Deuxième réunion du Comité directeur ODD …au 28 octobre 2016, et accord sur la façon dont le...
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Deuxième réunion du Comité
directeur ODD-Éducation 2030
Documents de référence
8–9 décembre 2016 Salle X, siège de l’UNESCO, Paris
3
Table des matières
Réunion du comité directeur ODD-Education 2030.................................................... 5
Programme provisoire ............................................................................................... 5
Rapport mondial de suivi sur l’éducation : document d’information et points soumis
pour discussion et décision ...................................................................................... 13
L’ISU et la mise en œuvre du programme ODD 4 – Éducation 2030 : document
d’information et points soumis pour discussion et décision ..................................... 23
La génération d’apprenants – Investir dans l'éducation pour un monde en pleine
évolution – Rapport de la Commission internationale sur le financement des
opportunités éducatives dans le monde .................................................................. 37
Pays champions ODD4-Education 2030 : document d’information et points soumis
pour discussion et décision ...................................................................................... 39
Proposition d’activités de plaidoyer envisagées pour les membres du CD ODD-
Education 2030 ........................................................................................................ 43
Rôle proposé pour les organisations régionales/sous-régionales pour l’appui à la
mise en œuvre de l’ODD4-Education 2030............................................................... 49
Coordination et coopération dans la mise en œuvre de l’ODD4-Education 2030 :
document d’information et points soumis pour discussion et décision .................... 51
Comité directeur ODD-Éducation 2030 - Mandat ..................................................... 59
Liste des Membres du Comité directeur ODD-Éducation 2030 (2016) ..................... 67
5
Réunion du comité directeur ODD-Education 2030 Programme provisoire
Paris, 8 – 9 décembre 2016
Résultats et décisions attendus :
1. Objectif général
Définition plus précise du rôle et des activités du Comité directeur en termes de plaidoyer,
d’examen des progrès, de financement et de stratégies et coordination régionales.
2. Objectifs spécifiques
Action et recommandations du Comité directeur dans le cadre du suivi du Rapport mondial de
suivi sur l’éducation (Rapport GEM 2016), discussion sur les activités possibles du Comité
directeur pour le suivi du Rapport et commentaires du Comité sur les grandes lignes du
Rapport GEM 2017 (thème : la responsabilité).
Adoption des indicateurs thématiques basés sur la proposition du Groupe de coopération
technique (TCG) fondée sur les conclusions issues de la réunion du TCG tenue à Madrid du 26
au 28 octobre 2016, et accord sur la façon dont le Comité pourrait appuyer les initiatives
visant à mettre en œuvre les cadres d’indicateurs ODD 4-Éducation 2030 à l’échelle nationale,
régionale et mondiale.
Réaction du Comité directeur au Rapport sur « La génération d’apprenants » de la
Commission internationale pour le financement de possibilités d'éducation dans le monde et
recommandations de suivi par le Comité.
Décision sur la proposition visant à désigner des pays champions de l’ODD 4- Éducation 2030.
Accord sur les activités de plaidoyer du Comité directeur à l’appui de la réalisation de l’ODD 4-
Éducation 2030.
Accord sur les activités des organisations régionales.
Accord sur les activités de coordination et de coopération (GEM, contribution du Comité
directeur au Forum politique de haut niveau).
Adoption d’une « feuille de route d’activités » du Comité directeur pour 2017 et 2018, y
compris des groupes de travail et des autres processus nécessaires à son exécution.
Partage d’informations stratégiques et débat sur :
les progrès des ODD à l’échelle mondiale ;
les nouvelles activités pour la mise en œuvre de l’ODD 4-Éducation 2030 (UNESCO et
membres du Comité directeur) ;
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le Rapport de la Commission internationale pour le financement de possibilités d'éducation
dans le monde ;
le Rapport mondial de suivi sur l’éducation (GEM) 2016 ;
les indicateurs mondiaux et thématiques de l’ODD 4.
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8 décembre 2016, Salle X
08h30 – 9h00 Café/thé de bienvenue
09h00 – 09h45 Séance d’ouverture
Mot de bienvenue de S.E. Michael Worbs, Président du Conseil exécutif de l’UNESCO
Discours d’ouverture d’Irina Bokova, Directrice générale de l’UNESCO
Allocution de S. E. Dessima Williams, Conseillère spéciale pour la mise en œuvre des Objectifs de développement durable, Bureau du Président de l’Assemblée générale des Nations Unies.
Présentation et adoption du programme, Dankert Vedeler, Directeur général adjoint, Ministère de l’éducation, Norvège ; coprésident du Comité directeur.
09h45 – 10h45 Mise en œuvre de l’ODD 4-Éducation 2030
Président : Dankert Vedeler, Directeur général adjoint, Ministère de l’éducation, Norvège ; coprésident du Comité directeur
Panel 1 : Principales opportunités et difficultés rencontrées durant la première année de mise en œuvre de l’ODD 4-Éducation 2030
(Un représentant d’État membre par groupe régional, E-9, société civile/ONG,
organisation d’enseignants)
10h45 – 11h00 Pause café/thé
11h00 – 12h00 Mise en œuvre de l’ODD 4-Éducation 2030
Président : S. E. Roberto Iván Aguilar Gómez, Ministre de l’éducation, Bolivie, vice-président du Comité directeur
Panel 2 : Principales opportunités et difficultés rencontrées durant la première année de mise en œuvre de l’ODD 4-Éducation 2030
(Coorganisateurs de l’ODD 4-Éducation 2030, OCDE, Partenariat mondial pour
l’éducation)
12h00 – 14h00 Pause déjeuner
14h00– 15h00 Présentation du Rapport mondial de suivi sur l’éducation (GEM) 2016 et aperçu du Rapport 2017 (thème : la responsabilité) Orateur : Aaron Benavot, Directeur du Rapport GEM Président : Maria Khan, Secrétaire générale, ASPBAE ; vice-présidente du Comité directeur Débat Formulation de recommandations sur le suivi du Rapport GEM Accord sur les activités possibles du Comité directeur pour le suivi du Rapport
15h00 – 16h00 Point sur les indicateurs mondiaux et thématiques et sur les résultats de la réunion du TCG en octobre 2016.
Point sur les activités choisies par l’ISU pour appuyer la mise en œuvre de l’ODD 4;
Président : Dankert Vedeler, Directeur général adjoint, Ministère de l’éducation, Norvège ; coprésident du Comité directeur
Orateur : Silvia Montoya, directrice, Institut de statistique de l’UNESCO
Adoption des indicateurs thématiques sur la base de la proposition du TCG Débat et accord sur la façon dont le Comité directeur pourrait appuyer les initiatives
visant à mettre en œuvre les cadres d’indicateurs ODD 4-Éducation 2030.
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16h00 – 16h15 Pause café/thé
16h15 – 17h00 Présentation et débat sur le Rapport de la Commission internationale pour le financement de possibilités d'éducation dans le monde Président et Orateur : Jordan Naidoo, Directeur, Division pour l’appui et la coordination de l’agenda Éducation 2030, UNESCO Débat en plénière Formulation de la position et des recommandations de suivi du Comité directeur
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9 décembre 2016, Salle X
9h30 – 10h30 Pays champions de l’ODD 4-Éducation 2030 Président : Qian Tang, Sous-Directeur général pour l’éducation, UNESCO
Orateur : Sobhi Tawil, Chef, Section des partenariats, de la coopération et de la recherche, Division pour l'appui et la coordination de l'agenda Éducation 2030, UNESCO Présentation de la proposition visant à désigner des pays champions de l’ODD 4-
Éducation 2030 Débat et décision
10h30 – 11h00 Pause café/thé
11h00 – 12h30 Stratégie et activités de plaidoyer et de communication conjointes du Comité directeur Président et Orateur : Morgan Strecker, Spécialiste en éducation, UNICEF et Sarah Beardmore, Spécialiste principale en politique et stratégie, PME Présentation des activités de plaidoyer proposées Débat Accord sur des activités de plaidoyer concrètes et sur la voie à suivre
12h30 – 14h00 Pause déjeuner
14h00 – 15h00 Stratégies et coordination régionales Président : Prof. Kazuhiro Yoshida, Université d’Hiroshima ; vice-président du Comité directeur Panel 3 : Rôle des organisations régionales/sous-régionales dans le soutien de la mise
en œuvre de l’ODD 4-Éducation 2030 et l’intégration de l’ODD 4-Éducation 2030 dans les cadres stratégiques régionaux en matière d’éducation et de formation, sur la base des cadres actuels (organisations régionales du Comité directeur et organisations régionales invitées)
Débat en plénière et recommandations Accord sur les activités des organisations régionales
15h00 – 15h15 Pause café/thé
15h15 – 16h00 Coordination et coopération à l’échelle mondiale Président : Jordan Naidoo, Directeur, Division pour l'appui et la coordination de l'agenda Éducation 2030, UNESCO Débat et accord sur la Réunion mondiale sur l’éducation Débat et contribution du Comité directeur au Forum politique de haut niveau Décision sur les membres affiliés du secteur privé et des fondations
16h00– 17h00 Débat et accord sur une feuille de route du Comité directeur pour 2017-2018 comprenant des activités dans les domaines suivants : Examen des progrès ; Plaidoyer ; Financement ; Stratégies et coordination régionales ; etc. Président : Dankert Vedeler, Directeur général adjoint, Ministère de l’éducation, Norvège ; coprésident du Comité directeur Décision
17h00 Clôture
Documents d’information et
points soumis
pour discussion et décision
13
Rapport mondial de suivi sur l’éducation : document d’information et points soumis pour discussion et
décision
En 2015, lors du Forum mondial sur l’éducation, le Rapport mondial de suivi sur l’éducation
(GEM) a été chargé de devenir le mécanisme de suivi et de rapport sur la mise en œuvre de l’ODD4
proposé et sur l'éducation dans les autres ODD, dans le cadre du suivi et de l’examen du
programme plus général des ODD, tel que spécifié dans le rapport du Secrétaire général des
Nations Unies.
L’UNESCO s’est vu confier par le Forum mondial sur l’éducation la coordination de la mise en
œuvre du programme mondial pour l’éducation, ce qui a conduit à la formation du Comité
directeur ODD-Education 2030, qui a pour tâches de :
Offrir des conseils stratégiques, examiner la progression de la mise en œuvre en s’appuyant
sur le Rapport GEM et émettre des recommandations à la communauté éducative sur les
priorités essentielles et les actions ayant un rôle catalyseur dans l’accomplissement du
nouveau programme ;
Suivre et plaider en faveur d’un financement adéquat ; et
Encourager l’harmonisation et la coordination des activités des partenaires.
En conséquence, cette note présente : (1) les conclusions clés du Rapport GEM 2016 et les actions
de suivi envisageables par le Comité directeur sur la base des recommandations du rapport 2016 ;
et (2) un canevas pour le Rapport 2017.
1. Principales conclusions du Rapport GEM 2016 : L’éducation pour les peuples et
la planète : Créer des avenirs durables pour tous
Le Rapport GEM 2016 est la première édition d’une série de rapports échelonnée sur quinze ans. Il
comporte deux volets :
En premier lieu, il examine les liens réciproques entre l’ODD4 et les 16 autres ODD afin de
mettre en lumière le rôle catalyseur de l’éducation dans la réalisation du Programme général à
l’horizon 2030, ainsi que la façon dont les systèmes éducatifs doivent s’adapter pour favoriser
la transformation sociale, économique et environnementale.
En second lieu, il examine les défis pour le suivi de la mise en œuvre du nouvel objectif
mondial élargi pour l’éducation.
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1.1. Volet thématique du Rapport GEM 2016
L'éducation possède un immense potentiel d’accélérer la progression de la mise en œuvre de tous
les objectifs de développement durable au niveau mondial ; toutefois, pour répondre à ces
attentes, elle doit être repensée en profondeur. Ce sont des domaines qui nécessitent une
attention particulière :
Si les tendances actuelles se poursuivent, le monde ne parviendra pas à l'achèvement universel
dans l’enseignement secondaire avant 2084. Il est donc nécessaire d’opérer de toute urgence
une rupture avec le passé pour éviter de prendre un demi-siècle de retard dans la réalisation
de nos engagements en matière d'éducation et de repousser davantage l'accomplissement
d'autres résultats essentiels.
Les systèmes éducatifs ne doivent pas seulement servir au transfert des connaissances, mais
équiper les populations de compétences et de connaissances capables de soutenir la transition
vers une croissance plus verte et une coexistence pacifique. Il s’agit notamment des capacités
à : communiquer efficacement avec des personnes d'autres cultures ou d’autres pays ; mieux
comprendre les pensées, les convictions et les sentiments des autres et voit le monde de leur
point de vue ; ajuster ses pensées, ses sentiments ou ses comportements en fonction des
nouveaux contextes et situations ; et faire preuve de pensée critique pour examiner et évaluer
les informations.
Étant donné que les décisions les plus cruciales des 15 prochaines années seront prises par des
personnes qui ont déjà quitté l'école, il ne faut plus raisonner sur l'éducation en tant
phénomène limité à l’école et à l’université, mais plaider pour le concept de l’apprentissage
tout au long de la vie non seulement en paroles, mais aussi en pratique.
Actions de suivi pouvant être engagées par le Comité directeur, découlant du volet thématique du Rapport GEM 2016 Les éléments contenus dans la partie thématique du Rapport GEM 2016 démontrent la nécessité
de soutenir les collaborations et les synergies entre tous les secteurs et partenaires, au niveau
local, national, régional et mondial. La stratégie de communication du rapport repose donc sur le
dialogue à engager pour la première fois avec les autres secteurs, à l’occasion d’événements
mondiaux clés. Par exemple, les conclusions du Rapport ont été (ou devraient être) présentées à
ces instances :
COP22, pour ce qui est du chapitre planète (ODD 12-15)
Forum économique mondial, pour ce qui est du chapitre prospérité (ODD 1-2, 8-10 et 12)
Conférence de Women Deliver, pour ce qui est du chapitre populations (ODD 3-7) et de
l’examen de l’égalité entre les sexes
Triennale 2017 de l’ADEA pour ce qui est du chapitre paix (ODD 16)
Habitat III, pour ce qui est du chapitre établissements humains (ODD11)
Événement parallèle à l’Assemblée générale des Nations Unies avec l’ECOSOC, l’UNESCO,
ONU-Femmes, l’Envoyé spécial des Nations Unies pour l'éducation mondiale, la Norvège, la
France et l'OCDE pour le chapitre partenariats (ODD 11)
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Selon le Rapport GEM, nombreux sont les professionnels et les décideurs politiques qui ont une
compréhension limitée de la manière dont l'éducation servir à accélérer les progrès dans les
autres secteurs. Trop souvent, les facteurs et les perspectives en rapport avec l'éducation sont
absents de leurs discussions stratégiques respectives, même lorsque l'éducation est envisagée
comme un partenaire dans leurs plans en vue du changement.
Le Rapport GEM recommande qu'au cours des 12 prochains mois, en s’appuyant sur ses conclusions et conformément à sa stratégie de communication, les membres du Comité directeur : a. Plaident en faveur du rôle de l’éducation pour accélérer les résultats des autres ODD,
appellent tous les ministères de leurs pays et régions (de l'agriculture à la justice, de l'environnement à la santé, de l’égalité des sexes à l'innovation et surtout en finance et planification) à repenser la place de l'éducation dans leurs plans et à voir comment ils peuvent s’engager dans des interventions multisectorielles plus intégrées ; et
b. Lancent le débat sur la question de savoir si les systèmes éducatifs sont adaptés à leur objectif ; en particulier, qu’ils entament dans leurs pays et régions un processus de réexamen et de révision des objectifs et politiques de l’éducation, programmes d’enseignement, manuels, formation des enseignants et systèmes d'évaluation, par rapport aux besoins des autres secteurs – et au Programme de développement durable
1.2. Volet Suivi du Rapport GEM 2016
Le Rapport rend compte d’informations issues de sources multiples, sur les bases de référence
potentielles pour les dix cibles. Les principales conclusions sont les suivantes :
Bien qu’il n’y ait pas consensus sur l'approche adoptée, les données de l'UNICEF émanant de
56 pays suggèrent qu’environ 70 % des enfants de 3 ans et 80 % des enfants de 4 ans ont un
« stade de développement conforme aux attentes » ou sont « prêts pour l'école primaire ».
Au niveau mondial, selon les données de l’ISU, 263 millions d'enfants, adolescents et jeunes
ne fréquentent pas l'école primaire ou secondaire.
Au niveau mondial, selon les estimations du Rapport GEM / Base de données mondiale sur
les inégalités dans l’éducation (WIDE), 43 % des jeunes achèvent le second cycle de
l’éducation secondaire. Cette proportion n’atteint cependant que 1 % pour les filles pauvres
des pays à faible revenu.
