Contrat de Parc - pnr-seine-normande.com · 2 BILAN CONTRAT DE PARC 2013 - 2016 ÉDITO DU...

20132016

BilanContrat de Parc

PARC NATUREL RÉGIONAL DES BOUCLES DE LA SEINE NORMANDE

B I L A N C O N T R A T D E P A R C 2 0 1 3 - 2 0 1 62

ÉDITO DU PRÉSIDENT

Le premier contrat de Parc de la charte 2013 – 2028, signée par le Premier Ministre le 19 décembre 2013, se termine. Couvrant la période 2014 – 2016, celui-ci a permis la réalisation et

la mise en place de nombreux projets. Ainsi, ce bilan présente les actions les plus représentatives que le Parc a conduit, en lien avec les trois ambitions de la charte.

Pour faciliter la compréhension et la lecture de ce document, et aussi dans un souci de transversalité des actions, nous avons choisi de présenter celles-ci par grandes thématiques : Aménagement, Biodiversité, Filières locales, Culture, Éducation au territoire, Communication et Événementiel. Vous retrouverez, notamment, les actions menées en matière de paysage, l’aide apportée par le Parc aux collectivités en matière d’urbanisme, d’intégration de la trame verte et bleue ou encore de préservation de la ressource en eau. Le patrimoine naturel est une de nos priorités depuis la création du Parc, que ce soit la gestion des espaces naturels, la préservation des milieux humides, la labellisation Ramsar du site marais Vernier - vallée de la Risle maritime, ou encore la restauration de nos mares.

La préservation des filières locales, qu’il s’agisse du Canard de Duclair ou de l’extension de la route des fruits avec la mise en avant de la filière arboricole, fait partie également des actions entreprises par le Parc, avec l’aide de nombreux partenaires. De même, nous avons restructuré notre vision de la culture, en mettant l’accent sur une politique culturelle, plutôt que sur les animations. Un projet structurant, « Le Monde du travail », sur l’industrialisation de la basse vallée de Seine, est l’axe fort du projet scientifique et culturel du Parc. En matière d’éducation au territoire, qu’il s’agisse des itinérances, des contrats locaux d’éducation artistique et culturelle ou bien des parcours Je découvre mon Parc, le Parc s’impose aujourd’hui comme un acteur incontournable du territoire en la matière. La communication du Parc a aussi fortement évolué ces trois dernières années. 2014 a été marquée par les 40 ans du Parc, synonyme d’événements. La nouvelle charte graphique est aujourd’hui bien installée, la communication numérique du Parc est en pleine expansion et une nouvelle stratégie a été établie afin d’arrêter les axes et objectifs de communication des années à venir.

Le programme Leader et le golf de Jumièges figuraient en annexes du contrat de Parc. Le programme Leader Seine Normande est aujourd’hui lancé et les fonds européens qui le financent permettent déjà de soutenir de nombreux projets en milieu rural. Le Parc, propriétaire historique du golf de Jumièges, en est le gestionnaire depuis le 1er janvier 2015. Un important programme de travaux a été réalisé sur le parcours et un autre va démarrer concernant les bâtiments. Enfin, une nouvelle politique d’entretien écologique du site permet de dynamiser cet équipement sur le plan économique et de lui donner une dimension exemplaire.

Cet important travail est le fruit de nombreux partenariats, de projets structurants et co-construits, qui façonnent notre territoire au quotidien. Je remercie vivement les élus du Parc, les partenaires, les représentants des différentes commissions et l’équipe technique, qui au quotidien, innovent, expérimentent, pour mettre en action le slogan des Parcs naturels régionaux, « Une autre vie s’invente ici ».

Je vous souhaite bonne lecture de ce bilan.

Jean-Pierre Girod

SOMMAIRERESSOURCES ..............................................................................3• Budget • Chiffres clés• Faits marquants

AMÉNAGEMENT..........................................................................4• CartaParc, un outil d’aide à la décision au profit de la

connaissance• Intégrer l’environnement en amont des grands projets

d’aménagement• Contribuer à l’aménagement du territoire• Les clos-masures, un patrimoine à préserver• Un équipement remis aux normes et rénové, la chaumière aux

orties, La-Haye-de-Routot• Des démarches prospectives environnementales et territoriales• Expérimenter pour préserver la ressource en eau• Intégrer la trame verte et bleue aux projets d’urbanisme

BIODIVERSITÉ ............................................................................7• Suivi hydrologique des milieux humides• Connaitre pour préserver nos mares• Gérer et animer nos espaces naturels• « Marais Vernier – vallée de la Risle maritime », une zone

humide de reconnaissance internationale• Ramsar, porte d’entrée vers le tourisme ornithologique

FILIÈRES LOCALES .....................................................................9• Davantage de prairies en faveur de l’élevage• La route des fruits, moteur de l’activité arboricole• Sauvegarder et valoriser les races locales• La forêt, une ressource à développer

LE PROGRAMME LEADER 2016/2020 .................................. 11• Un soutien précieux à l’économie locale• Des projets emblématiques sur le territoire du Parc

CULTURE .................................................................................. 12• Le Monde du travail• Gérer la collection « Musée de France »• Les inventaires croisés, une démarche transversale• D’une politique d’animation… à une politique culturelle• Dynamisation du centre de documentation

ÉDUCATION AU TERRITOIRE .................................................. 14• Quand artistes et élèves se rencontrent !• Un réseau d’acteurs pour l’éducation au territoire• Une immersion au cœur des patrimoines• Accompagner les communes dans la réforme des rythmes

scolaires• À vélo pour une approche sensible au plus près du territoire !• Renforcer le rôle des familles dans le lien Homme-Nature

COMMUNICATION ET ÉVÉNEMENTIEL ................................... 16• Le Parc a fêté ses 40 ans• Tisser du lien avec les habitants• Une stratégie pour définir la communication du Parc• La communication 2.0 du Parc

LE GOLF DE JUMIÈGES NORMANDIE ...................................... 18• La gouvernance• L’équipe du golf• Le programme d’investissement• La communication• La fréquentation du golf en hausse

P A R C N A T U R E L R É G I O N A L D E S B O U C L E S D E L A S E I N E N O R M A N D E 3

RESSOURCES

Budget

Chiffres clés Faits marquants

Équipe Parc : 50 etp* ; golf : 10 etp*

GouvernanceBureau : 19 élusComité syndical : 102 élus40 réunions de bureaux et comités syndicaux 4 conseils de développement durable du territoire8 conseils scientifiques

30 réunions des instances consultatives

Répartition des dépenses par an et par ambition

Répartition des recettes

Répartition des recettes

Répartition de la cotisation statutaire Répartition des recettes par financeurs en 2016

Répartition des dépenses par an et par ambition

*Équivalent Temps-Plein

• dématérialisation des procédures administratives

• amélioration de la qualité des achats• responsabilité sociale du parc : politique

salariale, hygiène et sécurité, formation, instauration du télétravail

• refonte des procédures et marchés publics• refonte des conventions de prêts de

matériels et d’animations• convocations par courriels

FONCTIONNEMENT

INVESTISSEMENT


AMÉNAGEMENT

CartaParc, un outil d’aide à la décision au profit de la connaissance

Contribuer à l’aménagement du territoire

Intégrer l’environnement en amont des grands projets d’aménagement

Le Parc s’est doté, en 2009, d’un logiciel de cartographie en ligne dédié au partage et à la consultation de l’information

territoriale. CartaParc est un outil d’aide à la décision, qui met à disposition des collectivités des données au service des politiques publiques d’aménagement conduites par le Parc et ses partenaires. Il combine toutes les informations géographiques du territoire : photographie aérienne, cadastre, documents d’urbanisme, réseaux, zonages réglementaires, informations thématiques (environnement, tourisme, patrimoine, etc.). Des outils simples et intuitifs permettent de consulter, d’interroger et de croiser toutes ces informations, d’exporter des cartes et de réaliser analyses. Une nouvelle version de CartaParc a été lancée en 2015. Plus rapide et répondant aux nouveaux standards de la cartographie sur le web, la grande nouveauté est qu’une partie de l’application devient accessible au grand public. Cela concerne majoritairement des données publiques collectées par l’équipe du Parc. Les données privées ou sensibles restent diffusées uniquement grâce à des identifiants d’accès personnels. Des sessions de formations gratuites ont été délivrées en 2016 à une centaine d’élus et agents des collectivités utilisant CartaParc (5 communautés de communes, soit près de 90 communes).

