CONTES - CNLJ...préhension. Des mots inconnus non expliqués (ody, lamba, yazah). A partir de 11...

2
Au départ, il s'agissait d'une intention délibérée de l'animateur de ne pas excessivement valoriser ce livre afin de voir s'il parviendrait à s'imposer par ses qualités propres; et il est vrai qu'il a tout de suite retenu l'attention par son format moyen, sa couverture expressive et ses couleurs "africaines" assez vives et frappantes. L'organisation de la page (texte + illustration) a certainement eu aussi son influence sur le choix opéré par les lecteurs, l'emploi des caractères gras donnant une lisibilité particulière au texte et l'expressivité des illustrations accrochant le regard. Un bon début, donc, pour ce conte, dont la for- mule, intermédiaire entre la BD et l'histoire courte, semblait à priori convenable pour "accompagner le mouvement" de jeunes lecteurs en progression, déjà habitués à la bande dessinée et désireux de quelque chose de plus substantiel en restant dans le créneau imagination. Le livre s'est donc imposé de lui-même, encore qu'il ait pu bénéficier avantageusement de la comparaison avec les petits volumes Castor Poche, toujours très appréciés mais en la circonstance un peu uni- formes et en noir et blanc; comme quoi la présentation d'un livre n'est jamais innocente, et les livres peuvent s'influencer ou se disqua- lifier mutuellement dans l'esprit du lecteur. Quoi qu'il en soit, Nan la bossue a eu jusqu'à présent un franc succès auprès des jeunes lecteurs de 7 à 12 ans et au-delà, jusqu'à 14 ans, si l'on en croit le cahier de prêt du Club, le livre étant particulièrement apprécié des filles, les frères l'empruntant pour leur petite ou grande soeur. Un bilan très positif, et un des livres les plus appréciés de la part d'un éventail assez ouvert de lecteurs. CONTES 4.1 CONTES DE MADAGASCAR 111. R. Sabatier. Paris, Clé International (Contes du monde entier), 1979. 72 pages. Origine: Madagascar. Les textes présentés dans la collection "Contes du monde entier" (collection de contes regroupés par pays et concernant, entre autres, différents pays d'Afrique franco- phone) ont le souci d'être fidèles à la tradi- tion, mais aussi d'être particulièrement acces- sibles aux enfants: par la langue, par une lon- gueur de texte et de phrase raisonnables, par des questions à la fin de chaque conte et quelques mots expliqués. (L'édition précise qu'elle s'adresse, par son niveau, aux 6°-5° des collèges). Douze histoires variées sont réunies dans ce petit recueil de Contes de Madagascar parmi lesquelles on reconnaîtra quelques contes à thème quasi universel comme "Le ser- pent à sept-têtes et la tête d'argent", ou "Le mariage de Rialy" (un jeune homme doit satisfaire à trois épreuves pour obtenir du roi la main de sa fille). Des caractères assez petits, mais l'ensemble du texte est rehaussé par quelques illustrations en noir et blanc, gaies, pleine de vie, qui contribuent beaucoup à l'atmosphère du récit. M, avec quelques mots locaux Ouagadougou, Burkina Faso Tous les contes, de tous les pays ont du succès auprès des enfants burkinabé. Cette collection les attire par la qualité de l'illustration. Critique d'amis malgaches: erreurs dans le vocabulaire de la flore locale, chute des contes trop abrupte. Bangui, RCA J'ai suivi la lecture à un groupe de 50 élèves du primaire et du secon- daire: ils se sont intéressés à ces contes, quoique quelques'uns d'entre eux aient eu de la peine à comprendre et aient trouvé la lecture diffi- cile. Trois élèves de CE2 ont été champions de lecture avec ce livre, ils en ont même fait le récit. Un lecteur (21 ans): II n'y a pas l'équiva- lent français de quelques noms d'animaux; même les noms des per- sonnages sont difficiles à retenir. A la fin des contes il n'y a pas de morale ou de leçons pour bien situer le lecteur. Bamako, Mali Lu par plusieurs jeunes entre 14 et 18 ans, qui l'ont présenté aux autres. L'intérêt du livre est grand car on y trouve beaucoup de contes fabuleux et très significatifs, de la bravoure à la méchanceté, de la ruse à la sottise, en passant par la honte, l'humiliation, la fierté et le courage. Nous aimons ce genre d'écriture, simple et sans mots diffi- ciles. Les jeunes ont pu raconter le livre à leur manière avec une grande facilité. Leur intérêt devant chaque conte est à noter. La qua- lité des illustrations est inégale. Kéniéba, Mali Joli livre de contes assez imagés faisant revivre certains légendes afri- caines avec vitalité. Un livre intéressant, car les contes occupent une place importante dans notre littérature. Le questionnaire après chaque conte contribue beaucoup à la compréhension des textes. Lu par 17 jeunes (14 et 15 ans), qui l'ont beaucoup aimé. La principale difficulté a été la bonne prononciation des noms de certains person- nages, qui ne leur sont pas familiers; en remplaçant ces noms par d'autres de chez nous, il n'y a presque pas eu de difficulté! Quatorze des lecteurs sont arrivés à reprendre les contes avec leurs propres mots après quelques explications de l'animateur. Les images sont très originales, elles donnent un aperçu sur l'histoire, elles donnent le goût de la lecture. Ce livre a intéressé même les grandes personnes; on souhaite tout simplement voir les contes présentés de la sorte. Il est accessible aux jeunes à partir de 13 ans. Nara, Mali Les contes ont intéressé les enfants, mais les noms leur sont difficiles. Dakar, Sénégal. Centre de Sauvegarde Pikine Les bibliothécaires l'ont trouvé intéressant, avec des situations qui rappellent l'Afrique. Les questions à la fin du texte facilitent sa com- préhension. Des mots inconnus non expliqués (ody, lamba, yazah). A partir de 11 ans. Les enfants (autour de 15 ans) l'ont trouvé facile à lire, intéressant parcequ'il met en situation des héros semblables aux petits Africains. Sotouboua, Togo Ce livre a été présenté au club des "Amis du livre". Nous sommes en train d'en mettre en scène certains qui paraissent intéressants aux membres du club. Tous ceux qui ont consulté ce livre ont émis le voeu de lire très prochainement des contes des pays africains sous forme d'album. Mbandaka, Zaïre De sérieux récits constituent ce recueil de contes. Ils informent et ren- seignent sur les coutumes qui ne sont pas tellement différentes des coutumes bantou. Cependant, les jeunes avec qui je travaille ne sont pas attirés par ce genre ou ce livre. On le tient juste pour le regarder, on le feuillette rapidement, le soupèse comme qui dirait le jauge pour enfin le déposer. Une fille seulement en a lu le premier récit. BULLETIN JPL N 3 59

