DÉCHETS:les gestesDes pistes d’activités, pluridisciplinaires et réalisables dans différents degrés, ayant été testées en classe et abordant la thématique des déchets sous différents aspects.

1. Déchets, qui êtes-vous ?2. Déchets, retour aux sources3. Déchets, le grand déballage4. Déchets, produits de nos choix

Regroupées selon quatre thèmes (quatre couleurs) les activités peuvent être réalisées indépendamment les unes des autres ou selon la progression suggérée par des renvois dans les fiches.

Afin de faciliter le choix dans les activités proposées, les repères suivants indiquent :

Age suggéré pour mener l’activité

Activité à mener à l’intérieur

Activité à mener à l’extérieur

Recommandé en travail individuel

Recommandé en travail de groupe

Des informations complémentaires ou des idées de prolongement ou le renvoi vers d’autres activités.

La puce à l’oreille, en ouvrant le débat, invite à faire le pas de côté nécessaire pour renouveler son regard sur l’univers fascinant des déchets, passionnant miroir de notre rapport au monde.

Par milliers, ils transitent par nos appartements. Sans relâche, ils passent entre nos mains, y compris le dimanche et le jour de l’an. Déchets, hors de ma vue ! Pressés dans un grand sac opaque, les voilà disparus. Tout va mieux…Pas si vite ! Pour une fois, donnons-nous à voir ce qu’habituellement le regard dédaigne : faisons plus ample connaissance avec nos ordures !

C’est qu’elles sont partout ; levez la tête ! Tout ce qui vous entoure en ce moment précis sera un jour ou l’autre, promis au rebut. Tous ces objets, choisis avec soin, perdront définitivement grâce à vos yeux.Acheter est un plaisir ; faire son shopping à Milan, une épopée dont on tire orgueil. Mais jeter est une corvée. Personne, le lundi au bureau, ne raconte ses exploits à la déchetterie du quartier.

Découvrez avec vos élèves, comment, avec un peu d’imagination, descendre les poubelles peut devenir un acte de bravoure !

1.1 Déchets ménagers, l’étrange ménagerie

1.2 Identification rudolométrique

1.3 Les mots qui les désignent

1.4 Promis au vide-ordure : pourquoi ?

1.5 Les déchets, une horloge

1.6 Les déchets ont la parole

1.7 Mille et une façons de jeter

1.8 Galerie de portraits

1.9 Le littering, un art consommé

1. Déchets, qui êtes-vous ?

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1. Déchets, qui êtes-vous ? Observer & classer des déchets

Pourquoi mettre des déchets dans un zoo ? !

- Musée vivant, le zoo permet d’observer, catégoriser, répertorier différentes es-pèces…

- Lieu de découverte et d’apprentissa-ge, il est surtout une structure qui donne à voir, qui met en vitrine… Une bonne oc-casion de présenter et d’observer les dé-chets d’une récréation !

- Au zoo, il nous arrive de découvrir de nouvelles espèces d’animaux… les élèves découvriront-ils des déchets insoupçon-nés dans leur environnement ?

- Alors que les zoos sont devenus, au XXe siècle, des conservatoires pour les es-pèces en voie d’extinction… les déchets constituent, à mesure que les réserves naturelles s’épuisent, un gisement de ma-tières premières !

Prolongements

- Poursuivre avec l’activité 1.2 Indentifi-cation rudolométrique.

- Venue en classe de l’animateur du Ré-seau-écoles de sensibilisation à la ges-tion des déchets pour la découverte de la catégorisation “officielle” du tri des dé-chets et la comparaison du zoo avec une déchetterie.

1.1 Déchets ménagers, l’étrange ménagerie

Approchons-nous de nos détritus afin de mieux les observer. Pour rendre l’activité ludique, transposons l’opération dans un univers fa-milier, et associons-y une démarche créative : Afin d’observer, classer et ordonner nos déchets, aménageons donc un zoo et constituons des catégories de déchets distinctes afin que ces « bêtes curieuses » puissent cohabiter pacifiquement.

Déroulement de l’activitéAux abords de l’école, à l’occasion d’une sortie, d’un pique-nique, d’une récréa-tion ou d’une journée de nettoyage en forêt, récolter des déchets de toutes natures. Disposer ces objets sur un plan de travail et les observer. Demander aux enfants de leur constituer un zoo afin de les disposer par catégories. Choisir avec les enfants les différents critères de classement ou les laisser li-bres de les choisir eux-mêmes (classement en fonction de la couleur, de la ma-tière, du lieu de découverte, de la forme de l’objet, de son état actuel ou anté-rieur entier ou fragmenté, ayant été vivant ou non, etc.). Faire nommer chaque catégorie et demander de justifier les choix.

