De la forêt patrimoniale à la forêt de production

28
Session du 1 ER JUILLET 2014 De la forêt patrimoniale à la forêt de production

Transcript of De la forêt patrimoniale à la forêt de production

Page 1: De la forêt patrimoniale à la forêt de production

Session du 1ER JUILLET 2014

De la forêt patrimoniale

à la forêt de production

Page 2: De la forêt patrimoniale à la forêt de production

2Chambre d’agriculture du Finistère - Session du 1ER JUILLET 2014

Ordre du jour :

• De la forêt patrimoniale à la forêt de production

• L’organisation de la forêt et des forestiers

• Le contexte et les enjeux

• Les perspectives

Page 3: De la forêt patrimoniale à la forêt de production

3Chambre d’agriculture du Finistère - Session du 1ER JUILLET 2014

L’ensemble de la filière forêt bretonne :2 milliards HT d’€ de CA et 20 000 emplois

Source : Document stratégique 2014-2020 ABIBOIS

1ère transformation sciage

BO (Bois d’Oeuvre)50% de la grume – sciage

BE (Bois Energie)Bûches – Plaquette granulés

BI (Bois d’Industrie)Panneaux + papier

Note : Bois Energie et Bois d’Industrie utilisent les mêmes produits (petits diamètres issus des éclaircies : Ø 8 cm et connexes de scierie)

Page 4: De la forêt patrimoniale à la forêt de production

4Chambre d’agriculture du Finistère - Session du 1ER JUILLET 2014

De la forêt patrimoniale à la forêt de production

• La forêt patrimoniale : dont on hérite, qu’on acquiert, loisirs : chasse …, positionnement social

C’est une forêt feuillue adulte,Cette image perdure jusqu’aux années 80.

• Années 60-70 : Le Fonds Forestier National (FFN)En 1962, dans le cadre de la loi PISANI, le Fonds Forestier National finance un grand plan de boisement destiné à alimenter l’industrie en essence à croissance rapide (essentiellement des résineux).

� Plan national pour revitaliser les zones de déprise agricole et sociale

. 1 million d’ha plantés en France

. 50 000 ha en Bretagne

. 15 000 ha en Finistère

. 160 000 ha en Limousin

� L’objectif : alimenter une filière pâte à papier (projet très vite abandonné mais installation d’une filière semi-industrielle d’emballage)

� A partir des années 80, la forêt de production apparait visuellement mais la concurrence de nouveaux matériaux inquiète ceux qui ont investi grâce au FFN.

Le bois serait-il devenu un matériau du passé ?

Page 5: De la forêt patrimoniale à la forêt de production

5Chambre d’agriculture du Finistère - Session du 1ER JUILLET 2014

Cependant entre 1990 et 2010

• Le retour du bois dans l’économie

Cependant entre 1990 et 2010 apparaissent des problèmes qui vont changer la donne

• Le problème de l’énergie

• Le problème de la transition climatique

Or

1 / Sur le plan de l’énergie, le bois est une énergie renouvelable stockable, locale, au bilan carbone neutre et se substitue aux énergies fossiles qui ne sont pas inépuisables.

2/ sur le plan de la transition climatique, le bois séquestre le CO² au cours de sa croissance, stocke du CO2 lorsqu’il est transformé (bâtiments, meubles) et se substitue à des matériaux énergivores et émetteurs de CO2.

C’est le raisonnement dit des 3 S :

Séquestration - Substitution - Stockage

Page 6: De la forêt patrimoniale à la forêt de production

6Chambre d’agriculture du Finistère - Session du 1ER JUILLET 2014

Le retour du bois dans l’économie

Deux moments forts signant le retour du bois dans l’économie : le Grenelle de l’environnement (2007) et Loi d’Avenir pour l’agriculture, l’alimentation et la forêt (2O14)

1/ 2007 : le Grenelle de l’environnementDeux évidences :

• Le nécessaire recours à des énergies renouvelables (photovoltaïque, éolien, biomasse). Objectif : 23% de renouvelable à l’horizon 2020 dont 50% de biomasse essentiellement forestière.

