Dépénalisation du cannabis : l’autre plan caché de la gauche

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www.u-m-p.org 1 > ARGU FLASH < 07 Juin 2012 DÉPÉNALISATION DU CANNABIS : L’AUTRE PLAN CACHÉ DE LA GAUCHE La méthode Hollande est éventée : faire beaucoup de promesses avant les élections et faire l’inverse dès le lendemain. Sur le plan économique, François Hollande a multiplié les cadeaux électoralistes (retour à la retraite à 60 ans, coup de pouce au Smic, augmentation de l’allocation de rentrée scolaire…) pour plus de 20 milliards de dépenses nouvelles, mais chacun sait qu’il présentera la facture aux Français après les élections, si par malheur il les remporte. Martine Aubry a d’ailleurs vendu la mèche le 4 juin sur France 2 : «nous pensons qu'il y a d'énormes marges de manœuvre en faisant rentrer des impôts complémentaires. » Elle n’a pas été démentie. Sur le plan régalien , c’est la même logique. François Hollande tente de faire croire qu’il incarne une forme d’autorité et que les « caïds » n’ont qu’à bien se tenir. Mais dans les faits, c’est bien le laxisme qui se prépare à tous les étages. Après les annonces irresponsables de Christiane Taubira sur la suppression des tribunaux correctionnels pour les mineurs délinquants les plus dangereux, de Manuel Valls sur la remise d’un récépissé par les forces de l’ordre lors des contrôles d’identité, c’est Cécile Duflot, ministre du Logement et patronne des Verts, qui, à son tour, a vendu la mèche sur BFM TV mardi 5 juin en assumant être favorable à la dépénalisation du cannabis car « il faut considérer que le cannabis, c'est comme l'alcool et le tabac ». Le Premier ministre Jean-Marc Ayrault ne l’a d’ailleurs pas contredite se contentant d’affirmer que « le gouvernement n'a rien dit sur ce sujet ». Les Français doivent savoir ce qui se trame si la gauche emporte les élections : l’augmentation massive des impôts pour tous et le laxisme à tous les étages. 1. La dépénalisation du cannabis est une vieille rengaine de la gauche : nous n’y échapperons pas si elle emporte les élections. Au PS une majorité d’éléphants est pour la dépénalisation du cannabis : Daniel Vaillant , ministre de l’Intérieur de Lionel Jospin, a réaffirmé le 6 juin son intention de prendre des initiatives au Parlement en faveur du « cannabis thérapeutique ». Le même Daniel Vaillant avait porté un rapport préconisant la « légalisation contrôlée du cannabis » et la mise en place d'une véritable « filière nationale » (15 juin 2011). Ce rapport a été co-signé par pas moins de 10 députés PS (Annick Lepetit, députée de Paris, Dominique Raimbourg, député de la Loire- Atlantique, Geneviève Gaillard, députée des Deux-Sèvres, Michèle Delaunay, députée de la Gironde et aujourd’hui ministre du gouvernement Hollande, Jacques Valax,

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Argumentaire UMP - Dépénalisation du cannabis : l’autre plan caché de la gauche

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> ARGU FLASH <

07 Juin 2012

DÉPÉNALISATION DU CANNABIS : L’AUTRE PLAN CACHÉ DE LA GAUCHE

La méthode Hollande est éventée : faire beaucoup de promesses avant les élections et faire

l’inverse dès le lendemain.

Sur le plan économique, François Hollande a multiplié les cadeaux électoralistes (retour à la

retraite à 60 ans, coup de pouce au Smic, augmentation de l’allocation de rentrée scolaire…)

pour plus de 20 milliards de dépenses nouvelles, mais chacun sait qu’il présentera la

facture aux Français après les élections, si par malheur il les remporte. Martine Aubry a

d’ailleurs vendu la mèche le 4 juin sur France 2 : «nous pensons qu'il y a d'énormes marges

de manœuvre en faisant rentrer des impôts complémentaires. » Elle n’a pas été démentie.

