Contre les princes charmants en tout genre.

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Edition finale L’agriculture conquise Depuis deux siècles, l’agriculture a été structurée en profondeur par une logique militaire… (Pages 4 et 5) Modifier le climat La géo-ingénierie prétend résoudre l’effet de serre par des épandages dans l’atmosphère… (Page 7) L'industrie, en multipliant le vivant comme des objets, a transféré la sacralité du vivant dans sa valeur économique. L'économie comme théologie sécularisée a constitué l'invention techno- scientifique comme son Prince charmant. La guerre technologique infinie, cette répétition éternelle des choses dans leur progrès programmé, se pose elle-même comme fin de l'histoire, autrement dit, comme apocalypse. Quand les évènements entrent dans un processus de gestion à la façon dont un process industriel décrit un ensemble de tâches à réaliser ou à la façon dont un film déroule une histoire préécrite, le temps, envoûté, ne passe plus. Cet envoûtement est le sommeil jeté sur le château par la mauvaise sorcière. C'est pourquoi la planète n'est libérée de ce sort qu'en découvrant sa précarité, son caractère passager. Elle n'est pas libérée par le prince techno-scientifique qui la viole dans son sommeil. Elle ne se libère pas elle-même. Elle est libérée à la façon d'une graîne qui, sous la poussée de forces ascensionnelles, se désintègre lentement pour devenir plante. Vivre, une politique Vie et mort ne sont pas des concepts scientifiques, mais des concepts politiques… (Pages 14 à 16) La Belle au Bois dormant Le Haut château Contre les princes charmants en tout genre. Envoûtement industriel La fuite en avant technologique s'est transformée en un jeu sans fin ou le désenvoûté plutôt qu'être détruit est rendu obsolète.… (Page 6) DISPOSITIF DE POSSESSION 1 Le gouvernement du système agro-alimentaire en France DIAGRAMME Une économie du moi : quels effets ont mes actions sur le réel ? DISPOSITIF DE POSSESSION 2 Polices biologiques et chimiques dans l'agriculture DISPOSITIF DE POSSESSION 3 Gouverner l’agroalimentaire par le contrôle de l’information La solidarité des êtres vivants Tous les êtres vivants sont soumis à la même morale du progrès les obligeant à muter ou à disparaître… (Page 20) Envoûtements Désenvoûtements Bureau d’études, 2006

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Page 1: Contre les princes charmants en tout genre.

Edition finale

L’agriculture conquiseDepuis deux siècles, l’agriculturea été structurée en profondeurpar une logique militaire…

(Pages 4 et 5)

Modifier le climatLa géo-ingénierie prétendrésoudre l’effet de serre par desépandages dans l’atmosphère…

(Page 7)

L'industrie, en multipliant le vivant comme des objets, a transféréla sacralité du vivant dans sa valeur économique. L'économiecomme théologie sécularisée a constitué l'invention techno-scientifique comme son Prince charmant. La guerre technologiqueinfinie, cette répétition éternelle des choses dans leur progrèsprogrammé, se pose elle-même comme fin de l'histoire, autrementdit, comme apocalypse. Quand les évènements entrent dans un processus de gestion à lafaçon dont un process industriel décrit un ensemble de tâches àréaliser ou à la façon dont un film déroule une histoire préécrite, letemps, envoûté, ne passe plus. Cet envoûtement est le sommeil jetésur le château par la mauvaise sorcière. C'est pourquoi la planète n'est libérée de ce sort qu'en découvrantsa précarité, son caractère passager. Elle n'est pas libérée par leprince techno-scientifique qui la viole dans son sommeil. Elle ne selibère pas elle-même. Elle est libérée à la façon d'une graîne qui,sous la poussée de forces ascensionnelles, se désintègre lentementpour devenir plante.

Vivre, une politiqueVie et mort ne sont pas desconcepts scientifiques, mais desconcepts politiques…

(Pages 14 à 16)

La Belle au Bois dormant

L e H a u t c h â t e a uContre les princescharmants en toutgenre.

Envoûtement industrielLa fuite en avant technologiques'est transformée en un jeu sansfin ou le désenvoûté plutôtqu'être détruit est renduobsolète.…

(Page 6)

DISPOSITIF DE POSSESSION 1Le gouvernement du système agro-alimentaire en France

DIAGRAMMEUne économie du moi : quels effets

ont mes actions sur le réel ?

DISPOSITIF DE POSSESSION 2Polices biologiques et chimiques

dans l'agriculture

DISPOSITIF DE POSSESSION 3Gouverner l’agroalimentaire

par le contrôle de l’information

La solidarité des êtres vivantsTous les êtres vivants sontsoumis à la même morale duprogrès les obligeant à muter ouà disparaître…

(Page 20)

E n v o û t e m e n t s

D é s e n v o û t e m e n t s

Bureau d’études, 2006

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Gouvernement du système agroalimentairePour déchiffrer cette carte, découpez la planche de symboles se trouvant en page 9 de ce journal.

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par l'État jusqu'à la loi de finances rectifica-tive du 30 décembre 2003.

GOUVERNEMENT NORMATIF ET SANITAIRE

AFNOR - Association Françaises de Nor-malisation AFSSA - Agence Française de Sécuritésanitaire des aliments. L’évaluation desrisques sanitaires et nutritionnels de tousles aliments, y compris l’eau de consomma-tion, depuis les matières premières jusqu’àla consommation finaleCNA - Conseil national de l'alimentation."Parlement" pour débattre de l'alimentation.Regroupe des représentants de la filièreagroalimentaire, des consommateurs, desscientifiques et des administrations. Secréta-riat assuré par la direction générale de l'ali-mentation, assistée de la DGCCRF. Didier Marteau. Vice-président, Représen-tant FNSEA au CNIS (statistique agricole). COFRAC - Comité Français d'Accrédita-tion. Tous les intérêts liés à l'accréditationsont représentés au sein de l'Assembléegénérale et du Conseil d'administration et detoutes les instances de décision. Environ 200auditeurs qualiticiens et plus de 700 expertstechniques sont missionnés régulièrementpar le Cofrac.ILAC - International Laboratory Accredita-tion Co-operation.IAF - International Accreditation Forum) IFN - Institut Français pour la Nutrition. INAO - Institut National des AppelationsContrôlées. Mises à part les 467 appella-tions d’origine contrôlée viticoles, il existe24 AOC agroalimentaires et 46 AOC dans lesecteur laitier, dont 41 pour le fromage, 4pour les beurres et 1 pour la crème.Association des dietéticiens de langue fran-çaise. Fédère plus de 2000 diététiciens detous secteurs. CERIN - Centre de Recherche et d'Informa-tion Nutritionnelles.

GOUVERNEMENT SCIENTIFIQUE ETTECHNIQUE

CNEAP - Conseil National de l'Enseigne-ment Agricole privé. INA P-G - Institut National AgronomiqueParis-GrignonACTA - Association de Coordination Tech-nique Agricole. Association regroupant lesdifférents instituts techniques des filièresagricoles. ANRT - Association Nationale de laRecherche TechniqueANVAR - Agence Nationale de Valorisationde la RechercheCIRAD - Centre de coop. international enrecherche agronomique. sciences du vivantet sciences sociales appliquées à l'agricultu-re, la forêt, l'élevage, la gestion des res-sources naturelles, l'agroalimentaire. Institut Kepler. Recherches et laboratoired'expertise sur la cristallisation sensible,méthode d'analyse qualitative des aliments.

GOUVERNEMENT DES CÉRÉALES ET FOURRAGES

AGPB - Association générale des produc-teurs de blé et autres céréales. AGPM - Association générale des produc-teurs de maïs. ITCF - Institut Technique des Céréales etdes FourragesLimagrain. coopérative regroupant environ600 exploitants agricoles. Leader européendes semences. 4e semancier mondial derrie-re Dupont-Pioneer, Monsanto et Syngenta.Limagrain s'est diversifié dans l'alimentaireen rachetant le groupe Jacquet (biscottes,pains de mie) ou Blé Or (pains surgelés).Pôle de compétitivité “Innovation dans lescéréales“ (Auvergne). Porteur de projet :Limagrain. Syngenta - filiale des groupes pharmaceu-tiques AstraZeneca Plc (39%) et Novartis(61%). Depuis 2001, a exporté vers l'Unioneuropéenne un millier de tonnes d'un maïsgénétiquement modifié non autorisé, le Bt-10. Le Bt-10 contient un gène de résistance à

l'antibiotique AmpicillinIN VIVO (ex-UNCAA). Première centraled'achats et de services en agrofourniture.Union InVivo, premier groupe cooperatifeuropeen d'achats, de vente et de servicesdans l'univers agricole.ONIC - Office national interprofessionneldes céréales. l’ONIC diffuse des cotationsinternationales quotidiennes pour les blésfrançais. Pour le blé, deux types de cotationsinternationales sont disponibles : - le French Channel Wheat (FCW) pour lessorties de blé assurées par les ports de laManche et de la Mer du Nord, soit 80 % desexportations françaises sur pays tiers et 15% des ventes sur l’Union européenne.- le French Atlantic Wheat (FAW) pour lesopérations réalisées à partir de la façadeatlantique, soit 15 % des sorties de blés fran-çais.

GOUVERNEMENT DES FRUITS ET LÉGUMES

ANEEFEL - Association Nationale desExpéditeurs et Exportateurs de Fruits &LégumesAPRIFEL - Agence Pour la Recherche etl'Information en Fruits et Légumes frais.Fedepom/L'union - Association d'entreprisesde gros en fruits et légumes. Certification deservicesCtifl - Centre Technique Interprofession-nel des Fruits et LégumesINTERFEL - Interprofession des Fruits etLégumes Frais - reconnue comme seuleInterprofession nationale pour les fruits etlégumes frais par les Pouvoirs Publics quilui délèguent le pouvoir d'élaborer desaccords interprofessionnels qui font force deloi. Actionnaire de la Sopexha.

GOUVERNEMENT DES FRUITS ET LÉGUMES ET PLANTES

MÉDICINALESONIPAM - Off. national interpro. desplantes à parfum, aromatiques et médici-nale. organisation des marchés. régulationdes marchés, la structuration de la filière etla promotion des produits.

GOUVERNEMENT DES VINSANIVIT - Association Nationale Interpro-fessionnelle des Vins de Table et des Vinsde PaysENTAV - Etablissement National Tech-nique pour l'Amélioration de la Viticultu-re.ITV France - Centre Technique de la Vigneet du Vin ONIVINS - Off. national interprofession-nel des vins

GOUVERNEMENT DU SUCRECGB (Confédération générale des plan-teurs de betteraves). CTICS - Centre Technique Interprofession-nel de la canne et du Sucre. ITB - Institut Technique Français de laBetterave Industrielle FIRS - Fonds d'intervention et de régulari-sation du marché du sucre

GOUVERNEMENT DES OLÉAGINEUX ET PROTÉAGINEUX

CNIPT - Comité national interprofession-nel de la pomme de terre.FOP - Fédération française des produc-teurs d'oléagineux et de protéagineux. GCIRC - Groupe consultatif internationalde recherche sur le colzaCETIOM - Centre Technique Interprofes-sionnel des Oléagineux MétropolitainsITPT - Institut Technique de la Pomme deterre.ONIDOL : Organisation nationale inter-professionelle des oléagineux.ONIOL - Office national interprofessionneldes oléagineux, protéagineux et culturestextiles.

GOUVERNEMENT DE L'AGRICULTURE BIOLOGIQUE

AFAB - Association française pour l'agri-

culture biologique ITAB - Institut Technique de l'AgricultureBiologique. Agence BIO - Agence française pour ledéveloppement et la promotion de l'agri-culture biologique. FNAB - Fédération Nationale d'Agricultu-re Biologique des régions de France

Nature & Progrès. Approche de l'agricul-ture biologique selon la méthode agrobiolo-gique Lemaire-Boucher. Association Française de Culture Bio-Dynamique. Créée en 1958. La biodynamierefuse tout pesticide chimique ou de synthè-se. Elle s'appuie sur une série de pratiques etde remèdes de conception nouvelle visant àfreiner le développement des adventices etdes parasites, et sur un travail organisédans la mesure du possible en fonction desinfluences solaires, lunaires et planétaires . Mouvement de Culture Bio-Dynamique.Créée en 1975.

GOUVERNEMENT DU LAITARTB - Association de Recherche Tech-nique Betteravière. CNIEL, Centre National Interprofession-nel de l’Economie LaitièreFNPL - Fédération Nat. des Prod. de Lait.Association dépendant du soutien financierdes céréaliers (AGPB) et de la CGB. Sodiaal. Les trois entreprises leaders, Dano-ne, Nestlé et coopératives Sodiaal (premiergroupe coopératif laitier français, N°1 dulait en France et en Europe, marquesYoplait, Candia), totalisent plus de 52 % desvolumes et plus de 65 % du chiffre d’affairesdu marché de l’ultra-frais laitier en 2002.Les marques de distributeurs (MDD) repré-sentent 29% des volumes et plus de 22 % duchiffre d’affaire. (S: CNIEL)CIGC - Comité Interprofessionel du Gruyè-re de ComtéConfédération Générale du RoquefortCIF - Comité Interprofessionel des Fro-mages produits dans le département duCantal et dans l'aire géographique de l'ap-pelation d'origine Cantal.

GOUVERNEMENT DE LA VIANDEOFIVAL, Off. national interpro. desviandes, de l'élevage et de l'aviculture.Cours et cotations des principales catégoriesd'animaux. Organisation des marchés de laviande. FNPV - Fédération Nationale des Produc-teurs de Viande. Association dépendant dusoutien financier des céréaliers (AGPB) et dela CGB. CEMAGREF - Centre national du machi-nisme agricole, du génie rural, des eaux etdes forêtsCrédit agricole - Officiellement, le Créditagricole a été vendu par l'État aux caissesrégionales en 1988. Le produit de la venten'apparaitraît cependant nulle part dans lesrecettes de l'État. Aujourd'hui l'actionnariatreste difficile à connaître précisément,notamment en ce qui concerne les 10% pos-sédés par des personnes physiques. (Jean-Loup Izambert, Le crédit agricole hors la loi?, Carnot, 2001)CFCA - Confédération Française de laCoopération AgricoleIE - Institut de l’élevage. L'une des 100associations les plus subventionnées enFrance en 2000. ITP - Institut Technique du Porc.SARIA. Société créée par SANOFI puis reve-nue Groupe allemand Rethmann. Spécialisédans le traitement et la valorisation (aumoins jusqu'à une date récente) des copro-duits d'abattoirs et dans le service public del'équarrissage (notamment collecte des ani-maux morts dans les élevages). Caillaud. Une des deux principales firmesd'abattage et équarrissage en France avecSaria. SIFCO. organisation professionnelle del'ensemble de la profession abattoirs. FNB - Fédération Nationale Bovine.

CARUE - Coordination des associations deriverains d’usines d’équarrissage. PMAF - Protection Mondiale des Animauxde Ferme. La PMAF a pour objectif de luttercontre les élevages intensifs, les transportsd’animaux sur de longues distances, et lescruelles méthodes d’abattage. Nous agissonségalement pour que soit mis un terme auxmanipulations génétiques et au clonage desanimaux. La première campagne menée parl’association visait à obtenir l’interdictiondes cages en batterie pour les poules pon-deuses. Cette campagne a abouti à l’adoptionau niveau européen d’une directive qui inter-dira à partir de 2012 les cages en batterieconventionnelles. OABA - Oeuvre d'Assistance aux Bêtesd'Abattoirs SNDA - Société Nationale pour la Défensedes Animaux. LFDA - Ligue Française des Droits del'Animal. Alliance végétarienne. L'ambition d'Allian-ce Végétarienne (association loi de 1901, àbut non lucratif ) est de promouvoir le végé-tarisme comme moyen simple, efficace etnaturel pour : Mettre un terme à l'exploita-tion et la souffrance animales ; Prendre soinde la santé de chacun et diminuer d'autantles dépenses médicales ; Réduire les désé-quilibres alimentaires mondiaux en évitantqu'une partie des ressources des pays envoie de développement soit consacrée à l'ali-mentation du bétail des pays occidentaux ;Respecter l'écosystème en supprimant lesfacteurs de pollution et de surexploitationdes ressources naturelles, dus à l'alimenta-tion carnée ; Réaliser des économies sub-stantielles.FAI - Friends of the Animals International

ALIMENTATION ANIMALE ET ENGRAIS

EMC - entreprise minière et chimique.Filiales : Tessenderlo Group (44%), 115implantations industrielles réparties dans23 pays. 1er mondial des phosphates dical-ciques pour alimentation animale. Tessen-derlo est l'actionnaire principal de Caillaud,représentant près de 75 % du marché del'équarrissage en France avec SARIA. Minesde potasse d’Alsace, 5ème producteur mon-dial de potasse. Glon-Sanders (24%) : 1erprod. français d'aliment bétail. PDG: AlainGlon (Institut de Locarn). Tredi, éliminationdéchets industriels. Société commerciale desPotasses et de l'azote-SCPA (100%), 20 % dumarché mondial du sulfate de potassium.Filiales de la SCPA : Champagne Céréales(34%). Proconco : coentreprise franco-viet-namienne d'alimentation animale. Rock(25%) : sel gemme. Seché Environnement(11,3%). Grande Paroisse - Filiale d'Atofina spéciali-sée dans la fabrication d’engrais minérauxet de produits chimiques pour l'industrie.TECALIMAN Centre Technique de l'Ali-mentation Animale. FACCO - Chambre syndicale des fabricantsd'aliments préparés pour animaux fami-liers. UNIFA - Union des industries de la fertili-sation. Organisation professionnellereprésentant les industries des engraisagricoles.

GOUVERNEMENT DE L'AVICUTURE ET DE L'AQUACULTURE

ITAVI - Institut Technique de l'Avicultureet des Elevages des Petits Animaux IFREMER - Institut français de Recherchepour l'exploitation de la Mer. Contrôles surles produits de la mer, teste la qualité del’eau. Recherches sur l’évolution du climat,les écosystèmes marin et côtier. Surveille lesquantités de poissons pêchées pour évaluerles risques de disparition de certainesespèces.IFOP - Instrument Financier d’Orientationde la Pêche - finance la réforme structurellede la pêche.OFIMER - Office Interprofessionnel desproduits de la mer et de l'aquaculture.

agricole et rural. Association orientant lapolitique de développement agricole et assu-rant son financement. Les quatre organisa-tions professionnelles APCA, FNSEA, CNJAet C. N. M. C. C. A., ainsi que le ministère del'Agriculture et le ministère de l’ Economieet des Finances. Anciennement Associationnationale pour le développement agricole(ANDA) qui gèrait le Fonds national de déve-loppement agricole financé par 43 taxesparafiscales prélevés sur les produits agri-coles et par une taxe de 500 francs payée parchaque agriculteur soumis au régime de laTVAAPCA - Assemblée permanente desChambres d'AgricultureACOFA, Agence centrale des organismesd'interv. dans le secteur agricole - coordi-nation de l'application de la réglementationrelative à la PAC, gestion des dépenses rele-vant du FEOGA-GarantieADASEA - Réception et instruction desdossiers d'aides. Prestatairs de servicescommerciaux pour aider les agriculteurs àmonter les dossiers puis représentant del’Etat pour les instruire. Membres statu-taires des ADASEA : FDSEA, CDJA, famillerurale, syndicat des vignerons, chambredépartementale d’agriculture et représen-tants des SAFER, Crédit agricole et mutua-lité agricole. CA - Chambres d'AgricultureCAF - Conseil de l'agriculture Française.Membres : FNSEA, CNJA, CNMCCA, APCACGG REF - Conseil général du génie rural,des eaux et forêts. Expert de l'Etat surtoutes les questions relevant des compé-tences des ingénieurs du génie rural, deseaux et des forêts. A en charge l'orientationet le suivi personnalisé de la carrière desingénieurs du génie rural, des eaux et desforêts. CNASEA, Centre national pour l'aménage-ment des structures des exploitationsagricoles. Versement des aides aux bénéfi-ciaires des politiques de l’agriculture, de laformation professionnelle et de l’emploi(FPE).CLIAA - Comité de laison des interprofes-sions agricoles et agro-alimentaires. CTPS - Comité technique permanent de lasélection des plantes cultivées. Soumet auMinistère de l'Agriculture les semencesvégétales susceptibles d'être inscrites aucatalogue. FAC - Fonds d'Allègement de la Charge. LeFAC est consacré à des abandons de créancesou à des rééchelonnements de dettes d'agri-culteurs. FNMA - Fédération nationale de mutualitéagricoleFNSEA - Féd. Nationale des syndicatsd'Exploitants agricoles - la FNSEA dès sonorigine fournit les hommes du Crédit agri-cole avec lequel elle entretient un lien orga-nique. Elle contrôle le ministère de l'Agri-culture, pouvant user de sa positiondominante pour supprimer les dotationsannuelles de l'État aux syndicats concur-rents. La FNSEA tend cependant à perdre saposition hégémonique : lors des élections de1995 aux chambres d'agriculture, sur 750000 fermes, seulement 255 602 voix de chefsd'exploitation avaient été attribués à laFNSEA. (Gilles Luneau, La forteresse agri-cole, une histoire de la FNSEA, Fayard,2004, p. 796)SAF - Société d’Agriculture Française -association reconnue d'utilité publique dès1872, la SAF a été au cœur de la mise enplace des organisations professionnellesagricoles : l'Union Centrale des Syndicatsdes Agriculteurs de France, créée en 1886, àl'origine du syndicalisme agricole; la Mutua-lité Sociale Agricole, Groupama, la Caisse dePrévoyance des Cadres des Exploitants Agri-coles; la Banque Française d'Agriculture; Lacoopération agricole.Unigrain - Banque des céréaliers. Premierinvestisseur français dans l’agroalimentaire.Filiale de Agricéréales SA, détenue à 53, %par l'AGPB et l'AGPM et à 38 % par le CréditAgricole (Rapport Unigrains, 2003). Cogéré

GOUVERNEMENT AGROALIMENTAIRE MONDIAL

CNCCEF - Comité National des Conseillersdu Commerce Extérieur de la France.Regroupement des Conseillers du CommerceExtérieurs. Association reconnue d'utilitépublique.FEOGA - Fonds européen d'orientation etde garantie agricoleFIPA - Fédération Internationale des Pro-ducteurs Agricoles COPEIAA - Conseil de Prospective Euro-péenne et Internationale pour l'Agricultu-re et l'AlimentationCOPICA – Comité de Propagande pour lesIndustries et les Commerces Agricoles etAlimentairesCodex Alimentarus. Organisme conjoint del’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) etde l’Organisation pour l’Alimentation etl’Agriculture (FAO). Le Codex Alimentariusest honni de toutes les associations qui lut-tent contre la mondialisation, pour l'autono-mie alimentaire du Tiers Monde, la diversitébiologique, et pour la participation de lasociété civile et des élus du peuple aux déci-sions en matière d'alimentation et de santé.Louis Dreyfus. 90% des échanges mondiauxen blé sont détenus par 5 firmes (Continen-tal grain, Louis Dreyfus, André, Cargill etBunge y Born). Elles ont un tel poidsqu’elles parviennent à tenir les prix en pra-tiquant entre elles à la fois l’entente et lacompétition ce qui fait qu'elles pèsent sur laformation des prix mondiaux.DAGRIS - Développement des agro-indus-tries du Sud. L’État, au travers de l’AgenceFrançaise de Développement, possède 64,7 %du capital de Dagris. Le groupe opèreaujourd’hui en France, en Europe méridio-nale, en Afrique subsaharienne et en Asiecentrale (Espagne, Algérie, Maroc, Sénégal;Chine, ) au travers de 17 filiales détenuesmajoritairement par Dagris. Le coton faitvivre des dizaines de millions de personnesdans les pays du sud, constituant ainsi unvecteur stratégique de la politique étrangèrefrançaise. DGEMP - Direction Générale de l'Énergieet des Matières PremièresDGCCRF - Dir. Générale de la Concurrence,de la Consommation et de la Répressiondes FraudesFORMA, Fonds d'orientation et de régu-larisation des marchés agricoles SOPEXA - Société pour l'Expansion desVentes des Produits Agricoles & Alimen-taires. Conseil de l'État pour la promotiondes produits agricoles et agroalimentaires.SOPEXA a pour mission d'accroître les partsde marché des produits agricoles et alimen-taires français à travers le monde. Implantédans 34 pays dont la France. SOPEXA - Actionnariat de la Sopexa : Comité de Propagande pour les Industries etles Commerces Agricoles et Alimentaires,COPICA : 11,9%, Ubifrance : 12,5%, ONI-FLOHR : 12,5%, Inerbev : 10%, Interfel :10%, APPA : 6,4%. France Export Céréales. Association encharge de la promotion des céréales fran-çaises à l'étranger

GOUVERNEMENT DE L'AGRICULTURE

MAAPAR - Ministère de l’Agriculture, del’Alimentation, de la Pêche et des AffairesRurales MEDD - Ministère de l’Ecologie et du Déve-loppement Durable ODASEA - organismes départementauxpour l’aménagement des structures desexploitations agricolesAAF - Académie d’Agriculture de FranceACTA - Association de Coordination Tech-nique Agricole. Gère les 17 Instituts etCentres Techniques Agricoles (ICTA), avecleurs 1 000 ingénieurs et technicien. ADAR - Association pour le développement

FIA - Fédération des Industries Avicoles. LaFIA représente aujourd’hui 35 groupes etentreprises d’abattage, de découpe et detransformation des volailles qui totalisentprès de 85% du tonnage volailles produits enFrance. L’ensemble de ces entreprises ras-semble 30 000 salariés. La France est le pre-mier producteur de volailles de l’Union euro-péenne et le quatrième exportateur mondialde volailles.

