Déficit en transporteurs sodium/iodure et hypothyroïdie congénitale : place de la scintigraphie...

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308 SFE Toulouse 2012 / Annales d’Endocrinologie 73 (2012) 306–335 Objectif.– Analyser à partir des observations d’enfants Basedowiens, les spéci- ficités cliniques, évolutives et thérapeutiques. Matériel et méthodes.– Étude rétrospective de 17 observations de maladies de Basedow chez l’enfant, suivis en consultation d’endocrinologie pédiatrique, CHU Rabat, sur une période de 13 ans. Résultats.– Nette prédominance féminine (15F/2G). L’âge moyen était de 10 ans et 6 mois. Le goitre était constant chez tous les enfants, les signes oculaires et la tachycardie étaient présents chez 58 % et 82 % d’entre eux respectivement. La taille moyenne des enfants était de +0,2 DS. La VC était accélérée, surtout chez l’enfant pré-pubère. Une perte de poids a été notée chez 47 %. Quarante-deux pour cent des sujets présentaient des antécédents familiaux de pathologies thyroïdiennes. L’hyperthyroïdie était associée dans 4 cas à une autre pathologie auto-immunes endocriniennes ou non. Les TRAK étaient réalisés chez 10 patients et sont revenus+. L’échographie thyroïdienne effectuée chez 13enfants a montré une augmenta- tion diffuse et homogène du volume thyroïdien dans 8 cas ; un aspect de goitre diffus hétérogène dans 5 cas. Le traitement médical à base de carbimazole a toujours été utilisé initialement dans la totalité des cas. L’indication chirurgicale était posée pour 5 patients du fait de : – l’abandon des ATS (carbimazole) ; – ou d’une intolérance aux ATS. Conclusion.– La maladie de Basedow est une maladie habituellement facile à reconnaître sauf chez le nouveau-né, mais difficile à traiter. http://dx.doi.org/10.1016/j.ando.2012.07.250 P103 Hépatite auto-immune révélée en cours de traitement par antithyroïdiens de synthèse pour maladie de Basedow A. Zabulon a , M. Popescu a , M. Gelu simeon b , A. Dhiedou c , J.-P. Donnet a , F.-L. Velayoudom Cephise d,a Service d’endocrinologie, CHU de Pointe-à-Pitre, Pointe-à-Pitre, France b Service de gastro-entérologie, CHU de Pointe-à-Pitre, Pointe-à-Pitre, France c Service d’anatomie pathologique, CHU de Pointe-à-Pitre, Pointe-à-Pitre, France d Équipe de recherche ECM, service d’endocrinologie, université Antilles-Guyane, CHU de Pointe-à-Pitre, Pointe-à-Pitre, France Auteur correspondant. Introduction.– La maladie de Basedow, liée à l’apparition d’immunoglobulines thyréostimulantes peut être associée à d’autres maladies auto-immunes : hématologiques ou endocrinopathies. Nous rapportons le cas d’une hépatite auto-immune diagnostiquée en cours de traitement par thiamazole pour maladie de Basedow. Observation.– Une femme de 37 ans consulte pour asthénie, amaigris- sement, palpitations. Elle a un goitre vascularisé et homogène. Le diagnostic d’hyperthyroïdie liée à une maladie de Basedow est confirmé : TSH < 0,014 mUI/l, T4 à 63,43 pg/ml, TRAK augmentés. Un traitement par thia- mazole 40 mg/jour est débuté. Après 4 semaines, la patiente est hospitalisée pour exophtalmie douloureuse et ictère conjonctival. Biologiquement.– TSH à 0,02 mUI/l ; T3l à 7,32 pg/ml, T4l à 18,71 pg/ml, cho- lestase ictérique (phosphatases alcalines PAL à 2 N, GGT à 9 N, bilirubine totale/conjuguée : 114/390 U/ml), cytolyse hépatique (ASAT/ALAT : 12 N). Évolution.– Malgré l’arrêt du thiamazole et un traitement par cholestyramine, l’ictère s’aggrave et les anomalies hépatiques se majorent. Bilan complémentaire.– Anticorps anticellules pariétales et anti nucléaires positifs, échographie hépatique normale, ponction biopsie hépatique confir- mant une hépatite auto-immune. Une corticothérapie orale par prednisone 50 mg/j est débutée permettant rapidement une amélioration clinique et biologique. Discussion/conclusion.