CHAPITRE TI1

DESCRIPTION XYSTGMATIQUE

DE LA FAUNE PALEICHTHYOLOGIQUE

Daiis ce chapitre, nous donrlo~is la description systkmatique de la faune pal6ichthyologique du Bas-Congo et des rkgions voisines. Nous avons suivi la classification adopthe par A. S. WOODWARD dans l'itdition la plus recente du << Text book of Paleontology >> de I<. A. ZIITEL (1932), en y appor- tant tontefois quelqucs modifications baskes sur des acquisitions rkcentes.

Dans leu pages qui vont snivre, nous noas sornmes ibornks B citer la synonymic la plus compl&te possible en ce qui concerne l'hfrique. Pour les autres provenances, nons nous solames limit& aux principales rCfkrences, pour ne pas allonger inutilement les listes.

La liste ci-dessous donne la composition de la faurie Btndike. Les esphces clominaiites dans tous les gisenlents appartiennent aux Odomtaspidae, mais, B c8tB de ceux-ci, nous trouvons dans les gisements du CrBtac6 d'abondantes dents de Cora'x et d'Emchodovztidae. Dans les gisenients du Tertiairc, nous trouvons par contre de nombreux 616ments isol6s de plaques dentaires de Mylviobatidae.

Les T61Bost6ens sont en gBn6ral noi ins bieii repr6sentks quc les Elasmobranches.

1. - Elasmobranehii-Euselaehii :

HETE~RODONTIDAE (= Cestraciontildae) : Synechodus sp.?

Cof.nx: f alcatus L. AGASSIZ. 6. kalcpi IJ. AGASSIZ. 6. yangcnensis nov. sp. C. pristodontus L. I-\GASSIZ.

Gi.nglqynzostoma Dequaerti &I. LERICHE. G. a91,golemse nov. sp. G. naalernbeeszse nov. sp. G. rzcyosurn nov. sp. G. serra (LEIDS). G. africanum 31. LERICHB. G. sp.

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La dent, d7nn 6tat cle conservation mGdiocre, figur6e par E. STROMER ct W. WEILER (1) et c ~ u i provient des phosphates canlpaniens de Gebel HefhGf (Egypte), ne nous scnible pas non plus appar- tenir it cette espkce. Etant clonn6 qu'elle est fort incomplBte, il est inipossible de l'i,dentifier avec cer- titude, mai is il est probable qa'il s'agit d9une conronne de Corax kazcpi AGASSIZ.

Quant aux dents figurkes sous le nom de Corax fa l ca t l~s par W. VAN DE GFYN (2), il s'agit plnttit, eroyons-nous, de dents trBs ,latkrales de C. pristodontzw AG., sans donte d'individus jeunes.

Gisemeszts.

Nous avons reoonnu des dents de C O I - C G ~ f~~lcatzcs p a r ~ ~ i i les fossiles provenant de Bulu-Zambi (Bas-Congo), fouille cle la Bulung~x, et exploitation de terre B poterie, et de Ilundu ((Bas-Fleuve) (lcouches 1 et 13). Les dents provenant dn prerniler cle ces deux gisements solit en gknkral trBs petites, tandis que celles du second gisement olit une taille beaucoup plus consid6rable.

Re'partitiouz s trat igraphique et gBoyraphipuc.

L'espBce est connue dans le bassin anglo-franco-belge, du CBiiomanieri au Santonien. Elle a kt6 signal& dans le Cknolnallien eh dans Is Sai~tonien de l 'hude (elle existe peut-Gtre aussi dalis le Turo- nien infkrieur de cette rkgion), ainsj que clans le CrdtacB sup6rieur de Lithuanie, des Etats-Unis et de 17Am&ri,que du Sud.

I J ~ distribution de Corax falcatus AGASSIZ apparait done bien ddlimit6e au point de vue strati- graphique, lcomme l'avait dhmontrk M. LERICIIE poar le bassin anglo-franco-belge (3).

Nous pouvons en oonclure qu'il en est de m6me en Afriqne. Nous accordons une importanlee tr8s grande B ce point, car la prksence de cette espBce constitue un repBre trBs pr6cieux pour l'identi- fieation des couches du Congo.

P1. 1, fig. 7-13.

1843. (:orax; K a u p i i AGASSIZ, L., Reclievches sur les Poissons fossiles, 111, p. 225, pl. XXVI, fig. 4-8, pl. I Y X V l a , fig. 25-34.

1843. Cot.ax falcatus AGAS~IZ, L., Ibid., pl. XXVT, fig. 14 (no11 p,l. XXVIa, fig. 1-15). 1897. Corax pristodosztus PRIBM, F., Sur des dents d'Elasinobranches de divers gisements sknoniens

(Villedieu, Meudon, Folx-les-Caves). - Bull. Soc. Gkol. de Frailace, 3" skrie, XXV 1(1897), p. 45, pl. I, fig. 18-19.

1902. Corax pristodontzcs LEHICHE, M., Rlkvision de la faune ichtliyologique des terrains crktac6s du Nord de la France. - A221.2. SOC. GAol. ~ Z C Nord , XXXI (1902), p. 119, pl. 111, fig. 66-75.

1902. Corax pris todontus WANNER, J., Die Fauna der obersten weissen Xreide der Lilbyschen 3TNiiste. - Palaeo~ztographica, vol. XXX, 3 (1902), p. 149, tab. XIX, fig. 301-33.

19016. Corax pristodowtus, vari6tE K a u p i LERICHE. M., Contribution B l'ktude des Poissons fossiles du Nord de la France et des rkgions voisines. - Mkm. Soc. 6801. dzc Nord , V (19106), p. 79.

1908. C o ~ . a x p~.istodow,tus, varihtk Ka?bpi PRIEIM, F., Etude des Poissons fossiles dn Bassin parisien. - An%. de Pale'ontologie, (1908), pp. 57 et 62.

