Coûts et revenus dans la pêcherie traditionnelle...

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Coûts et revenus dans la pêcherie tradition crevettière malgache - Evolution récente Stéphane Courtois, Christian fChaboud . De mars 1998 à juin 2000 le PNRC a mis en place différents dispositifs d'enquêtes pêche traditionnelle dans les principales régions de pêche à Madagascar. Parmi les obj initiaux de ce dispositif figurait l'estimation des coûts et revenus des unités de pêche Cette estimation a été réalisée de' façon indirecte en s'appuyant sur cinq dispositifs. d'enquêtes ; , : Enquêtes sur les prises par sortie ; Enquêtes sur les prix aux producteurs dans les sites de débarquement ; Enquêtes sur les prix de collecte réalisées avec des sociétés de collecte à compter du :. premier semestre 2000 ; Enquêtes sur les coûts des UP réalisées de façon plus ponctuelle par passage unique auprès d'un échqtillon de pêcheurs et de propriétaires d'équipements de pêche au'' cours du premier semestre 2000. . Les trois premiers dispositifs se sont réalisés en routine. Ils ont déjà été décrits lors d e ' l'atelier sur la pêche creve@ère de 1998. Le dispositif sur les prix dans les sites de ' . déb.ygu.e.ment. a-fait l'objet,.d.'a&tement en. 1999. (rqfQate .des .. fomdaires ~ .d'enquête& allègement de la fréquence de collecte). La méthode retenue a d'abord consisté à estimer le chifie d'affaires par type d'unité de pêche, puis 'les coûts, ensuite à construire des comptes d'exploitation sur la base de différentes'hypothèses sgr la propriété des équipements de pêche et donc sur le partage des gains de la pêche ; . Enquêtes d'activité par sui* d'échantillons tournants ; 1 , . - 2. .'" .. .. . .. .. ' Hypothèse I : le propriétaire des équipements de pêche ne fait pas partie de 1'W ; Hypothèse 2 : les équipements de pêche appartiennent à un membre de I'W. Estimation des revenus des UP Les observations individuelles sur les prises (en crevettes, camarons et poissons) par sortie des UP spécialisées dans la pêche creve~ère ont été multipliées par les prix moyens mensuels estimés. Ceux-ci proviennent soit directement des enquêtes prix au débarquement soit de croisement, pour les crevettes, dans la baie d'Ambaro avec des enquêtes réalisées auprès des pêcheurs lors des enquêtes d'activité ainsi qu'auprès d'une société de collecte entre fin 1999 et le premier semestre 2000. Le croisement de ces différentes informations Permet ainsi d'estimer le chfie d'affaires par sortie de pêche. Cette information est ensuite - .__m~tbli&e_par un-taux d'activité mensuel par type &UP, ce qui permet d'obtenir le chifie d'affaires par jour actif. I l de crevettière tn ÆS différentes e! aditionnelle ont oûts d'entietien enouvellement d Zstimation dc La construction c ;YPe d'engin de 1 E t propriétaire d' estimations de re Evolution glc Pêche et pa pour l'ensemble des W par jour Durant cette pé1 à 134..000 . . .#. hg actif.' Le revenu mo! L'ensemble des coúts les plus i- location )) des e d'entretien, à k donc plus stab1 La valeur ajo1 fortement augn en 2000. Par pêcheur, ce période. Cette évolutior Par ailleurs, le: constants pow d'enquête. La cependant diff dans les villag en raison de p' issue des reve Autre source ( 45 O00 fmg pc

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Coûts et revenus dans la pêcherie tradition crevettière malgache - Evolution récente

Stéphane Courtois, Christian fChaboud

. De mars 1998 à juin 2000 le PNRC a mis en place différents dispositifs d'enquêtes pêche traditionnelle dans les principales régions de pêche à Madagascar. Parmi les obj initiaux de ce dispositif figurait l'estimation des coûts et revenus des unités de pêche

Cette estimation a été réalisée de' façon indirecte en s'appuyant sur cinq dispositifs. d'enquêtes ;

, :

Enquêtes sur les prises par sortie ;

Enquêtes sur les prix aux producteurs dans les sites de débarquement ; Enquêtes sur les prix de collecte réalisées avec des sociétés de collecte à compter du :. premier semestre 2000 ; Enquêtes sur les coûts des UP réalisées de façon plus ponctuelle par passage unique auprès d'un échqtillon de pêcheurs et de propriétaires d'équipements de pêche au'' cours du premier semestre 2000.

. Les trois premiers dispositifs se sont réalisés en routine. Ils ont déjà été décrits lors d e ' l'atelier sur la pêche creve@ère de 1998. Le dispositif sur les prix dans les sites de '

. déb.ygu.e.ment. a-fait l'objet,.d.'a&tement en. 1999. (rqfQate .des .. fomdaires ~ .d'enquête& allègement de la fréquence de collecte).

