cours IFCS 1° année 2011

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IFCS 1anne 2011.2012 Dr Iraqi Service dEndocrinologie. Diabtologie. Nutrition. CHU Ibn Sina. Rabat

COURS n1 : Notions de base en EndocrinologieI.-

DEFINITIONS et GENERALITES :

Glande : organe dont la fonction est de produire une scrtion. Hormone : substance chimique (messager) labore par un groupe de cellules ou un organe, vhiculs par le sang et qui exerce une action spcifique sur un autre tissu ou un autre organe. Les hormones sont gnralement scrtes par des organes de structure glandulaire. Certaines hormones sont vitales : cortisol, insuline, aldostrone - Le systme endocrinien : (endo : lintrieur et krinein : scrter) constitue un des deux grands systmes de communication de lorganisme, lautre tant le systme nerveux. Son rle est essentiel lors du dveloppement, pour la ralisation de certaines grandes fonctions physiologique et de lhomostasie (cest dire le maintien relativement constant du milieu intrieur). Le systme endocrinien (SE) se compose dorganes scrteurs les glandes endocrines qui synthtisent et librent dans lorganisme des hormones.

II.

LES GLANDES 1. Glandes endocrines : dversent leurs scrtions dans lespace qui entoure lescellules avant de passer dans le sang.

Secrtes par des glandes autonomes et non par des tissus. Elles possdent 5 caractres majeurs : Secrtes en faibles quantits dversent leurs scrtions dans lespace qui entoure les cellules avant de passer dans le sang. Leur action seffectue ainsi distance. Agissent sur des cellules prcises en produisant des effets spcifiques aprs stre fixes sur un rcepteur. Elles agissent avec le SN comme rgulateur physiologique du mtabolisme Leur action persiste lorsque toute connexion nerveuse avec lorgane a t supprime.

Ce sont des glandes caractrises par la richesse de leur vascularisation et par la disposition spciale de leurs capillaires, dpourvus de paroi propre, le sang baignant directement les cellules glandulaires : capillaires dits sinusodes. Plusieurs structures anatomiques font partie des glandes endocrines (Tableau 1), mais seulement un petit nombre sont de vritables glandes endocrines, cest dire des structures spcialises uniquement dans la scrtion des hormones. 1

Parmi les vritables glandes endocrines on peut citer la thyrode, ladnohypophyse ou encore les surrnales... Catgories dHormones Hormones Peptidiques Glandes Endocrines Hypothalamus Adnohypophyse Pancras Parathyrodes Thyrode Duodnum . Estomac Cur . Reins . Foie Cortico-surrnales Ovaires Testicules Thyrode Hypothalamus Mdullo-surrnales Epiphyse

Hormones Strodes

Hormones Monoamines

2. Glandes ouvertes ou exocrines :librent leurs scrtions : Soit en dehors de lorganisme (glandes sbaces ou sudoripares, salivaires ou lacrymales) par des canaux. Soit lintrieur dune cavit (glandes de la digestion).

3. Certaines glandes sont scrtion mixte : endocrine et exocrine, assurantles deux fonctions de faon distincte (pancras, gonades).

4. Rpartition des glandeschez lHomme :

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Les scrtions des structures endocrines (les hormones) sont des messagers chimiques que le sang transporte aux cellules o ils exercent leur action :

III.

HORMONES

Cest en 1905 que le mot hormone (du grec hormaein qui veut dire stimuler) a t lanc. Une hormone peut-tre dfinie comme une substance produite par une glande endocrine (soit scrtion interne) qui la dverse dans la circulation sanguine, de faon plus ou moins continue. Elle gagne lorgane, le tissu, la cellule pour en modifier lactivit. Bien entendu, elle doit trouver un rcepteur qui lui est adapt.

1. Classification des hormones:Le SE fait intervenir plusieurs dizaines de messagers intercellulaires diffrents (Tableau 1) dont la scrtion peut tre dclenche par des stimulations produites par des influx nerveux, des variations homostatiques (concentration en ions, en nutriments...), des variations environnementales (stress) ou mme dautres hormones. Les messagers molculaires endocriniens peuvent se rpartir en trois groupes en fonction de leurs natures biochimiques et de leurs mcanismes daction : a) Les hormones strodes. Ce sont des lipides synthtiss dans le cytosol partir du cholestrol. Les strodes sont liposoluble et circulent sous 2 formes : libre ou lie. Les strodes sont scrtes par les gonades et les surrnales. b) Les hormones peptidiques. (Formes de nombreux AA et hydrosoluble). Petites protines qui, une fois scrtes dans le sang, y circulent librement. Elles agissent sur les cellules cibles par lintermdiaire de rcepteurs protiques traversant la membrane plasmique des cellules cibles. c) Les hormones monoamines. Elles drivent presque toutes dun acide amin : la tyrosine, ce sont donc de petites molcules. Les hormones monoamines circulent sous 2 formes : libre (adrnaline, noradrnaline, dopamine, mlatonine) ou lie (hormones thyrodiennes) Certaines de ces hormones (NA et DA) existent aussi dans le systme nerveux o elles fonctionnent non pas en tant quhormone mais comme neurotransmetteur.

2. PRINCIPES GNRAUX- Des facteurs endognes et exognes influencent la quantit et le type dhormone. Cette relation est rciproque. - Les hormones sont produites en petite quantit, et sont souvent scrtes par bouffes. - Les taux de nombreuses hormones varient de faon rythmique au cours de la journe. - Lhormone nest active que sur certaines cellules (cellules-cibles), ralentissant ou acclrant leurs processus normaux. Une hormone a donc son action soumise lactivit de base de la cellule-cible.

3. Fonctions des hormones priphriques :Limportance du systme endocrinien est atteste par la diversit de ses fonctions dont les + connues sont : - la rgulation de la morphogense et de la croissance - la diffrenciation sexuelle et la reproduction - le maintien de lhomostasie du milieu intrieur en harmonie avec le systme nerveux autonome: * quilibre des changes nergtiques * constance de la composition des milieux biologiques Afin de rendre compte de la complexit du SE, on peut noter :

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-

quune mme glande endocrine (quelle soit vritable ou non) peut scrter plusieurs hormones, quune hormone donne peut avoir des effets diffrents sur diffrentes cellules cibles, quun processus physiologique peut tre contrl par plusieurs hormones et enfin, quil est frquent que diffrentes structures endocrines agissent les unes sur les autres afin de moduler leurs fonctionnements. Hormone CRH / ACTH GnRH / FSH.LH GHRH / GH TRH / TSH Cortisol/ Andrognes/ Aldostrone Andrognes Oestrognes Testostrone T3L T4L Fonction Centre de commande des glandes endocrines priphriques TA libido et CSII libido et CSII

Glande Hypothalamus/Adno hypophyse

Surrnales

Gonades

Thyrode

Parathyroides Epiphyse Pancras

Parathormone Mlatonine Insuline; glucagon

Stimule le dveloppement crbral et le mtabolisme nergtique Mtabolisme Phosphocalcique Encore non lucid Rgulation de la glycmie

IV.

Rgulation de lactivit endocrinienne

1. Une hormone agit sur des cellules cibles modifiant le taux de scrtion dune substance dans le liquide extracellulaire 2. Le rsultat de cette action contrle le taux de libration dune hormone par la glande endocrine Glande endocrine hormone cellules cibles Appel feed-back , le rtrocontrle est une activit permanente du systme endocrinien.

Boucle de rtro-contrle positif ou ngatif : glande hormone glande ciblertro contrle

hormone

cellules cibles

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V.-

CONCLUSION :

Les glandes endocrines sont lhypophyse, lpiphyse, la thyrode, les parathyrodes et les surrnales. Le thymus est une glande fonctionnant dans lenfance, ses hormones agissant dans linitiation du systme immunitaire. Certains organes renferment du tissu endocrinien, qui leur permet de jouer un rle mixte, de glande endocrine et exocrine. Ces organes sont le pancras (insuline et glucagon), les gonades, le rein (rnine et angiotensine) et lhypothalamus, qui fait partie intgrante du systme nerveux mais scrte aussi des hormones, par le biais de neurones hypothalamo-hypophysaires. Enfin, des mdiateurs chimiques sont scrts par des cellules spcifiques dans le coeur, lestomac, lintestin, la prostate ou le placenta.

-

EPIPHYSE : La glande pinale1. AnatomieLpiphyse est profondment situe dans lencphale, en arrire du 3me ventricule et son abord chirurgical est trs difficile. Lpiphyse mesure 5 10 mm de long, 4 9 mm de large et 2 4 mm dpaisseur. Elle est gnralement de forme conique comme un pin do son appellation de glande pinale. Son poids varie entre 0,15 et 0,2 g et peut mme atteindre 1,8 g.

2. PhysiologieElle scrte, sur un rythme circadien et saisonnier, la mlatonine et ragit aux principaux neuromdiateurs impliqus dans les phnomnes de la thymie. La mlatonine a t identifie en 1958 par Lerner, et intervient sur : - le comportement sexuel, inhibant la libration de LH-RH chez l'enfant, - les rythmes physiologiques de la temprature corporelle, du sommeil, de l'apptit. +++ Le rle de la mlatonine nest pas encore tout fait lucid +++ Il ny a pas de rtrocontrle

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COURS n2 : Anatomie et physiologie de la thyrodeI. INTRODUCTION ET HISTORIQUE :Lidentification de la thyrodeLa thyrode est une petite glande endocrine situe la base du cou. Elle ne pse quune trentaine de grammes et elle nest pas normalement visible ; elle est difficilement palpable. Ceci explique que les premires mentions de lexistence de la thyrode reposent sur lobservation de goitres. On dsigne sous ce terme un corps thyrode de volume suprieur la normale, et qui peut atteindre des proportions monstrueuses. Les goitres sont dus en gnral une insuffisance dapport diode dans lalimentation (carence iode), plus rarement une origine pathologique, congnitale ou acquise. Au dix-septime sicle, Thomas Wharton donne aux masses glanduleuses qui occupent la partie suprieure de la trache le nom de thyroide, qui deviendra thyrode, driv du nom des boucliers grecs. Au dix- huitime sicle, une dernire touche est donne par le franais Pierre Lalouette qui dcrit un reliquat embryonnaire qui part de listhme de la thyrode et que lon connat sur le nom de pyramide de Lalouette. Au milieu du dix-huitime sicle, la connaissance anatomique globale du corps thyrode est donc pratiquement celle que nous avons aujourdhui.

II.