Dans le cadre de l’élaboration des documents d’urbanisme, le Parc appuie et conseille les collectivités dans leur

démarche et s’assure de la compatibilité des documents avec la charte du Parc 2013/2025. Ainsi, il a participé et élaboré des contributions pour 5 Schémas de cohérence territoriale, 4 Plans Locaux d’Urbanisme intercommunaux, 20 Plans Locaux d’Urbanisme, une carte communale et 11 procédures d’évolution de documents d’urbanisme. 8 « Porter à information », document synthétique de toutes les informations sur le patrimoine bâti, naturel et paysager ont été fournis aux bureaux d’étude et aux élus. En tant que personne publique associée, le Parc a également rendu 10 avis sur les documents d’urbanisme des collectivités du territoire. 9 contributions à l’avis de l’autorité environnementale ont été apportées. Des actions de sensibilisation et de formation sont également menées afin de construire une culture commune, une vision de l’urbanisme soutenable et d’orienter les choix d’urbanisation. Le Parc a notamment organisé un ciné-débat sur l’artificialisation des sols, autour de la projection du film La terre en morceaux d’Ariane Doublet, une réflexion autour du paysage et de l’aménagement avec des élus, des « balades métropolitaines » avec la Métropole Rouen Normandie, etc. Enfin, le Parc a apporté conseils et appuis techniques à 18 collectivités sur des études pré-opérationnelles et des projets d’aménagement.

Depuis 2012, le Parc a initié une démarche de concertation afin de

réunir les acteurs de l'aménagement et de la restauration de l'estuaire de la Seine, pour partager les projets et améliorer l'intégration de la logique Éviter-Réduire-Compenser. De 2014 à 2016, de nombreux porteurs de projets ont été accompagnés pour la réalisation de carrières, de zones d’activité, le

remblaiement de carrières, etc. Deux projets sont significatifs. Le premier a été réalisé dans le cadre de l’élaboration du PLU multi communal de la boucle d’Anneville-Ambourville. Les temps d’échanges et de négociations avec les élus et les professionnels concernés ont été particulièrement fructueux. Cette démarche a permis de planifier des extensions de carrières mesurées, de

façon à assurer la continuité de l’activité tout en limitant les surfaces agricoles consommées. Le deuxième projet se situe au niveau du marais Vernier où le Parc, sollicité en amont par GRT Gaz, a accompagné l’entreprise pour la modification d’une traversée de Seine. Le Parc apporte son conseil technique, met à disposition ses données et crée les liens avec ses partenaires.


Un équipement remis aux normes et rénové, la chaumière aux orties

Des démarches prospectives environnementales et territoriales

Les clos-masures, un patrimoine à préserver

Propriété du Parc, la chaumière aux orties à la Haye-de-Routot est mise à la disposition de l’association Roumois

Terres Vivantes en Normandie. Dans le cadre du Plan Climat Energie Régional, d’importants travaux de rénovation ont été réalisés : isolation en béton de chanvre et ouate de cellulose, chauffage, déplombage, mise aux normes sécurité incendie pour les établissements recevant du public. La chaumière a également été mise aux normes d’accessibilité pour les personnes à mobilité réduite. Ces travaux vont permettre de réduire les consommations énergétiques de cet établissement public. Cette opération, d’un montant de 254 000 €, a été financée par le Parc (41 %), le département de l’Eure (34 %) et la région de Haute-Normandie (25 %). L'inauguration officielle de la chaumière aux orties a eu lieu le jeudi 5 mars 2015, en présence des élus régionaux et départementaux.

Le Parc initie des démarches globales et opérationnelles, sur plusieurs boucles de la Seine, avec la volonté de mieux

éclairer, partager et assumer collectivement les orientations choisies. De telles démarches ont ainsi été initiées au marais Vernier et sur la boucle d’Anneville. « Comment sera la nature au vu des fonctionnements socio-écosystémiques en place et à venir ? », telle était la question posée pour le secteur du marais Vernier. La méthode vise à étudier les possibilités de préservation des patrimoines (bâti, culturel, naturel, etc.), afin de garantir dans le temps un équilibre Homme-Nature. Sur la boucle d’Anneville, afin de répondre aux enjeux environnementaux, sociaux et de transition économique, le Parc accompagne les acteurs pour anticiper ces mutations et envisager son évolution à long terme. En 2016, une pré-étude du cabinet Extracité s’est basée sur des entretiens d’élus de la Métropole Rouen Normandie, de représentants du Grand port maritime de Rouen, des agriculteurs, des carriers, des agences d’urbanisme, puis sur la réalisation d’un atelier collectif. Cette démarche se poursuit en 2017.

Les clos-masures, habitat rural cauchois traditionnel, façonnent en

grande partie les paysages du pays de Caux. Aujourd’hui, les usages et fonctions du clos-masure continuent d’évoluer et la morphologie de ces structures changent, modifiant le paysage. Dans la charte du Parc 2013/2025, les objectifs sont de préserver, maintenir et gérer les clos-masures en s’adaptant à leurs usages et fonctions actuels. La première action, menée en 2014, a consisté en un voyage-étude d’un sociologue et d’un paysagiste. Celui-ci a permis de comprendre qui habite les clos et quel regard leurs occupants y portent. Les résultats de cette étude ont été valorisés à travers, notamment, la journée de la Randonnée et par des articles scientifiques et des actions. Ainsi, pour répondre aux préoccupations des occupants des clos, à savoir les difficultés

de gestion des alignements boisés, des chantiers expérimentaux ont été lancés grâce à l’aide financière de la Région Normandie. À cette occasion, des conseils

techniques ont été apportés aux habitants, afin de les former à l’entretien approprié des arbres et au renouvellement de leur talus.


Expérimenter pour préserver la ressource en eau

Depuis 1981, le captage de Bardouville présente des teneurs en

nitrates et en pesticides préoccupantes. Malgré la création d’une station de traitement en 2001, celles-ci ont continué d’augmenter, traduisent une vulnérabilité du captage vis-à-vis du transfert des intrants agricoles. Entre 2008 et 2010, les mesures agro-environnementales ont permis de convertir en herbe 80 % des 200 ha du bassin d'alimentation de captage. En 2014, l'implantation d'une carrière sur le site a mis en avant la nécessité d'identifier, pour « l’après-carrière », des modes de gestion agricoles plus pérennes pour préserver la ressource en eau du captage. Le Parc a donc pris en charge une étude, qu’elle a confiée au Groupement Régional de l'Agriculture Biologique, cofinancée par l’Agence de l’Eau Seine-Normandie, afin de dégager le potentiel agronomique des sols, d’identifier les productions les plus propices et le potentiel de conversion à l'agriculture biologique. Cette étude a montré que l'élevage est la solution la plus adaptée, au regard des enjeux du territoire et du potentiel agronomique. Le portage par le Parc a, également, conduit à une réflexion commune sur l'aménagement cohérent du

secteur, avec la commune de Bardouville, la Métropole Rouen Normandie, l'Agence de l'Eau, les carriers (carrière FCH Capoulade), la SAFER et les agriculteurs. Des clauses environnementales ont ainsi pu être intégrées par la SAFER aux actes de vente des parcelles. Fin 2015, la Métropole Rouen Normandie a acquis l’intégralité du site et défini un plan de gestion sur la base des résultats de l’étude. Le Parc participe à l'élaboration des

cahiers des charges pour des conventions de mise à disposition et la mise en place des baux environnementaux. Cette expérimentation, mêlant qualité de l’eau et agriculture biologique, a conduit le Parc à intégrer le dispositif national des Sites Pilotes « Eau & Bio », en 2015, et à entamer une réflexion plus globale de développement de l'agriculture biologique sur l’ensemble de son territoire.

Intégrer la trame verte et bleue aux projets d’urbanisme

Sur le site Natura 2000 du marais Vernier et de la Risle maritime, le mitage des terres par l’urbanisation est constaté

entre coteaux et marais. À la demande de l’État, le Parc a réalisé une cartographie des corridors écologiques, à la parcelle, pour faciliter l’instruction des demandes d’urbanisme. Une approche écologique, paysagère et urbanistique a été mise en œuvre, complétée par des ateliers, avec les élus et habitants des 12 communes concernées. Cette expérimentation a également permis de mettre en évidence l’intérêt de la gestion des jardins pour le déplacement de la faune (essences locales, clôtures à larges mailles, etc.). Un travail s’initie avec les services instructeurs et agents des communes pour permettre une meilleure prise en compte de la Trame Verte et Bleue dans les projets d’urbanisme. Une sensibilisation des habitants et des scolaires sera prochainement conduite par le Parc.