1911. Corax falcatz~s WOODWARD, A. S., The fossil Fishes of the English Chalk. - Paleomt. Soc., vol. LXIV, part VI, p. 198, pl. XLII, fig. 19 et lig. 59 dans le texte.

1912. C7ot.ax pristodosztus, prkmutation K a u p i LERICHE, AX., DeuxiBme note sur les Fossiles de la Craie phosphatke de la Picardie. - Bz~ l l . SOC. belge cle GBol., de PalBoszt. et d 'Hydr . , XXV (1911), M6m. p. 301.

( t ) 15. S T H ~ ~ J I K R C I \VEIL'ER. - LOO. cit.

( 2 ) W. 11. E. \'AN DE CEYS. - L,es Elaslnobrailclrps du (:rerace nrarin d u 1,inlbourg 11oll;rndais. -- xntuur.hi.slorisch M ~ a t ~ i l l i ~ a t l , :Ifaastrich,t, 1937, 11. 1(i, fig. 1-8.

ont 6t6 prises pour des dents de C o r a . ~ falcntz~s Aaass~z, par A. X. T V o o u w s ~ ~ (I) , erreur qui fut rectifi6c par I111. LERICEIE ( 2 ) .

Les dents du Cr6tac6 de Hollaiide figurdes sous le noill de Coyax kaltpi Aa. par '7V. VAN DE

GEYN (3) ont apparteiiu 2 de jeunes iildiviclus de Curax pr i s todontus AG.

Bas-Congo : L ~ ~ n d n (Bas-Fleuve) (couchles 3, 6). Enclave de Cabinda : Vonso (frontihre) (conche 1 ) ; Mongo N9Tandu, Lac Yaiiga et T ~ l m ~ ~ n a

(Nanha-Matadi). A. E. F. Pointe-Noire (falaise de la baie et carriiire Entraco. couclle I ) , li'ansse-Pointe-Noire

(falaise, couclic I), D jeno et environs de Kola (&Toyen-Congo) (4).

Covax kaupi AGASSIZ est l'une des esp&ces du Crdtac6 supkrieur de la Bclgique (Coniacien, Xan- tonieli et Campanien infbrieur). Elle a 6t6 6galei~lelit signalhe dans le Sailtonien cle 17Aude (5) et existerait daiis le Cr6tacd suphrieur de Lithnanie (6). Les dents du CrktacC sup6rie~w du Dksert de Libye figur6cs par J. WAKNER, sous le no111 cle Coraz pris todontus (7), appartiennent aassi B cette esphce.

CORAX UANGAENXlS uov. sp.

P I . I, fig. 14-29.

Curax; k a ~ ~ p i AGASSIZ est acconrpagni! clans le Cr6tac6 sup4rieur clu Lac Yanga d '~ tne esp6ce dont les dents penvent se reconnaitre faeileinent au nonibre rddait et B l'importancc cles dentelares qai ornent les b o d s de leur couronne.

La taille moyenne est analogue B celle des dents cle l'esphce prGc6dcntc (la plus gvande nxesure environ 16 nim. cle hautem. totale) ; la forme g6nGrale n7en diffkre pas sensiblement.

Co~rlnie dans le cas de Colrax l ~ a u p i Ao,, il ne semble pas possible de distinguer les dents qui ont apparlenu B la nliichoire supQrie~u-e de celles cle la m2choire oppos6e. TI est permis seulement de consid6rer comme antkrieures les dents qui ont la couronne 61ev6e7 celle des dents lat6rales dtant, eomme chez la plupart des Sklaciens, plus basse et ce, d'autant plus qu'il s7agit cle clents ayant occup6 une position plus posthrieure.

Les klhments de la denture, ainsi consid6rbs, peuveiit se d6crire briBvement collinic snit : Les dents anthrieures ont la couronne haate, lenr hanteur atteignant jasqn7t\t trois fois celle de

la racine. Le bord antErienr est extrsmement convese. 11 cl6crit environ un quart de cercle et pour eertaines dents cette convexit6 est telle que la couronne d6passe la 1-acinc laikralement. Le bord pos- thrieur coniprend une partie infhrieure formant talon sar la racine ct une partie sup6rieuu.e presquc vertieale. Ces deux parties d a bord pos thr ie~~r ferment entre elles un angle de prBs de 90". La racine cst fortement hchancrke & son bord basilaire,

(1) A. S. \ ~ O O D W A R D . - Loc. cit. (1911) (2) M. LE,RICIIE. - L~e~s Poi,sso,ns 'dl1 Cr6tncE marin dc la R ~ l p i q u e et du Liinbourg hollandais (Note prelinlinaire). Les rcisultats

stratigraphiques cle leur etude. - Bull . Soc. belge rle Giol.; 13a.ldont. e t IIyclr., t . SIYXVII (1927), .p. 219 (1329).

(3) W. A. E. VIN DE GEYN. - Les Elasmobranches du CrcilacE, marin d n Limhourg hollandais. - Natuvrhislorisch dfaundblarl dlaaslricht 1937, p. 17, flg. 9-15

(4) T7ne dent ~ ~ n i q u e qui nous a Pt6 cnv0yi.e par D. SCIIUFCGAY~, r t don1 la provcrlance n'rst pas connur axcc precisloll

(5) M T,ERI~IIR. -- Ties Poisson? CIu Cr6lacB et du Nnmmulitique d e 1'Aude. - Bu1,letin dc la Socidte Gdologiqzce d e P m n c e , 5" sbrrc, 1. VI (1936), p. 382, pl. S);\'I, fig. 7-12,

(6) J. A. DALINKTVICIIJS. - On the Fossil F~sl les of the T,ilhnanian Chalk. 1) Selachii. - V y t a n t o Dzdz io~o Universiteto Malema-

ttlcos-Garntoa Is'alcuZ'teto Dnrbnr, t. IX (19'35). p. 264 (<( C o r m c f . pr*islodonlus Ac pm Itazlpi i c . )>)

(7) J \Y,ZNNER - Die Paund der obersten \Velssen Krcidc d c r Lihyschen Wdste. - Palaeontogmphica, vol. XXX, 3 (19OQ), p 1'19. t<rl, YIY. fig 31-33 (non fig. 30?)

