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    ‘ri DJ3E”SE DES CULTURES.

    GlTNERALITEB; P

    Les insectes parasites des principales cultures tropicales sont

    nombreux notament en zone humide ( Golfe de Guinée,Cameroun etc..) là ,oi i pre-

    cisément , o n cultive des plantes riches ayant une grande importance économique:

    Caféier,Cacaoyer$?almier B huile,Bananier etc..

    Les méthodes de lutte employées jusqu’alors n’ont malheureusement pas tou-

    Y jours donné de bons résultats parceque,trop souvent,on traite en méconnaissani

    toLalenient la biologie du parasite en question. (6) L.,

    “i D’autre part,et cela est le plus important,les grands problèmes entomologi-

    ques sont bien souven+ des problèmes d’Agriculture.

    Nous prendrons come premier exemple le Scolyte des rameaux du caf6ier

    i Robusta “XTleborus ruorstatti”,borer de la branchette qui détruit actuellement’ la quasi-totalité des plantations de caféier mais dont l’importance Qconomi-

    que est toute relative si la variéte de Robusta est convenablement choisie.

    En effet,le Robusta dtE%obo est particulièrement bien adapté à l a basae-

    C6te d’Ivoire et résiste bien aux attaques du Scolyte tandisque le Robusta

    IICEAC y est inadapté agro-écologiquementj.

    Nous estimons que de bonnes conditions agronomiques peuvent agir très

    favorablement sur la production du caféier Robusta d’Ebobo alors que la nature

    varietale des Robusta INEX ne pernet pas B ceux-ci de grandes variations ni

    de grbndes améliorations,tout au moins en basse Côte d’Ivoire et notament

    sur sables tertiaires particulièrement pauvres en tous élémentse

    %

    i, i*

    Le Scolyte des rameaux est sans doute tantat un prolalBme gén&tique,

  • 2 1

    I t a n t ô t un problème agronomique,tantÔt l e s deux i l a fo i s . l

    Un deuxième exemple: Les Capsides du cacaoyer(ce sont des IIémiptères hétérol:

    G r e s Capsidae ou Miridae)piqueurs des rameaux de cacaoyers entrainant l a

    formation de chancres e t par lB,la des t ruc t ion de l ' a r b r e t o u t en t ie r .

    Le problème Capsides e s t l i m i t 6 si l a p lan ta t ion r e ç o i t une fumure min6rale

    appropriée e t s u r t o u t t s i l ' o n prend so in de remplacer l e s a rbres d'ombrage

    aba-btus par l e s Lornades év i t an t a i n s i l a formation de poches B Capsides-.

    Ainsi,pour l'Entomologi8te agr ico le en service Outre-Mer, l ' i d é a l é t a n t l e s

    conditions agronomiques entendues q u ' i l puisse ne considérer que l e pa ras i t i s -

    des études sér ieuses de Biologie en vue de l ' app l i ca t ion

    de t ra i tements vraiment efficaces. ..F

    :*

    Dans ce c a s e t dans ce seu l cas,son r a l e se ra u t i l e s inon , i l s e verra dans

    l ' ob l iga t ion de passer la main b l'Agronome e t au Génétiste ou bien de prodi-

    gues conse i l s techniques sur conse i l s techniques et,malheureusement,il ne

    pourra in te rveni r que secondairement.

    LES PLANTATIONS.

    En Cate d'Ivoire,Européens e t a f r i c a i n s cu l t i ven t principalement l e Ca fé i e~

    l e Cacaoyer e t l e bananier mais l e s p lan ta t ions de cacaoyer n 'appartiennent - 4

    pratiquement qu'aux af r ica ins .

    La p lan ta t ion européenne.

    labora to i re sont a i séseLe planteur met à l a d.iagosition du s p é c i a l i s t e ses

    Les contacts en t re planteurs e t s p é c i a l i s t e s de

    mano euvres e t éventuel lement s e s véhicules. PJalheureusement , celui-ci contest e l e t r a v a i l e t confond dans l a majorité des cas: E s s a i s expérimentaux e t t r a i t e -

    ment général isé des plantations. C 'es t à l ' Ing6nieur de s e f a i r e comprendre

    pour l e mieux;il f a u t b ien souvent s'imposer t o u t en conservant de bonnes

    r e l a t i o n s qui permettent l e t r a v a i l en commun.

    La planta t ion en l ignes permet d 'effectuer facilement des travaux

  • 3

    d'Qchantillonnage.11 est ais6 d'obtenir d'indispensables renseignements comme: L

    *' . 1'6ge des cultures,l'entretien de la plantation,les traitements insecticides

    déjà apportés,les variétés utilisées etc...

    La plantation africaine: 'i\

    Elle est souvent mal établie,pas de plantation en ligne,

    pas ou très peu de soins culturaux. La masse des petits planteurs africains ne

    cherche pas le ren8ement;c'est avant tout une exploitation de cueillette.

    L'africain n'utilise pour ainsi dire pas d'engrais;l'insecticide est très peu

    employé mis à part l'BCH que l'on achète en petits sacs pour tuer les Oecophylles

    qui piquent les manoeuvres au moment de la récolte du café.

    Très souvent,le planteur ababdonne ses cultures faute de soins laissant

    ainsi de grandes superficies B la proie du parasitisme(c'est le cas des jeunes

    plantations de cacaoyers attaquQes par les Capsides) a i

    Ne faisant pas d'élevage,le planteur africain ne dispose donc pas de matière Pt

    y.,

    b organique et n'utilise pas non plus les plantes de couverture; il pratique trop

    souvent la déforestation à outrance stérilisant ainsi la majorité des sols aussi,

    le rendement en produit marchand est-t-il t rès faible.C'est ainsi que bon nombre

    I de plantations de caf6iers ou de cacaoyers ne donnent pas plus de IO0 Kgs de produik

    marchand i5 l'hectare.Qr,une récolte convenable devrait atteindre facilement 800 iZ -

    IOOOkgs/Ha 4 il est mame démontré qu'en plantation expdrimentale,on pouvait espérer

    obtenir jusyu'& 4 tonnes de cacao marchand.

    Sur la ferme expérimentale de IIIDERT b Adiopodoum6,l'Ingénieur H.Botton a obte-

    nu plus de 60 tonnes de mahioc à l'ha. alors que sur les sols lessivés du Togo,en

    paysannat indigèneson ne r6colte pas plus de 3 ou 4 tonnes de manioc à l'ha.

    w @is,B. Botton apporte LK),SO,voire même 60 tonnes de matière organique & l'ha.

    grBce b la presence d'un troupeau comprenant une vingtaine de bovins.

    Ce dernier exemple nous prouve qu'il n'y a pas d'Agriculture tropicale ou 4

    d'agriculture de zone tempér6e mais l'Agriculture tout court et les bonnes pratique5

    culturales.

  • 4

    POUS nous rQsumer,nous dirons que l e r ô l e de l'Entomologiste agr ico le en b! service Outre-Mer e s t t r è s dé l ica t . I1 s e heurte B des d i f f i c u l t é s de tous ordres:

    manque souvent de compréhension entre chercheurs e t planteurs e %.

    htíéconnaissance de l a Biologie des insec tes l i é e souvent au manque de personne

    spécial isé .

    Mauvaises conditions agronomiques dans lesquel les s e trouvent la majorité des

    plantat ionsjd 'où l'importance du parasit isme de f a ib l e s se qui e s t bien souvent l a

    règ le g6nérale.

  • 1 s

    4/ BRO MELIALES. (y,

    i Broméliacées.

    k

    A- ht0NOCOTYLE;DONEiS.

    I/ P U W E S .

    -Aracées:

    - Palmacées: Elae is guineensis. .................... ( Palmier & hu i l e - COCOS nucifera ....................... ( Co'cotier )

    Colocasia antiquorum.. .............................. ( Taro ) - .

    2/ GLUMALES.

    - Graminées: Oryza, sa t iva . . ........................... ( Riz ) Zea mays.. .............................. ( ffials ) Pemisetum typhoideum .................. ( P e t i t M i l ) Sorghum arundinaceurn ................... ( Gros M i l ) Saccharum o f f i c i n a l e .................. ( Canne b sucre )

    3/ LILIALES.

    - Ag-avacées.

    CLASSIFICATION BOTANIQUE DES PLANTES CULTIVEES

    DES PAYS TROPICAUX

    Q a v e americana.. ........................ ( S i s a l ) - Dio scoreac ées -

    I Dioscorea esculenta.. ................... ( Igname )

    Ananas cornosus ....................... ( Ananas ) 5/ ZINGIBEI%A.IXS.

  • I - Musacées. I

    6/ ORCHIBALES,

    Musa sapi e n t i a . . ........................ ( Bananier ) lusa paradisiaca.. ....................... ( Bananier plantain

    - Orchidacées: ................................ ( Vanill ier)

    L

    a

    B - DICOTYLEDONES. - DIALYPETALES .

    - Lauracées. Peraea gratissima .................... ( Avocatier

    - Sterculiacées ........................... - - Laalvacées

    ( Theobroma cacao )

    Urena lobata., ................ ( Ramie ) ~ossypium .................... ( Cotonnier )

    ,

    - Theacées Thea s inensis ................ ( Theier )

    3/ EWEORBImS.

    - Euphorbiacées, Ricinus 'communis .............. ( Ricin ) hlaniliot ut i l iss ima . * . . e e. e e @ . . ( filanioc )

    Hevea bras i l i eas i s ............. ( Ijévéa ) $/ RUTALES.

    - Rutacées. Citrus decumana, .............. ( Pamplemoussier )

    Li d

  • J

    7

    L' i,

    Y

    h v

    Citrus auranticum ................ Cit rus de l ic iosa ................

    ( oranger )

    ( Mandarinier )

    - Anacardiacées. Mailgifera indica .................. ( Mangmier )

    5 / ROSALESm

    Arachis hypogea ................ (Arachide ) VJoandzeia subterranea . e . e e . . o e ( Woandzou ) yigna ungniculata.. ............. ( Niébé )

    ( Haricot ) Dolichos lablal . . ...............

    - Césalpinacées Cassia.

    - ASETALES. - URTICAIJZS. U r t icac ées.

    . Boehmeria u t i l i s e t nivea.. ........ ( Ramie )

    H

    Sapo t ac é es

    Butyrospermum parkii . . ........... ( Karité ) 2/ BOLEMONIAhJGSm

    Convo l v u l a c é x

    Ipomea batatas. . ................ ( Pa ta t e douce ) 3, 3/ RUBIALES. --

    Rub i ac 6 es Coffea. ......................... ( Caféier )

    Quinquina succirubra.. ........... ( Quinquina ) *

  • 1

    8

    - Nota: past , e l l e s ne présentent qu'une importance économique tou te r e l a t ive .

    Des cu l tures come l a &mie ou la pa ta t e douoe sont yeu paras i tées d 'au t re 5-1

    b-

    -. Par cont re , les cu l tures i n d u s t r i e l l e s de la basse CGte d'Ivoire come l e Café ie r

    ou l e Cacaoyer sont t r è s fortement attaquées par l e s insectes. Ce sont donc ces

    deux plantes qui re t iendront l e plus notre attention;nous ne suivrons donc pas la

    c l a s s i f i c a t i o n botanique d'une mani&re r i g i d e bien qu' e l l e présente de nombreux

    avantages. En e f f e t , l e s pa ras i t e s sont communs pour des p lan tes cu l t ivées de la même

    famil le ou de famil les voisines.

