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    NNORMES & REGLEMENTSC S T C

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    DIMENSIONNEMENTDES OUVRAGESGOTECHNIQUESLa prnorme europenne ENV 1997-1 Eurocode 7 : cal-cul gotechnique. Partie 1 : rgles gnrales a t publieen octobre 1994. Aprs une priode dvaluation, on en-tame aujourdhui les travaux prparatoires la publicationdune version dfinitive. Le prsent article esquisse lhis-torique des Eurocodes et expose la manire dont on peut appliquer lEurocode 7en pratique. Cette premire partie se limite au dimensionnement dune fondation

    superficielle; les fondations sur pieux ainsi que les constructions enterres et lesouvrages dtanchit feront lobjet dun second article.

    nauts europennes a initi le travail dlabo-

    ration dun ensemble de codes internationaux,

    ditsEurocodes, concernant la conception struc-

    turelle des ouvrages de construction.

    Lobjectif tait de favoriser une harmonisation

    de la mthodologie adopte par les diffrentspays europens pour la conception de diff-

    rents types douvrages (btiments, silos, ponts,

    routes, ...) et pour diffrents matriaux de cons-

    truction (bton, acier, bois, aluminium, ...).

    Dans les annes septante, la

    Commission des Commu-

    1 HISTORIQUE Depuis 1989, cette tche a t reprise par leCEN (Comit europen de normalisation).

    des, comme le montre le schma de la figure 1.

    Pour chaque Eurocode, le CEN a constitu un

    comit, au sein duquel sont reprsents les pays

    de lUnion Europenne ainsi que dautres pays

    dEurope. Chaque comit labore une pr-

    norme europenne (European Prestandardou

    2 PROGRAMMEDES EUROCODES

    Ce program-

    me comprend

    neuf Euroco-

    * pr ENV = projet dENV.** Probablement transpose en ENV au moment de la parution de larticle.*** LEurocode 1 sera scind en Eurocode 0 (Basis of design) et Eurocode 1 (Actions on structures).

    EUROCODE 1 Basis of design; actions on structures ***

    1. Basis of design (NBN-ENV) 2. Actions on structures (partiellement NBN-ENV et pr ENV*)

    3. Traffic loads on bridges (NBN-ENV) 4. Actions in silos and tanks (NBN-ENV) 5. Actions induced bij cranes and machinery (pr ENV*)

    EUROCODE 3Steel

    structures

    EUROCODE 4Composite steeland concrete

    structures

    EUROCODE 2Concretestructures

    EUROCODE 5Timber

    structures

    EUROCODE 6Masonrystructures

    EUROCODE7

    Geotechnicaldesign

    EUROCODE 8Earthquakeresistance

    EUROCODE 9Aluminium

    alloy structures

    1.1 Generalrules and rulesfor buildings(NBNB15-002)

    3. Concretefoundations(NBN-ENV)

    1.1 Generalrules and rulesfor buildings(NBN-ENV +erratum)

    5. Piling(pr ENV* **)

    1. Generalrules(NBN-ENV)

    2. Laboratorytesting(pr ENV* **)

    3. Field testing(pr ENV* **)

    TC 288 Executionof special geo-technical work

    1. Generalrules(NBN-ENV)

    5. Foundations,retaining struc-tures and geo-technicalaspects

    (NBN-ENV)

    Fig. 1 Programmedes Eurocodes encours dlaboration.

    QUELLE APPLICABILITPOUR LEUROCODE 7 ?(1re PARTIE)Christian Legrand, ir., chef de la divisionGotechnique & Procds dexcution, CSTCMonika De Vos, ir., chef de laboratoireadjoint, division Gotechnique & Procdsdexcution, CSTCChristophe Bauduin, ir., senior engineer,BESIX

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    (1) Les prnormes europennes ENV et les normes europennes EN peuvent tre obtenues auprs de lInstitut belge de

    normalisation (avenue de la Brabanonne 29, 1000 Bruxelles).

    ENV), qui est value dans les diffrents pays

    membres durant une priode de 2 3 ans. Au

    terme de cette priode, la prnorme est ven-

    tuellement adapte et peut tre convertie en

    norme europenne dfinitive (European Stan-

    dardou EN) (1). Chaque Etat membre est tenu,aprs un certain laps de temps, de transposer

    cette dernire en norme nationale et dadapter,

    le cas chant, les normes nationales existan-

    tes qui seraient en contradiction avec lEN.

