Design graphique : Raphaëlle Picquet

© Éditions Textuel4 impasse de Conti75006 Pariswww.editionstextuel.com

ISBN : 978-2-84597-656-6Dépôt légal : mars 2018

Version numérique : 2018978-2-84597-658-0

PETITGUIDE

DUFÉMINISME

POURLES

HOMMES

Jérémy Patinier

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SOMMAIRE

INTRODUCTION 9 5 minutes d’introspection : questions d’éducation 19 5 minutes d’introspection : votre degré

d’engagement pour l’égalité femmes-hommes 20

OÙ EN SOMMES-NOUS ? 23Les femmes aujourd’hui en France 25Les femmes aujourd’hui dans le monde 29

5 minutes d’introspection : quelle est votrevision du féminisme ? 35

Le B.A. – BA du féminisme 39Au commencement était le mot « féminisme » 40

Jeu : vrai/faux sur le féminisme 43Petite histoire du féminisme 49

Jeu : qui veut hurler des slogans ? 55« Le » féminisme aujourd’hui 57

Jeu : le qui a dit quoi ? 69

LES HOMMES ET LE FÉMINISME 73 5 minutes d’introspection :

les hommes et le féminisme 75Une histoire des hommes dans le féminisme 77Des hommes en campagne 80Quelle place pour les hommes dans le mouvement féministe ? 83Les bienfaits du féminisme (pour les hommes) 88Les hommes féministes parlent 94Enquête : que vous a apporté le féminisme ? 98Les hommes antiféministes 104

Somm

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ET SI ON PASSAIT À L’ACTION ? 111Objectif : déconstruire les privilèges masculins 113

Jeu : la roue des privilèges 120Objectif : déconstruire le patriarcat 124

Quiz : tournez méninges 141Objectif : déconstruire le sexisme ordinaire 144

Jeu : quel est le point commun ? 147 Jeu : personne n’y avait pensé !? 161

Objectif : déconstruire les stéréotypes de genres au quotidien 163Objectif : construire une image positive des femmes 171Comment impliquer les homme 192

ET SI ON ALLAIT PLUS LOIN ? 201Pour mieux comprendre : aux origines du sexisme 203Pour mieux comprendre : aux origines du patriarcat 207Quelques conseils pour une éducation non-sexiste 212Des ressources antisexistes pour les enfants 214Des ressources antisexistes pour les adultes 218Le manifeste des hommes pro-féministes 225Cahier d’entraînement féministe : 30 joursd’exercices antisexistes 231

5 minutes d’introspection : questions de fin 237Remerciements 238

« Je m’étais mise à regarder les femmes d’un œil neuf et j’allai de surprise en surprise. C’est étrange et c’est stimulant de découvrir soudain, […] un aspect du monde qui crève les yeux et qu’on ne voyait pas. »

Simone de Beauvoir, La Force des choses, 1963.

INTRODUCTION

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Introduction

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Le seul rempart qui garde les hommes à distance du féminisme tient en 8 mots : en général, ils n’y pensent même pas. On leur dirait ce qu’est la vraie vie d’une femme au quotidien, ce livre n’aurait plus aucune utilité. Car là est la magie du féminisme : il suffirait même de lire sa définition sur la page Wikipédia pour rendre féministe tout homme un peu honnête. Bon, attention, pas militant non plus, mais allié, peut-être, déjà. Pour commencer. Comment ne pas être révolté quand on connaît la situation des femmes dans le monde ou tout simplement la dif-férence de traitement érigée en système en France ?

Le patriarcat est si bien organisé pour perpétuer l’inégalité qu’il faut une sacrée dose de hasard (et d’in-térêt) pour que les hommes deviennent féministes. Et cet alignement des planètes commence avec le savoir. Ce livre est donc fait pour vous/eux.

Car il y a urgence. Le sexisme est partout, il nous conditionne dès le plus jeune âge, a des conséquences violentes et discriminantes, détruit des vies et sclé-rose des énergies, alors que femmes et hommes trou-veraient tant d’avantages à le voir disparaître…

Mais qu’est ce qui coince ? À qui profite le crime ? Pourquoi les hommes restent-ils si éloi-gnés de la lutte contre l’inégalité entre les genres ?

