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Cabinet du Président Service presse Montpellier Agglomération

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édito« Du 13 juillet au 27 octobre 2013, le musée Fabre de Montpellier Agglomération propose une exposition consacrée à Paul Signac, en collaboration avec le Musée des Impressionnismes Giverny. Plus de cent cinquante pièces, peintures, aquarelles et dessins sont présentées, complétées par une riche section documentaire (photographies, publications et correspondances) réunie avec le concours des Archives Signac.

Amoureux de la mer et de la lumière, fasciné par l’eau et ses reflets comme Claude Monet, Signac peint le plus souvent des paysages, notamment marins ou fluviaux. Depuis les premières marines peintes en Normandie jusqu’aux architectures portuaires aux couleurs vives d’après-guerre, le peintre pousse de plus en plus loin l’expérimentation de la décomposition de la lumière. L’étape de Montpellier met en valeur le volet méditerranéen de son œuvre, avec par exemple des vues du Lavandou, d’Avignon, de Cassis, de Saint-Tropez, de Marseille ; autant de villes du Sud où il a séjourné.

Signac est un grand paysagiste. C’est un artiste qui prend du sens au musée Fabre de Montpellier Agglomération, où le genre du paysage est fortement représenté. Le peintre montpelliérain Vincent Bioulès a lui-même été fortement influencé par les cadrages, la facture, la lumière des toiles de Paul Signac.

L’art, à sa manière, exprime la plus haute conscience que l’homme prend de lui-même et de sa destinée. A ce titre, son élaboration ne concerne pas seulement les artistes, les spécialistes, les techniciens, mais tous les hommes, dont elle engage de quelque façon l’avenir. Le musée Fabre de Montpellier Agglomération retrace l’histoire de la création européenne, de la Renaissance à nos jours. Je vous invite à découvrir notre établissement, considéré à juste titre, comme unes des toutes premières collections publiques françaises. »Le Président de Montpellier Agglomération.

sommaire1. Signac, les couleurs de l’eau : un voyage inédit au fil de l’eau ______________________ p 3

1.1 Une invitation au voyage dédiée à la Méditerranée et au Sud ___________________ p 3 1.2 35 inédits et des chefs-d’œuvre réunis pour l’occasion ________________________ p 3 1.3 Autour de Signac, les couleurs de l’eau : 3 dispositifs pour prolonger l’exposition

dans les collections et hors les murs du musée ______________________________ p 4

2. Le parcours muséographique : de Paris aux rivages méditerranéens ________________ p 6 2.1 De Paris à l’apogée néo-impressionniste ____________________________________ p 6 2.2 Zoom sur la section 4 : La salle des fêtes de la mairie d’Asnières : Signac décorateur p 7 2.3 Le Sud selon Signac : au fil des rivages méditerranéens _______________________ p 9

3. Les activités culturelles autour de Signac, les couleurs de l’eau _____________________ p 11

4. Biographie de Paul Signac __________________________________________________ p 13

5. Les prochaines expositions à découvrir au musée Fabre de Montpellier Agglomération ___ p 14

6. Informations pratiques _____________________________________________________ p 16



1. Signac, les couleurs de l’eau : un voyage inédit au fil de l’eauÀ l’occasion du cent-cinquantenaire de la naissance de Paul Signac (1863-1935), le musée Fabre de Montpellier Agglomération célèbre l’artiste membre fondateur et théoricien du mouvement néo-impressionniste, avec une exposition qui prend la forme d’un voyage, des bords de Seine aux rives méditerranéennes. Plus de 150 pièces, peintures, aquarelles et dessins, dont 35 inédits, sont présentées, complétées par une riche section documentaire (photographies, publications et correspondances) réalisée avec le concours des Archives Signac.Signac, les couleurs de l’eau est dédiée à la mémoire de Françoise Cachin, petite-fille du peintre, membre du jury de recrutement des architectes pour le musée Fabre en 2001, ancienne directrice des Musées de France, et co-fondatrice du réseau FRAME.

1.1 Une invitation au voyage dédiée à la Méditerranée et au SudVéritable voyage au fil des eaux explorées par l’artiste, Signac, les couleurs de l’eau présente les paysages que l’artiste, passionné de navigation autant qu’il l’était par l’art, a sublimé dans ses œuvres. De ses premières études des bords de Seine aux rives méditerranéennes, Paul Signac explore l’infinie variation des eaux, du

ciel et des lumières. Comme Monet, il a trouvé une source d’inspiration constante dans l’évocation de l’eau et des couleurs. Grand coloriste, il s’est emparé de techniques variées - huiles sur toile, lavis, dessin et aquarelle, peinture sur éventail - pour traduire les évolutions du motif aquatique. Epris de plein air, navigateur passionné, le peintre a possédé plus de trente bateaux tout au long de sa vie.L’exposition du musée Fabre de Montpellier Agglomération met tout particulièrement en valeur les représentations du Sud, qui font la richesse de ce territoire à l’identité si particulière, à travers une centaine d’œuvres : Cassis, Avignon, Le Lavandou, Ajaccio, Antibes, Saint-Tropez, Venise et Constantinople.

1.2 35 inédits et des chefs-d’œuvre réunis pour l’occasion

35 œuvres complémentaires viennent enrichir l’exposition qui s’est tenue au Musée des Impressionismes de Giverny du 29 mars au 2 juillet. Parmi ces inédits, les visiteurs pourront retrouver des toiles majeures représentant le Sud de la France, telles Avignon (Soir), le Palais des Papes du musée d’Orsay, ou Cassis, la jetée du Metropolitan Museum of Art de New York, ainsi que certaines feuilles d’art graphiques, que Signac pratiquait intensément, notamment les œuvres préparatoires à La Bouée Rouge (Musée d’Orsay).

