Detox 03

13

Transcript of Detox 03

Page 1: Detox 03
Page 2: Detox 03

3Détox News

EDITO

SommaireLa nouvelle année apporte toujours son lot de bonnes résolutions. C’estla période décisive pour changer de vie et délaisser excès ou mau-vaises habitudes. Nous sommes esclaves de nos petites addictions etgrandes dépendances. Libérons-nous ! Le chemin n’est pas facile, maisdes solutions existent. Vous n'êtes pas seul ! Alors, par où commencer ?Détox News est là pour vous aider à y voir clair et à vous informer surles aides : structures, traitements, méthodes… Dans ce numéro, Détox News passe au crible l’addiction au cannabis,le phénomène du slam, la dépendance aux opiacés et les produits desubstitution, sans oublier la polémique déclenchée par la cigarette élec-tronique. Et toujours nos petits conseils pour vivre mieux et garder laforme.

La rédaction

Février-Mars 2013. Bimestriel édité par Détox,association à but non lucratif (loi de juillet 1901)- 130 rue Georges Ribordy, 95390 Saint-Prix. Directrice de la publication et de la rédaction :Christine Leclère. Mail : [email protected] Ont collaboré : Antoine Boggaerts, Julie Heskes,Chrys Leclère, Christine Motti, Isabel Nubé, FredSeminck. Mail : [email protected] technique : Stéphane Maurel.Création graphique et regie publicitaire : Me-diaddict. Tél. : 01 39 80 53 22. Mail : [email protected]édits photos : Eric Leclère, Fotolia et D.R. Cou-verture : D.R.Impression : Onlineprinters GmbH, Rudolf-Die-sel-Str. 10, D-91413 Neustadt/Aisch, RFA.Service abonnements : Mediaddict, Détox News,13 rue Jean Lurçat, 95100 Argenteuil. Tél. : 0953 45 19 51. Fax : 09 58 45 19 51Diffusion : par abonnements. Dépôt légal : à parution. ISSN : 2258-6261. N°commission paritaire : 0413 G 91336.© Tous droits réservés pour tous pays. L'utilisation,même partielle, de tout article ou photographie est in-terdite, sauf avec notre accord.

Star Alcoolemy :Les frasques des people 4Jean-Luc Delarue 6E-Cigarette efficace ? 8Dossier Cannabis 10• Une herbe presque ba-nale 10• Espoir des malades 12• Dépénalisation à envi-sager 13 Bien-être : Super formepour un hiver zen 14Ecstasy & MDMA 16Les opiacés 18Horoscope 20Le slam 21Adresses utiles 22

DOSSIER SPÉCIAL

CANNABIS

Docteur,Ce magazine est destiné à être placé dans votre salle d’at-tente. Il s’adresse à tous vos patients et souhaite contribuerà les informer des risques liés aux addictions, tout en lesdistrayant.En vous remerciant de votre soutien,

L’association Détox

Lettre ouverte aux médecins

© D

.R.

Page 3: Detox 03

Après une grosse consommation de drogues et de médicaments, l'acteur britan-nique et égérie de L'Oréal Gerard Butler, selon Gala, aurait passé de son pleingré trois semaines en rehab au centre Betty Ford à Los Angeles. En effet, un graveaccident de surf a failli lui être fatal sur le tournage de "Men of Mavericks". Depuiscet accident, il aurait essayé la cocaïne pensant apaiser ses douleurs.

Parce que Gérard le vaut bien

Décidément, les frasques de Pete Do-herty passionnent toujours la presse àscandales. L’ex petit ami de Kate Mosset… d’Amy Winehouse aurait déclaréau Daily Mail avoir beaucoup souffertde la fin de cette dernière. Cette pau-vre Amy était devenue méchante etcruelle avec lui lorsqu’elle était physi-quement diminuée et de plus en plusfragile. Elle était devenue para-noïaque, conséquence de la prise ex-cessive de drogues. Pete Doherty aéchappé à une peine de cinq ans deprison. Accusé d’avoir participé aupillage d’un magasin à Ratisbone (enAllemagne), il a été jugé incapabled’avoir réalisé ce larcin car il était tropivre. Enfin, il a été renvoyé, après troissemaines, de sa cure de désintoxica-tion dans une clinique thaïlandaisehaut de gamme au fin fond de la jun-gle. Le motif invoqué par le directeurde cet établissement est que l’ex-chan-teur des groupes Les Libertines et desBabyshambles pertubait les autres pa-tients. Ce n’est pas sa première tenta-tive de se soigner de ses addictions àla cocaïne et à l'héroïne. Il avait tenutrois jours en 2003 également en Thaï-lande et à Londres en 2006. Pete avaitdécidé de suivre ce dernier pro-gramme de désintoxication à la suited’un incident arrivé à l’un de ses chats: la pauvre bête avait dû subir un la-vage d’estomac parce qu’elle avait in-géré par accident de la cocaïne.

L’ex-manager de Britney Spears,Sam Lutfi, a porté plainte, pour li-cenciement abusif et diffamation,contre elle et sa mère Lynn. Cettedernière a publié un livre dans le-quel elle déclare qu’il a manipulé etdrogué sa fille. N’ayant pas amenéles preuves du contraire, il a été dé-bouté. Il affirme néanmoins avoirtout entrepris pour soutenir la chan-teuse pendant sa période turbulenteet que les amphétamines, dont elleétait dépendante, étaient la seulecause de sa dépression. Lufti sou-tient qu’en 2007, lorsqu’elle s’étaitrasée la tête, l’unique raison qui lamotivait était que l’on ne décèle pasde traces de drogue dans ses che-veux, dans le but de conserver lagarde de ses deux fils. La défense aavancé que l’ex-manager auraitsaisi l’opportunité de son état pourla contraindre à lui signer uncontrat et avoir tout manigancépour l’éloigner de sa famille, cequ’il a nié. Il a tout de même avouéavoir communiqué l’agenda de Brit-ney aux paparazzi qui, à l’époque,

laharcelaient. Le feuilleton va se poursuivre en appel où Britneydevra peut-être témoigner, ce quin’a pas été le cas en première ins-tance, car elle est sous tutelle. Aprèsavoir été jurée, cette fois-ci, dans leprogramme X-Factor et avoir faitun duo avec Will.i.am (des BlackEyed Peas), dans la chanson"Scream and Shout", elle préparela sortie de son 8ème album courant2013.

© D

.R.

5Détox News

© M

etro

polita

n Fi

lmEx

port

Britney SpearsParadoxe… jugée et jurée

Pete Doherty : Love,drugs & rock’n roll

Coming out volontaire ou infraction dévoilée, pas facilepour les people de rester discrets sur leur addcition. Tantmieux, on se sent moins seul, grâce à tous ces accros pasvraiment anonymes…

4 Détox News

les Peopleet leurs addictions…

Au poste frontière de Sierra Blanca au Texas, où ont déja été interpellés, entreautres Snoop Dogg, Willie Nelson ou encore Fiona Apple pour détention dedrogues, le rappeur Nelly a rencontré quelques problèmes. En octobre, la policea découvert, dans le bus de sa tournée, 36 sachetsd’héroïne ainsi qu’une arme à feu. Après quelquesheures de détention, l’un de ses amis l’a disculpéen reconnaissant être le propriétaire de ce charge-ment. Nelly a déclaré que ni lui ni personne de latournée n’étaient au courant de cette cargaison.Néanmoins, Slim, l’ex-manager de Nelly, avait ba-lancé en mai 2011 que le rappeur, après des re-tours ratés, était devenu fauché et en plus accroaux stéroïdes. Depuis, il est revenu sur le devantde la scène avec notamment le titre "Marry GoRound" interprété en duo avec… Chris Brown !

Gérard Depardieu ne s’est pasprésenté en janvier au Palais deJustice de Paris. Il était convoquénon pas pour prise excessive depotion magique, mais pourconduite de son scooter en étatd’ivresse. Il était trop occupé, auMonténégro, avec les producteursdu prochain film d’Abel Ferraradans lequel il incarnera un person-nage qui se débat lui aussi avec lajustice… DSK ! L’acteur sera quandmême jugé devant le tribunal cor-rectionnel de Paris.

Justin Bieber défraye les pages"faits divers" : un paparazzo qui setue en voulant le photographier danssa Ferrari, sa rupture avec SelenaGomez, ses nouveaux tatouages etses photos publiées par le site TMZ.Amis de longue date, Justin et lerappeur Lill Twist ont été pris enphoto dans une chambre d’hôtel de

Newport Beach une bouteille debière dans une main (interdit auxmoins de 21 ans aux States) et unjoint de l’autre. Justin serait-il luivictime de mauvaises influences ?Biebs, pour les intimes, s’est ex-cusé auprès de ses fans sur soncompte Twitter.

En septembre, le chanteur de RNB Chris Brown aété pris en flag par la juge du tribunal, dans lecadre de ses 5 ans de probation pour violence in-fligée en 2009 à son ex, la chanteuse Rihanna –depuis, ils sont de nouveau ensemble. Lors d’uncontrôle, il était positif à la marijuana. Pour se jus-tifier, il a présenté une carte de prescription médi-cale, donc légale. Néanmoins en tournée endécembre, il a profité d’être à Amsterdam pourfumer dans un coffeeshop plusieurs joints enmême temps, se faire prendre en photo etposter ces clichés sur Instagram.Enfin Chris ne semble pas avoirpris de bonnes résolutions pour2013 puisqu’il vient d’être photo-

graphié ivre et certainement sous l’emprise de drogues à Los An-geles. Brown aurait-il une mauvaise influence sur Rihanna ? Cettedernière ne se cache plus pour consommer des substances illicites,s’afficher publiquement avec un blunt (cigare fourré au cannabis)et s’attirer les foudres de certains de ses fans.

© U

nive

rsal M

usic

© A

d Vi

tam

Nelly dépasse-t-il les frontières ?

Chris Brown… Chocolat !

Justin Bieberbibine et bédo

Na zdarovié !Depardieu

© D

.R.

© D

.R.

