Institut Universitaire de Technologie - Brest

DEPOUILLEMENT ET ANALYSE TRAITEMENT DE DONNEES

SUR LE ZOOPLANCTON DANS LE CADRE DU PNOC

CARBONE - CHANTIER MANCHE

RAPPORT DE STAGE DUT de BIOLOGIE APPLIQUEE

IFREMER B1bliotheque de BREST Marc DENIEL 11111111111111111111111111111111111111111111111 1111

OEL05669

E ~50 EIJ Laboratoire dEcologie J) centre de Brest JUIN 1995

Il NOTE DE SYNTHESE 1

Marc DENIEL Etudiant-stagiaire ruT de Biologie Appliqueacutee Brest

Geneviegraveve LEBOERFF Maicirctre de stage

Deacutepartement Environnement du Littoral Laboratoire deacutecologie peacutelagique

IFREMER centre de Brest

Suite agrave diffeacuterents preacutelegravevements de zooplancton reacutealiseacutes en baie de Saint-Brieuc une eacutetude de la biomasse et de la composition faunistique a eacuteteacute effectueacutee celle-ci rentrant dans le Programme National dOceacuteanographie Cocirctiegravere Itcycle du carbonelt

chantier Manche Ce stage eacutetait composeacute dune premiegravere partie au laboratoire afin dacqueacuterir les donneacutees et les techniques de travail les poids secs par peseacutees de filtrats les poids de carbone et dazote gracircce au CHN Leco les poids de matiegravere organique gracircce agrave un four et les nombres de zooplancton par dix megravetres cubes (par comptage) Puis tous les reacutesultats ont eacuteteacute regroupeacutes analyseacutes et traiteacutes sur Microsoft Excel dans le but dune interpreacutetation et dune comparaison agrave dautres sites en Manche un point plus cocirctier pregraves de Saint-Brieuc les points de reacutefeacuterence de la centrale nucleacuteaire de Flamanville

IJ a eacuteteacute mis en eacutevidence un maximum estival et un minimum hivernal tant en biomasse en mgm3 quen nombre dindividusll Om3 Une eacutetude sur leacutecologie du zooplancton (situation sur la colonne deau migrations abondance de certaines espegraveces) a aussi eacuteteacute effectueacutee

Il REMERCIEMENTS 1

Je remercie lIFREMER et Monsieur Chardy responsable du laboratoire Ecologie ainsi que Madame Lehoeumlrff mon maicirctre de stage de mavoir permis de reacutealiser mon stage dans leur eacutetablissement du 18 avril au 23 juin 1995

Je tiens aussi agrave remercier tout le personnel du laboratoire pour leur disponibiliteacute et leurs preacutecieux conseils scientifiques

Je souhaite remercier Madame Cheze et tous les autres professeurs membres du jury davoir accepteacute ce rapport de stage

1

bull bull

Il SOMMAIRE 1

Pages

INmODUCTION 3

MEmODEs 4

A - Preacutelegravevements 4

B - Meacutethodes utiliseacutees au laboratoire 5 1- Biomasses carbone azote et matiegravere organique

1 Biomasses 2 Carbone et azote 3 Meacutethodologie des matiegraveres organiques

II - Composition faunistique Meacutethodologie de comptage du zooplancton

C - Exploitation des donneacutees 8

RESULTATS 9

A - Biomasses 9 1- Variations saisonniegraveres en P3 II - Variations nyctheacutemeacuterales ID - Comparaisons spatiales

1 Comparaison du P2 et du P3 2 Comparaison avec dautres sites

IV - Preacutecision de mesures

B - Composition faunistique 15 1- Identification faunistique II - Comptages de zooplancton

1 Variations saisonniegraveres en abondance despegraveces (NI0m3) 2 Variations saisonniegraveres en composition speacutecifique 3 Comparaison spatiale dans le golfe Normano-Breton

CONCLUSION 18

REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES UTILISEES bullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbull19

ANNEXES

2

Il INTRODUCTION Il

Le travail effectueacute pendant ce stage rentre dans le cadre du Programme National dOceacuteanograprue Cocirctiegravere (pNOC) chantier Manche Ces eacutetudes ont pour but dapprofondir la connaissance du cycle du carbone dans les eacutecosystegravemes cocirctiers en eacutetudiant le milieu peacutelagique (phytoplancton zooplancton) ainsi que les eacutechanges fond-surface (benthos pelagos) dans la colonne deau Dautres donneacutees hydrologiques (tempeacuterature de leau saliniteacute chlorophylle) crumiques seacutedimentologiques physiques rentrent aussi en compte dans le rapport final du PNOC carbone Au niveau zooplanctonique diffeacuterents preacutelegravevements ont eacuteteacute effectueacutes sur six stations (cffig 1)

a

1middot

-shy

lt~~~~

P3 e P2

e _- _- _---- ~

Fig 1 stations deacutechantillonnage

Le but du stage a eacuteteacute dacqueacuterir les techniques danalyses de laboratoire et de traitements de donneacutees utiliseacutees en eacutecologie peacutelagique Ces techniques ont eacuteteacute appliqueacutees au comptages taxonomiques du zooplancton et dans leacutetude de la biomasse (poids secs poids de carbone et dazote poids de matiegraveres organiques) des preacutelegravevements reacutealiseacutes dans le golfe Normano-Breton au large de Saint-Brieuc (point 3 ou P3) et de quelques preacutelegravevements reacutealiseacutes agrave un point plus cocirctier (P2) De plus le stage avait aussi pour but lexploitation des donneacutees nouvellement acquises ainsi que leur comparaison avec des donneacutees existantes deacutejagrave dans le mecircme golfe suite agrave

- leacutetude reacutegionale inteacutegreacutee du golfe Normano-Breton - IFREMER - 1986~ -leacutetude eacutecologique du site du Cotentin centre - CNEXO pour EDF - 1983 - leacutetude davant projet du site mareacutemoteur du golfe Normano-Breton - CNEXO

pour EDF -1983 - leacutetude eacutecologique du projet du site de Flamanville - CNEXO pour EDF - 1979 - des surveillances de Flamanville - IFREMER - 19831994

3

Il METHODES

A - PRELEVEMENTS DES ECHANTILLONS ET CONSERVATION

Les preacutelegravevements de zooplancton sont effectueacutes gracircce agrave des filets WP2 aux normes internationales (UNESCO 1968) de surface douverture de 025 m2 Pour les besoins du programme on utilise ici une structure meacutetallique sur laquelle il a eacuteteacute monteacute trois filets WP2 (cf fig 2) agrave vide de maille diffeacuterentes seacutelectionnant la taille du plancton pecirccheacute

- macroplancton pour des mailles de 500 JUll - meacutesoplancton pour le 200 JUll - microplancton pour le 80 JUll

Fig2 le filet triple WP2 agrave trait vertical

Chaque filet est eacutequipeacute dun collecteur de mecircme maille que le filet Les collecteurs sont munis dun mateacuteriel filtrant A lentreacutee du filet un deacutebit-megravetre du type TSK (Tsurumi-Seikishykosakusho) permet de mesurer le volume deau filtreacutee pendant le preacutelegravevement Le volume est calculeacute en tenant compte du nombre de tours du deacutebit-megravetre et du temps de trait du filet Soit V le volume deau filtreacute en m3 V = S (a N + k t) avec S la surface douverture du filet exprimeacute en m2 N le nombre de tours du deacutebit-megravetre t le temps de trait en seconde a et k des valeurs donneacutees dans le certificat du deacutebit-megravetre

4

En fin de preacutelegravevement les filets sont rinccedileacutes de haut en bas pour reacutecupeacuterer tout le plancton dans les collecteurs Les eacutechantillons reacutecolteacutes seront utiliseacutes soit pour le comptage taxonomique soit pour la mesure de la biomasse et seront donc traiteacutes diffeacuteremment Pour la mesure de la biomasse les eacutechantillons recueillis sont filtreacutes sur des soies de 60 J1m en nylon preacutealablement peseacutees et numeacuteroteacutees Les soies sont conserveacutees par congeacutelation immeacutediatement apregraves la reacutecolte Pour le comptage les eacutechantillons sont formoleacutes agrave 8 et conserveacutes dans des flacons

B - METHODES UTILISEES AU LABORATOIRE

BI - BIOMASSES CARBONE AZOTE MATIERE ORGANIQJJE

RI1 - BIOMASSES

Au laboratoire on reacutealise la mesure de la biomasse en deacutecongelant les soies agrave leacutetuve agrave 60 OC pendant 48 heures et on repegravese les soies avec les deacutepocircts de biomasses zooplanctoniques poids de biomasse =poids de la soie apregraves preacutelegravevement - poids de la soie avant preacutelegravevement

poids secm3 =poids de biomasse 1volume flltreacute en m3 poids secm2 = poids secm3 hauteur deau fond-surface

La preacutecision des peseacutees de soies se fait au dixiegraveme de milligramme et le poids sec est geacuteneacuteralement exprimeacute en mgm3 Le poids des soies seules varie de 70 mg agrave 100 mg selon les stocks de soies utiliseacutees Une fois les mesures de poids sec effectueacutees les eacutechantillons de zooplancton sont broyeacutes afin davoir une poudre de zooplancton fine et homogegravene pour pouvoir effectuer les mesures de carbone et dazote des eacutechantillons Le broyage se fait gracircce agrave un vibro-broyeur Retsch (fig3) fonctionnant par vibration dune bille dagate agrave environ 800 toursminute dans un mortier (cylindre clos) contenant le zooplancton seacutecheacute Le broyage se fait pendant trois agrave quatre minutes et les broyats sont conserveacutes dans des tubes en verre agrave leacutetuve agrave 20 oC avant le dosage par le CHN Leco (cette basse tempeacuterature permet de maintenir le mateacuteriel sans risque de perte de matiegravere azoteacutee)

Fig3-a le vibro-broyeur Retsch Fig3-b le CHN Leco

5

1

BI2 - CARBONE ET AZOTE METHODE DU CHN LECO

Les mesures de carbone et dazote sonrreacutealiseacutees par un CHN Leco (cf fig3-b) Principe de mesure on pegravese cinq agrave huit milligrammes de poudre avec une balance de preacutecision (jusquau centiegraveme de milligramme) que lon deacutepose dans des capsules deacutetain Ces eacutechantillons sont oxydeacutes par combustion agrave 950 oc TI en reacutesulte des vapeurs contenant de leau du dioxyde de carbone et des oxydes dazote (NOx) (les oxydes de soufre sont retenus par la chaux dans le four) Ces gaz sont mis dans un volume dun litre et le C02 et l H20 sont doseacutes par des cellules infra-rouges donnant alors le pourcentage de carbone et le pourcentage dhydrogegravene (le C02 et lH20 absorbent leacutenergie de longueurs dondes infra-rouges bien deacutetermineacutees) Puis 30 cm3 des vapeurs reacutesultant de la combustion sont preacuteleveacutees afin de doser lazote Ces 30 cm3 traversent un train de purification entraineacutees par de lheacutelium eacuteliminant ainsi le carbone lhydrogegravene et loxygegravene

- Le C02 et l H20 sont retenus par de l ascarite et de l anhydrone - loxygegravene des NOx est retenu par du cuivre et un catalyseur agrave 770 oC formant du N2

Le N2 sera doseacute par un pont de reacutesistance sensible aux diffeacuterences de conductibiliteacute thermique entre lazote et un gaz de reacutefeacuterence l heacutelium Lappareil fait varier la tension en fonction de la variation de concentration de N2 La valeur de cette variation donnera le pourcentage dazote

Mesures la mise en route du CHN Leco de fait de la faccedilon suivante - amener la tempeacuterature du four agrave 950 oC - ouvrir les bouteilles doxygegravene et dheacutelium - attendre la stabilisation - faire des analyses agrave vide pour le rinccedilage (=blanc) - calibrer lappareil gracircce agrave un eacutetalon lEDT A possegravedant 4110 de carbone et

959 dazote la calibration seffectue ensuite par une formule nouveau calibre = ancien calibre valeur standard 1moyenne des eacutetalons - apregraves la calibration les eacutechantillons de zooplancton sont passeacutes tour agrave tour en

reacutealisant trois essais pour chaque eacutechantillon - en fin de seacuteries de mesure on repasse agrave nouveau un blanc et un eacutetalon de faccedilon agrave

veacuterifier la validiteacute de nos mesures ou de pouvoir deacuteceler une quelconque variation dans leacutetalonnage

B13 - METHODOLOGIE DE MESURES DE MA TIERES ORGANIQUES

Un trait de filet quelque soit sa maille ne reacutealise pas des preacutelegravevements contenant 100 de plancton Ainsi pour sapprocher le plus possible de la quantiteacute reacuteelle de vivants preacuteleveacutes on mesure la quantiteacute de matiegraveres organiques aussi appeleacutee le poids sec sans cendres La quantiteacute de matiegraveres organiques dun eacutechantillon sobtient en faisant la diffeacuterence entre le poids sec de leacutechantillon et le poids de matiegraveres mineacuterales Celle-ci sobtient en brucirclant pendant deux heures agrave 450 oC la biomasse zooplanctonique On utilise lexpression poids sec sans cendres pour caracteacuteriser le poids apregraves passage au four On peut en premiegravere approximation dire que le poids sec sans cendres repreacutesente la matiegravere organique

Lutilisation du four agrave 450 oC a impliqueacute au preacutealable des essais baseacutes essentiellement sur leacutevolution possible de laluminium servant agrave contenir les poids secs des eacutechantillons Pour des poids secs plus importants on utilise aussi des creusets en porcelaine Deux types de teacutemoins sont reacutealiseacutees

- 30 provenant dune ambiance normale du laboratoire (air atmospheacuterique humide) et passeacutes deux heures agrave 450 oC

6

1

1

- 30 autres laisseacutes 24 heures agrave leacutetuve agrave 20 oC Dans le premier cas la variation de poids de laluminium est en moyenne de 02 mg et dans le second 01 mg On utilise donc de laluminium sec sortant de leacutetuve de masse supeacuterieure agrave 20 mg (preacutecision au dixiegraveme de milligramme) de faccedilon agrave minimiser les erreurs (infeacuterieures agrave 1 ) Les biomasses zooplanctoniques sortent aussi de leacutetuve agrave mecircme tempeacuterature (20 OC)

Avant de mettre au four on pegravese laluminium avec les eacutechantillons agrave une preacutecision de 01 mg puis on fait monter progressivement la tempeacuterature (environ 5 oC par minute) jusquagrave 450 oC et on laisse le four deux heures agrave cette tempeacuterature On repegravese laluminium et les cendres agrave la sortie du four de faccedilon agrave obtenir

- pourcentage de matiegraveres organiques =100 (poids sec - poids de cendres) 1poids sec

Ps~Pc MO=__l00

Ps

- poids de matiegraveres organiques 1m3 = poids sec 1m3 pourcentage de matiegraveres organiques =poids sec sans cendres 1m3

en connaissant la masse initiale de laluminium et en supposant quelle na pas varieacute au four par rapport aux diffeacuterentes masses peseacutees

Rn - COMPOSmQN EAUNISTlQUE METHODOLOGIE DE COMPTAGE DU ZOopLANCTON

Certaines espegraveces des eacutechantillons agrave analyser agrave la loupe binoculaire WlLD M5 sont geacuteneacuteralement tregraves abondantes donc on reacutealise un sous-eacutechantillon correspondant agrave une fraction connue de leacutechantillon total

Le sous-eacutechantillonnage est reacutealiseacute par une boicircte de Motoda (Motoda 1959) (fig4-a) qui divise leacutechantillon en deux moitieacutes Une des deux peut agrave son tour ecirctre diviseacutee en deux et ainsi de suite jusquagrave n divisions Linconveacutenient vient que la division nest jamais parfaite mais la technique est acceptable sil y a peu de divisions

Le comptage se fait gracircce agrave une cuve de Dollfus (fig4-b) ougrave on y met la fraction agrave compter Cette cuve est en verre rectangulaire dont le fond est diviseacute en 200 carreacutes (10 lignes et 20 colonnes) les carreacutes ont cinq millimegravetres de cocircteacute et des bords en relief Ces caracteacuteristiques pennettent aux organismes decirctre repeacutereacutes dans un carreacute et compteacutes

Frontier (1972) a montreacute que le compromis estimation preacutecise par rapport au temps utiliseacute au comptage est raisonnable quand 100 individus eacutetaient compteacutes par cateacutegorie taxonomique donneacutee Pour les espegraveces rares quand elles sont repeacutereacutees en nombre tregraves faible dans un grand eacutechantillon lestimation quantitative est mauvaise et il est parfois preacutefeacuterable de donner les reacutesultats sous fonne de preacutesence ou dabsence

7

FigA-a la boicircte de Motoda FigA-b la cuve de Dollfus

ccedil - ExpLOITATION DE DONNEES DU GOLFE NORMANO-BRETON

Suite aux diffeacuterentes analyses et aux diffeacuterents comptages obtenus nous sommes en preacutesence de deux types de donneacutees qui seront traiteacutees seacutepareacutement Certaines donneacutees deacutecoulent de preacutelegravevements identiques reacutealiseacutes agrave des dates successives (de juin 1993 agrave octobre 1994) Nous allons pouvoir ainsi eacutetudier les variations saisonniegraveres de zooplancton de jour pour des pecircches de profondeurs sondeur identiques soit 30 megravetres pregraves de la cocircte (P2) soit 40 megravetres au large (p3 eacutegalement appeleacute point 3)

Dautres donneacutees rentreront dans une eacutetude des variations de zooplancton sur la colonne deau au cours de cycle de plus de 24 heures nous eacutetudierons les variations nyctheacutemeacuterales (cest-agrave-dire entre le jour et la nuit) pour les deux grandes missions de juin 1993 et doctobre 1994 Durant ces deux grandes missions des pecircches ont eacuteteacute faites agrave la profondeur sondeur de 40 megravetres sur la totaliteacute de la colonne deau (fond-surface) sur les eaux superficielles (0-10 ou 0-15 megravetres) de jour et de nuit Par manque de temps a attribueacute aux analyses toutes les donneacutees concernant la mission Noroit ne seront pas regroupeacutees dans ce rapport et ni traiteacutees mais utiliseacutees ulteacuterieurement

TI sera effectueacute ensuite une exploitation de ces reacutesultats avec en plus un regard porteacute sur les reacutesultats obtenus preacuteceacutedemment lors deacutetudes deacutejagrave reacutealiseacutees dans le golfe Normano-Breton Leacutetude sur les variations saisonniegraveres ainsi que leacutetude complegravete du site du golfe Normano-Breton pourront en outre faire lobjet dune eacutetude comparative avec dautres sites en Manche tel que Flamanville (cf points C D H et Reacutefeacuterence sur la figure 1) pour des preacutelegravevements reacutealiseacutes dans les mecircmes conditions (filet de 200J1l1l) et ayant subi les mecircmes meacutethodes danalyses

8

Il RESULTATS

A - LES BIOMASSES

AI - VARIATIONS SAISONNIERES

La variation saisonniegravere de biomasse sur le golfe Normano-Breton au large de Saint-Brieuc pour une profondeur sondeur de 40 megravetres sera rendue avec des poids secs en mgm3 et en mgm2 Ainsi quelque soit la maille de filet choisie le maximum de poids sec se situe en juin-juillet Les valeurs seacutechelonnent de 078 mgm3 (3276 mgm2) le 18 feacutevrier 1994 (pour une maille de 500 Jll1l) agrave 8353 mgm3 (367532 mgm2) le 27 juillet 1994 (pour une maille de 80 Jll1l) (fig5-a et fig5-b)

0500lM

D500lM

200lM

80lM

Fig5-a variation de la biomasse en mgm3 en P3

4000 3500 3000

CI 2500ecirc 2000 E 1500

1000 500

o

Fig5-b variation de la biomasse en mgm2 en P3

9

Le poids de carbone total a son minimum et son maximum aux mecircmes dates avec les mecircmes mailles de filet (fig6-a) Ainsi le poids de carbone total varie de 051 agrave 1832 mgm3 De mecircme le poids dazote varie de 011 mgm3 (21 feacutevrier 94 500JlIIl) agrave 383 mgm3

(28 juillet 94200flIll) (fig6-b)

~

croE

25

20 15

10

5

o

500 pm

Fig6-a variation du poids de carbone total en mgm3 en P3

5 4 ~ 3

cro E 2

1 o

Fig6-b variation du poids dazote en mgm3 en P3

Le poids sec sans cendres (fig6-c) cest-agrave-dire le poids sec de matiegravere organique a pour minimum 158 mgm3 (18 feacutevrier 94 200J1m) et pour maximum 3327 mgm3 (27 juillet 94 80J1m) Malgreacute le faible pourcentage de matiegravere organique dans les filets de 80 J1m les valeurs du poids sec sans cendres dominent surtout pour les filets de 80 et 200 J1m et est faible pour le filet de maille de 500 fIIll

10

35 30 25

n 20E-shy 150 E

10 5 0

Fig6-c le poids sec sans cendres en mgm3 en p3

Limportance des pecircches avec un filet de 80 jlIIl ou mecircme de 200 flm par rapport aux filets de mailles de 500 jlIIl montre bien limportance du zooplancton de petite taille en zone cocirctiegravere Manche Ces reacutesultats mettent bien en valeur labondance du zooplancton en fin de printemps conseacutecutifs aux pousseacutees phytoplanctoniques du deacutebut de printemps elles mecircmes sont lieacutees aux apports telluriques On remarque de plus la grande diffeacuterence entre la pauvreteacute hivernale et la richesse estivale

En impliquant dans ces reacutesultats ceux trouveacutes lors des missions Suroit Guin 1993) et Noroit (octobre 1994) on remarque que les valeurs de juin 1993 se rapprochent de celles trouveacutees en juin 1994 pour les filets de 500 et 200 jlIIl et des valeurs de juillet 1994 pour le filet de 80 flID En octobre 1994 nous trouvons une situation automnale cest-agrave-dire avec une baisse de biomasse par rapport agrave leacuteteacute mais avec des valeurs suffisamment fortes pour ecirctre intermeacutediaires entre les mois davril et de juin Les similitudes de la mission Suroit avec les mois de juin-juillet 1994 nous pennettent de supposer une reproductibiliteacute des variations au cours des anneacutees de faccedilon agrave avoir un calendrier planctonique (Bougis 1974)

Ail - VARIATIONS NYCrHEMERA ES

Suite aux analyses reacutealiseacutees pour les missions de juin 1993 et doctobre 1994 nous possegravedons des donneacutees prises dans diffeacuterentes conditions que nous allons comparer Ainsi deux eacutevolutions importantes ressortent agrave premiegravere vue laugmentation du poids sec en mglm3 pendant la nuit par rapport au jour (fig7) et la diffeacuterence de poids sec (mglm3) entre les pecircches fond-surface et 0-10 megravetres (fig8) Ces diffeacuterentes pecircches mettent donc ainsi en eacutevidence tout dabord les migrations nyctheacutemeacuterales Elles se traduisent par une remonteacutee vers la surface du zooplancton durant la nuit qui serait dUe essentiellement agrave la lumiegravere (phototactisme neacutegative) Ces migrations se traduisent par une augmentation du poids sec en mglm3 du double (3 juin 1993200 flm) (2 octobre 1994200 flID) ou parfois du triple (3 juin 1993500 flm) (2 octobre 1994500 flm) Le pourcentage de matiegravere organique ne varie pas entre le jour et la nuit (mesures faites pour la mission de juin 1993) De mecircme les pourcentages de carbone et dazote eacutevoluent peu entre les eacutechantillons donnant des diffeacuterences entre les ~oids de carbone par m3 et les poids dazote par m3 du mecircme ordre que pour le poids sec parm3

11

02101994 (nuitf-s)

02101994 Gourf-s)

04061993 (nuitf-s) 80Jml

04061993 Gourf-s) 200Jml

03061993 (nuitf-s)

03061993 Gourf-s)

o 10 20 30

mglm3

Fig7 comparaison de la biomasse entre le jour et la nuit

La reacutealisation de pecircches sur la totaliteacute de la colonne deau et dans les eaux superficielles est inteacuteressante afin de connaicirctre la position du zooplancton dans la colonne deau Ainsi en regardant le 3 juin 1993 jour ougrave a eacuteteacute reacutealiseacutee la double ~che nous remarquons que le zooplancton semble se reacutepartir agrave concentration eacutegale (en mgm3) sur toute la colonne deau En effet les valeurs du poids sec en mgm3 du fond agrave la surface et de 0 agrave 10 megravetres sont quasiment identiques quelque soit la maille du filet (326 et 531 mgm3 pour le 500 flIll 1228 et 1266 mgm3 pour le 200 flIll 2493 et 1985 mgm3 pour le 80 flIll) Par contre la nuit la concentration en biomasse augmente agrave la surface un peu plus que sur toute la colonne deau (952 et 1372 mgm3 pour le 500 flIll 2690 et 3902 mgm3 pour le 200 J1m 4695 et 5414 mgm3 pour le 80 flIll) Cette tendance se retrouve aussi pour le poids de carbone et dazote par m3 et elle confIrme leffet des migrations nyctheacutemeacuterales Pour le Noroit les valeurs des preacutelegravevements de jour sont plus variables alors que la nuit elles sal1ignent plus sur celles de juin 1993 Nous retrouvons le jour la caracteacuteristique automnale zooplanctonique heacuteteacuterogeacuteneacuteiteacute des masses deau tregraves marqueacutee Le 2 octobre 1994 il Y avait 3 4 ou 5 fois plus de zooplanccedilton suivant la maille (500fllll 200fllll 80J1ffi) de 0 agrave 15 megravetres que sur toute la colonne deau Alors que le 4 octobre 1994 les valeurs fond-surface et 0-15 megravetres sont proches voire mecircme celles du fond-surface nettement supeacuterieures (80fllll) Une interpreacutetation plus approfondie de ces reacutesultats sera reacutealiseacutee ulteacuterieurement en faisant reacutefeacuterence aux turbulences agrave la situation de mareacutee au moment des preacutelegravevements et aussi agrave la composition faunistique diffeacuterente entre la situation printaniegravere de juin et la situation automnale doctobre

02101994 (nuit0-15)

02101994 Gour0-15)

02101994 (nuitf-s)

021101994 Gourlf-s)

03061993 (nuitO-IO) 200Jml03061993 GourO-IO)

03061993 (nuitf-s)

03061993 Gourf-s)

o 10 20

40 50 60

30 40 50 60

mgm3

Fig8 comparaison de la biomasse fond-surface et O-lOm

12

3000

2500

N E

2000

1500 C E 1000

500

0 Feacutev-94 Jul-94A vr-94 Joo-94

Dates

200 JUft

3000

2500

N 2000 t 1500 E 1000

500

80 JUft80 JUft

500 JUft

70 60 50

E 40 30 E 20

10 0

Avr-94 Joo-94 Jul-94FeacuteVf4

Dates

200 JUft

70

60 50

E 40 30 E 20

~~----------------

I~JE_U

500 JUft

Oloplusmn=-~I Feacutev-94 Avr-94 Joo-94 Jul-94

Dates

E

E

70 60 50 40 30 20

10 0

Dates

1

1 OP2 bull P3 1

Fig9 1

comp~raison des

1

3000

2500

N 2000 E 1500 C E 1000

500

0 Feacutev-94 A vr-94 Joo-94 Jul-94

Dates

biomasses zooplanctoniques en mgm3 et en mgm2

Il j If

AllI - COMPARAISONS SPATIALES

AIT 1 - COMPARAISON DU P2 ET DU P3

Les points P2 et P3 servent agrave comparer un site cocirctier (profondeur moyenne de 30 megravetres) agrave un site plus au large (profondeur moyenne de 40 megravetres) que nous venons deacutetudier Un eacuteleacutement important rentre en compte pour comparer le poids sec cest son uniteacute En effet en regroupant des valeurs soit sous forme de mgm3 soit sous forme de mgm2 linterpreacutetation des reacutesultats peut ecirctre diffeacuterente Les valeurs cocirctiegraveres vont de 285 mgm3 agrave 6347 mgm3 (cf fig9) cest-agrave-dire queUes sont plus fortes quau large (cf AI-variations saisonniegraveres) Du mecircme coup pour le poids sec de carbone et dazote en mgm3 et le poids sec sans cendres en mgm3 nous retrouvons la preacutepondeacuterance de zooplancton sur le site de preacutelegravevement cocirctier

En mgm3 les diffeacuterences entre le P2 et le P3 sont tregraves fortes pouvant aller jusquau double (avril et juin 1994) En mgm2 ces diffeacuterences sont reacuteduites et les valeurs entre les deux sites se rapprochent (cffig 9) En P2 les valeurs varient de 3503 mgm2 (21 f~vrier 1994 50001) agrave 222142 mgm2 (28 juillet 19948001) Ainsi entre la cocircte et le large la masse de plancton en mg est quasiment identique pour des volumes diffeacuterents sur des surfaces identiques

AIIT2 - COMP ARAISON AVEC DAUTRES SITES

En regardant le meacutesoplancton (pecirccheacute avec le filet de maille de 200 01) le poids sec varie de 205 agrave 3579 mgm3 (fig 1 0) Ces valeurs correspondent aux zones les pauvres du golfe (G Le Fegravevre-Lehoeumlrff 1986) (O Amal 1981-83) telle que la baie du Mont-SaintshyMichel De plus elles sont infeacuterieures sauf pour la peacuteriode estivale aux moyennes trouveacutees au large du site de Flamanville dans une zone de reacutefeacuterence hors dinfluence du rejet de la centrale

50

40

30 E

~ 20

10

o __--t-l-shy

_~P3

--ilI--- moyenne de Flammanville

en enen en en en 1 1 1 1 1 1 gt c

0gt 0 gt 5 gt 3 -gtltC EL E -gt

Dates

Fig 10 comparaison de Saint-Brieuc agrave Flamanville (20001)

Les valeurs de poids de carbone et dazote sont tregraves proches de celles trouveacutees par O Amal (1983) sur les cocirctes du Cotentin centre

I3

AIV - PRECISION DE MESURES

En effet le plan deacutechantillonnage du programme preacutevoit la reacutealisation de diffeacuterents preacutelegravevements leacutechantillonnage est reacutealiseacute sur au moins deux journeacutees par mission (pour les missions lourdes Suroit et Noroicirct eacutegalement) Sur ces deux journeacutees trois traits de filet (reacutepliquats de preacutelegravevements) seront reacuteserveacutes agrave la mesure de la biomasse de faccedilon agrave connaicirctre la preacutecision des preacutelegravevements en fonction de la microdistribution du plancton qui se reacutepartit en nuages et sur chacun de ces trois reacutepliquats de preacutelegravevements seront reacutealiseacutes trois reacutepliquats de mesure au CHN Leco afin de connaicirctre la preacutecision de mesure au laboratoire (reacutepliquats danalyse) Cest dans les reacutepliquats danalyse que rentre limportance du broyage cest-agrave-dire de lhomogeacuteneacuteisation de leacutechantillon afin deacuteviter les erreurs techniques de manipulation Les diffeacuterences de biomasse zooplanctonique entre les jours correspondent agrave la microdistribution Ces diffeacuterences sont lieacutees indeacutependantes du manipulateur mais sont lieacutees aux variations dans le milieu vivant

Prenons par exemple (fig 1 1 ) le preacutelegravevement reacutealiseacute lors de la mission Suroit du 3 juin 1993 pour un trait fond-surface de jour

200 J1lD

40 35

u 30 N25

20 15

Echantillon 1 Echantillon 2 Echantillon 3

80 J1lD

40 35

u 30 N 25

20 15

Echantillon 1 Echantillon 2 Echantillon 3

bull analyse 1 o analyse 2 bull analyse 3

Fig 1 1 histogramme de pourcentages de carbone mesureacutes au CHN Leco

Sur ces trois eacutechantillons preacuteleveacutes agrave ce point agrave cette date preacutecise dans ces conditions il a eacuteteacute fait trois analyses au CHN Leco pour mesurer le pourcentage de carbone Pour le filet de 200 JlIIl les valeurs entre les analyses sont proches de mecircme que celles entre les eacutechantillons pour le 80 Jlm les valeurs entre les analyses sont aussi tregraves proches (lhomogeacuteneacuteisation ayant eacuteteacute bien faite) mais celles entre les eacutechantillons varient sensiblement Ceci est ducirc agrave la microdistribution du zooplancton dans le milieu distribution en nuages ou en essaims Les eacutechantillons l 2 et 3 correspondent agrave trois reacutepliquats de preacutelegravevements par le filet triple reacutealiseacutes en dix minutes ces preacutelegravevements sont des eacutechantillons avec des compositions faunistiques leacutegegraverement diffeacuterentes

14

bull bull

de Porcellane (Deacutecapode) Fig12-b Acartia clausi (Copeacutepode)

Fig12-c qllanus helgoandicus (Copeacutepode) Fig12-d larve Zoeacute de Crabe (Deacutecapode)

1

B bull COMPOSITION FAUNISTIOUE

BI - IDENTIFICATION FAUNISTIQUE

Vu la complexiteacute et la dureacutee neacutecessaire agrave la reacutealisation des comptages ceux-ci ont eacuteteacute reacutealiseacutes par Madame Lehoeumlrff mon travail en laboratoire ma permis dobserver des eacutechantillons afin dacqueacuterir les connaissances de base pour entreprendre ulteacuterieurement des travaux didentification des principaux groupes zooplanctoniques de la Manche

La Classe des Crustaceacutes (fig12) dans lEmbranchement des Arthropodes tient une place importante dans le zooplancton et plus particuliegraverement les Copeacutepodes et les Deacutecapodes Les Copeacutepodes repreacutesente une biomasse importante du plancton Le genre Calanus est un Copeacutepode de grande taille pouvant mesurer jusquagrave 4 millimegravetres TI a une importance eacutecologique car il est la proie de poissons dont notamment les harengs de Mer du Nord Dautres genres de CaIanoiumlda plus cocirctiers que Calanus se rencontrent plus facilement dans le golfe Nonnano-Breton et en tregraves forte abondance Ce sont par exemple Acartia Temora Centropages ou encore Parapontella De nombreux Deacutecapodes (eacutegalement Crustaceacutes) ne sont peacutelagiques quagrave leacutetat larvaire les adultes sont benthiques ce sont les Crabes les Langoustes les Araigneacutees Les larves se deacuteveloppent suivant diffeacuterents stades dont le cycle geacuteneacuteral pourrait seacutecrire Oeufs - Meacutetanauplius - Protozoeacute - ZDeacute - Mysis - Adultes La ZDeacute possegravede un abdomen segmenteacute une carapace dorsale utiliseacute en systeacutematique deux gros yeux et de longues eacutepines dont la disposition et la fonne servent aussi en systeacutematique

Les autres groupes bien repreacutesenteacutes dans le golfe Nonnano-Breton concernent les Annelides les Cladocegraveres les Meacuteduses et les poissons TI est courant de trouver aussi dans les filets de preacutelegravevement de nombreux oeufs de poissons Beaucoup doeufs de Teacuteleacuteosteacuteens (poissons osseux) sont peacutelagiques et flottent gracircce agrave une goutte dhuile situeacute dans loeuf

BIT - COMPTAGES DE ZOOPLANCTON

Les reacutesultats quantitatifs sont donneacutes en N nombre dindividusllO m3 TI sobtient en multipliant le nombre compteacute dans leacutechantillon par le fractionnement et par 10 et en divisant le tout par le volume deau filtreacute lors du preacutelegravevement Les graphiques sont parfois repreacutesenteacutes en eacutechelle logarithmique pour tenir compte des grandes variations dabondance des espegraveces

Cette eacutetude sur le golfe Nonnano-Breton montre une grande diversiteacute faunistique du zooplancton ce qui confinne des reacutesultats deacutejagrave eacutetablis dans ce golfe (G Le Fegravevre-Lehoeumlrff 1986) ainsi quagrave Flammanville (G Le Fegravevre-Lehoeumlrff 1979) La diversiteacute faunistique zooplanctonique implique une diversiteacute de la faune marine en geacuteneacuteral La place prise par le zooplancton dans les eacutecosystegravemes marins est importante comme nous lavons vu dans le paragraphe B1

BITl- VARIATIONS SAISONNIERES EN ABONDANCEDESPECES

Le nombre total de zooplancton est maximum en 200 J1m pour la peacuteriode juinshyjuillet et approche alors les 35000 individus10m3 (3379804 le 17 juin 1994) Cette peacuteriode a deacutejagrave eacuteteacute mise en eacutevidence lors de leacutetude de la variation saisonniegravere de biomasse en effet la

15

Il NOTE DE SYNTHESE 1

Marc DENIEL Etudiant-stagiaire ruT de Biologie Appliqueacutee Brest

Geneviegraveve LEBOERFF Maicirctre de stage

Deacutepartement Environnement du Littoral Laboratoire deacutecologie peacutelagique

IFREMER centre de Brest

Suite agrave diffeacuterents preacutelegravevements de zooplancton reacutealiseacutes en baie de Saint-Brieuc une eacutetude de la biomasse et de la composition faunistique a eacuteteacute effectueacutee celle-ci rentrant dans le Programme National dOceacuteanographie Cocirctiegravere Itcycle du carbonelt

chantier Manche Ce stage eacutetait composeacute dune premiegravere partie au laboratoire afin dacqueacuterir les donneacutees et les techniques de travail les poids secs par peseacutees de filtrats les poids de carbone et dazote gracircce au CHN Leco les poids de matiegravere organique gracircce agrave un four et les nombres de zooplancton par dix megravetres cubes (par comptage) Puis tous les reacutesultats ont eacuteteacute regroupeacutes analyseacutes et traiteacutes sur Microsoft Excel dans le but dune interpreacutetation et dune comparaison agrave dautres sites en Manche un point plus cocirctier pregraves de Saint-Brieuc les points de reacutefeacuterence de la centrale nucleacuteaire de Flamanville

IJ a eacuteteacute mis en eacutevidence un maximum estival et un minimum hivernal tant en biomasse en mgm3 quen nombre dindividusll Om3 Une eacutetude sur leacutecologie du zooplancton (situation sur la colonne deau migrations abondance de certaines espegraveces) a aussi eacuteteacute effectueacutee

Il REMERCIEMENTS 1

Je remercie lIFREMER et Monsieur Chardy responsable du laboratoire Ecologie ainsi que Madame Lehoeumlrff mon maicirctre de stage de mavoir permis de reacutealiser mon stage dans leur eacutetablissement du 18 avril au 23 juin 1995

Je tiens aussi agrave remercier tout le personnel du laboratoire pour leur disponibiliteacute et leurs preacutecieux conseils scientifiques

Je souhaite remercier Madame Cheze et tous les autres professeurs membres du jury davoir accepteacute ce rapport de stage

1

bull bull

Il SOMMAIRE 1

Pages

INmODUCTION 3

MEmODEs 4

A - Preacutelegravevements 4

B - Meacutethodes utiliseacutees au laboratoire 5 1- Biomasses carbone azote et matiegravere organique

1 Biomasses 2 Carbone et azote 3 Meacutethodologie des matiegraveres organiques

II - Composition faunistique Meacutethodologie de comptage du zooplancton

C - Exploitation des donneacutees 8

RESULTATS 9

A - Biomasses 9 1- Variations saisonniegraveres en P3 II - Variations nyctheacutemeacuterales ID - Comparaisons spatiales

1 Comparaison du P2 et du P3 2 Comparaison avec dautres sites

IV - Preacutecision de mesures

B - Composition faunistique 15 1- Identification faunistique II - Comptages de zooplancton

1 Variations saisonniegraveres en abondance despegraveces (NI0m3) 2 Variations saisonniegraveres en composition speacutecifique 3 Comparaison spatiale dans le golfe Normano-Breton

CONCLUSION 18

REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES UTILISEES bullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbull19

ANNEXES

2

Il INTRODUCTION Il

Le travail effectueacute pendant ce stage rentre dans le cadre du Programme National dOceacuteanograprue Cocirctiegravere (pNOC) chantier Manche Ces eacutetudes ont pour but dapprofondir la connaissance du cycle du carbone dans les eacutecosystegravemes cocirctiers en eacutetudiant le milieu peacutelagique (phytoplancton zooplancton) ainsi que les eacutechanges fond-surface (benthos pelagos) dans la colonne deau Dautres donneacutees hydrologiques (tempeacuterature de leau saliniteacute chlorophylle) crumiques seacutedimentologiques physiques rentrent aussi en compte dans le rapport final du PNOC carbone Au niveau zooplanctonique diffeacuterents preacutelegravevements ont eacuteteacute effectueacutes sur six stations (cffig 1)

a

1middot

-shy

lt~~~~

P3 e P2

e _- _- _---- ~

Fig 1 stations deacutechantillonnage

Le but du stage a eacuteteacute dacqueacuterir les techniques danalyses de laboratoire et de traitements de donneacutees utiliseacutees en eacutecologie peacutelagique Ces techniques ont eacuteteacute appliqueacutees au comptages taxonomiques du zooplancton et dans leacutetude de la biomasse (poids secs poids de carbone et dazote poids de matiegraveres organiques) des preacutelegravevements reacutealiseacutes dans le golfe Normano-Breton au large de Saint-Brieuc (point 3 ou P3) et de quelques preacutelegravevements reacutealiseacutes agrave un point plus cocirctier (P2) De plus le stage avait aussi pour but lexploitation des donneacutees nouvellement acquises ainsi que leur comparaison avec des donneacutees existantes deacutejagrave dans le mecircme golfe suite agrave

- leacutetude reacutegionale inteacutegreacutee du golfe Normano-Breton - IFREMER - 1986~ -leacutetude eacutecologique du site du Cotentin centre - CNEXO pour EDF - 1983 - leacutetude davant projet du site mareacutemoteur du golfe Normano-Breton - CNEXO

pour EDF -1983 - leacutetude eacutecologique du projet du site de Flamanville - CNEXO pour EDF - 1979 - des surveillances de Flamanville - IFREMER - 19831994

3

Il METHODES

A - PRELEVEMENTS DES ECHANTILLONS ET CONSERVATION

Les preacutelegravevements de zooplancton sont effectueacutes gracircce agrave des filets WP2 aux normes internationales (UNESCO 1968) de surface douverture de 025 m2 Pour les besoins du programme on utilise ici une structure meacutetallique sur laquelle il a eacuteteacute monteacute trois filets WP2 (cf fig 2) agrave vide de maille diffeacuterentes seacutelectionnant la taille du plancton pecirccheacute

- macroplancton pour des mailles de 500 JUll - meacutesoplancton pour le 200 JUll - microplancton pour le 80 JUll

Fig2 le filet triple WP2 agrave trait vertical

Chaque filet est eacutequipeacute dun collecteur de mecircme maille que le filet Les collecteurs sont munis dun mateacuteriel filtrant A lentreacutee du filet un deacutebit-megravetre du type TSK (Tsurumi-Seikishykosakusho) permet de mesurer le volume deau filtreacutee pendant le preacutelegravevement Le volume est calculeacute en tenant compte du nombre de tours du deacutebit-megravetre et du temps de trait du filet Soit V le volume deau filtreacute en m3 V = S (a N + k t) avec S la surface douverture du filet exprimeacute en m2 N le nombre de tours du deacutebit-megravetre t le temps de trait en seconde a et k des valeurs donneacutees dans le certificat du deacutebit-megravetre

4

En fin de preacutelegravevement les filets sont rinccedileacutes de haut en bas pour reacutecupeacuterer tout le plancton dans les collecteurs Les eacutechantillons reacutecolteacutes seront utiliseacutes soit pour le comptage taxonomique soit pour la mesure de la biomasse et seront donc traiteacutes diffeacuteremment Pour la mesure de la biomasse les eacutechantillons recueillis sont filtreacutes sur des soies de 60 J1m en nylon preacutealablement peseacutees et numeacuteroteacutees Les soies sont conserveacutees par congeacutelation immeacutediatement apregraves la reacutecolte Pour le comptage les eacutechantillons sont formoleacutes agrave 8 et conserveacutes dans des flacons

B - METHODES UTILISEES AU LABORATOIRE

BI - BIOMASSES CARBONE AZOTE MATIERE ORGANIQJJE

RI1 - BIOMASSES

Au laboratoire on reacutealise la mesure de la biomasse en deacutecongelant les soies agrave leacutetuve agrave 60 OC pendant 48 heures et on repegravese les soies avec les deacutepocircts de biomasses zooplanctoniques poids de biomasse =poids de la soie apregraves preacutelegravevement - poids de la soie avant preacutelegravevement

poids secm3 =poids de biomasse 1volume flltreacute en m3 poids secm2 = poids secm3 hauteur deau fond-surface

La preacutecision des peseacutees de soies se fait au dixiegraveme de milligramme et le poids sec est geacuteneacuteralement exprimeacute en mgm3 Le poids des soies seules varie de 70 mg agrave 100 mg selon les stocks de soies utiliseacutees Une fois les mesures de poids sec effectueacutees les eacutechantillons de zooplancton sont broyeacutes afin davoir une poudre de zooplancton fine et homogegravene pour pouvoir effectuer les mesures de carbone et dazote des eacutechantillons Le broyage se fait gracircce agrave un vibro-broyeur Retsch (fig3) fonctionnant par vibration dune bille dagate agrave environ 800 toursminute dans un mortier (cylindre clos) contenant le zooplancton seacutecheacute Le broyage se fait pendant trois agrave quatre minutes et les broyats sont conserveacutes dans des tubes en verre agrave leacutetuve agrave 20 oC avant le dosage par le CHN Leco (cette basse tempeacuterature permet de maintenir le mateacuteriel sans risque de perte de matiegravere azoteacutee)

Fig3-a le vibro-broyeur Retsch Fig3-b le CHN Leco

5

1

BI2 - CARBONE ET AZOTE METHODE DU CHN LECO

Les mesures de carbone et dazote sonrreacutealiseacutees par un CHN Leco (cf fig3-b) Principe de mesure on pegravese cinq agrave huit milligrammes de poudre avec une balance de preacutecision (jusquau centiegraveme de milligramme) que lon deacutepose dans des capsules deacutetain Ces eacutechantillons sont oxydeacutes par combustion agrave 950 oc TI en reacutesulte des vapeurs contenant de leau du dioxyde de carbone et des oxydes dazote (NOx) (les oxydes de soufre sont retenus par la chaux dans le four) Ces gaz sont mis dans un volume dun litre et le C02 et l H20 sont doseacutes par des cellules infra-rouges donnant alors le pourcentage de carbone et le pourcentage dhydrogegravene (le C02 et lH20 absorbent leacutenergie de longueurs dondes infra-rouges bien deacutetermineacutees) Puis 30 cm3 des vapeurs reacutesultant de la combustion sont preacuteleveacutees afin de doser lazote Ces 30 cm3 traversent un train de purification entraineacutees par de lheacutelium eacuteliminant ainsi le carbone lhydrogegravene et loxygegravene

- Le C02 et l H20 sont retenus par de l ascarite et de l anhydrone - loxygegravene des NOx est retenu par du cuivre et un catalyseur agrave 770 oC formant du N2

Le N2 sera doseacute par un pont de reacutesistance sensible aux diffeacuterences de conductibiliteacute thermique entre lazote et un gaz de reacutefeacuterence l heacutelium Lappareil fait varier la tension en fonction de la variation de concentration de N2 La valeur de cette variation donnera le pourcentage dazote

Mesures la mise en route du CHN Leco de fait de la faccedilon suivante - amener la tempeacuterature du four agrave 950 oC - ouvrir les bouteilles doxygegravene et dheacutelium - attendre la stabilisation - faire des analyses agrave vide pour le rinccedilage (=blanc) - calibrer lappareil gracircce agrave un eacutetalon lEDT A possegravedant 4110 de carbone et

959 dazote la calibration seffectue ensuite par une formule nouveau calibre = ancien calibre valeur standard 1moyenne des eacutetalons - apregraves la calibration les eacutechantillons de zooplancton sont passeacutes tour agrave tour en

reacutealisant trois essais pour chaque eacutechantillon - en fin de seacuteries de mesure on repasse agrave nouveau un blanc et un eacutetalon de faccedilon agrave

veacuterifier la validiteacute de nos mesures ou de pouvoir deacuteceler une quelconque variation dans leacutetalonnage

B13 - METHODOLOGIE DE MESURES DE MA TIERES ORGANIQUES

Un trait de filet quelque soit sa maille ne reacutealise pas des preacutelegravevements contenant 100 de plancton Ainsi pour sapprocher le plus possible de la quantiteacute reacuteelle de vivants preacuteleveacutes on mesure la quantiteacute de matiegraveres organiques aussi appeleacutee le poids sec sans cendres La quantiteacute de matiegraveres organiques dun eacutechantillon sobtient en faisant la diffeacuterence entre le poids sec de leacutechantillon et le poids de matiegraveres mineacuterales Celle-ci sobtient en brucirclant pendant deux heures agrave 450 oC la biomasse zooplanctonique On utilise lexpression poids sec sans cendres pour caracteacuteriser le poids apregraves passage au four On peut en premiegravere approximation dire que le poids sec sans cendres repreacutesente la matiegravere organique

Lutilisation du four agrave 450 oC a impliqueacute au preacutealable des essais baseacutes essentiellement sur leacutevolution possible de laluminium servant agrave contenir les poids secs des eacutechantillons Pour des poids secs plus importants on utilise aussi des creusets en porcelaine Deux types de teacutemoins sont reacutealiseacutees

- 30 provenant dune ambiance normale du laboratoire (air atmospheacuterique humide) et passeacutes deux heures agrave 450 oC

6

1

1

- 30 autres laisseacutes 24 heures agrave leacutetuve agrave 20 oC Dans le premier cas la variation de poids de laluminium est en moyenne de 02 mg et dans le second 01 mg On utilise donc de laluminium sec sortant de leacutetuve de masse supeacuterieure agrave 20 mg (preacutecision au dixiegraveme de milligramme) de faccedilon agrave minimiser les erreurs (infeacuterieures agrave 1 ) Les biomasses zooplanctoniques sortent aussi de leacutetuve agrave mecircme tempeacuterature (20 OC)

Avant de mettre au four on pegravese laluminium avec les eacutechantillons agrave une preacutecision de 01 mg puis on fait monter progressivement la tempeacuterature (environ 5 oC par minute) jusquagrave 450 oC et on laisse le four deux heures agrave cette tempeacuterature On repegravese laluminium et les cendres agrave la sortie du four de faccedilon agrave obtenir

- pourcentage de matiegraveres organiques =100 (poids sec - poids de cendres) 1poids sec

Ps~Pc MO=__l00

Ps

- poids de matiegraveres organiques 1m3 = poids sec 1m3 pourcentage de matiegraveres organiques =poids sec sans cendres 1m3

en connaissant la masse initiale de laluminium et en supposant quelle na pas varieacute au four par rapport aux diffeacuterentes masses peseacutees

Rn - COMPOSmQN EAUNISTlQUE METHODOLOGIE DE COMPTAGE DU ZOopLANCTON

Certaines espegraveces des eacutechantillons agrave analyser agrave la loupe binoculaire WlLD M5 sont geacuteneacuteralement tregraves abondantes donc on reacutealise un sous-eacutechantillon correspondant agrave une fraction connue de leacutechantillon total

Le sous-eacutechantillonnage est reacutealiseacute par une boicircte de Motoda (Motoda 1959) (fig4-a) qui divise leacutechantillon en deux moitieacutes Une des deux peut agrave son tour ecirctre diviseacutee en deux et ainsi de suite jusquagrave n divisions Linconveacutenient vient que la division nest jamais parfaite mais la technique est acceptable sil y a peu de divisions

Le comptage se fait gracircce agrave une cuve de Dollfus (fig4-b) ougrave on y met la fraction agrave compter Cette cuve est en verre rectangulaire dont le fond est diviseacute en 200 carreacutes (10 lignes et 20 colonnes) les carreacutes ont cinq millimegravetres de cocircteacute et des bords en relief Ces caracteacuteristiques pennettent aux organismes decirctre repeacutereacutes dans un carreacute et compteacutes

Frontier (1972) a montreacute que le compromis estimation preacutecise par rapport au temps utiliseacute au comptage est raisonnable quand 100 individus eacutetaient compteacutes par cateacutegorie taxonomique donneacutee Pour les espegraveces rares quand elles sont repeacutereacutees en nombre tregraves faible dans un grand eacutechantillon lestimation quantitative est mauvaise et il est parfois preacutefeacuterable de donner les reacutesultats sous fonne de preacutesence ou dabsence

7

FigA-a la boicircte de Motoda FigA-b la cuve de Dollfus

ccedil - ExpLOITATION DE DONNEES DU GOLFE NORMANO-BRETON

Suite aux diffeacuterentes analyses et aux diffeacuterents comptages obtenus nous sommes en preacutesence de deux types de donneacutees qui seront traiteacutees seacutepareacutement Certaines donneacutees deacutecoulent de preacutelegravevements identiques reacutealiseacutes agrave des dates successives (de juin 1993 agrave octobre 1994) Nous allons pouvoir ainsi eacutetudier les variations saisonniegraveres de zooplancton de jour pour des pecircches de profondeurs sondeur identiques soit 30 megravetres pregraves de la cocircte (P2) soit 40 megravetres au large (p3 eacutegalement appeleacute point 3)

Dautres donneacutees rentreront dans une eacutetude des variations de zooplancton sur la colonne deau au cours de cycle de plus de 24 heures nous eacutetudierons les variations nyctheacutemeacuterales (cest-agrave-dire entre le jour et la nuit) pour les deux grandes missions de juin 1993 et doctobre 1994 Durant ces deux grandes missions des pecircches ont eacuteteacute faites agrave la profondeur sondeur de 40 megravetres sur la totaliteacute de la colonne deau (fond-surface) sur les eaux superficielles (0-10 ou 0-15 megravetres) de jour et de nuit Par manque de temps a attribueacute aux analyses toutes les donneacutees concernant la mission Noroit ne seront pas regroupeacutees dans ce rapport et ni traiteacutees mais utiliseacutees ulteacuterieurement

TI sera effectueacute ensuite une exploitation de ces reacutesultats avec en plus un regard porteacute sur les reacutesultats obtenus preacuteceacutedemment lors deacutetudes deacutejagrave reacutealiseacutees dans le golfe Normano-Breton Leacutetude sur les variations saisonniegraveres ainsi que leacutetude complegravete du site du golfe Normano-Breton pourront en outre faire lobjet dune eacutetude comparative avec dautres sites en Manche tel que Flamanville (cf points C D H et Reacutefeacuterence sur la figure 1) pour des preacutelegravevements reacutealiseacutes dans les mecircmes conditions (filet de 200J1l1l) et ayant subi les mecircmes meacutethodes danalyses

8

Il RESULTATS

A - LES BIOMASSES

AI - VARIATIONS SAISONNIERES

La variation saisonniegravere de biomasse sur le golfe Normano-Breton au large de Saint-Brieuc pour une profondeur sondeur de 40 megravetres sera rendue avec des poids secs en mgm3 et en mgm2 Ainsi quelque soit la maille de filet choisie le maximum de poids sec se situe en juin-juillet Les valeurs seacutechelonnent de 078 mgm3 (3276 mgm2) le 18 feacutevrier 1994 (pour une maille de 500 Jll1l) agrave 8353 mgm3 (367532 mgm2) le 27 juillet 1994 (pour une maille de 80 Jll1l) (fig5-a et fig5-b)

0500lM

D500lM

200lM

80lM

Fig5-a variation de la biomasse en mgm3 en P3

4000 3500 3000

CI 2500ecirc 2000 E 1500

1000 500

o

Fig5-b variation de la biomasse en mgm2 en P3

9

Le poids de carbone total a son minimum et son maximum aux mecircmes dates avec les mecircmes mailles de filet (fig6-a) Ainsi le poids de carbone total varie de 051 agrave 1832 mgm3 De mecircme le poids dazote varie de 011 mgm3 (21 feacutevrier 94 500JlIIl) agrave 383 mgm3

(28 juillet 94200flIll) (fig6-b)

~

croE

25

20 15

10

5

o

500 pm

Fig6-a variation du poids de carbone total en mgm3 en P3

5 4 ~ 3

cro E 2

1 o

Fig6-b variation du poids dazote en mgm3 en P3

Le poids sec sans cendres (fig6-c) cest-agrave-dire le poids sec de matiegravere organique a pour minimum 158 mgm3 (18 feacutevrier 94 200J1m) et pour maximum 3327 mgm3 (27 juillet 94 80J1m) Malgreacute le faible pourcentage de matiegravere organique dans les filets de 80 J1m les valeurs du poids sec sans cendres dominent surtout pour les filets de 80 et 200 J1m et est faible pour le filet de maille de 500 fIIll

10

35 30 25

n 20E-shy 150 E

10 5 0

Fig6-c le poids sec sans cendres en mgm3 en p3

Limportance des pecircches avec un filet de 80 jlIIl ou mecircme de 200 flm par rapport aux filets de mailles de 500 jlIIl montre bien limportance du zooplancton de petite taille en zone cocirctiegravere Manche Ces reacutesultats mettent bien en valeur labondance du zooplancton en fin de printemps conseacutecutifs aux pousseacutees phytoplanctoniques du deacutebut de printemps elles mecircmes sont lieacutees aux apports telluriques On remarque de plus la grande diffeacuterence entre la pauvreteacute hivernale et la richesse estivale

En impliquant dans ces reacutesultats ceux trouveacutes lors des missions Suroit Guin 1993) et Noroit (octobre 1994) on remarque que les valeurs de juin 1993 se rapprochent de celles trouveacutees en juin 1994 pour les filets de 500 et 200 jlIIl et des valeurs de juillet 1994 pour le filet de 80 flID En octobre 1994 nous trouvons une situation automnale cest-agrave-dire avec une baisse de biomasse par rapport agrave leacuteteacute mais avec des valeurs suffisamment fortes pour ecirctre intermeacutediaires entre les mois davril et de juin Les similitudes de la mission Suroit avec les mois de juin-juillet 1994 nous pennettent de supposer une reproductibiliteacute des variations au cours des anneacutees de faccedilon agrave avoir un calendrier planctonique (Bougis 1974)

Ail - VARIATIONS NYCrHEMERA ES

Suite aux analyses reacutealiseacutees pour les missions de juin 1993 et doctobre 1994 nous possegravedons des donneacutees prises dans diffeacuterentes conditions que nous allons comparer Ainsi deux eacutevolutions importantes ressortent agrave premiegravere vue laugmentation du poids sec en mglm3 pendant la nuit par rapport au jour (fig7) et la diffeacuterence de poids sec (mglm3) entre les pecircches fond-surface et 0-10 megravetres (fig8) Ces diffeacuterentes pecircches mettent donc ainsi en eacutevidence tout dabord les migrations nyctheacutemeacuterales Elles se traduisent par une remonteacutee vers la surface du zooplancton durant la nuit qui serait dUe essentiellement agrave la lumiegravere (phototactisme neacutegative) Ces migrations se traduisent par une augmentation du poids sec en mglm3 du double (3 juin 1993200 flm) (2 octobre 1994200 flID) ou parfois du triple (3 juin 1993500 flm) (2 octobre 1994500 flm) Le pourcentage de matiegravere organique ne varie pas entre le jour et la nuit (mesures faites pour la mission de juin 1993) De mecircme les pourcentages de carbone et dazote eacutevoluent peu entre les eacutechantillons donnant des diffeacuterences entre les ~oids de carbone par m3 et les poids dazote par m3 du mecircme ordre que pour le poids sec parm3

11

02101994 (nuitf-s)

02101994 Gourf-s)

04061993 (nuitf-s) 80Jml

04061993 Gourf-s) 200Jml

03061993 (nuitf-s)

03061993 Gourf-s)

o 10 20 30

mglm3

Fig7 comparaison de la biomasse entre le jour et la nuit

La reacutealisation de pecircches sur la totaliteacute de la colonne deau et dans les eaux superficielles est inteacuteressante afin de connaicirctre la position du zooplancton dans la colonne deau Ainsi en regardant le 3 juin 1993 jour ougrave a eacuteteacute reacutealiseacutee la double ~che nous remarquons que le zooplancton semble se reacutepartir agrave concentration eacutegale (en mgm3) sur toute la colonne deau En effet les valeurs du poids sec en mgm3 du fond agrave la surface et de 0 agrave 10 megravetres sont quasiment identiques quelque soit la maille du filet (326 et 531 mgm3 pour le 500 flIll 1228 et 1266 mgm3 pour le 200 flIll 2493 et 1985 mgm3 pour le 80 flIll) Par contre la nuit la concentration en biomasse augmente agrave la surface un peu plus que sur toute la colonne deau (952 et 1372 mgm3 pour le 500 flIll 2690 et 3902 mgm3 pour le 200 J1m 4695 et 5414 mgm3 pour le 80 flIll) Cette tendance se retrouve aussi pour le poids de carbone et dazote par m3 et elle confIrme leffet des migrations nyctheacutemeacuterales Pour le Noroit les valeurs des preacutelegravevements de jour sont plus variables alors que la nuit elles sal1ignent plus sur celles de juin 1993 Nous retrouvons le jour la caracteacuteristique automnale zooplanctonique heacuteteacuterogeacuteneacuteiteacute des masses deau tregraves marqueacutee Le 2 octobre 1994 il Y avait 3 4 ou 5 fois plus de zooplanccedilton suivant la maille (500fllll 200fllll 80J1ffi) de 0 agrave 15 megravetres que sur toute la colonne deau Alors que le 4 octobre 1994 les valeurs fond-surface et 0-15 megravetres sont proches voire mecircme celles du fond-surface nettement supeacuterieures (80fllll) Une interpreacutetation plus approfondie de ces reacutesultats sera reacutealiseacutee ulteacuterieurement en faisant reacutefeacuterence aux turbulences agrave la situation de mareacutee au moment des preacutelegravevements et aussi agrave la composition faunistique diffeacuterente entre la situation printaniegravere de juin et la situation automnale doctobre

02101994 (nuit0-15)

02101994 Gour0-15)

02101994 (nuitf-s)

021101994 Gourlf-s)

03061993 (nuitO-IO) 200Jml03061993 GourO-IO)

03061993 (nuitf-s)

03061993 Gourf-s)

o 10 20

40 50 60

30 40 50 60

mgm3

Fig8 comparaison de la biomasse fond-surface et O-lOm

12

3000

2500

N E

2000

1500 C E 1000

500

0 Feacutev-94 Jul-94A vr-94 Joo-94

Dates

200 JUft

3000

2500

N 2000 t 1500 E 1000

500

80 JUft80 JUft

500 JUft

70 60 50

E 40 30 E 20

10 0

Avr-94 Joo-94 Jul-94FeacuteVf4

Dates

200 JUft

70

60 50

E 40 30 E 20

~~----------------

I~JE_U

500 JUft

Oloplusmn=-~I Feacutev-94 Avr-94 Joo-94 Jul-94

Dates

E

E

70 60 50 40 30 20

10 0

Dates

1

1 OP2 bull P3 1

Fig9 1

comp~raison des

1

3000

2500

N 2000 E 1500 C E 1000

500

0 Feacutev-94 A vr-94 Joo-94 Jul-94

Dates

biomasses zooplanctoniques en mgm3 et en mgm2

Il j If

AllI - COMPARAISONS SPATIALES

AIT 1 - COMPARAISON DU P2 ET DU P3

Les points P2 et P3 servent agrave comparer un site cocirctier (profondeur moyenne de 30 megravetres) agrave un site plus au large (profondeur moyenne de 40 megravetres) que nous venons deacutetudier Un eacuteleacutement important rentre en compte pour comparer le poids sec cest son uniteacute En effet en regroupant des valeurs soit sous forme de mgm3 soit sous forme de mgm2 linterpreacutetation des reacutesultats peut ecirctre diffeacuterente Les valeurs cocirctiegraveres vont de 285 mgm3 agrave 6347 mgm3 (cf fig9) cest-agrave-dire queUes sont plus fortes quau large (cf AI-variations saisonniegraveres) Du mecircme coup pour le poids sec de carbone et dazote en mgm3 et le poids sec sans cendres en mgm3 nous retrouvons la preacutepondeacuterance de zooplancton sur le site de preacutelegravevement cocirctier

En mgm3 les diffeacuterences entre le P2 et le P3 sont tregraves fortes pouvant aller jusquau double (avril et juin 1994) En mgm2 ces diffeacuterences sont reacuteduites et les valeurs entre les deux sites se rapprochent (cffig 9) En P2 les valeurs varient de 3503 mgm2 (21 f~vrier 1994 50001) agrave 222142 mgm2 (28 juillet 19948001) Ainsi entre la cocircte et le large la masse de plancton en mg est quasiment identique pour des volumes diffeacuterents sur des surfaces identiques

AIIT2 - COMP ARAISON AVEC DAUTRES SITES

En regardant le meacutesoplancton (pecirccheacute avec le filet de maille de 200 01) le poids sec varie de 205 agrave 3579 mgm3 (fig 1 0) Ces valeurs correspondent aux zones les pauvres du golfe (G Le Fegravevre-Lehoeumlrff 1986) (O Amal 1981-83) telle que la baie du Mont-SaintshyMichel De plus elles sont infeacuterieures sauf pour la peacuteriode estivale aux moyennes trouveacutees au large du site de Flamanville dans une zone de reacutefeacuterence hors dinfluence du rejet de la centrale

50

40

30 E

~ 20

10

o __--t-l-shy

_~P3

--ilI--- moyenne de Flammanville

en enen en en en 1 1 1 1 1 1 gt c

0gt 0 gt 5 gt 3 -gtltC EL E -gt

Dates

Fig 10 comparaison de Saint-Brieuc agrave Flamanville (20001)

Les valeurs de poids de carbone et dazote sont tregraves proches de celles trouveacutees par O Amal (1983) sur les cocirctes du Cotentin centre

I3

AIV - PRECISION DE MESURES

En effet le plan deacutechantillonnage du programme preacutevoit la reacutealisation de diffeacuterents preacutelegravevements leacutechantillonnage est reacutealiseacute sur au moins deux journeacutees par mission (pour les missions lourdes Suroit et Noroicirct eacutegalement) Sur ces deux journeacutees trois traits de filet (reacutepliquats de preacutelegravevements) seront reacuteserveacutes agrave la mesure de la biomasse de faccedilon agrave connaicirctre la preacutecision des preacutelegravevements en fonction de la microdistribution du plancton qui se reacutepartit en nuages et sur chacun de ces trois reacutepliquats de preacutelegravevements seront reacutealiseacutes trois reacutepliquats de mesure au CHN Leco afin de connaicirctre la preacutecision de mesure au laboratoire (reacutepliquats danalyse) Cest dans les reacutepliquats danalyse que rentre limportance du broyage cest-agrave-dire de lhomogeacuteneacuteisation de leacutechantillon afin deacuteviter les erreurs techniques de manipulation Les diffeacuterences de biomasse zooplanctonique entre les jours correspondent agrave la microdistribution Ces diffeacuterences sont lieacutees indeacutependantes du manipulateur mais sont lieacutees aux variations dans le milieu vivant

