CR MEDECINS FEV 2016 · 2019-02-24 · Jean-Joseph CRAMPE présente sa candidature au poste de...

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von Hippel-Lindau C her(e)s Ami(e)s Merci pour votre confiance. Merci à Claire pour tout ce qu’el- le a fait pour nous tous dans son rôle de présidente et de militante et qui conti- nue à s’impliquer très fort comme vous allez le voir dans ce numéro. Comme chaque année à ce numéro est joint un compte rendu des présentations faites par nos médecins experts le 12 février dernier. Qu’ils en soient encore une fois remerciés ainsi que celles/ceux qui les ont rédigés. Comme nous l’avons décidé lors de notre AG, en 2017, nous nous lançons dans un programme ambitieux sur plusieurs an- nées, de soutien financier à la recherche. Le Pr Stéphane Richard et Sophie Gad nous ont présenté un projet innovant en vue de comprendre ce que sont les hé- mangioblastomes et comment ils se dé- veloppent. C’est de loin, la manifestation la plus fréquente de la maladie mais elle inté- resse peu l’industrie pharmaceutique. Ce projet de recherche est décrit dans l’an- nexe de ce numéro. Nous vous tiendrons régulièrement au courant des initiatives qui sont prises en vue de collecter des fonds. Chacun à son niveau peut contribuer : inciter les personnes qu’il connait commencer par les entreprises dans les- quelles nous travaillons) à supporter nos coureurs, à acheter nos produits sur la boutique en ligne…mais aussi créer un évènement pour récolter des fonds (organiser un vide-grenier, une dégusta- tion de crêpes, un picnic…). Chaque euro collecté compte. Marquer 2017 d’une pierre blanche dans l’histoire du VHL en France, voici l’ambi- tion que nous vous proposons. A toutes et à tous nos meilleurs vœux de santé. Jean-Joseph CRAMPE Président de VHL France EDITORIAL ASSEMBLEE GENERALE 12.02.2016 "Nous vous rappelons l'importance de ne pas oublier de faire votre bilan annuel : la surveillance est capitale dans la prise en charge de la maladie de von Hippel-Lindau. Plus les lésions sont détectées précocement et plus le traitement chirurgical est adapté. Alors armez-vous de courage et allez y !" COTISATION 2016 : 20 EUROS VHL FRANCE Mai 2016 Sur les 146 adhérents qui disposaient d’un droit de vote des réso- lutions proposées à l’assemblée, 35 étaient présents, accompa- gnés pour la plupart par des membres de leur famille et 31 avaient envoyé un pouvoir pour les représenter. Merci à toutes et à tous d’être venus aussi nombreux. Notre présidente, Claire BLESBOIS, a présenté le riche bilan des ac- tions réalisées en 2015 et le plan d’actions de 2016. Gilbert GEAI, notre trésorier, a présenté les comptes de l’associa- tion au 31 décembre 2015 tels qu’ils ont été établis et arrêtés par le bureau préalablement à l’assemblée. Le solde de trésorerie au 31/12/2014 était créditeur de 46 738.08 €uros. Les comptes 2015 font ressortir : des recettes de 14 055.62 € des charges de 7 447.95 € une subvention versée à la recherche de 15 000.00 € Le solde bancaire au 31 décembre 2015 est de 37 172.31 €, dont : Compte courant = 1 786.41 Livret A = 35 000.00 € Paypal = 385.90 € Les comptes et les décisions de l’association ont été ap- prouvés par l’assemblée. Page 1 - VHL France L’Association VHL France compte à ce jour 101 adhérents Claire BLESBOIS ne s’est pas représentée au poste de Présidente mais continuera à faire partie du bureau. Jean-Joseph CRAMPE présente sa candidature au poste de Président et est élu pour une durée de un an. Intervenants Le 12.02.2016 De gauche à droite : Pr Stéphane Richard Claire Blesbois Dr Jérôme Nevoux Dr Laurence Amar Pr Pascal Hammel Dr Isabelle Coupier

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Page 1: CR MEDECINS FEV 2016 · 2019-02-24 · Jean-Joseph CRAMPE présente sa candidature au poste de Président et est élu pour une durée de un an. Intervenants Le 12.02.2016 De gauche

von Hippel-Lindau

C her(e)s Ami(e)s

Merci pour votre confiance.

