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Déforestation Déforestation par brulage, pour mise en culture, sud du Mexique. Image satellite montrant l'état relativement déboisé du plateau du Korat et de la plaine centrale de Thaïlande par rapport aux territoires voisins. Culture de caféiers, au détriment de la jungle australienne du Queensland, ici à Kuranda, vers 1900. Quand il n'y a ni route, ni fleuve à proximité, ou pour échapper à la surveillance des satellites, le bois peut être découpé sur place, à la tronçonneuse, puis utilisé sur place ou transporté sous forme de planches, à dos d'homme La déforestation est le phénomène de régression des surfaces couvertes de forêt . Elle résulte des actions de déboisement puis de défrichement , liées à l'extension des terres agricoles , à l'exploitation des ressources minières du sous-sol, à l'urbanisation , voire à l'exploitation excessive ou anarchique de certaines essences forestières . La déforestation n'est pas un phénomène récent. Elle était déjà signalée par certains chroniqueurs de l'Antiquité, mais elle a pris des proportions et une rapidité jamais atteintes. En termes de volume de bois, Dans le monde de 2000 à 2010, plus de 100 millions de mètres cubes de bois auraient été illégalement coupé par an1, soit de quoi faire dix fois le tour de la planète en alignant les troncs coupés1. En termes financiers : ceci a privé les gouvernements de pays en développement d'un revenu annuel d'environ 10 milliards de dollars (USD)1. En termes de surface, la déforestation actuelle concerne essentiellement les forêts tropicales , et rien que pour les coupes illégales, c'étaient sont vers 2010 environ 5 millions d'ha de forêt coupées par an1. 1 Sommaire 1 Chiffres notables 2 Historique 2.1 Europe 2.2 Amériques 3 Répartition mondiale 4 Causes 4.1 Activités humaines 4.2 Facteurs naturels 5 Conséquences 5.1 Sols 5.2 Biodiversité 5.3 Déforestation et cycle de l'eau 5.4 Climat 5.5 Activités humaines 6 Contrôle 6.1 Consommation de bois 6.2 Reboisement 7 Notes et références 8 Annexes 8.1 Articles connexes 8.2 Liens externes

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DéforestationDéforestation par brulage, pour mise en culture, sud du Mexique.

Image satellite montrant l ' é t a t r e l a t i v e m e n t déboisé du plateau du Korat et de la plaine centrale de Thaïlande par rapport aux territoires voisins.

Culture de caféiers, au détriment de la jungle australienne du Queensland, ici à Kuranda, vers 1900.

Quand il n'y a ni route, ni fleuve à proximité, ou pour échapper à la surveillance des satellites, le bois peut ê t r e d é c o u p é s u r p l a c e , à l a tronçonneuse, puis utilisé sur place ou transporté sous forme de planches, à dos d'homme

La déforestation est le phénomène de régression des surfaces couvertes de forêt. Elle résulte des actions de déboisement puis de défrichement,

liées à l'extension des terres agricoles, à l'exploitation des ressources minières du sous-sol, à l'urbanisation, voire à l'exploitation excessive ou anarchique de certaines essences forestières.

La déforestation n'est pas un phénomène récent. Elle était déjà signalée par certains chroniqueurs de l'Antiquité, mais elle a pris des proportions et une rapidité jamais atteintes.

• En termes de volume de bois, Dans le monde de 2000 à 2010, plus de 100 millions de mètres cubes de bois auraient été illégalement coupé par an1, soit de quoi faire dix fois le tour de la planète en alignant les troncs coupés1.

• En termes financiers : ceci a privé les gouvernements de pays en développement d'un revenu annuel d'environ 10 milliards de dollars (USD)1.

• En termes de surface, la déforestation actuelle concerne essentiellement les forêts tropicales, et rien que pour les coupes illégales, c'étaient sont vers 2010 environ 5 millions d'ha de forêt coupées par an1.

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Sommaire1 Chiffres notables2 Historique

2.1 Europe2.2 Amériques

3 Répartition mondiale4 Causes

4.1 Activités humaines4.2 Facteurs naturels

5 Conséquences5.1 Sols5.2 Biodiversité5.3 Déforestation et cycle de l'eau5.4 Climat5.5 Activités humaines

6 Contrôle6.1 Consommation de bois6.2 Reboisement

7 Notes et références8 Annexes

8.1 Articles connexes8.2 Liens externes

• En termes de réchauffement climatique, en 2005, l'ONU et la FAO ont qualifiée d"alarmante" 2 la déforestation qui serait aussi responsable de 183 à 20 %4 des émissions de gaz à effet de serre.

La moitié des forêts de la planète a ainsi été détruite au cours du xxe siècle5. La lutte contre le déboisement est l'une des priorités retenues pour le Sommet de la terre lors de la Conférence des Nations unies sur l’environnement et le développement (Rio de Janeiro, 3-14 juin 1992) Rapport de la Conférence des Nations unies sur l’environnement et le développement, voir Chapitre 11 ; Lutte contre le déboisement6.

Chiffres notablesSelon la FAO 7, environ 13 millions d’hectares de forêts disparaissent annuellement sur Terre. C'est l'équivalent de la surface de l'Angleterre, soit 1 terrain de football toutes les sept secondes [réf. à confirmer]8. C'est l'équivalent en surface de 86 % de la forêt française9 qui disparaît ainsi chaque année.

Recul des forêts primaires : sur la base des chiffres officiels envoyés par chaque états, le rapport FRA 200510 de la FAO conclut qu'à la suite de la déforestation ou de coupes sélectives, les plantations artificielles d'arbres ont encore augmenté, couvrant en 2005 près de 5 %11 des superficies boisées du monde ; les forêts primaires ou faiblement anthropisées12 ne constituent plus en 2005 que 36 % de la superficie forestière mondiale, continuant à disparaître ou être modifié à raison de 7,3 millions d’hectares par an.