    LEurocode 7 traite de la conception des ouvra-

    ges gotechniques et se compose de trois par-

    ties : la premire concerne les aspects gn-

    raux du calcul gotechnique, la deuxime et la

    troisime portent respectivement sur lexploi-

    tation des rsultats dessais de reconnaissance

    du sol en laboratoire et in situ comme base ducalcul gotechnique. Prvue lorigine, une

    quatrime partie traitant des aspects dexcu-

    tion a t prise en charge par un comit techni-

    que spcifique (TC 288).

    Certaines parties dautres Eurocodes sappli-

    quent galement au calcul gotechnique :

    lEurocode 1 dfinit les rgles de dtermi-

    nation des valeurs de calcul des charges

    (charges de neige et du vent, sollicitations

    sur les ponts, ...)

    les Eurocodes 2 et 3 traitent respectivement

    de la conception des ouvrages en bton et

    des ouvrages en acier. La partie 3 de lEuro-

    code 2 concerne les fondations et les murs

    de soutnement en bton, la partie 5 de

    lEurocode 3 les lments de fondation et

    les palplanches en acier

    quant lEurocode 8, il dfinit les rgles

    spcifiques du dimensionnement parasismi-

    que des ouvrages.

    les rsistances sont calcules laide dun

    modle mathmatique bien dtermin et le di-

    mensionnement est satisfaisant lorsque les

    charges calcules sont au plus gales aux r-

    sistances calcules, divises par un coefficient

    de scurit global. Celui-ci sert, lui seul, pour

    couvrir aussi bien les incertitudes relatives aux

    charges que celles concernant les paramtres

    du sol et le modle de calcul. Sa valeur est

    dtermine de manire empirique et non par

    analyse du risque de ruine. On considre que

    lapplication de ce coefficient conduit un

    compromis acceptable entre les risques encou-rus et linvestissement consenti.

    Les Eurocodes, par contre, sont fonds sur des

    mthodes dites semi-probabilistes. Les mod-

    les de calcul sont maintenus, mais tous les

    paramtres introduire sont considrs comme

    des variables base stochastique. La valeur de

    calcul des paramtres est dtermine partir

    dune valeur caractristique et dun coefficient

    de scurit partiel.

    3.1 DETERMINATION DE LAVALEUR CARACTERISTIQUE

    Dune manire gnrale, on dfinit la valeur

    caractristique dun paramtre comme la va-

    leur pour laquelle il y 5 % de probabilit que la

    valeur relle soit plus dfavorable (infrieure

    ou suprieure selon le cas). La valeur caract-

    ristique peut tre dtermine par analyse sta-

    tistique ou peut tre une valeur prescrite

    (charge utile sur une dalle, par exemple).

    3.2 DETERMINATION DE LAVALEUR DE CALCUL

    La valeur de calcul dune action est sa valeur

    caractristique, multiplie par un coefficient

    de scurit partiel couvrant :

    N les carts dfavorables par rapport la va-

    leur caractristique

    N les imperfections dans la modlisation des

    actions

    N les imperfections dans la modlisation des

    effets des actions.

    La valeur de calcul dun paramtre de rsis-

    tance est la valeur caractristique de celui-ci,

    divise par un coefficient de scurit partiel

    couvrant notamment :

    N les carts dfavorables par rapport la va-

    leur caractristique

    N les imperfections du modle de rsistance.

    La valeur de calcul dun paramtre gomtri-

    que est gale sa dimension nominale, ven-

    tuellement majore ou diminue dun terme

    3VALEURS CARAC-TERISTIQUES, COEFFI-CIENTS DE SECURITEPARTIELS ET VALEURS

    DE CALCUL

    En Belgique et dans la plu-part des pays europens, les

    ouvrages gotechniques

    sont conus, encore

    aujourdhui, de manire d-

    terministe. Les charges et

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    couvrant lcart dfavorable potentiel par rap-

    port la valeur nominale.

    Ces valeurs de calcul sont introduites dans les

    modles mathmatiques, qui permettent de

    dfinir les effets des charges et les rsistances.Le dimensionnement est satisfaisant lorsque

    les effets calculs des charges sont au plus

    gaux aux rsistances calcules.

    Dans certains cas, on applique un facteur de

    modlisation qui tient compte des incertitudes

    relatives au modle (modle des actions, de

    leurs effets ou de la rsistance) lorsque celles-

    ci ne sont pas suffisamment couvertes par les

    coefficients de scurit partiels sur les charges

    ou les paramtres de rsistance. Les facteurs

    de modlisation sont toujours lis un modlede calcul bien dtermin.

