ECOLE SUPERIEURE DES SCIENCES AGRONOMIQUES …

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ECOLE SUPERIEURE DES SCIENCES AGRONOMIQUES DEPARTEMENT AGRO-MANAGEMENT FORMATION DOCTORALE *********** Mémoire de fin d’Etudes en vue de l’obtention du Diplôme d’Etudes Approfondies Option : Agro-Management Présenté par : Manohisoa RAKOTONDRABE VULNERABILITE PARAMETRIQUE DES ACTEURS DE LA FILIERE BOIS ENERGIE ET CONDITIONS D’UNE MISE EN PLACE D’UN « PAIEMENT POUR SERVICES ENVIRONNEMENTAUX (PSE) BOIS ENERGIE ». Cas des Communes Périphériques du Parc National d’Ankarafantsika, Région Boeny Promotion « HINA » (2012 -2013) Président du Jury : Jean De Neupomuscène RAKOTOZANDRINY, Professeur Titulaire Rapporteur : Docteur Jules RAZAFIARIJAONA Examinateurs : Sylvain Bernard RAMANANARIVO, Professeur Titulaire Romaine RAMANANARIVO, Professeur Titulaire Professeur Sigrid AUBERT GILON soutenu le 05 juin 2014

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ECOLE SUPERIEURE DES SCIENCES AGRONOMIQUES DEPARTEMENT AGRO-MANAGEMENT

FORMATION DOCTORALE

***********

Mémoire de fin d’Etudes en vue de l’obtention du

Diplôme d’Etudes Approfondies Option : Agro-Management

Présenté par : Manohisoa RAKOTONDRABE

VULNERABILITE PARAMETRIQUE DES ACTEURS DE LA FILIERE BOIS

ENERGIE ET CONDITIONS D’UNE MISE EN PLACE D’UN

« PAIEMENT POUR SERVICES ENVIRONNEMENTAUX (PSE) BOIS

ENERGIE ».

Cas des Communes Périphériques du Parc National d’Ankarafantsika, Région Boeny

Promotion « HINA » (2012 -2013)

Président du Jury : Jean De Neupomuscène RAKOTOZANDRINY,

Professeur Titulaire

Rapporteur : Docteur Jules RAZAFIARIJAONA

Examinateurs : Sylvain Bernard RAMANANARIVO, Professeur Titulaire

Romaine RAMANANARIVO, Professeur Titulaire

Professeur Sigrid AUBERT GILON

soutenu le 05 juin 2014

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ECOLE SUPERIEURE DES SCIENCES AGRONOMIQUES DEPARTEMENT AGRO-MANAGEMENT

FORMATION DOCTORALE

***********

Mémoire de fin d’Etudes en vue de l’obtention du

Diplôme d’Etudes Approfondies Option : Agro-Management

Présenté par : Manohisoa RAKOTONDRABE

VULNERABILITE PARAMETRIQUE DES ACTEURS DE LA FILIERE BOIS

ENERGIE ET CONDITIONS D’UNE MISE EN PLACE D’UN

« PAIEMENT POUR SERVICES ENVIRONNEMENTAUX (PSE) BOIS

ENERGIE ».

Cas des Communes Périphériques du Parc National d’Ankarafantsika, Région Boeny

Promotion « HINA » (2012 -2013)

Président du Jury : Jean De Neupomuscène RAKOTOZANDRINY,

Professeur Titulaire

Rapporteur : Docteur Jules RAZAFIARIJAONA

Examinateurs : Sylvain Bernard RAMANANARIVO, Professeur Titulaire

Romaine RAMANANARIVO, Professeur Titulaire

Professeur Sigrid AUBERT GILON

soutenu le 05 juin 2014

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i

Remerciements

Parce qu'aucun homme ne peut rien de lui-même, la réalisation du présent ouvrage n'aurait jamais pris

fin sans le concours précieux de plusieurs personnes, à qui j’adresse mes remerciements sincères et

cordiaux.

Nous tenons à exprimer particulièrement notre profonde gratitude :

au Professeur Jean RASOARAHONA, Directeur de l’Ecole Supérieure des Sciences

Agronomiques,

au Docteur Noro RAHELIZATOVO, Chef du Département Agro-Management au sein de

l’Ecole Supérieure des Sciences Agronomiques,

à Madame Romaine RAMANANARIVO, Professeur Titulaire, Responsable de la formation

Doctorale au sein du Département Agro-Management, qui a marqué d’une aide précieuse la

réalisation de ce mémoire,

au Professeur Alain KARSENTY, Coordonnateur du Projet PESMIX et à toute l’équipe du

projet, sans qui le présent mémoire n’aurait pas eu lieu,

au Docteur Jules RAZAFIARIJAONA, Enseignant Chercheur à l’Ecole Supérieure des

Sciences Agronomiques, qui, malgré ses multiples engagements n’a ménagé ni temps, ni

conseils pour la réalisation et la qualité de ce travail,

à Monsieur Sylvain RAMANANARIVO, Professeur Titulaire, de nous avoir octroyé ses

précieuses directives lors de la réalisation de ce mémoire,

au Professeur Sigrid AUBERT GILON, qui nous a beaucoup orienté et a bien voulu siéger

parmi les membres du jury, malgré ses nombreuses occupations professionnelles,

à Monsieur Jean De Neupomuscène RAKOTOZANDRINY, Professeur Titulaire, qui a bien

voulu siéger parmi les membres du jury et a accepté d’évaluer ce travail,

au corps enseignant de l’Ecole Supérieure des Sciences Agronomiques, et à tout le personnel

dont particulièrement celui du Département Agro-Management, toute notre gratitude pour

les années de formation.

à Monsieur Guy Suzon RAMANGASON, Directeur Général de Madagascar National Parks ; à

Monsieur René RAZAFINDRAJERY, Directeur du Parc National d’Ankarafantsika, et à tout

le personnel de cet établissement de nous avoir reçu aimablement au sein de l’établissement et

donné les informations et aides nécessaires à la réalisation de ce travail,

Un immense merci à mon mari, qui m’a soutenue dès le début et m’a accompagnée dans les

périodes de doute, ses conseils éclairés et réconforts me redonnaient à chaque fois,

l'inspiration nécessaire pour achever cette œuvre,

Mes dernières pensées iront vers ma famille, et surtout mes parents, pour leur encouragement

sans faille et les sacrifices incommensurables consentis pour ma réussite.

Page 5: ECOLE SUPERIEURE DES SCIENCES AGRONOMIQUES …

ii

Résumé

La filière bois énergie constitue actuellement l’une des filières porteuses de la Région Boeny

du fait de sa demande urbaine de plus en plus élevée et l’inadéquation des énergies

alternatives à la situation économique et financière des consommateurs. Elle détient une

importance particulière dans le système d’exploitation des ménages autour du Parc National

d’Ankarafantsika. Leur exposition à des chocs climatiques, socio-économiques, juridico-

institutionnels et politiques, influe énormément sur leur dépendance en la filière pour

subsister. Toutefois, la carbonisation constitue une menace majeure pour ce parc. Il s’agit de

l’activité principale des migrants dans le but d’acquérir du foncier forestier, tandis que pour

les autochtones, une activité complémentaire de revenus notamment pendant la période de

soudure. Enfin, pour les pseudo-migrants, qui sont venus dans la zone il y a plus d’une

quinzaine d’années, le charbonnage devient de plus en plus une activité de substitution à la

riziculture, faute de surfaces et de matériels agricoles. Eu égard de ces contextes, des

questions se posent comme : la mise en place d’un mécanisme de Paiement pour Services

Environnementaux est-elle envisageable afin d’endiguer la déforestation liée à l’exploitation

illicite des ressources forestières dans la zone et réduire la vulnérabilité des ménages ?

L’étude montre que, l’établissement du mécanisme devrait être adapté aux réalités locales, et

balisé par des mesures d’accompagnement considérant la vulnérabilité des ménages.

Autrement, des risques liés à une dépendance au sentier institutionnel défavorable pourraient

subvenir.

Mots clés : Parc national Ankarafantsika, bois énergie, vulnérabilité, paiements pour services

environnementaux, dépendance au sentier institutionnel.

Abstract

The wood energy is nowadays one of carrier path of Boeny Area due to urban demand which

is higher and higher and the cost of alternative energy. This sector plays a great part in the

farmers’ system of exploitation surrounding the National Park of Ankarafantsika. Their

exposition to climatic, socio-economic, juridical, institutional and politic shocks affects

enormously on their dependence on the sector to survive. However, charcoal production sets

up a great threat to the park. This is the principal activity of migrants in order to acquire land

forest; and for natives, this is a complementary activity to their incomes especially during the

weld period. Finally, for pseudo-migrants, that arrived in the area more than fifteen years

ago, charcoal production becomes more and more a substitution activity to rice production,

for lack of land and materials. Some questions arise like: the establishment of the mechanism

of Payments for Environmental Services can be set up in order to reduce the deforestation

linked to illegal exploitation of forest resource and the farmer’s vulnerability? This study

shows that the establishment of the mechanism should be adapted to the local reality, and

supported by strict measures considering the farmers’ vulnerability. Otherwise, risks linked to

unfavorable path dependence would appear.

Key words: National Park of Ankarafantsika, wood energy, vulnerability, Payment for

Environmental Services, path dependence.

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iii

Sommaire

Remerciements

Résumé

Abstract

Sommaire

Liste des tableaux

Liste des graphes

Liste des figures

Liste des cartes

Liste des abréviations

Glossaire

Lexique des mots malagasy

INTRODUCTION

1 MATERIELS ET METHODES

1.1 MATERIELS

1.2 METHODES

1.3 Synthèse des démarches méthodologiques utilisées

1.4 Limites de l’étude

1.5 Chronogramme des activités

2 RESULTATS

2.1 Diagnostic de la filière Bois Energie dans la zone d’étude

2.2 Logiques comportementales des ménages charbonniers

2.3 Réalités locales face à une perspective de mise en place de PSE

3 DISCUSSIONS ET RECOMMANDATIONS

3.1 Discussions

3.2 Recommandations

CONCLUSION

REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES

CARTES

ANNEXES

TABLES DES MATIERES

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iv

Liste des tableaux

Tableau n° 1 : Documents de travail de l’étude....................................................................................................... 6

Tableau n° 2 : Effectifs des enquêtés et communes concernées .........................................................................9

Tableau n° 3 : Variables utilisées pour la typologie des ménages .................................................................... 12

Tableau n° 4 : Facteurs de vulnérabilité considérés et leurs modalités .......................................................... 13

Tableau n° 5 : Etapes de calcul et formules utilisées pour le Revenu Agricole ............................................. 16

Tableau n° 6 : Variables utilisées pour le calcul des états financiers sur TSIM ............................................ 17

Tableau n° 7 : Acteurs concernés par l’analyse matricielle de la perception des acteurs ........................... 19

Tableau n° 8 : Chronogramme des activités ......................................................................................................... 21

Tableau n° 9 : Estimation du coût de production pour la production de 1 250 kg de charbon................ 22

Tableau n° 10 : Caractéristiques générales des différents types de ménage ................................................. 26

Tableau n° 11 : Portée de l’analyse des réalités locales par rapport à la mise en place de PSE ................... 33

Tableau n° 12 : Interrelations entre droits et maîtrises principales ........................................................... - 10 -

Tableau n° 13 : Les personnes ressources et les données issues des entretiens ....................................... - 12 -

Tableau n° 14 : Codes couleurs de la lecture de la matrice d’analyse multicritère ................................. - 46 -

Tableau n° 15 : Historique de l’organisation de l’exploitation de bois dans la zone ............................. - 165 -

Tableau n° 16 : Recensement des délits forestiers de 2008 à 2012 (d’après les PV auprès des

cantonnements) ................................................................................................................................................... - 173 -

Tableau n° 17 : Importance des pressions forestières à l’intérieur et à l’extérieur du parc.................. - 173 -

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v

Liste des graphes

Graphe n° 1 : Représentation des données sur la matrice 5x4 ADL (analyse multicritère) ..... 15

Graphe n° 2 : Exemple de la matrice d’analyse de la perception des acteurs .......................... 18

Graphe n° 3 : Synthèse des démarches méthodologiques déployées ....................................... 20

Graphe n° 4 : Schéma d’approvisionnement des grandes villes en charbon ............................ 23

Graphe n° 5 : Périodes de soudure et de production de charbon de bois ................................. 23

Graphe n° 6 : Répartition générale de la demande dans les communes concernées par l’étude

.................................................................................................................................................. 24

Graphe n° 7 : Arbre des problèmes de la filière Bois Energie ................................................. 25

Graphe n° 9 : Résultat de l’Analyse Factorielle Discriminante ............................................... 25

Graphe n° 8 : Dendrogramme de la Classification Ascendante Hiérarchique ......................... 25

Graphe n° 10 : Caractéristiques des ménages en fonction de leur degré de vulnérabilité

d’après l’ACM .......................................................................................................................... 27

Graphe n° 11 : Répartition en % des dires des acteurs en fonction de leur vulnérabilité ........ 28

Graphe n° 12 : Matrice 5x4 ADL du système d’exploitation des migrants ............................. 29

Graphe n° 13 : Matrice 5x4 ADL du système d’exploitation des autochtones ........................ 29

Graphe n° 14 : Matrice 5x4 ADL du système d’exploitation des pseudo-migrants ................ 29

Graphe n° 16 : Historique de la gouvernance forestière dans la zone ...................................... 30

Graphe n° 15 : Revenus Agricoles de chaque type de ménage issus du charbonnage

(Ar/jr/pers.) ............................................................................................................................... 30

Graphe n° 17 : Matrice de la perception des acteurs sur les mesures répressives, celles

compensatrices, et les contrats de transfert de gestion (TDG) existants .................................. 31

Graphe n° 18 : Exemple type de GRAFCET ...................................................................... - 50 -

Graphe n° 19 : Evolution annuelle des sommes allouées aux MPAP ............................... - 179 -

Page 9: ECOLE SUPERIEURE DES SCIENCES AGRONOMIQUES …

vi

Liste des figures

Figure n° 1 : Exemple d’arbre des problèmes ......................................................................................................... 11

Figure n° 2 : Représentation d’un GRAFCET ...................................................................................................... 15

Figure n° 4 : GRAFCET montrant la modalité de subsistance des autochtones ....................................... 29

Figure n° 3 : GRAFCET montrant la modalité de subsistance des migrants .............................................. 29

Figure n° 5 : GRAFCET montrant la modalité de subsistance des pseudo-migrants ................................ 29

Figure n° 6 : Le processus de conversion des capabilités en fonctionnements accomplis ..................... - 6 -

Figure n° 7 : Les dimensions et composantes de la vulnérabilité d’un acteur ............................................ - 7 -

Figure n° 8 : Dioscorea antaly ............................................................................................................................... - 176 -

Figure n° 9 : Dioscorea maciba ............................................................................................................................. - 176 -

Figure n° 10 : Dioscorea bemandry ....................................................................................................................... - 176 -

Figure n° 11 : Dioscorea ovinala ............................................................................................................................ - 176 -

Figure n° 12 : Dioscorea ........................................................................................................................................ - 176 -

Figure n° 13 : Dioscorea quartiniana .................................................................................................................... - 176 -

Liste des cartes

Carte n° 1 : Localisation de la zone d’étude............................................................................................................. 6

Carte n° 2 : Flux d’approvisionnement en bois énergie des grandes villes pour les quatre communes

étudiées ........................................................................................................................................................................ 23

Carte n° 3 : Localisation des TDG existants autour du PNA ..................................................................... - 174 -

Carte n° 4 : Localisation des délits forestiers autour du PNA ................................................................... - 175 -

Carte n° 5 : Géographie des compensations et des sanctions infractionnelles environnementales dans

la zone d’étude ..................................................................................................................................................... - 176 -

Carte n° 6 : Exemple de phénomène d’ensablement dû à la déforestation autour du PNA ................ - 177 -

Page 10: ECOLE SUPERIEURE DES SCIENCES AGRONOMIQUES …

vii

Liste des abréviations

ABS. TERRE : Absence de terres

ACM : Analyse des Correspondances Multiples

ADL : Arthur D. Little

ADM FOR : Administration Forestière

AUT LOC : Autorité Locale

AFD : Analyse Factorielle Discriminante

ANGAP : Agence Nationale de Gestion des Aires Protégées

AP : Aire Protégée

BE : Bois Energie

BF : Bailleurs de Fonds

BVPI : Bassin Versant Périmètre Irrigué

CA : Chiffre d’Affaires

CAH : Classification Ascendante Hiérarchique

CARAMCODEC : Carbonisation Améliorée et Contrôle Décentralisé

CCLIM : Changement Climatique

CHRTT : Charrette

CI : Conservation International

CIRAD : Centre International de Recherche Agricole pour le Développement

CIREEF : Circonscription de l’Environnement et des Eaux et Forêts

CODEAP : Comité de Droit d’Entrée Aux Parcs

CR : Commune Rurale

DEAP : Droit d’Entrée Aux Parcs

DREF : Direction Régionale de l’Environnement et des Forêts

EPM Enquête Périodique auprès des Ménages

GELOSE : Gestion Locale Sécurisée

GES : Gaz à Effets de Serre

GESFORCOM : Gestion Forestière Communale et Communautaire

GPF : Gestion Participative des Forêts

GPT : Gestion Participative des Terroirs

GRAFCET : Graphe Fonctionnel de Commande Etape Transition

GVNCE : Gouvernance

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viii

HJ : Homme-Jour

INFRA & MAT : Infrastructures et Matériels

INSCT : Insécurité rurale

INSTAT : Institut National de la Statistique

MAIS : Maïs

MAN : Manioc

Mb VOI : Membre du VOI

MEF : Ministère des eaux et Forêts

MIGR : Migrants

MNP : Madagascar National Park

MOF : Main d’Œuvre Familiale

MOS : Main d’Œuvre Salariale

MPAP : Micro-Projets Alternatifs aux Pressions

NAP CMK : Nouvelle Aire Protégée du Complexe Mahavavy Kinkony

ND : Noyau Dur

Non mb VOI : Non Membre du VOI

ONG : Organismes Non-Gouvernementaux

PEDM : Programme Energie Domestique de Majunga

PLAE : Programme de Lutte Anti-Erosive

PNA : Parc National d’Ankarafantsika

PNUD : Programme des Nations Unies pour le développement

PPIM : Programme Pilote Intégré de Majunga

PPN : Produits de Première Nécessité

PSE : Paiements pour Services Environnementaux

RA : Revenu Agricole

RA Charbon : Revenu Agricole issu de la pratique du charbonnage

RA Total : Revenu Agricole total

RAS : Riz Asara

RATR : Riz Atriatry

REDD : Réduction des Emissions liées à la Déforestation et à la Dégradation

RJ : Riz Jeby

RNR : Ressources Naturelles Renouvelables

RVI : Reboisement Villageois Individuel

Page 12: ECOLE SUPERIEURE DES SCIENCES AGRONOMIQUES …

ix

SES : Socio-Ecosystème

TDG : Transferts De Gestion

TSIM : Progiciel Test et Simulation

VNA : Vaomieran’ny Ala

VOI : Vondron’Olona Ifotony

WWF : World Wildlife Found

ZOC : Zone d’Occupation Contrôlée

ZP : Zone Périphérique

ZUC : Zone d’Utilisation Contrôlée

Page 13: ECOLE SUPERIEURE DES SCIENCES AGRONOMIQUES …

x

Glossaire

Approches et analyses utilisées

Approche anthropo-

juridique :

étudie les comportements d’un individu ou d’un groupe par rapport aux règles

sociales existantes.

Approche filière :

fait appel à l’analyse des différents acteurs intervenant à chaque maillon de la

chaine de l’amont à l’aval (fournisseurs, producteurs, entrepreneurs réalisant le

stockage, transformateurs, grossistes, détaillants, institutions gouvernementales

et privées, etc.), et permet de vérifier que les propositions d’amélioration

technique répondent effectivement à une demande solvable des marchés.

Approche inductive : démarche allant du particulier au général.

Approche matricielle : analyse un fait donné moyennant d’une matrice.

Approche systémique :

Grawitz (1990) développe l’analyse systémique par la méthode dialectique pour

expliquer les faits en saisissant les éléments et les phénomènes dans leur nature,

leur état et leur mouvement en se basant sur les interrelations et les interactions,

les comportements et les changements1.

Environnement

Bois Energie : ensemble bois de chauffe et charbon de bois.

Carbonisation : technique de transformation du bois en charbon.

Décentralisation et

déconcentration :

deux systèmes de gouvernance locale dont la première consiste à l’exercice de

maîtrise d’ouvrage et de gestion par des personnes investies de mandat électif et

la seconde par des personnes désignées et œuvrant sur la direction des

structures décentralisées des fonctions d’appui-conseil2.

Défriche sur brûlis

forestier :

opération volontaire ayant pour effet de détruire l'état boisé d'un terrain et de

mettre fin à sa destination forestière ou entraînant indirectement et à terme les

mêmes conséquences, sauf si elles sont entreprises conformément au plan

d’aménagement et de gestion ; conversion des forêts en d’autres types de

couverts ou d’utilisation des sols3.

Espace ressource4 :

combinaison d’un lieu avec un élément naturel renouvelable, faisant

potentiellement ou effectivement l’objet d’un prélèvement ou d’une

exploitation ayant le caractère de ressource.

un fond patrimonial permettant la reproduction de groupe social et la

considération de son identité culturelle.

1 http://www.approche-systemique.com/definition-systemique/outils-de-la-systemique/triangulation-systemique/

2 RAZAFIARIJAONA, 2007a.

3 TSAYEM DEMAZE, 2010.

4 BARRIERE, 1997

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xi

Fiscalité

environnementale5 :

est déterminée sur la base d’objectifs environnementaux et vise à modifier les

comportements dans un sens plus conforme à des objectifs écologiques

déterminés. Il existe différents types de fiscalité environnementale. Dans le cas

de la taxe, le pollueur paie une taxe qui visera à compenser le préjudice subi par

le pollué. Le second instrument est la prime : – soit une prime à la

modernisation de l’appareil de production, – soit une prime au non-pollueur.

Gouvernance locale :

exercice de compétences de gestion et d’administration par la localisation des

actions et des interventions en articulant et conjuguant décentralisation et

déconcentration6.

Maitrise exclusive7 :

Le droit d'exclusion, revenant à autoriser l'exploitation ou à la refuser à autrui,

donne lieu à la "maîtrise exclusive". Les obligations : prendre toutes les

mesures conservatoires de protection du sol et de gestion durable du milieu

pour le long terme et contrôler si le mode d'exploitation est conforme à une

utilisation durable du milieu ; utiliser effectivement l'espace dans un objectif de

production alimentaire et réaliser les investissements nécessaires pour

optimiser la production et pour conserver la capacité de régénération du milieu.

Maitrise foncière

environnementale :

exprime des pouvoirs assortis de responsabilités détenus par chaque membre

ou groupe social.

une expression des pouvoirs des hommes sur les espaces ressources. Cela

correspond à une stratification d'intérêts où ce n'est plus le fond qui fait l'objet

d'appropriation mais les différentes fonctions et utilités de l'espace en question.

Maitrise prioritaire8 :

Le droit de prélèvement ou de cueillette donne lieu à une "maîtrise

prioritaire" car le premier qui cueille, qui prélève, sera prioritaire sur le suivant.

L'obligation consiste à prendre pour son propre usage ou pour celui de sa

famille, sans porter préjudice à la régénération de la ressource.

Maitrise spécialisée9 :

Le droit d'exploitation, c'est-à-dire de culture, de pâture, de pêche, de chasse

ou forestier, donne lieu à une "maîtrise spécialisée" car elle concerne un

système de production spécifique. Les obligations : prendre toutes les mesures

conservatoires de protection du sol et de gestion durable du milieu pour le

court et moyen terme et utiliser effectivement l'espace dans un objectif de

production alimentaire.

Paiements pour Services

Environnementaux

(PSE)10

:

est une transaction volontaire où un service environnemental bien défini ou un

usage de la terre bien défini, va être acheté par au moins un acheteur, auprès

d’au moins un prestataire de services environnementaux, si et seulement si le

prestataire de services environnementaux assure la fourniture de ces services.

5 http://questions-economiques.com/accueil/?p=673

6 RAZAFIARIJAONA, 2007a.

7 BARRIERE, 1997

8 BARRIERE, 1997

9 BARRIERE, 1997

10 WUNDER, 2005.

Page 15: ECOLE SUPERIEURE DES SCIENCES AGRONOMIQUES …

xii

Socio-écosystème (SES)11 :

est composé de deux sous-systèmes, le système social et le système écologique.

Les acteurs assignent des fonctions à ce socio-écosystème qui résultent des

interactions entre des processus écologiques et des processus sociaux et

constituent des propriétés émergentes du SES.

Vulnérabilité

Adaptation12 :

un réajustement des systèmes naturels ou humains en réponse aux stimuli

climatiques actuels ou prévus, ou leurs effets, permettant d’atténuer les

dommages ou de saisir les opportunités.

Choc13 :

est un « événement soudain ayant une incidence sur la vulnérabilité d’un système

et de ses composantes ». S’agissant des aléas à évolution lente, un événement est

considéré comme un choc « lorsqu’il franchit un point de basculement et devient

un événement extrême »

Résilience14 :

La résilience peut être considérée comme la capacité à :

résister à un choc ponctuel ou chronique ou à l’absorber = résistance

faire face à une perturbation temporaire tout en minimisant les dégâts et

les coûts occasionnés par un aléa = préparation

se relever ou rebondir après un événement = récupération,

gérer ou préserver les fonctions et structures essentielles pour les

adapter à une situation future = adaptation

donner la possibilité de modifier les capacités afin de tirer parti d’une

situation défavorable = transformation

Sensibilité15 : est le degré auquel une communauté donnée ou un écosystème est affecté par les

contraintes (climatiques, sociales, etc.)

Stress16 : est une « tendance à long terme qui affaiblit le potentiel d’un système donné et

accroît la vulnérabilité des acteurs de ce système »

Vulnérabilité :

repose sur l’exposition d’un système donné à la perturbation, sa sensibilité à

cette exposition, et implique souvent des mesures de remédiation envisagées

pour anticiper ou réduire cette sensibilité.

11

RIVES, 2009.

12 SMIT et al., 2005. 13

ROUSSY, 2013. 14

ROUSSY, 2013. 15

RANJATSON et RAKOTO RATSIMBA, 2013. 16

RANJATSON et RAKOTO RATSIMBA, 2013.

Page 16: ECOLE SUPERIEURE DES SCIENCES AGRONOMIQUES …

xiii

Autres

Capabilité17

est (…) un ensemble de vecteurs de fonctionnements qui indique qu’un individu

est libre de mener tel ou tel type de vie. (…) L’ensemble des capabilités reflète,

dans l’espace des fonctionnements, sa liberté de choisir entre des modes de vie

possibles ("being and doing").

Corruption18 :

se base sur cinq conditions qui doivent être satisfaites simultanément : quand le

corrupteur (1) donne secrètement (2) un service pour le corrompant ou pour un

candidat agréé pour influencer (3) l'action qui (4) profitent au corrupteur ou le

candidat agréé, et pour lequel le corrompant a (5) l'autorité.

Efficacité19 :

est la capacité d'arriver à ses buts, d'atteindre ses buts. Il y a ainsi derrière le

concept l'idée d'adéquation entre la fin et les moyens déployés. Dans le cadre de

la préservation de l’environnement, elle mesure l’atteinte des objectifs de

conservation

Efficience20 : mesure l’atteinte des objectifs à moindre coût, lequel peut être mesuré en termes

financiers et/ou en laps de temps de réalisation.

Equité21 :

est une situation où tous les individus ont les mêmes opportunités.

Selon John Rawls, elle est rattachée à la satisfaction d’un bien-être individuel

(liberté individuelle), tandis que la vision d’Amatia Sen l’associe à un bien-être

social, découlant de sa théorie sur les capabilités22.

GRAFCET : est un modèle de représentation graphique des comportements successifs d’un

système logique, préalablement défini par ses entrées et ses sorties.23

Investissement

structurant24 :

financement des dépenses en vue de la mise en place d’infrastructures

génératrices d’actifs productifs et créatrices des valeurs ajoutées économiques

nouvelles.

Légistique25 :

« permet de traiter de façon pluridisciplinaire la rédaction des textes normatifs

du point de vue de leur forme et de leur contenu ».

vise une meilleure interprétation et compréhension des normes et textes en

vigueur tant au niveau de la forme que du fond.

17

RANDRIANARISON, 2010. 18

http://www.memoireonline.com/03/09/2025/m_Limpact-De-La-Corruption-Sur-L-IDE-Application-Sur-

Quelques-Pays-MENA3.html 19

JULLIEN, 1996. 20

RAKOTONDRABE, 2012. 21

MORRISON, 2008. 22

MARIC, 1996. 23

GENDREAU, 2005. 24

RAZAFIARIJAONA, 2007a. 25

KARPE, 2010.

Page 17: ECOLE SUPERIEURE DES SCIENCES AGRONOMIQUES …

xiv

Matrice 5x4 d'Arthur

D. Little :

repose sur les critères suivants : la position concurrentielle de l'entreprise sur ses

domaines d'activités stratégiques et les positions de ces mêmes domaines dans

leur cycle de vie (démarrage - croissance - maturité - déclin)

ici, elle consiste à faire ressortir l’importance de l’activité de charbonnage par

rapport aux autres activités génératrices de revenus des ménages et à déterminer

la maturité du secteur.

Table de SIMulation : est un progiciel sur Microsoft Excel permettant de calculer les états financiers

d’un projet.

Page 18: ECOLE SUPERIEURE DES SCIENCES AGRONOMIQUES …

xv

Lexique des mots malagasy

Antandroy : Groupe ethnique provenant du sud-ouest de l’île

Atriatry : Riziculture de contre saison sur bas-fond

Dahalo : Bandits, voleurs de bovins

Hatsaky

:

Défriche sur abattis-brûlis très pratiquée dans la partie sud-ouest de Madagascar,

mais qui par phénomène migratoire, prédomine aussi dans la partie ouest (Région

Boeny)

Jamà : Sorciers protecteurs contre les dahalo (voleurs de zébus)

Riz Atriatry : Riziculture de contre saison

Riz Asara : Riziculture sur tanety ou pluviale26

Riz Jeby : Riziculture inondée

Sojabe : Se dit des aînés du village notamment dans la communauté sakalava

26

La culture du « vary asara » dépend des eaux de pluie tandis que la mise en culture du « vary jeby » doit se

faire immédiatement après le retrait des eaux pour profiter de l’humidité.

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Page 20: ECOLE SUPERIEURE DES SCIENCES AGRONOMIQUES …

I n t r o d u c t i o n | 1

INTRODUCTION

« L’Humanité gémit, écrasée sous le poids du progrès qu’elle a fait ». Cette réflexion émise

par Henri Bergson en 1932 traduit l’une des premières prises de conscience sur les activités

humaines, gourmandes en ressources. La révolution industrielle à partir des deux derniers

siècles a irrémédiablement modifié le rapport entre l’Homme et la nature en augmentant le

taux de gaz à effet de serre (GES) dans l’atmosphère. Toutefois, la révolution industrielle n’en

est pas la seule cause ; la déforestation, à elle seule, constitue à hauteur de 12 à 22% de la

hausse des émissions de carbone à l’échelle du globe (KARSENTY, 2009).

Madagascar est particulièrement touchée par ce phénomène qui s’inscrit dans un contexte

national. De récentes études montrent que la Région Boeny présente le plus fort taux de

déforestation de toute l’île avec un taux annuel de 0,9% par an entre 2005 et 2010 (MEF et

al., 2013, in RANJATSON et al., 2013). Le feu et la déforestation sont au cœur de

l’imaginaire de la société malgache depuis plus d’un siècle (BERTRAND et al., 2008). Ces

phénomènes se sont aggravés suite à la relative possibilité donnée par la loi 60-127 lié au

défrichement autorisant ces pratiques. En effet, il s’agit de la double incitation des dirigeants à

une "production à outrance" et "la terre appartiendra à celle ou celui qui la valorise" (début

des années 1980), provoquant un peu partout des migrations de population. Mais, la

dégradation a aussi d'autres sources directes, comme l'exploitation minière, ou moins

perceptibles et plus latentes comme l'extraction de produits forestiers ligneux ou non ligneux

(RAMAMONJISOA, 2004).

Dans un pays comme Madagascar où la transition charbonnière est irréversible et généralisée

(BERTRAND et al., 2010), se passer des ressources en bois (bois de chauffe et charbon de

bois) semble être encore utopique. Elles constituent les principales sources d'énergie tant en

milieu rural qu'en milieu urbain (RANDRIAMAMPITA, 2004) en comptant pour 80 à 90%

de l’énergie domestique consommée dans le pays (AUBERT et al., 2008). Elles présentent

l'immense avantage d'être largement disponibles, d'avoir un coût très faible et d'être

concurrentielles des énergies de substitution comme le gaz ou l'électricité qui nécessitent des

dépenses de devises pour financer leur importation (MONTAGNE et al., 2004).

Autour du Parc National d’Ankarafantsika (PNA), les obstacles à une gestion durable et

rationnelle des ressources naturelles renouvelables (RNR) s’articulent autour de trois

paramètres importants : (i) l’accroissement des besoins urbains en bois-énergie dont

notamment la ville de Majunga (MONTAGNE et al., 2010), (ii) l’ébranlement des Transferts

De Gestion (TDG), dont notamment les Gestions Locales Sécurisées Bois-Energie (GELOSE

Page 21: ECOLE SUPERIEURE DES SCIENCES AGRONOMIQUES …

I n t r o d u c t i o n | 2

BE), sous le manque de suivi et contrôle de l’Etat (BERTRAND, 2003), et (iii) l’arrivée de

nouveaux migrants, accentuant la carbonisation illicite et l’accaparement du foncier forestier

autour du parc (RAKOTONDRABE et al., 2013).

De nombreuses initiatives pour pallier à ces problèmes ont été menées depuis 1999, à travers

le Programme Pilote Intégré de Mahajanga (PPIM), puis le Programme Energie Domestique

de Mahajanga (PEDM) à partir de 2001. Il en découle la mise en place d’une vingtaine de

TDG Bois-Energie autour du parc. Ensuite, le projet CARAMCODEC ou Carbonisation

Améliorée et Contrôle Décentralisé de 2006 à 2008, et enfin celui de GESFORCOM ou

Gestion Forestière Communale et Communautaire, de 2008 à 2012.

La réalité contradictoire suivante est soulevée : des efforts ont été conduits pour réduire les

pressions liées à l’exploitation illicite des ressources ligneuses. Toutefois, la durabilité des

actions laisse souvent à désirer. Cela se traduit d’une part par l’exposition des ménages

riverains à divers facteurs de vulnérabilité et d’autre part, par le manque de financement

durable des activités de protection.

Aussi, les problématiques de cette étude gravitent autour d’un système d’anthropisation

incontrôlée et irrationnelle de l’espace, prenant son origine la paupérisation des populations

locales. Cette dernière est interreliée à des dimensions climatiques, juridico-institutionnelles,

politiques et écologiques alarmantes. Au rythme des prélèvements actuels témoignant d’une

exploitation anarchique des ressources ligneuses dans la zone, des questions se posent quant

aux limites des politiques environnementales déployées jusqu’ici. Les TDG, initiés en vue de

répondre à un approvisionnement durable de la ville de Mahajanga, sont assis sur une

gouvernance forestière décentralisée non effective alors que la demande urbaine ne cesse

d’augmenter. Brillant récemment parmi l’arsenal des instruments de conservation, les

Paiements pour Services Environnementaux (PSE)27

pourraient aussi être envisagés dans la

zone en vue d’une amélioration de la gestion des RNR. D’où la question principale suivante :

ce nouvel instrument serait-il adéquat pour réduire les déforestations liées à l’exploitation des

ressources naturelles et du bois énergie autour du PNA, afin de sécuriser une « ceinture verte»

en exploitation durable ? Les questions de recherche qui en découlent sont les suivantes :

Comment se présente la filière Bois Energie dans la zone d’étude ?

27

D’après la définition de Wunder (2005), « le PSE est (i) une transaction volontaire où (ii) un service

environnemental bien défini ou un usage de la terre bien défini, (iii) va être acheté par au moins un acheteur27

,

(iv) auprès d’au moins un prestataire27

de services environnementaux, (v) si et seulement si le prestataire de

services environnementaux assure la fourniture de ces services ».

Page 22: ECOLE SUPERIEURE DES SCIENCES AGRONOMIQUES …

I n t r o d u c t i o n | 3

Dans quels contextes socio-économiques s’insèrent les ménages charbonniers riverains

du PNA, plus particulièrement :

- A quelle ampleur de vulnérabilité sont exposés les ménages charbonniers pour

dépendre de la filière BE ?

- Quelle place occupe la filière dans les revenus financiers des unités

d’exploitation ?

Un mécanisme de PSE pourrait-il s’avérer efficient pour assainir la filière BE et garantir

une pérennisation de la conservation ? Principalement :

- Quelles ont été les mesures et autres outils déployés autour du PNA pour en

assurer la conservation et comment les acteurs concernés les perçoivent ?

- Découlant de ce bilan, quelles peuvent être les opportunités et limites de la mise

en place d’un instrument PSE en vue d’une réduction des exploitations illicites en

bois énergie ?

L’objectif global de cette étude est d’analyser la place que pourrait avoir le PSE dans la

rationalisation de la gestion des ressources ligneuses afin d’endiguer les déforestations autour

du PNA. Cet objectif global se décline en trois objectifs spécifiques :

Faire une analyse de la filière et de son environnement multidimensionnel ;

Définir les logiques comportementales des ménages charbonniers autour du parc en vue :

- de déterminer les principaux types de ménages dépendants de la filière bois

énergie et leur degré de vulnérabilité, et

- de comprendre l’importance économique de la filière pour les ménages ;

Apprécier les limites et les opportunités du recours à un mécanisme de PSE pour

envisager une gestion plus rationnelle du bois énergie dans la zone périphérique de l’AP.

Il s’agit essentiellement :

- de faire une capitalisation des mesures et outils de conservation déjà existants

dans la zone d’étude, moyennant d’une analyse du sentier institutionnel existant,

- d’appréhender les principales opportunités et limites que pourrait occasionner un

nouveau dispositif qu’est le PSE.

Les hypothèses suivantes sont avancées :

L’accroissement des besoins urbains en bois énergie et le manque de structuration des

acteurs de la filière constituent les principaux moteurs de la dégradation des forêts autour

du PNA,

Page 23: ECOLE SUPERIEURE DES SCIENCES AGRONOMIQUES …

I n t r o d u c t i o n | 4

Des réalités locales paramétriques conduisent les ménages à dépendre davantage de la

filière :

- plus un ménage est exposé à divers chocs, plus il est contraint de faire du

charbonnage, et

- moins un ménage a d’autres activités génératrices de revenus, plus il est

dépendant de la filière ;

De nombreux facteurs conditionnent la mise en place d’un PSE :

- l’existence d’un sentier institutionnel défavorable peut entraver l’adoption du

mécanisme de PSE par les populations locales,

- le PSE, en tant qu’instrument économique et institutionnel, peut accompagner les

ménages dépendants de la filière vers une valorisation durable à condition que les

intérêts de chaque acteur soient considérés.

Ils sont attendus de cette étude les résultats suivants :

Une analyse du jeu des acteurs et de l’environnement de la filière sera réalisée ;

Les réalités socio-économiques des ménages riverains du parc seront déterminées, et

Les limites et opportunités du recours au mécanisme de PSE seront identifiées.

Ce travail comporte trois parties distinctes : (i) une partie Matériels et Méthodes, comprenant

essentiellement une approche filière et une analyse systémique de l’environnement de cette

dernière ; puis, une détermination de l’importance de la filière pour les charbonniers riverains

du parc moyennant d’une Analyse Factorielle Discriminante (AFD) et d’une Analyse des

Correspondances Multiples (ACM). L’importance économique de la filière est mise en

exergue via la matrice 5X4 ADL, le Graphe Fonctionnel de Commande Etape Transition

(GRAFCET) et le calcul des états financiers sur la Table de SIMulation. Enfin, une approche

inductive a été utilisée pour dégager à partir des réalités locales, les réelles attentes des

ménages quant à la mise en place d’un PSE ; (ii) une deuxième partie sur les Résultats de

l’étude, mettant en exergue : un diagnostic général de la filière bois énergie, une analyse des

logiques comportementales des charbonniers, plus précisément, la détection de leur facteur de

vulnérabilité et de leur dépendance économique à la filière, et une analyse axée sur les

opportunités, les limites et les mesures d’accompagnement nécessaires pour l’établissement

du PSE, et enfin (iii) une dernière partie sur les Discussions et Recommandations, donnant

une analyse critique à chaque résultat et aboutissant à la formulation de recommandations.

