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3, rue Joseph et Marie Hackin - 75116 ParisTél. : 01 44 31 10 00 - Fax : 01 44 31 10 10

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RAPPORT D’ACTIVITÉSPOMMES DE TERRE

2 011

Avec le soutien financier des filières pommes de terre (CNIPT et GIPT)et de FranceAgriMer et avec la participation financière du compte d’affectation spécial

pour le développement agricole et rural gérépar le Ministère de l’Agriculture et de l’Agroalimentaire.

Membre de

Rapport d’activités pommes de terre 2011

ARVALIS - Institut du végétal3 rue Joseph et Marie Hackin 75116 ParisTél. : + 33 (0) 1 44 31 10 00 - Fax. : + 33 (0) 1 44 31 10 10www.arvalis-infos.fr

Réalisation : Service Communication-Marketing ARVALIS - Institut du végétal / Maquette AGPM-GIECrédit photos : Service Communication-Marketing et collaborateurs ARVALISÉdition : Mai 2012

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SommairePages

� Éditorial 4

� Gouvernance : des instances pour écouter/anticiper/orienter/décider 5

� Vos contacts 7

� Nos métiersAcquérir et valoriser des savoir-faire pour apporter des innovationssur le terrain 8

� Échanges et collaborationsUne proximité avec la recherche française et internationale 9

� Produits et services de l’Institut en 2011Transférer des références opérationnelles vers les agriculteurs et les partenaires de la filière 12- L’information orale- L’information écrite- Internet : Yvoir.fr, arvalis-infos.fr et arvalis-tv.fr complètement refondés- Transférer les connaissances par la formation- Appuyer les prises de décision pour atteindre la performance

� Les acquis de l’année : résultats marquants par axe et thèmeAXE 1 / ELABORER DES SYSTÈMES INNOVANTS, PRODUCTIFS ET À HAUTE PERFORMANCE ENVIRONNEMENTALE 20

- Implantation : techniques combinées de plantation et de buttage, prise en compte du risque tassement,lutte contre le ruissellement et l'érosion

- Fertilisation- Gestion de l’eau et irrigation- Maladies et méthodes de lutte- Ravageurs et méthodes de lutte- Flore adventice et méthodes de lutte / Défanage- Systèmes de production- Impacts environnementaux- Outils de diagnostic de la biodiversité

AXE 2 / PRODUIRE UNE QUALITÉ ADAPTÉE AUX PROCESS ET AUX MARCHÉS 39- Evaluer, maîtriser et valoriser les qualités des variétés – mettre au point les outils d’évaluation- Qualité sanitaire- Récolte- Stockage et conservation / Conditionnement

AXE 3 / ACCROÎTRE LA COMPÉTITIVITÉ DES EXPLOITATIONS ET DES FILIÈRES 49- Compétitivité économique : éclairer les décisions

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Rapport d’activités pommes de terre 2011

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Rapport d’activités pommes de terre 2011

éditorialAmbition pour la recherche pomme de terre

C’est vrai, l’année 2012 ne laissera pas un bon souvenir aux producteurs suite àl'effondrement des cours sur le marché libre et à des exportations moins dynamiques.Néanmoins, les contrats engagés sont respectés et la filière fécule offre de nouveaudes perspectives d’avenir intéressantes.En reprenant le flambeau du comité professionnel pomme de terre d’ARVALIS dans uncontexte difficile (réforme de la PAC, élections françaises, crise économique, durcisse-ment de la réglementation), je suis conscient que nous avons des défis importants àrelever dans les prochains mois et les prochaines années. Notre ambition pour larecherche et le développement dans la filière pomme de terre n’est cependant pasamoindrie et devra s’appuyer sur trois axes :

� Conforter les moyens économiquesJe ne trahirai pas de secret en affirmant que nous sommes unis, avec le CNIPT, leGIPT et l’UNPT, pour défendre auprès des pouvoirs publics notre compétence et notrecapacité à répondre aux exigences des politiques publiques de plus en plus nom-breuses, tout en maintenant nos propres efforts de budget dans la filière.

� Valoriser le travail de nos chercheursC’est sur tous les fronts que s’effectue la recherche au quotidien :- l’agronomie- la transformation et les débouchés- l’économie et la recherche de compétitivité du secteurDerrière chacun de ces axes, je veux remercier les hommes et les équipes qui répondentà nos attentes pressantes, urgentes et souvent complexes.

� Communiquer, expliquer, transmettre…Rendre disponible les travaux qu’effectue notre Institut fait partie intégrante de vos at-tentes. Au travers des publications dans les journaux, des exposées de nos chercheursdans de nombreuses manifestations, dont la journée des techniciens de plus en pluspopulaire, et également d’événements majeurs comme PotatoEurope qui se dérouleraà Villers-Saint-Christophe en septembre 2012, nous rendons accessible l’excellencedes travaux et des efforts de la filière dans sa globalité.

Si nous nous battons avec les équipes d’ARVALIS pour rester dans les meilleurs en Europe,ce n’est pas par obsession mais parce que nous croyons à notre chère pomme de terreet que son développement est une richesse, un cadeau fait à notre société.

Didier LOMBARTPrésident du comité professionnel pomme de terre

d’ARVALIS - Institut du végétal

Pour élaborer un programme annuel d’ac-tion répondant aux mieux aux attentesspécifiques des producteurs et des filièrespomme de terre, l’Institut s’est doté de plu-sieurs instances.

Le comité professionnel pomme de terre,instance décisionnelle, réunit des respon-sables des différentes familles signatairesde la convention avec ARVALIS [le ComitéNational Interprofessionnel de la Pommede Terre (CNIPT), le Groupement Interpro-fessionnel pour la Valorisation de laPomme de Terre (GIPT), l’Union Nationaledes Producteurs de Pommes de Terre(UNPT)]. Ce comité fixe les orientationsgénérales, valide les programmes et lesbudgets et examine les résultats obtenusde la recherche développement en pommeterre. Depuis juillet 2011, Didier LOM-BART succède à Benoist LEFORESTIER àsa présidence.

Le comité technique pomme de terre, ins-tance consultative, réunit les techniciensde différents organismes ou entreprises dusecteur de la pomme de terre ainsi que desexperts scientifiques reconnus. Il a pourobjet de collecter les besoins du terrain etde contribuer à la construction du pro-gramme de l’Institut ainsi que de discuterles résultats obtenus.

Au final, le conseil d’administration d’AR-VALIS intègre les activités pomme de terredans le programme général de l’Institut, auvu des décisions du comité professionnel.Deux administrateurs représentent le sec-teur au conseil d’administration et trois ex-perts de la pomme de terre sont invités auconseil scientifique, dont le président duconseil scientifique de la FN3PT.

Fin 2008, le secteur des plants (FN3PT)a également signé une convention departenariat technique et financier pourvaloriser les synergies de compétenceentre les deux structures. Les échangessont assurés via, notamment, un comitétechnique de liaison.

Ces instances de pilotage (comités profes-sionnel et technique, comité technique deliaison avec la FN3PT) se sont réunies àdiverses reprises en 2010/2011, tant pourévaluer les programmes en cours que pourdébattre des sujets majeurs d’actualité etorienter les actions à mettre en œuvre pour2012.Le comité technique s’est penché plus spé-cifiquement sur les activités variétés/qua-lités, conservation/stockage et maladies en2010 ; fertilisation, ravageurs et adven-tices/défanage en 2011.Le programme d’activités intègre évi-demment les orientations définies dansle « contrat d’objectif » 2009-2013signé pour 4 ans par les pouvoirs publicset l’ACTA, pour le compte des institutstechniques.

Un Extranet pomme de terre à destinationdes membres des filières est en service de-puis 2008.

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gouvernance :des instances pour écouter/anticiper/orienter/décider

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Rapport d’activités pommes de terre 2011

BAUDRIN Patrick EXPANDISBONNEL Eric GERMICOPACLAVEY Laetitia GAPPIDELEUZE Clément PARMENTINEDENEUVILLE Jean-Paul ConseillerDURIEZ Laurent ROQUETTEHOUILLIEZ Benoit CHAMBRE REGIONALE D’AGRICULTURE DU NORD PAS-DE-CALAISLAFAYE Sébastien TERRE DE FRANCEOLIVIER Céline CHAMBRE REGIONALE D’AGRICULTURE DU NORD PAS-DE-CALAISMONNIER Patrick TOUQUET SAVOURPOITTEVIN Eric CETA de CHAMPAGNEPORTENEUVE Christian CTIFLPOUTRAIN Bruno GITEPPRECHONNET Christophe POM’ALLIANCERIBIER Emmanuelle CHAMBRE D'AGRICULTURE DE SEINE MARITIMERONDEAUX Thierry DESMAZIERES S.A.THELU Nicolas INTERSNACK/VICOTROPATO Gérard MCCAINVAN DER HOEVEN Vincent COOPERATIVE AGRICOLE LUNORBROUTIN François-Xavier UNPTCARDINAUD Bernard FELCOOPDELACOUR Arnaud UNPTGENOVA Claire CNIPTLOMBART Didier Président du comité professionnel pomme de terreMOREL Hervé FEDEPOMMAZIER Réjane GIPTTURPIN Stéphane CNIPTANDRIVON Didier INRABOIZARD Hubert INRADUBOIS Ludovic DRAAF/SRAL 59/62DUVAUCHELLE Serge ConsultantSZILVASI Sophie DGAL/SDQPVSURLEAU Caroline AGRO-TRANSFERT RESSOURCES ET TERRITOIRES

Selon les thématiques abordées,le comité technique peut mobiliserdes experts d’autres structurestelles que IRSTEA, Agences de l’eau,ACVNPT…

Responsables des filières pommede terre au conseil d’administrationd’ARVALIS - Institut du végétal

• LOMBART Didier (Président du comité professionnel pomme de terre)

• TRILLON Patrick (UNPT)

Experts pomme de terre au conseilscientifique d’ARVALIS - Institut duvégétal

• ANDRIVON Didier (INRA)• DELACOUR Arnaud (agriculteur)• CHAGVARDIEFF Pierre (FN3PT, CEA)

LOMBART Didier Président du comité professionnel pomme de terreGALLAND Sébastien Président du CNIPTFOY Pascal Président du GIPTTRILLON Patrick Président de l’UNPTJEANNEAU Luc Président de la section pomme de terre de FELCOOPFONTAINE Gilles Président de FEDEPOMGOSSELIN Jean-Luc CNIPTMAZIER Réjane GIPTMASCRE Martin UNPTCARDINAUD Bernard FELCOOPMOREL Hervé FEDEPOMEMPINET Marie-Laure GIPT/CSFDUPARCQ Didier GIPT/CSFRIGO Christophe GIPT/FNTPTDEQUEKER Alain UNPTDELACOUR Arnaud UNPTACHTE Bertrand UNPTBEGUIN Eric UNPTTERRAIN Christophe Président d’ARVALIS - Institut du végétalCOTTART Joël Secrétaire général d’ARVALIS - Institut du végétalMATHIEU Jacques Directeur général d’ARVALIS - Institut du végétalBORDES Jean-Paul Chef du Département R & D d’ARVALIS - Institut du végétal

Coordination des activités pomme de terreGRAVOUEILLE Jean-Michel ARVALIS - Institut du végétal / Animation filière pomme de terre

‡ Composition du comité professionnel pomme de terre

‡ Comité technique pomme de terre

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Rapport d’activités pommes de terre 2011

Vos contacts P O M M E D E T E R R E

Les activités de recherche et de dévelop-pement conduites sur la pomme de terreau sein d’ARVALIS ont pour objectif defournir aux acteurs des filières des réfé-rences techniques permettant de concilierperformances technico-économiques etobtention de produits de qualité dans lerespect de l’environnement. Ces référencesopérationnelles s’appuient sur les résultatsles plus récents acquis par la veille biblio-graphique, des partenariats avec la re-cherche, et par la mise en placed’expérimentations ciblées, dans le cadred’un réseau de partenaires et relais sur le

terrain. L’activité de l’Institut s’inscrit dansle contrat d’objectif 2009-2013 de l’ACTA,et bénéficie, outre du financement profes-sionnel, d’aides du CASDAR et de Fran-ceAgrimer. Ces activités sont certifiées« ISO 9001 version 2008 » et ARVALIS -Institut du végétal bénéficie de la doublequalification d’Institut technique agricoleet agro-alimentaire.

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nos métiersAcquérir et valoriser des savoir-faire pour apporterdes innovations sur le terrain

Rapport d’activités pommes de terre 2011

Chaque année, environ 15 hectares sont mobilisés pour l’acquisition de références en micro-parcelles sur les deux plateformes expérimentalesd’Estrées-Mons/Villers-Saint-Christophe (02) et Boigneville/Audeville (45).

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Les relations internationales sont assu-rées, notamment, dans le cadre de l’EAPR(European Association for Potato Re-search) dont les objectifs sont de favoriserl'échange entre les différents pays (à la foisdans et hors de l’Europe) d'informationsscientifiques et générales relatives à toutesles facettes de la culture et de l'utilisationde la pomme de terre et d’encourager etfaciliter la coopération internationale dansce domaine. Les échanges sont effectuésdans le cadre de conférences triennales(Oulou, Finlande en 2011), de réunionsde sections (Pathologie, Carlow, Irlande ;Agronomie-Physiologie, Nevsehir, Turquieen 2010), de rencontres bilatérales et dela publication de la revue « Potato Re-search ». La participation de l’Institut àl’organisation PotatoEurope s’inscrit égale-ment dans cette logique d’ouverture inter-nationale.

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échanges et collaborationsUne proximité avec la recherche française

et internationale

Rapport d’activités pommes de terre 2011

2011, année de la 18ème Conférence triennalede l’Association Européenne pour la Recherche

sur la Pomme de terre (EAPR)

Du 24 au 29 juillet s’est déroulée à Oulu en Finlande la 18ème Conférence trien-nale de l’EAPR présidée par Jari Valkonen, professeur de biologie appliquée àl’Université d’Helsinki. Cette édition a rassemblé près de 320 scientifiques,techniciens et professionnels venus de 44 pays travaillant sur les différents as-pects de la plante et de la culture. Ce rassemblement des spécialistes a donnélieu à de nombreux échanges lors de la présentation des quelque 90 commu-nications orales et 131 posters, notamment sur les avancées en génomique etamélioration variétale. Agriculture durable, environnement ou meilleure utili-sation des intrants n’ont cependant pas été oubliés.A cette occasion, 7 communications ont impliquées les collaborateurs de l’Ins-titut (voir chapitre Information).

La France organisatrice en 2017

Avec l’élection d’un « président élu » français, Michel MARTIN, qui prendra lacharge de l’association après la prochaine Conférence plénière qui aura lieu enBelgique en 2014, c’est la France qui est dès à présent désignée comme paysorganisateur de la conférence plénière de 2017 pour sa 20ème édition. L’en-semble de la filière devrait se réunir autour de cet événement scientifiqueunique pour échanger et progresser.

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Pour relever les défis d’une agriculture àhaute valeur économique et écologique,ARVALIS - Institut du végétal s’investitdans des recherches collaboratives. Ellesmobilisent les compétences les plus poin-tues et les financements les mieux adaptésaux enjeux. Un moyen de faire aussiconnaître et reconnaître ses compétences.Toutes espèces confondues, l’Institut estimpliqué en tant que leader ou partenairedans une bonne centaine de projets quicouvrent l’ensemble de son champ d’acti-vités. Il en démarre entre 30 et 40 nou-veaux chaque année, pour une durée de1 à 10 ans, dont plusieurs concernentspécifiquement ou indirectement lapomme de terre (voir ci-après).La gamme est large, de la recherche aca-démique (projets de l’Agence Nationale dela Recherche, du Grand Emprunt, …) audéveloppement agricole (projets CAS-DAR, ...) en passant par le développementde produits et services (pôle de compétiti-vité, ...) ou le développement local (pro-jets régionaux).

• Convention de partenariat GNIS – AR-VALIS avec INRA, UMR1349 IGEPPRennes : financement des programmes :« Maladies superficielles du tubercule »et « Bactérioses ».

• Convention de partenariat AGRO-Trans-fert Ressources et Territoires (AGTRT).Projet EAUTION PLUS 2009-2013. Pi-lote : AGTRT. Partenaires : ARVALIS, Bon-duelle, Chambres d'Agriculture de Picardie,Comité Nord, Expandis, GITEP, INRA, OP-L-Vert, Pom’Alliance et Unilet, avec le sou-tien du Conseil Régional de Picardie et duFEDER.

• Amélioration de la compétitivité de laconservation des pommes de terre en Pi-cardie. Projet régional 2011-2014. Por-teur : ARPT Picardie. Coordination :Chambre d’agriculture 80, ARVALIS. Au-tres partenaires : GITEP, CNIPT, SarlComyn.

• Vers une démarche de caractérisationdu comportement des variétés de pomme

de terre vis-à-vis des facteurs limitants,notamment du stress hydrique, et d’opti-misation des réseaux de sélection et d’éva-luation (CarPoStress). CTPS 2011-2013.Pilote : ARVALIS ; Partenaires : Agro-Trans-fert Ressources et Territoires, Comité Nord,INRA – UMR Agronomie (211) Grignon.

• Développer l’efficacité des stimulateursdes défenses des plantes avec les OAD(DEFI-STIM). Pôle de compétitivité VEGE-POLIS - FUI 2011-2013. Pilote : SyngentaAgro SAS. Partenaires : INRA (Centre d’An-gers-Nantes, Rennes, Dijon, Bordeaux),URC, IFV, ARVALIS, CIVC, FN3PT, Goë-mar, Valinov, BBV, Force A, Groupe INVIVO.

• Comprendre, développer et promouvoirau sein des filières végétales les stratégiesde stimulation de défense des plantes(ELICITRA). Pilote : ARVALIS. Partenaires :RMT 2011-2014. Pilote : ARVALIS / Ve-genov - BBV. Partenaires : multiples (29).

• Réduire l'impact des maladies tellu-riques dans les systèmes de culture pourune protection intégrée et durable desgrandes cultures (SysPID). CASDAR2010-2012. Pilote : ARVALIS ; Parte-naires : ITB, FN3PT, Grocep, BretagnePlants, Comité Nord, Aval Douar Beo,CTIFL, GNIS, INRA Rennes - UMR Bio3P,Chambre d’agriculture du Calvados, Asso-ciation Charente-Poitou d’ExpérimentationLégumière, Coopérative agricole de Noir-moutier, GITEP, CNIPT.

• Accompagnement du développement etde la structuration de la filière légumes deplein champ en zones céréalières biolo-giques (Centre, Bourgogne, Champagne-Ardennes, Picardie, Nord Pas-de-Calais,Auvergne). CASDAR 2010-2012. Pilote :Bio Centre. Partenaires : Chambre d’Agri-culture 45, Chambre d’Agriculture 41, AR-VALIS, ITAB, Groupement des producteursbiologiques du Loiret (GABOR), Groupe-ment des producteurs biologiques de Loir-et-Cher (GABLEC), Fédération Régionaledes Coopératives Agricoles du Centre(FRCA), Groupement des producteurs bio-logiques du Nord Pas-de-Calais (GAB-NOR), Fédération Régionale desAgrobiologistes (FRAB) de Champagne-Ar-denne, Service d’Eco - DéveloppementAgrobiologique et Rural de Bourgogne (SE-

DARB), Auvergne Biologique, FédérationNationale d’Agriculture Biologique des ré-gions de France (FNAB), Agriculture Bio-logique en Picardie (ABP), Associationpour la Promotion des produits Biologiquesdu Nord Pas-de-Calais (APROBIO), re-groupement des associations régionalesbiologiques à caractère interprofessionnel(BRIO), Station expérimentation : LégumesCentre Action (LCA), Opérateurs aval :Beauce Champagne Oignon (BCO),Conserves du Blaisois…

• Innovations pour la protection des cul-tures de pomme de terre vis-à-vis des ma-ladies et ravageurs majeurs ou émergents.CASDAR ITA 2009-2011. Pilote :FN3PT/ARVALIS ; Partenaire : INRARENNES (UMR BiO 3P).