Des faits marquants Plus de 15 rencontres avec des structures partenaires pour la mise en place d’une stratégie de maîtrise d’usage du foncier en faveur des milieux naturels. Grâce à un appel à projets de la Région, le Parc, lauréat en 2014, a financé des actions sur la trame verte, en particulier la restauration d’alignements d’arbres de clos-masures et l’élagage d’arbres têtards vieillissants. 1 200 conseils architecturaux aux habitants et une vingtaine de permanences par an tenues dans le cadre d’une collaboration avec la ville de Canteleu et la communauté d’agglomération Caux vallée de Seine. Restauration de la Hêtraie de Barre-Y-Va, en collaboration avec les communes de Villequier, Caudebec-en-Caux et Saint-Arnoult, le concours de la Fondation du patrimoine et l’action des enfants de la MJC du canton. Suite au renouvellement de sa charte, en 2013, le périmètre du Parc a évolué. Début 2017, le Parc a procédé au renouvellement des panneaux d’entrées de commune. Grâce à un partenariat avec les EPCI, 250 panneaux ont été implantés, renforçant l’image du Parc sur le territoire. Deux communes, Duclair et Canteleu, ont mené en concertation avec le Parc et la DDTM 76, une démarche de suppression des dispositifs d’affichage interdit. 19 panneaux ont été supprimés à Duclair et 13 à Canteleu. Plantation d’arbres : 851 commandes de plants, 68 600 plants vendus, 120 conseils plantation réalisés. Gestion différenciée des espaces à la maison du Parc et au golf.


BIODIVERSITÉ

Suivi hydrologique des milieux humides

Connaitre pour préserver nos mares

L’eau est un facteur essentiel dans le fonctionnement des zones humides. Depuis plusieurs années, le Parc étudie les

eaux de surface (mares, réseaux hydrauliques et cours d’eau) et les eaux souterraines (nappes phréatiques) sur plusieurs sites afin de comprendre les relations entre l’eau et les milieux aquatiques et humides. En 2015, une stratégie de suivi hydrologique, prévue sur la durée de la charte du Parc, a été établie. Elle repose sur deux objectifs : • suivre sur le long terme l’évolution des zones humides

à l’échelle de l’estuaire de Seine dans le cadre d’un observatoire des zones humides ;

• comprendre le fonctionnement des zones humides, leur rôle fonctionnel et les interactions entre eau et biodiversité.

À terme, il s’agit de développer des réseaux de suivi s’intégrant dans les programmes et réseaux de suivi existants et/ou à plus large échelle. Les connaissances acquises permettront d’orienter les choix de gestion et de restauration des zones humides du territoire. La stratégie de suivi hydrologique des zones humides sera présentée aux différents partenaires courant 2017.

Afin d’enrayer le processus de disparition des mares, le Parc a initié une étude de vaste ampleur sur un

échantillon de 300 mares de son territoire (10 % du nombre estimé de mares). Cette étape, préalable indispensable, permet de mieux connaître la répartition des populations d'Amphibiens et les différentes menaces pesant sur la fonctionnalité des réseaux de mares existants, et, donc, de mieux cibler des actions de gestion et restauration. L’objectif est de restaurer environ 30 mares (privées ou publiques) par an et, ainsi, d’instaurer des bonnes pratiques sur le territoire. Le Parc a également expérimenté avec succès une méthode novatrice, l’inventaire des espèces liées aux milieux aquatiques par ADN environnemental. En parallèle, il a apporté son expertise dans l’accompagnement des communes dans leurs démarches de Plan Local d’Urbanisme intercommunal, dans le but d’une meilleure intégration des mares dans le document de planification. Ces projets ont abouti à la réalisation de chantiers vitrines, lieu de démonstration pour la restauration des mares ; une vidéo a été réalisée par des étudiants sur la gestion écologique des mares en Normandie. Des journées techniques sur la gestion écologique des mares et l’identification des Amphibiens ont été organisées. L’inventaire et la caractérisation exhaustives des mares ont été faits sur trois communes.110 mares sont concernées.

Gérer et animer nos espaces naturelsDepuis 2014, le Parc fait partie du groupe de travail national en charge

de la refonte du guide méthodologique d’élaboration des plans de gestion d’espaces naturels. Par ce biais, il réfléchit aux objectifs, aux compétences nécessaires (scientifique, sociologique, économique, etc.), aux partenaires

indispensables et à la gouvernance globale. Sur la base de ces réflexions, le Parc a finalisé et mis en œuvre les plans de gestion de la Réserve Naturelle Nationale du marais Vernier, de celui du vallon du Vivier, et en a élaboré cinq autres. Des actions de sensibilisation ont, aussi, été menées, notamment, en 2015, au travers d’une exposition et d’un projet

pédagogique autour de la biodiversité. Des visites insolites avec une compagnie de théâtre ont été organisées sur la Réserve sus-cité et dans les marais de Rives-en-Seine. Les portes ouvertes des 20 ans de cette Réserve ont, également, été l’occasion d’expliquer l’intérêt de ce site patrimonial remarquable.


« Marais Vernier – vallée de la Risle maritime », une zone humide de reconnaissance internationale

Depuis février 2014, la Communauté de Communes de Quillebeuf-sur-

Seine (devenue Roumois Seine) et le Parc ont porté, en partenariat avec les Communautés de Communes de Beuzeville et de Pont-Audemer, un projet de labellisation du site « marais Vernier et vallée de la Risle maritime » au titre de la convention internationale de Ramsar. Ce territoire au patrimoine culturel et naturel exceptionnel, constitue l'une des plus vastes zones humides de la vallée de Seine. Ce projet a abouti à la

labellisation officielle le 18 décembre 2015. C’est le 44e site français à obtenir cette reconnaissance internationale. Avec les sites « Les marais du Cotentin et du Bessin et la Baie des Veys » ainsi que la « Baie du Mont-Saint-Michel », la Normandie possède ainsi 3 sites labellisés Ramsar. Le 26 avril, l’association Ramsar a remis officiellement ce label aux quatre partenaires, à Berville-sur-Mer, à l’occasion d’une journée de labélisation. De plus, organisé à Pont-Audemer par le Parc, les Communautés de Communes de Quillebeuf-sur-Seine,

de Beuzeville, de Pont-Audemer, et l’association Ramsar France, le 8e

séminaire Ramsar France s'est tenu, les 19, 20 et 21 octobre 2016 au théâtre de l'Éclat de Pont-Audemer. Pendant trois jours, près de 200 personnes ont échangé autour du thème « Valorisation des sites Ramsar : appui au développement des territoires ». La charte de gestion de ce site a été signée à cette occasion, en présence de nombreux élus, partenaires et acteurs locaux et nationaux des zones humides.

Ramsar, porte d’entrée vers le tourisme ornithologique

En lien avec les axes stratégiques de la Charte du Parc 2013-2025, notamment l’objectif de développer un tourisme

de nature, et la compétence tourisme confiée aux EPCI, le Parc a réorienté sa politique en matière de tourisme et s’est investi dans une démarche de développement du tourisme ornithologique. Un travail avec les acteurs de l’ornithologie a permis la réalisation d’un guide grand public de découverte des oiseaux des marais. Ce guide a été distribué lors du séminaire annuel Ramsar aux 200 participants, acteurs locaux et nationaux des zones humides. Cette action se poursuit, en 2017, par la participation du Parc avec le Parc des marais du Cotentin et du Bessin au salon Bird Watching Fair, un salon anglais spécialisé dans le tourisme ornithologique.