HISTOLOGIE :

La thyrode est constitue d'un grand nombre dunits fonctionnelles appeles "vsicules", bordes de capillaires. Chaque vsicule est une sorte de sac dont la paroi est forme dune couche de cellules (les thyrocytes) et qui contient une goutte microscopique dune liqueur jauntre : la collode. Le constituant majeur de la collode est la thyroglobuline, macromolcule au sein de laquelle sont synthtises les hormones thyrodiennes. Lunit de base anatomique et fonctionnelle est donc le follicule, vsicule sphrique dlimit par une couche de cellules pithliales (les thyrocytes). Selon leur tat dactivation, ces cellules ont une forme diffrente. Il existe galement des cellules claires ou cellules C disperses qui sont responsables de la synthse et de la scrtion de thyrocalcitonine. 6

IV.

ANATOMIE DESCRIPTIVE

La thyrode est situe en avant de la trache (dont elle recouvre les premiers anneaux) et de lsophage, la partie moyenne du cou, sous la peau et les muscles. Cest une glande superficielle facilement palpable. On peut la sentir avec les doigts sur la ligne mdiane, juste au dessus de la fourchette sternale, en dessous du cartilage de la pomme d'adam. Le mdecin peut palper cette glande pour en prciser le volume, la consistance, et rechercher dventuels nodules. Il demande au patient d'avaler pour faire remonter la thyrode et ainsi mieux prciser ses limites infrieures. C'est la plus volumineuse des glandes endocrines. Elle a la forme dun papillon avec deux lobes latraux runis par une portion rtrcie, l'isthme ; d'o nat parfois un petit lobe supplmentaire appel pyramide de Lalouette. Sa forme gnrale rappelle donc celle d'un H. Sa consistance est ferme, sa coloration gris ros. Chaque lobe mesure environ 6 cm de haut et 2,5 3 cm de long. Son poids moyen est de 25 30 g ltat normal. Rapports de la thyrode: Les parathyrodes situes entre la face interne des lobes et la trache Les nerfs rcurrents qui passent dans l'angle form par les lobes (face interne) et la trache.

La vascularisation est importante par les artres thyrodiennes suprieures et infrieures. Les lymphatiques sont drains vers les ganglions de la chane jugulaire interne et les ganglions pr trachaux et rcurrentiels.

V.

La physiologie thyrodienne

1. La dcouverte de liodeL'iode joue un rle majeur dans le mtabolisme des hormones thyrodiennes dont il est un composant essentiel : la T3 contient 3 atomes diode par molcule, et la T4 en contient 4. Jusque dans les 1993, la carence iode (insuffisance d'iode dans l'alimentation) tait un problme majeur de sant publique au Maroc, principalement dans les zones montagneuses loignes de la 7

mer o cette carence est responsable de nombreux goitres et de crtinisme par hypothyrodie congnitale. La situation sest ensuite lentement amliore grce liodation systmatique du sel (25 50 mg diode/kg de sel). Actuellement, on ne sait pas si lapport iod au Maroc est suffisant pour certaines catgories de la population qui ont des besoins accrus en iode: femmes enceintes ou allaitant, vgtariens stricts, personnes suivant un rgime sans sel strict. Pas denqute pidmiologique pour lvaluation! Dans de nombreuses rgions du monde, la carence iode est encore un problme majeur de sant publique. Besoins quotidiens en iode (en g / jour) Nouveau-n 35 1 10 ans 60 100 Adulte 100 150 Grossesse, allaitement 150 200 France 80 120 USA 300 400 Japon 1200 Algues 4500 Sel iod 1500 Morue frache 500 Oeufs 50 Crustacs 30 Haricots verts 30 Laitages 20 Viande 5 Eau (rgions normales) 2 15 Eau (rgions goitres) 0,1 1

Apports moyens quotidiens en iode (en g / jour) Contenu en iode de certains aliments (en g / 100 g)

2. Dcouverte des hormones priphriques :En 1910, lamricain Kendall isole la premire hormone thyrodienne (T4 ou thyroxine) partir de trois tonnes de thyrode de porc. Il obtient quelques annes plus tard la T4 cristallise ce qui permet dtablir sa formule puis de raliser sa synthse. Lhormone hypophysaire qui commande la scrtion thyrodienne (TSH ou Thyroid Stimulating Hormon), est dcouverte en 1929 par une quipe amricaine. Nous citerons deux avances mthodologiques majeures qui ont boulevers l'exploration fonctionnelle thyrodienne. - En 1938 est ralise la premire tude du mtabolisme thyrodien, au moyen diode radioactif. Quelques annes plus tard les premires scintigraphies de la thyrode permettent de voir la glande en fonctionnement. - Les dosages radio-immunologiques invents en 1959 par R. Yalow et S. Berson auront un rle trs important en "thyrodologie", comme dans tous les autres domaines de lendocrinologie. Cette technique et ses drives, beaucoup plus sensibles que les techniques physico-chimiques ou biologiques classiques, permettent de doser les hormones thyrodiennes, la TSH et la thyroglobuline.

3. Cycle de l'iode : HORMONOGENESELhormonognse se droule en, 3 tapes : Captation de liode, iodation de la thyroglobuline, protolyse de la thyroglobuline avec libration des hormones thyrodiennes.

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a - Captation et transport de l'iode Les besoins de l'organisme en iode sont couverts lorsque celui-ci est apport la hauteur de 100 200 g/j. Il se retrouve en quasi-totalit dans les urines, aprs avoir subi son cycle mtabolique. Quelle que soit la forme chimique de l'iode alimentaire, cet lment est transform au cours de la digestion et de l'absorption intestinale en anion iodure. b - Concentration des iodures dans la glande thyrode c - Organification de l'iodure intrathyrodien Au niveau des follicules thyrodiens, organification et incorporation de l'iodure dans les hormones thyrodiennes d - Synthse des hormones thyrodiennes par couplage des iodotyrosines Les hormones thyrodiennes sont synthtises et stockes au sein de la substance collode. Les hormones thyrodiennes sont : - la tri-iodo-thyronine ou T3, et - la ttra-iodo-thyronine ou thyroxine ou T4. Ces hormones sont libres et dverses dans le sang, o elles sont fixes sur des protines de transport. Le fait essentiel connatre est la trs grande richesse en iode des hormones thyrodiennes. L'iode est fix avec avidit par la glande qui lutilise pour la synthse des hormones. Aussi la prsence d'iode est-elle indispensable l'activit de la thyrode, toute carence en iode dterminant un hypofonctionnement thyrodien et l'apparition d'un goitre. Des travaux rcents ont permis la dcouverte d'une nouvelle hormone thyrodienne, totalement diffrente, la thyrocalcitonine. Il s'agit d'une hormone de nature protique agissant uniquement sur le mtabolisme du calcium. e - Scrtion des hormones thyrodiennes f - Transport plasmatique des hormones thyrodiennes Elles sont lies des transporteurs spcifiques et l'albumine. g - Mcanismes d'action des hormones thyrodiennes Il existe une liaison de l'hormone T3 ou T4 un rcepteur dans les cellules cibles. Il s'en suit une variabilit de rponse en fonction de la cellule.

VI.

Rgulation de l'hormonognse thyrodienne

La thyrode obit une hormone scrte par le lobe antrieur de l'hypophyse: la thyrostimuline, ou T.S.H. La suppression de l'hypophyse rduit de 90% l'activit de la glande thyrode. L'hypophyse elle-mme est sous la commande de l'hypothalamus qui secrte une hormone stimulant la scrtion par l'hypophyse de thyrostimuline: cette hormone est le T.R.F. La scrtion de T.R.F, et par consquent de thyrostimuline est dtermine par le taux des hormones thyrodiennes circulantes : augmentation de la scrtion en cas de baisse du taux des hormones thyrodiennes circulantes, et inversement. Elle a lieu deux niveaux : la production par la glande thyrode et la formation extrathyrodienne de la T3 par dsiodation de la T4. La thyrostimuline (TSH) hypophysaire agit toutes les tapes de la synthse et scrtion des hormones thyrodiennes. Son taux plasmatique est de 0,25 6 mU/l de 1 60 ans et de 0,25 9mU/l aprs 70 ans. 9

Les hormones thyrodiennes exercent un rtrocontrle ngatif, surtout au niveau hypophysaire, mais aussi au niveau hypothalamique o elles inhibent la production de Thyrod Releasing Hormone (TRH) qui stimule les cellules hypophysaires TSH. Ainsi, toute diminution de la T4 srique provoque une augmentation de la scrtion de TSH. Complmentaire celle exerce par la TSH, il existe une autorgulation des fonctions thyrodiennes par l'iode. Elle s'exerce sur le captage de l'iodure, son organification et la scrtion hormonale par l'intermdiaire d'un iod organique dont l'origine et la structure sont mal connues.

VII.

EFFETS BIOLOGIQUES DES HORMONES

La glande thyrode est doue de multiples fonctions qui ne sont que la consquence de l'action qu'elle exerce sur le mtabolisme l'tage cellulaire. Tous les tissus de l'organisme sont sensibles l'action des hormones thyrodiennes : il n'y a pas d'organe cible privilgi. Les effets en sont multiples. Elles ont des actions cellulaires et viscrales.

1. Acclration du mtabolisme.L'action quexerce la thyrode sur le mtabolisme cellulaire constitue le dnominateur commun de toutes les fonctions de la glande. D'une faon gnrale, la thyrode active les processus de combustion au niveau de la cellule; elle fait en quelque sorte tourner plus vite la centrale thermique humaine. Elle agit ainsi : sur l'nergie libre par les cellules: l'ablation de la glande diminue l'activit cellulaire et par consquent l'nergie libre par les cellules, l'administration d'extraits thyrodiens au contraire augmente le mtabolisme cellulaire sur le mtabolisme des glucides, des lipides, des protides dont elle acclre l'utilisation par les cellules de l'organisme, utilisation diminue en cas d'hypofonctionnement thyrodien ; cette augmentation du mtabolisme gnral entrane une lvation des changes respiratoires, une augmentation du volume sanguin circulant et du dbit cardiaque se traduisant cliniquement par les palpitations et les bouffes de chaleur en cas d'hyperfonctionnement thyrodien; l'hypothrodie entrane les phnomnes inverses ; cette action mtabolique gnrale joue un rle important dans la rgulation de la temprature centrale: la thyrode lutte contre les abaissements de temprature par une augmentation de la production de chaleur par l'organisme ; rappelons enfin que la thyrode joue un rle important dans le mtabolisme de l'iode. La majeure partie de l'iode de l'organisme est fixe par la glande dans la substance collode et sert l'laboration des hormones thyrodiennes.