Pour commencer, comme par hasard, le mot féminisme est mal vu. Oui, comme par hasard. On a utilisé la même technique de dépréciation avec l’« antiracisme », ou les « droits de l’hommisme », comme on a diabolisé la notion de « genre » en

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faisant croire qu’il y avait une théorie du grand remplacement des hommes par les femmes, là où il s’agissait justement d’apprendre l’égalité entre les garçons et les filles. Il s’agit bien de salir les mots pour empêcher de s’intéresser aux concepts. Surtout, commencer par là. Terminer aussi. On ne sait plus très bien avec la boue, où ça commence et où ça s’arrête. Les féministes ont été accusées de tous les maux. Caricaturées, rabaissées, stigma-tisées, réduites au silence. Les hommes féministes ridiculisés, accusés de traîtrise…

Le système machiste essaie d’empêcher les voies qui mèneraient à son affaiblissement, voire à sa destruction. Fait par et pour les hommes, il défend leurs privilèges, leur confort. Oui, notre société nous avantage, nous les hommes, parce qu’elle est organisée par nous, pour notre bien avant tout. Et nos privilèges ne se basent pas toujours sur notre mérite.

Pourtant, les voix contestataires portent, de plus en plus : Marche des femmes, #Metoo et #Balancetonporc, etc. De plus en plus on entend les femmes, et de plus en plus on les écoute. Les hommes écoutent. Nous commençons à comprendre ce sys-tème, dont nous faisons partie et qui ne nous convient plus tout à fait. Certains d’entre nous se disent même féministes.

Pourquoi ? Parce qu’ils y trouvent un intérêt moral, éthique, philosophique, mais aussi directement per-sonnel. Oui, nous avons à y perdre, mais aussi à y gagner !

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Êtes-vous pour l’égalité entre les femmes et les hommes ? Si oui, bravo, vous êtes féministe. Vous l’ignoriez ?

Ce n’est pourtant pas si difficile à comprendre, mais un mur d’ignorance et de privilèges nous empêche parfois de rejoindre le mouvement.

Le féminisme est un égalitarisme, un humanisme, dont le nom rappelle que ce sont les femmes qui sont victimes de certaines discriminations spécifiques. Il est aujourd’hui assez courant de se dire antiraciste même lorsqu’on est blanc, de se dire contre l’homo-phobie lorsqu’on est hétérosexuel, mais assez peu féministe, surtout quand on est un homme.

Cependant, le problème est plus complexe qu’une simple déclaration. Si vous lisez l’histoire de l’escla-vage et une ou deux notions scientifiques sur l’éga-lité des races, comment être raciste aujourd’hui ? Or se dire antiraciste, oui, ne pas avoir de problèmes à côtoyer des personnes racisées, bien sûr, mais recon-naître un racisme structurel, critiquer notre histoire coloniale ou tout faire pour intégrer des personnes racisées dans toutes les strates de la société, ça coince.

Pareil pour les homosexuels : on les accepte, ils sont visibles et ne sont plus considérés comme « malades » depuis 1992. Mais regardez les réactions lorsqu’ils demandent l’égalité devant le mariage ou la PMA. L’acceptation oui, mais l’égalité réelle, ça coince toujours un peu plus.

Eh bien, c’est un peu la même chose avec le com-bat pour l’égalité entre les femmes et les hommes. Beaucoup de bonnes intentions, de déclarations, de

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prises de conscience… mais pas encore l’égalité dans les faits. On veut bien accepter les femmes comme les égales des hommes en théorie, mais on va trouver bien des raisons pour ne pas devenir féministe, pour ne pas être celui qui agit et participe à la conquête de la vraie égalité. Nous avons laissé ça aux femmes féministes que nous avons parfois nous-mêmes cari-caturées et décrédibilisées, ajoutant que c’était de leur faute si l’égalité n’était pas encore acquise. On les a trouvé tour à tour trop bourgeoises ou trop radicales, on les a accusées de haïr les hommes… On n’est plus dans la double peine, on est dans l’empilement de peines. Dans le mille-feuille d’accusations. Magie de la société patriarcale : elle s’autonourrit. L’histoire des sociétés et des genres montre que c’est un sys-tème rodé, archaïque, aux réflexes bien ancrés. Nos langues, nos systèmes de valeurs et nos fonctionne-ments maintiennent les femmes dans cette infériorité depuis longtemps. Mais les faits, les études sociolo-giques, et même nos observations quotidiennes, bref l’honnêteté intellectuelle, pour peu qu’on s’en serve, tout porte au féminisme.