Des faits marquants Des méthodes expérimentales pour améliorer la connaissance : ADN environnemental (analyse de l’eau pour des inventaires d’amphibiens, odonates, poissons et mammifères aquatiques ; cartographie des végétations via des photos de précisions prises par drones ; protocoles expérimentaux tels que Syrph’the Net). 18 500 données naturalistes intégrées dans l’outil informatique Sterne, une application développée en partenariat avec d’autres Parcs naturels régionaux. 71 acteurs du territoire sensibilisés aux plantes exotiques envahissantes, en vue de la mise en œuvre concertée et intégrée d’une stratégie de lutte régionale. En 2015, lancement d’une étude de restauration de la continuité écologique sur les ouvrages du canal Saint-Aubin, dans le marais Vernier, afin d’améliorer le fonctionnement hydrologique du marais et permettre une meilleure circulation de l’Anguille. 2013, fin du curage de la Grand’Mare, entamé en 2001. 275 000 m3 de sédiments évacués de cet étang appartenant à l’ONCFS et géré par la Fédération des chasseurs de l’Eure. Le Parc a réalisé en 2016 une évaluation de l’impact du curage sur le milieu. Accompagnement de porteurs de projet concernant la réglementation en matière d’hydrologie et Natura 2000 : rencontres, conseils, aide à la rédaction de dossier et réalisation d’une plaquette sur les mares de chasse.


La route des fruits, moteur de l’activité arboricole

Le Parc a proposé de nouvelles méthodes de valorisation et de développement local sur la Route des fruits. Créée

dans les années 70, l’objectif était de la dynamiser et de mettre en place un réseau d’acteurs. Un réseau d’arboriculteurs a été constitué, animé conjointement par le Parc et la Chambre d’Agriculture de Seine-Maritime. Des portes ouvertes et des événements festifs sur le thème de la pomme ont été organisés dans les fermes et à la Maison du Parc. Plusieurs éditions de la manifestation, « Une journée pour ma pomme », ont eu lieu en octobre à la Maison du Parc. Ce travail avec les producteurs locaux a aussi débouché sur la nécessité de l’extension de la route touristique sur la boucle d’Anneville-Ambourville. La Métropole Rouen Normandie en a délégué, fin 2012, la maîtrise d’ouvrage au Parc. Le balisage routier de l’extension de la Route des fruits s’est finalisé en 2015 et celle-ci s’étend aujourd’hui sur 62 kilomètres. Afin de valoriser ce nouvel itinéraire et le savoir-faire des arboriculteurs, une nouvelle brochure a été réalisée, dans un esprit « carnet de voyages ». Editée en version bilingue, elle invite à découvrir les spécificités de la route, les activités de loisirs, sites et monuments qui s'y rattachent. En 2016, deux visites d’étude ont été réalisées : une le 15 septembre, à vélo, par le Comité Départemental de Tourisme de Seine-Maritime avec une trentaine de prestataires touristiques et d'ambassadeurs de Seine-Maritime ; et l’autre par le Parc le 9 octobre 2016, réunissant plus de 50 participants pour la découverte des vergers et des savoir-faire.

FILIÈRES LOCALES

Davantage de prairies en faveur de l’élevage

Depuis de nombreuses années, le Parc est

engagé dans la mise en œuvre de politiques européennes agro-environnementales. Entre 2014 et 2016, opérateur des dispositifs Natura 2000 et Mesures Agricoles Environnementales, le Parc dispose d’un outil opérationnel, technique et financier, pour préserver les zones humides et sites Natura 2000, et soutenir les élevages. Ainsi, en 2014, 38 exploitants ont contractualisé des mesures pour la gestion extensive de prairies en zones humides (270 ha) ou Natura 2000 (730 ha). En 2015, la nouvelle Politique Agricole Commune a instauré les Mesures agroenvironnementales et climatiques. Le Parc a répondu à l’appel à initiatives proposé par la Région. Malgré des montants d’aides plus faibles et certaines contraintes à la hausse, le Parc a continué à s’investir, par cet outil, dans la préservation des élevages. 98 exploitants se sont engagés pour la gestion

extensive de prairies en zones humides (530 ha) ou Natura 2000 (2115 ha) ou dans des mesures de modification du système d’exploitation (250 ha). En 2016, 51 nouveaux exploitants se sont engagés pour la gestion extensive de prairies en zones humides (312 ha) ou

Natura 2000 (377 ha) ou dans des mesures systèmes (300 ha). Fin 2016, la totalité des surfaces en prairies contractualisées sur le territoire du Parc s’élevait à 6 626 ha (dont 5017 de prairies humides), ce qui représente 41 % des prairies humides du territoire.


La forêt, une ressource à développer Le Parc s’est doté d’une charte forestière de territoire, un document non contractuel, dont l’objectif est de répondre

aux enjeux forestiers du territoire. Débutée en 2014 et construite en concertation avec les acteurs de la forêt (l’Office National des

Fait marquant Compensation d’émissions de gaz à effet de serre produites lors de l’organisation des évènements du Parc par le financement de reboisement d’un hectare de forêt en essence locale, en association avec Normandie Forêver (association regroupant l’ADEME Basse-Normandie, le CRPF et Biomasse Normandie).

Sauvegarder et valoriser les races localesDans le contrat de Parc 2014-2016, le Parc s’est associé aux partenaires

locaux pour maintenir et développer les races locales, afin de préserver la biodiversité domestique. Deux espèces ont été retenues : le canard de Duclair et l’Abeille noire. Pour ces deux races identitaires du territoire, des brochures de présentation et de promotion (publiées en 5 000 exemplaires) ont été réalisées afin de soutenir les associations locales dans leur démarche de valorisation auprès du grand public.Concernant le canard de Duclair, la disparition d’une exploitation d’élevage et

de son atelier d’abattage CEE à l’étouffé, qui représentait une part importante de la filière économique, a poussé le Club de sauvegarde des races avicoles normandes (CSRAN) à se rapprocher du Parc pour assurer la sauvegarde de la race. En 2014, un élevage conservatoire a été créé sur le site de la Maison du Parc accueillant 36 canards, 6 mâles et 30 femelles. Ce projet a reçu le troisième prix pour l'agro-biodiversité animale de la Fondation du Patrimoine à l'occasion du Salon de l'Agriculture 2016.Le Parc soutient également le Civam apicole de Haute-Normandie et les Syndicats apicoles (SAHN 76 et SAE)

dans leur démarche expérimentale de constitution d'une zone de protection de l'abeille noire, sur la boucle de Brotonne. Dans cette optique, le Parc a acquis et mis à disposition un scanner permettant d'évaluer, pour chaque colonie d'abeilles, leur situation génétique reflétée par des mesures effectuées sur leurs ailes selon une méthode recommandé par le Museum national d’Histoire naturelle. En 2015, la première année d’utilisation du scanner a permis l'identification d'environ 66 % des ruchers de la zone et dont près de la moitié sont constitués de colonies d'abeilles noires.

Forêts, le Centre Régional de la Propriété Forestière, l’interprofession de la filière Anoribois), les élus et collectivités, les associations, cette charte s’articule autour de trois grandes orientations : le développement des filières de valorisation du bois local (bois

d’œuvre, bois-énergie), la création et la gestion durable et multifonctionnelle des haies, la préservation des services écologiques et sociétaux des forêts. La charte forestière du Parc s’applique au territoire du Parc, à l’exception des communes de Rouen Métropole Normandie, qui a déjà une charte forestière, soit 65 des 77 communes du territoire, pour une surface totale de 17 648 ha de forêt. Une signature commune, avec la Métropole Rouen Normandie, des deux chartes forestières qui concernent le territoire du Parc a eu lieu le 17 mai 2015 à Quevillon. Plusieurs actions pour la mettre en œuvre ont, déjà, été engagées, dont les plus marquantes sont : • une réponse à un appel à projet Feder, « Accroître la protection et la restauration des milieux naturels », afin de préserver la diversité forestière ;

• une session de formation des entreprises d’exploitation forestière et de travaux forestiers, organisée par Anoribois, autour des enjeux environnementaux, de la sécurité, de la mécanisation et de la gestion d'entreprise ; • une réponse au projet « Dynamic Bois » de l’Ademe avec le projet ARBRE (Augmentation Raisonnée du Bois Récolté pour l'Energie), qui vise le développement de la filière bois énergie par l’exploitation durable de nouvelles ressources forestières et bocagères.