Merci à Claire pour tout ce qu’el-le a fait pour nous tous dans son rôle de présidente et de militante et qui conti-nue à s’impliquer très fort comme vous allez le voir dans ce numéro. Comme chaque année à ce numéro est joint un compte rendu des présentations faites par nos médecins experts le 12 février dernier. Qu’ils en soient encore une fois remerciés ainsi que celles/ceux qui les ont rédigés. Comme nous l’avons décidé lors de notre AG, en 2017, nous nous lançons dans un programme ambitieux sur plusieurs an-nées, de soutien financier à la recherche. Le Pr Stéphane Richard et Sophie Gad nous ont présenté un projet innovant en vue de comprendre ce que sont les hé-mangioblastomes et comment ils se dé-veloppent. C’est de loin, la manifestation la plus fréquente de la maladie mais elle inté-resse peu l’industrie pharmaceutique. Ce projet de recherche est décrit dans l’an-nexe de ce numéro. Nous vous tiendrons régulièrement au courant des initiatives qui sont prises en vue de collecter des fonds. Chacun à son niveau peut contribuer : inciter les personnes qu’il connait (à commencer par les entreprises dans les-quelles nous travaillons) à supporter nos coureurs, à acheter nos produits sur la boutique en ligne…mais aussi créer un évènement pour récolter des fonds (organiser un vide-grenier, une dégusta-tion de crêpes, un picnic…). Chaque euro collecté compte. Marquer 2017 d’une pierre blanche dans l’histoire du VHL en France, voici l’ambi-tion que nous vous proposons. A toutes et à tous nos meilleurs vœux de santé.

Jean-Joseph CRAMPE Président de VHL France

EDITORIAL ASSEMBLEE GENERALE 12.02.2016

"Nous vous rappelons l'importance de ne pas oublier de faire votre bilan annuel :

la surveillance est capitale dans la prise en charge de la maladie de von Hippel-Lindau.

Plus les lésions sont détectées précocement et plus le traitement chirurgical est adapté.

Alors armez-vous de courage et allez y !"

COTISATION 2016 : 20 EUROS

VHL FRANCE

Mai 2016

Sur les 146 adhérents qui disposaient d’un droit de vote des réso-lutions proposées à l’assemblée, 35 étaient présents, accompa-gnés pour la plupart par des membres de leur famille et 31 avaient envoyé un pouvoir pour les représenter. Merci à toutes et à tous d’être venus aussi nombreux.

Notre présidente, Claire BLESBOIS, a présenté le riche bilan des ac-tions réalisées en 2015 et le plan d’actions de 2016.

Gilbert GEAI, notre trésorier, a présenté les comptes de l’associa-tion au 31 décembre 2015 tels qu’ils ont été établis et arrêtés par le bureau préalablement à l’assemblée.

Le solde de trésorerie au 31/12/2014 était créditeur de 46 738.08 €uros.

Les comptes 2015 font ressortir :

• des recettes de 14 055.62 €

• des charges de 7 447.95 €

• une subvention versée à la recherche de 15 000.00 €

Le solde bancaire au 31 décembre 2015 est de 37 172.31 €, dont : Compte courant = 1 786.41 € Livret A = 35 000.00 € Paypal = 385.90 €

Les comptes et les décisions de l’association ont été ap-prouvés par l’assemblée.

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L’Association VHL France compte à ce jour 101 adhérents

Claire BLESBOIS ne s’est pas représentée au poste de Présidente mais continuera à faire partie du bureau. Jean-Joseph CRAMPE présente sa candidature au poste de Président et est élu pour une durée de un an.

Intervenants

Le 12.02.2016

De gauche à droite :

Pr Stéphane Richard

Claire Blesbois

Dr Jérôme Nevoux

Dr Laurence Amar

Pr Pascal Hammel

Dr Isabelle Coupier

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LA CARTE VHL

Les cartes de soins et d'urgence ont été envoyées par le Centre Predir

Si toutefois vous n'avez pas reçu la vôtre,

contactez la secrétaire du Professeur Stéphane Richard :

Tél : 01 45 21 72 01

ou par mail : [email protected]

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MOBILISONS NOUS !

AIDES ET PRESTATIONS

Repéré pour vous : le nouveau cahier des aides et pres-tations pour les personnes atteintes de maladies rares et leurs proches (aidants familiaux/proches aidants), édition décembre 2015 d’ORPHANET. En 48 pages tout ce que vous devez savoir en matière de prestations, le handicap, la scolarisation, les aides pour les aidants. Vous pouvez télécharger ce manuel www.orphanet. ORPHANET est le portail des maladies rares et des médi-caments orphelins. Orphanet est mené par un consor-tium d'environ 40 pays, coordonné par l'équipe de l'IN-SERM français. Ses activités d'infrastructure et de coordi-nation sont financées conjointement par l'Inserm (Institut national français de la santé et de la recherche médica-le), la Direction générale française de la Santé, et la Commission européenne.

