquis

436 234 121 80 33 234

Projet d'appui à la maîtrise et à la gestion de l'eau. Mise en valeur des sites (PSSA-PAMGE)

FAO 2002/2003

Acquis

81 81 81 81

Projet diversification production animale (PSSA-Diversification)

FAO 2003/2004

Acquis

267 267 137 130

267

Renforcement de la capacit6 des services nationaux de protection des végétaux

FAO Régional 2003/2005

Acquis

26 26 8 9 9 26

Programme d'appui aux moyens d'existence dans la pêche (PMEDP)

FAO Régional 2000/2004

Acquis

64 37 18 19 37

Projet d'appui aux organisations de producteurs de caf6 et de cacao (PAOP)

AFD 1999/2003

Acquis

2 400 326 326 326

Projet d'appui Mutuelle caf6 cacao AFD-VI SOCODE

2000/2003

Acquis

1 050 50 50 50

Projet d'appui à l'6levage familial (PAEF) AFD-VSF 2001/2004

Acquis

850 400 200 200

400

Etude 6levage BAD 2002/2003

Suspendu

442 442 442 442

Projet promotion de la structuration professionnelle agricole du monde rural au Togo (PSP AMRT)

FSP 2003/2005

Probable

300 300 100 100

100 300

1. TOTAL PROJETS ACQUIS ET PROBABLES 1 483

538

142 0 0 2 163

Projet national d'appui aux services agricoles (PNASA) IDA-FIDA 1998/200

3 Clôturé

19 800

16 300

16 300

16 300

Projet d'organisation et de d6veloppement villageois (PODV)