Prenons par exemple (fig 1 1 ) le preacutelegravevement reacutealiseacute lors de la mission Suroit du 3 juin 1993 pour un trait fond-surface de jour

200 J1lD

40 35

u 30 N25

20 15

Echantillon 1 Echantillon 2 Echantillon 3

80 J1lD

40 35

u 30 N 25

20 15

Echantillon 1 Echantillon 2 Echantillon 3

bull analyse 1 o analyse 2 bull analyse 3

Fig 1 1 histogramme de pourcentages de carbone mesureacutes au CHN Leco

Sur ces trois eacutechantillons preacuteleveacutes agrave ce point agrave cette date preacutecise dans ces conditions il a eacuteteacute fait trois analyses au CHN Leco pour mesurer le pourcentage de carbone Pour le filet de 200 JlIIl les valeurs entre les analyses sont proches de mecircme que celles entre les eacutechantillons pour le 80 Jlm les valeurs entre les analyses sont aussi tregraves proches (lhomogeacuteneacuteisation ayant eacuteteacute bien faite) mais celles entre les eacutechantillons varient sensiblement Ceci est ducirc agrave la microdistribution du zooplancton dans le milieu distribution en nuages ou en essaims Les eacutechantillons l 2 et 3 correspondent agrave trois reacutepliquats de preacutelegravevements par le filet triple reacutealiseacutes en dix minutes ces preacutelegravevements sont des eacutechantillons avec des compositions faunistiques leacutegegraverement diffeacuterentes

14

bull bull

de Porcellane (Deacutecapode) Fig12-b Acartia clausi (Copeacutepode)

Fig12-c qllanus helgoandicus (Copeacutepode) Fig12-d larve Zoeacute de Crabe (Deacutecapode)

1

B bull COMPOSITION FAUNISTIOUE

BI - IDENTIFICATION FAUNISTIQUE

Vu la complexiteacute et la dureacutee neacutecessaire agrave la reacutealisation des comptages ceux-ci ont eacuteteacute reacutealiseacutes par Madame Lehoeumlrff mon travail en laboratoire ma permis dobserver des eacutechantillons afin dacqueacuterir les connaissances de base pour entreprendre ulteacuterieurement des travaux didentification des principaux groupes zooplanctoniques de la Manche

La Classe des Crustaceacutes (fig12) dans lEmbranchement des Arthropodes tient une place importante dans le zooplancton et plus particuliegraverement les Copeacutepodes et les Deacutecapodes Les Copeacutepodes repreacutesente une biomasse importante du plancton Le genre Calanus est un Copeacutepode de grande taille pouvant mesurer jusquagrave 4 millimegravetres TI a une importance eacutecologique car il est la proie de poissons dont notamment les harengs de Mer du Nord Dautres genres de CaIanoiumlda plus cocirctiers que Calanus se rencontrent plus facilement dans le golfe Nonnano-Breton et en tregraves forte abondance Ce sont par exemple Acartia Temora Centropages ou encore Parapontella De nombreux Deacutecapodes (eacutegalement Crustaceacutes) ne sont peacutelagiques quagrave leacutetat larvaire les adultes sont benthiques ce sont les Crabes les Langoustes les Araigneacutees Les larves se deacuteveloppent suivant diffeacuterents stades dont le cycle geacuteneacuteral pourrait seacutecrire Oeufs - Meacutetanauplius - Protozoeacute - ZDeacute - Mysis - Adultes La ZDeacute possegravede un abdomen segmenteacute une carapace dorsale utiliseacute en systeacutematique deux gros yeux et de longues eacutepines dont la disposition et la fonne servent aussi en systeacutematique

Les autres groupes bien repreacutesenteacutes dans le golfe Nonnano-Breton concernent les Annelides les Cladocegraveres les Meacuteduses et les poissons TI est courant de trouver aussi dans les filets de preacutelegravevement de nombreux oeufs de poissons Beaucoup doeufs de Teacuteleacuteosteacuteens (poissons osseux) sont peacutelagiques et flottent gracircce agrave une goutte dhuile situeacute dans loeuf

BIT - COMPTAGES DE ZOOPLANCTON

Les reacutesultats quantitatifs sont donneacutes en N nombre dindividusllO m3 TI sobtient en multipliant le nombre compteacute dans leacutechantillon par le fractionnement et par 10 et en divisant le tout par le volume deau filtreacute lors du preacutelegravevement Les graphiques sont parfois repreacutesenteacutes en eacutechelle logarithmique pour tenir compte des grandes variations dabondance des espegraveces

Cette eacutetude sur le golfe Nonnano-Breton montre une grande diversiteacute faunistique du zooplancton ce qui confinne des reacutesultats deacutejagrave eacutetablis dans ce golfe (G Le Fegravevre-Lehoeumlrff 1986) ainsi quagrave Flammanville (G Le Fegravevre-Lehoeumlrff 1979) La diversiteacute faunistique zooplanctonique implique une diversiteacute de la faune marine en geacuteneacuteral La place prise par le zooplancton dans les eacutecosystegravemes marins est importante comme nous lavons vu dans le paragraphe B1

BITl- VARIATIONS SAISONNIERES EN ABONDANCEDESPECES

Le nombre total de zooplancton est maximum en 200 J1m pour la peacuteriode juinshyjuillet et approche alors les 35000 individus10m3 (3379804 le 17 juin 1994) Cette peacuteriode a deacutejagrave eacuteteacute mise en eacutevidence lors de leacutetude de la variation saisonniegravere de biomasse en effet la

15

Il REMERCIEMENTS 1

Je remercie lIFREMER et Monsieur Chardy responsable du laboratoire Ecologie ainsi que Madame Lehoeumlrff mon maicirctre de stage de mavoir permis de reacutealiser mon stage dans leur eacutetablissement du 18 avril au 23 juin 1995

Je tiens aussi agrave remercier tout le personnel du laboratoire pour leur disponibiliteacute et leurs preacutecieux conseils scientifiques

Je souhaite remercier Madame Cheze et tous les autres professeurs membres du jury davoir accepteacute ce rapport de stage

1

bull bull

Il SOMMAIRE 1

Pages

INmODUCTION 3

MEmODEs 4

A - Preacutelegravevements 4

B - Meacutethodes utiliseacutees au laboratoire 5 1- Biomasses carbone azote et matiegravere organique

1 Biomasses 2 Carbone et azote 3 Meacutethodologie des matiegraveres organiques

II - Composition faunistique Meacutethodologie de comptage du zooplancton

C - Exploitation des donneacutees 8

RESULTATS 9

A - Biomasses 9 1- Variations saisonniegraveres en P3 II - Variations nyctheacutemeacuterales ID - Comparaisons spatiales

1 Comparaison du P2 et du P3 2 Comparaison avec dautres sites

IV - Preacutecision de mesures

B - Composition faunistique 15 1- Identification faunistique II - Comptages de zooplancton

1 Variations saisonniegraveres en abondance despegraveces (NI0m3) 2 Variations saisonniegraveres en composition speacutecifique 3 Comparaison spatiale dans le golfe Normano-Breton

CONCLUSION 18

REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES UTILISEES bullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbull19

ANNEXES

2

Il INTRODUCTION Il

Le travail effectueacute pendant ce stage rentre dans le cadre du Programme National dOceacuteanograprue Cocirctiegravere (pNOC) chantier Manche Ces eacutetudes ont pour but dapprofondir la connaissance du cycle du carbone dans les eacutecosystegravemes cocirctiers en eacutetudiant le milieu peacutelagique (phytoplancton zooplancton) ainsi que les eacutechanges fond-surface (benthos pelagos) dans la colonne deau Dautres donneacutees hydrologiques (tempeacuterature de leau saliniteacute chlorophylle) crumiques seacutedimentologiques physiques rentrent aussi en compte dans le rapport final du PNOC carbone Au niveau zooplanctonique diffeacuterents preacutelegravevements ont eacuteteacute effectueacutes sur six stations (cffig 1)

a

1middot

-shy

lt~~~~

P3 e P2

e _- _- _---- ~

Fig 1 stations deacutechantillonnage

Le but du stage a eacuteteacute dacqueacuterir les techniques danalyses de laboratoire et de traitements de donneacutees utiliseacutees en eacutecologie peacutelagique Ces techniques ont eacuteteacute appliqueacutees au comptages taxonomiques du zooplancton et dans leacutetude de la biomasse (poids secs poids de carbone et dazote poids de matiegraveres organiques) des preacutelegravevements reacutealiseacutes dans le golfe Normano-Breton au large de Saint-Brieuc (point 3 ou P3) et de quelques preacutelegravevements reacutealiseacutes agrave un point plus cocirctier (P2) De plus le stage avait aussi pour but lexploitation des donneacutees nouvellement acquises ainsi que leur comparaison avec des donneacutees existantes deacutejagrave dans le mecircme golfe suite agrave

- leacutetude reacutegionale inteacutegreacutee du golfe Normano-Breton - IFREMER - 1986~ -leacutetude eacutecologique du site du Cotentin centre - CNEXO pour EDF - 1983 - leacutetude davant projet du site mareacutemoteur du golfe Normano-Breton - CNEXO

pour EDF -1983 - leacutetude eacutecologique du projet du site de Flamanville - CNEXO pour EDF - 1979 - des surveillances de Flamanville - IFREMER - 19831994

3

Il METHODES

A - PRELEVEMENTS DES ECHANTILLONS ET CONSERVATION

Les preacutelegravevements de zooplancton sont effectueacutes gracircce agrave des filets WP2 aux normes internationales (UNESCO 1968) de surface douverture de 025 m2 Pour les besoins du programme on utilise ici une structure meacutetallique sur laquelle il a eacuteteacute monteacute trois filets WP2 (cf fig 2) agrave vide de maille diffeacuterentes seacutelectionnant la taille du plancton pecirccheacute

- macroplancton pour des mailles de 500 JUll - meacutesoplancton pour le 200 JUll - microplancton pour le 80 JUll

Fig2 le filet triple WP2 agrave trait vertical

Chaque filet est eacutequipeacute dun collecteur de mecircme maille que le filet Les collecteurs sont munis dun mateacuteriel filtrant A lentreacutee du filet un deacutebit-megravetre du type TSK (Tsurumi-Seikishykosakusho) permet de mesurer le volume deau filtreacutee pendant le preacutelegravevement Le volume est calculeacute en tenant compte du nombre de tours du deacutebit-megravetre et du temps de trait du filet Soit V le volume deau filtreacute en m3 V = S (a N + k t) avec S la surface douverture du filet exprimeacute en m2 N le nombre de tours du deacutebit-megravetre t le temps de trait en seconde a et k des valeurs donneacutees dans le certificat du deacutebit-megravetre

4

En fin de preacutelegravevement les filets sont rinccedileacutes de haut en bas pour reacutecupeacuterer tout le plancton dans les collecteurs Les eacutechantillons reacutecolteacutes seront utiliseacutes soit pour le comptage taxonomique soit pour la mesure de la biomasse et seront donc traiteacutes diffeacuteremment Pour la mesure de la biomasse les eacutechantillons recueillis sont filtreacutes sur des soies de 60 J1m en nylon preacutealablement peseacutees et numeacuteroteacutees Les soies sont conserveacutees par congeacutelation immeacutediatement apregraves la reacutecolte Pour le comptage les eacutechantillons sont formoleacutes agrave 8 et conserveacutes dans des flacons

B - METHODES UTILISEES AU LABORATOIRE

BI - BIOMASSES CARBONE AZOTE MATIERE ORGANIQJJE

RI1 - BIOMASSES

Au laboratoire on reacutealise la mesure de la biomasse en deacutecongelant les soies agrave leacutetuve agrave 60 OC pendant 48 heures et on repegravese les soies avec les deacutepocircts de biomasses zooplanctoniques poids de biomasse =poids de la soie apregraves preacutelegravevement - poids de la soie avant preacutelegravevement

poids secm3 =poids de biomasse 1volume flltreacute en m3 poids secm2 = poids secm3 hauteur deau fond-surface

La preacutecision des peseacutees de soies se fait au dixiegraveme de milligramme et le poids sec est geacuteneacuteralement exprimeacute en mgm3 Le poids des soies seules varie de 70 mg agrave 100 mg selon les stocks de soies utiliseacutees Une fois les mesures de poids sec effectueacutees les eacutechantillons de zooplancton sont broyeacutes afin davoir une poudre de zooplancton fine et homogegravene pour pouvoir effectuer les mesures de carbone et dazote des eacutechantillons Le broyage se fait gracircce agrave un vibro-broyeur Retsch (fig3) fonctionnant par vibration dune bille dagate agrave environ 800 toursminute dans un mortier (cylindre clos) contenant le zooplancton seacutecheacute Le broyage se fait pendant trois agrave quatre minutes et les broyats sont conserveacutes dans des tubes en verre agrave leacutetuve agrave 20 oC avant le dosage par le CHN Leco (cette basse tempeacuterature permet de maintenir le mateacuteriel sans risque de perte de matiegravere azoteacutee)

Fig3-a le vibro-broyeur Retsch Fig3-b le CHN Leco

5

1

BI2 - CARBONE ET AZOTE METHODE DU CHN LECO

Les mesures de carbone et dazote sonrreacutealiseacutees par un CHN Leco (cf fig3-b) Principe de mesure on pegravese cinq agrave huit milligrammes de poudre avec une balance de preacutecision (jusquau centiegraveme de milligramme) que lon deacutepose dans des capsules deacutetain Ces eacutechantillons sont oxydeacutes par combustion agrave 950 oc TI en reacutesulte des vapeurs contenant de leau du dioxyde de carbone et des oxydes dazote (NOx) (les oxydes de soufre sont retenus par la chaux dans le four) Ces gaz sont mis dans un volume dun litre et le C02 et l H20 sont doseacutes par des cellules infra-rouges donnant alors le pourcentage de carbone et le pourcentage dhydrogegravene (le C02 et lH20 absorbent leacutenergie de longueurs dondes infra-rouges bien deacutetermineacutees) Puis 30 cm3 des vapeurs reacutesultant de la combustion sont preacuteleveacutees afin de doser lazote Ces 30 cm3 traversent un train de purification entraineacutees par de lheacutelium eacuteliminant ainsi le carbone lhydrogegravene et loxygegravene

- Le C02 et l H20 sont retenus par de l ascarite et de l anhydrone - loxygegravene des NOx est retenu par du cuivre et un catalyseur agrave 770 oC formant du N2

Le N2 sera doseacute par un pont de reacutesistance sensible aux diffeacuterences de conductibiliteacute thermique entre lazote et un gaz de reacutefeacuterence l heacutelium Lappareil fait varier la tension en fonction de la variation de concentration de N2 La valeur de cette variation donnera le pourcentage dazote

Mesures la mise en route du CHN Leco de fait de la faccedilon suivante - amener la tempeacuterature du four agrave 950 oC - ouvrir les bouteilles doxygegravene et dheacutelium - attendre la stabilisation - faire des analyses agrave vide pour le rinccedilage (=blanc) - calibrer lappareil gracircce agrave un eacutetalon lEDT A possegravedant 4110 de carbone et

959 dazote la calibration seffectue ensuite par une formule nouveau calibre = ancien calibre valeur standard 1moyenne des eacutetalons - apregraves la calibration les eacutechantillons de zooplancton sont passeacutes tour agrave tour en

reacutealisant trois essais pour chaque eacutechantillon - en fin de seacuteries de mesure on repasse agrave nouveau un blanc et un eacutetalon de faccedilon agrave

veacuterifier la validiteacute de nos mesures ou de pouvoir deacuteceler une quelconque variation dans leacutetalonnage

B13 - METHODOLOGIE DE MESURES DE MA TIERES ORGANIQUES

Un trait de filet quelque soit sa maille ne reacutealise pas des preacutelegravevements contenant 100 de plancton Ainsi pour sapprocher le plus possible de la quantiteacute reacuteelle de vivants preacuteleveacutes on mesure la quantiteacute de matiegraveres organiques aussi appeleacutee le poids sec sans cendres La quantiteacute de matiegraveres organiques dun eacutechantillon sobtient en faisant la diffeacuterence entre le poids sec de leacutechantillon et le poids de matiegraveres mineacuterales Celle-ci sobtient en brucirclant pendant deux heures agrave 450 oC la biomasse zooplanctonique On utilise lexpression poids sec sans cendres pour caracteacuteriser le poids apregraves passage au four On peut en premiegravere approximation dire que le poids sec sans cendres repreacutesente la matiegravere organique

Lutilisation du four agrave 450 oC a impliqueacute au preacutealable des essais baseacutes essentiellement sur leacutevolution possible de laluminium servant agrave contenir les poids secs des eacutechantillons Pour des poids secs plus importants on utilise aussi des creusets en porcelaine Deux types de teacutemoins sont reacutealiseacutees

- 30 provenant dune ambiance normale du laboratoire (air atmospheacuterique humide) et passeacutes deux heures agrave 450 oC

6

1

1

- 30 autres laisseacutes 24 heures agrave leacutetuve agrave 20 oC Dans le premier cas la variation de poids de laluminium est en moyenne de 02 mg et dans le second 01 mg On utilise donc de laluminium sec sortant de leacutetuve de masse supeacuterieure agrave 20 mg (preacutecision au dixiegraveme de milligramme) de faccedilon agrave minimiser les erreurs (infeacuterieures agrave 1 ) Les biomasses zooplanctoniques sortent aussi de leacutetuve agrave mecircme tempeacuterature (20 OC)

Avant de mettre au four on pegravese laluminium avec les eacutechantillons agrave une preacutecision de 01 mg puis on fait monter progressivement la tempeacuterature (environ 5 oC par minute) jusquagrave 450 oC et on laisse le four deux heures agrave cette tempeacuterature On repegravese laluminium et les cendres agrave la sortie du four de faccedilon agrave obtenir

- pourcentage de matiegraveres organiques =100 (poids sec - poids de cendres) 1poids sec

Ps~Pc MO=__l00

Ps

- poids de matiegraveres organiques 1m3 = poids sec 1m3 pourcentage de matiegraveres organiques =poids sec sans cendres 1m3

en connaissant la masse initiale de laluminium et en supposant quelle na pas varieacute au four par rapport aux diffeacuterentes masses peseacutees

Rn - COMPOSmQN EAUNISTlQUE METHODOLOGIE DE COMPTAGE DU ZOopLANCTON

Certaines espegraveces des eacutechantillons agrave analyser agrave la loupe binoculaire WlLD M5 sont geacuteneacuteralement tregraves abondantes donc on reacutealise un sous-eacutechantillon correspondant agrave une fraction connue de leacutechantillon total

Le sous-eacutechantillonnage est reacutealiseacute par une boicircte de Motoda (Motoda 1959) (fig4-a) qui divise leacutechantillon en deux moitieacutes Une des deux peut agrave son tour ecirctre diviseacutee en deux et ainsi de suite jusquagrave n divisions Linconveacutenient vient que la division nest jamais parfaite mais la technique est acceptable sil y a peu de divisions

Le comptage se fait gracircce agrave une cuve de Dollfus (fig4-b) ougrave on y met la fraction agrave compter Cette cuve est en verre rectangulaire dont le fond est diviseacute en 200 carreacutes (10 lignes et 20 colonnes) les carreacutes ont cinq millimegravetres de cocircteacute et des bords en relief Ces caracteacuteristiques pennettent aux organismes decirctre repeacutereacutes dans un carreacute et compteacutes

Frontier (1972) a montreacute que le compromis estimation preacutecise par rapport au temps utiliseacute au comptage est raisonnable quand 100 individus eacutetaient compteacutes par cateacutegorie taxonomique donneacutee Pour les espegraveces rares quand elles sont repeacutereacutees en nombre tregraves faible dans un grand eacutechantillon lestimation quantitative est mauvaise et il est parfois preacutefeacuterable de donner les reacutesultats sous fonne de preacutesence ou dabsence

7

FigA-a la boicircte de Motoda FigA-b la cuve de Dollfus

ccedil - ExpLOITATION DE DONNEES DU GOLFE NORMANO-BRETON

Suite aux diffeacuterentes analyses et aux diffeacuterents comptages obtenus nous sommes en preacutesence de deux types de donneacutees qui seront traiteacutees seacutepareacutement Certaines donneacutees deacutecoulent de preacutelegravevements identiques reacutealiseacutes agrave des dates successives (de juin 1993 agrave octobre 1994) Nous allons pouvoir ainsi eacutetudier les variations saisonniegraveres de zooplancton de jour pour des pecircches de profondeurs sondeur identiques soit 30 megravetres pregraves de la cocircte (P2) soit 40 megravetres au large (p3 eacutegalement appeleacute point 3)

Dautres donneacutees rentreront dans une eacutetude des variations de zooplancton sur la colonne deau au cours de cycle de plus de 24 heures nous eacutetudierons les variations nyctheacutemeacuterales (cest-agrave-dire entre le jour et la nuit) pour les deux grandes missions de juin 1993 et doctobre 1994 Durant ces deux grandes missions des pecircches ont eacuteteacute faites agrave la profondeur sondeur de 40 megravetres sur la totaliteacute de la colonne deau (fond-surface) sur les eaux superficielles (0-10 ou 0-15 megravetres) de jour et de nuit Par manque de temps a attribueacute aux analyses toutes les donneacutees concernant la mission Noroit ne seront pas regroupeacutees dans ce rapport et ni traiteacutees mais utiliseacutees ulteacuterieurement

TI sera effectueacute ensuite une exploitation de ces reacutesultats avec en plus un regard porteacute sur les reacutesultats obtenus preacuteceacutedemment lors deacutetudes deacutejagrave reacutealiseacutees dans le golfe Normano-Breton Leacutetude sur les variations saisonniegraveres ainsi que leacutetude complegravete du site du golfe Normano-Breton pourront en outre faire lobjet dune eacutetude comparative avec dautres sites en Manche tel que Flamanville (cf points C D H et Reacutefeacuterence sur la figure 1) pour des preacutelegravevements reacutealiseacutes dans les mecircmes conditions (filet de 200J1l1l) et ayant subi les mecircmes meacutethodes danalyses

8

Il RESULTATS

A - LES BIOMASSES

AI - VARIATIONS SAISONNIERES

La variation saisonniegravere de biomasse sur le golfe Normano-Breton au large de Saint-Brieuc pour une profondeur sondeur de 40 megravetres sera rendue avec des poids secs en mgm3 et en mgm2 Ainsi quelque soit la maille de filet choisie le maximum de poids sec se situe en juin-juillet Les valeurs seacutechelonnent de 078 mgm3 (3276 mgm2) le 18 feacutevrier 1994 (pour une maille de 500 Jll1l) agrave 8353 mgm3 (367532 mgm2) le 27 juillet 1994 (pour une maille de 80 Jll1l) (fig5-a et fig5-b)

0500lM

D500lM

200lM

80lM

Fig5-a variation de la biomasse en mgm3 en P3

4000 3500 3000

CI 2500ecirc 2000 E 1500

1000 500

o

Fig5-b variation de la biomasse en mgm2 en P3

9

Le poids de carbone total a son minimum et son maximum aux mecircmes dates avec les mecircmes mailles de filet (fig6-a) Ainsi le poids de carbone total varie de 051 agrave 1832 mgm3 De mecircme le poids dazote varie de 011 mgm3 (21 feacutevrier 94 500JlIIl) agrave 383 mgm3

(28 juillet 94200flIll) (fig6-b)

~

croE

25

20 15

10

5

o

500 pm

Fig6-a variation du poids de carbone total en mgm3 en P3

5 4 ~ 3

cro E 2

1 o

Fig6-b variation du poids dazote en mgm3 en P3

Le poids sec sans cendres (fig6-c) cest-agrave-dire le poids sec de matiegravere organique a pour minimum 158 mgm3 (18 feacutevrier 94 200J1m) et pour maximum 3327 mgm3 (27 juillet 94 80J1m) Malgreacute le faible pourcentage de matiegravere organique dans les filets de 80 J1m les valeurs du poids sec sans cendres dominent surtout pour les filets de 80 et 200 J1m et est faible pour le filet de maille de 500 fIIll

10

35 30 25

n 20E-shy 150 E

10 5 0

Fig6-c le poids sec sans cendres en mgm3 en p3

Limportance des pecircches avec un filet de 80 jlIIl ou mecircme de 200 flm par rapport aux filets de mailles de 500 jlIIl montre bien limportance du zooplancton de petite taille en zone cocirctiegravere Manche Ces reacutesultats mettent bien en valeur labondance du zooplancton en fin de printemps conseacutecutifs aux pousseacutees phytoplanctoniques du deacutebut de printemps elles mecircmes sont lieacutees aux apports telluriques On remarque de plus la grande diffeacuterence entre la pauvreteacute hivernale et la richesse estivale

En impliquant dans ces reacutesultats ceux trouveacutes lors des missions Suroit Guin 1993) et Noroit (octobre 1994) on remarque que les valeurs de juin 1993 se rapprochent de celles trouveacutees en juin 1994 pour les filets de 500 et 200 jlIIl et des valeurs de juillet 1994 pour le filet de 80 flID En octobre 1994 nous trouvons une situation automnale cest-agrave-dire avec une baisse de biomasse par rapport agrave leacuteteacute mais avec des valeurs suffisamment fortes pour ecirctre intermeacutediaires entre les mois davril et de juin Les similitudes de la mission Suroit avec les mois de juin-juillet 1994 nous pennettent de supposer une reproductibiliteacute des variations au cours des anneacutees de faccedilon agrave avoir un calendrier planctonique (Bougis 1974)

Ail - VARIATIONS NYCrHEMERA ES

Suite aux analyses reacutealiseacutees pour les missions de juin 1993 et doctobre 1994 nous possegravedons des donneacutees prises dans diffeacuterentes conditions que nous allons comparer Ainsi deux eacutevolutions importantes ressortent agrave premiegravere vue laugmentation du poids sec en mglm3 pendant la nuit par rapport au jour (fig7) et la diffeacuterence de poids sec (mglm3) entre les pecircches fond-surface et 0-10 megravetres (fig8) Ces diffeacuterentes pecircches mettent donc ainsi en eacutevidence tout dabord les migrations nyctheacutemeacuterales Elles se traduisent par une remonteacutee vers la surface du zooplancton durant la nuit qui serait dUe essentiellement agrave la lumiegravere (phototactisme neacutegative) Ces migrations se traduisent par une augmentation du poids sec en mglm3 du double (3 juin 1993200 flm) (2 octobre 1994200 flID) ou parfois du triple (3 juin 1993500 flm) (2 octobre 1994500 flm) Le pourcentage de matiegravere organique ne varie pas entre le jour et la nuit (mesures faites pour la mission de juin 1993) De mecircme les pourcentages de carbone et dazote eacutevoluent peu entre les eacutechantillons donnant des diffeacuterences entre les ~oids de carbone par m3 et les poids dazote par m3 du mecircme ordre que pour le poids sec parm3

11

02101994 (nuitf-s)

02101994 Gourf-s)

04061993 (nuitf-s) 80Jml

04061993 Gourf-s) 200Jml

03061993 (nuitf-s)

03061993 Gourf-s)

o 10 20 30

mglm3

Fig7 comparaison de la biomasse entre le jour et la nuit

La reacutealisation de pecircches sur la totaliteacute de la colonne deau et dans les eaux superficielles est inteacuteressante afin de connaicirctre la position du zooplancton dans la colonne deau Ainsi en regardant le 3 juin 1993 jour ougrave a eacuteteacute reacutealiseacutee la double ~che nous remarquons que le zooplancton semble se reacutepartir agrave concentration eacutegale (en mgm3) sur toute la colonne deau En effet les valeurs du poids sec en mgm3 du fond agrave la surface et de 0 agrave 10 megravetres sont quasiment identiques quelque soit la maille du filet (326 et 531 mgm3 pour le 500 flIll 1228 et 1266 mgm3 pour le 200 flIll 2493 et 1985 mgm3 pour le 80 flIll) Par contre la nuit la concentration en biomasse augmente agrave la surface un peu plus que sur toute la colonne deau (952 et 1372 mgm3 pour le 500 flIll 2690 et 3902 mgm3 pour le 200 J1m 4695 et 5414 mgm3 pour le 80 flIll) Cette tendance se retrouve aussi pour le poids de carbone et dazote par m3 et elle confIrme leffet des migrations nyctheacutemeacuterales Pour le Noroit les valeurs des preacutelegravevements de jour sont plus variables alors que la nuit elles sal1ignent plus sur celles de juin 1993 Nous retrouvons le jour la caracteacuteristique automnale zooplanctonique heacuteteacuterogeacuteneacuteiteacute des masses deau tregraves marqueacutee Le 2 octobre 1994 il Y avait 3 4 ou 5 fois plus de zooplanccedilton suivant la maille (500fllll 200fllll 80J1ffi) de 0 agrave 15 megravetres que sur toute la colonne deau Alors que le 4 octobre 1994 les valeurs fond-surface et 0-15 megravetres sont proches voire mecircme celles du fond-surface nettement supeacuterieures (80fllll) Une interpreacutetation plus approfondie de ces reacutesultats sera reacutealiseacutee ulteacuterieurement en faisant reacutefeacuterence aux turbulences agrave la situation de mareacutee au moment des preacutelegravevements et aussi agrave la composition faunistique diffeacuterente entre la situation printaniegravere de juin et la situation automnale doctobre

02101994 (nuit0-15)

02101994 Gour0-15)

02101994 (nuitf-s)

021101994 Gourlf-s)

03061993 (nuitO-IO) 200Jml03061993 GourO-IO)

03061993 (nuitf-s)

03061993 Gourf-s)

o 10 20

40 50 60

30 40 50 60

mgm3

Fig8 comparaison de la biomasse fond-surface et O-lOm

12

3000

2500

N E

2000

1500 C E 1000

500

0 Feacutev-94 Jul-94A vr-94 Joo-94

Dates

200 JUft

3000

2500

N 2000 t 1500 E 1000

500

80 JUft80 JUft

500 JUft

70 60 50

E 40 30 E 20

10 0

Avr-94 Joo-94 Jul-94FeacuteVf4

Dates

200 JUft

70

60 50

E 40 30 E 20

~~----------------

I~JE_U

500 JUft

Oloplusmn=-~I Feacutev-94 Avr-94 Joo-94 Jul-94

Dates

E

E

70 60 50 40 30 20

10 0

Dates

1

1 OP2 bull P3 1

Fig9 1

comp~raison des

1

3000

2500

N 2000 E 1500 C E 1000

500

0 Feacutev-94 A vr-94 Joo-94 Jul-94

Dates

biomasses zooplanctoniques en mgm3 et en mgm2

Il j If

AllI - COMPARAISONS SPATIALES

AIT 1 - COMPARAISON DU P2 ET DU P3

Les points P2 et P3 servent agrave comparer un site cocirctier (profondeur moyenne de 30 megravetres) agrave un site plus au large (profondeur moyenne de 40 megravetres) que nous venons deacutetudier Un eacuteleacutement important rentre en compte pour comparer le poids sec cest son uniteacute En effet en regroupant des valeurs soit sous forme de mgm3 soit sous forme de mgm2 linterpreacutetation des reacutesultats peut ecirctre diffeacuterente Les valeurs cocirctiegraveres vont de 285 mgm3 agrave 6347 mgm3 (cf fig9) cest-agrave-dire queUes sont plus fortes quau large (cf AI-variations saisonniegraveres) Du mecircme coup pour le poids sec de carbone et dazote en mgm3 et le poids sec sans cendres en mgm3 nous retrouvons la preacutepondeacuterance de zooplancton sur le site de preacutelegravevement cocirctier

En mgm3 les diffeacuterences entre le P2 et le P3 sont tregraves fortes pouvant aller jusquau double (avril et juin 1994) En mgm2 ces diffeacuterences sont reacuteduites et les valeurs entre les deux sites se rapprochent (cffig 9) En P2 les valeurs varient de 3503 mgm2 (21 f~vrier 1994 50001) agrave 222142 mgm2 (28 juillet 19948001) Ainsi entre la cocircte et le large la masse de plancton en mg est quasiment identique pour des volumes diffeacuterents sur des surfaces identiques

AIIT2 - COMP ARAISON AVEC DAUTRES SITES

En regardant le meacutesoplancton (pecirccheacute avec le filet de maille de 200 01) le poids sec varie de 205 agrave 3579 mgm3 (fig 1 0) Ces valeurs correspondent aux zones les pauvres du golfe (G Le Fegravevre-Lehoeumlrff 1986) (O Amal 1981-83) telle que la baie du Mont-SaintshyMichel De plus elles sont infeacuterieures sauf pour la peacuteriode estivale aux moyennes trouveacutees au large du site de Flamanville dans une zone de reacutefeacuterence hors dinfluence du rejet de la centrale

50

40

30 E

~ 20

10

o __--t-l-shy

_~P3

--ilI--- moyenne de Flammanville

en enen en en en 1 1 1 1 1 1 gt c

0gt 0 gt 5 gt 3 -gtltC EL E -gt

Dates

Fig 10 comparaison de Saint-Brieuc agrave Flamanville (20001)

Les valeurs de poids de carbone et dazote sont tregraves proches de celles trouveacutees par O Amal (1983) sur les cocirctes du Cotentin centre

I3

AIV - PRECISION DE MESURES

En effet le plan deacutechantillonnage du programme preacutevoit la reacutealisation de diffeacuterents preacutelegravevements leacutechantillonnage est reacutealiseacute sur au moins deux journeacutees par mission (pour les missions lourdes Suroit et Noroicirct eacutegalement) Sur ces deux journeacutees trois traits de filet (reacutepliquats de preacutelegravevements) seront reacuteserveacutes agrave la mesure de la biomasse de faccedilon agrave connaicirctre la preacutecision des preacutelegravevements en fonction de la microdistribution du plancton qui se reacutepartit en nuages et sur chacun de ces trois reacutepliquats de preacutelegravevements seront reacutealiseacutes trois reacutepliquats de mesure au CHN Leco afin de connaicirctre la preacutecision de mesure au laboratoire (reacutepliquats danalyse) Cest dans les reacutepliquats danalyse que rentre limportance du broyage cest-agrave-dire de lhomogeacuteneacuteisation de leacutechantillon afin deacuteviter les erreurs techniques de manipulation Les diffeacuterences de biomasse zooplanctonique entre les jours correspondent agrave la microdistribution Ces diffeacuterences sont lieacutees indeacutependantes du manipulateur mais sont lieacutees aux variations dans le milieu vivant

Prenons par exemple (fig 1 1 ) le preacutelegravevement reacutealiseacute lors de la mission Suroit du 3 juin 1993 pour un trait fond-surface de jour

200 J1lD

40 35

u 30 N25

20 15

Echantillon 1 Echantillon 2 Echantillon 3

80 J1lD

40 35

u 30 N 25

20 15

Echantillon 1 Echantillon 2 Echantillon 3

bull analyse 1 o analyse 2 bull analyse 3

Fig 1 1 histogramme de pourcentages de carbone mesureacutes au CHN Leco

Sur ces trois eacutechantillons preacuteleveacutes agrave ce point agrave cette date preacutecise dans ces conditions il a eacuteteacute fait trois analyses au CHN Leco pour mesurer le pourcentage de carbone Pour le filet de 200 JlIIl les valeurs entre les analyses sont proches de mecircme que celles entre les eacutechantillons pour le 80 Jlm les valeurs entre les analyses sont aussi tregraves proches (lhomogeacuteneacuteisation ayant eacuteteacute bien faite) mais celles entre les eacutechantillons varient sensiblement Ceci est ducirc agrave la microdistribution du zooplancton dans le milieu distribution en nuages ou en essaims Les eacutechantillons l 2 et 3 correspondent agrave trois reacutepliquats de preacutelegravevements par le filet triple reacutealiseacutes en dix minutes ces preacutelegravevements sont des eacutechantillons avec des compositions faunistiques leacutegegraverement diffeacuterentes

14

bull bull

de Porcellane (Deacutecapode) Fig12-b Acartia clausi (Copeacutepode)

Fig12-c qllanus helgoandicus (Copeacutepode) Fig12-d larve Zoeacute de Crabe (Deacutecapode)

1

B bull COMPOSITION FAUNISTIOUE

BI - IDENTIFICATION FAUNISTIQUE

Vu la complexiteacute et la dureacutee neacutecessaire agrave la reacutealisation des comptages ceux-ci ont eacuteteacute reacutealiseacutes par Madame Lehoeumlrff mon travail en laboratoire ma permis dobserver des eacutechantillons afin dacqueacuterir les connaissances de base pour entreprendre ulteacuterieurement des travaux didentification des principaux groupes zooplanctoniques de la Manche

La Classe des Crustaceacutes (fig12) dans lEmbranchement des Arthropodes tient une place importante dans le zooplancton et plus particuliegraverement les Copeacutepodes et les Deacutecapodes Les Copeacutepodes repreacutesente une biomasse importante du plancton Le genre Calanus est un Copeacutepode de grande taille pouvant mesurer jusquagrave 4 millimegravetres TI a une importance eacutecologique car il est la proie de poissons dont notamment les harengs de Mer du Nord Dautres genres de CaIanoiumlda plus cocirctiers que Calanus se rencontrent plus facilement dans le golfe Nonnano-Breton et en tregraves forte abondance Ce sont par exemple Acartia Temora Centropages ou encore Parapontella De nombreux Deacutecapodes (eacutegalement Crustaceacutes) ne sont peacutelagiques quagrave leacutetat larvaire les adultes sont benthiques ce sont les Crabes les Langoustes les Araigneacutees Les larves se deacuteveloppent suivant diffeacuterents stades dont le cycle geacuteneacuteral pourrait seacutecrire Oeufs - Meacutetanauplius - Protozoeacute - ZDeacute - Mysis - Adultes La ZDeacute possegravede un abdomen segmenteacute une carapace dorsale utiliseacute en systeacutematique deux gros yeux et de longues eacutepines dont la disposition et la fonne servent aussi en systeacutematique

Les autres groupes bien repreacutesenteacutes dans le golfe Nonnano-Breton concernent les Annelides les Cladocegraveres les Meacuteduses et les poissons TI est courant de trouver aussi dans les filets de preacutelegravevement de nombreux oeufs de poissons Beaucoup doeufs de Teacuteleacuteosteacuteens (poissons osseux) sont peacutelagiques et flottent gracircce agrave une goutte dhuile situeacute dans loeuf

BIT - COMPTAGES DE ZOOPLANCTON

Les reacutesultats quantitatifs sont donneacutes en N nombre dindividusllO m3 TI sobtient en multipliant le nombre compteacute dans leacutechantillon par le fractionnement et par 10 et en divisant le tout par le volume deau filtreacute lors du preacutelegravevement Les graphiques sont parfois repreacutesenteacutes en eacutechelle logarithmique pour tenir compte des grandes variations dabondance des espegraveces

Cette eacutetude sur le golfe Nonnano-Breton montre une grande diversiteacute faunistique du zooplancton ce qui confinne des reacutesultats deacutejagrave eacutetablis dans ce golfe (G Le Fegravevre-Lehoeumlrff 1986) ainsi quagrave Flammanville (G Le Fegravevre-Lehoeumlrff 1979) La diversiteacute faunistique zooplanctonique implique une diversiteacute de la faune marine en geacuteneacuteral La place prise par le zooplancton dans les eacutecosystegravemes marins est importante comme nous lavons vu dans le paragraphe B1

BITl- VARIATIONS SAISONNIERES EN ABONDANCEDESPECES

Le nombre total de zooplancton est maximum en 200 J1m pour la peacuteriode juinshyjuillet et approche alors les 35000 individus10m3 (3379804 le 17 juin 1994) Cette peacuteriode a deacutejagrave eacuteteacute mise en eacutevidence lors de leacutetude de la variation saisonniegravere de biomasse en effet la

15

bull bull

Il SOMMAIRE 1

Pages

INmODUCTION 3

MEmODEs 4

A - Preacutelegravevements 4

B - Meacutethodes utiliseacutees au laboratoire 5 1- Biomasses carbone azote et matiegravere organique

1 Biomasses 2 Carbone et azote 3 Meacutethodologie des matiegraveres organiques

II - Composition faunistique Meacutethodologie de comptage du zooplancton

C - Exploitation des donneacutees 8

RESULTATS 9

A - Biomasses 9 1- Variations saisonniegraveres en P3 II - Variations nyctheacutemeacuterales ID - Comparaisons spatiales

1 Comparaison du P2 et du P3 2 Comparaison avec dautres sites

IV - Preacutecision de mesures

B - Composition faunistique 15 1- Identification faunistique II - Comptages de zooplancton

1 Variations saisonniegraveres en abondance despegraveces (NI0m3) 2 Variations saisonniegraveres en composition speacutecifique 3 Comparaison spatiale dans le golfe Normano-Breton

CONCLUSION 18

REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES UTILISEES bullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbullbull19

ANNEXES

2

Il INTRODUCTION Il

Le travail effectueacute pendant ce stage rentre dans le cadre du Programme National dOceacuteanograprue Cocirctiegravere (pNOC) chantier Manche Ces eacutetudes ont pour but dapprofondir la connaissance du cycle du carbone dans les eacutecosystegravemes cocirctiers en eacutetudiant le milieu peacutelagique (phytoplancton zooplancton) ainsi que les eacutechanges fond-surface (benthos pelagos) dans la colonne deau Dautres donneacutees hydrologiques (tempeacuterature de leau saliniteacute chlorophylle) crumiques seacutedimentologiques physiques rentrent aussi en compte dans le rapport final du PNOC carbone Au niveau zooplanctonique diffeacuterents preacutelegravevements ont eacuteteacute effectueacutes sur six stations (cffig 1)

a

1middot

-shy

lt~~~~

P3 e P2

e _- _- _---- ~

Fig 1 stations deacutechantillonnage

Le but du stage a eacuteteacute dacqueacuterir les techniques danalyses de laboratoire et de traitements de donneacutees utiliseacutees en eacutecologie peacutelagique Ces techniques ont eacuteteacute appliqueacutees au comptages taxonomiques du zooplancton et dans leacutetude de la biomasse (poids secs poids de carbone et dazote poids de matiegraveres organiques) des preacutelegravevements reacutealiseacutes dans le golfe Normano-Breton au large de Saint-Brieuc (point 3 ou P3) et de quelques preacutelegravevements reacutealiseacutes agrave un point plus cocirctier (P2) De plus le stage avait aussi pour but lexploitation des donneacutees nouvellement acquises ainsi que leur comparaison avec des donneacutees existantes deacutejagrave dans le mecircme golfe suite agrave

- leacutetude reacutegionale inteacutegreacutee du golfe Normano-Breton - IFREMER - 1986~ -leacutetude eacutecologique du site du Cotentin centre - CNEXO pour EDF - 1983 - leacutetude davant projet du site mareacutemoteur du golfe Normano-Breton - CNEXO

pour EDF -1983 - leacutetude eacutecologique du projet du site de Flamanville - CNEXO pour EDF - 1979 - des surveillances de Flamanville - IFREMER - 19831994

3

Il METHODES

A - PRELEVEMENTS DES ECHANTILLONS ET CONSERVATION

Les preacutelegravevements de zooplancton sont effectueacutes gracircce agrave des filets WP2 aux normes internationales (UNESCO 1968) de surface douverture de 025 m2 Pour les besoins du programme on utilise ici une structure meacutetallique sur laquelle il a eacuteteacute monteacute trois filets WP2 (cf fig 2) agrave vide de maille diffeacuterentes seacutelectionnant la taille du plancton pecirccheacute

- macroplancton pour des mailles de 500 JUll - meacutesoplancton pour le 200 JUll - microplancton pour le 80 JUll

Fig2 le filet triple WP2 agrave trait vertical

Chaque filet est eacutequipeacute dun collecteur de mecircme maille que le filet Les collecteurs sont munis dun mateacuteriel filtrant A lentreacutee du filet un deacutebit-megravetre du type TSK (Tsurumi-Seikishykosakusho) permet de mesurer le volume deau filtreacutee pendant le preacutelegravevement Le volume est calculeacute en tenant compte du nombre de tours du deacutebit-megravetre et du temps de trait du filet Soit V le volume deau filtreacute en m3 V = S (a N + k t) avec S la surface douverture du filet exprimeacute en m2 N le nombre de tours du deacutebit-megravetre t le temps de trait en seconde a et k des valeurs donneacutees dans le certificat du deacutebit-megravetre

4

En fin de preacutelegravevement les filets sont rinccedileacutes de haut en bas pour reacutecupeacuterer tout le plancton dans les collecteurs Les eacutechantillons reacutecolteacutes seront utiliseacutes soit pour le comptage taxonomique soit pour la mesure de la biomasse et seront donc traiteacutes diffeacuteremment Pour la mesure de la biomasse les eacutechantillons recueillis sont filtreacutes sur des soies de 60 J1m en nylon preacutealablement peseacutees et numeacuteroteacutees Les soies sont conserveacutees par congeacutelation immeacutediatement apregraves la reacutecolte Pour le comptage les eacutechantillons sont formoleacutes agrave 8 et conserveacutes dans des flacons

B - METHODES UTILISEES AU LABORATOIRE

BI - BIOMASSES CARBONE AZOTE MATIERE ORGANIQJJE

RI1 - BIOMASSES

Au laboratoire on reacutealise la mesure de la biomasse en deacutecongelant les soies agrave leacutetuve agrave 60 OC pendant 48 heures et on repegravese les soies avec les deacutepocircts de biomasses zooplanctoniques poids de biomasse =poids de la soie apregraves preacutelegravevement - poids de la soie avant preacutelegravevement

poids secm3 =poids de biomasse 1volume flltreacute en m3 poids secm2 = poids secm3 hauteur deau fond-surface

La preacutecision des peseacutees de soies se fait au dixiegraveme de milligramme et le poids sec est geacuteneacuteralement exprimeacute en mgm3 Le poids des soies seules varie de 70 mg agrave 100 mg selon les stocks de soies utiliseacutees Une fois les mesures de poids sec effectueacutees les eacutechantillons de zooplancton sont broyeacutes afin davoir une poudre de zooplancton fine et homogegravene pour pouvoir effectuer les mesures de carbone et dazote des eacutechantillons Le broyage se fait gracircce agrave un vibro-broyeur Retsch (fig3) fonctionnant par vibration dune bille dagate agrave environ 800 toursminute dans un mortier (cylindre clos) contenant le zooplancton seacutecheacute Le broyage se fait pendant trois agrave quatre minutes et les broyats sont conserveacutes dans des tubes en verre agrave leacutetuve agrave 20 oC avant le dosage par le CHN Leco (cette basse tempeacuterature permet de maintenir le mateacuteriel sans risque de perte de matiegravere azoteacutee)

Fig3-a le vibro-broyeur Retsch Fig3-b le CHN Leco

5

1

BI2 - CARBONE ET AZOTE METHODE DU CHN LECO

Les mesures de carbone et dazote sonrreacutealiseacutees par un CHN Leco (cf fig3-b) Principe de mesure on pegravese cinq agrave huit milligrammes de poudre avec une balance de preacutecision (jusquau centiegraveme de milligramme) que lon deacutepose dans des capsules deacutetain Ces eacutechantillons sont oxydeacutes par combustion agrave 950 oc TI en reacutesulte des vapeurs contenant de leau du dioxyde de carbone et des oxydes dazote (NOx) (les oxydes de soufre sont retenus par la chaux dans le four) Ces gaz sont mis dans un volume dun litre et le C02 et l H20 sont doseacutes par des cellules infra-rouges donnant alors le pourcentage de carbone et le pourcentage dhydrogegravene (le C02 et lH20 absorbent leacutenergie de longueurs dondes infra-rouges bien deacutetermineacutees) Puis 30 cm3 des vapeurs reacutesultant de la combustion sont preacuteleveacutees afin de doser lazote Ces 30 cm3 traversent un train de purification entraineacutees par de lheacutelium eacuteliminant ainsi le carbone lhydrogegravene et loxygegravene

- Le C02 et l H20 sont retenus par de l ascarite et de l anhydrone - loxygegravene des NOx est retenu par du cuivre et un catalyseur agrave 770 oC formant du N2

Le N2 sera doseacute par un pont de reacutesistance sensible aux diffeacuterences de conductibiliteacute thermique entre lazote et un gaz de reacutefeacuterence l heacutelium Lappareil fait varier la tension en fonction de la variation de concentration de N2 La valeur de cette variation donnera le pourcentage dazote

Mesures la mise en route du CHN Leco de fait de la faccedilon suivante - amener la tempeacuterature du four agrave 950 oC - ouvrir les bouteilles doxygegravene et dheacutelium - attendre la stabilisation - faire des analyses agrave vide pour le rinccedilage (=blanc) - calibrer lappareil gracircce agrave un eacutetalon lEDT A possegravedant 4110 de carbone et

959 dazote la calibration seffectue ensuite par une formule nouveau calibre = ancien calibre valeur standard 1moyenne des eacutetalons - apregraves la calibration les eacutechantillons de zooplancton sont passeacutes tour agrave tour en

reacutealisant trois essais pour chaque eacutechantillon - en fin de seacuteries de mesure on repasse agrave nouveau un blanc et un eacutetalon de faccedilon agrave

veacuterifier la validiteacute de nos mesures ou de pouvoir deacuteceler une quelconque variation dans leacutetalonnage

B13 - METHODOLOGIE DE MESURES DE MA TIERES ORGANIQUES

Un trait de filet quelque soit sa maille ne reacutealise pas des preacutelegravevements contenant 100 de plancton Ainsi pour sapprocher le plus possible de la quantiteacute reacuteelle de vivants preacuteleveacutes on mesure la quantiteacute de matiegraveres organiques aussi appeleacutee le poids sec sans cendres La quantiteacute de matiegraveres organiques dun eacutechantillon sobtient en faisant la diffeacuterence entre le poids sec de leacutechantillon et le poids de matiegraveres mineacuterales Celle-ci sobtient en brucirclant pendant deux heures agrave 450 oC la biomasse zooplanctonique On utilise lexpression poids sec sans cendres pour caracteacuteriser le poids apregraves passage au four On peut en premiegravere approximation dire que le poids sec sans cendres repreacutesente la matiegravere organique

Lutilisation du four agrave 450 oC a impliqueacute au preacutealable des essais baseacutes essentiellement sur leacutevolution possible de laluminium servant agrave contenir les poids secs des eacutechantillons Pour des poids secs plus importants on utilise aussi des creusets en porcelaine Deux types de teacutemoins sont reacutealiseacutees

- 30 provenant dune ambiance normale du laboratoire (air atmospheacuterique humide) et passeacutes deux heures agrave 450 oC

6

1

1

- 30 autres laisseacutes 24 heures agrave leacutetuve agrave 20 oC Dans le premier cas la variation de poids de laluminium est en moyenne de 02 mg et dans le second 01 mg On utilise donc de laluminium sec sortant de leacutetuve de masse supeacuterieure agrave 20 mg (preacutecision au dixiegraveme de milligramme) de faccedilon agrave minimiser les erreurs (infeacuterieures agrave 1 ) Les biomasses zooplanctoniques sortent aussi de leacutetuve agrave mecircme tempeacuterature (20 OC)

Avant de mettre au four on pegravese laluminium avec les eacutechantillons agrave une preacutecision de 01 mg puis on fait monter progressivement la tempeacuterature (environ 5 oC par minute) jusquagrave 450 oC et on laisse le four deux heures agrave cette tempeacuterature On repegravese laluminium et les cendres agrave la sortie du four de faccedilon agrave obtenir

- pourcentage de matiegraveres organiques =100 (poids sec - poids de cendres) 1poids sec

Ps~Pc MO=__l00

Ps

- poids de matiegraveres organiques 1m3 = poids sec 1m3 pourcentage de matiegraveres organiques =poids sec sans cendres 1m3

en connaissant la masse initiale de laluminium et en supposant quelle na pas varieacute au four par rapport aux diffeacuterentes masses peseacutees

Rn - COMPOSmQN EAUNISTlQUE METHODOLOGIE DE COMPTAGE DU ZOopLANCTON

Certaines espegraveces des eacutechantillons agrave analyser agrave la loupe binoculaire WlLD M5 sont geacuteneacuteralement tregraves abondantes donc on reacutealise un sous-eacutechantillon correspondant agrave une fraction connue de leacutechantillon total

Le sous-eacutechantillonnage est reacutealiseacute par une boicircte de Motoda (Motoda 1959) (fig4-a) qui divise leacutechantillon en deux moitieacutes Une des deux peut agrave son tour ecirctre diviseacutee en deux et ainsi de suite jusquagrave n divisions Linconveacutenient vient que la division nest jamais parfaite mais la technique est acceptable sil y a peu de divisions

Le comptage se fait gracircce agrave une cuve de Dollfus (fig4-b) ougrave on y met la fraction agrave compter Cette cuve est en verre rectangulaire dont le fond est diviseacute en 200 carreacutes (10 lignes et 20 colonnes) les carreacutes ont cinq millimegravetres de cocircteacute et des bords en relief Ces caracteacuteristiques pennettent aux organismes decirctre repeacutereacutes dans un carreacute et compteacutes

Frontier (1972) a montreacute que le compromis estimation preacutecise par rapport au temps utiliseacute au comptage est raisonnable quand 100 individus eacutetaient compteacutes par cateacutegorie taxonomique donneacutee Pour les espegraveces rares quand elles sont repeacutereacutees en nombre tregraves faible dans un grand eacutechantillon lestimation quantitative est mauvaise et il est parfois preacutefeacuterable de donner les reacutesultats sous fonne de preacutesence ou dabsence

7

FigA-a la boicircte de Motoda FigA-b la cuve de Dollfus

ccedil - ExpLOITATION DE DONNEES DU GOLFE NORMANO-BRETON

Suite aux diffeacuterentes analyses et aux diffeacuterents comptages obtenus nous sommes en preacutesence de deux types de donneacutees qui seront traiteacutees seacutepareacutement Certaines donneacutees deacutecoulent de preacutelegravevements identiques reacutealiseacutes agrave des dates successives (de juin 1993 agrave octobre 1994) Nous allons pouvoir ainsi eacutetudier les variations saisonniegraveres de zooplancton de jour pour des pecircches de profondeurs sondeur identiques soit 30 megravetres pregraves de la cocircte (P2) soit 40 megravetres au large (p3 eacutegalement appeleacute point 3)

Dautres donneacutees rentreront dans une eacutetude des variations de zooplancton sur la colonne deau au cours de cycle de plus de 24 heures nous eacutetudierons les variations nyctheacutemeacuterales (cest-agrave-dire entre le jour et la nuit) pour les deux grandes missions de juin 1993 et doctobre 1994 Durant ces deux grandes missions des pecircches ont eacuteteacute faites agrave la profondeur sondeur de 40 megravetres sur la totaliteacute de la colonne deau (fond-surface) sur les eaux superficielles (0-10 ou 0-15 megravetres) de jour et de nuit Par manque de temps a attribueacute aux analyses toutes les donneacutees concernant la mission Noroit ne seront pas regroupeacutees dans ce rapport et ni traiteacutees mais utiliseacutees ulteacuterieurement

TI sera effectueacute ensuite une exploitation de ces reacutesultats avec en plus un regard porteacute sur les reacutesultats obtenus preacuteceacutedemment lors deacutetudes deacutejagrave reacutealiseacutees dans le golfe Normano-Breton Leacutetude sur les variations saisonniegraveres ainsi que leacutetude complegravete du site du golfe Normano-Breton pourront en outre faire lobjet dune eacutetude comparative avec dautres sites en Manche tel que Flamanville (cf points C D H et Reacutefeacuterence sur la figure 1) pour des preacutelegravevements reacutealiseacutes dans les mecircmes conditions (filet de 200J1l1l) et ayant subi les mecircmes meacutethodes danalyses

8

Il RESULTATS

A - LES BIOMASSES

AI - VARIATIONS SAISONNIERES

La variation saisonniegravere de biomasse sur le golfe Normano-Breton au large de Saint-Brieuc pour une profondeur sondeur de 40 megravetres sera rendue avec des poids secs en mgm3 et en mgm2 Ainsi quelque soit la maille de filet choisie le maximum de poids sec se situe en juin-juillet Les valeurs seacutechelonnent de 078 mgm3 (3276 mgm2) le 18 feacutevrier 1994 (pour une maille de 500 Jll1l) agrave 8353 mgm3 (367532 mgm2) le 27 juillet 1994 (pour une maille de 80 Jll1l) (fig5-a et fig5-b)

0500lM

D500lM

200lM

80lM

Fig5-a variation de la biomasse en mgm3 en P3

4000 3500 3000

CI 2500ecirc 2000 E 1500

1000 500

o

Fig5-b variation de la biomasse en mgm2 en P3

9

Le poids de carbone total a son minimum et son maximum aux mecircmes dates avec les mecircmes mailles de filet (fig6-a) Ainsi le poids de carbone total varie de 051 agrave 1832 mgm3 De mecircme le poids dazote varie de 011 mgm3 (21 feacutevrier 94 500JlIIl) agrave 383 mgm3

(28 juillet 94200flIll) (fig6-b)

~

croE

25

20 15

10

5

o

500 pm

Fig6-a variation du poids de carbone total en mgm3 en P3

5 4 ~ 3

cro E 2

1 o

Fig6-b variation du poids dazote en mgm3 en P3

Le poids sec sans cendres (fig6-c) cest-agrave-dire le poids sec de matiegravere organique a pour minimum 158 mgm3 (18 feacutevrier 94 200J1m) et pour maximum 3327 mgm3 (27 juillet 94 80J1m) Malgreacute le faible pourcentage de matiegravere organique dans les filets de 80 J1m les valeurs du poids sec sans cendres dominent surtout pour les filets de 80 et 200 J1m et est faible pour le filet de maille de 500 fIIll

10

35 30 25

n 20E-shy 150 E

10 5 0

Fig6-c le poids sec sans cendres en mgm3 en p3

Limportance des pecircches avec un filet de 80 jlIIl ou mecircme de 200 flm par rapport aux filets de mailles de 500 jlIIl montre bien limportance du zooplancton de petite taille en zone cocirctiegravere Manche Ces reacutesultats mettent bien en valeur labondance du zooplancton en fin de printemps conseacutecutifs aux pousseacutees phytoplanctoniques du deacutebut de printemps elles mecircmes sont lieacutees aux apports telluriques On remarque de plus la grande diffeacuterence entre la pauvreteacute hivernale et la richesse estivale

En impliquant dans ces reacutesultats ceux trouveacutes lors des missions Suroit Guin 1993) et Noroit (octobre 1994) on remarque que les valeurs de juin 1993 se rapprochent de celles trouveacutees en juin 1994 pour les filets de 500 et 200 jlIIl et des valeurs de juillet 1994 pour le filet de 80 flID En octobre 1994 nous trouvons une situation automnale cest-agrave-dire avec une baisse de biomasse par rapport agrave leacuteteacute mais avec des valeurs suffisamment fortes pour ecirctre intermeacutediaires entre les mois davril et de juin Les similitudes de la mission Suroit avec les mois de juin-juillet 1994 nous pennettent de supposer une reproductibiliteacute des variations au cours des anneacutees de faccedilon agrave avoir un calendrier planctonique (Bougis 1974)

Ail - VARIATIONS NYCrHEMERA ES

Suite aux analyses reacutealiseacutees pour les missions de juin 1993 et doctobre 1994 nous possegravedons des donneacutees prises dans diffeacuterentes conditions que nous allons comparer Ainsi deux eacutevolutions importantes ressortent agrave premiegravere vue laugmentation du poids sec en mglm3 pendant la nuit par rapport au jour (fig7) et la diffeacuterence de poids sec (mglm3) entre les pecircches fond-surface et 0-10 megravetres (fig8) Ces diffeacuterentes pecircches mettent donc ainsi en eacutevidence tout dabord les migrations nyctheacutemeacuterales Elles se traduisent par une remonteacutee vers la surface du zooplancton durant la nuit qui serait dUe essentiellement agrave la lumiegravere (phototactisme neacutegative) Ces migrations se traduisent par une augmentation du poids sec en mglm3 du double (3 juin 1993200 flm) (2 octobre 1994200 flID) ou parfois du triple (3 juin 1993500 flm) (2 octobre 1994500 flm) Le pourcentage de matiegravere organique ne varie pas entre le jour et la nuit (mesures faites pour la mission de juin 1993) De mecircme les pourcentages de carbone et dazote eacutevoluent peu entre les eacutechantillons donnant des diffeacuterences entre les ~oids de carbone par m3 et les poids dazote par m3 du mecircme ordre que pour le poids sec parm3

11

02101994 (nuitf-s)

02101994 Gourf-s)

04061993 (nuitf-s) 80Jml

04061993 Gourf-s) 200Jml

03061993 (nuitf-s)

03061993 Gourf-s)

o 10 20 30

mglm3

Fig7 comparaison de la biomasse entre le jour et la nuit

La reacutealisation de pecircches sur la totaliteacute de la colonne deau et dans les eaux superficielles est inteacuteressante afin de connaicirctre la position du zooplancton dans la colonne deau Ainsi en regardant le 3 juin 1993 jour ougrave a eacuteteacute reacutealiseacutee la double ~che nous remarquons que le zooplancton semble se reacutepartir agrave concentration eacutegale (en mgm3) sur toute la colonne deau En effet les valeurs du poids sec en mgm3 du fond agrave la surface et de 0 agrave 10 megravetres sont quasiment identiques quelque soit la maille du filet (326 et 531 mgm3 pour le 500 flIll 1228 et 1266 mgm3 pour le 200 flIll 2493 et 1985 mgm3 pour le 80 flIll) Par contre la nuit la concentration en biomasse augmente agrave la surface un peu plus que sur toute la colonne deau (952 et 1372 mgm3 pour le 500 flIll 2690 et 3902 mgm3 pour le 200 J1m 4695 et 5414 mgm3 pour le 80 flIll) Cette tendance se retrouve aussi pour le poids de carbone et dazote par m3 et elle confIrme leffet des migrations nyctheacutemeacuterales Pour le Noroit les valeurs des preacutelegravevements de jour sont plus variables alors que la nuit elles sal1ignent plus sur celles de juin 1993 Nous retrouvons le jour la caracteacuteristique automnale zooplanctonique heacuteteacuterogeacuteneacuteiteacute des masses deau tregraves marqueacutee Le 2 octobre 1994 il Y avait 3 4 ou 5 fois plus de zooplanccedilton suivant la maille (500fllll 200fllll 80J1ffi) de 0 agrave 15 megravetres que sur toute la colonne deau Alors que le 4 octobre 1994 les valeurs fond-surface et 0-15 megravetres sont proches voire mecircme celles du fond-surface nettement supeacuterieures (80fllll) Une interpreacutetation plus approfondie de ces reacutesultats sera reacutealiseacutee ulteacuterieurement en faisant reacutefeacuterence aux turbulences agrave la situation de mareacutee au moment des preacutelegravevements et aussi agrave la composition faunistique diffeacuterente entre la situation printaniegravere de juin et la situation automnale doctobre

02101994 (nuit0-15)

02101994 Gour0-15)

02101994 (nuitf-s)

021101994 Gourlf-s)

03061993 (nuitO-IO) 200Jml03061993 GourO-IO)

03061993 (nuitf-s)

03061993 Gourf-s)

o 10 20

40 50 60

30 40 50 60

mgm3

Fig8 comparaison de la biomasse fond-surface et O-lOm

12

3000

2500

N E

2000

1500 C E 1000

500

0 Feacutev-94 Jul-94A vr-94 Joo-94

Dates

200 JUft

3000

2500

N 2000 t 1500 E 1000

500

80 JUft80 JUft

500 JUft

70 60 50

E 40 30 E 20

10 0

Avr-94 Joo-94 Jul-94FeacuteVf4

Dates

200 JUft

70

60 50

E 40 30 E 20

~~----------------

I~JE_U

500 JUft

Oloplusmn=-~I Feacutev-94 Avr-94 Joo-94 Jul-94

Dates

E

E

70 60 50 40 30 20

10 0

Dates

1

1 OP2 bull P3 1

Fig9 1

comp~raison des

1

3000

2500

N 2000 E 1500 C E 1000

500

0 Feacutev-94 A vr-94 Joo-94 Jul-94

Dates

biomasses zooplanctoniques en mgm3 et en mgm2

Il j If

AllI - COMPARAISONS SPATIALES

AIT 1 - COMPARAISON DU P2 ET DU P3

Les points P2 et P3 servent agrave comparer un site cocirctier (profondeur moyenne de 30 megravetres) agrave un site plus au large (profondeur moyenne de 40 megravetres) que nous venons deacutetudier Un eacuteleacutement important rentre en compte pour comparer le poids sec cest son uniteacute En effet en regroupant des valeurs soit sous forme de mgm3 soit sous forme de mgm2 linterpreacutetation des reacutesultats peut ecirctre diffeacuterente Les valeurs cocirctiegraveres vont de 285 mgm3 agrave 6347 mgm3 (cf fig9) cest-agrave-dire queUes sont plus fortes quau large (cf AI-variations saisonniegraveres) Du mecircme coup pour le poids sec de carbone et dazote en mgm3 et le poids sec sans cendres en mgm3 nous retrouvons la preacutepondeacuterance de zooplancton sur le site de preacutelegravevement cocirctier

En mgm3 les diffeacuterences entre le P2 et le P3 sont tregraves fortes pouvant aller jusquau double (avril et juin 1994) En mgm2 ces diffeacuterences sont reacuteduites et les valeurs entre les deux sites se rapprochent (cffig 9) En P2 les valeurs varient de 3503 mgm2 (21 f~vrier 1994 50001) agrave 222142 mgm2 (28 juillet 19948001) Ainsi entre la cocircte et le large la masse de plancton en mg est quasiment identique pour des volumes diffeacuterents sur des surfaces identiques