ILS SE SONT MOBILISES….. NOUS LES REMERCIONS

Dans le cadre de nos objectifs stratégiques : aider au financement d’une recherche sur les hémangioblastomes, cer-tains de nos membres se sont mobilisés : Marathon de Paris. Il a eu lieu le 3 avril 2016 Nary RASOLONJATOVO a récolté 500 Euros et pu courir ce marathon. Merci à lui. Course des héros. Elle aura lieu le 19 juin 2016 Irène DEMARS, Claire BLESBOIS, Danièle GIRARD, Aurélia Margarita MARIONA, Carine BELAMY, Virginie SANFOURCHE, Aleksandra MURTINU, la Société Arthaud Courtheoux et Associés… ont créé une page de col-lecte afin de récolter des fonds au profit de l'association VHL France. Il n’est pas trop tard pour vous joindre aux donateurs : la souscription est encore ouverte sur www.alvarum.com Alvarum reverse à VHL France les dons récoltés par chacun. Duck Race « Adopte un canard ! » Le Rotary Club de Tours Balzac organise le 18 septembre 2016 une gigantes-que course de canards sur la Loire à proximité du pont Wilson. Chaque participant achète un canard en plastique numéroté. Les canards sont lâchés sur la Loire et les premiers à franchir la ligne d’arrivée gagnent un lot (le premier lot est une voiture, le deuxième un ordinateur portable… !). L’intégralité des profits sera versée aux 3 associations participantes dont VHL France, grâce à l’action de Claire Blesbois. Suivez sur notre site vhlfrance.org les annonces complémentaires pour participer. Pourquoi pas vous ? Nous ne sommes pas tous capables de courir ou de marcher comme les héros ci-dessus mais beaucoup sont capables d’organiser, à leur niveau, un petit évènement permettant de collecter de l’argent pour la recherche médicale sur le VHL (voir sa présentation dans le tiré à part de ce numéro).

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COTISATION 2016 : 20 EUROS

Les phéochromocytomes sont des tumeurs qui survien-nent des glandes surrénales (médulla surrénalienne).

Dans la maladie de VHL elles se produisent chez environ 18 à 26 % des patients. Les phéos augmentent des symptômes tels que maux de tête, suées, palpitations et tension artérielle forte. Ces symptômes ne sont pas dus à la tumeur elle-même mais causés par les hormones qui sont produites et sécrétées par la tumeur : l’épinéphrine et la norépinéphrine. Leur ensemble s’appelle catéchola-mines. Par moments ces catécholamines sont libérées en grande quantité ce qui conduit non seulement à des maux de tête mais aussi à des maladies très dangereu-ses comme la crise cardiaque, l’infarctus du cerveau. Il faut donc surveiller ces phéochromocytomes.

Surveiller les phéochromocytomes consiste à mettre en évidence l’excès de catécholamines. Puisque ces caté-cholamines ne sont pas libérées en continu mais seule-ment en cas de crise, les valeurs de l’épinéphrine et de la norépinéphrine dans le sang peuvent paraitre norma-les entre les crises. En termes médicaux, c’est ce que nous appelons un résultat « faussement négatif » (les ré-sultats du test sont normaux même si un phéo est pré-sent). Donc, nous mesurons les produits qui sont formés lorsque les catécholamines sont métabolisées ; ces pro-duits (les métanéphrines) sont élevés aussi entre les cri-ses. L’épinéphrine est métabolisée en métanéphrine et la norépinéphrine est métabolisée en normétanéphrine. en mesurant les métanéphrines préférentiellement dans le sang (ou dans un recueil des urines sur 24 heures), pres-que tous les phéos sont détectés.

Les parents qui ont le VHL, sont examinés pour les phéos tous les ans par un prélèvement de sang (ou par un re-cueil des urines sur 24 heures). Cela commence très jeu-ne, puisqu’un phéo peut se développer dans la petite en-fance. VHL Alliance avec son conseil médical recomman-de un examen annuel à partir de l’âge de 5 ans.

L’inconvénient de l’analyse à partir d’un prélèvement de sang pour les phéos n’est pas le test faussement négatif mais le test faussement positif. Dans de tels cas, le test donne un résultat positif mais il n’y a pas de phéochro-mocytome. Ceci est causé par le fait que la norépinéphri-ne n’est pas produite et sécrétée que par les glandes surrénales mais aussi par le système nerveux comme une sorte de messager.

Quand une personne est en position debout, le système nerveux est actif et la production de norépinephrine par le système nerveux augmente et doc, aussi la production de normétanéphrine. Cela peut amener un résultat faus-sement positif. Pour éviter cela, les patients doivent se reposer pendant 20 à, 30 minutes en position couchée avant que l’on ne prenne l’échantillon de sang.