Il n’existe pas encore de consensus sur l'approche à adopter pour un suivi des résultats
d'apprentissage pertinents et effectifs dans l'enseignement primaire et secondaire, mais un
processus est en cours de mise en place par l'Alliance mondiale pour la mesure de
l’apprentissage qui priorisera l'assurance qualité dans les systèmes nationaux d'évaluation
de l’apprentissage.
34 % des jeunes sont inscrits dans l'éducation tertiaire selon l’ISU. Cependant, moins de 1 %
des jeunes les plus pauvres des pays à revenu faible et intermédiaire accomplit au moins
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4 années d'éducation tertiaire, selon les estimations du Rapport GEM / WIDE. Il n'y a pas de
méthode établie pour le suivi du rôle du coût dans l’accès.
Il n'existe actuellement aucun outil de suivi de la participation à l’éducation des adultes au
niveau mondial. Selon Eurostat, 6 % des adultes suivent une éducation formelle et 37 %
suivent une éducation non formelle dans les pays de l’UE. Dans les pays à revenu faible et
intermédiaire de la tranche inférieure, 6 % des adultes n’avaient jamais participé à un
programme d'alphabétisation selon les estimations de Rapport GEM.
Alors que la parité entre les sexes était réalisée en moyenne dans l'enseignement primaire et
secondaire en 2014, cela n’était pas le cas dans 54 % des pays pour le premier cycle de
l'enseignement secondaire et dans 77 % des pays pour le deuxième cycle de l’enseignement
secondaire, selon les données de l’ISU. Très peu de pays ont réalisé la parité des sexes dans
l'éducation tertiaire.
Pour le suivi de l'égalité entre les sexes, nous devons compléter les mesures de parité par
des mesures des inégalités dans les processus en salle de classe et les systèmes éducatifs.
Le suivi de la qualité de l’éducation ne peut pas se limiter à la mesure des compétences
fondamentales en lecture et en mathématiques. Une vision plus large du contenu éducatif,
des processus et des résultats est nécessaire. Par exemple, selon le Rapport GEM, moins de
la moitié de 78 programmes d’enseignement nationaux fait référence au changement
climatique, tandis que la moitié seulement des manuels scolaires de l’école secondaire fait
référence aux droits de l'homme.
En matière de financement :
Au moins 35 pays ont un niveau de dépenses inférieur aux deux seuils minimaux proposés
dans la Déclaration d’Incheon, à savoir 4 % du PIB et 15 % des dépenses publiques totales,
selon les données de l’ISU.
Pour atteindre les nouvelles cibles, l’aide doit être multipliée au moins par six pour combler
le déficit annuel de 39 milliards de dollars E-U. Mais en 2014, les niveaux de l’aide étaient
inférieurs de 8 % à leur niveau maximum de 2010, selon l’analyse du Rapport GEM basée sur
les données du SNPC de l'OCDE. Les pays à faible revenu ont reçu 28 % de l’aide totale à
l'éducation de base en 2014, alors qu’ils représentaient 36 % de tous les enfants non
scolarisés.
La part des ménages dans les dépenses totales de l’éducation était de 18 % dans les pays à
revenu élevé, de 34 % dans les pays à revenu intermédiaire et de 49 % dans les pays à faible
revenu, selon l'analyse du Rapport GEM basée sur 50 pays.
Actions de suivi pouvant être engagées par le Comité directeur, découlant du volet Suivi du Rapport GEM 2016 Pour chaque cible de l’ODD4, la partie Suivi du Rapport GEM donne une vue d'ensemble complète
des défis liés au suivi. Il identifie les concepts formant le cœur de chaque cible formulée, précise
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dans quelle mesure les indicateurs mondiaux et thématiques reflètent ces concepts, pose la
question de savoir si la méthodologie des indicateurs est bien établie et identifie les outils – qu’ils
soient actuellement disponibles ou à développer – pour le recueil des données pertinentes. Le
rapport apporte une contribution opportune à la discussion sur ce qu’il convient de suivre, et
selon quelle méthodologie, tant au niveau mondial que national.
Pour répondre au vaste, et dans certains cas intimidant, programme de suivi de l’éducation, le
Rapport GEM propose des recommandations succinctes à trois niveaux.
Au niveau national :
Les ministères de l'éducation doivent collaborer plus étroitement avec leurs offices
nationaux de la statistique, qui ont généralement des informations plus fines sur les
inégalités dans l’éducation grâce aux enquêtes sur les ménages et sur les forces de travail.
Les pays devraient instaurer ou améliorer la qualité des évaluations d'apprentissage
nationales afin de suivre au fil des années les progrès sur un large éventail de résultats
d’apprentissage et utiliser les résultats pour améliorer l'enseignement et l'apprentissage.
La qualité de l’éducation ne peut pas être vue uniquement sous l’angle des résultats
d’apprentissage. Les pays doivent évaluer de quelle manière les programmes
d’enseignement, les manuels et les programmes de formation des enseignants traitent de la
tolérance, des droits de l'homme et de la durabilité.
Les pays doivent entamer un suivi des opportunités de formation des adultes, puisque
l'apprentissage tout au long de la vie est au cœur du nouveau programme.
Les ministères de l'éducation des pays à revenu faible et intermédiaire doivent prendre
conscience du fait que les dépenses des ménages pour l'éducation sont trop élevées, et
même dans certains cas, supérieures aux dépenses publiques.
Alors que le travail technique s’effectue sur plusieurs fronts, un engagement politique et un
accroissement des ressources seront nécessaires pour accomplir des progrès.
Le Rapport GEM recommande qu'au cours des 12 prochains mois, les membres du Comité directeur se livrent dans leur pays à un plaidoyer sur les questions suivantes, en se mettant en relation avec le Groupe de coopération technique, le cas échéant, et en s’appuyant sur les travaux de celui-ci : a. Promouvoir la collaboration entre les ministères de l'éducation et les offices nationaux de la
statistique pour le suivi des indicateurs d’équité et d'autres indicateurs mondiaux dans l'éducation ;
b. Introduire ou renforcer les évaluations nationales de l’apprentissage qui fournissent des informations sur les résultats engendrés par le système aux différents niveaux ;
c. Entamer un processus d’examen du contenu des politiques, programmes d’enseignement, manuels, programmes de formation des enseignants et de la façon dont ils traitent des thèmes du développement durable et de la citoyenneté mondiale ;
d. Plaider en faveur de la nécessité de faire un suivi des opportunités d’éducation formelle et non formelle des adultes et de leur participation ;
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e. Pousser à l’établissement de rapports sur les dépenses totales d'éducation afin d’identifier les sources gouvernementales et des ménages.
Au niveau régional :
Le cadre de suivi de l’ODD4 met un accent appuyé sur les résultats. Pour progresser, les
gouvernements ont besoin d’informations non seulement sur les résultats, mais aussi sur les
politiques et les interventions particulièrement efficaces. L'approche la plus prometteuse serait
que les pays échangent des idées sur leurs bonnes pratiques en matière de politiques, de
programmes et de réformes clés de l’éducation.
Le Rapport GEM constate que les associations et les organisations régionales sont les mieux
placées pour débattre de manière productive sur le dialogue politique et l’apprentissage par les
pairs. Le rapport met en évidence des exemples en Europe (réseau Eurydice de l'Union
Européenne dans le cadre stratégique Éducation et Formation 2020) et en Amérique latine (Metas
2021 de l’Organisation des États ibéro-américains). Plusieurs autres organisations régionales
intègrent l'éducation dans leur mandat, mais elles n'ont pas encore entamé de tels processus de
dialogue politique. Le chapitre 22 du Rapport traite en détail de cette question.
Le Rapport GEM recommande qu'au cours des 12 prochains mois, les membres du Comité directeur jouent un rôle de plaidoyer fort pour mobiliser les organisations régionales à introduire ou développer des plates-formes de dialogue politique.
Au niveau mondial :
Une nouvelle architecture est en place pour les indicateurs :
Groupe d’experts inter institutions sur les indicateurs des ODD pour les indicateurs
mondiaux ; et
Groupe de coopération technique pour les indicateurs thématiques de l’ODD4
Ces cadres offrent aux pays un forum technique important pour leur permettre de contribuer au
programme de suivi sur l’éducation. Actuellement, les progrès dans la mise en œuvre des cibles de
l’ODD4, dont beaucoup n'étaient pas encore mesurées à l’échelle mondiale, exigent un soutien
politique pour leur coordination. Le Rapport émet trois recommandations :
Les grandes enquêtes à objectifs multiples (EDS, MICS et LSMS) comportent peu de
questions sur l'éducation. À cause de la pression sur les ressources, il y a une certaine
réticence à augmenter le nombre des questions. Il faut donc se reposer la question d'une
enquête auprès des ménages portant spécifiquement sur l'éducation, qui pourrait couvrir
des questions cruciales pour l’ODD4 – par exemple, la participation aux programmes de la
petite enfance, la formation technique et professionnelle, l’éducation tertiaire ou des
adultes ; la langue utilisée à la maison et à l'école ; des informations sur l’assiduité scolaire ;
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et l'évaluation directe des compétences en alphabétisation et en calcul. Le Comité directeur
devrait débattre des avantages et des inconvénients liés à l’introduction d’un tel outil pour
combler des lacunes importantes dans le domaine de l’éducation.
Une approche coordonnée est nécessaire pour appuyer le suivi des résultats
d’apprentissage. Les pays doivent être soutenus dans le développement de systèmes
nationaux d'évaluation pertinents et robustes. Nombre d’entre eux sont face à une
multitude d'options d'évaluation qui peuvent tendre leurs capacités. Un code de bonne
conduite entre partenaires internationaux et un fonds commun de ressources pourraient
aider à renforcer les capacités nationales, améliorer l'accès aux réseaux de connaissances et
éviter les doublons. Tandis que progresse le travail technique pertinent grâce à l'Alliance
mondiale pour le suivi de l'apprentissage, le soutien politique en faveur de l'efficacité a
besoin d’être renforcé.
En dernier lieu, les grandes différences entre les cultures et les facteurs contextuels
entravent la formulation de définitions comparables pour les concepts clés des cibles de
l’ODD4 – par exemple, le développement de la petite enfance, les résultats d'apprentissage
pertinents dans l'éducation de base, l'alphabétisation numérique ou les connaissances pour
la citoyenneté mondiale. Tandis que progresse le travail statistique sur l’opérationnalisation
de ces concepts, il est nécessaire de renforcer son fondement relatif à la recherche. Une
plaque tournante mondiale pour la recherche devrait être instaurée pour appuyer le
programme de mesures comparatives de l’ODD4, alimenté par les bases d'expertise
nationale existantes. L'éducation peut tirer des enseignements des partenariats ou réseaux
dans les domaines de la santé ou de l'agriculture, qui ont mis en commun des ressources de
recherche dans ce but.
Le Rapport GEM recommande qu'au cours des 12 prochains mois, les membres du Comité directeur traitent de trois questions significatives pour un programme de suivi mondial sur l’éducation : a. un programme international d'enquête auprès des ménages portant spécifiquement sur
l'éducation b. l’amélioration de la coordination dans le soutien apporté aux systèmes nationaux
d'évaluation de l’apprentissage c. une plaque tournante mondiale pour la recherche pour permettre de traiter les défis des
mesures comparatives dans l'éducation
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Les liens suivants permettent de télécharger les principaux produits du Rapport GEM 2016. Rapport complet Résumé Version pour les
jeunes Dossier de politique
Égalité des genres Planète Établissements
humains
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Pour discussion et décision par les membres du Comité directeur ODD-Education
2030
1. Discuter avant la réunion des recommandations du Rapport GEM 2016 à prioriser et, lors de la
réunion, suggérer des propositions d'activités de suivi pouvant être entreprises.
2. Le Rapport GEM recommande que le Comité directeur ODD-Education 2030 envisage la prise
des mesures suivantes, à titre collectif et par le biais des réseaux régionaux et des groupes
électoraux respectifs de chaque membre.
Les membres devraient (i) entrer en contact avec les autres secteurs pour établir la place
de l'éducation dans leurs plans et voir comment s’engager dans des interventions
intégrées ; et (ii) plaider auprès des ministères de l'éducation en faveur d’un examen et
d’une révision des objectifs et des politiques de l’éducation, des programmes
d’enseignement, des manuels, de la formation des enseignants et des systèmes
d'évaluation, par rapport aux besoins des autres secteurs – et au programme de
développement durable.
Les membres devraient mobiliser les organisations régionales afin qu’elles introduisent ou
développent des plates-formes de dialogue politique qui adaptent le programme de
l’ODD4 plus spécifiquement au contexte de leurs régions.
3. Décider si et comment prendre des mesures sur ces recommandations.
4. Comme point de l'ordre du jour de la réunion suivante du Comité directeur, les membres
devraient rendre compte des résultats de leurs efforts sur ce qui précède.
2. Canevas du Rapport GEM 2017 sur la responsabilité dans l'éducation
Le Rapport GEM 2017 mettra en lumière la nature complexe et interdépendante de la
responsabilité, fournira des exemples de politiques efficaces ou non, de contextes et
d’environnements requis pour permettre aux acteurs de s’acquitter de leurs responsabilités.
Le Rapport définira la responsabilité et discutera l’historique de son développement dans
l'éducation. Il examinera les perspectives et les rôles des principaux acteurs éducatifs, y compris
des gouvernements, de la communauté internationale, des écoles, des enseignants, des parents,
des élèves, des organisations de la société civile et du secteur privé. Il a pour objet de répondre à
quelques questions fondamentales qui se posent pour chaque acteur :
Qui est responsable et sur quel fondement ; être responsable envers qui ; et à quelle fin ?
Comment ces acteurs sont-ils appelés à rendre compte de leur responsabilité, dans les
différents contextes sociaux, politiques, économiques et culturels et avec quel succès ?
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Comment les différentes approches à la responsabilité finissent-elles par aider à accomplir
les objectifs clés de l’ODD 4 : accès, qualité et équité ?
Quels sont les facteurs externes, tels que ressources, capacités, motivation et information,
qui rendent le plus probable le succès des différentes approches à la responsabilité ?
Quelles sont les conséquences voulues et non voulues des différentes approches à la
responsabilité dans l'éducation ?
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L’ISU et la mise en œuvre du programme ODD 4 – Éducation 2030 : document d’information et points
soumis pour discussion et décision
1. Rôle moteur de l'Institut de statistique de l’UNESCO dans la mise en œuvre des
cadres de mesure ODD - Éducation 2030
En sa qualité d’agence de statistique des Nations Unies pour l'éducation, la science, la culture et
les communications, l’ISU fait partie du système plus vaste des Nations Unies, appuyant les États
membres et coordonnant les activités statistiques à l’échelle mondiale, régionale et nationale.
L’ISU et les autres agences de statistique des Nations Unies établissent, par l’intermédiaire de
différents organes, les définitions, les normes et les recommandations en matière de mesures qui
sont officiellement adoptées par les systèmes statistiques nationaux.
Par exemple, le concept de la métrique des naissances vivantes qu’utilise l'Organisation mondiale
de la santé (OMS) et qui est adopté par les pays comme une norme mondiale, est à l’origine
d’indicateurs sanitaires clés et il fait partie des systèmes de mesure nationaux. De la même
manière, dans le cadre des différents aspects du mandat de l’UNESCO, les pays s’inspirent de
l’organisation comme source autorisée de bonnes pratiques dans le domaine des statistiques de
l’éducation. Bien que les statisticiens nationaux s’alignent sur les cadres statistiques et juridiques
de leur pays, ils suivent aussi les principes et recommandations des Nations Unies, par exemple
pour rédiger les questions relatives à l'éducation, dans le cadre d’un recensement de la
population, d’enquêtes auprès des ménages ou d’un recensement scolaire au niveau national. Ces
principes et recommandations découlent d’un vaste processus technique inclusif, validé au niveau
politique par les États membres.
Les statistiques des Nations Unies, telles que celles produites par l’ISU, s’appuient sur les données
générées par les systèmes statistiques nationaux et directement transmises par les États
membres ; en l’absence de telles données, il est néanmoins possible de publier des indicateurs
après validation par les pays. Dans le contexte des ODD, où les décisions et les lignes d'action
relèvent beaucoup plus des pays que par le passé, l’ISU a appliqué une approche participative,
transparente et ouverte pour les pays qui entament la phase de définition des indicateurs.
C’est ce que reflète le Cadre d’action Éducation 2030 qui précise clairement les rôles clés de l’ISU.
