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Ecole Supérieure des Sciences Agronomiques DEPARTEMENT DES INDUSTRIES AGRICOLES ET ALIMENTAIRES Projet de Soutien au Développement Rural FONDS COMPETITIF DE RECHERCHE APPLIQUEE MEMOIRE DE FIN D’ETUDES En vue de l’obtention du Diplôme d’ingénieur des Sciences Agronomiques Option Industries Agricoles et Alimentaires Contribution à l’étude de l’amélioration de conservation post-récolte des agrumes en vue d’exportation (Cas d’Ambohijafy) Présenté par Mr RANDRIAMANARIVONTSOA Jeannot Jean Fabrice Président : Pr RAONIZAFINIMANANA Beatrice Examinateur : Dr RAMAROSON RANDRIANARY Jean Baptiste Tuteur : Dr.Ing. BAKAR II Date de soutenance : 07 Mai 2008 Promotion FANASINA 2002-2007

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Ecole Supérieure des Sciences AgronomiquesDEPARTEMENT DES INDUSTRIES AGRICOLES ET ALIMENTAIRES

Projet de Soutien au Développement RuralFONDS COMPETITIF DE RECHERCHE APPLIQUEE

MEMOIRE DE FIN D’ETUDESEn vue de l’obtention du Diplôme d’ingénieur des Sciences Agronomiques

Option Industries Agricoles et Alimentaires

Contribution à l’étude de l’amélioration de conservation

post-récolte des agrumes en vue d’exportation

(Cas d’Ambohijafy)

Présenté par Mr RANDRIAMANARIVONTSOA Jeannot Jean Fabrice

Président : Pr RAONIZAFINIMANANA Beatrice

Examinateur : Dr RAMAROSON RANDRIANARY Jean Baptiste

Tuteur : Dr.Ing. BAKAR II

Date de soutenance : 07 Mai 2008

Promotion FANASINA 2002-2007

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REMERCIEMENTS :

Nous tenons à présenter nos vifs remerciements à toutes personnes qui ont contribué, de

près ou de loin, à la réalisation de ce présent mémoire, particulièrement :

v Professeur Béatrice RAONIZAFINIMANANA, Chef de département IAA, et Président

de jury ;

v Mr Andrianaivo Lala RAZAFIDJAVOLA, Secrétaire exécutif de la Fonds Compétitifs de

Recherche Appliquée PSDR qui a accepté d être parmi notre membre de jury ;

v Docteur Randrianary Jean Baptiste RAMAROSON, Enseignant chercheur à l ESSA et

examinateur de ce travail ;

v Docteur Ingénieur BAKAR II, Enseignant chercheur à l ESSA, notre tuteur qui n a pas

ménagé son temps pour bien encadrer notre travail ;

Nous tenons également à remercier ;

v Docteur Jean Chrisostôme RAKOTONDRAVELO,Chef du Projet PSDR FCRA 019 ;

v Docteur Ingénieur Jean Marie RAZAFINDRAJAONA, Enseignant chercheur à l ESSA,

pour ses précieux conseils pour bien réaliser ce travail ;

v Toutes les équipes du projet PSDR FCRA thème 019, qui ont contribué à la réalisation de

cette étude ;

v Les associations des agrumiculteurs d Ambohijafy, notamment FTMA, qui a fourni les

matières premières pour la réalisation de cette étude ;

v Tous les personnels du laboratoire DRT FOFIFA et du département IAA ESSA ;

v Les élève-ingénieurs en 5eme année IAA Promotion ILO, qui ont participé à l analyse

sensorielle ;

v Tous les personnels des bibliothèques fréquentées : ESSA, CTHA, FOFIFA, CCA, IPM,

DPV ;

Nous remercions du fond du c ur tous ceux qui nous ont soutenus pendant la réalisation

de ce mémoire.

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Sommaire, liste des annexes, liste des tableaux, liste des figures,

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SOMMAIRE :

O-INTRODUCTION GENERALE : ................................................... 1

I-GENERALITES ET PRESENTATION DE LA ZONE D ETUDE: ........................... 3

I-1-PRESENTATION DE LA ZONE D ETUDE (AMBOHIJAFY) : .......................... 3

I-1-1-Présentation du projet sur la filière agrumes : ..................... 3I-1-2-Localisation et situation géographique de la zone d étude : ......... 3I-1-3-Climat de la région : ............................................... 5I-1-4-Les agrumiculteurs d Ambohijafy et leurs activités : ................ 5I-1-5-Production d agrumes et destination : ............................... 5I-1-6-Variétés d agrumes cultivées dans cette zone : ...................... 6I-1-7-Problèmes et avenir : ............................................... 6

I-2-GENERALITES SUR LES AGRUMES : ........................................... 6

I-2-1- Généralités sur la filière agrumes à Madagascar : .................... 6

I-2-1-1-La culture d agrumes à Madagascar : ............................. 6I-2-1-2-Production malgache et son évolution : .......................... 7I-2-1-3-Variétés d agrumes cultivées à Madagascar et leur descriptionbotanique : ............................................................. 8

I-2-2-Généralités sur les agrumes : ....................................... 8

I-2-2-1-Systématique : .................................................. 8I-2-2-2-Origine : ....................................................... 9I-2-2-3-Rusticité : .................................................... 10I-2-2-4-Hauteur : ...................................................... 10I-2-2-5-Feuillage : .................................................... 10I-2-2-6-Floraison : .................................................... 10I-2-2-7-Fructification : ............................................... 11I-2-2-8-Plantation : ................................................... 11I-2-2-9-L arrosage et l ajout des engrais : ............................ 11I-2-2-10-Insectes et Maladies : ........................................ 11I-2-2-11-Fruits : ...................................................... 13I-2-2-12-La maturité des fruits : ...................................... 14I-2-2-13-Commercialisation des agrumes : ............................... 14

I-2-3-Détermination de la maturité des agrumes : ......................... 14

I-3-LA RECOLTE : ........................................................... 15

I-3-1-Phase préparatoire : ............................................... 15

I-3-2-Moyens logistiques et humains : .................................... 16

I-3-3-La récolte proprement dite : ....................................... 16

I-3-4-Matériel de récolte : .............................................. 16

I-3-5-Récolte par temps pluvieux : ....................................... 17

I-3-6-Triage et ses écarts : ............................................. 18

I-3-6-1-Triage : ....................................................... 18I-3-6-2-Ecarts de triage : ............................................. 18I-3-6-3-Stockage avant transport : ..................................... 20

I-3-7-Calibrage : ........................................................ 20

I-3-8-Qualité des fruits récoltés : ...................................... 20

I-3-9-Effets de l'éthylène sur les agrumes récoltés : .................... 21

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I-4-PHYSIOLOGIE DES AGRUMES APRES LA RECOLTE : ............................. 21

I-4-1-Généralités : ...................................................... 21

I-4-2-Physiologie des Agrumes : .......................................... 22

I-4-3-Respiration : ...................................................... 23

I-4-3-1-Effet de l'air disponible sur la respiration : ................. 23I-4-3-2-Intensité respiratoire : ....................................... 24I-4-3-3-Chaleur de respiration : ....................................... 24

I-4-4-Evolution interne des agrumes pendant la conservation : ............ 24

I-4-4-1-Transpiration ou perte d'eau : ................................. 24I-4-4-2-Jus, sucres, acidité : ......................................... 25

I-5-PANORAMA DES DIFFERENTES TECHNIQUES DE STOCKAGE DES FRUITS : ........... 25

I-5-1-Conservation à l air ambiant : ..................................... 25

I-5-2-Conservation à la cire : ........................................... 26

I-5-3-Conservation frigorifique : ........................................ 26

I-5-4-Conservation à l eau : ............................................. 26

I-5-5-Conservation dans du sable : ....................................... 26

I-5-6-Conservation sous atmosphère modifiée : ............................ 27

I-6-TRANSPORT, CONDITIONNEMENT ET ENTREPOSAGE D AGRUMES : .................. 27

I-6-1-Emballage de transport : ........................................... 27

I-6-2-Traitements des fruits avant l entreposage : ....................... 28

I-6-3-Stockage : ......................................................... 28

I-6-3-1-Les principaux paramètres d une salle de stockage : ............ 29I-6-3-2-Les différents facteurs influençant la durée de stockage : ..... 30

I-7-LES ACCIDENTS DE LA CONSERVATION : ..................................... 31

Conclusion partielle 1 : ................................................. 33

II-MATERIELS ET METHODES : ................................................. 34

II-1-MATERIELS ............................................................. 34

II-1-1-Chambre de stockage : ............................................. 34

II-1-2-Matériels pour la mesure des paramètres de stockage : ............. 34

II-1-3-Matériels pour la mesure de la perte de poids : ................... 35

II-1-4-Les degrés de la maturité des fruits : ............................ 35

II-1-5-Matériels pour l analyse de l eau : ............................... 36

II-1-6-Matériels pour l analyse sensorielle : ............................ 36

II-2-METHODES : ............................................................ 37

II-2-1-Documentation et bibliographie : .................................. 38

II-2-2-Définir la qualité d agrumes à produire : ......................... 38

II-2-3-Détermination des techniques de conservation adéquates : .......... 38

II-2-4-Classement par degrés de maturité : ............................... 38

II-2-5-Détermination de la période de maturation et récolte : ............ 38

II-2-6-Optimisation des paramètres de stockage : ......................... 39

II-2-7-Mesure de perte de poids : ........................................ 39

II-2-8-Analyse de l eau de traitement et de lavage : ..................... 39

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II-2-9-Tests organoleptiques et analyse physico-chimiques des agrumes : .. 39

II-2-10-Méthodes et analyse des résultats : .............................. 40

II-3-LIMITE DE L ETUDE : ................................................... 41

Conclusion partielle 2 : ................................................. 42

III-RESULTATS, INTERPRETATIONS ET DISCUSSIONS : ............................ 43

III-1-TYPOLOGIE : .......................................................... 43

III-2-DETERMINATION DE LA QUALITE D AGRUMES A PRODUIRE : ................... 43

III-3-DETERMINATION DES METHODES DE CONSERVATION ADEQUATE : ................ 44

III-4-PARAMETRES IMPORTANTS POUR LES METHODES ADOPTEES : ................... 45

III-5-DETERMINATION DE LA PERIODE DE MATURATION ET DE RECOLTE : ............ 46

III-5-1-Observation sur terrain et entretien avec les paysans : .......... 46

III-5-2-Classement suivant le degré de maturité : ........................ 46

III-5-2-1-Objectifs : .................................................. 46III-5-2-2-Principes de classement : .................................... 46

III-5-3-Mesure de l acidité et taux de sucre par classe : ................ 49

III-7-ANALYSES SENSORIELLES : .............................................. 52

III-7-1-Epreuves descriptives : .......................................... 52

III-7-2-Epreuves hédoniques : ............................................ 55

III-8-CONSERVATION : ....................................................... 56

III-8-1-Perte de poids pendant la conservation : ......................... 56

III-8-2-Observations de l évolution au cours de l entreposage : .......... 57

III-8-2-1-Augmentation de taux de sucre et diminution du taux d acide : 57III-8-2-2-Evolution de l aspect extérieur : ............................ 57

III-8-3-Détermination de la durée de conservation optimale : ............. 58

III-8-3-1-Sélection des échantillons à conserver : ..................... 58III-8-3-2-Catégorisation des fruits au cours de la conservation : ...... 58III-8-3-3-Conservation à l air ambiant : ............................... 58III-8-3-4-Essai de conservation sous froid : 4 à 6°C : ................. 59III-8-3-5- Comparaison : ............................................... 60III-8-3-6-Autres facteurs influençant la conservation : ................ 61

III-9-ANALYSE DE L EAU : ................................................... 63

III-9-1-Analyse physicochimique et la norme à respecter : ................ 64

III-9-2-Interprétations des résultats : .................................. 64

Conclusion partielle 3 : ................................................. 65

IV-RECOMMANDATIONS ET SUGGESTIONS : ........................................ 66

IV-1-AMELIORATION DE LA QUALITE DES FRUITS A EXPORTER : .................... 66

IV-1-1-Traitements phytosanitaires : ..................................... 66

IV-1-2-Détermination de la période de récolte : .......................... 70

IV-1-2-Amélioration du sol et renouvellement des pieds : ................. 71

IV-2-LA RECOLTE : .......................................................... 71

IV-2-1-Problèmes : ....................................................... 72

IV-2-2-Recommandations concernant la récolte : ........................... 72

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IV-2-2-1-Période de récolte : .......................................... 72IV-2-2-2-Préparation : ................................................. 73IV-2-2-3-Méthodes de récolte : ......................................... 73

IV-2-3-La récolte proprement dite : ...................................... 73

IV-2-3-1-Choix des parcelles : ......................................... 74IV-2-3-2-Organisation des chantiers : .................................. 74

IV-2-4-Matériels de récolte : ............................................ 74

IV-2-5-Stockage : ........................................................ 75

IV-3-LE TRANSPORT : ........................................................ 75

IV-3-1-Transport au départ de l'exploitation agricole : .................. 76

IV-3-2-Transport de longue durée : ....................................... 76

IV-4-L UNITE D EMBALLAGE, DE TRAITEMENT ET CONDITIONNEMENT : ............... 78

IV-4-1-Tri, calibrage et emballage : ..................................... 78

IV-4-2-Proposition de gestion d une unité d'emballage : .................. 79

IV-4-2-1-Formation du personnel : ...................................... 80IV-4-2-2-Formation des récoltants : .................................... 80

IV-5-CONSERVATION : ........................................................ 81

IV-5-1-Optimisation de la conservation et la qualité : ................... 81

IV-5-1-1-Amélioration de la conservation : ............................. 81IV-5-1-2-Préservation de la qualité : .................................. 82

IV-5-2-La chambre de stockage : .......................................... 82

IV-5-3-Le système de ventilation : ....................................... 84

IV-5-4-Installation réfrigérée : ......................................... 84

IV-5-5-Précautions : ..................................................... 84

IV-6-TRAITEMENTS DE L'EAU : ................................................ 85

IV-6-1-Eau de lavage et traitement : ..................................... 85

IV-6-1-1-Proposition de traitement : ................................... 86IV-6-1-2-Stockage et distribution : .................................... 88

IV-6-2-Eau d arrosage : .................................................. 88

IV-6-2-1-Observations : ................................................ 89IV-6-2-2-Traitements proposés : ........................................ 89IV-6-2-3-Avantages : .................................................. 90

IV-7-TRACABILITE, MARQUAGE ................................................. 90

IV-8-DEMARCHE QUALITE, MANUEL DE PROCEDURE ET FICHE POUR AGRUMICULTEUR ..... 93

IV-8-1-Formation du personnel : .......................................... 93

IV-8-1-1-Formation générale :. ......................................... 93IV-8-1-2-Formation spécifique : ........................................ 94

IV-8-2-Utilisation des manuels de procédure : ............................ 94

IV-8-3-Utilisation des guides ou fiche technique pour agrumiculteur : .... 95

Conclusion partielle 4 : ................................................. 96

CONCLUSION GENERALE : ...................................................... 97

BIBLIOGRAPHIE : .......................................................... 99

WEBOGRAPHIE : ........................................................... 100

ANNEXES ................................................................. 101

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LISTE DES ANNEXES

ANNEXE 1 : FLUX GENERAL DE MARCHE D AGRUMES ............................. 101ANNEXE 2 : MESURE DE L ACIDITE .......................................... 102ANNEXE 3 : MESURE DE L INDICE REFRACTOMETRIQUE .......................... 103ANNEXE 4 : REFRACTOMETRES PORTABLES ..................................... 104ANNEXE 5 : CORRECTION DE L INDICE DE REFRACTION ......................... 105ANNEXE 6 : PRINCIPAUX MICROORGANISMES DANS LES FRUITS APRES RECOLTE. .... 106ANNEXE 8 : EXEMPLE DE SYSTEME DE VENTILATION AUTOMATIQUE : .............. 109ANNEXE 9 : OPTIMISATION DE REFROIDISSEMENT .............................. 110ANNEXE 10: REFROIDISSEMENT AUTOMATIQUE PAR ADMISSION D AIR .............. 111ANNEXE 11: ECONOMIE D ENERGIE : RECYCLAGE D AIR FROID .................. 111ANNEXE 11: EXEMPLE D ALGUES UTILISEES EN LAGUNAGE ....................... 112ANNEXE 12: CORRESPONDANCE ENTRE ACIDITE ET VALEUR DE pH ................ 113ANNEXE 13: CORRESPONDANCE ENTRE DEGRE BRIX ET EXTRAIT SEC SOLUBLE ....... 113ANNEXE 14: MODES OPERATOIRES DE L ANALYSE DE L EAU ...................... 114ANNEXE 15: NORMES EUROPEENNES POUR L'AGRUME ............................. 117ANNEXE 16: REPARTITION DES PLANTEURS D'AGRUME A AMBOHIJAFY .............. 119ANNEXE 17 : FLEUR DE CITRONNIER ........................................ 120

LISTE DES TABLEAUX

Tableau 1 : Répartitions de la production à Madagascar : ........................................................... 7Tableau 2 : Détermination de méthode de conservation : ........................................................ 44Tableau 3: Température de conservation : ............................................................................... 45Tableau 4: Matrice de confusion : ............................................................................................. 47Tableau 5: Caractéristiques des classes : ................................................................................... 48Tableau 6: Valeur moyenne de taux d'acide et taux de sucre : .................................................. 51Tableau 7: Résultats de calcul d'indice de maturité E/A : .......................................................... 51Tableau 8: Les différents descripteurs utilisés lors de l'analyse sensorielle : ............................. 52Tableau 9: Classe A (valeur moyenne et interprétation) : ......................................................... 53Tableau 10: Classe B (valeur moyenne et interprétation) : ........................................................ 53Tableau 11: Classe C (valeur moyenne et interprétation) : ........................................................ 53Tableau 12: Classe D (valeur moyenne et interprétation) : ....................................................... 53Tableau 13: Analyse de l'homogénéité classe A : ...................................................................... 54Tableau 14: Analyse de l'homogénéité classe B : ...................................................................... 54Tableau 15: Analyse de l'homogénéité classe C : ...................................................................... 54Tableau 16: Analyse homogénéité classe D : ............................................................................. 55Tableau 17: Analyse statistique de la variation de poids : ......................................................... 56Tableau 18: Comparaison de taux de perte entre les deux modes de conservation : ................ 60Tableau 19: Résultats de l'analyse physico-chimique de l'eau : ................................................. 64Tableau 20: Différentes maladies suivant les stades de développement du fruit : .................... 67Tableau 21: Traitement de la gommose : .................................................................................. 69Tableau 22 : Trajets possibles pour les agrumes d’Ambohijafy destinés à l’exportation ........... 75Tableau 23 : Paramètre recommandé pour la conservation : .................................................... 82Tableau 24: Résultats physicochimiques de l'eau de boisson et traitement à Ambohijafy : ....... 86

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LISTE DES FIGURES

Figure 1 : Carte de localisation d'Ambohijafy sur Madagascar : ................................................... 4Figure 2 : Localisation d’Ambohijafy à Antananarivo Renivohitra : .............................................. 4Figure 3 : Evolution de la production de Madagascar : ................................................................ 7Figure 4 : Grefy d'Ambohijafy : ................................................................................................... 9Figure 5 : Variété Japonica d'Andina : ......................................................................................... 9Figure 6 : Mineuse sur oranger : ............................................................................................... 12Figure 7 : Attaque des mouches : ............................................................................................. 12Figure 8 : Pourriture des fruits : ................................................................................................ 12Figure 9 : Carence d'engrais : .................................................................................................... 13Figure 10 : Coupe transversale du fruit : ................................................................................... 13Figure 11 : Phénomènes interne et externe que subissent les fruits après récolte : ................. 22Figure 12: Thermo-hygromètre : ............................................................................................... 35Figure 13: Inconvénient de la conservation à la cire : ................................................................ 45Figure 14 : Représentation spatiale de différentes classes : ...................................................... 48Figure 15: Les différentes classes : ............................................................................................ 49Figure 16 : Détermination du début de période de récolte : ..................................................... 49Figure 17: Courbe de variation de l'acidité : .............................................................................. 50Figure 18: Courbe de variation de taux de sucre : ..................................................................... 50Figure 19: Pourcentage des appréciations des dégustateurs : ................................................... 55Figure 20: Variation du taux de sucres et de pH au cours de l'entreposage : ............................. 57Figure 21: Pourcentage de fruits intacts au cours de l'entreposage à l'air ambiant : ................. 59Figure 22 : Pourcentage de fruits intacts au cours de l'entreposage sous réfrigération : ........... 60Figure 23: Pourriture pédonculaire : ......................................................................................... 61Figure 24: Ramollissement dû à l'oleoelose : ............................................................................ 62Figure 25: 1er jours de conservation, les fruits encore sain :. ................................................. 63Figure 26: 2ème jours de conservation, apparition de quelques taches de gale : . .................... 63Figure 27: 3ème jours, une prolifération rapide de la gale et des taches : . .............................. 63Figure 28: 6ème jours de conservation, altération complète des fruits malades : ..................... 63Figure 29: 7éme jours de conservation, vulnérabilité des fruits aux champignons :. ................. 63Figure 30: 8éme jours de conservation, pourriture totale due aux champignons :. ................... 63Figure 31: Début et période de récolte : ................................................................................... 71Figure 32: Table d'emballage et triage simple : ......................................................................... 78Figure 33: Triage et calibrage : .................................................................................................. 79Figure 34 : Unité de triage, d’emballage et conditionnement : ................................................. 80Figure 35 : Exemple de système de ventilation et humidification facile : .................................. 83Figure 36: Turbine éolienne : .................................................................................................... 84Figure 37: Principe de traitement : ........................................................................................... 87Figure 38: Eau d'arrosage polluée : . ......................................................................................... 89

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Liste des abréviations

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LISTE DES ABBREVIATIONS

A : Acidité

AFNOR : Association Française de Normalisation

BNM : Bureau de Norme de Madagascar

CCA : Centre Culturel Américain

CEE : Communauté Economique Européenne

cm : centimètre

CO2 : Gaz carbonique

CTHA : Centre de Technique Horticole Antananarivo

DPV : Département Protection de Végétaux

DRT : Département de Recherche Technologique FOFIFA

E/A : Indice de maturité

E : Extrait sec soluble

ESSA : Ecole Supérieure des Sciences Agronomiques

F.A.O: Food and Agricultural Organization

FCRA : Fonds Compétitif de Recherche Appliquée

FOFIFA: FOibem-pirenena fikarohana momba ny Fampandrosoana ny Ambanivohitra

FTM: Foiben-taotsaritanin’ny Madagascar

FTMA: Fikambanan’ny Tantsaha Mpamboly Ambohijafy

IAA : Département Industries Agricoles et Alimentaires

IMRAD : Introduction, Méthodes, Résultats et Discussion

IPM : Institut Pasteur de Madagascar

ISO : International Standardization Organisation

l : litre

mg : milligramme

N P K : engrais chimique composé d’Azote Phosphore Potassium

NF : Norme Française

NTU : Unité de Turbidité Néphélémétrique

PADR : Plan d’Action du Développement Rural

pH : Potentiel d’hydrogène

PSDR : Projet de Soutient pour le Développement Rural

TAM : Tantsaha Ambohijafy Miray

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Introduction générale

RANDRIAMANARIVONTSOA Jeannot Jean Fabrice Page 1

O-INTRODUCTION GENERALE :

Contexte :

En valeur, les agrumes représentent le groupe de fruit le plus important du commerce

international. Il existe deux marchés clairement différenciés : le marché du produit frais, avec

une forte présence des oranges et le marché des produits transformés, principalement le jus

d'orange. La croissance de la production mondiale des agrumes a été relativement linéaire au

cours des dernières décennies du XXème siècle. La production annuelle totale d'agrumes s'est

élevée à plus de 105 millions de tonnes sur la période 2000-2004 [22].

Les principaux producteurs mondiaux sont Brésil, Etats-Unis, Chine, Mexique, Inde,

Pakistan, Bassin méditerranée, Japon, Iran, Afrique du sud, Nigeria [22].

A Madagascar, depuis plusieurs années, la culture des agrumes a été déjà pratiquée dans

les hautes terres et la côte-est. De nombreuses espèces ayant une origine obscure sont

naturalisées et poussent à l’état subspontané un peu partout à Madagascar. La production

annuelle s’élève jusqu’à 85.000 tonnes [1]. Sur la haute terre, les principales régions productrices

d’agrumes sont la région d’Andina à Ambositra et la région d’Ambohijafy d’Antananarivo.

Actuellement, le gouvernement pousse les paysans à relancer cette filière.

Problématiques :

Les paysans d’Ambohijafy sont actuellement conscients de l’importance de l’exportation

des agrumes. Leurs produits sont vendus localement à bas prix.

Pourtant, il y a encore plusieurs obstacles à cette exportation :

Ø Les paysans ne connaissent pas encore la qualité des agrumes exigée sur le marché

international ;

Ø Ils ne connaissent pas également la période exacte idéale pour la récolte ;

Ø Ils ne savent pas également la méthode de la récolte parfaite et la méthode de

conservation à utiliser ;

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Introduction générale

RANDRIAMANARIVONTSOA Jeannot Jean Fabrice Page 2

Ø Aucune étude n’est faite sur la conservation et sur la durée d’entreposage limite pour

la variété d’agrumes d’Ambohijafy ;

Ø La qualité de l’eau utilisée pour le lavage et le traitement n’est pas sûre.