La salive à bien des égards est équivalente au sang ; plu-sieurs hormones et plusieurs produits qui sont présents dans le sang, le sont aussi dans la salive, même si leur concentration est moindre, comme pour les métanéphri-nes. La salive est facile à recueillir en utilisant un mor-ceau de coton, même à la maison. Vous gardez le coton quelques minutes dans votre bouche, vous le mettez dans un tube et vous l’envoyez au laboratoire, quelques semaines avant la consultation médicale. Mesurer les métanéphrines dans la salive peut être moins pénible et plus respectueux du patient, spéciale-ment des enfants, puisque on évite les prélèvements de sang. Nous avons publié récemment une étude pilote (une pe-tite étude 1) pour voir si les métanéphrines peuvent être mesurées dans la salive d’une personne saine. Cette étu-de montre que c’est vraiment possible. L’étude a aussi montré que les niveaux de métanéphrines dans la salive étaient moins élevés lorsque la personne a été en posi-tion couchée pendant 30 minutes et qu’il est préférable de recueillir la salive plus de 30 minutes après que quel-qu’un ait mangé. Comme ce n’était qu’une petite étude avec 11 volontai-res sains, on ne peut pas conclure si la mesure des méta-néphrines dans la salive peut être substituée au prélève-ment de sang après 30 minutes en position couchée, pour l’examen des phéos. Avec la bourse de VHL Alliance, nous sommes en train de recueillir de la salive et de sang de 145 sujets sains et de 145 patients qui ont des phéos. Cette étude est réalisée au centre médical de l’université de Groningen (UMCG) aux Pays Bas, en collaboration avec l’Institut National de la Santé de Bethesda, aux USA. Le Dr Tharma Osinga a récemment présenté sa thèse, el-le a passé 6 mois à travailler à l’Institut National pour le Développement de la Santé des Enfants (NICHD) sous la supervision du Dr Karel Pacak. Elle a recueilli la salive des patients qui ont un phéo au NIH. Ces échantillons avec ceux des volontaires et des patients néerlandais vont être analysés au laboratoire de l’UMCG. Notre objectif est d’avoir les 145 patients et les 145 vo-lontaires sains inclus vers la fin de 2016 et de publier nos résultats lors du prochain symposium VHL qui se tiendra aux Pays Bas. 1 Osinga TE, van der Horst-Schrivers AN, van Faassen M, Kerstens MN, Dullaart RP, Pacak K, Links TP, Kema IP. Mass spectrometric quantifi cation of salivary metanephrines-A study in healthy subjects. Clin Biochem. 2016

Avec le financement de VHLA, nous sommes en train de

tester une méthode plus facile pour détecter les phéo-

chromocytomes.

NOUVEL EXAMEN DE DEPISTAGE POUR LES PATIENTS VHL ?

Par Dr Anouk Van der Horts-Schrivers, endocrinologue centre médical universitaire de Groningen Pays Bas

Bénéficiaire de la bourse de VHLA.

Photos

AG 2016

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Page 4 - VHL France

Association VHL France — Adhérente à l'AMR et EURORDIS — Adhérente et fondatrice de VHL Europa—41 rue Edmond Hubert—77620— EGREVILLE—09 53 32 73 13

Reconnue d’intérêt général à caractère social — Habilitée à délivrer des reçus fiscaux à ses donateurs

Site : http://vhlfrance.org/fr - E-mail : [email protected] [email protected](président et trésorier adjoint) [email protected] (vice-présidente)

[email protected] (secrétaire) - [email protected] (trésorier) [email protected] (régulateur forum internet et responsable de la communication) - anne crampe (chargée de mission)

[email protected] (chargée de mission et mise à jour du site internet) - [email protected] (déléguée régionale Midi Pyrénées) [email protected] et [email protected] (déléguées régionalesRhône Alpes Auvergne) - Sylvie Manzano (déléguée régionale Aquitaine)

MOBILISONS NOUS !

CALENDRIER DES MANIFESTATIONS

Nous remercions vivement pour leurs dons :

Jean-Pierre JADEAU pour un montant de 1 000 euros

Chantal BATY pour un montant de 780 euros

Jean-Marie DUTHOIT pour un montant de 730 euros

Christophe HARDY pour un montant de 350 euros

Mickael GRONDIN pour un montant de 300 euros

Tous les participants à la Course

des Héros (cf. page 2)

ainsi que tous les donateurs

qui contribuent

à alimenter leurs collectes de dons

AG VHL EUROPA LE 25 AVRIL 2016

AG EURORDIS 26/28 AVRIL 2016 A EDIMBOURG

REMERCIEMENTS

NOTRE BOUTIQUE

« Petit Lapin se fait ausculter

par Docteur Girafe »

L’Association VHL France met

en vente des mugs (fond inté-

rieur blanc ou bleu) au prix uni-

taire de 5.00 euros (hors frais de

port).

Frais de port pour un mug (353 g + emballage) = 6.45 euros

750 g = 7.25 euros — 1 kg = 7.90 euros

2 kg = 8.95 euros — 5 kg = 11.50 euros

Les tee-shirts aux couleurs de

VHL France sont toujours en vente.

25.00 euros frais de port inclus

Ces articles sont visibles sur le site de notre association dans l’onglet « boutique ».

http://vhlfrance.org/fr

L’intégralité des recettes sur la vente de ces produits sera reversée à l’Association VHL France. Nous comptons sur vous pour diffuser l’information au sein de votre entourage,

le but étant de récolter un maximum de fonds pour la recherche médicale au profit de la maladie de von Hippel Lindau.

