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232 • Diabète • L’état de santé de la population en France en 2006 - Les disparités régionales de santé Les complications potentielles du diabète étant nombreuses, l’objectif proposé par la loi de santé publique est de « réduire la fréquence et la gra- vité des complications du diabète et notamment les complications cardio-vasculaires ». Les com- plications les plus graves ont été retenues : infarctus du myocarde, cécité, insuffisance rénale chronique terminale, amputation d’un membre inférieur, mal perforant plantaire (lésion cutanée résultant de la neuropathie et de l’arté- riopathie, pouvant conduire à l’amputation). La mortalité liée au diabète ou à ses complications constitue un indicateur complémentaire. L’étude ENTRED qui estime les taux de com- plications de diabète en population générale n’est pas représentative au niveau régional. Les données du PMSI permettent en revanche d’évaluer les taux d’hospitalisation pour pied diabétique en région. Ces données rendent compte à la fois d’écarts de prévalences et de prise en charge. En 2003, pour la France entière, plus de 10 200 personnes diabétiques ont été hospitalisées avec mention de plaie du pied, totalisant 19 000 séjours. Un seul séjour était enregistré chez 78 % des diabétiques, deux séjours chez 11 %, et trois séjours ou plus chez 11 % d’entre eux. Chez les hommes, le taux d’hospitalisation augmentait avec l’âge. Chez les femmes, le taux était assez stable entre 30 et 64 ans puis croissait à partir de 65 ans. Par rapport à la moyenne nationale, le taux standardisé d’hospitalisation pour plaie du pied était presque sept fois supérieur dans l’île de la Réunion (175 pour 100 000 habitants) et double dans certaines régions métropolitaines (Picardie, Alsace, Bourgogne). Entre 1997 et 2003, les taux standardisés d’hospitalisation pour plaie du pied ont doublé. Cette augmenta- tion dans le temps, ainsi que la grande variabi- lité entre les régions, reflètent à la fois les variations et l’augmentation de prévalence du diabète, de mode de prise en charge des plaies du pied, voire de pratiques de codage. En 2002, 5,5 % des certificats de décès des personnes résidant en France métropolitaine mentionnaient un diabète en tant que cause initiale (2,1 %) ou associée (3,4 %) du décès. Il s’agit toutefois d’une sous-estimation, car le diabète n’est pas toujours mentionné en tant que cause du décès lorsque celui-ci est lié à une de ses complications. Les taux de morta- lité liée au diabète en causes multiples, brut et standardisé sur l’âge, sont respectivement de 49,2 et 31,7 pour 100 000. Ces taux augmen- tent fortement avec l’âge jusqu’à 84 ans, tout comme la prévalence du diabète. Avant 65 ans, le taux standardisé des décès prématurés liés au diabète est de 6,9 pour 100 000. Le taux de mortalité est plus élevé chez les hommes que chez les femmes. L’indice de surmortalité mas- culine diminue toutefois avec l’âge, de 2,4 chez les personnes âgées de moins de 64 ans, à 1,7 chez les 65-84 ans et 1,2 au-delà de 85 ans. Il existe en la matière de fortes disparités régionales. En métropole, les taux les plus éle- vés de décès standardisés liés au diabète étaient enregistrés en Picardie, Nord - Pas-de- Calais, Champagne-Ardenne, Lorraine, Alsace et Franche-Comté, que ce soit pour le diabète en cause associée et/ou en cause initiale (14,5 à 16,9 pour 100 000, diabète en cause initiale). À l’inverse, les taux les plus faibles étaient observés dans les régions Bretagne, Île-de- France, Pays de la Loire et Basse-Normandie (8,6 à 9,4 pour 100 000, diabète en cause ini- tiale). Dans les DOM, les taux standardisés (diabète en cause initiale) étaient extrêmement élevés (respectivement de 22,3, 23,8, 29,3 et 50,2 pour 100 000 à la Guyane, Guadeloupe, Martinique, Réunion). En outre, dans les DOM, c’est une surmorta- lité féminine qui est retrouvée dans toutes les tranches d’âge. Ces disparités géographiques concordent globalement avec les disparités géographiques des prévalences du diabète et de l’obésité en France. Diabète Taux de décès ayant pour cause un diabète (p. 165) Codes CIM 10 Taux d’hospitalisation (MCO) pour pied diabétique Codes CIM 10 : E10 à E14, G590, G632, H280, H360, I792, M142, N083, O24, O240 à O243 et O249

