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ÉCONOMIE DES ORGANISATIONS Les théories des organisations – la découverte (Ménasd, 2004) L’économie des organisations, Olivier Weinstein et Coriat. Séance 1 – vendredi 5 octobre 2012 (3h) Alexandra Le Chaffotec. [email protected] Examen : de deux heures. Examen écrit. Sujet : dissertation / questions de cours et de réflexion. Mais même si Q il faudra rédiger longuement. Possible qu’il y ait un extrait d’article de journal. Introduction Définitions. Point de départ des théories des organisations : la notion de firme. La « firme point » (= ø contenu, creuse): on considère que la firme = un pion dans le marché. Il faut aller au sein de la firme pour voir comment se créé la richesse. La firme point de la théorie standard. Deux parties : I. De la grande entreprise : on verra (aspect historique) que les entreprises ont commencé à grossir dès l’apparition des révolutions industrielles. Elles ne sont pas que des pions : elles influent sur le marché. De façon empirique se développent des stratégies de grandes entreprises et un volet juridique de la part de l’État pour enrager les manipulations que les firmes peuvent faire sur le marché -> naissance du droit de la concurrence. La méfiance vis-à-vis de la grande entreprise (notamment des pouvoirs politiques) Les structures de marché -> Stackelberg + théorie des jeux. On veut montrer l’aspect empirique des ≠ structures de marché. Par ailleurs la théorie standard a essayé de valider ces hypothèses, montrer qu’en monopole ou oligopole on revient à l’équilibre de marché de manière naturelle. Les structures de l’entreprise La théorisation du contrôle et de la propriété ces deux derniers points sont liés à la notion de la grande entreprise qui cherche à s’organiser et qui va définir qui fait quoi. Ensuite les théoriciens, dès les années 30 ont cherché à voir comment se passent les relations entre agents dans les grandes sociétés. -> dichotomie entre ppté du capital et direction de l’entreprise. II. A l’intérieur de la boite noire (= firme point) : le comportement organisationnel dans la firme 1

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ÉCONOMIE DES ORGANISATIONSLes théories des organisations – la découverte (Ménasd, 2004)L’économie des organisations, Olivier Weinstein et Coriat.

Séance 1 – vendredi 5 octobre 2012 (3h)

Alexandra Le Chaffotec. [email protected] : de deux heures. Examen écrit. Sujet : dissertation / questions de cours et de réflexion. Mais même si Q il faudra rédiger longuement. Possible qu’il y ait un extrait d’article de journal.

Introduction  Définitions.Point de départ des théories des organisations : la notion de firme.La « firme point » (= ø contenu, creuse): on considère que la firme = un pion dans le marché. Il faut aller au sein de la firme pour voir comment se créé la richesse.

La firme point de la théorie standard.

Deux parties :I.  De la grande entreprise : on verra (aspect historique) que les entreprises ont commencé à grossir dès l’apparition des révolutions industrielles. Elles ne sont pas que des pions : elles influent sur le marché. De façon empirique se développent des stratégies de grandes entreprises et un volet juridique de la part de l’État pour enrager les manipulations que les firmes peuvent faire sur le marché -> naissance du droit de la concurrence.

1° La méfiance vis-à-vis de la grande entreprise (notamment des pouvoirs politiques)2° Les structures de marché -> Stackelberg + théorie des jeux. On veut montrer l’aspect

empirique des ≠ structures de marché. Par ailleurs la théorie standard a essayé de valider ces hypothèses, montrer qu’en monopole ou oligopole on revient à l’équilibre de marché de manière naturelle.

3° Les structures de l’entreprise4° La théorisation du contrôle et de la propriété

ces deux derniers points sont liés à la notion de la grande entreprise qui cherche à s’organiser et qui va définir qui fait quoi. Ensuite les théoriciens, dès les années 30 ont cherché à voir comment se passent les relations entre agents dans les grandes sociétés. -> dichotomie entre ppté du capital et direction de l’entreprise. II. A l’intérieur de la boite noire (= firme point) : le comportement organisationnel dans la firme

1° Intégration verticale et l’économie des coûts de transaction : les firmes cherchent-elles à faire elles-mêmes leur production ou à les faire faire à d’autres ?

2° Incitations et contrats3° L’information, décisions, contrat

-> on parle de contrat qui permet de faire de la révélation d’information qui est cachée. Importance de l’information : ex. la capacité à travailler de l’agent. Il existe des mécanismes contractuels qui permettent d’inciter le salarié à révéler l’information qu’il détient (sur sa capacité de travail) de façon à faire une coïncidence entre les objectifs du salarié et du manager.L’information = nécessité pour prendre des décisions. Il faut mettre en place uns système informationnel. Voir comment les ≠ canaux de transmissions de l’information sont importants pour que la prise de décision soit faite de la manière la plus pertinente possible.

I. LES DÉFINITIONSA) Les organisations

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Mode de coordination des activités économiques. On en trouve trois types qui ont été recensés jusqu’à présent.

* Le marché pertinent. C’est un lieu de rencontre entre une offre et une demande. Ex. le marché des ordinateurs / marché des tomates. Il y a ≠ types de marché et sur chacun d’entre eux on va offrir et vendre des biens et services. - Marché des services, p. ex. restauration.- Autre exemple : marché des capitaux (titres financiers, monnaie, devises). - Ou encore : le marché du travail (offre de travail : salariés potentiels, demande de travail : par les entreprises). - ≠ entre le marché des tomates et le marché du diamant.- Marché des enchères / la criée: on aboutit à un prix d’équilibre.

Le 1er mode de coordination c’est le prix. Il sert à l’allocation des ressources. Je suis un consommateur -> acte de consommation. Il exprime sa demande pour un prix avec une quantité Q. L’offreur quand on lui donne de l’argent : on fait un transfert de ressources. Le vendeur a transmis le bien, il a fait un transfert de sa ressource. On a fait une répartition de ressource de façon différente.

Par ailleurs le marché voit différentes structures le façonner.Monopsone : il n’y a qu’un seul acheteur possible.

* Firme : unité économique autonome qui combine et rémunère les facteurs de production (capital (K), travail (L), la terre) afin de produire des biens et/ou des services en les vendant sur le marché. On peut substituer du capital au travail, mais pas toujours. Ex : dans l’industrie pharmaceutique : la recherche. On met du capital pour avoir les moyens techniques de faire de la recherche. Mais on a surtout besoin d’équipes de recherche.

Le terme d’allocation de ressources existe à l’intérieur de la firme.On rémunère le capital : si la société est cotée en bourse. Le capital est divisé entre plusieurs actionnaires qui sont rémunérés par des dividendes. Mais s’il s’agit de titres de créance (prêt), ils sont rémunérés par les intérêts. On fait donc de l’allocation de ressource : on donne des ressources aux différents agents économiques de manière ≠ qu’avant qu’on les rémunère.

Hiérarchie / Organisation intégrée = firme

Pourquoi existe-t-il des firmes dans l’économie, car les marchés s’occupent d’eux même de faire de l’allocation des ressources ? Pourquoi l’entreprise fait-elle de l’intégration pour certaines choses et pas pour d’autres ? Ex : pourquoi l’industrie automobile c’est essentiellement une activité de design et d’ingeenerie technique, et de l’assemblage, et le reste c’est de la sous-traitance. -> réponse au fil de ce cours. Élément de réponse : grâce aux entreprises, on peut réaliser des économies d’échelle.

Économies d’échelle : économie que l’on fait qu’on amortit les coûts fixes. Elles sont permises par l’échelle de production : plus on peut produire plus on peut amortir les coûts fixes. Problème : si on augmente beaucoup la production, il y aura des coûts fixes supplémentaires.La firme : comme elle produit plusieurs biens (plus que si c’était chaque individu qui produisait tout seul), donc elle peut réaliser des économies d’échelle donc être plus productif. Générer plus de création de valeur.

On peut également réaliser des économies d’envergure / économies de gamme.

Économie d’envergure / de gamme : si une firme choisit d’intégrer de manière horizontale, de faire un conglomérat. Ex : l’entreprise VHM qui se concentre sur l’industrie du luxe mais qui fait d’autres choses comme le cognac, des supermarchés, de la haute couture (Dior). Ces activités ont un point commun : de concentrer des biens supérieurs ou luxueux dans chacun des secteurs d’activité.Mais le but peut être de réaliser des économies d’envergure. Un groupe publicitaire peut réfléchir à l’ensemble de l’image du groupe (une seule équipe plutôt que 25). On peut aussi avoir des économies d’envergure sur le

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système d’information comptable : un seul service de comptabilité avec un seul logiciel qui vont pouvoir être utilisés par toutes les unités de production.Donc faire des économies de gamme c’est réussir à utiliser des ressources, un savoir-faire pour différents types d’activité à l’intérieur d’une même firme.

Droit de décisionDroit de propriétéDroit d’usage

L’appareil productif appartient au propriétaire du capital : il décide quand est-ce qu’on peut l’utiliser et qui. -> droit de décision. Mais il peut autoriser d’autres personnes à avoir le pouvoir de décision.Ex : Kerviel, la société générale lui a transféré le droit de décision.Il y a une dissociation des intérêts de chacun. Le salarié : ça va être de gagner des primes. Le manager : le prestige de manager une grande entreprise. Le propriétaire : avoir des gains.

* Forme hybride : elle se situe à l’intersection entre firme et marché.

Ce sont des arrangements institutionnels reposant sur des accords de longs termes entre des partenaires qui maintiennent leur autonomie de décision et des droits de propriété distincts tout en acceptant une coordination partielle sur un segment de leur activité et/ou de leur domaine de décision (Menasd, économie des organisations, la découverte (2004)).

Si on décompose la définition : ce sont des partenaires qui vont interagir ensemble, p. ex. Toyota et son sous-traitant. Ils ont le contrôle de l’utilisation des ressources qui leur sont propres, sauf qu’ils acceptent sur une branche de leur activité d’œuvrer ensemble de façon coordonnée, et donc de mettre entre parenthèses leur distinction de droit de propriété.On va considérer que ce sont des relations de long terme, on peut parier que le sous-traitant de Toyota aura plus d’incitations de produire un produit dédié à Toyota.

Joint-venture : deux entreprises mettent en commun des moyens pour un projet commun. C’est une entreprise à plusieurs. entreprise commune. contrats de Joint Venture

Franchise : On peut trouver des franchises automobiles.Réseau de producteurs indépendants ou non qui vont utiliser une marque, un moyen de production, technique de production ou de vente commune.

La franchise : une présentation commune à tous les acteurs : un aménagement du local reconnaissable par le client, une technique de vente, des produits référencés qui seront communs à toutes les succursales. Ex : Subways, McDonald. Une franchise peut être en nom propre : les succursales appartiennent à la marque. Cependant des franchisés indépendants peuvent acheter le droit d’utiliser la marque. Ils ne sont pas salariés, ils sont indépendants.

La marque collective : pour avoir le droit d’utiliser une marque collective, il faut répondre à des conditions. P. ex. pour le pain, on doit s’approvisionner dans des producteurs de blé particuliers, on accepte de suivre un processus de production particulière.

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≈ Label de production : appellation d’origine contrôlée, p. ex. « jambon de Bayonne », « Roquefort ». Il faut avoir suivi un certain processus de production pour éviter les opportunistes qui voudraient donner leur nom à des produits qui n’en sont pas.

Alliance de recherche

Réseau : méthode de production qui appartient à la forme hybride. Quand on est franchisé on est dans un réseau. Mais tous les réseaux ne sont pas des franchises. On peut décider de faire une recherche p. ex. suivant un réseau de recherche mondial où on accepte de temps en temps de travailler ensemble.Les réseaux peuvent avoir des formes multiples. Ex : comment des médecins font ensemble de la production médicale partout en France.

Firme + Marché : il y a une forme de marché intérieur dans l’ entreprise. Il y a une forme de compétition au sein même de la firme, sollicitée par le manager.

Hybrides + Marché :

Hybride + Firme : Une joint venture va avoir des traits communs avec l’organisation de la firme (apports de capitaux, fonctionnement hiérarchique). `Ex. réseau avec le médecin. Si jamais il y a un coordinateur du réseau

il va disposer d’une forme d’autorité. Hors les médecins ne doivent pas ingérer dans la médecine d’un confrère. Même si le système est hiérarchique, ex. le chef de service de cardiologie = sommet hiérarchique, cpdt il n’a pas le droit d’intervenir directement. Il peut fait des recommandations (budgétaire), donner des conseils et de l’expertise.S’il y a une coordination pour une activité de recherche et de consultation dans le cadre d’un réseau, on peut demander p. ex. aux médecins de faire une réunion tous les lundis matin. Le coordinateur peut proposer la manière dont vont s’organiser les réunions. Il peut y avoir un rapprochement avec le fonctionnement de la firme.

Des auteurs ont commencé à s’intéresser à la firme, assez tôt dans le 20ème siècle, en 1926 par Scraffa. En 1933, Mme Robinson.En 1937, Ronald Coase qui a écrit un article fondateur « pourquoi les firmes existent ? »-> la théorie éco = incomplète -> il faut étudier la firme. Naissance de la micro-éco.Alfred Chandler, 1962. Il a produit des articles qui relatent l’histoire de la firme. A permis de comprendre ce que sont les grandes entreprises. Il les a formalisés. Il a aussi écrit un livre qui répond en quelque sorte à Adam Smith.

Ménard 1997. Williamson, 1985, 1991.

B) Un arrangement institutionnel. Ce sont les dispositifs légaux mis à la disposition des agents pour organiser une production, ils peuvent être - le recours au marché- la constitution d’une firme- la constitution d’un arrangement hybride entre plusieurs entreprises

Et qui définissent des droits : la propriété et l’usage ou la décision.

Firmes

MarchéHybrides

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Mais également des fonctions : les tâches, les postes.

Quand on décide de recourir au marché, on a recours à de la division du travail. Si on fait produire à un sous-traitant, on fait de la division du travail, même en dehors de la firme.On dit qui fait quoi, qui occupe quel poste. Ça provient des droits qui viennent des arrangements institutionnels. Ex : un salarié a le droit d’utiliser une machine (= droit d’usage provenant du contrat de travail) et son poste est défini par un certain nombre de tâches.Elle a le droit à un droit de décision dans le cadre de son travail.

C) Environnement institutionnel= Ensemble des règles stables, abstraites et impersonnelles qui proviennent de lois ou de coutumes et qui guident les actions et comportement des agents.Stable : continue dans le temps jusqu’à ce qu’elle soit remplacée par une nouvelle règle.Elles guident le comportement des agents. P. ex. quand on a mis en place les 35h, les managers et entreprises ont été contraints de modifier les contrats de travail, ainsi que l’organisation du travail. L’environnement institutionnel va influencer les arrangements institutionnels. Si on a mis en place à un moment des SARL, c’est parce qu’il y a eu un besoin ressenti par les agents économiques auquel ont répondu les institutions.

Des coutumes peuvent devenir des règles de droit grâce à des stratégies de la part des entreprises, comme les lobbys. On peut faire un contrat d’entreprise car l’environnement institutionnel nous donne le cadre pour le faire. Les firmes vont mener des actions pour faire en sorte que l’environnement institutionnel agisse en leur faveur.

Enfin les individus qui agissent à partir de l’environnement institutionnel (sur le marché, dans la firme, dans les formes hybrides) vont adopter des comportements et des incitations qui vont émaner directement de l’arrangement institutionnel.