Mise en vente de cartes au format de 14 cm x 14 cm sur papier couché mat 350 g + enveloppes. Prix indiqués frais de port compris.

Contacter Irène DEMARS : [email protected]

(simple) 2 euros (simple) 2 euros (double) 4 euros (double) 4 euros (double) 4 euros

41 RUE EDMOND HUBERT41 RUE EDMOND HUBERT41 RUE EDMOND HUBERT41 RUE EDMOND HUBERT————77620776207762077620————EGREVILLEEGREVILLEEGREVILLEEGREVILLE

NOUVELLE ADRESSE ADMINISTRATIVE

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von Hippel-Lindau

C.R. REUNION MEDECINS-ADHERENTS DU 12 FEVRIER 2016

VHL FRANCE

Page 1 - VHL France

L'association VHL FRANCE remercie le Professeur Stéphane Richard ainsi que les médecins et scientifiques qui sont venus mettre à la portée des personnes présentes, leurs connaissances sur la maladie de von Hippel-Lindau et sur sa prise en charge. Le présent compte-rendu est une prise de notes qui n'engage que ses auteurs. Nous tenons également à rendre hommage à tous les médecins pour l'intérêt qu'ils portent à notre mala-die malgré sa rareté et du lien souvent très fort qui nous unit à eux.

Les hémangioblastomes (aussi appelés angiomes et angio-blastomes) sont des tumeurs bénignes (non cancéreuses) qui se développent dans le cerveau, la moelle épinière et la rétine, chez des individus qui ont le VHL. Ils ressemblent à des nœuds formés par de minuscules vaisseaux sanguins.

Les patients VHL développent dans 75% des cas des héman-gioblastomes (Hbs) au niveau du système nerveux central (cerveau, cervelet, moelle épinière) et dans 50% des cas des Hbs de la rétine.

Les problèmes surviennent lorsque ces Hbs grossissent et compriment les cellules nerveuses environnantes causant des troubles fonctionnels.

Comprendre comment ils se développent et combattre leur dé-veloppement serait un grand soulagement et éviterait les opé-rations chirurgicales.

L’essai thérapeutique avec du Sunitinib, a montré qu’il n’a pas d’effets sur le développement des Hbs (Jonasch, 2011). L’essai avec du Pazopanib a montré dans certains cas, une légère di-minution du volume de la tumeur après 19 mois (Jonasch, 2012) mais il a fallu opérer. L’équipe de recherche A l’Institut Gustave Roussy, Villejuif, sous l’autorité du Pr S. RI-CHARD : « Nos 2 Sophies » : Sophie GAD-LAPITEAU MC EPHE et Sophie COUVÉ MC EPHE

Pauline GARNIER, technicienne Un post doctorant récemment recruté Sophie FERLICOT, MCU-PH, Bicêtre et Alexandrine BAY, AHU, Bicêtre, médecins anatomopatho-logistes.

Le projet de recherche : décrire ces Hbs Dans un hémangioblastome, les cellules tumorales sont pré-sentes en faible quantité (10 à 15%) enchevêtrées avec d’au-tres cellules constituant la lésion : des macrophages (cellules du système immunitaire), des cellules endothéliales et des pé-ricytes (qui constituent les vaisseaux sanguins). Il faut donc séparer les différents types de cellules, pour obtenir un modèle d’hémangioblastome et les mettre en culture afin de les étu-dier et de les décrire.

1ère étape : Récupérer des hémangioblastomes « frais » (juste après la chi-rurgie, avec accord du patient et du Dr Philippe DAVID, hôpital du Kremlin-Bicêtre).

2ème étape : Les mettre en culture sur plastique au laboratoire. Sophie COUVÉ en a l’expertise car elle le fait déjà pour les cancers du rein VHL.

3ème étape : Faire passer les hémangioblastomes en culture dans une « trieuse de cellules » pour isoler les cellules tumorales VHL des autres types cellulaires, d’abord par leur taille puis en les révélant avec des marqueurs fluorescents spécifiques.

4ème étape : Etudier ces cellules tumorales VHL isolées : - Les décrire au niveau ADN et ARN (nombre et types de muta-tions, gènes dont l’expression est altérée), - Identifier de nouveaux marqueurs de type récepteurs spécifi-ques de ces cellules pour, à long terme, tester des molécules-médicaments sur ces cellules.