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• Diabète •

L’état de santé de la population en France en 2006 - Les disparités régionales de santé

Les complications potentielles du diabète étantnombreuses, l’objectif proposé par la loi de santépublique est de «réduire la fréquence et la gra-vité des complications du diabète et notammentles complications cardio-vasculaires». Les com-plications les plus graves ont été retenues:infarctus du myocarde, cécité, insuffisancerénale chronique terminale, amputation d’unmembre inférieur, mal perforant plantaire (lésioncutanée résultant de la neuropathie et de l’arté-riopathie, pouvant conduire à l’amputation). Lamortalité liée au diabète ou à ses complicationsconstitue un indicateur complémentaire.

L’étude ENTRED qui estime les taux de com-plications de diabète en population généralen’est pas représentative au niveau régional.Les données du PMSI permettent en revanched’évaluer les taux d’hospitalisation pour pieddiabétique en région. Ces données rendentcompte à la fois d’écarts de prévalences et deprise en charge. En 2003, pour la Franceentière, plus de 10200 personnes diabétiquesont été hospitalisées avec mention de plaie dupied, totalisant 19 000 séjours. Un seul séjourétait enregistré chez 78% des diabétiques,deux séjours chez 11%, et trois séjours ou pluschez 11% d’entre eux. Chez les hommes, letaux d’hospitalisation augmentait avec l’âge.Chez les femmes, le taux était assez stableentre 30 et 64 ans puis croissait à partir de65 ans. Par rapport à la moyenne nationale, letaux standardisé d’hospitalisation pour plaie dupied était presque sept fois supérieur dans l’îlede la Réunion (175 pour 100000 habitants) etdouble dans certaines régions métropolitaines(Picardie, Alsace, Bourgogne). Entre 1997et 2003, les taux standardisés d’hospitalisation

pour plaie du pied ont doublé. Cette augmenta-tion dans le temps, ainsi que la grande variabi-lité entre les régions, reflètent à la fois lesvariations et l’augmentation de prévalence dudiabète, de mode de prise en charge des plaiesdu pied, voire de pratiques de codage.

En 2002, 5,5 % des certificats de décès despersonnes résidant en France métropolitainementionnaient un diabète en tant que causeinitiale (2,1 %) ou associée (3,4 %) du décès. Ils’agit toutefois d’une sous-estimation, car lediabète n’est pas toujours mentionné en tantque cause du décès lorsque celui-ci est lié àune de ses complications. Les taux de morta-lité liée au diabète en causes multiples, brut etstandardisé sur l’âge, sont respectivement de49,2 et 31,7 pour 100000. Ces taux augmen-tent fortement avec l’âge jusqu’à 84 ans, toutcomme la prévalence du diabète. Avant 65 ans,le taux standardisé des décès prématurés liésau diabète est de 6,9 pour 100000. Le taux demortalité est plus élevé chez les hommes quechez les femmes. L’indice de surmortalité mas-culine diminue toutefois avec l’âge, de 2,4chez les personnes âgées de moins de 64 ans,à 1,7 chez les 65-84 ans et 1,2 au-delà de 85ans. Il existe en la matière de fortes disparitésrégionales. En métropole, les taux les plus éle-vés de décès standardisés liés au diabète

étaient enregistrés en Picardie, Nord - Pas-de-Calais, Champagne-Ardenne, Lorraine, Alsaceet Franche-Comté, que ce soit pour le diabèteen cause associée et/ou en cause initiale (14,5à 16,9 pour 100000, diabète en cause initiale).

À l’inverse, les taux les plus faibles étaientobservés dans les régions Bretagne, Île-de-France, Pays de la Loire et Basse-Normandie(8,6 à 9,4 pour 100 000, diabète en cause ini-tiale). Dans les DOM, les taux standardisés(diabète en cause initiale) étaient extrêmementélevés (respectivement de 22,3, 23,8, 29,3 et50,2 pour 100000 à la Guyane, Guadeloupe,Martinique, Réunion).

