Athénée Royal de ........................................

Cours de géographie de sixième année TQ

Elève : .

Classe : .

Année scolaire : .

Professeur : Mr Bauthière

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Thème I

Télédétection

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1.Aspects théoriques et les techniques d'analyse

La télédétection désigne, dans son acception la plus large, la mesure ou l'acquisition d'informations sur un objet ou un phénomène, par l'intermédiaire d'un instrument de mesure n'ayant pas de contact avec l'objet étudié. C'est l'utilisation à distance (par exemple, d'un avion, d'un engin spatial, d'un satellite ou encore d'un bateau) de n'importe quel type d'instrument permettant l'acquisition d'informations sur l'environnement. On fait souvent appel à des instruments tels qu' appareils photographiques, lasers, radars, sonars, sismographes ou gravimètres. La télédétection moderne intègre normalement des traitements numériques mais peut tout aussi bien utiliser des méthodes non numériques.

Ce type de méthode d'acquisition utilise normalement la mesure des rayonnements électromagnétiques émis ou réfléchis des objets étudiés dans un certain domaine de fréquence (infrarouge, visible, micro-ondes). Ceci est rendu possible par le fait que les objets étudiés (plantes, maisons, surfaces d'eau ou masses d'air) émettent ou réfléchissent du rayonnement à différentes longueurs d'onde et intensités selon leur état. Certains instruments de télédétection utilisent des ondes sonores de façon similaire, et d'autres mesurent des variations dans des champs magnétiques ou gravitaires.

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Exemple d'analyse de photographie satellite :

Voici une image satellite. Reconnais-tu ce lieu ?

Pour analyser cette photo, il faut suivre les étapes suivantes :1)Diviser la photo en « zones ». Une zone est une partie de la photo présentant des caractéristiques qui lui sont propres.2)Pour chaque zone, déterminer ses caractéristiques :

- couleur(s) dominante(s)- texture = « aspect » de la zone : lisse, granuleux, strié,...- structure = organisation de la zone : quadrillée, géométrique, circulaire,...

3)Repérer sur la photo les éléments directement reconnaissables : grands véhicules, bâtiments remarquables, structures naturelles4)Pour chaque zone, sur base de ses caractéristiques, faire une interprétation

Réalise une analyse de la photo ci-dessus :

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Corrigeons ensemble l'exercice :

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2.Le satellite et l'aménagement du territoire

Voici une photographie satellite de Charleroi :

1)Analyse cette image

2)Si tu étais le propriétaire d'un magasin, où voudrais-tu t'installer ?

3)Si tu étais le propriétaire d'une usine, où voudrais-tu t'installer ?

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Voici une image prise au Brésil.

•Analyse cette image

•Que remarques-tu de spécial, sur cette image ?

•En quoi la télédétection peut-elle être utile dans ce cas ?

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3.Repérer les pollutions : possible ou pas ?Voici une image prise au-dessus de la Grèce :

1)Analyse cette image.

2)Que remarques-tu de spécial ?

3)Quelle est l'utilité de la télédétection dans ce cas ?

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4.Voir le sol et deviner le sous-solLa télédétection ne se limite aux phénomène visibles en surface. Elle peut aller en profondeur. En voici un exemple avec un gisement aurifère au Pérou.

1)Cette photo est-elle en vraies ou en fausses couleurs ?

2)Quel est, selon toi, l'intérêt de cette technique ?

Allons maintenant en Afrique du Sud. 1)Vois-tu un lien entre les deux documents suivants ?2)La kimberlite est une roche riche en diamant. Où creuserais-tu sur l'image de droite ?

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5.Les mers et les océans sous la loupeVoici une image satellite composite, soit une image composée à partir de plusieurs autres images.

Concentration en chlorophylle dans les océans

1)Qu'est-ce que la chlorophylle ? (rappel du cours de science)

2)Cette image est-elle en vraies ou fausses couleurs ?

3)Quel est l'intérêt de localiser la chlorophylle ?

4)En fin de compte, via la chlorophylle, que nous présente cette carte ?

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6.Les cartes météo : un don du ciel !Voici trois documents représentant le même endroit au même moment :

1)Pourquoi ces documents sont-ils différents ?

2)Comment sont-ils liés ?

3)Qu'illustrent-ils ?

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Observe bien cette dernière image :

1)Où se situe-t-elle ?

2)Quel phénomène représente-t-elle ?

3)Quel est l'intérêt de la télédétection dans ce cas ?

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Thème II

Tensions et conflits dans le monde

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1.La géopolitique

La géopolitique est une discipline mixte entre de la géographie et des sciences politiques. Elle a pour objet d'étude les rapports entre les états et les différents acteurs mondiaux.

Tu as à ta disposition une fiche-méthode. Elle décrit comment procéder à une analyse géopolitique pas à pas.

Nous allons commencer par étudier un cas. Lis le texte, utilise l'atlas et applique la méthode :

La vallée de la discordeL’utilisation des eaux du Nil par l’Ethiopie, le Soudan et l’Egypte est devenue, en raison de l’explosion démographique et de l’urbanisation croissante, une question de survie pour ces sociétés. Le complexe de “downstair” (complexe de l’aval) est souvent, de façon plus ou moins légitime, à l’origine des nombreuses discordes opposant ces Etats sur ce sujet. La peur de voir réduire le volume d’eau du Nil, à cause de l’utilisation massive par les pays en amont du fleuve, est généralisée à l’ensemble des Etats du bassin nilotique. C’est pourquoi, les conflits hydrauliques de cette région font apparaître deux types d’acteurs :- d’une part les pays “à la source” des deux Nils : pour le Nil Blanc cela concerne six pays d’Afrique centrale (Ouganda ; Tanzanie ; Kenya ; Congo-ex Zaïre ; Rwanda et Burundi), pour le Nil Bleu l’Ethiopie et l’Erythrée.- d’autre part les pays en aval sur le fleuve : Le Soudan et l’Egypte.Un chiffre pour illustrer cette situation : l’Ethiopie est le principal pourvoyeur d’eau du Nil avec 86% d’eau du fleuve en provenance de ce pays alors qu’elle n’en utilise que 0,3%.Cette situation déséquilibrée et le besoin vital de l’eau pour des pays comme le Soudan et l’Egypte font aisément comprendre l’inquiétude de ces derniers depuis qu’ils ont connaissance des projets hydrauliques de grande envergure programmés par l’Ethiopie. Cela se traduirait pour eux par une baisse importante du volume d’eau nilotique utilisable.De nombreux désaccords entre les pays pour la gestion de l’eau viennent en partie de l’imprécis de son statut juridique. Si le Nil n’a pas le statut de fleuve international alors les pays riverains sont tenus de pratiquer une coopération en matière de partage des eaux. En revanche si le Nil devenait un fleuve international, la doctrine et la pratique laisseraient chacun des riverains libres de faire ce qu’il veut . Cette question est compliquée par le fait qu’il n’existe pas, contrairement à l’Europe, d’instance susceptible de trancher ce problème au niveau régional ou international. Par exemple, l’Egypte et le Soudan s’accordent pour considérer le Nil comme un fleuve non international. Ils ont donc conclu un accord bilatéral pour le partage des eaux en 1959, accord que refuse de reconnaître l’Ethiopie, forte de sa position de “pays source”.Dans ce contexte, tout projet de nouvelles irrigations ou de constructions de barrages, qui, à terme, modifierait le débit du Nil pour les pays riverains, peut-être ressenti comme une menace vitale par ces derniers.Le tracé des frontières des pays de cette région, élaboré par les Anglais dans la première moitié du XXème siècle, prenait en considération le facteur hydraulique. Or, ces frontières traduisent d’autres réalités conflictuelles que celle du partage des eaux. C’est pourquoi, chaque projet remettant en question le partage des eaux du Nil devient un instrument au service de la géopolitique arabo-africaine déchirant deux parties : d’un côté les “pays sources” africains (à savoir l’Ethiopie, l’Erythrée et les six pays d’Afrique centrale) de

