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Le langage est la capacité d'exprimer une pensée et de communiquer au moyen d'un système de signes (vocaux, gestuels, graphiques, tactiles, olfactifs, etc). Plus couramment, le langage est un moyen de communication. Le terme « langage » s'applique à des notions très diverses. On parle, par exemple, de langage humain, de langage animal, de langage des fleurs, de langage informatique, …. Dans la langue française, il existe trois niveaux de langage : 1 : Le registre familier Il correspond au langage courant mais avec un grand nombre de libertés. Comme son nom l’indique, ce registre est surtout employé entre proches, entre personnes appartenant à une même communauté sociale. Ce registre utilise : une syntaxe simplifiée et souvent approximative , de nombreuses abréviations , la forme interrogative directe , la forme interrogative avec « est- ce que » , un vocabulaire familier , la suppression de ne dans la négation , le pronom sujet on à la place de nous et une prononciation plus rapide. 2 : Le registre courant Il correspond à un langage correct, tant du point de vue lexical que syntaxique : les phrases sont quelquefois complexes et les principales règles de syntaxe sont respectées. C’est le style attendu dans les échanges de type professionnel ou officiel, lorsque la communication est impersonnelle et implique une distance entre les interlocuteurs. C'est le langage du professeur à ses élèves, de l’homme politique en train de faire un discours, du présentateur de télévision, du journaliste faisant un reportage. Le registre courant est celui qu'on emploie aussi dans des situations d'interviews ou dans la communication orale avec des services commerciaux ou administratifs. 3 : Le registre soutenu Il est non seulement correct, mais il bénéficie d’une surveillance extrême. Employé surtout dans la littérature et la rhétorique, ce registre utilise principalement : des phrases pouvant être longues (avec une syntaxe souvent complexe), un vocabulaire rare, des figures de style recherchées, l’imparfait et le plus-que-parfait du subjonctif (à l’oral comme à l’écrit), le passé simple et le passé antérieur de l’indicatif (à l’oral) et la forme interrogative directe inversée. L’art est un langage, au même titre que les autres langages. Il produit lui-aussi des représentations. Nous allons nous intéresser plus particulièrement à l’art du vitrail. Dans le cadre du Projet Pédagogique 2015-2016 : « LANGAGES » Classe de Sixième

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Le langage est la capacité d'exprimer une pensée et de communiquer au moyen d'un système de signes (vocaux, gestuels, graphiques, tactiles, olfactifs, etc). Plus couramment, le langage est un moyen de communication. Le terme « langage » s'applique à des notions très diverses. On parle, par exemple, de langage humain, de langage animal, de langage des fleurs, de langage informatique, ….

Dans la langue française, il existe trois niveaux de langage :

1 : Le registre familier Il correspond au langage courant mais avec un grand nombre de libertés. Comme son nom l’indique, ce registre est surtout employé entre proches, entre personnes appartenant à une même communauté sociale. Ce registre utilise : une syntaxe simplifiée et souvent approximative , de nombreuses abréviations , la forme interrogative directe , la forme interrogative avec « est-ce que » , un vocabulaire familier , la suppression de ne dans la négation , le pronom sujet on à la place de nous et une prononciation plus rapide.

2 : Le registre courant Il correspond à un langage correct, tant du point de vue lexical que syntaxique : les phrases sont quelquefois complexes et les principales règles de syntaxe sont respectées. C’est le style attendu dans les échanges de type professionnel ou officiel, lorsque la communication est impersonnelle et implique une distance entre les interlocuteurs. C'est le langage du professeur à ses élèves, de l’homme politique en train de faire un discours, du présentateur de télévision, du journaliste faisant un reportage. Le registre courant est celui qu'on emploie aussi dans des situations d'interviews ou dans la communication orale avec des services commerciaux ou administratifs.

