Couv DP A4 Festival du Livre 2018.indd 1 26/04/2018 … · Bitna sous le ciel de Séoul. Cette...

Couv DP A4_Festival du Livre 2018.indd 1 26/04/2018 18:06

FESTIVAL DU LIVRE DE NICE 1er AU 3 JUIN 2018 DOSSIER DE PRESSE 2/38

Ville de NiceMairie de Nice5, rue de l’Hôtel-de-Ville06364 Nice Cedex 4www.nice.fr

Information Grand Public Accueil Ville de Nice Festival du Livre Tél. 04 97 13 20 00

Comité de pilotageJean-Luc GagAndré Santelli

Direction artistique Franz-Olivier Giesbert

Conseiller spécial Sylvie SamuelTél. 01 40 71 04 44 / 06 07 32 06 20 [email protected]

Conception-rédactionXavier HoussinSylvie Samuel

Contacts Presse

ParisVéronique GaffricTél. 06 87 18 93 [email protected]

NiceCaroline MartinauxTél. 04 97 13 46 77 / 06 77 86 81 [email protected]

Lien presse : www.lefestivaldulivredenice.com

Contacts Organisation

MPO23, avenue Jean-Médecin06000 NiceTél. 04 92 07 86 [email protected]

www.mpocom.com

Commissariat général Relations auteurs : Christian Giraud Communication : Stéphane Corsia Programmation : Frédéric GarnierLogistique : Stéphane Perottino

Contacts


23ème ÉDITION DU FESTIVAL DU LIVRE DE NICE

SommaireÉditos� 4

Le�Président�du�Festival�� 5 Éric-Emmanuel Schmitt, de l’académie Goncourt

Le�Festival�du�Livre�de�Nice�2018� 8 23ème édition placée sous le thème « Pourquoi écrire ? » Quand les écrivains répondent à la question

Un�festival�à�dimension�universelle� 10 Le Festival de Nice est toujours amoureux de la Méditerranée - Un printemps à Thessalonique - Toute une saison en Israël - Pour saluer Aharon Appelfeld

Littérature�générale� 12 Le grand rendez-vous des auteurs et de leurs livres Les mondes de Jean-Marie Gustave Le Clézio Musso et Musso Les petits riens de Nathalie Kuperman A comme amoureux, D comme dictionnaires : Patrice Blanc-Francart raconte le jazz Petit guide pratique du festival : au fil des débats et rencontres

L’hommage�aux�hommes�de�lettres�et�de�cœur�� 20 Le cercle des auteurs disparus

Une�ville�et�des�acteurs�en�action�contre�l’illettrisme� 22 Lecture et Théâtre pour Tous

Prix�littéraire� 23 Le prix Nice Baie des Anges Les concours de nouvelles Le lauréat 2018

Littérature�Jeunesse�et�BD�� 26�� Premières lectures, la jeunesse du festival,

le jardin extraordinaire de Daniel Picouly Des bulles et des couleurs

Les�lieux�du�festival� 29�� Le Lycée Masséna, Louis Nucéra en sa bibliothèque,

le Théâtre national de Nice, …

Lectures,�spectacles�et�concerts�dans�la�ville� 31� Madame Pylinska et le secret de Chopin

Des lecteurs et des écrivains Cartes blanches musicales Spectacle « Les derniers géants »

Informations�pratiques� 34

Index�des�auteurs� 35

Programme�général� (annexe)

SOMMAIRE


Gloire à Le Clézio, l’enfant de NiceChaque année, à la même période, Nice devient, avec son Festival du Livre, la capitale littéraire et culturelle de la France, voire de l’Europe. Si c’est devenu un évènement si important, c’est sans doute parce que Nice incarne, comme peu de villes, la culture européenne. Qu’on se le dise : ont arpenté les rues de Nice d’immenses auteurs comme Frédéric Nietzsche, Romain Gary, Apollinaire, Gaston Leroux (Rouletabille) et le souffle de la ville court souvent dans leurs meilleures pages. Parce qu’il me faudrait plusieurs volumes pour le faire, je ne vous donnerai donc pas la liste complète des nombreux écrivains qui, tel Patrick Besson, ont eu quelque chose à voir avec Nice ou de ceux qui, comme Didier van Cauwelaert ou Joann Sfar, y sont nés.Nice a même reçu le prix Nobel de littérature en 2008 en la personne de J.M.G. Le Clézio, l’enfant de la ville, par ailleurs grand écrivain national et universel. De nationalité française et mauricienne, il se présente volontiers comme un écrivain de la langue française. Mais c’est aussi un citoyen du monde qui parle à la terre entière à travers tant de chefs d’œuvre : Le Procès-Verbal, Désert, L’extase matérielle, Alma ou son dernier livre, Bitna sous le ciel de Séoul.Cette année, J.M.G. Le Clézio nous a fait un beau cadeau : il sera le vendredi 1er juin, à 15h30, à l’Opéra de Nice, pour répondre à mes questions.

Édition après édition, le Festival du Livre de Nice s’affirme comme le rendez-vous incontournable des amoureux des mots qui se pressent par milliers parmi les débats, les conférences, les rencontres pour côtoyer les centaines d’auteurs présents.« Pourquoi écrire ? » est le thème de notre édition 2018. Pour vivre mille et une vies, répond Éric-Emmanuel Schmitt, cette grande personnalité de la littérature contemporaine, tout à la fois romancier, nouvelliste, comédien et dramaturge, qui nous fait l’honneur de présider cette édition. Vous aurez d’ailleurs le bonheur de découvrir en avant-première nationale, le temps d’une représentation unique, « Madame Pylinska et le Secret de Chopin » sa toute nouvelle pièce de théâtre.« Pourquoi écrire ? », parce que dans cette époque où l’on consomme frénétiquement, instantanément, sans modération, il est des pensées, des sentiments qui n’existent qu’en prenant soin de ralentir le temps.« Pourquoi écrire ? », pour accéder à un infini espace de liberté, pour simplement vivre et partager des histoires, des émotions.Je prédis que, cette année encore, notre Festival du Livre saura vous enthousiasmer, vous encourager à lire plus encore et à écrire aussi.Venez nombreux partager cette riche et belle programmation 2018.

VILL

E D

E N

ICE

ÉDITOS

Christian EstrosiMaire de Nice, Président de la Métropole Nice Côte d’Azur

Franz-Olivier Giesbert Journaliste, écrivain, Directeur artistique du Festival

C.H

ELIE

-GAL

LIM

ARD


Éric-Emmanuel Schmitt est le président de la 23e édition du Festival du livre de Nice. Romancier, dramaturge, nouvelliste, essayiste, il est un écrivain aux très multiples talents, un polygraphe surdoué et heureux. Il a été traduit en 45 langues et son théâtre a été joué dans plus de cinquante pays. Élu en 2012 à l’Académie royale de langue et de littérature françaises de Belgique, il est, depuis 2016, membre de l’académie Goncourt. Éric-Emmanuel Schmitt vient de publier tout récemment Madame Pylinska et le secret de Chopin, un conte initiatique, drôle, malin, où la musique se révèle un vrai apprentissage à la vie et à l’amour. Une histoire de vocation où l’on trouvera quelques réponses à la question posée par le thème de cette année « Pourquoi écrire ? ».

Vous connaissez Nice ?Je suis allé souvent rencontrer des lecteurs à Nice. À chaque fois, j’ai aimé me perdre dans les rues de la ville. Nice se « marche » avec bonheur. On s’y promène le nez en l’air, le nez aux aguets, ouvert aux odeurs, aux parfums. Il y a des marchés extraordinaires. Et des restaurants gourmands. Curieusement, pour moi, la mer n’existe pas à Nice, elle est un tableau, un décor bleu (je ne m’y suis jamais baigné d’ailleurs). C’est vraiment la ville qui m’attire. Une ville d’artistes, d’écrivains, de musiciens. Je pense notamment à Romain Gary, à la petite pension que tenait sa mère Mina et qui a été une sorte de tremplin pour que son imaginaire, sa volonté de revanche s’envolent. À Stravinsky aussi qui y a composé. Mais où n’a pas vécu Stravinsky ? Il est vraiment le russe errant. Je connais l’opéra de Nice : un lieu magnifique qui abrite des productions lyriques de grande qualité. Vous comprenez combien je suis content de revenir ?

Le thème de cette année est : « Pourquoi écrire ? »C’est une question à laquelle je fais semblant de répondre depuis bien longtemps. Mais, au fond, demande-t-on à un pommier pourquoi il fait des pommes ? Pour moi, l’écriture est quelque chose de naturel. De tellement naturel que, pendant mon enfance, mon adolescence, tout le monde, parents, proches, amis, professeurs, avaient compris, sauf moi, que j’étais écrivain. J’ai été « diagnostiqué » écrivain avant d’en prendre conscience. Pour moi écrire étant aussi naturel que de respirer, j’envisageais plutôt d’embrasser des professions qui me demanderaient des efforts. On pourrait donc dire que j’ai cédé à ma facilité. Je n’écris pas seulement comme un écrivain, je vis comme un écrivain. C’est à dire que les choses que je perçois nourrissent sans cesse mon imaginaire. La réalité prend vite les inflexions d’une phrase. Ce qui m’arrive s’organise assez vite en récit. C’est comme si il y avait une évidente alchimie qui transforme la réalité en texte.

Vous venez de publier aux éditions Albin Michel, Madame Pylinska et le secret de Chopin. De quel secret s’agit-il ?Tous les grands compositeurs gardent en eux un secret qu’on ne peut pas forcément percer mais qu’il faut, disons, fréquenter. Car chaque compositeur nous fait approcher une conception du monde. En se frottant

Éric-Emmanuel Schmitt

« J’AI BEAUCOUP ÉCRIT AVANT DE ME TROUVER »

D. R

.

LE PRÉSIDENT DU FESTIVAL

•••


les oreilles à leur musique, on s’enrichit de leur mystère. Mozart amène une philosophie du bonheur, Beethoven une volonté, un héroïsme, de la joie, Debussy une renaissance de la sensualité, et Chopin nous entraîne dans un territoire intime où les sentiments palpitent, respirent. Il n’est vraiment pas un musicien qui fait du bruit. Il écrit presque la musique du silence.

N’avez-vous pas eu, à un moment de votre vie, l’envie d’être musicien ?Le livre raconte le passage de mon désir de musique à la nécessité d’écrire. J’y mets en scène, en situation, mes élans de jeunesse. Je suis dans la toute jeunesse et je prends des cours avec cette Mme Pylinska. Avec elle, je découvre que ce j’ai à faire, ce n’est finalement pas de la musique mais bien de la littérature. Ce professeur voit arriver un jeune homme déterminé, volontariste, fonceur. Un vrai bulldozer, plus fait d’ailleurs pour jouer Rachmaninov que Chopin. Au-delà de cette approche un peu fracassante, elle va découvrir quelqu’un de fragile, de doux, et c’est à lui qu’elle va s’adresser. Pour lui faire travailler son toucher, le rendre délicat, plutôt que de le mettre au piano, elle va l’envoyer au jardin du Luxembourg tous les matins cueillir des fleurs sans faire tomber les gouttes de rosée. Pour lui faire comprendre comment le son se propage, elle lui demande de faire des ronds dans l’eau. Et pour le rubato, l’indépendance de la main droite et de la main gauche, elle l’invite à observer le vent dans les arbres, comparer la solidité du tronc et la mobilité des feuillages. Ses cours sont totalement cosmiques. Comiques aussi. En fait ce sont des séances qui visent à me rendre sensible au monde. À la fin, comme je lui dis que je ne suis toujours pas un bon pianiste, elle me réponds : « Tu joues bien Chopin, mais pas sur un piano ». Cette histoire est métaphorique. Je parle de moi, mais je m’efforce de dépasser ma propre histoire. Elle devient un vrai conte d’apprentissage. Je cherche à montrer comment on peut apprendre finalement à comprendre, à se connaître, à voir ses limites, à les repousser. À se concentrer, à s’abandonner. À devenir un homme vibrant et sensible.

Enfant, vous aviez un peu toutes les vocations…Les grandes émotions ont toujours été pour moi des éléments déclencheurs, jamais je ne les ai vécues comme des moments à part, en retrait, où l’on ferme la parenthèse. J’ai découvert Les trois mousquetaires d’Alexandre Dumas quand j’avais 8 ans. Du coup, je me suis mis à écrire des histoires. À 10 ou 11 ans, ça a été Edmond Rostand après que j’ai vu Jean Marais jouer Cyrano au Théâtre des Célestins. Là, j’ai commencé à faire du théâtre et à écrire des pièces. Dans Madame Pylinska et le secret de Chopin je me souviens du piano qui est à la maison et que je déteste parce que ma sœur aînée le torture en en faisant sortir des sons barbares. Un jour quelqu’un vient chez nous et en joue. C’est l’éblouissement. Ca alors, on peut faire ça avec ce vilain meuble ? Et je demande à apprendre le piano. J’ai l’admiration fondatrice. À chaque fois que je suis ébloui par quelque chose, je le transforme en activité. J’ai toujours envie d’exercer de nouveaux arts.

Ainsi, vous avez aimé l’art du pastiche.Pasticher est le propre des gens doués. C’est capter d’emblée ce qui fait presque une rhétorique. J’ai eu ce don d’emblée et je l’ai ensuite cultivé. Je trouvais que c’était très drôle. En plus, j’étais sollicité par les autres. Cela faisait rire tout le monde. Lorsque j’étais à Normale Sup, il n’y avait


•••

•••


pas un anniversaire où je ne faisais pas un compliment à la manière de Duras, de Saint-John Perse, de Chateaubriand ou Racine. Mais cela m’amusait, cela m’inquiétait aussi. Je me demandais quelle était ma voix au milieu de toutes ces voix que j’imitais. L’aventure de l’écriture n’a vraiment commencé qu’au moment où j’ai fait cette recherche. Où je me suis demandé : quel écrivain suis-je ? Il y a ce mot de Cocteau que j’adore : « Il était (une fois) un caméléon. Son maître, pour lui tenir chaud, le déposa sur un plaid écossais bariolé. Le caméléon mourut de fatigue ». J’ai beaucoup écrit avant de me trouver. J’avais des facilités extrêmes et une extrême inquiétude. J’étais fanatique de Claudel depuis que j’avais vu à 15 ans Le partage de midi, mis en scène par Vitez (j’aime toujours profondément Claudel d’ailleurs). Un jour, une amie, qui me suivait dans mes interrogations d’écriture me dit : « Tu voudrais être Claudel, mais tu es peut-être Sacha Guitry ». Cette phrase a été complètement libératrice. Et je me suis dit, on arrête les imitations, on arrête de vouloir être un autre, je vais essayer de devenir moi-même. C’est ce que dit Pindare au tyran de Syracuse : « Deviens ce que tu es. Quand tu en auras pris conscience ».

