Des bêtes abandonnées sous bonne étoile

Une année bien remplie

Des bêtes abandonnées sous bonne étoile

N° 222 - JANVIER/FEVRIER 2012

Journée d’adoption

Protection

N° 222 - JANVIER/FEVRIER 2012

CINQ QUESTIONSAUX CANDIDATS

Élection

Kelly Bochenko, Miss Paris 2009, vous présente Princesse.

Fondation Assistance aux animaux2

S o m m a i r e n ° 2 2 2DIRECTION - REDACTIONADMINISTRATION23, av. de la République, 75011 ParisTél. : 01 39 49 18 18. Fax : 01 39 51 59 23.

Directeur de la publication :Arlette-Laure Alessandri, Administrateur de la Fondation ASSISTANCE AUX ANIMAUXRédacteur en chef :Luisa FerraraCoordination : Benoît GuysMaquette, réalisation :IDE EDITION, 33, rue des Jeûneurs, 75002 ParisMaquettiste : Bruno BernardetPhotogravure et impression :Imprimerie Rivet - LimogesDépôt légal à parution.

Reproduction interdite. Les articles publiés n’engagent que leurs auteurs.

Ce numéro comporte un encart agrafé de4 pages non paginées.

Crédits photos. Couverture : Michel Pourny.AAA. 2. AAA. 3. Fotolia. 6. AAA. AAA. AAA. AAA.7. AAA. AAA. AAA. AAA. AAA. 8. AAA. AAA.AAA. AAA. AAA. 9. AAA. AAA. AAA. AAA. AAA.10. AAA. AAA. AAA. AAA. AAA. 11. AAA. AAA.DR. AAA. AAA. 12. Michel Pourny. 13. MichelPourny. Michel Pourny. Michel Pourny. 14. DR.Michel Pourny. Michel Pourny. Michel Pourny.Michel Pourny. 15. Michel Pourny. DR. MichelPourny. Michel Pourny. 16. Michel Pourny. DR.Michel Pourny. DR. 17. Michel Pourny. MichelPourny. DR. Michel Pourny. 18. DR. MichelPourny. Michel Pourny. Michel Pourny. 19. DR.22. Fotolia. Fotolia. 23. Fotolia. Fotolia. Fotolia.Fotolia. 24. Fotolia. Fotolia. Fotolia. Fotolia. 25. Fotolia. Fotolia. Fotolia. Fotolia. 26. Fotolia.Fotolia. Fotolia. Fotolia. 27. Fotolia. Fotolia. DR. 28. Fotolia. Fotolia. Fotolia. 29. Fotolia. Fotolia.Fotolia. 30. Fotolia. Fotolia. Fotolia. 31. DR. 32. Fotolia. Fotolia. Fotolia. Fotolia. 33. Fotolia.Fotolia. Fotolia. 35. DR. 4e de couverture. DR. DR.DR. DR. Dessins. Christophe Le Sueur.

● Page 3 ÉditoDans la rue pour les animaux

● Page 4 ActualitéLes brèves du monde

● Page 6 ZoomRapport d’activité de l’année écoulée

● Page 12 DossierLe joyeux Noël des bêtes abandonnées

● Page 19 HommageAdieu et merci Jean-Paul Steiger

● 0 ÉlectionCinq questions aux présidentiablespour améliorer la condition animale

● Page 22 PlanningOrganisez sa promenade-plaisir

● Page 27 Bien-êtreEn coloc avec un chat

● Page 31 PratiqueBon à savoir

● Page 34 Petites annonces

● Page 35 Lire

Page 6

Rapportd’activité del’année écoulée

Zoom


Dans la rue pour les animauxL e 13 juillet dernier, la députée Geneviève Gaillard a

présenté à l’Assemblée nationale sa proposition de loivisant à supprimer toute exception à la punition des sévicesgraves envers les animaux domestiques, apprivoisés outenus en captivité. Dans le collimateur des 25 élus quimontent au créneau aujourd’hui, la corrida, cette « excep-tion culturelle française » qui permet de torturer à mort untaureau en public pour peu qu’on puisse arguer d’une tra-dition locale ininterrompue. Pis encore, le ministère de laCulture a jugé utile de classer cette mise à mort sanglante« patrimoine immatériel culturel de la France ». Notre gloire et notre fierté, ce serait d’aller en famille nousinstaller sur des gradins cir-culaires, suivre les évolutionscodifiées d’un clown en habitpailleté, qui finit par donnerla mort au taureau avec plusou moins de savoir- faire.Boucher émérite, au termedu hideux spectacle, il achèvesa victime en trois passes sousles hurlements extatiquesd’aficionados hallucinés.Moins expérimenté, il mas-sacre la bête affaiblie de mul-tiples coups d’épée doulou-reux et répétés sous les huéesde la même foule hallucinée. La corrida, c’est déjà ignoble,mais qui en connaît lesaspects lâchement cachés par ses partisans ? L’affaiblissementprogrammé en amont d’une bête en pleine santé afinqu’elle ne menace pas réellement le matador le momentvenu. Oui, on lui scie l’extrémité des cornes à vif et oninstalle un leurre en résine sur les moignons. Oui, onplante des aiguilles dans ses testicules. Oui, on la « tra-vaille » en la frappant sur le dos à coups de sacs de sable oude madriers. Oui, on lui met de la vaseline dans les yeuxet du coton dans les fosses nasales qu’on retrouve plus tardau fond de sa gorge ! Oui, on verse de la térébenthine oude l’essence sur ses pattes douloureuses puisqu’on a prissoin de lui enfoncer des bouts de bois pointus entre lesonglons. C’est cette bête-là, qui ressemble à un taureaufurieux mais qui n’est qu’un animal meurtri, qu’on exhibedans l’arène… Les anti-corridas en tout cas ne baissent pas les bras. Récem-ment, dans un village du Sud, Rodilhan, ils se sont enchaî-

É d i t o r i a l Frédérique Césaire

nés au centre de l’arène pour tenter d’empêcher le massacrede six veaux par une école de tauromachie. Spectateurscomme organisateurs les ont traînés hors de l’enceinte avecune extrême violence, distribuant au passage coups depoing et de pied, crachant sur les manifestants, les insul-tant, arrachant ses vêtements à une jeune femme… avantde faire mettre à mort les veaux terrorisés par des appren-tis tueurs. Le 11 février, à 15 heures, devant l’AssembléeNationale, une nouvelle manifestation a eu lieu pourréclamer le retrait de la corrida du patrimoine immatérielfrançais et le 3 mars suivant, au théâtre Toursky à Marseilledans le cadre d’une université populaire, une journée a été

consacrée à l’interdiction de lacorrida, avec meeting publicet débat autour de spécialisteset de personnalités. Mme Gaillard saura-t-ellemener son projet à bien ?C’est la troisième fois quepareille proposition est évo-quée à l’Assemblée, sans effetjusqu’ici. L’année des élec-tions sera-t-elle plus propiceà un changement dans la loi ?Et, justement, quel coup depouce les candidats à la pré-sidentielle et aux législativesse déclarent-ils prêts à don-ner à la protection animales’ils sortent victorieux des

urnes ? Huit organisations de protection se sont liguéespour leur demander leur position sur divers sujets brû-lants : la surpopulation des animaux de compagnie, lescombats d’animaux, la chasse, la condition des animaux deferme, le foie gras, l’expérimentation animale, la déten-tion d’animaux sauvages. Un rassemblement est organiséà Nîmes, le samedi 24 mars, pour la présentation officielled’un manifeste en direction des candidats, car en 2012,le message des amis des animaux est clair : ils voterontutile. Leurs suffrages iront à ceux qui soutiennent la causequi leur tient à cœur, comme le proclame la banderole quidéfilera en tête de cortège avec l’inscription «wNos voixpour les animaux ». Eux sont muets, murés dans leurspeurs, leur douleur, leur sort funeste. Les militants desassociations leur prêteront leur voix le 24 mars, pourdénoncer, réclamer, exiger en leur nom. C’est le momentoù jamais de se faire entendre… ■

Les brèves du mondeA c t u a l i t é s

Deux poids, deux mesuresU n sanglier égaré

dans les rues deToulouse a été massacréhonteusement sur ordredu préfet de Régionaprès qu’il soit tombédans le canal du Midi.La pauvre bête, com-plètement désorientée,s’est retrouvée au centrede Toulouse après unecourse épuisante dansdifférents quartiers. Elles’est dirigée vers la gareet a traversé la place duCapitole avant de tom-ber dans le canal duMidi d’où elle ne pou-vait s’extraire. Pompierset plongeurs se sont relayés pour lui passer une corde autour du cou et ont improvisé unelonge qui l’aidait à nager et se reposer sur des accotements. On aurait pu la sortir de cemauvais pas, mais le cabinet du Préfet en a décidé autrement et c’est finalement une ballede fusil dans la tête qui a mis fin à l’existence du sanglier. Et ce malgré les protestations indi-gnées des témoins. Les internautes ont dès le lendemain pris la relève en conspuant les ser-vices publics. Quelques jours auparavant, c’est un chevreuil égaré qu’on avait retrouvé surune île du parc de la Tête d’or à Lyon. Les pompiers et un vétérinaire l’ont endormi et il aété confié au parc animalier de Merlet, près de Chamonix. Le chevreuil appartient à uneespèce protégée, ce qui n’était pas le cas du malheureux sanglier de Toulouse. ●

MépriseL es habitants d’un village du

pays de Galles ont pendant24 heures essayé de secourir unechatte coincée dans un conteneurmétallique fermé à clef. Un pas-sant a entendu des miaulementss’échapper d’un conteneur derécupération et a donné l’alerte.On s’est rapidement aperçu quePuss Puss, une chatte noire du voisinage prête à mettre bas avait disparu. Pas plus lesriverains que les pompiers n’ont réussi à ouvrir la prisonmétallique et ce sont finalementdes ouvriers spécialisés qui ont découpé une fenêtre dans le métal pour libérer Puss Puss. Or point de chatte, mais aumilieu des vêtements usagés, ils ont trouvé un sac de jouets dont une peluche miauleuse quis’était déclenchée toute seule…Personne toutefois ne regrette les efforts déployés : mieux vaut cent fois se tromperqu’abandonner une pauvreminette à un sort si cruel… ■

ConfisquésL es gendarmes de Limoges

ont retiré une soixantaine dechiens à trois frères qui selivraient à de déplorables activitésd’élevage sauvage à Peyrat-le-Château en Haute-Vienne. Ilsont sans doute été dépassés parl’accroissement de la populationdes chiens qu’ils détenaient dansdes conditions sordides : ni iden-tification ni vaccination pour desbêtes malnutries et souffrant dedermatoses diverses. Plusieursd’entre elles se sont échappées etse sont cachées dans la forêt touteproche. La plupart des chiens ontété confisqués par les gendarmesqui ont toutefois laissé neufd’entre eux sur place, soit lenombre maximum d’animauxqu’un particulier peut possédersans s’être déclaré éleveur. Unedécision contestable si on consi-dère que dès 1997, les trois frèress’étaient vu retirer une premièrefois les chiens qu’ils élevaient… ■


Une loi inapplicable

L e gouvernement chinois était allé dansle bon sens en interdisant en 2010 la

consommation de la viande de chiens et dechats dans le pays, les restaurants bravantla loi étant passibles d’une amende de500 €. Malheureusement, il a laissé auxrégions l’opportunité de choisir elles-mêmesleur législation et on continue de mangerdu chien et du chat en Chine, en toute impu-nité. Les amateurs prêtent à cette coutumeatroce des vertus médicinales. Les pauvresbêtes sont parquées dans des cages enattendant d’être abattues de manièreignoble : suspendues à un crochet, ellessont égorgées et brûlées avant d’être débi-tées sur les marchés. ■