• Spatialisation de l'information météoro-logique pour l'amélioration des techniquesculturales (SIMPATIC). CASDAR 2009-2011. Pilote FN3PT ; Partenaires :FN3PT, Institut Français de la Vigne et duVin (IFV), Société Nationale Interprofes-sionnelle de la Tomate (Sonito), ARVALIS,INRA de Rennes, Chambre d’Agricultured’Eure et Loir, Chambre d’Agriculture d’Ile-de-France, CAP 2020.

• Evaluation (et gestion) des risques sani-taires liés aux itinéraires culturaux (irriga-tion, précédents culturaux, boues,…)relatifs aux bactérioses de la pomme deterre et d'autres cultures spécialisées.CASDAR 2008-2010. Pilote : FN3PT ;Partenaires : INRA RENNES (UMR BiO3P), CIRAD / INRA La Réunion (UMRC53), DGAL LNPV ANGERS, UNIVERSITEde Rouen, Comité Nord, Bretagne Plants,Grocep, FNPE, ARMEFHLOR, ARVALIS,GNIS, CNIPT, Plate-Forme Technologiqued’Evreux, GIP « sécurité sanitaire ».

• Evaluation et maîtrise de la volatilisa-tion ammoniacale lors des épandages desengrais organiques et minéraux. CASDAR2010-2012. Pilote : ARVALIS ; Parte-naires : ACTA, CETIOM, IE, IFIP, INRA –UMR EGC Grignon, INRA – UMR INRAAgrocampus SAHS Rennes, UNIFA.

• Réseau PRO : Création d’un réseaud’essais au champ et d’un outil de mu-tualisation des données pour l’étude de lavaleur agronomique et des impacts envi-

Recherche collaborative :de nombreux projets

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Rapport d’activités pommes de terre 2011

ronnementaux et sanitaires des ProduitsRésiduaires Organiques (PRO) recyclés enagriculture. CASDAR 2010-2012. Pilote :ACTA ; Partenaires : Agro-TRANSFERTRessources et Territoires, APCA, ARAA,ARVALIS, CETIOM, Chambres d’agricul-ture (Ardennes, Bretagne, Drôme), CIRAD(Réunion), EPN Rambouillet, IFV, INRA(Arras, Rennes), INRA-AgroParisTech(EGC), ITAB, ITB, LDAR, PHALIPPOU-FRAYSSINET, SAS Laboratoire, TRAME(Associations des agriculteurs composteursde France et méthaniseurs de France, ACFet AAMF), VetAgro Sup…

• Développement d’outils d’aide à la dé-cision pour gérer le stock de carbone or-ganique des sols cultivés : adaptation etmise en œuvre du modèle de calcul debilan humique à long terme AMG dans unelarge gamme de systèmes de grandes cul-tures et de polyculture-élevage. CASDAR2009-2012. Pilote : ARVALIS. Partenaires: AGRO-Transfert Ressources et Territoires,INRA US1158 AGRO-IMPACT et UMRTCEM Bordeaux, LDAR (laboratoire dé-partemental d’analyses et de Recherche deL’Aisne).

• Les entomophages en grandes cultures :diversité, service rendu et potentialité deshabitats. CASDAR 2009-2011. Pilote AR-VALIS ; Partenaires : ACTA, CETIOM, ITB,ITAB, CRA Picardie, INRA SAD-Paysage,UMR INRA/Agrocampus Rennes 1099[BiO3P], UMR Nancy-Université-INRAAgronomie et Environnement Nancy-Col-mar, DGFAR - Ministère de l'Agriculture etde la Pêche), Chambre Régionale d’Agri-culture Centre, AGROOF développement etSyngenta.

• Intégrer la BIodiversité dans les Sys-tèmes d’exploitation agricoles (IBIS) : ca-pitalisation des références, constructiond'un réseau de fermes et élaboration deméthodes et d'outils pour développer leconseil auprès des agriculteurs. CASDAR2008-2010. Pilote CRA Centre. Acteursde tous horizons répartis dans 16 dépar-tements.

• European Network for the Durable Ex-ploitation of crop protection strategies(ENDURE)*. 6ème PCRD 2006-2010. Pi-lote : Réseau d’excellence déposé parl’INRA sur la réduction de l’utilisation des

pesticides. ARVALIS est représenté parl’ACTA, tout comme le Cetiom et l’ITV (16pays).

• NWE centre of excellence for potato cystnematode management - European Plat-form for Sustainable Potato Cyst Nema-tode management. INTERREG IVB NorthWest Europe. Pilote : PCA (Belgique). Par-tenaires : PCA, ILVO, Inagro (Belgique),WUR (Pays-Bas), British Potato Council,JHI, HAUC, SASA (Grande-Bretagne), JKI(Allemagne), ARVALIS, INRA, UNPT(France)… (proposé 2012).

* D’ENDURE à PURELe réseau d’excellence ENDURE sur la pro-tection intégrée en Europe s’est terminé en2010. Le fruit de ces quatre années derapprochement des compétences et del’expérience disponible au niveau européena été présenté les 24 et 25 novembre2010. Outre les participants au projet,toutes les parties prenantes concernéespar ce thème étaient présentes. Mais les partenaires n’en sont pas restéslà. Ainsi, avant même la fin d’ENDURE, leprojet PURE a été déposé, pour donner unesuite concrète à ces échanges. Financé parla Commission européenne dans le cadredu 7ème PCRD et coordonné par l’INRA, ceprojet associe quatorze Instituts de re-cherche ou universités européens dont AR-VALIS, sous la bannière de l’ACTA, deuxorganisations de développement agricoleet cinq industriels. Il a débuté le 1er mars2011 et portera sur la réduction desusages et des risques liés aux pesticides,par la protection intégrée dans les sys-tèmes agricoles européens. Ce projet d’unedurée de quatre ans, permettra de définiret de tester des systèmes innovants, enstations expérimentales et au champ, afinde faciliter la mise en œuvre de la législa-tion européenne sur les pesticides.

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Rapport d’activités pommes de terre 2011

L’information orale

L’Institut a présenté les résultats de ses ac-tivités de l’année 2011 lors de la journéeannuelle « Bilan des expérimentations »le mardi 31 janvier 2012 à PARIS aux Sa-lons de l’Aveyron. Cette journée, au coursde laquelle sont intervenus les spécialistesd’ARVALIS, certains partenaires et laDGAL, a permis d’apporter un large pano-rama de l’activité d’acquisition de réfé-rences réalisée au cours de l’annéeécoulée (lutte contre les bioagresseurs,

nouvelles variétés, stratégie de défanage,inhibiteurs de germination, besoins enazote de la pomme de terre, coût de pro-duction…,).Cette rencontre constitue aussi une occa-sion exceptionnelle d’échanges et de misesau point. Elle a réuni, cette année, près de240 techniciens avec une présence accruede techniciens étrangers (plus de 10 %)et les journalistes de la presse agricole.

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produits et services de l’Institut en 2011 Transférer des références opérationnelles vers les agriculteurset les partenaires de la filière

Rapport d’activités pommes de terre 2011

Le progrès ne vaut que s’il est partagé par leplus grand nombre. La finalité de l’Institutest toujours de mettre au point des innova-tions utiles, utilisables, utilisées. Il est doncimpératif de permettre aux techniciens etaux agriculteurs d’accéder à l’innovationpour assurer la rentabilité des exploitations,la compétitivité et la qualité des productionsavec une bonne maîtrise de l’empreinte en-vironnementale. C’est une des recomman-dations du projet 2009-2013 qui trace lesgrandes priorités d’ARVALIS.Au quotidien, chaque collaborateur d’ARVA-LIS participe à la communication : contactavec les producteurs et les techniciens, in-tervention scientifique dans des colloques,rédaction d’articles de presse, participationaux journées de communication de parte-naires, animation de réunions de terrain, vi-site d’essais, sessions de formation,contribution sur les sites Internet, présencedans des salons professionnels, ...

Donner toute leur valeur aux résultats del’Institut. La Journée technique annuelle dejanvier : toujours un fort succès avec près de240 participants en 2011-2012.

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La communication orale a été active au-près des agriculteurs avec plus de 10 in-terventions (Nord Pas-de-Calais – Picardie– Champagne-Ardenne – Bretagne – Nor-mandie – Beauce – Alsace), dans le cadrede réunions d’agriculteurs (en associationavec les partenaires de la filière) qui ontpermis de toucher plus de 1000 partici-pants. Différents thèmes ont pu être abor-dés comme la gestion du mildiou, dudéfanage et des ravageurs, le stockage ouencore divers points sur la réglementation.Quelques exemples sont donnés ci-après :

• les inhibiteurs de germination d'originenaturelle (huile de menthe) : journée« REACH et les alternatives végétales » or-ganisée à Laon par le pôle de compétiti-vité IAR Industries & Agro-Ressources,réunions Gappi, Gowan/Uneal, GABNOR(association de développement de l'Agri-culture Biologique rassemblant les agri-culteurs biologiques et bio-dynamistes duNord Pas-de-Calais),• « management » de la conservation : as-semblée générale de la coopérative desproducteurs livrant à la féculerie Roquette-Vecquemont,

• BSV, Mileos® et phyto conseil : présen-tation des outils à destination des produc-teurs pour une lutte raisonnée contre lemildiou : journée du Comité technique59/62.

Par ailleurs, ARVALIS a organisé les 22 et23 juin les Culturales® 2011 à Villers-Saint-Christophe. Ce sont près de 11 000techniciens et agriculteurs qui ont été ren-contrés lors de cette manifestation. Un es-pace pomme de terre, animé par lesingénieurs de l’Institut et quelques parte-naires, était construit autour de 4 atelierstechniques :

• gestion des repousses dans la rotation,• stratégies de défanage,• nouvelles voies de protection contre lemildiou : modèle climatique, génétique ettolérance variétale, solutions chimiques etstimulateurs de défenses naturelles,• implantation : techniques, maîtrise dutassement et du ruissellement.

Les nouveaux laboratoires et le nouveaubâtiment du site expérimental de Villers-Saint-Christophe, dans l’Aisne, permettentà ce centre, historiquement dédié auxpommes de terre, d’accueillir les équipestechniques régionales au complet. Quant à ses nouvelles cellules de stockageen vrac ventilé et réfrigéré de pommes deterre, elles fourniront de nouvelles réfé-rences sur la conservation des tuberculesgrâce à leurs dispositifs de régulation detempérature, d’hygrométrie et de teneur engaz carbonique.L’inauguration officielle de toutes ces ins-tallations s’est déroulée le 7 avril 2011 enprésence des représentants des collectivi-tés locales et régionales ayant apporté leursoutien financier.

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Rapport d’activités pommes de terre 2011

Aux Culturales® 2011, l’atelier « Tassementdes sols en culture de pomme de terre » a étéparticulièrement apprécié par les visiteurs.

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Villers-Saint-Christophe : un site expérimental tout neuf

L’information écriteLes ingénieurs et techniciens d’ARVALIS -Institut du végétal ont diffusé les référencesacquises sous forme de publications tech-niques ou scientifiques dont une liste nonexhaustive est mentionnée ci-après :

Variétés, qualités et valorisationsGRAVOUEILLE J.M., PONTHONNE S.,FOURRIER F. - Surveillance phytosani-taire : Très bonne maîtrise des teneurs ré-siduelles. Pomme de Terre Hebdo, n° 961,5 février 2011, 1-2.GRAVOUEILLE J.M., PONTHONNE S.,FOURRIER F. – Pommes de terre - Sur-veillance phytosanitaire : Une très bonnemaîtrise des teneurs résiduelles. Yvoir, 10février 2011.GRAVOUEILLE J.M. - Variétés de pommede terre : 8 nouveautés au Catalogue fran-çais en 2011. Yvoir, 15 mars 2011.GRAVOUEILLE J.M. - Variétés de pommede terre : 8 nouveautés au Catalogue fran-çais en 2011. Pomme de Terre Hebdo, n°965, 19 mars 2011, 1-2.

GRAVOUEILLE J.M. - Variétés de pommede terre : Huit nouveautés au Cataloguefrançais en 2011. La Marne Agricole, n°2955, 22 avril 2011, 12-13.

GRAVOUEILLE J.M., PONTHONNE S.,FOURRIER F. - Plan de surveillance – Laqualité sanitaire à la loupe. La Pomme deTerre Française, n° 575, mai-juin 2011,42-43.MARTIN M. - Hydrazide maléique : uneaide possible pour limiter la repousse phy-siologique. Yvoir, 6 juillet 2011.ZUB H.W., GRAVOUEILLE J.M., AU-ROUSSEAU F., HANNON C., VAST S.,DOBBLES A., PRECHONNET C., POU-TRAIN B. - Characterize the tolerance ofpotato varieties to drought under fieldconditions. Abstracts of papers and pos-ters, EAPR, July 25-29 2011, Oulu (Fin-land).GRAVOUEILLE J.M., PONTHONNE S.,FOURRIER F. - Surveillance phytosanitaire– Très bonne maîtrise des teneurs rési-duelles. Profil, été 2011, n° 42.GRAVOUEILLE J.M. - Pomme de terre -Huit nouvelles variétés ont franchi les bar-rières de l’inscription. Perspectives Agri-coles, n° 383, novembre 2011, 24-27.PAMBRUN J.B., coll. J.M. GRAVOUEILLE- Optimiser l’aptitude à l’utilisation enfrites. La Pomme de Terre Française, n°578, novembre-décembre 2011, 26-27.FN3PT, GNIS, ARVALIS - Institut du végé-tal - Catalogue 2012 – Variétés de pommede terre produites en France, janvier 2012,332 p.

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Messieurs GEWERC et DAUDIGNY, présidents du Conseil régional de Picardie et du Conseil général de l’Aisne, inaugurent les aménagements dubâtiment de Villers-Saint-Christophe.

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Ce nouveau catalogue a pour but de fournirune information complète sur les variétés depomme de terre produites en France.Après avoir rappelé, sous forme de tableauxsynthétiques, les caractéristiques des variétés ins-crites au catalogue officiel, il met l’accent, autravers plus de 140 fiches illustrées, sur les prin-cipales variétés produites en France, que ce soiten plants ou en pommes de terre destinées à laconsommation en frais ou à l’industrie.Ces informations (caractères descriptifs, cultu-raux et d’utilisation), s’accompagnent d’unemultitude de renseignements relatifs à la créa-tion et à l’évaluation variétale, au système fran-çais de production et de certification des plants,ainsi que des coordonnées des entreprises ex-péditrices.

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De nombreux articles de presse et brochures et un site Internet

Agro-équipements,implantation et récolteMARTIN M. - Nouveautés et tendances duSIMA 2011. Pomme de Terre Hebdo,n° 964, 12 mars 2011, 1-2.MARTIN M. - Traitements des plants à laferme – Comment utiliser au mieux lesmatériels ? La Pomme de Terre Française,n° 574, mars-avril 2011, 52-53.MARTIN M. - Halte au ruissellement. InLa Marne Agricole, dossier pommes deterre, n° 2955, 22 avril 2011, 14.MARTIN M. - Simplifier pour réduiretemps et coût. In La Marne Agricole, dos-sier pommes de terre, n° 2955, 22 avril2011, 16-17.

FertilisationCOHAN J.P., LAURENT F., CHAMPOLI-VIER L., LIEVEN J., DUVAL R., MORIN P.- Effet des couverts intermédiaires sur lafourniture d’azote à la culture suivante. In« Cultures intermédiaires – Impacts etconduite », Ed. ARVALIS-CETIOM-ITB-ITL,août 2011, 44-61.COHAN J.P., DECARRIER A., AUBRIONG., CHAMPOLIVIER L. - Effet des couvertssur la fertilisation azotée de la culture sui-vante. In « Cultures intermédiaires – Im-pacts et conduite », Ed. ARVALIS-CETIOM-ITB-ITL, août 2011,190-201.LE SOUDER C. - Bonnes pratiques – Op-timiser les apports d’engrais P et K.Pomme de Terre Hebdo, n° 981, 15 octo-bre 2011, 1-2.

Adventices / DéfanageVACHER C. - Sus aux adventices. LaPomme de Terre Française, mars-avril2011, n° 574, 38-39.VACHER C. - Désherbage : Une année quis’annonce difficile. Pomme de TerreHebdo, n° 969, 7 mai 2011, 1-2.

Gestion de l’eau et irrigationDEUMIER J.M. - Irré-LIS® : Un bilan hy-drique en ligne pour mieux maîtriser l’irri-gation. Pomme de Terre Hebdo, n° 974,18 juin 2011, 1-2.DEUMIER J.M. - Stratégie d’irrigation envolume limité. Potato Planet, juillet 2011,2 p.DEUMIER J.M. - Irré-LIS® : Un bilan hy-drique en ligne. La Pomme de Terre Fran-çaise, n° 576, juillet-août 2011, 42-43.

MaladiesJAUNATRE V., GAUCHER D., HANNONC., VANNETZEL E. - Mildiou de la pommede terre – Comment bien protéger ses par-celles ? Perspectives Agricoles, n° 374,janvier 2011, 64-65.GAUCHER D., MARTIN A., JAUNATRE V.,BEAUVALLET G. - Evaluation de traite-ments alternatifs valorisant les Stimula-teurs de Défenses des Plantes contre lemildiou de la pomme de terre. Recueil decommunications, AFPP - 4ème conférenceinternationale sur les méthodes alterna-tives en protection des cultures, Lille - 8, 9et 10 mars 2011.JAUNATRE V., GAUCHER D. - MILEOS®,un outil d’aide à la décision qui évolue. Re-cueil de communications, AFPP - 4ème

conférence internationale sur les méthodesalternatives en protection des cultures,Lille - 8, 9 et 10 mars 2011.LOISON R., GAUCHER D., JAUNATRE V.,BEAUVALLET G. - Evaluation de traite-ments alternatifs contre le rhizoctone brunde la pomme de terre. Recueil de commu-nications, AFPP - 4ème conférence interna-tionale sur les méthodes alternatives enprotection des cultures, Lille - 8, 9 et 10mars 2011.GAUCHER D., BEAUVALLET G., DUBOISL. - Pomme de terre – Quelques précau-tions à prendre avant de planter. Yvoir, 27mars 2011, 1 p.GAUCHER D., BEAUVALLET G., DUBOISL. - Pomme de terre – Plants : des traite-ments à adapter selon les débouchés.Yvoir, 28 mars 2011, 2 p.JAUNATRE V. - MILEOS®, un outil d’aide àla décision qui évolue. Pomme de TerreHebdo, n° 967, 9 avril 2011, 1-2.BOUCHEK-MECHICHE K., MILLE B.,GAUCHER D., MONTFORT F. - Managingthe intercropping period for controlling soilborne diseases of potato due to Strepto-myces spp. and Rhizoctonia solani. Abs-tracts of papers and posters, EAPR, July25-29 2011, Oulu (Finland), 1 p.FIERS M., CHATOT C., LE HINGRAT Y.,GAUCHER D., EDEL-HERMANN V.,STEINBERG C., BOUCHEK-MECHICHE K.- Nomenclature of potato blemishes needsrationalization. Abstracts of papers andposters, EAPR, July 25-29 2011, Oulu(Finland), 1 page.LE HINGRAT Y., LATY P., GLAIS L., BOU-LARD F., JACQUOT E., GAUCHER D.,GOLAZ F.., MOLOT B.., GIOVINAZZO R.,

BOISGONTIER D. - Can spatial meteoro-logical data improve disease forecastingand crop management? Abstracts of pa-pers and posters, EAPR, July 25-292011, Oulu (Finland), 1 p.GAUCHER D., BEAUVALLET G. - Evalua-tion of alternative treatments with plant de-fenses stimulants against potato lateblight. Abstracts of papers and posters,EAPR, July 25-29 2011, Oulu (Finland),1 p.

