De la première grande crise du capitalisme à la fin des ... · TRENTE ET UNIÈME PRÉSIDENT DE...

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1 De la première grande crise du capitalisme à la fin des « Trente glorieuses » 1929-1971 « La solution, c’est l’État, une main visible Une période très « mouvementée »! Une première guerre mondiale. 1914-18 La Crise de 1929, une « Grande dépression ». Les politiques mises en œuvre Roosevelt 1933-1937 Une théorie générale dans un pays. Keynes. Une seconde guerre mondiale Roosevelt 1944

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De la première grande crise du capitalisme à la fin des « Trente glorieuses »

1929-1971« La solution, c’est l’État, une main visible ! »

Une période très « mouvementée »!Une première guerre mondiale. 1914-18

La Crise de 1929, une « Grande dépression ».

Les politiques mises en œuvre Roosevelt 1933-1937

Une théorie générale dans un pays. Keynes.Une seconde guerre mondiale

Roosevelt 1944

Une Expansion de l' « American way Une Expansion de l' « American way of life !»..of life !»..une réstriction pour d'autres !une réstriction pour d'autres !

LES ANNEES 20 Une victoire pour certains.. Une société de «con-sommation». > Automobile, radio, cinéma, etc..donc Pétrole,

caoutchouc, électricité, plastique, etc.. 2 millions de véhicules aux USA en 1919, 3 fois

plus en 1929 ! 1927 : baisse des taux d’escompte de la Fed

à la demande des pays européens (victorieux !) qui ont beaucoup de dettes de guerre à payer

aux États-Unis. L’argent est plus facile à emprunter. Les taux passent

de 4 à 3.5 % !

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La réglementation étaient plus souple La réglementation étaient plus souple après une guerre victorieuse !après une guerre victorieuse !

On peut acheter des actions à terme au delà de ses possibilités monétaires....un rêve d'avenir !

L’euphorie gagne les petits épargnants. Tout le monde spécule à la hausse !

1928/1929 : devant l’ « exubérance irrationnelle » des marchés, la Fed remonte les taux de 3.5% à 5% puis 6% pour arrêter la spéculation.

Une année de hausse des taux provoque la méfiance croissante des

investisseurs/acheteurs/spéculateurs.

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A Black Thursday and a Black A Black Thursday and a Black Tuesday!Tuesday!

Jeudi 24 octobre 1929 : à 11h 30, 13 millions de titres sont vendus. Une vague de suicides de spéculateurs ruinés (11 dans la journée), à midi les plus grands banquiers se réunissent et rachètent des titres. Les prix remontent.

Mardi 29 octobre, 16 millions de titres vendus !

La situation ne sera pas redressée!

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Un marché libre et libéral.

D’abord une crise de confiance …... …...celle des actionnaires !

« L'expansion irrationnelledes marchés », dixit Alan Greenspan, Président de la FED en 2008.

Un marché autorégulateur !?

HERBERT HOOVER 1874-1964TRENTE ET UNIÈME PRÉSIDENT DE 1929 À 1933 !

1929 Juste avant le « Black Thursday » « Attendez le retour de la prospérité, dit Hoover, il est au coin de la rue".

Il rejette toutes les mesures du contrôle des entreprises et des banques, pas de « règles ».

1932 Vaincu il reste opposé au New Deal.

« Républicains » contre « Démocrates ». 1940- 1941 Il s'opposera

à l'aide à la Grande-Bretagne, le seul

pays qui continu la guerre !

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Wall street et « Les raisins de la colére ».

Des chutes…sans précédents !Des chutes…sans précédents !Le président n’a pas contrôlé les risques Le président n’a pas contrôlé les risques des banques et des entreprises, ….fait des banques et des entreprises, ….fait par les actionnaires du pays qui devient par les actionnaires du pays qui devient dominant....un des vainqueurs de la dominant....un des vainqueurs de la « Première Guerre » !« Première Guerre » !

1932, les cours ont perdu 85 % de leur valeur.

La consommation de biens durables a baissé de 50 %

L’achat d’automobiles, baisse de 60 %Les revenus des agriculteurs ont baissé de 70

% : « Les raisons de la colère »!

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« « Laisser faire le marchéLaisser faire le marché »!  »! La pensée La pensée néo-classique est la règle des décideurs.néo-classique est la règle des décideurs.