Vous passez sans cesse d’une actualité à l’autre. Il y a un mois c’était les représentations des Mémoires d’un tricheur, de Guitry justement, que vous avez adapté et mis en scène. Il y a aujourd’hui la sortie de Madame Pylinska. À la rentrée vous serez acteur dans l’adaptation de votre récit Monsieur Ibrahim et les fleurs du Coran. Vous n’arrêtez jamais.Cela renvoie à cette question du « Pourquoi écrire ? » qui fait le thème du Festival. C’est sans doute pour avoir mille et une vies. Lorsque j’écris, j’agrège les vies supplémentaires de tous ces personnages qui traversent mon imagination. Jouer au théâtre, c’est la même chose. Faire des films, aussi. Je ne me disperse pas. Je m’accomplis.

L’an dernier vous faisiez paraître chez Bayard Plus tard je serai un enfant, un livre d’entretiens avec la journaliste Catherine Lalanne. Un livre très intime. J’ai commencé par le théâtre, puis les romans sont arrivés, les nouvelles aussi. J’ai pris grand soin de ne pas parler de moi parce que je me disais que j’avais de la chance d’avoir de l’imagination. C’est vers le 40e titre que j’ai commencé à vraiment oser dire « Je ». Lorsque j’ai raconté cette nuit fondatrice que j’ai passée dans le désert du Hoggar (La nuit de feu, Albin Michel, 2015). Mais je n’emploie la première personne que de manière parcimonieuse. Je ne voudrais pas céder au travers de l’époque : parler de soi. Si je le fais un peu, c’est à la manière d’une fable. Et surtout pour parler des autres. Pour que ça puisse appartenir à l’autre. Je ne veux pas proposer mon portrait, je veux tendre un miroir.


•••

VENDREDI 1er JUIN • 16H30 • OPÉRA DE NICE

Conversation avec Éric-Emmanuel�Schmitt, de l’académie Goncourt, président d’honneur du Festival, autour de son univers artistique et littéraire, animée par Franz Olivier Giesbert.

SAMEDI 2 JUIN • 17H30 • THÉÂTRE DE NICE

Madame Pylinska et le secret de Chopin. Représentation, en exclusivité et en avant première nationale, du nouveau spectacle d’Eric-Emmanuel Schmitt avec au piano Nicolas Stavy et mis en scène par Pascal Faber.


Ce questionnement profond fait tout le mystère de

l’écrivain. Certains découvrent leur vocation tôt dans

l’enfance, pour d’autres, elle se dévoile au hasard

nécessaire d’événements de leur vie adulte. Mais ce

sont toujours de singulières prises de conscience. La vocation est

un puissant appel. On peut y céder vite ou s’en défendre longtemps.

Si elle est puissante, rien ne parvient vraiment à l’étouffer. Il y a du

bonheur et de la douleur à écrire. Des sensations souvent mêlées,

et quelquefois terriblement séparées. Il faut de l’acharnement et

la certitude intime d’une nécessité que le monde peut trouver un

peu absurde. Alors, pourquoi ? À la fin de l’année 1902, Franz

Xaver Kappus, tout jeune cadet à l’académie militaire de Wiener-

Neustadt, taraudé par le désir d’écrire, envoie ses poèmes à Rainer-

Maria Rilke. Il lui demande avec anxiété s’ils sont bons et surtout

s’il peut faire le choix d’une carrière littéraire. S’en suivra une

correspondance réunie en 1929 sous le titre de Lettres à un jeune

poète. Ces réflexions de Rilke sur la vie créatrice sont précieuses.

Elles éclairent ce questionnement du Pourquoi. Que dit-il ? « Il

n’est qu’un seul chemin. Entrez en vous-même, cherchez le besoin

qui vous fait écrire : examinez s’il pousse ses racines au plus

profond de votre cœur. Confessez-vous à vous-même : mourriez-

vous s’il vous était défendu d’écrire ? Ceci surtout demandez-

vous à l’heure la plus silencieuse de votre nuit : ‘‘Suis-je vraiment

contraint d’écrire ?’’ Creusez en vous-même vers la plus profonde

réponse. Si cette réponse est affirmative, si vous pouvez faire front

à une aussi grave question par un fort et simple : ‘‘Je dois’’, alors

construisez votre vie selon cette nécessité. » Suprême exigence. On

a hâte d’entendre ce qu’en disent les auteurs réunis au Festival

de Nice.

23ème ÉDITIONPOURQUOI Écrire ?

LE FESTIVAL DU LIVRE DE NICE 2018


Il en est qui racontent que s’asseoir à leur table de travail est à chaque fois un bonheur mêlé d’excitation, d’autres qui construisent leurs livres dans une sereine lenteur, d’autres encore que cela angoisse et qui souffrent, ligne après ligne, page après page. Qui croire ? Tous bien sûr. Il y a mille et une manières d’être un écrivain. Et mille et une manières d’écrire. Petit florilège du XVIIIe siècle à aujourd’hui.

Christian Bobin« Ce n’est pas pour devenir écrivain qu’on écrit. C’est pour rejoindre en silence cet amour qui manque à tout amour. »

Giacomo Casanova« J’écris pour ne pas m’ennuyer. »

Blaise Cendrars« Écrire est une vue de l’esprit. C’est un travail ingrat qui mène à la solitude. »

Jean Cocteau« Écrire est un acte d’amour. S’il ne l’est pas il n’est qu’écriture. »

Frédéric Dard« Écrire, c’est l’art des choix, comme on dit à Privas. » Marguerite Duras« Écrire, c’est aussi ne pas parler. C’est se taire. C’est hurler sans bruit. »

Annie Ernaux« Écrire, c’est d’abord ne pas être vu. »

Léon-Paul Fargue« Écrire, c’est savoir dérober des secrets qu’il faut encore savoir transformer en diamants. »

Gustave Flaubert« Il faut une volonté surhumaine pour écrire, et je ne suis qu’un homme. »

Jean Genet« Écrire, c’est lever toutes les censures. »

Jean-Marie Gustave Le Clézio« Écrire, c’est surtout essayer de survivre. »

Paul Léautaud« Rien ne fait mieux écrire que d’écrire sur ce qu’on aime. »

Stéphane Mallarmé« Écrire, c’est déjà mettre du noir sur du blanc. »

Erik Orsenna« Pour écrire, il faut vivre dans la connaissance des mots et l’amitié des phrases. »

Georges Perec« Écrire : essayer méticuleusement de retenir quelque chose : arracher quelques bribes précises au vide qui se creuse, laisser, quelque part, un sillon, une trace, une marque ou quelques signes. »

Georges Perros« Écrire, c’est renoncer au monde en implorant le monde de ne pas ressembler à nous. »

Raymond Queneau« Écrire ne coûte rien mais nous procure d’infinis plaisirs. »

Pascal Quignard« Parler, c’est faire figure. Écrire, c’est disparaître. »

Jules Renard« Écrire, c’est presque toujours mentir. »

Romain Rolland« Écrire est long pour l’auteur, mais lire est très court pour le lecteur. »

Robert Sabatier« Écrire, c’est lire en soi pour écrire en l’autre. »

Françoise Sagan« Écrire est une entreprise tellement solitaire. »

Paul Valéry« Écrire enchaîne. Garde ta liberté. »

« POURQUOI ÉCRIRE ? » QUAND LES ÉCRIVAINS REPONDENT À LA QUESTION

LE FESTIVAL DU LIVRE DE NICE 2018


UN FESTIVAL À DIMENSION UNIVERSELLE

Deux millions et demi de kilomètres carrés de bleu. Du détroit de Gibraltar aux entrées des Dardanelles et au canal de Suez, la Méditerranée fait respirer les frontières. Et il y en a des frontières de part et d’autre de la mer ! Plus de vingt pays côtiers. Commençons par le Nord-Ouest et faisons la boucle : l’Espagne, la France, Monaco, l’Italie, Malte, la Slovénie, la Croatie, la Bosnie-Herzégovine, le Monténégro, l’Albanie, la Grèce, la Turquie, Chypre, la Syrie, le Liban, Israël, la Palestine, l’Egypte, la Lybie, la Tunisie, l’Algérie, le Maroc… À Nice, on aime la Méditerranée, ses cultures et bien sûr ses écrivains.

UN PRINTEMPS À THESSALONIQUEJumelée avec Thessalonique en Grèce, Nice, pour la première fois partage son Festival du livre avec la ville portuaire du golfe Thermaïque. Du 3 au 6 mai, en effet, s’est tenue la Thessaloniki Book Fair, grande manifestation littéraire de cette capitale culturelle de la Grèce. Le thème cette année en était la francophonie. D’un bord à l’autre, des auteurs vont, à Thessalonique, puis à Nice, offrir leurs livres et leurs expériences et surtout partager la littérature. Ainsi est parti à Thessalonique le romancier Claude Rizzo. Ainsi vient à Nice pour le Festival, son homologue grec Dimítris Stefanákis.Claude Rizzo est né en 1943 à Tunis. Niçois d’adoption (il y est installé depuis 1976), Maltais d’origine, il revendique avec passion ses trois appartenances. Enseignant, chef d’entreprise, il est devenu écrivain par passion et par goût des autres. Ses romans, proches et sensibles racontent en effet des histoires de famille, traversées de secrets et de grands élans sensibles. Ses personnages sont attachants, fragiles. Troublants aussi. Comme dans son dernier livre, Des vérités écrites sur le sable (éditions Lucien Souny), une douloureuse histoire d’emprise et d’héritage où le bien finit par triompher. Et qui se passe… à Nice.Dimítris Stefanákis est né à Kéa, une île grecque de la mer Egée en 1961. Écrivain, poète, traducteur en grec de Prosper Mérimée, de Saul Bellow, de John Updike, de Margaret Atwood ou de Joseph Brodsky, il est l’auteur de Jours d’Alexandrie (Viviane Hamy) qui a reçu en 2011 le prix Méditerranée étranger. Une étonnante plongée dans cette Babel des temps modernes de la première moitié du XXe siècle. « Alexandrie (…) fut, dit-il, la patrie perdue d’esprits internationalistes de toutes origines, le parfum extatique de la Méditerranée. » Son dernier livre, Film noir (Viviane Hamy), est une inquiétante fresque historique aux allures de roman d’espionnage dans l’Europe de la Grande Guerre.

TOUTE UNE SAISON EN ISRAËLRenouveler le regard que portent les Français sur Israël et celui des Israéliens sur la France. Entre juin et novembre, la Saison France-Israël réunit institutionnels, chercheurs, intellectuels et artistes. Dialogues, échanges, débats d’idées. Près de 400 événements vont se dérouler dans les deux pays. Et cette année 2018 est particulièrement symbolique puisqu’elle marque aussi les soixante-dix ans de la création de l’Etat hébreu. Cette Saison France-Israël s’annonce comme un grand

LE FESTIVAL DE NICE EST TOUJOURS AMOUREUX DE LA MÉDITERRANÉE

•••


moment de partage dans les domaines de l’innovation, des sciences, de l’économie, de l’éducation, du design, de l’art contemporain, de la musique, de la danse, du cinéma du théâtre. Des livres et de la littérature aussi. Bien sûr. La ville de Nice ne pouvait qu’ouvrir grand son Festival à l’événement. Plusieurs auteurs israéliens francophones, seront présents dont le journaliste Yemini Ben-Dror (L’industrie du mensonge, Berg international), le philosophe et psychanalyste Carlo Strenger (Allons-nous renoncer à la liberté ?, Belfond) ou la linguiste Tsvia Walden-Peres, qui vient accompagnant les mémoires de son père, l’ancien président israélien, prix Nobel de la paix, décédé l’an dernier (Aucun rêve n’est impossible, Baker street). D’une rive à l’autre de la Méditerranée, les livres sont des messagers d’espoir.

POUR SALUER AHARON APPELFELDL’hébreu aura été sa « langue maternelle adoptive ». Le poète et romancier Aharon Appelfeld, disparu le 4 janvier de cette année à l’âge de 85 ans, reste le plus grand écrivain contemporain israélien. Il a écrit plus de cinquante livres. Publié pour la première fois chez nous en 1978, le public français n’a pourtant vraiment découvert son œuvre qu’avec Histoire d’une vie (L’Olivier), prix Médicis étranger en 2004. Cette Histoire est la sienne. Né en Roumanie en 1932, il va être confronté au meurtre de sa mère, connaître le ghetto, puis la séparation d’avec son père et la déportation dans un camp à la frontière de l’Ukraine. Il a dix ans et il parvient à s’évader, se cache dans la forêt, subsiste comme il peut avant d’être recueilli par l’Armée rouge. Il traversera ensuite l’Europe avec un groupe d’adolescents orphelins jusqu’en Italie, d’où grâce à une association juive il s’embarque pour la Palestine. Il y arrivera en 1946. Son écriture entrelace sans cesse la tristesse lourde et la folle dérision. Il est l’auteur israélien le plus traduit au monde. En France, sa traductrice, fidèle, est Valérie Zenatti, auteur pour la jeunesse et romancière sensible – elle a obtenu le prix Méditerranée et le prix du livre Inter en 2014 pour Jacob, Jacob (L’Olivier) –. La relation d’admiration et d’affectueuse complicité qu’elle a entretenu avec lui donne au lecteur une proximité rare. Au Festival, elle présentera Des jours d’une stupéfiante clarté (L’Olivier), le dernier texte d’Appelfeld paru en 2018. Ses propres livres aussi. Et le savez-vous ? Elle est née à Nice !

•••

VENDREDI 1er JUIN • 16H • SCÈNE DES TROIS GRÂCES (JARDIN ALBERT 1er) Conversation avec Tsvia�Walden�Peres, autour du livre de sonpère Shimon�Peres, Aucun rêve n’est impossible (Baker Street), animée par Christophe Ono-dit-Biot, journaliste (Le Point). SAMEDI 2 JUIN • 15H15 • ESPACE DÉBATS (JARDIN ALBERT 1er)

Grand entretien avec Pierre�Assouline sur son dernier livre Retour à Séfarad (Gallimard) animé par Jean-François Colosimo, éditeur, écrivain, théologien.

UN FESTIVAL À DIMENSION UNIVERSELLE


LITTÉRATURE GÉNÉRALE

Vous les avez lus et, à travers leurs livres, il vous semble que vous les connaissez déjà un peu. Pendant les trois jours du Festival, vous allez enfin pouvoir les rencontrer, participer à leurs débats, leur poser toutes les questions que vous voulez. Bavarder avec eux et vous faire dédicacer leurs ouvrages.