• Le recours à des matériaux au bilan carbone plus favorable que les matériaux traditionnels (béton acier alu), mise en place d’un quota de bois dans les constructions neuves.

En fait, la loi dite « Grenelle I » reconnait la place de la filière bois au centre des enjeux qui permettent de relever le défi du changement climatique.

2/ 2014 : La loi d’Avenir pour l’agriculture, l’alimentation et la forêt

Elle intègre la reconnaissance d’intérêt général de la fixation du CO2 par les bois et forêt

Ainsi la déclaration du GIEC* en 2012 :

« Sur le long terme, une stratégie de gestion durable des forêts visant à maintenir ou à augmenter le stock de carbone en forêt tout en approvisionnant la filière bois (grume, fibre, énergie) à un niveau de prélèvement durable génèrera les bénéfices d’atténuation maximum »

� * (Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat)

En clair : ce texte met en évidence l’importance de la forêt dans le panel des dispositifs visant à gérer la transition climatique

Page 7: De la forêt patrimoniale à la forêt de production

7Chambre d’agriculture du Finistère - Session du 1ER JUILLET 2014

Des concepts vertueux qui se popularisent

et qui gagnent du terrain :

- L’économie circulaire

- La production d’énergie décentralisée

Page 8: De la forêt patrimoniale à la forêt de production

8Chambre d’agriculture du Finistère - Session du 1ER JUILLET 2014

L’économie circulaire et la production d’énergie décentralisée

1/ L’économie circulaire :

L’objectif : Produire des biens et des services tout en limitant fortement la consommation et le gaspillage de matières premières et les sources d’énergies non renouvelables

• Le cycle du bois est sans doute l’exemple le plus pertinent d’économie circulaire, puisque le bois, on le produit et on reconstitue la ressource

2/ La production d’énergie décentralisée :

• Le bois est une énergie locale, renouvelable, stockable, avec des circuits courts et des emplois non délocalisables, etc…

• Il s’agit de localiser la production d’énergie pour moins dépendre des mastodontes centralisées (Centrales nucléaires et thermiques) et parvenir à un meilleur ajustement de la consommation

Page 9: De la forêt patrimoniale à la forêt de production

9Chambre d’agriculture du Finistère - Session du 1ER JUILLET 2014

L’organisation des forêts

Page 10: De la forêt patrimoniale à la forêt de production

10Chambre d’agriculture du Finistère - Session du 1ER JUILLET 2014

L’organisation des forêts :Publique et privée

La forêt publique :• En Finistère, elle n’occupe que 7% de la superficie forestière (20% en

Bretagne, 36% en France),• Elle appartient à l’Etat et aux collectivités locales territoriales

1/ L’Etat (la forêt domaniale) : HUELGOAT, CRANOU, LANDEVENNEC - (11 dans le Finistère – 4 400 ha)

2/ Les collectivités locales : Conseil Général ou des communes (rares en Finistère) - (1 000 ha)

La forêt publique est gérée par l’ONF (Office National des Forêts) : Etablissement Public à Caractère Industriel et Commercial (EPIC)

• Sa fonction est la gestion des bois en vue de la production, la gestion écologique de l’espace forestier, l’accueil et l’information du public.En Finistère, ces deux dernières fonctions sont privilégiées, notamment concernant les espaces forestiers détenus par le Conseil Général (1 000 ha).