Un multiplicateur de faillites s’est mis en place. Les politiques mises en œuvre ne peuvent arrêter la Crise !.

Sur 29000 banques en 1929, il n’en reste que 12000 en 1933.

Les taux sont tombés à 1 ou 2%.... Les autorités monétaires n’injectent pas de

liquidités, beaucoup ne peuvent faire face.Dès 1930, les USA augmentent leur droits de

douane de 40%. Le système de change flottant provoque des

mouvements erratiques de capitaux qui fragilisent toutes les économies.

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Réduction de l’exportation de 60 %. Extension sur le monde entier, un impact du KRACH BOURSIER de 1929 à 1932 sur les principales économies.

Un travail décent Un seul espoir!Les causes de la Crise.

« L’application obtuse du néo libéralisme ».L'application du système dominant !

Mauvaise répartition des revenus : 5% de la population a 1/3 des revenus des ménages. Une bonne partie en intérêts, dividendes et loyers, donc beaucoup de dépenses de luxe ou de spéculation, (loi d’Engel) le tout

avec un effet de levier (Des achats à terme,Type SRD en mieux!)

Structure déficiente des sociétés. Dans l’euphorie de l’après-guerre, il y a de nombreuses créations

d’entreprises et pas mal d’escrocs et de fumistes et donc beaucoup de fraudes.

Mauvais système bancaire, fait d’un grand nombre de banques indépendantes et non solidaires. (concurrence oblige). Une faillite en entraînera d’autres (346 banques

en faillite en 6 mois en 1929, pour 115 millions $ de dépôts).

Une balance commerciale déséquilibrée héritée de la guerre et taxant plus les importations,(+ d' export,

- d'import) donc surplus de monnaie et spéculation.

Les principes du système libéral : Avoir une proprièté privé, « être riche ». Ne pas avoir de

propriété, être « pauvre ». Comment être « libre » ?

Avoir le pouvoir de faire une offre pour vendre.Travailler pour faire à la demande de la « main invisible ».

Une abstraction monétaire, un voile de produits et de services, par une loi d'offre et de demande. Des abstractions d'échange, investir ses moyens et payer le coût du travail.

La « main invisible », qui s'oppose à la « main visible » de l'Etat démocratique, élu, un Etat de propriété publique.

Mesurer le mouvement du système d'économie libérale comme une raison centrale et banale. La loi de l'offre et de la demande pour être les meilleurs, être le premier, gagner pour être riche. Une tautologie : l'individualisme et la propriété privé.

Une méthodologie de l' individualisme théorique dominant. Un principe d'inégalité centrale, réelle et sociale.

Le tout puissant marché vient de faire ses Le tout puissant marché vient de faire ses preuves, à l’État de faire les siennes! preuves, à l’État de faire les siennes!

La « main invisible » mise en œuvre depuis ses origines, devient le système dominant, c’est-à-dire à la fin du XVIII °. Les arguments des classiques, des néo-classiques et des « marginalistes » jusqu’en 1932.

C’est de là que Roosevelt et son gouvernement élu, « une main visible », vont utiliser l’État comme instrument de régulation des désordres économiques et sociaux provoqués par la crise.

Une idée déjà exprimée par John Stuart-Mill« Séparer le domaine de la production, du

domaine de la répartition et de la gestion politique de la société dans l’intérêt général ».

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Agir vite pour éviter la crise systémique !

L'expression "New-Deal" désigne toutes les mesures économiques et sociales prises aux États-Unis entre 1933 et 1939, sous la présidence de Franklin D. Roosevelt, pour remédier aux effets dévastateurs de la crise de 1929.

Lorsque Roosevelt entra en fonction en mars 1933, la situation était encore plus préoccupante que lors de son élection en novembre 1932.

Les « mesures d’urgences » prises en 100 jours

9 mars 1933: "Emergency Banking Bill"  : garantie de l’état sur les dépôts et contrôle fédéral sur les banques;

31 mars 1933: "Civilian Conservation Corps" : embauche de centaines de milliers de chômeurs pour barrages, ponts, routes, reboisement dans tout le pays ;

10 avril 1933: "Tennessee Valley Authority" rendre le fleuve navigable et construire des centrales hydro-électriques ;

12 Mai 1933: "Agricultural Adjustment Act" : limiter la production en accordant des indemnités compensatoires aux agriculteurs et des prêts à taux préférentiels, pour équilibrer production et consommation. Maintenir le pouvoir d’achat des consommateurs par un contrôle des prix agricoles.