3 : Le registre soutenu Il est non seulement correct, mais il bénéficie d’une surveillance extrême. Employé surtout dans la littérature et la rhétorique, ce registre utilise principalement : des phrases pouvant être longues (avec une syntaxe souvent complexe), un vocabulaire rare, des figures de style recherchées, l’imparfait et le plus-que-parfait du subjonctif (à l’oral comme à l’écrit), le passé simple et le passé antérieur de l’indicatif (à l’oral) et la forme interrogative directe inversée.

L’art est un langage, au même titre que les autres langages. Il produit lui-aussi des représentations. Nous allons nous intéresser plus particulièrement à l’art du vitrail.

Dans le cadre du Projet Pédagogique 2015-2016 : « LANGAGES »

Classe de Sixième

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LE VITRAIL :

Le vitrail est une composition de verre formée de pièces de verre. Celles-ci peuvent être blanches ou colorées et peuvent recevoir un décor. Le mot « vitrail » désigne une technique, tandis que la fermeture d'une baie fixe avec du verre s'appelle une « verrière ».

I : LES ORIGINES DU VITRAIL Le verre coloré a été produit depuis les époques les plus reculées. Tant les Égyptiens que les Romains ont excellé dans la fabrication de petits objets de verre coloré.

Les Romains avaient l'habitude de décorer leurs thermes de mosaïques de verre coloré (ce qui permettait de tamiser la lumière), et les riches Romains fermaient les fenêtres de leurs villas avec du verre peint coloré.

Dans les premières églises chrétiennes des IVe et Ve siècles, on peut encore observer de nombreuses ouvertures occultées par des motifs en très fines feuilles d'albâtre serties dans des cadres en bois, donnant un effet de vitrail primitif.

II : LE VITRAIL AU MOYEN-ÂGE En tant que forme artistique, la technique du vitrail atteint sa plénitude au Moyen Âge. La technique de fabrication des vitraux est décrite pour la première fois dans l'histoire dans De arte vitriaria (premier quart du XIIe siècle).

Durant les périodes romane et gothique primitif (de 950 à 1240), les ouvertures se développèrent, exigeant de plus grandes surfaces vitrées. Le foyer du vitrail médiéval au plomb se trouvait d'abord en France, notamment à la basilique Saint-Denis au IX

e siècle, ou encore à Auxerre ou à Reims.

La lumière devint suffisamment abondante pour que les peintre-verriers puissent jouer à la colorer par de nombreux vitraux. Ces derniers ne laissaient rien voir de l’extérieur mais laissaient entrer la lumière à l'intérieur.

La palette du peintre-verrier, constituée essentiellement du bleu et de rouge, s’enrichit au XIII

e siècle du vert émeraude ou vert olive, du rouge carmin et vermillon, du mauve ; puis au XIV

e siècle, du jaune d'argent qui permit de rehausser les couleurs et de teinter dans la masse les vitraux dont la peinture du verre était devenue trop couteuse pendant la guerre de Cent Ans.

On distinguait deux sortes de lumières : la lumière divine (Dieu) et la lumière physique (la manifestation de Dieu). Les vitraux étaient alors chargés de transformer la lumière physique en lumière divine, autrement dit de faire entrer la présence divine dans la cathédrale.

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III : LE VITRAIL A LA RENAISSANCE Les premières conceptions de vitraux à la Renaissance étaient probablement dues à Lorenzo Ghiberti pour la cathédrale de Florence. La tradition gothique se maintenait parfois tandis que l'inspiration antique des artistes de la Renaissance se retrouvait dans les détails décoratifs ou dans le vêtement porté par certains personnages. Le vitrail se développait parallèlement dans l'architecture civile, notamment dans les châteaux. La Renaissance marqua la décadence du vitrail comme art autonome, les peintres remplaçant les maître-verriers.

IV : LE VITRAIL AUX XVIIeme et XVIIIeme siècles

L'architecture classique privilégia la grisaille ou les verrières blanches. L'iconographie symbolique du Moyen Âge n'étant plus comprise, beaucoup de vitraux colorés furent détruits. L’architecture baroque accentua ce déclin du vitrail médiéval en réclamant une lumière blanche pour mettre en valeur ses œuvres d'art très colorées.