FIDA 1997/2003

Acquis

3 652 2 500 2 500

2 500

Projet d'am6nagement hydro-agricole de la Basse vall6e du fleuve Mono

BADEA 3 ans Acquis

1 818 1 818 534 1 04

241 1 818

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98  

suspendu

3

2. TOTAL PROJETS ACQUIS SUSPENDU 19 334

1 043

241 0 0 20 618

Projet de mise en valeur des bas-fonds (PROMIVAL) BAD 5 ans En

cours de négociation

7 429 7 429 817 1 749

2 150

1 749

964 7 429

Projet d'am6nagement et de r6habilitation des terres agricoles - Mission Tov6

BADEA 5 ans En cours de négociation

3 530 3 530 281 1 176

1205

654 214 3 530

3. TOTAL PROJETS EN COURS DE NEGOCIATION

1 098

2 925

3 355

2 403

1 178

10 959

4. TOTAL STABEX 91-94 ET 95-99 500 2

000

2 000

2 000

1 500

8 000

TOTAL 1+4 1

983 2 538

2 142

2 000

1 500

10 163

TOTAL 1+2+3+4 22

415 6 506

5 738

4 403

2 678

41 740

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99  

Défis et opportunités La croissance agricole devra reposer de plus en plus sur l’intensification des cultures, ce qui requiert un investissement conséquent qui doit aussi viser à garantir la durabilité de l’exploitation des ressources. Dans ces conditions, la décision de MAPUTO qui demande de consacrer à l’agriculture, une allocation au moins de 10 % du budget est à mettre en oeuvre. La part des dépenses publiques dans le secteur agricole au Togo est fonction non seulement de la capacité de l’Etat à mobiliser les ressources tant internes qu’externes mais aussi de nombreuses difficultés à résoudre dans les délais. Les recettes courantes de l’Etat ont progressé en moyenne de 5,5 % de 1997 à 2001 tandis que les dépenses ont évolué en dent de scie. A partir de 2004, les recettes recouvrées de l’Etat se sont accrues chaque année d’environ 20 milliards de FCFA. Ce fort taux de recouvrement a permis à la situation des finances publiques de rester plus ou moins équilibrée. En 2005, les recettes totales de l’Etat se chiffrent à 174,9 milliards FCFA. En 2006 elles sont portées à 195,9 milliards de FCFA pendant que les dépenses courantes avoisinent 196,8 milliards. On en déduit un solde budgétaire de base équivalent à -0,6 % du PIB et ce, malgré les efforts du Gouvernement à améliorer l’exécution du Budget 2006 pour lequel aucun nouvel emprunt n’a été contracté. L’encours de la dette publique est passé de 898 à 1221 milliards sur la période 1997 à 2001 ou le taux d’endettement du pays a atteint 134,7 % du PIB (30,4 % pour la dette intérieure et 104,3 % pour la dette extérieure). Le service de la dette, quant à lui, est passé de 32,2 % à 16, 8 % des recettes totales de l’Etat de 2004 à 2006. L’encours de la dette extérieure, estimé à 781 milliards en 2004, passe à 820 milliards en 2005 puis redescend à 783 milliards en 2006. Le tiers de cet encours est constitué par l’accumulation des arriérés de paiements. Pour la dette intérieure, l’encours se chiffre successivement à 276 milliards FCFA en 2004, à 278 milliards FCFA en 2005 et à 311 milliards FCFA en 2006. La dette totale en pourcentage du PIB est passée de 70 % en 1992 à 96 % en 2006. Les arriérés tant multilatéraux que bilatéraux, se sont fortement accumulés au fil du temps et les pressions exercées par le poids du service de la dette sont de moins en moins soutenables pour les ressources budgétaires de l’Etat. Au plan monétaire, l’amélioration de la position nette du Gouvernement résulte de la consolidation des concours monétaires et de leur amortissement progressif qui consacre un désengagement progressif et sensible de l’Etat vis-à-vis du système bancaire. L’inflation s’est constamment établie à moins de 3 % jusqu’en 2005. Mais, en raison d’une forte baisse des recettes de l’Etat, la situation financière intérieure est demeurée relativement difficile. Ainsi, le déclin de l’activité économique associé à une répartition inégale des fruits de la croissance, n’a pas permis une amélioration du revenu réel par tête des plus démunis. Tous ces déséquilibres structurels et macro-économiques freinent l’élan de l’économie vers une croissance élevée et soutenue pour un développement économique et social durable. Il va sans dire que les effets des reformes entreprises se sont avérés timorés et les politiques économiques et sociales, malgré les efforts consentis, n’ont pas été concluantes.

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COTE D’IVOIRE Adapté de Diagnostic du secteur agricole de la Côte d’Ivoire: Synthèse réalisée dans le cadre de la formulation du PNIA Synthèse réalisée dans le cadre de la formulation du PNIA LES INVESTISSEMENTS DANS LE SECTEUR AGRICOLE Budgets et dépenses publiques agricoles A l’Indépendance, la priorité accordée à l’agriculture s’est traduite par un effort budgétaire conséquent jusqu’à la fin des années 1980. Depuis cette date, les dépenses consacrées au secteur agricole connaissent une baisse sensible qui est la conséquence de la politique de privatisation, de libéralisation de l’économie et du peu d’intérêt accordé à l’agriculture. Ainsi, les investissements dans le secteur agricole qui représentaient 24,4 % du budget global de l’Etat en 1981 sont tombés à 13 % en 1984, puis à 9,7 % sur la période 2002-2007. La Côte d’Ivoire est donc passée en dessous du taux de 10 % fixé par les chefs d’Etat à Maputo. Tous les secteurs agricoles sont affectés au point que le portefeuille de projets a fortement diminué. On assiste à une sorte de déconnexion entre politique agricole, agence d’offres de services agricoles et les unités familiales d’exploitation agricole. De 1999 à 2007, le budget global du secteur agricole s’est situé en moyenne à 69,5 milliards de FCFA par an, soit 3,8 % du budget annuel moyen. Ce montant comprend 26,4 milliards de FCFA pour le fonctionnement et 43,1 milliards de FCFA pour l’investissement. Le tableau ci-dessous retrace l’évolution des budgets et dépenses publiques nationales et agricoles durant la période considérée.

Tableau 1: Evolution des budgets et dépenses publiques au niveau national et dans le secteur agricole (En milliards de FCFA)

Années Budgets Dépenses National Agriculture % National Agriculture %

1999 1 856,0 112,5 6,1 1 457,6 48,3 3,32000 1 929,5 101,3 5,3 1 572,6 35,2 2,22001 1 328,4 77,2 5,8 1 155,6 35,9 3,12002 1 954,4 59,8 3,1 2 011,8 42,7 2,1 2003 1 574,7 65,3 4,1 1 613,4 43,7 2,72004 2 010,2 61,0 3,0 1 563,1 45,0 2,92005 1 744,1 51,7 3,0 1 744,2 35,1 2,0 2006 1 966,9 52,3 2,7 1 865,4 44,2 2,42007 2 112,5 44,6 2,1 1 909,9 39,1 2,0

Moyennes 1 830,8 69,5 3,8 1 654,8 41,0 2,5 Source : Ministère de l’Economie et des Finances.

