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Et comment! Développer les compétences des garçons en matière de littératie : Des enseignantes et enseignants des écoles de langue française de l’Ontario partagent leur expérience Moi, lire?

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Etcomment!

Développer les compétences des garçons en matière de littératie :Des enseignantes et enseignants des écoles de langue française

de l’Ontario partagent leur expérience

Moi, lire?

Table des maTières

introduction . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 2À propos de ce document . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 2Pourquoi parle-t-on encore des garçons? . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 5Et les fi l les dans tout ça? . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 7Comment tenir compte des différences entre les sexes dans

la salle de classe . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 8

des sTraTÉGies GaGNaNTes!L’expérience des équipes de pratique réflexive

Visez juste : Choisir des ressources adaptées aux garçons . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .10semez des habitudes : Fournir souvent des occasions de lire et d’écrire . . . . . .14Ciblez votre enseignement :

Comprendre les styles d’apprentissage des garçons . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .18Place aux arts! Passer par les arts pour rendre la lecture vivante . . . . . . . . . . . . . . .24laissez-les parler : Utiliser le besoin d’interaction sociale des garçons . . . . . . . . .donnez-leur des modèles :

Influencer les garçons en proposant des modèles masculins . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .32aiguisez leur esprit critique :

Introduire la littératie critique en classe . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .36du concret! Savoir rejoindre les garçons . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .40branchez-vous : Par la technologie, intéresser les garçons à la lecture . . . . . . . . . . 44Évaluation gagnante!

Recourir à des outils d’évaluation appropriés aux garçons . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .50mettez-vous à leur place : Rôle de l’enseignante ou de l’enseignant . . . . . . . . . .54alliez-vous à la famille :

Intéresser les parents aux compétences liées à la littératie . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .58Faites de la littératie un projet d’école :

Dépasser les murs de la classe . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .62développez le sentiment d’appartenance à la francophonie :

Favoriser l’appropriation de la culture francophone dans les écolesde langue française . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .68

liste des écoles participantes par conseil scolaire . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .72références bibliographiques et autres ressources . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .74

An equivalent publication is available in English under the title Me Read? And How!

Cette publication est affichée sur le site Web du ministère de l'Éducation au www.edu.gov.on.ca.

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�1. Dans le présent document, le terme parents désigne aussi les tutrices et les tuteurs.

Introduction

À propos de ce documentLe présent document est destiné au personnel enseignant, aux enseignantes et enseignantsde l’enfance en difficulté, aux directrices et directeurs d’école ainsi qu’aux autres profes-sionnelles et professionnels en éducation qui élaborent et offrent des programmes delittératie ou de soutien à l’intention des garçons qui fréquentent l’école élémentaire ousecondaire. Il pourra également intéresser les parents1, aussi bien ceux qui sont préoccupéspar le niveau de compétence de leur fils en matière de littératie que ceux qui entendentpromouvoir l’adoption en salle de classe des stratégies proposées aux pages suivantes.

Moi, lire? Et comment! est le fruit du travail accompli au titre de l’initiative ministérielled’envergure provinciale « Pratique réflexive sur la littératie chez les garçons », qui visait àaméliorer les compétences des garçons en matière de littératie, de la maternelle à la 12e année.

Cette initiative a été lancée en 2005 par le ministère de l’Éducation en réponse à la réactionenthousiaste manifestée par le personnel enseignant à l’égard du guide Moi, lire? Tu blagues!,distribué dans toutes les écoles de l’Ontario à l’hiver 2004-2005. Fondé sur un examen despratiques efficaces adoptées aux quatre coins du monde, ce guide pratique visait à stimulerla réflexion sur les garçons et la littératie, et à permettre aux enseignantes et enseignantsd’identifier les stratégies les plus efficaces pour améliorer chez les garçons les compétencesliées à la littératie. Le guide était axé sur les 13 stratégies clés suivantes.

� Visez juste : Choisir des ressources adaptées aux garçons

� Semez des habitudes : Fournir souvent des occasions de lire et d’écrire

� Ciblez votre enseignement : Comprendre les styles d’apprentissage des garçons

� Place aux arts! Passer par les arts pour rendre la lecture vivante

� Laissez-les parler : Utiliser le besoin d’interaction sociale des garçons

� Donnez-leur des modèles : Influencer les garçons en proposant des modèles masculins

� Aiguisez leur esprit critique : Introduire la littératie critique en classe

� Du concret! Savoir rejoindre les garçons

� Branchez-vous : Par la technologie, intéresser les garçons à la lecture

� Évaluation gagnante! Recourir à des outils d’évaluationappropriés aux garçons

� Mettez-vous à leur place : Rôle de l’enseignante oude l’enseignant

� Alliez-vous à la famille : Intéresser les parents auxcompétences liées à la littératie

� Faites de la littératie un projet d’école : Dépasser les murs de la classe

Formées d’enseignantes et d’enseignants de l’élémentaire et du secondaire de toute laprovince, les équipes de pratique réflexive ont soumis des plans de travail en vue d’identifierles stratégies qui pouvaient contribuer à l’amélioration des compétences liées à la littératiechez les garçons. Le ministère de l’Éducation de l’Ontario a accepté de financer ces travauxqui se sont étalés sur trois ans, de 2005 à 2008. La description exhaustive de cette initiativeet des travaux qui en ont résulté se trouve dans Lire, c’est conquérir le monde : Rapport finaldes équipes de pratique réflexive – Pratiques réflexives : Littératie chez les garçons, janvier 2009,document disponible sur le site Web du Ministère au www.edu.gov.on.ca.

L’initiative de pratique réflexive avait pour objectifs :

� de bâtir la capacité du personnel enseignant et administratif à offrir uneéducation en matière de littératie qui favorise la réussite des garçons;

� de recenser et de recommander les pratiques efficaces qui améliorent lescompétences liées à la littératie chez les garçons;

� de mettre en commun les pratiques efficaces adoptées aux quatre coinsde la province;

� d’améliorer les stratégies d’enseignement et le programme en fonction desdonnées du rendement des élèves;

� de former entre les écoles des communautés durables de perfectionnementprofessionnel axées sur le travail collaboratif afin de favoriser l’acquisition decompétences liées à la littératie.

L’initiative visait également à intégrer des éléments tirés de divers autres projets, programmeset initiatives qui appuient l’apprentissage des élèves de l’Ontario. En voici la liste :

� Initiatives découlant de l’adoption de la Politique d’aménagement linguistique del’Ontario pour l’éducation en langue française.

� Initiatives chapeautées par le Secrétariat de la littératie et de la numératie en vued’améliorer les habiletés en lecture, écriture et mathématiques.

� Stratégie visant la réussite des élèves et l’apprentissage jusqu’à l’âge de 18 ans,laquelle encourage les élèves à rester à l’école.

� Partenariat d’interventions ciblées de l’Ontario, venant en aide aux écoles quiéprouvent des difficultés à atteindre un stade d’amélioration continue.

� Gestion de l’information pour l’amélioration du rendement des élèves, qui bâtit lacapacité des écoles à gérer des données nécessaires à la prise de décisions.

� Projets du Conseil des directeurs de l’Éducation, qui aide à soutenir les élèves endifficulté.

� Projets de l’Association de psychologie de l’Ontario, qui vient en aide aux élèvesbénéficiant de services d’évaluation professionnelle ou d’intervention.

� Programme d’apprentissage et de leadership du personnel enseignant.

� Cadre pour l’efficacité des écoles, qui vise le rendement des élèves.

Le présent document constitue le prolongement du guide Moi, lire? Tu blagues!, dont il reprendles 13 stratégies auxquelles s’ajoute celle-ci : Développez le sentiment d’appartenance à lafrancophonie : Favoriser l’appropriation de la culture francophone dans les écoles de languefrançaise, une autre stratégie jugée efficace par certaines équipes. Le présent documentrecommande la mise en œuvre des 14 stratégies présentées par le biais de témoignages demembres du personnel enseignant et administratif, de parents et d’élèves ayant pris part àl’initiative. Sont aussi présentées pour chaque stratégie des applications pédagogiquesrecommandées et des idées dont les résultats sont probants. Les conclusions des travaux deséquipes de pratique réflexive révèlent sans équivoque que les garçons savent lire etqu’effectivement, ils lisent beaucoup et en profondeur. Les témoignages et expériencesrapportés dans ce document illustrent comment l’initiative de pratique réflexive a contribué àsusciter le goût de la lecture chez les garçons et, dans bien des cas, a permis d’améliorer leurscompétences en matière de littératie. Par leur travail attentif et dévoué dans le cadre del’initiative de pratique réflexive, les membres du personnel enseignant ont non seulementapprofondi leur compréhension des besoins et des préférences des garçons en matièred’apprentissage, mais ont aussi découvert des stratégies plus efficaces en ce qui concerne lesgarçons et des éléments pédagogiques particuliers susceptibles d’entraver leur apprentissageen matière de littératie.

Les applications pédagogiques présentées au fil des pages de Moi, lire? Et comment! et regroupéessous 14 stratégies s’adressent à tous les élèves, filles et garçons,mais en prêtant une attentiontoute particulière à ces derniers. Aucune de ces applications et stratégies ne peut, à elle seule,être la panacée qui permettra d’améliorer les compétences liées à la littératie chez les garçons : lesecret de la réussite réside plutôt dans la combinaison de plusieurs stratégies et pratiques.

Pour chacune des 14 stratégies abordées dans le présent document, l’information est diviséeen six sections :

� Témoignages d’élèves, de parents, de membres des équipes de pratique réflexive et dela direction des écoles participantes

� Applications pédagogiques recommandées

� Dans la pratique : Survol des activités et Exemples choisis

� Des idées gagnantes! (conseils pratiques à utiliser en classe)

� Ce que dit la recherche

� Pistes de réflexion

La liste des écoles ayant pris part à l’initiative est présentée à la page 72.

« Les jeunes n’apprennent pas à lire en vase clos, à l’aide d’un simulacre de matériel et sansobjectif personnel. Il leur faut des livres concrets, des intentions concrètes et une aide concrètesur lesquels ils doivent pouvoir compter. »

(Meek, 1982, p. 210, traduction libre)

Pourquoi parle-t-on encore des garçons?Bien qu’une multitude d’études et d’enquêtes aient été menées sur les difficultés desgarçons en matière de littératie, le personnel enseignant de tous les cycles continue deconstater un écart entre leurs résultats et ceux des filles. Dans son rapport de 2008intitulé État de l’apprentissage au Canada : Vers un avenir axé sur l’apprentissage, le Conseilcanadien sur l’apprentissage indique qu’en ce qui concerne les compétences langagières etla communication, davantage de garçons (13 %) que de filles (7,5 %) présentaient un retarddu développement en 2004-05. Le taux de décrochage élevé chez les garçons est unesource constante de préoccupation puisque, faute d’avoir obtenu leur diplôme d’étudessecondaires, ces jeunes n’ont pas accès à une formation collégiale ou universitaire, ce quilimite leurs perspectives économiques futures. De plus, le rapport précise qu’en 2005,62 % de tous les finissants du premier cycle universitaire au Canada étaient des femmescomparativement à 38 % d’hommes, tandis qu’en 1992, les femmes constituaient 58 % etles hommes 42 % des finissants.

En Angleterre, une étude exhaustive sur les jeunes intitulée Girls rock, boys roll: An analysisof the age 14-16 gender gap in English schools (2003) a établi que l’écart entre les sexes estprincipalement attribuable aux résultats aux cours de langue maternelle puisque les notesdes adolescentes et adolescents sont semblables en mathématiques et en sciences.

Boys, literacy and schooling: Expanding the repertoires of practice (2002), étude subventionnéepar le gouvernement de l’Australie, présente des données tirées d’observations formuléespar des enseignantes et enseignants à propos du manque de motivation des garçons et deleurs faibles résultats en matière de littératie. Selon cette étude (p. 4), les garçons :

� parviennent moins bien que les filles à s’adapter et à participer aux cours et auxactivités conventionnelles de littératie;

� manifestent un manque d’intérêt général pour les activités de lecture etd’écriture sur papier;

� ne comprennent pas l’objet et la pertinence des travaux scolaires;� font le moins d’effort possible pour effectuer et remettre leurs travaux scolaires en

littératie;� perturbent les classes, sont facilement distraits et difficiles à motiver;� manquent d’estime de soi et de confiance en soi en tant qu’apprenants.

Toutefois, ces enseignantes et enseignants ont souligné certaines facettes du comportementen classe des garçons qui leur permettaient de réussir mieux que les filles en ce qui concerneles littératies multiples et les contextes de littératie, dont la dominance s’annonce déjà.Ils ont observé que les garçons :

� manifestent un vif intérêt pour les formes électroniques et graphiques;� sont prêts à mettre la littératie en pratique de manière active et publique

(p. ex., débat, art dramatique, art oratoire);� aiment travailler dans un contexte réel de littératie et mettre leurs

compétences à ce chapitre en pratique dans des situations réelles.

Introduction

Les résultats d’évaluations provinciales, nationales et internationales récentes confirmentces conclusions. À l’échelle provinciale, les résultats des tests de l’Office de la qualité et dela responsabilité en éducation (OQRE) pour les élèves de 3e et de 6e année révèlent que lesgarçons réussissent moins bien que les filles en lecture et en écriture (un écart qui n’existepas en mathématiques). Les résultats du Test provincial de compétences linguistiques (TPCL)de 2007/2008 de l’OQRE indiquent que les échecs sont plus nombreux chez les garçonsque chez les filles.

Pour le Canada, le Programme pancanadien d’évaluation (PPCE) de 2007, administrépar le Conseil des ministres de l’Éducation du Canada (CMEC), montre que les filles lisentmieux que les garçons, mais qu’en mathématiques et en sciences leurs résultats sontéquivalents à ceux des garçons.

À l’échelle internationale, le Programme international de recherche en lecture scolaire (PIRLS)de 2006 révèle que la note moyenne est plus élevée chez les filles que chez les garçons danstous les pays, et le Programme international pour le suivi des acquis des élèves (PISA), aussimené en 2006, montre que les filles continuent de mieux réussir en lecture, et ce, dans tousles pays de l’Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE).

Les élèves en difficulté sont majoritairement des garçons, et même les garçons douéspeuvent être mal compris et voir leurs talents ignorés si leurs besoins particuliers ou leursdéficits linguistiques masquent leurs capacités (Gentry et Neu, 1998).

Bien que la plupart des enseignantes et enseignants reconnaissent que les garçonsn’éprouvent pas tous des difficultés scolaires et ne sont pas tous à risque, et que le statutsocioéconomique, l’emplacement géographique et la pauvreté ont une incidence sur lerendement scolaire des élèves des deux sexes, il est fort inquiétant de constater la faiblesseen littératie des garçons par rapport aux filles, mise en évidence notamment dans lesévaluations mentionnées auparavant. En effet, toute faiblesse dans ce domaine peut avoirdes répercussions marquées sur le rendement dans d’autres matières de même que sur laréussite des garçons tout au long de leur vie. Comme des éléments de preuve continuentd’indiquer que le milieu scolaire ne conviendrait pas à de nombreux garçons, les éducatriceset éducateurs estiment que la littératie chez les garçons est une question à laquelle il fauts’intéresser davantage.

Dans « What Students Want From Teachers », article publié dans Educational Leadership(2008, p. 48-51, traduction libre), des élèves ont révélé ce qu’il leur fallait pour se sentirmotivés en classe. Leurs commentaires peuvent être regroupés en dix catégories :

� prenez-moi au sérieux;� faites-moi réfléchir;� apprenez-moi à me respecter;� montrez-moi que je peux faire une différence;� laissez-moi m’y prendre à ma façon;� dites-moi comment atteindre mes objectifs;� accordez-moi de l’importance;� inspirez-vous de mes champs d’intérêt;� puisez dans ma créativité;� révélez le meilleur de moi-même.

et les filles dans tout ça?Le sexe d’un enfant ne constitue évidemment pas l’unique facteur déterminant durendement en matière de littératie. En fait, les différences entre les garçons et entre les fillessont plus importantes que celles entre garçons et filles. Au lieu de se concentrer sur cesdernières, le personnel enseignant devrait reconnaître que toute stratégie en littératie peutêtre plus efficace pour certains garçons et certaines filles que pour d’autres. Cela compris,il sera ensuite possible d’envisager les stratégies proposées dans Moi, lire? Et comment! dansl’optique d’offrir des possibilités appropriées et équitables à l’ensemble des élèves.

Les résultats de l’OQRE 2006-2007 démontrent une nette diminution de l’écart entreles garçons et les filles en 3e année. Les garçons semblent donc avoir fait des progrèsconsidérables en lecture. En outre, nous avons constaté que le climat de compétitionqui s’est établi entre garçons et filles a incité ces dernières à lire davantage. Nous enconcluons qu’une saine compétition a eu comme effet de motiver tous les élèves et defaire de la lecture une activité intéressante, amusante, instructive et enrichissante pourtout le monde.

École élémentaire publique Gabrielle-Roy (Ottawa)

Introduction

Comment tenir compte des différences entreles sexes dans la salle de classeDans l’État du Maine (États-Unis), les membres du groupe de travail sur l’équité entreles sexes ont déposé en 2006 un rapport clair et sans équivoque au sujet des difficultésscolaires des garçons et de notre responsabilité à leur égard.