En outre, dans les DOM, c’est une surmorta-lité féminine qui est retrouvée dans toutes lestranches d’âge. Ces disparités géographiquesconcordent globalement avec les disparitésgéographiques des prévalences du diabète etde l’obésité en France.l

Diabète

Taux de décès ayant pour cause un diabète (p. 165) • Codes CIM 10

Taux d’hospitalisation (MCO) pour pied diabétique • Codes CIM 10: E10 à E14, G590, G632,H280, H360, I792, M142, N083, O24, O240 à O243 et O249

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233L’état de santé de la population en France en 2006 - Les disparités régionales de santé

• Diabète •

Taux standardisés de mortalité par diabète sucré en cause principale (quintiles)

Sources : INSERM CépiDC, INSEE, exploitation FNORS.Données moyennes régionales 2000-2002.

13,0 à 14,3 %000

10,9 à 12,0 %000

8,7 à 10,9 %000

12,0 à 13,0 %000

14,3 à 16,5 %000

Taux standardisés de mortalité par diabète sucré en cause principale ou associée (quintiles)

Sources : INSERM CépiDC, INSEE, exploitation FNORS.Données moyennes régionales 2000-2002.

35,0 à 40,1 %000

26,0 à 30,3 %000

23,0 à 26,0 %000

30,3 à 35,0 %000

40,1 à 49,9 %000

Taux standardisés d’hospitalisation en soins de courte durée(MCO) de personnes diabétiques présentant des plaies du pied en 2003 (quintiles)

Sources : Base nationale PMSI MCO 2003, INSEE, exploitation DREES.Données selon la région de résidence.

24,5 à 36,0 %000

12,1 à 22,1 %000 7,8 à 12,1 %000

22,1 à 24,5 %000

36,0 à 175,0 %000

Réunion

Guyane

Guadeloupe

Martinique

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• Maladies cardio-vasculaires •

L’état de santé de la population en France en 2006 - Les disparités régionales de santé

Les maladies cardio-vasculaires sont les cau-ses les plus fréquentes de décès en Francedevant les cancers. En 2002, les cardiopathiesischémiques représentaient 28% des décèscardio-vasculaires et 8% du total des décès.L’objectif proposé par la loi de santé publiqueest d’obtenir une réduction de la mortalité asso-ciée aux cardiopathies ischémiques (-13 %chez les hommes et -10% chez les femmes)d’ici à 2008.

La loi de santé publique a également retenupour objectif de réduire la fréquence et la sévé-rité des séquelles fonctionnelles associées auxaccidents vasculaires cérébraux (AVC). Lesséquelles des AVC représenteraient la premièrecause de handicap fonctionnel chez l’adulte etla deuxième cause de démence (avis d’ex-perts). Leur létalité serait en outre élevée : selondes estimations standardisées sur l’âge, le sexeet l’étiologie, un peu plus de 12% des patientsdécéderaient au cours du mois suivant la sur-venue de l’AVC, 5% supplémentaires avant lafin du troisième mois, et 8% supplémentairesentre 3 mois et 1 an. Toutefois, la mortalité liéeaux AVC diminue progressivement. Afin d’ap-procher l’incidence, le nombre et le taux d’hos-pitalisations suite à un AVC sont disponiblesdans le PMSI (Programme médiclisé des systè-mes d’information), aux niveaux national etrégional. Cependant ces données ne sont pasexhaustives, dans la mesure où le PMSI necomptabilise ni les AVC avec décès survenus àdomicile, ni les AVC non hospitalisés.

n CARDIOPATHIES ISCHÉMIQUES

En 2002, 43577 décès par cardiopathiesischémiques ont été enregistrés en Francemétropolitaine, principalement chez des per-sonnes de plus de 65 ans (80% des décès). Leniveau de la mortalité varie fortement avec lesexe (taux standardisé égal à 29,2 pour100000 chez les femmes et 72,5 pour 100000chez les hommes) et selon les régions. Les tauxde décès prématurés (avant 65 ans) les plusélevés s’observent dans le Nord - Pas-de-Calais(+46% par rapport à la moyenne nationale) etla Corse (+ 42%) surtout, puis en Lorraine(+19%), Haute-Normandie (+19%) et Picardie(+17%). En ce qui concerne la mortalité dansson ensemble, les taux les plus élevés sont

enregistrés dans le Nord - Pas-de-Calais(+31% par rapport à la moyenne nationale),puis en Haute-Normandie (+18 %), Alsace(+18%) et Picardie (+16%). Les taux les plusfaibles s’observent en Île-de-France et en PACA(-15%) puis en Poitou-Charentes (-12%).

