Des interventions jours et nuits - SEDIF

16
Des interventions jours et nuits n°68 • mars 2008 Des interventions jours et nuits L E MAGAZINE DU S YNDICAT DES E AUX D ’I LE - DE - FRANCE Le SEDIF dialogue avec Que Choisir Traitement des effluents de Méry-sur-Oise : 1 ère pierre posée Des nouvelles membranes pour Méry 5 6 15

Transcript of Des interventions jours et nuits - SEDIF

Page 1: Des interventions jours et nuits - SEDIF

Des interventions jours et nuits

n ° 6 8 • m a r s 2 0 0 8

Des interventions jours et nuits

L E M A G A Z I N E D U S Y N D I C A T D E S E A U X D ’ I L E - D E - F R A N C E

Le SEDIF dialogue avec Que Choisir

Traitement des effluents deMéry-sur-Oise : 1ère pierre posée

Des nouvellesmembranes pour Méry

5 6 15

Page 2: Des interventions jours et nuits - SEDIF

Un mandat s’achève. Avec les élections munici-pales du mois de mars prendra fin la missiondes élus qui, au sein du Comité du SEDIF, repré-sentaient les 144 communes desservies en eaupotable par le Syndicat. Tout d’abord, c’est ungrand merci que je voudrais adresser à tous ces

élus, délégués titulaires et sup-pléants, qui ont contribué par leurtravail et leurs décisions à la qua-lité du service public de l’eau.

Entre 2001 et 2008, beaucoup a étéfait. Pour le maintien au plus hautniveau des installations de produc-tion et de distribution d’abord : lesusines du SEDIF restent des réfé-rences technologiques mondiales,

recevant des visiteurs de tous les pays ; les per-formances du réseau demeurent très élevées,avec un taux de fuite remarquablement bas ;adopté à l’unanimité en 2005, le 13ème Plan quin-quennal d’investissement prévoit un milliard d’eu-ros de dépenses d’équipement pour la période2006-2010.

Pour le service au client aussi : ce mandat auraété, incontestablement, celui d’une modernisa-tion sans précédent de la relation clientèle, avecla mise en place d’outils particulièrement inno-vants, afin de répondre toujours mieux auxdemandes des usagers. Le Centre Service Client,le « véhicule communicant », le paiement de lafacture « en ligne », mais aussi la « cellule d’as-sistance aux clients en difficulté », l’Observatoirede la Qualité, autant d’innovations qui placent leService de l’eau en pointe et au plus près desattentes de ses consommateurs.

2001-2008, ce fut aussi le mandat de l’environne-ment : au-delà de la certification ISO 14001, leSEDIF, avec son délégataire, a mis en place aucours de ces années une politique de développe-ment durable devenue une véritable « culture »pour l’ensemble des équipes du Service de l’eau.

Quant au « cœur du métier », la mission estaccomplie : nos populations ont été alimentées,quelles que soient les circonstances, y comprisdurant la canicule de 2003 ou les périodes defroid intense qui mettent à mal le réseau ; quantà la qualité sanitaire de l’eau distribuée, elle estrestée irréprochable, même au regard de nor-mes de plus en plus exigeantes.

L’excellence est un objectif, l’exigence un moyen.Cette exigence, je remercie mes collègues élus del’avoir partagée, car c’est un défi quotidien qui estle nôtre. Et même si les critiques sont légitimes,elles sont trop souvent injustes. Des polémiques,il y en a eu ces dernières années, trop souventinspirées d’idées reçues et de mauvais calculs.

Nous pouvons être satisfaits du travail accom-pli, sachons en convaincre nos populations, maisfaisons confiance à leur jugement.

André SANTINIPrésident du Syndicat des Eaux d’Ile-de-FranceMaire d’Issy-les-MoulineauxSecrétaire d’État chargé de la Fonction publiquePrésident du Comité de Bassin Seine-Normandie

S o m m a i re

SYNDICAT DES EAUX D’ILE-DE-FRANCE14, rue Saint-Benoît • 75006 Paris

Directeur de la publication : Christian Cambon

Réalisation : Darwin Concept • 01 42 05 30 31

Impression : Groupe Darmon • 01 34 29 37 40

N°dépôt légal : 1 509 • 1er trimestre 2008

w w w . s e d i f . c o m

éditorial

Actualités 3-93 • Carnet

• Point sur la Mission 20114 • Les décisions du Comité

• La dématérialisation du contrôle de légalité

5 • Le SEDIF reçoit Que Choisir 7 • Traitement des effluents

à Méry-sur-Oise• Frépillon avance bien

8 • Les Grands Lacs de Seine veillent sur nous

9 • Observatoire de la Qualité• Du nouveau sur la facture d’eau

Dossier 10-11Le Service de l’eau face à la vague de froid de Noël 2007

Technique etenvironnement12-15

12 • Véhicules propres13 • Changement de vanne

sur un «2000»• En attendant le métro

14 • Périmètres de protection de Choisy-le-Roi

15 • De nouvelles membranes• Le SEDIF aux USA

Solidarité Eau 1616 • Mission au Sénégal

et en Mauritanie

6-

Page 3: Des interventions jours et nuits - SEDIF

3

carnet

Les travaux, engagés depuisnovembre 2006 pour

préparer le choix du futurmode de gestion du service

public de l’eau, se sontaccélérés dans les derniers

mois de 2007. L’objectif étaitque les principaux constats

du bilan de la gestion en cours puissent être

présentés aux élus du Bureau du Syndicat,

courant décembre.