Un soutien précieux à l’économie locale

Des projets emblématiques sur le territoire du Parc

Le Parc, le Pays du Roumois et le Pays Risle Estuaire se sont associés, en 2014, pour porter un programme Leader,

pour la période 2014-2020, intitulé « Seine Normande ». Ce travail partenarial a abouti, le 2 mars 2016 à la signature d’une convention qui définit la gouvernance politique et technique entre les parties prenantes. Le Parc a été désigné comme chef de file du partenariat pour les trois structures. Avec une enveloppe de 3,15 millions d’euros de fonds européens, le programme Leader Seine Normande a pour finalité de soutenir les porteurs de projets publics et privés, répondant à une priorité ciblée : « L’économie de proximité et les services à la population au prisme du

développement durable et de l’innovation ». Cette priorité est inscrite dans la charte du Parc 2013/2025 au sein de l’ambition Coopérer pour un développement local, durable, innovant et solidaire.2016 a été la première année de mise en œuvre opérationnelle du programme. Un réseau d’ingénierie a été constitué, afin de mobiliser les expertises pour le bon accompagnement des porteurs de projet. 85 projets publics et privés ont été accompagnés par la cellule Leader, permettant l’analyse par le comité de programmation, gouvernance publique et privée d’une dizaine de projets.

Porteur de projet privé • Drive fermier, Pont-Audemer :

soutien d’un collectif constitué de sept producteurs et du lycée agricole pour la mise en place d’un drive fermier « Bienvenue à la Ferme » sur le site du lycée agricole de Pont-Audemer. L’offre de produits est diversifiée (viande, produits laitiers, fruits et légumes…) et comprend une partie en agriculture biologique.• Café-In, Duclair : soutien à la création d’un réseau de solidarité, constitué de bénévoles proposant des visites à domicile à des personnes âgées souffrant de solitude. Prétextant le ramassage de verre, de piles, d’ampoules et bouchons plastique, en vue de leur recyclage, deux

bénévoles tissent des liens avec une personne âgée autour d’un café. Pour compléter cette démarche éco-citoyenne, les tournées se font en pousse-pousse électrique. • Eco’ Bouc de Seine (siège de l’association à Jumièges) : appui à l’association pour la structuration d’une offre de service d’écopâturage, d’écopastoralisme et d’insertion sur l’ensemble du territoire Leader.

Porteur de projet public• Véhicules électriques, Arelaune-

sur-Seine : achat de véhicules électriques aménagés pour le transport de personnes âgées ou handicapées, afin de les

accompagner dans leurs déplacements et leurs démarches administratives.• Institut Thérapeutique, Éducatif et Pédagogique, La Houssaye : soutien à la création d’un dispositif médico-social inter-associatif centralisé regroupant l’unité d’enseignement, le service d’éducation spécialisée et de soins à domicile, le service de soins ainsi que le Centre médico-psycho-pédagogique de l’association AEDE.• Chaudière-bois, Aizier : remplacement de deux chaudières fuel par une chaudière à granulés de bois. Cette chaudière chauffera la mairie, la salle des associations, le logement communal (location) et le restaurant qui est actuellement en construction.

LE PROGRAMME LEADER 2016/2020


CULTURELe Monde du travail

Gérer la collection « Musée de France »

Les inventaires croisés, une démarche transversale

Lors de la rédaction du projet scientifique et culturel des collections ethnographiques du Parc, la thématique de

l’histoire industrielle s’est imposée comme un axe fort pour appréhender différemment les collections et les faire dialoguer avec le territoire. Souhaitant initier une réelle dynamique autour de l’histoire économique et sociale, le Parc mobilise les habitants et les acteurs du territoire dans une dynamique commune à travers des actions d’acquisition de connaissances et de valorisation de celles-ci au service des projets de territoire. Entre 2016 et 2019, le projet est focalisé sur les communes de Duclair, Rives-en-Seine (Caudebec-en-Caux et Saint-Wandrille-Rançon), Le Trait et Yainville. En complément de la thèse de doctorat sur l’histoire industrielle de la basse vallée de Seine, portée par le Parc et l’université de Rouen, de nombreuses actions ont eu lieu : • en 2016, un inventaire croisé à Caudebec-en-Caux et Saint-

Wandrille, une résidence d’architectes au Trait ;• en 2017, une résidence d’action culturelle et territoriale au

Trait, deux résidences d’architectes une à Duclair et une à Pont-Audemer ; un inventaire croisé au Trait et à Yainville ; une restitution de la collecte de mémoire orale auprès des travailleurs des usines du territoire concerné, etc.

En 2014, le récolement décennal, c'est-à-dire la vérification des 12 000 objets (marquage, localisation, état,

documentation), a été finalisé selon le calendrier indiqué par le ministère de la Culture. Le travail de post-récolement qui permet de régler les problèmes identifiés s’est alors engagé, comme le renouvellement de la gestion des collections et ce, dans le cadre du projet scientifique et culturel, rédigé et validé par le Parc. Une campagne photographique des objets de la collection a été menée ainsi que trois campagnes de restauration. La politique des dépôts et la politique d’acquisition ont été repositionnées. Les conditions de conservation des collections ont été améliorées et des actions de dépoussiérage et d’entretien régulières ont été mises en place. En 2014, l’acquisition du logiciel webmuséo a permis de créer une base de données normalisée et un portail culturel accessible à partir du site Internet du Parc. Cette nouvelle visibilité a permis de valoriser les collections et de mieux les faire connaître. Des objets de la collection ont ainsi été prêtés pour des expositions sur et en dehors du territoire. De plus, à MuséeoSeine, 50 objets sont présentés dans le parcours du musée.

Les inventaires croisés ont pour objectif de mieux faire connaître le patrimoine local aux habitants et aux élus afin

que chacun participe à sa préservation. Le Parc identifie et documente le patrimoine bâti, les éléments paysagers associés et la mémoire orale des communes volontaires. Plusieurs inventaires ont été menés : la boucle de Norville (Petitville, Saint-Maurice d’Ételan et Norville) en 2014, Allouville-Bellefosse et Bois-Himont en 2015, Caudebec-en-Caux et Saint-Wandrille en 2016 et Le Trait-Yainville en 2017.Pour chaque opération, une restitution est organisée à destination des élus et un rendez-vous est organisé pour les habitants. Des actions pédagogiques sont également proposées aux écoles de la commune. En fin d’opération, un guide de la collection « Au fil des patrimoines » est édité et diffusé. Afin de toujours mieux répondre aux objectifs, la formule des inventaires croisés n’a cessé de s’améliorer proposant chaque année des actions renouvelées et concertées, en associant notamment des acteurs et partenaires liés à la protection des patrimoines, l’urbanisme, et l’aménagement.


Dynamisation du centre de documentation

En 2014, le projet de restructuration et de dynamisation du centre de documentation a identifié plusieurs priorités :

repositionner le centre de documentation au cœur des actions menées par le Parc et privilégier la mutualisation. Le centre de documentation doit, également, renforcer ses spécificités, à savoir une documentation de qualité sur un territoire identifié et une littérature grise riche et unique constituée de diagnostics et d’études scientifiques réalisés par le syndicat mixte.

D’une politique d’animation… à une politique culturelleLe Parc s’est engagé dans une démarche visant à mettre en place une politique culturelle de qualité en s’appuyant sur les

organismes et institutions culturelles du territoire. Après avoir expérimenté des animations comme les Itinérances (randonnées littéraires), les animations ponctuelles, des expositions (la biodiversité, c’est ma nature, etc), il recentre son action sur Le monde du travail et sur la valorisation des collections ethnographiques, soit 12 000 objets (10 000 numéros d’inventaire),

racontant l’histoire et les savoir-faire du territoire. De nombreux partenaires et institutions culturelles ont été sollicités afin de co-construire un projet s’inscrivant dans le cadre des objectifs de la Charte du Parc. Par exemple, début 2017, la galerie Duchamp à Yvetot a organisé l’exposition « Agir en son lieu » sur le regard d’artistes contemporains sur l’agriculture. Aurélie Ferruel et Clémentine Guédon ont nourri leur travail de recherche sur l’histoire rurale, à partir de la découverte d’objets de la collection.