2. Rle dans la croissance.La thyrode a une action de stimulation sur la croissance. L'insuffisance thyrodienne survenant chez le trs jeune enfant entrane un retard de croissance staturo-pondrale considrable associ une absence de dveloppement sexuel et intellectuel (crtinisme). 10

3. Actions tissulairesLa thyrode agit sur les diffrents tissus de l'organisme et leur donne une trophicit normale, c'estdire une rsistance et un aspect normaux. Elle agit : -sur les cartilages de conjugaison dont elle prpare la maturation et l'ossification: Cette action sur les cartilages de conjugaison explique l'action de la glande sur la croissance ; -sur l'appareil gnital : la prsence du corps thyrode est indispensable au dveloppement gnital du jeune et en particulier l'apparition de la pubert ; -sur les annexes de la peau (poils et ongles) et sur les dents ; elle favorise la pousse des poils, des ongles, l'apparition et la croissance des dents ; -sur les cellules du systme nerveux suprieur : elle facilite le fonctionnement de ces dernires et, par l, agit sur le dveloppement intellectuel et psychique de l'individu. D'ailleurs, les troubles du fonctionnement thyrodien entranent constamment un retentissement intellectuel et caractriel chez l'homme: crtinisme chez l'enfant, ralentissement intellectuel chez l'adulte en cas d'hypothyrodie, irritabilit et excitabilit en cas d'hyperthyrodie. Ces diffrentes actions peuvent tre aisment constates sur l'homme au cours des maladies perturbant le fonctionnement de la glande.

4. Action de la thyrocalcitonineElle agit sur le mtabolisme du calcium : elle entrane une hypocalcmie (baisse du taux sanguin du calcium) avant tout par action directe sur le systme osseux en inhibant la rsorption osseuse. La thyrocalcitonine dtermine aussi une hypercalciurie qui s'ajoute au mcanisme prcdent pour raliser l'hypocalcmie. La thyrocalcitonine agit galement sur le mtabolisme du phosphore, intimement li celui du calcium: elle entrane une hypophosphormie (baisse du taux sanguin du phosphore), par le mme mcanisme et galement en augmentant l'limination urinaire du phosphore. Cette hormone a donc un rle antagoniste de celui de la parathormone ( qui est hypercalcmiante) pour le maintien de la calcmie.

VIII. EXPLORATION DE LA FONCTION THYRODIENNEPlusieurs preuves permettent d'tudier, en clinique, les anomalies de la fonction thyrodienne : 1. La mesure du mtabolisme de base: augment dans l'hyperthyrodie, diminu dans l'hypothyrodie. 2. L'tude de la fixation thyrodienne de l'iode radioactif. Elle permet de dresser des courbes de fixation et de raliser des cartographies de la glande. La fixation d'iode est d'autant plus rapide que la glande est hyperfonctionnelle. 3. Les dosages sanguins et urinaires de l'iode circulant et des hormones thyrodiennes: leur taux est d'autant plus lev qu'il existe un hyperfonctionnement thyrodien.

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COURS n3 :Anatomie et physiologie des parathyrodes

I.

INTRODUCTION

Les glandes Parathyrodes sont au nombre de 4, peu visibles, et se situent en arrire de la Thyrode. Elles existent chez les Mammifres, les Oiseaux, les Reptiles, les Amphibiens mais pas chez les Poissons. Elles scrtent la parathormone, hormone peptidique rgulant le taux de calcium dans le sang en stimulant les ostoclastes, l'absorption intestinale et la rabsorption par le rein du calcium. Le stimulus de dpart est lhypocalcmie, le mcanisme d'action comprend l'activation des provitamines D. Fonctions parathyrodienne - lever le taux de Ca++ ionique en stimulant trois organes cibles: le squelette, les reins et les intestins - la rgulation du taux de Ca++ est indispensable des fonctions comme la transmission de linflux nerveux, les contractions musculaires et la coagulation du sang

II. EMBRYOLOGIE. ANATOMIE. CARACTERISTIQUES DES GLANDESEMBRYOLOGIE :Les parathyrodes drivent embryologiquement du tissu endodermique : - Une poche branchiale conduit la formation de la parathyrode inf et du thymus - Une autre donne la parathyrode suprieure et est lorigine des cellules C de la thyrode

ANATOMIE :Sandstrm, en 1880, a fait une description prcise des quatre parathyrodes chez lhomme. Ce sont de petites glandes ovalaires, au nombre de 4, situes deux par deux la face postrieure des lobes latraux du corps thyrode. Des anomalies de nombre, de forme et de situation sont frquentes.

HISTOLOGIE : constitues de deux types de cellules :les cellules principales (=cellules claires ; chromophobes), dpourvues de granulations, qui semblent seules doues de la fonction endocrine de la glande.

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-

cellules granuleuses (chromophiles ou oxyphiles) : moins claires correspondent aux diffrents stades du cycle scrtoire : repos, mise en charge, stockage et excrtion

FORME : allonges et aplaties, les parathyrodes sont de forme trs variable CONSISTANCE : molle souvent entoures de graisse VOLUME : ne dpasse pas celui dun grain de mil soit 4 6 mm de long, 2 4 mm de large et0,5 2 mm dpaisseur

POIDS : 30 40 mg pour chaque glande sachant que le poids total du parenchyme nexcdejamais 200 mg

COULEUR : brun chamois bien diffrente du rose violet de la thyrode NOMBRE : 4 dans 80% des cas, 2 infrieures et 2 suprieures. Parfois 3, parfois 5, SIEGE : il est trs variable mais dans des cas elles sont symtriquesLes parathyrodes suprieures sont habituellement situes derrire le ple suprieur du lobe thyrodien Les parathyrodes infrieures se trouvent sur la paroi postrieure du lobe thyrodien ou encore plus souvent loin du corps thyrode les parathyrodes sont protges latralement par les muscles sterno-clido-mastodiens et en avant par les muscles sous-hyodiens. les parathyrodes sont habituellement situes entre la capsule thyrodienne et la gaine fibromusculaire. les parathyrodes sont en rapport troit avec les nerfs rcurrents

RAPPORTS : nombreux et varis-

VASCULARISATION : chaque parathyrode est vascularise par une artre unique, lartrethyrodienne infrieure.

III. METABOLISME PHOSPHO CALCIQUELa concentration plasmatique du calcium varie suivant un rythme circadien. On admet que la calcmie normale est de 100 mg/l (80 105mg/l) Le prlvement sanguin doit se faire sans garrot si possible. L'os contient 1 kg de calcium lentement mobilisable, rservoir majeur de l'organisme. Il y existe un quilibre permanent entre destruction et construction. Une grande partie du calcium scrt dans le tube digestif va tre rabsorb: le bilan net est autour de 200 mg de calcium /jour. Les pertes par la sueur ne sont pas rgules. Dans le rein la filtration est passive (mais dpendante du nombre de glomrules fonctionnels), la rabsorption tubulaire active et rgule. La calciurie normale est de l'ordre de 0,1mmol/10kg de poids avec un maximum de 7 mmol/24h. La rgulation de la calcmie dpend des changes ioniques et de l'intervention de deux hormones principales : PTH, Vit D et ses mtabolites : 1,25 (OH)2 Vitamine D : mcanismes d action Intestin : Stimule l absorption intestinale du calcium +++ Os : Stimule rsorption osseuse ostoclastique 13

Et de cinq hormones secondaires: o Calcitonine o GH. o T3 o oestrognes o glucocorticoides A cours terme le calcium est rgul par la PTH, a moyen et long terme par la Vitamine D3. La calcitonine a un rle important aux doses "pharmacologiques" mais n'intervient que peu dans la rgulation de la calcmie

IV. PHYSIOLOGIE DES PARATHYRODESLa calcmie est maintenue lintrieur dtroites limites grce laction de 2 hormones : la parathormone et la vitamineD. Les expriences d'ablation totale des parathyrodes et l'administration d'extraits parathyrodiens ont montr que ces glandes sont indispensables la vie.

1. PARATHYROIDECTOMIEQuand elle est totale, entrane une ttanie aigu, maladie caractrise par des accs convulsifs gnraliss, des contractures musculaires, et une volution rapide vers la mort par arrt respiratoire.

2. ADMINISTRATION D'EXTRAITS PARA THYRODIENSElle corrige les troubles provoqus par la parathyrodectomie. L'administration d'extraits parathyrodiens l'animal normal entrane l'apparition d'une hyperparathyrodie. L'hyperparathyrodie entrane trois ordres de signes : -des modifications du squelette et du tissu osseux avec apparition de godes ; -des troubles rnaux : apparition de calculs ; -des troubles bio: hypercalcmie avec hypophosphormie.

V.

L'HORMONE PARATHYRODIENNE1. PRESENTATION :

Produite par les glandes parathyroides elle est stimule par l'hypocalcmie et freine par l'hypercalcmie et par la vitamineD. Elle porte le nom de parathormone. Elle assure la rgulation du mtabolisme du calcium et du phosphore et tous les troubles engendrs par la para thyrodectomie ou l'hyperparathyrodie relvent de ce mcanisme. Elle entrane une hypercalcmie et une hypophosphormie. C est l hormone qui rgule minute par minute les concentrations plasmatiques de calcium ionis La demi-vie de la PTH dans le sang serait de 10 20 min. La dgradation a lieu dans le foie et lexcrtion se fait essentiellement par voie urinaire.

2. ACTION DE LA PTH:Pour exercer ses effets biologiques, la PTH se lie un rcepteur spcifique situ dans la membrane plasmique des cellules cibles. Los et le rein et accessoirement lintestin, sont les principaux organes intresss. Ces effets biologiques rsultent d'actions sur: le systme osseux, le rein et l'intestin - au niveau de l'os: la parathormone dtermine une rsorption osseuse (en augmentant l'activit des ostoclastes). Le rsultat de cette rsorption osseuse est la mobilisation du calcium osseux, et par suite l'hypercalcmie; il existe galement une mobilisation du phosphore osseux ; 14

au niveau du rein: La parathormone entrane donc une augmentation de la phosphaturie ( en diminuant la rabsorption tubulaire des phosphates) Cette hyperphosphaturie dtermine son tour une hypophosphormie malgr la mobilisation du phosphore osseux insuffisante compenser la fuite de phosphore par le rein. L 'hormone provoque galement une augmentation de la rabsorption tubulaire du calcium ; elle tend donc freiner l'hypercalciurie dclenche par l'hypercalcmie et maintenir ainsi, l'hypercalcmie ; - au niveau de l'intestin: L'hormone augmente donc l'absorption intestinale du calcium. La parathormone a donc une action antagoniste de la thyrocalcitonine pour le maintien de la calcmie. Elle est l'hormone de protection du capital calcique. Au total, ces deux hormones tendent maintenir constants les taux sanguins du calcium et du phosphore, le rapport entre ces deux lments (rapport phospho-calcique) devant rester constant dans l'organisme.