La forêt privée est donc largement majoritaire en Finistère

Les forêts « publique et privée » sont gérées à partir du même principe dit de «gestion durable »

Page 11: De la forêt patrimoniale à la forêt de production

11Chambre d’agriculture du Finistère - Session du 1ER JUILLET 2014

La gestion de la Forêt : La forêt se gère selon le principe dit de « Gestion durable » - (Conférence européenne intergouvernementale d’Helsinki 1993)

• La gestion durable de la forêt découle de la déclaration d’Helsinki 1993 :

La gestion durable des forêts se définit comme « la gérance et l’utilisation des forêts et des terrains boisés, d’une manière et d’une intensité telles qu’elles maintiennent leur diversité biologique, leur productivité, leur capacité de régénération, leur vitalité et leur capacité à satisfaire actuellement et pour le futur les fonctions écologiques, économiques et sociales pertinentes aux niveaux local, national et mondial et qu’elles ne portent pas préjudice à d’autres écosystèmes. »

En clair : la gestion durable se définit par la poursuite de 3 objectifs déterminant 3 fonctions

- La fonction économique avec pour objectif de produire du bois,

- La fonction écologique avec pour objectif la lutte contre l’effet de serre, la biodiversité, la protection des sols et des eaux

- La fonction sociétale, avec pour objectif de répondre aux aspirations de la société : espaces de loisirs (chasse, promenade).

C’est la multifonctionnalité de la forêt

Page 12: De la forêt patrimoniale à la forêt de production

12Chambre d’agriculture du Finistère - Session du 1ER JUILLET 2014

Le SRGS (Schéma Régional de Gestion Sylvicole)

• Ce principe de gestion durable est formalisé dans un ouvrage : le SRGS, auquel doivent se référer tous les documents de gestion qui s’imposent aux propriétaires forestiers

• Les documents de gestion durable

Définition : Un document de gestion durable constitue l’encadrement règlementaire auquel doit se soumettre le propriétaire d’une parcelle forestière

�Le Plan Simple de Gestion (PSG)- Obligatoire à partir de 25 ha- Facultatif à partir de 10 ha

�Le code de Bonnes Pratiques Sylvicoles adapté aux petites surfaces

L’adhésion à ces documents conditionne l’accès à la fiscalité forestière et aux éventuelles aides de l’Etat

Page 13: De la forêt patrimoniale à la forêt de production

13Chambre d’agriculture du Finistère - Session du 1ER JUILLET 2014

1/ L’organisation des forestiers : Depuis la loi PISANI 1963, les forestiers s’administrent, l’Etat codifie et contrôle

• Les forestiers s’administrent :

Les forestiers s’administrent par l’intermédiaire de deux organismes dirigés par des forestiers élus :• Le Centre Régional de la Propriété Forestière (CRPF)• Le Syndicat Forestier du Finistère

• Le CRPF est un établissement public à caractère administratif :

Il agrée les documents de gestion au nom de l’Etat et sous son contrôle (le commissaire du gouvernement assiste au conseil du Centre et peut retoquer un plan de gestion)

Il doit aide et conseil au propriétaire forestier (information + formation)

• Le Syndicat départemental des forestiers privés :

Il défend les intérêts collectifs de la forêt privée en représentant les propriétaires forestiers dans toutes les instances départementales et régionales :- CDOA (Préfecture)

- CDCFC (Préfecture)

- CDAF (CG)

- Et différents docob Natura 2000 (Documents d’Objectifs).

Important : Il organise l’assurance responsabilité civile des propriétaires forestiers.

Page 14: De la forêt patrimoniale à la forêt de production

14Chambre d’agriculture du Finistère - Session du 1ER JUILLET 2014

2/ L’organisation de la forêt

• L’Etat codifie et légifère :

� Code forestier, code rural, code de l’environnement, code de l’urbanisme, code du patrimoine,� Les lois forestières,� Les arrêtés ministériels qui transcrivent dans le droit français les

décisions européennes

• L’Etat contrôle (DRAAF, DDTM) :

� Contrôle l’exécution de la politique de l’Etat� Le respect des codes,� Le suivi des documents de gestion,� Instruit les demandes d’aides,� Instruit toute intervention en forêt sur les surfaces dépourvues de documents de gestion