TRANSFORMATIONNestlé (Suisse) est de loin le premier groupeagroalimentaire dans le monde avec unchiffre d’affaires de 54,5 milliards d’euros en2003. Cependant, à l’exception d’Unilever(Pays-Bas/Royaume-Uni), les dix groupesqui suivent Nestlé dans le classement sonttous américains. Danone, le leader français,figure en 13 ème position du classementmondial et en 4 ème position en Europeaprès Nestlé, Unilever et Diageo (Royaume-Uni). ANIA - Association Nationale des Indus-tries Agroalimentaires. 12 AssociationsRégionales de l’Industrie Alimentaire(ARIA) fédèrant des entreprises alimen-taires dans chaque région. 26 fédérationsreprésentent les différents métiers de l’in-dustrie alimentaire. FICT - fédération française des industrielscharcutiers, traiteurs, transformateurs deviandesPôle de compétitivité VITAGORA (Bour-gogne). Acteurs impliqués INRA, Amora,Nestlé, Merck

LOGISTIQUEAFF - Association Française du FroidCNF - Conseil National du Froid. Instancede concertation interministérielle et inter-professionnelle. Étude des mesures relativesà l'organisation et au développement de lachaîne du froid.

GRANDE DISTRIBUTIONFCD - Féd. des Entreprises de commerce etde distributionSEMMARIS - Société d'économie mixted'aménagement et de gestion du marchéd'intérêt national de la région parisienne.La Semmaris est titulaire de la concession deservice public d’aménagement et d’exploita-tion du Marché de Rungis. Premier marchémondial de gros en produits frais. État majo-ritaire à 56,85 %Carrefour. Numéro 2 mondial de la Grandedistribution. Première centrale d'achat enFrance. 29 % de part du marché alimentairefrançaisLucie. Centrale d’achat commune à Leclercet à Système U, représente 22 % de part dumarché alimentaire français. POLE DISTRIBUTION. Pôle de compétitivi-té du Nord-Pas de Calais consacré auxindustries du commerce et de la distribution.

CO-GESTION DE LA CONSOMMATION DE MASSE

MDC - Ministre chargé de la consomma-tion. CNC - Conseil National de la Consomma-tion. Membres : FNSEA, APCA (chambresd'agriculture), Confédération paysanne,MEDEF, CGPME, APCM…INC - Institut National de la Consomma-tion. centre d'expertise et d'informationpour les consommateurs et leurs associa-tions. Établissement public "industriel etcommercial ASSECO-CFDT - Association Etudes etConsommation CFDTA.L.L.D.C. - Association " Léo Lagrange " deDéfense des ConsommateursCNAFAL - Conseil National des Associa-tions Familiales Laïques. CNAFC - Confédération Nationale desAssociations Familiales Catholiques. CSF - Confédération Syndicale desFamilles. FR - Familles Rurales. UFC-Que Choisir - Union Fédérale desConsommateurs.

Acronymes

Page 4: Contre les princes charmants en tout genre.

PAGE 4 - La Belle au Bois dormant

le haut château

lites avec les bases de donnéesculturales (8). Ainsi, toute cul-ture non déclarée ou toute réso-nance atypique (comme, parexemple, un fumier biodyna-mique) peuvent être repéréesdepuis le ciel ouvrant de nou-velles opportunités de traqua-ge des non-conformes. Lesbases de données culturales etpropriétaires permettent ensui-te l'évaluation à distance duproduit net et de la fertilité dechacune des parcelles. L'agri-culteur se transforme enouvrier d'une gigantesqueusine territoriale gérée au plushaut niveau de l'administra-tion européenne. Le pas suivant s'appelle “agri-culture et élevage digital“,application des Technologies del'information, des technologiesspatiales et de la micro-électro-nique à l'agriculture. C'est l'uti-lisation de puces RFID (9), desatellites, du GPS et d'ordina-teurs pour détecter des mala-dies ou pour ajuster automati-quement la quantitéd'épandage et le type de pesti-cides, de fertilisants ou d'eauen fonction des résultats obte-nus les années précédentes.

(1) - À Paris, les abattoirsfurent construits et gérésd'abord par le Ministère del'Intérieur. (2) - La productivité des arme-ments précède la productivitédes machines agricoles.Richard Gatling, l'inventeuraméricain de la mitrailleuse àtubes multiples déclara qu'el-le sera “aux armes indivi-duelles ce que la moissonneu-se de McCormick est à lafaucille“ (1861). Cetteremarque sera confirmée pen-dant la Guerre de 1914-18,l'hécatombe parmi les pay-sans stimulant le machinismeagricole et accélérant la dispa-rition des moissonneurs. (3) - Lénine a joint explicite-ment les deux éléments del'organisation fordiste danssa définition du socialisme :"[Le socialisme c'est] lessoviets plus l'administrationprussienne du chemin de ferplus l'organisation industriel-le américaine."(4) - Cargill et Continentalsont deux des 5 sociétéscontrôlant au niveau mondialle commerce des grains. (5) - L'Office du Blé fût crééen 1936, pour compenser lesdéfaillances du marché. Puis,après 1945 et de façon pro-grammatique avec la loi de1962, l'État imposa au mondeagricole les principes de laplanification et du fordisme :(a) rationaliser le travail etmécaniser ; (b) séparer laconception et la production ;(c) vendre ce que l'on sait pro-duire; (d) produire en coûtsdécroissants des biens stan-dardisés de qualité minimale.Ces principes ont servi deréférentiel commun pour lesgros exploitants, pour lescoopératives agricoles qui semultiplient, et pour tout letissu d'organisations danslesquelles ils s'insèrent (école,recherche…). (G. Allaire, Lagrande transformation del'agriculture, INRA/Economi-ca, 1995). L'organisation enfilière devient le modèle domi-nant de la production agro-alimentaire.

(6) - Un code (l’"Ucode", réali-sé par l’Ubiquitous ID Centerau Japon) permettra d’attri-buer un milliard d’étiquettespendant un milliard d’annéespour attribuer un numéro àchaque objet.(7) - La guerre de l'informa-tion est l’action visant à affec-ter l'information et les sys-tèmes d'information del'adversaire tout en proté-geant ses propres informa-tions et systèmes d'informa-tion. Les systèmesd'information de l'adversairecomprennent à la fois leurhardware, leur software, leurcapacités de communicationmais également les individus(qui sont eux-même des sys-tèmes d'information et decommunication).(8) - Actuellement, 45 % duterritoire (correspondant à 75% de la population française)est vectorisé ou en cours devectorisation. (9) - RFID signifie “Radio-fre-quency Identity Devide“ ouétiquette d'identification àradio-fréquence. (10) - Les grandes culturesreprésentent un tiers de lasuperficie agricole utilisée(SAU) en France. (11) - En Europe, avec le pro-jet IDEA (IDentification Elec-tronique des Animaux) réali-sé de mars 1998 à décembre2001, un million d'animauxont reçu un marquage élec-tronique dans six pays del'UE : France, Allemagne, Ita-lie, Pays-Bas, Portugal etEspagne. http://idea.jrc.it/.

Notes

L'entrée de l'agriculture dans la guerre de l'information Le développement de réseauxet de systèmes d'informationterrestres et spatiaux installésdepuis les années 60, servent àpercevoir et gérer à distance lesorganismes et les environne-ments. Les composants de laplanète tendent à se transfor-mer en terminaux d'informa-tion dans un vaste réseau decommunication ajoutant à l'in-ternet des signes, des sons oudes images que nous connais-sons aujourd'hui, un “internetdes objets“ (internet of things)(6). Dans ce nouveau contexte,la guerre de l'informationdevient le nœud central de toutgouvernement (7). L'entrée de l'agriculture dansla guerre de l'informationgénéralisée s'amorce avec laPAC graphique et l'agriculturedigitale. La PAC graphique instaure unnouveau mode de gouverne-ment : le contrôle à distance del’éligibilité des terres pour lessubventions, et de gestion desmesures de protection envi-ronnementale. Ce contrôle àdistance met en rapport la réso-nance électromagnétique desvégétaux, captée par les satel-

L'agriculture digitale s'ap-plique aujourd'hui auxchamps en grille régulière(Picardie, Beauce, Champagne)qui depuis un siècle sontcontrôlés par les gros exploi-tants (10). Dans l'élevage, le puçage élec-tronique des animaux permetde repérer les non-conformes.Il vient compléter différentsdispositifs de traçabilité per-mettant de suivre individuelle-ment les principales étapes dela vie de l'animal, du lieu d’éle-vage au lieu d’abattage, de trai-tement et de routage, le tout entemps réel depuis le producteurjusqu’au consommateur (11).Aux Etats-Unis le systèmeNAIS (National Animal Identi-fication System) assure la tra-çabilité de l’ensemble des ani-maux de boucherie avec 170000 fermes inscrites en 2004.D'ici 2009, tout mouvementd’animaux devrait être immé-diatement détectable et intégra-lement traçable. Reconnue comme l'une desinfrastructures critiques essen-tielles au fonctionnement de lasociété, l'agroalimentaire sesoumet donc aux mêmes

L’agricultureconquiseLongtemps les bouchersmarqués du signe d'infamiefurent rejetés aux portesdes villes. Le décret deNapoléon du 9 février 1810transforma la mort en unsecteur de productioncomme les autres (1). Napoléon, on le sait, ne futpas simplement l'initiateurdes abattoirs d'animaux.Sur le plan industriel, lesguerres napoléoniennes ontstimulé l'industrie du fer etcréé les conditions pour larévolution industrielle parla reconversion de la pro-duction d'armement en pro-duction de machines agri-coles, de bateaux et de rails(2). L'organisation du peuplearmé servit de matrice àl'organisation de l'entrepri-se moderne. L'armée napo-léonienne, en effet, s'organi-sa en unités agençant uneartillerie, une infanterie etune cavalerie capable decombattre seule. Le généralvon Moltke perfectionnal'organisation en divisionsstandardisées quant à leurtaille, leur entraînement etleur structure les dotant demanagers interchangeablesuniformément formés dansdes écoles militaires. Le sys-tème divisionnaire, testépendant la guerre franco-allemande de 1871, assurala suprématie aux alle-mands. Il fût alors copié partoutes les nations indus-trielles et perfectionné avecles nouvelles technologiesdu téléphone et du télé-graphe. Le système administratif del'entreprise Ford s'inspiralargement de l'armée prus-sienne avec ses plans logis-tiques, ses règles et ses pro-cédures, sa décompositiondes problèmes en leur plussimples éléments et sonprincipe du mérite. La

bureaucratie militaire utili-sée par Ludendorff pourmobiliser les ressourcesallemandes pendant la Pre-mière guerre mondiale (leplan d'économie de guerre,Kriegwirtschaftsplan) étaitpratiquement identique ausystème administratif deFord. Le Gosplan destiné àmettre en œuvre les plansstratégiques à long termede l'Union soviétique, étaitlui-même une adaptation duplan d'économie de guerreallemand (3). Dans le domaine agricole,l'administration américainefût la première à appliquerla planification et le fordis-me à l'agriculture pendantle New Deal (la politique duPrésident Roosevelt consé-cutive à la Grande crise de1929), contribuant à fairede ce pays après la Secondeguerre mondiale, le princi-pal producteur et exporta-teur mondial de blé (4). Car-gill et Continental quipossédaient dans ce pays leplus grand nombre de siloset d'installations portuairesfurent les principaux béné-ficiaires de cette nouvelleère américaine du commer-ce de grain (5). Dans lesannées 50, le Ministère del'agriculture américain étaitdevenu une vaste agence deplanification qui touchaitchaque comté par le crédit,les assurances sur lesrécoltes, les conseils d'agro-nomie et les programmesagricoles. Ces programmesdéterminaient les surfacescultivées et les bénéficesreçus par les fermiers pourleur blé. Les Etats-Unis seheurtèrent cependant à unecrise de surproduction agri-cole (6). La solution à lasurproduction se trouvadans la diplomatie duventre : il fallait arriver àfaire manger les peuples

étrangers de la même façonque les Américains. Quand les millions d'asia-tiques mangeurs de riz semirent à manger du pain, lasurproduction de blé putêtre absorbée. À Taiwan, lapropagande du présidentTchang-Kaï Chek soutintles importations de blé endiffusant son slogan “Man-ger du blé est patriotique“.Au Japon, les attachés duMinistère de l'agricultureaméricain organisèrent descampagnes publicitairesafin que les écoliers selavent plus souvent les

mains, dans un but hygié-nique mais également pourécouler les surplus de l'in-dustrie américaine du suif.Les Allemands devinrentdes grands amateurs devolaille après l'envoi massifde poulets congelés dans lecadre de l'aide alimentaireaméricaine. Puis, avec levote de la Loi publique 480de 1954, les excédentspurent être écoulés par l'ai-de alimentaire destinée àcombattre la faim dans lemonde dans l'intérêt de lapolitique extérieure desEtats-Unis.

contraintes militaires que lesautres (énergie, eau, trans-ports, télécommunications,banque et finance, servicesmédicaux, fonctions gouverne-mentale). Devenu système d'in-formation, il se soumet auxmêmes contraintes sécuritairesque n'importe quel autre sys-tèmes d'information. Autre-ment dit, il s'intègre à unelogique globale de guerre del'information. Pour le moment, les systèmesd'information, considérés isolé-ment, paraissent fragiles. Onsait qu'une petite bombe élec-tromagnétique ou un simplecanon fabriqué avec un klys-tron de four micro-ondes peutinvalider des systèmes d'infor-mation complexes. Cette vulné-rabilité sert d'argumentaujourd'hui à la multiplicationde systèmes de contrôle et desurveillance destinés - par leurmultiplication et leur mise enréseau distribué ou sans fil - àcontenir en permanence lesagressions que les êtres vivantspourraient leur opposer.

44

122Prix des produitsalimentaires à la consommation

Prix des produitsagricoles à laproduction

1970 : 100monnaie constante

120

100

80

60

40

1960 1972 1984 1996 2002

La chute des prix agricoles à la production n'estpas répercutée dans les prix des produits alimentaires

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Le moteur arme-pétrole

Simulateur de combat de Lockheed

Dans l’Ancien Testament, lejugement dernier est atten-du avec joie car ce seraitl’avènement de l’âge messia-nique de paix, de justice etd'amour. Dans la théologiesécularisée des médias d'au-jourd'hui, la banalité del'apocalypse se conjugue aumessianisme vide des tech-nologies (1). Pas de joursans nouvelles dévastationsconfirmant que la planèteest foutue et pas de joursans nouveautés révolution-naires, sorties des labora-toires militaires, censéesrésoudre tous les pro-blèmes. Ce schéma binairede la valeur semble bien êtrele moteur mobilisant l'éner-gie sociale planétaire. D’un point de vue politique,il prend la forme d’uneoscillation entre deuxextrêmes : la croissance“néo-libérale“ où le gouver-nement régule l'économiepar la finance. Et la crois-sance “néo-keynésienne“qui régule l'économie parles dépenses militaires etpar la guerre. De 1980 à 1999, la croissan-ce américaine n'était que de3% du Produit NationalBrut (PNB), son niveau leplus bas depuis la Secondeguerre mondiale. Le tauxd'accumulation pendant lamême période (total desgains en capital et divi-dendes des 500 plusgrandes entreprises améri-caines côtées par Standard& Poors) était de 13% paran. La différence entre 3 et13% (entre la croissanceéconomique et l'accumula-tion de capital) venait de labotte secrète de la politiquenéo-libérale : les fusions etacquisitions entre grandesentreprises. Mais quand

cette bulle financière se dis-sipa, quand s'écroulèrent le“miracle asiatique“, les“marchés émergents“ et la“nouvelle économie“, ladette totale des Etats-Unisse monta à 3 fois sa crois-sance économique annuelle,la plus haute dette jamaisenregistrée, deux fois plusélevée que celle ayant inau-guré la Grande dépressionde 1929. Le moment étaitvenu pour qu'une inflationdu dollar pallie au risque dedéflation globale…Cette politique inflationnis-te - l'actuelle politique desnéo-conservateurs contreles néo-libéraux - se traduitpar une augmentation desprix du pétrole et des inves-tissements massifs de l'Étatdans la production d'armes. Le lien entre hausse des

prix du pétrole et produc-tion d'armement date de lacrise de 1973. Le pétrole étant abondant eten proie à un excès chro-nique de capacité. Seule unecrise était à même de lerevaloriser. Dans un articledu journal “The Economist“(7 juillet 1973), le journalis-te Dan Smith suggère quel'administration américainea soutenu la hausse des prixdu pétrole par l'OPEP pourralentir l'économie japonai-se (2). Cette hausse des prix aug-menta les revenus pour lespays de l'OPEP. Les exporta-tions américaines d'arme-ment qui s'effectuaientmajoritairement dans lesud-est asiatique entre 1965et 1973, s'effectuèrentdésormais majoritairement

au Moyen-Orient. Ainsi seconstitua une boucle entreproducteurs d'armes (3) etproducteurs de pétrole (4).Chacun de ces groupes tirabénéfice d'une hausse desprix du pétrole que seuleune action concertée étaitcapable d'imposer (5). Déli-bérément ou non, cette coa-lition a favorisé la perpétua-tion d'une interaction entrecrise de l'énergie et conflitsmilitaires au Moyen-Orient.Les conflits contribuent à lahausse des prix et à l'aug-mentation des exportationsde pétrole. La hausse desexportations finance denouvelles importations d'ar-mement qui provoquent unnouveau cycle de tension etune nouvelle croissance desprix du pétrole.

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le haut château

(1) - Le mot " théologie " a étéutilisé pour la première foispar Abélard pour l’étude sys-tématique des données natu-relles sur la nature divine. (2) - On a appris récemmentqu'au cours d'une entrevueentre le Shah d'Iran et Kissin-ger avait été convenue lahausse des prix du pétrole. (3) Boeing, General Dyna-mics, General Electric, Grum-man, Honeywell, LittonIndustries, Lockheed, Ray-theon,…(4) Exxon, BP, Shell, Texaco,Chevron, Gulf(5) - Deux économistes israé-liens ont appelé cette concer-tation la coalition arme-dol-lar/pétro-dollar. JonathanNitzan and Shimshon Bichler,The Global Political Economyof Israel, Pluto Press, 2002

Quand périssent lesempires, ce n'est pasdans un grondementmais avec un simple“pouf“ (RudyardKipling)

1 - Nancy Wertheimer, effec-tuant des recherches sur lescauses possibles des leucé-mies infantiles à Denver(USA) découvrit accidentelle-ment que les enfants vivant àproximité de lignes élec-triques avaient deux à troisfois plus de chance decontracter une leucémie dufait de la présence du courantélectrique et du champmagnétique qu'elles provo-quent (Wertheimer, N., "Elec-trical Wiring Configurationsand Childhood Cancer": Amer.Jour. Epidemiology, March1979). Perry a découvert unecorrélation significative entreles suicides et tentatives desuicide et la proximité de l'ha-bitat des patients à des ligneshaute tension souterraines(Perry, S. &, Pearly, L., Powerfrequency magnetic fieldsand illness in multistoreyblocks, Public Health, (1988)p. 102, 1 1-8). Drs. Dowson &.Lewith ont montré que lesmaux de tête et les dépres-sions peuvent être liés à laproximité de lignes élec-triques (Dowson, D, et al,Overhead high voltage cablesand recurrent headaches anddepression, Practitioner,(April 1988), pp. 435-6). 2 - VOLKRODT, W. 1991. AreMicrowaves faced with a Fias-co similar to that experiencedby Nuclear Energy? Wetter-Boden- Mensch 4/1991.Dr.Robert Becker, a écrit quela densité totale de radio-fré-quences artificielles est à pré-sent [en 1985] 100 à 200 mil-lions de fois celui que nousrecevons naturellement dusoleil (Becker, R.O. & Selden,G., The Body Electric. Wm.Morrow (1985) p.275).