QUAND LES LIVRES SE SUIVENT… (par trois)Douglas Kennedy revient à Nice cette année pour signer le tome 3 et dernier de sa Symphonie du hasard (Belfond), sa grande fresque américaine de Nixon à Trump. Une saga familiale aussi et le roman de la vie d’Alice, son héroïne, qui se débat comme elle peut pour exister. Du grand Douglas Kennedy. Pierre Lemaître qui avec Au revoir là-haut, prix Goncourt 2013, s’attaquait (lui aussi) à une trilogie, en publie le deuxième volet Couleurs de l’incendie (Albin Michel). Après la fin de la Grande Guerre, nous voilà dans les années 1920-1930. Gageons que le prochain tome se déroulera sous l’occupation. Bernard Werber, l’auteur vedette de La trilogie (encore !) des fourmis nous offre une bien étrange enquête policière avec Depuis l’au-delà (Albin Michel). Spiritisme, quand tu nous tiens…

… ET NE SE RESSEMBLENT PASJean-Noël Pancrazi raconte de manière poignante son retour raté en Algérie, sa terre natale, dans Je voulais leur dire mon amour (Gallimard). Nathalie Kuperman, avec Je suis le genre de fille (Flammarion) se penche sur son quotidien de femme avec une tendresse douce-amère, une autodérision un rien désespérée. On rit et on est ému. Irène Frain apporte Il me fallait de l’aventure (éditions de l’Aube), un recueil de textes personnels, intimes, à lire en parallèle à son dernier roman autobiographique La fille à histoires (Seuil). On y lit : « Comment en suis-je venue à écrire ? Je revois ma mère. Je l’entends. Elle avait un don inouï pour les histoires. Courtes ou longues, vraies ou fausses. C’était sa façon de conjurer la souffrance, la vie difficile. Elle m’a ainsi ouvert ces portes invisibles qui transfigurent le monde et font jaillir l’espoir. » Irène Frain aura bien des choses à partager sur le thème du festival cette année. Et aussi Didier van Cauwelaert, Pierre Assouline, Jérôme Cordelier, Anne Goscinny, Jean-François Colosimo, Gilbert Sinoué, Paule Constant, Scholastique Mukasonga, Laurent Seksik, Alain Vircondelet, Jean-Marie Rouart, Isabelle Carré, Hubert Artus, Dan Franck, Axel et Jean-François Kahn, Grégoire Delacourt, Mazarine Pingeot, Smaïn, Allain Bougrain-Dubourg, Albert Toscano, Jean-Claude Camus, Thomas Sotto, Éric Naulleau, Antoine Albertini, Gaël Nofri, Thierry Beccaro, Jean Siccardy, Daniel Picouly, Bernard-Henri Lévy, Vladimir Fédorovski, Azouz Begag, Sonia Mabrouk, Michaël Darmon, Danielle Moreau, Mathilda May, Anne Goscinny, Patrick Moya, René de Ceccatty, Eliette Abecassis, Claude Sérillon, Valérie Toranian, Costa Gavras, Catherine Ceylac. Tant d’autres… Ils vous attendent.

En quête de livres anciens ? Sept libraires niçois chevronnés proposent, quant à eux, sur un espace dédié, un large choix de livres anciens et modernes, estampes, curiosités.

LE GRAND RENDEZ-VOUS AVEC LES AUTEURS ET LEURS LIVRES RENCONTREZ LES ÉCRIVAINS QUE VOUS AIMEZ


« Je m’appelle Jean-Marie Gustave Le Clézio. Je suis né à Nice d’un père anglais et d’une mère française. Je suis grand et maigre. À l’Île Maurice d’où ma famille est originaire, les Le Clézio portent le surnom de Nekleso [n’a-que-les-os]. J’ai commencé à écrire des livres en pensant que ce qu’il fallait, c’était écrire des histoires, puis ensuite j’ai continué en pensant qu’il fallait écrire des idées. J’ai continué en pensant qu’il fallait décrire des personnages et maintenant je ne sais plus pourquoi j’écris. Peut-être que j’écris simplement pour faire de la musique avec les mots. Comprendre qui je suis, qui sont les autres, pour les interroger, pour quelquefois recevoir leur réponse… » Juste après que l’écrivain avait reçu le prix Nobel de littérature à Stockholm en 2008, François Caillat et Antoine de Gaudemar réalisaient un portrait de lui pour l’émission documentaire « Empreintes », sur France 5. Cette confidence de l’époque qui ouvre ce film intimiste résonne tout particulièrement dans le thème du « Pourquoi écrire ? » que questionne le Festival cette année. J.M.G. Le Clézio en est un des invités phare. Il vient d’avoir 78 ans. Cela fait plus de cinquante ans qu’il écrit. Enfin qu’il publie, car c’est tôt dans l’enfance qu’il a commencé. Il n’a en effet que 7 ou 8 ans quand il s’applique à son premier récit, rédigé sur le bateau qui l’emmène au Nigeria avec sa mère, retrouver son père médecin militaire britannique, en poste là-bas depuis des années. « C’est à l’Afrique que je veux revenir sans cesse, à ma mémoire d’enfant » confiera-t-il dans son livre biographique L’Africain (Mercure de France, 2004). Aujourd’hui, il séjourne entre la Chine et la Bretagne. L’Île Maurice et Nice. Il y a eu la Thaïlande, le Mexique, le Panama, le Cambodge, les États-Unis, la Corée. Et beaucoup d’autres étapes, en Europe et ailleurs. Il va d’un continent à l’autre, d’un pays à l’autre. Sa vie ressemble à un éternel voyage, et ses livres sont autant d’empreintes qu’il laisse de cette errance féconde. Son premier roman Le procès-verbal (Gallimard), paru en 1963 recevra le prix Renaudot. Il est l’auteur depuis d’une cinquantaine de titres, romans, nouvelles, essais, adaptations, ouvrages pour la jeunesse. Chez lui, l’enfance, les fidélités familiales, les terres des origines, les odyssées et les exodes, les révoltes face aux injustices, les grands mythes, les rêves, la quête de l’ailleurs, se rejoignent dans des livres d’une profonde humanité. Son dernier roman Bitna, sous le ciel de Séoul (Stock) raconte l’étrange rencontre entre deux êtres que rien ne devait rapprocher. A Séoul, une jeune fille pauvre venue de province va inventer des histoires pour une femme qu’une maladie sans espoir immobilise sur un fauteuil roulant. Elle les nourrit de ses pérégrinations dans la ville, de ses rencontres, de ses espoirs et de ses effrois. Le réel et les songes. L’imaginaire. Et si l’aventure en mots de cette Shéhérazade coréenne nous parlait simplement de la vocation et du travail de l’écrivain ?

LES MONDES DE J.M.G. LE CLÉZIO

VENDREDI 1er JUIN • 15H30 • OPÉRA DE NICE

Conversation avec J.M.G.�Le�Clézio, Prix Nobel de littérature 2008, autour de son dernier livre Bitna, sous le soleil de Séoul (Stock), animée par Franz-Olivier Giesbert, journaliste (La Provence, Le Point)

D. R

.



Si ce n’est lui, c’est donc son frère. Dans la famille Musso, ils sont deux à s’être lancés dans la grande aventure de l’écriture. Et avec quel succès ! Guillaume, l’aîné, qui fêtera ses 44 ans juste après le Festival, est aujourd’hui le romancier le plus vendu en France et traduit en près de quarante langues. Valentin, le cadet, 40 ans, est un auteur de polars reconnu. À Antibes où ils sont nés tous les deux, leur père s’occupait de finances publiques et leur mère dirigeait la bibliothèque municipale. Tôt, ainsi, avec eux, ils conjugueront l’apprentissage d’une certaine rigueur et la découverte des livres. « Ça m’a donné le goût d’avoir à la fois les pieds sur terre et la tête dans les étoiles », confiera Guillaume. Les deux frères suivront chacun de sérieuses études. Guillaume obtiendra le CAPES de Sciences économiques et enseignera plusieurs années. Valentin sera agrégé de lettres classiques. Il est toujours professeur de littérature. En 2001, Guillaume publie chez Anne Carrière son premier roman, Skidamarink, un thriller contemporain à énigmes où il est question du vol de la Joconde et de disparition mystérieuse du magnat international de l’informatique et du multimédia. En 2004, ce sera Et après…, troublante histoire d’amour et de mort, et le début d’une longue liste de best-sellers. Valentin ouvre le bal en 2010 avec La ronde des innocents aux Editions les nouveaux auteurs où il déroule un suspense haletant. S’y mêlent secrets de famille et course contre la mort. À noter qu’il avait adressé le manuscrit sous le nom de Valentin Fournier afin de rester discret. Il a maintenant sept titres à son actif. Tous les deux seront au Festival cette année (En voisins. La ville et sa région se retrouvent d’ailleurs dans beaucoup de leurs livres. Et Valentin est Niçois…). Chacun vient avec son dernier roman. Guillaume publie La jeune fille et la nuit (Calmann-Lévy. 440 p., 21,90 €) et Valentin, Dernier été pour Lisa (Seuil, 400 p., 19,90 €). Les morts, les fantômes, les remords, vous trouverez peut-être, qui sait ?, des points communs aux textes de ces deux frères talentueux. Au fait, vous saviez qu’il en existe un troisième ? Julien, le benjamin. Il a enseigné lui aussi, et se trouve à la tête d’une startup qui propose des solutions de marketing digital aux entreprises. Qui sait si, à son tour, il n’a pas envie d’écrire ?

MUSSO ET MUSSO

DIMANCHE 3 JUIN • 14H30 • OPÉRA DE NICE

Conversation avec Guillaume�Musso autour de son dernier ouvrage La Jeune fille et la Nuit (Calmann-Lévy) animé par Lorène Majou, chroniqueuse.

A. D

I CRO

LLAL

ANZA

E. S

CORC

ELLE

TTI C

ALM

ANN-

LÉVY



Il suffit d’un rien pour que tout bascule. D’un rien du tout pour le monde, les gens sérieux et les choses importantes. Mais d’un rien de notre existence, de notre vie si fragile. Un rien et ça déraille. Un événement banal en apparence peut nous jeter dans l’angoisse, la gêne pesante, les rages, les folies. « Mais qu’est-ce donc qui m’arrive ? ». Et la question taraude, s’insinue au point que celui qu’elle tourmente finit par ne plus savoir qui il est vraiment. Nathalie Kuperman est l’écrivain de ces minuscules inquiétudes qui se font envahissantes, de ces affres ordinaires qui tournent à l’aigre, de ces ennuis qui deviennent des chagrins. Mais elle le fait (presque) toujours un pas de côté, dans la dérision, la moquerie légère. Une manière de ne pas se prendre au sérieux alors même que le quotidien nous brutalise et nous abat. Son premier roman, Le contretemps (Editions du Griot, 1993. Réécriture aux Editions des Busclats, 2012) parlait de l’échec annoncé d’une relation amoureuse. Pourquoi diable s’entête-t-on quand on pressent le pire ? Suivront dix autres titres dont Les raisons de mon crime (Gallimard), retrouvailles douloureuses entre deux cousines, qui obtiendra le prix de la Closerie des Lilas en 2012. Son dernier texte, Je suis le genre de fille (Gallimard), est une comédie acide à la première personne sur les apparences. Juliette, la narratrice est une sorte de « desperate housewife » rongée par les bonnes résolutions et les grands empêchements. C’est drôle et très touchant. Nathalie Kuperman écrit aussi pour la jeunesse. Plein d’histoires de petits riens…

LES PETITS RIENS DE NATHALIE KUPERMAN

CATH

ERIN

E H

ÉLIE

© É

DIT

ION

S G

ALLI

MAR

D


Entre deux séances de dédicaces, Nathalie�Kuperman participera au café littéraire, au forum des auteurs, jardin Albert 1er


On croit tout connaître de lui par ses livres, comme s’il s’était confié en romançant sa vie, en la parant de couleurs sentimentales, transformant ses petits chagrins, ses grands espoirs, en une séduisante littérature, émouvante, touchante. Surprenante. Qui n’a pas été sous le charme de la Saga Malaussène de Daniel Pennac (Gallimard, 1985-1999)? Qui n’a pas doucement frémi à lecture de cette série policière en six romans (qui ne sont pas forcément six volumes) ? Cela n’a rien à voir avec la réalité sans doute. Mais on pourrait avoir envie de lire entre les lignes… Daniel Pennac est un des plus séduisants de nos auteurs. De son vrai nom Daniel Pennacchioni, il est né en décembre 1944, quatrième et dernier garçon d’une famille d’origine corse et provençale. Son père est militaire de carrière, officier supérieur, et… fou de poésie. L’enfance de Daniel se déroule au gré des affectations paternelles, d’Afrique en Asie, avant le retour en France dans le Alpes-Maritimes. Il racontera dans Chagrin d’école (Gallimard, 2007. Prix Renaudot) que sa scolarité fut épouvantable. Ce qui ne l’empêchera pas de faire de très convenables études (baccalauréat et maîtrise de lettres à Nice) et de devenir professeur de littérature dans l’Aisne, puis à Nice, puis à Paris. Il continuera d’enseigner jusqu’en 1995, année où, le succès aidant, il décide de se consacrer entièrement à ses livres. Pennac (il a choisi de raccourcir son nom pour ne pas gêner sa famille au moment de la publication au Seuil en 1973 d’un pamphlet sur le service militaire) est l’écrivain de l’imagination au pouvoir. Il a publié pour la jeunesse, a été scénariste de BD, a défendu avec ferveur la liberté du lecteur (Comme un roman. Gallimard, 1992). Son dernier texte, Mon frère (Gallimard) rend un bel hommage à Bernard, son aîné disparu qui lui a donné le goût de la littérature. Ce frère qu’il voit aujourd’hui semblable au Bartleby de Melville qu’il a adapté avec François Duval et joué au théâtre de la Pépinière en 2009. Un frère protecteur, fondateur, à qui il doit sans doute sa vocation d’écrire. Quand enfant, il souffrait de ses mauvais résultats scolaires, répétant : « Je suis con ! Je suis con ! », Bernard lui répondait rassurant et superbe : « Mais non, si tu étais con, je le saurais. ».

DANIEL PENNACOU L’IMAGINATION AU POUVOIR

JEUDI 31 MAI • 18H • BIBLIOTHÈQUE LOUIS-NUCÉRA

En préambule du Festival, Aurélie de Gubernatis reçoit, dans le cadre des jeudis littéraires, Daniel�Pennac autour de son dernier livre Mon frère (Gallimard). Rencontre suivie d’une séance de dédicaces.