    E r : ~ ~ E e s Hélopel t is du Cacaoyer ( FamilBe des Stercul iacées) e t l e s Hé-

    l o p e l t i s du Cotonnier ( Famille des Malvacées) qui sont tou tes deux des Malva,les.

  • CACAOYEB.

    Le cacao occupe la deuxiéme place après le café dans 1'Qconomie . U d

    oLcyv desherritoires français d'outre-mer.11 représente une valeur de 33 milliards

    dfe francs aux taux de 1955.La culture du cacaoyer est l'apanage des popula-

    tions rurales autochtones et sa production égale en prix celle de l'arachide.

    Mais les pays producteurs de cacao sont très limités 1 la surface du globe;

    il est du plus vif intérêt de cultiver correctement la plante en s'efforçant

    d'obtenir le maximum de rendement b l'hectare.

    Malheureusement,trois facteurs importants menacent la production,ce

    sont :

    Io La menace parasitaire ( Swollen-shoot et Capsides)

    2' La stagnation des techniques rurales et d'entretien.

    3 O Les imperfections technologiques dans la préparation du cacao.

    Origine du cacaoyer,

    Cordillière des Andes oÙ elle a été exploitée depuis longtemps par les

    indigènes de l'Amérique tropicale.

    La plante est originaire du versant oriental de la

    Jusqu'en 1914: Madagascar,Java,l*Equateur,la Réunion et Ceylan étaient

    les grands producteurs.

    En 1923, la Gold-Coast ( Ghâna) devient le premier producteur mondial

    avec,dans ses années les plus heureuses, 300.000 tonnes de cacao.

    De son ci3t6,la Côte d81voire produit de 55 b 70.000 tonnes par an mais

    les rendements sont très faibles ( I50 voire même 100 I@s/ha alors qu'une

    plantation bien entretenue devrait atteindre aisément la tonne b l'hectare,

    d'oÙ l'absolue nécessité de faire une sélection massale ,de constituer des

    parcs à kois,de traiter,de fumer.

  • 4

    Exigences climatiques de la production cacaoyère.

    C'est une culture tropicale par excel1ence;la température idéale étant

    2 7 O . A 32O,le cacaoyer présente un gros développement végétatif wvec absence

    de fructification.Les basses températures de l'ordre de I8O entrainent bien

    souvent la coulure des fleurs.

    Quant b llhumidité relative,il faut U= 856 car une sécheresse accentuée

    de l'air entraine rapidement la mort de 1'arbre.Trop d'humidité ( U*95$ )

    provoque la pourriture des cabosses (Phytophtora)

    Pluviométrie. I,5m. par an au minimum.

    Quelques chiffres:

    Gold-Coast (station de Tafo) .......... 1,539 hí Brésil ( Eta& de Bahia ) .............. 1,745 m. Trinité ............................... 1,832 m, Gagnoa (Côte d ' Ivo i r e o o o e o o o i) o u o o cj 1,395 ti%;

    Abidjan ............................... 1,894m.

    Mentionnons que le cacaoyer cultivé sur un sol riche en matière organi-

    que supporte une sécheresse de deux b trois mois (rétention en eau). Dans

    certains pays,le cacaoyer se cultive b l'air 1ibre;on a un accroissement

    constant de l'assimilation avec l'augmentation de la luminosité jusqu'à

    15.000 Lux. hfais,27.000 Lux compromettent la photosynthèse.Enfin,le cacaoyer

    n'aime pas le vent,ce dernier étant nuisible en affectant la fécondation.

    Problèmes agronomiques: Ils sont nombreux et très difficiles B résoudre;

    l'Entomologiste agricole doit compter avec eux.

    La sélection: Nous envisagerons plus spécialement les cacaoyers cultivés en

    Cate d'Ivoire.11~ sont tous du type Forastero-amazonien : ce sont des arbres

    robustes b bonne productivité mais de qualité inférieure å eePle des C r i ~ l f ~ í?"r i c ai ns

    Au @amesoun,on a, le type T r i i i a t o r i Q ( c 'es% un hybride entre les

  • Forastero et les Criollo qui a été introduit par les Allemands avant 1914)

    Les Trinatorio présentent l'avantage d'être bons producteurs et de bonne

    qualité mais,Qtant hybride,il faut les multiplier par voie végétative parce-

    qu' ils prébentent des caractères de ségrégation.

    Le choix des plants de cacaoyer est basé sur la produotivit6,la vigueur du

    plant, l'âge, la résistance aux maladies; la valeur clu SO^ d ~ i t être prise en

    cons i de rat i o n.

    Cotation des arb=: on se base sur la circsdéi-ence

    sol et du nombre ninimm de cabosses que d o i % 2 , o r t e r un arbre pour être

    retenu. On a modifié cette cotation en tenant compte du pids moyen d'une fève

    fraîche et du nombre de cabosses nécessaires pour obtenir un kilo de cacao

    marchand. Ce travail de sélection ex6cuté par Burle,sur la station du cacao-

    des troncs B 30 cm. du

    yer d'Abengourou en Cate d'Ivoire a permis de retenir 200 arbres produisant

    entre 250 et I50 cabosses ce qui represente 4 tonnes de cacao marchand/HA.

    A partir des descendances illégitimes de ces arbres repérés,on a fait des

    carrés de collection que l'on garde en observation sur la station et qui eux,

    donneront les pieds-mères constituant le départ du materiel végétal que l'on

    distribuera aux planteurs.

    i!

    Techniques de multiplication végétative du cacaoyer,

    Io Greffage et marcottage sont peu répandu parcequ'ils ne permettent

    d'obtenir un grand nombre de plants. pas

    2 O Bouturage8 I1 importe de prendre du bois à peine aoÛt6,avec les feuil-

    les,en sectionnant celles-ci au tiers de leur longueur. On peut utiliser des

    rameaux plagiotropes QU des rameaux orthotropes (gourmands) . Les boutures sont traitées à l'acide indobutyrique en solution alcoolique i% SO$ d'alcool

    pendant 3 secondes. Ces boutures sont placées dans des claies raison de

    50 i2 60 au mètre carré puis,dans des propagateurs un mois après. Oqouvre .les chgssis tous les j o u r s de 5 cm. et l'ouverture totale de ces châssis a lieu vers le IIo jour. Le 1 3 O jour,on repique les boutures dans des paniers en

  • terre laumifère tamisée et placée sous ombrage fort.11 y a de 50 & SO$, de 'c.'

    rel. ri s e

    A

    P

    Méthodes de culture du cacaoyer. I

    10 Le layon forestier. Sur le terrain ,on fait des layons espacés de

    3 mètres qui seuls sont débsouSSéSe Quand l'arbre granditgm débrousse les

    inter 1 ignes.

    2 O Plantation en terrain défriché.

    I - l'omwge provisoire des jeunes cacaoyers. , 4

    On utilise couramment Musa paradisiaca( Bananier plantain )

    Cajanus indicus ( Pois d'Angole ) - ~olocasia esculenta ( Taro ) Trema guineensis( un arbre de la famille des Ulmacées)

    - l'ombrage définitif ( en cacaoyères adultes ) Les qualités demandées B un arbre d'ombrage sont:

    Io We pas perdre ses feuilles en saison sèche.

    2 O Ne pas être cassant.

    Pratiquement,aucun arbre d'ombrage ne donne pleinement satisfaction.

    Le bananier plantain utilisi. par les irsdigènes exige beaucoup trop d'eau

    pour sa croissance. Quant aux grands fûts forestiers,ils constituent un

    réservoir de parasites et leur ombrage est bien souvent imparfait.

    L'idéal serait de créer un ombrage artificiel homogène.Cela nous donne à

    i!

    A .c

    penser qu'il serait certainement bon de transformer complétement le milieu

    naturel en abattant la forêt secondaire;puis de cultiver de l'hévéa ou du

    palmiergensuite d'établir les cultures de cacao.

    Certains spécialistes n'admettent pas cekte idée,mais en la matière,cela

    éviterait un grand nombre de parasites en supprimant les plantes-hôtes.

  • 5

    guelques arbres d' ombrage

    Le Palmier huile,le IColatier,de valeur très moyenne.

    Le Pithecolobium( perd ses feuilles en saison sèche)

    L'association Cacao-Hévéa a donné de bons résultats an Congo belge,

    Les plantes de couverture:

    Le Desmodium serait la meilleur plante de couverture. Centrosema,Calopog&

    nium et Mucuna ont l'inconvénient de s'enrouler sur les jeunes cacaoyers.

    Ecartement des plants: Il faut Qviter les trous de lumière sinon,il y a

    immédiatement attaque de capsides. D'autre part,un fort écartement diminue

    le rendement en cacao marchand.

    Ecartement: Rendement

    2,4 x 2,4m,. - ' * 941 Kgs/ha.

    3,G x 3,6 372 L.

    4,8 x 4,8 343

    Fumure: Le cacaoyer semble répondre parfaitement bien B la fumure minérale

    En effet,sur sables tertiaires,en basse C6te d'Ivoire,on a assit6 B un renou-

    veau végétatif en cacaoybres adultes en appliquant 500 g. de 12-15-18( N.P.K.

    en deux fois (Avril et Septembre) et sur deux anS.Les arbres ainsi fumés ont

    refait leur auto-couverture et le rendement est passé de IO0 B GOO Kgs/ha.

    En outse,il n'y avait pas de Capsides.Mentionnons aussi que les sables ter-

    tiaires sont très pauvres en tous éléments. A notre connaissance,aucune

    fumure organique n'a ét6 essayée sur le cacaoyer mais la pratique du mulchage

    est à recommander.

  • -c

    4

    $* 1

    Avant d'entrer dans les questions purement entomologiques,il nous faut

    parler de cet important problème entomo-phytopathologique puiqque,.cpiTus et

    cochenilles sont en cause.

    Au début de l'apparition du Swollen-shoot,on pensait qu'il s'agissait

    d'une maladie de vieillessse,que les cacaoyers atteints é%aient cultivés dans?

    de mauvaises conditions agronomiques.11 n'en était rien car9en1938,Posnette

    démontrait que la maladie était due 6, un virus.

    Dis tribut io II géographique du Swo 11 en-shoot . La @Ôte d'Ivoire, ha Gold-Coast, le Togo britannique, le Nigeria ( région

    d' Ibadan) sont sérieusement touchés.

    Le Liberia, le Togo €rangais, les Cameroun français et britannique,Fernando-

    Po et San Thomé sont indemnes d'attaques.Il s'agit donc d'une maladie assez

    localisée.

    En Côte d'Ivoire,il n'y a pas d'attaque en zone lagunaire ainsiqu'au Nord

    de Bondoukou;les plus graves intéressent

    de 1 * Indénié. la moyenne Côte dans la région dite

    Dans cette région ,plus de la moitié des plantations sont touchées. Fort

    heureusement à l'inverse de ce qui s'est passé en Gold-Coast,les dégâts furent

    limités à certaines zones.

    En 1943,Barbier trouve la forme de Ibngodia qui est la plus virulente

    Une autre forme:celle de Sankadioko,

    La maladie a progressé vers le Sud dans la direction d'ddzopé et d'Aboissc

    et jusqu'b Grand Bassam. Vers l'Ouest Issia,Daloa et Gagnoa sont touch6a.

    IIeiffren en a trouvé une forme b Duékoué.