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L’observation des évolutions des budgets et dépenses du secteur agricole montre qu’à l’exception des années 2001, 2002 et 2004, pour les autres années, les dépenses et les budgets connaissent des évolutions similaires (baissières ou haussières). En effet, au cours des années 2001, 2002 et 2004, alors que le budget alloué au secteur agricole baisse, les dépenses réalisées durant ces années connaissent des hausses. L’évolution du ratio budget agricole sur budget total connaît deux phases durant la période d’observation. En effet, elle se traduit par une évolution en dent de scie jusqu’en 2004 et amorce une décroissance à partir de ladite année. De 1999 à 2001, ce ratio est supérieur à 5 %. Son niveau le plus élevé, atteint en 1999, est de 6,1 %. Ainsi, quelque soit l’année considérée, la norme de 10 % fixée dans la déclaration de Maputo n’est jamais atteinte. La courbe de l’évolution du ratio dépense publique agricole sur dépense publique totale présente trois phases. Deux phases en dent de scie de 1999 à 2002 et de 2004 à 2007 et une phase de croissance de 2002 à 2004. Le niveau le plus élevé, de l’ordre de 3,3 %, est atteint en 1999 et demeure en dessous de la norme de 10 % fixée dans la déclaration de Maputo.

Figure 1: Evolution des ratios budget agricole sur budget total et dépense agricole sur dépense totale

Quant aux dépenses publiques agricoles effectuées durant la même période, elles se sont établies à 41 milliards de FCFA en moyenne par an, soit 2,5% des dépenses annuelles moyennes. Ce montant se compose de 63,1 % de dépenses de fonctionnement et 36,9 % de dépenses d’investissement.

0,00

1,00

2,00

3,00

4,00

5,00

6,00

7,00

1999 2000 2001 2002 2003 2004 2005 2006 2007

Années

Pou

rcen

tage

s

Budget agricole sur budget total du Gvmt Dépenses agricoles sur dépenses totales du Gvmt

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Tableau 2: Structure et évolution des dépenses agricoles ( milliards de FCFA)  

Années Fonctionnement Investissement Total 1 999 19,8 28,5 48,3 2 000 20,1 15,1 35,2 2 001 20,8 15,1 35,9 2 002 21,3 21,4 42,7 2 003 30,2 13,4 43,7 2 004 25,4 19,7 45,0 2 005 28,2 6,9 35,1 2 006 36,4 7,8 44,2 2 007 30,7 8,4 39,1

Moyennes 25,9 15,1 41,0 Source : Ministère de l’Economie et des Finances.

En 2002, les dépenses de fonctionnement et d’investissement sont presque identiques avec respectivement 21,3 milliards de FCFA et 21,4 milliards de FCFA. Les dépenses d’investissement n’excèdent les dépenses de fonctionnement qu’en 1999 sur toute la période d’analyse retenue.

Figure 2: Evolution des dépenses de fonctionnement et d’investissement du secteur agricole

Les ratios dépenses agricoles de fonctionnement sur dépenses agricoles et dépenses agricoles d’investissement sur dépenses agricoles évoluent en sens contraire. Le premier cité connaît son niveau le plus bas en 1999, avec un taux de 41 %, et son niveau le plus élevé en 2006, avec un taux de 82,3 %. Quant au second ratio, son niveau le plus bas s’est établi à 17,7 % en 2006 et son niveau le plus élevé s’est situé à 59 % en 1999.

0,0

10,0

20,0

30,0

40,0

50,0

60,0

1 999 2 000 2 001 2 002 2 003 2 004 2 005 2 006 2 007

Années

Monta

nts

(m

illia

rds)

Fonctionnement Investissement Dépenses agricoles totales

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Figure 3 : Evolution des ratios « dépenses de fonctionnement et d’investissement sur dépenses agricoles ».