CATH

ERIN

E H

ÉLIE

© É

DIT

ION

S G

ALLI

MAR

D



Dans les dictionnaires que nous connaissons, du Larousse au Robert, sans oublier celui toujours en chantier de l’Académie française, on veille, de A comme Abaca à Z comme Zythum à ne pas omettre un seul mot (si vous ne savez pas ce que sont Abaca et Zythum, ouvrez donc le dictionnaire) et à donner la définition la plus complète et la plus objective possible. Pour les « Dictionnaires amoureux » le choix et la subjectivité sont au contraire de mise. Cette collection, créée en 2000 chez Plon par Jean-Claude Simoën et aujourd’hui dirigée par Vincent Barbare, compte aujourd’hui plus de cent titres (111 pour être précis). Et chacun se révèle comme un essai intime, sensible sur un sujet cher au cœur de son auteur. Qui les rédige ? Des écrivains bien sûr, en grande majorité, mais aussi des personnalités : politiques, journalistes, avocats, cuisiniers, sportifs. Tous les sujets sont abordés. Ainsi, peut-on passer du Dictionnaire amoureux de la Grèce de Jacques Lacarrière, à celui des jardins par Alain Baraton, du Dictionnaire amoureux de Mozart par Eve Ruggieri, de Shakespeare par François Laroque à celui de la chanson française par Bertrand Dicale ou de Tintin par Albert Algoud. De Jésus par Christian Petitfils à l’islam par Malek Chebel et du judaïsme par Jacques Attali. De la Bourgogne par Jean-Robert Pitte à Paris par Nicolas d’Estienne d’Orves, à Venise par Philippe Sollers. Grand succès avec le Dictionnaire amoureux des vins de Bernard Pivot et le Dictionnaire amoureux des chats de Frédéric Vitoux. Mais dites, à quand un Dictionnaire amoureux de Nice ?

PATRICE BLANC-FRANCART RACONTE LE JAZZ

Patrice Blanc-Francart, homme de radio, critique musical érudit, sera à Nice pour le Festival. Il vient de publier un Dictionnaire amoureux du jazz. Et c’est peu dire qu’il connaît la musique sur le bout des notes. La première entrée du livre est Julian « Cannonball » Adderley, le saxophoniste roi du soul des années 1960, qui enregistra avec Miles Davis, John Coltrane ou Paul Chambers. La dernière : Joe Zawinul, pianiste et fondateur de Weather Report et qui joua aussi (comme quoi la boucle est parfaite) avec Julian « Cannonball » Adderley. Pour Blanc-Francart, le jazz est « la musique des anges dans un siècle de fer ». Alors on se laisse aller à l’histoire, au son, aux époques, aux anecdotes. C’est passionnant à toutes les pages et c’est d’actualité. En effet, le Nice jazz Festival qui souffle ses soixante-dix bougies cette année débute le 16 juillet.

Dictionnaire amoureux du jazz de Patrice Blanc-Francart. Plon. 656 p., 24 ¤

A COMME AMOUREUX, D COMME DICTIONNAIRE

D. R

.


Entre deux séances de dédicaces, Patrice�Blanc-Francart participera au café littéraire, au forum des auteurs, jardin Albert 1er



PETIT GUIDE PRATIQUE DU FESTIVAL

AU FIL DES DÉBATS ET RENCONTRESLE FORUM DES AUTEURS

Pendant toute la durée du Festival, le Forum des auteurs propose en continu des interviews d’auteurs et des débats animés par Patrice ZEHR, journaliste (programme détaillé dans Nice-matin du 30 mai et sur www.nice.fr)

JEUDI 31 MAI

18H • BIBLIOTHÈQUE LOUIS-NUCÉRA Les jeudis littéraires avec Daniel PennacAurélie de GUBERNATIS reçoit, dans le cadre des jeudis littéraires, Daniel PENNAC, l’auteur de Chagrin d’école et de la célèbre Saga Malaussène, autour de son dernier livre Mon frère (Gallimard). Rencontre suivie d’une séance de dédicaces.

VENDREDI 1er JUIN

14H30 • LYCÉE MASSÉNA Science et éthique, notion de progrèsConversation avec Axel KAHN, scientifique et médecin généticien, animée par Philomène Claude LONGO (Professeur honoraire, référente auprès de la Direction du Lycée dans le cadre de la programmation des manifestations culturelles proposées et organisées au Lycée Masséna).

15H30 • OPÉRA DE NICE Conversation avec J.M.G. LE CLÉZIO, Prix Nobel de littérature 2008, autour de son dernier livre Bitna, sous le soleil de Séoul (Stock), animée par Franz-Olivier GIESBERT.

16H • SCÈNE DES TROIS GRÂCES (JARDIN ALBERT 1er)Conversation avec Tsvia WALDEN PERES, autour du livre posthume de son père Shimon Peres, Aucun rêve n’est impossible (Baker Street), animée par Christophe ONO-DIT-BIOT, journaliste (Le Point).

16H • ESPACE DÉBATS (JARDIN ALBERT 1er) Table ronde : « Le petit Nicolas en niçois », avec Anne GOSCINNY, Aymar du CHATENET, Philippe Del GIUDICE et Jean-Luc GAG.

16H30 • OPÉRA DE NICE Conversation avec Eric-Emmanuel SCHMITT, de l’académie Goncourt, président d’honneur du Festival, autour de son actualité artistique et littéraire, animée par Franz Olivier GIESBERT.

17H • BIBLIOTHÈQUE LOUIS-NUCÉRA Conversation avec Gilbert SINOUÉ, autour de son dernier livre, Le royaume des deux mers (Denoël) animée par Lorène MAJOU (chroniqueuse littéraire).

17H • HÔTEL ASTON LA SCALADiffusion du documentaire sonore « Nice, au fil des témoignages », réalisé par Sandrine PACITTO-MATHOU (journaliste et réalisatrice indépendante). Le fil conducteur de ce documentaire, réalisé après le 14 juillet 2016, est culturel. Parmi les invités : BEN, Ernest PIGNON-ERNEST, Noël DOLLA, Marc BARANI, Edmond BAUDOIN, Stéphanie MARIN, Anne DOPFFER, Jean-Jacques AILLAGON...

17H • ESPACE DÉBATS (JARDIN ALBERT 1er) Table ronde « Ne pas savoir lire et écrire dans la France d’aujourd’hui » avec Laurence BUFFET, responsable du CRI, Daniel PICOULY, écrivain et Jean-Luc GAG, Conseiller Municipal délégué au Patrimoine Historique, à l’Archéologie, à la Littérature, à la Lutte contre l’Illettrisme, au Théâtre, à la Langue niçoise, conseiller Métropolitain.

17H30 • SCÈNE DES TROIS GRÂCES (JARDIN ALBERT 1er) Table ronde « Le Fantôme de la Prom ». Histoire et archéologie du Palais de la Jetée-Promenade », avec Alain GRANDIEUX (archéologue-céramologue, service d’archéologie Nice Côte d’Azur), Charlie LECACH (historien et journaliste), Jean-Paul POTRON (historien, responsable de la bibliothèque du chevalier de Cessole et Stéphane MORABITO, archéologue-responsable des opérations sous-marines, service d’archéologie Nice Côte d’Azur).

SAMEDI 2 JUIN

11H • OPÉRA DE NICELa Dictée pour les nuls. Proposée par le professeur Julien SOULIE et les éditions First, la dictée sera lue par l’écrivain Laurent SEKSIK. Inscriptions jusqu’au 30 mai par courriel à : [email protected]. Remise des prix le 2 juin à 18h30 (Forum des auteurs).

11H15 • ESPACE DÉBATS (JARDIN ALBERT 1er) Grand entretien avec Irène FRAIN, autour de son dernier ouvrage, La fille à histoires (Seuil) animé par Antoine BOUSSIN.


14H15 • HÔTEL ASTON LA SCALA Conversation avec Thierry BECCARO : « Peut-on guérir de son enfance ? » (dernier livre paru : Je suis né à 17 ans, Plon) animée par Fernande LUCAS (Lire et faire lire/ Ligue de l’enseignement des Alpes-Maritimes).

14H15 • SCÈNE DES TROIS GRÂCES (JARDIN ALBERT 1er) Grand entretien avec Pierre LEMAÎTRE, autour de son dernier ouvrage, Couleurs de l’incendie (Albin Michel), animé par Hubert ARTUS (Lire).

14H15 • ESPACE DÉBATS (JARDIN ALBERT 1er) Grand entretien avec Thomas SOTTO, autour de son dernier ouvrage, Une aventure nommée Federer (Du Rocher) animé par Nicolas GALUP (rédacteur en chef, Azur TV).

14H30 • OPÉRA DE NICE Conférence de Vladimir FÉDOROVSKI autour de son dernier ouvrage, Au cœur du Kremlin, des tsars rouges à Poutine (Stock).

14H30 • LYCÉE MASSÉNA Conversation avec Didier van CAUWELAERT , autour de son dernier ouvrage, J’ai perdu Albert (Albin Michel) animée par Philomène Claude LONGO.

15H15 • SCÈNE DES TROIS GRÂCES (JARDIN ALBERT 1er) Grand entretien avec Douglas KENNEDY, autour de son dernier ouvrage, La symphonie du hasard T3 (Belfond) animé par Antoine BOUSSIN.

15H15 • ESPACE DÉBATS (JARDIN ALBERT 1er) Grand entretien avec Pierre ASSOULINE, autour de son dernier ouvrage, Retour à Séfarad (Gallimard) animé par Jean-François COLOSIMO (éditeur, écrivain, théologien).

15H15 • HÔTEL ASTON LA SCALA Conversation avec Claude SERILLON et Henri-Christian GIRAUD : « De Gaulle, déjeuner à Madrid ou à Baden Baden ? », animée par Fernande LUCAS.

15H45 • LYCÉE MASSÉNA Conversation avec COSTA-GAVRAS, autour de son dernier ouvrage, Va là où il est impossible d’aller (Seuil) animée par Philomène Claude LONGO.

16H. BIBLIOTHÈQUE LOUIS-NUCÉRA Conversation avec Bernard WERBER, autour de son dernier ouvrage, Depuis l’Au-delà (Albin Michel) animée par Lorène MAJOU.

16H30 • HÔTEL ASTON LA SCALA Conversation avec Jean-François KAHN : « Victor Hugo, révolutionnaire ou précurseur ? » autour de son livre Victor Hugo, un révolutionnaire (Pluriel) animée par Fernande LUCAS.

17H30 • HÔTEL ASTON LA SCALA L’homme connecté et/ou augmenté, danger pour le progrès ? Débat croisé de Laurence VANIN, Docteur en philosophie, directeur de la Chaire d’excellence Smart City : Philosophie et Ethique, Université Nice Côte d’Azur et de Marco LANDI, ancien vice-président d’APPLE monde, président de l’association en charge de la numérisation des Alpes-Maritimes.

DIMANCHE 3 JUIN

11H • ESPACE DÉBATS (JARDIN ALBERT 1er) Grand entretien avec Axel KAHN, autour de son dernier ouvrage, Jean un homme hors du temps (Stock) animé par Antoine BOUSSIN.

14H30 • OPÉRA DE NICE Conversation avec Guillaume MUSSO, autour de son dernier ouvrage, La jeune fille et la nuit (Calmann-Lévy) animée par Lorène MAJOU.

14H30 • ESPACE DÉBATS (JARDIN ALBERT 1er) Grand entretien avec Jean-Marie ROUART, autour son dernier ouvrage, La vérité sur la comtesse Berdaiev (Gallimard) animé par Antoine BOUSSIN.

15H • SCÈNE DES TROIS GRÂCES (JARDIN ALBERT 1er) Grand entretien avec Éric NAULLEAU, autour de son dernier ouvrage, Quand la coupe déborde (Stock) animé par Hubert ARTUS.

15H30 • ESPACE DÉBATS (JARDIN ALBERT 1er) Grand entretien avec Isabelle CARRÉ, autour de son dernier ouvrage, Les rêveurs (Grasset) animé par Antoine BOUSSIN.

16H • OPÉRA DE NICE Conversation avec Bernard-Henri LÉVY, autour de son dernier ouvrage, L’empire et les cinq rois (Grasset) avec Olivier BISCAYE (Directeur adjoint des rédactions du Midi Libre).

LES ADRESSES DU FESTIVAL

Jardin Albert 1er (Arc de Venet), Opéra de Nice (rue Saint-François-de-Paule), Bibliothèque Louis-Nucéra (place Yves Klein), Hôtel Aston La Scala (12, av. Félix Faure), Lycée Masséna (2, av. Félix Faure), Théâtre National de Nice (Place Yves Klein)


Avec Jean-Claude Lattès, Max Gallo et Jean d’Ormesson, Nice a perdu trois grandes figures littéraires l’an dernier. Hommes de lettres et hommes de cœur. Les deux premiers sont nés à Nice, le troisième y a passé sa jeunesse. À l’occasion du Festival, la ville leur rend hommage.