Séance 2 – vendredi 12 octobre 2012

D) La propriété= droit conféré par la loi sur un bien (meuble/immeuble/corporel/incorporel) qui donne la possibilité de recueillir les fruits du bien (le fructus) / d’utiliser ce bien : l’usus / d’en disposer (l’abusus) : le céder, le modifier, le détruire.On va pouvoir faire des contrats sur ces différentes types de droit. Ils peuvent être négociés. Au delà, mutuel accord entre les deux personnes, p. ex. vendre le bien. Au delà de la négociation on peut voir ces droits être bafoués, p. ex. si un tiers s’approprie le bien ou la rente du bien.Ils peuvent faire l’objet de contrats (arrangements institutionnels). Ces droits confèrent une source d’autorité dans la firme.

Le fait d’être propriétaire p. ex. de l’abusus confère au propriétaire de cet abusus le droit de disposer du matériel de la firme, une certaine autorité vis à vis des salariés quant à l’utilisation de l’outil de production.

Des agents économiques peuvent chercher p. ex. à abuser d’une position dominante par l’intermédiaire du contrat.

E) La décisionLe droit de propriété confère une autorité sur les biens possédés. La décision qui va être prise

nécessite une information. Elle va permettre d’obtenir la possibilité de prendre une décision optimale. (Plusieurs théories -> les agents économiques = rationnels / ≠ rationalité limitée).

Le pb d’internet : l’information est-elle fiable ? Comment la trier (abondance d’informations) ?

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La décision, au lieu d’ê une décision qui maximise le profit, au lieu d’être optimale, va être seulement satisfaisante.

L’auteur qui a d’abord parlé de la rationalité limitée est Herbert Simon, dans les années 1960.

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II. La firme point de la théorie standardThéoriciens standards, pères fondateurs de la science éco moderne (18ème / 19ème siècles) : Smith, Mill, Ricardo, Marx…Fin 19ème siècle, début 20ème siècle : école néoclassique, formalisation mathématique : Walras, Pareto, Johns, Menger. Principaux apports : la formalisation par les maths la manière dont une entreprise va pouvoir faire un programme pour maximiser son profit.Pour ce faire, ces auteurs décrivent le schéma environnemental dans lequel se situent les entreprises. Pour qu’une entreprise maximise son profit, on va poser comme hypothèse la concurrence pure et parfaite (CPP).

Atomicité -> gd nombre, ø pvr de marché des agents Homogénéité Libre entrée et sortie

Ø de coût quand on veut entrer sur un marché. Ex : les taxis parisiens doivent pour entrer sur le marché acheter une plaque assez chère. Autre exemple : quand on créé un brevet, l’entreprise obtient un monopole sur 20 ans. Pour produire le même bien, il faut attendre que le brevet arrive à échéance.

Transparence -> information parfaite

Walras : Tout se passe sur les marchés comme si en temps réel un commissaire priseur s’assurait de faire correspondre l’offre et la demande.Cette transparence décrit la situation du commissaire priseur -> propriétés des biens + leur prix.

Critique : mensonges, asymétrie d’information…De plus : vu l’abondance de l’information, comment un individu pourrait-il traiter l’ensemble de l’information ?

Libre circulation des facteurs de production (mobilité)-> ø besoin de visa pour aller travailler ailleurs donc qu’il n’y ait plus de frontières (droit de douane) pour faire circuler les marchandises.

Ces hypothèses de la CPP peuvent être remises en question. La maximisation du profit n’est pas aussi aisé. Le marché ne fonctionne pas de façon parfaite. De plus les opérations de concentration mettent à mal les conditions de la CPP.

Il y a aussi une politique d’internalisation. Celle-ci signifie qu’on internalise (qu’on intègre) une activité qu’on avait pas auparavant dans son panel de production. P. ex. si on est fournisseur automobile on fait une internalisation de l’activité carrosserie : on décide de faire de la concentration verticale pour être moins dépendant de son fournisseur. On peut aussi internaliser la distribution.

Cela conduit à présenter de l’existence de différentes structures de marché lorsqu’on annihile l’atomicité.

Libre entrée et sortie : elle existe depuis quelques années en UE, mais dans d’autres pays non. Il faut des conditions juridiques.

SCRAFFA, (1926).

On peut mettre en question également des hypothèses comportementales. Ces hypothèses fixaient en théorie microéconomique plusieurs théories au sujet de l’homo œconomicus. L’homme ne servirait qu’à assouvir sa fonction économique dans la société, et il cherche à maximiser sa satisfaction. La fonction du producteur est de produire pour maximiser son profit.

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On va analyser un agent type : le consommateur. Les goûts du consommateurs peuvent diverger. Les différentes fonctions de production vont diverger. Ce qui va rester uniforme c’est le raisonnement.

La fonction de profit du producteur: il recherche soit une maximisation du profit sous contrainte technique.

Consommateur : maximisation de l’utilité sous contrainte budgétaire.

Le producteur il a une fonction de production, p. ex. y = f(K.L)=K2 √LLe profit se calcul par le prix de vente fois les quantités vendues – le coût total. Π= P.Q.-CT(Q)Le coût variable augmente avec les quantités.

La réalité n’est pas substantive, elle est procédurale, comme nous le dit Herbert Simon en 1951. Il a écrit un ouvrage qui parle du comportement humain et de sa capacité à ingurgiter de l’information pour faire des choix sur le marché, il montre qu’il ne va pas faire que des choix optimaux mais des choix satisfaisants. La plupart du temps l’entrepreneur au lieu de faire un choix maximal , il va peut-être s’arrêter sur la 1ère stratégie satisfaisante qu’il va trouver.

Quel est l’arbitrage entre capital et travail ?Quels vont être les coûts ?Comment les réduire ?

Une firme va avoir une fonction de production, avec une fonction de coût. Il va y avoir ≠ liens organisationnels entre les agents dans l’entreprise qui façonne le comportement de la firme.Ex : il peut y avoir un marché des composants électroniques à l’intérieur desquels il va y avoir des agents qui vont la produire. Ce sont des agents qui forment une firme. Pourquoi est-ce qu’il y a des firmes ?Ça ne permet pas de savoir comment les entrepreneurs prennent des décisions d’innover.

On estime que l’agent économique est price-taker à cause de l’atomicité. On dit que le prix est une donnée. Or on voit qu’aujourd’hui la science éco a avancé : il y a des stratégies dans l’entreprise pour former les prix. P. ex. des entreprises peuvent décider de faire du prix de cession interne. Au sein de l’entreprise il y a de la concurrence entre le fournisseur et la production.

Un économiste, Hall et Hitch ont fait une analyse auprès d’une trentaine d’entreprise en 1939 pour savoir comment elles déterminaient le prix. Méthode des entreprises : elles se déterminent une marge souhaitable de profit pour faire leur prix.

D’autres entreprises prennent un prix-cible pour être moins cher que le concurrent (p. ex.) et pour l’atteindre, il faut que le coût total permette de faire une marge. Ils essaient donc de réduire leur coût -> coût cible.

Le prix n’est pas nécessairement extérieur à l’entreprise. On a vu apparaître des grandes entreprises qui ont un management particulier : il y a des relations qui vont naitre entre les individus à l’intérieur de la firme, ce qui donne une organisation particulière. Ex : le taylorisme a donné une première organisation productive. Il y en a d’autres aujourd’hui, par exemple le management par équipe : on leur laisse une latitude importante dans l’équipe où ils vont avoir une responsabilité.

De plus rien n’empêche les propriétaires du capital de transférer le pouvoir de décision : on organise l’entreprise en hiérarchie. Ces personnes vont avoir une responsabilité qui va leur être confiée avec des tâches différentes.

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PARTIE I. De la grande entreprise 

I. LA MÉFIANCE VIS-À-VIS DE LA GRANDE ENTREPRISE    a) 1 er paradoxe : l’histoire versus théorie Les entreprises grossissent du fait de certaines causes. P. ex. le progrès technique

permet de grossir la capacité de production. De plus on voit la notion de rendement apparaître pour rentabiliser la production. -> On amortit mieux le coût fixe quand on produit une grande quantité. Les firmes s’aperçoivent qu’elles ont plus intérêt à produire plus notamment que les coûts sont croissants pour les firmes qui investissent dans le progrès technique.

D’une situation de libre concurrence on a vu apparaître l’oligopole. Quand on regarde les différentes sociétés de chemin de fer qui existent en France, elles sont peu nombreuses. Quand on arrive à compter le nombre d’entreprise, on est en situation d’oligopole.

Exemple : Entreprise SAINT-FRÈRE qui a racheté des entreprises et qui a ensuite aussi été racheté. Ensuite ils l’ont vendu à Bernard Arnaud et qui s’est débarrassé de toute l’activité textile du début du siècle. (entreprises de cette histoire : Boussac, Dior, Couturier, le Bon Marché). Au fur et à mesure de l’histoire, il y a eu des rachats et des concentrations.Faits stylisés = évènements environnementaux qui favorisent cmt l’économie va évoluer. Ex : progrès techniques.Problème de la distribution de crédit : les entreprises ont besoin de financement. Elles vont avoir plus de facilité à obtenir du crédit auprès des banques si elles sont grosses que si elles sont petites car elles ont plus de patrimoine pour servir de garantie.

Fin du 19ème siècle : premières multinationales. Ex : Dupont-Denemour (poudre à canon, aujourd’hui : Chimie). On lui doit l’invention du nilon, du tefflon ; Kodak, American Tobacco, Colgate, Ford, Standard Oil.

Gigantisme industriel -> production de masse / procédés nouveaux (Fordisme, Taylorisme : travail à la chaine, division du travail). Ça a donné lieu à des profits gigantesques. La façon de voir les choses a beaucoup changé. On s’interroge en fait sur l’organisation de la production.

Toutes les réunions de capitaux pour faire des investissements lourds mettent à mal la CPP du fait de l’émergence de barrières à l’entrée.

Paradoxalement, d’un côté la loi essaie mais parallèlement les structures juridiques qui existent ne sont plus suffisantes pour attirer des capitaux. En 1856 on voit apparaître au Royaume-Uni des « private companies limited » -> SARL. Il faut atteindre 1925 pour la naissance de la SARL française.

La SARL est apparue assez tôt en Allemagne. Ça a façonné la façon dont les allemands conçoivent leur système entrepreneurial.

Comparaison du capitalisme Rhénan // au capitalisme anglo-saxon (d’après un économiste MICHEL). Dans le système anglo-saxon on voit se développer les SA. Alors qu’en Allemagne c’est la SARL, avec la mentalité d’entreprise familiale, avec peu de financement externe.

Ça n’a pas empêché l’Allemagne de se développer économiquement, mais ça explique sa structure économique aujourd’hui.

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Éléments de conclusion :-> la loi va chercher à protéger la concurrence-> Remise en question de la CPP, notamment au niveau de l’atomicitéIl va y avoir des stratégies organisationnelles et managériales qui vont naitre dans ces entreprises. On voit apparaître d’autres théories que l’économie néoclassique. Ex : CHAMBERLAIN en 1933 qui a énoncé la théorie de la concurrence monopolistique.Autre théorie : BAUMOL (1982) a énoncé la théorie des marchés contestables.

concurrence monopolistique : les biens ne sont pas homogènes. Il y a une différenciation entre les biens suffisamment substantielle : chaque bien est dans une situation de monopole, tout en se faisant concurrence.

les marchés contestables : il va montrer que même dans une situation de monopole, une concurrence peut exister si elle est potentielle. C’est manifester par des « menaces à l’entrée » -> des concurrents potentiels peuvent entrer sur le marché s’il n’y a pas de barrière à l’entrée ou à la sortie.Cette théorie permet pour le législateur de distinguer les monopoles dommageables (qui pratiquent des prix abusivement hauts) des monopoles indolores (prix dignes de prix concurrentiels). Exemple : EDF quand il était en monopole.Autre problème : le monopole pourrait mettre en place des prix abusivement bas, mais il produirait moins. La quantité ne serait pas suffisante.

Séance 3 – vendredi 19 octobre 2012

Droit antitrust / de la concurrence  Sherman act 1890 aux USA : cette loi signe la naissance du droit de la concurrence. C’est la 1ère tentative pour entraver les comportements anticoncurrentiels. Plus précisément, ça a été fait pour agir à l’encontre de la société, la Standard Oil, société rendue célèbre par son dirigeant Rock Feller ( ?). Elle était dans le collimateur du gouvernement car elle s’était constituée sous la forme de cartels.Cartel : ententes entre concurrents qui essaient d’évincer les autres concurrents, et qui cherchent à contrôler le marché d’amont en aval.

Cette libre concurrence aboutit à une quantité d’équilibre de marché, qui se fait grâce à une offre et une demande, ainsi qu’un prix d’équilibre, qui est l’aboutissement du libre jeu d’une concurrence. À partir du moment qu’un cartel essaie de s’entendre sur les prix, il y a libre jeu de la concurrence.

Cette loi sanctionne également les monopoles, les ententes illicites et les abus de position dominante. Elle prévoit des sanctions comme le démantèlement du cartel, injonction de cesser, amendes (à l’époque : 5K$ -> 5K millions $) , emprisonnements…

DuPont (industrie d’armement / acier) a été contraint de céder une partie de ses parts de Général Motors car on a considéré qu’ils avaient un poids trop lourd dans l’industrie.

American Tobacco a été démantelé…Une instruction a été menée en 1982 sur IBM, pour vérifier si cette société menait des activités illicites.

Microsoft a été poursuivi en 1997, mais finalement il y a eu un abandon.

Clayton Act, 1914. Ce sont des activités plus particulières, autours des prix, qui sont visées. Sont considérées comme illégales :- La discrimination par les prix : les entreprises sont évincées du jeu de la concurrence car elles ne peuvent pas suivre. C’est une méthode pour proposer des prix différents aux consommateurs. Exemple : la SNCF propose des prix ≠ en subdivisant la population par tranche d’âge / par moment clef. La SNCF cherche à cibler des personnes qui ne prendraient pas le train sans ces tarifs préférentiels.

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- Les ventes exclusives ou liées (liées : si restriction substantiel du jeu de la concurrence).Vente liée : Tetra Pak a cherché à la fois à vendre des machines d’empaquetage, pour évincer Elopak, pour faire en sorte que les agents économiques qui veuillent emballer avec la machine Elopak ne puisse le faire qu’avec du carton Tetra Pak.Vente exclusive : je donne toute exclusivité à un revendeur à l’exclusion d’un autre revendeur. En ne distribuant pas à l’autre revendeur, on exclue l’autre du marché.

- Les concentrations d’entreprise : par fusion / rachat / concentration horizontale – verticale / conglomérat de plusieurs activités. Elles sont considérées comme illégales si elles ont pour effet de restreindre substantiellement le jeu de la concurrence ou créer un monopole. Ces règles sont anciennes. On a mis de l’eau dans la vin pour adoucir les contraintes. Pour SANOFI : les nouveaux médicaments vont pouvoir apparaître d’une fusion, ça va contrebalancer positivement le fait que le jeu de la concurrence est restreint, donc on autorise la concentration.

- Est considéré comme illégal le fait de diriger plusieurs entreprises concurrentes. En France on a cherché à encadrer le cumul des postes administrateurs, p. ex. DG d’une société qui interviendrait dans le CA d’une autre entreprise, être auditeur interne d’un autre groupe, avoir des participations dans encore un autre groupe…Trop de cumul peut fausser le jeu de la concurrence.

Loi 2001, NRE en France a prévu d’encadrer les cumuls de mandats de dirigeants d’entreprise ou de fonctions similaires.