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AU TOTAL la PTH est HYPERCALCEMIANTE et HYPOPHOSPHOREMINATE PTH

REIN rabsorption Ca rabsorption Ph

TUBE DIGESTIF de labsorption du Ca de labsorption du Ph

OS masse OsseuseActivation du remodelage osseux : rsorption

et Rplication OSC

3. REGULATION : SCHEMA+++Il est classiquement dit que la scrtion de parathormone est stimule par la chute du taux du calcium plasmatique. En fait la rgulation est soumise de nombreux systmes qui agissent individuellement ou de concert.

Les mtabolites de la vitamine DLe calcitriol (1-25 dihydroxy-cholecalcifrol). est le mtabolite actif. Son action est hypercalcmiante: Il augmente l'absorption alimentaire du calcium et augmente la rsorption osseuse. Il freine la scrtion de la PTH.

Le magnsium extracellulaire Lhypomagnsmie profonde inhibe la scrtion de PTH La calcitonine, intervient elle aussi, dans la rgulation du mtabolisme phosphocalcique. Elle eststimule par l'hypercalcmie. Elle diminue la calcmie, diminue la phosphatmie, augmente la phosphatiurie, augmente l'activit des ostoclastes et diminue l'activit des ostoblastes par un mcanisme mal connu..

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Ca2+ plasmatique

Libration de la PTH Activation de la 1 OHase rnale rabsorption Tubulaire de Ca2+ libration du Ca2+ osseux Absorption intestinale Ca2+ synthse du calcitriol

Normalisation de la calcmie

VI. EXPLORATION DE LA FONCTION DES PARATHYRODES .1. Par l'tude du calcium, du phosphore et de leurs taux dans les diffrents liquides de l'organisme : calcmie, calciurie, phosphormie, phosphaturie, tude des liminations rnales par les clairances notamment des phosphates. 2. Par le dosage sanguin de la parathormone: dosage radio-immunologique qui utilise un anticorps radioactif spcifique antihormone.

VII. INTRODUCTION A LA PATHOLOGIE PARATHYROIDIENNE1. HyperparathyrodiesLexcs de PTH provoque une hypercalcmie et accrot lexcitabilit des neurones entranant des paresthsies, les spasmes musculaires et les convulsions; On retrouve aussi une dcalcification des os qui peut tre lorigine de le ramollissement et la dformation des os.

2. HypoparathyrodiesEn cas dhypoparathyrodie, on retrouve une hypocalcmie avec rduction de lactivit nerveuse : rflexes anormaux et une faiblesse des muscles squelettiques cause: post chirurgicales+++

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COURS n4 : Anatomie et physiologie des surrnalesI.-

INTRODUCTION. HISTORIQUELa corticosurrnale qui secrte les hormones corticostrodes, et La mdullosurrnale qui produit des catcholamines.

Les deux glandes surrnales contiennent deux types de tissus endocrinien ;

Le cortex surrnalien reprsente 80% de lensemble de la surrnale. Les actions des hormones issues de ces deux tissus sont radicalement diffrentes et imposent donc une tude spare.

HISTORIQUE- Les glandes surrnales furent dcouvertes en 1543 par B. Eustachi et leur rle apparut lorsquAddison dcrivit la maladie bronze en 1855. - En 1856, C. E. Brown-Squard dmontra quelles taient indispensables la vie et en 1895, Oliver et Schfer rvlrent leur influence hypertensive. - En 1901, Takamine et Aldrich isolrent ladrnaline, et en 1942, lisolement et la synthse chimique partielle des hormones corticosurrnales permirent Hench et Kendall de les utiliser en thrapeutique.

II. ANATOMIE. CARACTERISTIQUES1. EMBRYOLOGIEOrigine embryologique commune du systme sympathique et de la mdullosurrnale.

2. ANATOMIELes glandes surrnales sont au nombre de deux, une droite et une gauche; Elles sont situes profondment, de part et dautre de la colonne vertbrale (niveau D11.L1). Elles coiffent le ple suprieur et le bord interne du rein correspondant. La surrnale droite est plus haute et plus latrale que la gauche qui jouxte souvent laorte abdominale. Leurs dimensions moyennes sont de 3 cm de hauteur, 17

2 cm de largeur, 1 cm d'paisseur, leur poids de 4 6 g, leur consistance molle, leur coloration jaune chamois et leur forme pyramidale.

3. HISTOLOGIEA la coupe, les surrnales se montrent constitues de deux zones absolument diffrentes, diffrence qui se retrouve dans leur fonction. Ces deux zones sont : -la zone corticale ou cortico-surrnale, situe la priphrie de la glande, de coloration jaune. Elle est forme par trois couches superposes de cellules glandulaires; ces trois couches de cellules portent les noms de zones glomrulaire (+externe), fascicule et rticule(+internes) ; -la zone mdullaire ou mdullo-surrnale, d'aspect brun-rouge occupe le centre de la glande. Elle est forme de cellules polygonales, en cordons, bourres d'enclaves colorables; ces enclaves peuvent tre mises en vidence par une raction chimique spciale, la raction chromaffine, spcifique de l'adrnaline.

4. RAPPORTS- La face antrieure comprend un sillon appel hile par lequel surgit la veine capsulaire moyenne qui est en rapport : droite avec la VCI, le 1er angle duodnal et le foie gauche avec le pancras, la rate et lestomac - La face postrieure rpond au diaphragme Le bord interne est en connexion avec le plexus solaire et lartre diaphragmatique suprieure Le bord externe repose sur le ple suprieur ou le bord interne du rein Lextrmit infrieure est en rapport avec le pdicule rnal

5. VASCULARISATION INNERVATIONLa vascularisation est assure par des branches de laorte et des artres rnales. La totalit du sang veineux est draine par la veine surrnalienne. Le rseau lymphatique se draine surtout dans les ganglions latro-aortiques. Linnervation est essentiellement assure par le systme nerveux autonome.

III. PHYSIOLOGIE DE LAMEDULLOSURRENALE1. Expriences dablation

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Elles ont montr que, contrairement la cortico- surrnale, la mdullo-surrnale n'est pas indispensable la vie. L'ablation de la mdullo-surrnale entrane une chute de tension artrielle, rapidement compense d'ailleurs.

2. Les hormones :La mdullosurrnale scrte deux hormones : l'adrnaline et la noradrnaline. Ces hormones sont dsignes sous le vocable plus gnral de catcholamines. La scrtion, dans les conditions physiologiques; est constitue d'environ 90 % d'adrnaline et de 10% de noradrnaline. Ces deux composs sont chimiquement voisins mais leur action biologique n'est pas semblable. Action cardio-vasculaire. C'est sur l'appareil cardio-vasculaire que leur action est la plus manifeste. La noradrnaline entrane : une vasoconstriction gnralise, sauf au niveau des vaisseaux coronaires ; une bradycardie. L'adrnaline entrane : avant tout une tachycardie, une lvation du dbit cardiaque ; une vasodilatation modre, sauf doses leves, o elle devient vasoconstrictrice. Les deux hormones entranent ainsi une hypertension artrielle, mais de mcanisme diffrent: la noradrnaline dtermine une hypertension en levant les rsistances vasculaires priphriques, ladrnaline provoque l'hypertension en augmentant le dbit cardiaque. Actions mtaboliques. L'action des catcholamines est brve et intense. . L'action sur le mtabolisme glucidique se traduit par une hyperglycmie lie la mobilisation des rserves hpatiques de glycogne, et par une augmentation du catabolisme glucidique de toutes les cellules, mais surtout des cellules musculaires. L'adrnaline est ici 4 5 fois plus active que la noradrnaline. L'action sur 1e mtabolisme lipidique se traduit par une mobilisation des graisses de rserve. L'ensemble de ces actions mtaboliques intervient lors de la lutte contre le froid, de l'effort musculaire (accroissement du rendement musculaire, retard l'apparition de la fatigue). Actions sur les muscles lisses et les viscres. Les catcholamines entranent le relchement des muscles lisses et provoquent ainsi: une dilatation bronchique, un ralentissement du pristaltisme gastrique, et intestinal. +++ L'ADRNALINE ET LE SYMPATHIQUE : Laction des catcholamines est comparable celle du sympathique. Ceci tient au fait que la noradrnaline est non seulement une hormone 19

mdullosurrnalienne mais aussi le mdiateur chimique des fibres sympathiques. Le systme sympathique et la mdullosurrnale agissent donc en connexion troite: la glande peut tre considre comme l'quivalent des cellules nerveuses.

3. La rgulation :La mdullosurrnale possde une scrtion permanente faible mais ragit rapidement aux situations d'urgence par une scrtion accrue de catcholamines. Les phnomnes qui dclenchent cette scrtion sont : l'hypotension artrielle (hmorragie, choc), l'effort musculaire, le froid, les motions, la douleur, l'hypoglycmie, bref, toutes les circonstances qui reprsentent une agression pour l'organisme ou qui augmentent brusquement ses besoins mtaboliques. Ces facteurs agissent sur des centres de l'hypothalamus, et la stimulation mdullosurrnale emprunte, de l, les voies nerveuses sympathiques (nerfs splanchniques). Le dclenchement de la scrtion mdullosurrnalienne lors des agressions s'effectue donc par voie nerveuse exclusive et essentiellement par voie sympathique. Ceci s'explique par une origine embryologique commune du systme sympathique et de la mdullosurrnale.

4. Exploration de la fonction mdullo surrnalienneL 'hyperfonctionnement de la mdullosurrnale s'observe en cas de tumeur appel phochromocytome produit en excs de la noradrnaline et de l'adrnaline et se traduit par une hypertension artrielle paroxystique et par une hyperglycmie. L'exploration de la scrtion mdullo-surrnalienne, justifie en cas de phochromocytome, est effectue par le dosage des catcholamines et de leurs mtabolites dans le sang et les urines.

IV. PHYSIOLOGIE DE LA CORTICO-SURRNALEEntourant le coeur de la glande, elle synthtise, partir du cholestrol, une trentaine d'hormones corticodes.