Pour les indicateurs … l’ISU demeurera la source officielle de données sur l’éducation comparables
entre les pays. Il continuera de produire des indicateurs de suivi internationaux à partir de sa
propre enquête annuelle sur l’éducation et sur d’autres sources de données afin de garantir la
comparaison internationale dans plus de 200 pays et territoires. Outre la collecte des données,
24
l’ISU développera, en collaboration avec des partenaires, de nouveaux indicateurs, des approches
statistiques et des outils de suivi pour mieux évaluer la progression des cibles …
L’ISU fait progresser ce programme grâce à de nombreuses initiatives (Figure 1). Une étroite coopération est indispensable entre les partenaires pour renforcer les capacités de mesure et de suivi des États membres. En facilitant le partage des bonnes pratiques, l’ISU joue un rôle actif dans le renforcement des systèmes de données des pays, permettant ainsi le suivi des thèmes clés d'Éducation 2030, tels que l'équité, l'inclusion, la qualité et l'apprentissage.
Figure 1. Rapport, diffusion et développement des données
L’ensemble de la feuille de route est décrit dans le « Sustainable Development Data Digest »
publié par l’ISU en août 2016.
Intitulé Laying the Foundation to Measure Sustainable Development Goal 4, ce document montre que nombre de pays sont actuellement confrontés à des difficultés dans la production des données nécessaires, un problème qui ne pourra qu’empirer lorsqu’ils devront recueillir dans les prochaines années les données d'éducation affinées que nécessiteront les grandes ambitions du programme des ODD.
Face à ce défi, le Digest propose une stratégie mondiale afin que les pays, les organes des Nations Unies, les donateurs et les groupes de la société civile participent au recueil des données voulues et à la mise en œuvre d’un nouveau cadre de mesure.
Le présent document fait le point sur le « Sustainable Development Data Digest » de l’ISU et sur
les efforts de l’Institut pour faire avancer le programme de mesures au niveau mondial (IAEG), au
niveau thématique (TCG) et dans le cadre d’initiatives spécifiques sur les données destinées à
améliorer les métriques mondiales des résultats d’apprentissage (GAML) et l’équité (IAG-EII).
25
2. Le point sur la réunion de l'IAEG-SDG et sur le cadre d’indicateurs mondiaux
La Commission de statistique des Nations Unies a créé en mars 2015 le Groupe d’experts
interinstitutions sur les indicateurs des ODD (IAEG-SDG) chargé d’élaborer une proposition de
cadre d'indicateurs mondiaux pour le suivi et l’examen du Programme de développement durable
à l’horizon 2030. Ses 27 pays membres, représentés par des experts des offices nationaux de la
statistique, ont été désignés par leurs régions respectives. Les organisations internationales et
régionales, d'autres pays et la société civile assistent aux réunions en qualité d’observateurs,
offrant des conseils dans leurs domaines d’expertise respectifs.
Le groupe d’experts s'est réuni à Genève en novembre 2016 pour faire avancer les travaux et
affiner la liste des indicateurs mondiaux servant au suivi et à l’examen de tous les indicateurs des
ODD.
Il a débattu des niveaux de classification des indicateurs sélectionnés et des possibilités de
raffinement des indicateurs. Les propositions d’inclusion d’indicateurs mondiaux supplémentaires
seront examinées courant 2017 et, si les membres de l’IAEG-SDG en tombent d’accord, elles
feront l’objet en 2018 à une recommandation à la Commission de statistique des Nations Unies en
vue de leur adoption. Deux examens importants du cadre mondial sont prévus pour 2019 et 2024,
pouvant déboucher sur des révisions soumises à l’approbation de la Commission de statistique des
Nations Unies respectivement en 2020 et 2025.
L’IAEG-SDG n’a envisagé aucun affinement à apporter aux indicateurs de l’ODD 4 - Éducation 2030.
Le niveau de classification de deux indicateurs mondiaux de l’éducation a été modifié. Suite à la
présentation d'une note technique sur les évolutions méthodologiques récentes de l'indicateur
mondial 4.1.1, l’ISU a été invité à participer à une séance à huis clos de la réunion de l’IAEG-SDG
où il a été admis que le niveau de classification des parties (b) en fin de cycle primaire et (c) en fin
de premier cycle du secondaire devait être relevé du niveau III au niveau II. La partie (a) en cours
élémentaire reste au Niveau III. Suite à une erreur dans la liste la plus récente, le niveau de
classification de l'indicateur 4.2.2 sera corrigé et passera du niveau II au niveau I. Il ressort
clairement des discussions de la séance à huis clos que les recommandations du TCG portant sur
des indicateurs mondiaux supplémentaires pour les Cibles 4.1 et 4.b sont sérieusement
envisagées.
3. Le point sur le Groupe de coopération technique et l’élaboration des indicateurs
thématiques
Pour conduire l’élaboration et la mise en œuvre d'indicateurs thématiques pour l'éducation,
l'Institut de statistique de l’UNESCO et l’UNESCO ED/ESC ont réuni en mai 2016 le Groupe de
coopération technique sur les indicateurs pour l’ODD4-Education 2030 (TCG). Celui-ci offre une
plate-forme pour la discussion et l’élaboration des indicateurs utilisés en vue d’un suivi inclusif et
26
transparent des cibles. Il soumet des recommandations à l’ISU sur les actions à entreprendre pour
améliorer la disponibilité des données et sur le développement de méthodologies pour produire
les indicateurs thématiques. Il se compose d’experts de 28 États membres, de partenaires
internationaux (OCDE, UNESCO, UNICEF et Banque mondiale) et de la société civile (Internationale
de l’éducation et Consultation collective sur les ONG) ainsi que du co-président du Comité
directeur Éducation 2030.
S’inspirant des recommandations du TAG, le Cadre d’action Éducation 2030 a proposé 43
indicateurs thématiques intégrant les 11 indicateurs de suivi mondiaux définis par l'IAEG-SDG.
Tandis que chaque indicateur mondial porte sur les résultats d'une cible de l’ODD4 (telle que le
pourcentage d'enfants qui maîtrisent au moins les normes d’aptitudes minimales en lecture),
l’ensemble plus large des indicateurs thématiques est conçu pour couvrir le programme plus
général et les facteurs pouvant être abordés pour atteindre chaque cible.
Le TCG s'est réuni en octobre 2016, où il s’est mis d'accord sur un ensemble de 29 indicateurs,
18 thématiques et 11 mondiaux, dont il rendra compte en 2017.
Il a été déterminé que les 14 indicateurs thématiques restants nécessitaient un effort de
développement plus poussé, ce qui sera fait dans les nouveaux groupes de travail du TCG. De
surcroît, huit des indicateurs (essentiellement mondiaux) dont il sera rendu compte en 2017
nécessiteront aussi un travail de développement supplémentaire. Pour de plus amples détails sur
la réunion, rendez-vous sur le site Internet du TCG :
http://tcg.uis.unesco.org/resultoftcgmeeting.php.
L’ajout d’indicateurs mondiaux supplémentaires pour la Cible 4.1 est à l’étude. Le TCG a soumis
une déclaration conjointe à l'IAEG-SDG recommandant l'adoption soit du taux d’enfants non
scolarisés, soit du taux d'achèvement comme indicateur mondial supplémentaire possible pour la
Cible 4.1.
Le TCG appuie également une proposition de l'IAEG-SDG portant sur un troisième indicateur
mondial sur le nombre d’années d’enseignement gratuit. Tous les indicateurs mondiaux
supplémentaires proposés actuellement sont de nature thématique. La Cible 4.b est en cours
d’examen, bien qu'aucun indicateur mondial supplémentaire réalisable n'ait été à ce jour identifié
par l’ISU ou d'autres organisations intéressées telles que l’OCDE.
Le TCG a créé de nouveaux groupes de travail présidés par des États membres. Le premier groupe
sera chargé de formuler une stratégie sur la façon de traiter au mieux les problèmes de
méthodologie et de disponibilité relevant des indicateurs qui doivent être davantage développés.
Le deuxième groupe établira des principes directeurs sur la transmission des données ODD4 à
l’intention des pays et des agences internationales. Il répond au rôle pivot de l’ISU, entre données
nationales et internationales sur l’éducation. Le troisième groupe identifiera les problèmes de
capacités pour les rapports d’indicateurs spécifiques et il élaborera des outils et des ressources
27
pour permettre aux pays de comprendre les besoins en matière de données, les sources de
données potentielles et les méthodes de calcul. Ce groupe élaborera un mécanisme pour aider les
pays à formuler leur propre stratégie nationale pour le développement des statistiques de
l’éducation. Enfin, les membres du TCG ont été encouragés à rejoindre les groupes de travail de
l'Alliance mondiale pour le suivi de l’apprentissage (GAML) consacrés aux indicateurs sur les
résultats d’apprentissage.
4. Faire une différence dans la mesure de l'apprentissage : l'Alliance mondiale
pour le suivi de l’apprentissage (GAML)
L’ISU a créé le GAML pour aider à formuler des solutions aux défis techniques inhérents à la
production d'un indicateur d'apprentissage universel et d'une métrique comparable au niveau
mondial. Son objectif central est d’appuyer les États membres dans la création de systèmes
d'évaluation de l’apprentissage qui soient durables et de qualité et pour garantir la transmission
des données pour les indicateurs ODD4.
Le GAML produira les normes et les principes directeurs pour l’évaluation de l’apprentissage et le
développement méthodologique pour assurer la transmission des données au niveau national et
mondial, en particulier des :
Évaluations nationales de l’apprentissage : Manuel de bonnes pratiques, catalogue, cadre
d'évaluation de la qualité des données pour l’évaluation de l’apprentissage
Établissement de rapports mondiaux : Cadre mondial de référence, normes d’établissement
de rapports, protocoles de validation des données, échelle mondiale de réalisation
Le GAML a un rôle de plate-forme de dialogue entre les différentes parties prenantes, servant à
trouver des solutions techniques pour la mesure de l’ODD 4, notamment la création d'un cadre
permettant d’obtenir des indicateurs de l’apprentissage comparables entre les pays. Il appuie son
action sur un éventail de partenaires, notamment de chercheurs, de représentants des pays,
d’organisations multilatérales et bilatérales, de financeurs et d’OSC.
Cet échange, ou dialogue, est essentiel pour résoudre les vastes questions que soulève la métrique
de l’apprentissage et pour identifier et adopter conjointement de nouvelles solutions. Les pays ont
recours à différentes mesures pour obtenir des informations sur la qualité de l’apprentissage et de
l’éducation. Toutes ces mesures ont des avantages et des inconvénients, ainsi que de nombreux
points communs et fonctions complémentaires. Dans ce contexte de perspectives et d’approches
diversifiées, la communauté internationale a appelée à produire un indicateur de l’apprentissage
qui soit succinct et comparable au niveau mondial. La façon dont cet indicateur doit être produit
constitue une question centrale et urgente. Ce processus concerne plus immédiatement les
décisions relatives à la Cible 4.1, mais il aura aussi son importance pour la résolution des
28
problèmes portant sur la métrique des résultats d’apprentissage pour d'autres cibles de l’ODD,
notamment 4.2, 4.4, 4.6 et 4.7.
L’ISU est le chef de file de ce travail, s’appuyant sur des partenaires techniques pour la production
des documents techniques et la formulation des principes directeurs. Des groupes de travail sont
en cours de création, qui soumettront à l’ISU des recommandations sur la meilleure façon de
mesurer chaque cible, compte tenu du large éventail de points de vue organisationnels et
techniques. De concert avec chaque groupe de travail, l’ISU identifiera l’effort technique
nécessaire pour avancer sur les nouvelles mesures et gérer les partenaires techniques dans
l’accomplissement de leurs tâches.
Établissement de rapports à l’échelle mondiale
En particulier, il est nécessaire d’élaborer et de convenir d’échelles mondiales pour l’établissement
des rapports. Adoptant une approche pragmatique, l’ISU a développé une base de données
permettant entre-temps, et à des fins de rapport, de produire des indicateurs « indirects » (qui ne
sont pas comparables au niveau mondial).
En outre, l’ISU travaille sur une première méthodologie pour ancrer les évaluations
d'apprentissage régionales et internationales. Cela lui permettra de produire en décembre 2016
une première base de données pour une évaluation transnationale du pourcentage d'élèves ayant
un faible niveau de maîtrise des compétences. Cette base de données peut remplacer le rapport
sur les cibles ODD 4.1 jusqu'à ce que d'autres approches, telle qu’une échelle d'apprentissage
universelle, soient développées.
Résultats des réunions
Deux réunions du GAML ont été organisées. La première réunion de juin 2016 a rassemblé des
experts des métriques et les parties prenantes pour identifier : 1) les sources de
données existantes ; 2) les questions prioritaires pour chaque cible ; et 3) les options pour créer
une plate-forme de discussion supplémentaire. L’accord s’est fait sur les points suivants :
Les évaluations nationales, régionales et internationales fournissent toutes de précieuses
informations sur les progrès de la mise en œuvre des objectifs d’apprentissage.
Il y a une volonté et un intérêt à produire des indicateurs « universels » relatifs à
l'apprentissage pour chacune des cibles de l’éducation, tout en reconnaissant qu'il existe
de multiples modèles pour créer cet indicateur. Des plans spécifiques à chaque cible
devraient être élaborés, à commencer par l'utilisation des sources de données existantes.
Il convient d’entamer les travaux sur la Cible 4.1.1, ce qui peut contribuer à informer la
méthodologie et la voie vers d'autres cibles liées aux résultats d’apprentissage.
Le GAML peut servir de plate-forme technique, générant des choix et des contributions
pour créer des indicateurs d'apprentissage « universels », tenant compte des différents
points de vue des membres.
29
S’appuyant sur les résultats de la première réunion, la deuxième réunion du GAML d’octobre 2016
s’est intéressée à trois thèmes principaux : 1) l’identification des questions de mesure clés à traiter
pour chaque cible ; 2) la proposition de voies de progrès pour parvenir à une métrique comparable
au niveau mondial, l’accent étant mis sur les travaux déjà accomplis sur la Cible 4.1 ; et 3) la
définition de la structure de gouvernance et du périmètre de travail du GAML pour l'année
prochaine.
Des groupes de travail sur les cibles sont en cours de création ; ils ont deux résultats liés entre eux
à fournir en 2017 : définir des approches pour la production d’indicateurs d'apprentissage
universels pour les Cibles 4.1, 4.2, 4.4, 4.6 et 4.7, à commencer par l'identification des problèmes
et la réalisation des documents de référence nécessaires, mettant l’accent sur l’intégration des
multiples formes de données plutôt que sur la sélection d’un outil ou d’une métrique unique.
Principaux outils produits par/pour le GAML
1. Catalogue d’évaluation d’apprentissage 2.0 : document technique et questionnaire. Le
nouveau catalogue (version 2.0) se compose de trois modules :
Module 1 : un instrument de cartographie rationalisé servant au recueil d’informations
descriptives de base sur les activités d’évaluation et d'examen dans les pays, y compris les
enquêtes auprès des ménages et la couverture du développement de la petite enfance et
du second cycle de l'enseignement secondaire ;
Module 2 : le(s) instrument(s) de collecte des données nationales requises pour rendre
compte des résultats d’apprentissage pour les indicateurs de l’ODD 4 ; et
Module 3 : le(s) instrument (s) de collecte des informations requises pour évaluer la
robustesse des systèmes d'évaluation et d'examen et pour identifier les besoins en
renforcement des capacités des pays.
2. Cadre d'évaluation de la qualité des données, projet de principes directeurs pour la
discussion (préparés par l’ACER).
3. Validation et benchmarking pour une échelle d'apprentissage universelle, projet de note
conceptuelle pour la discussion (préparés par l’ACER).
4. Base de données des résultats des évaluations d'apprentissage régionales et internationales,
en vue de produire des données comparables entre les pays sur les résultats d’apprentissage
et les compétences minimales en mathématiques et en lecture. Pour positionner les pays sur
une échelle commune, une méthodologie d'ancrage améliorée a été produite permettant de
relier les trois points de mesure de l'indicateur 4.1.1.
30
5. Mesurer les indicateurs à partir des enquêtes auprès des ménages : Groupe
interinstitutions sur les indicateurs des inégalités dans l’éducation et Groupe de
travail sur les estimations des dépenses d’éducation calculées à partir des données
des enquêtes auprès des ménages
L’accent mis sur l'équité est une des principales caractéristiques des ODD dont l’objectif
fondamental est de ne laisser personne de côté. Deux objectifs traitent des inégalités (Objectif 5
sur l'égalité des sexes et Objectif 10 sur la réduction des inégalités), tandis que la plupart des
objectifs intègrent un engagement en faveur de la réduction des disparités. Connaître les
disparités aux niveaux national, régional et mondial a des conséquences importantes sur le suivi.