Plusieurs degrés :* jeu légèrement faussé -> injonction* jeu substantiellement faussé -> action en justice pour recevoir des DI ou ouvrir le marché

Une semaine après avoir décidé un accord, il faut une notification préalable aux autorités de la concurrence européenne. Si le chiffre d’affaires atteint 5M€ de CA dans le monde pour les entreprises qui veulent s’entendre, ou 250m € au sein de l’UE. Ou CA de 25M€ dont 100m€réalisés dans trois États membres au moins, 25m réalisés par 2 entreprises dans un des États ou 100m réalisés par les 2 entreprises dans la communautés européennes.

Si ces seuils sont respectés, il y a l’obligation d’une notification préalable auprès des instances de la concurrence au niveau européen.

L’autorité de la concurrence peut déclarer la concentration compatible ou incompatible en faisant une analyse coût-avantages. Ces différents aspects vont permettre de contrôler les agissements d’entreprises sur le marché commun.

Le droit européen prohibe également les aides d’État.

Traité de Rome 1957 : repris par le TUE en 1992, puis par le traité de Lisbonne reprend dans les articles 101 à 109 les dispositions de droit de la concurrence.

DROIT FRANÇAISOrd. 1   er   déc. 1996.    Le droit français prévoit que la prohibition des ententes lorsqu’elles faussent le droit de la concurrence, qu’elles limitent l’accès à la concurrence, lorsqu’elles font obstacle à la fixation des prix par le jeu du marché, ou alors pour les quantités -> quand les

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consommateurs voient leur situation de s’amoindrir. Soit ils vont subir un rationnement sur le marché, soit une hausse des prix abusives.Autre entrave possible à la concurrence : répartition des marchés sur le territoire. Prohibition des abus positions dominantes. Exemple : le refus de vente. Prohibition des ventes liées.Prohibition des conditions discriminatoires de vente, p. ex. favoriser un distributeur // à un autre.Prohibition de la rupture abusive de relations commerciales : terminer des relations commerciales qu’on entretient depuis des années.

Il faut définir le marché pertinent : est-ce qu’on est sur le marché d’un seul médicament p. ex. ou sur tous les médicaments en général ? Les parts de marché diffèrent selon le cas.Coca-cola et Orangina, affaire de 1999 : pour analyser le chiffre d’affaire et la part de marché de Coca on se demande : se situe sur le marché des boissons sans alcools, sur le marché des sodas, ou sur le marché des « Colas ».

Si on voit la part de marché augmenter, l’entreprise qui est observée par le droit de la concurrence a intérêt à ce que le marché soit le plus large possible pour éviter d’être dans une situation de position dominante.

Entre 1997 et 2003 on a réussi à montrer qu’il y avait eu des échanges mensuels d’informations réalisés entre 3 opérateurs sur des chiffres précis et confidentiels à propos de leurs clients. Ça concernait le nombre et l’identité de ceux qui avaient résilié leurs abonnements. Par ailleurs, ils avaient aussi indiqué des informations sur la souscription des clients. Ça permettait de réduire l’incertitude sur le marché.

Ça leur permettait de faire des accords sur les stabilités de part de marchés.

Le système bancaire a été aussi dans le collimateur du droit français et européen, car leur chiffre d’affaires dépassaient le seuil qui avait été prescrits. Ils étaient suspectés de s’entendre sur l’uniformisation des tarifs des prix de comptes, les découverts autorisés par la banque, les services fournis par la banque.

Free et Numéricable ont saisi l’autorité de la concurrence en disant que Wanadoo faisait de la position dominante en ne laissant pas de place pour eux. Séparation entre l’opérateur commercial qui vend ses services et une 2ème instance (ex : EDG -> ERDF) qui va assurer la qualité de l’infrastructure, les services de réparation…ça permet qu’il n’y ait pas de divergence d’intérêts entre les concurrents qui vont entretenir le réseau. WANADOO : condamné pour ne pas avoir mis à disposition une qualité du réseau pour ces deux opérateurs.

Le droit français prohibe également les concentrations. Là encore, comme pour le droit européen il y a des seuils.

Certains seuils vont être établis pour qu’il y ait intervention envers la concentration. Seuils français :

CA mondial -> 150$m CA national -> chaque entreprise doit réaliser plus de 50m € Les seuils européens n’ont pas été atteints

Il faut une notification. Une autorisation est accordée ou non avec l’autorité de la concurrence et le ministre de l’économie, il peut opposer son véto. ex : en 1999 Coca cola voulait acheter Orangina. L’avis a été rendu négatif par le conseil de la concurrence + ministre

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(DSK) en disant que ça allait trop fausser la concurrence. Marché pertinent : boissons gazeuses.

b) 2 ème paradoxe : protection contre le monopole naturel versus libéralisation des marchés

Dans ce 2ème paradoxe on va trouver un va et vient continuel des autorités différentes constituées par le gouvernement, et autres.

Le monopole naturel est synonyme d’industrie de réseaux (ferrés, électriques, téléphoniques…). Les réseaux sont naturellement monopolistique. Le 1er à investir sera le 1er à avoir des clients, et fera des économies d’échelle. Ils vont amortir leurs investissements. Le prochain devra passer par là où est passé le 1er, qui a déjà fait des amortissements. Il ne pourra alors pas séduire les consommateurs car l’autre a réduit ses coûts de production en ayant des utilisateurs. Du fait le nouvel entrant va devoir vendre plus cher. Il aura très peu voir pas du tout de parts de marchés.

On a nationalisé les ≠ industries de réseau : SNCF, France Télécom, EDF pour l’électricité, GDF pour le gaz…On a dit qu’on allait protéger le consommateur d’abus de position dominante du monopole s’il avait été privé.

- Problème de libre entrée et sorties

Les décideurs publics ne savent pas comment protéger au mieux le consommateur : des fois ils préfèrent que le public s’en occupent, ensuite ils disent que le monopole ne favorise pas le progrès technique ni l’innovation. Ce stimulus de la concurrence, a priori continuel, n’est plus permis en situation de monopole. Il ne sera même pas inciter à baisser ses prix.

Les autorités politiques et la commission européenne disent que même si l’État assure le monopole, c’est néfaste pour le consommateur car ça réduit la concurrence, le prix de marché.

Demande de l’UE : ouverture des marchés de réseau.

Exemples :Électricité : « direct énergie », autres…Téléphonie : France Télécom n’est plus seul sur le marché. Dans les années 80 téléphoner avec un téléphone fixe pour des communications nationales étaient assez chers. La concurrence a fonctionné, elle a permis de faire baisser le prix.

II. LES STRUCTURES DE MARCHÉS ET JEUX   (théorie de l’université de Chicago et de Harward)

Il y a des auteurs hétérodoxes, à travers eux on a le début dans les années 50, notamment avec MASON (1957) qui a commencé à permettre aux différents auteurs d’économie de réfléchir d’une façon différente. Les hypothèses posées par la CPP sont très abstraites.

Selon lui il faut abandonner le concept « marché de produits homogènes » et il faut prendre des hypothèses plus réalistes : reconnaître l’hétérogénéité, les ententes, les abus…

Un autre auteur américain, BAIN (1956, 1987) a construit un autre paradigme « SCP ».

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Il montre que les conditions environnementales (ex : droit, politique, accès aux matières premières, qualité de l’industrie…) vont caractériser les structures économiques. Si un bien est couteux à produire. Il y aura peu d’agents économiques qui proposeront le bien sur le marché. Les comportements en situation non atomistique seront alors différents dans cette situation. Les performances seront différentes également.

En 1933 CHAMBERLIN avait commencé à parler de la concurrence monopolistique : des agents économiques se font concurrence mais ont une forme de monopole sur leur propre marché car leurs biens sont différents.

ROBINSON avait indiqué qu’ils existaient des concurrences imparfaites, que la CPP était rare. Et qu’il n’y avait pas d’atomicité dans les marchés.

BERLE et MEANS (1932) ont montré qu’il y a une dissociation entre propriété de l’entreprise et décision -> naissance de la théorie du management.

Adam SMITH parlait déjà commencé en parlant de la division du travail en observation de la manufacture de la tête d’épingle. Il avait montré que la productivité s’améliorait grâce à la division du travail.

On prend en compte le mode de fonctionnement des entreprises et qu’il y a une évolution dans les secteurs de marché.

2) Les structures de marché STACKELBERG

Offreurs DemandeursUn seul Petit nombre Une multitude

Un seul Monopole bilatéral Monopole contrarié MonopolePetit nombre Monopsone contrarié Oligopole bilatéral OligopoleMultitude Monopsone Oligopsone CPP

Monopole contrarié : les demandeurs peuvent se connaître. Ils peuvent s’identifier. Ils peuvent exercer de négociation qui va contrarier le monopoleur.

On les laisse existe, mais on se méfie d’eux. On ne leur permet pas une grande marge de manœuvre.

Situation de duopole et équilibre non coopératifo Symétriques (Cournot : concurrence en quantité ; Bertrand : concurrence en

prix, fin 19ème siècleo Microsoft vs Apple

Situations d’oligopole et équilibres coopératif (cartel)o Orange / Bouygues / SFR

Théorie des jeux (Nash, Von Neumann et Morgenstern)Dans des situations d’oligopole on va être coopératifs ou non coopératifs. Ça a été modélisé à travers une structure de jeu.

Exemple : le dilemme du prisonnier. C’est un équilibre de Nash, un équilibre non coopératif.

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Séance 4 - vendredi 26 octobre 2012

Nécessité de réguler les prix et de nationaliser les firmes. Et je sais pas si j’ai eu l’occasion de préciser ces choses là avec vous, pour mettre les choses au clair, notamment est-ce que c’est clair pour vous que c’est ce qu’on dit de la CPP qui dit qu’elle est la meilleure situation : elle va permettre d’avoir une influence sur les prix, notamment à la baisse, mais de plus elle permet de stimuler l’innovation. En effet en situation de concurrence le producteur a intérêt d’offrir soit la meilleure qualité, un produit performant, qui a des qualités, soit une innovation des techniques de production qui permet d’améliorer la production, donc de vendre moins cher. L’innovation serait donc mieux faciliter par la concurrence.

Dans le type de concurrence comme l’industrie de réseau, comme les réseaux ferrés il n’y a pas spécifiquement de dépense d’innovation qui était faites par ces compagnies. Dans le cadre de l’EDF, le développement du réseau faisait défaut : ø d’intérêt à desservir des zones qui n’allaient rien rapporter car elles seraient déficitaires dans le futur. Ø d’incitation pour développer le réseau ferrer, pour construire de nouvelles lignes de chemins de fer.

Autre chose : les travaux d’amélioration de l’électricité, du matériel roulant, l’invention de nouvelles locomotives pour ensuite créer le TGV dans la fin des années 70 ont été permis par de lourdes dépenses que l’État a autorisé. Les compagnies privées n’auraient pas chercher à les produire : trop couteuse, pas assez de rentabilisation, de plus pas de vraie concurrence car chaque compagnie exerçait son marché sur le territoire. Du coup on n’a pas cherché à faire en sorte que la concu perdure. On a préféré nationaliser la compagnie, une baisse des P a été réellement observée. -> incitation à l’innovation en effectuant des dépenses d’investissement.

Finalement, les tarifs à la suite de la nationalisation les tarifs étaient tellement bas que la SNCF vendait presque à perte // aux couts d’investissement. Depuis S20 ans : augmentation des tarifs qui est plus en relation avec le fait des innovations du réseau. Les tarifs augmentent presque tous les ans maintenant.

Cependant dans les années 50/60 les tarifs étaient très bas, voulus à la baisse par le gouvernement car ça leur permettait de stimuler l’attrait pour le chemin de fer à l’inverse de ceux qui préféraient le réseau routier.

-Q : Auto-saisine de l’autorité de la concurrence ? Oui : réforme. Reprise du mode de fonctionnement et de l’ensemble des règles européennes, qui fait que l’autorité de la concurrence peut s’autosaisir.

Elle est devenue en 2010 l’autorité de la concu, et depuis elle peut s’autosaisir.

L’ordonnance du 1er déc. 1986 a mis en place le Conseil de la Concurrence, qui jusqu’en 2010 n’avait pas la possibilité de s’autosaisir.

-La structure du marché influe sur le comportement de la firme. Les facteurs environnementaux :- règles juridiques- diversification des produits- intégration verticale : est-ce que certains agents éco sur le marché ont-ils en nom propre acheter toutes les succursales de distribution, ce qui les différencie de celui qui fait appelle à des revendeurs pour le distribuer

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- …

Comportement de la firmeCe sont les stratégies des firmes comme :- positionnement- prix- R&D- Quantité- distribution- publicité : on le fait pour changer le comportement des consommateurs, en orientant on veut qu’ils choisissent notre produit // à celui du concurrent. Ex : « green washing », se donner une belle image // responsabilité sociale vis à vis de l’environnement. Ça enjolive ce que fait l’entreprise en elle-même.

Ces comportements vont donner lieu à des performances qui vont être établies, se matérialiser dans les résultats de l’entreprise : la marge de l’entreprise va être plus ou forte selon la stratégie qui est la sienne ainsi que son comportement.

La croissance de son CA, l’efficacité allocative qu’elle va pouvoir dégager (est-ce qu’elle va faire plus de profit au détriment de ses concurrents), le progrès technique qu’elle va générer.

-On revient aux différentes structures de marché (monopole, monopsone, oligopole…)

Ces auteurs auraient pu remettre en question la toute-puissance de la concurrence en montrant l’existence de ces autres structures de marché : qu’il n’est pas possible de préserver la concurrence à tout prix, et qu’après tout des oligopoles ou monopoles sont des situations défendables également.

Mais à travers la théorie des jeux ces auteurs ont fini par montrer que même si on est en monopole ou en duopole, on peut parvenir à des équilibres qui ramènent à la CPP. Ce que les agents remettent en Q, c’est l’hypothèse d’information parfaite. En l’absence de celle-ci les agents se comportent en concurrent, car ils ont peur que même si il y a des ententes, à cause de l’ø d’info parfaite, ils trichent, son malhonnêtes dans leur comportement. Donc du coup, en analyse de théorie des jeux, la situation finit par être semblable à celle de la CPP : beaucoup de biens offerts et un prix peu élevé. -> optimum social ?

La coopération est exclue dans ce modèle est trop forte car les incitations à tricher sont trop fortes.

Par ailleurs, encore une fois il y a un problème informationnel ex ante. Est-ce qu’au moment où on passe son accord, est-ce que le partenaire est de bonne foi ?

Ex post : on a du mal à recueillir des informations pour savoir si les conditions de l’entente sont respectées. De plus l’entente est illégale, donc on ne peut pas ester en justice pour protéger ses intérêts.

Joe Robinson a montré qu’il existait des concurrences imparfaites en cas d’oligopole notamment en cas de non atomicité des marchés.

Exemple pour illustrer le caractère non coopératif des ententes :

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Les auteurs cherchent quand même à trouver des moyens informationnels pour savoir si les autres respectent l’entente -> publicité « on vous rembourse si vous trouvez moins cher ailleurs ». C’est le consommateur qui dénonce lui-même les pratiques des autres entreprises.

3) Les structures d’entreprise

Après avoir vu les ≠ structures de marché, on va voir que l’entreprise peut donner lieu à des structures d’entreprise qui ont été analysées sous la forme de nomenclatures, d’organigrammes. Le 1er qui en a parlé : Joe Woodward, qui a parlé des caractéristiques internes de l’entreprise. Avant de s’interroger pour savoir si une entreprise produit ou non un bien.

