Dépêc|ès de la nuit · 2014-04-29 · fusil ou de la carabine Vetterli du calibre 10.4 Q à...

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2 e Edition. iNumero ï5. CINQ GEr^T!B^Î3!S Mardi 18 jum iooj* PARAISSANT TOUS LES JOURS ABONNEMENTS NANCY 20 fr. par an. MEURTHE-ET-MOSELLE,MEUSE et VOSGES 22 - Autres départements et Etranger 28 L'abonnement est payable d'avance etœntimie sauf avis contraire. Rédacteur en chef : LÉOINT GOULETTE ADMINISTRATION et RÉDACTION : Rue Saint-Dizier, 51, à NANCY INSERTIONS RÉCLAMES {3e page) 30 cent, la ligne.' ANNONCES (4« page) 20 Pour toute autre publicité, s'adresser à l'Administration. Adresse télégraphique : EST-NANCY. NANCY, lundi 17 juin 1889. LA SUISSE MILITAIRE ET L'INVASION ITALO-ALLEMÂN DE La Suisse s'alarme à juste droit des préten- lions émises par le cabinet de Berlin. Les cir- 4j culaires de la Wilhemstrasse succédant au . voyage du roi Humbert ne présagent rien de n bon. Le prince de Bismarck n'est pas homme y à se laisser arrêter par la neutralité inscrite a dans les traités de 1815. Il parait donc utile d'exposer aussi brièvement et au?si clairement a que possible la situation militaire de la sympa- sc tliique Confédération. Depuis des siècles, les Suisses jouissent &' d'une réputation militaire justifiée, mais l'ar P 1 mée suisse actuelle est peu connue. De temps m immémorial elle n'a pas eu- à faire ses preu- v: ves sur les champs de guerre. EAléne contient pas de troupes permanentes (sauf les cadres y, d'instruction). On est donc assez porté à re- Ul garder cette armée de milices comme une l fi sorte de garde nationale. G'est une erreur, les g? milices suisses valent mieux que les cohortes j* bourgeoises qui paradaient jadis dans les rues rc de nos villes. Les vieilles traditions du pays P qui a fourni tant de soldats à l'Europe, le n . goût prononcé pour les exercices de tir qu'ont 11 les Suisses, leur caractère sérieux et tenace g sont autant de gages que l'armée suisse ne S serait pas, le cas échéant, une quantité négli- 11 geable. s< En outre, la Suisse, contrée extrêmement rI montagneuse, est une forteresse naturelle. d Napoléon avait pour principe qu'une ligne P d'opérations ne doit jamais passer par une . région de montagnes ; ces contrées doivent, e ' suivant lui, être non pas traversées mais Ç tournées ; aussi le grand capitaine a-t-il vive- d ment critiqué l'archiduc Charles d'avoir atta- 01 qué la Suisse, et cependant, à cette époque, e1 il y avait moins de danger qu'il n'y eu aurait s; aujourd'hui à pénétrer en Suisse," .-a■<• l'orga- P nisation militaire de cet Etat n'exis .iit pour ainsi dire pas. * d 1< Esquissons l'organisation militaire présente. a Tout citoyen doit le service et est, astreint à ) un certain nombre de périodes d'instruction. & . Par suite des nécessités budgétaire s, on n'in- corpore que 60 p. 100 du contingent. L'armée active comprend deux portions : éltte (de 20 à 32) ; landtoehr (de 32 à 44 ans); L'armée'de réserve (landsturm) comprend °. les hommes valides de 17 à 50 ans qui ne sont à incorporés ni dans 1élite ni dans la landv:ehr. ri Au 1 er janvier 1888 l'effectif réel de l'armée e suisse {supérieur à l'effectif normal) était le t( suivant :" s AhMÉE ACTIVE. Elite, 123,031 hommes d avee nO batteries-; Lanêicehi^ 80,248 hommes r avec 8 batteries. à ARMÉE DE RÉSERVE. Landsturm. 290,125 s hommes dont 40,747 ayant déjà reçu l'instruc- \' lion militaire. I Ah total 409,404 hommes dont pris de la 11 moitié: 244.020 exerces, avec 330 pièces de campagne et de montagne, sans-compter-les n pièces de rechange des pares de division. d L'artillerie est du système Krupp : canons s frettés de 8 centimètres enacier. d L'infanterie et l'artillerie sont armées du i> fusil ou de la carabine Vetterli du calibre 10.4 Q à répétition. Une. dépèche de Berne annonçait i récemment que le conseil, fédéral se préoccu- d pait de remplacer ces armes, de calibre un peu 1 fort, par le fusil : à petit calibre présenté l'an- Ç née dernière par le colonel Smidt. t L'armée suisse comprend huit divisions. 1 En temps de paix la hiérarchie militaire ne 1 cotnporte.pas de grade supérieur à celui de « colonel. En cas de guerre, le eonseil fédéral nomme un général en chef. Oa estime que grâce au système qui laisse t a chaque homme ses effets militaires, et qui t donne à chaque division une ptoice de rassem- ( - blement et qui maiutieut.au complet umeffetif 1 toujours au moins égal à l'effectif réglemen I taire, la mobilisation et la concentrations- 1 ratent effectuées en deux jours. f Quant à la conLenlnUion de plusieurs divi- 1 sions, sa durée dépendrait naturellement de I 1 endroit choisi pour l'effectuer. t En 1870, avec une organisation inférieureI cette d aujourd'hui, les troupes mobilisées < aans. la Suisse orientale furent rendues sur la frontière de l'Est trois jours après l'ordre de i mobilisation lancé. ; n n o 0 a J? uisse r ?' a P as de P lîlces fort es- Elle ne ' possède en fait de fortifications que celles qu» < t,?! 1 actuellement des deux côtés du ^ tunnel du Saint Gothard. Il existe des projets lie* complets de fortification permanente ou passagère, mais aucun n'a été adopté jus- rnn 0 Tvl q j e 1: \ fièvre militaire règne en Eu- rope a 1 etaf endémique, la Suisse a resserré trili e . nS i de r Sa uiérarcQie militaire. Ou cen- . traite plus fortement les cadres. 1 rinp °r 8 en ?- Q C l ,ie la Suisse n ' a P^ de ma- 1 nne. Cependant la plaisanterie lége.idaire de i d'emni^; ? C , n - e serait P as absolument 1 nSfâ&^a car la 101 Prévoit l'éventualité d„ . ÏÏSnS! U P erS0ûn ^ et du nuitériel des com- pagnies de bateaux à vapeur sous les ordres 1 1 autorité, militaire. Yt^^t* minofls maintenant l'hypothèse de la vioutton de la neutralité suisse par une coa- lition italo-allemande. Lette hypothèse n'est ,pas nouvelle. Nous au" rri0Q 3 citer plusieurs brochures sur la nW./ h, Maliens s'y sont particulière- 1^ attachés. M. le commandantClerc.de aussi a- le £ eolo 8 lf l He de France s'en était mai* -, cu P e il daus son ouvrage sur le Jura. <t lauu l intimité sans cesse grandis- sante d'Humbert avec Guillaume pour qu'on ( en ai rivât à croire, en France, à l'intention des r Allemands et des Italiens de se donner la main * dans uue attaque commune contre notre frou- 1 tière est et sud-est. Il faut bien reconnaître que les alliés au- s raient de grands avantages à occuper une 1 partie de la Suisse et à y attendre, pour une grande attaque contre notre frontière du Jura, 1 une armée italienne qui serait venue à leur rencontre en pénétrant, elle aussi, sur le ter- i ritoire suisse. Nous allons tâcher de nous en t reudre compte, mais nous prions le lecteur j d'ouvrir la carte, s'il la possède. Et d'abord, est il possible à l'armée suisse t d'empêcher la violation de la neutralité de ^ son territoire? j La ligne à double voie Carlsruhe-Stutt- ( gard -Ulm-Augsbourg - Munich est l'artère principale de concentration des corps aile- ' mands du Sud ; c'est de que l'armée d'in- 8 vasion serait amenée au Rhin ; la ligne Caris- c ruhe Leopoldsbohe (Bâle) étant, seule, à deux r voies, la masse principale aborderait la Suisse, , de ce côté ; quant au côté droit, vers Zurich, 1 côté vers lequel se concentreraient les forces suisses, il ne serait abordé que par les lignes à voie simple qui gagnent le Rhin à Schaf fouse. Constance, Waldshut et Etzweilen. La première ligne peut transporter en quelques heures deux corps d'armée, et les autres, trois; rien ne peut être tenté par la Suisse pour empêcher la concentration de ces cinq corps. Pourrait elle, ensuite, leur tenir tête sur la ligne du Rhin ? il n'y faut pas songer et elle se verrait réduite à concentrer ses forces der- rière l'Aar et la Limmat; en appuyant sa ; droite au lac de Zurich elle serait forcée de \ prolonger sa gauche jusqu'à Soleure, c'est à- , dire de donner à son front de défense une ] étendue de 90 kilomèti es. Cette ligne est dé- mesurément longue et ne peut, pourtant, être \ diminuée ; l'armée suisse ne saurait, dans ces ] conditions, offrir aucune résistance sérieuse et devrait se replier, bientôt, sur Berne, puis ' sur la rive gauche de la Sensé, eflft pour- ; rait commencer à respirer. Mais déjà le but des Allemands serait , atteint et les voies ferrées de Turgi à Aarau , d'une part et de Aarburg à Berne de l'autre, leur donneraient des lignes de manœuvres aussi courtes que rapprochées. Rien n'arrête- rait l'invasion, et les Allemands arriveraient avec une rapidité que tout fait prévoir fou- droyante en face des couloirs du Jura central. ; Quant aux Italiens, les conditions dans les- [ quelles ils auraient à opérer seraient loin t d'être aussiavantageuses, et très probable ment ils attendraient pour tenter les premiers » efforts que leurs alliés eussent déblayé le j terrain. Seulement, à ce moment, la tâche serait bien plus facile. Ils auraient affaire à ; des troupes déjà démoralisées, et ils pour- j raient commencer une concentration en face du Valais. Que la Suisse, se voyant impuis- ; saute contre l'ennemi du Nord et comprenant . l'inégalité de la lutte, hésite à se défendre, les Italiens en profitent et la concentration avec t les Allemands est un fait accompli. , Il faut <Sonc, sans chercher à se payer de j mots, envisager la possibilité d'une réunion des armées allemande et italienne en Suis- i se, vis-à-vis de notre territoire du Jura, et. dans un délai relativement court.Y a-t-il avan- i tage pour les Allemands à effectuer uue atta- i. que de ce côté? Evidemment oui ; il leur est t impossible, ou toutou moins extrêmement . difficile d'aborder la Haute-Saône, défendue i par le groupe Belfort, Langres, Dijon, Besan- . çon. La nécessité de couper les communica- tions, de ces places avec Lyon et le Midi de la i France, en les séparant du reste du pays, les 3 poussera à tenter contre elles les plus grands efforts. 1 De même les Italiens n'osant affronter la_ frontière grésivaudane, défendue et fermée » hermétiquement par Briançon. feront irrup- i tion dans le Valais ; L-ur premier objectif sera . Genève. Ils voudraient bien que leur deuxiè- f me soit Lyon : mais ils savent qu'ils n'y peu vent songer, et en faisant occuper le Bouveret, . nous n'avons rien à craindre de ce côté. Il faut dire aussi que leur ligne de communica- . tion avec le Valais, serait, par la suite, bien ; précaire, et qu'un mouvement offensif de notre armée sur Sallanches, par exemple, i mettrait cette ligne en grand danger d'être s coupée. i Telle est la situation. La vigilance la plus e extrèrrîe nous est donc imposée, nous ne pou- vons qu'applaudir aux préparatifs définitifs ^ de la Confédération suisse, mais sauf mira- f cle,, ils n'empêcheront pas la neutralité d'être j violée. MARTIAL. LES ÉLECTIONS D'HIER é H v a peu à dire des élections sénato- 11 riales d'hier. Dans le Friy-de-Dôme, unj républicain progressiste remplace un sé- e nateur de même nuance, maigre les ef- t forts des intransigeants et révisionnistes " unis. Quant au particonservaleur.il sY.-l ' I effondré, tout bonnement. Dans la Nièvre, un réactionnaire rem- place un réactionnaire.Enjanvier 1888, M. Decray, décédé, avait été élu par 370 voix a contre 335 qu'obtenait le candidat répu- blicain. Dix-liait mois après, le réaction- s naire est nommé par 382 suffrages contre a 301 au candidat républicain progressiste Met 03 au général en retraite Thibaudin, j républicain révisionniste.Toutefois,il faut t constater ou antérieurement à janvier i- 1888. cesu-e était occupé par un républi- cain,^!. Massé. Ce sont les divisions entre â< progressistes et radicaux qui avaient fait ^ passer M. Decray. Aujourd'hui, il y a la tarentule revi- B sionniste. Nous voyons ce que la Répu- blique y perd mais nous n'apercevons D ' pas ce qu'elle y gagne. cc L'élection municipale d'Ivry-sur-Seine te montre que les communes ultra-révolu- ta tionnaires de la banlieue de Paris conti- nuent à espérer de MM. Boulanger et Cie le la restauration de la Commune. Comme a Saint-Ouen, Ivry gros bourg usinier, ne jure que par le socialisme violent. Il est 5 édifiant d'entendre les chefs du parti im- proprement connu sous le nom de < con- servateur » persister à marcher, la main dans la main, sous la bannière du géné- ral, avec les pires démagogues : ceux-ci au moins ont pour les excuser leur igno- rance, mais les autres? L. G. LETTRE DE PARIS (De notre correspondant particulier.) Comment le décret fut signé par M. Grèvy. Paris, 10 juin. ^ On s'entretient toujours de la fable relative 1' à l'habillement de la réserve de la territoriale, imaginée par M. Boulanger pour répondre, <; par avance, à l'accusation de concussion que e < la haute cour de justice porterait contre lui. s J'ai à vous donner à son sujet une version 1 ( toute différente de celle du général et dont l'authenticité m'a été garantie à diverses re- prises par des personnes bien informées. P Le récit du général Boulanger serait abso- f< lument inexact ou tout au moins incomplet, D Le général n'aurait point agi subitement, comme il l'a dit, et sous l'impression de Fin- r cident Schmebelé. Il avait saisi le conseil des ministres d'une demande de crédit de plu- a sieurs millions (10 ou 15, je ne me rappelle P plus le chiffre précis), plusieurs mois aupara- e vant. Il s'agissait de capotas pour la réserve I de l'armée territoriale. Le conseil des minis- d très repoussa la proposition en faisant obser- r ver qu'il y avait même pour l'armée active des dépenses beaucoup plus urgentes. Le général Boulanger tenait sans doute à I son idée, il tenait encore plus probablement I à ses marchés de gré à gré, l'adjudication t publique ne permettant pas certaines con ventions secrètes plus ou moins fructueu- ses. Cela est si vrai que quelque temps I après, sans e,n entretenir le conseil des minis- t très, le général aurait glissé parmi les papiers i à signer par le président de la République le I décret relatif à l'équipement de la réserve de la territoriale. L'attention de M. Grévy ayant 1 été appelée sur l'irrégularité du procédé et sur le chiffre considérable de la soriime à dépen- ser, le président de la République aurait re- fusé de signer le décret. Le général serait revenu à son projet, tou jours sans en entretenir ses collègues, et plu- sieurs semaines après, aurait glissé de nou- veau le décret dans les papiers à la signature. Mais, cette fois, plus avisé, il ne l'aurait pas présenté parmi les décrets importants qui sont signes le matin après le conseil des mi { nistres et qui sont le plus souvent très peu nombreux. I! l'aurait glissé dans la liasse des décrets ordinaires de nominations qui sont signés le soir et qui sont souvent en nombre : considérable. Il aurait choisi sans doute un < jour ces décrets étaient plus nombreux . que de coutume et le président de la Répu- li blique avait peu de temps pour les examiner. Sa manœuvre aurait réussi et le décret aurait : été signé par M. Grévy, au milieu des autres, i très certainement, sans avoir été lu. 1 Quant à l'entretien avec le président de la République dont parie le général, il n'aurait jamais eu lieu et sortirait aujourd'hui tout frais éclos pour la circonstance et pour les besoins de la cause. Comment s'expliquer au- ; tremeat qu* M. (irévy aurait signé le décret. ' après l'avoir lu et discuté, seul avec le géné- | ral, alors qu'il avait précisément relusé une i première fois de le signer, précisément parce que le décret n'avait pas été délibéré et qu'il i n'admettait pas qu'une dépense aussi impor- tante fût engagée sans- Pavis des mmiwrei ? , ; Le ministère ne connut toute cette affaire qu. J plusieurs mois après et quand il était trop i tard pour en empêcher l'exécution. L. HISTOIRE D'UN DECHET Sous cc titre, nous lisons dans le Matin : Nous avons encore longuement causé, hier. , avec un ancien collègue de M. Boulanger dans le cabinet Goblet, l'un des plus impor- tants. Ces ancien ministre nous a formellement as- i suré ^u'à aucun moment il n'avait eu veut de I la mesure exceptionnelle que le général dit avoir prise si mystérieusement pour l'habille- menC Tle GtXl.OOO hommes de la réserve de l'ar- " mée territoriale. Et il nous faisùt remarquer ddx choses tout à fait inexplicables. D'a bord, si la mesure prise par M. Boulan- ge)- a été réellt,on devrait retrouver tes 600,000 blousas, pantalons et képis qui auraient été s fabriqués alors. e l Or, il n'y en a pas trace dans les magasins. , j Ensuite, comme nous l'avons déjà fait ob- II server, il eût au moins fallu six à sept, millions 1 j pour habiller ces ti00<00u hommes chiffre 1 ! dénué parle géni'iMl dans son interview du -j Figaro* tandis-que les boulaugistes letour de Londres déclaraient hier à la Chambre que ; le nombre des hommes habillés à l'époque était exactement de 755,000. Or, avec quels fonds, sur quels crédits, M. Boulanger aurait-il payé cette dépense ? Jamais, nous l'avons dit, la commission du budget n'a été appelée à ratifier des crédits de ce genre. Prétendra-t-on que la dépense, devant res- ter secrète, a été « masquée > et prise sur cer- tains fonds spéciaux ? Mais la « caisse noire » dont disposait alors le ministre de la guerre ne renfermait que trois millions, somme bien au-dessous de celle qu'il aurait fallut payer ! Dépêc|ès de la nuit Services télégraphiques spéciaux. DERNIÈRE ÉDITION Du Mardi 18 juin SÉNAT ; {Par voie télégraphique.) Séance du lundi 17 juin 1889. ( L'ordre du jour appelle la suite de la dis- 1 cussion du projet de loi sur les dépenses de 1 l'instruction publique. '<■ M. Tolain demande à l'article 5 une modili cation tendant à ce que l'on ne crée aucune i école primaire supérieure sans qu'un crédit 1 spécial ait été préalablement inscrit dans la : loi de finances. 1 L'article 5, ainsi modifié, est adopté. M. Maze donne lecture d'un rapport sur la 1 proposition de loi ayant pour but de, trans- '' férer au Panthéon les restes de Lazare Car- mot, de Marceau et de Baudin. Le Sénat revient à la discussion du projet 1 relatif à l'instruction primaire. 1 M. de Marcère, sur l'article 12, critique un 1 amendement de M. Bizot, de Fouteny accepté - par la commission tendant à comprendre les chefs lieux de canton quelle que soit d'ailleurs : leur population, parmi les communes qui doivent donner à certains maîtres une indem- ' nitô de résidence. L'article 15, ainsi modifié, est adopté. M. Bardouso' pense qu'il y aurait lieu d'éta- blir dans chaque département une inspectrice primaire chargée spécialement de l'inspection des écoles de tiiles. L'amendement est adopté. M. le rapporteur propose d'augmenter un peu les chiffres indiqués à, l'article 15 pour les traitements des instituteurs adjoints et des ! institutrices adjointes des écoles primaires su- périeures. ; La suite de la discussion est renvoyée au lendemain. La séance est levée à six heures. CHAMBRE DES DÉPUTÉS (Par voie télégraphique.) Séance du lundi 17 juin 188!>. La séance est ouverte à deux heures. La Chambre reprend la discussion du bud- get de la marine. M. le vice amiral Dompierre d'Ifomoy ex- pose que l'Angleterre vient d'obtenir 587 mil- lions pour constituer sa flotte, l'Allemagne 167 millions pour le même objet, et l'Italie .87 millions. Il y a des exemples à méditer. La France est et doit rester la seconde puis- sance maritime du monde. Elle ne doit pas descendre de son rang, elle doit être égale aux deux puissances réunies de l'Allemagne et de l'Italie, car elle doit rester maîtresse dans la Méditerranée et être en mesure de fendre les côtes de l'Océan. Notre matériel est nombreux, mais il n'est plus jeune. Cette flotte qui nous a coûté 800 millions est estimée 340 millions. Ou y ajoute seulement 40 millions pour 1890. Cependant île renouvellement de la flotte s'impose. La marine, dans son personnel administratif, dans ses constructions, ses arsenaux est une machine qui a vieilli et qui demande à être rajeunie. Personne ne peut être accusé de la situa- .tion, im4s il faut y porter remède. 'Pontes les ressources doivent'se porter sur les cons- ,'tructions. Les économies peuvent se porter -ailleuis. L'industrie privée a 28 millions de crédits sur 40 demandés. Il ne faut pas aller plus loin et conserver un aliment suffisant aux travaux dans les ports le travail est meilleur et se conserve un personnel ouvrier d'élite qu'on a toujouis sous la main. L'orateur demande mie. comme en Angle- terre, nos officiers généraux soient appelés à donner leur opinion api ès avoir assisté aux grandes manœuvres navales. Ce serait une enquête sérieuse sur l'état de la flotte et ces opinions seraient imprimées et ilistribuées au Parlement. M. Krautz.ministre de la marine, expose que le budget de 1800 u'<.-s;. que la répétition de celui de 188U. La commission du binigat s'étant formellement pi oaoucée contre l'aiig mental ou du nombre d'ouvriers il ins les ar- senaux, ou ne peut y développe)- les eousuuc- lious, ma'S il y aurait iieu d'augmeuier ies commandes à l'industrie privée en qui néces- siterait une dépense <J'environ 5u millions ré- partis sur les 5 exercices. On rentrerait en- suite dans les conditions normales. Il y a eu des hésitations et des tàtonno nient* dans la con.sti ;!' lion p irce QUMii a eu tei miner les constructions commencées, es- sayer de nouveaux modèles ; c'est dans cette triple voie que l'administration s'est engagée. En présence de ces variations continuelles, il faut éviter de mettre en chantier, à la fois, beaucoup de navires semblables. Ce 4111 fait notre force, c'est la constitution de nos équi- pages. Il serait donc très fâcheux de diminuer te nombre des écoles. M. Gerville-Réaclie, rapporteur, explique que si la commission du budget s'est méprise sur les crédits disponibles, c'est que les cré- dits avaient été exagérés. En fin d'exercice, il vaut mieux les laisser tomber en annulation, sauf à demander l'année suivante les ressour- ces nécessaires. La commission a demandé qu'on ne propo- sât pas de crédits pour les navires. Le type n'est pas arrêté. On a reproché à la commission cette observation très modérée. La commission a été amenée à faire cette re-, marque, par suite d'énormes variations dans les évaluations d'une année à l'autre. Le mi- nistre a reconnu du reste le bien fondé des critiques de la commission. La principale question étudiée au point de vue administratif par la commission du bud- get est celle des torpilleurs. En 1885, une commande de trente torpilleurs a été faite à l'industrie privée. Le plan primi- tif fut modifié. En 1880, l'amiral Aube commandait vingt et un nouveaux torpilleurs. Les conditions de réception furent minutieusement arrêtées, le prix fut porté à 173,500 francs pour les uns et à 175,500 pour les autres. Dix de ces torpilleurs furent refusés aux essais. Cependant, en 1888, on proposa de les reprendre. Cette tentative n'aboutit pas d'abord, mais un acte modificatif du premier marché inter- vint qui permit de reprendre ces torpilleurs refusés moyennant certaines modifications et améliorations. Au nombre de ces torpilleurs ainsi reçus se trouvent ceux qui ont été victimes d'accidents îrécents et profondément regrettables. Il y avait eu insuffisance dans la préparation des plans et devis et une réception de navires dé- .ectueux. La commission ne pouvait passer ces faits sous silence. Le ministre a demandé 750,000 fr. de cré- dits supplémentaires pour modifier ces torpil- leurs. Le vote de ce crédit pourra fournir l'occasion d'observations nouvelles sur cette question ou sur ce qu'on peut attendre de ces navires transformés. , L'orateur examine quelle est la situation de notre matériel naval qu'il compare à celui des peuples qui forment la triple alliance l'Alle- 1 magne, l'Autriche et l'Italie. La comparaison . est tout à l'avantage de ces derniers au point ; de vue du nombre. Encore cette flotte sera-t- . elle considérablement renforcée parles crédits votés par le Parlement allemand. 1 Si le personnel mérite toute la confiance du ministre et du pays il n'en est pas de même du matériel. 11 faut offrir à nos marins des instruments à hauteur de leur courage et de leurs talents. C'est au ministre qu'il appartient de proposer un programme à la Chambie, qui l'acceptera certainement. ( Près bien !) M. le ministre de la marine assure q*u'il n'a été dépensé aucune somme en dehors des crédits votés. Quant à la question des tor.pil- . leurs, il est vrai que le plan de ces navires n'a pas été soumis au conseil des travaux. . C'est la direction générale des torpilles qui . remplissait alors le rôle de conseil des tra- 3 vaux pour ce genre de navires. Or, cette di- 5 rection a accepté le plan. Il n'en est plus de ( même aujourd'hui. Les commissions de récep- . tion n'ont qu'à vérilier si le bâtiment est cons- 3 truit conformément aux plans et dans de bon- e nés conditions d'exécution. B II a fallu des circonstances de mauvais e temps, pour constater que les torpilleurs n'a- vaient pas ia stabilité nécessaire. Il faut te- nir compte des difficultés matérielles auxquel- t les on se heurte trop souvent. Les torpilleurs 3 vont être utilisés moyennant certaines modi- e fications qui sont en cours. Il y a de gros t embarras qui ne sont imputables à la faute a de personne. (Applaudissements.) Après un discours de M. Chevillotte qui è conclut à la nécessité d'une augmentation de e crédit, la suite de la discussion est renvoyée à demain. La séance est levée à G heures. Un discour s de M. Jules Ferry. Paris, 17 juin, 11 b. 58 s. M.Jules Ferry, qui vi jnt de passer quel- ques jours à Vichy, est rentré hier à Paris. Il a présidé ce soir au Continental le ban- quet de l'Association nationale républicaine, banquet qui réunissait 200 convives parmi lesquels un grand nombre de députés. Après avoir porté un toast au président Carnot, gardien irréductible des libertés pu- bliques, M. Jules Ferry a parlé dès illusions de certains républicains qui espèrent résou- dre toutes les difficultés ac.tueïie*. financières économiques, diplomatiques eji ciiam : Re- vision, Constituante. » Ces républicains, ajoute l'orateur, ne s'a- perçoivent pas qu'on peut les confondre dans je ne s>ais quelle, ton. b. qui crie, venant de tous les points de i hoiiS' ii polit mi -;;.->vi- I sion, Constituante, eVM-à-dire : A ba 5 ia Ré- | rations, car Ls répitbiic&iag. ^ n ,. ( ; c i„.,*