Information : irradiationEn Europe, plus de 100régions et 3 500 municipali-tés s’affichent comme zonessans OGM. Malgré le carac-tère formel de ces déclara-tions, on pourrait s'étonnerqu'aucune région ni com-mune en France ne se soitdéclarée aujourd'hui “zonesans pollution électro-magnétique“, “sans télépho-ne portable“ ou “sans réseauélectrique 50 Hz“. On saitpourtant aujourd'hui lesconséquences sur le vivant -et notamment les modifica-tions génétiques - provo-quées par les micro-ondes etles effets de ce bain électro-magnétique sur notresanté, notre comportement,voire nos facultés cognitives(1). L'humanité connaît lespectre électromagnétiquedepuis un peu plus d'unsiècle, mais son utilisationmassive pour des applica-tions techniques a commen-cé seulement depuis laSeconde guerre mondiale.La densité des radiationselectromagnétiques a ainsidoublé tous les 4 ans et lapollution électromagné-tique a été multipliée par100 depuis 30 ans (2). L'effet de ces radiationsn'affecte pas seulement l'hu-main mais les végétaux etles animaux. Aujourd'hui,les arbres et autres sys-

tèmes biologiques, soumis àdes radiations micro-ondesdes milliards de fois plusélevées que celles existantdans un environnementlibre de tout appareil ou dis-positif techniques, s'affai-blissent et meurent. Lecorps humain, commel'arbre, est une antenne : lesondes qui se propagent àtravers l'atmosphère sontcaptées par les antennesradio et télévision mais éga-lement par le système ner-veux qui reçoit les millionsd'émissions qui traversentnotre environnement - sta-tions publiques, commer-ciales, privées ; communica-tions militaires, policières,contrôle du trafic aérien,pompiers, radios amateurs,cibistes, … - sans que nousn'en ayons conscience. Les organismes ne sont passeulement directement -c'est-à-dire physiquement -affectés par le bain électro-magnétique artificiel traver-sant l'espace terrestredepuis la sub-surface jus-qu'à l’ionosphère ; ils sontégalement affectés par lessignaux qui y circulentpour les identifier, lescontrôler, les compter, lesmesurer. La société touteentière est gérée comme unsystème de systèmes d'in-formation. Avec le déferle-ment des ordinateurs en

réseaux, des télécommuni-cations sans fil, des bases dedonnées interconnectées etbientôt des puces attachéesà chaque objet, chaque unitéconstitutive de la société estdotée de doubles informa-tionnels pouvant être per-çus, gérés, réprimés voiremodifiés à distance par unpouvoir toujours plus loin-tain et plus concentré dontles buts sont sortis depuislongtemps de notre champde perception possible. À ce monde prophétisé parAmpère qui imaginait déjà

un gouvernement de toutel’humanité par le champélectromagnétique, Faradayavait opposé un cercle deprotection - la Cage de Fara-day - isolant la vie person-nelle de la possession gou-vernementale et préservantainsi la liberté d’action etl'intégrité corporelle.Échanger un système totali-taire contre une taule volon-taire, telle semble être l'al-ternative proposée par legouvernement électroma-gnétique planétaire.

"Le secteur des technologies de l'information et de lacommunication doit constituer une priorité nationale,comme le fut en son temps le nucléaire", déclarait undéputé dans le rapport intitulé "Environnement etprospective de la politique de défense" (2006).

Notes

Notes

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Envoûtements technologiques

L’envoûtement industriel

Une viede porc

acoustiques puissantes -ou crée à travers sespropres stimuli électriquesou chimiques, peuvent êtremanipulées ou modifiéesde la même façon que lesdonnées de n’importe quelsystème matériel“ (2). Lesintérêts de la connaissan-ce, se séparant des intérêtsde la vie, ont amorcé l'auto-matisation de la société.Les tentatives de sortir del'envoûtement industrieldans nos sociétés sontmoins nombreuses qu'onpourrait le supposer. Si onen croît les forumscitoyens et autres avatarsde la technoscience respon-sabilisée et de la contre-expertise, il s'agiraitmoins de sortir de l'envoû-tement que de le socialiser,autrement dit, de lui don-ner toutes les chances decontinuer sans fin.

NOTES(1) - Ivan Petrovitch Pavlov(1849 - 1936) médecin etphysiologiste russe, prixNobel de physiologie oumédecine 1904.(2) - TIMOTHY L. THO-MAS, The Mind Has NoFirewall, Parameters,Spring 1998, pp. 84-92,h t t p : / / c a r l i s l e -www.army.mil/usawc/Parameters/98spring/thomas.htm).

Les deux termes envoûte-ment et possession, bienque souvent associés, sontdeux notions différentes.On dit d'un être vivant qu'ilest “possédé“ quand uneentité l'a totalement investi.L'entité se déplace alors enlui et poursuit des finalitésqui lui sont propres. L'en-voûtement est l'art d'enve-lopper une personne, ungroupe ou une société dansune volonté. Une personneest envoûtée lorsqu'une (ouplusieurs) personne l'in-fluence à distance par desprocédés idéologiques outechniques. Ce n'est pas un abus de lan-gage ni une métaphore d'af-firmer que l'envoûtementindustriel est le plus puis-sant moyen de possessionqu'une société humaine aitjamais rencontré. Lessciences et techniques ontjoué un rôle cardinal dansla programmation de cetenvoûtement. Le premier moment de l'en-

voûtement industriel débuteavec les guerres napoléo-niennes. C'est l'inaugura-tion de la mobilisation tota-le du stock d'énergie socialedisponible par l'envoûte-ment du peuple producteur.La magnétisation politiquede cette énergie sociale pro-pulse la révolution indus-trielle. Le succès de la pro-duction de masse se mesuredésormais à celle de laconsommation de masse.Mais rien n'assurant plusefficacement la consomma-tion que la destructionorganisée, la guerre devientnécessaire à la santé de lamachine. On trouve ici l'ori-gine conceptuelle de l'actuelÉtat-providence militarisé. Dans un second moment,les individus envoûtés(quand ils ne sont pas sévè-rement réprimés) consen-tent progressivement àfabriquer en série lesmachines servant à leurextermination ou à leurconditionnement. La voixpuis l'image de l’État,amplifiées et télédiffusées,magnétisent les foules alorsque la marchandise,enchantée par la publicité,remplace l’image pieusedans les salons de la classemoyenne. Le conditionne-ment du consommateurdevient une condition néces-saire d'une société indus-trielle rationnelle. Comme disait Pavlov (1),"les hommes, ça ne naît pas,ça se fabrique". Si on définitla vie comme le fait d'êtredoué d'une intention propre(être possédé par soi-même), la plupart deshumains ne sont pasvivants. Nous sommes, plussouvent que nous ne lecroyons, possédés par desintentions extérieures(parentales, patronales, tri-bales, administratives), par

des désirs fabriqués quidécident des formes de nosexistences. Nous sommesmorts ou somnambules,autrement dit, noussommes possédés pard'autres. Et ces autres sonteux-mêmes possédés, liésles uns aux autres en delongues chaînes dont onn'aperçoit pas la fin. L'individu apprend qu'il nepeut être lui-même qu'ausein d'une collectivité, qu'iln'existe pas en soi maisdans le groupe auquel ilappartient. Il est un “cas“pour un médecin, une“unité“ pour son employeur,un robot stimulus-réponsepour les publicitaires et unestatistique pour les pro-grammateurs de télévisionou les administrations. Pour s'exercer sur lessujets, la possession indus-trielle utilise des doubles -carte d'identité, compte enbanque, fichier médical ouscolaire, recensement. Cettepossession est un cercle deprotection - une cellule,comme on dit en prison - unutérus culturel privantl’être de la perception desconditions réelles de sonexistence. Son efficience esthypnotique : elle rétrécit lechamp de conscience, par lafocalisation et le détourne-ment de l'attention, unetechnique largement utili-sée dans les médias demasse. La possession industrielleproduit des égrégores,grands êtres virtuels, detexture socio-psychique ousymbolique, différents de lasomme des individus qui leforment. Le vivant humainpossède en effet une capaci-té de projeter sa structure etson fonctionnement endehors de son corps par“extracession”. L'agréga-tion de ces “extracessions”

produit des institutions his-toriques. On voit aisémentque - de même que des mil-liers de personnes formantune chaîne en se tenant parla main sont électrocutées sil'une d'elles à l'extrémité ducircuit reçoit une décharge -des centaines de millions depersonnes participant d'unmême égrégore ou recevantau même moment unemême information, ajustentleur comportement en fonc-tion de cet égrégore ou decette information. Ainsi sefabrique la synchronisationdes esprits…Aujourd'hui, la possessionindustrielle est si puissanteque l’être vivant peut êtremultiplié, modifié ou sup-primé d’un seul geste. Lerefus de devenir une per-sonne autonome est devenuun mouvement de masse. Laplanète s'est refermée surelle-même et l’ennemi estdevenu intérieur. La fuite en avant technolo-gique s'est transformée enun jeu sans fin ou le désen-voûté plutôt qu'être détruitest rendu obsolète. Les êtresvivants, traités comme dessystèmes d'information,peuvent être programmés àdistance. Les données que lecorps reçoit de sourcesexternes – électromagné-tiques, vortex, ou ondes

“Nous savons que, dansl'état actuel de la science,les animaux doivent êtreconsidérés comme desmachines, qu'il s'agit deconstruire et d'alimenterpour en obtenir des trans-formations utiles,matières premières ouforces motrices“ (A. San-son, Traité de zootechnie,Tome II, Librairie agricolede la Maison rustique,1888, p.330).

Personne aujourd'huin'irait imaginer la possibili-té d'une libre circulation desanimaux de ferme en ville.Cette libre circulation étaitpourtant courante auMoyen-ge où les cochonserraient librement. Puis,l'évolution des règlementsséparant les humains desanimaux, les porcs perdi-rent leur place dans la viefamiliale et ils furent par-qué à l'écart.

Les premiers camps d'éleva-ge construits sur le modèleaméricain sont ouverts dansles années 50 en Europe (lesDanois se lancent les pre-miers dans le porc en batte-rie). Ces porcheries indus-

Une vie de porctrielles sont copiées dans lemonde entier. On va désor-mais produire du néant à lachaîne. On va produire desvies de porc en Bretagne dela même façon qu'on les pro-duit dans l'Illinois, en Hol-lande, en Espagne ou enNorvège. Les camps d'élevage sontrelégué en périphérie oudans les campagnes et leuraccès est strictement régle-menté. En Espagne, la Vallcompanys, gère des villesporcines de plus de 100 000truies et produit 3 millionsde porcs par an. En Bre-tagne, le nombre de porcs alargement dépassé lenombre d'habitants. Dans ces villes indus-trielles, la vie se compte entonnes. Le mutant de la racearyenne porcine - le LargeWhite, avec son corps enforme de parallélépipède -produit 105 kilos de viandeen 5, 7 mois d'une vie demerde (1). L'injection de cal-mants et d'antidépresseursne suffisant pas à calmer laviande, certains ont proposéd'installer la télévision dansles cellules. Aux Pays-Bas - 15,2 mil-lions d'habitants porcins et

Pig City, un projet de grand ensemble porcin aux Pays-Bas de l'architecte Winy Maas

15,5 millions d'habitantshumains - l'espace vital seréduit au fur et à mesurequ'augmente la consomma-tion de porcs. Un porc abesoin d'une surface de 664m2 en élevage industrielclassique et de 1726 m2 enélevage industriel “biolo-gique“. Dans ce dernier cas,il reste donc 774 m2 pourchaque humain. Commepersonne ne songe à réduire

la consommation de sesfrères porcins, les indus-triels et les politiques son-gent plutôt à construire desgrands ensembles - tour àcochon de 120 m de hau-teur, selon le projet de l'ar-chitecte Winy Maas - per-mettant d'intensifier“écologiquement“ la quanti-té d'espace vitale et la pro-duction de matière premièreporcine.

(1) - Porc performance,Paris, 1999, 1er trimestre

Notes

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(1) - La systématisation desmesures météorologiquesamorcées avec Urbain Le Ver-rier en France ou le Meteoro-logical Office britannique àpartir de 1850 permit unsiècle plus tard d'effectuer desprojections. On découvritainsi que les 10 années lesplus chaudes de la planètedepuis les débuts des mesuresscientifiques au XIXe siècle,ont été dans l'ordre: 1995,1990, 1994, 1993, 1996,1989, 1988, 1987, 1983,1981. (2) - Nature, 10 juin 2004(3) - Sont cités par exemple :l'installation de 50 000miroirs de 100 Km2 dans l'es-pace (p. 54). L'épandage defer dans les océans pour sti-muler la génération de phyto-plancton absorbeur de CO2.24 000 personnes employées àmanœuvrer 350 canons ins-tallés en mer, chaque canontirant 120 obus dans l'atmo-sphère par jour, obus pesant860 Kg et contenant de lapoudre d'aluminium, 250jours par an. Coût: 100 mil-liards de dollars par an (page818). 10 000 personnesemployées à envoyer 50 000ballons par an dans l'atmo-sphère pour fournir un écranréfléchissant (p. 819), etc. Lerapport rappelle que toutesles méthodes proposées com-portent une large part d'in-connu en ce qui concerne leseffets collatéraux sur l'envi-ronnement. National Acade-my of Sciences, National Aca-demy of Engineering,Institute of Medicine (SEM),Policy Implications of Green-house Warming: Mitigation,Adaptation, and the ScienceBase (1992),http://www.nap.edu/books/0309043867/html/index.html(4) - Edward Teller, GlobalWarming and the Ice Ages:Prospects for Physics-BasedModulation of Global Change,1997. Active Climate Stabili-zation: Practical Physics-Based Approaches to Preven-tion of Climate Change,article soumis à l'AcadémieNationale d'Ingénierie,Washington DC, 23-24 avril2002, www.llnl.gov/global-warm/148012.pdf.(5) - voir The Southern OceanIron Enrichment Experiment(SOFeX) sponsorisé par l'USNational Science Foundation.www.mbari.org/expeditions/SOFeX2002/history&purpo-se.htm#Institution.

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Envoûtements technologiques

De grosses planètes commeJupiter provoquent leséruptions solaires selon uncycle de 11 ans - éruptionsse traduisant pard'immenses déchargesélectromagnétiques quiaffectent la vie, l’économie,les télécommunicationshumaines et la politique. Des corrélations ont ététrouvées entre la croissancedes psychoses maniaco-dépressives et les tempêtesgéomagnétiques (1). Enbiologie, il est connu depuislongtemps que les picsd’éruptions solairesfavorisent les pandémiesd’influenza (2).L'augmentation desr a d i a t i o n selectromagnétiques solairesaffecte également les radio-communications (3). Cette situation n'est passans affecter l'activitéagricole. Dans un livre de1879, le fameux économisteWilliam Stanley Jevons,tendait à réduire lesfluctuations économiques

aux cycles d’activité solairetous les 11 ans, directementcorrélés au mouvement dela planète Jupiter.

De fait, nous baignons dansles flux d'immensescentrales énergétiques quinous traversent et que nousutilisons en permanencepour rester vivant. Iln'existe pas de frontièredéfinie entre les champsélectromagnétiques quisont entretenus par lemétabolisme du corps etceux qui existent dansl'environnement. Maisqu'est-ce que lesfluctuations du soleil ont àvoir avec les évènementssociaux et politiques ? Un professeur d'astronomieet de biophysique russe,Alexander LeonidovichChizhevsky (1897-1964),après une large étudestatistique des mouvementspopulaires en Russie etdans le monde, parvint à laconclusion que “lesparoxysmes de l'activité des

Politique des cycles solairesgrandes masses humainestendent à coïncider avec lesrecrudescences épisodiques,diurnes et mensuelles de laformation des tâches[solaires]“ (4). Tchijevsky aconstruit un Index del'excitabilité des masseshumaines couvrant toutesles années de 500 avant JC à1922. Il étudia l'histoire de72 pays sur cette périodenotant des évènements telsque guerres, révolutions,émeutes, migrations, et lenombre d'humainsimpliqués dans cesévènements. Il découvritalors que 80% desévènements les plusimportants se produisaitdurant les 5 ans d'activitésolaire maximum. Divisantle cycle de 11 ans en 4périodes, Tchijevsky leurattribuait les particularitéssuivantes. Période 1d'activité solaire minimum,durant approximativement3ans : paix, élection deg o u v e r n e m e n t sconservateurs ou

autocratiques. Période 2 decroissance de l'activité solaire,durant approximativement 2ans : accroissement del'excitabilité des masseshumaines, montée enpouvoir de nouveauxleaders, de nouvelles idées etdéstabilisation des élites enplace. Période 3 d'activitésolaire maximum, d'unedurée de 3 ans environ :élection de libéraux ou deradicaux, manifestations demasse, émeutes,révolutions, guerres.Période 4 de décroissancede l'activité solaire, d'unedurée approximative de 3ans : décroissance del'excitabilité des massesdevenues apathiques ousouhaitant la paix. Comprendre et ajuster unestratégie à un tel calendrierpeut accroître soneffectivité. Cette analysehistorique n'est pas sansconséquence pour lacontestation.

(1) - Pool R., Electromagneticfields : the biological evidence,Science : 249, 1990(2) - F. Hoyle & N.C. Wickra-masinghe, Sunspots andinfluenza, Nature, 343: 304(1990). Dans un article du Bri-tish Medical Journal (7-14mars 1936), le colonel C.A. Gillet le Dr. Conyers Morrel mon-trent que le nombre de mortscausées par des pandémies(malaria, diphtérie, typhus,dysenterie) s'accroît en pério-de d'activité solaire minimum. (3) - J.H. Nelson de la RadioCorporation of America (RCA)corréla la croissance et ladécroissance des interférencesradio selon les cycles d’érup-tion solaire et le mouvementdes plus grosse planètes dusystème solaire. J.H. Nelson,Planetary position effects onshortwave signal qualities,Electrical Engineering, May1952.(4) - Alexander Chizhevsky,Physical Factors of the Histo-rical Process, 1926. AlexanderChizhevsky, The TerrestrialEcho of Solar Storms, 1976,Moscow, Mysl. (écrit en 1936).

Pendant des millénaires,l'action politique et socialedes planètes, analysée parles astrologues a déterminéla vie des masses humaines.Dans les États scienti-fiques, l'action du Soleil estévaluée en corrélant unethéorie des échanges ther-miques et un système mon-dialisé de mesures permet-tant de percevoir ladynamique du climat pla-nétaire (1). En 1896, le chimiste sué-dois Svante Arrhénius(1859-1927), prix Nobel dechimie en 1903, découvritque le gaz carbonique peutabsorber de grandes quan-tités de chaleur. Il émit l'hy-pothèse que la combustiondu charbon, du pétrole etdu gaz naturel peut aboutirà rejeter suffisamment degaz carbonique pourréchauffer la Terre. Il esti-ma que le doublement du

taux de CO2 pourraitentraîner une élévation dela température moyenne de4°C à 6°C. Dans les années1960, un jeune savant japo-nais, Syukuro Manabe,entreprit en collaborationavec Richard T. Wetherald,de mettre au point desmodèles du climat et de cal-culer les effets de l'accrois-sement du taux de CO2dans l'air. En 1967, ils arri-vèrent à la conclusion que ledoublement du taux de CO2dans l'atmosphère produi-rait un réchauffement glo-bal moyen de 3°C. En 1979, l'OrganisationMétéorologique Mondiale(OMM) réunit la premièreConférence internationalesur le climat et, 10 ans plustard, une large couverturemédiatique popularisa l'ef-fet de serre. Récemment, leprojet Epica (European Pro-ject for Ice Coring in Antar-

tica) affirma que le taux desgaz à effet de serre dans l’at-mosphère terrestre n’ajamais été aussi élevédepuis 440 000 ans (2). Enréponse, le protocole deKyoto proposa en 1998 uncalendrier de réduction desémissions de gaz à effet deserre considérés comme lacause principale duréchauffement climatiquedes cinquante dernièresannées. Ce Traité fut rejetéle 13 mars 2001 par le gou-vernement post-démocra-tique de Bush.Dans un article de GlennKessler et Jon Jeter publiéle 5 septembre 2002 dans leWashington Post, ColinPowell déclara que lesEtats-Unis “sont engagésdans un programme de plu-sieurs milliards de dollarspour développer et déployerdes technologies de pointepour atténuer l'effet des gazà effet de serre". Il existe en effet des moyensplus radicaux que la réduc-tion des émissions de CO2pour corriger le bilan radia-

tif de la planète. Dès 1992,une monumentale étudeaméricaine recensait touteune panoplie de moyens degestion technique active duclimat, les uns plus mons-trueux que les autres (3).Puis en 1997, un projetconçu par Edward Teller estsoumis à l'Académie Natio-nale d'Ingénierie des Etats-Unis. Edward Teller, père de labombe à hydrogène et cer-veau scientifique de la Stra-tegic Defense Initiative(SDI) mieux connue sous lenom de “guerre des Étoiles“,déclare que “le plus simpleest de placer dans la hauteatmosphère de petites parti-cules qui éparpillent 1 ou2% de la lumière solaire“. Ilpropose d'éparpiller lalumière solaire dans l'espa-ce “avec des matériaux quimodifient la propagation dela lumière solaire reçue(insolation), ou de la radia-tion thermique émise sur ouprès de la surface de laterre. (…) Les coûts d'éta-blissement d'une telle ges-tion active du forçage radia-tif sur une échelle allantjusqu'en 2100 [s'élève-raient] à environ 1 milliardde dollars par an“ (4). Ceprojet, sous le nom de Tro-pospheric Aerosol Program(TAP), amorcé durant l'an-née fiscale 2005, est aujour-d'hui conduit par le Depart-ment of Energy'sAtmospheric Science Pro-gram (USA). Est-il égale-ment mis en œuvre en Fran-ce ? Nous n'en savons rien. Parallèlement à ce program-me, d'autres techniquessont expérimentées gran-deur nature. Ainsi, le Sou-thern Ocean Iron Experi-ment (SOFeX), plaça du ferdans les océans pour stimu-ler la génération de phyto-plancton absorbeur de CO2(5). Mais cette expériences'avérant non concluante (lefer ne restant pas à la surfa-ce de l'Océan), on utilisa desnano-particules du mêmemétal. Le résultat fût siconcluant que les expertsdéclarèrent qu'on pourrait,par ce moyen créer un nou-vel âge glaciaire…

Modifier le climat

Sur cette photo prise en Bretagne le Dimanche matin 19/06/05, les deux tracéspourraient éventuellement être des épandages de particules menés selon la méthode deEdward Teller (Source de l’image : www.ecoledevie.net/chemtrails.htm).