  • 7

    Importance des pul lu la t ions dans 1'1ndénié. D'après Burley450.Q00 arbres

    environ Q t a i e n t a t taqués en 1952-53 ce qui représente 750 ha.

    Nomenclature e t c l a s s i f i c a t i o n des virus.

    Posnatte nomme l e premier v i rus provenant de New-Juaben: Virus I A du cacao-

    yer ( Theobroma Virus I Marmor theobroma var. A). Puis,on a dis t ingué un nombr

    c ro issant de nouvelles lignées: ce sont l e s v i rus I B (Bisa) e t I C( IClpeve)

    SymptGmes: Pour l a forme de Kongodia,on v o i t des

    gonf lementx sur l e s racines in t é re s san t sur tout l e s formes de Kongodia, Sankadi

    Io/ Sur t i g e s e t racines.

    b o e t Daloa, Ce sont l e s gourmands qui présentent ces renflementsjceux-ci son

    i s o l é s ou en chapelets,associés à une nécrose du bourgeon apical .

    Secteur normal = Le quotient

    Secteur r en f l é

    Le terme de Swollen-shoot convient m a l parceque ce n ' e s t pas une maladie

    unique;certaines races de v i r u s donnent des gonflements e t pas de symptômes

    sur f eu i l l e s ,d ' au t r e s des symptômes inverses ou complémentaires

    2"/ Sur cabosses. Les cabosses a t t e i n t e s présentent au début

    une marbrure v e r t foncée qui d i spa ra i t quand e l l e s mûrissent. Ces cabosses

    son% aussi longues que 1arges ; i l y a réduct ion de 50$ des f h E s qui sont plat6

    e t l e s cotylédons de t e i n t e c l a i r e ( d'après Posnet te ,c 'es t l e v i r u s I A qui

    s e r a i t en cause) . 3 O / Sur f e u i l l e s ( ce sont l e s symptômes l e s g lus importants)

    Om a: a ) des lés ions du limbe avec chlorose général isée e t d ivers types

    de mosa'ique Qvoluant ou non en nécrose.

    b ) modification de la forme e t des dimensions de l a f e u i l l e ,

    I l y a une différence en t r e la forme v i ru l en te de Kongodia e t c e l l e bénigne

    de Sankadiokro basée sur 1 'opacité des plages a t t e in t e s . Bour Sankadiolwo, l e s

    f e u i l l e s sont t rans luc ides avec o b l i t é r a t i o n complète du système lacunaire du

  • 8

    limbe alors que pour la forme de Kongodia,les feuilles sont opaques avec obli-

    tération incomplète.

    Autres modifications: La maladie entraine un bouleversement complet du métabo-

    lis- de l'arbre.11 ;p a accroissement du taux de Silicium et de Manganèse.

    Les pousses attaquées donneraient moins de cendres que les pousses saines.

    Le Swollen-shoot est aussi marquée par la défoliation de la frondaison qui

    entraine la dégradation de l'arbre.

    Certains virus tuent l'arbre en deux ans( lignées virulentes de la forme

    Dans certaines sones o h sévit la forme de Kongodia,on assiste au dépérissement

    des arbres d'un mois B l'autre.

    INSECTES VECTEXJRX DU SWOLLEN SHOOT;.

    Ce s o n t des cochenil1es;la plus importante étant Pseudococcus njalensis

    Lai% Pseudococcus citri ne présente qu'une importance secondaire et

    Ferrisia virgata est assez rare.

    Chaque espèce de cochenille ne transmet pas indifféremment n'importe quelle

    lignée de virus.

    Posnette a testé: P. njalensis,P, citri, P. buckobensis,P. sp. (celtis)

    sauf un cas,tous les virus connus ont été transmis aux cacaoyers par ces

    insectes . P. bingervillensis,pourtant proche de 9, njalensis ne propage pas la maladie

    et il existe deux lignées de virus qui n'ont pas d'insectes vecteurs.

    Mcanisme de la transmission:

    La, probabilité pour P. njalensis de transmettre le virus I A est de 03103

    avec un seul individu et 0,9617 avec 30 individus;il n'y a donc pas action de

    masse.Une seule cochenille infectée pourrait transmettre la maladie.

    Tous les stades de P. njalensis et de Ferrisia virgata transmettent le virus

  • 1 A mais,avec des adultes de P.citri,on n'obtient que 47% de réussite et 17%

    seulement avec les nymphes de Io et 2 O bge de cette espèce.

    Les virus du cacaoyer ne sont pas des virus persistants;par exemple P a njalen-

    ( trois heures sis et P, citri perdent leur pouvoir infectieux quelques heures

    environ) après avoir q%tté la plante source d'o& la nécessit6,pour réaliser

    correctement l'infection de faire jeûner la cochenille,puis de la mettre sur la

    plante source et enfin,sur la plante réceptrice.Dans ce cas,le pouvoir infectie

    ux peut subsister jusqu'à I2 heures.

    :a, I , ) + Biologie et Qcologie des cochenilles vectrices du Swollen-shoot.

    P. njalensis est hébergée par beaucoup de familles de plantes diverses.

    Dans les tiges creuses de Canthium glabriflorwn,on a trouvé 10.697 individus

    sur un seul arbre,Notons qu'il y a corrélation entre le nombre de chancres

    provenant des capsides et le nombre de I?, njalensis.

    Le rôle des fourmis est capital car elles protègent les cochenilles par

    une mince couche terreuse.

    Sur 189.267 P. njalensis,I85.145 Qtaient associées b des Crematogaster et

    B des Pheidolinae.

    D'après Sutherland (à la Nigeria): 7 genres de fourmis sont associés k P.

    citri,3 B P. njalensis et P. celtis, 2 & P.buckobensis et enfin 2 genres b

    F. virgata.

    Population cochenilles en plantation. D'une maniGre générale,on compte

    IOOaOOO cochenilles b l'hectare avec 84% dans la frondaison.

    Déplacement des cochenilles. Elles sont très peu mobiles aussi,leurs

    déplacements est peu probableeles déplacements se font d'un arbre & l'autre

    par la frondaison,ce qui explique pourquoi l'infection est lente dans les

  • jeunes plantations n'ayant pas encore r6alisé leur auto-couverture. c 4 La foumi seule se déplace et si la colonie est troublée par un agent exté-

    rieur,on a

    Progression de la maladie.

    transport de l'association cochenille-fourmi. de

    Les cochenilles peuvent se déplacer par leurs propres mo$ens et surtout

    avec l'aide de fourmis,par le vent ou encore par l'homme.

    Nous considérerons:

    Io/ La progression de proche en proche.

    On entend par l$,la progression des vecteurs de proche en proc1ie;c'est la

    progression essentielle de la maladie,loin d'Qtre circulaire,elle emprunte

    une forme amiboïde, La vitesse d'extension est fonction du nombre d'arbres

    Ir infestés et du nombre d'arbres sains. Elle est plus rapide dans une cacaoyère

    homogène de grande superficie que dans une petite plantation de polyculture.

    i Posnette estime qu'un début d'attaque est triplé en 3 ans et multiplié par F - i 1

    ' II en cinq ans. La progression est multipliée par 88 en sept ans.

    A Tafo,sur cacaoyère de islus de 3 ha. 06 sévissait le virus 1 A,on a trouvé

    1.450 arbres attaqués soit 31% (Aout 45) et 4.270

    Autre exemple: Deux ares de cacaoyers étaient attaqués dans une cacaoyère

    arbres( Mars 51) soit 92,2$.

    sainei 5 ans après ,la tâche s'étendait sur I,$ ha.

    En Côte d*Ivoire,la progression est fonction de la forme du virus. Des

    arbres attaqués à 358 en I950 l'étaient B 100% en 1953.

    2"/ La progression par bond%.

    C'est l'apparition de foyers isolés à une certaine distance de la tache + principalejcette progression serait dÛe à l'action du vent et l'on estime qu'il

    y aurait 65 espèces de cochenilles vectrices véhiculées par le vent. fi c?

    Enfin le transport des cabosses,& la récolte,véhiculerait les cochenilles,ce

  • . . II

    qui explique l'extension capricieuse de la forme de Sankadiokro, Dans la zone

    de Kongodia,on ne récolte plus lees cabosses d'où la non progression par bonds

    de cette deuxième forme.

    3"/ Apparition de nouveaux Toye*

    Un foyer peut très bien s'implanter B plusieurs dizaines de kilomètres du

    plus proche cacaoyer atteint,dans une zone parfaitement saine.Dans ce cas,on

    ne peut incriminer raisonnablement vent et transport de cabosses;il y a infec-

    tion du cacaoyer par des cochenilles en provenance d'une plante-hôte spontanée

    Voici les plus importantes:

    Famille des Bombacacées: Le Baobab ( Adansonia digitata)

    Famille des Sterculiacées: Le Fromager ( Ceiba pentandra)

    Le Colatier ( Cola mirabilis et C. cordifolia)

    Le @ola cultivé serait immun. Cola togoensis présente des symptômes après

    infection mais,il n'a pas été observé de transmission du virus au cacaoyer.

    METHODES DE LUTTE.

    Après cet apergu sommaire sur le Swollen-shoot, nous passerons B la lutte

    proprement dite. L'important problhme de l'abatage et l'action des insectici-

    des systémiques retiendront plus spécialement l'Entomologiste,alors que les

    méthodes curatives et préventives seront du ressort du Phytopathologiste.

    Io/ Méthodes curatives.

    Action de la chaleur: Il s'agirait d'éliainer le virus sans détruire la plante /

    méthode qui serait, excel lente s i la température léthale de l'organe traité

    était supérieure au point d'inactivation du virus.

    Pour cela,il faudrait chauffer à. 4 5 O pendant 30 minutes les bourgeons

    atteints ou bien 500 penclant I2 minutesjmais il est bien évident qu'b ces

    températures virus et plantes sont détruits.Notons entre autre qu'aux hautes

    temp&-atures,le virus I A n'est pas touché.

  • I2 1 Inactivation chimique: L'action du 2 4D a été étudi6e;l'idée est venue de

    Y L' l'essayer du fait que les virus X et Y de la pomme de terre étaient réduits

    par cet hormone. Les résultats ont été nuls, Il faudrait fumer( fumure organift

    que) et utiliser de bonnes pratiques culturales qui auraient pour action de * ?z

    ralentir l'effet néfaste de l'infection,mais encore,faut-t-il être en présence

    d'une lignée de virus peu agressive.

    2 O / Méthodes préventives.

    Le but de ces méthodes est l'obtention de cacaoyers naturellement ou arti-

    I '$

    ficiellement résistants ou tolérants au virus du S~o1len-shoot.C'est en quel-

    que sorte une vaccination.

    Recherches de variétés résistantes. On a infecté des arbres isolés apparemment

    sains,au milieu d'?lots d'arbres malades,aucun arbre n'a résisté, En fait,on

    n'a observé qu'une tolérance temporaire,tolérance dÛe B de bonnes conditions

    de milieu.

    Meiffren fit des essais en pépinière avec le virus de Kongodia mais n'a pas

    remarqué de caractères de résistance.

    Chez Pes Trinitario,il,existe une tolérance relative vis B vis du virus IA

    par rapport & la sensibilité des Amelonado.