Création du zooPour réaliser ce zoo, les possibilités abondent : le dessiner sur de grandes feuilles de papier ou à la craie dans le préau de l’école ; utiliser les casiers du vestiaire, façonner et décorer des boîtes en carton ; en forêt, ficher des bâ-tons en terre, etc.Demander aux enfants de prévoir d’adapter la conformation des cages à la na-ture des déchets (fluide, coupant, volatile, etc.) et de prévoir une étiquette pour identifier chaque “bête curieuse”.

VariantePartager la classe en plusieurs groupes travaillant indépendamment les uns des autres. Organiser ensuite la visite des zoos de chacun des groupes et fai-re deviner les critères de catégorisation retenus.

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La puce à l’oreille

Du parc d’acclimatation à la jungle des con-cours de beauté, il n’y a qu’un pas. Les poubelles, comme chacun sait, ont aussi leur compétition. Quelles particularités y trahiraient immanqua-blement la candidate helvétique ?

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1. Déchets, qui êtes-vous ? Manipuler des déchets

Qu’est-ce que la rudologie ?

C’est la science qui se penche sur les as-pects économiques, techniques et envi-ronnementaux de la gestion des déchets (du latin rudus : décombre, gravat, déblai).

1.2 Identification rudolométrique

Afin de renouveler notre regard sur les déchets, manipulons-les. Avec un peu d’imagination, prêtons-leur une seconde vie.Alors que dans l’activité précédente, les déchets ont été confinés dans les cages d’une étrange ménagerie. A la faveur de la nuit, certains d’entre eux réussissent maintenant à ouvrir leur cage… A pas de loup, ils prennent la poudre d’escampette : partons sur leurs traces.

Déroulement de l’activitéAu moyen des déchets présents dans chaque cage, confectionner, par groupe, la silhouette d’un animal ou d’une créature imaginaire. Installer de quoi proje-ter des ombres chinoises. Expliquer le principe aux enfants, démonstration à l’appui. Leur proposer dans un premier temps d’essayer uniquement avec leurs mains. Chaque groupe effectue ensuite une traversée de rideau avec sa créa-ture afin de faire deviner aux autres le matériau qui la compose.

InstallationL’installation peut être très rudimentaire, veillez simplement à n’avoir qu’une source de lumière, pour ne pas être gêné par plusieurs ombres. Ce peut être un projecteur de diapositives ou un rétroprojecteur, dans une pièce obscur-cie. La lumière vient frapper un drap blanc tendu entre deux étagères ou rete-nu par des ficelles.

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La puce à l’oreille

Nouvelle discipline olympique : le jeter de la poubelle. Voyez la silhouette vigoureuse du vainqueur de cette année, en plein effort.

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1. Déchets, qui êtes-vous ? Jouer avec le vocabulaire des déchets

Un zeste d’étymologie

Les mots qui désignent ce que l’on jette ont une double origine :

La première souligne le dégoût, la puan-teur, l’impureté : c’est l’immondice (l’im-mondus en latin), le non propre ; ce con-tenu péjoratif s’est consolidé dans le vocabulaire de l’insulte : l’ordure est un des superlatifs du mépris.

La seconde est plus honorable et se fon-de dans la déformation populaire du verbe déchoir ; au XIIe siècle, on parle de “dé-chié” (participe passé du verbe déchoir) en évoquant un bien qui est déchu ; c’est la forme primitive de “déchet”. Le déchet est la perte, la “diminution qu’une chose subit dans l’emploi qui en est fait”.

Prolongements

Cette activité peut être couplée avec l’ac-tivité 1.8 Galerie de portraits.

1.3 Les mots qui les désignentChute, débris, dépôt, détritus, éclat, épluchure, excrément, lie, ordu-re, raclure, rebut, relief, reliquat, résidu, rognure, scorie. Les mots qui désignent les déchets sont nombreux et souvent associés à des con-textes particuliers. Ils nous parlent de formes, de matières, de gestes. Ils sont la manifestation d’un savoir-faire, d’un effort. Partons à leur découverte et cherchons à connaître leurs origines.