Notes

Notes

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La Belle au Bois dormant

Polices végétales et animalesEnvoûtements technologiques

L'organisation industrielleproduit à chaque phase deson développement la cos-mologie et la morale qui jus-tifient son déploiement uni-versel. Le trait le pluscaractéristique de cettemorale est la distinctionentre progressiste et rétro-grade, entre ce qui va et cequi ne va pas dans le sensde l'histoire. Appliquée àl'agriculture, la morale pro-gressiste définit les êtresvivants comme desmachines thermodyna-miques dont on peut aug-menter la quantité dematières premières qu'ellesproduisent par modificationgénétique ou par apportplanifié en engrais (pour lesvégétaux), en acides gras,acides aminés et oligo-élé-ments (pour les animaux). Cette morale fut complétéeen agronomie par un grandschisme séparant les bons etles mauvais organismes.Les représentants du Minis-tère de l'agriculture décidè-rent que les premiersseraient stimulés, amélio-rés, intégrés dans desusines, et les seconds élimi-nés. Ainsi furent sélection-nés les animaux d'élevage etles plantes les plus produc-tifs et les plus adaptables àla production rationnelle(1). Inversement, on repérales organismes nuisibles eton détermina plusieursméthodes d'éradication. Dans la société végétale tellequ'elle est gouvernée par leshumains, la police est la foisrépressive, normative etincitative. Répressive, elledétruit chimiquement lesorganismes nuisibles per-turbant la productivité de laclasse moyenne végétale ouanimale. Ou encore, elleimporte ou produit desauxiliaires de police végéta-le ou animale - virus, bacté-ries, champignons, insectes- ennemis naturels des rava-geurs que l'on cherche àdétruire (2). Face aux problèmes poséspar les armes chimiques(pesticides, fongicides,…),cette guerre biologique etmicrobiologique, soutenupar l'argument de servir audéveloppement durable,gagne progressivement enimportance. En France, elleest pilotée par la FédérationNationale de Luttes contreles Organismes Nuisibles(FNLON). L'Union mondialepour la nature (UICN), deson côté, a mis en place unprogramme mondial sur lesespèces envahissantes dontle but est d'atténuer leurseffets biologiques, sociauxet économiques dévasta-teurs autrement dit, d'aiderles gouvernements à mettreen œuvre des politiques effi-caces pour limiter les intro-ductions à risque, contrôlerou éradiquer les espècesmenaçant les écosystèmes(3). Normative, la police végéta-le établit la liste desouvriers végétaux utiles etdes perturbateurs nuisiblesau bon fonctionnement del'usine. Incitative, elle sélec-tionne, dans le pool d'ou-vriers végétaux possibles,les meilleurs d'entre euxdont on recombine les gènespour en faire des industriesperformantes (4). Les

plantes non usinées - cequ'on appelle la biodiversité- sont interdites de repro-duction (5) ou constituéesen portefeuille d'actifs donton peut espérer tirer profitprochaînement. Une telleindustrie du gène breveté,pour être soigneusementprotégée doit être sévère-ment contrôlée. C'est pour-quoi le risque d'une migra-tion de gène d'espèce àespèce a suscité une nouvel-le police mondiale desmigrations animales etvégétales. L'introductiondans le milieu naturel despécimens d'une espèce sau-vage, non indigène, est undélit dès lors qu'elle a étéintentionnelle (6).

Dans la société animale,telle qu'elle est gouvernéepar les humains, la produc-tivité et la rentabilité desélevages intensifs ne sontmême plus mesurées par laquantité de viande produitepar animal, mais par laquantité de viande produitepar mètre carré de bâti-ment. À la différence desvégétaux, l'augmentationdu rendement chez les ani-maux n'est pas encore effec-tué par clonage. Le coûtactuel de production d’unreproducteur cloné est enco-re trop élevé pour être réali-sé systématiquement (7).Cependant, l'inséminationartificielle s'est industriali-sée. Avec la technique dutransfert d'embryonschaque vache peut produirejusqu'à 25 descendants parannée (100 transferts d'em-bryons ont été pratiqués enAmérique du Nord en 1972et 50 000 en 1982). Parcette méthode, une vache nepeut cependant avoir que250 descendants. Grâce à lafécondation in vitro, leslaboratoires espèrent multi-plier ce chiffre par 100,voire même par 400 (Le

nombre d'inséminationsartificielles en 2001 s'élève à828 900). Les ovaires dechaque vache contenantenviron 100 000 ovules enpuissance, il est donc théo-riquement possible que cha-cune d'elle ait de 50 000 à100 000 descendants (8).Ainsi s'achemine-t'on versle meilleur des mondesindustriels possibles ou laproduction en masse desmachines animales et végé-tales, leur mutation et leurfusion aux machines élec-troniques, préfigure un des-tin semblable des collectifshumains.

Si l'on ne partage pas leseffets de la cosmologie et dela morale industrielle surles sociétés végétales, ani-males et humaines, si l'onne se retrouve pas dans cemeilleur des mondes pos-sibles qu'elle annonce, oul'indépendance pourraitbien devenir aussi impos-sible qu'elle l'a été dans lessystèmes totalitaires, il fautalors en faire appel à uneautre cosmologie et à uneautre morale. Le conflit moral et cosmolo-gique principal semble bienêtre affaire de co-existence,c'est-à-dire d'affect, de per-ception, de manière de faireet non d'intelligence et devolonté (9). L’Intelligenceest le substitut virtuel à laviolence dans la Société del’Information. Cela est parti-culièrement clair avec lapropriété intellectuelle. Cer-tains auteurs n’hésitent pasà qualifier de néo-impérialeou néo-coloniale la politiquecommerciale des pays

exportateurs de technolo-gies. Si l'on s'en remet à la mora-le de l'efficacité, de la pro-ductivité ou du progrès, ona peu de chance de mettreen question fondamentale-ment, les manières de faireet de voir pratiquées dans lesystème industriel. Sansdoute pourra-t'on injecterdu développement durable,façade publicitaire dessociotechnologies et des bio-technologies adaptant lecapitalisme à la raréfactiondes ressources tout enintensifiant la rationalisa-tion du réel et du vivant surune planète qui s'est réduitecomme une peau de cha-grin. Si l'on s'en remet à la mora-le volontariste des “solu-tions simples et radicales“usuelles dans l'appareilpolitique centralisé et hié-rarchique se plaisant àimpulser le changement parle haut (10), on préconiseraalors la généralisation del'agriculture biologique oul'édiction de nouveaux dis-positifs réglementaires. Onne retiendra ainsi que lapartie la plus visible desproblèmes sans s’interrogersur la structure ou le systè-me qui génère le problème.Les dirigeants serontconfortés dans leur rôle dechampion des situationsdésespérées. De nouvellesfilières seront créées pourgérer les nouveaux pro-blèmes apportant à nouveaudes solutions technico-juri-dico-économiques, se dis-pensant ainsi d’avoir à setourner vers les habitants,humains et non-humains.

VOLATILES VOLATILISÉSAux Etats-Unis, en 2001 ont été tués 8 388744 000 (huit milliards trois cent quatre-vingt huit millions sept cent quarantequatre mille) poulets. Il est devenu deplus en plus commun que 1 à 2 millions devolatiles soient parqués dans le mêmebâtiment parce que cela utilise moins deterrain, moins de bâtiment et réduit laquantité de travail. Depuis que les pous-sins mâles ont été reconnus commeinutiles par l'industrie des œufs, ils sonttués rapidement après l'éclosion généra-lement par “macération“ (enterrésvivants). Il est estimé que plus de 200millions de poussins mâles ont été ainsitués par l'industrie américaine des œufsen 2001. En 1992, ont été abattus en France, 776262 900 volailles (Gallus), 2 827 500pigeons, 49 557 200 Cailles, 39 016 100canards, 92 368 300 dindes, 35 745 600pintades, 365 600 oies, 92 100 faisans.Soit un total de 996 234 000 ou neuf centquatre-vingt seize millions deux centtrente quatre mille volatiles abattus(source : Ministère de l'Agriculture ). Ceschiffres ne comptabilisent pas les vola-tiles morts de maladie ou de stress pen-dant l'élevage et le transport, donc avantl'abattage, et des poussins mâles desraces pondeuses, qu'on tue à la naissance.

(1)- Plus de 90 % de la nourri-ture mondiale provient deonze espèces, à savoir : le blé,le riz, le maïs, l'avoine, latomate, la pomme de terre, lavache, le mouton, le porc, lepoulet et le canard. La diversi-té génétique de chacune deces espèces s'est appauvrie.En Inde, environ 75 % de laproduction actuelle provientde dix cultivars, alors queprès de 30 000 variétés yétaient cultivées avant la révo-lution verte, sans que l'unedomine les autres. Une telleconcentration de la produc-tion sur un petit nombre decultivars s'observe égalementau Sri Lanka, au Bangladeshet en Indonésie. Cette perte dediversité peut laisser craindreune chute importante de laproduction agricole, les orga-nismes cultivés devenant plussensibles aux risques liés auxravageurs, aux maladies etaux conditions climatiquescomme ce fut le cas pour lapomme de terre en Irlande en1846, ravagée par le Mildiou. (2) - Dès 1868, la CoccinelleRodolia cardinalis fut préle-vée dans son habitat naturelaustralien et installée en Cali-fornie où les agrumes dépé-rissaient sous l'action de laCochenille Icerya purchasi. (3) - En France, les espècesintroduites représentent envi-ron 11% de la flore. (4) - Au fond, la vie est uneentreprise capitaliste. En1999, Ralph Hardy, anciendirecteur des " sciences de lavie " de DuPont l’expliquaitaux sénateurs états-uniens : "L’ADN (le top management)dirige le formation de l’ARN(l’encadrement intermédiaire)qui dirige la formation desprotéines (les ouvrières) ".Cité dans Jean-Pierre Berlanet Gianni Tamino, Science,Démocratie et propriété duvivant). (5) - À la fin du XIXèmesiècle, une politique decontrôle de la vente et de ladistribution des semencesvégétales fut mise en placeprogressivement, par l'obliga-tion de les inscrire auRegistre. À ce contrôle admi-nistratif s'ajouta en Francedans les années 20, un systè-me de propriété de clones decéréales (le premier dans lemonde), repris par le traité del'Union de la Protection desObtentions Végétales (UPOV)signé par les 6 pays fonda-teurs du Marché Commun en1961. Le coût de l’inscription( pour une variété de céréales: plus de 6.000 euros aux-quels il faut ajouter le main-tien au catalogue : plus de2.000 euros pour les 10 pre-mières années) empêche l’ins-cription des variétés issues desélections paysannes : celles-ci sont trop nombreuses etconcernent des volumes limi-tés.(6) - Elle est sanctionnée parl'article L. 415-3-2° du Codede l'environnement. (7) - 15 000 à 25 000 $ selonles estimations de la compa-gnie américaine Trans OvaGenetics. (8) - Incidemment, la policedes sociétés végétale ou ani-male peut outiller la police dessociétés humaines, notam-ment dans le contrôle desnaissances. Ainsi, la sociétéEpicyte a mis au point unmaïs contraceptif qui contientdes anticorps d'originehumaine attaquant le sperme(www.biotech-info.net/concep-tion.html). (9) - "Alors que les guerrescoloniales d’autrefois eurentlieu dans un champ géogra-phique, la colonisation amaintenant lieu dans unchamp intellectuelle" (Vanda-na SHIVA, Protect or Plun-der? Understanding Intellec-tual Property Rights, Zedbooks, 2001, p.14).(10) - Selon la morale volonta-riste, tout est une question devolonté politique et demoyens.

Squelette d’oiseau rempli d’air.

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Polices biologiques et chimiques dans l’agriculturePour déchiffrer cette carte, découpez la planche de symboles se trouvant en page 9 de ce journal.

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variable selon la race. UCEAR - Union des Coopératives d'Éleva-ge Alpes-Rhônes. Union de 5 coopérativesfondatrices et de 3 coopératives associées,spécialisées dans l'élevage, l'inséminationartificielle, la sélection, la reproduction et letransfert de technologies. IMV Technologies. Conçoit, fabrique et com-mercialise l'ensemble du matériel et des tech-niques liés à l'insémination artificielle et autransfert embryonnaire. URCEO - Union Régionale des Coopéra-tives d'Elevage de l'OuestPRIM’HOLSTEIN France. Unité nationalede sélection de Promotion de la RAce (UPRA)Prim’Holstein. Race détenue par 55 000 éle-veurs. Effectif national de 3 millions devaches. Sersia France. Société Commerciale détenuepar les éleveurs. SERSIA FRANCE, 1erexportateur de génétique française, s’appuiesur plus de 40 ans d’expérience pour propo-ser aux éleveurs bovins et caprins du mondeentier la meilleure génétique (semence,embryons et animaux). Sersia France expor-te chaque année plus d’un million de doses et500 embryonsGIE LABOGENA. effectue des analysesgénétiques dans les espèces domestiques :identification et contrôle de filiations, traça-bilité moléculaire, diagnostic de caractèresde production ou de pathologies. Il associel'INRA, l'Institut de l'Elevage, les HarasNationaux, l'APCA, France UPRA Sélectionet l'UNCEIA. Indexation IBOVAL. Méthode d’évaluationgénétique des bovins de race à viande, utili-sant les informations du contrôle de perfor-mances en ferme de la naissance au sevrage.L’indexation repose donc sur une gestion desdonnées d’identification et de contrôle deperformances en ferme. Elle concerne tousles élevages contrôlés en France et auLuxembourg.Schéma national collectif d'améliorationgénétique des races caprines Alpine etSaanen. Le schéma national d'améliorationgénétique est une démarche collective àlaquelle participent près de 1000 éleveurssélectionneurs rassemblant 150 000 chèvressuivies au Contrôle Laitier Officiel. Les ani-maux sont répertoriés dans un fichier natio-nal racial réunissant des millions d'informa-tion et de performances. Ces données sontutilisées par l'INRA pour calculer la valeurgénétique (Index) des reproducteurs. Fortd'une base de sélection de 150 000 chèvres,complétée par une population de 320 000femelles en Contrôle Officiel de Performan-ce, le Schéma français est le seul à proposerdes semences rigoureusement testées surdescendance. (source : www.caprigene-fran-ce.com/schema-laitier.htm)CAPRI-IA - Union Nationale des coopéra-tives agricoles d'élevage et d'inséminationartificielle pour l'espèce caprine. UniqueCentre de Production de Semences caprinesagréé par le Ministère de l'Agriculture fran-çais. CAPRI-IA conduit, en collaborationavec CAPRIGENE FRANCE, le SchémaNational d'Amélioration Génétique des raceslaitières Alpine et Saanen. Les bâtimentséquipés pour le traitement photopériodiquepermettent de placer les animaux dans l'obs-curité totale à toute heure du jour et de lanuit. L'objectif de cette conduite sous photo-période artificielle est de produire un stockde 2500 à 3000 doses par mâle en 18 mois.Le protocole appliqué par le laboratoire deCAPRI-IA a été mis au point par l'INRA.CAPRIGENE France. Instance profession-nelle de définition des objectifs desélection,de maîtrise d'ouvrage et de représentationnationale pour l'amélioration génétique desraces caprines. Caprigène est une Unité desélection et de Promotion des Races (UPRA).Unique organisme reconnu par le Ministèrede l'Agriculture pour la délivrance des certi-ficats d'origine des reproducteurs caprin.ASP - Agence de la Sélection Porcine. Fédè-re les différents opérateurs du secteur de lagénétique porcine (Organisations de Sélec-tion Porcine et Centres d'Insémination Arti-ficielle). . Son activité de coordination etd'harmonisation s'exerce dans la création deraces pures et la production de reproduc-teurs hybrides. Genes diffusion - 9 000 adhérents qui réali-sent chaque année près de 300 000 insémi-nations bovines. Services : Conseil d’accou-plement, transplantation embryonnaire,achat-vente d’embryon, synchronisation des

chaleurs. Genes diffusion a produitGEDEON, le premier veau français né de latechnique de la fécondation complètement invitro et CLONY, le premier clone bovin euro-péen.NUCLEUS. Regroupement de 8 coopérativesspécialisées en production porcine. Premierschéma génétique porcin français avec unediffusion annuelle de 140 000 cochettes croi-sées et 1 000 verrats en centre d'insémina-tion artificielle (CIA) dont sont issus 7 mil-lions de porcs charcutiers par an.ITC - Institut technique du porc. LIGERAL - Livre Généalogique Collectifdes Races Locales de porcs. Rassemblant 6races en conservation. PNGTTT - Programme National de GestionTechnique des Troupeaux de Truies. Basede données de l'INRA. Possède une base dedonnées de 800 000 portées/an réaliséesdans 4 500 élevages porcins

Politique raciale en aviculture et pisciculture

ITAVI - Institut Technique de l'aviculture.Association conventionnée par le Ministèrede l’Agriculture et l’ADAR. Mène desrecherche de réponses d’ordre génétique àdiverses préoccupations de la filière (sanitai-re, comportement en élevage, qualité…). SYSAAF - Syndicat des SélectionneursAvicoles et Aquacoles Français. mise enoeuvre de programmes d’amélioration géné-tique des saumons. 14 entreprises qui sélec-tionnent 7 espèces aquacoles (truite arc-en-ciel, truite fario, omble de fontaine, bar,turbot, daurade, huître creuse). Produisent60 % des oeufs européens de truite arc-en-ciel, 80 % des juvéniles de turbot, 70 % desnaissains d’écloserie d’huître creuse et envi-ron 50 à 70 % de la production nationale detruite arc-en-ciel et de poissons marins.GALOR. Sélectionneur de pintades. Produc-tion : 350000 parentales par an ; 160000pintadeaux à rôtir par semaine, soit 8 600000 animaux commercialisés par an.Groupe Grimaud. sélection génétique etcommercialisation de reproducteurs de pou-lets, canards, pintades, pigeons, lapins. Mul-tiplication et accouvage 2003 (dans la filiale“éclosion“): 12 600 000 canetons de Barba-rie, 8 900 000 canetons Mulard, 586 000 din-donneaux, 230 000 oisons commercialisés.

POLITIQUE VÉGÉTALECPOV - Comité de protection des obten-tions végétales. Organisme chargé enFrance d’instruire les demandes de protec-tion juridique des nouvelles variétés deplantes. Il délivre des titres appelés " certifi-cats d’obtention végétales " (COV). OCVV - Office Communautaire des Varié-tés Végétales. Mise en œuvre et applicationdu régime communautaire de protection desObtentions végétales. UPOV - Union de la Protection des Obten-tions Végétales. Les critères de Distinction,Homogénéité, Stabilité (DHS) ont permis dedéfinir dès la fin des années 1920 en Francele premier système de propriété de clones decéréales. Ce système a été repris par le traitéde l'Union de la Protection des ObtentionsVégétales (UPOV) signé en 1961. 53 Étatsmembres. critères VAT (valeur agronomique et tech-nologique). La valeur agronomique et tech-nologique d'une nouvelle variété est appré-ciée dans un réseau d'expérimentation. Cetteexpérimentation est conduite par le GEVESet réalisée avec le concours d'ARVALIS-Insti-tut du végétal. critères DHS (distinction, homogénéité etstabilité). A l'issue des épreuves de DHS,une description de l'hybride final est établieet publiée dans le Bulletin des Variétés duGEVES.GNIS : Groupement National Interprofes-sionnel des Semences. Rassemble toutes lesprofessions concernées par l'activité semen-cière. Animateur de la profession, organisa-teur du marché des semences, interlocuteurdes pouvoirs publics, arbitre de la filière, dela production jusqu'à la commercialisation.Chargé d'établir la carte d'identité des varié-tés (DHS) et d'évaluer, pour les plantes agri-coles, leur valeur agronomique et technolo-gique (VAT).Catalogue commun des variétés desespèces de grande culture. Catalogues desemences répondant aux critères VAT etDHS. Catalogue commun des variétés des

espèces potagères. Catelogues de semencesrépondant aux critères VAT et DHS.CTPS - Comité technique permanent de lasélection des plantes cultivées. Instituépar le décret du 24 février 1942. Le cata-logue officiel des espèces et variétés(semences ou plants peuvent être commer-cialisés en France) est établi sur propositiondu CTPS et arrêté par le Ministère de l'Agri-culture. SOC, Service Officiel de Contrôle et de Cer-tification. Service en charge de la certifica-tion des productions de semencesGEVES - Groupement d'Etude et de Contrô-le des Variétés et des Semences. En Fran-ce, les études des nouvelles variétés sont réa-lisées par le Secteur d'Etude des Variétés duGEVES. Il est chargé d'établir la carte d'iden-tité des variétés (DHS) et d'évaluer, pour lesplantes agricoles, leur valeur agronomiqueet technologique (VAT). Met en place pour lecompte du CTPS les essais permettant dejuger les variétés proposées à l'inscriptionau catalogue officiel. Procède aux analysesnécessaires à la certification et au commerceinternational des semences dans ses labora-toires officiels de la Station Nationale d'Es-sais de Semences (SNES). CGB - Commission du Génie Biomoléculai-re. Les modifications génétiques nouvellessont examinées par la Commission du géniegénétique (CGG) et par la Commission dugénie biomoléculaire (CGB). La CGG autori-se les essais en laboratoire et la CGB, crééeen 1986 par le ministre de l'agriculture,autorise les essais en champs.INRA. Institut national de la rechercheagronomique. 1 840 chercheurs, 2 360 ingé-nieurs, 4 640 techniciens et administratifs, 1600 doctorants et près de 2 700 stagiaires.Concernant les conservatoires de ressourcesgénétiques de céréales à paille à l'INRA,seules sont conservées “ les populations ougénotypes d'importance stratégique, en prio-rité d'origine française“.IRD - Institut de Recherche pour le Déve-loppementCIRAD - Centre de Coopération Internatio-nale en Recherche Agronomique pour leDéveloppement Agri Obtentions (obtentions végétales).Concède des licences d'exploitation des inno-vations de l'institut national de la rechercheagronomique (INRA) dans le secteur végé-tal. Inra-Transfert. Gestion de l'ensemble duportefeuille de licences sur brevet et savoir-faire de l'Inra (hors variétés végétales).Sicasov - Société Coopérative d'Intérêt Collec-tif Agricole anonyme des SélectionneursObtenteurs. Le Groupe SICASOV gère, sur leterritoire français, la plupart des variétésvégétales protégées produites sous licencedans le domaine des espèces de grandes cul-tures : 840 céréales, 160 maïs et sorgho, 340fourragères, 170 protéagineux, 10 bette-raves, 160 pommes de terre, 330 pota-gères…. Il s'occupe également des variétésprotégées pour les espèces horticoles, frui-tières, forestières et florales : 330 arbresfruitiers, 110 vignes, 25 petits fruits, 440fleurs. Son activité s'est également dévelop-pée dans la cession des brevets concernantl'amélioration des plantes ou les organismesgénétiquement modifiés. ISF - International Seed Federation. Novartis. Premier agro-chimiste mondial et2ème semencier mondialDupont de Nemours. S'est alliée avec Pion-neer, premier semencier mondialSyngenta Seeds. Deuxième semencier mon-dial.Zeneca. Deuxième agro-chimiste et le cin-quième semencier mondial. Dow agrosciences. Huitième agro-chimisteet onzième semencier. Agrevo. Filiale de Hoechst et de Schering(qui contrôle la firme belge de biotechnologiePlant Genetic Systems) quatrième agro-chi-miste et le seizième semencier mondial. Limagrain. 4ème semencier mondial. Biogemma. Réunit les groupes semenciersLimagrain (premier groupe européen etquatrième groupe mondial), Pau Euralis, lesfilières agricoles Sofiprotéol et Unigrains,ainsi que Bioplante, Desprez et Serasem.Spécialisée dans la recherche en biotechnolo-gie végétale. Actionnaire majoritaire, Lima-grain détient 55 % des parts de Biogemma,contre 25 % à Pau-Euralis, 10 % à Unigrainset 10 % à Sofiprotéol.Union InVivo. Première centrale européenne

d'achats et de services d'agrofournitureregroupant 340 coopératives sociétaires.Propriétaire du réseau des 680 magasinsGamm Vert, leader de la "distribution verte".Commercialise divers aliments transgé-niques pour volailles, poussins et gibier.(fr.transnationale.org)FNPSMS - Fédération nationale de la pro-duction des semences de maïs et sorghoFNPSP - Fédération nationale des profes-sionnels de semences potagères et floralesSEPROMA. Sélection, production, commer-cialisation de semences de maïsAFSA - Association française dessemences de céréales à paille et autresespèces autogamesCFS - Confédération Française desSemences.FNAMS - Fédération nationale des agri-culteurs multiplicateurs de semencesAMSOL- 85 entreprises sont adhérentes àl'AMSOL. 42 d'entre elles assurent la sélec-tion, l'obtention, la production ou la misesur le marché de semences de plantes oléo-protéagineuses en France.ANAMSO - Association nationale des agri-culteurs multiplicateurs de semencesoléagineuses. 10 000 ha de multiplicationde semences. 1 600 agriculteurs multiplica-teurs. A la responsabilité des notations descultures de semences oléagineusesAGROSEMENS. Société semencière françai-se spécialisée dans l’agriculture biologique Biaugerme. groupement de producteurs desemences issues de l'agriculture biologique& biodynamique.