Ce qui va donner lieu à une certaine structure d’entreprise, on va commencer par décrire ces structures. Il va y avoir des méthodes d’informatisation, de robotisation qui vont se développer dans les années 70,80… Il va y avoir des méthodes de production développées en flux tendues, c’est le cas p. ex. des entreprises japonaises. Méthode des cinq 0 : produire sur commande. Au lieu de faire une production en amont, on prévoit une certaine quantité et ensuite on propose au marché et on attend que les débouchés se manifestent, là on part en sens inverse : on part des débouchés. P. ex. une dizaine de voitures sont commandées, le stock sera de 0, on passe à la production en flux tendus : il faut produire rapidement. Il faut une certaine flexibilité, une organisation particulière pour produire dans des délais très réduits (0 délai).

Flux tendus : on produit de façon rapide pour fournir le client alors qu’on a pas de stock.

Méthode de production en atelier : division du travail (taylorisme, fordisme). Soit on subdivise en sous-ateliers. Mais on peut aussi présenter une chaine de production où chaque acteur fait des tâches très répétitives. Dans un atelier c’est moins répétitif, on peut se compléter, tourner les tâches…

Il y a déjà quand même la Q : on commence à observer la Q de faire ou faire faire que se posera plus tard la théorie des coûts de transaction.

Taille de l’entreprise : qu’on doit adapter aux nombres d’employés, et quels genres d’employés ? des administratifs ? Des gestionnaires ? le poids de ces différentes composantes vont jouer sur la forme de l’organigramme qui va être adopté. À travers cela, on va voir une dispersion du contrôle notamment dans la distribution des droits de gestion qui sont svt le fait des droits de propriété. On va voir qu’il va y avoir une dilution des droits de décisions qui vont être assis sur un transfert des droits de décision vers des décideurs.

Joan Woodward (1965)Caractéristiques internes de l’entreprise :

- Taille de l’entreprise- méthode de production

* mécanisation* robotisation* informatisation* flux tendus* ateliers* à la chaîne* faire ou faire faire

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* types d’incitation (monétaire, organisationnels)- nombre d’employés (administratif vs gestion : cf. poids des composantes)

- méthode de gestion* taylorisme / fordisme* toyotisme* projet : des équipes qui vont concevoir un bien A dans une

entreprise, ils vont en faire la conception (le dessin technique, l’ingeenerie…), qui vont ensuite faire les prototypes avec les ateliers de productions. Tout cela va constituer l’ensemble du projet du produit A.

il va également y avoir des incitations différentes : des incitations monétaires comme le salaire à la pièce, ou avec une prime fondée sur le résultat.

Incitation organisationnelle : quand il y a une dilution des responsabilités, on peut faire des incitations en proposant un poste supérieur avec plus de responsabilités si on est content des performances des employés dans l’entreprise.

Ces différentes caractéristiques s’expliquent en fonction de différents aspects :- la complexité technique (du bien produit, méthode de production comme la

mécanisation)- de la clientèle visée (de masse, de niche)- la structure de marché. Ex : si on est monopole on va servir qu’une petite

clientèle. On peut si on est en concurrence ou en oligopole il faut s’adapter aux concurrents)Tout ça met à mal « the one best way » (Taylor).

Taylor avait l’impression d’avoir trouvé « la meilleure méthode » de production. Mais quand on observe toutes les caractéristiques qui existent, il y a des différenciations parmi les différentes entreprises en fonction du bien qu’elles produisent.

Rq : Woodward a montré qu’il existait une production par projet (développement d’un nouveau produit) qui permet notamment de faire une flexibilité plus importante.

La production en continue : ça va être caractérisé par une automatisation. C’est une forme peu flexible de production, notamment sur le rythme. Ça pose des problèmes notamment en cas de variation de la demande. Cependant ça peut être intéressant pour les hydrocarbures ou encore l’électricité. Les raffineries sont obligées de produire en continue.

L’électricité est difficile à stocker, donc on est obligé d’en fournir en continue.

3ème catégorie qu’elle recense : la production de masse. Ça fait référence aux standardisations des produits et de la production, qui permet de réaliser des économies d’échelle, de travailler à la chaîne, et notamment ça peut faire appelle à un travail peu qualifié. On est aussi dans un cas de figure peu flexible -> production à la chaine, en continue, mais pour un produit standard peu complexe.

La production en petite série : réalisée dans des ateliers spécialisés. Les équipes sont polyvalentes. Le matériel également. La main d’œuvres est plus qualifiée : elle est capable de faire plusieurs tâches. Ici, il y a un arbitrage qui est en question, c’est celui entre la productivité, et être flexible. Être productif, notamment en réduisant les coûts.

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Ê productif : réduire les couts. Mais main d’œuvre qualifié…peu de possibilités de faire des éco d’échelle. Donc si on produit en petite Q on a + de mal à réduire le CM, et à amortir les CF. c’est difficile d’ê productif. Mais on rationalise les coûts le + possible.

Par ailleurs on arbitre avec la flexibilité. On essaie de respecter des délais de production. P. ex. on va faire des productions dédiées à un client. On essaie de respecter des délais respectables pour pas qu’il aille voire la concu.

Donc arbitrage efficacité / flexibilité.

Exemple pour la production par projet : celui de la production immobilière, c’est un projet en soi. Quand on construit un immeuble c’est un projet en soi. Ça pose des pb de délais, des pb de coûts. Qd on construit une maison on a svt tendance à dépasser les délais, les coûts prévus initialement ds le contrat.

Idée pour le producteur : tenir les délais et tenir les coûts qui ont été prévus dans la facturation initiale du contrat.

D’autres auteurs à la suite de Woodward, notamment CHANDLER, qui a écrit « la main visible du manager » en 1977 qui fait une réponse à la main invisible de Adam Smith qui assure une certaine hégémonie dans le modèle classique et néoclassique, alors qu’on pense que chaque action va ensemble aboutir à un équilibre sur le marché, au contentement universel de la société. CHANDLER dit qu’on observe différentes formes d’entreprises, celles qui sont indiquées comme la U-Forme et la M-forme .

U-form : entreprise taylorismeM-form : forme multidivisionnelle, par FAYOL. Tous les deux vont montrer qu’à

l’intérieur de la firme il y a des managers qui vont réallouer les ressources comme le ferait le marcher.

Ce que montre CHANDLER a travers son livre, c’est qu’à l’intérieur de l’entreprise il y avait une réallocation des ressources. On met les matières 1ères dans certains ateliers. On alloue un budget au service marketing (p. ex.) au détriment de la production qui se voit attribuer un budget moins important.

Aoki : c’est une entreprise japonaise, qui a été décrite comme ayant la J-form. Un économiste a découvert que l’entreprise japonaise peut s’opposer à l’entreprise américaine qui a la M ou U forme. Il a opposé la forme A américaine par rapport à la J forme (entreprise japonaise). Avec une façon de produire qui va être différente de la standardisation ou de la chaîne de montage ou la répartition des tâches.

Il a aussi décrit la forme divisionnelle.Un autre auteur, MINTZBERG a mis en évidence différentes structures qu’il a

appelées :- structure simple (autocratie)- bureaucratie mécanique- bureaucratie professionnelle- structure divisionnelle- adhocratieCette typologie est basée sur les rapports entre les membres. Une firme = fondée sur

une main d’œuvre. -> elle va employé ≠ types d’actifs humains.Capital humain : savoir faire intellectuel, manuel…Ensemble ils vont créer des

rapports entre différentes personnes, employées qui constituent la base de la société.

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La structure simple : autocratie , elle est dominée par un noyau stratégique qui prend des décisions. Notamment le patron de l’entreprise. Il s’agit souvent des propriétaires de l’entreprise.

Les relations qui vont s’établir entre eux vont être une relation de commandement. Un autocrate va être le chef et les autres vont obéir. Les règles sont informelles car c’est au cas par cas que le patron va dire comment il veut qu’on se comporte.

La bureaucratie mécanique est dominée par une technostructure. Ça a abouti à une standardisation des tâches au delà de cette technostructure, qui a un caractère routinier de la production. Il va y avoir la sphère hiérarchique. Au delà de ça, des ordres seront donnés à des exécutants, à des salariés, qui ont des tâches routinières, standardisée. Les règles sont formelles dans un règlement intérieur : cmt on utilise une machine, pdt cmb de temps on l’utilise, au bout de cmb de tmp on va devoir la nettoyer, chronométrage…Les règles sont connues de tous les employés.Les décisions sont prises par les ingénieurs de façon indirecte car ce sont eux qui vont conseiller le décideur final : la direction de l’entreprise.

Bureaucratie professionnelle. Le personnel est plus qualifié. Il est d’avantage capable de prendre des décisions -> décentralisation de la prise de décision.

Exemple de Mintzberg : l’hôpital. Les médecins prennent des décisions sur la prise en charge des patients…pas le directeur de l’hôpital. C’est le personnel qui décide de l’allocation de ressources (médicaments, lits…). L’infirmière a également une latitude pour l’allocation des ressources. À son échelle, elle est également décisionnaire.

Dans cette bureaucratie, la gestion des conflits est importante // à la gestion de l’autonomie. À partir du moment où on donne une liberté de décision, ça peut donner lieu à des conflits décisionnaires entre plusieurs strates de l’entreprise. On peut avoir des conflits d’intérêt entre le médecin et le chef de service. Entre l’autonomie et le conflit d’intérêt il faut faire un arbitrage. C’est notamment à la direction de gérer ces conflits à des échelles en dessous d’elle.

Structure divisionnelle. Elle est dominée par des gestionnaires et des preneurs de décisions. Il y a une dilution du pouvoir de décision qui va être mis dans les mains dans la hiérarchie, avec plusieurs strates de hiérarchie. Chacun vont être gestionnaire à leur échelle. Il y différents grades de gestion. Problème central : la mise en œuvre de technologie connues à différentes échelles. Ici on est dans des activités multiples, complexes, qui vont faire appel à des actifs humains complexes d’une part, moins complexes, une formation plus ou moins importante de la part des salariés. Il va forcément y avoir une formation en capital humain à posséder. Moins de décisions vont ê mise dans les mains d’autres agents éco.

Les décisions sont prises par les intermédiaires. Ce que reconnaît MINTZBERG à cette structure c’est une faculté de réaction plus flexible.

Ex : si le marché rejette un bien, parce que ce n’est pas le patron qui prend la décision de la production, mais un gestionnaire qui est dans une échelle en dessous qui va être mis au courant directement (car il exerce son pouvoir de décision dessus) il va pouvoir stopper la production, et réadapter le produit pour satisfaire d’avantage la demande.

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MINTZBERG relève la flexibilité, l’adaptation à la demande. Mais en contrepartie un problème de coordination peut se poser, entre les différentes unités de production. On pourrait aboutir à des couts très nombreux pour l’ensemble de l’entreprise, une mésentente pour mutualiser des fonds. Exemple de structure divisionnelle : les compagnies aériennes = archétype des structures divisionnaires. production d’avion / entretien des avions / commercialisation des vols / assurer le vol lui même/…

L’adhocratie. MINTZBERG,On a affaire à des technologies qui sont – maitrisées. Ad hoc signifie adéquat, dédié par rapport à une activité donnée. Puisqu’on a une technologie non maitrisée, on va adapter la structure autours de cette activité et les besoins qu’elle fait ressentir.

Elles ont besoin d’une certaine flexibilité car le personnel est changeant. Services innovants. Il faut faire preuve de créativité. Comme elles sont de petite taille, le personnel va travailler conjointement. Il cherche à être flexible. On a affaire à une variation des tâches de façon horizontale. Le personnel est amené à comprendre la tâche de l’autre.p. ex. l’ouvrier qui va être amené à concevoir manuellement le bien, il va être capable de mettre en œuvre une méthode d’assemblage.L’ouvrier est très qualifié, il déborde sur le travail de l’ingénieur.Les tâches sont relativement horizontales, en cela on rejoint la firme J.

Exemple : la production de films, ou la fabrication de logiciels.

Le bénéfice : la créativité, l’initiative forte, la flexibilité // au marché. On sait qu’il faut beaucoup de flexibilité pour ce marché, l’équipe est petite, sait réagir.Problème : on ne peut pas produire en masse. Les couts sont très importants.

La U-FormeC’est une structure sans subdivision. Elle se présente avec une direction qui va de

façon unique diriger une antenne de production, une division « marketing », une division RH, une division finances, une division R&D (p. ex.)

Il y a une direction et des départements qui vont ensuite avoir une tâche dédiée de produire, de faire de la vente.La technologie est le plus souvent standardisée. Puisque la technologie est standardisée, on connaît la demande, les biens sont homogènes. Les biens se ressemblent, à travers les différents concurrents. On peut se permettre d’avoir une prise de décision directe car les biens sont homogènes : les décisions sont facile à prendre. Mais ça empêche l’entreprise de se diversifier.

Caractéristiques :

Organisation centralisée Technologie centralisée Demande définie Biens homogènes Couts organisationnels faibles Pb de diversification

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Droit de décision identifiés aux dts de propriété (restreints) Faible incertitude Contrôles faciles : car ø de ramification dans l’entreprise, on arrive à surveiller tout le

monde, d’autant plus que la technologie est standardisée.

Exemples :Industrie du tabac, acier, entreprises tayloristes, industrie du luxe, EDF, SNCFIl va cependant peut-être y avoir une contradiction par rapport à ce qui a été vu chez JOAN WILWARD ? on avait observé que l’industrie électrique, que c’était une production en continue. Opposition entre la production en continue et la forme U ? Pas forcément de contradiction. Mais ici l’adaptation n’est pas forcément facile.

Adaptation, coordination / centralisationOn va avoir du mal à adapter la cadence de production face à la demande de marché.

Il faut que les ventes signalent à la direction l’augmentation de la demande, et il faut une réponse de celle-ci. Il y a plusieurs épisodes de prise de décision.De même la coordination entre les différentes structures est quasiment inexistante. Ça peut poser des problèmes pour augmenter la cadence de production électrique.

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Séance 5 - vendredi 2 novembre 2012

M-forme  Les entreprises ont cherché à avoir une forme plus adaptable à leurs activités, notamment quand elles ont plusieurs activités. Elles peuvent avoir plusieurs formes et plusieurs spécialités.Il peut s’agir d’un appui stratégique : fonctionnalité à part de la hiérarchie, reliée à la direction générale, qui peut ê composée d’ingénieurs, de marketers, de conseils en stratégie. Ensemble, ils vont définir que va ê la marche de l’entreprise : quels produits vendre, cmt les vendre…

Les politiques adoptées par les divisions A et B seront relatives à un panel de bien et de services, chacune. Elles ê dirigées par une sous-direction. Elles vont à la fois proposer un mode de fabrication qui vont ê adapté au produit A, sans l’ê forcément pour le produit B adaptation // au bien produit.

Les caractéristiques principales de la forme multidivisionnelle      :  BERLES ET MEANS ont établi en 1932 ce qu’est l’entreprise moderne (modern

corporation) et ont défini l’archétype de propriété du capital et direction de l’entreprise. -> exemple des sociétés anonymes.

C’est dans l’entre-deux-guerres qu’on a vu apparaître ces entreprises, comme General Motors, Sears et Rœbuck, Danone, Havas, Lagardère (plus tard)…

Danone a été à l’origine une entreprise de verrerie qui a diversifié son activité. Au début ils faisaient le verre pour les yaourts, pour faire finalement les yaourts. Lagardère aussi fait des activités complètement différentes.

Cette forme d’entreprise permet de mieux s’adapter à chacun des produits distribués.