Hypothèse, finalité et objectifs :

On suppose alors que l’exportation des agrumes d’Ambohijafy serait faisable et

bénéfique. Dans le cadre du projet intitulé « Relance de la filière agrumes dans les bassins

d’Andina et d’Ambohijafy » financé par le Fonds Compétitif de Recherche Appliquée (FCRA),

cette étude vise à « l’amélioration de la conservation post-récolte des agrumes en vue

d’exportation (Cas d’Ambohijafy) ». Elle a comme finalité de proposer des améliorations sur

la conservation post-récolte des agrumes d’Ambohijafy. Après les résultats des expérimentations

effectuées, on peut y suggérer les éléments suivants :

Ø la mise en place de la qualité des agrumes à produire ;

Ø la période et les organisations de récolte afin de préserver la meilleure qualité de fruits

qui est favorable à la conservation ;

Ø les traitements, l’emballage et les suivis de la conservation ;

Ø le transport et la traçabilité.

Elle permet aux paysans de comprendre rapidement les étapes nécessaires à l’exportation

des agrumes et de pratiquer directement la conservation.

Pour l’Etat, l’exportation des agrumes favorise une rentrée des devises.

Pour mener à bien ce travail, nous l’avons divisé en quatre grandes parties :

La première partie va rapporter les généralités sur les agrumes, leur conservation et

leur qualité ;

La deuxième partie va se focaliser sur la méthodologie de recherche basée sur

l’expérimentation, l’analyse en laboratoire, et le traitement des données ;

La troisième partie traitera les analyses de résultats et leurs interprétations ;

Dans la quatrième partie seront émises les recommandations et les suggestions à

donner aux agrumiculteurs.

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Genéralités et présentation de la zone d etude

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I-GENERALITES ET PRESENTATION DE LA

ZONE D’ETUDE:

I-1-PRESENTATION DE LA ZONE D ETUDE (AMBOHIJAFY) :

I-1-1-Présentation du projet sur la filière agrumes :

Le projet de soutien au développement rural (PSDR) s’inscrit dans le cadre du Plan

d’Action du Développement Rural (PADR), c’est un programme global élaboré et approuvé par

le Gouvernement de Madagascar en 1999 pour promouvoir la croissance durable de la

production agricole, accroître la sécurité alimentaire et améliorer l’accès aux services de base en

milieu rural. C’est un projet articulé de cinq ans pour appuyer la mise en uvre du PADR. Il

s’inscrit dans le cadre d’une nouvelle stratégie du développement rural, et la réduction de la

pauvreté dans ce milieu.

Les activités du l’équipe PSDR FCRA thème 019 commencent de la production de jeunes plants,

de la plantation, de l’entretien, jusqu’à l’écoulement de la récolte sur le marché. Il y a évaluation

sur terrain des problèmes de maladies et des ravageurs, de qualité physicochimique et biologique

du sol, et vulgarisation des techniques de culture ainsi que l’amélioration de la conservation et de

la qualité des fruits.

L’équipe PSDR FCRA thème 019 est chargée de la relance et du développement de la filière

agrumes dans les deux zones de production Andina et Ambohijafy, et ce dernier est notre zone

d’étude.

I-1-2-Localisation et situation géographique de la zone d étude :

Le bassin d’Ambohijafy se trouve dans la commune rurale de Fenoarivo, District

d’Antananarivo Atsimondrano, Région Analamanga. Cette zone est située environ à 16 km de la

capitale. La commune se trouve sur la bordure occidentale de la plaine d’Antananarivo et s’étend

sur des collines granito-gneissiques de 30 km2 (voir Figure 1 et 2).

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Genéralités et présentation de la zone d etude

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Figure 1 : Carte de localisation d'Ambohijafy sur Madagascar (source FTM)

Figure 2 : Localisation d Ambohijafy à Antananarivo Renivohitra (source FTM)

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I-1-3-Climat de la région :

Le climat de la région d’Ambohijafy est plus proche de celui d’Antananarivo.

Il se caractérise par une saison pluvieuse et chaude s’étalant de Novembre à Mars et une saison

fraîche et relativement sèche sur le reste de l’année.

La température moyenne de la région est de 16°C pour une température maximale moyenne de

29°C et une température minimale moyenne de 8°C.

La pluviométrie moyenne est de 1.317mm par an repartie en 89 jours.

I-1-4-Les agrumiculteurs d Ambohijafy et leurs activités :

Le nombre de familles agrumiculteurs à Ambohijafy est environ 450.

Le bassin d'Ambohijafy est regroupé en plusieurs Fokontany. Le détail de la répartition des

planteurs d'agrumes dans cette région est fourni dans l’annexe 16.

C'est le fokontany d'Ambatomilona qui abrite la majorité des planteurs d'agrume (47%),

plus précisément, le village d'Ambohibary. Le fokontany de Madiomanana tient la deuxième

place (27%).

Les autres principales activités de la population à part la culture d’agrumes sont : la culture de riz

et de légumes, ainsi que l’élevage.

I-1-5-Production d agrumes et destination :

La production annuelle d’agrumes s’élève à 1.162 tonnes et la surface exploitée par cette

culture est de 300ha. La récolte commence au début du mois de Juin et se termine au début du

mois de Septembre. Des associations paysannes ont été fondées par les agrumiculteurs (TAM,

FTMA, FMVAM). Ces associations ont pour but de lutter contre les vols, de rechercher des

aides ou de financement pour développer et améliorer la culture des agrumes.

La production est actuellement destinée seulement à la consommation locale, surtout pour la

capitale. Les produits sont collectés sur le champ auprès des paysans et les collecteurs revendent

les produits au marché d’Anosibe.

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Genéralités et présentation de la zone d etude

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I-1-6-Variétés d agrumes cultivées dans la zone :

Les variétés cultivées dans cette région sont : la fameuse « Grefy d Ambohijafy » et

l’orange. Mais la variété « Grefy d Ambohijafy »est la plus cultivée. Cette variété connue sous le

non vernaculaire « Grefy d Ambohijafy » a une forte ressemblance avec la mandarine japonaise

Japonica d Andina.

I-1-7-Problèmes et avenir :

Pour cette zone, les problèmes essentiels concernent la route et l’eau. D’abord, la seule

route desservant ce Fokontany n’est pas bitumée et en mauvais état (environ 2 km de Fenoarivo),

ensuite cette zone manque encore d’eau potable. Le réseau de la JIRAMA n’atteint que la

commune rurale de Fenoarivo. La population s’approvisionne en eau de sources non protégées

(loharano et puits) alors que la qualité de ces eaux est douteuse.

Pour les agrumes, les principaux problèmes sont le vieillissement des souches d’oranger et la

prolifération des maladies des pieds et des fruits, qui altèrent la qualité et la productivité en fruit.

Pourtant la région possède une énorme potentialité sur la production agricole. Les produits

peuvent être exportés et deviennent une source de revenus et de devises pour notre pays.

I-2-GENERALITES SUR LES AGRUMES :

I-2-1- Généralités sur la filière agrumes à Madagascar :

I-2-1-1-La culture d agrumes à Madagascar :

A Madagascar, la culture des agrumes occupe environ une surface totale de 13.000 ha

avec une production de 85.000 tonnes. Les principales zones de production sont : Brickaville,

Ambilobe, la province de Fianarantsoa, et la province d’Antananarivo [1].

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I-2-1-2-Production malgache et son évolution :

EVOUTION DE LA PRODUCTION MALGACHE

0100002000030000400005000060000700008000090000

1970 1975 1980 1985 1990

productions (en tonnes)

Figure 3 : Evolution de la production de Madagascar (Source MAEP)

C’est en 1991 qu’on a obtenu les dernières données sur la production. En résumé, entre

1973 et 1979, la production oscille entre 67.000 et 80.000 tonnes puis elle a chuté jusqu’à 58.000

à 59.000 tonnes avec le déclin de la ferme d’Etat de Bezezika (à Morondava) en 1981. Elle a

repris de nouveaux jusqu’à 80.000 tonnes après 1982 et y stagne jusqu’à 1988-1989 (voir Figure

3).

À l’échelle des provinces, on constate des aléas selon le tableau 1 :

Tableau 1 : Répartitions de la production à Madagascar (Source MAEP)

Provinces Production en 1973

(en Tonnes)

Production en 1976

(en Tonnes)

Antananarivo 2.375 7.310

Antsiranana 17.580 3.260

Fianarantsoa 15.640 22.530

Mahajanga 3.720 3.115

Toamasina 11.010 14.375

Toliara 17.225 12.840

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I-2-1-3-Variétés d agrumes cultivées à Madagascar et leur description

botanique :

Plusieurs variétés sont introduites et cultivées à Madagascar :

-Les oranges et hybrides : Hamlin, Pineapple, Thomson Navel, Washington Navel, Valencia

Late,Tangelo Minneola ;

-Les mandarines : Clémentine, Satsuma-Miho-Wase, Satsuma, Immamura, Fairchild, Beauty,

Dancy ;

-Les pamplemousses: Marsh Seedless, Red Blush;

-Les citrons et limes : Citron Eureka, Citron Meyer, Lime Mexicaine, Lime de Tahiti.

I-2-2-Généralités sur les agrumes :

Le mot « agrume » est un nom collectif qui désigne les espèces utilitaires des genres

Citrus, Fortunella et Poncirus. Ces espèces sont essentiellement cultivées pour leurs fruits

destinés à la consommation en frais ou à la transformation : principalement à l’extraction du jus

(oranges, pomelos, mandarines, citrons). Leurs fruits (scientifiquement classés parmi les baies)

sont divisés en sections à peau spongieuse ou lisse et à pulpe juteuse. Les feuilles, les fleurs et

l'enveloppe des fruits regorgent d'essences volatiles et dégagent une senteur aromatique très

prononcée. De nombreuses espèces portent des branches épineuses. Les agrumes en tant que

cultures pérennes sont sujets aux facteurs de l’environnement (climat, sol, parasites…).

I-2-2-1-Systématique :

Les essences composant les agrumes sont inclues dans le :

-Règne VEGETAL

-Ordre des GERANIALES

-Famille des RUTACEES

-Sous Famille des AURANTIOIDEES

-Tribu des CITREAE

-Sous Tribu des CITRINAE

-Genres : Citrus, Poncirus et Fortunella

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-Nom vernaculaire malgache : voasary

La plupart des agrumes les plus connus dans le monde sont de genre Citrus tels que :

-L’oranger : Citrus sinensis

-Le mandarinier : Citrus reticulata

-Le bigaradier : Citrus aurantium(oranger amer)

-Le pamplemoussier : Citrus grandis

-Le pomelo : Citrus paradisi

-Le citronnier : Citrus lemon

-Le limettier : Citrus aurantifolia.

Pour les variétés cultivées à Ambohijafy, il y a d’abord l’orange, mais il y a aussi la

variété connue sous le nom de « Grefy d Ambohijafy ».La classification de cette dernière est

difficile car on ne connaît rien sur son origine. Mais on constate qu’il y a une forte ressemblance

entre la greffe d’Ambohijafy et la variété japonica cultivée à Andina (voir Figure 4 et Figure 5).

Figure 4 : Grefy d'Ambohijafy

(cliché auteur 20/06/07)

Figure 5 : Variété Japonica

d'Andina (cliché auteur 16/07/07)

I-2-2-2-Origine :

Les agrumes sont originaires du Sud-Est Asiatique, pays à climat chaud et humide (20-

25°C). Les conquêtes et les échanges commerciaux sont à l’origine de la diffusion des agrumes

dans le monde entier. Des milliers d’espèces différentes sont aujourd’hui cultivées. Leur

classification botanique est complexe, difficile à faire, en raison de la méconnaissance des

parents à l’origine de telle ou telle variété. Le succès des agrumes est dû à leurs fruits, mais aussi

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à leurs parfums. En effet, des glandes diffusent leurs essences dans toutes les parties de la

plante : écorce, feuilles, branches, fleurs, fruits [22].

A Madagascar, trois espèces d’agrume appartenant au genre Citrus (Pamplemoussier,

bigaradier, citronnier) ont été introduites par les arabes et les immigrants asiatiques entre le 10ème

et 13ème siècles. Les espèces suivantes ont été identifiées avec d’innombrables variétés mais

appartenant généralement au genre Citrus : L’oranger, le mandarinier, le citronnier, le limettier et

le pomélo [22].

I-2-2-3-Rusticité :

Les agrumes résistent au froid mais leur résistance au froid varie selon les espèces.

Les arbres adultes sont plus résistants. Tout dépend aussi de la durée du froid, de la variété, de la

nature du porte-greffe [22].

I-2-2-4-Hauteur :

Les agrumes sont de petits arbres dont l’hauteur varie de 2 à 12 mètres [22].

I-2-2-5-Feuillage :

Les feuilles sont persistantes, sauf chez Poncirus, vert foncé en général. Il existe des

variétés à feuillage panaché de blanc ou de jaune. Les rameaux sont souvent épineux [22].

I-2-2-6-Floraison :

Les agrumes ont généralement des fleurs blanches, mais quelquefois rosées, souvent très

parfumées ( annexe 17). La floraison commence en mois de mars à juillet en Europe mais elle est

variable selon l’espèce et le climat. La pollinisation est effectuée par les insectes et le vent [22].

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I-2-2-7-Fructification :

Les Fruits sont caractérisés par des quartiers remplis de petites vésicules juteuses. Les

pépins sont plus ou moins abondants, la sélection tend à les faire disparaître. L’utilisation des

fruits est variée : frais, en jus, en confitures, confits, parfums, alcools.

La Fructification est variée selon les espèces et le climat. Ainsi on observe une grande

variation de couleur, de forme, et de taille. La coloration et l’augmentation du taux de sucres se

font par l’action du froid, due aux variations d’intensité lumineuse entre le jour et la nuit [22].

I-2-2-8-Plantation :

La plantation s’effectue de le debut de mois de Mars et se termine en mois d’Août, avec

des pieds espacés de 4 m, dans une terre riche et bien drainée. Le pH du sol doit être neutre. En

sol calcaire, un porte-greffe adapté est nécessaire. Il faut apporter 4 à 5kg de matière organique

par m2, plus 250g par m2 d’engrais en proportion N/P/K de 6/6/6. Pour déplacer un arbre déjà en

place : le rabattre de moitié, faire une motte la plus importante possible, arrosé abondamment à

la replantation [22].

I-2-2-9-L arrosage et l ajout des engrais :

L’arrosage est le point crucial, en été comme en hiver, si celui-ci est doux et ensoleillé.

On doit faire une cuvette autour du tronc et apporter 150 à 180litres d’eau par arbre et par

arrosage, puis jusqu’à 250litres sur un arbre adulte. Les besoins en engrais sont très importants

de Mars à Septembre. Un agrume adulte nécessite 800g d’azote (N), 200g de phosphore (P),

400g de potasse (K) par an. Il faut apporter un engrais complet ayant d’oligo-éléments, N/P/K en

proportions 10/10/20 ou 15/15/15, une fois par mois. Un complément avec du fer et un engrais

organique en fin août est bénéfique [22].

I-2-2-10-Insectes et Maladies :

-Virus de la Tristeza : Ce virus se transmet par les pucerons. Il entraîne le dépérissement

progressif de l’arbre. Il n’ y a aucun traitement curatif efficace [22] [5].

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-Mal sec : Ces sont des champignons qui touchent les racines. Ils sont traités avec un produit à

base de mancozèbe et bénomyl [22] [5].

-Cochenilles brunes, blanches, noires : Elles sucent la sève, ce qui affaiblit l’arbre. Elles sont

traitées avec une huile blanche en fin d’hiver et des produits spécifiques en cours de végétation

[22] [5].

-Mineuse : Ces sont des minuscules chenilles qui creusent sa galerie dans la feuille. Il y a jusqu’à

8 générations de Juillet à Octobre [22] [5] (voir Figure 6).

Figure 6 : Mineuse sur oranger [16]

.

-Pucerons noirs, verts, jaunes : Les revers des feuilles se recroquevillent. Le traitement doit

être effectué rapidement dès l’apparition des insectes qui pullulent très vite [22] [5].

-Teigne : Ces sont des papillons de 10mm qui pondent sur les boutons floraux. La chenille

perfore les fleurs et les fruits. Les fruits tombent en masse sans raison apparente. Il faut un

traitement avec un insecticide polyvalent ou Bacillus thurengiensis. Un piège jaune collant

pendu dans l’arbre permet de surveiller l’apparition des insectes et de traiter en conséquence [22]

[5].

-Mouche du fruit noire, jaune : Il est caractérisé par une apparition d’une tache noire sur le

fruit qui devient immangeable ( Figure 7 et 8) . Le traitement doit être effectué rapidement dès

l’apparition des vols de mouches [22] [5].

Figure 7 : Attaque des

mouches [12]

Figure 8 : Pourriture

des fruits [12]

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Genéralités et présentation de la zone d etude

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-Acariens : Ces sont des minuscules insectes sous les feuilles qui leur donnent un aspect

plombé. Ils sont traités avec un acaricide [22] [5].

-Aleurodes : Maladies dues à des petites mouches blanches ; le traitement avec un insecticide

polyvalent est efficace [22] [5].

-Fumagine : Elle est caractérisée par le champignon noir à la surface des feuilles et des tiges,

suite à une attaque d’insectes qui provoquent des exsudats sucrés. Il faut un traitement à base de

l’oxychlorure de cuivre [22] [5].

-Carences : La chlorose ferrique est due à un excès de calcaire, il faut apporter du fer (Figure 9).

Pour les autres carences, il faut apporter un engrais complet riche en magnésie [22] et [5].

Figure 9 : Carence d'engrais [22]

I-2-2-11-Fruits :

Les fruits des agrumes se composent principalement de l’écorce, des pulpes, et des graines

(Figure 10).

Figure 10 : Coupe transversale du fruit [13]

L’écorce est la principale protection du fruit des agrumes et qui joue un rôle très

important lors de la conservation.

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Genéralités et présentation de la zone d etude

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I-2-2-12-La maturité des fruits :

Les fruits charnus passent par un stade naturel de développement qu’on connaît sous le

nom de mûrissement. Il se produit lorsque le fruit a cessé de croître et qu'il est arrivé précisément

à maturité. A la maturité succède le vieillissement souvent appelé sénescence et la

décomposition du fruit. On peut distinguer deux groupes caractéristiques de fruits, d'après

l'activité respiratoire au cours du mûrissement :

• Fruits ne présentant pas de pic climatérique. Il s'agit des fruits qui ne mûrissent que sur

la plante. Ils sont moins bons s'ils sont cueillis avant d'être complètement mûrs car leur teneur en

sucres et en acide n'augmentera plus. Leur activité respiratoire se ralentit progressivement durant

la croissance et après la récolte. La maturation et le mûrissement sont un processus graduel. Tel

qu’on trouve chez les raisins, les agrumes et les ananas.

• Fruits présentant un pic climatérique. Il s'agit des fruits que l'on peut cueillir à maturité

mais avant que le mûrissement n'ait commencé. Ces fruits peuvent mûrir naturellement ou

artificiellement. Le début du mûrissement s'accompagne d'un accroissement rapide de l'activité

respiratoire appelé «pic climatérique». Après le pic climatérique, la respiration se ralentit au fur

et à mesure du murissement du fruit. Tel qu’on trouve chez les pommes, les bananes [23].

I-2-2-13-Commercialisation des agrumes :

En général, les fruits des agrumes sont vendus à l’état frais ou transformés. La vente à

l’état frais constitue la vente locale et l’exportation.

La commercialisation des agrumes dans le monde est détaillée dans l’annexe 1.

I-2-3-Détermination de la maturité des agrumes :

Selon la NF V 20-104, les agrumes doivent être récoltés lorsqu’ils ont atteint le degré de

maturité optimale à la consommation [2].

Les critères de maturité utilisés habituellement sont les suivants :

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• La teneur en jus, exprimée en pourcentage de la masse (la teneur en jus peut évoluer

légèrement selon les conditions d’entreposage et la durée de conservation). Elle augmente avec

la maturité du fruit, et est mesurée en laboratoire. Si cette teneur est supérieure à 40 %, le fruit

est alors conforme.

• La couleur, tout d’abord, joue un rôle important dans l’évaluation de la qualité. Le fruit

est conforme lorsque la totalité de son épiderme est uniformément colorée en orange. On tolère

parfois une coloration spécifique sur les 2/3 du fruit et le vert filtrant sur le tiers restant pour les

clémentines précoces.

• Flaveur : c’est-à-dire que les fruits possèdent le goût, l’arôme caractéristiques des fruits

mûrs.

• L’indice de maturité : Acidité et Taux de sucres ou rapport :

Résidu sec soluble (ISO 2173)

Acidité exprimée en acide citrique anhydre (ISO/R 750)

est un critère d’appréciation de la qualité organoleptique du fruit. La maturation est

essentiellement marquée par l’accroissement de la teneur en sucre du jus (E) et la diminution de

son acidité (A). Les valeurs conformes du rapport E/A doivent être supérieures ou égales à 7, et

sont mesurées en laboratoire.

Les valeurs à adopter pour ces deux derniers critères dépendent des variétés considérées

et les conditions écologiques. Elles ne doivent être considérées qu’en fonction d’une variété et

pour une zone de culture bien définie. Il faut se référer aux documentations spécialisées qui ont

été établies à ce sujet dans les différentes zones de production.

Les fruits destinés à l’exportation doivent être conformes à ces normes exigées.

I-3-LA RECOLTE :

I-3-1-Phase préparatoire :

La récolte des agrumes est une opération qui ne s’improvise pas mais qui se prépare bien

avant le coup d’envoi de la campagne. Les producteurs et techniciens doivent procéder aux

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RANDRIAMANARIVONTSOA Jeannot Jean Fabrice Page 16

estimations de la production pendante, celles-ci étant complétées par des prévisions de calibrage

et d’observations diverses sur l’état de maturité et sanitaire des fruits. Tous ces éléments sont

d’une importance primordiale pour tracer la stratégie commerciale à suivre, faire ressortir les

tonnages susceptibles d’être exportés et ensuite planifier les récoltes [24].

I-3-2-Moyens logistiques et humains :

Le bon déroulement des récoltes est étroitement lié à la disponibilité d’une infrastructure

logistique adéquate, en bon état de marche, et adoptée aux conditions de l’exploitation. Le

producteur doit procéder à un recensement de son outillage, de son matériel roulant, améliorer

l’état des pistes de circulation et aménager des hangars pour un éventuel stockage. Les besoins

en main-d’ uvre doivent être recensés selon la taille de l’exploitation et son emplacement afin

que les ouvriers puissent être recrutés et opérationnels à la veille du démarrage de la récolte [24].

I-3-3-La récolte proprement dite :

Selon la NF V 20-104, les fruits doivent être récoltés lorsque le degré de maturité

optimale de consommation est atteint. La récolte peut être interrompue momentanément, lorsque

les conditions climatiques (pluie, etc.) exercent une influence défavorable sur la conservation.

Les fruits récoltés au sol sont fréquemment altérés par le Phytophtora ; il n’est pas donc

recommandé de récolter les fruits déjà tombés avant la récolte.

La cueillette des agrumes suppose une main d’ uvre importante et de multiples manipulations.

Si les manipulations sont mal exécutées, des dégâts considérables peuvent s’en suivre, surtout si

ces fruits sont destinés au déverdissage. En effet, toute blessure qui constitue un point de

pénétration pour les champignons parasites va évoluer dans l’atmosphère de la chambre et

entraîner la pourriture de tout le stock de fruits [2].

I-3-4-Matériel de récolte :

L’opération de la récolte nécessite un ensemble d’outils et d’accessoires [24] :

• Les pinces de cueillette : doivent être bien aiguisées pour permettre une coupe nette, sans

lacération du pédoncule.

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RANDRIAMANARIVONTSOA Jeannot Jean Fabrice Page 17

• L’usage des sacs : présente l’inconvénient du ballottage des fruits par les genoux des

cueilleurs. Les fruits fragiles destinés au deverdissage présentent alors des taches d’oléicellose

augmentant les taux d’écarts de triage. Ces sacs sont donc à proscrire pour la cueillette des

petits fruits. Pour la cueillette des oranges, il est recommandé d’utiliser les sacs à fonds

détachables qui assurent un déversement des fruits en douceur dans les caisses.

• Les seaux en plastique : propres et en bon état constituent le meilleur moyen de cueillette.

Remplis à moitié d’eau, ils permettent de réduire les chocs des fruits entre eux et de diluer les

essences libérées par les fruits suite aux manipulations. Cette méthode de cueillette permet

également de travailler par temps de rosée, tôt le matin, sans attendre le ressuyage des fruits car

les huiles libérées sous la pression des doigts sont diluées dans l’eau. Elle a aussi l’avantage de

permettre l’utilisation des fongicides et des 2,4 - D à 5 ppm, indispensable pour la préservation

des calices.

• Les échelles, qui sont indispensables pour la cueillette des parties hautes de l’arbre,

doivent être légères, faciles à déplacer, munies d’un support et d’un crochet pour recevoir le

seau.

• Les caisses de ramassage : doivent être en nombre suffisant, en bon état pour éviter de

blesser les fruits et doivent être désinfectées régulièrement pour réduire les spores et

moisissures. Elles ne doivent jamais être remplies à ras bord afin d’éviter l’écrasement des fruits

lors de leur empilement.

I-3-5-Récolte par temps pluvieux :

Pour la récolte des précoces, coïncidant généralement avec la saison pluvieuse, les

producteurs se risquent parfois à récolter sous la pluie. Dans ce cas, les fruits deviennent vite

turgescents et le moindre choc endommage les cellules oléifères, entraînant l’apparition des

taches d’oléocellose. Par ailleurs, les spores de champignons, projetées par les pluies à partir du

sol, s’installent sur les fruits des jupes des arbres qui évoluent alors vers la pourriture durant tout

le cycle de commercialisation. Il est donc recommandé de ne jamais récolter sous la pluie et

d’observer un temps de ressuyage d’au moins 2 jours après l’arrêt des pluies ainsi que d’observer

un autre temps de ressuyage à la station pour s’assurer de la salubrité des fruits [24].