Page 24: ECOLE SUPERIEURE DES SCIENCES AGRONOMIQUES …
Page 25: ECOLE SUPERIEURE DES SCIENCES AGRONOMIQUES …

M a t é r i e l s e t M é t h o d e s | 5

1 MATERIELS ET METHODES

1.1 MATERIELS

1.1.1 Choix du thème

A Madagascar, la fourniture de nombreux services écosystémiques est menacée par la

déforestation, c’est-à-dire une « conversion des forêts en d’autres types de couverts ou

d’utilisation des sols » (TSAYEM DEMAZE, 2010). Etant un phénomène qui s’inscrit au

niveau national, le PNA n’échappe pas à cette logique.

Aussi, la présente étude relève son importance des raisons suivantes : (i) les évolutions de la

consommation urbaine en bois énergie ne permettent pas à l’offre de satisfaire aux demandes

en charbon (BERTRAND et al., 2010), ce qui a des conséquences dramatiques et irréversibles

sur les ressources forestières ; (ii) malgré diverses actions menées en vue de réduire les

pressions, dont essentiellement la mise en place des TDG visant une exploitation plus

rationnelle du bois-énergie, la vulnérabilité des systèmes socio-écosystémiques ne cesse

d’accroître (RAKOTONDRABE et al., 2013), et (iii) en zone péri-forestière, la non-viabilité

économique des systèmes d’exploitation constitue d’énormes risques pour la durabilité des

activités de conservation (ANDRIANANTENAINA, 2013).

Aussi, la mise en place d’un instrument qui pourrait atténuer la vulnérabilité des ménages

riverains du PNA et assurer une conservation et exploitation à long terme des ressources

forestières fonde l’intérêt de cette étude.

1.1.2 Choix de la zone d’étude

Le PNA est situé au Nord-Ouest, dans la Région Boeny (ex-province de Majunga), et dispose

d’une superficie totale de130 026 ha. Il est compris entre la longitude 46°57 Est et la latitude

16°09 Sud. Il est à cheval à deux districts : celui de Marovoay et d’Ambato Boeny (MNP,

2012).

Particulièrement, la zone d’étude se limite à quatre communes rurales autour du PNA qui sont

Anosinalainolona (District de Marovoay), Andranofasika, Tsaramandroso et Manerinerina

(District d’Ambato Boeny) (Cf. Annexe I). Elles ont été choisies du fait de la prépondérance

de l’exploitation illicite et licite de la filière Bois Energie dans ces zones et qui permet de faire

une comparaison de cette exploitation dans les deux districts. La carte n°1 suivante donne la

localisation du PNA et les communes concernées.

Page 26: ECOLE SUPERIEURE DES SCIENCES AGRONOMIQUES …

Carte n° 1 : Localisation de la zone d’étude

Page 27: ECOLE SUPERIEURE DES SCIENCES AGRONOMIQUES …

M a t é r i e l s e t M é t h o d e s | 6

1.1.3 Documents de travail

Les documents et ressources qui ont servi de base pour mener cette étude sont résumés dans le

tableau n°1 suivant.

Tableau n° 1 : Documents de travail de l’étude

TYPES DE DOCUMENTS INFORMATIONS OBTENUES

Rapports d’activités du MNP

Rapports de mise en place des VOI Bois

Energie autour de l’Aire Protégée (AP),

Rapports sur les microprojets financés par les

Droits d’Entrée Au Parc (DEAP),

Evolution historique des contextes socio-

économiques des ménages riverains.

Rapports des autres projets/programmes

travaillant autour du PNA28

Rapports d’appuis en matière de Reboisement

Villageois Individuel (RVI) et des formations

techniques offertes.

Rapports des projets ayant déjà travaillé dans

la réduction des pressions liées à

l’exploitation de la filière Bois Energie

(CARAMCODEC et GESFORCOM).

Historique des interventions,

Rapports de suivi des TDG,

Rapports d’activités et de formations

techniques en carbonisation améliorée.

Rapports de l’administration forestière de la

Région et au niveau des Cantonnements

forestiers

Rapports de suivi des TDG,

Rapports d’appuis,

Rapports des délits forestiers et des taxes

issues des ressources ligneuses et non

ligneuses.

Source : Auteur, 2014

1.1.4 Outils de traitement de données

Le traitement des données ainsi que leur analyse ont été effectués à l’aide des différents outils

informatiques et logiciels suivants : le tableur MS EXCEL pour la saisie et l’apurement des

données ; le complément de traitement statistique XLSTAT pour l’Analyse Factorielle

Discriminante (AFD) aboutissant à la typologie des ménages et l’Analyse des

Correspondances Multiples (ACM), donnant les caractéristiques de la vulnérabilité de chaque

classe obtenue et le logiciel de traitement d’informations géographiques ArcGIS, conduisant à

l’établissement des différentes cartes.

28

Projet Bassin Versant et Périmètre Irrigué (BVPI) et Programme de Lutte Anti-Erosive (PLAE).

Page 28: ECOLE SUPERIEURE DES SCIENCES AGRONOMIQUES …

M a t é r i e l s e t M é t h o d e s | 7

1.2 METHODES

1.2.1 Démarche conceptuelle et théorique

1.2.1.1 Paiements pour Services Environnementaux (PSE)

Le PSE fait partie des mécanismes se basant sur l’approche économique des externalités, et

plus précisément sur l’internalisation des externalités (ANDRIAMAHEFAZAFY, 2010).

C’est un mécanisme qui incite les populations locales à protéger elles-mêmes leur

environnement naturel. Il vise à favoriser des externalités environnementales positives grâce

au transfert de ressources financières entre les bénéficiaires de certains services écologiques et

les fournisseurs des services ou les gestionnaires des ressources environnementales

(MAYRAND et al., 2004). En somme, c’est un outil à la fois de conservation et de

développement local (DEAS, 2011). De par cette définition, le PSE a comme principe

fondamental : les utilisateurs de ressources et les collectivités qui sont en mesure de fournir

des services écologiques doivent recevoir une compensation pour changer de comportement

lorsque ceux-ci s’avèrent nuisibles à la conservation du service écologique considéré, et ceux

qui bénéficient de ces services doivent les payer (PAGIOLA et al., 2002). Ainsi, il y a

internalisation des avantages issus du mécanisme (Cf. Annexe II).

1.2.1.2 Liaison vulnérabilité et capabilité

ROUSSEAU (2007) met en exergue une interrelation étroite entre le concept de capabilité des

acteurs et celui de la vulnérabilité. Le premier se traduit par la conversion des capacités et

potentialités réelles d’un individu, ou sociologiquement d’un ménage, en de nouveaux

fonctionnements institutionnels, organisationnels, économiques, sociétaux, répondant à ses

besoins et attentes (SEN, 1991). Quant au second, c’est la probabilité de voir sa situation ou

ses conditions de vie se dégrader ou s’enfoncer, quel que soit son niveau de richesse, face aux

fluctuations de la vie (PRZYDROZNY et al. 2010) (Cf. Annexe II). C’est aussi «la capacité

différenciée d’un individu ou d’une famille à endurer des stress de toute nature, à les

contourner éventuellement et à réagir en mobilisant des ressources matérielles, sociales ou

symboliques, à court comme à plus long terme. Elle peut être transitoire ou peut prendre une

dimension plus structurelle29

» (JANIN et al., 2008).

Le concept de vulnérabilité, en adjoignant le risque à l’analyse des capabilités, offre une

vision dynamique du bien-être (ROUSSEAU, 2007). Aussi, dans le cadre de la présente étude,

29

Vulnérabilité liée à la pauvreté. Diffère de la vulnérabilité conjoncturelle, liée aux chocs auxquels sont exposées les populations

locales.

Page 29: ECOLE SUPERIEURE DES SCIENCES AGRONOMIQUES …

M a t é r i e l s e t M é t h o d e s | 8

l’analyse des facteurs de vulnérabilité des ménages sera accompagnée de l’analyse de leur

capabilité, en d’autres termes, leur capacité et potentialité à faire face aux risques et à

« remonter la pente ». Cela pourrait exister au travers de l’accroissement des potentialités et

des opportunités sociales des individus et/ou ménages. « Si l’individu n’a pas les capabilités

nécessaires pour faire face aux risques et "remonter la pente", il est vulnérable. Par contre,

s’il parvient, au travers de ses capabilités, à trouver des stratégies visant à se protéger contre

le risque et à renforcer ses capabilités, on dit qu’il est "résilient" » (ROUSSEAU, 2007).

1.2.1.3 Concept de la dépendance au sentier institutionnel

Le terme de « dépendance au sentier » est utilisé pour caractériser le fait que les choix réalisés

à un instant t sont fortement conditionnés par la succession d’évènements antérieurs (history

matters) (ANDRIAMAHEFAZAFY et al., 2011 ; CAHEN-FOURROT et al., 2011). En effet,

les rapports économiques, politiques et socio-structurels d’une zone déterminent l’émergence

d’une réalité institutionnelle à un moment donné et influencent la mise en place des formes

institutionnelles nouvelles s’inscrivant en son sein (ENGEL et al., 200830

). Le sentier

institutionnel peut être favorable ou défavorable à la mise en place du PSE. Dans le premier

cas, les divers projets antérieurs dans la zone constituent des facteurs de réussite ou de

facilitation de la mise en place du PSE. Dans le cas inverse, on assiste à une «requalification»

de projets antérieurs ou « projets hybrides » (FROGER et MERAL, 2012), qui ont été en

rupture de financements et qui n’ont jamais été vraiment évalués. Aussi, la mise en place d’un

PSE cadre dans un sentier institutionnel défavorable s’il est établi dans des conditions socio-

économiques et institutionnelles induisant un nouvel avatar de projets existants en échec.

1.2.2 Démarche de vérification commune aux hypothèses

1.2.2.1 Phase exploratoire et revue bibliographique

Cette phase englobe toutes les démarches préalables permettant de situer le contexte

historique et socio-économique des zones d’intervention. Elle fait appel à la revue de la

littérature et synthèse bibliographique. Cette dernière est relative aux différents concepts liés

aux mécanismes de PSE, à la filière « Bois Energie » et à la pratique du charbonnage dans la

Région Boeny ; aux rapports d’activités de projets ayant déjà travaillé dans la zone (Cf.

Tableau n°1) et aux situations socio-économiques et foncières des Communes riveraines du

PNA, concernées par l’étude.

30

« PES mechanisms are not created in a vacuum by social planners or economic theorists. They develop in

particular environmental economic, social, and political contexts, and are subject to the push and pull of many

stakeholders (path dependance) ». (Engel et al., 2008)

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M a t é r i e l s e t M é t h o d e s | 9

1.2.2.2 Phase de collecte d’informations et de données

a) Entretien auprès des personnes ressources

Les personnes ressources enquêtées sont les responsables du Ministère des Eaux et Forêts

(MEF) et de la Direction Régionale de l’Environnement et des Forêts (DREF-Boeny), des

responsables du MNP, de PLAE (Programme de Lutte Anti-Erosive) et de BVPI (Programme

Bassin Versant et Périmètre Irrigué), les Chefs Cantonnements Forestiers des deux Districts

(Ambato Boeny et Marovoay), la communauté locale de protection dont : les VNA

(Vaomieran’Ny Ala), les chefs de Fokontany et les présidents des VOI, et enfin les

Charbonniers autour du PNA (membres et non membres des VOI). Les détails sur les données

et informations obtenues lors de l’entretien sont données en Annexe III.

b) Enquêtes auprès des ménages riverains

Echantillonnage

Des enquêtes auprès de 83 unités d’exploitation ont été effectuées durant le mois de décembre

2013 au niveau de quatre communes différentes : la commune de Tsaramandroso, de

Manerinerina, d’Andranofasika, se trouvant dans le District d’Ambatoboeny, et la commune

d’Anosinalainolona, District de Marovoay. Le choix des échantillons au sein des communes a

été fait par méthode de sondage aléatoire simple, en choisissant au hasard les individus à

enquêter. Au niveau des VOI, ce choix a été défini à partir de la liste des membres des VOI.

Tandis qu’au niveau des non membres de VOI, le choix a été laissé aux Chefs fokontany,

ayant servi de guides lors de l’enquête.

Tableau n° 2 : Effectifs des enquêtés et communes concernées

Communes Nb enquêtés Nb total de charbonniers31

Proportion (%)

Tsaramandroso 43 300 14

Marovoay 12 120 10

Manerinerina 21 200 11

Andranofasika 7 100 7

Total 83 720 12

Source : Auteur, 2014

Sur les 83 ménages enquêtés, 63 charbonniers, soit 75,9%, sont membres et/ou anciens

membres des VOI Bois Energie, dont ceux concernés sont : VOI Mamelonarivo

(Ambatoloaka/Tsaramandroso), VOI Herisoa (Antongomavo/Tsaramandroso), VOI Lovasoa

31

Faute de données officielles sur le recensement des charbonniers dans les communes concernées par l’étude, le nombre total des

charbonniers présentés dans ce tableau proviennent d’une simple estimation verbale des chefs de cantonnement des deux districts.

Page 31: ECOLE SUPERIEURE DES SCIENCES AGRONOMIQUES …

M a t é r i e l s e t M é t h o d e s | 10

(Bedoa/Manerinerina), VOI Tsaravintana (Andranotomendry/Manerinerina), et VOI

Fiarovana (Ambatobevomanga/Anosinalainolona) (Cf. Annexe IV).

Quant au reste (24,1%), ce sont des exploitants illicites. Ces derniers ont surtout été enquêtés

dans les Communes Rurales d’Andranofasika et de Tsaramandroso (Cf. Carte n°1).

Questionnaire

La revue bibliographique permet de mieux appréhender le contexte et la problématique et

d’affiner les démarches méthodologiques à partir de laquelle le questionnaire a été élaboré.

Les principales sections composant le questionnaire sont: (i) les caractéristiques générales des

ménages riverains du parc et leurs activités de production ; (ii) les différents systèmes de

production dont essentiellement l’exploitation forestière, l’exploitation agricole et le système

d’élevage, et enfin (iii) les équipements productifs et les stratégies de survie des ménages vis-

à-vis des ressources forestières (Cf. Annexe V).

1.2.2.3 Phase de traitement des informations

Les données collectées sont transcrites dans une base de données arrangée et structurée, ce qui

a permis de faciliter le traitement des données.

1.2.3 Démarches spécifiques de vérification des hypothèses

1.2.3.1 Démarche de vérification de l’hypothèse 1 : «L’accroissement des besoins urbains

en bois énergie et le manque de structuration des acteurs de la filière constituent

les principaux moteurs de la dégradation des forêts autour du PNA »

a. Démarches

Pour la vérification de cette hypothèse, deux approches ont été adoptées : l’approche filière et

l’approche systémique.

Approche filière pour déterminer la structure et le jeu des acteurs

Cette étape consiste à déterminer la structure de la filière dont principalement : les acteurs

concernés et leurs logiques de profit ainsi que les valeurs ajoutées dégagées à chaque maillon

de la chaine allant de la production de charbon à sa consommation. Il s’en suit une analyse

des points saillants (positifs et négatifs) existants à chaque maillon et une cartographie des

flux d’approvisionnement des grandes villes dans la Région Boeny. Cette dernière a été

réalisée à partir du logiciel ARCGIS 9.2. La démarche est essentiellement basée sur les

résultats d’enquête sur terrain et des analyses bibliographiques.

Page 32: ECOLE SUPERIEURE DES SCIENCES AGRONOMIQUES …

M a t é r i e l s e t M é t h o d e s | 11

Approche systémique pour cerner la multidimensionnalité de

l’environnement de la filière

Le contexte dans lequel se trouve la filière bois énergie est complexe. Aussi, une approche

systémique s’avère nécessaire afin de comprendre les liens de causalité entre le

développement actuel de la filière et les contextes politiques, socio-économiques, juridico-

institutionnels, écologiques et culturels dans la zone d’étude. Pour cela, un « arbre des

problèmes » ou « hiérarchie des problèmes » a été réalisé dans le but de visualiser dans un

diagramme les relations de causes à effets. En effet, « l’analyse se présente sous forme d’un

diagramme où, pour un problème donné, les effets sont placés au-dessus et les causes en-

dessous » (COMMISSION EUROPEENNE, 2001). Elle vise à identifier les goulots

d’étranglement réels considérés comme prioritaires et que l’on tente de résorber. Le problème

principal identifié est la diminution rapide de la couverture forestière (Figure n°1).

Figure n° 1 : Exemple d’arbre des problèmes

b. Variables

Les principales variables considérées pour la vérification de l’hypothèse sont

- les prix et leur augmentation à chaque maillon de la chaîne ;

- les demandes en charbon ;

- la quantité en Homme Jour (HJ) requise en termes de Main d’Œuvre Familiale (MOF)

et Salariale (MOS) pour la production de 50 sacs de charbon (1 250 kg)32

. Il s’agit de

la quantité moyenne produite par les charbonniers enquêtés, et

- les différents coûts affectés à la production de charbon.

c. Finalités

Un diagnostic général de la filière et de son environnement va découler de cette démarche.

32

Un grand sac de charbon bien séché pèse 22 à 25 kg (RAFRANSOA et al., 2010), pour les petits sacs, ils sont

estimés à 14 à 16kg (RAZAFIMAHEFA, 2005). Dans la présente étude, nous avons pris 25 kg pour le grand sac

et 15kg pour le petit.

Cause 1

Cause 21

Cause 2

Cause 22

Diminution de la couverture

forestière

Effet 2 Effet 3

Effet 1 …

EFFET

S

CAUSE

S

Page 33: ECOLE SUPERIEURE DES SCIENCES AGRONOMIQUES …

M a t é r i e l s e t M é t h o d e s | 12

1.2.3.2 Démarche de vérification de l’hypothèse 2 : «Des réalités locales paramétriques

conduisent les ménages à dépendre davantage de la filière »

a. Démarche de vérification de la sous-hypothèse 1 : « Plus un ménage est

exposé à divers facteurs de vulnérabilité, plus il est contraint de faire du charbonnage »

Cette démarche permet de comprendre les différents types de charbonniers dans la zone

d’étude et d’analyser l’exposition de chaque ménage à divers chocs. Deux étapes ont été

procédées : (i) la typologie et caractérisation des comportements socio-économiques des

ménages charbonniers dans la zone d’étude, et (ii) la détermination de leur degré de

vulnérabilité par rapport aux systèmes socio-éco systémiques dans lesquels ils se trouvent.

Typologie des ménages

Démarches

Pour avoir la typologie des ménages travaillant dans l’activité de charbonnage, les étapes

suivantes ont été menées : (i) le choix des variables utilisées ; (ii) la Classification Ascendante

Hiérarchique (CAH) pour avoir une première catégorisation des ménages ; (iii) la

classification de K-Means pour la confirmation des résultats obtenus de la précédente, et

enfin, (iv) l’Analyse Factorielle Discriminante (AFD), pour avoir la typologie finale. Le

traitement a été effectué sur XLStat. Un tableau récapitulatif de la moyenne des critères pris a

été réalisé sur Excel pour une meilleure caractérisation de chaque type de ménage obtenu (Cf.

Annexe VI).

Variables

Le tableau n°3 suivant résume les variables utilisées pour la typologie des ménages.

Tableau n° 3 : Variables utilisées pour la typologie des ménages

VARIABLES ABREVIATIONS

Agriculture

Quantité de production en riz33

- Riz de saison : RAS (riz asara),

- Riz de contre saison : RJ (riz

jeby)

- Riz pluvial : RATR (riz atriatry)

Quantité de production en maïs MAIS

Quantité de production en manioc MAN

Elevage Nombre de bœufs possédés par ménage BF

Equipements

agricoles

Nombre de charrettes CHRTT

Nombre de herses HERSE Source : Auteur, 2014

33

Il existe au moins trois campagnes de riz dans la Région Boeny, surtout dans les zones proches de la plaine de

Marovoay : le riz de saison ou riz asara (de janvier à mai), le riz de contre-saison ou riz jeby (de Mai à Octobre)

et le riz pluvial ou riz atriatry (de novembre à février).

Page 34: ECOLE SUPERIEURE DES SCIENCES AGRONOMIQUES …

M a t é r i e l s e t M é t h o d e s | 13

Etant donné que ces variables disposent différentes unités, il a été nécessaire de procéder à

une transformation des variables par centrée réduite (Cf. Annexe VI).

Finalités

De cette analyse découlent le dendrogramme de classification, un graphique illustrant les

types d’exploitants observés et les caractéristiques de chaque ménage.

Analyse des Correspondances Multiples (ACM) pour la détermination du

degré de vulnérabilité par type de ménages

Démarches

L’ACM permet d’avoir une caractérisation des types d’exploitants identifiés en fonction de

leur degré de vulnérabilité. Les étapes suivantes ont été réalisées : (i) identification et

scorification des variables utilisées, basée sur les discours des ménages, et (ii) l’analyse des

correspondances multiples sur XLStat, où les classes identifiées à partir de l’AFD ont servi de

variables supplémentaires afin de mieux approfondir l’analyse et donner des résultats

pertinents (Cf. Annexe VII).

Variables

Des variables qualitatives ont été utilisées pour cette analyse, où chaque ménage a été amené

à scorifier de 1 à 3 le degré de vulnérabilité par rapport à une liste préétablie de facteurs de

vulnérabilité. Cette liste a été issue de l’entretien avec les personnes ressources, connaissant

bien la zone.

Les variables utilisées sont données par le tableau n°4 suivant.

Tableau n° 4 : Facteurs de vulnérabilité considérés et leurs modalités

FACTEURS DE VULNERABILITE ABREVIATIONS MODALITES

Manque d’infrastructures et de matériels agricoles INFRA. & MAT.

1 : degré faible

2 : degré

moyen

3 : degré élevé

Changement climatique CCLIM.

Existence de migrants faisant des exploitations illicites MIGR.

Absence de terres ABS. TERRE

Problèmes de gouvernance tant au niveau du VOI qu’au niveau

de l’Etat

GVNCE.

Insécurité rurale INSCT.

Source : Auteur, 2014

Page 35: ECOLE SUPERIEURE DES SCIENCES AGRONOMIQUES …

M a t é r i e l s e t M é t h o d e s | 14

Finalités

L’analyse aboutit à des cartes de représentation permettant d’acquérir une vue concomitante

des classes identifiées et des facteurs de vulnérabilité. Les graphes ACM visent à décrire les

liens entre les types d’exploitant et les modalités observées, suivant leur position sur les axes

factoriels. L’étude de ces correspondances multiples va concourir à une lecture simplifiée de

la logique comportementale des ménages charbonniers face aux chocs où ils sont exposés.

b. Démarche de vérification de la sous-hypothèse 2 : « Moins un ménage a

d’autres activités génératrices de revenus, plus il est dépendant de la filière »

Cette démarche permet de déterminer l’importance économique de la filière charbon par

rapport aux autres activités agricoles des ménages et de comprendre leur tendance en matière

de dépendance en la filière.

Analyse de l’importance de la filière charbon pour les ménages par la

matrice (5x4) de la Maturité – Attrait du secteur34

Démarches

Cette analyse consiste à faire ressortir l’importance de l’activité de charbonnage par rapport

aux autres activités génératrices de revenu des ménages et à déterminer la maturité du secteur.

Aussi, elle fait appel à une analyse de la rentabilité des différentes spéculations réalisées par

un ménage grâce aux contributions de chaque spéculation au Chiffre d’Affaires (CA) et à la

Marge des exploitations paysannes. Les étapes de calcul sont : (i) la détermination de la

quantité produite par spéculation et de leur prix de vente ; (ii) la détermination du CA et de la

Contribution au CA par spéculation, et (iii) la détermination de la Marge et de la Contribution

à la marge de chaque spéculation. Les détails sur chaque étape de calcul sont donnés en

Annexe VIII.

Variables

Les spéculations concernées sont : le charbon, l’igname sauvage (masiba35

), le riz36

, le maïs,

le manioc, la banane, l’arachide, le Black eyed (lojo), le citron, la canne à sucre, le haricot et

l’igname. Aussi, les principales variables utilisées sont la quantité moyenne vendue par

spéculation (en kilogramme) et le prix de vente unitaire de chaque spéculation (en Ariary).

34

Cette matrice est appelée aussi 5x4 ADL. 35

Il s’agit d’une variété d’igname sauvage dans la forêt d’Ankarafantsika dont le nom scientifique est Dioscorea

maciba. 36

Les trois cultures de riz qui ont été prises en compte ici sont : le riz jeby, le riz asara et le riz atriatry.

Page 36: ECOLE SUPERIEURE DES SCIENCES AGRONOMIQUES …

M a t é r i e l s e t M é t h o d e s | 15

Finalités

Une représentation graphique des Contributions au CA et à la Marge en résulte, ce qui permet

de dégager le niveau du risque concurrentiel que le charbon peut subir et son niveau de

rentabilité face aux autres spéculations. Ces grandeurs sont représentées dans un repère

orthonormé en fonction des critères suivants :

- Un point représente une spéculation dont l’abscisse (X) est la Contribution au CA

et l’ordonnée (Y), la Contribution à la Marge ;

- Les coordonnées sont représentées sous forme de deux (02) cercles superposés tels

représentés par le Graphe n°1 suivant.

Graphe n° 1 : Représentation des données sur la matrice 5x4 ADL (analyse multicritère)

Pour mieux approfondir l’analyse, les logiques comportementales de chaque ménage sont par

la suite transcrites sur un modèle de représentation graphique des comportements successifs

d’un système logique (GENDREAU, 2005 in RAVELONARIVO, 2013), inspiré du GRAphe

Fonctionnel de Commande Etape Transition37

(GRAFCET) (Figure n°2).

Source : GENDREAU, 2005 in RAVELONARIVO, 2013.

Figure n° 2 : Représentation d’un GRAFCET

37

http://www.mongosukulu.com/index.php/en/contenu/genie-electrique4/technologie-electrique/534-grafcet-

graphe-fonctionnel-de-commande-etape-transition du 28/04/14

+

+

Ris

qu

e C

on

curr

enti

el

Ren

tab

ilit

é

Contribution au CA

Contribution à la Marge

« Etape » : phase durant laquelle

une « Action » est effectuée pendant

une certaine durée ;

« Transition » : condition de

passage d'une étape à une autre ;

« Liaison » : ne peut être franchie

que dans un sens, joint 2 étapes et

donc, 2 actions (Cf. Annexe IX).

Page 37: ECOLE SUPERIEURE DES SCIENCES AGRONOMIQUES …

M a t é r i e l s e t M é t h o d e s | 16

Détermination des revenus issus de la filière par rapport aux autres activités

de production des ménages

Démarches

Pour déterminer l’importance économique de la filière charbon pour les ménages riverains du

parc, une comparaison des revenus agricoles issus de la filière par rapport aux autres

spéculations et au revenu total des ménages est nécessaire.

Le Tableau de Simulation (TSIM) sur Excel a été utilisé pour dresser les états financiers de

chaque type d’exploitants, à partir desquels a été calculé leur revenu agricole (Cf. Annexe X)

Les étapes du calcul ainsi que les formules utilisées sont données par le Tableau n°5 suivant.

Tableau n° 5 : Etapes de calcul et formules utilisées pour le Revenu Agricole

ETAPES DE

CALCUL FORMULES

Calcul de la Valeur

Ajoutée Brute

Produit Brut ou valeur des productions finales (vendues ou autoconsommées)

– Consommation intermédiaire = Valeur Ajoutée Brute

Calcul de la Valeur

Ajoutée Brute

Produit Brut ou valeur des productions finales (vendues ou autoconsommées)

– Consommation intermédiaire = Valeur Ajoutée Brute

Calcul du Revenu

Agricole

Valeur Ajoutée Nette + Salaire de l’exploitant – Salaire versée à la Main

d’œuvre Extérieure – Rente foncière (fermage, métayage, etc.) – Intérêts des

emprunts – Impôts et Taxes + Subventions = Revenu Agricole

Calcul du Revenu

Agricole par jour par

personne

Revenu Agricole/ Taille moyenne par type de ménage / 365jours = Revenu

Agricole par jour par personne.

Pour pouvoir dégager le revenu agricole issu de l’activité de charbonnage du revenu total, un

calcul de la proportion d’écart a été effectué, tel que :

Proportion d’écart (%) = x 100

Variables

Les variables introduites dans le progiciel TSIM pour le calcul des états financiers des

ménages mettent en avant les trois facteurs de production : Terre, Capital et Travail.

Page 38: ECOLE SUPERIEURE DES SCIENCES AGRONOMIQUES …

M a t é r i e l s e t M é t h o d e s | 17

Tableau n° 6 : Variables utilisées pour le calcul des états financiers sur TSIM

FACTEURS DE PRODUCTION VARIABLES INTRODUITES DANS LE TSIM

TERRE Surfaces moyennes d’exploitation par spéculation

Utilisation des terres en faire valoir direct et indirect

CAPITAL

Valeur de la main d’œuvre familiale, salariée et entraide

Valeur des terres

Quantité moyenne de production par spéculation et quantité vendue

Taux de vente des productions

Quantité moyenne de semences

Prix de vente unitaire des produits agricoles

TRAVAIL

Taux d’utilisation des matériels et équipements agricoles

Quantité moyenne de main d’œuvre familiale, salariée et entraide par

spéculation

Source : Auteur, 2014

Finalités

Un graphe comparant le revenu issu du charbonnage avec le revenu total de la production

agricole en découle.

1.2.3.3 Démarche de vérification de l’hypothèse 3 : «De nombreux facteurs conditionnent

la mise en place d’un PSE »

Afin de pouvoir vérifier cette hypothèse, il s’avère nécessaire de faire une capitalisation des

acquis relatifs aux outils et mesures de conservation déjà appliqués autour du PNA d’une part,

et ensuite de relever les éventuelles opportunités et limites que pourraient occasionner la mise

en place d’un mécanisme nouveau, qu’est le PSE. Aussi, principalement au regard du

contexte socio-institutionnel, deux sous-hypothèses sont ici à vérifier.

a. Démarche de vérification de la sous-hypothèse 1 : « l’existence d’un sentier

institutionnel défavorable peut entraver l’adoption du mécanisme de PSE par les

populations locales»

Démarches

Les étapes de vérification suivies sont :

Approche historique de la gouvernance forestière dans la zone

Moyennant d’un graphe synoptique, la chronologie des différentes interventions

institutionnelles existantes a été réalisée. Le graphe montre les types de mesures et les outils

de conservation mis en œuvre, les dates essentielles ainsi que les acteurs concernés.

Page 39: ECOLE SUPERIEURE DES SCIENCES AGRONOMIQUES …

M a t é r i e l s e t M é t h o d e s | 18

Les « outils de gestion » analysés dans la zone sont du type « contrat de gestion ». Ce sont en

fait les contrats de TDG dont particulièrement les GELOSEs Bois Energie38

. Quant aux

« mesures » déployées, elles concernent essentiellement les « mesures compensatrices » et

« coercitives » mises en œuvre dans la zone pour la protection des ressources forestières.

Approche matricielle de la perception des acteurs

Il s’agit de l’analyse des perceptions des acteurs sur l’efficacité et l’équité des mesures et

outils de conservation identifiés. Deux questions ont été posées lors des entretiens :

« comment percevez-vous l’efficacité des mesures et outils de conservation déployés dans la

zone ? » et « les besoins des ménages locaux ont-ils été considérés lors de la mise en œuvre de

ces derniers ? ». Chaque acteur a été amené à scorifier sur une échelle de1 à 5 ses réponses

dont 1 correspond à « aucune » efficacité et équité perçue, 2 : « faible », 3 : « moyenne », 4 :

« élevée » et 5 « très élevée ».

Une synthèse de la perception des différents acteurs à travers une matrice carrée (X, Y) a été

par la suite effectuée, où en abscisse se trouve la perception des acteurs sur l’efficacité de la

conservation, et en ordonnée, l’équité, traduite ici en la considération des besoins des

populations locales dans la mise en œuvre des mesures et outils de conservation relevés. C’est

la moyenne des scores attribués par les acteurs qui est représentée. Un exemple est donné par

le Graphe n°2 suivant :

Source : Auteur, 2014

Graphe n° 2 : Exemple de la matrice d’analyse de la perception des acteurs

38

Il existe d’autres formes de TDG autour du PNA, à savoir la GELOSE Conservation (généralement initiée par

PNUD au début des années 2000) et la Gestion Participative des Forêts (GPT). Leur différence avec la GELOSE

se situe au niveau des contractants : les habitants dans ces GPT contractent directement avec le MNP

(gestionnaire du parc) pour une gestion intégrée des ressources forestières. Quant avec les GELOSEs, les

membres du VOI contractent avec l’Administration Forestière.

Equité élevée/

Efficacité

faible

Equité élevée/

Efficacité

élevée

Equité faible/

Efficacité

faible

Equité faible/

Efficacité

élevée

Page 40: ECOLE SUPERIEURE DES SCIENCES AGRONOMIQUES …

M a t é r i e l s e t M é t h o d e s | 19

Variables

Les principales variables utilisées pour l’analyse de la perception des acteurs sont les acteurs

concernés. Cela est donné par le Tableau n°7 suivant :

Tableau n° 7 : Acteurs concernés par l’analyse matricielle de la perception des acteurs

Groupe d’acteurs Abréviations Acteurs concernés

Organismes Non Gouvernementaux ONG

MNP

ONG

Promoteurs GELOSE

BVPI

PLAE

Administration Forestière ADM. FOR. DIREF

CIREEF

Autorités locales AUT. LOC.

SOJABE

Responsables communaux

Responsables de Fokontany

Responsables de VOI

VNA

CODEAP

Membres de VOI Mb. VOI

Non membres de VOI Non mb VOI Source : Auteur, 2014.

b. Démarche de vérification de la sous-hypothèse 2 : « le PSE, en tant

qu’instrument économique et institutionnel, peut accompagner les ménages dépendants de

la filière vers une valorisation durable à condition que les intérêts de chaque acteur soient

considérés. »

Une approche inductive a été menée faisant le point sur :

- Une analyse des réalités locales existantes dont essentiellement la vulnérabilité des

ménages (embrassant à la fois les dimensions sociales, économiques, politiques,

climatiques et écologiques), les aspects institutionnels et de gouvernance

forestière ;

- Un diagnostic de la portée de l’analyse précédente quant à la mise en œuvre du

PSE : il s’agit d’induire à partir des réalités locales les opportunités et limites du

mécanisme PSE mais surtout les mesures d’accompagnement nécessaires à sa mise

en œuvre.

L’ensemble est dressé sur un tableau synthétique relevant principalement d’une observation

sur terrain et d’une analyse bibliographique.

Page 41: ECOLE SUPERIEURE DES SCIENCES AGRONOMIQUES …

M a t é r i e l s e t M é t h o d e s | 20

1.3 Synthèse des démarches méthodologiques utilisées

Le schéma suivant donne une synthèse des différentes démarches déployées pour mener à

terme la présente étude.

Graphe n° 3 : Synthèse des démarches méthodologiques déployées

1.4 Limites de l’étude

Cette étude présente certaines limites notamment par rapport à l’échantillonnage et aux

personnes enquêtées. En effet, pour l’enquête des charbonniers illicites à Tsaramandroso et à

Andranofasika, très peu de ménages ont accepté d’être enquêtés pour les raisons suivantes :

ils reconnaissent que l’activité de charbonnage en dehors des VOI et des exploitations

privées, est une activité illicite, donc passible de sanctions, et

ETAPES REALISEES TRAVAUX MENES RESULTATS OBTENUS

Phase préparatoire

Phase de recueil de

données

Phase de

traitement

Phase de

capitalisation

o Etablissement du protocole de

recherche

o Elaboration du questionnaire

o Entretiens avec les personnes

ressources

o Focus Group

o Enquêtes

o Guide d’entretien

o Questionnaire rédigé

o Protocole de recherche

o Identification des différents

acteurs

o Fiches d’enquête remplies

o Fonctionnement de la filière

Bois Energie et de ses

principaux problèmes

o Démarche 1 :

Analyse de la filière et de son

environnement

o Démarche 2 :

Analyse de la vulnérabilité des

charbonniers et de l’importance

socio-économique de la filière

pour eux

o Démarche 3 :

Analyse des opportunités et limites

de la mise en place d’un

mécanisme de PSE

o Structure de la filière

o Arbre des problèmes

o Typologie des ménages et

caractéristiques de leur

vulnérabilité

o Importance économique de la

filière

o Analyse de la perception des

acteurs sur les mesures et

outils de conservation

o Identification des limites et

opportunités de la mise en

place d’un PSE bois énergie

dans la zone

Excel

AFD

ACM

Matrice

5X4 ADL

GRAFCET

TSIM

Matrice

Efficacité/

Équité

o Rédaction o Rapport finalisé

Rev

ue

bib

liogra

phiq

ue

Page 42: ECOLE SUPERIEURE DES SCIENCES AGRONOMIQUES …

M a t é r i e l s e t M é t h o d e s | 21

suite à des antécédents de saisies de charbons illicites, ils sont méfiants des enquêtes

ménages sur cette activité par peur de dévoiler leurs zones de carbonisation.

Les effectifs des ménages charbonniers par commune (Cf. Tableau n°2) proviennent d’une

estimation des Chefs Cantonnements faute de statistiques fiables.

L’enquête a été effectuée uniquement sur 5 VOI sur une vingtaine existante du fait de

l’éloignement des VOI et de la difficulté à avoir des enquêtés.

La filière Bois Energie comprend le bois de chauffe et le charbon de bois. Le premier n’a pas

pu être considéré dans les calculs financiers par difficulté d’affectation de valeurs et de

quantification exacte.

1.5 Chronogramme des activités

Le tableau n°8 suivant donne une synthèse des activités liées à la réalisation de la présente

étude avec les périodes respectives correspondantes.

Tableau n° 8 : Chronogramme des activités

2013 2014

Phases Oct. Nov. Déc. Janv. Févr. Mars Avril Mai Juin

S1 S2 S3 S4 S1 S2 S3 S4 S1 S2 S3 S4 S1 S2 S3 S4 S1 S2 S3 S4 S1 S2 S3 S4 S1 S2 S3 S4 S1 S2 S3 S4 S1

Bibliographie

Protocole de

recherche

Questionnaire

Phase terrain

Traitement et

Analyse des

données

Phase

rédactionnelle

Correction

Soutenance

Source : Auteur, 2014

Page 43: ECOLE SUPERIEURE DES SCIENCES AGRONOMIQUES …
Page 44: ECOLE SUPERIEURE DES SCIENCES AGRONOMIQUES …

R é s u l t a t s | 22

2 RESULTATS

2.1 Diagnostic de la filière Bois Energie dans la zone d’étude

2.1.1 Structure et fonctionnement de la filière

Les principaux acteurs structurant la filière charbon, allant de la production à la

consommation, dans la zone d’étude sont : les Charbonniers, les Exploitants39

, les Charretiers,

les Opérateurs Economiques et les Consommateurs. Ils sont donnés par le Graphe n°4.

2.1.1.1 PRODUCTION : faible rentabilité du travail

a. Activité épuisante et coûteuse

Pour produire 50 sacs de charbon (1 250 kg), un ménage aura besoin de 60 HJ en moyenne,

dont la moitié est souvent destinée à la main d’œuvre salariale. Il s’agit d’activité coûteuse en

main d’œuvre, tel évoqué par le Tableau n°9 suivant.

Tableau n° 9 : Estimation du coût de production pour la production de 1 250 kg de charbon

Etapes de production MOF (HJ) MOS (HJ) Coûts (Ar)

Coupe de bois - 30 75 000

Transport de matières premières 3 - 3 000

Préparation des matières premières 2 - 2 000

Préparation du four 6 - 6 000

Enfournement 6 - 6 000

Surveillance 12 - 12 000

Défournement 1 - 1 000

Mise en sac 1 - 1 000

TOTAL 31 30 106 000

Coût unitaire en MO 2 120 Ar/sac

Source : Auteur, 2014

Ainsi, le coût unitaire en main d’œuvre est de 2 120 Ar/sac. A cela s’ajoute le coût du

transport allant de la forêt au lieu de vente, qui se trouve généralement au bord de la route

nationale. Si le ménage ne dispose pas de charrettes, cela est de 1 000 Ar/sac40

. Enfin, il faut

aussi ajouter le coût de l’emballage qui est de 1 000Ar pour le sac de 23kg. En somme, le coût

total de production d’un sac de charbon est de 4 120Ar, alors que son prix de vente varie de

5 000 à 8 000Ar en fonction des lieux et de la période de production.

39

Sont qualifiés ici d’Exploitants, des ménages disposant de terres et les laissent en faire valoir indirect pour des

charbonniers. La clé de répartition des charbons est souvent de 1/3 pour l’Exploitant et 2/3 pour le charbonnier

métayer. 40

Le coût du transport ne tient pas compte de la distance. Toutefois, il est à préciser que les zones d’exploitation

sont la plupart du temps à plus de 2km de la zone d’habitation ou du lieu de vente.

Page 45: ECOLE SUPERIEURE DES SCIENCES AGRONOMIQUES …

Charbonniers Exploitants Démarcheurs Collecteurs

C

O

N

S

O

M

M

A

T

E

U

R

S

PRODUCTION COMMERCIALISATION

Intermédiaires

Transporteurs

VOI/

Non membres des VOI

Opérateurs économiques

Grandes villes,

agglomérations, etc.

