A mes chers amis de l’Internet.

D’abord, je vous souhaite un heureux Idd du sacrifice, que Dieu nous fasse vivre une fois encore dans la ferveur de Sa Foi, amen !

Ensuite :

à Mme Zahra de Bousmail, à Mr. ElHADJ Doua de Tajmout, à Mr. Abdallah Boucekka de Paris, à Mr. Mechattah Ahmed de Laghouat, à Mme Dania dont j’apprécie beaucoup les contributions fabuleuses à l’Internet de Sidelhadjaissa , à la sobre mais prenante contribution de « l’amie », et à Mr.Makhlouf, enfin, au mot rapide de l’Hadj Guelbi, du 22 janvier 2016 qui apprenant la subite disparition de ma sœur Cotte Fatima-Zohra nous fit part de ses condoléances, d’abord, et en suite au message de condoléance, à nous transmis de sa part du Dr. Mostafa Khiati, le 25 janvier 2016.

Mr.Mostefa Khiati est ce glorieux prince es écritures, le fils des Ouled Sidi Ben Abdallah qui montent leur ascendance au grand Cheikh Ahmed El Badawi, né au Maroc, mort en Egypte où trône à Tantâ son ineffable enseignement mystique – à A Mme Sabrina Benbrahim de Lille, à tous, dis-je, j’adresse, ici, mes humbles et chaleureux remerciements.

En vérité, je ne saurais trop les remercier tous, de leur bienveillante sollicitude et je ne saurais trop les assurer que ma mère et toute ma famille leur savent le plus grand gré de leur de fraternelle compassion.

A ma sœur…

« Son nom ? Je me souviens qu’ilEst doux et sonore

Comme ceux des aimés Que la vie exila………………………….

Elle a l’inflexion des voix chères qui se sont tues. »

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Verlaine

Oh, Verlaine, Verlaine…

(Oh ! Fatima-Zohra,….Fatima-Zohra…, Fatima-Zohra : راجعون اإن إليه وانا لله

Lorsque l’heure fatale se présente, Allah dans Son Infinie Bonté dépêche auprès de celui ou celle qu’Il a dans Sa Sagesse convoqué pour le plus long des voyage, un élu, Son élu, pour rappeler aux pauvres mortels que nous sommes « la kalima » de l’unicité en cette heure fatidique.

Pour moi :

Je me souviendrai toujours de l’homme qu’Il a plu de nommer pour préparer le dernier voyage de Son serviteur l’Hadj Mohamed Boumegouas, le 26 juin 2013. Je tiens de Mahmoud, l’ainé des fils de Boumegouas qu’un homme à la barbe blanche qu’il voyait de temps en temps à la mosquée du Mqam était venu les voir, le 25 juin 2013, il a dit à Kaddour, le frère de Mahmoud, de ne pas hésiter à l’appeler quelle que soit l’heure du jour ou de la nuit, car : son « frère » Benmegouas Mohamed s’apprêtait, hélas, au grand voyage ! »

Cet homme habitait le quartier du Mqam (pour ceux qui ne le saurait pas le maqam est une ‘station’ de la voie des Soufi, les grands mystiques de l’islam !), il porte le nom de l’Hadj Messaoud Kouédri et c’était lui, Messaoud,- (le Bienheureux)-, qu’il appartenait de témoigner de la Shahada de son frère l’Hadj Mohamed Boumegouas.

Messaoud, le Bienheureux, étant bébé avait été allaité en même temps par Madame Lebaki Zohra, la sage mère de l’HadjMohamed Boumegouas ; donc, il disait proprement vrai qu’il était le frère du défunt.

Il a participé à la lutte de « l’indépendance », il a travaillé à la RTO, Sonatrach avant de se retirer en sa maison du Mqam.

Il fut appelé à 23h, introduit dans la chambre funéraire où son frère se préparait à partir. Il commanda aux enfants de retirer le dentier du père et entrepris de lire le Coran à son frère vêtu de blanc jusqu’à YA SIN, la Sourate

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des agonisants. Il garda dans la paume sa main, la main de son frère et à 1h, il fit venir les enfants et leur annonça que leur père était déjà dans l’au-delà. Et c’est à ce moment-là qu’ils apprirent que l’élu de Dieu, le Hadj Messaoud Kouédri était le frère de lait de leur papa.