PROJET DE RECHERCHE SUR LES HEMANGIOBLASTOMES Sophie GAD LAPITEAU et Stéphane RICHARD

Pr Stéphane

RICHARD

Pr Pascal HAMMEL Dr Isabelle

COUPIER

Dr Laurence AMAR Dr Jérôme NEVOUX

COMPTE-RENDU REUNION MEDECINS-ADHERENTS DU 12 FEVRIER 2016

Sophie

GAD LAPITEAU

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TUMEURS DU SAC ENDOLYMPHATIQUE Dr Jérôme NEVOUX – ORL – Hôpital Bicêtre

Page 2 - VHL France

C.R. REUNION MEDECINS-ADHERENTS DU 12 FEVRIER 2016

Les tumeurs du sac endolymphatique sont des tumeurs extrê-mement rares dans le VHL et très mal connues même des ORL (3,6 % des cas de VHL). Le sac endolymphatique est compliqué à situer et serait au mi-lieu du crâne lorsque l’on regarde une personne de face. Il régule les liquides de l’oreille interne et donc la pression. Le diagnostic est difficile à effectuer car la tumeur grossit lente-ment et peut évoluer depuis longtemps avant d’être repérée. Les symptômes peuvent être sous forme de : - sifflements (acouphènes), - sensations de vertiges d’apparition brutale ou épisodique, - une surdité dite de perception qui apparaît progressivement. L’oreille s’adapte et le diagnostic peut être fait de façon tardi-ve. Dans 20 % des cas, dans le VHL, la tumeur est bilatérale, tou-jours bénigne et n’entraine pas de problèmes vitaux. Lors de la surveillance par IRM des hémangioblastomes du cer-veau, les tumeurs du sac endolymphatique peuvent être repé-rées. Une IRM avec des coupes plus fines et précises peut être réalisée.

L’imagerie cérébrale est nécessaire pour effectuer le diagnos-tic et retrouver la tumeur : - le scanner pour observer la structure osseuse car la tumeur se développe au niveau de l’os - l’IRM pour observer les parties molles. Ces examens sont centrés sur l’organe anatomique de l’oreille interne. Il est important de retirer les tumeurs tôt afin qu’elles ne soient pas trop importantes. Cela permet de conserver l’audi-tion. Les tumeurs du sac endolymphatique sont très vasculari-sées, ce qui rend la chirurgie très hémorragique d’où la néces-sité d’une équipe chirurgicale pluri-professionnelle et entrai-née qui assure la sécurité per et post opératoire. Une artério-graphie est indispensable avant la chirurgie afin d’effectuer une embolisation partielle ou totale, qui réduit le risque hé-morragique per-opératoire en obstruant les vaisseaux qui irri-guent la tumeur. Si l’audition est détruite en raison de la chirurgie, un appareil-lage est possible. Les implants peuvent créer des artéfacts au niveau des IRM et ne sont pas recommandés pour assurer un suivi de bonne qualité.

En résumé pour les 3 prochaines années :

Caractérisation moléculaire et cellulaire

des hémangioblastomes du SNC (Hb)

Modèle en cultureDe plusieurs échantillons

Meilleure compréhension

des événements génétiques,

de l’origine embryonnaire des Hbs

Test de molécules,

de candidats-médicaments

Bilan des premières expériences

=> Elles n’ont pas donné les résultats escomptés.

=> Après discussion avec le Dr Clovis ADAM du Service

Anapath de Bicêtre, il apparaît que les prélèvements d’Hb

sont trop hétérogènes, qu’il faut pouvoir isoler les cellules

vraiment tumorales (dites stromales), estimées entre 5 et

15% de l’ensemble de l’échantillon.

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Page 3 - VHL France

VHL EXPLIQUE AUX PETITS Dr Isabelle COUPIER — Oncogénéticienne — CHU MONTPELLIER

En collaboration avec l’association VHL France, les auteures : les Drs Isabelle Coupier (Montpellier) et Caroline Abadie (Rennes) ont rédigé ce nouveau livre. Le précédent, traduit de l’américain, était très complet (11 chapitres) mais s’est avéré peu adapté pour parler avec les enfants de moins de 10 ans. En effet, en France le dépistage génétique commence à partir de l’âge de 5 ans. La surveillance clinique consiste alors en un examen de la rétine, une échographie abdominale et l’analyse des métanéphrines urinaires pour les enfants à risque sauf s’ils ont des symptômes avant. A partir de l’âge de 15 ans on ajoute une IRM tête et colonne vertébrale. Le test génétique se fait dans une consultation de génétique : un premier rendez-vous, parents + enfant, avec deux prélève-ments de sang pour l’examen de l’ADN (le second pour confir-mer le résultat). L’annonce du résultat est faite au cours d’un deuxième rendez-vous. Le/la généticien(ne) reste disponible pour la suite. C’est le moment où les parents peuvent sentir avoir besoin d’aide pour réexpliquer ou pour répondre aux questions de l’enfant. C’est alors que ce livre va être utile. Les auteures ont choisi de raconter l’histoire de Victor, Hugo et Léa (VHL !) avec beaucoup de dessins (à 5 ans peu d’enfants savent lire) et un peu de texte. Le livre pourra être rangé dans la bibliothèque de l’enfant qui pourra le relire seul ou accom-pagné vers 6-7-8 ans, lorsqu’il saura mieux lire. Au cours du repas d’anniversaire de sa cousine, Léa pose beaucoup de questions sur le VHL. Ses parents et ses frères (son papa et Hugo son frère, ont le

VHL, Victor ne l’a pas et pour Léa on ne sait pas) répondent à ses questions : comment se passe le test génétique, comment se transmet le gène VHL, comment vont se passer les exa-mens de surveillance. Les auteures ont choisi de ne pas parler du DPI.