La méthode retenue a d'abord consisté à estimer le chifie d'affaires par type d'unité de pêche, puis 'les coûts, ensuite à construire des comptes d'exploitation sur la base de différentes'hypothèses sgr la propriété des équipements de pêche et donc sur le partage des gains de la pêche ; .

Enquêtes d'activité par sui* d'échantillons tournants ; 1 ,

. - 2.. .'"

.. .. . . . . . '

Hypothèse I : le propriétaire des équipements de pêche ne fait pas partie de 1 'W ; Hypothèse 2 : les équipements de pêche appartiennent à un membre de I'W.

Estimation des revenus des UP

Les observations individuelles sur les prises (en crevettes, camarons et poissons) par sortie des UP spécialisées dans la pêche creve~ère ont été multipliées par les prix moyens mensuels estimés. Ceux-ci proviennent soit directement des enquêtes prix au débarquement soit de croisement, pour les crevettes, dans la baie d'Ambaro avec des enquêtes réalisées auprès des pêcheurs lors des enquêtes d'activité ainsi qu'auprès d'une société de collecte entre fin 1999 et le premier semestre 2000. Le croisement de ces différentes informations Permet ainsi d'estimer le c h f i e d'affaires par sortie de pêche. Cette information est ensuite

- .__m~tbli&e_par un-taux d'activité mensuel par type &UP, ce qui permet d'obtenir le chifie d'affaires par jour actif. I l

d e crevettière tn

ÆS différentes e! aditionnelle ont oûts d'entietien enouvellement d

Zstimation dc

La construction c ;YPe d'engin de 1 Et propriétaire d' estimations de re

Evolution glc Pêche e t p a

pour l'ensemble des W par jour Durant cette pé1 à 134..000 . . .#. h g actif.'

Le revenu mo!

L'ensemble des coúts les plus i- location )) des e d'entretien, à k donc plus stab1

La valeur ajo1 fortement augn en 2000.

Par pêcheur, ce période.

Cette évolutior Par ailleurs, le: constants pow d'enquête. La cependant diff dans les villag en raison de p' issue des reve

Autre source (

45 O00 fmg pc

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‘pMe crevettiere traditionnelle 199 ‘I

Estimation des coûts des UP

s estimations réalisées dans le cadre de l’enquête coûts des outils de pêche mditiorpelle ont été réalisées en fonction des lieux et des outils selon différents postes : &its d’enfretien, de location (qui constituent les consommations intermédiaires) et de finouvellement des outils de pêche (amortissement).

des Valeurs Ajoutées Brute (VAB) et Nette (VAN)

sur l’ensemble de ¡a période étudiée pour chaque nts économiques, UP, pêcheur non propriétaire déterminer la VAB et la VAN sur la base des

. . . .

Evolution globale des revenus, des coûts et de la VA par Unite de Pêche et par pêcheur . .

le de la période sur laquelle portent nos estimations, le revenu brut moyen des UP par jour actif, estimé sous l’hypothèse 1, est en moyenne de 87 O00 h g courants.

ode ce revenu moyen a connu une forte augmentation, passant de 67 O00 tre 1998 et 2000. Tous les chifies cités ci-dessous sont calculés p&r jour

,revenu moyen par pêcheur a connu une4volution parallèle,,passant de 28 O00 à

ommations intermédiaires a progressé de 19 O00 i 35 O00 fing. Les les.$us i m p o + . n t s j C t en p&e..liés . ~ € ~ ~ . c l ? ~ ~ e s . , ~ ~ e ~ e n ~ . d ~ . <¿ dost de, . on )> des eng&), suiGent une’évolution par$llèie àcelle du chiffre d’affaires. Les coûts

s de la valeur des captures et apparaissent

tte moyenne d e 1’uP non propriétaire de ses équipements aurait assant de 48 O00 fìng eri 1998 à 58 O00 fmg en 1999 et 99 O00 fing

e de 18 O00 à 32 O00 fing durant la même

d e cache de profondes disparités selon les lieux et les types d‘ W.’ , les revenus de la p&he crevettière auraient dû logiquement être estimés en fing

l’dément d’inflation, relativement fort durant la fin de période le mise en évidence serait donc supérieure B la réalité. Il est

ce biais en l’absence d’information sur l’évolution des prix n’évoluent pas toujo& parallèlement à l’indice, des prix,

ou de leur liaison directe aGecla mkse monétaire

source de biais affectant ces moyennes : la collecte des données a commencé en mars

l’ensemble de nos observations.

et, Goedef?oit, sous presse). ...

. . . . . . . . . . . . . . ......... ., < . . . . . . . . . . . . .

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. . .:.-. .... .. . , .

ou juin 1998 selon les sites pour se terminer en juin 2000 (pour les données kOn0miqUes)i.: Ceci tend a réduire le poids de l'année 1998 et à augmenter celui de l'année 2000 en de la saisonnalité de la pêche crevettière.

. .:.7 . ...

~~ y % i- .?. ,' . .

