Au-delà des livres dont il a étésurtout question dans ce dossier,il ne faut pas négliger la ressourcedes revues pour la jeunesse quicomplètent cette offre dédiée àl'art (revues spécialisées ourubriques régulières). Un panorama très exhaustif nousest ici proposé.

* Aline Eisenegger est conservatrice à la BnF/Centre

national de la littérature pour la jeunesse - La Joie par les

livres, spécialiste de la presse enfantine.

S i le nombre de titres de revues pourla jeunesse a sensiblement aug-menté ces quinze dernières années

c’est en particulier dû à la naissance derevues s’intéressant à des domaines deplus en plus pointus : d’abord avec destitres sur les animaux et la naturecomme Wapiti (Milan, 1987-) et lessciences (Sciences & Vie Junior, ExcelsiorPublications, 1989-), puis sont venuesles revues d’art, et en premier Dada(Éditions Arola), en 1992. Suivront LePetit Léonard (Éditions Faton) en 1997,Art Kid’s (Éditions Tournon) en 2001, etdeux titres disparus depuis, Mona en2003 et 9 de cœur en 2004.Intelligentes, imprimées sur un papier dequalité, avec des reproductions elles ausside qualité, ces revues – qui ont chacuneleurs spécificités – se complètent et ontbeaucoup apporté dans la découverte etla connaissance de l’art par les enfants.Leur grand atout, par rapport aux livres,c’est qu’elle peuvent être suffisammentréactives pour couvrir une exposition(Keith Haring, en 2008 au Musée d’artcontemporain de Lyon, est, toujours en2008, dans Art Kid’s n°34, Dada n°134 etLe Petit Léonard n°124), un événement(la réouverture après restauration de laGalerie des Glaces à Versailles en 2007, LePetit Léonard n°119) ou l’anniversaire

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Des revues d’artpour les enfants

par Aline Eisenegger*

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d’un artiste (150e anniversaire de la nais-sance de Gauguin en 1998 dans Dadan°49).Qu’offrent-elles de particulier ? Desrepères en histoire de l’art, des proposi-tions d’« ateliers » car le meilleur moyende découvrir l’art est encore de le prati-quer, des jeux pour inciter les lecteurs àregarder attentivement les œuvres, desdossiers sur les grandes expositions àParis, mais aussi en province, ou dansles pays limitrophes, et la découverte desmusées du monde entier. Ces revues per-mettent d’éveiller la curiosité des jeuneslecteurs et leur culture générale, l’histoirede l’art étant une excellente entrée pourconnaître le monde et son histoire.

Petite histoire des trois revues d’artTout d’abord quelques points communs :Dada, Le Petit Léonard et Art Kid’s n’ap-partiennent pas aux grands groupes depresse jeunesse (Bayard, Milan, DisneyHachette et Fleurus), c’est d’ailleursl’une des difficultés pour Dada et ArtKid’s qui ont connu trois éditeurs suc-cessifs pour le premier et cinq pour lesecond ! Dada, qui vient de changer d’éditeur en 2009, dit dans son édito dun°143 : « Vous ne l’aurez peut-être pasremarqué en ouvrant ce nouveau numé-ro, mais Dada a changé d’éditeur. Si celan’a pas attiré votre attention, c’est aufond tout naturel. Car, à part la maisonqui héberge votre revue, rien ou presquen’a changé : vous retrouverez les mêmesauteurs fidèles depuis de nombreuxnuméros, les mêmes rubriques, lesmêmes graphistes, le même réseau de dif-fusion... Bref, c’est un peu comme undéménagement en famille : on change demaison mais on reste unis ! ». Un chan-gement dans la continuité en effet, carchacune de ces revues est indéniable-