A l’issue de ces premiers travaux,ayant notamment consisté àrecueillir le sentiment des élusreprésentant les 144 communesmembres du SEDIF, le service estconsidéré comme étant de trèsbonne qualité : un excellent serviceassuré à l’usager, une qualité d’eaupotable sans défaut, une gestiontechnique de bon niveau, aussi bienpour les trois usines que pour leréseau, une sécurité d’approvision-nement bien organisée, une visiondes évolutions du service à longterme bien construite, une forteaction sociale et solidaire, et uneexacte prise en compte du dévelop-pement durable.Les élus ont tous exprimé la convic-tion que ce niveau de service et degestion technique était un acquisincontestable et qu’il fallait abso-lument le conserver dans le pro-chain mode de gestion. Autre élé-ment essentiel de ce bilan, les

finances du Syndicat sont saines etson endettement très limité. Lecontrat de régie intéressée, modi-fié par plusieurs avenants, a surésister aux très nombreuses évo-lutions du contexte règlementaireet législatif. Les élus n’ont toutefois pas man-qué de relever que le niveau derémunération du délégataire étaitrelativement élevé et que le contratétait devenu, au fil du temps, d’unegrande complexité. Il constitueaujourd’hui à leurs yeux un ensem-ble hétérogène, qui ne pourra pasêtre reproduit dans le futur, en rai-son des incertitudes juridiques liéesà la qualification même de la régieintéressée et au faible niveau derisques encourus par le délégataire.

> Quatre scénarios

Enfin, les élus ont décidé de faireexpertiser, d’ici le mois de juin,quatre scénarios de mode de ges-tion, afin que les instances duSEDIF issues des élections muni-cipales puissent se déterminer endisposant de tous les élémentsnécessaires. Les quatre scénariosretenus sont :• un scénario de gestion directe,dans le cadre d’une régie person-nalisée assumant la quasi totalitédes missions de production et dedistribution d’eau potable, • un scénario de gestion directe,dans le cadre d’une régie person-nalisée qui confierait à des presta-

taires extérieurs, dans le cadre demarchés publics, l’essentiel desmissions liées au service public del’eau, • un scénario de délégation de ser-vice public, dans le cadre d’uncontrat de régie intéressée adaptéau cadre légal,• un scénario de délégation deservice public, dans le cadre d’uncontrat établi sur une base d’af-fermage.Manifestant leur volonté politiquecollective de conduire l’ensemblede cette démarche de façon impar-tiale et en toute transparence, lesélus du Bureau ont informé tousles maires et présidents de com-munautés du SEDIF de son avance-ment. Depuis décembre 2007, tou-tes les informations sont en lignesur le site www.sedif.com (à larubrique Mission 2011).

actualités en

bre

f

Félicitations à…> M. François PUPPONI, maire de Sarcelles, élu députédu Val-d’Oise

> M. Jean-Marc NICOLLE, élu Président de laCommunauté d’agglomérationdu Val-de-Bièvre

Bienvenue à…> M. François SENEMAUD,nommé ambassadeur de France au Laos

> M. Michel VANDEPOORTER,nommé ambassadeur de France en Mauritanie

> M. Gildas LE LIDEC, nommé ambassadeur de France à Madagascar

Hommage à…> Marcel TOUEIX, déléguétitulaire de Saint-Mandé,décédé le 19 décembre 2007.Nos pensées vont à ses proches et à tous ceux qui ont connu cet élu dévoué et toujours disponible pour ses concitoyens.

Mission 2011

Planning de la démarche

Information de la CCSPLAnalyse de l'état initial du service : JUIN - OCTOBRE 2007

Préparation des scénarios - Consultation des Vice-PrésidentsOCTOBRE - DÉCEMBRE 2007

Études des scénarios : JANVIER - AVRIL 2008Élections municipales : MARS 2008

Assistance au choix du mode de gestion : MAI - OCTOBRE 2008Élection du Bureau et du Président : MAI 2008

Choix du mode de gestion à faire valider par le ComitéAUTOMNE 2008

Procédure de mise en place du choix : ANNÉE 2009

Mise en place du future mode de gestion : ANNÉE 2010

Avancement actuel

Page 4: Des interventions jours et nuits - SEDIF

actualitése

n b

ref

4

Au cours de sa réunion du 13 novembre 2007, le Comité syndical…

Au cours de sa réunion du 13 décembre 2007, le Comité syndical…

Le contrôle de légalité sans papier

Les décisionsdu Comité

> a approuvé la DécisionModificative n°2 de l’exercice 2007,équilibrée en recettes et en dépen-ses à 147,8 M€

> a pris acte des orientationsbudgétaires pour l’exercice 2008,évaluant les recettes et dépensestotales à 183 M€, contre 172 auBudget Primitif 2007 ; des dispo-sitions seront prises au Budget

Primitif 2008 pour limiter lahausse du prix de l’eau

> a pris acte de la substitution dela Communauté de communes« Le Parisis » aux communes deBeauchamp, Cormeilles-en-Parisis, Herblay, La Frette-sur-Seine, Montigny-les-Cormeilles etPierrelaye

> a approuvé la DécisionModificative n°3 de l’exercice 2007,enregistrant une diminution desrecettes et dépenses de fonction-nement de 2,7 M€, une diminutiondes recettes et dépenses d’inves-tissement de 8,4 M€

> a rejeté, moins 8 voix pour et5 abstentions, l’amendement auBudget 2008 de M. Métairie (délé-gué de la Communauté d’agglo-mération Val-de-Bièvre) tendantà opérer une baisse du prix del’eau de 20%

> a adopté, à l’unanimité moins8 abstentions, le Budget Primitif2008, faisant apparaître un prévi-sionnel d’eau vendue de 255 Mm3,l’équilibre en recettes et en dépen-ses réelles s’établissant à 183,2 M€

> a fixé à 0,0653 € HT par m3, àcompter du 1er janvier 2008, lavaleur du terme B du tarif géné-ral de vente de l’eau, sans aug-mentation par rapport à 2007

> a fixé le taux de la taxe VNF à0,0136 € HT par m3 au 1er janvier2008, en hausse de 15% par rap-port à 2007

> a adopté le programme d’in-vestissement et de managementenvironnemental pour l’exercice2008, à hauteur de 144,9 M€

> a adopté le programme prévi-sionnel des travaux de canalisa-tions et de branchements pourl’exercice 2008, dont le montants’élève à 56,9 M€ HT

> a pris acte du budget prévision-nel de l’exploitation pour 2008, quis’équilibre en charges et en pro-duits à 372,7 M€

> a approuvé le programme desopérations « Solidarité Eau » pour2008 et autorisé le versement dessubventions en conséquence

> a pris acte de la conformité descomptes de l’exploitation pour lesexercices 2001 à 2005, aux termesde la convention liant le SEDIF àson régisseur

> a approuvé la convention tem-poraire à passer avec laCommunauté d’agglomérationEurop’Essonne pour la gestiondu service public de l’eau sur leterritoire de Massy

Soumis, comme toute collecti-vité territoriale, au contrôle deses actes par les services del’Etat, le SEDIF transmet sesdélibérations à la Préfecture deParis. Depuis peu, cette procé-dure est dématérialisée, grâce àun dispositif de télétransmissionqui s’inscrit dans le projet ACTES

(Aide au contrôle de légalitédématérialisé) initié en 2005 parle Ministère de l’Intérieur.