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l’autre les pays arabes en amont Egypte et Soudan (ce dernier étant lui-même partagé entre au sud une population africaine et au nord une population arabe). C’est ainsi qu’au problème hydraulique se greffe le problème éthnico-religieux ou du moins, est-il devenu un instrument de pression et un prétexte à conflit.L’ensemble des pays du bassin nilotique connaît la même inquiétude, les mêmes ambitions et la même menace : avoir de l’eau, la garder pour soi et éviter que les autres ne la prennent. Ce schéma simpliste engendre pourtant des tensions dramatiques se greffant sur des conflits géopolitiques déjà anciens : la Vallée du Nil est bien la Vallée de la discorde.

Voici un deuxième cas à étudier, selon la même méthode. Le texte est volontairement tronqué afin que tu tires certains enjeux de l'atlas.

2007 : l’Écosse vers l’indépendance ?

L’an prochain, l’Écosse va fêter le tricentenaire de l’Acte d’Union, à sa façonsamedi 5 mai 2007 - Ronan Blaise Le 1er mai dernier se sont déroulées, à Edimbourg, les commémorations du tricentenaire de l’Acte d’Union anglo-écossais de 1707 : acte juridique fondateur du Royaume-Uni de Grande Bretagne supprimant le Parlement d’Écosse. Or, cet anniversaire n’est finalement pas si festif que ça...En effet, on se rappellera que le Parlement écossais a été restauré il y a quelques années : en 1998 (« Scotland Act »), suite à la tenue d’un référendum s’étant déroulé l’année précédente, en 1997.L’Écosse ayant alors accédé à un statut d’autonomie sur un certain nombre de compétences (comme la santé, l’éducation ou les questions sociales) pour lesquels les députés « britanniques » de Westminster n’ont désormais plus leur mot à dire.Or, le surlendemain des commémorations du tricentenaire de l’Acte d’Union auront justement précisément lieu des élections législatives pour renouveler les membres du Parlement d’Écosse, élu en mai 1999.Des élections lourdes de menaces pour l’avenir d’un Royaume-Uni fondé il y a à peine trois cent ans...

Un premier pas vers l’indépendance ?En effet, pour ces prochaines élections, un parti politique est d’ors et déjà très clairement donné vainqueur par les instituts de sondage (avec aujourd’hui plus de 25% des intentions de vote et environ cinq points d’avance sur leurs principaux concurrents...) : c’est le SNP (Scottish National Party), parti nationaliste et séparatiste écossais qui, avec le soutien appuyé de personnalités comme l’acteur Sean Connery, milite ouvertement pour l’indépendance de l’Écosse et pour sa sortie du Royaume-uni [1].

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Un parti dont la victoire annoncée pourrait alors ouvrir la voie à une éventuelle scission du Royaume-Uni. En effet, leur leader Alex Salmond l’a très clairement promis : si jamais le SNP remporte effectivement les élections et s’il est désigné premier ministre, il soumettra alors dans les cent jours au Parlement d’Écosse un projet de loi prévoyant l’organisation d’un référendum sur l’indépendance de l’Écosse.Lequel référendum d’autodétermination pourrait donc être organisé autour de la question suivante : « Êtes-vous d’accord pour que le Parlement écossais négocie un nouvel accord avec le gouvernement britannique afin que l’Écosse devienne un État souverain et indépendant ? ».

2.Les grands ensembles géopolitiques mondiaux.

L'atlas contient de nombreuses informations utiles pour qui sait les trouver...

1)Trouve dans l'atlas les cartes te donnant des informations sur les grandes zones culturelles, les religions, les alliances politiques et militaires.2)Repère sur la carte du monde les grands acteurs mondiaux : Russie, Etats-Unis, Chine, Union-Européenne (dont France et Royaume-Uni), Brésil, Inde, Australie, Afrique du Sud.3)Utilise la carte ci-dessous pour réaliser une carte de synthèse concernant la géopolitique mondiale.

Tu as surement entendus parler du « choc des civilisations ». Sur base des éléments dont tu disposes, émet un avis personnel sur cette question.

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3.Etude précise d'un cas : Israël/Palestine

Utilise tous les documents à ta disposition pour répondre à la question suivante :

Pourquoi Israël occupe-t-il les territoires palestiniens ?

Histoire d'Israël.

L'histoire de cet État s'inscrit dans la continuité de l'histoire du peuple juif et de l'histoire du sionisme. Son indépendance est vue par ses pères fondateurs comme la mise en œuvre des promesses de la Déclaration Balfour de 1917. Les premières années du pays sont marquées par l'arrivée des rescapés de la Shoah et d'importantes vagues d'immigration juive en provenance de nombreux pays du monde, ainsi que par les hostilités du monde arabe.Les frontières du pays ont largement évolué depuis le plan de partage de la Palestine de 1947 voté par les Nations unies par 33 voix contre 13 et dix abstentions, au gré des guerres israélo-arabes, des armistices et des traités de paix.Les premiers combats éclatent avant même le départ des Britanniques. L'enjeu principal était la ville de Jérusalem, déclarée ville internationale par les Nations unies. Les 100 000 Juifs s'y trouvaient au milieu de villages arabes. Les attaques à l'explosif et meurtres furent aussi sanglants du côté Arabe que du côté Juif. Dix fois moins nombreuse que les forces Arabes, la Hagannah était mieux organisée et possédait plus de savants dans ses rangs. En revanche, les Arabes bénéficiaient de l'indulgence ostensible des Britanniques, qui officieusement s'opposaient au plan de partage décidé par l'ONU.Certaines résolutions de l'ONU ont revêtu une importance capitale pour Israël, entre autres la résolution 181 qui soutient notamment la constitution d'un État juif, puis les résolutions 242 (1967) du 22 novembre 1967 et 338 du 22 octobre 1973 du Conseil de sécurité, qui proposaient un cadre pour le règlement du conflit israélo-arabe.À ce jour, l'Égypte, la Jordanie, la Mauritanie et l'Autorité palestinienne ont reconnu l'État d'Israël, mais pas les autres pays arabes. La Syrie, l'Iran et des groupes politiques hostiles qui ne reconnaissent pas l'existence d'Israël, comme le Hamas, le désignent par les expressions « entité sioniste » ou « entité usurpatrice » et refusent officiellement tout contact diplomatique ou économique avec Israël. Le 4 juillet 2007, les ministres israélien et marocain des Affaires étrangères se sont rencontrés à Paris malgré le refroidissement des relations entre les deux pays depuis sept ans. D'autres nations à majorité musulmane entretiennent des relations diplomatiques avec cet État, comme l'Albanie, la Turquie, l'Azerbaïdjan et les ex-républiques soviétiques d'Asie centrale.

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Thème III

Quelle politique démographique pourl'Union Européenne ?

