Deuxième quatrain

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Correspondances Baudelaire Baudelaire est le premier poète moderne. La liberté de l'imagination est le point essentiel de son “credo esthétique” ; comme Delacroix, il trouve que “la nature n'est qu'un dictionnaire et il appartient au peintre de la traiter comme un poète utilise un trésor de mots. ” “Correspondances” est le quatrième poème du recueil Les Fleurs du mal publié en 1857. Baudelaire utilise la structure du sonnet ; le poème est organisé dans deux quatrains et deux tercets. Appelées aussi « synesthésies », les correspondances désignent les rapports entre le monde matériel et le monde spirituel. Dans le deuxième quatrain, le poète expose sa théorie des correspondances entre les différentes sensations, qui sont les synesthésies, la superposition des sens. Avec l’aide des symboles (signes matériels, concrets, fournis par la nature et porteurs d'une signification abstraite), le poète présente trois sens humains: les parfums, le symbole utilise pour le sens d’odorat, les couleurs est utilise pour exprimer le sens de vue et les sons, les échos, répondent représentent le sens d’ouïe. Dans le 1-er vers, le poète utilise une comparaison et une allitération: « comme de longs échos », qui amplifie le mystère et la solitude de nuit. Le poète fait une analogie entre les perceptions sensorielles elles-mêmes, comparables aux correspondances entre les éléments de la nature. Les échos répètent l'idée des correspondances. Selon Baudelaire, la nature détient le pouvoir de transporter l’esprit et les sens de l’homme. Mais l’information la plus importante est située à la fin du quatrain.

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Correspondances Baudelaire

Baudelaire est le premier pote moderne. La libert de l'imagination est le point essentiel de son credo esthtique; comme Delacroix, il trouve que la nature n'est qu'un dictionnaire et il appartient au peintre de la traiter comme un pote utilise un trsor de mots. Correspondances est le quatrime pome du recueil Les Fleurs du mal publi en 1857. Baudelaire utilise la structure du sonnet; le pome est organis dans deux quatrains et deux tercets. Appeles aussi synesthsies , les correspondances dsignent les rapports entre le monde matriel et le monde spirituel. Dans le deuxime quatrain, le pote expose sa thorie des correspondances entre les diffrentes sensations, qui sont les synesthsies, la superposition des sens. Avec laide des symboles (signes matriels, concrets, fournis par la nature et porteurs d'une signification abstraite), le pote prsente trois sens humains: les parfums, le symbole utilise pour le sens dodorat, les couleurs est utilise pour exprimer le sens de vue et les sons, les chos, rpondent reprsentent le sens doue. Dans le 1-er vers, le pote utilise une comparaison et une allitration: comme de longs chos, qui amplifie le mystre et la solitude de nuit. Le pote fait une analogie entre les perceptions sensorielles elles-mmes, comparables aux correspondances entre les lments de la nature. Les chos rptent l'ide des correspondances. Selon Baudelaire, la nature dtient le pouvoir de transporter lesprit et les sens de lhomme. Mais linformation la plus importante est situe la fin du quatrain. Seul celui qui est capable de dchiffrer les symboles pourra interprter les signes mystrieux que lui envoie la nature.Aussi, les pithtes tnbreuse et profonde dcrivent latmosphre nocturne, contrastes du noir et blanc: tnbreuse, nuit et clart. Le pote veut transmettre le fait que le mystre se laisse seulement approcher et non contempler. Il doit conserver laura sacre du nuit. La comparaison vaste vaste comme la nuit et comme la clart transmettre l ide dimmensit, de grandeur de la sensation et lantithse "nuit - clart" suggre la dualit, de lunit, qui est le point ou les perceptions se runissent.L inversion les parfums, les couleurs et les sons se rpondent est lincipit et la clef de la thorie des correspondances. Baudelaire voit au-del de la diversit de ses sensations lunit profonde de lunivers. Les parfums, les couleurs et les sons qui se rpondent transmettent lide dharmonie entre les perceptions.Le sonnet est construit sur une note ascendante qui passe de la tnbreuse et profonde unit la clart et aux vertiges dune ascension spirituelle. Baudelaire a coup tous les alexandrins l'hmistiche sauf le dernier vers, encore plus parfait. La musicalit et le balancement de ce pome, notamment du vers 14, la ponctuation lgre apporte un envol, un mouvement de plnitude au lecteur.