    L'infection par cochenilles a montré qu'aucun cl8ne de Trinitario ne méritai

    de plus amples recherches étant donné que ces cl8nes ne sont pas résistants,

    d'oh l'intér6-t de cultiver les Hauts Amazoniens qui sont plus tolérants et

    plus résistants que les autreg,notaHunent le type Nanay.

    S o / &thodes - 9 propliylactiques.

    -í Far méthodes prophylactiques,on entend: l'élimination des sources de virus3 8

    il s'agit de l'abatage des cacaoyers atteints et l'élimination des plaiites- h c hôtes spontanées; c'est aussi la lutte contre les cochenilles.

  • Nous revenons au début de ce cours oÙ nous pensions raisonnablement à la

    culture du cacaoyer sous ombrage artificiel et homogène pour précisément

    éviter l'action de la plante-h6te spontanée caryen matière de Capsides ou de

    Swollen-shootyles grands fûts forestiers abritent l'ensemble de ces parasites.

    - La lutte contre les cochenilles. Elle doit être totale parce qu'une seule cochenille peut détruire une super-

    ficie importante en cacaoyer. La lutte contre les cochenilles ne doit pas avoir

    d'action sur les insectes pollinisateurs.

    Le premier insecticide utilisé fût un systémique ou endoth6rapique:le

    WAN.&en hommage B Manna qui le découvrit.Cet insecticide est fabriqu6 par

    pest. Control L.T.D. et utilisé contre P,

    dans le cours sur les insecticides les caractéristiques chimiques de ce produit

    Le Hanane est déposé au pied du tronc des cacaoyers et la dose employée est

    njalensis et citri( vous verrez

    fonction de la taille des arbres.

    Gsultats: Sur 500 cacaoyers in€ectés,on n'a trouvé que 35 cochenilles six

    semaines après le traitement contre 42.872 chez les témoins non traités.Trois

    applications i% intervalle de 8 semaines ont réduit de 94,4$ la population

    cochenille et la

    De plusyestime Hanna,le produit n'est pa8 toxique

    a lieu six semaines après.D'autre part,il est sans action sur les insectes

    pollinisateurs. Eh réalité,le Hanana est cher et toxique;Ranna estime qu'il

    faut 0,6 à 0,Sg. de Banane par Kilo d'arbre pour rendre la plante toxique pen-

    dant í' semaines vis B vis de P.njalensis.

    maintient B un niveau très bas à la concentration de 0,I ppm,

    meme si la récolte du cacao

    Nicol a observé que certains arbres quelconques ainsi traités portent

    cependant des cochenil1es;ceci est dû au fait que le sol absorbe le produit

    alors que les jeunes plants traités par Ilanna poussant sur du sable de rivière

    absorben$ la totalité de Manane ce qui dans ces conditions bien particulières

  • Y

    c

    -ic

    permet de réduire la dose de matière active de moitié.Et puis,il se peut qu'un

    certaine inactivation du produit rende l'opération inefficace.Les cochenilles

    peuvent transmettre le virus à des plants traités avant de mourir.

    a: I00 jeunes plants de cacao ayant reçu 25" d'une solution de Hanane furent infestés 49 heures après par I0 nymphes de 9. njalensis en provenance

    d'un cacaoyer atteint par une lignée virulente de IA. Au bout de 10 semaines,

    IS d'entre-eux montraient des symptômes d'infection.

    Sur 500 cacaoyers traités toutes les 6 semaines ,après abatage de 218 arbres

    on avait encore de nouveaux malades; la pér48de d'infection latente peut donc

    être beaucoup plus longue qu'on avait pensé,ce qui n8cessite la prolongation

    des taitements sur une période d'une année.

    Le Hanane dont le principe actif est le D I h W Q X est un oxyde de bisdiméthyl-

    amino-f luropho spliine.

    Les échantillons à base de Scbradan sont peu efficaces, Magnin l'a étudié

    au laboratoire du Centre de Recherches Agronomiques de Bingerville sur

    P. njalensis,P, citri et Ferrisia virgata.

    Les plants de cacaoyers étaient cultivés sur solutions nutritives IO. 50

    et 100 pepem, d'insecticide,

    L'octométhylpyrophosphoramide réduit les populations de cochenilles & 200

    500 p.p.m. mais pas &. 100,

    Le Hanane est efficace à IO. 50 et I00 p.p.m. mais très phytotoxique &

    200. 500 p.peme

    En plantation,l'auteur constate que 6 semaines après le traitement 99,9%

    des cochenilles étaient détruites en faisant trois applications b 8 semaines

    d'intervalle.

    Ces traitements sont sans action sur les insectes pollinisateurs pas plus

    qu'ils n'entraven$ le développement des fleurs. Enfin,parasites et prédateurs I de cochenilles ne sont en rien touchés par ce traitement ce qki,

  • I" - 1 15

    en théor ie e s t acceptable. hfais,dans l a l u t t e contre l e s cocheni l les du Swollen

    shoot , le Ranane n 'a pu ê t r e retenu en ra i son de son prix e t de son e f f i c a c i t é A?

    douteuse en plantation.

    Contrôle biologique: r é a l i s é au labora to i re avec deux l ignées d 'Aspergil lus

    parasit icus.0n saupoudre un mélange de t a l c e t de spores sur des cocheni l les e t

    er

    l ' o n ob t i en t 97% de mor ta l i té chez ces insec tes t r a i t é s .

    Dans l 'Ouest de la Nigeria,un champignon d é t r u i r a i t l e s cochenilles,mais

    cel le-ci s e mult ipl ient si pour une ra i son ou une autre ,on t r a i t e la cacaoyère

    à l a b o u i l l i e bordelaise.

    Des élevages de cochenilles sans fourmis ont pu ê t r e r é a l i s é s mais dans ce

    casron a s s i s t e à l a destruct ion des cochenilles par l e s champignons qui poussent

    sur l e s excrétats . Magnin e s t ihe que 50% des cocheni l les sont d é t r u i t e s par

    un Platygaster idae du genre Albotropa. c

    c RJientionnons que l e parasit isme na ture l de P. n ja l ens i s e s t de l ' o rd re de 3 B 6

    3,6$,

    Le complexe Parasites-cochenilles.

    Les pa ras i t e s indigènes ne su f f i s en t pas à entraver la p r o l i f é r a t i o n des

    cochenilles. k c e t égard, l e W.A.C.R,I. ( West African Cocoa Research I n s t i t u t e )

    de Tafo au Ghgna a 14ch6,en 1953, 500.000 insec tes pa ras i t e s in té ressant 4

    espèces de cocheni l les vectr ices .RQsultat p ra t ique : i l y a eu parasit isme provi-

    s o i r e mais pas d é f i n i t i f e t l ' é q u i l i b r e s ' e s t r e t a b l i t en faveur l e la coche-

    n i l l e ,

    Destruction des plantes-hôtes spontanées. c

    On l e s d é t r u i t par l 'emploi d 'a rbor ic ides come l ' k r s e n i t e de soude concentré

    a

    P en so lu t ion a l c a l i n e d i luée à 10% avec de l'empois d'amidon applique dans une

    inc i s ion du tronc.

    Le 2-4.D e t l e 2-4.5 T ( e s t e r s ) favorisent Pa d8composition de l ' écorce e t

    du cambium. Il importe auss i de d é t r a i r e l e s Cola e t l e s Chlamydantha,

  • L'Abatage.

    i En 1948,la GOLD-CQAST,pays le plus touché gar le Swollen-shoot a abattu

    i

    L c

    de 6. B 800.000 arbres par mois et fin Mars 1954,c'est un total de près de

    27 millions d'arbres qui avaient été abattus dans la province orientale.

    Le virus de la Nigeria ne présente pas de développement spectaculaire.

    Voici le nombre de cacaoyers abattus en Côte d'Ivoire:

    40 . O00 Nord d'Aboisso 48.000 A Issia et Daloa.

    65. QQO Cercle d'Abengourou

    dont 48.000 à Apprompronou.

    17,600 tache de Kongodia.

    Mais l'abatage a été un échec parceque:

    Io/ 11 n'y a pas eu de continuité

    2 O / Des arbres apparemment sains auraient dû être abattus;notons que

    le cacaoyer infecté peut rester apparemment sain très longtemps après l'infec-

    tion;ce temps de latence peut varier de G semaines b 6 mois et plus.

    Un arreté du Gouverneur de la Côte d'Ivoire prévoyait l'abatage des arbres

    autour de I5 m&tres de l'arbre apparemment sain,ce qui est trop peu pour les

    arbres atteints de la forme de Kongodia ainsi que pour la forme de Sankadiokro

    dont la proppagation a une forme capricieuse.La solution idéale consisterait à

    abattre les seuls arbres atteints. Etant donné que les cochenilles sont dans

    la frondaison,une taille sévère des arbres s'impose avec,bien entendu,l'abata-

    ge normal d'arbres atteints.

    Quant B l'établissement d'un cordon sanitaire pour zones très dégradées

    celui-ci a un sens pour la forme de Kongodia qui est localisket dont l'enva-

    hissement est bien délimit6 mais n'a aucune valeur pourela forme de Sankadio-

    kro qui se propage grâce à de multiples îlots dispersés. Des zones de 2 & 3

  • 1 I7

    Icilodtres sans cacao ne sont pas suffisantes pour empécher la propagation des

    éléments par le vel&.

    Traitement d'un foyer.

    I1 se fait de la périphérie au centre;il faut détruire tous les organes du

    cacaoyer qui sont des abris pour les cochenilles et pratiquer des tranchées au

    bulldoser,rassembler les branches et autres parties du cacaoyer puis les brûler

    Faire des traitements en poudrage en bordure de la zone B détruire.

    Replantation des zones abattues.

    C'est un problème 'délicat.. On a constaté 348 infections pour 18.000 plants

    replantés, Le Swollen-shoot a compromis sérieusement l'économie du Ghâna puis-

    que pratiquement,c'est la seule production agricole de ce pays, L'abatage a

    évidement rencontré de la part des planteurs africains une t r è s vive oppositio

    Si dans l'Ashanti,l'extension des taches a été arrétée,dans le Sud du pays,le

    rythme des abatages n'est pas suffisant pour enrayer le mal et c'est la raison

    F

    pour laquelle,cette région ,autrefois grande productrice de cacao,en produit,

    aujourd'hui,beaucoup moins que l'Ashanti compromettant ainsi l'équilibre du

    PayS.

    Les Co c heni 1 1 e s vec tr i c es du Sko 11 en-sho o t. I / Pseudo co c cus n.1 a 1 ens i s. Nous donnerons un aperçu somaire s u r 1'insecte;les élèves trouveront dans

    les livres les caractéristiques systématiques et anatomiques de cette coche-

    nille car la description * détaillée nous entrainerait trop loin. P. njalensis a été trouvé b Njala en Sierra LQone,,Box la rencontre en Gold-

    Coastjon la rencontre sur Coffea sp. de la Sierra Leone B la Nigéria, D'après 1,

    nomenclature de Ferris qui date de I950,P. njalensis n'est pas un Pseudococcuw

    sensu stricto mais un Planoeoccus. Cette cochenille est associée & des

    Crematogaster et b des Pheido1inae;elle est comune sur le pétiole,la cabosse,

    les fentes de l'écorte et les jeunes rameaux de eacaoyer.La fourmi Pheidole

    megalocephala prot&ge la cochenille qui lui offre un miellat sucré,

  • I8

    Plantes-h8tes. Strickland estime que 81 espèces de plantes abritent P, njalensi

    la plus importante étant : Canthium glabriflorum.