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I-3-6-Triage et ses écarts :

I-3-6-1-Triage :

Le triage consiste à éliminer toutes les impuretés mélangées avec les fruits et les fruits

impropres à la qualité exigée pour la vente ou écarts de triage [24].

I-3-6-2-Ecarts de triage :

Les causes des écarts de triage sont diverses et variables selon les conditions climatiques

de la campagne, les zones de production et les variétés [24].

a- Causes d’ordre physique :

Elles conditionnent un pourcentage élevé, parfois supérieur à 30 % des écarts. Les multiples

manipulations durant les cueillettes sont généralement à l’origine de ces anomalies.

• Les blessures : elles sont causées par les outils de travail, notamment les pinces de

cueillette mal aiguisées, ou les caisses de ramassage cassées ou trop remplies ; elles sont

également dues aux ongles mal coupés des cueilleurs et aux chocs subis par les fruits lors du

chargement et du transport.

• Le pédoncule : lorsque le pédoncule est long, il peut être source de blessures des fruits

avoisinants ; lorsqu’il est arraché, il peut être à l’origine de la pénétration de moisissures. D’où

l’importance à accorder à la coupe délicate du pédoncule au ras du calice.

• Les taches d oléocellose : un choc ou une blessure sur un fruit provoque la cassure des

glandes oléifères qui libèrent les huiles essentielles qui se répandent sur la surface du fruit. La

partie atteinte s’affaisse légèrement, arrête de se colorer ou brunit. Ce phénomène s’accentue lors

de la manipulation des fruits turgescents (récolte par temps froid et humide, parcelles récemment

irriguées ou ayant reçu des pluies).

• Les marbrures : Cette anomalie se manifeste par des taches mosaïques irrégulières de

dimensions variables sur l’écorce du fruit. Parmi les causes provoquant des marbrures, on peut

citer, notamment, la présence de bois mort sur l’arbre ou les vents violents et poussiéreux qui

provoquent des frottements et des chocs entre les fruits. Pour réduire celles-ci, il est conseillé de

protéger les parcelles par des brise-vents et d’éliminer le bois mort après l’opération de taille

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ainsi que de pousser la recherche pour définir les autres causes encore inconnues de cette

anomalie.

• insolation : les coups de soleil engendrent la momification de l’épiderme sur la surface

ensoleillée. Ce phénomène réduit la teneur en jus du fruit et nuit à sa qualité commerciale.

b- Causes d’ordre phytosanitaire :

Le manque d’observations soutenues au niveau du verger et de traitements phytosanitaires

adéquats peut entraîner l’apparition de ravageurs ou de maladies qui causent des dégâts

considérables sur les arbres et les fruits.

• En ce qui concerne les ravageurs, les cochenilles (avec le pou de Californie), les acariens

(surtout les tétranychus) et la cératite (mouche méditerranéenne) forment le groupe des ennemis

les plus dangereux pour les agrumes. On trouve également les pucerons, les aleurones, la

mineuse, la tordeuse de l’ illet, le ver de l’ombilic, les limaces et les escargots. La maîtrise de

tous ces ravageurs nécessite la connaissance approfondie de leur cycle biologique et les stades

sensibles d’intervention pour leur éradication.

• En ce qui concerne les maladies, celles dues aux champignons sont les plus fréquentes et

se manifestent par des pourritures diverses : on peut citer notamment la pourriture bleue due au

Penicillium italicum et la pourriture verte due au Penicillium digitatum qui se développent sur

les blessures des fruits. Par ailleurs, le Geotrichum candidum, responsable de la pourriture amère

est très répandu dans le sol, infecte les fruits murs ou blessés de la partie basse des arbres. Ces

maladies de post-récolte peuvent engendrer des pertes considérables dans les chambres de

déverdissage, durant le stockage dans les stations de conditionnement et l’entreposage

frigorifique. Elles attaquent les fruits blessés d’où la nécessité de soigner les opérations de

récolte. Une parfaite vigilance du producteur peut éviter l’apparition de ces ravageurs et

maladies, et garantir ainsi une production saine et propre. D’ailleurs, l’attention doit être portée

ici sur les analyses régulières des résidus de pesticides sur les fruits, ce qui doit inciter le

producteur à contrôler ses traitements chimiques et à utiliser, de préférence, la lutte biologique

au niveau de ses vergers.

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c- Causes d’ordre physiologique

Des troubles physiologiques au niveau de l’arbre se traduisent par la formation de fruits

déformés, éclatés, à peau rugueuse, avec de gros ombilic, gaufrés ou boursouflés. On observe la

présence de ces troubles sans percevoir leurs causes et leurs conséquences. Souvent, ces fruits

deviennent très fragiles et ne supportent pas les manipulations. Ils doivent donc être écartés.

I-3-6-3-Stockage avant transport :

Des problèmes de dernière minute, comme les changements de programmation, les

retards de transport ou les encombrements de station, obligent parfois le producteur à stocker les

fruits récoltés proche du champ. Il est recommandé de ne jamais stocker les fruits à l’air libre car

l’exposition solaire provoque leur ramollissement. Ces fruits doivent être mis à l’abri dans des

hangars préalablement chaulés et préparés pour cette opération. Par contre, les fruits destinés au

déverdissage, doivent être acheminés vers les chambres de déverdissage dans les plus brefs

délais [24].

I-3-7-Calibrage :

Le calibrage consiste à regrouper les fruits en lots homogènes suivant le diamètre

équatorial exigé à l’exportation selon les marchés. Même si cette mesure se fait normalement au

niveau de la station, des mesures régulières sont aussi effectuées aux vergers sur des arbres

préalablement choisis, durant tout le cycle de développement du fruit, afin de suivre l’évolution

du calibre. Les données de plusieurs campagnes deviennent une précieuse référence qui aide à

établir les projections de calibre au moment des estimations [24].

I-3-8-Qualité des fruits récoltés :

Les fruits doivent être propres, souples, fermes, sans blessures (blessures d’ongles à la

récolte, piqûres d’insectes, meurtrissures, etc.).Ils ne doivent pas présenter de maladies fongiques

ou de maladies physiologiques apparentes ni meurtrissures de la peau et être munis de leur calice

[24].

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I-3-9-Effets de l'éthylène sur les agrumes récoltés :

Le gaz éthylène, produit par la plupart des tissus végétaux, joue un rôle important dans le

déclenchement du mûrissement des fruits. L’éthylène peut être utilisé commercialement pour

déclencher artificiellement le pic climatérique des fruits. Cela permet de cueillir des fruits verts

tropicaux et de les expédier sur des marchés éloignés où on les fait mûrir sous contrôle.

• La production d'éthylène s'accroît lorsque les fruits sont lésés ou attaqués par des

moisissures. Cela peut déclencher le processus de mûrissement et faire mûrir prématurément, en

cours de transport, les fruits à pic climatérique. Tous les produits doivent être manipulés avec

soin pour éviter les meurtrissures pouvant entraîner la décomposition. On n'entreposera pas le

produits endommagés ou en cours de décomposition.

• Les agrumes cultivés dans les régions tropicales restent verts alors qu'ils sont déjà mûrs

intérieurement sur l'arbre. Leur couleur n'apparaît après la récolte que moyennant d’un «

déverdissage » à l'éthylène (industriel). La concentration du gaz, la température, l'humidité et la

ventilation doivent être soigneusement contrôlées dans les locaux spécialement aménagés. Dans

la plupart des pays tropicaux, la population locale s'accommode volontiers aux agrumes verts

d'aspect, mais parfaitement mûrs à l'intérieur [23].

I-4-PHYSIOLOGIE DES AGRUMES APRES LA RECOLTE

I-4-1-Généralités :

Après la cueillette du fruit frais, les processus vitaux se poursuivent, mais sous une forme

modifiée. Il n’y a plus de plante qui fournit l'eau et les éléments nutritifs, elle doit puiser sur ses

réserves et, lorsque celles-ci sont épuisées, elle subit un processus de vieillissement rapide suivi

de décomposition. Même si le produit n'est pas endommagé ou attaqué par des organismes

nocifs, il deviendra impropre à la consommation à cause de ce pourrissement naturel. Les

principaux processus physiologiques normaux qui conduisent au vieillissement sont la

respiration et la transpiration [3].

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I-4-2-Physiologie des Agrumes :

Après la récolte, les fruits, qui sont des matières vivantes, sont toujours le siège

d’activités physiologiques pouvant modifier et même altérer leurs caractéristiques. Les fruits

récoltés ne reçoivent plus d’apports nutritifs. Ils vont alors se trouver dans des conditions

complètement différentes qu’auparavant depuis la cueillette à la sénescence.

Pendant cette période de survie, chaque fruit, dont l’état physiologique intègre le passé de la

plante, va dépendre du milieu environnant avec lequel il effectue des échanges gazeux dans un

double sens : absorption et dégagement. Les fruits sont le siège de transformation physico-

chimique complexe qui se manifeste par l’absorption d’oxygène, le dégagement de gaz

carbonique, d’éthylène, de vapeur d’eau, de substances volatiles et qui se constate par des

modifications internes d’un certain nombre de composés chimiques (sucres, acidité, pectines

etc.) [3]. Ces échanges sont montrées dans la Figure 11.

Figure 11 : Phénomènes interne et externe que subissent les fruits après récolte [14]

La conservation des agrumes dépend essentiellement de deux catégories distinctes de

tissus : la peau et la pulpe qui se communiquent entre elles par des liaisons vasculaires.

La durée de conservation des agrumes dépendra des facteurs liés à ces deux types de tissus,

c’est-à-dire de la résistance de l’écorce aux attaques microbienne et fongique, de l’absence

de désordres physiologiques et de l’âge physiologique des fruits qui varie en fonction des

facteurs susceptibles de provoquer un vieillissement additionnel.

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Ce qui permet de dire que la composition chimique des agrumes et leur durée de survie

dépendront des facteurs nombreux qui sont :

• le climat : température, pluviosité, et insolation ;

• la nature du sol ;

• l’irrigation ;

• les engrais : un manque de potassium pendant cinq ans a pour effet l’augmentation

de la teneur en sucre soluble, et de la diminution de la teneur en acide ascorbique,

en acide citrique, en cendres et pH. [3],

• la nature du porte-greffe qui a une influence sur la teneur en matière sèche,

• la polyploïdie modifie la composition des agrumes.

I-4-3-Respiration

La respiration est le processus par lequel les plantes absorbent de l'oxygène et rejettent du

gaz carbonique. L’oxygène de l'air décompose les hydrates de carbone de la plante en gaz

carbonique et en eau. Cette réaction produit de l'énergie sous forme de dégagement de chaleur.

La respiration est une réaction fondamentale de tous les végétaux sur pied, et après la récolte.

Chez la plante qui pousse, il s'agit d'un processus qui ne s'interrompt jamais tant que les feuilles

continuent à fabriquer des hydrates de carbone, et qui ne peut être interrompu sans dommage

pour la plante pendant sa croissance ou pour le produit récolté [6].

Les produits frais récoltés ne peuvent plus remplacer les hydrates de carbone ou l'eau. La

respiration utilise alors les réserves d'amidon ou de sucre, et cesse lorsque ces sont épuisées ;

puis viennent ensuite le vieillissement, la mort et la décomposition.

I-4-3-1-Effet de l'air disponible sur la respiration

La respiration exige une bonne aération. L'air contient environ 20 % de l'oxygène

indispensable à la respiration normale du fruit, durant laquelle l'amidon et les sucres sont

transformés en gaz carbonique et en vapeur d'eau. Lorsque l'air se raréfie et que la quantité

d'oxygène libre dans le milieu ambiant descend en dessous de 20 % ou moins, il y a fermentation

et non plus respiration. La fermentation décompose les sucres en alcool et en gaz carbonique, et

l'alcool ainsi produit confère une odeur désagréable au produit et accélère son vieillissement [3].

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I-4-3-2-Intensité respiratoire :

L’intensité respiratoire des agrumes augmente avec la température d’entreposage.

L’intensité respiratoire est mesurée par la quantité en mg de CO2 produit par kg et par heure. Il

est également à noter que la meurtrissure et les manutentions brutales augmentent l’intensité

respiratoire [3].

I-4-3-3-Chaleur de respiration :

Le dégagement de gaz carbonique des agrumes est accompagné d’une production de

chaleur. Il est nécessaire de connaître ce dernier pour établir le bilan thermique de l’installation

frigorifique nécessaire pour le stockage ou le transport réfrigéré [3].

L’oxydation d’une molécule de glucose produit 673 calories, la réaction est la suivante :

C6H12O6 + 6O2 à 6CO2 + 6H2O + 673 calories

Ce qui montre que 673 calories correspondent à la production de 244 grammes de gaz

carbonique d’où le coefficient de 2.55.

I-4-4-Evolution interne des agrumes pendant la conservation :

I-4-4-1-Transpiration ou perte d'eau :

La plupart des produits frais récoltés contiennent entre 65 et 95 pour cent d'eau. L'eau

circule constamment à l'intérieur des végétaux sur pied et absorbée dans le sol sous forme liquide

par les racines. Elle passe dans les tiges et se dégage finalement, sous forme de vapeur d'eau dans

les parties aériennes de la plante : fruit, les feuilles principalement. Le passage de l'eau à travers

les plantes s'appelle «courant de transpiration». Il maintient la teneur élevée en eau de la plante,

et la pression ainsi créée contribue à la soutenir. Une plante privée d'eau se fane et meurt.

La surface de toutes les parties végétales est recouverte d'une couche cireuse ou d'une

écorce de liège qui limite la déperdition d'eau. La perte d'eau naturelle se produit à travers des

pores minuscules qui sont particulièrement nombreux sur les feuilles. Ces pores peuvent s'ouvrir

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ou se fermer selon l'évolution des conditions atmosphériques, ce qui permet à la plante de

contrôler le débit de déperdition d'eau et de maintenir la turgescence des parties végétales.

Les produits frais continuent à perdre de l'eau après la récolte, mais, à la différence de la

plante vivante, ils ne peuvent plus remplacer l'eau en puisant dans le sol et doivent donc utiliser

la totalité de ce qui leur reste après la récolte. Cette perte d'eau des produits frais après la récolte

est un sérieux problème puisqu'elle entraîne une rétraction et une diminution de poids. Ce qui est

un vrai problème pour la conservation d’agrume.

Lorsque le produit récolté a perdu de 5 à 10 pour cent de son poids frais, il commence à

se faner et devient bientôt inutilisable. Pour prolonger la durée de vie utile du produit, il faut

faire en sorte que la déperdition d'eau soit aussi faible que possible.

La donnée primordiale, en matière de déperdition d'eau, est le rapport entre la surface de

la partie végétale et son volume. Plus la surface est grande par rapport au volume, plus

l'évaporation sera rapide [23].

I-4-4-2-Jus, sucres, acidité :

Après la conservation, on constate une augmentation de volume de jus. Ceci est dû par le

fait qu’au moment de la récolte, lorsque les fruits sont turgescents, il est plus difficile d’extraire

le jus. Après un stockage de plusieurs semaines, l’écorce et les parois carpellaires s’amincissent,

le fruit est moins ferme et le jus peut être extrait plus aisément de la pulpe, mais aussi en plus

grande quantité qu’au moment de la récolte. Il y a également la diminution de taux d’acide et

d’amidon et une légère augmentation de taux de sucres [3].

I-5-PANORAMA DES DIFFERENTES TECHNIQUES DE STOCKAGE DES

FRUITS

I-5-1-Conservation à l air ambiant :

Elle consiste à laisser les fruits à l’air libre sur des simples étagères dans un entrepôt et à

les surveiller quotidiennement.

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Cette technique est facile et moins coûteux. Mais les fruits se déshydratent rapidement et

il y a une importante perte de poids si la technique est mal maîtrisée. En plus, la durée de

conservation est courte.

I-5-2-Conservation à la cire :

Cette technique diminue les échanges gazeux avec le milieu extérieur en recouvrantl’écorce par une fine couche de cire.

On fait recouvrir toute la surface de l'agrume d'une mince couche de cire puis de les poser

sur des étagères. Pour enlever la couche de cire, avant la consommation ou avant la vente des

oranges, il suffit de les plonger dans de l'eau chaude pendant quelques secondes.

Cette technique est coûteuse, la durée de conservation est aussi courte. En effet, privées

d'oxygène, les cellules sont asphyxiées et le fruit s’altère rapidement. La réaction de fermentation

s'y produit facilement car les conditions pour assurer la survie des agrumes sont incomplètes.

Mais cette technique est plus employer pour améliorer la brillance, dans ce cas le couche de cire

utilisé est très mince et brosser.

I-5-3-Conservation frigorifique :

Cette méthode permet de conserver convenablement les agrumes. Elle est la méthode de

conservation adoptée par les industriels et acceptée par les normes. Elle a l'inconvénient, par

contre, de nécessiter des installations importantes et coûteuses. Elle n'est pas à la portée des

paysans.

I-5-4-Conservation à l eau :

Elle consiste à doter le fruit d'un long pédoncule qu'on plonge dans de l'eau. Son principal

inconvénient est l’augmentation de perte de poids par déshydratation tandis que la durée de

conservation est courte.

De plus, cette technique demande beaucoup de travail car il faut renouveler de temps en

temps l'eau ; elle nécessite une installation énorme (cuves, étagères, etc. ..).Cette méthode est

donc déconseillée aux paysans.

I-5-5-Conservation dans du sable :

Elle consiste à conserver les agrumes dans du sable humide et d’entretenir l’humidité par

ajout d’eau pour éviter la dessiccation. La durée de conservation est assez longue mais il y a une

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modification de la texture et de la couleur. Cette méthode est facile et à moindre coût mais pas

préconisée par les normes pour l’exportation.

I-5-6-Conservation sous atmosphère modifiée :

Elle consiste à conserver les fruits dans un emballage où on a réduit le taux de l’oxygène et ajout

de CO2. Cette méthode est très efficace mais très coûteux.

I-6-TRANSPORT, CONDITIONNEMENT ET ENTREPOSAGE D AGRUMES

I-6-1-Emballage de transport :

Pour une manutention facile lors du conditionnement, des cartons généreusement

paraffinés, des caisses de bois ou des cageots en plastique rigide sont préférables que les sacs ou

les paniers, puisque ceux-ci n'offrent aucune protection aux produits quand ils sont superposés.

On peut parfois renforcer ou doubler les conteneurs de fabrication locale pour offrir aux produits

une protection supplémentaire. Bien que les cartons paraffinés, les caisses de bois et les cageots

en plastique soient plus chers, ils sont réutilisables et résistent à des humidités élevées qui

règnent souvent dans l'environnement de stockage. Pour obtenir de meilleurs résultats, le

remplissage des conteneurs doit être dosé : ni trop chargé, ni peu rempli. Quand il ne l'est pas

assez, les produits risquent de se heurter les uns contre les autres et d'occasionner des dégâts ; par

contre, s’ils sont trop remplis, les conteneurs provoquent la compression. Des journaux

déchiquetés constituent un rembourrage léger et bon marché pour les conteneurs d'expédition.

Tout au long du système de la manutention, l'emballage peut être à la fois un apport utile

et un obstacle à l'obtention au maximum de qualité et de durée de vie pendant le stockage. Les

emballages doivent être ventilés, mais aussi assez solides pour empêcher l'affaissement. Un

paquet affaissé n'offre que peu ou même pas de protection, le contenu supporte tout le poids de la

charge qui le surmonte. L'emballage est censé protéger le produit en l'immobilisant et en

l'amortissant, mais si les matériaux d'emballages bloquent les ouvertures de ventilation, le

contrôle de la température en souffrira. Les matériaux d'emballage jouent parfois le rôle de

barrière à la vapeur, et, dans ce cas, ils contribuent au maintien d'une humidité relative plus

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élevée dans le paquet. En plus de la protection, l’emballage permet un maniement rapide au

cours de la distribution et peut minimiser les effets d'un maniement peu soigneux.

I-6-2-Traitements des fruits avant l entreposage :

Après un premier triage destiné à éliminer les feuilles et les débris, les fruits sont lavés

avec une eau savonneuse ou contenant un produit détergent. Ils sont rincés, brossés et reçoivent

un traitement antifongique (borax, pentabore, orthophénylphénol, dipényl,) appliqué le plus

rapidement après la récolte.

Lorsque les fruits sont turgescents, il est préférable de procéder à une légère déshydratation après

le lavage et le traitement antifongique : c’est le ressuyage qui a pour but d’assouplir la peau en

vue de la rendre moins vulnérable aux blessures occasionnées par les manutentions. Les

manutentions brutales de fruits turgescents peuvent provoquer l’éclatement des glandes à huiles

essentielles.

I-6-3-Stockage :

En général, les bonnes méthodes de stockage comprennent le contrôle de la température,

le contrôle de l'humidité relative, la circulation de l'air et le maintien d'un espace suffisant entre

les récipients pour une bonne ventilation.

On peut améliorer la gestion de température pendant le stockage en construisant des

bâtiments carrés plutôt que rectangulaires. Les bâtiments rectangulaires ont plus de surface

murale par m² d'espace de stockage, ce qui augmente la conduction de chaleur sur les murs et

rend ces bâtiments plus difficiles à refroidir. On peut aussi améliorer la gestion de la température

en donnant de l'ombre aux bâtiments, en les peignant en blanc ou en argent pour refléter les

rayons du soleil, ou en employant un système d'arroseurs sur le toit d'un bâtiment pour refroidir

par évaporation. L'Organisation pour l'Alimentation et l'Agriculture des Nations Unies (F.A.O.)

recommande l'emploi de béton armé pour la construction de structures de stockage dans les

régions tropicales, avec des murs épais pour une bonne isolation. Les installations situées à

hautes altitudes peuvent être efficaces, puisque la température de l'air diminue quand l'altitude

augmente. Une altitude plus haute peut donc améliorer l'efficacité du refroidissement par

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évaporation, du refroidissement par air nocturne et du refroidissement par radiation. Le stockage

souterrain des agrumes est courant dans le Sud de la Chine [29] [31].

La composition de l'air dans l'environnement de stockage peut être changée par

l'augmentation ou la diminution du taux de ventilation (introduction d'air frais) ou par l'emploi

d'un absorbeur de gaz comme le permanganate de potassium ou de charbon de bois actif. Le

stockage contrôlé ou sous atmosphère modifiée pour de grandes exploitations demande une

technologie et des connaissances de gestion complexe, mais il existe cependant des méthodes

simples pour de petits volumes de produits.

Les installations de stockage doivent être protégées des rongeurs, il faut pour cela que les

abords soient propres et qu'il n'y ait ni ordures ni mauvaises herbes. Des protections contre les

rats peuvent être fabriquées à partir de matériaux simples. L'inspection régulière des produits

stockés et le nettoyage périodique des structures permettront une réduction des pertes en

minimisant les parasites et en décourageant la propagation des maladies. Lors de l'inspection des

produits entreposés il faut enlever tous les produits pourris ou infectés. Les récipients

réutilisables et les sacs doivent être désinfectés dans de l'eau chlorée ou de l'eau bouillante avant

d'être réutiliser [2] [29].

I-6-3-1-Les principaux paramètres d une salle de stockage :

Les paramètres essentiels d’une chambre de stockage sont : la température, l’humidité

relative, la vitesse de circulation de l’air.

Il existe des températures, d’humidité relative recommandées et des durées approximatives de

transit de conservation pour les fruits. Chaque produit stocké a ses paramètres de stockage

approprié.

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I-6-3-2-Les différents facteurs influençant la durée de stockage

Les principaux facteurs qui influencent la durée de stockage sont :

• Effet de l'humidité relative de l'air sur la déperdition d'eau ;

• Effet du mouvement de l'air sur la déperdition d'eau ;

• Effet du gaz carbonique sur la respiration ;

• Effet de la composition de l’atmosphère.

I-6-3-2-1-EFFET DE L'HUMIDITE RELATIVE DE L'AIR SUR LA DEPERDITION D'EAU

Il existe à l'intérieur de toutes les plantes des espaces d'air qui permettent à l'eau et aux

gaz de circuler dans les deux sens dans toutes leurs parties. L'air de ces espaces contient de la

vapeur d'eau qui combine l'eau du courant de transpiration et celle que produit la respiration. La

vapeur d'eau contenue dans la plante crée une pression qui la fait passer à travers les pores situés

à la surface de la plante. Le taux de déperdition d'eau des parties végétales dépend de la

différence de pression entre la vapeur d'eau contenue à l'intérieur de la plante et la vapeur d'eau

de l'air ambiant. Pour que les produits frais perdent le moins d'eau possible, il faut les conserver

en atmosphère humide.

I-6-3-2-2-EFFET DU MOUVEMENT DE L'AIR SUR LA DEPERDITION D'EAU

Plus le déplacement de l'air ambiant sur les produits frais est rapide, plus l'évaporation

l'est aussi. Il est indispensable que l'air circule à travers les produits pour éliminer la chaleur

dégagée par la respiration, mais le mouvement de l'air doit être aussi lent que possible. Des

emballages bien conçus et un empilement approprié des caisses et des cartons permettront de

mieux maîtriser la circulation d'air.

I-6-3-2-3-EFFET DU GAZ CARBONIQUE SUR LA RESPIRATION

Une mauvaise ventilation du produit par appauvrissement de l'air entraîne également

l'accumulation de gaz carbonique autour du produit. Lorsque la concentration de ce gaz atteint 1

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à 5 pour cent dans l'atmosphère, le produit s'abîme rapidement : dégagement de mauvaises

odeurs, dissociation des tissus végétaux, arrêt du mûrissement et autres dégradations

physiologiques. On voit donc qu'une bonne ventilation du produit est essentielle.