Fruit d’une étroite collaborationentre les deux administrations,ce dispositif est une premièrepour la Préfecture de Paris. Pourle SEDIF, c’est la continuation

d’une démarche engagée en2005 pour ses marchés publics.Répondant aux objectifs envi-ronnementaux de la certificationISO 14001 en limitant l’utilisationdu papier, cette démarchegénère aussi un gain d’efficienceen permettant des échangesplus rapides et plus sécurisés.

Page 5: Des interventions jours et nuits - SEDIF

actualités en

bre

f

5

Le SEDIF dialogue avec Que Choisir

La rencontre a eu lieu le 5 février, à l’usine

de Choisy-le-Roi. L’occasionpour le SEDIF de confronter

sa vision du service publicaux calculs de l’UFC.

André SANTINI était entouré desVice-présidents Christian CAM-BON, Jacques MAHEAS et Jean-Pierre BRARD. Les représentantsde l’UFC-Que Choisir, tout en réi-térant leurs conclusions quant auprix de l’eau qu’ils estiment« juste », ont pu prendre connais-sance des modalités de gestion quisont propres au SEDIF.

Le prix de l’eau doit bien êtreapprécié au regard de la qualité duservice et non de manière uniformepour toutes les collectivités ou éta-blissements publics. Ce rapportqualité / prix est d’ailleurs pris encompte habituellement dans lesétudes comparatives de l’UFC.

Ainsi le Syndicat a-t-il présenté unegrille de répartition de son prix del’eau (1,60 euro par mètre cube)par nature de charges et fonctionsde service. Il en ressort que lesdépenses de sécurité et de conti-nuité du service sont déterminan-tes et que le niveau de qualité de

service voulu par les élus justifieune part importante du prix del’eau. La recherche et l’innovation,le renouvellement des ouvrages etla solidarité avec les plus démunisfont également partie des chargesassumées par le Service de l’eau.

> Visite de l’usineAu cours de la discussion, laquestion d’un rapprochement duSEDIF avec Paris a été évoquéesous l’angle de la mutualisationdes moyens de production en Ile-

de-France. C’est un sujet auquelle Syndicat s’intéresse depuisplusieurs années, en tant queprincipal acteur de l’eau dans larégion ; il est prêt à y travailleravec tous les partenaires concer-nés.

La réunion a été suivie d’une visitede l’usine de Choisy-le-Roi. Ce futl’occasion pour les représentantsde l’UFC, auteurs de l’étude dumois d’octobre, de découvrir uneusine de production d’eau potableet la complexité des process misen œuvre dans un tel site indus-triel.

Bien entendu, le SEDIF aconfirmé ses engagements enmatière de transparence et d’in-formation du public. Le site inter-net du Syndicat est un outil pré-cieux dans ce domaine et undossier complet y est disponiblesur ce sujet (www.sedif.com :Dossier Rencontre UFC-QueChoisir). Dans son numéro demars 2008, Que Choisir a, de soncôté, salué l’effort de transpa-rence du SEDIF.

Une fuite peut êtresournoise et ne se faire

connaître que sur la factured’eau ! Si elle n’est pas

décelable facilement,une fuite sur le réseauintérieur d’une maison

peut se traduire parplusieurs centaines d’euros

à payer en plus !

L’assurance fuite couvre les som-mes qui sont au-dessus d’une foiset demie la consommation habi-

tuelle. Par exemple : pour unefacture de 500 m3 au lieu de 100 m3

habituellement, la somme rem-boursée sera de 350 m3 (différenceentre 500 et 150).

Pour obtenir la fiche de souscrip-tion, les abonnés peuvent appelerau 0811 900 900. Cette prestation,d’un coût de 2,55 euros par tri-mestre (prélevés sur la facture),ne concerne que les personnesphysiques utilisant l’eau à des finsdomestiques.

L’assurance fuite, au cas où…

Page 6: Des interventions jours et nuits - SEDIF

Emblématique de lapolitique environnementale

du SEDIF, le chantier a faitl’objet d’un lancement

officiel le 12 février.

La production d’eau potablen’est pas une activité polluante,mais le SEDIF et son régisseurs’efforcent quotidiennement deréduire encore les rejets, dans lemilieu naturel, des sous-pro-duits du traitement de l’eau. Enusine, il s’agit essentiellementdes terres de décantation, quicontiennent des limons derivière, des matières organiqueset un peu d’aluminium utilisépour la floculation.

A Méry-sur-Oise, jusqu’à présent,ces effluents étaient drainés dansdes lits de séchage en vue de leurvalorisation, après ajout dechaux, en épandage agricole. Cedispositif, soumis aux aléas cli-

matiques, occupait 10 000m2 deterrain et ne traitait pas les eauxde lavage des filtres bicouches dela tranche 2.

Le SEDIF veut être exemplaire enmatière de développement dura-ble et le traitement des effluents

de l’ensemble de la filière de pro-duction d’eau potable est unobjectif environnemental majeur.La construction d’une nouvelleunité de traitement a donc étédécidée, pour un montant de 17,6millions d’euros. D’une architec-ture particulièrement soignée ins-

actualitése

n b

ref

6

Unité de traitement des

1ère pierre posée

Page 7: Des interventions jours et nuits - SEDIF

actualités

crite dans une démarche hautequalité environnementale, cetéquipement combine une décanta-tion lamellaire avec une déshydra-tation par filtres-presses ; lesboues sèches pourront êtrestockées jusqu’à 9 mois avantd’être orientées vers la filière agri-cole, alors que les eaux issues del’épaississement séjourneront

dans des jardins filtrants avantleur rejet dans l’Oise.Le 12 février 2008, André SANTINIa procédé à la pose de la premièrepierre de ce chantier, entouré desVice-présidents du SEDIF PascalPOPELIN et Jean-Pierre PERNOT.Etaient également présents lesreprésentants des entreprisesStereau et Bouygues, attributaires

du marché de conception-réalisa-tion, ainsi que de Monique Labbéarchitecte du projet. C’est en réa-lité un tuyau que les partenairesont signé, sous le soleil et lesapplaudissements, avant qu’il nesoit déposé dans une tranchéesymbolique. La fin des travaux estprévue en septembre 2009.

en

bre

f

7

Le 12 février fut l’occasionaussi de visiter le chantier

de Frépillon où, depuisjanvier 2006, se déroulent

les travaux dereconstruction des

réservoirs de 1ère élévationet des stations de pompagequi alimentent les réseaux

de Saint-Prix et Taverny.