Théo van Rysselberghe, Signac sur son bateau, 1896, huile sur toile, 92,2 x 113,5 cm, Collection particulière © Tous droits réservés

Paul Signac, Avignon. Soir (le château des Papes), 1909,

huile sur toile, 73,5 x 92,5 cm, Paris, musée d’Orsay

© RMN-Grand Palais (musée d’Orsay) / Hervé Lewandowski –

Musée Fabre, service presse de Montpellier Agglomération



Une restauration exceptionnelle :Le projet pour la décoration de la salle des fêtes de la mairie d’Asnières-sur-SeineÀ l’occasion de l’exposition Signac, les couleurs de l’eau, Montpellier Agglomération a accompagné la restauration du projet pour la décoration de la salle des fêtes de la mairie d’Asnières-sur-Seine, réalisé par Paul Signac en 1900 dans le cadre d’un concours public. Présentés pour la dernière fois en 1963 lors d’une exposition au musée du Louvre, à Paris, les 4 panneaux qui constituent cette pièce ont demandé un important travail de conservation soutenu par l’engagement de la propriétaire et de la Fondation Typhaine, afin de pouvoir être à nouveau dévoilé au public 50 ans plus tard.

1.3 Autour de Signac, les couleurs de l’eau : 3 dispositifs inédits pour prolonger l’exposition dans les collections et hors les murs du musée Fabre

A l’occasion de son exposition estivale, le musée Fabre de Montpellier Agglomération se place sous le signe de Paul Signac, et propose trois dispositifs inédits à ses visiteurs qui pourront prolonger la découverte de l’artiste dans les collections du musée et hors les murs.

LeS coLLectionS dU MUSée FAbre SeLon PAUL SignAcÀ la fin de l’année 1897, Paul Signac a profité d’un de ses séjours dans le Sud de la France pour visiter le musée Fabre. Au fil des salles, il commente 59 œuvres ou ensembles des collections permanentes du musée dans son Journal (fac similé). La lecture de ce journal est une source exceptionnelle pour découvrir le goût de Paul Signac et l’étendue de ses connaissances artistiques

PoStérité dU néo-iMPreSSionniSMe : Un AccrochAge inédit PoUr L’AtriUM richierConsidéré comme l’une des sources de la modernité et des avant-gardes picturales du XXe siècle, le néo-impressionnisme constitue un ferment inépuisable pour les artistes contemporains. L’atrium Richier du musée Fabre, en dialogue avec l’exposition temporaire et le membre fondateur du néo-impressionnisme qu’elle met à l’honneur, est investi d’œuvres de Julio Le Parc, Vik Muniz, Bertrand Lavier… Avec ce nouvel accrochage, le musée propose à ses visiteurs une section inédite et complémentaire à l’exposition, consacrée à l’influence du mouvement néo-impressionniste sur les courants picturaux du début du XXe siècle et sur la création la plus récente.

Bertrand Lavier, Le Château des Papes, 1991, Mosaïque, 72 x 92 cm, Collection de l’artiste © Archives Bertrand Lavier

1. Signac, les couleurs de l’eau : un voyage inédit au fil de l’eau



� Plus de 150 œuvres :

� Des tableaux emblématiques de la représentation du Sud de la France : Avignon, Soir (musée d’Orsay), Saint-Tropez (The Robert B. Mayer Family Collection de Chicago), Cassis, La jetée Opus 198 (Metropolitan Museum of Art de New York)…

� Une sélection d’arts graphiques sur 2 salles

� Un espace d’art contemporain pour découvrir l’influence du courant néo-impressionniste sur les artistes d’aujourd’hui.

� 35 inédits avec :

� Le projet de décor pour la salle des fêtes de la mairie d’Asnières-sur-Seine, montré pour la première fois depuis 1963 et restauré pour l’occasion

� Le Journal (fac similé) de Paul Signac, écrit lors de sa visite au musée Fabre en 1897, pour un éclairage inédit des œuvres des collections du musée

� Des prêts d’institutions prestigieuses et de collectionneurs privés :

� Le MoMA et le Metropolitan Museum (New York),

� Le musée d’Orsay (Paris),

� Le musée d’Etat des Beaux-arts Pouchkine (Moscou),

� Les partenaires du réseau américain FRAME…

� 2 applications téléchargeables gratuitement :

� L’atelier Signac, pour s’essayer à la technique picturale de Signac sur Ipad,

� L’application smartphone de l’exposition accompagner la visite in situ.

CommissariatMichel Hilaire, Conservateur général du Patrimoine, Directeur du musée Fabre de Montpellier Agglomération

Marie Lozón de Cantelmi, Conservateur du Patrimoine, Responsable du Département XIXe, art moderne et contemporain du musée Fabre

Commissariat généralMarina Ferretti Bocquillon,Directeur scientifique du musée des Impressionnismes

Exposition organisée par le musée des impressionnismes

Giverny en collaboration avec le musée Fabre de

Montpellier Agglomération. Couronné par la publication

d’un catalogue de référence chez Gallimard, ce projet

constitue la première collaboration avec cette institution.

Signac, les couleurs de l’eau, 13 juillet - 27 octobre 2013 au musée Fabre de Montpellier Agglomération

Un MécénAt novAteUr : deUx APPLicAtionS inéditeSConçue par la société Mazedia, première société de production de programme multimédia pour le secteur culturel en France, en collaboration avec le musée Fabre de Montpellier Agglomération, l’application en téléchargement libre, L’atelier Signac, propose un atelier d’expérimentation sur Ipad où, à partir d’une toile blanche ou d’une œuvre de Signac, chacun peut s’essayer à sa technique picturale.La seconde application développée par Mazedia, également téléchargeable gratuitement, est utilisable sur smartphone, et accompagne la visite in situ de l’exposition.

