COOPératiOn - fng.asso.fr INFO 19.pdfOutre le combat dans le désert et les bivouacs, une séance...

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Mot du Chef de Corps Janvier 2012 Sapeur d’Afrique 190 Lettre d’information du 19 e régiment du génie, le régiment d’appui terrain de la 7 e brigade blindée COOPÉRATION La section franchissement du 19 a participé à un exercice international aux Émirats Arabes Unis, du 18 novembre au 10 décem- bre, en compagnie d’un un escadron du 12 e régiment de cuirassiers, d’une section d’in- fanterie de la 13 e DBLE et d’éléments du 40 e régiment d’artillerie. Loin du brouillard et du froid parisien, le dé- tachement est arrivé à Abu Dhabi sous une température de 25 °C - à 21 heures !Il a été pris en charge par des officiers de liaison émiriens pour se rendre sur Zayed Military City (ZMC), un immense camp regroupant toutes les écoles d’application du pays. La première semaine a été consacrée à l’instruction : découverte des moyens émi- riens, conduite dans le désert avec Hum- mer, quad et EFA, instruction sur la mise en œuvre d’explosifs et simulation de tir au M16 en Sittal. Le rythme de travail est tota- lement différent de celui de nos contrées, à cause de la chaleur : réveil à 5h30 avec l’appel à la prière du muezzin, rassemble- ment à 6h45 et début des activités. La jour- née s’achève à 15h30. En fin de semaine, plusieurs sorties ont pu être organisées afin de découvrir le pays. Ainsi, les deux sorties phares ont été un footing cohésion sur le circuit automobile de Formule 1 de Yas Marina et la visite de Dubaï avec la tour Burj Khalifa culminant à 828 mètres. Émirats Arabes Unis LTN Pierrejean Passé ces journées, une rame de 50 véhi- cules s’est rendue au camp de manœuvre d’Al Hamra dans le sud du pays pour la suite des opérations. Outre le combat dans le désert et les bivouacs, une séance d’ex- plosif a permis de mettre en œuvre 600 kg d’explosifs ! Enfin, entre tempêtes de sa- ble et chaleur étouffante, la section a eu la possibilité de mettre à l’eau les EFA – après une reconnaissance effectuée par les plon- geurs – dans un bassin de radoub d’une cir- conférence de 400 mètres, ce qui a permis aux pilotes et hommes d’équipage d’élargir leur champ d’action. C’est avec regret que la section a quitté le soleil et le sable chaud pour revenir à la ri- gueur de l’hiver franc-comtois, des souve- nirs plein la tête. Et le sentiment du devoir accompli. Conduire... dans les dunes !

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Mot du Chef de Corps

Janvier 2012

Sapeur d’Afrique190

Lettre d’information du 19e régiment du génie, le régiment d’appui terrain de la 7e brigade blindée

COOPératiOn

La section franchissement du 19 a participé à un exercice international aux Émirats Arabes Unis, du 18 novembre au 10 décem-bre, en compagnie d’un un escadron du 12e

régiment de cuirassiers, d’une section d’in-fanterie de la 13e DBLE et d’éléments du 40e régiment d’artillerie.Loin du brouillard et du froid parisien, le dé-tachement est arrivé à Abu Dhabi sous une température de 25 °C - à 21 heures !Il a été pris en charge par des officiers de liaison émiriens pour se rendre sur Zayed Military City (ZMC), un immense camp regroupant toutes les écoles d’application du pays.La première semaine a été consacrée à l’instruction : découverte des moyens émi-riens, conduite dans le désert avec Hum-mer, quad et EFA, instruction sur la mise en œuvre d’explosifs et simulation de tir au M16 en Sittal. Le rythme de travail est tota-lement différent de celui de nos contrées, à cause de la chaleur : réveil à 5h30 avec l’appel à la prière du muezzin, rassemble-ment à 6h45 et début des activités. La jour-née s’achève à 15h30.En fin de semaine, plusieurs sorties ont pu être organisées afin de découvrir le pays. Ainsi, les deux sorties phares ont été un footing cohésion sur le circuit automobile de Formule 1 de Yas Marina et la visite de Dubaï avec la tour Burj Khalifa culminant à 828 mètres.