1. Les ExpriencesLes nombreuses expriences d'ablation des glandes surrnales pratiques chez l'animal depuis Brown- Squard en 1856 ont montr que la cortico-surrnale est indispensable la vie alors que la mdullosurrnale ne l'est pas. La suppression de la corticosurrnale chez l'animal, comme d'ailleurs chez l'homme, entrane la mort en 1 5 jours dans un tableau associant des troubles digestifs, un collapsus cardio-vasculaire et une prostration aboutissant au coma. 20

L'administration d'extraits corticosurrnaux l'animal surrnalectomis corrige ces troubles.

2. Les Hormones Corticosurrnalesa) Prsentation : La corticosurrnale scrte de nombreuses hormones. Toutes les hormones surrnaliennes peuvent dsormais tre synthtises. L'ensemble des hormones de la corticosurrnale est dsign sous le nom gnral de corticostrodes ou de corticodes. Toutes ces hormones ont en commun : - le mme noyau chimique: le noyau strol; les diffrentes hormones ne se diffrencient que par les lments fixs sur ce noyau; -la mme voie de synthse: toutes sont fabriques partir du cholestrol. - Mme mcanisme daction : - elles pntrent lintrieur de la cellule par diffusion passive ou facilite. - dans les cellules cibles, elles saccumulent dans le noyau, lieu de leur action - linteraction avec le rcepteur des glucocorticodes entrane lactivation de ce dernier La diffrenciation des trois zones de la corticosurrnale est non seulement histologique mais galement fonctionnelle. Il est actuellement admis que : -les minralocorticoides sont labors au niveau de la zone glomrule ; cette activit est indpendante de l'activit hypophysaire et notamment de la scrtion d'A.C.T.H. ; - les glucorticoides sont labors au niveau de la zone fascicule; cette scrtion est sous la dpendance de l'A.C.T.H. hypophysaire ; -les andrognes sont labors au niveau de la zone rticule. b) Les hormones minrales ou minralocorticodes. Ce sont les hormones de l'eau et du sel . Elles rglent en effet dans l'organisme l'quilibre de l'eau et des lectrolytes en agissant sur l'limination de ces lments par le rein. L'hormone essentielle de ce groupe porte le nom d'aldostrone; elle diminue l'limination par le rein du sodium et de l'eau et accrot au contraire l'limination, par cet organe, du potassium. Les autres hormones de ce groupe ont une action plus faible que l'aldostrone; ce sont: la dsoxycorticostrone et la 17 hydroxy 11 dsoxycorticostrone. c) Les hormones mtaboliques ou glucocorticodes. Ces hormones agissent sur le mtabolisme des glucides et des protides: - elles favorisent, la fabrication par l'organisme, de glucides, aliments nergtiques, partir des protides; cette fabrication porte le nom de no-glycognse ; elles favorise la synthse du 21

glycogne au niveau du foie. Les corticodes ont une action hyperglycmiante et peuvent, administrs en excs, entraner un diabte (diabte stroidien). - Ces hormones agissent galement sur le mtabolisme des lipides: elles inhibent la lipolyse et modifient la distribution du tissu adipeux. - Sur le mtabolisme protidique, elles favorisent le catabolisme. - En outre, les corticodes agissent sur les lymphocytes et inhibent la production d'anticorps ; c'est pourquoi ils sont utiliss pour prvenir et traiter le rejet des greffes d'organes; du fait de cette action, ils ont un rle anti-inflammatoire. Lhormone essentielle de ce groupe est le cortisol ou hydrocortisone dont la production moyenne chez l'homme est de 15 20 mg par 24 heures. La surrnale fabrique peu de cortisone, hormone du mme groupe et l'action glucocorticode de la surrnale chez l'homme est attribue en quasi-totalit au cortisol. Les glucocorticodes ont galement, mais un moindre degr, des proprits minralocorticodes. Cette dualit d'action fait du cortisol la plus active des hormones corticosurrnales puisque sa seule administration suffit maintenir en vie l'animal ou l'homme surrnalectomiss. L'hydrocortisone est le traitement substitutif de choix en cas d'insuffisance de la scrtion hormonale normale. En excs les glucocorticodes ralentissent le dveloppement osseux, inhibent la raction inflammatoire, freinent l'activit immunitaire et entranent des dysfonctionnement cardiaques, digestifs et nerveux. d) Les hormones andrognes ou 17 ctostroides. Les surrnales synthtisent et librent, avant la naissance et au moment de la pubert, des hormones sexuelles (testostrone, oestrognes et progestrone). La quantit scrte ensuite est nettement moindre que la production gonadique, mais peut reprendre chez la femme aprs la mnopause. La testostrone surrnalienne serait l'origine de la libido chez la femme. Ces andrognes jouent un rle dans le dveloppement de la pilosit.

3. La RgulationLes corticosurrnales obissent une rgulation complexe : 1. Une commande hypophysaire: le lobe antrieur de l'hypophyse scrte une hormone stimulante, la corticostimuline ou A.C. T .H. (Adrno-Cortico-Trophin-Hormon) dont l'injection augmente la scrtion corticosurrnalienne.

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La scrtion dA.C.T.H. est commande par l'hypothalamus qui labore une hormone appele C.R.F.

-

La scrtion de C.R.F. est elle-mme dtermine par le taux des hormones corticosurrnaliennes circulantes (feed back).

+++ L ' A.C. T .H. agit exclusivement sur la scrtion des hormones mtaboliques (glucocorticodes).

2. Une commande humorale: ce dernier mcanisme n'intervient que pour la scrtion d'aldostrone qui est totalement indpendante de la commande hypophysaire. - Une augmentation de la scrtion d'aldostrone a une action sur ( le potassium ayant des effets inverses) : - le volume du sang circulant: l'augmentation de la volmie (perfusions) freine la scrtion d'aldostrone, sa diminution (hmorragies) la stimule ; - le chiffre de la tension artrielle: son augmentation freine la scrtion d'aldostrone, sa baisse la stimule. L'ensemble de ces facteurs contrle la scrtion d'aldostrone par l'intermdiaire du rein et la mise enjeu du systme rnine-angiotensine. C'est en effet l'angiotensine (forme par action de la rnine labore par le rein ) qui dclenche directement la scrtion d'aldostrone. Toutes les incitations stimulantes provoquent donc dans un premier temps la scrtion de rnine laquelle dclenche la scrtion d'aldostrone. Les incitations frnatrices ont l'effet inverse. Le systme nerveux intervient dans la scrtion d'aldostrone: toute stimulation du systme nerveux sympathique dclenche la libration de catcholamines par les extrmits nerveuses et par la mdullo- surrnale.

4. Exploration de la fonction cortico surrnalienneL'exploration de la fonction cortico-surrnalienne se fait par le dosage des cortico-strodes ou de leurs mtabolites (dans sang et urines). Ex : Cortisolmie de 8h ; Cortisol libre urinaire

5. Introduction la pathologie cortico surrnalienneL'insuffisance surrnale se rencontre au cours de la maladie d' Addison, lie une atteinte tuberculeuse des cortico-surrnales. L 'hyperfonctionnement cortico-surrnal ou hypercorticisme peut s'observer au cours des tumeurs ou des hypertrophies de ces glandes: l'hyperscrtion d'aldostrone provoque une maladie appele syndrome de Conn, l'hyperscrtion de cortisone provoque la maladie de Cushing, l'hyperscrtion des hormones sexuelles entrane des phnomnes de virilisation ou de fminisation. 23

COURS n5 : Anatomie et physiologie du pancras EndocrineI.INTRODUCTION. HISTORIQUE

Le pancras est une volumineuse glande amphicrine, c'est dire tissu exocrine et endocrine. Situ dans le cadre duodnal, il comprend trois parties : tte, corps et la queue. Glande mixte, situe larrire de lestomac, le pancras labore des sucs digestifs (fonction exocrine : production d'enzymes digestives dverses dans le duodnum par le canal de Wirsung) qui facilitent la digestion tandis que sa fonction endocrine (scrtion des hormones pancratiques) est dvolue des lots de cellules spciales dissmins au sein du pancras exocrine, les lots de Langerhans. HISTORIQUE : Le diabte sucr, maladie connue depuis l'antiquit, a t diffrenci du diabte insipide par Thomas Willis en 1674. En 1869, Langherans individualise dans le pancras les cellules du pancras. En 1889, Van Mehring et Minkowski dmontrent que l'ablation du pancras chez l'animal entrane un diabte sucr avec polyurie, polydipsie, hyperglycmie, acidoctose puis mort dans un tableau de collapsus cardiovasculaire. Finalement, la fonction, dimportance vitale, par laquelle le pancras endocrine maintient constant le taux du glucose sanguin (glycmie) na t dmontre qu la fin du XIXe sicle (1889). En 1922, Banting et Best isolent l'insuline et permettent ainsi la gurison des sujets prsentant un diabte insulinoprive dont l'volution aboutissait jusque l la mort. En 1923, l'existence du glucagon a t dmontre mais 30 ans plus tard, cette hormone a t purifie et sa structure dtermine.

II. EMBRYOLOGIE. ANATOMIE. CARACTERISTIQUES1. EMBRYOLOGIEComme le foie, le pancras est une glande caractristique des Vertbrs. La diffrenciation des cellules endothliales embryonnaires aboutit la formation de deux tissus distincts : dune part, des sacs glandulaires ou acini, communiquant, par des canaux excrteurs, avec le duodnum et lintestin, reprsentent le tissu glandulaire exocrine. Dautre part, des lments glandulaires, groups en lots de Langerhans, dont la scrtion se dverse dans des capillaires sanguins, reprsentent le tissu endocrine.