La visite est faite en présence deBernard Tailly, Maire de Frépillon,et de Daniel Wojciechowski, Sous-préfet de Pontoise. La contrainteessentielle de ce chantier est demaintenir le fonctionnement desinstallations tout au long des tra-vaux. Trois phases sont doncnécessaires pour mener à biencette opération de 16 millionsd’euros de travaux. La secondephase est en cours (reconstructiondu réservoir 2 et de la double sta-tion de pompage).La prise en compte de l’environne-ment est une donnée importantedu projet architectural, dans unquartier pavillonnaire où l’intégra-tion paysagère était une contraintemajeure du cahier des charges. Findes travaux en mai 2009.

effluents de Méry-sur-Oise :

Frépillon avance bien

Future unité de traitement

Page 8: Des interventions jours et nuits - SEDIF

actualitése

n b

ref

8

Créée en 1969, l’IIBRBS(Institution

Interdépartementale desBarrages-Réservoirs du

Bassin de la Seine) joue unrôle crucial dans

la régulation du débit de laSeine et de la Marne, mais

aussi pour l’alimentation eneau potable.

Les inondations dramatiques de1910 et 1924, ainsi que la séche-resse de 1921, ont marqué lesmémoires ; elles ont égalementsuscité des initiatives de la partdes pouvoirs publics. Afin de pré-server la capitale et sa région detelles catastrophes, il convenait demaîtriser le débit des cours d’eauqui la traversent. D’importants tra-vaux d’aménagement ont étéentrepris en amont par leDépartement de la Seine, avecdeux objectifs : prévenir les inon-dations, soutenir les débitsd’étiage en période de sécheresse.

C’est en 1969, suite à la réformeadministrative de la région pari-sienne, qu’a été crééel’Institution Interdépartementaledes Barrages-Réservoirs duBassin de la Seine (IIBRBS). Pluscommunément appelé « LesGrands Lacs de Seine », cet éta-blissement public regroupe lesdépartements de Paris, desHauts-de-Seine, de la Seine-Saint-Denis, du Val-de-Marne.

Les ouvrages de l’IIBRBS régulentle débit de la Seine et de la Marne.Dans ce cadre, l’institution tra-vaille en relation avec les autresacteurs concernés par la gestiondes cours d’eau sur son territoire :Départements et Régions traver-sés par la Seine jusqu’à laconfluence de l’Oise, Agence del’Eau Seine-Normandie, servicesdéconcentrés de l’Etat. Le SEDIFparticipe au Comité Technique deCoordination.

> 800 millions de m3

Les « Grands Lacs » sont au nom-bre de quatre : pour le bassin de la Marne :

• le lac du Der-Chantecoq (350 millions de m3) pour le bassin de la Seine :• sur l’Aube, le lac-réservoircomprend deux bassins reliéspar un canal (Amance et Temple : 170 Mm3)• sur la Seine, le lac d’Orient (205 Mm3)• sur l’Yonne, le lac de Pannecière(80 Mm3)

Au total, ce sont plus de 800 mil-lions de m3 d’eau dont disposel’IIBRBS pour assurer ses mis-sions, auxquels s’ajoutent lesréserves d’EDF (24 Mm3 répartisentre les barrages de Crescent etChaumeçon).

Dans les faits, le niveau des cruesà Paris et en Banlieue a été réduitsignificativement, évitant les dom-mages les plus graves. Dans lescénario d’une crue 1910, les lacs-réservoirs permettent d’abaisserde 60 centimètres la hauteur dela crue, réduisant de 4 milliardsd’euros les dommages subis(hors réseaux).

En période d’étiage, le débit resti-tué peut représenter jusqu’à troisquarts du débit constaté en région

parisienne en cas de forte séche-resse. Toutefois, la Marne reste vul-nérable en raison de l’unicité dulac du Der.

Quant aux lacs eux-mêmes, ilsconstituent des plans d’eauxappréciés des habitants, partici-pant au développement du tou-risme et de l’offre de loisirs sansremettre en cause les missions del’Institution. Ce sont aussi des sitesdont l’intérêt écologique est remar-quable, grâce au développementde la faune et de la flore.

Des projets sont à l’étude pouraméliorer encore le rôle del’IIBRBS, en particulier l’aména-gement du site de La Bassée pourconforter son rôle de zone d’ex-pansion des crues de la Seine etde l’Yonne.

Bassin de la Seine

Région d'Ile-de-France

Lac-réservoir de l'Institution

Départements membres de l'I.I.B.R.B.S.

Barrages E.D.F.

Reims

Auxerre

Troyes

Châlonsen Champagne

Nogentsur seine

Saint Dizier

Rouen

MontereauFaut Yonne

Braysur seine

Le Havre

lac-réservoirMARNE

lac-réservoirAUBE

lac-réservoirSEINE

Barrage de CRESCENTBarrage de CHAUMECON

Risle

Eure

Seine

Epte

Oise

Gd-Morin

Pt-Morin

Aisne

Serre

Oise

Marne Aire

Aisne

OrnainSaulx

Blaise

Marne

Aube

OurceSeine

Brenne

Serein

Yonne

Loing

CousinCure

Chalaux

Yonne

Seine

Armançon

Armançon

Paris(75)

Seine-Saint-Denis(93)

Val-de-Marne(94)Hauts-de-Seine

(92)

lac-réservoir dePANNECIERE

Les Grands Lacs de Seineveillent sur nous

Le budget annuel des Grands Lacs de Seine est de 18 millionsd’euros, financés pour moitié par le département de Paris,l’autre moitié étant partagée entre les trois départements dePetite Couronne. Le Conseil d’administration comprend 24membres, il est présidé par Pascal Popelin, Maire-adjoint deLivry-Gargan et Vice-président du SEDIF.