Remettre des gens au travail et communiquer!

16 juin 1933: Le "National Industrial Recovery Act" (NRA), relance l'industrie et le contrôle de la concurrence; en réorganisant le secteur industriel et en améliorant la condition des travailleurs : salaire minimum, temps de travail maximum, « Closed shop » interdit, droits syndicaux reconnus.

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Dévaluation compétitive et suppression des changes flottants!

Roosevelt abandonna l'étalon-or et dévalua le dollar de 59% de son ancienne valeur en or, par décision des 19 avril et 5 juin 1933.

Le "Gold Reserve Act" du 15 janvier 1934 officialisa la dévaluation du dollar. Accroître la circulation monétaire, et par là même, favoriser les exportations et augmenter le pouvoir d'achat des salariés.

La loi du 30 janvier 1934 supprima le change flottant et convertira le $ en or !(35 dollars l'once d’or) …..jusqu’au 15 août 1971!!!

18 juin 1934 - L"Indian Reorganization Act" rétablit le droit de propriété tribale sur les terres des « réserves » et un fond de crédit pour favoriser les achats de terres par les Amér-indiens.

Le second "New Deal" (mai-août 1935) prend un nouveau train de mesures inspirées des

théories de l'économiste anglais John Maynard Keynes.

• Relance de l'économie par la consommation. (augmentation des salaires et des aides de l'Etat, grands travaux).• L’État prend le pari d'un déficit temporaire de son budget, comblé ensuite par les rentrées d'impôts.

- Juillet 1935 : le "Labor Relations Act » : Liberté syndicale et signature de conventions collectives.

- 14 Août 1935:"Social Security Act »: assurance chômage, invalidité et retraite pour les plus de 65 ans.

Le système pragmatique fut l’application de la nouvelle « Théorie Générale de l’emploi, de l’intérêt et de la monnaie .»

- Bilan économique : les résultats du New Deal restent un semi échec, car il n'y a pas de retour à la prospérité et de ce fait le nombre des chômeurs reste élevé.

L'économie ne reprend en 1938-1939 que grâce à l'industrie de l'armement. Logiquement la misère, sans retour d'une croissance nette continue à progresser.

- Bilan politique : très positif pour Roosevelt, réélu en 1936, 1940 et 1944, et à l'opposé de certains pays européens, les États-Unis n'ont pas basculé dans les solutions extrémes.

1933 - 1936 – Des actes et une 1933 - 1936 – Des actes et une théorie générale de Keynesthéorie générale de KeynesQue dire, que faire, pendant cette Que dire, que faire, pendant cette décennie, qui n’est pas encore décennie, qui n’est pas encore explosive ?explosive ?

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Retour à une conception politique, la macro-économique

JMK est un élève de Alfred Marshall. Il va rompre avec les conceptions du marginalisme qu’il considère comme justes mais dans les strictes conditions de la concurrence pure et parfaite et d’un équilibre des facteurs assurant le plein emploi. Sinon > un risque de « révolution » !

Il rompt avec la conception micro-économique de Jevons, Menger, Walras, et de Marshall, d’où le titre de son livre : « Théorie Générale de l’emploi, de l’intérêt et de la monnaie ».

Il oppose l'analyse « micro économique » de l'entreprise à l'analyse soci(ét)ale de la « macro-économique ».

Seule une théorie globale peut rendre compte du fonctionnement du système.

L’égalité entre l’épargne et l’investissement qui se vérifie pour l’ensemble du système ne saurait se vérifier pour les individus…., ..donc une analyse micro-économique est inopérante. (épargner > ne pas consommer pour investir, une autre « consommation » future)

Par contre le marginalisme, la micro économie est la théorie la plus efficace pour les entreprises privées, dans le libre-échange, et pour le commerce international.

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La théorie de l’équilibre de sous-emploi est une réflexion psychologique après

une Crise.

Une analyse sociale > la théorie de l’équilibre de sous emploi qui dépend:◦ des décisions de produire, d’investir,◦ des anticipations globales.