2. ANATOMIE. CARACTERISTIQUESC'est un organe charnu, de forme triangulaire, situ dans l'abdomen, dans le cadre duodnal, en arrire de l'estomac. Situation : Le pancras stend depuis la 2me portion du duodnum jusqu la rate, suivant une direction lgrement oblique en haut et gauche. Il dcrit de plus une courbe, qui embrasse la colonne vertbrale au niveau des 2me et 3me vertbres lombaires. Couleur et consistance: Le pancras a une coloration blanc gristre et est de consistance ferme. Poids denviron 80g ; dimensions : en moyenne 20cm de long, 6cm de haut et 2cm dpaisseur Sa forme est trs irrgulire, mais classiquement on lui distingue 3 portions : La tte ou extrmit droite Le corps unit la tte par un col La queue ou extrmit gauche 24

3. RAPPORTSLA TETE : Elle est place entre les 4 portions du duodnum qui lui rpond sur toute sa circonfrence. LE CORPS est runit la tte par le col: Lgrement oblique en haut et gauche, le corps est aplati davant en arrire. Il prsente 2 faces et 2 bords. LA QUEUE : Ses rapports sont variables en fonction de sa forme tantt longue et effile, tantt courte et massive

4. INNERVATIONInnervation : Par le systme nerveux autonome Stimulation parasympathique Augmentation scrtion dinsuline et glucagon Stimulation sympathique inhibition libration insuline

5. HISTOLOGIEEntour d'une capsule conjonctive qui envoie des traves l'intrieur du parenchyme pour former des lobules a) pancras exocrine Le pancras exocrine est la partie glandulaire acineuse compose par les acini pancratiques et les canaux excrteurs synthse des enzymes pancratiques suc pancratique finalement dvers dans le duodnum par les canaux de Wirsung et de Santorini. b) lots de Langerhans = Pancras endocrine : Glande endocrine diffuse trabculaire : reprsente 1% de lorgane et prdominant dans la queue du pancras. Le tissu endocrine est dissmin, en microscopiques nodules, au sein du parenchyme glandulaire exocrine. Les lots de Langerhans sont de petits amas cellulaires tunnliss par un trs abondant rseau de capillaires sanguins fentrs. Les cellules glandulaires endocrines qui les composent sont de trois types (A, B, D) qui ne peuvent tre distingus en microscopie lectronique que par des colorations particulires, mais qui sont assez facilement reconnaissables en microscopie lectronique : +++ Les cellules A (ou alpha2) qui scrtent le glucagon ; +++ Les cellules B (ou bta) qui scrtent l'insuline ; +++ Les cellules D qui scrtent la somatostatine ; - les cellules scrtrices du polypeptide pancratique humain. 25

III. PHYSIOLOGIE DU PANCREAS ENDOCRINE1. Expriences dablation et administration d'extraitsLa suppression du pancras chez l'animal (chien), entrane sa mort dans un tableau de diabte aigu : augmentation du sucre sanguin (hyperglycmie), glycosurie, troubles nerveux puis coma diabtique. L'injection d'extraits pancratiques corrige ces troubles, empche rvolution fatale et permet la survie.

2. Prsentation des principales Hormones Pancratiques endocrinesLhormone essentielle scrte par le pancras est l'insuline, puis le glucagon. a) Insuline: L'insuline est une protine complexe, contenant du soufre, dont la formule chimique exacte est connue. Elle est scrte par les cellules B. Structure : Il existe une spcificit d'espce mais l'insuline animale est active chez l'homme. L'insuline est prpare maintenant par gnie gntique. Synthse et scrtion : Elle se fait dans les cellules des lots de Langherans. Les AA de la chane A et ceux de la chane B sont relis par un peptide nomm peptide de connexion ou peptide C. L'insuline est stocke dans des granules. La scrtion se fait par exocytose. Le peptide C et de la proinsuline sont galement scrts. Catabolisme : La demi-vie est de 5 minutes environ. L'insuline scrte par le pancras passe obligatoirement par la veine porte et le foie. L'insuline est dgrade par une enzyme prsente surtout dans le foie mais galement dans le rein, l'insulinase. La destruction enzymatique de l'insuline dans l'organisme est complte et on ne retrouve pas d'insuline intacte dans les urines. b) Le Glucagon Structure : Il est scrt par les cellules du pancras. Dans la mme famille, on trouve la scrtine, le Vasoactive Intestinal Polypeptide (VIP), la gastrine, le Gastric Inhibitory Polypeptide (GIP). Son activit biologique dpend de la molcule entire. Synthse et scrtion : Le glucagon est stock dans l'appareil de Golgi puis il y a formation de granules. La scrtion se fait par exocytose. Catabolisme : La demi-vie est de 5 minutes. Il est dgrad dans le foie surtout mais galement dans le rein et le plasma. Il n'est pas retrouv dans les urines.

3. Actions des Hormones Pancratiques L'insuline et le glucagon ont de multiples effets dans l'organisme. Ils interviennent en effet dans le mtabolisme des glucides, des lipides et des protides. Schmatiquement, l'insuline stimule les ractions d'anabolisme et le glucagon entrane une mobilisation de l'nergie. a) Insuline: C'est un polypeptide hypoglycmiant, scrte lorsque la glycmie s'lve. C'est grce ses proprits hypoglycmiantes que le pancras exerce sa fonction endocrine essentielle: la rgulation du mtabolisme des sucres. L'insuline a un rle essentiel dans le mtabolisme des glucides, des lipides et des protides. Mtabolisme des glucides. C'est l son rle majeur. Diffrents mcanismes: - Favorise la pntration du glucose l'intrieur des cellules, en particulier au niveau du muscle et du tissu adipeux ; - Favorise le stockage du glucose sous forme de glycogne, dans les cellules, en particulier au niveau du foie, des muscles et du tissu adipeux; - Inhibe tous les processus de dgradation du glycogne en glucose, 26

- Inhibe la fabrication de glucose partir des lipides ou des protides (noglucogense). L'insuline contribue maintenir constant le taux de la glycmie et cette action est largement utilise en thrapeutique dans le traitement du diabte. Mtabolisme des lipides. L'insuline favorise la mise en rserve des triglycrides dans les cellules adipeuses et s'oppose leur catabolisme. Elle favorise la synthse d'acides gras partir des glucides, dans le tissu adipeux et au niveau du foie : cette action .tend galement abaisser la glycmie. Mtabolisme des protides. L'insuline favorise l'anabolisme protique en facilitant la synthse de" protides partir des acides amins. Elle s'oppose galement au catabolisme des protides. b) Le Glucagon C'est un polypeptide hyperglycmiant extrmement puissant (1 molcule provoque la libration de 100 millions de molcules de glucose dans le sang). L'hypoglycmie provoque la scrtion de glucagon, lequel agit sur le foie, qui transforme ses rserves de glycogne en glucose et synthtise du glucose partir des triglycrides et des AA sanguins. Le glucagon est une autre hormone du pancras labore par les cellules A. Ses proprits sont antagonistes de l'insuline : -mtabolisme glucidique : le glucagon provoque l'augmentation de la glycmie en librant le glucose partir des rserves glycogniques du foie (glycognolyse); -mtabolisme des lipides: le glucagon libre les acides gras partir des rserves du tissu adipeux ; -mtabolisme des protides: le glucagon favorise la fabrication par le foie de glucides partir des acides amins. Le glucagon intervient galement dans le mtabolisme lectrolytique en dterminant une hyperkalimie (lvation du potassium sanguin), et une augmentation de l'limination urinaire des lectrolytes. Enfin, le glucagon stimule la scrtion d'autres hormones: insuline, catcholamines, hormone de croissance, thyrocalcitonine. c) Les Autres Hormones Pancratiques (leur daction est mal dfinie) Somatostatine : S.R.I.F . ( Somatotrophin Release Inhibiting Factor ) labore par les cellules D. Polypeptide pancratique synthtis par les rares cellules F des lots de Langerhans

4. La RgulationLa plupart des agents qui interviennent dans la rgulation de la scrtion d'insuline jouent aussi sur la libration du glucagon. Par ses deux hormones glyco-rgulatrices d'action inverse, le pancras endocrine assure donc au mieux des besoins de l'organisme la rgulation du mtabolisme des sucres et la stabilit de la glycmie. La scrtion d'insuline est dclenche par diffrents facteurs : -l'lvation de la glycmie est le facteur primordial de la scrtion d'insuline ; -l'action de certaines hormones intervient : lors de la digestion, la scrtine, la pancrozymine dclenchent une insulino-scrtion ; le glucagon a galement une action stimulante sur la scrtion d'insuline ; - Effets du systme nerveux : - le systme parasympathique : Le neurotransmetteur parasympathique, l'actylcholine, stimule in vitro la libration d'insuline. Cet effet est bloqu par l'atropine. La stimulation du nerf vague entrane la libration d'insuline. - le systme sympathique : L'adrnaline et la noradrnaline inhibent aussi bien in vitro qu'in vivo la libration d'insuline. L'insuline et les catcholamines ont des effets antagonistes sur la gluconognse, la glycognolyse (muscle et foie) et la lipolyse (tissu adipeux). 27

La scrtion de glucagon est contrle par : -le taux plasmatique du glucose, facteur capital, et accessoirement par le taux plasmatique des acides amins ou des acides gras libres ; -d'autres hormones: stimulation par le vaso-intestinal peptide, la pancrozymine, l'hormone de croissance, les corticodes, diminution par la somatostatine, l'insuline. - Effets du systme nerveux : - le systme parasympathique : L'actylcholine et la stimulation du nerf vague diminue la scrtion de glucagon. - le systme sympathique : L'adrnaline et la noradrnaline stimulent la scrtion de glucagon par un effet .

5. Exploration de la fonctionGlycmie jeun Glycmie post prandiale Insulinmie : Aprs 12 heures de jene, la concentration plasmatique est de 10 20 U/ml Glucagon : le dosage est radioimmunologique. La concentration jeun est de 100 pg/ml

6. Introduction la pathologieDiabte sucr : glycmie leve; trois signes majeurs: 1) la polyurie (excrtion de quantit excessive durine); 2) la polydipsie (soif excessive); 3) la polyphagie (exagration de la faim ou consommation de nourriture) Cause: - absence de scrtion dinsuline (diabte de type 1), - insuffisance ou inefficacit de linsuline (diabte de type 2) Chez les personnes ges, on enregistre une rsistance linsuline. Leurs tissus en effet ne ragissent pas aussi bien linsuline quauparavant. Parmi les consquences de cette rsistance, on peut noter dune part, laugmentation du taux dinsuline dans le sang (ce qui peut paratre paradoxal mais reste parfaitement logique), et dautre part, lapparition de troubles du mtabolisme, qui favorisent laccumulation des graisses, qui son tour, participe la dtrioration de la paroi des artres.