Page 4: Detox 03

boulimie de travail". Trop de stress,d'angoisse et de pression l'entraînedans le cercle vicieux des "burn-out"et des excès : "Parfois, j'ai perdu lecontrôle et je me suis souvent réfugiédans l'alcool. Et puis comme à 20ans, on m'avait offert de la cocaïne,je me suis souvenu que ce produitaidait à dépasser l'état alcoolique."

Alcool, psychotropes etcocaïne"Au départ, j'ai consommé la co-caïne pour remplacer l'alcool, puispour tenir debout (…) Le budget,c'était devenu n'importe quoi". Sesrevenus le lui permettent : il dépenseun tiers de son salaire, soit enmoyenne 10 000 euros par mois,à raisonde 5 grammes par jour, cequi frôle l'overdose ! Toujours seul,après le travail. Il n'est pas unconsommateur festif : "S'ils démar-rent toujours en groupe, tous lestoxicomanes, tous les alcooliques fi-nissent seuls… seuls avec leurconsommation. (…) Il n'existe pas

de toxicomanes heureux". Pour luià qui tout le monde confie ses pro-blèmes, il ne se sent pas le droit dedemander de l'aide. Son arresta-tion, à 46 ans, pour acquisition etdétention de cocaïne sera le déclic.Il arrête tout : alcool, cocaïne et mé-dicaments. Car pour vaincre sa dé-pendance à l'alcool, il a pris destraitements, pour finalement se re-trouver toujours alcoolique, maisaussi accro aux médicaments. Pen-dant 15 ans, tout y passe : Lexomil,puis Xanax, Atarax, et pour dormir,Imovan puis Stilnox, sans oublier lesdécontractants musculaires.

"Quand la maladie a vraiment faitson travail, on ne contrôle plus rien.S'en sortir n'est alors plus une ques-tion de volonté…". Jean-Luc y est fi-nalement parvenu en suivant laméthode Minnesota des Narco-tiques Anonymes (arrêt total en mi-lieu médical fermé, coupure avecl'entourage, groupes de paroles…)et après sa cure, continue sur lamême dynamique en prêchant luiaussi la bonne parole aux adoles-cents. Serein et ravi d'être sevré de-puis six mois, il confie à MarieBernard que depuis qu'il a arrêtéles anxiolytiques et les antidépres-seurs, il n'a plus jamais été dépres-sif. Pour son tour de France de laprévention, il aurait pu choisir la fa-cilité des grands hôtels – sesmoyens le lui permettent – mais il aopté pour le camping-car où l'on vitcoupé du milieu et des tentations.Face aux ados, il aborde aussi bienles problèmes de cannabis que lescomas éthyliques et la cocaïne deplus en plus présente au lycée. Illeur apporte expérience et informa-

tion sur les effets de l'alcool et dubinge drinking aux dangers du can-nabis actuellement en vente. Géné-tiquement modifié, celui-ci contient30 à 40 % de THC, ce qui esténorme face à l'herbe naturelle (6%) que consommaient leurs parents.Pour lui, il s'apparente à unedrogue dure. Jean-Luc pense qu’unado averti tombera moins facile-ment dans le piège des addictions.

7Détox News

Message à transmettre Rédactrice en chef du magazine "Parentsd’ado", Marie Bernard a rencontré Jean-LucDelarue, au départ, pour une brève interviewsur la drogue il y a presque deux ans. Lors decette rencontre, l'animateur s'est lâché, entreconfession et messages de prévention, pendant3 heures et demie. Une fois son article paru,Marie Bernard aurait pu garder toutes ses confi-dences, mais le décès de Jean-Luc a été le dé-clencheur. Le message devait être transmis…• "Dernières confessions", de Marie Bernard, Éditions du Moment, 12 €, 108 pages

Une vie bien remplie

Né le 24 juin 1964, Jean-Luc Delaruegrandit dans une famille de profes-seurs qui le voient comme un cancre.Lors de son DUT Informations-Publi-cité, Jean-Luc trouve confiance en luiet réussit. En 1986, il intègre l'agenceDDB comme concepteur-rédacteur, dé-bute sur Radio Arc-En-Ciel puis entreà Europe 1 en 1987 où il animera le"Top 50", "Mon œil" puis le 7-9. Dé-butant sur TV6, il obtiendra sa propreémission, "Une page de pub". Aprèsquelques spéciales "Enfants du rock"sur Antenne 2, il entre à Canal+ en1989. Chroniqueur pour "Demain" deMichel Denisot, il anime, l'été 1990,le jeu "Scrupules" avec Isabelle Gior-dano. En 1991, il intègre "La GrandeFamille", qu'il anime et produit pen-dant trois ans. En 1994, il quitteCanal+ pour France 2 et crée sa so-ciété de production Réservoir Prod quiproduira "Ça se discute" pendant 15ans, "Déjà dimanche", "C'est monchoix", "Vis ma vie", "Stars à domi-cile", "Scrupules", "Toute une his-toire", etc. pour France Télévision ainsique pour M6, où il lance StéphanePlaza, "Recherche appartement oumaison", puis "Maison à vendre".Malgré quelques frasques médiati-sées, Delarue est un des animateurs-producteurs les plus populaires et lesmieux payés. En septembre 2010, ilest mis en garde à vue lors d'une en-quête sur un trafic de stupéfiants. Grosconsommateur de cocaïne, il fait lesoir même son mea culpa. Sevré, ilprogramme un tour de France pourfaire de la prévention, dans les col-lèges et lycées, et crée la Fondationd'entreprise Réservoir pour soutenirles personnes en situation de souf-france psychologique et sociale. Fina-lement, en décembre 2011, il annoncequ'il souffre d'un cancer de l'estomacet du péritoine. Hospitalisé, il décé-dera le 23 août 2012.

© E

ric Le

gouh

y

© D

.R.

© D

.R.

© D

.R.

6 Détox News

La nouvelle tombe le 24 août2012 : Jean-Luc Delarue estmort d'un cancer de l'estomac.Cet événement suscite d'abord

diverses émissions dédiées à l'anima-teur. Le calme revient et voilà queJean-Luc refait la une des journaux. Legrand déballage médiatique suit laparution de deux livres : "Dernièresconfessions", de Marie Bernard, et"Carnets secrets", l'autobiographieposthume où Jean-Luc raconte sa vie,ses secrets de famille… Son ex-femmetente de faire interdire ce dernier ou-vrage relatant ses problèmes relation-nels avec sa famille, etc. Les"Dernières confessions" montrent unJean-Luc très conscient des risques del'addiction et plutôt didactique. Lors decet entretien avec Marie Bernard, il nese sait pas encore malade et sevré de-puis six mois, il semble avoir retrouvéla pêche et le goût de la vie. Il veut ab-solument faire passer aux jeunes desmessages de prévention. Il ne cherchepas d'excuses à ses dérives, mais lu-cide depuis qu’il a commencé son au-tobiographie, il réalise à quel point sajeunesse a pu influer sur sa vie.

Ado alcooliqueSa consommation immodérée de co-caïne a beaucoup fait jaser, maisavant tout, il souffre d'alcoolisme de-puis l'adolescence… Tout jeune déjà,il finit les verres des adultes en ca-chette. À 15 ans, l'alcool désinhibe cejeune timide et complexé qui se sent

alors protégé du mondeextérieur. Il se sert duwhisky dans le bar deses parents et boit encachette lors des soirées.Chez lui, l'alcoolisme estune tradition familiale.À 17 ans, il prend unecuite mémorable en des-cendant sept bouteillesavec son grand-père !"Je n'ai jamais eu lesmains qui tremblent oule besoin de boire tousles jours. Mais nul be-soin de boire tous lesjours pour être dépen-dant ! (…) La dépen-dance est unphénomène plus sour-nois. C'est simplement lefait d'y penser, d'avoircette obsession, d'avoirenvie de trouver le pro-duit. (…) L'alcool est unproduit très, très fort.",dit-il à Marie Bernarden regrettant de ne pasavoir été prévenu et ens'adressant à tous lesparents. D'après lui,un ado qui boit plusque les autres, qui faitla fête dès le vendredi, voire le jeudi,qui y pense tout le temps…, ce sontdes signes de dépendance et cela doitalerter les parents. "J'ai plongé dansl'alcool et l'alcool est la porte d'entréedans la drogue…" À 20 ans, on lui

offre de la cocaïne, maisce n'est qu'en 1994 que toutdérape. Avec le succès et la créationde Réservoir Prod, ce bosseur veutprouver au monde et à sa famillequ'il peut réussir. Il entre "dans une

Jean-Luc

DelarueIl n'est plus là et pourtant le chouchou de la télé fait toujours l'actualité. Après avoir défrayéla chronique pour ses frasques, ses addictions puis sa maladie, Jean-Luc Delarue se raconteà travers deux livres, dont une longue interview accordée à Marie Bernard.

ABUS ET DÉRAPAGES

"Il n'existe pas de toxicomanes heureux"

Page 5: Detox 03

puisqu'elles ne figurent pas sur laliste des produits dont la délivranceest autorisée à ces dernières. Pourl'AFSSaPS : "L'usage de ce produitexpose les utilisateurs qui n'étaientdépendants ni aux cigarettes, ni à lanicotine, à un risque de dépendanceprimaire". Elle rappelle, tout comme l'OMS (Or-ganisation mondiale de la Santé),qu'elles ne constituent en rien uneaide au sevrage. Des doutes sont en-core émis par beaucoup de scienti-fiques, qui craignent que l’addiction au tabac se reporte sur lafausse cigarette et ne permette pasaux fumeurs de se débarrasser de

leur mauvaise habitude gestuelle.