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NANCY, lundi 17 juin 1889.

LA SUISSE MILITAIRE ET L'INVASION ITALO-ALLEMÂN DE

La Suisse s'alarme à juste droit des préten-lions émises par le cabinet de Berlin. Les cir- 4j culaires de la Wilhemstrasse succédant au . voyage du roi Humbert ne présagent rien de n

bon. Le prince de Bismarck n'est pas homme y à se laisser arrêter par la neutralité inscrite a

dans les traités de 1815. Il parait donc utile d'exposer aussi brièvement et au?si clairement a

que possible la situation militaire de la sympa- sc

tliique Confédération. Depuis des siècles, les Suisses jouissent &'

d'une réputation militaire justifiée, mais l'ar P1

mée suisse actuelle est peu connue. De temps m

immémorial elle n'a pas eu- à faire ses preu- v:

ves sur les champs de guerre. EAléne contient pas de troupes permanentes (sauf les cadres y, d'instruction). On est donc assez porté à re- Ul

garder cette armée de milices comme une lfi sorte de garde nationale. G'est une erreur, les g? milices suisses valent mieux que les cohortes j* bourgeoises qui paradaient jadis dans les rues rc

de nos villes. Les vieilles traditions du pays P qui a fourni tant de soldats à l'Europe, le n. goût prononcé pour les exercices de tir qu'ont 11

les Suisses, leur caractère sérieux et tenace g sont autant de gages que l'armée suisse ne S serait pas, le cas échéant, une quantité négli- 11

geable. s< En outre, la Suisse, contrée extrêmement rI

montagneuse, est une forteresse naturelle. d Napoléon avait pour principe qu'une ligne P d'opérations ne doit jamais passer par une . région de montagnes ; ces contrées doivent, e' suivant lui, être non pas traversées mais Ç tournées ; aussi le grand capitaine a-t-il vive- d

ment critiqué l'archiduc Charles d'avoir atta- 01

qué la Suisse, et cependant, à cette époque, e1

il y avait moins de danger qu'il n'y eu aurait s;

aujourd'hui à pénétrer en Suisse," .-a■<• l'orga- P nisation militaire de cet Etat n'exis .iit pour ainsi dire pas. *

d 1<

Esquissons l'organisation militaire présente. a

Tout citoyen doit le service et est, astreint à ) un certain nombre de périodes d'instruction. &. Par suite des nécessités budgétaire s, on n'in-corpore que 60 p. 100 du contingent.

L'armée active comprend deux portions : éltte (de 20 à 32) ; landtoehr (de 32 à 44 ans);

L'armée'de réserve (landsturm) comprend °. les hommes valides de 17 à 50 ans qui ne sont à incorporés ni dans 1élite ni dans la landv:ehr. ri • Au 1er janvier 1888 l'effectif réel de l'armée e

suisse {supérieur à l'effectif normal) était le t(

suivant :" s AhMÉE ACTIVE. — Elite, 123,031 hommes d

avee nO batteries-; Lanêicehi^ 80,248 hommes r

avec 8 batteries. à ARMÉE DE RÉSERVE. — Landsturm. 290,125 s

hommes dont 40,747 ayant déjà reçu l'instruc- \' lion militaire. I

Ah total 409,404 hommes dont pris de la 11

moitié: 244.020 exerces, avec 330 pièces de campagne et de montagne, sans-compter-les n

pièces de rechange des pares de division. d L'artillerie est du système Krupp : canons s

frettés de 8 centimètres enacier. d L'infanterie et l'artillerie sont armées du i>

fusil ou de la carabine Vetterli du calibre 10.4 Q à répétition. Une. dépèche de Berne annonçait i récemment que le conseil, fédéral se préoccu- d pait de remplacer ces armes, de calibre un peu 1 fort, par le fusil:à petit calibre présenté l'an- Ç née dernière par le colonel Smidt. t

L'armée suisse comprend huit divisions. 1

En temps de paix la hiérarchie militaire ne 1 cotnporte.pas de grade supérieur à celui de « colonel. En cas de guerre, le eonseil fédéral nomme un général en chef.

Oa estime que grâce au système qui laisse t a chaque homme ses effets militaires, et qui t donne à chaque division une ptoice de rassem- (-blement et qui maiutieut.au complet umeffetif 1

toujours au moins égal à l'effectif réglemen I taire, la mobilisation et la concentrations- 1

ratent effectuées en deux jours. f Quant à la conLenlnUion de plusieurs divi- 1

sions, sa durée dépendrait naturellement de I 1 endroit choisi pour l'effectuer. t

En 1870, avec une organisation inférieure-à I cette d aujourd'hui, les troupes mobilisées < aans. la Suisse orientale furent rendues sur la frontière de l'Est trois jours après l'ordre de i mobilisation lancé. ; n

no

0aJ?

uisser ?'a Pas de Plîlces fortes- Elle ne '

possède en fait de fortifications que celles qu» < t,?!1 actuellement des deux côtés du ^ tunnel du Saint Gothard. Il existe des projets lie* complets de fortification permanente ou passagère, mais aucun n'a été adopté jus-

rnn0Tvlqje 1:\fièvre militaire règne en Eu-rope a 1 etaf endémique, la Suisse a resserré trilie.nSiderSa uiérarcQie militaire. Ou cen- . traite plus fortement les cadres. 1

rinp °r 8 en?-Q Cl,ie la Suisse n'a P^ de ma- 1 nne. Cependant la plaisanterie lége.idaire de i d'emni^; ?C ,n-e serait Pas absolument 1 nSfâ&^a car la 101 Prévoit l'éventualité d„ . ÏÏSnS! !ÎU PerS0ûn^ et du nuitériel des com-pagnies de bateaux à vapeur sous les ordres 1

1 autorité, militaire.