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1.L'immigration : un phénomène qui nous touche

Commençons ce cours par un petit exercice. Remplissons les tableaux suivants pour la classe :

Nombre d'élèves total : ............Catégorie Nombre d'élèves PourcentageNés à l'étrangerAu moins un parent né à l'étrangerAu moins un grand-parent né à l'étrangerNés ici de parents et grand-parents nés ici

Origine des élèves, de leurs parents ou de leurs grand-parents :Origine Nombre d'élèves PourcentageItalieautre UETurquieautre EuropeMaghrebAfriqueAsieautres

1)L'immigration marque-t-elle la composition de la classe ?

2)L'immigration est-elle récente ou ancienne ?

3)Ecoutons les élèves issus de l'immigration. Quel est leur sentiment face à ce tableau ?

4)Sais-tu pourquoi il y a de l'immigration ?

Posons ensemble la situation-problème :

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2.La démographie mondiale

Nous allons d'abord analyser trois planches de l'atlas.

1)Quelle est la zone géographique envisagée pour les trois cartes ?

2)Quel est le thème de chacune d'elles ?

Définissons ensemble les termes suivants : taux de natalité, taux de mortalité, accroissement naturel.

3)Pour chaque carte, retire les informations principales

Analyse le document suivant :

4)As-tu déjà rencontré ce type de document ? Comment l'analyser ?

5)Les information contenues dans ce graphique sont-elles liées à celles contenues dans les cartes ?

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Voici deux document supplémentaires que tu connais déjà. Lis-les et relie-les aux documents précédents.

1)De quel type de graphique s'agit-il ?2)Quels sont les pays envisagés ?3)Ces pyramides sont-elles différentes ou semblables ?4)Comment peut-on les relier aux autres documents ?

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Rédigeons ensemble une synthèse.

1)Emets des hypothèses pour expliquer cette situation à l'échelle mondiale.

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3.La transition démographique

Introduction :

La théorie de la transition démographique part d'un constat simple à savoir que les variations spatiales de la mortalité et de la natalité sont dues à des différences d'évolution démographique. Le schéma de la transition démographique est un modèle spatio-temporel permettant de décrire le passage d'une population ayant des taux de natalité et de mortalité élevés à une population ayant des taux de natalité et de mortalité faibles. L'hypothèse de base de la théorie de la transition démographique est que toutes les populations du monde vont évoluer de la même façon, avec des décalages de calendrier dans cette évolution. Ce modèle a été bâti par les démographes d'après leurs observations et leurs analyses sur l'évolution des populations des pays européens et nord-américains afin d'expliquer le passage d'un régime de forte natalité et mortalité à un régime de faible natalité et mortalité. C'est ce qui a intéressé notamment Adolphe Landry en France, repris par Notestein aux États-Unis au début du XX siècle. Le modèle de la transition démographique sert à l'ONU pour effectuer ses prévisions de population.

Source : wikipédia, la transition démographique

1)Qu'est-ce que la transition démographique ?

Analyse le graphique suivant :

1)Que manque-t-il à ce graphique ?

2)De quoi parle-t-il ?

Ecoute bien les explications concernant la transition démographique. Prend des notes !

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Observe attentivement le document suivant :

1)De quoi parlent ces documents ?

2)Sont-ils pertinents pour expliquer le phénomène que nous étudions ?

3)Fait une comparaison avec le document suivant :

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4)Arrivé à ce stade, que peux-tu dire de l'évolution de la population dans le monde ?

Que nous dit ce graphique ?

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Voyons ce que cela donne au niveau belge :

1) Quelle est la situation démographique en Belgique ?

2) Quels sont les problèmes que cela pourrait entraîner ?

3) Quelles pourraient être les solutions à ce problèmes ?

4) Vois-tu un lien avec la situation problème ?

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4.Les flux migratoires

Regardons à présent ce qui se passe concernant les migrations au niveau mondial :

1) Où se trouvent les zones de départ des migrants ?

2) Vers quelles zones se dirigent-ils ?

3) Quelles hypothèses peux-tu émettre pour expliquer ces migrations ?

L 'IDH dans le monde :

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1) Que te manque-t-il pour pouvoir analyser ce graphique ?

L'IDH est un indice composite, sans unité, compris entre 0 (exécrable) et 1 (excellent), calculé par la moyenne de trois indices quantifiant respectivement :•la santé /longévité (mesurées par l'espérance de vie à la naissance), qui permet de mesurer indirectement la satisfaction des besoins matériels essentiels tels que l'accès à une alimentation saine, à l'eau potable, à un logement décent, à une bonne hygiène et aux soins médicaux. En 2002, la Division de la population des Nations Unies a pris en compte dans son estimation les impacts démographiques de la pandémie du sida pour 53 pays, contre 45 en 2000. •le savoir ou niveau d'éducation. Il est mesuré par le taux d'alphabétisation des adultes (pourcentage des 15 ans et plus sachant écrire et comprendre aisément un texte court et simple traitant de la vie quotidienne) et le taux brut de scolarisation (mesure combinée des taux pour le primaire, le secondaire et le supérieur). Il traduit la satisfaction des besoins immatériels tels que la capacité à participer aux prises de décision sur le lieu de travail ou dans la société ; •le niveau de vie (logarithme du produit intérieur brut par habitant en parité de pouvoir d'achat), afin d'englober les éléments de la qualité de vie qui ne sont pas décrits par les deux premiers indices tels que la mobilité ou l'accès à la culture.

Maintenant que tu as toutes les informations, répond aux questions suivantes :

1) Où se trouvent les pays avec un IDH faible / élevé ?

2) Vois-tu une corrélation entre ces données et la carte des migration ? Développe.

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5.L'immigration en Europe

Après avoir étudié la situation à l'échelle mondiale, changeons d'échelle et penchons-nous sur

l'Europe. Voici un premier document :

1) L'immigration est-elle homogène en Europe ?

2) Quels pays comptent une forte population étrangère ?

3) Ces pays ont-ils des points communs ?

Lis les textes suivants puis répond aux questions.

Les minorités ethniques en LettonieLes russesJusqu’à la fin du XVIIè s., il n’existait qu’un petit nombre de marchands russes, marins, artisans et manœuvres, s’étant installés à Riga et ailleurs le long des routes commerciales. Les premiers foyers de peuplement russe en Lettonie se développèrent il y a 300 ans, lorsque des centaines d’Anciens Croyants originaires des régions voisines de Russie (Pskov, Tver, Novgorod et Smolensk) s’y installèrent, cherchant refuge contre les persécutions de la Russie Tsariste. Des immigrants russes fuirent l’oppression des propriétaires terriens et arrivèrent en Latgale, pour y établir des villages dans des endroits dépeuplés, à l’écart des lettons. Lorsque le Latgale fut rattaché à la Russie en 1772, l’immigration des russes de confession orthodoxe s’accrût également, surtout après