– Au cours de la maladie de Basedow, des anomalies hépatiques sont possibles, généralement liées à la thyréotoxicose ou à la toxicité hépatique des antithyroïdiens de synthèse. L’hépatite auto-immune est rare mais devrait être recherchée chez la femme de moins de 40 ans en présence d’un ictère ou d’anomalies hépatiques persistantes malgré la correction de la thyréotoxicose et l’arrêt des antithyroïdiens. http://dx.doi.org/10.1016/j.ando.2012.07.251 P104 Fissuration d’un choriocarcinome révélant la cause d’une hyperthyroïdie W. Kangambega a , P. Kangambega a,, J. Helene-Pelage a , P. Kadhel b , W. Lafrance c , Y. Neguesse d , F.-L. Velayoudom Cephise e a Unité de soins de suite, pied diabétique, CHU de Pointe à Pitre, Pointe à Pitre, France b Service de gynécologie, CHU de Pointe à Pitre, Pointe à Pitre, France c Service d’oncologie, CHU de Pointe à Pitre, Pointe à Pitre, France d Service d’anatomie pathologique, CHU de Pointe à Pitre, Pointe à Pitre, France e Service d’endocrinologie, CHU de Pointe à Pitre, Pointe à Pitre, France Auteur correspondant. Introduction.– La prévalence de l’hyperthyroïdie est estimée entre 0,5 et 2 %. Les étiologies les plus fréquentes sont la maladie de Basedow et le goitre nodulaire hyperfonctionnel. Des situations d’hyperthyroïdie d’origine paranéoplasique, plus rares doivent parfois être évoquées. Observation.– Nous rapportons l’observation d’une femme de 50 ans chez qui le diagnostic d’hyperthyroïdie a été confirmé après exploration d’une asthénie, dyspnée et palpitations. Le bilan étiologique classique éliminait une pathologie auto-immune. L’échographie retrouvait un goitre micronodulaire, hétérogène en scintigraphie. Un traitement par beta bloquants et antithyroïdiens de synthèse a été débuté. Une semaine après, la patiente est hospitalisée en soins intensifs pour métrorragies avec signes de bas débit cardiaque. L’examen gynécologique retrouvait une masse ulcérée de 4 cm sous le méat urétral. Le curetage biopsique confirmait le diagnostic de choriocarcinome fissuré. Le taux des hCG plasma- tiques était à 1 409 300 UI/L. Le scanner thoraco-abdomino-pelvien montrait des métastases pulmonaires. Le choriocarcinome était classé stade III (selon la FIGO). Après 4 cycles de chimiothérapie cisplatyl, étoposide, actinomycine : la thyréotoxicose s’est corrigée, la masse tumorale vulvo-vaginale a disparu, le taux de hCG a régressé à 25 UI/L ainsi que les lésions pulmonaires. Conclusion.– Dans certaines situations d’hyperthyroïdie sans étiologie classique évidente, un dosage d’hCG est souhaitable chez toute femme pour ne pas mécon- naitre une tumeur trophoblastique. Dans ce contexte, l’hyperthyroïdie est liée à la sécrétion tumorale de hCG, glycoprotéine de structure et d’activité analogue à celles de la TSH. La chimiothérapie débutée rapidement permet une bonne réponse tumorale et la correction de l’hyperthyroïdie. http://dx.doi.org/10.1016/j.ando.2012.07.252 P105 Déficit en transporteurs sodium/iodure et hypothyroïdie congénitale : place de la scintigraphie thyroïdienne N. Makni , D. Ben Sellem , L. Zaabar , B. Letaief , M.F. Ben Slimene Institut Salah Azaiez, Tunis, Tunisie Objectif.– La première étape de la synthèse des hormones thyroïdiennes est le captage de l’iode circulant par les thyréocytes via un transporteur spécifique, Na+/I-symporter (NIS). Le défaut congénital et familial de captage thyroïdien de l’iode est une cause rare de goitre congénital avec, parfois, une hypothyroïdie. Nous rapportons 2 cas. Observation 1.– Fille âgée de 3 ans suivie depuis l’âge de 4 mois pour hypothy- roïdie congénitale. L’échographie cervicale n’a pas objectivé de glande thyroïdienne. La scintigra- phie thyroïdienne n’a pas visualisé de parenchyme thyroïdien fonctionnel aussi bien au niveau de la loge thyroïdienne qu’en position ectopique ainsi qu’une absence de fixation au niveau des glandes salivaires. Une acquisition abdomi- nale qui n’a pas mis en évidence de fixation gastrique. Cet aspect scintigraphique évoque un déficit en NIS. Observation 2.– Fille âgée de 2,5 ans est suivie depuis l’âge de 7 mois pour une hypothyroïdie congénitale sous opothérapie. L’échographie cervicale a objectivé un goitre hétérogène. La scintigraphie thyroïdienne a objectivé une carte blanche