    Les principales sources dincertitude suscepti-

    bles daffecter le rsultat du calcul sont donc

    couvertes par un coefficient de scurit par-

    tiel, dont la valeur devrait tre calcule de

    manire telle que le risque de ruine de lou-

    vrage soit infrieur un seuil fix, ce qui exi-

    gerait une analyse statistique approfondie pour

    laquelle on ne dispose pas de donnes suffi-

    santes. Comme on souhaite viter de rompre

    avec la pratique actuelle, la valeur des coeffi-

    cients de scurit partiels est galement dter-

    mine par calibrage avec la mthode actuelle

    de dimensionnement des ouvrages.

    EXEMPLE DE DETERMINATIONDE LA VALEUR CARACTERISTIQUEDUN PARAMETRE DU SOL

    La dtermination dune valeur caractristique

    partir des rsultats dessai seffectue en plu-

    sieurs tapes. Il convient tout dabord dinter-

    prter et dvaluer chaque rsultat individuelen tenant compte de ltat limite considr (ni-

    veau de contrainte, mode de dformation, ...)

    et des diffrences entre le rsultat dessai et le

    comportement rel (effets du temps, prsence

    de fissures, ...). Si ncessaire, un facteur de

    conversion sera appliqu pour transposer les

    rsultats dessai en valeurs dont on peut sup-

    poser quelles refltent le comportement du sol.

    On dispose ainsi, pour le paramtre du sol,

    dun ensemble de valeurs partir desquelles

    on dduit la valeur caractristique.

    A cet effet, les mthodes statistiques peuvent

    se rvler utiles, comme lillustre lexemple

    ci-aprs. Dautres formules sont appliques en

    fonction du volume de sol concern, de la rigi-

    dit de la structure, de sa capacit de redistri-

    bution et de lchantillonnage (rsultats locaux

    et/ou rgionaux, informations complmentai-

    res, ...).

    Soit les valeurs de langle de frottement in-terne effectif suivantes : 25, 32, 33, 27,24, 32, 25, 32.

    En labsence dinformations complmentaires

    concernant le terrain, la valeur caractristique

    moyenne peut tre dtermine, par exemple,

    comme lindique le tableau 1 (le calcul sef-

    fectue sur tan ).

    Si, par contre, le coefficient de variation du

    paramtre de sol considr est connu davance

    DEGR DE FACTEUR DEGR DE FACTEURLIBERT STUDENT LIBERT STUDENT

    1 6,314 11 1,7962 2,920 12 1,7823 2,353 13 1,7714 2,132 14 1,7615 2,015 15 1,7536 1,943 20 1,725

    7 1,895 25 1,7088 1,860 30 1,697 9 1,833 35 1,69010 1,812 40 1,684

    infini 1,645

    Tableau 2FacteursStudent.

    3.3

    VALEUR CALCULE FORMULE GNRALE tan ' '

    xn

    x ii

    n

    ==

    1

    1

    0,551 28,9

    sn

    x xii

    n

    =

    ( )=

    1

    1

    2

    1

    0,087 5,0

    Vs

    x= 0,158

    x x t Vn

    k n= +

    1

    111

    0 95, 0,493 26,2

    ou x t sn

    n 10 95 1,

    avec : x i

    = rsultat dessai individuel

    n = nombre de rsultats dessai (8)t0,95 = facteur Student avec (n-1) degrs de libert etune fiabilit de 95 %. Pour n-1 = 7, ce facteur estgal 1,895 (voir tableau 2).

    Moyenne

    Ecart type

    Valeurcaractristique

    Coefficient devariation

    n-1

    Tableau 1 Valeur caractristique moyenne (le coefficient devariation nest pas connu davance).

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    (publications, exprience, ...) et quil ne doit

    donc pas tre dduit des rsultats dessai, le

    facteur Student peut tre remplac, dans la

    formule de la valeur caractristique, par la

    valeur 1,645. A titre de comparaison, avec le

    mme coefficient de variation, mais bas cettefois sur des informations pralables, on ob-

    tient une valeur caractristique de 26,6 au lieude 26,2. Dans cet exemple, la diffrence estplutt minime, vu le nombre relativement lev

    de rsultats dessai disponibles. Plus le nom-

    bre de rsultats dessai est faible, plus la con-

    naissance pralable du coefficient de variation

    est importante.