n MALADIES VASCULAIRES CÉRÉBRALES

En 2002, le nombre de décès par maladiescérébro-vasculaires était de 36701 en Francemétropolitaine, ce qui représente le quart desdécès par maladie de l’appareil circulatoire et7% de l’ensemble des décès. Il existe de fortesdisparités régionales, qui ne sont toutefois pasidentiques à celles qui sont observées pour lesséjours hospitaliers pour AVC. Ainsi, outre lesdépartements d’outre-mer, dans lesquels lestaux standardisés sont très élevés (plus du dou-ble à la Réunion), on observe une mortalité(standardisée) supérieure de plus de 15% enAlsace, dans le Nord - Pas-de-Calais, enBretagne et en Lorraine. À l’opposé, le taux stan-dardisé de mortalité par maladies cérébro-vas-culaires est inférieur de 20% en Île-de-France.

En 2003, les services de soins de courtedurée MCO ont enregistré près de 121000séjours motivés par un accident vasculairecérébral, ce qui représente un taux brut d’hos-pitalisation de 195,9 séjours pour 100 000habitants. Ce taux augmentait fortement avecl’âge. Les départements d’outre-mer, la Corseet la Picardie avaient des taux standardisésplus élevés que la moyenne nationale (plus de20%). À l’inverse, les régions Limousin, Haute-Normandie, Pays de la Loire et Île-de-Francesont moins touchées par les hospitalisationspour AVC, et ce pour les hommes comme pourles femmes (avec un taux inférieur de 10 % à15% à la moyenne nationale), de même que leCentre pour les hommes et l’Auvergne pour lesfemmes.l

Maladies cardio-vasculaires

Mortalité par cardiopathies ischémiques (globale et < 65 ans) • Codes CIM-10: I20-I25

Mortalité par maladies vasculaires cérébrales • Codes CIM-10: I60-I66

Taux standardisés d’hospitalisation pour AVC • Codes CIM-10: I60-I66

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235L’état de santé de la population en France en 2006 - Les disparités régionales de santé

• Maladies cardio-vasculaires •

Taux standardisés de mortalité par cardiopathies ischémiques(deux sexes) (quintiles)

Sources : INSERM-CépiDC, INSEE.Données moyennes régionales 2000-2002.

51,0 à 53,0 %000

44,3 à 48,3 %000 40,6 à 44,3 %000

48,3 à 51,0 %000

53,0 à 62,3 %000

Réunion

Guyane

Guadeloupe

Martinique

Taux standardisés de mortalité par cardiopathies ischémiqueschez les moins de 65 ans (deux sexes) (quintiles)

Sources : INSERM-CépiDC, INSEE.Données moyennes régionales 2000-2002.

12,3 à 13,6 %000

10,1 à 11,7 %000

8,8 à 10,1 %000

11,7 à 12,3 %000

13,6 à 16,9 %000

Taux standardisés de mortalité par accident vasculaire cérébral(deux sexes) (quintiles)

Sources : INSERM-CépiDC, INSEE.Données moyennes régionales 2000-2002.

40,7 à 46,4 %000

36,9 à 37,7 %000

30,2 à 36,9 %000

37,7 à 40,7 %000

46,4 à 78,8 %000

Réunion

Guyane

Guadeloupe

Martinique

Taux standardisés d’hospitalisation pour accident vasculaire cérébral (deux sexes) (quintiles)

Sources : Base nationale PMSI MCO (2003), INSEE, exploitation DREES.Données régionales par région de résidence.

150,0 à 161,3 %000

130,8 à 143,4 %000

120,1 à 130,8 %000

143,4 à 150,0 %000

161,3 à 260,1 %000

Réunion

Guyane

Guadeloupe

Martinique

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236

• Tuberculose - sida •

L’état de santé de la population en France en 2006 - Les disparités régionales de santé

n TUBERCULOSE

La loi relative à la politique de santé publiqued’août 2004 préconise de stabiliser l’incidencede la tuberculose en renforçant la stratégie delutte sur les groupes et zones à risque(10,8/100000 en 2001) d’ici à 2008. Cette inci-dence globale reflète des situations très diver-ses avec des groupes de population et deszones présentant un risque sensiblement plusélevé. Les populations immigrées en prove-nance de pays à forte prévalence, les personnessans domicile fixe et les personnes en situationde précarité économique et sociale sont lesgroupes à plus fort risque. Ainsi, l’analyse del’incidence des cas déclarés de tuberculose etdes admissions en affection de longue durée(ALD) pour tuberculose active, nécessiterait desanalyses interurbaines plus fines que des analy-ses régionales voire départementales. En 2004,l’incidence était de 9,2 pour 100000 habitants(5363 cas notifiés) en France métropolitaine et5566 nouvelles attributions d’affection de lon-gue durée (ALD 29) pour tuberculose active avaitété enregistrées par les trois régimes principauxde l’assurance maladie en 2003. L’Île-de-France