AIIT2 - COMP ARAISON AVEC DAUTRES SITES

En regardant le meacutesoplancton (pecirccheacute avec le filet de maille de 200 01) le poids sec varie de 205 agrave 3579 mgm3 (fig 1 0) Ces valeurs correspondent aux zones les pauvres du golfe (G Le Fegravevre-Lehoeumlrff 1986) (O Amal 1981-83) telle que la baie du Mont-SaintshyMichel De plus elles sont infeacuterieures sauf pour la peacuteriode estivale aux moyennes trouveacutees au large du site de Flamanville dans une zone de reacutefeacuterence hors dinfluence du rejet de la centrale

50

40

30 E

~ 20

10

o __--t-l-shy

_~P3

--ilI--- moyenne de Flammanville

en enen en en en 1 1 1 1 1 1 gt c

0gt 0 gt 5 gt 3 -gtltC EL E -gt

Dates

Fig 10 comparaison de Saint-Brieuc agrave Flamanville (20001)

Les valeurs de poids de carbone et dazote sont tregraves proches de celles trouveacutees par O Amal (1983) sur les cocirctes du Cotentin centre

I3

AIV - PRECISION DE MESURES

En effet le plan deacutechantillonnage du programme preacutevoit la reacutealisation de diffeacuterents preacutelegravevements leacutechantillonnage est reacutealiseacute sur au moins deux journeacutees par mission (pour les missions lourdes Suroit et Noroicirct eacutegalement) Sur ces deux journeacutees trois traits de filet (reacutepliquats de preacutelegravevements) seront reacuteserveacutes agrave la mesure de la biomasse de faccedilon agrave connaicirctre la preacutecision des preacutelegravevements en fonction de la microdistribution du plancton qui se reacutepartit en nuages et sur chacun de ces trois reacutepliquats de preacutelegravevements seront reacutealiseacutes trois reacutepliquats de mesure au CHN Leco afin de connaicirctre la preacutecision de mesure au laboratoire (reacutepliquats danalyse) Cest dans les reacutepliquats danalyse que rentre limportance du broyage cest-agrave-dire de lhomogeacuteneacuteisation de leacutechantillon afin deacuteviter les erreurs techniques de manipulation Les diffeacuterences de biomasse zooplanctonique entre les jours correspondent agrave la microdistribution Ces diffeacuterences sont lieacutees indeacutependantes du manipulateur mais sont lieacutees aux variations dans le milieu vivant

Prenons par exemple (fig 1 1 ) le preacutelegravevement reacutealiseacute lors de la mission Suroit du 3 juin 1993 pour un trait fond-surface de jour

200 J1lD

40 35

u 30 N25

20 15

Echantillon 1 Echantillon 2 Echantillon 3

80 J1lD

40 35

u 30 N 25

20 15

Echantillon 1 Echantillon 2 Echantillon 3

bull analyse 1 o analyse 2 bull analyse 3

Fig 1 1 histogramme de pourcentages de carbone mesureacutes au CHN Leco

Sur ces trois eacutechantillons preacuteleveacutes agrave ce point agrave cette date preacutecise dans ces conditions il a eacuteteacute fait trois analyses au CHN Leco pour mesurer le pourcentage de carbone Pour le filet de 200 JlIIl les valeurs entre les analyses sont proches de mecircme que celles entre les eacutechantillons pour le 80 Jlm les valeurs entre les analyses sont aussi tregraves proches (lhomogeacuteneacuteisation ayant eacuteteacute bien faite) mais celles entre les eacutechantillons varient sensiblement Ceci est ducirc agrave la microdistribution du zooplancton dans le milieu distribution en nuages ou en essaims Les eacutechantillons l 2 et 3 correspondent agrave trois reacutepliquats de preacutelegravevements par le filet triple reacutealiseacutes en dix minutes ces preacutelegravevements sont des eacutechantillons avec des compositions faunistiques leacutegegraverement diffeacuterentes

14

bull bull

de Porcellane (Deacutecapode) Fig12-b Acartia clausi (Copeacutepode)

Fig12-c qllanus helgoandicus (Copeacutepode) Fig12-d larve Zoeacute de Crabe (Deacutecapode)

1

B bull COMPOSITION FAUNISTIOUE

BI - IDENTIFICATION FAUNISTIQUE

Vu la complexiteacute et la dureacutee neacutecessaire agrave la reacutealisation des comptages ceux-ci ont eacuteteacute reacutealiseacutes par Madame Lehoeumlrff mon travail en laboratoire ma permis dobserver des eacutechantillons afin dacqueacuterir les connaissances de base pour entreprendre ulteacuterieurement des travaux didentification des principaux groupes zooplanctoniques de la Manche

La Classe des Crustaceacutes (fig12) dans lEmbranchement des Arthropodes tient une place importante dans le zooplancton et plus particuliegraverement les Copeacutepodes et les Deacutecapodes Les Copeacutepodes repreacutesente une biomasse importante du plancton Le genre Calanus est un Copeacutepode de grande taille pouvant mesurer jusquagrave 4 millimegravetres TI a une importance eacutecologique car il est la proie de poissons dont notamment les harengs de Mer du Nord Dautres genres de CaIanoiumlda plus cocirctiers que Calanus se rencontrent plus facilement dans le golfe Nonnano-Breton et en tregraves forte abondance Ce sont par exemple Acartia Temora Centropages ou encore Parapontella De nombreux Deacutecapodes (eacutegalement Crustaceacutes) ne sont peacutelagiques quagrave leacutetat larvaire les adultes sont benthiques ce sont les Crabes les Langoustes les Araigneacutees Les larves se deacuteveloppent suivant diffeacuterents stades dont le cycle geacuteneacuteral pourrait seacutecrire Oeufs - Meacutetanauplius - Protozoeacute - ZDeacute - Mysis - Adultes La ZDeacute possegravede un abdomen segmenteacute une carapace dorsale utiliseacute en systeacutematique deux gros yeux et de longues eacutepines dont la disposition et la fonne servent aussi en systeacutematique

Les autres groupes bien repreacutesenteacutes dans le golfe Nonnano-Breton concernent les Annelides les Cladocegraveres les Meacuteduses et les poissons TI est courant de trouver aussi dans les filets de preacutelegravevement de nombreux oeufs de poissons Beaucoup doeufs de Teacuteleacuteosteacuteens (poissons osseux) sont peacutelagiques et flottent gracircce agrave une goutte dhuile situeacute dans loeuf

BIT - COMPTAGES DE ZOOPLANCTON

Les reacutesultats quantitatifs sont donneacutes en N nombre dindividusllO m3 TI sobtient en multipliant le nombre compteacute dans leacutechantillon par le fractionnement et par 10 et en divisant le tout par le volume deau filtreacute lors du preacutelegravevement Les graphiques sont parfois repreacutesenteacutes en eacutechelle logarithmique pour tenir compte des grandes variations dabondance des espegraveces

Cette eacutetude sur le golfe Nonnano-Breton montre une grande diversiteacute faunistique du zooplancton ce qui confinne des reacutesultats deacutejagrave eacutetablis dans ce golfe (G Le Fegravevre-Lehoeumlrff 1986) ainsi quagrave Flammanville (G Le Fegravevre-Lehoeumlrff 1979) La diversiteacute faunistique zooplanctonique implique une diversiteacute de la faune marine en geacuteneacuteral La place prise par le zooplancton dans les eacutecosystegravemes marins est importante comme nous lavons vu dans le paragraphe B1

BITl- VARIATIONS SAISONNIERES EN ABONDANCEDESPECES

Le nombre total de zooplancton est maximum en 200 J1m pour la peacuteriode juinshyjuillet et approche alors les 35000 individus10m3 (3379804 le 17 juin 1994) Cette peacuteriode a deacutejagrave eacuteteacute mise en eacutevidence lors de leacutetude de la variation saisonniegravere de biomasse en effet la

15

Il INTRODUCTION Il

Le travail effectueacute pendant ce stage rentre dans le cadre du Programme National dOceacuteanograprue Cocirctiegravere (pNOC) chantier Manche Ces eacutetudes ont pour but dapprofondir la connaissance du cycle du carbone dans les eacutecosystegravemes cocirctiers en eacutetudiant le milieu peacutelagique (phytoplancton zooplancton) ainsi que les eacutechanges fond-surface (benthos pelagos) dans la colonne deau Dautres donneacutees hydrologiques (tempeacuterature de leau saliniteacute chlorophylle) crumiques seacutedimentologiques physiques rentrent aussi en compte dans le rapport final du PNOC carbone Au niveau zooplanctonique diffeacuterents preacutelegravevements ont eacuteteacute effectueacutes sur six stations (cffig 1)

a

1middot

-shy

lt~~~~

P3 e P2

e _- _- _---- ~

Fig 1 stations deacutechantillonnage

Le but du stage a eacuteteacute dacqueacuterir les techniques danalyses de laboratoire et de traitements de donneacutees utiliseacutees en eacutecologie peacutelagique Ces techniques ont eacuteteacute appliqueacutees au comptages taxonomiques du zooplancton et dans leacutetude de la biomasse (poids secs poids de carbone et dazote poids de matiegraveres organiques) des preacutelegravevements reacutealiseacutes dans le golfe Normano-Breton au large de Saint-Brieuc (point 3 ou P3) et de quelques preacutelegravevements reacutealiseacutes agrave un point plus cocirctier (P2) De plus le stage avait aussi pour but lexploitation des donneacutees nouvellement acquises ainsi que leur comparaison avec des donneacutees existantes deacutejagrave dans le mecircme golfe suite agrave

- leacutetude reacutegionale inteacutegreacutee du golfe Normano-Breton - IFREMER - 1986~ -leacutetude eacutecologique du site du Cotentin centre - CNEXO pour EDF - 1983 - leacutetude davant projet du site mareacutemoteur du golfe Normano-Breton - CNEXO

pour EDF -1983 - leacutetude eacutecologique du projet du site de Flamanville - CNEXO pour EDF - 1979 - des surveillances de Flamanville - IFREMER - 19831994

3

Il METHODES

A - PRELEVEMENTS DES ECHANTILLONS ET CONSERVATION

Les preacutelegravevements de zooplancton sont effectueacutes gracircce agrave des filets WP2 aux normes internationales (UNESCO 1968) de surface douverture de 025 m2 Pour les besoins du programme on utilise ici une structure meacutetallique sur laquelle il a eacuteteacute monteacute trois filets WP2 (cf fig 2) agrave vide de maille diffeacuterentes seacutelectionnant la taille du plancton pecirccheacute

- macroplancton pour des mailles de 500 JUll - meacutesoplancton pour le 200 JUll - microplancton pour le 80 JUll

Fig2 le filet triple WP2 agrave trait vertical

Chaque filet est eacutequipeacute dun collecteur de mecircme maille que le filet Les collecteurs sont munis dun mateacuteriel filtrant A lentreacutee du filet un deacutebit-megravetre du type TSK (Tsurumi-Seikishykosakusho) permet de mesurer le volume deau filtreacutee pendant le preacutelegravevement Le volume est calculeacute en tenant compte du nombre de tours du deacutebit-megravetre et du temps de trait du filet Soit V le volume deau filtreacute en m3 V = S (a N + k t) avec S la surface douverture du filet exprimeacute en m2 N le nombre de tours du deacutebit-megravetre t le temps de trait en seconde a et k des valeurs donneacutees dans le certificat du deacutebit-megravetre

4

En fin de preacutelegravevement les filets sont rinccedileacutes de haut en bas pour reacutecupeacuterer tout le plancton dans les collecteurs Les eacutechantillons reacutecolteacutes seront utiliseacutes soit pour le comptage taxonomique soit pour la mesure de la biomasse et seront donc traiteacutes diffeacuteremment Pour la mesure de la biomasse les eacutechantillons recueillis sont filtreacutes sur des soies de 60 J1m en nylon preacutealablement peseacutees et numeacuteroteacutees Les soies sont conserveacutees par congeacutelation immeacutediatement apregraves la reacutecolte Pour le comptage les eacutechantillons sont formoleacutes agrave 8 et conserveacutes dans des flacons

B - METHODES UTILISEES AU LABORATOIRE

BI - BIOMASSES CARBONE AZOTE MATIERE ORGANIQJJE

RI1 - BIOMASSES

Au laboratoire on reacutealise la mesure de la biomasse en deacutecongelant les soies agrave leacutetuve agrave 60 OC pendant 48 heures et on repegravese les soies avec les deacutepocircts de biomasses zooplanctoniques poids de biomasse =poids de la soie apregraves preacutelegravevement - poids de la soie avant preacutelegravevement

poids secm3 =poids de biomasse 1volume flltreacute en m3 poids secm2 = poids secm3 hauteur deau fond-surface

La preacutecision des peseacutees de soies se fait au dixiegraveme de milligramme et le poids sec est geacuteneacuteralement exprimeacute en mgm3 Le poids des soies seules varie de 70 mg agrave 100 mg selon les stocks de soies utiliseacutees Une fois les mesures de poids sec effectueacutees les eacutechantillons de zooplancton sont broyeacutes afin davoir une poudre de zooplancton fine et homogegravene pour pouvoir effectuer les mesures de carbone et dazote des eacutechantillons Le broyage se fait gracircce agrave un vibro-broyeur Retsch (fig3) fonctionnant par vibration dune bille dagate agrave environ 800 toursminute dans un mortier (cylindre clos) contenant le zooplancton seacutecheacute Le broyage se fait pendant trois agrave quatre minutes et les broyats sont conserveacutes dans des tubes en verre agrave leacutetuve agrave 20 oC avant le dosage par le CHN Leco (cette basse tempeacuterature permet de maintenir le mateacuteriel sans risque de perte de matiegravere azoteacutee)

Fig3-a le vibro-broyeur Retsch Fig3-b le CHN Leco

5

1

BI2 - CARBONE ET AZOTE METHODE DU CHN LECO

Les mesures de carbone et dazote sonrreacutealiseacutees par un CHN Leco (cf fig3-b) Principe de mesure on pegravese cinq agrave huit milligrammes de poudre avec une balance de preacutecision (jusquau centiegraveme de milligramme) que lon deacutepose dans des capsules deacutetain Ces eacutechantillons sont oxydeacutes par combustion agrave 950 oc TI en reacutesulte des vapeurs contenant de leau du dioxyde de carbone et des oxydes dazote (NOx) (les oxydes de soufre sont retenus par la chaux dans le four) Ces gaz sont mis dans un volume dun litre et le C02 et l H20 sont doseacutes par des cellules infra-rouges donnant alors le pourcentage de carbone et le pourcentage dhydrogegravene (le C02 et lH20 absorbent leacutenergie de longueurs dondes infra-rouges bien deacutetermineacutees) Puis 30 cm3 des vapeurs reacutesultant de la combustion sont preacuteleveacutees afin de doser lazote Ces 30 cm3 traversent un train de purification entraineacutees par de lheacutelium eacuteliminant ainsi le carbone lhydrogegravene et loxygegravene

- Le C02 et l H20 sont retenus par de l ascarite et de l anhydrone - loxygegravene des NOx est retenu par du cuivre et un catalyseur agrave 770 oC formant du N2

Le N2 sera doseacute par un pont de reacutesistance sensible aux diffeacuterences de conductibiliteacute thermique entre lazote et un gaz de reacutefeacuterence l heacutelium Lappareil fait varier la tension en fonction de la variation de concentration de N2 La valeur de cette variation donnera le pourcentage dazote

Mesures la mise en route du CHN Leco de fait de la faccedilon suivante - amener la tempeacuterature du four agrave 950 oC - ouvrir les bouteilles doxygegravene et dheacutelium - attendre la stabilisation - faire des analyses agrave vide pour le rinccedilage (=blanc) - calibrer lappareil gracircce agrave un eacutetalon lEDT A possegravedant 4110 de carbone et

959 dazote la calibration seffectue ensuite par une formule nouveau calibre = ancien calibre valeur standard 1moyenne des eacutetalons - apregraves la calibration les eacutechantillons de zooplancton sont passeacutes tour agrave tour en

reacutealisant trois essais pour chaque eacutechantillon - en fin de seacuteries de mesure on repasse agrave nouveau un blanc et un eacutetalon de faccedilon agrave

veacuterifier la validiteacute de nos mesures ou de pouvoir deacuteceler une quelconque variation dans leacutetalonnage

B13 - METHODOLOGIE DE MESURES DE MA TIERES ORGANIQUES

Un trait de filet quelque soit sa maille ne reacutealise pas des preacutelegravevements contenant 100 de plancton Ainsi pour sapprocher le plus possible de la quantiteacute reacuteelle de vivants preacuteleveacutes on mesure la quantiteacute de matiegraveres organiques aussi appeleacutee le poids sec sans cendres La quantiteacute de matiegraveres organiques dun eacutechantillon sobtient en faisant la diffeacuterence entre le poids sec de leacutechantillon et le poids de matiegraveres mineacuterales Celle-ci sobtient en brucirclant pendant deux heures agrave 450 oC la biomasse zooplanctonique On utilise lexpression poids sec sans cendres pour caracteacuteriser le poids apregraves passage au four On peut en premiegravere approximation dire que le poids sec sans cendres repreacutesente la matiegravere organique

Lutilisation du four agrave 450 oC a impliqueacute au preacutealable des essais baseacutes essentiellement sur leacutevolution possible de laluminium servant agrave contenir les poids secs des eacutechantillons Pour des poids secs plus importants on utilise aussi des creusets en porcelaine Deux types de teacutemoins sont reacutealiseacutees

- 30 provenant dune ambiance normale du laboratoire (air atmospheacuterique humide) et passeacutes deux heures agrave 450 oC

6

1

1

- 30 autres laisseacutes 24 heures agrave leacutetuve agrave 20 oC Dans le premier cas la variation de poids de laluminium est en moyenne de 02 mg et dans le second 01 mg On utilise donc de laluminium sec sortant de leacutetuve de masse supeacuterieure agrave 20 mg (preacutecision au dixiegraveme de milligramme) de faccedilon agrave minimiser les erreurs (infeacuterieures agrave 1 ) Les biomasses zooplanctoniques sortent aussi de leacutetuve agrave mecircme tempeacuterature (20 OC)

Avant de mettre au four on pegravese laluminium avec les eacutechantillons agrave une preacutecision de 01 mg puis on fait monter progressivement la tempeacuterature (environ 5 oC par minute) jusquagrave 450 oC et on laisse le four deux heures agrave cette tempeacuterature On repegravese laluminium et les cendres agrave la sortie du four de faccedilon agrave obtenir

- pourcentage de matiegraveres organiques =100 (poids sec - poids de cendres) 1poids sec

Ps~Pc MO=__l00

Ps

- poids de matiegraveres organiques 1m3 = poids sec 1m3 pourcentage de matiegraveres organiques =poids sec sans cendres 1m3

en connaissant la masse initiale de laluminium et en supposant quelle na pas varieacute au four par rapport aux diffeacuterentes masses peseacutees

Rn - COMPOSmQN EAUNISTlQUE METHODOLOGIE DE COMPTAGE DU ZOopLANCTON

Certaines espegraveces des eacutechantillons agrave analyser agrave la loupe binoculaire WlLD M5 sont geacuteneacuteralement tregraves abondantes donc on reacutealise un sous-eacutechantillon correspondant agrave une fraction connue de leacutechantillon total

Le sous-eacutechantillonnage est reacutealiseacute par une boicircte de Motoda (Motoda 1959) (fig4-a) qui divise leacutechantillon en deux moitieacutes Une des deux peut agrave son tour ecirctre diviseacutee en deux et ainsi de suite jusquagrave n divisions Linconveacutenient vient que la division nest jamais parfaite mais la technique est acceptable sil y a peu de divisions

Le comptage se fait gracircce agrave une cuve de Dollfus (fig4-b) ougrave on y met la fraction agrave compter Cette cuve est en verre rectangulaire dont le fond est diviseacute en 200 carreacutes (10 lignes et 20 colonnes) les carreacutes ont cinq millimegravetres de cocircteacute et des bords en relief Ces caracteacuteristiques pennettent aux organismes decirctre repeacutereacutes dans un carreacute et compteacutes

Frontier (1972) a montreacute que le compromis estimation preacutecise par rapport au temps utiliseacute au comptage est raisonnable quand 100 individus eacutetaient compteacutes par cateacutegorie taxonomique donneacutee Pour les espegraveces rares quand elles sont repeacutereacutees en nombre tregraves faible dans un grand eacutechantillon lestimation quantitative est mauvaise et il est parfois preacutefeacuterable de donner les reacutesultats sous fonne de preacutesence ou dabsence

7

FigA-a la boicircte de Motoda FigA-b la cuve de Dollfus

ccedil - ExpLOITATION DE DONNEES DU GOLFE NORMANO-BRETON

Suite aux diffeacuterentes analyses et aux diffeacuterents comptages obtenus nous sommes en preacutesence de deux types de donneacutees qui seront traiteacutees seacutepareacutement Certaines donneacutees deacutecoulent de preacutelegravevements identiques reacutealiseacutes agrave des dates successives (de juin 1993 agrave octobre 1994) Nous allons pouvoir ainsi eacutetudier les variations saisonniegraveres de zooplancton de jour pour des pecircches de profondeurs sondeur identiques soit 30 megravetres pregraves de la cocircte (P2) soit 40 megravetres au large (p3 eacutegalement appeleacute point 3)

Dautres donneacutees rentreront dans une eacutetude des variations de zooplancton sur la colonne deau au cours de cycle de plus de 24 heures nous eacutetudierons les variations nyctheacutemeacuterales (cest-agrave-dire entre le jour et la nuit) pour les deux grandes missions de juin 1993 et doctobre 1994 Durant ces deux grandes missions des pecircches ont eacuteteacute faites agrave la profondeur sondeur de 40 megravetres sur la totaliteacute de la colonne deau (fond-surface) sur les eaux superficielles (0-10 ou 0-15 megravetres) de jour et de nuit Par manque de temps a attribueacute aux analyses toutes les donneacutees concernant la mission Noroit ne seront pas regroupeacutees dans ce rapport et ni traiteacutees mais utiliseacutees ulteacuterieurement

TI sera effectueacute ensuite une exploitation de ces reacutesultats avec en plus un regard porteacute sur les reacutesultats obtenus preacuteceacutedemment lors deacutetudes deacutejagrave reacutealiseacutees dans le golfe Normano-Breton Leacutetude sur les variations saisonniegraveres ainsi que leacutetude complegravete du site du golfe Normano-Breton pourront en outre faire lobjet dune eacutetude comparative avec dautres sites en Manche tel que Flamanville (cf points C D H et Reacutefeacuterence sur la figure 1) pour des preacutelegravevements reacutealiseacutes dans les mecircmes conditions (filet de 200J1l1l) et ayant subi les mecircmes meacutethodes danalyses

8

Il RESULTATS

A - LES BIOMASSES

AI - VARIATIONS SAISONNIERES

La variation saisonniegravere de biomasse sur le golfe Normano-Breton au large de Saint-Brieuc pour une profondeur sondeur de 40 megravetres sera rendue avec des poids secs en mgm3 et en mgm2 Ainsi quelque soit la maille de filet choisie le maximum de poids sec se situe en juin-juillet Les valeurs seacutechelonnent de 078 mgm3 (3276 mgm2) le 18 feacutevrier 1994 (pour une maille de 500 Jll1l) agrave 8353 mgm3 (367532 mgm2) le 27 juillet 1994 (pour une maille de 80 Jll1l) (fig5-a et fig5-b)

0500lM

D500lM

200lM

80lM

Fig5-a variation de la biomasse en mgm3 en P3

4000 3500 3000

CI 2500ecirc 2000 E 1500

1000 500

o

Fig5-b variation de la biomasse en mgm2 en P3

9

Le poids de carbone total a son minimum et son maximum aux mecircmes dates avec les mecircmes mailles de filet (fig6-a) Ainsi le poids de carbone total varie de 051 agrave 1832 mgm3 De mecircme le poids dazote varie de 011 mgm3 (21 feacutevrier 94 500JlIIl) agrave 383 mgm3

(28 juillet 94200flIll) (fig6-b)

~

croE

25

20 15

10

5

o

500 pm

Fig6-a variation du poids de carbone total en mgm3 en P3

5 4 ~ 3

cro E 2

1 o

Fig6-b variation du poids dazote en mgm3 en P3

Le poids sec sans cendres (fig6-c) cest-agrave-dire le poids sec de matiegravere organique a pour minimum 158 mgm3 (18 feacutevrier 94 200J1m) et pour maximum 3327 mgm3 (27 juillet 94 80J1m) Malgreacute le faible pourcentage de matiegravere organique dans les filets de 80 J1m les valeurs du poids sec sans cendres dominent surtout pour les filets de 80 et 200 J1m et est faible pour le filet de maille de 500 fIIll

10

35 30 25

n 20E-shy 150 E

10 5 0

Fig6-c le poids sec sans cendres en mgm3 en p3

Limportance des pecircches avec un filet de 80 jlIIl ou mecircme de 200 flm par rapport aux filets de mailles de 500 jlIIl montre bien limportance du zooplancton de petite taille en zone cocirctiegravere Manche Ces reacutesultats mettent bien en valeur labondance du zooplancton en fin de printemps conseacutecutifs aux pousseacutees phytoplanctoniques du deacutebut de printemps elles mecircmes sont lieacutees aux apports telluriques On remarque de plus la grande diffeacuterence entre la pauvreteacute hivernale et la richesse estivale

En impliquant dans ces reacutesultats ceux trouveacutes lors des missions Suroit Guin 1993) et Noroit (octobre 1994) on remarque que les valeurs de juin 1993 se rapprochent de celles trouveacutees en juin 1994 pour les filets de 500 et 200 jlIIl et des valeurs de juillet 1994 pour le filet de 80 flID En octobre 1994 nous trouvons une situation automnale cest-agrave-dire avec une baisse de biomasse par rapport agrave leacuteteacute mais avec des valeurs suffisamment fortes pour ecirctre intermeacutediaires entre les mois davril et de juin Les similitudes de la mission Suroit avec les mois de juin-juillet 1994 nous pennettent de supposer une reproductibiliteacute des variations au cours des anneacutees de faccedilon agrave avoir un calendrier planctonique (Bougis 1974)

Ail - VARIATIONS NYCrHEMERA ES

Suite aux analyses reacutealiseacutees pour les missions de juin 1993 et doctobre 1994 nous possegravedons des donneacutees prises dans diffeacuterentes conditions que nous allons comparer Ainsi deux eacutevolutions importantes ressortent agrave premiegravere vue laugmentation du poids sec en mglm3 pendant la nuit par rapport au jour (fig7) et la diffeacuterence de poids sec (mglm3) entre les pecircches fond-surface et 0-10 megravetres (fig8) Ces diffeacuterentes pecircches mettent donc ainsi en eacutevidence tout dabord les migrations nyctheacutemeacuterales Elles se traduisent par une remonteacutee vers la surface du zooplancton durant la nuit qui serait dUe essentiellement agrave la lumiegravere (phototactisme neacutegative) Ces migrations se traduisent par une augmentation du poids sec en mglm3 du double (3 juin 1993200 flm) (2 octobre 1994200 flID) ou parfois du triple (3 juin 1993500 flm) (2 octobre 1994500 flm) Le pourcentage de matiegravere organique ne varie pas entre le jour et la nuit (mesures faites pour la mission de juin 1993) De mecircme les pourcentages de carbone et dazote eacutevoluent peu entre les eacutechantillons donnant des diffeacuterences entre les ~oids de carbone par m3 et les poids dazote par m3 du mecircme ordre que pour le poids sec parm3

11

02101994 (nuitf-s)

02101994 Gourf-s)

04061993 (nuitf-s) 80Jml

04061993 Gourf-s) 200Jml

03061993 (nuitf-s)

03061993 Gourf-s)

o 10 20 30

mglm3

Fig7 comparaison de la biomasse entre le jour et la nuit

La reacutealisation de pecircches sur la totaliteacute de la colonne deau et dans les eaux superficielles est inteacuteressante afin de connaicirctre la position du zooplancton dans la colonne deau Ainsi en regardant le 3 juin 1993 jour ougrave a eacuteteacute reacutealiseacutee la double ~che nous remarquons que le zooplancton semble se reacutepartir agrave concentration eacutegale (en mgm3) sur toute la colonne deau En effet les valeurs du poids sec en mgm3 du fond agrave la surface et de 0 agrave 10 megravetres sont quasiment identiques quelque soit la maille du filet (326 et 531 mgm3 pour le 500 flIll 1228 et 1266 mgm3 pour le 200 flIll 2493 et 1985 mgm3 pour le 80 flIll) Par contre la nuit la concentration en biomasse augmente agrave la surface un peu plus que sur toute la colonne deau (952 et 1372 mgm3 pour le 500 flIll 2690 et 3902 mgm3 pour le 200 J1m 4695 et 5414 mgm3 pour le 80 flIll) Cette tendance se retrouve aussi pour le poids de carbone et dazote par m3 et elle confIrme leffet des migrations nyctheacutemeacuterales Pour le Noroit les valeurs des preacutelegravevements de jour sont plus variables alors que la nuit elles sal1ignent plus sur celles de juin 1993 Nous retrouvons le jour la caracteacuteristique automnale zooplanctonique heacuteteacuterogeacuteneacuteiteacute des masses deau tregraves marqueacutee Le 2 octobre 1994 il Y avait 3 4 ou 5 fois plus de zooplanccedilton suivant la maille (500fllll 200fllll 80J1ffi) de 0 agrave 15 megravetres que sur toute la colonne deau Alors que le 4 octobre 1994 les valeurs fond-surface et 0-15 megravetres sont proches voire mecircme celles du fond-surface nettement supeacuterieures (80fllll) Une interpreacutetation plus approfondie de ces reacutesultats sera reacutealiseacutee ulteacuterieurement en faisant reacutefeacuterence aux turbulences agrave la situation de mareacutee au moment des preacutelegravevements et aussi agrave la composition faunistique diffeacuterente entre la situation printaniegravere de juin et la situation automnale doctobre

02101994 (nuit0-15)

02101994 Gour0-15)

02101994 (nuitf-s)

021101994 Gourlf-s)

03061993 (nuitO-IO) 200Jml03061993 GourO-IO)

03061993 (nuitf-s)

03061993 Gourf-s)

o 10 20

40 50 60

30 40 50 60

mgm3

Fig8 comparaison de la biomasse fond-surface et O-lOm

12

3000

2500

N E

2000

1500 C E 1000

500

0 Feacutev-94 Jul-94A vr-94 Joo-94

Dates

200 JUft

3000

2500

N 2000 t 1500 E 1000

500

80 JUft80 JUft

500 JUft

70 60 50

E 40 30 E 20

10 0

Avr-94 Joo-94 Jul-94FeacuteVf4

Dates

200 JUft

70

60 50

E 40 30 E 20

~~----------------

I~JE_U

500 JUft

Oloplusmn=-~I Feacutev-94 Avr-94 Joo-94 Jul-94

Dates

E

E

70 60 50 40 30 20

10 0

Dates

1

1 OP2 bull P3 1

Fig9 1

comp~raison des

1

3000

2500

N 2000 E 1500 C E 1000

500

0 Feacutev-94 A vr-94 Joo-94 Jul-94

Dates

biomasses zooplanctoniques en mgm3 et en mgm2

Il j If

AllI - COMPARAISONS SPATIALES

AIT 1 - COMPARAISON DU P2 ET DU P3

Les points P2 et P3 servent agrave comparer un site cocirctier (profondeur moyenne de 30 megravetres) agrave un site plus au large (profondeur moyenne de 40 megravetres) que nous venons deacutetudier Un eacuteleacutement important rentre en compte pour comparer le poids sec cest son uniteacute En effet en regroupant des valeurs soit sous forme de mgm3 soit sous forme de mgm2 linterpreacutetation des reacutesultats peut ecirctre diffeacuterente Les valeurs cocirctiegraveres vont de 285 mgm3 agrave 6347 mgm3 (cf fig9) cest-agrave-dire queUes sont plus fortes quau large (cf AI-variations saisonniegraveres) Du mecircme coup pour le poids sec de carbone et dazote en mgm3 et le poids sec sans cendres en mgm3 nous retrouvons la preacutepondeacuterance de zooplancton sur le site de preacutelegravevement cocirctier

En mgm3 les diffeacuterences entre le P2 et le P3 sont tregraves fortes pouvant aller jusquau double (avril et juin 1994) En mgm2 ces diffeacuterences sont reacuteduites et les valeurs entre les deux sites se rapprochent (cffig 9) En P2 les valeurs varient de 3503 mgm2 (21 f~vrier 1994 50001) agrave 222142 mgm2 (28 juillet 19948001) Ainsi entre la cocircte et le large la masse de plancton en mg est quasiment identique pour des volumes diffeacuterents sur des surfaces identiques

AIIT2 - COMP ARAISON AVEC DAUTRES SITES

En regardant le meacutesoplancton (pecirccheacute avec le filet de maille de 200 01) le poids sec varie de 205 agrave 3579 mgm3 (fig 1 0) Ces valeurs correspondent aux zones les pauvres du golfe (G Le Fegravevre-Lehoeumlrff 1986) (O Amal 1981-83) telle que la baie du Mont-SaintshyMichel De plus elles sont infeacuterieures sauf pour la peacuteriode estivale aux moyennes trouveacutees au large du site de Flamanville dans une zone de reacutefeacuterence hors dinfluence du rejet de la centrale

50

40

30 E

~ 20

10

o __--t-l-shy

_~P3

--ilI--- moyenne de Flammanville

en enen en en en 1 1 1 1 1 1 gt c

0gt 0 gt 5 gt 3 -gtltC EL E -gt

Dates

Fig 10 comparaison de Saint-Brieuc agrave Flamanville (20001)

Les valeurs de poids de carbone et dazote sont tregraves proches de celles trouveacutees par O Amal (1983) sur les cocirctes du Cotentin centre

I3

AIV - PRECISION DE MESURES

En effet le plan deacutechantillonnage du programme preacutevoit la reacutealisation de diffeacuterents preacutelegravevements leacutechantillonnage est reacutealiseacute sur au moins deux journeacutees par mission (pour les missions lourdes Suroit et Noroicirct eacutegalement) Sur ces deux journeacutees trois traits de filet (reacutepliquats de preacutelegravevements) seront reacuteserveacutes agrave la mesure de la biomasse de faccedilon agrave connaicirctre la preacutecision des preacutelegravevements en fonction de la microdistribution du plancton qui se reacutepartit en nuages et sur chacun de ces trois reacutepliquats de preacutelegravevements seront reacutealiseacutes trois reacutepliquats de mesure au CHN Leco afin de connaicirctre la preacutecision de mesure au laboratoire (reacutepliquats danalyse) Cest dans les reacutepliquats danalyse que rentre limportance du broyage cest-agrave-dire de lhomogeacuteneacuteisation de leacutechantillon afin deacuteviter les erreurs techniques de manipulation Les diffeacuterences de biomasse zooplanctonique entre les jours correspondent agrave la microdistribution Ces diffeacuterences sont lieacutees indeacutependantes du manipulateur mais sont lieacutees aux variations dans le milieu vivant

Prenons par exemple (fig 1 1 ) le preacutelegravevement reacutealiseacute lors de la mission Suroit du 3 juin 1993 pour un trait fond-surface de jour

200 J1lD

40 35

u 30 N25

20 15

Echantillon 1 Echantillon 2 Echantillon 3

80 J1lD

40 35

u 30 N 25

20 15

Echantillon 1 Echantillon 2 Echantillon 3

bull analyse 1 o analyse 2 bull analyse 3

Fig 1 1 histogramme de pourcentages de carbone mesureacutes au CHN Leco

Sur ces trois eacutechantillons preacuteleveacutes agrave ce point agrave cette date preacutecise dans ces conditions il a eacuteteacute fait trois analyses au CHN Leco pour mesurer le pourcentage de carbone Pour le filet de 200 JlIIl les valeurs entre les analyses sont proches de mecircme que celles entre les eacutechantillons pour le 80 Jlm les valeurs entre les analyses sont aussi tregraves proches (lhomogeacuteneacuteisation ayant eacuteteacute bien faite) mais celles entre les eacutechantillons varient sensiblement Ceci est ducirc agrave la microdistribution du zooplancton dans le milieu distribution en nuages ou en essaims Les eacutechantillons l 2 et 3 correspondent agrave trois reacutepliquats de preacutelegravevements par le filet triple reacutealiseacutes en dix minutes ces preacutelegravevements sont des eacutechantillons avec des compositions faunistiques leacutegegraverement diffeacuterentes

14

bull bull

de Porcellane (Deacutecapode) Fig12-b Acartia clausi (Copeacutepode)

Fig12-c qllanus helgoandicus (Copeacutepode) Fig12-d larve Zoeacute de Crabe (Deacutecapode)

1

B bull COMPOSITION FAUNISTIOUE

BI - IDENTIFICATION FAUNISTIQUE

Vu la complexiteacute et la dureacutee neacutecessaire agrave la reacutealisation des comptages ceux-ci ont eacuteteacute reacutealiseacutes par Madame Lehoeumlrff mon travail en laboratoire ma permis dobserver des eacutechantillons afin dacqueacuterir les connaissances de base pour entreprendre ulteacuterieurement des travaux didentification des principaux groupes zooplanctoniques de la Manche

La Classe des Crustaceacutes (fig12) dans lEmbranchement des Arthropodes tient une place importante dans le zooplancton et plus particuliegraverement les Copeacutepodes et les Deacutecapodes Les Copeacutepodes repreacutesente une biomasse importante du plancton Le genre Calanus est un Copeacutepode de grande taille pouvant mesurer jusquagrave 4 millimegravetres TI a une importance eacutecologique car il est la proie de poissons dont notamment les harengs de Mer du Nord Dautres genres de CaIanoiumlda plus cocirctiers que Calanus se rencontrent plus facilement dans le golfe Nonnano-Breton et en tregraves forte abondance Ce sont par exemple Acartia Temora Centropages ou encore Parapontella De nombreux Deacutecapodes (eacutegalement Crustaceacutes) ne sont peacutelagiques quagrave leacutetat larvaire les adultes sont benthiques ce sont les Crabes les Langoustes les Araigneacutees Les larves se deacuteveloppent suivant diffeacuterents stades dont le cycle geacuteneacuteral pourrait seacutecrire Oeufs - Meacutetanauplius - Protozoeacute - ZDeacute - Mysis - Adultes La ZDeacute possegravede un abdomen segmenteacute une carapace dorsale utiliseacute en systeacutematique deux gros yeux et de longues eacutepines dont la disposition et la fonne servent aussi en systeacutematique

Les autres groupes bien repreacutesenteacutes dans le golfe Nonnano-Breton concernent les Annelides les Cladocegraveres les Meacuteduses et les poissons TI est courant de trouver aussi dans les filets de preacutelegravevement de nombreux oeufs de poissons Beaucoup doeufs de Teacuteleacuteosteacuteens (poissons osseux) sont peacutelagiques et flottent gracircce agrave une goutte dhuile situeacute dans loeuf

BIT - COMPTAGES DE ZOOPLANCTON

Les reacutesultats quantitatifs sont donneacutes en N nombre dindividusllO m3 TI sobtient en multipliant le nombre compteacute dans leacutechantillon par le fractionnement et par 10 et en divisant le tout par le volume deau filtreacute lors du preacutelegravevement Les graphiques sont parfois repreacutesenteacutes en eacutechelle logarithmique pour tenir compte des grandes variations dabondance des espegraveces

Cette eacutetude sur le golfe Nonnano-Breton montre une grande diversiteacute faunistique du zooplancton ce qui confinne des reacutesultats deacutejagrave eacutetablis dans ce golfe (G Le Fegravevre-Lehoeumlrff 1986) ainsi quagrave Flammanville (G Le Fegravevre-Lehoeumlrff 1979) La diversiteacute faunistique zooplanctonique implique une diversiteacute de la faune marine en geacuteneacuteral La place prise par le zooplancton dans les eacutecosystegravemes marins est importante comme nous lavons vu dans le paragraphe B1

BITl- VARIATIONS SAISONNIERES EN ABONDANCEDESPECES

Le nombre total de zooplancton est maximum en 200 J1m pour la peacuteriode juinshyjuillet et approche alors les 35000 individus10m3 (3379804 le 17 juin 1994) Cette peacuteriode a deacutejagrave eacuteteacute mise en eacutevidence lors de leacutetude de la variation saisonniegravere de biomasse en effet la

15

Il METHODES

A - PRELEVEMENTS DES ECHANTILLONS ET CONSERVATION

Les preacutelegravevements de zooplancton sont effectueacutes gracircce agrave des filets WP2 aux normes internationales (UNESCO 1968) de surface douverture de 025 m2 Pour les besoins du programme on utilise ici une structure meacutetallique sur laquelle il a eacuteteacute monteacute trois filets WP2 (cf fig 2) agrave vide de maille diffeacuterentes seacutelectionnant la taille du plancton pecirccheacute

- macroplancton pour des mailles de 500 JUll - meacutesoplancton pour le 200 JUll - microplancton pour le 80 JUll

Fig2 le filet triple WP2 agrave trait vertical

Chaque filet est eacutequipeacute dun collecteur de mecircme maille que le filet Les collecteurs sont munis dun mateacuteriel filtrant A lentreacutee du filet un deacutebit-megravetre du type TSK (Tsurumi-Seikishykosakusho) permet de mesurer le volume deau filtreacutee pendant le preacutelegravevement Le volume est calculeacute en tenant compte du nombre de tours du deacutebit-megravetre et du temps de trait du filet Soit V le volume deau filtreacute en m3 V = S (a N + k t) avec S la surface douverture du filet exprimeacute en m2 N le nombre de tours du deacutebit-megravetre t le temps de trait en seconde a et k des valeurs donneacutees dans le certificat du deacutebit-megravetre

4

En fin de preacutelegravevement les filets sont rinccedileacutes de haut en bas pour reacutecupeacuterer tout le plancton dans les collecteurs Les eacutechantillons reacutecolteacutes seront utiliseacutes soit pour le comptage taxonomique soit pour la mesure de la biomasse et seront donc traiteacutes diffeacuteremment Pour la mesure de la biomasse les eacutechantillons recueillis sont filtreacutes sur des soies de 60 J1m en nylon preacutealablement peseacutees et numeacuteroteacutees Les soies sont conserveacutees par congeacutelation immeacutediatement apregraves la reacutecolte Pour le comptage les eacutechantillons sont formoleacutes agrave 8 et conserveacutes dans des flacons

B - METHODES UTILISEES AU LABORATOIRE

BI - BIOMASSES CARBONE AZOTE MATIERE ORGANIQJJE

RI1 - BIOMASSES

Au laboratoire on reacutealise la mesure de la biomasse en deacutecongelant les soies agrave leacutetuve agrave 60 OC pendant 48 heures et on repegravese les soies avec les deacutepocircts de biomasses zooplanctoniques poids de biomasse =poids de la soie apregraves preacutelegravevement - poids de la soie avant preacutelegravevement

poids secm3 =poids de biomasse 1volume flltreacute en m3 poids secm2 = poids secm3 hauteur deau fond-surface

La preacutecision des peseacutees de soies se fait au dixiegraveme de milligramme et le poids sec est geacuteneacuteralement exprimeacute en mgm3 Le poids des soies seules varie de 70 mg agrave 100 mg selon les stocks de soies utiliseacutees Une fois les mesures de poids sec effectueacutees les eacutechantillons de zooplancton sont broyeacutes afin davoir une poudre de zooplancton fine et homogegravene pour pouvoir effectuer les mesures de carbone et dazote des eacutechantillons Le broyage se fait gracircce agrave un vibro-broyeur Retsch (fig3) fonctionnant par vibration dune bille dagate agrave environ 800 toursminute dans un mortier (cylindre clos) contenant le zooplancton seacutecheacute Le broyage se fait pendant trois agrave quatre minutes et les broyats sont conserveacutes dans des tubes en verre agrave leacutetuve agrave 20 oC avant le dosage par le CHN Leco (cette basse tempeacuterature permet de maintenir le mateacuteriel sans risque de perte de matiegravere azoteacutee)

Fig3-a le vibro-broyeur Retsch Fig3-b le CHN Leco

5

1

BI2 - CARBONE ET AZOTE METHODE DU CHN LECO

Les mesures de carbone et dazote sonrreacutealiseacutees par un CHN Leco (cf fig3-b) Principe de mesure on pegravese cinq agrave huit milligrammes de poudre avec une balance de preacutecision (jusquau centiegraveme de milligramme) que lon deacutepose dans des capsules deacutetain Ces eacutechantillons sont oxydeacutes par combustion agrave 950 oc TI en reacutesulte des vapeurs contenant de leau du dioxyde de carbone et des oxydes dazote (NOx) (les oxydes de soufre sont retenus par la chaux dans le four) Ces gaz sont mis dans un volume dun litre et le C02 et l H20 sont doseacutes par des cellules infra-rouges donnant alors le pourcentage de carbone et le pourcentage dhydrogegravene (le C02 et lH20 absorbent leacutenergie de longueurs dondes infra-rouges bien deacutetermineacutees) Puis 30 cm3 des vapeurs reacutesultant de la combustion sont preacuteleveacutees afin de doser lazote Ces 30 cm3 traversent un train de purification entraineacutees par de lheacutelium eacuteliminant ainsi le carbone lhydrogegravene et loxygegravene

- Le C02 et l H20 sont retenus par de l ascarite et de l anhydrone - loxygegravene des NOx est retenu par du cuivre et un catalyseur agrave 770 oC formant du N2

Le N2 sera doseacute par un pont de reacutesistance sensible aux diffeacuterences de conductibiliteacute thermique entre lazote et un gaz de reacutefeacuterence l heacutelium Lappareil fait varier la tension en fonction de la variation de concentration de N2 La valeur de cette variation donnera le pourcentage dazote

Mesures la mise en route du CHN Leco de fait de la faccedilon suivante - amener la tempeacuterature du four agrave 950 oC - ouvrir les bouteilles doxygegravene et dheacutelium - attendre la stabilisation - faire des analyses agrave vide pour le rinccedilage (=blanc) - calibrer lappareil gracircce agrave un eacutetalon lEDT A possegravedant 4110 de carbone et

959 dazote la calibration seffectue ensuite par une formule nouveau calibre = ancien calibre valeur standard 1moyenne des eacutetalons - apregraves la calibration les eacutechantillons de zooplancton sont passeacutes tour agrave tour en

reacutealisant trois essais pour chaque eacutechantillon - en fin de seacuteries de mesure on repasse agrave nouveau un blanc et un eacutetalon de faccedilon agrave

veacuterifier la validiteacute de nos mesures ou de pouvoir deacuteceler une quelconque variation dans leacutetalonnage

B13 - METHODOLOGIE DE MESURES DE MA TIERES ORGANIQUES

Un trait de filet quelque soit sa maille ne reacutealise pas des preacutelegravevements contenant 100 de plancton Ainsi pour sapprocher le plus possible de la quantiteacute reacuteelle de vivants preacuteleveacutes on mesure la quantiteacute de matiegraveres organiques aussi appeleacutee le poids sec sans cendres La quantiteacute de matiegraveres organiques dun eacutechantillon sobtient en faisant la diffeacuterence entre le poids sec de leacutechantillon et le poids de matiegraveres mineacuterales Celle-ci sobtient en brucirclant pendant deux heures agrave 450 oC la biomasse zooplanctonique On utilise lexpression poids sec sans cendres pour caracteacuteriser le poids apregraves passage au four On peut en premiegravere approximation dire que le poids sec sans cendres repreacutesente la matiegravere organique

Lutilisation du four agrave 450 oC a impliqueacute au preacutealable des essais baseacutes essentiellement sur leacutevolution possible de laluminium servant agrave contenir les poids secs des eacutechantillons Pour des poids secs plus importants on utilise aussi des creusets en porcelaine Deux types de teacutemoins sont reacutealiseacutees

- 30 provenant dune ambiance normale du laboratoire (air atmospheacuterique humide) et passeacutes deux heures agrave 450 oC

6

1

1

- 30 autres laisseacutes 24 heures agrave leacutetuve agrave 20 oC Dans le premier cas la variation de poids de laluminium est en moyenne de 02 mg et dans le second 01 mg On utilise donc de laluminium sec sortant de leacutetuve de masse supeacuterieure agrave 20 mg (preacutecision au dixiegraveme de milligramme) de faccedilon agrave minimiser les erreurs (infeacuterieures agrave 1 ) Les biomasses zooplanctoniques sortent aussi de leacutetuve agrave mecircme tempeacuterature (20 OC)

Avant de mettre au four on pegravese laluminium avec les eacutechantillons agrave une preacutecision de 01 mg puis on fait monter progressivement la tempeacuterature (environ 5 oC par minute) jusquagrave 450 oC et on laisse le four deux heures agrave cette tempeacuterature On repegravese laluminium et les cendres agrave la sortie du four de faccedilon agrave obtenir

- pourcentage de matiegraveres organiques =100 (poids sec - poids de cendres) 1poids sec

Ps~Pc MO=__l00

Ps

- poids de matiegraveres organiques 1m3 = poids sec 1m3 pourcentage de matiegraveres organiques =poids sec sans cendres 1m3

en connaissant la masse initiale de laluminium et en supposant quelle na pas varieacute au four par rapport aux diffeacuterentes masses peseacutees

Rn - COMPOSmQN EAUNISTlQUE METHODOLOGIE DE COMPTAGE DU ZOopLANCTON

Certaines espegraveces des eacutechantillons agrave analyser agrave la loupe binoculaire WlLD M5 sont geacuteneacuteralement tregraves abondantes donc on reacutealise un sous-eacutechantillon correspondant agrave une fraction connue de leacutechantillon total

Le sous-eacutechantillonnage est reacutealiseacute par une boicircte de Motoda (Motoda 1959) (fig4-a) qui divise leacutechantillon en deux moitieacutes Une des deux peut agrave son tour ecirctre diviseacutee en deux et ainsi de suite jusquagrave n divisions Linconveacutenient vient que la division nest jamais parfaite mais la technique est acceptable sil y a peu de divisions

Le comptage se fait gracircce agrave une cuve de Dollfus (fig4-b) ougrave on y met la fraction agrave compter Cette cuve est en verre rectangulaire dont le fond est diviseacute en 200 carreacutes (10 lignes et 20 colonnes) les carreacutes ont cinq millimegravetres de cocircteacute et des bords en relief Ces caracteacuteristiques pennettent aux organismes decirctre repeacutereacutes dans un carreacute et compteacutes

Frontier (1972) a montreacute que le compromis estimation preacutecise par rapport au temps utiliseacute au comptage est raisonnable quand 100 individus eacutetaient compteacutes par cateacutegorie taxonomique donneacutee Pour les espegraveces rares quand elles sont repeacutereacutees en nombre tregraves faible dans un grand eacutechantillon lestimation quantitative est mauvaise et il est parfois preacutefeacuterable de donner les reacutesultats sous fonne de preacutesence ou dabsence

7

FigA-a la boicircte de Motoda FigA-b la cuve de Dollfus

ccedil - ExpLOITATION DE DONNEES DU GOLFE NORMANO-BRETON

Suite aux diffeacuterentes analyses et aux diffeacuterents comptages obtenus nous sommes en preacutesence de deux types de donneacutees qui seront traiteacutees seacutepareacutement Certaines donneacutees deacutecoulent de preacutelegravevements identiques reacutealiseacutes agrave des dates successives (de juin 1993 agrave octobre 1994) Nous allons pouvoir ainsi eacutetudier les variations saisonniegraveres de zooplancton de jour pour des pecircches de profondeurs sondeur identiques soit 30 megravetres pregraves de la cocircte (P2) soit 40 megravetres au large (p3 eacutegalement appeleacute point 3)

Dautres donneacutees rentreront dans une eacutetude des variations de zooplancton sur la colonne deau au cours de cycle de plus de 24 heures nous eacutetudierons les variations nyctheacutemeacuterales (cest-agrave-dire entre le jour et la nuit) pour les deux grandes missions de juin 1993 et doctobre 1994 Durant ces deux grandes missions des pecircches ont eacuteteacute faites agrave la profondeur sondeur de 40 megravetres sur la totaliteacute de la colonne deau (fond-surface) sur les eaux superficielles (0-10 ou 0-15 megravetres) de jour et de nuit Par manque de temps a attribueacute aux analyses toutes les donneacutees concernant la mission Noroit ne seront pas regroupeacutees dans ce rapport et ni traiteacutees mais utiliseacutees ulteacuterieurement

TI sera effectueacute ensuite une exploitation de ces reacutesultats avec en plus un regard porteacute sur les reacutesultats obtenus preacuteceacutedemment lors deacutetudes deacutejagrave reacutealiseacutees dans le golfe Normano-Breton Leacutetude sur les variations saisonniegraveres ainsi que leacutetude complegravete du site du golfe Normano-Breton pourront en outre faire lobjet dune eacutetude comparative avec dautres sites en Manche tel que Flamanville (cf points C D H et Reacutefeacuterence sur la figure 1) pour des preacutelegravevements reacutealiseacutes dans les mecircmes conditions (filet de 200J1l1l) et ayant subi les mecircmes meacutethodes danalyses

8

Il RESULTATS

A - LES BIOMASSES

AI - VARIATIONS SAISONNIERES

La variation saisonniegravere de biomasse sur le golfe Normano-Breton au large de Saint-Brieuc pour une profondeur sondeur de 40 megravetres sera rendue avec des poids secs en mgm3 et en mgm2 Ainsi quelque soit la maille de filet choisie le maximum de poids sec se situe en juin-juillet Les valeurs seacutechelonnent de 078 mgm3 (3276 mgm2) le 18 feacutevrier 1994 (pour une maille de 500 Jll1l) agrave 8353 mgm3 (367532 mgm2) le 27 juillet 1994 (pour une maille de 80 Jll1l) (fig5-a et fig5-b)

0500lM

D500lM

200lM

80lM

Fig5-a variation de la biomasse en mgm3 en P3

4000 3500 3000

CI 2500ecirc 2000 E 1500

1000 500

o

Fig5-b variation de la biomasse en mgm2 en P3

9

Le poids de carbone total a son minimum et son maximum aux mecircmes dates avec les mecircmes mailles de filet (fig6-a) Ainsi le poids de carbone total varie de 051 agrave 1832 mgm3 De mecircme le poids dazote varie de 011 mgm3 (21 feacutevrier 94 500JlIIl) agrave 383 mgm3

(28 juillet 94200flIll) (fig6-b)

~

croE

25

20 15

10

5

o

500 pm

Fig6-a variation du poids de carbone total en mgm3 en P3

5 4 ~ 3

cro E 2

1 o

Fig6-b variation du poids dazote en mgm3 en P3

Le poids sec sans cendres (fig6-c) cest-agrave-dire le poids sec de matiegravere organique a pour minimum 158 mgm3 (18 feacutevrier 94 200J1m) et pour maximum 3327 mgm3 (27 juillet 94 80J1m) Malgreacute le faible pourcentage de matiegravere organique dans les filets de 80 J1m les valeurs du poids sec sans cendres dominent surtout pour les filets de 80 et 200 J1m et est faible pour le filet de maille de 500 fIIll

10

35 30 25

n 20E-shy 150 E

10 5 0

Fig6-c le poids sec sans cendres en mgm3 en p3

Limportance des pecircches avec un filet de 80 jlIIl ou mecircme de 200 flm par rapport aux filets de mailles de 500 jlIIl montre bien limportance du zooplancton de petite taille en zone cocirctiegravere Manche Ces reacutesultats mettent bien en valeur labondance du zooplancton en fin de printemps conseacutecutifs aux pousseacutees phytoplanctoniques du deacutebut de printemps elles mecircmes sont lieacutees aux apports telluriques On remarque de plus la grande diffeacuterence entre la pauvreteacute hivernale et la richesse estivale

En impliquant dans ces reacutesultats ceux trouveacutes lors des missions Suroit Guin 1993) et Noroit (octobre 1994) on remarque que les valeurs de juin 1993 se rapprochent de celles trouveacutees en juin 1994 pour les filets de 500 et 200 jlIIl et des valeurs de juillet 1994 pour le filet de 80 flID En octobre 1994 nous trouvons une situation automnale cest-agrave-dire avec une baisse de biomasse par rapport agrave leacuteteacute mais avec des valeurs suffisamment fortes pour ecirctre intermeacutediaires entre les mois davril et de juin Les similitudes de la mission Suroit avec les mois de juin-juillet 1994 nous pennettent de supposer une reproductibiliteacute des variations au cours des anneacutees de faccedilon agrave avoir un calendrier planctonique (Bougis 1974)

Ail - VARIATIONS NYCrHEMERA ES

Suite aux analyses reacutealiseacutees pour les missions de juin 1993 et doctobre 1994 nous possegravedons des donneacutees prises dans diffeacuterentes conditions que nous allons comparer Ainsi deux eacutevolutions importantes ressortent agrave premiegravere vue laugmentation du poids sec en mglm3 pendant la nuit par rapport au jour (fig7) et la diffeacuterence de poids sec (mglm3) entre les pecircches fond-surface et 0-10 megravetres (fig8) Ces diffeacuterentes pecircches mettent donc ainsi en eacutevidence tout dabord les migrations nyctheacutemeacuterales Elles se traduisent par une remonteacutee vers la surface du zooplancton durant la nuit qui serait dUe essentiellement agrave la lumiegravere (phototactisme neacutegative) Ces migrations se traduisent par une augmentation du poids sec en mglm3 du double (3 juin 1993200 flm) (2 octobre 1994200 flID) ou parfois du triple (3 juin 1993500 flm) (2 octobre 1994500 flm) Le pourcentage de matiegravere organique ne varie pas entre le jour et la nuit (mesures faites pour la mission de juin 1993) De mecircme les pourcentages de carbone et dazote eacutevoluent peu entre les eacutechantillons donnant des diffeacuterences entre les ~oids de carbone par m3 et les poids dazote par m3 du mecircme ordre que pour le poids sec parm3

11

02101994 (nuitf-s)

02101994 Gourf-s)

04061993 (nuitf-s) 80Jml

04061993 Gourf-s) 200Jml

03061993 (nuitf-s)

03061993 Gourf-s)

o 10 20 30

mglm3

Fig7 comparaison de la biomasse entre le jour et la nuit

La reacutealisation de pecircches sur la totaliteacute de la colonne deau et dans les eaux superficielles est inteacuteressante afin de connaicirctre la position du zooplancton dans la colonne deau Ainsi en regardant le 3 juin 1993 jour ougrave a eacuteteacute reacutealiseacutee la double ~che nous remarquons que le zooplancton semble se reacutepartir agrave concentration eacutegale (en mgm3) sur toute la colonne deau En effet les valeurs du poids sec en mgm3 du fond agrave la surface et de 0 agrave 10 megravetres sont quasiment identiques quelque soit la maille du filet (326 et 531 mgm3 pour le 500 flIll 1228 et 1266 mgm3 pour le 200 flIll 2493 et 1985 mgm3 pour le 80 flIll) Par contre la nuit la concentration en biomasse augmente agrave la surface un peu plus que sur toute la colonne deau (952 et 1372 mgm3 pour le 500 flIll 2690 et 3902 mgm3 pour le 200 J1m 4695 et 5414 mgm3 pour le 80 flIll) Cette tendance se retrouve aussi pour le poids de carbone et dazote par m3 et elle confIrme leffet des migrations nyctheacutemeacuterales Pour le Noroit les valeurs des preacutelegravevements de jour sont plus variables alors que la nuit elles sal1ignent plus sur celles de juin 1993 Nous retrouvons le jour la caracteacuteristique automnale zooplanctonique heacuteteacuterogeacuteneacuteiteacute des masses deau tregraves marqueacutee Le 2 octobre 1994 il Y avait 3 4 ou 5 fois plus de zooplanccedilton suivant la maille (500fllll 200fllll 80J1ffi) de 0 agrave 15 megravetres que sur toute la colonne deau Alors que le 4 octobre 1994 les valeurs fond-surface et 0-15 megravetres sont proches voire mecircme celles du fond-surface nettement supeacuterieures (80fllll) Une interpreacutetation plus approfondie de ces reacutesultats sera reacutealiseacutee ulteacuterieurement en faisant reacutefeacuterence aux turbulences agrave la situation de mareacutee au moment des preacutelegravevements et aussi agrave la composition faunistique diffeacuterente entre la situation printaniegravere de juin et la situation automnale doctobre

02101994 (nuit0-15)

02101994 Gour0-15)

02101994 (nuitf-s)

021101994 Gourlf-s)

03061993 (nuitO-IO) 200Jml03061993 GourO-IO)

03061993 (nuitf-s)

03061993 Gourf-s)

o 10 20

40 50 60

30 40 50 60

mgm3

Fig8 comparaison de la biomasse fond-surface et O-lOm

12

3000

2500

N E

2000

1500 C E 1000

500

0 Feacutev-94 Jul-94A vr-94 Joo-94

Dates

200 JUft

3000

2500

N 2000 t 1500 E 1000

500

80 JUft80 JUft

500 JUft

70 60 50

E 40 30 E 20

10 0

Avr-94 Joo-94 Jul-94FeacuteVf4

Dates

200 JUft

70

60 50

E 40 30 E 20

~~----------------

I~JE_U

500 JUft

Oloplusmn=-~I Feacutev-94 Avr-94 Joo-94 Jul-94

Dates

E

E

70 60 50 40 30 20

10 0

Dates

1

1 OP2 bull P3 1

Fig9 1

comp~raison des

1

3000

2500

N 2000 E 1500 C E 1000

500

0 Feacutev-94 A vr-94 Joo-94 Jul-94

Dates

biomasses zooplanctoniques en mgm3 et en mgm2

Il j If

AllI - COMPARAISONS SPATIALES

AIT 1 - COMPARAISON DU P2 ET DU P3

Les points P2 et P3 servent agrave comparer un site cocirctier (profondeur moyenne de 30 megravetres) agrave un site plus au large (profondeur moyenne de 40 megravetres) que nous venons deacutetudier Un eacuteleacutement important rentre en compte pour comparer le poids sec cest son uniteacute En effet en regroupant des valeurs soit sous forme de mgm3 soit sous forme de mgm2 linterpreacutetation des reacutesultats peut ecirctre diffeacuterente Les valeurs cocirctiegraveres vont de 285 mgm3 agrave 6347 mgm3 (cf fig9) cest-agrave-dire queUes sont plus fortes quau large (cf AI-variations saisonniegraveres) Du mecircme coup pour le poids sec de carbone et dazote en mgm3 et le poids sec sans cendres en mgm3 nous retrouvons la preacutepondeacuterance de zooplancton sur le site de preacutelegravevement cocirctier

En mgm3 les diffeacuterences entre le P2 et le P3 sont tregraves fortes pouvant aller jusquau double (avril et juin 1994) En mgm2 ces diffeacuterences sont reacuteduites et les valeurs entre les deux sites se rapprochent (cffig 9) En P2 les valeurs varient de 3503 mgm2 (21 f~vrier 1994 50001) agrave 222142 mgm2 (28 juillet 19948001) Ainsi entre la cocircte et le large la masse de plancton en mg est quasiment identique pour des volumes diffeacuterents sur des surfaces identiques

AIIT2 - COMP ARAISON AVEC DAUTRES SITES

En regardant le meacutesoplancton (pecirccheacute avec le filet de maille de 200 01) le poids sec varie de 205 agrave 3579 mgm3 (fig 1 0) Ces valeurs correspondent aux zones les pauvres du golfe (G Le Fegravevre-Lehoeumlrff 1986) (O Amal 1981-83) telle que la baie du Mont-SaintshyMichel De plus elles sont infeacuterieures sauf pour la peacuteriode estivale aux moyennes trouveacutees au large du site de Flamanville dans une zone de reacutefeacuterence hors dinfluence du rejet de la centrale

50

40

30 E

~ 20

10

o __--t-l-shy

_~P3

--ilI--- moyenne de Flammanville

en enen en en en 1 1 1 1 1 1 gt c

0gt 0 gt 5 gt 3 -gtltC EL E -gt

Dates

Fig 10 comparaison de Saint-Brieuc agrave Flamanville (20001)

Les valeurs de poids de carbone et dazote sont tregraves proches de celles trouveacutees par O Amal (1983) sur les cocirctes du Cotentin centre

I3

AIV - PRECISION DE MESURES

En effet le plan deacutechantillonnage du programme preacutevoit la reacutealisation de diffeacuterents preacutelegravevements leacutechantillonnage est reacutealiseacute sur au moins deux journeacutees par mission (pour les missions lourdes Suroit et Noroicirct eacutegalement) Sur ces deux journeacutees trois traits de filet (reacutepliquats de preacutelegravevements) seront reacuteserveacutes agrave la mesure de la biomasse de faccedilon agrave connaicirctre la preacutecision des preacutelegravevements en fonction de la microdistribution du plancton qui se reacutepartit en nuages et sur chacun de ces trois reacutepliquats de preacutelegravevements seront reacutealiseacutes trois reacutepliquats de mesure au CHN Leco afin de connaicirctre la preacutecision de mesure au laboratoire (reacutepliquats danalyse) Cest dans les reacutepliquats danalyse que rentre limportance du broyage cest-agrave-dire de lhomogeacuteneacuteisation de leacutechantillon afin deacuteviter les erreurs techniques de manipulation Les diffeacuterences de biomasse zooplanctonique entre les jours correspondent agrave la microdistribution Ces diffeacuterences sont lieacutees indeacutependantes du manipulateur mais sont lieacutees aux variations dans le milieu vivant

Prenons par exemple (fig 1 1 ) le preacutelegravevement reacutealiseacute lors de la mission Suroit du 3 juin 1993 pour un trait fond-surface de jour

200 J1lD

40 35

u 30 N25

20 15

Echantillon 1 Echantillon 2 Echantillon 3

80 J1lD

40 35

u 30 N 25

20 15

Echantillon 1 Echantillon 2 Echantillon 3

bull analyse 1 o analyse 2 bull analyse 3

Fig 1 1 histogramme de pourcentages de carbone mesureacutes au CHN Leco

Sur ces trois eacutechantillons preacuteleveacutes agrave ce point agrave cette date preacutecise dans ces conditions il a eacuteteacute fait trois analyses au CHN Leco pour mesurer le pourcentage de carbone Pour le filet de 200 JlIIl les valeurs entre les analyses sont proches de mecircme que celles entre les eacutechantillons pour le 80 Jlm les valeurs entre les analyses sont aussi tregraves proches (lhomogeacuteneacuteisation ayant eacuteteacute bien faite) mais celles entre les eacutechantillons varient sensiblement Ceci est ducirc agrave la microdistribution du zooplancton dans le milieu distribution en nuages ou en essaims Les eacutechantillons l 2 et 3 correspondent agrave trois reacutepliquats de preacutelegravevements par le filet triple reacutealiseacutes en dix minutes ces preacutelegravevements sont des eacutechantillons avec des compositions faunistiques leacutegegraverement diffeacuterentes