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COURS n6 : Anatomie et physiologie des gonadesI. Gnralits

Organogense de lappareil gnitalLes sexes sont spars chez tous les Vertbrs ( part certains cas, exceptionnels, dhermaphrodismes) Lappareil gnital comporte : - Les gonades (ovaires ou testicules) qui engendrent les cellules germinales : se sont Les organes reproducteurs - Les voies accessoires internes qui vacuent les produits gnitaux (avec des glandes qui peuvent tre annexes aux conduits vecteurs) - Les organes gnitaux externes qui servent laccouplement Les caractres sexuelles secondaires comprennent tout les lments qui contribuent donner lhomme et la femme leur caractristique extrieures : pilosits, silhouette,

Le dterminisme des caractres sexuels :- La gense de deux sexes dpend de diffrences gntiques - La diffrenciation en deux sexes dpend de lactivit endocrinienne du testicule ftal : Lappareil gnital humain est indiffrenci jusqu la sixime semaine du dveloppement embryonnaire. Ensuite, les bauches communes mises en place se diffrencient en constituant gonades, voies gnitales et organes gnitaux externes caractristiques de chaque sexe. - La croissance pr et post-natale des gonades est ralentie jusqu la pubert - A la pubert, laugmentation des activits hormonales - Accentue les diffrences sexuelles - Marquent le dbut de la maturit sexuelle et lacquisition de la fertilit

Pour les 2 sexes, 2 fonctions des gonades :- EXOCRINE : Etre des cellules reproductrices et produirent des gamtes qui sont les spermatozodes et lovule - ENDOCRINE : secrter les hormones sexuelles - homme : testostrone - femme : oestrogne et progestrone Les gonades et les organes reproducteurs annexes sont prsents des la naissance mais demeurent petits et non fonctionnels jusqu' la pubert entre 10 et 14 ans en fonction du sexe, Le terme pubert signifie que la maturit sexuelle est atteinte donc que la fcondation est possible (dure environ 3 5 ans). Ladolescence inclut la pubert et le dveloppement intellectuel due celle ci.

Caractristiques gnrales du contrle de la reproduction- Dans l'anthypophyse, la GnRH stimule la libration des gonadotrophines hypophysaires - FSH (hormone folliculostimulante) - LH (hormone lutinisante). - Les deux hormones agissent sur les gonades avec comme effet - la maturation du spermatozode et de l'ovule - la stimulation de la scrtion des hormones sexuelles.

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- Les strodes gonadiques exercent des effets de rtrocontrle sur la scrtion de GnRH, de FSH et de LH.

II.

Lappareil reproducteur fminin

Nature cyclique de la fonction ovarienne : Le premier jour de ce cycle : hmorragie menstruelle. Dans un cycle type lovulation apparat au 14 me jour. On a 2 parties a peut prs gales : - phase folliculaire : dveloppement dun follicule et dun ovule jusqu' maturation complte. - Phase lutale : phase dapparition et de dveloppement du corps jaune. La fonction reproductrices est principalement mais pas exclusivement contrl par une chane dhormones dont la premire : lhormone de libration des gonadotrophines : GNRH

A. Anatomie

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A linverse de lhomme o la production de spermatozodes est continue, la maturation et la libration de lovule est cyclique : cycle menstruelle : 28 jours

B. Physiologie :Au nombre de 2, un ovaire droit et un gauche, elles exercent 2 fonctions complmentaires : 1. une FONCTION EXOCRINE : production des gamtes : les ovocytes. Tous les 14jours environ aprs le 1er jour des rgles, un ovocyte est mis de faon alatoire par lun ou lautre des ovaires. Aprs la rupture folliculaire, lovocyte est ensuite pris en charge par la trompe de fallope puis est ventuellement fcond par un spermatozoide. 2. une FONCTION ENDOCRINE : CETTE FONCTION EST DOUBLE : une premire fonction qui varie en fonction du cycle menstruel une deuxime fonction est une activit moins fluctuante au cours du cycle. Elle est assure par le stroma ovarien qui secrte les andrognes, essentiellement la 4androstnedione.

C. Les hormones ovariennes1. Les oestrognes : PRESENTATION : groupes dhormones strodes : labor partir du cholestrol ayant des effets semblables sur les voies gnitales fminines. Effet des oestrognes chez la femme : - stimule la croissance des ovaires et des follicules - stimule la croissance dorganes gnitaux externe - augmente le dveloppement de la pilosit pubienne - favorise la soudure des piphyses osseuses 2. La progestrone :nd

PRESENTATION : 2 hormone strode ovarienne. Effet de la progestrone chez la femme : - favorise lapparition dune glaire cervicale paisse et collante - stimule la croissance mammaire - La progestrone joue un rle majeur en cas de fcondation. Elle rduit les contactions utrines permettant limplantation de lovule fcond et, ensuite, elle vite un accouchement prmatur en maintenant limmobilit utrine .

D. Contrle de la fonction ovarienneLa GnRH entrane les scrtions de FSH et de LH (comme chez lhomme) lampleur des scrtions fluctuent au cours du cycle cause de rtrocontrles ngatifs et positifs induits, par les hormones ovariennes, sur laxe hypothalamo-hypophysaire La mnopause, suppression physiologique des menstruations, correspond un tat de snescence de lappareil gnital qui entre en repos : il ny a plus dovulation, et partant plus de fcondation possible. Cette nouvelle priode est accompagne ou prcde souvent de troubles temporaires plus ou moins importants. Irrversiblement, la mnopause conduit latrophie des ovaires et de lutrus.

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III. Lappareil reproducteur masculinLa fonction reproductrice essentielle de lhomme est la production de spermatozodes : la spermatogense.

A. Anatomie

B. Scrtion de lhormone mleLe fonctionnement hormonal du testicule de ladulte est sous le contrle de la glande pituitaire (hypophyse) dont lablation entrane linvolution des gonades et larrt de la production de 32

lhormone mle. Au dbut de la pubert ladnohypophyse commence scrter FSH et LH, provoqu par la libration des gonadostimuline scrt par lhypothalamus : GNRH activant ainsi laxe hypothalamo-testiculaire La FSH => spermatogense. La LH => fabrication de testostrone. Vers 11 ans, la testostrone entame sa fonction et ce qui caractrise le dbut de la pubert. Testostrone : drive de cholestrol, est scrte par les cellules de Leydig Suite leur stimulation par la LH (hormone lutinisante). La testostrone stimule les fonctions du systme reproducteur mle (dveloppement et maintien des organes gnitaux et des caractres sexuels secondaires ; descente des testicules ; spermatogense). C'est une hormone anabolisante qui favorise la croissance osseuse et musculaire.

C. SpermatogenseLa spermatogense dure 74 jours. Chez lHomme, dont lactivit sexuelle nest pas rythme par les saisons de lanne, la spermatogense seffectue pendant toute la vie sexuelle. Les spermatozodes sont librs dans la lumire du tube sminifre des testicules. Un homme adulte produit environ 400 millions de spermatozodes par jour. Lorsqu'ils sont sortis de l'organisme, leur esprance de vie dans le systme reproducteur de la femme est d'environ 48 heures (24 72 heures).

D. Effets de la testostrone :Au dbut de la pubert, le testicule se dveloppe puis le pnis + tard. La testostrone dveloppe caractres IIre masculins : pilosit, glandes sbaces, hanches troites, paules large, hypertrophie cartilage thyrode du larynx, agressivit, stimulation des soudures des cartilages de conjugaisons, effet tonicardiaque et vasodilatateur. Ncessaire la spermatogense Entrane la diffrenciation cellulaire et assure la fonction des organes gnitaux annexes Dtermine lapparition des caractres sexuels secondaires masculins Stimule lanabolisme des protines et la croissance du squelette Maintient les impulsions sexuelles et augmente le comportement agressif Exerce une inhibition par rtroaction sur la scrtion de LH. - Stimule la Libido et influe sur le comportement sexuel.

E. Contrle de la fonction testiculaireUne seule hormone, la GnRH, scrte par lhypothalamus, stimule la libration par les lobes antrieurs de lhypophyse de 2 hormones gonadotrophines, la FSH et la LH. Dans les testicules, deux types cellulaires sont les cibles de laxe hypothalamo-hypophysaire : celles qui soutiennent la maturation des spermatozodes et celles qui produisent la principale hormone sexuelle mle, la testostrone. Le complexe hypothalamus/adnohypophyse agit en deux temps puisque lhypothalamus dabord stimule, grce la GnRH, ladnohypophyse qui, ensuite, rpond cette stimulation en librant la FSH et la LH. Arrives aux testicules, la FSH stimule la spermatogense, alors que la LH agit sur la scrtent la testostrone. Le rtrocontrle effectu par la testostrone rgule la baisse la scrtion hypothalamique de GnRH ce qui conduit une rduction de la libration de FSH et LH.

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COURS n7 : Anatomie et physiologie de lhypophyseI. INTRODUCTIONLe systme Hypothalamo Hypophysaire comporte 2 axes contigus mais distincts tant sur le plan anatomique que physiologique : 1. Laxe hypothalamo anthypophysaire est form par : des neurones hypothalamiques une liaison vasculaire dite systme porte hypophysaire une glande endocrine, lanthypophyse 2. Laxe hypothalamo posthypophysaire est diffrent. Il sagit dun seul organe forms de 2 noyaux de neurones hypothalamiques dont les axones qui forment la tige pituitaire trouvent leur terminaison au niveau de la posthypophyse qui nest pas une glande mais seulement un rservoir terminal. Dun point de vue embryologique, lhypophyse provient de 2 bauches distinctes : a. Epiblastique lorigine de lanthypophyse b. Neuroectoblastique lorigine de la posthypophyse

II. L'HYPOPHYSE:1. Anatomie De Lhypophyse

L'hypophyse est une petite glande appendue au plancher du troisime ventricule par une tige troite, la tige pituitaire, et loge dans la selle turcique creuse sur le corps du sphnode. Son poids est de 0,60g, sa taille celle d'un pois et sa couleur gris-rouge. selle turcique : excavation en forme de selle la base du crne, la hauteur de la racine du nez, environ au milieu du crne, juste sous le cerveau. Lhypophyse est constitue de trois parties, dont les fonctions sont totalement diffrentes: - Le lobe antrieur (hypophyse antrieure, appele aussi adnohypophyse ou ant-hypophyse) constitue environ 75 % de la masse totale de la glande. - Le lobe postrieur (hypophyse postrieure, appele aussi neurohypophyse ou post-hypophyse) est une partie nerveuse - Un troisime lobe, ou lobe intermdiaire, bien individualis chez les ruminants mais discret (simple lame) chez l'homme.