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l’abolition des servitudes. Les immigrants russes s’installèrent en milieu rural, mais surtout à Riga, qui devint vers la fin du XIXè s. l’un des plus importants centres industriels de la Russie Tsariste. Toutefois, la plupart de la population russe de Lettonie se compose d’immigrants arrivés récemment, à la suite de l’occupation soviétique, et malheureusement, beaucoup d’entre eux ont une vision différente de l’avenir du pays et ne souhaitent pas reconnaître le Letton comme étant la langue unique du pays. Le russe est la langue minoritaire la plus développée en Lettonie et est également la langue étrangère la plus pratiquée. Quatre personnes sur cinq en Lettonie parle le russe – cette proportion est presque aussi élevée que celle des personnes parlant le Letton. Environ 28% des écoliers du pays, dans plus de 270 écoles sous le patronage de l’Etat, le russe est la langue d’éducation, et ces écoles sont présentes dans presque tous les cantons et villes de Lettonie. Environ 50 journaux locaux sont publiés en russe en Lettonie, ayant une circulation totale approchant les 70 millions d’exemplaires. L’on publie près de 200 livres en russe chaque année, avec une circulation totale d’environ 300 mille exemplaires. Il y a plusieurs chaînes de télévision et de radio diffusant leurs programmes en russe. Il n’y a pour ainsi dire aucun russe assimilé ("lettonisé") en Lettonie. Tous les russes, en comptant les générations plus jeunes, parlent et écrivent le russe couramment, à l’exception de certains enfants issus de familles mixtes, vivant dans des régions rurales du Kurzeme ou de Vidzeme. Avant la guerre, on distinguait deux confessions parmi la population russe: les russes orthodoxes pratiquants représentaient plus de la moitié (54%), alors que pratiquement tout le reste étaient des Anciens Croyants (44%). De nos jours, alors que la population russe a augmenté plusieurs fois, du fait des vagues d’immigration, la vaste majorité des personnes religieuses (80%) se disent être russes orthodoxes pratiquants, et seulement environ un dixième des russes de Lettonie affirment être des Anciens Croyants. A part ces deux confessions majoritaires, il y a également quelques congrégations catholiques en Lettonie (dans la partie sud du canton de Luzda) où la majorité des catholiques pratiquants se disent être russes. Cette situation inhabituelle a émergé due à la russification des catholiques locaux d’origine lettonne et biélorusse. Il ont par le fait perdu leur langue natale et leur identité ethnique, mais ont préservé leur affiliation religieuse. Les visiteurs russes remarquent toutefois rapidement que les russes de Lettonie ont emprunté beaucoup de traits de caractère lettons, les rendant par la même différents des russes vivant en Russie. De la même façon, bien des russes de Lettonie pensent qu’ils ne se sentiraient probablement pas comme chez eux en Russie, du fait de divergences morales et comportementales. Les russes de Lettonie voyangeant en Russie sont souvent considérés comme des étrangers, même s’ils ne parlent pas le Letton. De par leur attitude plus calme, leur aptitude à cacher leurs émotions et parfois même leur politesse dans des situations formelles, lorsque l’on s’attend en Russie à un comportement différent, tout révèle une influence forte des lettons sur leur caractère. Il faut aussi mentionner que la tradition de l’entretien des tombes, si importante pour les lettons, a elle-aussi été par les russes suivant l’exemple letton. La langue utilisée par les russes de Lettonie incorpore parfois un ou deux termes lettons, ou bien une tournure de phrase typiquement lettonne, mais en général, la langue russe est devenue quelque peu conservatrice en Lettonie et au fil du temps, prendra des sonorités un peu désuètes qui paraîtront trop formelles aux russes vivant en Russie.

Les grandes vagues d'immigration Pays-Bas

Jusqu'en 1992 L'émigration est encouragée et subventionnée aux Pays-Bas par crainte de surpopulation.

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De 1945 aux années 1980 Après la Seconde Guerre mondiale, les premiers immigrants non-européens proviennent surtout de l'ancienne colonie indonésienne, puis, à partir des années 1970, du Surinam et des Antilles néerlandaises. Le pays attire aussi des travailleurs d'Europe du sud, puis de Turquie et du Maroc pendant l'expansion des années 1960. A partir des années 1980 L'immigration provient principalement de la Turquie et du Maroc. En 20 ans, le pays a absorbé une population étrangère nette de 657 000 personnes. Aujourd'hui En 2003, la population d'origine non occidentale représentait 9 % de la population totale (principalement Turcs, Marocains, Antillais, Surinamais et Indonésiens). Jamais, depuis 1954, les Pays-Bas n’avaient été un pays de si forte émigration en raison du retour au pays des immigrés. En 2005, 110 250 résidents ont quitté le pays, alors que 91 000 nouveaux immigrants s’y sont installés.

1) Les présences étrangères en Lettonie et aux Pays-Bas ont-elles la même origine ? Développe.

Voici des données statistiques brutes. Nous allons essayer de les exploiter.

Nombre d'étrangers (en milliers et, entre parenthèses, en % de la population totale). Source : OCDE, 2005.

Allemagne1 7 335,6 (8,9 %) dont : Turquie 1 912,2, Italie 609,8, Serbie et Monténégro 591,5, Grèce 359,4, Pologne 317,6, Croatie 231, Autriche 189,3, Bosnie 163,8, Russie 155,6, Portugal 131,4, Espagne 127,5, P.-Bas 115,2, USA 112,9, France 112,4, G.-B. 112,4.

Autriche2 710,9 (8,7) dont : ex-Yougoslavie 322,3, Turquie 127,2.

Belgique2 846,7 (8,2) dont : Italie 190,8, France 111,1, P.-Bas 92,6, Maroc 90,6, Turquie 45,9, Espagne 45, Allemagne 34,7, G.-B. 26,4, Portugal 25,8, Grèce 17,6, Congo dém. 13, USA 11,8, ex-Yougoslavie 10,3, Pologne 8,9, Algérie 7,2.

Danemark2 266,7 (5) dont : ex-Yougoslavie 34,8, Turquie 33,4, Iraq 16,5, Somalie 14,6, Norvège 13,2, Allemagne 12,9, G.-B. 12,8, Suède 10,8, Pakistan 7,2, Afghanistan 7,1, Islande 6, Pologne 5,7, USA 5,3.

Espagne2 1 109,1 (2,7) dont : Maroc 234,9, Équateur 84,7, G.-B. 80,2, Allemagne 62,5, Colombie 48,7, France 44,8, Portugal 42,6, Chine 36,1, Italie 35,6, Pérou 33,8, Rép. dominicaine 29,3, Roumanie 24,9, Cuba 21,5, Argentine 20,4, P.-Bas 17,5.

Finlande2 98,6 (1,9) dont : Russie 22,7, Estonie 11,7, Suède 8, Somalie 4,4, Iraq 3,2, G.-B. 2,4, Allemagne, ex-Yougoslavie 2,3, Iran 2,2, USA 2,1, Turquie 2, Chine 1,9, Viêt Nam 1,8.

France3 3 263,2 (5,6) dont : Portugal 553,7, Maroc 504,1, Algérie 477,5, Turquie 208, Italie 201,7, Espagne 161,8, Tunisie 154,4.

Hongrie2 116,4 (1,1) dont : Roumanie 45, ex-Yougoslavie 12, Ukraine 9,8, Allemagne 7,7, Chine 6,8, Viêt Nam, Pologne, Slovaquie 2,2, Russie 2.

Irlande1 181,8 (4,6) dont : G.-B. 74,1, USA 10,2.

Italie2 1 362,6 (2,4) dont : Maroc 158,1, Albanie 144,1, Roumanie 75,4, Philippines 64,2, Chine 56,6, Tunisie 46,5, USA 43,7, Serbie et Monténégro 36,6, Allemagne 35,9, Sénégal 34,8, Sri Lanka 34,5, Pologne 30,7, Inde 29,9, Pérou 29,6, Égypte 26,2.