    Les formules reprises au tableau 1 sont dap-

    plication lorsquun volume de sol important

    intervient ltat limite considr. Ainsi, parexemple, la rsistance dun pieu au frottement

    est dtermine par le frottement moyen mo-

    biliser le long du ft. Par contre, la capacit

    portante la base est plutt dtermine par les

    caractristiques dun volume de sol rduit en-

    tourant la base du pieu ( moins quil sagisse

    dun groupe de pieux et que la structure sup-

    porte permette une distribution des efforts

    entre les pieux). Dans ce cas, il y a lieu de

    dterminer la valeur caractristique la base,

    cest--dire une estimation du fractile de 5 %.

    La valeur caractristique devient alors :

    x x t Vn

    k n= +

    1

    111

    0 95,

    ou x t sn

    n +10 95 1 1, .

    La diffrence entre les deux valeurs caractris-

    tiques est illustre la figure 2.

    Fig. 2Valeur caractristique la base et valeur caractristiquemoyenne.

    p(x)

    t sn

    n +10 95 1 1,

    t s nn10 95 1,

    valeur qui ne sera pasatteinte dans 5 % descas

    x valeur qui sera dpas-se dans 5 % des cas

    deux tats limites, savoir :

    N ltat limite ultime (Ultimate LimitState ouULS) : les effets des actions ne peuvent

    dpasser la rsistance du sol et des lments

    structurels

    N ltat limite de service (Serviceability Limit

    State ou SLS) : les critres de performances

    en service ne peuvent tre dpasss sous

    leffet des actions.

    Les contrles seffectuent toujours en termes

    de valeurs de calcul. Pour ltat limite de ser-

    vice, celles-ci sont quivalentes aux valeurs

    caractristiques (tous les coefficients de scu-rit partiels sont gaux 1).

    A ltat limite ultime, le dimensionnement doit

    tre vrifi sparment pour chacun des trois

    cas A, B et C. Ceux-ci sont introduits afin das-

    surer la stabilit et la rsistance dans louvrage

    et dans le terrain.

    Les valeurs des coefficients de scurit par-

    tiels sont dfinies pour ces trois cas dans

    lEurocode 1 (facteurs de charge), dans lEuro-

    code 7 (facteurs de matriau des paramtres

    du sol) et dans les Eurocodes se rapportant au

    matriau constitutif de louvrage (Eurocode 2

    pour le bton, Eurocode 3 pour lacier, ...).

    Elles sont reprises au tableau 3 ( lexception

    des facteurs de matriau concernant louvrage).

    4 VERIFICATIONDE LETAT LIMITE

    ULTIME

    Tout calcul

    gotechni-

    que doit tre

    vrifi pour

    intervalle dans lequel

    se situe (valeurmoyenne relle) avec95 % de certitude

    x

    Tableau 3Valeurs des coefficients de scuritpartiels.

    PARAMTRES CAS A CAS B CAS C

    Actions (F) :

    permanentes et dstabilisa-

    trices 1,00 1,35 1,00 permanentes et stabilisatrices 0,95 1,00 1,00 variables et dstabilisatrices 1,50 1,50 1,30 variables et stabilisatrices 0,00 0,00 0,00

    Caractristiques du sol (M) :

    tan ' (*) 1,00 1,25 c' (cohsion ltat drain) (*) 1,00 1,60 cu (cohsion ltat non

    drain) (*) 1,00 1,40

    (*) Sans objet.

    Ces valeurs sappliquent aux ouvrages go-

    techniques classiques dans des situations du-

    rables et transitoires. Des coefficients de scu-

    rit partiels plus svres peuvent tre appli-

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    qus dans certains cas (risque anormalement

    lev, conditions de terrain ou de charges

    inhabituelles ou difficiles). De mme, des

    coefficients moins svres peuvent tre utili-

    ss lorsque cela peut tre justifi (ouvrages

    temporaires entranant peu de consquences encas de dfaillance, ...). Pour les situations acci-

    dentelles, tous les coefficients doivent tre

    gaux 1.

    Ainsi donc, le calcul doit tre vrifi pour cha-

    cun des trois cas A, B, C et cest le rsultat le

    plus dfavorable qui dtermine le dimension-

    nement. Cela signifie que plusieurs cas peu-

    vent tre critiques pour diffrents aspects du

    calcul. Lorsquil est clair que lun des trois cas

    est le plus critique pour le calcul (ou pour un

    aspect de celui-ci), il ne sera pas ncessairedexaminer les autres cas.

    Les coefficients de scurit partiels du terrain

    donns dans le tableau 3 sont valables pour

    des modles de calcul bass sur les paramtres

    de sol ' et c' ou cu. Lorsque les valeurs sont

    dduites dessais de mise en charge ou des-

    sais in situ laide de mthodes semi-empi-

    riques, le coefficient de scurit partiel est

    appliqu non pas sur les valeurs de mesure,

    mais sur la valeur caractristique drive

    (cf. 2e partie, paratre dans un prochain nu-

    mro).