Des noms pour les oursonsL es quatre oursons nés en 2010 dans les

Pyrénées ont enfin été baptisés, au termed’une consultation internationale sur le web : 33 000 noms ont été proposés en une cinquan-taine de langues différentes. Les internautes du Japon, d’Australie, du Togo, etc. ont souventchoisi des noms comportant la racine du mot « espoir » pour leurs propositions. Finalement, les enfants de Bambou s’appellent Floreta etFadeta, et ceux de Caramelles, Plume et Pelut(poilu ou homme des bois en occitan). Tous les quatre ont le même papa, Pyros. Il y a actuellement 25 ours dans les Pyrénées, que l’onrencontre en France comme en Espagne. ■

Tous avecMatildaScandale à l’hôtel Algon-

quin de New York ! Par décision des services desanté et d’hygiène de la ville,la chatte Matilda, mascottede l’établissement est désor-mais condamnée à porterune laisse à l’intérieur de l’Algonquin. Autrefoislibre de ses mouvements, elle est désormais à l’attachesur le comptoir d’accueil,situation dont elle sembles’accommoder mais dont sesfans sont désolés. C’est qu’il ya une tradition de présenceféline dans cet hôtel depuisles années 30. La BirmaneMatilda, 3 e du nom et 10 e mascotte de la maison, ypossède une chambre person-nelle avec chatière et bénéficie du room service.Elle reçoit également beaucoup de courrier desclients. Il semble que ce soitson libre accès au restaurantet aux cuisines qui aitdéclenché l’ire des inspecteursde l’hygiène. On essaie doncd’expliquer à Matilda qu’il existe désormais àl’Algonquin des zones réservées aux seuls humains. En attendant, sur sa page Facebook, ses fans ne décolèrent pas… ■

Loi iniqueLes députés roumains sesont fait traiter d’assassinspar des amis des animauxqui avaient envahi l’hémi-cycle, lors du vote d’une loi permettant la destructiondes chiens adultes recueillisen refuge qui n’auraientété ni réclamés ni adoptés au bout d’une période de 30 jours. Ce sont les autori-tés locales qui prendraient la décision de conserver ou d’euthanasier, à leurconvenance. Cette loi vise àéradiquer les nombreuxchiens errants du pays dont 145 000 au moins ont étémassacrés entre 2001 et2007 : on les accuse de mordre 12 000 personneschaque année. Les ONGdéplorent le recul de la législation (l’euthanasie avaitété interdite depuis) et prô-nent la stérilisation massivedes 100 000 chiens concer-nés, dont 40 000 survivent dans la capitale du pays.En Ukraine, c’est la pressioninternationale qui vient ausecours des mêmes chienserrants, qui sont exterminésen ce moment de façonatroce, afin de faire placenette pour la préparation del’Euro 2012. Les pauvresbêtes sont piégées et jetéesvives dans des incinérateursambulants… Le ministrelocal de l’Écologie, interpellépar l’opinion internationale,vient de décider de mettreun terme à ces tueries bar-bares et à ouvrir des centresd’accueil pour ces vaga-bonds.

Tué par un chasseurUn chasseur de 47 ans a tué d’un coup de fusil unsexagénaire occupé à ramasser des champignonsdans le département del’Ain. L’ASPAS déplore cedrame de la chasse qui vients’ajouter à l’interminableliste des accidents survenusen pareille circonstance et souligne que la chasseest l’activité de loisirs la moins réglementée enFrance en matière de sécurité. L’ASPAS envisagede porter plainte auprès des juridictions internatio-nales compétentes si les instances nationales conti-nuent de nier le problème.

T é l e x


Les dindes d’ObamaConformément à la tradition instaurée par

John Fitzgerald Kennedy dans les années60, Barack Obama a gracié deux dindes quidevaient être sacrifiées à l’occasion des fêtes de Thanksgiving : Liberty et Peace, deux volatilesblancs de plus de 20 kg chacun, ont donc sauvé leur peau, mais ce dernier week-end de novembre, comme chaque année, ce fut unehécatombe de dindes aux États-Unis. Elles font partie du repas traditionnel de cette fêteextrêmement populaire en Amérique et n’ont pas eu la chance de prendre leur retraite dans la ferme de Mount Vernon où ont été définitive-ment accueillies Liberty et Peace. ●

Exode cadeauxLa mousson violente a provoqué depuis juillet des inondations géantes en Thaïlande, et

les animaux du zoo de Dusit ont dû être déplacés pour ne pas périr noyés. D’autrepart, deux vétérinaires de Singapour ont été appelés pour prêter main forte aux pompiersfort occupés à récupérer serpents et crocodiles en vadrouille à Bangkok. Les premiers ontété chassés par le courant des canalisations où ils élisent habituellement domicile, et lesseconds se sont échappés des nombreuses fermes d’élevage du pays. Un numéro d’urgencea été mis en place pour permettre aux populations de signaler la présence d’animaux sau-vages en liberté dans la ville. ■

Sur la ligne des orientations géné-rales données par les statuts etle Conseil dʼAdministration dans

lequel siègent quatre ministres detutelle (Intérieur – Agriculture – Écono-mie – Écologie), la Fondation a mis enœuvre différents moyens dʼactions, enpremier lieu dans ses établissementsrépartis en France (4 en Yvelines, 2dans le Gard, 1 en Eure-et-Loir, 3 dansle Var, 1 en Corse, 4 dans les Alpes-

Maritimes, 1 dans les Bouches-du-Rhône, 1 à Paris, 2 en Seine-et- Marne,plus 2 en cours dʼinstallation en régionAquitaine).

Au nombre de 19, ces établisse-ments ont, pour la plupart, présenté unaccroissement sensible de leur activité,heureusement soutenue par une aug-mentation parallèle du nombre et de laconfiance des donateurs dʼAssistanceaux Animaux.

Rapport d’activité de l’ sur la Fondation

Z o o m

Au-delà de son aspectréglementé, le rapport moral de la Fondation est l’occasion de présenter à sesadministrateurs et à sesdonateurs l’ensemble desmissions accomplies au coursde l’année écoulée.


Bienvenue au refuge.

Les dispensaires ont soigné

36 000 animaux malades l’an dernier.

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En premier lieu, les refuges, centresd’accueil et maisons de retraite :

Il convient de rappeler la spécificitéde chacun, car si les refuges sont deslieux de transit allant de lʼaccueil desanimaux abandonnés jusquʼà leuradoption, les centres d’accueil reçoi-vent eux les animaux difficilement repla-çables (cobayes, hamsters, lapins nains,furets, chinchillas, tortues, perroquetset autres oiseaux, ânes, poneys, che-vaux et animaux de fermes, …), alorsque les maisons de retraite accueillentdans des conditions quasi familialesles chiens et les chats souvent âgésdes personnes décédées qui avaientémis le souhait de les confier à Assis-tance aux Animaux.

Ce sont ainsi 2 056 animaux qui yont trouvé asile et qui, selon les cas,après avoir reçu les soins nécessaires,ont été replacés dans des famillesdʼadoption soigneusement contrôlées,ou sont restés dans la Fondation, danslʼattente dʼune seconde chance.

Complément indispensable desrefuges, les dispensaires assurent laprise en charge des besoins qui nepeuvent être résolus ailleurs.

année écoulée

Tout est mis en œuvre pour qu’un animal mal en point récupère au plus vite.


36 095 animaux malades ou blessésappartenant à des personnes démuniesde ressources et des animaux de refugesqui ont été soignés, opérés ou stérilisésdans les cinq dispensaires de la Fonda-tion (Marseille, Toulon, Paris, Nice, Char-mentray) qui emploient 7 vétérinaires,7 assistantes et plusieurs bénévoles.

Grâce au legs quʼune amie des chatsa confié à Assistance aux Animaux, unnouveau dispensaire qui portera sonnom est en cours dʼouverture dans lecentre de Bordeaux, région danslaquelle aucune structure de ce typenʼexistait encore ; les travaux dʼamé-nagement sont presque terminés et il

Si les refuges sont des lieux de transit, les centresd’accueil reçoiventles animaux difficilement replaçables.

Des dispensaires dans les centres-villes.

Câlin avec des bénévoles.

Z o o m

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Rapport d’activité de l’année écoulée

sera opérationnel dès la rentrée pro-chaine.

Les actions extérieures, elles, sontle lot du service des enquêtes quiétend lui aussi son activité dans toutela France.

Lʼarrivée cette année dʼun jeuneenquêteur principal salarié, issu desrangs de la police, a dynamisé cet impor-tant service dʼintervention qui orchestre

le travail de 280 enquêteurs bénévoles,répartis dans les départements pourintervenir dans tous les cas de maltrai-tance avérée qui lui sont signalés.

Les retraits forcés dʼanimaux ordon-nés par la justice, souvent avec lʼappuides gendarmes ou de la police, ontexplosé cette année, car Assistanceaux Animaux étant la seule Fondation,avec la S.P.A., à disposer de structures

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Refuges, dispensaires et enquêtes n’obtiennentdes résultats tangibles que grâce à une équipecompétente et motivée de 102 salariés.

dʼaccueil, elle voit de ce fait ses refugesconstamment sollicités pour accueillirles animaux victimes de mauvais trai-tements ou dʼactes de cruauté qui doi-vent être retirés et soignés en urgence.

Les milliers de kilomètres parcourusjusquʼaux endroits les plus reculés ontramené 727 animaux qui tous, en raisonde leur état, ont nécessité des soinsimportants avant de pouvoir être propo-sés à lʼadoption. Ces sauvetages ontentraîné un coût dʼhonoraires vétéri-naires extérieurs de 337 154 € qui vientsʼajouter aux frais de déplacement.

Les enquêtes, dont la priorité est lesauvetage, sont pour la plupart suiviesdʼactions en justice afin de dissuader

Une maison de chats de la Fondation.

Comme Macha, 2 056 animaux ont été recueillis dans les refuges.

À la maison de retraite, ils ont leurs petites manies.

Fox, un âne heureux et choyé par le personnel de la Fondation.

Les chiens sont régulièrement sortis des boxes pour prendre librement de l’exercice.


maux, dʼautant que les frais dʼadminis-tration réduits à leur strict minimum(8,5 %) placent la Fondation Assistanceaux Animaux parmi les organismes lesmieux gérés du domaine caritatif.

Dans tous les secteurs dʼactivité, lebénévolat tient une place importante.Quʼils soient enquêteurs, promeneursdes animaux des refuges, famille dʼac-cueil, participants aux manifestations,aux placements, parrains des vieux ani-maux, bricoleurs, toiletteurs, tous for-ment la grande famille de la Fondationet leur dévouement mérite dʼêtre icisignalé et remercié.

Enfin, des aides ponctuelles ennourriture et en matériel ont été distri-buées à des refuges dans le besoin,pour un montant de 24 560 €.

La conséquence de ces opérationsde terrain sʼest traduite par une augmen-tation sensible du nombre des dona-teurs actifs (+ 13,5 %) cette année,

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Pour eux, l’enfer est terminé.


les auteurs de sévices graves derecommencer.

Ainsi ont été observées cette annéedes amendes allant de 120 à 5 000 €,11 peines de prison et 14 interdictionsde détenir des animaux ont égalementété infligées.

Nos avocats, spécialistes du droitdes animaux, obtiennent des sanctionssouvent sévères qui ont surtout lemérite dʼéviter la récidive.

En raison de leur caractère exception-nel, ces interventions sont de plus en plussouvent relayées par les médias, concou-rant ainsi à la notoriété de la Fondation.

Refuges, dispensaires et enquêtesnʼobtiennent des résultats tangibles quegrâce à une équipe compétente et moti-vée de 102 salariés (animaliers – soi-gneurs titulaires du certificat de capacité– enquêteurs – vétérinaires – chauf-feurs – gardiens – agents dʼaccueil –secrétaires ou comptables) qui tous ontcontribué dans leur domaine à la réus-site de la mission dʼAssistance aux Ani-

Les enquêtes, dont lapriorité est le sauvetage,sont pour la plupart suivies d’actions en justice afin de dissuaderles auteurs de sévicesgraves de recommencer.

Alain , l’un des 286 enquêteurs bénévoles de la Fondation.