Des faits marquants Gestion de la collection : 37 objets acquis ; 160 objets nettoyés ; 7 objets restaurés dont Le Joble et le Maguy. Valorisation de la collection, ouverture de Muséoseine en 2016 : dépôt de nombreux objets de la collection ; 36 expositions itinérantes prêtées ; 43 objets prêtés. 3 opérations d'inventaires croisés (Norville-Saint-Maurice d'Ételan-Petiville / Caudebec-en-Caux et Saint-Wandrille / Le Trait-Yainville). 1 résidence d'architectes, Le Trait, 2016/2017. 1 thèse de doctorat engagée en partenariat avec l'université de Rouen. Centre de documentation : 2 300 documents empruntés ; 15 ouvrages du fonds ancien restaurés ; 100 dossiers documentaires créés ou désherbés. Remise à plat des relations avec les associations Roumois Terres Vivantes en Normandie et l’association pour l’Animation dans le Parc. Signature de conventions d’objectifs et de moyens.

Dans ce sens, de nombreuses actions ont été menées : désherbage et réorganisation des dossiers documentaires « communes », création de dossiers documentaires « entreprises », renouvellement de la politique d’acquisition et du plan de classement, reprise du rangement et du désherbage des fonds, identification et préservation du fonds ancien.


ÉDUCATION AU TERRITOIRE

Quand artistes et élèves se rencontrent !

Un réseau d’acteurs pour l’éducation au territoire

Une immersion au cœur des patrimoines

L’opération Point de Vue sur ton Parc, cofinancée par le ministère de la Culture et celui de l’Éducation nationale, a

permis à plus de 800 élèves de s’ouvrir au monde des arts et de la culture, au travers d’un contrat local d’éducation artistique et culturel sur trois ans. Chaque année, un projet, basé sur une thématique et les ressources pédagogiques du Parc, est co-construit avec les enseignants et les artistes. Les titres des projets de ces trois années parlent d’eux même : Petit patrimoine bâti, objet d’architecture et d’oralité ; La biodiversité, c’est ma nature ! Portraits et couleurs de patrimoines. On retiendra de ce partenariat la qualité des échanges, des rencontres fortes, des projets pédagogiques. Cette mutualisation de moyens financiers et techniques permet un temps de présence significatif des artistes dans les classes et une garantie de qualité des intervenants. Le territoire a bénéficié d’une réelle action culturelle, y compris dans des villages ruraux souvent isolés sur ce plan. Une dynamique s’est amorcée, créant une certaine attente pour les années à venir.

L’animation du réseau des 21 acteurs locaux (+ 6 par rapport à début 2014) et la diffusion de leur offre de plus

de 150 animations autour de la découverte du territoire, du développement durable, des savoir-faire impulse une vraie dynamique sur le territoire. Les parcours Je découvre mon Parc ont permis à plus de 3 500 élèves de participer à un projet pédagogique autour de l’éducation au territoire. Enseignants, acteurs et élèves construisent ensemble des projets grâce à des habitudes de travail initiées par le Parc. Pour amplifier cette dynamique, le Parc prend en charge une partie du coût des animations d’un projet pour réaliser un parcours Je découvre mon Parc. Le réseau s’est structuré grâce à des outils de cadrage (charte éducation, 2013, convention avec chaque acteur). Un outil de développement des actions d’éducation, le parcours Je découvre mon Parc, créé fin 2014, a touché une cinquantaine de classe chaque année. Des outils d’animation spécifique ont été créés : journées d’échange, de formation ou de fabrication partagée (5 journées organisées sur les 3 ans), plateforme Internet pour l’échange de ressources pédagogiques. Le guide pédagogique comprenant le catalogue des animations a été diffusé dans les écoles, collèges et lycées à 6 000 exemplaires sur les trois années. La communication via le le site Internet du Parc et sa page Facebook a été renforcée.

Une approche scientifique de l’éducation au territoire autour de la connaissance et de la protection des patrimoines

naturel et culturel est particulièrement développée dans des projets À la découverte des zones humides et les inventaires croisés. 600 élèves ont ainsi été sensibilisés aux savoirs et techniques de la protection des patrimoines naturel et culturel à travers des projets très concrets. En 2014, cinq classes ont participé à un projet autour du Pique Prune, qui s’est concrétisé par la réalisation d’un livret sur cet insecte symbolique de la protection des arbres têtards. En 2015, cinq classes ont participé à l’opération La biodiversité c’est ma nature ! En 2016, pour accompagner la labélisation Ramsar du site marais Vernier vallée de la Risle maritime, cinq classes ont co-écrit un livret de découverte sur les patrimoines du marais Vernier. Concernant le patrimoine, en 2014, trois classes ont participé à un rallye de découverte d’Allouville-Bellefosse. En 2015, deux classes de Petiville et de Norville ont réalisé des documentaires. Enfin, en 2016, deux classes de Caudebec-en-Caux ont participé à l’inventaire croisé.


À vélo pour une approche sensible au plus près du territoire !

Renforcer le rôle des familles dans le lien Homme-Nature

L’itinérance à vélo est une nouvelle action expérimentée, depuis 2015, pour une éducation au plus près du terrain.

Le Parc apporte des ressources pédagogiques (dossiers pédagogiques, mise à disposition d’animateurs, prise en charge de parcours Je découvre mon Parc) pour découvrir les richesses du territoire tout au long du circuit et accompagne techniquement l’école (cartographie, mise à disposition de tente, repérage, guidage). Cette action permet de démultiplier ces initiatives en les facilitant. En effet, ces projets sont lourds à porter pour les enseignants. Pour le village, ces actions sont de réelles opportunités pour renforcer le lien social, en particulier entre les habitants, la mairie et l’école. C’est également une action très efficace pour cultiver le sentiment d’appartenance au territoire et au Parc. Cinq villages ont été concernés depuis 2015.

Le Club nature de la Maison du Parc a accueilli une dizaine d’enfants chaque année scolaire. Les enfants et leurs

parents, lors de sorties dédiées tout au long de l’année, deviennent acteurs de la connaissance et de la protection de la nature sur le site de la Maison du Parc (parmi les thèmes de découverte : les haies champêtres, la mare, les prairies et leur gestion différentiée, les ruches et leurs abeilles noires, la sauvegarde des plantes messicoles, etc.). En 2015, le Parc a accompagné la création d’un nouveau club nature sur le territoire Ramsar (formation, prêt de matériel et mise à disposition d’un terrain d’exploration au marais vernier) avec la Communauté de communes de Roumois Seine.Lors des sorties « Nature en Famille », parents, grands-parents et enfants découvrent ensemble des ateliers ou des sorties animées autour de la connaissance et de la protection de la nature ordinaire. Cette action permet de répondre, chaque année, aux appels à projets des Départements pour la valorisation de leurs Espaces Naturels Sensibles. 60 animations ont été proposées sur les 3 ans du contrat de Parc. 2 communes ont candidaté à l’organisation d’une journée festive Intitulée La biodiversité près de chez moi, autour de la nature ordinaire, à destination de tous les habitants, petits et grands : Heurteauville en 2015 et Trouville-La-Haule en 2016. Cette action est co-constuite avec les habitants de la commune.

Accompagner les communes dans la réforme des rythmes scolaires

Le Parc a accompagné les communes dans la réforme des rythmes scolaires,

via la formation des personnels impliqués dans l’animation des nouveaux temps d’activités. Le but est d’ouvrir les enfants au monde, en les faisant sortir sur le terrain, et à les sensibiliser au plaisir de la lecture. Deux thématiques ont été proposées : l’éducation à la nature et l’animation

d’albums jeunesse, grâce aux associations Cardere et Animation Lecture Plaisir. 32 demi-journées de formation ont permis de former 30 stagiaires. Ces formations ont débouché sur des projets structurants dans certaines communes. Par exemple, la création à Bouquelon d’un jardin potager pour les enfants a impliqué plusieurs habitants bénévoles, recréant ainsi du lien social dans le village. Le fait d’inciter les

animateurs à faire sortir les enfants, dans les parcs, jardins publics, bords de chemins ruraux, est également un facteur de renforcement du sentiment d’appartenance au territoire et de lien social. Un fichier de 50 activités nature à réaliser avec les enfants a été coédité avec le collectif Éduquer à la nature de Normandie et proposé gracieusement à toutes les communes du Parc.