Page 15: De la forêt patrimoniale à la forêt de production

15Chambre d’agriculture du Finistère - Session du 1ER JUILLET 2014

Etat des lieux de la forêt bretonne

Page 16: De la forêt patrimoniale à la forêt de production

16Chambre d’agriculture du Finistère - Session du 1ER JUILLET 2014

La forêt en Bretagne :Du point de vue des volumes

65 millions de m3 de bois sur pied dont 65% de feuillus et 35% de conifères

35%

65%

Ressource forestière bretonne

Conifères

Feuillus

2.5 millions m3

d’accroissement biologique annuel

Récolte y compris bûches :1.5 million m3

Solde : 1 million de m3

2011 : récolte de feuillus – 7 500 m3

récolte de conifères - 375 000 m3

Page 17: De la forêt patrimoniale à la forêt de production

17Chambre d’agriculture du Finistère - Session du 1ER JUILLET 2014

La forêt en Bretagne Du point de vue des surfaces

Une superficie forestière en constante augmentation

• 227 000 ha en 1960,

• 332 000 ha en 1998,• 378 000 ha en 2013, soit

14% du territoire breton (France, 25%)

• + 35 000 ha en 10 ans

La surface feuillue augmente depuis 20 ans mais sous forme de boisement naturel en feuillus sans valeur sylvicole (bouleaux, saules, trembles)

90 000 ha en 29

Page 18: De la forêt patrimoniale à la forêt de production

18Chambre d’agriculture du Finistère - Session du 1ER JUILLET 2014

La forêt bretonne Du point de vue des essences

Pin maritime11%

Epicea de Sitka7%

Autres résineux

11%

Chênes32%

Châtaignier12%

Hêtre5%

Autres feuillus22%

Forêt bretonne : les essencesLes feuillus

1/ Les feuillus occupent 72% de la superficie de la forêt bretonne (France : 64%),

2 / La superficie occupée par les feuillus augmente sous forme d’accrus, saules, bouleaux, trembles, chênes malingres ; il s’agit de la première colonisation forestière de terres laissées à l’abandon (3 500 ha/an),

3/ De qualité secondaire inadéquat à la transformation industrielle surtout en basse Bretagne, ils sont peu récoltés donc peu transformés (7% des sciages), Source DRAFF : PPRDF 2012-2016

4/ On considère que dans les superficies de feuillus, les accrus + les taillis sans avenir sylvicole couvrent 75 000 ha,

Note : C’est dans ces superficies que se trouvent les opportunités de transformation en forêts productives et dynamiques

5 / L’avenir économique de la forêt feuillue Ouest bretonne est, sans doute à court moyen terme, dans le bois énergie à valeur ajoutée (plaquettes granulés dont la demande est exponentielle).

Note : Le RD : Des solutions, exemple : THT

Le peuplier et le châtaignier font exception• Le peuplierLa Bretagne est devenue en 2010 la première région productrice de cagette : « le peuplier emballe le choux fleur et les huitres (DRAAF-PPRDF).Il totalise 70% des sciages mais les 2/3 sont importés. Faute de reconstitution, les surfaces de peupliers ont diminué de 30% entre 2003 et 2009.Seule l’implantation de peuplier en fond de vallée pourrait

répondre à une demande d’emballage écologique.

Le châtaignier : un avenir prometteur à condition qu’il soit en station

Source DRAAFPPRDF 2012-2014

Page 19: De la forêt patrimoniale à la forêt de production

19Chambre d’agriculture du Finistère - Session du 1ER JUILLET 2014

La forêt bretonne :Du point de vue des essences

Hors une perte de 20 000 ha en 20 ans, pourquoi ?

a/ « Echec » des premières commercialisations,

b/ Leur extension est bloquée par la protection de certains habitats, biotopes et paysages,

Note : On constate une volonté d’éradiquer de certaines zones (Natura 2000) la ressource résineuse notamment le plus efficace, l’épicéa de sitka pour la remplacer par des installations non adaptées à la situation et donc sans avenir sylvicole économique.