Yt^^t*minofls maintenant l'hypothèse de la vioutton de la neutralité suisse par une coa-lition italo-allemande.

Lette hypothèse n'est ,pas nouvelle. Nous au"rri0Q3 citer plusieurs brochures sur la nW./ h, Maliens s'y sont particulière-1^ attachés. M. le commandantClerc.de aussi a-le £eolo8lflHe de France s'en était mai* -, cuPe

ildaus son ouvrage sur le Jura. <t lauu l intimité sans cesse grandis-

sante d'Humbert avec Guillaume pour qu'on ( en ai rivât à croire, en France, à l'intention des r Allemands et des Italiens de se donner la main * dans uue attaque commune contre notre frou- 1 tière est et sud-est.

Il faut bien reconnaître que les alliés au- s raient de grands avantages à occuper une 1 partie de la Suisse et à y attendre, pour une grande attaque contre notre frontière du Jura, 1

une armée italienne qui serait venue à leur rencontre en pénétrant, elle aussi, sur le ter- i ritoire suisse. Nous allons tâcher de nous en t reudre compte, mais nous prions le lecteur j d'ouvrir la carte, s'il la possède.

Et d'abord, est il possible à l'armée suisse t d'empêcher la violation de la neutralité de ^ son territoire? j

La ligne à double voie Carlsruhe-Stutt- ( gard -Ulm-Augsbourg - Munich est l'artère principale de concentration des corps aile- ' mands du Sud ; c'est de là que l'armée d'in- 8

vasion serait amenée au Rhin ; la ligne Caris- c ruhe Leopoldsbohe (Bâle) étant, seule, à deux r voies, la masse principale aborderait la Suisse, , de ce côté ; quant au côté droit, vers Zurich, 1

côté vers lequel se concentreraient les forces suisses, il ne serait abordé que par les lignes à voie simple qui gagnent le Rhin à Schaf fouse. Constance, Waldshut et Etzweilen. La première ligne peut transporter en quelques heures deux corps d'armée, et les autres, trois; rien ne peut être tenté par la Suisse pour empêcher la concentration de ces cinq corps. Pourrait elle, ensuite, leur tenir tête sur la ligne du Rhin ? il n'y faut pas songer et elle se verrait réduite à concentrer ses forces der-rière l'Aar et la Limmat; en appuyant sa ; droite au lac de Zurich elle serait forcée de \ prolonger sa gauche jusqu'à Soleure, c'est à- , dire de donner à son front de défense une ] étendue de 90 kilomèti es. Cette ligne est dé-mesurément longue et ne peut, pourtant, être \ diminuée ; l'armée suisse ne saurait, dans ces ] conditions, offrir aucune résistance sérieuse et devrait se replier, bientôt, sur Berne, puis ' sur la rive gauche de la Sensé, où eflft pour- ; rait commencer à respirer.

Mais déjà le but des Allemands serait , atteint et les voies ferrées de Turgi à Aarau , d'une part et de Aarburg à Berne de l'autre, leur donneraient des lignes de manœuvres aussi courtes que rapprochées. Rien n'arrête-rait l'invasion, et les Allemands arriveraient avec une rapidité que tout fait prévoir fou-droyante en face des couloirs du Jura central.

; Quant aux Italiens, les conditions dans les-[ quelles ils auraient à opérer seraient loin t d'être aussiavantageuses, et très probable

ment ils attendraient pour tenter les premiers » efforts que leurs alliés eussent déblayé le j terrain. Seulement, à ce moment, la tâche

serait bien plus facile. Ils auraient affaire à ; des troupes déjà démoralisées, et ils pour-j raient commencer une concentration en face

du Valais. Que la Suisse, se voyant impuis-; saute contre l'ennemi du Nord et comprenant . l'inégalité de la lutte, hésite à se défendre, les

Italiens en profitent et la concentration avec t les Allemands est un fait accompli. , Il faut <Sonc, sans chercher à se payer de j mots, envisager la possibilité d'une réunion

des armées allemande et italienne en Suis-i se, vis-à-vis de notre territoire du Jura, et.

dans un délai relativement court.Y a-t-il avan-i tage pour les Allemands à effectuer uue atta-i. que de ce côté? Evidemment oui ; il leur est t impossible, ou toutou moins extrêmement . difficile d'aborder la Haute-Saône, défendue i par le groupe Belfort, Langres, Dijon, Besan-. çon. La nécessité de couper les communica-

tions, de ces places avec Lyon et le Midi de la i France, en les séparant du reste du pays, les 3 poussera à tenter contre elles les plus grands

efforts. 1 De même les Italiens n'osant affronter la_

frontière grésivaudane, défendue et fermée » hermétiquement par Briançon. feront irrup-i tion dans le Valais ; L-ur premier objectif sera . Genève. Ils voudraient bien que leur deuxiè-f me soit Lyon : mais ils savent qu'ils n'y peu

vent songer, et en faisant occuper le Bouveret, . nous n'avons rien à craindre de ce côté. Il

faut dire aussi que leur ligne de communica-. tion avec le Valais, serait, par la suite, bien ; précaire, et qu'un mouvement offensif de

notre armée sur Sallanches, par exemple, i mettrait cette ligne en grand danger d'être s coupée. i Telle est la situation. La vigilance la plus e extrèrrîe nous est donc imposée, nous ne pou-

vons qu'applaudir aux préparatifs définitifs ^ de la Confédération suisse, mais sauf mira-f cle,, ils n'empêcheront pas la neutralité d'être j violée. MARTIAL.

LES ÉLECTIONS D'HIER

é H v a peu à dire des élections sénato-11 riales d'hier. Dans le Friy-de-Dôme, unj

républicain progressiste remplace un sé-e nateur de même nuance, maigre les ef-t forts des intransigeants et révisionnistes " unis. Quant au particonservaleur.il sY.-l ' I effondré, tout bonnement.

Dans la Nièvre, un réactionnaire rem-place un réactionnaire.Enjanvier 1888, M. Decray, décédé, avait été élu par 370 voix

a contre 335 qu'obtenait le candidat répu-blicain. Dix-liait mois après, le réaction-

s naire est nommé par 382 suffrages contre a 301 au candidat républicain progressiste Met 03 au général en retraite Thibaudin, • j républicain révisionniste.Toutefois,il faut t constater ou antérieurement à janvier i- 1888. cesu-e était occupé par un républi-

cain,^!. Massé. Ce sont les divisions entre â< progressistes et radicaux qui avaient fait ^ passer M. Decray.

Aujourd'hui, il y a la tarentule revi- B sionniste. Nous voyons ce que la Répu-blique y perd mais nous n'apercevons D' pas ce qu'elle y gagne. cc

L'élection municipale d'Ivry-sur-Seine te montre que les communes ultra-révolu- ta tionnaires de la banlieue de Paris conti-nuent à espérer de MM. Boulanger et Cie le

la restauration de la Commune. Comme a Saint-Ouen, Ivry gros bourg usinier, ne jure que par le socialisme violent. Il est 5 édifiant d'entendre les chefs du parti im-proprement connu sous le nom de < con-servateur » persister à marcher, la main dans la main, sous la bannière du géné-ral, avec les pires démagogues : ceux-ci au moins ont pour les excuser leur igno-rance, mais les autres? L. G.

LETTRE DE PARIS (De notre correspondant particulier.)

Comment le décret fut signé par M. Grèvy.

Paris, 10 juin. ^ On s'entretient toujours de la fable relative 1'

à l'habillement de la réserve de la territoriale, imaginée par M. Boulanger pour répondre, <; par avance, à l'accusation de concussion que e< la haute cour de justice porterait contre lui. s

J'ai à vous donner à son sujet une version 1(

toute différente de celle du général et dont l'authenticité m'a été garantie à diverses re-prises par des personnes bien informées. P

Le récit du général Boulanger serait abso- f< lument inexact ou tout au moins incomplet, D Le général n'aurait point agi subitement, comme il l'a dit, et sous l'impression de Fin- r cident Schmebelé. Il avait saisi le conseil des ministres d'une demande de crédit de plu- a sieurs millions (10 ou 15, je ne me rappelle P plus le chiffre précis), plusieurs mois aupara- e vant. Il s'agissait de capotas pour la réserve I de l'armée territoriale. Le conseil des minis- d très repoussa la proposition en faisant obser- r ver qu'il y avait même pour l'armée active des dépenses beaucoup plus urgentes.

Le général Boulanger tenait sans doute à I son idée, il tenait encore plus probablement I à ses marchés de gré à gré, l'adjudication t publique ne permettant pas certaines con ventions secrètes plus ou moins fructueu-ses. Cela est si vrai que quelque temps I après, sans e,n entretenir le conseil des minis- t très, le général aurait glissé parmi les papiers i à signer par le président de la République le I décret relatif à l'équipement de la réserve de la territoriale. L'attention de M. Grévy ayant 1 été appelée sur l'irrégularité du procédé et sur le chiffre considérable de la soriime à dépen-ser, le président de la République aurait re-fusé de signer le décret.

Le général serait revenu à son projet, tou jours sans en entretenir ses collègues, et plu-sieurs semaines après, aurait glissé de nou-veau le décret dans les papiers à la signature.

Mais, cette fois, plus avisé, il ne l'aurait pas présenté parmi les décrets importants qui sont signes le matin après le conseil des mi { nistres et qui sont le plus souvent très peu nombreux. I! l'aurait glissé dans la liasse des décrets ordinaires de nominations qui sont signés le soir et qui sont souvent en nombre : considérable. Il aurait choisi sans doute un < jour où ces décrets étaient plus nombreux . que de coutume et où le président de la Répu- li blique avait peu de temps pour les examiner. Sa manœuvre aurait réussi et le décret aurait : été signé par M. Grévy, au milieu des autres, i très certainement, sans avoir été lu. 1

Quant à l'entretien avec le président de la République dont parie le général, il n'aurait jamais eu lieu et sortirait aujourd'hui tout frais éclos pour la circonstance et pour les besoins de la cause. Comment s'expliquer au- ; tremeat qu* M. (irévy aurait signé le décret. ' après l'avoir lu et discuté, seul avec le géné- | ral, alors qu'il avait précisément relusé une

i première fois de le signer, précisément parce que le décret n'avait pas été délibéré et qu'il

i n'admettait pas qu'une dépense aussi impor-tante fût engagée sans- Pavis des mmiwrei ? ,

; Le ministère ne connut toute cette affaire qu.J plusieurs mois après et quand il était trop

i tard pour en empêcher l'exécution. — L.

HISTOIRE D'UN DECHET Sous cc titre, nous lisons dans le Matin :

Nous avons encore longuement causé, hier. , avec un ancien collègue de M. Boulanger

dans le cabinet Goblet, l'un des plus impor-tants.

Ces ancien ministre nous a formellement as-i suré ^u'à aucun moment il n'avait eu veut de I la mesure exceptionnelle que le général dit

avoir prise si mystérieusement pour l'habille-menC Tle GtXl.OOO hommes de la réserve de l'ar-

" mée territoriale. Et il nous faisùt remarquer ddx choses

tout à fait inexplicables. D'a bord, si la mesure prise par M. Boulan-

ge)- a été réellt,on devrait retrouver tes 600,000 blousas, pantalons et képis qui auraient été

s fabriqués alors. e l Or, il n'y en a pas trace dans les magasins. , j Ensuite, comme nous l'avons déjà fait ob-II server, il eût au moins fallu six à sept, millions 1 j pour habiller ces ti00<00u hommes — chiffre

1 ! dénué parle géni'iMl dans son interview du -j Figaro* — tandis-que les boulaugistes letour

de Londres déclaraient hier à la Chambre que ; le nombre des hommes habillés à l'époque était exactement de 755,000.

Or, avec quels fonds, sur quels crédits, M. Boulanger aurait-il payé cette dépense ?

Jamais, nous l'avons dit, la commission du budget n'a été appelée à ratifier des crédits de ce genre.

Prétendra-t-on que la dépense, devant res-ter secrète, a été « masquée > et prise sur cer-tains fonds spéciaux ?

Mais la « caisse noire » dont disposait alors le ministre de la guerre ne renfermait que trois millions, somme bien au-dessous de celle qu'il aurait fallut payer !

Dépêc|ès de la nuit Services télégraphiques spéciaux.

DERNIÈRE ÉDITION Du Mardi 18 juin

SÉNAT ; {Par voie télégraphique.)

Séance du lundi 17 juin 1889. ( L'ordre du jour appelle la suite de la dis- 1

cussion du projet de loi sur les dépenses de 1 l'instruction publique. '<■

M. Tolain demande à l'article 5 une modili cation tendant à ce que l'on ne crée aucune i

école primaire supérieure sans qu'un crédit 1

spécial ait été préalablement inscrit dans la : loi de finances. 1

L'article 5, ainsi modifié, est adopté. M. Maze donne lecture d'un rapport sur la 1

proposition de loi ayant pour but de, trans- '' férer au Panthéon les restes de Lazare Car-mot, de Marceau et de Baudin.

Le Sénat revient à la discussion du projet 1

relatif à l'instruction primaire. 1

M. de Marcère, sur l'article 12, critique un 1 amendement de M. Bizot, de Fouteny accepté -par la commission tendant à comprendre les chefs lieux de canton quelle que soit d'ailleurs :

leur population, parmi les communes qui doivent donner à certains maîtres une indem- ' nitô de résidence.

L'article 15, ainsi modifié, est adopté. M. Bardouso' pense qu'il y aurait lieu d'éta-

blir dans chaque département une inspectrice primaire chargée spécialement de l'inspection des écoles de tiiles.

L'amendement est adopté. M. le rapporteur propose d'augmenter un

peu les chiffres indiqués à, l'article 15 pour les traitements des instituteurs adjoints et des

! institutrices adjointes des écoles primaires su-périeures.

; La suite de la discussion est renvoyée au lendemain.

La séance est levée à six heures.

CHAMBRE DES DÉPUTÉS (Par voie télégraphique.)

Séance du lundi 17 juin 188!>. La séance est ouverte à deux heures. La Chambre reprend la discussion du bud-

get de la marine. M. le vice amiral Dompierre d'Ifomoy ex-

pose que l'Angleterre vient d'obtenir 587 mil-lions pour constituer sa flotte, l'Allemagne 167 millions pour le même objet, et l'Italie

.87 millions. Il y a là des exemples à méditer. La France est et doit rester la seconde puis-sance maritime du monde. Elle ne doit pas descendre de son rang, elle doit être égale aux deux puissances réunies de l'Allemagne et de l'Italie, car elle doit rester maîtresse dans la Méditerranée et être en mesure de dé fendre les côtes de l'Océan.

Notre matériel est nombreux, mais il n'est plus jeune. Cette flotte qui nous a coûté 800 millions est estimée 340 millions. Ou y ajoute seulement 40 millions pour 1890. Cependant île renouvellement de la flotte s'impose. La marine, dans son personnel administratif, dans ses constructions, ses arsenaux est une machine qui a vieilli et qui demande à être rajeunie.

Personne ne peut être accusé de la situa-.tion, im4s il faut y porter remède. 'Pontes les ressources doivent'se porter sur les cons-

,'tructions. Les économies peuvent se porter -ailleuis.

L'industrie privée a 28 millions de crédits sur 40 demandés. Il ne faut pas aller plus loin et conserver un aliment suffisant aux travaux dans les ports où le travail est meilleur et où se conserve un personnel ouvrier d'élite qu'on a toujouis sous la main.

L'orateur demande mie. comme en Angle-terre, nos officiers généraux soient appelés à donner leur opinion api ès avoir assisté aux grandes manœuvres navales. Ce serait une enquête sérieuse sur l'état de la flotte et ces opinions seraient imprimées et ilistribuées au Parlement.

M. Krautz.ministre de la marine, expose que le budget de 1800 u'<.-s;. que la répétition de celui de 188U. La commission du binigat s'étant formellement pi oaoucée contre l'aiig mental ou du nombre d'ouvriers il ins les ar-senaux, ou ne peut y développe)- les eousuuc-lious, ma'S il y aurait iieu d'augmeuier ies commandes à l'industrie privée en qui néces-siterait une dépense <J'environ 5u millions ré-partis sur les 5 exercices. On rentrerait en-suite dans les conditions normales.