RavageursTAUPIN P. - Doryphore : Un parasite nui-sible mais bien maîtrisé. La Pomme deTerre Française, n° 576, juillet-août 2011,34-35.

Conservation / StockageMARTIN M. - Pomme de terre de fécule :Débâcher et ventiler les tas pour évacuerl'excès d’humidité. Yvoir, 7 janvier 2011.MARTIN M. - Huile de menthe verte –Inhibiteur naturel de germination. LaPomme de Terre Française, n° 573, jan-vier-février 2011, 40-41.MARTIN M. - Pommes de terre : Poursuitedes aides au stockage. Yvoir, 8 mars2011.MARTIN M. - Pommes de terre : Le dis-positif des aides au stockage déjà clôturé.Yvoir, 23 mai 2011.MARTIN M. - Désinfection des locaux : at-tention aux pratiques ! Pomme de TerreHebdo, n° 972, 28 mai 2011, 1-2.MARTIN M. - Désinfection des locaux -Des détails pratiques qui ont leur impor-tance. La Marne Agricole, 24 juin 2011,19.MARTIN M. - Mint oil: a new naturalsprout suppressant opportunity. Abstractsof papers and posters, EAPR, July 25-292011, Oulu (Finland). MARTIN M. - Pommes de terre - Profiterde l’inter campagne pour désinfecter lo-caux et matériels. Perspectives Agricoles,n° 380, juillet-août 2011, 8-11.MARTIN M. - Maîtriser la thermonébulisa-tion. Pomme de Terre Hebdo, n° 976, 10septembre 2011, 1-2.MARTIN M. - Pomme de terre de fécule :Soigner la mise en stockage et la ventila-tion. Yvoir, 3 octobre 2011.MARTIN M. - Pomme de terre de fécule :Protéger les silos extérieurs et ventiler lesstocks sous abri. Yvoir, 24 octobre 2011.

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Rapport d’activités pommes de terre 2011

MARTIN M. - Pomme de terre de fécule :Stockages sous abri, adapter la ventilationà la douceur du climat. Yvoir, 8 novembre2011.MARTIN M. - Pomme de terre de fécule :Abaisser la température des tas à 5-6°C.Yvoir, 25 novembre 2011.MARTIN M. - Ethylène – Nouvel inhibiteurde germination naturel. La Pomme deTerre Française, n° 578, novembre-dé-cembre 2011, 44-45.MARTIN M. - Pomme de terre de fécule :Prévenir les risques de gel. Yvoir, 16 dé-cembre 2011.MARTIN M. et al - Flash Info ConservationFécule : bulletins d'information diffusé parenvoi électronique aux producteurs de fé-cule et mis en ligne sur les sites des in-dustriels féculiers, de l’UNPT, du GIPT etd’ARVALIS, 7 numéros : 19 septembre, 3octobre, 21 octobre, 8 novembre, 24 no-vembre, 15 décembre 2011 et 6 janvier2012.

ÉconomieBERRODIER M. - Coûts de productioncomplet sortie champ – Combien çacoûte ? La Pomme de Terre Française,n° 576, juillet-août 2011, 38-39.

Impacts environnementauxTAILLEUR A. - Gaz à effet de serre – Amé-liorer les performances de la culture depommes de terre. Pomme de Terre Hebdo,n° 960, 22 janvier 2011, 1-2.NOËL V. Gestion de l’exploitation - Desdiagnostics pour mieux penser sa straté-gie. Perspectives Agricoles, n° 376, mars2011, 36-37.REAL B., MARTIN M. - Matières activesde désherbage – Limiter le transfert de ré-sidus. La Pomme de Terre Française, n°574, mars-avril 2011, 24-26.LE HENAF G., GRIL J.J., MAILLET-MEZE-RAY J. - Pollutions diffuses – Des outilspour maximiser l’efficacité des zones tam-pons. Perspectives Agricoles, n° 379, juin2011, 38-42.TAILLEUR A., LELLAHI A., CARIOLLE M.,FLENET F.- Use of EGES® to assess andimprove energy demand, energy produc-tion and global warming potential of cropsuccessions including potatoes. Abstractsof papers and posters, EAPR, July 25-292011, Oulu (Finland).TAILLEUR-EGLIN A. - L'affichage environ-nemental des produits de grande consom-

mation. Pomme de Terre Hebdo, n° 978,24 septembre 2011, 1-2.REAL B. - Bassin versant – Réduire lespollutions en tenant compte du contextelocal. Perspectives Agricoles, n° 381, sep-tembre 2011, 42-45.MARTIN M, TAILLEUR A. - Bilan énergieet gaz à effet de serre - Quel est l’impact dustockage ? La Pomme de Terre Française,n° 577, septembre-octobre 2011, 38-40.JOUANNEAU E., NOËL V. - Environne-ment – Réduire les risques de pollutionsponctuelles et diffuses. Perspectives Agri-coles, n° 382, octobre 2011, 32-33.

Systèmes de cultureDELARBRE S., FOURRIER F., HACCARTC. (2011) - Cahier de procédures et d’en-registrements pour répondre aux exigencesde GlobalGAP version 4 sur la base de laNF V 25-111. CNIPT, Chambre régionaled’agriculture du Nord Pas-de-Calais, AR-VALIS - Institut du végétal, 50 fiches. Miseen ligne sur le site Internet du CNIPT(www.cinpt.fr) et sur le site Internet deGlobalGAP (www.globalgap.org).DELARBRE S. - Certification environne-mentale, prolongation de la qualificationagriculture raisonnée des exploitationsagricoles. Yvoir, 9 février 2011. DELARBRE S., FOURRIER F. - Filièrepomme de terre, une gestion du champ auconsommateur grâce aux démarches qua-lité. Yvoir, 4 avril 2011. FOURRIER F. - Démarches filières : la qua-lité de la pomme de terre gérée du champau consommateur. Perspectives Agricoles,n° 377, avril 2011, 9-11.VANNETZEL E. - Cultiver la pomme deterre de plein champ en agriculture biolo-gique - Repères technico-économiques.Fiche élaborée dans le cadre du projetCASDAR « Accompagnement du dévelop-pement et de la structuration de la filièrelégumes de plein champ en zones céréa-lières biologiques – pilote : Bio Centre », 8 p.JOUY L., TOURNIER A. - Agronomie – Casconcret : ajuster ses pratiques. Perspec-tives Agricoles, n° 383, novembre 2011,40-42.JOUY L., TOURNIER A. - Logiciel SYS-TERRE - Des indicateurs pour ajuster sespratiques. La Pomme de Terre Française,n° 578, novembre-décembre 2011, 36-37.TAVARES O. et al. - Guide de productionde la pomme de terre, disponible par

chapitre sur le site Internet d’ARVALIS -Institut du végétal (www.arvalis-info.fr).ARVALIS - Institut du végétal avec la par-ticipation du CETIOM, de l’ITB et de l’Ins-titut technique du lin - Guide culturesintermédiaires : Impacts et conduites, août2011, 235 p.

Cultures intermédiaires :une nouvelle brochure en phaseavec l'actualité

Le quatrième programme d’action de la Di-rective Nitrate impose de couvrir les solsen automne avant les cultures de prin-temps sur une grande part du territoire na-tional. Après des décennies de gestion desols nus dans certaines intercultures, cetteévolution suscite évidemment beaucoupd’inquiétudes et d’interrogations, tant auniveau technique qu’économique. Unebrochure « Cultures intermédiaires : im-pacts et conduite » a été écrite afin d’ap-porter des réponses, puisqu’une réelleexpérience a déjà été acquise par ARVA-LIS-Institut du végétal sur ce sujet. Eneffet, les premiers travaux sur les culturesintermédiaires ont en effet démarré autourde 1990. Il était apparu en effet qu’uneréduction de la fertilisation azotée en des-sous de l’optimum technique n’avait quepeu d’effet sur les fuites de nitrate. Parcontre, les cultures intermédiaires ontmontré une réelle aptitude à réduire cestransferts de nitrate par drainage, sous ré-serve qu’elles soient capables de se déve-

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lopper correctement en automne (levéecorrecte, semis pas trop tardif…). L’an-cienneté des premiers essais permet ainsid’établir leurs effets à court et long termesur les cultures, le sol, l’environnement…La brochure « Cultures intermédiaires : im-pacts et conduite » a été conduite en par-tenariat avec de nombreux autresorganismes : instituts techniques (ACTA,ARVALIS - Institut du végétal, CETIOM,institut de l’élevage, ITB, ITL, ITSAP-Insti-tut de l’abeille, UNILET et UNIP), INRA,chambres d’agriculture, CEMAGREF, Fé-dération Régionale des Chasseurs deChampagne Ardenne, GNIS et Office Na-tional de la Chasse et de la Faune Sauvage.Cet ouvrage vise à partager l’expériencedéjà acquise sur ces cultures intermé-diaires et se décline en trois parties. Lapremière fait le point des connaissancessur les enjeux de la couverture automnale,en particulier sur le cycle de l’azote et le« fonctionnement » du sol, et ses consé-quences sur les cultures, conséquencesqui peuvent être négatives (coûts, tempsde travail, risques d’échec dans certainsmilieux …) mais aussi positives : fixationd’azote atmosphérique par les légumi-neuses, contrôle biologique des adventicesou de certains champignons (biofumiga-tion)…. La deuxième partie aborde laconduite des cultures intermédiaires toutau long d’une campagne : choix des es-pèces, semis, destruction, gestion de lafertilisation sur la culture… Enfin, dansune troisième partie, des cas concrets sontprésentés en se basant sur l’exemple de 9contextes pédoclimatiques différents. Ens’appuyant sur les contraintes agrono-miques locales, des itinéraires sont propo-sés pour 4 types de couverts :économiques, agronomiques, à vocationfourragère ou à vocation « biodiversité ».La pomme de terre est prise en comptedans cette brochure au même titre quetoutes les cultures de la rotation.

DiversBOUCHEK K., GAUCHER D., LE HIN-GRAT Y., MARHADOUR S., MARTIN M. -Recherche - L’EAPR se rassemble en Fin-lande. La Pomme de Terre française n°577, septembre-octobre 2011, 41-44.BROUTIN F.X., HANNON C. - Récolte2010 – Baisse des rendements liée à desdifficultés climatiques. Pomme de TerreHebdo, n° 958, 8 janvier 2011, 1-2.

BROUTIN F.X., VANNETZEL E., HANNONC. - Bilan de campagne – Année record,mais gros calibres… La Pomme de TerreFrançaise, n° 578, novembre-décembre2011, 36-37.BROUTIN F.X., VANNETZEL E., HANNONC. - Bilan de campagne technique - Lapluie, facteur déterminant de l’année.Pomme de Terre Hebdo, n° 987, 10 dé-cembre 2011, 1-2.GRAVOUEILLE J.M. - Les activités d’AR-VALIS - Institut du végétal : bilan 2011.Rapport d’activités UNPT, Congrès 2012- Reims, 3 février 2012, 34-36.

Autres actions d’informationécriteRéunions techniques pomme de terre, bi-lans des expérimentations 2009 & 2010,recueils des communications, Paris, 28janvier 2010 & 26 janvier 2011 – L'inté-gralité des visuels présentés lors de cesjournées résultats a été mise à dispositiondes participants au format pdf via un siteInternet dédié.MARTIN M. - mondo e mercato: Patata inFrancia". In vol. La Patata - Collection Col-tura & Cultura, Bayer CropScience, mai2011, 800-813. FN3PT, GNIS, ARVALIS - Institut du végé-tal - A practical guide to diseases, pestsand disorders of the potato – Identificationguide and data sheets, octobre 2011,192 p.

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Guide pratique – Maladies, ravageurs et désor-dres de la pomme de terre (co-édition FN3PT,GNIS, ARVALIS) : une nouvelle édition révi-sée en langue anglaise en complément des ver-sions française (2008) et espagnole (2009) :une clef de détermination des symptômes, 55fiches descriptives, plus de 400 illustrations.

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Internet :Yvoir.fr, arvalis-infos.fret arvalis-tv.frcomplètement refondésLa communication numérique progressedans le domaine agricole à l’image de l’en-semble de la société comme l’illustre laconsultation des sites Internet d’ARVALIS.Cette évolution est confortée par l’envoides lettres électroniques quotidiennes« Yvoir » postées auprès de 4000 techni-ciens toutes espèces confondues, et de lanouvelle lettre hebdomadaire régionaliséearvalis-infos envoyée aux agriculteurs. Lastratégie d’ARVALIS est ici de diffuser desinformations opérationnelles encore plusréactives et libres d’accès, en phase avecle calendrier technique des producteurs.En lien, le nouveau site Internet www.ar-valis-infos.fr offre la possibilité d’accéder àune large base d’informations technico-éco-nomiques, reliée à des sites spécialisés(www.editions-arvalis.fr, www.formations-arvalis.fr, www.arvalis-tv.fr, sites dédiés àdes services experts). Un moteur de re-cherche puissant et la possibilité pourchaque utilisateur de choisir son « pro-gramme » d’informations prioritaires (parespèce, par thème, par région, …) permetde leur offrir un bouquet d’informations surmesure.Sur ce volet, des évolutions significativessont programmées sur pommes de terre en2012.

Transférerles connaissancespar la formationL’Institut poursuit une politique active de for-mations, soit inter soit intra-entreprise. En2011-2012, le catalogue spécifique pommede terre propose les stages suivants :• Conduire une culture de pomme deterre : les clefs de la réussite• Fertilisation NPK de la pomme de terre :impact sur la production, besoins de laplante, apports et pilotage• La protection contre le mildiou avec unoutil d’aide à la décision simple et person-nalisé (Mileos® et les stations météos)• Maladies de la pomme de terre : bienles identifier et les connaître pour adapterles méthodes de lutte• Maîtriser l’irrigation de la pomme deterre en ressource suffisante ou en res-source restreinte• Désherbage, défanage et lutte contre lesravageurs• Les techniques d’agréage de la pommede terre• Stockage et qualité de la pomme deterre

• Production raisonnée de la pomme deterre (norme NF V25-111)• Diagnostic des accidents en culture depomme de terre• Physiologie de la pomme de terre : duplant à l’élaboration du rendement

Par ailleurs, d’autres formations, non spé-cifiques à l’espèce, sont susceptibles d’in-téresser les personnes des filières pommede terre. Par exemple sur les thématiques :• Certiphyto – voie D• Durabilité des systèmes de culture : dé-crire, suivre et évaluer un système de cul-ture avec Systerre®

• Utilisation des produits phytosanitaires• Cultures intermédiaires : enjeux et conduite• Les bases agronomiques des techniquessans labour• Evaluer les impacts énergétiques et lesémissions de gaz à effet de serre en pro-duction végétale• Fertilité des sols• GPS et système de guidage• Démarches-qualité en Agriculture etAgriculture raisonnée• Maîtriser les transferts de produits phy-tosanitaires• Méthodes statistiques / Expérimentation…Le contenu de l’ensemble des formationsest disponible sur le site : www.forma-tions-arvalis.fr.

25 sessions de formation pomme de terre,pour un effectif de plus de 250 stagiaires,ont été dispensées durant la dernière cam-pagne. Une évolution significative est liéeau déploiement des formations permettantla délivrance du certificat « Certiphyto »,mis en œuvre dans une phase expérimen-tale en 2011.

Appuyer les prisesde décision pouratteindre la performanceL’Institut est de plus en plus sollicité surdes problématiques spécifiques par les or-ganismes agricoles. Les services qu’il pro-pose s’appuient sur la compétence etl’expérience de ses experts.

En ce qui concerne le domaine du stockage,ARVALIS - Institut du végétal est reconnu de-puis de nombreuses années par les pouvoirspublics (FranceAgriMer, DRAAF) comme ex-

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Rapport d’activités pommes de terre 2011

Le nouveau site arvalis-infos.fr héberge un contenu technique plus complet.>

pert pour la validation des dossiers deconstruction et d’amélioration des bâtimentsdes producteurs souhaitant obtenir une aidefinancière pour leurs travaux. Dans ce cadre,cette activité d’expertise a été poursuivie en2011. En dehors des procédures d’aides auxstockages, l’Institut répond aux demandesprivées de producteurs et autres intervenantsde la filière sur le stockage et la conserva-tion des pommes de terre au travers d’uneoffre globale formalisée Tuiti-LIS® qui prenden compte les références techniques les plusrécentes.

ARVALIS - Institut du végétal réalise pour lecompte de FranceAgriMer, l’expertise tech-nique des dossiers d’expérimentations et dedémonstrations qui sont soumis par les orga-nismes de développement.Il participe par ailleurs à de nombreux groupesde travail : Section et Commissions du CTPS(DHS, VATE, recevabilité des essais), groupestechniciens « Stockage », « Fertilisation », « Ir-rigation », « Maladies », « Fécule », « Travaildu sol » ou « Variétés », Commission Qualitédu CNIPT et groupes de travail associés,Groupe National « Primeurs », groupe ESTER,Commissions AFNOR, CEB, standardisationdes données en agriculture (AgroEdiEurope),FARRE, CNAR, ACTA (agriculture raisonnée,phytosanitaires, réglementation), ITAB, Cor-pen, HCB …

Par ailleurs, ARVALIS contribue à de trèsnombreuses instances dans le cadre duplan Ecophyto 2018, en particulier aux pro-tocoles harmonisés d’observation des bioa-gresseurs pour les réseaux de surveillancepour l’établissement des Bulletins de Santédu Végétal dans les grandes régions pro-ductrices de pommes de terre.Enfin, la mise au point de services et d’ou-tils est un axe important de l’Institut. Lesoutils sont la concrétisation du savoir-faireacquis facilitant la mise en œuvre des tech-niques les plus performantes et concernentla conduite des cultures, l’évaluation de laqualité et la maîtrise des conditions deconservation et du stockage.

Cinq servicespour piloter la culture

Pilotage de la fertilisation : le service In-ternet Azo-LIS® permet un calcul interac-tif de la fertilisation azotée de la pommede terre (au même titre que pour des nom-breuses espèces).

Le pilotage de la fertilisation phosphatée,potassique et magnésienne ainsi que duchaulage bénéficie quant à lui du serviceInternet Plani-LIS®. Ces outils sont utilisa-bles en webservice pour calculer lesconseils de fertilisation à partir de donnéesparcellaires enregistrées dans des bases dedonnées existantes. L’année 2010-2011a vu le passage aux nouvelles normes duCOMIFER de Plani-LIS®.

Gestion raisonnée de l’irrigation : l’utilisa-tion de la méthode IRRINOV® (méthodede pilotage des apports d’eau) se poursuitgrâce à des partenariats entre ARVALIS -Institut du végétal et les techniciens relaisdu développement. En complément, lestests d’un outil de bilan hydrique en ligne,Irré-LIS®, ont été poursuivi en parcellesagricoles pour un déploiement général en2013. Ces outils revêtent un grand intérêtcompte tenu des orientations de la loi surl’eau et de l’encadrement de la ressourceen eau de plus en plus effectif dans les dé-partements producteurs.

Protection contre le mildiou : Une versionsimplifiée de Mileos®, permettant la prévi-sion du risque mildiou au niveau des sta-tions météos (plus de 270), a été mise àdisposition des agriculteurs et des groupe-ments ainsi que des animateurs en chargede la rédaction des Bulletins de Santé duVégétal. L’outil complet, permettant le pi-lotage à la parcelle, sera de nouveau enservice pour la campagne 2012, avec destemps de calcul améliorés.