    Parasites et prédateurs: Les larves sont parasitées par un Diptère Cecidomyide;

    des larves de Coccinelles attaquent larves et nymphes de P. njalensis.

    Notons aussi deux hyménoptères Encyrtidae. Leptomastix iongipennis. IAercet.

    C6 ccopho c to nus ab engour oui. Risbec.

    Ces deux espèces se manifestent surtout en saison sèche ( Janvier et Février)

    en même temps qu'un champignon du genre Aspergillus.

    Cette espèce,la plus importante des cochenilles du cacaoyer fait,actuellement

    l'objet d'importants travaux B l'Institut du cacao de Tafo;l'Qcologie y est

    poursuivie de deux manières.

    Io/ La méthode rationnelle de comptage consiste A couper les arbres et

    à les examiner entièrement avec nécessité absolue de prendre un grand nombre

    d'arbres en raison de la répartition hétérogène des cochenilles,

    Sur chaque cacaoyer,les colonies sont dénombrées et l ' o n note le nombre

    d'adultes,de nymphes et de 1arves;le nombre de cochenilles sans abri et le

    nombre de cochenilles abritées par les fourmis.

    2 " / La méthode précédente étant t r è s 1ongue;on se contente de faire le

    mêmes comptages sur l'arbre, sans l'abatre, jusqu'à hauteur dlliome. Les résul-

    tats donnés par cette méthode semblent suffisamment exacts puisqu'ils sont

    parallèles

    cochenilles de la frondaison Qchappant,de toute évidence,i 1 'observation.

    B ceux donnés par la méthode précédente ,bien que moins pr6cis;les

    A Tafo,le TV.A.C,R.I. utilise en permanence 6 assistants africains pour exécuter

    ce travail aé d'échantillonnage.

    - Lutte: Nous ne reviendrons gas sur le Nanane,déjB étudié. Alibert signale qu'en pépinière,le sulfate de nicotine & 40$( 500g. pour

    IO0 lîtres d'eau) détruirait les colonies de cochenilles,

  • BalachowsIiy préconise l'huile blanche B I B 2$. Tout récement,le W.A.C.R.I.

    a étudié l'action de la Die1drine;le produit a été pulvérisé sur une forte

    population ( Décembre 1956) et l'on a enregistré une chute de cette dernière k

    * en Avril 1957 et depuis cette date,la population est rest6e très faible( moins

    de I$) alors que les populations témoins subissent des variations importantes,

    Ce traitement de choc( 1.120g. de matière active pour 280 litres d'eau B l'ha

    soit près de 6 litres de solution Qmulsifiable) est d'un prix de revient très

    élevé. Un premier traitement a été effectué en DécembreSun second fin Avri1;exé

    cuté en un aller-retour sur une même ligne de cacaoyers afin de pulvériser les

    deux faces.11 est difficile de prévoir l'influence de ce traitement sur le

    Xrvollen-shoot,car le virus peut encore se révéler deux ans après la disparitioa

    des cochenilles.Ce traitement détruit la plus grande partie des populations

    i de P. njalensis mais il est pratiquement inefficace surcles autres cochenilles

    du cacaoyer. Même le Malathion,produit pourtant efficace n'arrive pas b les

    Qliminer toutes. Enfin,après ces traitements,on a remarqué une prolifération

    intense de Lépidopt&res Gracillaridae du genre Marmara ( mineurs de la cabosse)

    i

    3-

    leurs parasites ayant sans doute été décimés.

    2 " / Pseudococcus citri.

    C'est une cocheniile grise qui s'attaque également au caféier.Les oeufs

    sont enfermés dans le sac ovigère de la femellejils sont jaune clair au départ

    puis deviennent jaune orangé par la suite. La larve est d'un jaune brillant

    avec des filaments cireux aux stades plus avancés.

    Biologie: La cochenille vit sur le pédoncule des fruits,les jeunes cabosses et

    dans les fentes de ltécorce.La femelle pond de 150 b 200 oeufs. t

    b

    Cycle: Incubation: 3 jours. Vie nymphale: 32 b 36 jours. Adulte: 3 à 4 semaines.

    . La nymphe subit 3 mues;il y a 5 à 6 générations par an en A.0.F. P. citri

    vit en association avec des fourmis : Crematogaster,Pheidole et Camponotus.

  • c

    *Y

    20

    Parasites: En Côte d'Ivoire 2 Encyrtidae: Leptomastix longipennis. Bfercet Achrysopophagus aegypticus. Merc et .

    Transnission du Swollen-shoot: P. citri transmet la forme de ICongodia; la for-

    me C dite de ICpévé donne une mosarque sans enflure sur les rameaux.&uant & la

    forme D et F ( forme poivre et sel) elle donne une mosafque brune et blanche

    observée & Kwa-krva.

    3 O / Ferrisia virga-ta. Elle vit sur les jeunes rameaux et les fleurs de cacaoyer;c'est un hôte seco&

    daire pour le cacaoyerela femelle recouvre ses oeufs d'une masse cotonneuse

    blanche entourée de filaments.

    Cycle: Incubation: I jour. Vie nymphale: L'adulte vit: de 20 & 30j. I

    I

    20 b 36 j.

    l Plantes-hôtes: Ce-tte cochenille vivrait sur 43 mono. et dicotylédones.

    parasites ( Byménoptères) Signiphoridae: Thysanus elongatus, Encyrtidae: Leptomastix longipennis.

    Anagyrus subproximus. Silvestri. Ac hrysopo phagus aegypt i cus e

    Au COWQ belge,Mayne et Ghesquière ont signalé une coccinel1e:Ekochamus

    nigromaculatus.Gerst. En Soma1ie:Hyperapsis usambarica dont les larves se cou-

    vrent aussi de cire blanche.

    Transmission du Swollen-shoot: Ferrisia virgata transmet la forme de I' Bisa"

    caractérisée par des enflures,une chlorose des feuilles mais pas de mosa'ique.

  • I

    _- 1 21

    LES CAPSIDES DU CACAOYER.

    Après l'étude du Swollen-shoot,voici le problème le plus important que

    nous devons aborder.

    Les Capsides sont des Hémdptères hétéroptères appartenant & la famille

    des Capsidae ou Miridae. A l'heure actuelle; ils constituent le facteur essentiet

    limitant la production du cacao en C6te d'Ivoire.En effet,le S'ollen-shoot n'a

    pas occasionné dans ce territoire les dégâts spectaculaires observés au Ghika.

    I1 y a trop de plantations dégradées parceque,mal entretenues par les autoch-

    tones qui ne tiennent pas compte des conseils donaés par les Ingénieurs et les

    spécialistes de 1'Agriculture;ces plantations deviennent ainsi la proie de ces

    redoutab les insec tes.

    Le problème Capside n'est dond. pas un problème d'Entomologie pure puisque, 5-

    1 bien souvent,il s'agit de parasitisme de faiblesse mais il n'en est pas mqins F'

    vrai que des traitements rationnels limiteraient l'action des Capsides et aug-

    menteraient les rendements en cacao marchand.

    Au Gliâna,les pertes occasionnés par les Capsides sont de l'ordre de 60.000

    B 80.000 tonnes par an ce qui est énorme étant donné que dans les jours les

    plus heureux de sa production,ce pays exportait 300.000 tonnes de cacao marchand

    par an.

    En Côte d'Ivoire,des régions c o m e 1'Indénié qui,autrefois,étaient grandes

    productrices de cacao,verront,si l'on n'y porte pas remède,l'anéantissement

    total de cette culture. Or,il importe non seulement de recréer des plantations

    mais surtout,de bien les entretenir de façon à obtenir le maximum de rendement

    à l'hectare puisque les pays producteuEs de oacao,sont très limités à la sur-

    face du globe,

    r

    b

    Q

    Les principales espèces de Capsides sont:

  • h'

    r

    h

    c?

    Sahlbergella singularis Hagld.

    Distantiella theobromae. Dist.

    Bryocoropsis laticollis. Schum.

    Les deux premières espèces causent d-s dégsts vraiment importants et e

    sont elles qui ont été plus particulièrement étudiées dans tout l'Ouest afri-

    cain;les deux dernières ayant une importance Qconomique moindre.

    S. singularis se trouverait sur des arbres bgés et D. theobromae s u r de

    jeunes arbres mais,nous avons pu constater que D, theobromae est plut6t inféod

    aux biotopes secs alors que S. singularis est l'espèce dominante de Basse-C6te

    d'Ivoire oÙ l'humidité relative est nettement plus élevée.

    En principe,S. singularis existe dans toute la zone hygrophile, la zone

    mésophile étant peuplée par D, thebromaegce n'e4; 1& qu'une indication car il

    existe un chevauchement entre les deux espèces si bien qu'il est difficile &e

    t

    definir avec précision une limite Qcologique.

    Dégâts des Capsides. Ils sont dûs essentiellement & l'effet histolytique des

    estérases contenus dans la salive de ces hétéroptères car aucun organisme poB

    pathogène n'y a été trouvé. Le dégLt primitif qui se caractérise par une simp1

    dépression noirâtre est envahi secondairement par un champignon du genre

    Calonectria rigidiuscula qui aggrave les lésions et entrazne la formation de

    chancres. Sur les cabossesjles piqûres provoquent le noircissement en surface

    En plantation,l'attaque des Capsides présente trois aspects.

    a> Attaque saisonnière ayant une influence sur la vigueur des arbres

    caractérisée par le flétrissement des rejeta et leur mort rapide.

    b) Attaques persistantes qui entra,a"aen% la formation de chancres sur les

    branches.

    e) Le dernier type de dégâts le pJus grave est la formation de I' poches &

    Capsides" intéressant un plus grand nombre d'arbres et caractéris6 par la rup-

    ture sur une grande surface de la frondaison du cacaoyer. Ces poches constitue

  • 23

    h

    1.

    des foyers permanents qu'il est difficile de traiter utilement avec des insec-

    ticides organiques. Ce stade final est intimement associé aux mauvaises condi-

    tions agronomiques et dans ce cas, "la régén6ration"de la poche s'impose.

    Biologie et Qcologie des Capdides.

    Les Capsides sont difficiles b 6lever.Etant fragiles,les récoltes se font

    2, l'aide d'un pinceau mou qui permet de pousser sans dommages les Capsides de

    tous les stades dans un tube de matière transparente(en toile moustiquaire) et

    obturé par un bouchon de coton.Un morceau de papier froissé est placé dans le

    tube,pour que les Capsides ne soient pas heurtées pendant les manipulations.

    Techniques d'élevage dea Capsides.

    Pour entreprendre un élevage,on doit tenir compte de deux facteurs.

    a) du besoin de nourriture fra?che,qu'il importe de renouveler quotidien

    nement.

    b) de la sensibilité des jeunes plants aux piqures( tous les jours,il

    faut changer les insectes de plant sous peine de voir ce dernier mourir)

    Les adultes ob-tenus par élevage sont nourvis pendant une semaine sur des

    tiges fraîches remplacées tous les jours en attendant leur matilrité sexuelle

    Ils sont placés au bout de ce temps pendant 24 heures dans une cage oÙ se

    trouve un jeune p1ant;le jour suixant,on les place sur un autre plant et on

    examine le premier pour vérifier la présence d'oeufs. Ces oeufs sont repéra-

    bles en jour frisant,à la loupe,grâce aux filaments qui dépassent,lb oÙ ils

    out été incérés par la femelle.