Il y a eu des hésitations et des tàtonno nient* dans la con.sti ;!' lion p irce QUMii a eu

tei miner les constructions commencées, es-sayer de nouveaux modèles ; c'est dans cette triple voie que l'administration s'est engagée.

En présence de ces variations continuelles, il faut éviter de mettre en chantier, à la fois, beaucoup de navires semblables. Ce 4111 fait notre force, c'est la constitution de nos équi-pages. Il serait donc très fâcheux de diminuer te nombre des écoles.

M. Gerville-Réaclie, rapporteur, explique que si la commission du budget s'est méprise sur les crédits disponibles, c'est que les cré-dits avaient été exagérés. En fin d'exercice, il vaut mieux les laisser tomber en annulation, sauf à demander l'année suivante les ressour-ces nécessaires.

La commission a demandé qu'on ne propo-sât pas de crédits pour les navires.

Le type n'est pas arrêté. On a reproché à la commission cette observation très modérée. La commission a été amenée à faire cette re-, marque, par suite d'énormes variations dans les évaluations d'une année à l'autre. Le mi-nistre a reconnu du reste le bien fondé des critiques de la commission.

La principale question étudiée au point de vue administratif par la commission du bud-get est celle des torpilleurs.

En 1885, une commande de trente torpilleurs a été faite à l'industrie privée. Le plan primi-tif fut modifié.

En 1880, l'amiral Aube commandait vingt et un nouveaux torpilleurs. Les conditions de réception furent minutieusement arrêtées, le prix fut porté à 173,500 francs pour les uns et à 175,500 pour les autres.

Dix de ces torpilleurs furent refusés aux essais. Cependant, en 1888, on proposa de les reprendre.

Cette tentative n'aboutit pas d'abord, mais un acte modificatif du premier marché inter-vint qui permit de reprendre ces torpilleurs refusés moyennant certaines modifications et améliorations.

Au nombre de ces torpilleurs ainsi reçus se trouvent ceux qui ont été victimes d'accidents îrécents et profondément regrettables. Il y avait eu insuffisance dans la préparation des plans et devis et une réception de navires dé-.ectueux.

La commission ne pouvait passer ces faits sous silence.

Le ministre a demandé 750,000 fr. de cré-dits supplémentaires pour modifier ces torpil-leurs. Le vote de ce crédit pourra fournir l'occasion d'observations nouvelles sur cette question ou sur ce qu'on peut attendre de ces navires transformés.

, L'orateur examine quelle est la situation de notre matériel naval qu'il compare à celui des peuples qui forment la triple alliance l'Alle-

1 magne, l'Autriche et l'Italie. La comparaison . est tout à l'avantage de ces derniers au point ; de vue du nombre. Encore cette flotte sera-t-. elle considérablement renforcée parles crédits

votés par le Parlement allemand. 1 Si le personnel mérite toute la confiance du

ministre et du pays il n'en est pas de même du matériel.

11 faut offrir à nos marins des instruments à hauteur de leur courage et de leurs talents. C'est au ministre qu'il appartient de proposer un programme à la Chambie, qui l'acceptera certainement. ( Près bien !)

M. le ministre de la marine assure q*u'il n'a été dépensé aucune somme en dehors des crédits votés. Quant à la question des tor.pil-

. leurs, il est vrai que le plan de ces navires n'a pas été soumis au conseil des travaux.

. C'est la direction générale des torpilles qui

. remplissait alors le rôle de conseil des tra-3 vaux pour ce genre de navires. Or, cette di-5 rection a accepté le plan. Il n'en est plus de ( même aujourd'hui. Les commissions de récep-. tion n'ont qu'à vérilier si le bâtiment est cons-3 truit conformément aux plans et dans de bon-e nés conditions d'exécution. B II a fallu des circonstances de mauvais e temps, pour constater que les torpilleurs n'a-

vaient pas ia stabilité nécessaire. Il faut te-nir compte des difficultés matérielles auxquel-

t les on se heurte trop souvent. Les torpilleurs 3 vont être utilisés moyennant certaines modi-e fications qui sont en cours. Il y a là de gros t embarras qui ne sont imputables à la faute a de personne. (Applaudissements.)

Après un discours de M. Chevillotte qui è conclut à la nécessité d'une augmentation de e crédit, la suite de la discussion est renvoyée

à demain. La séance est levée à G heures.

Un discour s de M. Jules Ferry.

Paris, 17 juin, 11 b. 58 s. M.Jules Ferry, qui vi jnt de passer quel-

ques jours à Vichy, est rentré hier à Paris. Il a présidé ce soir au Continental le ban-

quet de l'Association nationale républicaine, banquet qui réunissait 200 convives parmi lesquels un grand nombre de députés.

Après avoir porté un toast au président Carnot, gardien irréductible des libertés pu-bliques, M. Jules Ferry a parlé dès illusions de certains républicains qui espèrent résou-dre toutes les difficultés ac.tueïie*. financières économiques, diplomatiques eji ciiam : • Re-vision, Constituante. »

Ces républicains, ajoute l'orateur, ne s'a-perçoivent pas qu'on peut les confondre dans je ne s>ais quelle, ton. b. qui crie, venant de tous les points de i hoiiS' ii polit mi -■ ;;.->vi-

I sion, Constituante, eVM-à-dire : A ba5 ia Ré-

| rations, car Ls répitbiic&iag. ^n ,.(;ci„.,*

Mardi 18 jute 1889 t'Est Républicain une Constituante, disent, comme les réaction- | naires, que depuis un siècle on aboutit à l'a- ~" vortement; ce qui dépasse l'imagination.

Ce n'est pas lorsque le désaccord règne dans tous les esprits, quand le scepticisme pénètre -_ les cœurs, quand le découragement est par-tout qu'il faut convoquer une Constituante, parce que ce serait le prélude de l'anarchie dans les idées, peut-être même de la guerre L civile et de la dictature. (Tonnerre d'applau-dissements.) p.

S'il y a quelque chose à reviser c'est la Chambre des députés qui est trop nombreuse et ne dure pas assez. Ses méthodes de travail sont délectueuses, ses habitudes d'esprit sont F celles d'une « sorte de convention au petit ^e

. , tr pied ». Il faut un pouvoir exécutif plus résolu, plus S(

actif, un Sénat moins effacé. Ces réformes peu- m vent être faites sans toucher à la Constitution. JA

Ces idées sont les bases de cette politique gou vernementale dont nous sommes les adeptes de la politique de paix sociale et de paix reli-gieuse.

M. Ferry dit que ces mots « paix religieuse » ^ excitent chez certains une vive agitation et la leur font dire qu'on reconnaît deux pouvoirs, ri Non, il n'existe en France qu'une seule puis- ^' sance civile et séculière, mais on ne peut em- ^ pêcher qu'il y ait à côté d'elle un pouvoir v moral. n

Les moyens dont le pouvoir civil dispose lJ contre ce pouvoir moral sont manifestement jf impuissants. Il faut donc chercher une autre solution que celle de guerre à outrance et éternelle avec catholicisme. La guerre n'est pas un système de gouvernement. (Applaudis- r, sements unanimes). p

M. Ferry rappelle de quelles rigueurs dis- ti ciplinaires et fiscales il usa contre le clergé, mais pour faire vivre côte à côte des doctri-nes irréconciliables la tolérance est nécessai-re. Tant qu'on ne touchera pas au budget des (; cultes, on aura la paix religieuse désirée par }, la masse de la nation.

L'orateur termine en disant : « Lorsque les modérés exposent leur politique, on leur re-proche de regarder en arrière et pourtant c'est aux modérés qu'on doit les réformes ac- c

complies. Il est impossible que le siècle qui a été inauguré par des héros finisse dans les i mains d'un fantoche ». M. Ferry porte un c toast aux ancêtres de 1789. — HA VAS.

. c La Suisse et le droit d'asile. f

. . t Pans, 17 juin. Le Capîlan Fracassa dément que l'Italie j

se soit unie à l'Allemagne, à l'Autriche et à la Russie pour inviter la Suisse à restreindre l'hospitalité donnée aux anarchistes.

Il dément également que M. Crispi et le comte Kalnoky doivent s'aboucher cet été en < Autriche. — HAVAS.

L'affaire des chemins serbes Paris, 17 juin. i

Le règlement des questions soulevées par-la reprise par l'Etat de l'exploitation des che- i mins de fer serbes parait devoir rencontrer de sérieuses difficultés.

Le ministère n'accepte pas d'entrer en pour-parlers relativement à l'indemnité à accorder pour l'exploitation future enlevée à la Compa- ■ gnie. Il se refuse même à l'arbitrage prévu par I l'acte de concession.

Le taux de l'indemnité concernant le maté-riel, qui constitue la propriété de la Compa-gnie, ne semble pas non plus devoir être fixé sans difficulté.

M. Monchicourt, administrateur et repré-sentant de la compagnie, n'a pu encore être reçu ni par les régents ni par les ministres.— HAVAS.

Les loueurs de voitures. Paris, 17 juin, 8 h. 45 s.

Le conseil municipal aadoptéla proposition Paul Brousse, de n'accorder, à l'avenir, la fa-culté de stationnement qu'aux loueurs qui accepteront le cahier des charges rédigé par le conseil.

La proposition Strauss relative à l'imposi-tion d'une taxe de 10 francs pour droit de stationnement a été adoptée. — HAVAS.

Tous les nouveaux abonnes del édition quo-tidienne recevront — sur leur demande — les numéros déjà parus du grand roman patrio-tique et local

LA VIERGE DE LA MOSELLE écrit spécialement pour « l'Est républicain. »

PREMIÈRE ÉDITION Du Mardi 18 Juin

Chambre des députés. Paris, 17 juin, 4 h. soir.

La séance promet d'être calme. Le fiasco de , Lisieux ne donnera lieu à aucun incident. On va reprendre la suite du budget de la marine. 1

De nombreux orateurs sont inscrits ; il finira probablement aujourd'hui. — L.

La prochaine guerre. Paris, 17 juin, 10 h. 50 m. t

Le Standard croit qu'un conflit entre la i France, la Russie et la triple alliance éclatera i le printemps prochain. A cette époque, l'Au- < triche sera prête.

Ce journal affiche le même pessimisme que son correspondant à Vienne qui parle des ar-mements ininterrompus de la Russie et croit la paix incompatible avec la politique du czar, laquelle vise à la souveraineté absolue sur les Etats des Balkans. — HAVAS.

La question des Balkans. 1 Paris, 17 juin, 10 h. 50 m.

Le correspondant viennois du Standard écrit : le gouvernement autrichien croit que la guerre est inévitable dans un temps très rapproché, mais il ne veut pas se laisser tom-ber dans le piège préparé par les agents rus- ■ ses en Serbie. L'Autriche réservera ses forces ; pour un enjeu plus important ; aucune pro vocation ne la décidera à entrer en Serbie, mais elle placera sur les frontières serbes des troupes en quantité suffisante pour que l'agi-tation ne gagne pas la Bosnie et l'Herzégovi-ne. — HAVAS.

Le Parlement anglais. Paris, 17 juin, 10 h. 50 m.

La Chambre des communes d'Angleterre reprend ses séances aujourd'hui, M. Smith proposera de consacrer le mardi aux ques-tions d'affaires. — HAVAS.

La grève des cochers. (Télégramme de notre correspondant particulier.)

Paris, 17 juin, 1 h. 50 s. De nombreuses voitures roulent aujour-

d'hui. La grève est maintenant impercepti-ble. — L."

Télégramme financier. {De notre correspondant particulier.)

Paris, 17 juin, 1 h. 10 s. Les dispositions du marché sont meilleures

que samedi. Berlin arrive en hausse, confir-mant la détente du conflit suisse qui tend à entrer dans la phase diplomatique, tout en laissant la porte ouverte pour brouiller les cartes, suivant les besoins de l'Allemagne.

Londres arrive faible.Enfin on tient compte du coupon détaché sur la rente aujourd'hui faisant ressortir le 3 0p0 à 86 25. Les valeurs étrangères sont entreprise : la russe, l'italien-ne remontent; l'unifiée égyptienne vient en hausse de Londres. — L.

Télégramme commercial. Paris, 17 juin, 1 h. 10S.

Avoine, 100 kilog. : mai, 17 fr. 85 ; quatre derniers, 16 fr. 85.

Blé, par 100 kilog. : mai, 22 fr. 85; quatre derniers, 22 fr. 85.

Farinesdouzemarques, parsacde 159kilog.: mai 54 fr. 60; quatre derniers, 52 fr. 85.

Huile de colza, par 100 kilog.: mai, 54 fr.75; quatre derniers, 57 fr. 50.

Alcool, mai, 41 fr. 50; — quatre derniers, 42 fr. 50.

Sucre, par 100 kilog. : mai, 64 fr. 50 ; quatre mois d'octobre, 43 fr. 12.

LETTRE DE CONSTANTINOPLE Italiens et Français à Constantinople.

(De notre correspondant particulier.) On nous écrit de Constantinople, lo 14 juin :

Le roi Humbert est donc allé serrer la main de son allié à Berlin et le vieux pacte d'ami-tié mutuelle a été de nouveau juré inler po-cula. J'ignore ce qui se dit à Rome, à Milan et à Naples de cette monstrueuse alliance sur laquelle le peuple n'a pas été consulté. Ici, je puis vous l'affirmer, la colonie italienne n'est nullement animée de cette gallophobie qui s'est manifestée avec si peu de réserve à Ber-lin, et je suis heureux de vous signaler un petit incident qui s'est produit ce matin même, dans le port de Galata.

A la même heure, deux bateaux quittaient le vieux pont qui sert d'embarcadère et par-taient dans deux directions opposées ; l'un emportait à Cadikeùi quelques centaines d'Ita liens allant célébrer à la campagne je ne sais plus quelle petite fête nationale de l'Italie : ces Italiens ont tant de fêtes I L'autre bateau emmenait dans le Haut-Bosphore les mem-bres de la Société chorale française dont les insignes furent bientôt remarqués par les Ita-

iens. Ces derniers donnèrent un signal à la Société de musique instrumentale qui les ac-;ompagnait et celle-ci se mit à jouer la Mar-seillaise dont les derniers échos furent cou-verts par les cris retentissants de : c Vive la France ! Vivent les Français ! »

Il va sans dire que nos compatriotes ne fu-rent point en retard. Ils jouèrent l'hymne na-ional italien, poussèrent comme un seul lomme le cri de : « Vive l'Italie ! Vive l'union les races latines ! »

C'est ainsi que sur le sol de la neutre — ce jui ne plaît pas trop à Guillaume II et à Cris-pi ! — et hospitalière Turquie, j'ai vu frater-riser les enfants des deux nations que la poli-:ique voudrait amener à s'entredéchirer. Cet ncident, tout à fait impromptu, sans aucun ipprêt ni d'un coté ni de l'autre, fera sans loute autant de plaisir aux lecteurs de l'Est '•épublicain qu'il m'en a lait ici.—F.

LETTRESDE L'EXPOSITION L'exposition du Brésil. — Le palais du

Brésil. — Les serres. — La parc. L'éclairage électrique à l'es-

planade des Invalides. P

Paris, le 16 juin. ç\ Le Brésil vient enfin d'ouvrir son exposi- Q

tion. Il n'est pas après tout plus en retard que j le Mexique, le Venezuala et la Bolivie qui c n'ont pas encore installé leurs produits. Les p intéressés prétendent que ce sont les entre- -\ preneurs français qui sont en faute. Ceux-ci c auraient mis un temps infini à achever la dé- ,. coration intérieure et les vitrines des pavil- s Ions sud-américains. Je crois cependant qu'un très grand nombre de colis provenant de ces r contrées ne sont pas encore arrivés : La négli- \ gence attribuée à nos compatriotes n'entrerait ^ donc pas seule en ligne de compte. Quoiqu'il c en soit, ce retard est regrettable, car une des j parties les plus attrayantes du Champ-de- c Mars est certainement celle qui a été réservée < aux expositions des républiques américaines. l Il y a là pour notre pays un intérêt particu-lier : les Français qui vont chercher fortune à \ l'étranger se dirigent surtout vers l'Amérique | du Sud.