I-6-3-2-4-EFFET DE LA COMPOSITION DE L ATMOSPHERE :

Les agrumes possèdent une forte capacité de fermentation dans des atmosphères

appauvries en oxygène. Par contre, pour une atmosphère riche en oxygène, il y a une

augmentation de l’intensité respiratoire.

I-7-LES ACCIDENTS DE LA CONSERVATION

Les accidents d’entreposage des agrumes sont nombreux [3] :

• Le gel : est provoqué par une exposition des fruits à une température inférieure à celle de

la congélation .C’est un accident qui ne doit pas se produire avec une installation frigorifique en

bon état et bien conduite.

• Perte de saveur : se produit à la suite d’un entreposage prolongé.

• Altérations physiologiques : sont dues à une température d’entreposage trop basse. Dans

ce cas, on peut constater les troubles suivants :

-Apparition de taches brunes sur la peau (c’est l’échaudure qui semble être dues à

deux facteurs : une température trop basse et une ventilation défectueuse) ;

-Apparition de taches de couleur brun clair qui peuvent devenir coalescentes.

• Oléocelose : cette maladie se manifeste sous forme de taches brunes, et est provoquée par

la rupture des glandes qui secrètent l’huile essentielle. Cette rupture provient souvent d’une

manutention brutale.

• Maladies cryptogamiques : ces maladies sont dues à des infections par des champignons à

la suite de blessures accidentelles (coup d’ongle à la récolte, blessure de manutention) ou des

infections à la base du pédoncule. Elles provoquent des pourritures qui apparaissent et qui se

développent pendant l’entreposage.

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Genéralités et présentation de la zone d etude

RANDRIAMANARIVONTSOA Jeannot Jean Fabrice Page 32

Les plus importantes sont :

Ø Moisissure bleue due au Penicillium italicum,

Ø Moisissure verte due au Penicillium digitatum,

Ø Pourriture pédonculaire due à Diaporthe citri et Diplodia natalensis

Ø Anthracnose due à Colletotrichum gloeosporioides,

Ø Pourriture brune due à Phytophthora citrophthora,

Ø Pourriture noire due à Alternaria citri.

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Genéralités et présentation de la zone d etude

RANDRIAMANARIVONTSOA Jeannot Jean Fabrice Page 33

Conclusion partielle 1 :

Les agrumes sont originaires du Sud-Est Asiatique mais les échanges commerciaux sont à

l’origine de ses diffusions dans le monde entier. Des milliers d’espèces différentes sont

aujourd’hui cultivées. Leur classification botanique devient complexe et difficile à faire par la

méconnaissance de l’origine exacte.

A Antananarivo, le principal producteur d’agrumes est la région d’Ambohijafy. Les

variétés cultivées sont l’orange, et la greffe d Ambohijafy. Les fruits de cette dernière ont un goût

très sucré avec une peau colorée en orange et très tendre, facilement épluchée, ils présentent un

arôme très agréable. La production des agrumes est la principale source de revenu des paysans

de ce Fonkotany. Actuellement les associations des agrumiculteurs à Ambohijafy veulent étendre

leurs marchés et pensent à exporter leurs produits pour mieux valoriser leurs agrumes.

Pour pouvoir exporter la greffe d’Ambohijafy, plusieurs normes doivent être suivies dès

la culture des jeunes plants, pendant les entretiens, jusqu'à la récolte. Les pays importateurs

d’agrumes exigent des fruits de qualité et de quantité régulière. Des études doivent être faites sur

les formations nécessaires pour les paysans, sur l’organisation et sur la mise en place d’une unité

de conditionnement et de conservation.

La deuxième partie de ce mémoire va développer les matériels et méthodes à cet effet.

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Matériels et méthodes

RANDRIAMANARIVONTSOA Jeannot Jean Fabrice Page 34

II-MATERIELS ET METHODES :

II-1-MATERIELS

II-1-1-Chambre de stockage :

Nos expériences sur la conservation à l’air ambiant ont été effectuées dans un local en dur de 6m

*6m*6m situé environ à 50m de l’ESSA. Ce local a été choisi pour diverses raisons :

• Le local se trouve non loin du laboratoire d’analyse des échantillons ;

• Ce local est en dur et il est moins sensible aux variations de température externe.

La conservation sous réfrigération a été effectuée à côté de cette précédente chambre mais dans

un réfrigérateur de maison de marque SHARP à deux compartiments avec une température

réglable de 0 à 10°C.

II-1-2-Matériels pour la mesure des paramètres de stockage :

Température et hygrométrie :

On a utilisé un Thermo -hygromètre multicanal sans câble avec indicateur de tendance

de température et d’humidité, modèle EMR812HGN OREGON SCIENTIFIC. C’est un

appareil électronique à affichage LCD de grande taille en 2 lignes, facile à lire, composé d’un

appareil principal et un senseur thermo-hygrométrique à distance qui transmet l’information sous

l’onde radio de 433MHz toutes les 5 secondes dans une portée de 300m à l’unité principale (voir

Figure 12).

On a également utilisé un thermomètre mural simple pour faire la comparaison.

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Matériels et méthodes

RANDRIAMANARIVONTSOA Jeannot Jean Fabrice Page 35

Figure 12: Thermo-hygromètre (cliché auteur 23/06/07)

II-1-3-Matériels pour la mesure de la perte de poids :

Balance de précision :

Les variations de poids sont mesurées régulièrement avec une balance électronique de précision.

II-1-4-Les degrés de la maturité des fruits :

a) Réfractomètre :

On a utilisé deux types de réfractomètre, le premier est un réfractomètre portable de

marque Fisher Scientific pour les mesures sur terrain (annexe 4), le second est un réfractomètre

du type Abbe pour les mesures en laboratoire.

La technique de mesure de degré Brix à partir d’un réfractomètre est détaillée en Annexe 3.

Il est nécessaire de corriger les résultats obtenus en fonction de la température mesurée (voir

annexe 5).

b) pH-mètre :

On a utilisé un pH-mètre électronique à lecture facile.

c) Appareils de titration d’acide :

Ces sont des matériels courant de laboratoire : homogénéisateur électro-magnétique,

pipette à trait 25ml, fiole conique, fiole jaugée à trait 250ml, balance électronique.

La technique de mesure de l’acidité est détaillée en annexe 2.

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Matériels et méthodes

RANDRIAMANARIVONTSOA Jeannot Jean Fabrice Page 36

d) Presse agrume :

Le jus doit être totalement extrait du fruit ; le moyen plus efficace est l’utilisation de la

presse agrume.

II-1-5-Matériels pour l analyse de l eau :

• Echantillons :

Trois sources d’eau ont été prélevées (étang, puits, source naturelle). Des flacons stériles sont

utilisés pour le prélèvement.

• Analyse :

Les analyses de l’eau ont été effectuées au sein du laboratoire JIRAMA MANDROSEZA.

Les matériels utilisés sont de courantes verreries de laboratoire.

Pour l’analyse de turbidité, on a utilisée du turbidimètre et de la solution étalon.

Pour la mesure de pH, les matériels utilisés sont : comparateur standard, cuvettes graduées A et

B, plaquette étalon.

Le dosage des matières organiques est réalisé avec de la burette, bécher, fiole jaugée, solution

saturée de NaHCO3, KMnO4 N/80, H2SO4 .

Pour le dosage du fer total, on utilise de comparateur standard, cuvettes graduées A/B, plaquettes

« FER 0.06 à 1mg/l » et « 0.3 à 5 mg/l ».Les réactifs utilisés sont l’hydrosulfite de sodium,

diméthylglyoxime, ammoniaque 10%. Et enfin, les réactifs utilisés pour le dosage des nitrates

sont : solution de salicylate de sodium à 0.5%, acide sulfurique concentré, solution d’hydroxyde

de sodium et de tartrate double de potassium et de sodium.

II-1-6-Matériels pour l analyse sensorielle :

Les analyses sensorielles ont été effectuées au sein du Laboratoire de l’analyse

sensorielle du Département de Recherche Technologique FOFIFA Ambatobe. Le laboratoire

comporte une salle de préparation des échantillons, salle de formation, salle d’analyse

sensorielle ; cette dernière comporte 10 box individuels bien séparés et équipés.

Les sujets :

Ces sont des sujets formés en analyse sensorielle ; ils sont composés d’étudiants en 5eme

année (promotion ILO) et en 6ème année (promotion FANASINA) du département IAA ESSA.

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Matériels et méthodes

RANDRIAMANARIVONTSOA Jeannot Jean Fabrice Page 37

II-2-METHODES :

Le schéma méthodologique résumant les démarches de notre recherche est présenté ci-après :

CONTRIBUTION A L ETUDE DE L AMELIORATION DE LA CONSERVATION POST RECOLTEDES AGRUMES EN VUE DE L EXPORTATION (CAS D AMBOHIJAFY)

Caractérisation de la filière

agrumes à Madagascar et

dans le monde

Synthétiser les

informations sur la qualité

et normes des agrumes

Définir la qualité d’agrumes à produire

Définir les paramètres importants à la conservation

Recenser les modes de

conservation actuels

VERIFICATION PAR L’EXPERIMENTATION :

-Typologie des différents stades de maturité ;

- Détermination de degrés de maturité et de période de récolte ;

- Analyses sensorielles : descriptive et hédonique ;

- Détermination de la durée de conservation optimale en fonction de température et maturité ;

-Analyse de l’eau et détermination de mode de traitements .

ANALYSES ET INTERPRETATIONS DE RESULTATS

RECOMANDATIONS ET SUGGESTIONS SUR LA

CONSERVATION D’AGRUMES POUR LE CAS D’AMBOHIJAFY

REDACTION ET PUBLICATION DE MEMOIRE

REVUE BIBLIOGRAPHIQUE ET ENQUETTE

Définir les techniques adéquates à la conservation

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Matériels et méthodes

RANDRIAMANARIVONTSOA Jeannot Jean Fabrice Page 38

Pour la structure de notre publication, on a adopté le format IMRAD (Introduction,

Méthodes, Résultats et Discussions).

II-2-1-Documentation et bibliographie :

Des normes concernant stockage et stockage des fruits sont consultées au BNM, à l’IPM,

à la bibliothèque de l’ESSA, CTHA, etc.

II-2-2-Définir la qualité d agrumes à produire :

Après avoir consulté les différentes normes pour l’exportation des agrumes, on doit fixer

la qualité à produire.

II-2-3-Détermination des techniques de conservation adéquates :

Après avoir recensé toutes les méthodes de conservation, on doit déduire la méthode

adéquate pour les paysans d’Ambohijafy en tenant compte des normes et de faisabilité technico-

économique.

II-2-4-Classement par degrés de maturité :

Il faut également classifier les échantillons de Greffe d Ambohijafy suivant leur degré de

maturité pour faciliter les mesures physico-chimiques homogènes et de voir l’impact de la

maturité sur la durée de la conservation.

II-2-5-Détermination de la période de maturation et récolte :

Pour la détermination de la période de maturation et de récolte, on a commencé par des

observations périodiques sur terrain et des entretiens avec des paysans. Des prélèvements

périodiques des échantillons sont nécessaires pour les mesures physico-chimiques en laboratoire.

Les données sont ensuite traitées à l’ordinateur pour voir la période optimale de récolte.

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Matériels et méthodes

RANDRIAMANARIVONTSOA Jeannot Jean Fabrice Page 39

II-2-6-Optimisation des paramètres de stockage :

Pour l’optimisation des paramètres de stockage, des observations des paramètres

défavorables au stockage ont été nécessaires. Il y a deux paramètres essentiels : celui de la

chambre de stockage (température, hygrométrie, aération, etc.) et celui du fruit à conserver.

En outre, l’influence du degré de maturité sur la conservation des différentes classes trouvées (A,

B, C, D, E) a été étudiée.

II-2-7-Mesure de perte de poids :

Les pertes de poids journalières des échantillons conservés sont mesurées puis traitées

statistiquement. Le résultat nous permet de prévoir la perte pour la conservation en grande

quantité.

II-2-8-Analyse de l eau de traitement et de lavage :

L’eau constitue l’une des matières premières la plus utilisée dans les industries agricoles

et alimentaires. Pour que les traitements des agrumes soient effectués dans la norme, il faut

analyser l’eau de traitement. Les différentes sources d’eau susceptible d’être utilisées pour le

traitement sont : l’eau de source (Adoharano), l’eau de puits, et enfin eau de l’étang d’arrosage

sur les vergers. Après l’analyse de ces échantillons, on a proposé des méthodes de traitements

pour chaque échantillon.

Les modes opératoires sur l’analyse physico-chimique de l’eau sont détaillés dans

l’annexe 14.

II-2-9-Tests organoleptiques et analyse physico-chimiques des agrumes :

Des analyses sensorielles ont été faites pour connaître les caractéristiques organoleptiques

et l’homogénéité de la maturité des agrumes.

Parfois les agrumes cultivés dans les régions tropicales restent verts alors qu'ils sont déjà mûrs

intérieurement sur l'arbre. Pour déterminer la maturité des agrumes, on a procédé à l’analyse

physico-chimique, mais il est également nécessaire de réaliser des tests organoleptiques pour

faire une comparaison.

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Matériels et méthodes

RANDRIAMANARIVONTSOA Jeannot Jean Fabrice Page 40

Cette analyse sensorielle comporte des épreuves descriptives et hédoniques pour les

différents stades de maturation.

Epreuves descriptives : Les 3 échantillons sont présentés successivement aux

dégustateurs. Ces derniers ont rempli les fiches respectives des échantillons suivant l’intensité

des grandeurs sensorielles simples perçues.

Epreuves hédoniques : Pour ce cas, les 4 échantillons sont épluchés et codifiés et les

sujets les classent suivant leurs préférences.

II-2-10-Méthodes et analyse des résultats :

Les résultats bruts d’analyse ont été saisis sur le tableur Excel. Ensuite ces données ont

été transférées sur le logiciel XLSTAT 06 pour faire le traitement statistique.

Analyse descriptive et analyse de la variance :

Les variables utilisées sont :

• Analyse sensorielle : valeur obtenue lors des épreuves descriptives sur la couleur, goût acide,

goût sucré, fermeté, taux de jus, odeur/arome.

• Analyse physico-chimique : brix ou extrait sec soluble (E), acidité (A) et le rapport E/A.

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Matériels et méthodes

RANDRIAMANARIVONTSOA Jeannot Jean Fabrice Page 41

II-3-LIMITE DE L ETUDE :

Pendant le déroulement de notre étude, même si la méthodologie à suivre était déjà claire,

on a rencontré quelques difficultés.

D’abord, la destination exacte de notre produit n’est pas encore connue. Or chaque pays

importateur des fruits possède sa propre réglementation sur l’introduction des produits dans son

territoire. La qualité ainsi que le traitement des fruits importés sont alors différents d’un pays à

un autre. Alors, afin de pouvoir avancer, on a choisi seulement la norme CEE comme référence.

Ensuite, les méthodes de conservation des agrumes possibles sont plus nombreuses, il est

vraiment difficile d’effectuer le choix de méthodes à préconiser pour les paysans d’Ambohijafy.

On a alors éliminé les autres méthodes qui ne sont pas préconisées par les normes et ne sont pas

non plus à la portée des paysans d’Ambohijafy.

Ensuite, pour les agrumes, on voulait effectuer l’étude de deux variétés existantes (grefy

d’Ambohijafy et orange) mais pendant la période de notre étude, seul la greffe d’Ambohijafy

était en période de mûrissement.

Et enfin, pour la conservation, les produits antifongiques alimentaires utilisés pour le

traitement des agrumes ne sont pas encore disponibles à Madagascar, il faut les importer. C’est

ainsi qu’on n’a pas pu effectuer la comparaison entre les agrumes conservés directement et les

agrumes traités avec un antifongique avant d’être conservés.

Pour notre cas, l’idéal c’est de construire une chambre froide et de salle de stockage à

Ambohijafy et faire les suivis nécessaires. Pourtant, notre moyen financier n’est pas suffisant

pour cette construction. Pendant le stockage, les matériels de mesure sont très coûteux. On est

alors obligé de les prêter et la durée de leur utilisation est encore limitée.

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Matériels et méthodes

RANDRIAMANARIVONTSOA Jeannot Jean Fabrice Page 42

Conclusion partielle 2 :

Après avoir consulté plusieurs documents et après l’entretien avec des spécialistes, on a

déduit que l’amélioration de la conservation post-récolte des agrumes destinés à l’exportation

nécessite des études de chaque étape de la filière. Mais pour généraliser, il faut d’abord effectuer

l’étude approfondie de l’état de fruits à exporter : la maturité, les maladies, le goût. Ensuite, il

faut étudier les paramètres liés à la conservation telle que le magasin de stockage et l’emballage

des fruits et enfin mettre en place une unité de traitement et de conditionnement.

Pour déterminer la période de récolte de grefy d Ambohijafy, on a effectué des mesures

sur l’indice de maturité (analyses physico-chimiques sur le taux de sucres et d’acide) pour

certains échantillons. Des analyses sensorielles et des mesures de perte de poids sont également

faites.

On a étudié l’influence de quelques paramètres sur la durée de conservation. Ces

paramètres sont : le degré de maturité et la température de stockage. L’évolution des maladies

des fruits pendant le stockage est également décelé.

Pour assurer l’efficacité de l’unité de traitement et d’emballage, les eaux de traitement

sont analysées.

Les résultats obtenus sont énoncés dans la troisième partie de ce travail.

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Résultat, interprétation et discussion

RANDRIAMANARIVONTSOA Jeannot Jean Fabrice Page 43

III-RESULTATS, INTERPRETATIONS ET

DISCUSSIONS :

III-1-TYPOLOGIE

On a identifié deux variétés d’agrumes cultivées dans le bassin d’Ambohijafy :

-La fameuse Greffe d Ambohijafy appelée également Japonica ou mandarine japonaise ;

- L’orange.

Notre étude concerne uniquement la Greffe d Ambohijafy pour diverses raisons :

-Cette variété est la plus cultivée à Ambohijafy et fortement demandée sur le marché ;

- Pendant notre période de descente sur terrain, elle est en parfait état de maturité.

III-2-DETERMINATION DE LA QUALITE D AGRUMES A PRODUIRE :

Afin d’éviter la non-conformité des produits exportés, le premier objectif de notre étude

vise à déterminer la qualité des agrumes à produire. Après avoir consulté les différentes normes,

on a établi les résultats suivants :

Selon le REGLEMENT CEE N° 1799/2001 (JOCE du 14.09.01) [25] sur les agrumes destinés

à l’exportation et de consommation à l’état frais, les caractéristiques à respectées pour chaque

catégories sont (voir le détail dans l’annexe 15 :

Sains (ni pourriture et altérations les rendant impropres à la consommation)

Exempts de dommages dus aux basses températures et au gel

Propres (pratiquement exempts de matières étrangères visibles)

Pratiquement exempts de parasites et leurs attaques

Exempts d'humidité extérieure anormale

Exempts d'odeur et/ou saveur étrangère

Maturité permettant de supporter le transport et conforme aux exigences commerciales

Coloration variétale normale

Diverdissage autorisé

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Résultat, interprétation et discussion

RANDRIAMANARIVONTSOA Jeannot Jean Fabrice Page 44

Exempts de début de dessèchement interne et de blessure et meurtrissure cicatrisées

étendues

III-3-DETERMINATION DES METHODES DE CONSERVATION ADEQUATE :

La mise au point des techniques de conservation des agrumes est très délicate, on a

procédé à une méthode d’élimination. En tenant compte des normes pour l’exportation des

agrumes et la faisabilité technico-économique au niveau des paysans, on élimine les méthodes de

conservation non adéquate.

Après avoir confronté les différentes normes et les différentes méthodes de conservation

des agrumes, on a retenu 2 types de conservation : la conservation à l’air ambiant et la

conservation sous réfrigération (voir Tableau2).

Tableau 2 : Détermination de méthode de conservation (source auteur)

Méthodes de conservation

ObservationsFaisabilité

économique pour

les paysans

Préconiser par les normes

AFNOR, ISO, CEE Autres raisons Décision

Conservation à l’air ambiant dans

une chambre oui oui à retenir

Conservation à la cire :

oui oui

Il y a un risque

de

fermentation* à éliminer

Conservation en chambre froide : oui oui à retenir

Conservation à l’eau : oui non à éliminer

Conservation dans du sable : oui non à éliminer

Conservation sous atmosphère

modifiée : non non à éliminer

* : La conservation de Greffe d’Ambohijafy à la cire entraîne un risque de fermentation et

prolifération de maladies si le cirage est mal exécuté. La fermentation est due au fait que le fruit

est totalement asphyxié en oxygène. Les champignons peuvent se développer à l’intérieur de la

mince couche de cire et sur la peau.

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Résultat, interprétation et discussion

RANDRIAMANARIVONTSOA Jeannot Jean Fabrice Page 45

Pendant notre essai, on a constaté qu’il est difficile d’avoir une minuscule couche de cire

sur la peau, car elle se refroidit rapidement et la couche devient hétérogène ou irrégulière. La

fermentation et l’attaque de microorganisme surviennent rapidement (voir Figure 13).

Figure 13: Inconvénient de la conservation à la cire (cliché auteur 20/06/07)

Seules les conservations en chambre froide et en chambre de stockage (à l’air ambiant)

sont adéquates pour le cas des paysans d’Ambohijafy.

III-4-PARAMETRES IMPORTANTS POUR LES METHODES ADOPTEES :

Pour la réussite des stockages en chambre des agrumes, il y a des normes à respecter

concernant les paramètres suivants : hygrométrie, température, vitesse de l’air.

Selon la norme ISO3631-1978 [4], l’humidité relative doit être maintenue entre 85 et 90%

pendant l’entreposage. Pour la circulation de l’air, un coefficient de brassage de 25 à 50 est

recommandé pendant l’entreposage. Le renouvellement de l’air frais doit être effectué en continu

à un taux de renouvellement de une à deux fois par heure en fonction de la température

d’entreposage de façon à éviter l’accumulation de dioxyde de carbone (de l’ordre de 0.2 à 1 %).

On sait que la température est le paramètre principal de la conservation des fruits. D’ après

PRALORAN [3], pour un entreposage à l’air, sans réfrigération, la température ne doit pas

dépasser de 18°C dans un local aéré et on estime environ 8 semaines de conservation. Pour

déterminer la durée maximale et minimale de conservation pour le cas de la Greffe

Ambohijafy, deux températures ont été choisies pour les expériences (voir Tableau 3) :

Tableau 3: Température de conservation

Air ambiant RéfrigéréTempérature 16 à 18 °C 4 à 6°C

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Résultat, interprétation et discussion

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III-5-DETERMINATION DE LA PERIODE DE MATURATION ET DE

RECOLTE :

III-5-1-Observation sur terrain et entretien avec les paysans :

Notre descente sur terrain pour le suivi de la maturité de Greffe d Ambohijafy a débuté le

mois de Mai, à ce moment les fruits précoces ont commencé légèrement à avoir les goûts et

couleur acceptables pour la récolte. Pendant cette période, la qualité et la quantité de fruits

acceptables pour la vente ne sont pas encore suffisante. D’après les paysans, le mois de Mai ne

sont pas encore favorable pour la récolte. C’est vers la moitié de mois de Juin que la récolte doit

commencer. Les vergers plus proches de la nappe phréatique sont précoces que ceux sur les

collines.

III-5-2-Classement suivant le degré de maturité

III-5-2-1-Objectifs :

Il est difficile et impossible d’effectuer les mesures des paramètres physico-chimiques et

la conservation sur des échantillons hétérogènes ; c'est-à-dire avec un degré de maturité

différente, chaque stade de maturité possède ses propres caractéristiques. De plus, on a constaté

que pendant l’essai de conservation, la résistance aux altérations mécaniques et physiologiques

(facteurs des altérations) est différente pour chaque stade de maturité. Selon PRANLORAN [3],

la durée de conservation dépend aussi du degré de maturité.

Le classement nous permet alors d’avoir des échantillons homogènes, faciles à mesurer et à

contrôler.

III-5-2-2-Principes de classement :

Notre classement est obtenu à partir de l’analyse statistique des données récoltées sur les

fruits analysés. Le logiciel de traitement est le XLSTAT 06.

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Résultat, interprétation et discussion

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Les données utilisées sont : la couleur, le degré de maturité E/A.

Premièrement, il faut faire la nuée dynamique pour voir l’existence des classes. Ensuite

on passe à l’Analyse Factorielle Discriminante qui consiste à optimiser la classification.

Résultats :

D’après les résultats, 5 classes ont été identifiées, mais la cinquième classe est assez négligeable.

Donc on peut conclure qu’il n’y a que 4 classes seulement et l’étude est basée sur ces classes,

surtout pendant la conservation (voir Tableau 4).

Tableau 4: Matrice de confusion

vers 1 vers 2 vers 3 vers 4 vers 5 Somme

de 1 75 0 0 0 0 75

33,33% 0,00% 0,00% 0,00% 0,00% 33,33%

de 2 0 60 0 0 0 60

0,00% 26,67% 0,00% 0,00% 0,00% 26,67%

de 3 0 0 53 0 0 53

0,00% 0,00% 23,56% 0,00% 0,00% 23,56%

de 4 0 0 0 33 0 33

0,00% 0,00% 0,00% 14,67% 0,00% 14,67%

de 5 0 0 0 0 4 4

0,00% 0,00% 0,00% 0,00% 1,78% 1,78%

Somme 75 60 53 33 4 225

33,33% 26,67% 23,56% 14,67% 1,78% 100,00%

Taux d'erreur apparent (taux de resubstitution sur les données d'apprentissage) : 0,00 %

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Résultat, interprétation et discussion

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La représentation graphique spatiale montre clairement les 5 différentes classes (voir Figure 14)

Figure 14 : Représentation spatiale de différentes classes

Les caractéristiques visuelles émergent bien nettement les 5 classes identifiées (voir Figure 15,

Tableau 5)

Tableau 5: Caractéristiques des classes

GROUPES CLASSES POURCENTAGE CARACTERISTIQUES VISUELLES

1 C 33,33% Echantillons assez mûrs

2 D 26,67% Echantillons assez mûrs

3 A 23,56% Echantillons très mûrs

4 B 14,67% Echantillons mûrs

5 E 1,78% Echantillons encore verts

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Résultat, interprétation et discussion

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Figure 15: Les différentes classes (cliché auteur 09/07/07)

III-5-3-Mesure de l acidité et taux de sucre par classe :

a) Détermination de la variation de l’acidité et de taux de sucre (des mois de Juin, Juillet,

Août)

Une légère diminution de l’acidité et une augmentation de taux de sucre sont constatées

du mois de Juin au mois d’Août.