L'analyse de la VAN par jour de pêche et par site montre également de profondes dispar$&!:;;; >...; '.I, iF . . . _.:. Tableau 1 : Valeur ajoutée nette par UP par jour actif (en fmg)

Année 1998

1999 2000

Moy.

... 2 - . VILLAGE Ambakivao Ampasibe Ankazomborona Boeny-aranta Marotia Moyemie" i:

10 216 112 716 44 785 5 427 58 166 % . .:'

61 153 . 51 205 7 502 47 810:;' .:

- 223 652 49 643 10 803 99 146.:

10 216 123268 , 47862 6 401 10803 63950 I I l I I I

Source : enquêtes du PNRC

Deux sites comptent pour l'essentiel des estimations : il s'agit d'Ankazomborona (baie d'Ambaro) et Ampasibe (baie de Narindra)'. Or il ressort nettement que les dynamiques à l'œuvre dans ces villages sont différentes. Pour Ankazomborona l'évolution de la valeur ajoutée semble très stable, autour de 50 O00 fìng courants, alors qu'elle progresse très nettementà Ampasibe oÙ elle atteint 224 O00 fm'g durant le premier semestre 2000.

Extrapolée & l'année, la VAN par pêcheur, pour les principaux sites de pêche et types #UP, s'élève en moyenne 9'5 600 O00 fing. Sachant que de nombreux pêcheurs n'exercent cette 'activité que durant les périodes les plus productives, ou pratiquent des activités. complémentaires en période de basse abondance (pêche poissonnière), il apparaît que les ressources monétaires des pêcheurs se situent à un niveau relativement satisfaisant comparé ' ti.ce€ui.de l'enseIf3bíc du monde "I halkacbe.'Les pêcfieurS'u€fiisant la serine kabkoobk '. disposent des meilleurs revenus (6 800 O00 fmg). Ceci s'explique essentiellement par les

- bons résultats observés pour le village d'Ampasibe.

Tableau . . 2 : VAN annuelle par pêcheur non propriétaire .. durant la période mars 1998 a juin 2000

Source : enquêtes du PNRC

A Ankazomborona, où la panoplie des techniques est la plus diversifiée, les écarts de revenus par tête selon les types d'engins apparaissent très faibles entre les kaokobe et les

Dans la suite de ce texte, en raison des limites del'infomation disponible pour certains sites, nous nous limiterons à I'étude de trois lieux : Ankazomborana, Ampasibe et Boeny Aranta.

Ehe crevettibre tr I

,e,j@ (4 400 001 ,u kopiko est bea ;reveitière est ml

qfin d'aller plus fabord à l'étud puis à une comp ensuite l'impact de 1'W et des d

Les évolutil traditionnel

Cet engin de 1 principalement descendante 101 $ira), qui cons en bois fmes p quantité imp01 palétuvier, . . .) soumis à la fc fiéquents. D'a généralement d'installation ( de 43 unités C

relativement é

. . . . . Tableau 3, I

1) Coût d'in Bras Unité de latt

. Rou1eaude.I

2 C'est à dire 3 Certains va. 4 Une unité ( satrana- t

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rj@ (4 400 O00 fing). Enfin le revenu par tête observé à Boeny Aranta pour les p&heurs P au kopiko est beaucoup plus faible. I1 est caractéristique de zones de production où la pêche csvettière est moins spécialisée et ne constitue qu'un élément des systèmes de production. '

d'aller plus loin dans l'analyse des revenus des unités de pêche, nous procéderons tout d'abord à I'étude des résultats économiques d'un engin traditionnel ancien (le vulakira), 'puis àune compamison entre deux sites de pêche pour le même type d' UP: Nous étudierons ensuite l'impact des deux modalités de la propriété des équipements sur la valeur ajoutée & 1'W et des différents acteurs s'y impliquant pour un type de pêche et un site donnés.

Les evolutions de coûts et revenus pour un engin de pêche traditionnel .- le valakira

Cet engin de pêche véritablement G traditionnel )) est un barrage que l'on rencontre principalement dans la baie d'Ambaro dans les zones intertidales. Il fonctionne à marée descendante lors des vives eaux (nouvelle et pleine lun6). Les unités de lattis en raphia (.tira), qui constituent le barrage, sont montées à chaque début de vives eaux sur les piquets en bois fvres puis démonthes à la fin de ces dernières. Cet outil est consommateur d'une quantité importante d'intrants naturels3 (raphia, feuilles de satrana, bambou, bois de palétuvier, . - .) dont certains sont difficiles li obtenir localement. En effet, ces biens naturels soumis à la force des courants de marée nécessitent un entretien et un renouvellement fréquents. D'ailleurs, outre les réparations durant la saison de pêche, le vulakira doit être généralement renouvelé chaque année. Le tableau 3 permet d'observer tous les coûts d'installation (bras et chambre de capture) et d'entretien pour un vulukiru standard composé de 43 unités de lattis4 ce qui correspond à une taille totale d'environ 470 m. Le coût est relativement élevé et à la charge du propnebire.