De ma petite sœur, de toi, Fatima, je garderai le souvenir de cet homme qu’on a amené à l’hôpital aux urgences entièrement dans les vaps à 20h, le 18 janvier 2016 ; on l’a mis, comme on a pu sur un lit voisin de celui de Fatima-Zohra. Cet homme avait été piqué par une simple abeille, il tomba dans un profond évanouissement et j’étais là quand après des soins, il reprit connaissance, et il me semble, encore aujourd’hui, l’entendre s’exclamer comme il fit alors :

« Qu’il suffit d’un rien pour qu’on s’évanouisse, une simple piqure d’abeille, et vous voilà dans le coma ! ». Il ne savait pas encore qu’il a été élu témoin du ton grand départ, oh ! Fatima-Zohra, tantôt, à 1h du matin de 19 janvier 2016…

Donc,

Il fut là, ce témoin, quand, toi, ma sœur rendit l’âme. Il te fit répéter qu’il n’y a de Dieu que Dieu, et que Mohamed est Son prophète, cieux et terre, de cela, je témoigne ! ».

Aussi, de toi, ma sœur, je me rappellerai de la chose suivante dont je sais que tu n’as plus le souvenir, et pour cause tu n’avais que 4 ans : …

J’en avais, 13, c’était en 1961, je revenais du Ksar – c’était ainsi qu’on appelait la ville de Laghouat – je suivais les remparts sud où sur la longueur de la palissade figurait en chaux vive blanche la devise « Algérie Française », et quiconque en douterait serait haché en chair à pâté menu, surtout, surtout si vous êtes un habitant de l’avenue du Sud, l’maqah el guebli ou du Schettet Echergui.

Arrivé au Bab Chergui, j’entamais ma route vers la ville « Arabe », où grouille la vie des Kadda, des Takhi, des Babaghayou, des Benmessaoud, des Talbi, des Benferhat, des Ouled des Sidi Younès, des Règue, des Ouled Zighem, des Ferhat, des Bougrine, des Laggoun, des Cheifa, des Lameri, des Guennou, des Zeneghiri, des Bouzidi, des Brik, des Zaabta, des Rogti, des Soukhal et que sais-je encore ?… j’étais à peine arrivé près de l’Usine d’Electricité EGA quand tout

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à coup, je fus tiré par ma veste par la toute petite Christine Corbek qui me demandait :

- « Où est-ce qu’elle est Fatima ? »- Tu veux la voir ? Elle est à la maison ; viens je t’emmène la voir…

Ma maison, l’E 28, était à deux tirs d’arc de l’EGA.Electricité et Gaz d’Algérie.

L’idée que j’aurais du voir sa maman, Mme Corbek qui était gérante du bar de Léon, le Juif – là où, actuellement, se trouve le bain maure de Guennou, ne m’effleura même pas l’esprit. Et, j’entrepris d’emmener la petite Christine de 4 ans visiter sa petite amie Fatima de 4 ans. Je l’emmenais, elle vit Fatima, maman leur donna de quoi acheter à l’une comme à l’autre un chewing - gum « globo », de chez Bachir ben Aissa « el Haounat »- l’un des trois épiciers du Mqattah El Guebli – l’avenue du Sud. Je n’avais plutôt atteint la moitié du chemin, arrivé jusqu’à la maison Bouzidi que la petite Christine lâcha la main de Fatima et courut embrasser un légionnaire, Dieu sait d’où il sortait. Le légionnaire rassuré qu’aucun mal n’était fait à la petite Christine, se tourna alors vers moi …(???) :

- Ecoute moi bien, si jamais je te prends à tourner autour de la petite fille, je te foutrai une raclée dont tu te souviendras !

(de quoi !?) J’en étais sidéré… !

- Mais vous n’êtes pas monsieur Corbek, c’est notre voisine, elle joue tout le temps avec ma sœur Fatima. Elle m’a suivi…

- N’importe, si tu nous refais un truc comme ça, nom de Dieu, je te ferai une boule comme ça !

- Ah bon ! Mais vous n’êtes même pas Jeannot, son oncle, Mme Corbek nous connait bien, je le dirai à Mme Corbek.