À télécharger sur store.apple.com/fr, ou GooglePlay

1. Signac, les couleurs de l’eau : un voyage inédit au fil de l’eau



2. Le parcours muséographique : de Paris aux rivages méditerranéens

Organisé en 7 sections, Signac, les couleurs de l’eau met à l’honneur les représentations du Sud que l’artiste a réalisées. Au cœur de l’exposition, le projet de décors pour la salle de fête de la mairie d’Asnières-sur-Seine marque un temps fort dans le parcours du visiteur qui rentre ensuite dans les salles dédiées au Sud, à Saint-Tropez et aux rives méditerranéennes.

Le parcours muséographique de l’exposition � Une section documentaire consacrée aux théories de la couleur

� Une demi-rotonde consacrée aux chefs-d’œuvre de Saint-Briac

� Une salle dédiée à la reconstitution des décors de la mairie d’Asnières

� Une rotonde dédiée à Saint-Tropez, cœur de l’exposition

Et pour aller plus loin, un espace d’art contemporain, l’atrium Richier, dédié à la postérité du néo-impressionnisme chez les artistes vivants.

2.1 De Paris à l’apogée néo-impressionnisteLes 3 premières sections de l’exposition évoquent l’évolution de l’art de Paul Signac, de ses débuts à Paris aux premières séries néo-impressionnistes.

section 1 : La seine et Les PortsDès le début de sa carrière, la Seine devient le motif principal de Paul Signac. En 1882, il peint un haut lieu aimé des peintres - Vincent Van Gogh et Emile Bernard y travailleront notamment - Asnières-sur-Seine, sous l’angle de la navigation et de la modernité. Inspiré par les paysages fluviaux et études de Claude Monet à Argenteuil, fasciné par les régates et la représentation des bateaux, passionné par les quais et les points, Signac trace sa propre écriture en décrivant les industries à Clichy, les paysages de banlieue, la vie quotidienne au long du fleuve. L’intérêt pour la beauté, la modernité du motif fluvial et pour la navigation va se prolonger toute sa vie, le long de cette Seine qui l’a vu naître et sur le quai des ports, lieux par excellence de l’invitation au voyage.

Alors qu’il prépare le deuxième Salon des artistes indépendants,

Signac renonce à ses séjours habituels au bord de la mer, et s’installe

en juin 1886 dans cette petite ville de Normandie où il passe son

premier été de peintre néo-impressionniste.

La surface de la toile est couverte d’une série de points colorés. Cette

technique, appelée désormais le divisionnisme, simplifie la forme

des objets ; la surface du tableau est réduite à un tapis vibrant de

touches lumineuses qui semblent vaciller. Ici, le miroir de l’eau de la

Seine envahit la moitié de la toile et le pinceau de Signac se plaît à

décrire la décomposition des formes sur la surface du fleuve. Signac

l’expose avec trois autres toiles des Andelys au Salon des artistes

indépendants en 1887, et sera remarqué par plusieurs critiques.

Ce premier chef-d’œuvre néo-impressionniste demeure dans la

famille de l’artiste jusqu’à son entrée dans les collections nationales

en 1996.

Paul Signac, Les Andelys. La Berge, 1886, huile sur toile, 65,3 x 81.5 cm, Paris, musée d’Orsay © RMN - Grand Palais (musée d’Orsay) / Hervé Lewandowski - musée Fabre, service presse de Montpellier Agglomération



Les premières œuvres graphiquesConnus pour leur maîtrise et leur sens de la couleur, les néo-impressionnistes n’en étaient pas moins de grands dessinateurs. Van Rhysselberghe, Cross, Pissarro, Charles Angrand et Ernest Laurent ont tous pratiqué une forme de « manière noire » dans les années 1880-1890, au moment même où Odilon Redon lithographiait.Deux sections d’arts graphiques permettent de découvrir l’importance des dessins, encres, aquarelles et études préparatoires peintes sur le motif dans le travail de Paul Signac. Les premiers dessins, d’inspiration impressionniste, montrent d’emblée ses qualités de composition et sa capacité à retranscrire en très peu d’éléments l’atmosphère d’un paysage ou la poésie d’un lieu (Mont Saint-Michel, Pontorson).

Section 2 : SignAc et LA coULeUrCette section, pédagogique et documentaire, présente des cercles chromatiques, gammes colorées et ouvrages scientifiques rappelant au visiteur l’importance et la modernité des recherches consacrées alors à la perception des couleurs. Les travaux de Signac et de Louis Hayet témoignent de l’impact immédiat de ces théories sur la création artistique.Elle présente également l’engagement théorique de Paul Signac qui publia en 1899 d’Eugène Delacroix au néo-impressionnisme, texte qui, après la mort de Seurat en 1891, demeure le manifeste du mouvement.

Section 3 : LeS PreMièreS SérieS néo-iMPreSSionniSteSCette salle réunit, exceptionnellement, les deux séries consacrées à Saint-Briac et à Concarneau. Conservé dans les collections des musées internationaux les plus prestigieux, cet ensemble est ici présenté selon l’accrochage pensé par l’artiste pour le Salon des Indépendants en 1892 à Bruxelles.La série de Saint-Briac montre une gamme colorée chaude, blonde, où la présence humaine est estompée au profit de l’évocation nue de la nature. Cet ensemble crée l’admiration de la critique. Conçues comme une véritable symphonie, les œuvres consacrées à Concarneau sont autant de mouvements musicaux, du Larghetto au presto final. Acquises dès leur présentation par des collectionneurs français et belges, ces toiles constituent, par leur majestueuse présence, de véritables chefs-d’œuvre.