Le camionles emporte vers unenouvelle vie.

Les pensionnaires entourent le personnel qui leur est dévoué corps et âme.

Z o o m Rapport d’activité de l’année écoulée

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témoignage de la confiance expriméedans un très nombreux courrier.

Il faut néanmoins souligner que cetteconfiance qui sʼamplifie est la base indis-pensable des actions, car Assistanceaux Animaux ne reçoit aucune subven-tion de lʼÉtat et elle ne peut agir quʼavecles moyens provenant des dons et legsque lui confient les amis des bêtes.

Au-delà dʼun travail quotidien qui placela Fondation Assistance aux Animaux aupremier rang des organismes de protec-tion animale, nous avons engagé un projetdʼavenir en instaurant une mission édu-cative auprès des enfants des écoles.

La Fondation a engagé un projet d’avenir en instaurant une mission éducative auprésdes enfants des écoles : 706 jeunes de 6 à 12 ans qui seront les décideurs de demain.

Faire entendre savoix pour représenterles animaux.

Un havre de paix pour des chevaux qui ont connul’enfer avant leur saisie.

706 jeunes de 6 à 12 ans (ceux-làmême qui seront les décideurs dedemain) ont été reçu à la Ferme édu-cative, auprès dʼune centaine dʼanimauxapprivoisés de toutes espèces, pourmieux connaître, mieux comprendre etmieux respecter la vie animale.

La diminution de la fréquentation parrapport aux années précédentes estdue au relèvement de lʼâge des enfantsaccueillis, car les tout-petits ne tiraientaucun profit du programme éducatif.

Éduquer, informer, est aussi le rôlede la revue bimestrielle LA VOIX DESBÊTES qui soutient les objectifs de laprotection animale, et suscite un impor-tant courrier, témoin de lʼintérêt que seslecteurs portent à la défense de lʼanimalet aux valeurs qui sont les nôtres.

Ponctuellement aussi, des cam-pagnes d’affichage et des journéesdʼadoptions extérieures sont organisées

pour compléter les moyens déployés parla Fondation et les résultats obtenus inci-tent à renouveler ces manifestations lʼanprochain (Noël des animaux – affichesadoptions – campagnes médias).

La mise en œuvre et le financement

de toutes ces actions dans les dépar-tements de province sont, pour dʼévi-dentes raisons de contrôle et de cohé-rence, centralisés au siège national.

Tout au long de lʼannée, les travauxpermanents dʼun cabinet dʼexpertisecomptable exerçant sous le contrôledʼun cabinet de commissariat auxcomptes ont été les garants de la trans-

Mendicité et reproduction forcéepour cette chienne repérée par le service des enquêtes.


Depuis plus de80 ans, la FondationAssistance aux animaux a su mériterla confiance de sesdonateurs par sonengagement réel etconcret pour ladéfense de l’animal maltraité.

Activité de la fondation en chiffres

La récompense de la bénévole.

Des lionceaux,hôtes temporaires en centre d’accueil,avant unhébergementdéfinitif en lieu sûr.

Caresses etgourmandisesfavorisent l’intégration..

30,3 %

10,3 %

17,0 %

2,7 %

7,4 % 6,7 %8,1 %

2 %

Gestion des re

fuges

Gestion des centre

s d'accueil

Gestion des m

aisons de retraite

Gestion Ferme Pédagogique

Gestion des dispensaire

s

Publicatio

ns

Expositions et m

anifestatio

ns

Secours et subventio

ns

Répartition des emplois

84,4 %

Missions sociales

7,1 %

Frais de recherche

de fonds

8,5 %

Frais de fonctionnement (

parence dʼAssistance aux Animaux, quidepuis plus de 80 ans, a su mériter laconfiance de ses donateurs par sonengagement réel et concret pour ladéfense de lʼanimal maltraité.

Pour tout cela, mes remerciementsvont à nos équipes, nos administra-teurs, nos bénévoles et nos donateurssans qui rien nʼaurait été possible. ■■

À tous merci.Jean-Noël Alessandri,

Président

D o s s i e r


Le joyeux Noël desbêtes abandonnées

▲


Chiens et chats pomponnés, bichonnés etconfortablement installés dans les camions dela Fondation ont rallié la capitale pour trouverle maître de leur vie.

Malgré la crise, malgré letemps d’automne incertain,malgré les embouteillages, ils sont venus. Seuls, enfamille, pour la première foisou en habitués, ils ont remplile hall 8 du Parc des Exposi-tions de la Porte de Versaillesà Paris, où se tenait le51e Noël des Bêtes Abandonnées organisé par la Fondation Assistance aux Animaux. Ils sont venusau nom de la solidarité avecles animaux, prêts à partagerleur foyer et leurs ressourceset ils ont offert à la plupart de ces chiens et chats le plus beau des cadeaux : uneadoption responsable.

Depuis une quinzaine de jours, laphoto des ambassadeurs caninset félins sʼétalait dans la presse :

Caramel, 6 ans, poil ras et faux air delévrier débonnaire réclamait de lʼespace.Coquin, 2 ans, jouait de son physiquetendrement poilu pour partager delongues parties de ballon prisonnier.Dora, 2 ans, délicate comme une prin-cesse Disney, sʼaffichait « calme etsociable » à la recherche de son nou-veau foyer. Udoxie, 6 ans et deux grandsyeux noirs mouillés dans un pelageimmaculé, avouait son manque deconfiance en elle. Vagabond, masse depoils noirs disciplinés au ciseau autour

dʼune truffe toujours en mouvement,rêvait de grandes balades. Bali, 5 ans, lesérieux dʼun bouledogue français posantpour un peintre de cour, postulait pourle titre de compagnon de l̓ année et Cloé,5 ans, brushing digne dʼun bal de débu-tantes, proposait sa vivacité et sa fidélité.Côté chats, la belle Cookies aux rayuresbien marquées offrait son humeur câlineet gourmande. La jeune Akela, 1 an et leplus beau jabot de Paris sʼannonçaitdouce et affectueuse et Kassie, 2 ans, nefaisait mystère ni de sa curiosité ni deson caractère joueur. Ce sont eux quicette année appelaient à lʼadoption deces chiens et chats choyés par la Fon-dation mais malmenés auparavant pardes maîtres cruels ou un destin contraire.

Préparer le jour JDepuis plus dʼun mois déjà, la logis-

tique de l̓ événement se mettait en place.Dans les refuges dʼÎle-de-France, maisaussi à Carros, Nîmes et Brignoles :chiens et chats pomponnés, bichonnéset confortablement installés dans descamions de la Fondation ont rallié la capi-tale pour trouver le maître de leur vie.Bénévoles, animaliers et responsablesde refuges ont minutieusement établileur plan de campagne des semaines àlʼavance : qui peut faire le voyage, qui

Pour Bounty, une nouvelle amitié.


D o s s i e r

les regarder partir avec nostalgie, voireinquiétude après ces semaines, cesmois, parfois ces années passéesensemble. On sʼest nourri de sandwicheset on a raccourci ses nuits pour que toutsoit prêt et parfait dans les temps.

Et au jour J, tout était en place :245 chiens et 278 chats, truffe humide,œil brillant et plutôt fébriles. Chez leschiens, les aboyeurs, les hyperactifs, lescomédiens, les câlins, les méfiants, toutexcités par le ballet incessant des visi-teurs autour de leurs allées. Et chez leschats, des minous timides cachés sousleur coussin, des minets impertinents sefrottant le long des barreaux de leur box,des matous ronronnant à la moindremain qui sʼapproche.

Pas une minute de battement. Dèslʼouverture les allées se remplissent :des couples avec enfants, des mamiesappuyées sur leur canne, un panier au

Le joyeux Noël des bêtes abandonnées

Murphy à trouvéune famille.

Corinne Touzetembrasse Sulky.

Malgré le bruit,Pacha s’estendormi !

est trop fatigué ? Qui supporte la voituresur de longues distances, qui a plus inté-rêt à chercher un foyer dans sa région ?On a compté les participants potentiels,on leur a trouvé des cages, on leur aattribué une place dans le hall 8 du Parcdes Expositions. On a prévu leur héber-gement parisien et leurs repas. On a lavédes centaines de coussins et de cou-vertures, mis sur pied un salon de toilet-tage éphémère, peigné, brossé, brushé,parfumé à tour de bras. On a caresséles pensionnaires encore plus que dʼhabi-tude, on leur a parlé, avec ce sentimentambigu commun à tous ceux qui font dela protection animale : leur trouver unefamille où sʼépanouir et en même temps

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Même Peluche, 16 ans, une grand-mèrechat qui voulait retrouver la douceur dʼunfoyer pour sa dernière ligne droite. Mêmeles quelques chats leucosiques – etannoncés comme tels – qui ne se sontpas vu reprocher leur état de santé etdont lʼobligation de surveillance vétéri-naire nʼa pas découragé.

Une décision collégialeFestival de people aussi lors de ce

week-end : Stone, enquêtrice de la Fon-dation, Nicoletta, Corinne Touzet, lʼex

bout du bras, qui foncent vers les quar-tiers des chats avec la ferme intentionde ramener un compagnon. Comme s i̓lsavaient peur de voir partir sous leur nezlʼélu de leur cœur ! Les voici accroupis àhauteur de truffe devant le trésor poiluqui les regarde avec circonspection. Qu i̓lvienne se frotter sur les doigts quisʼaccrochent à la cage et leur visagesʼillumine. Que le chat désiré les gratifiedʼun ronron ou dʼun miaulement et cʼestla confirmation quʼil sʼagit là sans aucundoute de lʼélu. Certains vieux routiersdes relations homme-animal vont mêmejusquʼà sortir un petit bout de langue rosepour séduire lʼadoptant en puissance.Dʼautres sortent le grand jeu avec rou-lades sur le dos, bruits de gorge envoû-tants, pattes avant qui battent lʼair élé-gamment… Le temps de se mettre aucourant des habitudes du déjà chériauprès du personnel de la Fondation, detriompher du questionnaire du bon maîtreet lʼaffaire est faite ! En 48 heures, qua-siment tous les chats rassemblés Portede Versailles ont trouvé une maison.

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On a caressé les pensionnaires encore plus qued’habitude, on leur a parlé, avecce sentiment ambigucommun à tous ceux qui font de laprotection animale :leur trouver unefamille où s’épanouiret en même tempsles regarder partiravec nostalgie.

M. Le PréfetVochel et Madameavec Tessa.

Pilou, le plus inquiet,sera vite adopté.


D o s s i e r Le joyeux Noël des bêtes abandonnées

miss Paris, Kelly Bochenko, GérardLenorman, Desireless, Alain Turban,Georgette Lemaire et Allain Bougrain-Dubourg se sont succédés sur le podiumpour parler de leurs propres animaux,raconter leur vie quotidienne avec eux,rendre compte des plaisirs et des émo-tions quʼils leur procurent jour après jour.Chiens et chats se lovent dans les brasde leurs parrains et marraines, présen-tés avec tendresse et humour. Lʼundʼentre eux rentrera le soir avec son filleulet le préfet Vochel ne résistera pas à latentation dʼadopter au cours de ce week-end…Toutes les vedettes ont témoignédevant un parterre de visiteurs attentifset motivés du bonheur de sʼentourer dechiens et de chats, de revenir aux valeursde partage et de solidarité en ces tempsoù la finance et lʼégoïsme tentent demener le monde. Et inlassablement lepersonnel de la Fondation a répété

CorinneTouzet avecBelle.

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Stone avecTitus.

Nicolettaet Gypsie.

Alain Turban qui a adopté Jeannette.

Festival de poeple lors de ce week-end : Stone, enquêtrice de la Fondation, Nicoletta, Corinne Touzet, l’ex miss Paris Kelly Bochenko,Gérard Lenorman, Desireless, Alain Turban, Georgette Lemaire etAllain Bougrain-Dubourg se sont succédés sur le podium pour parlerde leurs propres animaux, raconter leur vie quotidienne avec eux.