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. ;i. .. . :..;> . .:

>.' >

I 2 )Coûts d'entretien du valakira I I i' : . r;rl Main d'œuvre 20 15 O00 300 0002 ::

i.

Main d'œuvre réparation 20 500 10 000. i ?, :: Unité de lattis ' 20 5 O00 1 O0 000 % ?;

. I

I 7

Rouleau de ficelle 5 3 500 17 500 .;; ; - Paquet de bambous 2 20 O00 40 o00 Piquet de bois 3 10 500 31 500 .' Coût total d'entretien 499 O00 Coût Total d'installation et d'entretien par an

Source : enquêtes du PNRC

z

1367500 ~.

La propriété d'un valakira implique un droit foncier sur l'emplacement de l'engin. 4 propriétaire s'occupe avec sa famille et notamment sa femme de son outil, ou bien il délègue cette tâche à un employé qui obtiendra comme rémunération la moitié du résultai de la vente des captures de chaque sortie. A chaque marée descendante, le valakira est '' relevé " afin de récupérer les captures et de l'entretenir. Donc, dans l'hypothèse 1, le valakira est " loué " à un employé permanent qui constitue à lui seul I'UP.

L'observation des données dans le tableau 4, sur trois adnées pour les mois de mars à juii permet d'apprécier les écarts inter-annuels de la VAN alors qu'elle reste stable en fïrig courants de 1998 à 2000. Cette stabilité des revenus masque une baisse importante des rendements (surtout en crevette) compensée par l'amélioration du prix. Durant le premier semestre, les captures de crevettes sont élevées surtout en avril-mai. Alors que durant3e deuxième semestre, les captures sont plus faibles. En milieu d'année, on observe les rendements de poissons par Up les plus élevés. La fin et le début d'année sont propices aux captures de camarons (Penaeus monodo-n).

Tableau 4 : Compte d'exploitation par jour actif par UP valakira dans l'hypothèse 1 sur la période mars-juin.

e ,

.

CA en jour actif pour I'UP Part relative de la crevette dans le CA

Capture de crevettes (Ïtg) Prix des crevettes fmg/kkg)

Coût entretien outils (fing) Coût de " location " (fmg) Consommations intermédiaires (fing) VAB en jour actif (fing) Amortissement UP(fìng)

VAN(fmg)

Source : enquêtes du PNRC

19 Emplois

O

67 577 67 577 67 577

O

67 577

I l! Ressources

135 154 95% 34

4250

O 50 438 50 438 50 438

O 50 438

iessources Emulois 100 876 88% 30 3619

O

68 511 68 511 68 510

O

68 510

100 Ressources

Emplois 137 021 .

99% i4 6834

$he c crevettihre traditior

;omparaison dc jmpasibe et a A

iappelons tout d'aboi ;,mblables : elles (

@éralement propuls àla dimension de l'el b s enquêtes sur les c d'estimer les coûts iprkciation et à l'ex

Tableau 5 : -

Coût d'investissem Durée de vie (anné

Amortissement (ik Entretien par an (fi Coût d-'investissem

Amortissdment (k

Entretien pirogue ( Coût total des équi

Source : enquêtes ..

La différence entre pour les chiffkes d's

: ,.. .

L'examen des f i p r des chiffies $affair nettement supéieu cependant une rela1 semblent suivre un accord avec les ar coufs de la période

A Ankazomborona: 12". AAmpasibe, moyen de 12" 6th 6Entretiens rklisb

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Tableau 5 : Coûts des équipements &UP à la senne kaokobe (en h g )

203 ‘I

Comparaison des résultats économiques des sennes kaokobe à Ampasibe et a Ankazomborona.

Rappelons tout d‘abord que dans ces deux sites les UP utilisant cet engin sont relativement semblables : elles comprennent 4 pkheurs, un engin et une pirogue à balancier généralement propulsée à la voile. L a seule différence significative entre les deux sites tient g la dimension de l’engin qui est plus importante à Ampasibes.

. b s enquêtes sur les coûts des unités de pêche durant le premier semestre 2000 ont permis d’estimer les coûts d’investissement initiaux ahsi que les coûts annuels liés à la &@ciation et à i’entreiien des équipenezts.

. . . ..

.wp&dant une relative stabilité des rendements mensuels dans le premier lieu alors qu’ils ’ :semblent suivre une tendance décroissante dans le second. Cette observation semble en

accord avec les appréciations des professionnels concernant la ressource crevettière au ; &US de la période récente6.

AAnkazomhrona, les kaokobe ont une longueur de 75x11 pour 8m de chute et un maillage étiré de ?“.,AAmpasibe, leur longueur est de I OOm pour.une chute comprise entre 7 et 8 avec un maillage

de 12mm étiré, les valeurs extrêmes du maillage étant 8 et 15” tiens rhlisk avec des pêcheurs et des collecteurs ennovembre 2000.