    POURQUOI TROIS CAS ?

    Le cas A concerne le contrle de lquilibre

    statique et sapplique, par exemple, aux pro-

    blmes de soulvement.

    Le fait que le calcul doive tre vrifi pour les

    deux cas B et C est fond sur les motifs sui-

    vants :

    le calcul dun ouvrage gotechnique doitgarantir la scurit en cas deffondrement

    du sol, mais aussi en cas de ruine de ll-

    ment de construction mme

    le calcul gotechnique se distingue du cal-

    cul structurel par le fait que les incertitudes

    du premier rsident essentiellement dans les

    caractristiques des matriaux (dans ce

    cas-ci, les caractristiques du sol) et dans le

    modle de calcul, bien plus que dans la d-

    termination de limportance des actions.

    Le cas B fournit un calcul assurant la scuritvis--vis des carts dfavorables des actions

    ou des effets des actions, les paramtres de

    rsistance du sol tant gaux leur valeur

    caractristique. Le cas B assure galement un

    quilibre en utilisant les valeurs de calcul des

    actions pour lesquelles la superstructure a t

    dimensionne.

    Le cas C produit un calcul assurant la scurit

    vis--vis des carts dfavorables des para-mtres de rsistance du sol et vis--vis des

    imprcisions du modle de calcul gotech-

    nique, tandis que les actions permanentes, y

    compris le poids du sol, sont gales leur va-

    leur caractristique et les actions variables peu-

    vent scarter lgrement de leur valeur carac-

    tristique.

    Il est vident que le cas C est sans objet lors-

    que la rsistance du sol ne joue aucun rle. Le

    cas C est gnralement dterminant pour le

    dimensionnement de louvrage gotechnique,le cas B pour le calcul de la rsistance des

    lments structurels.

    laide de deux exemples, la manire dap-

    pliquer lEurocode 7 pour dimensionner des

    fondations superficielles.

    De prime abord, cette procdure donne lim-

    pression que la quantit de calculs est sensi-

    blement accrue. Dans certaines situations, tou-

    tefois, le cas le plus dterminant apparat clai-

    rement ds le dbut, de sorte que le calcul ne

    doit tre effectu que pour ce cas-l. Dans beau-

    coup dautres situations, on sait avec plus ou

    moins de certitude quel sera le cas dtermi-

    nant. Le dimensionnement seffectuera alors

    pour le cas en question (ce qui exige le plus

    travail, tant donn quil faut souvent proc-der par itration) et il suffira de vrifier les

    autres cas.

    Les notations utilises sont les suivantes :

    c' : cohsion effective

    e : excentricit

    G : action permanente

    H : action ou force horizontale

    Q : action variable

    V : action ou force verticale

    X : paramtre

    : inclinaison de la charge (charge verticale : = 0)' : angle de frottement interne effectif : masse volumique ou coefficient de scu-

    rit partiel

    5 CALCUL DESOUVRAGES GEO-

    TECHNIQUES SELONLEUROCODE 7

    Dans ce

    chapitre,

    n o u s

    montre-

    rons,

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    6/1040 AUTOMNE 1998

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    : angle de frottement entre la semelle defondation et le sol.

    Les indices suivants ont t utiliss :

    d : valeur de calcul (design value)

    k : valeur caractristiqueH : horizontal

    V : vertical.

    CALCUL DUNE FONDATIONSUPERFICIELLE EXEMPLE 1

    En Belgique, il nexiste pas de mthode nor-

    malise permettant de dimensionner les ouvra-

    ges gotechniques. Bien que lEurocode 7 nen

    prescrive pas davantage, il prsente, dans une

    annexe informative, des formules, assez rpan-dues en Belgique, pour le calcul de la capacit

    portante des fondations superficielles. Lexem-

    ple ci-aprs est fond sur ces formules.

    Soit une semelle de fondation soumise

    une charge verticale centre, de longueur

    infinie et de largeur B dterminer.

    Tableau 4Valeurs caractristiques et valeurs de calcul.