Trois servicespour améliorer la qualité

Evaluation de la qualité d’utilisation deslots, grâce à la mise au point d’une mé-thode rapide de mesure des sucres solu-bles du tubercule (glucose), testée à partirdes référentiels obtenus expérimentale-ment sur les variétés et les conditions deconservation. Cet outil breveté, nomméGluco-LIS®, est assemblé et distribué parAGRO-Systèmes depuis 2005. Une nou-velle version (Gluco-LIS® Blue) a été dé-veloppée en 2011 pour une mise enmarché en juin 2012.

Le diagnostic Muni-LIS® vise à quantifier leniveau de risque d’endommagements destubercules en différents points de la chaînede réception-conditionnement (utilisationd’un « tubercule électronique »). Il com-prend l’élaboration d’un rapport completdu diagnostic et s’intègre dans une dé-marche HACCP des centres de condition-nement. Mise en service depuis 2004,cette expertise, fruit d’une étroite collabo-ration avec le CNIPT, a été poursuivie.

L’offre d’expertises Tuiti-LIS® valorise l’en-semble des références acquises en matièrede stockage et conservation, pour proposerdes améliorations des bâtiments destockage (sécurité, contrôle des régula-tions, réfrigération) (voir chap. Stockage etconservation).

Le management : un systèmed’amélioration continuedes processus internesDepuis de nombreuses années, l’ensembledes activités de l’Institut est certifié selon lanorme ISO 9001 (version 2008). Cette dé-marche structure à la fois l’écoute externe etl’implication des parties prenantes, les modesde fonctionnement des grands processus del’Institut et l’évaluation des résultats et desperformances. Ce management qui concernele fonctionnement de l’ensemble de l’Institut,complète les démarches qualité plus spéci-fiques des métiers : accréditations COFRACdes laboratoires, accréditation BPE (bonnespratiques d’expérimentation) pour l’éva-luation des produits phytosanitaires, habi-litation à former et à délivrer les certificats« Certiphyto »…

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Rapport d’activités pommes de terre 2011

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Les acquis de l’année :Résultats marquants par axe et thème

Rapport d’activités pommes de terre 2011

AXE 1 / ELABORER DES SYSTÈMES INNOVANTS, PRODUCTIFS ET À HAUTE PERFORMANCE ENVIRONNEMENTALE• VARIÉTÉS - Evaluer et caractériser les variétés(1)

• ECOPHYSIOLOGIE - Valoriser l'écophysiologie(1)

• AGRO-ÉQUIPEMENTS - Optimiser le choix et la mise en œuvre des agro-équipements• FERTILISATION - Optimiser la fertilisation• GESTION DE L'EAU - Optimiser la gestion de l'eau• MALADIES - Evaluer les risques maladies et les méthodes de lutte• RAVAGEURS - Evaluer les risques ravageurs et les méthodes de lutte• ADVENTICES / DEFANAGE - Evaluer les risques adventices et les méthodes de lutte ; optimiser les techniques de défanage• SYSTÈMES DE PRODUCTION - Mettre au point des systèmes de production répondant aux enjeux techniques et économiques (dont AB) - grandes cultures• IMPACTS ENVIRONNEMENTAUX - Evaluer les impacts environnementaux

AXE 2 / PRODUIRE UNE QUALITÉ ADAPTÉE AUX PROCESS ET AUX MARCHÉS• ALIMENTATION HUMAINE - Evaluer et maîtriser les qualités technologiques et nutritionnelles des pommes de terre pour l'alimentation humaine• QUALITÉ SANITAIRE - Evaluer et maîtriser la qualité sanitaire des pommes de terre• CONSERVATION / STOCKAGE - Maîtriser le stockage et la conservation des tubercules

AXE 3 / ACCROÎTRE LA COMPÉTITIVITÉ DES EXPLOITATIONS ET DES FILIÈRES• COMPÉTITIVITÉ - Positionner en permanence la compétitivité relative des grandes cultures françaises• EVALUATIONS ÉCONOMIQUES - Evaluer l'impact économique des innovations techniques et réglementaires et proposer des voies d'amélioration

(1) En raison des liens étroits existants entre variété/écophysiologie et qualités/utilisations sur la pomme de terre, ces deux thèmes sont regroupés dans l'axe 2. De la même façon, lesactions relatives à la récolte et au conditionnement figurent dans ce même axe avec le thème conservation/stockage.

Implantation : techniquescombinées de plantationet de buttage, prise en comptedu risque tassement, lutte contrele ruissellement et l'érosion

Dans la continuité des actions engagées en2010 par ARVALIS dans le volet agrono-mie du projet Eauption Plus piloté parAgro-Transfert Ressources et Territoires, lestravaux concernant l’interaction entre laprésence ou l’absence de tassement dansla zone sous-jacente à l’horizon repris parl’outil de travail du sol et la mise en œuvreou non de l’irrigation ont été poursuivis. Pour mener à bien cette étude, un disposi-

tif expérimental en blocs a été mis en placesur le site de Villers-Saint-Christophe (02)avec la variété Bintje comme support. Untassement artificiel avait été créé en sortied’hiver par le passage répétés et contigus surtoute la surface des parcelles concernées parla modalité tassée. Dans les conditions particulièrement sèchesdu printemps 2011, le développement desplantes après la levée, observé à date iden-tique pour les différentes conditions expéri-mentales, a été d’autant plus affecté qu’ellesétaient en situation tassée et en situation nonirriguée comme en attestent les mesures decouverture foliaire. Sous la surface du sol, onnotait également mi-juillet un développementracinaire optimal pour la condition sans fac-

teur limitant tandis le tassement provoquaitune baisse de l’exploration racinaire marquéeà partir de 20/25 cm, niveau atteint parl’équipement de reprise. Les premiers contrôles de productivité réali-sés fin juin, 54 jours après levée, ont ainsimontré des résultats en lien avec le com-portement en végétation. Le retour de pluiesimportantes et régulières lors de la secondemoitié du cycle de végétation a par contrepermis aux plantes d’assurer un rattrapageentre les conditions « tassé » et « nontassé » pour aboutir à n’observer des écartssignificatifs à la récolte qu’entre les condi-tions « irrigué » et « non irrigué ».

AXE 1 / ELABORER DES SYSTÈMES INNOVANTS, PRODUCTIFS ET À HAUTE PERFORMANCE ENVIRONNEMENTALE

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Rapport d’activités pommes de terre 2011

Evolutionde la couverturefoliaire (%)

Rendementspar calibre(à la récolte)(t/ha)

Essai ARVALIS « tassement et irrigation » / projet EAUPTION PLUS Villers-Saint Christophe (02) 2011

Rendements parcalibre (29 juin,54 jours après levée)(kg/12 plantes)

Sur un autre plan, une étude orientée surles équipements de plantation étaitconduite en situation non irriguée sur uneparcelle voisine de la précédente. Cetteétude visait notamment à comparer l’effetd’un buttage décalé ou réalisé directementau moment de la plantation à l’aide d’unecape de buttage adaptée. Elle cherchaitégalement à apprécier l’intérêt d’une dé-compaction semi-profonde au moment dela plantation pour améliorer l’explorationracinaire en estimant ainsi un accroisse-ment de productivité de la culture. Dansles conditions de l’étude où aucun tasse-ment préalable n’avait été réalisé, aucunécart de comportement significatif n’a étéobservé entre les différentes conditions ex-périmentales.La composition limono-argileuse du sol,couplée à un printemps sec, ont en effetnaturellement contribué à favoriser une re-structuration du profil permettant une des-cente en profondeur du chevelu racinaire,y compris en l’absence d’outils de décom-pactage, comme l’ont bien montré les pro-fils réalisés.

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Rapport d’activités pommes de terre 2011

Les techniques combinées de plantation et de buttage en un passage testées à Villers-Saint-Christopheen 2011.

>

Enfin, sur le plan de l’apport de l’agricul-ture de précision aux chantiers d’implan-tation de la culture de pomme de terre,quelques mesures ont été réalisées à l’aided’un mouchard GPS RTK sur trois chan-tiers de plantation agriculteurs en Cham-pagne et en Picardie. Ce mouchard a étéplacé soit sur l’outil de travail du sol (fraise)d’un chantier autoguidé par ailleurs, soitsur la planteuse avec ou sans autoguidage.

Ceci nous a permis de vérifier qu’en casd’autoguidage sur le tracteur de prépara-tion, la précision sur l’outil est meilleureque sur le tracteur du fait de son inertie. Cemême mouchard, placé sur planteuse 4rangs à 80 cm, conduite visuellement autraceur sans autoguidage sur 25 ha, mon-tre au contraire un manque moyen de 8cm entre deux passages, ce qui représente2,5 % de la surface de la parcelle. Cemanque constitue ici une sécurité prise parle producteur pour éviter des problèmes aubuttage. Compte tenu des avantages apportés parl’autoguidage (meilleure gestion des re-couvrements, absence de jalonnement, ac-croissement du confort de conduite,meilleure gestion du temps de chantier …)et de la forte diminution des coûts d’équi-pement, il faut s’attendre à un développe-ment très rapide de leur intégration auchantier de plantation des pommes deterre.

La mise en place d’un « mouchard » assurantla géolocalisation du matériel a permis de me-surer la précision in situ de différents chantiersd’implantation de la culture de pomme deterre.

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Fertilisation azotée

Impact de la variété sur les besoins en azoteDe nombreux échanges techniques avecles groupes régionaux en 2009-2010 ontpermis la définition d’un programme detravail sur l’étude des facteurs variétauxsur les besoins en azote de la pomme deterre. Ce programme s’est concrétisé en2010 et 2011 avec la mise en place dequatre expérimentations sur les sites deBoigneville (91) et de Villers-Saint-Chris-tophe (02). Une synthèse des deux an-

nées d’expérimentations a été présentéelors de la journée technique annuelle dejanvier 2012. Les points marquants à re-tenir sont les suivants :• des différences variétales ont été mis enévidence, à la fois sur la capacité des va-riétés à absorber l’azote de l’engrais et àvaloriser cet azote absorbé en rendement ;• ces caractéristiques variétales peuventse combiner pour induire des différencesde doses d’azote optimales entre variétésou au contraire se compenser (figure p 24) ;• le mode de calcul des besoins en azote

actuellement employé semble donner desrésultats corrects « en moyenne » mais cerésultat masque la variabilité des besoinsmesurés dans les essais ;• il n’existe pas encore de méthode « sim-ple » pour caractériser les variétés sur cescritères dans les essais de post-inscription ;• l’efficience de l’azote vis-à-vis du rende-ment ne doit pas être le seul critère dechoix d’une variété car les différences dequalité technologique sont aussi à prendreen compte (figure p 24).

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Rapport d’activités pommes de terre 2011

L’outil fait moins d’erreur que le tracteur à cause de son inertie.>

Fertilisation

Précision mesurée au tracteuret à l’outil entre deux passagesconsécutifs

Lutte contre le ruissellementAprès plusieurs années de test de comporte-ment en parcelles agricoles des équipementsproposés par les constructeurs (Barbutte, dis-tribué par les Ets Cottard et Dyker, proposépar la société Grimme) pour limiter le ruissel-lement en culture de pomme de terre et sesrisques induits (transfert de produits phytosa-nitaires, érosion), l’activité s’est concentrée surdes actions de communication écrite (voir listedes publications) ou orale comme lors desCulturales® Nord durant lesquelles un atelierspécifique a été dédié à cette thématique.

Veille technologique sur produits fertili-sants et OADAfin de compléter les références sur lesdifférentes formes d’engrais disponiblessur pomme de terre, deux types d’expéri-mentations sont en cours :

• la comparaison des performances del’urée solide par rapport à l’ammonitrate :deux expérimentations réalisées (2010 et2011 sur Boigneville), une 3ème prévueen 2012. La synthèse sera rédigée à l’is-sue de cette 3ème année.• pour faire face aux demandes de réfé-rencement d’engrais « spéciaux » propo-sés aux producteurs de pomme de terre,un protocole d’évaluation de ces produitsa été conçu pour une 1ère application en2012 (deux expérimentations à Boigne-ville et Villers Saint-Christophe).

Limitation des pertes par lessivage del’azote nitrique et valorisation des cul-tures intermédiaires (légumineuses) enengrais vert Au même titre que la plupart des grandescultures de printemps, la pomme de terrea bénéficié des synthèses réalisées dansle cadre de l’édition de la brochure « Cul-tures intermédiaires : enjeux et impacts »(Editions ARVALIS-CETIOM-ITB-ITL).

Gestion de l’eau et irrigationLes travaux conduits dans le domaine del’irrigation s’inscrivent dans le cadre gé-néral de la maîtrise de l’utilisation del’eau. Ils tiennent compte des orientationsde la loi sur l’eau et les milieux aqua-tiques et de l’encadrement de la res-source en eau de plus en plus effectifdans les départements producteurs. Lebut est de mieux connaître l’élaborationdu rendement et de la qualité en relationavec l’alimentation en eau et de proposerdes méthodes pour optimiser les apportsdans les différents contextes de ressourceen eau : ressource en eau suffisante etrestrictive.

Maîtrise de l’irrigation en ressource en eau suffisante Le bilan hydrique est un modèle permet-tant de calculer le stock d’eau du sol no-tamment à partir de la consommationd’eau des plantes calculée elle-même àpartir de l’ETP au moyen des coefficientsculturaux Kc.

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Rapport d’activités pommes de terre 2011

Le travail va se poursuivre sous deux angles :

• la valorisation des essais déjà réalisésces quinze dernières années pour consoli-der ces conclusions ;• l’étude de méthodes permettant de ca-ractériser les variétés dans les essais depost-inscription.

Un essai a été réalisé sur le site de Vil-lers-Saint-Christophe (02) afin de com-parer la consommation en eau de troisvariétés de pomme de terre de précocitééquivalente mais de biomasse et de portdifférents (tableau 1).

L’objectif est de savoir s’il est nécessairede réaliser un paramétrage variétal dubilan hydrique. Les essais 2008 à 2011seront synthétisés en 2012.

Maîtrise de l’irrigation en ressource en eaurestrictiveDes essais sur les stratégies d’irrigationavec un volume d’eau limité ont été réa-lisés de 2007 à 2010 sur le site de Vil-lers-Saint-Christophe en sol de limon duSanterre dans le cadre du projet EauptionPlus. L’année 2011 a permis (1) de fairela synthèse de ces 4 ans d’essais pour entirer des règles de conduite d’irrigationafin de gérer au mieux ce volume d’eau ;(2) de simuler, avec le modèle biodéci-sionnel IRMA (INRA, ARVALIS), la miseen œuvre de ces règles sur 20 années cli-matiques de manière en particulier à y in-tégrer la variable « volume restant »jusque-là non prise en compte.

L’objectif est de connaître les règles deconduite d’irrigation avec un volumed’eau disponible de 900 m3/ha pour lavariété Bintje destinée à la transformationen frites. Nous avons volontairementchoisi un volume faible de manière à éva-luer correctement les effets de cettecontrainte sur la production et la qualité.

Les traitements expérimentaux étaient lessuivants :

T0 : non irrigué.T1 : bien irrigué : conduite IRRINOV®.T2 : volume max. : 900 m3/ha avecdébut irrigation dès « fermeture desrangs » (65 jours après plantation) ; dose18 mm x min. 7 jours (2,6 mm/j), doncau maximum 5 irrigations de 18 mm.

T3 : volume max. : 900 m3/ha avecdébut irrigation dès « début initiation tu-bérisation » (45 jours après plantation) ;dose 18 mm x min. 7 jours (2,6 mm/j),donc au maximum 5 irrigations de18 mm.T4 : idem T3 + test effet réduction de ladose d’irrigation : 12,5 mm x min 5 jours(2,6 mm/j), donc au maximum 7 irriga-tions de 12,5 mm.

L’analyse du déficit hydrique climatique(figure Cumul journalier de Kc.ETP-P du01/04 au 31/08) des 4 années d’essaipar rapport à la fréquence montre qu’unegrande partie de la variabilité climatiqueest couverte par ces 4 campagnes :2007, une campagne très pluvieuse ;2008, une campagne proche de la mé-diane et 2009 et 2010, deux campagnessèches.

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Rapport d’activités pommes de terre 2011

Axes de travail du projet EAUPTION PLUS 2009-2013 :

• à l'échelle de l'itinéraire technique : identification de variétés tolérantes, valorisationde l’eau du sol, conception de stratégies d’irrigation en conditions limitantes ;

• à l'échelle de la sole irrigable : méthode d’appui à l’ajustement de l’assolement irrigable.

Cumul journalier Kc.ETP-P du 1/04 au 31/08Saint-Quentin (02) (données Météo-France)

Tableau 1�

Précocité Hauteur Biomasse Type PortAGATA 7,5 basse + feuillu étaléCHARLOTTE 7 moyenne ++ semi-feuillu demi-dresséSPUNTA 7 haute +++ rameux dressé

Projet EAUPTION PLUSOptimisation de la gestion de la ressource en eau

en cultures de pommes de terre et légumes

2009 - 2013

Coordonné par En partenariat avec Avec le soutien de

Les enseignements tirés des essais sontles suivants :

• 2007 : l’année est très pluvieuse de lalevée à début sénescence. La conduite del’essai montre qu’au cours de ce typed’année il serait important que la règle deconduite des irrigations tienne compte dela variable « volume restant ». En effet,90 mm, qui sont restrictifs 12 ans sur 20à la levée, deviennent de moins en moinslimitants au cours du cycle quand ilpleut. Les simulations IRMA permettront(voir ci-après) d’enrichir la règle deconduite de cette variable ;

• 2008, campagne à déficit à partir dela fermeture des rangs, montre l’impor-tance des irrigations tardives sur la pro-duction et la répartition des calibres.Evidemment, cette année-là, la règle« début irrigation dès le stade « fermeturedes rangs » (65 jours après plantation)dose 18 mm x min. 7 jours (2,6 mm/j) et5 irrigations de 18 mm » a permis d’ap-porter la dose optimale de 72 mm avecun bon étalement des irrigations ;

• 2010, campagne dont le déficit estproche de celui du décile 8, y compris dedébut à fermeture des rangs, montre que,malgré un effet dépressif sur la croissancedu couvert, la stratégie T2 reste la meil-leure stratégie : commencer les irrigationsplus tôt à partir de l’initiation de la tubé-risation permet de mettre en place uncouvert plus important et l’arrêt trop pré-coce des irrigations pénalisent le rende-ment et la proportion de gros calibres.

Simulations IRMA pour améliorer les rè-gles de conduite, notamment en prenanten compte la variable « volume restant » :

Le fonctionnement du modèle et la dé-marche des simulations sont illustrés ci-après.

90 mm sont limitants 12 années sur 20 :c’est ce que montrent les simulations ca-lées sur nos résultats expérimentaux.

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Rapport d’activités pommes de terre 2011

� Simulation avec le modèle IRMA (INRA-ARVALIS)

Règles de conduite d’irrigation - Bintje destination frites bien irriguéesdans les limons du Santerre

Besoins en eau d'irrigation - poste Météo-France Saint-Quentin (02)/Simulations IRMA - règles IRRINOV® (Bintje, plantation 12 avril)

Pour prendre en compte la variable « vo-lume restant » des simulations ont été réa-lisées avec IRMA sur 20 ans, lors decampagne sèches, moyennes et plu-vieuses (tableau ci-contre).