Semences non inscrites au catalogueRéseau Semences Paysannes. Vise à favori-ser, en partenariat avec la recherche, l’émer-gence de nouveaux schémas de sélection, decréation variétale et de distribution desemences adaptées aux agricultures biolo-giques, biodynamiques et paysannes.Oeuvre à la reconnaissance technique, scien-tifique et juridique des pratiques paysannesde production de semences et plants. KOKOPELLI. Production et distribution desemences issues de l'agriculture biologiqueet biodynamique, pouvant ne pas être ins-crites au catalogue. Elle œuvre dans le Tiers-Monde à la mise en valeur de techniquesd’agriculture durable par le don de semencestraditionnelles ainsi qu’à la mise en place deréseaux paysans de production de semenceset de centres de ressources génétiques.Association fruits oubliés.Association Croqueurs de pommes. Chaqueadhérent est mis en demeure (et en situa-tion) de sauvegarder, chez lui, au moins unevariété localeLa Poire - Association des Mordus de LaPoire. Association des Croqueurs de Carottes.Assurer, par tous les moyens appropriés lamaintenance des variétés du domaine publicdont certaines ont été radiées du catalogueofficiel, de veiller à ce que certaines de cesvariétés soient à nouveau commercialisablesauprès des jardiniers et des maraîchers et demettre en valeur ce travail de préservationdu patrimoine génétique.ACFEV - Association des ConservatoiresFrançais d'Espèces Végétales.

GUERRE CHIMIQUE ET BIOLOGIQUECONTRE LES BACTÉRIES

DITES “NUISIBLES“COGIC - Centre Opérationnel de GestionInterministérielle des Crises. Dépendantdu Premier Ministre. CIC - Cellule interministérielle de crise. CSHPF - Conseil Supérieur d'HygiènePublique de France (CSHPF)InVS : Institut de veille sanitaireSVC - Services vétérinaires centraux(Ministère de l'Agriculture). Élaborent laréglementation en concertation avec l’AF-SSA et les représentants des organismesd’éleveurs à vocation sanitaire, réunis ausein de la FNGDS. FNGDS - Fédération nationale des groupe-ments de défense sanitaire. Les servicesvétérinaires départementaux sont appuyésdans leurs missions en santé animale par lesGDS ou groupements de défense sanitaire,qui sont des associations d’éleveurs à voca-tion sanitaire. AFSSAPS - Agence française de sécuritésanitaire des produits de santé. Merial SAS. Premier mondial de la santéanimale. filiale de sanofi-aventis. Fournis-

chevaux, 2400 ovins, 350 caprins, 1150porcs, 67000 volailles, 3800 lapins et 12000souris et rats. Comporte une Plate-formed'infectiologie expérimentale (plus granddispositif expérimental français en infectio-logie). Il offre des possibilités d'expérimen-tation en milieu confiné pour la plupart desanimaux de rente (ovins, caprins, bovins,porcins, volailles, lapins) ou animauxmodèles (lapins, volailles, souris, petits ron-geurs, etc…) pour des agents pathogènes declasse 1 à 3.IETS - International Embryo TransferSociety. Donne accès aux recherches et pro-cédures cliniques associées à l'ovulation, lasuperovulation, l'embryon, le sperme,lacryoconservation des cellules, le transfertd'embryon/clonage…IPTS - Institute of Prospective Technologi-cal Studies. Recherches sur l’évaluation derisques associés à la technologie du clonageet à ses applications. AETE - Association Europeenne De Trans-fert Embryonnaire. Située au centre INRAde Tours.

POLITIQUE ANIMALECNAG - Commission Nationale d’Améliora-tion Génétique. Émet des propositions auMinistère de l’Agriculture et de la Pêcheconcernant les méthodes et les moyensd’améliorer le cheptel bovin.SGQA - Service de Génétique Quantitativeet Appliquée (service génétique de l’IN-RA). A pour rôle de contribuer par sesrecherches dans les différents domaines dela génétique (en particulier dans l’analyse dela variabilité génétique des caractères d’inté-rêt économique), à optimiser les objectifs desélection et le fonctionnement des pro-grammes d’amélioration génétique, à propo-ser des méthodes de gestion de la variabilitéet des ressources génétiques.CTIG - Centres National de Traitement del’Information Génétique. Centre INRA qui apour rôle la gestion des données nationalesqui serviront de base de travail aux cher-cheurs de l’INRA et de l’Institut de l’Elevage.Ceux ci pourront ensuite effectuer le calculdes index de valeur génétique des reproduc-teurs ET la gestion de fichiers raciaux. SIG - Système d’Information Génétique. LeSIG est formé du CTIG et des CRI (CentresRégionaux Informatiques). La fonction deCRI est assurée par les ARSOE (AssociationsRégionales de Services aux Organismesd’Elevage). ). Il existe 11 ARSOE en Francequi ont pour mission d’assurer une valida-tion et un premier niveau de consolidationdes données nécessaires à l’évaluation desreproducteurs. Institut de l’Elevage. Conçoit les protocolestechniques nécessaires au dispositif nationald’identification des animaux et d’améliora-tion génétique (en collaboration avec l’IN-RA).UNCEIA - Union Nationale des Coopéra-tives agricoles d'Elevage et d'Insémina-tion Animale. Regroupe près de 80 centresfrançais d'insémination animale agréés dansles espèces bovine, ovine, caprine et porcine.GIS Cryobanque Nationale. Cryopréserva-tion de la variabilité génétique dans lesespèces animales domestiques.LNCR - laboratoire national de contrôledes reproducteurs. Surveillance sanitairedes opérations liées à l'insémination artifi-cielle, au transfert embryonnaire et auxautres biotechnologies de la reproduction.LABOGENA - Laboratoire d'analyses géné-tiques pour les espèces animales. Groupe-ment d'intérêt économique (GIE) associantl'Institut de l'élevage, l'INRA, l'Assembléepermanente des chambres d'agriculture(APCA), les Haras nationaux, France UPRaSélection et l'Union nationale des coopéra-tives d'élevage et d'insémination animales(UNCEIA). Analyses pour l'identification, lecontrôle et la filiation des animaux, lecontrôle d'identité, la traçabilité des ali-ments, les gènes impliqués dans des carac-tères de production ou des pathologies et letypage génétique pour des programmes derecherche en génétique animale. AutomatiFUS - France UPRA Sélection. regroupe 70UPRA ou Livres Généalogiques,soient plusde 400 races réparties en 8 espèces (bovines,caprins, canins, félins, asins, équidés, ovinset porcins) et 36 000 éleveurs en appui géné-tique. L'ensemble des races représentées ausein de chaque section siègent à l'AssembléeGénérale avec un nombre de pouvoirs

PROPRIÉTÉ INTELLECTUELLEADPIC - Accord sur les aspects de la pro-priété intellectuelle qui touchent au com-merce. Accord de l’Organisation mondialedu commerce (OMC). L’Accord sur les ADPICa élargi sensiblement le champ de la breveta-bilité. L’article 27(3) impose aux membres del’OMC d’accepter la brevetabilité des micro-organismes et d’offrir, à tout le moins, undroit sui generis sur les variétés végétales.Aujourd'hui, l'ADPIC tend à être dépassé pardes accords bilatéraux conclu entre lesEtats-Unis et d'autres pays. BIO - Biotechnology Industry Organiza-tion. " Le système américain de propriétéintellectuelle est le meilleur au monde et BIOréclame l’établissement de normes interna-tionales comparables à celles qui prévalentaux États-Unis " (Trade Act of 2002, Section2102 b)4)a)i)II). IPC - Intellectual Property Committee. Desentreprises comme IBM et Pfizer ont exercéà travers l'IPC une influence majeure dansl’élaboration de la position américaine lorsde la négociation de l’Accord sur les ADPIC.OMPI - Organisation mondiale de la pro-priété intellectuelle. Créé, en septembre2000, le Comité intergouvernemental de lapropriété intellectuelle relative aux res-sources génétiques, aux savoirs tradition-nels et au folklore.ANVAR - Agence Nationale pour la Valori-sation de la Recherche.RIO - Convention sur la diversité biolo-gique (signée au Sommet de la terre de Rioen 1992). Rejette l'idée de “patrimoine com-mun de l'humanité“ (en ce qui concerne lesressources génétiques) et place plutôt lesressources génétiques sous la souveraineténationale des États. Ceux-ci demeurentensuite libres de fixer des droits d’accès etdes droits de propriété sur la diversité biolo-gique. Elle a pour objet la conservation de latotalité de la diversité biologique et des éco-systèmes. TWN - Third World Network. TWN juge queles brevets déposés sur du matériel tiré de labiodiversité du Sud représentent une appro-priation indue des ressources des pays endéveloppement qui équivaut à du bio-colo-nialisme ou à du bio-impérialisme. RAFI - Rural Advancement FoundationInternational. Greenpeace. Considère que les brevets sur lematériel génétique favorisent la commercia-lisation de variétés transgéniques mena-çantes pour la biodiversité naturelle. WWF - World Wildlife Fund. Considère queles brevets sur le matériel génétique favori-sent la commercialisation de variétés trans-géniques menaçantes pour la biodiversiténaturelle. FAO - Commission des ressources géné-tiques pour l'alimentation et l'agriculture(CRGAA). Enceinte permanente où les gou-vernements examinent et négocient desquestions ayant trait aux ressources géné-tiques utiles à l'alimentation et à l'agricultu-re. La commission élabore la Stratégie mon-diale pour la gestion des ressourcesgénétiques des animaux d'élevage et le Sys-tème mondial pour les ressources phytogé-nétiques. FAO - système mondial d'information etd'alerte DAD-IS. DAD-IS est le moyen decommunication et d'information essentielpour la mise en place de la Stratégie globalepour la gestion des ressources génétiquesdes animaux d'élevage.FAO - SIAM/WIEWS, Système mondial d'in-formation et d'alerte rapide sur les res-sources phytogénétiques pour l'alimentationet l'agriculture. Liste des variétés de cul-tures (environ 65 000 variétés de 1 249plantes cultivées).

GOUVERNEMENT DES RESSOURCESGÉNÉTIQUES

BRG - Bureau des ressources génétiques.Organise la concertation au plan nationaldans le domaine des ressources génétiquesanimales, végétales et des micro-orga-nismes. INRA (Tours). Spécialisé dans lesrecherches sur la reproduction des animauxd'élevage. 18000 m2 de laboratoires, 45000m2 d'unités expérimentales, 220 bovins, 250

seur international majeur de vaccinsvolaille.FNGCA - fonds national de garantie contreles calamités agricoles. En moyenne, unagriculteur subit une perte de revenu de 20% tous les trois à quatre ans. Un producteurde fruits subit une perte de revenu de 30 %tous les 3,6 ans. Toutes filières confondues,les dépenses consenties par les pouvoirspublics, dans le cadre des dispositifs nor-maux au titre de la lutte contre les maladiesdes végétaux et des animaux sont plusfaibles que celles consacrées aux aléas cli-matiques. EARSS - Réseau européen de surveillancede la résistance microbienne. réseau deréseaux nationaux dont le but est de ras-sembler des données chiffrées comparativessur la résistance aux antibiotiques en santéhumaine concernée . Réseau Salmonella. Réseau vétérinaire diri-gé par l'AFSSA, consacré aux salmonelles.Données compilées par l'ONERBA. Sanofi-aventis Group. 99 700 employés.3ème groupe pharmaceutique mondial. Lea-der mondial de vaccins à usage vétérinaire.Sa filiale, Aventis Pasteur MSD, est leader dela vaccination en France. Elle produitnotamment un vaccin contre la rage dont 20% des sujets vaccinés éprouvent des réac-tions généralisées (maux de tête, nausées,douleurs abdominales, douleurs muscu-laires, étourdissements).Office International des Epizooties (OIE).L'OIE vise à garantir la sécurité du commer-ce mondial en élaborant des normes sani-taires pour les échanges internationaux desanimaux et de leurs produits dans le cadredu mandat confié à l'OIE par l’Accord SPS del’OMC. Elle le système mondial d'informa-tion zoosanitaire, basé sur l'engagement desPays Membres à déclarer à l'OIE les princi-pales maladies animales, y compris les zoo-noses et compte 167 Membres. ONERBA - Observatoire National de l'Epi-démiologie de la Résistance Bactérienneaux Antibiotiques. Fournir, à leur deman-de, aux Autorités Sanitaires, SociétésSavantes et professionnels de la Santé, lesinformations concernant l’évolution desrésistances bactériennes aux antibiotiquesResapath - Réseau de surveillance de larésistance aux antibiotiques chez les ani-maux. HYPODERMOSE. Base de données de l'IN-RA sur l'hypodermose due à l'infestation desruminants par les varrons, larves de lamouche hypoderma. Le traitement de cettemaladie a été violemment contestée par desassociations. FAH - International Federation for AnimalHealth. Lobby des fabricants de médica-ments vétérinaires, de vaccins et autres pro-duits pour la santé animale. L'IFAH indiquequ'en Europe en 1997, 5 460 000 kg d'anti-biotiques sont utilisés en santé humaine, 3465 000 kg pour la santé animale et 1 570000 kg comme facteurs de croissance notam-ment pour les animaux d'élevage. SIMV - Syndicat des industries du médica-ment vétérinaire et réactif. Lobby des labo-ratoires responsables de la mise sur le mar-ché français des médicaments destinés auxanimaux de compagnie et d'élevage. LeSIMV siège au Conseil d'Administration del'Agence Française de Sécurité Sanitaire desAliments (AFSSA), à la Commission d'Auto-risation de mise sur le Marché des Médica-ments Vétérinaires (CAMMV), à la Commis-sion Nationale de la pharmacopée (CNP). ANMV - Agence nationale du médicamentvétérinaire. En charge des autorisations demise sur le marché des médicaments vétéri-naires, du contrôle des établissements phar-maceutiques vétérinaires et du contrôle de laqualité des médicaments vétérinaires. CNCEV - Coordination Nationale Contrel'Éradication du VarronAssociation Symphytum. Association fran-çaise des vétérinaires pratiquant les méde-cines naturelles. GIE zone verte. Groupepement d'Intérêt éco-nomique de vétérinaires pratiquant des tech-niques homéopathiques.

GUERRE CHIMIQUE ET BIOLOGIQUECONTRE LES PLANTES ET ANIMAUX

DITS “NUISIBLES“UIPP (Union des Industries de la Protec-tion des Plantes). Lobby des industries depesticides. AFPP - Association Française de la Protec-

Acronymes tion des Plantes. SRPV - Service de la protection des végé-taux . 26 services présents dans chaquerégion et dans les départements d’outre-mer,dépendant de la Direction Régionale del’Agriculture et de la Forêt (DRAF). Travailleen étroite collaboration avec les FREDEC(syndicat professionnel agricole). FNLON - Fédération Nationale de Défensecontre les Organismes Nuisibles. Luttescollectives contre les organismes nuisiblesRongeurs (ragondin, rat musqué, rat noiret rat gris, souris grise, campagnol deschamps, mulot sylvestre,..), taupe, oiseaux(étourneau sansonnet, corbeau freux, cor-neille noire, pie bavarde,...), insectes (che-nille processionnaire du pin, bombyx cul-brun, hanneton,...), plantes (chardon,...).Les luttes en tous lieux et de façon perma-nente contre les organismes nuisibles auxvégétaux (flavescence dorée de la vigne,sharka des arbres fruitiers à noyau, mildioudu tournesol, feu bactérien, chancre du châ-taignier...). FREDEC - Fédération régionale de défensecontre les organismes nuisibles des cul-tures. 5 fédérations départementales habili-tées à organiser des luttes collectives contrel’ensemble des organismes déclarés ‘‘orga-nismes nuisibles’’: Rongeurs (ragondin, ratmusqué, rat noir et rat gris, souris grise,campagnol des champs, mulot sylvestre,..),taupe, oiseaux (étourneau sansonnet, cor-beau freux, corneille noire, pie bavarde,...),insectes (chenille processionnaire du pin,bombyx cul-brun, hanneton,...), maladiesbactériennes et cryptogamiques (feu bacté-rien, eutypiose de la vigne,...), plantes (char-don,...).Bayer Crop Science. Première firme de pes-ticide dans le monde et deuxième place dumarché pour les fongicides. Des traces deFipronil, la molécule active de l'insecticideRegent TS, ont été décelées dans un échan-tillon de lait provenant d'un élevage de Ven-dée. Syngenta. Premier groupe agrochimiquemondiale et troisième firme productrice desemences. Producteur de fongicides, d'herbi-cides. Laboratoires Abbot. Les laboratoires Abbotdominent le marché des bioinsecticides avec33% des parts du marché (suivi par Intra-chem et NPP qui possèdent 25% chacun). NPP (Nature Plant Protection) - Produc-tion de biopesticides dont 4 des 9 produitscommerciaux sont basés sur des brevets del'INRA. NPP produits également deux pré-parations à base de baculovirus (Bacillusthuringiensis), bactérie qui possède la capa-cité de tuer des insectes représentant envi-ron 90% du marché mondial des bio-insecti-cides. BIOTOP. La lutte biologique contre la Pyra-le du maïs avec les trichogrammes, fruitd'une collaboration entre la société BIOTOPet l'INRA, a connu une extension importan-te en France où elle a été appliquée sur plusde 50 000 ha en 1998. Filiale du GroupeInVivo. OPIE-Insectes. Office pour les insectes etleur environnement (OPIE) . Organismeexpert en matière de protection des insectes.OILB - Organisation Internationale deLutte biologique contre les animaux etplantes nuisibles. Promouvoir, coordonneret intensifier les recherches et applicationsde la Lutte biologiqueADVPA - Association Des Victimes de Pes-ticides Agricoles.A chacun sa niche. Association de protec-tion des rongeurs et autres animaux.

BIOTECHNOLOGIES ALIMENTAIRES

ANIA - Association Nationale des Indus-tries agroalimentaires. ORGANIBIO - Organisation nationaleinterprofessionnelle des bio-industries.Fondée par trois syndicats professionnels :ANIA, LEEM, UIC et une association à voca-tion scientifique l'ADEBIO. ORGANIBIO aété, en outre, à l’origine de la création d’EU-ROPABIO. UIC - Union des Industries chimiques. LEEM - Les Entreprises du Médicament.Les entreprises représentées par le Leemréalisent 98,7% de l'activité du médicamenten France.

Page 14: Contre les princes charmants en tout genre.

PAGE 14 - La Belle au Bois dormant

Vivre, une politiqueDésenvoûtement

(1) - Branchant un galvano-mètre sur une plante, CleveBackster a montré que cettedernière réagissait violem-ment à la mort de crevettesplongées dans l'eau bouillan-te. (Evidence of a PrimaryPerception at cellular level inplant life, Backster Researchfoundation, 1973). (2) - Bose est un des pionniers- avant Marconi - desrecherches sur les ondes élec-tromagnétiques. En 1954,Gerald Pearson et WalterBrattain dans leur "History ofSemiconductor Research"reconnaîtront l'antériorité destravaux de Bose dans l'utilisa-tion des cristaux semi-conducteurs comme détecteurdes ondes radio. Sir NevilleMott, le lauréat du prix Nobelde physique de 1977 affirme-ra "J.C. Bose avait 60 ansd'avance sur son temps. (…) Ilanticipa, les semi-conduc-teurs de type-P et de type-N."(3) - “Jusqu'à présent, on n'apas établi que l'espace-tempseuclidien est celui qui répondaux phénomènes vitaux“(Louis Kervran, Transmuta-tions à faible énergie, Maloi-ne, 1972). Une telle affirma-tion est aussi violente que lamise en question de la virgi-nité de Marie pour un catho-lique fervent. (4) - Création de matière :Kervran fait pousser desgraines d'avoine dans de l'eaudistillée sans aucun apport decalcium. Après germinationet végétation poursuivies pen-dant six semaines, la teneurmoyenne en calcium par rap-port au poids des graines nongermées est de l'ordre de1/1000. Voir Louis Kervran,Transmutations à faible éner-gie, Maloine, 1972.

Intersection d’ondes par Walter Russell

Vie et mort ne sont pas desconcepts scientifiques, maisdes concepts politiques. Laphysico-chimie et la biologieont défini l'organismevivant comme une machinethermodynamique consom-mant des composés chi-miques comme les acidesgras, les acides aminés oules oligo-éléments. Dans lelangage du commerce on neparle pas de blé ou de vache,mais de “minerai-blé“ ou de“minerai-vache“. Un “mine-rai-blé“ est une machinevégétale produisant des res-sources en farine et fourra-ge. La production de cesressources est destinée àêtre consommée par lesmachines animales. Un“minerai-vache“ est uneusine animale produisantune ressource-lait, une res-source-viande ou une res-source-organe. Le minerai-humain est logé à la mêmeenseigne : c'est une machinethermodynamique alimen-tée par des machines végé-tales et animales. Cette réduction du vivant àses composantes biochi-miques et moléculairesmontre aujourd'hui seslimites : la transformationde la terre en machine dontle rendement devait êtreproportionnel à l'apport enminéraux, a épuisé durable-ment les sols, et provoquéde multiples dégradationsde l'environnement. Deplus, c'est en cherchant àaugmenter l'apport de pro-téines et d'oligo-élémentschez les vaches que furentintroduites des farines ani-males dans les rationscréant la maladie dite “de lavache folle“. Le traitementsanitaire de cette “maladie“par la liquidation massivedes bovins brûlés sur desbûchers en France etailleurs, donne une idéeassez juste de la façon dontle vivant est considéré dansces nécro-industries. À présent, biotechnologies,nanotechnologies et info-technologies dessinent unnouveau mode de produc-tion du vivant-machine.Transformés par la géné-tique, brevetés et accompa-gnés de micro- ou nanocap-teurs, les minerais végétal,animal et humain se trans-forment en biens intellec-tuels et en machines com-municantes dont l'évolutionpeut être gérée à distancecomme n'importe quel sys-tème technique. Ils ne sontplus seulement desmachines thermodyna-miques ; ils sont avant toutdes terminaux d'informa-tion s'intégrant dans unnouveau régime du contrôleet de propriété (brevet). Dans ces exemples, la vieest définie et calibrée pardes sciences et techniquesen vue de son exploitation.La différence entre vivant etinerte est une différence dedegré et non plus de nature: le sujet est une simplemodalité de l'objet. Cetteapproche du réel, bien queconstituée en dogme et ser-vant d'assise aux pratiquesagroalimentaires ou biomé-dicales, est cependant fortcontestable, politiquementmais également scientifi-quement.