Pourquoi tout semble changer depuis quelques décennies ? Parce que la science a enfin trouvé la brèche dans cette histoire pavée d’injustices et de domination. Le tournant a eu lieu il y a une soixan-taine d’années, avec la légalisation d’outils permet-tant aux femmes de maîtriser leurs corps. Ce qu’elles veulent en faire et ce qu’elles ne veulent plus en faire. Ne soyons pas dupes, des besoins économiques ont également participé à cette prise d’indépendance et

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de contrôle de leurs vies. Mais en théorie, elles ont tout entre les mains pour arriver, un jour à obtenir l’égalité.

On ne naît pas féministe, mais on peut tous le devenir.

Tout a changé, sauf les hommes. Ou si peu. Bien sûr, certaines femmes ont participé, volontai-rement ou non, à faire perdurer un monde qui les maltraite. Un sexisme intériorisé, une haine de soi, de l’autre, qui se retrouve dans toutes les minorités. De grands hommes ont au contraire participé à cette émancipation, mais globalement les hommes ont été tenus à l’écart du féminisme… surtout par d’autres hommes trop anxieux à l’idée de laisser un seul pouce de pouvoir, une seule once de privilèges à leurs alter-égales, à l’idée de tout perdre. C’est une peur de trahir notre caste, le groupe domi-nant, garant de nos privilèges, qui nous a éloignée du combat. La peur d’être vus comme un faible, un passif, une femme, une folle, un homo, qui nous a empêché de nous inquiéter de ces questions d’égalité avant toute autre. L’objectif : nier toute velléité de solidarité avec les femmes. Car lors-qu’on devient féministe, qu’on s’informe et réflé-chit, qu’on acquiert la grille de lecture de l’égalité à tout prix, on se rend compte de l’exceptionnelle entreprise de désinformation et de discrimination globale qui est à l’œuvre depuis des siècles. De la mystification. De la violence, parfois à nos corps défendants, certes, mais souvent avec notre assenti-ment et notre participation. Nous fermons les yeux car ça nous arrange bien.

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Comment réussir à s’autocritiquer pour changer ? Comment accepter le fait de faire partie des dominants, parfois des bourreaux ? Là est toute la question. Elle est en fait bien plus simple à régler que le quotidien des femmes : il suffit de les écouter – et de les croire –, de réfléchir et d’être honnêtes avec nous-même pour avoir envie de s’engager au quotidien.Il est temps de comprendre quel est notre rôle dans la perpétuation d’un système sexiste, misogyne, discriminatoire et injuste. Pourtant, en grande majorité, les hommes aujourd’hui n’en ont abso-lument rien à faire de l’égalité femmes-hommes. On l’accepte uniquement si ce n’est pas vraiment l’égalité réelle, mais que ça en a le goût. Si ça ne dérange pas trop notre système de valeurs, nos vies. On accepte l’égalité de principe mais sans vouloir céder nos places, sans partager le fric ni prendre un balai trop souvent. On a toujours un truc à refuser dans l’égalité. On ne l’accepte qu’à condition de rester complémentaires, différents, particuliers. L’égalité « oui mais ». Celle à 40/60. Celle qui nous arrange.Il est de notre devoir d’accepter de regarder au-delà du biologique pour nous considérer enfin comme des êtres sociaux. Il en va aussi de notre responsa-bilité de changer les choses ! Car le féminisme n’est pas contre les hommes, il est contre le patriarcat, le sexisme et l’injustice. Contre un système qui nous tient tous. Le féminisme permet de déconstruire les pressions sociales dont souffrent tous les individus – et les hommes n’y échappent évidemment pas –,