Émirats Arabes Unis

LTN Pierrejean

Passé ces journées, une rame de 50 véhi-cules s’est rendue au camp de manœuvre d’Al Hamra dans le sud du pays pour la suite des opérations. Outre le combat dans le désert et les bivouacs, une séance d’ex-plosif a permis de mettre en œuvre 600 kg d’explosifs ! Enfin, entre tempêtes de sa-ble et chaleur étouffante, la section a eu la possibilité de mettre à l’eau les EFA – après une reconnaissance effectuée par les plon-geurs – dans un bassin de radoub d’une cir-conférence de 400 mètres, ce qui a permis aux pilotes et hommes d’équipage d’élargir leur champ d’action.C’est avec regret que la section a quitté le soleil et le sable chaud pour revenir à la ri-gueur de l’hiver franc-comtois, des souve-nirs plein la tête. Et le sentiment du devoir accompli.

Conduire... dans les dunes !

52eCADL

La voix du désert...

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À l’approche des fêtes, après un mois et demi de présence à Djibouti, les sapeurs d’Afrique de la section du lieutenant El Andaloussi, de la 52e compagnie d’aide au déploiement lourd (CADL) de Canjuers, ont été désignés pour partir armer « l’école de poste » d’Arta-plage, du 8 au 22 décem-bre.Si la mission consiste à garder le site, tout en profitant d’un environnement excep-tionnel pour les activités sportives, terrain et cohésion, ils se sont proposé de réali-ser des travaux d’agrément et d’aménage-ment du site. La section embarque alors sur deux cha-lands de transbordement maritime (CTM) avec une partie des engins de travaux pu-

blics.Sur un site mythique, entre désert, paysa-ges évoquant l’Afghanistan, et mer rouge, elle vit en totale autonomie. La footing quotidien la conduit devant la « voie de l’inconscient », même si malheureusement elle n’aura pas l’opportunité de s’y frotter.Le programme des douze jours a alterné les petits chantiers de terrassement, l’al-longement de la digue, la peinture. Sur-tout, il a vu, grâce à l’acharnement des ca-poraux-chefs, une nette amélioration de la traficabilité de la piste qui relie Arta-plage à la Nationale 1, nécessitant de casser une roche qui empêchait les poids lourds de passer sans recourir à des manœuvres compliquées. La section a également pro-

fité d’un pas de tir « les pieds dans l’eau » et des infrastructures pour explorer le spectre des activités nautiques militaires. Elle a ainsi réalisé une marche d’infiltra-tion avec récupération en Zodiac.Au delà des activités de service, les sa-peurs ont pu nager avec les fameux re-quins baleine, un moment rare et effrayant qui laissera un souvenir impérissable.Ces deux semaines furent une remarqua-ble opportunité de se retrouver en section et de revenir aux fondamentaux. Et c’est avec quelques regrets que la section a quitté Arta-plage par la mer, pour rejoin-dre Djibouti et le 5e RIAOM afin de prendre les services pour les fêtes.

LTN El Andaloussi

MCD

La section du lieutenant Bendka a partici-pé au 101e stage d’aguerrissement en zone désertique, du 13 au 22 décembre 2011. Débutée dans le désert du Grand Bara, cette formation s’est étendue jusqu’au dé-sert du Gagaddé.Dotée de deux groupes de combat, la sec-tion a été renforcée d’un groupe d’artilleurs et d’un groupe d’Américains. Ces derniers ont été répartis dans les trois groupes.Pendant la première partie du stage, dite d’acclimatation, des cours de combat, de secourisme, de survie en zone désertique nous ont été dispensés. Chaque groupe a été évalué dans tous ces domaines, sur une phase de combat et de mise en appli-cation des savoir-faire, et sur un contrôle des aménagements effectués : postes de combat, fours Afars, glacière provençale, alambic, feux deux et trois pierres, piè-ges.La seconde phase du stage, dite d’aguer-rissement, d’une durée de quatre jours, était composée de trois marches et d’une