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Rapport d’activités pommes de terre 2011

Tableau de simulations réalisées avec « IRMA »�

Règles de conduite d’irrigation,issues des simulations, pour ré-partir au mieux les 90 mm devolume disponible sur Bintje àdestination frites dans les limonsdu Santerre

L’application de cette stratégie génère évi-demment des pertes de rendement parrapport à la même culture conduite avecune ressource en eau suffisante.Les pertes de rendement sont rapportéessur la figure ci-dessous.

En bilan : les essais conduits pendant 4ans sur Bintje à destination frites nous ontpermis de tester des règles de conduited’irrigation pour un volume limité de900 m3/ha. Les règles ont été affinées etles simulations avec le modèle biodéci-sionnel IRMA nous ont permis de les enri-chir en tenant compte de la variable« volume restant ». Ces règles sont désor-mais prêtes pour être testées sur 5 varié-tés précoces à demi-précoces en 2012 etdes variétés plus tardives dès 2013.

Maladies et méthodes de lutte

Un vaste programme sur la maîtrise del’ensemble des maladies a été conduit en2011. Même si la lutte contre le mildiou aété privilégiée, le travail sur les maladiesaffectant la présentation des tuberculesconstitue encore un thème majeur d’expé-rimentation pour les années à venir.

Maladies affectant la présentation destuberculesConcernant le rhizoctone brun et les galescommunes, les essais mis en place depuis2007 dans le Val de Loire avaient pour ob-jectif de tester des nouvelles méthodesd’application des fongicides pour pallier àun prochain retrait d’homologation despoudrages sur plants. Le sol de la parcelleest très contaminé par ces parasites.Un essai plus important est implanté dansla même parcelle depuis 2010 avec desproduits fongicides en cours d’homologa-tion pour ce type d’application ainsi quedes produits stimulateurs de défenses et àbase d’organismes antagonistes.Les résultats montrent une bonne ou trèsbonne efficacité des produits fongicides endéveloppement par rapport aux référencesen traitement des plants. De plus, certainsproduits de lutte alternative (SDN ou an-tagoniste) ont montré une efficacité inté-

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Rapport d’activités pommes de terre 2011

Adaptation de la conduite d’irrigation en tenant compte de la variable « volume restant »�

Perte de rendement en calibre > 45 mm à 50 t/ha avec C3_PDTANSEC90 mm par rapport au bien irrigué

ressante en 2010 et 2011 soit seul (avecdes niveaux d’efficacité assez bas de 25 à35 %) ou associés avec une dose réduite(1/3 de dose) de fongicide dans la raie deplantation. Dans ce dernier cas, les effica-cités des programmes concernés étaientsupérieures à la pleine dose de fongicidedans la raie de plantation.

Ces résultats sont très encourageants pourl’avenir de cette méthode de traitementdans la raie de plantation en substitutiondes poudrages. Ils devront être confirméset affinés dans les années à venir. Les ho-mologations des premiers fongicides pour-raient arriver début 2012. D’autre part, en2011, un essai de traitement des plantscontre le rhizoctone brun a été mis enplace afin d’évaluer l’intérêt de nouvellesspécialités homologuées (Celest 100 FS etDiabolo).

Des essais de biofumigation (semis demoutarde brune en interculture avecbroyage et enfouissement de la matièrefraîche avant l’hiver) ont été mis en placeà l’automne 2008 et plantés en pommede terre en 2009. Quatre variétés de sen-sibilités différentes aux gales communes etau rhizoctone brun ont été implantées(avec et sans moutarde brune en intercul-ture) et notées vis-à-vis de ces deux pa-thogènes à l’automne 2009 sur la récoltede tubercules. Si ces premiers résultats ontpermis de bien confirmer le rôle de la ré-sistance variétale dans la lutte contre lesmaladies telluriques, l’effet assainissant dela moutarde brune n’a pas pu être mis enévidence, même si une tendance favora-ble se remarque sur des variétés moinssensibles.Ces essais ont été reconduits en 2010 et2011 et le seront en 2012 dans le cadredu projet CASDAR SysPID « Réduire l’im-pact des maladies telluriques dans les sys-tèmes de cultures pour une protectionintégrée et durable des grandes cultures ».Ce projet, piloté par ARVALIS, comprend9 partenaires (INRA, GNIS, FN3PPT, ITB,CTIFL, GITEP, CA14, Coop. de Noirmou-tier, ACPEL). Les résultats 2010 sont inté-ressants sauf sur la variété Bintje, la plussensible aux maladies, et malgré une bio-masse de culture intermédiaire enfouie re-lativement faible.

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Rapport d’activités pommes de terre 2011

Efficacité (%) de fongicides ou produits alternatifs, seuls ou associés, dansla lutte contre le rhizoctone brun (sclérotes) sur tubercules - Saint-Martin-d’Abbat (45) 2011 (0.64 % de surface couverte dans les témoins ; 24 % de tubercules touchés)

Efficacité de fongicides ou produits alternatifs, seuls ou associés, contre lerhizoctone brun (sclérotes) en traitements des plants sur tubercules - Audeville(45) 2011)

Efficacité de la biofumigation avec interculture de moutarde brune cou-plée avec l’utilisation de variétés plus ou moins tolérantes au rhizoctonebrun sur tubercules - Saint-Martin-d’Abbat (45) 2010

MildiouL’objectif des essais mildiou contaminés(brumisé ou irrigué) mis en place chaqueannée est de mieux connaître le moded’action et l’efficacité des nouvelles spé-cialités par rapport aux références connuesavant leur homologation et leur mise surle marché. Le mode d’emploi (pointsforts/points faibles) de ces nouveaux pro-duits peut alors être diffusé dès la premièreannée de commercialisation. Trois essaisont été conduits pour définir les règlesd’utilisation des fongicides après homolo-gation dont certains en utilisant la tech-nique de brumisation et contaminationartificielle. Cela permet, de plus, d’affinerla connaissance des références actuelles(résistance au lessivage, …).

L’année 2011 a aussi vu la poursuite d’ex-périmentations concernant les méthodesde lutte alternatives aux pesticides (SDN).L’engrais foliaire à vocation SDN Solavit

Mn a montré une très bonne efficacité encomplément de 33 % de dose de fongi-cide en 2011. Cela confirme les résultatsobtenus depuis 2007 avec Solavit Mn encomplément de 50 % (voire 33 % en2011) de dose de fongicide. Cette pistesera poursuivie et encore développée en2012 car elle s’inscrit dans la démarcheinitiée lors du Grenelle de l’Environnementet du plan Ecophyto 2018. La participa-tion au projet de recherche DEFISTIM2011-2013 (« Développer l’efficacité desstimulateurs des défenses des plantes avecles OAD »), avec de nombreux partenairesde la recherche publique et privée ainsique des laboratoires ou firmes disposantde produits stimulateurs des défenses desplantes va permettre de renforcer encorecette activité et de mieux comprendre lemode de fonctionnement de ces produitspour mieux les valoriser ensuite en protec-tion des plantes.

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Rapport d’activités pommes de terre 2011

La réalisation d’essais de méthodes de lutte contre le mildiou permet de mettre au point les moyens de lutte du futur (innovations variétales, fongicides,stimulateurs de défense des plantes, outils d’aide à la décision).

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Vu les risques encourus pour les cultures,une protection fongicide très soignée est in-dispensable pour contrôler correctementl’évolution de la maladie dans les parcelles. Le nombre de traitements fongicides variepeu suivant les années pour s’établir enmoyenne en France aux environs de 14applications par an (7 à 20 suivant le typede pomme de terre et la précocité des va-riétés). Cela entraîne des coûts de protec-tion fongicide élevés (220 à 300 €/ha enmoyenne) et une consommation impor-tante de substances actives. L’année 2007avec son climat très favorable à la maladiedu 10 mai au 14 juillet sans interruptionet la mauvaise gestion de l’inoculum pri-

maire (prophylaxie absente ou insuffi-sante) avait permis l’expression d’une épi-démie exceptionnelle avec un épandagemassif de fongicides pour maintenir l’étatsanitaire des parcelles. Le nombre moyende passages s’établissait ainsi à près de18,5 soit plus de 40 % de plus qu’enannée moyenne. La réduction importantede leur utilisation dans le cadre du planEcophyto 2018 apparaît plus que jamaiscomme un défi à relever dans la décenniequi vient pour aboutir à une production depommes de terre moins dépendante despesticides.Depuis 2004 a été développé et mis enservice un outil d’aide à la décision acces-

sible par Internet. Cette version, baptiséeMildi-LIS® est restée accessible sur le sited’ARVALIS jusqu’à fin 2008. Un projet defusion de Mildi-LIS® et de MilPV a été dé-cidé en 2006 entre la SDQPV et ARVALIS.Ce nouvel outil baptisé Mileos® a été misà disposition des utilisateurs en 2009.Ce mode d’accès permet de mettre à jourl’outil régulièrement et automatiquementet d’accéder aux données météorolo-giques. Bien adapté à une utilisation col-lective, Mileos® permet à un technicien desuivre un groupement de producteurs(version « groupement ») et un partageplus facile de données météorologiquescommunes. Simple d’utilisation et d’accès(une connexion Internet suffit quel quesoit l’ordinateur employé), il est à la por-tée de tous.De plus, une alerte par SMS est proposéeainsi que des prévisions de risques sur 3jours, pour faciliter les prises de décision etl’organisation du travail. Une interface decorrection des pluviométries réellement ob-servées par rapport à celles de la stationmétéorologique de référence a été mise enplace pour avoir un meilleur suivi du les-sivage des fongicides de contact.Enfin, une amélioration globale des fonc-tionnalités a été réalisée en particulier pourfaciliter la surveillance du territoire tout engardant la simplicité d’utilisation et laconvivialité et une réécriture informatiquecomplète du modèle épidémiologique a étéfinalisée à l’automne 2011. Cela a permisaussi d’ajouter certains critères de com-préhension de la situation épidémiquepour les utilisateurs.

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Rapport d’activités pommes de terre 2011

Efficacité (AUDPC et % d’efficacité) de divers fongicides vis-à-vis dumildiou sur feuillage - Boigneville (91) 2011 / cadence 7 jours

Efficacité (AUDPC et % d’efficacité) de divers stimulateurs de défensesdes plantes vis-à-vis du mildiou sur feuillage - Boigneville (91) 2011/ cadence 7 jours

Mileos®, outil d’aide pour la protectioncontre le mildiou est le fruit du partenariatentre ARVALIS et les Services de la Protec-tion des Végétaux.

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Dans le cadre de l’amélioration de l’accèsà ce type d’outil d’aide à la décision né-cessitant des données météorologiquesnombreuses et représentatives des par-celles suivies, ARVALIS participe à un pro-jet CASDAR piloté par la FN3PT (projetSIMPATIC 2009-2011). L’objectif du pro-jet est de permettre à des agriculteursn’ayant pas de station météo de pouvoir,via la spatialisation des données météoro-logiques, accéder à des conseils pertinentsdonnés par les outils d’aide à la décisioncomme Mileos® pour la protection de leurscultures de pommes de terre contre le mil-diou sans avoir à investir dans un réseaude stations météorologiques.La résistance variétale peut être utiliséemais elle est loin d’être suffisante pourbaser une stratégie de lutte efficace contrele mildiou. Parmi les variétés disponiblesau Catalogue français, seul environ 1/3possède une note de résistance au mildiousupérieure à celle de Bintje (note 3 sur 9).Au cours de l’ensemble des campagnes de1999 à 2010, l’utilisation de l’outil a per-mis d’économiser entre zéro et six traite-ments en moyenne par rapport à desapplications systématiques tandis que l’uti-lisation de variétés les plus résistantes per-met d’économiser un à quatre traitementssupplémentaires. L’utilisation conjointe descaractéristiques variétales et de Mileos®

apporte une excellente performance.

Ravageurs et méthodes de lutte

TaupinsDans le rapport « Lutte contre les taupins- Etat des recherches et des connaissancestechniques en France et dans l’U.E. - Voiesde recherche à privilégier », réalisé en avril2009 par l’INRA et ARVALIS à la demandedu Ministère en charge de l’agriculture, ilest indiqué une recrudescence des dégâtsde taupins depuis 10 ans sur de nom-breuses cultures. Ceci semble être laconséquence, pour partie, de l’abandondes traitements de sol en plein, mais aussidu développement, en particulier dans lamoitié sud de la France, des populationsde l’espèce Agriotes sordidus, à cycle bio-logique plus court que celui des espècestraditionnellement nuisibles dans notrepays.Il faut également noter l’arrêt de l’homolo-gation du Mocap 10 G RP de chez Bayeravec son retrait définitif du marché au

21/02/2011. Malgré un délai de distribu-tion autorisé jusqu’au 30/06/2011, le pro-duit n’a pu être fourni pour cette dernièrecampagne 2011.Seul le Nemathorin 10 G reste homologuéen traitement de sol en plein à la planta-tion sur taupin à 20 kg/ha et sur néma-todes à 30 kg/ha. Une application enlocalisation dans la raie de plantation estrecommandée à 10 kg/ha sur taupin.Il faut mentionner enfin une nouvelle ho-mologation sur nématodes de la pommede terre avec le Vydate 10 G autorisé de-puis le 15/11/2010. Le Vydate 10 G n’estpas autorisé dans la lutte contre les tau-pins ; les résultats d’essais sur ce ravageursont encore peu nombreux.

Les essais de lutte en traitement de sol lo-calisé dans la raie de plantation ont reprisen 2010 avec de nouvelles molécules enrecherche et dans le cadre du projet deCASDAR ITA FN3PT - ARVALIS 2009-2011 « Innovations pour la protection descultures de pomme de terre vis-à-vis desmaladies et ravageurs majeurs ou émer-gents ». Un seul essai a pu être mis en place en2010 dans le Bas-Rhin en prestation deservice avec Planète Légumes (67).En 2011, les travaux se sont intensifiésavec 4 essais conduits en prestation et col-laboration avec Planète Légumes (67),Bretagne Plants (29), Midi Agro Consul-tant (16), Fredon Nord Pas-de-Calais(59/62). L’objectif est de comparer diffé-

rents insecticides homologués ou non, ap-pliqués à la plantation en traitement de sollocalisé. L’efficacité est jugée sur le nombrede tubercules troués par les larves de tau-pins à la récolte.

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Rapport d’activités pommes de terre 2011

Efficacité de divers insecticides vis-à-vis du taupin dans 4 sites en 2011�

Deux essais sont très infestés à Auchy (62)et à Hanvec (29) (46 % de tuberculestroués dans les témoins dans ces deux es-sais) et permettent de distinguer une effi-cacité entre les spécialités insecticides. Le produit I 1102 Goldor Bait (fipronil) res-sort le plus performant avec une efficacitéde l'ordre de 70 %. I 1104 (pyrèthre natu-rel) et I 1105 (Vydate 10 G) s’avèrent inef-ficaces. Le Nemathorin 10 G, nouvelleréférence depuis le retrait d’homologationdu Mocap 10 G, se montre beaucoupmoins efficace que ce dernier.Actuellement aucun insecticide en traite-ment de sol localisé dans la raie de plan-tation n'est suffisamment persistant pourprotéger totalement les tubercules-fils.

Caractérisation du risque

En parallèle aux essais de lutte contre ceravageur, ARVALIS a mis en place en 2010des enquêtes parcellaires en grandes cul-tures (maïs, céréales à paille et pommes deterre). Cette action a pour objectif de ca-ractériser les situations favorables et nonfavorables aux dégâts de taupins, dans dif-férents contextes pédoclimatiques et surplusieurs campagnes (espèces à cycle plu-riannuel) pour hiérarchiser les facteurs de

risques et construire à terme un outil per-mettant une prévision de ces risques àl’échelle de la parcelle, par bassin de pro-duction et culture cible. Cette enquête de-vrait également permettre d’identifierdifférentes pratiques permettant de faciliterla gestion du risque taupins, indépendam-ment de l’utilisation d’insecticides.En complément de la caractérisation desparcelles (caractéristiques physico-chi-miques, environnement parcellaire, histo-rique parcellaire, itinéraire technique misen œuvre) et de la quantification des dé-gâts, des prélèvements de larves de tau-pins sont réalisés sur les parcellesenquêtées dans le but d’identifier les es-pèces présentes et de suivre leur évolutionsur plusieurs années. Ces données d’iden-tification permettront de cartographier lesespèces sur le territoire national.Cette enquête s’appuie sur des parcelles deniveaux d’attaque variables ; l’objectif étantd’avoir des parcelles attaquées et des par-celles non attaquées.En juillet 2010, le questionnaire d’enquêtea été proposé aux techniciens de la filièrepomme de terre de conservation et de laFN3PT. Cinq parcelles ont été enquêtées àl’automne 2010 en Côte d’Or, Haute-Vienne, Aveyron et Aube.L’enquête a été reconduite en 2011 avecles mêmes interlocuteurs. Les cinq par-celles de 2010 ont été suivies en 2011 ;deux parcelles supplémentaires ont étéidentifiées en 2011 dans le Puy de Dôme.

Un projet de recherche CASDAR déposé en2011 par ARVALIS, organisme chef de file,a été accepté et porte sur la période 2012-2014. Il s’intitule : « Protection des cul-tures contre les attaques de taupins :Prévision des risques et élaboration de nou-velles techniques de lutte ». Ce projet fé-dère différents partenaires sur cetteproblématique multiculture : CTIFL, CE-TIOM, ITB, ACTA, FN3PT, UMR 1333DGIMI (INRA UM2), ENTOMO-REME-DIUM, UMR INRA/Agrocampus Ouest1099 [BiOP3], SRAL Aquitaine, Universitéde Liège Gembloux Agro Bio Tech, StationsRégionales Légumes, société Bayer CropScience, LEGTA (Lycée d’Enseignement Gé-néral et Technologique) de Pau-Montardon.

Ce projet regroupe trois types d'actions quiseront mises en œuvre au cours des troisannées :

• réalisation d'une typologie précise desparcelles et des pratiques à risque : en-quêtes parcellaires sur plusieurs cultures ; • étude de la biologie et de l’éthologie destaupins : relation population-sol-climat, dis-persion des adultes, attractivité des fe-melles, mise au point de techniquesd’élevage ;• étude des moyens d'assainissement par-tiel des sols : itinéraires culturaux spéci-fiques, substances répulsives ouattractives, organismes vivants insecticides.

DoryphoreLes organismes et professionnels de la ré-gion Nord ont engagé depuis 2005, dansle cadre d’un groupe de travail animé par lasociété Syngenta, un suivi des populationset des essais de lutte afin de répondre auxinquiétudes des techniciens et agriculteursvis-à-vis des doryphores, tant sur leur re-crudescence (nombre de parcelles atta-quées et intensité d’attaque) que sur unecertaine insatisfaction de la lutte insecticide.

Essai de lutte contre les larves

Actuellement, les populations sont majori-tairement contenues en parcelles d’agricul-teurs pour le nord de la France avec un seultraitement dont le seuil est atteint lorsqueles larves sont au stade L3 (larve mesurantentre 4 et 7 mm) appelé « stade grain deblé ». Cependant, les observations sur les stadesde développement, menées par ARVALISet la Fredon Picardie, en 2005 et 2006,ont conduit à proposer un traitement dèsl'apparition des stades larvaires entre L1 etL3 (entre 2 et 7 mm), car les larves plusâgées semblent plus difficiles à détruire.Ainsi, ARVALIS a établi, en 2007, un pro-tocole visant à rechercher le meilleur seuilde traitement contre le doryphore et mesu-rer l'efficacité de nouveaux insecticides.Deux objectifs sont donc au programme.Une nouvelle méthodologie d’observationa été testée et a donné des résultats satis-faisants. Elle consiste à placer des adultessur chaque parcelle élémentaire de l’essaisans utiliser de cages pour les maintenirsur une plante, comme il était préconisédans la méthode officielle CEB (novembre1989), très lourde de mise en œuvre.Le dispositif retenu avec des parcelles élé-mentaires de quatre rangs de pomme deterre sur une longueur de cinq mètres a

permis également de définir une nouvelleméthode d’appréciation de la populationlarvaire en comptant les larves inférieureset supérieures à 7 mm sur les deux rangscentraux de la parcelle en faisant le tour dela parcelle (sans rentrer dans la parcelle).