JEAN-CLAUDE LATTÈSC’est Bernard Pivot, son ami, qui a annoncé son décès à la presse le 27 janvier 2007 à l’âge de 76 ans. Jean-Claude Lattès a été un très grand éditeur, un journaliste et un auteur. Il était le fils d’Alfred Lattès (qu’on appelait Fred), marchand de tissus, descente Crotti à l’entrée de la vieille ville, et qui fut conseiller municipal de Nice, chargé de l’opéra. Aîné de trois (ses autres frères Eric et Gérard étaient jumeaux), Jean-Claude, après le lycée Masséna et des études de commerce à Paris entrera au service culturel du quotidien Combat et écrira aussi à Candide, à L’Express, à L’Observateur et aux Nouvelles littéraires. À 24 ans, en 1965, il part chez Robert Laffont et créée peu de temps après, avec Claude Lanzmann Édition Spéciale où il publiera entre autre Philippe Labro. En 1972, il est à la tête de sa propre maison, les Editions Jean-Claude Lattès qu’il revendra à Hachette dix ans plus tard, tout en continuant d’en assurer la direction. Beaucoup de titres feront de considérables succès de librairie : Un sac de billes de Joseph Joffo (1973), L’Amour aveugle de Patrick Cauvin (1974), Louisiane de Maurice Denuzière (1977), Le Nabab d’Irène Frain (1982), Le Vent du soir de Jean d’Ormesson (1985) ou Léon L’Africain d’Amin Maalouf (1986). À 50 ans, il avait quitté son activité pour s’installer dans un vignoble dans le Lubéron et se consacrer à l’écriture. On lui doit deux romans (avec Éric Deschodt) : Le Seul Amant et Marguerite et les enragés (Seuil) et la biographie d’Agrippa 1er, Le dernier roi des juifs (Nil). Nice lui était restée toujours chère. « C’est, disait-il, la ville de la douceur de vivre, où tout semblait facile. »

MAX GALLO« Après Paris, confiait il, Nice demeure la ville la plus internationale de France. J’aime cette diversité. Pour devenir Niçois, il faut avant tout aimer la ville et y être bien. Tout simplement. » Historien, journaliste, écrivain, homme politique, membre de l’Académie française, Max Gallo y est né le 7 janvier 1932. Il nous a quittés le 18 juillet 2017 à l’âge de 85 ans. Sa formidable carrière, il la doit à une énergie hors du commun et à une soif permanente d’apprendre et de transmettre. Car il n’est vraiment pas né avec une cuiller d’argent dans la bouche. Issu d’une famille d’immigrés italiens, originaires du Piémont et d’Emilie Romagne (mais chez lui, on parle nissart), il passe son enfance entre le quartier de la République et l’avenue de la Victoire (actuellement avenue Jean-Médecin). Il décroche un CAP de mécanicien-ajusteur et passera finalement son baccalauréat au lycée du Parc-Impérial. Tout en travaillant, à Paris, pour la Radiodiffusion-Télévision française, il se lance dans des études d’histoire et obtient l’agrégation en 1960 et le doctorat en 1968. Il enseignera, notamment à Nice, au lycée Masséna et à l’université. Max Gallo fut éditorialiste à L’Express, directeur de la rédaction du Matin de Paris. Il a occupé aussi d’importantes fonctions politiques : député socialiste des Alpes-Maritimes en 1981, Secrétaire d’État, porte-parole du gouvernement de Pierre Mauroy en 1981, député européen, deux fois élu, de 1984 à 1994. Mais surtout, travailleur acharné, il n’a jamais cessé d’écrire. Sa bibliographie est impressionnante, des romans, des épopées, des biographies

LE CERCLE DES AUTEURS DISPARUS

L’HOMMAGE AUX HOMMES DE LETTRES ET DE CŒUR

•••


et des récits historiques, des essais. Plus de 130 titres ! On se souvient bien sûr des quatre volumes de La baie des Anges (Robert Laffont) mais aussi de sa grande suite La machinerie humaine (Fayard). Il a raconté la vie de Robespierre (Perrin), de Napoléon (Robert Laffont), de Charles de Gaulle (Robert Laffont), de Victor Hugo (XO). Il a livré une très complète Histoire de la seconde guerre mondiale (XO) et s’est confié dans L’Amour de la France expliqué à mon fils (Seuil) et Fier d’être Français (Fayard). En décision du conseil municipal de Nice l’avenue des Phocéens, qui relie le bord de mer à la place Masséna à la hauteur du jardin Albert Ier changera de nom pour devenir l’avenue Max-Gallo.

JEAN D’ORMESSONPour la rédaction de chacun de ses livres, Jean d’Ormesson utilisait des crayons à papier. Quatre pour être précis. Et il a en écrit plus de quarante. Le jour de ses obsèques solennelles aux Invalides, le président de la République Emmanuel Macron, en déposait un, symboliquement, sur son cercueil. L’académicien français est mort le 5 décembre 2017 à l’âge de 92 ans. Il était né le 16 juin 1925 d’un père diplomate. Comme il le racontera dans Au plaisir de Dieu (Gallimard, 1974), il passera une partie de son enfance au château de Saint-Fargeau dans l’Yonne, propriété de sa mère où il est élevé par les nourrices et les gouvernantes et suit sa scolarité par correspondance. La famille voyage aussi selon les nominations de son père, de la Bavière Jusqu’au Brésil… La guerre et l’occupation (le père refuse de travailler pour Vichy) vont les emmener à Nice où ils resteront jusqu’en 1942 et l’envahissement de la zone libre. Il sera élève du lycée Masséna et y passera son baccalauréat. À Paris il entrera au Lycée Henri IV, en hypokhâgne avant de rejoindre l’Ecole normale supérieure. Il sera agrégé de philosophie en 1949. Abandonnera vite l’enseignement pour se lancer dans le journalisme. Jean d’Ormesson collabore alors à Paris-Match, à Ouest-France, au Progrès de Lyon (et à Nice-Matin !). Rédacteur en chef de la revue Diogène publiée par les Presses universitaires de France, il est nommé en 1974 directeur général du Figaro. Il a publié son premier roman à trente ans en 1956, L’amour est un plaisir (Julliard). Le succès viendra avec La gloire de l’Empire (Gallimard, 1971), brillant pastiche du récit historique qui obtiendra le Grand prix du roman de l’Académie française. Il y sera d’ailleurs élu en 1973. On lui doit, sans conteste, la réception de Marguerite Yourcenar, première femme admise sous la Coupole. Jean d’Ormesson a écrit des livres foisonnants, drôles et graves, légers et érudits. En 2012, il était le président de la 17e édition du Festival du livre. « J’aime Nice, la Côte d’Azur, l’arrière-pays niçois, avait-t-il confié. Je me fais une joie de revenir à Nice parce que j’y ai des souvenirs. Ceux de mes quinze ans bien sages quand j’étais au lycée Masséna, dans la classe de philo avec M. Fouassier que je vénérais. Et puis d’autres souvenirs que je ne dirai pas. »

•••

L’HOMMAGE AUX HOMMES DE LETTRES ET DE CŒUR


LECTURES, SPECTACLES ET CONCERTS DANS LA VILLE

Depuis dix ans, le Festival du livre de Nice s’est engagé dans la lutte contre l’illettrisme. Sous l’impulsion de l’écrivain Raoul Mille, alors délégué à la littérature et à la lutte contre l’illettrisme du maire de Nice, Christian Estrosi, la Ville s’était lancée dans un vaste programme. Au-delà du défaut d’apprentissage, il s’agissait de redonner aux enfants, qui du fait de leur origine ou de difficultés économiques, sociales, relationnelles, étaient perturbés dans la relation au livre, l’envie et le goût. D’emblée, l’opération a été une réussite. Depuis, ce dispositif « Lecture pour tous » s’est amplifié, emmené par l’enthousiasme de Jean-Luc Gagliolo, délégué au patrimoine historique, aux archives, à l’archéologie, à la littérature, à la lutte contre l’illettrisme, au théâtre et à la langue niçoise. « Lecture pour tous » implique nombre d’écrivains du Festival qui interviennent dans les établissements scolaires, en maison d’arrêt et en hôpitaux notamment. Cette année, Jean Siccardi, Jean René, Daniel Picouly, Franz-Olivier Giesbert, Marc-Alexandre Oho-Bambé dit Capitaine Alexandre, Malou Ravella, Philippe Dorin, René Frégni, Olympia Alberti, Claude Rizzo, Valerie Tong Cuong, Didier van Cauwelaert ont accompli cette démarche généreuse auprès de plus de 2 700 élèves (plus de 60 000 depuis 2008). Aujourd’hui, le dispositif « Théâtre pour tous » vient compléter et renforcer cette action : les artistes des compagnies niçoises B.A.L., Gorgomar et Instinct, les comédiens Patrick Timsit et Patrick Chesnais et aussi (emmenés par Daniel Benoin, directeur du Théâtre Anthéa à Antibes) sont allés à la rencontre des jeunes. On se souviendra que Jean-Luc Gagliolo, petit-fils de Francis Gag, le conteur, comédien et homme de radio, en plus d’enseigner l’occitan-nissart et les lettres, est auteur et comédien pour le « Théâtre niçois de Francis Gag ». « Lectures et théâtre pour tous » sont décidément dans de bonnes mains !

UNE VILLE ET DES ACTEURS EN ACTION CONTRE L’ILLETTRISME LECTURE ET THEÂTRE POUR TOUS

VENDREDI 1er JUIN • ESPACE DÉBATS (JARDIN ALBERT 1er)

16H • Table ronde « Le petit Nicolas » en niçois, avec Anne�Goscinny, Aymar�du�Chatenet, Philippe�Del�Giudice et Jean-Luc�Gagliolo.

VENDREDI 1er JUIN • 14H • THÉÂTRE FRANCIS-GAG

Contes du Maneki-Neko, représentation gracieuse réservée aux scolaires 4, rue de la Croix • Vieux Nice Pour plus d’information : [email protected]

Les contes du Maneki-NekoDepuis 3 ans, dans le cadre du Festival du Livre, un spectacle jeune public à destination des scolaires est programmé au théâtre Francis-Gag mêlant le théâtre, la littérature et pour cette année le conte dont le maneki-neko. Des rencontres préparatoires sont organisées avec l’équipe de la Compagnie La Saeta en amont de la représentation Un échange en bord de scène est proposé aux élèves avec l’équipe artistique à l’issue de la représentation. Ce projet est le fruit d’une collaboration entre le service du théâtre et des arts vivants de la Ville de Nice et les organisateurs du Festival du Livre.

Le maneki-neko ? Qu’est-ce que c’est ?Vous le connaissez forcément mais peut-être ne connaissez-vous pas son nom. Le maneki-neko est le chat porte-bonheur japonais que toute l’Asie a adopté ; on le retrouve pratiquement à l’entrée de toutes les boutiques asiatiques. De son bras levé, souvent articulé, il attire la chance et le visiteur par son geste de salutation. La légende dit que le maneki-neko saluant un groupe de samouraïs en se frottant l’oreille, attira leur attention et leur permit d’échapper à la foudre.

D.R

.


Voici la sélection de cette année. Depuis 1996, Nice a son prix littéraire. Parrainé et doté par la Ville, il récompense un roman paru dans les douze mois précédant le Festival. Le lauréat est désigné le 14 mai. Le prix sera remis à l’ouverture du Festival le 1er juin, par Christian Estrosi, Maire de Nice, Président de la Métropole Nice Côte d’Azur. Le jury, présidé par Franz-Olivier Giesbert réunit des écrivains et un jury populaire de dix lecteurs, amoureux des livres et des mots, associé aux délibérations. Chacun des membres du jury a choisi un « coup de cœur » qu’il défendra bec et ongles.

Franz-Olivier Giesbert, président du jury : Magda, Mazarine PINGEOT (Julliard))Paule Constant, de l’académie Goncourt : Guernica 1937, Alain VIRCONDELET (Flammarion)Irène Frain : La belle n’a pas sommeil, Éric HOLDER (Seuil)Laurent Seksik : Chanson de la ville silencieuse, Olivier ADAM (Flammarion)Aurélie de Gubernatis : Bakhita, Véronique OLMI (Albin Michel)Jean-Luc Gag (Conseiller municipal délégué au patrimoine historique, à la littérature, à l’archéologie, à la littérature, à la lutte contre l’illettrisme, au théâtre et à la langue niçoise, conseiller métropolitain) : Falaise des fous, Patrick GRAINVILLE (Seuil)Didier van Cauwelaert : L’auberge du gué, Jean SICCARDI (Calmann-Lévy) Nicolas Galup (rédacteur en chef d’Azur TV) : Fief, David LOPEZ (Seuil)

TOUS LES LAURÉATS DES ANNÉES PRÉCÉDENTESDepuis sa création en 1996, à l’initiative de la Ville de Nice, ce prix littéraire a couronné les romanciers :

1996 - Patrick Renaudot CX (du Rocher)1997 - Raoul Mille Le paradis des tempêtes (Albin Michel)1998 - Franz-Olivier Giesbert Le sieur Dieu (Grasset)1999 - Gérard de Cortanze Les vice-rois (Actes Sud)2000 - Claude Imbert Le tombeau d’Aurélien (Grasset)2001 - Jean-Noël Pancrazi Renée Camps (Gallimard)2002 - Paula Jacques Gilda Stambouli souffre et se plaint (Mercure de France)2003 - Vénus Khoury-Ghata Le moine, l’Ottoman et la femme du Grand Argentier (Actes Sud)2004 - Richard Millet Ma vie parmi les ombres (Gallimard)2005 - Éric Fottorino Korsakov (Gallimard)2006 - Jean-Paul Enthoven La dernière femme (Grasset)2007 - Didier van Cauwelaert Le père adopté (Albin Michel)2008 - Saphia Azzedine Confidences à Allah (Léo Scheer)

et René Frégni Tu tomberas avec la nuit (Gallimard) 2009 - Daniel Cordier Alias Caracalla (Gallimard)2010 - Laurent Seksik Les derniers jours de Stefan Zweig (Flammarion)2011 - Aurélie Hustin de Gubernatis Les gardiens du temps (Plon)2012 - Romain Slocombe Monsieur le Commandant (Nil)2013 - Valérie Tong Cuong L’Atelier des miracles (JC Lattès)2014 - Sylvain Tesson S’abandonner à vivre (Gallimard)2015 - Jérôme Garcin Le Voyant (Gallimard)2016 - Akli Tadjer La Reine du tango (JC Lattès)2017 - Barbara Israël Saint-Salopard (Flammarion).

LE PRIX NICE BAIE DES ANGES

PRIX LITTÉRAIRE ET CONCOURS


OLYMPIA ALBERTI ET DIDIER VAN CAUWELAERT PRÉSIDENT LES CONCOURS DE LA NOUVELLE Dans le cadre de Lecture pour tous, ce concours, sur le thème « Une nuit à l’observatoire », présidé par l’écrivain (lauréat du Prix Goncourt) Didier van Cauwelaert, remporte un vif succès : plus de 120 nouvelles, rédigées par les élèves de Nice et de la Métropole Nice Côte d’Azur, chaque année. Les nouvelles primées sont rassemblées en un recueil présenté dans le cadre du Festival du Livre de Nice. Les lauréats et le « coup de cœur » sont conviés à recevoir leur prix des mains du maire de Nice, président de la Métropole Nice Côte d’Azur. Les cérémonies sont suivies d’une dédicace des auteurs en herbe.Pour la seconde année, un prix, présidé par l’écrivain Olympia Alberti, sera décerné aux lauréats de ce concours dédié aux seniors sur le thème « Un événement qui a changé votre regard sur la vie ».

JULIEN SOULIÉ ET LAURENT SEKSIK ORCHESTRENT LA DICTÉE POUR LES NULS Proposée et concoctée par le professeur Julien Soulié, professeur de latin, de grec, et auteur et les éditions First, notamment dans l’emblématique collection « pour les Nuls », la fameuse « Dictée pour les Nuls », compétition d’orthographe maintenant bien connue, sera lue par Laurent seksik.Inscriptions au concours jusqu’au 30 mai par courriel à : [email protected]

LES CONCOURS DU FESTIVAL

SAMEDI 2 JUIN

11H • OPÉRA DE NICE

Concours la Dictée pour les Nuls.