Les plantes ne sont assuré-ment pas inertes. Elles dis-posent de papilles tactilesleur permettant de perce-voir des chocs et d'organesdits “optiques“ leur permet-tant de percevoir les excita-tions lumineuses. Des expé-riences ont montré quecertaines plantes sont mêmesensibles à des excitationsplus complexes (1). Lesrecherches du fameux phy-sicien indien JagadishChandra Bose au début duXXe siècle ont montré quecertains composants métal-liques réagissent commedes tissus d'origine animal(2). Au Congrès internatio-nal de physique de Paris en1900, il déclara “qu'il estdifficile de dire où finit lephénomène physique et oùcommence le phénomènephysiologique“, mettantainsi en question la vieilledistinction aristotélicienneentre vivant et inerte. EnEurope, cette séparationavait été mise en questionau XVIIIe avant d'être tran-chée au début du XIXesiècle, établissant ainsi ledomaine de ce qui deviendrala biologie : en réservant lestatut d'être vivant auxorganismes dits “biolo-giques“, la biologie rejetadu même coup dans l'inerteles rivières ou les nuages. À l'inverse, d'autres cher-

cheurs ont rejeté de la viecertains organismes quibien que vivant - au sensbiologique du terme - ontperdu toute vitalité. La tech-nique dite de “cristallisationsensible“ permet en effetd'établir le degré de vitalitéd'un organisme. Elle a mon-tré par exemple, que la cuis-son au four micro-onde per-turbait les aliments enaccélérant leur décomposi-tion ou en faisant appa-raître différents signes denécrose. Une vitamine Crecréée artificiellement ne“cristallise“ pas contraire-ment à une vitamine C issued'une orange : à composi-tion chimique identiquel'une des deux vitamines estvivante tandis que l'autreest morte (sans cristallisa-tion). Le vivant ne peut être réduità une définition chimique,physique ou même informa-tionnelle. Il défie d'ailleursplusieurs des lois fonda-mentales de la chimie ou dela physique. Dans une chi-mie obéissant au principe deLavoisier "rien ne se perd,rien ne se crée, tout setransforme". Ce principeimplique qu'aucune trans-mutation d’un élément à unautre soit possible. Mis unepremière fois en questionpar Joliot-Curie montrantqu'un atome d'uraniumpeut se transformer en

atome de plutonium, il fûtmis en question également,dès la fin du XVIIIe siècle,par le chimiste françaisVauquelin montrant qu'ennourrissant exclusivementdes poules à l'avoine, laquantité de calcium rejetéeest très supérieure (cinqfois) à ce qui est ingéré. Legrand chercheur françaisLouis Kervran étudiant despoules habitant en environ-nement exclusivement gra-nitique (donc sans ressourceen calcium) démontra égale-ment qu'en se nourrissantdu silicium des micas, lapoule transmutait ces der-niers en calcium nécessaireà la fabrication des coquillesd'œufs. Elle effectuait cequ'il appela, une “transmu-tation à faible énergie“. Ildéclara que les lois de phy-sique nucléaire, de relativi-té, d'équivalence masse-énergie… ne sont pasvalables en biologie (3). Ildémontra qu'un organismepeut transmuter un atomeen un autre et qu'il peut éga-lement créer de la matière(4).

Énergie vitale et énergie physique

Les lois de la vie sont diffé-rentes des lois de la matièreet l'énergie vitale diffère del'énergie physique. Cette dif-férence a des implicationséconomiques et politiques

Recherches sur la dynamique de l’eau (Schauberger).

Notes

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La Belle au Bois dormant - PAGE 15

Désenvoûtement

(5) - Comme le dit bien Geor-gescu-Roegen, “si cette loin'existait pas, nous pourrionsréutiliser l'énergie d'un mor-ceau de charbon à volonté, enle transformant en chaleur,cette chaleur en travail, et cetravail à nouveau en chaleur“(Georgescu-Roegen, Demainla décroissance).(6) - Une expérience réaliséeà Stuttgart en 1952 effectuéesur 8 types de canalisations,visait à comparer commentl'eau se comporte dans 8 typesdifférents de canalisations, lavitesse du débit étant influen-cée par le frottement, lui-même variant suivant la géo-métrie de la canalisation.Celles qui entraînaient la fric-tion maximale étaient recti-lignes tandis que la canalisa-tion conçue par Schaubergeren forme d'hélicoïde spiraléimprimait à l'eau un mouve-ment centripète courbe indui-sant la plus faible frictionvoire même la négativant àcertaines vitesses. De façongénérale, Schaubergerconstata que certaines formesétaient plus propices à propa-ger ou à entretenir la vie quecelles - rectangles ou cylin-driques - générées par la pro-duction industrielle actuelle.Pour maintenir une eauvivante, il conçut des réser-voirs de forme ovoïde permet-tant de maintenir l'eau enconstant mouvement. LesGrecs, qui utilisaient desamphores pour stocker l'eau,le vin ou les denrées, sem-blaient avoir compris cela. (7) - L'histoire des techniquesest, en fait, chargée d'inven-tions abandonnées. Parexemple, il y a près de deuxsiècles le pasteur écossaisRobert Stirling déposait lebrevet de son moteur à airchaud ou moteur à combus-tion externe (brevet du 20janvier 1817). Détrôné par lamachine à vapeur, et lesmoteurs à combustion inter-ne, il n'eut pas le succèsescompté, malgré son bonrendement et sa faculté à uti-liser n'importe quel carbu-rant.(8) - Le nombre de cellulesdans le corps humain est eneffet estimé à environ 10 000000 000 000 (10 puissance14). Dans le gros intestin del’homme, on estime à près de10 milliards le nombre de bac-téries/g de contenu, bactériesappartenant à plus de 400espèces différentes. Le rap-port entre les bactéries ducolon et le nombre de cellulesdu corps humain serait de 10contre 1.(9) - Les animaux de labora-toire élevés en l’absence debactéries (germ free) sontplus sujets aux infections etont un système immunitairetrès faible.

Notes

importantes. Le développement des socié-tés industrielles s'appuie eneffet sur l'exploitation del'énergie physique. L'Angle-terre construisit son hégé-monie mondiale au XIXesiècle, autant sur l'établisse-ment d'une monnaie mon-diale que sur le contrôle ducharbon. De même, la mon-tée de l'hégémonie américai-ne s'effectua autant surl'établissement d'une mon-naie souveraine contrôléepar Washington et d'institu-tions régulant l'économiemondiale (FMI, Banquemondiale) que sur le contrô-le de l'énergie mondiale.Rockefeller a été longtempsle symbole de l'hégémoniepétrolière américaine (laStandard Oil contrôlait plusde la moitié des ventes depétrole du monde en 1900).Il forma cartel avec dessociétés issues des grandeshégémonies passées : laRoyal Dutch Shell de la cou-ronne hollandaise et la Bri-tish petroleum de la couron-ne britannique. Maisl'hégémonie américaine seconstitua également par soncontrôle précoce de l'énergieélectrique (Edison fondaautant la General electricque l'AEG allemand) quirendit possible la cyberné-tique et l'informatique enpermettant de synchroniserinstantanément de nom-breuses opérations diffé-rentes. Elle se constituaenfin par l'“invention“ et lecontrôle mondial d'uneénergie nouvelle tirée del'instabilité de la matière laplus dense dans la “classifi-cation périodique des élé-ments“ de Mendeleiev, et quiémet des rayonnements ense désintégrant : l'énergie

nucléaire. L'une après l'autre, chacunede ces énergies a renforcé ladomination du capital sur letravail. Ainsi, l'invention dela machine à vapeur permitde produire plus vite etmoins cher, suscitant lespremières révoltes contreles machines (métiers à tis-ser). L’invention du moteurà explosion ou à combustioninterne (au pétrole) ayantun meilleur rendementénergétique que la machineà vapeur accéléra encore laproduction et la dominationdu capital sur le travail. Ilconstitua bientôt un projetde société ajointant la multi-plication des véhicules, lesalariat et l’organisationtaylorienne du travail.L'après-guerre vit émergerd'un même mouvement,l'énergie nucléaire et lacybernétique, amorçant unenouvelle phase de concen-tration du capital, tendant àremplacer entièrement lesouvriers par des machines. La contradiction mortelleentre énergie physique eténergie vitale s'effectuadonc à la fois directement etindirectement. Directement,elle multiplia les problèmesgraves autant politique-ment (inégalité d'accès auxressources) qu'écologique-ment (effet de serre, épuise-ment des ressources…). Ellesoumit étroitement lessociétés industrielles à la loid'entropie qui constitue laracine de la rareté écono-mique (5). Indirectement,elle bouleversa les sociétéshumaines en introduisantdes machines, des filtres etdes écrans entre l'humain etson environnement. Il s'en-suivit une perte de l'expé-rience au monde et une

décorporéisation de la rela-tion aux êtres et à l'environ-nement. La loi d'entropie dresséecomme un spectre sur lessociétés contemporaines,s'applique seulement auxéconomies soumises auxénergies chimiques d'origi-ne terrestre (pétrole, char-bon, minéraux). Seule unetelle économie engendreune irréversible dégrada-tion de matière et d’énergieen quantités croissantes. Iln'en va pas de même d'uneactivité économique baséesur l'énergie vitale.

Une économie de l'énergie vitale

Viktor Schauberger a déga-gé plusieurs principes àpartir desquels peut êtreenvisagée une économiebasée sur l'énergie vitale.Ingénieur autrichien, ilopposait le mouvement cen-trifuge au mouvement cen-tripète. Le mouvement cen-trifuge utilisé dans nosmachines, est divergent,explosif, dissipateur,déstructurant, inducteur dechaleur et de friction quirendent malades les êtresvivants. Le mouvement cen-tripète est au contraireconvergent, consolidant,réducteur de chaleur et defriction. Viktor Schauber-ger conçut à partir dusecond des technologies -centrales électrique, moteurà implosion, véhicule aérien- basée sur l'énergie de suc-cion ou d'implosion (6).Parallèlement, il développadifférentes techniques dedynamisation des terresagricoles, augmentant leurfécondité par des tech-niques particulières delabourage (charrue plaquéeen cuivre ne produisant pas,comme les charrues à socsd'acier, des courants ferro-

électriques/magnétiques).Ces techniques malgré leursuccès et leurs effets béné-fiques pour la terre, furentreléguées aux oubliettes despratiques agricoles commede nombreuses inventionsavant elles (7). Elles n'enesquissent pas moins unautre phylum technique etéconomique constituant unmonde commun aux êtresvivants. On sait que le corps humainest composé en majorité debactéries et micro-orga-nismes dont le nombre estenviron dix fois plus élevéque le nombre de cellulesdont nous sommes consti-tués. (8). Quand nous par-lons de “notre“ corps, nousévoquons en fait, un milieucollectif. Ce milieu est d'au-tant plus sujet aux infec-tions qu'il est élevé dans unenvironnement sans bacté-ries (germ free) (9). La vita-lité du corps humain est ence sens en continuité directeavec la vitalité de la terreagricole qui meurt quandelle est vidée des micro-organismes qui la dynami-sent. L'économie de l'éner-gie vitale dépend égalementd'un médium commun cir-culant entre tous les êtresvivants, l'eau. L'eau est la monnaie vivantecirculant entre les êtresvivants. Elle acquiert lescaractères du milieu danslequel elle se meut. Il existedonc autant d'eaux qu'ilexiste d'être vivant._ Pas-sant du sous-sol au ciel ettraversant les organismesdans une boucle incessante,l'eau nous constitue commesujets d'une économie del'énergie vitale. Cette boucle de monnaievivante est restée plus oumoins inconsciente jusqu'àce que les grandes étudesmétéorologiques et océano-

Vivre, une politique(suite)

Principe du zonage en permaculturePrincipe du zonage enpermaculture :L'organisation spatialeen permaculture est fon-damentalement un planpour la conservation del'énergie. En répartissant en zonestoutes les espèces (végé-tales et animales) ettoutes les structures(étang, clôture, abri,puits ou bassin), selonl'intensité de l'utilisationet la fréquence d'accèsnécessaire à chaqueunité productive, le tra-vail humain au sein dusystème relève d’un prin-cipe d’économie.La zone 1 est l'origine dusystème. Elle entoure lamaison d’habitation etreprésente l’utilisationdu sol la plus intensiveet la plus contrôlée (mai-son, atelier, serre, struc-ture de propagation,potager).La zone 2 est la perma-culture intensive propre-ment dite. Les structurescomprennent des ter-rasses, des haies, desétangs. Le mulching est

Le complexe agro-sylvo-pastoral : les degrés d’in-tensité dans la relation utilisation/distance

extensif et continuel,l’eau est présente. Lesplantations sont densesavec peu de grandsarbres, des couches her-bacées très diversifiéeset un sous-étage consti-tué de buissons fruitiers.Des volatiles pourraienty vivrent en liberté.La zone 3 est consacrée àla permaculture rus-tique, de plantes vivaceset résistantes. La produc-tion est principalementdestinée aux animaux.Elle comprend seulementun sous-étage ligneux, etune couche herbagère serenouvelant sans inter-vention humaine. La zone 4 est une zone desylviculture extensive etde paturâges ouvert avecdes plantes bocagèresrobustes. Le boeuf, le che-val, le mouton... seraientles animaux les mieuxadaptés à cette zone.La zone 5 est extérieureau système et peut êtreconsidérée comme unebrousse inculte.

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Désenvoûtement

L’agriculture céleste

graphiques la mettent enévidence, soulignant même,au fur et à mesure de l'avan-cée vers la fin du XXe siècle,sa rareté croissante (commeeau consommable par lesvivants). Pour reprendreune remarque du philo-sophe écossais David Humeau XVIIe siècle, on craintdésormais “autant de voirl'argent déserter un royau-me peuplé et industrieuxcomme le nôtre que de voirse tarir toutes nos sourceset toutes nos rivières“. Lamonnaie-eau, constituée encapital, se rapproche lente-ment des monnaies quenous utilisons tous les joursdans les sociétés humaines. Nous qualifions les mon-naies de tous les jours -euro, peso, dollar - de mon-naie psychique parcequ'elles existent seulementpar la croyance et laconfiance que nous avonsdans leur valeur. L'originede cette croyance et de cetteconfiance s'est longtempsautorisée_ des symboles etprincipes spirituels, mar-qués sur les pièces, et qui engarantissaient la valeur. Ledésenchantement du mondevidant les symboles de leursens fit perdre à la monnaiesa portée spirituelle, justi-fiant la croyance et laconfiance que nous avonsen elle, par des institutionsautoritaires tirant partie desa capacité d'accumuler laforce vitale morte (passée). Karl Marx a évoqué à plu-sieurs reprises cette capaci-té de la monnaie d'accumu-ler du travail mort etd'autonomiser ce travailmort dans des institutionset dans les héritages. Lamonnaie psychique, unefois capitalisée, vientcontraindre les vivants etles soumettre à sa loi (10). L'inflation au contraire oula dévaluation de la mon-naie psychique est le moyendont dispose les vivants

pour déshériter partielle-ment les héritiers, autre-ment dit pour réduire lapuissance de la monnaiemorte (monnaie accumulantdu travail mort). Lorsque lamonnaie morte se déprécie,les créanciers perdent deleur pouvoir. Cette perte depouvoir est le moment ou lepotentiel messianique quechaque génération lègue àla génération qui la suit,s'exprime. On retrouve là, les principesde Silvio Gesell sur la mon-naie fondante (11). La mon-naie fondante ou monnaiesociale, ne met pas en ques-tion la fonction de comptepermettant à chaque sujetprivé de se définir par rap-port à la société représentéepar l’espace monétaire dansson ensemble. De ce fait ellemaintient le processusd'abstraction ou les qualitéshétérogènes des valeursd’usage particulières (aux-quelles sont liés les désirs)sont remplacées par lesquantités d’une uniquemonnaie de compte (12).Une monnaie sociale peutmême être réglementée parune institution à la façondont un grand nombre deSystèmes d'échanges locauxpeuvent être coordonnésdans un seul fichier central(13). Symbolisant la solida-rité et l'énergie vitale d'unindividu concret, elle secharge d'une émotion que lasouveraineté de la monnaiemorte est bien sûr incapablede produire.La monnaie sociale a cepen-dant deux limites majeures,l'empêchant d'être un outilde transaction à la mesurede la biosphère : elle ne cir-cule pas entre les vivants dela planète comme l'eau. Elles'inscrit dans un contextehumain ou environnemen-tal particulier à la façond'une rivière qui traversedifférents pays. La monnaie morte est à

l'eau ce que la thanatoéco-nomie est à la bioéconomie.Elle menace en profondeuret de façon irréversible lavie de la planète. Cette puis-sance de bouleversement, lamonnaie morte la partageavec les machines indus-trielles régies par des prin-cipes antagonistes à ceux dela vie (voir plus haut, à pro-pos de Viktor Schauberger).Les machines sont des outilsautonomisés, des outils quise sont séparés de la force devie qui les a conçus. Commela monnaie morte, elles bri-sent les liens organiquesentre les hommes et concen-trent toujours davantage lapuissance de ceux qui lesdétiennent. Elles permettentde produire une massecroissante de biens, tout enappauvrissant une massecroissante d'hommes.

Monnaie morte et machinessont des “sujets-automates“,dotés de ce que Hegel appel-le “une vie mouvante en elle-même de ce qui est mort“(14). Or, cette vie qui semeut en soi-même - autono-me - d'une réalité mortemenace le vivant sur la pla-nète. Il la menace d'abord enenfreignant la limite au-delàde laquelle le vivant n'a plusles conditions nécessaires àson maintien en vie (mortpar épuisement ou dégrada-tion). Il la menace ensuite enniant toute différence entremouvement mort et mouve-ment vivant, autrement diten réduisant le vivant à unemachine (mort par informa-tisation, artificialisation etbrevetage).

Vivre, une politique (suite)

Le végétal humainSi on en croît les interpréta-tions des déchets du passé,l'homme descendrait dusinge et, avant le singe dureptile qui peut ainsi êtreconsidéré comme notre plusancien ancêtre. Lorsqu'onvoit les grands dessins del'évolution dans les manuelsscolaires, une ligne fourcheen de multiples branchesconnectant les uns auxautres les différents ani-maux ayant peuplé ou peu-plant aujourd'hui la planè-te. On voit d'abord nos plusproches ancêtres Cro-magnon et nous retrouvonsdans les savanes leurs des-cendants - chimpanzés,bonobos - ayant refusé dedevenir humain et de sesoumettre au langage.

Nous n'avons jamais vupourtant, dans ce grandécheveau de lignes, desembranchements nousconnectant, dans le pluslointain passé aux plantes.Comme si les plantes nousétaient radicalement étran-gères, beaucoup plus étran-gères que ne le seraient lesmicrobes, les insectes ou les

mollusques. Insectes et mollusques por-tent leur squelette à l'exté-rieur. Ils ont ce qu'on appel-le un exosquelette,contenant à l'intérieurcomme dans une boîte, unechair qui autrement s'écou-lerait par terre comme uneflaque d'eau épaisse. Par unretournement prodigieux,les vertébrés portent leursquelette au cœur de leurchair: ils ont intériorisé leurcarapace.

Les vertébrés sont cepen-dant le produit d'un autreretournement par lequel lesbranchages et racines queles arbres portent à l'exté-rieur d'eux-mêmes, dans lesairs et dans la terre, se sontintériorisés, formant lespoumons, les viscères, ouencore les organes sexuels.Par ce mouvement, le moded'alimentation s'est égale-ment inversé : on sait queles vertébrés aspirent l'oxy-gène que les plantes expi-rent tandis qu'ils expirentle gaz carbonique que lesplantes inspirent. Le retournement de l'activi-

té des racines a invité l'espa-ce extérieur à l'intérieur del'organisme en créant uncanal, ce complexe appareild'alimentation constitué parla bouche, l'estomac, lesintestins. Au tuyau de lacolonne vertébrale - structu-re fondamentale du squelet-te, s'est ainsi adjoint untuyau alimentaire, le toutenveloppé dans un sac assu-rant la cohérence de l'en-semble. De ce tronc fondamentalsans racines ni feuillage, denouvelles branches ontpoussé, lui permettant bien-tôt de se mouvoir sur laTerre, d'entrer en relationavec ce qui l'entoure et de seprojeter dans l'azur commeune plante arrachée.

Dans la colonne vertébrale,certaines vertèbres se sontmises à pousser et à serecourber formant ainsi unecavité de côtes protégeantles poumons et le tuyau ali-mentaire. Certaines de cescôtes se sont lancées dansles airs et, s'articulant, sesont métamorphosées enbras et en jambes, en mainset en pieds. D'autres ver-tèbres aux extrémités de lacolonne vertébrale se sontagrégées les unes avec les

autres pour former un bou-ton ou une fleur - lointainsouvenir de ce mouvementpar lequel la plante lancedans le ciel son pistil à larencontre du soleil. Ce bulbepercé de trous est la faceanimale, qui habille la boîteobscure ou loge le cerveau.

L'enroulement cervical, soli-taire et immobile dans sacavité presque close, n'ajamais de contact directavec le monde extérieur. Iln'est pas un pays pour unesociété animale et végétale -flores et faunes qui pardizaines de millions peu-plent l'enroulement intesti-nal. Il n'est pas une route,un lieu de passage, il n'estpas un pli du dehors commece cerveau ventral dont ilest l'antipode. Parce qu'il estenfermé, le cerveau verté-bral a besoin de s'ouvrir àl'extérieur et d'essaimer. À l'autre extrémité, lacolonne vertébrale s'est lan-cée aussi loin qu'elle l'a pu,dans le secret désir, sansdoute, de retrouver sesracines qui l'attachaient à laterre. Cela forma unequeue, organe nostalgiques'il en est, que de nombreuxmammifères arborentcomme une œuvre d'art.