Devenir des terrains : une partie des coupes sera suivie d'une régénération forestière, souvent lente ou médiocre, une autre partie sera plantée d'arbres de rentes (eucalyptus, palmier à huile, hévéa, cacaoyer, théier, caféier..) mais en Amazonie, la plus grande partie est transformée en culture de soja et ailleurs en champs (environ 75 % des pertes forestières sont dues à l'expansion agricole). En zone tropicale, ces champs se dégradent rapidement, pour évoluer vers une savane ou la désertification.Perte de biodiversité : Olfield suggérait en 1998 que près de 10 % des espèces d'arbres connues, soit environ 7 000 espèces, sont menacées d'extinction à court ou moyen terme (essentiellement en zone tropicale), et pour chaque espèce, c'est une richesse génétique plus grande encore qui est perdue13.

Une enquête de la FAO portant sur les ressources forestières mondiales montre que, même si la déforestation reste préoccupante, son rythme a ralenti ces dix dernières années 5.2 millions d'hectares de surfaces boisées ont disparu entre 2000 et 2010 contre 8.3 millions entre 1990 et 2000.

HistoriqueEn Europe, le déboisement a été important autour des grandes villes médiévales et de la Renaissance

La déforestation est ancienne. Elle a commencé selon Williams14 dès la fin de la Préhistoire, avec une nette corrélation spatio-temporelle entre le recul des forêts et la densité de la population humaine en zone tempérée, même si des populations assez denses ont aussi pu localement vivre dans la forêt sans la détruire, en zone tropicale (ex : Amérindiens, populations d'Afrique noire et de l'actuelle Indonésie). Un cas historique étudié et médiatisé a été celui de

l'île de Pâques dont la surexploitation par les Pascuans a provoqué la chute de leur culture et de leur population. Un modèle mathématique15 a établi que leur population n'aurait pas dû dépasser 2 000

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habitants pour qu'ils puissent durablement survivre sur l'île sans épuiser la ressource forestière qui leur était indispensable, le palmier.

Europe

Accumulation de bois en amont du Pont Charles de Prague, en 1872. Les fleuves ont été les principaux axes de transport du bois (en radeau), contribuant pour une part à la déforestation de zones situées très en amont au profit des villes, des forges et des fonderies.

La déforestation a accompagné l'homme presque partout où il s'est sédentarisé, l'agriculture restant encore aujourd'hui la principale cause de déforestation suivie de près par le besoin en bois de chauffage. Elle est ancienne. Les feux de défrichement y ont beaucoup contribué. Les haches de silex reconstituées par les préhistoriens se montrent très efficaces, mais c'est surtout le travail des bûcherons et scieurs du Moyen Âge, ainsi que

les techniques de transport par flottage du bois qui ont fait reculer la forêt médiévale pour alimenter les forges, les cheminées, les fours, les charbonniers et la construction.

La déforestation menée en France durant le Moyen Âge afin d'étendre les terres agricoles,réduit la forêt à 15% de sa surface à la fin du xixe siècle. En 1850, le défrichement gagne les pentes, jusqu'aux sommets de moyenne montagne. Rapidement les forêts de plaine des zones tempérées d'Asie et d'Europe se dégradent en de pauvres taillis et séparées par de nombreux kilomètres. La déforestation européenne s'est arrêtée lorsque des recherches ont permis de rentabiliser l'extraction du charbon et d'utiliser les énergies fossiles, ce qui favorisa la Révolution industrielle et permit des gains de productivité agricole : la fin du xixe siècle marque alors un tournant, la forêt reprogressant en surface et en volume de bois sur pied16.

Les forêts européennes ont été abattues depuis le néolithique. la Gaule du temps de Vercingétorix avait un taux de boisement inférieure à celui de la France actuelle Actuellement,23 % sont enforestés. Le taux de boisement augmente depuis plus d'un siècle, surtout en moyenne montagne et montagne, mais avec des forêts souvent moins naturelles et écologiquement fragmentées17. En France, Colbert (1619-1683) a donné un coup d'arrêt à la déforestation et ordonné la plantation de forêts pour la construction navale, mais les besoins en bois ont causé une exploitation soutenue de la forêt qui au début du xixe siècle, en tant qu'écosystème" était presque totalement détruite. Il a fallu de sévères mesures réglementaires (code forestier de 1827, et les grands reboisement du second Empire 1825-1880, et une loi sur la restaurations des terrains de montagne (1860) pour changer ce que (Chateaubriand) qualifiait d'un "semblant de désert".

On comprend intuitivement que de nombreux animaux dépendant directement ou indirectement des forêts disparaissent avec elles. Ainsi J. Perrève, ancien procureur du roi et juge qui s'est intéressé au droit de la chasse écrivait en 1845 "Des milliers d'êtres ont disparu depuis que notre sol forestier a si notablement perdu de son ancienne étendue, et la dépopulation progressive du gibier, douloureusement signalée de nos jours, est un des graves inconvéniens attachés à l'ardeur immodérée des défrichements. Les cinq sixièmes au moins de ces anciens bois, que nous tenions d'une nature bienfaisante, et qui préparaient d'éternels ombrages à une longue suite de générations , n'existent plus ; il ne nous reste que quelques masses isolées, impuissantes à calmer les feux de la terre embrasée (...)Moins abondant, faute de nourriture et d'asile, le gibier diminue encore progressivement, el sa disparition notable est le résultat non contesté de cet état des choses. Le déboisement des forêts, des plateaux et surtout des revers des montagnes a rendu pauvre el languissante l'épaisse végétation d'autrefois."18.

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Amériques

Vers 1570, au Brésil, avec des haches importées, les amérindiens coupent leurs forêts pour les européens "Come ce peuple couppe et porte le brèsil es navires" ; in Cosmographie universelle illustrée de diverses choses remarquables Vol. 2, André Thevet (franciscain), 1575

Le chef Raoni, un des principaux opposants à la déforestation de la forêt amazonienne.

Avant l'arrivée des E u r o p é e n s a u x États-Unis, près de l a m o i t i é d e l a surface des États-

Unis était couverte par une forêt primaire.