« L’équité entre les sexes est souvent confondue avec l’égalité entre les sexes. Atteindre cettedernière en milieu scolaire exige que les mêmes ressources et les mêmes possibilités soientoffertes à l’ensemble des élèves, quel que soit leur sexe. Il s’agit d’une tâche assez facilecomparativement à l’établissement de l’équité entre les sexes au sein du système d’éducation,car cet enjeu va bien au-delà des attentes fixées relativement à l’égalité. En effet, assurerl’équité, c’est veiller à ce que garçons et filles reçoivent les soutiens nécessaires pour atteindrele même degré d’excellence, en reconnaissant que leurs besoins à cet égard ne sont pasforcément les mêmes. »

(rapport cité par Tyre, 2008, p. 286, traduction libre)

La relation entre le sexe et le rendement est complexe et comporte de multiples facettes,sans compter qu’elle dépend souvent dans une grande mesure de la situation et du contextelocaux. Pour bien répondre aux besoins des garçons, il faudra montrer de la détermination,établir un dialogue et mettre à profit les connaissances spécialisées et les talents del’ensemble des partenaires du processus éducatif, notamment les équipes du gouvernement,le personnel enseignant, les parents et des chefs de file de la collectivité. De tous cespartenaires, cependant, le personnel enseignant joue un rôle prépondérant pour ce qui estde déterminer comment chaque élève progresse dans son parcours de littératie, en tant quelecteur et rédacteur, en tant qu’orateur et auditeur, en tant que spectateur critique etcréateur de produits médiatiques. Il est donc essentiel que les éducatrices et éducateursrepoussent les limites de l’enseignement en matière de littératie afin de procurer à leursélèves des expériences qui correspondent à leurs champs d’intérêt, à leurs besoins et à leurspréférences en matière d’apprentissage, d’assurer le leadership efficace nécessaire poursusciter l’intérêt des garçons comme des filles à l’égard de la littératie et de mettre en œuvredes mesures qui aideront tous ces enfants et adolescents à réaliser leur plein potentiel.

La recherche du rendement optimal pour les garçons comme pour les filles en matièred’apprentissage a contribué à remettre en question la mixité de l’école, ce qui a donné lieuà diverses expériences. Serge Demers et Carole Bennett (2007) concluent cependant quele débat sur l’incidence de la non-mixité des écoles et des classes sur l’amélioration del’apprentissage et le taux de diplomation des garçons n’est pas concluant. Les auteursdégagent cependant les constatations suivantes :

� En faveur des écoles non mixtes : Dans certaines écoles non mixtes, on a enregistréun taux de diplomation supérieur. Cependant, ce succès pourrait être attribuable àd’autres facteurs, tels que la motivation du personnel enseignant ou l’accès à desressources supplémentaires.

� En faveur des écoles mixtes : Il semblerait que les garçons ne bénéficient pas autantde la non-mixité que les filles.

� En faveur d’un modèle hybride : Il semblerait que les garçons comme les filles profitentdavantage d’être groupés selon le sexe pour certaines classes ou activités.

Cultiver chez les garçons un amour de la lecture qu’ils préserveront tout au long de leur vieest un défi pédagogique qu’il faut absolument relever. Moi, lire? Et comment! ravivera l’intérêtpour les stratégies efficaces de promotion de la littératie auprès des garçons. Au fur et àmesure que les membres du personnel enseignant réfléchiront aux perspectives présentéesdans le présent document, enrichiront leur coffre à outils de stratégies d’enseignement etd’évaluation, et approfondiront leurs propres recherches sur l’apprentissage au masculin, leursexpériences viendront enrichir le bassin de connaissances pour le plus grand bénéfice desgarçons de tout l’Ontario.

« Les garçons ont besoin d’être motivés et d’être de fins lecteurs non seulement pour être aussibons, voire meilleurs, que les filles, mais aussi pour multiplier les possibilités sur les plans del’éducation, du travail et de l’engagement civique qui leur sont offertes et, surtout, pour devenirdes hommes réfléchis et ingénieux. »

(Zambo et Brozo, 2008, p. 3, traduction libre)

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« Je fais la promotion des nouveaux livres auprès des élèves en mettant en vedette pour lesgarçons, ceux qui portent sur les sports et les sciences ainsi que les récits et les romansd’aventures. Je les fais parler des livres qu’ils ont lus et je discute avec eux de ce qui leur a plu.Je leur signale aussi des articles que j’ai repérés dans les magazines Les Débrouillards etImages Doc que les garçons dévorent, en faisant le lien avec la matière vue en classe ou avecl’actualité (p. ex., l’énergie, l’exploration spatiale). Les élèves recherchent les “nouveautés” dansmes bacs de lecture. Je fais aussi la promotion des nouvelles collections. »

Un membre de l’équipe de pratique réflexive(École élémentaire publique Rose-des-Vents, Cornwall)

« J’ai aimé les livres que nous avons lus cette année. Notre classe s’est procuré une série dequatre livres sur le hockey et j’ai hâte à l’an prochain pour connaître la suite. »

Un élève(École catholique Sainte-Rita,Val-Rita)

« L’école a misé sur l’achat de bandes dessinées et l’abonnement à divers magazines, livresjeunesse et autres pour donner le goût de la lecture aux garçons. Et l’impatience aveclaquelle les garçons attendent l’arrivée de ces publications mensuelles constitue un bonindicateur de réussite. »

Un membre de l’équipe de pratique réflexive(École secondaire F. J. McElligott, Mattawa)

aPPliCaTioNs PÉdaGoGiques reCommaNdÉes

� Identifiez les champs d’intérêt des garçons.

� Laissez les garçons choisir ce qu’ils veulent lire. Créez des coins de lectureavec leurs champs d’intérêt en tête.

� Proposez une grande variété de matériel de lectureet faites l’acquisition de collections qui répondentaux champs d’intérêt des garçons.

Visez

justeChoisir des ressources adaptéesaux garçons

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daNs la PraTique

survol des activitésBeaucoup d’énergie a été mobilisée dans les écoles participantes pour proposer auxgarçons du matériel de lecture stimulant de manière à leur donner le goût de la lecture.Pour commencer, les équipes de travail ont entrepris de découvrir les goûts des garçons enmatière de lecture. Plusieurs outils et moyens de recherche (questionnaires de sondage,entrevues, grilles d’observation, fiches d’inventaire de livres empruntés à la bibliothèque,journaux de bord) ont permis de dégager que les garçons avaient une prédilection pour lesbandes dessinées de toutes sortes, les livres humoristiques, les livres-jeux, les romansd’aventures où le lecteur est le héros, les collections diverses (de Géronimo Stilton à AmosDaragon), les récits d’intrigue policière, les contes fantastiques et les livres de science-fiction,sans oublier les livres documentaires sur une foule de sujets dont les sports et l’automobile.Les garçons sont aussi friands de magazines, notamment Images Doc, Quad 9, Mon mag à moiet Les Débrouillards, pour n’en citer que quelques-uns. Bref, c’est dans la variété et la diversitédu matériel de lecture proposé aux élèves, garçons et filles, que se trouve le secret du succès.

D’autres pratiques ou initiatives contribuent aussi à développer le goût de la lecture chez lesgarçons et les élèves en général. L’aménagement de centres de littératie et de coins delecture attrayants et bien pourvus de ressources diverses, ainsi que la participation à dessalons du livre régionaux, comme ceux de Sudbury et de Toronto, et aux foires du livre quise tiennent dans les écoles sont des stratégies particulièrement efficaces. La rencontre del’auteur d’un roman ou d’une collection à succès peut aussi constituer un événementmarquant et susciter beaucoup d’intérêt parmi les garçons. C’est ce qu’on a constaté àl’école secondaire catholique Père-René-de-Galinée (Cambridge) dont les élèves ont eu lachance de rencontrer Bryan Perro, le créateur du héros Amos Daragon de la collection deromans d’aventures du même nom. On a fait la même constatation aux écoles élémentairesSaint-Charles-Borromée (Saint-Charles) et Saint-Antoine (Noëlville), où la rencontre avecRichard Petit, auteur et illustrateur des collections jeunesse de contes fantastiques Zoombira,Passepeur et Limonade, a remporté un franc succès auprès des élèves, garçons et filles.

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exemples choisisAu début du travail de pratique réflexive, l’école offrait principalement des romans dans lesbacs de salles de classe, mais les élèves nous demandaient des livres plus faciles à lire, imagéset colorés. Alors, on a fait l’achat de beaucoup de bandes dessinées, de magazines et delivres à caractère encyclopédique. Cependant, dans le dernier sondage, les élèves ontdemandé une plus grande variété de livres, y compris des collections et des romans.Auraient-ils pris goût à la lecture et amélioré suffisamment leurs habiletés au point devouloir une lecture plus longue, plus complexe? C’est ce que l’on peut penser puisque lemême sondage indique que plus de la moitié des élèves demandent que soit allongée lapériode de lecture quotidienne, de 20 minutes à 30 minutes. En outre, les élèves s’impli-quent activement dans la sélection des livres en suggérant l’achat de collections et de titresparticuliers, souvent des nouveautés pour compléter les collections qui suscitent beaucoupd’intérêt. Ils demandent à participer à différents salons de type littéraire où ils aimentrencontrer les auteurs. Les élèves exigent une plus grande variété et un roulement plusrapide du contenu des bacs de livres dans les salles de classe. On constate aussi unefréquence accrue de l’utilisation des livres à caractère encyclopédique, par exemple le Guidede l’automobile et le Livre des records Guinness. Il est intéressant et rassurant, d’un point devue pédagogique, de constater un changement positif dans les goûts des lecteurs.

École secondaire publique Mille-Îles (Kingston)

Les livres permettent de créer un dialogue chez les garçons. Les livres dans la salle declasse permettent aux enseignantes et enseignants de bien observer les différencesde goûts entre les garçons et les filles, et de se procurer davantage de ressources quisuscitent leur curiosité.

École Holy Name of Jesus (Hornepayne)

uNe idÉe GaGNaNTe!

Chaque semaine, les élèves de 1re, 2e et 3e année de l’école élémentaire catholique Saint-Paul(Pointe-aux-Roches) reçoivent un sac à dos renfermant des livres, des casse-tête et des jeuxde mots choisis selon un thème donné. Tout ce matériel de lecture acheté grâce à l’appuifinancier du conseil d’école, ce sont les élèves qui en ont fait la sélection. Les effetsbénéfiques de cette initiative se manifestent sur plusieurs plans :

� amélioration de la compétence langagière des élèves en communication orale, grâcenotamment à l’apprentissage du vocabulaire thématique des ressources du matériel fourni;

� motivation accrue des élèves à lire et à s’amuser en français;� participation active des parents à l’apprentissage de leur enfant.

C’est une excellente façon de commencer la semaine du bon pied!

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Visezjuste

Ce que diT la reCherChe

La différence de choix de matériel de lecture est souvent citée pour expliquer l’écart derendement en lecture entre les garçons et les filles. Alors que les filles préfèrent le plussouvent de la fiction narrative, les garçons, eux, sont davantage attirés vers les bandesdessinées, les nouvelles, les rubriques sportives, les livres de science-fiction, les histoiresfantastiques et les livres pratiques. Une étude américaine (Worthy, Moorman et Turner,1999) démontre que ces types de livres n’étaient présents que dans un tiers des salles declasse visitées, en partie parce que le personnel enseignant et les bibliothécaires ne lesconsidèrent pas comme des livres appropriés dans un cadre scolaire. Joseph Sanacore etAnthony Palumbo (2009) soulignent que lorsque les garçons ne sont pas exposés à unevariété de livres qui les intéressent, ils courent un plus grand risque de ne pas développerleur motivation pour la lecture.

La conclusion d’une étude du Centre pour la lecture de l’Université de Stavanger enNorvège (2005) révèle que lorsqu’ils lisent, les garçons le font essentiellement pour desraisons pratiques, même si cela n’exclut pas pour autant l’idée de divertissement. Cetteétude révèle également que les garçons considèrent l’école comme l’endroit le plusimportant pour développer le goût de lire, encore plus que la bibliothèque ou la maison.

Parce qu’un livre peut émouvoir, étonner ou interpeller, on devient lecteur grâce à descoups de foudre. Pour que cela se produise, l’influence des enseignantes et enseignantscomme celle des parents sont essentielles. Ils doivent se montrer les « passeurs », ceuxqui favorisent la rencontre avec le livre déclencheur (Hrimech, 2005).

�. Qu’est-ce qui vous fait dire que vous connaissez bien les champsd’intérêt des garçons en matière de lecture? Quels autres moyenspourriez-vous utiliser pour mieux cerner les préférences des garçonsen matière d’apprentissage?

�. La bibliothèque de votre école reflète-t-elle les préférences desgarçons en lecture? Si elle est bien pourvue, comment peut-on mettredavantage en évidence les livres et autres ressources qui plaisent auxgarçons? Comment amener les garçons à fréquenter davantage labibliothèque de l’école pour qu’ils en découvrent les trésors?

�. Pensez à des moyens de faire participer directement les garçons à la sélection et àl’achat de livres. Comment peut-on signaler ou reconnaître la contribution des élèvesau choix des livres achetés? Avez-vous des réticences ou des craintes par rapport àcertains genres de livres privilégiés par les garçons?

�. Comment amenez-vous les élèves, et plus particulièrement les garçons, à lire deslivres qui les intéressent et comment augmentez-vous le niveau de difficulté?

�. Dans quelle mesure êtes-vous au courant des programmes de visites d’auteurs offertspar les divers organismes fédéraux et provinciaux, les salons du livre ainsi que lesdiverses associations d’auteurs?

PISTES DE RÉFLEXION

Semez des

habitudesFournir souvent desoccasions de lire etd’écrire

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« Je ne lisais pas beaucoup, mais pour pouvoir bien écrire, j’ai suivi les recommandations demon enseignante et je me suis mis à lire. Plus je lisais, plus ça me passionnait. Maintenant,il m’arrive même de veiller le soir pour terminer la lecture d’un livre. »

Un élève(École secondaire publique Louis-Riel, Gloucester)

« De nombreux livres ont été mis à la disposition de notre enfant dans sa classe. Un jour, il adécouvert un titre qui l’intéressait, puis un autre. À présent, quand il rentre de l’école, il mesuit dans la maison pour partager ses découvertes avec moi. »

Un parent(École élémentaire catholique Sainte-Félicité, Clarence Creek)

« Les élèves ont démontré un intérêt remarquable pour la lecture. Notre “salon de lecture” estbeaucoup plus fréquenté qu’auparavant, du temps où les élèves n’avaient pas leur mot àdire quant au choix des livres. Les stratégies pour améliorer la lecture chez les garçons sesont également révélées bénéfiques pour les filles. »

La direction(École catholique Saint-Louis,Virginiatown)

« C’est plus facile d’inciter les élèves à lire lorsqu’il y a de nombreux choix de livres à leurdisposition. La présence d’une grande variété de livres en classe expose inévitablement lesélèves à la lecture. »

Un membre de l’équipe de pratique réflexive(École secondaire catholique Béatrice-Desloges, Orléans)

aPPliCaTioNs PÉdaGoGiques reCommaNdÉes

� Planifiez des blocs de temps de littératie ininterrompus.

� Utilisez souvent et en alternance la lecture à haute voix, la lecture partagée, la lectureguidée et la lecture autonome.

� Dans toutes les matières, faites souvent le rapprochemententre l’écriture et la lecture.

� Créez des « clubs de lecture pour garçons », organisezdes activités liées à la lecture et aux livres, qui sontpassionnantes pour les garçons, etfaites-en une promotion attrayanteet engageante avec des affiches,par exemple.

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daNs la PraTique

survol des activitésIntégrés à l’horaire hebdomadaire, les blocs ininterrompus de deux ou trois heuresconsacrés à la lecture et à l’écriture doivent se dérouler dans un endroit calme et à l’abride toute distraction ou interruption. Par ailleurs, l’expérience démontre qu’il est plusefficace d’insérer ces temps de lecture dans des plages horaires durant lesquelles les élèvesne risquent pas d’être portés à somnoler.

Un bloc de lecture/écriture chaque jour permet aux élèves de lire et de commenter destextes présentés sous des formats multimédias et porteurs de savoirs passionnants etexploitables dans d’autres matières. Des « salons de lecture » aménagés dans les classesincitent les élèves à lire davantage, surtout si l’on prend soin d’y proposer des livres variéssusceptibles de convenir à tous les goûts.

On a aussi constaté que la participation à des forums de discussion sur des livres ainsi quela possibilité de faire des présentations basées sur le thème d’une lecture favorise uneamélioration de l’estime de soi chez les garçons. Par conséquent, ils sont encouragés à liredavantage puisqu’ils découvrent que, grâce à la lecture, ils deviennent porteurs de savoirssusceptibles d’intéresser les autres.

exemples choisisSuite à la visite de l’auteur Richard Petit, les élèves ont davantage pris goût à la lecture.Un des élèves a déclaré par la suite qu’il s’était mis à lire davantage et qu’il était désormaiscapable de se faire des images mentales de ce qu’il lisait. Il a également ajouté qu’il était enmesure de se questionner et de faire des liens avec ce qu’il lisait.

Écoles Saint-Charles-Borromée (Saint-Charles) et Saint-Antoine (Noëlville)

Pour monter deux expositions, une sur le thème des Autochtones et l’autre sur le thèmedes sports et des machines simples, les élèves ont été amenés à consacrer du temps chaquejour à la lecture pour se documenter, recueillir de l’information et rédiger les notesexplicatives de ces expositions. Cela leur a permis d’acquérir une méthode et deshabitudes de travail en littératie, et de développer leur vocabulaire tout en appréciant letravail en équipe et la liberté de prendre des initiatives associées à de tels projets.