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casse les clichés qui enferment tous le monde et libère enfin. Oui, le féminisme libère aussi les hommes ! Le patriarcat est une souffrance pour la plupart d’entre nous, car ses injonctions sont intenables et discrimi-natoires. Une violence qui est souvent insoupçonnée, car on nous a appris à la trouver « naturelle ».Certaines femmes et hommes travaillent encore à perpétuer ce modèle pourtant dangereux, ce culte de la virilité qui détruit les possibles. Ce n’est pour-tant pas la masculinité qu’on cherche à abolir ; le féminisme ne cherche pas à féminiser tout le monde, mais à rebattre les cartes : que la masculinité puisse être douce et bienveillante, émotive et en dehors des clichés, non excluante. C’est une masculinité vio-lente et standardisée qu’on cherche à décadenasser. Si la masculinité est dite « en crise » ou connaît un « malaise », c’est d’abord parce que des hommes ne s’y retrouvent plus !

Ô, magie du féminisme : il peut rendre tout un cha-cun plus solidaire, plus humaniste, plus ouvert, plus libre de s’inventer. Certainement même plus riche, disent les études. Oui, le féminisme est d’abord mené par et pour les femmes. Mais par ricochet, par capil-larité, il libère la société toute entière car c’est son objectif final. Le féminisme est un égalitarisme, un humanisme, un universalisme, une philosophie, une éthique, une façon de vivre et d’envisager l’humain. Le seul risque que prend l’homme féministe, c’est de devenir moins con.Messieurs, il est temps de devenir féministe parce que cela vous concerne aussi.

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Certains blancs sont parfois contre le racisme. On les a vus marcher dans certaines manifs. Se battre contre Le Pen. On les a même vus changer leur lan-gage, ne plus dire « négro ». On a vu des hétéros dans certains mariages entre personnes de même sexe, défendre leur cousin des injures dans la famille, ou refuser d’utiliser le mot « pédé » pour insulter leurs potes. On en a même vu embrasser un mec, une fois, pour le fun. Eh bien, les hommes peuvent se battre contre le sexisme ! Vous pourriez changer votre lan-gage. Ne plus dire « mademoiselle » ou « elle est bonne »… Vous pourriez défendre activement l’éga-lité. Au quotidien. Pour votre mère, votre sœur, votre copine, votre fille, vos fils, pour vous-même, et tous les hommes, d’aujourd’hui et de demain.Vous pourriez même défiler le 8 mars contre les vio-lences faites aux femmes et pour leurs droits.

Et il est temps de s’y mettre, parce qu’il y a du boulot…

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5 MINUTES D’INTROSPECTION QUESTIONS D’ÉDUCATION

Pensez-vous / avez-vous connaissance du fait que des femmes de votre famille ont été victimes de :RÉPONDEZ PAR OUI OU NON ◊ Machisme (de la part d’un mari, d’un frère, d’un père, ainsi que dans la vie professionnelle ou dans la rue)

◊ Violences conjugales ◊ Viol ◊ Harcèlement sexuel ◊ Agression sexuelle dans le quotidien (transport en commun, travail, soirées…)

Pensez-vous que vous auriez été plus féministe si vous aviez été de l’autre genre ? ◊ Non ◊ Oui ◊ Je ne crois pas que ça soit lié au genre

Avez vous l’impression d’avoir été élevé·e différemment de votre/vos sœur(s) (si vous êtes un homme) ou de votre/vos frère(s) (si vous êtes une femme) ? ◊ Oui, plutôt ◊ Non, pas vraiment ◊ Non, pas du tout ◊ Je ne suis pas concerné (pas de frère/sœur)

À quel moment auriez-vous remarqué ce genre de différence de comportement dans votre éducation ? (famille, à l’école…) À un moment précis ?