Figure 16 : Détermination du début de période de récolte (source auteur)

En faisant le calcul de l’indice de maturité E/A moyen par mois, on constate que vers le

mois de Juillet, la valeur est proche de 7 (voir Figure 16). C'est-à-dire en parfaite maturité.

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Résultat, interprétation et discussion

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b) Mesure de la variation de taux de sucre et d’acide pour chaque classe (mois de Juin,

Juillet, Août) :

Pour les 5 classes, les taux de sucre (E) et d’acidité (A) ont été mesurés périodiquement.

On a constaté qu’il y a des variations de goût des greffes d’Ambohijafy durant ces mois, les

fruits deviennent encore plus sucrés en Août qu’en Juin (voir Figure 17 et Figure 18).

Acidité(A) :

Figure 17: Courbe de variation de l'acidité (source auteur)

Le taux d’acide diminue pour les cinqs classes.On y voit également que la classe E est

très acide .

Pour le taux de sucre, on observe une augmentation pendant le mois de Juin , Juillet et

Août pour chaque classe (voir Figure 18).

Taux de sucres :

Figure 18: Courbe de variation de taux de sucre (source auteur)

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Résultat, interprétation et discussion

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c) Calcul de l’indice de maturité : Acidité et Taux de sucre/ou rapport :

Résidus secs solubles (ISO 2173)

Acidité exprimée en acide citrique anhydre (ISO/R 750)

Calcul de E/A avec les valeurs moyennes par classe :

Les valeurs moyennes de residu sec soluble et de l’acidité sont converties suivant les

normes (ISO 2173)et (ISO/R 750),et on obtient les valeurs suivantes (voir Tableau 6) :

Tableau 6: Valeur moyenne de taux d'acide et taux de sucre

Classes Juin Juillet Août

Résidus secs

solubles

A 11,31 13,86 15,06

B 10,95 12,98 13,84

C 10 11,46 11,84

D 8,97 8,89 10,09

E 7,12 7,53 7,72

Acidité

A 1,56 1,52 1,36

B 1,9 1,84 1,71

C 1,87 1,71 1,71

D 1,96 1,83 2,09

E 3,14 3,18 3,28

Le calcul de l’indice de maturité nous donne les résultats suivants (voir tableau 7):

Tableau 7: Résultats de calcul d'indice de maturité E/A

Indice de maturité Classes JUIN JUILLET AOUT

A 7,25 9,11 8,8B 5,76 7,05 8,38C 5,34 6,7 6,01D 4,19 4,42 3,29E 2,06 2,32 2,52

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Résultat, interprétation et discussion

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Pour que le fruit soit mûr, il faut que E/A soit supérieur ou égal à 7. On constate que les

classes A et B seulement sont mûrs.

La qualité de fruits mûrs sur l’arbre peut être estimé à partir de ces résultats.

III-7-ANALYSES SENSORIELLES :

Objectif :

L’objectif est de déterminer les caractéristiques organoleptiques de chaque classe.

Des analyses sont faites sur les classes A, B, C, D. Il n’est pas nécessaire d’effectuer l’analyse

pour la classe E parce qu’il ne représente qu’une faible proportion pendant la période de récolte

et il n’est pas très conservable car leur couleur n’est pas conforme à la norme et ne change pas

pendant la conservation.

III-7-1-Epreuves descriptives :

Les sujets doivent évaluer les descripteurs perçus sur une échelle numérotée de 1 à 5. La

signification de chaque numéro est mentionnée ci-dessous.

La signification de chaque valeur correspondant aux différents descripteurs perçus se résume sur

le tableau 8 :

Tableau 8: Les différents descripteurs utilisés lors de l'analyse sensorielle

1 2 3 4 5

Couleur verte vert-jaune jaune jaune-orange orange

Goût acide plus acide acide acidulé peu fade fade

Goût sucré insuffisant assez bien bien satisfaisant excellent

Fermeté très ferme ferme assez ferme peu molle molle

Taux jus très sec moins de jus normal assez juteux très juteux

Odeur et arôme pas peu assez normal trop

Ex :

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Résultat, interprétation et discussion

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Après avoir effectué la moyenne, on obtient les résultats suivants (voir Tableau 9,10,11,12):

Tableau 9: Classe A (valeur moyenne et interprétation)

CLASSE A COULEUR GOUT ACIDE GOÛT SUCRE FERMETE TAUX JUS

ODEUR/ARÔ

ME

Moyenne : 5 3 5 4 5 4

Interprétation : orange acidulé excellent peu molle très juteux normal

Tableau 10: Classe B (valeur moyenne et interprétation)

CLASSE B COULEUR

GOÛT

ACIDE GOUT SUCRE FERMETE TAUX JUS

ODEUR/ARO

ME

Moyenne : 4.67 2.83 4.33 2.85 4.16 3.27

Interprétation : Presque orange Normal Très satisfaisant Normale Juteux Net

Tableau 11: Classe C (valeur moyenne et interprétation)

CLASSE C COULEUR

GOUT

ACIDE

GOUT

SUCREE FERMETE TAUX JUSODEUR/ARÔM

E

Moyenne : 3.9 2.41 3.39 2.45 3.62 3.35

Interprétation : Jaune virée orange Normal Bon Normale Satisfaisant Net

Tableau 12: Classe D (valeur moyenne et interprétation)

CLASSE D COULEUR

GOUT

ACIDE

GOUT

SUCREE FERMETE TAUX JUS ODEUR/ARÔME

Moyenne : 2.11 2.4 3.26 2.125 3.18 2.78

Interprétation : Vert -jaune Normal Normal Normale Normal Normal

Après la comparaison de ces résultats, l’analyse sensorielle a pu identifier 5 classes bien

distinctes.

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Résultat, interprétation et discussion

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L’analyse de l’homogénéité de chaque classe obtenue a donné les résultats suivants (voir

tableau 13, 14, 15, 16) :

Tableau 13: Analyse de l'homogénéité classe A

Classe A couleur goût acide goût sucré fermeté taux jus odeur/arôme

Nombre 30 30 30 30 30 30

Moyenne 4,71 3,50 4,46 3,58 4,16 3,52

Max 5 5 5,5 5 5,1 5

Min 3,8 1 2,3 2 3 2,5

Ecart type 0,37 1,20 0,79 0,89 0,61 0,59

CV 7,99 34,29 17,91 24,91 14,84 16,78

Conclusion Homogène Hétérogène Homogène Homogène Homogène Homogène

Tableau 14: Analyse de l'homogénéité classe B

Classe B couleur goût acide goût sucré fermeté taux jus odeur/arôme

Nombre 30 30 30 30 30 30

Moyenne 4,67 2,83 4,33 2,85 4,16 3,27

Max 5 5 5,5 4,5 5,1 5

Min 3,8 1 2,3 1 3 1,9

Ecart type 0,36 1,31 0,78 0,84 0,61 0,69

CV 7,79 46,23 18,05 29,48 14,84 21,29

Conclusion Homogène Hétérogène Homogène Homogène Homogène Homogène

Tableau 15: Analyse de l'homogénéité classe C

Classe C couleur goût acide goût sucré fermeté taux jus odeur/arôme

Nombre 30 30 30 30 30 30

moyenne 3,9 2,43 3,39 2,45 3,62 3,35

Max 5 4 5 4,3 5 5

Min 3 1 1 1 2,2 2,6

Ecart type 0,56 0,84 0,85 1,04 0,77 0,64

CV 14,38 34,73 25,13 42,76 21,33 19,32

Conclusion Homogène Hétérogène Homogène Hétérogène Homogène Homogène

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Résultat, interprétation et discussion

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Tableau 16: Analyse homogénéité classe D

Classe D couleur goût acide goût sucré fermeté taux jus odeur/arôme

Nombre 30 30 30 30 30 30

moyenne 2,11 2,4 3,26 2,12 3,18 2,78

Max 4,2 4,5 5 4,5 5 4,5

Min 1,4 1 1,5 1 2 1,5

Ecart type 0,53 1,06 0,91 1,04 0,87 0,59

CV 25,53 44,27 28,08 49,12 27,42 21,45

Conclusion Homogène Hétérogène Homogène Hétérogène Homogène Homogènes

Chaque classe est homogène si on ne tient pas compte du taux d’acidité, donc la

réalisation de classement par degré de maturité est justifiée par l’analyse sensorielle.

Les sujets n’ont pas pu différencier le degré de l’acidité des échantillons. L’évaluation du goût

acide de greffe d’Ambohijafy par l’analyse semble alors difficile.

III-7-2-Epreuves hédoniques :

Les dégustateurs classent les 4 échantillons A, B, C, D selon leur ordre de préférence

.Pendant cette épreuve, les échantillons sont déjà épluchés et sont proposés aux dégustateurs.

Le résultat du classement par les sujets est illustré par la Figure 19 :

Figure 19: Pourcentage des appréciations des dégustateurs

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Résultat, interprétation et discussion

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Presque la moitié des dégustateurs préfèrent les échantillons suivant leur degré de

maturité.

On peut conclure que pour cette variété, le goût est proportionnel au degré de maturité c'est-à-

dire les fruits plus mûrs ont un meilleur goût que les restes et ainsi de suite (A>B>C>D>E).

III-8-CONSERVATION :

III-8-1-Perte de poids pendant la conservation :

La mesure de la perte de poids sur les fruits conservés s’avère nécessaire car elle permet

d’évaluer la perte si on effectue une conservation à grande échelle.

L’analyse statistique des variations journalières de poids durant notre mesure se résume comme

suit (voir Tableau 17):

Tableau 17: Analyse statistique de la variation de poids

Nombre de mesure 60

Minimum 0,36

Maximum 1,12

Moyenne 0,68

Ecart type 0,17

Coefficient de variation 25,36

Conclusion Homogène

Dans la condition réelle du magasin d’expérimentation (température=16-18°C,

hygrométrie à 70 à 80%), le poids des fruits diminue de jour en jour avec une perte moyenne de

0,68gramme par jour.

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Résultat, interprétation et discussion

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III-8-2-Observations de l évolution au cours de l entreposage :

III-8-2-1-Augmentation de taux de sucre et diminution du taux d acide :

On a constaté pendant notre expérimentation que les fruits deviennent plus sucrés et

juteux après une semaine de conservation. Après la deuxième semaine de conservation, le goût

sucré reste stable, puis diminue légèrement. Pourtant le goût acide diminue et reste stable vers la

troisième semaine de conservation (voir Figure 20). Ces évolutions sont dues aux phénomènes

de maturation, le fruit puise tous les éléments nécessaires à son métabolisme de sa propre

réserve.

Figure 20: Variation du taux de sucres et de pH au cours de l'entreposage (source auteur)

III-8-2-2-Evolution de l aspect extérieur :

Les agrumes ne sont pas des fruits climactériques [23], leur évolution après récolte est

peu remarquée. Pourtant, on a constaté pendant notre expérimentation que pendant 2 semaines de

conservation, la couleur de la classe C devient comme celle de la classe D et ainsi de suite. Il y a

une diminution significative de l’odeur et arôme qui est due aux échanges du fruit au milieu

extérieur et du dégagement des huiles essentielles des cellules oléifères.

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Résultat, interprétation et discussion

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III-8-3-Détermination de la durée de conservation optimale :

III-8-3-1-Sélection des échantillons à conserver :

La sélection des fruits à conserver s’effectue suivant la norme, c'est-à-dire, les fruits

choisis sont bien sains et sans défaut.

III-8-3-2-Catégorisation des fruits au cours de la conservation :

Pendant notre essai de conservation, les fruits doivent être intacts, ne subissent aucun

ramollissement ni développement des champignons ni déformation, et ont les mêmes états que

lors de leur introduction dans la chambre de stockage. Si un de ces défauts se présente, le fruit

est considéré comme pourri ou altéré et à éliminer. Sinon, si aucun défaut ne se présente, le fruit

est intact.

III-8-3-3-Conservation à l air ambiant :

Lors de la conservation à l’air ambiant, les paramètres de stockage sont la température

16-18°C et l’ hygrométrie 80%. La Figure 21 résume la variation de taux des agrumes intacts,

qui n’ont subit aucune altération, ni pourriture.

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Résultat, interprétation et discussion

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Figure 21: Pourcentage de fruits intacts au cours de l'entreposage à l'air ambiant

On voit que les fruits trop mûrs sont plus vulnérables .Les fruits sont conservés jusqu’à 5

semaines. Pour la même condition de conservation (T°=15-18°C), PRANLORAN [3] trouve une

durée de conservation de 4 à 8 semaines pour les oranges, 6 à 8 semaines pour les pomelos.

III-8-3-4-Essai de conservation sous froid : 4 à 6°C

La conservation sous froid permet d’avoir un meilleur résultat que la conservation à l’air

ambiant. La Figure 22 montre la variation de fruit conservé.

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Résultat, interprétation et discussion

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Figure 22 : Pourcentage de fruits intacts au cours de l'entreposage sous réfrigération

Lors de conservation sous réfrigération, la durée de conservation est longue, les fruits

restent intacts jusqu’à 8 semaines. Pour la même condition (T°=4 à 8°C), PRANLORAN [3]

obtient une durée de conservation de 10 semaines pour les pomelos en Israël et 12 semaines en

Inde.

III-8-3-5- Comparaison :

Si on effectue la comparaison entre ces deux modes de conservation, on voit très bien que

la conservation sous froid est la plus bénéfique. Le tableau 18 montre le pourcentage moyen de

la perte entre ces deux modes de conservation en conservant un lot qui est composé d’une même

quantité de chaque classe.

Tableau 18: Comparaison de taux de perte entre les deux modes de conservation :

Conservation

1ère

Semaine

2ème

Semaine

3ème

Semaine

4ème

Semaine

5ème

Semaine

6ème

Semaine

7ème

Semaine

8ème

Semaine

Air ambiant 0% 0,02% 0,044% 0,07% 0,09% 0,18% 0,19% 0,22%

Sous froid 0% 0% 0,01% 0,01% 0,02% 0,03% 0,04% 0,04%

On peut conclure alors que cette variété est plus conservée sous froid que à l’air ambiant.

Mais la réussite de la conservation est en fonction du degré de maturité de fruit conservé.

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Résultat, interprétation et discussion

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III-8-3-6-Autres facteurs influençant la conservation :

Les facteurs qui peuvent réduire la durée de conservation sont :

-les actes pendant la récolte ;

-le transport ;

-les maladies

-la qualité, la maturité.

III-8-3-6-1- LES ACTES PENDANT LA RECOLTE :

Pendant la récolte, quelque risque peut altérer les fruits :

-Les blessures sur la peau des fruits dues aux mauvaises manipulations ou aux ongles ;

-Les fruits dépourvus de pédoncule ou blessés au niveau du pédoncule dus au non

utilisation de pince de récolte. Après deux jours de stockage dans notre magasin

d’expérimentation, les échantillons blessés sont atteints par la Pourriture pédonculaire (voir

Figure 23). Cette infection est due principalement aux champignons de type : Diaporthe citri et

Diplodia natalensis.

Figure 23: Pourriture pédonculaire (cliché auteur 18/07/07)

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III-8-3-6-2- LE TRANSPORT :

Lors de la récolte et de transport, les secousses entre les fruits et les cageots entraînent

l’altération du fruit. En plus l’écorce de cette variété greffe d Ambohijafy est très fragile et

provoquent facilement l’oleocelose. Par suite d’une manutention brutale, il y a rupture des

glandes qui secrètent l’huile essentielle, et ceci se manifeste par l’apparition des taches brunes.

Et on a constaté qu’après quelques jours, les fruits se ramollissent et pourrissent (voir Figure 24).

Figure 24: Ramollissement dû à l'oleoelose (cliché auteur 05/08/07)

III-8-3-6-3-LES MALADIES :

Il est très difficile d’effectuer le triage de fruit sain pour la Greffe d Ambohijafy. Lors

de notre descente sur terrain et lors de notre expérimentation, presque 50% des fruits sont

infectés par la gale. La gale s’aggrave et se développe très rapidement dans les conditions de

notre chambre de stockage (température et humidité).

Un phénomène de résilience a été constaté pour le cas de la greffe d Ambohijafy, au début on ne

remarque rien sur la peau du fruit, le fruit semble être sain. Après quelques jours de

conservation, la gale se développe sur la peau, puis elle est accentuée par l’attaque des

champignons (champignons grise, verte,….etc.).

Les photos ci-après (Figure 25, 26,27, 28, 29, 30) montrent l’évolution de la gale sur la greffe

d’Ambohijafy durant notre essai d’entreposage.

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Résultat, interprétation et discussion

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Figure 25: 1er jours de

conservation, les fruits

encore sain. (cliché auteur

30/07/07)

Figure 26: 2ème jours de

conservation, apparition de

quelques taches de gale

(cliché auteur 30/07/07).

Figure 27: 3ème jours, une

prolifération rapide de la gale

et des taches (cliché auteur

30/07/07).

Figure 28: 6ème jours de

conservation, altération

complète des fruits malades

(cliché auteur 30/07/07)

Figure 29: 7éme jours de

conservation, vulnérabilité

des fruits aux champignons

(cliché auteur 30/07/07).

Figure 30: 8éme jours de

conservation, pourriture

totale due aux champignons

(cliché auteur 30/07/07).

III-9-ANALYSE DE L EAU :

La population du « fokontany » d’Ambohijafy s’approvisionne en eau de différentes

manières, telles les puits, la source naturelle. Cette eau est de potabilité douteuse. De même que

pour l’arrosage des plantes, l’eau est puisée des étangs à proximité de leur champ.

Dans le cadre de l’amélioration de la qualité des fruits destinés à l’exportation, l’eau utilisée pour

le lavage des matériels ou des agrumes doit être conforme aux normes de l’eau potable.

C’est pour cette raison que les eaux de ces 3 sources sont analysées.

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Résultat, interprétation et discussion

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III-9-1-Analyse physicochimique et la norme à respecter :

Les résultats montrent (tableau 19) que seule l’eau de la source naturelle est conforme

physico-chimiquement à la norme. Les restes nécessitent alors de traitements et d’épuration.

Tableau 19: Résultats de l'analyse physico-chimique de l'eau

PARAMÈTRE UNITÉ RÉSULTATS NORME

MAXI

RÉFÉRENCE Ech* 1

Puits

Ech 2 source

Andoharano

Ech 3

Eau d’arrosage

ASPECT limpide limpide trouble Limpide

Turbidité NTU 1.8 0.8 87.1 5

pH 6.09 6 6.14 6.5à9

Conductivité µS/cm 45.4 61.9 63.1 3000

Matières

organiques

mgO2/l 0.32 0.00 2.60 2

Ammonium mg/l 0.07 0.00 0.03 0.5

Fer total mg/l 0.02 0.04 0.06 0.5

Nitrites mg/l 0.25 0.09 0.28 0.1

*Ech : échantillon

III-9-2-Interprétations des résultats :

-L’Echantillon 1 est non conforme à la norme (cf. pH, Nitrite).

-L’Echantillon 2 est aussi non conforme à la norme à cause du pH très bas dû à des diverses

impuretés chimiques.

-L’échantillon 3 est non conforme à la norme et cette eau est vraiment impropre à la

consommation. (cf. Aspect, turbidité, pH, Matières organiques, Nitrite).Comme la nature

géologique du terrain a une influence déterminante sur la composition chimique de l’eau retenue.

Le caractère acide et peu minéralisé des échantillons 2 et 3 vient alors du sol d’Ambohijafy

sablonneux et granitique, plus particulièrement l’échantillon 2 qui est de d’origine d’un relief à

caractéristique granitique.

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Résultat, interprétation et discussion

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Conclusion partielle 3 :

Sur les variétés d’agrumes existantes, notre étude est axée principalement sur la Greffe

Ambohijafy. Après avoir fixé la qualité des agrumes à produire, on a commencé à déterminer la

période de récolte dans laquelle la qualité et la quantité recherchées se coïncident. Après les

analyses physico-chimiques et sensorielles, on a conclu que c’est vers le début de mois de Juillet

que la greffe d’Ambohijafy présente la qualité et la quantité optima à l’exportation.

La conservation des fruits de greffe d’Ambohijafy est également possible, en variant la

température et le degré de maturation, la durée de conservation peut atteindre 4 à 8 semaines. La

perte de poids maximale est environ 0.6 gramme par jour par fruit. Des maladies des fruits sont

également aperçues pendant la conservation. Il y a également des évolutions à l’intérieur des

fruits comme l’augmentation de taux de sucre et la diminution du taux d’acide.

Les analyses de l’eau révèlent également que ses eaux ne doivent pas être directement

utilisées. Des traitements et épurations sont nécessaires si on veut les utiliser pour les traitements

des fruits.

Quelques recommandations et suggestions sont donc apportées dans la dernière partie de

ce mémoire pour améliorer ces différentes étapes pour l’exportation.

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Recommandations et suggestions

RANDRIAMANARIVONTSOA Jeannot Jean Fabrice Page 66

IV-RECOMMANDATIONS ET SUGGESTIONS

La réussite de l’exportation des agrumes dépend des points suivants :

• la qualité des produits à exporter (fruits sains et de bon calibre) ;

• la récolte (récolte soignée) ;

• le transport ;

• l’emballage, traitements et conditionnement ;

• la conservation.

IV-1-AMELIORATION DE LA QUALITE DES FRUITS A EXPORTER :

Les agrumes destinés à l’exportation doivent répondre aux exigences des pays importateurs ; les

principaux critères liés aux fruits sont :

• Les fruits doivent être sains et sans altération ;

• Ils doivent avoir une maturité permettant de supporter le transport et conforme aux exigences

commerciales ;

• Ils doivent avoir un bon calibrage et catégories homogènes ;

• Ils doivent également avoir des pièces de traçabilité.

Pour notre cas, il faut alors appliquer des traitements phytosanitaires, non seulement pour

augmenter la production des fruits exportables mais aussi pour diminuer les risques lors de la

conservation.

IV-1-1-Traitements phytosanitaires :

Pour une meilleure qualité de fruit à la récolte, des traitements phytosanitaires sont

nécessaires aux différents stades de développement du fruit.

Les altérations d'origine parasitaire sont les plus nombreuses, les plus dommageables et les plus

difficiles à réduire, car les organismes pathogènes sont de nature très variée, champignons ou

moisissures, bactéries, insectes, nécessitant chacun une action particulière. Les infections

peuvent survenir au verger et ne se révéler qu'après récolte, ou contaminer les fruits au cours des

opérations de triage, d'emballage et d’entreposage.

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Recommandations et suggestions

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Notons que pour les agrumes, on a relevé et identifié plus de 25 espèces différentes

d’organismes pathogènes (Annexe 6).

D’après notre observation, la contaminations des maladies est le premier obstacle à

l’exportation des agrumes d’Ambohijafy. L’altération de la qualité entraîne une réduction

importante de la quantité des fruits exportables. Les produits infectés s’altèrent rapidement lors

de la conservation. Des différents traitements possibles pour chaque étape de développement des

plantes et fruits seront proposés afin de garantir la qualité à la récolte et d’améliorer la qualité et

de diminuer les pertes après récolte. Les différentes sources de maladies et les traitements

adéquats sont à identifier.

Les stades phrénologiques sensibles aux attaques parasitaires pour les agrumes sont

donnés dans le tableau 20 [5]:

Tableau 20: Différentes maladies suivant les stades de développement du fruit (9)

Floraison Nouaison Grossissement Récolte

Teigne oui oui oui

Thrips oui oui oui

Phytopte et tarsonème oui oui oui

Mouche des fruits oui oui

Cochenilles oui

Pucerons et mineuse oui oui oui

Tétranyques oui

Chancre critique oui oui oui

Gommose parasitaire oui

Les méthodes de surveillance sont [5],:

Contrôle visuel : Il permet l’observation la plupart des ravageurs présents dans le verger.

Battage : Il consiste à tapoter l’extrémité d’un rameau florifère sur une feuille de papier format

A4, à chaque battage, le nombre de ravageurs tombés sur les feuilles est rapidement évalué. Dix

battages sont nécessaires par parcelle à raison d’un battage par arbre. Cette méthode est

particulièrement adaptée aux thrips et permet de vérifier la présence d’auxiliaire (coccinelles,

syrphes, chrysopes…).

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Recommandations et suggestions

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Piégeage : il consiste à mettre en place des pièges aux mouches de fruit.

a) Pendant la floraison :

• Faune auxiliaire associée : l’hyménoptère Chalcididae, endoparasitoide des chrysalides

se développe à l’intérieur des chrysalides et l’hyménoptère Braconidae, ectoparasitoïde des

chenilles se développe à l’extérieur de la chenille. Le taux de parasitisme dû à ces deux espèces

reste assez négligeable [5].