École élémentaire publique Le Trillium (Ottawa)

À l’école, pour que les élèves prennent l’habitude de lire, on leur a accordé une périodede lecture silencieuse tous les jours, juste après la récréation de l’après-midi. Et le matin,au moins quatre jours par semaine, on a prévu à l’horaire un bloc de temps consacré àla littératie.

École élémentaire catholique Saint-Francis (Tilbury)

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On s’est aperçu que les garçons apprécient particulièrement les stratégies d’enseignementqui font appel à la créativité, à la participation active et aux échanges. En faisant l’objet dediscussions et d’échanges et à condition que le sujet les passionne, la lecture permet auxgarçons de répondre à leur besoin d’interaction sociale.

École secondaire catholique Béatrice-Desloges (Orléans)

En ayant recours à de nouvelles stratégies d’enseignement de la lecture et en proposantune bonne sélection de livres et de magazines susceptibles de plaire aux garçons, les élèvesont pu constater que la lecture leur apportait un bagage de connaissances intéressanteset utiles. En même temps qu’ils devenaient capables d’identifier des idées, ils ont appris àreconnaître les failles dans leur compréhension et à y remédier. La compréhension deschoses est devenue plus importante pour eux.

École catholique St. John (Red Lake)

L’établissement d’un « club de lecture pour garçons » nous permet d’organiser des séancesde lecture partagée sans que l’élève ne sente qu’il y a une imposition de livres choisis.Le club de lecture offre aussi l’occasion de discuter en groupe sur un sujet ou un thèmeprécis. L’expérience démontre que cette approche est appréciée des garçons en ce sensque la lecture prend pour eux la forme importante d’une interaction sociale.

École élémentaire catholique Laurier-Carrière (Nepean)

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des idÉes GaGNaNTes!Lorsque vous découvrez l’intérêt d’un élève pour un sujet particulier, faites en sorte de luiprésenter divers livres se rapportant à ce sujet. Lisez-lui des passages édifiants, montrez-luides illustrations. Laissez-le s’approprier ces livres.

Souvent, plusieurs élèves auront les mêmes goûts, vous pourrez alors élaborer des activités quifont appel à la lecture, à la discussion en groupe et à la rédaction de textes divers. On peutmême proposer aux élèves de rédiger leur propre livre sur un sujet qui les passionne et en faireune activité à moyen ou à long terme. Avec un budget tout à fait raisonnable, il serait mêmepossible de « publier » ce livre par l’intermédiaire de sites comme <www.lulu.com>, quipermettent de publier un livre à un seul ou à quelques exemplaires. Imaginez pour un instantque vos élèves puissent lire leur propre livre… ce serait une chose magnifique!

Ce que diT la reCherCheUne étude menée en Australie (Australian School Library Association, 2003) et aux États-Unis(Campbell et coll., 2002; Cullinan, 2000; Krashen, 2004) conclut qu’il y a une corrélation étroiteentre une attitude positive envers la lecture et le temps que les élèves consacrent d’eux-mêmes à la lecture. Les élèves qui lisent de leur propre initiative performent mieux et ont unbagage de connaissances plus large que les élèves qui ne lisent pas. En examinant lesbibliothèques scolaires canadiennes, Haycock (2003) a établi un rapport positif entre la réussiteet la lecture volontaire; cela signifie que plus les élèves lisent par eux-mêmes, de leur propreintiative, mieux ils réussissent, ce qui a une incidence sur le plan de l’équité en éducation. Unrapport intitulé Reading for Change (Kirsch et coll., 2002) conclut, à partir des données duProgramme international pour le suivi des acquis des élèves (PISA) de l’OCDE pour l’année2000 auprès des jeunes de 15 ans, que les élèves qui lisent beaucoup, en plus des lecturesprescrites dans le contexte de leurs études, y gagnent sur le plan de la motivation et del’expérience et que le degré d’engagement de ces élèves quant à la lecture constitue un facteurclé de réussite. La lecture prend ainsi une valeur intrinsèque et, à ce titre, doit s’inscrire aucœur même du curriculum plutôt que d’être perçue comme accessoire. Herry, Maltais etMougeot (2008) soulignent pour leur part l’incidence de la littératie sur la motivation et laréussite scolaire, rappelant du même coup qu’il est essentiel que le milieu d’enseignement etd’apprentissage favorise le développement des compétences liées à la littératie.

�. Vous arrive-t-il durant des périodes de travail avec les élèves delire des livres de votre choix et de donner ainsi l’exemple?

�. Est-ce que l’ensemble du personnel enseignant de votre écoleétablit des liens entre les différentes matières et celles liées àla littératie? Dans quelle mesure cette question fait-elle partiedes rencontres placées sous le signe de la communautéd’apprentissage professionnelle (CAP)?

�. Quelle priorité accordez-vous à la création de salons de lecturedans chaque classe de votre école?

�. Au cycle primaire, avez-vous l’habitude de raconter et de lire des histoires tous lesjours pour créer une accoutumance chez vos élèves, en particulier chez les garçons?

PISTES DE RÉFLEXION

Semez des

habitudes

Ciblez votre

enseignementComprendreles stylesd’apprentissagedes garçons

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« Je sais lire car j’ai appris à reconnaître des phonèmes et à respecter les espaces. À présent,j’aime lire parce que je comprends ce que je lis. C’est important d’apprendre à lire, çapermet de s’instruire. »

Un élève(École élémentaire publique Lionel-Gauthier,Timmins)

« Avant que le travail de pratique réflexive débute, mon fils pouvait lire les syllabes quiformaient les mots, sa lecture était monotone et ennuyeuse. Il en était arrivé à considérer letemps de lecture comme une punition. Aujourd’hui, au lieu de craindre les moments delecture, il se sent plus à l’aise et motivé. Le changement est incroyable; durant ses tempslibres à la maison, il peut aller sur le divan pour lire de son propre chef. »

Un parent(École élémentaire publique Rose-des-Vents, Cornwall)

« La pratique réflexive a permis à l’ensemble du personnel de mon école de s’approprier ledossier des matières liées à la littératie. L’enseignement des habiletés de base en lecture ouen écriture n’appartient pas uniquement à la personne chargée d’enseigner le français.Grâce à cette pratique, nos garçons ont mieux réussi non seulement auTPCL, mais danstoutes les autres matières. »

La direction(École secondaire Franco-Cité, Sturgeon Falls)

« Avec la pratique réflexive, j’ai remarqué que les garçons étaient davantage enclins à utiliserleurs connaissances antérieures pour répondre aux questions durant les travaux de lecture. »

Un membre de l’équipe de pratique réflexive(École Saint-Augustin, Garson)

aPPliCaTioNs PÉdaGoGiques reCommaNdÉes

� Structurez votre enseignement en fonction des besoins enlittératie des garçons.

� Modelez les stratégies de l’enseignement explicite.

� Respectez les préférences des garçons en matière d’apprentissagepar le biais de la différenciation pédagogique.

� Développez la conscience phonologique.

� Enseignez les habiletés métacognitives.

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daNs la PraTique

survol des activitésL’importance accordée au modelage de stratégies fructueuses et à l’analyse de données ontpermis de répertorier les types de questions avec lesquelles les garçons avaient le plus dedifficultés. On a remarqué que les réponses des élèves étaient en général meilleures avecl’application de la stratégie Pourquoi 3. Cette stratégie améliore la qualité des réponses,enrichit le vocabulaire des élèves et renforce leurs stratégies de réflexion (p. ex., demanderaux élèves de donner trois raisons pour leur choix de livres).

On a aussi constaté que la mise en place de centres de lecture pour la période delecture guidée favorisait le réinvestissement des notions de phonologie enseignées en classe.Le programme Brille, la chenille a permis de faciliter l’apprentissage phonologique.

L’expérience démontre que le recours à la différenciation pédagogique en lecture, en sefondant sur les préférences des élèves en matière d’apprentissage, permet une acquisitionaccélérée des compétences en lecture, autant pour les garçons que pour les filles.

L’identification d’élèves en difficulté dès le début de l’année scolaire et l’apport immédiatd’une aide individualisée a permis à 70 % d’entre eux de progresser au même niveau que lesautres. Pour cela, on a établi qu’il est important de dresser des profils de classe avec laconseillère ou le conseiller pédagogique.

Dans tous les cas, l’impact de la pratique réflexive s’est révélé positif pour l’apprentissage desgarçons, mais aussi des filles, dans les matières liées à la littératie. Voici ce qu’on a constaté.

� La lecture aux élèves et l’écriture modelée sont particulièrement efficaces pourapprendre à lire et à écrire aux élèves, garçons et filles.

� Durant la lecture à haute voix, l’enseignante ou l’enseignant doit imiter ce que devraitêtre le travail mental de l’élève, en posant des questions (p. ex., « Pourquoi dit-on que laroute est immaculée? »), en y répondant (p. ex., « Ah oui, plus tôt il était écrit qu’il avaitneigé toute la nuit… ») et en faisant des prédictions à haute voix (p. ex., « S’il continueà courir comme ça le long de la falaise, il risque de tomber. »). Les activités doiventêtre structurées et les élèves doivent bien en comprendre le but et le déroulement.

� Les progrès et les efforts des élèves doivent être souvent soulignés, rien de tel quedes encouragements soutenus pour accroître la motivation des garçons.

� L’utilisation d’organigrammes aide les garçons à développer des démarchesstructurées dans leurs travaux.

� La différenciation pédagogique est essentielle à l’acquisition de compétences enlecture.

� Il faut intégrer des éléments visuels aux travaux de lecture et d’écriture, y joindredes activités kinesthésiques, et ne pas hésiter à recourir à l’humour.

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exemples choisisDans le cadre de l’enseignement de la lecture et de l’écriture, des activités bien structurées,logiques et précises, et qui respectent les préférences des élèves en matière d’apprentissage,sont plus susceptibles de motiver les garçons et de les inciter à aller de l’avant. L’introductionde l’enseignement réciproque et de cercles de lecture dans notre école a été un tournantdécisif pour une participation accrue et motivée des garçons.

École élémentaire publique Charlotte-Lemieux (Ottawa)

Même si les garçons ne sont pas toujours intéressés par leur thème, les petits livres de moinsde 100 pages ou romans jeunesse sont néanmoins pour eux une grande source de motivation.L’accent placé sur une structure répétée et des petits mots facilement décodables contribuentà susciter et à nourrir l’intérêt des garçons pour la lecture.

École élémentaire publique Lionel-Gauthier (Timmins)

Les garçons apprécient particulièrement les stratégies d’enseignement qui font appel à lacréativité. On pense à l’utilisation d’images, de sons ou de mimes pour mieux comprendrele texte, et aussi d’anticipation et de prédiction. Les garçons sont souvent les premiers àrépondre lorsqu’on demande : « Que va-t-il se passer? »

École élémentaire catholique Saint-Guillaume (Vars)

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des idÉes GaGNaNTes!

L’enseignante ou l’enseignant peut s’inspirer de l’activité développée par TFO, La lecture enspectacle, ou inscrire sa classe à y participer; cette activité est un type de lecture expressiveà haute voix par un groupe d’élèves sous forme de spectacle sans costume et sans décor.Le côté social de cette expérience d’apprentissage saura sans doute intéresser l’ensembledes élèves, plus particulièrement les garçons, et, sous le couvert d’une activité ludique, touspourront développer leurs habiletés en lecture. Pour plus d’information sur cette activité,visitez le site <http://www.tfo.org/education/enseignants/toutes_les_ressources/lectureenspectacle/index.html>.

Une autre approche efficace déjà utilisée par quelques enseignantes et enseignants enOntario consiste à impliquer toute la classe dans une enquête selon la méthode élaboréepar Tony Stead (2006), pédagogue australien spécialisé dans la lecture documentaire pourenfants. Cette méthode se résume en quatre points :

�. Ce que je crois savoir : Les élèves inscrivent les connaissances qu’ils avaientavant la lecture.

�. Confirmation : Après la lecture, les élèves confirment si cette lecture a renforcéleurs connaissances.

�. Idées fausses : Les élèves apprennent que leurs connaissances n’étaient pastoutes valides.

�. Questions : En lien avec ce qu’ils ont appris, les élèves proposent des sujets deréflexion pour de futures recherches.

Cette approche se vit un peu à la façon d’une enquête policière et, puisqu’elle implique uneparticipation sociale active, ne peut manquer de capter l’attention des garçons comme c’estle cas dans les activités Meurtre et Mystère.

Ciblez votre

enseignement

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Ce que diT la reCherChe

Une étude concernant les travaux de recherche sur les démarches d’enseignement de lalecture a permis de passer en revue plus de 100 000 documents de recherche. Seules lesrecherches respectant des critères méthodologiques très stricts ont été retenues. Cetteétude a permis d’identifier un certain nombre de facteurs liés à un apprentissage efficace dela lecture et, notamment, que toute démarche d’enseignement de la lecture doit mettre enœuvre et favoriser :

� l’enseignement de la conscience phonologique;

� l’enseignement systématique et explicite des relations entre les graphèmes et lesphonèmes;

� la pratique répétée de la lecture à haute voix, celle-ci devant être guidée parl’enseignante ou l’enseignant;

� l’apprentissage indirect du vocabulaire à travers l’expression orale des élèves, leurécoute de lectures faites par l’enseignante ou l’enseignant, et la pratique régulière dela lecture;

� l’apprentissage direct du vocabulaire à travers des stratégies de mémorisation de lasignification des mots;

� l’enseignement explicite des stratégies de compréhension de texte.

N’oublions pas qu’il est connu dans le monde entier que beaucoup d’enfants, et particu-lièrement des garçons, ne réussissent pas à la hauteur de leur potentiel du fait qu’ilstrouvent l’école ennuyeuse. Le défi pour les enseignantes et enseignants est donc des’assurer que les tâches données en classe soient adaptées à l’élève et à son contexte,qu’elles respectent sa façon de voir le monde et qu’elles répondent à ses besoins spécifiques.Cela se fait notamment par la différenciation qui, selon Carol Ann Tomlinson (2008) :« consiste seulement à transformer la classe de manière à ce qu’elle convienne à un nombreoptimum d’élèves ». (traduction libre) Ceci est d’autant plus important chez les garçonspour lesquels la relation enseignante-élève et la planification de l’enseignante sontessentielles. La différenciation pédagogique est une stratégie qui favorise l’amélioration durendement des élèves, en particulier celui des garçons. (Lataille-Démoré, 2009)

�. Incitez-vous les élèves à faire des prédictions avant et pendant lalecture d’un texte?

�. Avez-vous l’habitude de poser des questions ouvertes?

�. Avez-vous régulièrement recours à la différenciationpédagogique pour aider vos élèves à reconnaître leurs forces età cibler leurs défis?

�. Modelez-vous des stratégies d’enseignement explicite pouraider vos élèves à réaliser leurs tâches?

�. Quelles sont vos principales stratégies pour développer la conscience phonologique?

PISTES DE RÉFLEXION

Ciblez votre

enseignement

Place

aux arts!

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« Dans le cadre du projet “sans papier”, nous avons produit des présentations multimédiasPowerPoint qui ont nécessité plusieurs tâches d’écriture et de lecture. Cela m’a amené à lirele roman L’île du crâne. Il y avait du suspense, c’était très intéressant. »

Un élève(École élémentaire catholique Saint-Victor,Alfred)

« Nous avons constaté une nette amélioration de l’assiduité générale des élèves, plus spécialementchez les garçons, durant toute la période de préparation du spectacle Meurtre et mystère. »

La direction(École secondaire publique Mille-Îles, Kingston)

« Une composante musicale a été ajoutée au travail de pratique réflexive “XL”. Quelquesnouveaux élèves, des garçons, se sont intéressés à l’initiative. Ils ont non seulement fait preuved’une assiduité exemplaire, mais on a aussi constaté une nette diminution de l’écart derendement entre les garçons et les filles participant à ce programme basé sur le théâtre. »

Un membre de l’équipe de pratique réflexive(École secondaire catholique Jeunesse-Nord, Blind River)

aPPliCaTioNs PÉdaGoGiques reCommaNdÉes

� Utilisez les jeux de rôles comme activités de soutien à la lecture.� Invitez vos élèves à organiser un spectacle pour lequel il leur faudra

faire des recherches, lire des textes et produire des écrits.� Utilisez à des fins de différenciation pédagogique les aptitudes

personnelles de vos élèves pour le dessin, la musique,la danse ou l’expression dramatique, de manière àles amener à réaliser des projets pour lesquels il leur faudramettre en œuvre leurs compétences en lecture et en écriture.

� Exposez vos élèves aux différentes formes artistiques(peinture, sculpture, musique, théâtre, poésie), faites-leurdécouvrir des réalisations qui pourraient les émerveiller etproposez-leur de réaliser à leur tour des « œuvres d’art »personnelles.

� Proposez à vos élèves de produire une maquette(p. ex., monument, véhicule, édifice) tirée ou inspirée d’un projet de lecture.

� Engagez vos élèves dans la production de présentations multimédias sur des sujetsqui les passionnent.

Passer par les arts pourrendre la lecture vivante

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daNs la PraTique

survol des activitésLes activités artistiques, qu’il s’agisse de théâtre, de dessin, de peinture, de danse ou demusique, exposent les élèves à des expériences enrichissantes, diversifiées, engageantes etmotivantes. En outre, elles favorisent l’acquisition de compétences en lecture et enécriture. C’est ce qu’on a constaté un peu partout en province, notamment chez les élèvesde l’Est ontarien qui ont participé au spectacle Expressions mystiques. Le spectacle a été vuet apprécié par plus de 150 personnes et les élèves participants, aussi bien les garçons queles filles, ont gagné sur tous les plans : un meilleur rendement scolaire, une motivationaccrue et une confiance en soi renforcée.