COMMUNICATION ET ÉVÉNEMENTIELLe Parc a fêté ses 40 ans

Tisser du lien avec les habitants

Créé le 17 mai 1974, le Parc a fêté ses 40 ans en 2014 ! De nombreux événements ont jalonné toute cette année,

un programme spécifique ayant été mis en place pour l’occasion. Durant l’été 2014, 40 ans, 40 événements, le Parc et ses partenaires ont proposé des animations réparties sur tout le territoire. Les festivités ont débuté le dimanche 13 avril par la 6e édition de Parc en fête, qui a accueilli plus de 8 000 visiteurs à la Maison du Parc, un record de participation. Le 17 mai 2014, un pique-nique géant a été organisé à la Maison du Parc pour fêter le jour J. Un groupe de musique et une troupe

de théâtre étaient invités pour l’animation. Un partenariat spécifique avec France 3 Normandie a permis de valoriser l’action du Parc. Leurs studios ont été délocalisés pour l’occasion, dans l’enceinte de la Maison du Parc au milieu de la fête, pour enregistrer en direct ses deux journaux (midi et soir) et son émission politique La voix est libre. Enfin, pour marquer ces 40 années d’actions, de préservation et de mise en valeur de notre territoire, une grande exposition rétrospective et prospective a été présentée toute l’année à la Maison du Parc, Le Parc, 40 ans et après...

Tous les deux ans est organisée Parc en fête, la fête des habitants du Parc. Avec ses partenaires, le Parc propose au

public des animations, des découvertes, des expositions, des jeux, un marché du terroir, sans oublier des spectacles et des concerts. À l’occasion de ses 40 ans, le thème retenu, « dans l’air

du temps », a rassemblé 8 000 visiteurs le 13 avril 2014, grâce à 32 partenaires, 7 prestataires, autour de 44 animations. En 2016, l’événement, inscrit dans le cadre du festival Normandie impressionniste, se déroulait le dimanche 24 avril. 50 partenaires et prestataires ont participé, 55 animations étaient proposées autour de la thématique des couleurs. Pour la première fois, le conservatoire de Rouen était associé à cet événement. Avec une météo nettement plus capricieuse que l’édition précédente, la fréquentation s’en est trouvée réduite à 3 800 visiteurs. La Journée de la Randonnée est l’occasion de découvrir les richesses d’une commune et ses alentours. Elle rassemble depuis plus de 25 ans, chaque deuxième dimanche de septembre, plusieurs moyens « doux » de randonnées en un même lieu : à pied, à vélo, à cheval, en attelage, en rollers, en VTT, en canoë, etc. Cette journée est organisée en partenariat avec la commune qui accueille l’événement, mais aussi Haropa Port de Rouen, la Direction de la Cohésion Sociale et les communautés de communes pour certaines éditions. Organisée en partenariat avec les associations et fédérations de randonnée, sa fréquentation est aussi tributaire de la météo. En 2013, 1 800 personnes ont découvert Caumont et ses alentours ; en 2014, Saint-Paër a été un record de fréquentation avec 2 200 randonneurs ; Marais-Vernier accueillait l’édition 2015 sous la pluie, 800 personnes ; enfin, en 2016, 1 200 participants se sont déplacés à Triquerville.En 2013, le Parc a participé à l’Armada de Rouen du 6 au 16 juin. Associé aux Parcs de la forêt d’Orient et du Vexin français, ainsi qu’au Pays du Roumois, les quatre structures ont proposé un stand commun, intitulé « De la source à la mer », sur le quai rive gauche, à Rouen.


Une stratégie pour définir la communication du Parc

Suite au renouvellement de la charte, il a été acté par le

bureau syndical, en 2016, d’élaborer une stratégie de communication pour le Parc, permettant de définir un positionnement, les objectifs stratégiques, les cibles, les éléments de langage, un plan de communication. L’agence de communication Sélatik a été retenue. Le projet s’est déroulé en trois phases : un diagnostic, l’élaboration d’une stratégie de communication et l’accompagnement des agents (y compris le golf) et des élus. Trois objectifs stratégiques de communication ont été arrêtés : apporter la preuve de l’utilité du Parc en valorisant les résultats ; démontrer que le Parc apporte un plus au territoire (ce qui le distingue, ce qui le rend unique) ; renouer le lien en priorité avec les élus et les habitants avec pour finalité l’appropriation et la fierté. Des cibles ont été définies et un plan de communication, sur trois ans, a été décliné de cette stratégie, préconisant la mise en place de nouveaux outils de communication. Un stand institutionnel de présentation du Parc a été créé afin de renforcer la présence du Parc sur le territoire. Le stand

répond également à une demande croissante de présence aux manifestations locales. Il peut être tenu par un élu du Parc, délégué d’une commune. Il a été pensé en intégrant le slogan de la fédération des Parcs naturels régionaux « Une autre vie s’invente ici », laissant une large place à l’image et des messages courts. Il est prêté aux communes et associations qui le désirent, accompagné d’un Vade-mecum. Celui-ci permet d’informer les élus des missions du Parc, de mettre les élus en capacité de répondre à leurs habitants et de s’approprier le Parc.

La communication 2.0 du ParcDepuis la deuxième mouture du site Internet du Parc en 2012, de nombreuses modifications ont été apportées à cet

outil pour s’adapter aux standards actuels de la communication 2.0. La page d’accueil a été, notamment, repensée afin de réorganiser les blocs pour une meilleure lecture, et améliorer la visibilité des projets du Parc. La fréquentation est en constante augmentation, surtout depuis que la page Facebook est alimentée de manière très régulière. Le site accueille en moyenne 179 visiteurs uniques par jour.La page Facebook du Parc, lancée en 2013, comptait 1 435 abonnés au 31 décembre 2016. 145 publications ont été postées en 2016, contre 86 en 2014. Facebook fait aujourd’hui partie des priorités de communication, il permet au Parc d’être présent sur le réseau et de mobiliser le territoire autour des actions relayées. Seinoo est un réseau social, créé par le Parc en 2012, et qui avait pour but d’offrir aux habitants du Parc un outil sur mesure. Conçu à l’image de Facebook, il devait rassurer les utilisateurs sur l’utilisation du réseau social. Les résultats ont été concluants sur les deux premières années, permettant d’attendre plus de 500 membres régulièrement connectés et postant de nombreuses publications, photos, annonces, etc. Cette action expérimentale s’est néanmoins essoufflée au bout de 3 ans et a donc été arrêtée le 31 décembre 2015.

Des faits marquants Suite à la charte 2013-2025, refonte de la charte graphique et déclinaison, dans les outils de communication. Écho des Boucles, journal d’information des habitants : 7 numéros parus, entre 32 000 et 38 000 exemplaires imprimés, diffusion sur tout le territoire dont une partie par les communes, complété par des points de dépôts.

Presse : 15 conférences de presse : Charte forestière, Webmuséo / CartaParc, 25 ans du golf de Jumièges, lancement de Leader Seine Normande, extension de la Route des fruits, Ramsar, etc. Accueil de Nicole Klein, Préfète de la Région Normandie, Préfète de la Seine-Maritime, le 21 juillet 2016.

En 2014, 15 680 visiteurs sont venus à la Maison du Parc : 11 000 pour Parc en fête, le pique-nique géant des 40 ans et la Journée pour ma Pomme ; 680 pour des réunions d’organismes extérieurs au Parc ; et 4 000 visiteurs qui ont demandé des renseignements touristiques. Prêt de matériel : 303 conventions pour chapiteaux et matériels ; 671 prêts de chapiteaux ; 314 stands ; 3 602 chaises et 2 088 tables prêtées ; 628 grilles caddies.


LE GOLF DE JUMIÈGES NORMANDIE

La gouvernance

Lors du premier trimestre de l’année 2015, la gouvernance du golf a été installée avec la création d’un conseil

d’exploitation du golf, chargé de fixer les orientations et de prendre les décisions relatives à la stratégie du golf. Une stratégie générale pour l’établissement a été élaborée. Du fait de sa gestion par un Parc naturel régional, le golf de Jumièges se différencie de ses concurrents par sa capacité à développer une pratique écologique et durable de ce sport. En tant qu’équipement structurant de la boucle de Jumièges, le golf a aussi été associé, en 2015, par la Métropole Rouen Normandie, à l’étude stratégique pour un aménagement durable de la presqu’île de Jumièges. En 2016, le budget de fonctionnement qui s’équilibrait à hauteur de 570 000 € a constaté un déficit limité de 2 082 €. La section d’investissement qui s’équilibrait à hauteur de 252 000 € a connu un résultat de l’ordre de 150 000 € qui permettront de poursuivre le programme d’investissement engagé sur le golf. L’équipement a pu bénéficier, en 2015, d’un fort soutien de la région Haute-Normandie à hauteur de 225 000 € et de la Métropole Normandie Rouen à hauteur de 125 000 € en investissement. En 2016, le budget s’équilibrait à 713 000 € en fonctionnement et 249 000 € en investissement. Le résultat de la section d’exploitation a fait apparaître un déficit de 3 900 €, déficit qui reste limité, compte tenu de l’augmentation des charges de fonctionnement décidées afin d’améliorer la qualité du

service. La section d’investissement fait apparaître un résultat de 161 000 € car la totalité des investissements prévus n’a pas été réalisée. En 2016, le golf a pu bénéficier pour la dernière année du soutien régional. La tarification de ce golf public est restée stable sur ces deux années : les tarifs d’abonnement et de green-fee sont parmi les moins chers du marché en Normandie.

