Débat d’orientation des finances publiques pour 2019 · Débat d’orientation des finances...

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Débat d’orientation des finances publiques pour 2019 Albéric de Montgolfier, rapporteur général Commission des finances Mercredi 11 juillet 2018

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Débat d’orientation des finances publiques pour 2019

Albéric de Montgolfier, rapporteur généralCommission des finances

Mercredi 11 juillet 2018

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Une dégradation du contexte macroéconomique dont le

Gouvernement a choisi de ne pas tenir compte

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L’ampleur du ralentissement de la croissance au premier trimestre n’avaitpas été anticipée…

3Source : commission des finances du Sénat

Croissance du PIB de trimestre à trimestre depuis 2013

(taux d’évolution en volume)

0,0

0,7

0,0

0,4

0,1

0,2

0,4

0,1

0,4

0,0

0,4

0,2

0,7

- 0,2

0,2

0,6

0,8

0,7 0,70,7

0,2

-0,4

-0,2

0,0

0,2

0,4

0,6

0,8

1,0

Alors que l’Insee tablait sur une croissance de 0,4 %, le PIB n’aurait finalement

augmenté que de 0,2 % au premier trimestre 2018.

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…et s’accompagne d’une dégradation des résultats des enquêtes de conjoncture

4Source : commission des finances du Sénat

Indicateur de confiance des ménages Indicateur synth étique du climat des affaires

Source : commission des finances du Sénat

112

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100102104106108110112114

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juin

-18

Moyenne sur longue période

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Le ralentissement de la croissance française apparaît particulièrement marqué, même siun phénomène analogue a été observé à l’échelle de l’ensemble de la zone euro

5Source : commission des finances du Sénat

Croissance du PIB au dernier trimestre 2017 et au premier trimestre 2018

(taux d’évolution en volume)

0,7

0,6

0,7

0,4

0,3

0,2

France Allemagne Zone euro

T4 2017

T1 2018

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À ce stade, il semble que le fléchissement observé traduise à la fois des facteurstemporaires…

6Source : commission des finances du Sénat

Évolution du pouvoir d’achat depuis 2012

(taux d’évolution de trimestre à trimestre)

0,10,3

- 0,2

- 1,8

0,4

0,1

- 0,3- 0,1

0,70,6 0,6

0,0

0,1

- 0,2

0,7 0,70,6

0,2

0,7

0,0

0,2

0,60,4

0,1

- 0,6

-2,0

-1,5

-1,0

-0,5

0,0

0,5

1,0

Il faut remonter à 2012 pour trouver une baisse plus prononcée du pouvoir

d’achat, sous l’effet notamment des premières mesures fiscales du

quinquennat Hollande.

La chute du pouvoir d’achat au premier trimestre, liée aux

effets calendaires de la politique fiscale du

Gouvernement, a pesé sur la croissance.

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…et des facteurs plus durables liés à la dégradation du contexte international et à laposition des économies européennes dans le cycle

7Source : commission des finances du Sénat

Entreprises déclarant ne pas pouvoir produire davantage dans l’industrie

(pourcentage d’entreprises concernées)

32,2

0

5

10

15

20

25

30

35

40

200

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1

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3

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1

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1

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1

201

7-T

4

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Dans ce contexte, les conjoncturistes ont logiquement commencé à réviser à la baisseleurs scénarios de croissance pour la France

8Source : commission des finances du Sénat

Évolution des prévisions de croissance du Consensus forecasts pour l’année 2018

(taux d’évolution en volume)

1,91,92,12,1

2,01,9

1,81,71,7

juin 18mai. 18avr. 18mars 18fev. 18jan. 18dec. 17

- 0,2+ 0,4

oct. 17 nov. 17

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À l’inverse, le Gouvernement a fait le choix de ne pas réviser à la baisse le scénario decroissance du programme de stabilité, qui peut dès lors être qualifié de modérément optimiste

9Source : commission des finances du Sénat

Comparaison des prévisions de croissance pour l’année 2018

Comparaison des prévisions de croissance pour l’année 2019

Source : commission des finances du Sénat

(taux d’évolution en volume) (taux d’évolution en volume)

1,91,71,7

Banque de France

DOFPConsensus forecasts

2,01,9

1,81,7

Consensus forecasts

Insee Banque de France

DOFP

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Une prise en compte partielle des annonces présidentielles qui creuse

déjà les déficits

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Le financement par l’emprunt du coût de la suppression complète de la taxed’habitation est contraire aux engagements du Gouvernement…

11

Note : (*) hors crédits d’impôts

Source : commission des finances du Sénat

Évolution de la trajectoire budgétaire du Gouvernement

(en points de PIB)

2017 2018 2019 2020 2021 2022

Pstab DOFP Pstab DOFP Pstab DOFP Pstab DOFP Pstab DOFP Pstab DOFP

Solde public effectif - 2,6 - 2,6 - 2,3 - 2,3 - 2,4 - 2,3 - 0,9 - 1,1 - 0,3 - 0,6 0,3 0,0