Sur le plan régalien, c’est la même logique. François Hollande tente de faire croire qu’il

incarne une forme d’autorité et que les « caïds » n’ont qu’à bien se tenir. Mais dans les faits,

c’est bien le laxisme qui se prépare à tous les étages. Après les annonces irresponsables de

Christiane Taubira sur la suppression des tribunaux correctionnels pour les mineurs

délinquants les plus dangereux, de Manuel Valls sur la remise d’un récépissé par les forces de

l’ordre lors des contrôles d’identité, c’est Cécile Duflot, ministre du Logement et patronne

des Verts, qui, à son tour, a vendu la mèche sur BFM TV mardi 5 juin en assumant être

favorable à la dépénalisation du cannabis car « il faut considérer que le cannabis, c'est

comme l'alcool et le tabac ». Le Premier ministre Jean-Marc Ayrault ne l’a d’ailleurs pas

contredite se contentant d’affirmer que « le gouvernement n'a rien dit sur ce sujet ».

Les Français doivent savoir ce qui se trame si la gauche emporte les élections :

l’augmentation massive des impôts pour tous et le laxisme à tous les étages.

1. La dépénalisation du cannabis est une vieille rengaine de la gauche : nous n’y

échapperons pas si elle emporte les élections.

� Au PS une majorité d’éléphants est pour la dépénalisation du cannabis :

� Daniel Vaillant, ministre de l’Intérieur de Lionel Jospin, a réaffirmé le 6 juin son

intention de prendre des initiatives au Parlement en faveur du « cannabis

thérapeutique ». Le même Daniel Vaillant avait porté un rapport préconisant la

« légalisation contrôlée du cannabis » et la mise en place d'une véritable « filière

nationale » (15 juin 2011). Ce rapport a été co-signé par pas moins de 10 députés PS

(Annick Lepetit, députée de Paris, Dominique Raimbourg, député de la Loire-

Atlantique, Geneviève Gaillard, députée des Deux-Sèvres, Michèle Delaunay, députée

de la Gironde et aujourd’hui ministre du gouvernement Hollande, Jacques Valax,

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député du Tarn, Jean-Michel Clément, député de la Vienne, Gérard Bapt, député de la

Haute-Garonne, Catherine Lemorton, députée de la Haute-Garonne, Philippe

Tourtelier, député d’Ille-et-Vilaine et Julien Dray, député de l’Essonne).

� François Hollande avait ouvert la voie à la dépénalisation en affirmant qu’il faudrait

«réunir une commission à l'échelle de l'Europe » sur cette question (Débat à La

Bellevilloise le 6 juin 2011).

� Martine Aubry s’est dite favorable à une « dépénalisation de l’usage du cannabis »

(rue 89, 15 septembre 2011).

� François Rebsamen à Dijon le 18 avril 2012 a « proposé à François Hollande que l'on

transforme le délit de consommation de cannabis en contravention »…

� Michel Sapin, ministre du Travail, « Daniel Vaillant a raison » à « force de pénaliser le

consommateur, on n'a plus d'armes pour attaquer le trafic car tout le monde a intérêt

au silence » (AFP, 9 octobre 2009).

� Marylise Lebranchu, ministre de la Fonction Publique, « je suis plutôt favorable à une

légalisation comme pour le tabac à une condition : on met d'abord en marche une

politique de santé publique » (AFP, 9 octobre 2009).

� Najat Vallaud-Belkacem, porte-parole du gouvernement : « Un jeune sur deux fume

du cannabis, on peut dire que ça ne va pas. Réglementer sa production, sa vente et sa

consommation permettrait sans doute de contrôler un peu mieux la situation. » (Rue

89, octobre 2009).

� Par ailleurs, tous les alliés du PS y sont aussi favorables :

� Les Verts : « l’usage du cannabis sera légalisé et encadré, et son commerce sera

réglementé » (page 45, du programme d’Eva Joly).

� Les radicaux de gauche : la ministre de la Justice, Mme Taubira, candidate à l’élection

présidentielle en 2002, était en faveur de « la dépénalisation de l’usage des drogues

douces ». Idée reprise par Jean-Michel Baylet, durant les primaires socialistes, qui

souhaitait « la légalisation du cannabis».