LES DIFFÉRENTES TECHNIQUES :

I : Le vitrail en dalle de verre En 1929, dans son atelier de Montigny-Lès-Cormeilles, au nord de Paris, le verrier Jules Albertini mettait au point les premières dalles de verre (plaques de verre de 20 × 30 cm de 2 à 3 cm. d'épaisseur). Cette technique connut un grand succès dans les années Cinquante. Initialement, le travail s'effectue à l'aide d'un coin et d'un marteau qui servent à tailler des morceaux de verre dans des petits blocs de verre de 2 à 3 centimètres d'épaisseur ayant la forme d'une brique. On pose la pièce de verre sur le coin, et l'on frappe à l'aide du marteau pour séparer des morceaux jusqu'à obtention de la forme souhaitée. Les pièces ainsi obtenues sont alors disposées selon le modèle dans un coffrage formé par des tasseaux de bois. Ce coffrage sert à couler le béton qui constitue l'armature de la dalle de verre, dans les dimensions et formes souhaitées. On coule ensuite le béton. Durant l'opération de coulage, des tiges de métal sont plongées dans le béton pour renforcer l'armature. C'est la nécessité d'avoir une armature très robuste, du fait du poids des pièces de verre, qui donne à ces vitraux cet aspect massif lorsqu'on les voit de l'extérieur d'un édifice.

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II : Le vitrail à verre libre

Il s'agit d'une technique de vitrail contemporain constitué de pièces de verre de diverses natures et textures (verre antique, copeaux de dalle de verre, tiges de verre, billes de verre, verre de plage, verre de récupération, etc.) déposées et combinées entre deux vitres, espacées d'environ 2 cm, serties dans un cadre de bois ou de métal.

Cette technique fut mise au point au début des années 1980 simultanément par Guy Simard, artiste verrier à Québec, et par Béatrice Hermitte, artiste verrier en France.

III : Le soufflage au manchon

Le verrier cueille, à l'aide de sa canne, ou tige creuse, une boule de verre en fusion dans un creuset, la paraison. En imprimant un mouvement de balancier à sa canne, il donne à la boule de paraison la forme d'un cylindre ; celui-ci est ensuite fendu, ramolli au four à étendre, puis aplati et poli. On reconnaît assez facilement les verres réalisés au manchon, car ils présentent des séries de bulles d'air disposées de façon presque linéaire.

IV : Le soufflage en plateau Dans la méthode du soufflage en plateau, dit encore à la boudine, le verrier cueille avec sa canne une boule de paraison, qu'il présente à un aide. Ce dernier y fixe une tige, le pontil. Après avoir détaché sa canne, le verrier imprime au pontil un mouvement rotatif, ce qui permet d'aplatir la boule de pâte de verre en forme de disque. Celui-ci conserve en son centre la trace en relief du pontil, la boudine, d'où le nom donné parfois à cette technique.

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LES ÉTAPES DE LA RÉALISATION D’UN VITRAIL :

Après le travail du verrier intervient celui du peintre verrier, qui crée le vitrail à partir des plaques de verres colorées fournies par l'atelier du souffleur de verre.

I : La conception La technique du vitrail laisse peu de place à l’improvisation pendant la réalisation. Le dessin, la couleur, la solidité et la pérennité du vitrail, ... mais surtout la qualité de la lumière qui pénétrera dans l'architecture doivent être définis en amont.

II : La maquette

C'est un document qui montre un aperçu détaillé d'un vitrail en le représentant à l'échelle 1/10. La maquette comporte le tracé des plombs, la coloration des verres, la peinture éventuelle et le passage des armatures métalliques. Elle sert de point de départ pour l'élaboration d'un devis. La maquette met en valeur les proportions des pièces les unes par rapport aux autres et par rapport à la taille de la fenêtre (surtout dans le cas des vitreries). La maquette sert de document de référence tout au long de la réalisation du vitrail.