La M-form est apparue pour résoudre les pb de la U-form.Ça permet de résoudre les pb de décisions. p. ex. un employé peut décider d’arrêter sa production parce qu’il n’a pas de matières premières …Il n’a pas besoin de faire appel à la direction ou à la sous-direction il y a des prises de décisions qui peuvent ê prises au niveau local.

En revanche les décisions de long-terme comme lancer un nouveau produire, produire à l’étranger, dvlper un nouveau concept pour un produit, ce sont des décisions stratégiques, elles vont ê prises au niveau de la direction centrale.

Il reste certains inconvénients. Ça peut ê des pb de coordination. La coordination se fait mieux pour chacun des biens, mais plus difficilement entre les biens -> cmt créer un objectif commun, cmt éviter les conflits entre les divisions opérationnelles, cmt créer une unité au sein de l’entreprise, car finalement ils œuvrent pour le profit de l’entreprise dans son ensemble. Il peut y avoir des conflits pour se faire attribuer des budgets, des ressources financières, des ressources humaines…

L’incitation peut poser pb : si on a peu de contrepartie pour ses efforts…La responsabilisation = incitation organisationnelle. Le fait de distribuer des responsabilités, ici elles sont très faibles.

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La forme J (japonais)Ce modèle reprend les explications. Elle s’oppose à la forme A, américaine (forme U

ou M). On a observé chez Honda ou chez Toyota. On va trouver des avantages vis à vis de la

personnalisation du produit : le produit va satisfaire plus de consommateurs.p. ex. en terme de personnalisation de voitures. Chaque constructeur automobile a

au moins une dizaine de modèles différents à vendre. Ça risque de poser des pb d’adéquation.

Ça demande beaucoup de flexibilisé. Ça demande également des actifs spécifiques humains. Ça signifie que des connaissances particulières des individus (formation, expérience, savoir-faire) qui peuvent aider à améliorer le produit.

La firme cherche à centraliser les décisions stratégiques et gestion du personnel.En revanche : décentralisation de la coordination et des incitations (+ de marge de manœuvre aux employés) sur le roulement du personnel, sur l’organisation de la production. On leur fait faire des formations internes. Chaque personne est amenée à tourner : c’est moins répétitif. Ça fait également que les salariés peuvent se remplacer les uns les autres quand il y a une absence.

La production est beaucoup plus flexible du coup. Les rapports seront étroits entre la vente et la fabrication. C’est dû à une production faite à l’envers. On part de la consommation et on va vers la production.

Raisons : En effet le système J s’est rendu compte que des économies peuvent ê réalisées dans différents stades, notamment pour les coups de stockage. Système du « juste à temps ». -> on attend la commande, on remonte vers le pôle vente, qui remonte vers le pôle fabrication, qui va pouvoir demander certains approvisionnements s’il manque des pièces.

Polyvalence :

Rotation des postes Élargissement des tâches Enrichissement des tâches Groupes semi autonomes Cercle de qualité : on fait intervenir les ≠ agents de l’entreprise à tous les échelons

pour savoir cmt améliorer la qualité d’un bien Boites à idées : on peut émettre des idées pour améliorer le produit, l’organisation,

pour un nouvel outil

Kanban : c’est un système de carte pour commander un produit.

Les cinq zéros :

0 délai 0 stock 0 panne 0 défaut

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0 papier

Avec les kanban, il n’y aura pas de papier de commande. Pas de panne : on anticipe les pannes des machines de manière à ne pas créer de rupture dans le processus de production. S’il y avait une panne ça ajouterait du délai. On rend le salarié responsable de la bonne santé de la machine ; on leur demande régulièrement d’entretenir les machines, de vérifier les réglages.

0 défaut : on vérifie à chaque échelon de la qualité du bien semi fini.

Une circulation d’information continuelle, des rotations de poste…La contrepartie de toutes ces circulations d’information c’est que les coûts d’information sont très élevés dans cette forme J. les économies sont en principe faites sur les cinq zéros. Mais c’est contrebalancé souvent par les coûts d’information qui peuvent intervenir sur la rentabilité de l’entreprise.

La forme J : l’incitation organisationnelle est mis à mal si la croissance est ralentie, quand les biens et services sont ralentis par la conjoncture.

La forme D (décentralisée / matricielle)Cette forme a la forme d’une matrice. Des relations peuvent s’opérer entre ≠ types

de services.Finalement ça va être une organisation faite à la carte par rapport au bien qui est

souvent un bien innovant.Les actifs humains sont particuliers que ce soit au niveau de la conception ou au

niveau de la vente. Ça demande des actifs humains particuliers.

La demande est incertaine, car le bien est peu connu par le marché.Organisation par projet : on développe un projet de la conception jusqu'à la mise sur le marché. Une fois qu’il aura eu lieu il va donner lieu à une organisation simplifiée. Les transactions sont complexes. Ça va être complexe de trouver de l’approvisionnement.On a affaire à une décentralisation importante des décisions.Le manager va avoir toute latitude de mener le projet de A à Z (même s’il y a qd même une vérification).

Exemples : Apple et Microsoft, Boeing, Renaud, Twingo, 3M.

4) La théorisation du contrôle et de la propriétéBERLES et MEANS. Des théoriciens ont observé la m-forme. Ils ont remarque qu’elle avait une organisation particulière. Ils ont aussi observé qu’il y avait une séparation entre la propriété et le contrôle. Il y a donc une divergence des intérêts entre propriétaires et dirigeants.

En effet pour se financer, l’entreprise fait souvent appel au marché. En tout cas on cherche à lever des fonds en vendant des actions, en faisant un appel public à l’épargne.

Des propriétaires de l’entreprise vont être nombreux, ils vont avoir une part de propriété diluée. De l’autre côté, des dirigeants vont se distinguer de ces propriétaires.

Ça s’oppose à la SARL ou le propriétaire et le gestionnaire se confondent souvent.Les propriétaires ne sont pas dans les SA des spécialistes de la gestion. Ils emploient

des diplômés pour gérer leur entreprise.

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Dans les SA on va trouver une AG qui va rassembler tous les propriétaires du capital, mais également un directoire, ou un CA, et un PDG.

Ces organes sont des organes dirigeants, qui prennent des décisions pour l’entreprise au nom des propriétaires du capital.

Mais il peut y avoir une divergence d’intérêts. Ça va constituer un préambule à la théorie de l’agence. C’est un principal : cad le propriétaire du capital, qui est donneur d’ordre par rapport à quelqu’un qui est le dirigeant.

Le propriétaire souhaite que l’entreprise soit valorisée. Il veut que ses titres valent plus qu’au moment où il les achetés. Il veut que ses actions augmentent.

Ou alors ils veulent faire un placement intéressant pour leurs enfants, pour qu’ils puissent soit les revendre soit toucher des dividendes.

Plus une entreprise va fructifier, plus elle ses bénéfices seront forts, plus elle versera des dividendes importants. Les propriétaires veulent la rentabilité de leur investissement.

Les dirigeants ont d’autres préoccupations. Ils peuvent vouloir faire le moindre effort possible pour avoir un résultat juste convenable. Mais au delà de ça, il a été montré qu’ils puissent vouloir le prestige, notamment à travers le fait de faire grandir leur entreprise. Ex : Vivendi, Madoff -> on a vu voir à jour la pyramide de Ponzi : on sert des investisseurs avec des fonds qui sont donnés par les nouveaux investissements.

L’intérêt de Madoff était de faire beaucoup d’argents. Il avait monté un fond d’investissement il promettait énormément de rentabilité (15%, 20%…). Beaucoup d’agents économiques, même des personnes relativement averties comme un État (la Finlande), et des riches.

Autre but de Madoff : être à la tête d’un fond de placement très rémunérateur. Il avait un grand nom sur la place New-Yorkaise.

Théorie de l’agence (années 60/70) -> On recherche la convergence d’intérêt entre propriété du capital et le contrôle des décisions.

ALCHIAN (1969) : corporate management and property rightsDEMSETZ (1967) / COASE (1960)Premiers travaux sur les droits à polluer. On voit comment on peut internaliser une activité.Ça veut dire que les entreprises peuvent acheter aux ménages des droits à polluer, sans subir des conséquences fiscales. On voit à travers cela la manière dont la propriété peut se manifester sur de nouveaux types d’éléments.

Conclusion :Déplacement du centre d’intérêt de la théorie de l’équilibre vers l’étude du comportement et des interactions entre les producteurs (SCHACKLE, 1967). Firme : acteur principal, centre d’analyse des théories économiques (et de gestion)

capacité d’agir sur les prix possibilité de recourir à une différenciation ou une politique de vente fonction d’innovation fonction d’acquisition et de traitement de l’information fonction d’organisation et de coordination de la production

o structure (interne et externe)o incitations

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Ces théories vont montrer que l’organisation est importante alors que la théorie centrale n’avait pas le champ d’analyse qui la caractérisait, l’organisation c’était simplement la fonction de production en mettant en relation un facteur capital, un facteur travail. Pas d’analyse de la coordination.

La coordination n’était réalisée que par le système de prix. Alors que dans la firme, la coordination va être réalisée par un gestionnaire, un dirigeant qui va pouvoir réallouer les ressources dans la firme (humaines, matérielles…)

Cette fonction d‘organisation va permettre définir des incitations dans la firme pour que les agents soient coopératifs entre eux.

PARTIE 2. À l’intérieur de la boite noire      : le    comportement organisationnel dans la firme

IntroductionLa firme : des auteurs ont montré que le marché avait un coût d’utilisation. Trois formes organisationnelles vues en introduction :

Formes Coordination :- le marché hybride -> autorité- le marché -> Le prix- la firme -> la hiérarchie

Des théoriciens se sont demandé ce qu’était la firme, pourquoi elle existe. Ils montrent que la firme est là pour remplacer le marché, pour le concurrencer, car le marché a un coût. On peut choisir de produire sur le marché, ou alors à l’intérieur du marché. Dans des certaines circonstances on préfère choisir la firme pour produire le bien ou le service.

Il faut y réunir les actifs humains, financiers, de capitaux, dans une même unité.Ça a été mis en évidence avant 1972. Cependant l’article d’AKERLOF, « market for

lemons ». Le « lemon » c’est le marché de la voiture d’occasion. Ça peut être une mauvaise voiture, ou une bonne voiture qui va bien marché pendant des années.

On va avoir le choix soit d’avoir une bonne voiture d’occasion, soit un « tacot » (= mauvaise voiture d’occasion). On peut penser que les bonnes voitures seraient vendues plus chères. Ex : 2000 au lieu de 500.

Les agents ont une asymétrie d’information. L’agent A, le vendeur, a une information supérieure que l’acheteur potentiel. Le vendeur sait s’il a pris soin de la voiture. L’acheteur a tellement peur de se faire avoir, du coup il ne voudra que mettre 500 pour acheter.

Du coup, les voitures se vendent à un prix inférieure. C’est mu par le phénomène que les acheteurs ont peur de la voiture qu’ils vont acheter. Ils ne vont accepter que de mettre très peu d’argent, du fait de leur incertitude.

En conséquence, les vendeurs vont refuser de vendre leur bonne voiture. En conséquence seules les voitures de mauvaise qualité vont accepter de se mettre sur le marché.

On va empêcher que des transactions mutuellement avantageuses aient lieu sur le marché.

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De ce fait, le système de prix est couteux car il faudrait recourir l’apport d’un expert, comme le garagiste.

Définition de a firme : deux visions opposées.ALCHIAN, DEMSETZ (1972) ø de différence entre le marché et la firme : on peut « virer » son épicier de la même façon qu’un employé (l’autorité existe aussi sur le marché, p. ex. le procès). La commande d’une action est indifférente auprès d’un salarié ou d’un commerçant.

Identification de l’entreprise à un « nœud de contrats ». Cad un endroit où il y aura plus de contrats que sur le marché ou les contrats sont dispersés. Dans une firme : contrat d’approvisionnement, contrat de travail etc.

On produit dans une firme si on arrive à produire plus que sur le marché et que cette production couvre les coûts d’organisation et de discipline de l’équipe productive. -> Arbitrage coût bénéfice.

HESS (1993)-> Marché et firme sont des substituts. La firme supplante le marché quand elle internalise les activités. Ex : si l’entreprise fait les photocopies elle même plutôt que de faire appelle à un imprimeur.-> La différence entre le marché et la firme tient à l’autorité

Ex : exemple de la fabrique de pantoufles. Deux types de contrats peut s’opérer. Sur le marché, le fabricant va demander à deux artisans (indépendants) de produire pour lui. Il va louer un local dans lequel il propose aux artisans de venir produire. Dedans, il y a des machines (ou pas).

La firme. le local est possédé ou loué par l’entreprise. ce sont les employés qui viennent dans cette entreprise pour fabriquer les pantoufles.La différence : le lien de subordination qui caractérise le contrat de travail.

Dans le marché, les artisans peuvent réaliser comme ils le veulent. Les détails de production (quand, cmt c’est produit), ça les regarde. Mais les délais doivent ê respectés, la qualité aussi.

Alors que le lien de subordination : on produit quand l’usine ouvre, avec des horaires imposées. Conditions d’utilisation de la machine…

HESS montre ainsi la différence entre la firme et le marché. Dans la firme, la hiérarchie a plus d’autorité.

I. INTÉGRATION VERTICALE ET COÛT DE TRANSACTION   

Le point de départ vient d’un article de COASE (1937). La 1ère question : pourquoi il existe des firmes si les marchés sont si efficients, d’après la théorie standard ? Pourquoi des firmes sont petites, d’autres grandes ? Pourquoi on fait, ou on fait faire ? « Make, or buy ? »

Ou encore faire conjointement ? (forme hybride) ?L’article de COASE :- met en évidence le rôle des agents qui agissent dans une firme, qui tiennent le rôle de coordination à la place du mécanisme de prix afin d’allouer les ressources.

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- « Une firme constitue un système de relations qui trouve son origine quand l’allocation des ressources est dépendante d’un entrepreneur ». - Quand les coûts d’utilisation du système de prix devient trop élevé, l’organisation des activités par un commandement centralisé devient avantageuse. Cela met la hiérarchie au cœur de la firme. -> Cela permet à l’organisation d’organiser ses activités au cœur de la firme. Savoir qui fait quoi.

« The main reason why it is proftable to establish a firm would seem to be that there is …»

Transaction : c’est un échange qui constate un transfert de droit de propriété. Elle peut aussi donner lieu à un transfert de droit d’usage.

Il y a des transactions sous forme, p. ex. de contrat de travail, qui conditionne les transferts de droit d’usage.

Certaines entreprises vont permettre des transactions, cad faire que le service d’approvisionnement vend les matières premières au service de production, puis de la même manière au service de distribution. C’est comme si on faisait des transactions fictives.

On réalise des transactions dans la firme plutôt que sur le marché.Les coûts de transaction : coûts observables avant et après la transaction coûts ex ante, coûts ex post.

Ils sont associés à la réalisation de la transaction, ils sont connexes.

Coûts ex ante :- la recherche d’un partenaire- coût de négociation, sur les qualités du produit, sur les délais, sur le prix…- Rédaction du contrat, avec l’aide d’avocat.La rationalité procédurale ne permet pas l’exhaustivité de la rédaction du contrat, celui-ci sera la plupart du temps incomplet. Mais qu’il soit le plus complet possible réclame des coûts.