    CAS B CAS CPARAMTRE X

    k

    Xd

    Xd

    D1 (m) 2,50 2,50 2,50

    D2 (m) (*) 1,50 1,50 1,50

    ' () 30 1,00 30 1,25 24,8

    c' (kPa) 0 1,00 0 1,60 0

    au-dessus NP (kN/m3) 18 18 18

    en dessous NP (kN/m3) 20 20 20

    bton (kN/m3) 25 25 25

    G (kN/m) 500 1,35 675 1,00 500

    Q (kN/m) 60 1,50 90 1,30 78

    (*) Valeur la moins favorable pour ltat limite vrifier (rsistance la plus faibledu sol au cisaillement).

    Dtermination de la largeur de fondation

    pour le cas C.

    Il faut dmontrer que R V, avecR : la capacit portante de la semelle pour des

    charges perpendiculaires, compte tenu leur

    excentricit et de leur inclinaison

    V : la charge perpendiculaire la surface de la

    fondation, y compris le poids propre de la

    fondation et du remblai qui la surmonte,

    toutes deux en termes de valeurs de calcul

    (cas C).

    V = 500 kN/m + 78 kN/m + (25 kN/m3 x 1 m

    + 18 kN/m3 x 1,5 m) x B

    = 578 kN/m + 52 kN/m2 x B

    (la hauteur de la semelle est fixe provisoirement

    1 m, ce qui nous place du ct de la scurit)

    R = A'(c'Ncscic + q'Nqsqiq + 0,5'B'Nsi)avec :

    A' (m2) = surface de la fondation, rduite en

    cas de charge excentre

    B' (m) = largeur de la fondation, rduite en

    cas de charge excentre

    Nc, N

    q, N

    (-) = coefficients de capacit por-

    tante; pour ' = 24,8, ils sontrespectivement gaux

    20,43 - 10,44 et 8,72

    sc, s

    q, s

    (-) = facteurs de forme, gaux 1

    dans le cas dune semelle de fon-

    dationic, i

    q, i

    (-) = facteurs dinclinaison, gaux

    1 pour une charge verticale

    q' (kN/m2) = contrainte effective au niveau de

    la base de la fondation

    5.1

    D2

    Gk+ Q

    k

    D1

    B = ?

    Fig. 3Semelle de

    fondation solliciteverticalement.

    D1

    = 2,50 mD

    2= 2,00 m (normale) 1,50 m (extrme)

    'k = 30c'

    k= 0 kPa

    k au-dessus de la nappe phratique

    = 18 kN/m3

    k en dessous de la nappe phratique

    = 20 kN/m3

    k bton

    = 25 kN/m3

    Gk= 500 kN/m

    Qk= 60 kN/m

    Etat limite vrifier : capacit portantedquilibre en conditions draines

    Valeurs caractristiques et valeurs de cal-

    cul : voir le tableau 4.

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    ' (kN/m3) = masse volumique effective du solsous la base de la fondation.

    Si cela peut se justifier (sol de bonne qualit

    au-dessus de la base de fondation, certitude

    que ce sol restera en place tout au long de lavie de louvrage, ...), leffet favorable de la

    profondeur de fondation peut tre pris en

    compte par le biais de facteurs de profondeur.

    Pour les formules gnrales des coefficients

    de capacit portante et des facteurs de forme,

    dinclinaison et de profondeur, on consultera

    la littrature scientifique.

    Aprs introduction des donnes suivantes : A' =

    B' x 1 m; B' = B (charge verticale); c' = 0 kPa;

    q' = 1,5 m x 18 kN/m3

    + 1 m x 10 kN/m3

    =37 kN/m2;' = 20 kN/m3 - 10 kN/m3 = 10 kN/m3,on obtient :

    R = B (37 x 10,44 + 0,5 x 10 x B x 8,72)

    B (386,3 + 43,6 B) 578 + 52 B B = 1,45 m.

    Vrification de la largeur de fondation pour

    le cas B.

    On peut effectuer un calcul analogue avec les

    valeurs de calcul du cas B. Une largeur de

    1,45 m est suffisante. Des tudes paramtri-

    ques dmontrent en effet que, pour une charge

    verticale et 'k

    > 15, le cas C est toujours leplus critique en ce qui concerne la largeur mi-

    nimale de la fondation.

    Calcul de la rsistance de la semelle.

    Si la semelle est suffisamment rigide, on peut

    considrer que la raction du sol se rpartit de

    faon linaire. La rsistance du sol nintervient

    donc pas, de sorte que le cas B est toujoursdterminant.

    A partir de la formule suivante :

    p =+

    =675 90

    1 45528

    ,kN/m2,

    on obtient leffort tranchant maximum et le

    moment maximum dans la semelle :

    Dmax = =765

    2383 kN/m

    M

    x

    max

    ,=

    ( )=

    528 1 45

    8 139

    2

    kNm/m.