course d’orientation. La section a parcou-ru plus de 100 km, tout en accomplissant de nombreuses missions : défense de la base désertique contre les infiltrations et attaques, sécurisation de la caravane de dromadaires lors des ravitaillements logistiques, ou bien encore déclenche-ment d’une embuscade. Entre rations de combat et vivres sur pied, la section a dû s’organiser efficacement pour manger à temps, la préparation des cabris nécessi-tant d’importants délais. Après toutes ces épreuves, les stagiaires se sont vu remettre leur brevet «aguerris-sement en zone désertique». Ce stage leur a permis de repousser leurs limites et de mieux appréhender la vie en campagne dans un environnement aussi hostile que le désert. Sans compter les échanges et les liens noués avec leurs homologues américains, qui leur a apporté une réelle plus-value.

SGT Hassounat

Aguerrissement : du sable, des cailloux, des cabris3eCCG

Djibouti

Djibouti

OPint

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MCD

Après le Liban l’année dernière, et avant l’Afghanistan, fin 2012, la 2e compagnie de combat a passé le réveillon de la Saint Sylvestre loin de la maison. Mais pas n’im-porte où : sur la plus belle avenue du monde… C’est ainsi que la 2 fut projetée en mission Vigipirate, du 27 décembre au 11 janvier sur les Champs Elysées, sur le boulevard Haussmann (là où se trouvent les grands magasins), et à Disneyland Paris. Au menu : patrouille en trinôme, bain de foule, triangulation…Logée au fort de l’est, la compagnie était engagée au sein de l’EMT 2 rouge (le hasard faisant bien les choses !). Elle a également dû assurer les services sur le fort ou à l’extérieur, notamment lors d’une cérémonie de ra-vivage de la flamme du soldat inconnu. C’est au cours de cette cérémonie qu’anciens combattants et jeunes soldats peuvent se rencontrer et échanger. Le passage à la nouvelle année s’est déroulé autour d’un verre entre deux relèves, et d’un repas entre toutes les unités présentes sur le fort de l’est à savoir le 1er RTP et le 1er RHP.Ces deux semaines intenses se sont avantageusement insérées entre un partenariat DA et une semaine de camp compagnie à Valdahon. 2012 démarre sur les cha-peaux de roue !

LTN Joveneau

La 2 veille au grainVigipirate

Une capitale, des millions d’habitants, un plan Vigipi-rate : bref la 3 repart en mission.

Une drôle d’ambiance règne à Paris en cette fin d’année 2011. Dans les gares et les stations de métro se croisent des milliers de voyageurs pressés de rejoindre leurs familles ou amis. Les centres d’affaires sommeillent en attendant l’agitation de la rentrée. Le Louvre, le châ-teau de Versailles ou encore le Sacré-Cœur de Mont-martre sont pris d’assaut par les visiteurs d’un jour, à croire que la Ville Lumière ne cessera jamais d’attirer des touristes étrangers en mal d’authenticité. Tous circulent sans réellement se soucier de leur sécurité. Pourtant, au milieu d’eux, patrouillent sans cesse toute l’année des soldats en collaboration avec les forces de police et de sécurité. Et pour accompagner le passage à cette nouvelle année, les Parisiens ne pouvaient rêver meilleur renfort que les sapeurs d’Afrique de la troisiè-me compagnie ! Les sites désignés étaient principalement les grands musées nationaux, les stations de métro les plus fré-

quentées et certaines gares. Au rythme d’un jour de pa-trouille et d’un jour de remise en condition, les sapeurs de la 3 ont pu réaliser la mission dans les meilleures conditions tout en profitant de leur passage à Paris. En effet, les deux sections engagées ont pu vivre ce mo-ment solennel et émouvant du ravivage de la Flamme qui souffle sur le tombeau du soldat inconnu. Autre moment fort, la visite de ce haut lieu militaire chargé d’histoire que sont les Invalides. Evidemment, les ter-rasses parisiennes et les grands magasins n’ont pas été délaissés !Cette mission à peine achevée, il nous semble que no-tre travail n’est pas vain, si l’on en croit le regard bien-veillant des Parisiens. La dissuasion, la rigueur ne sont pas incompatibles avec le civisme, la pédagogie et la courtoisie. En effet, il n’a pas été rare que des person-nes nous demandent des renseignements ou encore le sens de notre action. Even in english ! Le kaki, le bleu et le gris peuvent donc faire un bon mélange.