Le Parc naturel régional des Boucles de la Seine Normande a repris la gestion directe de l’équipement au 1er janvier 2015. Le golf de Jumièges est un équipement complet, composé d’un parcours 18 trous (aux deux tiers en forêt), un parcours compact homologué pitch and putt, des zones d’entrainement (putting green et zone d’approche) et un practice de 50 postes, dont 20 couverts. L’équipement dispose en outre d’un club house qui abrite un restaurant et d’un hébergement de 18 chambres doubles.

En 2015, une analyse managériale des processus décisionnels et organisationnels au sein du golf a été

effectuée. L’organigramme de la structure a ensuite été revu et l’équipe repositionnée, avec la création d’un poste de de directeur. La création d’emplois permanents dans l’équipe d’accueil et dans l’équipe terrain a été actée. L’équipe se compose désormais d’un directeur, d’un responsable d’exploitation, de deux hôtesses d’accueil, d’un cuisinier, d’un moniteur de golf à temps partiel, d’un green keeper et de deux jardiniers. En 2016, deux jeunes en contrats d’avenir ont renforcé l’équipe : le premier en tant que jardinier, le second en tant qu’agent polyvalent. L’intendant de parcours a quitté la structure en fin d’année 2016 et a été remplacé dès début 2017.

L’équipe du golf


Dès 2014, la priorité a été mise sur l’amélioration de la qualité des prestations délivrées par le golf, tout en gardant

une approche la plus écoresponsable possible. Le programme établi par le consultant terrain, la société GK Consult, a été poursuivi. Le renouvellement du matériel de terrain, entrepris dès 2014, a été finalisé en 2015. La forêt a été éclaircie afin de permettre un meilleur apport de lumière sur les départs et les greens et favoriser l’entretien du gazon. Cette opération a, aussi, permis d’améliorer les perspectives du terrain et le dessin des trous. Une opération de broyage des sous-bois a été réalisée. Une conversion de flore sur les greens a permis d’adapter le gazon aux propriétés du sol et de diminuer les apports en eau. Enfin, un marché pour la rénovation et la création de 17 plateformes de départs a été passé. Une étude architecturale, lancée en fin d’année 2015, a défini la programmation des travaux à réaliser sur l’ensemble des bâtiments du golf. L’étude avait pour objectif de les mettre aux normes de sécurité et d’accessibilité. Elle a été présentée et validée par les instances en 2016 mais l’enveloppe financière n’a pu être bouclée. Une première étape de travaux a donc été actée, elle concernera essentiellement le club house fin 2017.

Concernant les green-fees, et malgré un contexte national très défavorable en 2016, le chiffre d’affaires hors taxes est

d’environ 137 000 €, affichant ainsi une légère baisse (moins 1 %) entre 2015 et 2016. L’adhésion au réseau le Club, en septembre 2016, devrait permettre de stabiliser les green-fees auprès de la clientèle de proximité.En 2016, le CA hors taxes des abonnements est de 145 860 € contre 121 876 € en 2015, soit une augmentation de 20,4 %. L'augmentation de CA traduit une augmentation du nombre d'abonnés, 301 en 2016 contre 218 en 2014.Le nombre de compétition est resté identique sur les deux années, à hauteur d'une quarantaine d'événements. La convention avec l’association sportive a été reconduite en 2016. La bonne fréquentation des évènements, en 2016, a permis de faire constater à de nombreux golfeurs l’amélioration notable de la qualité du terrain.

Plusieurs outils de communication ont été mis en place : création d’une nouvelle identité visuelle en lien avec le Parc

pour tous les documents du golf, dépoussiérage du logo, création d’un site Internet, création d’une plaquette de présentation du golf, évolution de la carte de score, mise en place d’outils de signalisation logotés (panneau d’accueil, drapeaux, d’oriflammes).Plusieurs manifestations ont, aussi, été organisées : une journée portes-ouvertes, la coupe du Parc, les 25 ans du golf.Plusieurs conférences de presse ont permis de médiatiser le golf, notamment les travaux, la stratégie écoresponsable, etc.

Le programme d’investissement

La fréquentation du golf en hausse

La communication

Chiffres clés, 2016 6 019 green fees, 237 214 € 301 abonnements, 145 860 € 2 867 joueurs lors des 40 compétitions

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COLLECTIVITÉS DU PARC NATUREL RÉGIONAL DES BOUCLES DE LA SEINE NORMANDE

Maison du Parc692, rue du Petit PontBP 13 - 76940 Notre-Dame-de-BliquetuitTél. 02 35 37 23 16

Les documents sont également téléchargeables sur le site :www.pnr-seine-normande.com

L’ensemble des documents de la charte est disponible :

Département de la Seine-MaritimeAllouville-BellefosseAnneville-AmbourvilleAnquetiervilleArelaune-en-Seine • La Mailleraye-sur-Seine • Saint-Nicolas-de-BliquetuitAuzeboscBardouvilleBerville-sur-SeineBois-HimontCanteleuDuclairHautot-sur-SeineHénouvilleHeurteauvilleJumiègesLa BouilleLa CerlangueLe Mesnil-sous-JumiègesLe TraitLouvetotMaulévrier-Sainte-GertrudeMaunyNorvilleNotre-Dame-de-BliquetuitPetivillePort-Jérôme-sur-Seine • Touffreville-la-Câble • TriquervilleQuevillonRives-en-Seine • Caudebec-en-Caux • Saint-Wandrille-Rançon • VillequierSahursSaint-ArnoultSaint-Aubin-de-CrétotSaint-Clair-sur-les-MontsSaint-Gilles-de-CrétotSaint-Martin-de-BoschervilleSaint-Maurice-d’EtelanSaint-Nicolas-de-la-HaieSaint-Nicolas-de-la-TailleSaint-PaërSaint-Pierre-de-MannevilleSaint-Vigor-d’YmonvilleSandouville*TancarvilleTouffreville-la-CorbelineVatteville-la-RueYainvilleYvetotYville-sur-Seine

*Commune associée

Département de l'EureAizierBarneville-sur-SeineBerville-sur-MerBouquelonBourneville-Sainte-Croix • Bourneville • Sainte-Croix-sur-AizierCaumontContevilleCorneville-sur-RisleEtrevilleFoulbecFourmetotHauvilleHonguemare-GuénouvilleLa Haye-AubréeLa Haye-de-RoutotLe LandinMarais VernierPont-AudemerQuillebeuf-sur-SeineRoutotSaint-Aubin-sur-QuillebeufSaint-Mards-de-BlacarvilleSainte-Opportune-la-MareSaint-Ouen-des-ChampsSaint-Pierre-du-ValSaint-Samson-de-la-RoqueSaint-Sulpice-de-GrimbouvilleSaint-ThurienTocquevilleToutainvilleTrouville-la-HauleVieux-Port

CollectivitésRégion NormandieDépartement de la Seine-MaritimeDépartement de l’Eure

Établissements Publics de Coopération IntercommunaleMétropole Rouen Normandie

Communauté d'agglomération havraise

Communauté d'agglomération Caux vallée de Seine

Communauté de communes Caux-Estuaire

Communauté de communes de la Région d'Yvetot

Communauté de communes Roumois-Seine

Communauté de communes Pont-Audemer val de Risle

Communauté de communes Pays de Honfleur Beuzeville

Contrat de Parc - pnr-seine-normande.com · 2 BILAN CONTRAT DE PARC 2013 - 2016 ÉDITO DU...

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