Taux d’exécution du budget agricole Le taux de réalisation des dépenses publiques totales connaît, quelque soit l’année considérée, des niveaux supérieurs à 70 %, contrairement au taux de réalisation des dépenses agricoles qui connaît des niveaux inférieurs à 50 % de 1999 à 2001. Alors que le premier taux atteint ses niveaux les plus élevés en 2002, 2003 et 2005 (plus de 100 %), le second connaît ses niveaux les plus élevés en 2006 et 2007 (plus de 80 %). Le taux de réalisation annuel moyen des dépenses agricoles est de 64% contre 90,6 % pour le taux de réalisation annuel moyen des dépenses publiques totales. Figure 4 : Evolution des taux de réalisation des dépenses agricoles et gouvernementales

0%

10%

20%

30%

40%

50%

60%

70%

80%

90%

100%

1 999 2 000 2 001 2 002 2 003 2 004 2 005 2 006 2 007

Années

Ratio dépenses de fonct / dépenses totales Ratio dépenses d'invest / dépenses totales

0,00

20,00

40,00

60,00

80,00

100,00

120,00

1999 2000 2001 2002 2003 2004 2005 2006 2007

Années

Pou

rcen

tage

s

Taux de réalisation des dépenses Gvmt Taux de réalisation des dépenses agricoles

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Evolution du ratio dépenses agricoles/Valeur ajoutée L’analyse des ratios dépenses agricoles/PIB agricoles et dépenses totales/PIB global est faite sur la période 1999 à 2006. Les dépenses totales se situent en moyenne à 1623 milliards de FCFA par an, soit 19 % du PIB global. Quant aux dépenses publiques agricoles, elles se sont établies en moyenne à 41,3 milliards de FCFA en moyenne par an, soit 2 % de la valeur ajoutée agricole. Tableau 3: Répartition des dépenses et du PIB au plan national eu au niveau du secteur agricole (En milliards

de FCFA)

Années Dépenses Totales PIB Global Dépenses agricoles Valeur Ajoutée 1999 1 457,6 7 628,9 48,3 1 768,1 2000 1 572,6 7 830,3 35,2 1 906,9 2001 1 155,6 8 204,6 35,9 2 127,2 2002 2 011,8 8 605,7 42,7 2 348,8 2003 1 613,4 8 896,2 43,7 2 560,4 2004 1 563,1 8 745,5 45,0 2 063,7 2005 1 744,2 9 011,8 35,1 2 036,0 2006 1 865,4 9 307,9 44,2 2 105,9

Moyennes 1 623,0 8 528,8 41,3 2 114,6 Source : Ministère de l’Economie et des Finances.

De l’analyse des ratios, il ressort que le ratio des dépenses publiques agricoles sur la valeur ajoutée agricole connaît une évolution irrégulière. Il baisse légèrement en 2001 (1,69 %), 2002 (1,71 %) et en 2003 (1,72%) et est relativement élevé sur le reste de la période. Quant au ratio dépenses totales sur PIB global, il connaît une baisse prononcée en 2001 (14,08 %) et une légère baisse en 2004 (17,87 %).

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Figure 5 : Evolution des ratios dépenses totales sur PIB global et dépenses agricoles sur valeur ajoutée agricole

L’analyse des variations annuelles des dépenses agricoles et de la valeur ajoutée agricole, montre une réduction simultanée de leurs valeurs en 2005, respectivement de 9,9 milliards de FCFA et 27,6 milliards de FCFA. Tableau 4: Evolution des variations annuelles des dépenses agricoles et de la valeur ajoutée

agricole (En milliards de FCFA)

Années Dépenses agricoles Valeur Ajoutée Agricole Montant Variation annuelle Montant Variation annuelle

1999 48,3 - 1 768,1 - 2000 35,2 -13,1 1 906,9 138,8 2001 35,9 0,6 2 127,2 220,2 2002 42,7 6,8 2 348,8 221,6 2003 43,7 1,0 2 560,4 211,7 2004 45,0 1,4 2 063,7 -496,8 2005 35,1 -9,9 2 036,0 -27,6 2006 44,2 9,1 2 105,9 69,9

Source : Ministère de l’Economie et des Finances. De l’évolution des dépenses du secteur agricole et de celle de sa valeur ajoutée, il ressort des contre-performances de ce secteur en 2004 et 2005 avec des baisses respectives de 19,4 % et 1,3 %. Ces baisses sont placées entre deux années de relatives bonnes récoltes 2003 et 2006 avec respectivement 9 % et 3,4 %. Quant aux dépenses, elles enregistrent de fortes baisses en 2000 (-27,1 %) et 2005 (-22,1 %). Elles atteignent des niveaux élevés en 2002 (19 %) et 2006 (25,9 %).