Transcript of CONTES - CNLJ...préhension. Des mots inconnus non expliqués (ody, lamba, yazah). A partir de 11...

Page 1: CONTES - CNLJ...préhension. Des mots inconnus non expliqués (ody, lamba, yazah). A partir de 11 ans. Les enfants (autour de 15 ans) l'ont trouvé facile à lire, intéressant parcequ'il

Au départ, il s'agissait d'une intention délibérée de l'animateur de nepas excessivement valoriser ce livre afin de voir s'il parviendrait às'imposer par ses qualités propres; et il est vrai qu'il a tout de suiteretenu l'attention par son format moyen, sa couverture expressive etses couleurs "africaines" assez vives et frappantes. L'organisation dela page (texte + illustration) a certainement eu aussi son influence surle choix opéré par les lecteurs, l'emploi des caractères gras donnantune lisibilité particulière au texte et l'expressivité des illustrationsaccrochant le regard. Un bon début, donc, pour ce conte, dont la for-mule, intermédiaire entre la BD et l'histoire courte, semblait à prioriconvenable pour "accompagner le mouvement" de jeunes lecteurs enprogression, déjà habitués à la bande dessinée et désireux de quelquechose de plus substantiel en restant dans le créneau imagination. Lelivre s'est donc imposé de lui-même, encore qu'il ait pu bénéficieravantageusement de la comparaison avec les petits volumes Castor

Poche, toujours très appréciés mais en la circonstance un peu uni-formes et en noir et blanc; comme quoi la présentation d'un livren'est jamais innocente, et les livres peuvent s'influencer ou se disqua-lifier mutuellement dans l'esprit du lecteur. Quoi qu'il en soit, Nan labossue a eu jusqu'à présent un franc succès auprès des jeunes lecteursde 7 à 12 ans et au-delà, jusqu'à 14 ans, si l'on en croit le cahier deprêt du Club, le livre étant particulièrement apprécié des filles, lesfrères l'empruntant pour leur petite ou grande soeur. Un bilan trèspositif, et un des livres les plus appréciés de la part d'un éventail assezouvert de lecteurs.