Coûts ex post :- surveillance

Contrôle de l’entrepriseS’assurer de la bonne exécution du contrat : délai, qualité, coûts

- exécution- renégociation

Hypothèses environnementales et comportementales :

Hypothèses comportementales      :  

Rationalité limitéeo Information complexe, difficile d’accèso Asymétrie d’information

-> Ex : l’employeur ne sait pas quels efforts l’employé met dans son travail. L’employé bénéficie de l’asymétrie d’information, produit à une cadence lente pour son profit personnel.

Entre le propriétaire du capital, et le dirigeant de l’entreprise. Il se peut que les actionnaires ne soient pas avertis suffisamment pour voir que les activités du dirigeant sont frauduleuses.

o Traitement -> décision

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Du coup le gain sera seulement satisfaisant au lieu d’être maximal.

Opportunismeo « Recherche d’intérêt personnel par la ruse » (mensonge, vol, tricherie,

divulgation incomplète ou déformée de l’information, effort à induire en erreur ou rendre confus)

Parfois l’intérêt personnel nous satisfait au détriment de l’autre.o Possibilité d’opportunismeo Risques contractuels, appropriation d’une quasi-rente.

= risque de subir un mauvais comportement Quasi-rente : notion économique. C’est la rente qui va ressortir

d’un contrat liant un ou plusieurs agents économiques. Ils vont chercher à s’approprier une partie de cette rente au détriment des autres cocontractants.

o Asymétrie d’information

KLEIN (1996) « Why hold-ups occur »KLEIN, CRAWFORD, ACLHIAN :General Motors et Fisher Body, 1919 (carroserrie automobile)General motors et Fisher body avaient un contrat qui nécessitaient un investissement de la part de Fisher Body, car on va passer d’une structure en bois pour les voitures à une voiture en métal. De fait, pour protéger Fisher Body qui allait devoir réaliser des investissements particuliers, General Motors s’est engagé dans un contrat de long terme (qui peut s’apparenter à la forme hybride).

Ce contrat prévoyait un prix établi à partir des coûts réalisés par l’entreprise. on prévoyait le coût + 10% de marge = prix de vente de Fisher Body pour la tôle à General Motors. Fisher Body n’était pas incité à diminuer ses coûts de transports. Il reste au même endroit au lieu de se rapprocher de General Motors. De plus il continue d’embaucher sans faire attention aux coûts salariaux. Finalement General Motor s’est rendu compte que les coûts continuaient d’augmenter. Ça se faisait au détriment de GM. Ils étaient coincés.

Pendant de longues années, GM a dû subir la mauvaise volonté de FB. Finalement on était dans une situation d’appropriation de la quasi-rente.

Quelques années plus tard GM a racheté Fisher Body.

Ça s’appelle: une appropriation de la quasi-rente. Exemple de Bernard BAUDRY. En 2003 il a pris un exemple simple pour illustrer la quasi-rente.

Ex pour montrer ce que représente la quasi-rente.Un éditeur et un imprimeur. Contrat de 55 000 au profit de l’imprimeur.

Séance 6 – vendredi 9 novembre 2012

La transaction passe par l’achat d’une presse spécifique à l’édition en question. L’imprimeur n’a pas besoin d’une telle presse pour les autres clients. Il doit payer 10 000 euros. La quasi-rente, c’est le bénéfice que l’entreprise est susceptible de garder pour elle : 45 000.

Situation de lock-in -> interdépendance. Les deux sont liés l’un à l’autre du fait de l’investissement initial. On est dans le cadre d’un investissement spécifique : cette presse sert qu’à un seul client, X. Problème : le client peut baisser son prix d’achat car l’imprimeur est lié

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à lui. Le commandeur peut abuser de sa position de force. Si le prix d’achat passe à 40 000, le bénéfice de l’imprimeur passe à 30 000. Il lui a volé 15 000 de sa quasi rente.

Mais on peut renverser la situation. Y peut savoir qu’il a acquis une presse particulière pour X : cela signifie que personne d’autre n’a fait cet investissement. X est dépendant de lui pour avoir ses éditions. Il pourrait décider d’augmenter le prix de vente. Aussi X pourrait voir une partie de sa rente appropriée par Y.

La négociation est difficile entre les deux agents. Ils vont peut-être décider de ne pas conclure ce contrat, par peur de se voir accaparer leur rente. Ça peut être une décision d’internaliser.

Hypothèses environnementales :

information imparfaite Incertitude

Incertitude comportementale (si on ne sait pas comment le cocontractant va se comporter, on risque de le voir adopter un comportement opportuniste).

Incertitude technique : sera-t-on capable de réaliser le bien ? Incertitude sur la qualité Incertitude juridique Incertitude en termes de débouchés

Actifs spécifiques : ex précédent, la presse était un actif spécifique. WILLIAMSON, il a décrit ces actifs spécifiques. Il en a fait typologie. La particularité : ils sont non redéployables (cad non réutilisables pour une autre activité). Les coûts sont irrécupérables.

Ex : les rails pour transporter des grains d’une usine vers la voie principale. C’est un matériel spécifique. C’est un actif de site, ils se situent de la voie principale à l’usine (p. ex.). Non redéployables car si on fermait l’usine, on ne pourrait pas les déplacer. Admettons, si rachat de l’usine. Si l’affaire est différente, qui n’a pas besoin de transport ferré, on revendra l’usine à l’exception des rails difficiles à revendre, coûts irrécupérables

Six catégories d’actifs spécifiques : Physiques (machine, pipe-line) Notamment, le volume de production (surtout s’il est plus important que pour d’autres clients), on va subir des coûts de productions différents, une organisation différente…C’est risque pour le producteur car si le client nous lâche, on aura pris une habitude de production qui nous fera avoir des stocks non désirés sur les bras.

Ex : étude de Scott MANSTON, sur les mines de charbon. Il montre que les acheteurs de charbon peuvent demander des volumes différents d’achat. Ça donne une cadence d’extraction différente, qui peut supposer une organisation particulière.

Humains (équipe de recherche, de maintenance) Sans un savoir-faire, on ne peut pas faire la production. Maintenance : les ouvriers habitués à utiliser une machine ont acquis le savoir-faire pour faire la maintenance de la machine, personne d’autre ne le sait. De site (remonte-pente, usine électrique, mine de charbon à côté d’un gisement de charbon) Dédiés (volume de production, bien spécifique pour un client) De marque (publicité) Temporelle (biens périssables) Il faut qu’il y ait un suivi continu de la production de façon à assurer le moins de pertes possibles, jusqu’à ce qu’il soit acheminé au point de vente.

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Fréquence de transactionLa fréquence peut être plus ou moins forte. Ponctuelle si l’échange c’est une fois par

an…Ou alors ça peut être une livraison tous les jours…Il peut y avoir des incidences sur les coûts de transaction.

-

Question : faut-il produire, faire produire, ou produire conjointement ? COASE, puis formalisation par WILLIAMSON.

Coûts de transaction :

Coûts ex anteo recherche de partenaireo négociationo rédaction du contrat

Coûts ex posto …o

CT: les couts transactions, vont varier avec l’incertitude (I), avec la spécificité des actifs (AS) et la fréquence (F)

CT=f ¿

L’incertitude fait augmenter les coûts de transaction car c’est plus dur de rédiger le contrat.Plus les actifs vont être spécifiques, plus les coûts de transaction vont être élevés. Plus un actif est spécifique, moins il est redéployable, plus le coût est non récupérable.

Négocier une durée de contrat suffisamment longue pour permettre d’amortir l’investissement + une clause de prix qui permet d’être protégé dans ce contrat.

Fréquence : Williamson pense que ça peut varier dans les deux sens. MENARD, un économiste français estime que c’est négatif : plus la fréquence est forte, plus les coûts de transaction sont faibles.

1) 1ère interprétationLa fréquence fait augmenter les coûts de T. -> quand on a besoin d’utiliser fréquemment des actifs spécifiques, on est + dépendant de la personne qui investit dans cet actif spécifique. On doit donc + surveiller son partenaire, l’exécution du contrat, et on va peut-être amené de négocier fréquemment avec le partenaire, pour être sûr qu’il fournisse en temps et en heures.

2) 2ème interprétationHabitude d’effectuer la transaction. Donc on renégocie souvent, mais on est habitué

à négocier ce contrat effet d’expérience. On est rodé dans la manière de gérer ce contrat dont on a besoin. On connaît les dangers supportés, comment négocier le contrat. Au fur et à mesure que la fréquence +, on voit diminuer les coûts de transaction.

WILLIAMSON et RIORDAN ont montré dans un article de 1985 plusieurs choses, notamment :

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-> la correspondance fondamentale, l’alignement des mode d’organisation et des caractéristiques de la transaction comme critère d’efficience. « discrete alignment principle »

On nous montre qu’il faut considérer deux choses :- un différentiel de couts de T entre firme et marché qui décroit avec la spécificité des actifs- différentiel de couts de production entre firmes et marché décroit avec la spécificité des actifs

À l’origine, le marché est supposé incitatif pour réduire les prix et pour l’innovation. C’est en principe possible du fait qu’on réalise des économies d’échelle. Plus on produit un bien, le coût unitaire du bien se réduit du fait de l’amortissement des coûts fixes. Par conséquent, les entreprises sont plus performantes sur le marché que si on internalise dans la firme, car les coûts fixes seraient plus importants.

∆G : différentiel de coût de production. (cf. schéma p49 sur le doc de la prof, fin d’année).Plus l’actif = spécifique, plus on fait la transaction pour le client en question. Si on fait un bien de façon différenciée pour un client particulier, on bénéficie moins des économies d’échelle.

∆C : Décroissance des couts de transaction : différentiel des coûts de transaction entre la firme et le marché.

Au fur et à mesure que les actifs deviennent spécifique, on a besoin de verrouiller le contrat…si on internalise les couts de transaction on va ne plus avoir besoin de chercher un partenaire, de négocier des contrats. Les coûts de transaction seront plus faibles.

Quand on fait la sommation des deux, on a une courbes d »croissantes. Quand le différentiel est égal 0, on a intérêt à internaliser, et à ne plus chercher de cocontractant.

P 50 Les coûts de transaction varient avec la spécificité des actifs. Les préceptes de la théorie des couts de T : tant que ces couts sont inférieurs (pour une spécificité relativement faible des actifs), on peut avoir affaire au marché. Ensuite, ça passe au dessus des couts de T supportés par l’hybride, qui sont moins importants quand on a un arrangement hybride (réseau, marque collective, alliance de R&D, sous-traitance particulière de long-terme…

Sur cette période on va plutôt utiliser la forme hybride. Les Couts de T vont permettre de croitre moins rapidement que sur le marché. Ils sont encore trop fort auprès de la hiérarchie jusqu’à ce que les hybrides, à partir d’une certaine spécificité des actifs, on va finalement utilisé la hiérarchie, ou la firme, quand les couts de T deviennent trop élevés du fait de la spécificité des actifs.

Tableaux proposés par l’ouvrage de WILLIAMSON, de 1985 et un article de 1991 qui a précisé les choses : il fait intervenir de façon plus formelle la forme hybride.

ActifsIncertitude

Peu spécifique Moyennement spécifique

Très spécifique

Faible Marché Forme hybride Hybride / FirmeForte Firme

L’incertitude joue surtout en cas d’actifs très spécifiques. Sinon c’est plutôt la spécificité des actifs qui guide le choix de l’organisation.

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Pourquoi est-ce que WLLIAMSON indique cela de façon normative (préconisation faite aux entreprises voire une justification face au droit de la concurrence). Ça va être une justification pour l’internalisation, la fusion : le fait de grossir une entreprise.

Structure de gouvernance Marché Hybride HiérarchieType de contrat Classique Néoclassique SubordinationCapacité d’adaptation autonome ++ + 0Capacité d’adaptation coordonnée 0 + ++Intensité des incitations ++ + 0Degré de contrôle administratif 0 + ++

Classique :Néoclassique :Subordination : contrat de travail

Capacité d’adaptation autonome : Dans ces types de contrats il y a des variations de propriété. On réagit de façon autonome sur le marché : sans coordination entre les acheteurs et vendeurs, ils peuvent décider d’acheter ailleurs, d’arrêter de vendre, changer de produit…Sans consulter les cocontractants avec qui ils ont l’habitude d’avoir affaire.

Sur le contrat néoclassique ça va être plus faible. P. ex. s’il y a des compagnies d’édition de CD qui ont un contrat avec la fnac avec une durée de relations, avec une quantité à acheter pendant un certain temps, il faudra pour rompre le contrat un peu d’adaptation. Du côté du contrat de subordination, la capacité d’adaptation autonome est nulle. Le salarié a besoin d’un ordre, une mission pour savoir ce qu’il va faire dans la firme. Au contraire, elle est très coordonnée. On demande à l’ensemble des salariés quelles sont leur performance, leur spécialité, on les met dans le meilleur poste possible selon leur performance.

Dans l’hybride, il y aussi une phase de négociation, c’est plus ou moins coordonné. Sur le marché -> coordination nulle.

Incitations : à être plus performant que le concurrent est forte sur le marché, mais sur l’hybride, on peut être tenté de l’aider. On fait moins de concurrence. L’innovation sera aussi difficile à réaliser. Quant à la hiérarchie, il n’y en a pas du tout : en tant que salarié et vendeur d’une entreprise, on ne va pas essayer de vendre moins cher que le collègue, ni de faire plus d’innovation. Et une faible capacité du fait de l’échelle de production à baisser les prix.

Degré de contrôle : Sur le marché : nul. Aucune intervention sur le processus de production du fournisseur.Hybride : ex, pour une marque collective, un label de production. P. ex. pour les produits bio, on accepte de se faire contrôler à plusieurs étapes par un organisme pour vérifier si on fait les choses comme le contrat le stipule. Sinon on peut se faire éjecter de la marque collective.Hiérarchie : un contrôle hiérarchique peut être prévu. Les salariés font des rapports…Sur la chaine de production ; le contre maitre peut vérifier si l’agent qui fait un assemblage a réalisé la tâche dans le temps qui lui est imparti. Facile à contrôler et à sanctionner.

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Ces différentes considérations permettent de comprendre pourquoi les couts de transaction diffèrent. On peut contrôler au sein de la hiérarchie si on n’essaie pas de nous voler la quasi-rente. En revanche, les coûts de production son plus forts en cas de hiérarchie.

Les renégociations suite à une inadaptation du contrat : plus facilement réalisable par la faculté d’adaptation coordonnée au sein de l’hybride.

Après la pauseConcernant la firme, le mode organisationnel, le rôle de l’autorité hiérarchique a un

rôle primordial. Rôle clef de l’autorité, relation d’emploi.1938, BARNARD, et SIMON en 1951, WILLIAMSON, 1975, RADNER 1992, AOKI, 2001.

Dans cette firme, la relation d’autorité hiérarchique est caractérisée par une asymétrie de contrôle sur les biens productifs. Ce contrôle est permis grâce à la propriété. Il permet également d’avoir plus de pouvoir, notamment un pouvoir de décision dans le cadre de la relation d’emploi. Ces auteurs nous disent que si un agent A réalise une tâche X c’est parce que B le lui demande car il est à un niveau hiérarchique supérieur, qu’il s’est vu délégué un pouvoir de décision, soit B est le propriétaire des biens de productions. A accepte de le faire, car dans un contrat de travail, on nous donne des tâches si elles sont conformes à ce qui figure dans le contrat.

« A » accepte cette asymétrie de pouvoir, car il est plus utile pour lui d’être salarié (moins de risque) que de produire lui même sur le marché. C’est l’explication particulièrement de WILLIASMON sur l’acceptation du salariat. Si l’agent économique n’a pas de patrimoine pour acheter un bien productif, alors ça va forcément l’inciter à aller plutôt sur le marché du travail. La dotation initiale compte.