Ampasibe Ankazomborona

2 2787 962 Coût d‘investissement engin de pêche (fing) 1 856 500

Durée de vie (années) 4 4

Entretien par an ( h g ) 58 077 112 200

Amortissement (fing) 164 608 a3 773

Amortissement (fìng) 696 990 464 125

324 980 Coût d’investissement pirogue (fing) 249 521

Entretien pirogue (fmg) 149 188 nd

Coût total des équipements pafarf @ng) * 1068 862 . 659098

Source : enquêtes du PNRC

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5,

de la pêche creveeièri; Aménagement +

204 v - pahe crevettibre traditio c

Figure 1 : Evo¡ution des prises de crevettes par jour actif pour les UP kaokobe et des pfi: Ces différences sont 2 crevette (prix au kg). Ces phénomènes dive l'ensemble de la péri(

mensuels à Ampasibe

Tableau 6 : Comptes kaokobe, par jou.

i . Ensemble de l'i CI

Part relative de la c

h 6 T a P i a 1 1

Coût d'entretien de: -

Coût de Lc location ' Total consommatio Valeur AjÓutée Bru Amortissement Valeur Ajoutée Net La situation de la ressource serait moins favorable dans le sud de la baie d'Ambaro où la

pression de pêche aurait connu une croissance plus importante et où opère une plus grande .panoplie d'engins parmi lesquels de nombreux valakira supposés peu sélectifs. 2. Par pêcheur nc

* . I . :. 5 .: .

Figure 2 : Evolution des prises de crevettes par jour actif pour les UP kaokobe et des prix mensuels à Ankazomborona

. - . Chiffres d:affaire Coût d'entretien éc Coût de ," location ~ o t a l cons&"mtid Valeur Ajoutée Bn

. . .. . . . .. . , . . ml ly . .. . .

f

Amortissement Valeur Ajoutée Ne

Source : enquêtes di

A Ankazomborona, d'étude, la VAN res1 fin de période qui saisonnier des prix 5

mois de juillet), ceh de pêche. Ce phénol partager un produit collecte, collecteurs été particulièrement d'un nouvel acteur surenchères (pxatiqi faveur. Ceci encou1

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kaokobe et des p@ 1,

pêche crevettière traditionnelle 205 v

Ces différences sont amplifiées par des tendances distinctes en terme de valorisation de la crevette (prix au kg). Nous reviendrons plus tard sur cet aspect. Ces phénomènes divergents expliquent des performances économiques très différentes sur rensemble de la période d’étude que ce soit pour l’ensemble de I ’ m ou par pêcheur.

Tableau 6 : Comptes d’exploitation d‘une UP et d’un pêcheur non propriétaire a ia senne kaokobe, par jour actif, sous l’hypothèse 1, entre mars 1998 et juin 2000 (en fmg)

Ankazomborona, Ampasibe 1. Ensemble de I’UP Emplois I Ressources Emploi ]Ressources

Chifie d‘affaires I 77856 I I 155034 I

Part relative de la crevette dans le chiffia d’aflaires 97 % 95 % Capture de crevettes (kg) 20 29

Coût d’entretien des écruiuement I 845 760 - Coût de ‘‘ location ” des équipements 31 007 Total consommations intermédiaires * 18 089 31 767

17 244

Valeur Ajoutée Brute 59 767 123 267 Amortissement O O Valeur Ajoutée Nette 59 767 123 267

I 2. Par pêcheur non pi-opriétaire I I I I Chiffres d’affaire 19 464 38 759 . Coût d’entretien équipement 211 190 Coût de “ location ” des équipements 3 893

4 w , 7 752 ‘7 942 . .

Valeur Ajoutée Brute 15 360 30 817 Amortissement O O

. , ., I .- . 1, . . , T O t a f C O ~ tiow @ennédiaires

I Valeur Aioutée Nette I 15360 I I 30817 I Source : enquêtes du PNRC

AAnkazomborona, en dépit de la tendance décroissante des rendements durant la période cetude, la VAN reste stable. Ceci semble s’expliquer par la tendance croissante des prix en fin de période qui tend à compenser le tassement des résultats en volume. Si le profil Saisonnier des prix semble relativement identique en 1998 et 1999 (forte hausse à p h du mois de juillet), celui de 2000 est marqué par une hausse soutenue dès le début de la saison de pêche. Ce phénomène s’expliquerait par une concurrence accrue entre acheteurs pour se Pmger un produit devenu plus rare. Les principaux opérateurs commerciaux (sociétés de collecte, collecteurs sur site) reconnaissent unanimement que les conditions de collecte ont été particulièrement difficiles pour eux en raison de l’arrivée de nouvelles h e s . L‘m-hée d’un nouvel acteur dans un univers déjà très concurrentiel se traduit généralement p a des Surenchères (pratique des “ prix de guerre ”) pour détourner une part de la production en sa kveur. Ceci encourage également des pratiques opportunistes de la part des pêcheurs qui

v

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Aménagement de la pêche crevett 206 V . ,. .

se considèrent souvent libérés de leurs engagements contractuels auprès des sociétés leu;' ayant distribué des filets lsrsque ces dernières n'alignent pas leur prix sur ceux de ]i concurrence. . ! .