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308 SFE Toulouse 2012 / Annales d’Endocrinologie 73 (2012) 306–335

Objectif.– Analyser à partir des observations d’enfants Basedowiens, les spéci-ficités cliniques, évolutives et thérapeutiques.Matériel et méthodes.– Étude rétrospective de 17 observations de maladies deBasedow chez l’enfant, suivis en consultation d’endocrinologie pédiatrique,CHU Rabat, sur une période de 13 ans.Résultats.– Nette prédominance féminine (15F/2G).L’âge moyen était de 10 ans et 6 mois.Le goitre était constant chez tous les enfants, les signes oculaires et la tachycardieétaient présents chez 58 % et 82 % d’entre eux respectivement.La taille moyenne des enfants était de +0,2 DS. La VC était accélérée, surtoutchez l’enfant pré-pubère.Une perte de poids a été notée chez 47 %.Quarante-deux pour cent des sujets présentaient des antécédents familiaux depathologies thyroïdiennes.L’hyperthyroïdie était associée dans 4 cas à une autre pathologie auto-immunesendocriniennes ou non.Les TRAK étaient réalisés chez 10 patients et sont revenus+.L’échographie thyroïdienne effectuée chez 13 enfants a montré une augmenta-tion diffuse et homogène du volume thyroïdien dans 8 cas ; un aspect de goitrediffus hétérogène dans 5 cas.Le traitement médical à base de carbimazole a toujours été utilisé initialementdans la totalité des cas.L’indication chirurgicale était posée pour 5 patients du fait de :– l’abandon des ATS (carbimazole) ;– ou d’une intolérance aux ATS.Conclusion.– La maladie de Basedow est une maladie habituellement facile àreconnaître sauf chez le nouveau-né, mais difficile à traiter.

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Hépatite auto-immune révélée en cours de traitement parantithyroïdiens de synthèse pour maladie de BasedowA. Zabulon a, M. Popescu a, M. Gelu simeon b, A. Dhiedou c, J.-P. Donnet a,F.-L. Velayoudom Cephise d,∗a Service d’endocrinologie, CHU de Pointe-à-Pitre, Pointe-à-Pitre, Franceb Service de gastro-entérologie, CHU de Pointe-à-Pitre, Pointe-à-Pitre, Francec Service d’anatomie pathologique, CHU de Pointe-à-Pitre, Pointe-à-Pitre,Franced Équipe de recherche ECM, service d’endocrinologie, universitéAntilles-Guyane, CHU de Pointe-à-Pitre, Pointe-à-Pitre, France