III : La coloration Cette étape détermine l’harmonie des différents verres colorés. On choisit les verres suivant les couleurs indiquées sur la maquette et en tenant compte de leur nature : antique, plaqué, imprimé...

IV : Le tracé C'est le « dessin technique » du panneau, réalisé à l’échelle 1/1 sur du papier bulle. Le réseau des plombs est tracé avec précision en utilisant la maquette comme modèle. Il est ensuite calibré pour que l’on coupe les verres.

Les pièces sont différenciées par des numéros afin d'être facilement localisées. Ces indications peuvent être le numéro de la baie, le numéro du panneau dans la baie et le numéro de la pièce dans le panneau. Elles peuvent également mentionner la référence du verre qui leur est attribuée. Une feuille de verre peut avoir des variations de valeur qui seront visibles sur les pièces. On peut donc indiquer le sens du dégradé (+ / -) ou l'intensité choisie (forte, moyenne, faible).

V : Le calque

Avant d’être calibré, le tracé est reporté sur un calque. Cette « sauvegarde » est importante pour la réalisation de futures copies ou d’éventuelles réparations de pièces cassées. Il sert aussi à positionner les pièces qui sont coupées et éviter les confusions et les pertes.

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VI : Le calibrage Après avoir réalisé le calque, le tracé est découpé méthodiquement. Le calibrage sert à conserver les mesures du panneau en tenant compte de l’assemblage verre/plomb.

VII : La coupe La coupe des pièces est très précise, car chaque défaut peut modifier le résultat, soit dans les mesures, soit dans le motif.

On utilise un diamant (naturel ou synthétique) ou un coupe-verre (roulette de vitrier). D’une façon générale, l’action de la coupe se fait en deux temps : une rayure puis un décrochage. Si la rayure est correctement effectuée, le verre « file » et le décrochage se fait rigoureusement à cet endroit (une amorce de fissure est créée, ce qui permet de guider la découpe).

VIII : Le sertissage Aussi appelé « mise en plomb », il commence lorsque les pièces du panneau sont coupées et qu’elles ne nécessitent plus aucun traitement de décoration (peinture, cuisson, sablage, …). Le sertissage regroupe l’ensemble des gestes pour assembler les verres et les plombs.

IX : Le soudage Lorsque tous les plombs sont assemblés, le réseau est solidarisé en faisant fondre un peu d'étain sur chaque intersection.

De l’oléine est appliquée sur chaque intersection à l’aide d’un pinceau ou en imprégnant la baguette d’étain. Cette huile sert à décaper la surface du plomb pour que la soudure adhère.

X : Le masticage Cette opération assure l'étanchéité et consolide le vitrail. Lorsque les plombs sont soudés, le panneau n'est pas encore hermétique. On comble les fins espaces entre les verres et les plombs à l'aide d'un mastic liquide.

Le panneau sèche ensuite selon plusieurs variantes, certains ne rabattent pas les ailes avant le masticage; d’autres nettoyent avec du papier journal, etc.

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DES VITRAUX CÉLÈBRES :

I : La cathédrale de Chartes Les vitraux de Chartres sont considérés comme l'un des ensembles les plus complets et les mieux préservés de l'époque médiévale. Ils sont notamment célèbres pour leurs couleurs et, en particulier, pour le bleu. Ils couvrent une surface totale de 2 600 m2 et présentent une collection unique de 172 baies illustrant la Bible et la vie des saints ainsi que celle des corporations de l'époque.

II : La cathédrale « Notre-Dame » de Paris Elle est située dans le 4e arrondissement de Paris. La construction de la cathédrale, lancée sous l'impulsion de l’évêque Maurice de Sully, s'est étendue sur plus de deux siècles, de 1163 jusqu’au milieu du XIV

e siècle.

Les façades nord et sud s'ornent de magnifiques rosaces ornées de vitraux, parmi les plus grandes d'Europe (diamètre : 13 m).