, .

A Ampasibe la VAN par UP kaokobe progresse durant toute la période d'étude. I1 semble que dans ce site les effets prix et quantité jouent de façon plus complémentaire que. substit~able~, à la différence d' Ankazomborona. Comment expliquer ce phénomène ' apparemment contradictoire ? -

Trois raisons complémentaires peuvent être évoquées, relztives aux différences de ~ali3re des crevettes entre les deux lieux, à l'accessibilité des sites de débarquement, au profil saisonnier de l'offre :

Les crevettes sont d'un calibre supérieur à Ampasibe, alors que les calibres semblent diminuer dans d'autres zones de collecte, ce qui encouragerait le développement de la collecte et la concurrence entre acheteurs dans ce site. Le profil intra-annuel des prix est différent dans les deux sites. Durant la fermeture légale de fin novembre à mi-février, la pratique illégale de la collecte à Ampasibe n'est pas accompagnée, comme à Ankazomborona, d'une chute importante des prix. La position géographique d 'hpas ibe la rend relativement accessible pour les collecteurs qui alimentent le marché d' Antananarivo particulièrement demandeur durant les Etes de fin d'année (Chaboud et al, 2000). La situation est différente à Ankaiomborona où la seule destination significative envisageable en saison des

. pluies est Antsiranana (Diego-Suarez), ville beaucoup moins importante en terme de cogommation locale. L'étroitesse du marché local en période de fewetwe-qet alors lis rares acheteurs-en position de force pour obtenir d i b& pnx. -Durant%' premier' semestre les prix restent relativement bas et stables à Ankazomborona alors que les quantités offertes sont relativement élevées. Durant le second semesGe la hausse d a . prix e+ &ée à dimimition -ties "qwités- offerte's i' li; coIi&te 'ainit: qiu*à l'au&nentation des calibres qui assure des débouchés plus rémunérateurs aux collecteurs. n

.

. ..

Impact du régime de propriété des Cquipements de pêche sur la création de valeur ajoutée et sa répartition : le cas des fdets periky à Ankazomborona

Les unités de pêche au peri6 dont l'effectif est croissant dans la baie d' Ambaro au cours de la demière décennie comprennent deux pêcheurs. L'engin utilisé est un filet maillant droit mono-filament dont la maille la plus courante est de 25 mm. Ses dimensions sont en moyenne de 300 m de long sur 7 à 8 m de chute. On reprendra les mêmes estimations de coûts pour l'embarcation que celles précédemment employées pour les kaokobe. à Ankazomborona.

L'investissement dans unperiky est moindre que pour.la pêche au kaokobe, d'où des coûts annuels relativement modestes.

On fait l'hypothèse que I'ofie est fortement corrélée aux rendements, c'est à dire que le nombre total d'unités de pêche est stable, voire croissant enprériode d'abondance de la ressource.

Tableau 7 : Cc

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Entretien ç

Source : enqu

Nous chercherons konomiques de la " propriétaire " des crevettière se fondi producti3e (l'explc stratégies d'intégra commercial dans 1' articulation : $écc niveaux de la fili& coûts de,transactio

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Figure 3 : Evolut

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208 7

Pour les deux hypothèses concemant la propriéts des équipements, les comptes . Tableau 8 : Com l’ensemble de I’W, du pCcheur non propriétaire et du propriétaire sont présentés au tableau i; 1 ’ ,pri&aire des I 8. La valeur ajoutée nette de I’UP est différente dans les deux cas (33 123 fmg d&. ...

l’hypothèse 1 contre 47 982 dans l’hypothèse 2). Lorsque le propriétaire est membre delA’ l’W, le ‘‘ coût de location ” des equipements est nul, mais leur amortissement està la charge ,:’ de I’UP. Dans la mesure où le montant de l‘amortissement est nettement moins élevé qu.;,:3 le “ coût de location ’*, il est normal que la valeur ajoutée nette de 1’UP soit plus important;.’.’’ lorsque le propriétaire y participe que lorsqu’il est extérieur:. . . .

Dans le compte du pêcheur non propriétaire, la VAN par jour actif est la même dans les deux cas de figure (16 562 fing) bien T e le revenu brut du pêcheur soit plus important d m l’hypothèse 1. En effet h rémunération des engins de p&che apparaît comme une part dans . le cas d’un propriétaire embarqué (on divise alors le chifie d’affaires par trois) alors qu’elle ,

apparaît en tant que consommation intermédiaire lorsque le propriétaire est étranger à I’Up.