Trois insecticides ont été expérimentés àBoigneville en 2011 sur cette base de pro-tocole : Decis Protech (référence CEB)0,5 l/ha, nouvelle formulation du Geothion0,6 l/ha et Novodor FC, à base de Bacillusthuringiensis, 5 l/ha.Rappelons que la formulation de GeothionTX homologuée sur doryphore à 1,5 l/haest classée moyennement efficace dans ledépliant protection des cultures d’ARVALIStout comme les autres produits testés,Decis Protech et Novodor FC.Geothion et Decis Protech sont les produitsles plus efficaces aussi bien sur de jeuneslarves que sur des larves plus âgées, avecune efficacité moyenne et une persistanced'action qui n'excède pas 15 jours.Novodor FC, qu'il soit appliqué une fois oudeux fois n'est pas efficace dans les condi-tions de cet essai. A noter que Novodor FC est conseillé du-rant la période de présence des doryphorespar la société distributrice en programmede traitements espacés au plus de septjours. Il peut donc y avoir au moins cinqapplications pour couvrir toute la périodede présence des larves. Deux seules applications avec un espace-ment des deux traitements de onze joursn'est certainement pas suffisant pour obte-nir une bonne efficacité du produit.

Pour la 5ème année consécutive, l’essaiconfirme l’efficacité des insecticides quelque soit le stade larvaire, inférieur ou su-périeur à 7 mm ; aussi, cet essai 2011marque la fin de nos recherches sur la sen-sibilité des larves aux insecticides selonleur stade. Rappelons que les différentsstades de développement se côtoient dansune grande période de temps. Nous pouvons conclure que l’agriculteur adonc une bonne souplesse de temps pourtraiter car tous les stades larvaires sontsensibles.

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Rapport d’activités pommes de terre 2011

Pour la seconde année, la nuisibilité deslarves sur tubercules est mise en évidenceavec un dispositif de dix plantes saines etdix plantes infestées, protégées par descages avec un voile afin d’éviter la conta-mination des plantes saines et la fuite deslarves pour les plantes infestées.Avec seulement 40 larves par plante in-troduite au 8 juin, nous mettons en évi- dence une chute de rendement de 50 %,

identique à la perte obtenue en 2010 dansles mêmes conditions mais avec 220larves par plante. Ceci démontre que deslarves en grande quantité sur une mêmeplante s’entravent dans leur consomma-tion et que 40 larves par plante, niveautout à fait représentatif d’une infestationnaturelle, sont capables de consommer lapresque totalité du feuillage. La nuisibilité de 40 larves par plante s’esttraduite aussi sur la diminution de calibredes tubercules, de l’ordre de 9 mm etd’une diminution de l’ordre de 2 tuber-cules/ plante.

Flore adventice et méthodes delutte / Défanage

DéfanageLe défanage de la pomme de terre, étapepréparatoire à la récolte, a été marqué fin2010 par deux évènements : révision de ladose d’Autorisation de Mise en Marché(AMM) de Réglone 2, l’une des bases desprogrammes de défanage chimique, et miseà disposition d’un nouveau défanant des-siccant : Sorcier à base de pyraflufen-éthyl.

Les essais 2011 mis en place par l’Institutont eu pour objectif de tester différentsstratégies de défanage incluant ces ré-centes modifications.Deux types de stratégies ont été évalués,d’une part des programmes incluant deuxpassages du même défanant ou des com-binaisons et, d’autre part, un broyage suivid’une application chimique.Ces essais ont été mis en place sur la va-riété Nicola ; la période de défanage choi-sie correspond à un débouché pomme deterre de conservation de type « chairferme ».Dans les deux situations [Audeville (45) etVillers-Saint-Christophe (02)], les diffé-rents fractionnements de la dose de Ré-glone 2, sans dépasser au total la doseautorisée de 3 l, 1,5 l/ha puis 1,5 l/ha ou2 l/ha puis 1 l/ha, présentent des efficaci-tés similaires aussi bien sur feuilles quesur tiges.

Le défanant dessiccant Sorcier présente uncomportement similaire à Spotlight Plusintégré dans un programme de traitement.Toutefois, sur une végétation loin de la se-nescence naturelle, il semble que les pro-grammes Basta F1* 2 fois ou Basta F1puis Spotlight Plus ou Sorcier donne unmeilleur résultat par rapport aux pro-grammes Réglone 2 puis Spotlight Plus ouSorcier.

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Rapport d’activités pommes de terre 2011

Essai doryphore sur pomme de terre 2011 - Boigneville (91)Recherche du seuil de traitement contre le doryphore et efficacité des insecticides sur la moyenne des larves< à 7 mm et > à 7 mm / Traitement tardif T2 - 17 juin

Essai doryphore : dispositif de mise en évi-dence de la nuisibilité.

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L’association défanage mécanique puis dé-fanage chimique a été étudiée dans uneseule situation [Villers-Saint-Christophe(02)]. Quel que soit le type de défanant,l’ensemble des programmes ont permisune destruction satisfaisante des fanes. Ilconviendra toutefois de consolider ces ré-sultats par une année complémentaired’expérimentation en particulier pour laspécialité Sorcier qui, dans cette situation,reste légèrement en retrait.Ce type de stratégie défanage mécaniquepuis défanage chimique permet de répon-dre au Plan Interministériel de Réductiondes Produits Phytosanitaires repris par leGrenelle de l’environnement.

Toujours en vue d’étoffer ses références surles méthodes de lutte combinées permet-tant de réduire les intrants chimiques enparcelles, ARVALIS a poursuivi ses travauxsur les méthodes combinées de défanagemécanique + chimique réalisées en unseul passage. Dans ce but, une expéri-mentation spécifique a été mise en placesur le site de Villers-Saint-Christophe en2011. Pour chercher à mettre en évidenceles limites des techniques mises en œuvre,les travaux ont été réalisés simultanémentdébut août (le 9) sur deux variétés contras-tées (Nicola : défanage aisé - Markies : dé-fanage difficile). Malheureusement uneattaque massive d’Alternaria sur Markies a

largement amoindri ses facultés de reprisede végétation après défanage. Celui-ci asystématiquement impliqué un broyagedes fanes réalisé en visant une destructionde la végétation jusqu’à 25 cm de hauteurpréalablement à l’application des défa-nants homologués [Basta (2,5 l/ha), Ré-glone (2,5l/ha), Spotlight (1/ha)]. Ceux-ciont été appliqués seuls, comme l’obligedésormais la réglementation, à pleine doseou à demi-dose. En plus des performancesrelatives des différents produits, l’étude vi-sait également à apprécier la méthoded’application et l’effet du volume de bouil-lie utilisée. Ainsi, chacun d’eux a été ap-pliqué soit classiquement en plein à 200 l

de bouillie/ha, soit en localisé à 150 ou75 l/ha à l’aide du pulvérisateur Chafermis à disposition par la société Grimmecomme les années précédentes, soit enplein à 35 l/ha par pulvérisation centrifugeà l’aide du pulvérisateur centrifuge Loof-Does de la société Agricult. Ce dernieréquipement innovant intégrant la tech-nique de pulvérisation UBV, mise enœuvre en traitement de plants sur table devisite à rouleaux, permettrait ainsi de tra-vailler à très faible volume d’eau à l’aided’un matériel léger facile à gérer et à largeautonomie lors de la pratique simultanéedu broyage et du défanage chimique.

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Rapport d’activités pommes de terre 2011

Efficacité sur tiges des programmes de traitement - Audeville (45)�

Efficacité de différentes stratégies mécanique puis chimique sur tiges -Villers-Saint-Christophe (02)

Les travaux ont confirmé la bonne facilitéde mise en œuvre des équipements à unevitesse d’avancement d’au moins 5 km/h,contribuant à un débit de chantier moyende 1,5 à 1,8 ha/h, soit un potentiel d’aumoins 15 à 20 hectares par jour. Pour cette première année d’étude, le ma-tériel Agricult a montré un très bon com-portement à 35 l/ha avec, généralement,un effet plus rapide de destruction de lavégétation pour chacun des produits tes-tés mais également un effet moins marquédans la rapidité de destruction de la végé-tation à demi-dose. Côté produit, la des-truction de la végétation a été plus lenteau départ avec l’application de Spotlight.

Dans le contexte d’une vigueur au redémar-rage de végétation faible à modérée, y com-pris pour Markies, l’ensemble des conditionstestés est cependant parvenu à une des-truction totale de la végétation, même àdemi-dose de produit, 20 jours après appli-cation pour Réglone et Basta et 27 joursaprès application pour Spotlight. Aucunsymptôme de phytotoxicité sur tuberculesn’a été observé sur l’expérimentation.

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Rapport d’activités pommes de terre 2011

Après broyage le défanage chimique a été réalisé soit par traitement localisé sur butte (collaborationGrimme) soit par pulvérisation centrifuge (collaboration Agricult).

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Efficacité moyenne (tous produits confondus) pour les différentes techniques testées (notation intégrant l’effetdu broyage)

Destruction des feuilles (%) Destruction des tiges (%)

Systèmes de production

Bonnes pratiques de productionL’année 2011 a marqué la fin des groupesde travail sur la certification environne-mentale des exploitations agricoles. Lestrois niveaux, qui constituent cette dé-marche volontaire ministérielle, ont été dé-finis par arrêtés et décrets publiés durantl’été 2011. Les référentiels de ces niveauxet les moyens de contrôle qui leurs sontassociés sont disponibles depuis cettedate. ARVALIS - Institut du végétal a par-ticipé, jusque-là, aux travaux qui ontconduit à l’aboutissement de cette dé-marche. Parallèlement à ce travail, l’Insti-tut a maintenu ces échanges avec leministère de l’agriculture pour faire recon-naître les démarches qualité et environne-ment mises en place par les filièresagricoles, dont la norme de production rai-sonnée de la pomme de terre de conser-vation destinée au marché du frais (NF V25-111). Le dernier décret sur la dé-marche est paru en décembre 2011. Ilprécise les conditions de mise en placed’une mention « issus d’une exploitationde haute valeur environnementale », ap-posable sur les produits agricoles, denréesalimentaires, et les composants d’origineagricole issus d’exploitations certifiées deniveau 3, dit de Haute Valeur Environne-mentale. Seul ce dernier niveau bénéficied’un vecteur de communication proposépar le ministère de l’agriculture. La men-tion « issus d’une exploitation de haute va-leur environnementale » ne signifie pasque les produits qui en bénéficieront au-ront des propriétés organoleptiques ou nu-tritionnelles ou des qualités sanitairesparticulières pouvant avoir un effet béné-fique pour la santé. Seuls les produitsbruts ou transformés à la ferme pourrontbénéficier d’une communication claire etvisible en utilisant cette mention. Pour lesautres produits, il faudra chercher l’infor-mation dans la liste des ingrédients, oùqu’elle soit.

Concernant les démarches qualité « fi-lières », l’Institut participe aux travauxconduits par le groupe technique françaisétudiant le référentiel international Global-GAP. Ce référentiel a été mis à jour en2011. Dans ce cadre, l’Institut a participéà la traduction en français de sa 4ème ver-sion ainsi qu’à la mise à jour des interpré-

tations françaises de l’ensemble des exi-gences concernant les productions defruits et légumes. La nouvelle version du référentiel Global-GAP a également été prise en compte dansle travail mené conjointement par leCNIPT, la Chambre régionale d’agriculturedu Nord Pas-de-Calais et ARVALIS - Insti-tut du végétal. Les trois partenaires ontainsi modifié les fiches élaborées pour fa-ciliter la mise en place de la norme NF V25-111 et de GlobalGAP pour les produc-teurs de pommes de terre. De nouvellesfiches ont aussi rejoint les 50 fiches pra-tiques initiales, à télécharger sur le site In-ternet du CNIPT (cnipt.fr), et égalementdiffusées par la Chambre Régionale d’Agri-culture du Nord Pas-de-Calais lors de for-mations GLOBALGAP dispensées à desproducteurs de pommes de terre. GlobalGAP et la société FoodPLUS GmbH,qui a la responsabilité du référentiel, ontrepris ce travail sur leur site Internet. L’en-semble des fiches réalisées par le CNIPT,la Chambre régionale d’agriculture du

Nord Pas-de-Calais et ARVALIS - Institutdu végétal sont ainsi disponibles pour toussur le site de GlobalGAP. La portée de cetravail est ainsi beaucoup plus large qu’ini-tialement, elle a dépassé les frontièresfrançaises. L’Institut a poursuivi sa veille vis-à-visd’autres démarches nationales et interna-tionales [GFSI (Global Food Safety Initia-tive, orienté sécurité des aliments), SAIPlatform (Sustainable Agriculture Initiative,agriculture durable)], en vue de mener destravaux de reconnaissance de la NormeNF V 25-111.

L’outil SYSTERRE® évalue la durabilité desystème de culture à partir d’indicateurs

agronomiques, économiques, environne-mentaux. Utilisé par ARVALIS pour valori-ser des systèmes de culture etd’exploitation expérimentaux, réels et si-mulés dans de nombreuses situations, il apermis par exemple lors des Culturales2011 d’expertiser différents systèmes deculture picards incluant de la pomme deterre dans les rotations. L’exercice a été poussé chez un produc-teur, en particulier pour proposer des voiesd’amélioration de ses performances enmodifiant différents paramètres tech-niques. Ainsi plusieurs situations ont étésimulées pour répondre à l’objectif « Pro-duire plus et mieux », et analysées au re-gard des attentes du plan Ecophyto 2018en terme de réduction d’usage des produitsphytosanitaires.De nombreux partenaires de l’institut ontété formés à l’outil et l’utilisent pour diag-nostiquer les performances de systèmes decultures : recherche, développement, col-lecte, enseignement agricole-agrono-mique, transformateurs,…

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Rapport d’activités pommes de terre 2011

Impacts environnementaux

Le projet d’affichage environnemental,lancé en 2008 suite au Grenelle de l’envi-ronnement, a pour objectif de permettre auconsommateur, via un étiquetage, d’inté-grer des informations sur les impacts en-vironnementaux des produits commecritère de décision dans son acte d’achat.Ce dispositif devait être rendu obligatoiredès janvier 2011 mais est finalement encours d’expérimentation auprès de 150entreprises depuis juillet 2011. Un bilansera transmis début 2013 en vue d’éva-luer la faisabilité d’une extension du dis-positif à l’ensemble des produits de grandeconsommation.Par ailleurs, l’ADEME a monté un projet« analyses cycles de vie (ACV) produits agri-coles » (Agri-BALYSE, réunissant InstitutsTechniques Agricoles, l’INRA et AgroscopeReckenholz-Tänikon) afin d’alimenter labase de données à partir desquelles seronteffectués les calculs des indicateurs pourl’affichage environnemental. Dans ce pro-jet, ARVALIS participe aux choix méthodo-logiques et a fourni les itinérairestechniques pour une douzaine de cultures(dont la pomme de terre féculière et lapomme de terre consommation), sur labase desquels seront effectués les ACV.Pour certaines cultures, il est pertinent dedistinguer différents modes de productionou débouchés. En particulier, pour lapomme de terre de consommation, nousproduirons des références moyennesFrance mais aussi des références spéci-fiques aux pommes de terre destinées àl’industrie, aux pommes de terre à chairferme et pommes de terre des autres va-riétés destinées au marché du frais. Les ré-sultats finaux seront présentés mi-2013.

Au cours de l’année 2011, 36 technicienset ingénieurs ont été formés au diagnosticAquasite® et 22 autres au diagnosticAquaplaine®. L’outil de diagnostic Aqua-plaine® a été utilisé sur le Bassin d’Ali-mentation de Captage (BAC) prioritaire deCaix (80) et l’outil Aquavallée® a permisde réaliser le diagnostic des risques detransfert de produits phytosanitaires versles eaux sur 36 BACs prioritaires du dé-partement de l’Aisne, sur 2 Bacs du dé-partements du Nord et sur 1 Bac desPyrénées Atlantiques. Fin 2011, ce sontplus de 880 000 ha qui ont pu être diag-

nostiqués avec l’outil Aquavallée®.Les règles de décision du diagnostic detransfert de produits phytosanitaires ontété formalisées pour la création d’un pro-totype de logiciel permettant de réaliser unpré-diagnostic à l’échelle parcellaire. Lasortie du prototype est prévue au cours dupremier semestre 2012.De nouveaux projets de recherche ont vule jour au cours de cette année :• « Miriphyque » en collaboration avecIRSTEA, AgroParisTech et l’INRA : modéli-sation des transferts de résidus phytosani-taires à l’échelle du versant pourpositionner de manières pertinente deszones tampons,• « Evadif » en collaboration avec IRSTEA,l’INRA, l’Institut Joseph Stefan (Ljubljana),le BRGM et l’UIPP : test et paramétrage demodèles de transfert avec les données denos sites expérimentaux Pratiques Cultu-rales et Qualité des Eaux.Les synthèses des transferts mesurés surles sites de La Jaillière et de Lyon Saint-Exupéry ont été commencées et les résul-tats de Lyon Saint-Exupéry ont étéprésentés lors du colloque de Saint-Vulbasle 1er décembre 2011.Les expérimentations sur les sites expéri-mentaux de La Jaillière (44), Le Magne-raud (17), Lyon Saint-Exupéry (69) etThibie (51) se sont poursuivies.

Dans le cadre du plan Ecophyto 2018,ARVALIS - Institut du végétal participe augroupe de travail « Indicateurs ».

Outils de diagnosticde la biodiversité

La biodiversité, enjeu majeur de nos so-ciétés, doit être prise en compte par tous.Les agriculteurs sont les premiers utilisa-teurs du territoire et s’engagent en sa fa-veur. Le projet IBIS (Intégrer la biodiversitédans les systèmes d’exploitation agricoles),financé dans le cadre des appels à projetsdu CASDAR, piloté par la Chambre régio-nale d’agriculture du Centre, a associéentre 2007 et 2011 des acteurs de toushorizons répartis dans 16 départements.Il a permis d’élaborer et de tester des mé-thodes de diagnostic et de conseil àl’échelle de l’exploitation agricole. Il a pro-duit une boîte à outils à destination des ac-teurs souhaitant accompagner lesagriculteurs qui comprend une méthodede diagnostic des pratiques au regard de labiodiversité et un descriptif de pratiquesqui lui sont favorables en général. Dans lamesure où toutes les espèces ne sont passensibles aux mêmes pratiques, il estmaintenant nécessaire de réaliserquelques adaptations en fonction des mi-lieux.