CONTES

4.1 CONTES DE MADAGASCAR111. R. Sabatier. Paris, Clé International (Contes du mondeentier), 1979. 72 pages. Origine: Madagascar.

Les textes présentésdans la collection"Contes du mondeentier" (collection decontes regroupés parpays et concernant,entre autres, différentspays d'Afrique franco-phone) ont le soucid'être fidèles à la tradi-tion, mais aussi d'êtreparticulièrement acces-sibles aux enfants: parla langue, par une lon-gueur de texte et de

phrase raisonnables, par des questions à la fin de chaque conte etquelques mots expliqués. (L'édition précise qu'elle s'adresse, par sonniveau, aux 6°-5° des collèges). Douze histoires variées sont réuniesdans ce petit recueil de Contes de Madagascar parmi lesquelles onreconnaîtra quelques contes à thème quasi universel comme "Le ser-pent à sept-têtes et la tête d'argent", ou "Le mariage de Rialy" (unjeune homme doit satisfaire à trois épreuves pour obtenir du roi lamain de sa fille). Des caractères assez petits, mais l'ensemble du texteest rehaussé par quelques illustrations en noir et blanc, gaies, pleine devie, qui contribuent beaucoup à l'atmosphère du récit.

M, avec quelques mots locaux

Ouagadougou, Burkina FasoTous les contes, de tous les pays ont du succès auprès des enfantsburkinabé. Cette collection les attire par la qualité de l'illustration.Critique d'amis malgaches: erreurs dans le vocabulaire de la florelocale, chute des contes trop abrupte.

Bangui, RCAJ'ai suivi la lecture à un groupe de 50 élèves du primaire et du secon-daire: ils se sont intéressés à ces contes, quoique quelques'uns d'entreeux aient eu de la peine à comprendre et aient trouvé la lecture diffi-cile. Trois élèves de CE2 ont été champions de lecture avec ce livre,ils en ont même fait le récit. Un lecteur (21 ans): II n'y a pas l'équiva-lent français de quelques noms d'animaux; même les noms des per-sonnages sont difficiles à retenir. A la fin des contes il n'y a pas demorale ou de leçons pour bien situer le lecteur.

Bamako, MaliLu par plusieurs jeunes entre 14 et 18 ans, qui l'ont présenté auxautres. L'intérêt du livre est grand car on y trouve beaucoup decontes fabuleux et très significatifs, de la bravoure à la méchanceté, de

la ruse à la sottise, en passant par la honte, l'humiliation, la fierté et lecourage. Nous aimons ce genre d'écriture, simple et sans mots diffi-ciles. Les jeunes ont pu raconter le livre à leur manière avec unegrande facilité. Leur intérêt devant chaque conte est à noter. La qua-lité des illustrations est inégale.

Kéniéba, MaliJoli livre de contes assez imagés faisant revivre certains légendes afri-caines avec vitalité. Un livre intéressant, car les contes occupent uneplace importante dans notre littérature. Le questionnaire aprèschaque conte contribue beaucoup à la compréhension des textes. Lupar 17 jeunes (14 et 15 ans), qui l'ont beaucoup aimé. La principaledifficulté a été la bonne prononciation des noms de certains person-nages, qui ne leur sont pas familiers; en remplaçant ces noms pard'autres de chez nous, il n'y a presque pas eu de difficulté! Quatorzedes lecteurs sont arrivés à reprendre les contes avec leurs propresmots après quelques explications de l'animateur. Les images sont trèsoriginales, elles donnent un aperçu sur l'histoire, elles donnent le goûtde la lecture. Ce livre a intéressé même les grandes personnes; onsouhaite tout simplement voir les contes présentés de la sorte. Il estaccessible aux jeunes à partir de 13 ans.

Nara, MaliLes contes ont intéressé les enfants, mais les noms leur sont difficiles.

Dakar, Sénégal. Centre de Sauvegarde PikineLes bibliothécaires l'ont trouvé intéressant, avec des situations quirappellent l'Afrique. Les questions à la fin du texte facilitent sa com-préhension. Des mots inconnus non expliqués (ody, lamba, yazah). Apartir de 11 ans. Les enfants (autour de 15 ans) l'ont trouvé facile àlire, intéressant parcequ'il met en situation des héros semblables auxpetits Africains.