La notion de gain qui favorise l’arbitrage, les coûts supportés sur le marché du travail < marché des biens et services.

Utilisation d‘actif spécifique, théorie développée par TEECE -> on est doté d’un savoir particulier, on ne sait pas ce qu’on peut faire tout seul avec ce savoir.

Les avantages de la firme résultent : COASE (1937)

La firme a la capacité d’organiser les transactions par le commandement plutôt que par le système de prix qui devient trop onéreux. Ça compense les défauts du marché et ses externalités. Un manager peut aussi permettre de réemployer les capacités du salarié vers là où il sera le plus productif. Il y a une notion de choix, d’allocation des ressources qui est réalisé sur une volonté d’améliorer la rentabilité de l’entreprise. C’est le manager qui veut le faire avec son système de prix.

BARNARD (1938)

De façon assez générique, il montre qu’il y a de la communication, coordination, volonté de servir et les objectifs partagés.

SIMON, BECKMANN (1951, 1988)

Réallocation des ressources sans couts de négociation, car le contrat de travail est suffisamment souple. Les négociations sont rapides. Le pouvoir hiérarchique permet

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d’influencer le choix du travailleur. Ça réduit l’incertitude sur le comportement de l’agent économique.

AOKI, 2001

Il parle de la manière rationnelle dont on peut prendre la décision -> division cognitive du travail. On va observer une division plus intelligente du travail au sein de l’entreprise.

ALCHIAN et WOODWARD, 1987

Il existe un système d’information particulier au sein de l’entreprise. Ce système d’information possible sur une entreprise va permettre de faire des gains informationnels importants. Sur le marché : + couteux de récupérer de l’information.

WILLIAMSON (1996), RADNER (1992)

Adaptation facile au sein de l’entreprise. On peut réallouer les ressources en fonction des changements du marché.

BOLTON,

Contrôle qui rend crédible la hiérarchie au sein de l’entreprise. Ça permet de mettre en œuvre les ordres. Ça évalue l’adéquation des actions avec les ordres et de réallouer les tâches en conséquence sans utiliser le système de prix. C’est plus rapide que l’adaptation décentralisée. On peut vérifier si les membres sont tentés de revenir sur leurs engagements.

Foss et al, 2002

Apprentissage sur comment organiser les actifs de façon plus efficace -> + facile à appréhender dans une firme que sur le marché, par chaque acteur.

WILLIAMSON, 1975

Si conflit, on peut régler les différends sans temps ni couts d’arbitrage par un tiers (tribunaux). On départage les agents au sein de la firme par la hiérarchie.

Nouvelle économie institutionnelle -> NEI

Ça montre l’avantage du contrôle sur l’utilisation du le système de prix. On n’a pas besoin d’utiliser le système de prix où l’incertitude est trop forte. La spécificité des actifs rend dépendants, ça permet donc de s’adapter par rapport à cette spécificité des actifs.

ARROW, 1974

Coopération + faciles.Salariés : s’entraident. Synergie des connaissances. Plus facilement que dans le marché voire dans un hybride. Rassemblement des connaissances, rassemblement des ressources. Économie d’échelle de la collecte et du traitement de l’information.

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Capacité de faire face à des contingences imprévues-> Dans la coopération on essaie d’arranger de façon commune la situation.Routines -> + d’efficacité car on connaît les uns les autres. Apprentissage du travail ensemble. Tirer partie de la connaissance de l’autre.Culture d’entreprise

Les limites de la firme : - Taille : le contrôle permet de prévenir des comportements opportunistes…MAIS il a un coût.

* coût d’opportunité (on ne fait pas autre chose pendant ce temps)* coût administratif : il faut gérer plus de personnels. + on internalise des activités,

cela signifie on doit embaucher + de personnel administratif pour encadrer l’ensemble des salariés qui produisent au sein de l’entreprise.- Perte de contrôle : même en multipliant des contrôles, au bout du compte le directeur n’aura plus de vraie main mise -> dilution du contrôle- Coûts de la coopération

* Free-riding -> passager clandestin, tire au flanc : + on est nombreux, moins on est visible. Incitation à la moindre productivité.

* Collusion : on voit des gens qui se mettent d’accord pour adopter un comportement de passager clandestin.

b) Caractéristiques des hybrides Ressources rassemblées : on joint les efforts dans une coordination interfirmes qui vont tourner autours d’un actif spécifique (joint venture -> partage du capital). On peut mettre en commun des équipes de recherche pour faire des alliances de R&D.

Les entreprises qui produisent sous un label collectif mettent des ressources ensembles, d’une part dans des ressources publicitaires.

L’organisme certificateur doit être indépendant et rémunéré par l’ensemble des producteurs. Ils mettent en commun des ressources pour que l’autorité de contrôle puisse fonctionner et contrôler. Il faut aussi rémunérer le contrôle.

Le contrat relationnel. L’identité est importante. On a mis du temps à choisir le cocontractant. On l’a choisi car on lui fait confiance. Son identité compte avant toute chose intuitu personae. On préfère continuer ensemble.

Ensuite, il y a également une réciprocité transactionnelle -> on risque tous les deux de voire l’opportunisme chez chacun apparaître.

La compétition. Les agents éco se font concurrence dans les hybrides. Mais ils sont en même temps dans une combinaison où ils sont concurrents mais aussi interdépendants, car ils agissent conjointement sur une partie de leur activité. Ce n’est pas synonyme de marché, ni dans le cadre de la firme où les agents peuvent se faire concurrence pour avoir une promotion.

Particularités du marché agro-alimentaire (RAYNAUD, 1997) -> à la fois concurrent, mais on produit tous sous label rouge et on profite ensemble d’une marque commune dont on fait fructifier la réputation ensemble.

Séance 7 – vendredi 16 novembre 2012

Les avantages de l’hybride- // au marché : le marché n’a pas la faculté de rassembler les ressources. Dans le marché = interdépendance. Alors que dans la forme hybride on met des ressources en commun.

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- // à la firme : l’hybride peut rendre moins irréversible la production commune // à la production internalisée. Car on a acheté l’outil, embaucher du personnel. En revanche, de façon conjointe on a juste une rupture de contrat à négocier TEECE et PISANO, 1994.

Motivation principale des hybrides : partage des ressources, coordination des décisions pour générer des rentes afin de

* Augmenter de la part de marchéSi on produisait p. ex. des poulets en batterie, peut-être qu’on aurait une part de marché chacun plus faible, alors que si on décide de produire sous un label par exemple label rouge; ça augmente les deux parts de marchés ensemble.

* Surplus dans le transférer de compétences : on arrive à créer de nouvelles compétences à partir d’un accord fait entre plusieurs entreprises qu’elles n’auraient pas réussi à créer si elles avaient été seules, notamment par des effets de synergie.

* Accéder à des ressources rares comme les actifs spécifiques.On aurait eu du mal à les acquérir seuls.

Problèmes à résoudre par l’hybride :

Il faut voir la coopération perdurer, ne pas risquer la perte du contrat. Or ça serait très négatif du fait des engagements pris, et des investissements. Il faut des contrats pour sécuriser la coopération. On appelle ça des contrats néoclassiques, qui ont beaucoup de clauses, qui prévoient beaucoup de choses. Cependant, les agents ne sont pas parfaitement rationnels et ne peuvent pas tout prévoir.Ces contrats doivent être le moins incomplet possible, notamment en s’armant de juristes.

Il faut également établir des modes de gouvernance qui doivent essayer de remplir les blancs du contrat. On ne spécifie pas toutes les tâches dans un contrat de travail. De la même manière, dans une forme hybride il existe des techniques de coordination pour essayer de remplir les blancs laissés par le contrat. Pour se faire, on instaure un contrôle de partenaire -> contrôle des produits créés sous un label. Le contrôle permet de vérifier que les partenaires respectent les termes du contrat.

Le mode de gouvernance doit permettre de résoudre les conflits, en minimisant le contrôle judiciaire : faire en sorte qu’il y ait une autorité suffisante pour arbitrer quand il y a des conflits entre partenaires.

Ex : conflit entre deux franchisés, qui sont destinés à une distance trop faible entre eux. Il peut y avoir une façon de transiger, ils se mettront d’accord avec le franchiseur. Le franchisé qui s’estime lésé peut demander à l’autre de baisser sa redevance, pour l’indemniser de son manque à gagner. Avantage : ø besoin de passer par le tribunal, frais juridiques.

Il faut compenser le free-riding.Ex : quand on est franchisé, des prix sont recommandés. Et si un franchisé baissait ses prix sans avertir les autres ? -> il adopte une pratique anticoncurrentielle envers les autres franchisés, ça va à l’encontre de l’accord.Ex2 : un éleveur de poulet bio, l’éleveur doit le nourrir avec des graines bio. Il faut indiquer la chaîne de production, ce qu’a mangé le poulet…Tout cela doit être vérifié. Or si l’éleveur achetait du grain normal pour compenser le prix ? Si la possibilité est laissée à l’élever de tricher, il faut contrôler le partenaire. Ça fait partie de la lutte contre les problèmes de passager clandestin.

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Ex3 : contrat de General Motors et Fisher Body -> spécifier une clause de prix moins souple que dans le contrat (on prévoyait une condition …) Le prix d’achat acheté au S-traitant. C’était désincitatif -> le S-traitant avait toujours la même marge, donc ø incitation à baisser ses coûts. Solution : partie fixe + partie variable de la rémunération / ou alors juste partie fixe mais on fait alors peser tous les risques sur le sous-traitant. On peut prévoir aussi une clause d’indexation du prix de vente sur le coût des matières premières.

La répartition de la quasi rente : passagers clandestins qui essaient de voler une partie de la rente qui émane de cette transaction.

Limites de l’hybride : - sources de conflits dans la distribution des rentes- nécessité de la continuité (rassemblement des ressources)- acceptation de la perte d’autonomie (qui serait assurée sur le marché), sans bénéficier de la capacité de contrôle de la hiérarchie

Si on a décidé de faire un contrat commun, ou de mettre une équipe de recherche en commun. On n’est plus maitre seul de nos capitaux, on doit aussi composer avec l’autre entreprise.

Ou encore : pouvoir de commandement. Dans le cas d’un hybride, l’autorité existe, mais elle est moindre. Ex : joint-venture, si coopération, il faut faire des concessions.

Coordination des hybrides : Ce n’est pas de la hiérarchie, ce n’est pas un mécanisme des prix.

Autorité (MÉNARD, 1997)L’autorité va dépendre de plusieurs facteurs. Celui qui va détenir l’autorité dans une franchise, alliance…c’est celui qui inspire la confiance/leadership aux autres. Ou alors on met en place des institutions ad hoc.

Dans la hiérarchie on a un pouvoir de commandement. Dans le cadre d’un hybride, l’autorité existe mais elle est moindre. Ex : la joint-venture.

La capacité de résoudre les conflits en interne / mécanisme mis en place pour prévenir les passagers clandestins. Coordination -> il faut une autorité qui tient lieu de place de hiérarchie dans la firme. Ce n’est pas de la hiérarchie, c’est un substitut au pression de marché. Cette autorité va dépendre de trois facteurs (matérialisation dans un dernier facteur) -> celui qui va détenir l’autorité dans une alliance va être celui qui va :- inspiré la confiance - le leadership- l’influence

Ou alors on va devoir créer une institution ad hoc pour exercer l’autorité.

 La confiance : elle peut venir de la réputation d’un partenaire à avoir déjà coopérer avec des partenaires dans le cadre de formes hybrides dans un réseau. On sait qu’il est fiable car il a déjà démontré qu’il pouvait l’être. Il va devenir celui qui va dominer la relation.

 Le leadership : celui qui a été le 1er à réaliser une activité et qui propose aux autres de participer à l’activité.

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Ex : des médecins vont produire ensemble de la recherche, le leader (celui qui va organiser les protocoles de soins, qui va diffuser la connaissance aux autres), sera celui qui aura le plus de publications sur un domaine, celui qui aura le plus d’expérience et qui aura sans doute le plus de connaissances dans le domaine. notion de connaissances supérieures et d’antériorité.

L’influence : le fait d’avoir une connaissance supérieure à celle des autres montre qu’on peut influencer d’avantage. Dans le cadre des médecins, l’influence peut porter sur les autorités publiques. Ex : le fait de décider que telle affection va être une « affection longue durée » (ALD), ça touche les ressources publiques, car une ALD va être remboursée intégralement.

Capacité d’être écouté par les autorités pour qu’elles adoptent les conclusions auxquelles on est arrivé. Influence= forme de lobby. Donc on va avoir de l’autorité sur ses partenaires car on va négocier avec ceux qui vont nous donner des compétences pour produire. (Car capacité de négocier d’avantage avec celui qui va fournir les ressources pour produire).

Institutions ad hoc :, c’est le cas dans les marques collectives. elles ont un visa public qui valide qu’un label hybride est bio car il a respecté le processus de production bio. On accepte d’être noté, contrôlé + tampon qui donne l’autorisation de produire par le label.

Elles ont souvent un visa public qui valident que les participants peuvent produire sous le label car ils ont respecté le processus exigé.

Les institutions de contrôle -> rémunérées par les participants à la forme hybride + est constituée partiellement d’administratifs publics (participants du secteur public), nommé par l’autorité gouvernementale, pour qu’il y ait une validation nationale et publique de cette activité. Ainsi on a réellement affaire à une institution. Elle est ad hoc car elle sert uniquement la cause de la production en question.

Cette autorité peut prendre plusieurs formes, avec un degré de formalisme plus ou moins importante.

Échelle de Joe OXLEY -> elle a formalisé cela à travers une échelle. − --Marché---------------hybride---------------firme-- +-> autorité et degré de formalisme

Elle a montré les 3 types d’accords possibles. Elle a fait des études sur une base de données sur des R&D. Elle a cherché à savoir si comme l’anticipe la théorie des coûts de transactions que quand on a des actifs spécifiques importants, on aura tendance à internaliser l’activité. Si les actifs sont moyennement spécifiques, on aura la forme hybride. Si ø incertitude -> alors marché.

À l’intérieur de l’hybride : on va avoir ces degrés d’autorité qui vont pouvoir s’observer selon qu’on a plus d’incertitude ou plus d’actifs spécifiques.

Trois modes identifiés :- accords de licence unilatéraux

Quand on a un accord de licence unilatéral et on autorise d’autres participants pour utiliser la marque ou le brevet pour produire son bien, le contrat est unilatéral : on devient le franchisé de la marque en question et on adhère aux conditions préalables, ex : présentation du magasin commun au réseau de franchise…On est proche des conditions de marché, mais le contrat est relativement plus complexe que sur le marché (bon de commande -> facture, peu importe l’identité du partenaire). Ici on cherche que nos partenaires soient fiables (on va les

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contrôler et on va vérifier qu’ils ne nuisent pas à l’image de marque). cooptation pour être accepté dans un réseau franchisé

- accords contractuels bilatérauxEx : les recherches de R&D pour développer conjointement un bien ou un service. Degré d’autorité plus fort. Se situer d’autant plus à cet endroit que là va être incertaine. D’autant plus les actifs sont spécifiques, d’autant plus il y a besoin de contrats précis. Donc plus on ira vers la joint-venture. Ça se rapproche de la firme avec des contrats bilatéraux avec + d’obligations, + de surveillance, ex : les institution ad hoc pour les label de production. Il faut assurer la coordination entre les partenaires.