Le Brésil ne participe pas officiellement à , l'Exposition, mais le gouvernement de Dom ^ Pedro II qui a été l'année dernière l'hôte de la j France a vivement encouragé ses nationaux à y prendre part. Les Chambres de Rio-de-Ja- , neiro ont voté dans ce but un crédit de 750,000 \ francs. A la suite du concours ouvert à Paris j M. Louis Dauvergne, architecte expert au ; conseil de préfecture de la Seine, a été chargé \ d'édifier le palais de l'empire du Brésil. Le , problème à résoudre était assez curieux pour être reproduit. « Les concurrents, disait le programme soumis par le comité brésilien, seront libres de donner à leur composition le caractère architectural qu'ils croiront devoir convenir à un édifice destiné à l'exposition des produits naturels d'un empire latin et américain, particulièrement riche en matières premières d'origine minérale et végétale. »

M. Dauvergne a-t-il réalisé ce problème? Ce n'est pas bien sûr, mais sa construction est assez élégante, et ce qui a fait grand plai-sir aux Brésiliens, c'est qu'il est surmonté d'une tour de 45 mètres — presque aussi haute que la première plate-forme de la tour Eiffel.

On voit tout de suite, en pénétrant dans le palais du Brésil, que la principale richesse du pays se compose de matières premières « mi-nérales et végétales». Au milieu du rez-de-chaussée, M. Paul Rousseau, délégué de la province de Minas-Géraès, a classé dans une vaste vitrine de remarquables échantillons de minerais de fer, d'or et de diamant. On y voit aussi de fort beaux bijoux anciens de Mme la comtesse de Cavalcanti : des diamants jau-nes, des améthystes, des topazes de la gros seur d'un œuf de pigeon feront l'admiration des amateurs. 11 y a dans cette vitrine pour plus de quatre millions de pierres précieuses. Quelle aubaine pour MM. les pick-pockets d'outre Manche, s'ils n'étaient attentivement surveillés I

Comme produits du sol, le Brésil nous montre du bois, du caoutchouc, du coton, des marbres, du riz, du tabac, du café, et du ma-té. Le maté, assez inconnu dans notre pays, remplace le thé dans l'Amérique du Sud. On pourra goûter cette boisson aromatique dans un petit pavillon de dégustation.

Le premier et le second étages, décorés de tableaux brésiliens et de mosaïques en bois et en marbres, renferment des produits manu-facturés qui sont évidemment là pour que l'exposition soit complète. Ce n'est pas dans cette partie du palais qu'il faut chercher des choses bien intéressantes. Ce qui est plus at-trayant, ce sont les fameuses serres que le co-mité a eu l'excellente idée d'adjoindre à son exposition.

Un bel arbre manquera à la collection des plantes du Brésil. C'est le carnahubier, un

arbre superbe et vraiment extraordinaire qui é< | donne trente produits différents : on mange r les racines et les fruits, on en retire de la ré- g

I sine, ses lianes servent à faire du fil ; il peut, c en un mot, servir à tout. Malheureusement le g spécimen de carnahubier est mort pendant la traversée et comme on ne savait plus que faire s de son immense tige de 25 mètres de haut, p

i on l'a coupée en cinq ou six morceaux et elle v | figure dans ce piteux état dans le parc brési- E

lien c

Il fait un peu chaud dans la serre, une tem- r pérature humide de 20 à 25 degrés est néces- c saire pour conserver les plantes d'apparte- E

ment et les fleurs qui s'y épanouissent. Les amateurs de plantes exotiques, de palmiers t et d'orchidées principalement, trouveront là d de quoi satisfaire leur curiosité. c

Ce n'est pas tout encore. Le Brésil a voulu c nous donner une idée de sa flore merveilleuse c en installant une pièce d'eau au milieu de son s jardin, pour y transplanter le fameux « Victo- c ria regia ». On a trouvé le moyen de chauffer 1

l'eau à trente degrés pour permettre l'acclima- i tation de cette plante extraordinaire, dont les 1 feuilles ont un mètre et demi de diamètre. i

i » » s

L'encombrement continue à faire le déses- i poir des directeurs de l'Exposition.

Voici qu'elle va établir des barrières autour 1 de ses jardins pour que les visiteurs du Champ-de-Mars ne saccagent pas les gazons. < Il parait que tousles lundis MM. les jardiniers constatent avec chagrin que le public a fait < pour une dizaine de mille francs de dégâts. 1

Voilà bien une affaire quand on a reçu trois cent mille visiteurs ! Cela fait une recette qui i compense assez bien la petite dépense occa-sionnée par les dégradations.

Le meilleur moyen d'empêcher l'envahisse-ment du Champ-de-Mars pendant la soirée et les dégâts qui s'en suivent était de laisser ou-

' vertes toutes les parties de l'Exposition. Mais on a fait des économies de lumière électrique.

1 II a même fallu une campagne acharnée ipour ' décider l'administration et les électriciens à ! éclairer l'esplanade des Invalides à huit heu-■ res du soir.

Voilà qui est fait. Le public s'amuse main-1 tenant à l'exposition coloniale au lieu de s'en-

tasser autour des fontaines lumineuses. Si on pouvait trouver une nouvelle attraction sur

1 un autre point de l'Exposition, au Trocadéro 1 par exemple, la foule sera encore moins nom-1 breuse au Champ-de-Mars. 1 Les amateurs de dîners en plein air qui n'ai-" ment pas les bousculades vont chercher la ' fraîcheur et se reposer tranquillement dans ce 5 coin de l'Exposition qui est situé entre le pa-} lais du Trocadéro et la Seine. Il n'y a que 3 quelques centaines de personnes pendant la 3 soirée par cette simple raison qu'il n'y a rien r à y voir, sauf des illuminations toujours les 3 mêmes. Mais la vue du Champ-de-Mars du i haut de la terrasse du Trocadéro ou des ter-3 rasscs avoisinantes est un spectacle fort cu-r rieux. Il fait de plus très frais dans les allées i du parc du Trocadéro ; il y a des chaises et ' des bancs en quantité suffisante pour les pro-s meneurs. Les fleurs et les arbres exotiques y

répandent une odeur exquise. Et cependant ' on n'y ya pas ; si on avait l'intelligence d'y

Q installer seulement un concert, la foule s'y ; porterait bien vite. ® Les baraques si drôlement exotiques qui !1 transforment l'esplanade des Invalides en une r sorte de fête foraine asiatique et orientale,

voilà ce qui distrait le plus les visiteurs du e soir, après les fontaines lumineuses. Tout ce u mélange de costumes, de peuples divers qui l" font très bon ménage les uns avec les autres, !" tous ces idiomes que l'on entend parler, don-a nent une évocation de contrées étranges et e baroques que par une grâce spéciale on peut, e n'envisager que sous leurs aspects amusants. lt L. TERRIER. Q

Timbres-poste boulangistes allemaids t Déjà I » dit Henri lien voyant entrer Mo-

lière. C'est l'exclamation que nous arrache la nouvelle apportée par l'intéressante revue spé-ciale : le Collectionneur de timbres-poste. M Boulanger, qui n'est pas encore Boulanger Ier

par la grâce de Paul de Cassagnac et de La-guerre, a ses timbres-poste. C'est l'Allemagne qui donne au pauvre exilé un avant goût de la. gloire qu'il rêve modestement.

Nous n'avions jusqu'à présent que le tim-bre belge, celui là très innocent, à 1 usage des fanatiques. Il émane d'un fabricant de tim-bres en caoutchouc ; c'est une imitation du timbre français, où M. Boulanger remplace le globe terrestre et la valeur. Lui seul et c'est assez ! It y eu a des rouges, des verts, des violets, des bleus —• tout l'arc-en ciel de l'aniline ou des programmes boulangistes qui commencent à M. Rochefort pour finir à M. Cunéo en passa t par les teintes les plus va riées. Avec ces cachets on timbre subreptice-ment les journaux, les lettres, les affiches quelconques. Un enragé en a tapissé un des

édicules "privés du boulevard. Nous ne sau I rions qu'approuver l'à-propos de cet affichai! ge : le boulangisme appartenant à la catégorie ': charlatanesque de ces remèdes honteux quin I guérissent pas.

Mais celui-ci n'est qu'un timbre de fantai ' sie. Le vrai timbre-poste boulangiste, se corn 1 posant d'une série de douze timbres ave I valeur de 1 centime à 20 fr. A KTÉIMP

R,W!| I

EN ALLEMAGNE. La petite revue qui fouruu [ cette indication, sans y mettre la moindre »r I rière-pensée politique, est l'ogane officiel dp, collectionneurs et ne lance jamais ses info l mations à la légère.

Il est surprenant comme l'Allemagne a cl« tendresses pour le soldat qui, seul, au d.j!S

des boulangistes. la fait trembler; étant le seul qui ait eu vraiment souci de notre armée --! dont on ne s'occupait pas avant lui — ie S.~T qui ait su équiper nos troupes ; le seul qUj su les mobiliser — la mobilisation est, comm'l on le sait, d'invention absolument récente Vous pensez comme ce foudre de guerre don ne la chaire de poule à nos voisins d'outré Rhin. Ils sont convaincus qu'il n'y a que lui ! Aussi, lorsqu'ils veulent populariser une imV ge par la pacotille, c'est à la sienne qu'ils nen sent tout de suite. La déduction s'imnosi alors, rigoureusement logique ; '

La preuve que l'Allemagne redoute M Bon langer est triple : u"

Les chromos qui chantentsa gloire viennent en partie d'Allemagne ; ut

Les décalcomanies du général Boulant,, qu'on vendait, cet hiver, au coin des ru*, venaient d'Allemagne ; s>

Ah I pour dire qu'ils ont peuples Allemands ils en ont peur I (Paris)

CHRONIQUE DE L'EST NANCY

Cour d'appel. - Samedi, M. l'avocat gé-néral Obnn a donné ses conclusions dâVs l'aflaire de la compagnie la France contre M Vincent. M. l'avocat général s'est prononcé pour la confirmation du jugement rendu en faveur de M. Vincent.,

Dauga. — Aujourd'hui lundi, dans l'après-midi, Dauga a reçu pour la première fois la visite de son défenseur, M« Desbleumortiers avocat à Remiremont. '

Nous croyons pouvoir dire que M8 Desbleu-mortiers a résolu de se pourvoir en cassation contre l'arrêt qui renvoie Dauga devant la cour d'assises de Meurthe-et Moselle. L'affaire ne viendra donc vraisemblablement pas à la session d'août, peut-être même, si la cour de cassation adoptait le système du défenseur les débats auraient-ils lieu à Saint-Mihiel où à Mézières.

M. Bussière. — Parmi les récompenses ac-cordées par le jury du Salon aux artistes de notre région, signalons encore la mention ho-norable décernée à notre compatriote le sta-tuaire Bussière pour son beau tombeau de M l'abbé Trouillet.

Le même artiste avait aussi envoyé au Sa-lon le buste de M. Vincent, facteur de la criée de Nancy.

Conservatoire de musique. — Progratmt ifcs concours.

CONCOURS PCBUCS.

Mercredi -26 juin, îi i heures de l'après-midi. Clarinette : professeur, M. Mever. — Concurrents ■

MM. Kohler, Petit-Albeit, Thirion,Papy, Hilberl. Cor : professeur, M. Pollain. — Concurrents : Nei-

ge, Picard, Ruellan, Houchelot. Basson : professeur, M. Gandoiu. — Concurrents :

Brin (Victor), Marget.

Vendredi 28 juin, à 2 heures de l'après-midi. Violoncelle : professeur, M. Sclnvartz, — Concur-

rents : Gigout, Pollain. Violon: professeurs, MM. Hekking et Stèveniers. —

Concurrents (classe de M. Hekking) : Curé, Marx, Wal-ter. — (Classe de M. Stèveniers) : Petit, Hatlher, Gar-nier.

Samedi "29 juin, à 3 heures de l'après-midi. Hautbois : professeur, M. Fournole. — Concurrents:

Weiller, Alhon, Gandoin. Flûte: professeur, M. Longpretz. — Concurrents:

Cayotte, Chappé, Schmitt.

CONCOURS A HUIS CLOS.

Lundi l«r juillet. Chaque élève concurrent enfermé dans une classe

, Professeur, M. le directeur. — Concurrents : Catien, Schmitt, Maugué, Poignie.

Mardi 2 juillet, à deux heures de l'après-midi. (Salle des concerts du Conservatoire.)

Solfège : Chargés de cours, MM. Rubin et Gandoin.-Concurrents, garçons (classe de M. Rubin): Perrin, Paul ; Heurentin, L. ; Curé, Georges; Brin, Victor; Neige, Henry ; Hilbort, Fr. ».»nnCl^^?nlM, dcm°i3elles (classe de M. Gandoin) : M Mlles Faillot, Finance, Odenat, Humbert, Tronuuarl, Gentil, Bardot, Laurent.

Feuilleton de l'Est républicain du 18 juin, i N°43.

LA

MU il IA MILE (Grand roman lorrain inédit)

Par MALLAT

(Suite.) i ■

— La France a besoin de tous ses enfants, i

lui dit-elle d'une voix vibrante, et quand le pays est envahi tout homme doit être un sol-dat. C'est le moment de nous séparer. Pars, René, sans regarder en arrière ; va défendre la patrie... C'est la famille, c'est ta fiancée que tu défends... Que cette idée te soutienne et te fortifie... Peut être pourrai-je te rejoindre et combattre aussi à tes côtés... Ma pensée te suivra: tu reviendras, ton devoir accompli, et je serai fière de marcher dans lavie au bras d'un défenseur du pays... Je suis certaine que tu reviendras sain et sauf, car si tu mourais, -vois tu, je ne te survivrais pas. Pars, vite, ne m'enlève pas mon courage... J'ai aussi mon devoir à remplir...

René l'embrassa longuement, lui donnant tonte son âme dans ce dernier baiser.

— Tu as raison, lui dit-il, je veux être di-gne de toi... Tu est plus courageuse que moi ; mais sois tranquille, je ne veux pas que tu

V

rougisses de ton mari... Grâce à toi, je suis £ redevenu un soldat ; je vais faire mon devoir i comme les camarades, sans forfanterie mais sans reproche ; c'est pour toi que je vais com- 1 battre, ma Jeanne.

— Non mon ami, c'est pour la patrie. i Et René s'échappant de ses bras, courut 1

I rejoindre l'ambulance qui se préparait à par-tir tandis que Jeanne s'affaissa entre les bras i de Catherin, ?n murmurant:

— Mon Dieu I merci de m'avoir donne la force de supporter jusqu'au bout une pareille épreuve.

CHAPITRE IV

LE CALVAIRE DE LA LORRAINE

Depuis le 14 juillet, Nancy subissait l'inva-sion et toutes les humiliations. A chaque ins-tant, le tambour de ville publiait de nouvelles et impératives injonctions.

Tantôt, ordre était donné à tout habitant possédant une carte de France ou une carte représentant les contrées de l'Est depuis Pa-ris jusqu'à la frontière, d'avoir à la déposer à l'hôtel de ville dans un délai de deux heures, et les libraires étaient avertis que leurs ma-gasins seraient occupés par une demi-compa-gnie, si les cartes qui s'y trouvaient n'étaient portées au major général, à l'hôtel de France; tantôt, invitation était faite aux habitants possédant des chevaux de selle ou autres de les amener sur la place Stanislas pour y être à la disposition de l'état-major prussien.

Une soixantaine de chevaux furent ainsi choisis. Puis, un avis placardé sur les murs prévenait que « les officiers prussiens et ceux qui avaient le porte-épée pourraient exiger pour leur souper deux plats, avec les diverses boissons et les cigares à discrétion ».

Les réquisitionsallaient bon train en échan-[

ge d'un bon portant cette mention : « Payable le à la paix par le vainqueur. » c

Le conseil municipal était obligé d'emprun-ter aux banquiers de la ville une somme de o 200,000 francs remboursables à la paix sur les s ronds du premier emprunt à contracter par la s ville.

La division de cavalerie qui avait pris pos- li session de Nancy le 14 ne tarda pas à être p remplacée par 30.000 hommes, faisant partie e de l'armée du prince royal de Prusse. C'était f une véritable avalancbe : pontingerits de la r Bavière, du Wurtemberg, du pays de Bade, c de la Hesse ducale, du duché de Posen, etc., a 2f>fatitç!ie aux oanques de cuir, cavalerie çora- à posée surto'dt de lanciers, artillerie aux lourds r fourgons, aux immenses chariots portant des r barques en fer pour le passage des rivières, le s défilé dura près de cinq heures : c'était l'Aile- t magne tout entière qui fondait sur notre mal- £ heureuse cité, l'Allemagne haineuse et faméh- ( que savourant enfin sa vengeance d'iéna.