18H30 • FORUM DES AUTEURS, JARDIN ALBERT 1er

Remise des prix en présence deJulien�Soulié et de Laurent�Seksik. avec la participation des éditions First.

SAMEDI 2 JUIN • FORUM DES AUTEURS, JARDIN ALBERT 1er

10H • Remise des prix « Concours de la nouvelle » Séniors.

À partir DE 10H30 • Remise des prix « Lecture pour tous » Jeunesse.En présence de Christian Estrosi, Jean-Luc Gag, Olympia Alberti, Didier van Cauwelaert et les membres du jury.

ASTR

ID D

I CR

OLL

ALAN

ZAD

. R.

ASTR

ID D

I CR

OLL

ALAN

ZA ©

FLA

MM

ARIO

N

PRIX LITTÉRAIRE ET CONCOURS


LE PRIX NICE BAIE DES ANGES EST ATTRIBUÉÀ JEAN SICCARDI

La vingt-troisième édition du prix Nice Baie des Anges a couronné, le 14 mai, Jean SICCARDI pour son roman L’auberge du gué paru aux éditions Calmann-Lévy.

Homme des montagnes

du sud, auteur de

soixantaine-dix ouvrages

dans les genres les plus

variés (jeunesse, théâtre,

littérature etc.), il est en 1972,

à l’origine du développement

des ateliers d’écriture dans

les zones défavorisées.

Jean Siccardi excelle à

évoquer son pays à rebours

de certaines idées reçues :

loin du farniente et de

la dolce vita, une terre

de rigueur et de passion.

GE

OF

FR

OY

MA

TH

IEU

/OPA

LE

/LE

EM

AG

E/É

DIT

ION

CA

LM

AN

N-L

EV

Y

Les aventures d’un jeune alpin qui devra faire un choix crucial face au cataclysme de 14-18.En Provence, vers 1900.Antoine Rabuis est le treizième rejeton d’une famille de miséreux. Son père, alcoolique et bru-tal, l’abandonne à un couple de paysans aisés en mal d’enfant, les Bertrand. Chéri comme un don du ciel, bientôt officiellement adopté, le garçon prend le nom de ses nouveaux parents et se fait prénommer Noël.Doux, intelligent, serviable, Noël Bertrand remer-cie chaque jour la Providence de sa générosité. Pourtant doué pour les études et promis à un bril-lant avenir, il préfère rester à la ferme, au milieu d’une campagne qui l’enchante, auprès de ses nouveaux parents qu’il vénère par-dessus tout. Malheureusement la guerre éclate. Comme tous les hommes de son âge, Noël est appelé sous les drapeaux. Mais comment courir au massacre quand on a appris à aimer passionnément la vie et ses plaisirs ? Pour Noël, la question de la déser-tion se pose alors...


On se souvient toute sa vie des histoires qui nous ont fait grandir. Les livres sont des compagnons fidèles et c’est très tôt qu’on apprend à les aimer. Il y a les belles histoires de la toute petite enfance et les romans d’aventures qu’à dix ans on n’arrive pas à fermer et dont on termine la lecture sous les draps à la lueur d’une lampe de poche. La découverte des premiers poèmes et cette passion ravageuse à l’adolescence pour un auteur dont on a l’impression qu’il n’a écrit que pour vous. Les premiers livres sont souvent à l’origine de bien des vocations. Et cette année le « Pourquoi écrire ? » du Festival nous rappelle que les écrivains d’aujourd’hui ont d’abord été de jeunes lecteurs.

LA JEUNESSE DU FESTIVAL

Le Festival n’oublie pas les jeunes lecteurs. Les tout petits et les plus grands vont pouvoir rencontrer leurs héros et leurs auteurs. Pour les 3 à 6 ans (et plus si affinités), deux livres CD, déjà, les Contes d’Afrique de Souleymane Mbodj (Milan) et Pierre et le loup raconté par la comédienne Anne Richard (Éditions du Rocher). Monique Gimello, après le très touchant album, Ginette, la mouette niçoise (en français et en nissart) paru l’an dernier, qui disait en mots simples le drame du 14 juillet 2016, présente La brigade d’Hector, Doudou et Chantelle (Tac-Motifs). Manou Ravella et Catherine Caroff, continuent les aventures de Felix (Giletta). Après Félix le pescadou, voici Le carnaval de Félix ! Confettis et serpentins garantis. Il y a aussi Megaboy et sa fulguro-trottinette de Même les héros ont peur des piqûres de Marie Tibi et Laurine Didier (la Pimpante) qui n’est pas très brave quand il s’agit de recoudre ses plaies et bosses. Pour les (un peu) plus grands, à partir de 6 ans, Christine Palluy et Cyrielle chargent leurs Tip Top détectives de découvrir Le mystère de la chambre hantée (Hatier). Françoise Laurent (auteur de romans policiers, elle a été comédienne, puis institutrice) initie les enfants à la grande énigme du corps humain avec Manger et après… (éditions du Ricochet). Dès 8 ans, ils seront émus par les Lettres d’amour de 0 à 10 de Susie Morgenstern (École des loisirs) où Ernest, petit garçon seul qui vit chez sa grand mère, va être bouleversé par Victoire et sa joie de vivre. Noter Mon petit Satie d’Émilie Collet et Séverine Cordier (Grund). Une invitation à la découverte d’Erik Satie. Avec ses puces sonores musicales, ce joli recueil est unique. Sur chaque page, l’enfant peut rechercher dans l’illustration le petit bouton qui déclenche la musique. Pour les plus grands (10 ans et plus), les tribulations de la Team aventure (Fatou, Rémi, Vicky et Yanis) dans Opération Manchots (Grund) qui se passe dans les Malouines ou Turbulences, la suite des incroyables histoires de 5/5 (Far, Merlin, Titus,Tom et John), ces petits robins des bois des villes inventés par Anne Plichota et Cendrine Wolf (XO). Et, poignant, la Mémoire à vif d’un poilu de quinze ans, roman d’Arthur Ténor (Gulf stream) où Max, quinze ans en 1914, rêve de devenir correspondant de guerre et va clandestinement se glisser à travers les lignes pour couvrir « l’événement ». Que de belles découvertes... Que de belles émotions…

PREMIERES LECTURES

LITTÉRATURE JEUNESSE ET BD


LE JARDIN EXTRAORDINAIRE DE DANIEL PICOULY

Daniel Picouly et Aurélia Fronty nous emmènent dans un merveilleux tour du monde des jardins et de l’imaginaire avec Le plus extraordinaire des jardins (Rue du monde. Dès 8 ans). Antonin et Lorette sont jumeaux mais pourtant, ils ne font jamais le même rêve. Sauf cette nuit où ils sont étrangement partis tous les deux en songe dans le même jardin fabuleux. Dès le matin les deux enfants n’ont qu’une envie, le retrouver. En suivant deux plumes dans le vent (jumelles elles aussi), ils s’envolent pour un voyage magique et périlleux de jardin en jardin. Ils vont ainsi découvrir le jardin-oiseau, les jardins ouvriers si minutieusement travaillés, la grotte-jardin en stalactites, le jardin-labyrinthe, le jardin carnivore… Mais où se cache donc celui de leur rêve ? C’est poétique et tendre. Daniel Picouly, l’auteur de Lumières d’enfance (Michel Lafon) et de La faute d’orthographe est ma langue maternelle (Albin Michel) a beaucoup écrit pour la jeunesse. On lui doit notamment la série Lulu Vroumette (Magnard). Il signe là un texte tendre et attachant.

VENDREDI 1er JUIN • ESPACE DÉBATS (JARDIN ALBERT 1er)

17H • Table ronde « Ne pas savoir lire et écrire dans la France d’aujourd’hui » avec Laurence�Buffet, responsable du Centre Ressources Illettrisme PACA, Daniel�Picouly, écrivain et Jean-Luc�Gagliolo, Conseiller Municipal et conseiller Métropolitain.

JEAN

-MAR

IE P

ÉRIE

R



C’est la fête de la BD et des albums à Nice. Littérature d’abord : Jacques Ferrandez qui avait déjà adapté pour le neuvième art L’étranger de Camus, publie Le premier homme (Gallimard), le roman autobiographique inachevé de l’écrivain, et Lancelot Hamelin et Luca Erbetta avec Dans les eaux glacées du calcul égoïste (Glénat) nous font découvrir le Paris surréaliste des années folles. Côté fantastique, Elsa Bordier et Sanoë nous emmènent dans La Grande Ourse (Soleil) le conte étrange des peurs de Louise, une toute jeune femme qui s’empêche de vivre. Dark fantasy pour le tome 18 (déjà !) d’Elfes, de Olivier Péru et Stéphane Bileau (Soleil). Brice Cossu et Olivier Bocquet avec Le baptême du feu (Dupuis), continuent leur série Frnck où un orphelin de 13 ans parti à la recherche de ses parents se retrouve inexplicablement en pleine préhistoire. Aventure avec Philippe Nicloux et Laurent-Fréderic Bollée. Cinq ans après Terra Australis, ils donnent dans Terra doloris (Glénat) une suite à leur récit vrai de la création de l’Australie et leur premier tome de l’histoire de Nice en BD-docu Terra Amata au duché de Savoie (Petit à petit) offre une vision inédite et captivante de la cité au destin aussi tumultueux que capricieux. On aborde avec humour l’histoire dans La Mythologie racontée par Les Petits Mythos (Bamboo) de Christophe Cazenove et Philippe Larbier (le titre du dernier album, Centaure parc, est tout un programme…). Le plus jeunes se passionneront pour la suite de L’atelier détectives de Sandrine Goalec et Caroline Roque (Bamboo) où Isidore, Lola et Jules font face à un nouveau mystère. Philippe Fenech et Christophe Cazenove continuent Mes Cop’s (Bamboo) et Frank Margerin et Marc Cuadrado ajoutent un vrombissant album à leur série Je veux une Harley (Dargaud). Les amateurs de BD retrouveront également sur le festival : Jean Christian et Julie Eve Phillipart avec Léo passages (Entreprendre), Nathalie Sergeef, pour un tour d’histoire de France, avec le tome 2 d’Hyver 1709 (Glénat), Xavier Philippe nous emmène en Bolivie pour un western contemporain avec Tango (Lombard), Igor Chimisso avec La menace fantôme (Delcourt) dessine une adaptation tous publics du film éponyme Star wars, Roman Surzhenko et Le Drakkar des glaces tome 6 des mondes de Thorgal (Lombard). Quand on vous disait qu’il y en a pour tous les goûts.


DES BULLESET DES COULEURS


LES LIEUX DU FESTIVAL DANS LA VILLE

Déambulez du jardin Albert-1er à l’Opéra, de la bibliothèque Louis-Nucéra à l’hôtel Aston-La Scala au Théâtre National et au lycée Masséna, et venez retrouver les auteurs pour les animations, les lectures, les concerts, les spectacles, les débats et les signatures.

LE LYCÉE MASSÉNALe lycée a rejoint les lieux du Festival cette année. Cela fait plus de trois siècles qu’il est un établissement d’éducation, malgré les changements de nom et de tutelle. Ancien couvent des Augustins au XVIIe siècle, il devient en 1792, école centrale du département après l’occupation du comté de Nice par les révolutionnaires français. Sous Napoléon, il est lycée impérial ; puis collège royal, tenu par les pères jésuites, à la restitution du comté à la Maison de Savoie en 1814. Au départ des religieux en 1848, il se transforme en Collegio Convitto Nazionale (collège-pensionnat national). À l’annexion du comté de Nice par la France, il redevient lycée impérial. Puis national, à la chute de l’Empire. Il prendra le nom d’André Masséna, général de la révolution et maréchal d’empire qui fut très actif dans sa création et son développement. Lycée de garçons jusqu’aux années 1970, mixte ensuite, le lycée Masséna est connu pour ses classes préparatoires aux grandes écoles. L’établissement compte aujourd’hui quelques 1700 élèves, dont la moitié pour les classes préparatoires. L’actuel bâtiment, construit en pierre de la Turbie en 1909 par Henri Ebrard, l’architecte à qui l’on doit l’opéra de Marseille a été classé il y a deux ans aux Monuments historiques. Ses mosaïques, ses balcons, ses terrasses, ses galeries, forment un ensemble remarquable. Sur le cadran solaire installé au pied de sa célèbre tour de l’horloge, on peut lire « Horas ne numeren nisi serenas » : je souhaite ne compter que les heures heureuses…Bien des élèves du lycée ont acquis de la notoriété et de la célébrité. De l’aviateur Roland Garros à René Cassin, prix Nobel de la Paix, au peintre Yves Klein ou au musicien Maurice Jaubert. Mais l’établissement est surtout une pépinière d’écrivains. Jugez plutôt : Guillaume Apollinaire, Jean d’Ormesson, Michel Déon, Max Gallo (il a été professeur), Romain Gary, Paul Gordeaux, Michel Grisolia, Alfred Hart, Joseph Kessel, Jean-Marie Gustave Le Clézio, Bernard Morlino, Louis Nucéra, Daniel Pennac, Claude-André Puget, Joann Sfar, Didier van Cauwelaert. Dans cette liste (alphabétique !) un certain nombre sont cette année au Festival de Nice. Vous avez trouvé lesquels ?

LES RENDEZ-VOUS DU LYCÉE MASSÉNA

VENDREDI 1er JUIN

14H30 • Science et éthique, notion de progrès. Conversation avec Axel�Kahn, scientifique et médecin généticien, animée par Philomène Claude Longo.

SAMEDI 2 JUIN

14H30 • Conversation avec Didier�van�Cauwelaert autour de son dernier livre J’ai perdu Albert (Albin Michel) animée par Philomène Claude Longo.

15H45 • Conversation avec Costa�Gavras autour de son dernier livre Va là où il est impossible d’aller (Seuil) animée par Philomène Claude Longo.