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Le premier numéro de Dada, décembre-janvier 91,

aux éditions Victoria Presse

Le n°145, mars 2009, aux éditions Arola

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ment marquée par ses rédacteurs en chefet l’équipe qui les entoure : à l’exceptiond’une parenthèse pour Dada entre 2003et 2004, les contributeurs sont les mêmesdepuis la création du magazine.Christian-Alexandre Faure et HélianeBernard ont apporté leur savoir-faire encréant Dada, et plus largement au mondede l’édition de l’art pour la jeunesse, puis-qu’ils sont aussi à l’origine des collections« Albums Dada » chez Mango, qu’ils ontcréé la revue 9 de cœur au Seuil et publiédes livres d’art dans la collection « AlbumTatou » chez Michalon Jeunesse. MartineCésar, elle, est à l’initiative de plusieursmagazines destinés aux enfants : Art Kid’s,Ateliers Magazine, Bricos rigolos et Patouille,des revues gaies, colorées, inventives, quimixent toujours activités et arts. EnfinJeanne Faton-Boyancé est depuis l’originerédactrice en chef du Petit Léonard. Cettefidélité des créateurs se traduit par uneremarquable continuité au fil des numéros :même format, même pagination, mêmesrubriques, ou peu s’en faut, au fil desannées. Question public, si Dada s’adresse aux 6-106 ans (sous-titre dès le n°2 : « Dadapour les enfants... et pas seulement ! »),Art Kid’s et Le Petit Léonard visent lesenfants de l’école primaire et des pre-mières années du collège, mais ces troisrevues séduisent autant les enfants queles adultes, en particulier les profes-seurs. Le calendrier de parution se calqued’ailleurs pour Dada sur l’année scolaire(9 numéros par an : « Dada paraît tous lesmois hors vacances scolaires »), onzenuméros pour Le Petit Léonard avec unnuméro double en été, et un rythmebimestriel annoncé pour Art Kid’s maisrarement tenu. Pour maintenir le contactavec leurs abonnés, Art Kid’s publie dansses dernières doubles pages des créations

d’enfants qui sont souvent des œuvrescollectives réalisées en classe ou dansdes ateliers, et Le Petit Léonard, bien quetrès orienté comme les autres magazinesdes éditions Faton vers les scolaires, miseplus sur les lecteurs individuels, tantdans son courrier des lecteurs que pourles concours ou le « Sherlock’art », uneénigme à résoudre dont il faut envoyer laréponse à la rédaction.Autre point commun : les partenariats.Ces revues, comme la plupart des revuesjeunesse, n’ont pas ou très peu de publi-cité. Pour couvrir les frais, le partenariatest une solution largement utilisée par cesrevues d’art. D’abord avec les grandesexpositions, mais aussi avec des muséesau-delà de ce prétexte (Musée de l’impri-merie à Lyon dans Le Petit Léonardn°130). Plus surprenant, certains parte-nariats de Dada avec « Tati » (pour len°18, « L’Art et le vêtement ») ou « RoyalCanin » (n°55, « Le Chat ») à côté denombreux soutiens de musées ou deRégions. Héliane Bernard et Christian-Alexandre Faure s’en sont expliqué dansLe Monde de l’éducation n°299, 2002 : « Des entreprises, des institutions nousproposent des thèmes. Nous les réalisonsen toute indépendance, apposons leurpetit logo à la une et ils nous en achètentun certain nombre pour les offrir ». Quantà Art Kid’s il a introduit un tout petit peude publicité et propose des pages « shop-ping » ou « boutiques » avec adresses. Cessoutiens et partenariats, en particulierpour les expositions ont un double avan-tage : cela permet à la revue de vendre lesnuméros consacrés à l’exposition dans lesespaces de vente des musées et, pour lemusée, ces numéros offrent aux enfantsun support pédagogique intéressant, avecparfois en plus un petit livret spécial(comme pour l’exposition « Véronèse »,

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au Musée du Luxembourg en 2004 où LePetit Léonard a conçu un livret-jeux pourles enfants, à côté de son dossier surVéronèse).