0,00

5,00

10,00

15,00

20,00

25,00

1999 2000 2001 2002 2003 2004 2005 2006

Années

Pou

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Ratio dépense totale sur PIB Ratio dépense agricole sur Valeur Ajoutée Agricole

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Figure 6: Variation annuelle croisée dépense agricole et valeur ajoutée agricole

Répartition sectorielle des dépenses d’investissement Le niveau global des dépenses d’investissement dans les différents secteurs agricoles est de 6,5 milliards de FCFA en moyenne par an au cours de la période 1999-2007 sur un niveau total de dépenses d’investissement de 15,1 milliards de FCFA. Les dépenses d’investissement dans le secteur de la production végétale en représentent 41,8 %, celles effectuées dans le secteur de la pêche, de la chasse et des forêts 37,3 %, et enfin celles réalisées dans le secteur de l’élevage 20,9 %.

Tableau 5: Répartition des dépenses d’investissement par sous secteur (En milliards de FCFA)

Années Production Pêche, chasse, Forêts Elevage Total 1 999 4.59 5.92 2.43 12.94 2 000 3.48 0.70 1.04 5.22 2 001 2.98 2.86 1.24 7.08 2 002 5.66 4.16 1.89 11.71 2 003 0.88 2.46 1.46 4.79 2 004 2.62 3.67 1.35 7.63 2 005 1.03 1.10 0.83 2.95 2 006 1.72 0.58 0.92 3.23 2 007 1.52 0.36 1.09 2.97

Moyennes 2.72 2.42 1.36 6.50 Source : Ministère de l’Economie et des Finances.

Le secteur de la production végétale présente les niveaux les plus élevés de dépenses d’investissement au cours des années 2000, 2001, 2002, 2006 et 2007. Tandis que le secteur de la pêche, de la chasse et des forêts enregistre les niveaux les plus élevés au cours des autres années.

-30,00

-20,00

-10,00

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10,00

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30,00

2000 2001 2002 2003 2004 2005 2006

Années

Pou

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Variation annuelle Dépense Agricole Variation annuelle Valeur Ajoutée Agricole

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Figure 7 : Evolution des dépenses d’investissement par sous secteur du primaire

Répartition des dépenses d’investissement par type de dépense De l’analyse du tableau relatif à la répartition des dépenses d’investissement par type de dépense, il ressort que la recherche et les projets et programmes agricoles enregistrent en moyenne annuelle les taux les plus élevés des dépenses d’investissement sectorielles avec respectivement 25 % et 58,6 %. Tableau 6: Répartition des dépenses d’investissement par type de dépense (En milliards de

FCFA)

Années Aménagement

hydro-agricole

Intrants RechercheVulgarisation

& encadrement

Administration générale & formation

Projets & Programmes

agricoles Total

1 999 0,08 0,11 1,85 0,15 0,47 10,29 12,942 000 0,16 0,04 3,53 0,05 0,00 1,44 5,222 001 0,16 0,08 1,79 0,17 0,48 4,39 7,08 2 002 0,69 0,11 0,48 0,17 0,12 10,15 11,712 003 0,30 0,13 0,48 0,07 0,29 3,52 4,792 004 2,30 0,14 4,67 0,11 0,20 0,21 7,63 2 005 0,49 0,10 0,00 0,10 0,37 1,88 2,952 006 0,44 0,08 0,90 0,06 0,27 1,48 3,232 007 0,61 0,20 0,90 0,16 0,17 0,94 2,97

Moyennes 0,58 0,11 1,62 0,12 0,26 3,81 6,50 Source : Ministère de l’Economie et des Finances. En ce qui concerne spécifiquement l’aménagement hydro agricole, notons que cette rubrique enregistre un niveau élevé de dépenses en 2004 dû pour l’essentiel aux dépenses effectuées sur le