(10) - Cette accumulation aatteint aujourd'hui desniveaux jamais atteints dansle passé. C'est en effet la mon-naie morte qui permet que lerevenu annuel des 225 per-sonnes plus riches au mondedépasse la somme des revenusannuels des 47% de la popula-tion mondiale (deux milliardscinq cent millions de per-sonnes).(11) - Le principe de monnaiefondante de Gesell invite àfaire circuler ses avoirs plutôtqu'à les accumuler. Ce princi-pe a été mis en pratique à_Woergl en Autriche dans lesannées 30 (avec un systèmede timbre-monnaie se dépré-ciant de 1% de sa valeur parmois), et des années 30 jus-qu'à aujourd'hui à Zurichdans le réseau d'échangecoopératif WIR Bank.(12) - Voir: Michel Aglietta etAndré Orléan, La violence dela Monnaie, PUF, 1982, p. 44.L'unité de compte désigne lamanifestation la plus abstrai-te de la souveraineté de lamonnaie, la marque quiannonce l’emprise normalisa-trice de l’institution. L'abs-traction de la monnaie commeunité de compte, détache lavaleur de son origine : elle larend autonome et lui permetainsi de circuler librement,indépendamment de la forcevitale qui l'a suscitée. L'abs-traction de la monnaie est unecondition préalable de sacapacité d'incorporer des rap-ports sociaux et des systèmesde pensée. (13) -Nous pensons iciau"multiLETS Registry" créépar Michael Linton et AngusSoutar. L'institution a pouravantage et pour limite dedéplacer les rapports de forceentre les échangistes. Dans leRed Global del Trueque (RGT)sont apparues des contrefa-çons de la monnaie utiliséepour les échanges. Certainesfactions du réseau ont cher-ché également à imposer leurpropre "creditos" comme éta-lon national. (14) - Hegel, La philosophiede l'esprit, p. 125

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MONUMENT ENMÉMOIRE DESVACHESEXTERMINÉESPENDANT LA CRISEDITE “DE LA VACHEFOLLE“Les plantes et les animaux sont deshumains déguisés. Leur vêtementseul diffère du nôtre par ses poils, sesplumes, son écorce ou ses écailles. Lemonument aux vaches détruites pen-dant l'opération sanitaire de l'Étatcontre l'ESB est destiné à rappelercette solidarité qui nous lie. De corps différents, humains et non-humains, nous sommes parents parnos facultés intérieures, par la subjec-tivité, la conscience, la sensibilité.

Ce monument que nous construisonsaujourd'hui est le symbole de ce quiest relégué dans le déni, à savoir lenihilisme institutionnalisé et la mortabsurde.

Gravure encyclopédique allemande représentant unestatue de Moloch"... Un grand feu était allumé à l'intérieur, et les enfantsétaient placés sur ses bras pour être lentement brûlés,tandis que les sacrificateurs battaient du tambour pourque les parents n'entendent pas les cris. ..."

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DNS - Domaine Name Server. Un ServeurDNS permet de traduire un identifiant Inter-net alphabétique en adresse IP.EDI - Electronic Data Interchange. Echan-ge de données informatisé(es) normalisé.Normes disponibles : Edifact, Gencode, Odet-te, Inovert.

GOUVERNEMENT DES SYSTÈMES MONDIAUX

D'IDENTIFICATION AUTOMATIQUEGS1 us (ex -Uniform Code Council). EAN - European Article Numbering. Propo-se des outils standard et universels de maî-trise des flux physiques et d'information.EAN est un Code international de numérota-tion des articles dont la structure est définiepar EAN International (près d’1 000 000 desociétés adhérentes dans 101 pays). Le codeà barres EAN a été développé à partir ducode américain UPC. GS1-France (ex-Gencod EAN France). Envi-ron 28000 adhérents. Organisme de concer-tation entre l'industrie, le commerce et leurspartenaires, dont le rôle est la définition et ladiffusion des standards internationaux decommunication EAN pour améliorer l'effica-cité de toute chaîne d'approvisionnement.L'utilisation de ces standards optimise lesprocessus du commerce électronique et latraçabilité des produits. Membre de l'organi-sation EAN International (European ArticleNumbering). Les actionnaires de GS1 Fran-ce sont des hard discounts ou discounters,des hypermarchés et supermarchés, desfabricants, fournisseurs, grossistes, presta-taires logistiques. ISO - International Organization for Stan-dardization. La normalisation des proto-coles de communication entre tags et lec-teurs s'inscrit dans le cadre d'un comitétechnique commun à l'ISO (InternationalOrganization for Standardization) et à l'IEC(International Electrotechnical Commis-sion): le JTC1 qui couvre les technologies del'information. Le sous-comité SC31 a encharge l'identification automatique et lestechniques de saisies de données. Pour laFrance, l'organisme porteur de cette Com-mission de Normalisation (CN31) est l'AF-NOR.

Identification sur internetIP - Internet Protocol. Le numéro IP permetd'identifier de manière unique tout ordina-teur pendant la connexion. La Récolte" del'IP est la première étape dans le "profiling"et collection non autorisée de l'information.L’IP est associée au nom, adresse, cartes decrédit, numéro de sécurité sociale, opéra-tions bancaires en ligne, etc... ICANN - Internet Corporation for Assi-gned Names and Numbers. Attributeur desnoms et numéros. Créateur de l'ASO(Address Supporting Organization) dontdépendent les différents registres d'adressesinternet (Internet Addresses Registry)autour de la planète, comme le RIPE NCC enEurope. ICANN Certified Domain Registar. Attribu-teurs de nom de domaine. Verisign. Société ayant eu longtemps lemonopole de l'attribution des adresses inter-net, appartenant longtemps à la SAIC (Scien-ce Application International Corporation),firme d'armement américaine parmi les plusgros fournisseurs du Département de laDéfense américain.

Identification par RFIDEPC - Electronic Product Code. Le standardEPC est un système de codification permet-tant d’identifier toutes les marchandises etles produits de la chaîne d’approvisionne-ment. Il est à la base de ce qu'on appelleaujourd'hui "l'internet des objets" (produitsdotés d'une puce communiquant et enréseau) . Le numéro EPC individualise lesmarchandises. Il identifie de façon uniquel’objet que l’on souhaite suivre. Son rôle estde définir les protocoles, les interfaces decommunication et les logiciels utilisés pourassurer la traçabilité des produits. La formela plus commune de l’EPC comporte uneidentification par référence de produits,selon la même structure que le code GTIN(également dénommé code EAN), mais aussiune identification individuelle de chaqueobjet, par l’ajout d’un numéro sériel.EPC Global. Support du système RFID et de

l'internet des objets. Joint venture entreEAN International et The Uniform CodeCouncil, Inc. Utilisé par plus de 800 000entreprises dans le monde, le systèmeEAN.UCC est un standard internationalpour la codification (unités consommateurs,unités logistiques et entreprises), l'identifi-cation automatique (EAN-13, ITF 14,UCC/EAN 128 …) et l'Echange de DonnéesInformatisé (langage EANCOM®/EDIFACT). ONS - Object NameService. L'ONS lie le codeEPC à la base de données qui contient lesinformations sur l’objet tracé. Aux USA c’estVerisign qui gère le serveur d’adresse ONS.En France c’est GS1-France (ex-GENCODEAN) qui s’est vu confié cette mission.

Identification par code barreGTIN - Global Trade Item Number. Lenuméro GTIN des codes à barres, es t unidentifiant mondial unique utilisé pour lesproduits et les services, appartenant au sys-tème international d'identificationEAN.UCC.SSCC - Serial Shipping Container Code.GMA - Grocery Manufacturers of America.Lobby américain visant à imposer les RFID(Etiquettes “intelligentes“ à radio fréquence)dans le commerce mondial, notamment enrecourant à l'argument du risque bioterro-riste. Membres : Nestle USA, Inc, Sara Lee,Coca-Cola, Kellogg, Procter & Gamble, Uni-lever, ConAgra Foods, Kraft Foods…AIM - Association for automatic Identifica-tion and Mobility. Lobby visant à accélérer lacroissance et l'usage des technologies d'iden-tification automatique et notamment l'identi-fication radiofréquence (RFID), les cartesmagnétiques ou à puce, la biométrie .

Lutte contre le contrôle social électroniqueCASPIAN - Consumers Against Supermar-ket Privacy Invasion and Numbering Elec-tronic Frontier Foundation. Demande unmoratoire sur le déploiement de la technolo-gie RFID (Etiquettes “intelligentes“ à radiofréquence).EPI - Electronic Privacy Information.Demande un moratoire sur le déploiement dela technologie RFID (Etiquettes “intelli-gentes“ à radio fréquence).

GOUVERNEMENT INFORMATIONNELDE L'AGRICULTURE

SCEES - Service Central des Enquêtes etd’Etudes Statistiques. Rassemble, traite,analyse et diffuse les données statistiquesrelatives à l’agriculture, à la forêt, auxindustries agroalimentaires, à l’occupationdu territoire, aux équipements et à l’envi-ronnement en zone rurale.Le SCEES établit,en liaison avec l’INSEE, les comptes del’agriculture ainsi que bon nombre d’indiceséconomiques : l’indice des prix de gros ali-mentaires, l’indice des prix d’achat desmoyens de production agricole, l’indice desprix des produits agricoles à la production. Top@gri. Logiciel de gestion de l'informa-tion géographique agricole, développé parles ADASEA, et destiné à contrôler à distan-ce le suivi parcellaire des mesures agroenvi-ronnementales contractualisées.Agro EDI Europe. Assure la normalisationde l ’échange de données Informatiques(EDI) dans le secteur agricole et amontagroalimentaire. Créé en 1992, par la COOPDE FRANCE, IN VIVO (ex UNCAA-Uniondes Coopératives d’Agrofourniture et d’Ap-provisionnement) et l’ANR (AssociationNationale de Révision). Agro EDI Europe estmembre d'EDIFRANCE, et est un GDE(Groupe de Développement EDI) d’ EDI-FRANCE.SNVEL - Syndicat National des Vétéri-naires d’Exercice Libéral. Contrairement autatouage, l'identification électronique estgérée par la Direction Générale de l'Alimen-tation (DGAL) et par le Syndicat Nationaldes Vétérinaires d'Exercice Libéral,(SNVEL). Le SNVEL édite les documents depré identification, (cf arrêté du 23 novembre2001, modèle de carte d'identification parradiofréquence), distribue les kits, informeles vétérinaires des différents fournisseurset délivre la carte d'identification une foisl'implantation réalisée. Enfin, ce syndicattransmet à la SCC, Société Centrale Canine,ces informations. La SCC devient respon-sable technique du fichier national informa-tique d'identification par radiofréquence des

chiens, chats et furets.

PAC GRAPHIQUELPIS - Land Parcel Identification System(registre parcellaire graphique). PolitiqueAgricole Commune graphique appelée enanglais “Integrated Agriculture Control Sys-tem (IACS)“. Le but principal du LPIS estde permettre les échanges d’informationsentre les agriculteurs et les Administra-tions, de gérer l’éligibilité des terres pourles subventions, de réaliser des contrôlescroisés au niveau de la parcelle agricoleafin de vérifier et gérer les mesures liéesà la protection de l’environnement et audéveloppement rural. GTA - GeoTraceAgri. Geographical Tracea-bility in Agriculture. Définition des géo-indicateurs utiles pour certifier l’originegéographique des productions agricoles. GTIS CAP (GeoTraceability Integrated Sys-tem for the Common Agricultural Policy).Vise à définir les informations à ajouteraux déclarations de la PAC Graphique(gestion et le contrôle du parcellaireagricole) pour que celle-ci devienne unoutil de traçabilité des productions agri-coles. Complete les systèmes d'informationutilisés par l'Union européenne et l'adminis-tration française pour le contrôle et la ges-tion de la PAC avec traçabilité géoréférencée.Vise à définir les informations à ajouteraux déclarations de la PAC Graphiquepour que celle-ci devienne un outil detraçabilité des productions agricoles.ACTA Informatique. Filiale d'Instituts Tech-niques Agricoles et de sociétés de servicesinformatiques. ACTA Informatique réalisedes expertises, des analyses, des développe-ments sous Windows et Unix, anime des for-mations, effectue des études statistiques,conçoit, maintient et sécurise desréseaux…Actionnaires : ACTA, CETIOM,Institut de l'élvage, ARVALIS, AGPM,ITAVI…ACTA - Association de Coordination Tech-nique Agricole. Les 17 Instituts et CentresTechniques Agricoles (ICTA) se concertentdans le cadre de l'ACTA qui les représenteauprès des instances professionnelles et despouvoirs publics nationaux et européens.

SYSTÈME D'INFORMATION DE CULTURESIRS - Système d'information à RéférenceSpatiale + capteur VEGE. Les capteurs sontles équipements placés à bord des satelliteset grâce auxquels on obtient les données debase pour l’usage de la télédétection (suivi dela production agricole et de l'évolution ducouvert végétal mondial. Anticipation desprévisions de rendement des cultures ou desproblèmes liés à la sécurité alimentaire).système ISOP - Information et Suivi Objec-tif des Prairies. Mis au point grâce à unecollaboration entre Météo-France, l’INRA etle SCEES. Estimation de production parrégion et par type de culture. STICS - Simulateur MulTidiscIplinairepour les Cultures Standard. Développé parl'INRA. Simule les effets du climat, des solset des pratiques agricoles principalementsur la croissance et le développement descultures.ESRI France. ESRI (Environmental Sys-tems Research Institute) est le premier édi-teur mondial de SIG (système d'informationgéographique) applicable à l'agriculture deprécision (gestion d'information intraparcel-laire). Geosys. La société Geosys a été consultant etassistant technique pour définir et dévelop-per le registre parcellaire graphique (LandParcel Identification System - LPIS) faisantparti de la PAC graphique ( Integrated Agri-culture Control System - IACS). Massey-Ferguson. Propose le système Field-star équipant les moissonneuse batteusesd'un capteur de rendement embarqué. John-Deere. Propose le système GreenStaréquipant les moissonneuse batteuses d'uncapteur de rendement embarqué.

SYSTÈMES D'INFORMATION PÉDOLO-GIQUEGIS Sol (INRA) - Groupement d'IntérêtScientifique Sol. Gère un système d'informa-tion sur les sols de France, par rapport àleur distribution spatiale, leurs propriétés etl'évolution de leurs qualités. BDAT (INRA) - Base de Données des Ana-

lyses de Terre. Environ 250 000 analyses deterres sont réalisées en France chaqueannée. Elles sont majoritairement deman-dées par les agriculteurs pour gérer aumieux la fertilisation. Une base de données aété construite à partir de 790 000 échan-tillons d'horizons de surface de sols cultivés,prélevés en France entre 1990 et 2000. DONESOL (INRA) - Base de données natio-nale des informations spatiales pédolo-giques. 7000 profils pédologiques et plus de19000 sondages à la tarière. BDCF (INRA) - Base de Données CarboneFrance. Teneur en Argile, limon, sable, azoteorganique, sodium, magnesium, alumi-nium…BDETM (INRA) - Base de Données ElémentsTrace Métallique France : Cd, Cr, Cu, Hg, Ni,Pb, Se et Zn. RMQS (INRA) - Réseau de Mesures de laQualité des Sols. Les indicateurs environne-mentaux du RMQS sont calculés à partir debases de données nationales (Corine landcover, Modèle Numérique d'Altitude, CartePédologique de la France au 1/1 M, Recense-ment Agricole 2000, Recensements INSEE,BASOL sites et sols pollués, Base de Donnéesdu Référentiel Hydrogéologique Français,etc...).IGCS - Inventaire Gestion et Conservationdes Sols. BSS - Banque de données du Sous-Sol. Basede données du BRGM afin d'inventorier lesouvrages (forages, sondages, puits…) supé-rieurs à 10 m de profondeur.

SYSTÈME D'INFORMATION HYDROLOGIQUE

Banque HYDRO. Banque Nationale de Don-nées pour l'Hydrométrie et l'Hydrologie.Réseau National des Données sur l'EauADES - Banque Nationale d'Accès aux Don-nées sur les Eaux Souterraines. Sources dedonnées provenant du réseau national debassin, de la base SISE-EAUX de la DDASS,du BRGM. BD RHF - Base de données sur le Référen-tiel Hydrogéologique Français. Source dedonnées de la Direction de l'Eau (Ministèrede l'environnement). BD CARTHAGE - Base de Données pour laCARtographie Thématique des Agences del'Eau. Référentiel spatial de l'eau en France. BRGM - Bureau de Recherches Géologiqueset Minières.

SYSTÈMES D'INFORMATION DE PILOTAGE D'EXPLOIT. AGRICOLE

Numéro INSEE. Numéro unique d'identifi-cation des exploitations agricoles permet-tant de normer les données agricoles et l'in-teropérabilité des systèmes d'information. Numéro SIRET. Identifiant numérique de 14chiffres composé du SIREN (9 chiffres) -chargé d'identifier les personnes physiques,morale, les institutions et services de l'État -et d'un numéro interne de classement de 5chiffres (NIC) caractérisant l'établissementd'une entreprise en tant qu'unité géographi-quement localisée. Il est donc modifié en par-ticulier si l'établissement change d'adresse.GIEA - Gestion des Informations de l’Exploitation Agricole. Vise à constituer uneplate forme de standardisation des donnéesagricoles. RICA - Réseau d'information comptableagricole. Fondé sur les données de comptabi-lité d'exploitations agricoles européennes, leRICA a été institué dès la mise en place de laPolitique Agricole Commune (PAC) à la findes années 60. Instrument permettant d'éva-luer le revenu des exploitations agricoles,d’en comprendre les déterminants et demesurer l'impact de la politique agricole. PACAGE. Données issues des déclarationsde surfaces réalisées chaque années par lesexploitants souhaitant bénéficier des primesPAC. CNCER Centre d'Economie Rurale. Aide àla gestion des agriculteurs.

SYSTÈME D'INFORMATION MÉTÉORO-LOGIQUEPLUVIO. Données pluviométriques. Hau-teurs des pluies quotidiennes. BD-Clim. Pluviométrie. Evapo-transpirationpotentielle. AURELHY - Analyse Utilisant le Reliefpour l'Hydrométéorologie. Statistiquesmensuelles de précipitations et de tempéra-

toriales, organismes internationaux, entre-prises publiques); 50 % dans le Groupe Fran-ce Télécom. ART - Autorité de Régulation des Télé-communications. Régit à l’échelle de l’Hexa-gone la concurrence dans les télécommuni-cations.ARCEP - Autorité de régulation des com-munications électroniques et des postesSIBFCE - système d'information budgétai-re financière et comptable de l'État. Servi-ce à compétence nationale. ACCORD - Application coordonnée decomptabilisation, d'ordonnancement et derèglement de la dépense de l'Etat. Progicieltraitant l'ensemble des données budgétaires,comptables et de gestion des administrationsde l'Etat. L'application ACCORD est destinéeà être intégrée dans l'ensemble des servicesde l'Etat afin d'effectuer un suivi de la dépen-se publique par un outil unique. 16 minis-tères sont racordés (fin 2002)France Telecom. Le réseau local existant enFrance est la propriété de France Telecom.Groupe Lagardère. Première firme pour laproduction, la diffusion et la distribution demédias (presse, magazine, livre, livre scolai-re) en France. Première firme productriced'armement en Europe. ADAE - Agence de développement de l'ad-ministration électronique. Service intermi-nistériel. 50 agents. Pilotage de l'adminis-tration électronique (formulairesélectroniques et des téléprocédures, etc.)PSAE - plan stratégique de l’administra-tion Electronique. Prévoit que 100 % desprocédures existantes pourront faire l’objetd’une téléprocédure en 2007.INSEE - Institut National de la Statistiqueet des Etudes Economiques. L’INSEE estresponsable de la préparation du recense-ment ; il en supervise le déroulement sur leterrain, traite les données, diffuse les résul-tats ; les maires organisent la collecte desinformations selon un schéma défini parl’INSEE.GIP-MDS - Groupement d'intérêt publicModernisation des déclarations sociales. Apour mission de créer les conditions permet-tant aux entreprises d'effectuer leurs décla-rations sociales réglementaires et contrac-tuelles à l'aide des technologies de l'internet.Sont membres du GIP-MDS les organismesde protection sociale, les sociétés d'assuran-ce, les institutions de prévoyance et les fédé-rations professionnelles.EDIFRANCE - Association pour le Déve-loppement des Echanges ElectroniquesProfessionnels. Promotion et développe-ment des Echanges Electroniques Profes-sionnels (EEP) auprès des sociétés et admi-nistrations françaises.

GOUVERNEMENT SPATIAL DE L'ÉTATCNES - Centre National d'Études Spa-tiales. Le CNES élabore et conduit au nomde la France les programmes spatiaux natio-naux. ETSI - European TelecommunicationsStandard Institute (Europe). Proposition deréglements concernant l'utilisation des fré-quences ANFR. Établit le tableau national derépartition des bandes de fréquences. Prospace. Regroupe les principaux acteursfrançais du spatial : le C.N.E.S. et un cercled’industriels, maîtres d’œuvre, équipemen-tiers, composantiers, sociétés de services etinstitutions financières. IGN - Institut Géographique National. GIE GTDA. Collaboration entre le CNES etl'IGN pour la formation des utilisateurs del'imagerie satellitaire en France et à l'Etran-gerCORINE LAND COVER. Base de données del'occupation bio-physique des sols réaliséedans le cadre du projet européen CORINE(CooRdination de l'Information sur l'Envi-ronnement). Source de l'information : Land-sat et Spot. BD Carto. Référentiel national à moyenneéchelle (prairies, vignes, forêt, brous-saille…). Source IGN et SPOT.

GOUVERNEMENT D'INTERNETW3C - World Wide Web Consortium. WorldWide Web est un regroupement des serveursHTTP. Le WC3 a été fondé par la DARPA(Defense Advanced Research Project Agen-cy). Les recommandations W3C sont souventqualifiées de standards de facto.

SYSTÈME D'INFORMATION GÉOGRAPHIQUE

GPS - Global positioning System . Envisa-gé par le Pentagone dès 1968, le systèmeGPS a été conçu et développé depuis 1973par le département de la Défense des EtatsUnis pour un usage militaire.NSA - National Security Agency (usa). NOAA-AVHRR - National Oceanic andAtmospheric Administration + capteurAdvanced Very High Resolution Radiometer.Information satellitaire sur les écosystèmesdu monde. WGS84 - World Geodetic System. Ce systè-me a été mis au point par le département dela défense des États-Unis à partir de coor-données de points issues d’observations. Ilest utilisé pour exprimer les éphéméridesradiodiffusées du GPS.RGF93 - système géodésique Français.Sous-ensemble du système géodésique euro-péen EURF. L'expression des coordonnéesdans ce système est tridimensionnelle sousforme de longitudes, latitudes et hauteursellipsoïdales.Spot Image. Spot Image distribue des don-nées d'observation de la Terre provenant desatellites de télédétection optique ou radar.Sa gamme de produits s'applique entreautres à l'agriculture.Open GIS. Produit des recommandationspour l’échange, le traitement et le stockagedes données géographiques. CNIG - Conseil National de l’InformationGéographique. Détermination du nouveausystème géodésique français RGF93. L'ex-pression des coordonnées dans ce systèmeest tridimensionnelle sous forme de longi-tudes, latitudes et hauteurs ellipsoïdales.