14

bull bull

de Porcellane (Deacutecapode) Fig12-b Acartia clausi (Copeacutepode)

Fig12-c qllanus helgoandicus (Copeacutepode) Fig12-d larve Zoeacute de Crabe (Deacutecapode)

1

B bull COMPOSITION FAUNISTIOUE

BI - IDENTIFICATION FAUNISTIQUE

Vu la complexiteacute et la dureacutee neacutecessaire agrave la reacutealisation des comptages ceux-ci ont eacuteteacute reacutealiseacutes par Madame Lehoeumlrff mon travail en laboratoire ma permis dobserver des eacutechantillons afin dacqueacuterir les connaissances de base pour entreprendre ulteacuterieurement des travaux didentification des principaux groupes zooplanctoniques de la Manche

La Classe des Crustaceacutes (fig12) dans lEmbranchement des Arthropodes tient une place importante dans le zooplancton et plus particuliegraverement les Copeacutepodes et les Deacutecapodes Les Copeacutepodes repreacutesente une biomasse importante du plancton Le genre Calanus est un Copeacutepode de grande taille pouvant mesurer jusquagrave 4 millimegravetres TI a une importance eacutecologique car il est la proie de poissons dont notamment les harengs de Mer du Nord Dautres genres de CaIanoiumlda plus cocirctiers que Calanus se rencontrent plus facilement dans le golfe Nonnano-Breton et en tregraves forte abondance Ce sont par exemple Acartia Temora Centropages ou encore Parapontella De nombreux Deacutecapodes (eacutegalement Crustaceacutes) ne sont peacutelagiques quagrave leacutetat larvaire les adultes sont benthiques ce sont les Crabes les Langoustes les Araigneacutees Les larves se deacuteveloppent suivant diffeacuterents stades dont le cycle geacuteneacuteral pourrait seacutecrire Oeufs - Meacutetanauplius - Protozoeacute - ZDeacute - Mysis - Adultes La ZDeacute possegravede un abdomen segmenteacute une carapace dorsale utiliseacute en systeacutematique deux gros yeux et de longues eacutepines dont la disposition et la fonne servent aussi en systeacutematique

Les autres groupes bien repreacutesenteacutes dans le golfe Nonnano-Breton concernent les Annelides les Cladocegraveres les Meacuteduses et les poissons TI est courant de trouver aussi dans les filets de preacutelegravevement de nombreux oeufs de poissons Beaucoup doeufs de Teacuteleacuteosteacuteens (poissons osseux) sont peacutelagiques et flottent gracircce agrave une goutte dhuile situeacute dans loeuf

BIT - COMPTAGES DE ZOOPLANCTON

Les reacutesultats quantitatifs sont donneacutes en N nombre dindividusllO m3 TI sobtient en multipliant le nombre compteacute dans leacutechantillon par le fractionnement et par 10 et en divisant le tout par le volume deau filtreacute lors du preacutelegravevement Les graphiques sont parfois repreacutesenteacutes en eacutechelle logarithmique pour tenir compte des grandes variations dabondance des espegraveces

Cette eacutetude sur le golfe Nonnano-Breton montre une grande diversiteacute faunistique du zooplancton ce qui confinne des reacutesultats deacutejagrave eacutetablis dans ce golfe (G Le Fegravevre-Lehoeumlrff 1986) ainsi quagrave Flammanville (G Le Fegravevre-Lehoeumlrff 1979) La diversiteacute faunistique zooplanctonique implique une diversiteacute de la faune marine en geacuteneacuteral La place prise par le zooplancton dans les eacutecosystegravemes marins est importante comme nous lavons vu dans le paragraphe B1

BITl- VARIATIONS SAISONNIERES EN ABONDANCEDESPECES

Le nombre total de zooplancton est maximum en 200 J1m pour la peacuteriode juinshyjuillet et approche alors les 35000 individus10m3 (3379804 le 17 juin 1994) Cette peacuteriode a deacutejagrave eacuteteacute mise en eacutevidence lors de leacutetude de la variation saisonniegravere de biomasse en effet la

15

En fin de preacutelegravevement les filets sont rinccedileacutes de haut en bas pour reacutecupeacuterer tout le plancton dans les collecteurs Les eacutechantillons reacutecolteacutes seront utiliseacutes soit pour le comptage taxonomique soit pour la mesure de la biomasse et seront donc traiteacutes diffeacuteremment Pour la mesure de la biomasse les eacutechantillons recueillis sont filtreacutes sur des soies de 60 J1m en nylon preacutealablement peseacutees et numeacuteroteacutees Les soies sont conserveacutees par congeacutelation immeacutediatement apregraves la reacutecolte Pour le comptage les eacutechantillons sont formoleacutes agrave 8 et conserveacutes dans des flacons

B - METHODES UTILISEES AU LABORATOIRE

BI - BIOMASSES CARBONE AZOTE MATIERE ORGANIQJJE

RI1 - BIOMASSES

Au laboratoire on reacutealise la mesure de la biomasse en deacutecongelant les soies agrave leacutetuve agrave 60 OC pendant 48 heures et on repegravese les soies avec les deacutepocircts de biomasses zooplanctoniques poids de biomasse =poids de la soie apregraves preacutelegravevement - poids de la soie avant preacutelegravevement

poids secm3 =poids de biomasse 1volume flltreacute en m3 poids secm2 = poids secm3 hauteur deau fond-surface

La preacutecision des peseacutees de soies se fait au dixiegraveme de milligramme et le poids sec est geacuteneacuteralement exprimeacute en mgm3 Le poids des soies seules varie de 70 mg agrave 100 mg selon les stocks de soies utiliseacutees Une fois les mesures de poids sec effectueacutees les eacutechantillons de zooplancton sont broyeacutes afin davoir une poudre de zooplancton fine et homogegravene pour pouvoir effectuer les mesures de carbone et dazote des eacutechantillons Le broyage se fait gracircce agrave un vibro-broyeur Retsch (fig3) fonctionnant par vibration dune bille dagate agrave environ 800 toursminute dans un mortier (cylindre clos) contenant le zooplancton seacutecheacute Le broyage se fait pendant trois agrave quatre minutes et les broyats sont conserveacutes dans des tubes en verre agrave leacutetuve agrave 20 oC avant le dosage par le CHN Leco (cette basse tempeacuterature permet de maintenir le mateacuteriel sans risque de perte de matiegravere azoteacutee)

Fig3-a le vibro-broyeur Retsch Fig3-b le CHN Leco

5

1

BI2 - CARBONE ET AZOTE METHODE DU CHN LECO

Les mesures de carbone et dazote sonrreacutealiseacutees par un CHN Leco (cf fig3-b) Principe de mesure on pegravese cinq agrave huit milligrammes de poudre avec une balance de preacutecision (jusquau centiegraveme de milligramme) que lon deacutepose dans des capsules deacutetain Ces eacutechantillons sont oxydeacutes par combustion agrave 950 oc TI en reacutesulte des vapeurs contenant de leau du dioxyde de carbone et des oxydes dazote (NOx) (les oxydes de soufre sont retenus par la chaux dans le four) Ces gaz sont mis dans un volume dun litre et le C02 et l H20 sont doseacutes par des cellules infra-rouges donnant alors le pourcentage de carbone et le pourcentage dhydrogegravene (le C02 et lH20 absorbent leacutenergie de longueurs dondes infra-rouges bien deacutetermineacutees) Puis 30 cm3 des vapeurs reacutesultant de la combustion sont preacuteleveacutees afin de doser lazote Ces 30 cm3 traversent un train de purification entraineacutees par de lheacutelium eacuteliminant ainsi le carbone lhydrogegravene et loxygegravene

- Le C02 et l H20 sont retenus par de l ascarite et de l anhydrone - loxygegravene des NOx est retenu par du cuivre et un catalyseur agrave 770 oC formant du N2

Le N2 sera doseacute par un pont de reacutesistance sensible aux diffeacuterences de conductibiliteacute thermique entre lazote et un gaz de reacutefeacuterence l heacutelium Lappareil fait varier la tension en fonction de la variation de concentration de N2 La valeur de cette variation donnera le pourcentage dazote

Mesures la mise en route du CHN Leco de fait de la faccedilon suivante - amener la tempeacuterature du four agrave 950 oC - ouvrir les bouteilles doxygegravene et dheacutelium - attendre la stabilisation - faire des analyses agrave vide pour le rinccedilage (=blanc) - calibrer lappareil gracircce agrave un eacutetalon lEDT A possegravedant 4110 de carbone et

959 dazote la calibration seffectue ensuite par une formule nouveau calibre = ancien calibre valeur standard 1moyenne des eacutetalons - apregraves la calibration les eacutechantillons de zooplancton sont passeacutes tour agrave tour en

reacutealisant trois essais pour chaque eacutechantillon - en fin de seacuteries de mesure on repasse agrave nouveau un blanc et un eacutetalon de faccedilon agrave

veacuterifier la validiteacute de nos mesures ou de pouvoir deacuteceler une quelconque variation dans leacutetalonnage

B13 - METHODOLOGIE DE MESURES DE MA TIERES ORGANIQUES

Un trait de filet quelque soit sa maille ne reacutealise pas des preacutelegravevements contenant 100 de plancton Ainsi pour sapprocher le plus possible de la quantiteacute reacuteelle de vivants preacuteleveacutes on mesure la quantiteacute de matiegraveres organiques aussi appeleacutee le poids sec sans cendres La quantiteacute de matiegraveres organiques dun eacutechantillon sobtient en faisant la diffeacuterence entre le poids sec de leacutechantillon et le poids de matiegraveres mineacuterales Celle-ci sobtient en brucirclant pendant deux heures agrave 450 oC la biomasse zooplanctonique On utilise lexpression poids sec sans cendres pour caracteacuteriser le poids apregraves passage au four On peut en premiegravere approximation dire que le poids sec sans cendres repreacutesente la matiegravere organique

Lutilisation du four agrave 450 oC a impliqueacute au preacutealable des essais baseacutes essentiellement sur leacutevolution possible de laluminium servant agrave contenir les poids secs des eacutechantillons Pour des poids secs plus importants on utilise aussi des creusets en porcelaine Deux types de teacutemoins sont reacutealiseacutees

- 30 provenant dune ambiance normale du laboratoire (air atmospheacuterique humide) et passeacutes deux heures agrave 450 oC

6

1

1

- 30 autres laisseacutes 24 heures agrave leacutetuve agrave 20 oC Dans le premier cas la variation de poids de laluminium est en moyenne de 02 mg et dans le second 01 mg On utilise donc de laluminium sec sortant de leacutetuve de masse supeacuterieure agrave 20 mg (preacutecision au dixiegraveme de milligramme) de faccedilon agrave minimiser les erreurs (infeacuterieures agrave 1 ) Les biomasses zooplanctoniques sortent aussi de leacutetuve agrave mecircme tempeacuterature (20 OC)

Avant de mettre au four on pegravese laluminium avec les eacutechantillons agrave une preacutecision de 01 mg puis on fait monter progressivement la tempeacuterature (environ 5 oC par minute) jusquagrave 450 oC et on laisse le four deux heures agrave cette tempeacuterature On repegravese laluminium et les cendres agrave la sortie du four de faccedilon agrave obtenir

- pourcentage de matiegraveres organiques =100 (poids sec - poids de cendres) 1poids sec

Ps~Pc MO=__l00

Ps

- poids de matiegraveres organiques 1m3 = poids sec 1m3 pourcentage de matiegraveres organiques =poids sec sans cendres 1m3

en connaissant la masse initiale de laluminium et en supposant quelle na pas varieacute au four par rapport aux diffeacuterentes masses peseacutees

Rn - COMPOSmQN EAUNISTlQUE METHODOLOGIE DE COMPTAGE DU ZOopLANCTON

Certaines espegraveces des eacutechantillons agrave analyser agrave la loupe binoculaire WlLD M5 sont geacuteneacuteralement tregraves abondantes donc on reacutealise un sous-eacutechantillon correspondant agrave une fraction connue de leacutechantillon total

Le sous-eacutechantillonnage est reacutealiseacute par une boicircte de Motoda (Motoda 1959) (fig4-a) qui divise leacutechantillon en deux moitieacutes Une des deux peut agrave son tour ecirctre diviseacutee en deux et ainsi de suite jusquagrave n divisions Linconveacutenient vient que la division nest jamais parfaite mais la technique est acceptable sil y a peu de divisions

Le comptage se fait gracircce agrave une cuve de Dollfus (fig4-b) ougrave on y met la fraction agrave compter Cette cuve est en verre rectangulaire dont le fond est diviseacute en 200 carreacutes (10 lignes et 20 colonnes) les carreacutes ont cinq millimegravetres de cocircteacute et des bords en relief Ces caracteacuteristiques pennettent aux organismes decirctre repeacutereacutes dans un carreacute et compteacutes

Frontier (1972) a montreacute que le compromis estimation preacutecise par rapport au temps utiliseacute au comptage est raisonnable quand 100 individus eacutetaient compteacutes par cateacutegorie taxonomique donneacutee Pour les espegraveces rares quand elles sont repeacutereacutees en nombre tregraves faible dans un grand eacutechantillon lestimation quantitative est mauvaise et il est parfois preacutefeacuterable de donner les reacutesultats sous fonne de preacutesence ou dabsence

7

FigA-a la boicircte de Motoda FigA-b la cuve de Dollfus

ccedil - ExpLOITATION DE DONNEES DU GOLFE NORMANO-BRETON

Suite aux diffeacuterentes analyses et aux diffeacuterents comptages obtenus nous sommes en preacutesence de deux types de donneacutees qui seront traiteacutees seacutepareacutement Certaines donneacutees deacutecoulent de preacutelegravevements identiques reacutealiseacutes agrave des dates successives (de juin 1993 agrave octobre 1994) Nous allons pouvoir ainsi eacutetudier les variations saisonniegraveres de zooplancton de jour pour des pecircches de profondeurs sondeur identiques soit 30 megravetres pregraves de la cocircte (P2) soit 40 megravetres au large (p3 eacutegalement appeleacute point 3)

Dautres donneacutees rentreront dans une eacutetude des variations de zooplancton sur la colonne deau au cours de cycle de plus de 24 heures nous eacutetudierons les variations nyctheacutemeacuterales (cest-agrave-dire entre le jour et la nuit) pour les deux grandes missions de juin 1993 et doctobre 1994 Durant ces deux grandes missions des pecircches ont eacuteteacute faites agrave la profondeur sondeur de 40 megravetres sur la totaliteacute de la colonne deau (fond-surface) sur les eaux superficielles (0-10 ou 0-15 megravetres) de jour et de nuit Par manque de temps a attribueacute aux analyses toutes les donneacutees concernant la mission Noroit ne seront pas regroupeacutees dans ce rapport et ni traiteacutees mais utiliseacutees ulteacuterieurement

TI sera effectueacute ensuite une exploitation de ces reacutesultats avec en plus un regard porteacute sur les reacutesultats obtenus preacuteceacutedemment lors deacutetudes deacutejagrave reacutealiseacutees dans le golfe Normano-Breton Leacutetude sur les variations saisonniegraveres ainsi que leacutetude complegravete du site du golfe Normano-Breton pourront en outre faire lobjet dune eacutetude comparative avec dautres sites en Manche tel que Flamanville (cf points C D H et Reacutefeacuterence sur la figure 1) pour des preacutelegravevements reacutealiseacutes dans les mecircmes conditions (filet de 200J1l1l) et ayant subi les mecircmes meacutethodes danalyses

8

Il RESULTATS

A - LES BIOMASSES

AI - VARIATIONS SAISONNIERES

La variation saisonniegravere de biomasse sur le golfe Normano-Breton au large de Saint-Brieuc pour une profondeur sondeur de 40 megravetres sera rendue avec des poids secs en mgm3 et en mgm2 Ainsi quelque soit la maille de filet choisie le maximum de poids sec se situe en juin-juillet Les valeurs seacutechelonnent de 078 mgm3 (3276 mgm2) le 18 feacutevrier 1994 (pour une maille de 500 Jll1l) agrave 8353 mgm3 (367532 mgm2) le 27 juillet 1994 (pour une maille de 80 Jll1l) (fig5-a et fig5-b)

0500lM

D500lM

200lM

80lM

Fig5-a variation de la biomasse en mgm3 en P3

4000 3500 3000

CI 2500ecirc 2000 E 1500

1000 500

o

Fig5-b variation de la biomasse en mgm2 en P3

9

Le poids de carbone total a son minimum et son maximum aux mecircmes dates avec les mecircmes mailles de filet (fig6-a) Ainsi le poids de carbone total varie de 051 agrave 1832 mgm3 De mecircme le poids dazote varie de 011 mgm3 (21 feacutevrier 94 500JlIIl) agrave 383 mgm3

(28 juillet 94200flIll) (fig6-b)

~

croE

25

20 15

10

5

o

500 pm

Fig6-a variation du poids de carbone total en mgm3 en P3

5 4 ~ 3

cro E 2

1 o

Fig6-b variation du poids dazote en mgm3 en P3

Le poids sec sans cendres (fig6-c) cest-agrave-dire le poids sec de matiegravere organique a pour minimum 158 mgm3 (18 feacutevrier 94 200J1m) et pour maximum 3327 mgm3 (27 juillet 94 80J1m) Malgreacute le faible pourcentage de matiegravere organique dans les filets de 80 J1m les valeurs du poids sec sans cendres dominent surtout pour les filets de 80 et 200 J1m et est faible pour le filet de maille de 500 fIIll

10

35 30 25

n 20E-shy 150 E

10 5 0

Fig6-c le poids sec sans cendres en mgm3 en p3

Limportance des pecircches avec un filet de 80 jlIIl ou mecircme de 200 flm par rapport aux filets de mailles de 500 jlIIl montre bien limportance du zooplancton de petite taille en zone cocirctiegravere Manche Ces reacutesultats mettent bien en valeur labondance du zooplancton en fin de printemps conseacutecutifs aux pousseacutees phytoplanctoniques du deacutebut de printemps elles mecircmes sont lieacutees aux apports telluriques On remarque de plus la grande diffeacuterence entre la pauvreteacute hivernale et la richesse estivale

En impliquant dans ces reacutesultats ceux trouveacutes lors des missions Suroit Guin 1993) et Noroit (octobre 1994) on remarque que les valeurs de juin 1993 se rapprochent de celles trouveacutees en juin 1994 pour les filets de 500 et 200 jlIIl et des valeurs de juillet 1994 pour le filet de 80 flID En octobre 1994 nous trouvons une situation automnale cest-agrave-dire avec une baisse de biomasse par rapport agrave leacuteteacute mais avec des valeurs suffisamment fortes pour ecirctre intermeacutediaires entre les mois davril et de juin Les similitudes de la mission Suroit avec les mois de juin-juillet 1994 nous pennettent de supposer une reproductibiliteacute des variations au cours des anneacutees de faccedilon agrave avoir un calendrier planctonique (Bougis 1974)

Ail - VARIATIONS NYCrHEMERA ES

Suite aux analyses reacutealiseacutees pour les missions de juin 1993 et doctobre 1994 nous possegravedons des donneacutees prises dans diffeacuterentes conditions que nous allons comparer Ainsi deux eacutevolutions importantes ressortent agrave premiegravere vue laugmentation du poids sec en mglm3 pendant la nuit par rapport au jour (fig7) et la diffeacuterence de poids sec (mglm3) entre les pecircches fond-surface et 0-10 megravetres (fig8) Ces diffeacuterentes pecircches mettent donc ainsi en eacutevidence tout dabord les migrations nyctheacutemeacuterales Elles se traduisent par une remonteacutee vers la surface du zooplancton durant la nuit qui serait dUe essentiellement agrave la lumiegravere (phototactisme neacutegative) Ces migrations se traduisent par une augmentation du poids sec en mglm3 du double (3 juin 1993200 flm) (2 octobre 1994200 flID) ou parfois du triple (3 juin 1993500 flm) (2 octobre 1994500 flm) Le pourcentage de matiegravere organique ne varie pas entre le jour et la nuit (mesures faites pour la mission de juin 1993) De mecircme les pourcentages de carbone et dazote eacutevoluent peu entre les eacutechantillons donnant des diffeacuterences entre les ~oids de carbone par m3 et les poids dazote par m3 du mecircme ordre que pour le poids sec parm3

11

02101994 (nuitf-s)

02101994 Gourf-s)

04061993 (nuitf-s) 80Jml

04061993 Gourf-s) 200Jml

03061993 (nuitf-s)

03061993 Gourf-s)

o 10 20 30

mglm3

Fig7 comparaison de la biomasse entre le jour et la nuit

La reacutealisation de pecircches sur la totaliteacute de la colonne deau et dans les eaux superficielles est inteacuteressante afin de connaicirctre la position du zooplancton dans la colonne deau Ainsi en regardant le 3 juin 1993 jour ougrave a eacuteteacute reacutealiseacutee la double ~che nous remarquons que le zooplancton semble se reacutepartir agrave concentration eacutegale (en mgm3) sur toute la colonne deau En effet les valeurs du poids sec en mgm3 du fond agrave la surface et de 0 agrave 10 megravetres sont quasiment identiques quelque soit la maille du filet (326 et 531 mgm3 pour le 500 flIll 1228 et 1266 mgm3 pour le 200 flIll 2493 et 1985 mgm3 pour le 80 flIll) Par contre la nuit la concentration en biomasse augmente agrave la surface un peu plus que sur toute la colonne deau (952 et 1372 mgm3 pour le 500 flIll 2690 et 3902 mgm3 pour le 200 J1m 4695 et 5414 mgm3 pour le 80 flIll) Cette tendance se retrouve aussi pour le poids de carbone et dazote par m3 et elle confIrme leffet des migrations nyctheacutemeacuterales Pour le Noroit les valeurs des preacutelegravevements de jour sont plus variables alors que la nuit elles sal1ignent plus sur celles de juin 1993 Nous retrouvons le jour la caracteacuteristique automnale zooplanctonique heacuteteacuterogeacuteneacuteiteacute des masses deau tregraves marqueacutee Le 2 octobre 1994 il Y avait 3 4 ou 5 fois plus de zooplanccedilton suivant la maille (500fllll 200fllll 80J1ffi) de 0 agrave 15 megravetres que sur toute la colonne deau Alors que le 4 octobre 1994 les valeurs fond-surface et 0-15 megravetres sont proches voire mecircme celles du fond-surface nettement supeacuterieures (80fllll) Une interpreacutetation plus approfondie de ces reacutesultats sera reacutealiseacutee ulteacuterieurement en faisant reacutefeacuterence aux turbulences agrave la situation de mareacutee au moment des preacutelegravevements et aussi agrave la composition faunistique diffeacuterente entre la situation printaniegravere de juin et la situation automnale doctobre

02101994 (nuit0-15)

02101994 Gour0-15)

02101994 (nuitf-s)

021101994 Gourlf-s)

03061993 (nuitO-IO) 200Jml03061993 GourO-IO)

03061993 (nuitf-s)

03061993 Gourf-s)

o 10 20

40 50 60

30 40 50 60

mgm3

Fig8 comparaison de la biomasse fond-surface et O-lOm

12

3000

2500

N E

2000

1500 C E 1000

500

0 Feacutev-94 Jul-94A vr-94 Joo-94

Dates

200 JUft

3000

2500

N 2000 t 1500 E 1000

500

80 JUft80 JUft

500 JUft

70 60 50

E 40 30 E 20

10 0

Avr-94 Joo-94 Jul-94FeacuteVf4

Dates

200 JUft

70

60 50

E 40 30 E 20

~~----------------

I~JE_U

500 JUft

Oloplusmn=-~I Feacutev-94 Avr-94 Joo-94 Jul-94

Dates

E

E

70 60 50 40 30 20

10 0

Dates

1

1 OP2 bull P3 1

Fig9 1

comp~raison des

1

3000

2500

N 2000 E 1500 C E 1000

500

0 Feacutev-94 A vr-94 Joo-94 Jul-94

Dates

biomasses zooplanctoniques en mgm3 et en mgm2

Il j If

AllI - COMPARAISONS SPATIALES

AIT 1 - COMPARAISON DU P2 ET DU P3

Les points P2 et P3 servent agrave comparer un site cocirctier (profondeur moyenne de 30 megravetres) agrave un site plus au large (profondeur moyenne de 40 megravetres) que nous venons deacutetudier Un eacuteleacutement important rentre en compte pour comparer le poids sec cest son uniteacute En effet en regroupant des valeurs soit sous forme de mgm3 soit sous forme de mgm2 linterpreacutetation des reacutesultats peut ecirctre diffeacuterente Les valeurs cocirctiegraveres vont de 285 mgm3 agrave 6347 mgm3 (cf fig9) cest-agrave-dire queUes sont plus fortes quau large (cf AI-variations saisonniegraveres) Du mecircme coup pour le poids sec de carbone et dazote en mgm3 et le poids sec sans cendres en mgm3 nous retrouvons la preacutepondeacuterance de zooplancton sur le site de preacutelegravevement cocirctier

En mgm3 les diffeacuterences entre le P2 et le P3 sont tregraves fortes pouvant aller jusquau double (avril et juin 1994) En mgm2 ces diffeacuterences sont reacuteduites et les valeurs entre les deux sites se rapprochent (cffig 9) En P2 les valeurs varient de 3503 mgm2 (21 f~vrier 1994 50001) agrave 222142 mgm2 (28 juillet 19948001) Ainsi entre la cocircte et le large la masse de plancton en mg est quasiment identique pour des volumes diffeacuterents sur des surfaces identiques

AIIT2 - COMP ARAISON AVEC DAUTRES SITES

En regardant le meacutesoplancton (pecirccheacute avec le filet de maille de 200 01) le poids sec varie de 205 agrave 3579 mgm3 (fig 1 0) Ces valeurs correspondent aux zones les pauvres du golfe (G Le Fegravevre-Lehoeumlrff 1986) (O Amal 1981-83) telle que la baie du Mont-SaintshyMichel De plus elles sont infeacuterieures sauf pour la peacuteriode estivale aux moyennes trouveacutees au large du site de Flamanville dans une zone de reacutefeacuterence hors dinfluence du rejet de la centrale

50

40

30 E

~ 20

10

o __--t-l-shy

_~P3

--ilI--- moyenne de Flammanville

en enen en en en 1 1 1 1 1 1 gt c

0gt 0 gt 5 gt 3 -gtltC EL E -gt

Dates

Fig 10 comparaison de Saint-Brieuc agrave Flamanville (20001)

Les valeurs de poids de carbone et dazote sont tregraves proches de celles trouveacutees par O Amal (1983) sur les cocirctes du Cotentin centre

I3

AIV - PRECISION DE MESURES

En effet le plan deacutechantillonnage du programme preacutevoit la reacutealisation de diffeacuterents preacutelegravevements leacutechantillonnage est reacutealiseacute sur au moins deux journeacutees par mission (pour les missions lourdes Suroit et Noroicirct eacutegalement) Sur ces deux journeacutees trois traits de filet (reacutepliquats de preacutelegravevements) seront reacuteserveacutes agrave la mesure de la biomasse de faccedilon agrave connaicirctre la preacutecision des preacutelegravevements en fonction de la microdistribution du plancton qui se reacutepartit en nuages et sur chacun de ces trois reacutepliquats de preacutelegravevements seront reacutealiseacutes trois reacutepliquats de mesure au CHN Leco afin de connaicirctre la preacutecision de mesure au laboratoire (reacutepliquats danalyse) Cest dans les reacutepliquats danalyse que rentre limportance du broyage cest-agrave-dire de lhomogeacuteneacuteisation de leacutechantillon afin deacuteviter les erreurs techniques de manipulation Les diffeacuterences de biomasse zooplanctonique entre les jours correspondent agrave la microdistribution Ces diffeacuterences sont lieacutees indeacutependantes du manipulateur mais sont lieacutees aux variations dans le milieu vivant

Prenons par exemple (fig 1 1 ) le preacutelegravevement reacutealiseacute lors de la mission Suroit du 3 juin 1993 pour un trait fond-surface de jour

200 J1lD

40 35

u 30 N25

20 15

Echantillon 1 Echantillon 2 Echantillon 3

80 J1lD

40 35

u 30 N 25

20 15

Echantillon 1 Echantillon 2 Echantillon 3

bull analyse 1 o analyse 2 bull analyse 3

Fig 1 1 histogramme de pourcentages de carbone mesureacutes au CHN Leco

Sur ces trois eacutechantillons preacuteleveacutes agrave ce point agrave cette date preacutecise dans ces conditions il a eacuteteacute fait trois analyses au CHN Leco pour mesurer le pourcentage de carbone Pour le filet de 200 JlIIl les valeurs entre les analyses sont proches de mecircme que celles entre les eacutechantillons pour le 80 Jlm les valeurs entre les analyses sont aussi tregraves proches (lhomogeacuteneacuteisation ayant eacuteteacute bien faite) mais celles entre les eacutechantillons varient sensiblement Ceci est ducirc agrave la microdistribution du zooplancton dans le milieu distribution en nuages ou en essaims Les eacutechantillons l 2 et 3 correspondent agrave trois reacutepliquats de preacutelegravevements par le filet triple reacutealiseacutes en dix minutes ces preacutelegravevements sont des eacutechantillons avec des compositions faunistiques leacutegegraverement diffeacuterentes

14

bull bull

de Porcellane (Deacutecapode) Fig12-b Acartia clausi (Copeacutepode)

Fig12-c qllanus helgoandicus (Copeacutepode) Fig12-d larve Zoeacute de Crabe (Deacutecapode)

1

B bull COMPOSITION FAUNISTIOUE

BI - IDENTIFICATION FAUNISTIQUE

Vu la complexiteacute et la dureacutee neacutecessaire agrave la reacutealisation des comptages ceux-ci ont eacuteteacute reacutealiseacutes par Madame Lehoeumlrff mon travail en laboratoire ma permis dobserver des eacutechantillons afin dacqueacuterir les connaissances de base pour entreprendre ulteacuterieurement des travaux didentification des principaux groupes zooplanctoniques de la Manche

La Classe des Crustaceacutes (fig12) dans lEmbranchement des Arthropodes tient une place importante dans le zooplancton et plus particuliegraverement les Copeacutepodes et les Deacutecapodes Les Copeacutepodes repreacutesente une biomasse importante du plancton Le genre Calanus est un Copeacutepode de grande taille pouvant mesurer jusquagrave 4 millimegravetres TI a une importance eacutecologique car il est la proie de poissons dont notamment les harengs de Mer du Nord Dautres genres de CaIanoiumlda plus cocirctiers que Calanus se rencontrent plus facilement dans le golfe Nonnano-Breton et en tregraves forte abondance Ce sont par exemple Acartia Temora Centropages ou encore Parapontella De nombreux Deacutecapodes (eacutegalement Crustaceacutes) ne sont peacutelagiques quagrave leacutetat larvaire les adultes sont benthiques ce sont les Crabes les Langoustes les Araigneacutees Les larves se deacuteveloppent suivant diffeacuterents stades dont le cycle geacuteneacuteral pourrait seacutecrire Oeufs - Meacutetanauplius - Protozoeacute - ZDeacute - Mysis - Adultes La ZDeacute possegravede un abdomen segmenteacute une carapace dorsale utiliseacute en systeacutematique deux gros yeux et de longues eacutepines dont la disposition et la fonne servent aussi en systeacutematique

Les autres groupes bien repreacutesenteacutes dans le golfe Nonnano-Breton concernent les Annelides les Cladocegraveres les Meacuteduses et les poissons TI est courant de trouver aussi dans les filets de preacutelegravevement de nombreux oeufs de poissons Beaucoup doeufs de Teacuteleacuteosteacuteens (poissons osseux) sont peacutelagiques et flottent gracircce agrave une goutte dhuile situeacute dans loeuf

BIT - COMPTAGES DE ZOOPLANCTON

Les reacutesultats quantitatifs sont donneacutes en N nombre dindividusllO m3 TI sobtient en multipliant le nombre compteacute dans leacutechantillon par le fractionnement et par 10 et en divisant le tout par le volume deau filtreacute lors du preacutelegravevement Les graphiques sont parfois repreacutesenteacutes en eacutechelle logarithmique pour tenir compte des grandes variations dabondance des espegraveces

Cette eacutetude sur le golfe Nonnano-Breton montre une grande diversiteacute faunistique du zooplancton ce qui confinne des reacutesultats deacutejagrave eacutetablis dans ce golfe (G Le Fegravevre-Lehoeumlrff 1986) ainsi quagrave Flammanville (G Le Fegravevre-Lehoeumlrff 1979) La diversiteacute faunistique zooplanctonique implique une diversiteacute de la faune marine en geacuteneacuteral La place prise par le zooplancton dans les eacutecosystegravemes marins est importante comme nous lavons vu dans le paragraphe B1

BITl- VARIATIONS SAISONNIERES EN ABONDANCEDESPECES

Le nombre total de zooplancton est maximum en 200 J1m pour la peacuteriode juinshyjuillet et approche alors les 35000 individus10m3 (3379804 le 17 juin 1994) Cette peacuteriode a deacutejagrave eacuteteacute mise en eacutevidence lors de leacutetude de la variation saisonniegravere de biomasse en effet la

15

BI2 - CARBONE ET AZOTE METHODE DU CHN LECO

Les mesures de carbone et dazote sonrreacutealiseacutees par un CHN Leco (cf fig3-b) Principe de mesure on pegravese cinq agrave huit milligrammes de poudre avec une balance de preacutecision (jusquau centiegraveme de milligramme) que lon deacutepose dans des capsules deacutetain Ces eacutechantillons sont oxydeacutes par combustion agrave 950 oc TI en reacutesulte des vapeurs contenant de leau du dioxyde de carbone et des oxydes dazote (NOx) (les oxydes de soufre sont retenus par la chaux dans le four) Ces gaz sont mis dans un volume dun litre et le C02 et l H20 sont doseacutes par des cellules infra-rouges donnant alors le pourcentage de carbone et le pourcentage dhydrogegravene (le C02 et lH20 absorbent leacutenergie de longueurs dondes infra-rouges bien deacutetermineacutees) Puis 30 cm3 des vapeurs reacutesultant de la combustion sont preacuteleveacutees afin de doser lazote Ces 30 cm3 traversent un train de purification entraineacutees par de lheacutelium eacuteliminant ainsi le carbone lhydrogegravene et loxygegravene

- Le C02 et l H20 sont retenus par de l ascarite et de l anhydrone - loxygegravene des NOx est retenu par du cuivre et un catalyseur agrave 770 oC formant du N2

Le N2 sera doseacute par un pont de reacutesistance sensible aux diffeacuterences de conductibiliteacute thermique entre lazote et un gaz de reacutefeacuterence l heacutelium Lappareil fait varier la tension en fonction de la variation de concentration de N2 La valeur de cette variation donnera le pourcentage dazote

Mesures la mise en route du CHN Leco de fait de la faccedilon suivante - amener la tempeacuterature du four agrave 950 oC - ouvrir les bouteilles doxygegravene et dheacutelium - attendre la stabilisation - faire des analyses agrave vide pour le rinccedilage (=blanc) - calibrer lappareil gracircce agrave un eacutetalon lEDT A possegravedant 4110 de carbone et

959 dazote la calibration seffectue ensuite par une formule nouveau calibre = ancien calibre valeur standard 1moyenne des eacutetalons - apregraves la calibration les eacutechantillons de zooplancton sont passeacutes tour agrave tour en

reacutealisant trois essais pour chaque eacutechantillon - en fin de seacuteries de mesure on repasse agrave nouveau un blanc et un eacutetalon de faccedilon agrave

veacuterifier la validiteacute de nos mesures ou de pouvoir deacuteceler une quelconque variation dans leacutetalonnage

B13 - METHODOLOGIE DE MESURES DE MA TIERES ORGANIQUES

Un trait de filet quelque soit sa maille ne reacutealise pas des preacutelegravevements contenant 100 de plancton Ainsi pour sapprocher le plus possible de la quantiteacute reacuteelle de vivants preacuteleveacutes on mesure la quantiteacute de matiegraveres organiques aussi appeleacutee le poids sec sans cendres La quantiteacute de matiegraveres organiques dun eacutechantillon sobtient en faisant la diffeacuterence entre le poids sec de leacutechantillon et le poids de matiegraveres mineacuterales Celle-ci sobtient en brucirclant pendant deux heures agrave 450 oC la biomasse zooplanctonique On utilise lexpression poids sec sans cendres pour caracteacuteriser le poids apregraves passage au four On peut en premiegravere approximation dire que le poids sec sans cendres repreacutesente la matiegravere organique

Lutilisation du four agrave 450 oC a impliqueacute au preacutealable des essais baseacutes essentiellement sur leacutevolution possible de laluminium servant agrave contenir les poids secs des eacutechantillons Pour des poids secs plus importants on utilise aussi des creusets en porcelaine Deux types de teacutemoins sont reacutealiseacutees

- 30 provenant dune ambiance normale du laboratoire (air atmospheacuterique humide) et passeacutes deux heures agrave 450 oC

6

1

1

- 30 autres laisseacutes 24 heures agrave leacutetuve agrave 20 oC Dans le premier cas la variation de poids de laluminium est en moyenne de 02 mg et dans le second 01 mg On utilise donc de laluminium sec sortant de leacutetuve de masse supeacuterieure agrave 20 mg (preacutecision au dixiegraveme de milligramme) de faccedilon agrave minimiser les erreurs (infeacuterieures agrave 1 ) Les biomasses zooplanctoniques sortent aussi de leacutetuve agrave mecircme tempeacuterature (20 OC)

Avant de mettre au four on pegravese laluminium avec les eacutechantillons agrave une preacutecision de 01 mg puis on fait monter progressivement la tempeacuterature (environ 5 oC par minute) jusquagrave 450 oC et on laisse le four deux heures agrave cette tempeacuterature On repegravese laluminium et les cendres agrave la sortie du four de faccedilon agrave obtenir

- pourcentage de matiegraveres organiques =100 (poids sec - poids de cendres) 1poids sec

Ps~Pc MO=__l00

Ps

- poids de matiegraveres organiques 1m3 = poids sec 1m3 pourcentage de matiegraveres organiques =poids sec sans cendres 1m3

en connaissant la masse initiale de laluminium et en supposant quelle na pas varieacute au four par rapport aux diffeacuterentes masses peseacutees

Rn - COMPOSmQN EAUNISTlQUE METHODOLOGIE DE COMPTAGE DU ZOopLANCTON

Certaines espegraveces des eacutechantillons agrave analyser agrave la loupe binoculaire WlLD M5 sont geacuteneacuteralement tregraves abondantes donc on reacutealise un sous-eacutechantillon correspondant agrave une fraction connue de leacutechantillon total

Le sous-eacutechantillonnage est reacutealiseacute par une boicircte de Motoda (Motoda 1959) (fig4-a) qui divise leacutechantillon en deux moitieacutes Une des deux peut agrave son tour ecirctre diviseacutee en deux et ainsi de suite jusquagrave n divisions Linconveacutenient vient que la division nest jamais parfaite mais la technique est acceptable sil y a peu de divisions

Le comptage se fait gracircce agrave une cuve de Dollfus (fig4-b) ougrave on y met la fraction agrave compter Cette cuve est en verre rectangulaire dont le fond est diviseacute en 200 carreacutes (10 lignes et 20 colonnes) les carreacutes ont cinq millimegravetres de cocircteacute et des bords en relief Ces caracteacuteristiques pennettent aux organismes decirctre repeacutereacutes dans un carreacute et compteacutes

Frontier (1972) a montreacute que le compromis estimation preacutecise par rapport au temps utiliseacute au comptage est raisonnable quand 100 individus eacutetaient compteacutes par cateacutegorie taxonomique donneacutee Pour les espegraveces rares quand elles sont repeacutereacutees en nombre tregraves faible dans un grand eacutechantillon lestimation quantitative est mauvaise et il est parfois preacutefeacuterable de donner les reacutesultats sous fonne de preacutesence ou dabsence

7

FigA-a la boicircte de Motoda FigA-b la cuve de Dollfus

ccedil - ExpLOITATION DE DONNEES DU GOLFE NORMANO-BRETON

Suite aux diffeacuterentes analyses et aux diffeacuterents comptages obtenus nous sommes en preacutesence de deux types de donneacutees qui seront traiteacutees seacutepareacutement Certaines donneacutees deacutecoulent de preacutelegravevements identiques reacutealiseacutes agrave des dates successives (de juin 1993 agrave octobre 1994) Nous allons pouvoir ainsi eacutetudier les variations saisonniegraveres de zooplancton de jour pour des pecircches de profondeurs sondeur identiques soit 30 megravetres pregraves de la cocircte (P2) soit 40 megravetres au large (p3 eacutegalement appeleacute point 3)

Dautres donneacutees rentreront dans une eacutetude des variations de zooplancton sur la colonne deau au cours de cycle de plus de 24 heures nous eacutetudierons les variations nyctheacutemeacuterales (cest-agrave-dire entre le jour et la nuit) pour les deux grandes missions de juin 1993 et doctobre 1994 Durant ces deux grandes missions des pecircches ont eacuteteacute faites agrave la profondeur sondeur de 40 megravetres sur la totaliteacute de la colonne deau (fond-surface) sur les eaux superficielles (0-10 ou 0-15 megravetres) de jour et de nuit Par manque de temps a attribueacute aux analyses toutes les donneacutees concernant la mission Noroit ne seront pas regroupeacutees dans ce rapport et ni traiteacutees mais utiliseacutees ulteacuterieurement

TI sera effectueacute ensuite une exploitation de ces reacutesultats avec en plus un regard porteacute sur les reacutesultats obtenus preacuteceacutedemment lors deacutetudes deacutejagrave reacutealiseacutees dans le golfe Normano-Breton Leacutetude sur les variations saisonniegraveres ainsi que leacutetude complegravete du site du golfe Normano-Breton pourront en outre faire lobjet dune eacutetude comparative avec dautres sites en Manche tel que Flamanville (cf points C D H et Reacutefeacuterence sur la figure 1) pour des preacutelegravevements reacutealiseacutes dans les mecircmes conditions (filet de 200J1l1l) et ayant subi les mecircmes meacutethodes danalyses

8

Il RESULTATS

A - LES BIOMASSES

AI - VARIATIONS SAISONNIERES

La variation saisonniegravere de biomasse sur le golfe Normano-Breton au large de Saint-Brieuc pour une profondeur sondeur de 40 megravetres sera rendue avec des poids secs en mgm3 et en mgm2 Ainsi quelque soit la maille de filet choisie le maximum de poids sec se situe en juin-juillet Les valeurs seacutechelonnent de 078 mgm3 (3276 mgm2) le 18 feacutevrier 1994 (pour une maille de 500 Jll1l) agrave 8353 mgm3 (367532 mgm2) le 27 juillet 1994 (pour une maille de 80 Jll1l) (fig5-a et fig5-b)

0500lM

D500lM

200lM

80lM

Fig5-a variation de la biomasse en mgm3 en P3

4000 3500 3000

CI 2500ecirc 2000 E 1500

1000 500

o

Fig5-b variation de la biomasse en mgm2 en P3

9

Le poids de carbone total a son minimum et son maximum aux mecircmes dates avec les mecircmes mailles de filet (fig6-a) Ainsi le poids de carbone total varie de 051 agrave 1832 mgm3 De mecircme le poids dazote varie de 011 mgm3 (21 feacutevrier 94 500JlIIl) agrave 383 mgm3

(28 juillet 94200flIll) (fig6-b)

~

croE

25

20 15

10

5

o

500 pm

Fig6-a variation du poids de carbone total en mgm3 en P3

5 4 ~ 3

cro E 2

1 o

Fig6-b variation du poids dazote en mgm3 en P3

Le poids sec sans cendres (fig6-c) cest-agrave-dire le poids sec de matiegravere organique a pour minimum 158 mgm3 (18 feacutevrier 94 200J1m) et pour maximum 3327 mgm3 (27 juillet 94 80J1m) Malgreacute le faible pourcentage de matiegravere organique dans les filets de 80 J1m les valeurs du poids sec sans cendres dominent surtout pour les filets de 80 et 200 J1m et est faible pour le filet de maille de 500 fIIll

10

35 30 25

n 20E-shy 150 E

10 5 0

Fig6-c le poids sec sans cendres en mgm3 en p3

Limportance des pecircches avec un filet de 80 jlIIl ou mecircme de 200 flm par rapport aux filets de mailles de 500 jlIIl montre bien limportance du zooplancton de petite taille en zone cocirctiegravere Manche Ces reacutesultats mettent bien en valeur labondance du zooplancton en fin de printemps conseacutecutifs aux pousseacutees phytoplanctoniques du deacutebut de printemps elles mecircmes sont lieacutees aux apports telluriques On remarque de plus la grande diffeacuterence entre la pauvreteacute hivernale et la richesse estivale

En impliquant dans ces reacutesultats ceux trouveacutes lors des missions Suroit Guin 1993) et Noroit (octobre 1994) on remarque que les valeurs de juin 1993 se rapprochent de celles trouveacutees en juin 1994 pour les filets de 500 et 200 jlIIl et des valeurs de juillet 1994 pour le filet de 80 flID En octobre 1994 nous trouvons une situation automnale cest-agrave-dire avec une baisse de biomasse par rapport agrave leacuteteacute mais avec des valeurs suffisamment fortes pour ecirctre intermeacutediaires entre les mois davril et de juin Les similitudes de la mission Suroit avec les mois de juin-juillet 1994 nous pennettent de supposer une reproductibiliteacute des variations au cours des anneacutees de faccedilon agrave avoir un calendrier planctonique (Bougis 1974)

Ail - VARIATIONS NYCrHEMERA ES

Suite aux analyses reacutealiseacutees pour les missions de juin 1993 et doctobre 1994 nous possegravedons des donneacutees prises dans diffeacuterentes conditions que nous allons comparer Ainsi deux eacutevolutions importantes ressortent agrave premiegravere vue laugmentation du poids sec en mglm3 pendant la nuit par rapport au jour (fig7) et la diffeacuterence de poids sec (mglm3) entre les pecircches fond-surface et 0-10 megravetres (fig8) Ces diffeacuterentes pecircches mettent donc ainsi en eacutevidence tout dabord les migrations nyctheacutemeacuterales Elles se traduisent par une remonteacutee vers la surface du zooplancton durant la nuit qui serait dUe essentiellement agrave la lumiegravere (phototactisme neacutegative) Ces migrations se traduisent par une augmentation du poids sec en mglm3 du double (3 juin 1993200 flm) (2 octobre 1994200 flID) ou parfois du triple (3 juin 1993500 flm) (2 octobre 1994500 flm) Le pourcentage de matiegravere organique ne varie pas entre le jour et la nuit (mesures faites pour la mission de juin 1993) De mecircme les pourcentages de carbone et dazote eacutevoluent peu entre les eacutechantillons donnant des diffeacuterences entre les ~oids de carbone par m3 et les poids dazote par m3 du mecircme ordre que pour le poids sec parm3

11

02101994 (nuitf-s)

02101994 Gourf-s)

04061993 (nuitf-s) 80Jml

04061993 Gourf-s) 200Jml

03061993 (nuitf-s)

03061993 Gourf-s)

o 10 20 30

mglm3

Fig7 comparaison de la biomasse entre le jour et la nuit

La reacutealisation de pecircches sur la totaliteacute de la colonne deau et dans les eaux superficielles est inteacuteressante afin de connaicirctre la position du zooplancton dans la colonne deau Ainsi en regardant le 3 juin 1993 jour ougrave a eacuteteacute reacutealiseacutee la double ~che nous remarquons que le zooplancton semble se reacutepartir agrave concentration eacutegale (en mgm3) sur toute la colonne deau En effet les valeurs du poids sec en mgm3 du fond agrave la surface et de 0 agrave 10 megravetres sont quasiment identiques quelque soit la maille du filet (326 et 531 mgm3 pour le 500 flIll 1228 et 1266 mgm3 pour le 200 flIll 2493 et 1985 mgm3 pour le 80 flIll) Par contre la nuit la concentration en biomasse augmente agrave la surface un peu plus que sur toute la colonne deau (952 et 1372 mgm3 pour le 500 flIll 2690 et 3902 mgm3 pour le 200 J1m 4695 et 5414 mgm3 pour le 80 flIll) Cette tendance se retrouve aussi pour le poids de carbone et dazote par m3 et elle confIrme leffet des migrations nyctheacutemeacuterales Pour le Noroit les valeurs des preacutelegravevements de jour sont plus variables alors que la nuit elles sal1ignent plus sur celles de juin 1993 Nous retrouvons le jour la caracteacuteristique automnale zooplanctonique heacuteteacuterogeacuteneacuteiteacute des masses deau tregraves marqueacutee Le 2 octobre 1994 il Y avait 3 4 ou 5 fois plus de zooplanccedilton suivant la maille (500fllll 200fllll 80J1ffi) de 0 agrave 15 megravetres que sur toute la colonne deau Alors que le 4 octobre 1994 les valeurs fond-surface et 0-15 megravetres sont proches voire mecircme celles du fond-surface nettement supeacuterieures (80fllll) Une interpreacutetation plus approfondie de ces reacutesultats sera reacutealiseacutee ulteacuterieurement en faisant reacutefeacuterence aux turbulences agrave la situation de mareacutee au moment des preacutelegravevements et aussi agrave la composition faunistique diffeacuterente entre la situation printaniegravere de juin et la situation automnale doctobre

02101994 (nuit0-15)

02101994 Gour0-15)

02101994 (nuitf-s)

021101994 Gourlf-s)

03061993 (nuitO-IO) 200Jml03061993 GourO-IO)

03061993 (nuitf-s)

03061993 Gourf-s)

o 10 20

40 50 60

30 40 50 60

mgm3

Fig8 comparaison de la biomasse fond-surface et O-lOm

12

3000

2500

N E

2000

1500 C E 1000

500

0 Feacutev-94 Jul-94A vr-94 Joo-94

Dates

200 JUft

3000

2500

N 2000 t 1500 E 1000

500

80 JUft80 JUft

500 JUft

70 60 50

E 40 30 E 20

10 0

Avr-94 Joo-94 Jul-94FeacuteVf4

Dates

200 JUft

70

60 50

E 40 30 E 20

~~----------------

I~JE_U

500 JUft

Oloplusmn=-~I Feacutev-94 Avr-94 Joo-94 Jul-94

Dates

E

E

70 60 50 40 30 20

10 0

Dates

1

1 OP2 bull P3 1

Fig9 1

comp~raison des

1

3000

2500

N 2000 E 1500 C E 1000

500

0 Feacutev-94 A vr-94 Joo-94 Jul-94

Dates

biomasses zooplanctoniques en mgm3 et en mgm2

Il j If

AllI - COMPARAISONS SPATIALES

AIT 1 - COMPARAISON DU P2 ET DU P3

Les points P2 et P3 servent agrave comparer un site cocirctier (profondeur moyenne de 30 megravetres) agrave un site plus au large (profondeur moyenne de 40 megravetres) que nous venons deacutetudier Un eacuteleacutement important rentre en compte pour comparer le poids sec cest son uniteacute En effet en regroupant des valeurs soit sous forme de mgm3 soit sous forme de mgm2 linterpreacutetation des reacutesultats peut ecirctre diffeacuterente Les valeurs cocirctiegraveres vont de 285 mgm3 agrave 6347 mgm3 (cf fig9) cest-agrave-dire queUes sont plus fortes quau large (cf AI-variations saisonniegraveres) Du mecircme coup pour le poids sec de carbone et dazote en mgm3 et le poids sec sans cendres en mgm3 nous retrouvons la preacutepondeacuterance de zooplancton sur le site de preacutelegravevement cocirctier

En mgm3 les diffeacuterences entre le P2 et le P3 sont tregraves fortes pouvant aller jusquau double (avril et juin 1994) En mgm2 ces diffeacuterences sont reacuteduites et les valeurs entre les deux sites se rapprochent (cffig 9) En P2 les valeurs varient de 3503 mgm2 (21 f~vrier 1994 50001) agrave 222142 mgm2 (28 juillet 19948001) Ainsi entre la cocircte et le large la masse de plancton en mg est quasiment identique pour des volumes diffeacuterents sur des surfaces identiques

AIIT2 - COMP ARAISON AVEC DAUTRES SITES

En regardant le meacutesoplancton (pecirccheacute avec le filet de maille de 200 01) le poids sec varie de 205 agrave 3579 mgm3 (fig 1 0) Ces valeurs correspondent aux zones les pauvres du golfe (G Le Fegravevre-Lehoeumlrff 1986) (O Amal 1981-83) telle que la baie du Mont-SaintshyMichel De plus elles sont infeacuterieures sauf pour la peacuteriode estivale aux moyennes trouveacutees au large du site de Flamanville dans une zone de reacutefeacuterence hors dinfluence du rejet de la centrale

50

40

30 E

~ 20

10

o __--t-l-shy

_~P3

--ilI--- moyenne de Flammanville

en enen en en en 1 1 1 1 1 1 gt c

0gt 0 gt 5 gt 3 -gtltC EL E -gt

Dates

Fig 10 comparaison de Saint-Brieuc agrave Flamanville (20001)

Les valeurs de poids de carbone et dazote sont tregraves proches de celles trouveacutees par O Amal (1983) sur les cocirctes du Cotentin centre

I3

AIV - PRECISION DE MESURES

En effet le plan deacutechantillonnage du programme preacutevoit la reacutealisation de diffeacuterents preacutelegravevements leacutechantillonnage est reacutealiseacute sur au moins deux journeacutees par mission (pour les missions lourdes Suroit et Noroicirct eacutegalement) Sur ces deux journeacutees trois traits de filet (reacutepliquats de preacutelegravevements) seront reacuteserveacutes agrave la mesure de la biomasse de faccedilon agrave connaicirctre la preacutecision des preacutelegravevements en fonction de la microdistribution du plancton qui se reacutepartit en nuages et sur chacun de ces trois reacutepliquats de preacutelegravevements seront reacutealiseacutes trois reacutepliquats de mesure au CHN Leco afin de connaicirctre la preacutecision de mesure au laboratoire (reacutepliquats danalyse) Cest dans les reacutepliquats danalyse que rentre limportance du broyage cest-agrave-dire de lhomogeacuteneacuteisation de leacutechantillon afin deacuteviter les erreurs techniques de manipulation Les diffeacuterences de biomasse zooplanctonique entre les jours correspondent agrave la microdistribution Ces diffeacuterences sont lieacutees indeacutependantes du manipulateur mais sont lieacutees aux variations dans le milieu vivant

Prenons par exemple (fig 1 1 ) le preacutelegravevement reacutealiseacute lors de la mission Suroit du 3 juin 1993 pour un trait fond-surface de jour

200 J1lD

40 35

u 30 N25

20 15

Echantillon 1 Echantillon 2 Echantillon 3

80 J1lD

40 35

u 30 N 25

20 15

Echantillon 1 Echantillon 2 Echantillon 3

bull analyse 1 o analyse 2 bull analyse 3

Fig 1 1 histogramme de pourcentages de carbone mesureacutes au CHN Leco

Sur ces trois eacutechantillons preacuteleveacutes agrave ce point agrave cette date preacutecise dans ces conditions il a eacuteteacute fait trois analyses au CHN Leco pour mesurer le pourcentage de carbone Pour le filet de 200 JlIIl les valeurs entre les analyses sont proches de mecircme que celles entre les eacutechantillons pour le 80 Jlm les valeurs entre les analyses sont aussi tregraves proches (lhomogeacuteneacuteisation ayant eacuteteacute bien faite) mais celles entre les eacutechantillons varient sensiblement Ceci est ducirc agrave la microdistribution du zooplancton dans le milieu distribution en nuages ou en essaims Les eacutechantillons l 2 et 3 correspondent agrave trois reacutepliquats de preacutelegravevements par le filet triple reacutealiseacutes en dix minutes ces preacutelegravevements sont des eacutechantillons avec des compositions faunistiques leacutegegraverement diffeacuterentes

14

bull bull

de Porcellane (Deacutecapode) Fig12-b Acartia clausi (Copeacutepode)

Fig12-c qllanus helgoandicus (Copeacutepode) Fig12-d larve Zoeacute de Crabe (Deacutecapode)

1

B bull COMPOSITION FAUNISTIOUE

BI - IDENTIFICATION FAUNISTIQUE

Vu la complexiteacute et la dureacutee neacutecessaire agrave la reacutealisation des comptages ceux-ci ont eacuteteacute reacutealiseacutes par Madame Lehoeumlrff mon travail en laboratoire ma permis dobserver des eacutechantillons afin dacqueacuterir les connaissances de base pour entreprendre ulteacuterieurement des travaux didentification des principaux groupes zooplanctoniques de la Manche

La Classe des Crustaceacutes (fig12) dans lEmbranchement des Arthropodes tient une place importante dans le zooplancton et plus particuliegraverement les Copeacutepodes et les Deacutecapodes Les Copeacutepodes repreacutesente une biomasse importante du plancton Le genre Calanus est un Copeacutepode de grande taille pouvant mesurer jusquagrave 4 millimegravetres TI a une importance eacutecologique car il est la proie de poissons dont notamment les harengs de Mer du Nord Dautres genres de CaIanoiumlda plus cocirctiers que Calanus se rencontrent plus facilement dans le golfe Nonnano-Breton et en tregraves forte abondance Ce sont par exemple Acartia Temora Centropages ou encore Parapontella De nombreux Deacutecapodes (eacutegalement Crustaceacutes) ne sont peacutelagiques quagrave leacutetat larvaire les adultes sont benthiques ce sont les Crabes les Langoustes les Araigneacutees Les larves se deacuteveloppent suivant diffeacuterents stades dont le cycle geacuteneacuteral pourrait seacutecrire Oeufs - Meacutetanauplius - Protozoeacute - ZDeacute - Mysis - Adultes La ZDeacute possegravede un abdomen segmenteacute une carapace dorsale utiliseacute en systeacutematique deux gros yeux et de longues eacutepines dont la disposition et la fonne servent aussi en systeacutematique

Les autres groupes bien repreacutesenteacutes dans le golfe Nonnano-Breton concernent les Annelides les Cladocegraveres les Meacuteduses et les poissons TI est courant de trouver aussi dans les filets de preacutelegravevement de nombreux oeufs de poissons Beaucoup doeufs de Teacuteleacuteosteacuteens (poissons osseux) sont peacutelagiques et flottent gracircce agrave une goutte dhuile situeacute dans loeuf

BIT - COMPTAGES DE ZOOPLANCTON

Les reacutesultats quantitatifs sont donneacutes en N nombre dindividusllO m3 TI sobtient en multipliant le nombre compteacute dans leacutechantillon par le fractionnement et par 10 et en divisant le tout par le volume deau filtreacute lors du preacutelegravevement Les graphiques sont parfois repreacutesenteacutes en eacutechelle logarithmique pour tenir compte des grandes variations dabondance des espegraveces

Cette eacutetude sur le golfe Nonnano-Breton montre une grande diversiteacute faunistique du zooplancton ce qui confinne des reacutesultats deacutejagrave eacutetablis dans ce golfe (G Le Fegravevre-Lehoeumlrff 1986) ainsi quagrave Flammanville (G Le Fegravevre-Lehoeumlrff 1979) La diversiteacute faunistique zooplanctonique implique une diversiteacute de la faune marine en geacuteneacuteral La place prise par le zooplancton dans les eacutecosystegravemes marins est importante comme nous lavons vu dans le paragraphe B1

BITl- VARIATIONS SAISONNIERES EN ABONDANCEDESPECES

Le nombre total de zooplancton est maximum en 200 J1m pour la peacuteriode juinshyjuillet et approche alors les 35000 individus10m3 (3379804 le 17 juin 1994) Cette peacuteriode a deacutejagrave eacuteteacute mise en eacutevidence lors de leacutetude de la variation saisonniegravere de biomasse en effet la

15

- 30 autres laisseacutes 24 heures agrave leacutetuve agrave 20 oC Dans le premier cas la variation de poids de laluminium est en moyenne de 02 mg et dans le second 01 mg On utilise donc de laluminium sec sortant de leacutetuve de masse supeacuterieure agrave 20 mg (preacutecision au dixiegraveme de milligramme) de faccedilon agrave minimiser les erreurs (infeacuterieures agrave 1 ) Les biomasses zooplanctoniques sortent aussi de leacutetuve agrave mecircme tempeacuterature (20 OC)

Avant de mettre au four on pegravese laluminium avec les eacutechantillons agrave une preacutecision de 01 mg puis on fait monter progressivement la tempeacuterature (environ 5 oC par minute) jusquagrave 450 oC et on laisse le four deux heures agrave cette tempeacuterature On repegravese laluminium et les cendres agrave la sortie du four de faccedilon agrave obtenir

- pourcentage de matiegraveres organiques =100 (poids sec - poids de cendres) 1poids sec

Ps~Pc MO=__l00

Ps

- poids de matiegraveres organiques 1m3 = poids sec 1m3 pourcentage de matiegraveres organiques =poids sec sans cendres 1m3

en connaissant la masse initiale de laluminium et en supposant quelle na pas varieacute au four par rapport aux diffeacuterentes masses peseacutees

Rn - COMPOSmQN EAUNISTlQUE METHODOLOGIE DE COMPTAGE DU ZOopLANCTON

Certaines espegraveces des eacutechantillons agrave analyser agrave la loupe binoculaire WlLD M5 sont geacuteneacuteralement tregraves abondantes donc on reacutealise un sous-eacutechantillon correspondant agrave une fraction connue de leacutechantillon total

Le sous-eacutechantillonnage est reacutealiseacute par une boicircte de Motoda (Motoda 1959) (fig4-a) qui divise leacutechantillon en deux moitieacutes Une des deux peut agrave son tour ecirctre diviseacutee en deux et ainsi de suite jusquagrave n divisions Linconveacutenient vient que la division nest jamais parfaite mais la technique est acceptable sil y a peu de divisions

Le comptage se fait gracircce agrave une cuve de Dollfus (fig4-b) ougrave on y met la fraction agrave compter Cette cuve est en verre rectangulaire dont le fond est diviseacute en 200 carreacutes (10 lignes et 20 colonnes) les carreacutes ont cinq millimegravetres de cocircteacute et des bords en relief Ces caracteacuteristiques pennettent aux organismes decirctre repeacutereacutes dans un carreacute et compteacutes

Frontier (1972) a montreacute que le compromis estimation preacutecise par rapport au temps utiliseacute au comptage est raisonnable quand 100 individus eacutetaient compteacutes par cateacutegorie taxonomique donneacutee Pour les espegraveces rares quand elles sont repeacutereacutees en nombre tregraves faible dans un grand eacutechantillon lestimation quantitative est mauvaise et il est parfois preacutefeacuterable de donner les reacutesultats sous fonne de preacutesence ou dabsence

7

FigA-a la boicircte de Motoda FigA-b la cuve de Dollfus

ccedil - ExpLOITATION DE DONNEES DU GOLFE NORMANO-BRETON

Suite aux diffeacuterentes analyses et aux diffeacuterents comptages obtenus nous sommes en preacutesence de deux types de donneacutees qui seront traiteacutees seacutepareacutement Certaines donneacutees deacutecoulent de preacutelegravevements identiques reacutealiseacutes agrave des dates successives (de juin 1993 agrave octobre 1994) Nous allons pouvoir ainsi eacutetudier les variations saisonniegraveres de zooplancton de jour pour des pecircches de profondeurs sondeur identiques soit 30 megravetres pregraves de la cocircte (P2) soit 40 megravetres au large (p3 eacutegalement appeleacute point 3)

Dautres donneacutees rentreront dans une eacutetude des variations de zooplancton sur la colonne deau au cours de cycle de plus de 24 heures nous eacutetudierons les variations nyctheacutemeacuterales (cest-agrave-dire entre le jour et la nuit) pour les deux grandes missions de juin 1993 et doctobre 1994 Durant ces deux grandes missions des pecircches ont eacuteteacute faites agrave la profondeur sondeur de 40 megravetres sur la totaliteacute de la colonne deau (fond-surface) sur les eaux superficielles (0-10 ou 0-15 megravetres) de jour et de nuit Par manque de temps a attribueacute aux analyses toutes les donneacutees concernant la mission Noroit ne seront pas regroupeacutees dans ce rapport et ni traiteacutees mais utiliseacutees ulteacuterieurement

TI sera effectueacute ensuite une exploitation de ces reacutesultats avec en plus un regard porteacute sur les reacutesultats obtenus preacuteceacutedemment lors deacutetudes deacutejagrave reacutealiseacutees dans le golfe Normano-Breton Leacutetude sur les variations saisonniegraveres ainsi que leacutetude complegravete du site du golfe Normano-Breton pourront en outre faire lobjet dune eacutetude comparative avec dautres sites en Manche tel que Flamanville (cf points C D H et Reacutefeacuterence sur la figure 1) pour des preacutelegravevements reacutealiseacutes dans les mecircmes conditions (filet de 200J1l1l) et ayant subi les mecircmes meacutethodes danalyses

8

Il RESULTATS

A - LES BIOMASSES

AI - VARIATIONS SAISONNIERES

La variation saisonniegravere de biomasse sur le golfe Normano-Breton au large de Saint-Brieuc pour une profondeur sondeur de 40 megravetres sera rendue avec des poids secs en mgm3 et en mgm2 Ainsi quelque soit la maille de filet choisie le maximum de poids sec se situe en juin-juillet Les valeurs seacutechelonnent de 078 mgm3 (3276 mgm2) le 18 feacutevrier 1994 (pour une maille de 500 Jll1l) agrave 8353 mgm3 (367532 mgm2) le 27 juillet 1994 (pour une maille de 80 Jll1l) (fig5-a et fig5-b)

0500lM

D500lM

200lM

80lM

Fig5-a variation de la biomasse en mgm3 en P3

4000 3500 3000

CI 2500ecirc 2000 E 1500

1000 500

o

Fig5-b variation de la biomasse en mgm2 en P3

9

Le poids de carbone total a son minimum et son maximum aux mecircmes dates avec les mecircmes mailles de filet (fig6-a) Ainsi le poids de carbone total varie de 051 agrave 1832 mgm3 De mecircme le poids dazote varie de 011 mgm3 (21 feacutevrier 94 500JlIIl) agrave 383 mgm3