Se référant au Groupe consultatif d'experts sur la révolution des données pour le développement
durable, le Secrétaire général des Nations Unies a noté dans son rapport de synthèse qu’une
ventilation plus large et systématique des données visant à mettre les inégalités en évidence…
s’avérera essentielle.
Face aux défis de la mesure de l'équité, l'IAG-EII a été formé dans le cadre de la coordination
interinstitutions. Sous la conduite de l’ISU, de l’UNICEF et de la Banque mondiale, l'IAG inclut
également d'autres organisations participant à la production et à l'utilisation des données
d'enquêtes sur les ménages : le Rapport GEM, le Partenariat mondial pour l'éducation, ICF
International, l’OCDE, RTI International et USAID, et il est chargé de promouvoir l'utilisation des
données d’enquêtes sur les ménages pour le suivi de l’éducation aux niveaux mondial, régional et
national, assurant la standardisation de l'analyse et de l’établissement des rapports, complétant
les éléments factuels disponibles par des données administratives. Il en découlera une efficacité et
une cohérence accrues du traitement des données d'enquête par les différentes agences ainsi
qu’une forte légitimité des indicateurs portant sur l’équité et calculés sur la base des données
d’enquête ; cela constituera un avantage pour le programme d'éducation après 2015, qui met
l’accent en particulier sur l’utilisation accrue de ces données par les pays. Face à ces multiples
défis, il convient de se mettre d’accord sur les domaines prioritaires, d’harmoniser les approches
d’analyse et d’établissement des rapports et de définir un partage efficace des tâches, qui vont de
la consultation des pays à la constitution d'un référentiel de données.
Le Groupe se focalise initialement sur trois indicateurs proposés pour le suivi de la Cible 4.1 : le
taux d'achèvement ; le taux d’élèves non scolarisés ; et le pourcentage d'enfants ayant dépassé
l’âge normal d’un niveau. Dans les 3 à 5 prochaines années, le groupe abordera d'autres objectifs,
tels que l’harmonisation du traitement des données d'enquête, la définition des indicateurs,
l’harmonisation de la définition des caractéristiques individuelles et la documentation, l’évaluation
et la mise en commun des sources de données d'enquête.
L'IAG-EII s'est réuni en mai 2016 pour convenir des principaux indicateurs de l’éducation en vue de
l'harmonisation et des rapports communs ; échanger et examiner les méthodologies utilisées par
les agences respectives ; s’accorder sur l’harmonisation des méthodologies servant à produire les
31
estimations des indicateurs clés ; débattre des sources de données potentielles et des méthodes
de partage ; et identifier les membres d’un groupe d’experts chargé de proposer des
recommandations au groupe. Depuis cette réunion, des efforts ont été entrepris pour mettre en
œuvre les méthodologies harmonisées adoptées pour le traitement des données EDS et MICS
depuis 1990 ainsi que d'autres données d'enquêtes nationales auprès des ménages.
Groupe de travail sur la mesure des dépenses privées pour l'éducation
Par ailleurs, les travaux ont progressé sur l'amélioration de la couverture des données relatives
aux dépenses privées pour l'éducation.
L’ISU dispose de données limitées pour calculer l’indicateur de l’ODD (4.5.4) sur les dépenses par
élève et par niveau d'éducation, source et type.
Un nombre relativement important de pays communique le montant des dépenses publiques pour
l'éducation dans le cadre de l'enquête sur l’éducation de l’ISU, mais 60 % des pays n'ont transmis
aucune donnée sur les dépenses privées pour l'éducation pour la période 2005-2013.
Pour combler cette lacune, l’ISU a créé un Groupe de travail sur les estimations des dépenses
d’éducation calculées à partir des données des enquêtes auprès des ménages. Ce groupe de
travail, composé de représentants de l’ISU, de l’IIPE-Pôle de Dakar, de l’UNICEF, de la Banque
mondiale et d'autres organisations, a pour objectifs de : 1) recenser les enquêtes sur les ménages
comportant des données sur les dépenses d’éducation ; 2) extraire de ces enquêtes les données
sur les dépenses d'éducation et produire des indicateurs ; et 3) produire des principes directeurs
pour la collecte de ces données à partir des enquêtes sur les ménages. Concernant le premier
objectif, l’ISU a procédé à l’analyse des informations sur les dépenses d'éducation recueillies par
les enquêtes sur les ménages, à partir d’un échantillon de 100 enquêtes nationales fournies par le
Réseau International pour les Enquêtes auprès des Ménages (IHSN) et il a rédigé un projet de
rapport.
32
Pour discussion et décision par le Comité directeur ODD-Education 2030 :
L’ISU recommande que le Comité directeur ODD-Education 2030 envisage de prendre les mesures
suivantes aux niveaux national, régional et mondial, afin d’appuyer les initiatives de mise en
œuvre des cadres d'indicateurs ODD 4 – Education 2030, à titre collectif et par le biais des réseaux
régionaux et des groupes électoraux respectifs de chaque membre (les actions prioritaires sont en
gras).
Au niveau national :
Préconiser la création de stratégies nationales pour le développement des statistiques de
l’éducation et rendre compte sur les progrès lors de la réunion suivante du CD.
Les organisations pertinentes membres du CD (ex. agences coorganisatrices, PME, OCDE,
organisations régionales) œuvrent conjointement, coordonnent leurs efforts et, dans la
mesure du possible, mettent leurs ressources en commun pour appuyer et soutenir les
efforts entrepris pour améliorer les capacités statistiques nationales de l'éducation,
nécessaires au suivi des systèmes nationaux et des ODD.
Promouvoir et communiquer les résultats des initiatives mondiales décrites dans le
présent document (incluant le consensus des États membres, des agences internationales,
des OSC et d'autres) au niveau national et par les réseaux existants (à partir de la liste des
indicateurs thématiques dont il sera rendu compte en 2017) et contribuer à faciliter les
consultations et l’appui technique, le cas échéant, et rendre compte lors de la réunion
suivante du CD.
Au niveau régional
Fournir un appui aux efforts des organes régionaux pour préciser les cadres d'indicateurs
régionaux, lorsque cela est pertinent et réalisable.
Au niveau mondial
Prêter un appui politique et mobiliser les ressources pour assurer la durabilité des
initiatives mondiales décrites dans le présent document et rendre compte lors de la
réunion suivante du CD des mesures entreprises pour appuyer ces processus.
Recommander des actions stratégiques pour renforcer la contribution et la coordination
générales des efforts des partenaires de développement pour renforcer le développement
des capacités statistiques nationales.
Proposer aux membres du CD possédant l'expertise technique pertinente de prendre part
aux groupes de travail d’initiatives comme l'Alliance mondiale pour le suivi de
l’apprentissage.
33
Annexe 1. Cadre des indicateurs thématiques Education 2030 pour le rapport en
2017
Note : sur fond gris foncé = indicateurs mondiaux ; en gras = modifications apportées à la liste initiale des 43 indicateurs thématiques
Enseignement primaire et secondaire
Cible 4.1 D’ici à 2030, faire en sorte que toutes les filles et tous les garçons suivent, sur un pied d’égalité, un cycle complet d’enseignement primaire et secondaire gratuit et de qualité, qui débouche sur un apprentissage véritablement utile
À suivre en 2017
Nécessite un approfondiss
ement
Apprentissage 4.1.1 1. Pourcentage d’enfants et de jeunes : (a) en cours élémentaire ; (b) en fin de cycle primaire ; et (c) en fin de premier cycle du secondaire qui maîtrisent au moins les normes d’aptitudes minimales en (i) lecture et (ii) mathématiques, par sexe
OUI OUI
4.1.2 2. Organisation d’une l'évaluation de l’apprentissage représentative à l’échelle nationale (a) en années 2 ou 3 ; (b) à la fin du cycle primaire ; et (c) à la fin du premier cycle du secondaire
OUI
Achèvement 4.1.3 3. Taux brut de scolarisation jusqu’au dernier niveau (primaire, premier cycle du secondaire)
OUI
4.1.4 4. Taux d'achèvement (primaire, premier cycle du secondaire et second cycle du secondaire)
OUI
Participation 4.1.5 5. Taux d’enfants non scolarisés (cycle primaire, premier cycle du secondaire et second cycle du secondaire)
OUI
4.1.6 6. Pourcentage des enfants ayant dépassé l’âge normal d’un niveau (cycle primaire, premier cycle du secondaire)
OUI
Cadre juridique
4.1.7 7. Nombre d'années d'enseignement primaire et secondaire (a) gratuit et (b) obligatoire garanti par le cadre juridique
OUI
Petite enfance
Cible 4.2 D’ici à 2030, faire en sorte que toutes les filles et tous les garçons aient accès à des activités de développement et de soins de la petite enfance et à une éducation préscolaire de qualité qui les préparent à suivre un enseignement primaire
À suivre en 2017
Nécessite un approfondiss
ement
Préparation à pour l'école primaire
4.2.1 8. Pourcentage d’enfants de moins de 5 ans dont le développement est en bonne voie en matière de santé, d’apprentissage et de bien-être psychosocial, par sexe
OUI OUI
Participation 4.2.2 10. Taux de participation à des activités organisées d’apprentissage (un an avant l'âge officiel de scolarisation dans le primaire), par sexe
OUI
Préparation à l'école primaire
4.2.3 9. Pourcentage d'enfants de moins de 5 ans connaissant un environnement d'apprentissage familial positif et stimulant
NON OUI
Participation 4.2.4 11. Taux brut de scolarisation dans l’éducation de la petite enfance (a) dans l’enseignement préscolaire et (b) dans le développement et l’éducation de la petite enfance
OUI
Cadre juridique
4.2.5 12. Nombre d'années d’enseignement préscolaire (a) gratuit et (b) obligatoire garanti par le cadre juridique
OUI
34
EFTP & Enseignement supérieur
Cible 4.3 D'ici à 2030, faire en sorte que les femmes et les hommes aient tous accès dans des conditions d’égalité à un enseignement technique, professionnel et tertiaire, y compris universitaire, de qualité et d’un coût abordable
À suivre en 2017
Nécessite un approfondiss
ement
Participation 4.3.1 15. Pourcentage de jeunes et d’adultes ayant participé à un programme d’éducation et de formation formelle et non formelle au cours des 12 derniers mois, par sexe
OUI OUI
4.3.2 13. Taux brut de scolarisation dans l’éducation tertiaire par sexe
OUI
4.3.3 14. Taux de participation aux programmes d’enseignement technique et professionnel (15-24 ans) par sexe
OUI
Domaines de développement supplémentaires
Coût abordable, qualité Sans objet
OUI
Compétences pour le travail
Cible 4.4 D'ici à 2030, augmenter considérablement le nombre de jeunes et d'adultes disposant des compétences, notamment techniques et professionnelles, nécessaires à l'emploi, à l’obtention d’un travail décent et à l’entrepreneuriat
À suivre en 2017
Nécessite un approfondiss
ement
Compétences 4.4.1 16.2
Pourcentage de jeunes et d'adultes ayant des compétences en matière de technologies de l’information et de la communication (TIC), par type de compétence
OUI OUI
4.4.2 16.1
Pourcentage de jeunes/adultes qui ont acquis au moins un niveau minimum de compétences en matière d'alphabétisation numérique
NON OUI
4.4.3 17. Taux de réussite scolaire des jeunes/adultes par classe d'âge, situation au regard de l’activité économique, niveau d’études et d'orientation scolaire
OUI OUI pour simplifier
Domaines de développement supplémentaires
Mesures d'une gamme de compétences pour le travail plus large que les TIC, autres indicateurs liés à l'emploi
Sans objet
OUI
Équité
Cible 4.5 D'ici à 2030, éliminer les inégalités entre les sexes dans le domaine de l'éducation et assurer l’égalité d’accès des personnes vulnérables, y compris les personnes handicapées, les autochtones et les enfants en situation vulnérable, à tous les niveaux d’enseignement et de formation professionnelle
À suivre en 2017
Nécessite un approfondiss
ement
Politique 4.5.1 … Indices de parité (femmes/hommes, urbain/rural, quintile inférieur/supérieur de richesse et autres paramètres tels que le handicap, le statut d’autochtone et les situations de conflit, à mesure que les données deviennent disponibles) pour tous les indicateurs de l’éducation de cette liste pouvant être ventilés
OUI
4.5.2 18. Pourcentage d’élèves de l’enseignement primaire dont la première langue ou la langue maternelle est la langue d'instruction
NON OUI
4.5.3 19. Mesure dans laquelle les stratégies explicites basées sur une formule réaffectent les ressources de l’éducation aux populations défavorisées
NON OUI
4.5.4 20. Dépenses d'éducation par élève, par niveau d’enseignement et source de financement
OUI
4.5.5 21. Pourcentage de l’aide totale à l'éducation alloué aux pays à faible revenu les moins avancés
OUI
35
Alphabétisation et calcul
Cible 4.6 D'ici à 2030, veiller à ce que tous les jeunes et une proportion considérable d'adultes, hommes et femmes, sachent lire, écrire et compter
À suivre en 2017
Nécessite un approfondiss
ement
Compétences 4.6.1 22. Pourcentage de la population d’une tranche d'âge donnée atteignant au moins un certain niveau de maîtrise des compétences fonctionnelles en matière (a) de lecture et d’écriture et (b) de calcul, par sexe
OUI OUI
4.6.2 23. Taux d'alphabétisation des jeunes/adultes OUI
Participation 4.6.3 24. Taux de participation des jeunes et des adultes aux programmes d'alphabétisation
NON OUI
Citoyenneté mondiale
Cible 4.7 D'ici à 2030, faire en sorte que tous les élèves acquièrent les connaissances et compétences nécessaires pour promouvoir le développement durable, notamment par l'éducation en faveur du développement et de modes de vie durables, des droits de l'homme, de l'égalité des sexes, de la promotion d'une culture de paix et de non-violence, de la citoyenneté mondiale et de l’appréciation de la diversité culturelle et de la contribution de la culture au développement durable
À suivre en 2017
Nécessite un approfondiss
ement
Cadre juridique
4.7.1 25. Mesure dans laquelle (i) l’éducation à la citoyenneté mondiale et (ii) l'éducation en vue du développement durable, y compris l'égalité entre les sexes et les droits de l'homme, sont intégrées à tous les niveaux dans : (a) les politiques nationales d'éducation, (b) les programmes scolaires, (c) la formation des enseignants et (d) l’évaluation des élèves
OUI OUI
4.7.2 28. Pourcentage d'écoles qui dispensent une éducation au VIH et à la sexualité basée sur les compétences utiles dans la vie
NON OUI
4.7.3 29. Mesure dans laquelle le cadre du Programme mondial d’éducation dans le domaine des droits de l’homme est mis en œuvre à l’échelle nationale (conformément à la Résolution 59/113 de l’Assemblée générale des Nations Unies)
NON OUI
Connaissances
4.7.4 26. Pourcentage d’élèves par classe d'âge (ou d’un niveau d’études) montrant une compréhension adéquate des questions relatives à la citoyenneté mondiale et à la durabilité
NON OUI
4.7.5 27. Pourcentage d’élèves de 15 ans montrant une maîtrise des connaissances de la science environnementale et de la géoscience
NON OUI
Domaines de développement supplémentaires
Attitudes et valeurs, apprentissage tout au long de la vie/indicateurs non formels, qualitatifs
Sans objet
OUI
Environnement scolaire
Cible 4.a D’ici à 2030, faire construire des établissements scolaires qui soient adaptés aux enfants, aux personnes handicapées et aux deux sexes ou adapter les établissements existants à cette fin et fournir un cadre d'apprentissage qui soit sûr, exempt de violence, inclusifs et efficace pour tous
À suivre en 2017
Nécessite un approfondiss
ement
Ressources 4.a.1 31. Pourcentage d'écoles disposant : (a) de l’électricité ; (b) de l’internet à des fins pédagogiques ; et (c) d’ordinateurs à des fins pédagogiques
OUI
32. Pourcentage d'écoles disposant : (d) d’infrastructures et de matériels adaptés aux élèves handicapés
OUI
36
30. Pourcentage d'écoles disposant : (e) d’un accès élémentaire à l’eau potable ; (f) d’installations sanitaires de base séparées pour hommes et femmes ; et (g) d’un minimum de lavabos (selon les définitions de l’indicateur WASH)
Environnement
4.a.2 33. Pourcentage d’élèves victimes d’intimidation, de châtiment corporel, de harcèlement, de violence, de discrimination sexuelle et d’abus sexuels
NON OUI
4.a.3 34. Nombre d'attaques sur les élèves, le personnel et les établissements
NON OUI
Domaines de développement supplémentaires
Dépenses, normes de qualité nationales Sans objet
OUI
Bourses d’études
Cible 4.b D'ici à 2020, augmenter considérablement à l’échelle mondiale le nombre de bourses d’études offertes aux pays en développement, en particulier aux pays les moins avancés, les petits États insulaires en développement et aux pays d’Afrique, pour financer le suivi d’études supérieures, y compris la formation professionnelle, les cursus informatiques, techniques et scientifiques et les études d’ingénieur, dans les pays développés et d'autres pays en développement
À suivre en 2017
Nécessite un approfondiss
ement
Nombres 4.b.1 36. Volume de l’aide publique au développement consacré aux bourses d’études, par secteur et type de formation
OUI
4.b.2 35. Nombre de bourses de l’enseignement supérieur accordées, par pays bénéficiaire
NON OUI
Domaines de développement supplémentaires
Appui aux élèves marginalisés Sans objet
OUI
Enseignants
Cible 4.c D'ici à 2030, accroître considérablement le nombre d'enseignants qualifiés, notamment au moyen de la coopération internationale pour la formation d'enseignants dans les pays en développement, surtout dans les pays les moins avancés et les petits États insulaires en développement
À suivre en 2017
Nécessite un approfondiss
ement
Formation 4.c.1 39. Pourcentage d'enseignants dans : (a) le préscolaire ; (b) le cycle primaire ; (c) le premier cycle du secondaire ; et (d) le second cycle du secondaire qui ont au moins reçu (avant leur entrée en fonction ou en cours d’activité) les formations minimum organisées pour les enseignants (notamment dans le domaine pédagogique), requises pour l’enseignement à un niveau pertinent dans un pays donné, par sexe
OUI
4.c.2 40. Ratio élèves/enseignants formés, par niveau d’études
OUI
Qualifications 4.c.3 37. Pourcentage d'enseignants qualifiés selon les normes nationales, par niveau d’études et type d’établissement
OUI
4.c.4 38. Ratio élèves/enseignants qualifiés, par niveau d’études
OUI
Motivation 4.c.5 41. Salaire moyen des enseignants par rapport aux autres professions exigeant un niveau comparable de qualification
NON OUI
4.c.6 42. Taux d’attrition des enseignants, par niveau d’études
OUI
Accompagnement
4.c.7 43. Pourcentage d'enseignants qui ont bénéficié d’une formation continue au cours des 12 derniers mois, par type de formation
NON OUI
37
La génération d’apprenants – Investir dans l'éducation pour un monde en pleine évolution – Rapport de la Commission internationale sur le
financement des opportunités éducatives dans le monde
Synthèse des recommandations du Rapport et points soumis pour discussion et
décision
Introduction
La Commission internationale sur le financement des opportunités éducatives dans le monde est
co-organisée par le Premier ministre de Norvège, les Présidents du Malawi, du Chili et d’Indonésie
et la Directrice générale de l’UNESCO ; composée de 25 commissaires de haut niveau, elle est
présidée par l'Envoyé spécial des Nations Unies pour l’Education mondiale. La Commission a été
chargée d’élaborer un nouvel argumentaire pour l’investissement dans l’éducation et de proposer
des voies de financement afin d’accélérer les progrès de l'éducation, en harmonie avec le Cadre
des ODD. Le 18 septembre 2016, elle a soumis son Rapport aux co-organisateurs et au Secrétaire
général des Nations Unies. Ce document contient douze recommandations principales pour
favoriser l’apprentissage des enfants :
PERFORMANCE : Un système éducatif efficace met les résultats à l'avant-plan
1. Fixer des normes, suivre les progrès et diffuser les informations au public
2. Investir dans ce qui donne les meilleurs résultats
3. Réduire les gaspillages
INNOVATION : Un système éducatif efficace développe de nouvelles approches créatives axées
sur l'obtention de résultats
4. Renforcer et diversifier le personnel éducatif
5. Exploiter la technologie pour l’enseignement et l’apprentissage
6. Améliorer les partenariats avec des acteurs extérieurs à l’État
INCLUSION : un système éducatif efficace doit atteindre tout le monde, y compris les plus
défavorisés et marginalisés
7. Mettre l'accent sur les personnes démunies et les plus jeunes—universalisme progressif
8. Investir dans différents secteurs afin d'aborder les facteurs empêchant l'apprentissage
38
FINANCEMENT : un système éducatif réussi nécessite des investissements plus nombreux et mieux
pensés
9. Mobiliser des ressources nationales plus nombreuses et mieux pensées pour l'éducation
10. Accroître le financement international de l’éducation et améliorer son efficacité
11. Instituer un mécanisme d'investissement de banques multilatérales de développement
(BMD) pour l’éducation
12. Garantir un encadrement et une prise en charge de la génération d’apprenants
Questions soumises pour discussion et décision par le Comité directeur :
Quels sont, selon les Membres du Comité directeur, les principaux atouts de ces recommandations ?