Le Lac de Marne

Page 9: Des interventions jours et nuits - SEDIF

9

Pour sa 6ème annéed’enquête, l’Observatoire de

la Qualité du Service publicde l’eau livre des résultats

qui confirment un hautniveau de satisfaction chez

les consommateurs.

Le score est de 94% chez les par-ticuliers abonnés et 93% chez lesnon-abonnés. On note la progres-sion des « très satisfaits » (29%chez les abonnés). La notoriétédu SEDIF reste faible par rapportà celle de Veolia, mais les rôlesdes deux entités sont bien distin-gués. Le prix de l’eau est plutôtbien estimé, y compris par lesnon-abonnés qui ne reçoivent pasde facture. Il est jugé excessif parune courte majorité d’abonnés etde gestionnaires d’immeubles,mais sa perception est meilleurequand il est mis en rapport avecles services proposés.

La consommation d’eau est enhausse chez les particuliers. Saqualité sanitaire est appréciée par91% des personnes interrogées.Les scores les plus faibles concer-nent toujours le goût, l’odeur, lechlore, le calcaire.

En ce qui concerne les coupuresd’eau et les travaux, la rapidité deremise en service et l’informationreçue enregistrent un taux de« satisfaits » de 89% du côté descommunes, la propreté des chan-tiers est mieux perçue mais onobserve une baisse de satisfactionsur la planification des travaux etla réfection des voiries.

Chez les particuliers, les inter-ventions techniques rencon-trent un score élevé, notam-ment sur la rapidité, la courtoi-sie, la compétence des agents.Il en est de même pour les rele-vés de compteurs.

> Performances en hausseLes performances du CSC sontplutôt en hausse, surtout en cequi concerne l’attention portée àla demande du client et le délaide traitement. Les informationsreçues sont bien jugées, saufpar les non-abonnés qui enattendent davantage.

Trois vagues d’appels-mystèresont eu lieu en 2007 afin d’évaluerle Centre Service Client. Lesrésultats de la dernière vagueont été impactés par le grand

nombre d’appels suscités par lavague de froid du mois dedécembre et les fuites qui en ontrésulté. Malgré cela, le taux d’« excellents » atteint 20%.

actualités en

bre

f

En payant sa facture d’eau, le consommateur s’acquitte

de certaines redevancesdestinées à l’Agence

de Bassin.

Jusqu’à présent, l’Agence del’Eau Seine-Normandie percevaitune redevance dite « de bassin »et une redevance « pollution »affectée au subventionnementdes ouvrages de traitement deseaux usées.

Cette dernière redevance a étémodifiée par la LEMA (loi surl’eau et les milieux aquatiques). Ilexiste désormais une redevancepour « pollution de l’eau d’originedomestique », applicable auxabonnés de toutes les commu-nes, quelque soit leur populationet au même taux sur tout le ter-ritoire syndical *.

En outre, une nouvelle redevanceest créée « pour modernisationdes réseaux de collecte ». Elleest applicable aux clients de l’as-sainissement collectif de toutesles communes, quelle que soitleur population **.

Pour la plupart des communes duSEDIF, l’impact de cette innovationse situe entre -2% et +2% sur leprix total du mètre cube. Seulesune vingtaine de communesconnaissent un impact supérieur,7 à 8% au maximum, en positif ouen négatif. Une notice d’explicationde l’Agence de l’Eau a été jointe auxfactures du 1er trimestre.

* taux de la redevance « pollutiond’origine domestique »au 1er janvier 2008 : 0,3684 € HT/m3

** taux de la redevance« modernisation de collecte » au 1er janvier 2008 : 0,2770 € HT/m3

Du nouveau sur la facture d’eau

Observatoire de la Qualité :les résultats de 2007

62004 2005 2006 2007

7,6

8,4

7,5

7,4

7,3

6,97,2

7,3

7,5

8,2

8,5

7,6

7,2

7,27,2

7,37,3

7

6,9 6,9

Satisfaction globale (indices)"Globalement, que pensez-vous du Service de l'eaudans votre commune. Diriez-vous que vous en êtes..."

Particuliers abonnés

Particuliers non abonnés

Gestionnaire ERP

Gestionnaireimmeubles collectifs

Communes

*: Indice = note sur 10, calculée après affectation des valeurs suivantes: pas du tout satisfait = 0, peu satisfait = 3, assez satisfait = 7, très satisfait = 10

Identification des rôles respectifs

au sein du Service de l'Eau - Commune

"D'après vous, quelle est l'entité qui…?"

78%

83%

61%

25%20%

66%

73%

14%

10%5%

22%

1%2%

16%

5%8%

14%

71%

Décide des investissements

SEDIF

Véolia Eau

Commune

Possède les installations

Fixe le prix de l'eau

Exploite et maintientles installations

Détenteur de la responsabilitéofficielle du service de l'eau

Assure les relations commercialeset techniques avec les clients

Page 10: Des interventions jours et nuits - SEDIF

dossierc

om

pre

nd

re

10

Les fêtes de fin d’année ontété marquées par un grand

nombre de fuites sur leréseau dues à une baisse

brutale de la températuredes rivières.

Jusqu’à une centaine d’interven-tions par jour : entre le 17 et le 29décembre 2007, les équipes du ser-vice de l’eau ont dûfaire face à une situa-tion exceptionnelle.347 ruptures de cana-lisations, 600 fuites surconduites et branche-ments d’eau, soit untotal de près d’un mil-lier d’incidents, cinqfois plus que les chif-fres habituellementconstatés pour cettepériode de l’année.

Le responsable : lebrusque refroidisse-ment des rivières, etdonc de l’eau s’écou-lant dans les condui-tes, qui a fragilisé lescanalisations alorsmême que le sol res-

tait à un niveau de températurerelativement doux. Pour certainsmatériaux, en particulier la fontegrise (posée dans les années 30),ce choc thermique fut la cause d’unnombre exceptionnel de casses surle réseau public d’eau potable.