Solde structurel - 2,0 - 2,2 - 1,9 - 2,1 - 1,6 - 1,8 - 1,4 - 1,7 - 1,0 - 1,4 - 0,6 - 1,0

Dépense publique (*) 55,1 55,0 54,4 54,3 53,5 53,4 52,6 52,5 51,9 51,8 51,1 51,0

Prélèvements obligatoires 45,4 45,3 45,0 44,9 44,0 44,0 44,3 44,1 44,3 43,9 44,3 44,0

Dette publique 97,0 96,8 96,4 96,3 96,2 96,0 94,7 94,7 92,3 92,6 89,2 89,7

Le financement par l’emprunt creuse les déficits .

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…et éloigne un peu plus encore la trajectoire de redressement du solde structurel denos engagements européens

12

Source : commission des finances du Sénat

Comparaison de la trajectoire de solde structurel d u Gouvernement avec l’ajustement minimum prévu par

le pacte de stabilité

(en points de PIB potentiel)

2018 2019 2020 2021 2022

Solde structurel - 2,1 - 1,8 - 1,7 - 1,4 - 1,0

Amélioration du solde structurel 0,1 0,3 0,1 0,3 0,4

Ajustement structurel minimum 0,6 0,6 0,6 0,6 0,6

Écart par rapport à l’ajustement minimum - 0,5 - 0,3 - 0,5 - 0,3 - 0,2

Alors que la France est tenue à compter de

l’exercice 2018 d’améliorer chaque année son solde structurel de 0,6 point au minimum, avec un écart maximum autorisé de

0,25 point en moyenne sur deux ans et de 0,5 point

sur une année, les efforts prévus par le

Gouvernement sont désormais insuffisants sur l’ensemble de la période 2019-2021 .

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L’impact de la reprise de la dette de la SNCF sur les finances publiques n’est quant à lui toujours paspris en compte, compte tenu de l’incertitude sur le traitement comptable des opérations

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• Le Premier ministre a indiqué le 25 mai 2018 que l’État reprendrait 35 milliards d’euros de dette de SNCFRéseau durant le quinquennat – 25 milliards d’euros en 2020 et 10 milliards d’euros en 2022.

• Le traitement comptable de l’opération est aujourd’hui inc ertain , compte tenu de la possibilité quel’entreprise SNCF Réseau soit d’ici là reclassée au sein des administrations publiques par le comptablenational.

Évolution du résultat du « test marchand » pour SNCF Réseau

Source : commission des finances du Sénat (d’après les données transmises par l’Insee)

(en millions d’euros, sauf indication contraire)

2013 2014 2015 2016 2017

Recettes marchandes 3 749 3 959 4 290 4 419 4 495

Coûts de production 6 481 6 945 7 602 8 236 8 645

Résultat du test (%) 57,8 % 57,0 % 56,4 % 53,7% 52,0 %

La révision à la baisse des péages et l’harmonisation du calcul souhaitée par Eurostat

pourraient porter le ratio en-dessous de 50 %, faisant

ainsi basculer SNCF Réseau dans le champ des

administrations publiques .

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L’impact de la reprise de la dette de la SNCF sur les finances publiques n’est quant à lui toujourspas pris en compte, compte tenu de l’incertitude sur le traitement comptable des opérations

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• Deux scénarios :

� Si SNCF Réseau n’est pas reclassée avant la reprise de dette : le déficit serait creusé de 25 milliardsd’euros en 2020 puis de 10 milliards d’euros en 2022 (l’opération de reprise s’analysant comme unedépense), tandis que la dette publique s’alourdirait de près de 14 milliards d’euros en 2020 (un montant de10,8 milliards d’euros de dette de SNCF Réseau étant déjà pris en compte dans la dette de l’État) et de10 milliards d’euros supplémentaires en 2022.

� Si SNCF Réseau est reclassée avant la reprise de dette : toute reprise de dette postérieure aureclassement serait analysée comme une opération purement interne au secteur public et ne pèserait doncpas sur le déficit l’année de la reprise. Chaque année, le déficit public serait en revanche augmenté dubesoin de financement de SNCF Réseau (0,1 point de PIB actuellement). La dette de SNCF Réseau, quis’élève à 46,6 milliards d’euros en 2017, serait par ailleurs intégralement prise en compte dans le ratiod’endettement public. Le reclassement aboutirait ainsi à augmenter la dette publique d’environ 35 milliardsd’euros (contre « seulement » 24 milliards d’euros dans le premier scénario).