EfficacitéUne étude de l’Université de Genèvea pu démontrer une certaine effica-cité des e-cigarettes. 92% des utilisa-teurs considèrent que la cigaretteélectronique les a aidés à stopper ouà réduire leur consommation detabac, après une utilisation de l’inha-lateur de 3 mois (120 inhalations,soit 5 recharges par jour).Des chercheurs de l’Université de Ca-tane (Italie) ont récemment publiéune étude de 120 fumeurs désireuxd’arrêter la cigarette, à l’aide d’inha-lateurs sans nicotine ou grâce à desmoyens traditionnels. Aucune diffé-rence d’efficacité n’a été perceptible entre les deux groupes.En revanche, il existe une forte diffé-rence pour ceux qui ont du mal à sedéfaire du geste : 66,7 % de ceuxqui utilisaient la e-cigarette ont arrêtéde fumer, contre seulement 19,2 %des sujets qui ne l’ont pas utilisée. AuCentre d’examens de santé de Péri-gueux, 100 fumeurs déclarant ne pasvouloir arrêter ont été suivis. Laconsigne était de "vapoter" au lieude fumer du tabac. Ils pouvaient alterner les deux pra-tiques. En tout, 74 de ces volontairesont suivi le protocole. Résultat aubout du trimestre : "72 % ont forte-ment diminué leur consommation et

11 % ont totalement arrêté defumer". Pour Jacques Granger, Prési-dent du comité contre les maladiesrespiratoires de Dordogne : "Cettepremière étude menée en Franceconfirme le potentiel de la cigaretteélectronique pour la protection dela santé des fumeurs […]. On nepeut à la fois reconnaître que letabac est la première cause dedécès évitable et ne faire aucuneétude sur la cigarette électronique."En Afrique du Sud, une étude gou-vernementale est éloquente : 45 %des fumeurs candidats à l'arrêt ontcessé le tabagisme en 2 mois grâce àla e-cigarette.

ToxicitéMenée fin 2010, une étude de laBoston University prouve l'absencede danger et l'efficacité des e-ciga-rettes. "Peu, sinon aucun, des pro-duits chimiques détectés dans lese-cigarettes ne posent de problèmesde santé graves". La e-cigarette se-rait infiniment plus saine (ratio de 1 à 1 000) que la cigarette tradition-nelle : "Le vapotage réduit considé-rablement l’exposition du fumeur àun large éventail de produits chi-miques contenus dans la fumée du

tabac… Les produits chimiques, auxquels le vapoteur est a priori ex-posé, restent bien en deçà de ceuxdes cigarettes traditionnelles. Alorsque 20 composés organiques volatilsont été trouvés dans la vraie fumée,seulement six de ces composés sontdétectés dans la vapeur. Les concen-trations sont d'ailleurs très réduites –allant de 2,5% (pour l’acétaldéhyde)à 39,1% (pour l’acétone) de laconcentration de la fumée du tabac".Le composé chimique préoccupantdans la vapeur des e-cigarettes est le formaldéhyde (cancérigène) – ré-sultat de l’échauffement du propylèneglycol – mais sa présence serait 5 à10 fois plus faible que dans la fuméede tabac. Les principaux composés trouvés dans la vapeur descigarettes électroniques ont été defaibles traces de nicotine etd’arômes, des niveaux modérés deglycérine et des niveaux élevés depropylène glycol, qui donne du corpset de la texture à la fumée. L’utilisa-tion de la glycérine uniquement vé-gétale éviterait probablement laproduction de la plupart des composés organiques volatils détectés dans cette étude, et permet-trait également d’alléger le risque de maladies pulmonaires et respira-toires. Dans l’ensemble, cette étudeconstitue plutôt une bonne nouvellepour les vapoteurs, et bien sûr pourles fabricants.

9Détox News

La cigarette électronique menacéeLe 19 décembre 2012, la Commission Européenne a proposé la révision de la Di-rective sur le tabac qui prévoit l’interdiction de commercialiser des produits conte-nant de la nicotine dépassant soit une concentration de 2 mg pour les cartouchesprédosées, soit une concentration supérieure à 4 mg/ml pour les e-liquides. Tousles taux supérieurs devront disposer d’une AMM en tant que médicament. Les li-quides actuellement disponibles contiennent au minimum de 6 mg/ml et atteignentjusqu’à 36 mg/ml (ce taux est déjà limité en France à 20 mg/ml). La consomma-tion moyenne est de 4 ml par jour. Les anciens fumeurs qui migrent vers la e-ciga-rette, consomment au début une concentration de 18 mg/ml, équivalant à 72 mgde nicotine par jour. D’après eux, les cartouches inférieures sont inefficaces. Cettedirective européenne inclut bien une interdiction des cigarettes électroniques. Les e-cigarettes non conformes devront être retirées du marché si elles contiennent plus de2 mg de nicotine. Elles ne seront donc plus disponibles comme alternative pour lesfumeurs qui souhaitent réduire les risques pour leur santé.

Se présentant comme un cylindre mé-tallique, la cigarette électronique estcomposée de deux parties, mimantl’apparence d’une vraie cigarette :une partie blanche (un module élec-tronique doté d’une batterie, d’un

microproces-

seur, d’un pressostat et d’une dioderouge à l’extrémité qui s’allumelorsque le "vapoteur" aspire), etd’une partie orange (la cartouche,dont la chambre d’atomisation est re-liée à un réservoir qui contient un li-quide à base de propylène glycol,d’arômes et de concentrations varia-bles en nicotine). Lors de l'aspiration,le liquide, mélangé à l'air inspiré, est diffusé sous forme de va-peur simulant la fumée d'une ciga-rette. Alors que la fumée de vraiecigarette contient plus de 4 000substances, dont certaines sont re-connues comme cancérigènes outoxiques (monoxyde de carbone,goudron, arsenic, plomb, formaldé-hyde, polonium, naphtaline, acé-tone…), la vapeur de la e-cigaretteserait dépourvue de molécule dange-reuse (le propylène glycol est consi-

déré comme inoffensif et utilisé sans problème comme fumi-gène dans les discothèques) et per-mettrait aux fumeurs de retrouver legeste et la sensation de l’inhalation,sans mettre en danger leur santé.

Substitut du tabacL'Agence française de Sécurité sanitaire des Produits de Santé (AFS-SaPS) recommande de ne pas utiliserces appareils. En effet, à ce jour, au-cune cigarette électronique ne dis-pose d’une Autorisation de Mise surle Marché (AMM) car aucun fabri-cant n’a déposé de demande en cesens. Par ailleurs, elles ne devraientpas être vendues en pharmacie

L a cigaretteélectronique

Mise au point en Chine et arrivée en France en 2004, la cigarette électronique commenceà se répandre en France. On en trouve même en pharmacie. Elle permet à ses utilisateursde "vapoter", c'est-à-dire d’inhaler une vapeur – a priori sans danger – produite par le mé-canisme de la e-cigarette. Il y a déjà environ 7 millions d’adeptes en Europe.

8 Détox News

VAPOTEURS

PRINCIPE DE PRÉCAUTION

Retrouver le geste et la sensation d’inhaler,sans mettre en danger sa santé…

Pour le Pr Dautzenberg*, de laPitié-Salpétrière, ces e-cigarettesconstituent une incitation au ta-bagisme : "Les fabricants van-tent leurs produits en disant"Prenez la cigarette électro-nique pour fumer là où c'est in-terdit". Cela peut même être unproduit d'initiation au taba-gisme… Cette méthode n'estpas encore validée et aucuneétude rigoureuse n'a été effec-tuée sur elle. Le ministère de laSanté nous a demandé un rap-port dont nous rendrons lesconclusions probablement enjuin 2013. Pour le moment,nous recommandons de privilé-gier les méthodes de sevragequi ont fait leurs preuves". Le PrDautzenberg se défend pour-tant d’attaquer systématique-ment la e-cigarette. "Cela paraîtmoins dangereux que la ciga-rette classique. Mais nous n’enavons pas la preuve formelle etnous ne la conseillons pas…tant que la preuve ne sera pasfaite de son efficacité dans lesevrage tabagique."* Le professeur Bertrand Dautzenbergenseigne la pneumologie à Pierre etMarie Curie-Paris VI. Il préside l'Officefrançais de prévention du tabagisme,Paris sans tabac et l'Alliance contre letabac en Ile-de-France. Il est l'auteurde cinq livres sur le tabac dont "LePetit Livre pour arrêter de fumer " (Edi-tions First)

Page 6: Detox 03

Que constate-t-on ? Les troubles les plus immédiatssont plutôt fréquents mais ne du-rent que le temps des effets (2 à 6heures). Les yeux brillent et deviennentplus ou moins rouges, les pupillesse dilatent et des cernes appa-raissent très vite. La voix sembleenrouée et la bouche est sèche(comme chez le fumeur de tabac). Les réflexes sont ralentis et la mé-moire immédiate joue des tours :l'usager oublie ce qu'il vient devoir, de dire ou d’entendre. Soncœur s'accélère (palpitations) et

sa tension artérielle augmente. Ila une petite faim, souvent mêmeune grande fringale. Plus dés-agréables et fréquents au début,sont les maux de tête, la somno-lence, les nausées, voire les vo-missements ou les diarrhées.Chez les usagers réguliers, onconstate aussi une baisse deconcentration et de vigilance, unmanque de motivation, des pro-blèmes de mémoire et la perte del’intérêt à apprendre.

* Observatoire français des drogues et toxicomanies

Chanvre françaisAu moins 1 joint sur 9 et 50%de l’herbe consommée pousse-rait en France, selon les étudesréalisées auprès des usagers. Ily aurait de 150 000 à 300000 "cannabiculteurs" françaispratiquant l'autoculture (culturede cannabis par un particulieren plein air ou en intérieur). Eneffet, compte tenu du coût et dumanque de traçabilité des pro-duits vendus par les dealers,de nombreux consommateurschoisissent de produire leurherbe eux-mêmes… en toute il-légalité.En 2009, la police a démantelé2106 "plantations" en France.90 % d’entre elles comptaientseulement de 1 à 5 plants. En2010, 60 000 pieds avaientété saisis. En comparaison, auxPays-Bas, 1,5 million de plantsont été découverts dans lamême période. (d'après Le Pa-risien, 11-12-2011).