Des différences il y en a aussi, bien sûr,et significatives, tant dans les contenusque dans les objectifs, ou l’approche.Dada offre de quoi nourrir une réflexionet alimenter un savoir, qu’on soit enfantou adulte, puisque chaque numéro estune monographie de 50 pages sur unseul thème. Le Petit Léonard est concis etclair, il est idéal pour faire des exposés etdonne un résumé pertinent pour une pre-mière approche des sujets multiplesabordés dans chaque numéro. C’est aussile seul à se présenter, par son sommairevarié, comme une revue pour la jeunesseclassique, avec des jeux, un poster et unebande dessinée. Art Kid’s part d’un artisteou d’une œuvre pour créer : l’approcheest donc d’abord visuelle, mais aussi pra-tique avec les nombreuses explicationssur les différentes techniques plastiques.Dada et Art Kid’s abordent plus volon-tiers l’art contemporain que Le PetitLéonard avec sa vision plus historique.Dada travaille avec des graphistes qui pro-posent une mise en images variée et unecouverture originale à chaque numéro.On y trouve d’ailleurs certaines signaturesconnues dans l’édition jeunesse, commecelle de Marion Bataille (n°74, 79, 81) oude Benoît Jacques (n°92). Le PetitLéonard balaye largement les arts, ArtKid’s s’intéresse uniquement aux artsplastiques. Enfin, qui dit revue pour lajeunesse dit jeux. Pour un coloriage sti-mulant et moderne, ce sera dans Dada ;dans Art Kid’s il faut passer par la case bri-colage avant de pouvoir jouer et se dégui-ser (la revue propose très souvent desmasques, chapeaux et autres costumes)

mais, curieusement, c’est Le PetitLéonard qui offre la plus grande diversi-té : jeux des 7 erreurs, trouver le bon des-sin à partir de pièces de puzzle, résoudredes énigmes, dénicher l’intrus, errer dansdes labyrinthes... On peut cependantregretter que ce soit toujours les mêmestypes de jeux – adaptés à l’œuvre parti-culière – qui sont proposés.

Présentation des titres de revuesd’art pour la jeunesseDadaEn prenant le nom d’un des mouve-ments artistiques les plus innovants duXXe siècle, la revue Dada montre qu’elleaccorde une large place à l’art contem-porain. Le premier numéro paraît endécembre 1991 dans un format prochedu carré (21 x 24 cm), rare et original àcette époque. Chaque livraison est thé-matique, souvent liée à une grandeexposition. On y trouve principalementdeux parties : un grand dossier et son« ABCD’art » synthétique donnant desrepères sur l’œuvre, l’artiste ou le sujetabordé ; et un « atelier » à mettre enœuvre, en collectivité, avec un animateur.Dada a été récompensé par une mentionau Prix Initiation à l’art pour les enfantsà La Foire internationale du livre de jeu-nesse de Bologne en 2000. La revue estplébiscitée par les professeurs d’Artsplastiques en collège. Reste deux « pro-blèmes » : la difficulté d’accès – qui nesemble cependant pas présenter d’obsta-cle majeur auprès des enfants qui aimentla consulter, mais qui suppose quandmême le plus souvent l’interventiond’un médiateur (« Dada se lit à deux, enfamille, à l’école, en bibliothèque »)–et... le prix (pourtant amplement justi-fié) : 7,50 €. Dada est vendu par abon-nement et dans les librairies.

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Le Petit LéonardLe premier numéro du Petit Léonard paraîten février 1997, c’est le deuxième titre– après Arkéo Junior (1994) – pour les

enfants des éditions Faton, société familia-le basée à Dijon et spécialisée dans lapublication de revues culturelles, depuis lerachat d’Archéologia en 1972. Comme lestrois autres titres (Arkéo Junior, Cosinus etVirgule), les rédacteurs du Petit Léonard secachent derrière leurs mascottes, iciLéonard et sa souris facétieuse, Joconde.La revue envisage l’art au sens large : lesartistes (peintres, ébénistes, sculpteurs,architectes...), la peinture, le dessin, l’ar-chitecture, la sculpture, le mobilier, desvisites guidées de musées et d’exposi-tions, l’habillement... expliqués de façonludique à travers des dossiers et des jeux.Il faut souligner la qualité du papier etdes reproductions. Un équilibre parfaitentre sérieux et ludique grâce à de nom-breux jeux, jamais gratuits et qui obli-gent les enfants à regarder attentivementles œuvres présentées pour répondre auxquestions. Le texte est clair, simple, bienadapté à une lecture par un enfant seul.