Fondation Assistance aux animaux

conseils et mises en garde. Ne prendrequʼun animal que lʼon peut assumer,prendre une décision collégiale avec lesautres membres de la famille pour assu-rer à lʼanimal le soutien inconditionnelde toutes les personnes qui vivent sousle même toit, obligation de penser aubudget santé et nourriture comme auxsolutions pour les vacances… Parodiantle général de Gaulle, une porte-parolede la Fondation martèle : « Chiens aban-donnés, chiens maltraités, chiens âgés etcassés mais chiens heureux aujourdʼhuide partir vers une nouvelle vie ! »

Aux adoptions, il fallait présenter unepièce dʼidentité, un justificatif de domicileet offrir un don pour participer aux fraisdʼentretien de lʼanimal adopté. Chaquecandidat-adoptant sʼest vu interroger surle temps quʼil pourra consacrer à lʼani-mal, les habitudes de vie du foyer, lʼhabi-tat quʼil pourra offrir…Pas question de

Parodiant le général de Gaulle,une porte-parole de la Fondation martèle :« Chiens abandon-nés, chiens maltrai-tés, chiens âgés etcassés mais chiensheureux aujourd’huide partir vers unenouvelle vie ! »

mettre un chien athlétique dans un appar-tement ni un petit chien de compagniedans une niche de gardien… Tous ontété avertis quʼune visite de suivi aura lieuà leur domicile après lʼadoption.

Une séduction dans les deux sens

Allées des chiens, ils sont méconnais-sables les toutous de la Fondation : à fonddans leur rôle de vedettes de ces deuxjours. Toilettés de frais, conscients deleurs atouts, ils sont de bonne humeur,panache dressé, oreilles attentives et œilaux aguets. Leurs soigneurs habituels lesregardent avec autant dʼorgueil que de

tendresse. Leurs « enfants » sont enpleine forme. Ils ont toutes leurs chancesdʼêtre adoptés. Les chiens aboient joyeu-sement, piaffent dans leur box, tirent surleur laisse dès quʼils vont faire un petittour dehors. Eux aussi se donnent du malpour séduire. Regard de cocker triste chezce petit bâtard au nez pointu qui afficheinstantanément un air triomphant quandon le sort de sa cage. Son voisin optepour le nez pressé contre les barreauxfaçon prisonnier à bout de souffle. Lapetite chienne à trois boxes de là, réussità passer sa patte entre les barreaux etelle hèle les passants dʼune caresse insis-tante. Il y a ceux qui jappent pour attirer

Marie Myriamen compagnie deGribouille.

Kelly Bochenkoet Saphir.

Georgette Lemaire.

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Gérard Lenorman nous présente Zorro.

D o s s i e r Le joyeux Noël des bêtes abandonnées

l̓ attention, ceux qui recherchent le contactpar tous les moyens. Il faut être vu, il fautêtre distingué, il faut être choisi. En mêmetemps, la plupart sont courtisés commeils ne lʼont jamais été. Les enfants sont àplat ventre à leur hauteur, la main fouillantnaturellement leur pelage bien discipliné,sourire aux lèvres et air de déjà proprié-taires. Et les adultes se baissent, expres-

fonctionne dans les deux sens ! Et ça marche ! Même pour les candi-

dats les plus improbables… La chienneCâline, 8 ans de refuge, sʼen va dʼuneallure dansante comme une jeune fille aubout de la laisse qui fait dʼelle un chiendélicieusement comme les autres. Opéréde la patte, Titus boitille vers la libertésous le regard attentif de son nouveaumaître. Une dame dont le cœur se serreà la pensée de toutes les souffrances queles animaux réunis là ont endurées seprésente aux adoptions : « Je nʼai pas lecourage dʼaller parcourir les allées, maisje voudrais adopter celui dont personne neveut. Si vous voulez bien aller me le cher-cher… » Et comme si les adoptantssʼétaient donné le mot, cʼest le dimancheque tous les chiens de grande taille onttrouvé leur nouveau domicile. Le grandplaisir des bénévoles et du personnel dela Fondation : voir arriver en visite lesadoptés de l̓ année passée, sûrs dʼeux etronds comme des balles, et admirer lesphotos des chats dont ils sʼoccupaientdouze mois en arrière, étalés de tout leurlong sur un canapé familial !

Presque tous ces chiens et chats ontdonc vu leur vie basculer au cours de ceweek-end dʼadoption. Certains ont mêmeété « retenus » au Parc des Expositionset ce nʼest que le lendemain que les nou-veaux maîtres sont allés les chercher enrefuge, faute de véhicule pour les rame-ner. Quelques-uns pourtant ont réinté-gré leur box au terme de ces 48 heures.Ils vous espèrent, consolés par le per-sonnel de la Fondation, mais tellementdésireux dʼavoir eux aussi leur chance.Ne les laissez pas attendre jusquʼàlʼannée prochaine ! ■■

Sandrine Arcizet,Élodie Agercen,ainmatrices deDirect 8 (Chaîneanimaux) nousprésentent Lola.

Allain Bougrain Dubourg et Pépite.

Corinne Le Poulain et Stark.

Kelly Bochenko et Laurence Badieconseillent les adoptants.

sion débonnaire, comme si cʼétaient euxqui cherchaient à se faire adopter par letoutou quʼils courtisent… La séduction

Quelques-uns pourtantont réintégré leur boxau terme de ces48 heures. Ils vousespèrent. Ne les laissezpas attendre jusqu’àl’année prochaine !


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À 14 ans, il fonde le club des JeunesAmis des Animaux, parce qu i̓l a déjà com-pris que le changement des mentalitéspasse par l̓ éducation des enfants. Toutesa vie, il va expliquer, démontrer, prouverpar l̓ exemple qu i̓l nʼy a pas de forme devie inférieure, juste des êtres vivants dif-férents, mais complémentaires, qui tousont leur place dans l̓ organigramme de lacivilisation humaine. Pour soulager unedétresse animale comme pour expliquer lerespect de l̓animal aux enfants, il a toujoursle temps, il a toujours les mots.

Et toute sa vie, il va lutter contre lʼindif-férence. Sa première croisade médiati-sée est celle quʼil mène à propos desconditions de mise à mort dans les abat-toirs alors quʼil est stagiaire en dessinpublicitaire dans le quartier Vaugirard. Ilinfiltre l̓ abattoir, accumule les documentset initie une campagne de presse qui luivaudra dʼêtre récompensé par la Fonda-tion de la Vocation de Marcel Bleustein-Blanchet, alors PDG de Publicis. Ilsʼindigne, dénonce, agit.

La maturité ne lui rogne pas les ailes.

Ne lui apporte pas cette mesure qui faitdoucement glisser dans la tiédeur et lefatalisme. Pas de colères épiques, pas dequerelles vaines, Jean-Paul Steiger amené avec courtoisie son combat contrela cruauté envers les animaux. Sanslangue de bois mais avec détermination.Avec la foi inébranlable de celui qui vit uneévidence. Au travers de son agence decommunication. Au travers de ses écrits,cette Plus chouette histoire de tous lestemps, éditée en 1975 et préfacée parGeorges Brassens qui disait de lui « sarésidence principale, c’est l’arche de Noé.Il a bien de la chance et fasse le ciel queJean-Paul Steiger et tous ses amis soientsauvés d’un nouveau déluge ».

Il entraîne dans son sillage les célébri-tés quʼil côtoie dans son métier et quideviennent autant dʼambassadeurs desanimaux maltraités : Michel Drucker,Thierry Le Luron, Brigitte Bardot… Par-tout où il passe, avec sa gentillesse et saténacité courtoise, il convainc ses inter-locuteurs dʼouvrir les yeux sur la condi-tion animale et de refuser lʼinjustice del̓ ordre établi. Oui les animaux ont droit aurespect et au bien-être, ils ne sont pas ànotre service mais sous notre protection.Un credo mis à mal par tous les crimesenvers lʼanimal perpétrés sur la planète,mais qui a éclairé toute sa vie le papadʼArthur (son dernier chien, qui finira sesjours à la maison de retraite de la Fonda-tion Assistance aux Animaux à Dax) et dela cohorte de quatre pattes, éclopés etcaractériels en tous genres qu i̓l a recueillispour les entourer dʼamour et de douceur.

À 69 ans, un destin contraire a eu rai-son de Jean-Paul Steiger, mais pas deson action ou de sa pensée. Plus quejamais ses thèses restent dʼactualité : il esturgent de sʼindigner, de militer, de récla-mer au nom des animaux à la boucheclose mais au corps martyrisé. Un longchemin reste à parcourir que les jeunesAmis des Animaux aujourdʼhui devenusgrands-pères entretiennent pour leurspetits-enfants. Et un jour peut-être, unjour viendra, comme disait Aragon… ■■

H o m m a g e

Adieu et merci Jean-Paul SteigerA rthur est orphelin ! Cʼest le der-

nier message que ce bon groschien fauve a transmis aux

amis et aux relations de Jean-Paul Stei-ger, disparu le 23 septembre dernier auterme dʼune maladie épuisante, un can-cer qui lʼa terrassé en une année. Tousles animaux maltraités de France sonten deuil. Tous les animaux heureuxcomme des coqs en pâte de France sonttristes. Et tous ceux qui ont connu Jean-Paul ont du mal à imaginer que cʼen estfini des cartes de vœux pleines de pho-tos dʼArthur et de la belle écriture de sonmaître souhaitant toujours le meilleur àson destinataire.Dans le monde de la protection animale,Jean-Paul Steiger est unanimementregretté. Il nʼétait pas lʼhomme dʼunecause, mais le partenaire de tous lesjustes combats en faveur de la recon-naissance des animaux et de leur bien-être. Et il a eu jusquʼau bout de sa viecette manière de naïveté quʼon croyaitnʼappartenir quʼaux plus jeunes, cetenthousiasme qui lui a permis de sʼémou-voir, se révolter et sʼengager, encore ettoujours.

Jean-Paul Steiger était un rêveur. Pasde ceux qui ont la tête dans les nuages etla phobie de la réalité. Lui faisait rentrerson rêve dans son univers et celui desgens qu i̓l côtoyait. Réformer le monde endouceur, mettre sa vie au service de sonidée fixe : faire avancer les mentalités enmatière de protection animale, il y croyaitprofondément et il l̓ a mis en pratique tou-jours. À l̓ âge où certains enfants ont peurde tendre la main pour caresser un chien,il chouchoutait chez ses parents des sou-ris blanches et des araignées, et cela justeavant de ramener chez lui chats éclopés,chiens galeux, couleuvres et même gue-non. Il nʼa pas 10 ans quand le Dr AlbertSchweitzer lui écrit de lʼhôpital de Lam-baréné « ce que vous faites aujourd’huipour les animaux, vous le ferez demainpour les hommes. Car l’enfant qui sait sepencher sur l’animal souffrant saura unjour tendre la main à ses frères ».


É l e c t i o n

Comme vous le savez 2012 est une année électorale chargée : on vous demande d’élire d’abord leprésident de la République, puis dans la foulée, les députés qui vous représenteront à l’Assembléenationale. Les hommes politiques ont besoin de vos voix mais pour les leur accorder, vous avez besoin deconnaître leur programme et leur sensibilité en ce qui concerne les sujets qui vous tiennent à cœur, aupremier rang desquels, la protection animale. La Fondation Assistance aux Animaux se charge de relayerauprès de chaque candidat à la présidentielle vos inquiétudes, vos indignations et vos exigences en lamatière afin que vous puissiez en toute connaissance de cause glisser votre bulletin dans l’urne le jour duscrutin. A vous d’interroger dans votre région ceux qui souhaitent devenir – ou rester – vos députés, enleur envoyant le questionnaire que nous avons élaboré pour vous au service de la protection des animauxfamiliers et sauvages. Dossier réalisé par Patricia Lortic

En qualité de président, qu’êtes-vous prêt à mettre enœuvre en matière de protection animale ?