Dès les débuts de la colonisation, certains s’alarmaient des effets d’un déboisement anarchique dont les effets pèseraient sur les générations futures. Dans la colonie fondée par William Penn en 1681 qui deviendra la Pennsylvanie, l’un des tout premiers États des États-Unis, il était prévu "de laisser un hectare d’arbres pour cinq hectares défrichés"19. Ces sages préceptes n’ont pas été écoutés. Le 3 avril 1789, le Dr. Nicholas Collin, recteur des Églises suédoises de Pennsylvanie intervint devant la Société philosophique de Philadelphie et donna lecture d’un "Essai sur les recherches de Philosophie naturelle qu’il serait de l’intérêt des États-Unis d’entreprendre à présent" d’où il ressort que : "nos majestueuses forêts sont un trésor national qui mérite toute la sollicitude du philosophe et de l’homme politique patriote. Jusqu’ici, elles ont été abandonnées à la hache de bûcherons brutaux et sans prévoyance (…) N’est-il pas déplorable de voir que tant de cultivateurs américains détruisent ce dont leurs descendants regretteront amèrement l’absence ?"20.

La forêt américaine commença de décroître vers le début du xixe siècle. Un constat des conséquences d’une surexploitation des forêts sera établi notamment par deux Français :

• François André Michaux (1770-1855) se plaint dans un ouvrage traitant des arbres forestiers de l’Amérique du Nord21 que, ni le gouvernement fédéral, ni ceux de chaque État, n’aient conservé des zones boisées. Il en est résulté des effets désastreux, notamment pour l’alimentation en bois de chauffe des villes et la fourniture de bois de construction (raréfaction de la ressource et augmentation des coûts).

• Jacques-Gérard Milbert (1776-1840) après avoir parcouru les États-Unis de 1815 à 1822 confirme les réflexions précédentes : "Mais il est un point où dans chaque canton le défrichement doit s’arrêter, si l’on veut, en peu d’années, voir se succéder à un pays verdoyant et fertile, une terre aride et dépouillée22.

Exceptée dans sa partie ouest, la forêt était presque effacée de la carte et du paysage au début du xxe siècle23.

Répartition mondialeDans la seconde moitié du xxe siècle, les 3 grandes zones de déforestation active, par taille décroissante de surfaces concernées sont : l'Amazonie, l'Afrique équatoriale et la zone Malaisie/Indonésie en Asie. Selon la FAO24, c'est en Amérique du Sud que la perte nette de forêts a été la

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plus élevée de 2000 à 2005 (environ 4,3 millions d’hectares par an).

L e s d e u x p r e m i e r s p a y s destructeurs de forêts pour 2000-2005 sont25 : le Brésil (avec 3,1 millions ha/an détruits (0,6 % de déforestation)) et l'Indonésie, avec 1,8 million ha/an détruit (2 % de déforestation).

Près des deux tiers des forêts du monde sont concernées par une forte déforestation depuis deux

siècles (le siècle étant un "pas de temps" court pour la reconstitution d'un écosystème forestier qui s'effectue sur plusieurs siècles, voire plus de 1000 ans sur les sols les plus difficiles), avec une aggravation du phénomène principalement dans 8 pays : Australie, Brésil, Chine, Inde, Indonésie, Fédération de Russie, Pérou, République démocratique du Congo. Les États-Unis et le Canada ont stabilisé la déforestation, mais la forêt y a souvent été très artificialisée. Ailleurs, comme en Europe et au Japon, la forêt est stable ou gagne de la surface (en Suisse et en France notamment), mais elle perd de sa qualité en termes de biodiversité et surtout d'intégrité écologique, en particulier à cause de la fragmentation écologique par les routes et des plantations d'essences de rentes. Par ailleurs, ces derniers pays contribuent à la déforestation en étant parmi les premiers importateurs de tabac, de bois tropicaux et de soja (cultivé à la place de forêts tropicales détruites).

Évolutions récentes et déclarations contradictoires : À titre d'exemple, mi-2007, le ministère brésilien de l'environnement26 annonçait un "net recul" de la déforestation amazonienne (d'un tiers au cours des douze mois précédents, pour retrouver un niveau plus bas (équivalent à celui depuis les années 1970), mais 6 mois plus tard, l’Institut National Brésilien pour la Recherche Spatiale, concluait de l'analyse des images satellitaires que le rythme de la déforestation s’est à nouveau fortement accéléré les six derniers mois de 2007 en Amazonie, avec une perte d'au moins 3 200 km2 d'août à décembre 2007. Les analyses provisoires donnent les pertes ci-dessous :

Même sur de fortes pentes, les cultures de thé et de café ont contribué au recul de la forêt (Malaisie).

C'est la première fois qu'une déforestation si rapide est mesurée à cette période de l'année. L'explication en serait l'explosion de la demande en agrocarburants[réf. nécessaire]. Selon le gouvernement brésilien, 80 % de la déforestation de l'Amazonie serait imputable à l'élevage de bétail28. Quant à la déforestation de l'Indonésie, elle serait plutôt liée à la demande en huile de palme29.

CausesLes causes principales de la déforestation actuelle sont humaines. Un rapport du député Jacques Le Guen estime que la crise forestière mondiale est avant tout une crise de surconsommation : la mondialisation de l’économie expose les forêts tropicales à la pression du marché international. La conversion actuelle des forêts tropicales pour des cultures d’exportations constitue un accaparement indirect des terres par les pays industrialisés et ceux en transition (Chine, Inde)30.

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Déforestation mesurée par images satellitaires en Amazonie27

Activités humaines

L'homme interfère depuis très longtemps avec la forêt, mais ses impacts deviennent plus important de par les armes (ex : fusil de

chasse) et moyens techniques qu'il a récemment acquis (tronçonneuse, engins forestiers lourds, génie routier, etc.). Plusieurs thèmes sont récurrents dans la littérature :

• Les cultures : Dans les années 1990, près de 70 % des zones déboisées ont été converties en terres agricoles31. La déforestation en zone tropicale est causée principalement par l'élevage de bétail, la culture du tabac32, du soja et du palmier à huile33. En 1990, 75 % des terres déboisées, en Amazonie, étaient utilisées pour l'élevage34. 16 % de la forêt amazonienne a été convertie en surface de culture pour le soja35. Des effets pervers et différés existent aussi via par exemple la consommation dans les pays développés (de bétail ou de volaille, nourris par le soja cultivé au Brésil36), ou le développement des agrocarburants (Brésil notamment).