(20,8/100000 habitants) et Paris (34,9/100000)étaient identifiées comme les zones de plusforte incidence, malgré une diminution de celle-ci au cours des dix dernières années, suivies parla région PACA (9,9/100000). Dans les DOM, lesincidences étaient faibles, inférieures à l’inci-dence métropolitaine, sauf en Guyane où l’inci-dence était de 32,5 pour 100000.

n SIDA

Dans le cadre de la loi de santé publique, l’ob-jectif retenu est de réduire l’incidence des cas deSida à 2,4 pour 100000 en 2008. Les indicateurssont issus de la déclaration obligatoire du Sidaqui existe depuis 1986 et celle de l’infection parle VIH qui a été mise en place en 2004.

Le nombre de cas de Sida diagnostiqués en2004 était estimé à 1530 (compte tenu desdélais de déclaration et d’une sous-déclarationestimée à 15%), ce qui aboutit à une incidenceannuelle de l’ordre de 2,5 pour 100000. Dans45% des cas, les patients découvraient leurséropositivité. Les régions les plus touchéesétaient les départements français d’Amériqueet l’Île-de-France, avec pour 2004 des tauxd’incidence respectifs de 15,2 et 6,0 pour100000 habitants.

Le recul n’étant pas encore suffisant depuisla mise en place de la notification obligatoiredu VIH, il n’est pour l’instant pas possible dedonner des tendances dans l’incidence desnouveaux diagnostics VIH (ou découvertes deséropositivité). l

Tuberculose - Sida

Tuberculose • Taux d’incidence des cas déclarés de tuberculose ; taux de patients admis en ALD29 pour tuberculose active

Mst/sida • Taux de sida

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237L’état de santé de la population en France en 2006 - Les disparités régionales de santé

• Tuberculose - sida •

Taux d’incidence déclarée de la tuberculose en 2004 (quintiles)

Sources : InVS, INSEE.

7,2 à 8,9 %000

5,0 à 5,8 %000

4,2 à 5,0 %000

5,8 à 7,2 %000

8,9 à 20,8 %000

Réunion

Guyane

Guadeloupe

Martinique

Taux standardisés d’hommes admis en ALD29 en 2002 (quintiles)

Sources : Assurance maladie (INCAM, URCAM), INSEE, exploitation FNORS.

8,6 à 10,3 %000

5,7 à 7,2 %000 2,8 à 5,7 %000

7,2 à 8,6 %000

10,3 à 25,2 %000

Taux standardisés de femmes admises en ALD29 en 2002 (quintiles)

Sources : Assurance maladie (INCAM, URCAM), INSEE, exploitation FNORS.

6,3 à 7,4 %000

5,2 à 5,8 %000 3,3 à 5,2 %000

5,8 à 6,3 %000

7,4 à 15,3 %000

Taux de cas de sida notifiés en 2003 et 2004pour 100000 habitants (classification manuelle)

Sources : InVS, INSEE.

3,1 à 5,1 %000

1,1 à 2,1 %000 ≤ 1,1 %000

2,1 à 3,1 %000

5,1 à 15,8 %000

Réunion

Guyane

Guadeloupe

Martinique

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238

• Couverture vaccinale •

L’état de santé de la population en France en 2006 - Les disparités régionales de santé

La vaccination des enfants et des adoles-cents est un objectif du rapport annexé à la loirelative à la politique de santé publique : pourles maladies à prévention vaccinale relevant derecommandations de vaccination en popula-tion générale, l’objectif est d’atteindre ou demaintenir (selon les maladies) un taux de cou-verture vaccinale d’au moins 95% aux âgesappropriés en 2008.