Sotouboua, TogoCe livre a été présenté au club des "Amis du livre". Nous sommes entrain d'en mettre en scène certains qui paraissent intéressants auxmembres du club. Tous ceux qui ont consulté ce livre ont émis levoeu de lire très prochainement des contes des pays africains sousforme d'album.

Mbandaka, ZaïreDe sérieux récits constituent ce recueil de contes. Ils informent et ren-seignent sur les coutumes qui ne sont pas tellement différentes descoutumes bantou. Cependant, les jeunes avec qui je travaille ne sontpas attirés par ce genre ou ce livre. On le tient juste pour le regarder,on le feuillette rapidement, le soupèse comme qui dirait le jauge pourenfin le déposer. Une fille seulement en a lu le premier récit.

BULLETIN JPL N 3 59

Page 2: CONTES - CNLJ...préhension. Des mots inconnus non expliqués (ody, lamba, yazah). A partir de 11 ans. Les enfants (autour de 15 ans) l'ont trouvé facile à lire, intéressant parcequ'il

7.12 LE LYS ET LE BASILIC. CONTES MAROCAINSJocelyne Laâbi, ill. Agnès Molnar. Messidor-La Farandole (LF8-9-10), 1989. 88 pages. Origine : Maroc.

Ce petit livre étroit propose trois contes merveilleux, recueillis ettranscrits par l'auteur après de très longues années au Maroc : "Undrôle de voeu et ce qu'il engendra" (l'histoire d'un prince amoureuxd'une cigogne d'origine humaine, 14 pages), "La pomme de gros-sesse" (un homme qui met au monde un bébé enlevé à sa naissancepar un faucon, 34 pages), "Histoire d'une petite tête" (une petitetête sans bras, sans corps et qui agit, 30 pages). Un texte assezdense, mais à chaque page de nombreuses illustrations en noir etblanc. M

sa longue chevelure et elle U scthail au so-ieil. En bas, dans la mosquée, les genspriaient, comme à l'accoutumée. Elle sepencha pour les voir car ce spectacle l'amu-sait toujours, a sa chevelure croula par-dessus le rebord de brindilles, et le soleil semira dans les longues mèches, Ses faisant mi-roiter en scintillement-, de diamant. Or, îefils du roi ss trouvait et; jour-là à ta mosquée,« , au lieu de prier, il rêvait. C'était un jeunehomme de vingt ans et Ses garçons de vingtans ont plus souvent b tète au rêve qu'à aprière ! Il tut donc le seul a remarquer lescintillement insolite qui provenait du mina-ret et, intrigué, il plissa les veux pour enpercevoir l'origine. Il fut bien étonné devoirlà une jeune fille ! Comment avait-elle puarriver en haut du minaret? À î'étonnemenrsuccéda bientôt un vif désir d'approcher laieune fille qui lui paraissait bien belle. Mais

sa tiournmo'<•* b priS.'rv.-yï ~w<>ju-:.tsen)emdes humains. Parfois, elle se penchait au-bord du nid n e!ii* apercevait, touï en ba%,ces petit* humuici, tojlrmftïi jJKÏS petits queson pore ci bien plus maladroits puisqu'ilsne pouvaient «lènu1 pa> ^'élever d'un centï-nn-ftf !ï!,^ï.\(r ir.iis t}isaî.re membres, Et eiieétaù fière d'avoir un père assez puissanîpour régner dans le ciel.

Un jour que it; i^ucon u'était envolé enquête tk «ourriiure, ia ieunt fiïte avait l&vé

38

Ouagadougou, Burkina FasoTrès bon recueil de trois contes traditionnels. Je les ai fait lire dansplusieurs familles. Les filles surtout ont aimé (8-12 ans). "La pommede grossesse" est le préféré. Illustration grise, terne, au trait imprécis.Dommage. Situations proches du substrat social africain (coépouses,rapports hommes-femmes).

Bangui, RCAParmi 16 enfants de 10 à 15 ans, un a pu raconter le contenu de celivre à ses camarades avec des détails.

Abidjan, Côte d'IvoireTrois contes marocains dont les thèmes principaux sont féminins etabordent la maternité. Les contes sont bien écrits mais trop longs. Latypographie et la mise en page de l'ouvrage rendent sa lecture déplai-sante et ne mettent pas en valeur ces contes dont l'illustration n'estpas non plus très réussie.

Labé, GuinéeEn lisant ce livre j'ai enrichi davantage mon répertoire de contes. Cescontes sont merveilleux et je voudrais avoir beaucoup de livres decontes d'autres pays.