� Le Front de gauche : « Il est complètement absurde de punir les consommateurs [de

cannabis] c’est disproportionné » Jean-Luc-Mélenchon (France 2, 12 janvier 2012).

Le PS est pour, les Verts sont pour, les radicaux de gauche sont pour, le Front de gauche est

pour : qui peut croire que François Hollande n’appliquerait pas la dépénalisation du

cannabis s’il gagne les élections législatives ?

2. Pourtant, dépénaliser le cannabis serait un renoncement moral de l’Etat avec de

graves conséquences sur la santé et la sécurité publiques.

� Dépénaliser l’usage du cannabis serait destructeur pour l’autorité morale de l’Etat.

Quel citoyen peut respecter les lois d’un Etat qui dit « droguez-vous en tout sérénité,

vous ne risquez rien » ?

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� Dépénaliser le cannabis, c’est prendre un risque majeur pour la santé publique. Le

cannabis n’est pas la substance sympathique, festive et inoffensive que nous dépeignent

le PS et les Verts. Au contraire, le cannabis est une drogue qui crée une dépendance avec

de multiples effets néfastes sur l’organisme :

� Sur les poumons : le cannabis est plus cancérigène que le tabac. Un joint contient 50

à 70% d’agents cancérigènes de plus qu’une cigarette.

� Sur le psychisme : le cannabis entraîne des troubles affectifs, de la mémoire et des

difficultés d’apprentissage. Le cannabis peut provoquer des crises de panique et

révéler ou aggraver un état schizophrénique. Les effets du cannabis peuvent se

poursuivre après la consommation ce qui peut être désastreux sur nos routes.

� Sur le système hormonal et immunitaire, la consommation de cannabis peut

provoquer une stérilité temporaire et une diminution de la production d’anticorps.

� Dépénaliser le cannabis n’entrainerait pas la fin des trafics et augmenterait l’insécurité.

� Il faut en finir avec cette idée folle qui consiste à croire qu’il faut supprimer les peines

car la peine créerait le délit… comme si c’était le feu rouge qui entraînait l’accident,

et la sanction, la faute. D’ailleurs, 40% des jeunes de moins de 17 ans qui ne

consomment pas de cannabis déclarent ne pas le faire en raison de l'interdit qui pèse

sur ce produit (Enquête ESCAPAD parue en juin 2009). C’est la preuve que la

pénalisation est efficace.

� Le raisonnement de la dépénalisation est sans fin. Si on légalise le cannabis, les anti-

prohibionnistes défendront demain la dépénalisation des drogues dures. Aujourd’hui

on parle du cannabis, et demain la cocaïne, le crack ou l’héroïne ? Banaliser le

cannabis, c’est repousser les barrières de l’interdit vers des drogues plus dures.

� Il n’existe aucun lien entre dépénalisation et fin des trafics. Fumer des cigarettes est

légal mais elles restent néanmoins une source de financement majeure pour certaines

organisations mafieuses. Si demain le cannabis était en vente libre, ces organisations

sauraient s’organiser pour garder un avantage comparatif en pratiquant la baisse des

prix à outrance ou en vendant des produits trafiqués à nos jeunes.

� En cas de légalisation, les mafias ne disparaîtront pas, mais le péril sanitaire, lui,

augmentera : pour concurrencer le cannabis classique, à bas taux de THC, les

trafiquants répliqueront en inondant le marché avec du cannabis plus chargé. C’est ce

qu’il s’est passé aux Pays-Bas, où le marché parallèle a vu arriver du cannabis «skunk »

ou « nederwiet » bien plus proche des drogues dures que du cannabis classique.

� Tous les pays qui sont allés sur la voie de la dépénalisation font marche arrière : le

Royaume-Uni a reclassé le cannabis parmi les drogues dangereuses ; aux Pays-Bas,

l’accès aux coffee-shops sera bientôt réservé aux résidents nationaux ; l’Espagne a

« repénalisé » le cannabis après avoir constaté un effet d’entraînement vers les

drogues dures qui aboutissait, in fine, une explosion de 774% des overdoses.