Le constat est similaire pour les élèves qui ont préparé un article pour une émissiontélévisée, également pour ceux et celles qui, dans différentes écoles, ont participé à des jeuxde rôles, des joutes d’improvisation et des saynètes.

À l’école élémentaire catholique Saint-Guillaume (Vars), les annonces matinales habituellesont été remplacées par un « bulletin de nouvelles » réalisé par les élèves. Dans l’esprit desélèves, surtout pour les garçons, cela a permis à la lecture de sortir des murs de la classe etd’être aussi perçue comme une activité communautaire, source d’estime de soi et demotivation.

À l’école secondaire publique Mille-Îles (Kingston), l’écriture, la mise en scène etl’interprétation d’une pièce de théâtre sont à l’origine d’une augmentation du nombred’élèves inscrits au cours d’art dramatique, ce qui s’est traduit par une augmentationsensible du taux de lecture chez les garçons.

exemples choisisNous avons utilisé les jeux de rôles pour améliorer la compréhension en lecture. Nos élèvesont participé à un spectacle, d’autres ont produit des œuvres pour une exposition artistiqueet, d’une année à l’autre, nous avons constaté une amélioration du rendement, autant chezles garçons que chez les filles, de la 2e à la 8e année.

École élémentaire catholique Saint-Paul (Pointe-aux-Roches)

À notre école, on a constaté que les garçons étaient davantage motivés à lire, pour letravail ou pour le plaisir, lorsqu’ils participaient à des activités d’art dramatique.

École élémentaire publique Charlotte-Lemieux (Ottawa)

La participation enthousiaste des élèves, garçons et filles, à la production et à l’installationd’un décor représentant l’identité culturelle francophone – ce qui impliquait diversestâches de construction, de dessin et de peinture – a certainement contribué à améliorernotre taux de réussite auTPCL.

Centre d’éducation et de formation de l’Est ontarien (Casselman)

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des idÉes GaGNaNTes!

Une pièce de théâtre ou une comédie musicale qu’il faut imaginer, écrire, mettre en scèneet interpréter, c’est à la portée de toutes les classes. Ça permet de motiver tout le mondeet de mobiliser les goûts et les talents les plus divers. La lecture et l’écriture ne seront pasen reste puisque les élèves auront besoin de se documenter, de lire et d’écrire. Pour lesplus jeunes garçons, il pourrait s’agir de monter une pièce dans laquelle ils incarneraient leslettres de l’alphabet qui, au fil d’une histoire, pourraient se rencontrer pour former desmots, qui à leur tour pourraient donner naissance à d’autres histoires.

L’enseignante ou l’enseignant peut aussi faire découvrir la lecture en s’inspirant del’approche ludique proposée par le siteWeb Machines à histoires <http://www.clicksouris.com/machine.htm>. Dans le cadre de cette activité artistique, les garçons deviennent tour àtour lecteurs, acteurs et auteurs de leurs propres histoires.

Une autre activité artistique que l’enseignante ou l’enseignant peut proposer aux élèves estle slam, art oratoire populaire consistant à déclamer un poème a cappella (voir le site Webd’un slameur réputé <http://www.grandcorpsmalade.com>). Un slam peut permettre auxgarçons de tout âge de s’exprimer à travers les mots et l’écriture, de découvrir la poésie etde bâtir leur estime de soi.

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Place

aux arts!

Ce que diT la reCherChe

Les arts sont généralement le vecteur qui apporte ou redonne un sens de motivation auxélèves. C’est souvent le filin auquel s’agrippent les élèves, et plus particulièrement lesgarçons, pour s’empêcher de décrocher. En effet, le décrochage scolaire est plus fréquentchez les garçons que chez les filles (Allaire, 2005). Des recherches menées auprès desétablissements publics de Chicago démontrent que, dans le contexte d’une évaluation deshabiletés fondamentales menée et proposée par des chercheurs de l’Iowa en 1998, lesélèves de 6e année fréquentant des écoles dont le programme est basé sur les arts avaientun pourcentage plus élevé en lecture à l’Iowa Test of Basic Skills (ITBS) que ceux desgroupes témoins qui fréquentaient des classes régulières (Sousa, 2006).

Selon les recherches de Fiske (1999), les élèves des écoles dont le programme est axé surles arts ont une meilleure perception de soi que ceux qui fréquentent une école régulièreoù les arts ne sont pas mis à l’honneur. L’intérêt des jeunes pour un art d’expression,qu’il s’agisse d’art dramatique, de musique ou de danse, est souvent associé à une fortemotivation et à une attention soutenue. Ces deux aptitudes se développent et sont utilesnon seulement pour l’apprentissage des arts en tant que tel, mais aussi pour améliorertout autre type d’apprentissage. Par exemple, l’apprentissage de la musique favorise lamanipulation d’information et permet de stimuler la mémoire à court et à long terme.Cet apprentissage fait aussi appel aux capacités de représentation géométrique, de mêmequ’aux capacités linguistiques et phonologiques. En danse, l’observation est nécessaire pourl’organisation d’actions complexes; le développement de la capacité d’observation trouveune utilité dans bien d’autres domaines d’apprentissage. Selon les recherches de Laura-AnnPetitto (2008), de l’Université de Toronto, « ceux qui pratiquent la danse sont nettementplus performants que les autres lorsque vient le temps d’accomplir des tâches quirequièrent beaucoup d’attention. » (traduction libre)

�. Comment utilisez-vous l’art dramatique, le dessin ou la musiqueavec les garçons pour leur faire assimiler des notions de lecture etd’écriture?

�. Avez-vous parfois recours aux jeux de rôles ou aux histoires pouraméliorer la compréhension en lecture des garçons?

�. Que savez-vous du rôle bénéfique que peuvent jouer les arts dansl’apprentissage des autres matières?

PISTES DE RÉFLEXION

Laissez-les

parler utilisez le besoin d’interactionsociale des garçons

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« J’ai amélioré mes compétences en lecture beaucoup plus que je ne pouvais l’imaginer. La courseFormules 1 a créé une compétition avec mes amis et c’était motivant. Je discutais des livres aveceux et je voulais toujours lire pour gagner la course. J’ai finalement gagné deux fois! »

Un élève(École élémentaire publique Gabrielle-Roy, Ottawa)

« Notre fils aime bien travailler en équipe pour lire un texte et ensuite répondre aux questions.Il apprécie aussi de pouvoir discuter de ses lectures avec la bibliothécaire afin qu’elle luisuggère des livres qui correspondent à ses goûts. »

Un parent(École élémentaire publique Rose-des-Vents, Cornwall)

« Nous avons été en mesure de susciter un intérêt progressif chez la plupart de nos élèves etde leur faire découvrir les joies de la lecture à travers l’échange d’impressions et d’appréciations.Les élèves ont pris conscience que la lecture est bien davantage que des mots mis en phrases,que cela peut aussi être une aventure dans laquelle ils peuvent embarquer. »

Un membre de l’équipe de pratique réflexive(École élémentaire catholique Vision-Jeunesse, Ottawa)

aPPliCaTioNs PÉdaGoGiques reCommaNdÉes

� Favorisez les situations dans lesquelles les garçons sont amenés à interagir avec lesautres à propos de leurs lectures.

� Créez des situations de résolution de problèmes liées àla lecture qui motivent l’engagement des garçons.

� Utilisez la discussion pour construire des réseauxinteractifs de lecture et développez un senscommunautaire de participation en classe.

� Mettez sur pied des cercles de lecture qui favorisentl’interaction (à la différence des « clubs de lecture pourgarçons » qui font surtout appel à des lectures faites endehors des heures de classe, tous les élèves de la classeparticipent à ces cercles de lecture).

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daNs la PraTique

survol des activitésEn règle générale, les activités faisant appel à l’interaction sociale ont contribué à accroîtrede façon significative la participation des garçons en lecture et en communication orale,en stimulant chez ces derniers le développement de la pensée critique et créative. En outre,ces activités aident à développer les habiletés de collaboration, ainsi que celles du traitementde l’information et de la recherche.

On a constaté dans plusieurs écoles que, à court terme, les pratiques pédagogiquesfructueuses ne se manifestent pas nécessairement ou uniquement sur le plan du rendementscolaire des élèves. L’interaction en classe, par exemple, favorise nettement l’améliorationdu comportement et les réussites sur les plans affectif et social, qui influeront ultérieu-rement sur la motivation et les résultats des garçons comme des filles.

Dans certains cas, on a observé que les cercles de lecture semblent répondre davantage auxbesoins des garçons qu’à ceux des filles, sans pour autant nuire à ces dernières. De la mêmefaçon, il semblerait que les petits groupes (2, 3 ou 4 élèves) conviennent mieux aux garçons.Dans une classe de 4e année composée d’une moitié de garçons ayant tous des PEI, desstratégies d’enseignement réciproque (prédire, clarifier, questionner et résumer) ainsi quedes cercles de lecture ont permis à ces garçons d’améliorer leurs compétences en lecture.

On a remarqué que les garçons valorisent les échanges informels qui leur permettentd’établir des ponts entre le réel et leur lecture. On peut donc se servir de cetteconstatation pour développer l’intérêt des garçons en leur montrant que la lecture est unesource d’interaction sociale qui débouche sur l’action et le concret.

exemples choisisEn ce qui concerne la réduction des écarts entre les garçons et les filles en matière decompétences en lecture, on a remarqué que si cela n’est pas immédiatement apparent dansles résultats aux tests, il n’en reste pas moins que les approches visant la participationinteractive des garçons favorisent la confiance en soi, l’autonomie et l’implication volontairedans les activités de l’école.

École publique Jeunesse-Active (Sturgeon Falls)

Durant les trois années du programme, au fur et à mesure qu’il leur était demandé des’exprimer en groupe, on a remarqué une amélioration graduelle de l’intérêt des garçonspour la lecture. Ils apprécient les défis qui leur sont proposés, tout particulièrementlorsqu’il y a un facteur de compétition et d’interaction lié aux activités de lecture.

École élémentaire catholique Sainte-Jeanne-d’Arc (London)

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des idÉes GaGNaNTes!

En combinant certaines activités, on fait en sorte que des élèves prennent conscience que lalecture n’est pas une activité isolée sur le papier ou sur l’écran d’ordinateur, sans rapport avecleur réel, c’est-à-dire le monde qui les entoure, leur vie de tous les jours. Par exemple, onpeut organiser des « petits-déjeuners infos » durant lesquels, chaque jour et à tour de rôle,un élève lit des nouvelles tirées d’un quotidien régional. Ensuite, chacun est invité à discuter dece qui a été lu. Pour les plus jeunes, cela pourrait être un « petit-déjeuner fantastique », lesnouvelles étant alors remplacées par un conte.

Une autre formule pourrait aussi consister à demander à des petits groupes d’élèves deproposer un autre dénouement à une histoire lue en classe.

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Laissez-les

parlerCe que diT la reCherChe

Catherine Garnier, Nadine Bednarz et Irina Ulanovskaya (2004) nous rappellent que« le seul fait de regrouper des élèves afin qu’ils participent à la résolution d’un problème negarantit pas pour autant leur apprentissage, il faut aussi pour cela que les interactionssociales suscitent chez eux la nécessité d’un dépassement cognitif. En d’autres mots,l’interaction des élèves ne signifie pas qu’ils doivent être laissés à eux-mêmes, l’adulte, parses interventions – ou absence d’intervention –, oriente à la fois le débat en tenant comptesur les plans individuel et collectif des enjeux socio-affectifs de la construction de laconnaissance. » (traduction libre)

Selon Pashler et ses collègues (2007), lorsque les élèves ont acquis un ensemble fonda-mental de connaissances au sujet d’une matière donnée et sont prêts à passer à des notionscomplexes, le personnel enseignant doit chercher des occasions de leur poser desquestions et préparer des modèles de réponses qui les aideront à concevoir des expli-cations en profondeur de concepts clés, c’est-à-dire des explications qui font appel à desmécanismes causaux, à la planification et à des arguments bien étayés illustrant lasignification fondamentale de la notion en cause. Pour ce qui est des questions suscitantune explication détaillée, la personne enseignante aura recours à des questions du style :« Pourquoi?; Pourquoi pas?; Imaginez que…; Quel lien unit X etY?; Qu’est-ce qui prouveque X…? ».

�. Quelles diverses formes d’expression orale pourriez-vous exploreravec vos élèves (p. ex., conversations, histoires personnelles, poésie,discussions, entrevues, discours de persuasion, reportage)?

�. Soutenez-vous l’opinion que l’expression orale est un pilierfondamental de la littératie?

�. Dans le cadre des cercles de lecture, quelle liberté dans leurs choixde lecture accordez-vous aux élèves?

�. Que faites-vous pour établir dans votre classe un climat deconfiance permettant aux élèves de communiquer entre eux et avec vous? Comment lesencouragez-vous à exprimer leurs opinions sans qu’ils aient à craindre de vous déplaireou de déplaire aux autres?

PISTES DE RÉFLEXION

Donnez-leur

des modèles

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« J’ai bien aimé me rendre au salon de lecture pour lire différents livres avec mon père.J’apprends beaucoup de nouvelles choses. »

Un élève(École catholique Saint-Louis,Virginiatown)

« Pour moi, c’est important de lire avec mes élèves et de discuter ensuite avec eux des lecturesque nous avons faites. J’arrive ainsi à me positionner en tant que lecteur modèle. »

Un membre de l’équipe de pratique réflexive(École secondaire publique Mille-Îles, Kingston)

« Après avoir écouté Bryan Perro, notre fils a décidé qu’il voulait lire ses livres et c’est ce qu’il afait. Lui qui disait à sa sœur,“les livres c’est pour toi et les jeux vidéo pour moi” voilà qu’il acommencé à dévorer une autre collection Les Chevaliers d’Émeraude et qu’il parle d’enécrire une un jour. »

Un parent présent au Salon du livre de Toronto(École secondaire catholique Père-René-de-Galinée, Cambridge)

« Nous avons fait appel à des modèles masculins pour faire la lecture au groupe-classe, auxgarçons en particulier, et nous avons informé les pères de l’importance de leur rôle dansl’acquisition des compétences en lecture chez leurs fils. Nous avons constaté unchangement positif chez les garçons dans leur attitude face à lecture. »

Un membre de l’équipe de pratique réflexive(École publique Hélène-Gravel, Sudbury)

« Les mentors masculins qui visitent l’école permettent aux garçons de se rendre compte queles hommes lisent, que cela leur profite dans la vie de tous les jours et que ce n’est passpécialement une activité féminine. »

La direction(École élémentaire catholique Laurier-Carrière, Nepean)

aPPliCaTioNs PÉdaGoGiques reCommaNdÉes

� Organisez des rencontres avec des auteures et auteurs, en essayant de trouverdes auteurs masculins dont les écrits sont susceptibles d’intéresser les garçons devotre classe.

� Élaborez et communiquez de l’information destinée aux pères pour leur faire prendreconscience de l’influence qu’ils peuvent avoir sur les habitudes de lecture de leurs fils.

influencer les garçonsen proposant desmodèles masculins

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daNs la PraTique

survol des activitésOn a remarqué dans plusieurs écoles que les modèles masculins influencent la façon dontles garçons perçoivent la lecture et les livres. Par exemple, on a constaté, après la visited’un auteur, que des garçons ont changé d’attitude par rapport aux livres, qui sont devenusprogressivement une source d’intérêt, puis de plaisir. Des écoles recrutent des modèlesmasculins dont l’influence est perceptible sur la motivation des garçons à l’égard de lalecture.

Dans certaines écoles, on a diffusé de l’information dans les foyers pour expliquer l’impor-tance du rôle des pères, en tant que modèles, dans l’apprentissage de la lecture. Dans lamême optique, on a proposé aux pères de venir aider leurs enfants à choisir des livres lorsd’une vente organisée par l’école. Ailleurs, on a demandé à des représentants masculins dela communauté de faire profiter les élèves de leurs expériences en matière de lecture.Certains ont également lu des textes.

Dans au moins une école participante, le processus de dotation a permis d’augmenter laprésence quotidienne d’enseignants masculins auprès des jeunes garçons.

Enfin, dans une école, on a formé une classe de garçons à titre expérimental pendant uneannée scolaire pour vérifier l’hypothèse selon laquelle les garçons réussiraient mieux dansune classe non mixte. Cette expérience s’est révélée non concluante.

exemples choisisLa soirée Pères et fils a contribué à impliquer les pères dans l’apprentissage de leurs enfants.Les retombées se calculeront sans doute à long terme. L’expérience des garçons dusecondaire qui sont venus lire des histoires aux élèves de la maternelle s’est égalementrévélée positive.

École élémentaire Sainte-Jeanne-d’Arc (London)

L’écrivain et éditeur Bertrand Gauthier a étéinvité pour parler aux élèves de ses livres.Après son passage, on a constaté chezplusieurs garçons un changement d’attitudetout à fait positif vis-à-vis de la lecture.

École élémentaire Saint-Francis (Tilbury)

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des idÉes GaGNaNTes!

Quand vient le temps de proposer des modèles aux garçons les idées ne manquent pas!En voici quelques-unes :

� Inviter dans l’école des hommes bien connus dans le milieu communautaire à venirparler de leurs lectures ou des livres qui les ont marqués.

� Donner aux élèves des exemples de personnages historiques masculins qui attribuentleur succès aux livres et à la lecture.

� Inviter des « hommes célèbres » qui ont écrit leurs mémoires ou leurs expériences(on peut, par exemple, penser à Roméo Dallaire, BernardVoyer, Marc Garneau,Richard Petit).