5 000 Ar 7 000 Ar 8 000 Ar 10 000 Ar 14 000 Ar à 18 000Ar

A

C

T

E

U

R

S

P

R

I

X

P

O

I

N

T

S

+

P

O

I

N

T

S

-

+Appuis techniques sur la

carbonisation améliorée

+Existence de nombreux

organismes d’appui

-Coûts de la main d’œuvre

des bûcherons élevés

-Seuls les membres des VOI

bénéficient des formations et

appuis techniques

Si membres de VOI

+Existence de dépôts de charbon et

d’éventuels débouchés trouvés par

l’association

Si non membres de VOI

+Vente directe aux collecteurs /

transporteurs / intermédiaires

intéressés

+Part de marché élevée par rapport aux

membres des VOI

Si membres de VOI

-Paiement des taxes/charbon

augmentation du prix du sac par rapport

à ceux des exploitants illicites

Si non membres de VOI

-Faible rentabilité

-Problèmes liés aux règlementations en

vigueur

Charretiers

Graphe n° 4 : Schéma d’approvisionnement des grandes villes en charbon Source : Auteur, 2014

40% 14% 25% 40%

Page 46: ECOLE SUPERIEURE DES SCIENCES AGRONOMIQUES …

R é s u l t a t s | 23

Certains charbonniers travaillent aussi pour le compte d’Exploitants vu qu’ils ne disposent pas

de terres et de ressources ligneuses exploitables. Ce cas est assez fréquent (36%) et où, le

charbonnier est contraint de remettre un tiers de la production à l’exploitant.

b. Activité fortement dépendante de la période de soudure et de la disponibilité

en main d’œuvre

Le Graphe n°5 suivant donne une illustration de la dépendance de l’activité de charbonnage à

la période de soudure et de la disponibilité en main d’œuvre.

Source : Auteur, 2014

Graphe n° 5 : Périodes de soudure et de production de charbon de bois

Il en résulte que deux pics prévalent pour la période de production de charbon : au mois de

février, coïncidant à la période de soudure de la zone, et au mois d’août, où il existe une

période creuse pour le travail agricole.

2.1.1.2 COMMERCIALISATION : prédominance de nombreux intermédiaires

économiques

S’agissant d’un circuit long, de nombreux types d’intermédiaires économiques existent dans

la filière :

Les mandataires ou démarheurs : ils achètent les produits soit directement dans la forêt

et s’occupent eux-mêmes du transport jusque dans le village ; soit ils les achètent au sein

du Fokontany. Leur objectif est de pouvoir les revendre à des collecteurs ou à d’autres

clients potentiels comme les petits restaurants, les voyageurs, etc. Ils ciblent aussi les

marchés communaux.

Page 47: ECOLE SUPERIEURE DES SCIENCES AGRONOMIQUES …

Réalisateur : Auteur, 2014 / Sources : MNP Ankarafantsika, FTM, CIREF Tsaramandroso et Marovoay

Carte n° 2 : Flux d’approvisionnement en bois énergie des grandes villes pour les quatre communes

étudiées

Note explicative : la destination principale de la filière bois énergie reste la ville de

Majunga, exceptée pour les communes rurales autour de Marovoay, du fait de

l’enclavement des zones. La destination secondaire constitue les marchés et les ménages

locaux. Quant à la destination tertiaire, elle englobe les voyageurs de passage sur la RN4,

emportant quelques sacs vers Maevatanana ou Antananarivo.

Page 48: ECOLE SUPERIEURE DES SCIENCES AGRONOMIQUES …

R é s u l t a t s | 24

Les collecteurs : ils achètent du charbon en grande quantité pour pouvoir les revendre

dans de plus grandes agglomérations et/ou de plus grandes villes, comme Majunga,

Marovoay et Maevatanana.

Les transporteurs : ils constituent avec les collecteurs, les principaux débouchés des

charbonniers de la zone. Plus de 90% des charbons produits sont absorbés par ces

acteurs. C’est d’ailleurs le coût du transport qui contribue largement au dédoublement

du prix au niveau des consommateurs finaux41

.

2.1.1.3 CONSOMMATION : demande urbaine élevée

Les charbonniers de la zone approvisionnent notamment les grandes agglomérations et les

villes à hauteur de 66%. Les marchés communaux (14%) constituent aussi un lieu très prisé

d’écoulement des produits du fait de leur proximité et de la garantie qu’ils offrent aux

charbonniers. Une grande majorité des produits va y être écoulée. Le passage des voyageurs,

notamment à partir du mois de juin à octobre, forme une clientèle par excellence. Selon

l’analyse de discours des ménages enquêtés, la répartition de la demande en général est

illustrée par le Graphe n°6 suivant et la Carte n°2 ci-contre montrant les flux

d’approvisionnement dans les quatre communes de l’étude.

Source : Auteur, 2014

Graphe n° 6 : Répartition générale de la demande dans les communes concernées par l’étude

2.1.2 Arbre des problèmes de la filière

Sur le plan socio-économique, les principales causes de la diminution de la couverture

forestière autour du PNA sont axées sur la recherche des besoins de survie dont

essentiellement les besoins fonciers et financiers. L’arrivée de migrants a aussi contribué à la

déforestation rapide des ressources forestières dans la zone d’étude (Graphe n°7). A ces

problèmes s’ajoutent aussi les impacts du changement climatique sur le rendement agricole et

l’insécurité rurale grandissante.

41

D’autres intermédiaires économiques peuvent aussi intégrer la filière et rallonger le circuit de

commercialisation.

Page 49: ECOLE SUPERIEURE DES SCIENCES AGRONOMIQUES …

Emplois extra-agricoles

mal rémunérés

Accroissement démographique

Besoins de survie insatisfaits

Manque d’appui technique de

proximité

Techniques agricoles peu

productives

Besoins accrus d’espaces cultivables

Baisse des

rendements agricoles

Insécurité foncière

Revenus/habitant faibles

Surexploitation des espaces forestiers

Diminution rapide de la couverture forestière

Ensablements des bas-fonds Sols pauvres et infertiles

Accroissement du phénomène d’érosion Manque de patrouille forestière

Manque de

transparence

Biodiversité menacée

Vulnérabilité favorisée

Contrôle forestier faible voire inexistant

Problèmes de gouvernance forestière

Ecrémage des espèces Défriche sur brûlis Feux de brousse provoqués

Arrivée de nouveaux migrants

Peu d’agents mobilisables

Surface de contrôle élevée

Rareté de la pluie

Manque de financement du

contrôle

Manque d’infrastructures

Manque de matériels et

équipements

Intrants non abordables

Crédit rural inadéquat aux

besoins des ménages

Prix de location

des terres élevé

Conflits entre

autochtones (VOI) et

migrants

VOI découragés vis-à-vis de la protection des RNR

Augmentation des charbonniers

illicites

Part de marché des

VOI restreinte

Non-respect du dina et

du cahier de charges

EFFETS

CAUSES

Revenus issus du

charbon faibles

Inflation due à la

crise

Revenus agricoles faibles

Insécurité sociale favorisée

Faible application des

réglementations

Graphe n° 7 : Arbre des problèmes de la filière Bois Energie

Pouvoir d’achat faible pour des

énergies alternatives

Augmentation, de la demande en

charbon dans les grandes villes

Manque

d’organisation des

acteurs de la filière

Page 50: ECOLE SUPERIEURE DES SCIENCES AGRONOMIQUES …

R é s u l t a t s | 25

Les effets de la crise politique constituent aussi une source d’inflation des prix des Produits de

Première Nécessité (PPN). Par ailleurs, les effets de la demande urbaine accentuée par le

manque d’organisation de la filière et du pouvoir d’achat faible pour une transition

énergétique ne sont pas négligeables.

Concernant le contexte institutionnel, des initiatives en vue d’un assainissement de la filière

ont été déployées dans la zone. Il s’agit de la création d’une vingtaine de TDG Bois Energie

servant de ceinture verte à la protection du PNA (Cf. Annexe IV et Carte n°3). Des problèmes

de gouvernance forestière sont cependant identifiés, ayant pour cause majeure la quasi-

absence du contrôle forestier. Sur le plan juridique, il est noté un manque d’application des

réglementations en vigueur et des problèmes de corruption.

Les menaces qui pèsent sur la biodiversité et le découragement actuel des membres des VOI

sur la protection des ressources forestières engendrent par effets d’entrainement,

l’accentuation de la vulnérabilité actuelle des ménages.

2.2 Logiques comportementales des ménages charbonniers

2.2.1 Typologie et caractéristiques des ménages

Les charbonniers sont caractérisés en fonction de leur dépendance en la filière et leur degré de

vulnérabilité.

2.2.1.1 Caractéristiques des ménages par rapport à leur dépendance en la filière

Selon les résultats de la CAH et de l’AFD, la dépendance des ménages à l’activité de

charbonnage peut avoir trois formes différentes, données par les graphes n° 8 et n° 9 suivants.

Source : Auteur, 2014

Graphe n° 8 : Résultat de l’Analyse Factorielle

Discriminante Graphe n° 9 : Dendrogramme de la

Classification Ascendante Hiérarchique

Page 51: ECOLE SUPERIEURE DES SCIENCES AGRONOMIQUES …

R é s u l t a t s | 26

Les caractéristiques générales de chaque type de ménage sont données par le Tableau n°10

suivant.

Tableau n° 10 : Caractéristiques générales des différents types de ménage

Migrants

(Classe 1)

Autochtones

(Classe 2)

Pseudo-migrants

(Classe 3)

Effectifs 20 11 52

Proportion (%) 24,1 13,2 62,6

Caractéristiques

générales

Charbonniers

migrants

Charbonniers

autochtones

Charbonniers pseudo-

migrants42

Pratique du

charbonnage

Exploitants illicites Exploitants licites Exploitants licites

Stratégies

foncières

Occupants de fait

sur le foncier

forestier

Grands propriétaires

terriens notamment de

rizières.

Recours au métayage/

au fermage/ à la

location Source : Auteur, 2014.

Aussi, les principales caractéristiques de chaque classe identifiée sont (Cf. Annexe VI) :

Classe 1 (migrants) : cette classe regroupe principalement des charbonniers migrants. En

n’étant pas membres des VOI, ils exploitent de manière illicite les ressources forestières. Ils

proviennent essentiellement du sud-ouest du pays, et aussi de l’est. Le nombre de mois de

carbonisation est de 6,25 mois avec une quantité moyenne annuelle de 460 grands sacs, soit

de 11,5t43

. La taille moyenne du ménage est élevée (7,8). Ce sont aussi de grands producteurs

de manioc (1,5 t/an) et de maïs (1,04 t/an), et dispose en moyenne près de 3 bœufs par

ménage. Ayant peu d’accès aux rizières, ils s’approprient le foncier forestier, qui se trouve

généralement sur des forêts domaniales, notamment dans les zones protégées par la GELOSE.

Classe 2 (autochtones) : elle rassemble les charbonniers autochtones, qui dépendent plus de

leur exploitation des terres agricoles que du charbonnage. Ce dernier est considéré comme

une activité secondaire. En outre, le nombre de mois dépensé pour la carbonisation est le plus

faible (3 mois) réparti dans l’année en fonction de la disponibilité en temps de travail du chef

de ménage. Pratiquement tous, membres de VOI, les ménages appartenant à cette catégorie ne

produisent en moyenne que 55 grands sacs par an (soit 1,4t). Par ailleurs, leur possession de

rizières et d’autres champs de culture (donnant en moyenne 3,6 ha) fait d’eux de grands

producteurs de riz. En outre, ils possèdent aussi près de 15 bœufs par ménage et ont plus

recours à des outils attelés (charrues et herses) et à la traction animale.

42

Ce sont des charbonniers descendants des migrants, qui ne se considèrent plus comme de nouveaux venus. 43

1 grand sac = 25 kg, et 1 petit sac = 13 kg.

Page 52: ECOLE SUPERIEURE DES SCIENCES AGRONOMIQUES …

R é s u l t a t s | 27

Classe 3 (pseudo-migrants) : cette catégorie est constituée de ménages migrants installés

depuis plus de 15 ans dans la zone. Ils ne se considèrent plus comme des migrants. Ils sont

très dépendants des ressources forestières faute de terres agricoles. Leurs surfaces agricoles

cultivées sont très faibles (0,5 ha de bas-fond au maximum), d’où l’importance du

charbonnage dans leur système de production. Ils le pratiquent tout au long de l’année, en

produisant en moyenne 146 grands sacs/an (soit 3,65t). Ils dépendent aussi de la collecte de

masiba (igname sauvage) dans la forêt pendant près de 2 mois/an. Cette période coïncide

aussi avec la période de soudure dont la durée est la plus élevée, avec près de 4 mois/an. Dans

cette catégorie, 21 ménages sur 52 (soit 40,4%) constituent les ménages délocalisés du noyau

dur du PNA avant 2002. Ils se répartissent actuellement dans les Communes d’Andranofasika,

de Tsaramandroso et d’Anosinalainolona.

2.2.1.2 Caractéristiques des ménages par rapport à leur degré de vulnérabilité

Tous les ménages sont exposés aux mêmes chocs, toutefois, c’est le degré de vulnérabilité qui

les diffère d’une classe à une autre. L’indice 1 correspond au plus faible degré. Les résultats

de l’ACM suivants présentent les facteurs de vulnérabilité par type de ménage (Graphe n°10).

INFRA & MAT : manque d’infrastructures et de matériels agricoles ; CCLIM : changement climatique ;

MIGR : existence de migrants ; ABS TERR : absence de terre ; GVNCE : problèmes de gouvernance ;

INSCT : insécurité rurale

Source : Auteur, 2014.

Graphe n° 10 : Caractéristiques des ménages en fonction de leur degré de vulnérabilité d’après

l’ACM

Page 53: ECOLE SUPERIEURE DES SCIENCES AGRONOMIQUES …

R é s u l t a t s | 28

Classe 1 (migrants) : la classe des charbonniers migrants est la plus vulnérable au

changement climatique. Formés principalement par des migrants venant du sud-ouest du pays

(Antandroy), ils font de la défriche sur brûlis forestier pour pouvoir y fabriquer du charbon et

y cultiver du manioc, du maïs et du lojo. Ce sont leurs principales sources de revenu.

L’absence de pluie en une saison peut affecter la stratégie économique du ménage. Par

ailleurs, ils sont aussi exposés à d’énormes risques d’insécurité foncière et de rapports sociaux

de production.

Classe 2 (autochtones) : la classe des charbonniers autochtones est très exposée aux

problèmes de gouvernance forestière et institutionnelle. D’abord, l’exploitation des

charbonniers illicites, formés principalement par la classe 1, dans les zones gérées par les

VOI, engendre des conflits sociaux entre migrants et autochtones, et l’insécurité rurale, se

traduisant par des vols de bœufs. Ensuite, leur part de marché en bois énergie diminue au

profit de celui des migrants. Enfin, cette situation est accentuée par un manque indéniable de

contrôle forestier venant de l’Etat, et certaines formes de corruption.

Classe 3 (pseudo-migrants) : la vulnérabilité de cette classe est plus relative au manque de

terres agricoles à exploiter. Les ménages sont contraints de recourir au métayage, au fermage

et à la location. Par ailleurs, ils ne disposent aussi que de peu de matériels agricoles, ce qui

peut impacter sur leur revenu monétaire.

Ramenés en pourcentage (Cf. Annexe VII), les dires des acteurs en fonction de leur

vulnérabilité peuvent être résumés par le Graphe n°11 suivant.

Source : Auteur, 2014.

Légende :

INFRA & MAT : manque

d’infrastructures et de

matériels agricoles ;

CCLIM : changement

climatique ;

MIGR : existence de

migrants ;

ABS TERR : absence de

terre ;

GVNCE : problèmes de

gouvernance ;

INSCT : insécurité rurale

Graphe n° 11 : Répartition en % des dires des acteurs en fonction de leur vulnérabilité

Page 54: ECOLE SUPERIEURE DES SCIENCES AGRONOMIQUES …

Graphe n° 14 :

Matrice 5x4

ADL du

système

d’exploitation

des pseudo-

migrants

Graphe n° 12 :

Matrice 5x4

ADL du

système

d’exploitation

des migrants

Figure n° 4 : GRAFCET montrant la modalité de subsistance des migrants

Figure n° 3 : GRAFCET montrant la modalité de subsistance des autochtones

Figure n° 5 : GRAFCET montrant la modalité de subsistance des pseudo-migrants

Graphe n° 13 :

Matrice 5x4 ADL

du système

d’exploitation des

autochtones

Page 55: ECOLE SUPERIEURE DES SCIENCES AGRONOMIQUES …

R é s u l t a t s | 29

2.2.2 Importance économique de la filière pour les ménages

La présente analyse permet de comprendre les logiques économiques des ménages dans leur

pratique de l’activité de charbonnage et d’en déduire, l’importance qu’occupe le charbon dans

leurs revenus agricoles.

2.2.2.1 Logique économique des ménages

a. Prédominance de l’activité de charbonnage pour les migrants

L’analyse à partir de la matrice 5x4 ADL de la maturité du secteur charbonnier pour les

ménages de la classe 1 révèle que le charbonnage constitue sa principale source de revenu. Il

est à forte rentabilité. Les autres activités agricoles comme la culture de riz, sont pour la

plupart délaissées au profit d’autres cultures annuelles comme le maïs, l’arachide, le manioc

et le lojo (black eyed). Cela est illustré par le Graphe n°12.

Par ailleurs, moyennant l’utilisation de GRAFCET, la compréhension du fonctionnement et

de l’évolution de la modalité de subsistance des ménages est expliquée par la Figure n°3. Il en

ressort un cycle annuel de « Défriche sur brûlis – Production de charbon – Culture de

maïs/manioc/arachide/etc. – Achat de volailles (ou autres petits élevages) ».

b. Activité saisonnière et complémentaire de revenus pour les autochtones

Pour la classe 2, la matrice de la maturité du secteur charbonnier (Graphe n°13) montre que

les principales activités génératrices de revenu proviennent des activités agricoles dont

essentiellement le riz, la banane, l’arachide et le maïs. Le charbon constitue uniquement une

activité saisonnière, notamment en période de soudure, généralement de Janvier à Mars.

Le comportement des ménages de cette classe connaît une dépendance à l’exploitation

agricole qu’à l’activité de charbonnage. Le cycle de subsistance est : « Cultiver des produits

agricoles – Pratiquer du charbonnage en période de soudure – Investir en agriculture et

élevage ». Le schéma suivant en donne une illustration (Figure n°4).

c. Activité de substitution à la riziculture pour les pseudo-migrants

Les ménages qualifiés de pseudo-migrants sont les descendants d’anciens migrants de la zone.

Ce sont de petits producteurs agricoles qui n’ont que peu d’accès à des terres exploitables

pour l’agriculture (classe 3). Le charbonnage est devenu une activité de substitution à la

riziculture du fait du coût élevé du faire valoir indirect et de la rareté de la pluie. Ces derniers

ont de réels impacts sur le revenu financier des ménages (Graphe n°14).

Page 56: ECOLE SUPERIEURE DES SCIENCES AGRONOMIQUES …

PPIM

PEDM

CIRAD

CARAMCODEC

GESFORCOM

GELOSE BE

GELOSE BE

GELOSE BE

GELOSE BE + Raphia

et Huiles Essentielles

PNUD

CI

1996 Réserves Forestières et

Réserves Nationales Intégrales

ANGAP

MNP

Parc National

Parc National

GELOSE

GPF

GPT

Légende :

ANGAP : Agence Nationale de Gestion des Aires Protégées ; CI : Conservation International

CARAMCODEC : Carbonisation Améliorée et Contrôle Décentralisé ; CIRAD : Centre International

de Recherche Agricole pour le Développement ; GELOSE : Gestion Locale Sécurisée ;

GESFORCOM : Gestion Forestière Communale et Communautaire ; MNP : Madagascar National

Parks ; PEDM : Programme Energie Domestique de Majunga ; PPIM :

Programme Pilote Intégré de Majunga ; PNUD : Programme des Nations Unies pour le

développement.

Source : Auteur, 2014

Graphe n° 15 : Historique de la gouvernance forestière dans la zone

Dans le PNA

Dans les périphéries du PNA

(Zones concernées par la filière BE)

2002

2009

1999

2004

2006

2008

2001

2012

2014

Mes

ure

s ré

pre

ssiv

es

Mes

ure

s co

mp

ensa

tric

es

Page 57: ECOLE SUPERIEURE DES SCIENCES AGRONOMIQUES …

R é s u l t a t s | 30

Quant à la modalité de subsistance des ménages de cette classe, elle est définie par le cycle

suivant : « Cultiver des produits agricoles et Pratiquer du charbonnage – Faire du salariat

agricole – Louer des terres - Payer les charges liées au charbonnage » (Figure n°5).

2.2.2.2 Place occupée par les revenus issus du charbon dans les revenus financiers des

ménages

A partir du calcul financier des ménages sur le progiciel TSIM, le Graphe n° 15 suivant donne

une comparaison des revenus issus du charbonnage (RA Charbon) par rapport aux revenus

agricoles totaux (RA Total) des ménages.

Source : Auteur, 2014

Graphe n° 16 : Revenus Agricoles de chaque type de ménage issus du charbonnage (Ar/jr/pers.)

Comparés au seuil de pauvreté de 1$/jr/personne (2 243Ar/jr/personne), les revenus agricoles

des ménages sont largement inférieurs. Pour la classe 1, les revenus issus du charbon

représentent 57% du revenu total, quant à la classe 2 et 3, respectivement de 25% et de 62%.

2.3 Réalités locales face à une perspective de mise en place de PSE

2.3.1 Perception des acteurs sur les mesures et outils de gestion déployés

Les mesures de conservation utilisées dans la zone d’étude sont de deux formes (Cf. Graphe

n°16 ci-contre) :

les mesures répressives : ce sont les expulsions directes effectuées dans le noyau dur

du PNA avant 2002,

les mesures compensatrices : ce sont les appuis à travers des micro-projets de

développement rural issus du 50% du DEAP ainsi que les formations techniques

attribuées aux populations riveraines du PNA.

Page 58: ECOLE SUPERIEURE DES SCIENCES AGRONOMIQUES …

R é s u l t a t s | 31

Les matrices suivantes donnent la perception des différents acteurs (ONG, Administration

Forestière, Autorités locales, membres des VOI et non membres des VOI) sur : (i) l’efficacité

des outils et mesures mis en œuvre, c’est-à-dire, l’atteinte des objectifs de conservation, et (ii)

la considération des besoins des populations locales à travers leurs applications.

Source : Auteur, 2014

Graphe n° 17 : Matrice de la perception des acteurs sur les mesures répressives, celles

compensatrices, et les contrats de transfert de gestion (TDG) existants

D’après ces résultats, les ménages riverains du PNA (membres et non membres des VOI) ne

perçoivent que rarement une réelle considération de leurs besoins, à savoir les mesures

d’accampagnement nécessaires pour une atténuation de leur vulnérabilité. Parmi leurs

demandes, il y a : la construction de barrages hydro-agricoles pouvant leur permettre de

cultiver du riz au moins deux fois par an ; l’allègement des procédures de sécurisation

foncière, l’octroi de matériels et équipements agricoles et la proximité du crédit rural.

Les autorités locales et l’administration forestière ont des points de vue souvent

intermédiaires, mais qui souvent se penchent du côté des ONG.

Légendes :

Page 59: ECOLE SUPERIEURE DES SCIENCES AGRONOMIQUES …

R é s u l t a t s | 32

Quant aux ONG, ils pensent avoir agi pour une réelle conservation des ressources forestières

quite à négliger les besoins des populations riveraines (Cf. Annexe XII).

2.3.2 Opportunités et limites de la mise en place d’un mécanisme de « PSE Bois

Energie »

La carbonisation constitue l’une des menaces majeures du PNA. Depuis 2008, le nombre de

meules relevées à l’intérieur du PNA ne cesse d’augmenter (Cf. Carte n°4 et Annexe XIII).

Aussi, l’idée serait de mettre en place un mécanisme de PSE pour la réduction de la

déforestation liée à la filière Bois Energie dans la zone. Le service rendu serait la conservation

de la biodiversité et la réduction de la déforestation par un usage raisonné des ressources

ligneuses. Les fournisseurs du service seraient les charbonniers riverains du PNA et

l’acheteur, le MNP Ankarafantsika. Il s’agit de rémunérer les fournisseurs pour la

rationalisation de leur exploitation des ressources forestières.

Pour asseoir une telle perspective, le Tableau n°11 suivant récapitule d’une part les réalités

locales existantes en mettant à la fois en exergue les dimensions micro, méso et macro-

économiques. C’est à partir des problèmes relevés que vont être induits les opportunités, les

limites ainsi que les mesures d’accompagnement adéquates pour la mise en place d’un PSE.

Page 60: ECOLE SUPERIEURE DES SCIENCES AGRONOMIQUES …

R é s u l t a t s | 33

Tableau n° 11 : Portée de l’analyse des réalités existantes par rapport à la mise en place de PSE

REALITES EXISTANTES PORTEE DE L’ANALYSE PAR RAPPORT A LA MISE EN

PLACE DU PSE « BOIS ENERGIE »

I. LIEES A LA VULNERABILITE DES MENAGES

Classe 1 : migrants Classe 2 : autochtones

Classe 3 : pseudo-

migrants

OPPORTUNITES :

Appuis (financiers, techniques, etc.) issus des compensations.

LIMITES :

Problèmes d’identification des bénéficiaires du PSE car les

exploitants illicites formés principalement par des migrants ;

Difficulté d’intégration de tous les acteurs de l’amont à l’aval

pour l’assainissement de la filière, du fait :

-de la disparité des intérêts,

-de l’éloignement géographique, et

-du circuit long de la commercialisation.

Prédominance des conflits socio-fonciers entre migrants et

autochtones.

MESURES D’ACCOMPAGNEMENT :

1. Renforcement des capabilités des acteurs à travers le

PSE :

Etablir un PSE investissement (asset building) fondé sur les

besoins des populations locales :

Etablissement d’infrastructures structurantes, pouvant générer

des assiettes fiscales et une autonomisation financière des

structures décentralisées

Considération de la vulnérabilité des ménages : sécurisation

foncière, dotation de matériels et équipements agricoles, etc.

Respect du bien-être des populations locales et de l’équité

sociale dans l’allocation des compensations

2. Structuration de filière :

Formaliser les informels : intégrer les migrants et exploitants

illicites dans le système formel

Faire des appuis techniques liés à la carbonisation améliorée

3. Aménagement de territoire :

Mettre en place des politiques d’aménagement de territoire

considérant à la fois l’accroissement démographique et les

flux migratoires existants

Aléas déterminants de

la vulnérabilité du

système socio-

écologique (SES)

Pression urbaine : demande de plus en plus élevée, niveau économique ne permettant pas

le recours à des énergies alternatives

Filière encore artisanale : prépondérance de nombreux intermédiaires économiques ;

Quasi-absence de structuration de ces derniers.

Facteurs d’exposition

aux aléas

Situation de libre accès aux ressources forestières

Gouvernance forestière décentralisée non effective : prédominance de l’informel,

ébranlement et dysfonctionnement de la fiscalité forestière, manque de suivi et contrôle

de l’Etat par insuffisance de ressources financières et humaines, flou juridique et

problème d’application des textes en vigueur

Facteurs communs

favorisant la

sensibilité des acteurs

Rallongement de la période de soudure

Faiblesse des bénéfices tirés de l’exploitation de la filière bois énergie

Méfiance et absence de cohésion sociale due à l’insécurité

Facteurs spécifiques

favorisant la

sensibilité des acteurs

Climatique : rareté de

la pluie

Insécurité foncière

Rapports sociaux de

production

Rapports socio-institutionnels et

juridiques : conflits entre

migrants et autochtones ;

démotivation liée à la gestion

intégrée des ressources

forestières

Insécurité rurale

Manque de

terres

Fluctuation des

prix

Stratégies communes

d’adaptation

Contraction de la consommation et réduction des dépenses

Réduction de la consommation de riz au profit de la consommation de manioc, de maïs,

de masiba, etc.

Stratégies spécifiques

d’adaptation des

ménages

Recours à un système

d’investissement à court

terme (le petit élevage)

Eviter les conflits sociaux

Paiement des jamà pour assurer la

sécurité du village

Recours au métayage

et au fermage

Recours aux usuriers

Dépendance à la

collecte de masiba

Logique de

subsistance

Basée sur la course au

foncier

Basée sur l’atténuation de la période de

soudure Survie au jour le jour

Page 61: ECOLE SUPERIEURE DES SCIENCES AGRONOMIQUES …

R é s u l t a t s | 34

Tableau n° 12 : Portée de l’analyse des réalités existantes par rapport à la mise en place de PSE

II. RELATIVES AU CONTEXTE JURIDICO-INSTITUTIONNEL

Ebranlement des TDG

Existence d’une structure organisationnelle et de procédures, seulement

elles ont été standardisées et non adaptées à la réalité locale de chaque

VOI

Difficulté de création de valeur notamment à travers la fiscalisation

forestière

Les mécanismes de régulation sociale comme les dina ne sont valables

qu’à l’intérieur des VOI mais non sur les migrants et exploitants illicites

Dès la fin des projets initiateurs, aucun programme ou plan d’activité n’a

été fait

OPPORTUNITES :

Existence de « contrats de gestion » (GELOSE Bois Energie)

considérés comme des pseudo-PSE

LIMITES :

Possibilité d’existence d’une dépendance au sentier institutionnel

MESURES D’ACCOMPAGNEMENT :

1. Mise en place d’une démarche institutionnaliste du

développement local à travers le PSE: Le PSE devrait permettre de mettre en articulation les dimensions

organique et procédurale des TDG avec celles relatives à la

création et à la régulation afin de pouvoir programmer dans le

temps et dans l’espace la valorisation de la filière, de telle sorte que

les actions et les acteurs institutionnels parviennent à répondre aux

besoins et attentes des diverses strates des populations.

2. Considération du consentement de l’ensemble de la

population locale avant la mise en œuvre du PSE

3. Etablissement d’un droit foncier légitimé par les

populations locales, original, moderne, promouvant

une gestion patrimoniale de l'environnement en se

fondant sur les logiques et les pratiques locales

Flou juridique et corruption

Difficulté d’accès aux textes forestiers

Politiques réglementaires et administratives déconnectées des

problématiques locales et des usagers

Problèmes d’application des sanctions et contrôles

Problèmes de corruption et de manque de transparence dans la gestion des

RNR

Problèmes fonciers liés à

l’appropriation des terres par les

migrants

Absence de titre de propriété et/ou de droit effectif des migrants sur leurs

terres

Absence d’une capacité d’exclusion des migrants par les autochtones

Distribution foncière très inégale

III. LIEES AU MECANISME DE GOUVERNANCE FORESTIERE DECENTRALISEE

Décentralisation non effective

Manque de suivi et contrôle des activités de conservation

Manque de ressources financières et humaines

Défaut de transferts de compétences techniques, financières et

administratives

Lourdeur administrative

OPPORTUNITES :

Les GELOSEs existants pourraient servir de bases institutionnelles

au mécanisme de PSE

LIMITES :

PSE serait assis sur une décentralisation non effective

MESURES D’ACCOMPAGNEMENT :

1. Soutien de l’Etat dans la dynamique économique et les

processus écologiques en orientant le comportement

des acteurs

2. Restructuration des GELOSEs en fonction des réalités

locales existantes

3. Incitation à une transparence dans la gestion forestière

et au paiement des taxes de manière équitable (autant

pour les membres des VOI que les non-membres)

Problèmes de fiscalisation forestière Inégalité de paiement des taxes sur les sacs de charbon, conduisant à une

démotivation des membres des VOI à payer les taxes

Forte implication des bailleurs de

fonds

Démarches stéréotypées, calquées des expériences occidentales

Manque de considération des réalités locales

Source : Auteur, 2014

Page 62: ECOLE SUPERIEURE DES SCIENCES AGRONOMIQUES …
Page 63: ECOLE SUPERIEURE DES SCIENCES AGRONOMIQUES …

D i s c u s s i o n s e t R e c o m m a n d a t i o n s | 35

3 DISCUSSIONS ET RECOMMANDATIONS

3.1 Discussions

3.1.1 Analyse de la filière Bois Energie dans la Région Boeny

Le charbon est un produit de première nécessité, répondant à une demande stable et

permanente. Outre l’énergie pour la cuisson et le chauffage, il contribue à l’économie locale

et régionale (KARPE et al., 2010). L’essor actuel de la filière est attribué à la hausse

spectaculaire du prix des énergies fossiles (BERTRAND et al., 2010), à la demande et

consommation rurale et urbaine de plus en plus élevée et à l’accroissement démographique

(MUTTENZER, 2006).

3.1.1.1 Disponibilité en stock de bois et en superficies d’exploitation

Dans la Région Boeny, des travaux d’inventaire et d’interprétation d’images satellitaires ont

permis d’évaluer une surface voisine de 1,54 millions d’hectares (hors réserves naturelles dont

le PNA et réserves forestières) de forêts44

; un capital stock de bois énergie de 33 millions de

tonnes de bois, et la quantité exportable annuellement sans entamer le capital forestier de

l’ordre de 700 000 t (RAFRANSOA et al., 2010).

3.1.1.2 Prédominance de l’exploitation illicite

Le fonctionnement actuel de la filière reste marqué par une exploitation souvent illégale des

circuits commerciaux (WWF, 2012). A l’échelle du bassin d’approvisionnement de la ville de

Mahajanga, 72% de la consommation sont constitués de charbon de bois exploité illicitement

(MONTAGNE et al., 2010). Cette prolifération de l’exploitation illégale est due (i) au

manque de suivi et contrôle de l’administration forestière par insuffisance de ressources

matérielles et humaines (BERARD, 2009 ; RIVES et al., 2013a) ; (ii) à la disparité et au

nombre élevé d’acteurs travaillant le long de la chaine de valeur45

(WWF, 2012) ; (iii) aux

nombreux handicaps liés au suivi de la production et de la commercialisation notamment

faute de système de base de données fiables et actualisées (WWF, 2012), et (iv) à la lourdeur

administrative de l’Etat et au manque de transparence rattachée à la fiscalité forestière

(KARPE et al., 2010) engendrant une aversion au paiement des taxes ou redevances.

Ainsi, face à la prépondérance de l’exploitation illicite dans la zone d’une part, et à un

environnement juridico-institutionnel qui leur impose un paiement de 980 Ar/sac

(RANDRIAMAMPITA, 2004) (Cf. Annexe XIV). D’autre part, les exploitants licites ont

44

Cette superficie dispose différents statuts : forêts domaniales classées, forêts domaniales protégées, stations de

reboisement et forêts privées. 45

« … La production et la distribution de charbon de bois constituent une activité économique qui emploie des

milliers de personnes le long de la chaîne de valeur… » (WWF, 2012).

Page 64: ECOLE SUPERIEURE DES SCIENCES AGRONOMIQUES …

D i s c u s s i o n s e t R e c o m m a n d a t i o n s | 36

aussi une tendance à ne plus payer les taxes. En effet, s’ajoutant aux charges liées à la

carbonisation, les taxes ne font que les alourdir et impactent sur le prix des produits, qui

devient moins concurrentiel que celui des exploitants illicites.

3.1.1.3 Précarité de la situation socio-économique des charbonniers

Les principaux producteurs de charbons sont des charbonniers agriculteurs. Ils effectuent cette

activité pour compenser les revenus financiers notamment en période de soudure. Leurs

stratégies sont plus dictées par une logique de subsistance que de maximisation de profit,

expliquées par les paramètres spatial, temporel, financier et socio-foncier.

a. Paramètre spatial

La terre est le support des différentes ressources (MUTTENZER, 2006) dont celles

forestières. Autour du parc, ce sont principalement les forêts domaniales qui sont touchées par

l’exploitation illicite de la filière (RAZAFIMAHATRATRA et al., 2010 ; RIVES et al.,

2013b). Les charbonniers habitant les villages et n’ayant pas de ressources exploitables en

bois à l’extérieur pénètrent dans le parc pour s’en approvisionner (ANDRIAMANOHISOA,

2009). Ainsi, la possibilité d’avoir un terrain cultivé reste le défrichement

(RASAMIMANANA, 2007).

b. Paramètre temporel et financier

L’activité de charbonnage est indissociable aux activités agricoles. Les deux constituent la

majorité des sources de revenu des ménages autour du PNA. Elles se soutiennent, c’est-à-dire,

si l’une n’arrive qu’à générer un faible revenu, l’autre a tendance à s’accroître

(RASAMIMANANA, 2007). Généralement pratiquée pendant la période de soudure (février

et mars) comme activité d’appoint (GESFORCOM, 2008), la carbonisation permet de

suppléer au manque de trésoreries des ménages. Elle est aussi fortement pratiquée en août et

septembre, au moment où les forces de travail ne sont pas affectées à l’activité agricole

(MONTAGNE et al., 2010).

En outre, il s’agit d’une activité épuisante dont la productivité de travail est faible

(RAFRANSOA et al., 2010). La production d’une tonne de charbon requiert environ 60HJ,

alors que la marge dégagée par sac, c’est-à-dire, le prix de vente soustrait des différentes

charges46

, ne procure généralement que 1 000 à 2 000 Ar.

c. Paramètre socio-foncier

Il est indéniable que l’accroissement de la population et les évolutions économiques

favorisent un durcissement de la compétition pour le contrôle et l’exploitation de la terre et

46

Si celles-ci sont toutes affectées (Cf. Paragraphe 2.1.1.1.)

Page 65: ECOLE SUPERIEURE DES SCIENCES AGRONOMIQUES …

D i s c u s s i o n s e t R e c o m m a n d a t i o n s | 37

des ressources naturelles (LAVIGNE DELVILLE, 1998). Pour le cas des ménages autour du

PNA, l’accroissement de la population a une double origine : l’arrivée de nombreux migrants

dans la zone et l’augmentation de la densité de la population.

3.1.1.4 Demande élevée et consommation importante

Etant la principale source d’énergie domestique utilisée par les ménages malgaches autant

ruraux qu’urbains, la filière bois énergie constitue l’une des filières à Madagascar dont la

demande est proportionnellement élevée avec l’accroissement démographique. Dans la ville

de Mahajanga, la demande en charbon ne cesse d’augmenter d’année en année de l’ordre de

15 000 t en 1999 (DUHEM et al., 1999) à près de 20 000 t en 2007 (RASAMINDISA et al.,

2010). En 2012, la consommation totale de charbon au niveau national est estimée à 402 000

tonnes, soit 7,5 millions de m3 contre 10,6 millions de m

3 pour le bois de chauffe (WWF,

201247

). Avec l’augmentation de la population et la paupérisation des ménages, ces chiffres

sont passibles de forte hausse.

Par effet d’entrainement, la recrudescence de la demande urbaine affecte les comportements

des acteurs à l’amont de la filière. Appuyé par la situation de libre accès aux ressources

forestières, le système écologique en est de plus en plus affecté et vulnérable (RIVES et al.,

2013).

3.1.1.5 Filière encore artisanale, acteurs disparates

Le manque de structuration de la filière Bois Energie est étroitement lié à la prépondérance de

l’exploitation illicite et à l’existence de nombreux acteurs tout au long de la chaine. Ces

derniers sont très diversifiés par leurs logiques de profit.

3.1.2 Vulnérabilité paramétrique des ménages charbonniers

La présente analyse embrasse deux aspects interconnectés aux logiques comportementales des

ménages : la vulnérabilité des ménages et leur capacité de résilience face aux divers chocs, et

la place de la filière Bois Energie dans leur logique de subsistance.

Les principales perturbations auxquelles sont exposés les charbonniers de la zone sont d’ordre

climatique, politique, socio-institutionnelle et agricole. Tous les ménages sont exposés à ces

chocs mais c’est leur degré de vulnérabilité qui les diffère. En effet, d’après ROUSSEAU

(2003), « le risque étant omniprésent dans la vie de tous les jours, tout individu, en tout lieu et

en tout temps, est plus ou moins vulnérable ».

47

http://www.afriquinfos.com/articles/2013/7/30/madagascar-consommation-charbon-bois-contribue-destruction-

for%C3%AAts-227818.asp du 02/04/14.

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D i s c u s s i o n s e t R e c o m m a n d a t i o n s | 38

3.1.2.1 Pour les ménages migrants

a. Les charbonniers migrants sont plus vulnérables aux changements

climatiques, à l’insécurité foncière et aux rapports sociaux de production

La principale perturbation climatique dans la Région Boeny est liée à la rareté de pluie. En

effet, l’Enquête Périodique auprès des Ménages (EPM) (INSTAT, 2010) fait état d’un taux de

4% de ménages touchés parmi la population rurale de la province de Mahajanga. Les analyses

de RANJATSON et al. (2013) présente la sécheresse comme un risque potentiel pour les

ménages autour du PNA et de la Nouvelle Aire Protégée du Complexe Mahavavy Kinkony

(NAP CMK). La sensibilité des ménages migrants à la rareté de pluie est plus élevée car leur

viabilité économique annuelle dépend largement de leurs plantations en maïs, en manioc, en

lojo, etc. Certes, la production de charbon constitue plus de la moitié de son revenu agricole

(57%, Cf. Graphe n°15), mais le reste est comblé avec ces activités agricoles, qui dépendent

uniquement de la pluie pour avoir le rendement requis. Ces cultures se trouvent la plupart du

temps sur des versants et des sommets où aucune irrigation n’est possible.