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2. Physiologie et hormones hypophysairesPHYSIOLOGIE DU LOBE ANTRIEUR Lanthypophyse scrte de trs nombreuses hormones. Les principales sont : L'HORMONE DE CROISSANCE : appele aussi hormone somatotrope. Elle assure un dveloppement harmonieux du corps humain; elle est responsable de la taille du sujet. Elle stimule donc la croissance et ceci par action spcifique sur les cartilages de conjugaison qui s'hypertrophient considrablement sous son action. Fonctions mtaboliques : -sur les protides: action d'anabolisme et de synthse des protides; -sur les glucides: action hyperglycmiante car elle mobilise les sucres en provoquant la scrtion de glucagon pancratique ; -sur les lipides: mobilise les rserves lipidiques. LES STIMULINES : Elles agissent sur les autres glandes endocrines dont elles rglent le fonctionnement. Ce sont : 1. La cortico-stimuline ou ACTH : elle stimule les zones fascicule et rticule de la corticosurrnale et la scrtion hormonale de ces zones (cortisol et andrognes) ; en revanche, il n'y a pas d'action de l'ACTH sur la scrtion d'aldostrone. L'ACTH stimule toutes les tapes de la formation des corticostrodes partir du cholestrol. 2. La thyrostimuline ou hormone thyrotrope ou TSH: elle augmente le poids et la vascularisation de la thyrode, elle stimule les cellules folliculaires et toutes les tapes de la synthse des hormones thyrodiennes avec libration accrue de celles-ci. 3. Les gonadostimulines : -la FSH : chez la femme, la FSH. Provoque la maturation des follicules mais ne peut dclencher l'ovulation (qui ncessite la LH) ; chez lhomme, la FSH stimule la spermatogense ; -la LH : chez la femme, elle provoque, en synergie avec la FSH, l'ovulation, la formation du corps jaune et la scrtion d'oestrognes et de progestrone ; chez lhomme, elle stimule le fonctionnement des cellules de Leydig et la production d'hormone mle; il est trs remarquable de constater que les gonadostimulines sont identiques dans les deux sexes, et que leur action est diffrente chez l'homme et chez la femme ; -la prolactine: elle a une double action sur les glandes mammaires. Elle a un effet mammotrope (croissance des glandes mammaires en synergie avec les oestrognes, 1a progestrone et la STH) Et un effet lactognique (monte laiteuse et entretien de la lactation aprs l'accouchement). Lexistence des stimulines explique latrophie des glandes endocrines constate au cours des syndromes d'insuffisance hypophysaire ou aprs hypophysectomie.

a.

Hormones adno hypophysaires et leurs effetsHormoneshormone de croissance (GH) ou somatotropine prolactine (PRL) Thyrostimuline (TSH) Corticostimuline (ACTH) Gonadostimuline

cible/effetsles cellules osseuses et musculaires: stimule la croissance somatique; mobilise les triglycrides; pargne le glucose tissu scrteur des seins: stimule la lactation Glande thyrode:stimule la libration des hormones thyrodiennes corticosurrnale: stimule la libration des glucocorticodes folliculostimuline (FSH) ovaires et testicules: stimule la maturation du follicule ovarien et la production doestrognes; stimule la spermatogense hormone lutinisante (LH) ovaires et testicules: dclenche lovulationet la production doestrognes et de progestrone; stimule la production de testostrone

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Hormones adno hypophysaires et leurs effets Aspects CliniquesHormones hormone de croissance (GH) prolactine (PRL) effets de lhyposcrtion et de lhyperscrtion hyposcrtion: nanisme hypophysaire chez lenfant hyperscrtion: gigantisme chez lenfant; acromgalie chez ladulte hyposcrtion: insuffisance de scrtion lacte chez la femme qui allaite hyperscrtion: galactorrhe; amnorrhe chez la femme; impuissance chez lhomme hyposcrtion: crtinisme chez lenfant; myxoedme chez ladulte hyperscrtion: maladie de Graves; exophtalmie hyposcrtion: maladie dAddison hyperscrtion: maladie de Cushing folliculostimuline (FSH) et hormone lutinisante (LH) hyposcrtion: absence de maturation sexuelle hyperscrtion: aucun effet important

thyrostimuline (TSH) corticostimuline (ACTH) gonadostimuline

b. PHYSIOLOGIE DU LOBE INTERMDIAIRE Son rle est net chez l'animal o il a une action sur les cellules pigmentaires grce une hormone, l'intermdine ou MSH (Mlanocyte-Stimulating- Hormon) ou hormone mlanotrope. Cette hormone conditionne le changement de couleur de certains animaux. Chez l'homme, son rle physiologique reste dterminer.PHYSIOLOGIE DU LOBE POSTRIEUR Le lobe postrieur ou post-hypophyse est constitu de cellules spciales, les pituicytes, entoures de cellules nvrogliques. Les hormones post-hypophysaires sont en ralit synthtises dans l'hypothalamus et le lobe postrieur de l'hypophyse n'est qu'un simple lieu de stockage partir duquel elles sont libres dans la circulation. Ces hormones sont au nombre de deux : la vasopressine (hormone antidiurtique) et l'ocytocine. LA VASOPRESSINE OU PITRESSINE, OU ADH Elle a deux actions : -elle provoque une vasoconstriction et entrane de ce fait une hypertension artrielle ; -elle a une action antidiurtique : rgle la rabsorption rnale de l'eau qu'elle tend augmenter, par action au niveau du tube distal et du tube collecteur de Bellini, vitant ainsi des fuites urinaires trop importantes. L'altration de la post-hypophyse et surtout de l'hypothalamus entrane un diabte insipide, maladie caractrise par une diurse quotidienne considrable. L'OCYTOCINE Elle provoque la contraction des fibres musculaires lisses et notamment celles de l'utrus: ce titre, elle joue un rle fondamental dans l'accouchement. Elle intervient galement, en association avec la prolactine, dans le dclenchement de la lactation.

c.

III. L'HYPOTHALAMUSLes travaux modernes ont dmontr que la fonction de l'hypophyse (qui elle-mme contrle les autres glandes endocrines de l'organisme) est sous la dpendance de l'hypothalamus. La rgion hypothalamique, Situ dans la base du cerveau, est donc le vritable cerveau endocrinien de l'organisme puisqu'elle commande la scrtion de toutes les glandes endocrines du corps. 36

En bref, l'hypothalamus est l'tage fonctionnel le plus lev du systme nerveux vgtatif (cerveau vgtatif).

CONNEXIONS HYPOTHALAMO- HYPOPHYSAIRESLes liaisons entre hypothalamus et hypophyse diffrent selon qu'il s'agit de l'anthypophyse ou de la post-hypophyse : -Ies liaisons avec l'anthypophyse sont mixtes, neurovasculaires : les produits de scrtion hypothalamiques sont achemins d'abord le long des axones qui se dirigent vers l'hypophyse puis dverss dans le rseau vasculaire hypophysaire qui les conduit jusqu'aux cellules anthypophysaires ; La scrtion des hormones anthypophysaires est contrle par des neuro-hormones synthtises par des neurones regroups en quelques noyaux dans lHTH. Les fibres issues de ces neurones se projettent au niveau de lminence mdiane sur les vaisseaux du systme porte HH qui transportent les neuro-hormones jusquaux cellules anthypophysaires.

Relation hypothalamo-adnohypophyse

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-les liaisons avec la post-hypophyse sont nerveuses pures: les hormones hypothalamiques sont achemines le long des axones uniquement jusqu'au lobe postrieur de l'hypophyse o elles sont stockes.

Relation hypothalamo-neurohypophyse

HORMONES HYPOTHALAMIQUES1. Le facteur de contrle de l'hormone thyrotrope : ce facteur appel TRH, stimule la scrtion et la libration de TSH hypophysaire. 2. Les facteurs de contrle de l'hormone corticotrope. CRF ou CRH qui favorise la synthse et la libration d'ACTH par l'hypophyse. 3. Les facteurs de contrle de l'hormone somatotrope. Il existe deux facteurs de contrle de cette hormone (la GH) : -un facteur stimulant, la GHRH., qui favorise la synthse et la libration de la STH; -un facteur inhibiteur, la GHRIH ou SRIF ou somatostatine qui empche la libration de GH mais inhibe galement la scrtion par le pancras d'insuline et de glucagon. 4. Les facteurs de contrle des hormones gonadotropes. Il semble qu'il n'existe, en fait, qu'un seul facteur de libration des hormones gonadotropes. Ce facteur appel LHRH provoquerait la fois la libration de la FSH et de la LH 5. Les facteurs de contrles de la prolactine. Ils semblent tre au nombre de 2: - un facteur stimulant, le PRF - un facteur inhibiteur, le PIF 6. Les facteurs de contrle de l'hormone mlanotrope. Ils sont galement au nombre de deux : -un facteur stimulant, le MRF -un facteur inhibiteur, le MIF.

IV. SCHEMA DE LA REGULATION HYPOPHYSE. HYPOTHALAMUS. ORGANES PERIPHERIQUESSCHEMA A FAIRE PAR LES ETUDIANTS

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Cest au niveau du complexe hypothalamo-hypophysaire que se tissent les liens entre le systme nerveux et le systme endocrinien. L'hypophyse est le vritable chef d'orchestre du systme endocrinien, coordonnant les glandes sur lesquelles elle agit par un systme de rgulation/contrergulation prservant le corps d'une catastrophe endocrinienne.

V. CONCLUSIONLe complexe hypothalamo-hypophysaire : L'hypophyse, qu'on considre comme le chef d'orchestre de la commande endocrinienne, est soumise au contrle neurochimique des scrtions du systme nerveux, avec lequel elle entretient des rapports si troits qu'il est lgitime de voir en l'hypophyse et l'hypothalamus (rgion du cerveau laquelle elle est anatomiquement lie) un seul organe fonctionnel: le complexe hypothalamohypophysaire. Des rapports privilgis s'exercent entre les diffrentes rgions du complexe par l'intermdiaire de substances dites neurohormones, dont quelques-unes sont connues, malgr de trs grandes difficults d'extraction; il ne fallut pas moins d'un million de cerveaux de mouton pour isoler 1 mg de la premire. L'hypothalamus, sous l'effet de stimuli appropris, scrte des substances appeles releasing factors, qui transmises chacun des groupes de cellules scrtrices de l'anthypophyse, assurent une activit excitatrice sur la scrtion de la stimuline correspondante.

CONCLUSION GLOBALE :Toutes les glandes endocrines entretiennent des rapports troits; avec les tissus dont les besoins leur sont rapports par voie sanguine (appauvrissement en hormones) ou nerveuse ( nerfs sensibles) ; entre elles, par voie sanguine; enfin avec le systme nerveux qui groupe au niveau du plancher du troisime ventricule un groupe de centres constituant un vritable ( cerveau vgtatif. qui rgle l'activit de tout le systme endocrinien: c'est le neurostat endocrinien. Cet ensemble neuroendocrinien met en jeu simultanment plusieurs de ses lments dans des actions dtermines (glycorgulation, dfense de l'organisme contre les agressions, par exemple) ; cette solidarit harmonise le fonctionnement de nos organes, rgularise nos mtabolismes, maintient constant notre milieu intrieur et, par l, nous permet une vie normale.

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