11Détox News

Conséquences santé• Le cannabis peut engendrer ouaggraver des troubles psychiques,comme l'anxiété, la panique, laparanoïa et favoriser la dépres-sion.• Il peut provoquer une psychosecannabique ou aggraver une ma-ladie mentale, comme la schizo-phrénie chez les sujetsprédisposés.• Dépendance : quand l'obses-sion de s'en procurer et deconsommer crée un isolement so-cial, quand tout tourne autour ducannabis, l'addiction s'installe.L'usager devenu dépendant aalors besoin d'augmenter lesdoses pour obtenir l'effet voulu etse retrouve en manque s'il n'en apas : mal-être, irritabilité, stress,troubles du sommeil, sueursfroides, transpiration excessive,migraines, difficulté de concentra-tion…• À long terme, on retrouve lesmaladies du fumeur de tabac :bronchite chronique, cancers (du poumon, de la gorge, del’œsophage, de la langue)…

En France, les plantations en plein air sont rares et à une échelle réduite.

TEST : OÙ EN EST VOTRE CONSOMMATION ?Répondez sincèrement par Oui ou par Non.

1. Fumez-vous seulement pour le plaisir ?2. Vous arrive-t-il de fumer quand vousêtes contrarié ?3. Avez-vous l'envie de fumer en dehorsdes fêtes entre amis ?4. Vous arrive-t-il de fumer seul ?5. Êtes-vous déjà resté récemment sansfumer pendant plus d'une semaine ?6. Vous arrive-t-il de continuer à fumer ,alors que vous vous sentez déjà stoned ?

7. Avez-vous la défonce mauvaise (tris-tesse, angoisse, agressivité) ?8. Vous arrive-t-il de fumer le matin ?9. Souffrez-vous de troubles du sommeil ?

RésultatsSi vous avez répondu Oui à 3 de cesquestions, faites une pause d'une semainesans fumer un joint. Si c'est difficile, il esttemps de consulter.

À chaque siècle, son ivresse ! Notre société anxiogèneest très demandeuse de sensations, de plaisir, de sou-lagement ou de convivialité sociale. La fumette est

entrée dans les mœurs : des post-soixante-huitards auxenfants de la crise, tout le monde ou presque y a goûtéou consomme encore. Non sans conséquences…

UNE HERBE PRESQUEDossier cannabis

La consommationde cannabisconcerne, enFrance, plus de4 millions de

personnes, dont environ 1,2 milliond’usagers réguliers, 550 000 usa-gers quotidiens. Près de 13,5 mil-lions l'auraient déjà expérimentéparmi les 11-75 ans. Ce qui n'estpas si alarmant en comparaison dela consommation d'alcool – rappe-lons qu'environ 2 millions de Fran-çais sont alcoolodépendants, 5 millions ont des problèmes d'alcoolet 31 millions d'adultes boivent régu-lièrement. Pourtant comme toutedrogue, le cannabis n'a rien d'ano-din.

C’est quoi exactement ? Le cannabis est le nom latin du chan-vre : cette plante se consomme sousforme d’herbe (feuilles ou de fleursséchées), de résine (obtenue en pres-sant toute la plante) ou d’huile

(résine macérée). Plus la concentra-tion de son principe actif – le THC(tétrahydrocannabinol) – est élevée,plus forts seront les effets. Les pro-duits que l'on trouve actuellementn'ont plus rien à voir avec les petitsjoints des baba cool des années1970. La concentration en THC apratiquement décuplé !

Appelé marijuana, herbe (ou beuhen verlan), ganja, weed, haschisch,H, shit (ou teuchi), chichon et pleind'autres noms de code très imagina-tifs, le cannabis se fume mélangéavec du tabac – en joint (ou oinj),stick (ou kesti), cône, pétard, pet,tarpé, stick, bédo (verlan de daube),dobz, spliff, mèche – ou pur dansune pipe à eau (douille), un shilomou une pipe shilom. On peut aussi l'avaler en infusion

ou mélangé par exem-ple dans un gâteau(space cake), unecrêpe ou une omelette

: l'effet met plus de temps à apparaître (temps de digestion) et se révèle surtoutbeaucoup plus fort car très difficile

à doser. Le space cake est considéréaux Pays-Bas comme une droguedure.

Les effets du cannabis • sensation de détente et de bien-être : l'usager est relaxé, souriant oua l'impression de planer,• euphorie (un petit rien peut déclen-cher le fou rire), • modification du temps et de l’es-pace : le temps semble plus lent, lesdistances plus courtes,• désinhibition : on parle facilementaux autres et on ose faire ce qued'habitude on ne ferait sans doutejamais,• augmentation des sensations : les images, les sons et le toucher ga-gnent en finesse, les couleurs en in-tensité,• amplification de l'humeur. La gaietédevient hilarité, la tristesse se mue endéprime et l'anxiété peut entraînerune vraie crise d'angoisse : on flippeet c'est le bad trip assuré.La descente, à la fin des effets, estdouce, mais une petite fatigue peut seressentir.Lorsque le cannabis est fumé, l'effet sefait sentir après 10 à 20 minutes etdure de 2 à 4 heures. Avalé, le tempsde digestion va de 30 minutes à 2 h etl'effet dure environ de 4 à 6 heures.

Conduire sous cannabismultiplie par 2 le risqued'être responsable d'un

accident mortel…

Le cannabis est dépistable :• de 6 à 24 heures dans le sang,• de 2 à 3 jours dans la salive,• de 3 à 5 jours en cas d’usageoccasionnel et jusqu’à plus dedeux mois en cas d’usage régulierdans les urines.

LE SAVIEZ-VOUS ?

banale ?

Page 7: Detox 03

Tous dans l’illégalité !La loi de 1970 semble être dépasséepar la situation. L’heure est à la préven-tion des risques de consom-mation abu-sive plus qu’à la prohibition et laguerre contre la drogue. Notre sociéténe peut pas fermer les yeux et croireque l’interdit suffit. Les Français sont lesplus grands consommateurs de canna-bis de l’UE. 30,6 % des Français deplus de 15 ans déclarent avoirconsommé du cannabis au moins unefois dans leur vie. La moyenne euro-péenne se situe autour de 22 %. Quantaux adolescents interrogés*, 39 % en ont fumé au moins une foisdans leur vie et 24 % au moins un jointle mois précédent l'enquête, soit trois

fois plus que la moyennedes jeunes Européens. La prohibition nechange rien à la consommation, voirela stimule. La dépénalisation (qui sup-prime la sanction pénale pour consom-mation ou détention de drogue pourusage personnel) n’est pas la légalisa-tion (qui donne un statut légal à un pro-duit et le rend légalement accessible).Dépénaliser ne supprime pas l’interditmais permet de contrôler l’offre dedrogues. D'ailleurs, interdire ne règlerien : la preuve en est de la diffusiondes nouvelles drogues de synthèse, eninnovation constante, qui se jouent desdifficultés à établir la frontière entre lelicite et l’illicite en laissant les douaniersperplexes.

Les usagers relèvent de la santé pu-blique, tandis que la police pourrait seconsacrer à la lutte contre les trafi-quants et à assurer la sécurité des ci-toyens. Or la loi sur l'usage destupéfiants est surtout appliquée auxusagers, et, dans 90 % des cas, à desusagers de cannabis. Il serait grandtemps de la changer. Les États-Unis ysongent, étudiant le Portugal qui a dé-criminalisé en 2001 toutes les droguesavec succès : baisse des consomma-tions, double de personnes en traite-ment et surtout augmentation dessaisies et arrestations des trafiquants.Même la police, sceptique au départ,est convaincue.

* Enquête 2011 de l'ESPAD (European School Sur-vey Project on Alcohol and Other Drugs) auprès de100 000 jeunes de 15 et 16 ans.

À l'heure où tout le monde parle de dépénalisation, il serait temps de faire le point.

DÉPÉNALISATION

13Détox News

Prohibition inefficace• Basée sur la pénalisation, la loidu 31 décembre 1970 sur l'usagede stupéfiants, interdit tout usagede stupéfiant, même privé, etexige l'abstinence (éventuellementpar le biais de l'injonction théra-peutique avec contrôle médical aufinal). L’usager est considérécomme un délinquant ou trafi-quant sans considération de santépublique. • L’usage du cannabis est interditet passible d’une peine maximumd’un an de prison et 3750 eurosd’amende ou de mesures alterna-tives aux poursuites pénales (thé-rapie, stage de sensibilisation,etc.).• La culture ou la production,l’achat et la vente ou la cessionsont interdits et passibles delourdes peines de prison etd’amendes.• La conduite après usage de stu-péfiant (dont le cannabis fait par-tie) est un délit passible d’unepeine maximum de deux ans deprison et de 4500 euros d’amendeainsi que du retrait de 6 points dupermis de conduire.

à envisager

La réalité des chiffres• 32,8 % des adultes (18 à 64 ans) ont expérimenté le cannabis.• Chez les jeunes adultes (18-44 ans), 16 % des hommes et 11 % des femmesont consommé du cannabis dans l'année.• 42,2 % des jeunes de 17 ans l'ont expérimenté et 7,3 % sont des fumeursréguliers.• 50 % des ados ont déjà fumé au moins une fois du cannabis.• 20 % en consomme plus de 10 fois par an.• 15 % plusieurs fois par semaine.

La prohibition n’a rien résolu, au contraire l’interdit stimule l’usage.

© je

di-m

aste

r - F

otol

ia

PrécautionsPour réduire les risques : • Éviter de consommer, quand on sesent mal ou anxieux.• Le faire avec des amis fiables etdans un lieu sûr.• Ne pas mélanger plusieurs pro-duits ensemble.• Limiter une consommation trop fré-quente.• S’abstenir de conduire un véhiculeaprès avoir fumé.• Si un usager fait un bad trip envotre compagnie, rassurez-le en luiexpliquant que les effets vont s’atté-nuer et que tout redeviendra normal.• Si vous l’ingérez (space cake, etc.),n’en reprenez pas quand l'effet sefait attendre (il faut le temps de le di-gérer) : déjà très puissant après uneheure, il se révélerait hyper violent sivous vous resservez.