    Ceux-ci permettent de dterminer la hauteur

    ncessaire de la fondation et ses armatures sui-

    vant lEurocode 2.

    5.2 CALCUL DUNE FONDATIONSUPERFICIELLE EXEMPLE 2

    Soit une semelle de fondation de forme car-

    re, soumise une charge incline.

    Tableau 5 Valeurs caractristiques et valeurs de calcul des actions Paramtres des matriaux.

    PARAMTRES CAS B CAS CDES MATRIAUX Xk

    Xd

    Xd

    ' () 32 1,00 32 1,25 26,6

    c' (kPa) 20 1,00 20 1,60 12,5

    sol (kN/m3) 22 22 22

    bton (kN/m3) 24,5 24,5 24,5

    PARAMTRES CAS B CAS CDES ACTIONS Xk

    D/F* Xd D/F* Xd

    GV

    (kN) 900 D 1,35 1215 D 1,00 900F 1,00 900 F 1,00 900

    QV

    (kN) 3000 D 1,50 4500 D 1,30 3900F 0,00 0 F 0,00 0

    QH

    (kN) 300 D 1,50 450 D 1,30 390F 0,00 0 F 0,00 0

    Semelle (kN) 24,5x0,8xA D 1,35 26,46A D 1,00 19,60A F 1,00 19,60A F 1,00 19,60A

    Vmax (kN) 5715 + 26,46 x A 4800 + 19,60 x A

    Vmin (kN) 900 + 19,60 x A 900 + 19,60 x A Hmax (kN) 450 390

    Hmin (kN) sans objet

    * D = dfavorable; F = favorable.

    Fig. 4Semellede fondationcarre soumise une chargeincline.

    GVk

    + QVk

    QHk

    B = ?

    0,80 m

    Pas deau dans le sol

    'k = 32c'k= 20 kPa

    k sol

    = 22 kN/m3

    k bton

    = 24,5 kN/m3

    GVk

    = 900 kNQ

    Vk= 3000 kN

    QHk

    = 3000 kNQ

    Vet Q

    H= indpendantes lun de lautre

    Etats limites vrifier : capacit portante dquilibre en conditionsdraines et quilibre de glissement entre la fondation et le sol

    Valeurs caractristiques, valeurs de calcul

    et combinaisons dactions appropries : voir

    les tableaux 5 et 6.

    .

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    De ces valeurs rsultent les combinaisons dac-

    tions (load cases = LC) indiques au tableau 6.

    Tableau 6Combinaisons dactions (LC).

    CAS B CAS CCOMBINAISONS

    DACTIONS Vd Hd e tan* Vd Hd e tan*(kN) (kN) (m) () (kN) (kN) (m) ()

    LC1 : Vmax

    & Hmax

    5715 450 0,06 0,08 4800 390 0,07 0,08+26,46A +19,60A

    LC2 : Vmin

    & Hmax

    900 450 0,40 0,50 900 390 0,35 0,43+19,60A +19,60A

    (*) = 0 pour des charges verticales; = 90 pour des charges horizontales.

    Il sensuit que :

    N R = 6,40 (12,5 x 23,25 x 1,46 x 0,83 + 17,6

    x 12,64 x 1,42 x 0,85 + 0,5 x 22 x 2,46

    x 11,66 x 0,72 x 0,79)

    = 5121 kN

    N V = 4800 + 133 = 4933 kN.

    Puisque R > V, les dimensions choisies con-

    viennent pour ce critre.

    Capacit portante dquilibre en conditions

    draines : vrification de la largeur de fon-

    dation pour le cas C, LC 2.

    On vrifie la largeur de fondation obtenue pour

    la combinaison dactions LC 2 de la mme

    manire que dans le calcul prcdent.

    B = L = 2,60 m

    B' = 2,60 2 x 0,35 = 1,90 mL' = 2,60 m

    A' = 1,90 x 2,60 = 4,94 m2

    poids propre semelle : 132,5 kN

    sc

    = 1,35 sq

    = 1,33 s

    = 0,78

    ic

    = 0,23 iq

    = 0,29 i

    = 0,29.

    Tous les autres paramtres restent inchangs.

    Il sensuit que :

    N R = 4,94 (12,5 x 23,25 x 1,35 x 0,23 + 17,6

    x 12,64 x 1,33 x 0,29 + 0,5 x 22 x 1,90

    x 11,66 x 0,78 x 0,29)

    = 1142 kN

    N V = 900 + 133 = 1033 kN.