Toujours est-il que le militaire paraissait réellement ému, d’avoir la petite Christine Corbeck dans ses bras et ne m’écoutant plus, il prit le chemin du bar où servait Mme Corbek, Et au bar de Léon, le tout plein d’émoi, …

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(Nous sommes en guerre, soit, mais, il nous viendrait surement pas à l’idée de s’en prendre à un petit ange de l’âge de Christine pour vider une querelle qui dure depuis 130 ans ? les choses ont bien changé avec la génération d’aujourd’hui... Que Dieu nous fasse Miséricorde, il n’est que de lire les news.

Pensez donc ! On a enlevé ma petite fille, on a enlevé la petite Christine… ??? » C’était, le branle bas de combat. Les militaires attablés se sont dispersés dans toutes les directions, tous, à la recherche de la petite Christine !...

C’est vrai, j’avais commis une bourde en n’avisant pas Mme Corbek que Christine était avec moi.

Et, je me suis senti humilié, après cette scène du soldat; plus jamais, je n’ai eu affaire aux Corbek ni eux à moi.

Mais, joli coup de Léon le Juif, de Leyou, je devais savoir que les Corbek ont renoncé à la maison Kadda qu’ils louaient et qui se trouvait à quelques pas de la nôtre, pis, qu’ils durent entamer une procédure de divorce ; Le capitaine Corbek, un Pied Noir, n’aimait pas que sa Boulonnaise de femme travaille chez Léon le Juif, dans un bar fréquenté par les reîtres et la soldatesque du Secteur Militaire qui se trouvait à quelque pas de là.- à Dar El mistratour, comme on dit.

C’était en 1961 et,

… cela me rappela, une raclée, une vraie raclée, belle et bonne que je pris en France de la main de Mr. Jacques Voisin, le Directeur de la colonie de vacances parce qu’un jour de la mi-août, j’eus l’idée d’échanger quelques coups de poings avec une tête à rat, un pied noir de mon âge qui voulait nous enlever un fanion qui décorait notre tente, la tente des « écureuils », pour en parer la sienne, la tente des « renards ».

Traduit devant Mr. Le Directeur, Mr. Voisin, j’eus droit à un nombre incalculable de coups de gifles lors que mon « belligérant », le voleur de fanion, n’eut droit qu’à un semblant de petits coups qui l’ont fait indument chialer.

En colonie de vacances en France, dans les Pyrénées, très exactement, en un camp appelé « Ravi » dans la région de Luchon en 1961, j’ai appris qu’entre un colon Français Pied Noir et un colon Français « Indigène » : Liberté, Egalité, Fraternité c’est du pipeau ! Mr. Voisin parlait la langue arabe et outre qu’il était

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Ceinture Noire judoka, il devint le Président de l’amitié Algéro – Française. Il anima un club de Judo à Laghouat auquel faisaient partie Siga Laid, Aissa 100, et nombres de jeunes gars fréquentant tous… l’Action Sociale.

Les « renards », photo remise par Khanfar Aissa, élève de l’Ecole Normale Supérieur de Koubba et

proviseur du lycée de Technologie à Laghouat.

Dans cette photo on voit à droite le Hadj Aissa Aissa, moniteur de la colonie de Luchon avec à ses pieds, accroupi, mon fameux « belligérant » Pied Noir ; debout, en partant de la gauche, le deuxième est Khanfar Aissa.

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Moi.

Je venais de rentrer de ma fameuse colonie en France en 1961, avec bien des souvenirs.

La photo est prise au Foyer d’action psychologique militaire,- la maison Siga.

Hadj Aissa Aissa fit une magnifique carrière en tant que responsable de la Jeunesse et des Sports à Laghouat, et, il soutient d’une manière indélébile son collègue Bouteflika qui alors était, en 1962, le Directeur National de la Jeunesse et des Sports.

Mr. Jacques Voisin, le directeur de la colonie, revint à Laghouat dans les années 70. Il revisita la ville, monta sur les rochers et chercha en vain la palmeraie qu’il avait laissée. Mais où donc est passé ce joyau qui autrefois faisait la gloire de la luxuriante petite ville?

Il se montra fort choqué que les Laghouatis aient si mal géré leur palmeraie…la palmeraie de leurs ancêtres. Mais enfin, que pouvaient-ils faire, maintenant que l’hydrocarbure est roi, et que Hassi Rmel n’est plus qu’à vingt lieues au sud de Laghouat ?