Le statut juridique de l’animal

Qu’il soit domestique ou sauvage, l’animal est

un être vivant et sensible qui doit pouvoir

bénéficier d’un véritable statut juridique,

le protégeant de l’exploitation et des mauvais

traitements qui lui sont imposés. Les nombreuses

dérogations à la loi (corrida, combats de coqs)

pérennisent des pratiques inacceptables.

La chasse est insuffisamment réglementée. Et la

chasse à courre est encore pratiquée de nos jours. De

fait, la nature est prise en otage par les chasseurs

qui ne sont pourtant qu’une minorité en France.

Trop d’animaux sont les victimes silencieuses

de la recherche de plaisirs barbares, et de lobbies

économiques toujours prégnants.

Nous demandons une application stricte de la loi,

en matière de reconnaissance et défense des

droits de l’animal ainsi que la suppression totale

et définitive de toute dérogation.

Êtes-vous prêt à vous engager dans cette démarche ?

Les Fran�ais, comme l�indiquent toutesles enqu�tes d�opinion r�alis�es � cesujet, sont favorables au respect du bien-�tre animal et � la pr�servation de la biodiversit�.Or, des r�formes fondamentales sontindispensables afin d�am�liorer r�ellement la condition animale, pour l�imm�diatet pour le futur.En briguant la magistrature supr�me,quel choix de soci�t� proposez-vous �vos �lecteurs?Quelles r�ponses apportez-vous dansles domaines suivants ?¥ Le statut juridique de l�animal¥ L��ducation des jeunes¥ La r�glementation ¥ Le commerce des animaux¥ L�exp�rimentation animale.

Cinq questions aux préla condition animale


L’éducation des jeunesAu niveau du primaire et du secondaire,les enfants ne reçoivent qu’un enseignement

sommaire sur les animaux et la nature et aucuneéducation civique et morale sur les obligations

des citoyens à l’égard des animaux n’est dispensée.Au niveau de l’enseignement supérieur, les

étudiants ne bénéficient d’aucune formationsur les aspects juridiques, philosophiques,

scientifiques, éthiques, socio-économiques liésaux diverses utilisations de l’animal par l’homme.

Des programmes d’enseignement pluridisciplinaireau respect de la nature et à la connaissance

des animaux doivent être instaurés et adaptésà tous les niveaux de l’enseignement français.

Nous demandons la mise en place d’uneéducation civique au respect des animauxet de la nature dès l’école primaire, suivie

dans tout enseignement supérieur d’une formationéthique, juridique et scientifique sur la vie des animaux

et les devoirs de l’espèce humaine envers eux.Êtes-vous prêt à vous engager dans cette démarche ?

sidentiables pour ameliorer

L’expérimentation animale

La France est un des pays qui « consomme » le plus

d’animaux de laboratoire. En ce domaine, la réglementa-

tion existe mais n’est pas appliquée. Aucun contrôle

sérieux n’est réalisé sur les conditions d’élevage,

de détention et d’expérimentation sur ces animaux.

La majorité de ces expérimentations ne sert à rien, si ce

n’est à permettre à certains chercheurs de publier des

articles dans des revues scientifiques. Les expérimenta-

tions sont souvent redondantes. Il n’y a pas de

concertation suffisante entre les scientifiques français

et leurs collègues étrangers. Et l’emploi des méthodes

substitutives n’est absolument pas encouragé.

Nous demandons une plus grande transparence,

à l’image du modèle suisse, et la stricte application de

la règle des trois R (réduire, raffiner, remplacer).


Réformer et renforcer le contrôle de la réglementation

L’efficacité de la réglementation dans tous les secteurs d’activité impliquant les animaux, leur bien-être, leur

santé n’est aujourd’hui pas assurée en France.De plus en plus d’abattoirs ne pratiquent plus

l’étourdissement (pour des motifs économiques et/ou religieux). Mais le consommateur n’a aucune information surla méthode d’abattage pratiquée sur l’animal qu’il a dans sonassiette alors qu’un abattage non conforme à la loi induit des

risques sanitaires connus et donc la mise en danger potentielle de sa vie. La loi est pourtant claire : l’abattage des

animaux de consommation doit être précédé de l’étourdissement. Il y a donc infraction permanente à la loi,

dérogation inadmissible à la constitution et ce, sans la moindre sanction.Les conditions d’élevage, de détention et d’abattage des animaux provenant d’élevages intensifssont inacceptables d’un point de vue éthique et sont égale-ment une source de pollution très importante.Nous deman-dons la réorganisation des services administratifs ayant encharge la condition animale, afin que la loi soit respectée etque des sanctions soient appliquées à chaque manquement.


Le commerceLes animaux destinés à la consommation sont transportés dans des conditions totalement inhumaines. Des animaux de compagnie sont encoreimportés, de façon souvent frauduleuse, de l’étranger.Des élevages clandestins bénéficient encore de la bienveillance des autorités administratives chargées de les contrôler. Lasurpopulation qui en découle provoque la saturation des refuges de protection animale. La fourrure, considérée comme un objet de luxe dont une écrasante majorité de Français est prête à se passer, provient soit de fermes spécialisées dans lesquelles les animaux sont particulièrement maltraités avant d’être dépecés, souvent encore vivants, soit d’animaux sauvages piégés. Nous deman-dons que la réglementation sur le commerce et les conditions de transport des animaux domestiques, sau-vages ou de consommation soit réellement appliquée.



P l a n n i n g

Organisez sa promenade

Q uand vous sortez vite fait votrechien trois fois par jour, cʼesttout simplement par nécessité

hygiénique. En un mot, il vous fait plaisir,parce que pour lui, se soulager dehors oudans lʼappartement ne fait aucune diffé-rence. Sʼil nʼa pas le temps de vaquer àses petites histoires de chien, il en tirepeu de satisfaction et certainement pasassez dʼexercice. A peine lʼoccasion decroiser le chien du 4e, et aussi Mme X, quia peur des chiens et sur laquelle il lâchechaque fois un « ouaf » plein dʼentrain etenfin de renifler le platane du coin de larue. Vous lui devez bien une promenadehebdomadaire à son rythme, sportive,joyeuse et même interactive car plusvous participez à la vie de votre chien,plus il est heureux.

Bois, parc, champ…Pour cette promenade plaisir, ne vous

contentez de rallonger le temps de sor-

tie, enfilant rue après rue sans réel chan-gement par rapport au quotidien. Faiteslʼeffort dʼemmener votre protégé dansun parc ou un espace où les chiens sontadmis et où on peut les lâcher sans pro-blème.

Courir en branchant son turbo per-sonnel, revenir sur ses pas à la vitessedu cheval au galop, sauter derrière unpapillon, se rouler voluptueusement dansl̓ herbe, voilà qui est impossible à réaliserquand on est tenu en laisse. Alors for-cément la liberté retrouvée, même pourune petite heure, cʼest grisant ! Nʼhésitezpas à prendre la voiture pour vous rendresur le lieu de tous les délices : bois, parc,champ…

Evidement il ne sʼagit pas de sʼen allerà lʼaventure au risque de se perdre : laliberté se mérite par un comportementexemplaire, un rappel sans faille. Lemaître dont le chien ne revient pas àlʼappel a trop peur des conséquences

Après un bon repas, cequi réjouit le plus unchien, c’est une longuepromenade pleined’odeurs, de rencontreset de jeux. Les chienscitadins n’ont pas droit àcet alléchant programmeau quotidien, mais aumoins une fois parsemaine, faites-leuroublier la pause pipi auprofit de la sortie-plaisir.


-plaisir

pour lâcher son animal. Donc si votrechouchou nʼest pas trop fiable à ceniveau là, travaillez le rappel avec luiavec une longe et une récompense gus-tative : cʼest un peu fastidieux, mais lebénéfice ultérieur nʼa pas de prix.

Une eau au goût différentLe chien est un curieux. Il aime décou-

vrir, de la truffe, des yeux, des coussi-nets. Il aperçoit quelque chose, démarreau quart de tour et freine au derniermoment dans sa précipitation. Nez àterre il renifle à petites goulées rapidespour identifier ce qui lʼintrigue. Puis ilgratte et il lèche. Il travaille à la façondes experts, avec méthode, afin que rien

ne lui échappe. Et puis soudain, sansplus de façon, il reprend sa route pours i̓ntéresser à autre chose. Cʼest qu i̓l a dûrésoudre l̓ énigme qui le tenait en haleinequelques instants plus tôt… Plus le ter-rain sur lequel il évolue est « accidenté »,plus le chien y trouve des stimuli.

La nature du sol elle-même a son

importance. Lʼasphalte et le béton desvilles sont durs aux coussinets et gar-dent moins les odeurs que la terre quisʼen imprègne. Courir sur de lʼherbecourte comme du gazon ou sur delongues herbes sèches qui chatouillent legenou, cela ne donne pas la mêmeimpression. Entendre crisser le sableentre ses orteils, cʼest une sensationétonnante même si elle induit quʼun bainde pied suivi dʼun séchage minutieux estindispensable sitôt de retour à la mai-son. Marcher dans des flaques à la sur-face desquelles flottent brindilles etfeuilles mortes, cʼest curieux : et on peutmême boire cette eau au goût fonda-mentalement différent de celle quʼon aà disposition dans sa gamelle ! Il y a descailloux, des plantes sauvages, des

Vous lui devez bien une promenade hebdomadaire à son rythme, sportive, joyeuse et même interactive, car plus vous participez à la vie de votre chien, plus il est heureux.

Entendre crisser le sable entre ses orteils, c’est une sensation étonnante même si elle induit qu’un bain de pied suivi d’un séchage minutieux est indispensable sitôt de retour à la maison.


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P l a n n i n g Organisez sa promenade-plaisir

arbres sans cercle de fer autour de leurtronc, tout est différent et donc, digned i̓ntérêt. Avec un peu de chance, on lèveun petit animal, rat des champs ou écu-reuil et cʼest merveille de le voir détalerdans une course-poursuite haletante.

Son journal d’odeursOubliez la montre et laissez à votre

chien tout le temps de profiter de sa sor-tie. Flairer attentivement le territoire sur

lequel il évolue, ça prend du temps.Déchiffrer sans faute les messages quʼily trouve aussi. La lecture des phéro-mones laissées par ceux qui ont fré-quenté les lieux avant lui est passion-nante : un rongeur est passé par là, unechienne recherche un partenaire pourfonder une famille, un grand macho (ilsuffit de voir à quelle hauteur il a déposéses sécrétions) a balisé ce quʼil consi-dère comme son territoire… Dites vous

que votre chien est en train de lire sonjournal dʼodeurs et que cʼest une affairesérieuse quʼil ne convient pas de bâcler.Pourquoi ne pas apporter votre proprejournal, un livre, un recueil de jeux pourvous occuper pendant quʼil vaque à sesoccupations ?

Quand il a fini de sʼoccuper tout seul,le chien aime bien que vous preniez le

Faites l’effort d’emmener votre protégé dans un parcou un espace où leschiens sont admis etoù on peut les lâchersans problème.

Sortez sa balle fétiche etson intérêt est immédiat. Il ira la chercher avecenthousiasme bien pluslongtemps que votre brasne supporte de la lancer…

Si vous avez oubliée sa balle, vous trouverez bien unmorceau de bois qui le contentera de la même manière.


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relais. Vous sortez sa balle fétiche devotre poche et son intérêt est immédiat.Il ira la chercher avec enthousiasme bienplus longtemps que votre bras ne sup-porte de la lancer… Si vous lʼavezoubliée à la maison, vous trouverez bienun morceau de bois à utiliser. Pour laballe ou le bâton, tous les chiens sontdes rapporteurs.

Incitez votre chien à faire de la gym-nastique. Remettez lui sa laisse pour leguider sur des troncs couchés où il pas-sera en marche avant et en marchearrière par exemple. Vous pouvez mêmeessayer de le faire avancer de quelquespas sur deux pattes. Sans laisse, essayezle frisbee, qui développe les qualités ath-létiques de votre chien : il court poursuivre la trajectoire du disque projeté enlʼair, saute très haut pour le happer enplein vol et retombe malgré tout sur sespattes en funambule quʼil est. Choisis-sez un frisbee en tissu ou en plastiquemou pour ne pas endommager ses dents.

