Deux cas de spondylarthrite ankylosante et de maladie de Wilson chez le même patient. Seulement une...
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Lettres à la rédaction / Revue du rhumatisme 79 (2012) 367–375
Déclaration d’intérêts
Les auteurs déclarent ne pas avoir de conflits d’intérêts en rela-
tion avec cet article.Références
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gonorrhea. Rheumatol Int 2008;29:81–5.
1. Scanner de l’articulation acromioclaviculaire droite (A. Coupe axiale.ontale) Aspect érodé de l’extrémité proximale de la clavicule droite avec hyper-hie synoviale et œdème des parties molles sous-cutanées en regard.
culture à 48 heures montrait un cocci gram négatif fragile. Lae en culture sur gélose chocolat a mis en évidence huit joursès la biopsie un Neisseria gonorrhoeae (gonocoque) résistant àoxicilline. Un traitement par ceftriaxone 2 g/j et doxycycline
mg × 2/j (pour U. urealyticum) a permis une amélioration cli-ue et biologique dès la première semaine.
Discussion
Nous rapportons le cas d’une biarthrite gonococcique suppu-te associée à des ténosynovites. L’arthrite gonococcique peutner un tableau associant ténosynovites, polyarthralgies ou
yarthrite migratrices et atteinte cutanée (60 % des cas) ou par arthrites localisées (40 % des cas), parfois suppurantes [1,2].iginalité de ce cas clinique tient à la localisation sternoclavi-
aire de cette arthrite septique gonococcique, qui pouvait enoser pour une spondylarthropathie. Cette localisation rare avait
à été rapportée [3–5].Les ténosynovites (50 à 66 % des arthrites gonococciques) etyarthralgies migratrices pourraient être des manifestationso-immunes associées au gonocoque [6].On pouvait également discuter une arthropathie destructrice. urealyticum, qui avait été retrouvé dans le prélèvement uré-
[7]. Nous avons associé un traitement par doxycycline à lariaxone pour cibler ce germe.Ce cas clinique souligne l’importance de suspecter l’étiologie
[3] Kale SA, Raymond MK, Luskin RL, et al. An unusual presentation of gonococcalarthritis in an HIV positive patient. Ann Rheum Dis 1991;50:572–3.
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Xavier Guillot ∗
Emilie DelattreClément Prati
Daniel WendlingService de rhumatologie, CHU Jean-Minjoz,
boulevard Fleming, 25030 Besanc on, France
∗ Auteur correspondant.Adresse e-mail : [email protected],
[email protected] (X. Guillot)
Accepté le 30 janvier 2012Disponible sur Internet le 9 mars 2012
doi:10.1016/j.rhum.2012.01.017
Deux cas de spondylarthrite ankylosante et de maladie de Wil-son chez le même patient. Seulement une association fortuite ?�
i n f o a r t i c l e
Mots clés :Spondylarthrite ankylosanteMaladie de WilsonCuivreCéruloplasmine
La spondylarthrite ankylosante a été décrite en association avecdes maladies variées, certaines sont intégrées dans le conceptde spondyloarthropathies (ex. psoriasis, maladie de Crohn, oumaladie de Behcet), d’autres associations sont plus discutables(maladie de Takayasu, sarcoïdose, fibrose rétropéritonéale, sclé-rose en plaques. . .) et certaines peuvent être fortuites. La maladiede Wilson n’est pas classiquement associée avec la spondylarthriteankylosante (SPA), et la présence de ces deux pathologies chez lemême patient peut être due au hasard, seulement en premièreanalyse.
Nous rapportons deux cas de maladie de Wilson et de SPA
ococcique devant un tableau de ténosynovites migratrices etligoarthrite fébrile, malgré l’absence d’urétrite clinique (ellet être asymptomatique), de lésions cutanées évocatrices (pré-tes chez 40 à 70 % des patients), la négativité du prélèvementtral (positif seulement dans 60 % des cas) et de la sérologie pouronocoque. Les cultures de prélèvements synoviaux ne sont posi-s que dans environ 50 % des cas. Le traitement de premièrention reste la ceftriaxone, la réponse rapide pouvant consti-
r un test diagnostique. L’évolution sous traitement est le plusvent favorable.
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xistant chez le même patient, résumés dans le Tableau 1, etlysons les possibles relations entre les deux maladies.Chez ces deux patients, qui avaient des antécédents de maladie
Wilson traitée par transplantation hépatique, le développementsymptômes rhumatologiques était conforme avec le diagnosticspondyloarthropathie axiale, selon les critères de classificationNe pas utiliser, pour citation, la référence franc aise de cet article, mais la réfé-e anglaise de Joint Bone Spine (doi:10.1016/j.jbspin.2012.01.002).
Lettres à la rédaction / Revue du 75
Tableau 1Résumé des deux cas.