Le texte est terminé et a été validé par le Dr Lahlou-Laforêt, psychiatre dans le service de génétique de l’Hôpital Européen Georges Pompidou (elle est déjà venue parler lors de nos ren-contres annuelles médecins-patients). La dessinatrice est en train de terminer les illustrations. L’éditeur a été identifié. VHL France vous fera savoir quand et comment se procurer ce livre.

Merci aux médecins qui ont rédigé et validé ce texte bénévole-ment : nous n’avons à financer que la dessinatrice et l’édition.

C.R. REUNION MEDECINS-ADHERENTS DU 12 FEVRIER 2016

VHL ET PANCREAS Pr Pascal HAMMEL—Gastro-Entérologue—Hôpital Beaujon à Clichy

Les atteintes pancréatiques dans la maladie de VHL sont moins graves que les autres atteintes mais peuvent être ennuyeuses car peu connues de certains médecins. Ces lésions peuvent paraître impressionnantes sur les imageries si on ne les connaît pas.

Le pancréas est un organe situé dans la cavité abdominale, derrière l’es-tomac. Il possède une double fonction dans :

- la digestion en sécrétant des sucs pancréatiques déversés au niveau de l’intestin, - la régulation du taux de sucre dans le sang par la sécrétion de l’insuline et du glucagon.

Dans la maladie de von Hippel Lindau, on retrouve 3 types de lésions pancréatiques qui sont pour la plupart bénignes :

- les kystes dans 20 à 30 % des cas, - les cystadénomes séreux, - les tumeurs neuroendocrines sont hyper vascularisées.

Les kystes ne doivent en aucun cas être opérés car sont sans gravité même de taille importante. Ils sont indolores. Les douleurs sont souvent d’une autre origine (intestinale, gastrique).

Les cystadénomes peuvent parfois ressembler à des tumeurs et inquié-ter les médecins.

Les tumeurs neuroendocrines (TNEP) sont malignes dans 20 à 30 % des cas et peuvent se multiplier à distance (métastases). On emploie rare-ment le terme « cancer » car cela n’en est pas un. Elles se développent lentement et doivent être surveillées de façon régulière.

Toutes les tumeurs ne sont pas des TNEP et doivent être confirmées par une biopsie ou une scintigraphie. La chirurgie ne doit pas être pratiquée de façon systématique. La cicatrisation du pancréas peut être longue car c’est une glande molle, comme une éponge.

La surveillance des TNEP permet d’éviter les métastases, de repérer les

lésions qui ont un risque de dissémination. Lors d’une intervention, le pancréas ne doit pas être enlevé totalement. Une étude américaine a

été publiée : sur 630 patients VHL, 108 avaient une TNEP, 39 ont été opérés soit 1%. L’intervention est indiquée quand la tumeur est supé-rieure à 3 cm et quand les lésions grossissent de façon significative dans un court laps de temps.

Une étude a été effectuée à Beaujon en comparant des patients atteints de TNEP sporadiques (pas VHL) et des patients VHL avec TNEP, du mê-me âge, avec une TNEP de la même taille, avec le même taux de répon-se à la scintigraphie et ayant été opérés. La moyenne d’âge des patients VHL est de 36 ans ; celle des patients de TNEP sporadiques de 56 ans.

Après une Duodéno pancréatectomie céphalique et splénectomie (ablation de la rate) et une surveillance de 10 ans, il n’y a pas de récidi-ve chez les patients VHL. La plus grosse tumeur est retirée et les autres tumeurs plus petites (tumeurs filles) sont laissées en place. La plupart ne grossissent pas. La pancréatectomie totale n’est pas utile.

Il est prouvé que le Sunitinib (SUTENT) peut avoir un effet bénéfique sur des TNEP diagnostiquées trop tardivement et donc pas opérables. C’est une molécule qui bloque la synthèse de vaisseaux. Ces médicaments sont une piste d’espoir. Il est important de soutenir la nouvelle génération d’étudiants en méde-cine qui s’intéressent au VHL et qui vont assurer la relève.

En conclusion et à retenir : - 1 patient VHL sur 6 a une TNEP, - la plupart ne sont pas cancéreuses mais certaines peuvent parfois (rarement) métastaser, - le pronostic est bon, - des traitements alternatifs médicamenteux existent en cas de métasta-ses, - les connaissances en la matière ont énormément progressé ces derniè-res années.