    Puisque R > V, les dimensions choisies con-

    viennent pour ce critre.

    Vrification de lquilibre de glissement

    entre la fondation et le sol pour le cas C,LC 2 (la vrification pour LC 1 est super-

    flue, puisque (V/H)LC1

    > (V/H)LC2

    ).

    Il faut dmontrer que S H, S tant la rsis-tance au cisaillement entre la face infrieure

    de la semelle et le sol, en termes de valeurs de

    calcul (cas C).

    Remarques :

    1. leffet stabilisateur de la rsistance passive

    du sol sur le ct de la semelle est nglig,

    ce qui nous place du ct de la scurit2. tant donn que le coefficient de scurit

    global quivalent est faible, on peut envisa-

    ger, par exemple, un facteur de modlisa-

    tion de 1,4.

    Capacit portante dquilibre en conditions

    draines : dtermination de la largeur defondation pour le cas C, LC 1 (mode de

    calcul : cf. 5.1, p. 40).

    Il faut dmontrer que R V :

    R = A'(c'Ncs

    cic

    + q'Nqs

    qiq

    + 0,5'B'Nsi).

    Etant donn que la charge est incline, on doit

    procder par itration.

    Soit B = L = 2,50 m

    B' = 2,50 2 x 0,07 = 2,36 mL' = 2,50 m

    A' = 2,36 x 2,50 = 5,90 m2

    poids propre semelle : 19,60 x 2,502

    = 122,5 kN

    q' = 0,80 x 22 = 17,6 kPa ; ' = 22 kN/m3

    Nc

    = 23,25 Nq

    = 12,64 N

    = 11,66

    sc

    = 1,46 sq

    = 1,42 s

    = 0,72

    ic

    = 0,83 iq

    = 0,85 i

    = 0,79.

    Il sensuit que :

    N R = 5,90 (12,5 x 23,25 x 1,46 x 0,83 + 17,6x 12,64 x 1,42 x 0,85 + 0,5 x 22 x 2,36

    x 11,66 x 0,72 x 0,79)

    = 4678 kN

    N V = 4800 + 123 = 4923 kN.

    Puisque R < V, les dimensions choisies ne

    conviennent pas.

    Soit B = L = 2,60 m

    B' = 2,60 2 x 0,07 = 2,46 mL' = 2,60 m

    A' = 2,46 x 2,60 = 6,40 m

    2

    poids propre semelle : 19,60 x 2,602

    = 132,5 kN.

    Tous les autres paramtres restent inchangs.

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    S = V tan et = ' = 26,6, donc :S = 1033 x tan 26,6 = 517 kNH = 390 kN.

    Puisque S > H, les dimensions choisies con-

    viennent pour ce critre.

    Vrification de la largeur de fondation pour

    la capacit portante dquilibre en condi-

    tions draines (cas B, LC 1 et LC 2) et pour

    lquilibre de glissement entre la fondation

    et le sol (cas B, LC 2).

    Ces vrifications se droulent de la mme

    manire que ci-avant. Les dimensions choisies

    conviennent pour ce critre.

    Calcul de la rsistance (LC 1, le cas B est

    dterminant).

    Si la semelle est suffisamment rigide, on peut

    considrer que la raction du sol se rpartit de

    faon linaire :

    pmin,max

    , ,= =

    5715

    2 60

    360

    2 60

    6

    845 1232 3

    kN/m2.

    On obtient ainsi leffort tranchant maximum et

    le moment maximum dans la semelle :

    Dmax,

    = + =845

    123

    2

    2 60

    21178 kN/m

    M max, ,= + =845 2 60

    8123

    2 60

    12783

    2 2kNm/m

    qui permettent de dterminer la hauteur nces-

    saire de la fondation et ses armatures suivant

    lEurocode 2.

    LEurocode 7

    cre un cadre

    gnral pour le

    dimensionnement des ouvrages gotechniques,

    sans imposer de mthodes de calcul. Cette ap-proche doit conduire des niveaux de fiabilit

    plus uniformes, notamment grce lintroduc-

    tion de coefficients de scurit partiels. Ce-

    pendant, ceux-ci sont encore trop souvent con-

    sidrs comme le simple fractionnement (arbi-

    traire) du coefficient de scurit global. Moyen-

    nant une exprience et un savoir-faire suffi-

    sants, le calcul dun ouvrage gotechnique bas

    sur lEurocode 7 nentrane pas un surcrot de

    travail notable par rapport la pratique ac-

    tuelle. I

    CCONCLUSION

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    C S T C

    magazin

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