Cas SexeAnnée denaissance
Maladie de Wilson(particularités)
Histoire familialede SpA
Histoire pede SpA, uvpsoriasis
1 H1968
Transplantationhépatique à l’âge de19 ans
Non Non
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nt.Adresse e-mail : [email protected]
(D. Wendling)
2 H1981
Hépatite fulminanteTransplantationhépatique à l’âge de30 ans
Non Non
H : homme ; SpA : spondylarthropathie ; MICI : maladie inflammatoire chroniqu
actuels proposés par le groupe d’experts internationaux de l’AS[1]. À notre connaissance, ce sont les deux premiers cas rappord’association entre SPA et maladie de Wilson.
La maladie de Wilson est une maladie héréditaire autosomrécessive rare, résultant d’une accumulation de cuivre, avec dévloppement ultérieur de maladie hépatique (cirrhose), d’implicatioculaire, neurologique et rénale. Des problèmes ostéoarticulairont également été rapportés. Le tableau clinique ressemble essetiellement à celui d’une arthrose périphérique [2–4], avec parfdes caractéristiques de chondrocalcinose [5]. Le dépôt de cuivdans le tissu synovial et dans le cartilage [5] peut être un facteétiologique de ces lésions. Dans une série de 32 patients consécutatteints de maladie de Wilson, Golding [6] a trouvé une augmetation de la radio-transparence des os due à une ostéoporose da21 cas, une arthrose précoce des articulations périphériques dahuit cas ; une ostéochondrose du rachis a été découverte dans cicas, un amincissement du disque intervertébral dans quatre cune arthrose rachidienne dans trois cas, et une tendance à la mau carré des vertèbres dans quatre cas. D’autres résultats radiogiques ont été décrits comme des réactions périostées dans la zod’insertion des tendons, et des épines calcanéennes aux pieds. Ctaines de ces caractéristiques pourraient rappeler ou mimer dspondylarthropathies. Des cas dans la littérature témoignent
possibles mauvais diagnostics de maladie de Wilson en spondloarthropathies [7].
Dans la SPA, les niveaux sériques de cuivre et de céruloplasmiont été trouvés comme étant élevés dans des études anciennes, avles augmentations les plus importantes dans les cas les plus sévèr[8,9], et étaient corrélés avec l’inflammation biologique [9]. Daune autre étude, le niveau de cuivre était en dessous de la limde détection dans les différents types cellulaires (érythrocytgranulocytes, plaquettes) des patients atteints de SPA, tandis quétait mesurable dans les cellules des sujets témoins [10], et aumenté dans le sérum des patients. Des perturbations dans
métabolisme du cuivre semblent exister chez les patients atteinde SPA, et dans certaines circonstances, une maladie de Wilssous-jacente pourrait favoriser le développement d’une spondylthropathie ou l’amplification de son expression chez des patienprédisposés. Cependant, la SPA était symptomatique chez nos desujets malgré le traitement immunosuppresseur nécessité partransplantation hépatique.
Inversement, la maladie de Wilson est caractérisée par de bassconcentrations sériques de cuivre et de céruloplasmine, une aumentation de l’excrétion urinaire du cuivre, et une augmentatide la concentration dans les tissus. Les niveaux de cuivre sériqu
dans la maladie de Wilson sont en opposition avec ceux trouvésdans la SPA, et cela pourrait expliquer l’absence de rapports de casassociant la maladie de Wilson et la SPA chez le même patient.rhumatisme 79 (2012) 367–375 3
rsonnelleéite, MICI,
Symptômes Biologie Imagerie
LI pendant 4 ansEnthèsite au talonEfficacité des AINS
HLA-B27 +CRP : 25 mg/L
Cervical :syndesmophytesEnthèsite au talon (IRM)
LIDouleur fessièreEnthèsite au talon
HLA-B27 +CRP : 40 mg/L
Fusion des artciulationssacro iliaquesSyndesmophytes(radiographies)Lésions inflammatoiresmultiples du rachisthoracique et lombaire(IRM)
intestin ; LI : lombalgie inflammatoire ; CRP : taux sérique de la protéine C-réactive.
Déclaration d’intérêts
Les auteurs déclarent ne pas avoir de conflits d’intérêts en retion avec cet article.
Références
[1] Rudwaleit M, van der Heijde D, Landewé R, et al. The development of Assement of SpondyloArthritis international Society classification criteria for axspondyloarthritis (part II): validation and final selection. Ann Rheum
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in chronic inflammation: a study on isolated blood cells from patients wankylosing spondylitis. J Rheumatol 1987;14:548–53.
Daniel WendlingClaire Vanlemmen
Clément PraMarie Godfrin-Valne
Frank VerhoeveXavier Guillo
Vincent Di Martina Service de rhumatologie, université
Franche-Comté, CHU de Besanc on, boulevaFleming, 25030 Besanc on, Fran
b Service d’hépatologie, université de Franche-ComCHU de Besanc on, 25030 Besanc on, Fran
∗ Auteur corresponda
Accepté le 4 janvier 2012Disponible sur Internet le 4 mars 2012
doi:10.1016/j.rhum.2012.02.001