Pour maintenir la continuité du ser-vice, et afin de limiter la durée desarrêts d’eau, l’ensemble des

Des interventions jour…pour de l’eau

d

Un réseau peu « fuyard »

Rappelons que le réseau duSEDIF couvre une longueur de8756 kilomètres. Son entre-tien et son renouvellementmobilisent une part impor-tante de la capacité d’inves-tissement du Syndicat : sur lapériode du 13ème Plan (2006-2010), 200 millions d’euros yseront consacrés, auxquelss’ajoutent 200 millions pour lerenouvellement des branche-ments en plomb.Le réseau de canalisations duSEDIF se caractérise par untrès bon rendement qui s’élèveà 90 % environ (la moyennenationale se situe autour de80 %). Un réseau « fuyard »accuserait un entretien et unrenouvellement insuffisants.Ce résultat s’explique par unepolitique patrimoniale rigou-reuse, soucieuse d’optimiserla programmation des travaux.

Page 11: Des interventions jours et nuits - SEDIF

personnels de Veolia Eau a étémobilisé, dans le cadre de l’as-treinte rouge qui implique le rappeldes personnels en congé. Il y a eujusqu’à 460 agents du régisseursimultanément sur le terrain.S’ajoute à cela la mobilisation duservice clientèle : la ligne « urgencefuite » a reçu près de 4800 appelsdurant cette période de 12 jours,avec un pic de 800 appels le samedi22 décembre (au lieu de 120 pourun samedi normal).

A chaque fois que les consomma-teurs ont été privés d’eau pendantplus de quatre heures, des moyensde secours ont été mis en œuvre :distribution de bouteilles, robinets« cols de cygne » sur le trottoir).

> Des précédents

Les événements de décembre2007 sont de nature décennale.L’hiver 1996-1997 a été marquépar des circonstances compara-bles : sur une période de 21 jours,le nombre total de ruptures decanalisations s’est élevé à 648,avec un pic journalier à 63 le 3 jan-vier 1997. Là aussi, la fonte grises’est révélée être le matériau leplus fragile en période de froid.

Notons que, durant la dernièredécennie, le nombre de fuites paran sur les canalisations du SEDIFa régulièrement diminué, passantde 1778 en 1997 à 1238 en 2007.

co

mp

ren

dre

dossier

11

… et nuiten toutes circonstances

Les réparations sur le réseaud’eau potable nécessitent lecreusement de tranchées dansle trottoir ou la chaussée. Laremise en état du sol est habi-tuellement réalisée sans délai.Les entreprises qui fournissentles matériaux de réfection étantfermées en fin d’année, les tra-vaux de remise en état ont étéeffectués avec retard. Ils ontgénéralement été achevésavant la fin du mois de janvier.Les riverains ont reçu une let-tre d’information à ce sujet.

Page 12: Des interventions jours et nuits - SEDIF

technique&environnementm

od

er

nis

er

12

C’est un des aspects de lapolitique environnementale

du SEDIF et de son régis-seur. Depuis 2007, plusieurstechnologies ont été testéespour rendre moins polluantsles véhicules d’intervention

du Service de l’eau.

Equipés de moteur diesel, unedouzaine de ces véhicules ontété dotés de filtres à particules.Le diesel, connu pour émettremoins de CO2, présente en effetl’inconvénient de diffuser desparticules qui participent à lapollution de l’air.

Dix voitures roulant au diesteront été acquises pour le secteurEst, le Centre Opérationnel deNoisy-le-Grand étant équipéd’une station avec ce type de car-burant d’origine végétale. Cinqd’entre elles sont dotées desdeux dispositifs, diester et filtresà particules.

Enfin, durant dix-huit mois, ontété testés deux véhicules électri-ques, fournis par un construc-teur français dans le cadre d’unprogramme subventionné parl’ADEME. Ces tests ont été jugéssatisfaisants et alimenteront laréflexion du Service de l’eauquant au renouvellement de sonparc automobile.

Dans ses usines deproduction d’eau potable, le

SEDIF utilise des selsd’aluminium en début de

filière, au stade de laclarification. Ce produit

favorise la floculation sansprésenter les inconvénients

des sels de fer qui parfoisont un effet sur la couleur

de l’eau distribuée.

Le Code de la Santé publique,s’appuyant sur une directiveeuropéenne, classe l’aluminiumcomme un paramètre indicateurdu bon fonctionnement des ins-tallations de production et dedistribution d’eau potable. À cetitre, la référence de qualité àsatisfaire est de 200 microgram-mes par litre.

Le SEDIF et son régisseur se sontfixés un objectif de 100 micro-grammes par litre, bien pluscontraignant que la réglementa-tion. Les mesures effectuéesmontrent que, dans 99% des cas,la concentration en sortie d’usineest inférieure à 50 microgram-mes, soit quatre fois moins que laréférence de qualité.

Ces éléments sont utiles à rappe-ler alors que certaines publicationsfont état d’un lien qui existeraitentre l’ingestion d’aluminium et lamaladie d’Alzheimer. L’OMS(Organisation Mondiale de la Santé)a jugé les conclusions de ces étu-des encore trop incertaines pourfixer une valeur guide pour l’alu-minium dans l’eau de consomma-tion humaine. Rappelons aussi que

l’eau de boisson ne représentejamais plus de 4% de l’apport d’alu-minium au corps humain !

Véhicules propres :de la qualité de l’eau à la qualité de l’air

Cette petite fourgonnette électrique sert aux déplacements internes à l’usine

de Méry-sur-Oise depuis janvier 2008.

Aluminium dans l’eau : quelques rappels

Page 13: Des interventions jours et nuits - SEDIF

technique&environnement mo

de

rn

ise

r

t

Le DN 2000 qui relie Choisy-le-Roi à Antony est

la principale canalisation dusecteur Sud. Elle alimente

notamment les importantesréserves de Châtillon et lespompages de 2ème élévation

situés à Antony. La moitiédes volumes produits par

l’usine de Choisy transite parcette conduite, qui est donc

primordiale pour la sécuritéde l’alimentation du secteur

Seine, et des autres secteursau moyen des

interconnexions.