� Adapter le programme de mentorat Boys to Men lancé par le Toronto District SchoolBoard pour aider et encadrer les garçons moins performants à s’épanouir. Boys toMen compte aujourd’hui 70 cercles. Ce programme est axé sur l’établissement etl’entretien de relations amicales solides entre des garçons et des modèles masculins,par exemple, un enseignant, un entraîneur, un conseiller ou un administrateur. Chaquementor est jumelé à un groupe d’élèves ayant des champs d’intérêt communs.Habituellement, ils se concentrent d’abord sur les travaux scolaires, soulignant ainsil’importance de la réussite scolaire, puis ils passent à des activités de perfectionne-ment de compétences de chef de file. L’assiduité, les résultats scolaires et le com-portement des participants font l’objet d’un suivi et les progrès sont communiquésaux parents et aux membres du personnel enseignant. Le rendement des garçons quiprennent part à ce programme s’améliore et cette relation accroît chez eux leur sensde responsabilité et d’engagement dans leur apprentissage.

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Donnez-leur

des modèles

PISTES DE RÉFLEXION

Ce que diT la reCherChe

Une étude canadienne récente démontre que 24 % des garçons de 2e année considèrentque la lecture est une activité féminine (Katz et Sokal, 2003). Il paraît donc évident que lefait de considérer la lecture comme un passe-temps pour filles ne peut pas susciter chez euxla motivation de lire. C’est cette attitude culturelle qu’il convient d’ébranler par exemple, eninvitant à l’école des écrivains explorateurs qui sauront démontrer aux garçons qu’on peutêtre tout à fait « homme », et même parfois intrépide, et aimer lire et écrire au pointd’écrire des livres.

Comme le souligne Stéphanie LeBlanc (2009), il semble qu’il faille surtout réconcilier lesgarçons avec les études en leur donnant des modèles culturels masculins qui font lapromotion du monde intellectuel, et plus particulièrement de la lecture dans leur vie.

�. Vous arrive-t-il d’être vu en train de lire à l’école et de partager vosimpressions de lecture avec vos élèves?

�. Invitez-vous dans votre école des hommes du milieucommunautaire pour qu’ils partagent leurs expériences en matièrede livres et de lecture? Qui pourraient être ces hommes?

�. Est-il important, selon vous, de fournir des modèles de lecteursmasculins à vos élèves? Outre le genre, qu’est-ce qui peutdifférencier un lecteur modèle masculin de sa contrepartie

féminine? Existe-t-il des approches spécifiques qui pourraient être prises en compte pardes enseignantes?

�. L’idée d’associer des élèves du secondaire, tout spécialement des garçons, comme« lecteurs-mentors » pour des élèves du palier élémentaire est-elle possible dansvotre école?

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« Grâce aux cercles de lecture, je peux à présent mieux me concentrer et réfléchir sur ce que jelis. Connaître l’opinion des autres et pouvoir donner la mienne est devenu très important pourmoi. J’apprécie aussi beaucoup le carnet de lecture qui me permet de choisir des questionsselon mes préférences. Maintenant, j’aime davantage la lecture. »

Un élève(École élémentaire catholique Sainte-Félicité, Clarence Creek)

« Avant, notre fils considérait les temps de lecture presque comme une punition. Pour lui, le sujetn’avait aucune importance, plus c’était court, mieux c’était. Puis, depuis que son enseignant luia appris à se poser des questions sur ce qu’il lit et comment se poser ces questions, c’estincroyable de voir comment sa lecture s’est améliorée. Il s’intéresse à présent à ce qu’il lit et lalecture ne semble plus être une corvée pour lui. »

Un parent(École élémentaire publique Rose-des-Vents, Cornwall)

« J’ai eu l’occasion de voir comment les garçons participent aux activités de lecture et analysentdes livres. Lors de sa visite, l’auteur Richard Petit a exprimé sa surprise quant à la teneurapprofondie des questions que les garçons lui posaient sur ses livres. La pratique de cerclesde lecture permet réellement d’exercer l’esprit critique des élèves. »

La direction(École élémentaire Saint-Charles-Borromée, Saint-Charles)

aPPliCaTioNs PÉdaGoGiques reCommaNdÉes

� Favorisez chez les élèves l’interprétation d’un texte grâce à des questions et à desstratégies adaptées, en pensant tout spécialement aux garçons.

� Amenez les élèves à considérer un texte sous plusieurs pointsde vue et à remettre en question ce qui y est proposé.

� Entraînez les élèves à extraire l’information oule message implicite dans un texte.

Aiguisez leur esprit

critique introduire la littératiecritique en classe

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daNs la PraTique

survol des activitésDans une école participante, des séances de « critique de livres » en groupe ont permis auxélèves de prendre conscience de ce qu’ils n’avaient souvent pas décelé dans une première lecture.Cet entraînement leur donne en outre l’habitude de lire un texte plus d’une fois et de ne pas s’entenir à une première impression.

Des discussions dirigées, par exemple sur l’actualité lue dans un quotidien ou sur un sujetscientifique lu dans un magazine, ont donné lieu à des débats en profondeur, lesquels entraînent lesélèves à analyser ou à évaluer des situations et des renseignements sous tous les angles.

On a constaté que les garçons en difficulté s’investissaient davantage dans les activités de lecturelorsque celles-ci comportaient des séances de discussion et d’interaction verbale; en effet, la langueest à la base de la pensée critique.

exemples choisisAprès plusieurs séances de lecture guidée, les élèves parviennent à développer leur penséecritique ainsi que leur habileté à communiquer leurs opinions et leurs idées sur les livresqu’ils ont lus.

École élémentaire Saint-Denis (Sudbury)

Discuter des idées qui sous-tendent un texte ou un produit médiatique et apprendre auxélèves à donner leur opinion se sont révélées deux approches fructueuses pour encouragerleur participation à la lecture.

École élémentaire catholique Sainte-Félicité (Clarence Creek)

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des idÉes GaGNaNTes!

Organisez un club de lecture dont le mandat est de faire la critique de livres. Pour cela, ungroupe d’élèves lit une même œuvre et ensuite chacun critique le livre à la radio scolaire.Lorsque chaque élève participant a donné sa critique, un débat s’ouvre pour confronter lescritiques elles-mêmes, entraînant souvent des retours au texte et des citations pourappuyer une opinion. Inévitablement, les élèves comprennent qu’un même texte peutsusciter de nombreuses interprétations, et leur attention en tant que lecteur critique s’entrouve renforcée.

Le jeu des « mystères de l’Histoire » peut aider les élèves à entrer dans un mode delittératie critique. Par exemple, une question est posée : « Qui a découvert l’Amérique? »La réponse peut être : « Christophe Colomb ». L’enseignante ou l’enseignant peut alorsrépondre : « Pouvons-nous en chercher la preuve dans les livres? » Sans doute que desélèves vont trouver la réponse, ce qui va permettre alors à l’enseignante ou l’enseignant deposer la question suivante : « Mais alors pourquoi dans ce livre, il est dit que lesVikings ontabordé Terre-Neuve quatre cents ans avant Christophe Colomb? » Peu importe ce quesont les réponses, l’enseignante ou l’enseignant peut toujours conclure par une dernièrequestion du type : « Mais au fait! Ce doit être les Amérindiens qui ont découvertl’Amérique puisqu’ils étaient présents sur ce continent aussi bien avant l’arrivée desVikingsque celle de Christophe Colomb. Vous ne croyez pas? »

Faites la promotion de questions clés utiles pour stimuler la pensée critique. Proposez àvos élèves de se poser les questions suivantes chaque fois qu’ils lisent un texte :

� Quel est le sujet ou le problème?

� Quelle est la conclusion tirée par l’auteur?

� Quels sont les faits qui motivent l’auteur à penser ainsi?

� L’auteur a-t-il utilisé des faits ou des opinions?

• Si oui, ces faits peuvent-ils être vérifiés?

� Selon vous, l’auteur a-t-il davantage été guidé par ses connaissances ou par sesémotions?

• S’il s’agit de ses émotions, pouvons-nous accepter son témoignage?

– Si oui, pourquoi?

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Ce que diT la reCherChe

D’après Moore et Parker (2008), le lecteur critique se caractérise ainsi :

� Il base son opinion sur des faits.

� Il cherche des liens entre les causes et les effets.

� Il discerne au-delà des apparences.

� Il est honnête avec lui-même.

� Il ne se laisse pas influencer par l’opinion générale.

� Il résiste à ce qu’on cherche à lui faire penser.

� Il se questionne et questionne autour de lui.

Pour Marie-France Daniel (s.d.), professeure au département de kinésiologie de l’Universitéde Montréal et chercheuse au Centre interdisciplinaire de recherche sur l’apprentissage etle développement en éducation (CIRADE), la pensée critique n’est pas innée, c’est un niveaude pensée qui suppose non pas un apprentissage au sens d’apprendre une technique, mais unentraînement régulier.

La recherche de Lago-Bernstein (1990) a démontré que la philosophie pour enfants (PPE)constitue un outil significatif qui se déroule en trois étapes : la lecture, la formulation dequestions et le dialogue en communauté de recherche. La première étape, la lecture, estdite « partagée » parce qu’elle implique que chaque élève lise un texte. Cette lecture sefait à haute voix et à tour de rôle. La deuxième étape, la formulation de questions, impliqueque les élèves s’investissent dans la compréhension du sens au point de s’interroger surles mots et les situations décrites. La compréhension de l’histoire ne requiert passeulement la connaissance du vocabulaire, mais la compréhension globale du sens et ducontexte. Cette formulation de questions responsabilise l’élève. Enfin, le dialogue permetaux élèves d’apprendre à élaborer ensemble, à partir des questions qu’ils ont posées, dessens plus pertinents. Ils apprennent à évaluer, critiquer et hiérarchiser ces sens. À cemoment, les élèves entrent dans le processus de recherche, et l’analyse critique remplacealors la curiosité.

�. Quelles sont vos stratégies pour proposer à vos élèves et plusparticulièrement aux garçons, des activités qui leur donnentl’occasion de mettre en pratique des règles de discussionconstructive afin que s’établissent de véritables échanges favorisantla pensée critique?

�. Selon vous, quelles sont les conditions à la création d’unenvironnement sécurisant favorable à la pensée critique etindépendante?

�. Comment aidez-vous vos élèves, et plus particulièrement les garçons, à développer leurraisonnement puis à exprimer leurs questionnements ainsi que leurs points de vue?

�. De quelle façon amenez-vous vos élèves, et plus particulièrement les garçons, àdévelopper un sens critique constructif vis-à-vis de leurs propres textes?

Aiguisez leur esprit

critique

PISTES DE RÉFLEXION

Duconcret!

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« Notre fils est un apprenant visuel, le tableau blanc interactif lui permet d’interagir enappuyant directement sur l’écran pour répondre aux questions. L’instruction devient plusréelle pour lui et cela lui permet de progresser en lecture. »

Un parent(École élémentaire publique Lionel-Gauthier,Timmins)

« J’ai bien aimé quand on lisait le roman et qu’on jouait aux dés pour combattre les monstres,la lecture devenait comme un jeu vidéo! »

Un élève(École secondaire publique L’Alternative, Ottawa)

« J’ai pu apprécier des présentations réalisées par nos élèves à l’aide de logiciels spécialisés. Ilest évident que de tels outils donnent aux élèves l’impression de travailler dans le concret et,de cette façon, ils apprécient davantage l’écrit et la lecture. »

La direction(École élémentaire publique Rose-des-Vents, Cornwall)

aPPliCaTioNs PÉdaGoGiques reCommaNdÉes

� Exploitez des situations tirées de la vie quotidienne pour intéresser lesgarçons en lecture.

� Proposez des activités de lecture et d’écriture quis’inscrivent dans le vécu des garçons.

� Responsabilisez les garçons en leur donnant unecertaine liberté d’action dans la réalisation de leurstravaux de lecture ou dans l’accomplissement destâches qui leur sont assignées.

savoir rejoindre les garçons

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daNs la PraTique

survol des activitésC’est un constat, les garçons s’investissent davantage dans des activités de lecture etd’écriture lorsqu’ils se sentent interpellés directement par le sujet. Il est donc préférablede leur faire explorer des thèmes qui les touchent personnellement et de leur soumettredes tâches qui, à leurs yeux, ont une raison d’être.

Pour le plus grand bénéfice des garçons, plusieurs écoles ont amélioré leurs façons de faire,notamment la façon de modeler l’enseignement.

Les salons de lecture aménagés dans bon nombre de classes ont permis de regrouper les livressusceptibles de plaire aux garçons et ceux qui s’adressent davantage aux filles. On espère ainsiamener les garçons à en déduire que, s’il y a des livres pour tous les goûts, dont les leurs, lalecture est pour tout le monde.

Les lectures portant sur des sujets d’actualité, des découvertes scientifiques ou desapplications technologiques innovatrices captent l’intérêt des garçons. Ce type de lecturepeut les amener à percevoir la lecture comme une source tangible d’information utile.

exemples choisisÀ notre école, on a suscité le goût de la lecture chez les garçons en leur proposant destâches de lecture et d’écriture liées à des situations de la vie de tous les jours. On s’estefforcé de donner une dimension concrète à l’acte de lire en favorisant le questionnement,ce qui permet d’améliorer la compréhension des garçons en lecture et de les motiverdavantage.

École élémentaire catholique Saint-Victor (Alfred)

Avec le tableau blanc interactif, les élèves de l’école ont senti qu’ils participaient pleinementaux tâches de lecture et d’écriture proposées. Ils ont apprécié cet outil au point qu’on peutfacilement leur demander d’animer des activités à l’aide du tableau.

École secondaire publique Mille-Îles (Kingston)

Le modelage, ancré dans le réel, s’est révélé incontournable pour consolider des stratégiesde lecture à l’école. Ceci se reflète dans les activités de communication orale et l’utilisationd’outils organisationnels qui ont eu des effets tangibles sur l’apprentissage de la lecture.

École élémentaire catholique Sainte-Jeanne-d’Arc (London)

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des idÉes GaGNaNTes!

Il est possible de s’inspirer des stratégies de Michael Gange, lauréat du Prix du Premierministre pour l’excellence dans l’enseignement. (À cet effet, vous pouvez consulter lesite <http://www.ic.gc.ca/eic/site/pmate-ppmee.nsf/fra/wz00965.html>). Cet enseignantamène ses élèves dans la tribune des journalistes lorsqu’il commente des parties de hockey del’équipe locale ou le championnat national de hockey universitaire ou bien, il obtient descartes de presse pour ses élèves et les amène à des conventions politiques. Par ailleurs,M. Gange expose ses élèves à la théorie qui sous-tend la pratique. À titre d’exemple, il leurfait comparer deux médias, la station de radio locale et un quotidien national, qui couvrent unmême événement. Les élèves discutent ainsi des choix journalistiques que les divers médiasfont sur les événements à présenter et comment les médias décident de les présenter.Finalement, les élèves font part de leurs propres expériences et échangent ce qu’ils ont apprislors de leurs sorties. La théorie et la pratique vont de pair et enrichissent l’apprentissage.

PISTES DE RÉFLEXION

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Ce que diT la reCherChe

Placer les élèves au centre de l’apprentissage, tenir compte de leurs acquis, privilégier leréel et pratiquer l’évaluation formative, toutes ces approches sont nécessaires pour créerdes situations dont l’objectif final est de permettre aux élèves de maîtriser leur démarched’apprentissage et de s’en servir dans des situations de la vie quotidienne. Mais, au-delà dela mise en contexte réel porteur de sens, il convient également de placer les élèves ensituation-problème. Vergnaud (1997) va plus loin en affirmant que le savoir se forme àpartir de problèmes à résoudre.

Pour Jean-Pierre Astolfi (1993, 2005), la pédagogie basée sur le concept de situation-problème a pour avantage de permettre aux élèves de faire des apprentissages réels en lesplaçant directement au cœur du processus cognitif et en sollicitant leur engagement.

�. Comment réagissez-vous si des garçons de votre classe présententdes textes écrits portant sur des sujets délicats à aborder comme laviolence?

�. Dans quelle mesure proposez-vous aux garçons de votre classe derésoudre des problèmes dans un contexte réel pour appuyer vosactivités de lecture et d’écriture?

�. Demandez-vous parfois aux garçons de votre classe de s’inspirer deleur propre vécu dans le cadre d’activités d’écriture?

�. Vous arrive-t-il souvent de baser un cours sur un thème lié au vécu de vos élèves,particulièrement à celui des garçons?

Duconcret!

Branchez-

vous

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« Avec l’informatique, tout me paraît beaucoup plus clair et je suis plus à l’aise pour travailler.Je me suis aperçu que la lecture, c’est beaucoup plus que des mots et des phrases qui sesuivent. »

Un élève(École élémentaire catholiqueVision-Jeunesse, Ottawa)

«Le fait d’avoir accès à un ordinateur portable a donné de la motivation à notre fils. Ilterminait plus facilement ses projets à la maison et la qualité de ses textes s’est nettementaméliorée. »

Un parent(École élémentaire catholique Saint-Victor, Alfred)

« Je propose beaucoup plus souvent aux élèves d’utiliser les outils technologiques durant lescours, surtout aux garçons qui préfèrent nettement se servir d’un clavier plutôt que d’écrireà la main. Puisque des logiciels le permettent, je leur laisse aussi plus de latitude dans leformat de présentation d’un travail ou d’un projet afin de stimuler leur créativité. »

Un membre de l’équipe de pratique réflexive(École élémentaire catholique Le-Petit-Prince, Maple)

« L’ordinateur portable a permis à nos élèves d’apprécier davantage l’écriture, la lecture et laprésentation orale de leurs projets. Je crois fermement que nos élèves, tout particulièrementles garçons, bénéficient grandement des outils technologiques. »

La direction(École élémentaire publique Rose-des-Vents, Cornwall)

aPPliCaTioNs PÉdaGoGiques reCommaNdÉes

� Utilisez les ressources offertes par les technologies de l’information et de lacommunication (TIC) pour animer les activitésd’apprentissage de lecture et d’écriture.