0%

20%

40%

60%

80%

100%

1 999 2 000 2 001 2 002 2 003 2 004 2 005 2 006 2 007

Années

Production végétale Pêche, chasse, Forêts Elevage

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projet d’aménagement hydro agricole de la Moyenne vallée du N’Zi (Eholie et Atofou) d’une valeur de 2,2 milliards sur un budget de 3,1 milliards. S’agissant des rubriques relatives à la recherche et à l’administration générale et la formation, malgré les dotations allouées en 2005 et 2000, les dépenses sont restées nulles à la fin desdites années. Répartition spatiale des dépenses d’investissement L’analyse de la répartition des dépenses d’investissement par région est faite sur la base du découpage en 19 régions de la Côte d’Ivoire. A l’examen des statistiques, il ressort en général que sur les 15,1 milliards de FCFA de dépenses agricoles d’investissement en moyenne par an, les projets communs à plusieurs entités territoriales bénéficient en moyenne par an de 10,6 milliards de FCFA, soit 70,2 % des dépenses totales d’investissement.

Tableau 7: Répartition des dépenses d’investissement par région (moyenne annuelle 1999-2007)

Régions Chef-lieu de région1999-2007

Montants %

Lacs Yamoussoukro 26,5 0,17

N'zi - Comoe Dimbokro 920,0 6,07

Vallée du Bandama Bouaké 476,7 3,15

Worodougou Séguéla 105,8 0,70

Bafing Touba 8,9 0,06

Denguélé Odienné 15,7 0,10

Savanes Korhogo 582,5 3,85

Zanzan Bondoukou 526,3 3,47

Haut-Sassandra Daloa 33,4 0,22

Fromager Gagnoa 7,6 0,05

Marahoué Bouaflé 40,1 0,27

Montagnes Man 938,6 6,20

Moyen Cavally Guiglo 233,0 1,54

Sud Bandama Divo 26,1 0,17

Bas Sassandra San-Pédro 22,9 0,15

Moyen Comoe Abengourou 227,4 1,50

Sud Comoé Aboisso 4,8 0,03

Agnéby Agboville 13,4 0,09

Lagunes Abidjan 310,6 2,05

Total (19 régions) 4 520,3 29,84

Ensemble des Projets d’intérêt national et communs à plusieurs régions, zones rurales et zones urbaines 10 627,0 70,16

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Total Général 15 147,3 100,00Source : Ministère de l’Economie et des Finances.

L’analyse par région montre que les plus grosses dépenses d’investissement ont été réalisées dans les régions du N’Zi – Comoé (Dimbokro) et des Montagnes (Man) avec respectivement 6,1 % et 6,2 % du total des dépenses d’investissement. En ce qui concerne le N’Zi –Comoé, cela peut s’expliquer par les investissements réalisés au niveau d’une part des Projets Locaux de Développement Agricole (PLDA) de Daoukro et Ouellé, et d’une part de ceux réalisés au niveau des projets d’aménagement hydro agricole de la moyenne vallée du N’Zi (Eholie et Atofou) et de M’Bahiakro. Quant à la région des montagnes, elle se caractérise par les Source de financement des investissements agricoles De 1999 à 2007, les dépenses d’investissement réalisées sur le financement national du secteur agricole se sont situées en moyenne à 8,5 milliards de FCFA par an, soit 56 % du total des investissements. En 1999, les dépenses d’investissement ont été réalisées en totalité sur le financement national. De 2000 à 2004, les dépenses d’investissement ont été soutenues en grande partie par le financement extérieur contrairement aux autres années de la période de l’analyse. Figure 8 : Evolution des dépenses d’investissement par type de financement

Les partenaires au développement interviennent exclusivement dans le financement des dépenses d’investissement du secteur agricole. En effet, l’Etat de Côte d’Ivoire finance les dépenses de fonctionnement de ce secteur sur ses ressources propres. Le volume du financement des partenaires au développement s’élève en moyenne à 24,9 milliards de FCFA par an sur la période 1999-2007. Il comprend 7,1 milliards de FCFA de dons et 17,7 milliards de FCFA de prêts.