Il aime faire trempettePuisque vous avez de l̓ espace, impro-

visez une partie de cache-cache : dissi-mulez vous derrière un arbre et appelezvotre ami. Sʼil ne comprend pas tout desuite le jeu, montrez-vous et donnez luiune récompense chaque fois quʼil vousdébusque. Dès quʼil a compris le prin-cipe du jeu, cherchez des cachettes plus

difficiles à trouver. Il va adorer. Vous pou-vez aussi lui faire faire un slalom entrevos jambes qui figureront les piquets desparcours dʼAgility. Savez-vous que cejeu tout simple, interactif et convivial estlʼune des figures les plus spectaculairesdʼune discipline sportive canine, lʼobé-rythmée ? Dans la série mon chien est unathlète, vous pouvez également le fairesauter par-dessus vos bras tendus paral-lèlement au sol, alors que vous êtesaccroupi.

Si vous avez la chance dʼavoir unemare, un étang ou la mer à proximité dechez vous, vous verrez que votre chienapprécie lʼeau. Pour sʼy baigner, voirepour nager. Bien sûr, il faut vous assurerque ce plan dʼeau est sans danger pourlui et quʼil lui est permis de sʼy tremper.Avant de le laisser sʼaventurer en eaudouce, veillez à ce qu i̓l soit correctementprotégé contre les tiques : pas questionquʼil attrape la maladie de Lyme pouravoir traîné dans les hautes herbesautour dʼun étang… Et au retour à lamaison, le bain sʼimpose, comme pourles enfants.

Évidement, il nes’agit pas de s’enaller à l’aventure aurisque de se perdre :la liberté se méritepar un comporte-ment exemplaire, unrappel sans faille.


Si vous avez la chance d’avoir une mare,un étang ou la mer à proximité de chez vous, vous verrez que votre chienapprécie l’eau.

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P l a n n i n g Organisez sa promenade-plaisir

Jogging ou canicrossVous pouvez profiter de la grande pro-

menade du chien pour prendre vous-même de lʼexercice. Le plus simple estévidemment de courir avec lui : contrai-rement à votre conjoint ou à vos amis, lechien est toujours disposé, voire mêmeenthousiaste, pour faire un jogging avecvous. Il parcourt quatre à dix fois la dis-tance que vous couvrez tant il fait dʼallers-retours, mais il est toujours partant. Làencore, il faut que le rappel soit parfaitpour éviter les émotions. Apprenez àvotre chien à courir à votre gauche : vouspourrez le surveiller sans quʼil entravevotre progression. Et mettez en pratique

des règles de bon sens : pas dʼeffort dece genre pour un chien à face plate, typebouledogue ou carlin, qui sʼessouffle rapi-dement et souffre de la chaleur demanière pathologique. Pas dʼentraîne-ment aux heures chaudes de la journée,le mieux étant de courir tôt le matin ou endébut de soirée. Evitez les parcours surpavés ou sur béton : les articulations devotre chien sont fragiles. Variante du jog-ging, le canicross : vous portez une cein-

ture à laquelle le chien est relié par unelaisse et un mousqueton et vous coureztous les deux, mais cette fois au mêmerythme. Cʼest sûr, ce sera plus physiquepour vous. Quant au chien, soyez encertain, « même pas mal ! »

Vélo à deuxPeut-être préférez vous le vélo : là

encore, votre chien est un partenairevolontaire. Si lʼendroit que vous fré-quentez est tranquille et que votre chou-chou est obéissant, vous pouvez le lais-ser courir près de vous sans laisse. Sivous empruntez une piste cyclable, ilvaut mieux utiliser un de ces méca-nismes qui relient le chien au vélo entoute sécurité, pour lui, pour vous et pourles cyclistes que vous rencontrerez. Ilsʼagit dʼun dispositif pourvu dʼun amor-tisseur qui évite à lʼanimal les à coupséventuels du vélo et ne le gêne en riendans sa course.

Ne vous lancez pas la première foisdans un long parcours. Il faut que vousvous habituiez lʼun à lʼautre. Ne roulezpas trop vite pour votre chien ou cascontraire, apprenez lui à modérer savitesse si vos jambes donnent des signesde faiblesse. Le chien doit aussi com-prendre que tant quʼil est relié au vélo,pas question de batifoler en dehors de lapiste, de sʼarrêter brusquement pourhumer quelque chose (vous vous retrou-veriez par terre dans la seconde) ou denʼêtre pas attentif à vos directives. Maisnʼayez crainte, il comprend vite les règlesdu jeu et le binôme que vous formezdevient rapidement exemplaire.

La « grande » promenade devien-dra vite un rituel autant apprécié par lemaître que par le chien. Cʼest lʼocca-sion de prendre lʼair ensemble, de cas-ser la routine, dʼêtre attentif lʼun à lʼautreet de prendre un peu dʼexercice dans lanature. Excellent programme pour lesdeux partis ! ■■

La « grande » promenade deviendra vite unrituel autant apprécié par le maître que par lechien. Une occasion d’être ensemble, d’êtreattentif l’un à l’autre et et de casser la routine.


Vous pouvez enprofiter vous aussipour prendre unpeu d’exercice.

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B i e n - ê t r e

En colocavec un chatS’il en est le seigneur, le chat n’est pas le seul habitant de lamaison. Il partage son foyer avec nombre de colocataires,humains et animaux, qui peuvent être soit ses amis les pluschers, soit des tentations pour un quatre-heures original. Àvous de trouver la bonne place pour chacun de vos protégés…

D ans la famille, le chat choisitlui-même lʼélu de son cœur,quelles que soient les bonnes

manières quʼon peut lui faire pour sʼatti-rer ses bonnes grâces. Toutefois, il esten général gentil avec tous les humainsqui vivent sous le même toit que lui etqui lui manifestent un minimum de res-pect. Bien entendu, celui qui a levé lamain sur lui en traître nʼa plus lamoindre attention à attendre dʼun félinvexé à mort !

Des enfants respectueux

Parmi les humains, le chat a desrelations particulières avec les enfants.Ceux-ci ont un comportement différentdes adultes et peuvent être des com-pagnons de jeux appréciés ou deredoutables enquiquineurs que le chatsʼapplique à fuir en permanence. Cʼestà vous dʼentreprendre lʼéducation devos enfants pour que la cohabitationse déroule sous des accents harmo-nieux. Expliquez-leur que le chat nʼaimepas lʼexubérance, le bruit, les mouve-


Parmi leshumains, le chata des relationsparticulièresavec les enfants.

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sʼapproche doucement et propose uneactivité : si le chat est disposé, lʼaffaireest faite. Si le chat recule, il ne faut pasinsister, mais repousser le contact àplus tard, à son gré. Toute tentative depression se solde par la fuite de lʼani-mal, voire un coup de patte indigné.Les enfants doivent aussi respecter lestrois interdits : ne pas déranger lʼani-mal quand il dort, quand il mange ouquand il fait sa toilette. Évidemment ilest hors de question de tirer la queueou les moustaches, de déguiser le chat,de lui accrocher quelque chose à traî-ner derrière lui !

Un second chat à l’horizon

Vous êtes persuadé que votre chatsʼennuie et vous souhaitez lui offrir uncompagnon. Vous avez sûrement rai-son sur le fond, mais le premier arrivé faitparfois sa crise dʼindignation quand unautre chat arrive sur son territoire. Aulieu de voir en lui un compagnon de jeuinespéré, il perçoit un rival dans votrecœur, un intrus prêt à lui faucher son

B i e n - ê t r e En coloc avec un chat

Vous êtes persuadé que votre chat s’ennuie etvous souhaitez lui offrir un compagnon. Vousavez sûrement raison sur le fond, mais le premier arrivé fait parfois sa crise d’indignationquand un autre chat arrive sur son territoire.

ments brusques. Cette agitat ionbruyante lʼeffraie et il se méfie de ceuxqui sont à l ʼorigine de ce remue-ménage. Pour approcher un chat dansles meilleures conditions, lʼenfant doitêtre calme, tendre et ne jamais forcerlʼanimal à la caresse ou au jeu. Il


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fauteuil préféré à lʼheure de la sieste,un rien du tout qui sʼimposera dans sagamelle et son bac à litière. Le cauche-mar ! Si votre chat fait partie de cesméfiants qui ne sauraient accueillir unsecond chat à pattes ouvertes, en toutesimplicité, arrangez-vous pour ne pasle brusquer. Il faut quʼil ait lʼimpressionquʼon lui a demandé son avis et quʼil abien voulu accepter l̓ autre… Plus le chatest jeune, mieux il accepte de partagerson territoire. Il semble que deuxfemelles ou deux mâles ont de bonneschances de sʼentendre à terme, car ilspartagent les mêmes jeux. Si votre chatest adulte et alerte, il fera ses délicesdʼun jeune chat car ni lʼimpertinence delʼintrus ni ses constantes sollicitationsne le gêneront. En revanche, sʼil est déjàâgé et plus plan-plan, misez sur unadulte bien socialisé pour ne pas le per-turber. Certains comportementalistespréconisent aussi dʼagrandir franche-ment la famille, en prenant éventuelle-ment deux jeunes chats qui sʼoccupe-ront ensemble sans bouleverser leshabitudes du papy chat…

Si la prise de contact est fraîche etque les choses ne sʼaméliorent pas très

vite, cʼest à vous dʼorganiser la cohabi-tation. Enfermez votre chat dans unepièce afin de laisser le nouveau visiterles lieux. Trente minutes plus tard, orga-nisez un prudent face-à-face, dans unlieu neutre. Le hall dʼentrée, la chambredʼamis… Sʼils cherchent à sʼéviter sansse sauter au nez, tous les espoirs sontpermis, ils finiront par sʼhabituer lʼun àlʼautre, même sʼils mettent un certaintemps à sʼapprécier. Vous leur offrirezdes toilettes et des gamelles person-nelles, même sʼils prennent un malinplaisir à visiter les possessions de lʼautrepour le faire enrager. Il est important quechacun ait une zone de repli lorsquʼil setrouve en présence de lʼautre. Si la mau-

vaise humeur persiste, ne laissez pass i̓nstaller un climat détestable : procurez-vous un spray de phéromones chezvotre vétérinaire et pulvérisez la piècedes rencontres, voire toute la maison.Lʼatmosphère ainsi traitée incite les chatsà se sentir en confiance et donc àsʼaccepter plus facilement.

Comme chien et chatLes dessins animés en ont fait leur

fonds de commerce : le chien courtaprès le chat, qui lui joue des tours pen-dables et chiens et chats sont consi-dérés comme les meilleurs ennemis dumonde. Pourtant, il existe une multi-tude de foyers où chiens et chats coha-bitent en toute harmonie. Chaque casest différent, mais il faut tenir compte deplusieurs facteurs. Par exemple, leschiens de la famille des terriers, paratavisme, considèrent les chats pluscomme du gibier que comme des amis.Sauf sʼils ont été élevés ensemble évi-demment. Autre élément à prendre encompte : lorsquʼils « adoptent » un chat,« leur » chat, cela ne veut pas dire quʼilsvont pactiser avec la gent féline engénéral. Ils peuvent protéger leur ami etcourser les autres chats alentour.

Les présentations se font à terre eten laisse pour le chien, en hauteur surun meuble et libre pour le chat. Cha-cun jauge lʼautre et apprend à déchiffrerson langage corporel, différent du sien.Il est important que le chat ait toujoursla possibilité dʼune position de repli.Grondez votre chien sʼil poursuit le chat,

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Chiens et chats sontconsidérés commeles meilleursennemis du monde.Pourtant, il existeune multitude defoyers où chiens etchats cohabitent entoute harmonie.



mais félicitez-le sʼil se montre amicalou indifférent. Parlez au chat et cares-sez-le pour lui donner confiance. Maisnʼessayez pas dʼaller vite en besogne :vos deux protégés détermineront eux-mêmes le degré dʼintimité souhaitableentre eux : au pire, ils sʼignoreront etau mieux, dormiront dans les patteslʼun de lʼautre.