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Luxembourg2 166,7 (37,6) dont : Portugal 59,8, France 20,9, Italie 19,1, Belgique 15,4, Allemagne 10,1, G.-B. 4,5.

Norvège2 185,9 (4,1) dont : Suède 25,1, G.-B. 19,7, Iraq 11, Bosnie 8,8, USA 7,9, Allemagne 7,5, Pakistan 6,9, Somalie 6,6.

Pays-Bas2 690,4 (41,3) dont : Maroc 104,3, Turquie 100,3, Allemagne 55,6, G.-B. 43,6, Belgique 26,1, Italie 18,6, Espagne 17,4, USA 15,2, France 14,1, ex-Yougoslavie 12,1, Portugal 10,6, Indonésie 10,1, Tunisie 1,3.

Portugal2 223,6 (2,2) dont : Cap-Vert 49,9, Brésil 23,5, Angola 22,6, Guinée-Bissau 17,6, G.-B. 15, Espagne 13,6, Allemagne 11,1, USA 8,1, France 7,8, São Tomé-et-Principe 6,2, Mozambique 4,7, P.-Bas 4,5, Chine 3,9, Venezuela 3,5, Italie 3,4.

Royaume-Uni1 2 681 (4,5) dont : Irlande 411, Inde 148, USA 109, Pakistan 99, Italie 98, France 96, Portugal 90, Australie 77, Allemagne 71, Somalie 66, Afrique du S. 65, Bangladesh 59, ex-Yougoslavie, Sri Lanka 52, Jamaïque 50, autres 1 138.

Suède2 476 (5,3) dont : Finlande 97,5, Iraq 36,2, Norvège 33,3, Danemark 26,6, Bosnie 19,7, Allemagne 17,3, Pologne 15,5, Turquie 13,9, G.-B. 13,8, Iran 13,5, USA 10, Chili 9,9, Somalie 9,6.

Suisse2 1 419,1 (19,6) dont : Italie 314, Yougoslavie 194,7, Portugal 135,5, Allemagne 116,6, Espagne 81, Turquie 79,5, France 61,5, Macédoine 58,4, Bosnie 45,7, Croatie 43,9, Autriche 29,9, G.-B. 22,2, P.-Bas 14,6, USA 13,4, Belgique 7,9.

Tchéquie2 210,8 (2,1) dont : Slovaquie 53,3, Ukraine 51,8, Viêt Nam 23,9, Pologne 16,5, Russie 12,4, Allemagne 4,9, Bulgarie 4,1.

1) Comment procéderais-tu pour exploiter ces données ? Déterminons ensemble une procédure.

2) Dans la majorité des cas quelle est la relation entre le pays d'immigration et le pays d'émigration ?

3) Les immigrés non-UE sont-il présent partout de la même manière ?

4) Quel est le lien entre le pays d'immigration et le pays d'émigration pour les immigrés non-UE ?

33

6.L'immigration en Belgique et en Wallonie

Changeons encore d'échelle et examinons ce qui se passe à l'échelle de la Belgique.

Examine dans l'atlas la carte donnant la proportion d'étrangers par commune en Belgique.

1) Quelles sont les grandes zones où on trouve beaucoup d'étrangers ?

2) Pour chaque nationalité (voir données plus haut), quelle pourrait être la localisation principale ? Pourquoi ?

3) Réalise une carte de synthèse pour la répartition des étrangers en Belgique.

Ces données correspondent-elles à l'image que tu avais de l'immigration en Belgique ?

34

7.L'immigration à Charleroi et à Bruxelles

Charleroi compte une forte population italienne ou belge d'origine italienne. Lis l'article suivant et répond aux questions :

Le "Minatori-Carbone" a envoyé les italiens vers la mort7SUR7 CONTEXTE Bianconi, Di Donato, Leonardelli, Zanelli, Didonato, Martinelli, Colangelo... Les noms figurant sur le monument aux morts du Bois du Cazier, une colonne massive de marbre blanc située juste derrière les grilles du charbonnage, ne trompent pas.

Sur les 262 victimes de la tragédie du 8 août 1956, 136 sont en effet de nationalité italienne et une quarantaine viennent de Manoppelo et des localités voisines, dans les Abruzzes, non loin de Pescara et de son port. C'est que l'incendie du Bois du Cazier s'est déclaré 10 ans après la signature, le 23 juin 1946 à Rome, du protocole d'accord économique entre l'Italie et la Belgique.

Ce texte baptisé "Minatori-carbone" prévoit, dans un contexte de main d'oeuvre nationale insuffisante au lendemain de la Deuxième guerre mondiale, l'envoi de plus de 50.000 travailleurs italiens en échange de tonnes de charbon. En 1956, la Belgique compte ainsi 47.000 Italiens dans ses mines, des hommes souvent logés dans des conditions précaires - dans de vieux baraquements jadis occupés par les prisonniers allemands - et qui ont laissé, dans un premier temps, femmes et enfants au pays. Pris dans les filets d'une propagande efficace, ils représentent plus de 30 % de l'ensemble des mineurs et même 52,3 % dans le bassin de Charleroi.

Pourtant, le travail est pénible, harassant, dangereux. Entre 1946 et 1955, 488 ouvriers italiens perdent la vie dans les différents charbonnages belges. La tragédie de Marcinelle - et ses 136 victimes italiennes - signera la fin de cette immigration massive vers la Belgique et ses mines. Elle entraînera également une réaction rapide de la Communauté économique du charbon et de l'acier (CECA) et de son successeur, la Communauté européenne, qui établiront de nouvelles normes pour la sécurité dans les mines de houille. Celles-ci resteront en vigueur, en Belgique, jusqu'à la fermeture des derniers charbonnages.

Aujourd'hui, si elle a permis - mais à quel prix - des avancées sociales, la catastrophe du Bois du Cazier reste avant tout synonyme de tristesse dans la mémoire collective des Italiens de Belgique et de toute une région marquée au fer rouge par un drame qui puise ses racines dans une succession de hasards malheureux mais surtout dans une course effrénée à la productivité.

1) Pourquoi les travailleurs italiens sont-ils venus ici ?

2) Est-ce surprenant d'encore trouver des quartiers à forte proportion d'Italiens ? Pourquoi ?

35

Parmi les 262 morts figurent 136 Italiens, 95 Belges, dont 30

néerlandophones, 8 Polonais, 6 Grecs, 5 Allemands, 5 Français mais aussi des

Hongrois, un Anglais, un Russe, un Ukrainien et un Néerlandais.

Regardons maintenant ce qui se passe à Bruxelles grâce aux cartes de l'atlas.

1) Les étrangers sont-ils répartis de manière uniforme ?

2) Se répartissent-ils différemment selon leur origines ?

3) Quelles peuvent être les causes de cette répartition ?

36

8.L'immigration aux Etats-Unis

Vous avez abordé les Etats-Unis en troisième année. Nous allons nous pencher de plus près sur les phénomènes migratoires liés à ce pays.

1) Quelle est la particularité de la population américaine ?

2) Quel fut le rôle de l'Europe dans ce phénomène ?

37

Regardez bien les documents suivants :

1) Que remarquez-vous d'étrange ?

2) Comment l'expliquer ?