2.2 Zoom sur la section 4 : La salle des fêtes de la mairie d’Asnières : Signac décorateur Berceau de ses débuts en art, haut lieu de la peinture, Paul Signac entretient un lien très puissant avec la ville d’Asnières-sur-Seine, où il y réside en 1880, à la mort de son père, à quelques pas de la Seine. A vingt ans, il prend un atelier à Paris, tout en peignant des études à Asnières. Sa mère Héloïse y réside jusqu’en 1889 et y reçoit les amis artistes de son fils.

Paul Signac, Concarneau. Pêche à la sardine Opus 221(adagio), 1891, Huile sur toile, 65 x 81 cm, New York, The Museum of Modern Art. Mrs. John Hay Whitney Bequest, 1998, inv. 585.1998 © 2013. Digital image, The Museum of Modern Art, New York / Scala, Firenze




Paul Signac, Projet pour la décoration de la salle de la mairie d’Asnières. Esquisse du panneau central n°3, 1900, Huile sur toile, 49 x 224 cm. Collection particulière © Tous droits réservés/ Photo J. Hyde

En 1895, un concours d’architecture est lancé pour un nouvel hôtel de ville. Le bâtiment est achevé en 1899 par l’architecte Emmanuel Garnier, lauréat parmi 57 candidats. Les nouvelles armes d’Asnières-sur-Seine sont créées pour l’occasion par Henri Lacouture.Le 20 décembre suivant, le conseil général de la Seine, décide l’ouverture d’un concours « pour la décoration artistique de la salle des fêtes de la mairie d’Asnières ». Les artistes doivent « s’inspirer de vues prises exclusivement dans la région d’Asnières ». 114 candidats déposent leurs esquisses le 10 décembre 1900 à l’Hôtel de Ville de Paris. Parmi eux, Paul Signac, mais également Raoul Dufy, Othon Friesz et le Douanier Rousseau. L’exposition des projets a lieu à la salle des fêtes de Paris du 16 au 25 décembre. Le jury, composé de Besnard, Harpignies et Humbert, retiendra finalement le projet du peintre marseillais Henri Bouvet.

L’ensemble composé par Signac s’inscrit parfaitement dans son style et sa technique de l’époque. Il choisit de représenter, sur chacun des 4 panneaux qui constituent l’œuvre, la Seine et ses deux rives, côté Asnières et côté Clichy. Avec délicatesse et poésie, Signac peint le double visage de la société et de l’urbanisme moderne : à gauche les loisirs et la détente, à droite l’industrie et le travail.

Outre leur exposition lors du concours, ces esquisses n’ont été montrées que rarement au public, au musée du Louvre en 1963. Pour sa grande exposition estivale, le musée Fabre de Montpellier Agglomération dévoile 50 ans plus tard ces projets de décors, restaurés pour l’occasion avec le soutien de la Fondation Typhaine.

La Fondation typhaine, partenaire de la restauration des décors d’Asnières-sur-Seine

La Fondation Typhaine est une fondation de droit suisse ayant son siège à la Lucerne. Elle a pour but d’encourager le développement humain et culturel et de soulager la misère humaine par une aide directe ou indirecte des institutions à but non lucratif, de soutenir les efforts et projets tant en Suisse qu’à l’étranger qui poursuivent des buts culturels, sociaux, éducatifs, médicaux et écologiques. C’est ainsi que la Fondation Typhaine s’est associée, en mars 2012, au musée Fabre de Montpellier Agglomération en organisant la première édition du prix « Félix Sabatier » qui a pour objectif de soutenir durablement la jeune création plastique présente dans les écoles d’art en France.

À l’occasion de l’exposition-événement Corps et Ombres : Caravage et le caravagisme européen en 2012, elle a également apporté son soutien pour l’acquisition d’une oeuvre inédite : La Lamentation sur le Christ Mort (vers 1610-1611) de Leonello Spada, classée « œuvre d’intérêt patrimonial majeur » par le Ministère de la Culture. Ce tableau exceptionnel a rejoint depuis la collection des peintures italiennes du XVIIe siècle du musée Fabre de Monpellier Agglomération.

Aujourd’hui, la Fondation Typhaine renouvelle sa collaboration avec le musée Fabre en participant à la restauration d’un ensemble inédit composant le Projet pour la décoration de la salle des fêtes de la mairie d’Asnières-sur-Seine (1900) peints par Paul Signac, à l’occasion du concours public organisé pour la décoration artistique de cette salle municipale.



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2.3 Signac et le Sud : au fil des rivages méditerranéens Enrichie de 35 œuvres inédites, dont de nombreuses représentations du Sud de la France, les trois dernières salles de l’exposition du musée Fabre sont consacrées aux lieux emblématiques de la Méditerranée : Canal du Midi, le Lavandou, Tarascon, Avignon, Toulon, Antibes… Elles mettent tout particulièrement en valeur la maîtrise picturale du maître du néo-impressionnisme.