Nous avons de fortes raisons de croire qne la variabilit6 dans l'inclinaisoli cle la couronne est, conirrle ehez les Lamgzidae, B mettre en relation avec la clifT6renciatiol1 des dents s ~ ~ i v a n t la nigchoire 2 laqnelle elles appartiennent. E n eff'et, certailies dents d o ~ ~ t la faible hauteur de la couronne ilidiqne pour elles ulle position trGs postkrieure ont cette couronne 1)eaaeoup inoins inclinke que d7autres dents, dont la hauteur r&v&le une position lat6ralc-a1itP1.icul*e. En second lieu, nous co~istatons qu'il y a ii pen pr&s autant de dents de chaque type.

Fig. i 9 . - As.pcct scli6malicyuc de 13 tlcnlilion (delrri-rii5clroirc) d'e C o r a : ~ pri.~lorJon.fm,s A c ~ s s r z (La lcsllre A indique lc cot6 :rnldri,rur tic la m8cliolrc).

Des dents de Corax p r i s t o d o ~ ~ t u s Ac:. ont 6t6 clkcrites sous des iloms divers. C'est ainsi que la dent figur6e par C. ARAMBOURG (I) SOUS le noin de C'orax falcafzbs AGASSIZ est en rPalit6 unc dent trgs lat6l.ale de Corax p ~ . i s t o d o d z ~ s L. AGASSIZ.

D a m la lignke phylktique qui va de C 0 f . a ~ fnlcatus AG. B C. pvisfodomtus AG., 011 peut suivre l'augn~entation de la taille gQnErale, la rtduction relative de l'importai~ce du talon posthrieur et dc I'koliancrure du bord correspondant et enfin, comme nous relions cle le voir, l'apparition ehez la cler- ni61.e espBce, Corax; p r i s t o d o ~ ~ t u s AG., de la forrne symhtriqae cles dents antkrieures.

Cette esp6cc abonde d a m le Crktack supCrienr (Rlaestrichtien) cle Rlanzacli (Ras~Congo), point IV, couches 1 et 2, et couches d'altitration.

Quelques dents ont ittk recueilljes B Welia (Bas-Fleuve) fouille, couches 2 eD 4, et Tshinfuku- Zobe (Mayurnbe) (tuffeau), ai,nsi qu'8 Ranla Rl'bote (eouche 2) et C'hihaete (Pllassabc) (coeches I et 2 ) (Enclave de Cabinda).

Elle est itgalemelit largement reprhsent6e parmi les matkriaux qui proviennent de R"lssanihd&s, S. Nicolau (Angola).

E n Em>ope, Cof-ax pris todo~ztus Aa. est cantonnk clans le Cainpanien supkrieur et llalis le Ilaes- trichtien, ce qui lui donlie ulie valear stratigraphique importante.

Sa rkpartition gkographique est fortenielit Ctcudue : il a 6t6 signal6 dans le CrBtac6 suphrie~w du Bassin anglo-franco-belge, du Dksert de Libye, d'Egypte, du Iiaroc et d7AmQrique du Sud.

Nous clevons plus que probablenleiit attribuer & Corar: p~ i s todowtus AG. des vert6br.e~ provenant cles gisements de Manzadi (Bas-Congo), point 4, coaclie I, et de RIossam6dPs, S. Nicolau (Angola) (pl. I, fig 30, 31, 33).

Ces verthbres rappellent pala certains de leurs caracthres celles des Carrha?,inidae. Elles pi.Qsen- tent en eff'et deux fosses profoncles B eliacune de lears faces supkrieure ct ilifkrielure. I ~ e u r fr6- quencc et leur taille relatiremeizt grancle nous font croire qu'il s'ngit bien de vertkbres de Corax. E n effet, ii part les genres Larngaa et Odo~z fasp i s dolit les vert5hres sout faciles B ~.ecoliaaitre, il n'y a, en fait de Sitlaciens, que le genre Corax, qui soit reprirsenti. par des deljts parini les nlatBriaax de RIossam6d&s que nous arons 6tudii.s. Si cette hypoth6se se t r o u ~ ~ a i t confirm6e daiis I'averrir, elle eonstituerait un arguii~enl d6cisif en fave~i r de la s6paration des Pol-ax de la failli!le des Lamnidae.

(1) C. AMRIBOURG. - Nole preljminaire S L I ~ les Poissorrs Sossiles des pl~osphales du hlaroc. - lhlletin Socidte Geologique Fmncr, 5 e sdrie, 1. V. (1935), p. '113.

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4) L'existence d'un prolongernent m6dian de la racine dans sa partie post6rieurc; 5) La forme p l ~ ~ s ou inoilis ynadrangulaire de la face basilaire de la racine, le forarilen nutritif

s90uvrant au voisinage de son centre.

Parivli ces esphces se distiilguent deux groupes importants. Le premier de ces groupes esti carac- thris6 par des clents dent la crete seule est dentel6e; le second par des dents dont la conronne est presque entigrement diviske en dentieules plus OLI lnoins hien difl6renei6s.

E n outre, une esp&ce du PalGocGne de la BeLgiqae, Giaglymostorv~a tl.iloDatzrn~, 111. LERICHE, ~ l e peut entrer, d'une mani6re bien prkcise, dans l'une oa 19antre cle ces deux catkgories. Elle nous semble devoir constituer B elle seule -LIn troisieme type, dont la coliroilne cst ulultilob6e ax1 lieu cl'8tre dcnteLQe sur la erGte oa divis6e en vrais dentic~~les.