III : La cathédrale « Notre-Dame » de Reims C’est une cathédrale catholique romaine qui fut construite entre le début du XIIIe siècle et terminée au XIVe siècle. Même si elle a perdu une partie de sa décoration vitrée d’origine, elle abrite encore certaines œuvres les plus remarquables du vitrail gothique, regroupées dans les parties hautes de la nef.

IV : La cathédrale royale de Saint-Denis Des vitraux du XIIe siècle, il ne subsiste à Saint-Denis que cinq verrières et quelques éléments démontés, en 1997, en vue de leur restauration. Ils sont en partie actuellement remplacés par des films photographiques.

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Lo lengatge es la capacitat d’exprimir una pensada e de comunicar gràcia a un sistema de signes (vocaus, gestuaus, grafics, tactils, olfactius,etc). Mai simplament, lo lengatge es un mejan de comunicacion. Lo tèrme « lengatge » s’aplica a de nocions fòrça diversas. Se parla, per exemple, de lengatge uman, de lengatge animau, de lengatge dei flors, de lengatge informatic, ….

Dins la lenga francesa, existisson tres nivèus de lengatge :

1 : Lo registre familiar Correspond au lengatge corrent mas amb un grand nombre de libertats. Coma son nom l’indica, aqueste registre es subretot emplegat entre pròchis, entre personas qu’apartenon a una meteissa comunautat sociala. Aqueste registre utilisa : una sintaxi simplificada e sovent aproximativa, de nombrosas abreviacions, la forma interrogativa directa, la forma interrogativa francesa « est-ce que » , un vocabulari familiar, la suppression de « ne » dins la negacion francesa, lo pronom subjècte francés « on » a la plaça de « nosautrei » e una prononciacion mai rapida.

2 : Lo registre corrent Correspond a una lengatge correct, tant dau punt de vista lexicau coma sintaxic : lei frasas son, de còps, complexas e lei principalas règlas de sintaxi son respectadas. Es l’estile esperat dins leis escambis de tipe professionau o oficiau, quand la comunicacion es impersonala e implica una distància entrei lei locutors. Es lo lengatge dau professor a seis escolans, de l’òme politic en trin de faire un discors, dau presentator de television, dau jornalista que fai un reportatge. Lo registre corrent es aquèu que s’emplega tanben dins de situacions d’entrevista o dins la comunicacion orala ambe de servicis comerciaus o administratius.

3 : Lo registre sostengut Es non solament correct, mas beneficia d’una susvelhança extrèma. Emplegat subretot dins la literatura e la retorica, aqueste registre utilisa principalament : de frasas que pòdon èstre lòngas (amb una sintaxi sovent complèxa), un vocabulari rare, de figuras d’estile recercadas, l’imperfach e lo mai-que-perfièch dau subjonctiu (a l’orau coma a l’escrich), lo passat-simple e lo passat-anterior de l’indicatiu (a l’orau) e la forma interrogativa directa reversada.

L’art es un lengatge, tant coma leis autrei lengatges. Produsís eu-tanben de representacions. Anam nos interressar mai particularament a l’art dau veiriau.

Dins l’encastre dau Projècte Pedagogic 2015-2016 :

« LENGATGES »

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LO VEIRIAU :

Lo veiriau es una compausicion de vèire formada de pèças de vèire. Aquestei pòdon èstre blancas o coloradas e pòdon reçaupre un decòrs. Lo mòt « veiriau » designa una tecnica ; mentre que la barradura d’un alandament fix ambe de vèire s’apela una « veirièra ».

I : LEIS ORIGINAS DAU VEIRIAU Lo vèire colorat foguèt produsit dempuèi leis epòcas lei mai ancianas. Tant leis Egipcians coma lei Romans excelèron dins la fabricacion de pichòts objèctes de vèire colorat.

Lei Romans avián la costuma d’adornar lors tèrmas de mosaïcas de vèire colorat (çò que permetiá de tamisar lo lum), e lei rics Romans barravan lei fenèstras de lors villas ambe de vèire pintat colorat.