    Mentionnoas que le comptage de ces oeufs n'est pas souvent un moyen

    pratique pour évaluer l'importance exacte de la population Capsides. En effet,

    le nombre d'oeufs comptés sur une période d'un m o i s n'est pas nécessairement

    en corrélation avec le nombre de Capsides récoltés durant la même p6riode;la

    raison en est fort simple,c'est qu'Un grand nombre d'oeufs éChappe & ltobser-

  • 24

    vation faussant ainsi les résultats.

    En plantation,les pontes ont lieu surtout sur les cabosses et les gour-

    mands (rameaux orthotropes) mais très peu sur les rameaux plagiotropes.

    Une femelle de Sahlbergella peut pondre 47 oeufs et une de Distantiella

    192. Les jeunes plants surlesquels,on a rep6ré les oeufs sont placés dehors

    dans des conditions naturelles sous un abri. La durée de l'incubation est de

    17 jours chez Sahlbergella et de I5 jours chez Distantiella. La durée des

    stades larvaires est de 4 6, 5 jours. Le cycle d'un Sahlbergella de la ponte B

    l'adulte est de 41 joursjcelui d'un Distantiella de 39 jours. L'acquisition di

    matCrité sexuelle demande une semaine. La vie des adultes varie de 25 B 30 j. !ler

    Les jeunes larves après éclosion sont placé% dans un bocal fermé par une

    toile moustiquaire dans le quel on place chaque jour une cabosse fraîche; Les

    stades âgés doivent être places sur des seedlings. I1 y a une forte mortalit8 'v

    au cinquième stade.

    Les Populations de Gapsides.

    On estime l'importance de ces populations de différentes manières.

    Io/ Récolte à la main et comptage. Chaque jour,les Capsides sont récoltés

    a r un cerkain nombre d'arbres. On les classe suivant qu'ils se trouvent sur

    des arbres portant des cabosses ou des arbres sans cabosses ou bien encore,

    sur cabosse,sur branches ou sur rejets,

    2"/ Piège lumineux & radiations ultraviolet.

    lampe suspendue au-dessus d'un entonnoir au-dessous duquel se trouve un réci-

    Le piège est formé d'une

    pient contenant du CMC., les Sahlbergella sont attirés mais non les Distan-

    tiella. Les variations saisonnières de population de l'espèce attirée enregid

    tree par cette méthode sont parallèles 6, celles mises en évidence par les

    récoltes à la main.

    3 O / Récolte sur des bâches posées au sol de Capsides tués par un produit

    ~

    insecticide. C'est un test pratique,il faut utiliser un insecticide à bon

  • i , 25

    Y w

    e-

    V

    r

    r

    I

    effet de choc type: HCH 2 5 . La chute des Capsides a lieu entre une heure et

    cinq heures après le traitement. I1 faut disposer de baches de 4 m. de côté

    $ O / Comptage des oeufs.

    pour évaluer les Populations Capsides.

    5 O / Variations saisonnières des Populations. Les Populations Capsides sont

    Conmie nous l'avons vuace n'est pas un moyen pratique

    au minimum de Mars & Juil1et;elles augmentent ensuitE en marquant une premiè-

    re pointe au moment de l'abondance des cabosses ,( Octobre ) et une seconde

    sur les rameaux en Janvier et Février. Le maximum de Sahlbergella est de 30

    à 40 fois le minimum;chez Distantiella,il l'est de 7 à IO fois,

    Distribution verticale des oeufs sur les arbres. Elle dépend de l'écarte-

    ment des arbres c'est-à-dire de la pénétratioh de la lumière dans la frondai-

    son du cacaoyer.

    Prédateurs et Parasites de Capsides,

    On n'a pas encore estimé l'importance exacte des prédateurs bien que de

    nombreuses hlantes, des Réduvides, des Araignées et des Lézards se nourrissent

    sfirement de Capsides. Les arbres envahis par des fourmis Oecophylla loqinoda

    et Macromischoîdes aculeatus ne portent pas de Capsides.

    4 Le parasitism de Sahlbergella singularis par le Braconide Euphorus sahlbergellae atteint 30% deux mois après le maximum de Population. Mais

    1 'hyperparasite Mesochorus melanothoras limite l'action du parasite.

    L'Euphorus sahlbergellae dépose ses oeufs dans le corps de la larve de

    Sahlberge 1 la.

  • l 2 s . I

    LA. LUTTE CONTRE LES CAPSIDES.

    U-'

    Nous envisagerons en premier lieu la Régénération des poches à Capsides''

    telle qu'elle se pratique sur la station de l'Institut du cacao B Tafs. @m

    Sur cette station,on a réservé une parcelle où l'on ne fait aucun traite-

    ment pour suivre 1'Qvolution d'une poche B Capsides.

    Le recépage serait sûrement le meilleur moyen "de régénérer" cette poche

    en reformant en même temps l'ombrage,mais cette méthode est longue. I1 vaut

    mieux replanter dans cette poche du Bananier plantain ou bien un hianioc du

    genre Cassava( c'est un hybride originaire du Togo) et cecisen jeunes planta-

    tions.

    lJais,en cacaoyère adulte,l'ombrage pose un Probleme délicat,car les arbr?

    3 pousse rapide comme le Glyricidia ou le Pythecolobium perdent leurs feuille rc 5

    en saison sèche b une Qpoque,oÙ précisément,l'ombrage devrait être le meil- ("

    c leur. I1 faut évidemment associer b une rénovation du couvert,les moyens in-

    secticides. Des rQsultats o n t été concluants sur une station de l'Agriculture

    du GhOna,mais la lutte doit avoir Qgalement pour but la destruction des

    Populations

    La lutte insecticide.

    de Capsides sur l'ensemble des plantations.

    Avant la découverte du PIDT,on conseillait la destruction des larves

    I avec le Lyso1;les solutions à base de nicotine étaient efficaces contre 1 Sahlbergella adultes.

    En 1936,Mallamaire préconisait 1 emploi du mélange suivant: 4 CC1 ................. 4 Kilos.

    savon blanc .......... 4 Kilos. eau................... IQ0 litres.

    3

  • 27

    Les premiers essais du W.A.C.R.I.

    Le ramassage des larves n'est pas toujours impossiblegelles sont visibles

    sur les jeunes plants où elles courent le long du tronc et le long des branches

    charpentières. Elles se cachent dans les fourches pendant les heures chaudes de

    la journée mais,en cacaoyère adulte,le ramassage est impossible.

    Dès 1944$1es chercheurs de Tafo utilisèrent le BDT en solution à 1% dans

    les huiles végétales et en pl21v6risation. Ce produit avait un effet résiduel

    insuffisant et la pulvérisation entraînait un gaspillage de produit.

    Finalement,on trouva un moyen très pratique avec le badigeonnage des troncs

    de jeunes cacaoyers,travail qui pouvait être fait par n'importe quel manoeuvre

    et qui ne nécessitait aucun appareil de traitement. Le dép3t d'insecticide

    était bien mieux fixé sur le tronc et les branches de l'arbre qu'en pulvérisa-

    tion. Au début,on fit des essais avec:

    I/ Une solution satw6e de DDT à €47; dans du pétrole.

    Z/Du BDT à 5$ dana du Kérosène mais ce produit Qtait pliytotoxique ainsi que du

    BDT en solution dans les huiles végétales.

    3/ Du DDT et du talc dilués dans de la chaux Qtaient peu efficaces.

    4/ Le mieux,était d'utiliser le DDT 25( Didicide 25 ) b 2,5$;c'est le" Ihmakate /I

    des planteurs du Gh$na,ce qui signifie en langage Ashanti" le produit qui

    tue les Capsides.

    Fin I954,les chercheurs de Côte d'Ivoire utilisèrent la Dieldrine ( Dieldrex

    I5 ou 20 ) dont l'effet résiduel eat, %mp;ér'ieui-. et le' prix de' rkvlenk i.nfQrieur i

    celui du DDT . Contrôle de l'effet residue1 de ces insecticides.

    déposé en badigeon peut être soumis à l'analyse chimique,mais il n'y a pas

    Le produit insecticide

    de méthode identique pour les différents insecticides le mieux,est donc

    d'utiliser une mlithode biologique ( tests insecticides).

  • 28

    En Côte d'Ivoire,on trouve en abondance sous les Albizaia et sous le

    cacaoyer même,un Curculionide ( Scolocliirus biovatus) Facile ti manipules

    à l'inverse des Calandres et des Tribolium qui se mettent souvent en position

    de mort apparente. On dispose lea cllarançons B raison de IO par boite de

    Pétrijune série comprend 4 boîtes avec trois répétitions. Le nombre de

    charançons senversés,au bouL de 3 jours de contact avec une écorce traitée

    un,deux,trois,quatre ou cinq mois d'avance donne une idée de la persistance

    d'action (effet résiduel) de l'insecticide utiIiS6.

    fi

    b 1

    Au cours du badigeon,on utilise les mêmes volumes de liquide pour une

    sur€ace donnée soit 50 B IOOcm3 par mètre carré d'Qcorce,ce qui représente

    dans le cas du Didicide 25 un deux grames de produit par mètre carr6.

    A titre d'indication,uoici les insecticides Qtudiés depuis I951 au

    laboratoire d'Entomologie du Centre de Recherches Agronomiques de Bingerville

    Insecticides Bémanenc e Appellation commerciale

    dépôt de Parathion pas décelable Lindane 0,2$ IO b 20 jours- Lindamu1 (Péchiney-Progil) Chlordane 1% I mois Indax 50,

    DD@,a2&5@. 4 b 6 mois. Didicide 25 Geigy, Dieldrin@ O, 5% plus de 7 mois. Dieldrex I5 Shell

    Aldrine O I 2 mois Aldrex 2,

    Dep~is,des insecticides comme Is Feldrine et l'htidrine ont été essayés

    et leur rémanence est encore plus élevée que celle de la Dieldrine,grâce B

    l'adjonction de produits résineux dans les solutions émulsifiables de ces k

    ci insect i c idea. m

    Influence de la concentration:

    Le DDT B 2,5% a une rémanence de 5 mois;& 0,5$,elle n'est plus que de 3 mois;& O,@ elle n'est plus que d'un m o i s au maximum.

  • I 29

    La présentation du produit a également une grande influence sur l'effet

    saison sèchelune pluie de 24 heures voire même 3 j o u r s après le traitement

    lessiverait obligatoirement le produit insecticide.

    Les poudrages insecticides.

    Le badigeon est évidement réservé aux jmnes plantations de 1 b 3 ans

    En cacaoyère adulte,on poudre ou l'on atomise. L'indigène en cas de fortes

    attaques,laissait retourner sa plantation à la brousse.

    Les cacaoyères peu dégradées méritent un poudrage B 1'HCH ou au DDT mais le L

    premier présente l'avantage d'un bien meilleur effet de choc que le secondelL

    On traitera donc b lrHCH 25 deux b trois fois

    Décembre en faisant au préalable des tests insecticides, On peut affirmer

    qu'une densité moyenne d'une Capside B l'arbre nécessite obligatoirement un

    traitement insecticide;il faut en moyenne 15 kilos de poudre B l'hectare.

    6

    par an notamment e+out et en

    Dans la pratique,le poudrage présente l'énorme avantage de l'économie de

    l'eau ce qui permet de traiter les plantations Gloignées des villages ou

    d'accès difficile.