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Quelle que soit la décision du comptable public, le taux d’endettement se trouvera significativementaugmenté en fin de période – et ce alors même que notre dynamique de désendettement est déjà peuambitieuse par rapport à nos principaux voisins

15Source : commission des finances du Sénat (d’après les programmes de stabilité des différents pays et le rapport préparatoire au DOFP 2019 pour la France)

Réduction du taux d’endettement prévuesur la période 2017-2021

(en points de PIB)

4

9

9

10

11

11

18Portugal

Pays-Bas

Italie

France (hors dette SNCF)

Espagne

Allemagne

Belgique

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Alors que la trajectoire gouvernementale repose sur un effort inédit de maîtrise de la dépense

publique, le caractère extrêmement lacunaire des informations portées à la connaissance du

Parlement devient préoccupant

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Le redressement des comptes publics suppose un ralentissement très significatif dela croissance de la dépense publique, concentré sur la fin du quinquennat

17Source : commission des finances du Sénat

Croissance de la dépense publique depuis 2009

(taux d’évolution en volume)

0,10,20,30,40,7

1,5

0,90,9

0,3

0,91,2

0,1

1,1

4,0

202220122011 20202010 2019 20212009 2015 201620142013 20182017

Moyenne : 0,8 Moyenne : 0,4

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Le montant des économies nécessaires pour respecter l’obje ctif d’évolutionde la dépense publique reste ainsi évalué à environ 80 millia rds d’euros

18Source : commission des finances du Sénat (à partir du tendanciel d’évolution de ladépense publique retenu par la Cour des comptes dans son rapport sur la situation et lesperspectives des finances publiques 2017)

Estimation du montant des économies à réaliser pour respecter l’objectif d’évolution de la dépense publ ique

(en milliards d’euros)

81 Md€

62 Md€

44 Md€

27 Md€

11 Md€

0

10

20

30

40

50

60

70

80

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2017 2018 2019 2020 2021 2022

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L’identification des économies se fait toujours attendre, laissant craindre undérapage de la dépense

19

• Pour l’État, la trajectoire repose sur une norme de dépenses pilotables, un objectif de dépenses totales(ODETE) et un objectif de suppression de 50 000 emplois à l’échelle du quinquennat.

� Le respect des normes repose sur des économies issues du proc essus « Action publique 2022 »(à hauteur de 4,5 milliards d’euros dès 2020), dont les conclusions, qui devaient initialement être remisesen février, demeurent inconnues.

� En outre, le respect de l’objectif de réduction de 50 000 emplois à l’échelle du quinquennat nécessiteraitdésormais, compte tenu des créations de postes déjà annoncées (police, justice, défense), de faire porter70 000 suppressions de postes par les ministères non priorit aires , qui ne représentent pourtant que« 300 000 emplois, soit 15 % du total des effectifs de l’État », comme le relève la Cour des comptes.

� Même concernant l’exercice 2019, pour lequel un projet de loi de finances doit être déposé dans trois mois,les pistes d’économies du Gouvernement restent très peu documentées (division par deux des contratsaidés et « contemporanéité » des aides au logement).

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L’identification des économies se fait toujours attendre, laissant craindre undérapage de la dépense

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• Pour les administrations sociales , la trajectoire repose jusqu’à présent pour l’essentiel sur un objectifnational de dépenses d’assurance maladie (Ondam) fixé chaque année à 2,3 %.

� La trajectoire fixée paraît difficilement tenable, dès lor s que le Gouvernement a confirmé que lafuture réforme des retraites ne vise pas à faire des économie s. Avec une croissance tendancielle desdépenses de retraite de 1,6 % par an en volume et un Ondam à 2,3 % en valeur (soit 0,9 % en volume),contenir la hausse totale des dépenses sociales à 0,5 % en volume comme le prévoit le Gouvernementsupposerait que le reste des dépenses sociales (25 % du total) baisse chaque année de 2,2 % en volume,ce qui paraît hautement improbable.

� Aucune information n’a par ailleurs été apportée concernan t la « rénovation » des relationsfinancières entre l’État et la sécurité sociale annoncée pa r le Gouvernement , dont le scénariobudgétaire repose pourtant dès 2019 sur un transfert partiel des excédents de la sphère sociale vers l’État,pour un montant encore inconnu. La loi de programmation imposait au Gouvernement de remettre auParlement un rapport sur le sujet « avant la fin du premier trimestre 2018 ».

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L’identification des économies se fait toujours attendre, laissant craindre undérapage de la dépense

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• Pour la sphère locale , la trajectoire repose sur un mécanisme de contractualisation pour les collectivitésterritoriales les plus importantes visant à assurer une maîtrise de leurs dépenses de fonctionnement surl’ensemble du quinquennat.

� L’efficacité et la pertinence de la méthode restent néanmoi ns à démontrer.

� Ainsi que le résume la Cour des comptes, « outre les incertitudes sur l’impact effectif des contrats signésavec les grandes collectivités sur la maîtrise de leurs dépenses de fonctionnement, on ne peut exclure queles collectivités territoriales utilisent les marges dégagées par une croissance des dépenses defonctionnement sensiblement inférieure à celle de leurs recettes pour accroître leurs investissements ouréduire leur fiscalité ».

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Mercredi 11 juillet 2018