Dins lei primièras glèisas crestianas dei sègles IV e V , se podián encara observar de nombrosas doberturas amagadas per de motius en finas fuòlhas d’alabastre sertidas dins de cadres de fusta, que donavan un efièch de veiriau primitiu.

II : LO VEIRIAU A L’ATGE-MEJAN Coma fòrma artistica, la tecnica dau veiriau atenh sa plenituda a l’Atge-Mejan. La tecnica de fabricacion dei veiriaus es descricha per lo primièr còp dins l’istòri dins De arte vitriaria (primièr quart dau sègle XII).

Pendent lei periòdes romanas e goticas primitiu (de 950 a 1240), lei doberturas se desenvolopèron en exigent de susfàcias enveiradas mai grandas. Lo fogau dau veiriau medievau au plomb se trobèt de’n primièr en França, notament a la basilica Sant-Danís au sègle IX o encara a Aussèra o Rans.

Lo lum venguèt pron abondant per que lei pintors-veirièrs pòscan jogar a lo colorar per de nombrós veiriaus. Aquestei daissavan ren veire de l’exterior mas daissavan dintrar lo lum a l’interior.

La paleta dau pintor-veirièr, constituida essencialament dau blau e dau roge, s’enriquesèt au sègle XIII dau verd emerauda o verd oliva, dau roge carmin e vermilhon ; puèi au sègle XIV, dau jaune d’argent que permetèt de reauçar lei colors e de tintar dins la massa lei veiriaus de que la pintura èra venguda tròp cara pendent la guèrra de Cent Ans.

Se destriavan doas sòrtas de lums : lo lum divin (Dieu) e lo lum fisic (la manifestacion de Dieu). Lei veiriaus èran alara encargats de transformar lo lum fisic en lum divin, autrament dich de faire dintrar la preséncia divina dins la catedrala.

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III : LO VEIRIAU A LA RENAISSENÇA Lei primièras concepcions de veiriaus a la Renaissença son probalement degudas a Lorenzo Ghiberti per la catedrala de Florença. La tradicion gotica se manten de còps mentre que l’inspiracion antica deis artistas de la Renaissença se retròba dins lei detalhs descoratius o dins lo vestit portat per unei personatges. Lo veiriau se desenvolopa paralelament dins l’arquitectura civila, notament dins lei castèus. La Renaissença marca la decadéncia dau veiriau coma art autonòm, lei pintors remplaçant lei mèstres-veirièrs.

IV : LO VEIRIAU AI SÈGLES XVII e XVIII

L'arquitectura classica privilegia la grisalha o lei veirièras blancas. Coma l’iconografia simbolica de l’Atge Mejan es pas mai compresa, fòrça veiriaus colorats son destrusits. L’arquitectura baroca accentua aqueste declin dau veiriau medievau en demandant un lum blanc per metre en valor seis òbras d’art fòrça coloradas.

LEI DIFERENTAS TECNICAS :

I : Lo veiriau en lausa de veire

En 1929, dins son talhièr de Montigny-Lès-Cormeilles, au nòrd de Paris, lo veirièr Jules Albertini met au punt lei primièras lausas de veire (lausas de veire de 20 × 30 cm, de 2 a 3 cm d’espessor). Aquela tecnica coneis un grand succès dins leis annadas Cinquanta. Inicialament, lo trabalh s’efectua ambe l’ajuda d’un canton e d’un martèu que servisson a talhar de mocèus de veire dins de pichòts blòcs de vèire de 2 a 3 cm d’espessor ambe la forma d’una brica. Se pausa la pèça de vèire sus lo canton, e se tusta ambe lo martèu per desseparar de mocèus fins a l’obtencion de la forma sovetada. Lei pèças aital obtengudas son alara dispausadas segon lo modèu dins un cofratge format per de tassèus de fusta. Aqueste cofratge servís a colar lo beton que constituís l’armatura de la lausa de vèire, dins lei dimensions e formas sovetadas. Se cola puèi lo beton. Pendent l’operacion de colatge, de tijas de metau son mesas dins lo beton per renforçar l’armatura. Es la necessitat d’aver una armatura fòrça robusta, dau fach dau pés dei pèças de veire, que dòna a aquelei veiriaus aqueste aspècte massiu quand lei vesem de l’exterior d’un edifici.