Parnli les fornles qni constitnent le preniie~. groupe, il est B rernarquer. que certaines orlt les dents symktriques OLI t r&s pen incliniies. Cliez ces clents, le clenticnle m6dian est toujoars tr6s distinct des autres et beaucoup plus grand que ceux-ci. 11 est droit dans les dents aiit6rieures, lGg6rernent oblique dans les dents latkrales, lnais il n'est jaillais ~-ecourk)d en arri&re. Telles soiit les dents de Gi~zglyrnostoma, delfortrici DAIMERIE~ (I) et celles de diverses espi4ces dont il sera qaestion plns loin.

Chez les autres formes du meme groupe (G. thieleusi, G. srrra, G. O l a n c l c e ~ h o ~ ~ ~ ~ i ) , seules les dents antiirieures sont B peu pr6s synlktriques et ii clenticule lildcliaii droit. Celni-ci n'est jaillais tres dis-

Fig. 50. -- G~1~yiyrnoslo7rta c ~ , t'tclum (GRIELIN) (Rcyulri-nourr~cc). Bl~nquc' dclucllc (OcCidlib Atlantiquc e l Incllcn) (d'apres E. I. ~YIIITE) Sd I n r ~ p u ~ u r peut depasscr 3 m.

tinct des atxtres denticules; il participe e n yuelyue sorte de la progression gkorn6triqne de ces denti- cules, tandis qu'il est exclu de celle-ci par ses propostiolls beancoup plus grandes, dans le cas p r B &dent.

On peut encore noter, chez ces 1n8ines dents, la convexit6 r6guli8re de la crgte de la couronne, et pour les dents latkrales, l'incurvation des denticules en arrigre, incurvation d'autant plus marqu6e que la dent consid6rBe 6tait plus rapproellhe de la commissure.

Chez les esphces dn second groapc, on pent constater une diB6renciation assez nette entre les dents dc la mffchoire sup6rieure et celles de la miichoire infkrieure. M. LERICHE a montrk (2) que chez Givlglynzostoma africavzum LER., esp6ce de ee groupe, les dents latRrales cle la niiichoire suphri,eur~ sont un peu plus inclinhes que les dents corsespoiidantes de la mgchoire infiirienre et qu'elles sont Bgalement un peu plus gralides et plus niassives que celles-ei.

On trouvera plus loin, rhnnies dans 1111 tableau synoptiqne (p. 110)' les espgces fossiles de Gi.1~- gLybnostorna, eonnues jnsqu9& ce jour, avec leur riipartition.

Parnii les six espbees que nous citerons d1-i Bas-Congo et des rkgions voisines, trois dont une erBtacique, une koc6ne ct unei nliocgne, sont nouvelles.

Bappelons aussi que certaines esp&ces de Ginglynzostonaa vivent encore de nos jo111.s. Deus de celles-ci soiit bien connucs. La pre~ni&re, Gi~zylymostonza c irratwl~ (GM~LIN) appelke vul-

gairenlent << Reqnin nour~*ice >> (fig. 50 danr le texte) vit dans 198ciian Indieil et clans les niers de

(1) A. UarhrERr~s. - Nolcs icllthyolugiyucs. -- .lnlatri.es soc . .I/nlacologiqrce Belgiyu,e. T . XXIY :1889), Bull. dcs s&anc,es, p. XI,.

(2) hhl. IJE1%rcrri~. - Nolc ~rdl iminai re stir deux Scylliica6s nonvecius tlu Paleocene rle Landann (Enclavc ~ ~ o r l u g a i s e de Cab'inda), Congo. - Revue Zooloyique Al'riccrine. vol. XV (1927), 11, 401.

Leur conronne, relativeiiient 6lanc6e, est tr6s compriniire. Elle comporte un citne ni6dian tr8s important et, sa r cliacnn des deux bords, ant6rieur e-l postkrieur, qui sont, droits, Line s6rie de denti- cules trks petits. Ces deiiticnles soiit an iiombl-e de 4, de cliaque cGtC, ehez une des dents, de 5 chez deux autrcs dents et de 6 ehez la deuiii6re. Daiis tous les cas, ils dircroissent r6gnlikrement de la paire la plus rapprochke dn cGne ni6clian b celle qui en est le plus 6loigili.e.

Toutes les dents, sauf une qui est figurCe sous le 11" 13 de la planehe 111, solit b peu priis syniir- triques et ont le cGiie m6dian vertical.

L'expaiision externe de la coaroiiiie est br6s peu d6velopp6e. Elle se ~akduit B un simple kpais- sisserneni de la base, divisd, dans le cas c19unc des dents (fig. 11), en deux parties par 1111 iiltei-ralle m6dian. Le prolongen~ent post6rieur qu7envoie la racine esl asserr, saillant, mais trGs 6troit.

Une senle des cinq deiits dont nous clisposons possGde encore la racine intacte. La face basi- laire de cclle-ci est assez fortement excar&e dans le sens lat6ral. Le foramen nntritif qa'ellc porte est petit.

Rappor t s e t di fkrclzcrs .

L'espGce liourelle se distingue de toutes les espGces conlines par sa couronne tras coliiprimbe et dont la face cxterne est h peu priis plane.

Elle diffiire en particulier de Gimglyauzostowza scr1.a (LETDY) et Gi??glyn~osto%?a fhielelwi (TVIN- T ~ ~ ~ E R ) par la pr6dominance de la syrn6trie de ses dents et par 19expansion exteriie dc la couronne qui est trhs saillante chez cliaculie cle ccs deux espitces.

Elle diffGre encore de la premikrc de ces deux espitecs, par son expansion radiculaire plus courte et plus 6troite, et de la ~e~coiide, par l'iinportance de son denticale i116diari.

Elle s'kcarte tont autant d'une troisiiin~e esp6ce boe6ne, G. O l a ~ z c k ~ ~ z l ~ o ~ ~ z i STROMER, du Lutdtien d7Egypte, dont les dents sont plus grandes, plus hpaisses, toujolnrs plus on moilis ohliques et dont les denticules sont nombreux et petits, le 1li4diai1 6tant B peirie distillet des autres.