Traitements recommandés : II faut impérativement utiliser des produits non toxiques pour les

abeilles. Le traitement est plus efficace s'il est fait avant l’ouverture des boutons floraux : il

permet de détruire les ufs et les jeunes chenilles avant leur pénétration dans la fleur. Ces

traitements précoces sont surtout justifiés pour les variétés sensibles. La lutte biologique

préconise l’usage du Bacillus thuringiensis, bactérie spécifique des lépidoptères, permet

d'épargner les auxiliaires et ne présente aucune toxicité pour l’environnement [5] (Annexe 7).

b) Au cours de la nouaison :

• Faune auxiliaire associée : il y a le thrips sud-africain des agrumes, famille de

Thysanoptera ,thripidae, onnue sous le nom de Scirtothrips aurantii

• Traitements recommandés : II ne faut intervenir que pendant la période sensible

(nouaison, jeunes pousses et début de grossissement du fruit) et uniquement si le seuil de

tolérance est dépassé. Tout traitement abusif aura pour conséquence de développer très

rapidement les phénomènes de résistance aux produits (Annexe 7).

c) Pendant le grossissement des fruits :

Il y a le phytopte des agrumes d’ordre des Actinedida et famille des eriophyidae ; nom

scientifique : Phyllocoptruta oleivora. La Faune auxiliaire associée est indéterminée.

• Traitements recommandés : Comme pour tous les autres ravageurs, il ne faut jamais

traiter préventivement au risque de voir apparaître des souches résistantes aux produits. II faut

attendre que le seuil de tolérance soit atteint et il faut traiter en mouillant soigneusement les

fruits, de préférence le soir et il faut alterner les produits suivants qui se montrent les plus

efficaces dans la lutte contre le phytopte (Annexe 7).

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Recommandations et suggestions

RANDRIAMANARIVONTSOA Jeannot Jean Fabrice Page 69

d) À l'approche de la maturité des fruits :

• Les mouches des fruits : Les mouches de famille de Diptera et tephritidea (Ceratitis

rosa, Ceratitis capitata, Bactrocera zonata) peuvent attaquer les fruits.

• Traitements recommandés : Le traitement "par taches", basé sur les captures réalisées au

piège donne de bons résultats pour un coût d'intervention très faible (rapidité de l'exécution du

traitement et respect de la faune auxiliaire et de l'environnement). Il consiste à mélanger un

attractif alimentaire (Buminal) à un insecticide à base de fenthion. La bouillie est repandue par

tache sur une petite partie du feuillage, et ce, un arbre sur deux. Une personne équipée d'un

simple appareil à dos passe environ 1 heure pour traiter 1ha. Le traitement doit être renouvelé

tous les 7 jours dès que plus de 25 mouches sont capturées par piège et par semaine. En cas de

captures très importantes (plus de 120 mouches/piège/semaine), il est préférable d'effectuer un

traitement exceptionnel sur tout l'ensemble du verger. (voir annexes 7)

Autres maladies :

Gommose :

A Ambohijafy, la principale maladie qui survient sur le verger est la gommose.

C’est une maladie fongique provoquer par les champignons. La gommose parasitaire est due au

Phytophthora citophthora , Phytophtora parasitica [5],Traitement recommandé :

Tableau 21: Traitement de la gommose

Produit commercial ALIETTE E express (fosethyl al)Dose Pc/hl 250gMode d’action SystémiqueFamille chimique Monoethyl phosphite métallique

Délai d’emploi avant récolte 3 jours

Observation des effets secondaires Traitement en période de jeunes pousses pendant le

grossissement des fruits et avant la récolte

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Recommandations et suggestions

RANDRIAMANARIVONTSOA Jeannot Jean Fabrice Page 70

Précautions d’emploi des produits phytosanitaires :

Pour que l’utilisation des produits phytosanitaires soit efficace et sans risque, il faut suivre

les précautions suivantes :

• Arrêter le traitement 20 jours avant la récolte ;

• Ne pas utiliser toujours le même produit pour ne pas provoquer l’apparition de parasites

résistants au produit (phénomène d’accoutumance) ;

• Respecter les doses :

• Eviter une dose trop faible qui n’est pas efficace et une dose trop forte peut provoquer des

brûlures ou d’autres troubles et trop coûteuses ;

• Si possible, conserver le produit dans son emballage d’origine ;

• Stocker le produit hors de portée des enfants ;

• Ne pas employer les emballages vides pour d’autres usages ;

• Ne pas fumer ni chiquer pendant le traitement ;

• Se laver les mains, les parties du corps exposées et le vêtement après le traitement ;

• En cas d’ingestion accidentelle, contacter un médecin et lui montrer l’étiquette.

IV-1-2-Détermination de la période de récolte :

La période de récolte n’est pas fixe, elle est fonction aussi du climat, donc elle varie

suivant l’année.

A Ambohijafy, on constate que les vergers plus proches du bas fond sont précoces que

des vergers sur les terrassements des collines. Seul le propriétaire peut déterminer la période

exacte de récolte de son verger, tout en effectuant les analyses physico-chimiques sur le taux de

sucre et de l’acide, puis effectuant le rapport.

Il faut également noter que les agrumes destinés à l’exportation ne doivent pas être

cueillis dans le stade de maturité maximale. Les fruits trop mûrs ne supportent pas le stress dû au

transport et pourrissent rapidement, donc ils sont difficiles à conserver. La période de récolte doit

être planifiée en fonction de la quantité de fruits mûrs sur l’arbre et de commande reçue.

D’après les résultats de notre analyse, la maturité des greffes d’Ambohijafy commence en

mois de Juin, mais la quantité de fruits mûrs sur pied ne dépasse pas de 50%, c’est vers le mois

de Juillet et Août que la quantité atteint 80% sur pied.

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C’est pour cette raison que la période de récolte proposée est vers le début de mois de Juillet

(voir Figure 31).

Figure 31: Début et période de récolte (source auteur)

IV-1-2-Amélioration du sol et renouvellement des pieds :

Pour permettre d’avoir de calibre et de forme bien homogène, il est nécessaire

d’entretenir le sol et de renouveler les souches. Il se peut parfois que la pauvreté du sol et le

vieillissement des pieds favorisent l’attaque des maladies et des parasites.

IV-2-LA RECOLTE :

La récolte est une étape importante sur la vie des fruits .C’est le sevrage entre le fruit et

l’arbre. Les fruits récoltés essaient de survivre seul tout en continuant les différents processus

métaboliques internes puis pourrissent.

• Les agrumes cueillis pour être entreposés doivent être manipulés avec soin.

• La peau ne doit pas être blessée (éraflures, coups) et le fruit doit être cueilli lorsqu'il n'est

pas mouillé.

• Il est nécessaire de cueillir les agrumes sur l'arbre en veillant de couper le pédoncule près

du fruit.

Les différents traumatismes pendant la récolte entraînent les différents facteurs de non

conservation. Tous ces éléments contribuent à la réduction des pertes post-récoltes et à la

préservation des qualités intrinsèques du fruit.

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Recommandations et suggestions

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IV-2-1-Problèmes :

A Ambohijafy, la récolte débute en mois de Juin, pour que les fruits soient vendus

pendant la fête nationale de Madagascar. Pourtant les fruits ne sont pas encore tous en stade de

maturité. Le critère de récolte se base uniquement sur la couleur de la peau et le goût, alors que

ces méthodes doivent être compléter et confirmer par des analyses en laboratoire, surtout pour

les agrumes destinés à l’exportation.

La méthode de récolte à Ambohijafy s’effectue avec des simples échelles en bois qui

s’appuie directement contre l’arbre, les cueilleurs y montent avec le sac de ramassage. Cette

méthode altère l’arbre et les fruits restant qui ne sont pas encore mûrs. De plus la cueillette est

effectuée manuellement sans gant, sans utilisation de pince de cueillette, ce qui risque des

blessures sur la peau et d’arracher le pédoncule des fruits.

IV-2-2-Recommandations concernant la récolte :

IV-2-2-1-Période de récolte :

Les analyses sensorielles sur le goût et la couleur de la peau des agrumes ne sont pas

suffisantes pour la détermination de la période de récolte ; il faut également des analyses

physico-chimiques pour déterminer le taux de sucre et d’acide. Les paysans peuvent avoir de

difficulté à l’utilisation des réfractomètres portables et pH-mètre. D’où la nécessité d’utiliser des

abaques simples sur la correspondance entre Brix et taux de sucre, et entre pH et taux d’acide.

La récolte des agrumes destinés pour l’exportation exige l’implantation de laboratoire d’analyses

chez les producteurs. Le résultat d’analyses certifié par ce laboratoire peut garantir les

importateurs sur la qualité des fruits et les producteurs peuvent obtenir la confiance de leurs

clients.

Pour une détection rapide sur les vergers, les paysans doivent disposer des réfractomètres

portables pour pouvoir évaluer le degré de maturité des fruits.

En général, d’après nos résultats, les récoltes doivent commencer au début de mois de Juillet et

se poursuivre jusqu’en mois de Août.

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IV-2-2-2-Préparation :

La récolte exige une phase préparatoire. Les producteurs et techniciens doivent procéder

aux estimations de la production pendante, celles-ci étant complétées par des prévisions de

calibrage et d’observations diverses sur l’état de maturité et sanitaire des fruits.

Tous ces éléments sont d’une importance primordiale pour tracer la stratégie commerciale à

suivre, faire ressortir les tonnages susceptibles d’être exportés et ensuite planifier les récoltes.

IV-2-2-3-Méthodes de récolte :

La récolte à la main, à condition qu'elle soit faite soigneusement, endommagera moins les

produits que la récolte à la machine. La cueillette à la main est nécessaire car les fruits sont à

différents stades de maturité et que la récolte doit se faire en plusieurs fois. On ne peut

généralement récolter à la machine que lorsque l'opération se fait en une seule fois. Mais il faut

noter également que l’utilisation des engins de récolte est encore hors portée des paysans

d’Ambohijafy.

IV-2-3-La récolte proprement dite :

La cueillette des agrumes suppose une main d’ uvre importante et de multiples

manipulations.

Si celle-ci est mal exécutée, des dégâts considérables peuvent s’en suivre. En effet, toute

blessure qui constitue un point de pénétration pour les champignons parasites va évoluer dans

l’atmosphère de la chambre d’entreposage et entraîner la pourriture des fruits. La valeur de la

récolte obtenue après tant d’efforts peut être gravement compromise par une opération de

cueillette mal exécutée, d’où l’importance capitale à donner à l’encadrement technique de cette

opération pour valoriser au mieux la production.

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Recommandations et suggestions

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IV-2-3-1-Choix des parcelles :

En début de semaine, le producteur reçoit le programme qui définit les quantités, les

calibres, les pays destinataires et les dates de départ des bateaux. En fonction de ces

considérations, il choisit les parcelles qui répondent le mieux à ce programme.

IV-2-3-2-Organisation des chantiers :

Le chantier de récolte doit se composer des dizaines d’ouvriers encadrés par un chef de

chantier dont le rôle est l’organisation, la vérification de la qualité de l’opération et la sanction au

cas de défaillance.

Celui-ci doit choisir des cueilleurs expérimentés, habiles et capables de suivre correctement les

consignes de cueillette, à savoir :

• la manipulation du fruit avec délicatesse ;

• la coupe du pédoncule au ras du fruit ;

• la préservation du calice ;

• le ballottement par les genoux à éviter.

IV-2-4-Matériels de récolte :

L’opération récolte nécessite un ensemble d’outils et d’accessoires :

Les pinces de cueillette doivent être bien aiguisées pour permettre une coupe nette, sans

lacération du pédoncule.

L’usage des sacs présente l’inconvénient du ballottage des fruits par les genoux des cueilleurs.

Pour la cueillette des agrumes, il est recommandé d’utiliser les sacs à fonds détachables qui

assurent le déversement des fruits en douceur dans les caisses.

Les seaux en plastique (propres et en bon état) constituent également un meilleur moyen de

cueillette. Remplis à moitié d’eau, ils permettent de réduire les chocs des fruits entre eux et de

diluer les essences libérées par les fruits suite aux manipulations. Cette méthode de cueillette

permet également de travailler par temps de rosée, tôt le matin, sans attendre le ressuyage des

fruits car les huiles libérées sous la pression des doigts sont diluées dans l’eau. Elle a aussi

l’avantage de permettre l’utilisation des fongicides et des 2,4 - D à 5ppm, indispensable pour la

préservation des calices.

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Recommandations et suggestions

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Les échelles à support (escabeau), qui sont indispensables pour la cueillette des parties hautes

de l’arbre, doivent être légères, faciles à déplacer, munies d’un support et d’un crochet pour

recevoir le seau.

Les caisses de ramassage doivent être en nombre suffisant, en bon état pour éviter de blesser les

fruits et désinfectées régulièrement pour réduire les spores et moisissures. Elles ne doivent

jamais être remplies à ras bord afin d’éviter l’écrasement des fruits lors de leur empilement. Pour

le choix des récipients pour la récolte, leur encombrement doit être tel que les travailleurs

puissent les transporter commodément dans le champ.

IV-2-5-Stockage :

L’idéal, c’est de réduire au minimum la durée de stockage des produits récoltés. Parfois,

il y a des problèmes de dernière minute, comme des changements de programmation, des retards

de transport ou des encombrements de station, qui obligent parfois les producteurs à stocker les

fruits récoltés. Il est recommandé de ne jamais stocker les fruits à l’air libre car l’exposition

solaire provoque leur ramollissement. Ces fruits doivent être mis à l’abri dans des hangars

préalablement chaulés et préparés pour cette opération.

IV-3-LE TRANSPORT :

Pour les greffes d’Ambohijafy destinées à l’exportation, il y a plusieurs types de transport

possible (voir Tableau 22):

Tableau 22 : Les différents trajets possibles pour les agrumes d Ambohijafy destinés à

exportation

Trajet du produit

Parcelle vers l’unité de

triage et de

conditionnement

Unité de triage et

conditionnement vers

l’aéroport Ivato ou le

port Tamatave

A Ivato ou à Tamatave

vers les pays

importateurs

Type de transport

possible

voie routière (véhicule,

à pieds.)

voie routière et

ferroviaire (véhicule,

train)

voie maritime et

aérienne (bateaux,

avion, cargo)

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Chaque type de transport doit avoir ses propres consignes pour le maintien de la qualité des

produits.

IV-3-1-Transport au départ de l'exploitation agricole :

Après la récolte, les produits auront généralement l'une des destinations ci-après.

Marché local : Les agrumes sont généralement placés dans des sacs ou « garaba » transportés le

plus souvent par des véhicules appartenant au récoltant ou loués par ce dernier ; il arrive aussi

que les transports publics soient utilisés.

Atelier d'emballage ou chambre d entreposage : Les produits transportés en véhicules peuvent

être emballés dans des récipients, posés sur des palettes (comme bacs pour le vrac), ou sur des

caisses en bois ou en plastique dans les véhicules. Lorsque les véhicules attendent longtemps au

soleil ou sous la pluie avant d'être déchargés, seule la partie supérieure du chargement devra être

recouverte. L'herbe ou les feuilles ne sont pas recommandées car elles gênent la ventilation et

peuvent être source de maladies ; l’utilisation d’une bâche sur la totalité du chargement est à

proscrire absolument parce qu'il n'y aurait aucune aération et que la température du produit

s'élèverait rapidement.

IV-3-2-Transport de longue durée :

Pour un transport de longue distance (transport routier vers le port ou l’aéroport), le

refroidissement des fruits doit être aussi rapide que possible, quelque soit le temps de transport.

La température ambiante doit généralement être abaissée à la température finale en moins de 24

heures. Il existe différentes méthodes de refroidissement : par circulation d’air forcée, par local

de pré-réfrigération, par glace, par eau glacée, par eau de mer ou saumure, par hydrair

cooling (pulvérisation d’eau refroidie dans l’air) [21].

Les fruits doivent être emballés et stockés de façon à être en aussi bon contact que possible

avec l’agent de refroidissement. Un gerbage correct, une circulation d’air suffisante et un

emballage convenablement conçu aident à réduire les fluctuations de température.

Pour le contrôle des températures, le thermostat devra être placé à un endroit choisi avec soin

pour que la température qu’il capte soit représentative de la température moyenne de la cale et

qu’il n’y ait aucun risque de gel.

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Recommandations et suggestions

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Il est indiqué de pré-réfrigérer les fruits à la température de transport avant de les charger dans le

navire ou le conteneur pour obtenir la durée maximum de conservation et pour réduire la charge

de l’installation frigorifique.

Une manutention soigneuse est également très importante. Il ne faut pas lancer les

emballages, les laisser tomber ou marcher dessus, etc. Les meurtrissures dues à la manutention

favorisent le développement de la pourriture. Pour éviter le développement de moisissures,

l’expérience a montré qu’un renouvellement d’air frais suffit pour le chargement d’agrumes dans

les cales réfrigérées ou dans un conteneur frigorifique [21].

La température optimale de transport des agrumes dépend de la variété, de la région de

production, de la saison, de la durée du voyage maritime. Pour cela, il est nécessaire de consulter

l’expéditeur. S’il ne se manifeste pas, par exemple, la température recommandée pour les

oranges Valencia récoltées en Floride est de 0°C, alors qu’une température de 5°C à 6,7°C est

recommandée pour les oranges de même variété cultivée en Californie, au Texas, en Afrique du

Sud, au Maroc.

Les traitements fongicides sont largement utilisés pour réduire les pertes causées par les

moisissures bleues et vertes. Les fongicides doivent être appliqués de façon dosée et appropriée.

Il est indispensable d’éviter la présence d’une quantité résiduelle de produits fongicides sur les

fruits, qui dépasse la tolérance légale des pays importateurs.

L’utilisation d’atmosphère contrôlée avec une faible teneur en oxygène et une teneur en CO2

supérieure à la teneur normale n’est pas recommandée pour toutes les sortes d’agrumes [21].

Et enfin, pendant le transport, l’emballage doit pouvoir supporter [4] :

-le manque de soin pendant le chargement et le déchargement ;

- la pression due au poids d’autres colis empilés au-dessus ;

-les chocs et vibrations en cours de transport ;

-la forte humidité pendant le pré-refroidissement, le transport et l’entreposage.

Pour les agrumes, on suggère l’utilisation de deux types d’emballage :

-emballage interne en carton plastifié ou ciré qui est au contact direct avec les produits ;

-emballage externe robuste en bois pour supporter les chocs.

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Les caisses en carton interne destinées à recevoir les produits doivent être revêtues de cire ou

d’un matériau résistant à l’eau.

IV-4-L UNITE D EMBALLAGE, DE TRAITEMENT ET CONDITIONNEMENT :

IV-4-1-Tri, calibrage et emballage :

La disposition de la station de travail pour la manipulation des produits doit être

organisée de manière à minimiser les mouvements improductifs. Dans l'illustration ci-dessous,

une table de déchargement est située à côté d'un évier pour laver le produit et une planche

d'égouttage est placée juste à côté de l'évier. Une fois le produit sec, les cartons peuvent être

remplis et placés sur un chariot situé juste à droite de la table d'emballage. Cette disposition

permet à un opérateur seul d'effectuer facilement toutes les étapes de manutention et plusieurs

personnes peuvent travailler côte à côte (voir Figure 32).

Figure 32: Table d'emballage et triage simple [14]

Pour le système de marche en avant, pour éviter la contamination des produits traités, on adopte

les installations illustré par le Figure 33 pour le triage et emballage :

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Recommandations et suggestions

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Figure 33: Triage et calibrage [30]

IV-4-2-Proposition de gestion d une unité d'emballage :

Pour que les ateliers d'emballage soient bien gérés, il faut que les aspects techniques,

organisationnels et commerciaux des opérations soient coordonnés avec beaucoup d'efficacité.

Pour le cas des paysans d’Ambohijafy, pour qu’il y ait une rigueur de la qualité de service

offert par l’unité d’entreposage et conditionnement, la gestion de l’unité doit être sous la direction

d’un personnel qualifié et bien formé. Les responsables doivent être en mesure de donner aux

récoltants et aux employés de l'atelier des conseils et des directives, de manière à assurer une

exploitation aussi efficace que possible et une production de grande qualité.

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IV-4-2-1-Formation du personnel :

Le fait que le gérant soit responsable de l'ensemble des activités de l'atelier d'emballage

implique qu'il soit techniquement qualifié et capable de former ses personnels et ses ouvriers

temporaires.

IV-4-2-2-Formation des récoltants :

Les agrumes livrés à l’unité de conditionnement sont fournis par plusieurs récoltants,

donc la gérance doit s'assurer qu'ils sont en mesure de respecter les normes de qualité imposées

par le marché. Une coopération avec les vulgarisateurs agricoles est souhaitable pour l'après-

récolte.

En résumée les activités dans l’unité se récapitule par la Figure 34 suivante :

Figure 34 : Unité de triage, d emballage et conditionnement [30]

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IV-5-CONSERVATION :

Le but principal de l’unité d’emballage et de conditionnement est de préserver au

maximum les qualités des produits et de les acheminer le plus vite possible vers le pays

importateur. La conservation est donc nécessaire pour la gestion du marché.

La conservation est seulement un moyen de gestion de l’offre et de demande des produits

au point de vue quantité et prix en fonction de temps.

Exemple : parfois il faut plusieurs jours de récolte pour avoir la quantité commandée par

l’importateur. Il se peut également que les fruits soient tous déjà trop mûrs et doivent être

récoltés alors que la date de livraison sera dans deux semaines. Donc il faut toujours avoir une

quantité suffisante conservée.

IV-5-1-Optimisation de la conservation et la qualité :

IV-5-1-1-Amélioration de la conservation :

Pour optimiser la durée de conservation de la variété Greffe d’Ambohijafy, il faut bien

surveiller les points suivants :

La sélection : Les fruits à entreposer doivent être bien triés. Pour cela, on doit éliminer les fruits

malades et blessés. Parfois, le fruit semble normal alors qu’il présente déjà des minuscules points

noirs de la gale sur l’écorce. On peut alors utiliser une machine détecteur d’anomalie.

Maturité et classe : les fruits trop mûrs ne sont pas bons à conserver, ils se ramollissent

rapidement et ne supporte pas les traumatismes dus aux manipulations et aux transports. On

préconise alors de conserver les fruits appartenant aux classes B, C, D (voir figure 21 et 22). Les

fruits appartenant aux classes A sont facilement altérables et la conservation des fruits de classe

A entraîne une perte considérable, surtout pour la conservation à l’air ambiant.

La température : D’après les figures 21 et 22, il est avantageux de conserver les fruits sous

froid. Le tableau 20 montre la différence de perte entre ces deux modes de conservation. Mais on

sait que le refroidissement nécessite encore de dépense d’énergie donc de dépense d’argent.

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IV-5-1-2-Préservation de la qualité :

Pour que la conservation ait réussi, la qualité des fruits récoltés doit être préservée. Cette

qualité concerne principalement le goût, l’arôme, et la fermeté.

Pour le goût, l’idéal est de conserver cette variété pendant 3 semaines au maximum. Pendant la

conservation, le taux de sucre dans le fruit s’élève et atteint son maximum vers la deuxième

semaine de conservation puis diminue légèrement après la troisième semaine .

Si l’humidité relative de la chambre de stockage n’est pas suffisante, les fruits

commencent à se ramollir vers la deuxième semaine de la conservation. Il faut donc veiller pour

que l’humidité relative soit proche de 80% en continue et sans variation. La fermeté des fruits

reste intacte jusqu’à la quatrième semaine de la conservation.

IV-5-2-La chambre de stockage :

Les paramètres d’une chambre dépendent des paramètres d’entreposage du produit.

Pour l’agrume, les paramètres sont les suivants (voir Tableau 23):

Tableau 23 : Paramètre recommandé pour la conservation :

Types Température Hygrométrie Vitesse de l’air Taux de renouvellement

d’air

Sous froid 3 à 10°C 85 à90 % 30 à 50 0.5 à1 par heure

A l’air ambiant 13 à 18°C 85 à90 % 30 à 50 0.5 à 1 par heure

Chambre sans réfrigération :

Il faut que la chambre soit capable d’avoir une température basse (13-18°C) et de

préserver cette température .On peut améliorer la gestion de température pendant le stockage en

construisant des bâtiments carrés plutôt que rectangulaires. Les bâtiments rectangulaires ont plus

de surface murale par m² d'espace de stockage, ce qui augmente la conduction de chaleur sur les

murs et rend ces bâtiments plus chers à refroidir. On peut aussi améliorer la gestion de la

température en donnant de l'ombre aux bâtiments, en les peignant en blanc ou argent pour

refléter les rayons du soleil, ou en employant un système d'arroseurs sur le toit d'un bâtiment

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pour refroidir par évaporation. On recommande l'emploi de béton armé pour la construction de

structures de stockage dans les régions tropicales, avec des murs épais pour une bonne isolation.

Les installations situées à de hautes altitudes peuvent être efficaces, puisque la température de

l'air diminue quand l'altitude augmente. Une altitude plus haute peut donc améliorer l'efficacité

du refroidissement par évaporation, du refroidissement par l’air nocturne et du refroidissement

par radiation. Le stockage souterrain est aussi préconisé pour les agrumes.

Concernant l’humidité, il faut absolument que les entrepôts ventilés soient munis d'un

humidificateur, surtout s'il s'agit d'un système de ventilation automatique. De fait,

l'humidificateur serait inutile dans un entrepôt non ventilé puisqu'il serait alors impossible de

souffler l'air humidifié sur les produits. Il existe plusieurs types d'humidificateurs, mais ils sont

tous conçus pour transformer l'eau en petites gouttelettes afin de permettre l'évaporation, d'où le

besoin d'une circulation de l'air. L'application d'air non humidifié dans le tas entraîne une trop

grande perte de masse et le risque de meurtrissures de compression. Dans les entrepôts

dépourvus d'une isolation suffisante ou d'une bonne circulation de l'air, il peut se produire une

trop grande accumulation d'humidité.