� Utilisez des logiciels de traitement de texteet d’information pour rendre les activitésde lecture et d’écriture plus interactives.

� Invitez vos élèves à se servir de logicielsd’application pour créer, entre autres, denouveaux textes, tout en apprenant.

Par la technologie, intéresser lesgarçons à la lecture

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daNs la PraTique

survol des activitésLe constat est le même dans toutes les écoles participantes : les garçons sont davantagemotivés lors de l’apprentissage de la lecture et de l’écriture si les activités proposées fontappel aux TIC. Il ressort clairement que les garçons sont très attirés par les outils techno-logiques et que l’emploi de ces outils dans des matières données en rend l’apprentissageplus intéressant et plus facile.

Le recours à la technologie a pris diverses formes telles que l’ordinateur, le tableau blancinteractif, le blogue et s’est manifesté sur plusieurs plans. Dans plusieurs écoles, on s’estdonné pour objectif d’informatiser un plus grand nombre de ressources afin d’optimiserl’enseignement et l’apprentissage.

Dans certaines classes, les garçons ont créé des petits livres virtuels sur des sujets qui lesintéressaient. On a en effet constaté que la possibilité de voir leurs textes en formatimprimé procure aux garçons un plus grand sentiment d’accomplissement tout en leurpermettant de mieux discerner les progrès qu’ils doivent accomplir. Dans d’autres classes,on s’est servi d’appareils photo numériques pour réaliser un reportage de manière àaccompagner le texte d’images. Pour la partie recherche, les élèves ont utilisé desmoteurs de recherche et l’encyclopédie Wikipédia, et pour la présentation de leurreportage, elles et ils ont eu recours à un logiciel. Dans une autre école participante, laproduction d’une séquence vidéo numérique a permis aux élèves de participer à desconcours provinciaux et internationaux, ce qui n’a pas manqué de les enthousiasmer.

Dans la plupart des cas, il apparaît que les garçons se montrent plus intéressés par unematière lorsque celle-ci leur est présentée avec des supports multimédias permettant unecombinaison de textes, d’images et de sons. On a toutefois noté qu’il fallait tenir comptede plusieurs variables quand une amélioration des résultats aux tests se produisait, et quel’intérêt pour une présentation multimédia ne se manifestait parfois que par une attitudepositive des élèves pour la lecture. D’une manière générale, le changement observé sesituait au niveau de l’intérêt vis-à-vis de la lecture, de la confiance en soi et de l’attitudepar rapport aux livres.

exemples choisisPour motiver les garçons, on leur a proposé de faire la présentation de leurs travaux enutilisant au choix la télévision, la radio ou l’ordinateur.

École élémentaire catholique Le-Petit-Prince (Maple)

À notre école, on a permis aux garçons d’utiliser divers logiciels, dont Movie Makerde Windows, pour présenter leur critique ou appréciation d’un livre ou d’un texte.C’est beaucoup plus motivant pour eux et ils découvrent que la lecture leur permetd’établir de nombreux liens avec le monde.

École élémentaire Saint-Denis (Sudbury)

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Dans notre école, on a constaté chez des garçons dont les résultats scolaires étaient plusfaibles et qui démontraient une pauvre estime d’eux-mêmes que l’utilisation d’outilstechnologiques leur permettait de développer une plus grande autonomie et de participeraux travaux d’une façon plus active.

École publique Jeunesse-Active (Sturgeon Falls)

Depuis que les garçons augmentent leur temps de lecture à l’aide de tableaux blancsinteractifs et qu’ils participent à l’élaboration et à la diffusion d’émissions de radio étudiante,leur rendement s’est amélioré au test provincial.

École élémentaire catholique Saint-Joseph (Sturgeon Falls)

des idÉes GaGNaNTes!

Proposez aux élèves de faire leur propre reportage documentaire historique ou d’actualité.À partir d’un thème correspondant aux champs d’intérêt et aux compétences d’un grouped’élèves donné, en particulier des sujets qui passionnent davantage les garçons (p. ex.,l’arrivée d’Antoine de Cadillac au Détroit, les conséquences de la surpêche dans l’océanAtlantique), demandez aux élèves de faire une recherche appropriée et d’entreprendre larédaction, l’illustration, la mise en pages et la présentation du reportage. L’ensemble desreportages pourrait ensuite donner lieu à la création d’un magazine virtuel. La productiond’un tel magazine impliquerait diverses tâches (p. ex., révision, montage, correctiond’épreuves) qui sont autant d’occasions d’apprentissage en matière de littératie.

Vous pouvez aussi proposer une nouvelle façon de faire une dictée. Cela consiste à ce quel’enseignante ou l’enseignant lise à haute voix un texte tiré d’un livre à l’étude ou d’un livre debibliothèque pendant que les élèves l’écrivent à l’aide de leur logiciel de traitement de texte(privé de ses fonctions de correction). La correction se fait ensuite en groupe tandis que letexte original est projeté sur un écran ou un tableau blanc interactif. Cette activité entrepriseselon une fréquence presque quotidienne ne peut que favoriser l’amélioration desapprentissages de lecture, d’écriture, de compréhension de texte et de discernement critique.

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Branchez-

vous

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�. Dans quelle mesure permettez-vous aux garçons de votre classel’utilisation de logiciels pour accomplir les tâches d’apprentissageassignées en littératie?

�. En ayant recours aux outils technologiques, privilégiez-vousl’apprentissage individuel ou l’apprentissage en groupe?

�. Le personnel enseignant est-il formé aux divers usages desTIC dansla pratique pédagogique?

�. L’incidence des outils technologiques sur l’apprentissage de lalecture et de l’écriture fait-elle l’objet d’un suivi dans votre école?

Ce que diT la reCherChe

Selon Bernard Blandin (2003), directeur au CESI, « s’il y a un effet réel des TIC sur lesapprentissages, c’est lorsque l’outil est intégré par l’enseignant dans des situationspédagogiques pertinentes ». Se référant aux travaux de synthèse de Legros et Crinon(2002), l’auteur fait remarquer que les seuls processus d’apprentissage qui permettentd’anticiper des apprentissages efficaces sont ceux où l’apprentissage est conçu comme uneconstruction du savoir par l’apprenante ou l’apprenant (selon les théories de Piaget, 1969)ou encore ceux où l’apprentissage est conçu comme une construction du savoir del’apprenante ou l’apprenant dans laquelle les interactions avec d’autres jouent un rôlemajeur (selon les théories deVygotski, 1986, et Bruner, 1985).

Sarah Schmidt (2006) rapporte qu’une équipe de chercheurs de l’Université deVictoria asuivi un groupe de garçons âgés de 11 à 16 ans pendant 19 semaines dans un camp decréation de jeux vidéo où les jeunes étaient amenés à créer leur propre jeu vidéo. Ils ontconclu que même si les filles étaient constamment en avance sur les garçons dans les testsstandardisés en lecture et en écriture, les garçons démontraient de hauts niveaux d’habi-letés en matière de littératie lorsqu’ils étaient engagés dans la création de jeux vidéo.L’auteure rapporte aussi que les chercheurs Madill et Sanford suggèrent que le fait de créerdes jeux vidéo et de jouer avec ces derniers aide à développer des habiletés de littératieopérationnelles, culturelles et critiques sophistiquées.

PISTES DE RÉFLEXION

Branchez-

vous

Évaluation

gagnante!recourir à des outilsd’évaluationappropriés aux garçons

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«Nous utilisons des outils d’évaluation appropriés aux réalisations et accomplissements desgarçons, entre autres, la feuille de route ou la grille adaptée. »

Un membre de l’équipe de pratique réflexive(École secondaire Jeunes-sans-frontières, Brampton)

« Comme en témoignent nos résultats aux tests de l’OQRE, le travail de pratique réflexive adonné l’occasion au personnel enseignant d’explorer de nouvelles stratégies d’enseignementet d’évaluation efficaces pour tous les élèves. »

La direction(École élémentaire catholique Saint-Guillaume,Vars)

« Grâce, en particulier, aux tâches d’évaluation adéquates et à la rétroaction positive, desélèves en grande difficulté, avec une motivation et une estime de soi au plus bas sontmaintenant disposés à faire les efforts intellectuels requis pour parvenir à comprendre cequ’ils lisent. »

Un membre de l’équipe de pratique réflexive(Centre Jules-Léger, Ottawa)

aPPliCaTioNs PÉdaGoGiques reCommaNdÉes

� Rajustez votre façon d’enseigner en fonction de l’analyse des évaluations et de laplanification à rebours.

� Variez les outils et les tâches d’évaluation, recourez à l’évaluation différenciée(p. ex., présentation orale, évaluation par les pairs, autoévaluation).

� Entendez-vous au préalable avec vos élèves sur les critèreset les méthodes d’évaluation.

� Donnez régulièrement une rétroaction positive.

� Discutez et comparez les méthodes d’évaluation avecvos collègues.

� Harmonisez les pratiques d’évaluation dansvotre école.

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daNs la PraTique

survol des activitésOn a observé que la plupart des garçons sont particulièrement réceptifs à des commentairesprécis et positifs. Une rétroaction fréquente et attentionnée est sans doute l’un desmeilleurs outils que le personnel enseignant peut utiliser pour favoriser le développementdes compétences liées à la littératie et pour contribuer au progrès des garçons.

De manière générale, les enseignantes et enseignants ont pu vérifier l’importance, en ce quiconcerne les garçons, de communiquer clairement les attentes et de varier les outils et lestâches d’évaluation.

Dans le cadre des travaux de pratique réflexive, on a procédé au dépistage régulier desélèves à l’aide de grilles de progression et de l’outil GB+, ce qui a permis d’obtenir desdonnées qualitatives mesurables pour définir les stratégies à utiliser.

Une question posée par une enseignante de Timmins laisse à penser que toute évaluationde lecture devrait prendre en compte l’intérêt suscité par le texte lui-même : commentexpliquer que certains élèves arrivent à comprendre ce qu’elles ou ils lisent en géographieet dans certaines matières alors qu’elles ou ils éprouvent de la difficulté dans d’autresmatières ou dans la lecture de romans d’un niveau de difficulté semblable?

La tenue de grilles de vérification et de fiches anecdotiques a permis à la fois de documenteret de suivre de près les progrès des élèves entre les mois de septembre et de juin. Par contre,on a noté dans une école que la tenue d’un journal de bord de l’élève dans lequel elle ou ildevait cocher des réponses visant à documenter ce qu’elle ou il ressentait par rapport à seslectures n’a pas donné de résultats probants et a été abandonnée.

exemples choisisUne enseignante de l’école a développé des grilles de vérification qui se sont avérées trèspopulaires auprès des garçons car elles répondent à leur besoin sur le plan de la compétition.

École élémentaire publique Lionel-Gauthier (Timmins)

À l’école, des entrevues ont été faites avec les garçons et on leur a donné des objectifs à courtterme. Le dépistage des élèves est effectué afin d’ajuster les pratiques pédagogiques, lesquellessont discutées en communauté d’apprentissage professionnelle (CAP). Dès les premièressemaines de la 1re année, les élèves qui présentent des difficultés sont vus par l’enseignante del’éducation de l’enfance en difficulté (EED) et de l’aide à l’apprentissage (AAA).

École élémentaire catholique Sainte-Jeanne-d’Arc (London)

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des idÉes GaGNaNTes!

Lors d’une séance de lecture autonome, l’enseignante de 3e année planifie l’évaluation auservice de l’apprentissage. Elle s’assure que les élèves, en particulier les garçons,comprennent les résultats d’apprentissage et les critères d’évaluation prédéterminés enfonction des stades d’acquisition de la lecture (Ministère de l’Éducation, 2003a, 2003d).

Dans le cadre de la différenciation des stratégies pédagogiques, l’enseignante permet auxgarçons de sélectionner un livre de leur choix. Ils le parcourent durant une périodedéterminée, puis ils le lisent pour l’enseignante. À l’aide d’une fiche d’observation, elle noteles habiletés observées durant la lecture. Elle s’assure de fournir aux élèves une rétroactiondescriptive en lien avec les critères d’évaluation préétablis. Elle alloue du temps pourque les élèves puissent réfléchir et s’autoévaluer. Avec le temps, les critères changent selonl’évolution des habiletés en lecture des élèves. Ce type d’évaluation formative peut êtreeffectué sur une base mensuelle pour mesurer les progrès des élèves en lecture, enparticulier des garçons, et pour favoriser leur réussite à l’évaluation sommative.

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Évaluation

gagnante!

Ce que diT la reCherChe

Pour Marcela Resta-Schweitzer et Annick Weil-Barais de l’Université d’Angers (France),l’acte d’évaluer implique un choix entre l’évaluation sommative et l’évaluation formative.Cette dernière fait appel à la différenciation pédagogique et implique au préalable unmodèle de développement cognitif ayant pris en compte le processus par lequel l’élèveacquiert ses connaissances et le processus par lequel ses connaissances se développentdans un domaine particulier. Afin que l’évaluation formative devienne un instrument deprogrès continu « en fonction d’objectifs d’apprentissage précisément identifiés »(J.-M. De Ketele, 2006 dansV.Troger, 2008), il importe que trois critères définissant uneévaluation équitable et objective soient respectés (Cogérino et Mnaffakh, 2007, p. 6) :

I L’évaluation doit refléter le travail, l’investissement et les progrès de l’élève etconsidérer cette dernière ou ce dernier dans sa totalité, c’est-à-dire prendre encompte ses caractéristiques particulières.

II L’évaluation doit trouver un compromis entre le niveau à atteindre, lescaractéristiques des élèves et leur vécu ainsi que les exigences du système.

III L’évaluation est équitable lorsque les élèves savent dès le début sur quoi et commentils seront évalués.

�. Privilégiez-vous une évaluation continue tout au long du processusd’acquisition des connaissances (évaluation au service del’apprentissage)?

�. Dans votre école, les outils d’apprentissage supportent-ils lesstratégies d’enseignement, et les évaluations sont-elles en lien avecle curriculum?

�. Diriez-vous que d’une manière générale vos rétroactions en classevisent d’abord à informer vos élèves de leurs résultats ou plutôt àleur donner des pistes d’amélioration?

�. Comment différenciez-vous vos évaluations pour faire en sorte que tous vos élèvesaient la chance de démontrer leur apprentissage?

�. Est-ce que vous fournissez des grilles d’évaluation et des exemples de travaux d’élèvesavant l’assignation de tâches lorsque c’est opportun?

�. Comment vous assurez-vous que vos évaluations contribuent à développer leshabiletés métacognitives de vos élèves pour faire en sorte qu’ils s’autoévaluentefficacement et qu’ils déterminent les prochaines étapes de l’apprentissage?

PISTES DE RÉFLEXION

Mettez-vous

à leur place

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« En me mettant à leur place, je choisis des sujets de lecture ou de conversation qui touchentles champs d’intérêt des garçons. »

Un membre de l’équipe de pratique réflexive(École élémentaire catholique Le-Petit-Prince, Maple)

« J’entends les garçons discuter de ce qu’ils ont lu, je vois des productions intéressantes axéessur leur recherche. J’entends le personnel enseignant parler de stratégies à prendre enadoptant le point de vue de l’élève. Les habitudes ont évolué positivement, autant chez lepersonnel enseignant que chez les élèves. »

La direction(École catholique St. John, Red Lake)

« On remarque des changements et une amélioration du rendement chez nos élèves. Enessayant de comprendre leurs difficultés et en se mettant à leur niveau, il a été possible de lesaider à découvrir leurs forces et, tout en les valorisant, de les aider à relever leurs défis. »

Un membre de l’équipe de pratique réflexive(École secondaire Jeunes-sans-frontières, Brampton)

aPPliCaTioNs PÉdaGoGiques reCommaNdÉes

Prenez le temps d’en savoir davantage sur les garçons de votre classe. Cela se fait enconversant avec eux, individuellement ou en petits groupes. Faites-les parler de leurssuccès, de leurs activités à l’extérieur de l’école, de leurs difficultés dans leur vie scolaire,de leurs héros, de leurs projets d’avenir. Il faut cependant se garder de les juger oud’apporter notre opinion qui pourrait contrer la leur et ainsi perdre leur confiance.

Prenez en compte ce que vous apprenez sur vos élèveslorsque vous planifiez vos stratégies d’enseignement.

rôle de l’enseignanteou de l’enseignant

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daNs la PraTique

survol des activitésL’expérience a montré que les élèves moins performants, souvent des garçons, sont plusintéressés à aller à l’école lorsqu’ils sentent qu’ils sont acceptés pour ce qu’ils sont. C’estpourquoi on leur a fait vivre de petits succès en lecture et en écriture pour les aider àsurmonter leurs difficultés.