    Une poudreuse type "ICnapsack duster Mistral'* fabriquée pa@ Bichmeier

    I Co-kanten en Suisse est l'appareil couramment utilisé pour traiter d'assez grandes superficies;les petits planteurs auraient intérêt à utiliqer une

    ~+

    J. 8

    poudreuse b main type Procal dont le prix est peu élevé.

    Influence des poudrages sur la pollinisation.

    Naundorf et &killer en 1$52 ont étudi6 l'influence des insecticides sur la

    .germination du grain de pollen SL~E Agar-agar.

    Le DDT,le Chlordane et le Tgxapliène font diminuer la germination par Contre:

  • 633 1- A'Aldrine sm& sans action sur celle-ci.

    30

    D'autre part,on sait que la fécondation croisée est assurée par des Diptères

    Ceratopogonides du genre Porcypomia et du genre bsiohelea qui pourraient

    bien ne plus jouer leur rôle par l'abus de traitements répétés mais,on a cons-

    taté que des poudrages de DDT & 5 s pendant un an et toutes les trois semaines

    ne diminuent pas le nombre des cabosses.

    I "'

    soit 280g. de matigre active dans 56,s litres d'eau ou 49Og;, de M.A. pour un

    hectolitre,L'Qcart entre ces doses,compte tenu bien entendu,des différences

    entre les volumes d'émulsion épandus est d'environ 4O%.Point n'est besoin de

    souligner l'intérêt de ce fait,susceptible de se traduire dans le prix de

    revient de l'unit¡$ de surface traitée par une Bconomie considérable si on la

    calcule ,&E?Qchelle de grandes opérations que l'on sera forcément obligé

    I

    C

    L'utilisation de la Gammaline en atomisation.

    La Gammaline est un Lindane contenant 200 g. de matière active au litre.

    Fabriquée par Sopra,elle a été vulgarisée au Ghana par les services de

    l'Agriculture et du W,A,C.R.I.

    En Côte d'Ivoire,ce produit a été testé au laboratoire et utilisé en plan-

    tation. Un litre de solution éïnulsifiable & 0,25%(soit un litre de produit +

    79 litres d'eau)

    traitement d'un hecLare de cacaoyer;il n'y a donc pas lieu d'augmenter la

    concentration(0,5$) par contre,& O,I2$,l'effet de choc de la Gammaline est

    pratiquement nul. Or,les Lindanes n'ont de ee sens que par ce seul effet de

    choc puisqu'ils ne sont

    suffisent pour obtenir l'effet de choc recherché dans le

    pas r6manents.

    Au Ghbna,la Gammaline est utilisée & une concentration Blevée: 1,420 litres

    d'effectuer dans l'avenir.

    Fréquences et époques dea traitements,

    Avec la Gamaline,il faut effectuer deux traitements espacés de quatre

    semaines afin que le second atteigne les insectes non éc los l o r s du premier

    Les traitements peuvent se faire régulièrement ea deux fois par an en Juin-

  • 31

    Juillet et en Novembre-1)Qcembre.En principe,après une série de deux traitement:

    il faut passer périodiquement la plantation en revue et traiter seulement les

    arbres OÙ l'on trouve les Capsides.

    I1 importe de traiter partir d'une densité moyenne d'un Capside par arbre

    La dimension des surfaces à traiter a une grande importance;plus elle est

    étendue,moins il est nécessaire de traiter souventjsur des surfaces de 24 b

    91 ha.,on n'a pas relevé de dégLts pendant les I2 B I4 mois suivant les trai-

    tements,sur plus de 2,5 arbres B llha.Le traitement qui provoque un dé@t

    visible sur les feuilles est suffisant pour détruire toutes les Capsides en

    deux heures.

    Accroissement du rendement en cacao marchand & la suite des traitements.

    Sur une plantation de cacaoyers au Glibna,on a obtenu les r6sultats suivants

    En 1954,la plantation en question avait été traitée au DDT.;en I955 et I956 B

    1'HCN et en 1957,aucun traitement.

    Parcelles traitées. Témo ins.

    1955. . .. o 105 ICilos/ha. 47 Ici lo s/ha 1956.oo.a. 275 IQ 7

    1957. e o 559 283.

    Ou notera l'augmentation parallèle de la production dans la parcelle

    traitée et dans la parcelle témoin.Proche de l'autre,l'action des traitements

    a pu se faire sentir b distance,l'augmentation du rendement peut être dû B c e

    fait.

    Autre exemple: Des traitements depuis 1954 B 1'HCM et un traitement b la

    Gammaline 20 à raison de 0,345 litres de solution émulsifiable B l'ha ont

    donné 1 augmentation de rendement suivante:

    1954. *.. . .. . .. 336,8 Kilos pour 3,37 ha. 1955. . e e o b . $2.24294 1956e...ee**e. 172224

  • 32

    Prix de revient du traitement B la Gammaline.

    !f- Il est difficile d'établir avec précision un prix de revient moyen du trai-

    tement anti-capside. A titre indicatif,nous avancerons come ordre de gran-

    deur le prix de 500 francs CFA B 1'ha.compte tenu des amortissements.

    Intérêt du traitement.

    %

    C'est Qvidemment la destruction totale des Capsides. Les bases de calcul

    de la rentabilité sont très difficiles B établirjles conditions étant très

    différentes de celles concernant la pourriture des cabosses dont le résultat

    se traduit par um supplément de récolte,facile à apprécier par le phytopatho-

    logiste.

    En effet, la disparition des Capsides aura des répercussion~dont les mani-

    festations ne seront gas toujours décelables car la vitalité et la productivi.4

    té des arbres sont Qgalement influencés par bien d'autres facteurs,dont l'ac- L.

    tion complexe est susceptible de masquer le bénéfice que ceux-ci pourraient

    tirer de la destruction de leurs parasites les plus dangereux,

    La vitalit6,la productivit6,la résistance aux maladies seront favorable-

    ment influencées par Leo ,ré&u'lkats de l!aotion anti-parasitaire. Mais3 selon

    l'bge,leur état de santé,le milieu,leurs réactions seront variablesePoUr les

    cacaoyers peu ou moyennement attaqués,ces traitements seront bénéfiques avec

    pour résu1tats:un renouveau végétatifjune floraison fournie suivie d'une

    fructification abondante.

    - Ouant aux cacaoykes vétustes,ces traitements n'auront pratiquement aucune action,d'où le danger de vouloir traiter des plankations paE trop âgées,végé-

    tant sur des sols tokalement Qpuisés,n'ayant jamais r e p ni fumure organique

    ni fumure minérale.

    t

    1

    Par des pratiques culturales rationnelles,le problème Capside quisdans la C

    majorité des cas ,est un problème de parasitisme de faiblesse pourra Gtre

    ramené à un parasitisme vraig écologicpue e est-&-dire & un problème d'Entomo1oi

    gie

  • 33

    Dans ce cas et dans ce seul cas,l'Entornologiste pourra entreprendre des essais

    de lutte valab1es;dans le cas contraire,ce n'est pas B lui d'intervenir mais

    au planteur qui devra apprendre B cultiver convenablement ses cacaoyers.

    Organisation pratique de la lutte chez le planteur.

    Au Ghâna,un plan gouvernemental ( Cacao marketing Board ) prévoit le trai-

    tement de 700.000 acres soit 280.000 ha. en deux ans.

    Le gouvernement paie le premier traitement et demande aux planteurs d'effec

    tuer le second et les suivants avec ses propres appareils,l'entretien de ces

    derniers est gratuit. L'insecticide est vendu B moitié prix. Ualheureusement,

    les planteurs qui se soucient de continuer les pulvérisations sont peu nom-

    breux.La dépense prévue est de l'ordre de 6Q0.000.000. de frcs. CFA.

    Les plantations sont cadastrées et,suivant les plans,chaque plantation est

    divisée en parcelles éga1es;le planteur doit nettoyer saeplantation avant le

    passage des équipes,

    Le Ghana a créé 87 equipes de traitement réparties en I8 stations. Chaque 4

    équipe comprend 25 personnes:un chef d'équipe responsable( Field assistant)

    un adjoint( Headman ), onze porteurs d'eau et des appareils, 6 métreurs,$ B 8

    porteurs d'eau et un gardieneles appareils utilisés sont des h%o$oblo.

    La plantation est divisée en parcelles de deux acres( 80 ares) qui sont

    parcourus en un aller-retour par 6 homes avec leur charge dtappareils(envi-

    ron IO litres de Gammaline).

    En fait,cinq hommes pulvérisent le produit et le sixième les suit pour

    remplaoer,le cas échéant,un appareil défaillant,

    Pendant que deux acres sont traités,les cinq autres de 1'Qquipe préparent

    leur matériel pour traiter deux autres acres et ainsi de suite,

  • 34

    Les appareils de traitement.

    Les appareils convenables n'ont pas été utilisés dès le début des trai-

    tementS.Far exemple,l'utilisation du DDT demandait l'emploi de jets étroits

    dirigés sur le tronc et les branches du cacaoyerela fabrication d'embouts

    provoquant des jets cõniques a permis de faire des traitements sans viser

    spécialement le bois mais en balançant le jet de droite & gauche entre les

    arbres. D'autre part,l'emploi de la Gammaline nécessitait la formation de

    brouillards à gouttes fines;la mise dans le commerce des appareils iL moteur

    portatif a permis l'extension des traitements.

    A titre d'indication,voici les appareils couramment utilisés dans les trai-

    tements anti-capsides.

    Io/ Mekens Whirlwind (NO 28 C.C.)

    Vitesse de rotation 6.000 tours à la minute;contenance I,5 gallons d'émul-

    sion soit 7,5 litres. Cet appareil tourne trop vite. Valeur: 40.000 frcs . CFA.

    2 O / Motoblo: I1 existe trois modèles de cet appareil différents par la forme

    du réservoir. Le No 57 ( 98 C,C.> pèse I7 kilos B vide et tourne B 4000 t/m.;

    il contient deux gallons de 1iquide;cetle marque est pratiquement la plus

    vulgarisé e . 3 O / Mysto 155: I1 convient pour les traitements au DDTjl'emploi de la Gamma-

    line a nécessité la transformation du jet, Cet appareil coûte 7000 f r c s CFA.

    4 O / Biysto 46: D'une contenance de deux gallons,cet appareil permet l'adapta-

    tion d'une ralloge & grande canne de 5m. pour le traitement des grands cacao-

    yers;son utilisation demande 2 homes par appareil

    5O/ Yaresafo sprayer "Four Oaks": Peu apprécié des planteurs.

    Autres insecticides utilisés contre les Capsides.

    On a fait des essais avec l'Endrine, l'bldrine et la Bieldrine; 1'Heptachlo-

    re et le Malathion.

    L'Endrine s'est montré excellentjl'bldrine et la Dieldrine ont donné de

  • 35

    bons résultats; le Malathion et L'IIeptachlore ont été sans effet. L'efficacité

    a été Qvaluée d'après les dég8ts;on compte les chancres par parcelle de demi-

    acre à l'intérieur de blocs traitQs mesurant I00 acres.

    Si des produits c o m e 1'Endrine et la Dieldrine sont efficaces,il semble

    que dans l'avenir ces insecticides devront être vulgarisés en raison de leur

    forte rémawenoe.