Notre espece prdsente par contre, plus cl'analogie avec certaines esphces n6og8nes : Gimgliywos- t o m a d e l f o r f ~ i e i DATMERIES (1) et Gi~zglyrnos to~na miqzceli PRIEM ( 3 ) , tontes deux du Rliochne du Sud de la France.

Chez ces deux espiices, lcs dents sont, en effet, 2 bords droits comnle dans le cas prhsciit, mai,s elles sont beaucoup plus massives. Celles de G. de l for f s ie i figur6es par F . PRIEM (3) sont particuli8- reinelit 6paisses et orn6es d'une expansion iiilportnnle de la couronne.

Gi~zg1,ymostoma angoleq/*se cioit 8tre coiisidkrd con~rne 17anc6tre Pochne dcs espGces iihogGnes que nons venons cle citer, auxquelles il faut ajouter une espiice sou\-elle du Jlioc6ne cln Bas-Congo que nous ddcrirons plus loin, Gingl.ymostoluza malen~beew,se.

C i s ~meqats .

Deux des quatre dents dont nous venons de parler, viennent cle la falaise de Landana (couche 31). Les deux autres ont Ct6 recueillies k Sassa-Zao (Chinfinlo), dans 17argile des anfractu0siti.s de la couche 1. Ces deux gisements sont situds dans l'enclave portngaise de Cabinda.

GINGLYMOSTOMA MALEMBEENSE nov. sp.

P I . 111, fig. 15-22

Nous 6ta~blissons cette nouvellc espace sur une dizaine cle dents p1.orenaiit du RliocBne de 3lalemhe et dolit sept sont dans un boil ktat cle conservation.

Ci) A. 1)AInrE;~.iGs. - I\'oles iol~t~hyologiyucs. V. Aitnales de la Soc. royal'e Ma,Za~cobo~giqu8e d e Uelgiqme, Tome XXIV (1889). Bull. des selnces, p. XL. - Voir arrssi : PR,rEni, F. Snr les Poissons lossiles des terrains tcrt.iaircs supi.ricur's ilu Sud-Ones1 de In France, Bull. Soc. Gkol. d e Prance, iC s6rie, 1. XIV (191'l), p. 120, pl. 111, figs. 12-13 e t fi,gs. 4-5 ,cInns lc I~exlc.

(2) F. PRrEn1. - S L I ~ l rs I'oissons fossil?s des L~rrains tcrliaircs suy6ricurs d e l'HBra11lt. - Bull. Snc. GPoT. France, 4e serie, t. IV (1904), p. 288, figures 3-5 dans le lexle.

,(3) F. P R I E ~ ~ . - Sur Ics Pois8sons fossiles tles terrains lcrtiainc,~ supericurs d u Sud-Ouest cle la France. - Bull. Soc. Gkol. France, he sClriie, I . XIV 1(1914), 11. 120, 111. 111, fig. 12-13 c:t fig. i-5 dails le tcxt.e.

Ces dents indiquent une espi4ce de taille moyenne. Elles sont trhs trapues. Sanf dans le cas des dents ant6rieures qui sont plus BlancBes, leur largeur d6passe sensiblement leur hauteur.

Comme dans le cas prBckdent, la couronne porte nn denticnle mkdian tr6s iinportant et, de part et d'autre de celui-ci, uiie sBrie de 6 8 9 denticules latdraux beaucoup plus petits et qui dkcroissent r6guliGrement en s'hcartant da denticule prin~cipal. Dans la plupart cles cas, ces denticules sont par- tiellerr~eiit uses.

L'expansion externe de la eouronrle est trBs saillante, mais relativenient 6troite. I1 en est de meme de l'expansion post6rieure de la racine. L a face basilaire de celle-ci est plate. Le foramen nutritif, yui s'ouvre dans sa partie post&rieure, est petit et se prolonge, en arrihre, par xln iktlroit silloil cyni, divise en deux parties 19extr6mit6 de I'appendice radiculaire dont il vient d96tre question.

Nous avons dit que les dents antbrieures sont assez 6laiic6es. Lenr hadeur &gale et, dans cer- tains cas. d6passe rngnie leur largeur (pl. 111, fig. 17).

Les dents latkrales ne difi6rent gu6re des dents alit6rieures que par leur ~noindre hauteur.

Qirant aux dents lat6ralcs-postkrieures, clles ont la couronne encore plus surbaissde et le c6ne principal 16g6renient inclink en arri6re. Le rapport de la largeur 2 la hauteur est chez elles d9environ 1'60. Vues par la face externe (pi. TIT, fig. 22-??a), elles rappellent un peu, par lenr foriiie gknkrale, les dents des espicces du genre Squalzis (= ilca~atliias R~sso) .

nappor t s et dife'reqzces.

I1 n'cst utile de comparer les clents de Gingly?~zostoma d6crites ci-dessus qu'8 celles des espGces du m6r11e groupe. Ces esp6ces soilt : Gillglymostoma dclforti ici DAIM~RIES et G. miyzceli PRIEM. Cha- euiie de ces deux esphces a le cle~iticule mddian moins @lane6 que dans le cas pr6sent. E n outre, les figures de 6. delfortriei DAIM. donn6es pal- F. PRIEM (1) nloi~trent que chez les dents de cette espi4ce9 le processus externe de la couuoiine est trirs sensiblernent p l ~ ~ s large et double.

De I'espGce nouvelle, G. alagole~zse que nous venons de signaler clans 17Eoc6ne du Bas-Congo, Gin- glymostowa malembee+zse pent se clistinguer par ses dents beaucoup plus trapues et surtout beau- coup plus Bpaisses.

Jlaleinbe, falaise (couches 3 et 4), riviirre Sap110 (couclie 6, nne dent ronide).

GINGLYMOSTO&Zh RUGOSUM nov. sp.

P1. 111, fig. 9.