Déroulement de l’activitéProposer aux enfants des images représentant différents univers profession-nels (cuisine, atelier de mécanique, marbrerie, cave, etc.). Collecter des échan-tillons des déchets produits en ces différents lieux (épluchures, sciures, co-peaux, limaille de fer, etc.) Les choisir si possible en des lieux proches de l’école de façon à pouvoir rendre visite à l’artisan pour observer son travail.Faire deviner aux enfants le type de déchets produits par les différentes ac-tivités et les nommer. Activité complémentaireSe représenter l’outil qui a produit tel type de déchet. VarianteFormer des groupes de deux et leur attribuer une image. Chaque groupe fait deviner par le mime l’activité qui est sur l’image. Ensuite, le groupe présente les mots relatifs aux déchets de l’activité, ainsi que leur origine. A l’occasion d’une excursion, aller constater ces découvertes sur place. Là, établir des liens directs entre les objets finis et les déchets résultant de leur fabrication.

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La puce à l’oreille

Un chien abandonné au bord de l’autoroute au mois de juillet est-il un déchet ?

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1. Déchets, qui êtes-vous ? Questionner nos pratiques

Mille raisons de jeter

Trop petit, trop grand, trop vieux, trop dangereux, plus conforme, trop long à ma-nipuler, trop compliqué, trop difficile à ouvrir, trop sale, trop usé, isolé, vide, con-sommé, abîmé, patiné, inutile, malodorant, démodé...

Si la plupart du temps, un objet devient déchet car il s’est dégradé des suites de son usage, il arrive que ce soit son déten-teur qui ait changé. L’objet demeure en état mais ne répond plus aux besoins de celui qui le possède :

- L’adolescent qui n’aura plus besoin d’être rassuré par sa peluche s’en séparera.

- L’utilisateur de PC se verra contraint de changer de machine car la sienne n’est plus compatible avec la dernière tech-nologie.

- La nouvelle mode printemps-été persua-dera madame de se séparer de ses robes, désormais vulgaires, de l’an passé.

- ...

1.4 Promis au vide-ordure : pourquoi ?

Parfois, un objet est jeté car il est hors d’usage. Parfois, c’est son dé-tenteur qui a changé tandis que l’objet lui-même est resté intact. Po-sons un regard circonspect sur un geste souvent machinal : jeter. Constatons de quelle façon un objet qui a perdu toute fonction pour une personne peut s’avérer précieux pour une autre.

Déroulement de l’activitéSe procurer un magazine en deux exemplaires. Y découper des images d’objets de consommation courante.Diviser la classe en deux groupes. Le premier est placé en situation de grands nettoyage. Il inventorie toutes les bonnes raisons de se débarrasser de ces objets. L’autre groupe est parachuté sur une île déserte et cherche à mettre à profit ces mêmes objets, rejetés par la mer.Chaque groupe colle les images sur une grande feuille et note ses idées à côté de chacun des objets.Mettre les éléments en commun et confronter les points de vue.

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La puce à l’oreille

La poubelle est une grande muette. Jamais elle ne dit mot ni ne renâcle. Mais voici que soudain, elle vide son sac.

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1. Déchets, qui êtes-vous ? Etablir une corrélation déchet – cours du temps

1.5 Les déchets, une horlogeComment les déchets rythment-ils nos existences ? Déroulement de l’activitéDessiner une grande horloge. Récolter les déchets produits à différents mo-ments de la journée. Les placer ou les dessiner à l’endroit correspondant à l’heure à laquelle ils ont été produits. Comparer les résultats de différentes horloges. Discuter des différences. En quoi l’horloge est-elle représentative de notre mode de vie ?

Variantes- Transposer l’activité à l’échelle des saisons.- Faire l’activité inverse, reconstituer l’histoire d’un personnage fictif à partir de l’horloge de ses déchets.

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La puce à l’oreille

L’avenir se lirait-il lui aussi dans nos déchets ? Marc de café et entrailles de hareng ont inspi-rés diseuses de bonne aventure et prophètes de tous poils.

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1. Déchets, qui êtes-vous ? Changer de regard sur nos déchets

1.6 Les déchets ont la paroleUne poubelle constitue un assemblage aléatoire d’objets. Tirons parti de ce hasard pour élaborer des histoires semblables à aucune autre. Le rôle de la poubelle se trouve ainsi inversé : il ne s’agit plus d’un objet qui nous encombre, mais d’un gisement foisonnant.

Déroulement de l’activitéConstituer une poubelle dans laquelle sont déposés des déchets propres.Proposer aux enfants de la dépecer et d’inventorier tous les mots qu’elle con-tient.A partir de ceux-ci, les inviter à composer une histoire, un récit ou un poème qui évoque la rencontre de tous ces objets dans une poubelle.

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Prolongements

- Enrichir l’activité par une réflexion sur le parallèle que l’on pourrait établir en-tre cette activité et la revalorisation des déchets.

