Des surfaces irrigables en baisse à partir de...

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Des surfaces irrigables en baisse à partir de 2000 en 2010, pour la première fois depuis 1970, les terres équipées pour l’irrigation marquent un recul. La surface des terres irriga- bles diminue de 12 % par rap- port à 2000 et sa part sur la superficie agricole utilisée (SAU) baisse pour avoisiner les 9 %. Alors que la part des surfaces irriguées, dépendante en partie des variabilités climatiques inter- annuelles, demeure quant à elle relativement stable entre 2000 et 2010 avec 6 % de la SAU. Aussi, comme en 2000, un agri- culteur sur six a eu recours à l’ir- rigation. En 2010, en France métropolitaine, 74 000 exploita- tions ont irrigué 1 600 000 hec- tares de terre. E ntre 1970 et 2000, les sur- faces irrigables n’ont cessé d’augmenter et sont pas- sées de 760 000 à 2 600 000 hectares de terres équipées pour l’irrigation. Initialement can- tonnée dans les régions sèches du Sud de la France pour com- bler le déficit hydrique des plan- tes locales, l’irrigation s’est pro- gressivement étendue à l’ensemble du territoire et à un plus large éventail de cultures. De plus en plus d’agriculteurs se sont alors équipés en système d’irrigation afin de s’assurer d’une couverture contre les aléas climatiques et améliorer les rendements potentiels de certaines cultures. Cependant, > < 2% entre 2 et 5 % entre 5 et 10 % entre 10 et 20 % entre 20 et 30 % Part irrigable de la SAU régionale 2,6 % 4,5 % 6,3 % 9,5 % 8,6 % Part irrigable de la SAU nationale 1970 1979 1988 2000 2010 Source: SSP – Agreste – Recensements agricoles de 1970 à 2010 L’irrigation en expansion durant 30 ans perd du terrain entre 2000 et 2010 Après une forte expansion, les surfaces irrigables diminuent et les surfaces irriguées se stabilisent sur le territoire. Pour la première fois, l’irrigation du maïs est en baisse. De même, le recours des irrigants à un réseau collectif d’accès à l’eau recule au profit d’un accès à titre individuel. Le nouveau contexte économique et réglementaire sur l’usage de l’eau fait de l’irrigation un choix encore plus contraint pour l’agriculteur. 292 Agreste Primeur Irrigation Numéro 292 - novembre 2012

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Des surfaces irrigablesen baisse à partir de 2000

en 2010, pour la première foisdepuis 1970, les terres équipéespour l’irrigation marquent unrecul. La surface des terres irriga-bles diminue de 12 % par rap-port à 2000 et sa part sur lasuperficie agricole utilisée (SAU)baisse pour avoisiner les 9 %.Alors que la part des surfacesirriguées, dépendante en partiedes variabilités climatiques inter-annuelles, demeure quant à ellerelativement stable entre 2000et 2010 avec 6 % de la SAU.Aussi, comme en 2000, un agri-culteur sur six a eu recours à l’ir-rigation. En 2010, en Francemétropolitaine, 74000 exploita-tions ont irrigué 1 600000 hec-tares de terre.

Entre 1970 et 2000, les sur-faces irrigables n’ont cesséd’augmenter et sont pas-

sées de 760 000 à 2 600 000hectares de terres équipéespour l’irrigation. Initialement can-tonnée dans les régions sèchesdu Sud de la France pour com-bler le déficit hydrique des plan-tes locales, l’irrigation s’est pro-g r e s s i v e m e n t é t e n d u e àl’ensemble du territoire et à unplus large éventail de cultures.De plus en plus d’agriculteurs sesont alors équipés en systèmed’irrigation afin de s’assurerd’une couverture contre lesaléas climatiques et améliorerles rendements potentiels decertaines cultures. Cependant, >