Sources du dossier : Drogues Info service, OFDT , ESPAD,

Baromètre INPES, Le Parisien

ESPOIR DES MALADES

12 Détox News

Où trouver de l’aide ?Si vous ne maîtrisez plus votreconsommation, parlez-en à votremédecin qui vous adressera versun addictologue.• Drogues Info Service0 800 23 13 13www.drogues-info-service.frRubrique "Adresses utiles" pourtrouver un centre près de chezvous• ANPAA (Association Nationalede Prévention en Alcoologie etAddictologie).Gère nombre de centres de soin(CSAPA et CAARUD). Voir sur lesite : liste par région.www.anpaa.asso.fr/• Écoute Cannabis : 0 811 91 20 20• Fil santé jeunes : 3224 (depuisun portable : 01 44 93 30 74)

Dossier cannabis

TEST : ÊTES-VOUS ACCRO À LA FUMETTE ?Répondez sincèrement par Oui ou par Non.

D’après le test Cungi/Retz

1. Consommez-vous régulièrement ?2. Est-ce difficile de s'en passer ?3. Si vous n'en avez pas, existe-t-il un étatde manque ?4. Le cannabis a-t-il des conséquences survotre santé ?5. … sur votre travail ?6. … sur votre vie familiale ?7. … sur votre relationnel et vos loisirs ?8. Cette consommation dont vous avez

besoin vous revient-elle cher ?9. Êtes-vous prêt à dépenser beaucoup detemps et d'énergie pour vous en procurer?

RésultatsUn nombre de OUI supérieur ou égal à 3 indique une dépendance. Plus lenombre de OUI s'élève, plus la dépen-dance est grande.

Usage médicalHormis en fumée, en vaporisation ou en infusion, le cannabis peut être ad-ministré sous forme de comprimés, de gouttes ou de spray buccal. La France n'en est pas encore là. Pourtant, tous les essais cliniques avec les cannabinoïdes sont prometteurs.L'efficacité analgésique du cannabis contre la douleur soulage réellement lespatients atteints de sclérose en plaques (SEP), de cancer ou de glaucome. Ses effets antiémétiques aident dans le traitement des nausées et des vomis-sements liés à une chimiothérapie contre le cancer ou à l'anorexie. Le canna-bis stimulerait aussi l'appétit des patients atteints par le VIH, le cancer, laBPCO ou la maladie d'Alzheimer. Il existe également des études sur ses ef-fets relaxants pour le traitement des troubles du mouvement (syndrome deGilles de la Tourette, la maladie de Parkingson, etc.) et antispasmodiques(contre les spasmes de la SEP et des lésions de la moelle épinière). Rappe-lons aussi que cet usage du cannabis thérapeutique donne parfois de meil-leurs résultats en coûtant beaucoup moins cher que les traitements médicauxhabituels. La prescription thérapeutique de cannabis pour certaines maladieschroniques est déjà tolérée ou légale dans un nombre croissant de pays :Australie, Espagne, Finlande, États-Unis (Californie, Arizona, Alaska, Ha-waii, Maine, Michigan Montana , Nevada, Oregon, Rhode Island, Vermont,Washington, Washington D.C., Michigan), Nouvelle-Zélande, Pays-Bas,Royaume-Uni, Suisse. Cette distribution encadrée par la loi de chaque paysnécessite un vrai suivi médical (ordonnance, confirmation de diagnostique,autorisation officielle, etc.) et concerne soit une dose de THC sous forme decomprimé ou de solution alcoolisée (en espérant que le malade ne deviennepas accro à l'alcool !) fournie en pharmacie, soit directement la plante, culti-vée et consommée uniquement par les membres d'un club reconnu.

Page 8: Detox 03

15Détox News

Pour garder la forme, merci les abeillesPour retrouver ou conserver vitalité et forme, Détox vous recommande la gelée

royale et les pollens biologiques. La gelée royale améliore les per-formances physiques et intellectuelles. En effet, elle contient plusde 100 composants complexes (vitamies B3 et B5, calcium, fer,potassium, sels minéraux, oligo-éléments…). Elle stimule les dé-fenses immunitaires, redonne du tonus et contribue à donner lemoral. Une cure de deux mois 2 à 4 fois à raison d'une demi-cuillère à café, le matin à jeun (laisser fondre sous la langue oul’additionner d'un peu de miel). Quant aux pollens, rien à voiravec les pollens allergisants transportés par le vent.. Le pollende fleurs rééquilibre l’organisme et favorise le métabolisme di-gestif, l’appétit et le transit intestinal. Son action euphorisantestimule le système neuro-physique en augmentant les capaci-tés intellectuelles. Plus globalement, il augmente l'énergie vi-tale et élimine les toxines présentes dans nos organismes.Délayez 15 à 20 g dans un jus d'orange à raison de 2 curesde 3 mois. Consommez des produits bio pour éviter la pré-sence d'additifs, de pesticides ou de métaux lourds.

Bien-être végétalUtilisées depuis des siècles, lesplantes sont source de santé, debien-être et de beauté. Le guideHachette des plantes médicinales,de Neal's Yard Remedies en pré-sente une centaine, de A à Z, ainsique plein de recettes santé oubeauté. En vous informant, il vousaidera à faire le bon choix pour lescueillir ou les acheter en herboris-teries et pharmacies. 24,90 €,352 pages.

Prévention ludique Un jeu familial et amusant, voilà unefaçon ludique d'aborder la préventiontabagique. Les joueurs sont producteursou consommateurs de tabac. Entre quizet stratégie, Tabakitaba est passionnant etéducatif. Jeu de société de préventionsanté, il aide à comprendre les réalitéssanitaires, économiques et politiques liésau tabac, sa production, la consomma-tion, l’histoire du tabac, et les enjeux envi-ronnementaux.

pour un hiver zen !

39 € sur www.desmotsetdesmains.com ou en boutique :Descartes Ecoles, Paris 5e (01 43 26 79 83)Variantes St Michel, Paris 6e (01 43 26 01 01)

Délicieux cocktailExcellent pour donner une

touche exotique à vos petitsplats, le gingembre sou-lage nausée et migraine

tout en facilitant le travaildu foie. Idéal pour les fins desoirée ou lendemains defête. Voici un petit cocktaildynamisant qui a la couleurde l'alcool, le goût de l'al-cool, mais ce n'est pas del'alcool !• Ingrédients : gin-

gembre frais,eau pétillante (ou

limonade), sucre, jusde fruit.• Rapez le gingem-bre et laissez-le macé-rer dans 1 litre d'eau(éventuellement bouil-lante). Laissez macérer plu-sieurs heures pour que legingembre dégage tous sesarômes. Allonger avec del'eau (soda ou limonade) etsucrer à votre goût. Pour va-rier, ajouter le jus d'un citron,d'une orange ou d'ananas, feuillesde menthe, etc. À préparer la veilleet servir glacé.

14 Détox News

Super forme…Nous passons notre vie à torturer notre corps : par ambition d'une silhouette parfaite ou par né-gligence désabusée. Fatigue, abus, régimes, addictions, nous restons indifférents à ses avertisse-ments… Prenez enfin soin de vous !

BIEN-ÊTRE

Boostez votre organismeFaire peau neuve et revivifier notre organisme de l'inté-rieur est parfois bien utile face à nos écarts alimentaireset notre mode de vie déréglé, surtout avec les fêtes defin d'année. Vous pouvez vous mettre à la diète, opterpour les tisanes de plantes drainantes ou encore adop-ter à haute dose le régime soupes de carotte et de bet-terave, riches en bétanine qui facilite le travail du foie.Le cresson et le chou aussi sont d’excellents dépuratifs. Plus sim-ples ou mieux dosés, les gélules de compléments alimentaires oud’extraits végétaux adaptés font leur effet. Chez D-Lab, nousavons retenu la Détox Foie et la Détox Globale. Ces gélules auxextraits végétaux vous aident à éliminer les toxines enactivant les organes filtres (foie, vésicule billiaire, reins,pancréas) et en purifiant votre peau. 28 jours, à raisonde 0,75 à 0,86 € par jour, ça reste abordable.Détox Foie : artichaut, thym, pissenlit, curcuma, radisnoir, romarin, chardon marie.Détox Globale : bardane, ortie, cassis, frêne, chiendent,pissenlit, bouleau.

D-Lab Shop (Paris 17e), dans divers instituts et spas ou sur www.dlabshop.com

Thé MatchaMoins excitant que le thé noir, le thé vert offre une réduction du stress mental etphysique et un effet relaxant. Il contient de la vitamine C et des polyphénols an-tioxydants, d'où une baisse du cholestérol et des risques cardiovasculaires. Il di-minuerait aussi de 14 % le risque de cancers (surtout digestifs). À confirmer…En tout cas, que du positif. Obtenu à partir des meileures feuilles de thé, le mat-cha est une poudre très fine de thé vert moulu, broyé entre deux pierres. Ilcontient 137 fois plus d'antioxydant que le thévert ordinaire. Utilisée pour la cérémonie du théau Japon, excellente en ice tea, la poudre Mat-cha fait aussi des merveilles pour parfumerplats et desserts.

Idée de cadeau raffiné pour les fêtes : le coffret Japargent d'Aiya (85 €)www.jardinsdegaia.com

Une santé de ferRenforcez votre organismeet boostez vos défenses im-munitaires grâce à la spiru-line. Déjà utilisée par les

Incas, la spiruline est une micro-algue d'eau douce qui pousse enInde, au Tchad et au Mexique oùon la consomme dans l'alimenta-tion. Ici, elle est commercialisée encomprimés ou en poudre verte dés-hydratée. Ce complément alimen-taire 100% naturel regorge debienfaits. Très riche en oligo-élé-ments et vitamines (B, E, PP, bêta-carotène, fer), elle contient entre55% et 70% de protéines, des omé-gas 6, de la chlorophylle et des mi-néraux (fer, calcium, magnésium,manganèse, potas-sium, sélénium,phosphore, cuivre, zinc, sodium.Idéale pour l’hiver, son action anti-virale stimule notre système immu-nitaire, et lutte contre le cholestérol,les triglycérides et l’hypertensionartérielle.