(28 juillet 94200flIll) (fig6-b)

~

croE

25

20 15

10

5

o

500 pm

Fig6-a variation du poids de carbone total en mgm3 en P3

5 4 ~ 3

cro E 2

1 o

Fig6-b variation du poids dazote en mgm3 en P3

Le poids sec sans cendres (fig6-c) cest-agrave-dire le poids sec de matiegravere organique a pour minimum 158 mgm3 (18 feacutevrier 94 200J1m) et pour maximum 3327 mgm3 (27 juillet 94 80J1m) Malgreacute le faible pourcentage de matiegravere organique dans les filets de 80 J1m les valeurs du poids sec sans cendres dominent surtout pour les filets de 80 et 200 J1m et est faible pour le filet de maille de 500 fIIll

10

35 30 25

n 20E-shy 150 E

10 5 0

Fig6-c le poids sec sans cendres en mgm3 en p3

Limportance des pecircches avec un filet de 80 jlIIl ou mecircme de 200 flm par rapport aux filets de mailles de 500 jlIIl montre bien limportance du zooplancton de petite taille en zone cocirctiegravere Manche Ces reacutesultats mettent bien en valeur labondance du zooplancton en fin de printemps conseacutecutifs aux pousseacutees phytoplanctoniques du deacutebut de printemps elles mecircmes sont lieacutees aux apports telluriques On remarque de plus la grande diffeacuterence entre la pauvreteacute hivernale et la richesse estivale

En impliquant dans ces reacutesultats ceux trouveacutes lors des missions Suroit Guin 1993) et Noroit (octobre 1994) on remarque que les valeurs de juin 1993 se rapprochent de celles trouveacutees en juin 1994 pour les filets de 500 et 200 jlIIl et des valeurs de juillet 1994 pour le filet de 80 flID En octobre 1994 nous trouvons une situation automnale cest-agrave-dire avec une baisse de biomasse par rapport agrave leacuteteacute mais avec des valeurs suffisamment fortes pour ecirctre intermeacutediaires entre les mois davril et de juin Les similitudes de la mission Suroit avec les mois de juin-juillet 1994 nous pennettent de supposer une reproductibiliteacute des variations au cours des anneacutees de faccedilon agrave avoir un calendrier planctonique (Bougis 1974)

Ail - VARIATIONS NYCrHEMERA ES

Suite aux analyses reacutealiseacutees pour les missions de juin 1993 et doctobre 1994 nous possegravedons des donneacutees prises dans diffeacuterentes conditions que nous allons comparer Ainsi deux eacutevolutions importantes ressortent agrave premiegravere vue laugmentation du poids sec en mglm3 pendant la nuit par rapport au jour (fig7) et la diffeacuterence de poids sec (mglm3) entre les pecircches fond-surface et 0-10 megravetres (fig8) Ces diffeacuterentes pecircches mettent donc ainsi en eacutevidence tout dabord les migrations nyctheacutemeacuterales Elles se traduisent par une remonteacutee vers la surface du zooplancton durant la nuit qui serait dUe essentiellement agrave la lumiegravere (phototactisme neacutegative) Ces migrations se traduisent par une augmentation du poids sec en mglm3 du double (3 juin 1993200 flm) (2 octobre 1994200 flID) ou parfois du triple (3 juin 1993500 flm) (2 octobre 1994500 flm) Le pourcentage de matiegravere organique ne varie pas entre le jour et la nuit (mesures faites pour la mission de juin 1993) De mecircme les pourcentages de carbone et dazote eacutevoluent peu entre les eacutechantillons donnant des diffeacuterences entre les ~oids de carbone par m3 et les poids dazote par m3 du mecircme ordre que pour le poids sec parm3

11

02101994 (nuitf-s)

02101994 Gourf-s)

04061993 (nuitf-s) 80Jml

04061993 Gourf-s) 200Jml

03061993 (nuitf-s)

03061993 Gourf-s)

o 10 20 30

mglm3

Fig7 comparaison de la biomasse entre le jour et la nuit

La reacutealisation de pecircches sur la totaliteacute de la colonne deau et dans les eaux superficielles est inteacuteressante afin de connaicirctre la position du zooplancton dans la colonne deau Ainsi en regardant le 3 juin 1993 jour ougrave a eacuteteacute reacutealiseacutee la double ~che nous remarquons que le zooplancton semble se reacutepartir agrave concentration eacutegale (en mgm3) sur toute la colonne deau En effet les valeurs du poids sec en mgm3 du fond agrave la surface et de 0 agrave 10 megravetres sont quasiment identiques quelque soit la maille du filet (326 et 531 mgm3 pour le 500 flIll 1228 et 1266 mgm3 pour le 200 flIll 2493 et 1985 mgm3 pour le 80 flIll) Par contre la nuit la concentration en biomasse augmente agrave la surface un peu plus que sur toute la colonne deau (952 et 1372 mgm3 pour le 500 flIll 2690 et 3902 mgm3 pour le 200 J1m 4695 et 5414 mgm3 pour le 80 flIll) Cette tendance se retrouve aussi pour le poids de carbone et dazote par m3 et elle confIrme leffet des migrations nyctheacutemeacuterales Pour le Noroit les valeurs des preacutelegravevements de jour sont plus variables alors que la nuit elles sal1ignent plus sur celles de juin 1993 Nous retrouvons le jour la caracteacuteristique automnale zooplanctonique heacuteteacuterogeacuteneacuteiteacute des masses deau tregraves marqueacutee Le 2 octobre 1994 il Y avait 3 4 ou 5 fois plus de zooplanccedilton suivant la maille (500fllll 200fllll 80J1ffi) de 0 agrave 15 megravetres que sur toute la colonne deau Alors que le 4 octobre 1994 les valeurs fond-surface et 0-15 megravetres sont proches voire mecircme celles du fond-surface nettement supeacuterieures (80fllll) Une interpreacutetation plus approfondie de ces reacutesultats sera reacutealiseacutee ulteacuterieurement en faisant reacutefeacuterence aux turbulences agrave la situation de mareacutee au moment des preacutelegravevements et aussi agrave la composition faunistique diffeacuterente entre la situation printaniegravere de juin et la situation automnale doctobre

02101994 (nuit0-15)

02101994 Gour0-15)

02101994 (nuitf-s)

021101994 Gourlf-s)

03061993 (nuitO-IO) 200Jml03061993 GourO-IO)

03061993 (nuitf-s)

03061993 Gourf-s)

o 10 20

40 50 60

30 40 50 60

mgm3

Fig8 comparaison de la biomasse fond-surface et O-lOm

12

3000

2500

N E

2000

1500 C E 1000

500

0 Feacutev-94 Jul-94A vr-94 Joo-94

Dates

200 JUft

3000

2500

N 2000 t 1500 E 1000

500

80 JUft80 JUft

500 JUft

70 60 50

E 40 30 E 20

10 0

Avr-94 Joo-94 Jul-94FeacuteVf4

Dates

200 JUft

70

60 50

E 40 30 E 20

~~----------------

I~JE_U

500 JUft

Oloplusmn=-~I Feacutev-94 Avr-94 Joo-94 Jul-94

Dates

E

E

70 60 50 40 30 20

10 0

Dates

1

1 OP2 bull P3 1

Fig9 1

comp~raison des

1

3000

2500

N 2000 E 1500 C E 1000

500

0 Feacutev-94 A vr-94 Joo-94 Jul-94

Dates

biomasses zooplanctoniques en mgm3 et en mgm2

Il j If

AllI - COMPARAISONS SPATIALES

AIT 1 - COMPARAISON DU P2 ET DU P3

Les points P2 et P3 servent agrave comparer un site cocirctier (profondeur moyenne de 30 megravetres) agrave un site plus au large (profondeur moyenne de 40 megravetres) que nous venons deacutetudier Un eacuteleacutement important rentre en compte pour comparer le poids sec cest son uniteacute En effet en regroupant des valeurs soit sous forme de mgm3 soit sous forme de mgm2 linterpreacutetation des reacutesultats peut ecirctre diffeacuterente Les valeurs cocirctiegraveres vont de 285 mgm3 agrave 6347 mgm3 (cf fig9) cest-agrave-dire queUes sont plus fortes quau large (cf AI-variations saisonniegraveres) Du mecircme coup pour le poids sec de carbone et dazote en mgm3 et le poids sec sans cendres en mgm3 nous retrouvons la preacutepondeacuterance de zooplancton sur le site de preacutelegravevement cocirctier

En mgm3 les diffeacuterences entre le P2 et le P3 sont tregraves fortes pouvant aller jusquau double (avril et juin 1994) En mgm2 ces diffeacuterences sont reacuteduites et les valeurs entre les deux sites se rapprochent (cffig 9) En P2 les valeurs varient de 3503 mgm2 (21 f~vrier 1994 50001) agrave 222142 mgm2 (28 juillet 19948001) Ainsi entre la cocircte et le large la masse de plancton en mg est quasiment identique pour des volumes diffeacuterents sur des surfaces identiques

AIIT2 - COMP ARAISON AVEC DAUTRES SITES

En regardant le meacutesoplancton (pecirccheacute avec le filet de maille de 200 01) le poids sec varie de 205 agrave 3579 mgm3 (fig 1 0) Ces valeurs correspondent aux zones les pauvres du golfe (G Le Fegravevre-Lehoeumlrff 1986) (O Amal 1981-83) telle que la baie du Mont-SaintshyMichel De plus elles sont infeacuterieures sauf pour la peacuteriode estivale aux moyennes trouveacutees au large du site de Flamanville dans une zone de reacutefeacuterence hors dinfluence du rejet de la centrale

50

40

30 E

~ 20

10

o __--t-l-shy

_~P3

--ilI--- moyenne de Flammanville

en enen en en en 1 1 1 1 1 1 gt c

0gt 0 gt 5 gt 3 -gtltC EL E -gt

Dates

Fig 10 comparaison de Saint-Brieuc agrave Flamanville (20001)

Les valeurs de poids de carbone et dazote sont tregraves proches de celles trouveacutees par O Amal (1983) sur les cocirctes du Cotentin centre

I3

AIV - PRECISION DE MESURES

En effet le plan deacutechantillonnage du programme preacutevoit la reacutealisation de diffeacuterents preacutelegravevements leacutechantillonnage est reacutealiseacute sur au moins deux journeacutees par mission (pour les missions lourdes Suroit et Noroicirct eacutegalement) Sur ces deux journeacutees trois traits de filet (reacutepliquats de preacutelegravevements) seront reacuteserveacutes agrave la mesure de la biomasse de faccedilon agrave connaicirctre la preacutecision des preacutelegravevements en fonction de la microdistribution du plancton qui se reacutepartit en nuages et sur chacun de ces trois reacutepliquats de preacutelegravevements seront reacutealiseacutes trois reacutepliquats de mesure au CHN Leco afin de connaicirctre la preacutecision de mesure au laboratoire (reacutepliquats danalyse) Cest dans les reacutepliquats danalyse que rentre limportance du broyage cest-agrave-dire de lhomogeacuteneacuteisation de leacutechantillon afin deacuteviter les erreurs techniques de manipulation Les diffeacuterences de biomasse zooplanctonique entre les jours correspondent agrave la microdistribution Ces diffeacuterences sont lieacutees indeacutependantes du manipulateur mais sont lieacutees aux variations dans le milieu vivant

Prenons par exemple (fig 1 1 ) le preacutelegravevement reacutealiseacute lors de la mission Suroit du 3 juin 1993 pour un trait fond-surface de jour

200 J1lD

40 35

u 30 N25

20 15

Echantillon 1 Echantillon 2 Echantillon 3

80 J1lD

40 35

u 30 N 25

20 15

Echantillon 1 Echantillon 2 Echantillon 3

bull analyse 1 o analyse 2 bull analyse 3

Fig 1 1 histogramme de pourcentages de carbone mesureacutes au CHN Leco

Sur ces trois eacutechantillons preacuteleveacutes agrave ce point agrave cette date preacutecise dans ces conditions il a eacuteteacute fait trois analyses au CHN Leco pour mesurer le pourcentage de carbone Pour le filet de 200 JlIIl les valeurs entre les analyses sont proches de mecircme que celles entre les eacutechantillons pour le 80 Jlm les valeurs entre les analyses sont aussi tregraves proches (lhomogeacuteneacuteisation ayant eacuteteacute bien faite) mais celles entre les eacutechantillons varient sensiblement Ceci est ducirc agrave la microdistribution du zooplancton dans le milieu distribution en nuages ou en essaims Les eacutechantillons l 2 et 3 correspondent agrave trois reacutepliquats de preacutelegravevements par le filet triple reacutealiseacutes en dix minutes ces preacutelegravevements sont des eacutechantillons avec des compositions faunistiques leacutegegraverement diffeacuterentes

14

bull bull

de Porcellane (Deacutecapode) Fig12-b Acartia clausi (Copeacutepode)

Fig12-c qllanus helgoandicus (Copeacutepode) Fig12-d larve Zoeacute de Crabe (Deacutecapode)

1

B bull COMPOSITION FAUNISTIOUE

BI - IDENTIFICATION FAUNISTIQUE

Vu la complexiteacute et la dureacutee neacutecessaire agrave la reacutealisation des comptages ceux-ci ont eacuteteacute reacutealiseacutes par Madame Lehoeumlrff mon travail en laboratoire ma permis dobserver des eacutechantillons afin dacqueacuterir les connaissances de base pour entreprendre ulteacuterieurement des travaux didentification des principaux groupes zooplanctoniques de la Manche

La Classe des Crustaceacutes (fig12) dans lEmbranchement des Arthropodes tient une place importante dans le zooplancton et plus particuliegraverement les Copeacutepodes et les Deacutecapodes Les Copeacutepodes repreacutesente une biomasse importante du plancton Le genre Calanus est un Copeacutepode de grande taille pouvant mesurer jusquagrave 4 millimegravetres TI a une importance eacutecologique car il est la proie de poissons dont notamment les harengs de Mer du Nord Dautres genres de CaIanoiumlda plus cocirctiers que Calanus se rencontrent plus facilement dans le golfe Nonnano-Breton et en tregraves forte abondance Ce sont par exemple Acartia Temora Centropages ou encore Parapontella De nombreux Deacutecapodes (eacutegalement Crustaceacutes) ne sont peacutelagiques quagrave leacutetat larvaire les adultes sont benthiques ce sont les Crabes les Langoustes les Araigneacutees Les larves se deacuteveloppent suivant diffeacuterents stades dont le cycle geacuteneacuteral pourrait seacutecrire Oeufs - Meacutetanauplius - Protozoeacute - ZDeacute - Mysis - Adultes La ZDeacute possegravede un abdomen segmenteacute une carapace dorsale utiliseacute en systeacutematique deux gros yeux et de longues eacutepines dont la disposition et la fonne servent aussi en systeacutematique

Les autres groupes bien repreacutesenteacutes dans le golfe Nonnano-Breton concernent les Annelides les Cladocegraveres les Meacuteduses et les poissons TI est courant de trouver aussi dans les filets de preacutelegravevement de nombreux oeufs de poissons Beaucoup doeufs de Teacuteleacuteosteacuteens (poissons osseux) sont peacutelagiques et flottent gracircce agrave une goutte dhuile situeacute dans loeuf

BIT - COMPTAGES DE ZOOPLANCTON

Les reacutesultats quantitatifs sont donneacutes en N nombre dindividusllO m3 TI sobtient en multipliant le nombre compteacute dans leacutechantillon par le fractionnement et par 10 et en divisant le tout par le volume deau filtreacute lors du preacutelegravevement Les graphiques sont parfois repreacutesenteacutes en eacutechelle logarithmique pour tenir compte des grandes variations dabondance des espegraveces

Cette eacutetude sur le golfe Nonnano-Breton montre une grande diversiteacute faunistique du zooplancton ce qui confinne des reacutesultats deacutejagrave eacutetablis dans ce golfe (G Le Fegravevre-Lehoeumlrff 1986) ainsi quagrave Flammanville (G Le Fegravevre-Lehoeumlrff 1979) La diversiteacute faunistique zooplanctonique implique une diversiteacute de la faune marine en geacuteneacuteral La place prise par le zooplancton dans les eacutecosystegravemes marins est importante comme nous lavons vu dans le paragraphe B1

BITl- VARIATIONS SAISONNIERES EN ABONDANCEDESPECES

Le nombre total de zooplancton est maximum en 200 J1m pour la peacuteriode juinshyjuillet et approche alors les 35000 individus10m3 (3379804 le 17 juin 1994) Cette peacuteriode a deacutejagrave eacuteteacute mise en eacutevidence lors de leacutetude de la variation saisonniegravere de biomasse en effet la

15

FigA-a la boicircte de Motoda FigA-b la cuve de Dollfus

ccedil - ExpLOITATION DE DONNEES DU GOLFE NORMANO-BRETON

Suite aux diffeacuterentes analyses et aux diffeacuterents comptages obtenus nous sommes en preacutesence de deux types de donneacutees qui seront traiteacutees seacutepareacutement Certaines donneacutees deacutecoulent de preacutelegravevements identiques reacutealiseacutes agrave des dates successives (de juin 1993 agrave octobre 1994) Nous allons pouvoir ainsi eacutetudier les variations saisonniegraveres de zooplancton de jour pour des pecircches de profondeurs sondeur identiques soit 30 megravetres pregraves de la cocircte (P2) soit 40 megravetres au large (p3 eacutegalement appeleacute point 3)

Dautres donneacutees rentreront dans une eacutetude des variations de zooplancton sur la colonne deau au cours de cycle de plus de 24 heures nous eacutetudierons les variations nyctheacutemeacuterales (cest-agrave-dire entre le jour et la nuit) pour les deux grandes missions de juin 1993 et doctobre 1994 Durant ces deux grandes missions des pecircches ont eacuteteacute faites agrave la profondeur sondeur de 40 megravetres sur la totaliteacute de la colonne deau (fond-surface) sur les eaux superficielles (0-10 ou 0-15 megravetres) de jour et de nuit Par manque de temps a attribueacute aux analyses toutes les donneacutees concernant la mission Noroit ne seront pas regroupeacutees dans ce rapport et ni traiteacutees mais utiliseacutees ulteacuterieurement

TI sera effectueacute ensuite une exploitation de ces reacutesultats avec en plus un regard porteacute sur les reacutesultats obtenus preacuteceacutedemment lors deacutetudes deacutejagrave reacutealiseacutees dans le golfe Normano-Breton Leacutetude sur les variations saisonniegraveres ainsi que leacutetude complegravete du site du golfe Normano-Breton pourront en outre faire lobjet dune eacutetude comparative avec dautres sites en Manche tel que Flamanville (cf points C D H et Reacutefeacuterence sur la figure 1) pour des preacutelegravevements reacutealiseacutes dans les mecircmes conditions (filet de 200J1l1l) et ayant subi les mecircmes meacutethodes danalyses

8

Il RESULTATS

A - LES BIOMASSES

AI - VARIATIONS SAISONNIERES

La variation saisonniegravere de biomasse sur le golfe Normano-Breton au large de Saint-Brieuc pour une profondeur sondeur de 40 megravetres sera rendue avec des poids secs en mgm3 et en mgm2 Ainsi quelque soit la maille de filet choisie le maximum de poids sec se situe en juin-juillet Les valeurs seacutechelonnent de 078 mgm3 (3276 mgm2) le 18 feacutevrier 1994 (pour une maille de 500 Jll1l) agrave 8353 mgm3 (367532 mgm2) le 27 juillet 1994 (pour une maille de 80 Jll1l) (fig5-a et fig5-b)

0500lM

D500lM

200lM

80lM

Fig5-a variation de la biomasse en mgm3 en P3

4000 3500 3000

CI 2500ecirc 2000 E 1500

1000 500

o

Fig5-b variation de la biomasse en mgm2 en P3

9

Le poids de carbone total a son minimum et son maximum aux mecircmes dates avec les mecircmes mailles de filet (fig6-a) Ainsi le poids de carbone total varie de 051 agrave 1832 mgm3 De mecircme le poids dazote varie de 011 mgm3 (21 feacutevrier 94 500JlIIl) agrave 383 mgm3

(28 juillet 94200flIll) (fig6-b)

~

croE

25

20 15

10

5

o

500 pm

Fig6-a variation du poids de carbone total en mgm3 en P3

5 4 ~ 3

cro E 2

1 o

Fig6-b variation du poids dazote en mgm3 en P3

Le poids sec sans cendres (fig6-c) cest-agrave-dire le poids sec de matiegravere organique a pour minimum 158 mgm3 (18 feacutevrier 94 200J1m) et pour maximum 3327 mgm3 (27 juillet 94 80J1m) Malgreacute le faible pourcentage de matiegravere organique dans les filets de 80 J1m les valeurs du poids sec sans cendres dominent surtout pour les filets de 80 et 200 J1m et est faible pour le filet de maille de 500 fIIll

10

35 30 25

n 20E-shy 150 E

10 5 0

Fig6-c le poids sec sans cendres en mgm3 en p3

Limportance des pecircches avec un filet de 80 jlIIl ou mecircme de 200 flm par rapport aux filets de mailles de 500 jlIIl montre bien limportance du zooplancton de petite taille en zone cocirctiegravere Manche Ces reacutesultats mettent bien en valeur labondance du zooplancton en fin de printemps conseacutecutifs aux pousseacutees phytoplanctoniques du deacutebut de printemps elles mecircmes sont lieacutees aux apports telluriques On remarque de plus la grande diffeacuterence entre la pauvreteacute hivernale et la richesse estivale

En impliquant dans ces reacutesultats ceux trouveacutes lors des missions Suroit Guin 1993) et Noroit (octobre 1994) on remarque que les valeurs de juin 1993 se rapprochent de celles trouveacutees en juin 1994 pour les filets de 500 et 200 jlIIl et des valeurs de juillet 1994 pour le filet de 80 flID En octobre 1994 nous trouvons une situation automnale cest-agrave-dire avec une baisse de biomasse par rapport agrave leacuteteacute mais avec des valeurs suffisamment fortes pour ecirctre intermeacutediaires entre les mois davril et de juin Les similitudes de la mission Suroit avec les mois de juin-juillet 1994 nous pennettent de supposer une reproductibiliteacute des variations au cours des anneacutees de faccedilon agrave avoir un calendrier planctonique (Bougis 1974)

Ail - VARIATIONS NYCrHEMERA ES

Suite aux analyses reacutealiseacutees pour les missions de juin 1993 et doctobre 1994 nous possegravedons des donneacutees prises dans diffeacuterentes conditions que nous allons comparer Ainsi deux eacutevolutions importantes ressortent agrave premiegravere vue laugmentation du poids sec en mglm3 pendant la nuit par rapport au jour (fig7) et la diffeacuterence de poids sec (mglm3) entre les pecircches fond-surface et 0-10 megravetres (fig8) Ces diffeacuterentes pecircches mettent donc ainsi en eacutevidence tout dabord les migrations nyctheacutemeacuterales Elles se traduisent par une remonteacutee vers la surface du zooplancton durant la nuit qui serait dUe essentiellement agrave la lumiegravere (phototactisme neacutegative) Ces migrations se traduisent par une augmentation du poids sec en mglm3 du double (3 juin 1993200 flm) (2 octobre 1994200 flID) ou parfois du triple (3 juin 1993500 flm) (2 octobre 1994500 flm) Le pourcentage de matiegravere organique ne varie pas entre le jour et la nuit (mesures faites pour la mission de juin 1993) De mecircme les pourcentages de carbone et dazote eacutevoluent peu entre les eacutechantillons donnant des diffeacuterences entre les ~oids de carbone par m3 et les poids dazote par m3 du mecircme ordre que pour le poids sec parm3

11

02101994 (nuitf-s)

02101994 Gourf-s)

04061993 (nuitf-s) 80Jml

04061993 Gourf-s) 200Jml

03061993 (nuitf-s)

03061993 Gourf-s)

o 10 20 30

mglm3

Fig7 comparaison de la biomasse entre le jour et la nuit

La reacutealisation de pecircches sur la totaliteacute de la colonne deau et dans les eaux superficielles est inteacuteressante afin de connaicirctre la position du zooplancton dans la colonne deau Ainsi en regardant le 3 juin 1993 jour ougrave a eacuteteacute reacutealiseacutee la double ~che nous remarquons que le zooplancton semble se reacutepartir agrave concentration eacutegale (en mgm3) sur toute la colonne deau En effet les valeurs du poids sec en mgm3 du fond agrave la surface et de 0 agrave 10 megravetres sont quasiment identiques quelque soit la maille du filet (326 et 531 mgm3 pour le 500 flIll 1228 et 1266 mgm3 pour le 200 flIll 2493 et 1985 mgm3 pour le 80 flIll) Par contre la nuit la concentration en biomasse augmente agrave la surface un peu plus que sur toute la colonne deau (952 et 1372 mgm3 pour le 500 flIll 2690 et 3902 mgm3 pour le 200 J1m 4695 et 5414 mgm3 pour le 80 flIll) Cette tendance se retrouve aussi pour le poids de carbone et dazote par m3 et elle confIrme leffet des migrations nyctheacutemeacuterales Pour le Noroit les valeurs des preacutelegravevements de jour sont plus variables alors que la nuit elles sal1ignent plus sur celles de juin 1993 Nous retrouvons le jour la caracteacuteristique automnale zooplanctonique heacuteteacuterogeacuteneacuteiteacute des masses deau tregraves marqueacutee Le 2 octobre 1994 il Y avait 3 4 ou 5 fois plus de zooplanccedilton suivant la maille (500fllll 200fllll 80J1ffi) de 0 agrave 15 megravetres que sur toute la colonne deau Alors que le 4 octobre 1994 les valeurs fond-surface et 0-15 megravetres sont proches voire mecircme celles du fond-surface nettement supeacuterieures (80fllll) Une interpreacutetation plus approfondie de ces reacutesultats sera reacutealiseacutee ulteacuterieurement en faisant reacutefeacuterence aux turbulences agrave la situation de mareacutee au moment des preacutelegravevements et aussi agrave la composition faunistique diffeacuterente entre la situation printaniegravere de juin et la situation automnale doctobre

02101994 (nuit0-15)

02101994 Gour0-15)

02101994 (nuitf-s)

021101994 Gourlf-s)

03061993 (nuitO-IO) 200Jml03061993 GourO-IO)

03061993 (nuitf-s)

03061993 Gourf-s)

o 10 20

40 50 60

30 40 50 60

mgm3

Fig8 comparaison de la biomasse fond-surface et O-lOm

12

3000

2500

N E

2000

1500 C E 1000

500

0 Feacutev-94 Jul-94A vr-94 Joo-94

Dates

200 JUft

3000

2500

N 2000 t 1500 E 1000

500

80 JUft80 JUft

500 JUft

70 60 50

E 40 30 E 20

10 0

Avr-94 Joo-94 Jul-94FeacuteVf4

Dates

200 JUft

70

60 50

E 40 30 E 20

~~----------------

I~JE_U

500 JUft

Oloplusmn=-~I Feacutev-94 Avr-94 Joo-94 Jul-94

Dates

E

E

70 60 50 40 30 20

10 0

Dates

1

1 OP2 bull P3 1

Fig9 1

comp~raison des

1

3000

2500

N 2000 E 1500 C E 1000

500

0 Feacutev-94 A vr-94 Joo-94 Jul-94

Dates

biomasses zooplanctoniques en mgm3 et en mgm2

Il j If

AllI - COMPARAISONS SPATIALES

AIT 1 - COMPARAISON DU P2 ET DU P3

Les points P2 et P3 servent agrave comparer un site cocirctier (profondeur moyenne de 30 megravetres) agrave un site plus au large (profondeur moyenne de 40 megravetres) que nous venons deacutetudier Un eacuteleacutement important rentre en compte pour comparer le poids sec cest son uniteacute En effet en regroupant des valeurs soit sous forme de mgm3 soit sous forme de mgm2 linterpreacutetation des reacutesultats peut ecirctre diffeacuterente Les valeurs cocirctiegraveres vont de 285 mgm3 agrave 6347 mgm3 (cf fig9) cest-agrave-dire queUes sont plus fortes quau large (cf AI-variations saisonniegraveres) Du mecircme coup pour le poids sec de carbone et dazote en mgm3 et le poids sec sans cendres en mgm3 nous retrouvons la preacutepondeacuterance de zooplancton sur le site de preacutelegravevement cocirctier

En mgm3 les diffeacuterences entre le P2 et le P3 sont tregraves fortes pouvant aller jusquau double (avril et juin 1994) En mgm2 ces diffeacuterences sont reacuteduites et les valeurs entre les deux sites se rapprochent (cffig 9) En P2 les valeurs varient de 3503 mgm2 (21 f~vrier 1994 50001) agrave 222142 mgm2 (28 juillet 19948001) Ainsi entre la cocircte et le large la masse de plancton en mg est quasiment identique pour des volumes diffeacuterents sur des surfaces identiques

AIIT2 - COMP ARAISON AVEC DAUTRES SITES

En regardant le meacutesoplancton (pecirccheacute avec le filet de maille de 200 01) le poids sec varie de 205 agrave 3579 mgm3 (fig 1 0) Ces valeurs correspondent aux zones les pauvres du golfe (G Le Fegravevre-Lehoeumlrff 1986) (O Amal 1981-83) telle que la baie du Mont-SaintshyMichel De plus elles sont infeacuterieures sauf pour la peacuteriode estivale aux moyennes trouveacutees au large du site de Flamanville dans une zone de reacutefeacuterence hors dinfluence du rejet de la centrale

50

40

30 E

~ 20

10

o __--t-l-shy

_~P3

--ilI--- moyenne de Flammanville

en enen en en en 1 1 1 1 1 1 gt c

0gt 0 gt 5 gt 3 -gtltC EL E -gt

Dates

Fig 10 comparaison de Saint-Brieuc agrave Flamanville (20001)

Les valeurs de poids de carbone et dazote sont tregraves proches de celles trouveacutees par O Amal (1983) sur les cocirctes du Cotentin centre

I3

AIV - PRECISION DE MESURES

En effet le plan deacutechantillonnage du programme preacutevoit la reacutealisation de diffeacuterents preacutelegravevements leacutechantillonnage est reacutealiseacute sur au moins deux journeacutees par mission (pour les missions lourdes Suroit et Noroicirct eacutegalement) Sur ces deux journeacutees trois traits de filet (reacutepliquats de preacutelegravevements) seront reacuteserveacutes agrave la mesure de la biomasse de faccedilon agrave connaicirctre la preacutecision des preacutelegravevements en fonction de la microdistribution du plancton qui se reacutepartit en nuages et sur chacun de ces trois reacutepliquats de preacutelegravevements seront reacutealiseacutes trois reacutepliquats de mesure au CHN Leco afin de connaicirctre la preacutecision de mesure au laboratoire (reacutepliquats danalyse) Cest dans les reacutepliquats danalyse que rentre limportance du broyage cest-agrave-dire de lhomogeacuteneacuteisation de leacutechantillon afin deacuteviter les erreurs techniques de manipulation Les diffeacuterences de biomasse zooplanctonique entre les jours correspondent agrave la microdistribution Ces diffeacuterences sont lieacutees indeacutependantes du manipulateur mais sont lieacutees aux variations dans le milieu vivant

Prenons par exemple (fig 1 1 ) le preacutelegravevement reacutealiseacute lors de la mission Suroit du 3 juin 1993 pour un trait fond-surface de jour

200 J1lD

40 35

u 30 N25

20 15

Echantillon 1 Echantillon 2 Echantillon 3

80 J1lD

40 35

u 30 N 25

20 15

Echantillon 1 Echantillon 2 Echantillon 3

bull analyse 1 o analyse 2 bull analyse 3

Fig 1 1 histogramme de pourcentages de carbone mesureacutes au CHN Leco

Sur ces trois eacutechantillons preacuteleveacutes agrave ce point agrave cette date preacutecise dans ces conditions il a eacuteteacute fait trois analyses au CHN Leco pour mesurer le pourcentage de carbone Pour le filet de 200 JlIIl les valeurs entre les analyses sont proches de mecircme que celles entre les eacutechantillons pour le 80 Jlm les valeurs entre les analyses sont aussi tregraves proches (lhomogeacuteneacuteisation ayant eacuteteacute bien faite) mais celles entre les eacutechantillons varient sensiblement Ceci est ducirc agrave la microdistribution du zooplancton dans le milieu distribution en nuages ou en essaims Les eacutechantillons l 2 et 3 correspondent agrave trois reacutepliquats de preacutelegravevements par le filet triple reacutealiseacutes en dix minutes ces preacutelegravevements sont des eacutechantillons avec des compositions faunistiques leacutegegraverement diffeacuterentes

14

bull bull

de Porcellane (Deacutecapode) Fig12-b Acartia clausi (Copeacutepode)

Fig12-c qllanus helgoandicus (Copeacutepode) Fig12-d larve Zoeacute de Crabe (Deacutecapode)

1

B bull COMPOSITION FAUNISTIOUE

BI - IDENTIFICATION FAUNISTIQUE

Vu la complexiteacute et la dureacutee neacutecessaire agrave la reacutealisation des comptages ceux-ci ont eacuteteacute reacutealiseacutes par Madame Lehoeumlrff mon travail en laboratoire ma permis dobserver des eacutechantillons afin dacqueacuterir les connaissances de base pour entreprendre ulteacuterieurement des travaux didentification des principaux groupes zooplanctoniques de la Manche

La Classe des Crustaceacutes (fig12) dans lEmbranchement des Arthropodes tient une place importante dans le zooplancton et plus particuliegraverement les Copeacutepodes et les Deacutecapodes Les Copeacutepodes repreacutesente une biomasse importante du plancton Le genre Calanus est un Copeacutepode de grande taille pouvant mesurer jusquagrave 4 millimegravetres TI a une importance eacutecologique car il est la proie de poissons dont notamment les harengs de Mer du Nord Dautres genres de CaIanoiumlda plus cocirctiers que Calanus se rencontrent plus facilement dans le golfe Nonnano-Breton et en tregraves forte abondance Ce sont par exemple Acartia Temora Centropages ou encore Parapontella De nombreux Deacutecapodes (eacutegalement Crustaceacutes) ne sont peacutelagiques quagrave leacutetat larvaire les adultes sont benthiques ce sont les Crabes les Langoustes les Araigneacutees Les larves se deacuteveloppent suivant diffeacuterents stades dont le cycle geacuteneacuteral pourrait seacutecrire Oeufs - Meacutetanauplius - Protozoeacute - ZDeacute - Mysis - Adultes La ZDeacute possegravede un abdomen segmenteacute une carapace dorsale utiliseacute en systeacutematique deux gros yeux et de longues eacutepines dont la disposition et la fonne servent aussi en systeacutematique

Les autres groupes bien repreacutesenteacutes dans le golfe Nonnano-Breton concernent les Annelides les Cladocegraveres les Meacuteduses et les poissons TI est courant de trouver aussi dans les filets de preacutelegravevement de nombreux oeufs de poissons Beaucoup doeufs de Teacuteleacuteosteacuteens (poissons osseux) sont peacutelagiques et flottent gracircce agrave une goutte dhuile situeacute dans loeuf

BIT - COMPTAGES DE ZOOPLANCTON

Les reacutesultats quantitatifs sont donneacutes en N nombre dindividusllO m3 TI sobtient en multipliant le nombre compteacute dans leacutechantillon par le fractionnement et par 10 et en divisant le tout par le volume deau filtreacute lors du preacutelegravevement Les graphiques sont parfois repreacutesenteacutes en eacutechelle logarithmique pour tenir compte des grandes variations dabondance des espegraveces

Cette eacutetude sur le golfe Nonnano-Breton montre une grande diversiteacute faunistique du zooplancton ce qui confinne des reacutesultats deacutejagrave eacutetablis dans ce golfe (G Le Fegravevre-Lehoeumlrff 1986) ainsi quagrave Flammanville (G Le Fegravevre-Lehoeumlrff 1979) La diversiteacute faunistique zooplanctonique implique une diversiteacute de la faune marine en geacuteneacuteral La place prise par le zooplancton dans les eacutecosystegravemes marins est importante comme nous lavons vu dans le paragraphe B1

BITl- VARIATIONS SAISONNIERES EN ABONDANCEDESPECES

Le nombre total de zooplancton est maximum en 200 J1m pour la peacuteriode juinshyjuillet et approche alors les 35000 individus10m3 (3379804 le 17 juin 1994) Cette peacuteriode a deacutejagrave eacuteteacute mise en eacutevidence lors de leacutetude de la variation saisonniegravere de biomasse en effet la

15

Il RESULTATS

A - LES BIOMASSES

AI - VARIATIONS SAISONNIERES

La variation saisonniegravere de biomasse sur le golfe Normano-Breton au large de Saint-Brieuc pour une profondeur sondeur de 40 megravetres sera rendue avec des poids secs en mgm3 et en mgm2 Ainsi quelque soit la maille de filet choisie le maximum de poids sec se situe en juin-juillet Les valeurs seacutechelonnent de 078 mgm3 (3276 mgm2) le 18 feacutevrier 1994 (pour une maille de 500 Jll1l) agrave 8353 mgm3 (367532 mgm2) le 27 juillet 1994 (pour une maille de 80 Jll1l) (fig5-a et fig5-b)

0500lM

D500lM

200lM

80lM

Fig5-a variation de la biomasse en mgm3 en P3

4000 3500 3000

CI 2500ecirc 2000 E 1500

1000 500

o

Fig5-b variation de la biomasse en mgm2 en P3

9

Le poids de carbone total a son minimum et son maximum aux mecircmes dates avec les mecircmes mailles de filet (fig6-a) Ainsi le poids de carbone total varie de 051 agrave 1832 mgm3 De mecircme le poids dazote varie de 011 mgm3 (21 feacutevrier 94 500JlIIl) agrave 383 mgm3

(28 juillet 94200flIll) (fig6-b)

~

croE

25

20 15

10

5

o

500 pm

Fig6-a variation du poids de carbone total en mgm3 en P3

5 4 ~ 3

cro E 2

1 o

Fig6-b variation du poids dazote en mgm3 en P3

Le poids sec sans cendres (fig6-c) cest-agrave-dire le poids sec de matiegravere organique a pour minimum 158 mgm3 (18 feacutevrier 94 200J1m) et pour maximum 3327 mgm3 (27 juillet 94 80J1m) Malgreacute le faible pourcentage de matiegravere organique dans les filets de 80 J1m les valeurs du poids sec sans cendres dominent surtout pour les filets de 80 et 200 J1m et est faible pour le filet de maille de 500 fIIll

10

35 30 25

n 20E-shy 150 E

10 5 0

Fig6-c le poids sec sans cendres en mgm3 en p3

Limportance des pecircches avec un filet de 80 jlIIl ou mecircme de 200 flm par rapport aux filets de mailles de 500 jlIIl montre bien limportance du zooplancton de petite taille en zone cocirctiegravere Manche Ces reacutesultats mettent bien en valeur labondance du zooplancton en fin de printemps conseacutecutifs aux pousseacutees phytoplanctoniques du deacutebut de printemps elles mecircmes sont lieacutees aux apports telluriques On remarque de plus la grande diffeacuterence entre la pauvreteacute hivernale et la richesse estivale

En impliquant dans ces reacutesultats ceux trouveacutes lors des missions Suroit Guin 1993) et Noroit (octobre 1994) on remarque que les valeurs de juin 1993 se rapprochent de celles trouveacutees en juin 1994 pour les filets de 500 et 200 jlIIl et des valeurs de juillet 1994 pour le filet de 80 flID En octobre 1994 nous trouvons une situation automnale cest-agrave-dire avec une baisse de biomasse par rapport agrave leacuteteacute mais avec des valeurs suffisamment fortes pour ecirctre intermeacutediaires entre les mois davril et de juin Les similitudes de la mission Suroit avec les mois de juin-juillet 1994 nous pennettent de supposer une reproductibiliteacute des variations au cours des anneacutees de faccedilon agrave avoir un calendrier planctonique (Bougis 1974)

Ail - VARIATIONS NYCrHEMERA ES

Suite aux analyses reacutealiseacutees pour les missions de juin 1993 et doctobre 1994 nous possegravedons des donneacutees prises dans diffeacuterentes conditions que nous allons comparer Ainsi deux eacutevolutions importantes ressortent agrave premiegravere vue laugmentation du poids sec en mglm3 pendant la nuit par rapport au jour (fig7) et la diffeacuterence de poids sec (mglm3) entre les pecircches fond-surface et 0-10 megravetres (fig8) Ces diffeacuterentes pecircches mettent donc ainsi en eacutevidence tout dabord les migrations nyctheacutemeacuterales Elles se traduisent par une remonteacutee vers la surface du zooplancton durant la nuit qui serait dUe essentiellement agrave la lumiegravere (phototactisme neacutegative) Ces migrations se traduisent par une augmentation du poids sec en mglm3 du double (3 juin 1993200 flm) (2 octobre 1994200 flID) ou parfois du triple (3 juin 1993500 flm) (2 octobre 1994500 flm) Le pourcentage de matiegravere organique ne varie pas entre le jour et la nuit (mesures faites pour la mission de juin 1993) De mecircme les pourcentages de carbone et dazote eacutevoluent peu entre les eacutechantillons donnant des diffeacuterences entre les ~oids de carbone par m3 et les poids dazote par m3 du mecircme ordre que pour le poids sec parm3

11

02101994 (nuitf-s)

02101994 Gourf-s)

04061993 (nuitf-s) 80Jml

04061993 Gourf-s) 200Jml

03061993 (nuitf-s)

03061993 Gourf-s)

o 10 20 30

mglm3

Fig7 comparaison de la biomasse entre le jour et la nuit

La reacutealisation de pecircches sur la totaliteacute de la colonne deau et dans les eaux superficielles est inteacuteressante afin de connaicirctre la position du zooplancton dans la colonne deau Ainsi en regardant le 3 juin 1993 jour ougrave a eacuteteacute reacutealiseacutee la double ~che nous remarquons que le zooplancton semble se reacutepartir agrave concentration eacutegale (en mgm3) sur toute la colonne deau En effet les valeurs du poids sec en mgm3 du fond agrave la surface et de 0 agrave 10 megravetres sont quasiment identiques quelque soit la maille du filet (326 et 531 mgm3 pour le 500 flIll 1228 et 1266 mgm3 pour le 200 flIll 2493 et 1985 mgm3 pour le 80 flIll) Par contre la nuit la concentration en biomasse augmente agrave la surface un peu plus que sur toute la colonne deau (952 et 1372 mgm3 pour le 500 flIll 2690 et 3902 mgm3 pour le 200 J1m 4695 et 5414 mgm3 pour le 80 flIll) Cette tendance se retrouve aussi pour le poids de carbone et dazote par m3 et elle confIrme leffet des migrations nyctheacutemeacuterales Pour le Noroit les valeurs des preacutelegravevements de jour sont plus variables alors que la nuit elles sal1ignent plus sur celles de juin 1993 Nous retrouvons le jour la caracteacuteristique automnale zooplanctonique heacuteteacuterogeacuteneacuteiteacute des masses deau tregraves marqueacutee Le 2 octobre 1994 il Y avait 3 4 ou 5 fois plus de zooplanccedilton suivant la maille (500fllll 200fllll 80J1ffi) de 0 agrave 15 megravetres que sur toute la colonne deau Alors que le 4 octobre 1994 les valeurs fond-surface et 0-15 megravetres sont proches voire mecircme celles du fond-surface nettement supeacuterieures (80fllll) Une interpreacutetation plus approfondie de ces reacutesultats sera reacutealiseacutee ulteacuterieurement en faisant reacutefeacuterence aux turbulences agrave la situation de mareacutee au moment des preacutelegravevements et aussi agrave la composition faunistique diffeacuterente entre la situation printaniegravere de juin et la situation automnale doctobre

02101994 (nuit0-15)

02101994 Gour0-15)

02101994 (nuitf-s)

021101994 Gourlf-s)

03061993 (nuitO-IO) 200Jml03061993 GourO-IO)

03061993 (nuitf-s)

03061993 Gourf-s)

o 10 20

40 50 60

30 40 50 60

mgm3

Fig8 comparaison de la biomasse fond-surface et O-lOm

12

3000

2500

N E

2000

1500 C E 1000

500

0 Feacutev-94 Jul-94A vr-94 Joo-94

Dates

200 JUft

3000

2500

N 2000 t 1500 E 1000

500

80 JUft80 JUft

500 JUft

70 60 50

E 40 30 E 20

10 0

Avr-94 Joo-94 Jul-94FeacuteVf4

Dates

200 JUft

70

60 50

E 40 30 E 20

~~----------------

I~JE_U

500 JUft

Oloplusmn=-~I Feacutev-94 Avr-94 Joo-94 Jul-94

Dates

E

E

70 60 50 40 30 20

10 0

Dates

1

1 OP2 bull P3 1

Fig9 1

comp~raison des

1

3000

2500

N 2000 E 1500 C E 1000

500

0 Feacutev-94 A vr-94 Joo-94 Jul-94

Dates

biomasses zooplanctoniques en mgm3 et en mgm2

Il j If

AllI - COMPARAISONS SPATIALES

AIT 1 - COMPARAISON DU P2 ET DU P3

Les points P2 et P3 servent agrave comparer un site cocirctier (profondeur moyenne de 30 megravetres) agrave un site plus au large (profondeur moyenne de 40 megravetres) que nous venons deacutetudier Un eacuteleacutement important rentre en compte pour comparer le poids sec cest son uniteacute En effet en regroupant des valeurs soit sous forme de mgm3 soit sous forme de mgm2 linterpreacutetation des reacutesultats peut ecirctre diffeacuterente Les valeurs cocirctiegraveres vont de 285 mgm3 agrave 6347 mgm3 (cf fig9) cest-agrave-dire queUes sont plus fortes quau large (cf AI-variations saisonniegraveres) Du mecircme coup pour le poids sec de carbone et dazote en mgm3 et le poids sec sans cendres en mgm3 nous retrouvons la preacutepondeacuterance de zooplancton sur le site de preacutelegravevement cocirctier

En mgm3 les diffeacuterences entre le P2 et le P3 sont tregraves fortes pouvant aller jusquau double (avril et juin 1994) En mgm2 ces diffeacuterences sont reacuteduites et les valeurs entre les deux sites se rapprochent (cffig 9) En P2 les valeurs varient de 3503 mgm2 (21 f~vrier 1994 50001) agrave 222142 mgm2 (28 juillet 19948001) Ainsi entre la cocircte et le large la masse de plancton en mg est quasiment identique pour des volumes diffeacuterents sur des surfaces identiques

AIIT2 - COMP ARAISON AVEC DAUTRES SITES

En regardant le meacutesoplancton (pecirccheacute avec le filet de maille de 200 01) le poids sec varie de 205 agrave 3579 mgm3 (fig 1 0) Ces valeurs correspondent aux zones les pauvres du golfe (G Le Fegravevre-Lehoeumlrff 1986) (O Amal 1981-83) telle que la baie du Mont-SaintshyMichel De plus elles sont infeacuterieures sauf pour la peacuteriode estivale aux moyennes trouveacutees au large du site de Flamanville dans une zone de reacutefeacuterence hors dinfluence du rejet de la centrale

50

40

30 E

~ 20

10

o __--t-l-shy

_~P3

--ilI--- moyenne de Flammanville

en enen en en en 1 1 1 1 1 1 gt c

0gt 0 gt 5 gt 3 -gtltC EL E -gt

Dates

Fig 10 comparaison de Saint-Brieuc agrave Flamanville (20001)

Les valeurs de poids de carbone et dazote sont tregraves proches de celles trouveacutees par O Amal (1983) sur les cocirctes du Cotentin centre

I3

AIV - PRECISION DE MESURES

En effet le plan deacutechantillonnage du programme preacutevoit la reacutealisation de diffeacuterents preacutelegravevements leacutechantillonnage est reacutealiseacute sur au moins deux journeacutees par mission (pour les missions lourdes Suroit et Noroicirct eacutegalement) Sur ces deux journeacutees trois traits de filet (reacutepliquats de preacutelegravevements) seront reacuteserveacutes agrave la mesure de la biomasse de faccedilon agrave connaicirctre la preacutecision des preacutelegravevements en fonction de la microdistribution du plancton qui se reacutepartit en nuages et sur chacun de ces trois reacutepliquats de preacutelegravevements seront reacutealiseacutes trois reacutepliquats de mesure au CHN Leco afin de connaicirctre la preacutecision de mesure au laboratoire (reacutepliquats danalyse) Cest dans les reacutepliquats danalyse que rentre limportance du broyage cest-agrave-dire de lhomogeacuteneacuteisation de leacutechantillon afin deacuteviter les erreurs techniques de manipulation Les diffeacuterences de biomasse zooplanctonique entre les jours correspondent agrave la microdistribution Ces diffeacuterences sont lieacutees indeacutependantes du manipulateur mais sont lieacutees aux variations dans le milieu vivant

Prenons par exemple (fig 1 1 ) le preacutelegravevement reacutealiseacute lors de la mission Suroit du 3 juin 1993 pour un trait fond-surface de jour

200 J1lD

40 35

u 30 N25

20 15

Echantillon 1 Echantillon 2 Echantillon 3

80 J1lD

40 35

u 30 N 25

20 15

Echantillon 1 Echantillon 2 Echantillon 3

bull analyse 1 o analyse 2 bull analyse 3

Fig 1 1 histogramme de pourcentages de carbone mesureacutes au CHN Leco

Sur ces trois eacutechantillons preacuteleveacutes agrave ce point agrave cette date preacutecise dans ces conditions il a eacuteteacute fait trois analyses au CHN Leco pour mesurer le pourcentage de carbone Pour le filet de 200 JlIIl les valeurs entre les analyses sont proches de mecircme que celles entre les eacutechantillons pour le 80 Jlm les valeurs entre les analyses sont aussi tregraves proches (lhomogeacuteneacuteisation ayant eacuteteacute bien faite) mais celles entre les eacutechantillons varient sensiblement Ceci est ducirc agrave la microdistribution du zooplancton dans le milieu distribution en nuages ou en essaims Les eacutechantillons l 2 et 3 correspondent agrave trois reacutepliquats de preacutelegravevements par le filet triple reacutealiseacutes en dix minutes ces preacutelegravevements sont des eacutechantillons avec des compositions faunistiques leacutegegraverement diffeacuterentes

14

bull bull

de Porcellane (Deacutecapode) Fig12-b Acartia clausi (Copeacutepode)

Fig12-c qllanus helgoandicus (Copeacutepode) Fig12-d larve Zoeacute de Crabe (Deacutecapode)

1

B bull COMPOSITION FAUNISTIOUE

BI - IDENTIFICATION FAUNISTIQUE

Vu la complexiteacute et la dureacutee neacutecessaire agrave la reacutealisation des comptages ceux-ci ont eacuteteacute reacutealiseacutes par Madame Lehoeumlrff mon travail en laboratoire ma permis dobserver des eacutechantillons afin dacqueacuterir les connaissances de base pour entreprendre ulteacuterieurement des travaux didentification des principaux groupes zooplanctoniques de la Manche

La Classe des Crustaceacutes (fig12) dans lEmbranchement des Arthropodes tient une place importante dans le zooplancton et plus particuliegraverement les Copeacutepodes et les Deacutecapodes Les Copeacutepodes repreacutesente une biomasse importante du plancton Le genre Calanus est un Copeacutepode de grande taille pouvant mesurer jusquagrave 4 millimegravetres TI a une importance eacutecologique car il est la proie de poissons dont notamment les harengs de Mer du Nord Dautres genres de CaIanoiumlda plus cocirctiers que Calanus se rencontrent plus facilement dans le golfe Nonnano-Breton et en tregraves forte abondance Ce sont par exemple Acartia Temora Centropages ou encore Parapontella De nombreux Deacutecapodes (eacutegalement Crustaceacutes) ne sont peacutelagiques quagrave leacutetat larvaire les adultes sont benthiques ce sont les Crabes les Langoustes les Araigneacutees Les larves se deacuteveloppent suivant diffeacuterents stades dont le cycle geacuteneacuteral pourrait seacutecrire Oeufs - Meacutetanauplius - Protozoeacute - ZDeacute - Mysis - Adultes La ZDeacute possegravede un abdomen segmenteacute une carapace dorsale utiliseacute en systeacutematique deux gros yeux et de longues eacutepines dont la disposition et la fonne servent aussi en systeacutematique

Les autres groupes bien repreacutesenteacutes dans le golfe Nonnano-Breton concernent les Annelides les Cladocegraveres les Meacuteduses et les poissons TI est courant de trouver aussi dans les filets de preacutelegravevement de nombreux oeufs de poissons Beaucoup doeufs de Teacuteleacuteosteacuteens (poissons osseux) sont peacutelagiques et flottent gracircce agrave une goutte dhuile situeacute dans loeuf

BIT - COMPTAGES DE ZOOPLANCTON

Les reacutesultats quantitatifs sont donneacutes en N nombre dindividusllO m3 TI sobtient en multipliant le nombre compteacute dans leacutechantillon par le fractionnement et par 10 et en divisant le tout par le volume deau filtreacute lors du preacutelegravevement Les graphiques sont parfois repreacutesenteacutes en eacutechelle logarithmique pour tenir compte des grandes variations dabondance des espegraveces

Cette eacutetude sur le golfe Nonnano-Breton montre une grande diversiteacute faunistique du zooplancton ce qui confinne des reacutesultats deacutejagrave eacutetablis dans ce golfe (G Le Fegravevre-Lehoeumlrff 1986) ainsi quagrave Flammanville (G Le Fegravevre-Lehoeumlrff 1979) La diversiteacute faunistique zooplanctonique implique une diversiteacute de la faune marine en geacuteneacuteral La place prise par le zooplancton dans les eacutecosystegravemes marins est importante comme nous lavons vu dans le paragraphe B1

BITl- VARIATIONS SAISONNIERES EN ABONDANCEDESPECES

Le nombre total de zooplancton est maximum en 200 J1m pour la peacuteriode juinshyjuillet et approche alors les 35000 individus10m3 (3379804 le 17 juin 1994) Cette peacuteriode a deacutejagrave eacuteteacute mise en eacutevidence lors de leacutetude de la variation saisonniegravere de biomasse en effet la

15

Le poids de carbone total a son minimum et son maximum aux mecircmes dates avec les mecircmes mailles de filet (fig6-a) Ainsi le poids de carbone total varie de 051 agrave 1832 mgm3 De mecircme le poids dazote varie de 011 mgm3 (21 feacutevrier 94 500JlIIl) agrave 383 mgm3

(28 juillet 94200flIll) (fig6-b)

~

croE

25

20 15

10

5

o

500 pm

Fig6-a variation du poids de carbone total en mgm3 en P3

5 4 ~ 3

cro E 2

1 o

Fig6-b variation du poids dazote en mgm3 en P3

Le poids sec sans cendres (fig6-c) cest-agrave-dire le poids sec de matiegravere organique a pour minimum 158 mgm3 (18 feacutevrier 94 200J1m) et pour maximum 3327 mgm3 (27 juillet 94 80J1m) Malgreacute le faible pourcentage de matiegravere organique dans les filets de 80 J1m les valeurs du poids sec sans cendres dominent surtout pour les filets de 80 et 200 J1m et est faible pour le filet de maille de 500 fIIll

10

35 30 25

n 20E-shy 150 E

10 5 0

Fig6-c le poids sec sans cendres en mgm3 en p3

Limportance des pecircches avec un filet de 80 jlIIl ou mecircme de 200 flm par rapport aux filets de mailles de 500 jlIIl montre bien limportance du zooplancton de petite taille en zone cocirctiegravere Manche Ces reacutesultats mettent bien en valeur labondance du zooplancton en fin de printemps conseacutecutifs aux pousseacutees phytoplanctoniques du deacutebut de printemps elles mecircmes sont lieacutees aux apports telluriques On remarque de plus la grande diffeacuterence entre la pauvreteacute hivernale et la richesse estivale

En impliquant dans ces reacutesultats ceux trouveacutes lors des missions Suroit Guin 1993) et Noroit (octobre 1994) on remarque que les valeurs de juin 1993 se rapprochent de celles trouveacutees en juin 1994 pour les filets de 500 et 200 jlIIl et des valeurs de juillet 1994 pour le filet de 80 flID En octobre 1994 nous trouvons une situation automnale cest-agrave-dire avec une baisse de biomasse par rapport agrave leacuteteacute mais avec des valeurs suffisamment fortes pour ecirctre intermeacutediaires entre les mois davril et de juin Les similitudes de la mission Suroit avec les mois de juin-juillet 1994 nous pennettent de supposer une reproductibiliteacute des variations au cours des anneacutees de faccedilon agrave avoir un calendrier planctonique (Bougis 1974)

Ail - VARIATIONS NYCrHEMERA ES

Suite aux analyses reacutealiseacutees pour les missions de juin 1993 et doctobre 1994 nous possegravedons des donneacutees prises dans diffeacuterentes conditions que nous allons comparer Ainsi deux eacutevolutions importantes ressortent agrave premiegravere vue laugmentation du poids sec en mglm3 pendant la nuit par rapport au jour (fig7) et la diffeacuterence de poids sec (mglm3) entre les pecircches fond-surface et 0-10 megravetres (fig8) Ces diffeacuterentes pecircches mettent donc ainsi en eacutevidence tout dabord les migrations nyctheacutemeacuterales Elles se traduisent par une remonteacutee vers la surface du zooplancton durant la nuit qui serait dUe essentiellement agrave la lumiegravere (phototactisme neacutegative) Ces migrations se traduisent par une augmentation du poids sec en mglm3 du double (3 juin 1993200 flm) (2 octobre 1994200 flID) ou parfois du triple (3 juin 1993500 flm) (2 octobre 1994500 flm) Le pourcentage de matiegravere organique ne varie pas entre le jour et la nuit (mesures faites pour la mission de juin 1993) De mecircme les pourcentages de carbone et dazote eacutevoluent peu entre les eacutechantillons donnant des diffeacuterences entre les ~oids de carbone par m3 et les poids dazote par m3 du mecircme ordre que pour le poids sec parm3

11

02101994 (nuitf-s)

02101994 Gourf-s)

04061993 (nuitf-s) 80Jml

04061993 Gourf-s) 200Jml

03061993 (nuitf-s)

03061993 Gourf-s)

o 10 20 30

mglm3

Fig7 comparaison de la biomasse entre le jour et la nuit

La reacutealisation de pecircches sur la totaliteacute de la colonne deau et dans les eaux superficielles est inteacuteressante afin de connaicirctre la position du zooplancton dans la colonne deau Ainsi en regardant le 3 juin 1993 jour ougrave a eacuteteacute reacutealiseacutee la double ~che nous remarquons que le zooplancton semble se reacutepartir agrave concentration eacutegale (en mgm3) sur toute la colonne deau En effet les valeurs du poids sec en mgm3 du fond agrave la surface et de 0 agrave 10 megravetres sont quasiment identiques quelque soit la maille du filet (326 et 531 mgm3 pour le 500 flIll 1228 et 1266 mgm3 pour le 200 flIll 2493 et 1985 mgm3 pour le 80 flIll) Par contre la nuit la concentration en biomasse augmente agrave la surface un peu plus que sur toute la colonne deau (952 et 1372 mgm3 pour le 500 flIll 2690 et 3902 mgm3 pour le 200 J1m 4695 et 5414 mgm3 pour le 80 flIll) Cette tendance se retrouve aussi pour le poids de carbone et dazote par m3 et elle confIrme leffet des migrations nyctheacutemeacuterales Pour le Noroit les valeurs des preacutelegravevements de jour sont plus variables alors que la nuit elles sal1ignent plus sur celles de juin 1993 Nous retrouvons le jour la caracteacuteristique automnale zooplanctonique heacuteteacuterogeacuteneacuteiteacute des masses deau tregraves marqueacutee Le 2 octobre 1994 il Y avait 3 4 ou 5 fois plus de zooplanccedilton suivant la maille (500fllll 200fllll 80J1ffi) de 0 agrave 15 megravetres que sur toute la colonne deau Alors que le 4 octobre 1994 les valeurs fond-surface et 0-15 megravetres sont proches voire mecircme celles du fond-surface nettement supeacuterieures (80fllll) Une interpreacutetation plus approfondie de ces reacutesultats sera reacutealiseacutee ulteacuterieurement en faisant reacutefeacuterence aux turbulences agrave la situation de mareacutee au moment des preacutelegravevements et aussi agrave la composition faunistique diffeacuterente entre la situation printaniegravere de juin et la situation automnale doctobre

02101994 (nuit0-15)

02101994 Gour0-15)

02101994 (nuitf-s)

021101994 Gourlf-s)

03061993 (nuitO-IO) 200Jml03061993 GourO-IO)

03061993 (nuitf-s)

03061993 Gourf-s)

o 10 20

40 50 60

30 40 50 60

mgm3

Fig8 comparaison de la biomasse fond-surface et O-lOm

12

3000

2500

N E

2000

1500 C E 1000

500

0 Feacutev-94 Jul-94A vr-94 Joo-94

Dates

200 JUft

3000

2500

N 2000 t 1500 E 1000

500

80 JUft80 JUft

500 JUft

70 60 50

E 40 30 E 20

10 0

Avr-94 Joo-94 Jul-94FeacuteVf4

Dates

200 JUft

70

60 50

E 40 30 E 20

~~----------------

I~JE_U

500 JUft

Oloplusmn=-~I Feacutev-94 Avr-94 Joo-94 Jul-94

Dates

E

E

70 60 50 40 30 20

10 0

Dates

1

1 OP2 bull P3 1

Fig9 1

comp~raison des

1

3000

2500

N 2000 E 1500 C E 1000

500

0 Feacutev-94 A vr-94 Joo-94 Jul-94

Dates

biomasses zooplanctoniques en mgm3 et en mgm2

Il j If

AllI - COMPARAISONS SPATIALES

AIT 1 - COMPARAISON DU P2 ET DU P3

Les points P2 et P3 servent agrave comparer un site cocirctier (profondeur moyenne de 30 megravetres) agrave un site plus au large (profondeur moyenne de 40 megravetres) que nous venons deacutetudier Un eacuteleacutement important rentre en compte pour comparer le poids sec cest son uniteacute En effet en regroupant des valeurs soit sous forme de mgm3 soit sous forme de mgm2 linterpreacutetation des reacutesultats peut ecirctre diffeacuterente Les valeurs cocirctiegraveres vont de 285 mgm3 agrave 6347 mgm3 (cf fig9) cest-agrave-dire queUes sont plus fortes quau large (cf AI-variations saisonniegraveres) Du mecircme coup pour le poids sec de carbone et dazote en mgm3 et le poids sec sans cendres en mgm3 nous retrouvons la preacutepondeacuterance de zooplancton sur le site de preacutelegravevement cocirctier

En mgm3 les diffeacuterences entre le P2 et le P3 sont tregraves fortes pouvant aller jusquau double (avril et juin 1994) En mgm2 ces diffeacuterences sont reacuteduites et les valeurs entre les deux sites se rapprochent (cffig 9) En P2 les valeurs varient de 3503 mgm2 (21 f~vrier 1994 50001) agrave 222142 mgm2 (28 juillet 19948001) Ainsi entre la cocircte et le large la masse de plancton en mg est quasiment identique pour des volumes diffeacuterents sur des surfaces identiques

AIIT2 - COMP ARAISON AVEC DAUTRES SITES

En regardant le meacutesoplancton (pecirccheacute avec le filet de maille de 200 01) le poids sec varie de 205 agrave 3579 mgm3 (fig 1 0) Ces valeurs correspondent aux zones les pauvres du golfe (G Le Fegravevre-Lehoeumlrff 1986) (O Amal 1981-83) telle que la baie du Mont-SaintshyMichel De plus elles sont infeacuterieures sauf pour la peacuteriode estivale aux moyennes trouveacutees au large du site de Flamanville dans une zone de reacutefeacuterence hors dinfluence du rejet de la centrale

50

40

30 E

~ 20

10

o __--t-l-shy

_~P3

--ilI--- moyenne de Flammanville

en enen en en en 1 1 1 1 1 1 gt c

0gt 0 gt 5 gt 3 -gtltC EL E -gt

Dates

Fig 10 comparaison de Saint-Brieuc agrave Flamanville (20001)

Les valeurs de poids de carbone et dazote sont tregraves proches de celles trouveacutees par O Amal (1983) sur les cocirctes du Cotentin centre

I3

AIV - PRECISION DE MESURES

En effet le plan deacutechantillonnage du programme preacutevoit la reacutealisation de diffeacuterents preacutelegravevements leacutechantillonnage est reacutealiseacute sur au moins deux journeacutees par mission (pour les missions lourdes Suroit et Noroicirct eacutegalement) Sur ces deux journeacutees trois traits de filet (reacutepliquats de preacutelegravevements) seront reacuteserveacutes agrave la mesure de la biomasse de faccedilon agrave connaicirctre la preacutecision des preacutelegravevements en fonction de la microdistribution du plancton qui se reacutepartit en nuages et sur chacun de ces trois reacutepliquats de preacutelegravevements seront reacutealiseacutes trois reacutepliquats de mesure au CHN Leco afin de connaicirctre la preacutecision de mesure au laboratoire (reacutepliquats danalyse) Cest dans les reacutepliquats danalyse que rentre limportance du broyage cest-agrave-dire de lhomogeacuteneacuteisation de leacutechantillon afin deacuteviter les erreurs techniques de manipulation Les diffeacuterences de biomasse zooplanctonique entre les jours correspondent agrave la microdistribution Ces diffeacuterences sont lieacutees indeacutependantes du manipulateur mais sont lieacutees aux variations dans le milieu vivant

Prenons par exemple (fig 1 1 ) le preacutelegravevement reacutealiseacute lors de la mission Suroit du 3 juin 1993 pour un trait fond-surface de jour