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Rapport d’activités pommes de terre 2011

Evaluer, maîtriser et valoriser lesqualités des variétés – mettre aupoint les outils d’évaluation

Ces études ont pour objet de permettreaux agriculteurs et aux entreprises del'aval (négociants, industriels…) de choi-sir les variétés les mieux adaptées à leursconditions d'exploitation et aux différentsdébouchés.L'Institut participe aux commissions du ré-seau du Comité Technique Permanent de laSélection (CTPS) et aux essais du réseau of-ficiel d'inscription des variétés de pommede terre coordonné par le Groupe d'Étude etde contrôle des Variétés et des Semences(GEVES). Sa contribution est particulière-ment orientée sur la seconde année de testsqui comprend, outre les études agrono-miques, la majorité des évaluations de va-leur culinaire et technologique.Ces travaux sont menés en partenariat avecl’INRA : des essais sont conduits directe-ment par l’Institut qui réalise, en outre, lesmesures de valeur d’utilisation et les teststechnologiques des échantillons prélevéssur des essais de l’INRA. Les résultats, com-muniqués au CTPS, sont pris en considé-

ration pour l'inscription au Catalogue fran-çais et permettent de fournir rapidementune première évaluation des variétés auxacteurs de la filière.Par ailleurs, l’Institut s’est impliqué active-ment dans le groupe de travail « Orienta-tions VATE pomme de terre », initié fin2009, dont la mission est de contribuer àl’analyse stratégique des sections sur la ré-duction des intrants. Ces travaux ont amenéla Commission VAT pomme de terre à pro-poser 1) une évaluation générale des cri-tères environnementaux sur lesquels lesvariétés pouvaient avoir prise dans le cas dela pomme de terre, 2) une réorganisation dela grille VAT pour y faire clairement apparai-tre les trois enjeux (valeur agronomique,technologique et environnementale), et 3)un protocole permettant de tester la valeurenvironnementale des variétés en tenantcompte de leur niveau de résistance au mil-

diou. En 2011, une première série d’essaismildiou selon le protocole établi et incluant11 cultivars témoins a été menée sur la sta-tion de Villers-Saint-Christophe (02). Par ail-leurs, en partenariat avec l’INRA, le GEVESet l’ACVNPT, un projet de recherche a étédéposé auprès du CTPS (mars 2011)(« Evaluation de la valeur environnementaledes variétés de pomme de terre : validationméthodologique et propositions pour la cota-tion du caractère en vue de l’inscription desvariétés nouvelles » - pilote INRA). A la vuedes difficultés de mise en œuvre de ce typed’expérimentation et des résultats décevantsobtenus en 2011, année à faible risque, ceprogramme sera réorienté en 2012.En 2011, 8 nouveautés et 7 références ontété expérimentées en 2ème année. 5 variétésde consommation ont été retenues pour ins-cription sur la liste A en 2012.

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Rapport d’activités pommes de terre 2011

Les caractéristiques, des nouvelles variétés ci-après sont données en s'appuyant sur les résultats de nos expérimentations en 2011.Toutefois, pour certains caractères comme la productivité ou la résistance aux bioagresseurs, le commentaire prend également encompte les observations faites dans le cadre plus large du réseau CTPS (INRA-GEVES).

AXE 2 / PRODUIRE UNE QUALITÉ ADAPTÉE AUX PROCESS ET AUX MARCHÉS

Nouvelles variétés retenues pour l’inscription en 2012 : Avis d’ARVALIS - Institut du végétal.

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Rapport d’activités pommes de terre 2011

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Rapport d’activités pommes de terre 2011

Outre l'étude des nouveautés à l'inscriptionau Catalogue, 27 variétés inscrites depuis2009 ont fait l'objet d'études complémen-taires sur les sites de Boigneville (91) etde Villers-Saint-Christophe (02), permet-tant ainsi de mieux les caractériser sur cer-

tains aspects insuffisamment ou non éva-lués dans le cadre du CTPS. Par ailleurs,depuis 2007, des variétés communau-taires développées en France pour l’indus-trie, ou susceptible d’élargir la gammevariétale limitée du Catalogue pour un dé-

bouché « spéciale frites » sur le marchédu frais, ont été intégrées aux listes varié-tales. Une première synthèse de ces qua-tre années d’essais est en cours pour unediffusion en 2012.

L'organisation et l’alimentation de la basede données variétales interne recensanttous les résultats disponibles, notammentles caractères d’utilisation, a été poursuivieavec pour objectif la mise en ligne d’unnouvel outil permettant de consulter les ca-ractéristiques des variétés : les Fiches Va-riétés. Il sera accessible librement etgratuitement à partir des sites Internetd’ARVALIS à partir de mi-2012.

En collaboration avec la FN3PT et le GNIS,une nouvelle version du « Catalogue desvariétés de pommes de terre produites enFrance » a été réalisée (édition janvier2012).

La veille scientifique et technique en ma-tière de génomique a été maintenue etl’Institut a participé aux travaux d’expertiseengagés dans le cadre du Haut Conseil desBiotechnologies (HCB) - Comité Écono-mique Éthique et Social - sur la coexis-

tence OGM-non OGM dans les filières (pu-blications prévues au 1er semestre 2012).

Dans un contexte de ressource en eau li-mitée, voire restrictive certaines années, letravail en réseau sur la tolérance variétaleà la sécheresse a été poursuivi avec les ac-teurs régionaux du développement et lesentreprises de l’aval (troisième année duprogramme EAUPTION PLUS 2009-2013 :« Gestion de la ressource en eau en cul-tures de pommes de terre et légumes de

Rendements par calibres et teneur en matière sèche de diverses variétésindustrielles destinées à la transformation en frites– Villers-Saint-Christophe (2008-2009-2010)

plein champ » avec Agro-Transfert Res-sources et Territoires et 8 autres parte-naires). Un bilan des 16 essais du réseau2009-2011 est en cours et fera l’objet decommunications sur le pôle technique« Ressources génétiques et innovations va-riétales » de PotatoEurope 2012 ainsi qu’àla Journée technique de janvier 2013. Complémentaire à ce programme, un pro-jet de recherche a été déposé et acceptéen réponse à l’AAP du CTPS 2011 (projet« CarPoStress 2012-2014 » porté par AR-VALIS, en partenariat avec Agro-TransfertRessources et Territoires, le Comité Nordet l’INRA). Il a pour objectif de développerune méthodologie pour améliorer la discri-mination des variétés au sein des schémasde sélection et des réseaux d’évaluation endéclinant à la pomme de terre une mé-thode d’étude de l’interaction génotype xmilieu mise au point et développée pourd’autres espèces dans l’outil INRA DIAG-VAR. Cette méthode permet notammentd’améliorer les connaissances sur les mi-lieux d’expérimentation ainsi que la carac-térisation des variétés vis-à-vis de certainsfacteurs limitants.

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Rapport d’activités pommes de terre 2011

Sensibilité à la sécheresse(1) de diverses variétés, exprimée selon l’indiced’Acevedo*

Essais de tolérance variétale à la sécheresse,Audeville (45) 2011. La variété : un levier stra-tégique pour optimiser la gestion de la res-source en eau en culture de pomme de terre.

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(1) Ces résultats sont donnés à titre d’illustration,le classement des variétés pouvant varier d’uneannée sur l’autre pour un même lieu ou d’un lieuà l’autre la même année, en fonction des condi-tions climatiques. Un premier bilan des 16 essaisdu réseau EAUPTION PLUS 2009-2011 seraprésenté lors des journées PotatoEurope 2012 deVillers-Saint-Christophe.

Maîtriser la qualité des variétés en coursde conservation

Pour un certain nombre de variétés, desétudes ont été poursuivies afin de définir laconduite optimale de la conservation :

Pour le marché du frais : mesure de l’inci-dence des basses températures destockage sur la qualité (choix de la tempé-rature optimale en fonction de l'utilisationculinaire). L'objectif est de caractériser lecomportement des variétés récemmentinscrites en France ou communautaires,notamment en termes de production desucres réducteurs et de germes à diffé-rentes températures (4,5°C : valeur mini-male retenue par la norme NF V 25-111« Bonnes pratiques de production de lapomme de terre de conservation destinéeau marché du frais » et 6,5°C valeur« haute » pour le maintien de la qualité deprésentation ou une recommandationd'usage culinaire « spéciale frites »). La ca-pacité des variétés à pouvoir être stockéesà basses températures est devenue un cri-tère important face aux exigences de plusen plus fortes de qualité de présentationet culinaire mais aussi « santé » (suppres-sion ou réduction des quantités appliquéespour les inhibiteurs de germination et li-mitation de la formation d'acrylamide lorsde certaines préparations ménagèrescomme les frites, les pommes rissolées oules rösti). 34 nouveautés ont été compa-rées entre elles et avec des variétés de ré-férence (soit 40 variétés au total).

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Rapport d’activités pommes de terre 2011

Evolution de la coloration à la friture (frites ménagères) pour diversesvariétés communautaires stockées à 6,5°C et 4,5°C – Villers-Saint-Christophe(02), 2010/2011

Evolution de la coloration à la friture (test réception McCain) pour diverses variétés industrielles stockées à 9°Cet 5°C – Villers-Saint-Christophe (02) (2008-2009-2010) (D1 : janvier ; D2 : mars ; D3 : mai/juin)

Pour les débouchés industriels : étude ducomportement en conservation de variétésen cours de développement ou en pré-dé-veloppement chez McCain. Cinq variétés

(Fontane, Innovator, Magnum, Markies,Santana) ont été évaluées pour la qua-trième année à 9°C et 5°C en comparai-son de la référence Bintje.

En liaison avec l’activité Equipement-Stockage, l’incidence de la conservationsous éthylène, ou à l’aide d’inhibiteurs degermination, sur la qualité culinaire ettechnologique a été étudiée pour diversesvariétés destinées au marché du frais.

En collaboration avec les partenaires fécu-liers, un travail sur la sensibilité aux en-dommagements et la relation avec le« risque pourritures » en conservation aété poursuivi pour les variétés féculièresen pré-inscription.

Le kit de mesure des sucres (glucose)(Gluco-LIS®), mis au point et breveté parl’Institut, est diffusé depuis juillet 2004 parAGRO-Systèmes. L’outil donne satisfactionet a été commercialisé régulièrement de-puis sa mise en marché, notamment versles entreprises de négoce, les techniciensen charge de l’évaluation variétale et l’ex-portation dans le cadre d’un partenariatavec un distributeur anglais. Le stock ini-tial, constitué de 100 mallettes assem-blées, est épuisé depuis 2010 et laréalisation d’une nouvelle série posait pro-blème en raison de l’évolution technolo-gique des bandelettes et du lecteur utilisés

(« lecteur de glycémie ») (abandon duprincipe de bandelettes colorimétriquespour une technologie de type « élec-trode »). Ces difficultés ont été en grandepartie levées et une nouvelle méthodolo-gie validée en 2011. La mise en marchédu nouvel outil (Gluco-LIS® Blue) est pré-vue au 1er semestre 2012.

Qualité sanitaire

Depuis la campagne 2009/2010, un plande surveillance « Qualité Sanitaire » a étélancé pour la pomme de terre destinée aumarché du frais. En 2010/2011, 180échantillons ont été prélevés en magasins(GMS, Hard Discount), au plus près deleur consommation, par les agents duCNIPT en trois vagues successives de 60échantillons (début de campagne : sep-tembre 2010, milieu de campagne : fé-vrier 2011 et fin de campagne : juin2011). Ce plan concerne 40 variétés etenviron 160 centres de conditionnementde manière à couvrir, pour cette cam-pagne, un maximum d’opérateurs. 52substances actives phytosanitaires, princi-palement utilisées sur la pomme de terre,

ont été analysées (1 désinfectant, 2 défa-nants, 18 fongicides, 7 herbicides, 2 inhi-biteurs de germination, 22 insecticides).Des Eléments Traces Métalliques - E.T.M.(plomb, Pb et cadmium, Cd), des glycoal-caloïdes (solanine et chaconine) et les ni-trates ont également été dosés. Celareprésente un total de 9580 analyses(couples échantillon x contaminant). Pourcette seconde campagne, les résultats tra-duisent globalement une très bonne maî-trise des teneurs résiduelles pour lesdifférents contaminants recherchés, no-tamment concernant les produits de pro-tection des cultures appliqués sur plant ouen végétation et les inhibiteurs de germi-nation. Le plan en cours pour la campagne2011/2012 intègre deux nouvelles subs-tances actives et des échantillons depomme de terre « primeur ». Un bilan destrois premières campagnes sera réalisé mi-2012 et les nouvelles orientations possi-bles de ce plan discutées.

Par ailleurs, l’enrichissement de la base dedonnées glycoalcaloïdes a été poursuivipour les nouvelles inscriptions.

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Rapport d’activités pommes de terre 2011

Evolution des concentrations en CIPC en coursde campagne en fonction de l’allongement de lapériode de stockage

Sur la campagne, la teneur moyenne en CIPC des échantillons quantifiésest de 1,3 mg/kg (0,05 à 8,52 mg/kg), soit moins de 15 % de la LMR,fixée à 10 mg/kg ; aucun dépassement de cette LMR n’est constaté.

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Répartition par classes de la teneur en cadmium�

94 % des échantillons ont une teneur inférieure à 0,05 mg/kg, soitmoins de 50 % de la limite admissible ; aucun ne dépasse, en 2011,le seuil réglementaire de 0,075 mg/kg en discussion.

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Dans le cadre de l’application des règle-ments du « paquet hygiène », incluant laproduction primaire et concernant aussibien les denrées pour l’alimentation hu-maine (règlement 852/2004) que les ali-ments pour animaux (règlement183/2005), ARVALIS - Institut du végétala poursuivi l’animation des Comités de pi-lotage et techniques pour la rédaction deGuides de Bonnes Pratiques d’Hygiène.

L’analyse de dangers liés à la productionde grandes cultures (dont la pomme deterre) a été transmise à la DGAL, adminis-tration pilote pour le guide, en septembre2011. Ce document est accompagné d’ex-traits du guide en cours de finalisation,ainsi que le prévoyait la méthodologie re-tenue en Comité de pilotage du projet.Un travail équivalent a été réalisé pour lesmatières premières produites à la ferme etconsommées sur l’exploitation agricole. Leguide a été transmis à la DGAL en mai2011 (organisme porteur : FNSEA).

Expertise auprès du CNIPT dans le cadrede ses activités dans le domaine de la qua-lité des produits mis en marché Via la Commission Qualité et son grouped’expertise Qualité, l’Institut a participé ac-tivement aux divers chantiers en cours :• finalisation des documents d’accompa-gnement associés à la norme afnor V 25-112 « Bonnes pratiques d’évaluation descaractéristiques d’un lot de pommes deterre destiné au marché du frais » - ver-sion 2010,• révision de la « Grille de segmentationculinaire » interprofessionnelle (mars2011) et réalisation d’analyses de lots pré-levés en distribution pour vérification deconformité,• lancement d’une étude sur la qualité deseaux et terres de lavage des pommes deterre en centre de conditionnement.

Enfin, l’équipe de la Halle Technologiquede la station de Boigneville a assuré di-verses expertises et études qualités pourdes clients internes (essais agronomiques :irrigation, fertilisation…) et externes (en-treprises de l’agrofourniture, entreprises del’aval, …).

Récolte

PotatoEurope 2012

Après la reconduction, au printemps2009, de la convention cadre PotatoEu-rope liant les différents organisateurs despays européens impliqués dans des mani-festations internationales pomme de terreau champ s’appuyant sur des démonstra-tions dynamiques de matériels (DLG pourl’Allemagne, DLG Benelux pour les Pays-Bas, Fedagrim pour la Belgique), les réu-nions d’échange avec les organisationsprofessionnelles des filières et les princi-paux constructeurs de matériels pommede terre, débutées durant l’hiver 2010-2011, se sont poursuivies au cours del’année 2011 pour préparer la manifesta-tion PotatoEurope 2012 qui se déroulera àVillers-Saint-Christophe les 12 et 13 sep-tembre et assurer son lancement officiellors de la manifestation de Kain en sep-tembre 2011.Ainsi, il est déjà possible d’annoncer quel’espace dédié aux démonstrations dyna-miques sera amplifié lors de l’édition àvenir avec une surface accrue de 25 %pour les démonstrations d’arrachage. Dequoi permettre une présentation de qua-lité pour les matériels de grande largeur(arracheuses 3 et 4 rangs) pour lesquelsle marché s’ouvre avec la spécialisationaccrue des exploitations et la recherched’un accroissement dans la productivitédes chantiers.

La récolte constitue une opération impli-quant le plus souvent un personnel im-portant et occasionnel pour lequel il estcrucial de mettre en avant les règles de sé-curité les plus appropriées. Dans le pro-longement de l’action concertée conduitelors des 2èmes Rendez-Vous Techniques deVillers-Saint-Christophe de juin 2010, AR-VALIS s’est de nouveau impliqué sur levolet « sécurité du chantier de récolte etde mise en stockage » à l’occasion du pôledédié mis en place le 29 juin 2011 à Co-mines (59) lors de QualiPom Nord à l’ini-tiative de la Fédération des producteurs duNord avec la collaboration de la MSA,l’ARPT Nord Pas-de-Calais, la Chambred’Agriculture du Nord, l’UNPT, le CNIPT etGroupama. Les visiteurs intéressés parl’animation réalisée par le service préven-tion de la MSA, avec la mise en situationde mannequins et le fonctionnement d’unkit Cardan pour remonter l’arbre descauses « accidentogènes », se sont vu re-mettre une clé USB reprenant les princi-paux conseils à mettre en œuvre poursécuriser le chantier ainsi qu’un exemplede Document Unique ciblé sur les maté-riels pomme de terre. La section du Norda poursuivi ultérieurement la démarchedans une action de formation approfondiesur cette thématique auprès des exploi-tants et salariés agricole de la Région enfin d’été 2011.

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Rapport d’activités pommes de terre 2011

Les Teams PotatoEurope rassemblés à Kain(Belgique) De gauche à droite : M. CHRISTIAENS(Fedagrim), J. JOUBERT, X. GAUTIER, J.M.GRAVOUEILLE, D. COURTOIS (ARVALIS), A.MAST (DLG Benelux), M. MARTIN (ARVALIS),W. MUTZ, J. von SCHAAFFHAUSEN, M.PRASSER STRITH (DLG).

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Stockage et conservation /Conditionnement

Tests de nouveaux inhibiteursde germinationDes tests de nouveaux inhibiteurs de ger-mination se sont poursuivis, en partena-riat avec les sociétés phytosanitaires, avecla mise en œuvre de nouveaux inhibiteursde germination ou de nouvelles modalitésd’application de matières actives existantes. Après l’homologation, obtenue en Franceen octobre 2010, de l’huile de mentheverte, commercialisée par la société XedaInt. au travers la spécialité commercialeBiox-M. (AMM n° 2100194), les travauxd’ARVALIS sur cette thématique ont éga-lement contribué à l’autorisation d’utilisa-tion de l’éthylène par la société Restraingrâce au procédé du même nom (AMMn° 2110155). Ce procédé consiste à dif-fuser de l’éthylène sous forme gazeusedans le bâtiment de stockage dès que saconcentration devient inférieure à une va-leur seuil en dessous de laquelle la molé-cule n’a plus d’action biologique pourcontrôler la germination des tubercules(dose homologuée 0,1 l/m3 ou 10 ppm).La production d’éthylène s’effectue donc« à la demande » en fonction des infor-mations reçus à partir du capteur posi-tionné dans le stockage et de laprogrammation faite sur le clavier numé-rique du générateur. Celui-ci produit l’éthy-lène par catalyse de l’éthanol stocké dansson réservoir qu’il importe de compléterpériodiquement. Ce procédé est particu-lièrement simple de mise en œuvre et ne

nécessite qu’un branchement électrique220 V pour être opérationnel. Les travaux réalisés durant les années pré-cédentes ont toutefois montré que cettemolécule ne détruisait pas les germes for-més mais permettait de contrôler leur élon-gation. Selon la durée du repos végétatifde la variété considérée, il est ainsi pri-mordial de bien maitriser la températurede conservation et de la maintenir à un ni-veau suffisamment bas pour freiner lapression germinative. Ce procédé apparaîtainsi plutôt adapté aux stockages réfrigérésen palox destinés au marché du frais. Dufait également de la tendance du produit àaccroître la teneur en sucres réducteursdes tubercules, il semble peu appropriépour les tubercules destinés à la transfor-mation industrielle.