Par ailleurs, ces ménages sont aussi exposés à l’insécurité foncière étant donné qu’ils

s’approprient des espaces ressources gérés par les VOI. De ce fait, ils font face à des

problèmes de rapports sociaux de production, se matérialisant par des conflits d’espaces

ressources entre migrants et autochtones et des risques d’expulsion à tout moment.

b. Stratégies d’adaptation

Pour s’adapter à cette perturbation, les ménages de la classe 1 font du petit élevage. Ils

investissent dans l’élevage de volailles et les écoule notamment en période de soudure ou

avant les périodes de fêtes annuelles48

.

c. Logique de subsistance basée sur la course au foncier

Généralement, le système de production des migrants suit le cycle suivant : « Défriche sur

brûlis – Production de charbon – Culture de maïs/manioc/arachide/etc. – Achat de volailles

(ou autres petits élevages) » (Cf. Graphe n°12 et Figure n°3). Dans ce milieu semi-aride, le

système de culture sur abattis-brûlis (hatsaky), repose sur des pratiques assez proches de

celles mises en œuvre sur le versant oriental pluvieux de Madagascar (tavy) (MILLEVILLE et

al., 2001)49

. L'exploitation du bois énergie est étroitement associée au défrichement agricole,

les meules sont constituées à partir du bois prélevé sur le hatsaky (MANA et al., 2001). Les

revenus agricoles issus de ces deux activités permettent de faire des investissements soit en

48

Il s’agit essentiellement de trois fêtes : Noël, Pâques et la Fête Nationale. 49

Les mêmes systèmes de défriches utilisés dans le sud-ouest du pays sont importés par les migrants dans la

Région Boeny (Blanc-Pamard, et al., 2003).

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D i s c u s s i o n s e t R e c o m m a n d a t i o n s | 39

petit élevage, soit en faire valoir indirect sur bas-fond. La vente des produits issus de ces

investissements vont permettre par la suite de payer les charges relatives à l’extension des

espaces défrichés pour la production de charbon et la culture de maïs.

D’après FAUROUX (1997), les stratégies des ménages migrants se traduisent comme suit :

« le plus important n’est pas seulement de produire du maïs, mais d’être le premier à

défricher pour légitimer des droits futurs ». Il s’agit de l’exercice d’un « droit de ponction ou

de prélèvement » des ressources donnant lieu à une « maitrise prioritaire »50

(BARRIERE,

1997) (Cf. Annexe II). Le vrai objectif est donc d’obtenir un terrain de culture tout en

bénéficiant de la valeur ajoutée issue de la carbonisation (RANDRIAMANANTENA, 2009).

Par conséquent, la course à la forêt est devenue la forme la plus visible et la plus violente de

la course au foncier (BLANC-PAMARD et al., 2003).

3.1.2.2 Pour les ménages autochtones

a. Les charbonniers autochtones font face aux aléas politiques et socio-

institutionnels

Il existe une relation systémique entre les aléas politiques et socio-institutionnels auxquels

sont exposés les charbonniers autochtones. En effet, les instabilités politiques à Madagascar

depuis 2009 ont engendré de nombreux impacts socio-institutionnels :

La prépondérance du phénomène d’immigration

Les chocs liés au phénomène d’immigration touchent énormément les ménages de la classe 2

du fait des conflits socio-fonciers provoqués par l’appropriation du foncier forestier par les

migrants notamment sur les terres régies par la GELOSE. La production de charbon et la

culture de maïs sur abattis-brûlis constituent les causes quasi-exclusives des défrichements

forestiers (BLANC-PAMARD et al., 2003) dans la zone.

En outre, les ménages migrants dans la localité constituent un catalyseur de l’immigration

(RANDRIANARIJAONA, 2014). En effet, il existe une forme de solidarité et d’entraide entre

ménages migrants, dont principalement ceux venus du sud-ouest de Madagascar51

, qui se

manifestent de la manière suivante : ils arrivent par le biais des ménages migrants déjà

installés.

50

La maîtrise est dite “prioritaire” sur une ressource disponible à tous quand le premier qui s'en saisit est

prioritaire sur le suivant. 51

« … Les migrations des Antandroy sont les plus connues à Madagascar. Le kere en est une des explications

les plus probables, avec des raisons plus profondes liées aux faibles capacités de production agricole dû à la

sécheresse extrême. Dans certaines localités de la région Boeny, l’immigration est bien connue… »

(RANJATSON et al., 2013)

Page 68: ECOLE SUPERIEURE DES SCIENCES AGRONOMIQUES …

D i s c u s s i o n s e t R e c o m m a n d a t i o n s | 40

L’impotence de la gouvernance forestière décentralisée

Par manque de moyens lui permettant d’agir pour la mise en œuvre de la politique forestière

et pour faire respecter la législation (RANJATSON et al., 2013), l’administration forestière

reste impuissante devant les dégradations et les pressions sur les ressources naturelles dans la

zone. Comme conséquence directe, ce sont les ménages membres des VOI, en charge de la

protection de leurs zones de TDG, qui entrent en conflit direct avec les ménages migrants. En

effet, ces derniers représentent une menace d’empiètement sur les terroirs agricoles des locaux

(ANDRIAMAMPIANINA, 2010). En outre, d’après les dires des acteurs, la corruption bat de

ses ailes de telle sorte que malgré l’existence de délits flagrants que ce soit dans les

périphéries du PNA ou dans les zones sous contrat GELOSE, de nombreux migrants s’en

tirent facilement au niveau de la loi.

L’insécurité rurale grandissante

Souvent pointée du doigt par les communautés locales comme un des freins à la production,

l’insécurité est généralement liée à la migration et à la précarité de la situation socio-

économique des ménages. Elle peut prendre diverses formes comme les vols, notamment de

zébus ou de récoltes, ou simplement les conflits fonciers mettant en difficulté des autochtones

face à des immigrants prêts à tout pour s’accaparer des ressources (RANJATSON et al.,

2013). Considérée à la fois comme une forme d’épargne et un signe de richesse, la possession

de bœufs par les ménages autochtones (classe 2) les conduit à être les principales cibles des

bandits (dits localement dahalo).

b. Stratégies d’adaptation

Face à ces problèmes, la capacité d’adaptation des ménages autochtones est assez fragile du

fait qu’ils ne font que subir les accaparations de ressources effectuées par les migrants. Sans

l’intervention de l’Etat, pour renforcer leurs capabilités à travers des appuis en matière de

contrôle forestier et de respect des réglementations, ils ne peuvent rien faire à part éviter les

conflits sociaux.

La résilience des ménages à l’insécurité rurale se traduit par le paiement par nature et salarial

des Jamà52

qui sont considérés par les ménages comme des sorciers, pouvant protéger les

communautés locales de base contre les dahalo.

52

D’après les dires des acteurs, les Jamà sont payés entre 4 000 000 à 8 000 000Ar par an, dont le paiement se

fait par des cotisations entre les habitants du village protégé. Ils sont considérés plus efficaces que l’intervention

militaire. Pour d’autres, ces personnes ne sont autres que des voleurs repentis (ou même des voleurs en exercice)

qui trouvent plus rentables de jouer le rôle de protecteurs d’un village que de bandits.

Page 69: ECOLE SUPERIEURE DES SCIENCES AGRONOMIQUES …

D i s c u s s i o n s e t R e c o m m a n d a t i o n s | 41

c. Viabilité économique essentiellement basée sur l’atténuation de la période de

soudure

La riziculture est la principale activité génératrice de revenus de ces ménages, appuyée par

d’autres activités agricoles comme la culture de maïs, d’arachide et de banane. Le

charbonnage est pratiqué de manière saisonnière et dont les revenus permettent de renflouer

ceux obtenus par l’agriculture pour faire face à la période de soudure. D’où sa faible

contribution aux revenus totaux des ménages (Cf. Graphe n°15). La classe 2 exerce alors un

« droit d’exploitation » sur les espaces ressources, plus précisément, elle a une « maîtrise

spécialisée » sur les ressources et une « maîtrise exclusive » sur les espaces (BARRIERE,

1997) (Cf. Annexe II). La première est matérialisée par une exploitation saisonnière des

ressources en bois-énergie (en période de soudure) et la seconde, par le fait qu’elle peut

autoriser ou refuser à autrui l’exploitation de ses ressources.

Ainsi, le cycle de subsistance de ces ménages est : «Cultiver des produits agricoles – Pratiquer

du charbonnage en période de soudure – Investir en agriculture et élevage» (Cf. Graphe n°13

et Figure n°4). En effet, leur possession de terres dont essentiellement des rizières ne leur

procure que peu de temps et peu de main d’œuvre à consacrer au charbonnage. En cas de

mauvaise récolte de riz53

, le charbonnage permet de combler les vides financiers. Mais en

temps normal, les revenus obtenus sont épargnés et/ou investis dans l’agriculture à travers des

achats de matériels et équipements agricoles, des intrants, etc. et dans l’élevage de bovin.

3.1.2.3 Pour les ménages pseudo-migrants

a. Les charbonniers pseudo-migrants sont plus exposés aux risques agricoles et

aux fluctuations des prix

Les pseudo-migrants (classe 3) sont les descendants des migrants qui étaient nés dans la

région de migration de ses parents (RASAMIMANANA, 2007) et/ou des ménages migrants

qui se sont installés dans la zone d’étude de plus d’une quinzaine d’années et qui ne se

considèrent plus comme des migrants. 40,4% de ces ménages ont été expulsés du PNA avant

2002. Affectés au début dans la CR d’Anosinalainolona, certains d’entre eux n’ont pas pu y

rester longtemps du fait de l’infertilité du sol attribué par le PNUD (RAVELONARIVO,

2013). Aussi, les ménages de cette classe font face à des risques agricoles liés essentiellement

à l’absence de terre et au manque de matériels et équipements agricoles. Souvent moins

téméraires que les migrants du sud-ouest, ils veulent s’intégrer à la vie sociale du village et

évitent les conflits.

53

Comme ce qui s’est passé lors de la campagne agricole 2013, du fait du manque de pluie.

Page 70: ECOLE SUPERIEURE DES SCIENCES AGRONOMIQUES …

D i s c u s s i o n s e t R e c o m m a n d a t i o n s | 42

La fluctuation des prix sur le marché dont essentiellement le riz touche beaucoup plus ces

ménages que les autres classes, car ils dépendent entièrement des terres fournies par les

autochtones pour survivre. N’étant pas propriétaires terriens, ils ne peuvent pas recourir aux

microfinances pour avoir des crédits agricoles. En effet, posséder un titre de propriété est un

levier économique puissant pour sécuriser le ménage et pour accéder au crédit

(RASOLOARION et al., 2001).

b. Stratégies d’adaptation

Aussi, face à l’absence de terre, leurs résiliences se manifestent de deux manières : ils

deviennent des charbonniers métayers pour des exploitants qui sont souvent des autochtones,

et/ou, ils font aussi du métayage ou du fermage ou louent des terres aux autochtones.

En réponse à la fluctuation des prix, l’urgence des besoins pécuniaires les incite à recourir aux

usuriers du village et/ou à une vente précipitée de la récolte (RATOVOZANANY, 2013)

malgré les rudes conditions d’emprunts54

. Pour cela, soit ils mettent en gage le charbon qu’ils

vont produire à un prix largement inférieur, souvent moins de la moitié de son prix habituel,

soit ce sont leurs productions de riz, quoi qu’encore vertes, qui y passent. Le paiement

d'intérêts excessifs provoque nécessairement des manques à gagner importants par foyer,

entrainant un endettement chronique (CABALZAR, 2007).

En outre, leur capacité de résilience est assez faible et se résume à la collecte de masiba et

d’autres variétés d’ignames sauvages (Annexe XV) dans la forêt notamment en période de

soudure. D’après RAZAIARIMANANA (2010), plus un ménage prélève quotidiennement du

masiba, plus il est très vulnérable.

c. Logique de survie au jour le jour

Cette classe de charbonniers déploie une stratégie de diversification d’activités génératrices de

revenus pour survivre, quoi que peu rémunératrices. N’ayant pas ou peu d’accès à des terrains

agricoles, ils sont amenés à pratiquer davantage le charbonnage et le salariat agricole au

détriment même de leurs propres cultures. En effet, pour eux, la pratique du charbonnage

permet une rentabilité beaucoup plus rapide que les activités agricoles. Petit à petit, elle est

devenue une activité de substitution à la riziculture pour les raisons suivantes :

la location de rizières est moins rentable notamment si on ajoute à la rente foncière, les

charges liées à la main d’œuvre et aux intrants agricoles,

la productivité des rizières louées n’est point garantie alors que la rente foncière est

élevée, et

54

Généralement, le taux d’intérêt est de 200 à 300%.

Page 71: ECOLE SUPERIEURE DES SCIENCES AGRONOMIQUES …

D i s c u s s i o n s e t R e c o m m a n d a t i o n s | 43

la variabilité climatique, dont essentiellement la rareté de la pluie, ne permet pas de

garantir une rentabilité économique plus fiable que celle provenant de l’exploitation de la

filière bois énergie.

Ainsi, malgré le fait que l’activité de charbonnage puisse être une activité épuisante, à faible

rentabilité de travail, elle attire un bon nombre de ménages la pratiquant même plus de dix

mois sur douze dans l’année. Il s’agit d’une « maîtrise spécialisée » (BARRIERE, 1997) des

espaces ressources car les ménages appartenant à cette classe dispose d’une possession de fait

du droit d’exploitation pour un système de production spécifique qui est l’activité de

charbonnage (Cf. Annexe II).

3.1.3 Un « PSE Bois Energie » pour une valorisation durable de la filière et la

réduction de la déforestation autour du PNA ?

Dans une perspective de mise en place d’un tel mécanisme dans la zone d’étude, différents

points méritent d’être évoqués faisant appel à une analyse multisectorielle.

3.1.3.1 Politique de conservation fortement marquée par une rationalité achevée des

intervenants

Les défaillances en matière de gouvernance forestière dans la zone ont comme éléments

précurseurs la rationalité achevée des différents intervenants. En effet, d’après la perception

des acteurs sur les outils et mesures de conservation déployées, l’atteinte à priori des objectifs

de conservation l’emporte sur la considération des intérêts réels des populations locales, alors

que les véritables causes de la dégradation des ressources forestières prennent origine dans la

vulnérabilité des ménages.

A l’instar des contrats de gestion dans la zone, les chocs politiques dus à la crise ont provoqué

la rupture des financements de la conservation, par conséquent, l’ébranlement des TDG.

Concrètement, il s’avère que la rationalité achevée développée par les bailleurs de fonds a

comme incidence majeure l’éducation de la population locale à dépendre d’eux et donc, à ne

développer aucune initiative locale pour perpétuer les actions entreprises une fois que le projet

est terminé.

En outre, une « illusion participative » est notée, se traduisant par un prélèvement d’opinions

des populations locales alors qu’en fait, « les vraies décisions sont prises en dehors de toute

transparence et même dans l’ombre par des gens très puissants » (BLANC-PAMARD et al.,

2004). Aussi, malgré la rhétorique déployée sur les prises de décision au niveau local en

matière de conservation des ressources forestières, les ONG de conservation jouent toujours

un rôle prépondérant dans l’orientation des plans de gestion et d’aménagement du territoire

Page 72: ECOLE SUPERIEURE DES SCIENCES AGRONOMIQUES …

D i s c u s s i o n s e t R e c o m m a n d a t i o n s | 44

(ANTONNA et al., 2004). La participation des communautés locales est limitée à des aspects

ponctuels et ne modifient significativement le cadre logique du programme ou projet à mettre

en œuvre (RANDRIANARIJAONA, 2014).

3.1.3.2 Enjeux institutionnels et juridiques peu motivants

a. Flou juridique et problèmes d’application réelle des textes en vigueur

Les principaux dysfonctionnements relevés sont nombreux mais la plupart tourne autour de la

persistance d’un flou juridique et d’application réelle des textes en vigueur. Concrètement, les

points suivants sont touchés :

L’existence d’une régulation mais incomplète (Cf. Annexe XVI) (KARPE et al., 2010) ;

La difficulté d’accès aux textes forestiers entravant leur connaissance et leur application

(WWF, 2012)55

. Par conséquent, il n’est pas rare qu’au niveau local, un permis de coupe

est aussi utilisé pour l’exploitation de charbon, multipliant ainsi les infractions

notamment à proximité du PNA ;

Les politiques réglementaires et administratives sont souvent déconnectées des

problématiques locales et des usagers (DAMANIA et al., 2005 in LAURANS et al.,

2011) ;

La lisibilité des droits fonciers n’est pas claire mettant un flou dans sa compréhension

donc dans son application (WWF, 2012) ;

Les montants des amendes pour les contrevenants sont faibles pour avoir un effet

dissuasif, et

Avec les problèmes de corruption notés par les populations locales, une prolifération de

l’exploitation illicite fait péricliter les motivations des charbonniers autochtones,

gestionnaires légaux des forêts, à protéger leurs ressources naturelles. En effet, les

règlements internes ou « dina » ne sont applicables qu’entre les membres uniquement

alors que les infractions concernent les ménages en dehors du VOI.

b. Blocages liés aux aménagements institutionnels pour un système de suivi et

contrôle

Le système de gouvernance forestière décentralisée à Madagascar est fortement marqué par la

quasi-absence de suivi et contrôle de l’Etat. Les causes majeures sont le manque de moyen

financier et technique, le manque de ressources humaines compétentes

(RANDRIANARISON, 2010), et la forte dépendance vis-à-vis des bailleurs de fonds. Par

55

A titre d’exemple : « … il est difficile quelques fois de distinguer les textes qui ont été abrogés, cas du décret

87-110 fixant les modalités des exploitations forestières, des permis de coupe et des droits d’usage … » (WWF,

2012).

Page 73: ECOLE SUPERIEURE DES SCIENCES AGRONOMIQUES …

D i s c u s s i o n s e t R e c o m m a n d a t i o n s | 45

ailleurs, l’administration forestière, focalisée sur l’exploitation de bois d’œuvre, sous-estime

fortement l’importance sociale et économique de la filière bois énergie (BERTRAND et al.,

2010).

Les TDG existants dans la zone témoignent de ces faits, tels qu’une fois que le projet est

terminé, l’engouement des ménages bénéficiaires diminue. De ce fait, « on assiste à une sorte

de désengagement de l’administration mais aussi de la collectivité décentralisée dans la

gestion des RNR. Les VOI sont exposés à eux-mêmes » (SARALEA, 2012).

c. Problématique de la question du droit de propriété vu la prédominance des

migrants dans la filière

Soulevé par de nombreux auteurs, la question foncière reste un élément clé de la mise en

place d’un mécanisme de PSE. En effet, une certaine reconnaissance des droits de propriété

semble nécessaire (WUNDER, 2007), tant sur la propriété de la terre que des droits de

propriété sur l’utilisation de la terre ainsi que sur la commercialisation de ses services

(MURADIAN et al., 2010 ; DESBUREAUX, 2012). La présence de nombreux migrants, qui

sont venus dans la zone pour le foncier, constitue une importante limite de la mise en place

du mécanisme. En outre, dans ces contextes-là, l’acceptabilité sociale des contrats PSE est

difficile en contexte d’immigration (RANDRIANARIJAONA, 2014).

Aussi, les enjeux de l’intégration des migrants dans le mécanisme de PSE sont

multiples notamment au regard de l’atteinte de l’efficacité et de l’équité en termes de

conservation. Vu les conflits majeurs entre les migrants et les autochtones, de nombreuses

questions sont soulevées comme : rémunérer les migrants défricheurs ne susciterait-il pas

davantage de conflits d’intérêts entre les migrants et les autochtones ? En outre, cela pourrait

occasionner ce que certains auteurs qualifient d’« effets d’aubaine » (KARSENTY et al.,

2009). Les migrants pourraient accentuer la surexploitation illicite des Ressources Naturelles

Renouvelables (RNR) pour justifier de leur intégration au mécanisme et bénéficier des

compensations. Le principe d’additionnalité du PSE pourrait être difficilement vérifiable faute

de base de données fiables pour dresser les scénarii de référence mais aussi par le fait que le

mécanisme rémunérerait pour le respect de la loi, ce qui aurait toujours dû être fait même sans

l’intervention du PSE (KARSENTY, 2010)56

.

56

« … Il arrive souvent que les PSE rémunèrent les agents pour des actions qui sont déjà prescrites par la loi,

surtout si celle-ci est d’application difficile compte tenu des conditions sociales prévalant … le fait de payer des

agents pour qu’ils respectent la loi est injuste vis-à-vis de ceux qui ont respecté la loi par simple respect de celle-

ci… » (KARSENTY, 2010).

Page 74: ECOLE SUPERIEURE DES SCIENCES AGRONOMIQUES …

D i s c u s s i o n s e t R e c o m m a n d a t i o n s | 46

d. Problématique liée au caractère volontaire impliqué par le PSE

Le PSE est une « rémunération d’un “agent” pour un service rendu à d’autres “agents” (où

qu’ils soient dans le temps et l’espace) à travers une action intentionnelle visant à préserver,

[à] restaurer ou [à] augmenter un service (…) convenu » (KARSENTY et al., 2014). Ainsi,

le PSE doit engager des acteurs volontaires pour répondre à sa réelle définition. Par ailleurs,

dans la zone d’étude, les exploitants illicites ont une tendance à fuir l’administration forestière

et les organismes de conservation pour les raisons suivantes :

ils reconnaissent le caractère illicite de leur exploitation,

ils ne veulent pas remplir de paperasses administratives soit par illettrisme, soit pour ne

pas avoir à révéler leur identité, et enfin

ils ont encore le mauvais souvenir d’initiatives antérieures de l’administration forestière

essayant de les intégrer dans le circuit formel mais dont les résultats ont été la saisie de

tous les sacs de charbon illicites, des peines d’emprisonnement et des paiements

d’amendes.

Aussi, à moins d’une sensibilisation renforcée, peu d’exploitants illicites intégreraient le

mécanisme de PSE.

Bref, en se référant à SEMBRES (2007), « …trois besoins institutionnels particulièrement

importants président à l’établissement d’un PSE multidimensionnel : l’investissement

institutionnel nécessaire pour la génération d’un climat de confiance entre les acteurs du PSE

(intermédiaires inclus), les arrangements sur les droits de propriété, et les aménagements

institutionnels en termes de suivi et de contrôle pour répondre au risque d’aléa moral et au

manque de culture du contrat», il reste de nombreux efforts à fournir pour asseoir un contexte

juridico-institutionnel stable, pouvant soutenir durablement un mécanisme de conservation tel

le PSE.

3.1.3.3 Forte possibilité d’une « dépendance au sentier institutionnel »

a. Dépendance au sentier défavorable au regard de la perception négative des

populations locales sur les outils et mesures de conservation

Concernant les mesures répressives déployées

Les expulsions en dehors du noyau dur subies par les populations locales en 2002 ainsi que

les sanctions infligées aux charbonniers illicites notamment à Tsaramandroso et à

Andranofasika, constituent jusqu’à présent des sources de méfiance des ménages locaux vis-

à-vis des initiatives de conservation de l’Etat et des bailleurs de fonds. De tels antécédents les

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D i s c u s s i o n s e t R e c o m m a n d a t i o n s | 47

laissent perplexes et pourraient avoir comme conséquence l’existence de caractère

opportuniste des unités d’exploitation lors de la mise en place du PSE.

Concernant les mesures compensatrices

Les promesses de compensations non tenues en contre partie des obligations de pare feux, de

protection des forêts contre les feux sauvages, etc. démotivent énormément les ménages

riverains du PNA. En effet, la distribution de vivres a été suspendue après la crise politique de

2009, alors que les villageois doivent effectuer les pare feux chaque année. Demandant

beaucoup d’énergies et de temps de travaux, la non réalisation de ces derniers conduit à la

suspension de la campagne de raphia. Cette campagne étant une source de revenu

considérable pour les ménages riverains du PNA (RAKOTONDRABE et al., 2013).

Concernant les TDG

Relevant de l’analyse de TURNER (1993), les TDG, en tant qu’institutions, devraient

répondre aux caractéristiques suivantes : procédurales, disposant de mécanismes de

coordination ; organiques pour la création ou la mise en marche des mécanismes requis ;

régulatives pour orienter les comportements existants ; constitutives pour la création de

nouveaux comportements ; programmées pour instrumenter l’existence d’accord explicite

entre les acteurs et spontanées pour apparaître de façon non intentionnelle (in

RAZAFIARIJAONA, 2007a). La réalité locale en est très différente : il existe une structure

organisationnelle et des procédures à suivre. Seulement, elles ont été standardisées et non

adaptées à la réalité locale de chaque VOI. En outre, elles n’existent que sur papier

uniquement. De ces faits, il est très difficile pour les responsables des VOI d’orienter les

comportements des membres à une conservation et valorisation « soutenue » des RNR. La

création de valeur via la fiscalisation forestière manque de transparence et de participation de

l’ensemble des membres, impactant sur les programmes de gestion du VOI. En effet, après

une évaluation annuelle, seuls les TDG ayant respecté les quotas de charbons et versé les

redevances auprès de l’administration forestière peuvent acquérir de nouveaux permis de

valorisation pour l’année prochaine.

b. Dépendance au sentier favorable au regard des dina ?

La dépendance au sentier institutionnel pourrait toutefois être bénéfique au PSE dans la

mesure où les dina locaux dans les contrats de gestion serviraient de bases institutionnelles à

sa mise en place. En effet, le PSE est dépendant, pour son fonctionnement et le contrôle des

activités, des dina en vigueur dans les communautés concernées. Une bonne appropriation du

Page 76: ECOLE SUPERIEURE DES SCIENCES AGRONOMIQUES …

D i s c u s s i o n s e t R e c o m m a n d a t i o n s | 48

programme par les populations locales est donc indispensable pour voir leurs règles

incorporées dans les dina, et devenir ainsi parties intégrantes des valeurs régissant la vie des

communautés (CAHEN-FOURROT et al., 2011). Il pourrait en résulter un « effet

facilitateur » pour le contrôle efficace du PSE via la régulation sociale en vigueur et

permettrait même son efficience.

3.1.3.4 Place du PSE dans l’arsenal d’instruments de gestion des RNR dans la zone

L’existence de multiples instruments de gestion des ressources naturelles sur une même

région est utile. Chaque instrument apporte sa part de protection des ressources naturelles

(KARPE et al., 2012). Toutefois, il convient d’amorcer des analyses sur ce que pourrait

apporter le PSE Bois Energie dans la gestion des RNR.

Actuellement, les principales zones menacées par la carbonisation sont les zones tampons du

PNA (Cf. Carte n°4). Les populations locales ont de ce fait une tendance à s’approcher

davantage du parc, par écrémage des ressources ligneuses intéressantes pour la production de

Bois Energie, et/ou par des feux de brousse volontaires pour pouvoir y pénétrer facilement57

.

En outre, malgré l’existence des TDG dans la zone, comme ceinture verte de protection du

PNA, ces derniers semblent montrer leurs limites pour assurer une offre durable en bois

énergie et doivent être entrepris en complémentarité à d’autres mesures tel le PSE

(DESBUREAUX, 2012).

La mise en place d’un mécanisme de PSE visant la réduction des pressions liées à

l’exploitation de bois énergie pourrait favoriser l’effectivité de la protection du parc. En effet,

à travers les compensations fournies par le mécanisme, les populations riveraines pourraient

faire face à la précarité de leur situation économique ; ce qui est d’ailleurs démontré par les

analyses précédentes : la pratique d’autres activités génératrices de revenus fait diminuer les

pressions sur les RNR.

Par ailleurs, il convient de mettre en exergue que ces opportunités-là sont assises sur

l’hypothèse que le système de rémunération du PSE serait fondé sur une « approche par les

besoins » des ménages (assets buildings) et non uniquement sur une « approche par les coûts

d’opportunité » (KARSENTY et al., 2009).

A l’instar des mécanismes de PSE à Didy et à Maroseranana, l’existence du PSE dans la zone

pourrait aussi renforcer la présence de l’Administration Forestière (RANDRIANARISON,

2012), tellement souhaitée par la population locale.

57

D’après l’entretien avec le Chef Secteur Sud du PNA (enquête 2013), ces techniques sont très utilisées dans la

zone. Notamment par rapport au feu de brousse, son origine ainsi que les personnes responsables sont beaucoup

plus difficiles à détecter par les agents du MNP.

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D i s c u s s i o n s e t R e c o m m a n d a t i o n s | 49

Enfin, le PSE pourrait apporter des fonds pour la protection des RNR à l’intérieur du PNA. En

effet, le parc souffre actuellement d’un manque de fonds lié à la réalisation des microprojets.

Ces derniers ont été pénalisés par la baisse des effectifs de visiteurs du parc, ce qui a réduit les

DEAP (Cf. Annexe XVII et Carte n°5). Depuis 2009, ils n’ont plus été prodigués. Par ailleurs,

les distributions de vivres liées à la réalisation de pare feux et de patrouilles forestières autour

du PNA ont aussi été suspendues, alors que ces derniers doivent toujours être réalisés chaque

année.

3.2 Recommandations

Compte tenu des discussions précédentes, les recommandations suivantes méritent d’être

priorisées.

3.2.1 Assurer le renforcement de la capabilité des unités d’exploitation pour atténuer

leur vulnérabilité aux divers chocs

En soulignant l’importance de la liberté d’être et d’agir tant au niveau personnel que social,

l’approche des capabilités, suggère qu’il est possible de réduire la vulnérabilité en améliorant

les capabilités des individus sur le long terme (RAZAFIARIJAONA, 2007b). Cela dépend

intimement des ressources matérielles ou immatérielles, c’est-à-dire de leurs potentialités

(capital physique, financier, humain, social, etc.), mais également aussi, de leurs capacités à

tirer profit de ces potentialités et de les mettre en œuvre (ROUSSEAU, 2007).

3.2.1.1 Face aux risques agricoles

a. Dotation de matériels et équipements agricoles

Le manque de matériels et d’équipements agricoles constitue un handicap majeur pour les

charbonniers agriculteurs de la zone. La location d’une charrette peut coûter de 30 000 à

50 000 Ar/ ha en fonction de la localité. Aussi, il n’est pas rare de voir des ménages délaissés

leurs rizières pour faire du charbonnage (cas de la classe 3). Cela permettrait d’améliorer leur

système d’exploitation agricole et à moins dépendre des ressources forestières pour survivre.

b. Facilitation de l’accès au crédit rural et au marché

Sous la houlette des usuriers du village, les ménages sont entrainés dans un cycle

d’endettement ne leur permettant pas d’envisager des investissements à moyen et à long

terme. Ainsi, un accès facilité au crédit rural les aiderait à faire face à la période de soudure et

à pouvoir investir sur l’achat de terrain ou d’outils agricoles.

Un autre problème est aussi le manque de débouchés fixes aux produits agricoles. En effet,

particulièrement dans les zones très enclavées comme Andranotomendry et Anosinalainolona,

ce sont souvent les collecteurs qui imposent le prix des produits agricoles (riz, maïs, mangues

Page 78: ECOLE SUPERIEURE DES SCIENCES AGRONOMIQUES …

D i s c u s s i o n s e t R e c o m m a n d a t i o n s | 50

et citrons…) aux producteurs. C’est une source de démotivation pour les agriculteurs,

trouvant une meilleure rentabilité à la production de charbon.

Bref, le mécanisme de PSE devrait permettre d’autres ouvertures économiques à part

l’exploitation de charbon, à travers la professionnalisation et la structuration des agriculteurs

en organisation paysanne et en coopérative régionale. Les principales filières à pousser sont la

culture de riz, de maïs, de lojo, de bananes, de mangues et de citrons.

c. Aménagements de territoires et investissements en infrastructures

structurantes

Le mécanisme de PSE devrait être axé sur des investissements à moyen et à long terme pour

être efficace dans la zone. Concrètement, ces investissements devraient permettre le

renforcement de la capabilité des ménages face à la baisse du rendement rizicole (allant de 2,5

T/ha à 0,8T/ha). Si avant, les migrants sont venus dans la zone pour la riziculture,

actuellement, ils viennent pour les ressources foncières et forestières.

En outre, une bonne partie des rizières devient inexploitée en période sèche faute

d’infrastructures hydro-agricoles et d’ensablement par l’accentuation du phénomène d’érosion

(Carte n°6). Les zones d’intervention du Programme BVPI sont très localisées uniquement

dans la plaine de Marovoay. Ainsi, partant de l’analyse que plus un ménage dispose

différentes activités génératrices de revenu, moins il exploite les ressources forestières, la

construction de barrages et de canaux d’irrigation pourrait occasionner une intensification de

la production rizicole dans la zone, atteignant trois campagnes rizicoles par an, et diminuer

l’exploitation forestière.

3.2.1.2 Face aux aléas climatiques

a. Promouvoir la diversité culturale et des activités génératrices de revenu

Dans les zones semi-arides comme la Région Boeny, la diversification des activités est

souvent considérée comme une stratégie pour faire face aux aléas (RAYNAUT et al., 1997 in

RIVES et al., 2013). Les chocs liés au changement climatique stigmatisent un bon nombre de

charbonniers agriculteurs dans leur logique de subsistance.

De ce fait, il faudrait promouvoir la diversification culturale afin de réduire les risques

d’exposition à ce choc. Aussi, les mesures de conservation autour du PNA devraient favoriser

la distribution de semences requises pour permettre de telle pratique. A titre d’exemple, la

zone est très propice à la plantation de citronnier. En outre, cette filière est devenue l’une des

filières porteuses de la zone depuis quelques décennies. La vulgarisation de sa plantation

Page 79: ECOLE SUPERIEURE DES SCIENCES AGRONOMIQUES …

D i s c u s s i o n s e t R e c o m m a n d a t i o n s | 51

pourrait constituer une autre source de revenu pour faire face à la période de soudure et

réduire le taux de déforestation de la zone.

Par ailleurs, il faudrait aussi promouvoir le Reboisement Individuel Villageois (RVI)58

ayant

pour principaux avantages l’appropriation du foncier après des années d’exploitation et

l’approvisionnement en bois énergie des grandes villes tout en limitant l’épuisement des

essences forestières.

b. Encourager une synergie d’action entre les recherches scientifiques et

l’accompagnement réel sur terrain

L’idée serait de favoriser le rapprochement des chercheurs, (particulièrement dans ce

contexte), ceux tournant vers la recherche de variété résistante à la sécheresse), aux ménages

locaux.

3.2.2 Contourner les dysfonctionnements juridico-institutionnels pour une

pérennisation des actions de conservation

3.2.2.1 Asseoir un mécanisme de gouvernance de proximité des ressources naturelles

L’écart entre les deux institutions (Administration Forestière et Communautés locales de

base) laisse place à une forte domination des bailleurs de fonds et des organismes de

conservation. Les différentes initiatives de développement émanant de l’Etat et/ou des

Organismes Non-Gouvernementaux (ONG), ont une connaissance très partielle des réalités

locales (RAKOTONDRABE et al., 2014). En outre, « les collectivités locales n’ont pas la

capacité institutionnelle de négociation et de s’ériger en interlocuteur face à l’Etat ni à

d’autres intervenants dont les ONG ou les organismes agissant sur crédit international »

(RAZAFIARIJAONA, 2007c). Aussi, il est recommandé de consolider une approche

anthropo-juridique balisant les initiatives de conservation de la zone dans un cadre juridique

approprié et non stéréotypé, relevant d’une démarche multisectorielle et territoriale

décentralisée.

3.2.2.2 Etablir une politique d’assiette fiscale correspondant à la réalité locale et permettant

un mécanisme d’autofinancement viable à long terme

Le défaut de transfert de compétences aux collectivités décentralisées limite la capacité de ces

dernières à pouvoir intervenir dans la gestion et la valorisation des RNR. Aussi, cela pénalise

le système de fiscalisation locale pour compléter les dotations annuelles de l’Etat pour les

58

Il s’agit d’une technique initiée par PLAE dans certaines communes autour du PNA (notamment dans la partie

nord, exemple à Marosakoa). Elle attire un bon nombre de ménages.

Page 80: ECOLE SUPERIEURE DES SCIENCES AGRONOMIQUES …

D i s c u s s i o n s e t R e c o m m a n d a t i o n s | 52

communes, alors qu’elles peuvent créer des impôts locaux et des taxes parafiscales59

et ce, sur

décision des conseils communaux60

(RAZAFIARIJAONA, 2007c). Il s’agit donc d’établir

une planification écorégionale, ascendante et participative, menée à différentes échelles

(régionale, communale, locale…), fruit de la concertation entre tous les acteurs concernés, et

répondant aux problématiques environnementales identifiées en commun (ANDRIAMIFIDY,

2013).

3.2.2.3 Procéder à l’élaboration de cadre juridique économique adapté

L’élaboration d’un système juridico-institutionnel et méso-économique conjugué à la réalité

locale permettrait de créer de nouvelles valeurs économiques du territoire et des assiettes

fiscales. Le système devrait intégrer l’intersectorialité des différentes interventions au niveau

local et contribuer à l’amélioration des conditions d’exercice de la gouvernance décentralisée

et des conditions de vie des communautés locales de base. Concrètement, il s’agit :

d’harmoniser et de mettre en cohérence les textes en vigueur : RAZAFIARIJAONA

(2007c) stipule la nécessité d’une articulation entre la Charte de l’environnement, la loi

GELOSE et la législation générale sur la décentralisation pour que les collectivités

territoriales décentralisées puissent constituer à la fois le cadre de référence,

d’interactions et de dimensionnement des programmes et projets de développement local.

En effet, la situation actuelle dans la zone témoigne de l’existence de conflits de

compétences entre l’Etat et les Communes ;

de procéder à une réforme du régime actuel du charbon de bois afin d’améliorer sa

connaissance et son effectivité, d’actualiser les peines et les institutions intervanantes,

d’intégrer les prescriptions techniques non encore prévues, comme la « carbonnisation

améliorée » et de garantir réellement un approviosnnement durable des grandes villes

(KARPE et al., 2010) où les populations urbaines ne cessent d’augmenter, et

de pallier au flou juridique à travers l’amélioration de la compréhension des textes

(légistique61

) du point de vue forme et contenu (KARPE, 2010).

Bref, toutes ces recommandations sont nécessaires afin d’éviter la dépendance au sentier

institutionnel défavorable pour la mise en place du PSE.

59

Art.25 et 74 de la loi 93.005. 60

A l’exception de ceux fixés par la loi de finances : sur décision des conseils communaux à l’exception de ceux

fixés par la loi de finances (art.25 et 82 de la loi 93.005) (RAZAFIARIJAONA, 2007). 61

« La légistique permet de traiter de façon pluridisciplinaire la rédaction des textes normatifs du point de vue de

leur forme et de leur contenu. C’est une science de préparation et de la gestion des normes … favorisant leur

interprétion, leur combinaison et leur codification en améliorant leur qualité, …standardisant les formules pour

faciliter l’informatisation et se penchant sur les modalités d’application pour lever les incertitudes et sur

l’ensemble de son ordonnancement pour le rationaliser » (KARPE, 2010).

Page 81: ECOLE SUPERIEURE DES SCIENCES AGRONOMIQUES …

D i s c u s s i o n s e t R e c o m m a n d a t i o n s | 53

3.2.3 Mettre en place un mécanisme de PSE considérant les attentes et la réalité locale

3.2.3.1 Promouvoir des diagnostics préalables de la vulnérabilité des ménages

Constituant une étape primordiale, le diagnostic socio-économique de la zone va permettre

d’abord de s’assurer du consentement de l’ensemble des populations locales pour la mise en

place de PSE. En outre, cela contribuerait à amorcer une démarche participative, ni

stéréotypée ni calquée des expériences occidentales (RAKOTONDRABE, 2012), mais partant

des ménages concernés et de la réalité locale. A cet effet, le risque d’échec serait réduit

moyennant d’un arbitrage entre équité et efficacité du mécanisme (PASCAL et al., 2009).

3.2.3.2 Favoriser une mise en connaissance du PSE avant son établissement

Les lacunes d’information sur la mise en place de PSE peuvent influer l’adhésion des

communautés à ces outils (RANDRIANARIJAONA, 2014). La mise en connaissance du PSE

avant son établissement permettrait de faciliter l’acquisition du consentement local d’une part,

et l’appropriation du mécanisme dans les valeurs régissant la vie des communautés, comme

les dina, d’autre part.