- partage du capital (joint-venture). Ça se rapproche le plus du marché.-> réel mécanisme de firme dans la joint-venture -> co-direction. Elle doit partager le pouvoir entre les participants à l’entreprise. on n’est pas exactement dans la firme, car l’autorité n’est pas générale et absolue.

Résultats : mode de gouvernance hybride plus hiérarchique choisi quand- alliance consiste à concevoir un produit- alliance implique une gamme large de biens- alliance implique un gd nb de firmes

Les accords de partenariat cherchent soient à développer un nouveau produit soit à distribuer une méthode de distribution d’un produit -> + d’incertitude quand on développe un produit.

Joe Oxley a voulu montrer que les accords vont être plus ou moins autoritaires selon l’objet de l’alliance.

Production d’un produit = incertitude -> ça peut n’aboutir à rien de développable. Il y a donc plus de risque, un degré d’autorité sera plus fort. Des contrats seront au minimum bilatéraux.

L’alliance qui implique une grande gamme de biens est plus risquée aussi car on s’engage sur plusieurs sources de revenus. Quand on a plusieurs produits -> degré de formalisme plus fort.

Oxley a fait des régressions linéaires ->  elle a montré que des alliances qui impliquent un gd nb de firmes, alors on va avoir des Cts qui vont être plus complexes -> degré de formalisme + important.

3ème test qui n’a pas été validé : quand elle observait des partenariats internationaux, elle anticipait que ce serait plus risqué que pour des partenariats nationaux, elle voulait voir + de formalisme et d’autorité. Mais les observations qu’elle a faite, les coefficients multiplicateurs des variables (indice de corrélation qui va être + ou – important ) n’a pas été vérifié. Le degré de formalisme ne variait pas positivement avec le fait d’ê un partenariat multinational.

Formalisme moins important si confiance ? -> non vérifié -> pas de relations significatives entre confiance / formalisme.

Rachel SAMPSON, 2004 ( ?), elle a fait des études qui ont validé les anticipations de la théorie des coûts de transaction. Ce n’est pas sur le type de coordination, mais sur la

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performance des partenariats. Notamment dans la performance, la variable d’approximation qu’elle a montré (= la proxy) c’est la durée du contrat. L’alliance perdure ou est un échec et disparaisse. Elle a montré que la performance était d’avantage observée lorsqu’il y avait un alignement . « Alignement discret » -> alignement du mode de coordination, à savoir « marché »/ « hybride », « firme » sur les caractéristiques des transactions.

Théorie des coûts de transaction : elle prédit que l’entreprise aura intérêt suivant les caractéristiques des transactions (spécificités + incertitudes) qu’on va avoir intérêt à avoir affaire au marché selon les cas. Tableau :

ActifsIncertitude

Peu spécifique Moyennement spécifique

Très spécifique

Faible Marché Forme hybride Hybride / FirmeForte Firme

La firme a une capacité à réduire les coûts de transaction, c’est proportionnel au degré de spécificité des actifs. On essaie de valider la théorie des coûts de transactionsQuand j’ai de l’incertitude ou des actifs spécifiques, ou que ma performance est forte ou faible, on va regarder si ceux qui sont des hybrides avec une autorité forte (ils ont suivi les préceptes de la théorie des couts de transaction- vont-ils être plus performants que les autres ?

Elle a montré dans ses analyses économétriques, elle a montré que les alliances ont perduré plus longtemps quand elles étaient alignées sur la théorie des coûts de transaction.

Autres travaux : JOSCAW, 1987 -> tests économétriques visant à valider les hypothèses de la TCT empiriquement :Observation sur des coopérations entre mines de charbon et centrales électriques. La durée du contrat était plus longue si actifs spécifiques, comme la proximité au site, la qualité non uniforme (AS physique), le volume de vente (AS dédié).-> corrélation positive de ces spécificités sur la durée du contrat (protection de celui qui détient des actifs spécifiques)

On est bien dans un contrat hybride quand on est en présence des actifs spécifiques physiques et dédiés. Sinon, plutôt « contrat renouvelé », ou « contrat spot » (= au cas par cas) -> pas de dépendance vis à vis de l’autre entreprise.

Les travaux de Williamson ont fait infléchir le droit de la concurrence :- effet bénéfiques pour le marché* Diversité de biens, qualité (label de production, Ménard, 1998) Dans certains cas on peut montrer que la forme hybride améliore le contexte économique -> en permettant de nouveaux biens, de biens de meilleure qualité, moins chers…* Innovation (alliance de R&D)* Baisse des prix si amélioration de la productivité- Justification des intégrations verticales* Quand les actifs sont trop spécifiques pour passer par le marché

La concurrence permet de baisser les prix, d’inciter à l’innovation, mais pas toujours -> parfois on a besoin d’une alliance pour le faire. Par faisceau d’indices, les économistes

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appelés en tant qu’expert pour des commissions, vont chercher à démontrer si oui ou non l’alliance est anticoncurrentielle ou si elle ne permet pas des améliorations substantielles du marché.

Par ailleurs, ça peut être une justification des intégrations verticales. MÉNARD -> justification des intégrations verticales.

Dans le cadre de l’alignement discret -> actifs spécifiques importants + forte incertitude => ça justifie d’internaliser l’externalité, et donc de racheter le fournisseur pour l’intégrer dans l’activité. On cherche à défendre ses intérêts. Ce bien n’existerait pas si on devait simplement passer par le marché.

En permettant une fusion, un accord de long-terme, ça peut aboutir à une production de biens bénéfiques pour le marché et les consommateurs.

Après la pause

II. INCITATIONS ET CONTRATS   

JENSEN et MECKLING, 1976Problème d’agence

Principal == tâches ==> agent

Ex : assureur et le conducteur d’automobile. L’agent peut bien ou mal se comporter. Du moment où il est assuré, il fera le moins d’effort possible pour éviter d’avoir un accident.Le principal s’est rendu compte de problèmes dans le contrat anti sélection + aléa moral ne pas savoir si le conducteur est un bon ou mauvais conducteur ne pas savoir si une fois assuré, il continuera de bien se comporter

Exemples

Principal AgentDirigeant EmployéActionnaire DirigeantProfesseur ÉtudiantMalade Docteur ou dentistePropriétaire d’une voiture GaragisteAssureur Assuré

BAUMOL, 1959 : problème entre le dirigeant et les actionnaires.

Il y a des divergences d’intérêts entre l’agent et le principal.

L’intérêt du dirigeant : maximiser son CA. Actionnaire : maximisation du profit (dividendes)Ex : Vivendi / JM Messier : perte de 13,6M en 2001 et 27M de pertes en 2002 sous l’ère de Messier.

Hypothèses comportementales :- Solution contractuelle que préconise la théorie de l’agence présuppose que les agents sont rationnels.

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- Les agents sont considérés comme étant opportuniste, mais pas forcément sciemment (tire-au-flanc).

Hypothèses environnementales :- Environnement risqué (≠ incertain) : événement probabilisable- Asymétrie d’information : information imparfaite car elle est asymétrique. Certains agents éco vont disposer d’information privée qu’ils vont transmettre ou pas à leur principal. Il faut les inciter à transmettre l’information. - Contrats complets : théorie moins usitée dans le domaine de la production d’articles scientifiques en éco. C’est un courant de pensée dans la théorie de l’agence. Les contrats sont complets car les agents sont rationnels et sont capables de résoudre les difficultés posées par la théorie de l’agence.

Deux risques inhérents à l’asymétrie d’information :

Anti-sélection* Ex ante : on ne sait pas à qui on a affaire en tant que « principal » L’agent dispose

d’une information privée, notamment sur ses propres caractéristiques.* Choix du partenaire (problème informationnel)* Possibilité de triche grâce à une asymétrie informationnelle (ex : CV)

 Aléa moral* Ex post* Actions du partenaire (non observable)* Possibilité de triche grâce à une asymétrie informationnelle

- actions cachées° Effort (salarié ou professionnel // à un client) que met la personne

à réaliser sa tâche- Information cachée : ne pas disposer de l’expertise de celle de l’agent

° Expertise (dentiste, garagiste) : abus de l’expertise et de la défaillance du principal qui n’a aucune expertise technique

Coûts d’agence Les dépenses de surveillance et d’incitation

Coûts de contrôle et primes engagées par le principal pour orienter le comportement des agents. Coûts d’obligation

Coûts de garantie supportés par l’agent pour garantir qu’il ne fera pas certaines actions pouvant léser le principal ou pour le dédommager le cas échéant. Ex : un futur salarié cherche à séduire son principal, ex : payer ses études pour avoir un diplôme. Les diplômes = coût d’obligation. La perte résiduelle

Écart entre le résultat de l’action de l’agent pour le principal et ce qu’aurait donné un comportement conduisant à une maximisation effective du bien être du principal (coût d’opportunité). Perte qui aurait pu augmenter le gain du principal. Coûts de désalignement des incitations.Exemples : prime trop forte, une année d’étude de plus…

Solutions : contrats qui minimisent les coûts

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Anti sélection :Ex de Google qui a posté des équations complexes pour choisir ses futurs employés (supportés par le principal)Signal : (par l’agent) « théorie du signal », M. SPENCE (prix Nobel), coût supporté par l’agent, ex : améliorer son CV en faisant des efforts pour faire de brillantes études pour démontrer qu’on est capable d’assurer plus brillamment qu’un autre la tâche. On envoie un signal : on a été capable de faire des études longues.Screening : (par le producteur) essayer de faire comme un « concours d’entrée » pour trier les personnes qui pourront entrer. Ça coute les frais d’organisation. Souvent supporté par le principal pour détecter quel va être le bon agent.

Action cachée :Contrat suivant le type d’activité qu’on exerce, choix le plus adéquat possible.- rémunération à la performance (salaire à la pièce, prime sur le résultat)

- residual claimant / créancier résiduel (stock option, prime d’équipe) : on a ce qui reste à la fin de l’activité de l’entreprise.

Stock Options : donner cette position au dirigeant de l’entreprise en lui donnant des stocks options c’est l’inciter à augmenter le bénéfice de l’entreprise.

Prime d’équipe : qq fois on a du management par projet. Si on nomme un coordonnateur de l’équipe pour qu’il fasse en sorte qu’elle soit performante. On va distribuer à l’équipe un revenu proportionnel au revenu de l’entreprise, et le coordonnateur aura le résidu : il sera le dernier servi, les autres membres de l’équipe d’abord.

- residual control (contrôle sur les coûts ou responsabilisation sur toutes les tâches, cf. tâches multiples) Responsabiliser un agent vis à vis du résultat de l’entreprise, on l’encourage ou le sanctionne en fonction du résultat. Cette responsabilisation c’est confier un pouvoir hiérarchique dans l’entreprise. ça peut être particulièrement pertinent // aux tâches multiples (pb de surveillance).

Information cachée : -> prime d’information : ça peut ê très couteux. C’est payer au prix fort l’information pour qu’elle soit exacte.

La firme est ainsi un « nœud de contrats », et une équipe, qui concentre des actifs.Comment ces actifs sont alloués en fonction des droits de décision, de l’information possédée et des incitationsCoordination efficace : Grossman et Hart, 1990 Si une entreprise A achète une entreprise B, c’est parce que les activités de l’entreprise B seront réalisées de façon plus efficace par A Incitation pour investir Répartition des actifs

Incitations monétairesMigrom et Roberts, 1997-> salaire à la pièceCritiques : si la demande diminue, comment peut-on dire aux salariés de baisser la production et donc de leur salaire ? Si panne d’une machine ?

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Incompatibilité avec la politique « juste à temps ». Si on a pas de commande un jour, alors on ne peut pas ne payer les salariés.

Individuel (nb de pulls tricotés par une tricoteuse) Lien direct salaire performance Suppose l’observabilité et le contrôle Risque sur la qualité ou autres tâches (cf. sécurité dans les mines de charbon dans

Germinal) ou de passager clandestin (cf. plusieurs salariés sur une même machine) Risque de manipulation et favoritisme (cf. cueillette) Caractère aléatoire : pannes, variation de la demande Incompatible avec le « juste à temps » (cf. General Electric) Problème de fixation du barème au pièces (cf. secrétaire remplaçant une ouvrière

pendant une grève a fait augmenter la productivité de 375% !) Si on se fait berner dans la norme de production, on peut voir que les salariés

mentent et qu’il pourrait y avoir une production plus importante dans l’entreprise.

Gibbons, 1998 (incitations, assurance)Pb d’aversion au risque face à la rémunération à la pièce -> les salariés n’ont pas envie de subir les aléas de la rémunération. On peut la compenser par une partie fixe. On pose Y : la production qui dépend de a : l’effort du salariéUpsilon : le risque = les éléments hasardeux qui peuvent être générés tous les jours qui ne dépendent pas du salariés. W : salaire = part fixe + partie variable

Si ø aversion au risque : s s’approche de 0.Si aversion au risque : b va être plus faible, et s non nul. Le gain du principal : y- w, pour garder y positif, il faut que y soit plus faible s’il doit payer un salaire fixe.

c(q) : prix qui dépend de a, son effort.

Le principal a intérêt à avoir by plus faible.W : salaire de l’agent- (c) coût de son effort (variable de a : son effort)le salarié a intérêt que a soit le plus faible possible, tandis que le principal a intérêt à ce que w soit le plus faible possible.

Exemple : commercial, agriculteurs (HIGGS et ALSTON)Trois types de contrats : b=0 (salaire), b=1 (paiement d’une redevance fixe), 0<b< 1

Lazear, 2000 Safelite (pare-brise)

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* passage d’un salaire fixe horaire à une salaire à la pièce* provoque le départ des salariés* amélioration de la productivité +44%/6 mois, nouveaux salariés +24%

British petrol and exploration2 sites : Nord et Sud AlaskaMécanisme de prime sur la production globale de l’équipeSuccès à Produhoe Bay : prime pour l’équipe, succès car tout le monde vivait sur la plateforme, ensembleFiasco pour Anchorage car ø de vie commune entre les salariésContexte de vie commune : pas de possibilité de tire au flanc

Levis1992 : abandon de salaire aux pièces -> Prime d’équipe (10 à 35), on voulait rompre avec la monotonie en travaillant en équipe, volonté humaniste de Levis pour que les salariés soient plus à l’aise. Finalement : démotivation totale, car il y avait une compétition entre les + compétents et les – compétents. Hors pour la prime d’équipe les plus compétents ne voulaient pas travailler pour les autres.

Benabou, Tirole, 2003Dissociation des motivations intrinsèques et extrinsèques

* Le plus souvent : les récompenses agissent comme stimulants sur le comportement (l’incitation externe accroit la motivation interne « crowding-in effect »* Mais parfois : les récompenses peuvent détériorer la performance (psychologie) : « crowding-out effect »* Conflit entre motivations extrinsèques (récompenses contingentes) et motivations extrinsèques (désir d’accomplir une tâche pour soi-même)* Exemple d’une expérience menée sur des étudiants

* Puzzle avec et sans rémunération* Jeu plus longtemps sans rémunération, désintérêt avec* Dans le même ordre d’idées, Frey (1997) : payer son enfant pour tendre la pelouse* Idem régime amaigrissant, arrêter de fumer

Rôle limité des incitations monétaires sur l’engagement et effet négatif sur le réengagement (désincitation quand retirées)Couts cachés des récompenses ou punitions

Comprendre dans quels cas les incitations doivent être utilisées avec précautionAgent a une connaissance supérieure sur les capacités et son goût pour une

activitéPrincipal a une information complémentaire sur la réalisation

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