Les routes principales, puis secondaires, plus faciles que les fleuves sont les premiers axes de pénétration, de morcellement et de déforestation (ici en Amazonie).

Les trouées suivent un "motif" caractéristique en "arêtes de poisson"

• L'élevage : Le surpâturage par le bétail détruit la végétation puis empêche sa régénération. Les bœufs brésiliens, par exemple, empiètent largement sur la forêt. Ruth DeFries (en), professeur au Earth Institute (en) de l’Université Columbia, et son équipe ont étudié les facteurs qui peuvent avoir un impact direct sur la déforestation. À partir de caractérisations d’images satellites d’étendues forestières situées en Afrique, en Amérique latine et en Asie, ils ont mis en lumière une corrélation assez évidente entre le phénomène de la déforestation et l’expansion urbaine ainsi que l’exportation agricole dans ces régions. Selon l’analyse faite par DeFries et son équipe du Earth Institute, la croissance de la population en milieu rural n’a, à aucun moment, montré de lien évident avec la déforestation. En fait, l’amélioration continuelle du niveau de vie dans les grands villes favorise grandement la déforestation, puisque davantage de terres sont consacrées à l’élevage et à la production de nourriture nécessaire pour nourrir les animaux37.

• Les incendies de forêt, comme ce fut le cas à Kalimantan (Bornéo) où 3,5 millions d'ha ont brûlé.

• le bois de feu : dans les pays en voie de développement les trois quarts du bois servent de combustible38 utilisé dans des installations peu efficientes ; ceci a causé la déforestation presque totale de Haïti39. En zone sahélienne, la demande en charbon de bois est importante. Au sud de l'Afrique, plus de 140 000 hectares de terrains boisés indigènes disparaissent par an pour fournir du bois pour le séchage du tabac ; c'est 12 % de la déforestation annuelle totale de la région40 ;

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août 2007 243 km2

septembre 2007 611 km2

octobre 2007 457 km2

novembre 2007 974 km2

décembre 2007 948 km2

• la protection foncière et réglementaire : L'absence de protection légale, ou son nom respect, ou le recul des protections traditionnelles (forêts sacrées...) exacerbent le risque de déforestation ;

• L'absence de gouvernance et de plans de gestion à long terme : Elle facilite la disparition et la dégradation des forêts : l'exploitation dépasse souvent la capacité de régénération naturelle ;

• Le marché du bois : L'exploitation anarchique et illégale des ressources forestières du Sud est encouragée par les besoins locaux en bois de construction et bois de feu, mais aussi par la consommation de papier, bois et meubles ne garantissant pas une provenance légale ni une bonne gestion forestière au Nord, dont en chine maintenant [réf. nécessaire]. La part de responsabilité du commerce et de l'exploitation du bois fait débat ; ainsi, la contribution directe du marché international des bois tropicaux ne serait pas dominante en termes d'impact direct en Amazonie, Asie et Afrique. Ex : Le prélèvement de bois d'exportation au Cameroun serait d'environ 1 tige/ha (soit 10 à 15 m³) par 30 ans 41 (en Afrique il faut souvent parcourir l'équivalent de 6 terrains de football pour trouver un arbre intéressant pour le marché international qui ne prélève qu'une faible part des essences tropicales42, mais en contribuant néanmoins à la fragmentation forestière via les pistes nécessaires à l'exploration et au débardage, qui peuvent ensuite être utilisées pour un déboisement illégal, le brûlis, la chasse de viande de brousse, etc.

• L'Urbanisation et l'artificialisation des forêts : Un nombre croissant de forêt sont sous influence urbaine. Les dernières zones naturelles boisées sont de plus en plus fragmentées et mitées. Les forêts secondaires et exploitées le sont aussi en raison notamment de certaines normes sylvicoles récentes et formes plus intensives d'aménagement forestier (véritables remembrements parcellaires organisés autour d'un réseau dense de voies forestières, éventuellement élargies43) qui ajoutent leurs effets à ceux d'autres infrastructures (autoroutes, routes forestières…).

Des creusements de canaux et des centaines de grands barrages hydroélectriques construits depuis quelques décennies, et de nombreux travaux de drainage ou de pompage d'eau ont aussi un impact majeur et durable sur la biodiversité forestière et la santé des arbres.

• L'exploitation minière, dont l'orpaillage : Outre un certain déboisement, elle provoque un empoisonnement de la terre et des eaux (ex : arsenic, cyanures, mercure et autres métaux lourds ou radionucléides...), avec les conséquences parfois durables la végétation : la mine de Serra dos Carajás au Brésil a ainsi détruit 150 000 km² de forêt, et l'orpaillage guyanais et du Surinam empoisonnent des milliers de km de cours d'eau forestiers par le mercure, jusqu'au cœur pourtant peu accessible de la jungle. Ces activités modifient souvent le cycle de l'eau via des pompages, drainages ou détournement de grandes quantité d'eau qui peuvent en priver la forêt ;

• Les conflits : Ils causent et entretiennent certaines déforestation (légales ou illégales). La déforestation est source fréquente de graves violences, voire de meurtres pour les populations autochtones et ceux qui comme Chico Mendes ont voulu organiser la protection de la forêt. Les coupes illégales et le trafic de bois prive de nombreux États et communautés des revenus ou services qu'ils auraient pu en tirer.

Des causes indirectes sont les guerres de pays voisins avec afflux de réfugiés en forêt, des difficultés sociales, pauvreté, l'explosion démographique, l'absence de réglementation au sein des pays concernés (qui découle en partie de l'ignorance et du désintérêt des acteurs et des consommateurs, ou de freins à la mise en place de lois forestières). Souvent un cercle vicieux entretient cette situation ; ainsi selon le réseau FERN, "le bois illégal finance l’achat des armes

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et alimente les guerres civiles"44 (ex : au Cambodge, en République Démocratique du Congo (RDC) et au Libéria)44.