◦ des estimations de la consommation et des propensions à consommer et à épargner,

◦ des penchant psychologiques individuels pour des revenus d’un certain montant.

L’État doit contrôler le marché, imposer les spéculateurs et les plus riches

pour investir. Pas de sous-emploi !

Point de départ > la théorie du multiplicateur.◦ Un investissement initial = une demande de biens de production, une distribution de salaires.

◦ Ces revenus vont être transformés selon la propension des ménages, (Loi d'Engel) ce qui va provoquer une nouvelle demande donc de nouveaux investissements, etc…

Comment financer le premier investissement ?◦ par une action de l’état et un déficit public temporaire. La relance de l’activité permettra de financer le déficit par l’impôt à taux fixe !

Au rationalisme des néo-classiques, Keynes oppose une vision plus complexe de la société!

Quelques critiques à l’encontre des politiques classiques:Renforcer l’épargne peut contracter les revenus et la

production (par des taux forts par exemple ou la préférence pour la liquidité dans un marché noir). ◦ Mais l'épargne est bancaire et liquide il y aura un

accroissement de l’investissement pour développer la production, la consommation et les revenus. (économie de l'offre et de la demande)

Ce n’est pas sur la hausse ou la baisse des salaires qu’il faut compter pour relancer l’emploi. ◦ Il dépend d’autres facteurs que de son prix!

Une situation sociale globale plus complexe. Les facteurs objectifs des revenus réels et des facteurs subjectifs de consommation : une réserve de liquidité, une prévision, un taux d'intérêt différé, une indépendance de pouvoir, léguer une fortune, une avarice, une spéculation monétaire !(Chap 9 TGE) ◦

Le schéma KeynésienLe schéma KeynésienLa loi est tjrs Offre / Demande La loi est tjrs Offre / Demande et un oubli « central » !et un oubli « central » !

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Of=Pr et Em. De=I et Cons. Epa=Rev-Cons. R=Inv+Cons > I=E. I=O/D= Banques et banque centraleEm=Chom et pop.act = RevPréf liq >Loi psy.marg >Négo.

Les concepts pour décrire cette complexité

La Théorie Générale regroupe un certain nombre de concepts de nature psychologique, parmi lesquels les principaux sont :

◦ la propension marginale à consommer (un choix, quelle demande! « pmc »)

◦ l'incitation à investir (une situation, les taux , la branche, quelle offre)

◦ les anticipations globales (confiance ou méfiance)

◦ la préférence pour la liquidité ( ni consommer, ni investir, par précaution, pour combler des écarts ou pour spéculer, « t,p,s »).

Elle introduit pour les besoins du raisonnement des concepts plus objectifs, comme :

◦ le coût de productions (les taux, les prix)

◦ le plein emploi (la population active, le taux de natalité,... )

◦ l'efficacité marginale du capital (revenu escompté du capital) > emk > pas d'investissement si pas de bénéfices.

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30Au centre: Offre globale et demande globale!

◦ Offre globale, déterminée par la production qui elle-même dépend de la demande effective et de l’emploi possible.

◦ Demande globale dépend de la consommation finale > la propension à consommer où à investir.

◦ Le plein emploi dépend de la production qui dépend de la demande effective et aussi de la population active donc leur taux de natalité.

◦ L’investissement dépend de l’efficacité marginale du capital (EmK) et de la préférence pour la liquidité. Investir c’est la « préférence pour le futur revenu »

« Une Grande Transformation en 1944 ?»Il y a 3 alliés, Staline et deux Anglo-saxons dont le

plus puissant Roosevelt. Il propose un second « New Deal » .

Truman va oublier toutes ces réformes ! Pas devie décente !

De Gaulle en 1943 demande à Jean Moulin de négocier avec le CNR les mêmes principes que les USA et la GB : un « keynésianisme » !

Fin du chapitre 6 Ces principes « keynésiens » seront déréglementés par un nouveau libéralisme ! 31

Des fondamentaux, des vidéos, des commentaires utiles.

Le programme de Beveridge et le CNR est assurément un système keynésien. Pour lutter contre « les cinq géants », le manque de ressources, la maladie, la vieillesse, l’ignorance et le taudis, il faut « une redistribution du revenu à la

fois verticalement et horizontalement » (Du travail pour tous dans une société libre, 1945).

