Contre-Révolutionarrivée à St-Domingue...

où 1500 famillespatriotes ont été

détruites ; avec la listede leurs noms

Source gallica.bnf.fr / Bibliothèque nationale de France

Contre-Révolution arrivée à St-Domingue... où 1500 familles patriotes ont été détruites ; avec la liste de leurs noms. 1791.

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C 0 N T R E

RÉVOLUTIONA R R- I V É Es /

;A;ST.»;DGMINGUErISLE FRANÇOISE ,

OU i$oo FAMILLES PATRIOTES ONT

' ,;, ÉTÉ DÉTRUITES,

AVEfíTËX^IST&DE LEURS NOMS.

DE'IMPRIMERIE DE LAURENT.

I79I.

.($}.'

O B SE R V A T I O ïf S.

Jf R 4 ìî ç O I s , írorage gronde fur vos

tjgtes ^yous vous croyez au Fort, & Tes temr

pet.es yous environnent ! Et vous , vous sur-

tout Parîíìens^ranquilles dans vos murs, vou|

ije portez guçres votre fplliçicude fur vos frères

4&5 ci - devans. Prpyinces., & encore rnoins

des Çolonníes. Uri. nouveau Despotisme vous/

menace , ou plutôt î'ancien, revêtu de iguefc

qties lambeaux de votre Constitution , va bien-

tôt fondre fur vous , & vous asservir plusque

jamais' : ifhtrigue & le fanatisme font joue*,

tous -leùrs reiíbrts ; vous êtes entourés de ft-'

lets'ínipereeptîbjjes a- vos yep£, que le zèlg dj|

Patrjatifjnç éclairé, $c le'poétique observateur

apperçoïvent, & dont îîs veulent vaus garantir.

y.Q.us reconnoîtreï les Agens astuckus àt

PeipotiCme , aux mots d\>rdra , de paix , áç

tr,ancju!jlitép»bìiq»e Sí.de pan fia n ce , <ji:î erreaç

Ai /

(4 )

sans cesse fur leurs lèvres impures. Les per-

fides ! ils.prêchent la paix d'un côté;, lorsque

de l'autre ils font la'guerre.

Ce n'est pas , Citoyens , que nous veuillons;

vous conseiller le trouble & la haine ; ce

n'est point, à travers des flaux de sang que

nous voulons vous conduire à la Liberté :

Non , nous laissons ce langage aux Ecrivains'

insensés ; mais nous voulons vous démasquer

tous les TRAITRES, autant par un amour

ardent de la vérité , que par l'impulfion du

patriotisme.

EXTRAIT D'UNE LETTRE DE KINSTON

DE LA JAMAÏQUE,

Dont l'Original doit être déposé aujourd'hui

sur le Bureau de l'Affemblée-Nationale.

J. O U T E S les fureurs du. plus affreux

Despotisme parcourent aujourd'hui notre in-

fortunée Colpnnîe -, c'est une véritable contre-

( * )

Révolution, d'autant pFus dangereuse qtíe les*

tyrans , ses agens , osent profaner dans leurs:

actes arbitraires & oppressifs , le nom de

PAssemblée-Nationale , dont ils interprêtent k-

leur gré les' Décrets. ::

Mon frère , le ci-devant Baron de l'Atre,'

Patriote zélé & incorruptible , a été traîne

dans les cachots", fans égard pour l'étát de

maladie & de souffrance auquel il étoic réduis'

en ce moment.

Forcé moi * même' de fuir la tyrannie , j'ai'

suivi I<JOO Citoyens, des plus honeêtes de

l'Ifle,' qui fe font expatriés pour aller cher-

cher, fur un fol étranger , un abri' contre

les fureurs du. Despotisme.- -''

Une nouvelle Bastille, élevée k grarids frais

au Port-au-Prince^, recèle les meilleurs ^Gi*

tbyens \ ils font dans les fers, & implorent1

envain les Décrets^nationaux Y le pott^ir-látmé

est sotirt à:ieur vò'x , &-'fíe-fà'it qù'appifáîïtirp

lifeiífs chaînes. - >:- -' f i'.'o'.• :'Ju ~f.,.oi

"-'Dés Assemblées? de patoisse ont 'été indU"

U)çyëes; au ïi©m du Général , spp,s Ig préi.extf?

spécieux de. trpuver d$s rn-oyç-ns C0ncjliatoi,resrr Les .Citoyens invités à s'y trpuver fans fraies.

të menacés d-êt-se regardés comme. suspects, *

s'ils ne s'y rendoient pas'v oat eu, î'hçrribjef-

dauje/ir: de yo.ir ;qu^ ces Assçtnblées • ne ser-

vojfísttj q,u;ç de prétexte au Despotisme , ppu?r

rassembler ses victimes, & les saisir, plus fa-.

<^emjent;v

Des Soldats, au moment ou l'on s'y ar-

tejidoit le moins , ont «iv,estj, à mainarmée 7,

lç.fJieH de? séances, §c l'on a forcé les Ci-,

toyens, désarmés à arracher ,1ar cocarde, natio- ,

ti^puy, pfcur y .substituer un pompon blanc

On les a forcé en outre à consentir à voir,

l'^nejeri rég.yne fe rétablir. .Tous, ceux qui .o,nt

vopjq Jaire quelques .observations fur la vio-

lence, qu'on-leurfaisqit, ont été misaux fers.

Çe^.ípènes attrocçs sç renouvellent d'un

quartier_i l'autre; oulje part l'asyle des Ci-3

toyens n'est respecté, & les Cultîvateuts .dé^

foles .'préfírenc d'abandorifì,er une terçe oùj-le

(7Í

De%onsme veut lés soumettre' «,' <'

^.\s-^s.

consentir à ne pas jouir de la liberté de; leurs

frètes de Paris & de la France.

Des lâches Magistrats', incorporés dáns des

brigades d'assaïfins , osent juger le îefeâtenfei»

ceux qu'ils ont arrêté la .veille -, & qu'ils íh-orit'

pas pû faire égorger. ,

Signé, Le Chevalier DE LAIRE,

Le Public aura bientôt connoissahce des

Pièces justificatives du détail ci - dessus ,'

révê-1,

tues de toutes les formes légales, -'të?s qû^-

l'Arrét du Conseil supérieur du Port-au-Pícmcê;

Le JPïooès -"verbal des horreurs commises^

au petit G-oaye , ainsi- qu'aux Paroisses du Sud.

La résolution désespérée des Habitans de la

Petite - Rivière , déteráiinés a armer leurs

Nègres pour repousser le siéur'MAUDÌTÍT^

Colonel du Régiment Continental du Port-

au - Prince-, -s'il -persiste À vauloir. y enlever

les Citoyens.

Paftrii les PatrioMs; H|«l' ont été les plus

maltraités, ^on désigne

M E s s i E ,u R s ,

DÉ B RE U 11. . .. Dudôs - du - Pin.

Forestier. < . .. Pélix. „

Saint - Germain. . . Labit. --';

Du May. . . Tourves.'

Borelli. . . Bonami.

Joseph Vergier. . . Duprat.

La, Tour. . .'. De Chazot.

MorèL . . La Vigne. -....-;

Pârmentier. . . Thomas Ppneet.

Bobet. . .'Roland. -",'-": ^

La Combe. . . Étietysip Rousseau,

Boane..- Maise». . . B|piîer le Je«ne , &c»