Dans le compte du propriétaire, la situation apparaît très contrastée entre les deux ’

hypothèses puisque dans le second cas de figure le revenu brut est plus que double puisqu’il est constitué des 213 du chiffre d’affaires. Le propriétaire perçoit alors des revenus au titre des deux fonctions économiques qu’il remplit (producteur et “ propriétaire”)s. Les coûts qu’il supporte alors sont constitués de l’intégralité de l’amortissement et de la moitié des coûts d’entretien des équipements. Dans le premier cas de figure les ressources du propriétaire ne représentent que la part de l’engin. Le seul coût supporté est alors l’amortissement des équipements. Dans ce cas, la valeur ajoutée nette perçue par le propriétaire extérieur à I’UP (14 859 fing) est égale à 47 % de celle perçue par un pêcheur propriétaire (31 421 fing).

. . . . . . . . . . .. .. , . * . . .

Le teme propriétaire désigne ici celui qui confie les engins aux pêcheurs et reçoit en retour la ‘‘part de l’engin”. I1 peut agir pour le compte d’une société de collecte qui est le vrai propriétaire inais n’est pas en relation directe avec les pêcheurs et ne perçoit aucune compensation pour les équipements foumis autres que l’engagement d’être l’acheteur des prises de ses engins.

y

UR L’UP i@e d’affairer rt relative de i pture de trem

)ût d‘entretien $it de “ locatic onsommations

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Taleh Ajoutée ’OUR LE PÊCH’

Zhiffre d’affak Zoût Centretie> Coût de “ locat Consommation

Valeur Ajoutée &“ssemèa

Valeur Ajoutée POUR LE PRO Chiffre d’affai Coút d’entretit Coût de “ loce Consommatio

Valeur Ajouté Amortissemel

Valeur Ajoute

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. . .

, jMe crevettière traditionnelle

' Tableau 8 : Compte d'exploitation d'une unité de pêche au peri&, d'un pêcheur et du f propriétaire des équipements de pêche par jour actif, selon' les deux hypothèses sur le

It moins élevé q,ï2 3it plus importang

Hfiothbse 1 Hypothèse2 ,

:mDlois Ressources c

POUR L'UP Chiffie d'affaires part relative de la crevette dans le CA #Capture de crevettes (kg) Coût d'entretien des outils

Coût de '' location " des équipements Consommations intermédiaires

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17 943

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. . Ressource

51 066

Ressources

92 1 .O 92 1

50 145

2 163' 33 123

O Valeur Ajoutée Brute Amortissement

Valeur Ajoutée Nette 33 123

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460

8 571 8 971

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460 O

460

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POUR LE PÈCHEUR NON PROPRIETAIRE 25 533 17 022

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C B e d'affaires par pêcheur Coût d'entretien des outils Coût de " location I' des équipements . Consommations intermédiaires

. .

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.16 562 16 562

POUR LE PROPRIETAIRE Emplois Ressource Ressource! 3mploi

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460

Chitse d'affaires du propriétaire Coût d'entretien des outils

17 022 34 o44 O O O

Coût de " location " des équipements ,Consommations intermédiaires

. .. . . . . . 17'022

2 163

valeur Ajoutée Brute hortissement

valeur Ajoutée Nette z& du commissionnaire >source : enquêtes du PNRC

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210 v Adnagement de la pêche crevetti&re:q,

Stratégies des intermédiaires commerciaux, arrangements contractuels et répartition de la valeur ajoutée

Le plus souvent le propriétaire extérieur est un intermédiaire commercial qui agit de façon indépendante (collecteur indépendant) ou pour le compte d'une société (commissionnaire).' A la différence d'un pêcheur qui ne peut pas exercer son activité dans plusieurs UP, un' propriétaire non pêcheur peut percevoir des revenus provenant de plusieurs Up (jusqu'à une vingtaine dans certains cas...). Ce phénomène doit obligatoirement être pris en' considération si l'on veut mettre en relation les revenus fonctionnels perçus par les, différents agents économiques en présence dins l'activité de 1'W et le montant de leurs revenus personnels réels. Le fait que les collecteurs équipent un grand nombre d'UP fait d'eux les " richards " en vue de l'économie villageoise.

Un second phénomène doit être pris en compte. Lorsque les commissionnaires représentent les sociétés de collecte, ce sont ces dernières qui supportent effectivement le coût d'achat et de renouvellement des engins de pêche (mais non de la pirogue). Dans ce cas il convient de réévaluer la VAN perçue par l'intermédiaire '' propriétaire ',, désormais égale à 16 886 k.

Un autre Clément plus subtil à intégrer dans cette appréciation des revenus des intermédiaires " propriétaires " est l'existence d'une marge commerciale perçue par le .commissionnaire lorsqu'il écoule le produit des Up placées sous sa responsabilité. Cette marge peut prendre deux formes :

Dans le premier cas l'intermédiaire achète le produit au cours du jour mais vend àun prix plus élevé à la société de collecte. Dans ce cas le revenu supplémentaire n'est pas prélevé sur les résultats de 1'uP. I1 doit être considéré comme la rémunération d'un agent qui opère pour le compte d'un principal (la société de collecte). Ce revenu

' représente la valeur de l'infomation dont il dispose sur le marché local et' dont il fait bénéficier la société de collecte.. ' Dans le second cas le commissionnaire prélève une marge sur le prix offert aux pêcheurs qu'il '' encadre ". Cette marge est moins élevée que celle évoquée dans le premier cas. Elle affecte directement la valeur ajoutée de 1'W et des pêcheurs puisqu'elle ampute le chif€?e d'affaires quotidien. A la différence de la " rente d'information " évoquée plus haut, cette marge ne s'explique pas par une fonction économique spécifique. Elle s'explique plutôt par l'existence d'un rapport de force entre des intermédiaires disposant d'un capital économique et relationnel considérable, et des pêcheurs dont la majorité ne disposent que de leur force de travail.