LOUIS NUCÉRA EN SA BIBLIOTHÈQUEIl aurait eu 90 ans le 17 juillet prochain. L’été 2000, alors qu’il faisait une balade en vélo, Louis Nucéra était tué par un chauffard sur la zone industrielle de Carros, dans l’arrière-pays niçois. Celui que Joseph Kessel avait surnommé « le cœur pur » était né à Nice dans une famille d’immigrés siciliens. Il avait été employé de banque, journaliste, directeur littéraire chez Jean-Claude Lattès, mais surtout un écrivain profondément proche et sincère. Il avait su, avec une vraie délicatesse, faire le roman de ses origines, parler des gens simples qui avaient accompagné son enfance

LE FESTIVAL ENVAHIT LA VILLEET SES HAUTS LIEUX CULTURELS ET EMBLÉMATIQUES

•••


LES LIEUX DU FESTIVAL DANS LA VILLE

niçoise. Moraliste léger (il se qualifiait lui-même de « pessimiste hilare »), la littérature pour lui était une affaire de cœur, de partage, de fidélité, d’amitié. Ses amis s’appelaient Alphonse Boudard, Georges Brassens, René Fallet, Jean-Paul Caracalla, Joseph Kessel, Raymond Devos, Jacques Brel, Jean Cocteau, Raymond Moretti, Emil Cioran, et tant d’autres… Auteur d’une trentaine de livres, il avait obtenu le prix Interallié en 1981 pour Chemin de la Lanterne, et en 1993, le Grand prix de littérature de l’Académie française pour l’ensemble de son œuvre. Amoureux de sa femme Suzanne, qu’il avait rencontrée à Nice en 1958 à l’Opéra plage, Louis Nucéra était un passionné de vélo et de chats. « Plus j’avance dans la vie, plus je crois que l’homme qui sait ferait mieux de se taire. Le vélo et les chats me l’ont enseigné » La bibliothèque qui porte son nom a été inaugurée en juin 2002. Elle a été conçue par les architectes Yves Bayard et Francis Chapus associés au sculpteur Sacha Sosno à qui l’on doit, dans l’ensemble, « La tête carrée », première sculpture habitée du monde, constituée d’un cube de 14 m de côté abritant les bureaux, soutenue en bas par un buste gigantesque, s’arrêtant à la hauteur de la bouche. La bibliothèque Louis-Nucéra détient le plus grand fonds musical de France après Paris (près de 15000 vinyles). Elle est aussi dépositaire des archives de l’écrivain.

TOUS AU THÉÂTRE !Impossible de rater ce grand octogone de marbre clair, à deux pas du musée d’art moderne et contemporain et de la bibliothèque Louis Nucéra sur la promenade des Arts. C’est à l’architecte Yves Bayard, concepteur justement de la bibliothèque et du MAMAC (mais aussi de la gare

routière) que l’on doit cette réalisation. « Pour bâtir, disait-il, il faut savoir rêver ». Inauguré en décembre 1989 le Théâtre national de Nice dispose d’une salle à l’italienne de près de mille places et d’un grand amphithéâtre. Irina Brook le dirige depuis 2014. Elle vient d’être reconduite pour un nouveau mandat de trois ans, de 2018 à 2020. Fille d’une comédienne anglaise et du dramaturge et metteur en scène Peter Brook, Shakespearienne fervente, elle est passionnée de création contemporaine et fait aussi vivre le théâtre hors les murs, dans les usines et les prisons. Pour la première année, le théâtre rejoint les lieux qui accueillent le Festival.

LES RENDEZ-VOUS DE LA BIBLIOTHÈQUE LOUIS-NUCÉRA

JEUDI 31 MAI

18H • Les jeudis littéraires avec Daniel�Pennac. En préambule du Festival du Livre, Aurélie�de�Gubernatis reçoit, dans le cadre des jeudis littéraires, Daniel�Pennac, l’auteur de Chagrin d’école et de la célèbre Saga Malaussène en autres, autour de son dernier livre Mon frère (Gallimard). Rencontre suivie d’une séance de dédicaces.

VENDREDI 1er JUIN

17H • Conversation avec Gilbert�Sinoué autour de son dernier livre Le Royaume des Deux Mers (Denoël) animée par Lorène Majou, chroniqueuse littéraire.

SAMEDI 2 JUIN

16H • Conversation avec Bernard�Werber autour de son dernier livre Depuis l’Au-delà (Albin Michel) animée par Lorène Majou.

LE RENDEZ-VOUS DU THÉÂTRE NATIONAL DE NICE

SAMEDI 2 JUIN

17H30 • Représentation, en exclusivité et en avant première nationale, de Madame Pylinska et le secret de Chopin, le nouveau spectacle d’Éric-Emmanuel�Schmitt avec au piano Nicolas�Stavy. Mise en scène de Pascal�Faber.

D.R

.

•••



Le dernier livre d’Éric-Emmanuel Schmitt est un étrange et très doux conte. Et comme dans tous les contes, on ne s’étonnera pas d’y trouver un ogre et une fée. L’ogre est un effrayant piano droit que le jeune Éric-Emmanuel évite d’approcher (« Brun, trapu, obèse, couvert de taches, l’ivoire des dents jauni, il passait du mutisme sournois au vacarme tapageur »). La fée est Tante Aimée (« Blonde, féminine, soyeuse, poudrée, fleurant l’iris et le muguet »). De ce piano dont sa sœur aînée ne parvient qu’à arracher des plaines dissonantes, la tante Aimée va faire jaillir une musique à faire chavirer le cœur. « – Qu’est-ce que c’était ? – Chopin, évidemment. » À 20 ans, Éric-Emmanuel Schmitt sait jouer du piano, mais Chopin lui résiste. Impossible de retrouver la grande émotion qui l’a saisi enfant. Aussi

se trouve-t-il à pren dre des cours avec « une certaine ma da me Pylinska, au réolée d’une excellente réputation, Polonaise émigrée à Paris, qui enseignait dans le XIIIe arrondissement ». La ren-con tre sera décisive. Madame Pylinska et le secret de Chopin est un conte initiatique. On y apprend que pour être un pianiste sensible, il faut écouter le bruit du vent, faire des ronds dans l’eau, et savoir cueillir des pâquerettes au matin sans en faire tomber la rosée fragile. Et l’élève s’entend

dire après l’apprentissage : « Vous jouez et vous jouerez très bien Chopin. Mais pas sur un piano. » Cette belle histoire d’amour et de vocation (quoi mieux que ce livre pour illustrer le thème du « Pourquoi écrire » de cette année) sera jouée en avant première au Théâtre de Nice pour le Festival. Sur scène, Éric-Emmanuel Schmitt, raconte sa singulière aventure. Mis en scène par Pascal Faber, le créateur de la Compagnie 13, il fait vivre ses personnages avec émotion et drôlerie et guide le spectateur dans l’œuvre de Chopin, d’un morceau connu à une pièce plus rare. Il sera accompagné par le pianiste Nicolas Stavy (Prix spécial de la société Chopin de Genève, Prix Chopin à Varsovie). Un grand moment de théâtre, de littérature et de musique. Les trois passions d’Éric-Emmanuel Schmitt.

MADAME PYLINSKA ET LE SECRETDE CHOPIN SUR SCÈNEREPRÉSENTATION EN EXCLUSIVITÉ ET EN AVANT-PREMIÈRE NATIONALE

SAMEDI 2 JUIN • 17H30 • THÉÂTRE NATIONAL DE NICE

Nouveau spectacle d’Éric-Emmanuel�Schmitt Madame Pylinska et le secret de Chopin avec au piano Nicolas�Stavy. Mise en scène de Pascal�Faber.

L’entrée est libre dans la limite des places disponibles.

D.R

.


Des lectures rythmant les débats auront lieu tout au long de la journée. Des comédiens de la scène niçoise accompagnent les écrivains qui participent aux différents débats proposés par le Festival du Livre. Ça et là, Isabelle Bondiau-Moinet, Aliénor de Georges et Frédéric de Goldfiem lisent des extraits d’ouvrages des auteurs présents. Ces lecteurs illustrent les propos des débats.Les communes de la métropole Nice Côte d’Azur bénéficieront également des lectures d’Isabelle Moinet-Bondiau et de Frédéric de Goldfiem qui liront chacun une nouvelle du président d’honneur 2018 du festival, Éric-Emmanuel Schmitt.


Aliénor�De�Georges�ComédienneElle étudie la harpe à Nice pendant douze ans et passe son Certificat de fin de cycle au Conservatoire d’Antibes. Elle se passionne également pour le théâtre et poursuit des études d’art dramatique au Conservatoire National de Nice pendant deux ans. Elle travaille avec plusieurs compagnies de théâtre dont la compagnie « Adapt’art», le « TAC Théâtre », et anime, dans les collèges du département, des ateliers de théâtre pour le TNN.

Isabelle�Moinet-Bondiau�Directrice�artistique�et�comédienneIsabelle Bondiau-Moinet a suivi une formation en art dramatique au Conservatoire de Rennes et a également fait ses classes aux cours Périmony à Paris. Aujourd’hui, à la direction de la compagnie « Alcantara... la suite », compagnie de théâtre professionnelle niçoise, elle met en scène des spectacles tout public, anime des ateliers, tout en poursuivant une carrière au cinéma et à la télévision.

Frédéric�de�Goldfiem�Comédien�et�metteur�en�scèneAprès une formation à l’École du Centre dramatique National de Saint-Étienne 96-99, il travaille pendant plusieurs années sous la direction de Daniel Benoin. Il est également dirigé par de nombreux metteurs en scène d’Europe francophone. En 20013, il crée à Nice, LE GROUPE, une compagnie qui développe un travail de recherche à partir d’écritures au plateau. Il est également chargé de cours à la fac de Lettres de Nice et de l’enseignement pour les options théâtre aux lycées Guillaume Apollinaire de Nice et René Goscinny de Drap.

D.R

.D

.R.

D.R

.

VENDREDI 1er AU DIMANCHE 3 JUIN • JARDIN ALBERT 1er

Les comédiens de la scène niçoise accompagnent les écrivains qui participent aux différents débats proposés par le Festival du Livre.

VENDREDI 1er JUIN • 18H • CLANOdette Toulemonde lu par Isabelle�Bondiau-Moinet.

SAMEDI 2 JUIN • 18H • EZE-VILLAGEConcerto à la mémoire d’un ange lu par Frédéric�de�Golfiem.

DES LECTEURS ET DES ÉCRIVAINS



Des formations composées d’élèves du Conservatoire de Nice, encadrés par leurs professeurs, proposent un répertoire musical riche et varié.

Depuis trois ans, dans le cadre de la programmation élargie du Festival du Livre, un artiste intervient auprès d’un établissement scolaire de la Ville de Nice pour mener un projet alliant littérature et spectacle vivant et donner corps à des textes. Pour l’édition 2018 du Festival les 27 élèves d’une classe de CM2 de l’école élémentaire Jean-Marie Hyvert à Nice ont travaillé avec la chorégraphe et danseuse professionnelle Marie-Pierre Genovese. Cette rencontre leur a permis de construire un spectacle adaptant Les Derniers Géants de François Place. Une dizaine d’ateliers mêlant danse, théâtre et littérature ont été proposés de février à mai pour faire vivre, au travers du corps dansé, ce classique de la littérature jeunesse.

CARTES BLANCHES MUSICALES

SPECTACLE « LES DERNIERS GÉANTS »DONNER CORPS ET VOIX AU TRÈS BEL OUVRAGE DE FRANÇOIS PLACE

VENDREDI 1er AU DIMANCHE 3 JUIN • JARDIN ALBERT 1er

VENDREDI 1er JUIN • JARDIN ALBERT 1er

Spectacle de reconstitution autour de l’ouvrage de François Place Les Derniers Géants, chorégraphié par Marie-Pierre�Genovese de la Compagnie Instinct.

D.R

.

D.R

.


DatesDu vendredi 1er au dimanche 3 juin 2018

HorairesVendredi, samedi, dimanche, 10h à 19hEntrée libre

Inauguration Vendredi 1er juin à 14h30

Remise des prix littéraires• Nice Baie des Anges :Vendredi 1er juin à partir de 14h30• Concours de nouvelles :Samedi 2 juin à 10h

Information Grand PublicAccueil Ville de Nice - Festival du Livre& 04 97 13 20 00

Lieux principaux du festivalJardin Albert 1er (Arc de Vernet)Forum des auteurs Espace débatsScène des trois grâces

Lieux annexés au festivalOpéra de NiceRue Saint-François-de-PauleBibliothèque Louis-NucéraPlace Yves-KleinHôtel Aston La Scala12, avenue Félix-FaureThéâtre Francis Gag3, rue de la CroixThéâtre National de NicePromenade des ArtsLycée Masséna2, avenue Félix-Faure

Pratique

Ville de Nicewww.nice.fr

Office du tourisme de Nicewww.nicetourisme.com

Festival du Livre de Nicewww.lefestivaldulivredenice.com

Accès

Bus et TramwayBus n°8, 11, 14, 38, 52, 59, 70

Tramway Ligne 1(station Opéra – Vieille-Ville)

Parkings à proximitéPalais de Justice, Masséna, Corvésy,Saleya Marché aux fleurs, Sulzer.

Vélobleu & AutobleueUn parc de vélos en libre-service et location simple.Et des voitures 100% électriques.

Aéroport Nice Côte d’AzurSitué à 7 km à l’ouest de Nice.

GareNice-Ville, Avenue Thiers.

Les remerciements de la Ville de Nice vont à l’ensemble des partenaires engagés auprès du Festival du Livre de Nice et à tous ceux et celles qui contribuent à son rayonnement : Azur TV, France Bleu Azur, Nice-Matin, Le Point, La Revue des deux Mondes, Lire et les étudiants de l’École de Journalisme de Nice (EDJ). La Région Provence-Alpes Côte d’azur, la Ligue de l’Enseignement des Alpes-Maritimes et les Libraires niçois. Les Hôtels Aston La Scala et Beau Rivage. La Direction générale adjointe en charge de la culture et les services de la Ville, le Directeur artistique du festival, les équipes d’organisation MPO en maîtrise d’ouvrage, le Conseiller spécial et les équipes dédiées, les animateurs et modérateurs des forums de rencontres et débats ainsi que les auteurs présents et les services des maisons d’édition.