3.2.3.3 Eclaircir les droits de propriété des terres

Il s’agit de promouvoir la sécurisation foncière des ménages. Cela devrait relever d’une

régulation sociale (Cf. Annexe II) des acteurs à travers le respect des normes sociales,

coutumières et anthropo-juridiques de la localité (RAKOTONDRABE, 2012). La régulation

sociale vise un double objectif, celui de favoriser l’intégration sociale d’une part, et d’asseoir

la coviabilité entre le système social et le système écologique (RAZAFIARIJAONA, 2007)

d’autre part. Elle est primordiale dans la zone du fait de la présence de nombreux migrants.

Par ailleurs, la sécurisation du foncier forestier devrait aussi être basée sur une procédure

souple de validation des droits coutumiers existants et issus d’une logique patrimoniale

(LAVIGNE DELVILLE, 1998).

3.2.3.4 Intégrer la dimension migration humaine dans les politiques de conservation et

d’aménagement de territoire

La Région Boeny a toujours été une zone d’accueil de nombreux migrants du fait de la

fertilité du sol, propice en riziculture, et des ressources forestières. L’omission de cette

dimension notamment dans les plans d’aménagement et de gestion tant à l’intérieur qu’à

l’extérieur des zones transférées a conduit à l’exploitation actuelle anarchique des ressources

forestières. Différemment, des actifs productifs générateurs de revenus pourraient en dégager

et assurer de véritables retours économiques en compensation des restrictions imposées par

les cahiers des charges des transferts de gestion.

Page 82: ECOLE SUPERIEURE DES SCIENCES AGRONOMIQUES …
Page 83: ECOLE SUPERIEURE DES SCIENCES AGRONOMIQUES …

C o n c l u s i o n | 54

CONCLUSION

Dans la Région Boeny, un énorme écart se trouve entre l’application des textes, où les

hommes sont interpellés à utiliser les ressources à condition d’en assurer la pérennité, et les

faits existants, où l’intérêt individuel ou immédiat prime sur les besoins de protection des

ressources naturelles. La triangularité espace, ressource et population trouve sa justification

dans le contexte dans la mesure où l’acquisition du foncier forestier constitue l’objectif

majeur des ménages, dont notamment les migrants.

Avec la demande croissante en bois énergie en milieu urbain, la précarité de la situation

socio-économique des ménages riverains et la situation d’accès libre aux ressources

forestières, la vulnérabilité des systèmes socio-écologiques (SES) est davantage accentuée.

Dans le contexte de la présente étude, cette vulnérabilité se traduit par une dépendance

excessive des communautés locales aux ressources forestières pour survivre. Il n’y a pas de

valorisation des ressources à des fins de pérennisation, mais uniquement une exploitation à

des fins de survie au jour le jour. Aussi, malgré le rude travail et les charges qu’imposent la

carbonisation et la défriche sur abattis brûlis, elles constituent pour la majorité des ménages

une forme de résilience la plus réconfortante face à leur vulnérabilité. Aussi, le

développement actuel de la filière bois énergie est assis sur un déséquilibre apparent entre les

dimensions sociales, économiques et écologiques. La première hypothèse stipulant que

«l’accroissement des besoins urbains en bois énergie et le manque de structuration des acteurs

de la filière constituent les principaux moteurs de la dégradation des forêts autour du PNA »

est vérifiée.

Par ailleurs, à la lumière des résultats, l’existence de chocs (politiques, climatiques, sociaux,

etc.), mais surtout l’absence de mesures ou d’aides qui peuvent réellement atténuer les

impacts des chocs auprès des ménages agricoles, favorise la vulnérabilité de ces derniers. Les

charbonniers migrants sont plus exposés au changement climatique, à l’insécurité foncière et

aux problèmes de rapports sociaux de production ; les ménages autochtones aux aléas

politiques et socio-institutionnels et les pseudo-migrants, aux risques agricoles et aux

fluctuations des prix. En réponse à ces chocs, chaque ménage déploie ses propres formes

d’adaptation mais dont le déterminant commun est la dépendance aux ressources forestières

pour pouvoir survivre. Aussi, la dynamique d’exploitation des ressources ligneuses des

charbonniers est en synergie avec une logique de subsistance. Ce qui vérifie la deuxième

hypothèse : « Des réalités locales paramétriques conduisent les ménages à dépendre

Page 84: ECOLE SUPERIEURE DES SCIENCES AGRONOMIQUES …

C o n c l u s i o n | 55

davantage de la filière ». Concrètement, la réalité locale se traduit comme suit « plus un

ménage est exposé à divers facteurs de vulnérabilité, plus il est contraint de faire du

charbonnage », et « moins un ménage a d’autres activités génératrices de revenus, plus il est

dépendant de la filière ».

De nombreux éléments favorisent la sensibilité des ménages à ces chocs dont principalement,

le manque de considération des besoins réels des populations locales par les dispositifs de

gestion des RNR déployés dans la zone. De telles situations corroborent à l’établissement

d’un sentier institutionnel défavorable pour la mise en place d’un nouveau mécanisme qu’est

le PSE, en réduisant ses chances de réussite. En effet, le PSE pourrait être considéré par les

populations riveraines comme un avatar de projet ayant déjà existé, et son échec serait garanti.

En outre, l’existence de nombreux migrants, qui constituent les principaux charbonniers

illicites, et les problématiques foncières inhérentes à leur présence dans la zone, peuvent aussi

constituer des freins à la mise en place du PSE. Toutefois, son effectivité pourrait concourir à

la gestion durable et rationnelle des RNR dans la mesure où les capabilités des ménages

locaux sont renforcées et leurs vulnérabilités, prises en compte. Par conséquent, la troisième

hypothèse stipulant que « de nombreux facteurs conditionnent la mise en place d’un PSE» est

aussi vérifiée. D’une part, il découle de cette étude que « l’existence d’un sentier

institutionnel défavorable peut entraver l’adoption du mécanisme de PSE par les populations

locales ». D’autre part, « le PSE, en tant qu’instrument économique et institutionnel, peut

accompagner les ménages dépendants de la filière vers une valorisation durable à condition

que les intérêts de chaque acteur soient considérés. »

Le bois énergie restera encore pour plusieurs années la principale source d’énergie utilisée à

Madagascar notamment au niveau des ménages, du fait qu’une grande partie des ménages

s’approvisionne en bois ramassé et que pour l’achat d’énergie, c’est le charbon de bois et le

bois de chauffe qui sont encore les plus compétitifs. Le fil conducteur de toute initiative

d’approvisionnement durable des grandes villes devrait être la promotion de reboisement et la

préconisation d’une gestion rationnelle des ressources forestières.

A part ceux-là, quelles autres mesures le PSE devrait-il déployer face à l’accroissement des

besoins urbains en bois énergie notamment dans un contexte où les exploitants illicites sont

formés principalement de migrants ?

Page 85: ECOLE SUPERIEURE DES SCIENCES AGRONOMIQUES …

C o n c l u s i o n | 56

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Page 93: ECOLE SUPERIEURE DES SCIENCES AGRONOMIQUES …
Page 94: ECOLE SUPERIEURE DES SCIENCES AGRONOMIQUES …

A n n e x e | - 1 -

ANNEXES

Annexe I : Zone d’étude.................................................................................................................................................. - 2 -

Annexe II : Détails sur les notions utilisées dans l’étude .......................................................................................- 4 -

Annexe III : Les personnes ressources et les données issues des entretiens .................................................... - 12 -

Annexe IV : Les TDG existants autour du PNA ...................................................................................................... - 11 -

Annexe V : Questionnaire ............................................................................................................................................ - 15 -

Annexe VI : Analyse Factorielle Discriminante (AFD) ........................................................................................ - 20 -

Annexe VII : ACM ......................................................................................................................................................... - 40 -

Annexe VIII : Matrice 5x4 ADL – Attrait du secteur ........................................................................................... - 44 -

Annexe IX : GRAFCET ou GRAphe Fonctionnel de Commande Etape Transition ..................................... - 50 -

Annexe X : Calculs financiers sur le progiciel TSIM ou Tableau de SIMulation ........................................... - 52 -

Annexe XI : Revue historique de la gouvernance forestière dans la zone d’étude ....................................... - 162 -

Annexe XII : Analyse de la perception locale sur les outils et mesures déployées ....................................... - 166 -

Annexe XIII : Délits forestiers et pressions forestières à l’intérieur et à l’extérieur du PNA .................... - 173 -

Annexe XIV : Répartition des taxes sur les charbons et bilan actuel des redevances ................................. - 174 -

Annexe XV : Ignames sauvages dans la zone ......................................................................................................... - 176 -

Annexe XVI : Contenu actuel du régime du charbon .......................................................................................... - 177 -

Annexe XVII : Liste des Micro-Projets Alternatifs aux Pressions (MPAP) .................................................. - 179 -

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A n n e x e | - 2 -

Annexe I : Zone d’étude

1. Présentation générale du PNA

Le PNA fait partie du réseau des Parcs et Réserves de Madagascar, géré par le MNP

(Madagascar National Park) et est situé dans l’écorégion Ouest. Il est caractérisé par un

habitat constitué en majeur partie par une forêt dense sèche sur sol arénacé intérieur (ANGAP,

2001). Situé au Nord-Ouest, dans la Région Boeny (ex-province de Majunga), il dispose

d’une superficie totale de130 026 ha et est compris entre la longitude 46°57 Est et la latitude

16°09 Sud. Il est à cheval à deux districts : celui de Marovoay et d’Ambato Boeny.

Institué Parc National N°15 le 07 Août 2002 par le décret N°2002-798, le PNA a une

représentation adéquate des différents écosystèmes de l’écorégion Ouest du réseau des parcs

et réserves de Madagascar. Dans l’écorégion Ouest, le PNA prend une place prépondérante

tant au niveau de la superficie qu’il occupe (20 % de la superficie totale des Aires Protégées

(AP) de l’écorégion) qu’au niveau d’habitat naturel qu’il contient (presque 50 % de la

superficie totale de l’AP est un habitat naturel équivalent à 25 % de la superficie totale de

l’habitat naturel des AP de l’écorégion). Il constitue l’un des plus grands blocs forestiers dont

la diversité et l’endémicité sous-régionaux et locaux sont très marqués62

.

Enfin, caractérisé d’un « climat écosec » de 8 mois (Avril à Novembre) alterné par une

période humide de pluviométrie moyenne annuelle de 1 475 mm, le parc joue aussi un rôle

prépondérant dans l’économie du pays et de la Région. L’intérêt agricole repose sur

l’inondation annuelle de la plaine de Marovoay, proche du delta, par la Betsiboka qui donne

aux sols leur fertilité.

Le parc offre au moins trois principaux Services Ecosystèmiques (SE) qui sont :

la captation et séquestration de carbone, dont pourrait bénéficier la planète ;

des services hydrologiques : le massif d’Ankarafantsika constitue le réservoir en eau

alimentant la zone de production intensive de riz de Marovoay (38.000ha dont

16.000ha avec maîtrise de l’eau) (ANGAP, 2001) ; en outre, les rivières coulant

d’Ankarafantsika entraînent des sédiments considérables qui sont retenus dans les

62

Les écosystèmes du parc sont : forêt dense sèche caducifoliée, forêt de marécage, forêt ripicole, fourré

xérophytique, savanes herbeuses, arbustives et arborés. Ils comprennent des espèces aux adaptations biologiques

remarquables par rapport à la sécheresse.

Page 96: ECOLE SUPERIEURE DES SCIENCES AGRONOMIQUES …

A n n e x e | - 2 -

marécages à raphia, ce qui garantit la production des rizières de la plaine de Marovoay situées en aval de la réserve, et

la conservation de la biodiversité qui, dans le cadre de la présente étude, concerne essentiellement les ressources ligneuses utilisables en

bois énergie.

2. Les Communes rurales étudiées et les VOI concernés

La zone d’étude se limite à quatre communes rurales autour du PNA qui sont Anosinalainolona, Andranofasika, Tsaramandroso et Manerinerina.

Les GELOSEs Bois Energie concernés par l’étude sont résumés dans le tableau suivant :

Zone potentielle de TGRN

(Villages/Commune/District)

Nb de la

population

Localisation/AP/

Distance

Superficie

approximative

(ha)

Nom du VOI

DATE DEBUT

DU

CONTRAT

DATE FIN

DU

CONTRAT

Observations (type de

ressources transférable)

Statut

Ambatobevomanga/

Anosinalainolona/

Marovoay

230 3 km 1 693,0 Fiarovana 2007 2017

Forêts denses sèches,

Forêts dégradées après

passage de feux

GELOSE

Andranotomendry/

Manerinerina/

Ambatoboeny

397 4 km 741,0 Tsara vintana 2009 2019 Forêts denses sèches,

Forêts de raphia GELOSE

Bedoa/

Manerinerina/

Ambatoboeny

100 6 km 812,0 Lovasoa 2007 2017

Forêts denses sèches,

Forêts dégradées après

passage feu, Forêts de

raphia

GELOSE

Ambatoloaka/

Tsaramandroso/

Ambatoboeny

428 4 km 2 150,0 Mamelonarivo 2007 2017

Forêts denses sèches,

Forêts dégradées après

passage feu, Forêts de

raphia

GELOSE

Antongomavo/

Tsaramandroso/

Ambatoboeny

- 4 km 1 246,0 Herisoa 2007 2017

Forêts denses sèches,

Forêts dégradées après

passage feu, Forêts de

raphia

GELOSE

Source : Volet Appui et Développement du MNP, 2012

Page 97: ECOLE SUPERIEURE DES SCIENCES AGRONOMIQUES …

A n n e x e | - 3 -

3. Analyses FFOM des GELOSES concernés par la présente étude

Forces Faiblesses

Existence de forêts naturelles encore intactes

La majorité des responsables des VOI sont motivés et les

membres prêts à redémarrer la Gelose.

Conflits entre autochtones et migrants : certains membres sont découragés du fait

qu’ils protègent les RNR alors que ce sont les migrants qui les défrichent ;

certains commencent à pratiquer le système de défrichement des migrants (dont

essentiellement les Antandroy)63

.

Malgré les quelques efforts de l’Etat pour déployer des gendarmes afin

d’expulser les migrants, ces derniers s’installent dans les zones de protection des

Geloses et s’approchent de plus en plus du PNA.

Dans la plupart des cas, les Chefs Cantonnements, les responsables communaux

et des Fokontany et surtout les responsables des VOI restent impuissants face à la

prolifération de la venue des migrants et de leurs activités de défriche dans les

communes : ils ont peur que les migrants se vengent en dérobant leurs biens.

Opportunités Menaces

De nombreuses plaintes sont déposées au niveau des

responsables de l’Administration Forestière à Majunga. Ces

derniers sont bien conscients de la gravité de la situation et

des menaces que cela peut constituer pour le parc.

Les principaux migrants défricheurs pour les VOI Mamelonarivo, Herisoa et

Fiarovana sont les Antandroy. Quant aux autres VOI (Lovasoa et TsaraVintana)

sont les habitants de la ville de Manerinerina. Dans tous les cas, les menaces pour

le PNA sont toujours élevées.

Pour le cas de Manerinerina et de Tsaramandroso, la vente de charbons illicites

mais surtout le fait que les responsables locaux n’osent pas ou peu intervenir pour

les interpeller, occasionnent la prolifération de la carbonisation sans autorisation.

Les effets de la quasi absence de pluie lors de la campagne culturale 2012-2013,

appuyée par ceux de la crise politique, ont fait qu’une grande majorité de

ménages ont recours à la carbonisation pour subvenir à leurs besoins quotidiens

et suppléer aux revenus manquants de la production rizicole.

Source : Auteur, 2014

63

En défrichant la forêt pour s’accaparer du foncier forestier et marquer le maximum de territoire. Les autochtones se disent pourquoi ne pas défricher alors que les migrants

viennent de loin pour cela et que personne (pour le moment) n’ose les interpeller.

Page 98: ECOLE SUPERIEURE DES SCIENCES AGRONOMIQUES …

A n n e x e | - 4 -

Annexe II : Détails sur les notions utilisées dans l’étude

1. Paiements pour Services Environnementaux

La littérature distingue généralement quatre types de Services Environnementaux : la

séquestration de carbone, les services hydrographiques, la conservation de la biodiversité et la

beauté des paysages.

Source : MAYRAND et PAQUIN, 2004

Les services environnementaux sont donc une sous-catégorie des services écosystémiques : ce

sont essentiellement les services de régulation qui bénéficient aux hommes, ce sont des biens

collectifs « hors marché ». Les activités humaines peuvent affecter positivement ou

négativement la fourniture de ces services environnementaux. Si elles les affectent

négativement, plusieurs voies sont envisageables pour pallier ce problème (réglementation,

médiation, taxation…), l’une d’entre elles étant la rémunération de certaines actions (ou du

renoncement à d’autres) pour le maintien, l’amélioration ou la restauration d’un service bien

défini. Le terme de « paiements pour services environnementaux » est empreint d’une certaine

ambigüité car il ne s’agit évidemment pas de payer la nature mais des hommes pour qu’ils

favorisent, par leurs pratiques, certains « services » rendus par les écosystèmes. Il a

néanmoins été consacré par la littérature, et a reçu des définitions assez précises, mais peut-

être incomplètes.

Page 99: ECOLE SUPERIEURE DES SCIENCES AGRONOMIQUES …

A n n e x e | - 5 -

D’après DESBUREAUX (2012), deux grandes catégories de schémas de PSE existent :

- des schémas visant à restreindre certains usages considérés comme nuisibles

pour l’environnement, PSE dits de « restriction » : l’idée est de rémunérer l’individu

pour limiter son niveau d’extraction de la ressource naturelle afin que ce rythme soit

inférieur au rythme de régénération de la ressource, et

- des schémas fonctionnant sur un modèle d’investissement dans de nouvelles pratiques,

PSE dits « investissements » : certaines pratiques étant plus consommatrices de

ressource naturelle que d’autres, il est possible de financer le changement de pratique

des exploitants pour l’aider à se diriger vers des pratiques génératrices de revenus plus

économes en ressource et ainsi garantir la fourniture du service environnemental.

2. Notion de capabilité

Selon SEN (2000), la capabilité se traduit par la conversion des capacités et potentialités

réelles d’un individu, ou sociologiquement d’un ménage, en de nouveaux fonctionnements

institutionnels, organisationnels, économiques, sociétaux, répondant à ses besoins et attentes.

Ainsi, d’après RANDRIANARISON (2011), il ne suffit pas de penser en termes d’utilité

des biens, des ressources, mais il faut penser en termes de capacités à les mettre en œuvre.

A l’intérieur du concept de « capabilités », on distingue deux sous notions : les « capacités »

et les « potentialités ». Les capacités désignent le fait d’être capable de faire quelque chose

(doing), grâce notamment aux caractéristiques personnelles des individus et aux opportunités

sociales ; et les potentialités désignent le fait d’avoir les moyens de le réaliser (being), au

travers des dotations en capital des individus.

La capacité des individus à atteindre des fonctionnements particuliers (ou capabilités) dépend

intimement de leurs ressources matérielles ou immatérielles, c’est-à-dire de leurs potentialités

(capital physique, financier, humain, social, etc.). Mais elle dépend également de leurs

capacités permettant de tirer profit de ces potentialités et de les mettre en œuvre. Deux

éléments sont ici déterminants : (i) les caractéristiques personnelles qui définissent ce qui est

inhérent à chaque être humain et le distingue de tous les autres (genre, âge, appartenance

ethnique ou religieuse, infirmités ou handicaps, etc.) ; (ii) les opportunités socio-

environnementales (ensemble des règles formelles et informelles d’une société, biens

publics). Deux personnes, bien que pourvues de ressources (ou potentialités) identiques, ne

pourront les valoriser de la même façon (GUERIN, 2003).

Page 100: ECOLE SUPERIEURE DES SCIENCES AGRONOMIQUES …

A n n e x e | - 6 -

Figure n° 6 : Le processus de conversion des capabilités en fonctionnements accomplis

3. Notion de vulnérabilité et de résilience

Pour permettre l’analyse dynamique de la pauvreté, il est nécessaire d’introduire les concepts

de risque, de vulnérabilité et de résilience, en plus de celui des capabilités.

Au sens général, la vulnérabilité d’un individu ou d’un ménage est la probabilité de voir sa

situation ou ses conditions de vie se dégrader ou s’enfoncer, quel que soit son niveau de

richesse, face aux fluctuations de la vie (PRZYDROZNY, et al. 2010). D’autres auteurs

stipulent que la vulnérabilité est «la capacité différenciée d’un individu ou d’une famille à

endurer des stress de toute nature, à les contourner éventuellement et à réagir en mobilisant

des ressources matérielles, sociales ou symboliques, à court comme à plus long terme. Elle

peut être transitoire ou peut posséder une dimension plus structurelle64

» (JANIN, et al.,

200865

).

Selon TURNER et al., (2003), le cadre d’analyse généralement admis identifie trois

composantes principales de la vulnérabilité (Figure n°7) : l’exposition, la sensibilité et la

résilience tel que : Vulnérabilité = f (exposition+ sensibilité + capacité d’adaptation)

(ROUSSEAU, 2003).

64

Vulnérabilité liée à la pauvreté. Diffère de la vulnérabilité conjoncturelle, liée aux chocs auxquels sont exposées les populations

locales. 65

JANIN P. et MARTIN-PREVEL Y., 2008, « Des indicateurs à l’action : vulnérabilité alimentaire et situation nutritionnelle en

milieu rural sahélien burkinabé », Revue Canadian Journal of African Studies, Toronto, Vol. 40, n° 3, pp. 443-461.

Page 101: ECOLE SUPERIEURE DES SCIENCES AGRONOMIQUES …

A n n e x e | - 7 -

Figure n° 7 : Les dimensions et composantes de la vulnérabilité d’un acteur

Source : Adapté de Polsky et al. 200766

L’exposition à la variation climatique est essentiellement fonction de la géographie. Par

exemple, les communautés côtières seront plus exposées à la montée du niveau de la mer et

aux cyclones, tandis que les celles vivant dans les zones semi-arides peuvent être plus

exposées à la sécheresse (UNISDR, 2009).

La sensibilité est le degré auquel une communauté donnée ou un écosystème est affecté par

les contraintes climatiques. Par exemple, une communauté qui dépend de l’agriculture

pluviale est beaucoup plus sensible au changement des éléments pluviométriques que celle où

l’extraction minière procure l’essentiel des moyens d’existence. De même, un écosystème

fragile, aride ou semi-aride sera plus sensible à la baisse des précipitations qu’un écosystème

tropical humide (UNISDR, 2009).

La résilience est la capacité d’un système (humain ou naturel) à résister, absorber et se

remettre des effets des aléas de manière opportune et efficace, en préservant et en restaurant

ses principales structures, fonctions et identité de base (UNISDR, 2009).

Aussi, l’évaluation de la vulnérabilité doit prendre en compte de nombreux facteurs propices à

influencer la capacité de résistance des ménages à un ou plusieurs chocs tels que les facteurs

économique, physiologique, social et géographique (Courade, et al., 200167

; Janin, 2004).

66

In http://www.ouranos.ca/fr/symposium/documents/Yamasaki2012.pdf du 15/03/13.

67 COURADE G., SUREMAIN C-E., 2001, « Inégalités, vulnérabilité et résilience : les voies étroites d’un nouveau contrat social en

Afrique subsaharienne », in Inégalités et politiques publiques en Afrique, Winter G.(ed), Karthala-IRD, pp. 119-133.

Page 102: ECOLE SUPERIEURE DES SCIENCES AGRONOMIQUES …

A n n e x e | - 8 -

4. Approche filière

« La filière est un système d’agents qui concourent à produire, transformer, distribuer et

consommer un produit ou un type de produit. » (Duteurtre, G. et al., 2010)68

La filière retrace d’abord la succession des opérations qui, partant en amont du produit,

aboutit en aval, après plusieurs stades de transfert dans le temps, l’espace et la forme, à un

produit fini au niveau du consommateur.

Toute activité économique se situe dans une chaîne de relations avec des activités en amont,

qui l’approvisionne et des activités en aval qui lui servent de débouché, final ou non.

L’approche filière examine pour un produit donné, les fournisseurs, les entrepreneurs réalisant

le stockage, les transformateurs, les grossistes, les détaillants, les institutions

gouvernementales et privées qui affectent et coordonnent les niveaux successifs par lesquels

transite le produit.

Une filière est constituée d’une suite d’opérations, d’une suite d’agents et donc d’une suite de

marchés, ce qui implique des flux physiques et leur contrepartie monétaire...

Un diagnostic filière s’opère sous 3 angles :

- La structure de la filière : description technique et économique de la filière, un schéma qui

permet de visualiser la succession des états des produits, les différents opérateurs, les flux

entrants et sortants de produits, et éventuellement les valeurs monétaires correspondantes.

- Son fonctionnement : organisations et circuits de la filière

- Ses résultats économiques : les coûts, les prix d’achats et de vente, quantités achetées et

vendues, etc. (Tano, 1981)69

.

5. Notion de gouvernance des ressources naturelles

La gouvernance est l’ensemble des processus qui gère les ressources naturelles, sociales et

économiques d’une société. Elle met en place une structure formelle et/ou informelle de prise

de décision: les institutions. Ces institutions se composent d’un assemblage d’acteurs et de

normes et mettent en œuvre une conduite des affaires de ladite société.

68

DUTEURTRE, G., KOUSSOU, M., LETEUIL, H., 2000, « Une méthode d’analyse des filières », Synthèse de

l’atelier du 10 - 14 avril 2000, N’Djamena, 36 p. 69

TANO, K., 1981, « Les conditions d’adaptation du système vivrier traditionnel à l’approvisionnement d’une

population urbaine croissante », pp. 90-143.

Page 103: ECOLE SUPERIEURE DES SCIENCES AGRONOMIQUES …

A n n e x e | - 9 -

Il est à souligner que les « normes constitutives » définissent la légitimité, l’autorité ainsi que

les règles de la prise de décision. Les « normes régulatives », quant à elles, indiquent ce qui

est approprié du point de vue de la société en termes de comportement que chacun doit et/ou

peut faire, insinuant sur ce point à un certain consensus. Le premier traduit donc une

«rationalité maximisatrice ou spatio-temporelle » relevant du domaine formel contrairement

au second qui traduit une « rationalité sociale ou contextuelle ».

Selon, Razafiarijaona (2006), « les institutions sont procédurales quand elles œuvrent pour

des mécanismes de coordination, organiques pour la création ou la mise en marche des

mécanismes requis, régulatives pour orienter les comportements existants, constitutives pour

la création de nouveaux comportements, programmées pour instrumenter l’existence

d’accord explicite entre les acteurs, spontanées pour apparaître de façon non intentionnelle».

6. Notion de maitrise foncière environnementale

a. Définitions

La maîtrise foncière environnementale est un droit qui exprime un rapport de pouvoir entre un

homme ou un groupe et un milieu considéré à la fois comme espace-ressource et comme

écosystème. Ce droit se traduit par le contrôle de l’espace, l’accès à la ressource (élément

naturel renouvelable), l’appropriation de la ressource (élément économique) et la préservation

de la biodiversité. Chacun de ces niveaux fait partie du processus de gestion patrimoniale de

l’environnement, et ils imposent la coviabilité des systèmes d’exploitation et des systèmes

écologiques (BARRIERE, 1997) par l’exercice des droits de prélèvement, d’exclusion et de

protection des écosystèmes naturels.

Les maîtrises foncières environnementales expriment les pouvoirs des hommes sur les espaces

ressources. Cela correspond à une stratification d'intérêts où ce n'est plus le fond qui fait

l'objet d'appropriation mais les différentes fonctions et utilités de l'espace en question.

C’est aussi un droit qui exprime un rapport de pouvoir entre un homme ou un groupe et un

milieu considéré à la fois comme espace-ressource et comme écosystème. Ce droit se traduit

par le contrôle de l’espace, l’accès à la ressource (élément naturel renouvelable),

l’appropriation de la ressource (élément économique) et la préservation de la biodiversité.

Chacun de ces niveaux fait partie du processus de gestion patrimoniale de l’environnement,

porte de la coviabilité des systèmes d’exploitation et des systèmes écologiques.

Page 104: ECOLE SUPERIEURE DES SCIENCES AGRONOMIQUES …

A n n e x e | - 10 -

b. Types de droits et liens intrinsèques entre espace et ressource

Le droit de passage donne lieu à une "maîtrise minimale" car la présence et accès d'un

point à un autre constituent une action minimale.

Le droit de prélèvement ou de cueillette donne lieu à une "maîtrise prioritaire" car le

premier qui cueille, qui prélève, sera prioritaire sur le suivant. L'obligation consiste à prendre

pour son propre usage ou pour celui de sa famille, sans porter préjudice à la régénération de la

ressource.

Le droit d'exploitation, c'est-à-dire de culture, de pâture, de pêche, de chasse ou forestier,

donne lieu à une "maîtrise spécialisée" car elle concerne un système de production

spécifique. Les obligations consistent à prendre toutes les mesures conservatoires de

protection du sol et de gestion durable du milieu pour le court et moyen terme et utiliser

effectivement l'espace dans un objectif de production alimentaire.

Le droit d'exclusion, revenant à autoriser l'exploitation ou à la refuser à autrui, donne lieu à

la "maîtrise exclusive". Les obligations sont de prendre toutes les mesures conservatoires de

protection du sol et de gestion durable du milieu pour le long terme et contrôler si le mode

d'exploitation est conforme à une utilisation durable du milieu ; utiliser effectivement l'espace

dans un objectif de production alimentaire et réaliser les investissements nécessaires pour

optimiser la production et pour conserver la capacité de régénération du milieu.

Le droit de gestion intentionnelle consiste à orienter le comportement des acteurs locaux

dans deux sens : celui d'un dynamisme économique conduisant à la sécurité alimentaire et

celui d'une préservation de la capacité de régénération, du milieu et de la conservation de la

biodiversité. Ce droit donne lieu à la "maîtrise intentionnelle".

Tableau n° 13 : Interrelations entre droits et maîtrises principales

DROITS MAITRISES PRINCIPALES

Passage (accès et stationnement)

Prélèvement (ponction)

Exploitation (faire valoir)

Exclusion (contrôle)

Gestion intentionnelle (consensus, incitations,

réglementation)

Minimale

Prioritaire

Spécialisée

Exclusive

Intentionnelle

Source : BARRIERE, 1997

Page 105: ECOLE SUPERIEURE DES SCIENCES AGRONOMIQUES …

A n n e x e | - 11 -

c. Rôle de l’Etat

L'Etat doit avoir un rôle qui consiste à impulser et à soutenir la dynamique économique et les

processus écologiques en orientant le comportement des acteurs.

d. Responsabilisation de la population locale

Les maîtrises foncières répondent au besoin de responsabilisation de la population locale et

offrent la possibilité d'un contrôle permanent sur l'usage des ressources.

La maîtrise sur l'espace sera « minimale » ou « exc1usive », tandis que la maîtrise sur la

ressource sera « prioritaire », « spécialisée » ou « intentionne1le ». La maîtrise sur la

ressource est toujours conditionnée par une maîtrise sur l’espace.

7. Régulation sociale

La théorie de la régulation sociale est une théorie développée par le sociologue français Jean-

Daniel Reynaud depuis les années 1970. Elle met la négociation et les règles au centre des

rapports sociaux.

Un des principaux objectifs de la théorie de la régulation sociale est d'essayer de comprendre

comment les règles peuvent permettre à un groupe social de se structurer et d'élaborer une

action collective. C’est-à-dire qu'il faut analyser par quels moyens les règles sont créées,

maintenues, détruites et transformées, dans une durée donnée.

En cela, on peut donc parler de l'existence d'une science des règles. Science qui étudie les

règles en tant qu'objets d'analyse distincts, identifiables, et dotés d'une certaine autonomie.

Jean-Daniel Reynaud considère que ces éléments s'intègrent et se lient entre eux à l'intérieur

d'un système de règles. Ainsi, portées par le système social auquel elles s'appliquent, elles

vont subir des « mutations », des remaniements, des combinaisons nouvelles, et se propager

d'un groupe social à l'autre, à travers le jeu complexe de l'activité de régulation.

Et comme ces règles représentent le droit, on peut donc dire que le droit est un outil de

régulation sociale. C’est-à-dire qu'il fixe des règles à la société afin qu'elle reste stable.

De ce fait, la régulation sociale désigne donc des mécanismes de production de

normes et de règles sociales qui permettent à une société de former un ensemble

cohérent et favorisent l’intégration sociale.

Page 106: ECOLE SUPERIEURE DES SCIENCES AGRONOMIQUES …

A n n e x e | - 12 -

Annexe III : Les personnes ressources et les données issues des

entretiens

Le tableau suivant donne un récapitulatif des différentes personnes ressources et des données

issues des entretiens.

Tableau n° 14 : Les personnes ressources et les données issues des entretiens

PERSONNES RESSOURCES INFORMATIONS

Responsables du MEF

Connaissance sur l’état des lieux des PSE à Madagascar et

dans la Région Boeny,

Obtention de Base de Données SIG sur le PNA.

Responsables du MNP

Obtention de :

- la statistique des visiteurs et les microprojets réalisés

avec le DEAP,

- la cartographie générale des différents zonages dans le

PNA,

- des différentes pressions aux RNR dont

essentiellement celles relevant des activités de

charbonnage,

- de la gestion de l’AP en général et des VOI issus de la

Gestion Participative des Terroirs (GPT) et des TDG

bois énergie.

Responsables du PLAE Appuis du PLAE par rapport au Reboisement Villageois

Individuel dans les Fokontany limitrophes du PNA dont

essentiellement dans ceux concernés par l’étude.

Responsables du BVPI Cartographies représentant les zones d’intervention de BVPI à

Marovoay et les différents impacts de la déforestation et

dégradation des RNR du PNA dont l’envasement et

l’ensablement des rizières.

Chefs Cantonnements Forestiers

des deux Districts (Ambato Boeny

et Marovoay)

Recensement des délits forestiers dans chaque district avec le

type de délit et l’effectif de permis de coupe délivrés de 2008

à nos jours.

Recensement des TGRN opérationnels et non opérationnels,

rapports d’évaluation et problèmes affiliés à chaque VOI.

Communauté Locale de Protection

dont :

- VNA (Vaomieran’Ny Ala)

- Chefs de Fokontany

- Présidents des VOI

Perceptions générales sur la vulnérabilité de la population et

sur le mécanisme de gouvernance du PNA ;

Perceptions sur la filière bois énergie et son exploitation

illicite dans le parc

Charbonniers autour du PNA

(membres et non membres des

VOI)

Perceptions générales sur la filière :

- Causes de la dépendance à la filière bois énergie ;

- Structure de la filière et ses principaux problèmes.

Source : Auteur, 2014

Page 107: ECOLE SUPERIEURE DES SCIENCES AGRONOMIQUES …

A n n e x e | - 11 -

Annexe IV : Les TDG existants autour du PNA

1. Liste des TDG existants autour du PNA

N° Zone potentielle de TGRN (Villages/Commune/District)

Nb de la

population

Localisation/AP/

Distance

Superficie

approximative

(ha)2

Périmètre

approximative

(m)

Nom du

VOI

DATE

DEBUT

DU

CONTRAT

DATE FIN

DU

CONTRAT

Observations

(type de

ressources

transférable)

Statut

1

Village Ambarindahy/

Commune Marosakoa/District

Marovoay

220

Dans l’AP 2 694 12 km RANO

AN’ALA 17/07/09 Indéterminé

Forêts denses

sèches, forêts de

raphia, forêts

rupicoles, forêts

dégradées,

savanes

Association

gestionnaire de

terroir

2

Village Maevatanimbary/

Commune Marosakoa/District

Marovoay

102

Dans l’AP 4223 20 km AGNALA

AVOTRA 18/04/09 Indéterminé

Forêts denses

sèches, forêts de

raphia, forêts

rupicoles, forêts

dégradées, lac,

savanes

Association

gestionnaire de

terroir

3 Village Befotoana/ Commune

Marosakoa/District Marovoay

256

Dans l’AP 776,7 13 km LOVASOA 26/06/09 Indéterminé

Forêts denses

sèches, forêts de

raphia, forêts

rupicoles, forêts

dégradées,

savanes

Association

gestionnaire de

terroir

4

Village Ampasikabe/

Commune Marosakoa/District

Marovoay

211

Dans l’AP 1 378 14 km MAITSO

AN’ALA 09/06/09 Indéterminé

Forêts denses

sèches, forêts de

raphia, forêts

rupicoles, forêts

dégradées,

savanes

Association

gestionnaire de

terroir

5

Village Ambikakely/

Commune Marosakoa/District

Marovoay

192

Dans l’AP 1 249 15 km TOKIN’NY

ALA 10/07/09 Indéterminé

Forêts denses

sèches, forêts de

raphia, forêts

rupicoles, forêts

dégradées,

savanes

Association

gestionnaire de

terroir

Page 108: ECOLE SUPERIEURE DES SCIENCES AGRONOMIQUES …

A n n e x e | - 12 -

6

Village Ampombilava/

Commune Marosakoa/District

Marovoay

326

Dans l’AP 1 378 21 km FANEVAN

’NY ALA 31/08/09 Indéterminé

Forêts denses

sèches, forêts de

raphia, forêts

rupicoles, forêts

dégradées,

savanes

Association

gestionnaire de

terroir

7

Village Ampijoroa/

Commune Marosakoa/District

Marovoay

190

Dans l’AP 912 12 km TARATRY

NY ALA 22/06/09 Indéterminé

Forêts denses

sèches, forêts de

raphia, forêts

rupicoles, forêts

dégradées,

savanes

Association

gestionnaire de

terroir

8

Village Ambodimanga/

Commune Marosakoa/District

Marovoay

289

Dans l’AP 1 080 14 km AKON’NY

ALA 25/06/09 Indéterminé

Forêts denses

sèches, forêts de

raphia, forêts

rupicoles, forêts

dégradées, lac,

savanes

Association

gestionnaire de

terroir

9

Village Marofototra /

Commune

Ankazomborona/District

Marovoay

260

Dans l’AP 4 379 29 km TSARA

LOVA 26/06/09 Indéterminé

Forêts denses

sèches, forêts de

raphia, forêts

rupicoles, forêts

dégradées, lac,

savanes

Association

gestionnaire de

terroir

10

Village Ankazomifoha-

Mangamaro/Commune

Manerinerina/District

Ambatoboeny

180

Dans l’AP 1 997 18 km TSIMIVERI

NDALANA 10/09/09 Indéterminé

Forêts denses

sèches, forêts de

raphia, forêts

rupicoles, forêts

dégradées,

savanes

Association

gestionnaire de

terroir

11

Village Ambahimalandy-

Ampefivato/Commune

Ankazomborona/District

Marovoay

82

Dans l’AP 2 144 32 km TSIKIVY 09/09/09 Indéterminé

Forêts denses

sèches, forêts de

raphia, forêts

rupicoles, forêts

dégradées, lac,

savanes

Association

gestionnaire de

terroir

12 Villages Androtra/Commune

Tsararano/District Marovoay

24 Dans l’AP 71 3 km

TSARA

FANDRAIS

ANA

20/09/12 Indéterminé

Forêts denses

sèches, forêts

dégradées

Association

gestionnaire de

ZUC DOANY

13

Village

Ampombimitsemboka/Pamba

be/Ampondrabe/Commune

Anosinalainolona/District

32 Dans l’AP 261 7 km

MIARAMA

NDROSO 22/09/12 Indéterminé

Forêts denses

sèches, forêts

rupicoles, forêts

dégradées

Association

gestionnaire de

terroir

Page 109: ECOLE SUPERIEURE DES SCIENCES AGRONOMIQUES …

A n n e x e | - 13 -

14

Village Bemanary/Commune

Anosinalainolona/District

Marovoay

24 Dans l’AP 138 9 km

TANIMIAR

INA 23/09/12 Indéterminé

Forêts

dégradées,

savanes

Association

gestionnaire de

terroir

15

Village

Ampisarasarahasakay/Comm

une Tsararano/District

Marovoay

65 Dans l’AP 102 3 km

SOAMIAR

ADIA 21/09/12 Indéterminé

Forêts denses

sèches, forêts

dégradées,

savanes

Association

gestionnaire de

terroir

TOTAL GPT

2 453 22 362,7

1

Amboromaika/

Ankazomborona/

Marovoay

120 3 km 109,4 Ala

Mahavelona 2002

2007

(Attente

renouvellem

ent contrat)

Forêts denses

sèches, Forêts

de raphia,

Forêts de

satrana

GELOSE

2

Ambolodia/

Ankazomborona/

Marovoay

280 3 km 162,6 Maitso

an'Ala 2002

2007

(Renouvelle

ment contrat

en cours)

Forêts denses

sèches, Forêts

de raphia,

Forêts de

satrana

GELOSE

3

Ampombobe/

Ankazomborona/

Marovoay

410 4 km 79,7 Soanala 2002

2007

(Attente

renouvellem

ent contrat)

Forêts denses

sèches, Forêts

de raphia,

Forêts de

satrana

GELOSE

4 Antsahalava/Ankazomborona/

Marovoay 96 2 km 190,6 PARE 2002

2007

(Renouvelle

ment contrat

en cours)

Forêts denses

sèches, Forêts

de satrana

GELOSE

5

Ambatobevomanga/

Anosinalainolona/

Marovoay

230 3 km 1 693,0 Fiarovana 2007 2017

Forêts denses

sèches, Forêts

dégradées après

passage de feux

GELOSE

6

Marolambo/

Anosinalainolona/

Ambatoboeny

330 3 km 1 846,0 Hery

Fanavotana 2007 2017

Forêts denses

sèches, Forêts

dégradées après

passage de feux

GELOSE

7

Ampombilava/

Manerinerina/

Ambatoboeny

230 4 km 1 686,0 Soa

maharitra 2009 2019

Forêts denses

sèches, Forêts

dégradées après

passage de feux

GELOSE

8

Andranotomendry/

Manerinerina/

Ambatoboeny

397 4 km 741,0 Tsara

vintana 2009 2019

Forêts denses

sèches, Forêts

de raphia

GELOSE

Page 110: ECOLE SUPERIEURE DES SCIENCES AGRONOMIQUES …

A n n e x e | - 14 -

9

Bedoa/

Manerinerina/

Ambatoboeny

100 6 km 812,0 Lovasoa 2007 2017

Forêts denses

sèches, Forêts

dégradées après

passage feu,

Forêts de raphia

GELOSE

10

Betaramahamay/

Ambondromamay/

Ambatoboeny

456 5 km 3 471,0 Mandrosoa 2005 2015

Forêts de

jujubier, Forêts

de raphia

GELOSE

11

Beronono/

Ambondromamy/

Ambatoboeny

650 7 km 4 339,0 Tonga soa 2009 2019 Forêts de

jujubier GELOSE

12

Betsioka et

Morarano/Ankijabe/

Ambatoboeny

540 0 km 896,0 Soafinaritra 2008 2018

Forêts denses

sèches, Forêts

de raphia

GELOSE

13

Ambongamaranitra/Andranof

asika/

Ambatoboeny

610 0 km 2 703,0 Lovainjafy 2008 2018

Forêts denses

sèches, Forêts

de raphia, Lac

GELOSE

14

Ambohimiarina/

Tsaramandroso/

Ambatoboeny

377 2 km 600,0 Soanavela 2008 2918

Forêts denses

sèches, Forêts

de raphia

GELOSE

15

Ambatoloaka/

Tsaramandroso/

Ambatoboeny

428 4 km 2 150,0 Mamelonari

vo 2007 2017

Forêts denses

sèches, Forêts

dégradées après

passage feu,

Forêts de raphia

GELOSE

TOTAL GELOSE 5254 21 479,3

Source : Volet Appui et Développement du MNP, 2013

2. GELOSEs Bois Energie dans la Région Boeny

Le tableau suivant donne le nombre de Gelose Bois Energie dans la Région Boeny en 2007.