Section 5 : SignAc et Le SUd Après un premier séjour à Collioure en 1887, puis à Cassis en 1889, Signac décide de s’installer dans le Sud de la France en 1892. Après avoir longé le Finistère jusqu’à Bordeaux à bord de l’Olympia il s’engage dans le Canal du Midi. Après quelques escales à Castelnaudary, Carcassonne et Béziers, un remorqueur les mène à Sète par l’étang de Thau, puis, après deux jours de régate à Marseille et un passage au Lavandou, il arrive à Saint-Tropez. Après y avoir loué une maison, Signac fait l’acquisition de la Hune, villa dont le parc est représenté notamment dans le tableau Saint-Tropez, la terrasse.Au printemps 1890, lors de l’exposition parisienne des gravures japonaises, Paul Signac sera influencé par le japonisme, qu’il mêle aux couleurs du Sud, comme dans Le Lavandou, véritable ode à la ligne sinueuse des pins, à l’épure de la ligne. Les rives méditerranéennes, à la lumière si particulière, traduiront, jusqu’à la disparition de l’artiste sa joie de vivre, et constituent un véritable appel au voyage.

Cette feuille illustre bien les progrès accomplis par Signac dans la

technique de l’aquarelle. En effet, quelques années avant la réalisation

de cette œuvre, Pissarro lui avait conseillé d’essayer cette technique

car disait-t-il, « on peut arriver en quelques minutes à prendre des notes

impossibles autrement ».

La description du motif en traits cursifs donne à l’ensemble un dynamisme

qui rappelle les dessins de Van Gogh réalisés en Arles en 1888. La

feuille montre également l’influence de l’art japonais : d’une part, par le

traitement du sujet qui met en scène des arbres et des rideaux de troncs

et des branchages traités isolément. D’autre part, par l’esthétique des

arbres qui renvoie aux gravures sur bois de l’estampe japonaise dont

les contours sont mis en valeur avec des formes stylisées et des lignes

souples et ondulantes.

Paul Signac, Le Lavandou, 1895, Aquarelle, plume et encre de Chine, 22 x 27 cm, Granville, collection musée d’Art moderne, Richard Anacréon © Musée d’Art moderne Richard Anacréon

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Section 6 : SAint troPeZDès son arrivée à Saint-Tropez, Signac est ébloui par la destination. Il écrit à sa mère : « Depuis hier je suis installé et je nage dans la joie. A cinq minutes de la ville, perdu dans les pins et les roses, j’ai découvert un joli petit cabanon meublé. Devant les rives dorées du golfe, les flots bleus venant mourir sur une petite plage, ma plage et un bon mouillage pour Olympia. Dans le fond les silhouettes bleues des Maures et de l’Esterel - j’ai là de quoi travailler pendant toute mon existence - c’est le bonheur que je viens de découvrir. » De 1897 à 1913, il peint presque exclusivement des paysages du petit port varois et utilise plus librement la division des tons. La touche s’élargit et, dans ses œuvres les plus colorées, il privilégie les effets de contraste. Les sources d’inspiration sont inépuisables, et l’artiste s’applique à rendre la beauté des lieux et ses impressions selon des techniques variées.

Section 7 : LeS riveS MéditerrAnéenneS

Dès août 1887, Paul Signac séjourne à Collioure où, pendant quatre mois, il peint une de ses séries les plus magistrales.

Après Arles, Cassis, Castellane et Sisteron, les dernières toiles de Signac, les couleurs de l’eau emmènent le visiteur sur des rivages étrangers. En 1904, Signac se consacre à Venise où un séjour prolongé lui permet d’affirmer toute sa maîtrise dans le rendu des reflets. Il navigue ensuite, en 1907, vers Constantinople, actuelle Istanbul. A son retour, il reviendra sur les paysages d’Avignon et Antibes, où il s’installe à partir de 1913.

Une muséographie inédite signée Martin MichelPensée comme un véritable voyage de la Seine aux rives méditerranéennes par les commissaires, la muséographie signée Martin Michel rend sensible les courbes formées par les eaux, motif cher à Paul Signac, dans l’espace d’exposition. L’évolution des ambiances colorées au fil de l’exposition traduit l’idée d’un passage entre les couleurs claires de l’aurore aux ambiances chaudes d’un coucher de soleil.

Paul Signac, Saint-Tropez. La Bouée rouge, 1895, Huile sur toile, 81,2 x 65 cm, Paris, musée d’Orsay, donation du Dr Pierre Hébert, 1957 © RMN-Grand Palais (musée d’Orsay) / Hervé Lewandowski - musée Fabre, service presse de Montpellier Agglomération

Cette toile conservée au musée d’Orsay est considérée comme l’un des chefs-d’œuvre de la vie de Signac à Saint-Tropez, qui débute avec son entrée dans le port un jour de fort vent en mai 1892. La facture, petite et serrée dans les œuvres de Bretagne, est ici plus large et carrée.

L’eau a ici un rôle majeur. Elle reflète les façades ocres, jaunes clairs et roses du quai Jean Jaurès en mêlant quelques notes de vert à ce florilège chromatique. La voile orangée s’étire sur la surface de l’eau et se prolonge vers la bouée rouge-orangée du premier plan qui est le sujet principal de ce tableau. Par sa localisation dans la composition, elle crée la profondeur de l’espace et donne tout son sens au titre de l’œuvre. Par ailleurs, elle est l’objet d’une attention toute particulière dans l’œuvre préparatoire. Ce dessin révèle clairement l’intérêt que Signac porte à la peinture des reflets sur l’eau. Le mot « reflet » peut être vu en observant attentivement ce dessin, indiqué à plusieurs reprises à côté de sa nuance chromatique, à savoir : clair, foncé et violet. Ces notes rapides, dans des nuances colorées, rendent hommage à la technique dessinée d’Eugène Delacroix. En effet, ce peintre romantique avait l’habitude de noter - avant d’apposer la couleur sur le dessin - le nom de chaque teinte observée au moment de la réalisation du croquis.