Quels sont, selon les Membres du Comité directeur, les principaux défis de ces recommandations ?
Les éventuelles questions/observations du Comité directeur devraient-elles être communiquées/partagées et, si tel est le cas, de quelle manière ?
Comment le Comité directeur peut-il contribuer à la mise en œuvre de ces recommandations et aux éventuelles activités de suivi ?
Étant donné que la Commission sur l’éducation va poursuivre ses travaux l'année prochaine, par des activités spécifiques, est-il nécessaire de désigner un représentant (ou groupe) du CD qui assurerait la liaison avec la Commission et ferait rapport au CD afin de garantir la synergie avec l’ODD4-Education 2030 ?
39
Pays champions ODD4-Education 2030 : document d’information et points soumis pour discussion et
décision
Contexte En adoptant, lors du Sommet des Nations Unies de septembre 2015, le Programme de développement durable à l’horizon 2030 et les 17 Objectifs de développement durable (ODD), 193 pays se sont engagés en faveur d’un nouveau programme mondial ayant pour but d’éradiquer la pauvreté d'ici à 2030 et d’accomplir un développement durable qui ne laisse personne de côté. Avec l’Objectif de développement durable 4 (ODD4) intégré au cadre général de développement, l'éducation se situe au cœur du Programme holistique à l’horizon 2030. En qualité d’institution spécialisée des Nations Unies pour l'éducation, l'UNESCO s’est vu confier la conduite et la coordination des travaux visant à l’accomplissement des cibles du nouveau programme pour l’éducation (ODD4-Education 2030). L’une des fonctions importantes de la coordination de l’ODD4-Education 2030 porte sur le plaidoyer pour le nouveau programme d’éducation, le but étant de susciter et de soutenir un engagement politique en faveur de l’objectif de l’éducation et de veiller à ce que celui-ci reste au premier rang de tous les efforts de développement entrepris à l’échelle mondiale, régionale, nationale et communautaire.
L’Initiative mondiale pour l’éducation avant tout (GEFI) Le nouveau programme d’éducation poursuit et s’appuie sur le mouvement pour l’EPT, en tirant parti de ses enseignements. En matière de plaidoyer, certains enseignements peuvent être apportés par l’Initiative mondiale pour l’éducation avant tout (GEFI), un effort de plaidoyer sur cinq ans qui a été lancé en 2012 par le Secrétaire général des Nations Unies Ban Ki-moon dans le but de bâtir une puissante coalition de partenaires et de servir de “plate-forme de ralliement” à la communauté éducative internationale, afin que l'éducation reste en tête des priorités dans l’agenda politique. Le Secrétariat de la GEFI a été confié à l’UNESCO, la Directrice générale ayant le rôle de Secrétaire exécutive de l’Initiative. La GEFI a été à l’origine d’un dialogue et d’une coopération forts, de haut niveau, entre les chefs d'état et de gouvernement, les ministres de l'éducation, les ministres des finances, les dirigeants d'organisations internationales, des leaders du monde des affaires, des organisations de la société civile et des défenseurs des jeunes. S’appuyant sur un groupe de 16 pays champions (Afrique du Sud, Andorre, Australie, Bangladesh, Bénin, Brésil, Chine, Croatie, Danemark, États-Unis d'Amérique, Éthiopie, Guyana, Mozambique, République de Corée, République dominicaine et Tunisie), et avec le soutien du Qatar, ainsi que du Groupe consultatif des jeunes, la GEFI a cherché à accélérer les progrès de l’Objectif du Millénaire pour l'éducation et à poser les fondements du programme d’éducation de l’après-2015, en insistant sur trois domaines prioritaires :
- Accroître l'accès à l'éducation primaire ; - Améliorer la qualité de l’apprentissage ;
40
- Œuvrer en faveur de l’éducation à la citoyenneté mondiale. Les pays champions se sont appliqués à catalyser les soutiens politique et financier en faveur de l'éducation, en montrant l'exemple et en plaidant pour un élargissement de la réflexion sur l'éducation, afin de passer du simple accès à l’éducation, à une éducation de qualité favorisant la citoyenneté mondiale. La GEFI a également insisté davantage sur l'importance de l’éducation dans les situations de crise et de conflit et, dans des pays comme la Croatie où l’accent était mis sur l’arrêt de la violence en milieu scolaire, elle a aidé le gouvernement à élargir l'initiative par-delà les frontières. Au Bangladesh, la GEFI a fourni une plate-forme pour prioriser davantage l'éducation des filles, avec la mise en place de la gratuité de l’éducation jusqu’au 12e niveau. Tout au long de son mandat, la GEFI a servi de mécanisme de plaidoyer de haut niveau pendant la période transitoire, jetant une passerelle entre la période de l’EPT/OMD et le nouveau programme mondial d’éducation, et largement contribué à la formulation et à l’adoption de l’ODD4. L’Initiative a également attiré l’attention sur l’éducation grâce à des événements de grande visibilité aux Nations Unies, qui ont vu la participation de Chefs d’État et de gouvernement. En 2016, le mandat de la GEFI arrivant à son terme, un examen externe a été conduit pour déterminer les effets de l’initiative et proposer une série de recommandations pour veiller à ce que l’impulsion donnée par la GEFI reste soutenue.
Pays champions de l’ODD4-Education 2030 Dans le contexte du nouveau Programme, le Comité directeur multipartite ODD-Education 2030 est la clé de voûte de la coordination de l’appui en faveur des efforts mondiaux pour l’éducation et, en tant que tel, il constitue l’un des principaux vecteurs du plaidoyer. Grâce à ses différents groupes électoraux, le CD ODD-Education 2030 assure la promotion et rallie les soutiens au nouveau programme d’éducation aux niveaux mondial, régional et national, par le biais de ses États membres, des organisations régionales, de la société civile et des huit institutions organisatrices. À partir de la dynamique créée par la GEFI et sur la base des recommandations sur la manière de progresser émises dans le cadre de l’examen externe de la GEFI, la Directrice générale de l’UNESCO propose la création de pays champions de l’ODD4-Education 2030, pour donner l’exemple et plaider pour l’éducation en tant que priorité mondiale pour réaliser le programme de développement durable à l’horizon 2030. En outre, les dix-neuf États membres participant au CD ODD-Education 2030 jouent déjà un rôle de plaidoyer mais, si cette initiative venait à voir le jour, ils pourraient aussi envisager de devenir des pays champions de l’ODD4-Education 2030. Dans leur rôle de modèles pour la mise en œuvre de l’ODD4-Education 2030 et d’ardents défenseurs de l'impératif éducatif, les pays champions mèneraient par l'exemple, partageant leurs meilleures pratiques et ouvrant une voie pour d'autres pays. En acceptant de s’investir en tant que pays champions de l’ODD4-Education 2030, les pays volontaires, qu’ils aient déjà été champions de la GEFI prêts à renouveler et à élargir leur action, ou nouveaux États membres, devraient s’attendre à devoir entreprendre des efforts accrus en faveur de l’ODD4-Education 2030 dans leur pays. Cela pourrait, notamment, impliquer de :
Démontrer le succès de l'intégration de l’ODD4 dans les politiques et la planification nationales et de sa mise en œuvre tant aux niveaux national qu’infranational ;
41
Donner l’exemple des liens entre l'éducation et les autres ODD, et du fait qu’elle est indispensable pour la réalisation de l’ensemble du programme ;
Créer des partenariats exemplaires pour la mise en œuvre de l’ODD4-Education 2030 ; Entreprendre une mobilisation adéquate et efficace des ressources nationales et/ou une
coopération au développement et une mobilisation de l’aide ; Entreprendre des campagnes de plaidoyer spéciales autour de thèmes importants de
l’ODD4-Education 2030 aux niveaux national, régional et mondial et choisir peut-être un thème particulier à soutenir ;
Donner l’exemple d’initiatives innovantes, en matière de renforcement des politiques, des plans et des pratiques, pour l’ODD4-Education 2030 ;
Entreprendre au niveau régional un travail avec d'autres pays champions en vue du partage des connaissances et du lancement d’actions.
Lors de la mise en place d’un groupe de pays champions de ce type, il conviendrait aussi de susciter des synergies à tous les niveaux, avec les activités du Groupe de haut niveau sur le Programme à l’horizon 2030 (qui comprend déjà l'Afrique du Sud, le Brésil et la Tunisie, ainsi que l'Allemagne, la Colombie, le Liberia, la Suède, la Tanzanie et Timor-Leste) et celles de l'Initiative des pays pionniers de la Commission internationale sur le financement des opportunités éducatives mondiales (qui comprend pour l’instant l'Ouganda, la Tanzanie et le Malawi), qui auront pour but de définir des plans de mise en œuvre et d’appliquer des réformes fondées sur les recommandations de la Commission dans les pays pionniers.
Modalités de fonctionnement et mécanismes de communication :
Au sein de l'équipe nationale créée, une personne focale devrait être désignée pour interagir et faire rapport à intervalles réguliers au CD ODD-Education 2030.
Pendant la période 2017-2018, plusieurs événements de haut niveau pourraient offrir une plate-forme pour démontrer les progrès et les bonnes pratiques des pays champions. Ces événements pourraient être organisés soit par le Secrétariat du CD soit par les pays champions, à l’occasion de réunions intergouvernementales importantes telles que le Forum politique de haut niveau, la Conférence générale de l’UNESCO, l'Assemblée générale des Nations Unies et la Réunion mondiale sur l’éducation 2018.
Dans le cas où cette initiative serait instituée :
Questions à envisager :
1. Quels sont les pays qui seraient prêts à se proposer comme pays champions de l’ODD4-Education 2030 ?
2. Quelles sont les contributions spécifiques que chaque pays souhaiterait faire pour devenir un pays champion de l’ODD4-Education 2030 ?
Futurs points d’action:
1. Définir les procédures pour devenir un pays champion 2. Définir les termes de référence 3. Dresser une liste de pays champions
42
4. Définir les actions pouvant être entreprises par les pays champions 5. Identifier des ressources pour l'action collective
43
Proposition d’activités de plaidoyer envisagées pour les membres du CD ODD-Education 2030
Ainsi qu’il en a été convenu lors de la précédente Réunion du Comité directeur ODD-Education
2030, l’une des fonctions clés du Comité directeur est de poursuivre le plaidoyer de l’ODD4. Le CD
ODD-Education 2030, collectivement par l’intermédiaire de chacun de ses groupes électoraux, et
individuellement par le biais de chacun de ses membres, assure la promotion et rassemble les
appuis en faveur du nouveau programme d'éducation et ce, à tous les niveaux : mondial, régional
et national.
Sont développées ci-dessous quelques premières propositions d’activités potentielles pour 2017
et 2018, pour les membres du CD ODD-Education 2030 à titre collectif et pour chaque groupe
électoral. Cette liste, qui n'est en aucun cas exhaustive, sert uniquement de base à la discussion,
celle-ci devant générer aussi d’autres idées.
1. Activités à entreprendre collectivement
Formuler des orientations et émettre des observations sur les publications majeures
consacrées à l'éducation (telles que les Rapports GEM, les rapports de la Commission sur le
financement des opportunités éducatives dans le monde, etc.), des résolutions clés, des
initiatives ou des événements mondiaux en rapport avec l’éducation (ex. Conférence
d’annonces de contribution du PME) ou sur tout autre développement majeur, s’ils sont
jugés pertinents.
Organiser ou participer activement à des campagnes d’événements de plaidoyer de haut
niveau portant sur l'importance de l’ODD4 à l’occasion de forums clés, et peut-être parrainer
les événements.
Prendre part aux consultations et séminaires électroniques mondiaux afin d’apporter la
contribution d’experts sur l’ODD4-Education 2030 : ses objectifs et ses impératifs de mise en
œuvre.
Créer ou contribuer à des blogs internationaux, articles, dossiers de politique, articles de
recherche et publications plaidant en faveur d’un engagement politique et d’un
accroissement des ressources pour l'éducation.
Contribuer à un site Internet partagé sur l’ODD4-Education 2030. Le Secrétariat préparerait
la structure et le contenu de base qui seraient ensuite enrichis par les membres du CD.