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II : Lo veiriau a vèire liure

S’agís d’una tecnica de veiriau contemporanèa constituida de pèças de vèire de diversas naturas e texturas (vèire antic, ribons de lausa de vèire, tijas de vèire, bilhas de vèire, vèire de platja, vèire de recuperacion, etc.) despausadas e combinadas entre doas vitras, espaçadas de 2cm, encercladas dins un cadre de fusta o de metau.

Aquesta tecnica foguèt mesa au punt a la debuta deis annadas 1980, simultanement per Guy Simard, artista veirièr a Québec, e per Béatrice Hermitte, artista veirièra en França.

III : Lo bufatge au manchon

Lo veirièr culhís, ambe l’ajuda de sa cana, o tija crosa, una bola de vèire en fusion dins un crusòu, la « paraison ». En impriment un moviment de balancièr a sa cana, dòna a la bola la forma d’un cilindre ; aqueste es puèi fendut, remolit au forn a espandir, puèi aplatit e liscat. Lei vèires realisats au manchon se reconeisson aisidament perque presentan de serias de bulas d’aire dispausadas d’un biais quasiment lineari.

IV : Lo bufatge en platèu Dins la metòd de bufatge en platèu, dich encara a la bodina, lo veirièr culhís ambe sa cana una bola de « paraison », que presenta a un ajudaire. Aqueste i fixa una tija, lo pontiu.

Après aver destacat sa cana, lo veirièr imprima au pontiu un moviment rotatiu, çò que permet d’aplastir la bola de pasta de vèire en forma de disc. Aqueste conserva en son centre la traça en relèu dau pontiu, la bodina, d’onte lo nom donat de còps a aquesta tecnica.

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LEIS ETAPAS DE LA REALISACION D’UN VEIRIAU :

Après lo trabalh dau veirièr interven aqueste dau pintor-veirièr, que crea lo veiriau a partir dei lausas coloradas provesidas per lo talhièr dau bufaire de vèire.

I : La concepcion La tecnica dau veiriau daissa pas gaire de plaça a l’improvisacion pendent la realisacion. Lo dessenh, la color, la soliditat e la perenitat dau veiriau, .. mas sustot la qualitat dau lum que dintrarà dins l’arquitectura devon èstre definits abans.

II : La maqueta Es un document que mòstra un abans-gost detalhat d’un veiriau en lo representant a l’escala 1/10. La maqueta compòrta lo traçat dei plombs, la coloracion dei vèires, la pintura eventuala e lo passatge deis armaturas metalicas. Servís de punt de despart per l’elaboracion d’un devís. La maqueta met en valor lei proporcions dei pèças leis unei per rapòrt ais autrei e per rapòrt a la talha de la fenèstra (subretot dins lo cas dei veirinièras). La maqueta servís de document de referéncia tot au lòng de la realisacion dau veiriau.

III : La coloracion Aquesta etapa determina l’armonia dei diferents vèires colorats. Se causís lei vèires segon lei colors indicadas sus la maqueta e en tenent compte de lor natura : antic, placat, imprimit, …

IV : Lo traçat Es lo « dessenh tecnic » dau panèu, realisat a l’escala 1/1 sus de papièr bula. La ret dei plombs es traçada ambe precision en utilisant la maqueta coma modèu. Puèi es calibrat

per qu’òm cope lei vèires.

Lei pèças son diferenciadas per de numeròs per èstre aisidament localisadas. Aqueleis indicacions pòdon èstre lo numerò de la baia, lo numerò dau panèu dins la baia e lo numerò de la pèça dins lo panèu. Pòdon tanben mencionar la reféréncia dau veire que lor es atribuida. Una fuòlha de vèire pòt aver de variacions de valor que seràn visiblas sus lei pèças. Se pòt donc indicar lo sens dau desgradat (+ / -) o l’intensitat causida (fòrta, mejana, febla).