GOUVERNEMENT ÉNERGÉTIQUECEA - Commissariat à l'Énergie Atomique.EURATOM. Garantie de l’approvisionne-ment pour les pays membres du traité AIEA - international Atomic Energy Agen-cyAREVA. L'État français possède 94,8% dansAreva, leader mondial du nucléaire. Leadermondial sur le marché du traitement et durecyclage des matières nucléaires. Deuxièmeproducteur mondial d'uranium naturel. 70000 collaborateurs dans plus de 100 pays.EDF - Électricité de France. 167 000 sala-riés. Le parc nucléaire français comprend 58réacteurs en exploitation et 9 en déconstruc-tion fournissant 75% de l'électricité en Fran-ce. Nombre de clients - France : 27 millions.Grande Bretagne : 5 millions. Allemagne :5,4 million. Possède EnBW (Allemagne) :3ème électricien allemand, 24600 salariés,EDF Energy (Angleterre) : 4ème électricienanglais. Edison (Italie), 2ème électricien ita-lien. AUTRES PROPRIÉTÉS EDF : Veolia ex-Vivendi Environnement 8%, TIRU (France)51 %, USEG (Allemagne) 25 %,, Office natio-nal d'electricité-ONE (Maroc) 50 %, SdE(Sénégal), MSM Tailande, Nersa (France)33%, Light (Brésil) 88,1%, Krakow Leg(Pologne) 55 %, Hidroelectrica Diamante(Argentine) 29 %, Hidroelectrica Nihuiles(Argentine) 26 %, Elcogas (Espagne) 29 %,Figlec (Chine)…Alstom. Un des trois premiers fournisseursmondiaux de systèmes, d'équipements et deservices pour la production d'électricité.

GOUVERNEMENT DES SYSTÈMES D'IN-FORMATION

CSTI - Conseil Stratégique des Technolo-gies de l'Information. Placé auprès du Pre-mier ministre. Orientations stratégiquesdans les domaines de l'innovation, de larecherche et du développement pour lestechnologies de l'information et de la com-munication. Arnaud Lagardère est nommémembre du conseil stratégique des technolo-gies de l'information. CGTI - Conseil Général des Technologiesde l'Information. Composé d'une dizained'ingénieurs généraux des télécommunica-tions et d'une quinzaine d'inspecteurs géné-raux. Expertise et conseil de haut niveau. Corps des Telecom - 1 200 Ingénieurs duCorps dont 25 % dans les services publics(diverses administrations, collectivités terri-

tures selon une grille régulière (maille 1 kmpar 1 km) sur la France métropolitaine. Météo-France. Entretient un réseau de dix-huit radars météorologiques pour l'observa-tion des précipitations. Météosat. Satellites géostationnaires.

SYSTÈME D'INFORMATION D'ÉLEVAGE

CTIG - Centres National de Traitement del’Information Génétique. Gestion des don-nées raciales nationales qui serviront debase de travail aux chercheurs de l’INRA etde l’Institut de l’Elevage. Ceux ci pourrontensuite effectuer le calcul des index devaleur génétique des reproducteurs, et éla-borer les statistiques nationales. SIG - Système d’Information Génétique. LeSIG est formé du CTIG et des CRI (CentresRégionaux Informatiques). La fonction deCRI est assurée par les ARSOE (AssociationsRégionales de Services aux Organismesd’Elevage). ). Il existe 11 ARSOE en Francequi ont pour mission d’assurer une valida-tion et un premier niveau de consolidationdes données nécessaires à l’évaluation desreproducteurs.CAPRIGENE France. Instance profession-nelle de définition des objectifs de sélection,de maîtrise d'ouvrage et de représentationnationale pour l'amélioration génétique desraces caprines. Caprigène est une Unité desélection et de Promotion des Races (UPRA).Unique organisme reconnu par le Ministèrede l'Agriculture pour la délivrance des certi-ficats d'origine des reproducteurs caprin.ARSOE - Associations Régionales de Ser-vices aux Organismes d’Elevage. Réseaude 12 centres régionaux, animés et repré-sentés par FIE : France Informatique Eleva-ge (plus de 200 informaticiens), fournisseurd’outils et de logiciels informatiques, spécia-lisé dans l’identification des animaux (iden-tification bovine, données génétiques, sani-taires, performances et état civil bovin,caprin, ovin, porcin). SIEOL - Système d’information ElevageOvins Lait. Collecte des données génétiqueset technico-économiques. Gestion de l’inven-taire, du contrôle laitier, de l’alimentation, esluttes et des mises basSIC - Système d'Information Caprin. Animéet coordonné par l'Association nationaleLOGICAP et l'Institut de l'Elevage. Une basede données génétiques et technico-écono-miques au service de tous les techniciens etéleveurs caprins. SIG - Système d'Information Génétique.Organisé conjointement par le Ministère del'Agriculture, l'INRA, l'Institut de l'Elevage,les UPRA. SIS - Système d'Information Sanitaire.Organisé par le Ministère de l'Agricultureavec le concours des GDS (Groupements deDéfense Sanitaire). BICMA - Bureau DE L’identification ET ducontrôle des mouvements d’animaux.Bureau de la DGAL du Ministère de l'agri-culture. DAB - Document d'Accompagnement duBovin. Un DAB suit l'animal tout au long deson cycle d'élevage et de transformation. Ilreprend l'ensemble des caractéristiques del'animal (N° de cheptel, race, date de nais-sance…).ASDA - attestation sanitaire officielle diteà délivrance anticipée. Justifie de la qualifi-cation sanitaire du cheptel d'appartenanceou de provenance du bovin vis-à-vis de latuberculose, de la brucellose et de la leucosebovine enzootique; date limite d'utilisationfixée par le directeur des services vétéri-nairesBDNIB - Base de données nationale Identi-fication et traçabilité bovine. Distribuéesur 12 ARSOE et le CTIG de l'INRA. Systèmed'information géré par le centre informa-tique du Ministère de l’Agriculture à TOU-LOUSE, plaque tournante du système, quiconsolide les bases locales. L'exploitation dela BDNI permet à l'administration de dispo-ser de statistiques à un niveau fin sur leseffectifs et les mouvements d’animaux.DSAP - Document Sanitaire d'Accompagne-ment Porcin. Délivré par la Direction desServices VétérinairesNAC - fichier national des animaux pucésVIRBAC. En France, cinq fournisseurs sontagréés pour le tatouage électronique. Lesdeux plus importants sont VIRBAC et

Acronymes Mérial.FNC - Fédération Nationale des Chevaux.Depuis 1995, la FNC se bat pour la mise enplace d'un transpondeur (puce électronique)dès la naissance de l'animal.projet IDEA - Projet d’identification électro-nique des animaux mené sur un milliond'animaux dans six pays de l'UE.http://idea.jrc.it/.SIRE - Système d'Information Réperto-riant les Equidés. Fichier central zootech-nique de tous les équidés (chevaux, ânes,mules, mulets, bardots et… zèbres), géré parles Haras Nationaux. Tout équidé entranten abattoir à partir du 1er janvier 2003devra être muni d'un transpondeur. Projet Tracefish - Système électronique detraçabilité en chaîne pour le poisson. EAN Fishproject. Projet EAN Internationalet UCC pour la traçabilité des produits de lamer.BCS - Bureau central des statistiques. Sta-tistiques de la Direction des pêches mari-times et de l’aquaculture - DPMA. Voir éga-lement le Centre national de traitement desstatistiques des pêches maritimes (CNTS). SARIA. Filiale de la firme allemande Reth-mann. Gère 41%des sous-produits générésen France par les filières viande et pêche(2003). Son site internet “ecarinet“ reçoit lesdemandes d'enlèvement d'animaux morts(bovin, ovin, porcin…), collectés par SARIApour incinération.

LOGISTIQUETeleroute France. Portail multi-services dutransport marchand sur internet. 200 mil-lions de tonnes de marchandises transpor-tées chaque année en Europe via Teleroute,70 000 offres de fret déposées quotidienne-ment par plus de 45 000 utilisateurs.Agrostar. Filiale du groupe STEF -TFE quiassure la traçabilité complète tout au long dela chaîne alimentaire. LCM (Logidis - Comptoirs modernes). Filia-le logistique de Carrefour. Assure l’approvi-sionnement des Supermarchés Champions,des magasins de Proximité (Shopi, 8 à Huit,Marché plus) et des magasins Promocash.

TRAÇABILITÉ GRANDE DISTRIBUTION Carrefour - n°1 européen et le n°2 mondialde la grande distributionMDL - Metro Group Distribution Logistics.Société logistique du groupe Metro, 3emegroupe mondial de distributionMetro. Promoteur de la RFID dans seshypermarchés. AUCHAN. 118 hypermarchés. 200 000articles vendus chaque jour par hypermar-ché. Infrastructure technique sous Linux. EPC RUG - Electronic Product Code RetailUser’s Group. Intel a monté un groupe detravail avec trois des plus grands distribu-teurs européens, Carrefour, Metro et Tesco.Ce groupe interprofessionnel s’est donné"l’objectif d’accélérer l’adoption de la techno-logie d’étiquettes radiofréquences EPC (Elec-tronic Product Code). GCI - Global Commerce Initiative. Structu-re de travail créée en 1999 par des distribu-teurs (Auchan, Carrefour, Tesco, ...) et desfabricants (Nestlé, Coca Cola, Procter &Gamble, Johnson & Johnson,..) afin de déve-lopper les RFID dans la grande distribution.SCAPMAREE. Système d’information dugroupe LECLERC pour la traçabilité des pro-duits de la mer et des process, améliorer laperformance de ses achats. Codification desproduits réalisés avec GS1 (Gencod). LOGIFISH (Auchan). Système d'informationen réseau permettant de gérer les approvi-sionnement pour 500 magasins effectués parle BAM (Bureau des Achats Marée), et d'as-surer une traçabilité informatisée. Fleury Michon. Sa filiale Fleury MichonLogistique dispose d'un système d'informa-tion Agristar lui permettant de gérer plus de70 000 tonnes /an et 600 000 colis /semaine.

TRAÇABILITÉ DU CONSOMMATEURIPSOS. Études marketing, publicité,médias, opinion et satisfaction de clientè-le. Étude des influences et des mécanismesdes crises sur les comportements desconsommateurs (Observatoire de la SécuritéAlimentaire). Identification des leviers opéra-tionnels pour agir sur le consommateur(Pouvoir de persuasion des communica-tion…).

Page 19: Contre les princes charmants en tout genre.

Gouverner l'agro-alimentaire par le contrôle de l'informationPour lire cette carte, découpez la planche de symboles se trouvant en page 9 de ce journal.

Page 20: Contre les princes charmants en tout genre.

PAGE 20 - La Belle au Bois dormant

La solidarité des êtres vivantsDésenvoûtement

1 - voir à ce sujet le livre deJean-Marie Bourre, La dieté-tique du cerveau, Odile Jacob,19902 - La privation de la nourritu-re sensorielle a été utilisée parles militaires, comme tech-nique de lavage de cerveau,notamment en Allemagne surles membres de la Rote ArmeeFraktion (RAF). 3 - On sait par exemple que lamusique de Vivaldi diffusée ensupermarché dans le rayondes boissons augmente la pro-pension à acheter du Vin.4 - Les insectes sociaux com-muniquent de manière réflé-chie. Le cas des abeilles a étéabondamment documenté. Lesabeilles utilisent une formesymbolique de communicationdénommée “danse desabeilles“. Cette danse quidonne des informations sur ladistance, la direction et la qua-lité de la nourriture ou d'unnid potentiel, représente laforme de communication laplus précise et la plus abstraitequ'un animal non humain uti-lise en référence à son environ-nement. Voir notamment Karlvon Frisch, The Dance Lan-guage and Orientation of Bees.The Belknap Press of HarvardUniversity Press, 1967. 5 - J.M. Masson et S. McCar-thy, Quand les éléphants pleu-rent, Éd. Albin Michel, 1997.L'expérience peut-être la plusradicale est celle de ToshiyukiNakagaki mettant une moisis-sure dans un labyrinthe etdémontrant que cette créaturecomposée d’une seule celluleétait capable de solutionner lelabyrinthe, tout en étantdénuée de cerveau. 6 - Florence Burgeat in Lesanimaux d'élevage ont-ils droitau bien-être, Inra, 2001, p.1387 - La limite de cette approcheest que ce sont les humains quifont les lois (comme les bour-geois au XIXe siècle face auxmouvements ouvriers). Marie-Angèle Hermitte in Les ani-maux d'élevage ont-ils droit aubien-être, Inra, 2001, p. 140. 8 - “Les hommes naissent etdemeurent libres et égaux endroits“ (Article 1). 9 - “ L'idée de droit à la vie n'estrien d'autre qu'un principe desocialisation généralisée desexistences, des âmes et descorps, une manière de lesconstituer comme indéfini-ment débiteurs de la société“(François Ewald, L'État provi-dence, Grasset, 1986, p. 326).10 - “Le couple fondamental dela politique occidentale n'estpas le couple ami-ennemi, maisle couple vie nue-existencepolitique, zoë-bios, exclusion-inclusion“ (Giorgio Agamben,Homo sacer, le pouvoir souve-rain et la vie nue, Seuil, 1995,p. 16).11 - Le 20 janvier 1999, l'Offi-ce Européen des brevets adonné un brevet (n°EP380646) (supp espace)à lasociété australienne Amradpour une méthode de produc-tion de chimères humains-ani-maux. 12 - Le projet “Convergingtechnologies", financé par lesEtats-Unis vise à faire conver-ger les TIC (technologies del'information et de communi-cation), les biotechnologies, lesnanotechnologies, les techno-logies cognitives, la robotique,voire même les technologiessociales. 13 - Nouvelles prospectivesmilitaires pour le prochainsiècle, Éditions scientifiquesmilitaires, 1997, pp. 142-145cité dans Quiao Liang et WangXiangsui, La guerre horslimites, Rivages, 2003. 14 - Dr. Marvin J. Rudolph,Director, DuPont Food Indus-try Solutions, in Food Techno-logy, January 2004. 15 - Nanotechnologies, Capvers l'infiniment inquiétant ?ETC Group, 2004.

La Z-machine au laboratoire Sandia à Albuquerque (Nouveau Mexique) permet d’obtenir destempératures, bien plus élevées que celles du cœur des étoiles de taille moyenne (de l'ordre de 107 à108 degrés), et même proches de celles des supernovæ (de l'ordre de 1010 degrés). En France, le Centred'Essais de Gramat (Lot) mène des recherches similaires. (www.jp-petit.com).

Nous limitons souvent notreidée de l'alimentation à celleque nous ingérons par notrebouche. Mais un peu deréflexion nous montre rapi-dement que nous ne nousalimentons pas seulementd'animaux ou de végétauxmais également d'air, de per-ceptions, de pensées et d'af-fects. Ces alimentations,toutes essentielles à la vie,ne sont pas sans rapports lesunes des autres, bien quechacune ait des particulari-tés qui lui soient propres. Et, de même qu'une priva-tion ou une qualité - bonneou mauvaise - de notre ali-mentation physique affectenotre organisme et, par voiede conséquence notre vitali-té, notre tonus voire notreactivité intellectuelle, spiri-tuelle, perceptive ou affecti-ve (1), de même une priva-tion ou une qualitédéterminée de notre alimen-tation perceptive, intellec-tuelle, affective ou spirituel-le, peut affecter notreorganisme (2). Les religionsrejointes depuis peu par lemarketing expérimententdepuis un certain temps lesrelations entre ces alimenta-tions (3). Quiconque a goûté la chaird'un animal dont la vie affec-tive, cognitive et perceptiven'a pas été artificiellementatrophiée, est étonné de cettesaveur exceptionnelle dontla chair de l’animal oppriméest dépossédé. Il en vad'ailleurs de même des végé-taux (pensons simplement àla différence de goût entreune tomate poussée indus-triellement et une autreayant vécue dans un pota-ger). Il ne suffit donc pas de dis-tinguer entre des alimentsphysiques génétiquementmodifiés et d'autres qui ne leseraient pas, mais bien deporter attention aux condi-tions de vie des êtres vivantsque nous ingérons, et auxrelations que nous entrete-nons avec eux, bref, à tenircompte de la solidarité quinous lie, dans toutes nos ali-mentations, aux autres êtresvivants.

Agriculture et solidarité

L'agroalimentaire d'hier adétruit la solidarité végétaleet végétale-animale en iso-lant les plantes et les ani-maux à la façon dont lesouvriers étaient isolés lesuns des autres dans uneusine avec interdiction deparler entre eux. À l'isole-ment de l'usine a réponducependant la solidarité desouvriers humains multi-pliant les luttes doulou-reuses pour la réappropria-tion du travail mort. Maiscurieusement, cette solidari-té ne s'est pas étendue auxêtres non-humains. Une telle solidarité supposeen effet de surmonter l'an-thropocentrisme qui refusede reconnaître des qualitéspossédées par des humainschez des êtres non humains.Les animaux sont sensibles,réfléchis, et pas seulementles animaux dits “supé-rieurs“ (4). On peut ren-voyer ceux qui n'ont pasconfiance dans leur proprediscernement, aux diffé-rentes études en éthologiecognitive démontrant abon-

damment la présence deconscience, de faculté depensée, d'analyse, de senti-ment, de relations sociales,de croyances, de désirs, oud'autres états intentionnelschez des animaux (5). La solution la plus abstraitepour signifier cette solidari-té - ou du moins, pour recon-naître et respecter leur sen-sibilité - passe par le droit.On pourrait souhaiter néan-moins que la subjectivitépolitique animale se mani-feste par des voies plusdirectes et plus expressives. On peut distinguer juridi-quement entre la protectionet le droit des animaux : lapremière “ne remet pas enquestion la grande distinc-tion juridique entre les per-sonnes et les choses alorsque le droit des animauxconstitue l'animal en sujetde droit, en partant de l'ani-mal lui-même, de ses inté-rêts“ (6). À moins que l'ani-mal ne soit pas objet ousujet, mais les deux à la fois.S'ils ne peuvent avoir laliberté de pensée ou d'ex-pression, ils peuvent êtredotés de droits qui sontpropres à leur espèce leurpermettant, lors d'un procès,d'opposer leurs intérêts auxintérêts de l'humanité (7).On peut douter cependantque les animaux puissentexiger un jour devant unejustice humaine, de ne pasêtre mangés. La reconnais-sance de l'animal commesujet de droit supposeraitprobablement qu'un tel sujetn'a pas pour premier droit,le droit à la vie.

Solidarité entre vivants etobsolescence de la vie nue

La Déclaration des droits del'homme de 1789 a posé lanaissance comme source dudroit du citoyen dans l'État-nation (8). L'État-providencedevient le parent, le géni-teur, l'éducateur de l'indivi-du. Il donne la vie, s'engageà la préserver, demandant enéchange qu'on lui donne savie (9). Les limites de ce droit et dece modèle social surgissentdans la question des réfu-giés (qui parce qu'ils ne sontpas nés sur le territoirenational, ne sont pas sujetsde droit), dans celle desembryons humains (qui nesont pas encore nés) et danscelle des animaux ou desmachines (qui ne sont pashumains). Le réfugié ou

plus généralement le “nonnational“, l'embryon, l'ani-mal sont exclus de la viepolitique. Ils n'ont d'autreexistence que leur vie nue(10). Or, en ouvrant la qualité desujet politique à tout êtrevivant, cette structure origi-naire de l'État qui distinguela vie nue de l'existence poli-tique est fondamentalementmise en cause.Elle est cependant mise encause, de façon plus radicaleencore, par les transforma-tions technologiques encours. Sur la planète labora-toire-usine la distinctionentre nature et culturen’existe pas plus que dansl’animisme.. La distinctionanthropocentrique entrehumain et animal (ou végé-tal), si efficace pour conqué-rir la planète, est aujour-d'hui obsolète : la planète estconquise et tous les orga-nismes sont soumis aumême État scientifique etindustriel mondial (11). La définition du vivant estentièrement bouleverséeavec la convergence des bio-tech, info-tech, nano-tech etcognotech (12). La frontièreentre vivant et inerte est dejour en jour plus indiscer-nable. Les biotechnologiesdéterminent aujourd'huil'avenir de l'informatique :les ordinateurs à moléculesde protéines ont des vitessesde calcul et des capacités demémoire des centaines demillions de fois supérieuresà celles des ordinateursactuels (13). Les nanotech-nologies (modifiant la matiè-re à l'échelle atomique,autrement dit à une échelleinférieure à celle permettantde distinguer le vivant del'inerte) ne sont pas sansaffecter radicalement levivant. Les semences atomi-quement modifiées commen-cent à arriver sur le marché(semences de riz en Thailan-de) ainsi que les nanocides(pesticides contenant desnano-composants actifs,développés notamment parBASF, Syngenta et Bayer).Des techno-prophètes, utili-sant la peur atavique de lafaim, prédisent que “lesnano-machines pourrontcréer une quantité illimitéede nourriture par synthèseatomique“ (14). D'autresprédisent que, dans l'avenir,les nanoparticules indus-trielles ne seront plus pro-duites dans des laboratoiresmais dans des champs de

plantes génétiquementmodifiées qui seront appe-lées "particle farming". Or,ces nano-particules pour-raient bien avoir des usagesmultiples - notammentcomme armes biologiquesou chimiques, leur taille leurpermettant d'entrer dans lecorps sans être détecté par lesystème immunitaire (15).Les développements techno-logiques rendent indis-tinctes aujourd'hui les fron-tières entre la guerre et lanon-guerre. Tout dans lemonde, tout ce qui nous tra-verse ou nous constitue tendà devenir une arme qui peutêtre utilisée contre nous.Cette abolition radicale del'immunité est une situationnouvelle pour les êtresvivants en général et pourl'humain en particulier. Tant qu'il se classe lui-mêmeparmi les êtres vivants, l'hu-main est immédiatementsolidaire politiquement etsocialement, des animaux,des végétaux ou des micro-organismes. Tous sont éga-lement soumis au mêmerégime, à la même morale duprogrès les obligeant àmuter ou à disparaître. Ledéveloppement de l’intelli-gence artificielle, de laminiaturisation des compo-sants et des fusions bio-machines amorce même lamodification à distance deleur comportement et deleur activité cognitive. Alorsmême que les nanotechnolo-gies sont en train de trans-former les insectes (abeilles,cafard) en ouvrier ou robotstélécommandés, on pourraitse demander si la stratégieinverse ne consisterait pas àapprendre à parler insecte,rat ou chien. Les corps industriels sontinhabités. Tout au plus exis-te-t'il un clivage juridiqueentre corps humains etcorps animaux avec unrisque permanent de glisse-ment de l'un à l'autre, quandl'humain en est réduit à savie nue. Comme le montreAgamben, ce n'est certaine-ment pas en sacralisant lavie que l'on peut trouver desbases claires pour contesterla puissance de la morale etde la cosmologie industriel-le. Mais plutôt en réinscri-vant à l'intérieur même desêtres un clivage entre âmeet corps, ce dernier étantperçu comme un simplevêtement de la première,comme dans l'animisme.

Notes