Beveridge est hanté par la crainte de voir réapparaître le sous-emploi après la guerre : « s’il faut emprunter, on empruntera […]. L’Etat doit en toute

hypothèse effectuer un décaissement total suffisant pour réaliser le plein emploi. »

Le Medef va critiquer ces principes ! Voir Kessler/Sarkory//CNR 2009. Voir Stéphane Hessel/ Kessler en 2012 ! « Indignez vous » !

Une Vidéo sur la Crise de 1929 > Crombec.

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John Maynard Keynes (5 juin 1883 - 21 avril 1946) Tirer les leçons et théoriser ces politiques

JMK est né dans une famille d'universitaires. Son père, est maître de conférence à l'Université de Cambridge.

Sa mère, une auteure à succés succès et une pionnière des réformes sociales. Elle fait également de la politique. Elle est éluemaire de Cambridge en 1932. JMK fait partie en 1903 des « Cambridge Apostles », un club dédié à « la poursuite, de la vérité sansréserve et avec une absolue dévotion par un groupe d'amis intimes dont Bertrand Russell entre autres. 1907 il entame une carrière au service de

l'État britannique à l’Indian Office, le Ministère de l'Inde.

Un homme public souvent en avance sur son temps

Pour exprimer ses idées et ses réserves envers le Traité de Versailles, il écrit les Conséquences économiques de la paix. Ce livre lui apporte à la fois l’aisance financière et une notoriété internationale.

Il y reproche moins à Georges Clemenceau d’avoir défendu et imposé une solution influencée par le réalisme en relations internationales qu’à Woodrow Wilson et à Lloyd George de ne pas avoir défendu plus fermement leurs idées proches du libéralisme en relations internationales plus favorables à la paix et au développement économique.

Fin 1922, Keynes a acheté avec d'autres à la famille Rowntree le journal The Nation fondé en 1907 pour avoir une tribune pour ses théories monétaires et les idées de l'école d'économie de Cambridge. Il faitdes études d'économie sous la direction d'Alfred Marshall, puis maître de conférences et pendant la guerre rentrera au Trésor sans rémunération.

Keynes est très impliqué dans le parti libéral entre 1924 et 1929. En 1927, il participe à la rédaction du Livre jaune du parti, intitulé Britain's Industrial Future. En 1928, il rédige avec Hubert Henderson une brochure intitulée « Can Lloyd George Do It, » (est-ce que Lloyd George a des chances de réussir ?) pour soutenir les mesures prévues dans le document du parti libéral, « We can Conquer Unemployment » (Nous pouvons vaincre le chômage).

Le Parti libéral perd les élections et c'est le travailliste Ramsay MacDonald qui revient au pouvoir en 1929 avec Snowden comme chancelier de l'Échiquier qui continueront la politique déflationniste initiée par Winston Churchill qui n'est définitivement abandonnée qu'en 1931.En 1929, JMK haut fonctionnaire va éclairer les politiques comme c’est son rôle. L’expertise pour les uns, l’action pour les autres.

La vie de Keynes sera toujours double : d’un côté l’homme privé, esthète, bisexuel, lié au groupe de Bloomsbury qui compte notamment le peintre

Duncan Grant, Lytton Strachey, E. M. Forster et Virginia Woolf et de l’autre l’homme public, économiste et conseiller politique.

L'intervention de Keynes sera importante en matière de politique publique en faveur des arts et de la culture.

Lui et le groupe de Bloomsbury initieront des structures coopératives ou associatives d’artistes (Hogarth Press, The London Artists' Association), sans toucher à leur liberté de création, en échange de revenus plus réguliers. Dans le secteur privé, une de leurs réalisations majeures fut la Contemporary Art

Society, qui deviendra après la Seconde Guerre mondiale le British Arts Council, dont Keynes fut l'un des premiers directeurs.

Une autre figure importante complétant l’arsenal des principes de régulations de l’économie de marché : William BEVERIDGE

W. Beveridge Né à Rangpur (Bengale) le 5 mars 1879 - Mort à Oxford le 16 mars 1963.

1907 – rencontre Churchill, ministre de l’économie

1909 - National Insurance Act, un système de retraite pour les plus âgés.