Facteurs naturels

Éruption du Mont Saint Helens provoqua la destruction de nombreux arbres

Actuellement, les facteurs naturels ayant une influence sur le couvert forestier incluent de nombreux facteurs. Les maladies et les champignons sont aidés par la présence de cultures monospécifiques, voire de cultures composées d'arbres clones. En effet lorsqu'un arbre est atteint tout le peuplement suit car chaque arbre dispose de la même vulnérabilité. La graphiose de l'Orme (Ceratocystis ulmi) est ainsi responsable de la mort de la quasi-totalité des ormes d'Europe durant les

années 1980.

Les proliférations d'espèces comme les grands herbivores (favorisés par la disparition de leurs prédateurs) ou les insectes phytophages (favorisés par les cultures monospécifiques et le réchauffement climatique) peuvent être extrêmement destructrices, comme au Québec où la Tordeuse des bourgeons de l'épinette a provoqué entre 1938 et 1958 la mort de 60 % des sapins (Abies balsamea) et de 20 % des épinettes (Picea glauca) bien que ces épidémies se produisent dans des forêts naturelles gigantesques et non dans des plantations monospécifiques. En 1975, 35 millions d'hectares étaient touchés. Ces épidémies sont récurrentes en forêt boréale car elles sont sources de rajeunissement de la forêt mais on estime que le réchauffement de la planète pourrait accélérer ce processus. Dans le Sud de la France, les années 2003-2006 ont été très chaudes et sèches provoquant des épidémies dévastatrices dans les peuplements d'épicéas communs. Les forestiers locaux estiment que l'épicéa, introduit dans le Sud Massif Central et dans les Pyrénées dans les années 1950-60, pourrait devenir un reliquat d'ici quelques années, créant une pénurie de bois résineux dits "blancs" utiles pour la papeterie.

Déforestation au Honduras, exacerbée par le cyclone Mitch d'octobre 1998

Les orages secs créent avec leurs éclairs et vents induits des feux de forêts spectaculaires dans les forêts boréales (Canada45, États-Unis, Sibérie Orientale et Nord de la Chine) ainsi que dans les forêt tropicales sèches lors de phénomènes macroclimatiques (El Nino en Indonésie). La tempête de 1999 par exemple détruisit 160 millions de m³ de bois rien qu'en France. L'éruption volcanique du mont Saint Helens aux États-Unis provoqua la destruction massive de plusieurs dizaines de kilomètres carrés de bois.

ConséquencesSolsLa déforestation expose davantage les sols aux rigueurs du climat : le lessivage par les pluies non-freinées par la végétation emporte l'humus et découvre la roche-mère. Faute de racines pour retenir le sol, les glissements de terrains sont souvent favorisés en bordure de falaise, etc.

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Biodiversité

Déforestation agricole sur les Monts Usambara (District du Lushoto, région Tanga, Tanzanie).

La déforestation cause la destruction d'habitats de milliers d'espèces animales et végétales, souvent condamnées à disparaître, et elle perturbe les équilibres et assemblages d'espèces, souvent en ajoutant les effets de l'agriculture, du roadkill ou de l'urbanisation associées à la déforestation46. Elle est aussi un facteur de fragmentation écopaysagère qui diminue la résilience écologique des forêts. Une évaluation porte à 3 le nombre d'espèces disparaissant ainsi chaque heure (soit 72/jour et 26 280/an)

[réf. nécessaire]. La forêt est en effet le milieu terrestre qui abrite et nourrit le plus d'êtres vivants.

Une distinction est à faire entre la déforestation brute, où les plantations ne sont pas prises en compte, et la déforestation nette où celles-ci sont prises en compte. Un mécanisme de contrôle ne portant que sur la déforestation nette aura tendance à privilégier la fonction de stockage de carbone, et à négliger la perte de biodiversité liée aux destructions des forêts naturelles47.

Cependant, il convient de rester prudent sur les effets de la déforestation car l'extension des surfaces forestières comme celle de la déforestation ne sont pas des données scientifiquement établies et indiscutables48.

Déforestation et cycle de l'eauArbres et cycle de l'eau : Les forêts participent activement au cycle de l'eau, dont via l'évapotranspiration et l'infiltration vers les nappes. Les forêts contribuent même plus que tout le reste de la flore au phénomène d'évapotranspiration, qui influence la pluviométrie et ce qu'on appelle les "hydroclimats"49. Ce sont elles qui entretiennent une hygrométrie élevée, parfois constante, dans les zones tropicales humides, ce qui est une condition favorable à une très haute biodiversité. Leurs racines vont chercher l'eau jusqu'à plusieurs dizaines de mètres de profondeur, ou de distance[réf. nécessaire] et facilitent l'infiltration des pluies.

Déforestation, pluviométrie et climat : Depuis les années 1980, de nombreux modèles et simulations informatiques laissaient penser que la déforestation récente et actuelle réduit fortement la pluviométrie50 51 52 53. En croisant des analyses satellitaires et météorologiques, les scientifiques ont récemment (2012) confirmé que - à grande échelle en zone tropicale (Amazonie et bassins du Congo notamment) - la déforestation a cet effet de diminution des pluies, non seulement localement, mais aussi à échelle régionale54 et jusqu'à des milliers de kilomètres de là, même quand des pâturages ou cultures remplacent ces forêts 55 56 (les pâtures contribuent en zone tropicale bien mieux que les champs à recharger les nappes, mais les forêts sont encore plus performantes (10 fois plus que les pâtures) ; Les forêts tropicales interceptent 50 % environ de la pluie. Cette eau est acheminée vers les nappes ou rendue à l'atmosphère via l'évapotranspiration qui contribue à recharger l'atmosphère en humidité, source de nouvelles pluies ("Sur plus de 60 % des zones tropicales terrestres, l'air qui a circulé sur une zones extensivement végétalisée dans les quelques jours qui précèdent, produit au moins deux fois plus de pluie que de l'air ayant circulé sur une zone peu végétalisée").