Uile dent d'une autre espBce clu genre C : i u ~ y l y ~ ~ ~ o s t o ~ ) ~ a , inconn~~e jusqu'ici, a 6t6 recueillic dails le gise~ilent de Tshinfuli~r-Zobe (Bas-Congo).

lie principal caracthre distinctif de cette dent est 19aspect de la face externe de sa eouronne. Cette face est plane, mais fiiiement ridQe sur toute sa haute~rr et dans le sens verti,cal.

Dans soil ensemble, la dent est trGs peu dlev6e et extr6inement trapue. La eourorlne en est Inas- sive. Seule sa crete, qui est r6guli6reinent eonvexe, est dkcoup6e en denticnles d'ailleurs trhs peu importants. LC denticule mBdian est rddnit par l'usure comme cela s'observe fr6quemrrient sur cles dents clu rn6ine genre. I1 ne doit certainement pas avoir 6th tr6s distinct des autres.

Le prolongemelit infkro-externe de la couronne est large, mais ne fait gnhre saillie en deliors, cle soste que la couronne prdseiite 2 peine, dans sa partie moyenne de sa face externe, la dkpression qn'offrent g6iihraleiiient, cl'une ixanihre plus distincte, les dents clu genre GingLyulostoruza. CYette face se distirlgue encore de celle des dents cies autres espitces dn genre par les fines rides yu'elle porte.

(1) F'. Pnr~ar. - Loo. cit. l(1914)

La racinc fait fortenient saillie du c8t6 iiiteriie. Le prolongenlent qu'elle envoie en arrikre esl eomplktemeiit relcouvert par la colxolilie. La face hasilaire est l6gGrement concare. Elle poirte, trks en arrit'?re, le foramen nntritif, leqael est tr6s grand.

Rapports et difkrc+zces.

Une seule dent na suffit 6videlnnient pas pour 6tablir d'une manikre d'ensemhle les caraelkres de la denture de cet Orectolobid6 du Crktao6. Les pariicularit6s snr Iesq~~elles nous venons de nous Qtendre quelque peu suffisent cepelidaiit h nous eonvainere qu'il s'agit d'~11ie espPce distincte de toutes les f ormes connnes.

Le genre Gigagly?nosto~,za est d6jh connn du CrCtac6 d'autres r6gions. ITne espGce G. minzctum a BtB dkcrite autrefois du Rlaestriclitien da Limbourg liollandais, par IT. FORIR ,(l) , mais ceite formc n 'a dc coinnlnli avec celle d6crite ici que les plis de la face externe de la couroane. I1 en est de mGnie dc G. lilhua~aica DALIXKEVICIUS du C3r6tac6 de Lithuanie ( I ' ) , doiit les plis de la face extcriic solit beaucoup plus larges et plus saillalits et clolit le denticule m6clian est beaucoup plus important.

La dent dkcrite d a m lcs lignes qui prCcGdent a BtB tronv6e dails le gisenient de Tshinfuku-Zobe (Bas-Congo).

GINGLYMOSTOMA SERRA (LEIDY, 1877).

Pl. 111, fig. 23-30.

1877. Acrodobatis serra LEIDY, J., Description of Vertebrate Bemains, chiefly from the Phosphats beds of South Carolina. - J O Z L Y ~ Z . Acad. g a t . Sc. Philadelphia, '3' s., t . VI I I (1874), p. 250, pl. XXXIV, fig. 10-13.

1877. Acrodobatis obliquus LEIDY, J., Id., p. 250, pl. XYXIV, fig. 14. 1889. Gi~zglymostowaa serra WOODWARD, A. S., Catalogue of the fossil Fishes in the British 3Iuseum,

vol. I, p. 348, pl. XVI, fig. 9. 1926. Gingly?nostoma serra WHIT&, E. I., The Eoceae Fishes of Southern Nigeria. - Geol. S~s~ru.

Nigeria, Bzcll, 11" 10 (1926), p. 11, pl. V, fig. 13-17. 1939. Gi+~glymostoma IThiele~si DARTEVELLE, I!!., La falaise d'Ambrizete (Contributioii B l a CrCologie de

1'Angola). - Bull, Soc. belge GAol., Pnle'omt. et Hydr,, t. XLIX (1939), p. 117.

Cette esphce, de taille moyenne, est caract6risCe par des dents B couronne relativernent peu itle- v6e9 dont la ergte, r6gulikrement convexe, porte un denticule niCdiali trGs distinct et des denticnles latQraux assez nombreux et d6croissaiit r6gulikrement de taille des plus mkdians aux plus latBraux.

Ces caracteves pernietteiit de les distinguer des dents de deux espkces voisines Cinglymostoma t7uieZensi (TQIXKLER) et G. bla~%clcenho~ni STROMER, qui sont : les preniikres beaacoup plus trapues, les secolides plus Blanckes, et dont le deiiticule m6dian est, principalenlent chez la seeonde de ces deux esphces, beaucoup mains distinct.

Seules les dents antCrieures sont exacternent syniQtriques. Leur hauteur d6passe l6gGrement, leur largeur. Leurs denticules soint au liornbre de 7 en moyeniie, de chaque &ti! du de~iticule principal. Les dents latkrales ont le dentieale m6dian ainsi que les deliticnles lat6raux d'aatant plus fortelnent iiiclini!~ vers l'arri6re qu'elles soiit plus latkrales. Le rapport cle la largcur 2 la liautenr est, pour ces dents, de 1,60 eiiviron. Les deiiticules lat6raux sont au nombre de 8 B 101 au hord ant6rieur et de 5

(1) 1-1. FO,RIR. - Contribulions & l 'dtude du syslkme or.Ctac6 dc l a Belgique. I. Sur quclques poissons cL crustace~s nouveaus 011

peu connus. - A~znales Soc. Ge'ologique de Re lg iq~ te , t . XI\' (1886-1887), p. 35, pl. "1 figs. 2-3 I(< II!jbodus ?ninutus ))). ( 2 ) .I. 11. DALIivIi~.:sr~crLris. - On the fossil fishcs of Ihr Lilhuunian Cilnlli. I. Se,lachii. - V?jtnnto 1)idziojo rn ivers i t e lo :llatema-

tikos-Gamlos Fali~clleto Dsrljsui (bld~noires dc la Facult6 dcs Sci?nccs dc 1'Univcrsili: cte Vytanias ie Grand, Kaunas) , t. IX (1935). p. Z53, pl. I, figs. 19-20.