< 2% entre 2 et 5 % entre 5 et 10 % entre 10 et 20 % entre 20 et 30 %

Part irrigable de la SAU régionale

2,6 % 4,5 % 6,3 % 9,5 % 8,6 %

Part irrigable de la SAU nationale

1970 1979 1988 2000 2010

Source : SSP – Agreste – Recensements agricoles de 1970 à 2010

L’irrigation en expansion durant 30 ans perd du terrain entre 2000 et 2010

Après une forte expansion, les surfacesirrigables diminuent et les surfacesirriguées se stabilisent sur le territoire.Pour la première fois, l’irrigation du maïsest en baisse. De même, le recours desirrigants à un réseau collectif d’accès àl’eau recule au profit d’un accès à titreindividuel. Le nouveau contexteéconomique et réglementaire sur l’usagede l’eau fait de l’irrigation un choixencore plus contraint pour l’agriculteur.

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IrrigationNuméro 292 - novembre 2012

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France, représentant à lui seulprès de la moitié des surfacesirriguées (41 % pour le maïsgrain-semence et 7 % pour lemaïs fourrage). Aussi, l’évolutionde l’irrigation française est forte-ment liée à celle du maïs. Lessurfaces en maïs grain ont aug-menté de près de 40 % entre1970 et 1988, pour ensuitediminuer de 20 % entre 1988et 2010. Pour autant la superficieirriguée du maïs grain n’a cesséde croître au cours de la période1970-2000. C’est seulement aucours de la dernière décennieque l’irrigation du maïs marqueun net recul : en 2010, 17 % desurfaces irriguées en moins parrapport à 2000, soit une dimi-nution de 138 000 hectares.Cette diminution de l’irrigationdu maïs observée entre les deuxannées 2010 et 2000 ne peutpas être imputée à des condi-tions climatiques plus propices àla non-irrigation en 2010. OSIRISest un modèle mathématiquedéveloppé conjointement parl’Inra, Météo France et le minis-tère de l’Agriculture qui fournitun indicateur des besoins phy-siologiques du maïs grain au-delà des disponibilités naturellesen eau. Il indique que le besoinannuel en eau du maïs est supé-rieur dans la quasi-totalité desrégions en 2000 par rapport à2010. Cette baisse s’expliqueplus par trois facteurs combinés.Tout d’abord, la diminution de lasurface de maïs cultivé de l’or-dre de 8 % à laquelle se conju-gue la baisse de l’irrigation dansles surfaces de maïs grain-semence qui passe de 45 % en2000 à 40 % en 2010. De plusles surfaces de maïs baissentdans les régions du sud (Pro-vence-Alpes-Côte d’Azur, Midi-Pyrénées et Languedoc-Roussil-lon). Ces surfaces y présententdes taux d’irrigation élevés. À l’in-verse, elles augmentent dans lesrégions du nord (Nord-Pas-de-Calais, Haute-Normandie etPicardie) qui ne nécessitent pasou peu d’irrigation. Mais le poidsde l’irrigation du maïs reste

encore lourd dans les régions dusud de la France. Bien que lessurfaces en maïs des régionsd’Aquitaine et de Midi-Pyrénéesne s’élèvent à plus de 2 % de laSAU métropolitaine, leur irriga-tion représente près de 20 % del’ensemble des surfaces irri-guées, toute culture confondue.Avec la DCE, une politique demeilleure gestion des usages del’eau est mise en place. Le maïsest une cul ture for tementconsommatrice d’eau en pleinepériode estivale, là où les restric-tions sont les plus fortes. Aussi,l’évolution entre 2000 et 2010de la répartition de la culture dumaïs semble se redessiner enfonction de la disponibilité de laressource en eau imposée à l’ir-rigant dans certaines zones duterritoire.