3. Les activités culturelles autour de l’expositionviSiteS gUidéeS individUeLLeSdu mardi au dimanche de 11h à 12h30 et de 16h à 17h30Tarifs : 12,50 € - Pass’Agglo 10 € - Tarif réduit 9 €

Réserver une visite guidée sur www.montpellier-agglo.com/museefabre

viSite en FAMiLLe - deS ricochetS dAnS L’eAUdu 16 juillet au 30 août : du mardi au samedi à 14h / du 31 août au 19 octobre 2013 : tous les samedis à 14h du 19 octobre au 26 octobre : du mardi au samedi à 14hVisites conçues pour les enfants de 6 à 12 ans accompagnés de leurs parentsAu fil des escales, la visite propose aux parents et enfants de découvrir l’exposition Signac, les couleurs de l’eau. À la mer, sur une rivière, en ville ou à la campagne, les familles s’immergeront dans un univers coloré pour un dépaysement assuré.Tarif : 6 € par personne.Attention nombre limité de participants : 15 enfants et 10 adultes par groupe.

viSiteS PoUr LeS groUPeSPour les groupes et les scolaires, prendre contact avec le musée par mail à [email protected] ou [email protected]

nouveau ! Possibilité de retirer les tickets à l’avance à la billetterie ou de les acheter sur la e-billetterie sur www.montpellier-agglo.com/museefabre.

PoUr LeS viSiteUrS en SitUAtion de hAndicAPPour les publics sourds et malentendants :

� Atelier adapté bilingue LSF / français oral : samedi 21 septembre, de 14h30 à 16h

� Visite guidée bilingue LSF / français oral : Samedi 12 octobre, de 14h30 à 16h

Pour les publics aveugles et malvoyants :

� Visite guidée adaptée de l’exposition : mercredi 18 septembre de 14h30 à 16h

Tarif réduit : 5,50 €.Inscription préalable indispensable au 04 67 14 83 22 ou à [email protected]

viSite gUidée inédite dAnS LeS coLLectionS PerMAnenteS Le musée Fabre vu par Paul SignacLes dimanches, de 14h à 15h30, sauf le 1er dimanche du moisCette visite guidée thématique propose la découverte des collections permanentes du musée Fabre vues par Paul Signac. L’artiste a en effet visité le musée en 1897 sur les conseils de Vincent Van Gogh. Des Femmes d’Alger dans leur intérieur de Delacroix aux Baigneuses de Courbet, les chefs-d’œuvre du musée Fabre de Montpellier Agglomération sont redécouverts au fil des commentaires écrits par Signac dans son journal.

Tarifs : 8 € - Pass’Agglo 7 € - Tarif réduit 5,50 €

Audioguides en français et anglais : Tarif 2 €

Un livret-découverte pour les familles est mis à disposition gratuitement afin visiter librement l’expositionen famille. Au fil de l’exposition une signalétique spécifique indique les œuvres présentées dans le livret.



cycLe de conFérenceSAuditorium du musée Fabre. entrée libre, dans la limite des places disponibles

Signac en visite au musée Fabre Mardi 3 septembre 2013 à 18hpar Marie Lozón de Cantelmi. Conservateur du patrimoine, responsable du département XIXème,art moderne et contemporain au musée Fabre. Commissaire de l’exposition

Les théories de la couleur Mardi 10 septembre 2013 à 18hpar Frédéric Geniet. Enseignant-chercheur au laboratoire Charles Coulomb (L2C). Université Montpellier 2

Signac, le post-impressionnisme et la couleur Mardi 17 septembre 2013 à 18hpar François Molino. Enseignant-chercheur au laboratoire Charles Coulomb (L2C). Université Montpellier 2

Saint-tropez, été 1904 : Signac et les fauves Mercredi 25 septembre 2013 à 18hpar Claudine Grammont. Historienne de l’art

AteLierS de PrAtiqUeS ArtiStiqUeS

Monochrome Life Stage de 4 demi- journées du 16 au 19 juillet, du 23 au 26 juillet et du 20 au 23 août 2013de 10 à 12h pour les enfants de 6 à 12 ans / de 14h à 16h pour les adolescents et adultesAfin d’accompagner l’exposition, les ateliers de pratiques artistiques du musée invitent à croiser les démarches du pointilliste et celles, plus contemporaines, de Roy Lichtenstein ou Loïc Raguenes grâce à une série d’expériences plastiques en dessin, peinture et multimédia.

Ateliers atypiques et gustatifs Ateliers d’une journée, tous âges confondus.Samedis 27 juillet, 10 et 24 août 2013Ces ateliers sont conçus sous forme de clin d’œil gourmand à l’exposition en cours, pour (re)découvrir les toiles de Signac sous la forme d’une rencontre singulière entre arts visuels et goûts.

vibrations Stage d’une journée, tous âges confondus.31 juillet, 1, 2, 7, 8, 9, 13, 14, 27 et 28 août 2013Cet atelier propose de découvrir les peintures du célèbre pointilliste en faisant vibrer vos yeux entre couleurs chaudes et couleurs froides à travers une expérimentation plastique et sonore.

� Tarifs à la séance Enfants et adolescents > Plein tarif 6 € - Pass’Agglo 5 € Adulte > Plein tarif 8 € - Pass’Agglo 7 €

� Réservations et informations Billet à retirer à l’accueil du musée Fabre.

Informations au 04 67 14 83 33 les mercredi et vendredi, de 16h à 17h ou à [email protected]

3. Les activités culturelles autour de l’exposition



4. biographie de Paul Signac11 novembre 1863 : Naissance à Paris. Son père Jules Signac est sellier, sa mère, Héloïse Deudon est sans profession.