Aucun billet de logement n'avait pu être préparé pour recevoir cette masse de soldats. y

Les officiers allant au plus court, se mirent à 1

mesurer les maisons de l'œil, à en compter 1 les fenêtres pour proportionner le nombre des ;

garnisairos à l'importance des bâtiments. Certaines maisons ressemblaient à de véii- ,

tables casernes, et c'est ainsi que la maison de M. Besval, place Carrière, reçut 110 soldats pour sou compte.

Après le logement, vinrent les subsistances; l'armée de Guillaume, de ce gros homme au teint bachique, de cet Attila Cambrinus, était l'armée de Gargantua. Quartiers de bœuf, tranches de lard, gamellesde pommes de terre ou de riz tout disparaissait dans ces vastes estomacs.

Malgré les chariots et fourgons de l'ennemi qui encombraient la place Stanislas, la popu-lation désœuvrée s'y promenait, attendant

les nouvelles et commentant les moindres ra- li contars. n

La défense vigoureuse de la ville de Toul q où chacun comptait un parent ou un ami fai-sait à peu près le fond de toutes les conver- c sations. p

Le père Verdenal, sans nouvelles de son a fils depuis son départ, était inquiet et restait 1< peu à Maxéville ; car les communications c étaient devenues difficiles, avec les environs, n On le vqyait errer mélancoliquement par les c rues de la ville, allant de la rue Saint-Dizier n où il demeurait à l'hôtel de ville où étaient t affichées les proclamations du général en chef r dq 3« corps d'armée bavarois, von Hartmann, !

puis aux bureaux de l'Espérance, où l'on parlait vaguement de furieux combats livrés s sous Metz par Bazaine. Tantôt c'étaient 40,000 f hommes tués aux Allemands, tantôt 25.000 s autres qu'on faisait sauter avec le fort de Belle- c Croix. Du reste, les ateliers étaient fermés \ ] la guerre dominait toutes las préoccupations. \

, yn article de 1Espérance dépeint avec une r vérité désolante la triste métamorphose de t Nancy, depuis l'arrivée de l'ennemi : e

« Il y a dix jours encore le commerce de ) j Nancy était florissant ; aujourd'hui fa plupart <

de ses magasins, sqnt fermée. » D y a dix jour-s.'elie était riche; aujauv* s

" dHiui efie est pauvre et n'a plus dana ses cof- ] ? fres que des chiffany de papier sans valeur. i * > Il y a dix jours, elle était brillante et co- 1

quette ; aujourd'hui, ses places publiques, son < ; incomparable place Royale, la place de la Ça. i thédrale, etc , ressemblent auv écurie*, d'An- f ] t gias ; les chevaux de l'étranger courent sur les 11 , trottoirs et s'abreuvent aux belles font*mes ii e de Stanislas. s » Il y a dix jours, nos sa'ons étaient encore j '

dignes d'une ancienne capitale - aujourd'hui ' i les salles à manger, les salons, les boudoirs - servent de dortoirs aux Prussiens, aux Bava-t rois, aux Wurtembergeois et autres peuple^ j

lignés contre nous, devant lesquels nous som-mes obligés de renforcer nos larmes patrioti-ques.

» Il y a dix jours, nous étions en communi-cations littéraire scientifique, commerciale, politique on familière avec le monde entier ; aujourd'hui notre horizon s'étend à quatre ki-lomètres ; nous sommes enfermés dans un cer-cle de fer que ne franchit plus ni uu journal, ni uue lettre, ni une revue, ni la plus intime communication de famille. Où sont nos che-mins de fer? Où nos télégraphes "? Où nos pos-tes ? Où est enfin tout ce qui fait la vie d'iwe

nation ? ' » Hélas I hélas I

» Mais les campagnes, c'est un bien triste spectacle, encore mille fois plus triste, mille fois plus désolant. Les greniers à fourrage sont vides ; plus de foin, plus de trèfle, pi"8

de paille. Les greniers à grains sont vides: plus de blé, plus d'avoine, plus d'orge. Les écuries ont perdu leur meilleur bétail, leurs

' plus beaux chevaux qui sont attelés aux voi' | tures de guerre. Les propriétaires ou les gar-

çons de charrue ont dû mener tristement. ! Içurs équipages et leurs denrées à la suite<ies

'< armées ennemies. » Qui préparera la terre? Qui jettera dans

■ son sein la semence de la moisson future • ht, attendant, comment nourrir les anima**

nécessaires à la culture, puisque tout s'est ■ fondu, tout à disparu au lendemain de la ré-i coite?

i • Par suite d'une sécheresse exceptionnelle ■ la campagne était déjà menacée d'une atm06

3 : des plus difficiles ; en. te moment, la ruin9

S'est complète. ind>\ule, et il faudra de Ion-| guds auueeij pour guérir les plaies de nui»

* | jours d'invasion, i s (A suivre^

t'BstJBLéptLbïicaîn Mardi 48 juin 1880,

CONCOURS PUHLIC. Dr ercrcdi 3 juillet, à ï heures de l'après-midi, à l'hôte JOi

de ville. Piano : professeur, Mlle Collin. — Concurrentes : £u

Mlles Didelot, Pierron, Laurent, Faillot, Cornille, Bal- 1 11 è. Gentil, G. Coblentz. m;

po MEURTHE-ET-MOSELLE n'î Toul. — Collège. — Dimanche 23 juin, si le cjc smps le permet, le principal et plusieurs pro- ,J=

isseurs du collège conduiront les élèves, in-srnes et externes, à Domremy. un Voici l'itinéraire de cette excursion : Nj Départ par la nouvelle ligne de Toul Neuf-tiàteau, à 7 heures 55 minutes. — Arrivée à i station de Ruppes à 8 h. 54 m. — Voyage à ■ ■ ied par Ruppes et Jubainville, à Maxey-sur-[euse (6 kilomètres). — Déjeuner à 11 heures t halte. — Maxey à Domremy (3 kilom.). — >eux heures d'arrêt à Domremy.— Domremy H ar Coussey (5 kilom.) au bois et château de R, iourlémont, et goûter. — Bourlémont à Sou- . >sse (8 kilom.). Petite halte pour visiter les , uines. — Retour à Ruppes (7 kilom.j, et sou- g. er à 7 heures 1/2. — Embarquement à 8 h. 5 m. et retour à Toul à 9 h. 44 m. g ■ Une voiture suivra les excursionnistes pour _

ecevoir les jeunes élèves fatigués. f Si le temps ne se remet pas au beau l'avant- „ ■veille du voyage, l'excursion sera ajournée au df limanche suivant.

— Tribunal correctionnel. — Richard, Ai- . né, journalier à Toul, outrages, rébellion et ct vresse, six jours de prison et deux francs ^ l'amende. , .

Cherpitel, Charles, cordonnier a Toul, ou-rages à agents et ivresse, trois jours de pri- gr son et cinq francs d'amende. <

Galland, Ferdinand, commis-voyageur, es-;roqueries, filouteries d'aliments, un an de , iirison et 50 francs d'amende. 1 \ ' Fimbel, Eugène, charretier à Pierre, outra- At

ges à agent, un mois de prison. . Claude, Nicodème, jardinier à Toul, outra- i'

ges, 25 francs d'amende. , Thomassin, Emile, et Thomassin, Constant,

de Bicqueley, coups et blessures et bris de ~ clôture ; le premier, six jours de prison et 25 francs d'amende; le second, trois jours de g prison et 25 francs d'amende. C(

"~ t! Saint-Nicolas. — Mme Berading, passant p

e long du Bois-Bertrand, aperçut pendu à un tl aibre le corps d'un individu. La gendarmerie ti prévenue aussitôt se rendit sur les lieux et le p brigadier reconnut le corps pour être celui de Gesnel, André, âgé de 41 ans, journalier à c Saint-Nicolas. C

— P Velle-sur-Moselle. — Un grave accident c

est arrivé à la suite de la trombe d'eau du 13 g juin. M. Marchai, vigneron, voyant que le t ruisseau passant au pied de sa maison débor-dait, barricada les portes de la grange et du d jardin. Puis il monta avec son fils, âgé de onze ans, au grenier où se trouvaient déjà sa ( femme et son autre enfant. A peine avaient-ils monté les premières marches de l'escalier que l'eau, brisant la porte du jardin, entra avec violence dans la maison et renversa l'es- r calier ; des tonneaux et une cuve placés dans s l'écurie viurent tomber sur eux. j

Au même instant, la porte de la grange se brisa et le courant entraîna à 25 mètres Mar- i chai père, qui put se rattraper à des chaînes t qui pendaient le long du mur de la maison i voisine. Il revint aussitôt pour secourir son fils, qu'il vit suspendu à la porte de la cuisi- ] ne et qui appelait à l'aide. Malgré ses elforts, '( il ne put vaincre le courant ; à bout de force, ( son flls lâcha prise, tomba dans l'eau ct fut ] entraîné dans la Moselle, située à 50 mètres de la maison. <

L'on n'a pu se livrer à aucune recherche, < U crue des eaux étant trop forte. t

Lunéville. — Tribunal correctionnel. — Bourguignon a brisé la devanture du magasin i de M. Pérotey, boulanger et débitant à Bacca- ' rat, t histoire de rigoler ». Le tribunal, qui n'admet pas cette façon de rigoler, condamne Bourguignon à quatre mois do prison, et dit que cette peine se confondra avec celle de un mots prononcée dans l'audience précé-dente.

— Les officiers de la garnison de Lunéville, qui ont établi un jeu de lawn-tennis, quai des Petits-Bosquets, s'apercevaient, il y a quel-que temps, qu'on leur volait de l'argent dans leur porte-monnaie, qu'ils laissaient dans les poches de leurs habits, déposés dans une ca-bine spéciale. Une plainte ayant été déposée par l'un d'eux au commissariat de police, des recherches furent aussitôt opérées et amenè-rent l'arrestation des nommes Meyer, Augus-te, quatorze ans. et Meyer, Bernard, quinze ans, sujets allemands, demeurant rue des Cloutiers, 8, qui, malgré leur jeune âge, sont déjà des repris de justice. Ces gamins étaient «employés par les officiers pour ramasser les pelotes du jeu : de temps à autre, l'un d'eux, soug un prétexte quelconque, pénétrait dans la cabine, fouillait dans le« porte monnaie , y

prenait une ou deux pièces en or, ayant tou-jours soin d'en laisser une partie. ac

Lorsque les prévenus furent arrêtés, Au- 2. guste avait 16 francs en sa possession. A lu l'instruction, il dit qu'il avait trouvé 20 fr. ; 1? mais à l'audience il avoue avoir ouvert le M porte-monnaie du commandant Trémaux mais n'avoir pris qu'une pièce. Puis avec son frère et quelques petits camarades, il s'est payé des ni cigarettes, du fromage, de la saucisse et de la <i\ limonade. m

Les deux prévenus sont allés une fois faire une escapade de quatrt| jours à la foire de Nancy et ne peuvent indiquer la source de " l'argent qu'ils ont dépensé.

Les parents, occupés à leur travail, ne pou-vaient surveiller leurs enfants.

Le tribunal décide qu'ils seront tous deux ûf

enfermés dans une maison de correction jus- ^1 qu'à l'âge de 18 ans. de

— Le 20 mai, le nommé Sigmann, fileur à m

Blainville, se trouvait assis dans la cour de et

la cité où il habite, lorsque le nommé Mi- P1

chelberger, fileur, vint à passer et provoqua cc

Sigmann. Des paroles il en vint bientôt aux coups, endommagea la barbe de Sigmann, lui CÇ déchira sa veste et son gilet. La femme Sig- al mann courut au secours de son mari et voulut Vl

faire une diversion de certain côté sensible. Vl

Michelberger l'injuria et lui donna des coups de pied dans les jambes. la

Alors le chien de Sigmann, voulant secou- fa

rir ses maîtres, aboya dans les jambes de Mi- ei

chelberger qui le saisit et lui fracassa la tète d> contre terre. i1

Michelberger était vainqueur, mais non d content encore, il alla chercher une hache et D' en menaça les époux Sigmann en s'écriant : « J'en crèverai un ce soir. » rr

' Michelberger en est quitte pour deux amen- n

des : 50 francs pour coups aux personnes et C(

15 francs pour le cbien. t{

— Le nommé Lécolier, Joseph-Victor, ver- S1

rier à Baccarat, est un jeune homme très vio- a

lent qui ne craint pas de brutaliser le sexe ti faible. Six jours de prison. e

l — Le 2 juin, vers midi et demi, le nommé iv - Georges, domestique à la ferme Saint-Geor- c' l ges, près de Moncel, chez M. Admant, alla " demander à son maître une avance de 5 fr.;

ce dernier lui offrit 2 fr. Georges alors l'insul- a

ta, cassa un carreau de la porte et se rendit à d t l'écurie où M. Admant alla le rejoindre en lui v

Ci donnant congé. Comme Alix, un autre dômes- c

e tique, prenait le parti de Georges, M. Admant 11

e lui régla également son eompte. I e Quelques instants après, M. Admant les ac-à compagnait, à leur sortie, dans un couloir.

Georges et Alix se jetèrent sur lui et le frap- 8

pèrent, le premier à coups de poing et le se- s

t cond à coups de soulier. M. Admant a été r

3 grièvement blessé à la partie supérieure de la 1

e tête. t Les deux prévenus font défaut. Alix, un an É

a de prison et Georges trois mois. i e — Faipot, Joseph, 48 ans, pêcheur à Saint-a Clément. 200 fr. d'amende. I

l VOSGES a La conférence da Vagney. — Hier, di-i- manche, a eu lieu la conférence annoncée, ' s sur la situation politique de la France en '

1880. f le * MM. Guyon, Guyot et Desbleumortiers ont r- été reçus à leur arrivée par les principaux ÎS membres de l'Alliance républicaine et par les i n maires des communes voisines, n A trois heures de l'après-midi, plus de G00 -i- personnes se pre3saient dans la grande salle 1

s, île l'hôtel de ville et une foule au moins aussi ! 3, considérable a dû rester dehors, faute de 1

ît place. Le bureau était composé de : (

;s MM. Martin, notaire et conseiller d'arron-dissement, président ; Denis-Roussel, maire

e, de Vagney, et Boulet, maire du Syndicat, assesseurs. 1

Aussitôt après l'installation du bureau, la — parole est donnée à M. Desbleumortiers, un in des membres les plus éminents du barreau a- vosgien. ui L'orateur, dans un discours très nourri de îe faits, s'attache à démontrer l'importance des it économies réalisées sur le budget de 1890. Il le fait ressortir, par des citations et des chiffres, é- le déficit qui se serait fatalement produit, si le

Parlement avait adopté les dégrèvements pro-e, posés — dans le but de se faire une réclame es électorale, — par les membres de la droite, il- Abordant la question de l'instruction publi-as que, M. Desbleumortiers fait ressortir l'impr-es rieuse nécessité des écoles et compare la si-a- tuation présente dont ta République a le droit ée de s'enorgueillir avec le honteux état dans le-es quel les gouvernements précédents avaient lè- abandonné les écoks primaires, ts- Le conférencier donne lecture de rapports ze faits, sous la monarcnie, par des inspecteurs es de l'instruction publique, — rapports desquels nt il résulte qu'on reconnaissait facilement au-■nt trefois, la maison d'école parce qu'elle était les toujours « la plus sale de l'endroit. » ix, L'orateur fait ensuite l'étude compara-la tive de l'accroissement des budgets des prin-y cipales nations de l'Europe, de 1876 à 1890.

Il montre que le budget de l'Allemagne s'est accru de 9.55 p. 100, celui de l'Autriche de a 2.50 p. 100, celui de l'Italie de 1.93 p. 100, ce- p lui de l'Angleterre de 1,50 p. 100, tandis que a; l'accroissement du budget de la France Répu- n blicaine n'est que de 0,90 p. lOO.

En terminant, M. Desbleumortiers fait ap- si pel à l'union et invite les électeurs à conti- b: nuer leur confiance à M . Méline, • cet homme si qu'il avaient deviné », dont le nom est syno- ç< uime de probité et de vaillance politiques. él

De chaleureuses ovations ont été faites à oi l'éloquent orateur et aux promoteurs de cette réunion.