Les tests en cours, réalisés dans le centred’expérimentation Villers-Saint-Christophe,apparaissent prometteurs pour au moinsune autre nouvelle substance active pour

laquelle la société impliquée dans son dé-veloppement a démarré, voilà un an, uneprocédure d’homologation au niveau eu-ropéen comme l’exige la réglementationactuelle.

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Rapport d’activités pommes de terre 2011

Des mannequins vêtus de vert ou de rouge surle pôle sécurité de QualiPom Nord pour mettreen évidence les bonnes pratiques ou les gestes àproscrire.

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Equipements constitutifs du procédé Restrain à placer dans le bâtiment : générateur d’éthylène et soncapteur de contrôle de concentration.

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L’éthylène utilisable en AgricultureBiologiqueLa germination des tubercules constituel’un des plus importants facteurs de dé-gradation de la qualité des tubercules encours de conservation pour les produitscertifiés de l’Agriculture Biologique. Pre-nant en compte la même réglementationdont a bénéficié l’huile de menthe à l’au-tomne 2010, le procédé Restrain peutdésormais également être utilisé pour cetype de débouché du fait de la présencede l’éthylène au paragraphe 1 de l’Annexe2 du Règlement européen CE n°889/2008du 5 septembre 2008 et de son AMMreçue en France à l’automne 2011.

L’utilisation en conservation de l’éthylène,produit faiblement rémanent a aussi étéintégré depuis 2010 sur des travauxmenés sur plants en collaboration avec laFN3PT et ses 3 EPR (Comité Nord, Bre-tagne Plants, Grocep) de façon à quantifierau mieux les répercussions possibles dece produit sur la levée des plantes et la tu-bérisation. Une synthèse devrait être éla-borée en 2012.

Des travaux complémentaires ont égale-ment été réalisés pour améliorer la connais-sance et la prescription des produits déjàhomologués.Dans ce cadre, on peut notamment citerles essais menés avec l’hydrazide maléiquepour quantifier les performances des diffé-rentes spécialités commerciales désormaisdisponibles sur le marché mais égalementpour préciser son intérêt dans les stratégiesd’utilisation avec l’élargissement de lagamme de matières actives bientôt dispo-nibles sur le marché français pour contrô-ler la germination des tubercules.

Optimisation du fonctionnement deséquipements de stockage Pour parvenir à assurer une conservationoptimale des tubercules durant plusieursmois après la récolte, de nombreusesavancées techniques ont été progressive-ment mises en œuvre dans les bâtimentsde stockage depuis une vingtaine d’annéesafin de maîtriser au mieux les paramètresthermodynamiques de la conservation :isolation et réseau de distribution d’air per-formants, ventilation avec air extérieur ré-gulée automatiquement par des automatesintégrant la gestion du différentiel de tem-pérature par ouverture progressive des vo-lets d’entrées d’air, humidification d’air,stockage en caisses palettes (palox), réfri-gération artificielle à refroidissementcontrôlé…Le pilotage de l’ensemble de ces équipe-ments apparaît cependant relativementcomplexe et la multiplication des paramè-tres de réglage peut aboutir à une plus oumoins bonne utilisation des équipementspar les producteurs dont certains n’opti-misent certainement pas la performancedes équipements disponibles. Pour chercher à apprécier les voies de pro-grès possibles chez les producteurs, un ré-seau régional d’enquête des pratiques aété initié, à l’été 2011 en Picardie, dans

le cadre du CPER Picardie par l’Associa-tion Régionale Pomme de Terre (ARPT),avec l’appui technique d’ARVALIS et la col-laboration de la Chambre d’Agriculture dela Somme, du GITEP, de la société Comynet du CNIPT. Cette enquête vise dans un premier tempsà mieux évaluer la variabilité des pratiqueschez une trentaine de producteurs volon-taires et couvrant les différents modes destockage (vrac ventilé avec ou sans réfri-gération, stockages en caisses ventiléset/ou réfrigérés). Dans une seconde étape,on cherchera à mieux évaluer leurs im-pacts sur différents paramètres de la qua-lité des tubercules afin de préciser les voiesde progrès possibles et allier maintien de laqualité en stockage et optimisation éner-gétique des installations. Pour apprécier le coût énergétique du fonc-tionnement des équipements, qui influesur le coût de production mais égalementpotentiellement fortement sur l’empreintecarbone des produits mis en marché, il aété procédé à une instrumentation spéci-fique de l’armoire électrique de certainsbâtiments.

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Rapport d’activités pommes de terre 2011

La meilleure appréciation des temps de fonctionnement et du bilan énergétique des installations passepar une instrumentation complémentaire des armoires électriques des stockages.

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Picardie : un réseau régionalpour mieux apprécier lespratiques d’utilisation deséquipements de conservation.

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Conservation féculeL’Institut a poursuivi son implication surl’amélioration des techniques de conser-vation vis-à-vis de la filière fécule dans leprolongement des actions menées lors descampagnes précédentes. Tout d’abord, pour accompagner les pro-ducteurs dans l’aménagement des bâti-ments, le site Web ARVALIS a maintenu lapossibilité de connexion à l’application in-formatique « Bien ventiler les pommes deterre de fécule » mise en ligne depuis leSima 2007 (www.arvalis-infos.fr/fr/venti-lerfecule.asp). Les conseils diffusés parcette application visaient notamment ceuxsouhaitant déposer une demande d’aideauprès de FranceAgriMer dans le cadre dela nouvelle circulaire AIDES/SAN/D2011-10 pour laquelle les stockages fécule ont ànouveau pu bénéficier d’une possibilité desubvention durant la période de validité.L’Institut a également maintenue la diffu-

sion d’une information spécifique d’aide àla gestion de la conservation des silos fé-culiers auprès du millier de producteurs dela filière au travers de la lettre d’information« Flash Info Conservation Fécule » cou-vrant l’ensemble des zones de productionNord Pas-de-Calais / Picardie / Cham-pagne-Ardenne. Ce bulletin d’informationest élaboré en concertation et avec l’aidedes services techniques de Roquette etdes coopératives de Vic-sur-Aisne etHaussimont. Les modalités de diffusion et la présenta-

tion de ce bulletin ont cependant été re-vues à l’automne/hiver 2011-2012 pourintégrer les résultats de l’enquête de satis-faction menées en ligne auprès des pro-ducteurs au cours de l’été 2011. Même siles résultats obtenus pouvaient être quali-fiés de bons avec 86,6 % d’opinion favo-rable à la configuration précédente dubulletin et 87,7 % d’avis favorables en cequi concerne les préconisations diffusées,un certain nombre de remarques d’amé-lioration avaient pu être notées. Ellesconcernaient notamment le souhait d’ac-céder toujours rapidement mais plus di-rectement à cette source d’informationdiffusée uniquement les années précé-dentes via les sites des organismes parte-naires mais aussi sur l’intérêt de mieuxvisualiser les principales préconisations àmettre en œuvre à la date de diffusion. Ila ainsi été décidé de faire parvenir direc-tement chaque numéro du « Flash Info

Conservation Fécule » par courrier électro-nique à tout producteur équipé d’uneadresse email tout en maintenant saconsultation possible sur les sites Web despartenaires. Par ailleurs, les différentes ru-briques du bulletin ont été reprises defaçon, notamment, à simplifier la présen-tation météo, qui recevait un peu moinsde suffrages favorables, et à pouvoir met-tre en exergue en première page les pré-conisations à appliquer. Les premiers envois électroniques ont étéaccompagnés d’un sms d’avertissement

pour que les producteurs consultent leurmessagerie électronique. L’information dela date de la prochaine parution étant affi-chée en fin de bulletin, cet avertissementsms a été annulé pour les derniers envois.7 bulletins ont ainsi été diffusés à prèsd’un millier de producteurs de pommes deterre de fécule sur la période concernée :19 septembre, 3 et 21 octobre, 8 et 24novembre, 16 décembre 2011 et 6 jan-vier 2012. Une communication précoce,dès la fin septembre, a été décidée pouraccentuer l’information sur les soins à ap-porter lors des opérations de récolte et demise en stockage puis pour guider aumieux la conduite de conservation en fonc-tion, notamment, des conditions et desprévisions météorologiques au fur et à me-sure de l’avancement de la campagne.

Expertise Tuiti-LIS®Au travers sa démarche d’expertise pano-plie « Tuiti-LIS® » concernant le stockageet la conservation des pommes de terre,l’activité de l’Institut a essentiellement étéorientée en 2011 vers l’appui et l’enca-drement des producteurs dans leur dé-marche de demande d’aides financièrespour l’aménagement et la construction desbâtiments de stockage. Sur ce secteurd’activité, ARVALIS est identifié comme in-terlocuteur privilégié par les Pouvoirs Pu-blics (FranceAgriMer, DRAAF) et les filièrespommes de terre (plant, consommation,fécule) pour l’élaboration du cahier descharges techniques à mettre en œuvre parles demandeurs et la validation des dos-siers déposés, tant pour la phase de de-mande initiale de dépôt, intégrant les devisdes projets, que pour la phase de règle-ment (factures présentées). Ainsi, ARVALIS est intervenu en tout débutd’année 2011, à la demande de France-AgriMer, pour contribuer à la refonte descirculaires « Consommation » n° AE/PDTC/2007 du 17 décembre 2007 et de la cir-culaire « Plants » n° 2008/13 du 20 no-vembre 2008. Celles-ci ont ainsi étéabrogées pour donner naissance à la dé-cision AIDES/SAN/D2011-10 promulguéele 22 février 2011 qui englobait des me-sures d’aides pour l’ensemble des filièresPlants, Consommation et Fécule, avec uncahier des charges spécifique à chaquetype de stockage. Compte tenu du succèsrencontré auprès des producteurs et del’enveloppe financière disponible, malheu-

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Rapport d’activités pommes de terre 2011

Changement de look pour le « Flash Info Conservation Fécule » au cours de l’automne/hiver 2011-2012 pour améliorer la lisibilité des informations et offrir une plus large place à une lecture rapide despréconisations.

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reusement réduite, cette circulaire an-nuelle a dû être clôturée dès le 16 mai parla décision AIDES/SAN/D2011-23. Durantce cours laps de temps de validité, ce sont16 dossiers plants (pour un total de14 000 t de stockage), 36 dossiersconsommation (pour 46 700 t) et un dos-sier fécule (pour 900 t) qui ont ainsi puêtre malgré tout pris en considération. Tout comme dans les circulaires précé-dentes, ARVALIS avait en charge, dans lecadre de la circulaire 2011, la validationtechnique des dossiers déposés auprès deFranceAgriMer avant l’Accord de Com-mencement de Travaux mais aussi la véri-fication sur dossier des factures présentéesau règlement. 2011 a ainsi vu les retoursdes dossiers d’investissements correspon-dants à la fin des dépôts de 2009 et lamajorité des dépôts de 2010.

Expertise Muni-LIS®ARVALIS a poursuivi en 2011 son activitéd’expertise individuelle du risque endom-magement des centres de conditionnementdans le cadre de sa démarche certifiéeMuni-LIS®. L’Institut intervient après ac-ceptation par le collecteur-conditionneurd’un devis estimant l’ampleur de l’expertiseà réaliser. Celui-ci intègre le temps d’inter-vention sur site, le temps passé à la com-pilation et à l’analyse des données et leurinterprétation au travers d’un rapport illus-tré de lecture facile pour les équipes demaintenance. Même s’il est préférable d’in-tégrer cette démarche de contrôle dans lecadre des procédures d’amélioration de laqualité des centres de conditionnement,c’est aussi malheureusement les dom-mages observés sur les tubercules qui

conditionnent encore trop souvent les de-mandes d’interventions qui peuvent alorss’en trouver difficile à planifier. Ainsi, lesconditions particulièrement humides de lafin de cycle en 2011 ont-elles contribuéesà des excès de turgescence et une sensibi-lité exacerbée aux endommagements detype fracture sur certains lots, d’où un nom-bre de demandes d’intervention accru. En2011, 5 centres de conditionnement ontainsi été expertisés avec, pour l’un d’eux,une analyse de la sensibilité intrinsèquedes tubercules aux endommagements. Depuis l’automne 2010, ces expertisessont réalisées avec l’outil canadien SmartSpud en remplacement du PTR 200, défi-cient, de façon à maintenir la continuité dece service proposé aux opérateurs. Toutcomme son prédécesseur, il offre la possi-bilité de récupération en continu des don-nées sur un récepteur lors de soncheminement sur les lignes du centre.D’une grande sensibilité, il présente, enplus, l’avantage de pouvoir travailler en mi-lieu humide avec certaines précautions. Bien que donnant satisfaction dans le cadrede ces démarches, cet outil reste onéreux.Aussi, l’Institut reste-t-il à l’écoute des nou-velles innovations attendues sur ce créneaude façon à pouvoir les évaluer rapidementune fois passer le stade du prototype.

Après la Beauce en 2009, la Champagne-Ardenne et la Picardie en 2010, le tour deFrance des régions productrices de pommede terre a pris fin en 2011 avec l'étude descoûts de production complets sortie champdes pommes de terre des régions Nord-Pas-de-Calais et Normandie. Une synthèsede cette étude a été présentée le 31 janvier2012 lors de la journée technique nationalepomme de terre.

Cette étude, menée conjointement avecl'UNPT a permis, en visitant les 5 plusgrosses régions productrices, de couvrir 90% de la production française de pommede terre de consommation.Répartis en trois débouchés (industrie,marché du frais : consommation etconsommation à chair ferme), les coûts deproduction complets sortie champs calcu-lés ont permis de dégager les grandes ten-dances de chaque région ainsi que leurspoints forts et leurs points faibles.

Pour chaque région, entre 20 et 30 pro-ducteurs ont été enquêtés. A partir d’unedescription fine du système de productionde chaque exploitation (parc matériel,main d’œuvre, intrants…), un coût de pro-duction a été calculé. Ce dernier est donclié à des éléments techniques et non basésur la comptabilité des exploitations. Lenombre d'exploitants enquêtés est toute-fois trop faible pour être représentatif sta-tistiquement. Les résultats sont doncfortement liés au groupe et ne sont pas for-

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Rapport d’activités pommes de terre 2011

La mise en œuvre de l’expertise Muni-LIS®permet de diagnostiquer les zones à risque deschaînes de conditionnement.

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AXE 3 / ACCROITRE LA COMPETITIVITE DES EXPLOITATIONS ET DES FILIERESCompétitivité économique : éclairer les décisions

cément représentatifs de la région enquê-tée. Cependant ces producteurs reflètentla diversité des situations rencontrées :l’objectif de ces études est bien de rendrecompte de la variabilité des coûts de pro-duction et d’attirer l’attention sur les situa-tions extrêmes. Dans une démarche deprogrès, l’analyse comparée des résultatspermet à chaque producteur de compren-dre où sont les points forts et les points fai-bles de son système de production.

Les études menées en Normandie et Nord-Pas-de-Calais ont été restituées auprès desproducteurs enquêtés de chaque région(janvier 2012) ; un courrier avec leurs ré-sultats et l’analyse de groupe a été envoyéà ceux qui ne pouvaient pas être présents.En Normandie et Nord-Pas-de-Calais,comme dans les autres régions, les coûtsde production sortie champ sont très hé-térogènes, même si ce sont toujours lesmêmes postes qui représentent les dé-penses les plus importantes : les intrants(plus de 50 %) et particulièrement lesplants et la mécanisation (25 %). Les va-riations sont essentiellement dues au ren-dement qui est fortement lié à la variété etdonc au débouché de la pomme de terre.Aussi, en industrie, en Nord-Pas-de-Calais,le coût de production est de 83 €/t (il y aeu trop peu d'enquêtés en industrie enNormandie pour calculer un coût de pro-duction). Pour le marché du frais, il est de96 €/t en Nord-Pas-de-Calais et de104 €/t en Normandie pour la pomme deterre de consommation ; de 129 €/t enNord-Pas-de-Calais et de 173 €/t en Nor-mandie pour la pomme de terre deconsommation à chair ferme.

Le tour de France ayant été réalisé sur troiscampagnes différentes (récolte 2008, ré-colte 2009 et récolte 2010), il a fallu, pourpouvoir comparer les régions entre elles,ramener toutes les régions sur une mêmecampagne (2010) (figure ci-après). Pourcela, un certain nombre de données ontété mises à jour :

• Rendement : calcul du pourcentage devariation entre l’année n et l’année 2010des rendements régionaux UNPT. Appli-cation de cette variation sur les rende-ments pomme de terre des parcellesenquêtées.• Engrais : remplacement des prix des

unités NPK de la campagne n par les prixdes unités NPK de la campagne 2010(prix référence nationale période d’achat1/3 en automne, 2/3 au printemps).• Phyto : à partir d’un ITK type de l’annéen (un par débouché et par région), calculdu différentiel avec l’ITK type de l’année2010 correspondant. Application de cedifférentiel sur toutes les exploitations. Per-met de prendre à la fois en compte la va-riation du prix des phyto et le nombre depassages différents entre chaque année.• Fuel : pour chaque parcelle de pomme deterre, en fonction de la consommation defuel, recalcul du coût en prenant en comptele coût du moyen fuel de l’année 2010.

• Main d’œuvre : correction de la norme(basé sur le coût d’un chauffeur de trac-teur) utilisée en 2008 et 2009 par lanorme de 2010.

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Rapport d’activités pommes de terre 2011

Coût de production sortie champ en fonction du débouché (€/t)(campagne 2010)

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Rapport d’activités pommes de terre 2011

De trois campagnes d’étude à la campagne 2010 : évolution du coûtde production complet sortie champs

Coût de production complet sortie champs par débouché et par région(campagne 2010)

Pour les 5 régions étudiées, comparaison du coût de production sortiechamp de la pomme de terre de transformation et des éléments influen-çant celui-ci (campagne 2010, basé sur l'échantillon enquêté)

• Au niveau des engrais, les exploitationsavec de l'élevage ont un avantage puisqueles apports d'engrais organique sont comp-tés à 0 € dans l'étude.• En Beauce, les charges de phytosani-taire sont plus élevées : possibilité de trai-tement plus systématique du fait de leurfonctionnement sous contrat et la présencede plus de produits haut de gamme du faitd'une irrigation systématique. A l'inverseen Normandie, cette charge est faible :proximité du littorale qui limite les insecti-cides et peu de pluie en 2010 ce qui a li-mité les traitements fongicides.• Pour la mécanisation, la Beauce est trèsélevée car tous les travaux spécifiquespomme de terre sont faits par entreprise ;ces coûts comprennent une partie de maind'œuvre. A l'inverse, pour la Picardie et leNord-Pas-de-Calais, les charges de méca-nisation sont les plus faibles du fait d'unesurface en pomme de terre sur l'exploita-tion importante qui permet de diluer lescharges de matériels spécifiques pommede terre.• Au niveau de la main d'œuvre, c'est lecontraire. En Beauce, les agriculteurs neréalisent que le travail du sol et les traite-ments d'où des coûts faibles. En Picardie,Normandie et Nord-Pas-de-Calais, les ex-ploitations ont, en plus des pommes deterre, de nombreuses cultures spécialiséesgourmandes en main d'œuvre.• Enfin, en Normandie, Nord-Pas-de-Ca-lais et Picardie, il y a beaucoup de loca-tions de terres pour la pomme de terre, cequi augmente le coût de production.

La comparaison des coûts de production sortie champs de chaque région montre peude différence au sein d'un même débouché du fait d'un écart-type important. Par contreil semble y avoir une différence entre débouché : les pommes de terre à chair ferme ontun coût de production plus élevé que les pommes de terre industrie et consommationmarché du frais. Cette différence est essentiellement due à un coût du plant plus élevéet à un rendement plus faible en chairs fermes.

Toutefois, la similitude des coûts de production au sein d'un même débouché cache desdifférences régionales :

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