LTN Jacops

Paris trop petit pour la 3 !Vigipirate

2eCCG

3eCCG

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La 2e compagnie de combat du génie (2e CCG), avec ses renforts des 1re et 3e CCG, a assuré le soutien de la division d’application (DA) du génie du 5 au 16 décembre, sur le camp de Mourme-lon.L’objectif de l’école du génie était de mettre les lieutenants stagiaires en situation de commandement avec des sections organiques. Celui de la com-

pagnie était de consolider les savoir-faire techniques et tactiques de tous les sapeurs.Le soutien s’est effectué en deux temps. Le premier, l’exercice LEPRES-TRE (venant du maréchal Le Prestre de Vauban), a mis l’accent sur la phase d’appui à la mobilité et à la contre mobilité. Le second consistait en une phase de démonstrations : ouverture

2eCCG

Consolider les savoir-faireSoutien DA

Directeur de la publication :Colonel Fouquet

Réalisation : Lieutenant Querci

Contact :[email protected]

03 81 87 28 89

traDitiOnS

?

L’éléphant occupe une place non négligeable dans la symbolique et l’héraldique européennes. De Carthage s’opposant à Alexandre, à Hannibal franchissant les Alpes pour fondre sur l’Italie, ces animaux furent des combats qui frappèrent les imaginations dès l’antiquité. Le major Binet du service historique de la Défense souligne que « l’adoption de l’éléphant en tant que mar-que symbolique d’une unité est motivée par qua-tre critères principaux qui sont soit la volonté de souligner le parallèle entre les caractéristi-ques propres à l’animal (puissance, capacité de transport …), soit une référence historique de l’éléphant comme arme, soit l’origine géographi-que de l’unité ou de son implantation (…), ou en-

fin une référence à la royauté (unités laotiennes) voire au nom du chef de corps ».Quelle est donc l’origine de l’éléphant 2.0 qu’ar-bore l’insigne de la 2 ? Cet insigne est apparu en 1998-99 à l’initiative du capitaine Canon et du caporal-chef Baby. Remplaçant le scorpion, l’éléphant symbolise la puissance de l’engin blindé du génie (EBG). Cet animal se réfère aux caractéristiques de cet outil indispensable aux compagnies de combat du génie (puissance, création de brèches, rupture, transport, …). Ce pachyderme trouve donc tout naturellement sa place chez les rouges, symbolisant ainsi les plus belles traditions du génie combat.

SLT (R) Lafaye

Babar ou auxiliaire d’Hannibal : l’éléphant de la 2

d’itinéraire avec parcours de restitution, réalisation d’abattis niveau section, escorte de convoi, réalisa-tion de bouchon de mines. Deux sections de combat étaient consommées sur l’exercice tactique, tandis que la troisième était chargée des démonstrations. Grâce à une rotation sur les actions de soutien, les sapeurs ont pu passer en revue les thèmes proposés et se perfectionner dans la réalisation de bouchon de mines, de ban-des minées, d’embossements, en topographie, mais aussi dans des actions élémentaires de combat en véhicule (poster le véhicule, être en mesure d’utili-ser l’armement de bord, etc.). Les lieutenants immergés dans les sections en tant que chef, mais aussi aux postes de SOA, ou chef de groupe, ont partagé le quotidien du personnel qu’ils auront très bientôt à commander. Après 15 jours passés avec les lieutenants de la DA, les sapeurs d’Afrique ont su se réapproprier tous les savoir-faire propres à l’arme de la sape, et ont dé-montré un excellent état d’esprit SAPEUR.

LTN Abadie