∗Auteur correspondant.Introduction.– La maladie de Basedow, liée à l’apparition d’immunoglobulinesthyréostimulantes peut être associée à d’autres maladies auto-immunes :hématologiques ou endocrinopathies. Nous rapportons le cas d’une hépatiteauto-immune diagnostiquée en cours de traitement par thiamazole pour maladiede Basedow.Observation.– Une femme de 37 ans consulte pour asthénie, amaigris-sement, palpitations. Elle a un goitre vascularisé et homogène. Lediagnostic d’hyperthyroïdie liée à une maladie de Basedow est confirmé :TSH < 0,014 mUI/l, T4 à 63,43 pg/ml, TRAK augmentés. Un traitement par thia-mazole 40 mg/jour est débuté. Après 4 semaines, la patiente est hospitalisée pourexophtalmie douloureuse et ictère conjonctival.Biologiquement.– TSH à 0,02 mUI/l ; T3l à 7,32 pg/ml, T4l à 18,71 pg/ml, cho-lestase ictérique (phosphatases alcalines PAL à 2 N, GGT à 9 N, bilirubinetotale/conjuguée : 114/390 U/ml), cytolyse hépatique (ASAT/ALAT : 12 N).Évolution.– Malgré l’arrêt du thiamazole et un traitement par cholestyramine,l’ictère s’aggrave et les anomalies hépatiques se majorent.Bilan complémentaire.– Anticorps anticellules pariétales et anti nucléairespositifs, échographie hépatique normale, ponction biopsie hépatique confir-mant une hépatite auto-immune. Une corticothérapie orale par prednisone50 mg/j est débutée permettant rapidement une amélioration clinique etbiologique.Discussion/conclusion.– Au cours de la maladie de Basedow, des anomalieshépatiques sont possibles, généralement liées à la thyréotoxicose ou à la toxicitéhépatique des antithyroïdiens de synthèse. L’hépatite auto-immune est rare maisdevrait être recherchée chez la femme de moins de 40 ans en présence d’un ictère

ou d’anomalies hépatiques persistantes malgré la correction de la thyréotoxicoseet l’arrêt des antithyroïdiens.

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Fissuration d’un choriocarcinome révélant la cause d’unehyperthyroïdieW. Kangambega a, P. Kangambega a,∗, J. Helene-Pelage a, P. Kadhel b,W. Lafrance c, Y. Neguesse d, F.-L. Velayoudom Cephise e

a Unité de soins de suite, pied diabétique, CHU de Pointe à Pitre, Pointe àPitre, Franceb Service de gynécologie, CHU de Pointe à Pitre, Pointe à Pitre, Francec Service d’oncologie, CHU de Pointe à Pitre, Pointe à Pitre, Franced Service d’anatomie pathologique, CHU de Pointe à Pitre, Pointe à Pitre,Francee Service d’endocrinologie, CHU de Pointe à Pitre, Pointe à Pitre, France