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1 999 2 000 2 001 2 002 2 003 2 004 2 005 2 006 2 007

Années

Financement National Financement Extérieur

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Quant aux dépenses réalisées sur ce financement, elles s’établissent en moyenne par an à 6,7 milliards de FCFA comprenant 31,3 % des dons et 68,7% des prêts octroyés à la Côte d’Ivoire. Le taux d’exécution du financement extérieur est de 26,8 %. Les dépenses sur les dons et les prêts représentent respectivement 29,3% et 25,8 % des dons et des prêts obtenus par la Côte d’Ivoire. Tableau 8: Structure et évolution du financement extérieur et des dépenses réalisées sur ces

financements (En milliards de FCFA)

Années Financement extérieur Dépenses effectives

Dons Prêts Total Dons Prêts Total

1 999 - - - - - -

2 000 16,03 46,71 62,74 1,71 8,48 10,19

2 001 18,06 28,32 46,38 4,69 5,50 10,19

2 002 7,74 24,17 31,91 5,11 10,20 15,31

2 003 8,82 15,96 24,77 2,93 4,66 7,59

2 004 7,90 15,22 23,12 3,38 8,58 11,96

2 005 4,04 14,54 18,58 0,55 1,49 2,04

2 006 1,45 7,83 9,29 0,35 0,79 1,15

2 007 0,10 6,96 7,06 0,03 1,55 1,58

Moyennes 7,1 17,7 24,9 2,1 4,6 6,7 Source : Ministère de l’Economie et des Finances.

Figure 9: Evolution du financement extérieur et des dépenses agricoles réalisées sur ces financements

De 2000 à 2007, le financement extérieur décroît alors que les dépenses réalisées sur ce financement connaissent une évolution irrégulière.

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1 999 2 000 2 001 2 002 2 003 2 004 2 005 2 006 2 007

Années

Mon

tant

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ds)

Financement extérieur Dépenses effectives

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L’analyse des dépenses effectuées sur les dons et les prêts reçus par la Côte d’Ivoire montre une évolution irrégulière desdites dépenses. Qu’il s’agisse des dons ou des prêts, les dépenses y afférentes atteignent des niveaux élevés en 2002 avec respectivement 5,1 milliards de FCFA et 10,2 milliards de FCFA.

Figure 10: Structure et évolution des dépenses réalisées sur le financement extérieur

Les institutions de financement : Le désengagement de l’Etat dans le domaine du financement n’a été que partiellement relayé par les institutions financières existantes. Le mouvement mutualiste (CREP-COOPEC ou CMEC) n’a pas vocation à couvrir l’ensemble des besoins du monde agricole ni même des OPA. Les structures financières décentralisées apportent une réponse aux besoins de financement à court terme. Quatre fonds nationaux spécifiques ont été mis en place pour le secteur agricole : le Fonds d’Installation et d’Appui aux Initiatives des Jeunes Agriculteurs (FIAIJA), le Fonds de Promotion des Productions Animales (FPPA), le Fonds de Diversification et de Promotion des Exportations Agricoles (FDPEA), et le Fonds de Développement de l’Hévéaculture Villageoise (FDHEV). Ces fonds ont été créés et ont fonctionné de 1994 à 1999 à titre de mesure d’accompagnement de la dévaluation du franc CFA. Depuis 1999, ils n’ont plus été reconstitués. A ces fonds, il convient d’ajouter le Fonds Ivoiro-Suisse de Développement Economique et Social (FISDES) d’un montant de 25 milliards de FCFA et le Fonds pour la Promotion de Petites et Moyennes Entreprises Agricoles (FPPMEA) financé par la Belgique jusqu’en 2000. Enfin, le Fonds de garantie des coopératives café-cacao (FGCCC) déjà évoqué dans le cadre de la filière café-cacao finance la commercialisation primaire des coopératives du secteur café-cacao. En raison des impayés et des dysfonctionnements au niveau de la filière, sa pérennité a été compromise.