Grâce à leurs connaissances collectives, tous les membres du CD peuvent contribuer à une
trousse à outils de sensibilisation complète sur l’ODD4-Education 2030, comprenant un
document de plaidoyer contenant les concepts et les messages clés, une série de vidéos, des
présentations PowerPoint, des brochures, des documents de travail, etc. Le Secrétariat
préparerait les documents et les soumettrait pour observations au CD.
44
Outre les activités déjà énumérées, quelques activités supplémentaires pourraient être
entreprises par chaque groupe électoral à différents niveaux :
2. Activités supplémentaires par groupe
1.1. États membres du CD
Au niveau mondial
Travailler en liaison avec leurs représentants au niveau des Nations Unies pour sensibiliser
à l’ODD4 et identifier des opportunités appropriées de plaidoyer pour l’ODD4-Education
2030 dans le contexte plus large des Nations Unies et des ODD.
Au niveau régional Identifier et participer activement aux événements de plaidoyer régionaux pour la
promotion de l’ODD4-Education 2030 par le partage des connaissances sur les bonnes
pratiques et les politiques.
Au niveau national Organiser et accueillir au moins un événement national de plaidoyer pendant la période
2017-2018, afin de promouvoir l’ODD4-Education 2030.
Adapter au contexte national la trousse à outils de sensibilisation à l’ODD4- Education
2030 nouvellement élaborée et assurer sa traduction et sa diffusion par les canaux
nationaux.
Établir un dialogue avec les réseaux de parlementaires afin que l’ODD4-Education 2030 soit
intégré aux politiques nationales.
Prendre en compte les recommandations formulées par le GEM et l’ISU en matière
d’activités concrètes de plaidoyer pour le CD
1.2. Agences coorganisatrices, PME et OCDE
Au niveau mondial Élaborer et publier une série de documents de travail sur des thèmes liés à l’ODD4-
Education 2030, coédités par les agences et les partenaires. Cette série de documents
ODD4-ED2030 pourrait être publiée au nom du CD ODD-Education 2030.
En fonction de leurs mandats respectifs et des avantages comparatifs, les agences
coorganisatrices et les partenaires pourraient élaborer et réaliser des campagnes de
plaidoyer (notamment sur les réseaux sociaux) sur des thèmes spécifiques en lien avec leurs
domaines d'expertise.
Au niveau régional Par le truchement de leurs agences régionales, organiser ou participer à des événements
régionaux de plaidoyer pour la promotion de l’ODD4-Education 2030.
45
Adapter au contexte régional la trousse à outils de sensibilisation à l’ODD4-Education 2030
nouvellement élaborée et assurer sa diffusion par les canaux régionaux.
Au niveau national Par le truchement de leurs agences nationales, organiser ou participer à des événements
nationaux de plaidoyer pour la promotion de l’ODD4-Education 2030.
Adapter au contexte national la trousse à outils de plaidoyer de l’ODD4-Education 2030
nouvellement élaborée et assurer sa diffusion et sa traduction par les canaux nationaux.
1.3. Organisations régionales du CD
Au niveau régional Afin que l’ODD4-Education 2030 soit inclus dans les politiques régionales et les stratégies de
mise en œuvre et de mobilisation des ressources régionales, faire en sorte d'incorporer
l’ODD4-Education 2030 comme point spécifique de l’ordre du jour des forums régionaux
pertinents, y compris des réunions régulières et des conférences.
Organiser ou contribuer à l’organisation d’événements de plaidoyer spécifiques au niveau
régional pour la poursuite du dialogue et de la collaboration sur l’ODD4-Education 2030 et
pour favoriser les échanges régionaux sur les bonnes pratiques de l’ODD4-Education 2030.
1.4. Organisations de la société civile du CD
Au niveau mondial Par le biais de leurs coalitions et réseaux mondiaux, promouvoir la mobilisation sociale et
attirer l’attention du public par un plaidoyer reposant sur des constatations factuelles, tout
en tenant les gouvernements responsables de la fourniture, du suivi de la progression, de
l’examen approfondi des dépenses et de la transparence dans la gouvernance et les budgets
de l’éducation.
Au niveau régional Par le biais de leurs coalitions et réseaux régionaux, organiser ou participer à des
événements régionaux de plaidoyer pour la promotion de l’ODD4-Education 2030.
Au niveau national
Par le biais de leurs coalitions et réseaux nationaux, organiser ou participer à des
événements nationaux de plaidoyer pour la promotion de l’ODD4-Education 2030.
Sensibiliser la base à l’ODD4-Education 2030, en engageant le dialogue avec les
communautés, les organisations de base, les parents et les apprenants.
46
Décisions et axes d’intervention pour le lancement des futures activités de
plaidoyer du CD
Contribuer et participer aux prochains événements de plaidoyer en faveur de l’ODD4-Education 2030 (voir en annexe la Liste des événements mondiaux et régionaux offrant des opportunités de plaidoyer pour l’ODD4-Education 2030. Cette liste doit être complétée par le CD).
Contribuer à l’élaboration d'une trousse à outils de sensibilisation à l’ODD4-Education 2030, comprenant un document contenant les messages clés, une série de vidéos, des présentations PowerPoint, des brochures, des documents de travail, etc. Le Secrétariat préparerait les documents et les soumettrait pour observations au CD (avant mars 2017).
Contribuer à la création d’un site Internet partagé sur l’ODD4-Education 2030. Le
Secrétariat préparerait la structure et le contenu de base qui pourrait ensuite être enrichi
par les membres du CD (avant mars 2017).
Dresser une liste de documents pouvant être utilisés dans la Série de documents de travail
ED2030 en vue de leur publication (avant janvier 2017).
Dresser une liste des publications majeures consacrées à l’éducation (telles que les Rapports
GEM, les rapports de la Commission sur le financement des opportunités éducatives dans le
monde, etc.), des résolutions clés, des initiatives ou événements mondiaux s’y rapportant
(ex. la Conférence d’annonces de contribution du PME) ou tout autre développement
majeur pour 2017 et 2018, sur lesquels le CD pourrait formuler une orientation commune
et émettre des observations (janvier 2017).
En outre,
Chaque membre du CD pourrait identifier une liste d'événements clés possibles en 2017 et
2018 à l’occasion desquels il/elle pourrait faire du lobbying à titre personnel en faveur de
l’ODD4-Education 2030.
47
Annexe I
Événements à venir : occasions de plaidoyer (sélection d’événements)
Année/mois
Événement (les lignes en gras sont explicitées dans la partie V)
Événement mondial
Événement régional
Journée mondiale
2017
JAN Réunion ministérielle régionale pour l'Amérique latine et les Caraïbes
FÉV Réunion E9
MARS OIT : Publication de « Tendances mondiales de l’emploi des femmes »
Commission de la condition de la femme (thème : L’autonomisation économique des femmes dans un monde du travail en pleine évolution
Journée internationale de la femme
Association pour le développement de l’éducation en Afrique (ADEA) (Thème : « Revitaliser l’Education dans la perspective du Programme Universel 2030 et de l’Agenda 2063 pour l’Afrique»)
2ème réunion régionale des pays arabes sur l’ODD 4
AVR Semaine mondiale d'action pour l'éducation
Réunion CCNGO
MAI Conférence du G7 sur les migrations et l'éducation
JUIN Forum des jeunes de l’UNESCO
Journée mondiale contre le travail des enfants
JUIL Forum politique de haut niveau sur le développement durable
SEPT Journée internationale de l’alphabétisation
Lancement du rapport GEM
Assemblée générale des Nations Unies
OCT Journée mondiale des enseignants
Journée mondiale de la statistique
NOV Rapport de la Banque mondiale sur le développement
Rapport du PNUD sur le développement humain
Appel mondial du HCR
48
Conférence générale de l’UNESCO
DÉC Journée mondiale des migrants
Dates à confirmer - Réunion des Ministres de l'éducation de l’ASEAN/ANASE - Réunion des Ministres de l'éducation des États ibéro-américains - Réunion des Ministres de l'éducation de la Ligue arabe - Conférence des ministres de l'éducation du Conseil de l’Europe (avril ?) - Organisation des Ministres de l'éducation d’Asie du Sud-Est - Suivi des événements de plaidoyer de la Commission internationale sur le financement des
opportunités éducatives dans le monde - Événements potentiels avec les “pays champions” (anciens pays de la GEFI et potentiellement
nouveaux pays). - Conférence d'annonces de contribution du PME
2018
JAN OIT : Publication du rapport « Tendances mondiales de l’emploi »
Publication du rapport de l’UNICEF sur l’action humanitaire
MARS Journée internationale de la femme
AVR Semaine mondiale d'action pour l'éducation
JUIN Journée mondiale contre le travail des enfants
JUIL Forum politique de haut niveau sur le développement durable
SEPT Lancement du rapport GEM
Assemblée générale des Nations Unies
OCT Journée mondiale des enseignants
Journée mondiale de la statistique
DÉC Journée mondiale des migrants
Dates à confirmer
- 1ère Réunion mondiale sur l’éducation (en vue du HLPF de 2019 consacré à l’autonomisation des personnes et à l’assurance de l’inclusion (Objectifs concernés : 3, 4, 5, 10, 16 et 17).
-
49
Rôle proposé pour les organisations régionales/sous-régionales pour l’appui à la mise en
œuvre de l’ODD4-Education 2030
Le Cadre d’action Éducation 2030 note que « des efforts régionaux et sous-régionaux collectifs
sont indispensables pour qu’il soit possible d’adapter et de mettre en œuvre avec succès
Éducation 2030 aux niveaux national et régional. La coopération régionale et sous-régionale
s’inscrira dans des processus et mécanismes régionaux de portée plus vaste, qui assureront la
coordination et le suivi du Programme de développement durable à l’horizon 2030. Il faudra
s’appuyer sur des partenariats, des cadres et des mécanismes efficaces et efficients qui existent
déjà ou qui seront créés, pour assurer une collaboration, une coopération, une coordination et
un suivi forts de la mise en œuvre de l’agenda pour l’éducation. Ce processus peut également
inclure la mise en place de niveaux de référence régionaux, en fonction des besoins. Les
stratégies et les cadres régionaux actuels et en projet incluent l’Agenda 2063 de l’Union africaine
: L’Afrique que nous voulons et la Stratégie continentale pour l’éducation en Afrique 2016-2025 ;
la Stratégie pour l’éducation de l’Organisation arabe pour l’éducation, la culture et les sciences ;
la Stratégie Europe 2020 de l’Union européenne ; le cadre de compétences du Conseil de
l’Europe pour la culture démocratique et le dialogue interculturel ; le Projet régional pour
l’éducation en Amérique latine et dans les Caraïbes ; et la Vision communautaire 2025 de
l’Association de la Communauté des Nations de l’Asie du Sud-Est. (§ 87) Il note également que
« les rôles et les activités spécifiques des mécanismes régionaux pourront être définis en 2016,
sur la base des conclusions des conférences ministérielles régionales consacrées à l'éducation
post-2015 ».
Une réflexion sur les rôles et les activités des organisations régionales dans la mise en œuvre de
l’ODD4-Education 2030 a donc été lancée dans le cadre de réunions régionales de consultation
sur la mise en œuvre de l’ODD4-Education.
Par ailleurs, au niveau des régions, des groupes de partenariats régionaux/ groupes de travail
techniques / groupe de travail régional interinstitutions réunissant les partenaires d’exécution et
de facilitation ont été ou sont en train d’être créés à la demande des Bureaux régionaux de
l’UNESCO et en collaboration étroite avec l’Organisation. Ces groupes incluent aussi des
organisations régionales. Ils assurent la coordination et la cohérence de la mise en œuvre de
l’ODD4 et du Programme à l’horizon 2030 en général.
Cette séance a pour but de discuter des points suivants et de prendre des décisions sur ce qui suit.
50
Points de discussion et recommandations en vue d’un accord
Les organisations régionales devraient :
Identifier les contributions spécifiques pouvant être faite par chaque organisation
régionale dans la mise en œuvre du programme ODD4-Education 2030, en fonction du
mandat et de l'avantage comparatif de chacune d’elles
Intégrer/prendre en compte l’ODD4-Education 2030 dans les cadres stratégiques, plans
d’action, ensembles de données et instruments de politique existants
À compter de maintenant, intégrer pleinement l’ODD4-Education 2030 dans leurs
stratégies et plans de travail futurs
Collaborer étroitement avec l'UNESCO et les partenaires au niveau national et régional,
dans leur appui aux gouvernements pour la mise en œuvre de l’ODD4-Education 2030 et
assurer la communication, la coopération et la cohérence aux niveaux régional et national
51
Coordination et coopération dans la mise en œuvre de l’ODD4-Education 2030 : document d’information
et points soumis pour discussion et décision
1. Réunions mondiales sur l’éducation et réunions de haut niveau
Le Cadre d’action ODD4-Education 2030 stipule que « l’UNESCO organisera des Réunions
mondiales sur l’éducation périodiques, alignées sur le planning de réunions du Forum politique de
haut niveau sur le développement durable, en consultation avec le CD Éducation 2030 pour
examiner les progrès accomplis et partager les résultats avec les mécanismes mondiaux de revue
et de suivi appropriés pour les ODD. Tous les États membres et autres parties prenantes
participant au mécanisme de coordination participeront à ces RME. Par ailleurs, une réunion de
haut niveau sera organisée en parallèle de la Conférence Générale de l’UNESCO » (Cadre d’action
§ 95). Le projet de mandat du CD propose que celui-ci « formulera des recommandations relatives
aux priorités, au programme et aux résultats des réunions mondiales périodiques sur l’éducation
ou des réunions de haut niveau ».
Points de décision :
1. Quand devrait-être organisée la première Réunion mondiale sur l’éducation (GEM) ? Actuellement, 2018 est proposée pour la préparation et l’information de la réunion du HLPF qui a pour thème « Autonomiser les populations et assurer l’inclusion (Objectifs concernés : 3, 4, 5, 10, 16 et 17).
2. Quels devraient être les objectifs généraux des Réunions mondiales sur l’éducation (RME) ?
3. À quelle fréquence faudrait-il organiser les RME : tous les quatre ans, juste avant la réunion du HLPF sous les auspices de l’Assemblée générale des Nations Unies, ou plus souvent ?
4. Quelles devraient être les modalités de participation aux RME ? (ex. 8 EM par groupe régional ? Davantage ?)
5. Par quel processus les résultats de la RME devraient-il informer le HLPF ?
6. Les réunions de haut niveau devraient-elles être maintenues ainsi que prévu ?
7. Si tel est le cas, quels devraient être les objectifs des réunions de haut niveau et les modalités de participation ?
8. Si une réunion de haut niveau intervient en parallèle de la Conférence générale tous les deux ans (format à déterminer), devrait-elle intervenir dans l’apport de contributions au HLPF sous les auspices de l’ECOSOC ?
9. Quel devrait être le rôle du CD ODD-Education 2030 vis-à-vis des RME et des réunions de haut niveau ?
52
2. Au niveau des Nations Unies - Forum politique de haut niveau (HLPF)
Le HLPF joue un rôle important dans le suivi et l’examen du Programme de développement
durable à l’horizon 2030. Il se réunira une fois par an sous les auspices du Conseil Économique et
Social (ECOSOC) et tous les quatre ans sous les auspices de l'Assemblée générale des Nations
Unies (UNGA) (voir les détails en Annexe). La première réunion du HLPF s’est tenue sous les
auspices de l'UNGA en juillet 2016. Les organes intergouvernementaux, y compris le Comité
directeur de l’ODD4-Education 2030 sont tenus d’apporter leur contribution au HLPF sous la forme
d'une synthèse des discussions ou d’un résultat négocié. En 2016, le Comité directeur a fourni, à
l’invitation du Président de l’ECOSOC, ses contributions au HLPF 2016. Le Secrétariat a préparé un
projet de contribution qui a été soumis aux membres du CD pour examen et contribution. Les
contributions finales au HPLF 2016, montrant la contribution du Comité directeur ODD-Education
2030 au Programme à l’horizon 2030 en général et en particulier à l’ODD4 et aux ODD et cibles
connexes, ont été transmises par le Secrétariat au Président du Conseil Économique et Social le 17
mai 2016.
Points de décision : Il sera demandé au CD de fournir chaque année des contributions au HLPF et il est proposé
d’utiliser la même procédure qu’en 2016.
Comment le CD pourrait-il contribuer aux travaux du HLPF ? Les membres du CD devraient-ils participer à ses sessions ?