1880 : Décès du père de l’artiste, la famille s’installe à Asnières. Signac interrompt ses études. Il commence à peindre et à naviguer sur la Seine.

1882 : Peint des études impressionnistes à Asnières, puis à Port-en-Bessin où il passe l’été.

1884 : 1ère exposition du Groupe des artistes indépendants. Rencontre Georges Seurat qui expose Une baignade (Asnières), ainsi que Charles Angrand, Henri-Edmond Cross et Albert Dubois-Pillet. Ils participent à l’élaboration de la Société des Artistes Indépendants où Signac expose dès lors chaque année. Il se lie avec Georges Seurat qui entreprend La Grande Jatte (Chicago, The Art Institute) et avec lequel il se penche sur les différentes théories de la perception des couleurs (Blanc, Chevreul, Rood et Henry).

Hiver 1885-1886 : Georges Seurat reprend entièrement La Grande Jatte en divisant systématiquement la couleur. À sa suite, Camille Pissarro et Paul Signac adoptent la nouvelle technique. Signac reprend sa toile Les Modistes (Zürich, Fondation Bührle) qu’il achève en janvier 1886 et peint en mars-avril 1886 ses premières œuvres divisées.

1886 : 8e exposition de peinture impressionniste ; la dernière salle est consacrée aux artistes néo-impressionnistes. Première apparition publique de La Grande Jatte. À côté de tableaux impressionnistes, Signac expose des œuvres divisées. En septembre, 1ère apparition du terme « néo-impressionniste » dans un article de Félix Fénéon.

1887-1889 : Signac explore le Sud de la France et peint de majestueuses séries à Collioure et Cassis.

1890-1891 : Séries des Saint Briac et Concarneau.

29 mars 1891 : Mort de Seurat. Signac devient le chef de file du mouvement néo-impressionniste.

Mai 1892 : Arrivée à la barre de son voilier Olympia à Saint-Tropez où il passera désormais une partie de l’année. Premiers essais d’aquarelle.

Décembre 1892 : 1ère exposition néo-impressionniste, à Paris.

1895 : Signac renonce au point serré des premiers temps pour une facture plus large.

1896 : Création de Voiles et Pins.

1er novembre 1897 : Signac visite le musée Fabre.

1900 : Première et unique participation à un concours pour le décor de la mairie d’Asnières-sur-Seine.

1904 : Matisse rend visite à Signac.

1908 : Signac est élu président du Salon des Artistes Indépendants.

1909 : Signac peint Avignon. Soir. Le Palais des Papes où l’on perçoit toute l’influence du Fauvisme.

1914-1919 : Signac passe les années de guerre à Antibes.

1929-1931 : Campagnes d’aquarelles des Ports de France.

15 août 1935 : Décès à Paris à l’âge de 72 ans.



5. Les prochaines expositions au musée Fabre de Montpellier Agglomération

Le goût de diderot - 5 octobre 2013 - 12 janvier 2014Le musée Fabre de Montpellier Agglomération et la Fondation de l’Hermitage de Lausanne s’associent pour célébrer le tricentenaire de la naissance de Denis Diderot (1713 -1784), une figure majeure des Lumières françaises.

Philosophe, romancier, dramaturge, encyclopédiste, Diderot a également joué un rôle pionnier dans le domaine des arts, en rédigeant à partir de 1759, pour la Correspondance littéraire, les comptes rendus des expositions publiques de peinture et de sculpture que l’Académie royale organisait tous les deux ans dans le Salon carré du Louvre. Ces textes serviront et servent encore de modèle et de référence à la critique d’art.

À travers une sélection de peintures (Boucher, Chardin, Vien, Greuze, Vernet, David…), de sculptures (Pigalle, Falconet, Houdon…), de dessins et de gravures, l’exposition propose un aperçu de ce qu’était l’art au temps des Lumières auquel Diderot fut confronté, et de la manière dont il développa et exerça son goût propre. Sa culture visuelle, plastique, architecturale se développe progressivement, ses Salons deviennent au cours des années 1760 la rubrique fétiche de la Correspondance littéraire. Dans les années 1770, il est sollicité comme courtier par Catherine II lors des grandes ventes des collections privées françaises. Goethe lit ses Essais sur la peinture en Allemagne, ses idées esthétiques et sa dramaturgie influencent de façon décisive le courant Sturm und Drang.

L’exposition met surtout en avant les mises en relation audacieuses qu’il propose, où genres, modes, médiums se rencontrent : Greuze avec Boucher, le vrai faux moral et le faux vrai libertin ; Deshays et Doyen avec Homère, Vien et Falconet avec Anacréon, pour que le peintre soit aussi un poète ; Vernet le paysagiste avec les verres et les fruits de Chardin, pour la magie de l’art. L’exposition proposera au spectateur de faire l’expérience de ces rencontres, guidé par la verve inimitable de Diderot.

Cette exposition est reconnue d’intérêt national par le ministère de la Culture et de la Communication / Direction générale des patrimoines / Service des musées de France. Elle bénéficie à ce titre d’un soutien financier exceptionnel de l’État.

Jean Baptiste Siméon Chardin, Le panier de pêches et de raisins, 1759, huile sur toile, Rennes, Musée des Beaux-Arts, © RMN-Grand Palais (MBA Rennes), Dist. RMN-Grand Palais / Patrick Merret



François-André vincent, 1746-1816, un peintre entre Fragonard et david 8 février au 11 mai 2014

À l’occasion de la publication du catalogue raisonné consacré à François-André Vincent chez Arthéna par J.P. Cuzin (ancien conservateur général du département des peintures du musée du Louvre), le musée Fabre de Montpellier Agglomération et le musée des Beaux-Arts de Tours s’associent afin de monter une rétrospective sur cet artiste méconnu.