- En lien avec l’activité 1.5 Les déchets, une horloge, observer toutes les indica-tions de temps figurant sur les déchets : date de péremption, heure de fabrica-tion, d’acquisition.

- Evoquer le vocabulaire spécifique des emballages.

La puce à l’oreille

Attention les déchets nous parlent… et par-lent de nous !

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1. Déchets, qui êtes-vous ? Appréhender le changement

Où vous débarrassiez-vous de vos déchets ?

“On avait un bidon au coin du corridor (dans lequel) on mettait ce qu’on balayait devant la maison ou quelques petits dé-chets. Les pelures de pommes de ter-re, les légumes qu’on nettoyait, tout ça (était donné aux) porcs, (aux) poules. Une fois dans la semaine, on allait à la Dran-se. (…)On n’allait pas très loin, sur le pont et plouf en bas ! C’était combien plus pra-tique que maintenant. (Si) on tuait des pe-tits chats, (si) le petit veau mourrait, on (les) portait (aussi) à la Dranse. Pour les poubelles, c’était la Dranse (car) il y avait toujours beaucoup, beau-coup d’eau ; il n’y avait pas de barrage, on n’avait pas de problèmes.”

Louise Delasoie, dite Poupette, Sembrancher. Interrogée en 2002 par la classe de 3P de Bernadette Taramarcaz de Sembrancher.

Extrait de Garder ? Jeter ? Recycler ?, Bulletin du CREPA N° 14, Sembrancher, 2003.

1.7 Mille et une façons de jeter

Notre rapport aux déchets est en constante évolution. Nos parents et nos grands-parents connaissaient des réalités toutes autres. Partons à la découverte des pratiques d’hier.

Déroulement de l’activitéDemander aux enfants de quelles façons ils imaginent que leurs grands-pa-rents jetaient et ce qu’ils jetaient en 1950.Elaborer avec eux, un questionnaire portant sur ces aspects.Identifier un groupe de personnes âgées, susceptibles de pouvoir participer à l’activité et de pouvoir parler de leur vécu : grands-parents, association d’aînés, pensionnaires d’établissements médico-sociaux. Organiser les interviews, collecter et confronter les données recueillies.Au-delà des différences régionales, mettre en évidence ce qui a globalement changé dans la production et la gestion de nos déchets (apparition de nou-veaux déchets ; prédominance du plastique et des emballages ; diminution de la réutilisation et de la réparation ; rareté/abondance des biens de consomma-tion ; disparition de certains métiers (rémouleurs ou chiffonniers) ; apparition du tri systématique des déchets et du traitement contrôlé des déchets, etc.)

VarianteInvestiguer l’ailleurs plutôt que le passé en choisissant d’interroger des en-fants ayant vécu à l’étranger, leurs parents ou les membres d’une association d’immigrés.

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La puce à l’oreille

Brûle Bonhomme Hiver, brûle ! Toi qui savais consumer ces piquants de ronces dont nos poê-les ne voulaient pas.

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1. Déchets, qui êtes-vous ? Modifier notre regard : les professionnels des déchets

“…tu n’es qu’un bon à rien je le dis pour ton bien si tu ne fais rien de meilleur, tu seras balayeur… „

Jacques Dutronc, 1968

Un secteur en pleine croissance…

Les personnes actives dans les domaines de l’assainissement, la voirie et la gestion des déchets ont augmenté de près de 50% entre 1991 et 2001 alors que les em-plois dans le secteur tertiaire augmen-taient de 2,3%.

Source : Forum Déchets, N° 45, novembre 2002, p. 2.

Recycleurs

Hier…“Si la récupération a longtemps été lais-sée aux exclus, elle a toujours aussi été un mode d’intégration sociale et économi-que. (…)elle a conduit certains à la créa-tion d’entreprises florissantes (groupe Barec, Cablofer, Jaeger & Bosshard, …). Qui pénètre le monde de la récupération ne peut qu’être frappé de trouver des Birchler et des Bader aux quatre coins de la Suisse romande. L’annuaire du télé-phone permet d’identifier douze Bader et onze Birchler, tous ferrailleurs, chiffon-niers ou propriétaires d’une “casse auto-mobile”. (…)Leurs ancêtres étaient des gens du voyage qui confectionnaient et vendaient dans les fermes des paniers en osier et rachetaient vieux chiffons, pa-pier, ferraille, peaux de lapins, vieux os, etc. Ils visitaient aussi les “ruclons” et y trouvaient parfois des trésors. Ceux qui ont poursuivi dans le secteur de la récu-pération se sont attaqués à des objets de plus en plus gros : tramways, locomoti-ves, ponts métalliques. Parallèlement, les autres matières ont pratiquement per-du toute valeur et l’on a commencé à clô-turer les décharges et les usines d’inci-nération.”