Remiremont. — La société de gymnastique rr. La Frontière est rentrée samedi soir à huit n heures du grand concours de Vincennes où elle a obtenu un immense succès pour son b; début : le premier prix (des palmes de ver- d; meil magnifiques) au concours des sections ; si et six prix individuels, dont le premier des prix individuels décernés. Vingt-trois sociétés pi concouraient avec elle. d

Malgré une pluie torrentielle qui n'a pas t; cessé de tomber pendant toute la soirée, les abords de la gare dont la sortie avait été pa- h voisée, étaient garnis d'une foule nombreuse v

venue pour saluer nos jeunes lauréats. E ; A l'arrivée en gare du train, les clairons de

la société sonnent et en même temps la fan- ti tare de la compagnie des sapeurs-pompiers é entonne la Marseillaise suivie d'un air de cors \i

I de chasse joué par la fanfare de la société ; a immédiatement après on entend un long cri

, de « Vive La Frontière ! » sorti de toutes les n ; bouches. b , Après la réception faite à la gare par M. le

maire assisté du président et de plusieurs n . membres de la société de gymnastique; le I cortège se met en route, musique en tête, pro-

tégé par un cordon de sapeurs-pompiers et . suivi d'une foule nombreuse marquant le pas . au son des marches jouées par la fanfare ; il ■ traverse l'avenue de la Gare, la Grande-Rue,

et s'arrête au café du Commerce, — lieu de \ réception, — qui était illuminé pour la cir- à . constance. '■ i T - , t Le Ménil. — Le nomme B..., aubergiste 0

! au Ménil était monté sur une voiture attelée c

i de vaches, quand, par suite d'un faux mou- s i vement, il tomba et glissa sous les roues de r

. cette voiture. On le rapporta chez lui où il a

t mourut bientôt après d'atroces souffrances. Le sieur B... laisse une veuve et six enfants.

Châtel. - Un violent orage de grêle s'est 1 . abattu sur partie du canton de Châtel, occa- 1 i. sionnant des dommages considérables aux 1 é récoltes, notamment aux fourrages. A Gir- f a mont, pendant un moment, il y eut plus d'un <

mètre d'eau dans plusieurs maisons. — Deux 1

tt génisses et un taureau ont été noyés dans leur < étable. i

t_ Les pertes sont évaluées approximative- 1 ment comme il suit: Girmont, 187.000 fr.; i Pallegney, 16,000 fr.; Zincourt, 12,000 fr.; j Vaxoncourt, 12,000 fr. <

j. Les communes de Hadigny, Domèvre-sur- ] 3 Durbion, Badménil et Moriville sont aussi n fortement éprouvées. Pas d'accident de per-

sonne à déplorer. it • — x Pouxeux. — Le nommé Sibille, Emile-Jo-;s seph, âgé de douze ans, s'est noyé accidentel- ,

lement dans la Moselle, au lieu dit le Saut-au- , i0 Broc, territoire de Pouxeux. Cet enfant qui [e savait cependant bien nager, a été entraîné i si par le courant et s'est enfoncé dans un trou [e de 40 pieds environ de profondeur formant :

entonnoir. ï- — e Saint-Remimont.— La nommée Bonnard, t Marie, âgée de trente-six ans, femme Vergnat,

cultivateur à Saint-Remimont, s'est noyée ac-la cidentellement dans !a rivière le Vair. Cette n femme qui s'adonnait à la boisson, aurait bien

uU pu aller sur le bord de la rivière pour y laver du linge et tomber à l'eau ; c'est le motif que

le l'on suppose, car le ménage vivait en bonne ?s intelligence, n'était pus dans la gêne, et elle II n'avait jamais manifesté l'iutentioii de se don-s ner la mort.

îe Bar-le-Duc. — M. Montial, commissaire de police, a arrêté et mis à la disposition de

li- M. le procureur de la République le nommé r- Pierre Roubrick, âgé de quarante ans, berger, ;i- sans domicile fixe, né à Obrick, commune de lit Gros-Tenquin (Moselle annexée), sujet alle-e- mand n'ayant pas opté ; cet individu est in-nt culpé d'outrages par paroles aux agents de la

force publique dans l'exercice de leurs fonc-ts tious et d'ivresse manifeste ct publique ; il rs n'est muni d'aucun papier, sis — u- Verdun.— Vendredi, vers trois heures du lit soir, pendant le violent orage qui s'était abat-

tu sur Verdun et les environs, la foudre est^ a- tombée au faubourg Pavé sqr une maison n- sise rue d'Etajm dans la cour dite des Trois-

Rois.

Pénétrant par une cheminée qui a été dé-molie, le fluide a brisé une cuisinière, mis en <* pièces plusieurs casseroles et fait des dégâts dl

aux conduites d'eau de cet immeuble apparte-nant à M. Colson, jardinier.

La dame Lambry (dit Razet) se trouvait sur le seuil de la porte ; elle a eu les pieds brûlés. En outre les personnes qui passaient sur la route à proximité ont éprouvé une commotion et une quinzaine d'entre elles ont <i été renversées. Revenues de leur frayeur, elles * ont pu continuer leur chemin. HAUTE MARNE

e Saint-Dizier. — Un assassinat a ete com- c mis à Saint-Dizier sur la personne de la fem-

me Schouck, âgée de quarante ans environ, si Une dame Ragot, demeurant rue Saint-Ur- p

bain, se rendait â son jardin, situé au faubourg de Gigny, lorsqu'elle aperçut, sur le sol plu- P sieurs taches de sang. s

Ayant remarqué que le terrain était piétiné, £ elle suivit les traces sanglantes, qui la con-duisirent au lieu dit « les Grévières-des-Mon- f tants ». y

Là, dans un trou béant, gisait le cadavre de la femme Schouck, ouvrière en nattes de che- ll

veux, demeurant faubourg Lanoue, à Saint- f Dizier, qui avait été assassinée.

La victime portait des traces de coups à la 11

tête et aux côtés : les doigts de la main droite a étaient presque détachés et l'on remarquait à f, la poitrine une blessure qui a dù être faite t avec un couteau.

La femme Schouck passait pour être de l mœurs légères, ce qui permet de supposer que la jalousie a été le mobile du crime.

Jusqu'à présent, aucun indice n'est venu j mettre la justice sur les traces de l'assassin.

ALSACE-LORRAINE Le tribunal de Colmar vient de condamner (

à un an de prison un jeune homme de Not- c

halten, appelé Anselme Kieffer, qui, en reve- , nant de Berlin, où il avait été appelé à la fin \ du mois d'avril pour prendre part à des exer-cices d'un régiment d'artillerie de la garde, < s'était exprimé en termes offensants sur la < manière brutale, selon lui, dont l'empereur ' avait dirigé ces exercices.

On mande de Strasbourg, à la Gazette de , Cologne, qu'un ouvrier typographe de Stras- ' bourg, alsacien de naissance, qui avait été faire un tour dans la Haute-Alsace le jour de Pentecôte, et qui le lendemain avait passé la frontière près de Kepp, fut arrêté au moment où, après plusieurs heures de marche, il tra-versait Lachapelle-sous-Rougemont et con-duit, escorté de deux gendarmes, à Belfort ; ! il n'aurait adressé la parole à personne ni rien 1

fait qui pût motiver son arrestation. On l'au , rait gardé en prison à Belfqrt du lundi au jeudi matin, puis relaxé sans explication ni j dédommagements. Il aurait porté plainte à l'autorité allemande. i

PETITES NOUVELLES

— Le corps de musique de la landwehr suisse est venu samedi à Lyon donner un concert en faveur des enfants pauvres de la ville.

La réception qui a été faite à nos voisins n'a été qu'une longue ovation.

Le cortège a traversé la ville au milieu d'une foule énorme applaudissant et criant. t Vive la France! Vive la Suisse ! »

A l'hôtel de ville, les attendait le maire, entouré de son conseil municipal, et sur le balcon se trouvait le préfet avec le conseil général.

Un vin d'honneur a été offert a la landwehr ; le mai-re de Lyon a porté un toast à l'alliance de la France et de la Suisse.

Le soir, au concert donné par les Suisses sur la pla-ce Bcllecoui , l'ovation a continué ; une foula immense applaudissait.

— Samedi, ont commencé à Saint-Pétersbourg les I fûtes on l'honnour du mariage du grand-duc Piul et de I la princesse Alcxandra, tille du roi de Grèce. Le fiancé, j le frère de l'empereur, est né en 18GQ, et commande le régiment des hussards de la garde ; la fiancée est née en 1870. Et ce maringo, conclusion d'un roman que la Russie entière a suivi avec intérêt, enchante la

'. population de Saint-Pétersbourg.

— Un prochain mariage, celui de M- E. Moissonier. ; Le grand peintre épouse Mlle Betanpon, fille d'un , ancien notaire bien connu, membre de l'Assemblée i constituante!, membre du conseil général de Seine-el. . Oise. Elle est la nièce de l'ancien premier président de. . la Cour des comptes.

La date du mariage n'est pas enoare Mxea.

— La Moselle, en aval du pont de Toul, a atteint i 2 m. 5H a, l'éliage, on baisse ne 7 centimètres sur le

maximum ; à deux heures du matin elle atteignait '2 m. 60, soit 6o centimètres en contre-bas de k crac d'octobre 1880.

1 Les dépêches des conducteurs des ponts et chaussées ■ annoncent W bajsso dos oaux aux différents étiages.

j — La gendarmerie a dressé procès-verbal, pour 1 coups volontaires portés à Ferry, domestique, contre

Uordior et Humbert, manœuvres, demeurant à Laneuve-villo.

— En vertu d'un mandat d'arrêt, la gendarmerie a conduit à la prison le nommé Aubriot, demeurant en dernier lieu à Beaumont.

FAITS DIVERS L'affaire du boulevard Berthier. — H y a

quelques mois, une dame Roland, âgée de^ente-deux ans, venait habiter un logement bouleva«r*Berthier. Elle ne paraissait pas très riche ; cependant elle ne travaillait pas.

Cette dame avait des allures mystérieuses qui intri-guaient fortement ses voisins. Elle ne recevait personne chez elle et ne sortait que pour faire son marché.

Hier, des voisins ayant entendu des gémissements semblant provenir du logement de la dame Roland, prévinrent le commissaire de police.

Ce magistrat fit ouvrir la porte par un serrurier et pénétra dans le logement, Mme Roland était affaissée sur le parquet delà salle à manger; elle portait une profonde blessure à la tête, par où le sang s'échappait avec abondance.

Les meubles de cette pièce étaient dérangés; les chai-ses renversées et les rideaux arrachés démontraient qu'il y avait eu lutte entre la victime et son meurtrier.

Le commissaire de police manda un médecin et in-terrogea la blessée, qui ne voulut donner aucune ex-plication. Le médecin a constaté que la malheureuse femme avait été frappée h la tête à l'aide d'un instru-ment contondant.

Ne pouvant obtenir aucun éclaircissement sur cette, affaire, le commissaire de police a commencé une in-formation. Le concierge a déclaré qu'il n'avait vu mon-ter personne chez sa locataire.

Cependant il est bien certain que l'on ne se trouve pas en présence d'une tentative de suicide.

Une femme vendue par son mari. — On écrit de Reggio d'Emilia (Italie) à un journal de Rome :

t J'ai appris aujourd'hui un fait qui mérite vraiment d'être porté à la connaissance du public.

» Un ouvrier de Villa-Bibliano avait, il y a quelques mois, épousé une très belle jeune fille de Montecchio ; aussitôt après le mariage, les deux jeunes gens voulu-rent aller chercher fortune en Afrique.

» Un Abyssin très riche tomba éperdument amoureux de l'Italienne, et il se décida à en parler au mari, qui consentit à lui vendre sa femme pour $,000 fr.

» Le contrat passé et l'argent empoché, le mari abandonna sa femme à l'Abyssin et s'enfuit en Amé-rique.

» Au bout de quelque temps la jeune Italienne, élu-dant la sur veillance de son amant et de ses domesti-ques, réussit à écrire une lettre à ses parents en leur racontant son aventure et en les priant de l'arracher a son amant, qui lui faisait horreur, quoiqu'il la com-blât d'atteutions.

» Les parents de la jeune femme se sont adressés au gouvernement italien pour qu'il s'emploie à sa déli-vrance. »

COUPS DE CISEAUX Sait-on quelle est l'institution sur laquelle l'abolition

de l'esclavage au Brésil a exercé la plus grande influence.

Non, vous ne le savez pas. Vous ne pouvez pas le savoir ; vous ne pouvez même pas le deviner.

C'est... c'est... — je vous le donne en cent — c'est... le commerce des corsets.

Le décret d'abolition n'était pas plutôt promulgué, que toutes les dames et demoiselles émancipées se précipitaient en masses compactes chez les corsetières pour se proeurer a tout prix cet objet de toilette intime.

Il est bon de dire que le port du corset était do temps immémorial, interdit aux femmes esclaves.

Cet instrument do torture qui écrase la gorge et vous fait le foie comme une gourde était, de par la loi monopolisé par les femmes libres. Il avait donc pour les femmes esclaves tout l'attrait du fruit longtemps déiendu. 1

Les corsetiers du Brésil n'ont pas vendu en trois jours moins d'un demi-million do corsets I Dorn Pedro ne se doutait probablement pas, en signant le décret d affranchissement des noirs, de l'énorme quantité de niches qu'il allait ipso facto faire aux seins de son empire.

Pardon !

Le vnu peut quelquefois n'être pas vraisemblable ! p La Pall Mail Gazette prétend avoir découvert à i Ïrundy-Galk (Petcrsbirej um: chatte qui, après avoir

perdu ses petits et soutirant de l'excès de lait, u I adopté... UNK SOURIS !

j Décidément, la Pall Mail Gazette a la spécialité des j nouvelles à sensation.

La dernière d'Aurélien Scholl : Dans un salon interlope où l'on trouve le tout d'ilnzier

dos pseudonymes, un valet annonce : M. le comte de Valois I

— Comment ! murmura un naïf, il y a encore des Valois ?

La maîtresse de la maison (et même de toute h maison, si l'on en croit les mauvaises langues), répon-dit aussitôt : ° 1

— Sans doute, monsieur. C'est un de Valois... Perret I

ETAT CIVIL DE NANCY Du dimanche 16 juin.

PUBLICATIONS DE MARTATÎES. Joseph Meyer, épicier, rue Saint-Julien, 25 bis, et

Marie-Victorine-Emélie Simonet, sans profession, rue Stanislas, 59.

Joseph-Marie-Emile Lacroix, voyageur de commerce, rue Notre-Dame, 54, et Maric-Elise Florentin, sans pro-fciasion à Chef-Haut (Vosges).

Feuilleton dé l'Est républicain du 18 juin. I N» 41.

LES VAURIENS 4 lu onif|iie tin temps de Louis

Par G. AIMARD

LA VIE D'ESTOC is! DE TAILLE

(Suite.)

11 trouvait à cela un double avantage : celui d'assurer la sûreté de sa femme, que nul n'o-serait attaquer chez son père,et celui bien plus important encore, d'avoir ainsi à la cour, et presque dans les conseils du roi, un compli-ce fidèle et intelligent, qui l'avertirait de tout ce que l'on tramerait contre lui et entraverait bien souvent les menées de >es ennemis.

Par une coïncidnuce éil'ange, presque à la Kème époque où le duc deR ihan picnait cette détormination, survenait entre le comte et la comtesse du Luc la rupture qui rendait à celle-ci Joute sa liberté et lui permettait par conséquent de se fixer où bon lui semblerait.

Le premier soin de Mme du Luc, aussitôt après s eu e îustallée dars sa maison de la rue de la Ciseraie, avait été de s'informer de son ancienne amie. Les deux dames, très isolées J^une de l'autre, s'étaient revues avec plaisir. Cependant les deux ou trois premières visites s étaient passées sans que l'une ou l'autre se décidât à laisser voir au fond de son cœur et lit preuve de ces élans de franchise dont, à

L époque ae leur première jeunesse, eues étaient si prodigues. i

Madame du Luc, surtout, malgré la grande liàte qu'elle avait mise à rechercher son au- : sienne amie, usait envers elle d'une réserve que celle ci ne savait à quoi attribuer et qui, -à bon droit, lui semblait extraordinaire.

Cette réserve à laquelle son amie ne l'avait nullement accoutumée, avait piqué la du-chesse au jeu, et, en éveillant sa curiosité, lui avait donné le désir de lire de nouveau dans ce eosur <juî spaiij'tiit s'obstiner à lui demeurer fermé.

Le jour où nous retrouvons madame du Luc chez la duchesse de Rohan, elle s'était fait précéder d'une lettre pour lui annoncer sa visite ; c'était la troisième fois que les deux dames se voyaient depuis le mariage de la comtesse.

Nous noterons en passant que bien que la duchesse dç Rohan eût beaucoup entendu par-ler de M. le comte dn Luc, comme elle habi-tait Poitiers lors du mariage de son amie, plie ne connaissait pas personnellement le comte.