Informations pratiques

INFORMATIONS PRATIQUES


Littérature générale

ABÉCASSIS Éliette - Le maître du Talmud (Albin Michel)AÏM Roger - Emmanuel Kant, une vie à Königsberg (Christian Pirot)ALBERTI Olympia - Les 100 mots de Venise (PUF)ALBERTINI Antoine - Les invisibles (JC Lattès)ARTUS Hubert - Maurice G. Dantec, prodiges & outrances (Séguier)ASSOULINE Pierre - Retour à Séfarad (Gallimard)AUBERT Brigitte - Mémoires d’un Valet de Cœur (Seuil)BECCARO Thierry - Je suis né à 17 ans (Plon)BEGAG Azouz - Mémoires au soleil (Seuil)BEN-DROR Yemini - L’industrie du mensonge (Berg international)BENVENUTO AlexBEUGLET Nicolas - Le pacte (XO)BLANC-FRANCARD Patrice - Dictionnaire amoureux du jazz (Plon)BLED Jean-Paul - Sophie de Habsbourg (Perrin) BLONDIAUX Patricia - Plus jamais moi (Kawa)BOSCO Jacques-Olivier - Coupable (Robert Laffont)BOUGRAIN DUBOURG Allain - Lettres des animaux à ceux qui les prennent pour des bêtes (Les échappées)BOURGOIS-COSTANTINI Christophe - Vous êtes dix fois plus intelligent que vous ne l’imaginez (First)BRANDA Pierre - La saga des Bonaparte (Perrin)BRIGHELLI Jean-Paul - C’est le Français qu’on assassine (Blanche)BROCCHI Pierre - Aucun répit (Lucien Souny)CALESTRÉMÉ Natacha - Les blessures du silence (Albin Michel)CALMEL Mireille - La fille des templiers (XO)CAMUS Jean-Claude - Pas né pour ça (Plon)CARDIX Michel - Secret de défense (Baudelaire)CARRÉ Isabelle - Les rêveurs (Grasset)CARTER Natalie - Le silence et la fureur (XO)CEYLAC Catherine - A la vie à la mort (Flammarion)COELO Gabriel - Trois vies, un père et passe (Entreprendre)COHEN Jean-Pierre - Je ne vous abandonnerai pas (Plon)COLONNA D’ISTRIA Robert - Une famille corse. 1200 ans de solitude (Plon)COLOSIMO Jean-François - Aveuglements. Religions, guerres, civilisations (Cerf)CONSTANT Paule - Des chauves-souris, des singes et des hommes (Gallimard)CORDELIER Jérôme - Au nom de dieu et des hommes (Fayard)COSTA-GAVRAS - Va où il est impossible d’aller (Seuil) CUNY Henry - Les ciels de Raphaël (Sigest)D’ESTIENNE D’ORVES Nicolas - Le silence et la fureur (XO)DARMON Michaël - Macron ou la démocratie de fer (L’archipel)DE BAERE Sophie - La dérobée (Anne Carrière)DE CECCATTY René - Elsa Morante (Tallandier)DE MOULINS Xavier - Les hautes lumières (JC Lattès)DE ROZIÈRES Babette - Tout simplement Babette (Orphie)DELACOURT Grégoire - La femme qui ne vieillissait pas (JC Lattès) DELPARD Raphaël - La cavalcade des enfants rois (Presses de la cité)DILLARD François-Xavier - Réveille-toi (Belfond)DIONIGI Laurence - Opération d’encre et d’azur (Balland)DOS SANTOS José Rodrigues - Signe de vie (HC)ELLORY R.J. - Les fantômes de Manhattan (Sonatine)FÉDOROVSKI Vladimir - Au coeur du Kremlin. Des tsars rouges à Poutine (Stock)FENECH Georges - Bataclan. L’enquête vérité (UPPR)FRAIN Irène - Il me fallait de l’aventure (L’aube)FRANCK Dan - Scenario (Grasset)FRÉGNI René - Le chat qui tombe et autres histoires noires (L’aube)GALIA - Quand j’étais petit garçon (Plon)GIEBEL Karine - Toutes blessent, la dernière tue (Belfond)GIESBERT Franz-Olivier - Une journée particulière (Perrin)

INDEX DES 200 AUTEURS


GIRAUD Henri-Christian - L’accord secret de Baden-Baden (du Rocher)GOSCINNY Anne - Sous tes baisers (Grasset)GOURÉVITCH Jean-Paul - La Méditerrannée, conquête, puissance, déclin (DDB)GUILLET Jean-Luc - Scott et Zelda (Bohèmes)HALIOUA Noémie - L’affaire Sarah Halimi (Cerf)HAMISULTANE Maï-Do - Lettres à Abel (La cheminante)KAHN Axel - Jean, un homme hors du temps (Stock)KAHN Jean-François - Victor Hugo, un révolutionnaire (Pluriel)KENNEDY Douglas - La symphonie du hasard T3 (Belfond)KUPERMAN Nathalie - Je suis le genre de fille (Flammarion)LAC Pascal - Haute pâtisserie (La Martinière)LALOU Franck - La fugue du kabbaliste (Dervy)LANDI Marco - L’Homme connecté, un dirigeant Italien au sommet d’Apple (Ovadia)LAPEYRE Paule - Imparfait sortilège, deni de l’absence (L’officine)LE CLÉZIO J.M.G. - Bitna, sous le ciel de Séoul (Stock)LECOMPTE Barbara - Madeleine ou l’incandescence (Arlea)LELORD François - Hector et les lunettes roses pour aimer la vie (Odile Jacob)LEMAITRE Pierre - Couleurs de l’incendie (Albin Michel)LE ROY Philip - Le neuvième naufragé (du Rocher)LÉVY Bernard-Henri - L’empire et les cinq rois (Grasset)MABROUK Sonia - Dans son cœur sommeille la vengeance (Plon)MAGRO Marc - Rien de grave, le quotidien d’un médecin urgentiste (First)MAJA Éric - Chimères (9 editions)MANCEL Sophie - Tuez les toutes (Ciais)MARIA Christian - Le mystère de Falicon (CMC)MATHIEU Sandra - Ermitages d’un jour (Transboréal)MAY Mathilda - V.O. (Plon)MELIS Luciano - L’arbre philosophe (L’archipel)MENEGAUX Mathieu - Est-ce ainsi que les hommes jugent ? (Grasset)MERCIER Gilbert - Les Héritiers du Roi-Soleil (De Fallois)MONTAGARD Jean - Végétarien, facile et quotidien (La Martinière)MOREAU Danielle - Les enfants de la radio (Hors Collection)MUKASONGA Scholastique - Un si beau diplôme (Gallimard)MUSSO Guillaume - La jeune fille et la nuit (Calmann-Lévy)MUSSO Valentin - Dernier été pour Lisa (Seuil)NAULLEAU Éric - Quand la coupe déborde (Stock)NAVARRETE William - Lueurs voilées au sud (Oxybia)NOFRI Gaël - Une histoire des révolutions en France (Cerf)OLIVA Éric - Le vase rose (Taurnada)PALADINI Gipsy - Vices (Fleuve noir)PANCRAZI Jean-Noël - Je voulais leur dire mon amour (Gallimard)PEDINIELLI Michèle - Boccanera (L’aube) PENNAC Daniel - Mon frère (Gallimard)PINGEOT Mazarine - Magda (Robert Laffont)QUINN Alice - La lettre froissée (City)RASO DELLA VOLTA Lea - Les sentinelles de maître Hiram (Robert Laffont)RAULT Antoine - La traversée du paradis (Albin Michel)RAVENNE Jacques - Le triomphe des ténèbres (JC Lattès)RICHARD Jennifer - Il est à toi ce beau pays (Albin Michel)RIVIER Édouard - Un vagabond nommé Jésus (Ciais)RIZZO Claude - Des vérités cites sur le sable (Lucien Souny)ROUART Jean-Marie, de l’Académie française - La vérité sur la comtesse Berdaiev (Gallimard)ROUX Guillaume - Que le jour commence ainsi (Entreprendre)SANSEY Gérard - Cahier d’orthographe 6-8 ans (PDL)SCHMITT Éric-Emmanuel - Madame Pylinska et le secret de Chopin (Albin Michel)SEKSIK Laurent - Romain Gary s’en va-t-en guerre (J’ai Lu)SERILLON Claude - Un déjeuner à Madrid (Le Cherche-Midi)SICCARDI Jean - L’auberge du Gué (Calmann-Lévy)



SINOUÉ Gilbert - Le royaume des Deux-Mers (Denoël)SMAÏN - Les pensées de Smaïn (Fortuna) SOTTO Thomas - Une aventure nommée Federer (du Rocher)SOULIÉ Julien - L’officiel du certificat Voltaire (L’étudiant)STEFANAKIS Dimitris - Au café d’éole (Ateliers Henry Dougier)STRENGER Carlo - Allons-nous renoncer à la liberté ? (Belfond)TADJER Akli - La vérité attendra l’aurore (JC Lattès)TERLIZZI Andrée - Ballades sur les chemins du Lubéron (Équinoxe)TORANIAN Valérie - Une fille bien (Flammarion)TOSCANO Alberto - En vélo contre la barbarie nazie (Armand Colin)TOUBIANA Serge -Les bouées jaunes (Stock)VAN CAUWELAERT Didier - J’ai perdu Albert (Albin Michel)VANIN Laurence - Rebelle, vers une révolution éthique (Ovadia)VIRCONDELET Alain - Guernica 1937 (Flammarion)WALDEN-PERES Tsvia - Shimon Peres - Aucun rêve n’est impossible (Baker Street)WARGNIER Régis - Les prix d’excellence (Grasset)WERBER Bernard - Depuis l’Au-delà (Albin Michel)ZENATTI Valérie - Des jours d’une stupéfiante clarté (L’Olivier)ZOTT Denis - Maudite (Hugo)

Littérature régionale

ALUNNI Bernard - Sur less sentiers de l’histoire des Alpes-Maritimes (Mémoires Millénaires)BARON Christine - Entre l’orée du sang et le seuil du silence (Ovadia)BARRA Lionel - Tournée d’enfer (Au pays rêvé)BENSA Denis - Les meilleures recettes du Comté de Nice (Mémoires Millénaires)BERIO Roger - Rando malin Côte d’Azur (Mémoires Millénaires)CHOLLET Denis - Nice, le roman des bars de Jadis (Ovadia)COLETTA Pascal - Verdunissa (Mémoires Millénaires)COURAUD Stéphane - Figura, les grands personnages de la Côte d’Azur (Mémoires Millénaires)DELOUPY Bernard - Crim’au soleil (Gilletta)DI GREGORIO Ernest - Les maquisards des cimes (Baie des Anges)DUBREUIL Florent - Sous les étoiles de la Tinée (Mémoires Millénaires)EMELINA Jean - Mystère à Isola 2000 (Baie des Anges)FLORINI Gil - Libres propos (Baie des Anges)GAYRAUD Didier - Belles demeures en Riviera (Gilletta)HERBAUX François - Les Nuits blanches de Pytheas le marseillais (Mémoires Millénaires)LAMOUREUX Véronique - L’Eveil, Codex 1 (Au pays rêvé)LEMAYEUR Marie-Christine - Sur les sentiers du littoral de la Côte d’Azur (Mémoires Millénaires)LEQUIN Yves-Marie - Eros biblique (Baie des Anges)MOYA Patrick - Moya télé-artiste (Baie des Anges)ORTELLI Daniel - Circuit Paul Ricard, les seigneurs de la F1 (Gilletta)POTRON Jean-Paul - Jean Gilletta et la Côte d’Azur (Gilletta)RAYBAUD Paul - Ciné Azur (Baie des Anges)ROUSSEL Bertrand - Le guide des sites préhistoriques Provence Alpes Côte d’Azur (Mémoires Millénaires)SEYRAT Michel - Casse-tête au carré (Baie des Anges)SIEURIN Isabelle - Qui a tué Eva Freud ? Fragments d’une vie à Nice (Mémoires Millénaires)SOJIC Zoran - Les 75 monuments historiques de Nice (Mémoires Millénaires)SVETCHINE Luc - Nice, voyage en poétique architecturale (Gilletta)THÉBAULT Ludovic - Randonnées botaniques dans les Alpes-Maritimes (Gilletta)ZINE - Cantates d’azur (Baie des Anges)



Bande dessinée

BILEAU Stéphane - Elfes – T18 (Soleil)CHIMISSO Igor - Star Wars – La menace fantôme (Delcourt)COSSU Brice - FRNCK – T3 (Dupuis)ERBETTA Luca - Dans les eaux glacées du calcul égoïste – T1 (Glénat)FENECH Philippe - Mes Cop’s – T9 (Bamboo)FERRANDEZ Jacques - Le premier homme (Gallimard BD)GOALEC Sandrine - L’atelier détectives – T2 (Bamboo)JOUVENT David - Nice, de terra Amata au Duché de Savoie (petit à petit)LARBIER Philippe - Les petits mythos – T8 (Bamboo)MARGERIN Frank - Je veux une Harley – T5 (Dargaud)NICLOUX Philippe - Terra Doloris (Glénat)PHILIPPART Jean-Christian - Leo passages (Entreprendre)SANOE - La Grande Ourse (Soleil)SERGEEF Nathalie - Hyver 1709 – T2 (Glénat)SURZHENKO Roman - Les mondes de Thorgal – T6 (Lombard)XAVIER Philippe - Tango – T1 (Lombard)

Littérature jeunesse

BELHOMME Laurence - Abigaëlle au pays des mille nuages (du net)CAROFF Catherine - Félix le pescadou (Gilletta)CORDIER Severine - Mon petit Satie (Gründ)GIMELLO Monique - La brigade d’Hectore, Doudou et Chantelle (TAC-Motifs)KHELIFA Ismaël - Team aventure, opération manchots (Gründ)LAURENT Françoise - Manger et après ? La digestion (Ricochet)MBODJ Souleymane - Contes d’Afrique (Milan jeunesse)MORGENSTERN Susie - Lettres d’amour de 0 à 10 (L’école des loisirs)PALLUY Christine - Le mystère de la chambre hantée (Hatier jeunesse)PICOULY Daniel - Le plus extraordinaire des jardins (Rue du Monde)RAVELLA Malou - Le carnaval de Félix (Gilletta)RICHARD Anne - Pierre et le loup (du Rocher)SCHUMPP Florence - Loup, loup, loup (Gilletta)TÉNOR Arthur - Mémoire à vif d’un poilu de quinze ans (Gulf stream)TIBI Marie - Même les héros ont peur des piqûres (La pimpante)PLICHOTA Anne - Les 5/5, turbulences (XO)WOLF Cendrine - Les 5/5, turbulences (XO)

Poésie

ARTÈS Claude - Carnet de routeBÉDERT-LAUPRÊTRE Danièle - Sous l’écorce…BERTOUX Franck - Gérardmer d’Albertine BenedettoBERTONCINI Marilyne - L’anneau de Chilida (Atelier du Grand Tétras)ENIGER Ile - Sur le parcours – T1FOLLONI Coralie - Aux longs coursJOSSEAUX-BATTAVOINE Corinne - Les fleurs de porcelaineLETHURGEZ Maurice - En pérégrin du périssableSOMMER-MRAZECK EdithSANANÈS Jean-Michel - Sucre amer, 1968 une révolution en chansons et musiquesSLOBODAN - Nissa-Nice, voyage côté rêves (Liste non exhaustive - 14.05.18)


Couv DP A4 Festival du Livre 2018.indd 1 26/04/2018 … · Bitna sous le ciel de Séoul. Cette...

Documents

Transcript of Couv DP A4 Festival du Livre 2018.indd 1 26/04/2018 … · Bitna sous le ciel de Séoul. Cette...