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2 000 2 001 2 002 2 003 2 004 2 005 2 006 2 007

Années

Dons Prêts

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Néanmoins, la question de la diversification des outils de financement du secteur reste d’actualité et plusieurs initiatives, sans succès jusqu’ici, ont été entreprises pour créer un système de crédit agricole et rural. La question du financement des activités des agriculteurs demeure une préoccupation. Il apparaît que le dispositif à mettre en place serait un ensemble d’institutions plus ou moins spécialisées, concourant à la satisfaction des besoins en crédit des groupes cibles. Financement des services d’appui à l’agriculture : Le financement pérenne des services agricoles a trouvé un début de solution à la fin des années 1990 avec l’idée, fortement soutenues par les partenaires au développement qui s’étaient engagé à accompagner sa concrétisation, de créer un fonds de développement agricole alimenté par des prélèvements sur les filières. Néanmoins, la situation sociopolitique et l’apparition de nouvelles priorités n’ont pas permis de concrétiser l’appui financier des bailleurs de fonds. La loi n° 2001-635 du 09 Octobre 2001 a institué des fonds pour le Développement agricole destinés au financement du développement agricole. Ainsi, par décret n° 2002-520 du 11 Décembre 2002, il a été créé un "Fonds Interprofessionnel pour la Recherche et le Conseil Agricoles", en abrégé "F.I. R. C.A.", qui met en œuvre un mécanisme de financement dont les grandes lignes sont les suivantes : (i) contribuer à la mise en place de mécanismes permettant le financement autonome de l’encadrement et de la recherche agricoles, en accord avec les filières agricoles. Ces mécanismes pourraient notamment s’appuyer sur des cotisations professionnelles explicites dont la collecte sera garantie par l’Etat pour toutes les filières de production à travers un dispositif législatif et réglementaire ; (ii) poursuivre à travers son budget annuel, le financement de missions spécifiques relevant de la puissance publique (recherche prospective, formation des producteurs, protection des petits producteurs et des groupes vulnérables, prise en compte des filières non organisées, etc.). Ainsi, le FIRCA est destiné au financement des programmes de recherche agronomique et forestière, de conseil agricole, de formation aux métiers agricoles et de renforcement des capacités des organisations professionnelles agricoles. En application des accords passés avec les différentes filières, le FIRCA et les filières concernées ont mis en place des mécanismes de recouvrement des cotisations qui semblent fonctionner de manière satisfaisante. L’affectation des fonds en fonction de la nature des programmes d’une part et l’administration du FIRCA d’autre part résulte des accords et varie selon les filières En dépit de quelques difficultés budgétaires, le FIRCA remplit sa mission de gestion du mécanisme de financement des services d’appui aux filières agricoles. Cet outil qui a été mis en place sans l’appui des partenaires au développement est un acquis qui doit pouvoir être valorisé dans la mise en œuvre des programmes de relance agricole. Plusieurs filières bénéficient de ce mécanisme et une évaluation de ses performances après quatre années d’activités permettrait éventuellement de détecter les faiblesses et d’y apporter les améliorations nécessaires. En outre force est de constater que, le champ d’intervention du FIRCA, ne prend pas en compte toutes les activités qui concourent au développement agricole.

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Association pour le Développement des Cultures Vivrières Intensives (ADCVI) : L’Association pour le Développement des Cultures Vivrières Intensives, bien que jeune, met à la disposition des exploitants bénéficiaires de ses appuis, la totalité du capital d’exploitant (équipement d’irrigation, semences et autres intrants, carburant pour le fonctionnement de la motopompe, les outils et matériels agricoles, etc.) sous forme de dotation à reconstituer pour pérenniser le financement des activités. Les ressources correspondantes aux dotations en rapport avec le fonds de roulement reçu par chaque exploitant sont prélevées dès le premier cycle pour alimenter une caisse commune (gérée par le bureau des exploitants) qui servira à refinancer le cycle suivant ou la campagne suivante. Il convient toutefois de préciser que très peu de producteurs ont accès à ce financement. En effet, les ressources financières actuelles de l’ADCVI ne lui permettent de créer que deux (2) périmètres de Cultures Vivrières Intensives de 20 à 30 hectares exploitables chaque année sur toute l’étendue du territoire national. Sur ces périmètres sont installés 20 à 30 exploitants (c’est-à-dire 40 à 60 bénéficiaires directes) qui bénéficient de l’ensemble de ses appuis (financement des facteurs de production, appui accompagnement et appui conseil divers, formation, appui à la commercialisation des produits, etc.). La Fondation des Parcs et Réserves qui est chargée de rechercher des financements pour les Parcs et Réserves de Côte d’Ivoire.