Des 13 stratégies préconisées dans le guide Moi, lire? Tu blagues!, cette stratégie est celle qui,au cours des trois années de l’initiative de pratique réflexive, s’est révélée la moins populaireauprès des diverses équipes. Toutefois, dans les faits, si l’on considère toute l’attentionaccordée à la différenciation pédagogique, qui tient compte des préférences de l’élève enmatière d’apprentissage, cette stratégie a connu un succès retentissant. Dans les quelquesécoles où l’on a choisi cette stratégie, on constate que l’on a mis l’accent sur le fait quel’enseignante ou l’enseignant devait faire sentir à ses élèves qu’ils étaient importants à sesyeux. En faisant primer cet aspect, on n’a toutefois pas accordé toute l’attention nécessaireau rôle de l’enseignante ou de l’enseignant et à la nécessité, pour tenir ce rôle, de savoir semettre à la place de l’élève, que ce soit par l’observation, l’imagination ou par un travail demémoire, comme l’exige cette stratégie.

exemples choisisDans cette école, on met en valeur les travaux des élèves, ce qui permet de donner desmodèles aux élèves, mais aussi de les valoriser et, par conséquent, de les motiver àentreprendre de plus grands défis.

École élémentaire catholique Sainte-Catherine (Pain Court)

La qualité de la relation entre l’enseignante ou l’enseignant et les élèves est primordiale.En se mettant au niveau des élèves, l’enseignante ou l’enseignant a plus de facilité à leur fairedécouvrir leurs forces et leurs faiblesses et ainsi les aider à relever des défis. Un parent decette école fait remarquer que son fils a eu le privilège d’avoir des enseignantes et enseignantsqui ont su le faire progresser malgré ses difficultés.

École secondaire Jeunes-sans-frontières (Brampton)

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des idÉes GaGNaNTes!

L’enseignante ou l’enseignant se place du point de vue du garçon pour mieux comprendreune situation et développe des schémas d’interprétation en se posant des questionscomme celles-ci :

� À quelles stratégies pédagogiques le garçon est-il habitué?

� À quels comportements sociaux le garçon croit-il devoir se conformer (p. ex., ponctualité)?

� Quelle est la place de la littératie dans la famille du garçon?

� En tant qu’enseignante ou enseignant, qu’est-ce que je sais du mode de pensée desgarçons qui ont l’âge de mes élèves?

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Ce que diT la reCherChe

Par l’observation ou par des entrevues, l’enseignante ou l’enseignant peut recueillir unensemble de données qui lui permettent d’analyser l’adaptation de l’élève dans le cadre deses interactions avec les autres dans divers contextes.

« La vérité toute simple, c’est que l’enseignante, l’enseignant et les élèves, ont tous un cœur et cecœur tient une place énorme dans le processus d’enseignement et d’apprentissage. »

(Fox, 1993, traduction libre)

« Les jeunes doivent se reconnaître dans le curriculum et dans la salle de classe, c’est-à-dire qu’ilsdoivent y retrouver le reflet de leur apprentissage, de leurs champs d’intérêt et de leurs aspirations. »

(Allaire et coll., 2005)

Dans tout milieu d’enseignement et d’apprentissage incluant ceux où on a recours à latechnologie, la relation enseignant-élève est d’importance capitale. Laferrière et Barfurth(2009) précisent : « L’interaction entre élèves au moyen d’Internet et l’interaction élève-ordinateur sont deux voies qui se sont avérées efficaces.Toutefois, dans chacun descontextes à l’étude, le rôle de l’enseignante ou de l’enseignant est déterminant. »

Dans l’ouvrage Je m’engage, tu t’engages : Guide de réflexion sur la relation enseignant-élève (2008),on réitère l’importance de cette relation dans la réussite des élèves, en particulier des élèvesqui risquent de décrocher. Il importe que l’enseignante ou l’enseignant reconnaisse que lelien affectif qu’elle ou il établit avec l’élève a une forte incidence sur son rendement.

�. Pouvez-vous décrire les difficultés qu’éprouvent la plupart desgarçons moins performants dans votre classe?

�. Diriez-vous que les garçons de votre classe sont convaincus quevous croyez en eux?

�. Diriez-vous que, dans l’esprit des garçons de votre classe, vous êteslà pour leur transmettre des connaissances ou pour les aider àacquérir des connaissances?

�. Avez-vous tendance à célébrer les succès des garçons de votre classe?

PISTES DE RÉFLEXION

Mettez-vous

à leur place

Alliez-vous à la

famille

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« Depuis deux ans, l’école offre chaque semaine aux familles un “sac à dos”. Ce sac contientdes outils d’apprentissage visant la lecture et la communication orale. Ces outils sont simples,de sorte que tous les parents, même ceux qui ne parlent pas français, peuvent les utiliser.En plus de favoriser l’apprentissage de la lecture, ces ressources permettent des échangesenrichissants entre les parents et leur enfant. L’enfant lit pour ensuite expliquer l’histoire à sesparents, prédire la suite de l’histoire et imaginer des scénarios possibles. La plus belle réussitede ce programme est probablement de voir chaque semaine l’enthousiasme de notre enfantarrivant à la maison, pressé de partager son contenu avec nous. »

Un parent(École élémentaire catholique Saint-Paul, Pointe-aux-Roches)

« Les parents ont été invités à l’école afin de choisir des livres pour leurs enfants lors d’unevente organisée, ce qui les a sensibilisés aux champs d’intérêt de leurs garçons en matièrede lecture. Nous avons aussi donné un atelier à l’intention des pères pour les informer del’importance de leur rôle dans l’acquisition des compétences en lecture de leurs enfants. »

Un membre de l’équipe de pratique réflexive(École publique Hélène-Gravel, Sudbury)

« Les parents ont appris à mieux connaître les champs d’intérêt de leurs garçons en lecture et,en remplissant le sondage qui leur était destiné, ils ont également mieux pris conscience deshabitudes de lecture de leurs enfants. »

La direction(École élémentaire catholique Saint-Francis,Tilbury)

aPPliCaTioNs PÉdaGoGiques reCommaNdÉes

� Rappelez aux parents à quel point ils jouent un rôle crucial dans le développementde l’intérêt et des apprentissages de leurs garçons en matière de littératie.

� Encouragez les parents à participer à la maison à l’apprentissage de leursgarçons en matière de lecture, d’écriture et de communication orale.

� Invitez les pères à des activités scolaires touchant l’apprentissageen matière de littératie.

� Fournissez aux parents l’information et les ressourcesnécessaires, par exemple des trousses documentaires, pourparticiper pleinement à l’éducation de leurs garçons.

intéresser les parentsaux compétences liéesà la littératie

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daNs la PraTique

survol des activitésDans le cadre des travaux des équipes de pratique réflexive en matière de littératie chez lesgarçons, on a vérifié qu’il existe un lien important entre un apprentissage réussi et uneparticipation parentale. Pour ce faire, des parents ont été encouragés à participer auxactivités d’apprentissage, que ce soit à l’école ou à la maison.

Ainsi, pour renforcer l’apprentissage de la lecture et de la communication orale dans lecadre familial, des liens étroits ont été établis entre la maison et l’école. Les parents ont étéinvités à l’école où ils ont pu discuter avec le personnel enseignant des progrès de leursenfants, mais aussi de ce qui pouvait se faire à la maison.

On a organisé des soirées d’information pour les parents sur ce qui se fait à l’école. De plus,les parents ont reçu fréquemment des détails sur les progrès de leurs enfants.

Les parents se sont rendu compte de l’importance du soutien familial dans l’apprentissagede la lecture et de l’écriture de leurs enfants. Des directives précises ont été donnéesaux élèves quant aux travaux à effectuer et les parents ont reçu un calendrier des activités.

Depuis la mise en place d’activités prévues à la maison entre les enfants et les parents, cesderniers ont affirmé avoir passé beaucoup plus de temps avec leurs enfants à faire desactivités de lecture, des jeux de mots ou des casse-tête. De son côté, le personnel enseignanta constaté une motivation accrue de la part des élèves, en particulier chez les garçons.

exemples choisisLe programme « sac à dos » aide les parents à créer un environnement familial qui favoriseet soutient l’apprentissage de la lecture. Les parents sont invités à lire avec leur enfant afinque la lecture soit perçue comme une activité agréable et enrichissante. En offrant unsoutien positif, chaque parent est amené à encourager son enfant à considérer la lecturecomme une détente.

École élémentaire catholique Saint-Paul (Pointe-aux-Roches)

Les parents ont pu assister à la conférence de l’auteur André Paul en ce qui a trait auxchoix de livres pour les garçons, ainsi qu’aux activités de lecture à la maison.

École élémentaire publique Charlotte-Lemieux (Ottawa)

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Les parents ont été invités à l’école pour faire de la lecture aux élèves durant un « mara-thon de lecture ». Une représentante de TFO s’est rendue à l’école afin d’offrir aux parentsun atelier visant à les informer des modes d’utilisation des ressources offertes par latélévision éducative.

École élémentaire catholique Saint-Francis (Tilbury)

Une centaine de parents ont été invités pour assister à des ateliers portant sur le soutienau comportement positif face à la lecture, l’enfance en difficulté et l’accompagnement desenfants durant leurs apprentissages.

École publique Hélène-Gravel (Sudbury)

des idÉes GaGNaNTes!

Chaque semaine, vous pourriez préparer et prêter à chaque enfant un sac rempli de livres etd’objets liés à la lecture ou à l’écriture pour qu’elle ou il l’emporte à la maison. Les livresplacés dans le sac correspondent au niveau de lecture de l’enfant ainsi qu’à ses champsd’intérêt. À la maison, l’enfant lit un livre de son choix puis le raconte ensuite à ses parents.Ceux-ci sont alors invités à discuter du livre avec leur enfant. Ce programme aide les parentsà créer un milieu familial qui favorise et soutient la lecture autonome ou accompagnée.Ainsi, chaque parent peut encourager son enfant à la lecture en y participant activement.L’exploration à la maison du matériel contenu dans le sac constitue une situation inégaléed’apprentissage de la lecture et de communication orale en famille. Puisque les outils sontsimples, même les parents qui ne parlent pas français peuvent participer, cela ayant pouravantage supplémentaire d’introduire un peu de français à la maison.

Par ailleurs, une autre activité du programme « sac à dos » consiste à remplir une petite carted’appréciation placée dans chaque sac pour que l’enfant, aidé du parent, puisse y noter sesréactions. L’enfant range sa petite carte d’appréciation dans son coffre personnel de trésorsde lecture. Les fiches d’appréciation sont conservées au cours des prochaines années etl’enfant pourra s’y référer occasionnellement.

La mise sur pied d’une bibliothèque de ressources en français destinée aux parents (p. ex., livres,jeux, chansons, logiciels) et des sitesWeb tels que <http://www.tfo.org/>,<http://reseauppe.ca>ou <http://www.edu.gov.on.ca/abc123/fre/tips/index.html> s’avèrent très utiles aux parents pourle développement des compétences liées à la littératie chez leurs enfants.

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Ce que diT la reCherChe

Pour Philippe Meirieu et Daniel Hameline (2000), la famille procure la sécurité et l’identiténécessaires à la prise de risque de l’enfant dans sa vie présente et future. Apprendre à lireet à écrire implique l’expression de son identité sociale et personnelle. Vouloir savoir liretient à la perception que l’enfant a de lui-même et de son identité sociale et culturelle.Avant même de pouvoir lire, l’enfant a déjà accumulé des impressions et parfois des idéessur la lecture et les livres. Bien que la famille constitue un facteur de protection, plusparticulièrement chez les élèves à risque, entre autres, les garçons (Ferguson, 2005;Allaireet coll., 2005; Samson, 2008), il est primordial que l’enfant comprenne l’importance del’apprentissage de la lecture, à savoir qu’il en découvre la richesse. En cela, l’école a pourmission de susciter l’envie de grandir par la connaissance que l’on ne peut obtenir que parla lecture. L’école a donc un rôle décisif dans la diffusion des pratiques et des habitudes delecture, de là l’importance du lien école-famille.

Il n’est pas toujours facile pour l’école de nouer des liens avec la famille, c’est pourquoi lespartenaires extérieurs, ainsi que d’autres parents médiateurs ont toute leur importancedans la sollicitation des familles. Le fait de réunir plusieurs organismes qui travaillent auprèsdes parents permet de préciser les besoins de soutien, de formation et d’accompagnementdes parents et, par ailleurs, d’adapter les interventions des différents partenaires à leur égard.Ce sont des relais importants pour l’école. Ces partenaires extérieurs peuvent d’autre partapporter une dimension de déscolarisation du livre et de la lecture, et de ce fait, élargir auxyeux de l’enfant la portée de l’acte de lire (Meirieu et Hameline, 2000).

�. Comment pouvez-vous rejoindre puis appuyer les parents dans leurrôle de partenaires en matière de littératie?

�. Quelles séances d’information ou quels ateliers sont proposés parvotre école pour aider les parents à incorporer l’apprentissage de lalecture et de la communication orale dans leur foyer?

�. Avez-vous songé à rejoindre les parents par l’intermédiaire demédiateurs communautaires?

�. Comment vous assurez-vous que les parents se sentent bienaccueillis dans votre école?

�. Le lien école-famille étant important, particulièrement chez les garçons, que faites-vouspour encourager les parents à faire du bénévolat dans la salle de classe, à l’heure du dînerou dans la cour de récréation pour partager leur expertise avec vos élèves?

�. Quelles ressources pouvez-vous préparer pour vos élèves afin qu’ils les apportent àla maison?

PISTES DE RÉFLEXION

Alliez-vous à la

famille

Faites de la littératie

un projet d’école

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« Le travail de l’équipe de pratique réflexive sur la littératie chez les garçons est rapidementdevenu le travail de toute l’école. Notre communauté d’apprentissage professionnelle apermis de développer le travail en collaboration et d’harmoniser les pratiques réussies. »

Un membre de l’équipe de pratique réflexive(École élémentaire catholique Sainte-Félicité, Clarence Creek)

« Tous les membres du personnel enseignant de mon école se sont approprié le dossier de lalittératie. L’enseignement des habiletés en lecture et en écriture n’appartient pasuniquement à la personne qui enseigne le français. Dans notre école, tous les intervenantsse sont impliqués et le succès est incontestable : nos garçons réussissent mieux nonseulement auTPCL, mais aussi dans toutes les autres matières. »

La direction(École secondaire Franco-Cité, Sturgeon Falls)

aPPliCaTioNs PÉdaGoGiques reCommaNdÉes

� Canalisez les efforts de tout le personnel de l’école vers un but commun qui est laréussite de tous les élèves.

� Discutez des pratiques pédagogiques relatives à la littératie et les harmoniser au seinde l’école.

� Analysez les résultats et déterminez les pratiques efficaces à mettre en place.

� Facilitez la consolidation de la communauté d’apprentissage professionnelle (CAP)dans votre école.

� Travaillez en collaboration avec les membres du personnel enseignant et favorisez lepartenariat avec les parents et les membres de la communauté.

� Encouragez le leadership avec le personnel de l’école.

� Harmonisez les initiatives de littératie chez les garçons avecd’autres initiatives provinciales ou provenant du conseil scolaire.

dépasserles murs dela classe

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daNs la PraTique

survol des activitésDans un conseil scolaire participant (le Conseil scolaire de district des écoles catholiquesdu Sud-Ouest), des enseignantes et enseignants ont été recrutés afin de partager leurspratiques exemplaires pour favoriser la littératie chez les garçons et afin d’agir en tantque mentors auprès des membres du personnel enseignant qui amorcent leur carrière.

Dans plusieurs écoles, des politiques en matière de littératie ont été adoptées afin d’établirdes structures qui soutiennent le personnel enseignant dans sa démarche de perfectionne-ment professionnel continu.

Par exemple, à l’école élémentaire catholique Sainte-Jeanne-d’Arc (London), des rencontresde la communauté d’apprentissage professionnelle (CAP) ont permis le décloisonnementde la salle de classe, au profit d’une plus grande ouverture au travail d’équipe. Les élèvessont ainsi moins considérés comme ceux d’une classe donnée, mais plutôt comme ceux del’école. De la même façon, les résultats ne sont pas considérés comme relevant d’uneenseignante ou d’un enseignant en particulier, mais bien de l’ensemble de l’équipe de l’école.Le personnel enseignant travaille en groupes cycles et en groupes intercycles afin de ciblerles pratiques réussies à mettre en place pour chaque cycle. Lorsque tout le personnelenseignant participe au choix des textes de lecture, ceux-ci sont en général mieux adaptésaux besoins des élèves ou de groupes d’élèves (p. ex., les garçons).

Dans une école participante, tous les élèves de chaque année d’études ont été évalués àl’aide des outils GB+ et DRA (Developmental Reading Assessment). Un tableau des donnéesa été affiché dans le salon du personnel afin de célébrer les réussites et de discuter despoints à améliorer. Dans une autre école, un « leader en littératie » a sensibilisé le personnelenseignant aux différentes stratégies de lecture, ce qui a permis de développer des discus-sions constructives en matière d’apprentissage de la lecture, de l’écriture et de lacommunication orale, plus spécifiquement chez les garçons.

Ailleurs, un centre de ressources a été mis sur pied à l’intention du personnel enseignantpour l’appuyer dans la mise en œuvre de stratégies de lecture (lecture aux élèves, lectureguidée, lecture autonome). Cela a permis à l’ensemble du personnel enseignant d’appliqueren commun des stratégies efficaces.

Des écoles ont aussi établi des partenariats avec des organismes externes dans le cadrespécifique de l’apprentissage des matières liées à la littératie, et plus particulièrementchez les garçons (p. ex., un policier s’est rendu dans une école pour participer à uneénigme policière, une troupe de théâtre a pu montrer aux élèves comment interpréterune pièce de leur composition).

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exemples choisisDes initiatives ont donné lieu à des rencontres sur une base régulière entre les ensei-gnantes et enseignants du même cycle. Cette approche a permis d’instaurer une culture decollaboration visant à élaborer des pratiques qui permettent de mieux encadrer les élèvesrisquant de ne pas atteindre le niveau 3 dans les domaines de l’écriture et de la lecture.Des rencontres ponctuelles ont permis de partager les pratiques qui fonctionnaient bienavec les garçons.