J’ai cru voir un TitiVotre chat a beau avoir été élevé en

appartement, un oiseau, cʼest tentant àattraper ! Alors pas dʼangélisme, chacunchez soi, lʼoiseau dans sa cage (solideet bien fermée) et le chat séparé de lui pardes barreaux résistants. Un petit oiseauest une proie facile à saisir et risque defaire les frais de lʼinstinct prédateur duchat. Avec les perroquets, rien nʼest joué: cʼest un volatile plus gros et mieux armépar la nature, ce qui nʼest pas une raisonpour laisser le chat en tête à tête avecun perroquet sorti de sa cage. On assisteparfois à des scènes cocasses. Le chatqui ne peut passer la patte par les bar-reaux pour taquiner lʼoiseau (il a reçuquelques coups de bec pour marcherdroit !), sʼassied sur le haut de la cageen sʼétalant au maximum, histoire demontrer sa domination. Cʼest là qu i̓l reçoitun coup de bec dans la fesse qui metà mal sa dignité… SacréCoco, va !

Lapins et cochonsd’Inde : l’indifférence

Chat et lapin ne seront peut-être pasles meilleurs amis du monde, mais enprincipe, il nʼy a pas dʼagression àcraindre. Le lapin est trop grand pourêtre considéré comme une proie, tropdifférent peut-être aussi pour devenirun copain. Le mieux est dʼobserver depart et dʼautre une royale indifférence,le territoire de lʼun nʼempiétant en faitpas sur celui de lʼautre. Ils ne mangentmême pas la même chose, alors !

Les cochons dʼInde attirent au débutlʼattention du chat qui est curieux de toutce qui se passe dans sa maison, mais ilsʼen désintéresse en général rapidement.Évidemment, il ne faut pas tenter outremesure le chat en laissant votre Jojo enliberté sous la garde de Félix pendantque vous allez faire les courses…

Petits rongeurs stressésNon seulement le chat prend les

hamsters et autres souris pour desjouets, voire des goûters, mais encoreces petits rongeurs supportent mal laproximité dʼun félin : bien quʼà lʼabri

dans leur cage, ils perçoivent très bienla présence intéressée du chat quicampe devant leur habitat et se met-tent à stresser : il faut impérativementles installer dans un endroit que le chatne fréquente pas, pour leur bien-êtremental.

20 000 lieues sous les mers

On a coutume de dire que lʼaqua-rium, cʼest le cinéma du chat. Les pois-sons en mouvement qui disparaissentderrière les algues, sortent de derrièreune roche, se coulent nonchalammentle long de la vitre avant dʼaller fouillerles cailloux multicolores du fond, cʼesttout simplement magique pour le chat.Au cinéma, on ne participe pas vrai-ment à lʼaction, alors il faut quʼil en aillede même avec lʼaquarium. On regardeet on ne touche pas. La pêche nʼestpas contractuelle dans le divertisse-ment. Nʼoubliez pas de mettre le cou-vercle pour quʼaucun incident ne soità déplorer ! ■■

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B i e n - ê t r e En coloc avec un chat

Le chat peut à tout âge lier desamitiés avec des membres

de son espèce comme avec desreprésentants de certaines autresespèces. Cependant, plus il estjeune, plus il est curieux etvolontaire pour aller vers les autres. Ainsi, c’est dès l’âge de 2 semaines que le chaton estcapable d’interagir avec ceux quiconstituent son environnement. Et ce n’est qu’à l’âge de7 semaines que se mettent enplace les mécanismes deprédateur et de proie : avant, lechaton considère que tous lesanimaux qu’il rencontre (rats parexemple) sont des espèces dechats. Il n’en a pas peur et il neleur fait pas peur si eux-mêmessont petits. Un chaton familiariséà des rats pendant ses premièressemaines de vie ne chasserajamais un rongeur. En revanche,lorsque la prise de contact n’a pas eu lieu avant les 7 semainesfatidiques, il reconnaît les « étrangers » comme des proiesou des prédateurs et réagit enconséquence.

Sept semainespour copiner

Attentio

n

danger

P r a t i q u e

Des questions sur les drôlesd’habitudes de votre animal fétiche ? Idées reçues ou fausses affirmations, La Voix des Bêtesrépond à vos questions.

Bon à savoir


P r a t i q u e

Intelligent ou malin ?Est-ce qu’on peut parler d’intelligence lorsqu’il s’agit d’un

chien ? On a toujours l’impression que les spécialistes évitent de

qualifier un animal d’intelligent, pourtant nous les proprié-

taires, nous nous rendons compte tous les jours qu’ils le sont…

Il n’y a pas longtemps,il était tabou de parler

d’intelligence pour qua-lifier les animaux. Il étaitquestion d’instinct, dedressage, d’éducation,d’à-propos. Pas ques-tion pour les spécia-listes d’accorder à l’ani-mal cette essence par-

ticulière que l’homme a du mal à partager, persuadé que luiseul est capable de raisonner et de créer. Les études avec dessinges, des dauphins, des perroquets en particulier ont montréque les animaux apprenaient de leurs aînés et qu’ils étaientcapables de trouver des solutions à un problème technique :fabriquer un outil pour ouvrir un fruit, pour pêcher des fourmisdans une fourmilière, laver une racine avant de la déguster pourla débarrasser de la terre… Et que dire de ces chiens ou ces chatsqui sauvent un enfant d’un danger, préviennent leurs maîtres d’unincendie ? Ils ne demandent pas d’aide, ils apportent la leur. Ilsévaluent l’urgence d’une situation et trouvent comment yrépondre dans la mesure de leurs moyens, qui sont pourtantmoins importants que ceux d’un humain. Alors oui, on peutdire qu’ils font preuve d’intelligence. Un mot aussi sur les testsde QI pour chiens que des comportementalistes ont mis aupoint : selon l’éducation que l’animal a reçue, il est peut-être plusou moins efficace : si un toutou ne va pas chercher une frian-dise sous un cache, c’est peut-être parce qu’il ne sait pas où elleest, mais c’est éventuellement aussi parce qu’on lui a appris àne pas fouiller la maison et les poubelles à la recherche denourriture ! N’hésitez pas à dire à votre chien combien il est intel-ligent ! ●

Chat marqueurEst-il exact qu’en rame-

nant des odeurs de l’exté-

rieur à la maison, nous

sommes capables de

déclencher un comporte-

ment de marquage olfactif

de la part de notre chat ?

Absolument. Sous voschaussures ou sacs à

provisions, des odeurspeuvent rappeler à votrechat, un congénère qui lemaltraite à l’extérieur ouune situation. Son mar-quage olfactif a pour but

de le sécuriser. Dans ce cas, il ne faut pas chercher à punir l’ani-mal qui est en fait effrayé et mal à l’aise. Son maître peut l’aiderà retrouver son calme en tentant d’identifier la source de sonagitation, en abandonnant ses chaussures à l’entrée de la mai-son en faveur d’une paire de chaussons et en évitant de poserses sacs à provisions à terre à l’extérieur. (Par exemple les lais-ser dans le coffre de la voiture et y vider directement le caddyaprès passage en caisse). Négliger le sentiment d’insécurité deson chat ne peut que contribuer à l’amplifier, favorisant uncercle vicieux de plus en plus difficile briser. ●


Jouer avec luiQuels jeux interactifs plaisent aux chats ?

Les chats ne sont pas comme les chiens des inconditionnels dela balle. Ils préfèrent les jouets manipulés par un partenaire

humain. Si le jouet est à moitié caché et qu’il bouge, il constitueune forte incitation à rentrer dans le jeu. Des mouvements de basen haut évoquent un oiseau pour le chat et il lancera la patte pourattraper le leurre. Mais si on veut déclencher son instinct de pour-suite, c’est horizontalement qu’il faut agiter le joujou et de préfé-rence en zigzag : ah, ce faux air de souris qui détale… Pour capti-ver votre chat, agitez le jouet, immobilisez-le brusquement, puis agi-tez-le sur un autre rythme. Dernière précision : pour le chat, l’impor-tant n’est pas de participer mais de gagner. Alors laissez-le attra-per ce damné jouet de temps en temps sinon il sera frustré etabandonnera la partie pour aller se lécher furieusement dans uncoin ! ●

Ennemi de taille !Quel est le plus dangereux des animaux sauvages

pour l’homme ?

On peut craindre les ours pour leur force et les griffes dont ilssont équipés, les sauriens avec leur queue puissante et

leurs dents terribles, les requins et leurs mâchoires hérissées deplusieurs rangs de dents redoutables, les éléphants et les hippo-potames dont les charges sont extrêmement dangereuses. Pour-tant ce sont tout simple-ment les moustiques quisont les représentantsde la faune sauvage lesplus dangereux pourl’homme : vecteurs de lamalaria, ils tuent environun million de personneschaque année ! ●

J’ai faim !Mon chien a une horloge dans le ventre : dès que c’est l’heure

du repas, toutes les stratégies sont bonnes pour m’entraîner vers

sa gamelle. A-t-il vraiment faim ou agit-il ainsi par habitudes ?

Sûrement les deux ! Qu’il ait faim à l’heure des repas paraît àpeu près normal surtout si vous calculez au plus juste sa

ration journalière. Mais le chien est aussi un animal très fidèle àses rituels il est capable de déterminer que c’est le moment desdeux actions qu’il aime le plus au monde : manger ou se prome-ner. Donc à partir de là, il ne néglige aucune façon de vous rap-peler à vos devoirs. Sachez d’ailleurs que c’est sa taille qui déter-mine sa façon d’attirer votre attention. Un gros chien vousapporte facilement sa gamelle vide pour vous inciter à la remplirsans tarder. Un petit chien va plutôt se montrer nerveux et effec-tuer un nombre impressionnant de va-et-vient entre sa gamellevide et vous. Vous ne tenez pas compte deleur demande ? Ils vont passer au contacttactile : une grosse patte sur le genou,bien pesante, accompagnée d’un regardappuyé et implorant pour le chien detaille moyenne ou grande. Le plus petitdonne plutôt des coups de museaucomme autant de petites tapes sèchespour vous rappeler à l’ordre. Enfin c’estparce que leurs efforts pour attirerl’attention sont moins pris en compteque ceux des grands chiens que lespetits se croient autorisés à donner de lavoix. Et ils ont raison : en général leursefforts sont payants ! ●

Parfum de chienComme avec les bébés, on a envie de donner

une touche parfumée au chien une fois lavé et séché.

Mais est-ce bien raisonnable ?

Le bain est le pilier de l’hygiène canine et il existe depuislongtemps des shampooings adaptés au poil et au ph de la

peau du chien. On peut donc les utiliser en toute quiétude.Mais le parfum ? Il ravit les narines du maître mais n’apporterien au chien. Pis, il peut le perturber. En masquant l’odeurpropre de l’animal, on perturbe ses relations sociales : sescongénères ne distinguent plus son odeur réelle et peuventl’attaquer. Lui-même ne peut plus marquer à son chiffre lesobjets sur lesquels il laisse ses messages olfactifs. Cela ne peutque lui être préjudiciable. Au point qu’on observe souvent cettescène : lavés et parfumés, certains chiens se précipitent sur lapremière charogne venue ou tout au moins sur un tas d’ordurespour se débarrasser de la bonne odeur dont on les a imprégnés! Utilisez pour votre chien un shampooing parfumé naturelle-ment si vous voulez. Et si vous tenez absolument à votretouche finale, ne vous servez sous aucun prétexte d’un produitpour humain, même pour bébé : pulvérisez a minima un parfumpour chien qui ne lui causera ni allergie ni démangeaison. ●

Limiers de talentPar quel processus des

chiens sont-ils capables de

détecter certains cancers ?