Kéniéba, MaliLe rédacteur, Ansoumani Moro Cissé : L'illustration de la couver-ture me paraît peu expressive. Elle n'est pas en accord avec lecontenu ni avec l'intérêt du livre et pourrait être améliorée. Toutles contes du livre traitent d'un même thème en associant le natu-rel et le surnaturel, en alliant l'ordinaire à l'extraordinaire. Commetous les autres contes, ils permettent d'éveiller l'imagination del'enfant, en échappant à son entendement puéril ou adolescent,

l'amenant ainsi à vivre un monde, celui des merveilles, autre quele sien. Il se détache ainsi -le temps qui lui est donné pour lire- del'ennui pour trouver un exotisme délirant et inépuisable. Les per-sonnages sont invariablement les humains et les animaux qui semeuvent dans les cités, dans les océans ou dans les cieux, ce quiconstitue aussi un des traits propres aux contes de fées et degénies. L'époque : le temps où les animaux savaient parler. Textecompréhensible, qui peut en outre enrichir le vocabulaire de l'en-fant, avec des difficultés liées à certaines tournures grammaticales.Les critiques sur le livre sont peu nombreuses. Je regrette person-nellement l'absence notoire de morale. Peut être compris seul pardes jeunes de 16 à 20 ans. Mamadou Traoré : Contes sans grandeprétention qui pourront être utiles aux instituteurs qui organisentleurs cours autour d'un thème, mais dérouteront parfois lesenfants car certains passages ne sont pas faciles à comprendre. Jenote, avec M. Cissé, l'absence de morale, or chez nous les contesaboutissent toujours à une leçon de morale. Néanmoins cetteabsence ne nuit pas à la qualité du texte. Convient aux jeunes de16-17 ans.

Nara, MaliDe très beaux contes. Livre amusant et intéressant.

Zinder, NigerCe livre a beaucoup plu aux enfants de 8 à 10 ans. Le texte est acces-sible par sa clarté.

Kigali, RwandaLe livre a été remis pour lecture et exposé à des enfants de 10 à 15ans. Le livre a été bien compris. Le sujet permet à nos lecteurs decomprendre qu'il y a toujours un apport important qu'on peut tirerde la culture d'autres. Texte facile pouvant être compris par lesenfants tout seuls à partir de 10 ans.

Dakar, Sénégal. Bibliothèque enfantine de DiamalayeLes enfants ont aimé les contes, surtout "La pomme de grossesse"qui les a beaucoup amusés... Un mari qui attrape une grossesse à laplace de sa femme, amusant, non? En plus l'endroit est très inso-lite... à la jambe! Personnellement, je trouve que l'auteur n'a pastoujours su conserver "l'oralité" dans la manière de raconter. Lecaractère fantastique, merveilleux du conte est souvent brisé par descommentaires qui ne sont pas toujours nécessaires... Par exemple, àla fin du premier conte, page 25 : "La cigogne n'était pas un génie.Elle ne rendit donc pas le fils du sultan plus riche qu'il n'était. Enrevanche, elle le rendit immensément heureux car tous deux s'aimè-rent très fort. Mais il n'est pas besoin d'être un génie pour cela..."page 27 : "II était une fois... une ville heureuse. De telles villes peu-vent exister dans l'univers, même si elles ont toujours été bien rares.Là vivaient..." et page 61 : "II était une fois, comme dans tous lescontes, il était une fois une jeune fille".

Dakar, Sénégal. Ecole franco-sénégalaise Dial DiopUn enfant : "Ca m'a plu beaucoup parce que il y a du bonheur, dessacrilèges, de la guerre, des gentils et des méchants... On parle desoiseaux, de serpents, de femmes. Il y avait beaucoup de choses, çam'a plu beaucoup".

Kolda, SénégalL'ouvrage a été lu par trois adolescents, deux garçons et une fille.Les trois contes sont très appréciés par les lecteurs; ces histoiresrappellent d'autres situations racontées par des persones âgées. Lelys et le basilic est un livre assez intéressant qui rappelle la conditionshumaine : il s'agit d'une envie folle d'avoir des enfants, et d'unménage. Le texte est facile à lire. Les illustrations sont très significa-tives et aident à une meilleure compréhension de l'oeuvre. Lescaractères sont nets et lisibles. Les trois récits sont magnifiques,avec des histoires très originales. Un livre à acquérir dans toutes lesbibliothèques.

60 BULLETIN JPL N° 3