François Marthaler, in Forum Déchets, N° 45, novembre 2002, p. 2.

…et aujourd’huiLa profession requiert des connaissances pointues et approfondies non seulement dans des domaines spécifiques comme les matières et les alliages, mais également concernant des aspects techniques, com-merciaux et légaux. C’est ainsi qu’un CFC de recycleur a été créé en 1999 par l’as-sociation suisse du recyclage.

1.8 Galerie de portraitsUne fois le couvercle du container refermé, notre vieille planche à re-passer déposée sur le trottoir, nos piles déposées sur le comptoir du marchand, nos déchets n’existent plus pour nous ; ils sont sor-tis de nos vies. La leur se poursuit. En les jetant, nous les tendons à d’autres personnes, la plupart du temps sans les voir. Qui sont-elles et que font-elles ?

Déroulement de l’activitéDemander aux enfants d’enquêter sur les différents types de déchets pro-duits au sein de l’école et en dresser l’inventaire (papier, toner de photocopieu-se, cartouche d’imprimante, linge sale, piles, restes de la cantine, eaux usées, etc.).Se demander quelles personnes vont se charger de les éliminer ou de les recy-cler. Confronter ensuite ces hypothèses avec la réalité. Partir à la rencontre de ces personnes et réaliser une interview sur le terrain…Réaliser un panneau retraçant l’interview et l’illustrer au moyen des dessins et photos réalisées par les enfants.Disposer ces panneaux à l’endroit précis où sont évacués les différents dé-chets concernés. Inviter d’autres classes à visiter cette galerie de portraits.

Variante Procéder de même dans d’autres lieux de la localité (lieu de travail des pa-rents, entreprise locale, espace public, centre de loisirs, etc.).

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La puce à l’oreille

Et si en classe, une semaine durant, les enfants cessaient d’amener leurs déchets jus-qu’à la poubelle ? L’un d’eux serait désigné com-me éboueur et passerait dans les rangs pour les collecter…

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1. Déchets, qui êtes-vous ? Associer déchets et citoyenneté

Littering : définition

“Un papier d’emballage jeté par ter-re avec désinvolture, un gobelet laissé à côté d’un banc, une cannette abandonnée au bord du lac ; ce comportement qui con-siste à jeter des détritus dans des lieux publics a reçu le nom de littering (de l’an-glais “to litter” recouvrir de détritus).”

OFEV, août 2003.

La longue vie des déchets

Abandonnés dans la nature certains dé-chets nous survivront...

- Bouteille en PET : 100 – 1000 ans- Cannette en aluminium : 100 - 500 ans- Papier de bonbon : 2 - 5 ans

1.9 Le littering, un art consommé

Le littering génère une pollution visuelle qui prétérite notre relation aux autres et à notre habitat. Il est aussi une manière d’être indif-férent à ceux qui prendront notre place ou emprunteront notre par-cours… Sensibiliser l’enfant à la portée de son geste lorsqu’il se déleste d’un objet en plein air, c’est l’inviter à prendre conscience du message compris dans son geste.

Déroulement de l’activitéImaginez différentes situations dans lesquelles on pratique le “littering” (en voiture, dans la rue, dans les bois, dans un supermarché, dans le préau de l’éco-le, dans le hall de l’immeuble).Identifier qui se charge de ramasser les détritus jetés et de quelle manière il s’y prend.Rassembler des illustrations de paysages idylliques. Chaque enfant en choisit une. Il découpe une série de représentations d’objets dans un magazine et les dissémine à sa guise au sein du paysage. Observer si les enfants ont spontanément ordonné leurs déchets pour en faire une composition harmonieuse à présenter aux autres (avec une intention déli-bérée) ou s’ils les ont éparpillés au hasard.Etablir un parallèle avec la réalité : lorsque l’on réalise une œuvre, il y a une in-tention première et une attention aussi pour un public, un spectateur, l’artis-te pose une part de lui-même sur le papier. Pour celui qui pratique le littering, c’est exactement l’inverse : en abandonnant ses déchets, il exprime plus ou moins inconsciemment, un dédain pour ceux qui passeront par là ainsi que pour le paysage où il se trouve.

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La puce à l’oreille

Pratique-t-on le littering dans les cimetières ?

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Rue des Petits-Champs 2CH-1400 Yverdon-les-BainsTél. 024 424 01 16Fax 024 424 01 10www.cosedec.chinfo@cosedec.ch

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