1. Au niveau régional
Selon le Cadre d’action, les RME et les réunions de haut niveau « seront complétées par des
réunions régionales selon un calendrier qui sera précisé au niveau régional par les États membres
et d’autres parties prenantes ». (§ 95). Plusieurs régions ont déjà organisé des réunions pour se
préparer à traduire aux niveaux régional et national l’ODD4 – Éducation 2030 et des réunions
supplémentaires sont prévues dans les autres régions. Certains groupes de travail techniques
régionaux pour l'éducation existent déjà (ex. dans le cas de l'Asie Pacifique) ou sont en cours de
création (comme pour les États arabes). Il serait important de créer un lien entre le niveau
mondial (CD) et ces groupes de travail. Le niveau national étant au cœur de l’ODD4-Education
2030, les défis de la mise en œuvre sur le terrain peuvent être portés à l'attention du CD.
Points de décision :
1. Comment les membres du CD peuvent-ils jouer un rôle actif au niveau régional, en complément du travail des organisations régionales ?
2. Consultation collective des ONG
Conformément au Cadre d’action, « l’UNESCO continuera de faciliter le dialogue, la réflexion et le
partenariat avec les ONG spécialisées et la société civile, y compris le CCONG, essentiels au
mécanisme de coordination mondiale, capitalisant sur l’expérience accumulée et adapté aux
ambitions élargies du nouvel agenda ». (§ 96)
53
Point d'information :
Le CCNGO et l’UNESCO examineront les procédures de travail actuelles à la lumière de l’ODD4-Education 2030. Une réunion mondiale du CCNGO se tiendra début mai 2017 au Cambodge.
3. Membres associés
Le Cadre d’action ODD4-Education 2030 précise à propos de la composition du CD ODD4-
Education 2030 qu’un « groupe de membres associés sera établi, assurant l’équilibre régional du
CD Éducation 2030, comprenant des représentants du secteur privé, des fondations et des
organisations de jeunes et d’étudiants, pour participer aux réunions en tant qu’observateurs sur
invitation du CD Éducation 2030 ». (§ 94)
Points de décision :
Le Comité directeur devrait prendre une décision sur les personnes à inviter au Comité directeur
en tant que membre associé, sur une base tournante.
1. Critères
Les membres associés devraient :
Travailler/avoir un enjeu important dans le domaine de l’éducation ;
Être disposés et aptes à représenter d'autres entités par le biais de réseaux/canaux de
communication existants, de portée internationale ;
Être engagés en faveur des valeurs et des principes des Nations Unies.
2. Options
Le CD ODD4-Education 2030 invite les réseaux à désigner un représentant ou désigne des
représentants au niveau mondial :
(a) Un représentant du secteur privé pourrait être désigné via :
1. Le Pacte mondial des Nations Unies : https://www.unglobalcompact.org/
2. La coalition mondiale des entreprises pour l'éducation : http://gbc-education .org/
3. Le Forum économique mondial : https://www.weforum.org/
(b) Un représentant de fondations pourrait être désigné via les organisations non
gouvernementales admises au statut de consultation ou d’association auprès de l’UNESCO
(cela inclut les fondations) : http://www .unesco.org/new/en/member-states/ngos-and-
foundations/
Les propositions concrètes sont :
1.) Fondation du Qatar / L’Éducation avant tout
2.) Open Society Foundation
3) International Education Funders Group (IEF)
54
Annexe I
Suivi et examen des ODD, Rapport mondial
Le rapport du Secrétaire général des Nations Unies Jalons essentiels sur la voie d’un suivi et d’un
examen cohérents, efficients et inclusifs au niveau mondial du programme de développement
durable à l’horizon 2030 (Janvier 2016)1 inclut plusieurs propositions sur les moyens de suivi et
d’examen du nouveau programme.
L’examen et le suivi des ODD devraient reposer sur des examens réguliers et inclusifs, dirigés et
contrôlés par le pays, des progrès au niveau national pour alimenter les examens aux niveaux
mondial et régional. Des examens régionaux seront menés et apporteront un éclairage crucial sur
les progrès et les principales questions relatives aux politiques dans chaque région. Un rôle
important reviendra aux forums régionaux sur le développement durable, qui pourraient aider à
rapprocher les mécanismes d’examen en place. Les résultats de ces examens régionaux seraient
discutés lors du Forum politique de haut niveau (HLPF). Au niveau mondial, le HLPF est l’organe
central chargé du suivi et de l’examen du Programme de développement durable à l’horizon 2030.
Il supervisera un réseau de processus de suivi et d’examen, en cohérence avec l'Assemblée
générale, l’ECOSOC et d'autres organes et forums pertinents, conformément aux mandats
existants. Il facilitera le partage des expériences, notamment des succès, des défis et des
enseignements tirés et offrira des orientations politiques et des recommandations pour le suivi. Il
favorisera au niveau de l’ensemble du système la cohérence et la coordination des politiques de
développement durable. Il devrait garantir que le Programme reste pertinent et ambitieux et se
concentrera sur l'évaluation des progrès, des réalisations et des défis rencontrés par les pays en
développement et développés, ainsi que des problèmes nouveaux et émergents. Des liens
efficaces seront établis avec les dispositifs de suivi et d’examen de toutes les Conférences et
processus pertinents des Nations Unies, y compris sur les PMA, les PEID et les PDE (§ 82 du
Programme à l’horizon 2030).
Le HLPF se réunira (i) tous les quatre ans au niveau de Chefs d'État et de gouvernement, sous les
auspices de l'Assemblée générale des Nations Unies et (ii) tous les ans sous les auspices du
Conseil économique et social (ECOSOC) afin de recenser les progrès accomplis, de fournir des
orientations politiques et des conseils et avis stratégiques sur la mise en œuvre des objectifs. Il y
aura des examens thématiques : Un thème transversal sera choisi pour chaque HLPF qui
examinera en outre les contributions d'autres organes et forums intergouvernementaux, entités
pertinentes des Nations Unies, processus régionaux, grands groupes et autres parties prenantes.
C’est ainsi que les forums intergouvernementaux pourront contribuer aux travaux du HLPF, quel
qu’en soit le thème, et l'alerteront à problèmes ou déficits problèmes émergents. Rapport
mondial sur la mise en œuvre des ODD : Le processus, similaire à celui des OMD, produirait deux
types de rapport : (i) un rapport du Secrétaire général des Nations Unies à l'UNGA, ainsi que
spécifié dans le Programme à l’horizon 2030 et (ii) un rapport plus « luxueux » destiné à la
communication et au plaidoyer. En plus des rapports d’étape sur l’avancement des Objectifs de
1 Disponible dans les six langues des Nations Unies.
55
développement durable, le Rapport mondial sur le développement durable (RMDD) aura pour
rôle d’éclairer le Forum politique de haut niveau et de renforcer l'interface entre la politique et la
science. Il s’appuiera sur un groupe indépendant de scientifiques ainsi que sur un Groupe de
travail des Nations Unies.
Les États membres ont adopté une résolution sur « le suivi et l’examen de la mise en œuvre du
programme de développement durable à l’horizon 2030 au niveau mondial » (A/70/L.60).2 Elle
prévoit que, pour que le HLPF puisse procéder à des revues thématiques de la mise en œuvre du
Programme à l’horizon 2030, la séquence des thèmes de chaque cycle quadriennal du Forum
reflète la nature intégrée, indivisible et interconnectée des Objectifs de développement durable et
les trois dimensions du développement durable, y compris les problématiques transversales et les
problèmes nouveaux et émergents, et que le Forum sera le cadre dans lequel les 17 Objectifs
seront examinés. Pour le Forum organisé sous les auspices du Conseil économique et social, les
thèmes seront les suivants : (a) En 2017 : « Éliminer la pauvreté et promouvoir la prospérité
dans un monde en évolution » ; (b) En 2018 : « Transformation vers des sociétés durables et
résilientes » ; (c) En 2019 : « Autonomiser les populations et assurer l’inclusion et l’égalité ». Le
Forum politique de haut niveau organisé sous les auspices du Conseil économique et social, sans
toutefois préjuger de la nature intégrée, indivisible et interconnectée des Objectifs de
développement durable, débattra à chaque session d'un ensemble d'objectifs et de leurs liens
réciproques, y compris le cas échéant avec d'autres objectifs, relatifs aux trois dimensions du
développement durable, afin de permettre un examen approfondi sur un cycle quadriennal de la
mise en œuvre de tous les Objectifs ; quant aux moyens de mise en œuvre, y compris en ce qui
concerne l'Objectif 17, ils feront l'objet d'un examen annuel. Les ensembles d'objectifs à
examiner sont les suivants : (a) En 2017 : Objectifs 1, 2, 3, 5, 9 et 14 ; (b) En 2018 : Objectifs 6, 7,
11, 12 et 15 ; (c) En 2019 : Objectifs 4, 8, 10, 13 et 16. Dans un souci de cohérence, l'ECOSOC
alignera ses principaux thèmes annuels avec ceux du Forum.
2 La résolution finale reste encore à publier.
Documents de base
59
Comité directeur ODD-Éducation 2030 - Mandat
Contexte
Avec l’adoption du Programme de développement durable à l’horizon 2030 et de ses 17 Objectifs
de développement durable (ODD) au Sommet des Nations Unies de septembre 2015, la
communauté internationale s’est engagée en faveur d’un nouvel agenda mondial, visant à
éliminer la pauvreté d’ici à 2030 et à parvenir au développement durable sans laisser personne de
côté. L’éducation est au cœur du Programme 2030, comme en atteste l’existence d’un objectif
distinct dans ce domaine et les nombreux liens de réciprocité avec d’autres Objectifs de
développement durable. L’ODD 4 sur l’éducation qui vise à « Assurer l’accès de tous à une
éducation de qualité, sur un pied d’égalité, et promouvoir les possibilités d’apprentissage tout au
long de la vie »3, ainsi que ses cibles associées, fixent un nouveau programme plus ambitieux en
faveur de l’éducation universelle pour les quinze prochaines années.
L’ODD 4–Éducation 2030 est le résultat de trois années de consultations intensives, ponctuées de
jalons importants tels que l’Accord de Mascate (mai 2014) et la Déclaration d’Incheon (mai 2015).
Il procède d’une vision de l’éducation qui transforme l’existence des individus, des communautés
et des sociétés, en ne laissant personne de côté, tout en contribuant à l’ensemble des ODD
appropriés. Le Cadre d’action Éducation 2030, adopté par 184 États membres en novembre 2015,
est l’instrument de mise en œuvre de l’agenda ODD-Éducation 2030. Il précise que l’UNESCO, en
sa qualité d’institution spécialisée des Nations Unies dans le domaine de l’éducation, continuera
de jouer le rôle qui lui a été confié à la fois de chef de file et de coordonnatrice de l’ODD–
Éducation 2030.
Afin d’assurer une solide coordination internationale, l’UNESCO est chargée de constituer un
Comité directeur multipartite de l’ODD–Éducation 2030 (CD ODD-Éducation 2030). Celui-ci sera la
principale structure de coordination de l’appui aux efforts engagés en faveur de l’éducation au
niveau mondial, dans le cadre de l’architecture plus large du Programme de développement
durable à l’horizon 2030. Le Comité directeur de l’ODD–Éducation 2030 fait partie d’un
mécanisme mondial de coordination qui pourra être périodiquement examiné et adapté en
fonction des besoins à l’occasion des Réunions mondiales sur l’éducation (GEM).
Mandat du Comité directeur de l’ODD–Éducation 2030
Le Comité directeur de l’ODD–Éducation 2030 a pour principal objectif d’appuyer l’action des États
membres et des partenaires vers la réalisation de l’ODD 4 et des cibles liés à l’éducation sous les
3 Note du Secrétariat : La formulation de l’objectif primordial et des cibles correspond à celle du document de l’Assemblée
générale des Nations Unies ‘Transformer notre monde : le Programme de développement durable à l’horizon 2030’ A/RES/70/1 (21 Octobre 2015). La version française diffère de l’original en anglais. La traduction conforme est : « Assurer une éducation inclusive et équitable de qualité et promouvoir des possibilités d’apprentissage tout au long de la vie pour tous ».
60
autres objectifs du Programme de développement durable à l’horizon 20304. En ce faisant,
l’agenda inachevé de l’Éducation pour tous continuera d’être pris en compte.
Pour y parvenir, le Comité directeur de l’ODD–Éducation 2030 :
offrira une orientation stratégique afin de soutenir la mise en œuvre de l’ODD 4 ainsi que des cibles relatives à l’éducation relevant des autres ODD, sur la base du Cadre d’action Éducation 2030 ;
offrira une orientation stratégique à la communauté mondiale de l’éducation, notamment les partenaires nationaux, régionaux et internationaux, afin de soutenir la mise en œuvre coordonnée de l’ODD 4 sur la base du Cadre d’action Éducation 2030 ; assurera le lien entre d’une part lui-même et les parties prenantes de l’éducation5 et d’autre part l’architecture et les processus des ODD au sens large aux niveaux mondial, régional et national, notamment le Forum politique de haut niveau pour le développement durable et le Conseil économique et social des Nations Unies (ECOSOC) ;
travaillera avec des organismes internationaux existants dans les processus et mécanismes de soutien des ODD ou avec des organismes qui seront créés ultérieurement, selon les besoins ;
formulera des recommandations à l’intention de la communauté éducative sur les priorités de premier plan et les actions clés, notamment les activités phares potentielles ;
examinera les progrès accomplis dans la réalisation des objectifs et des cibles, en se fondant sur le Rapport mondial de suivi sur l’éducation (GEM), les rapports des Nations Unies sur l’examen des ODD, les rapports intergouvernementaux régionaux et d’autres études et sources complémentaires appropriées et formulera des recommandations sur les mesures correctives, le cas échéant, tout en contribuant aux mécanismes globaux de suivi et d’examen des ODD ;
formulera des recommandations relatives aux priorités, au programme et aux résultats des réunions mondiales périodiques sur l’éducation ou des réunions de haut niveau ;
bâtira des partenariats solides6 entre les diverses parties prenantes et s’assurera un soutien pour la réalisation de l’ODD–Éducation 2030 ;
encouragera et entreprendra des activités de plaidoyer conjointes ;
assurera un suivi, mènera une action de plaidoyer et mobilisera des ressources y compris des financements adéquats, à la fois internes et externes. Compte tenu du principe consistant à ne laisser personne de côté, il conviendra de cibler les populations vulnérables et les pays les plus menacés, notamment les pays touchés par des conflits et des crises, ceux qui auront le plus de difficultés à réaliser les ODD, ainsi que ceux qui sont le plus loin de garantir une éducation de base pour tous ;
4 L’éducation contribue à faire avancer tous les ODD. Les objectives relatives à l’élimination de la pauvreté, la santé, l’égalité des
genres, la croissance économique et l’emploi, la consommation et la production durables, et le changement climatique font des références spécifiques à l’éducation soit dans le langage de la cible soit dans l’indicateur global) 1 (a), 3.7, 5.6, 8.6, 12.8 et 13.3.
5 Ces parties prenantes incluent les États membres, les organismes du système des Nations Unies, les organisations bilatérales et
multilatérales, la société civile, les enseignants, le milieu universitaire, les jeunes, le secteur privé et les fondations.
6 En général, les partenariats uniront les divers groupes représentés au sein du Comité directeur de l’ODD–Éducation 2030. Un partenariat spécial composé d’entités particulières sera défini et aligné sur des cibles spécifiques du programme ou certains domaines thématiques.
61
encourager l’harmonisation et la coordination des activités des partenaires.
Composition du Comité directeur de l’ODD–Éducation 2030
Comme spécifié dans le Cadre d’action, le Comité directeur de l’ODD–Éducation 2030 comptera 34
membres. Sa composition sera la suivante :
Etats membres, qui auront la majorité, avec trois représentants d’états membres pour chacun des six groupes régionaux, et un représentant des pays de E-9 en rotation ;
L’UNESCO, l’UNICEF et la Banque mondiale, chacune disposant d’un siège permanent, et un représentant des cinq autres agences co-organisatrices (PNUD, UNHCR, UNFPA, ONU-Femmes et OIT)7, par rotation;
un représentant du PME ;
deux représentants des ONG, en rotation ;
un représentant des organisations d’enseignants ;
un représentant de l’OCDE, en raison de son statut d’organisation de coopération internationale et de son rôle dans l’architecture de l’aide au niveau mondial, liée à l’aide publique au développement (APD) ;
un représentant d’organisations régionales de chacune des six régions, qui sera choisi par la région, avec une option de représentation tournante. Pour l’Amérique latine et les Caraïbes, le représentant sera issu de l’Organisation des États Ibéro-américains pour l’éducation, la science et la culture.