Sur cette base on peut estimer qu'au rythme actuel de conversion des forêts, le bassin de l'Amazone (l'un des plus grands du monde) pourrait subir une perte d'environ 12 % de sa pluviométrie en saison des pluies, et une baisse de 21 % en saison sèche en 2050. Et il faut s'attendre à ce que des réductions s'étendent jusqu'au bassin hydrographique du Río de la Plata à des milliers de kilomètres au sud de l'Amazonie, dans le sud du Brésil, au nord de l'Argentine, du Paraguay et de l'Uruguay. Si

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le Brésil respecte son engagement à limiter les taux "historiques" de déboisements (de 80 %) d'ici l'an 2020, ces prévisions pourraient cependant être revues à la baisse.

Déforestation et catastrophes naturelles : Une moindre pluviométrie augmente les risques d'incendies. De plus, sur les pentes, même faibles, la déforestation aggrave les glissements de terrains, avalanches et coulées de boues, augmente la turbidité et la pollution des cours d'eau, au détriment de la plupart des espèces animales et végétales, jusqu'à l'estuaire et au-delà[réf. nécessaire]. L'humus forestier fixe dans ses complexes argilo-humiques de nombreux métaux lourds et polluants (dont eutrophisants naturels). Il limite le ruissellement et l'érosion et favorisant l'infiltration d'une eau épurée vers les nappes. Sa disparition aggrave les problèmes d'inondations, de sécheresse, et de pollution de l'eau. L'eau "filtrée" par les forêts alluviales alimente aussi certains fleuves : 30 mètres de forêt riveraine retiennent la quasi totalité des nitrates agricoles. La déforestation augmente encore les problèmes de manque d'eau potable. C'est pourquoi de nombreuses législations ont créé des forêts dites « de protection », théoriquement intouchables.

Coûts financiers et humains : Les dégâts induits par la déforestation (dont crues, inondations et coulées de boue) sont de plus en plus coûteux et dévastateurs et ils pourraient être aggravés par le dérèglement climatique57 (avec des marges d'incertitudes qui restent encore à réduire concernant les effets futurs attendus, car le climat répond aussi à la modification de l'occupation des sols58).

Les sédiments emportés et pollués doivent être coûteusement curés et stockés, en posant des problèmes de gestion jusque dans les estuaires et en mer où elles exacerbent les phénomènes de zones mortes.

Cette eau qui ruisselle emporte avec elle le sol, qui se retrouve dans le lit et l'embouchure des rivières. Le Rhône a ainsi perdu deux mètres de profondeur en amont de Lyon à cause de la déforestation des alpages de montagne et du labour excessif de son bassin versant.

La rivière encombrée étend donc son lit, aggravant encore les inondations et provoquant des coulées de boue meurtrières, comme ce fut le cas en Chine qui a compris à ses dépens l'utilité des forêts[réf. nécessaire]. La déforestation en Chine est stoppée et des dizaines de milliers d'hectares sont reboisés, mais le problème a été simplement déplacé car la Chine est devenue un des plus grands importateurs de bois tropicaux et européens[réf. nécessaire].

La désertification menace 900 millions de personnes (dont 450 000 paysans dans le sud-ouest de Chine59) et touche 3,5 milliards d'hectares, soit le quart des terres émergées60.

Climat

Articles détaillés : Réchauffement climatique, Cycle du carbone, Puits de carbone, Gaz à effet de serre et Rejets de CO2.

Selon le groupe d'experts intergouvernemental sur l'évolution du climat(GIEC), la déforestation contribuait à la fin du XXème siècle à environ 20 % des émissions de gaz à effet de serre61.La déforestation provoque

• une modification du climat, aux échelles mondiales, aussi bien qu'à l'échelle locale ; La forêt évapotranspire en rafraichissant l'air, et absorbe la lumière, là où le sol nu renvoie l'énergie du soleil vers l'atmosphère (albédo). La température ambiante moyenne peut localement augmenter de plus de 10 °C après une déforestation en zone tropicale. Ce réchauffement local modifie la pression atmosphérique, qui elle-même influe sur le déplacement des masses d'air et des cellules de tempêtes. Il peut contribuer à l'avancée de phénomènes de désertification ou salinisation. Les cycles pluviométriques sont donc modifiés à l'échelle régionale62, voire mondiale[réf. nécessaire], provoquant sécheresse et inondations

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anormales. La déforestation, en diminuant l'évapotranspiration, pourrait diminuer les précipitions en Amazonie62.

• une modification du cycle du carbone et des puits et stocks de carbone. La biomasse forestière emmagasinait de 1990 à 2005 environ 283 Gigatonnes (Gt) de carbone, mais avec une diminution enregistrée à l’échelle mondiale de 1,1 Gt par an. La somme des stocks de carbone de la biomasse forestière, du bois-mort, de litière et de l'humus et du sol est supérieur de 50 % au carbone présent dans toute l’atmosphère24. Si les forêts représentent 40 % de la quantité de carbone de la biomasse sur Terre, on comprend que leur dégradation puissent faire doubler le taux de CO2 de l'atmosphère. Bien que les arbres absorbent jusqu'à 20 % de CO2 en plus du fait même de l'augmentation du taux de CO2 atmosphérique, la déforestation rejette 1,1 Gt de carbone chaque année. L'effet sur le réchauffement climatique est donc considérable.

Une partie importante du carbone est stockée dans les sols forestiers (en zone tempérée notamment). La déforestation peut causer l'érosion ou la dégradation de ces puits de carbone. Quand la déforestation se fait en incendiant les arbres, le stock de carbone constitué par les arbres sur pied, est en grande partie (hors cendres et charbon de bois) directement renvoyé dans l'atmosphère.

Activités humaines

Déforestation à Rio de Janeiro - Brésil.

Une étude scientifique63 rapporte que la déforestation n'améliore l'IDH des populations que temporairement, elle entraîne un déclin de productivité des activités économiques à cause, par exemple, de l'épuisement des ressources en bois ou la dégradation des pâturages. En Amérique du Sud, notamment au Brésil, les populations locales sont menacées par la déforestation dans leur mode de vie traditionnel. Disparition de patrimoines culturels liés à la forêt, et souvent la mort des

populations autochtones : au vingtième siècle, au moins 90 tribus[réf. nécessaire] dépendantes de la forêt ont disparu avec leur langue, leur savoir et leur culture.