L'illustration suivante est une chambre de mûrissage pour les agrumes en caisses sur palettes. Le

plafond de la pièce est assez haut, permettant des piles de 4 boîtes de haut. On a ajouté un faux

plafond pour permettre une bonne circulation de l'air à travers la pièce (voir Figure 35).

Figure 35 : Exemple de système de ventilation et humidification facile (source 14)

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Recommandations et suggestions

RANDRIAMANARIVONTSOA Jeannot Jean Fabrice Page 84

IV-5-3-Le système de ventilation :

Il permet d’éliminer l’humidité provenant de l’hydratation, la chaleur dégagée par la

respiration et les gaz produits par les agrumes. Pour la ventilation, on peut construire la turbine

illustrée ci-dessous à partir d'une feuille de métal qui est tordue de manière à prendre le vent et

que l'on fixe à un montant central qui sert d'axe de rotation. L'air chaud dans l'entrepôt s'élève, la

turbine tourne et expulse l'air, initiant un courant d'air chaud vers le haut. On placera la turbine

au sommet du toit de la structure de stockage (voir Figure 36).

Figure 36: Turbine éolienne [29]

Le détail complet de l’installation est illustrer en Annexes 8, 9,10.

IV-5-4-Installation réfrigérée :

Pour les installations de stockage réfrigérées, l'emploi de l'air extérieur est un gaspillage

d'énergie. Pour ce système, une simple recirculation d’air peut être crée, en ajoutant un

ventilateur en dessous du niveau du plancher et en laissant un espace libre à une extrémité de

l'entrepôt pour que l'air froid retourne aux entrées d'air (Annexe 11).

IV-5-5-Précautions :

Les installations de stockage doivent être protégées des rongeurs, il faut pour cela que les

abords soient propres et qu'il n'y ait ni ordures ni mauvaises herbes. Des protections contre les

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Recommandations et suggestions

RANDRIAMANARIVONTSOA Jeannot Jean Fabrice Page 85

rats peuvent être fabriquées à partir de matériaux simples, comme de vieilles boîtes en fer ou des

morceaux de feuille de métal mis en forme et placés sur les pieds des structures de stockage.

Lors de l'inspection des produits entreposés, il faut enlever tous les produits pourris ou infectés.

Surveillance de l'entrepôt (réfrigéré ou sans réfrigération) :

Les matériels nécessaires sont : thermomètre, hygromètre et psychromètre. Un bon

programme d'entreposage doit comprendre des vérifications quotidiennes. Il faut s'assurer que les

commandes du système de ventilation et les registres d'air fonctionnent bien, surtout quant il fait

très froid et que la glace risque de s'accumuler. Il faut aussi vérifier la température de l'air et à

divers points de l'entrepôt avec un thermomètre précis.

Pour connaître la température la plus élevée dans l'entrepôt, il faut placer un thermomètre

ou une sonde à température à un point situé de 50 à 100cm au-dessous du sommet du tas.

L'humidité relative peut être vérifiée en même temps avec un hygromètre ou un psychromètre.

En outre, il faut surveiller les signes d'apparition de la pourriture. Il est désormais possible de

détecter très tôt la pourriture grâce au thermomètre à infrarouge. Cet appareil ressemble à un

vélocimètre et sert à mesurer la température sur le tas. Les endroits où il existe des risques de

perte apparaissent comme des «points chauds», souvent jusqu'à trois semaines avant que d'autres

symptômes soient visibles.

IV-6-TRAITEMENTS DE L'EAU :

IV-6-1-Eau de lavage et traitement :

Pour l’eau de lavage et traitement, la ville d’Ambohijafy possède deux sources très distinctes :

• eau de source d’Andoharano (source naturelle), dont le débit est variable suivant

l’année et n’est pas suffisant que si on n’effectue pas de stockage pendant la nuit ;

• eau des puits provenant de la nappe phréatique.

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Recommandations et suggestions

RANDRIAMANARIVONTSOA Jeannot Jean Fabrice Page 86

D’ après les résultats des analyses physico-chimiques, ces eaux sont encore impropres à la

consommation (voir tableau 24).

Tableau 24: Résultats physicochimiques de l'eau de boisson et traitement à Ambohijafy

PARAMÈTRE RÉSULTATS NORME MAXI

Référence Ech 1 :Puits Ech 2 : source Andoharano Norme JIRAMA

Aspect limpide Limpide limpide

Turbidité (NTU) 1.8 0.8 5

pH 6.09 6 6.5à9

Conductivité (µS/cm) 45.4 61.9 3000

Matière organique (mgO2/l) 0.32 0.00 2

Ammonium (mg/l) 0.07 0.00 0.5

Fer total (mg/l) 0.02 0.04 0.5

Nitrites (mg/l) 0.25 0.09 0.1

L’Interprétation des résultats par rapport à la norme indique que l’échantillon 1 est non

conforme à la norme (cf. pH, Nitrite) et l’échantillon 2 est conforme à la norme à part le pH. Les

échantillons 1 et 2 sont donc acides. Pour en savoir en outre sur la qualité microbiologique de ces

eaux, des analyses microbiologiques doivent être obligatoirement effectuées.

IV-6-1-1-Proposition de traitement :

Le réseau de traitement de l’eau proposer se déroule comme suit :

• L’unité de captage de l’eau ;

• L’unité de traitement proprement dit ;

• La distribution de l’eau traitée.

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Recommandations et suggestions

RANDRIAMANARIVONTSOA Jeannot Jean Fabrice Page 87

La figure 37 ci-dessous résume ce principe :

Figure 37: Principe de traitement (source 10)

IV-6-1-1-1-ECHANTILLONS 1 : EAU DE PUITS :

a) Le captage et stockage :

L’eau peut être puisée par une pompe manuelle ou électrique, puis stocker dans un grand

bassin pour un éventuel traitement.

b) Les traitements :

Comme l’eau de ce puits n’est pas conforme à la norme, sa potabilisation est obligatoire

avant la consommation.

Le premier traitement de l’eau stockée repose sur la floculation et la décantation des matières

organiques et chimiques en suspension. Pour cela, on peut utiliser comme agent floculant et

coagulant le sulfate d’alumine de dose de 8g par m3 ou de chaux grasse de dose de 1.7g par m3.

Donc le deuxième traitement consiste à la neutralisation de pH par le lait de chaux de dose de 1g

de lait de chaux par m3 d’eau.

Le troisième traitement nécessaire est la stérilisation pour s’assurer de la potabilité de cette eau.

On utilise alors de l’hypochlorite de sodium de dose de 2.4 g par m3 d’eau.

c) Stockage et distribution :

L’eau déjà traitée sera ensuite stockée puis et enfin distribuée.

En résumé, on a le schéma suivant :

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Recommandations et suggestions

RANDRIAMANARIVONTSOA Jeannot Jean Fabrice Page 88

IV-6-1-1-2-ECHANTILLONS 2 : EAU DE SOURCE D ANDOHARANO :

a) Le captage et stockage :

L’eau de la source sera amenée directement vers le bassin de stockage par un tuyau.

b) Les traitements :

Le premier traitement à faire est la neutralisation du pH. Pour cela, on procède au chaulage

de l’eau. La dose employée est de 1.8g de lait de chaux par m3 d’eau.

Le deuxième traitement est la désinfection des microorganismes. On peut utiliser de

l’hypochlorite de sodium avec une dose de 2.4g par m3.

IV-6-1-2-Stockage et distribution :

L’eau, après avoir neutralisé et désinfecté sera pompée dans un réservoir situé sur une

altitude élevée pour être stockée avant la distribution. La distribution se fait seulement par

gravitation.

IV-6-2-Eau d arrosage :

Deux solutions sont alors possibles : soit les paysans s’investissent à l’adduction de l’eau

de la JIRAMA au village surtout pour la consommation, et pour l’arrosage si possible ; soit on

effectue l’épuration des sources disponibles et des étangs pour l’arrosage des fruits.

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Recommandations et suggestions

RANDRIAMANARIVONTSOA Jeannot Jean Fabrice Page 89

IV-6-2-1-Observations :

L’eau d’arrosage dans les bassins d’Ambohijafy sont en général des étangs, ces sont des

eaux stagnantes favorables pour la contamination et à l’accumulation de la pollution et à la

multiplication des larves des insectes.

La pollution provient essentiellement de l’utilisation de savon lors de lavage de main et

des matériels, des engrais utilisés et aussi des pourritures de fruits tombés dans les étangs. On a

identifié également des bois morts, d’autres déchets (papier plastique, et.) et divers

développement de larves des insectes (mouches,….) (Figure 38).

Figure 38: Eau d'arrosage polluée (cliché auteur 30/07/07).

IV-6-2-2-Traitements proposés :

On a proposé un traitement biologique par le système de lagunage. C’est un traitement

non coûteux et sans risque du point de vue chimique pour les plantes cultivées. Le principe de

cette méthode est l’utilisation des organismes vivants filtreurs d’eau (végétaux ou animaux). Le

lagunage est une « culture d’algues » qui reproduit les phénomènes d’autoépuration qui se

réalisent naturellement dans les milieux aquatiques en réponse aux apports de sels nutritifs et de

matières organiques. [27].

L’utilisation d’une plante aquatique épurateur d’eau est adéquate. C’est le genre

Eichhornia crassipes, Jacinthe d'eau, Tetezanalika, Tsikafokafona (nom vernaculaire) .Cette plante

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Recommandations et suggestions

RANDRIAMANARIVONTSOA Jeannot Jean Fabrice Page 90

est réputée de son pouvoir épurateur d’eau mais aussi utilisée pour l’amendement du sol. (voir

annexe 11).

D’autres algues peuvent être utilisées mais ceci nécessite encore d’autres études.

Solutions préventives :

Il faut également éviter de rejeter les déchets directement aux étangs. Le ramassage des

fruits pourris et la protection des lagunes par des clôtures peuvent solutionner ces problèmes.

IV-6-2-3-Avantages [12] :

- Le lagunage ne consomme pas d’énergie et ne demande pas de produits chimiques.

- Il ne nécessite que peu d’entretien : le curage des lagunes peut être réalisé selon une fréquence

variable en fonction de la technique utilisée et un fauchage annuel est conseillé.

- Il possède un rendement épuratoire très élevé.

- Il fonctionne de manière aérobie (avec oxygène atmosphérique) et suppose une oxygénation

naturelle de l’eau. Bien dimensionné, il ne dégage aucune odeur. De plus, certaines installations

suppriment tout contact avec l’eau qui se trouve à 10cm en dessous d’une couche de cailloux.

- Le lagunage présente un atout esthétique non négligeable et s’insère parfaitement dans le

paysage, dans l’humidification du sol et dans la protection environnementale.

IV-7-TRACABILITE, MARQUAGE :

Selon la norme ISO 8402, la traçabilité est « l’aptitude à retrouver l’historique,

l’utilisation ou la localisation d’un article ou d’une activité ou d’articles ou activités semblables

au moyen d’identifications enregistrées ».

La traçabilité doit figurer au référentiel des produits sous signes de qualité (AOC, AOP, labels,

produits bio, …). C’est une des exigences de la démarche d’organisation AGRI-CONFIANCE.

Elle est recommandée par QUALIPOM’FEL et la norme ISO 9002.

Adopter « le Guide de Bonnes Pratique Hygiéniques, fruits et légumes frais non-

transformés », oblige à « tracer » les opérations d’entretien par exemple.

Qui dit traçabilité, dit système d’identification et d’enregistrement. Selon les objectifs

recherchés et les moyens mis à disposition, il doit permettre :

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Recommandations et suggestions

RANDRIAMANARIVONTSOA Jeannot Jean Fabrice Page 91

• La traçabilité montante

À tous les stades du produit depuis le conditionnement jusqu’à l’entrepôt, il est possible de

retrouver l’historique, l’origine du lot et éventuellement la cause d’une défaillance ;

• La traçabilité descendante

À tout moment, il est possible de connaître la destination d’un lot (expédition en plate-forme,

entrepôt de distribution, livraison sur lieu de vente, …) et d’en stopper la commercialisation ;

• La traçabilité totale (montante et descendante)

Elle permet de retrouver de façon précise l’origine et la destination de quelque lot que ce soit.

Elle doit être apte à permettre de retrouver les informations pertinentes, c’est- à- dire propres à

rassurer le professionnel et surtout le consommateur. L’information tracée coûte très chère, il

convient donc d’en limiter le nombre à celles qui sont strictement nécessaires à la connaissance

des risques attachés au produit.

Pour les fruits comme l’agrume, les importateurs exigent une traçabilité bien claire pour

chaque lot.

Proposition :

D’après RAKOTONIRINA [1], les éléments suivants doivent figurer sur l’étiquette de

traçabilité pour le cas des agrumes de Madagascar, cas d’Ambohijafy et Andina.

Sur l’étiquette seront figurés :

- La variété, la qualité et le calibre :

La qualité sera définie par : EXTRA (première qualité), I (deuxième qualité) et II (troisième

qualité).Elle sera aussi identifiée par la couleur au bord de l’étiquette (rouge pour extra, jaune

pour la qualité I et vert pour la qualité II) ,

-le pays : Madagascar

-la région : ANAL (pour Analamanga );

-le district : il est identifié par le code postal ; ANT 101 (Antananarivo) ;

-la commune ou le bassin de production, ex : AMB(pour Ambohijafy) ou FEN (pour la

commune de Fenoarivo);

-les zones de production : exemple 1 ou 2 suivant le bassin ;

-l’association des producteurs, le nom de l’association sera écrite en entier si c’est

court, Exemple : FTMA ;

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Recommandations et suggestions

RANDRIAMANARIVONTSOA Jeannot Jean Fabrice Page 92

-Les producteurs : ils sont généralement au nombre de plusieurs centaines, exemple 005

ou 225 ;

-le numéro de lot : elle sera définie en deux chiffres, exemple : 01 ;

-la date de conditionnement : elle sera fournie en chiffres comprenant l’année, le mois

et le jour. Le nom de l’organisme importateur ou point de vente sera figuré par un sigle

ou nom si court.

Exemple d’étiquette suivant les consignes ci-dessus :

Description de l’étiquette : le contenu de ce colis est constitué par des mandarines de troisième

qualité (couleur verte et mention I), catégorie 1 (1), provenant de Madagascar (MAG), Région

Analamanga (ANAL), District Antananarivo 101 (ANT101), commune Fenoarivo (FEN)

Fonkotany Ambohijafy, Zone 1(Z1), par un membre n°001 de l’association FTMA, lot n°1, date

de mise en emballage le 01 Juillet 2008. Le produit est exporté à Maurice dont le distributeur

local est la société X.

Des lacunes ont été constatées sur la présentation de la précédente étiquette. C’est pour cette

raison qu’on a proposé d’améliorer cette présentation en ajoutant sur l’étiquette les informations

manquantes comme le poids net par exemple et il est plus économique de confectionner une

étiquette standard pour toutes les catégories en changeant le mode de présentation à bordure

colorée par des cases à cocher.

Mandarine de MADAGASCAR

I/1

MAG-ANAL-ANT101-FEN (Amb)-ZI-FTMA01-01-080701-SX-Maurice

Mandarine de MADAGASCAR

Poids Qualité Catégorie

2,5kg Extra I II 1 2 3

MAG-ANAL-ANT101-FEN (Amb)-ZI-FTMA01-01-080701-SX-Maurice

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Recommandations et suggestions

RANDRIAMANARIVONTSOA Jeannot Jean Fabrice Page 93

IV-8-DEMARCHE QUALITE, MANUEL DE PROCEDURE ET FICHE POUR

AGRUMICULTEUR :

IV-8-1-Formation du personnel :

Cette formation s'adressera à l'ensemble de la main-d' uvre pour ce qui concerne les

aspects généraux de la manutention des produits. Une formation spécialisée devant être donnée à

ceux qui seront confiés des tâches plus délicates. Des formations sur le Marketing et négociation

sont également nécessaire.

IV-8-1-1-Formation générale :

Pour tous ceux qui seront amenés à participer aux travaux de la récolte et à la manutention

des produits, la formation générale devra comprendre : des démonstrations faisant apparaître les

causes et les effets des dommages subis par les récoltes et soulignant la nécessité de manipuler

toujours très soigneusement les produits pour éviter les meurtrissures mécaniques dues à des

causes telles que :

Ø caisses en bois présentant des arêtes vives, des échardes, des clous ou des agrafes en

saillie ;

Ø remplissage excessif des caisses ou des cageots à empiler ;

Ø endommagement des produits par des ongles longs ou des bijoux ;

Ø lancement ou chute des produits dans les caisses ou les cageots ;

Ø manipulation peu soigneuse des récipients.

Une explication faisant apparaître la nécessité d'éviter la contamination des produits récoltés

pour des causes telles que :

Ø la mise des produits à même le sol, surtout s'il est humide ;

Ø l’utilisation pour la récolte ou dans le champ de récipients sales contaminés par de la

terre, des résidus végétaux ou des produits en décomposition ; en contact avec de l'huile, de

l'essence ou des produits chimiques autres que ceux qui sont spécifiquement destinés aux

traitements autorisés après la récolte.

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Recommandations et suggestions

RANDRIAMANARIVONTSOA Jeannot Jean Fabrice Page 94

IV-8-1-2-Formation spécifique :

Les personnels auxquels on confie des tâches spécialisées, telles que la sélection et la

récolte des cultures, ainsi que le triage, le calibrage et l'emballage (le cas échéant) des produits

récoltés devront recevoir une formation spécifique. Cette dernière comportera les démonstrations

et les explications suivantes, concernant :

Ø les méthodes qui permettent de décider du moment de la récolte, ainsi que du rejet des

produits non conformes lors de la récolte, en fonction des exigences du marché ;

Ø la technique précise à employer pour récolter les produits : par exemple, briser la tige à la

main, cueillir, cisailler, couper ou arracher ;

Ø l'emploi des récipients pour la récolte et le transfert dans les récipients destinés à la

commercialisation ;

Ø le tri des produits à commercialiser au point de rassemblement, dans le champ et le cas

échéant le calibrage et le classement ;

Ø l'application correcte du traitement à administrer après la récolte (dans le cas où le produit

doit être conditionné directement à l'exploitation dans ses emballages définitifs) : par

exemple, antifongiques, revêtement de cire ;

Ø la méthode d'emballage, des conditionnements ou autres récipients.

IV-8-2-Utilisation des manuels de procédure :

La mise en place d’une fiche de guide ou d’un manuel sur chaque étape de la filière

s’avère très utile pour les paysans. Cette fiche permet de guider chaque opérateur de ce qu’il doit

faire pendant les différents stades de la production. Pour cela, on doit établir des différents

manuels pour :

-la récolte : la récolte proprement dite commence aux différentes préparations avant la récolte

jusqu’au triage. Le guide pour la récolte doit donc fournir aux paysans les instructions sur les

estimations de la date de récolte en fonction de la maturité et la quantité exportable, ainsi que les

différentes préparations avant la récolte du point de vue logistique et humain, les choix de

parcelle, les organisations pendant la récolte, la conduite et les précautions pendant la récolte et

le triage.

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Recommandations et suggestions

RANDRIAMANARIVONTSOA Jeannot Jean Fabrice Page 95

-le transport : le guide pour le transport concerne les différents moyens de transport : manuel,

transport routier, transport maritime, transport aérien.

Le pays exportateur doit assurer la qualité de ces produits jusqu’au débarquement, pour cela la

mise en place de fiche guide pour chaque type de transport est une précaution nécessaire au

maintien de la qualité.

-l’emballage et conditionnement :

Dans l’unité d’emballage et de conditionnement, l’encadrement des ouvriers n’est pas suffisant

surtout si il y a remplacement des ouvriers (en cas des maladies…). Il faut alors de guide pour

chaque poste.

-la conservation :

Dans les unités de conditionnement, les ouvriers doivent connaître les différents paramètres de la

salle de stockage, les entretiens et les inspections des produits stockés par des manuels.

IV-8-3-Utilisation des guides ou fiche technique pour agrumiculteur :

Il faut également mettre en place un guide général pour les paysans qui leur permettra de

montrer :

-l’organisation de la filière agrumes qui commence aux vergers vers les consommateurs ;

-les entretiens et protections nécessaires des plantes et des fruits (traitement

phytosanitaires, amendement du sol…) ;

-les méthodes de détermination de la période de récolte (analyses physico-chimiques..) ;

-l’organisation et la réalisation de la récolte ;

-l’emballage et la conservation ;

-les différents matériels nécessaires pendant les étapes de production ;

-les méthodes et techniques des analyses nécessaires.

Ce guide comprend par exemple des simples relations entre les grandeurs mesurables lors de

l’analyse physico-chimique en laboratoire et des mesures simples sur le champ des agrumes. Ces

relations permettent la détermination de l’état de maturité des fruits dans les vergers sans analyse

aux laboratoires (annexe 11,12).

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Recommandations et suggestions

RANDRIAMANARIVONTSOA Jeannot Jean Fabrice Page 96

Conclusion partielle 4 :

Les résultats de ce mémoire sont destinés principalement pour les paysans agrumiculteurs

d’Ambohijafy. La plupart des recommandations sont des méthodes pratiques et simples

facilement réalisables. Mais on peut également y trouver des recommandations et suggestions

intéressantes pour des projets ou opérateurs économiques qui veulent aider ces paysans pour

promouvoir la filière agrumes.

Pour améliorer la qualité des fruits, des entretiens sont nécessaires pour la plante et le

fruit. Le sol de culture doit être enrichir. Il faut des traitements phytosanitaires pour chaque

stade phrénologique du développement de fruits.

La période de récolte est variable d’un verger à l’autre. Seul le propriétaire doit connaître

la période adéquate après avoir suivi les différentes consignes de détection de l’état de maturité

des fruits et après avoir évalué la quantité disponible.

La récolte est un stade important sur la vie des fruits et doit être parfaitement exécutée.

Les traumatismes dus à la récolte et au transport entraînent une perte considérable lors de la

conservation. Des organisations sont nécessaires pour effectuer la récolte, le traitement et le

conditionnement. Les eaux d’Ambohijafy doivent être également traitées avant d’être utilisées

dans l’unité de conditionnement. Les importateurs exigent une démarche qualité pour les

traitements et des pièces de traçabilité pour les fruits.

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Conclusion générale

RANDRIAMANARIVONTSOA Jeannot Jean Fabrice Page 97

CONCLUSION GENERALE :

Dans le commerce de fruits dans le monde, l’agrume prend une place plus importante,

non seulement dans le marché de fruits frais mais également pour les fruits transformés.

A Antananarivo, le principal producteur d’agrumes est la région d’Ambohijafy. Les

variétés cultivées sont l’orange, et la greffe d Ambohijafy. La production des agrumes est la

principale source de revenu des paysans de ce Fonkotany. Actuellement les associations des

agrumiculteurs à Ambohijafy veulent étendre leurs marchés et pensent à exporter leurs produits

pour mieux valoriser leurs agrumes.

Grâce au projet PSDR FCRA thème 019, qui contribue à la relance de la filière agrumes

dans cette région, les associations des agrumiculteurs d’Ambohijafy ont pu bénéficier des

financements pour les études sur la faisabilité de l’exportation des agrumes.

Pour pouvoir exporter la greffe d’Ambohijafy, plusieurs normes doivent être suivies dès

la culture des jeunes plants, pendant les entretiens, jusqu'à la récolte. Les pays importateurs

d’agrumes exigent des fruits de qualité et de quantité régulière. Des études doivent être faites sur

les formations nécessaires pour les paysans, sur l’organisation et sur la mise en place d’une unité

de conditionnement et de conservation.

Pour notre étude, après avoir consulté plusieurs documents et après l’entretien avec des

spécialistes, on a déduit que l’amélioration de la conservation post-récolte des agrumes destinés

à l’exportation nécessite des études dans chaque étape de la filière. Mais pour généraliser, il faut

d’abord effectuer l’étude approfondie de l’état de fruits à exporter : la maturité, les maladies, le

goût. Ensuite, il faut étudier les paramètres liés à la conservation telle que le magasin de

stockage et l’emballage des fruits et enfin mettre en place une unité de traitement et de

conditionnement.

Pour déterminer la période de récolte de grefy d Ambohijafy, on a effectué des mesures

sur l’indice de maturité (analyses physico-chimiques sur le taux de sucres et d’acide) pour

certains échantillons. Des analyses sensorielles et des mesures de perte de poids sont également

faites.

On a étudié l’influence de quelques paramètres sur la durée de conservation. Ces

paramètres sont : le degré de maturité et la température de stockage. L’évolution des maladies

des fruits pendant le stockage est également décelé.

Pour assurer l’efficacité de l’unité de traitement et d’emballage, les eaux de traitement

sont analysées.

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Conclusion générale

RANDRIAMANARIVONTSOA Jeannot Jean Fabrice Page 98

La conservation des fruits de greffe d’Ambohijafy est également possible, en variant la

température et le degré de maturation, la durée de conservation peut atteindre 4 à 8 semaines. La

perte de poids maximale est environ 0.6 gramme par jour par fruit. Des maladies des fruits sont

également aperçues pendant la conservation. Il y a également des évolutions à l’intérieur des

fruits comme l’augmentation de taux de sucre et la diminution du taux d’acide.

Les analyses de l’eau révèlent également que ses eaux ne doivent pas être directement

utilisées. Des traitements et épurations sont nécessaires si on veut les utiliser pour les traitements

des fruits.

Les résultats de ce mémoire sont destinés principalement pour les paysans agrumiculteurs

d’Ambohijafy. La plupart des recommandations sont des méthodes pratiques et simples

facilement réalisables. Mais on peut également y trouver des recommandations et suggestions

intéressantes pour des projets ou opérateurs économiques qui veulent aider ces paysans pour

promouvoir la filière agrumes.