38

New York-la-WallonneParu dans le Sélection du Reader's Digest d'avril 1993

LES WALLONS DES AMÉRIQUESDès le XVI° et XVII° siècles, de nombreux protestants wallons émigrèrent en Amérique, victimes d'intolérance et de persécutions religieuses. Certains seront même recensés parmi les émigrants du Mayflower en 1620. Saviez-vous qu'un natif du comté du Hainaut, Jessé de Forest, rêvait de créer une colonie wallonne autonome et homogène en Amérique ? Il réussit à intéresser à son projet Willem Usselinx, un Anversois membre fondateur de la Compagnie des Indes occidentales. Chargé par sa compagnie de créer et d'organiser des comptoirs commerciaux permanents sur les rives de l'Hudson, Usselinx accepta d'associer les Wallons à ses expéditions. À partir de 1624, des familles wallonnes s'installèrent donc à la pointe méridionale de Manhattan et choisirent comme gouverneur Pierre Minuit, un fils de fermiers d'Ohain. Pour la somme de 60 florins, Minuit acheta aux Indiens l'île de Manhattan et la baptisa "Nouvelle Belgique". Administrateur habile, il sut garder des rapports amicaux avec les Indiens, regroupa les Wallons éparpillés entre Manhattan et Fort Orange, maintint l'usage de la langue française et appela les Wallons de Belgique à faire souche en Nouvelle Belgique. Jugé trop francophone, il fut rappelé en Hollande et remplacé par des directeurs généraux. C'est Peter Stuyvesant, nommé gouverneur de la Nouvelle Belgique en 1647, qui baptisa le bourg de Manhattan "Nouvelle Amsterdam en Nouvelle Belgique". En 1664, la Hollande ayant cédé le territoire de la Nouvelle Belgique à l'Angleterre, le duc d'York s'empara de la ville et New Amsterdam devint New York. Mais l'héritage perdura : élu en 1688, le Wallon Pierre De Lannoy, dont le patronyme s'altéra en "Delano", fut le premier maire élu de New York. Son arrière-arrière-descendant, Franklin Delano Roosevelt, gouverneur de l'État de New York deviendra le 32ème président des États-Unis (de 1933 à 1945). Au milieu du XIXème siècle, un deuxième mouvement migratoire poussa des milliers d'agriculteurs, mineurs et verriers wallons à émigrer aux États-Unis. Floreffe naquit ainsi en Pennsylvanie le jour où des glaciers de Fosses et de Floreffe furent appelés pour créer une glacerie entre Pittsburgh et la future Charleroi. Quand, en 1890, une nouvelle ville fut créée pour valoriser l'industrie verrière et minière, au centre de la vallée de la Monogahelan les élus voulurent donner un nom prestigieux à leur ville. Ils optèrent pour celui de la capitale mondiale du verre, Charleroi. Ils honoraient ainsi les verriers du pays de Charleroi qui, les premiers et les plus nombreux, avaient contribué au succès de la région... C. Guéniot (personnal English translation) Released in Reader's Digest Selection of April 1993

1) Que pensez-vous de ce texte ?

2) La Belgique, terre d'immigration ou d'émigration ?

39

9. Conclusion

1) Quels sont les points clés à retenir concernant la dynamique des populations en Europe ?

2) Les éléments vus permettent-ils de résoudre la situation-problème ?

40

Thème IV

Les exportations : levier de développement pour le tiers-monde ?

Le Bangla Desh et le Burkina Faso

41

1.Introduction

Le monde intertropical

Analyse les photos suivantes en respectant les consignes :

– utilise la fiche-méthode pour décrire ce que tu vois

– attribue la photo à un de ces deux pays : Bangladesh ou Burkina Faso

– note les informations que la photo apporte sur le pays concerné

1

42

2

3

4

43

5

44

6

Pistes de réflexions :

1)Quelles impressions tires-tu de ces images ?

2)Quels semblent être les problèmes des gens ?

3)Quelle semble être la place de l'agriculture dans ces pays ?

4)Quels documents pourraient être utiles pour mieux comprendre cl'importance de l'agriculture dans ces pays ?

45

2.Localisation

Localiser le Burkina Faso et le Bangladesh

Repère les deux pays dans l'atlas et reporte-les sur cette carte :

Repères géographiques

Complète le tableau suivant :

Burkina Faso Bangla DeshContinentCapitalePays frontaliers

Mers/océansCoordonnées géographiques(=longitude et latitude)

46

Replace sur la carte les éléments suivants :•Equateur•Tropique du Cancer•Tropique du Capricorne•Inde•Indonésie•Brésil•Australie

1)Quel est le point commun entre les six pays que tu as placés sur la carte ?

2)Ce point commun peut-il être lié à la situation-problème ?

47

3.Des paysages contrastés

Voici d'autres photos prises au Burkina-Faso et au Bangla Desh. Fais l’analyse de chaque photo en les associant à un pays puis réponds aux questions.

1

2

3

48

4

5

6

7

49

8

1) Les deux pays présentent-ils des paysages semblables ?

2) Dans chaque pays, tous les paysages sont-ils identiques ?

3) Ces nouveaux éléments ont-ils un rapport avec l'agriculture ? Lesquels ?

50

4.Des climats variés

Voici le diagramme ombrothermique de Dakka, la capitale du Bangla Desh. Analyse-le en t’aidant de la fiche-méthode.

1)Comment décrirais-tu le climat de Dakka ?

2)Existe-t-il un lien entre ce climat et les photos que nous avons analysées lors des leçons précédentes ?

Voici maintenant les données pour le village de Dori, au Burkina Faso. Réalise le diagramme ombrothermique de ce village (sur une feuille quadrillée) puis analyse-le.

DORI (14°03'N, 0°00'E, 276m)J F M A M J J A S O N D Année

mm 0,6 0,4 1,2 5 22,8 62,3 133,5 177,1 84,6 16,2 0,9 0,1 508,9

°C 23,2 26,1 29,8 33 33,9 32 29,1 27,9 29 30,4 27,4 24 28,8

1)Comment décrirais-tu le climat de Dori ?

2)Existe-t-il un lien entre ce climat et les photos que nous avons analysées lors des leçons précédentes ?

51

Réalise les diagrammes ombrothermiques suivants :GAO (16°27'N, 0°00'E, 265m)

J F M A M J J A S O N D Annéemm 0,5 0,0 0,5 1,8 6,4 22,6 70,9 100,5 33,9 4,4 0,1 0,1 241,2

°C 22,6 25,3 29,1 32,4 35,2 34,9 32,3 30,6 31,7 31,9 27,7 23,5 29,7

KIDAL (18°43'N, 1°30'E, 458m)J F M A M J J A S O N D Année

mm 0,0 0,2 0,1 1,3 6,9 10,6 34,1 53,6 22,7 2,0 0,1 0,1 132,8

°C 20,6 23,2 26,8 30,7 33,9 34,9 33,0 31,8 32,3 30,4 25,5 21,4 28,8

TESSALIT (20°20'N, 0°90'E, 494m)J F M A M J J A S O N D Année

mm 0,3 0,0 0,7 0,4 4,0 5,7 16,0 32,7 15,1 1,1 0,2 0,4 75,9

°C 20,0 22,7 25,9 29,8 33,3 35,7 34,5 33,1 33,0 30,7 25,3 20,4 28,8

Replace les quatre villages (Dori, Gao, Kidal et Tessalit) sur la carte suivante. Que constates-tu ?