L'économie forestière, mais aussi rurale sont détruites là où la désertification ou les plantations industrielles suivent la déforestation. La déforestation au profit des cultures industrielles de tabac, de soja ou de palmier à huile entraîne, outre un effondrement de la biodiversité, de graves problèmes sociaux et culturels. Dans les pays où le tourisme est la principale source de revenus, le recul de la forêt peut le compromettre.

Dégradation du cadre de vie et des fonctions aménitaires du paysage.

ContrôleConsommation de boisPour utiliser du bois en évitant la consommation abusive d'essences menacées, il existe différents moyens : Les bois éco-certifiés : des bois exotiques bénéficiant d'une éco-certification (PEFC, FSC…) garantissent une provenance de forêts dont la ressource est gérée de manière durable. Le boycott des bois exotiques non menacés pourrait ralentir le développement des pays concernés et paradoxalement provoquer un effet inverse : la forêt, devenue non rentable, serait défrichée et mise à disposition de l'agriculture.

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Article connexe : Gestion durable des forêts.

Reboisement

Articles connexes : Reboisement, Reducing Emissions from Deforestation and Forest Degradation et Défrichement.

Notes et références1. ↑ a, b, c et d Étude publiée par le think tank anglais Chatham House en 20102. ↑ FAO 2005 [archive]3. ↑ [Le Monde du 28 nov. 2008]4. ↑ Source : Greenpeace5. ↑ enquêtes de l'ONU et du REDD, L'arbre, allié de taille [archive], Le Monde, 20/11/11.6. ↑ Rapport de la Conférence des Nations unies sur l ’environnement et le

développement [archive] (Rio de Janeiro, 3-14 juin 1992) ; Lutte contre le déboisement ; voir notamment le chapitre A. Maintien des rôles et fonctions multiples de tous les types de forêts, terres forestières et surfaces boisées et le point a)Activités liées à la gestion, point 11.13

7. ↑ (Communiqué [archive] intitulé "La déforestation se poursuit à un rythme alarmant - Nouveaux chiffres de la FAO sur les forêts mondiales" Rome, 14 novembre 2005 ; basé sur les conclusions de l’Evaluation des ressources forestières mondiales 2005 (Global forest resources assessment), étude la plus complète jamais faite à cette date (à partir des chiffres officiels des États), portant sur l'usage et la valeur des forêts dans 229 pays et territoires, de 1990 à 2005)

8. ↑ une surface d'un terrain de foot fait 0.4 km2 SURFACE INCOMPATIBLE AVEC L'ARTICLE WIKI CITE : TERRAIN FAISANT MAX. 90x120 m soit 0,1km2

9. ↑ 155 540 km2 en 2005, FAO10. ↑ FRA 2005 [archive]11. ↑ D'après la FAO, il y a environ 181 millions ha de forêts plantées sur un total de 3 952

millions ha, rapport sur les forêts 2007[1] [archive]12. ↑ sans signes visibles d’activités humaines présentes ou passées13. ↑ Olfield, S., Lusty, C. and McKinven, A. 1998. The World list of threatened trees. IUCN Press.

Cambridge, Royaume-Uni. 650 p.14. ↑ (en) Williams, M., 2000. Dark ages and dark areas: global deforestation in the deep past. J.

Hist. Geogr. 26(1): 28-46 (en) (éd. [archive])15. ↑ Mauro Bologna, Université de Tarapacà, Brésil, cité par Science et Vie, Avril 2008, p 3616. ↑ Le forestier, l’effet de serre et le pot d’échappement [archive] Emission Planète Terre sur

France Culture le 6 octobre 201017. ↑ Données FAO 15 554 km2 couvert en 2005 sur 675 417 km2 et L'Europe et la

forêt. [archive]18. ↑ J. Perrève (1845), Traité des délits et des peines de chasse dans les forêts de l'etat, les

propriétés de la liste civile, des communes, des établissements publics et des particuliers, chez P. A. Manceron, 1845 - 464 pages - 464 pages

19. ↑ La révolution de l’environnement, Max Nicholson, Gallimard, Paris, 1973, chap. VIII, L’expérience américaine

20. ↑ L’homme contre la nature. Essais d’histoire de l’Amérique, Gilbert Chinard, Hermann, Paris, 1949

21. ↑ Histoire des arbres forestiers de l’Amérique septentrionale considérés principalement sous les rapports de leur usage dans les arts et de leur introduction dans le commerce, L. Haussmann et d’Hautel, Paris, 1810-1813, ouvrage traduit en anglais et plusieurs fois réédité aux États-Unis

22. ↑ Itinéraire pittoresque du fleuve Hudson et des parties latérales de l’Amérique du Nord, publié à Paris en 1828 (Henri Gauguin & Cie.)

23. ↑ Voir cette carte de la déforestation aux États-Unis [archive]12

24. ↑ a et b (Communiqué [archive] intitulé "La déforestation se poursuit à un rythme alarmant - Nouveaux chiffres de la FAO sur les forêts mondiales" Rome, 14 novembre 2005 ; basé sur les conclusions de l’Evaluation des ressources forestières mondiales 2005, étude la plus complète à cette date, portant sur l'usage et la valeur des forêts dans 229 pays et territoires, de 1990 à 2005)

25. ↑ FAO [archive]26. ↑ La déforestation en net recul dans la forêt amazonienne ? [archive], sur le site Actualités

News Environnement – 11 août 2007</27. ↑ Site du ministère des sciences et tecnhmologie, le 24/01/08, consulté le 9 avril

2008. [archive]28. ↑ La massacre de l'Amazonie, Greenpeace [archive]29. ↑ Greenpeace, rapport de synthèse novembre 2007 [archive]30. ↑ Mission sur la protection des forêts tropicales, la sauvegarde de la biodiversité et la lutte

contre la déforestation confiée à M. le député Jacques Le Guen - Contribution des Amis de la Terre France, mai 2010 [archive]