∗Auteur correspondant.Introduction.– La prévalence de l’hyperthyroïdie est estimée entre 0,5 et 2 %. Lesétiologies les plus fréquentes sont la maladie de Basedow et le goitre nodulairehyperfonctionnel. Des situations d’hyperthyroïdie d’origine paranéoplasique,plus rares doivent parfois être évoquées.Observation.– Nous rapportons l’observation d’une femme de 50 ans chez quile diagnostic d’hyperthyroïdie a été confirmé après exploration d’une asthénie,dyspnée et palpitations. Le bilan étiologique classique éliminait une pathologieauto-immune. L’échographie retrouvait un goitre micronodulaire, hétérogène enscintigraphie. Un traitement par beta bloquants et antithyroïdiens de synthèsea été débuté. Une semaine après, la patiente est hospitalisée en soins intensifspour métrorragies avec signes de bas débit cardiaque. L’examen gynécologiqueretrouvait une masse ulcérée de 4 cm sous le méat urétral. Le curetage biopsiqueconfirmait le diagnostic de choriocarcinome fissuré. Le taux des hCG plasma-tiques était à 1 409 300 UI/L. Le scanner thoraco-abdomino-pelvien montraitdes métastases pulmonaires. Le choriocarcinome était classé stade III (selon laFIGO). Après 4 cycles de chimiothérapie cisplatyl, étoposide, actinomycine : lathyréotoxicose s’est corrigée, la masse tumorale vulvo-vaginale a disparu, letaux de hCG a régressé à 25 UI/L ainsi que les lésions pulmonaires.Conclusion.– Dans certaines situations d’hyperthyroïdie sans étiologie classiqueévidente, un dosage d’hCG est souhaitable chez toute femme pour ne pas mécon-naitre une tumeur trophoblastique. Dans ce contexte, l’hyperthyroïdie est liée àla sécrétion tumorale de hCG, glycoprotéine de structure et d’activité analogueà celles de la TSH. La chimiothérapie débutée rapidement permet une bonneréponse tumorale et la correction de l’hyperthyroïdie.

http://dx.doi.org/10.1016/j.ando.2012.07.252

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Déficit en transporteurs sodium/iodure et hypothyroïdiecongénitale : place de la scintigraphie thyroïdienneN. Makni , D. Ben Sellem , L. Zaabar , B. Letaief , M.F. Ben SlimeneInstitut Salah Azaiez, Tunis, Tunisie

Objectif.– La première étape de la synthèse des hormones thyroïdiennes est lecaptage de l’iode circulant par les thyréocytes via un transporteur spécifique,Na+/I-symporter (NIS). Le défaut congénital et familial de captage thyroïdiende l’iode est une cause rare de goitre congénital avec, parfois, une hypothyroïdie.Nous rapportons 2 cas.Observation 1.– Fille âgée de 3 ans suivie depuis l’âge de 4 mois pour hypothy-roïdie congénitale.L’échographie cervicale n’a pas objectivé de glande thyroïdienne. La scintigra-phie thyroïdienne n’a pas visualisé de parenchyme thyroïdien fonctionnel aussibien au niveau de la loge thyroïdienne qu’en position ectopique ainsi qu’uneabsence de fixation au niveau des glandes salivaires. Une acquisition abdomi-nale qui n’a pas mis en évidence de fixation gastrique. Cet aspect scintigraphiqueévoque un déficit en NIS.Observation 2.– Fille âgée de 2,5 ans est suivie depuis l’âge de 7 mois pour unehypothyroïdie congénitale sous opothérapie. L’échographie cervicale a objectivéun goitre hétérogène. La scintigraphie thyroïdienne a objectivé une carte blanche

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isotopique aussi bien au niveau de la loge thyroïdienne qu’au niveau des glandessalivaires et de l’estomac. Le diagnostic d’une anomalie du transport de l’iodurea été alors posé.Conclusion.– Le déficit en NIS est une cause rare d’hypothyroïdie par trouble del’hormonogenèse. Le NIS assure au niveau des thyréocytes, autre le co-transportdes deux ions Na+ et I-, le transport du technétium 99 m et de l’iode 123 et131, permettant ainsi à la scintigraphie thyroïdienne d’en poser le diagnosticétiologique avec une grande spécificité.

http://dx.doi.org/10.1016/j.ando.2012.07.253

P106

L’impact du traitement substitutif sur les paramètreslipidiques en cas d’hypothyroïdie frustreK. Talha , E.P. Chiali , T. Boukhatem , C. BelfarhatService d’endocrinologie, CHU, 22000 Sidi-Bel-Abbés