Page 9: Detox 03

• tensions musculaires (mâchoire),maux de tête• vision brouillée, tendance à loucher• rétention urinaire ou, au contraire,besoin d’uriner• nausées, vomissements, vertiges,perte d’équilibre.Les effets s'installent en 15 à 60 mi-nutes et durent de 4 à 8 heures. Desremontées inopinées peuvent se pro-duire quelques jours plus tard.

Précautions Comme toute amphétamine, laMDMA fait oublier la faim et la soif,d’où déshydratation et hyperthermie(fièvre). Il est donc important de boiresouvent de l’eau (1/2 litre par 30 mi-nutes). Petits conseils pour réduire lerisque : manger un vrai repas avant,commencer par 1/4 ou 1/2 com-primé, ne pas gober plusieurs ecstadans la même soirée, éviter l’alcool,ne pas prendre le volant. Après,consommer fruits et sucreries. Lors dela "descente" (où les effets s’estom-pent), le retour à la réalité peut êtrerude et les problèmes avérés ou sous-jacents réapparaissent. L’usagertombe parfois dans une introversionproche d’un état dépressif avec crisede panique ou de paranoïa. Prévoirun environnement rassurant et sansprise de tête est vivement conseillé.Dans le cas contraire, angoisse et étatdépressif peuvent se manifester.

Conséquences santéUne élévation du rythme cardiaqueet/ou de la tension artérielle est fré-quente. Il est donc fortement décon-seillé de gober aux personnescardiaques ou souffrant d’hypertension.

En consommation régulière ou intense,l’ecstasy entraîne des troubles de lamémoire, de la concentration et dusommeil (insomnies). Elle peut pro-vo-quer une réelle dépendance psychi-que accompagnée d’une dépressiongrave et d’une altération de l'état gé-néral (dénutrition, manque de som-meil, épuisement). Les risques sontaggravés en cas de combinaisons si-multanées avec de l’alcool, certainsmédicaments ou une autre drogue.L’interaction de la MDMA et du Rito-navir® (prescrit contre le VIH) multipliepar 3 la concentration de ces subs-tances et expose l’usager à un surdo-sage (risques de malaise et même decoma). Toxique pour le foie, la MDMApeut aggraver, voire déclencher unehépatite.

Expérience téléviséeÀ travers une étude neuroscientifiquevisant à étudier les effets sur le cerveaude l'ecstasy et son éventuel intérêt dansle traitement de certaines dépressionset du syndrome de stress post-trauma-tique, la chaîne TV britannique Chan-nel 4 a financé et diffusé "Drugs live :the ecstasy trial" en septembre 2012.Outre faire un gros buzz, la chaînejustifie le caractère scientifique de ladémarche et son encadrement éthique.Des cobayes, dont l'acteur Keith Allen,l'écrivain Lionel Shriver, un ancien dé-puté, un vicaire et un ex-soldat, se sontportés volontaires. Encadrés par les PrsDavid Nutt et Val Curran (addicto-logues respectivement à l’Imperial Col-lege et l’University College de Londres),ils ont absorbé de la MDMA, puis sesont soumis à des examens médicaux,IRM fonctionnelle et tests psycholo-

giques. La conclusion de cette expé-rience, dans des conditions contrôlées,sera publiée dans la revue médicale"Les cobayes". Face à la polémique surl’éthique ou la déontologie, le Pr Curraa déclaré : "Donner aux gens des in-formations équilibrées, fondées sur despreuves, concernant les effets desdrogues est crucial pour qu'ils pren-nent des décisions éclairées, person-nelles et politiques, sur l'usage de cesproduits. Ce programme offre une oc-casion unique de partager la sciencede la MDMA."

SMCL

Sources : www.drogues-dependance.fr

www.drogues-info-service.fr www.afp.com et www.lemonde.fr

17Détox News

© D

WP

- Fot

olia

.com

Le testing• Cette méthode est utilisée parles associations (Medecins dumonde, Techno plus, ou ASUD)intervenant en milieux festifs, pourtester les pilules d'ecstasy. Celaconsiste à verser une goutte deréactif sur une petite quantité deproduit pour déterminer, selon laréaction colorée, la présence ounon de MDMA. Mais le testing nedétermine ni la quantité d'ecstasycontenue dans l'échantillon, ni laprésence de produits de coupage.Cette pratique a donc souvent étécritiquée pour ses insuffisances,mais aussi parce qu'elle peut don-ner au consommateur venu testerson produit un faux sentiment desécurité. C'est pourquoi le testingn'est pas autorisé par les pouvoirspublics dans l'Union européenne ;en revanche, un dispositif de sur-veillance a été établi avec les as-sociations, afin de recueillir desinformations sur les produits quicirculent et de maintenir un dia-logue préventif avec les consom-mateurs.

Les drogues de synthèse sont despsychotropes fabriqués artificielle-ment et dont les molécules ne setrouvent pas dans la nature, contrai-rement aux drogues d'origine végé-tale (opium, cannabis, cocaïne) ouaux dérivés semi-synthétiques (mor-phine, héroïne, LSD). Parmi les plusrépandues, on compte notam-mentles stimulants de type amphéta-mineet leurs différents dérivés (MDMA,ecstasy, métamphétamine, sels debain, etc.). L'augmentation de laproduction et de l'usage de ces subs-tances est liée à la fois à la facilitéde réaliser leur synthèse – on peuten fabriquer à partir de matière pre-mière non contrôlée – et à l'appari-tion de nouveaux modes deconsommation des drogues (milieuxfestifs notamment). Au départ, leursformules chimiques n’entrent pasdans les listes internationales dessubstances interdites et ce n'est que

lorsqu'elles sont identifiées qu'ellessont alors classées et deviennent in-terdites. La législation sur lesdrogues est toujours à la traîne surl’innovation des fabricants dedrogues qui s'adaptent vite : dèsqu'une substance est interdite, ils encréent une nouvelle pour passerentre les mailles des filets juridiquesgrâce à des changements infimesdans la structure chimique des molé-cules.

C’est quoi exactement ?La méthylènedioxymétamphétamineou MDMA est le produit actif del'ecstasy. Synthétisé en 1912 et bre-veté par le laboratoire allemandMerck, ce produit anorexigène(coupe-faim) n’a jamais été commer-cialisé. Redécouverte en 1970, laMDMA a pu être utilisée sanscontrôle jusqu'en 1985 avant d'êtreinterdite et classée comme stupéfiantsur la liste I de l'ONU. Elle se présente sous forme de gé-lule, poudre (blanche, rose oubrune), ou de comprimés de couleurset de formes variées, ornés d'unmotif. Alors appelés ecstasy (ou taz,plomb, bonbon, cacheton…), cescomprimés sont composés neuf fois

sur dix de molécules amphétami-niques (MDMA) dans 85 % des cas,mais elle est en général coupée decaféine, LSD, kétamine, médica-ments, sucres et de divers liants,voire de la strychnine (un stimulantmais surtout un poison de type mort-aux-rats). 7 % des comprimés vendus commeecstasy ne contiennent en réalité pasde MDMA.

Les effets Empathogène ou entactogène (facilitele contact), la MDMA, pendant la"montée", rend très tactile et ouvertaux autres :• euphorie, bien-être et plaisir• désinhibition, communication facile• excacerbation des sens (toucher,ouïe, odorat…)• sentiment d’amour universel• envie de partageComme les amphétamines, la MDMAet les ecstasys sont des stimulants phy-siques et psychiques qui peuvent don-ner la sensation de supprimer lafatigue et l'illusion d'être invincible. Les effets indésirables peuvent être :• palpitations, fibrillation ventriculaire• bouffées de chaleur, bouche sèche

Fabriquées par l'industrie chimique, les drogues de syn-thèse ont connu un énorme développement ces dernièresannées. Désormais le nombre d’usagers dans le monde ar-rive en deuxième position après ceux du cannabis, pour laconsommation de drogues illicites.

16 Détox News

DROGUES DE SYNTHÈSE

En 2011, deux jeunes sur dix âgésde 17 ans déclarent avoir consom-mé de l'ecstasy au moins une foisdans leur vie, selon l’OFDT (l'ob-servatoire français des drogues etdes toxicomanies). Le niveau d'ex-périmentation est de 5,2 % chez les18-34 ans et de 1,1 % parmi les35-64 ans, en 2010.

CONSOMMATION

Depuis quelques années, le marché des drogues ”légales” a explosé.

Ecstasy

© 1

23rf

© b

loc.

com

MDMA&

Page 10: Detox 03

la vie a repris son cours et le terriblecraving – ce besoin obsédant deconsommer – semble régulé, il ne fautpas arrêter après quelques mois. Lasubstitution doit aussi s'inscrire dansune prise en char-ge globale et sipossible en réseau de soins coordonnés. Un TSO améliorela qualité de la vie, restaure l'image desoi et est, d’après les patients, une aidetransitoire pour sortir de la toxi-comanie ou un soutien nécessaire pourfonctionner au quotidien, dans unusage envisagé à très long terme.• La méthadone : en sirop buvable ouen gélules, elle est prescrite dans lescentres spécialisés de soins auxtoxicomanes (CSST) et par certainsmédecins hospitaliers. Lorsque lepatient est stabilisé et clean (sevré), un relais peut être prévu avec unmédecin et un pharmacien de ville.• La BHD (buprénorphine haut dosage): grâce à une politique de réduction des risques, la

buprénorphine est aujourd'huiprescrite à haute dose sous forme decomprimés sublinguaux (à faire fondresous la langue) sous le nom deSubutex® par tout médecin pour aiderun toxico-mane à éviter le manque età perdre ses pratiques addictives. Sonusage est parfois détourné pour êtreinjecté ou sniffé. Plutôt déconseillé,mais face à l’héroïne, cela peut aussiconstituer un premier pas vers un suivimédical avec TSO et sevrage à la clé. • Également proposé sous forme de comprimés sublinguaux, leSuboxone® est un combiné de BHD etde naloxone. Il soulage le manque etsupprime le craving, mais surtoutempêche le mésusage du produit. En effet, la naloxone, lorsqu'elle estinjectée, neutralise l'effet des opiacéset donc de la buprénorphine. Le patient ne perd la sensation demanque que s'il le laisse fondre soussa langue, ce qui évite le détournementen "fix".