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5 MINUTES D’INTROSPECTIONVOTRE DEGRÉ D’ENGAGEMENT POUR L’ÉGALITÉ FEMMES-HOMMES

Avez-vous déjà…RÉPONDEZ PAR OUI OU NON ◊ Lu des articles sur le féminisme

◊ Partagé des articles sur le féminisme sur les réseaux sociaux

◊ Lu des livres sur le féminisme ◊ Écrit des posts Facebook soutenant le féminisme

◊ Écrit des livres ou des articles qui mentionnaient le féminisme

◊ Rejoint ou soutenu (marche, pétition) une association féministe

◊ Rien de tout cela

Avez-vous déjà…RÉPONDEZ PAR OUI OU NON ◊ Envisagé de voter pour une femme

◊ Évoqué le sujet de l’égalité femmes-hommes au sein de votre couple

◊ Évoqué le sujet de l’égalité femmes-hommes en famille

◊ Évoqué le sujet de l’égalité femmes-hommes au travail

◊ Évoqué le sujet de l’égalité femmes-hommes entre amis

◊ Employé une femme de ménage, une baby-sitter

◊ Parlé à des enfants des différences entre les genres

◊ Cherché des informations sur la contraception masculine

◊ Payé plus un loyer, un repas, ou une charge fixe pour compenser le salaire plus faible d’une femme (compagne ou collègue)

◊ Dit à une femme de s’habiller différemment (un peu plus long, court, moulant, etc.)

◊ Touché le corps d’une femme sans son consentement

◊ Trouvé qu’une chanteuse ◊ ou actrice était habillée de façon trop sexy

◊ Traité un homme ou un garçon de femmelette, de « fifille »

Seriez-vous prêt à…RÉPONDEZ PAR OUI OU NON ◊ Voter pour une femme ◊ Vous engager pour imposer l’égalité femmes-hommes au travail

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◊ Faire remarquer à vos amis des comportements ou blagues sexistes

◊ Faire remarquer à vos collègues des comportements ou blagues sexistes

◊ Employer plutôt un homme de ménage, un baby-sitter (homme)

◊ Parler à des enfants des différences entre les genres

◊ Si vous êtes en couple h/f, prendre en charge la contraception

◊ Céder une partie de votre salaire pour être payé comme votre collègue femme

◊ Inviter tous les jours une collègue femme à déjeuner pour compenser la différence de salaire

◊ Élever un petit garçon de la même façon qu’une petite fille, en tout point

◊ Laisser un petit garçon porter des robes ou jouer avec des poupées

Avez-vous déjà assisté à…RÉPONDEZ PAR NON OU OUI ET… ◊ L’agression verbale d’une femme dans l’espace public

◊ L’agression physique d’une femme dans l’espace public

◊ Le bashing d’une femme en ligne (réseaux sociaux) suite à des propos féministes

◊ Une tentative de viol sur une femme

◊ Aux cris d’une voisine à travers les murs

◊ L’agression verbale d’une femme dans l’espace privé (en famille, chez des amis)

◊ L’agression physique d’une femme dans l’espace privé (en famille, chez des amis)

Et quelle a été votre réaction ? ◊ Je suis intervenu pour soutenir la personne agressée

◊ J’ai eu peur d’intervenir, que ça se retourne contre moi

◊ J’ai regardé de loin, au cas où cela s’aggraverait

◊ J’ai espéré que quelqu’un intervienne

◊ J’ai passé mon chemin

Vous a-t-on déjà reproché un comportement ou propos sexistes ? ◊ Oui ◊ Non ◊ Si oui, quelle a été votre réaction ?

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OÙ EN SOMMES-NOUS ?

Pourquoi se battre pour l’égalité entre les femmes et les hommes ? D’abord, parce que les injustices et les différences de traitement s’expriment avec une infinie violence, dans tous les milieux, dans le monde entier. On dit que cette dernière fait système, qu’elle est structurelle de nos sociétés. En plongeant dans la réa-lité de la vie des femmes aujourd’hui, en France et partout ailleurs, on pour-rait avoir l’impression que le combat est perdu d’avance. Mais cette violence nous concerne tous, alors il faut agir. Il y a tant de batailles à mener que toutes les bonnes volontés seront nécessaires pour faire changer le monde vers plus d’égalité. Le savoir est le pouvoir : avoir conscience des inégalités est le premier pas avant de pouvoir agir.