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, .

Ce dernier cas de figure, très favorable aux intermtdiaires est cependant contesté. Les pêcheurs peuvent écouler leurs prises auprès d'autres collecteurs s'ils considèrent que la relation entretenue avec leur " patron " est trop peu équitable. L'intermédiaire perd alors la rente commerciale et la part de l'engin. Dans la mesure oÙ l'engin n'appartient pas en réalité à l'intermédiaire, la perte de la part de l'engin peut sembler une issue équi.table à un rapport de force initialement trop inégalitaire. Par contre la perte d'approvisionnement pour les sociétés est une perte réelle dans la mesure où leur investissement initial en équipement ne peut plus être rentabilisé.

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Conclusior

Les résultats présen contenu en valeur z (Sépia et al, 1998). w est restée stable rendements dans la par la croissance de tel contexte est favc et sociétés de coller pêcheurs comme 1'

On peut cependan l'exploitation d'un ajoutée, alors que 1 d'un réel potentie développement du crevettes de tous cs des producteurs tI d'engins peu sélec sa prise indépend même est-il déjà i?

I . ,. , 1'. .. -

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p a h e crevettiere traditionnelle 211 v c

Des initiatives récentes tendent proposer de nouveaux montages institutionnels entre sociétés de collecte et pêcheurs. Des sociétés de collecte passent des contrats avec les unités de pêche, sans prélever de part pour les engins de pêche confiés aux UP. La seule obligation @ incombe aux pêcheurs est de vendre le produit de ces engins aux sociétés de collecte. un tel contrat augmente la valeur ajoutée par UP et par pêcheur, le coût de " location " des engins n'apparaissant plus comme consommation intermédiaire. Les commissionnaires ne sont pas totalement exclus car certaines entreprises leur confient toujours la tâche d'acheter g leur compte la production des UP. Ce système, plus favorable aux pêcheurs, n'est cependant pas sans risques pour les sociétés de collecte. La pratique des LL prix de guerre " par une société tierce peut pousser les UP à " trahir " leur engagement contractuel. I1 est également toujours possible pour un collecteur indélicat de vendre des crevettes à d'autres sociétés. Dans ce nouveau cas de figure la situation des pêcheurs traditionnels 'se trouve renforcée alors qu'un risque significatif est toujours supporté par les sociétés de collecte.

Conclusion

Les résultats présentés sur les coûts et revenus de la pêche traditionnelle confirment le fort contenu en valeur ajoutée de cette activité mis en évidence dans des travaux précédents (Sépia et al, 1998). Dans les principaux sites de débarquement, la valeur ajoutée nette par UP est restée stable dans l'ensemble depuis 1998, en dépit d'une tendance à la baisse des rendements dans la région de la baie d'Ambaro. L e maintien de la valeur ajoutée s'explique

~ par la croissance des prix, attisée par un contexte de concurrence accru entre acheteurs. Un tel contex$e est fav0rabie.h la-rGcomposition desrapports entre pScheurS, commissionnaires et sociétés de collecte. Cette recomposition semble pour le moment s'opérer en faveur des pêcheurs comme l'atteste la tendance des prix.

ajoutée, alors que la productivité physique ne progresse pas (et ne dispose certainement pas d'un réel potentiel de croissance), peut conduire à des situations peu favorables au d6veloppement durable de l'activité. En effet, si le marché reste acheteur à prix élevé de crevettes de tous calibres dépassant le minimupl commercialisable, une réaction rationnelle des producteurs traditionnels à une baisse de productivité pourrait être l'emploi accru d'engins peu sélectifs. Ceci conduit le producteur, en l'absence d'alternatives, à maximiser sa prise indépendamment de sa qualité. Un tel scénario n'est pas improbable, peut-être même est-il déjà à l'œuvre.

' . .. . . . , . . . . .. " ... . . ... .

' . I C . . ' . -1 . On peut cependant se questionner sur 'le caractère durable 'd'une telle ' évolution. Dins. l'exploitation d'une ressource renouvelable comme la crevette. un maintien de la valeur

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Qualite

CHABOUD C., S. GOEDEFROIT, d paraître. L'argent de la crevette au quotidien. . '': 1 Dr Andriamb

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Actes de l'atelier - Antananarivo Madagascar 12-1 4 décembre 2000

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à Madagascar

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Edition Cite Centre d'Information Technique et Economique

Antananarivo, 2001

Aménagement de la pêche crevettiere

. .