Des stratégies d’irrigationselon les régionset les culturesLa nouvelle organisation derépartition de l’eau contraintl’agriculteur à une irrigation plusrationalisée. L’agriculteur peutdonc avoir tendance à modifierses assolements en réduisantles cultures à irriguer en périodeestivale, où la contrainte en eaurisque d’être la plus forte, auprofit de cultures de printempsou d’hiver. Si le maïs est forte-ment consommateur d’eau enpériode d’été, l’irrigation du blés’effectue plus tôt, où les risquesde sécheresse sont moindres.De plus, le blé peut se satisfaired’une irrigation d’appoint, per-mettant à l’agriculteur de s’adap-ter plus aisément à la disponibi-lité de la ressource en eau.Première culture agricole fran-çaise en terme de superficie, leblé est la culture dont les surfa-ces irriguées ont le plus forte-ment augmenté entre 2000 et2010 en passant de 30 000 à200000 hectares. Le blé repré-sente désormais 13 % des sur-faces irriguées en 2010, alorsque cette part n’était que de2 % en 2000. Toutefois, cetteirrigation d’appoint apportée aux

Des facteurs convergeantvers une rationalisationde l’irrigationLe contexte réglementaire relatifaux usages de l’eau a changéavec la mise en place au niveaueuropéen de la directive-cadresur l’eau (DCE) en 2000 puis samise en œuvre dans la législa-tion française par la loi sur l’eauet les milieux aquatiques en2006. Des organismes régissantles volumes d’eau prélevablespour l’irrigation compatibles avecles autres usages de l ’eaudomestique, ont ainsi été créés.Mais également la réforme de lapolitique agricole commune(Pac), qui en 1992 encourageaitpar des aides liées à la produc-tion les agriculteurs à se tournervers les cultures irriguées, a ins-tauré depuis 2006 le principe dedécouplage des aides de la pro-duction. Ainsi, certains agricul-teurs bénéficiant de subventionspour l’ irrigation ont pu êtreencouragés à se tourner vers descultures dites sèches. De plus, lecontexte économique relative-ment incertain, ainsi que lamodernisation des techniquesd’irrigation, sont potentiellementdes facteurs supplémentaires deconvergence vers une plus forterationalisation de l’irrigation.

Une nouvelle donnepour le maïs irriguéLe maïs demeure, et de loin, laprincipale culture irriguée en

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Pour en savoirplus…

Consultez le site Internetdu SSP :www.agreste.agriculture.gouv.fr

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RésultatsOnglet Recensementagricole 2010

Consultez le site Internetde l’IRSTEA :www.set-revue.fr

Numéro spécial irrigationà venir dans la revue« Sciences Eaux &Territoires »

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Superficie irriguée maïs-grain semenceSAU irriguée20102000198819791970

Note : données de surface irriguée de maïs non disponibles en 1970.

en millier d'hectares

Source : SSP – Agreste – Recensements agricoles de 1970 à 2010

Évolution depuis 1970 de la surface irriguéepour le maïs et l’ensemble des cultures

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cultures de printemps commele blé est fortement liée auxconditions pluviales particulièresd’une année. Cette forte évolu-tion des surfaces irriguées dublé entre 2000 et 2010 estdonc, en partie, à relativiser parun déficit pluvieux plus marquéau printemps 2010 qu’au prin-temps 2000. Mais l’écart pluvio-métrique entre ces deux prin-temps ne suffit pas pour autantà expliquer l’explosion constatéepour l’irrigation du blé. Les surfa-ces irriguées de tournesols ont éga-lement progressé en passant de11 000 hectares en 2000 à26 000 en 2010. Le tournesolest une culture résistante auxconditions sèches et valoriseparticulièrement la répercussiondes apports de l’irrigation surson rendement. Il présente doncune alternative intéressante aumaïs dans l’assolement d’étédes exploitations dont la res-source en eau peut être limitée.Les surfaces irriguées de pommesde terre et de betteraves industriel-les augmentent également, res-pect ivement de +10 % et+20 %. Ces cultures d’été seconcentrent dans des régionsoù la pluviométrie estivale estsuffisante pour répondre à leurbesoin en eau et où une irriga-tion limitée apportée à certainesphases phénologiques de laplante améliore son développe-ment et augmente son rende-ment de production. Les cultu-r e s f r u i t i è r e s e t l é g u m i è r e sconservent pour leur part untaux d’irrigation relativementélevé. Le choix et l’intensité del’irrigation dépendent de multi-ples facteurs naturels combinés :conditions climatiques, naturedes sols, profondeur de planta-tion, besoins et cycles hydriquesspécifiques à chaque végétal…Mais l’irrigation est également unchoix stratégique de l’agriculteur.Tout en maîtrisant ses coûts deproduction, il doit évaluer lepotentiel de la plus-value qualita-tive et quantitative d’une irriga-tion en anticipant sur les diver-ses contraintes climatiques,