200 J1lD

40 35

u 30 N25

20 15

Echantillon 1 Echantillon 2 Echantillon 3

80 J1lD

40 35

u 30 N 25

20 15

Echantillon 1 Echantillon 2 Echantillon 3

bull analyse 1 o analyse 2 bull analyse 3

Fig 1 1 histogramme de pourcentages de carbone mesureacutes au CHN Leco

Sur ces trois eacutechantillons preacuteleveacutes agrave ce point agrave cette date preacutecise dans ces conditions il a eacuteteacute fait trois analyses au CHN Leco pour mesurer le pourcentage de carbone Pour le filet de 200 JlIIl les valeurs entre les analyses sont proches de mecircme que celles entre les eacutechantillons pour le 80 Jlm les valeurs entre les analyses sont aussi tregraves proches (lhomogeacuteneacuteisation ayant eacuteteacute bien faite) mais celles entre les eacutechantillons varient sensiblement Ceci est ducirc agrave la microdistribution du zooplancton dans le milieu distribution en nuages ou en essaims Les eacutechantillons l 2 et 3 correspondent agrave trois reacutepliquats de preacutelegravevements par le filet triple reacutealiseacutes en dix minutes ces preacutelegravevements sont des eacutechantillons avec des compositions faunistiques leacutegegraverement diffeacuterentes

14

bull bull

de Porcellane (Deacutecapode) Fig12-b Acartia clausi (Copeacutepode)

Fig12-c qllanus helgoandicus (Copeacutepode) Fig12-d larve Zoeacute de Crabe (Deacutecapode)

1

B bull COMPOSITION FAUNISTIOUE

BI - IDENTIFICATION FAUNISTIQUE

Vu la complexiteacute et la dureacutee neacutecessaire agrave la reacutealisation des comptages ceux-ci ont eacuteteacute reacutealiseacutes par Madame Lehoeumlrff mon travail en laboratoire ma permis dobserver des eacutechantillons afin dacqueacuterir les connaissances de base pour entreprendre ulteacuterieurement des travaux didentification des principaux groupes zooplanctoniques de la Manche

La Classe des Crustaceacutes (fig12) dans lEmbranchement des Arthropodes tient une place importante dans le zooplancton et plus particuliegraverement les Copeacutepodes et les Deacutecapodes Les Copeacutepodes repreacutesente une biomasse importante du plancton Le genre Calanus est un Copeacutepode de grande taille pouvant mesurer jusquagrave 4 millimegravetres TI a une importance eacutecologique car il est la proie de poissons dont notamment les harengs de Mer du Nord Dautres genres de CaIanoiumlda plus cocirctiers que Calanus se rencontrent plus facilement dans le golfe Nonnano-Breton et en tregraves forte abondance Ce sont par exemple Acartia Temora Centropages ou encore Parapontella De nombreux Deacutecapodes (eacutegalement Crustaceacutes) ne sont peacutelagiques quagrave leacutetat larvaire les adultes sont benthiques ce sont les Crabes les Langoustes les Araigneacutees Les larves se deacuteveloppent suivant diffeacuterents stades dont le cycle geacuteneacuteral pourrait seacutecrire Oeufs - Meacutetanauplius - Protozoeacute - ZDeacute - Mysis - Adultes La ZDeacute possegravede un abdomen segmenteacute une carapace dorsale utiliseacute en systeacutematique deux gros yeux et de longues eacutepines dont la disposition et la fonne servent aussi en systeacutematique

Les autres groupes bien repreacutesenteacutes dans le golfe Nonnano-Breton concernent les Annelides les Cladocegraveres les Meacuteduses et les poissons TI est courant de trouver aussi dans les filets de preacutelegravevement de nombreux oeufs de poissons Beaucoup doeufs de Teacuteleacuteosteacuteens (poissons osseux) sont peacutelagiques et flottent gracircce agrave une goutte dhuile situeacute dans loeuf

BIT - COMPTAGES DE ZOOPLANCTON

Les reacutesultats quantitatifs sont donneacutes en N nombre dindividusllO m3 TI sobtient en multipliant le nombre compteacute dans leacutechantillon par le fractionnement et par 10 et en divisant le tout par le volume deau filtreacute lors du preacutelegravevement Les graphiques sont parfois repreacutesenteacutes en eacutechelle logarithmique pour tenir compte des grandes variations dabondance des espegraveces

Cette eacutetude sur le golfe Nonnano-Breton montre une grande diversiteacute faunistique du zooplancton ce qui confinne des reacutesultats deacutejagrave eacutetablis dans ce golfe (G Le Fegravevre-Lehoeumlrff 1986) ainsi quagrave Flammanville (G Le Fegravevre-Lehoeumlrff 1979) La diversiteacute faunistique zooplanctonique implique une diversiteacute de la faune marine en geacuteneacuteral La place prise par le zooplancton dans les eacutecosystegravemes marins est importante comme nous lavons vu dans le paragraphe B1

BITl- VARIATIONS SAISONNIERES EN ABONDANCEDESPECES

Le nombre total de zooplancton est maximum en 200 J1m pour la peacuteriode juinshyjuillet et approche alors les 35000 individus10m3 (3379804 le 17 juin 1994) Cette peacuteriode a deacutejagrave eacuteteacute mise en eacutevidence lors de leacutetude de la variation saisonniegravere de biomasse en effet la

15

35 30 25

n 20E-shy 150 E

10 5 0

Fig6-c le poids sec sans cendres en mgm3 en p3

Limportance des pecircches avec un filet de 80 jlIIl ou mecircme de 200 flm par rapport aux filets de mailles de 500 jlIIl montre bien limportance du zooplancton de petite taille en zone cocirctiegravere Manche Ces reacutesultats mettent bien en valeur labondance du zooplancton en fin de printemps conseacutecutifs aux pousseacutees phytoplanctoniques du deacutebut de printemps elles mecircmes sont lieacutees aux apports telluriques On remarque de plus la grande diffeacuterence entre la pauvreteacute hivernale et la richesse estivale

En impliquant dans ces reacutesultats ceux trouveacutes lors des missions Suroit Guin 1993) et Noroit (octobre 1994) on remarque que les valeurs de juin 1993 se rapprochent de celles trouveacutees en juin 1994 pour les filets de 500 et 200 jlIIl et des valeurs de juillet 1994 pour le filet de 80 flID En octobre 1994 nous trouvons une situation automnale cest-agrave-dire avec une baisse de biomasse par rapport agrave leacuteteacute mais avec des valeurs suffisamment fortes pour ecirctre intermeacutediaires entre les mois davril et de juin Les similitudes de la mission Suroit avec les mois de juin-juillet 1994 nous pennettent de supposer une reproductibiliteacute des variations au cours des anneacutees de faccedilon agrave avoir un calendrier planctonique (Bougis 1974)

Ail - VARIATIONS NYCrHEMERA ES

Suite aux analyses reacutealiseacutees pour les missions de juin 1993 et doctobre 1994 nous possegravedons des donneacutees prises dans diffeacuterentes conditions que nous allons comparer Ainsi deux eacutevolutions importantes ressortent agrave premiegravere vue laugmentation du poids sec en mglm3 pendant la nuit par rapport au jour (fig7) et la diffeacuterence de poids sec (mglm3) entre les pecircches fond-surface et 0-10 megravetres (fig8) Ces diffeacuterentes pecircches mettent donc ainsi en eacutevidence tout dabord les migrations nyctheacutemeacuterales Elles se traduisent par une remonteacutee vers la surface du zooplancton durant la nuit qui serait dUe essentiellement agrave la lumiegravere (phototactisme neacutegative) Ces migrations se traduisent par une augmentation du poids sec en mglm3 du double (3 juin 1993200 flm) (2 octobre 1994200 flID) ou parfois du triple (3 juin 1993500 flm) (2 octobre 1994500 flm) Le pourcentage de matiegravere organique ne varie pas entre le jour et la nuit (mesures faites pour la mission de juin 1993) De mecircme les pourcentages de carbone et dazote eacutevoluent peu entre les eacutechantillons donnant des diffeacuterences entre les ~oids de carbone par m3 et les poids dazote par m3 du mecircme ordre que pour le poids sec parm3

11

02101994 (nuitf-s)

02101994 Gourf-s)

04061993 (nuitf-s) 80Jml

04061993 Gourf-s) 200Jml

03061993 (nuitf-s)

03061993 Gourf-s)

o 10 20 30

mglm3

Fig7 comparaison de la biomasse entre le jour et la nuit

La reacutealisation de pecircches sur la totaliteacute de la colonne deau et dans les eaux superficielles est inteacuteressante afin de connaicirctre la position du zooplancton dans la colonne deau Ainsi en regardant le 3 juin 1993 jour ougrave a eacuteteacute reacutealiseacutee la double ~che nous remarquons que le zooplancton semble se reacutepartir agrave concentration eacutegale (en mgm3) sur toute la colonne deau En effet les valeurs du poids sec en mgm3 du fond agrave la surface et de 0 agrave 10 megravetres sont quasiment identiques quelque soit la maille du filet (326 et 531 mgm3 pour le 500 flIll 1228 et 1266 mgm3 pour le 200 flIll 2493 et 1985 mgm3 pour le 80 flIll) Par contre la nuit la concentration en biomasse augmente agrave la surface un peu plus que sur toute la colonne deau (952 et 1372 mgm3 pour le 500 flIll 2690 et 3902 mgm3 pour le 200 J1m 4695 et 5414 mgm3 pour le 80 flIll) Cette tendance se retrouve aussi pour le poids de carbone et dazote par m3 et elle confIrme leffet des migrations nyctheacutemeacuterales Pour le Noroit les valeurs des preacutelegravevements de jour sont plus variables alors que la nuit elles sal1ignent plus sur celles de juin 1993 Nous retrouvons le jour la caracteacuteristique automnale zooplanctonique heacuteteacuterogeacuteneacuteiteacute des masses deau tregraves marqueacutee Le 2 octobre 1994 il Y avait 3 4 ou 5 fois plus de zooplanccedilton suivant la maille (500fllll 200fllll 80J1ffi) de 0 agrave 15 megravetres que sur toute la colonne deau Alors que le 4 octobre 1994 les valeurs fond-surface et 0-15 megravetres sont proches voire mecircme celles du fond-surface nettement supeacuterieures (80fllll) Une interpreacutetation plus approfondie de ces reacutesultats sera reacutealiseacutee ulteacuterieurement en faisant reacutefeacuterence aux turbulences agrave la situation de mareacutee au moment des preacutelegravevements et aussi agrave la composition faunistique diffeacuterente entre la situation printaniegravere de juin et la situation automnale doctobre

02101994 (nuit0-15)

02101994 Gour0-15)

02101994 (nuitf-s)

021101994 Gourlf-s)

03061993 (nuitO-IO) 200Jml03061993 GourO-IO)

03061993 (nuitf-s)

03061993 Gourf-s)

o 10 20

40 50 60

30 40 50 60

mgm3

Fig8 comparaison de la biomasse fond-surface et O-lOm

12

3000

2500

N E

2000

1500 C E 1000

500

0 Feacutev-94 Jul-94A vr-94 Joo-94

Dates

200 JUft

3000

2500

N 2000 t 1500 E 1000

500

80 JUft80 JUft

500 JUft

70 60 50

E 40 30 E 20

10 0

Avr-94 Joo-94 Jul-94FeacuteVf4

Dates

200 JUft

70

60 50

E 40 30 E 20

~~----------------

I~JE_U

500 JUft

Oloplusmn=-~I Feacutev-94 Avr-94 Joo-94 Jul-94

Dates

E

E

70 60 50 40 30 20

10 0

Dates

1

1 OP2 bull P3 1

Fig9 1

comp~raison des

1

3000

2500

N 2000 E 1500 C E 1000

500

0 Feacutev-94 A vr-94 Joo-94 Jul-94

Dates

biomasses zooplanctoniques en mgm3 et en mgm2

Il j If

AllI - COMPARAISONS SPATIALES

AIT 1 - COMPARAISON DU P2 ET DU P3

Les points P2 et P3 servent agrave comparer un site cocirctier (profondeur moyenne de 30 megravetres) agrave un site plus au large (profondeur moyenne de 40 megravetres) que nous venons deacutetudier Un eacuteleacutement important rentre en compte pour comparer le poids sec cest son uniteacute En effet en regroupant des valeurs soit sous forme de mgm3 soit sous forme de mgm2 linterpreacutetation des reacutesultats peut ecirctre diffeacuterente Les valeurs cocirctiegraveres vont de 285 mgm3 agrave 6347 mgm3 (cf fig9) cest-agrave-dire queUes sont plus fortes quau large (cf AI-variations saisonniegraveres) Du mecircme coup pour le poids sec de carbone et dazote en mgm3 et le poids sec sans cendres en mgm3 nous retrouvons la preacutepondeacuterance de zooplancton sur le site de preacutelegravevement cocirctier

En mgm3 les diffeacuterences entre le P2 et le P3 sont tregraves fortes pouvant aller jusquau double (avril et juin 1994) En mgm2 ces diffeacuterences sont reacuteduites et les valeurs entre les deux sites se rapprochent (cffig 9) En P2 les valeurs varient de 3503 mgm2 (21 f~vrier 1994 50001) agrave 222142 mgm2 (28 juillet 19948001) Ainsi entre la cocircte et le large la masse de plancton en mg est quasiment identique pour des volumes diffeacuterents sur des surfaces identiques

AIIT2 - COMP ARAISON AVEC DAUTRES SITES

En regardant le meacutesoplancton (pecirccheacute avec le filet de maille de 200 01) le poids sec varie de 205 agrave 3579 mgm3 (fig 1 0) Ces valeurs correspondent aux zones les pauvres du golfe (G Le Fegravevre-Lehoeumlrff 1986) (O Amal 1981-83) telle que la baie du Mont-SaintshyMichel De plus elles sont infeacuterieures sauf pour la peacuteriode estivale aux moyennes trouveacutees au large du site de Flamanville dans une zone de reacutefeacuterence hors dinfluence du rejet de la centrale

50

40

30 E

~ 20

10

o __--t-l-shy

_~P3

--ilI--- moyenne de Flammanville

en enen en en en 1 1 1 1 1 1 gt c

0gt 0 gt 5 gt 3 -gtltC EL E -gt

Dates

Fig 10 comparaison de Saint-Brieuc agrave Flamanville (20001)

Les valeurs de poids de carbone et dazote sont tregraves proches de celles trouveacutees par O Amal (1983) sur les cocirctes du Cotentin centre

I3

AIV - PRECISION DE MESURES

En effet le plan deacutechantillonnage du programme preacutevoit la reacutealisation de diffeacuterents preacutelegravevements leacutechantillonnage est reacutealiseacute sur au moins deux journeacutees par mission (pour les missions lourdes Suroit et Noroicirct eacutegalement) Sur ces deux journeacutees trois traits de filet (reacutepliquats de preacutelegravevements) seront reacuteserveacutes agrave la mesure de la biomasse de faccedilon agrave connaicirctre la preacutecision des preacutelegravevements en fonction de la microdistribution du plancton qui se reacutepartit en nuages et sur chacun de ces trois reacutepliquats de preacutelegravevements seront reacutealiseacutes trois reacutepliquats de mesure au CHN Leco afin de connaicirctre la preacutecision de mesure au laboratoire (reacutepliquats danalyse) Cest dans les reacutepliquats danalyse que rentre limportance du broyage cest-agrave-dire de lhomogeacuteneacuteisation de leacutechantillon afin deacuteviter les erreurs techniques de manipulation Les diffeacuterences de biomasse zooplanctonique entre les jours correspondent agrave la microdistribution Ces diffeacuterences sont lieacutees indeacutependantes du manipulateur mais sont lieacutees aux variations dans le milieu vivant

Prenons par exemple (fig 1 1 ) le preacutelegravevement reacutealiseacute lors de la mission Suroit du 3 juin 1993 pour un trait fond-surface de jour

200 J1lD

40 35

u 30 N25

20 15

Echantillon 1 Echantillon 2 Echantillon 3

80 J1lD

40 35

u 30 N 25

20 15

Echantillon 1 Echantillon 2 Echantillon 3

bull analyse 1 o analyse 2 bull analyse 3

Fig 1 1 histogramme de pourcentages de carbone mesureacutes au CHN Leco

Sur ces trois eacutechantillons preacuteleveacutes agrave ce point agrave cette date preacutecise dans ces conditions il a eacuteteacute fait trois analyses au CHN Leco pour mesurer le pourcentage de carbone Pour le filet de 200 JlIIl les valeurs entre les analyses sont proches de mecircme que celles entre les eacutechantillons pour le 80 Jlm les valeurs entre les analyses sont aussi tregraves proches (lhomogeacuteneacuteisation ayant eacuteteacute bien faite) mais celles entre les eacutechantillons varient sensiblement Ceci est ducirc agrave la microdistribution du zooplancton dans le milieu distribution en nuages ou en essaims Les eacutechantillons l 2 et 3 correspondent agrave trois reacutepliquats de preacutelegravevements par le filet triple reacutealiseacutes en dix minutes ces preacutelegravevements sont des eacutechantillons avec des compositions faunistiques leacutegegraverement diffeacuterentes

14

bull bull

de Porcellane (Deacutecapode) Fig12-b Acartia clausi (Copeacutepode)

Fig12-c qllanus helgoandicus (Copeacutepode) Fig12-d larve Zoeacute de Crabe (Deacutecapode)

1

B bull COMPOSITION FAUNISTIOUE

BI - IDENTIFICATION FAUNISTIQUE

Vu la complexiteacute et la dureacutee neacutecessaire agrave la reacutealisation des comptages ceux-ci ont eacuteteacute reacutealiseacutes par Madame Lehoeumlrff mon travail en laboratoire ma permis dobserver des eacutechantillons afin dacqueacuterir les connaissances de base pour entreprendre ulteacuterieurement des travaux didentification des principaux groupes zooplanctoniques de la Manche

La Classe des Crustaceacutes (fig12) dans lEmbranchement des Arthropodes tient une place importante dans le zooplancton et plus particuliegraverement les Copeacutepodes et les Deacutecapodes Les Copeacutepodes repreacutesente une biomasse importante du plancton Le genre Calanus est un Copeacutepode de grande taille pouvant mesurer jusquagrave 4 millimegravetres TI a une importance eacutecologique car il est la proie de poissons dont notamment les harengs de Mer du Nord Dautres genres de CaIanoiumlda plus cocirctiers que Calanus se rencontrent plus facilement dans le golfe Nonnano-Breton et en tregraves forte abondance Ce sont par exemple Acartia Temora Centropages ou encore Parapontella De nombreux Deacutecapodes (eacutegalement Crustaceacutes) ne sont peacutelagiques quagrave leacutetat larvaire les adultes sont benthiques ce sont les Crabes les Langoustes les Araigneacutees Les larves se deacuteveloppent suivant diffeacuterents stades dont le cycle geacuteneacuteral pourrait seacutecrire Oeufs - Meacutetanauplius - Protozoeacute - ZDeacute - Mysis - Adultes La ZDeacute possegravede un abdomen segmenteacute une carapace dorsale utiliseacute en systeacutematique deux gros yeux et de longues eacutepines dont la disposition et la fonne servent aussi en systeacutematique

Les autres groupes bien repreacutesenteacutes dans le golfe Nonnano-Breton concernent les Annelides les Cladocegraveres les Meacuteduses et les poissons TI est courant de trouver aussi dans les filets de preacutelegravevement de nombreux oeufs de poissons Beaucoup doeufs de Teacuteleacuteosteacuteens (poissons osseux) sont peacutelagiques et flottent gracircce agrave une goutte dhuile situeacute dans loeuf

BIT - COMPTAGES DE ZOOPLANCTON

Les reacutesultats quantitatifs sont donneacutes en N nombre dindividusllO m3 TI sobtient en multipliant le nombre compteacute dans leacutechantillon par le fractionnement et par 10 et en divisant le tout par le volume deau filtreacute lors du preacutelegravevement Les graphiques sont parfois repreacutesenteacutes en eacutechelle logarithmique pour tenir compte des grandes variations dabondance des espegraveces

Cette eacutetude sur le golfe Nonnano-Breton montre une grande diversiteacute faunistique du zooplancton ce qui confinne des reacutesultats deacutejagrave eacutetablis dans ce golfe (G Le Fegravevre-Lehoeumlrff 1986) ainsi quagrave Flammanville (G Le Fegravevre-Lehoeumlrff 1979) La diversiteacute faunistique zooplanctonique implique une diversiteacute de la faune marine en geacuteneacuteral La place prise par le zooplancton dans les eacutecosystegravemes marins est importante comme nous lavons vu dans le paragraphe B1

BITl- VARIATIONS SAISONNIERES EN ABONDANCEDESPECES

Le nombre total de zooplancton est maximum en 200 J1m pour la peacuteriode juinshyjuillet et approche alors les 35000 individus10m3 (3379804 le 17 juin 1994) Cette peacuteriode a deacutejagrave eacuteteacute mise en eacutevidence lors de leacutetude de la variation saisonniegravere de biomasse en effet la

15

02101994 (nuitf-s)

02101994 Gourf-s)

04061993 (nuitf-s) 80Jml

04061993 Gourf-s) 200Jml

03061993 (nuitf-s)

03061993 Gourf-s)

o 10 20 30

mglm3

Fig7 comparaison de la biomasse entre le jour et la nuit

La reacutealisation de pecircches sur la totaliteacute de la colonne deau et dans les eaux superficielles est inteacuteressante afin de connaicirctre la position du zooplancton dans la colonne deau Ainsi en regardant le 3 juin 1993 jour ougrave a eacuteteacute reacutealiseacutee la double ~che nous remarquons que le zooplancton semble se reacutepartir agrave concentration eacutegale (en mgm3) sur toute la colonne deau En effet les valeurs du poids sec en mgm3 du fond agrave la surface et de 0 agrave 10 megravetres sont quasiment identiques quelque soit la maille du filet (326 et 531 mgm3 pour le 500 flIll 1228 et 1266 mgm3 pour le 200 flIll 2493 et 1985 mgm3 pour le 80 flIll) Par contre la nuit la concentration en biomasse augmente agrave la surface un peu plus que sur toute la colonne deau (952 et 1372 mgm3 pour le 500 flIll 2690 et 3902 mgm3 pour le 200 J1m 4695 et 5414 mgm3 pour le 80 flIll) Cette tendance se retrouve aussi pour le poids de carbone et dazote par m3 et elle confIrme leffet des migrations nyctheacutemeacuterales Pour le Noroit les valeurs des preacutelegravevements de jour sont plus variables alors que la nuit elles sal1ignent plus sur celles de juin 1993 Nous retrouvons le jour la caracteacuteristique automnale zooplanctonique heacuteteacuterogeacuteneacuteiteacute des masses deau tregraves marqueacutee Le 2 octobre 1994 il Y avait 3 4 ou 5 fois plus de zooplanccedilton suivant la maille (500fllll 200fllll 80J1ffi) de 0 agrave 15 megravetres que sur toute la colonne deau Alors que le 4 octobre 1994 les valeurs fond-surface et 0-15 megravetres sont proches voire mecircme celles du fond-surface nettement supeacuterieures (80fllll) Une interpreacutetation plus approfondie de ces reacutesultats sera reacutealiseacutee ulteacuterieurement en faisant reacutefeacuterence aux turbulences agrave la situation de mareacutee au moment des preacutelegravevements et aussi agrave la composition faunistique diffeacuterente entre la situation printaniegravere de juin et la situation automnale doctobre

02101994 (nuit0-15)

02101994 Gour0-15)

02101994 (nuitf-s)

021101994 Gourlf-s)

03061993 (nuitO-IO) 200Jml03061993 GourO-IO)

03061993 (nuitf-s)

03061993 Gourf-s)

o 10 20

40 50 60

30 40 50 60

mgm3

Fig8 comparaison de la biomasse fond-surface et O-lOm

12

3000

2500

N E

2000

1500 C E 1000

500

0 Feacutev-94 Jul-94A vr-94 Joo-94

Dates

200 JUft

3000

2500

N 2000 t 1500 E 1000

500

80 JUft80 JUft

500 JUft

70 60 50

E 40 30 E 20

10 0

Avr-94 Joo-94 Jul-94FeacuteVf4

Dates

200 JUft

70

60 50

E 40 30 E 20

~~----------------

I~JE_U

500 JUft

Oloplusmn=-~I Feacutev-94 Avr-94 Joo-94 Jul-94

Dates

E

E

70 60 50 40 30 20

10 0

Dates

1

1 OP2 bull P3 1

Fig9 1

comp~raison des

1

3000

2500

N 2000 E 1500 C E 1000

500

0 Feacutev-94 A vr-94 Joo-94 Jul-94

Dates

biomasses zooplanctoniques en mgm3 et en mgm2

Il j If

AllI - COMPARAISONS SPATIALES

AIT 1 - COMPARAISON DU P2 ET DU P3

Les points P2 et P3 servent agrave comparer un site cocirctier (profondeur moyenne de 30 megravetres) agrave un site plus au large (profondeur moyenne de 40 megravetres) que nous venons deacutetudier Un eacuteleacutement important rentre en compte pour comparer le poids sec cest son uniteacute En effet en regroupant des valeurs soit sous forme de mgm3 soit sous forme de mgm2 linterpreacutetation des reacutesultats peut ecirctre diffeacuterente Les valeurs cocirctiegraveres vont de 285 mgm3 agrave 6347 mgm3 (cf fig9) cest-agrave-dire queUes sont plus fortes quau large (cf AI-variations saisonniegraveres) Du mecircme coup pour le poids sec de carbone et dazote en mgm3 et le poids sec sans cendres en mgm3 nous retrouvons la preacutepondeacuterance de zooplancton sur le site de preacutelegravevement cocirctier

En mgm3 les diffeacuterences entre le P2 et le P3 sont tregraves fortes pouvant aller jusquau double (avril et juin 1994) En mgm2 ces diffeacuterences sont reacuteduites et les valeurs entre les deux sites se rapprochent (cffig 9) En P2 les valeurs varient de 3503 mgm2 (21 f~vrier 1994 50001) agrave 222142 mgm2 (28 juillet 19948001) Ainsi entre la cocircte et le large la masse de plancton en mg est quasiment identique pour des volumes diffeacuterents sur des surfaces identiques

AIIT2 - COMP ARAISON AVEC DAUTRES SITES

En regardant le meacutesoplancton (pecirccheacute avec le filet de maille de 200 01) le poids sec varie de 205 agrave 3579 mgm3 (fig 1 0) Ces valeurs correspondent aux zones les pauvres du golfe (G Le Fegravevre-Lehoeumlrff 1986) (O Amal 1981-83) telle que la baie du Mont-SaintshyMichel De plus elles sont infeacuterieures sauf pour la peacuteriode estivale aux moyennes trouveacutees au large du site de Flamanville dans une zone de reacutefeacuterence hors dinfluence du rejet de la centrale

50

40

30 E

~ 20

10

o __--t-l-shy

_~P3

--ilI--- moyenne de Flammanville

en enen en en en 1 1 1 1 1 1 gt c

0gt 0 gt 5 gt 3 -gtltC EL E -gt

Dates

Fig 10 comparaison de Saint-Brieuc agrave Flamanville (20001)

Les valeurs de poids de carbone et dazote sont tregraves proches de celles trouveacutees par O Amal (1983) sur les cocirctes du Cotentin centre

I3

AIV - PRECISION DE MESURES

En effet le plan deacutechantillonnage du programme preacutevoit la reacutealisation de diffeacuterents preacutelegravevements leacutechantillonnage est reacutealiseacute sur au moins deux journeacutees par mission (pour les missions lourdes Suroit et Noroicirct eacutegalement) Sur ces deux journeacutees trois traits de filet (reacutepliquats de preacutelegravevements) seront reacuteserveacutes agrave la mesure de la biomasse de faccedilon agrave connaicirctre la preacutecision des preacutelegravevements en fonction de la microdistribution du plancton qui se reacutepartit en nuages et sur chacun de ces trois reacutepliquats de preacutelegravevements seront reacutealiseacutes trois reacutepliquats de mesure au CHN Leco afin de connaicirctre la preacutecision de mesure au laboratoire (reacutepliquats danalyse) Cest dans les reacutepliquats danalyse que rentre limportance du broyage cest-agrave-dire de lhomogeacuteneacuteisation de leacutechantillon afin deacuteviter les erreurs techniques de manipulation Les diffeacuterences de biomasse zooplanctonique entre les jours correspondent agrave la microdistribution Ces diffeacuterences sont lieacutees indeacutependantes du manipulateur mais sont lieacutees aux variations dans le milieu vivant

Prenons par exemple (fig 1 1 ) le preacutelegravevement reacutealiseacute lors de la mission Suroit du 3 juin 1993 pour un trait fond-surface de jour

200 J1lD

40 35

u 30 N25

20 15

Echantillon 1 Echantillon 2 Echantillon 3

80 J1lD

40 35

u 30 N 25

20 15

Echantillon 1 Echantillon 2 Echantillon 3

bull analyse 1 o analyse 2 bull analyse 3

Fig 1 1 histogramme de pourcentages de carbone mesureacutes au CHN Leco

Sur ces trois eacutechantillons preacuteleveacutes agrave ce point agrave cette date preacutecise dans ces conditions il a eacuteteacute fait trois analyses au CHN Leco pour mesurer le pourcentage de carbone Pour le filet de 200 JlIIl les valeurs entre les analyses sont proches de mecircme que celles entre les eacutechantillons pour le 80 Jlm les valeurs entre les analyses sont aussi tregraves proches (lhomogeacuteneacuteisation ayant eacuteteacute bien faite) mais celles entre les eacutechantillons varient sensiblement Ceci est ducirc agrave la microdistribution du zooplancton dans le milieu distribution en nuages ou en essaims Les eacutechantillons l 2 et 3 correspondent agrave trois reacutepliquats de preacutelegravevements par le filet triple reacutealiseacutes en dix minutes ces preacutelegravevements sont des eacutechantillons avec des compositions faunistiques leacutegegraverement diffeacuterentes

14

bull bull

de Porcellane (Deacutecapode) Fig12-b Acartia clausi (Copeacutepode)

Fig12-c qllanus helgoandicus (Copeacutepode) Fig12-d larve Zoeacute de Crabe (Deacutecapode)

1

B bull COMPOSITION FAUNISTIOUE

BI - IDENTIFICATION FAUNISTIQUE

Vu la complexiteacute et la dureacutee neacutecessaire agrave la reacutealisation des comptages ceux-ci ont eacuteteacute reacutealiseacutes par Madame Lehoeumlrff mon travail en laboratoire ma permis dobserver des eacutechantillons afin dacqueacuterir les connaissances de base pour entreprendre ulteacuterieurement des travaux didentification des principaux groupes zooplanctoniques de la Manche

La Classe des Crustaceacutes (fig12) dans lEmbranchement des Arthropodes tient une place importante dans le zooplancton et plus particuliegraverement les Copeacutepodes et les Deacutecapodes Les Copeacutepodes repreacutesente une biomasse importante du plancton Le genre Calanus est un Copeacutepode de grande taille pouvant mesurer jusquagrave 4 millimegravetres TI a une importance eacutecologique car il est la proie de poissons dont notamment les harengs de Mer du Nord Dautres genres de CaIanoiumlda plus cocirctiers que Calanus se rencontrent plus facilement dans le golfe Nonnano-Breton et en tregraves forte abondance Ce sont par exemple Acartia Temora Centropages ou encore Parapontella De nombreux Deacutecapodes (eacutegalement Crustaceacutes) ne sont peacutelagiques quagrave leacutetat larvaire les adultes sont benthiques ce sont les Crabes les Langoustes les Araigneacutees Les larves se deacuteveloppent suivant diffeacuterents stades dont le cycle geacuteneacuteral pourrait seacutecrire Oeufs - Meacutetanauplius - Protozoeacute - ZDeacute - Mysis - Adultes La ZDeacute possegravede un abdomen segmenteacute une carapace dorsale utiliseacute en systeacutematique deux gros yeux et de longues eacutepines dont la disposition et la fonne servent aussi en systeacutematique

Les autres groupes bien repreacutesenteacutes dans le golfe Nonnano-Breton concernent les Annelides les Cladocegraveres les Meacuteduses et les poissons TI est courant de trouver aussi dans les filets de preacutelegravevement de nombreux oeufs de poissons Beaucoup doeufs de Teacuteleacuteosteacuteens (poissons osseux) sont peacutelagiques et flottent gracircce agrave une goutte dhuile situeacute dans loeuf

BIT - COMPTAGES DE ZOOPLANCTON

Les reacutesultats quantitatifs sont donneacutes en N nombre dindividusllO m3 TI sobtient en multipliant le nombre compteacute dans leacutechantillon par le fractionnement et par 10 et en divisant le tout par le volume deau filtreacute lors du preacutelegravevement Les graphiques sont parfois repreacutesenteacutes en eacutechelle logarithmique pour tenir compte des grandes variations dabondance des espegraveces

Cette eacutetude sur le golfe Nonnano-Breton montre une grande diversiteacute faunistique du zooplancton ce qui confinne des reacutesultats deacutejagrave eacutetablis dans ce golfe (G Le Fegravevre-Lehoeumlrff 1986) ainsi quagrave Flammanville (G Le Fegravevre-Lehoeumlrff 1979) La diversiteacute faunistique zooplanctonique implique une diversiteacute de la faune marine en geacuteneacuteral La place prise par le zooplancton dans les eacutecosystegravemes marins est importante comme nous lavons vu dans le paragraphe B1

BITl- VARIATIONS SAISONNIERES EN ABONDANCEDESPECES

Le nombre total de zooplancton est maximum en 200 J1m pour la peacuteriode juinshyjuillet et approche alors les 35000 individus10m3 (3379804 le 17 juin 1994) Cette peacuteriode a deacutejagrave eacuteteacute mise en eacutevidence lors de leacutetude de la variation saisonniegravere de biomasse en effet la

15

3000

2500

N E

2000

1500 C E 1000

500

0 Feacutev-94 Jul-94A vr-94 Joo-94

Dates

200 JUft

3000

2500

N 2000 t 1500 E 1000

500

80 JUft80 JUft

500 JUft

70 60 50

E 40 30 E 20

10 0

Avr-94 Joo-94 Jul-94FeacuteVf4

Dates

200 JUft

70

60 50

E 40 30 E 20

~~----------------

I~JE_U

500 JUft

Oloplusmn=-~I Feacutev-94 Avr-94 Joo-94 Jul-94

Dates

E

E

70 60 50 40 30 20

10 0

Dates

1

1 OP2 bull P3 1

Fig9 1

comp~raison des

1

3000

2500

N 2000 E 1500 C E 1000

500

0 Feacutev-94 A vr-94 Joo-94 Jul-94

Dates

biomasses zooplanctoniques en mgm3 et en mgm2

Il j If

AllI - COMPARAISONS SPATIALES

AIT 1 - COMPARAISON DU P2 ET DU P3

Les points P2 et P3 servent agrave comparer un site cocirctier (profondeur moyenne de 30 megravetres) agrave un site plus au large (profondeur moyenne de 40 megravetres) que nous venons deacutetudier Un eacuteleacutement important rentre en compte pour comparer le poids sec cest son uniteacute En effet en regroupant des valeurs soit sous forme de mgm3 soit sous forme de mgm2 linterpreacutetation des reacutesultats peut ecirctre diffeacuterente Les valeurs cocirctiegraveres vont de 285 mgm3 agrave 6347 mgm3 (cf fig9) cest-agrave-dire queUes sont plus fortes quau large (cf AI-variations saisonniegraveres) Du mecircme coup pour le poids sec de carbone et dazote en mgm3 et le poids sec sans cendres en mgm3 nous retrouvons la preacutepondeacuterance de zooplancton sur le site de preacutelegravevement cocirctier

En mgm3 les diffeacuterences entre le P2 et le P3 sont tregraves fortes pouvant aller jusquau double (avril et juin 1994) En mgm2 ces diffeacuterences sont reacuteduites et les valeurs entre les deux sites se rapprochent (cffig 9) En P2 les valeurs varient de 3503 mgm2 (21 f~vrier 1994 50001) agrave 222142 mgm2 (28 juillet 19948001) Ainsi entre la cocircte et le large la masse de plancton en mg est quasiment identique pour des volumes diffeacuterents sur des surfaces identiques

AIIT2 - COMP ARAISON AVEC DAUTRES SITES

En regardant le meacutesoplancton (pecirccheacute avec le filet de maille de 200 01) le poids sec varie de 205 agrave 3579 mgm3 (fig 1 0) Ces valeurs correspondent aux zones les pauvres du golfe (G Le Fegravevre-Lehoeumlrff 1986) (O Amal 1981-83) telle que la baie du Mont-SaintshyMichel De plus elles sont infeacuterieures sauf pour la peacuteriode estivale aux moyennes trouveacutees au large du site de Flamanville dans une zone de reacutefeacuterence hors dinfluence du rejet de la centrale

50

40

30 E

~ 20

10

o __--t-l-shy

_~P3

--ilI--- moyenne de Flammanville

en enen en en en 1 1 1 1 1 1 gt c

0gt 0 gt 5 gt 3 -gtltC EL E -gt

Dates

Fig 10 comparaison de Saint-Brieuc agrave Flamanville (20001)

Les valeurs de poids de carbone et dazote sont tregraves proches de celles trouveacutees par O Amal (1983) sur les cocirctes du Cotentin centre

I3

AIV - PRECISION DE MESURES

En effet le plan deacutechantillonnage du programme preacutevoit la reacutealisation de diffeacuterents preacutelegravevements leacutechantillonnage est reacutealiseacute sur au moins deux journeacutees par mission (pour les missions lourdes Suroit et Noroicirct eacutegalement) Sur ces deux journeacutees trois traits de filet (reacutepliquats de preacutelegravevements) seront reacuteserveacutes agrave la mesure de la biomasse de faccedilon agrave connaicirctre la preacutecision des preacutelegravevements en fonction de la microdistribution du plancton qui se reacutepartit en nuages et sur chacun de ces trois reacutepliquats de preacutelegravevements seront reacutealiseacutes trois reacutepliquats de mesure au CHN Leco afin de connaicirctre la preacutecision de mesure au laboratoire (reacutepliquats danalyse) Cest dans les reacutepliquats danalyse que rentre limportance du broyage cest-agrave-dire de lhomogeacuteneacuteisation de leacutechantillon afin deacuteviter les erreurs techniques de manipulation Les diffeacuterences de biomasse zooplanctonique entre les jours correspondent agrave la microdistribution Ces diffeacuterences sont lieacutees indeacutependantes du manipulateur mais sont lieacutees aux variations dans le milieu vivant

Prenons par exemple (fig 1 1 ) le preacutelegravevement reacutealiseacute lors de la mission Suroit du 3 juin 1993 pour un trait fond-surface de jour

200 J1lD

40 35

u 30 N25

20 15

Echantillon 1 Echantillon 2 Echantillon 3

80 J1lD

40 35

u 30 N 25

20 15

Echantillon 1 Echantillon 2 Echantillon 3

bull analyse 1 o analyse 2 bull analyse 3

Fig 1 1 histogramme de pourcentages de carbone mesureacutes au CHN Leco

Sur ces trois eacutechantillons preacuteleveacutes agrave ce point agrave cette date preacutecise dans ces conditions il a eacuteteacute fait trois analyses au CHN Leco pour mesurer le pourcentage de carbone Pour le filet de 200 JlIIl les valeurs entre les analyses sont proches de mecircme que celles entre les eacutechantillons pour le 80 Jlm les valeurs entre les analyses sont aussi tregraves proches (lhomogeacuteneacuteisation ayant eacuteteacute bien faite) mais celles entre les eacutechantillons varient sensiblement Ceci est ducirc agrave la microdistribution du zooplancton dans le milieu distribution en nuages ou en essaims Les eacutechantillons l 2 et 3 correspondent agrave trois reacutepliquats de preacutelegravevements par le filet triple reacutealiseacutes en dix minutes ces preacutelegravevements sont des eacutechantillons avec des compositions faunistiques leacutegegraverement diffeacuterentes

14

bull bull

de Porcellane (Deacutecapode) Fig12-b Acartia clausi (Copeacutepode)

Fig12-c qllanus helgoandicus (Copeacutepode) Fig12-d larve Zoeacute de Crabe (Deacutecapode)

1

B bull COMPOSITION FAUNISTIOUE

BI - IDENTIFICATION FAUNISTIQUE

Vu la complexiteacute et la dureacutee neacutecessaire agrave la reacutealisation des comptages ceux-ci ont eacuteteacute reacutealiseacutes par Madame Lehoeumlrff mon travail en laboratoire ma permis dobserver des eacutechantillons afin dacqueacuterir les connaissances de base pour entreprendre ulteacuterieurement des travaux didentification des principaux groupes zooplanctoniques de la Manche

La Classe des Crustaceacutes (fig12) dans lEmbranchement des Arthropodes tient une place importante dans le zooplancton et plus particuliegraverement les Copeacutepodes et les Deacutecapodes Les Copeacutepodes repreacutesente une biomasse importante du plancton Le genre Calanus est un Copeacutepode de grande taille pouvant mesurer jusquagrave 4 millimegravetres TI a une importance eacutecologique car il est la proie de poissons dont notamment les harengs de Mer du Nord Dautres genres de CaIanoiumlda plus cocirctiers que Calanus se rencontrent plus facilement dans le golfe Nonnano-Breton et en tregraves forte abondance Ce sont par exemple Acartia Temora Centropages ou encore Parapontella De nombreux Deacutecapodes (eacutegalement Crustaceacutes) ne sont peacutelagiques quagrave leacutetat larvaire les adultes sont benthiques ce sont les Crabes les Langoustes les Araigneacutees Les larves se deacuteveloppent suivant diffeacuterents stades dont le cycle geacuteneacuteral pourrait seacutecrire Oeufs - Meacutetanauplius - Protozoeacute - ZDeacute - Mysis - Adultes La ZDeacute possegravede un abdomen segmenteacute une carapace dorsale utiliseacute en systeacutematique deux gros yeux et de longues eacutepines dont la disposition et la fonne servent aussi en systeacutematique

Les autres groupes bien repreacutesenteacutes dans le golfe Nonnano-Breton concernent les Annelides les Cladocegraveres les Meacuteduses et les poissons TI est courant de trouver aussi dans les filets de preacutelegravevement de nombreux oeufs de poissons Beaucoup doeufs de Teacuteleacuteosteacuteens (poissons osseux) sont peacutelagiques et flottent gracircce agrave une goutte dhuile situeacute dans loeuf

BIT - COMPTAGES DE ZOOPLANCTON

Les reacutesultats quantitatifs sont donneacutes en N nombre dindividusllO m3 TI sobtient en multipliant le nombre compteacute dans leacutechantillon par le fractionnement et par 10 et en divisant le tout par le volume deau filtreacute lors du preacutelegravevement Les graphiques sont parfois repreacutesenteacutes en eacutechelle logarithmique pour tenir compte des grandes variations dabondance des espegraveces

Cette eacutetude sur le golfe Nonnano-Breton montre une grande diversiteacute faunistique du zooplancton ce qui confinne des reacutesultats deacutejagrave eacutetablis dans ce golfe (G Le Fegravevre-Lehoeumlrff 1986) ainsi quagrave Flammanville (G Le Fegravevre-Lehoeumlrff 1979) La diversiteacute faunistique zooplanctonique implique une diversiteacute de la faune marine en geacuteneacuteral La place prise par le zooplancton dans les eacutecosystegravemes marins est importante comme nous lavons vu dans le paragraphe B1

BITl- VARIATIONS SAISONNIERES EN ABONDANCEDESPECES

Le nombre total de zooplancton est maximum en 200 J1m pour la peacuteriode juinshyjuillet et approche alors les 35000 individus10m3 (3379804 le 17 juin 1994) Cette peacuteriode a deacutejagrave eacuteteacute mise en eacutevidence lors de leacutetude de la variation saisonniegravere de biomasse en effet la

15

AllI - COMPARAISONS SPATIALES

AIT 1 - COMPARAISON DU P2 ET DU P3

Les points P2 et P3 servent agrave comparer un site cocirctier (profondeur moyenne de 30 megravetres) agrave un site plus au large (profondeur moyenne de 40 megravetres) que nous venons deacutetudier Un eacuteleacutement important rentre en compte pour comparer le poids sec cest son uniteacute En effet en regroupant des valeurs soit sous forme de mgm3 soit sous forme de mgm2 linterpreacutetation des reacutesultats peut ecirctre diffeacuterente Les valeurs cocirctiegraveres vont de 285 mgm3 agrave 6347 mgm3 (cf fig9) cest-agrave-dire queUes sont plus fortes quau large (cf AI-variations saisonniegraveres) Du mecircme coup pour le poids sec de carbone et dazote en mgm3 et le poids sec sans cendres en mgm3 nous retrouvons la preacutepondeacuterance de zooplancton sur le site de preacutelegravevement cocirctier

En mgm3 les diffeacuterences entre le P2 et le P3 sont tregraves fortes pouvant aller jusquau double (avril et juin 1994) En mgm2 ces diffeacuterences sont reacuteduites et les valeurs entre les deux sites se rapprochent (cffig 9) En P2 les valeurs varient de 3503 mgm2 (21 f~vrier 1994 50001) agrave 222142 mgm2 (28 juillet 19948001) Ainsi entre la cocircte et le large la masse de plancton en mg est quasiment identique pour des volumes diffeacuterents sur des surfaces identiques

AIIT2 - COMP ARAISON AVEC DAUTRES SITES

En regardant le meacutesoplancton (pecirccheacute avec le filet de maille de 200 01) le poids sec varie de 205 agrave 3579 mgm3 (fig 1 0) Ces valeurs correspondent aux zones les pauvres du golfe (G Le Fegravevre-Lehoeumlrff 1986) (O Amal 1981-83) telle que la baie du Mont-SaintshyMichel De plus elles sont infeacuterieures sauf pour la peacuteriode estivale aux moyennes trouveacutees au large du site de Flamanville dans une zone de reacutefeacuterence hors dinfluence du rejet de la centrale

50

40

30 E

~ 20

10

o __--t-l-shy

_~P3

--ilI--- moyenne de Flammanville

en enen en en en 1 1 1 1 1 1 gt c

0gt 0 gt 5 gt 3 -gtltC EL E -gt

Dates

Fig 10 comparaison de Saint-Brieuc agrave Flamanville (20001)

Les valeurs de poids de carbone et dazote sont tregraves proches de celles trouveacutees par O Amal (1983) sur les cocirctes du Cotentin centre

I3

AIV - PRECISION DE MESURES

En effet le plan deacutechantillonnage du programme preacutevoit la reacutealisation de diffeacuterents preacutelegravevements leacutechantillonnage est reacutealiseacute sur au moins deux journeacutees par mission (pour les missions lourdes Suroit et Noroicirct eacutegalement) Sur ces deux journeacutees trois traits de filet (reacutepliquats de preacutelegravevements) seront reacuteserveacutes agrave la mesure de la biomasse de faccedilon agrave connaicirctre la preacutecision des preacutelegravevements en fonction de la microdistribution du plancton qui se reacutepartit en nuages et sur chacun de ces trois reacutepliquats de preacutelegravevements seront reacutealiseacutes trois reacutepliquats de mesure au CHN Leco afin de connaicirctre la preacutecision de mesure au laboratoire (reacutepliquats danalyse) Cest dans les reacutepliquats danalyse que rentre limportance du broyage cest-agrave-dire de lhomogeacuteneacuteisation de leacutechantillon afin deacuteviter les erreurs techniques de manipulation Les diffeacuterences de biomasse zooplanctonique entre les jours correspondent agrave la microdistribution Ces diffeacuterences sont lieacutees indeacutependantes du manipulateur mais sont lieacutees aux variations dans le milieu vivant

Prenons par exemple (fig 1 1 ) le preacutelegravevement reacutealiseacute lors de la mission Suroit du 3 juin 1993 pour un trait fond-surface de jour

200 J1lD

40 35

u 30 N25

20 15

Echantillon 1 Echantillon 2 Echantillon 3

80 J1lD

40 35

u 30 N 25

20 15

Echantillon 1 Echantillon 2 Echantillon 3

bull analyse 1 o analyse 2 bull analyse 3

Fig 1 1 histogramme de pourcentages de carbone mesureacutes au CHN Leco

Sur ces trois eacutechantillons preacuteleveacutes agrave ce point agrave cette date preacutecise dans ces conditions il a eacuteteacute fait trois analyses au CHN Leco pour mesurer le pourcentage de carbone Pour le filet de 200 JlIIl les valeurs entre les analyses sont proches de mecircme que celles entre les eacutechantillons pour le 80 Jlm les valeurs entre les analyses sont aussi tregraves proches (lhomogeacuteneacuteisation ayant eacuteteacute bien faite) mais celles entre les eacutechantillons varient sensiblement Ceci est ducirc agrave la microdistribution du zooplancton dans le milieu distribution en nuages ou en essaims Les eacutechantillons l 2 et 3 correspondent agrave trois reacutepliquats de preacutelegravevements par le filet triple reacutealiseacutes en dix minutes ces preacutelegravevements sont des eacutechantillons avec des compositions faunistiques leacutegegraverement diffeacuterentes

14

bull bull

de Porcellane (Deacutecapode) Fig12-b Acartia clausi (Copeacutepode)

Fig12-c qllanus helgoandicus (Copeacutepode) Fig12-d larve Zoeacute de Crabe (Deacutecapode)

1

B bull COMPOSITION FAUNISTIOUE

BI - IDENTIFICATION FAUNISTIQUE

Vu la complexiteacute et la dureacutee neacutecessaire agrave la reacutealisation des comptages ceux-ci ont eacuteteacute reacutealiseacutes par Madame Lehoeumlrff mon travail en laboratoire ma permis dobserver des eacutechantillons afin dacqueacuterir les connaissances de base pour entreprendre ulteacuterieurement des travaux didentification des principaux groupes zooplanctoniques de la Manche

La Classe des Crustaceacutes (fig12) dans lEmbranchement des Arthropodes tient une place importante dans le zooplancton et plus particuliegraverement les Copeacutepodes et les Deacutecapodes Les Copeacutepodes repreacutesente une biomasse importante du plancton Le genre Calanus est un Copeacutepode de grande taille pouvant mesurer jusquagrave 4 millimegravetres TI a une importance eacutecologique car il est la proie de poissons dont notamment les harengs de Mer du Nord Dautres genres de CaIanoiumlda plus cocirctiers que Calanus se rencontrent plus facilement dans le golfe Nonnano-Breton et en tregraves forte abondance Ce sont par exemple Acartia Temora Centropages ou encore Parapontella De nombreux Deacutecapodes (eacutegalement Crustaceacutes) ne sont peacutelagiques quagrave leacutetat larvaire les adultes sont benthiques ce sont les Crabes les Langoustes les Araigneacutees Les larves se deacuteveloppent suivant diffeacuterents stades dont le cycle geacuteneacuteral pourrait seacutecrire Oeufs - Meacutetanauplius - Protozoeacute - ZDeacute - Mysis - Adultes La ZDeacute possegravede un abdomen segmenteacute une carapace dorsale utiliseacute en systeacutematique deux gros yeux et de longues eacutepines dont la disposition et la fonne servent aussi en systeacutematique

Les autres groupes bien repreacutesenteacutes dans le golfe Nonnano-Breton concernent les Annelides les Cladocegraveres les Meacuteduses et les poissons TI est courant de trouver aussi dans les filets de preacutelegravevement de nombreux oeufs de poissons Beaucoup doeufs de Teacuteleacuteosteacuteens (poissons osseux) sont peacutelagiques et flottent gracircce agrave une goutte dhuile situeacute dans loeuf

BIT - COMPTAGES DE ZOOPLANCTON

Les reacutesultats quantitatifs sont donneacutes en N nombre dindividusllO m3 TI sobtient en multipliant le nombre compteacute dans leacutechantillon par le fractionnement et par 10 et en divisant le tout par le volume deau filtreacute lors du preacutelegravevement Les graphiques sont parfois repreacutesenteacutes en eacutechelle logarithmique pour tenir compte des grandes variations dabondance des espegraveces

Cette eacutetude sur le golfe Nonnano-Breton montre une grande diversiteacute faunistique du zooplancton ce qui confinne des reacutesultats deacutejagrave eacutetablis dans ce golfe (G Le Fegravevre-Lehoeumlrff 1986) ainsi quagrave Flammanville (G Le Fegravevre-Lehoeumlrff 1979) La diversiteacute faunistique zooplanctonique implique une diversiteacute de la faune marine en geacuteneacuteral La place prise par le zooplancton dans les eacutecosystegravemes marins est importante comme nous lavons vu dans le paragraphe B1

BITl- VARIATIONS SAISONNIERES EN ABONDANCEDESPECES

Le nombre total de zooplancton est maximum en 200 J1m pour la peacuteriode juinshyjuillet et approche alors les 35000 individus10m3 (3379804 le 17 juin 1994) Cette peacuteriode a deacutejagrave eacuteteacute mise en eacutevidence lors de leacutetude de la variation saisonniegravere de biomasse en effet la

15

AIV - PRECISION DE MESURES

En effet le plan deacutechantillonnage du programme preacutevoit la reacutealisation de diffeacuterents preacutelegravevements leacutechantillonnage est reacutealiseacute sur au moins deux journeacutees par mission (pour les missions lourdes Suroit et Noroicirct eacutegalement) Sur ces deux journeacutees trois traits de filet (reacutepliquats de preacutelegravevements) seront reacuteserveacutes agrave la mesure de la biomasse de faccedilon agrave connaicirctre la preacutecision des preacutelegravevements en fonction de la microdistribution du plancton qui se reacutepartit en nuages et sur chacun de ces trois reacutepliquats de preacutelegravevements seront reacutealiseacutes trois reacutepliquats de mesure au CHN Leco afin de connaicirctre la preacutecision de mesure au laboratoire (reacutepliquats danalyse) Cest dans les reacutepliquats danalyse que rentre limportance du broyage cest-agrave-dire de lhomogeacuteneacuteisation de leacutechantillon afin deacuteviter les erreurs techniques de manipulation Les diffeacuterences de biomasse zooplanctonique entre les jours correspondent agrave la microdistribution Ces diffeacuterences sont lieacutees indeacutependantes du manipulateur mais sont lieacutees aux variations dans le milieu vivant

Prenons par exemple (fig 1 1 ) le preacutelegravevement reacutealiseacute lors de la mission Suroit du 3 juin 1993 pour un trait fond-surface de jour

200 J1lD

40 35

u 30 N25

20 15

Echantillon 1 Echantillon 2 Echantillon 3

80 J1lD

40 35

u 30 N 25

20 15

Echantillon 1 Echantillon 2 Echantillon 3

bull analyse 1 o analyse 2 bull analyse 3

Fig 1 1 histogramme de pourcentages de carbone mesureacutes au CHN Leco

Sur ces trois eacutechantillons preacuteleveacutes agrave ce point agrave cette date preacutecise dans ces conditions il a eacuteteacute fait trois analyses au CHN Leco pour mesurer le pourcentage de carbone Pour le filet de 200 JlIIl les valeurs entre les analyses sont proches de mecircme que celles entre les eacutechantillons pour le 80 Jlm les valeurs entre les analyses sont aussi tregraves proches (lhomogeacuteneacuteisation ayant eacuteteacute bien faite) mais celles entre les eacutechantillons varient sensiblement Ceci est ducirc agrave la microdistribution du zooplancton dans le milieu distribution en nuages ou en essaims Les eacutechantillons l 2 et 3 correspondent agrave trois reacutepliquats de preacutelegravevements par le filet triple reacutealiseacutes en dix minutes ces preacutelegravevements sont des eacutechantillons avec des compositions faunistiques leacutegegraverement diffeacuterentes

14

bull bull

de Porcellane (Deacutecapode) Fig12-b Acartia clausi (Copeacutepode)

Fig12-c qllanus helgoandicus (Copeacutepode) Fig12-d larve Zoeacute de Crabe (Deacutecapode)

1

B bull COMPOSITION FAUNISTIOUE

BI - IDENTIFICATION FAUNISTIQUE

Vu la complexiteacute et la dureacutee neacutecessaire agrave la reacutealisation des comptages ceux-ci ont eacuteteacute reacutealiseacutes par Madame Lehoeumlrff mon travail en laboratoire ma permis dobserver des eacutechantillons afin dacqueacuterir les connaissances de base pour entreprendre ulteacuterieurement des travaux didentification des principaux groupes zooplanctoniques de la Manche

La Classe des Crustaceacutes (fig12) dans lEmbranchement des Arthropodes tient une place importante dans le zooplancton et plus particuliegraverement les Copeacutepodes et les Deacutecapodes Les Copeacutepodes repreacutesente une biomasse importante du plancton Le genre Calanus est un Copeacutepode de grande taille pouvant mesurer jusquagrave 4 millimegravetres TI a une importance eacutecologique car il est la proie de poissons dont notamment les harengs de Mer du Nord Dautres genres de CaIanoiumlda plus cocirctiers que Calanus se rencontrent plus facilement dans le golfe Nonnano-Breton et en tregraves forte abondance Ce sont par exemple Acartia Temora Centropages ou encore Parapontella De nombreux Deacutecapodes (eacutegalement Crustaceacutes) ne sont peacutelagiques quagrave leacutetat larvaire les adultes sont benthiques ce sont les Crabes les Langoustes les Araigneacutees Les larves se deacuteveloppent suivant diffeacuterents stades dont le cycle geacuteneacuteral pourrait seacutecrire Oeufs - Meacutetanauplius - Protozoeacute - ZDeacute - Mysis - Adultes La ZDeacute possegravede un abdomen segmenteacute une carapace dorsale utiliseacute en systeacutematique deux gros yeux et de longues eacutepines dont la disposition et la fonne servent aussi en systeacutematique

Les autres groupes bien repreacutesenteacutes dans le golfe Nonnano-Breton concernent les Annelides les Cladocegraveres les Meacuteduses et les poissons TI est courant de trouver aussi dans les filets de preacutelegravevement de nombreux oeufs de poissons Beaucoup doeufs de Teacuteleacuteosteacuteens (poissons osseux) sont peacutelagiques et flottent gracircce agrave une goutte dhuile situeacute dans loeuf

BIT - COMPTAGES DE ZOOPLANCTON

Les reacutesultats quantitatifs sont donneacutes en N nombre dindividusllO m3 TI sobtient en multipliant le nombre compteacute dans leacutechantillon par le fractionnement et par 10 et en divisant le tout par le volume deau filtreacute lors du preacutelegravevement Les graphiques sont parfois repreacutesenteacutes en eacutechelle logarithmique pour tenir compte des grandes variations dabondance des espegraveces

Cette eacutetude sur le golfe Nonnano-Breton montre une grande diversiteacute faunistique du zooplancton ce qui confinne des reacutesultats deacutejagrave eacutetablis dans ce golfe (G Le Fegravevre-Lehoeumlrff 1986) ainsi quagrave Flammanville (G Le Fegravevre-Lehoeumlrff 1979) La diversiteacute faunistique zooplanctonique implique une diversiteacute de la faune marine en geacuteneacuteral La place prise par le zooplancton dans les eacutecosystegravemes marins est importante comme nous lavons vu dans le paragraphe B1

BITl- VARIATIONS SAISONNIERES EN ABONDANCEDESPECES

Le nombre total de zooplancton est maximum en 200 J1m pour la peacuteriode juinshyjuillet et approche alors les 35000 individus10m3 (3379804 le 17 juin 1994) Cette peacuteriode a deacutejagrave eacuteteacute mise en eacutevidence lors de leacutetude de la variation saisonniegravere de biomasse en effet la

15

bull bull

de Porcellane (Deacutecapode) Fig12-b Acartia clausi (Copeacutepode)

Fig12-c qllanus helgoandicus (Copeacutepode) Fig12-d larve Zoeacute de Crabe (Deacutecapode)

1

B bull COMPOSITION FAUNISTIOUE

BI - IDENTIFICATION FAUNISTIQUE

Vu la complexiteacute et la dureacutee neacutecessaire agrave la reacutealisation des comptages ceux-ci ont eacuteteacute reacutealiseacutes par Madame Lehoeumlrff mon travail en laboratoire ma permis dobserver des eacutechantillons afin dacqueacuterir les connaissances de base pour entreprendre ulteacuterieurement des travaux didentification des principaux groupes zooplanctoniques de la Manche

La Classe des Crustaceacutes (fig12) dans lEmbranchement des Arthropodes tient une place importante dans le zooplancton et plus particuliegraverement les Copeacutepodes et les Deacutecapodes Les Copeacutepodes repreacutesente une biomasse importante du plancton Le genre Calanus est un Copeacutepode de grande taille pouvant mesurer jusquagrave 4 millimegravetres TI a une importance eacutecologique car il est la proie de poissons dont notamment les harengs de Mer du Nord Dautres genres de CaIanoiumlda plus cocirctiers que Calanus se rencontrent plus facilement dans le golfe Nonnano-Breton et en tregraves forte abondance Ce sont par exemple Acartia Temora Centropages ou encore Parapontella De nombreux Deacutecapodes (eacutegalement Crustaceacutes) ne sont peacutelagiques quagrave leacutetat larvaire les adultes sont benthiques ce sont les Crabes les Langoustes les Araigneacutees Les larves se deacuteveloppent suivant diffeacuterents stades dont le cycle geacuteneacuteral pourrait seacutecrire Oeufs - Meacutetanauplius - Protozoeacute - ZDeacute - Mysis - Adultes La ZDeacute possegravede un abdomen segmenteacute une carapace dorsale utiliseacute en systeacutematique deux gros yeux et de longues eacutepines dont la disposition et la fonne servent aussi en systeacutematique

Les autres groupes bien repreacutesenteacutes dans le golfe Nonnano-Breton concernent les Annelides les Cladocegraveres les Meacuteduses et les poissons TI est courant de trouver aussi dans les filets de preacutelegravevement de nombreux oeufs de poissons Beaucoup doeufs de Teacuteleacuteosteacuteens (poissons osseux) sont peacutelagiques et flottent gracircce agrave une goutte dhuile situeacute dans loeuf

BIT - COMPTAGES DE ZOOPLANCTON

Les reacutesultats quantitatifs sont donneacutes en N nombre dindividusllO m3 TI sobtient en multipliant le nombre compteacute dans leacutechantillon par le fractionnement et par 10 et en divisant le tout par le volume deau filtreacute lors du preacutelegravevement Les graphiques sont parfois repreacutesenteacutes en eacutechelle logarithmique pour tenir compte des grandes variations dabondance des espegraveces

Cette eacutetude sur le golfe Nonnano-Breton montre une grande diversiteacute faunistique du zooplancton ce qui confinne des reacutesultats deacutejagrave eacutetablis dans ce golfe (G Le Fegravevre-Lehoeumlrff 1986) ainsi quagrave Flammanville (G Le Fegravevre-Lehoeumlrff 1979) La diversiteacute faunistique zooplanctonique implique une diversiteacute de la faune marine en geacuteneacuteral La place prise par le zooplancton dans les eacutecosystegravemes marins est importante comme nous lavons vu dans le paragraphe B1

BITl- VARIATIONS SAISONNIERES EN ABONDANCEDESPECES

Le nombre total de zooplancton est maximum en 200 J1m pour la peacuteriode juinshyjuillet et approche alors les 35000 individus10m3 (3379804 le 17 juin 1994) Cette peacuteriode a deacutejagrave eacuteteacute mise en eacutevidence lors de leacutetude de la variation saisonniegravere de biomasse en effet la

15

B bull COMPOSITION FAUNISTIOUE

BI - IDENTIFICATION FAUNISTIQUE

Vu la complexiteacute et la dureacutee neacutecessaire agrave la reacutealisation des comptages ceux-ci ont eacuteteacute reacutealiseacutes par Madame Lehoeumlrff mon travail en laboratoire ma permis dobserver des eacutechantillons afin dacqueacuterir les connaissances de base pour entreprendre ulteacuterieurement des travaux didentification des principaux groupes zooplanctoniques de la Manche

La Classe des Crustaceacutes (fig12) dans lEmbranchement des Arthropodes tient une place importante dans le zooplancton et plus particuliegraverement les Copeacutepodes et les Deacutecapodes Les Copeacutepodes repreacutesente une biomasse importante du plancton Le genre Calanus est un Copeacutepode de grande taille pouvant mesurer jusquagrave 4 millimegravetres TI a une importance eacutecologique car il est la proie de poissons dont notamment les harengs de Mer du Nord Dautres genres de CaIanoiumlda plus cocirctiers que Calanus se rencontrent plus facilement dans le golfe Nonnano-Breton et en tregraves forte abondance Ce sont par exemple Acartia Temora Centropages ou encore Parapontella De nombreux Deacutecapodes (eacutegalement Crustaceacutes) ne sont peacutelagiques quagrave leacutetat larvaire les adultes sont benthiques ce sont les Crabes les Langoustes les Araigneacutees Les larves se deacuteveloppent suivant diffeacuterents stades dont le cycle geacuteneacuteral pourrait seacutecrire Oeufs - Meacutetanauplius - Protozoeacute - ZDeacute - Mysis - Adultes La ZDeacute possegravede un abdomen segmenteacute une carapace dorsale utiliseacute en systeacutematique deux gros yeux et de longues eacutepines dont la disposition et la fonne servent aussi en systeacutematique

Les autres groupes bien repreacutesenteacutes dans le golfe Nonnano-Breton concernent les Annelides les Cladocegraveres les Meacuteduses et les poissons TI est courant de trouver aussi dans les filets de preacutelegravevement de nombreux oeufs de poissons Beaucoup doeufs de Teacuteleacuteosteacuteens (poissons osseux) sont peacutelagiques et flottent gracircce agrave une goutte dhuile situeacute dans loeuf

BIT - COMPTAGES DE ZOOPLANCTON

Les reacutesultats quantitatifs sont donneacutes en N nombre dindividusllO m3 TI sobtient en multipliant le nombre compteacute dans leacutechantillon par le fractionnement et par 10 et en divisant le tout par le volume deau filtreacute lors du preacutelegravevement Les graphiques sont parfois repreacutesenteacutes en eacutechelle logarithmique pour tenir compte des grandes variations dabondance des espegraveces

Cette eacutetude sur le golfe Nonnano-Breton montre une grande diversiteacute faunistique du zooplancton ce qui confinne des reacutesultats deacutejagrave eacutetablis dans ce golfe (G Le Fegravevre-Lehoeumlrff 1986) ainsi quagrave Flammanville (G Le Fegravevre-Lehoeumlrff 1979) La diversiteacute faunistique zooplanctonique implique une diversiteacute de la faune marine en geacuteneacuteral La place prise par le zooplancton dans les eacutecosystegravemes marins est importante comme nous lavons vu dans le paragraphe B1

BITl- VARIATIONS SAISONNIERES EN ABONDANCEDESPECES

Le nombre total de zooplancton est maximum en 200 J1m pour la peacuteriode juinshyjuillet et approche alors les 35000 individus10m3 (3379804 le 17 juin 1994) Cette peacuteriode a deacutejagrave eacuteteacute mise en eacutevidence lors de leacutetude de la variation saisonniegravere de biomasse en effet la