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comparons. Les denticules latkraux sont, comnie cl~ez ces dents, au nor~lbre cle deux paires et assez grands. L'expansion antkrieure de la couronne est fort saillante, mais trks 6troite. Xa surface est plisske verticalernent.

La face basilaire de la ra~cine est plane et porte le foramen nutuitif qni est grand et snivi, en arrihre, par un sillon antdvo-postbrieur divisarit le prolongernent interne de la racine en deux parties. Celui-ci est ktroit et trks saillant.

C'est Bvidemriient avec les dents de Ginglymostorna af r icavun~ LER. que notre dent pr6sente le plus d'analogie. $his. comrne nous 17avons vu, elle dCpasse tr8s sensiblernent, par sa taille, toates celles de cette espece et s7e11 distillgue en outre par le prolollgenient exterrie de sa couronne qui est heaucoup plus Btroit et plus saillant; chez G. africa$z.zujn, i l est toujonrs large, ne dBborde que 16g6- ~.enlent sur la racine et est plus ou rnoins bifide, aussi bien ehez les dents antBrileures que chez les clents latkrales.

I1 rions seiilble que ce cauactkre, aussi netteinerit niai.qn6 et accompagnk cle la diffkren'ce consi- d6rable de taille, prend ici unc certairle valcar.

Cette dent pl.ovient, coiiirlie la plupart de celles de G. af+,icanurn, de la conchc 1% (eouche 2 eoprolithes) de la falaise de 1,andaiia (Enclave de Cabincla).

GINGLk']SiIOSTO&IA 81'.

P I . 111, fig. 40.

Pour terinincr l'examen des restes de Poissons dn genre Gimglymostorna, il noas reste 2 sigilalcr une dent du Crhtack qai offre Bgalenlent beau~coup cle ressemblance avec cellcs cle Gi~~glyncoston~a africamum L~iz~cz-IE.

Comme les dents trits latkrales cle cette espGce, elle posshde trois paires de clenticales lat@raus. Les autres caractkres correspondent assez bien t\t ceux de ces mgmes dents, inais la dent est, dans

son ensemble, un peu plus massive. TI s'agit peut-6tre d'une prBmutation cr6taciq~le de 17esp&ce palCochne, prBmutation clont tous les

caractkres ne peuvent %re dBgagBs de l'examen de cette clent unique.

La dent en question provient ~ILI gisernent de Tshinfaku-Xobe (Bas-Congo).

H I S P ~ ~ C E S FOSISILES DU GI4XRll: GTNGLYRlOXTORlA ET LEUR REPAR~I?ITTOE

STEATIGRAPEIQUE KT G~OGRAPHIQUE

PREMIER GHOUPE RI~PARTI'TIOS

G i ~ ~ y l y ~ t ~ o s t o w ~ c c I . L I ~ O S Z ~ ~ iiov. sp. >> lithzcanicum UALIKKEVICIUS >> beqtcnerti LERICIIE >> sokotoense WHITE >> serra (LE~DY)

>> thielensi (WTNKLER) >> a+bgolc~~se nov. sp. >> Dl.a?~cke~ho~~~ai STROMEIZ

CrBtac6 supkrieur clu Congo. Grktack supkrieur de Lithuanie. PalBocirne du Congo. PalBockne de Nigeria. EolcGne des E. U., de Nigeria, cln Congo el de 17An-

gola. Eookne ~ L J - Bassin aiiglo-franco-(13elge. Eockne du Congo. Eocene d7E:gypte et du Alaroc.

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WOODWARD (1). Coi~ime on peut le voir sur cette figure, ce Poisson poss&de un proloagement anti.- rieur de la tgte beaucoup plus important qne celui des Odontaspis (fig. 516).

Le fait que le genre Scapanorhynchws n'a pas Qt6 retrouvk dans les terrains tertiaires peut nous paraitre ktrange, mais doit vraisemblablernent trouver son e~pli~cation dans la r6duction importante de son aire de dispersion gkographique dks la fin du Crktac6. 11 se peut aussi que, par suite de l'in- suffisance de matkriaux, l'une on l'autre esphce ait kt6 d61crite sons un autre nom gknhrique.

Le genre est reprQsentk clans le CrBtacb. du Congo par les deux espGces les plus rkpandues, Scapa- norhywchus subulatus AGASSIZ et 8. rhaphiodo~z AGASSIZ.

SCAPANORHYNCHUS SUBULATUS (AGAS~~IZ, 1844).

1844. Lamum (Odol~taspis) subulata ~IGASSIZ, L., Bechel.clies snu les Poissons fossiles, t. 111, p. 296, pl. XXXVIIa, fig. 5, 6 (non fig. 7).

1846. Lamna sububta R ~ u s s , A. K., Die Vcrsteinerurlgen cler bolimischen Kreidefornlation, part. TI , p. 100, pl. XXTV, fig. 25.

1856. Lamna subulata HEBERT, E., Tableau cles fossiles dc la Craie de Meudon et description de quelques esphces nouvclles. - M i m . Soc. Ge'ol. Frau~ce, s. 2, vol. V, p. 355, pl. XXVII, fig. 10.

1858. Odontaspis subu&ata P1c~e.r et CAMPICHE, Descl-iption cles fossiles du terrain crktalci. des envi- rons de Ste-Croix, part. I. - Illat. Pal. Suisse, Genkve 1858, p. 87, pl. XI, fig. 1-8.