L’obtention et le maintien d’une bonne cou-verture vaccinale favorisent le contrôle et l’éli-mination des maladies infectieuses. Les résul-tats d’un programme de vaccination s’évaluentnon seulement par la surveillance de l’inci-dence des maladies cibles, les données sérolo-giques, le recensement des éventuels effetssecondaires des vaccins, mais aussi par lamesure régulière des taux de couverture vacci-nale dans la population. Le suivi des maladiesen voie d’élimination (poliomyélite, diphtérie,etc.) permet d’identifier rapidement toute dimi-nution de couverture vaccinale pouvantconduire à la résurgence de la maladie.L’objectif d’une couverture vaccinale d’aumoins 95% est déjà atteint pour les enfantspour certaines maladies (diphtérie, tétanospolio, coqueluche). Elle doit en revanche êtreaméliorée pour la rougeole, les oreillons, larubéole (ROR) et l’hépatite B pour les nourris-sons, cette dernière étant nettement la moins

bien réalisée. Par ailleurs, une couverture infé-rieure à 90 % à 2 ans et à 95 % à 6 ans estobservée pour le ROR et pose problème pourl’atteinte de l’objectif d’élimination de la rou-geole et de l’infection rubéoleuse au cours dela grossesse d’ici à 2010.

La remontée des certificats du 24e mois desprotections maternelles infantiles (PMI), ainsique les enquêtes triennales réalisées en milieuscolaire permettent d’estimer la situation vacci-nale des enfants à 2 ans puis à 6 ans et en 3e.Cependant les chiffres obtenus au niveaudépartemental doivent être interprétés avecprécaution (qualité du remplissage du certificat,traitement des valeurs manquantes, problèmed’exhaustivité). En 2004, 45,3% des certificatsattendus, par rapport au nombre de naissancesdeux ans auparavant, ont été exploités ; 85 surles 96 départements métropolitains ont trans-mis leurs données au niveau national.

Les taux de couverture vaccinale varient selonla zone géographique. Pour ce qui concerne le

ROR à 6 ans, le taux de couverture était globa-lement de 94% en 1999-2000. Ce sont lesenfants d’Île-de-France qui bénéficiaient de lameilleure couverture vaccinale, alors que lesrégions du Sud, ainsi que la Bretagne avaientune plus grande proportion d’enfants non vacci-nés. La part des enfants non vaccinés contre larougeole à 6 ans était de 10,8% dans la régionPACA, de 9,6% en Midi-Pyrénées et de 8% enBretagne. Pour les enfants de 24 mois en 2004,le taux de couverture était globalement (Franceentière) estimé à 87% pour le ROR et à 30%pour la vaccination contre l’hépatite B. De lamême façon, les taux de couverture sont plusélevés dans les départements du nord de laFrance que dans ceux du sud. Pour le ROR, letaux le plus bas était observé dans le départe-ment des Alpes-de-Haute-Provence (67%) et letaux le plus élevé en Meurthe-et-Moselle (97%).Pour le vaccin contre l’hépatite B, le taux de vac-cination le plus bas était observé en Haute-Loire(4%) et le plus élevé en Guadeloupe (93%). Enmétropole, ce taux était le plus élevé (67%)dans le département du Loiret.l

Couverture vaccinale

Couverture vaccinale chez l’enfant à 2 ans • ROR ; Hépatite B

Couverture vaccinale chez l’enfant et l’adolescent • ROR à 6 ans

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239L’état de santé de la population en France en 2006 - Les disparités régionales de santé

• Couverture vaccinale •

Couverture vaccinale (rubéole) au 24e mois en 2004 (classification manuelle)

Source : DREES PMI (2004).Données départementales.

45 - 60 %

15 - 30 %

≤ 15 %

30 - 45 %

> 60 %

Réunion

Guyane

Guadeloupe

Martinique

Paris et départements limitrophes

Données manquantes

Couverture vaccinale (hépatite B) au 24e mois en 2004 (classification manuelle)

Source : DREES PMI (2004).Données départementales.

45 - 60 %

15 - 30 % ≤ 15 %

30 - 45 %

> 60 %

Réunion

Guyane

Guadeloupe

Martinique

Paris et départements limitrophes

Données manquantes

Couverture vaccinale (rubéole) des élèves de grande section en 1999-2000 (quintiles)

Sources : Enquête sur la santé des élève de 6 ans (DREES-DESCO-InVS-DGS-DEP), INSEE.Données régionales, année scolaire 1999-2000.

94,0 à 95,6 %

90,8 à 92,4 %

89,2 à 90,8 %

92,4 à 94,0 %

95,6 à 97,2 %

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