Art Kid’sMartine César a d’abord créé une revued’activités manuelles et artistiques pourles enfants, Ateliers Magazine (1994-2001), avant de lancer en 2001 Art Kid’s« la revue des artistes qui mettent la mainà la pâte... ». Art Kid’s est un magazined’activités qui offre en même temps uneapproche intéressante de l’art à traversd’astucieuses suggestions pour réaliser sespropres œuvres en s’inspirant de cellesd’artistes. Les explications « pas à pas »sont claires et entièrement illustrées dephotos, elles permettent à l’enfant des’en sortir seul, sans l’aide d’un adulte,et les modèles donnent envie de passer à

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Le Petit Léonard, n°1, février 1997

Art Kid’s, n°1, juillet 2001

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la réalisation. Son atout : essentiellementtourné vers les arts plastiques, le maga-zine est ludique et privilégie les activitésmanuelles tout en permettant de découvrirdes techniques et des artistes, ceux dupassé comme les contemporains.

MonaMona, « l’art pour les enfants », a été crééà Nantes chez Millénaire Presse en avril2003. La revue a duré 9 numéros. Sonsouci était de se mettre à la place de l’en-fant, entre 7 et 11 ans, et donc d’adopterun ton direct, avec un vocabulaire simple.Au sommaire des numéros : « MarcChagall » (n°1), « Les Couleurs » (n°2),« Les Enfants dans l’art » (n°6).

9 de cœurAvec sa belle épigraphe empruntée à MaxJacob « L’art est un jeu, tant pis pour celuiqui s’en fait un devoir », sous la directiond’Héliane Bernard et Christian-AlexandreFaure qui se sont lancés dans une nou-velle publication après s’être séparé deDada pour des raisons éthiques, suite aurachat de Mango. Une revue grand for-mat, luxueuse, exigeante, avec unemaquette et une mise en pages remar-quables. 9 de cœur avait pour ambitiond’être une revue de création vivante,ouvrant ses pages à tous les arts et auxartistes d’aujourd’hui, à côté de ceux dupassé. Parmi les numéros parus : « Arts &musique », « Arts & livre », « L’Art brut »...Trop chère (14,50 €), trop isolée dans samaison d’édition (Le Seuil), l’aventure s’estarrêtée au bout de 5 numéros (octobre2004-octobre 2005). Pourtant l’intérêt étaitau rendez-vous : revue interdisciplinaire (9muses, 9 arts...), s’adressant aux lecteursde 9 à 99 ans, autour d’un thème abordé àtravers les arts plastiques, la littérature, lapoésie, la danse, le cinéma, le théâtre, la

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9 de cœur, n°1, octobre 2004

ill.de couv : Natali

Mona, n°1, avril 2003

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musique, la bande dessinée ; et des jeux,des ateliers, des reportages.

Des revues sur la musiqueÀ côté des revues entièrement dédiées àl’art au sens large, des revues s’intéres-sent à d’autres domaines artistiques.C’était le cas de Paganino, édité par LNLEet lancé en 1998. Une revue sérieuse quin’oubliait pas l’humour et s’adressait auxadolescents avec pour ambition de lessensibiliser à des univers musicaux trèsvariés. Paganino n’a pas vécu longtemps,Music Keys, édité par Mélodiances, prendsa suite depuis 2008, mais cette revue estdédiée exclusivement à la musique clas-sique. L’objectif est de donner des cléspour comprendre et pratiquer lamusique, et d’aider les professeurs deConservatoire dans leur enseignement.Au sommaire : des compositeurs, desœuvres, des instruments, des lieux et dessorties. Le magazine existe en versionpapier et/ou numérique sur :http://www.musickeys.fr/