Page 111: ECOLE SUPERIEURE DES SCIENCES AGRONOMIQUES …

A n n e x e | - 15 -

Annexe V : Questionnaire

N° : Date : CR : Fkt : Hameau :

Caractéristique du ménage :

Sexe Ch. Mén: Age : VOI : Resp. dans VOI :

Aut. Migrants Provenance: Date install.: Raison Imm.:

Taille Mén : Nb – 15ans: Nb. Actifs (+ 15ans): Niv. Scol. Ch. Mén.:

Activités principales et secondaires :

Agric. Elevage Expl. Forestière Expl. Minière

Fonctionnaire

Autres : ……………………………..

Epicerie Collecteur Transporteur Artisanat

Autres : …………………………..

Durée de la Période de Soudure : ……………….. /an

Appartenance sociale :

Bénef. ONG : O N ; Si O :

………………………

Appartenance autres OP :

……………………………….

Responsabilité Sociale :

…………………………………………………

Influences sur les moyens d’existence :

Accès CSB : O N Accès Education : O N Accès Information : O N Accès Décision : O N

Page 112: ECOLE SUPERIEURE DES SCIENCES AGRONOMIQUES …

A n n e x e | - 16 -

Réunion sensibilisation : O

N

Thème sensb. :

Exploitation Forestière :

Exploitation Début Fin MOFam. MOSal. MOEntraide PU

MO

Qté

totale

Obtenue

Qté

Vendue

Prix

de

Vente

Lieu

exploitation

Distance Taxe

(Ar)

Destination

production

Charbon

Bois Chauff

Bois constr.

Miel

Masiba

Orpaillage

Page 113: ECOLE SUPERIEURE DES SCIENCES AGRONOMIQUES …

A n n e x e | - 17 -

Système Agricole :

N° Spéc. Surf.

ares

Loc. Mode

acqui.

Séc.

Fonc.

Début Fin MO

Fam.

MO

Sal.

MO

Entraide

Qté

Prod.

Qté

AutoC.

Qté

Vendue

PU Qté

Sem.

PU

Sem.

1 Riz Jeby

2 Riz Asara

3 R.

Atriatry

4 Maïs

5 Haricot

6 Arachide

7 Manioc

8 Légume

9

10

11

12

Page 114: ECOLE SUPERIEURE DES SCIENCES AGRONOMIQUES …

A n n e x e | - 18 -

Système d’élevage

Type élevage Nombre Nb. Achat/an Prix d’achat (Ar) Qté Consommée Qté Vendue Prix de vente (Ar)

Bœuf

Porc

Ovin

Caprin

Poulet

Canard

Oie

Equipement agricole :

Bœuf Charrue Herse Angady Faucille Charrettes

Nb.

Coût

Durée de

vie

Spéc. (N°)

Si membre VOI : (1) Problèmes rencontrés au niveau VOI : sociaux ? financiers ? autres ? (2) Solutions proposées ? (3) Que pensez-vous du

« dina » ? (4) Pour la production de charbon : problèmes rencontrés ? Solutions proposées ?

Si non membre VOI : (5) Pourquoi pas membre ? avantages et désavantages

Page 115: ECOLE SUPERIEURE DES SCIENCES AGRONOMIQUES …

A n n e x e | - 19 -

Perceptions locales :

1. Par rapport à la vulnérabilité des ménages :

Facteurs de vulnérabilité identifiés 1 2 3

Manque d’infrastructures et de matériels agricoles

Changement climatique

Existence de migrants faisant des exploitations illicites

Absence de terres

Problèmes de gouvernance tant au niveau du VOI qu’au niveau de l’Etat

Insécurité rurale

Autres

2. Par rapport aux activités de conservation :

Ménage ayant vécu les expulsions dans le PNA : O N

Comment percevez-vous l’efficacité des mesures et outils de conservation déployés dans la zone ?

Mesures et outils de conservation 1 2 3 4 5

Mesures répressives (Expulsion dans le Noyau dur)

Mesures compensatrices (Microprojets issus du DEAP)

GELOSE

Les besoins des ménages locaux ont-ils été considérés lors de la mise en œuvre de ces derniers ?

Mesures et outils de conservation 1 2 3 4 5

Mesures répressives (Expulsion dans le Noyau dur)

Mesures compensatrices (Microprojets issus du DEAP)

GELOSE

Page 116: ECOLE SUPERIEURE DES SCIENCES AGRONOMIQUES …

A n n e x e | - 20 -

Annexe VI : Analyse Factorielle Discriminante (AFD)

Cette analyse passe par la Classification Ascendante Hiérarchique (CAH) et la Nuée

Dynamique.

1. Données initiales

Les variables sélectionnées ici résultent du test de similarité/dissimilarité sur SPSS.

ID Ch. Mas. RJ Ras Ratr Maïs Ban Manioc Bf Chrr Herse

1 150 0 0 0 0 3200 0 2600 2 2 1

2 30 0 0 0 0 2000 0 2000 2 2 1

3 120 120 0 800 1440 1280 0 1200 6 2 0

4 0 6 0 240 400 80 0 0 2 1 0

5 0 0 960 240 2400 280 5250 0 6 4 2

6 105 0 0 0 960 240 2700 0 4 1 1

7 10 0 0 320 2000 0 0 0 7 1 1

8 0 0 1320 1120 720 0 0 0 1 0 1

9 6 8 0 400 960 0 0 0 2 1 0

10 0 0 0 0 640 82 0 480 0 1 0

11 0 0 1600 3200 800 900 3600 1200 12 2 1

12 60 0 2400 1600 2000 160 8250 0 20 1 1

13 0 0 0 640 0 1800 0 2400 4 1 1

14 0 0 3200 800 0 800 9000 0 86 1 2

15 32 0 800 800 0 400 1650 0 4 1 1

16 20 0 1200 960 240 480 900 20 0 0 0

17 10 0 240 160 0 0 100 120 0 0 0

18 160 0 1600 1200 0 400 0 750 2 1 0

19 336 0 0 0 0 480 0 0 0 0 0

20 17 0 0 0 0 800 0 0 0 0 0

21 120 9 480 560 0 400 0 0 0 0 0

22 50 0 2400 533,33 0 640 0 0 0 0 0

23 0 25 240 160 0 0 0 30 0 0 0

24 60 0 800 533,33 533,33 533,33 250 0 2 0 0

25 30 720 2000 1600 0 800 0 0 5 1 2

26 75 0 0 1200 0 0 0 0 0 0 0

27 11 1500 1200 800 640 800 0 0 3 0 0

28 5 0 320 800 0 240 0 0 2 0 1

29 30 32 800 1600 0 240 0 80 2 0 0

30 40 40 240 400 0 1040 0 1800 0 2 1

31 100 4 440 1600 0 960 250 150 0 0 0

32 10 10 800 1600 240 800 850 0 15 1 3

33 121 0 0 0 0 26 0 0 0 0 0

34 30 12 800 400 0 800 0 0 0 0 0

35 15 0 2000 800 320 213 0 480 3 0 0

36 60 8 0 400 0 160 100 0 0 0 0

Page 117: ECOLE SUPERIEURE DES SCIENCES AGRONOMIQUES …

A n n e x e | - 21 -

37 120 60 800 640 0 400 0 120 0 0 0

38 0 0 2000 1000 0 120 1750 2000 1 0 0

39 0 0 800 640 0 0 800 1250 25 0 0

40 0 0 960 960 0 240 0 0 2 0 0

41 0 0 1200 800 0 480 400 600 1 1 1

42 0 144 400 800 400 320 200 240 1 0 0

43 250 4 320 0 0 800 0 0 0 0 0

44 0 21 800 560 0 80 160 120 4 0 0

45 0 0 400 1600 560 480 0 1360 2 1 1

46 720 0 240 560 0 160 0 1600 6 3 2

47 1200 0 0 0 0 320 0 1920 2 0 0

48 360 320 0 0 0 80 0 0 0 0 0

49 360 0 960 320 0 400 0 480 3 1 1

50 720 0 480 320 0 400 75 400 4 0 0

51 240 0 320 400 0 800 0 600 0 0 0

52 480 0 0 0 0 160 0 0 2 0 0

53 54 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0

54 360 0 0 0 0 640 0 0 8 1 1

55 56 0 0 400 0 80 0 0 0 0 0

56 450 224 0 800 0 80 0 0 15 0 0

57 60 0 240 320 0 0 0 0 4 0 0

58 330 96 400 600 0 0 0 0 0 0 0

59 612 160 800 0 0 80 0 0 6 1 0

60 200 40 200 480 0 320 0 2880 0 1 0

61 105 20 800 800 0 560 0 300 4 1 0

62 180 192 240 240 0 0 0 0 2 1 0

63 432 144 320 560 0 120 0 480 1 1 1

64 40 120 1600 800 0 80 0 0 0 0 0

65 432 216 1200 1600 0 160 0 0 5 1 1

66 240 540 400 800 0 320 0 0 10 0 0

67 0 88 0 900 0 480 0 540 0 0 0

68 120 19,5 640 1120 480 480 0 0 4 1 1

69 750 24 960 960 0 480 0 0 14 2 1

70 180 120 1200 960 1200 160 0 0 2 1 0

71 700 0 3200 4000 0 0 0 120 0 1 1

72 90 0 0 240 0 640 0 960 2 1 0

73 100 0 0 0 0 800 0 1200 0 0 0

74 540 0 0 0 0 320 0 900 0 0 0

75 1240 48 1600 1200 0 2400 0 0 0 1 1

76 1200 0 2400 960 0 2400 0 0 0 0 0

77 1120 0 0 960 0 960 0 600 0 0 0

78 270 0 0 0 0 400 0 720 0 0 0

79 400 0 400 480 0 560 0 0 6 2 1

80 120 0 1200 720 0 200 0 0 2 0 0

81 516 0 0 0 0 640 0 960 0 0 0

Page 118: ECOLE SUPERIEURE DES SCIENCES AGRONOMIQUES …

A n n e x e | - 22 -

82 45 0 320 320 0 160 600 800 0 0 0

83 240 0 480 0 0 800 0 1800 2 2 1

2. Transformation en variables centrée-réduites

Pour pouvoir comparer plus aisément les variations des variables, la transformation des

variables en variables centrées-réduites est très utile. En effet, cette transformation permet

d’obtenir :

- des données indépendantes de l’unité ou de l’échelle choisie,

- des variables ayant les mêmes moyenne et dispersion.

Centrer-réduire l’une des variables revient à calculer : VCR =

avec, VCR: variable centrée-réduite

V : valeur d’une variable pour une observation

: moyenne d’une variable donnée

: écart-type d’une variable donnée

Etant donné que certaines valeurs de VCR sont négatives, car les valeurs V inférieures à la

moyenne sont négatives. Ainsi, il est important de transformer les valeurs négatives en

positive par la méthode suivante :

Rendre positive l’une des variables revient à calculer : VCRP = VCR - MIN

avec, VCR : variable centrée-réduite

VCRP : variable centrée-réduite positive

MIN : valeur minimale de la VCR dans la colonne d’une variable

Ainsi, les VCR sont données par le tableau suivant :

ID CHB MAS RJ RAS RATR MAIS BAN MAN BF CHRTT HERSE

1 -0,20 -0,31 -0,85 -0,98 -0,42 4,69 -0,29 3,08 -0,20 1,72 0,92

2 -0,61 -0,31 -0,85 -0,98 -0,42 2,62 -0,29 2,22 -0,20 1,72 0,92

3 -0,30 0,30 -0,85 0,22 2,57 1,37 -0,29 1,09 0,20 1,72 -0,64

4 -0,71 -0,28 -0,85 -0,62 0,41 -0,71 -0,29 -0,62 -0,20 0,49 -0,64

5 -0,71 -0,31 0,40 -0,62 4,56 -0,36 3,16 -0,62 0,20 4,19 2,47

Page 119: ECOLE SUPERIEURE DES SCIENCES AGRONOMIQUES …

A n n e x e | - 23 -

6 -0,35 -0,31 -0,85 -0,98 1,57 -0,43 1,49 -0,62 0,00 0,49 0,92

7 -0,67 -0,31 -0,85 -0,50 3,73 -0,85 -0,29 -0,62 0,29 0,49 0,92

8 -0,71 -0,31 0,87 0,70 1,07 -0,85 -0,29 -0,62 -0,29 -0,74 0,92

9 -0,69 -0,27 -0,85 -0,38 1,57 -0,85 -0,29 -0,62 -0,20 0,49 -0,64

10 -0,71 -0,31 -0,85 -0,98 0,91 -0,70 -0,29 0,06 -0,39 0,49 -0,64

11 -0,71 -0,31 1,24 3,81 1,24 0,71 2,08 1,09 0,78 1,72 0,92

12 -0,51 -0,31 2,28 1,41 3,73 -0,57 5,14 -0,62 1,57 0,49 0,92

13 -0,71 -0,31 -0,85 -0,02 -0,42 2,27 -0,29 2,79 0,00 0,49 0,92

14 -0,71 -0,31 3,32 0,22 -0,42 0,54 5,63 -0,62 8,03 0,49 2,47

15 -0,60 -0,31 0,19 0,22 -0,42 -0,15 0,79 -0,62 0,00 0,49 0,92

16 -0,64 -0,31 0,71 0,46 0,07 -0,02 0,30 -0,59 -0,39 -0,74 -0,64

17 -0,67 -0,31 -0,54 -0,74 -0,42 -0,85 -0,23 -0,45 -0,39 -0,74 -0,64

18 -0,17 -0,31 1,24 0,82 -0,42 -0,15 -0,29 0,45 -0,20 0,49 -0,64

19 0,42 -0,31 -0,85 -0,98 -0,42 -0,02 -0,29 -0,62 -0,39 -0,74 -0,64

20 -0,65 -0,31 -0,85 -0,98 -0,42 0,54 -0,29 -0,62 -0,39 -0,74 -0,64

21 -0,30 -0,27 -0,22 -0,14 -0,42 -0,15 -0,29 -0,62 -0,39 -0,74 -0,64

22 -0,54 -0,31 2,28 -0,18 -0,42 0,26 -0,29 -0,62 -0,39 -0,74 -0,64

23 -0,71 -0,19 -0,54 -0,74 -0,42 -0,85 -0,29 -0,58 -0,39 -0,74 -0,64

24 -0,51 -0,31 0,19 -0,18 0,68 0,08 -0,13 -0,62 -0,20 -0,74 -0,64

25 -0,61 3,37 1,76 1,41 -0,42 0,54 -0,29 -0,62 0,10 0,49 2,47

26 -0,45 -0,31 -0,85 0,82 -0,42 -0,85 -0,29 -0,62 -0,39 -0,74 -0,64

27 -0,67 7,37 0,71 0,22 0,91 0,54 -0,29 -0,62 -0,10 -0,74 -0,64

28 -0,69 -0,31 -0,43 0,22 -0,42 -0,43 -0,29 -0,62 -0,20 -0,74 0,92

29 -0,61 -0,15 0,19 1,41 -0,42 -0,43 -0,29 -0,51 -0,20 -0,74 -0,64

30 -0,57 -0,11 -0,54 -0,38 -0,42 0,95 -0,29 1,94 -0,39 1,72 0,92

31 -0,37 -0,29 -0,28 1,41 -0,42 0,82 -0,13 -0,41 -0,39 -0,74 -0,64

32 -0,67 -0,26 0,19 1,41 0,07 0,54 0,27 -0,62 1,08 0,49 4,02

33 -0,30 -0,31 -0,85 -0,98 -0,42 -0,80 -0,29 -0,62 -0,39 -0,74 -0,64

34 -0,61 -0,25 0,19 -0,38 -0,42 0,54 -0,29 -0,62 -0,39 -0,74 -0,64

35 -0,66 -0,31 1,76 0,22 0,24 -0,48 -0,29 0,06 -0,10 -0,74 -0,64

36 -0,51 -0,27 -0,85 -0,38 -0,42 -0,57 -0,23 -0,62 -0,39 -0,74 -0,64

37 -0,30 -0,01 0,19 -0,02 -0,42 -0,15 -0,29 -0,45 -0,39 -0,74 -0,64

38 -0,71 -0,31 1,76 0,52 -0,42 -0,64 0,86 2,22 -0,29 -0,74 -0,64

39 -0,71 -0,31 0,19 -0,02 -0,42 -0,85 0,23 1,16 2,06 -0,74 -0,64

40 -0,71 -0,31 0,40 0,46 -0,42 -0,43 -0,29 -0,62 -0,20 -0,74 -0,64

41 -0,71 -0,31 0,71 0,22 -0,42 -0,02 -0,03 0,23 -0,29 0,49 0,92

42 -0,71 0,42 -0,33 0,22 0,41 -0,29 -0,16 -0,28 -0,29 -0,74 -0,64

43 0,13 -0,29 -0,43 -0,98 -0,42 0,54 -0,29 -0,62 -0,39 -0,74 -0,64

44 -0,71 -0,21 0,19 -0,14 -0,42 -0,71 -0,19 -0,45 0,00 -0,74 -0,64

45 -0,71 -0,31 -0,33 1,41 0,74 -0,02 -0,29 1,31 -0,20 0,49 0,92

46 1,72 -0,31 -0,54 -0,14 -0,42 -0,57 -0,29 1,66 0,20 2,96 2,47

47 3,33 -0,31 -0,85 -0,98 -0,42 -0,29 -0,29 2,11 -0,20 -0,74 -0,64

48 0,50 1,33 -0,85 -0,98 -0,42 -0,71 -0,29 -0,62 -0,39 -0,74 -0,64

49 0,50 -0,31 0,40 -0,50 -0,42 -0,15 -0,29 0,06 -0,10 0,49 0,92

50 1,72 -0,31 -0,22 -0,50 -0,42 -0,15 -0,24 -0,05 0,00 -0,74 -0,64

Page 120: ECOLE SUPERIEURE DES SCIENCES AGRONOMIQUES …

A n n e x e | - 24 -

51 0,10 -0,31 -0,43 -0,38 -0,42 0,54 -0,29 0,23 -0,39 -0,74 -0,64

52 0,91 -0,31 -0,85 -0,98 -0,42 -0,57 -0,29 -0,62 -0,20 -0,74 -0,64

53 -0,53 -0,31 -0,85 -0,98 -0,42 -0,85 -0,29 -0,62 -0,39 -0,74 -0,64

54 0,50 -0,31 -0,85 -0,98 -0,42 0,26 -0,29 -0,62 0,39 0,49 0,92

55 -0,52 -0,31 -0,85 -0,38 -0,42 -0,71 -0,29 -0,62 -0,39 -0,74 -0,64

56 0,81 0,83 -0,85 0,22 -0,42 -0,71 -0,29 -0,62 1,08 -0,74 -0,64

57 -0,51 -0,31 -0,54 -0,50 -0,42 -0,85 -0,29 -0,62 0,00 -0,74 -0,64

58 0,40 0,18 -0,33 -0,08 -0,42 -0,85 -0,29 -0,62 -0,39 -0,74 -0,64

59 1,35 0,51 0,19 -0,98 -0,42 -0,71 -0,29 -0,62 0,20 0,49 -0,64

60 -0,03 -0,11 -0,59 -0,26 -0,42 -0,29 -0,29 3,48 -0,39 0,49 -0,64

61 -0,35 -0,21 0,19 0,22 -0,42 0,12 -0,29 -0,19 0,00 0,49 -0,64

62 -0,10 0,67 -0,54 -0,62 -0,42 -0,85 -0,29 -0,62 -0,20 0,49 -0,64

63 0,75 0,42 -0,43 -0,14 -0,42 -0,64 -0,29 0,06 -0,29 0,49 0,92

64 -0,57 0,30 1,24 0,22 -0,42 -0,71 -0,29 -0,62 -0,39 -0,74 -0,64

65 0,75 0,79 0,71 1,41 -0,42 -0,57 -0,29 -0,62 0,10 0,49 0,92

66 0,10 2,45 -0,33 0,22 -0,42 -0,29 -0,29 -0,62 0,59 -0,74 -0,64

67 -0,71 0,14 -0,85 0,37 -0,42 -0,02 -0,29 0,15 -0,39 -0,74 -0,64

68 -0,30 -0,21 -0,02 0,70 0,57 -0,02 -0,29 -0,62 0,00 0,49 0,92

69 1,82 -0,19 0,40 0,46 -0,42 -0,02 -0,29 -0,62 0,98 1,72 0,92

70 -0,10 0,30 0,71 0,46 2,07 -0,57 -0,29 -0,62 -0,20 0,49 -0,64

71 1,65 -0,31 3,32 5,01 -0,42 -0,85 -0,29 -0,45 -0,39 0,49 0,92

72 -0,40 -0,31 -0,85 -0,62 -0,42 0,26 -0,29 0,74 -0,20 0,49 -0,64

73 -0,37 -0,31 -0,85 -0,98 -0,42 0,54 -0,29 1,09 -0,39 -0,74 -0,64

74 1,11 -0,31 -0,85 -0,98 -0,42 -0,29 -0,29 0,66 -0,39 -0,74 -0,64

75 3,47 -0,07 1,24 0,82 -0,42 3,31 -0,29 -0,62 -0,39 0,49 0,92

76 3,33 -0,31 2,28 0,46 -0,42 3,31 -0,29 -0,62 -0,39 -0,74 -0,64

77 3,06 -0,31 -0,85 0,46 -0,42 0,82 -0,29 0,23 -0,39 -0,74 -0,64

78 0,20 -0,31 -0,85 -0,98 -0,42 -0,15 -0,29 0,40 -0,39 -0,74 -0,64

79 0,64 -0,31 -0,33 -0,26 -0,42 0,12 -0,29 -0,62 0,20 1,72 0,92

80 -0,30 -0,31 0,71 0,10 -0,42 -0,50 -0,29 -0,62 -0,20 -0,74 -0,64

81 1,03 -0,31 -0,85 -0,98 -0,42 0,26 -0,29 0,74 -0,39 -0,74 -0,64

82 -0,56 -0,31 -0,43 -0,50 -0,42 -0,57 0,10 0,52 -0,39 -0,74 -0,64

83 0,10 -0,31 -0,22 -0,98 -0,42 0,54 -0,29 1,94 -0,20 1,72 0,92

Les VCRP sont :

ID CHB MAS RJ RAS RATR MAIS MAN BF CHRTT HERSE

1 0,50 0,00 0,00 0,00 0,00 5,54 3,70 0,20 2,47 1,55

2 0,10 0,00 0,00 0,00 0,00 3,46 2,85 0,20 2,47 1,55

3 0,40 0,61 0,00 1,20 2,99 2,22 1,71 0,59 2,47 0,00

4 0,00 0,03 0,00 0,36 0,83 0,14 0,00 0,20 1,23 0,00

5 0,00 0,00 1,25 0,36 4,99 0,48 0,00 0,59 4,93 3,10

6 0,35 0,00 0,00 0,00 1,99 0,42 0,00 0,39 1,23 1,55

7 0,03 0,00 0,00 0,48 4,15 0,00 0,00 0,69 1,23 1,55

Page 121: ECOLE SUPERIEURE DES SCIENCES AGRONOMIQUES …

A n n e x e | - 25 -

8 0,00 0,00 1,72 1,68 1,50 0,00 0,00 0,10 0,00 1,55

9 0,02 0,04 0,00 0,60 1,99 0,00 0,00 0,20 1,23 0,00

10 0,00 0,00 0,00 0,00 1,33 0,14 0,68 0,00 1,23 0,00

11 0,00 0,00 2,09 4,79 1,66 1,56 1,71 1,17 2,47 1,55

12 0,20 0,00 3,13 2,39 4,15 0,28 0,00 1,96 1,23 1,55

13 0,00 0,00 0,00 0,96 0,00 3,12 3,42 0,39 1,23 1,55

14 0,00 0,00 4,18 1,20 0,00 1,38 0,00 8,42 1,23 3,10

15 0,11 0,00 1,04 1,20 0,00 0,69 0,00 0,39 1,23 1,55

16 0,07 0,00 1,57 1,44 0,50 0,83 0,03 0,00 0,00 0,00

17 0,03 0,00 0,31 0,24 0,00 0,00 0,17 0,00 0,00 0,00

18 0,54 0,00 2,09 1,80 0,00 0,69 1,07 0,20 1,23 0,00

19 1,13 0,00 0,00 0,00 0,00 0,83 0,00 0,00 0,00 0,00

20 0,06 0,00 0,00 0,00 0,00 1,38 0,00 0,00 0,00 0,00

21 0,40 0,05 0,63 0,84 0,00 0,69 0,00 0,00 0,00 0,00

22 0,17 0,00 3,13 0,80 0,00 1,11 0,00 0,00 0,00 0,00

23 0,00 0,13 0,31 0,24 0,00 0,00 0,04 0,00 0,00 0,00

24 0,20 0,00 1,04 0,80 1,11 0,92 0,00 0,20 0,00 0,00

25 0,10 3,69 2,61 2,39 0,00 1,38 0,00 0,49 1,23 3,10

26 0,25 0,00 0,00 1,80 0,00 0,00 0,00 0,00 0,00 0,00

27 0,04 7,69 1,57 1,20 1,33 1,38 0,00 0,29 0,00 0,00

28 0,02 0,00 0,42 1,20 0,00 0,42 0,00 0,20 0,00 1,55

29 0,10 0,16 1,04 2,39 0,00 0,42 0,11 0,20 0,00 0,00

30 0,13 0,20 0,31 0,60 0,00 1,80 2,56 0,00 2,47 1,55

31 0,34 0,02 0,57 2,39 0,00 1,66 0,21 0,00 0,00 0,00

32 0,03 0,05 1,04 2,39 0,50 1,38 0,00 1,47 1,23 4,65

33 0,41 0,00 0,00 0,00 0,00 0,05 0,00 0,00 0,00 0,00

34 0,10 0,06 1,04 0,60 0,00 1,38 0,00 0,00 0,00 0,00

35 0,05 0,00 2,61 1,20 0,66 0,37 0,68 0,29 0,00 0,00

36 0,20 0,04 0,00 0,60 0,00 0,28 0,00 0,00 0,00 0,00

37 0,40 0,31 1,04 0,96 0,00 0,69 0,17 0,00 0,00 0,00

38 0,00 0,00 2,61 1,50 0,00 0,21 2,85 0,10 0,00 0,00

39 0,00 0,00 1,04 0,96 0,00 0,00 1,78 2,45 0,00 0,00

40 0,00 0,00 1,25 1,44 0,00 0,42 0,00 0,20 0,00 0,00

41 0,00 0,00 1,57 1,20 0,00 0,83 0,85 0,10 1,23 1,55

42 0,00 0,74 0,52 1,20 0,83 0,55 0,34 0,10 0,00 0,00

43 0,84 0,02 0,42 0,00 0,00 1,38 0,00 0,00 0,00 0,00

44 0,00 0,11 1,04 0,84 0,00 0,14 0,17 0,39 0,00 0,00

45 0,00 0,00 0,52 2,39 1,16 0,83 1,94 0,20 1,23 1,55

46 2,42 0,00 0,31 0,84 0,00 0,28 2,28 0,59 3,70 3,10

47 4,04 0,00 0,00 0,00 0,00 0,55 2,73 0,20 0,00 0,00

48 1,21 1,64 0,00 0,00 0,00 0,14 0,00 0,00 0,00 0,00

49 1,21 0,00 1,25 0,48 0,00 0,69 0,68 0,29 1,23 1,55

50 2,42 0,00 0,63 0,48 0,00 0,69 0,57 0,39 0,00 0,00

51 0,81 0,00 0,42 0,60 0,00 1,38 0,85 0,00 0,00 0,00

52 1,62 0,00 0,00 0,00 0,00 0,28 0,00 0,20 0,00 0,00

Page 122: ECOLE SUPERIEURE DES SCIENCES AGRONOMIQUES …

A n n e x e | - 26 -

53 0,18 0,00 0,00 0,00 0,00 0,00 0,00 0,00 0,00 0,00

54 1,21 0,00 0,00 0,00 0,00 1,11 0,00 0,78 1,23 1,55

55 0,19 0,00 0,00 0,60 0,00 0,14 0,00 0,00 0,00 0,00

56 1,51 1,15 0,00 1,20 0,00 0,14 0,00 1,47 0,00 0,00

57 0,20 0,00 0,31 0,48 0,00 0,00 0,00 0,39 0,00 0,00

58 1,11 0,49 0,52 0,90 0,00 0,00 0,00 0,00 0,00 0,00

59 2,06 0,82 1,04 0,00 0,00 0,14 0,00 0,59 1,23 0,00

60 0,67 0,20 0,26 0,72 0,00 0,55 4,10 0,00 1,23 0,00

61 0,35 0,10 1,04 1,20 0,00 0,97 0,43 0,39 1,23 0,00

62 0,61 0,98 0,31 0,36 0,00 0,00 0,00 0,20 1,23 0,00

63 1,45 0,74 0,42 0,84 0,00 0,21 0,68 0,10 1,23 1,55

64 0,13 0,61 2,09 1,20 0,00 0,14 0,00 0,00 0,00 0,00

65 1,45 1,11 1,57 2,39 0,00 0,28 0,00 0,49 1,23 1,55

66 0,81 2,77 0,52 1,20 0,00 0,55 0,00 0,98 0,00 0,00

67 0,00 0,45 0,00 1,35 0,00 0,83 0,77 0,00 0,00 0,00

68 0,40 0,10 0,84 1,68 1,00 0,83 0,00 0,39 1,23 1,55

69 2,52 0,12 1,25 1,44 0,00 0,83 0,00 1,37 2,47 1,55

70 0,61 0,61 1,57 1,44 2,49 0,28 0,00 0,20 1,23 0,00

71 2,36 0,00 4,18 5,98 0,00 0,00 0,17 0,00 1,23 1,55

72 0,30 0,00 0,00 0,36 0,00 1,11 1,37 0,20 1,23 0,00

73 0,34 0,00 0,00 0,00 0,00 1,38 1,71 0,00 0,00 0,00

74 1,82 0,00 0,00 0,00 0,00 0,55 1,28 0,00 0,00 0,00

75 4,17 0,25 2,09 1,80 0,00 4,15 0,00 0,00 1,23 1,55

76 4,04 0,00 3,13 1,44 0,00 4,15 0,00 0,00 0,00 0,00

77 3,77 0,00 0,00 1,44 0,00 1,66 0,85 0,00 0,00 0,00

78 0,91 0,00 0,00 0,00 0,00 0,69 1,02 0,00 0,00 0,00

79 1,35 0,00 0,52 0,72 0,00 0,97 0,00 0,59 2,47 1,55

80 0,40 0,00 1,57 1,08 0,00 0,35 0,00 0,20 0,00 0,00

81 1,74 0,00 0,00 0,00 0,00 1,11 1,37 0,00 0,00 0,00

82 0,15 0,00 0,42 0,48 0,00 0,28 1,14 0,00 0,00 0,00

83 0,81 0,00 0,63 0,00 0,00 1,38 2,56 0,20 2,47 1,55

3. Classification Ascendante Hiérarchique (CAH)

La classification ascendante hiérarchique (ou méthode de partitionnement indirect) conduit à

la construction d’un arbre de classification (ou dendrogramme) montrant le passage des n

individus au groupe « total » par une succession de regroupements (Gettler M.).

Les résultats de cette classification sont :

Page 123: ECOLE SUPERIEURE DES SCIENCES AGRONOMIQUES …

A n n e x e | - 27 -

Statistiques simples :

Variable

Observations

Obs. avec données manquantes

Obs. sans données manquantes

Minimum

Maximum

Moyenne

Ecart-type

CHB 83 0 83 0,000 4,173 0,707 1,000

MAS 83 0 83 0,000 7,685 0,314 1,000

RJ 83 0 83 0,000 4,175 0,851 1,000

RAS 83 0 83 0,000 5,983 0,978 1,000

RATR 83 0 83 0,000 4,985 0,424 1,000

MAIS 83 0 83 0,000 5,539 0,847 1,000

MAN 83 0 83 0,000 4,098 0,622 1,000

BF 83 0 83 0,000 8,420 0,392 1,000

CHRT 83 0 83 0,000 4,935 0,743 1,000

HERS 83 0 83 0,000 4,654 0,635 1,000

Dendrogrammes de classification :

Page 124: ECOLE SUPERIEURE DES SCIENCES AGRONOMIQUES …

A n n e x e | - 28 -

Résultats par classe :

Classe 1 2 3

Objets 9 20 54

Somme des poids 9 20 54

Variance intra-classe 12,277 15,419 4,478

Distance minimale au barycentre 2,389 1,922 0,614

Distance moyenne au barycentre 3,228 3,504 1,835

Distance maximale au barycentre 4,452 8,297 7,547

1 3 8

2 4 15

13 5 16

30 6 17

47 7 18

75 9 19

76 10 20

77 11 21

83 12 22

14 23

25 24

32 26

46 27

49 28

54 29

63 31

65 33

69 34

71 35

79 36

37

38

39

40

41

42

43

44

45

48

50

51

52

53

55

56

Page 125: ECOLE SUPERIEURE DES SCIENCES AGRONOMIQUES …

A n n e x e | - 29 -

57

58

59

60

61

62

64

66

67

68

70

72

73

74

78

80

81

82

Résultats par objet :

Observation Classe

1 1

2 1

3 2

4 2

5 2

6 2

7 2

8 3

9 2

10 2

11 2

12 2

13 1

14 2

15 3

16 3

17 3

18 3

19 3

20 3

21 3

22 3

Page 126: ECOLE SUPERIEURE DES SCIENCES AGRONOMIQUES …

A n n e x e | - 30 -

23 3

24 3

25 2

26 3

27 3

28 3

29 3

30 1

31 3

32 2

33 3

34 3

35 3

36 3

37 3

38 3

39 3

40 3

41 3

42 3

43 3

44 3

45 3

46 2

47 1

48 3

49 2

50 3

51 3

52 3

53 3

54 2

55 3

56 3

57 3

58 3

59 3

60 3

61 3

62 3

63 2

64 3

65 2

66 3

67 3

Page 127: ECOLE SUPERIEURE DES SCIENCES AGRONOMIQUES …

A n n e x e | - 31 -

68 3

69 2

70 3

71 2

72 3

73 3

74 3

75 1

76 1

77 1

78 3

79 2

80 3

81 3

82 3

83 1

4. Nuée dynamique (test de K-Means)

Elle permet de confirmer les classes obtenues en CAH.