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économiques, réglementairessusceptibles de lui être impo-sées. La vigne illustre bien le rôlestratégique que peut jouer l’irri-gation au milieu de ces différentsparamètres. La vigne est uneplante bénéficiant d’une bonnecapacité d’adaptation au man-que d’eau, mais un stress hydri-que trop important peut tout de

Surfaces irrigables 2010(en millier d'hectares)

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Évolution par rapport à 2000

Augmentation entre + 5 et + 10 %

Stable entre – 5 et + 5 %

Baisse de – 5 à – 15 %

Baisse < – 15 %

Source : SSP – Agreste – Recensements agricoles de 2000 et 2010

Augmentation des terres irrigables dans les seules régions de l’Auvergneet du Nord-Pas-de-Calais

Le maïs demeure en 2010 la première culture irriguée

Surface % de la surfaceSurface irriguée Taux d’irrigationCultures de la culture irriguée totale

millier d’hectares millier d’hectares % %

Maïs grain et maïs semence 1616 646 40 41Blé tendre 4897 122 2 8Blé dur 506 78 15 5Autres céréales 2207 74 3 5Betterave industrielle 384 41 11 3Tournesol 692 26 4 2Soja 50 25 51 2Protéagineux (pois, féverole…) 397 27 7 2Maïs fourrage et autres cultures fourragères annuelles 1435 106 7 7Prairies temporaires artificielleset surfaces toujours en herbe (STH) 11107 62 1 4

Légumes frais, fraise et melon (y compris serres) 202 118 59 7Vigne 786 27 3 2Agrumes 2 2 100 0Vergers et petits fruits 167 99 60 6Pommes de terre 154 62 40 4Autres cultures (y compris serres) 1726 60 3 4

Total France métropolitaine 1 26325 1575 6 100

1. Hors surfaces en jachère, jardins et vergers familiaux.

Source : SSP – Agreste – Recensement agricole 2010

Deux exploitations sur troisavec leur propre accès à l’eau

n Depuis 1970, le nombre d’exploitations ayant recours à unréseau individuel d’accès à l’eau est en constante augmenta-tion, et la dernière décennie marque le recul des accès via unréseau collectif. En 2010, deux exploitations sur trois ont désor-mais exclusivement accès à une ressource individuelle.

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Secrétariat général. SERVICE DE LA STATISTIQUE ET DE LA PROSPECTIVE12, rue Henri Rol-Tanguy, TSA 70007 - 93555 Montreuil-sous-bois Cedex. Tél. : 0149558585 — Fax : 0149 558503n Directrice de la publication : Fabienne Rosenwald n Conception : Yann Le Chevaliern Composition : SSP n Impression: SSP Toulouse n Dépôt légal : à parution n ISSN: 1760-7132 n Prix : 2,50 €n © Agreste 2012