L’art dans les autres revues jeunesse

Sans être à proprement parler un magazined’art, Arkéo Junior (Éditions Faton), frèresiamois du Petit Léonard aborde très sou-vent des œuvres artistiques pour illustrerl’histoire et consacre parfois tout un dos-sier à l’art (« L’Art roman en Europe »,n°158). Il prépare lui aussi à visiter desexpositions (« Nos ancêtres les barbares.Voyage autour de trois tombes de chefsFrancs » au musée de Saint-Dizier, n°160). Et puis, tout naturellement, des revuesgénéralistes parlent de temps à autre del’art aux enfants. Sans toutes les citer, onpeut mentionner par exemple Astrapi(Bayard Presse Jeunesse) avec Picassodans son n°691, ou l’analyse d’un

tableau « à la loupe » : « Le tricheur à l’asau carreau » de Georges de La Tour dansle n°700 ; Toboggan (Milan Presse,autour de Jean Arp, n°338), et encoreune revue d’activités manuelles, PetitesMains (Milan Presse) « pour développerle sens créatif des graines d’artistes », oùl’on retrouve Niki de Saint Phalle dans larubrique « le brico des artistes » du n°68.

Petit palmarès des artistes et desthèmes

Au hit parade des artistes les plus sou-vent évoqués dans les revues d’art pourenfants, on trouve Picasso (8 fois dans LePetit Léonard, 6 fois dans Dada, 2 foisdans Art Kid’s), suivi par Matisse (4 foisdans Le Petit Léonard, 4 fois dans Dada,3 fois dans Art Kid’s) : un résultat pasétonnant puisque Picasso et Matisse sontles deux figures les plus célèbres dumonde artistique du XXe siècle. Mêmerésultat attendu du côté des pays et civi-lisations avec l’Égypte en tête (7 fois autotal dans les 3 magazines). Mais il seraittrompeur de s’arrêter à ce trio de tête carbien d’autres artistes ou mouvements,d’accès moins évident, surtout quand ons’adresse aux jeunes, et sur qui desmonographies n’existent pas ou peudans l’édition jeunesse, sont abordés aufil des numéros. Ainsi le mouvementDada a été expliqué à l’occasion des 10ans de la revue Dada dans son n°80,puis la revue y est revenue dans sonn°113, et les autres revues ne sont pas enreste : Art Kid’s part à la découverte dudadaïsme dans son n°23 et Le PetitLéonard dans son n°96. L’art brut estaussi un chouchou des revues pour lajeunesse (n°3 de Mona, n°55 du PetitLéonard, n°23 et 128 de Dada, n°3 de9 de cœur). Côté artistes : Jackson Pollock(5 fois) est à égalité avec Fernand Léger et

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Jean Dubuffet. Plus surprenant peut-être,des artistes comme Tamara de Lempicka(n°103 du Petit Léonard), Frida Kahlo(n°19 d’Art Kid’s), René Lalique (n°113du Petit Léonard), ou Kara Walker (n°31d’Art Kid’s) ; et encore des mouvementsartistiques : le mouvement Cobra (Dadan°44) ou des thèmes comme « la trace »(Dada n°72) ou les voitures de collection(Le Petit Léonard n°28 et 93). Si les artis-tes du XXe siècle occupent une place pré-pondérante, ceux des siècles passés nesont pas oubliés, que ce soit Léonard deVinci (5 fois), Edouard Manet (4 fois), ouencore Rembrandt et Nicolas Poussin (3fois chacun). Parmi les entrées théma-tiques, la couleur a une place de choix,mais aussi la ville, soit d’une manièregénérale, soit autour d’une ville particu-lière (Naples, Barcelone ou New York

dans Dada, Florence ou Venise dans LePetit Léonard). Et puis aussi, parmi lesautres arts, on trouve pêle-mêle : laphotographie, le cinéma, l’architecture,la tapisserie, les costumes, les nains dejardin, les graffitis, le vitrail, les jardins...et très fréquemment la bande dessinée.

On le voit, les revues d’art pour la jeu-nesse sont pleines de ressources et d’idées, elles sont agréables à regarderet faciles d’accès : elles sont à faireconnaître, à mettre à disposition detous, petits et grands – car les adultesenvient les jeunes lecteurs et emprun-tent celles-ci volontiers –, et à conserver,chaque numéro gardant tout son intérêt,y compris en dehors de l’actualitéimmédiate.

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web www.lajoieparleslivres.com

Pour prolonger la lecture de ce numéro retrouvezsur notre site, rubrique « Bibliothèque numérique »,

signet « Dossiers documentaires », les trois dossiers sur Art Kid’s,

Dada et Le Petit Léonard.

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