Pin maritime11%

Epicea de Sitka7%

Autres résineux

11%

Chênes32%

Châtaignier12%

Hêtre5%

Autres feuillus

22%

Forêt bretonne : les essences

Les résineuxLes plantations Fonds Forestier National (FFN) :

50 000 ha en Bretagne, 15 000 ha en Finistère

• 80% des sciages sont résineux pour 28% de la superficie forestière

• 40% des sciages : épicéas de sitka (pour 7% de la superficie forestière)

• La demande de la filière bois sciage (BO) et sur les bois d’industrie (trituration, panneaux) est quasi exclusivement résineuse

• Les résineux de part les éclaircies alimentent la filière Bois Energie (BE)

Page 20: De la forêt patrimoniale à la forêt de production

20Chambre d’agriculture du Finistère - Session du 1ER JUILLET 2014

Production de produits standards et nouvelle donne énergétique

BOIS

Mobilisation Transformation

• Abattage• Débardage• Transport

• Industrialisationdes process

Coût de

revient

Poutre bois

Poutre métallique

« Compétitivité »

Meuble

Le Process industriel le plus productif, c’est le canter qui ne passe que des bois homogènes cylindriques. A savoir les résineux avec, grâce à la précision du process canter, la réalisation de bois techniques (lamellé collé ou BMR) à stabilité comparable au matériau traditionnel (ex : béton).

« Le prix du sciage résineux est bas (forte mécanisation, automatisation) celui du feuillu est élevé, entraînant une mobilisation peu rentable ». Source DRAFF : PPRDF 2012-2016

Un impératif : prix de revient et compétitivité

Demande de masse en produits standardisésCoût de revient :� Mécanisation de la mobilisation� Industrialisation de la transformation� Le choix d’une sylviculture adaptée

Nouvelle donne énergétique : la course « aux renouvelables »

Le schéma régional climat air énergie pour la BretagneIl définit à l’horizon 2020 et 2050 les grandes orientations et les objectifs régionaux pour maîtriser la demande en énergie, réduire les émissions de gaz à effet de serre, améliorer la qualité de l’air, développer les énergies renouvelables et s’adapter au changement climatique pour tous les secteurs d’activitésSource Terra – 18 avril 2014

Page 21: De la forêt patrimoniale à la forêt de production

21Chambre d’agriculture du Finistère - Session du 1ER JUILLET 2014

La forêt bretonne : Du point de vue des propriétaires

Environ 50% de la surface forestière peut être qualifiée de « professionnalisable »et « mobilisable »Nécessité de regrouper les petites propriétés pour mutualiser les interventions sylvicoles (travaux et les ventes de bois)(Opérations PDM : Plan de Développement de Massifs)

• 26 000 propriétaires en Finistère sur une surface très morcelée pour une surface moyenne de 1.8 ha

- 67% ont – de 1 ha mais cela ne

représente que 13% de la surface

boisée,

- 1% ont + de 25 ha mais détiennent à

eux seuls, 26% de la surface boisée

Taux de boisement

• 30% en France• 14% en Bretagne• 12% en Finistère

• 124 000 propriétairesen Bretagne

Page 22: De la forêt patrimoniale à la forêt de production

22Chambre d’agriculture du Finistère - Session du 1ER JUILLET 2014

La filière bois : les problèmes du moment

Page 23: De la forêt patrimoniale à la forêt de production

23Chambre d’agriculture du Finistère - Session du 1ER JUILLET 2014

Les demandes du marché et le déséquilibre de la ressource

A/ Les demandes des marchés

1 / Développement de marchés nouveaux : construction de maisons et bâtiments à ossature bois). Or 90% des matériaux ossature bois sont importés (bois du nord) alors que l’épicea a obtenu, pour 60% de sa production, la norme CE permettant sa préconisation en ossature bois.

2 / Demande croissante en bois énergie ; 50% de la grume, c’est du bois d’œuvre, les 50% restants autrefois appelés « sous-produits » puis « connexes » et maintenant « co-produits » car valorisés à forte valeur ajoutée en plaquettes et surtout en granulés.