d’irrigation permettent de limi-ter les pertes en eau, et d’allervers une automatisation et unerégulation des apports. La pluslargement répandue est l’asper-sion qui consiste à projeter l’eauen pluie sur la parcelle. Cetteméthode est très largementmajoritaire puisque 80 % desagriculteurs irrigant la pratiquent.Une autre technique est lamicro-irrigation. Elle consiste àeffectuer des apports localisésau niveau des racines à de fai-bles débits. La micro-irrigationpermet de limiter les pertes enévaporation et de contrôler trèsprécisément les apports d’eau.Même si les surfaces irrigablesconcernées sont encore relati-vement faibles (5 %), de plusen plus d’agriculteurs s’équipentde ces systèmes d’apport loca-lisé d’eau. En 2010, un irrigantsur quatre en est équipé alorsqu’ils n’étaient que 3 % en1979. La micro-irrigation est par-ticulièrement adaptée et utiliséedans les exploitations spéciali-sées en viticulture où 42 % enont fait leur mode exclusif d’irri-gation, dans les exploitations

spécialisées en culture fruitièreet autres cultures permanentes(35 %), et pour celles spéciali-sées en maraîchage et en horti-culture (26 %). Pour la plupartdes autres agriculteurs, cettetechnique n’est réservée qu’àcer taines de leurs culturesdemandant des apports d’eauplus adaptés. Ces développe-ments de systèmes d’irrigationplus modernes vont dans lesens d’une agriculture de préci-sion qui consiste à moduler lespratiques culturales en tenantcompte des variabilités spatialesau sein même d’une parcelle.Des outils d’aide au pilotage del’irrigation (télédétection, modè-les dynamiques de bilan hydri-que…) associés aux techniquesd’apports d’eau de plus en plusprécises sont une des solutionsaux contraintes économiques,écologiques et réglementairescroissantes encadrant l’usageagricole de l’eau.

Jérôme Lerbourg

SSP - Bureau de l’informationstatistique

même affecter son rendementet influer sur sa qualité. L’irriga-tion permet alors au vigneron demaîtriser les rendements de saproduction. Les apports en eaudoivent être précis et adaptés austyle de vin attendu. Pour faireface à la concurrence croissantedes vins des autres pays et pren-dre en compte les évolutions duclimat, un décret spécifique dedécembre 2006 a autorisé l’irri-gation des vignes aptes à la pro-duction de cuve jusqu’au 15août hors des zones d’appella-tion, et jusqu’au 1er mai pour lesvignes en zone d’appellation.Dès lors, les surfaces de vigneirriguées ont progressé de prèsde 72 %.

Vers une agricultureirriguée de précisionPlusieurs techniques existentpour amener l’eau aux différen-tes parcelles à irriguer. La plustraditionnelle est l’irrigation pargravité. Elle consiste à amenerl’eau en l’état sans pression auxparcelles via un réseau de cana-lisations. Mais cette méthode,dispendieuse en eau à causedes pertes par évaporation, serévèle être de moins en moinsutilisée par les agriculteurs. Uneexploitation sur trois en étaitéquipée en 1979, il n’en resteplus qu’une sur dix en 2010.Les techniques plus modernes

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n Dans les Dom, 5 000 exploitations (une sur cinq) ont irriguéprès de 18 000 hectares de terres couvrant 15 % de la SAU, soit9 points de plus qu’en métropole. À La Réunion, la canne àsucre prédomine (65 % des surfaces irriguées) et enMartinique, la banane totalise 61 % des surfaces irriguées. EnGuadeloupe, la banane et la canne à sucre occupent près de50 % des surfaces irriguées, alors qu’en Guyane les agrumes etles légumes frais atteignent les 50 %.

L’irrigation dans les départementsd’outre-mer

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Irrigation gravitaireMicro-irrigationAspersion

20101979

en % d'exploitations avec surface irrigable

Note : une même exploitation pouvant avoir un ou plusieurs modes d'irrigation, le total d'une année peut dépasser 100 %.

Source : SSP – Agreste – Recensements agricoles 1979 et 2010

L’irrigation gravitaire en voie de disparition