Sources : ASUD, ANSM, Drogues Info Service

19Détox News

À vous de choisir…La campagne "Mon traitement mon choix" (MTMC)* et le site fran-çais montraitementmonchoix.fr abordent, sans préjugés moraux niidéologiques, le problème de l'addiction aux opiacés. Pas de tonalarmiste, mais une présentation colorée et optimiste, agrémentée dejolies photos de corps tatoués. Le but de MTMC est d'offrir le choixaux personnes dépendantes pour opter pour tel ou tel traite-ment.Les proches inquiets y trouveront aussi des conseils pour soutenir aumieux un malade. L'essentiel étant de déculpabiliser le maladeéventuel, dédramatiser les traitements et d'informer sur les possibilitésde prise en charge. Un malade bien informé trouve plus facilementce qui lui convient le mieux.

Infos, conseils et témoignagesTrès pratique, le site propose des infos sur les différents traitementssans les hiérarchiser. Cela va de la cure en milieu fermé à lathérapie psychologique ambulatoire en passant par les groupes deparoles sans oublier bien sûr les traitements de substitution. Vous ytrouverez aussi un test de dépendance, une foire aux questions, destémoignages encourageants, des adresses pour trouver de l'aide…MTMC est le fruit d'une étroite collaboration entre d'une part, des associations européennes d'Usagers ou d'Ex usagers dedrogues, la française ASUD, l'espagnole APDO et l'allemande JESet d'autre part, PCM Scientific, une société d'éducation médicaleanglaise.. La démarche est internationale et traduite en douzelangues (un site par pays). MTMC étant sponsorisé par le labora-toire RB Pharmaceuticals, il lui est interdit en France de communi-quer sur ces médicaments, car c'est assimilé à de la publicité(interdite pour tout ce qui touche le médical : médecins, cliniques,médicaments…). Ce qui est regrettable pour informer les patients.Pour plus d'infos sur les sept médicaments, connectez-vous sur le siteeuropéen www.mytreatmentmychoice.eu, puis cliquez sur "français".Allez dans "Options de traitement" puis "L'Espace Médicaments".

* Les médecins peuvent commander gratuitement les supports papier pour leurs patients (cartes postales, cartes de visite, brochures et flyers)

Hormis le mésusage des TSO prisen intraveineuse, d'autres produitssont détournés de leur prescriptionthérapeutique. Une nouvelle addic-tion à la morphine est apparue :l'utilisation détournée du Skenan®

(sulfate de morphine) par injectionest de plus en plus fréquente etremplace parfois l'héroïne. Cenouveau phénomène-problème estbien connu d’ASUD [Auto Supportet réduction des risques parmi lesUsagers et (Ex usagers) deDrogues] et des CAARUD…Normalement, le Skenan® estprescrit pour des douleurs que lesautres antalgiques ne parviennentpas à soulager, chez les maladestrès atteints, comme en chimio-thérapie, à l’hôpital.

DÉTOURNEMENT

L'addiction aux opiacés évoque biensûr les héroïnomanes, morphinomaneset autres fumeurs d'opium. Mais onoublie souvent que nous sommes toussusceptibles de plonger. En cas dedouleurs intenses dues à un accident,une opération ou une maladie (cancer,rhumatisme, arthrose, etc.), on vousprescrira soit de la morphine, del’oxycodone ou de la codéine.Beaucoup parviennent à sedésaccoutumer, d’autres restent accrosà cet instant de bien-être où l'on oubliela douleur. En traitement médical de courte durée,tout reste sous contrôle, mais insidieu-sement le mésusage peut s'installer etla dépendance devient bien réelle.

Les opiacés, qu'est-ce quec'est ?Ce sont des substances qui présententdes effets semblables à ceux del'opium, extrait du pavot. On utilise sesalcaloïdes naturels pour fabriquerhéroïne, morphine, codéine, oxyco-done… On produit également des opiacés synthétiques (Skenan®,méthadone, buprénorphine, fentanyl,hydrocodone, etc.). Dépresseurs (ils diminuent l'activité du cerveau), ces puissants analgésiques agissentcomme antidouleur (physique etpsychique) et calmant. Les opiacés"endorment" des fonctions du systèmenerveux et remplacent l'endorphine, cequi génère un sentiment de bien-êtretout en atténuant souffrance et anxiété.Une consommation régulière sur unelongue durée et non contrôlée mène à

l'addiction. En cas d’apport continu, lecerveau cesse sa production d'endor-phines. Lors de l’arrêt, le corps abesoin de temps pour produire ànouveau des endorphines. D’où cemal-être intense et douloureux : lemanque.

Les effets des opiacésIls apportent l'apaisement des douleursphysiques ou morales (tristesse,angoisse…), une certaine euphorie,tout en restant lucide, confiance en soi,

désinhibition et en général, détente,chaleur agréable et bien-être. Lorsd'absorption par intraveineuse (shootou fix), il se produit le "flash", c'est-à-dire une immédiate sensationirradiante de chaleur intense.

Conséquences santéAvec la consommation d'opiacés,apparaissent divers troubles : digestifs(constipation, nausées, vomissements),cardio-respiratoires, somnolence,vertiges, comportemen-taux (euphorie,agressivité) et bien sûr dépendance. Àforte dose, les opiacés entraînent lesommeil et à très fortes doses, ilspeuvent provoquer l'arrêt de fonctionsvitales de l'organisme (circulationsanguine, respiration…). Comme danstoute dépendance, l'addiction setraduit par un besoin irrésistible deconsommer et donc de se procurer le

produit. Avant, on ne pense qu'à ça etaprès, on plane. La vie devient obsessionnelle et lefonctionnement social, familial ouprofessionnel est compliqué, voireimpossible, hors du milieu desconsommateurs. Dernier risque,primordial, dans le cas d'absorptionpar intraveineuse, la contamination auVIH (Sida) ou à l'hépatite C. Il estindispensable d'utiliser une seringuestérile et individuelle pourréduire les risques.

Traitements desubstitutionUn malade dépendant des opiacéspeut difficilement s’en sortir seul. Uneprise en charge médico-psycho-socialeest indispensable, soutenue dans biendes cas par un TSO (traitement desubstitution aux opiacés)médicamenteux qui palliera le manqueinéluctable. Ce ne sont pas des produitsmiracles, mais les TSO peuventapporter une aide efficace enpermettant de reprendre sa vie enmains et, finalement, de décrocher.Opioïdes synthétiques, les TSO évitentle syndrome de manque, réduisentl’obsédant désir de drogue et éloignentdes pratiques du toxico-mane. N'ayantplus besoin de trouver par n'importequel moyen sa dose, le patient peutenfin se reconstruire. Les TSO sont uneentreprise de longue haleine : même si

Quand les opiacés gouvernent votre vie, il existeheureusement des traitements pour voir le bout du tunnelet retrouver une activité positive.

18 Détox News

OPIACÉS

Entreprendre un traitement est un acte courageux, personnel et privé.

Redécouvrir©

Det

ox N

ews/

C.Le

clèr

e la vie

Page 11: Detox 03

BélierTravail : C’est le moment de faire vospreuves. Amour : Nouveaux amis,nouvelle rencontre… Santé : La fatiguegêne votre concentration, reposez-vous !

TaureauTravail : Débordé, n'hésitez pas à vousfaire aider. Amour : Votre charme fait desravages. Aventures et qui sait, amour…Santé : Enthousiasme à toute épreuve.

GémeauxTravail : Vous vous investissez plus et ça seremarque. Amour : Finie la routine…L'amour vous épanouit. Santé : Assezbonne forme physique et morale.

CancerTravail : Vos efforts portent leurs fruits.Amour : Brouilles en amitié, seuls restentles amis fidèles et sincères. Santé : Petiteforme et essoufflements : oxygénez-vous !

LionTravail : Aérez-vous l'esprit pour être plusefficace. Amour : Tendresse et complicitéaméliorent les relations. Santé : Unepêche d’enfer. Le repos a eu du bon.

ViergeTravail : Dépression hivernale, vousralentissez. Amour : Soutien mutuel quirenforce votre moral en berne. Santé :Buvez beaucoup d'eau.

BalanceTravail : Ne baissez pas les bras, vosefforts vont payer. Amour : Toujours enrecherche d'une vraie relation. Santé : Unpeu de sport semble nécessaire…

ScorpionTravail : Vous vous dispersez. Concentrez-vous sur l'essentiel. Amour : Toujoursaussi passionné. Santé : Finis les excès.Ménagez votre foie…

SagittaireTravail : Ne doutez plus, les résultatsparlent d'eux-mêmes. Amour : Unerelation durable vous donne confiance envous. Santé : Pensez à vous détendre.

CapricorneTravail : Difficile de vous concentrer.Patience, ça va revenir. Amour : Quelquestensions passagères, mais bellecomplicité. Santé : Repos indispensable.

VerseauTravail : On peut compter sur vous, vousassurez et ça se sait. Amour : Unerencontre pourrait déboucher sur unerelation durable. Santé : Bonne forme.

PoissonsTravail : S'investir, c'est bien, mais n’enfaites pas trop. Amour : Rencontre et plusen perspective. Santé : Fatigue ousurmenage ? À surveiller…

ScopeHORO

15 € les 6 numérosOui, je m’abonne à DETOX NEWS

Nom : ......................................................................................................................................................................................................................

Prénom : ................................................................................................................................................................................................................

Adresse : ...............................................................................................................................................................................................................

..............................................................................................................................................................................................................................................

Code postal : .........................................Ville : ........................................................................................................................................

Courriel (obligatoire pour recevoir la facture) : .........................................................................................................................................

Envoyez ce bulletin accompagné de votre chèque de règlement à l'ordre de Association Détox à l'adresse suivante : Mediaddict, Abonnements Detox, 13 rue Jean Lurçat, 95100 Argenteuil.

Info : 01 39 80 53 22 ou [email protected]

ww

w.de

tox-

new

s.fr

Dossier TabacUne drogue légale

AlcoolQui trinque ?