L’hypothyroïdie fruste (HF) un problème clinique.Elle est définie par une élévation isolée de la TSH, la T4L étant normale.Le but d’établir le retentissement de l’HF et l’effet du traitement hormo-nal substitutif sur les paramètres lipidiques, concernant 90 patients âgés de47 ± 15 ans, présentant une HF définie par une TSH > 4 �UI/l. Une évaluationclinique à la recherche des signes d’hypothyroïdie, biologique par le dosagede la TSH, FT4, cholestérol total (CT), HDL cholestérol (HDLc), LDL cho-lestérol (LDLc), et triglycérides, ont été faites au début puis 6 mois après lamise sous L-thyroxine à une dose moyenne de 81 ± 28 �g/j. Les résultats obte-nus montrent que le sexe féminin est prédominant (94,5 %) par rapport au sexemasculin (5,5 %), l’âge moyen de découverte était de 45 ± 16 ans avec un picde fréquence entre 38 et 62 ans. La valeur moyenne de la TSH initiale était de10,53 ± 6,5 (4,27–33,10) �UI/l, et la FT4 moyenne de 13,88 ± 2,72 (10–19,54)pmol/l. Les valeurs moyennes du CT, HDLc, LDLc, et des triglycérides sont :1,92 ± 0,5 g/l, 0,53 ± 0,17 g/l, 1,22 ± 0,37 g/l, 1,07 ± 0,52 g/l successivement.La mise sous hormonothérapie substitutive permettant l’obtention d’une TSHmoyenne de 2,12 ± 1,47 �UI/l dont la différence est significative (p < 0,005)par rapport à la TSH initiale, n’influence pas significativement les paramètreslipidiques CT (p = 0,915), HDLc (p = 0,348), LDLc (p = 0,289), triglycérides(p = 0,155). Les résultats obtenus montrent que le traitement hormonal substi-tutif de l’HF n’améliore pas significativement le bilan lipidique, ce qui mit enquestion l’intérêt de son utilisation.

http://dx.doi.org/10.1016/j.ando.2012.07.254

P107

Cardiothyrotoxicosis: Where are we in Marrakech? (Areport of 58 cases)L. Chbakou a,∗, M. Elhattaoui a, N. Elansari b

a Cardiologie, CHU Mohammed VI, Marrakech, Moroccob Endocrinologie, CHU Mohammed VI, Marrakech, Morocco

∗Corresponding author.Background.– Hyperthyroidism may complicate preexisting cardiac disease ormay cause cardiac complications in individuals with structurally normal hearts,defining cardiothyrotoxicosis. They are underdiagnosed, due to its low occur-rence in series from Africa. The aim of this study is to assess the incidence, thedemographic data, diagnostic features and etiological aspects of cardiothyro-toxicosis among hyperthyroidisms.Method.– Since August 2004, we have prospectively enrolled 348 patients withhyperthyroidism in cardiology and endocrinology departments in 03 hospitalsof Marrakech, we have divided them into 2 groups: 58 cases with cardiothyr-toxicosis (group I) and 290 with only hyperthyroidism (group II).Results.– Cardiothyrotoxicosis was observed with an incidence of 16.6%. Themean age was respectively of 45.5 ± 13.3 versus 33.8 ± 11.4 years (p < 10−6).Cardiothyrotoxicosis was related to multinodular goiters (30 cases, 52%), whilethe principal cause of hyperthyroidism was toxic adenoma (122 cases, 42%).The clinical profiles of cardiothyrotoxicosis were dominated by heart failure in44 cases (75%) and atrial fibrillation in 33 cases (57%). The other modes of pre-sentation were: the atrial flutter in 2 cases, ventricular extrasystoli (trigeminism)in 2 cases, second auriculoventricular block in 2 cases, dilated myocardiopathy

in 10 cases, coronary heart disease occurred in 5 cases and severe mitral regur-gitation in 2 cases. Treatment requires necessarily return to euthyroidism andspecific cardiac therapeutics.Discussion.– This study confirms the relative frequency of cardiothyrotoxcosisin spite of the few existing series in Africa, the proportionally weak place of Base-dow disease among hyperthyroidism causes and the involvement of associatedcardiac disease and higher age in cardiothyrotoxicosis.