1889. Scapa~zorhynchus ( 2 ) sliOulatzts TVoon~vs~~), A. S., Catalogne Fossil Fishes British Musenm part. I, p. 356.

1894. Scapamorhynchus subz~lcctzts WOODWARD, A. S., - P 1 . o ~ . Geol", BSSOC., vol. XIII , p. 196, pl. V, fig. 14-15.

190%. Scapa~zorh!jnchus? (Odoutaspis) subulatzcs LERICNE, ll., R6visioli de la faune ichthyologique des terrains cr6tac6s dn Nord de la France. - Am%. Soc. Ge'ol. du Nord, t. XXXT 1(1902), p. 107, pl. 111, fig. 5-7.

1902. Scapaaorhynchus? (Odoi~laspis) szt1,ttlatus LERICHE, &I., Les Poissons pal6oci3nes de la Belgique. - Alfe'wa. ~l/fws. Hist. Nat. Brlg , t. I1 (1902), p. 11.

1906. Scay~anorhynchus subz~lat~cs AMEGHINO, F., Les formations skdimentaires dn Crktack supkrieur el du Tertiaire de Patagonie. - An. Mus. Nac. Bueuzos-Aires, s. 111, t. VIII (1906), p. 177, pl. I, fig. 7.

1908. Scapanorhynchus subulat~ls PRIEM, F., Note sur les Poissons fossiles de Madagascar. - Bu1.l. Soc. Ge'ol. de F rame (4), VII (1907), pp. 463 et 464.

1911. Scapalaor.hymhus subulatzts WOODWARD, A. S., The fossil Fishes of the English Chalk. - Paleont. Soc., VI, p. 212, pl. XLIV, fig. 18-21.

1918. Scapanorhyzachzcs sz~bz~latus CHAPMAN, F., Description and revisions of the Cretaceo~~s and Ter- tiary Fish-remains of New-Zealand. - New-Zeala9zd Geological Survey, Palaeo~ztol.ogica1 Bull., no 7 (1918), p. 8, pl. 111, fig. 13a-c, pl. V, fig. 6a-b, 7-10.

1929. Scapanorhynchtcs ( 2 ) swbulatus LERICHE, lf . , Les Poissons du Cr6tack marin de la Belgique et du Limbourg liollaadais. - Bzcll,. Soc. belge GBol., Pale'ozat., IIydrol., vol. XXXVII (1927), p. 238.

1930. Scapanorhyzrchus subulatics STROMER, E. et WEILER, W., Beschreibung von Wirbeltier-Resten aus dem n~tbischen Sandsteine Obteriigyptens. - Abh. bayer. A k a d . Wiss., ~Tfath. Naturzu. Abt., Neue folge, 7, (1930), p. 13, t. 111, fig. 9-12.

1935. S c a p a ~ ~ o r h y ~ z c ~ ~ u s subz~latz~s ARAMBOURG, C., Note pr6lirninaire sur les vertkbrks fossiles des phosphates du Maro~c. - Bull.. Soc. Ge'ol. France, 5" s., t. V (1935), p. 423. pl. XIX, fig. 7.

(1) A. 8. \TOOIIW~IRD. - ?'he Foss~ l F l s l r~s of Lllc Eng l~sh Chalk. - Palaeontographzcal Socbely, part VI 1(1911), p. 210, fig. 65 dans le textc.

Volr d ~ l s s ~ B A RE,^. Note5 on an adult Goglln Shark (.llzlsukunna owstonr). - Proceedrng U S. ;Latronnl Uuseurn, %ol. XXVIII (190j ) , p. 8115, flg 2

1935. Odontaspi.s subzclata DALI~I~EVICIU~, J. A., 011 the Fossil Fishes of the Lithuanian chalk. I. Sclachii. - Me'rn. Fac. Sc. Ulziu. Kaugzas (Vyt. Didx. [J~iv. Mat.-Gawzt. Fakult. Darbai), t. IX (1935), p. 267, pl. 111, fig. 77-S3.

1936. Scapa~zorhy~~clzus szcbulatu~ ARAMBOUBG, C., Nouvelles observations sur les fauiies et la strati- graphic des phosphates du Maroc. - Bull. Soc. Ge'ol,. F r a ~ c r , 5" s., t. VI (19316), p. 211.

1941. Scapa~zorh ylzchus szcb ulatzcs DARTEVE~,LE, E., h? Crktack sup6rieur de ~lossam6cli.s. Contr. ti la GClologie de l7Aiigola 11. - Ratlb. Soc. belge GPol., PalPont., IIyd~ol., L, p. 186.

L'attuibntion de 'cette espace au genre Scapaq/cor*hyl/cchus doit encore 6tre regardkc colnme dou- teuse.

Comine le lion1 sp6cifique l'indique, les dents oiit m e couronne de foume suk>ul6e.

Giseqnelzts.

Crktae6 de Bulu-Zambi, riv. Rulmlgu, et de RIaiizadi (Bas-Congo) point 4, couches I et 2; Tcola, rill. 1i'Dolig.o (Rloyen-Coilgo, A. E. F . ) ; Rlossalndd&s, S. Nicolau (Angola).

Si les d6tern1inations qui en oiit 6tk faites soiit exactes, l'extension vertieale de cette espkce est tout ti fait remnrquable, et sa rkpartitioii g6ograpliiquc est 6galeinent importante. Klle a kt6 eitke, en eff'et, du Crktac6 infbrieur et supkricur de la France (Aptien, Alibien, 'Pul.oniel~, Santonien, Campa- nien, du CrCltac6 supkrienr de la Belgique (Santonien), du Crktack cl'Angleterre (Albien et Cknoma- nien), de Lithuaiiie, du Rlaroc, d'Egypte, d7Am6rique du Sud, de Nouvelle Zblande, ainsi que du &Iontien de Fralice et de Belgique.

I1 iious parait eependant que des dents de divcrses formes d70dontaspidae oiit kt6 attribukes B cette esp&ce faute d'exanien assez approfondi ou, surtout, & cause d7un Btat de conservation dkfec- tueux.

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