Tous les membres seront désignés par leur groupe électoral respectif, ils le représenteront et lui
rendront des comptes. Les États membres participent au Comité directeur de l’ODD–Éducation
2030 en qualité de représentants de leur région. Il appartient donc à chaque État membre de
garantir une représentation appropriée et une communication suffisante au sein de leur région.
De même, il incombera aux représentants des autres groupes de communiquer avec leurs pairs et
de les consulter le cas échéant. Des consultations au sein des groupes et entre les groupes devront
être organisées aux niveaux mondial, régional et national, en fonction des besoins, pour garantir
un échange d’informations approprié entre le Comité directeur de l’ODD–Éducation 2030 et les
parties prenantes à chaque niveau.
Les membres seront remplacés par roulement tous les deux ans, en veillant à garantir la continuité
des activités et la mémoire institutionnelle. De plus, le Comité directeur de l’ODD–Éducation 2030
constituera un groupe de membres associés, par roulement, dans le respect de l’équilibre
régional. Ce groupe comprendra des représentants du secteur privé, des fondations et des
organisations de jeunes et d’étudiants. Les membres associés participeront aux réunions en tant
qu’observateurs, sur invitation du Comité directeur.
7 Une institution représente officiellement les quatre autres. Toutes les institutions participeront aux réunions du Comité
directeur de l’ODD–Éducation 2030 en fonction de leurs domaines spécifiques d’expertise et de leur contribution à l’action du Comité ainsi qu’à la réalisation de certaines cibles ou certains domaines thématiques du programme.
62
Critères de sélection des membres
L’accent étant placé sur la mise en œuvre de l’ODD–Éducation 2030 au niveau national, il est
conseillé que les membres représentant chaque groupe électoral possèdent une expertise
technique et une expérience solides de l’élaboration des politiques éducatives au niveau national
ou sous-régional. Il est prévu que chaque groupe observe un équilibre entre la représentation
politique et l’expertise technique en matière d’éducation. En outre, les membres du Comité
directeur devront être nommés dans le respect de l’équilibre entre les femmes et les hommes.
Méthodes de travail
Les méthodes de travail seront les suivantes :
Le Comité directeur de l’ODD–Éducation 2030 sera coprésidé par un représentant d’un État membre et l’ADG/ED de l’UNESCO. De plus, le comité aura trois vice-présidents, deux issus d’États membres de différents groupes régionaux et un troisième issu du groupe électoral de la société civile/des organisations d’enseignants.
Le Comité directeur de l’ODD–Éducation 2030 élira un coprésident issu d’un État membre et trois vice-présidents à sa première réunion, pour un mandat de deux ans.
Le Comité directeur de l’ODD–Éducation 2030 constituera un Bureau composé de deux co-présidents et des trois vice-présidents, dans le respect de l’équilibre entre les femmes et les hommes et de l’équilibre géographique. Le Bureau :
- fera le lien entre le Comité directeur de l’ODD–Éducation 2030 (dans son ensemble) et le Secrétariat entre les réunions et en fonction des besoins pour traiter les questions sensibles sur demande du Comité directeur. Il ne prendra de décision que sur instruction de ce dernier ;
- travaillera avec le Secrétariat et le soutiendra en vue de définir les thèmes et l’ordre du jour du Comité directeur et des réunions mondiales, ainsi que sur toute autre question d’ordre stratégique ou opérationnel ;
- pourra représenter le Comité directeur dans des manifestations politiques de haut niveau en relation avec les structures et les processus des ODD (ECOSOC, Forum politique de haut niveau pour le développement durable…) ou autres forums et manifestations.
Le Comité directeur de l’ODD–Éducation 2030 se réunira régulièrement, au moins une fois par an, pour des réunions en personne. D’autres réunions par téléconférence et des consultations par courrier électronique auront lieu si nécessaire.
Le Comité directeur de l’ODD–Éducation 2030 pourra également constituer des groupes d’experts thématiques ad hoc temporaires, afin d’obtenir un soutien technique et/ou de s’appuyer sur les travaux de groupes existants. Ceux-ci pourront-être définis plus amplement dans les plans de travail opérationnels du Comité directeur. Pour assurer le lien entre lui et les groupes mondiaux thématiques/techniques de l’éducation, le Comité directeur pourra désigner des points focaux thématiques qui le représenteront.
63
Hormis les représentants de la société civile des pays en développement et les représentants des pays les moins avancés, les membres du Comité directeur de l’ODD–Éducation 2030 devront prendre en charge leurs frais de voyage pour se rendre aux réunions.
L’UNESCO financera le coût des services d’interprétation lors des réunions.
Les langues de travail des réunions seront l’anglais et le français, conformément au règlement de l’UNESCO. Si nécessaire et possible, le Secrétariat s’efforcera de fournir des services d’interprétation dans d’autres langues du système des Nations Unies, en fonction des besoins.
L’UNESCO assurera le Secrétariat du Comité directeur de l’ODD–Éducation 2030 et veillera à ce que les documents soient fournis dans les temps afin de laisser aux membres du Comité un délai suffisant pour les consulter.
Une collaboration étroite et un dialogue entre le Comité directeur de l’ODD–Éducation 2030 et le Groupe de coopération technique sur les indicateurs seront assurés en vue de soutenir l’examen des progrès accomplis, notamment par : la participation des membres du Comité directeur au sein du Groupe de coopération technique sur les indicateurs à titre d’observateur ; des rapports périodiques du Président du Groupe de coopération technique au Comité directeur sur la mise en œuvre du cadre des indicateurs thématiques ; des recommandations du Groupe de coopération technique sur le développement des capacités statistiques de suivi à soumettre à l’examen du Comité directeur. Le Comité directeur entérinera les indicateurs thématiques conçus par le Groupe de coopération technique, étant entendu que les débats techniques déjà menés au sein du Groupe de coopération technique ne seront pas rouverts au cours des délibérations du Comité directeur8.
Alignement entre les niveaux mondial, régional et national
Liens entre le Comité directeur de l’ODD–Éducation 2030 et l’architecture et les processus des ODD : Le Comité directeur participera à divers processus et structures de l’architecture des ODD à l’échelle mondiale, régionale et nationale. Il peut s’agir, notamment, d’interactions au niveau régional avec des commissions régionales et d’autres enceintes. Au
8 Indicateurs mondiaux : les 11 indicateurs mondiaux relatifs à l’ODD 4 ont été définis par l’Équipe spéciale inter-institutions sur les
ODD (IAEG-SDG) et approuvés par la Commission de statistique de l’ONU à sa 47e session. Ils seront adoptés par l’ECOSOC en juin
2016 et par l’Assemblée générale des Nations Unies en septembre 2016, à l’intérieur du cadre mondial des indicateurs pour les
ODD. Tous les pays doivent obligatoirement faire rapport sur les indicateurs mondiaux. Ceux-ci peuvent faire l’objet d’une
réflexion, mais ils ne peuvent pas être modifiés par le Comité directeur ni par un groupe, une instance ou une partie prenante
autre que les organismes officiels du système des Nations Unies ayant participé à leur définition.
Indicateurs thématiques : un ensemble plus large d’indicateurs comparables au niveau international a été constitué par le
Groupe consultatif technique sur les indicateurs de l'éducation, et sera finalisé et mis en œuvre ultérieurement par l’Institut de
statistique de l'UNESCO (ISU) en travaillant avec les pays, les partenaires et les parties prenantes du Groupe de coopération
technique sur les indicateurs pour l’ODD 4–Éducation 2030. L’ensemble des indicateurs thématiques servira à suivre les progrès
réalisés dans l’éducation au niveau mondial ainsi que les cibles de l’ODD 4 de façon plus exhaustive, dans l’ensemble des pays, et
permettra de recenser les problèmes conceptuels relatifs aux cibles qui ne trouvent pas de traduction adéquate dans les
indicateurs mondiaux. Le cadre des indicateurs thématiques comprend le sous-ensemble des indicateurs mondiaux et représente
un ensemble recommandé d’indicateurs supplémentaires que les pays peuvent utiliser pour assurer un suivi en fonction de leur
situation propre, de leurs priorités stratégiques, de leurs capacités techniques et des données disponibles.
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niveau mondial, le Comité directeur répondra aux demandes de contributions de l’ONU, notamment du Forum politique de haut niveau pour le développement durable.
La coordination à l’échelle régionale est essentielle pour assurer l’alignement des approches entre les niveaux mondial, régional et national. Les trois États membres, ainsi que l’organisation représentant chacune des régions, auront un rôle essentiel à jouer pour assurer l’articulation entre les niveaux mondial et national. L’articulation régionale permet à la communication de s’opérer dans les deux sens puisqu’elle veille à ce que : (i) les priorités et préoccupations nationales des diverses régions guident les travaux du Comité directeur et (ii) les orientations données par le Comité directeur aux États membres bénéficient d’un appui supplémentaire à l’échelle régionale. Une façon d’y parvenir est de s’assurer que les trois représentants régionaux des États membres, ainsi que l’organisation régionale, fassent partie des mécanismes de coordination régionale.
Compte tenu de leur caractère intergouvernemental, les organisations régionales représentées au sein du Comité directeur constituent une plate-forme légitime pour la coordination, en veillant à ce que les gouvernements s’associent aux représentants de la société civile, aux institutions coorganisatrices, ainsi qu’à d’autres partenaires, selon les cas.
L’UNESCO, les institutions coorganisatrices et les autres partenaires qui facilitent les consultations régionales et nationales et les activités relatives aux ODD aideront les représentants des États membres au sein du Comité directeur à échanger des informations et des connaissances sur les activités de ce comité et à obtenir des renseignements sur les activités et réalisations régionales et nationales relatives à l’agenda de l’ODD 4 – Éducation 2030 si nécessaire.
Le Comité directeur peut jouer un rôle pour assurer la coordination entre les différentes initiatives (sous-)régionales en facilitant les liens entre les diverses consultations menées par les États membres, les organisations intergouvernementales régionales, les partenaires, la société civile, universitaires et autres parties prenantes.
Les membres du Comité directeur participeront aux consultations relatives à l’ODD 4–Éducation 2030 et aux activités connexes à l’échelle nationale, régionale et mondiale, selon les cas.
Des résultats particuliers, liés aux activités du Comité directeur, peuvent être précisés dans les
plans opérationnels de celui-ci.
Procédure de désignation
États membres : Trois représentants seront désignés par le Président de chaque groupe régional
après consultation au sein du groupe. Un représentant devra être désigné par le Président du
groupe des pays de l’E-9 après consultation au sein du groupe.
Agences organisatrices : Les chefs de secrétariat de l’UNESCO, de l’UNICEF, et de la Banque
mondiale désigneront un représentant chacun. Le PNUD, le HCR, l’UNFPA, d’ONU-Femmes, et
l’OIT désigneront un représentant chacun, et, après consultation au sein de leur groupe,
désigneront une organisation parmi eux qui les représentera dans la réunion du Comité directeur
de l’ODD–Éducation 2030. Il est à noter que les représentants de toutes les organisations seront
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conviés en tant qu’observateurs à la réunion du Comité directeur de l’ODD–Éducation 2030, et
devront donc nommer un représentant chacun.
Partenariat mondial pour l’éducation : Le Président du Partenariat désignera un représentant.
ONG : Le groupe de coordination de la Consultation collective des organisations non
gouvernementales (CCONG) élira deux représentants jusqu’à la prochaine réunion mondiale de la
CCONG.
Organisations d’enseignants : Le Chef de secrétariat de l’Internationale de l'éducation (IE)
désignera un représentant.
OCDE : Le Secrétaire général désignera un représentant.
Organisations régionales : Le Président de chaque groupe régional désignera une organisation
régionale après consultation au sein du groupe régional. Le chef de secrétariat de chaque
organisation désignera un représentant. Pour l’Amérique latine et les Caraïbes, le représentant
sera issu de l’Organisation des États Ibéro-américains pour l’éducation, la science et la culture.
Nota bene : Toutes les désignations devront être assorties d’une biographie sous la forme d’un
court résumé (200 mots au plus) et devront être communiquées au Secrétariat de l’UNESCO. Les
désignations seront confirmées par le Secrétariat de l’UNESCO.
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Liste des Membres du Comité directeur ODD-Éducation 2030 (2016)
CHAIR: (Mr Dankert Vedeler, Assistant Director General, Ministry of Education, Norway and Mr Qian Tang, Assistant Director‐General for Education, UNESCO)
VICE‐CHAIRS: (H.E. Mr Roberto Iván Aguilar Gómez, Minister of Education, Bolivia; Mr Kazuhiro Yoshida, Professor, Hiroshima University; Ms Maria Khan, Secretary‐ General, Asia South Pacific Association for Basic and Adult Education)
Member Regional Group I, Western European
North American
Belgium: Ms Marie‐Anne Persoons, Policy Adviser, Flemish Department of Education and Training, Strategic Policy Unit
France: Ms Florence Robine, Director, Directrice générale de l’enseignement scolaire (DGESCO), Ministry of Education
Norway: Mr Dankert Vedeler, Assistant Director General, Department of Policy Analysis, Lifelong Learning and International Affairs, Ministry of Education and Research
Regional Group II, Eastern
Latvia: Ms Ina Druviete, Vice‐Rector for Humanities and Educational Sciences, University of Latvia Russian Federation: Mr Vladimir Filippov Rector of Peoples’ Friendship University of Russia Ukraine: Mr Michael Zgurovsky, Rector of National Technical University of Ukraine, Kiev Polytechnic Institute
Regional Organisations for Group I and Group II: Ms Marja Karjalaienen, Head of Education, Health, Research and Culture, European Commission (EC)
Mr Matthew Johnson, Director of Democratic Citizenship and Participation, Council of Europe (CoE)
Regional Group III, Latin American and
Caribbean
Argentina: Ms Mercedes Miguel, Secretary of Innovation and Quality in Education
Bolivia: Mr Roberto Iván Aguilar Gómez, Minister of Education
Brazil: Ms Maria Helena Guimaraes Castro, Executive Secretary, Ministry of Education
Regional Organisation for Group III:
Mr Paulo Speller, Secretary General, Organization of Ibero‐American States for Education, Science and Culture (OEI)
Regional Group IV, Asian and
China: Mr Tao Zhan, Director‐General, Education Management Information Center, Ministry of Education
Japan: Mr Kazuhiro Yoshida, Director/Professor, Center for the Study of
International Cooperation in Education, Hiroshima University
Republic of Korea: Mr Eun‐Pyo Hong, Professor, Sangmyung University; Special Advisor, Ministry of Education
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Regional Group V(a), African
Benin: Mr Amadou Tomon, Education Affairs Attaché, Permanent Delegation of Benin to UNESCO Kenya: Mr Elijah Karinki Mungai, Assistant Director of Education, Ministry of Education, Science and Technology
Zambia: Mr Lancelot Mutale, Chief Planning Office, Ministry of General Education
Regional Organisation for Group V (a): Mr Shem Okore Bodo, Senior Program Officer, Association Pour le Développement de l'Education en Afrique / Association for the Development of Education in Africa (ADEA)
Regional Group V(b), Arab States:
Morocco: Mr El Hayani, Director of Planning, Ministry of Education Oman: Ms Suad Mubarak Al Fori, Director of the Technical Office for Studies and Development, Ministry of Education
Saudi Arabia: Mr Mansour Alosaimi,
Counsellor of Education, Saudi Arabia Permanent Delegation to UNESCO Regional Organisation for Group V(b): Prof Abdusalam Aljoufi, Advisor, Arab Bureau of Education for the Gulf States (ABEGS)
E9
Pakistan: Mr Haseeb Athar, Federal Secretary, Ministry of Federal Education and Professional Training
Civil
GCE: Ms Camilla Croso, President, Global Campaign for Education (GCE)
ASPBAE: Ms Maria Khan, Secretary‐General, Asia South Pacific Association for Basic and Adult Education (ASPBAE) Education International: Mr David Edwards, Deputy General Secretary
SDG4‐Education 2030 convening
agencies
UNESCO: Dr Qian Tang, Assistant Director‐General for Education UNICEF: Ms Josephine Bourne, Associate Director Education
World Bank: Mr Luis Benveniste, Practice Manager, Education UNDP: Ms Nergis Gülasan, Policy Specialist, Strategic Policy Unit UNHCR: Ms Ita Sheehy, Senior Education Advisor UNFPA: Mr Luis Mora, Chief, Gender, Human Rights and Culture Branch, Technical Division UN Women: Ms Purna Sen, Director, Policy Division ILO: Mr Oliver Liang, Education Specialist, Sectoral Policies Department Mr Paul Comyn, Skills and Employability Specialist, Employment Policy Department Global Partnership for Education: Ms Karen Mundy, Chief Technical Officer OECD: Mr Andreas Schleicher, Director for
Education and Special Advisor on Education
Policy to the Secretary-General