StarsQue cachent-elles ?

Alcool • Cocaïne • Crack • Jeux vidéos • Sexe

Où commence l'addiction ? • Potins • Adresses utiles

2,50€1er magazine santé d’information sur les addictions

ww

w.de

tox-

new

s.fr

Dossier SexePlaisir et dépendance

WhitneyHoustonLa diva excessive…

Bien-êtreDétoxifiez-vous !

PokerMode ou addiction ?

Renaud Hantson • Alcool et Baclofène • Kétamine Potins de stars • Test • Temoignages • Adresses utiles

2,50€

1er magazine santé d’information sur les addictions

Abonnement en ligne sur detox-news.fr (CB ou Paypal)

ou par courrier.

20 Détox News

Le "slam" ("gifle" en anglais) est laconsommation récréative de drogues desynthèse injectables, dans un contextesexuel, et souvent accompagnées deproduits érectiles. Le but est d’atteindreune désinhibition totale et des prouessessexuelles à travers des rapports parfoisextrêmes, comme chez les barebackers(qui ont des rapports sexuels nonprotégés), kamikazes du sexe. La pratique du slam s’est développéeavec l’arrivée sur le marché de produitstrès accessibles comme la cathinone etses dérivés (méphédrone, M-cat, 4MMCou miaou, 4MEC, MDPV, DMC, MDAT,sels de bains…). La cathinone est unesubstance chimique anorexigène(coupe-faim) issue des feuilles de khat,un arbuste cultivé au Yémen et enAfrique de l’Est. Synthétisée, elle estcommercialisée pour ses propriétésexcitantes et aphrodisiaques. Depuisjuillet 2012, quarante de ces alcaloïdesproches des amphétamines et "toutemolécule dérivée de la cathinone, sessels et ses stéréoisomères" sont classéscomme stupéfiants. Mais il se créecontinuellement de nouveaux produits,pas encore classés stupéfiants, que l’onpeut se procurer à un faible coût surinternet. Initialement sniffés ou ingérés,ils sont de plus en plus souvent injectés(et appelés slam).

Effets et conséquencesLes effets sont proches de ceux del’ecstasy et des amphétamines(euphorie, communication facile,désinhibition, perception amoindriede la fatigue, sensations tactilesexaltées). Les conséquences négativessont : • psychologiques : hallucinations,paranoïa, dépression, anxiété,troubles du sommeil et idéessuicidaires. • physiques : fatigue, palpitations,hypertension artérielle, nausées etvomissements, perte des sensationsde faim et de soif… S’y ajoutent lesinfections cutanées (abcès,septicémie) et la transmission desvirus VIH et VHC soit par rapportssexuels non protégés, soit parpartage de seringues.À long terme, l'addiction s'installe :apparition de craving (besoin irré-sistible de consommer) et tolérance(besoin d’augmenter la dose pour unmême effet), mais sans dépendancephysique.

Apprentis sorciersL’usage de ces drogues synthétiquess’accompagne d’une maîtrise plusfine de ces substances et des effetsattendus. Les profanes deviennent des"experts". Le slam, lui, se pratiquesurtout chez une population gay etséropositive, qui consomme déjà desdrogues "récréatives" (poppers, GHB,ecstasy…). Toujours en recherche denouvelles sensations à travers cesinjections intraveineuses, ils enoublient les risques d’addiction etsurtout de contaminations. Onrappelle que préservatifs et Stériboxsont à usage individuel et unique.

Etudes et rechercheComme en témoigne le Dr PhilippeBatel (psychiatre addictologue àl’Hôpital Beaujon) dans la revueMinorité : "Souvent, la créativité desusagers de drogues, la rapidité del'installation d'un phénomène et sadiffusion dans un réseau ferméintensément interactif ont pris de courtles observateurs et les soignants. Nousavons toujours un train de retard etl'absence d'une politique de préven-tion ambitieuse et anticipatrice nousconduit à regarder passer les sui-vants". En 2007, l’OFDT* a étudié lemilieu festif – "soirées électro", puisgay. Parallèlement aux pratiquessexuelles à risque et à la prévalencedu VIH et VHC dans le milieu gay,cette enquête révèle une consomma-tion à usage sexuel. Les motivationssont la "dissociation entre sexualité et sentiments", la performance virile"sur un marché des rencontres trèsconcurrentiel" et la recherched’excitation et de plaisir, "notammentavec un partenaire qui ne susciteraitpas forcément de désir" en tempsnormal. L’effet vasodilatateur decertaines substances peut faciliter lapénétration anale réceptive. Ellespermettent en outre un "déverrouillagepsychique". En fait, on dispose de peud’informations et des données plusprécises seront diffusées en janvier,suite à un travail de recherchecoordonné par AIDES, en collabo-ration avec Sidaction, l’AMG et l’Invs.* Observatoire Français desDrogues et des Toxicomanies

Sources : Sidaction, enquête éthnographique Trend-OFDT 2007, Swaps, Minorité.

Apparu récemment, le phénomène du slam se développeprincipalement parmi les hommes de la communauté gaydans un but de performance sexuelle. Les associations deprévention des risques et de lutte contre le Sida(Sidaction, PISTES…) s’inquiètent de cette nouvelle modeet des dégâts qu’elle peut engendrer.

NOUVELLE TENDANCE GAY

SLAMLE

Parmi les substances utilisées,poppers et cannabis arrivent entête, suivis par le groupe cocaïne,MDMA, kétamine et GHB/GBL.L’alcool est peu consommé,l’usage du crystal, du LSD et del’héroïne restant anecdotique.

EN MILIEU GAY FESTIF

Rain

bow

© D

ave

Nits

che/

D.R.

21Détox News

Page 12: Detox 03

Soutenez notre action !Détox est une association à but non lucratif (loi 1901) dont l’objectif est l’information et la préven-tion des risques de toutes les addictions ; l’organisation d’événements thématiques ; l’édition de toussupports de communication ; la commercialisation de produits dérivés.Cotisation annuelle : 15 euros

Nom : .........................................................................................................................................................................................................................................................

Prénom : ...................................................................................................................................................................................................................................................

Adresse : ..................................................................................................................................................................................................................................................

Code postal : ..........................................................................................................................................................................................................................................

Ville : ..........................................................................................................................................................................................................................................................

Courriel (obligatoire pour récépissé et correspondance) :...........................................................................................................................................................................................

Envoyez ce bulletin et votre chèque de cotisation à l'ordre de "Association Détox" à l'adresse suivante : DETOX • 130 rue Georges Ribordy • 95390 Saint-Prix [email protected] • www.detox-news.fr

23Détox News

Retrouvez toutes nos infos et plus encore sur

detox-news.frRetrouvez toutes nos infos et plus encore sur

detox-news.fr

22 Détox News

ADALIS(Addictions Drogues Alcool Info Service)Écoute, information, soutien et orientation sur lesquestions de drogues illicites, d’alcool et de jeu. (7 jours sur7 de 8h à 2h) • Drogues Info Service0 800 23 13 13Indique où s'adresser par département et par ad-dictionwww.drogues-info-service.fr(depuis un portable : 01 70 23 13 13)• Tabac Info Service : 3989Info et accompagnement pour arrêter de fumerwww.tabac-info-service.fr• Joueurs Ecoute Info Service09 74 75 13 13Info et soutien• Écoute Dopage : 0 800 15 2000• Écoute Cannabis : 0 811 91 20 20• Écoute Alcool : 0 811 91 30 30

Allo enfance maltraitée : 119Droits des malades info : 0 810 51 51 51Enfance et partage : 0 800 05 1234Fil Santé Jeunes : 3224 (sur portable : 01 44 93 30 74)Hépatites info service : 0 800 845 800 (9h - 23h)Joueurs écoute info service : 09 74 75 13 13Ligne de vie : 0 810 037 037 (réinsertion toxicomanes)Narcotiques Anonymes : 0800 88 12 88Sida info droits : 0 810 636 636Sida info service : 0 800 840 800 (24h/24)SOS suicide Phénix : 01 40 44 46 45SOS viol femmes informations : 0 800 05 95 95Suicide écoute : 01 45 39 40 00Troubles du comportement alimentaire : 0 810 037 037VIH Info Soignants : 0 800 840 800Violences conjugales : 39 19

Addictions• ASUDAuto-Support des Usagers de Drogues206, rue de Belleville, 75020 Paris01 43 15 00 [email protected]• SAFEPrévention des risque liés à l'usage de drogues 11, avenue de la Porte de la Plaine, 75015 Paris01 40 09 04 [email protected]• Association LYADE 10 rue de Castries, 69002 Lyon 04 72 40 97 [email protected]• OFDTPlein d'info sur les addictionsObservatoire français des drogues et toxicomanieswww.ofdt.fr• SOS JOUEURS0 810 600 115

www.sos-joueurs.eu• MILDTMission Interministérielle de lutte contre la drogueet la toxicomaniePlein d’infos (médicales, légales) sur les drogues etlieux d'accueil pour se faire aider.www.drogues.gouv.fr• La LucioleSoutien aux familles et aux jeunes toxicomanes01 40 34 17 66www.laluciole.info

Soutien aux malades alcooliques• ANPAAAssociation Nationale de Prévention en Alcoolo-gie et AddictologiePlein d'infos et adresses de centres de soins.01 42 33 51 04 www.anpaa.asso.fr• Mouvement Vie Libre01 47 39 40 [email protected]• Alcool Assistance La Croix d’Or01 47 70 34 18 [email protected]• Sans alcool avec La Croix Bleue01 42 28 37 [email protected]• Alcooliques Anonymes0 820 32 68 83www.alcooliques-anonymes.fr• SOS Alcool FemmesÉcoute des femmes malades de l'alcool01 40 15 90 [email protected]

Soutien aux familles d’alcooliques• AL-ANON ALATEEN18 rue Nollet, 75017 Paris01 42 81 97 05http://al-anon-alateen.fr

ADRESSES UTILES

AUTRES NUMÉROS

Page 13: Detox 03