52

5.Conclusion partielle : les contraintes du milieu

Utilise les connaissances acquises durant les dernières leçons pour formuler une conclusion partielle.

1)Quelles sont les difficultés liées au milieu que nous avons étudié ?

2)Quels sont les avantages liés à ce même milieu ?

3)Le milieu et ses contraintes sur l'activité humaine répondent-ils à la situation-problème ?

53

6.Des populations jeunesVoici des documents d'un type nouveau pour toi. On les appelle des pyramides des âges.

Cette matière sera abordée en détail en cinquième. Tu dois savoir ce qu'est une pyramide des âges, et ce qu'elle représente, mais tu ne dois pas être capable de l'analyse.

Pyramide des âges du Burkina Faso en 2004 :

1) Quelles informations sont contenues dans ces documents ?

2) Que peux-tu en tirer concernant le Burkina Faso et le Bangla Desh ?

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Voici deux documents supplémentaires, d'un type que tu connais déjà.

Evolution de la population du Bangla Desh :

Evolution de la population du Burkina Faso :

Que t'apprennent ces documents ?

Comment peut-on lier les informations des graphiques avec celles des pyramides des âges ?

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7.Des sociétés anciennes

Les difficultés du paysan bangali

Le Bangladesh est un enfant des eaux. Les fleuves charriant les alluvions arrachées aux montagnes de l’Himalaya, aux collines fertiles de l’Assam, l’ont conquis sur la mer et le fécondent chaque année. La mer pénètre profondément dans ses estuaires et les fait vivre au rythme de ses marées. La mousson emplit ses rizières et leur apporte la vie.

Mais l’eau nourricière est aussi l’ennemie : le long des côtes basses, les cyclones naissant dans le Golfe du Bengale précipitent sur les rives des vagues hautes de seize mètres et balayent toute vie. D’année en année, les côtes sont ainsi dévastées, quelques milliers d’hommes, de femmes et d’enfants disparaissent sans que jamais leur nombre exact soit connu : cinq mille, dix mille, qui sait ? A cette échelle, les chiffres n’impressionnent plus. Puis, la tempête s’apaise et les survivants, parce qu’ils n’ont aucun autre endroit où aller, reviennent dans les mêmes villages ruinés, dans les mêmes rizières imprégnées de sel et, comme des fourmis, reconstruisent en attendant le prochain désastre.

Plus à l’intérieur des terres, comme à Gohira, les fleuves et les rivières débordent chaque année, grossis par la mousson ou les cyclones qui peuvent déverser en une semaine plus d’eau qu’il n’en tombe sur Bruxelles ou Paris en une année. Alors, les habitants se réfugient sur les digues qui bordent leurs étanges et s’agglutinent pendant des semaines sur ces îlots dérisoires : toute vie sociale s’arrête, les chemins sont coupés, les hameaux isolés et leurs occupants se terrent sous l’averse, s’efforçant péniblement de survivre.

Le climat de l’est du Bangladesh est dur : quatre mois de fraîcheur mais aussi de sécheresse où rien ne pousse sans irrigation, quatre mois de chaleur torride et de pluies irrégulières qui permettent une culture du riz hasardeuse, quatre mois de déluge : l’homme ne cesse de craindre la sécheresse que pour commencer à redouter l’inondation.

Cette terre toujours menacée est aussi une terre surpeuplée. Mais des millions de ruraux continuent à peupler les campagnes pour y cultuiver, sur des champs exigus, le riz, le jute et quelques cultures secondaires. Démuni de moyens, écrasé par des catastrophes natureelles cycliques, l’homme essayen de s’adapter à une nature qui l’écrase.

A Gohira, la terre appartient essentiellement à des « landlords », des privilégiés, devenus à Chittagong des industriels, des hommes d’affaires ou des hommes politiques. Plus de la moitié des paysan ne possède pas de terre et lesautres n’en ont pas assez. De ce fait le régime foncier le plus fréquent est le métayage qui attribue 50% et plus de la récolte au propriétaire en laissant les améliorations foncières éventuelles à la charge exclusives du métayer : tout investissement est ainsi découragé.

Quant à ceux qui n’ont même pas la possibilité de pouvoir devenir métayers, il leur reste l’engagement comme travailleurs saisonniers, pour des salaires dérisoires. Par ailleurs, le manque de terres et le régime successoral local ont entraîné un morcellement excessif des propriétés et des exploitations : plus de 60% des parcelles de riz ont mois de 32 ares de superficie et plus de 90% moins de 16 ares : il en résulte des difficultés de labour et des pertes de temps en déplacements.

Le paysan de Gohira vit dans une pauvreté qui ne lui permet pas d’améliorer l’outillage, ni d’acheter desengrais et des insecticides. L’endettement généralisé l’enferme fréquemment dans un cercle vicieux d’intérêts et d’emprunts dont il est difficile de sortir. Son état de santé est souvent déficient, faute nourriture suffisante et équilibrée, d’hygiène et de soins.

56

Les hameaux de Gohira sont difficilement accessibles : en dehors de la route Chittagong-Rangamati, qui mène au lac artificiel de Kaptaï et à la frontière, les routes carrossables manquent. Et, de cause à effet, les habitants sont dans l’ensemble dans un état de sous-équipement médical et scolaire.

D’après V. Drachoussof, les chantiers du dialogue 1965

Pistes de réflexion :

1)Recensez les difficultés qui incombent au paysan de Gohira.

2)Parmi ces difficultés, lesquelles vous sont déjà connues ?

3)Quelles sont les difficultés nouvelles ?

57

8.Des espaces qui évoluent

Le village burkinabé

Voici une image d'un village burkinabé. Trouve les points communs et les différences avec un village belge.

Différences Image Points communs

Observe attentivement les documents de la page suivantes :

1)De quel type de document s'agit-il ?

2)Compare les deux documents, quels sont les traits comuns et les différences ?

Que nous apprennent ces documents ?

58

Photo A

Photo B

59

Le village bangaliVoici une image d'un village bangali. Trouve les points communs et les différences avec un village belge.

Différences Image Points communs

Observe attentivement les documents de la page suivantes :

2) De quel type de document s'agit-il ?

2)Compare les deux documents, quels sont les traits comuns et les différences ?

3)Que nous apprennent ces documents ?

60

Photo A

Photo B

61

9.Agriculture traditionnelle ou spéculative ?

Lis attentivement ce texte puis répond aux questions.

Haricot vert, la filière va mal...

On produit et on exporte du haricot vert au Burkina depuis plus de 30 ans. Cette production permet aux producteurs d’avoir une activité et un revenu en saison sèche et participe ainsi à la sécurité alimentaire du pays. Elle contribue en outre à fixer les jeunes dans leurs terroirs, en témoigne le nombre de jeunes hommes et de jeunes filles installés sur des périmètres maraîchers.

Cependant, depuis une dizaine d’années, les exportations stagnent malgré une amélioration de la qualité du haricot vert du Burkina depuis les deux dernières années (le prix de vente en France est de 2000 Fcfa/kg en moyenne cette année contre 1600 Fcfa en 1999/2000). Face aux nombreux problèmes de la filière, les producteurs ne restent pas inactifs. En 1996 est née l’association nationale des producteurs de haricot vert (ANPHV), reconnue comme une structure filière organisée de la FENOP. Cette association est née de la volonté de quelques périmètres maraîchers à s’engager dans une stratégie de renforcement de la filière et de défense des intérêts des producteurs.

