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DE LA GARE DE SALSES AU VILLAGE DE PÊCHEURS DE GARRIEU.

Lundi, 28 Février 2013.

Participants : la Monique del escaler del Jutge, la Jacotte, en Jordí i la Julie del carrer de la font de

les Senyores, en René de les hortalisses, la Maryanne del carrer dels pallers, la Karlà de la Jonquéra,

la Martine del Mossetó, l’Armelle i en Serge de Perpinyà, en Juan del plaçal del Méditerrani, en

Miquel encara de Sureda, la Jos i la Lauretta de la Plana i per fin la Miquela i el Juan del Castell.

Météo del dia : on a tout connu, tout subi…. avec le sourire ! Sévères bourrasques

d’une tramontane fraiche et débridée amenant, en cours de journée, quelques ondées d’une pluie

fine proche du grésil…ceci alternant, heureusement, avec les apparitions d’un beau soleil et d’un

splendide arc en ciel qui nous a suivis toute la journée. Ajoutez à cela que le repas tiré du sac fut

goûté, dans le village de pêcheurs, à l’abri d’une pergola rustique mais étanche, certains assis sur un

ancien banc d’église et d’autres sur de vieux fauteuils dépareillés…

Végétació salvatge : sanils ou senils en fait les phragmites ou roseaux des marais utilisés, naguère,

comme fourrage, litière ou pour la protection des cabanes de pêcheurs ; La canne de Provence ou

canya utilisée comme support de plants de tomates par René mais également pour la fabrication

d’anches d’instruments à vent (voir Maurice et son musicien de fils) et toutes ces plantes halophiles

(qui aiment le sel) telles la salicorne, l’obione, la saladelle (maï morir : une Immortelle), l’arroche

(atriplex), les tamaris ainsi que les typhas (massettes) et autres oliviers de Bohème constituant ce

milieu propre aux bords des marais et appelé sansouïre... Mais par ailleurs j’ai observé, dans les

vignes, de véritables tapis d’une fausse Roquette (Diplotaxis érucoïdés la Robinassa blanca des

catalans) et un peu partout, balayées par le vent furieux, de grandes touffes empanachées d’Herbe

de la Pampa...

Cultivada : vignes, amandiers, abricotiers, pêchers, oliviers…

Fauna salvatge. En cette période, essentiellement des oiseaux migrateurs posés près des bords

opposés de l'étang et donc difficiles à observer : flamands roses, colverts, grèbes huppés, goélands,

grands échassiers aux ailes noires et au cou blanc (cigognes ?), canards sauvages blancs et noirs

(tadornes ?), grands cormorans, … et dans l’enclos de la ferme de Garrieux un curieux mélange de

dindon faisant la roue, chèvres, chevrettes et bouc, brebis, poules et coqs, oie… tout ce petit monde

en butte à la tramontane… les poules se tassant à l’abri des chèvres allongées.

Revenu sur les lieux en Mai, j’ai eu la surprise de contempler sur un fil électrique la parade

amoureuse d’un couple de coucou-geai.

Un peu d’histoire (empruntée à l’Indépendant du Dimanche 19 Mai- rubrique Salses-le-château

sous la plume de Jean Michel Bassou) :

« Grand domaine rural lors de la colonisation romaine en 121 av.JC, la Villa Garicis aurait pu

devenir un village. Mais de par sa situation trop proche des étangs, ses terres marécageuses en ont

décidé autrement. Leur assainissement entrepris au XVIéme siècle lui a redonné vie. Au fil des

années, des maladies et des disettes, Garrieux a vu fondre le nombre de ses habitants. Ils ne sont

aujourd’hui plus qu’une dizaine mais la chapelle Sainte Cécile nouvellement restaurée attire

chaque lendemain de Pâques une centaine de fidèles ».

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Passeig o passejada. Départ petit parking de la petite gare ; petite valse- hésitation classique : le

GPS de Georges s’opposant amicalement à la carte IGN de Michel ; finalement et comme à

l’accoutumée tout s’arrange car il n’y a qu’une seule possibilité pour traverser la Nationale qui nous

sépare du chemin de Garrieux : un tunnel métallique débouchant sur une route asphaltée et un joli

sentier bordant un canal d’arrosage. On a donc emprunté le petit sentier rapidement obturé par un

énorme Laurier sauce couché par la tempête (incroyable le nombre de lauriers sauce ou noble que

nous avons croisés au cours de la journée !) ; mais après élagage succinct et escalade à l’aveuglette,

nous avons repris notre route qui, justement, débouchait sur une piste conduisant, malgré les

bourrasques et le grésil, vers le village de pêcheurs en bordure de l’étang dont l’eau trouble était

fortement agitée. Tiens ! le voilà ce hameau fait de baraquements plus ou moins hétéroclites- le plus

souvent en bois- dont nombre paraissent à l’abandon… derrière un portail rouillé, un pêcheur

ravaudant un filet… sur le bord de l’étang, les restes d’une embarcation à fond plat à moitié

immergée…des tamaris, des atriplex et autres phragmites en masse…une pancarte pour la

sauvegarde de ce lieu… puis, après un repas convivial abrité, retour par Garrieux, sa chapelle

Sainte Cécile en voie de restauration, sa ferme telle une arche de Noé sous le vent et quelques

façades typiques du littoral catalan…

Remarques à propos de l’alimentation en eau de cette étendue lacustre comportant, en réalité,

deux « compartiments » : au Nord, le plus profond (environ 3m) serait l’étang de Leucate ; au Sud,

la cuvette de Salses et ses 2m maximun ; entre les deux, un grand espace peu profond. Parmi les

ruisseaux alimentant l’étang, deux sont particulièrement à retenir :

La Font Extramar émergeant au pied de la montagne de Salses et la Font Dame qui naît à l’Ouest

du Fort de Salses. Par ailleurs, serpentent une multitude de canaux bien alimentés. A lire « De la

méditerranée aux étangs et marécages » de Jacques Centelles, érudit, amoureux de la mer et

des étangs. Banyuls-sur-mer.

Balade en images :

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