1919 - Directeur de la London School of Economics (1919-1937)

1941 - En juin 1941, à l’instigation du ministre travailliste du travail Ernest Bevin, « Etude des problèmes d’assurances et de sécurité sociales ». Son rapport est publié le 2 décembre 1942.

L’idéal beveridgien a eu une grande influence sur la conception du système de sécurité sociale adopté en France avec les ordonnances de 1945.

Mais l’affrontement politique perpétuel, que les modalités pratiques de la Sécurité sociale ont suscité en France, a conduit à un mélange du système bismarckien (assurantiel avec les cotisations contre la maladie, le chômage et la vieillesse) et du système beveridgien (solidarité avec les allocation familiales)

1946 - Application du plan Beveridge, adoption du National Insurance Act qui instaure la sécurité sociale anglaise et révolutionne notamment le système médical anglais en procédant à une radicale collectivisation et gestion décentralisée de la médecine de base avec le National Health Service. Cette loi entre en vigueur le 5 juillet 1948.

Des grèves de l'automation. 26 avril 1956, la Standard Motor Company, 11000 ouvriers font grève refusant 3000 licenciements, par l'introduction de méthodes automatisées et de réorganisation > 100000 tracteurs au lieu de 70000 en réduisant la moitié des employés. Les délégués des ouvriers, indépendants des syndicats, proposent des contre-partie > une réduction de temps de travail par l'organisation spontanée des ouvriers,  !

Le 27 mai, la conférence nationale des délégués de l'industrie mécaniques demandent que l'accroissement de la production se reflète par l'accroissement de la paye et l'élimination du chômage, une semaine de 36 heures avec la même paye ! (Manchester Guardian 28 mai 56)

Nigel Lawson, chancelier de l’échiquier  de M. Thatcher (1983–1989) verra dans le National Health Service la « religion nationale » des Anglais.

L’après guerre va justifier les vainqueurs dans leurs options des temps de paix et les nécessités de la reconstruction vont encore plus justifier le rôle de l’État dans les choix économiques et sociaux.

Jean Fourastié a appelé cette période « Les Trente glorieuses ». Il n’y a plus de crise économique majeure pendant cette période et il y a plein emploi. D’autres ont parlé de société de consommation ou une société de spectacle.

Une politique économique faite de régulation, de recherche de productivité et de haut salaire (New-Deal + Keynes + Beveridge +Taylor + Ford) va permettre une stabilisation de la crise sauf en Europe où la guerre va être l’option choisie par les vaincus de 14/18.

L’économie de guerre va entraîner une sorte de planification « libérale » de la production : Essor de la comptabilité et des statistiques (Tableau d’échange inter-industriel, etc..)

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Le schéma néo-libéral des marchés sous Le schéma néo-libéral des marchés sous contraintes de lois sociales.contraintes de lois sociales.

OFFRE/VENDEURS>1 + Beaucoup

Demande^Acheteurs

1 Monopole bilatéralEx : Dassault

AviationENTENTE

Monopsone contrariéCaoutchouc, café,

arachideBAISSE

(entente d'acheteurs)

MonopsoneTabac France

BAISSE(entente d'acheteurs)

+ Monopole contrarié protégé par un brevet

HAUSSE(entente de vendeurs)

Oligopole bilatéralAéronautique

NucléaireENTENTE

OligopsoneArachide, caoutchouc

BAISSE(entente d'acheteurs)

Beaucoup MonopoleSeita NMPP, Poste

HAUSSE

OligopoleAuto, Hifi, Micro-

informatiqueHAUSSE

(entente de vendeurs)

ConcurrenceLe marché du samedi

matinBourse, Marché

monétaire

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Les « lois » de l'offre et de la Les « lois » de l'offre et de la demande.demande.

OFFRE/VENDEURS>

1 + Beaucoup

Demande^Acheteurs

1 Entente Pas de concurrence

Baisse(entente des acheteurs)

Baisse(entente des acheteurs)

+ Hausse (entente des vendeurs)

Concurrence sauf si entente ou une loi

Baisse(entente des acheteurs)

Beaucoup Hausse

(entente des vendeurs) Hausse

(entente des vendeurs)Concurrence sauf si entente ou une loi