http://dx.doi.org/10.1016/j.ando.2012.07.255

P108

Dysthyroïdies auto-immunes gravidiquesD. Chaouki a,∗, D. Foudil b, S. Gouaref a, M.L. Chaouki a

a Service d’endocrinologie & maladies métaboliques, CHU de Batna, Batnab Service d’endocrinologie, CPMC Alger, Alger, Algérie

∗Auteur correspondant.Les dysthyroïdies auto-immunes gravidiques (DAG) exposent à un risque accrude complications.Notre objectif est de déterminer la fréquence, les étiologies des DAG et lescomplications materno-fœtales qui en découlent chez 10 400 parturientes.Tous les couples mères - nouveau-nés ont bénéficié d’investigations hormonaleset échographiques. L’âge moyen est de 30 ± 7 ans (extrêmes : 19–42). La préva-lence des DAG est de 0,86 % : thyroïdite de Hashimoto (TH) = 0,66 % ; maladiede Basedow (MB) = 0,20 %. Les complications obstétricales (MB = 45 % vsTH = 32 %) et fœtales (MB = 20 % vs TH = 5,8 %) dépendent de la sévérité et dela durée de la DAG.L’hypotrophie est plus fréquente chez les nouveau-nés de mères basedo-wiennes. Une hyperTSHémie néonatale transitoire isolée est notée (MB = 5 %vs TH = 14,5 %).La T4 maternelle, corrélée aux titres des TSI et des Anti-TPO est un facteurdéterminant dans la genèse de ces complications. La TSH seule n’est pas unexcellent paramètre d’adaptation posologique en 1re partie de grossesse maisest plus utile en seconde partie. Le poids de naissance bas, lié à la prématuriténe paraît pas être un index sensible de dysthyroïdie néonatale.Les DAG et leurs complications ne sont pas rares. Leur dépistage, leur prise encharge précoce et adéquate contribueront à l’amélioration du pronostic maternelet fœtal.

http://dx.doi.org/10.1016/j.ando.2012.07.256

P109

Traitement antithyroïdien par lithium en cas deneutropénie induite par les antithyroïdiens de synthèse(ATS) : étude rétrospective de sept casA.-L. Coulon a, O. Chabre a, P. Chaffanjon b, M. Muller a

a Service endocrinologie, CHU de Grenoble, Grenoble, Franceb Pôle cardiovasculaire, CHU de Grenoble, Grenoble, France

Lors d’un traitement par antithyroïdiens de synthèse, la survenue d’une neutro-pénie sévère ou agranulocytose impose de revoir la stratégie thérapeutique del’hyperthyroïdie. Le lithium est une des options, avant traitement radical iso-topique ou chirurgical. L’objectif de cette étude rétrospective est d’évaluer sonefficacité et sa tolérance.Sept patients ont été pris en charge entre septembre 2008 et mars 2012.Une baisse significative des hormonémies thyroïdiennes a été observée chez sixpatients sur sept avec une réascension chez deux patients, dont une lors de laréactivation de la maladie de Basedow après traitement isotopique, malgré lapoursuite du lithium. La T3 libre et la T4 libre se sont abaissées respectivementde 28,8 % (±78,7) et 12,2 % (±94,3), durée moyenne de traitement 45 jours(12 à 94 jours), posologie moyenne du Lithium 984 mg/j, lithémie moyenne0,72 mEq/L. La décroissance de la T3L est plus rapide que la T4L avec unebaisse moyenne de 8,62 % (±56,06) dès la deuxième semaine. Il n’a pas étéobservé d’effet secondaire pour des posologies inférieures à 1400 mg alorsqu’au-dessus sont apparus des tremblements et vertiges, sans aucune atteinterénale ni cardiaque.Le traitement par carbonate de lithium a donc une certaine efficacité pour contrô-ler l’hyperthyroïdie avant traitement radical, sans prévenir totalement le risque