Statistiques simples :

Variable

Observations

Obs. avec données manquantes

Obs. sans données manquantes

Minimum

Maximum

Moyenne

Ecart-type

CHB 83 0 83 0,000 4,173 0,707 1,000

MAS 83 0 83 0,000 7,685 0,314 1,000

RJ 83 0 83 0,000 4,175 0,851 1,000

RAS 83 0 83 0,000 5,983 0,978 1,000

RATR 83 0 83 0,000 4,985 0,424 1,000

MAIS 83 0 83 0,000 5,539 0,847 1,000

MAN 83 0 83 0,000 4,098 0,622 1,000

BF 83 0 83 0,000 8,420 0,392 1,000

CHRT 83 0 83 0,000 4,935 0,743 1,000

HERS 83 0 83 0,000 4,654 0,635 1,000

Statistiques pour chaque itération :

Itération Variance intra-

classe Trace(W) Déterminant(W) Lambda de Wilks

0 9,825 785,973 7,37815E+17 0,665

1 7,852 628,193 1,16513E+17 0,105

2 7,695 615,583 7,88692E+16 0,071

3 7,625 610,021 7,57726E+16 0,068

Page 128: ECOLE SUPERIEURE DES SCIENCES AGRONOMIQUES …

A n n e x e | - 32 -

Résultats par classe :

Classe 1 2 3

Objets 20 11 52

Somme des poids 20 11 52

Variance intra-classe 12,604 16,300 4,069

Distance minimale au barycentre 1,593 1,909 0,635

Distance moyenne au barycentre 3,244 3,502 1,733

Distance maximale au barycentre 6,107 7,992 7,566

1 3 4

2 5 9

13 6 10

25 7 15

30 8 16

41 11 17

45 12 18

46 14 19

47 32 20

49 68 21

60 70 22

63

23

65

24

69

26

71

27

75

28

76

29

77

31

79

33

83

34

35

36

Page 129: ECOLE SUPERIEURE DES SCIENCES AGRONOMIQUES …

A n n e x e | - 33 -

37

38

39

40

42

43

44

48

50

51

52

53

54

55

56

57

58

59

61

62

64

66

67

72

73

74

78

80

81

82

Résultats par objet :

Observation Classe Distance au barycentre

1 1 5,002

2 1 3,323

3 2 3,413

4 3 1,632

5 2 4,680

6 2 2,533

7 2 2,892

8 2 2,507

9 3 2,356

10 3 2,002

Page 130: ECOLE SUPERIEURE DES SCIENCES AGRONOMIQUES …

A n n e x e | - 34 -

11 2 3,788

12 2 2,797

13 1 3,132

14 2 7,992

15 3 1,994

16 3 1,427

17 3 1,084

18 3 2,202

19 3 1,359

20 3 1,497

21 3 0,635

22 3 2,633

23 3 1,095

24 3 1,259

25 1 4,744

26 3 1,524

27 3 7,566

28 3 1,731

29 3 1,809

30 1 2,278

31 3 2,072

32 2 3,563

33 3 1,275

34 3 1,168

35 3 2,192

36 3 0,988

37 3 0,636

38 3 3,340

39 3 2,821

40 3 1,208

41 1 1,997

42 3 1,070

43 3 1,336

44 3 0,891

45 1 2,495

46 1 3,426

47 1 4,008

48 3 1,891

49 1 1,593

50 3 2,026

51 3 1,171

52 3 1,629

53 3 1,327

54 3 2,351

55 3 1,052

Page 131: ECOLE SUPERIEURE DES SCIENCES AGRONOMIQUES …

A n n e x e | - 35 -

56 3 2,072

57 3 0,975

58 3 1,011

59 3 2,197

60 1 3,450

61 3 1,298

62 3 1,460

63 1 1,888

64 3 1,702

65 1 2,516

66 3 2,639

67 3 1,201

68 2 1,909

69 1 2,439

70 2 2,450

71 1 6,107

72 3 1,754

73 3 1,938

74 3 1,957

75 1 4,116

76 1 4,859

77 1 3,297

78 3 1,364

79 1 2,074

80 3 1,159

81 3 2,024

82 3 1,086

83 1 2,146

5. AFD

Statistiques simples :

Variable Modalités Effectifs %

Classe 1 20 24,10

2 11 13,25

3 52 62,65

Page 132: ECOLE SUPERIEURE DES SCIENCES AGRONOMIQUES …

A n n e x e | - 36 -

Variable

Observations

Obs. avec données manquantes

Obs. sans données manquantes

Minimum

Maximum

Moyenne

Ecart-type

CHB 83 0 83 0,000 4,173 0,707 1,000

MAS 83 0 83 0,000 7,685 0,314 1,000

RJ 83 0 83 0,000 4,175 0,851 1,000

RAS 83 0 83 0,000 5,983 0,978 1,000

RATR 83 0 83 0,000 4,985 0,424 1,000

MAIS 83 0 83 0,000 5,539 0,847 1,000

MAN 83 0 83 0,000 4,098 0,622 1,000

BF 83 0 83 0,000 8,420 0,392 1,000

CHRT 83 0 83 0,000 4,935 0,743 1,000

HERS 83 0 83 0,000 4,654 0,635 1,000

Matrice de corrélation :

Variables CHB MAS RJ RAS RATR MAIS MAN BF CHRR HERSE

CHB 1,000 -0,047 0,043 0,021 -0,240 0,248 0,040 -0,082 0,027 -0,010

MAS -0,047 1,000 0,107 0,090 0,041 0,011 -0,153 0,006 -0,077 -0,012

RJ 0,043 0,107 1,000 0,621 0,091 0,068 -0,197 0,396 0,056 0,273

RAS 0,021 0,090 0,621 1,000 0,110 0,008 -0,100 0,131 0,107 0,297

RATR -0,240 0,041 0,091 0,110 1,000 -0,106 -0,122 0,098 0,416 0,240

MAIS 0,248 0,011 0,068 0,008 -0,106 1,000 0,401 0,017 0,264 0,224

MAN 0,040 -0,153 -0,197 -0,100 -0,122 0,401 1,000 -0,069 0,320 0,086

BF -0,082 0,006 0,396 0,131 0,098 0,017 -0,069 1,000 0,178 0,406

CHRR 0,027 -0,077 0,056 0,107 0,416 0,264 0,320 0,178 1,000 0,666

HERSE -0,010 -0,012 0,273 0,297 0,240 0,224 0,086 0,406 0,666 1,000

Moyennes par classe :

Classe \ Variable CHB MAS RJ RAS RATR MAIS MAN BF CHRR HERSE

1 1,555 0,316 1,031 1,280 0,058 1,634 1,469 0,269 1,542 1,396

2 0,185 0,126 1,438 1,599 2,311 0,803 0,310 1,451 1,682 1,833

3 0,492 0,354 0,657 0,731 0,165 0,553 0,362 0,215 0,237 0,090

Somme des poids, probabilités a priori et logarithmes des déterminants pour chaque classe :

Classe Somme des

poids Probabilités a

priori Log(Déterminant)

1 20,000 0,241 -7,405

2 11,000 0,133 -13,084

Page 133: ECOLE SUPERIEURE DES SCIENCES AGRONOMIQUES …

A n n e x e | - 37 -

3 52,000 0,627 -12,770

Statistiques de multicolinéarité :

Statistique CHB MAS RJ RAS RATR MAIS MAN BF CHRR HERSE

Tolérance 0,855 0,955 0,482 0,553 0,673 0,718 0,657 0,688 0,372 0,412

VIF 1,169 1,047 2,077 1,808 1,485 1,392 1,522 1,454 2,685 2,426

Matrice de covariance inter-classes :

CHB MAS RJ RAS RATR MAIS MAN BF CHRR HERSE

CHB 0,358 0,012 0,033 0,078 -0,256 0,305 0,345 -0,112 0,250 0,220

MAS 0,012 0,009 -0,029 -0,032 -0,081 -0,009 0,002 -0,046 -0,054 -0,065

RJ 0,033 -0,029 0,115 0,137 0,243 0,099 0,066 0,148 0,253 0,288

RAS 0,078 -0,032 0,137 0,167 0,253 0,149 0,115 0,159 0,321 0,358

RATR -0,256 -0,081 0,243 0,253 0,819 -0,049 -0,166 0,457 0,370 0,482

MAIS 0,305 -0,009 0,099 0,149 -0,049 0,305 0,315 0,005 0,359 0,357

MAN 0,345 0,002 0,066 0,115 -0,166 0,315 0,342 -0,060 0,310 0,292

BF -0,112 -0,046 0,148 0,159 0,457 0,005 -0,060 0,258 0,247 0,309

CHRR 0,250 -0,054 0,253 0,321 0,370 0,359 0,310 0,247 0,647 0,703

HERSE 0,220 -0,065 0,288 0,358 0,482 0,357 0,292 0,309 0,703 0,775

Matrice de covariance totale :

CHB MAS RJ RAS RATR MAIS MAN BF CHRR HERSE

CHB 1,000 -0,047 0,043 0,021 -0,240 0,248 0,040 -0,082 0,027 -0,010

MAS -0,047 1,000 0,107 0,090 0,041 0,011 -0,153 0,006 -0,077 -0,012

RJ 0,043 0,107 1,000 0,621 0,091 0,068 -0,197 0,396 0,056 0,273

RAS 0,021 0,090 0,621 1,000 0,110 0,008 -0,100 0,131 0,107 0,297

RATR -0,240 0,041 0,091 0,110 1,000 -0,106 -0,122 0,098 0,416 0,240

MAIS 0,248 0,011 0,068 0,008 -0,106 1,000 0,401 0,017 0,264 0,224

MAN 0,040 -0,153 -0,197 -0,100 -0,122 0,401 1,000 -0,069 0,320 0,086

BF -0,082 0,006 0,396 0,131 0,098 0,017 -0,069 1,000 0,178 0,406

CHRR 0,027 -0,077 0,056 0,107 0,416 0,264 0,320 0,178 1,000 0,666

HERSE -0,010 -0,012 0,273 0,297 0,240 0,224 0,086 0,406 0,666 1,000

Page 134: ECOLE SUPERIEURE DES SCIENCES AGRONOMIQUES …

A n n e x e | - 38 -

Corrélations Variables/Facteurs :

F1 F2

CHB 0,138 0,576

MAS -0,077 0,042

RJ 0,314 -0,029

RAS 0,378 0,030

RATR 0,618 -0,609

MAIS 0,308 0,439

MAN 0,224 0,529

BF 0,381 -0,297

CHRR 0,714 0,232

HERSE 0,804 0,155

Fonctions de classement :

1 2 3

Constante -15,113 -22,358 -1,770

CHB 4,449 2,653 1,190

MAS 0,636 -0,915 0,324

RJ 1,101 -0,197 0,386

RAS 1,760 2,729 0,897

RATR 1,327 9,257 0,871

MAIS 1,208 1,598 0,539

Page 135: ECOLE SUPERIEURE DES SCIENCES AGRONOMIQUES …

A n n e x e | - 39 -

MAN 4,024 2,355 1,087

BF -0,843 2,746 0,179

CHRR 1,539 -1,383 0,275

HERSE 4,846 6,082 0,632

6. Principales caractéristiques de chaque classe identifiée

Classe 1 Classe 2 Classe 3

Effectifs 20 11 52

Age moyen 42 44 39,51

Nb membres de VOI 0 11 52

Nb charbonniers illicites 20 0 0

Taille du ménage 7,8 7,36 5,71

Scolarisation chef de ménage 1,1 0,8 0,71

Durée de la période de soudure 3,1 3,27 3,53

Nb mois charbon 6,25 3,09 5,94

Quantité Charbon 462,2 55 146

Nb mois masiba 1,5 1 1,53

Quantité masiba 41,6 24,5 69,09

Surface Riz Jeby 1,0 2,1 0,5

Quantité Riz Jeby 790 1102 503,84

Surface Riz Asara 0 1,1 0,1

Quantité Riz Asara 856 1069 488,6

Surface Riz Atriatry 0,8 0,7 0,5

Quantité Riz Atriatry 28 1113 79,48

Surface Maïs 1,1 0,6 0

Quantité Maïs 1506 463,63 319,51

Surface manioc 1,4 0,1 0,2

Quantité manioc 1042 218,18 254,23

Nb Bœufs 2,75 14,81 2,19

Nb Charrues 1,25 1,36 0,19

Nb Herses 0,9 1,18 0,05

Source : Auteur, 2014.

Page 136: ECOLE SUPERIEURE DES SCIENCES AGRONOMIQUES …

A n n e x e | - 40 -

Annexe VII : ACM

La variable classe issue de l’AFD a été prise comme variable supplémentaire pour avoir de

meilleurs résultats d’analyse.

ID INFRA & MAT CCLIM MIGR ABS TERR GVNCE INSCT Classe

1 1 1 1 1 1 1 1

2 1 1 1 1 1 1 1

3 1 2 2 1 3 2 2

4 3 1 2 3 2 2 3

5 2 3 2 1 3 1 2

6 2 2 3 3 3 2 2

7 2 2 2 3 2 1 2

8 1 2 3 3 3 1 2

9 3 2 3 1 3 1 3

10 3 3 3 1 3 2 3

11 2 1 2 1 2 1 2

12 2 2 2 3 2 2 2

13 1 2 3 2 3 1 1

14 1 3 3 1 3 2 2

15 2 2 3 3 3 3 3

16 3 3 2 3 3 3 3

17 2 1 2 3 1 3 3

18 2 1 3 2 3 2 3

19 2 1 3 3 3 2 3

20 2 1 2 3 2 2 3

21 3 1 2 2 3 2 3

22 2 1 2 3 2 3 3

23 3 1 3 3 3 2 3

24 3 3 2 2 3 2 3

25 1 2 2 2 2 2 1

26 1 1 2 3 1 2 3

27 3 2 2 2 1 2 3

28 2 2 2 3 1 2 3

29 3 2 3 2 1 2 3

30 2 2 3 2 3 2 1

31 3 1 2 2 3 2 3

32 1 3 3 2 3 3 2

33 3 1 3 3 3 2 3

34 1 3 3 2 3 3 3

35 1 3 3 2 3 3 3

36 1 3 3 3 3 3 3

37 3 3 3 3 2 2 3

38 3 1 2 2 2 2 3

39 3 3 3 1 3 3 3

Page 137: ECOLE SUPERIEURE DES SCIENCES AGRONOMIQUES …

A n n e x e | - 41 -

40 1 1 3 3 2 2 3

41 2 3 3 1 3 2 1

42 2 3 2 1 3 3 3

43 1 1 2 3 3 1 3

44 1 3 3 1 3 1 3

45 2 2 2 2 3 3 1

46 2 2 2 2 1 3 1

47 3 2 2 2 1 3 1

48 3 1 2 2 1 1 3

49 3 3 3 1 1 1 1

50 3 3 2 3 1 3 3

51 2 3 2 1 1 2 3

52 3 3 2 3 1 1 3

53 3 3 1 3 1 1 3

54 3 3 2 1 3 3 3

55 1 3 1 3 1 1 3

56 1 3 1 2 1 1 3

57 1 3 1 3 1 1 3

58 3 3 2 3 3 2 3

59 1 1 1 3 3 3 3

60 2 3 1 2 3 3 1

61 2 2 2 2 3 3 3

62 3 2 1 3 2 3 3

63 1 2 1 1 3 3 1

64 3 1 1 3 2 2 3

65 3 2 2 3 2 3 1

66 3 1 2 3 2 2 3

67 3 3 1 1 1 2 3

68 2 3 2 1 3 3 2

69 3 3 2 1 3 3 1

70 2 2 1 1 3 3 2

71 2 1 1 1 1 2 1

72 1 2 1 3 1 2 3

73 1 1 1 3 1 2 3

74 1 2 1 2 1 2 3

75 1 1 1 2 1 2 1

76 2 1 1 2 1 3 1

77 2 3 1 3 3 3 1

78 1 1 1 3 1 3 3

79 1 2 1 3 3 3 1

80 2 3 1 3 1 2 3

81 2 1 1 3 3 3 3

82 2 3 1 3 3 3 3

83 3 3 1 1 1 1 1

Page 138: ECOLE SUPERIEURE DES SCIENCES AGRONOMIQUES …

A n n e x e | - 42 -

Valeurs propres et pourcentages d'inertie :

F1 F2 F3 F4 F5 F6 F7 F8 F9 F10 F11 F12

Valeur propre 0,31

1 0,28

2 0,22

8 0,21

1 0,19

3 0,15

8 0,15

0 0,12

8 0,10

5 0,08

9 0,08

4 0,060

Inertie (%) 15,5

63 14,1

18 11,3

89 10,5

62 9,65

0 7,88

4 7,51

2 6,38

0 5,27

4 4,45

3 4,20

4 3,011

% cumulé 15,5

63 29,6

82 41,0

71 51,6

33 61,2

83 69,1

66 76,6

78 83,0

58 88,3

32 92,7

86 96,9

89 100,0

00

Inertie ajustée 0,03

0 0,01

9 0,00

5 0,00

3 0,00

1 Inertie ajustée

(%) 35,5

85 22,7

85 6,35

7 3,38

1 1,18

0

% cumulé 35,5

85 58,3

70 64,7

27 68,1

08 69,2

88

Valeurs test (Variables) :

F1 F2 F3 F4 F5

INFRA & MAT-1 -3,155 3,948 -2,861 -4,194 1,592

INFRA & MAT-2 1,092 -3,130 -3,416 4,076 0,997

INFRA & MAT-3 1,986 -0,736 6,171 0,038 -2,537

CCLIM-1 4,489 3,237 0,200 -0,935 2,649

CCLIM-2 1,187 -2,174 -4,376 -1,711 -3,093

CCLIM-3 -5,427 -1,090 3,884 2,494 0,331

MIGR-1 -2,177 5,927 -3,444 1,964 1,272

MIGR-2 4,540 -2,329 1,778 3,550 -3,815

MIGR-3 -2,733 -3,583 1,616 -5,935 2,874

ABS TERR-1 -4,638 -0,647 3,833 2,260 -0,189

ABS TERR-2 0,512 -1,572 -2,898 -3,663 -6,043

ABS TERR-3 3,649 1,985 -0,792 1,288 5,596

GVNCE-1 -0,834 6,547 -0,403 0,908 -4,011

GVNCE-2 6,528 -0,063 1,479 0,550 1,923

GVNCE-3 -4,101 -6,144 -0,727 -1,271 2,353

Page 139: ECOLE SUPERIEURE DES SCIENCES AGRONOMIQUES …

A n n e x e | - 43 -

INSCT-1 -3,171 4,189 2,695 0,004 -1,033

INSCT-2 4,491 -0,026 1,942 -4,270 0,198

INSCT-3 -1,896 -3,567 -4,308 4,386 0,682

Classe-1 -1,606 0,442 -2,135 0,523 -2,289

Classe-2 -0,683 -1,947 -0,183 0,381 0,888

Classe-3 1,899 0,974 2,016 -0,729 1,401

Les valeurs affichées en gras sont significatives au seuil alpha=0,05

Page 140: ECOLE SUPERIEURE DES SCIENCES AGRONOMIQUES …

A n n e x e | - 44 -

Annexe VIII : Matrice 5x4 ADL – Attrait du secteur

1. Etapes générales du calcul de la matrice

Cette analyse consiste à faire ressortir l’importance de l’activité de charbonnage par rapport

aux autres activités génératrices de revenus des ménages et à déterminer la maturité du

secteur. Aussi, elle fait appel à une analyse de la rentabilité des différentes spéculations

réalisées par un ménage grâce aux contributions de chaque spéculation au Chiffre d’Affaires

(CA) et à la Marge des exploitations paysannes.

Etape n°1 : Détermination de la quantité produite par spéculation et de leur prix de vente

A partir des résultats de la typologie des charbonniers, un calcul de la moyenne de la quantité

de production de toutes les spéculations effectuées par type de ménage (charbon, igname

sauvage (masiba70

), riz71

, maïs, manioc, banane, arachide, Black eyed (lojo), citron, canne à

sucre, haricot et igname) a été fait. Dans cette analyse, il a été nécessaire d’utiliser les

quantités réelles par spéculation (en kilogramme).

Le prix de vente unitaire de chaque spéculation a été obtenu à partir des données enquêtées

sur terrain, ramené en moyenne par type de ménage.

Etape n°2 : Détermination du CA et de la Contribution au CA par spéculation

Le CA est obtenu par le produit entre la quantité vendue (QV) pour une spéculation donnée et

son Prix de Vente Unitaire (PVU) :

CA spéc = QVspéc (Kg) x PVU (Ar/Kg)

La contribution au CA est obtenue en faisant le rapport entre le CA calculé par spéculation et

la somme totale des CA générés par toutes les spéculations :

Etape n°3 : Détermination de la Marge et de la Contribution à la marge de chaque spéculation

70

Il s’agit d’une variété d’igname sauvage dans la forêt d’Ankarafantsika dont le nom scientifique est Discorea

masiba. 71

Les trois cultures de riz ont été prises en compte.

Page 141: ECOLE SUPERIEURE DES SCIENCES AGRONOMIQUES …

A n n e x e | - 45 -

Un calcul des Marges Relatives (MR) par spéculation a d’abord été procédé en faisant la

soustraction entre le PVU d’une spéculation donnée et le Prix de Vente Unitaire Minimal

(PVUM) de l’ensemble des spéculations, tel que :

MR (Ar/Kg) = PVU spéc (Ar/Kg) – PVUM (Ar/Kg)

Les marges relatives représentent les marges théoriques que les ménages obtiendraient de la

vente d’une unité de chaque spéculation et serviront par la suite à déterminer les Marges

Totales (MT) :

MT spéc (Ar) = MR spéc (Ar/Kg) x QV spéc (Kg)

La contribution à la marge représente, en termes de proportion, le bénéfice obtenu par la vente

d’une spéculation donnée :

Variables

Les principales variables utilisées sont la quantité moyenne vendue par spéculation et le prix

de vente unitaire de chaque spéculation.

Finalités

Une représentation graphique des Contributions au CA et à la Marge en résulte, ce qui permet

de dégager le niveau du risque concurrentiel que le charbon peut subir et son niveau de

rentabilité face aux autres spéculations. Ces grandeurs sont représentées dans un repère

orthonormé en fonction des critères suivants :

- Un point représente une spéculation dont l’abscisse (X) est la Contribution au CA

et l’ordonnée (Y) est la Contribution à la Marge ;

- Les coordonnées sont représentées sous forme de deux (02) cercles superposés tels

donnés par le graphique suivant :

+

+

Ris

qu

e C

on

curr

enti

el

Ren

tabilité

- Le Risque concurrentiel est élevé si les

spéculations tendent à se rapprocher de

l’origine des axes ;

- La Rentabilité est faible si les

spéculations sont proches de l’origine des

axes.

Page 142: ECOLE SUPERIEURE DES SCIENCES AGRONOMIQUES …

A n n e x e | - 46 -

Les couleurs permettent de faciliter la lecture de la matrice, illustrée par le tableau n°6

suivant.

Tableau n° 15 : Codes couleurs de la lecture de la matrice d’analyse multicritère

COULEURS POSITIONS CARACTERISTIQUES DES SPECULATIONS

Jaune Dominante Spéculation dominante, dispose de peu de risque concurrentiel et de forte rentabilité pour le ménage

Jaune

Forte Spéculation détenant une position forte à long terme

Vert Favorable Spéculation disposant d’atouts exploitables et a de très bonnes chances de pouvoir maintenir sa position à long terme

Rose Défavorable

Spéculation pouvant généralement subsister, a des chances moyennes

(ou inférieures à la moyenne) de pouvoir maintenir sa position à long terme A des performances suffisamment satisfaisantes pour justifier une continuation de ses activités

Rouge Marginale

Spéculation avec des performances peu satisfaisantes sur le moment

mais qui a des possibilités de s’améliorer Elle peut survivre à court terme mais doit améliorer sa position pour avoir une chance de survivre à long terme

Source : Auteur, 2014

Page 143: ECOLE SUPERIEURE DES SCIENCES AGRONOMIQUES …

A n n e x e | - 47 -

2. Résultats de l’analyse

a. Pour la Classe 1

X Y

Spéculati

ons

Valeur totale

(Ar)

Quantité vendue

(Kg)

PVU

(Ar/Kg)

Marge

relative Marge totale

Contribution

au CA

Contribution à

la Marge Diam CA Diam Marge

1 Charbon 2 311 000,00 461,20 5 010,84 5 010,84 2 311 000,00 37,2% 37,4% 1,00 1,00

2 Masiba 18 480,00 - - - - 0,3% 0,0% 0,01 -

3 Riz jeby 790 000,00 149,30 5 291,36 5 291,36 790 000,00 12,7% 12,8% 0,34 0,34

4

Riz

Asara 770 400,00 233,15 3 304,31 3 304,31 770 400,00 12,4% 12,5% 0,33 0,33

5

Riz

Atriatry 25 200,00 8,00 3 150,00 3 150,00 25 200,00 0,4% 0,4% 0,01 0,01

6 Maïs 755 200,00 790,48 955,37 955,37 755 200,00 12,2% 12,2% 0,33 0,33

7 Manioc 412 800,00 792,50 520,88 520,88 412 800,00 6,7% 6,7% 0,18 0,18

8 Banane 8 000,00 15,00 533,33 533,33 8 000,00 0,1% 0,1% 0,00 0,00

9 Arachide 705 600,00 360,00 1 960,00 1 960,00 705 600,00 11,4% 11,4% 0,31 0,31

10

Black

eyed 216 000,00 172,00 1 255,81 1 255,81 216 000,00 3,5% 3,5% 0,09 0,09

12

Canne à

Sucre 3 000,00 - - - - 0,0% 0,0% 0,00 -

13 Haricot 119 000,00 14,90 7 986,58 7 986,58 119 000,00 1,9% 1,9% 0,05 0,05

14 Igname 69 750,00 60,00 1 162,50 1 162,50 69 750,00 1,1% 1,1% 0,03 0,03

Page 144: ECOLE SUPERIEURE DES SCIENCES AGRONOMIQUES …

A n n e x e | - 48 -

b. Pour la classe 2

X Y

Spéculat

ions

Valeur

totale (Ar)

Quantité

vendue (Kg)

PVU

(Ar/Kg)

Marge

relative

Marge

totale

Contribution

au CA

Contribution à

la Marge Diam CA Diam Marge

1 Charbon 275 000,00 54,09 5 084,03 5 084,03 275 000,00 5,1% 5,1% 0,25 0,25

2 Masiba 7 350,00 - - - - 0,1% 0,0% 0,01 -

3 Riz jeby 1 101 818,18 282,55 3 899,61 3 899,61 1 101 818,18 20,3% 20,4% 1,00 1,00

4

Riz

Asara 962 181,82 423,64 2 271,24 2 271,24 962 181,82 17,7% 17,8% 0,87 0,87

5

Riz

Atriatry 1 001 454,55 287,27 3 486,08 3 486,08 1 001 454,55 18,4% 18,5% 0,91 0,91

6 Maïs 370 909,09 225,91 1 641,85 1 641,85 370 909,09 6,8% 6,9% 0,34 0,34

7 Manioc 87 272,73 196,36 444,44 444,44 87 272,73 1,6% 1,6% 0,08 0,08

8 Banane 1 078 181,82 2 359,09 457,03 457,03 1 078 181,82 19,8% 20,0% 0,98 0,98

9 Arachide 523 636,36 247,27 2 117,65 2 117,65 523 636,36 9,6% 9,7% 0,48 0,48

10 Igname 27 272,73 - - - - 0,5% 0,0% 0,02 -

Page 145: ECOLE SUPERIEURE DES SCIENCES AGRONOMIQUES …

A n n e x e | - 49 -

c. Pour la classe 3

X Y

Spéculati

ons

Valeur

totale (Ar)

Quantité vendue

(Kg)

PVU

(Ar/Kg)

Marge

relative

Marge

totale

Contribution

au CA

Conribution à

la Marge Diam CA

Diam

Marge

1 Charbon 730 384,62

145,73 5 011,88 4 803,18 699 971,24 31,8% 34,0%

1,00

1,00

2 Masiba 20 728,85

6,29 3 296,33 3 087,63 19 416,47 0,9% 0,9%

0,03

0,03

3 Riz jeby 503 846,15

166,52 3 025,75 2 817,06 469 094,31 21,9% 22,8%

0,69

0,67

4

Riz

Asara 439 730,77

180,24 2 439,73 2 231,04 402 116,05 19,1% 19,5%

0,60

0,57

5

Riz

Atriatry 71 538,46

15,33 4 665,55 4 456,86 68 338,46 3,1% 3,3%

0,10

0,10

6 Maïs 255 610,26

231,50 1 104,16

895,47 207 297,88 11,1% 10,1%

0,35

0,30

7 Manioc 101 692,31

165,48

614,53

405,83 67 157,19 4,4% 3,3%

0,14

0,10

8 Banane 52 576,92

110,38

476,31

267,61 29 540,13 2,3% 1,4%

0,07

0,04

9 Arachide 31 638,46

11,19 2 826,80 2 618,11 29 302,68 1,4% 1,4%

0,04

0,04

10

Black

eyed 12 923,08

10,70 1 207,55

998,85 10 689,63 0,6% 0,5%

0,02

0,02

11 Citron 14 519,23

28,65

506,71

298,02 8 539,30 0,6% 0,4%

0,02

0,01

12

Canne à

Sucre 4 153,85

19,90

208,70

-

- 0,2% 0,0%

0,01

-

13 Haricot 52 163,46

28,75 1 814,38 1 605,69 46 163,46 2,3% 2,2%

0,07

0,07

14 Igname 6 230,77

11,15

558,62

349,93 3 903,01 0,3% 0,2%

0,01

0,01

Page 146: ECOLE SUPERIEURE DES SCIENCES AGRONOMIQUES …

A n n e x e | - 50 -

Annexe IX : GRAFCET ou GRAphe Fonctionnel de Commande Etape

Transition

L’outil GRAFCET a été utilisé en vue d’expliquer les logiques comportementales des

ménages. C’est un modèle de représentation graphique des comportements successifs d’un

système logique, préalablement défini par ses entrées et ses sorties (Gendreau, 2005). Il

comporte des étapes, des transitions et des liaisons, telles expliquées par le graphe suivant.

Graphe n° 18 : Exemple type de GRAFCET

Source : Gendreau, 2005 in Ravelonarivo, 2013

Une « étape » correspond à une phase durant laquelle une action est effectuée pendant une

certaine durée. Chaque étape est symbolisée par un carré numéroté, alors que l'action est

inscrite dans un rectangle à sa gauche. L’entrée se fait par le haut et la sortie par le bas.

Ensuite, une « transition » est une condition de passage d'une étape à une autre. Elle n'est que

logique, dans son sens VRAI ou FAUX, sans notion de durée. Elle est représentée par un petit

trait horizontal sur une liaison verticale. Et une « liaison » est un arc orienté, matérialisé par

un trait plein rectiligne, vertical ou horizontal, qui ne peut être franchi que dans un sens. A

une extrémité d'une liaison, il y a une seule étape, à l'autre une transition. Une verticale est

parcourue de haut en bas, sinon il faut le préciser par une flèche. La réalisation des

GRAFCET ne nécessite pas d’outil particulier, seule la mise en forme finale utilise de logiciel

de traitement d’image « Adobe Photoshop ».

Page 147: ECOLE SUPERIEURE DES SCIENCES AGRONOMIQUES …

A n n e x e | - 51 -

Le GRAFCET est un outil graphique de définition pour l'automatisme séquentiel, en tout ou

rien. Mais il est également utilisé dans beaucoup de cas combinatoires, dans le cas où il y a

une séquence à respecter mais où l'état des capteurs suffirait pour résoudre le problème en

combinatoire. Il utilise une représentation graphique. C'est un langage clair, strict mais sans

ambiguïté, permettant par exemple au réalisateur de montrer au donneur d'ordre comment il a

compris le cahier des charges.

Un GRAFCET est composé d'étapes, de transitions et de liaisons. Une liaison est un arc

orienté (ne peut être parcouru que dans un sens). A une extrémité d'une liaison il y a une (et

une seule) étape, à l'autre une transition. On la représente par un trait plein rectiligne, vertical

ou horizontal. Une verticale est parcourue de haut en bas, sinon il faut le préciser par une

flèche. Une horizontale est parcourue de gauche à droite, sinon le préciser par une flèche.

Une étape correspond à une phase durant laquelle on effectue une action pendant une

certaine durée (même faible mais jamais nulle). L'action doit être stable, c'est à dire que l'on

fait la même chose pendant toute la durée de l'étape, mais la notion d'action est assez large, en

particulier composition de plusieurs actions, ou à l'opposé l'inaction (étape dite d'attente).

On représente chaque étape par un carré, l'action est représentée dans un rectangle à gauche,

l'entrée se fait par le haut et la sortie par le bas. On numérote chaque étape par un entier

positif, mais pas nécessairement croissant par pas de 1, il faut simplement que jamais deux

étapes différentes n'aient le même numéro.

Si plusieurs liaisons arrivent sur une étape, pour plus de clarté on les fait arriver sur une barre

horizontale, de même pour plusieurs liaisons partant de l'étape. Cette barre horizontale n'est

pas une nouvelle entité du GRAFCET, elle fait partie de l'étape, et ne représente qu'un

«agrandissement» de la face supérieure (ou inférieure) de l'étape. On accepte de remplacer

cette barre par un point si cela ne crée aucune ambiguïté. Une étape est dite active lorsqu'elle

correspond à une phase « en fonctionnement », c'est à dire qu'elle effectue l'action qui lui est

associée. On représente quelquefois une étape active à un instant donné en dessinant un point

à l'intérieur. Une transition est une condition de passage d'une étape à une autre. Elle n'est que

logique (dans son sens Vrai ou Faux), sans notion de durée. On représente une transition par

un petit trait horizontal sur une liaison verticale. Dans le cas de plusieurs liaisons arrivant sur

une transition, on les fait converger sur une grande double barre horizontale, qui n'est qu'une

représentation du dessus de la transition. De même pour plusieurs liaisons partant sous une

transition. Ces explications ont été prises dans Ravelonarivo, 2013.

Page 148: ECOLE SUPERIEURE DES SCIENCES AGRONOMIQUES …

A n n e x e | - 52 -

Annexe X : Calculs financiers sur le progiciel TSIM ou Tableau de SIMulation

1. Pour la classe 1

a. Données initiales

3,25 1,25 0,85 2,15 0,90 3,15 1,7

Filière Surface Production Qté vendue métayage fermage FVDirect taux de vente valeur terre MOT MOF MOExt salaire Qté Sem U PU Angady charrue chartt Fibarana herse Faucille Famaky

Charbon 1,155 462,2 461,2 0 0 0 0,998 8 316 000 201,472 105,732 95,74 239350 6000 0,7234 0,7010 0,4766 1,2056 0,5047 0,7012 0,3784

Masiba 0,1232 61,6 0 0 0 0 0,000 887 040 5,4 5,4 0 0 300 0,0772 0,0748 0,0508 0,1286 0,0538 0,0748 0,0404

Riz Jeby 0,7815 790 149,3 0 12500 0 0,189 5 626 800 68,5115 45,848 22,6635 56658,75 42,3 kg 1000 0,4895 0,4743 0,3225 0,8158 0,3415 1,1952 0,6450

Riz Asara 1,394 856 233,15 0 2500 0 0,272 3 485 000 122,672 83,64 39,032 97580 45,2 kg 900 0,8731 0,8460 0,5753 1,4551 0,6091 2,1319 1,1506

Riz Atriatry 0,01 28 8 0 0 0 0,286 25 000 0,88 0,3 0,58 1450 4 kg 900 0,0063 0,0061 0,0041 0,0104 0,0044 0,0153 0,0083

Maïs 0,769 944 790,475 0 8700 0 0,837 1 922 500 21,9 18,75 3,15 7875 7,1 kap 800 0,4816 0,0000 0,3174 0,8027 0,0000 0,0000 0,2519

Manioc 0,402 1032 792,5 0 3300 0 0,768 1 005 000 9,65 9,1 0,55 1375 0 500 0,2518 0,0000 0,1659 0,4196 0,0000 0,0000 0,1317

Banane 0,05 20 15 0 0 0 0,750 125 000 0,25 0,25 0 0 0 0 0,0313 0,0000 0,0206 0,0522 0,0000 0,0000 0,0164

Arachide 0,31 392 360 0 9000 0 0,918 775 000 5,9 5,3 0,6 1500 27 1800 0,1942 0,0000 0,1279 0,3236 0,0000 0,0000 0,1016

Lojo 0,115 180 172 0 5700 0 0,956 287 500 5,25 4,4 0,85 2125 5,00 1200 0,0720 0,0000 0,0475 0,1200 0,0000 0,0000 0,0377

Citron 0 0 0 0 0 0 0,000 0 0 0 0 0,0000 0,0000 0,0000 0,0000 0,0000 0,0000 0,0000

Canne à Sucre 0,0125 15 14,9 0 0 0 0,993 50 000 0,25 0,25 0 0 2 plts 200 0,0078 0,0000 0,0052 0,0130 0,0000 0,0000 0,0041

Haricot 0,05 68 60 0 0 0 0,882 200 000 0,85 0,75 0,1 250 0,50 1750 0,0313 0,0000 0,0206 0,0522 0,0000 0,0000 0,0164

Igname 0,016766667 232,5 200 0 0 0 0,860 67 067 0,25 0,25 0 0 0 0 0,0105 0,0000 0,0069 0,0175 0,0000 0,0000 0,0055

b. Charbon

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c. Masiba

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d. Riz Jeby

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e. Riz asara

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f. Riz atriatry

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g. Maïs

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h. Manioc

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i. Condensé

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2. Pour la classe 2

a. Données initiales

2,36 1,36 1,18 2,00 1,18 2,36 1,91

filière surface Production Qté vendue métayage fermage FVDirect taux de vente valeur terre MOT MOF MOExt salaire Qté Sem U PU Angady charrue chartt Fibarana herse Faucille Famaky

Charbon 0,11 45,00 54,09 0,00 0,00 0,00 1,20 810 000,00 6,55 6,55 0,00 0,00 5 000,00 0,06 0,03 0,03 0,05 0,03 0,06 0,04

Masiba 0,05 24,50 0,00 0,00 0,00 0,00 0,00 352 800,00 1,09 1,09 0,00 0,00 300,00 0,02 0,01 0,01 0,02 0,01 0,02 0,02

Riz Jeby 0,87 1 800,00 282,55 0,00 0,00 0,00 0,16 6 283 636,36 0,91 0,91 0,00 0,00 84,73 kg 1 000,00 0,43 0,25 0,21 0,36 0,21 0,43 0,35

Riz Asara 1,14 2 600,00 423,64 0,00 10 227,27 0,00 0,16 8 214 545,45 20,73 20,73 0,00 0,00 90,00 kg 900,00 0,56 0,32 0,28 0,47 0,28 0,56 0,45

Riz Atriatry 1,07 2 500,00 287,27 0,00 18 181,82 0,00 0,11 7 690 909,09 26,09 22,09 4,00 10 000,00 107,45 kg 900,00 0,52 0,30 0,26 0,44 0,26 0,52 0,42

Maïs 0,71 463,64 225,91 0,00 0,00 0,00 0,49 1 779 545,45 8,00 2,91 5,09 12 727,27 17,00 kg 800,00 0,35 0,00 0,17 0,30 0,00 0,00 0,28

Manioc 0,09 218,18 196,36 0,00 0,00 0,00 0,90 227 272,73 0,18 0,18 0,00 0,00 0,00 0,00 0,04 0,00 0,02 0,04 0,00 0,00 0,04

Banane 0,57 2 695,45 2 359,09 0,00 0,00 0,00 0,88 1 425 000,00 2,45 2,45 0,00 0,00 0,00 0,00 0,28 0,00 0,14 0,24 0,00 0,00 0,23

Arachide 0,18 290,91 247,27 0,00 0,00 0,00 0,85 454 545,45 2,27 2,27 0,00 0,00 43,64 1 800,00 0,09 0,00 0,04 0,08 0,00 0,00 0,07

Lojo 0,00 0,00 0,00 0,00 0,00 0,00 0,00 0,00 0,00 0,00 0,00 0,00 0,00 1 200,00 0,00 0,00 0,00 0,00 0,00 0,00 0,00

Citron 0,00 0,00 0,00 0,00 0,00 0,00 0,00 0,00 0,00 0,00 0,00 0,00 0,00 0,00 0,00 0,00 0,00 0,00 0,00 0,00

Canne à Sucre 0,00 0,00 0,00 0,00 0,00 0,00 0,00 0,00 0,00 0,00 0,00 0,00 0,00 200,00 0,00 0,00 0,00 0,00 0,00 0,00 0,00

Haricot 0,00 0,00 0,00 0,00 0,00 0,00 0,00 0,00 0,00 0,00 0,00 0,00 0,00 1 750,00 0,00 0,00 0,00 0,00 0,00 0,00 0,00

Igname 0,03 90,91 81,82 0,00 0,00 0,00 0,90 109 090,91 0,45 0,45 0,00 0,00 0,00 0,00 0,01 0,00 0,01 0,01 0,00 0,00 0,01

b. Charbon

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c. Masiba

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d. Riz Jeby

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e. Riz Asara

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f. Riz atriatry

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g. Maïs

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h. Manioc

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i. Condensé

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3. Pour la classe 3

a. Données initiales

2,58 0,19 0,33 1,44 0,06 1,83 1,54

filière surface Production Qté vendue métayage fermage FVDirect taux de vente valeur terre MOT MOF MOExt salaire Qté Sem U PU Angady charrue chartt Fibarana herse Faucille Famaky

Charbon 0,37 146,08 145,73 0,00 0,00 0,00 1,00 912 980,77 53,48 53,48 0,00 0,00 0,00 6 000,00 0,51 0,04 0,06 0,29 0,01 0,36 0,30

Masiba 0,14 69,10 6,29 0,00 0,00 0,00 0,09 345 480,77 9,99 9,99 0,00 0,00 0,00 300,00 0,19 0,01 0,02 0,11 0,00 0,14 0,12

Riz Jeby 0,43 503,85 166,52 0,00 12 500,00 0,00 0,33 3 092 307,69 14,60 14,60 0,00 0,00 32,46 kg 1 000,00 0,60 0,04 0,08 0,34 0,01 0,43 0,36

Riz Asara 0,47 488,59 180,24 0,00 10 000,00 0,00 0,37 3 368 769,23 16,48 10,34 6,13 15 336,54 37,18 kg 900,00 0,65 0,05 0,08 0,37 0,01 0,46 0,39

Riz Atriatry 0,10 79,49 15,33 0,00 961,54 0,00 0,19 692 307,69 3,46 2,69 0,77 1 923,08 4,23 kg 900,00 0,13 0,01 0,02 0,08 0,00 0,10 0,08

Maïs 0,46 319,51 231,50 0,00 1 153,85 0,00 0,72 1 822 730,77 10,94 9,11 1,82 4 556,83 8,65 kg 800,00 0,64 0,00 0,08 0,36 0,00 0,00 0,38

Manioc 0,23 254,23 165,48 0,00 923,08 0,00 0,65 913 687,18 5,00 5,00 0,00 0,00 0,00 400,00 0,32 0,00 0,04 0,18 0,00 0,00 0,19

Banane 0,05 131,44 110,38 0,00 0,00 0,00 0,84 191 246,15 0,24 0,24 0,00 0,00 0,00 0,00 0,07 0,00 0,01 0,04 0,00 0,00 0,04

Arachide 0,04 17,58 11,19 0,00 576,92 0,00 0,64 173 076,92 1,30 1,30 0,00 0,00 0,81 1 800,00 0,06 0,00 0,01 0,03 0,00 0,00 0,04

Lojo 0,01 10,77 10,70 0,00 0,00 0,00 0,00 38 461,54 0,15 0,15 0,00 0,00 0,07 1 200,00 0,01 0,00 0,00 0,01 0,00 0,00 0,01

Citron 0,02 29,04 28,65 0,00 0,00 0,00 0,00 80 000,00 0,04 0,04 0,00 0,00 0,00 0,03 0,00 0,00 0,02 0,00 0,00 0,02

Canne à Sucre 0,03 20,77 19,90 0,00 0,00 0,00 0,00 107 692,31 0,08 0,08 0,00 0,00 0,00 200,00 0,04 0,00 0,00 0,02 0,00 0,00 0,02

Haricot 0,01 29,81 28,75 0,00 0,00 0,00 0,00 26 923,08 0,01 0,01 0,00 0,00 0,00 1 750,00 0,01 0,00 0,00 0,01 0,00 0,00 0,01

Igname 0,01 20,77 11,15 0,00 0,00 0,00 0,54 43 730,77 0,03 0,03 0,00 0,00 0,00 0,00 0,02 0,00 0,00 0,01 0,00 0,00 0,01

b. Charbon

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c. Masiba

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d. Riz Jeby

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e. Riz asara

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Page 237: ECOLE SUPERIEURE DES SCIENCES AGRONOMIQUES …

A n n e x e | - 141 -

Page 238: ECOLE SUPERIEURE DES SCIENCES AGRONOMIQUES …

A n n e x e | - 142 -

Page 239: ECOLE SUPERIEURE DES SCIENCES AGRONOMIQUES …

A n n e x e | - 143 -

f. Riz atriatry

Page 240: ECOLE SUPERIEURE DES SCIENCES AGRONOMIQUES …

A n n e x e | - 144 -

Page 241: ECOLE SUPERIEURE DES SCIENCES AGRONOMIQUES …

A n n e x e | - 145 -

Page 242: ECOLE SUPERIEURE DES SCIENCES AGRONOMIQUES …

A n n e x e | - 146 -

Page 243: ECOLE SUPERIEURE DES SCIENCES AGRONOMIQUES …

A n n e x e | - 147 -

Page 244: ECOLE SUPERIEURE DES SCIENCES AGRONOMIQUES …

A n n e x e | - 148 -

g. Maïs

Page 245: ECOLE SUPERIEURE DES SCIENCES AGRONOMIQUES …

A n n e x e | - 149 -

Page 246: ECOLE SUPERIEURE DES SCIENCES AGRONOMIQUES …

A n n e x e | - 150 -

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A n n e x e | - 151 -

Page 248: ECOLE SUPERIEURE DES SCIENCES AGRONOMIQUES …

A n n e x e | - 152 -

h. Manioc

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A n n e x e | - 153 -

Page 250: ECOLE SUPERIEURE DES SCIENCES AGRONOMIQUES …

A n n e x e | - 154 -

Page 251: ECOLE SUPERIEURE DES SCIENCES AGRONOMIQUES …

A n n e x e | - 155 -

Page 252: ECOLE SUPERIEURE DES SCIENCES AGRONOMIQUES …

A n n e x e | - 156 -

Page 253: ECOLE SUPERIEURE DES SCIENCES AGRONOMIQUES …

A n n e x e | - 157 -

i. Condensé

Page 254: ECOLE SUPERIEURE DES SCIENCES AGRONOMIQUES …

A n n e x e | - 158 -

Page 255: ECOLE SUPERIEURE DES SCIENCES AGRONOMIQUES …

A n n e x e | - 159 -

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A n n e x e | - 160 -

Page 257: ECOLE SUPERIEURE DES SCIENCES AGRONOMIQUES …

A n n e x e | - 161 -

Page 258: ECOLE SUPERIEURE DES SCIENCES AGRONOMIQUES …

A n n e x e | - 162 -

Annexe XI : Revue historique de la gouvernance forestière dans la zone d’étude

1. Revue historique de la gestion du PNA

Avant 1996 1996 - 2002 2002 - 2009 2009 jusqu’à aujourd’hui

Organisme de gestion

1990-1995 :

PNUD

1995-2000 : CI 2000-2008 : ANGAP 2009 : MNP

Statut du parc

Réserves Forestières et Réserves Nationales

Intégrales

Parc National (Superficie 130.000 ha)

Délimité par les fleuves de Mahajamba et Betsiboka,

Formé de 12 bases groupées en 2 secteurs dont :

Secteur sud : Bevazaha, Andranomiditra, Andranomandevy, Andranofasika,

Ankijabe, Bealanana ;

Secteur nord : Ambalabongo, Madirokely, Marosakoa, Mahatazana, Sainte-Marie.