V : Lo calque Abans d’èstre calibrat, lo traçat es reportat sus un calque. Aquela « sauvagarda » es importanta per la realisacion dei futuras còpias o d’eventualas reparacions de pèças petadas. Servís tanben a posicionar lei pèças que son copadas e evitar lei confusions e lei pèrtas.

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VI : Lo calibratge Après aver realisat lo calque, lo traçat es descopat metodicament. Lo calibratge servís a conservar lei mesuras dau panèu en tenent compte dau montatge vèire/plomb.

VII : La copa La copa dei pèças es fòrça precisa, perque cada defaut pòt modificar la resulta, siá dins lei mesuras, siá dins lo motiu. S’utilisa un diamant (naturau o sintetic) o un copa-vèire (rodeta de veirièr). D’un biais generau, l’accion de la copa se fai en dos temps : una rajadura puèi un desacrocatge. Si la rajadura es facha correctament, lo vèire « fila » e lo desacroctage se fai rigorasament a aquest endrech (una amòrça de fissadura es creada, çò que permet de guidar la descopa).

VIII : Lo sertissatge Tanben sonat « mesa en plomb », comença quand lei pèças dau panèu son copadas e que necessitan pas ges de tratament de decoracion (pintura, cuecha, sablatge, …). Lo sertissatge regròpa l’ensems dei gèstes per assemblar lei vèires e lei plombs.

IX : Le sòudatge Quand totei lei plombs son assemblats, la ret es solidarisada en fasent fondre un pauc d’estam sus cada interseccion.

D’oleïna es aplicada sus cada interseccion ambe l’ajuda d’un pincèu o en emprenhant la bròca d’estam. Aquest òli servís a descapar la susfàcia dau plomb per que la sòudura adera.

X : Lo masticatge Aquela operacion assegura l’estanqueïtat e consolida lo veiriau. Quand lei plombs son sòudats, lo panèu es pas encara ermetic. Se combla lei fins espacis entre lei vèires e lei plombs amb un mastic liquid.

Lo panèu sèca puèi segon mai d’una variantas, unei rabatan pas leis alas abans lo masticatge ; d’autrei netejan ambe de papièr jornau, etc.

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DE VEIRIAUS FAMÓS :

I : La catedrala de Chartes

Lei veiriaus de Chartes son considerats coma l’un deis ensems lei mai complets e lei mièlhs preservats de l’epòca medievala. Son notament famós per lors colors e, en particular, per lo blau. Còbran una susfàcia totala de 2 600 m2 e presentan una coleccion unica de 172 baias ilustrant la Bibla e la vida dei sants, coma aquela dei corporacions de l’epòca.

II : La catedrala « Notre-Dame »

de Paris

Es situada dins lo 4en arrondissament de Paris. Sa construccion, lançada sota l’impulsion de l’avesque Maurice de Sully, s'es espandida sus mai de dos sègles, de 1163 fins au mitan dau sègle XVI.

Lei faciadas nòrd e sud s’òrnan de magnificas rosaças ornadas de veiriaus, entre lei mai grandas d’Euròpa (diamètre : 13 m).

III : La catedrala « Notre-Dame » de Reims

Es una catedrala catolica romana que foguèt bastida entre la debuta dau sègle XIII e acabada au sègle XIV. E mai s’a perdut una partida de sa decoracion vitrada d’origina, abrita encara d’òbras remarcablas dau veiriau gotic, regropadas dins lei partidas nautas de la nau.

IV : La catedrala reiala de Saint-Denis De veiriaus dau sègle XII, ne’n demòran pas que cinc a Saint-Denis e quauqueis elements desmontats, en 1997, per lor restauracion. Son actualament remplaçats per de films fotografics.