Je ne fis partie d’aucune organisation gérée par Jacques Voisin au lendemain de « l’indépendance ». Je me souvenais toujours des gifles brulantes de Ravi près de Luchon, bien plus, je développais dans mon style une façon de

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penser : « peut-être, ce n’est pas comme ça qu’on dit chez nous ! … » Heureusement, mes maîtres à penser, mes professeurs à l’école étaient d’une autre trempe Mme Boney Mass, Mr. Chanu, Mr. Bellini, Mme Noaillac et surtout Mr. Devlieguer auquel je dus un penchant bien affirmé de mon caractère, en effet : ma vie à moi, prit le cadre « voyageur » et s'en trouva, ma foi, fort bien. Je ne cessai d’admirer les gravures dont sa classe était parée. Londres, le palais de Buckingham, le Parlement, les bus rouges à deux pans, les restes mégalithiques de Stonehenge. Mr. Devlieguer était professeur de français, et d’anglais pour la classe de Quatrième, je fis, à par moi, le vœu de visiter l’Angleterre.

Et, j’ai visité l’Angleterre,…Salisbury, et les restes néolithiques de Stonehenge, J’ai visité Aberdeen, l’Ecosse, les Pays Bas, Amsterdam, la Haye,le Danemark, Copenhague, , la petite sirène de Copenhague,la Suède, Stockholm, Göteborg, l’Allemagne, Frankfurt, Fribourg,la France et Paris, Bucarest, la Roumanie, la Turquie, Istamboul, Izmir, l’Arabie Séoudite, la Mecque, Médine,la Tunisie,la Grèce, l’Olympe…le Pirée, les iles helléniques,…, O ces pays rarissimes où j’ai vu s’épanouir une partie ma de vie et toute ma carrière.. Oh, ce parfum qui hantait ma jeunesse…Oh que sont-ils devenus, ces parfums rarissimes, dites-moi, ô Cheikh el Oumda, et Maitre des lieux, oh, dites moi, Sid El Hadj Aissa, maître de céans ...dites moi !?

" Bleus ou noirs, tous aimés, tous beaux,Des yeux sans nombres ont vu l'aurore ;Ils dorment au fond des tombeauxEt le soleil se lève encore. "

Sully Prudhomme

J’ai reçu, Dieu sait comment, une série de livres ouvragés de Mr. Le professeur Devligueur, ce dont, je ne le remercierai jamais assez. J’ai reçu en tant que don, de ce mentor, les ouvrages d’Alexandre Dumas père et nombres de livres de

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Jack London, et je me suis pris en plonge dans les 16 ans de ma vie dans les ouvrages de ces profonds conteurs. J’ai aimé la France du Roi Soleil, de d’Artagnan, de Louise de La Vallière, du vicomte de Bragelonne, et sous Jack London, j’ai marché loin dans le Yukon et le Klondike en cette ruée vers l’or et j’ai appris à aimer les nouvelles de cet écrivain, en particulier la nouvelle intitulée « l’Appel de la Forêt », j’ai sué avec cet écrivain dans les îles du grand Pacifique, plein de requins.J’ai reçu un jour une lettre du Brésil- j’aurais juré qu’elle était de Mr. Devligueur, la signature ne me parut pas évidente. Ça m’a poussé à chercher, l’internet aidant, les pérégrinations de ce fameux professeur, et j’ai trouvé qu’il avait travaillé aussi au Brésil. O puissiez vous, l’assurer de mon éternelle reconnaissance, gens de l’Internet. Il m’a un jour suggéré que je devais penser à développer en moi les capacités de  « meneur d’homme » dans ce pays qui est le mien– mais en moi persistait, ce désir de voir des pays. Je lisais à satiété tout ce que je pouvais lire de la revue Sciences et Voyages. Je voulais voir…voir…voir, - trop peu pour moi, la responsabilité des hommes. Je voulais être un Ibnou Battouta plutôt qu’un Ibnou Khaldoun, avec ses immenses responsabilités.

Maintenant, ô Fatima-Zohra, tout cela ressemble à un jeu, ma petite sœur.

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La joie, le bonheur, le premier enfant que tu entourais d’amour est désormais papa, tu es partie grand-mère, ainsi va la vie…, nous nous joignons, tes frères et sœurs, nous nous joignons à nos neveux à notre nièce, à ton petit fils, pour prier Dieu de t’accorder la joie suprême qu’Il réserve aux pauvres gens que nous sommes.

راجعون اإن إليه وإنا لله

N. COTTE

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