Dans ce cadre, le SEDIF a engagéun plan de sécurisation des robi-nets de cloisonnement, qui per-mettent de gérer les flux et d’iso-ler certaines portions du réseaulorsque c’est nécessaire. Aprèsl’opération d’août 2007 sur lavanne Edouard Herriot à Fresnes(cf. Inf’eau 67), ce fut le tour de lachambre Holiday Inn à Rungis :

en décembre y ont été rempla-cées une vanne de 2000 mm etdeux vannes de 800.Situé à proximité immédiate d’unhôtel, le chantier a été délicat àmener, avec des contraintes envi-ronnementales fortes, en termesde bruit notamment. En outre, lesarrêts d’eau devaient être trèslimités compte tenu de l’impor-

tance stratégique du feeder. Lestravaux se sont donc déroulés encontinu, 24 heures sur 24, et endeux phases (4-7 décembre puis13 décembre).

Ces travaux ont coûté 500 000euros environ. D’autres opéra-tions similaires sont prévues en2008 sur le même feeder.

A Aubervilliers, sous le Canal de Saint-Denis,passe une canalisation d’eaupotable de 1250 millimètres

de diamètre. Ce « feeder »est une des interconnexions

à gros gabarit qui relie le secteur Oise au secteur

Marne, et qui contribue ainsi à la sécurisation

de l’approvisionnement surle territoire du SEDIF.

Posée en 1965, la canalisation sesitue à une profondeur de 25mètres, à l’intérieur d’une galeriede 300 mètres de long, aujourd’huiinondée en raison de la proximitéde la nappe phréatique. Le canal,lui, est profond de 6 mètres.

Dans le cadre du prolongement dela ligne 12 du métro parisien, laRATP doit engager le creusementd’un tunnel, censé passer à 90 cen-timètres au-dessus de la galerie.Ces travaux démarreront au prin-temps 2008.

Le poids des ouvrages du métro aconduit le SEDIF à contrôler la sta-bilité de la galerie où court laconduite d’eau potable, ainsi queses cotes exactes pour la bonnecoordination des opérateurs. C’estpourquoi, avant toute chose, lavidange de la galerie a été effec-tuée, au moyen des deux puits d’ac-cès situés à ses extrémités. Lesétudes diront si des travaux sontnécessaires pour conforter l’ou-vrage et sécuriser son exploitation.

13

En attendant le métro…

Une chambre toute neuve

au pied d’un hôtel

Page 14: Des interventions jours et nuits - SEDIF

Une déclaration d’utilitépublique consacre les

périmètres de protection de laprise d’eau de Choisy-le-Roi.

La qualité de la ressource déter-mine le niveau des traitements quisera nécessaire pour garantir lemeilleur niveau de qualité à l’eaudistribuée. Des mesures régle-mentaires existent pour la proté-ger des pollutions qui perturbe-raient la production d’eau potable.Ce sont notamment les périmètresde protection, définis en fonctiondes risques de pollution de la res-source. Dans ces zones, sontfixées un certain nombre de règlesque doivent respecter les activitésqui s’y trouvent.

Les périmètres de protection ducaptage de l’usine de Choisy-le-Roi ont été déclarés d’utilité publi-que par un arrêté préfectoral du 8janvier 2008, après plus de dix ansd’une longue procédure. Le péri-mètre de protection immédiate(PPI) correspond aux terrainsoccupés par l’usine elle-même, lepérimètre de protection rappro-chée (PPR) s’étend de la prised’eau vers l’amont, jusqu’au pontde Lyon à Vigneux-sur-Seine.

Commun avec le PPR de l’usine de« Eau de Paris » située à Orly,c’est une bande de 50 mètres depart et d’autre de la Seine. Ilenglobe aussi :• la darse industrielle deVilleneuve-le-Roi et une bandede 50 mètres de large sur toutson pourtour• une bande de 50 mètres de partet d’autre de l’Yerres sur une lon-gueur de 250 mètres, puis lesberges sur une longueur de 600mètres en amont de la confluenceSeine-Yerres• les berges du bras aval de l’Orgejusqu’à 500 mètres en amont de laconfluence Seine-Orge

> Des obligations

Des obligations s’imposent auxparticuliers et aux activités situéesdans ces zones. Elles concernentl’assainissement, pour tout rejetd’eaux usées devant être traité, lesstockages d’hydrocarbures (vérifi-cation décennale, confinement endouble-enveloppe…), l’utilisationd’engrais ou de produits phytosa-nitaires (stockages interdits oulimités), le stockage de réactifschimiques (cuves de rétention).

Des obligations particulièresconcernent les ICPE (InstallationsClassées pour la Protection del’Environnement) qui s’ajoutentaux arrêtés d’autorisation de cesétablissements. D’autres règlesconcernent la batellerie (station-nement des bateaux interdit enPPI et limité dans certaines zonesdu PPR, opérations d’entretienproscrites…).

> Une vingtaine de pollutions par an

Rappelons que la Seine connaîtchaque année une vingtained’alertes pollutions à la hauteurdes usines de Choisy et Orly, laplupart du temps liées auxhydrocarbures. Ces pollutionsont une incidence sur le fonction-nement des usines d’eau : le trai-tement doit être adapté ou ren-forcé, il est parfois interrompu, leréseau étant alors secouru parune autre usine (Neuilly-sur-Marne par exemple).

Les périmètres de protection de laprise d’eau de l’usine de Méry-sur-Oise sont déclarés d’utilitépublique depuis septembre 1997.Le dossier d’instruction adminis-trative, concernant l’usine deNeuilly-sur-Marne, a été déposé àla Préfecture de Seine-Saint-Denis en octobre 2006.