15

Fig14-a composition du zooplancton (200~m)

18021994

9 215

65

21021994

74

28 61

18041994

4 3 6

72

El Cinipegravedes o Copeacutepodes o Anomoures

OID Brachyoures Il Appendiculaires bull Autres

l i j 1 f j 11 l ~ l l

biomasse (mglm3) y est maximum Les mois de feacutevrier et davril sont des mois faibles en nombre de zooplancton pour 10m3 En prenant aussi en compte le filet de maille de 500 Ilm et le filet de 80 Ilffi leacutevolution du nombre dindividus pour 10m3 est identique mais la quantiteacute est diffeacuterente le 80 Ilm a pecirccheacute autant sinon plus de zooplancton que le 200 Ilm alors que le 500 Ilffi en a pecirccheacute beaucoup moins (mais de plus grosse taille)

Bll2 - VARIATIONS SAISONNIERES EN COMPOSITION SPECIFIQUE

Toutes les espegraveces nont pas leur maximum dabondance au mecircme moment dans lanneacutee Cette variation est ducirce au cycle biologique des espegraveces et agrave leurs intervenants exteacuterieurs broutage de phytoplancton preacutedation Ainsi une espegravece zooplanctonique herbivore se deacuteveloppera apregraves les premiegraveres pousseacutees phytoplanctoniques et ensuite son preacutedateur pourra lui aussi se deacutevelopper Les Copeacutepodes sont abondants toute lanneacutee mais au sein de lordre des Copeacutepodes si lon eacutetudie plus particuliegraverement quatre espegraveces preacuteleveacutees au filet de 200 Ilm (cf fig13) il est facile de constater que outre le cocircteacute quantitatif (certaines espegraveces sont plus abondantes que dautres) ces diffeacuterentes espegraveces ont leur maximum dabondance agrave des moments diffeacuterents Acartia clausi et Temora longicornis en juillet Centropages hamatus et Parapontella brevicornis en juin

1)

E a

+z 0 2

5

4

3

2

0

c

a 0gt 0gt 00 a lt0

-r 0gt 0gt -r

CIgt

Acartia clausi Temora longicornis

Centropages bamatus

Parapontella brevicornis

CIgt -rc a00 crgtlt0 0gtU lt=gt r shyDates a r- rshy

r- a c 00 c

Fig 13 variations de Copeacutepodes pecirccheacutes au 2001lffi

La figure 14 montre que les Cirripegravedes (larves) sont particuliegraverement abondants en feacutevrier tandis que les larves de Crabes (Brachyoures) sont bien repreacutesenteacutees en avril ainsi que les Anomoures En peacuteriode estivale (juin-juillet) il y a presque uniquement que des Copeacutepodes (plus de 90 ) laissant une part faible du zooplancton total aux Deacutecapodes aux Appendiculaires et aux Cirripegravedes principalement Ceci montre donc bien limportance prise par les Copeacutepodes agrave Saint-Brieuc ceux-ci se deacuteveloppent consideacuterablement agrave partir du printemps

Les variations saisonniegraveres sinterpregravetent diffeacuteremment selon lengin de pecircches Lexemple pris sera lordre des Copeacutepodes lors de la pecircche du 17 juin 1994 nen ressort de la

16

1

Fig14-b composition du zooplancton (200~m)

92

50694 270794

32 2 2

90

280794i70694

1 2 2 i

97 93

li Cinipegraved 0 Copeacutepo 0 Anomou es des res

DO Brachyo III Appendi bull Autres ures culaires

1 fi j nlll l l 11 1

figure 15 que les oeufs et les nauplii de Copeacutepodes sont exclusivement pecirccheacutes par le filet de maille de 80 J1m ils sont tregraves petits De mecircme pour les adultes de chaque espegravece il est possible de tirer des conclusions similaires Les quatre espegraveces eacutetudieacutees preacuteceacutedemment sont donc bien prises toutes les quatre preacutefeacuterentiellement par le filet de 200 J1m mais aussi une bonne part par le filet de 80 J1m et tregraves peu par le filet de 500 J1ffi Paracalanus et Pseudocalanus sont dans le mecircme cas alors que Calan us plus gros est plus pecirccheacute par les filets de 500 et 200 J1ffi Oithona de tregraves petite taille se retrouvera surtout dans le 80 J1m Ceci implique que si on sinteacuteresse agrave leacutetude quantitative dune espegravece en particulier il faudra choisir avec soin la maille de son engin de pecircche

BU3 - COMPARAISON SPATIALE DANS LE GOLFE NORMANO-BRETON

-Afin de comparer les diffeacuterences dabondance zooplanctonique entre lOuest et lEst du golfe Normano-Breton il est possible de prendre en compte Saint-Brieuc et Flamanville (G Le Fegravevre-Lehoeumlrff 1979 O Amal 1981) Avec des pics printaniers allant de 15000 individusm3 (juin 1978) agrave 70000 individusm3 (mai 1977) Flamanville a un important nombre dorganismes par rapport agrave Saint-Brieuc (35000 individus10m3) mais avec des biomasses quasiment identiques (G Le Fegravevre-Lehoeumlrff et al 1993) Les pourcentages dabondance trouveacutes agrave Flamanville se rapprochent plus de ceux de SaintshyBrieuc pour 1994 Les Copeacutepodes dominent freacutequemment le zooplancton jusquagrave 70 agrave 90 Les Cirripegravedes dominent de feacutevrier agrave avril agrave environ de 70 Les Deacutecapodes abondent de juin agrave aoOt (jusquagrave 15) n apparaicirct de mecircme des espegraveces dominantes qui ne sont pas toutes preacutesentes au mecircme moment Ainsi chez les Copeacutepodes deux dentre eux dominent dont Acaria clausi (comme agrave Saint-Brieuc) qui se preacutesente aussi comme une espegravece estivale et automnale alors que Centropages hamatus Parapontella et Temora ont leur ffiaximum dabondance degraves juin (comme agrave Saint-Brieuc) Temora est une espegravece tregraves abondante en Manche-Orientale jusquagrave 85 du zooplancton total agrave Gravelines (G Le Fegravevre-Lehoeumlrff et D Woehrling 1991) et agrave Paluel Le golfe Normano-Breton apparaicirct dans les diffeacuterents travaux deacutejagrave citeacutes comme une uniteacute riche en crustaceacutes en poissons et en coquillages avec une bonne diversiteacute faunistique nrepreacutesente une zone eacuteconomique de pecircche non negligeable

17

1

80)Jlll

oeufs nauplH bull Calanus o Para + El Parapontella helgolandicus Pseudocalanus brevicomis

Centropa~es III Centropages bull Temora bull Acartia clausi ~ Oithona nana typicus hamatus longicomis

8ID Oithona lm Oncaea sp 13 Euterpina helgolan4ica acutifrons

Fig15

5

4 E

3 rshy+ 2z 2 0

1

0

5

4 1)

E 0 3

2

1

0

5

4

0-1-- shy

composition des

500)lffi

Copeacutepodes le 17 juin 1994

1

200)lffi

1

l 14 1 l

Il 1CONCLUSION

Leacutetude reacutealiseacutee lors de mon stage rentre non seulement dans le cadre dun programme national mais aussi a permis de complegraveter pour la reacutegion de Saint-Brieuc leacutetude des variations saisonniegraveres deacutejagrave acquises preacuteceacutedemment dans le golfe NormanoshyBreton Dans le cadre du programme les meacutethodes et le mateacuteriel utiliseacutes sur le terrain pour la reacutealisation des pecircches ont permis de reacutecolter diffeacuterentes cateacutegories de tailles de zooplancton Cette technique est tregraves importante dans le but dune pecircche seacutelective

Les reacutesultats de lanalyse des biomasses du carbone de lazote et de labondance des espegraveces ont mis en eacutevidence leacutevolution saisonniegravere importante entre lhiver et leacuteteacute feacutevrier eacutetant pauvre en zooplancton alors que le maximum est en juinshyjuillet Limportance du zooplancton de petite taille a aussi eacuteteacute mise en eacutevidence dans cette zone Les analyses de deacutetermination speacutecifique et les analyses de paramegravetres globaux biomasses carbone total azote et matiegravere organique forment un ensemble pour eacutevaluer les richesses relatives des diffeacuterentes classes de taille du plancton dans le systegraveme peacutelagique geacuteneacuteral

Les techniques utiliseacutees ne se limitent pas agrave Jeacutetude du zooplancton mais peuvent ecirctre aussi appliqueacutees agrave dautres groupes vivants phytoplancton halieutique benthos algologie Lanalyse au CHN peut ecirctre eacutegalement appliqueacutee agrave leacutetude de seacutediments Mais plus geacuteneacuteralement toutes ces techniques utiliseacutees ou citeacutees sont aussi couramment applicables agrave des eacutetudes dEnvironnement en Ecologie

18

Il REFERENCES BmLIOGRAPIDQUES UTILISEES 1

Amal O (deacutecembre 1983) - Etude eacutecologique du site du Cotentin centre (voU) domaine peacutelagique - CNEXO pour EDF - 10 pages

Amal O (juin 1981) - Etude davant-projet du site mareacutemoteur du golfe Normano-Breton milieu peacutelagique - CNEXO pour EDF premiegravere anneacutee 1980 - p80-114

Amal O (octobre 1983) - Etude davant-projet du site mareacutemoteur du golfe Normano-Breton milieu peacutelagique - CNEXO pour EDF deuxiegraveme anneacutee 1980-81 - 85 pages

Amal O G Le Fegravevre-LehoeumlrtTet F Toularastel (1979) - Etude eacutecologique du projet site de Flamanville deuxiegraveme cycle (juin 1977 - juin 1978) voll (domaine peacutelagique) - CNEXO pour EDF - p117-217

Arzul G E Erard-Le Denn JY Quintin JY Piriou L Dreves J Martin et D Miossec (mai 1991) - Surveillance eacutecologique et halieutique site de Flamanville anneacutee 1988 IFREMER - p22-34

Bougis P (1974) - Ecologie du plancton marin voU le phytoplancton - Masson et Cie Paris 196 pages

Bougis P (1974) - Ecologie du plancton marin vo12 le zooplancton - Masson et Cie Paris 200 pages

Dupuy C (mai 1993) - Le zooplancton biomasses et faunistique Traitement sur une anneacutee de donneacutees dune station en Manche Occidentale - Meacutemoires de Maicirctrise de Biologie des organismes et des populations - Universiteacute Pierre et Marie Curie Paris vn -33 pages

Fraser JH V Kr Hansen - Fiches didentification du zooplancton - Conseil permanent international pour lexploitation de la mer

Le Fegravevre-LehoeumlrtT G (1985) - Techniques utiliseacutees pour leacutetude du zooplancton sur les sites des centrales nucleacuteaires des cocirctes franccedilaises de Manche et Atlantique - IFREMER centre de Brest - 24 pages

Le Fegravevre-LehoeumlrtT G H Grosse) et A Derrien (1983) - Evolution des populations planctoniques animales en Manche et au Sud de la Mer du Nord - Oceanologica Acta numeacutero speacutecial - Proceeding 17th European Marine Biologie Symposium Brest (France) 27 septembrel2 octobre 1982 - p131-135

Le Fegravevre-LehoeumlrtT G E Erard-Le Denn et G Arzu) (1993) - Planktonic ecosystems in the Channel Trophic relations - Oceanologica Acta 165-6 p661-670 - Congregraves Manche Brest 2-4 septembre 1992

19

bull

Le FegravevremiddotLehoeumlrfT G et D Woehrling (1991) bull Ameacutenagement industriel du littoral et surveillance de lenvironnement la centrale nucleacuteaire de Gravelines (197589) bull Oceanologica actamiddot Actes du colloques international sur lenvironnement des mers eacutepicontinentales Lille 20shy22 mars 1990 - Oceanologica Acta vol speacutecial nO Il - p299-311

LeHir P P Bassou))et E Erard M Blanchard D Hamon et AM Jeacutegou (1986) - Golfe Normano-Breton eacutetude reacutegionale inteacutegreacutee (vo12) milieu peacutelagique - IFREMER centre de Brest pour CCE 6 volumes - p44-71 et p91109

Rose M (1933) - Copeacutepodes peacutelagiques - Faune de France vol26 bull 374 pages

Sars GO (1903) - An Account of the Crustacea of Norway volIV Copepoda Calanoiumlda Bergen Museum - 164 pages

Treacutegouboff G et M Rose (1978) - Manuel de planctonologie meacutediterraneacuteenne Tome 1 et TI CNRS - 587 pages

NB Les illustrations photographiques mont eacuteteacute fournies par Madame Lehoeumlrff

20

Annexe 1

PNOCC- GNB

DATES

18-Feacutev-94 21-Feacutev-94 21-Feacutev-94 18-Avr-94 20-Avr-94

16-Jun-94 17-Jun-94 26-Jul-94

28-1ul-94

PNOCIC-GNB

DATES

18-Feacutev-94 21-Feacutev-94 21-Feacutev-94 18-Avr-94 20-Avr-94

16-1un-94 17-Jun-94 26-Jul-94

28-1ul-94

PNOCC - GNB

DATES

lS-Feacutev-94 21-Feacutev-94 21-Feacutev-94 IS-Avr-94 20-Avr-94

16-1un-94 17-Jun-94 26-Jul-94

28-Jul-94

POIDS Pl 500pm

-

C P2 500 pm

N Pl 500 pm

SECS mgm3 P2 P2 200pm 80pm

285 523 113 299 147 359 630 1085 632 1335

1162 3534 1548 5084 1461 2630

1164 3888

Pl Pl 200 pm SOpm

3286 3500 3535 3212 3426 3463 3814 1 3864 39551 3982

4122 4174 4186 4284 3938 3843

3852 3769

P2 Pl 200 pm 80 pm

763 810 708 683 769 790 930 920 996 971

1066 1039 1094 1090 982 968

9S6 974

P3 P3 P3 DATES 500pm 200pm 80pm

03-Jun-93 326 1228 2493 04-Jun-93 936 2855 4733

817 18-Feacutev-94 078 209 712 460 21-Feacutev-94 149 301 469 437

1023 lS-Avr-94 191 551 4S 1240

15-Juo-94 629 2113 2625 3599 4S94 17-Jun-94 535 238 2354 7513

27-Jul-94 808 31 8353 6347 28-Jul-94 935 3579 3878

02-Oct-94 141 631 772 04-0ct-94 181 1305 2569

P3 P3 P3 DATES 500 pm 200 pm SOpm

03-Jun-93 3270 3545 2417 04-Jun-93 3367 3105 2040

2945 IS-Feacutev-94 3590 2430 3079 21-Feacutev-94 3409 3507 3319 3284 3687 18-Avr-94 3577 3720 3552 4117

15-Jun-94 3660 3764 3488 4178 4207 17-Jun-94 4258 4398 4279 2154

27-Jul-94 3916 3605 2241 2704 28-Jul-94 4028 4076 3326

P3 P3 P3 DATES 500 pm 200 pm 80 pm

03-Jun-93 701 849 525 04-Jun-93 852 743 415

641 IS-Feacutev-94 791 474 665 21-Feacutev-94 775 814 735 745 824 IS-Avr-94 812 848 794 996

15-Juo-94 980 968 884 1039 1061 17-Jun-94 1120 1126 1069 442

27-Ju)-94 983 908 460 626 28-Jul-94 1023 1070 831

bull bull

Annexe 2

PNOCC- GNB POIDS SECS mgm2 i

PZ PZ P2 DATES 500 pm 200 pm 80 pm DATES

03-Jun-93 04-Jun-93 i

18-Feacutev-941 8550 15690 24510 18-Feacutev-94 21-Feacutev-94 i 3503 9269 14260 21-Feacutev-94 21-Feacutev-94 5145 12565 15295 18-Avr-94 22050 37975 35805 18-Avr-94 20-Avr-94 20224 42720 39680

15-Jun-94 16-Jun-94 40670 123690 125965 17-Jun-94 47988 157604 151714 17-Jun-94 26-Jul-94 42369 76270 217877

27-Jul-94 28-JuJ-94 40740 136080 222145 28-Jul-94

02-Oct-94 04-0ct-94

PNOCC- GNB MATIERES ORGANIQUES DANS POIDS SEC PZ PZ PZ

DATES 500 pm 200 pm 80 pm DATES 03-Jun-93 04-Jun-93

18-Feacutev-94 7412 6194 18-Feacutev-94 21-Feacutev-94 6763 21-Feacutev-94 21-Feacutev-94 6940 18-Avr-94 8088 7800 8028 18-Avr-94 20-Avr-94 8604 8173

15-Jun-94 16-Jun-94 7415 7816 7361 17-Jun-94 8860 8959 8739 17-Jun-94 26-Jul-94 7971 4359

27-Jul-94 28-Jul-94 8063 7944 5410 28-JuJ-94

PNOClC- ONB P3 NOROIT POIDS SEC mgm3 DATES CONDmON PROFOND 5001lffi 2001lffi

03-Jun-93 jour f-s 326 1228 03-Jun-93 nuit f-s 952 269 03-Jun-93 jour 0-10 531 1266 03-Jun-93 nuit 0-10 1372 3902 04-Jun-93 jour f-s 936 2855 04-Jun-93 nuit f-s 2801 3169 02-0ct-94 jour f-s 141 631 02-Oct-94 nuit (-s 314 138 02-0ctmiddot94 jour 0-15 327 2453 02-0ct-94 nuit 0-15 45 1987 04-0ct-94 jour foi 181 1305 04-0ct-94 jour 0-15 292 1212

P3 P3 P3 500 pm 200 pm 80 pm

1304 4912 9972 40248 122765 203519

3276 8778 29904 596 1204 1876

8213 23693 2064

26418 88746 11025

214 952 9416

35552 1364 367532 3553 136002 147364 5217 23347 28564 7059 50895 100191

P3 P3 P3 500 pm 200 pm 80 pm

6577 7233 5005 7097 6495 4033

7571 4870 6944 7489 7014

7651 7384 7317

7544 7056 6525

8928 9117 8870

8326 7575 3983 8319 8540 6676

SUROIT

80pm 2493 4695 1985 5414 4733

535 772

1981 3314 2968 2569 1506

Annexe 3

PNOCC

Volumes filtreacutes Taxons Cnidaires

Sarsia eximia Sarsia prolifera Sarsia gemmifera Phialidium haemisphaericum

L dAnnelides Amphipodes Gammariens Copeacutepodes

oeufs naupluuml Calanus helgolandicus Para + Pseudocalanus Parapontella brevicomis Centropages typicus Centropages hamatus Temora longicomis Acartia clausi Oithona nana Oithona helgolandica Oncaeasp Euterpina acutifrons

total Copeacutepodes Deacutecapodes Caridae Anomoures

Zoe Paguridae Zoe de Galatheidae Zoe Porcellanes L d Anomoures 00

total Anomoures Bramyoures Zoe Appendiculaires

Oikopleura dioica Oeufs de Teacuteleacuteosteacuteens Alevins de Teacuteleacuteosteacuteens

total zooplancton

GNB P3 500 flltl 1048 m3 NIlOm3

5344 191

1145 382

458 1908 1984 763

20229 14885 17939

382

261831 382

1908 229 229

4962 1145 916

382 763 095

291125

17061994 0-40m 200 flltl 80flltl 102 m3 1043 m3 NI0 m3 NilO m3

184 1534 004 006

J 3137 009

039 28235 083 3068 008 013

196 001

1534036 3812 636625 1582

157 6275 001 1534 004 066 592941 1754 380441 945 068 197647 585 67498 168 026

6949 938039 2775 507766 1262 511 84706 251 38351 095 616 1421176 4205 737872 1834 013 1534 004

12549 037 23011 006 6275 019 6275 019 3068 008

8994 3265883 9663 1761075 4377 013

066 18824 056 767 019 079 3068 008

079 21961 065 6136 015 170 3137 009 393 43922 130 21476 053 314 12549 037 13806 034

013 25098 074 50623 126 026 686 002 1534 004 003 098 000 096 000

3379804 4023873

bull

biomasse (mglm3) y est maximum Les mois de feacutevrier et davril sont des mois faibles en nombre de zooplancton pour 10m3 En prenant aussi en compte le filet de maille de 500 Ilm et le filet de 80 Ilffi leacutevolution du nombre dindividus pour 10m3 est identique mais la quantiteacute est diffeacuterente le 80 Ilm a pecirccheacute autant sinon plus de zooplancton que le 200 Ilm alors que le 500 Ilffi en a pecirccheacute beaucoup moins (mais de plus grosse taille)

Bll2 - VARIATIONS SAISONNIERES EN COMPOSITION SPECIFIQUE

Toutes les espegraveces nont pas leur maximum dabondance au mecircme moment dans lanneacutee Cette variation est ducirce au cycle biologique des espegraveces et agrave leurs intervenants exteacuterieurs broutage de phytoplancton preacutedation Ainsi une espegravece zooplanctonique herbivore se deacuteveloppera apregraves les premiegraveres pousseacutees phytoplanctoniques et ensuite son preacutedateur pourra lui aussi se deacutevelopper Les Copeacutepodes sont abondants toute lanneacutee mais au sein de lordre des Copeacutepodes si lon eacutetudie plus particuliegraverement quatre espegraveces preacuteleveacutees au filet de 200 Ilm (cf fig13) il est facile de constater que outre le cocircteacute quantitatif (certaines espegraveces sont plus abondantes que dautres) ces diffeacuterentes espegraveces ont leur maximum dabondance agrave des moments diffeacuterents Acartia clausi et Temora longicornis en juillet Centropages hamatus et Parapontella brevicornis en juin

1)

E a

+z 0 2

5

4

3

2

0

c

a 0gt 0gt 00 a lt0

-r 0gt 0gt -r

CIgt

Acartia clausi Temora longicornis

Centropages bamatus

Parapontella brevicornis

CIgt -rc a00 crgtlt0 0gtU lt=gt r shyDates a r- rshy

r- a c 00 c

Fig 13 variations de Copeacutepodes pecirccheacutes au 2001lffi

La figure 14 montre que les Cirripegravedes (larves) sont particuliegraverement abondants en feacutevrier tandis que les larves de Crabes (Brachyoures) sont bien repreacutesenteacutees en avril ainsi que les Anomoures En peacuteriode estivale (juin-juillet) il y a presque uniquement que des Copeacutepodes (plus de 90 ) laissant une part faible du zooplancton total aux Deacutecapodes aux Appendiculaires et aux Cirripegravedes principalement Ceci montre donc bien limportance prise par les Copeacutepodes agrave Saint-Brieuc ceux-ci se deacuteveloppent consideacuterablement agrave partir du printemps

Les variations saisonniegraveres sinterpregravetent diffeacuteremment selon lengin de pecircches Lexemple pris sera lordre des Copeacutepodes lors de la pecircche du 17 juin 1994 nen ressort de la

16

1

Fig14-b composition du zooplancton (200~m)

92

50694 270794

32 2 2

90

280794i70694

1 2 2 i

97 93

li Cinipegraved 0 Copeacutepo 0 Anomou es des res

DO Brachyo III Appendi bull Autres ures culaires

1 fi j nlll l l 11 1

figure 15 que les oeufs et les nauplii de Copeacutepodes sont exclusivement pecirccheacutes par le filet de maille de 80 J1m ils sont tregraves petits De mecircme pour les adultes de chaque espegravece il est possible de tirer des conclusions similaires Les quatre espegraveces eacutetudieacutees preacuteceacutedemment sont donc bien prises toutes les quatre preacutefeacuterentiellement par le filet de 200 J1m mais aussi une bonne part par le filet de 80 J1m et tregraves peu par le filet de 500 J1ffi Paracalanus et Pseudocalanus sont dans le mecircme cas alors que Calan us plus gros est plus pecirccheacute par les filets de 500 et 200 J1ffi Oithona de tregraves petite taille se retrouvera surtout dans le 80 J1m Ceci implique que si on sinteacuteresse agrave leacutetude quantitative dune espegravece en particulier il faudra choisir avec soin la maille de son engin de pecircche

BU3 - COMPARAISON SPATIALE DANS LE GOLFE NORMANO-BRETON

-Afin de comparer les diffeacuterences dabondance zooplanctonique entre lOuest et lEst du golfe Normano-Breton il est possible de prendre en compte Saint-Brieuc et Flamanville (G Le Fegravevre-Lehoeumlrff 1979 O Amal 1981) Avec des pics printaniers allant de 15000 individusm3 (juin 1978) agrave 70000 individusm3 (mai 1977) Flamanville a un important nombre dorganismes par rapport agrave Saint-Brieuc (35000 individus10m3) mais avec des biomasses quasiment identiques (G Le Fegravevre-Lehoeumlrff et al 1993) Les pourcentages dabondance trouveacutes agrave Flamanville se rapprochent plus de ceux de SaintshyBrieuc pour 1994 Les Copeacutepodes dominent freacutequemment le zooplancton jusquagrave 70 agrave 90 Les Cirripegravedes dominent de feacutevrier agrave avril agrave environ de 70 Les Deacutecapodes abondent de juin agrave aoOt (jusquagrave 15) n apparaicirct de mecircme des espegraveces dominantes qui ne sont pas toutes preacutesentes au mecircme moment Ainsi chez les Copeacutepodes deux dentre eux dominent dont Acaria clausi (comme agrave Saint-Brieuc) qui se preacutesente aussi comme une espegravece estivale et automnale alors que Centropages hamatus Parapontella et Temora ont leur ffiaximum dabondance degraves juin (comme agrave Saint-Brieuc) Temora est une espegravece tregraves abondante en Manche-Orientale jusquagrave 85 du zooplancton total agrave Gravelines (G Le Fegravevre-Lehoeumlrff et D Woehrling 1991) et agrave Paluel Le golfe Normano-Breton apparaicirct dans les diffeacuterents travaux deacutejagrave citeacutes comme une uniteacute riche en crustaceacutes en poissons et en coquillages avec une bonne diversiteacute faunistique nrepreacutesente une zone eacuteconomique de pecircche non negligeable

17

1

80)Jlll

oeufs nauplH bull Calanus o Para + El Parapontella helgolandicus Pseudocalanus brevicomis

Centropa~es III Centropages bull Temora bull Acartia clausi ~ Oithona nana typicus hamatus longicomis

8ID Oithona lm Oncaea sp 13 Euterpina helgolan4ica acutifrons

Fig15

5

4 E

3 rshy+ 2z 2 0

1

0

5

4 1)

E 0 3

2

1

0

5

4

0-1-- shy

composition des

500)lffi

Copeacutepodes le 17 juin 1994

1

200)lffi

1

l 14 1 l

Il 1CONCLUSION

Leacutetude reacutealiseacutee lors de mon stage rentre non seulement dans le cadre dun programme national mais aussi a permis de complegraveter pour la reacutegion de Saint-Brieuc leacutetude des variations saisonniegraveres deacutejagrave acquises preacuteceacutedemment dans le golfe NormanoshyBreton Dans le cadre du programme les meacutethodes et le mateacuteriel utiliseacutes sur le terrain pour la reacutealisation des pecircches ont permis de reacutecolter diffeacuterentes cateacutegories de tailles de zooplancton Cette technique est tregraves importante dans le but dune pecircche seacutelective

Les reacutesultats de lanalyse des biomasses du carbone de lazote et de labondance des espegraveces ont mis en eacutevidence leacutevolution saisonniegravere importante entre lhiver et leacuteteacute feacutevrier eacutetant pauvre en zooplancton alors que le maximum est en juinshyjuillet Limportance du zooplancton de petite taille a aussi eacuteteacute mise en eacutevidence dans cette zone Les analyses de deacutetermination speacutecifique et les analyses de paramegravetres globaux biomasses carbone total azote et matiegravere organique forment un ensemble pour eacutevaluer les richesses relatives des diffeacuterentes classes de taille du plancton dans le systegraveme peacutelagique geacuteneacuteral

Les techniques utiliseacutees ne se limitent pas agrave Jeacutetude du zooplancton mais peuvent ecirctre aussi appliqueacutees agrave dautres groupes vivants phytoplancton halieutique benthos algologie Lanalyse au CHN peut ecirctre eacutegalement appliqueacutee agrave leacutetude de seacutediments Mais plus geacuteneacuteralement toutes ces techniques utiliseacutees ou citeacutees sont aussi couramment applicables agrave des eacutetudes dEnvironnement en Ecologie

18

Il REFERENCES BmLIOGRAPIDQUES UTILISEES 1

Amal O (deacutecembre 1983) - Etude eacutecologique du site du Cotentin centre (voU) domaine peacutelagique - CNEXO pour EDF - 10 pages

Amal O (juin 1981) - Etude davant-projet du site mareacutemoteur du golfe Normano-Breton milieu peacutelagique - CNEXO pour EDF premiegravere anneacutee 1980 - p80-114

Amal O (octobre 1983) - Etude davant-projet du site mareacutemoteur du golfe Normano-Breton milieu peacutelagique - CNEXO pour EDF deuxiegraveme anneacutee 1980-81 - 85 pages

Amal O G Le Fegravevre-LehoeumlrtTet F Toularastel (1979) - Etude eacutecologique du projet site de Flamanville deuxiegraveme cycle (juin 1977 - juin 1978) voll (domaine peacutelagique) - CNEXO pour EDF - p117-217

Arzul G E Erard-Le Denn JY Quintin JY Piriou L Dreves J Martin et D Miossec (mai 1991) - Surveillance eacutecologique et halieutique site de Flamanville anneacutee 1988 IFREMER - p22-34

Bougis P (1974) - Ecologie du plancton marin voU le phytoplancton - Masson et Cie Paris 196 pages

Bougis P (1974) - Ecologie du plancton marin vo12 le zooplancton - Masson et Cie Paris 200 pages

Dupuy C (mai 1993) - Le zooplancton biomasses et faunistique Traitement sur une anneacutee de donneacutees dune station en Manche Occidentale - Meacutemoires de Maicirctrise de Biologie des organismes et des populations - Universiteacute Pierre et Marie Curie Paris vn -33 pages

Fraser JH V Kr Hansen - Fiches didentification du zooplancton - Conseil permanent international pour lexploitation de la mer

Le Fegravevre-LehoeumlrtT G (1985) - Techniques utiliseacutees pour leacutetude du zooplancton sur les sites des centrales nucleacuteaires des cocirctes franccedilaises de Manche et Atlantique - IFREMER centre de Brest - 24 pages

Le Fegravevre-LehoeumlrtT G H Grosse) et A Derrien (1983) - Evolution des populations planctoniques animales en Manche et au Sud de la Mer du Nord - Oceanologica Acta numeacutero speacutecial - Proceeding 17th European Marine Biologie Symposium Brest (France) 27 septembrel2 octobre 1982 - p131-135

Le Fegravevre-LehoeumlrtT G E Erard-Le Denn et G Arzu) (1993) - Planktonic ecosystems in the Channel Trophic relations - Oceanologica Acta 165-6 p661-670 - Congregraves Manche Brest 2-4 septembre 1992

19

bull

Le FegravevremiddotLehoeumlrfT G et D Woehrling (1991) bull Ameacutenagement industriel du littoral et surveillance de lenvironnement la centrale nucleacuteaire de Gravelines (197589) bull Oceanologica actamiddot Actes du colloques international sur lenvironnement des mers eacutepicontinentales Lille 20shy22 mars 1990 - Oceanologica Acta vol speacutecial nO Il - p299-311

LeHir P P Bassou))et E Erard M Blanchard D Hamon et AM Jeacutegou (1986) - Golfe Normano-Breton eacutetude reacutegionale inteacutegreacutee (vo12) milieu peacutelagique - IFREMER centre de Brest pour CCE 6 volumes - p44-71 et p91109

Rose M (1933) - Copeacutepodes peacutelagiques - Faune de France vol26 bull 374 pages

Sars GO (1903) - An Account of the Crustacea of Norway volIV Copepoda Calanoiumlda Bergen Museum - 164 pages

Treacutegouboff G et M Rose (1978) - Manuel de planctonologie meacutediterraneacuteenne Tome 1 et TI CNRS - 587 pages

NB Les illustrations photographiques mont eacuteteacute fournies par Madame Lehoeumlrff

20

Annexe 1

PNOCC- GNB

DATES

18-Feacutev-94 21-Feacutev-94 21-Feacutev-94 18-Avr-94 20-Avr-94

16-Jun-94 17-Jun-94 26-Jul-94

28-1ul-94

PNOCIC-GNB

DATES

18-Feacutev-94 21-Feacutev-94 21-Feacutev-94 18-Avr-94 20-Avr-94

16-1un-94 17-Jun-94 26-Jul-94

28-1ul-94

PNOCC - GNB

DATES

lS-Feacutev-94 21-Feacutev-94 21-Feacutev-94 IS-Avr-94 20-Avr-94

16-1un-94 17-Jun-94 26-Jul-94

28-Jul-94

POIDS Pl 500pm

-

C P2 500 pm

N Pl 500 pm

SECS mgm3 P2 P2 200pm 80pm

285 523 113 299 147 359 630 1085 632 1335

1162 3534 1548 5084 1461 2630

1164 3888

Pl Pl 200 pm SOpm

3286 3500 3535 3212 3426 3463 3814 1 3864 39551 3982

4122 4174 4186 4284 3938 3843

3852 3769

P2 Pl 200 pm 80 pm

763 810 708 683 769 790 930 920 996 971

1066 1039 1094 1090 982 968

9S6 974

P3 P3 P3 DATES 500pm 200pm 80pm

03-Jun-93 326 1228 2493 04-Jun-93 936 2855 4733

817 18-Feacutev-94 078 209 712 460 21-Feacutev-94 149 301 469 437

1023 lS-Avr-94 191 551 4S 1240

15-Juo-94 629 2113 2625 3599 4S94 17-Jun-94 535 238 2354 7513

27-Jul-94 808 31 8353 6347 28-Jul-94 935 3579 3878

02-Oct-94 141 631 772 04-0ct-94 181 1305 2569

P3 P3 P3 DATES 500 pm 200 pm SOpm

03-Jun-93 3270 3545 2417 04-Jun-93 3367 3105 2040

2945 IS-Feacutev-94 3590 2430 3079 21-Feacutev-94 3409 3507 3319 3284 3687 18-Avr-94 3577 3720 3552 4117

15-Jun-94 3660 3764 3488 4178 4207 17-Jun-94 4258 4398 4279 2154

27-Jul-94 3916 3605 2241 2704 28-Jul-94 4028 4076 3326

P3 P3 P3 DATES 500 pm 200 pm 80 pm

03-Jun-93 701 849 525 04-Jun-93 852 743 415

641 IS-Feacutev-94 791 474 665 21-Feacutev-94 775 814 735 745 824 IS-Avr-94 812 848 794 996

15-Juo-94 980 968 884 1039 1061 17-Jun-94 1120 1126 1069 442

27-Ju)-94 983 908 460 626 28-Jul-94 1023 1070 831

bull bull

Annexe 2

PNOCC- GNB POIDS SECS mgm2 i

PZ PZ P2 DATES 500 pm 200 pm 80 pm DATES

03-Jun-93 04-Jun-93 i

18-Feacutev-941 8550 15690 24510 18-Feacutev-94 21-Feacutev-94 i 3503 9269 14260 21-Feacutev-94 21-Feacutev-94 5145 12565 15295 18-Avr-94 22050 37975 35805 18-Avr-94 20-Avr-94 20224 42720 39680

15-Jun-94 16-Jun-94 40670 123690 125965 17-Jun-94 47988 157604 151714 17-Jun-94 26-Jul-94 42369 76270 217877

27-Jul-94 28-JuJ-94 40740 136080 222145 28-Jul-94

02-Oct-94 04-0ct-94

PNOCC- GNB MATIERES ORGANIQUES DANS POIDS SEC PZ PZ PZ

DATES 500 pm 200 pm 80 pm DATES 03-Jun-93 04-Jun-93

18-Feacutev-94 7412 6194 18-Feacutev-94 21-Feacutev-94 6763 21-Feacutev-94 21-Feacutev-94 6940 18-Avr-94 8088 7800 8028 18-Avr-94 20-Avr-94 8604 8173

15-Jun-94 16-Jun-94 7415 7816 7361 17-Jun-94 8860 8959 8739 17-Jun-94 26-Jul-94 7971 4359

27-Jul-94 28-Jul-94 8063 7944 5410 28-JuJ-94

PNOClC- ONB P3 NOROIT POIDS SEC mgm3 DATES CONDmON PROFOND 5001lffi 2001lffi

03-Jun-93 jour f-s 326 1228 03-Jun-93 nuit f-s 952 269 03-Jun-93 jour 0-10 531 1266 03-Jun-93 nuit 0-10 1372 3902 04-Jun-93 jour f-s 936 2855 04-Jun-93 nuit f-s 2801 3169 02-0ct-94 jour f-s 141 631 02-Oct-94 nuit (-s 314 138 02-0ctmiddot94 jour 0-15 327 2453 02-0ct-94 nuit 0-15 45 1987 04-0ct-94 jour foi 181 1305 04-0ct-94 jour 0-15 292 1212

P3 P3 P3 500 pm 200 pm 80 pm

1304 4912 9972 40248 122765 203519

3276 8778 29904 596 1204 1876

8213 23693 2064

26418 88746 11025

214 952 9416

35552 1364 367532 3553 136002 147364 5217 23347 28564 7059 50895 100191

P3 P3 P3 500 pm 200 pm 80 pm

6577 7233 5005 7097 6495 4033

7571 4870 6944 7489 7014

7651 7384 7317

7544 7056 6525

8928 9117 8870

8326 7575 3983 8319 8540 6676

SUROIT

80pm 2493 4695 1985 5414 4733

535 772

1981 3314 2968 2569 1506

Annexe 3

PNOCC

Volumes filtreacutes Taxons Cnidaires

Sarsia eximia Sarsia prolifera Sarsia gemmifera Phialidium haemisphaericum

L dAnnelides Amphipodes Gammariens Copeacutepodes

oeufs naupluuml Calanus helgolandicus Para + Pseudocalanus Parapontella brevicomis Centropages typicus Centropages hamatus Temora longicomis Acartia clausi Oithona nana Oithona helgolandica Oncaeasp Euterpina acutifrons

total Copeacutepodes Deacutecapodes Caridae Anomoures

Zoe Paguridae Zoe de Galatheidae Zoe Porcellanes L d Anomoures 00

total Anomoures Bramyoures Zoe Appendiculaires

Oikopleura dioica Oeufs de Teacuteleacuteosteacuteens Alevins de Teacuteleacuteosteacuteens

total zooplancton

GNB P3 500 flltl 1048 m3 NIlOm3

5344 191

1145 382

458 1908 1984 763

20229 14885 17939

382

261831 382

1908 229 229

4962 1145 916

382 763 095

291125

17061994 0-40m 200 flltl 80flltl 102 m3 1043 m3 NI0 m3 NilO m3

184 1534 004 006

J 3137 009

039 28235 083 3068 008 013

196 001

1534036 3812 636625 1582

157 6275 001 1534 004 066 592941 1754 380441 945 068 197647 585 67498 168 026

6949 938039 2775 507766 1262 511 84706 251 38351 095 616 1421176 4205 737872 1834 013 1534 004

12549 037 23011 006 6275 019 6275 019 3068 008

8994 3265883 9663 1761075 4377 013

066 18824 056 767 019 079 3068 008

079 21961 065 6136 015 170 3137 009 393 43922 130 21476 053 314 12549 037 13806 034

013 25098 074 50623 126 026 686 002 1534 004 003 098 000 096 000

3379804 4023873

bull

Fig14-b composition du zooplancton (200~m)

92

50694 270794

32 2 2

90

280794i70694

1 2 2 i

97 93

li Cinipegraved 0 Copeacutepo 0 Anomou es des res

DO Brachyo III Appendi bull Autres ures culaires

1 fi j nlll l l 11 1

figure 15 que les oeufs et les nauplii de Copeacutepodes sont exclusivement pecirccheacutes par le filet de maille de 80 J1m ils sont tregraves petits De mecircme pour les adultes de chaque espegravece il est possible de tirer des conclusions similaires Les quatre espegraveces eacutetudieacutees preacuteceacutedemment sont donc bien prises toutes les quatre preacutefeacuterentiellement par le filet de 200 J1m mais aussi une bonne part par le filet de 80 J1m et tregraves peu par le filet de 500 J1ffi Paracalanus et Pseudocalanus sont dans le mecircme cas alors que Calan us plus gros est plus pecirccheacute par les filets de 500 et 200 J1ffi Oithona de tregraves petite taille se retrouvera surtout dans le 80 J1m Ceci implique que si on sinteacuteresse agrave leacutetude quantitative dune espegravece en particulier il faudra choisir avec soin la maille de son engin de pecircche

BU3 - COMPARAISON SPATIALE DANS LE GOLFE NORMANO-BRETON

-Afin de comparer les diffeacuterences dabondance zooplanctonique entre lOuest et lEst du golfe Normano-Breton il est possible de prendre en compte Saint-Brieuc et Flamanville (G Le Fegravevre-Lehoeumlrff 1979 O Amal 1981) Avec des pics printaniers allant de 15000 individusm3 (juin 1978) agrave 70000 individusm3 (mai 1977) Flamanville a un important nombre dorganismes par rapport agrave Saint-Brieuc (35000 individus10m3) mais avec des biomasses quasiment identiques (G Le Fegravevre-Lehoeumlrff et al 1993) Les pourcentages dabondance trouveacutes agrave Flamanville se rapprochent plus de ceux de SaintshyBrieuc pour 1994 Les Copeacutepodes dominent freacutequemment le zooplancton jusquagrave 70 agrave 90 Les Cirripegravedes dominent de feacutevrier agrave avril agrave environ de 70 Les Deacutecapodes abondent de juin agrave aoOt (jusquagrave 15) n apparaicirct de mecircme des espegraveces dominantes qui ne sont pas toutes preacutesentes au mecircme moment Ainsi chez les Copeacutepodes deux dentre eux dominent dont Acaria clausi (comme agrave Saint-Brieuc) qui se preacutesente aussi comme une espegravece estivale et automnale alors que Centropages hamatus Parapontella et Temora ont leur ffiaximum dabondance degraves juin (comme agrave Saint-Brieuc) Temora est une espegravece tregraves abondante en Manche-Orientale jusquagrave 85 du zooplancton total agrave Gravelines (G Le Fegravevre-Lehoeumlrff et D Woehrling 1991) et agrave Paluel Le golfe Normano-Breton apparaicirct dans les diffeacuterents travaux deacutejagrave citeacutes comme une uniteacute riche en crustaceacutes en poissons et en coquillages avec une bonne diversiteacute faunistique nrepreacutesente une zone eacuteconomique de pecircche non negligeable

17

1

80)Jlll

oeufs nauplH bull Calanus o Para + El Parapontella helgolandicus Pseudocalanus brevicomis

Centropa~es III Centropages bull Temora bull Acartia clausi ~ Oithona nana typicus hamatus longicomis

8ID Oithona lm Oncaea sp 13 Euterpina helgolan4ica acutifrons

Fig15

5

4 E

3 rshy+ 2z 2 0

1

0

5

4 1)

E 0 3

2

1

0

5

4

0-1-- shy

composition des

500)lffi

Copeacutepodes le 17 juin 1994

1

200)lffi

1

l 14 1 l

Il 1CONCLUSION

Leacutetude reacutealiseacutee lors de mon stage rentre non seulement dans le cadre dun programme national mais aussi a permis de complegraveter pour la reacutegion de Saint-Brieuc leacutetude des variations saisonniegraveres deacutejagrave acquises preacuteceacutedemment dans le golfe NormanoshyBreton Dans le cadre du programme les meacutethodes et le mateacuteriel utiliseacutes sur le terrain pour la reacutealisation des pecircches ont permis de reacutecolter diffeacuterentes cateacutegories de tailles de zooplancton Cette technique est tregraves importante dans le but dune pecircche seacutelective

Les reacutesultats de lanalyse des biomasses du carbone de lazote et de labondance des espegraveces ont mis en eacutevidence leacutevolution saisonniegravere importante entre lhiver et leacuteteacute feacutevrier eacutetant pauvre en zooplancton alors que le maximum est en juinshyjuillet Limportance du zooplancton de petite taille a aussi eacuteteacute mise en eacutevidence dans cette zone Les analyses de deacutetermination speacutecifique et les analyses de paramegravetres globaux biomasses carbone total azote et matiegravere organique forment un ensemble pour eacutevaluer les richesses relatives des diffeacuterentes classes de taille du plancton dans le systegraveme peacutelagique geacuteneacuteral

Les techniques utiliseacutees ne se limitent pas agrave Jeacutetude du zooplancton mais peuvent ecirctre aussi appliqueacutees agrave dautres groupes vivants phytoplancton halieutique benthos algologie Lanalyse au CHN peut ecirctre eacutegalement appliqueacutee agrave leacutetude de seacutediments Mais plus geacuteneacuteralement toutes ces techniques utiliseacutees ou citeacutees sont aussi couramment applicables agrave des eacutetudes dEnvironnement en Ecologie

18

Il REFERENCES BmLIOGRAPIDQUES UTILISEES 1

Amal O (deacutecembre 1983) - Etude eacutecologique du site du Cotentin centre (voU) domaine peacutelagique - CNEXO pour EDF - 10 pages

Amal O (juin 1981) - Etude davant-projet du site mareacutemoteur du golfe Normano-Breton milieu peacutelagique - CNEXO pour EDF premiegravere anneacutee 1980 - p80-114

Amal O (octobre 1983) - Etude davant-projet du site mareacutemoteur du golfe Normano-Breton milieu peacutelagique - CNEXO pour EDF deuxiegraveme anneacutee 1980-81 - 85 pages

Amal O G Le Fegravevre-LehoeumlrtTet F Toularastel (1979) - Etude eacutecologique du projet site de Flamanville deuxiegraveme cycle (juin 1977 - juin 1978) voll (domaine peacutelagique) - CNEXO pour EDF - p117-217

Arzul G E Erard-Le Denn JY Quintin JY Piriou L Dreves J Martin et D Miossec (mai 1991) - Surveillance eacutecologique et halieutique site de Flamanville anneacutee 1988 IFREMER - p22-34

Bougis P (1974) - Ecologie du plancton marin voU le phytoplancton - Masson et Cie Paris 196 pages

Bougis P (1974) - Ecologie du plancton marin vo12 le zooplancton - Masson et Cie Paris 200 pages

Dupuy C (mai 1993) - Le zooplancton biomasses et faunistique Traitement sur une anneacutee de donneacutees dune station en Manche Occidentale - Meacutemoires de Maicirctrise de Biologie des organismes et des populations - Universiteacute Pierre et Marie Curie Paris vn -33 pages

Fraser JH V Kr Hansen - Fiches didentification du zooplancton - Conseil permanent international pour lexploitation de la mer

Le Fegravevre-LehoeumlrtT G (1985) - Techniques utiliseacutees pour leacutetude du zooplancton sur les sites des centrales nucleacuteaires des cocirctes franccedilaises de Manche et Atlantique - IFREMER centre de Brest - 24 pages

Le Fegravevre-LehoeumlrtT G H Grosse) et A Derrien (1983) - Evolution des populations planctoniques animales en Manche et au Sud de la Mer du Nord - Oceanologica Acta numeacutero speacutecial - Proceeding 17th European Marine Biologie Symposium Brest (France) 27 septembrel2 octobre 1982 - p131-135

Le Fegravevre-LehoeumlrtT G E Erard-Le Denn et G Arzu) (1993) - Planktonic ecosystems in the Channel Trophic relations - Oceanologica Acta 165-6 p661-670 - Congregraves Manche Brest 2-4 septembre 1992

19

bull

Le FegravevremiddotLehoeumlrfT G et D Woehrling (1991) bull Ameacutenagement industriel du littoral et surveillance de lenvironnement la centrale nucleacuteaire de Gravelines (197589) bull Oceanologica actamiddot Actes du colloques international sur lenvironnement des mers eacutepicontinentales Lille 20shy22 mars 1990 - Oceanologica Acta vol speacutecial nO Il - p299-311

LeHir P P Bassou))et E Erard M Blanchard D Hamon et AM Jeacutegou (1986) - Golfe Normano-Breton eacutetude reacutegionale inteacutegreacutee (vo12) milieu peacutelagique - IFREMER centre de Brest pour CCE 6 volumes - p44-71 et p91109

Rose M (1933) - Copeacutepodes peacutelagiques - Faune de France vol26 bull 374 pages

Sars GO (1903) - An Account of the Crustacea of Norway volIV Copepoda Calanoiumlda Bergen Museum - 164 pages

Treacutegouboff G et M Rose (1978) - Manuel de planctonologie meacutediterraneacuteenne Tome 1 et TI CNRS - 587 pages

NB Les illustrations photographiques mont eacuteteacute fournies par Madame Lehoeumlrff

20

Annexe 1

PNOCC- GNB

DATES

18-Feacutev-94 21-Feacutev-94 21-Feacutev-94 18-Avr-94 20-Avr-94

16-Jun-94 17-Jun-94 26-Jul-94

28-1ul-94

PNOCIC-GNB

DATES

18-Feacutev-94 21-Feacutev-94 21-Feacutev-94 18-Avr-94 20-Avr-94

16-1un-94 17-Jun-94 26-Jul-94

28-1ul-94

PNOCC - GNB

DATES

lS-Feacutev-94 21-Feacutev-94 21-Feacutev-94 IS-Avr-94 20-Avr-94

16-1un-94 17-Jun-94 26-Jul-94

28-Jul-94

POIDS Pl 500pm

-

C P2 500 pm

N Pl 500 pm

SECS mgm3 P2 P2 200pm 80pm

285 523 113 299 147 359 630 1085 632 1335

1162 3534 1548 5084 1461 2630

1164 3888

Pl Pl 200 pm SOpm

3286 3500 3535 3212 3426 3463 3814 1 3864 39551 3982

4122 4174 4186 4284 3938 3843

3852 3769

P2 Pl 200 pm 80 pm

763 810 708 683 769 790 930 920 996 971

1066 1039 1094 1090 982 968

9S6 974

P3 P3 P3 DATES 500pm 200pm 80pm

03-Jun-93 326 1228 2493 04-Jun-93 936 2855 4733

817 18-Feacutev-94 078 209 712 460 21-Feacutev-94 149 301 469 437

1023 lS-Avr-94 191 551 4S 1240

15-Juo-94 629 2113 2625 3599 4S94 17-Jun-94 535 238 2354 7513

27-Jul-94 808 31 8353 6347 28-Jul-94 935 3579 3878

02-Oct-94 141 631 772 04-0ct-94 181 1305 2569

P3 P3 P3 DATES 500 pm 200 pm SOpm

03-Jun-93 3270 3545 2417 04-Jun-93 3367 3105 2040

2945 IS-Feacutev-94 3590 2430 3079 21-Feacutev-94 3409 3507 3319 3284 3687 18-Avr-94 3577 3720 3552 4117

15-Jun-94 3660 3764 3488 4178 4207 17-Jun-94 4258 4398 4279 2154

27-Jul-94 3916 3605 2241 2704 28-Jul-94 4028 4076 3326

P3 P3 P3 DATES 500 pm 200 pm 80 pm

03-Jun-93 701 849 525 04-Jun-93 852 743 415

641 IS-Feacutev-94 791 474 665 21-Feacutev-94 775 814 735 745 824 IS-Avr-94 812 848 794 996

15-Juo-94 980 968 884 1039 1061 17-Jun-94 1120 1126 1069 442

27-Ju)-94 983 908 460 626 28-Jul-94 1023 1070 831

bull bull

Annexe 2

PNOCC- GNB POIDS SECS mgm2 i

PZ PZ P2 DATES 500 pm 200 pm 80 pm DATES

03-Jun-93 04-Jun-93 i

18-Feacutev-941 8550 15690 24510 18-Feacutev-94 21-Feacutev-94 i 3503 9269 14260 21-Feacutev-94 21-Feacutev-94 5145 12565 15295 18-Avr-94 22050 37975 35805 18-Avr-94 20-Avr-94 20224 42720 39680

15-Jun-94 16-Jun-94 40670 123690 125965 17-Jun-94 47988 157604 151714 17-Jun-94 26-Jul-94 42369 76270 217877

27-Jul-94 28-JuJ-94 40740 136080 222145 28-Jul-94

02-Oct-94 04-0ct-94

PNOCC- GNB MATIERES ORGANIQUES DANS POIDS SEC PZ PZ PZ

DATES 500 pm 200 pm 80 pm DATES 03-Jun-93 04-Jun-93

18-Feacutev-94 7412 6194 18-Feacutev-94 21-Feacutev-94 6763 21-Feacutev-94 21-Feacutev-94 6940 18-Avr-94 8088 7800 8028 18-Avr-94 20-Avr-94 8604 8173

15-Jun-94 16-Jun-94 7415 7816 7361 17-Jun-94 8860 8959 8739 17-Jun-94 26-Jul-94 7971 4359

27-Jul-94 28-Jul-94 8063 7944 5410 28-JuJ-94

PNOClC- ONB P3 NOROIT POIDS SEC mgm3 DATES CONDmON PROFOND 5001lffi 2001lffi

03-Jun-93 jour f-s 326 1228 03-Jun-93 nuit f-s 952 269 03-Jun-93 jour 0-10 531 1266 03-Jun-93 nuit 0-10 1372 3902 04-Jun-93 jour f-s 936 2855 04-Jun-93 nuit f-s 2801 3169 02-0ct-94 jour f-s 141 631 02-Oct-94 nuit (-s 314 138 02-0ctmiddot94 jour 0-15 327 2453 02-0ct-94 nuit 0-15 45 1987 04-0ct-94 jour foi 181 1305 04-0ct-94 jour 0-15 292 1212

P3 P3 P3 500 pm 200 pm 80 pm

1304 4912 9972 40248 122765 203519

3276 8778 29904 596 1204 1876

8213 23693 2064

26418 88746 11025

214 952 9416

35552 1364 367532 3553 136002 147364 5217 23347 28564 7059 50895 100191

P3 P3 P3 500 pm 200 pm 80 pm

6577 7233 5005 7097 6495 4033

7571 4870 6944 7489 7014

7651 7384 7317

7544 7056 6525

8928 9117 8870

8326 7575 3983 8319 8540 6676

SUROIT

80pm 2493 4695 1985 5414 4733

535 772

1981 3314 2968 2569 1506

Annexe 3

PNOCC

Volumes filtreacutes Taxons Cnidaires

Sarsia eximia Sarsia prolifera Sarsia gemmifera Phialidium haemisphaericum

L dAnnelides Amphipodes Gammariens Copeacutepodes

oeufs naupluuml Calanus helgolandicus Para + Pseudocalanus Parapontella brevicomis Centropages typicus Centropages hamatus Temora longicomis Acartia clausi Oithona nana Oithona helgolandica Oncaeasp Euterpina acutifrons

total Copeacutepodes Deacutecapodes Caridae Anomoures

Zoe Paguridae Zoe de Galatheidae Zoe Porcellanes L d Anomoures 00

total Anomoures Bramyoures Zoe Appendiculaires

Oikopleura dioica Oeufs de Teacuteleacuteosteacuteens Alevins de Teacuteleacuteosteacuteens

total zooplancton

GNB P3 500 flltl 1048 m3 NIlOm3

5344 191

1145 382

458 1908 1984 763

20229 14885 17939

382

261831 382

1908 229 229

4962 1145 916

382 763 095

291125

17061994 0-40m 200 flltl 80flltl 102 m3 1043 m3 NI0 m3 NilO m3

184 1534 004 006

J 3137 009

039 28235 083 3068 008 013

196 001

1534036 3812 636625 1582

157 6275 001 1534 004 066 592941 1754 380441 945 068 197647 585 67498 168 026

6949 938039 2775 507766 1262 511 84706 251 38351 095 616 1421176 4205 737872 1834 013 1534 004

12549 037 23011 006 6275 019 6275 019 3068 008

8994 3265883 9663 1761075 4377 013

066 18824 056 767 019 079 3068 008

079 21961 065 6136 015 170 3137 009 393 43922 130 21476 053 314 12549 037 13806 034

013 25098 074 50623 126 026 686 002 1534 004 003 098 000 096 000

3379804 4023873

bull

figure 15 que les oeufs et les nauplii de Copeacutepodes sont exclusivement pecirccheacutes par le filet de maille de 80 J1m ils sont tregraves petits De mecircme pour les adultes de chaque espegravece il est possible de tirer des conclusions similaires Les quatre espegraveces eacutetudieacutees preacuteceacutedemment sont donc bien prises toutes les quatre preacutefeacuterentiellement par le filet de 200 J1m mais aussi une bonne part par le filet de 80 J1m et tregraves peu par le filet de 500 J1ffi Paracalanus et Pseudocalanus sont dans le mecircme cas alors que Calan us plus gros est plus pecirccheacute par les filets de 500 et 200 J1ffi Oithona de tregraves petite taille se retrouvera surtout dans le 80 J1m Ceci implique que si on sinteacuteresse agrave leacutetude quantitative dune espegravece en particulier il faudra choisir avec soin la maille de son engin de pecircche

BU3 - COMPARAISON SPATIALE DANS LE GOLFE NORMANO-BRETON

-Afin de comparer les diffeacuterences dabondance zooplanctonique entre lOuest et lEst du golfe Normano-Breton il est possible de prendre en compte Saint-Brieuc et Flamanville (G Le Fegravevre-Lehoeumlrff 1979 O Amal 1981) Avec des pics printaniers allant de 15000 individusm3 (juin 1978) agrave 70000 individusm3 (mai 1977) Flamanville a un important nombre dorganismes par rapport agrave Saint-Brieuc (35000 individus10m3) mais avec des biomasses quasiment identiques (G Le Fegravevre-Lehoeumlrff et al 1993) Les pourcentages dabondance trouveacutes agrave Flamanville se rapprochent plus de ceux de SaintshyBrieuc pour 1994 Les Copeacutepodes dominent freacutequemment le zooplancton jusquagrave 70 agrave 90 Les Cirripegravedes dominent de feacutevrier agrave avril agrave environ de 70 Les Deacutecapodes abondent de juin agrave aoOt (jusquagrave 15) n apparaicirct de mecircme des espegraveces dominantes qui ne sont pas toutes preacutesentes au mecircme moment Ainsi chez les Copeacutepodes deux dentre eux dominent dont Acaria clausi (comme agrave Saint-Brieuc) qui se preacutesente aussi comme une espegravece estivale et automnale alors que Centropages hamatus Parapontella et Temora ont leur ffiaximum dabondance degraves juin (comme agrave Saint-Brieuc) Temora est une espegravece tregraves abondante en Manche-Orientale jusquagrave 85 du zooplancton total agrave Gravelines (G Le Fegravevre-Lehoeumlrff et D Woehrling 1991) et agrave Paluel Le golfe Normano-Breton apparaicirct dans les diffeacuterents travaux deacutejagrave citeacutes comme une uniteacute riche en crustaceacutes en poissons et en coquillages avec une bonne diversiteacute faunistique nrepreacutesente une zone eacuteconomique de pecircche non negligeable

17

1

80)Jlll

oeufs nauplH bull Calanus o Para + El Parapontella helgolandicus Pseudocalanus brevicomis

Centropa~es III Centropages bull Temora bull Acartia clausi ~ Oithona nana typicus hamatus longicomis

8ID Oithona lm Oncaea sp 13 Euterpina helgolan4ica acutifrons

Fig15

5

4 E

3 rshy+ 2z 2 0

1

0

5

4 1)

E 0 3

2

1

0

5

4

0-1-- shy

composition des

500)lffi

Copeacutepodes le 17 juin 1994

1

200)lffi

1

l 14 1 l

Il 1CONCLUSION

Leacutetude reacutealiseacutee lors de mon stage rentre non seulement dans le cadre dun programme national mais aussi a permis de complegraveter pour la reacutegion de Saint-Brieuc leacutetude des variations saisonniegraveres deacutejagrave acquises preacuteceacutedemment dans le golfe NormanoshyBreton Dans le cadre du programme les meacutethodes et le mateacuteriel utiliseacutes sur le terrain pour la reacutealisation des pecircches ont permis de reacutecolter diffeacuterentes cateacutegories de tailles de zooplancton Cette technique est tregraves importante dans le but dune pecircche seacutelective

Les reacutesultats de lanalyse des biomasses du carbone de lazote et de labondance des espegraveces ont mis en eacutevidence leacutevolution saisonniegravere importante entre lhiver et leacuteteacute feacutevrier eacutetant pauvre en zooplancton alors que le maximum est en juinshyjuillet Limportance du zooplancton de petite taille a aussi eacuteteacute mise en eacutevidence dans cette zone Les analyses de deacutetermination speacutecifique et les analyses de paramegravetres globaux biomasses carbone total azote et matiegravere organique forment un ensemble pour eacutevaluer les richesses relatives des diffeacuterentes classes de taille du plancton dans le systegraveme peacutelagique geacuteneacuteral

Les techniques utiliseacutees ne se limitent pas agrave Jeacutetude du zooplancton mais peuvent ecirctre aussi appliqueacutees agrave dautres groupes vivants phytoplancton halieutique benthos algologie Lanalyse au CHN peut ecirctre eacutegalement appliqueacutee agrave leacutetude de seacutediments Mais plus geacuteneacuteralement toutes ces techniques utiliseacutees ou citeacutees sont aussi couramment applicables agrave des eacutetudes dEnvironnement en Ecologie

18

Il REFERENCES BmLIOGRAPIDQUES UTILISEES 1

Amal O (deacutecembre 1983) - Etude eacutecologique du site du Cotentin centre (voU) domaine peacutelagique - CNEXO pour EDF - 10 pages

Amal O (juin 1981) - Etude davant-projet du site mareacutemoteur du golfe Normano-Breton milieu peacutelagique - CNEXO pour EDF premiegravere anneacutee 1980 - p80-114

Amal O (octobre 1983) - Etude davant-projet du site mareacutemoteur du golfe Normano-Breton milieu peacutelagique - CNEXO pour EDF deuxiegraveme anneacutee 1980-81 - 85 pages

Amal O G Le Fegravevre-LehoeumlrtTet F Toularastel (1979) - Etude eacutecologique du projet site de Flamanville deuxiegraveme cycle (juin 1977 - juin 1978) voll (domaine peacutelagique) - CNEXO pour EDF - p117-217

Arzul G E Erard-Le Denn JY Quintin JY Piriou L Dreves J Martin et D Miossec (mai 1991) - Surveillance eacutecologique et halieutique site de Flamanville anneacutee 1988 IFREMER - p22-34

Bougis P (1974) - Ecologie du plancton marin voU le phytoplancton - Masson et Cie Paris 196 pages

Bougis P (1974) - Ecologie du plancton marin vo12 le zooplancton - Masson et Cie Paris 200 pages

Dupuy C (mai 1993) - Le zooplancton biomasses et faunistique Traitement sur une anneacutee de donneacutees dune station en Manche Occidentale - Meacutemoires de Maicirctrise de Biologie des organismes et des populations - Universiteacute Pierre et Marie Curie Paris vn -33 pages

Fraser JH V Kr Hansen - Fiches didentification du zooplancton - Conseil permanent international pour lexploitation de la mer

Le Fegravevre-LehoeumlrtT G (1985) - Techniques utiliseacutees pour leacutetude du zooplancton sur les sites des centrales nucleacuteaires des cocirctes franccedilaises de Manche et Atlantique - IFREMER centre de Brest - 24 pages

Le Fegravevre-LehoeumlrtT G H Grosse) et A Derrien (1983) - Evolution des populations planctoniques animales en Manche et au Sud de la Mer du Nord - Oceanologica Acta numeacutero speacutecial - Proceeding 17th European Marine Biologie Symposium Brest (France) 27 septembrel2 octobre 1982 - p131-135

Le Fegravevre-LehoeumlrtT G E Erard-Le Denn et G Arzu) (1993) - Planktonic ecosystems in the Channel Trophic relations - Oceanologica Acta 165-6 p661-670 - Congregraves Manche Brest 2-4 septembre 1992

19

bull

Le FegravevremiddotLehoeumlrfT G et D Woehrling (1991) bull Ameacutenagement industriel du littoral et surveillance de lenvironnement la centrale nucleacuteaire de Gravelines (197589) bull Oceanologica actamiddot Actes du colloques international sur lenvironnement des mers eacutepicontinentales Lille 20shy22 mars 1990 - Oceanologica Acta vol speacutecial nO Il - p299-311

LeHir P P Bassou))et E Erard M Blanchard D Hamon et AM Jeacutegou (1986) - Golfe Normano-Breton eacutetude reacutegionale inteacutegreacutee (vo12) milieu peacutelagique - IFREMER centre de Brest pour CCE 6 volumes - p44-71 et p91109

Rose M (1933) - Copeacutepodes peacutelagiques - Faune de France vol26 bull 374 pages

Sars GO (1903) - An Account of the Crustacea of Norway volIV Copepoda Calanoiumlda Bergen Museum - 164 pages

Treacutegouboff G et M Rose (1978) - Manuel de planctonologie meacutediterraneacuteenne Tome 1 et TI CNRS - 587 pages

NB Les illustrations photographiques mont eacuteteacute fournies par Madame Lehoeumlrff