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Système nerveux sympathique et parasympathique :

Localisation anatomique des principaux paraganglions : - Au niveau de la tête et du cou : système parasympathique - Au niveau du thorax, de l’abdomen et du pelvis : système sympathique Le système nerveux sympathique est le système d’excitation qui prépare à l’effort et le système nerveux parasympathique rétablit et maintient l’énergie. Ces deux systèmes sont différents par leurs nombres et la dis-position de leurs ganglions. Les ganglions du système sympa-thique sont loin de leurs organes cibles. Ils sont reliés entre eux près de la moelle épinière. Ils peuvent produire des caté-cholamines (adrénaline, dopamine, noradrénaline) essentielle-ment au niveau du thorax, de l’abdomen, du pelvis. Les gan-glions du système parasympathique sont près ou à l’inté-rieur des organes cibles. Ils coordonnent ensemble le fonction-nement de l’organisme. (voir schémas)

Phéochromocytomes et paragangliomes Les paraganglions sont constitués de cellules présentes le long de la colonne vertébrale, depuis le cou jusqu’au pelvis. Ces cellules existent aussi dans les glandes surrénales. Les pa-ragangliomes sont des tumeurs du système endocrinien. C’est la forme extra surrénalienne du phéochromocytome. Les paragangliomes de la tête et du cou ne sécrètent généralement pas d’hormones et peuvent se manifester par un nodule dans le cou et, ou des perturbations d’audition. Il arrive aussi qu’un no-dule soit découvert par hasard. Les phéochromocytomes sont des tumeurs de la glande mé-dullo surrénale pouvant atteindre 5 cm. Dans la majorité des cas, ils sont dépistés tôt, et de ce fait, sont beaucoup plus pe-tits. Symptômes : l’excès de catécholamines peut provoquer une hypertension artérielle sévère, maux de tête, palpitation, hypo-tension orthostatique (en position debout, la tension chute), du diabète, des sueurs, des malaises spécifiques. Dans la maladie de VHL, 25 à 30% des patients vont dévelop-per un phéochromocytome. A contrario, dans la population gé-nérale, seulement 15% des patients ayant des phéochromocy-tomes seront diagnostiqués VHL par un test génétique qui est fait systématiquement.

Comment fait-on le diagnostic :

- Par dosages hormonaux : recherche des métanéphrines et normétanéphrines : soit dans un recueil urinaire de 24 heu-res, soit dans une prise de sang (uniquement chez l’adulte) à ce jour non remboursée par la Sécurité Sociale. Ces dosages se font dans des centres spécialisés. Suivant les techniques utili-sées, certains médicaments sont à éviter dans les jours qui pré-cèdent l’examen, car ils peuvent faire monter le taux d’hormo-nes (antidépresseurs, drogues, paracétamol)

- Par examens d’imagerie médicales : scanner, IRM (pour le dépistage principalement, car moins irradiant), scintigraphie MIBG (pratiquée dans un service de médecine nucléaire après injection d’un produit très faiblement radioactif qui va se fixer sur la tumeur), TEP DOPA (ne se fait pas dans tous les centres, quelques difficultés techniques, mais cet examen présente des avantages : images très précises de fusion, pas d’interférences médicamenteuses.

On ne pratique pas de biopsie sur les paragangliomes et les phéochromocytomes car ces tumeurs sont trop vascularisées.

Traitement : Pour les paragangliomes du cou on peut proposer, selon les cas : une simple surveillance, une radiothérapie ou une chirur-gie. Pour les phéochromocytomes, le traitement est chirurgical et doit être réalisé par une équipe spécialisée et entrainée (parfaite cohésion entre le chirurgien et l’anesthésiste).

Quand La taille et la localisation le permettent, l’intervention par cœlioscopie est privilégiée. Le rôle de l’anesthésiste est très important. Avant l’intervention, introduction d’alpha blo-quant pour stabiliser la tension et éviter une importante dé-charge hormonale lors de l’opération. Dans un premier temps le chirurgien va couper le lien entre la surrénale et la veine ca-ve afin d’éviter que les hormones ne se dispersent dans la cir-culation générale. Il va ensuite enfermer le phéochromocytome dans un petit sac pour éviter une rupture de la tumeur. Lors-que c’est possible, une surrénalectomie partielle est privilé-giée. Sur 700 patients qui avaient un phéochromocytome, une étude européenne a montré que :

- 10 % des patients avaient la maladie de VHL (70) - Sur ces 70 patients, il y avait entre 15 et 25 % de récidive, d’où l’intérêt d’avoir une surveillance régulière pour pouvoir agir sur des petites lésions. Pourquoi propose-t-on souvent aux patients de participer à un protocole de recherche ? - Phéochromocytomes et paragangliomes sont des maladies ra-res. Pour progresser dans la connaissance des causes et des conséquences de ces tumeurs, mais aussi pour analyser leur prise en charge et leur surveillance, il est important d’utiliser et d’étudier des échantillons de sang, d’urine et de tumeurs préle-vées sur les personnes atteintes.

PRISE EN CHARGE DES PHEOCHROMOCYTOMES Dr Laurence AMAR—Endocrinologue - HEPG Paris