École élémentaire catholique Le-Petit-Prince (Maple)

Les enseignants des élèves de 10e année se sont rencontrés pour partager les stratégies etles pratiques qui ont eu du succès auprès des garçons et cela a eu une incidence surl’acquisition des compétences liées à la littératie.

École secondaire F. J. McElligott (Mattawa)

Ensemble, tout le personnel de l’école s’est penché sur les stratégies à mettre en place enciblant tout particulièrement les ressources pouvant rejoindre le plus grand nombre degarçons en matière de littératie.

École catholique Sainte-Rita (Val-Rita)

Grâce à diverses initiatives visant les champs d’intérêt des garçons, la lecture est sortie desmurs de la classe et est devenue une activité qui se vit dans la communauté scolaire.

École élémentaire catholique Saint-Guillaume (Vars)

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Faites de la littératie

un projet d’école

des idÉes GaGNaNTes!

L’utilisation de slogans dans l’école peut s’avérer une source d’inspiration pour lacommunauté scolaire. Ils peuvent aider à adopter un ton positif, établir des butsd’ensemble, permettre aux enseignantes et enseignants et aux élèves de poursuivre leursobjectifs, et améliorer la discipline et la réussite des élèves. Voici quelques exemples deslogans : « Apprendre avec amour et humour. Je suis la clé de mon apprentissage. Préparépour apprendre. Quand je lis, j’apprends. Quand j’apprends, je suis heureux. Lire et écrire!Je peux le faire! L’école est la clé du succès. Lire, c’est conquérir le monde! ».

Un programme famille-école-communauté qui associe la famille, la classe, l’école et lacommunauté permet une concertation des efforts vers un objectif commun : la réussite del’élève. Grâce aux efforts soutenus de ses partenaires, l’école peut mieux encadrer ses élèves,fournir un soutien accru à son personnel enseignant et mobiliser la participation des parents.

En matière de littératie, par exemple, il y a de nombreux avantages à associer l’école et labibliothèque publique. Souvent, les jeunes y trouvent des ressources, des programmes ou desactivités que l’école ne peut pas offrir. Cependant, il faut veiller à établir des limites afin queles élèves, surtout les garçons, ne soient pas portés à attribuer à la bibliothèque municipaleune dimension scolaire, à la percevoir comme le prolongement de l’école. Ce partenariatavec les bibliothèques revêt encore plus d’importance pour les écoles de petite taille qui nepeuvent pas faire l’acquisition de livres et de magazines en quantité suffisante.

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Ce que diT la reCherChe

La communauté d’apprentissage professionnelle (CAP) ne consiste pas uniquement à seréunir régulièrement pour discuter de sujets ayant trait à la profession. Cela fait bien sûrpartie des activités d’une CAP, mais ce n’est pas que cela, peu s’en faut! La réussite de lamise sur pied d’une communauté d’apprentissage professionnelle dépend de caractéristiquesparticulières (Ministère de l’Éducation, 2005a, p. 52).

Le National Council for Community and Education Partnerships <http://www.edpartnerships.org> (site en anglais) définit les caractéristiques d’une culture scolaire enaccord avec l’idée de communauté d’apprentissage professionnelle (traduction libre) :

� La CAP définit la mission, la vision, les valeurs et les objectifs : les lignes directricesillustrent la vision et l’engagement collectif des membres du personnel.

� La CAP garantit la recherche collective et interroge ce que l’on fait : les enseignantes etenseignants sont continuellement à la recherche de méthodes pédagogiques novatrices ets’appuient mutuellement à mesure qu’ils les essaient en salle de classe. Ils coordonnentleurs activités et s’assurent que leur travail cible les objectifs déterminés en commun.

� La CAP poursuit un but collectif : l’équipe d’enseignantes et d’enseignants est fondéesur la collaboration et ses membres apprennent les uns des autres et créent unedynamique qui favorise l’amélioration. Ils bâtissent une structure scolaire qui appuieleur travail grâce à des créneaux horaires communs pour la préparation et laplanification.

� La CAP agit et essaye : l’apprentissage est action. Les stratégies d’enseignement et lesthéories sur l’apprentissage sont testées dans les classes, les résultats sont évaluésobjectivement et les conclusions sont communiquées aux collègues.

� La CAP valorise l’amélioration continue : les enseignantes et enseignants ne sont jamaissatisfaits d’un statu quo et cherchent continuellement des façons de progresser.L’innovation et l’expérimentation sont la norme.

� La CAP exige des résultats : même si les efforts dénotent les bonnes intentions, seulsles résultats comptent. Ils doivent être observables et mesurables. L’évaluation se veutconstante et rigoureuse.

Pour consulter le site au sujet des écoles SMART et le National Educational Service, rendez-vous au <http://www.lnesc.org> (site en anglais).

Puisqu’il faut répondre aux besoins des élèves ayant des profils diversifiés en contexted’éducation inclusive (Rousseau et Bélanger, 2004), entre autres des garçons, il faut travailleren communauté d’apprentissage professionnelle et se baser sur les résultats des élèvespuisque c’est par le biais de la communauté professionnelle que se produit l’innovation(Leclerc et Moreau, 2009).

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Les enseignants impliqués dans des communautés d’apprentissage sont plus portés àinnover; ils pensent continuellement à la façon de changer leur pratique en se basant sur lesrésultats des élèves (McLaughlin et Talbert, 2006; Leclerc et Moreau, 2009).

�. Faites-vous part à vos collègues de pratiques efficaces en matièrede littératie chez les garçons?

�. En tant que directrice ou directeur d’école, comment percevez-vousvotre rôle à l’intérieur de la communauté d’apprentissageprofessionnelle (CAP)?

�. Votre école a-t-elle adopté des politiques en matière d’apprentissagede la lecture et de l’écriture visant la responsabilisation desenseignantes et enseignants de toutes les matières?

�. En matière de littératie, votre école établit-elle ou cherche-t-elle à établir des contactsavec des partenaires communautaires?

PISTES DE RÉFLEXION

Faites de la littératie

un projet d’école

Développez le sentiment d’appartenance

à la francophonieFavoriser l’appropriation de la culturefrancophone dans les écoles de langue française

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« Au cours des trois dernières années, les membres de l’équipe de pratique réflexive ontremarqué chez les élèves, en particulier chez les garçons, une affirmation culturelle accrue.Il ressort qu’ils font preuve d’une plus grande ouverture face à la langue française. Grâce àdes discussions et à des projets de recherche, les élèves sont plus intéressés au faitfrancophone. La croissance de leur fierté identitaire se remarque par un intérêt accru pourles festivals, la musique et la littérature francophones. »

Un membre de l’équipe de pratique réflexive(École secondaire catholique Béatrice-Desloges, Orléans)

« Durant trois ans, le programme de pratique réflexive a permis de renforcer la constructionidentitaire, grâce notamment à l’utilisation de ressources francophones, que ce soit des livres,des disques, des films ou des logiciels, mais aussi par la mise sur pied à l’école d’une ligued’improvisation. Ces ressources et ces activités rendent plus visible notre espace francophonedans l’école et dans la communauté. Ce projet promeut notre école et contribue à la vitalitéinstitutionnelle. »

Un membre de l’équipe de pratique réflexive(École Holy Name of Jesus, Hornepayne)

« Il est évident que les stratégies proposées pour aider les garçons en matière de littératiefonctionnent. Il est réjouissant de voir des garçons s’intéresser au français, surtout lorsqu’ils’agit de lecture. Plusieurs élèves m’ont dit que c’était la première fois que de leur propreinitiative ils lisaient un roman jusqu’à la fin. Il est visible par ailleurs que, en tant quefrancophones, leur identité linguistique et culturelle est montée d’un cran. »

Un membre de l’équipe de pratique réflexive(École secondaire publique L’Alternative, Ottawa)

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aPPliCaTioNs PÉdaGoGiques reCommaNdÉes

� Faites la promotion des ressources, des activités et des événements francophones enmettant l’accent sur ce qui est le plus susceptible d’accrocher les garçons.

� Mettez vos élèves, surtout les garçons qui ont besoin d’exemples concrets, d’activitésinteractives et de modèles, en contact avec des artistes et des artisans francophones(p. ex., en arts visuels, théâtre, musique et chanson, littérature) pour faire connaîtreleurs œuvres et réalisations.

� Célébrez les réalisations et les succès des personnalités francophones (p. ex., ensports, affaires, développement communautaire, sciences et technologie), autant surle plan régional que provincial et national.

� Harmonisez les activités d’animation culturelle en lien avec le curriculum au seinde votre école et formez un comité directeur responsable d’imaginer, d’élaborer et deveiller à la mise en place d’activités d’éveil à la richesse culturelle francophone.

daNs la PraTique

survol des activitésL’établissement de partenariats communautaires dans le cadre du programme d’éducationcoopérative a profité au développement culturel et linguistique des élèves, des garçons enparticulier.

Selon les écoles participantes, les initiatives en matière de construction identitaire ont prisdiverses formes :

� Grâce à des pratiques qui ont permis un engagement plus important des parents,l’attitude et la motivation des élèves quant à la langue française ont été renforcées demanière positive.

� De nombreux élèves bénévoles, ainsi que des parents, se sont impliqués dans toutesles étapes de la production d’un spectacle soulignant l’identité culturelle francophone.Cette expérience collective a permis à toutes les participantes et participants decontribuer au spectacle selon leurs champs d’intérêt.

� La technologie a été mise à contribution pour favoriser la construction identitaire desélèves (p. ex., découverte de jeux populaires dans le monde entier qui ont été produitspar des francophones du Canada, utilisation du moteur de recherche du Conseilinternational d’études francophones [CIÉF] au <http://www.cief.info/liens.html>).

� Des programmes ont été mis en place afin de favoriser davantage la connaissancede la musique francophone par l’intermédiaire de la radio étudiante.

� On a attaché de l’importance à ce que l’enseignement en matière de littératie comportele plus souvent possible des éléments d’animation culturelle.

� Des initiatives visant à faire connaître l’apport des francophones d’ici et d’ailleurs,grâce à l’abonnement à des magazines francophones, ont permis aux élèves de sesentir plus importants en tant que francophones vivant en milieu minoritaire, etles enseignantes et enseignants ont remarqué une nouvelle fierté culturellechez les élèves.

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exemples choisisConcernant la construction identitaire, plusieurs membres du personnel enseignant ontsuivi la formation sur la pédagogie culturelle et sont revenus convaincus de son importance.Le personnel s’est appliqué à promouvoir les attitudes porteuses d’affirmation culturelle.Les lectures proposées aux élèves étaient souvent en lien direct avec les questionsd’actualité au niveau de la francophonie et la place de celle-ci dans la communauté. L’écoletente d’offrir un espace francophone élargi pouvant donner aux élèves l’opportunité dedévelopper leur fierté pour leur langue et leur culture, sans dénigrer d’autres langues.Cette réflexion se fait souvent à travers des lectures et des discussions.

École élémentaire catholique des Pins (Ottawa)

Grâce à l’initiative de pratique réflexive, l’école a pu mettre en place des stratégies quipermettent aux élèves de vivre en français des expériences scolaires et parascolairesintéressantes. Ces élèves ont commencé à démontrer des comportements qui indiquentque leur sentiment d’appartenance à la francophonie est en train de se construire. Ilss’intéressent de plus en plus aux activités francophones et demandent à y participer. Avecle temps, il est devenu évident qu’ils s’expriment davantage en français.

École catholique St. John (Red Lake)

uNe idÉe GaGNaNTe!

La classe peut créer un réseau d’échange panfrancophone. Par exemple, elle peut faire deséchanges avec des élèves du Manitoba, du Québec, mais aussi de la France, de la Suisse, duMaroc et du Sénégal. Les élèves créent alors des liens d’amitié et se rendent compte que lefait francophone est planétaire et ne se limite pas aux murs de l’école ou de la maison. Lacommunication entre diverses classes du Canada ou du monde entier peut se faire aumoyen de présentations vidéo, de lettres, de courriels, de blogues, de sites Web interactifs.Les élèves peuvent présenter la francophonie telle qu’elle se vit en Ontario aux élèves desclasses correspondantes ailleurs au pays et dans le monde. Elles ou ils peuvent présenterles réalisations artistiques, culturelles ou scientifiques des francophones d’ici et découvrirce qui se fait ailleurs. Un réseau de ce type ne peut manquer de faire réaliser aux élèvesque la culture francophone demeure forte et vivante en de nombreux points du globe.Essentiel chez les jeunes, et plus particulièrement chez les garçons, le sentimentd’appartenir à quelque chose de beaucoup plus vaste que leur horizon fait de ces élèvesles futurs champions de la francophonie.

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Développez le sentiment d’appartenance

à la francophonieCe que diT la reCherChe

Selon Cormier (2005), il faut amener les élèves à développer un rapport positif à la langue,c’est-à-dire qu’ils parlent et entendent le français par des activités se déroulant dans uncontexte accueillant, attrayant et non menaçant. C’est de cette façon que les enseignanteset enseignants peuvent développer la fierté francophone et rendre les élèves autonomes enfrançais; cela se fait aussi en valorisant le français vernaculaire des jeunes.

Les types de situations d’apprentissage proposées aux élèves ont également leurimportance. Cormier affirme que le processus de socialisation qui favorise l’appropriationdes éléments culturels joue un rôle important dans le rapport positif à la langue qu’il fautcréer pour développer la fierté identitaire. Le fait par exemple d’amener les élèves à unfestival de musique aura beaucoup plus d’incidence que n’importe quel discours.

L’appropriation de la culture véhicule l’idée que la culture est un objet signifiant quistructure l’identité. Cette façon de faire amène tacitement l’élève à se rendre compte quel’identité socioculturelle n’est pas figée, mais qu’au contraire elle se forge au gré desexpériences personnelles et communautaires (Falardeau et Simard, 2007). Identité, cultureet réussite sont étroitement liées; ceci est particulièrement important dans le cadre dudéveloppement des compétences liées à la littératie chez les garçons (Ministère del’Éducation, 2004d, 2009c).

�. En tant qu’enseignante ou enseignant, pourriez-vous dire que vousassumez votre rôle de « passeur culturel » pour favoriserl’appropriation de la culture francophone chez les élèves?

�. Avez-vous pour habitude de mettre en vedette dans la classe despersonnalités ou de souligner des réalisations francophones?

�. Comment réagissez-vous lorsqu’un élève vous répond en anglais?�. En salle de classe, quelles stratégies utilisez-vous pour intégrer la

culture francophone dans vos pratiques pédagogiques?�. Votre école participe-t-elle régulièrement à des événements francophones liés à la

littératie, tels que des pièces de théâtre, du cinéma, des concerts ou des salons du livre?

PISTES DE RÉFLEXION

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Centre Jules-léger

administration scolaire de hornepayneÉcole Holy Name of Jesus

administration scolaire de red lakeÉcole catholique St. John

Conseil des écoles catholiques de langue française du Centre-estÉcole élémentaire catholique des PinsÉcole élémentaire catholique Laurier-CarrièreÉcole élémentaire catholique Saint-GuillaumeÉcole élémentaire catholiqueVision-JeunesseÉcole secondaire catholique Béatrice-Desloges

Conseil des écoles publiques de l’est de l’ontarioCentre d’éducation et de formation de l’Est ontarienÉcole élémentaire publique Charlotte-LemieuxÉcole élémentaire publique Gabrielle-RoyÉcole élémentaire publique Le TrilliumÉcole élémentaire publique Rose-des-VentsÉcole secondaire publique l’AlternativeÉcole secondaire publique Louis-RielÉcole secondaire publique Mille-Îles

Conseil scolaire catholique de district des Grandes rivièresÉcole catholique Saint-LouisÉcole catholique Sainte-Rita

Conseil scolaire catholique du Nouvel-ontarioÉcole élémentaire catholique Jean-Paul IIÉcole élémentaire Saint-AugustinÉcole élémentaire Saint-Charles-BorroméeÉcole élémentaire Saint-DenisÉcole secondaire catholique Jeunesse-Nord

Liste des écoles participantes par

conseil scolaire

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Conseil scolaire catholique Franco-NordÉcole élémentaire catholique Saint-JosephÉcole secondaire F.J. McElligottÉcole secondaire Franco-Cité

Conseil scolaire de district catholique Centre-sudÉcole élémentaire catholique Le-Petit-PrinceÉcole secondaire catholique Père-René-de-Galinée

Conseil scolaire de district catholique de l’est ontarienÉcole élémentaire catholique Elda-RouleauÉcole élémentaire catholique Saint-VictorÉcole élémentaire catholique Sainte-FélicitéÉcole secondaire catholique Embrun

Conseil scolaire de district des écoles catholiques du sud-ouestÉcole élémentaire catholique Saint-FrancisÉcole élémentaire catholique Saint-PaulÉcole élémentaire catholique Sainte-CatherineÉcole élémentaire catholique Sainte-Jeanne-d’Arc

Conseil scolaire de district du Centre-sud-ouestÉcole secondaire Jeunes-sans-frontières

Conseil scolaire public du Grand Nord de l’ontarioÉcole publique Hélène-Gravel

Conseil scolaire public du Nord-est de l’ontarioÉcole élémentaire publique Lionel-GauthierÉcole publique Jeunesse-Active

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Imprimé sur du papier recyclé

09-054ISBN 978-1-4435-0129-3 (imprimé)ISBN 978-1-4435-0130-9 (PDF)© Imprimeur de la Reine pour l’Ontario, 2009