Forme de gestion

GELOSE

Transfert de

gestion : tout le

monde peut

exploiter mais

d’une manière

contrôlée

Vondron’OlonaIfotony

(VOI)

1998 : mise en place des

VOI

1999 : établissement Cahier

de charge pour gérer la

conservation :

Forme de GELOSE

pour les fokontany/

communes en dehors du

RNI,

Forme de VOI pour les

fokontany se trouvant

dans le RNI

GPF : Gestion Participative des Forêts

(1997 à 2008)

GPT : Gestion Participative du Terroir (depuis

2009)

Au début, il y avait 15 terroirs, actuellement, il

ne reste plus que 14 terroirs. (Chaque GPT a son

propre Cahier de Charge et son plan

d’aménagement [espace pour avoir les bois de

chauffe, les bois de construction, pour cultiver,

pour récolter le masiba, pour se loger ; et pour la

conservation]).

La gestion du terroir par la population locale est

simplifiée en respectant les us et coutumes

(existence du « dina », …)

Page 259: ECOLE SUPERIEURE DES SCIENCES AGRONOMIQUES …

A n n e x e | - 163 -

Approches répressives

1996 : expulsion de la

population se trouvant dans

le Noyau Dur

Destruction de leur

patrimoine agricole,

Placement de ces gens

dans les communes

avoisinantes (Commune

d’Anosinalainolona)

2002 : expulsion directe

Placement des gens dans les

communes avoisinantes (Commune

d’Ankazomborona, de Marovoay,

d’Anosinalainolona, d’Ambolomoty)

ANGAP a acheté des rizières sur 57

sites, et à chaque ménage a a reçu

0,5ha été octroyée une parcelle de

0.5ha

Approche participative

2002 : Participation de la population à la

surveillance du parc

Institution du Comité locale du Parc

composé par les VNA

(Vaomieran’NyAla), les présidents des

GPT, les chefs de fokontany, les

CODEAP (Comité des Droits d’Entrée

au Parc), les Quartiers Mobiles

Participation à la mise en place des

pare-feu

Participation à l’extinction des feux de

brousse

Mise en place de la brigade des feux

2004 : mise en place du COSAP (Comité

d’orientation et de Soutien des Aires

Protégées)

Interface entre l’ANGAP et la

population riveraine,

Constitué par des communautés

villageoises, des ONGs, des autorités

Page 260: ECOLE SUPERIEURE DES SCIENCES AGRONOMIQUES …

A n n e x e | - 164 -

locales,…

Recueil des besoins de la population à

la base,

Statue sur les projets éligibles

2008 : Élaboration des Cahiers de Charges

des GPT

Participation de la population locale à

la délimitation de chaque espace, au

plan d’aménagement, …

Approches compensatrices/incitatives

A partir de 2004

50 % du DEAP (Droit d’Entrée au Parc) reviennent à la population locale,

Réalisation de différents micro-projets (infrastructures rurales et communautaires, AGR,

…)

1990-1995 :

PNUD

1995-2000 : CI 2000-2008 : ANGAP 2009 : MNP

Statut du parc

Réserves Forestières + Réserves Nationales

Intégrales

Parc National (Superficie 130.000 ha)

Délimité par les fleuves de Mahajamba et Betsiboka,

Formé de 12 bases groupées en 2 secteurs dont :

Secteur sud : Bevazaha, Andranomiditra, Andranomandevy, Andranofasika,

Ankijabe, Bealanana ;

Secteur nord : Ambalabongo, Madirokely, Marosakoa, Mahatazana, Sainte-Marie.

Page 261: ECOLE SUPERIEURE DES SCIENCES AGRONOMIQUES …

A n n e x e | - 165 -

2. Revue historique de la gestion forestière dans les zones périphériques du PNA

Tableau n° 16 : Historique de l’organisation de l’exploitation de bois dans la zone

Date Phases Financements / Appuis Finalités

1999 PPIM : Programme Pilote Intégré

de Majunga

Banque Mondiale, dans le cadre du

Programme de Développement du

Secteur Energie (PDSE-Energie

II) à Mahajanga.

Elaboration du Schéma Directeur d’Approvisionnement en Bois-

Energie (SDAUBE) pour la ville de

Mahajanga

Proposition de mise en place de transferts de gestion « GELOSE

bois-énergie »

2001 La première phase du Programme

Energie Domestique de Mahajanga

(PEDM)

Mise en œuvre des études et à la planification des activités

conçues durant la phase PPIM :

- mise en place d’une vingtaine de transferts de gestion

- technique de carbonisation améliorée

- élaboration d’un plan d’aménagement adéquat

2002 Le PEDM phase 2 Renforcement des compétences socio-organisationnelles des

COBA

Juillet

2003

La phase 3 du PEDM PSDR Augmentation du nombre de TGRN (15 autres GELOSEs)

Suivi-accompagnement des GELOSEs existants

Renforcement des relations et des collaborations entre les trois

parties co-signataires de TGRN

2006 -

2008

Le projet CARAMCODEC

(Carbonisation Améliorée Et

Contrôle Décentralisé)

Union Européenne Mise en place d'instruments économiques et réglementaires pour

gérer durablement les ressources

2004 Les interventions dans la sous

région formant la zone

La phase de réflexion et de

conception FSP

Fonds de Solidarité Prioritaire, relève

pris par CIRAD-Forêts suite à la

défection du PEDM en 2004

Mise en place d’un manuel de procédure pour la fiscalité et le

contrôle de charbons issus des VOI

2005 Le FSP : phase de mise en

œuvre

Finalisation du renouvellement des contrats de transfert de

gestion pour certains sites, de la finalisation de la procédure de

transfert de gestion pour deux sites et de l’intégration

d’une nouvelle filière à valoriser (soit BE soit Raphia selon le

cas)

2006 -

2012

Le projet GESFORCOM Union Européenne

Page 262: ECOLE SUPERIEURE DES SCIENCES AGRONOMIQUES …

A n n e x e | - 166 -

Annexe XII : Analyse de la perception locale sur les outils et mesures déployées

GELOSE Mesures incitatives Mesures incitatives

Groupe d’acteurs

Abréviations Acteurs concernés

Efficacité de conservation

Considération des besoins

Efficacité de conservation

Considération des besoins

Efficacité de conservation

Considération des besoins

ONG ONG

MNP 4 5 5 5 5 5

ONG 5 5 4 5 5 4

Promoteurs GELOSE

4 5 3 5 4 3

BVPI 4 5 4 5 5 4

PLAE 5 5 4 5 5 4

Administration Forestière

ADM. FOR. DIREF 2 4 4 3 4 2

CIREEF 2 2 4 3 4 1

Autorités locales

AUT. LOC.

SOJABE 4 2 3 4 2 1

Responsables communaux

4 2 3 2 1 1

Responsables de Fokontany

4 2 2 2 1 1

Responsables de VOI

5 2 4 2 1 1

VNA 3 2 2 4 2 2

CODEAP 5 2 2 4 2 2

Membres de VOI

Mb. VOI 1,8 1 5 1,5 0,5 0,7

Non membres de VOI

Non mb VOI 0,5 0,6 1 0 0,2 0

Page 263: ECOLE SUPERIEURE DES SCIENCES AGRONOMIQUES …

A n n e x e s | - 173 -

Annexe XIII : Délits forestiers et pressions forestières à l’intérieur et à

l’extérieur du PNA

Tableau n° 17 : Recensement des délits forestiers de 2008 à 2012 (d’après les PV auprès des

cantonnements)

Année

Nature du délit 2008 2009 2010 2011 2012

Défrichement suivi d’occupation illicite 4 9 2

Abattage d’arbre sans autorisation 2 1 1 3

Mise en circulation de produit forestier 1

Pêche sans autorisation 1 3

chasse sans autorisation 1

Pratique intentionnellement au feu sans

autorisation 1

Enlèvement des végétaux à l’intérieur de la forêt 1 1 1

Possession, achat, acquis à des fins

commerciales et au transport pour vente

d’espèce animale protégée

1

Source : Auteur, 2014

Tableau n° 18 : Importance des pressions forestières à l’intérieur et à l’extérieur du parc

Année

Collecte

de masiba

(NBRTF)

Feu sauvage

(HAFS)

Carbonisat

ion (NBFI)

Coupe de

bois

(NBSC)

Coupe de

raphia :

(NBPC)

Défrichemen

t (HAD)

Occupation

humaine

(NBMEN)

Chasse

Lémurien

(NBPIE)

Pêche au

filet

(NBFIL)

Collecte

de miel

(LITRE)

Int

AP

Ext

AP

Int

AP

Ext

AP

Int

AP

Ext

AP

Int

AP

Ext

AP

Int

AP

Ext

AP

Int

AP

Ext

AP

Int

AP

Ext

AP

Int

AP

Ext

AP

Int

AP

Ext

AP

Int

AP

Ext

AP

2007 1152 82 40 143 9 6 1582 114 936 88 5,08 2,04 10 0 12 0 3 0

2008 770 0 3 17,6 11 6 846 4 684 0 2,3 7,5 7 0 3 0 9 0 6 0

2009 728 0 93 462 0 1 621 165 766 30 0,5 5,1 7 0 1 0 7 2 22 0

2010 616 0 598 110,7 6 1 1093 0 391 0 1 10,3 5 0 2 0 14 0 9 0

2011 927 0 198 653 11 4 1519 77 605 0 0,9 4,7 8 0 4 0 4 0 0 0

Source : MNP, 2011

NBRTF : Nombre de trous formés HAD : Hectares défrichées

HAFS : Hectare de forêts brulées NBMEN : Nombre de ménages touchés

NBFI : Nombre de fours installés NBPIE : Nombre de pièges

NBSC : Nombre de souches coupées NBFIL : Nombre de filets

NBPC : Nombre de pétioles collectés LITRE : Litre de miel

Page 264: ECOLE SUPERIEURE DES SCIENCES AGRONOMIQUES …

A n n e x e s | - 174 -

Annexe XIV : Répartition des taxes sur les charbons et bilan actuel des

redevances

Pour les sacs de 13 Kg (440 Ar/sac)

Types de taxes VOI CR CEEF DIREEF

Ristournes 40

Droit de gestion 150

Redevances 50

Taxe de contrôle et de reboisement 20 50 50 40

170 90 50 90

Pour les sacs de 25 Kg (980 Ar/sac)

Types de taxes VOI CR CEEF DIREEF

Ristournes 80

Droit de gestion 300

Redevances 100

Taxe de contrôle et de reboisement 340 230 150 180

340 230 150 180

BILAN ACTUEL DU PAIEMENT DES TAXES

Le tableau suivant donne les paiements de redevances de certains VOI BE autour du PNA. Ce

sont les seuls dont les redevances ont été enregistrées auprès du DREF Boeny en 2013.

Aucune donnée antérieure n’a pu être obtenue.

Nom des VOI N°

Convention

Lieu et

superfici

e d'ex-

ploitatio

n

Quot

a

Quanti

déclaré

e

Référen

ce L.P

Quanti

payée

Redevan

ce payée

(Ar)

Référen

ce

quittanc

e

Reboisem

ent imposé

(Nb de

plants)

Obser-

vations

TONGASOA

Beronono

1191/12-

MEF/SG/DG

F/

DREF.BOE/S

RF

30ha

Kijana

Iombona

na

3120

petits

sacs

765

petits

sacs

010127

010135

010134

010133

010132

1285

(P.S) 115 650

031647

3 A

031648

9 A

3 370

MAMELONARI

VO

Ambatoloaka

1188/12-

MEF/SG/DG

F/

DREF.BOE/S

RF

20ha

2668

petits

sacs

430

petits

sacs

010231

010232

010233

010234

010235

010236

735

(P.S) 66 150

031648

9 D 2 880

Page 265: ECOLE SUPERIEURE DES SCIENCES AGRONOMIQUES …

A n n e x e s | - 175 -

MANAVOTREL

A Bepako

1196/12-

MEF/SG/DG

F/

DREF.BOE/S

RF

40ha

2160

petits

sacs

615

petits

sacs

010178

010181

010182

010183

010184

010185

260

(P.S) 23 400

031647

3 D

031648

9 C

2 350

KOLO

Ambondro

mamy

1189/12-

MEF/SG/DG

F/

DREF.BOE/S

RF

40ha

2400

petits

sacs

510

petits

sacs

010155

010156

010157

010158

010159

1292

(P.S) 116 280

031647

3 C

031648

9 B

2 600

SOAMAHARIT

RA Ampombi

lava

1190/12-

MEF/SG/DG

F/

DREF.BOE/S

RF

61ha

1944

petits

sacs

330

petits

sacs

010581

010582

010583

010584

010585

1120

(P.S) 100 800

031647

2 E

031648

8 C

2 100

TSIMIALONJA

FY Antsakoa

milaika

1192/12-

MEF/SG/DG

F/

DREF.BOE/S

RF

67ha

2100

gran

ds

sacs

120

grands

sacs

010556

010557

010558

010559

010560

350

(G.S) 63 000

031647

4 A

031649

0 B

4 550

TSARAVINTA

NA Andranoto

mendry

1193/12-

MEF/SG/DG

F/

DREF.BOE/S

RF

20ha

3024

petits

sacs

197

petits

sacs

010507

010508

010509

010510

727

(P.S) 65 430

031647

2 D

031648

8 D

2 270

TSINJOHA

RENA

Andranomamy

1195/12-

MEF/SG/DG

F/

DREF.BOE/S

RF

25ha

2246

gran

ds

sacs

135

grands

sacs

010532

010533

010534

010535

255

(G.S) 45 900

031647

3 E

031649

0 A

4 900

MANDROSO

Mananada

1194/12-

MEF/SG/DG

F/

DREF.BOE/S

RF

40ha

4008

petits

sacs

310

petits

sacs

010108

010109

010110

1554

(P.S) 139 860

031647

3 B

031648

8 E

4 330

HERISOA

Antongomavo

1197/12-

MEF/SG/DG

F/

DREF.BOE/S

RF

10ha

2246

petits

sacs

370

petits

sacs

010081

010082

010083

010084

010085

622

(P.S) 55 980

031648

9 D 2 450

Sans

état de

paieme

nt

LOVASOA

Bedoa En instance

Total 8 200 792 450

Source : DREF Boeny, 2013

Page 266: ECOLE SUPERIEURE DES SCIENCES AGRONOMIQUES …

A n n e x e s | - 176 -

Annexe XV : Ignames sauvages dans la zone

Il existe de nombreuses variétés d’ignames sauvages dans la zone. L’une des plus appréciée

par les habitants est le Dioscorea maciba. Elle est connue à Ankarafantsika sous l’appellation

« Masiba » ou « Mality » ou « Malita » ou « Majola » (Figure n°). Elle est très appréciée de

par son goût agréable, son excellente qualité nutritionnelle et sa facilité de préparation et de

cuisson. C’est aussi un aliment de subsistance qui peut remplacer le riz pendant la période de

soudure. Il s’agit d’une plante lianescente à tige annuelle enroulée dans le sens des aiguilles

d’une montre (enroulement sénestre) (Rakotondratsimba, 2010).

Le maximum de collectes de Dioscorea sauvages se situe entre mars à mai c'est-à-dire

pendant la période de pénurie de riz. La plupart des tubercules déterrées sont essentiellement

destinées à l’autoconsommation, mais une partie de la récolte est aussi vendue pour contribuer

aux petits besoins quotidiens. Souvent, après chaque récolte les trous sont abandonnés et les

cormes (« tête du tubercule ») ne sont pas remises. Une habitude de la population locale qui

ne vise pas à la pérennité des ignames sauvages.

Voici quelques exemples d’ignames sauvages dans le PNA.

Figure n° 11 : Dioscorea ovinala

Figure n° 8 : Dioscorea antaly

Figure n° 10 : Dioscorea bemandry

Figure n° 9 : Dioscorea maciba

Figure n° 12 : Dioscorea

bemarivensis

Figure n° 13 : Dioscorea quartiniana

Page 267: ECOLE SUPERIEURE DES SCIENCES AGRONOMIQUES …

A n n e x e s | - 177 -

Annexe XVI : Contenu actuel du régime du charbon

L’approvisionnement en bois énergie est actuellement régulé. De multiples textes déterminent

ce régime juridique. Trois textes fondamentaux l’encadrent : les lois n° 90-033 relative à la

Charte de l’environnement et n° 97-017 portant révision de la législation forestière et le décret

n° 97-1200 portant adoption de la politique forestière malagasy. A ces textes de base,

s’ajoutent divers textes généraux et spéciaux :

1. Textes généraux

Loi 96-025 relative à la gestion locale des ressources naturelles.

Décret 2001- 122 fixant les conditions de mise en œuvre de la gestion contractuelle

des forêts.

Décret 87-110 fixant les modalités des exploitations forestières, des permis de coupe

et des droits d’usage.

Décret 98-782 relatif au régime de l’exploitation.

Arrêté 12704/2000 relative à la prohibition des activités d’extraction des ressources

ligneuses dans les zones sensibles.

Arrêtés 991/83 déterminant les délais impartis aux différentes collectivités

décentralisées pour instruire les dossiers d’exploitation forestières.

Circulaire 02/MJ/DGA-AP/DIRAJ/CO/DIV/2001 portant répression des infractions à

législation forestière.

Circulaire 03/04 MINENVEF/Mi relative aux permis d’exploitation.

Arrêté interministériel 19560/2004 portant suspension de l’octroi de permis minier et

de permis forestier dans les zones réservées comme « sites de conservation ».

2. Textes concernant spécifiquement le régime des infractions

Ordonnance 60-128 du 30 octobre 1960 fixant la procédure applicable à la répression

des infractions à la législation forestière, de la chasse, de la pêche et de la protection

de la nature.

Décret 61-078 du 08 février 1961 fixant les modalités d’application de l’ordonnance

60-128 du 30 octobre 1960fixant la procédure applicable à la répression des

infractions à la législation forestière, de la chasse, de la pêche et de la protection de la

nature.

Page 268: ECOLE SUPERIEURE DES SCIENCES AGRONOMIQUES …

A n n e x e s | - 178 -

Décret 2001/068 du 24 janvier 2001 fixant les modalités de vente des produits

forestiers saisis ou confisqués.

Arrêté ministériel n°3710/2001 du 30 mars 2001 portant application du décret n°2001-

068 du 24 janvier 2001, fixant les modalités de vente des produits saisis ou confisqués.

Plus important, car souvent oublié, le charbon est, depuis 1982, régi par un régime

propre prévu par le décret n° 82-312 réglementant la fabrication du charbon de bois.

Page 269: ECOLE SUPERIEURE DES SCIENCES AGRONOMIQUES …

A n n e x e s | - 179 -

Annexe XVII : Liste des Micro-Projets Alternatifs aux Pressions (MPAP)

Le graphe suivant donne une illustration de l’évolution des sommes destinées aux Micro-

Projets Alternatifs aux Pressions (MPAP). Il s’agit des 50% issus du DEAP.

Graphe n° 19 : Evolution annuelle des sommes allouées aux MPAP

Source : Volet Recherche et Conservation du MNP Ankarafantsika, 2013

Il existe une diminution des MPAP à partir de 2008, ce qui est dû à la réduction de l’effectif

des visiteurs étrangers des Aires Protégées (AP) du fait de la crise politique dans le pays.

L’emplacement et les détails de chaque MPAP sont donnés par la carte n°5.

Page 270: ECOLE SUPERIEURE DES SCIENCES AGRONOMIQUES …

C a r t e s | - 174 -

CARTES

Réalisateur : Auteur, 2014 (Source : FTM, Volet Recherche et Conservation du MNP, 2013)

Carte n° 3 : Localisation des TDG existants autour du PNA

Page 271: ECOLE SUPERIEURE DES SCIENCES AGRONOMIQUES …

C a r t e s | - 175 -

Réalisateur : Auteur, 2014 (Source : FTM, Volet Recherche et Conservation du MNP, 2013)

Carte n° 4 : Localisation des délits forestiers autour du PNA

Page 272: ECOLE SUPERIEURE DES SCIENCES AGRONOMIQUES …

C a r t e s | - 176 -

Source : Ravelonarivo, 2013

Carte n° 5 : Géographie des compensations et des sanctions infractionnelles environnementales dans

la zone d’étude

Page 273: ECOLE SUPERIEURE DES SCIENCES AGRONOMIQUES …

C a r t e s | - 177 -

Source : BVPI, 2013

Carte n° 6 : Exemple de phénomène d’ensablement dû à la déforestation autour du PNA

Page 274: ECOLE SUPERIEURE DES SCIENCES AGRONOMIQUES …

T a b l e s d e s m a t i è r e s | - 174 -

TABLES DES MATIERES

Remerciements ................................................................................................................................................. i

Résumé ............................................................................................................................................................ ii

Abstract ........................................................................................................................................................... ii

Sommaire ........................................................................................................................................................ iii

Liste des tableaux ............................................................................................................................................ iv

Liste des graphes .............................................................................................................................................. v

Liste des figures ............................................................................................................................................... vi

Liste des cartes ................................................................................................................................................ vi

Liste des abréviations ..................................................................................................................................... vii

Glossaire .......................................................................................................................................................... x

Lexique des mots malagasy ............................................................................................................................ xv

INTRODUCTION ................................................................................................................................................ 1

1 MATERIELS ET METHODES ...................................................................................................................... 5

1.1 MATERIELS ................................................................................................................................................ 5

1.1.1 Choix du thème ............................................................................................................................... 5

1.1.2 Choix de la zone d’étude ................................................................................................................. 5

1.1.3 Documents de travail ...................................................................................................................... 6

1.1.4 Outils de traitement de données .................................................................................................... 6

1.2 METHODES ................................................................................................................................................ 7

1.2.1 Démarche conceptuelle et théorique ............................................................................................. 7

1.2.1.1 Paiements pour Services Environnementaux (PSE) ............................................................... 7

1.2.1.2 Liaison vulnérabilité et capabilité .......................................................................................... 7

1.2.1.3 Concept de la dépendance au sentier institutionnel ............................................................. 8

1.2.2 Démarche de vérification commune aux hypothèses ..................................................................... 8

1.2.2.1 Phase exploratoire et revue bibliographique ........................................................................ 8

1.2.2.2 Phase de collecte d’informations et de données................................................................... 9

Page 275: ECOLE SUPERIEURE DES SCIENCES AGRONOMIQUES …

T a b l e s d e s m a t i è r e s | - 175 -

a) Entretien auprès des personnes ressources ............................................................................... 9

b) Enquêtes auprès des ménages riverains .................................................................................... 9

Echantillonnage ..................................................................................................................... 9

Questionnaire ...................................................................................................................... 10

1.2.2.3 Phase de traitement des informations ................................................................................ 10

1.2.3 Démarches spécifiques de vérification des hypothèses ................................................................ 10

1.2.3.1 Démarche de vérification de l’hypothèse 1 : «L’accroissement des besoins urbains en bois

énergie et le manque de structuration des acteurs de la filière constituent les principaux moteurs de la

dégradation des forêts autour du PNA » ................................................................................................ 10

a. Démarches ................................................................................................................................ 10

Approche filière pour déterminer la structure et le jeu des acteurs ................................... 10

Approche systémique pour cerner la multidimensionnalité de l’environnement de la filière

11

b. Variables ................................................................................................................................... 11

c. Finalités .................................................................................................................................... 11

1.2.3.2 Démarche de vérification de l’hypothèse 2 : «Des réalités locales paramétriques

conduisent les ménages à dépendre davantage de la filière » ............................................................... 12

a. Démarche de vérification de la sous-hypothèse 1 : « Plus un ménage est exposé à divers

facteurs de vulnérabilité, plus il est contraint de faire du charbonnage » ........................................ 12

Typologie des ménages ....................................................................................................... 12

Démarches ...................................................................................................................... 12

Variables ......................................................................................................................... 12

Finalités ........................................................................................................................... 13

Analyse des Correspondances Multiples (ACM) pour la détermination du degré de

vulnérabilité par type de ménages ................................................................................................ 13

Démarches ...................................................................................................................... 13

Variables ......................................................................................................................... 13

Finalités ........................................................................................................................... 14

b. Démarche de vérification de la sous-hypothèse 2 : « Moins un ménage a d’autres activités

génératrices de revenus, plus il est dépendant de la filière » ........................................................... 14

Analyse de l’importance de la filière charbon pour les ménages par la matrice (5x4) de la

Maturité – Attrait du secteur ........................................................................................................ 14

Démarches ...................................................................................................................... 14

Variables ......................................................................................................................... 14

Finalités ........................................................................................................................... 15

Détermination des revenus issus de la filière par rapport aux autres activités de production

des ménages .................................................................................................................................. 16

Démarches ...................................................................................................................... 16

Page 276: ECOLE SUPERIEURE DES SCIENCES AGRONOMIQUES …

T a b l e s d e s m a t i è r e s | - 176 -

Variables ......................................................................................................................... 16

Finalités ........................................................................................................................... 17

1.2.3.3 Démarche de vérification de l’hypothèse 3 : «De nombreux facteurs conditionnent la mise

en place d’un PSE » ................................................................................................................................. 17

a. Démarche de vérification de la sous-hypothèse 1 : « l’existence d’un sentier institutionnel

défavorable peut entraver l’adoption du mécanisme de PSE par les populations locales» .............. 17

Démarches ........................................................................................................................... 17

Approche historique de la gouvernance forestière dans la zone ................................... 17

Approche matricielle de la perception des acteurs ........................................................ 18

Variables .............................................................................................................................. 19

b. Démarche de vérification de la sous-hypothèse 2 : « le PSE, en tant qu’instrument

économique et institutionnel, peut accompagner les ménages dépendants de la filière vers une

valorisation durable à condition que les intérêts de chaque acteur soient considérés. »................. 19

1.3 Synthèse des démarches méthodologiques utilisées .............................................................................. 20

1.4 Limites de l’étude .................................................................................................................................... 20

1.5 Chronogramme des activités .................................................................................................................. 21

2 RESULTATS ............................................................................................................................................ 22

2.1 Diagnostic de la filière Bois Energie dans la zone d’étude ...................................................................... 22

2.1.1 Structure et fonctionnement de la filière ..................................................................................... 22

2.1.1.1 PRODUCTION : faible rentabilité du travail ......................................................................... 22

a. Activité épuisante et coûteuse ................................................................................................. 22

b. Activité fortement dépendante de la période de soudure et de la disponibilité en main

d’œuvre .............................................................................................................................................. 23

2.1.1.2 COMMERCIALISATION : prédominance de nombreux intermédiaires économiques ......... 23

2.1.1.3 CONSOMMATION : demande urbaine élevée ..................................................................... 24

2.1.2 Arbre des problèmes de la filière .................................................................................................. 24

2.2 Logiques comportementales des ménages charbonniers ....................................................................... 25

2.2.1 Typologie et caractéristiques des ménages .................................................................................. 25

2.2.1.1 Caractéristiques des ménages par rapport à leur dépendance en la filière ........................ 25

2.2.1.2 Caractéristiques des ménages par rapport à leur degré de vulnérabilité ........................... 27

2.2.2 Importance économique de la filière pour les ménages ............................................................... 29

2.2.2.1 Logique économique des ménages ..................................................................................... 29

a. Prédominance de l’activité de charbonnage pour les migrants ............................................... 29

b. Activité saisonnière et complémentaire de revenus pour les autochtones ............................. 29

c. Activité de substitution à la riziculture pour les pseudo-migrants ........................................... 29

2.2.2.2 Place occupée par les revenus issus du charbon dans les revenus financiers des ménages 30

Page 277: ECOLE SUPERIEURE DES SCIENCES AGRONOMIQUES …

T a b l e s d e s m a t i è r e s | - 177 -

2.3 Réalités locales face à une perspective de mise en place de PSE ............................................................ 30

2.3.1 Perception des acteurs sur les mesures et outils de gestion déployés ......................................... 30

2.3.2 Opportunités et limites de la mise en place d’un mécanisme de « PSE Bois Energie » ................ 32

3 DISCUSSIONS ET RECOMMANDATIONS ................................................................................................. 35

3.1 Discussions .............................................................................................................................................. 35

3.1.1 Analyse de la filière Bois Energie dans la Région Boeny ............................................................... 35

3.1.1.1 Disponibilité en stock de bois et en superficies d’exploitation ........................................... 35

3.1.1.2 Prédominance de l’exploitation illicite ................................................................................ 35

3.1.1.3 Précarité de la situation socio-économique des charbonniers............................................ 36

a. Paramètre spatial ..................................................................................................................... 36

b. Paramètre temporel et financier .............................................................................................. 36

c. Paramètre socio-foncier ........................................................................................................... 36

3.1.1.4 Demande élevée et consommation importante .................................................................. 37

3.1.1.5 Filière encore artisanale, acteurs disparates ....................................................................... 37

3.1.2 Vulnérabilité paramétrique des ménages charbonniers ............................................................... 37

3.1.2.1 Pour les ménages migrants .................................................................................................. 38

a. Les charbonniers migrants sont plus vulnérables aux changements climatiques, à l’insécurité

foncière et aux rapports sociaux de production ................................................................................ 38

b. Stratégies d’adaptation ............................................................................................................ 38

c. Logique de subsistance basée sur la course au foncier ............................................................ 38

3.1.2.2 Pour les ménages autochtones ............................................................................................ 39

a. Les charbonniers autochtones font face aux aléas politiques et socio-institutionnels ............ 39

La prépondérance du phénomène d’immigration ............................................................... 39

L’impotence de la gouvernance forestière décentralisée ................................................... 40

L’insécurité rurale grandissante........................................................................................... 40

b. Stratégies d’adaptation ............................................................................................................ 40

c. Viabilité économique essentiellement basée sur l’atténuation de la période de soudure ...... 41

3.1.2.3 Pour les ménages pseudo-migrants ..................................................................................... 41

a. Les charbonniers pseudo-migrants sont plus exposés aux risques agricoles et aux fluctuations

des prix ............................................................................................................................................... 41

b. Stratégies d’adaptation ............................................................................................................ 42

c. Logique de survie au jour le jour .............................................................................................. 42

3.1.3 Un « PSE Bois Energie » pour une valorisation durable de la filière et la réduction de la

déforestation autour du PNA ? .................................................................................................................... 43

3.1.3.1 Politique de conservation fortement marquée par une rationalité achevée des

intervenants ............................................................................................................................................ 43

3.1.3.2 Enjeux institutionnels et juridiques peu motivants ............................................................. 44

Page 278: ECOLE SUPERIEURE DES SCIENCES AGRONOMIQUES …

T a b l e s d e s m a t i è r e s | - 178 -

a. Flou juridique et problèmes d’application réelle des textes en vigueur .................................. 44

b. Blocages liés aux aménagements institutionnels pour un système de suivi et contrôle ......... 44

c. Problématique de la question du droit de propriété vu la prédominance des migrants dans la

filière 45

d. Problématique liée au caractère volontaire impliqué par le PSE ............................................. 46

3.1.3.3 Forte possibilité d’une « dépendance au sentier institutionnel » ....................................... 46

a. Dépendance au sentier défavorable au regard de la perception négative des populations

locales sur les outils et mesures de conservation .............................................................................. 46

Concernant les mesures répressives déployées .................................................................. 46

Concernant les mesures compensatrices ............................................................................ 47

Concernant les TDG ............................................................................................................. 47

b. Dépendance au sentier favorable au regard des dina ? ........................................................... 47

3.1.3.4 Place du PSE dans l’arsenal d’instruments de gestion des RNR dans la zone ...................... 48

3.2 Recommandations .................................................................................................................................. 49

3.2.1 Assurer le renforcement de la capabilité des unités d’exploitation pour atténuer leur

vulnérabilité aux divers chocs ..................................................................................................................... 49

3.2.1.1 Face aux risques agricoles.................................................................................................... 49

a. Dotation de matériels et équipements agricoles ..................................................................... 49

b. Facilitation de l’accès au crédit rural et au marché .................................................................. 49

c. Aménagements de territoires et investissements en infrastructures structurantes ............... 50

3.2.1.2 Face aux aléas climatiques ................................................................................................... 50

a. Promouvoir la diversité culturale et des activités génératrices de revenu .............................. 50

b. Encourager une synergie d’action entre les recherches scientifiques et l’accompagnement

réel sur terrain ................................................................................................................................... 51

3.2.2 Contourner les dysfonctionnements juridico-institutionnels pour une pérennisation des actions

de conservation ........................................................................................................................................... 51

3.2.2.1 Asseoir un mécanisme de gouvernance de proximité des ressources naturelles ............... 51

3.2.2.2 Etablir une politique d’assiette fiscale correspondant à la réalité locale et permettant un

mécanisme d’autofinancement viable à long terme .............................................................................. 51

3.2.2.3 Procéder à l’élaboration de cadre juridique économique adapté ....................................... 52

3.2.3 Mettre en place un mécanisme de PSE considérant les attentes et la réalité locale.................... 53

3.2.3.1 Promouvoir des diagnostics préalables de la vulnérabilité des ménages ........................... 53

3.2.3.2 Favoriser une mise en connaissance du PSE avant son établissement ............................... 53

3.2.3.3 Eclaircir les droits de propriété des terres ........................................................................... 53

3.2.3.4 Intégrer la dimension migration humaine dans les politiques de conservation et

d’aménagement de territoire ................................................................................................................. 53

CONCLUSION .................................................................................................................................................. 54

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T a b l e s d e s m a t i è r e s | - 179 -

REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES ................................................................................................................... 56

ANNEXES ...................................................................................................................................................... - 1 -

Annexe I : Zone d’étude ............................................................................................................................... - 2 -

1. Présentation générale du PNA .............................................................................................................. - 2 -

2. Les Communes rurales étudiées et les VOI concernés ........................................................................... - 2 -

3. Analyses FFOM des GELOSES concernés par la présente étude ............................................................ - 3 -

Annexe II : Détails sur les notions utilisées dans l’étude............................................................................... - 4 -

1. Paiements pour Services Environnementaux ........................................................................................ - 4 -

2. Notion de capabilité .............................................................................................................................. - 5 -

3. Notion de vulnérabilité et de résilience ................................................................................................. - 6 -

4. Approche filière ..................................................................................................................................... - 8 -

5. Notion de gouvernance des ressources naturelles ................................................................................ - 8 -

6. Notion de maitrise foncière environnementale .................................................................................... - 9 -

a. Définitions .............................................................................................................................. - 9 -

b. Types de droits et liens intrinsèques entre espace et ressource ......................................... - 10 -

c. Rôle de l’Etat ........................................................................................................................ - 11 -

d. Responsabilisation de la population locale .......................................................................... - 11 -

7. Régulation sociale ............................................................................................................................... - 11 -

Annexe III : Les personnes ressources et les données issues des entretiens ............................................... - 12 -

Annexe IV : Les TDG existants autour du PNA ............................................................................................ - 11 -

1. Liste des TDG existants autour du PNA ............................................................................................... - 11 -

2. GELOSEs Bois Energie dans la Région Boeny ...................................................................................... - 14 -

Annexe V : Questionnaire .......................................................................................................................... - 15 -

Annexe VI : Analyse Factorielle Discriminante (AFD) .................................................................................. - 20 -

1. Données initiales ................................................................................................................................. - 20 -

2. Transformation en variables centrée-réduites .................................................................................... - 22 -

3. Classification Ascendante Hiérarchique (CAH) .................................................................................... - 26 -

4. Nuée dynamique (test de K-Means) .................................................................................................... - 31 -

Page 280: ECOLE SUPERIEURE DES SCIENCES AGRONOMIQUES …

T a b l e s d e s m a t i è r e s | - 180 -

5. AFD ...................................................................................................................................................... - 35 -

6. Principales caractéristiques de chaque classe identifiée .................................................................... - 39 -

Annexe VII : ACM ....................................................................................................................................... - 40 -

Annexe VIII : Matrice 5x4 ADL – Attrait du secteur ..................................................................................... - 44 -

1. Etapes générales du calcul de la matrice ............................................................................................ - 44 -

2. Résultats de l’analyse ......................................................................................................................... - 47 -

Annexe IX : GRAFCET ou GRAphe Fonctionnel de Commande Etape Transition ......................................... - 50 -

Annexe X : Calculs financiers sur le progiciel TSIM ou Tableau de SIMulation ............................................ - 52 -

1. Pour la classe 1 ................................................................................................................................... - 52 -

2. Pour la classe 2 ................................................................................................................................... - 87 -

3. Pour la classe 3 ................................................................................................................................. - 125 -

Annexe XI : Revue historique de la gouvernance forestière dans la zone d’étude .................................... - 162 -

1. Revue historique de la gestion du PNA ............................................................................................. - 162 -

2. Revue historique de la gestion forestière dans les zones périphériques du PNA .............................. - 165 -

Annexe XII : Analyse de la perception locale sur les outils et mesures déployées .................................... - 166 -

Annexe XIII : Délits forestiers et pressions forestières à l’intérieur et à l’extérieur du PNA ...................... - 173 -

Annexe XIV : Répartition des taxes sur les charbons et bilan actuel des redevances ................................ - 174 -

Annexe XV : Ignames sauvages dans la zone ............................................................................................ - 176 -

Annexe XVI : Contenu actuel du régime du charbon................................................................................. - 177 -

1. Textes généraux ................................................................................................................................ - 177 -

2. Textes concernant spécifiquement le régime des infractions ........................................................... - 177 -

Annexe XVII : Liste des Micro-Projets Alternatifs aux Pressions (MPAP) .................................................. - 179 -

CARTES ..................................................................................................................................................... - 174 -

TABLES DES MATIERES ............................................................................................................................. - 174 -