Lorsque Jeanne pénétra dans le boudoir de la duchesse, après le départ de M. de Lec-toures, les deux charmantes femmes se jetè-rent dans les bras l'une de l'autre et se firent à l'envi toutes, ces caiesses dont les femmes sont si prodigues entre elles, puis elles s'ins-tallèrent sur des coussins auprès du feu, et la dm hesse feraia sa porte, aiin de ne pas être dérangée par des fâcheux ou des inopportuns.

--- Mainien nt, me voici toute à toi, ma belle Jeanne, dit en sovuiant la duchesse; nous allons pouvoir caufcer cœur à cc&ur. Tu me restes, n'est ce past

— Tu me semblés, ma chère Marie, si heu-reuse de me voir et, de mon côté, je suis si charmée de ta réception, que je voudriisne pins te quitter ou du moins ne me séparer de toi que le pins tard p^ssjble.

— Qui t'eu empêché 1

— Mon Dieu, tu le sais, j habite a 1 autre extiémité de Paris; je suis venue, comme une t petite bourgeoise, en croupe sui la mule de s mon majordome. Je t'avoue que je suis très peureuse et que, la i.uit venue, je ne me sou-cierais guère de me trouver à travers chemins, i n'ayant pour unique défenseur que maître ! Restant, qui es,t certainement un très brave < homme, mais qui n'a jamais prétendu à la i réputation d'un Roland ou d'un Renaud.

— Pa même à celle de Gauvin ni d'Amadis < de Gaule, n'est-ce pas, ma chérie? dit la du- i presse avec un lin sourire.

— Non, pas mô ne à celle là, niét-bante. i D'ailleuis, le digne homme a près de ciu- l quante ans, âge plus que canonique comme tu le sais.

— Moi, je ne sais rien du tout. J'ai pour système, mignonne, de regarder les gens, non pas à leur ex'rait de baptême, mais à leur . visage. Voyons, qu'allous-nous faire?

— Nous allons d'abord causer ; je suis ve-nue exprès pour cela, et causer avec toute franchise, s| tu veux bien me le permettre, ma chère Marie,

— Oh ! oh ! Jeanne, tu te résouds donc en-fin à sortir de 'a réserve ?

— Tu es injuste eineis moi, ma belle. Cette léserveque je ui'iin osais et que tu me re-proches, les circonstances l'exigeaient.

— Et maintenant ces circonstances ont changé ?

— Non, elles sont toujours les mêmes, mais j'ai besoin de toi et je viens te demander tes conseils, tou aide et ton appui. Tu vqià uue cette fojs tu ne pûuryas pas ùt'ycuuser^de manquer de franchise.

— Non, certes, ma chérie, aussi je ne t'en veux plus d'ailleurs, tu sais.je n'en doute pas, que quoi que tu me demandes tu seias tou-

— Je le sais et je t'en remercie.

— Il se passe, ma chère Marie, que ma si- i uation devient intolérable, et que je veux en r nrtir à tout prix. r

— Comment, est-ce que ton mari?. .. i — Mon mari m'a abandonnée il y a deux c

nois, en m'accusant de l'avoir trompé, en I n'accablant d'injures et en me donnant sa foi i le gentilhomme que jamais il ne me pardon-lerait l'insulte qu'il prétend queje lui ai faite c

— Oh ! mon Dieu, mais je tombe des nues comment, ta situation est aussi grave et tu ne c ne le di ais pas ? t

— J'a' hésité jusqu'à ce moment. Je suisin- t "loeeuu, .dirie. je te le jure, non Beulemeatde 'ait, mais même de pensée.

— Oh ! je le crois. | — Malgré ses torts envers moi, je conserve »

pour lui au fond du cœur une passion aussi < vive qu'aux premiers jours de notre mariage. ] Mais il m'a blessée cruellement, il a été sans t pitié pour moi, ne m'a pas laissé le droit de ; me défendre, et, sur un soupçon qui ne repo- i ?ajt sur rien, il m'a abandonnée, je te l'ai dit. | Mais, si j'aime mon mari, j'ai à défendre mon bonneur. Je veux me venger.

— Je comprends cela ; je t'y aiderai, i Jeanne.

— Tu le dois, Marie, car toi seule est cause ; de ce qui m'arrive. - :

— Moi ? fit-elle avec surprise. — Hélas ! oui, Marie, toi ! Oli ! rassure toi,

ma chérie, je ne t'accuse pqmt. Tu es cause de mon malheur, c'est vpaj, mais cause inno-cente.

-r- Voyons, c'est un rêve I comment est il possible que moi

— Non, ma belle, c'est une réalité. — Mais comment ?... — Je vais te le dire, Marie. — Pauvre chère Jea^na, p^rle, ne me ca-he

rien. — n Voici ç.orna^ent cela s'e-t passé; ; mon

mari était absent du château de Mauvers dont

- il était parti aussitôt après le souper pour se i rendre à Paris, lorsque vers neuf ou dix heu-

res du soir un étranger se présenta au châ-teau et réclama l'hospitalité, se disant porteur

t de dépêches importantes pour le comte du i Luc. Cet étranger se nommait, disait-il, le ba-i ron de Sérac.

— Le baron de Sérac 1 Mais ce nom est un de ceux...

— Que ton mari a coutume de prendre lors-e qu'il voyage et qu'il veut conserver l'incogni-

to. Je le s lis maintenant. Je l'ai appris à mes - dépens ; malheureusement alors je l'ignorais, e — Commue, continue, ma pauvre Jeanne.

— Bien queje me fusse fait une loi de ne ja-mais recevoir personne dans l'intérieur du

e château en l'absence de|mon mari,je ne sais par d quelle fatalité étrange je consentis à admettre '• le baron de Sérac et à lui accorder l'hospUali-s té qa'ii m» demandait pour quelques fours, e D'ailleurs, j'attendais m^n mari pour la nuit »- même ou ie lendemain au plus tard, et jecrai-« gnaisqu'à son retour mon mari trouvât mau-n vais que j'euss.', en son absence, refusé l'hos-

pitalité à un gentilhomme qui disait le con-i, naître. Le baron de Sérac me fit remettre par

un valet une lettre écrite tout entière àe ta e main, et signée par toi, lettre dans laouelle tu

nie le recommandais comme étant uu de tes amis les plus privés. Que pouvais-je faire?

i. — Hélxs ! ma pauvre Jeanne, ja comprends, ie tout maintenant. Sans le savoir, c'est moi qui, >• ai fait tout le mal.

— Le baron de S^rac demeura deux ou trois il jours au chùteau, puis un de ses amis, un

oer'&inlf. de Lectoures, vint le demauàer et ils partirent ensemble ; our Paris

— Oui. oui, c'est bien cela.' De Lectures est son trère de lait, son dévoué lj,'' t0Uies

te

>Q A svÀvre^

Mardi 18 juin 1889. X* !st : LëpuMiî

Camille-Joseph Magiiiôres, ferblantier à Jarville, et Marie-Louise-Emma Marquelet, cuisinière, rue des Fa-briques, 29.

Camille Duprat, employé de commerce, rue des Do-minicains, 8, et Marie-Louise Brandy, employée de commerce, rue des Dominicains, 8.

Eugène Berard, comptable, rue de l'Hospice, 31 bis, et Thérèse Grobschmitt, piqupusede bottines, id.

Martin Escher, surveillant de travaux, rue Molitor, 44, et Emélie-Philomène Keller,mécanicienne en chaus-sures, boulevard Lobau, 84.

Sébasti»ïi*Ernest l'ierson, tailleur, domicilié de droit à Nancy et de fait à Bruxelles (Belgique), ct Marie-Jus-tine de" Clei cq, journalière à Bruxelles.

Louis-Fourrier Mathieu, maçon à Jarville (Meurthe-et-Moselle), et Marguerite-Amélie Vautrin, cuisinière à Nancy.

Colman Schmitt, cordonnier, rue Saint-Nicolas, 97, et Anne-Sidonic Lorcttc, repasseuse, rue Sainte-Anne, 54-56.

Jean Hupfer, journalier, rue des Artisans, et Maric-Lucic-Octavie Petit, journalière, id.

Emile-Victor Marlicr, fileur de laine, chemin des Grands-Moulins, et Marie-Augustinc Weidmann, bonne-tière, rue du Faubourg-Saint-Georges, 64.

Antoine Tinnes, voiturier, rue Foller, tf bis, et Eu-génie Koblcr, journalière, chemin des Sables.

Auguste Nickel, garçon boulanger, chemin des Grands-Moulins, ct Marie-Catherine Klein, domestique, rue de l'Ecorcherie, 4.

Louis-Olivier-Raoul de Baudouin, négociant, rue de Provence, 14, à Paris, et Barbe-Eugénie-Adèle-Berthe Feltz, sans profession, rue de Metz, 79.

Théodule Nicolas, sculpteur, rue Jeanne-d'Arc, 34, ct Julienne Watier, sans profession, rue Jeanne-d'Arc, 34.

Joseph Mayer, mécanicien, rue de Beliort, 26, ct Maric-Appoline Fréard, sans profession à La Hollande, commune de la Yoivrc (Vosges).

DÉCÈS.

Jules-Altred Hagen, 58 ans, docteur en médecine, rue Isabey, 14.

Jean Eisenmann, 74 ans, tisseur, rue de la Hache, 108. (Hôpital civil.)

MUSIQUE MILITAIRE Kiosque de la Pépinière

26c régiment d'infanterie. Mardi 18 juin, de quatre heures

à cinq heures et demie. PROGRAMME

1. Marche militaire Corrigeux. 2. Martka (ouverture) Flotow. 3. Don Pascale, pour hautbois Donizetti. 4. Marguerite, valse C. Faust. 5. Hérodiade, fantaisie Massenet. 6. Pistonnette, polka Mulot.

ETAT-CIVIL DE REMIREMONT. NAISSANCE :

10 juin : Paul-Marie, fils de Auguste Marchai, sans profession, et de Marie-Emma Houillon.

PUBLICATIONS DE MA.KIA.liE. Entre :

Constant-Auguste Chalin, 37 ans représentant de commerce à Remiremont, et Jeanne Rousselot, 2t ans, sans profession à Ranibervillers.

Nicolas Franclet, 25 ans, maréchal des logis au 8* bataillon d'artillerie de forteresse à Remiremont, et Marie-Eugénie Lambert, 2wans, sans profession au ïhillot.

Marie-Joseph-Alphonse Colin, 25 ans, cafetier à Ar-ches, ct Maria Baff'ray, 19 ans, sans profession il Re-miremont. .

François-Léonard Perret, 27 ans, gendarme, et Ma-rie-Augustine Mathieu, 21 ans, couturière, tous deux à Remiremont.

DÉCÈS. 8 juin : Nicolas-Coustant-Eugène, 71 ans, sans pro-

fession, veuf de Marie-Rose Chartoa.

BIBLIOGRAPHIE M. Cart, professeur a l'école alsacienne à Paris, ap-

précie ainsi, dans le journal ï'Université, du 25 mai,

le cours d'exercices français que M. L. Crous'»', profes-seur d'éloquence française à la Sorbonne, a fait récem-ment paraître, en collaboration avec M. J. Cordelet, prolesseur agrégé de grammaire au lycée de Nancy :

t Les livres d'exercices qui accompagnent les <lilié-rentes grammaires de M. Crouslé ont été composés avec un très grand soin. Là, comme dans la gram-maire, on prend un vif plaisir à rencontrer un nombre considérable de phrases ou de vers tirés de nos meil-leurs auteurs et tout à fait dignes d'être retenus par les élèves : c'est un recueil de mots ou de vers choisis, et un charmant recueil. Il faut regretter, peut-être, qu'on retrouve trop complètement dans le cours moyen les exercices rencontrés déjà dans le premier cours et dans le cours supérieur les exercices des cours précé-dents. Ce n'est d'ailleurs qu'à l'user qu'il est possible de juger un livre d'exerciees. A première vue ceux-ci semblent exceptionnellement bien faits.

» ... En terminant je tiens à répéter combien cet ou-vrage mérite l'attention de tous les professeurs. U a non seulement une grande valeur grammaticale et litté-raire, mais aussi, grâce à l'heureux choix des exem-ples, une grande valeur pédagogique. »

Nous ajouterons que le livre du mailre (cours élé-mentaire) est sous presse ct paraîtra dans le courant du mois prochain. Outre la réponse aux questions po-sées dans le livre de l'élève, MM. les professeurs et. ins-tituteurs y trouveront plus de soixante dictées, tirées des écrivains les plus distingués et les mieux compris de la jeunesse. Chaque texte est suivi d'un commen-taire historique, littéraire, etc., et de questions gram-maticales avec solutions : on espère avoir ainsi allégé la tâche toujours si lourde du maître, et, ce qui ne gâte rien, en s'eftbrçant de donner plus d'agrément à un de-voir trop souvent monotone, on croit avoir ajouté à sa valeur réelle et à son utilité

La Sorcière Vous imaginez-vous une sorcière pourvue

de toutes ses dents? Difficilement, n'est-ce pas ? En effet, tant que les dents subsistent, toute tentative de rapprochement entre le nez et le menton est absolument vaine, et sans ce rapprochement indispensable la sorcière n'exis-

te plus. Nous devons donc nous estimer fort heureux de cette circonstance que l'usage de YElLiir dentifrice des RR. PP. Bénédictins de l'Abbaye de Sou'ac n'ait pas été aussi ré-pandu qu'aujourd'hui avant la naissance de Shakespeare, et autres écrivains anglais dont les œuvres eussent été privées de l'originalité spéciale qu'ils doivent à la présence des sor-cières : « Macbeth sans elles ne serait plus Macbeth. » Ce fut donc un bienfait pour ces immortels génies que l'existence du précieux Elixir fut encoie assez peu connue de leurs contemporains, comice c'enest un encore plus grand pour nous de voir, grâce à cet incom-parable produit, les édentés qui leur servirent de modèle? devenir de plus en plus rares pour disparaître prochainement.

A. SEGUIN, Bordeaux. Elixir : 2, 4, 8, 12 et 20 fr. Poudre : 1.25, 2 et 3 fr. Pâte : 1.25 et 2 fr. Se tronvcchez tous les Parfumeurs, Coif-

feurs, Pharmaciens, Droguistes et Merciers, etc.

Que faut-il faire ? C'est le cri d'un siècle aux abois, l'appel affolé d'une

population dégénérée dont le sang vicié et appauvri ne suffit plus à maintenir la vie... La décadence phy-sique se révèle de cent façons. Les uns ne digèrent pas ou ont perdu tout appétit... Les autres sont affligés de plaies rebelles, depuis les boutons d'abord insignifiants jusqu'aux eczémas, aux dartres... Ceux-ci sentent leurs forces les abandonner... Ceux-là perdent le sommeil, la mémoire ct la sensibilité, tous redoutent l'apoplexie et la paralysie.

Et tous "s'écrient : Que faut-il faire? A cette question désespérée, M. Lechaux, le popu-

laire pharmacien de la rue Sainte-Catherine, 164, à Bordeaux, répond: Purifiez votre,sr-:?. lavez-le de tous les vices et de toates ses in,;: -en employant le roi des dépuratifs végétaux, le Rob Lechaux, "aux jus

d'herbes, et vos forces reviendront, tes humeurs dispa. raitront, le goût de la vie vous reprendra plus vit que jamais. ■

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Encore la fraude De plusieurs villes différentes on noug

écrit : t A laplace de votre excellentRon LECHAUX

dont j'avais déjà apprécié les bous effets, on m'a livré une grosse bouteille contenant' un liquide amer, épais, noirâtre, que mon esto-mac n'a pas pu supporter et qui m'a très sé-rieusement indisposé.... i

Que le public se tienne en garde contre de-semblables fraudes. Ceux qui les commettent s'exposent à de «raves dangers. Mais que l'on ne s'y trompe pas, le ROB LECHAUX, qui est le fruit de nombreuses observatious. de longues et patientes recherches ne peut être obtenu qu'au moyen des appareils spéciaux dont M Lechaux a la propriété. C'est pour cela qu'à est souvent contrefait, mais qu'il ne peut pas être imité. M. Lechaux, pharmacien, rue Saiii-te-Catherine, 164, à Bordeaux, ne garantit que les flacons portant sa signature authentique et le timbre de l'Union des Fabricants A ceux qui le demandent, il envoie gratis son inté-ressante brochure (85' édition) sur les altéra tions du sang, et il expédie fraaco à flacons de ROB LECHAUX contre 12 fr., et G flacons contre 21 fr. mandat-poste.

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