Usine de Choisy SEDIF

Usine d’Orly Eau de Paris

XB

XA

Darse

ZONES X et Y La limite de la zone

est située à 50 mètres des berges

PPI = Périmètre de Protection Immédiate

Zone XZone Y avalZone Y amont

Périmètre de protection rapprochée :

LÉGENDE :

XA

Orly

Athis-Mons

Ablon sur-Seine

Crosne

Villeneuve-le-Roi

Villeneuve St Georges

Barraged'Ablon

Vigneux sur-Seine

Pont de Lyon

Gare de triage

l P

Gare de triage de Villeneuve St Georges

l'Orge

l'Yerres

Périmètres de protection deChoisy-le-Roi : l’arrêté est pris

14

technique&environnementm

od

er

nis

er

Page 15: Des interventions jours et nuits - SEDIF

technique&environnement

C’est à Charlotte, dans l’Etat deCaroline du Nord, que s’est tenu ledernier congrès de l’AmericanWater Works Association.S’intéressant aux avancées récen-tes de la recherche dans le domainedu traitement de l’eau, ce congrès(Water Quality TechnologyConference) regroupe chaqueannée des universitaires et des pro-fessionnels de l’exploitation. LeSEDIF y a présenté un exposé surl’impact de la qualité de l’eau sur lecolmatage biologique des membra-

nes de nanofiltration, à la lumièrede son retour d’expérience à Méry-sur-Oise.

Les élus du SEDIF se sont ensuiterendus en Floride où ils ont ren-contré les responsables du servicede l’eau de Miami. Ces rencontressont l’occasion de confronter lessolutions que chaque collectivitéapporte en fonction de ses contrain-tes et de ses besoins propres. Deséchanges particulièrement utilespour le SEDIF à l’approche de 2011.

En service depuis 1999,les membranes

de la nanofiltration aurontvécu plus longtemps que

prévu.

Elles sont percées de pores dontle diamètre est inférieur au mil-liardième de mètres (nanomè-tre). L’eau qui en ressort estd’une pureté incomparable.Elles équipent la tranche 2 del’usine de Méry-sur-Oise depuis1999. Les membranes de lananofiltration ont largementtenu leurs promesses, y comprisen termes de longévité.

Leur durée de vie prévisionnelleétait de cinq ans. L’appel d’offrespour leur remplacement a étélancé dès 2003. L’agrément desautorités sanitaires a été obtenuen décembre 2007. Dans l’inter-valle, les bonnes performancesdes membranes originelles, et lesoin apporté à leur entretien,auront permis de prolonger de

manière conséquente leur duréed’exploitation.

Le renouvellement des membra-nes est toutefois nécessaire auregard d’un certain nombre decritères, comme le colmatage oul’énergie indispensable pour quel’eau les traverse. Dix semainessont prévues pour le remplace-ment de chacune des huit files demembranes qui constituent latranche 2. L’opération commen-cera en mai 2008 et s’achèvera enaoût 2009.

Un traitement d’anticipation

Le choix de la nanofiltration àMéry dans les années 90, rappe-lons-le, avait été jugé le meilleurcompte tenu des caractéristiquesphysico-chimiques de l’Oise, trèspolluée et particulièrement char-

gée en matières organiques. LeSEDIF avait alors anticipé ledécret de 2001 qui a fixé des nor-mes très exigeantes pour le COT(carbone organique total).

Cette technologie existait jusquelà pour des eaux souterraines,dont la température estconstante. Pour traiter l’eau desurface, une des difficultés à sur-monter est la variabilité de satempérature.

Par ailleurs, à Méry-sur-Oise,l’implantation du traitementmembranaire s’est accompagnéed’une étape de prétraitement trèsperformante qui prépare l’eau àpasser les membranes. C’est làsans doute un des facteurs deleur longévité.

mo

de

rn

ise

r

15

t

Le SEDIF aux Etats-Unis

Des nouvelles membranes pour Méry

MM. STREHAIANO, MARSEILLE,CAVARD ET SIFFREDI

Page 16: Des interventions jours et nuits - SEDIF

se

ns

ibil

ise

r

16

Une délégation du SEDIFs’est rendue dans ces deux

pays afin de constater l’étatde fonctionnement des réali-

sations antérieures et iden-tifier, avec les autorités

locales, de nouveaux sitesqui pourraient faire l’objet

de futurs projets.

Depuis 1988, le SEDIF a cofinancéla réalisation de plusieurs systè-mes d’alimentation en eau pota-ble dans la région du Delta dufleuve Sénégal, où l’eau des puitsest saumâtre, obligeant les habi-tants de consommer l’eau dufleuve ou des marigots.

Côté Mauritanien, dans la régionde Rosso, trois postes de santéont été équipés, en 2001, d’unéquipement simple et robuste :un puit, une pompe manuelle etun réservoir surélevé relié aulavabo de la salle de consultation.Malheureusement, les autoritéssanitaires mauritaniennes n’ontjamais affecté un infirmier dansle centre de santé. N’ayant jamaisservies, les installations hydrauli-ques sont aujourd’hui délabrées.

Cela montre l’importance, endébut de projet, de comprendrela demande réelle des usagerspour un service d’eau, et d’orga-niser la prise en charge des fraisliés à son fonctionnement. Cesquestions furent au cœur deséchanges entre la délégation du

SEDIF et le Maire de Rosso lorsde la visite d’un village qui,aujourd’hui, utilise l’eau dufleuve et souhaite être doté d’unestation de potabilisation.

> Renforcer la gestion

Dans la région de Saint Louis auSénégal, le Syndicat des Eauxdu Takk-Gan a bénéficié, en1993, d’un premier soutien duCentre d'étude et de recherchepour le développement de la zoneSoudano-Sahélienne (CERADS) etdes aides du SEDIF pour la réali-sation d’une station de traitementd’eau de surface desservant les2500 habitants de N’Diagambal.Depuis leur mise en fonctionne-ment, les recettes de la vente del’eau couvrent la facture d’électri-cité et les salaires. Par contre,face à la forte demande, les quel-ques bornes fontaines s’avèrentinsuffisantes et l’extension duréseau vers des villages avoisi-nants n’a pas été réalisée. La sta-

tion de potabilisation est donc lar-gement sous-exploitée. Pourtant,les usagers sont demandeurs debranchements particuliers qu’ilconviendrait d’augmenter ennombre. La corvée d’eau seraitmoins fastidieuse et l’équilibrefinancier du service renforcé !

Plus que jamais, le SEDIF affichela volonté d’aider ses partenairesdes pays du Sud, non seulement àréaliser des installations nouvel-les, mais aussi à renforcer la ges-tion du service public de l’eau.

Sénégal, Mauritanie :des évaluations utiles

Solidarité eau

Distribution d’eau à la borne fontaine