On s’est aperçu dans les années80, qu’un chien pouvait détec-

ter un cancer humain : le dalma-tien Trude essayait sans cessed’arracher un grain de beauté surla jambe de son maître. Il s’avéraqu’il s’agissait d’un mélanome àfaire enlever au plus vite. Plus tard,un autre chien en reniflant constam-

ment un des seins de sa maîtresse l’alerta sur une possible tumeur.Il cessa son manège après l’opération, mais le reprit trois moisplus tard : la tumeur n’avait pas été complètement retirée. C’est uneodeur particulière qui permet au chien de « marquer » la maladie.Il la détecte sur l’organe atteint, mais aussi dans l’haleine du malade(expériences de recherche du cancer du sein ou du poumon) ou sessécrétions corporelles (cancer de la vessie). Aux premiers stades dela maladie, les chiens ont montré des résultats de marquage plusperformants que les habituels examens prescrits aux malades.Chaque type de cancer possède une odeur propre, ce qui permetau chien non seulement de signaler la maladie, mais encore letype de cancer dont il est question. Certains chiens sont si douésdans leur rôle de détecteur que les éleveurs essaient d’obtenir deslignées de reproducteurs. Dans cet esprit, une chienne Labrador amême été clonée en Corée du Sud. Elle avait été stérilisée avant demontrer ses qualités exceptionnelles de détection et les expertsespèrent que ses clones montreront les mêmes talents. ●


Hamster fugueurMon hamster est le roi de l’évasion. J’ai chaque fois du mal

à le récupérer…

Il se trouve que les évasions sont dangereuses pour lui. Il peutse retrouver nez à nez avec le chat qui reconnaîtra en lui un

goûter ou le chien qui peut lui faire mal en l’attrapant comme saballe favorite. Il a d’abord tendance à se cacher sous un meubleque vous ne déplacez pas de peur de le blesser, voire de l’écra-ser. Faites sortir les autres animaux de la pièce et attendez qu’ilfasse nuit, ce nocturne reprendra ses activités à ce moment-là.Essayez de l’attirer par de la nourriture disposée dans une trappe.Et si vous n’en avez pas, vous pouvez bricoler : empilez des livresjusqu’au bord d’un récipient et disposez une règle dessus commeun plongeoir. Déposez des friandises à l’extrémité de la règle enéquilibre précaire et une bonne couche de litière ou de nid à l’inté-rieur du récipient. Quand le hamster ira chercher sa gourmandise,il basculera dans le récipient et vous le récupérerez le lendemainmatin. ●


Remerciements Petites annoncesNous remercions les personnes qui ont eu comme dernière pensée la souffrance animale.Des messes ont été dites en leur mémoire les 11 et 18 février dernier en la cathédraleSaint-Louis de Versailles. Nous demandons à tous les amis des bêtes de se joindre à nousdans le souvenir de :

Mademoiselle Elyane Baudinodécédée le 7 mai 2009à Nice (Alpes-Maritimes)

Madame Huguette Balledécédée le 29 janvier 2009à Paris (20e arrondissement)

Madame Elisabeth Bocquillondécédée le 10 septembre 2009à Gien (Loiret)

Madame Marceline Bagarddécédée le 31 août 2009à Gazeran (Yvelines)

Madame Jacqueline Baillydécédée le 6 septembre 2009à Arpajon (Essonne)

Madame Thérèse Balainedécédée le 6 septembre 2009à Rueil-Malmaison (Hauts-de-Seine)

Leurs dispositions testamentaires en faveur de la Fondation ASSISTANCE AUX ANIMAUXvont permettre de secourir les animaux maltraités et de leur offrir l’accueil, les soins et la nourriture dont ils ont tant besoin.

■ Adoption. Cherche foyer dʼaccueil pour trois ratsfemelles. Animaux propres, stérilisés et vaccinés.Visibles 92. Écrire au journal sous référence 222-A.■ Correspondance. Région Ile-de-France. Femme de+ de 50 ans cherche à créer liens amicaux avec per-sonnes aimant les animaux. Correspondance en vue derencontres éventuelles. Écrire au journal sous réf. 222-B.■ Espoir. Perdue, petite chatte rousse poitrail blanc, àRemoulin, près de Fournès (Vaucluse). Si vous mʼavezaperçue, écrivez au journal sous référence 222-C.■ Au chaud. À l̓ entrée de l̓ hiver, les refuges attendentdes colis de couvertures usagées mais propres, de pré-férence polaires pour un lavage et séchage facile. Télé-phoner pour adresses dʼexpédition au 01 39 49 18 18.

LES REFUGES ONT BESOIN DE TOUT. Il fautentretenir les enclos, réparer les portes, amé-nager de nouveaux boxes, et nos animaliers enappellent à tous pour avoir un outillage plusperformant. Aussi, les outils et matériels detravaux sont les bienvenus dans tous nosrefuges. Merci de leur offrir ceux dont vous nevous servez plus. Téléphoner pour coordonnerles dons selon les régions 01 39 49 18 18.

La fondation ne reçoit aucune aide de l’État, ses ressources proviennent exclusivement des dons et legs que lui confient les amis des bêtes.

Reconnue d’utilité publique, elle est exonérée d’impôt sur les successions.

I l suffit de préciser dans le testament que l̓ ani-mal, le moment venu, devra être confié à la

maison de retraite de la Fondation ASSISTANCEAUX ANIMAUX.Dans ce cas, il convient de laisser en évi-dence, chez soi ou chez une personne deconfiance, une lettre ou une affichette faisantétat de cette clause afin que la FondationASSISTANCE AUX ANIMAUX soit contactéedans les meilleurs délais en cas de décèspour venir recueillir lʼanimal.

LEGS

01 39 49 18 18

LA FONDATION ASSISTANCEAUX ANIMAUX A OUVERT DESMAISONS DE RETRAITE POURGARANTIR LE DEVENIR DESANIMAUX DES TESTATEURS.

Ceci est mon testament

(écrit entièrement à la main)

(lieu et date complète en toutes lettres)

.............................................................................

Je soussigné(e) (nom, prénom, adresse) ........

............................................................................

.............................................................................

Lègue à la Fondation ASSISTANCE AUX

ANIMAUX, 23, avenue de la République,

75011 Paris, reconnue d’utilité publique,

en pleine propriété tous mes biens (ou mes

biens ci-après désignés) ..............................

.......................................................................

.......................................................................

fait à .........................................................

le ................................................................

signature ................................................

Indiquer ici soit le ou les biens immobiliers, les meubles ou meublants, les espèces, lapart dʼactif net de la succession dont on désire que la Fondation ASSISTANCE AUX ANIMAUX bénéficie.Mentionner la présence dʼanimaux et, dans lʼaffirmative, ajouter la clause relative à leurprise en charge dans les maisons de retraite de la fondation.

COMMENT AIDER LES ANIMAUX DE LA FONDATION

Inform

ations,modèles,adresses

deno

taires,vis

ites…

e


Lire

Petit format mais innom-brables sujets. Marianne

Taylor a visiblement une insa-tiable curiosité et elle ne peutse poser une question sansnous en apporter la réponse.Résultat : les bizarreries de lafaune sauvage sont passées aucrible avec humour et pour-raient bien faire de nous deschampions de quiz animaliers !Savez- vous qu’au temps oùles bouteilles de lait étaientlivrées sur le pas de la porteen Angleterre, les mésanges enperçaient l’opercule d’un coupde bec pour s’approprier lacouche de crème en surface ?Qu’un paresseux « court » à32 mètres par minute pouraller faire pipi alors que sonallure normale n’est que de 4 mètres par minute. Qu’unperroquet gris du Gabon estcapable de donner un nom « intelligent » à un objet qu’ilne connaît pas en utilisant desmots qu’il a appris parailleurs ? Que le mille-pattesen possède au maximum 750 ?Pas moyen de s’ennuyer à lalecture de cette somme d’éru-dition souriante qui décrypteune faune toujours étonnanteet merveilleusementorganisée. ■

Lesanimauxen plus de 300curiositésÉditions Delachaux et Niestlé

Fabio Petroni aime les bâtards et il les a photographiés comme des stars. « En mettant l’appareil à hauteur de leurs yeux, comme lorsque deux chiens

se regardent, j’obtenais que l’objectif soit considéré comme le regard d’un semblable », confie-t-il. Taquins, rigolards, inquiets, marqués physiquement par leurs galères, la majorité des modèles de Petroni viennent des refuges italiens.Certains ont trouvé un maître, d’autres sont toujours en recherche. Filippo, 4 ans,

rescapé du séisme de 2009 en Italie est à adopter malgré son œil crevé ; Loca, 2 ans, croisée grand Lévrier,vient d’Espagne où elle était condamnée à mort et cherche un maître en essayant de se faire passer pour un petit chien. Une image, une histoire, servie merveilleusement par des textes concis et vrais où semêlent poésie et réalisme. Exemple : Lilla, 7 ans, dont on vante le strasbisme de Vénus qui lui donne cet airsi séduisant… Ces corniauds-là sont des grands seigneurs. ■

Dans les journaux nationaux, l’information est réduite à la taille du filet, dans les régionaux, on trouve un peu plus de détails et à la télévision, le présentateur

prend un air un peu supérieur pour relater l’anecdote : les faits divers mettant en scènedes animaux passionnent les Français qui restent cependant sur leur faim en consultantles médias habituels. Le livre de Joëlle Dutillet, journaliste animalière, corrige cette information défaillante : non seulement elle revient sur des années de faits divers où les animaux ont la part belle, mais encore elle donne des nouvelles actuelles des protagonistes humains et animaux de toutes ces aventures. Comment Câline a sauvé la vie à Melvin en se couchant sur lui toute une nuit froide de février en attendant qu’onretrouve cet enfant de 4 ans égaré. Comment Umnak a réussi à faire marcher un petit garçon tétraplégique. Comment le chat Poésie peint des toiles avec sa queue et ses coussinets… Des histoires émouvantes et vraies qui nous rappellent qu’à tout moment, nos vies et celles de nos animaux familiers sont inextricablement liées. ■

Éditions Le Courrier du livre

Éditions Delachaux et NiestléOiseaux, instantsmagiques

LES CHATS EN FRANCE

Histoires vraies d’animaux exceptionnels

L ’auteur est un

photographenaturalistefinlandaisinspiré, MarkusVaresvuo. Il a réussi à saisir sur le vif pour cet ouvrage

117 espèces d’oiseaux dans leur habitat naturel.Et certaines de ces photos ont valeur dereportage de faits divers, version animalière : le goéland perché sur le dos d’un vautour envol, qui lui frappe la tête à coups de bec pourle détourner de son nid, l’accouplement coloréet gracieux de rolliers sur une brindille, la mise en déroute d’un renard par une grue àl’étang, le lagopède immaculé émergeant de sacarapace de neige, la pêche du pygargue toutesailes déployées… Une petite légende donne le nom du héros et précise les circonstancestandis que l’œil se remplit d’une naturesauvage où les oiseaux de Varesvuo prennent toute leur dimension. Un régal. ■

Edizioni WhitestarAdorables corniauds

Éditions Delachaux et NiestléC ’est un livre de photos grand format, des photosde chats que l’auteur, Rachael Mc Kenna, a

prises dans tous les coins de France. Maisons, châ-teaux, jardins, ruelles endormies, tous les recoins oùpeut nicher un chat ont été visités, mis en lumière eten scène. « Pour moi, dit- elle, cette mission res-semblait à une histoire d’amour. J’adorais être surles lieux et photographier les chats dans leur envi-ronnement, montrer leur vraie personnalité. Ce quiest formidable pour les chats français, c’est qu’ilsvivent dans un des plus beaux pays du monde. »Et nos chats sont partout, discrets mais présents,

dans notre paysageproche, ancrés dansnotre vie commedans notre environ-nement. Ils sont laforce tranquille etjoyeuse que l’onretrouve quand onregarde autour desoi, quand on rentrechez soi. Ce sont noschats les héros de celivre. ■

Des bêtes abandonnées sous bonne étoile

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