Pour la campagne 2001-2002, la situation s’est aggravée, en effet, on peut estimer que les exportations sont tombée à environ 1500 à 1600 tonnes seulement contre environ 2 500 tonnes l’année dernière.

L’ANPHV a souhaité connaître plus en détail la situation de ses périmètres et grâce à des enquêtes menées par des animateurs endogènes, a pu faire le bilan de la campagne pour 29 périmètres adhérents.

Pour cette campagne, les périmètres de l’ANPHV ont produit plus de 500 tonnes de haricot vert exportés en fin ou en très fin vers la France et l’Italie. Ils représentent donc 30% de la production pour cette campagne.

Les trois maux de la filière restent :

- le préfinancement

la plupart des périmètres sont pré-financés par l’exportateur, ce dernier fourni les semences, l’engrais, le gasoil pour irriguer, les pesticides à crédit et coupe ensuite sur les livraisons de haricot vert. Parfois, les intrants arrivent en retard, parfois, les semences sont de mauvaises qualité… parfois, les intrants sont détournés vers d’autres productions et les livraisons de haricot vert ne permettent pas de rembourser le crédit…En outre, cela limite l’indépendance des producteurs vis à vis de leur exportateur et leur pouvoir de négociation.

- l’absence de contrats :

Trop peu de périmètres signent des contrats avec leurs partenaires. Même quand c’est le cas,

62

ils ne sont souvent pas respectés de part et d’autres : parce que les producteurs acceptent de signer des contrats sur la base de rendements qu’ils n’atteignent pas mais aussi parce que les exportateurs ne respectent pas les délais de paiement même lorsque les producteurs ont pu pré-financer leur campagne grâce à des crédits auprès de systèmes financiers décentralisés.

- les impayés

Les impayés sont importants sur la filière et découragent les producteurs à continuer à cultiver le haricot vert, rien que pour la campagne 2001-2002, l’ANPHV a estimé les impayés à plus de 54 millions de francs CFA pour neuf périmètres. Certains périmètres ne sont pas payés depuis 1997 ! A l’inverse, certains périmètres doivent à leur exportateur parce que leur production n’a pas suffit pour rembourser le crédit : on estime pour cette campagne la dette des périmètres à environ 2 700 000 Fcfa.

Cette situation contribue à dégrader la confiance entre producteurs et exportateurs alors qu’une collaboration est nécessaire pour que chacun trouve son compte sur la filière. Un espace de concertation est nécessaire à mettre en place entre producteurs et exportateurs pour discuter de tous ces problèmes et trouver des solutions (généralisation des contrats, pré-financement de la campagne par les systèmes financiers décentralisés etc…).

- les problèmes de fret

Enfin et surtout, les problèmes de fret qu’a connu le Burkina ses deux dernières campagnes a fortement perturbé les exportations vers les pays européens. Sur ce dernier point, producteurs et exportateurs restent impuissants ! alors que c’est le point névralgique de la filière, sans fret, pas d’exportations. Les importateurs français ont souligné la très bonne qualité du haricot vert mais déplorent les irrégularités d’approvisionnement. Ils ne peuvent pas compter sur cette origine de façon fiable.

Ces problèmes de fret ont mis en difficulté à la fois exportateurs et producteurs : les exportateurs parce qu’ils n’ont pas toujours pu livrer les quantités prévus à leurs importateurs européens et les producteurs parce qu’une grande partie de leur haricot n’a pas pu être exportée (jusqu’à 15% de leur production).

Devant ce constat général de déshérence de la filière, les producteurs attendent du gouvernement qu’il s’attaque au problème de transport aérien sans lequel toute action en faveur de la relance de la filière restera vaine mais aussi qu’il mettre en œuvre une véritable politique d’appui à la filière en collaboration avec les organisations paysannes qui puissent répondre aux principaux points de blocage de la filière.

Source la FENOP : http://fenop.zcp.bf

1) Quels sont les problèmes de la filière du haricot vert ?

2) Pourquoi les Burkinabés cultivent-ils cette plante malgré les problèmes ?

3) Ce type d'agriculture peut-il aider le Burkina Faso à se développer ?

63

Je te propose deux expressions : agriculture spéculative et agriculture vivrière.

1) Selon toi, que désignent ces expressions ?

Rédigeons ensemble deux définitions :

2) Ces termes peuvent-ils s'appliquer aux problèmes du Burkina Faso ?

Lis les extraits suivants et réponds aux questions :

Quelle politique de sécurité agro-alimentaire pour Haïti?...Même en admettant le bien fondé de cette stratégie, la question serait de savoir s’il faut renoncer à la production vivrière et livrer le ventre du pays à l’extérieur en le soumettant aux seules vertus du marché, et se cantonner dans des spéculations dont leur commercialisation échappe complètement aux producteurs. NON, 1000 fois non, bien que l’évolution de la situation corresponde à la réponse contraire. A l’image du café, l’agriculture spéculative reste très instable tant au niveau des producteurs que de l’Etat. Paradoxalement, « ce sont les pays exportateurs de cacao, café, coton et huile de palme qui sont aussi devenus les plus gros importateurs de denrées alimentaires comme le blé, le riz et la viande » remarque J.O. Igué. Le principe de prudence plaide au moins en faveur d’une production d’autoconsommation. C’est un fait que les performances de l’agriculture vivrière nationale laissent à désirer, mais les seules motivations économiques ne peuvent à elles seules justifier cette stratégie. Il est vrai que l’autosuffisance céréalière totale est très loin de la capacité agricole actuelle du pays, elle peut cependant être approchée à certain degré en déployant les efforts appropriés. Ces derniers devront passer sans nul doute par le réexamen des différentes options qui peuvent contribuer à atteindre cet objectif telles que l’intégration des différentes politiques sectorielles, une meilleure valorisation des instruments et accords internationaux à disposition, de partenariats avec les institutions multilatérales FMI, Banque mondiale et OMC. ...Aujourd’hui plus que jamais - en dépit de tout ce que disent ou pas les chiffres, l’on peut raconter, il y va de la nécessité d’une forte intervention étatique afin d’aider l’agriculture à répondre à sa mission première et contribuer à la sécurité alimentaire nationale. Un effort national doit être fait dans le sens d’accroître la production alimentaire et de diminuer à terme autant que possible les importations et les dons. « Les pays qui aujourd’hui ne connaissent déjà plus la sécurité alimentaire, comme le Bangladesh, l’Ethiopie, Haïti..., devraient se donner comme objectif national minimum de cesser d’être des récipiendaire d’aide alimentaire et des importateurs nets d’aliments. » Cet objectif est avant tout politique. Il doit être inscrit dans les priorités des prochains gouvernements. Parce qu’à terme, compte tenu des faibles rentrées en devises, le pays se retrouvera en difficultés pour soutenir sa situation de dépendance alimentaire, actuelle et future, vis-à-vis de l’extérieur d’autant que les besoins alimentaires se multiplient très vite eu égard à la progression démographique (et l’urbanisation anarchique des villes) et les pressions constantes sur les maigres ressources naturelles disponibles.

Source : http://www.alterpresse.org

1) Où se trouve Haïti ?

2) Quel parallèle peux-tu faire entre Haïti et les deux autres pays étudiés jusqu'ici ?

64

10.Conclusion

Rédigeons ensemble une synthèse structurée de l'ensemble du thème :

65