20

Annexe 1

PNOCC- GNB

DATES

18-Feacutev-94 21-Feacutev-94 21-Feacutev-94 18-Avr-94 20-Avr-94

16-Jun-94 17-Jun-94 26-Jul-94

28-1ul-94

PNOCIC-GNB

DATES

18-Feacutev-94 21-Feacutev-94 21-Feacutev-94 18-Avr-94 20-Avr-94

16-1un-94 17-Jun-94 26-Jul-94

28-1ul-94

PNOCC - GNB

DATES

lS-Feacutev-94 21-Feacutev-94 21-Feacutev-94 IS-Avr-94 20-Avr-94

16-1un-94 17-Jun-94 26-Jul-94

28-Jul-94

POIDS Pl 500pm

-

C P2 500 pm

N Pl 500 pm

SECS mgm3 P2 P2 200pm 80pm

285 523 113 299 147 359 630 1085 632 1335

1162 3534 1548 5084 1461 2630

1164 3888

Pl Pl 200 pm SOpm

3286 3500 3535 3212 3426 3463 3814 1 3864 39551 3982

4122 4174 4186 4284 3938 3843

3852 3769

P2 Pl 200 pm 80 pm

763 810 708 683 769 790 930 920 996 971

1066 1039 1094 1090 982 968

9S6 974

P3 P3 P3 DATES 500pm 200pm 80pm

03-Jun-93 326 1228 2493 04-Jun-93 936 2855 4733

817 18-Feacutev-94 078 209 712 460 21-Feacutev-94 149 301 469 437

1023 lS-Avr-94 191 551 4S 1240

15-Juo-94 629 2113 2625 3599 4S94 17-Jun-94 535 238 2354 7513

27-Jul-94 808 31 8353 6347 28-Jul-94 935 3579 3878

02-Oct-94 141 631 772 04-0ct-94 181 1305 2569

P3 P3 P3 DATES 500 pm 200 pm SOpm

03-Jun-93 3270 3545 2417 04-Jun-93 3367 3105 2040

2945 IS-Feacutev-94 3590 2430 3079 21-Feacutev-94 3409 3507 3319 3284 3687 18-Avr-94 3577 3720 3552 4117

15-Jun-94 3660 3764 3488 4178 4207 17-Jun-94 4258 4398 4279 2154

27-Jul-94 3916 3605 2241 2704 28-Jul-94 4028 4076 3326

P3 P3 P3 DATES 500 pm 200 pm 80 pm

03-Jun-93 701 849 525 04-Jun-93 852 743 415

641 IS-Feacutev-94 791 474 665 21-Feacutev-94 775 814 735 745 824 IS-Avr-94 812 848 794 996

15-Juo-94 980 968 884 1039 1061 17-Jun-94 1120 1126 1069 442

27-Ju)-94 983 908 460 626 28-Jul-94 1023 1070 831

bull bull

Annexe 2

PNOCC- GNB POIDS SECS mgm2 i

PZ PZ P2 DATES 500 pm 200 pm 80 pm DATES

03-Jun-93 04-Jun-93 i

18-Feacutev-941 8550 15690 24510 18-Feacutev-94 21-Feacutev-94 i 3503 9269 14260 21-Feacutev-94 21-Feacutev-94 5145 12565 15295 18-Avr-94 22050 37975 35805 18-Avr-94 20-Avr-94 20224 42720 39680

15-Jun-94 16-Jun-94 40670 123690 125965 17-Jun-94 47988 157604 151714 17-Jun-94 26-Jul-94 42369 76270 217877

27-Jul-94 28-JuJ-94 40740 136080 222145 28-Jul-94

02-Oct-94 04-0ct-94

PNOCC- GNB MATIERES ORGANIQUES DANS POIDS SEC PZ PZ PZ

DATES 500 pm 200 pm 80 pm DATES 03-Jun-93 04-Jun-93

18-Feacutev-94 7412 6194 18-Feacutev-94 21-Feacutev-94 6763 21-Feacutev-94 21-Feacutev-94 6940 18-Avr-94 8088 7800 8028 18-Avr-94 20-Avr-94 8604 8173

15-Jun-94 16-Jun-94 7415 7816 7361 17-Jun-94 8860 8959 8739 17-Jun-94 26-Jul-94 7971 4359

27-Jul-94 28-Jul-94 8063 7944 5410 28-JuJ-94

PNOClC- ONB P3 NOROIT POIDS SEC mgm3 DATES CONDmON PROFOND 5001lffi 2001lffi

03-Jun-93 jour f-s 326 1228 03-Jun-93 nuit f-s 952 269 03-Jun-93 jour 0-10 531 1266 03-Jun-93 nuit 0-10 1372 3902 04-Jun-93 jour f-s 936 2855 04-Jun-93 nuit f-s 2801 3169 02-0ct-94 jour f-s 141 631 02-Oct-94 nuit (-s 314 138 02-0ctmiddot94 jour 0-15 327 2453 02-0ct-94 nuit 0-15 45 1987 04-0ct-94 jour foi 181 1305 04-0ct-94 jour 0-15 292 1212

P3 P3 P3 500 pm 200 pm 80 pm

1304 4912 9972 40248 122765 203519

3276 8778 29904 596 1204 1876

8213 23693 2064

26418 88746 11025

214 952 9416

35552 1364 367532 3553 136002 147364 5217 23347 28564 7059 50895 100191

P3 P3 P3 500 pm 200 pm 80 pm

6577 7233 5005 7097 6495 4033

7571 4870 6944 7489 7014

7651 7384 7317

7544 7056 6525

8928 9117 8870

8326 7575 3983 8319 8540 6676

SUROIT

80pm 2493 4695 1985 5414 4733

535 772

1981 3314 2968 2569 1506

Annexe 3

PNOCC

Volumes filtreacutes Taxons Cnidaires

Sarsia eximia Sarsia prolifera Sarsia gemmifera Phialidium haemisphaericum

L dAnnelides Amphipodes Gammariens Copeacutepodes

oeufs naupluuml Calanus helgolandicus Para + Pseudocalanus Parapontella brevicomis Centropages typicus Centropages hamatus Temora longicomis Acartia clausi Oithona nana Oithona helgolandica Oncaeasp Euterpina acutifrons

total Copeacutepodes Deacutecapodes Caridae Anomoures

Zoe Paguridae Zoe de Galatheidae Zoe Porcellanes L d Anomoures 00

total Anomoures Bramyoures Zoe Appendiculaires

Oikopleura dioica Oeufs de Teacuteleacuteosteacuteens Alevins de Teacuteleacuteosteacuteens

total zooplancton

GNB P3 500 flltl 1048 m3 NIlOm3

5344 191

1145 382

458 1908 1984 763

20229 14885 17939

382

261831 382

1908 229 229

4962 1145 916

382 763 095

291125

17061994 0-40m 200 flltl 80flltl 102 m3 1043 m3 NI0 m3 NilO m3

184 1534 004 006

J 3137 009

039 28235 083 3068 008 013

196 001

1534036 3812 636625 1582

157 6275 001 1534 004 066 592941 1754 380441 945 068 197647 585 67498 168 026

6949 938039 2775 507766 1262 511 84706 251 38351 095 616 1421176 4205 737872 1834 013 1534 004

12549 037 23011 006 6275 019 6275 019 3068 008

8994 3265883 9663 1761075 4377 013

066 18824 056 767 019 079 3068 008

079 21961 065 6136 015 170 3137 009 393 43922 130 21476 053 314 12549 037 13806 034

013 25098 074 50623 126 026 686 002 1534 004 003 098 000 096 000

3379804 4023873

bull

1

80)Jlll

oeufs nauplH bull Calanus o Para + El Parapontella helgolandicus Pseudocalanus brevicomis

Centropa~es III Centropages bull Temora bull Acartia clausi ~ Oithona nana typicus hamatus longicomis

8ID Oithona lm Oncaea sp 13 Euterpina helgolan4ica acutifrons

Fig15

5

4 E

3 rshy+ 2z 2 0

1

0

5

4 1)

E 0 3

2

1

0

5

4

0-1-- shy

composition des

500)lffi

Copeacutepodes le 17 juin 1994

1

200)lffi

1

l 14 1 l

Il 1CONCLUSION

Leacutetude reacutealiseacutee lors de mon stage rentre non seulement dans le cadre dun programme national mais aussi a permis de complegraveter pour la reacutegion de Saint-Brieuc leacutetude des variations saisonniegraveres deacutejagrave acquises preacuteceacutedemment dans le golfe NormanoshyBreton Dans le cadre du programme les meacutethodes et le mateacuteriel utiliseacutes sur le terrain pour la reacutealisation des pecircches ont permis de reacutecolter diffeacuterentes cateacutegories de tailles de zooplancton Cette technique est tregraves importante dans le but dune pecircche seacutelective

Les reacutesultats de lanalyse des biomasses du carbone de lazote et de labondance des espegraveces ont mis en eacutevidence leacutevolution saisonniegravere importante entre lhiver et leacuteteacute feacutevrier eacutetant pauvre en zooplancton alors que le maximum est en juinshyjuillet Limportance du zooplancton de petite taille a aussi eacuteteacute mise en eacutevidence dans cette zone Les analyses de deacutetermination speacutecifique et les analyses de paramegravetres globaux biomasses carbone total azote et matiegravere organique forment un ensemble pour eacutevaluer les richesses relatives des diffeacuterentes classes de taille du plancton dans le systegraveme peacutelagique geacuteneacuteral

Les techniques utiliseacutees ne se limitent pas agrave Jeacutetude du zooplancton mais peuvent ecirctre aussi appliqueacutees agrave dautres groupes vivants phytoplancton halieutique benthos algologie Lanalyse au CHN peut ecirctre eacutegalement appliqueacutee agrave leacutetude de seacutediments Mais plus geacuteneacuteralement toutes ces techniques utiliseacutees ou citeacutees sont aussi couramment applicables agrave des eacutetudes dEnvironnement en Ecologie

18

Il REFERENCES BmLIOGRAPIDQUES UTILISEES 1

Amal O (deacutecembre 1983) - Etude eacutecologique du site du Cotentin centre (voU) domaine peacutelagique - CNEXO pour EDF - 10 pages

Amal O (juin 1981) - Etude davant-projet du site mareacutemoteur du golfe Normano-Breton milieu peacutelagique - CNEXO pour EDF premiegravere anneacutee 1980 - p80-114

Amal O (octobre 1983) - Etude davant-projet du site mareacutemoteur du golfe Normano-Breton milieu peacutelagique - CNEXO pour EDF deuxiegraveme anneacutee 1980-81 - 85 pages

Amal O G Le Fegravevre-LehoeumlrtTet F Toularastel (1979) - Etude eacutecologique du projet site de Flamanville deuxiegraveme cycle (juin 1977 - juin 1978) voll (domaine peacutelagique) - CNEXO pour EDF - p117-217

Arzul G E Erard-Le Denn JY Quintin JY Piriou L Dreves J Martin et D Miossec (mai 1991) - Surveillance eacutecologique et halieutique site de Flamanville anneacutee 1988 IFREMER - p22-34

Bougis P (1974) - Ecologie du plancton marin voU le phytoplancton - Masson et Cie Paris 196 pages

Bougis P (1974) - Ecologie du plancton marin vo12 le zooplancton - Masson et Cie Paris 200 pages

Dupuy C (mai 1993) - Le zooplancton biomasses et faunistique Traitement sur une anneacutee de donneacutees dune station en Manche Occidentale - Meacutemoires de Maicirctrise de Biologie des organismes et des populations - Universiteacute Pierre et Marie Curie Paris vn -33 pages

Fraser JH V Kr Hansen - Fiches didentification du zooplancton - Conseil permanent international pour lexploitation de la mer

Le Fegravevre-LehoeumlrtT G (1985) - Techniques utiliseacutees pour leacutetude du zooplancton sur les sites des centrales nucleacuteaires des cocirctes franccedilaises de Manche et Atlantique - IFREMER centre de Brest - 24 pages

Le Fegravevre-LehoeumlrtT G H Grosse) et A Derrien (1983) - Evolution des populations planctoniques animales en Manche et au Sud de la Mer du Nord - Oceanologica Acta numeacutero speacutecial - Proceeding 17th European Marine Biologie Symposium Brest (France) 27 septembrel2 octobre 1982 - p131-135

Le Fegravevre-LehoeumlrtT G E Erard-Le Denn et G Arzu) (1993) - Planktonic ecosystems in the Channel Trophic relations - Oceanologica Acta 165-6 p661-670 - Congregraves Manche Brest 2-4 septembre 1992

19

bull

Le FegravevremiddotLehoeumlrfT G et D Woehrling (1991) bull Ameacutenagement industriel du littoral et surveillance de lenvironnement la centrale nucleacuteaire de Gravelines (197589) bull Oceanologica actamiddot Actes du colloques international sur lenvironnement des mers eacutepicontinentales Lille 20shy22 mars 1990 - Oceanologica Acta vol speacutecial nO Il - p299-311

LeHir P P Bassou))et E Erard M Blanchard D Hamon et AM Jeacutegou (1986) - Golfe Normano-Breton eacutetude reacutegionale inteacutegreacutee (vo12) milieu peacutelagique - IFREMER centre de Brest pour CCE 6 volumes - p44-71 et p91109

Rose M (1933) - Copeacutepodes peacutelagiques - Faune de France vol26 bull 374 pages

Sars GO (1903) - An Account of the Crustacea of Norway volIV Copepoda Calanoiumlda Bergen Museum - 164 pages

Treacutegouboff G et M Rose (1978) - Manuel de planctonologie meacutediterraneacuteenne Tome 1 et TI CNRS - 587 pages

NB Les illustrations photographiques mont eacuteteacute fournies par Madame Lehoeumlrff

20

Annexe 1

PNOCC- GNB

DATES

18-Feacutev-94 21-Feacutev-94 21-Feacutev-94 18-Avr-94 20-Avr-94

16-Jun-94 17-Jun-94 26-Jul-94

28-1ul-94

PNOCIC-GNB

DATES

18-Feacutev-94 21-Feacutev-94 21-Feacutev-94 18-Avr-94 20-Avr-94

16-1un-94 17-Jun-94 26-Jul-94

28-1ul-94

PNOCC - GNB

DATES

lS-Feacutev-94 21-Feacutev-94 21-Feacutev-94 IS-Avr-94 20-Avr-94

16-1un-94 17-Jun-94 26-Jul-94

28-Jul-94

POIDS Pl 500pm

-

C P2 500 pm

N Pl 500 pm

SECS mgm3 P2 P2 200pm 80pm

285 523 113 299 147 359 630 1085 632 1335

1162 3534 1548 5084 1461 2630

1164 3888

Pl Pl 200 pm SOpm

3286 3500 3535 3212 3426 3463 3814 1 3864 39551 3982

4122 4174 4186 4284 3938 3843

3852 3769

P2 Pl 200 pm 80 pm

763 810 708 683 769 790 930 920 996 971

1066 1039 1094 1090 982 968

9S6 974

P3 P3 P3 DATES 500pm 200pm 80pm

03-Jun-93 326 1228 2493 04-Jun-93 936 2855 4733

817 18-Feacutev-94 078 209 712 460 21-Feacutev-94 149 301 469 437

1023 lS-Avr-94 191 551 4S 1240

15-Juo-94 629 2113 2625 3599 4S94 17-Jun-94 535 238 2354 7513

27-Jul-94 808 31 8353 6347 28-Jul-94 935 3579 3878

02-Oct-94 141 631 772 04-0ct-94 181 1305 2569

P3 P3 P3 DATES 500 pm 200 pm SOpm

03-Jun-93 3270 3545 2417 04-Jun-93 3367 3105 2040

2945 IS-Feacutev-94 3590 2430 3079 21-Feacutev-94 3409 3507 3319 3284 3687 18-Avr-94 3577 3720 3552 4117

15-Jun-94 3660 3764 3488 4178 4207 17-Jun-94 4258 4398 4279 2154

27-Jul-94 3916 3605 2241 2704 28-Jul-94 4028 4076 3326

P3 P3 P3 DATES 500 pm 200 pm 80 pm

03-Jun-93 701 849 525 04-Jun-93 852 743 415

641 IS-Feacutev-94 791 474 665 21-Feacutev-94 775 814 735 745 824 IS-Avr-94 812 848 794 996

15-Juo-94 980 968 884 1039 1061 17-Jun-94 1120 1126 1069 442

27-Ju)-94 983 908 460 626 28-Jul-94 1023 1070 831

bull bull

Annexe 2

PNOCC- GNB POIDS SECS mgm2 i

PZ PZ P2 DATES 500 pm 200 pm 80 pm DATES

03-Jun-93 04-Jun-93 i

18-Feacutev-941 8550 15690 24510 18-Feacutev-94 21-Feacutev-94 i 3503 9269 14260 21-Feacutev-94 21-Feacutev-94 5145 12565 15295 18-Avr-94 22050 37975 35805 18-Avr-94 20-Avr-94 20224 42720 39680

15-Jun-94 16-Jun-94 40670 123690 125965 17-Jun-94 47988 157604 151714 17-Jun-94 26-Jul-94 42369 76270 217877

27-Jul-94 28-JuJ-94 40740 136080 222145 28-Jul-94

02-Oct-94 04-0ct-94

PNOCC- GNB MATIERES ORGANIQUES DANS POIDS SEC PZ PZ PZ

DATES 500 pm 200 pm 80 pm DATES 03-Jun-93 04-Jun-93

18-Feacutev-94 7412 6194 18-Feacutev-94 21-Feacutev-94 6763 21-Feacutev-94 21-Feacutev-94 6940 18-Avr-94 8088 7800 8028 18-Avr-94 20-Avr-94 8604 8173

15-Jun-94 16-Jun-94 7415 7816 7361 17-Jun-94 8860 8959 8739 17-Jun-94 26-Jul-94 7971 4359

27-Jul-94 28-Jul-94 8063 7944 5410 28-JuJ-94

PNOClC- ONB P3 NOROIT POIDS SEC mgm3 DATES CONDmON PROFOND 5001lffi 2001lffi

03-Jun-93 jour f-s 326 1228 03-Jun-93 nuit f-s 952 269 03-Jun-93 jour 0-10 531 1266 03-Jun-93 nuit 0-10 1372 3902 04-Jun-93 jour f-s 936 2855 04-Jun-93 nuit f-s 2801 3169 02-0ct-94 jour f-s 141 631 02-Oct-94 nuit (-s 314 138 02-0ctmiddot94 jour 0-15 327 2453 02-0ct-94 nuit 0-15 45 1987 04-0ct-94 jour foi 181 1305 04-0ct-94 jour 0-15 292 1212

P3 P3 P3 500 pm 200 pm 80 pm

1304 4912 9972 40248 122765 203519

3276 8778 29904 596 1204 1876

8213 23693 2064

26418 88746 11025

214 952 9416

35552 1364 367532 3553 136002 147364 5217 23347 28564 7059 50895 100191

P3 P3 P3 500 pm 200 pm 80 pm

6577 7233 5005 7097 6495 4033

7571 4870 6944 7489 7014

7651 7384 7317

7544 7056 6525

8928 9117 8870

8326 7575 3983 8319 8540 6676

SUROIT

80pm 2493 4695 1985 5414 4733

535 772

1981 3314 2968 2569 1506

Annexe 3

PNOCC

Volumes filtreacutes Taxons Cnidaires

Sarsia eximia Sarsia prolifera Sarsia gemmifera Phialidium haemisphaericum

L dAnnelides Amphipodes Gammariens Copeacutepodes

oeufs naupluuml Calanus helgolandicus Para + Pseudocalanus Parapontella brevicomis Centropages typicus Centropages hamatus Temora longicomis Acartia clausi Oithona nana Oithona helgolandica Oncaeasp Euterpina acutifrons

total Copeacutepodes Deacutecapodes Caridae Anomoures

Zoe Paguridae Zoe de Galatheidae Zoe Porcellanes L d Anomoures 00

total Anomoures Bramyoures Zoe Appendiculaires

Oikopleura dioica Oeufs de Teacuteleacuteosteacuteens Alevins de Teacuteleacuteosteacuteens

total zooplancton

GNB P3 500 flltl 1048 m3 NIlOm3

5344 191

1145 382

458 1908 1984 763

20229 14885 17939

382

261831 382

1908 229 229

4962 1145 916

382 763 095

291125

17061994 0-40m 200 flltl 80flltl 102 m3 1043 m3 NI0 m3 NilO m3

184 1534 004 006

J 3137 009

039 28235 083 3068 008 013

196 001

1534036 3812 636625 1582

157 6275 001 1534 004 066 592941 1754 380441 945 068 197647 585 67498 168 026

6949 938039 2775 507766 1262 511 84706 251 38351 095 616 1421176 4205 737872 1834 013 1534 004

12549 037 23011 006 6275 019 6275 019 3068 008

8994 3265883 9663 1761075 4377 013

066 18824 056 767 019 079 3068 008

079 21961 065 6136 015 170 3137 009 393 43922 130 21476 053 314 12549 037 13806 034

013 25098 074 50623 126 026 686 002 1534 004 003 098 000 096 000

3379804 4023873

bull

Il 1CONCLUSION

Leacutetude reacutealiseacutee lors de mon stage rentre non seulement dans le cadre dun programme national mais aussi a permis de complegraveter pour la reacutegion de Saint-Brieuc leacutetude des variations saisonniegraveres deacutejagrave acquises preacuteceacutedemment dans le golfe NormanoshyBreton Dans le cadre du programme les meacutethodes et le mateacuteriel utiliseacutes sur le terrain pour la reacutealisation des pecircches ont permis de reacutecolter diffeacuterentes cateacutegories de tailles de zooplancton Cette technique est tregraves importante dans le but dune pecircche seacutelective

Les reacutesultats de lanalyse des biomasses du carbone de lazote et de labondance des espegraveces ont mis en eacutevidence leacutevolution saisonniegravere importante entre lhiver et leacuteteacute feacutevrier eacutetant pauvre en zooplancton alors que le maximum est en juinshyjuillet Limportance du zooplancton de petite taille a aussi eacuteteacute mise en eacutevidence dans cette zone Les analyses de deacutetermination speacutecifique et les analyses de paramegravetres globaux biomasses carbone total azote et matiegravere organique forment un ensemble pour eacutevaluer les richesses relatives des diffeacuterentes classes de taille du plancton dans le systegraveme peacutelagique geacuteneacuteral

Les techniques utiliseacutees ne se limitent pas agrave Jeacutetude du zooplancton mais peuvent ecirctre aussi appliqueacutees agrave dautres groupes vivants phytoplancton halieutique benthos algologie Lanalyse au CHN peut ecirctre eacutegalement appliqueacutee agrave leacutetude de seacutediments Mais plus geacuteneacuteralement toutes ces techniques utiliseacutees ou citeacutees sont aussi couramment applicables agrave des eacutetudes dEnvironnement en Ecologie

18

Il REFERENCES BmLIOGRAPIDQUES UTILISEES 1

Amal O (deacutecembre 1983) - Etude eacutecologique du site du Cotentin centre (voU) domaine peacutelagique - CNEXO pour EDF - 10 pages

Amal O (juin 1981) - Etude davant-projet du site mareacutemoteur du golfe Normano-Breton milieu peacutelagique - CNEXO pour EDF premiegravere anneacutee 1980 - p80-114

Amal O (octobre 1983) - Etude davant-projet du site mareacutemoteur du golfe Normano-Breton milieu peacutelagique - CNEXO pour EDF deuxiegraveme anneacutee 1980-81 - 85 pages

Amal O G Le Fegravevre-LehoeumlrtTet F Toularastel (1979) - Etude eacutecologique du projet site de Flamanville deuxiegraveme cycle (juin 1977 - juin 1978) voll (domaine peacutelagique) - CNEXO pour EDF - p117-217

Arzul G E Erard-Le Denn JY Quintin JY Piriou L Dreves J Martin et D Miossec (mai 1991) - Surveillance eacutecologique et halieutique site de Flamanville anneacutee 1988 IFREMER - p22-34

Bougis P (1974) - Ecologie du plancton marin voU le phytoplancton - Masson et Cie Paris 196 pages

Bougis P (1974) - Ecologie du plancton marin vo12 le zooplancton - Masson et Cie Paris 200 pages

Dupuy C (mai 1993) - Le zooplancton biomasses et faunistique Traitement sur une anneacutee de donneacutees dune station en Manche Occidentale - Meacutemoires de Maicirctrise de Biologie des organismes et des populations - Universiteacute Pierre et Marie Curie Paris vn -33 pages

Fraser JH V Kr Hansen - Fiches didentification du zooplancton - Conseil permanent international pour lexploitation de la mer

Le Fegravevre-LehoeumlrtT G (1985) - Techniques utiliseacutees pour leacutetude du zooplancton sur les sites des centrales nucleacuteaires des cocirctes franccedilaises de Manche et Atlantique - IFREMER centre de Brest - 24 pages

Le Fegravevre-LehoeumlrtT G H Grosse) et A Derrien (1983) - Evolution des populations planctoniques animales en Manche et au Sud de la Mer du Nord - Oceanologica Acta numeacutero speacutecial - Proceeding 17th European Marine Biologie Symposium Brest (France) 27 septembrel2 octobre 1982 - p131-135

Le Fegravevre-LehoeumlrtT G E Erard-Le Denn et G Arzu) (1993) - Planktonic ecosystems in the Channel Trophic relations - Oceanologica Acta 165-6 p661-670 - Congregraves Manche Brest 2-4 septembre 1992

19

bull

Le FegravevremiddotLehoeumlrfT G et D Woehrling (1991) bull Ameacutenagement industriel du littoral et surveillance de lenvironnement la centrale nucleacuteaire de Gravelines (197589) bull Oceanologica actamiddot Actes du colloques international sur lenvironnement des mers eacutepicontinentales Lille 20shy22 mars 1990 - Oceanologica Acta vol speacutecial nO Il - p299-311

LeHir P P Bassou))et E Erard M Blanchard D Hamon et AM Jeacutegou (1986) - Golfe Normano-Breton eacutetude reacutegionale inteacutegreacutee (vo12) milieu peacutelagique - IFREMER centre de Brest pour CCE 6 volumes - p44-71 et p91109

Rose M (1933) - Copeacutepodes peacutelagiques - Faune de France vol26 bull 374 pages

Sars GO (1903) - An Account of the Crustacea of Norway volIV Copepoda Calanoiumlda Bergen Museum - 164 pages

Treacutegouboff G et M Rose (1978) - Manuel de planctonologie meacutediterraneacuteenne Tome 1 et TI CNRS - 587 pages

NB Les illustrations photographiques mont eacuteteacute fournies par Madame Lehoeumlrff

20

Annexe 1

PNOCC- GNB

DATES

18-Feacutev-94 21-Feacutev-94 21-Feacutev-94 18-Avr-94 20-Avr-94

16-Jun-94 17-Jun-94 26-Jul-94

28-1ul-94

PNOCIC-GNB

DATES

18-Feacutev-94 21-Feacutev-94 21-Feacutev-94 18-Avr-94 20-Avr-94

16-1un-94 17-Jun-94 26-Jul-94

28-1ul-94

PNOCC - GNB

DATES

lS-Feacutev-94 21-Feacutev-94 21-Feacutev-94 IS-Avr-94 20-Avr-94

16-1un-94 17-Jun-94 26-Jul-94

28-Jul-94

POIDS Pl 500pm

-

C P2 500 pm

N Pl 500 pm

SECS mgm3 P2 P2 200pm 80pm

285 523 113 299 147 359 630 1085 632 1335

1162 3534 1548 5084 1461 2630

1164 3888

Pl Pl 200 pm SOpm

3286 3500 3535 3212 3426 3463 3814 1 3864 39551 3982

4122 4174 4186 4284 3938 3843

3852 3769

P2 Pl 200 pm 80 pm

763 810 708 683 769 790 930 920 996 971

1066 1039 1094 1090 982 968

9S6 974

P3 P3 P3 DATES 500pm 200pm 80pm

03-Jun-93 326 1228 2493 04-Jun-93 936 2855 4733

817 18-Feacutev-94 078 209 712 460 21-Feacutev-94 149 301 469 437

1023 lS-Avr-94 191 551 4S 1240

15-Juo-94 629 2113 2625 3599 4S94 17-Jun-94 535 238 2354 7513

27-Jul-94 808 31 8353 6347 28-Jul-94 935 3579 3878

02-Oct-94 141 631 772 04-0ct-94 181 1305 2569

P3 P3 P3 DATES 500 pm 200 pm SOpm

03-Jun-93 3270 3545 2417 04-Jun-93 3367 3105 2040

2945 IS-Feacutev-94 3590 2430 3079 21-Feacutev-94 3409 3507 3319 3284 3687 18-Avr-94 3577 3720 3552 4117

15-Jun-94 3660 3764 3488 4178 4207 17-Jun-94 4258 4398 4279 2154

27-Jul-94 3916 3605 2241 2704 28-Jul-94 4028 4076 3326

P3 P3 P3 DATES 500 pm 200 pm 80 pm

03-Jun-93 701 849 525 04-Jun-93 852 743 415

641 IS-Feacutev-94 791 474 665 21-Feacutev-94 775 814 735 745 824 IS-Avr-94 812 848 794 996

15-Juo-94 980 968 884 1039 1061 17-Jun-94 1120 1126 1069 442

27-Ju)-94 983 908 460 626 28-Jul-94 1023 1070 831

bull bull

Annexe 2

PNOCC- GNB POIDS SECS mgm2 i

PZ PZ P2 DATES 500 pm 200 pm 80 pm DATES

03-Jun-93 04-Jun-93 i

18-Feacutev-941 8550 15690 24510 18-Feacutev-94 21-Feacutev-94 i 3503 9269 14260 21-Feacutev-94 21-Feacutev-94 5145 12565 15295 18-Avr-94 22050 37975 35805 18-Avr-94 20-Avr-94 20224 42720 39680

15-Jun-94 16-Jun-94 40670 123690 125965 17-Jun-94 47988 157604 151714 17-Jun-94 26-Jul-94 42369 76270 217877

27-Jul-94 28-JuJ-94 40740 136080 222145 28-Jul-94

02-Oct-94 04-0ct-94

PNOCC- GNB MATIERES ORGANIQUES DANS POIDS SEC PZ PZ PZ

DATES 500 pm 200 pm 80 pm DATES 03-Jun-93 04-Jun-93

18-Feacutev-94 7412 6194 18-Feacutev-94 21-Feacutev-94 6763 21-Feacutev-94 21-Feacutev-94 6940 18-Avr-94 8088 7800 8028 18-Avr-94 20-Avr-94 8604 8173

15-Jun-94 16-Jun-94 7415 7816 7361 17-Jun-94 8860 8959 8739 17-Jun-94 26-Jul-94 7971 4359

27-Jul-94 28-Jul-94 8063 7944 5410 28-JuJ-94

PNOClC- ONB P3 NOROIT POIDS SEC mgm3 DATES CONDmON PROFOND 5001lffi 2001lffi

03-Jun-93 jour f-s 326 1228 03-Jun-93 nuit f-s 952 269 03-Jun-93 jour 0-10 531 1266 03-Jun-93 nuit 0-10 1372 3902 04-Jun-93 jour f-s 936 2855 04-Jun-93 nuit f-s 2801 3169 02-0ct-94 jour f-s 141 631 02-Oct-94 nuit (-s 314 138 02-0ctmiddot94 jour 0-15 327 2453 02-0ct-94 nuit 0-15 45 1987 04-0ct-94 jour foi 181 1305 04-0ct-94 jour 0-15 292 1212

P3 P3 P3 500 pm 200 pm 80 pm

1304 4912 9972 40248 122765 203519

3276 8778 29904 596 1204 1876

8213 23693 2064

26418 88746 11025

214 952 9416

35552 1364 367532 3553 136002 147364 5217 23347 28564 7059 50895 100191

P3 P3 P3 500 pm 200 pm 80 pm

6577 7233 5005 7097 6495 4033

7571 4870 6944 7489 7014

7651 7384 7317

7544 7056 6525

8928 9117 8870

8326 7575 3983 8319 8540 6676

SUROIT

80pm 2493 4695 1985 5414 4733

535 772

1981 3314 2968 2569 1506

Annexe 3

PNOCC

Volumes filtreacutes Taxons Cnidaires

Sarsia eximia Sarsia prolifera Sarsia gemmifera Phialidium haemisphaericum

L dAnnelides Amphipodes Gammariens Copeacutepodes

oeufs naupluuml Calanus helgolandicus Para + Pseudocalanus Parapontella brevicomis Centropages typicus Centropages hamatus Temora longicomis Acartia clausi Oithona nana Oithona helgolandica Oncaeasp Euterpina acutifrons

total Copeacutepodes Deacutecapodes Caridae Anomoures

Zoe Paguridae Zoe de Galatheidae Zoe Porcellanes L d Anomoures 00

total Anomoures Bramyoures Zoe Appendiculaires

Oikopleura dioica Oeufs de Teacuteleacuteosteacuteens Alevins de Teacuteleacuteosteacuteens

total zooplancton

GNB P3 500 flltl 1048 m3 NIlOm3

5344 191

1145 382

458 1908 1984 763

20229 14885 17939

382

261831 382

1908 229 229

4962 1145 916

382 763 095

291125

17061994 0-40m 200 flltl 80flltl 102 m3 1043 m3 NI0 m3 NilO m3

184 1534 004 006

J 3137 009

039 28235 083 3068 008 013

196 001

1534036 3812 636625 1582

157 6275 001 1534 004 066 592941 1754 380441 945 068 197647 585 67498 168 026

6949 938039 2775 507766 1262 511 84706 251 38351 095 616 1421176 4205 737872 1834 013 1534 004

12549 037 23011 006 6275 019 6275 019 3068 008

8994 3265883 9663 1761075 4377 013

066 18824 056 767 019 079 3068 008

079 21961 065 6136 015 170 3137 009 393 43922 130 21476 053 314 12549 037 13806 034

013 25098 074 50623 126 026 686 002 1534 004 003 098 000 096 000

3379804 4023873

bull

Il REFERENCES BmLIOGRAPIDQUES UTILISEES 1

Amal O (deacutecembre 1983) - Etude eacutecologique du site du Cotentin centre (voU) domaine peacutelagique - CNEXO pour EDF - 10 pages

Amal O (juin 1981) - Etude davant-projet du site mareacutemoteur du golfe Normano-Breton milieu peacutelagique - CNEXO pour EDF premiegravere anneacutee 1980 - p80-114

Amal O (octobre 1983) - Etude davant-projet du site mareacutemoteur du golfe Normano-Breton milieu peacutelagique - CNEXO pour EDF deuxiegraveme anneacutee 1980-81 - 85 pages

Amal O G Le Fegravevre-LehoeumlrtTet F Toularastel (1979) - Etude eacutecologique du projet site de Flamanville deuxiegraveme cycle (juin 1977 - juin 1978) voll (domaine peacutelagique) - CNEXO pour EDF - p117-217

Arzul G E Erard-Le Denn JY Quintin JY Piriou L Dreves J Martin et D Miossec (mai 1991) - Surveillance eacutecologique et halieutique site de Flamanville anneacutee 1988 IFREMER - p22-34

Bougis P (1974) - Ecologie du plancton marin voU le phytoplancton - Masson et Cie Paris 196 pages

Bougis P (1974) - Ecologie du plancton marin vo12 le zooplancton - Masson et Cie Paris 200 pages

Dupuy C (mai 1993) - Le zooplancton biomasses et faunistique Traitement sur une anneacutee de donneacutees dune station en Manche Occidentale - Meacutemoires de Maicirctrise de Biologie des organismes et des populations - Universiteacute Pierre et Marie Curie Paris vn -33 pages

Fraser JH V Kr Hansen - Fiches didentification du zooplancton - Conseil permanent international pour lexploitation de la mer

Le Fegravevre-LehoeumlrtT G (1985) - Techniques utiliseacutees pour leacutetude du zooplancton sur les sites des centrales nucleacuteaires des cocirctes franccedilaises de Manche et Atlantique - IFREMER centre de Brest - 24 pages

Le Fegravevre-LehoeumlrtT G H Grosse) et A Derrien (1983) - Evolution des populations planctoniques animales en Manche et au Sud de la Mer du Nord - Oceanologica Acta numeacutero speacutecial - Proceeding 17th European Marine Biologie Symposium Brest (France) 27 septembrel2 octobre 1982 - p131-135

Le Fegravevre-LehoeumlrtT G E Erard-Le Denn et G Arzu) (1993) - Planktonic ecosystems in the Channel Trophic relations - Oceanologica Acta 165-6 p661-670 - Congregraves Manche Brest 2-4 septembre 1992

19

bull

Le FegravevremiddotLehoeumlrfT G et D Woehrling (1991) bull Ameacutenagement industriel du littoral et surveillance de lenvironnement la centrale nucleacuteaire de Gravelines (197589) bull Oceanologica actamiddot Actes du colloques international sur lenvironnement des mers eacutepicontinentales Lille 20shy22 mars 1990 - Oceanologica Acta vol speacutecial nO Il - p299-311

LeHir P P Bassou))et E Erard M Blanchard D Hamon et AM Jeacutegou (1986) - Golfe Normano-Breton eacutetude reacutegionale inteacutegreacutee (vo12) milieu peacutelagique - IFREMER centre de Brest pour CCE 6 volumes - p44-71 et p91109

Rose M (1933) - Copeacutepodes peacutelagiques - Faune de France vol26 bull 374 pages

Sars GO (1903) - An Account of the Crustacea of Norway volIV Copepoda Calanoiumlda Bergen Museum - 164 pages

Treacutegouboff G et M Rose (1978) - Manuel de planctonologie meacutediterraneacuteenne Tome 1 et TI CNRS - 587 pages

NB Les illustrations photographiques mont eacuteteacute fournies par Madame Lehoeumlrff

20

Annexe 1

PNOCC- GNB

DATES

18-Feacutev-94 21-Feacutev-94 21-Feacutev-94 18-Avr-94 20-Avr-94

16-Jun-94 17-Jun-94 26-Jul-94

28-1ul-94

PNOCIC-GNB

DATES

18-Feacutev-94 21-Feacutev-94 21-Feacutev-94 18-Avr-94 20-Avr-94

16-1un-94 17-Jun-94 26-Jul-94

28-1ul-94

PNOCC - GNB

DATES

lS-Feacutev-94 21-Feacutev-94 21-Feacutev-94 IS-Avr-94 20-Avr-94

16-1un-94 17-Jun-94 26-Jul-94

28-Jul-94

POIDS Pl 500pm

-

C P2 500 pm

N Pl 500 pm

SECS mgm3 P2 P2 200pm 80pm

285 523 113 299 147 359 630 1085 632 1335

1162 3534 1548 5084 1461 2630

1164 3888

Pl Pl 200 pm SOpm

3286 3500 3535 3212 3426 3463 3814 1 3864 39551 3982

4122 4174 4186 4284 3938 3843

3852 3769

P2 Pl 200 pm 80 pm

763 810 708 683 769 790 930 920 996 971

1066 1039 1094 1090 982 968

9S6 974

P3 P3 P3 DATES 500pm 200pm 80pm

03-Jun-93 326 1228 2493 04-Jun-93 936 2855 4733

817 18-Feacutev-94 078 209 712 460 21-Feacutev-94 149 301 469 437

1023 lS-Avr-94 191 551 4S 1240

15-Juo-94 629 2113 2625 3599 4S94 17-Jun-94 535 238 2354 7513

27-Jul-94 808 31 8353 6347 28-Jul-94 935 3579 3878

02-Oct-94 141 631 772 04-0ct-94 181 1305 2569

P3 P3 P3 DATES 500 pm 200 pm SOpm

03-Jun-93 3270 3545 2417 04-Jun-93 3367 3105 2040

2945 IS-Feacutev-94 3590 2430 3079 21-Feacutev-94 3409 3507 3319 3284 3687 18-Avr-94 3577 3720 3552 4117

15-Jun-94 3660 3764 3488 4178 4207 17-Jun-94 4258 4398 4279 2154

27-Jul-94 3916 3605 2241 2704 28-Jul-94 4028 4076 3326

P3 P3 P3 DATES 500 pm 200 pm 80 pm

03-Jun-93 701 849 525 04-Jun-93 852 743 415

641 IS-Feacutev-94 791 474 665 21-Feacutev-94 775 814 735 745 824 IS-Avr-94 812 848 794 996

15-Juo-94 980 968 884 1039 1061 17-Jun-94 1120 1126 1069 442

27-Ju)-94 983 908 460 626 28-Jul-94 1023 1070 831

bull bull

Annexe 2

PNOCC- GNB POIDS SECS mgm2 i

PZ PZ P2 DATES 500 pm 200 pm 80 pm DATES

03-Jun-93 04-Jun-93 i

18-Feacutev-941 8550 15690 24510 18-Feacutev-94 21-Feacutev-94 i 3503 9269 14260 21-Feacutev-94 21-Feacutev-94 5145 12565 15295 18-Avr-94 22050 37975 35805 18-Avr-94 20-Avr-94 20224 42720 39680

15-Jun-94 16-Jun-94 40670 123690 125965 17-Jun-94 47988 157604 151714 17-Jun-94 26-Jul-94 42369 76270 217877

27-Jul-94 28-JuJ-94 40740 136080 222145 28-Jul-94

02-Oct-94 04-0ct-94

PNOCC- GNB MATIERES ORGANIQUES DANS POIDS SEC PZ PZ PZ

DATES 500 pm 200 pm 80 pm DATES 03-Jun-93 04-Jun-93

18-Feacutev-94 7412 6194 18-Feacutev-94 21-Feacutev-94 6763 21-Feacutev-94 21-Feacutev-94 6940 18-Avr-94 8088 7800 8028 18-Avr-94 20-Avr-94 8604 8173

15-Jun-94 16-Jun-94 7415 7816 7361 17-Jun-94 8860 8959 8739 17-Jun-94 26-Jul-94 7971 4359

27-Jul-94 28-Jul-94 8063 7944 5410 28-JuJ-94

PNOClC- ONB P3 NOROIT POIDS SEC mgm3 DATES CONDmON PROFOND 5001lffi 2001lffi

03-Jun-93 jour f-s 326 1228 03-Jun-93 nuit f-s 952 269 03-Jun-93 jour 0-10 531 1266 03-Jun-93 nuit 0-10 1372 3902 04-Jun-93 jour f-s 936 2855 04-Jun-93 nuit f-s 2801 3169 02-0ct-94 jour f-s 141 631 02-Oct-94 nuit (-s 314 138 02-0ctmiddot94 jour 0-15 327 2453 02-0ct-94 nuit 0-15 45 1987 04-0ct-94 jour foi 181 1305 04-0ct-94 jour 0-15 292 1212

P3 P3 P3 500 pm 200 pm 80 pm

1304 4912 9972 40248 122765 203519

3276 8778 29904 596 1204 1876

8213 23693 2064

26418 88746 11025

214 952 9416

35552 1364 367532 3553 136002 147364 5217 23347 28564 7059 50895 100191

P3 P3 P3 500 pm 200 pm 80 pm

6577 7233 5005 7097 6495 4033

7571 4870 6944 7489 7014

7651 7384 7317

7544 7056 6525

8928 9117 8870

8326 7575 3983 8319 8540 6676

SUROIT

80pm 2493 4695 1985 5414 4733

535 772

1981 3314 2968 2569 1506

Annexe 3

PNOCC

Volumes filtreacutes Taxons Cnidaires

Sarsia eximia Sarsia prolifera Sarsia gemmifera Phialidium haemisphaericum

L dAnnelides Amphipodes Gammariens Copeacutepodes

oeufs naupluuml Calanus helgolandicus Para + Pseudocalanus Parapontella brevicomis Centropages typicus Centropages hamatus Temora longicomis Acartia clausi Oithona nana Oithona helgolandica Oncaeasp Euterpina acutifrons

total Copeacutepodes Deacutecapodes Caridae Anomoures

Zoe Paguridae Zoe de Galatheidae Zoe Porcellanes L d Anomoures 00

total Anomoures Bramyoures Zoe Appendiculaires

Oikopleura dioica Oeufs de Teacuteleacuteosteacuteens Alevins de Teacuteleacuteosteacuteens

total zooplancton

GNB P3 500 flltl 1048 m3 NIlOm3

5344 191

1145 382

458 1908 1984 763

20229 14885 17939

382

261831 382

1908 229 229

4962 1145 916

382 763 095

291125

17061994 0-40m 200 flltl 80flltl 102 m3 1043 m3 NI0 m3 NilO m3

184 1534 004 006

J 3137 009

039 28235 083 3068 008 013

196 001

1534036 3812 636625 1582

157 6275 001 1534 004 066 592941 1754 380441 945 068 197647 585 67498 168 026

6949 938039 2775 507766 1262 511 84706 251 38351 095 616 1421176 4205 737872 1834 013 1534 004

12549 037 23011 006 6275 019 6275 019 3068 008

8994 3265883 9663 1761075 4377 013

066 18824 056 767 019 079 3068 008

079 21961 065 6136 015 170 3137 009 393 43922 130 21476 053 314 12549 037 13806 034

013 25098 074 50623 126 026 686 002 1534 004 003 098 000 096 000

3379804 4023873

bull

Le FegravevremiddotLehoeumlrfT G et D Woehrling (1991) bull Ameacutenagement industriel du littoral et surveillance de lenvironnement la centrale nucleacuteaire de Gravelines (197589) bull Oceanologica actamiddot Actes du colloques international sur lenvironnement des mers eacutepicontinentales Lille 20shy22 mars 1990 - Oceanologica Acta vol speacutecial nO Il - p299-311

LeHir P P Bassou))et E Erard M Blanchard D Hamon et AM Jeacutegou (1986) - Golfe Normano-Breton eacutetude reacutegionale inteacutegreacutee (vo12) milieu peacutelagique - IFREMER centre de Brest pour CCE 6 volumes - p44-71 et p91109

Rose M (1933) - Copeacutepodes peacutelagiques - Faune de France vol26 bull 374 pages

Sars GO (1903) - An Account of the Crustacea of Norway volIV Copepoda Calanoiumlda Bergen Museum - 164 pages

Treacutegouboff G et M Rose (1978) - Manuel de planctonologie meacutediterraneacuteenne Tome 1 et TI CNRS - 587 pages

NB Les illustrations photographiques mont eacuteteacute fournies par Madame Lehoeumlrff

20

Annexe 1

PNOCC- GNB

DATES

18-Feacutev-94 21-Feacutev-94 21-Feacutev-94 18-Avr-94 20-Avr-94

16-Jun-94 17-Jun-94 26-Jul-94

28-1ul-94

PNOCIC-GNB

DATES

18-Feacutev-94 21-Feacutev-94 21-Feacutev-94 18-Avr-94 20-Avr-94

16-1un-94 17-Jun-94 26-Jul-94

28-1ul-94

PNOCC - GNB

DATES

lS-Feacutev-94 21-Feacutev-94 21-Feacutev-94 IS-Avr-94 20-Avr-94

16-1un-94 17-Jun-94 26-Jul-94

28-Jul-94

POIDS Pl 500pm

-

C P2 500 pm

N Pl 500 pm

SECS mgm3 P2 P2 200pm 80pm

285 523 113 299 147 359 630 1085 632 1335

1162 3534 1548 5084 1461 2630

1164 3888

Pl Pl 200 pm SOpm

3286 3500 3535 3212 3426 3463 3814 1 3864 39551 3982

4122 4174 4186 4284 3938 3843

3852 3769

P2 Pl 200 pm 80 pm

763 810 708 683 769 790 930 920 996 971

1066 1039 1094 1090 982 968

9S6 974

P3 P3 P3 DATES 500pm 200pm 80pm

03-Jun-93 326 1228 2493 04-Jun-93 936 2855 4733

817 18-Feacutev-94 078 209 712 460 21-Feacutev-94 149 301 469 437

1023 lS-Avr-94 191 551 4S 1240

15-Juo-94 629 2113 2625 3599 4S94 17-Jun-94 535 238 2354 7513

27-Jul-94 808 31 8353 6347 28-Jul-94 935 3579 3878

02-Oct-94 141 631 772 04-0ct-94 181 1305 2569

P3 P3 P3 DATES 500 pm 200 pm SOpm

03-Jun-93 3270 3545 2417 04-Jun-93 3367 3105 2040

2945 IS-Feacutev-94 3590 2430 3079 21-Feacutev-94 3409 3507 3319 3284 3687 18-Avr-94 3577 3720 3552 4117

15-Jun-94 3660 3764 3488 4178 4207 17-Jun-94 4258 4398 4279 2154

27-Jul-94 3916 3605 2241 2704 28-Jul-94 4028 4076 3326

P3 P3 P3 DATES 500 pm 200 pm 80 pm

03-Jun-93 701 849 525 04-Jun-93 852 743 415

641 IS-Feacutev-94 791 474 665 21-Feacutev-94 775 814 735 745 824 IS-Avr-94 812 848 794 996

15-Juo-94 980 968 884 1039 1061 17-Jun-94 1120 1126 1069 442

27-Ju)-94 983 908 460 626 28-Jul-94 1023 1070 831

bull bull

Annexe 2

PNOCC- GNB POIDS SECS mgm2 i

PZ PZ P2 DATES 500 pm 200 pm 80 pm DATES

03-Jun-93 04-Jun-93 i

18-Feacutev-941 8550 15690 24510 18-Feacutev-94 21-Feacutev-94 i 3503 9269 14260 21-Feacutev-94 21-Feacutev-94 5145 12565 15295 18-Avr-94 22050 37975 35805 18-Avr-94 20-Avr-94 20224 42720 39680

15-Jun-94 16-Jun-94 40670 123690 125965 17-Jun-94 47988 157604 151714 17-Jun-94 26-Jul-94 42369 76270 217877

27-Jul-94 28-JuJ-94 40740 136080 222145 28-Jul-94

02-Oct-94 04-0ct-94

PNOCC- GNB MATIERES ORGANIQUES DANS POIDS SEC PZ PZ PZ

DATES 500 pm 200 pm 80 pm DATES 03-Jun-93 04-Jun-93

18-Feacutev-94 7412 6194 18-Feacutev-94 21-Feacutev-94 6763 21-Feacutev-94 21-Feacutev-94 6940 18-Avr-94 8088 7800 8028 18-Avr-94 20-Avr-94 8604 8173

15-Jun-94 16-Jun-94 7415 7816 7361 17-Jun-94 8860 8959 8739 17-Jun-94 26-Jul-94 7971 4359

27-Jul-94 28-Jul-94 8063 7944 5410 28-JuJ-94

PNOClC- ONB P3 NOROIT POIDS SEC mgm3 DATES CONDmON PROFOND 5001lffi 2001lffi

03-Jun-93 jour f-s 326 1228 03-Jun-93 nuit f-s 952 269 03-Jun-93 jour 0-10 531 1266 03-Jun-93 nuit 0-10 1372 3902 04-Jun-93 jour f-s 936 2855 04-Jun-93 nuit f-s 2801 3169 02-0ct-94 jour f-s 141 631 02-Oct-94 nuit (-s 314 138 02-0ctmiddot94 jour 0-15 327 2453 02-0ct-94 nuit 0-15 45 1987 04-0ct-94 jour foi 181 1305 04-0ct-94 jour 0-15 292 1212

P3 P3 P3 500 pm 200 pm 80 pm

1304 4912 9972 40248 122765 203519

3276 8778 29904 596 1204 1876

8213 23693 2064

26418 88746 11025

214 952 9416

35552 1364 367532 3553 136002 147364 5217 23347 28564 7059 50895 100191

P3 P3 P3 500 pm 200 pm 80 pm

6577 7233 5005 7097 6495 4033

7571 4870 6944 7489 7014

7651 7384 7317

7544 7056 6525

8928 9117 8870

8326 7575 3983 8319 8540 6676

SUROIT

80pm 2493 4695 1985 5414 4733

535 772

1981 3314 2968 2569 1506

Annexe 3

PNOCC

Volumes filtreacutes Taxons Cnidaires

Sarsia eximia Sarsia prolifera Sarsia gemmifera Phialidium haemisphaericum

L dAnnelides Amphipodes Gammariens Copeacutepodes

oeufs naupluuml Calanus helgolandicus Para + Pseudocalanus Parapontella brevicomis Centropages typicus Centropages hamatus Temora longicomis Acartia clausi Oithona nana Oithona helgolandica Oncaeasp Euterpina acutifrons

total Copeacutepodes Deacutecapodes Caridae Anomoures

Zoe Paguridae Zoe de Galatheidae Zoe Porcellanes L d Anomoures 00

total Anomoures Bramyoures Zoe Appendiculaires

Oikopleura dioica Oeufs de Teacuteleacuteosteacuteens Alevins de Teacuteleacuteosteacuteens

total zooplancton

GNB P3 500 flltl 1048 m3 NIlOm3

5344 191

1145 382

458 1908 1984 763

20229 14885 17939

382

261831 382

1908 229 229

4962 1145 916

382 763 095

291125

17061994 0-40m 200 flltl 80flltl 102 m3 1043 m3 NI0 m3 NilO m3

184 1534 004 006

J 3137 009

039 28235 083 3068 008 013

196 001

1534036 3812 636625 1582

157 6275 001 1534 004 066 592941 1754 380441 945 068 197647 585 67498 168 026

6949 938039 2775 507766 1262 511 84706 251 38351 095 616 1421176 4205 737872 1834 013 1534 004

12549 037 23011 006 6275 019 6275 019 3068 008

8994 3265883 9663 1761075 4377 013

066 18824 056 767 019 079 3068 008

079 21961 065 6136 015 170 3137 009 393 43922 130 21476 053 314 12549 037 13806 034

013 25098 074 50623 126 026 686 002 1534 004 003 098 000 096 000

3379804 4023873

bull

Annexe 1

PNOCC- GNB

DATES

18-Feacutev-94 21-Feacutev-94 21-Feacutev-94 18-Avr-94 20-Avr-94

16-Jun-94 17-Jun-94 26-Jul-94

28-1ul-94

PNOCIC-GNB

DATES

18-Feacutev-94 21-Feacutev-94 21-Feacutev-94 18-Avr-94 20-Avr-94

16-1un-94 17-Jun-94 26-Jul-94

28-1ul-94

PNOCC - GNB

DATES

lS-Feacutev-94 21-Feacutev-94 21-Feacutev-94 IS-Avr-94 20-Avr-94

16-1un-94 17-Jun-94 26-Jul-94

28-Jul-94

POIDS Pl 500pm

-

C P2 500 pm

N Pl 500 pm

SECS mgm3 P2 P2 200pm 80pm

285 523 113 299 147 359 630 1085 632 1335

1162 3534 1548 5084 1461 2630

1164 3888

Pl Pl 200 pm SOpm

3286 3500 3535 3212 3426 3463 3814 1 3864 39551 3982

4122 4174 4186 4284 3938 3843

3852 3769

P2 Pl 200 pm 80 pm

763 810 708 683 769 790 930 920 996 971

1066 1039 1094 1090 982 968

9S6 974

P3 P3 P3 DATES 500pm 200pm 80pm

03-Jun-93 326 1228 2493 04-Jun-93 936 2855 4733

817 18-Feacutev-94 078 209 712 460 21-Feacutev-94 149 301 469 437

1023 lS-Avr-94 191 551 4S 1240

15-Juo-94 629 2113 2625 3599 4S94 17-Jun-94 535 238 2354 7513

27-Jul-94 808 31 8353 6347 28-Jul-94 935 3579 3878

02-Oct-94 141 631 772 04-0ct-94 181 1305 2569

P3 P3 P3 DATES 500 pm 200 pm SOpm

03-Jun-93 3270 3545 2417 04-Jun-93 3367 3105 2040

2945 IS-Feacutev-94 3590 2430 3079 21-Feacutev-94 3409 3507 3319 3284 3687 18-Avr-94 3577 3720 3552 4117

15-Jun-94 3660 3764 3488 4178 4207 17-Jun-94 4258 4398 4279 2154

27-Jul-94 3916 3605 2241 2704 28-Jul-94 4028 4076 3326

P3 P3 P3 DATES 500 pm 200 pm 80 pm

03-Jun-93 701 849 525 04-Jun-93 852 743 415

641 IS-Feacutev-94 791 474 665 21-Feacutev-94 775 814 735 745 824 IS-Avr-94 812 848 794 996

15-Juo-94 980 968 884 1039 1061 17-Jun-94 1120 1126 1069 442

27-Ju)-94 983 908 460 626 28-Jul-94 1023 1070 831

bull bull

Annexe 2

PNOCC- GNB POIDS SECS mgm2 i

PZ PZ P2 DATES 500 pm 200 pm 80 pm DATES

03-Jun-93 04-Jun-93 i

18-Feacutev-941 8550 15690 24510 18-Feacutev-94 21-Feacutev-94 i 3503 9269 14260 21-Feacutev-94 21-Feacutev-94 5145 12565 15295 18-Avr-94 22050 37975 35805 18-Avr-94 20-Avr-94 20224 42720 39680

15-Jun-94 16-Jun-94 40670 123690 125965 17-Jun-94 47988 157604 151714 17-Jun-94 26-Jul-94 42369 76270 217877

27-Jul-94 28-JuJ-94 40740 136080 222145 28-Jul-94

02-Oct-94 04-0ct-94

PNOCC- GNB MATIERES ORGANIQUES DANS POIDS SEC PZ PZ PZ

DATES 500 pm 200 pm 80 pm DATES 03-Jun-93 04-Jun-93

18-Feacutev-94 7412 6194 18-Feacutev-94 21-Feacutev-94 6763 21-Feacutev-94 21-Feacutev-94 6940 18-Avr-94 8088 7800 8028 18-Avr-94 20-Avr-94 8604 8173

15-Jun-94 16-Jun-94 7415 7816 7361 17-Jun-94 8860 8959 8739 17-Jun-94 26-Jul-94 7971 4359

27-Jul-94 28-Jul-94 8063 7944 5410 28-JuJ-94

PNOClC- ONB P3 NOROIT POIDS SEC mgm3 DATES CONDmON PROFOND 5001lffi 2001lffi

03-Jun-93 jour f-s 326 1228 03-Jun-93 nuit f-s 952 269 03-Jun-93 jour 0-10 531 1266 03-Jun-93 nuit 0-10 1372 3902 04-Jun-93 jour f-s 936 2855 04-Jun-93 nuit f-s 2801 3169 02-0ct-94 jour f-s 141 631 02-Oct-94 nuit (-s 314 138 02-0ctmiddot94 jour 0-15 327 2453 02-0ct-94 nuit 0-15 45 1987 04-0ct-94 jour foi 181 1305 04-0ct-94 jour 0-15 292 1212

P3 P3 P3 500 pm 200 pm 80 pm

1304 4912 9972 40248 122765 203519

3276 8778 29904 596 1204 1876

8213 23693 2064

26418 88746 11025

214 952 9416

35552 1364 367532 3553 136002 147364 5217 23347 28564 7059 50895 100191

P3 P3 P3 500 pm 200 pm 80 pm

6577 7233 5005 7097 6495 4033

7571 4870 6944 7489 7014

7651 7384 7317

7544 7056 6525

8928 9117 8870

8326 7575 3983 8319 8540 6676

SUROIT

80pm 2493 4695 1985 5414 4733

535 772

1981 3314 2968 2569 1506

Annexe 3

PNOCC

Volumes filtreacutes Taxons Cnidaires

Sarsia eximia Sarsia prolifera Sarsia gemmifera Phialidium haemisphaericum

L dAnnelides Amphipodes Gammariens Copeacutepodes

oeufs naupluuml Calanus helgolandicus Para + Pseudocalanus Parapontella brevicomis Centropages typicus Centropages hamatus Temora longicomis Acartia clausi Oithona nana Oithona helgolandica Oncaeasp Euterpina acutifrons

total Copeacutepodes Deacutecapodes Caridae Anomoures

Zoe Paguridae Zoe de Galatheidae Zoe Porcellanes L d Anomoures 00

total Anomoures Bramyoures Zoe Appendiculaires

Oikopleura dioica Oeufs de Teacuteleacuteosteacuteens Alevins de Teacuteleacuteosteacuteens

total zooplancton

GNB P3 500 flltl 1048 m3 NIlOm3

5344 191

1145 382

458 1908 1984 763

20229 14885 17939

382

261831 382

1908 229 229

4962 1145 916

382 763 095

291125

17061994 0-40m 200 flltl 80flltl 102 m3 1043 m3 NI0 m3 NilO m3

184 1534 004 006

J 3137 009

039 28235 083 3068 008 013

196 001

1534036 3812 636625 1582

157 6275 001 1534 004 066 592941 1754 380441 945 068 197647 585 67498 168 026

6949 938039 2775 507766 1262 511 84706 251 38351 095 616 1421176 4205 737872 1834 013 1534 004

12549 037 23011 006 6275 019 6275 019 3068 008

8994 3265883 9663 1761075 4377 013

066 18824 056 767 019 079 3068 008

079 21961 065 6136 015 170 3137 009 393 43922 130 21476 053 314 12549 037 13806 034

013 25098 074 50623 126 026 686 002 1534 004 003 098 000 096 000

3379804 4023873

bull

bull bull

Annexe 2

PNOCC- GNB POIDS SECS mgm2 i

PZ PZ P2 DATES 500 pm 200 pm 80 pm DATES

03-Jun-93 04-Jun-93 i

18-Feacutev-941 8550 15690 24510 18-Feacutev-94 21-Feacutev-94 i 3503 9269 14260 21-Feacutev-94 21-Feacutev-94 5145 12565 15295 18-Avr-94 22050 37975 35805 18-Avr-94 20-Avr-94 20224 42720 39680

15-Jun-94 16-Jun-94 40670 123690 125965 17-Jun-94 47988 157604 151714 17-Jun-94 26-Jul-94 42369 76270 217877

27-Jul-94 28-JuJ-94 40740 136080 222145 28-Jul-94

02-Oct-94 04-0ct-94

PNOCC- GNB MATIERES ORGANIQUES DANS POIDS SEC PZ PZ PZ

DATES 500 pm 200 pm 80 pm DATES 03-Jun-93 04-Jun-93

18-Feacutev-94 7412 6194 18-Feacutev-94 21-Feacutev-94 6763 21-Feacutev-94 21-Feacutev-94 6940 18-Avr-94 8088 7800 8028 18-Avr-94 20-Avr-94 8604 8173

15-Jun-94 16-Jun-94 7415 7816 7361 17-Jun-94 8860 8959 8739 17-Jun-94 26-Jul-94 7971 4359

27-Jul-94 28-Jul-94 8063 7944 5410 28-JuJ-94

PNOClC- ONB P3 NOROIT POIDS SEC mgm3 DATES CONDmON PROFOND 5001lffi 2001lffi

03-Jun-93 jour f-s 326 1228 03-Jun-93 nuit f-s 952 269 03-Jun-93 jour 0-10 531 1266 03-Jun-93 nuit 0-10 1372 3902 04-Jun-93 jour f-s 936 2855 04-Jun-93 nuit f-s 2801 3169 02-0ct-94 jour f-s 141 631 02-Oct-94 nuit (-s 314 138 02-0ctmiddot94 jour 0-15 327 2453 02-0ct-94 nuit 0-15 45 1987 04-0ct-94 jour foi 181 1305 04-0ct-94 jour 0-15 292 1212

P3 P3 P3 500 pm 200 pm 80 pm

1304 4912 9972 40248 122765 203519

3276 8778 29904 596 1204 1876

8213 23693 2064

26418 88746 11025

214 952 9416

35552 1364 367532 3553 136002 147364 5217 23347 28564 7059 50895 100191

P3 P3 P3 500 pm 200 pm 80 pm

6577 7233 5005 7097 6495 4033

7571 4870 6944 7489 7014

7651 7384 7317

7544 7056 6525

8928 9117 8870

8326 7575 3983 8319 8540 6676

SUROIT

80pm 2493 4695 1985 5414 4733

535 772

1981 3314 2968 2569 1506

Annexe 3

PNOCC

Volumes filtreacutes Taxons Cnidaires

Sarsia eximia Sarsia prolifera Sarsia gemmifera Phialidium haemisphaericum

L dAnnelides Amphipodes Gammariens Copeacutepodes

oeufs naupluuml Calanus helgolandicus Para + Pseudocalanus Parapontella brevicomis Centropages typicus Centropages hamatus Temora longicomis Acartia clausi Oithona nana Oithona helgolandica Oncaeasp Euterpina acutifrons

total Copeacutepodes Deacutecapodes Caridae Anomoures

Zoe Paguridae Zoe de Galatheidae Zoe Porcellanes L d Anomoures 00

total Anomoures Bramyoures Zoe Appendiculaires

Oikopleura dioica Oeufs de Teacuteleacuteosteacuteens Alevins de Teacuteleacuteosteacuteens

total zooplancton

GNB P3 500 flltl 1048 m3 NIlOm3

5344 191

1145 382

458 1908 1984 763

20229 14885 17939

382

261831 382

1908 229 229

4962 1145 916

382 763 095

291125

17061994 0-40m 200 flltl 80flltl 102 m3 1043 m3 NI0 m3 NilO m3

184 1534 004 006

J 3137 009

039 28235 083 3068 008 013

196 001

1534036 3812 636625 1582

157 6275 001 1534 004 066 592941 1754 380441 945 068 197647 585 67498 168 026

6949 938039 2775 507766 1262 511 84706 251 38351 095 616 1421176 4205 737872 1834 013 1534 004

12549 037 23011 006 6275 019 6275 019 3068 008

8994 3265883 9663 1761075 4377 013

066 18824 056 767 019 079 3068 008

079 21961 065 6136 015 170 3137 009 393 43922 130 21476 053 314 12549 037 13806 034

013 25098 074 50623 126 026 686 002 1534 004 003 098 000 096 000

3379804 4023873

bull

Annexe 3

PNOCC

Volumes filtreacutes Taxons Cnidaires

Sarsia eximia Sarsia prolifera Sarsia gemmifera Phialidium haemisphaericum

L dAnnelides Amphipodes Gammariens Copeacutepodes

oeufs naupluuml Calanus helgolandicus Para + Pseudocalanus Parapontella brevicomis Centropages typicus Centropages hamatus Temora longicomis Acartia clausi Oithona nana Oithona helgolandica Oncaeasp Euterpina acutifrons

total Copeacutepodes Deacutecapodes Caridae Anomoures

Zoe Paguridae Zoe de Galatheidae Zoe Porcellanes L d Anomoures 00

total Anomoures Bramyoures Zoe Appendiculaires

Oikopleura dioica Oeufs de Teacuteleacuteosteacuteens Alevins de Teacuteleacuteosteacuteens

total zooplancton

GNB P3 500 flltl 1048 m3 NIlOm3

5344 191

1145 382

458 1908 1984 763

20229 14885 17939

382

261831 382

1908 229 229

4962 1145 916

382 763 095

291125

17061994 0-40m 200 flltl 80flltl 102 m3 1043 m3 NI0 m3 NilO m3

184 1534 004 006

J 3137 009

039 28235 083 3068 008 013

196 001

1534036 3812 636625 1582

157 6275 001 1534 004 066 592941 1754 380441 945 068 197647 585 67498 168 026

6949 938039 2775 507766 1262 511 84706 251 38351 095 616 1421176 4205 737872 1834 013 1534 004

12549 037 23011 006 6275 019 6275 019 3068 008

8994 3265883 9663 1761075 4377 013

066 18824 056 767 019 079 3068 008

079 21961 065 6136 015 170 3137 009 393 43922 130 21476 053 314 12549 037 13806 034

013 25098 074 50623 126 026 686 002 1534 004 003 098 000 096 000

3379804 4023873

bull