Pour améliorer la qualité des fruits, des entretiens de la plante et du fruit sont nécessaires.

Le sol de culture doit être enrichi. Il faut des traitements phytosanitaires pour chaque stade

phrénologique du développement de fruits. La période de récolte est variable d’un verger à

l’autre. La récolte est un stade important sur la vie des fruits et doit être parfaitement exécutée.

Les traumatismes dus à la récolte et au transport entraînent une perte considérable lors de la

conservation. Des organisations sont nécessaires pour effectuer la récolte, le traitement et le

conditionnement. Les eaux d’Ambohijafy doivent être également traitées avant d’être utilisées

dans l’unité de conditionnement. Les importateurs exigent une démarche qualité pour les

traitements et des pièces de traçabilité pour les fruits.

Cette étude n’est pas absolue et suffisante, d’autres études sont également nécessaires

pour la compléter. Il y a d’abord l’étude de faisabilité technico-économique de la mise en place

de l’unité de conservation à Ambohijafy. Mais il y a surtout les études sur l’amélioration

variétale de la greffe existante, du point de vue qualité et productivité et sur la lutte contre les

maladies spécifiques pour les agrumes dans la région.

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Bibliographie et Webographie

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BIBLIOGRAPHIE :

1- RAKOTONIRINA, V.H. 2007. Modélisation de la mise en place de la traçabilité des

agrumes d Andina et d Ambohijafy. Mémoire DEA, Département Agromanagement

ESSA Antananarivo.

2- AFNOR. 1990. Normes française pour les fruits et légumes.

3- PRALORAN, J.C . 1974. LES AGRUMES -PARIS : MAISONNEUVE ET LAROSE. 565 P.

4-CODEX ALIMENTARIUS. 1995. Code d usage international recommande pour l emballage

et le transport des fruits et légumes frais. Volume 5B.

5-SERGE ,B. 2002. Les agrumes. Dossier technico-économique, chambre d’agriculture de la

Réunion, édition 2002.

6-AFNOR.1966. NF V 03.200 : Fruits et légumes en l état échantillonnage.

7-AFNOR.1959. NF H 03.005 : Caisse à agrumes méthode d essai et caractéristique de

résistance.

8-AFNOR .1970. NF V 02-005 : Conditions physiques des locaux de réfrigération

9-JEAN, P. 1992. Entreposage frigorifique des pommes et des poires. La moriniere .Lavoisier

paris cedex 08

10-LOUSSERT ,R. 1985. Les agrumes : Production. Volume 2.11 Rue Lavoisier 75384. Paris

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11-AFNOR. 1981. NF V 20-104 / AGRUME : Guide pour entreposage.

12-CODEX Alimentarius .1995.Code d usages international recommandé pour l emballage et

transport des fruits et légumes frais .Volume 5b

13-ISO Norme internationale. 1978. ISO2173/Produits dérivés des fruits et légumes-

Détermination du résidu sec soluble-Méthode réfractométrique.

14-Anonyme .2000. Maintient de la qualité des fruits et légumes dans la filière :

Recommandation pratiques. Saint Remy de Provence. Route de Molliege.

15-ISO Norme internationale. 1975. ISO 1842 /Produits dérivés des fruits et légumes-Mesurage

de pH

16-AFNOR. 1967. Fruits et légumes : Agrumes. Fascicule de documentation

17-ISO Norme internationale .1978. ISO 3631 : Agrume-Guide pour entreposage

18- ISO Norme internationale. ISO 750 : Produits dérivés des fruits et légumes- Détermination

de l acidité titrable

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Bibliographie et Webographie

100

19- GRASONI M.1993. La culture des agrumes à l Ili de l a Réunion .CIRAD FLHOR

20-PSDR FCRA .2007. Rapport enquête socio-économique.

21- DE L’ECOTAIS ,J. 2004.Transport maritime des principales variétés de fruits sous

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www.sodea.com/upload/fichier_60.pdf (consulté en février 2007).

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agrumes. www.finances.gouv.fr/fonds_documentaire/daj/guide/gpem/fruitleg/agr3.pdf (consulté

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26 -Agence de l’eau Adour-Garrone : Traitements biologique de l’eau,

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www.ifremer.fr/envlit/pdf/theses/TheseDeviller.pdf (consulté le 29 décembre 2007)

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http//www.dents.mayeur.be (consulté le 30 avril 2007).

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www.fao.org/Wairdocs/X5403F/x5403f0b.htm - 32k. (consulté le 15 juillet 2007)

31-FAO, Conditionnement et matériaux d'emballage

www.fao.org/Wairdocs/X5403F/x5403f06.htm - 41k. (consulté le 12 juin 2007)

32-FAO, Prévention des pertes après récolte : Ateliers et équipement d’emballage,

www.fao.org/docrep/X5038F/x5038F06.htm - 35k. (consulté le 12 juin 2007)

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Annexes

101

ANNEXES

ANNEXE 1 : FLUX GENERAL DE MARCHE D AGRUMES

Source : Secrétariat de la CNUCED [8]

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Annexes

102

ANNEXE 2 : MESURE DE L ACIDITE

Cette mesure est réalisée par neutralisation de l’acidité libre totale avec une solution décinormale

de soude (Hydroxyde de sodium NaOH).

L’évolution de la neutralisation est suivie à l’aide d’un pH mètre ou d’un réactif coloré

(phtaléine de phénol) . On arrête le dosage lorsque l’indicateur vire au rose/orangé ou lorsque le

pH atteint 8,2 (point de virage de la phénol phtaléine)

Prendre 10 ml de jus filtré et homogénéisé.

Placer l’électrode du pH-mètre dans le jus ou y verser 3 ou 4 gouttes de phtaléine de phénol.

Ajouter de l’eau distillée jusqu’à recouvrir entièrement la tête et le pore de l’électrode.

Verser la solution de soude goutte à goutte jusqu’à atteindre le pH 8,2 ou le virage au

rose/orangé.

Il est recommandé d’utiliser un agitateur magnétique. Le nombre de millilitres de solution

décinormale utilisée correspond à l’acidité que l’on peut exprimer de plusieurs manières :

* en g/litre de l’acide organique dominant ; dans ce cas, on multiplie le nombre de ml (n) de

solution décinormale par les coefficients suivants :

acide malique : n x 0,67

acide citrique : n x 0,64

acide tartrique : n x 0,75

Ces coefficients sont obtenus en tenant compte de la masse moléculaire de chaque acide et de sa

valence.

* en milliéquivalent pour 1000 ; dans ce cas, on multiplie le nombre de ml de solution

décinormale par 10.

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Annexes

103

ANNEXE 3 : MESURE DE L INDICE REFRACTOMETRIQUE

La propriété d’un jus sucré de dévier la lumière (réfraction) est utilisée pour estimer la teneur en

sucres.

Il est convenu d’appeler sucre ou indice réfractométrique (IR) ou degré Brix, le pourcentage de

matières sèches solubles contenues dans le jus et mesurées par réfractométrie.

Utiliser un réfractomètre à main avec une échelle de lecture graduée par 0,2 unité.

Après filtration et homogénéisation, verser quelques gouttes de jus sur le prisme du

réfractomètre et tourner l’appareil vers une source de lumière. La lecture se fait sur l’échelle de

l’oculaire, à l’intersection des zones claire et sombre.

Si le réfractomètre ne corrige pas automatiquement la température, utiliser la table de correction.

Pour calculer certains indices de qualité, on peut avoir besoin de convertir l’indice

réfractométrique en sucres totaux (ST). Pour cela, on utilise une table de conversion.

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Annexes

104

ANNEXE 4 : REFRACTOMETRES PORTABLES

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Annexes

105

ANNEXE 5 : CORRECTION DE L INDICE DE REFRACTION

Il est nécessaire d’effectuer une correction de taux de sucres obtenus en fonction de la

température de mesure :

Réfractomètres réglés à 20oC

TempératureoC

Teneur en matière sèche solublepour 100g

10 15 2089

10111213141516171819202122232425262728293031323334

Retrancher

------------

Ajouter

0,60,50,50,50,50,40,30,30,20,20,10,10

0,10,10,20,30,30,40,50,60,60,80,80,91,01,1

0,60,60,50,50,40,40,30,30,20,20,10,10

0,10,10,20,30,40,40,50,60,70,80,91,01,11,2

0,70,60,60,50,50,40,30,30,20,20,10,10

0,10,10,20,30,40,50,60,60,70,80,91,01,11,2

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Annexes

106

ANNEXE 6 : PRINCIPAUX MICROORGANISMES DANS LES FRUITS APRES

RECOLTE.

Genres Fruits atteints

Champignons

Alternaria

Aspergillus

Botryodiplodia

Ceratocystis

Colletotritium

Fusarium

Penicillium

Phomopsis

Phytophthora

Rhizopus

Agrumes. Banane. Mangue. Papaye

Agrumes. Banane. Mangue. Papaye. Ananas. Litchi

Agrumes. Ananas. Anone. Avocat. Banane. Goyave.

Litchi. Mangue. Carambole

Ananas. Banane. Goyave

Agrumes. Anone. Avocat. Banane. Goyave. Litchi.

Mangue. Papaye.

Agrumes. Ananas. Avocat. Mangue. Papaye

Agrumes. Ananas. Avocat. Mangue. Papaye. Goyave

Agrumes. Anone. Avocat. Goyave. Mangue. Papaye.

Agrumes. Anone. Avocat. Durian. Goyave. Mangue.

Papaye

Agrumes. Ananas. Avocat. Banane. Goyave. Litchi.

Mangue. Papaye

Bactéries

Xanthomonas

Pseudomonas

Erwinia

Agrumes. Mangue.

Agrumes. Ananas. Avocat.

Ananas. Avocat. Goyave. Mangue. Papaye.

Levure

Saccharomyces Ananas. Banane. Litchi

Insectes

Mouche des fruits Agrumes. Goyave. Mangue. Papaye. Goyave.

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Annexes

107

ANNEXE 7 : TRAITEMENTS PHYTOSANITAIRES

a) STADE DE FLORAISON :

Produit

commercial

(matière

active)

Dose

P.C./hl

Mode

d’action

Famille

chimique

Delai

d’emploi

avant récolte

Observations,

Effets secondaires

ZOLONE

liquide

175 ml Contact

ingestion

organophosphorés 15 jours Assez peu toxique envers

les auxiliaires

ZOLONE FLO

(phosalone)

120 ml 15 jours

BACTURA

(bacillus

thuringiensis)

100g ingestion Insecticide

biologique

3 jours 2 traitement dès le stade

boutons à 7 jours

d’intervalle. Autorisé en

agriculture biologique

KARATE

ZEON

(lambda-

cyhalotrine)

17.5 ml Contact

ingestion

pyréthrinoides 7 jours Toxique envers les

auxiliaires, détruit les

pucerons et la mineuse

b) STADE DE LA NOUAISON :

Produit

commercial

(matière active)

Dose

P.C /

hi

Mode

d'actio

n

Famille

chimique

Délai

d'emploi

avant récolte

Observations, effets

secondaires

ORYTIS

(acrinathrine)

30

ml

contact

,

ingesti

Norpyréthrate

s

21 jours Interdit pendant la

floraison, epandre

uniquement sur fruits ou

c) PENDANT LE GROSSISSEMENT DES FRUITS :

Produitcommercial(matièreactive)

DosePC/hl

Moded’action

Famillechimique

Délaisd’emploiavantrécolte

Observations,effetssecondaires

MITAC(amitraze)

400mlContactingestion formaldehides 30jours

Efficace surtetranyquestarsonemes et psylles.toxique sur lesacariens prédateurs

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Annexes

108

Produitcommercial(matièreactive)

DosePC/hl

Moded’action

Famillechimique

Délaisd’emploiavantrécolte

Observations,effetssecondaires

MICROLUX 500gContactvapeur

Produitminéral 30jours Phytotoxique au-delà

de 28°C ;

toxique pour les

coccinelles et

acariens prédateurs.

Autorisé en

agriculture

biologique.

SOLFO M 500g

SOLFO li 600ml

SOUFRUGEC 500g

SULTOXfluide 500ml

TECHN’ACID120g

contactDérivéstanique

30jours Assez peu toxiquepour lesauxiliaires. Efficacesurtetranyques ettarsoneme.

TECHN’ACIDEL

50ml

PENNSTYL25 WP

120g

ETHANYDEliquide

50ml

d) À L'APPROCHE DE LA MATURITÉ DES FRUITS :

Produit

commercial

Dose

Pc/hl

Mode

d’action

Famille

chimique

Délai

d’emploi

avant récolte

Observation des

effets secondaires

BUMINAL 2l Attractif

alimentaire

(hydrolysat

de protéine)

3 jours Traitement par taches. Si le

traitement ne touche pas les

fruits, il n'y a pas de delà de

récolte a respecter.

Associer toujours les deux

produits ensemble.LEBAYCID

(fenthion)

0.5l Contact,

ingestion

, inhalation

organophosphorés 15 jours

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Annexes

109

ANNEXE 8 : EXEMPLE DE SYSTEME DE VENTILATION AUTOMATIQUE :

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Annexes

110

ANNEXE 9 : OPTIMISATION DE REFROIDISSEMENT

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Annexes

111

ANNEXE 10: REFROIDISSEMENT AUTOMATIQUE PAR ADMISSION D AIR

ANNEXE 11: ECONOMIE D ENERGIE : RECYCLAGE D AIR FROID

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Annexes

112

ANNEXE 11: EXEMPLE D ALGUES UTILISEES EN LAGUNAGE

Exemple d’algues épurateurs d’eau utilisées en lagunage Source [27]

Ulva sp. Enteromorpha sp.

Cladophora sp.

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Annexes

113

ANNEXE 12: CORRESPONDANCE ENTRE ACIDITE ET VALEUR DE pH

ANNEXE 13: CORRESPONDANCE ENTRE DEGRE BRIX ET EXTRAIT SEC

SOLUBLE

L’extrait sec soluble est égal à la valeur de degré Brix à 20°C.

Pour les autres températures, on utilise le tableau de correction d’indice de réfraction voir

annexes 5.

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Annexes

114

ANNEXE 14: MODES OPERATOIRES DE L ANALYSE DE L EAU

Mesure de turbidité en laboratoire :

Principe : Mesure de l’intensité de lumière difractée par les particules en suspension dans l’eau.

Mode opératoire :

-avant toutes mesures, étalonner l’appareil au moyen de la solution étalon,

-rincer la cuve turbidimétrique avec l’eau à analyser, la remplir avec précaution pour

éviter la formation de bulles d’air,

-essuyer la cuve pour effacer toutes traces de doigts,

-effectuer la mesure en choisissant la bonne gamme.

Mesure de pH :

Principe : l’eau à analyser en présence de réactif colorimétrique prend avec les ions H+, une

coloration dont l’intensité est proportionnelle à la concentration en H+.

Mode opératoire :

-prendre une cuvette, la rincer deux fois avec l’eau à analyser et la remplir jusqu’au trait

B ;

-ajouter le réactif colorimétrique ;

-boucher la cuvette, agiter la solution colorée obtenue, la placer dans le comparateur du

coté repère « Réactifs » ;

-au moyen du comparateur et d’une plaquette étalon choisie, déterminer le pH en faisant

coulisser la plaquette sous la face antérieure jusqu’à égalisation de l’intensité de couleur.

Remarques :

-faire la comparaison de couleur face à la lumière mais non au soleil,

-si la teinte de l’eau analysée est comprise entre celles de deux écrans colorés, prendre la

moyenne des valeurs correspondant à ces deux écrans,

-lorsque le liquide à analyser est incolore, il est inutile d’utiliser deux cuvettes,

- lorsque le liquide à analyser est coloré, placer l’autre cuvette remplie de cette eau dans

le comparateur à coté de la précédente.

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Annexes

115

Dosage des matières organiques :

Principe : l’opération consiste à mesurer en milieu alcalin la quantité d’oxygène enlevée au

permanganate par les matières organiques d’origine animale ou végétale contenues dans une eau.

Mode opératoire :

-Prélever 100 ml d’eau à analyser ;

-Ajouter 5 ml de NaHCO3 saturé, porter à l’ébullition ;

-Ajouter 10 ml de KMnO4 N/80, porter à l’ébullition pendant 10mn ;

-Laisser refroidir, ajouter 5 ml de H2SO4 ½ et 10 ml de Sel de Mohr 5 g /l ;

-Titrer avec KMnO4 N/80 jusqu'à l’apparition d’une coloration rose persistante. Soit V1 le

volume de KMnO4 versé pour ce dosage ;

-Recommencer les mêmes opérations avec de l’eau distillée. Soit V2 le volume final

versé.

Expression de résultat : l’oxydabilité des matières organiques au permanganate, exprimée en

mg/l d’oxygène, est égale à V1-V2.

Dosage du fer total :

Principe : en milieu ammoniacal, le diméthylglyoxime donne en présence du fer Fe2+, un

complexe de coloration rose dont l’intensité est fonction croissante de la concentration.

Mode opératoire :

-Prélever 100 ml d’eau ;

-Ajouter 1 jauge de dithionite de sodium, agiter jusqu’à dissolution du réactif et laisser

reposer 10mn ;

-Ajouter 16 à 20 gouttes de diméthylglyoxime, agiter et laisser reposer 2mn ;

- Ajouter encore 16 à 20 gouttes d’ammoniaque, agiter et laisser reposer 2mn ;

-Remplir l’une des cuvettes avec l’eau colorée et la placer dans le comparateur du coté

repère « Réactifs » ;

-Comparer la couleur de cette solution avec celle des plaquettes étalons et lire la teneur en

fer correspondante en mg/l.

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Annexes

116

Dosage des nitrates :

Principe : En présence de salicylate de sodium, les nitrates donnent du paranitrosalicylate de

sodium, coloré en jaune et susceptible d’un dosage colorimétrique.

Mode opératoire : Introduire 10 ml d’eau à analyser dans un bécher (pour des teneurs en azote

nitrique supérieures à 10 mg/l, opérer une dilution). Alcaliser faiblement avec la solution

d’hydroxyde de sodium. Ajouter 1 ml de solution de salicylate de sodium. Préparer de la même

façon un témoin avec 10 ml d’eau distillée. Evaporer à sec au bain-marie ou dans une étuve

portée à 70-80°C (ne pas surchauffer, ni chauffer trop longtemps). Laisser refroidir. Reprendre le

résidu par 2ml d’acide sulfurique concentré en ayant soin de l’humecter complètement.

Attendre 10mn ; ajouter 15 ml d’eau bidistillée puis 15 ml de la solution d’hydroxyde de sodium

et de tartrate double de sodium et de potassium qui développe la couleur jaune. Effectuer les

lectures au spectromètre à la longueur d’onde 415nm et tenir compte de la valeur lue pour le

témoin. Se reporter à la courbe d’étalonnage.

Expression des résultats : Pour une prise d’essai de 10 ml, la courbe donne directement la teneur

en azote nitrique exprimée en mg/l d’eau. Pour obtenir la teneur en nitrate, il faut multiplier ce

résultat par 4.43.

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Annexes

117

ANNEXE 15: NORMES EUROPEENNES POUR L'AGRUME [25]

DISPOSITIONS CATEGORIESEXTRA I II

Valeurcommerciale

Qualité supérieure Bonne qualité Qualité marchande

I - CARACTERISTIQUES MINIMUM1) Critèresgénéraux

- sains (ni pourriture et altérations les rendant impropres à la consommation)

- exempts de dommages dus aux basses températures et au gel

- propres (pratiquement exempts de matières étrangères visibles)

- pratiquement exempts de parasites et leurs attaques

- exempts d'humidité extérieure anormale

- exempts d'odeur et/ou saveur étrangère

- maturité permettant de supporter le transport et conforme aux exigences commerciales

- coloration variétale normale

- diverdissage autorisé

- exempts de début de dessèchement interne et de blessure et meurtrissure cicatrisées étendues

2) Maturité - teneur en jus des CLEMENTINES:40 %

- teneur en jus des MANDARINES:33 %

- coloration : typique de la variété (au moins 1/3 de la surface)II - CARACTERISTIQUES QUALITATIVES

Forme et aspectextérieur

caractéristique léger défaut défaut de forme

Coloration caractéristique léger défaut défauts de colorationDéveloppement caractéristique

Défauts très légère altération légers défauts d'épidermelégers défauts cicatrisésdus à une causemécanique

défauts d'épidermedéfauts et altérations cicatrisésécorce rugueuseléger décollement du péricarpe(mandarines)

III - CALIBRAGE (diamètre)1) Minimal MANDARINES : 45 mm

CLEMENTINES : 35 mm2) Echelle de calibre

1(xxx): 78 et plus,1(xx): 67/78,1(x) : 63/74; 2 : 58-69 ; 3 : 54-64 ; 4 : 50-60 ; 5 : 46-56 ; 6 : 43-52 ; 7 : 41-48 ; 8 : 39-46 ;9 : 37-44 ; 10 :35-42

3) Homogénéité de calibre- Fruits présentés en couches rangées (écart maximum) : Calibres 1 à 4 : 9 mm ; 5 et 6 : 8 mm ; 7 à 10 : 7mm- Fruits non rangés et emballages consommateurs (nombre de fruits) : écarts prévus par l'échelle- Fruits vrac (pallox) et emballages consommateurs (poids des fruits) : écart de 3 calibres consécutifs

IV - TOLERANCES (nombre ou poids). Qualité 5 % 10 % 10 %. Calibre 10 % (pas infér 34 mm clémentines et 43

mm mandarines10 % (id) 10 % (id)

V - EMBALLAGE ET PRESENTATION Homogénéité - origine - origine

- variété- origine- variété

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Annexes

118

- variété- qualité- calibre- développement et maturité- coloration

- qualité- calibre-développement-maturité

- qualité- calibre- développement-maturité

Présentation couches régulières

petits emballages (- 5 kg)

couches régulières ou

autres

petits emballages

couches régulières ou autres

petits emballages

Conditionnement - protection convenable du produit- papiers neufs et non nocifs (encre non toxique)- fruits exempts de tout corps étranger (quelques feuilles vertes admises)

VI - MARQUAGE Identification oui oui oui

Nature produit

(espèce ou

variété)

oui oui oui

Origine oui oui oui

Catégorie oui oui oui

Calibre

(nombre si fruits

rangés)

oui oui oui

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Annexes

119

ANNEXE 16: REPARTITION DES PLANTEURS D'AGRUME A AMBOHIJAFY

Fokontany Village Nb de planteurs %Ambatomilona Ambatomilona 49 11,0

Ambohibara 1 0,2Ambohibary 104 23,4Ampotaka 29 6,5Ankerana 13 2,9Antsahabe 2 0,4Tsararay 11 2,5Total 209 47,0

Ambohijatovy Amboimanarikely 1 0,2Total 1 0,2

Antanambahiny Antanambahiny 4 0,9Miadanarivo 4 0,9Total 8 1,8

Antanety Ambodivona 24 5,4Ambohijafy 1 0,2Antanety 23 5,2Total 48 10,8

Madiomanana Ambohijafy 6 1,3Ambodindrofia 1 0,2Ambohidrofia 16 3,6Madiomanana 97 21,8Total 120 27,0

Soamanjaka Miadapone Antanambao 1 0,2Total 1 0,2

Soavinimerina Antsahabe 1 0,2Antanambahiny 2 0,4Antanetibe 2 0,4Soavinimerina 52 11,7Soavinimrerina 1 0,2Total 58 13,0

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Annexes

120

ANNEXE 17 : FLEUR DE CITRONNIER (SOURCE [1])

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Ecole Supérieure des Sciences Agronomiques

DEPARTEMENT DES INDUSTRIES AGRICOLES ET ALIMENTAIRES

RANDRIAMANARIVONTSOA Jeannot Jean Fabrice

Promotion FANASINA 2002-2007

MEMOIRE DE FIN D’ETUDE

« Contribution à l étude de l amélioration de conservation post-récolte

des agrumes en vue d exportation (Cas d Ambohijafy) »

Résumé :

Ambohijafy constitue l’un des fonkontany producteurs d’agrumes dans la région

Analamanga. Cet endroit est réputé par sa fameuse variété « Grefy d’Ambohijafy ». Le fruit de cette

variété présente certaine spécificité non seulement au niveau du goût et arôme mais surtout au

niveau de l’aspect physiologique.

Actuellement, après avoir été encouragé par l’Etat, les paysans locaux veulent exporter ce

fruit. Pourtant aucune étude n’a été faite sur la qualité, et les paysans ne sont pas aussi en mesure

de faire l’exportation, ils ont encore besoin de guide et de formation.

Cette étude traite alors la faisabilité technique de l’exportation et la conservation

post- récolte de la variété « Grefy d’Ambohijafy ».

Après la recherche bibliographique, des descentes périodiques sur terrain ont été effectué.

Des centaines d’échantillons de ces fruits sont analysées en laboratoire. D’autres échantillons ont

été classés et conservés afin de déterminer la durée maximale d’entreposage de cette variété.

Nos résultats révèlent qu’on peut entreposer cette variété pendant quelques semaines sans

avoir altérer la qualité gustative. Tout en respectant les différentes précautions qui commencent

de la récolte, du transport et se termine par la conservation.

Après avoir effectué les analyses sur quelques échantillons d’eau utilisée pour le lavage des

fruits et des matériels provenant des différentes sources dans la région, on a constaté la non-

conformité des ces eaux et des traitements adéquats sont proposés.

Et enfin, ce présent travail sert comme référence à tout ce qui veut travailler sur la filière

agrumes notamment les paysans d’Ambohijafy et les opérateurs économiques.

Mots clés : Ambohijafy, agrumes, Grefy d’Ambohijafy, conservation, chambre de stockage, post-

récolte, récolte, agrumiculteur, déverdissage.