Document 1   : Les ressources halieutiques de l’Arctique

« Avec 70% des stocks mondiaux de poissons maigre et environ la moitié de poisson consommé en Europe et en Amérique du Nord, l’importance économique de l’Arctique est significative dans le secteur de la pêche. La productivité biologique de la mer de Barents, qui abrite les derniers grands stocks de morue et fournit plus de la moitié de la morue disponible sur le marché mondial, est quatre fois supérieure à celle des autres océans de la planète. »

P. Jacquet, Regards sur la terre 2011

- Pourquoi l’Arctique est-il un lieu très important pour la pêche ? (2 arguments)

Document 2   : Une «   ville gazprom   »   : Novy Ourengoï

Novy Ourengoï ? Le bout du monde. Un endroit perdu au nord de la Sibérie, situé à 80 kilomètres du cercle polaire, fondée en 1973, à la suite de l’ouverture du gisement gazier d’Ourengoï. Une  « place morte », disent les Nenets, les représentants des dernières tribus nomades qui y vivent. Pourquoi ? Parce que le gaz y a chassé les rennes depuis longtemps. Là-bas, au milieu des glaces, se dresse le temple du tout-puissant Gazprom. Le premier producteur mondial de gaz y exploite l'un de ses plus gros gisements à destination principalement de la Chine.Pour se rendre à la ville, il faut une autorisation spéciale de Gazprom. Novy Ourengoï n'est pas une ville russe comme les autres. L'hiver est interminable : 284 jours accompagnés de chute de températures à - 60 °C. En juin, en période d'examens scolaires, il neige parfois...Bref, une contrée hostile de 118 000 habitants et qui resterait déserte sans les bons salaires de Gazprom. Le double de ceux pratiqués ailleurs en Russie. Le dernier gisement mis en service par Gazprom peut produire l'équivalent du volume exporté vers la France et l'Italie. Sergueï, un technicien de maintenance, lui aussi, a pris place. Il est originaire de Bachkirie, une région du Sud. Il travaille douze heures par jour, un mois sur deux, et touche 50 000 roubles mensuels (1 087 euros). Billard, salle de sport parquetée, sauna, appartements... Le gisement n° 16 offre à ses employés le grand confort.  D’après Le point, 26 février 2009

- A quoi est due la création et le développement de la ville de Novy Ourengoï ? Quel peuple vivait sur ces terres auparavant ?

- Quelle entreprise russe possède le gisement de Ourengoï ? Quelle solution a trouvé cette entreprise pour faire venir les travailleurs et leurs familles ?

Document 3   : Une frénésie d’annonces sur le passage du Nord-Ouest

On annonce régulièrement que le trafic va exploser, au risque de proférer des informations erronées.En réalité, très peu de navires transitent par le Passage du Nord-ouest : seulement 13 navires l’ont emprunté entre Atlantique et Pacifique en 2008, dont un seul à des fins commerciales, les autres étant des navires de plaisance ou des briseglace canadiens. Depuis 1906, date du premier transit complet du Passage du Nordouest, on ne compte que 120 navires ayant complété le transit du passage du Nord-Ouest fin 2008.

La navigation dans l’Arctique canadien consiste encore essentiellement en un trafic de desserte local, en croissance mais dans les volumes demeurent encore faibles. Ils sont appelés à augmenter avec la mise en exploitation d’un nombre croissant de mines dans la région.Avec le développement de la navigation maritime, plusieurs analystes s’inquiètent du risque environnemental que pourrait représenter la navigation dans les eaux arctiques de vieux navires affrétés par des compagnies maritimes peu scrupuleuses. Cependant, plusieurs facteurs devraient inciter à la prudence dans l’annonce d’une future « autoroute arctique».

Tout d’abord, la banquise se reformera toujours en hiver. Les conditions de l’hiver arctique seront toujours là, avec la nuit permanente, les vents violents, le froid intense.

De plus, la faible profondeur des détroits des passages du Nord-Ouest et du Nord-Est (jusqu’à seulement 7m de profondeur) impose de recourir à des cargos de taille réduite. Les immenses navires marchands ne peuvent donc pas passer par ces itinéraires.

Pour naviguer dans l’océan Glacial Arctique, il faut investir dans des navires à coque renforcée, ce qui suppose de lourds investissements. En outre, ces équipements consomment plus de carburant. Il faut aussi un équipage expérimenté et des équipements spécifiques (projecteurs nocturnes pour la détection visuelle des blocs de glace, radar puissant, hélicoptères embarqués). Ces risques à la navigation conduisent les compagnies d’assurances à demander des primes plus élevées pour ces routes arctiques.

Enfin, que se passerait-il si une avarie survenait dans l’Arctique, loin de tout port  ? Dans l’Arctique canadien, on ne trouve aucun port avec quai sur plus de 5000 km.

D’après F. Lasserre, compte-rendu du Festival international de géographie de St-Dié, 2009

- Quelle est la thèse de l’auteur ?

ARGUMENTS EXEMPLES (citation)

A qui appartient l’Acrtique?La Zone économique exclusive (ZEE) est l’espace maritime appartenant à un Etat et sur lequel il a des droits en matière d’usage des ressources.Elle s’étend à partir de la ligne de base de l’Etat jusqu’à 200 milles marins (environ 370 km) de ses côtes au maximum.Au-delà, il s’agit des eaux maritimes internationales. Elles n’appartiennent à personne.La Convention de Montego Bay permet aux Etats côtiers d’étendre leur ZEE au-delà des 200 milles marins, jusqu’à une limite maximale de 350 milles (650 kilomètres), s’ils peuvent démontrer scientifiquement que leur territoire terrestre (le plateau continental) se prolonge sur le fond des océans.