    En effet,come nous l'avons vu,la Gammaline est un insecticide peu rémanent

    qui nécessite 3 voire m8me 4 traitements par an pour détruire tous les Capsi-

    des d'une plantation. De toute évidence,la majorité des planteurs

    jamais exécuter ces traitements ear la disposition anarchique des p$&RfatiOns

    ne s'y prête d'ailleurs pas B moins,que ce soit au detriment dei

    traitée. Or,dans les débuts,il importe de traiter le maximum d'hectares

    possibles puisque ,en principe,glus la superficie est grande,moins il est

    nécessaire de traiter souvent.

    Les traitements aériens.

    ne pourra

    la surface

    Avant de passer à l'étude des autres parasites du cacaoyer,nous voudrions

    des essais de traite- résumer les résultats de travaux éeologiques B p r o p ~ s

    ment par hélicoptère en culture cacaoyère et caféière.

    Aila demande du Ministre de l'Agriculture de la C8te d'Ivoire,le laboratoi-

    re d'Entomologie de 1'0.R.S.T.O.M. a effectué le contrôle de traitements in-

    secticides faits par hélicoptère. En effet,le succi?s des traitements par ce

    moyen contre la cercosporiose du bananier,leur sapidité d@&Qxécution et leur

    écoraomie avaient incité les planteurs à croire aux vertus universelles de

    telles applications insecticides.

    Les traitements débutèrent en Octobre 1957,s~ 69 hectares de cacaoyères

    un mélange huileux à 2,576 de Lindane a été ndbulisé i% la dose de 3,320 litres 1

    & Ithectare. La mg& pp6ration a été effectuée sur I51 hectares,mais à la

  • 36

    dose de I2 l i t r e s par hectare du même mélange.

    On a t r a i t é également 12 hectares

    t i o n huileuse à 2,5% de Lindane B l a dose de I2 l i t r e s par hectare.

    de ca fé i e r s par nébul isat ion avec une solu-

    Un peu plus tard,on a t r a i t é 80 hectares de ca fé i e r s à l a dose de I 6 ICi&s

    de poudre B 25$ d'HCIi. i3 l 'hectare .

    Aspect de la végét i t ion des parce l les t r a i t é e s .

    L'ombrage des cu l tures de cacaoyers e s t t r è s important e t const i tue par

    l e s a rbres de la f o r ê t ;il s 'y trouve également de nombreux palmiers b huile.

    Les p lan ta t ions de café ne sont pratiquement jamais ombragées en plan&ation

    européenne e t ,en p lan ta t ion a f r ica ine , seu ls subs is ten t l e s plus gros a rb res

    de l a for&.

    Méthode de ramassage des insec tes tués. Ses inconvénients.

    L' Des bâches o n t é t é placées sous l e s cacaoyers ou sous l e s caféiera(bâches

    i

    k

    de 4m,.de c8té 1 Aprits l e passage de l ' hé l i cop tè re , l e s insec tes t u é s ont é t é r é c o l t é s B la main sous chacun des a rbres e t conservés en alcool.AprGs ce

    - premieP ramass&ge,des t ra i tements i n t e n s i f s à p a r t i r du s o l ont été ef fec tués

    sur la plupart des arbre% t e s t 6 s a f i n de r é c o l t e r l 'excédent de faune non a t t e

    i n t par l e t ra i tement aérien. On peut éxécuter ces t r a i t e m n t s avec des appa-

    r e i l s p o r t a t i f s Solo-Port o u Procall .

    Les baclies u t i l i s é e s , e n t o i l e de j u t e grossi&re,ont entrainé la p e r t e

    d'un c e r t a i n nombre de p e t i t s insectes,d*oÙ l ' i n t é r e t d ' u t i l i s e r des baches

    en matière p las t ique qui permettent de r éco l t e r la t o t a l i t é de l a faune.

    Les r éco l t e s ne comportent qu'un p e t i t nombre d ' insec tes de p e t i t e t a i l l e e t

    peu c h i t i n i s é s i i l s sont cependant nombreux dans la nature si l ' o n en juge par

    l e grand nombre a t t i r é s l o r s d'expériences f a i t e s avec des pièges lumineux.

    Or,ils pr6sentent une grande importance éc0nomique:en effef,une grande p a r t i e

    des insec tes d ip t è re s e t hyménoptères de p e t i t e t a i l l e sont des pa ras i t e s

    uti i les ( Chalcidiens ,Proctotry~ides,Braconides 1 ou des polPinisaLeurs

  • 37

    ( Cératopogonides ). De nombreux homoptères (Delphacides,Aleurodes,Psylles)

    a i n s i que l e s Thrips sont également p e t i t s .

    1

    ~ 1

    Le ramassage d o i t ê t r e f a i t assez t ô t après l e traitement. Les l éza rds , l e s A

    rongeurs e t même d 'au t res insec tes dé t ru isen t une p a r t h de "la récol te ; De plus n

    l 'humidité nocturne abime l e matér ie l entomologique.

    Présentat ion des r é su l t a t s .

    Nous réparf issons l e s insec tes r éco l t é s en t r o i s classes.

    - l e s phytophages. - l e s prédateurs e t parasi tes . - l e s insec tes non importants ou ind i f fé ren ts ;

    autrement d i t : l e s insec tes nu i s ib l e s ,u t i l e s ou indifférents .

    Certaines fami l les s e placent aisément dans l 'une de ces ca t6gor ies ; les phyto-

    u phages: Cérambycides ,Curcul ionides ,Chryso~él ide~,C~ieni l les ,~aps~des~les préda-

    teurs : réduvides,Carabiques9kaignées; l e s paras i tes : &aconides, Tachinides,

    Clialcidiensjles indifférents:Saprophages,DQtritiphages,etc.. m a i s beaucoup ont

    un régime a l i m e n t a i r e n e (Cucu j ides,Brenthides )

    e t d 'au t res sont peu importants bien que phytophages (Lagriides,Alleculides) j

    1

    9

    nous l e s placerons dans l a troisième classe.

    Les fourmis présentent un cas par t icu1ier :e l les sont en général p réda t r ices

    mais peuvent jouer un r61e nuis ib le pas l a pro tec t ion q u ' e l l e s cons t i tuent

    pour ce r t a ins insec tes ( Cochenilles). Les Oecophylles e t l e s Crematogasters,très

    sens ib les aux trai tements ,sont toujours t r è s abondants mais n 'ont pas été

    r éco l t é s car l eu r grand nombre a u r a i t dissimulé l e s r é s u l t a t s in té ressant l e s

    au t r e s groupes. t

    Les insec tes des cacaoLeLe2. 4 c On a constaté que l e nombre d ' i n sec t e s pl1ytophsges tues par t ra i tement

    aé r i en e s t légèrement in fkr ieur B c e l u i des insec tes u t i l e s e% indi f fé ren ts ;

    par contre ,celui des insec tes nuis ib les t ués par l e s t ra i tements

  • 38

    i n t e n s i f s l oca l i s é s e s t nettement supérieur. Globalement, ce la revient B d i r e

    e, que l e s t ra i tements aér iens tuent relativement plus d ' insec tes u t i l e s e t

    h' n

    h

    i nd i f f é ren t s que l e s t ra i tements au s o l . Ces insec tes év i t en t peut-être p lus

    ou moins temporairement l a pénombre entretenue au niveau des cacaoyers; i l s e

    peut auss i que la biocénose des couronnes de palmiers e t des frondaisons des

    grands arbres s o i t plus r i che en ces espèces que l e s niveaux in fé r i eu r s de la

    végétation. Par rapport B la faune nuis ib le du cacaoyer,la des t ruc t ion de

    pa ras i t e s e t de prédateurs fréquentant l e s s t r a t e s supérieurs n 'a peut-être

    pas une f o r t e incidencejmais il en va peut-être autrement au point de vue de

    l ' é q u i l i b r e général. Parmi l e s insec tes tués e t non r é c o l t é s , i l y a cer ta ine-

    ment de nombreux pa ras i t e s de p e t i t e t a i l l e ( Chalcidiens,Braconides)

    On ne peut comparer directement , l e s r6co l t e s obtenues par l e s deux méthodes

    de traitement car l e s faunes proviennent de s t r a t e s de végétation différentes

    mais on peut essayer de résoudre ce problème

    s i tu6s exclusivement

    pour des espèces de phytophages

    dans l e niveau de végétation des cacaoyers o h ont Q t é

    loca l i s é s l e s t ra i tements au Solo-Port. Les espèces sûrement nuis ib les au

    cacaoyer représentent I4,I$ du nombre t o t a l d ' insec tes tués e t r éco l t é s dans

    l e cas des t ra i tements par hél icoptère e t 24,6$ dans ce lu i des t ra i tements

    loca l i sés .

    Globalement,on peut admettre que l e t ra i tement par hél icoptère a tué 27,8$

    ( I55 par rapport i% 521,voir tableau) du nombre des insec-tes const i tuant l a

    faune nuis ib le du cacaoyer dans l e s groupes énumérés dans l e tableau;mais,sui-

    vant l e s famil les , c e t t e proportion peut dépasser 34,7$( Eumolpinae,CQrambyci-

    dae) ou s ' aba isser considérablement come dans l e cas des Sahlbergella ( 6 sur c

    i.1 c

    46) e t des Elatér ides(8 sur 7 5 ) . Ces différences proviennent de l a local isa-

    t i o n p a r t i c u l i è r e des insectes sur l e cacaoyer e t de l a va r i a t ion de l a den-

    s i t é des dépôts d ' i n sec t i c ides répandu par hél icoptère suivant l e s p a r t i e ~ d e

  • 39

    la plante.Les dépôts sont plus concentrés dans le haut et dans le bas du

    feuillage que dans le reste.Les insectes vivant dans ce dernier endroit,cachés

    sous les feuilles ou sous les cabosses(Sahlbergel1a) sont donc mieux protégés.

    .j,

    4

    (4 L'efficacité d'un traitement dépend,engénéral,du comportement de l'insecte

    et de sa position privilégiée sur un arbre,mais ceci semble particulièrement

    net dans le cas de traitement aérien. Sur cacaoyer,ils sont efficaces contre

    les Chrysomelidae et les Cerambycidae mais le sont peu contre les Elateridae

    et les Sahlbergella.

    Insectes phytophages inféodés aux cacaoyers.

    Hé 1 i c o p t è r e So lo-Port To ta 1

    Cerambycidae.. ......... 17 36 53 ~~olpinae...... ....... 7'14 I39 213 Galerucinae. ........... 40 66 10 G !#

    ri Anthribidae............ -2 O 8 67 Elateridae.............

    Scaraboeida............ S IS Sahlbergella........... 6 40

    c

    ------ -------- I55 366 52 I

    Récolte totale... ...... 1.097 I492 28 589 Pourcentage. ........... 14, I$ 24,6%

    Un certain nombre d'espèces ou de.&familles,phytophages ou non, liées au

    Pa1mier;a été repér6:les Hiapidae,Coelanomenodera elaeidis et Gyllenharius

    palmarw,les Delphacidae,les Derbidae,de nombreux Tenebrionidaegla plupart des

    Alleculidae,de nombreux Diptères et,parmi les Curculionidae,tous les Derelomi-

    Y

    P

    c

    nae( Prosoestus sp.).La plupart des Bllattidae, les Iules et les Isopodes provien i * nent de la couronne des Palmiers.

    Les prédateurs et les parasites détruits par les traitements aé