B/ Le déséquilibre de la ressourceLa récolte des bois est en déséquilibre. D’un côté la demande en résineux augmente alors que leur surface baisse et de l’autre la surface feuillue augmente, tandis que sa valorisation régresse.C’est dans ce contexte que se situe le plan BREIZH Forêt bois.

Solution : Il faut récupérer les 20 000 ha de résineux perdus en 10 ans = Breizh Forêt

Page 24: De la forêt patrimoniale à la forêt de production

24Chambre d’agriculture du Finistère - Session du 1ER JUILLET 2014

Les perspectives

BREIZH FORÊT BOIS :Un plan d’action 2014-2020

en cours d’élaborationUne réponse à la nécessité d’approvisionner les industriels de la 1ère transformation (scieurs)

et de répondre aux demandes du marché

Objectif : 1 000 ha plantés par anEn clair : il faut reconstituer la ressource résineuse « en rattrapant » les 20 000 ha perdus en 20 ans

Co-financements :

• FEADER• ETAT• REGION• DEPARTEMENT

Page 25: De la forêt patrimoniale à la forêt de production

30/06/2014

25

Présentation BREIZ Forêt bois 24/04/2014 (extrait) - Chambre d’agriculture du Finistère - Session du 1ER JUILLET 2014

Une réponse à la situation : Le plan Breizh Foret Bois 2014-2020

• Surfaces éligibles

– Accrus naturels sans valeur d’avenir sur parcelle abandonnée de l’agriculture depuis moins de 20 ans

– Peuplements pauvres ou inadaptés– Projets de 3 ha mini (2 ha si dominante peuplier)

�Éventuellement en plusieurs îlotsNote : sont exclues les zones d’intérêt environnementale fort (landes, tourbières, certains fonds de vallée)

• Coûts éligibles

– Travaux préparatoires– Matériaux de plantation et de protection– Plantations

• Taux de subvention 80%

Page 26: De la forêt patrimoniale à la forêt de production

30/06/2014

26

Présentation BREIZ Forêt bois 24/04/2014 (extrait) - Chambre d’agriculture du Finistère - Session du 1ER JUILLET 2014

Intérêts de l’investissement

1/ Atout patrimonial et financier :

• Optimiser la surface de son exploitation en valorisant les terrains délaissés

• Augmenter la valeur foncière et patrimoniale

• Se créer au fil des ans un capital

• exemple : 3 ha produisent 400 m3 à l’hectare en 40 ans

�Net de frais y compris assurance tempête couvert par les produits des opérations d’entretien (éclaircies, coupes d’amélioration)

�Net d’impôt au moment de la récolte puisque celui-ci a été payé au fil des ans en déclarant dans ses revenus le forfait cadastral

2 / Atout environnemental :

• Un ha de bois séquestre entre 200 et 400 tonnes de CO2. Utile lors d’un éventuel bilan carbone de l’exploitation

Page 27: De la forêt patrimoniale à la forêt de production

27Chambre d’agriculture du Finistère - Session du 1ER JUILLET 2014

Eléments de synthèse et de conclusion

1/ A court et moyen terme (2025-2030) : l’approvisionnement de la filière et les emplois qui vont avec, sont en péril.

2/ A long terme, soit le temps de la maturité pour la surface plantée, 40 ans, on peut penser que le recours aux énergies fossiles et aux matériaux énergivores sera restreint dans le cadre d’une économie décarbonnée soucieuse de la transition climatique

La constitution d’un stock de bois sur pied constituera, pour les régions qui en seront pourvues, un avantage économique sans doute décisif …

Page 28: De la forêt patrimoniale à la forêt de production

28Chambre d’agriculture du Finistère - Session du 1ER JUILLET 2014

Eléments de synthèse et de conclusion

Le monde agricole et le monde forestier ont des intérêts communs,

Quelle forêt pour demain

en Bretagne ?