Elève puis professeur à l’Académie, Vincent n’a jamais bénéficié d’une rétrospective, et ce malgré l’importance que lui accordent les récentes publications, aussi bien dans le domaine de la peinture que dans celui du dessin. Considéré comme un des principaux rivaux de la jeunesse de David, ses œuvres ont été confondues avec celles de Fragonard ou avec David lui-même. Il tient une place importante dans la peinture française, par son recours fréquent aux sujets empruntés à l’Antiquité comme à l’Histoire de France. Son rôle dans le domaine du portrait, et notamment de la caricature, est primordial, en témoignent les nombreux portraits-charge qui lui sont attribués,

ainsi que les audaces dont il est capable dans des peintures comme le Portrait de Bergeret, et son pendant le Portrait de Diane, levrette de Bergeret. La virtuosité de son œuvre dessiné et sa valeur pédagogique lui ont valu la charge de professeur à l’Académie. Les deux musées de Tours et de Montpellier sont réputés pour la richesse de leurs collections du XVIIIe siècle, et possèdent ainsi toute légitimité pour monter cette exposition. Le musée de Tours conserve ainsi de nombreux morceaux de réception des artistes phares de cette époque (Boucher, Roslin, Perronneau…), et celui de Montpellier détient plusieurs chefs-d’œuvre de Vincent, ainsi qu’un fonds néo-classique exceptionnel (Greuze, Vernet, David, Fabre…). En proposant l’exposition Le Goût de Diderot puis la rétrospective François-André Vincent au public le musée Fabre de Montpellier Agglomération construit une « Saison des lumières » qui trouve un écho au sein de ses collections permanentes. Un large cycle de conférences dévolues au XVIIIe siècle est ainsi organisé en parallèle avec l’Ecole du Louvre.

François-André Vincent, Alcibiade recevant les leçons de Socrate, 1777, 98,6 x 131 cm, musée Fabre de Montpellier Agglomération © musée Fabre de Montpellier Agglomération, cliché F. Jaulmes

5. Les prochaines expositions au musée Fabre de Montpellier Agglomération



7. Informations pratiquesCatalogue de l’expositionSignac, les couleurs de l’eauCoédition musée des Impressionnismes de Giverny, musée Fabre de Montpellier Agglomération et les Editions GallimardOuvrage sous la direction de Marina Ferretti Bocquillon, avec les contributions de :Marie Lozón de Cantelmi, Georges Roque, Monique Nonne et Chantal Duverget.232 pages - Prix : 35 €

Horaires de l’exposition � Du mardi au dimanche, de 10h à 19h

(pour l’exposition temporaire uniquement)

� Ouverture exceptionnelle les lundis 30 septembre, 7, 14 et 21 octobre

� Ouvert les 14 juillet et 15 août

Fermeture des guichets ½ heure avant la fermeture du musée.

Accès39 Bd Bonne Nouvelle - Montpellier

En voiture :Sortie d’autoroute A9 conseillée : Montpellier EstSuivre direction « Centre Historique » puis Corum

Parking conseillé : Corum.

Tramway :Lignes 1 et 2 arrêt « Corum » ou « Comédie » Lignes 4 arrêt « Corum ».

L’ensemble du musée est accessible aux personnes en situation de handicap.

Tél. 04 67 14 83 00 Fax 04 67 66 09 20www.montpellier-agglo.com/museefabre

Tarifs de l’exposition � Plein tarif : 9 €

� Pass’Agglo : 8 €

� Tarif réduit : 7 €

� Billet famille : 18 €

Le billet donne également accès aux collections permanentes et à l’Hôtel de Cabrières-Sabatier d’Espeyran, département des Arts décoratifs du musée Fabre de Montpellier Agglomération, pendant la durée de l’exposition.

Tarif spécial avec le musée de Lodèveà l’occasion de leur programmation estivale, le musée Fabre de Montpellier Agglomération et le musée de Lodève se sont associés pour proposer au public amateur d’art de découvrir deux courants majeurs de l’histoire de l’art de la fin du 19e et du début du 20e siècle, le néo-impressionnisme au travers des œuvres de Signac et le cubisme au travers des œuvres de Gleizes et Metzinger. L’application du tarif réduit est donc proposé pour ces deux expositions, sur présentation d’un billet d’entrée pour l’exposition de l’autre musée : Gleizes - Metzinger Du cubisme et après du 22 juin au 3 novembre 2013 au musée de Lodève, et Signac, les couleurs de l’eau du 13 juillet au 27 octobre au musée Fabre de Montpellier Agglomération.Pour fêter le centenaire de la publication de « Du Cubisme », premier ouvrage théorique élaboré sur le sujet, le Musée de Lodève s’est associé à L’Adresse Musée de la Poste pour rendre hommage à ses auteurs : Albert Gleizes et Jean Metzinger. Au travers d’un parcours didactique sur la naissance et le développement du mouvement cubiste, les visiteurs découvrent des œuvres rarement montrées, une peinture colorée et vivante. 80 tableaux et dessins, des documents, des films et une quinzaine d’œuvres du cercle cubiste témoignent de cette aventure picturale.

Vente de e-billets sur www.montpellier-agglo.com/museefabreà l’occasion de cette exposition, les visiteurs peuvent procurer leur billet d’entrée et, s’ils le souhaitent, réserver leur place pour une visite guidée sur le site Internet du musée Fabre de Montpellier Agglomération, onglet « billeterie ».Les visiteurs qui se seront procurer leur billet par Internet n’auront pas à faire la queue au guichet d’accueil avant d’accéder aux salles d’exposition.


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