31. ↑ UNEP d'après la FAO [archive]32. ↑ Fumer tue... la planète! [archive]. Consulté le 22 juin 2012.33. ↑ [PDF] http://www.cbd.int/doc/meetings/sbstta/sbstta-13/other/sbstta-13-keynote-

en.pdf [archive]34. ↑ Le Monde, 13 juin 2009 [archive]35. ↑ Le Monde, 28 novembre 2008 [archive]36. ↑ RFI, 2005 [archive]37. ↑ The Earth Institute, Columbia University, "Urbanization, Export Crops Drive

Deforestation [archive]", 2010. Consulté le 19 octobre 201138. ↑ Lester Brown, le Plan B, Calmann-Lévy. 2007 pour l'édition en français.39. ↑ idem40. ↑ Geist HJ. How tobacco farming contributes to tropical deforestation. Dans : Abedian et al.

eds. The Economics of Tobacco Control: Towards an Optimal Policy Mix. Cape Town, Applied Fiscal Research Centre, 1998 [archive]

41. ↑ Source GFBC - 200542. ↑ Source Christian Sales, CIRAD, Colloque ITIAPE, Mai 200743. ↑ CRPF Amiens, Plaquette : Pourquoi élargir vos pistes forestières, 201244. ↑ a et b Fred Pearce, Patrimoine forestier: Comment les nouvelles lois commerciales de l’UE

aident les pays à protéger leurs forêts et leurs populations [archive], FERN, 2012-10-0945. ↑ Conditions météorologiques - Foudre [archive], sur le site cchst.ca, consulté le 24 décembre

201246. ↑ Carla P. Catterall, Mark B. Kingston, Katherine Park, Sven Sewell (1998), Deforestation,

urbanisation and seasonality : Interacting effects on a regional bird assemblage ; Biological Conservation, Volume 84, Issue 1, Avril 1998, Pages 65-81

47. ↑ Rapport du député Jacques Le Guen sur les forêts tropicales : analyse de FNE [archive]48. ↑ Gérard Granier, Yvette Veyret, Développement durable. Quels enjeux géographiques ?,

dossier n°8053, Paris, La Documentation française, 3e trimestre 2006, ISSN 04195361, page 5

49. ↑ Hasler, N., Werth, D. & Avissar, R. Effects of tropical deforestation on global hydroclimate: a multimodel ensemble analysis. J. Clim. 22, 1124–1141 (2009)

50. ↑ Henderson-Sellers, A. & Gornitz, V. Possible climatic impacts of land cover transformations, with particular emphasis on tropical deforestation. Clim. Change 6, 231–257 (1984)

51. ↑ Lean, J. & Warrilow, D. A. Simulation of the regional climatic impact of Amazon deforestation. Nature 342, 411–413 (1989)

52. ↑ Shukla, J., Nobre, C. & Sellers, P. Amazon deforestation and climate change. Science 247, 1322–1325 (1990)

53. ↑ Werth, D. & Avissar, R. The local and global effects of Amazon deforestation. J. Geophys. Res. 107, 8087 (2002)

13

54. ↑ Ramos da Silva, R., Werth, D. & Avissar, R. Regional impacts of future land-cover changes on the Amazon basin wet-season climate. J. Clim. 21, 1153–1170 (2008)

55. ↑ D. V. Spracklen, S. R. Arnold & & C. M. Taylor (2012), Observations of increased tropical rainfall preceded by air passage over forests [archive] ; Journal Nature ; doi:10.1038/nature11390 ; reçu 2012-04-16, accepté 2012-06-29, publié en ligne 2012-09-05. et Informations supplémentaires (555K) [archive]

56. ↑ Paula Leighton, [Deforestation reduces rainfall in tropics, says study], 2012-09-0657. ↑ Nobre, P. et al. Amazon deforestation and climate change in a coupled model simulation. J.

Clim. 22, 5686–5697 (2009)58. ↑ Pitman, A. J. et al. Uncertainties in climate responses to past land cover change: first results

from the LUCID intercomparison study. Geophys. Res. Lett. 36, L14814 (2009)59. ↑ Source : Journal chinois "Tapei Soir" du 15 janvier 2007, selon lequel 35 920 km2 (1/5ème

des terres de la province) sont en voie de grave désertification, qui selon le département provincial des ressources de l'eau et les autorités locales oblige les paysans à fuir la région, par ailleurs soumise à une érosion croissante des sols : 73 200 km2 dans la province sont en voie d'érosion grave (41 % du total). Au rythme actuel des programmes de reboisement et revégétalisation, il faudrait 70 ans pour simplement stabiliser l'érosion (si elle n'empirait pas)

60. ↑ Document des Nations unies : Comment combattre la désertification? [archive] (1997)61. ↑ ONU, communiqué du PNUE ; REDD au secours des forêts ; Les Nations Unies et la

Norvège s'unissent pour lutter contre les changements climatiques causés par la déforestation [archive], New York, 2008-09-24]

62. ↑ a et b Salati et Voze, Science, 1984 [archive]63. ↑ "Le Monde" (Archive • Wikiwix • Que faire ?), 2009-06-14

AnnexesSur les autres projets Wikimedia :

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Articles connexes• Akira Miyawaki (spécialiste de la restauration de

forêts)• Arbres menacés• Écologie forestière• Écologie du paysage• Forêt amazonienne• Forêt du Bassin du Congo• Francis Hallé• Banque de semence• Clairière de défrichement• Culture sur brûlis• Coupe rase• Surexploitation des ressources naturelles• Tabac

Liens externes• (fr) Déforestation: causes, conséquences et solutions• (fr) État de la couverture forestière, et évolution, dans le monde (ONU, rapport GEO 3)• (fr) Zero déforestation• (fr) Déforestation en Amazonie• (fr) Diaporama du CIRAD présentant la déforestation et les perspectives pour la limiter• (fr) Reportage Indonésie, déforestation à Bornéo, France info, 1e novembre 2007.

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• (fr) Toutes les informations des services publics sur le thème de la déforestation sur le portail Toutsurlenvironnement.fr

• (fr) Rapport du député Jacques Le Guen sur les forêts tropicales : analyse de FNE• (fr) http://www.hautcourant.com/Le-Senat-bresilien-risque-d,1543

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