Contactsev 2015 08

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AZA 3000 Berne 6 Journal PP Mutations: Case postale, 3000 Bern 6 N° 08 30 avril 2015 tél. 031 357 57 57, fax 031 357 57 58, e-mail: [email protected], Internet: www.sev-online.ch Le franc fort donne de sérieux cheveux gris à CFF Cargo international et aux mécaniciens qui ont donné mandat au SEV de négocier avec l’entreprise. Pages 2 et 3 Les cheveux gris des mécaniciens Le SEV a tenté de faire réagir la direction des Ateliers d’Yverdon. Page 20 Et le bien-être? .. La convention pour stabiliser la caisse de pension a été acceptée du bout des lèvres, non sans amertume de la part des délégués. Page 8 Conférence CCT CFF et CFF Cargo Le SEV se mobilise pour une bonne CCT aux TL. Le personnel a bien accueilli la distribution de badges du 24 avril dernier et la presse a bien relayé l’action. Le contexte est tendu car la direction a repoussé à deux reprises des séances de négociations. En cause un manque de temps pour donner des chiffres concer- nant le système salarial. Les négocia- tions se poursuivent ce jeudi 30 avril. Page 5 CCT TL-LEB Les opposants à l’initiative sur la ré- forme de l’impôt sur les successions ont présenté récemment quelques con- tre-vérités: • La fable d’une réforme qui serait pré- judiciable aux PME: la vérité est que les entreprises familiales ainsi que leurs places de travail ne sont pas mises en danger par l’impôt. • La fable d’une initiative préjudi- ciable aux familles: la vérité est que l’exonération importante vaut pour chaque héritage. En tout, ce sont 4 millions qui peuvent être légués sans imposition à la génération suivante. • La fable de la multiple imposition: la vérité est que les grosses fortunes sont acquises au moyen d’investis- sements boursiers. Il est juste et équi- table que lors du transfert de ces for- tunes aux générations suivantes la communauté bénéficie de leur imposi- tion. La fable de l’empiètement sur la souveraineté cantonale: la vérité est que les cantons conservent leur part d’un tiers et transmettent le reste au fonds de compensation de l’AVS. Dossier pages 10 à 12 Oui à l’initiative sur la réforme de la fiscalité successorale le 14 juin Désinformation de la part des opposants Au départ, il s’agissait de lut- ter pour des journées de huit heures en Amérique et en Aus- tralie. Une préoccupation fina- lement encore très actuelle en Suisse, vu les idées émises ré- cemment par les employeurs suisses suite à l’affaire du franc fort. Cette année, l’Union syndicale suisse a placé la justice socia- le, qui permet d’éviter l’exclu- sion, au centre de la manifes- tation. Ce slogan fait suite à la votation de février 2014 mais a encore une nouvelle dimen- sion avec la tragédie humani- taire qui se joue ces jours-ci en Méditerranée. Lors des nombreux évène- ments prévus en Suisse, il se- ra aussi question des prochai- nes votations: celle, toute prochaine, sur la réforme de la fiscalité successorale et la sui- vante sur AVSplus. C’est également important: il s’agit du dernier 1 er mai avant les élections fédérales. Non seulement les candidats se bousculent à la tribune mais au micro, ils sauront rappeler également qu’il y a différents partis, ceux qui soutiennent la solidarité et la justice sociale, et les autres... Interview pages 6 et 7 Le 1 er mai est depuis 125 ans le jour de fête du mouvement des travailleurs. Les premières manifestations ont eu lieu le 1 er mai 1890. Justice sociale en lieu et place de l’exclusion Le jour de fête ..

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Page 1: Contactsev 2015 08

AZA 3000 Berne 6Journal PP

Mutations:Case postale, 3000 Bern 6

N° 08

30 avril2015

tél. 031 357 57 57, fax 031 357 57 58, e-mail: [email protected], Internet: www.sev-online.ch

Le franc fort donne de sérieux cheveux gris àCFF Cargo international et aux mécaniciensqui ont donné mandat au SEV de négocieravec l’entreprise. Pages 2 et 3

Les cheveux gris des mécaniciensLe SEV a tenté defaire réagir ladirection des Ateliersd’Yverdon. Page 20

Et le bien-être?

..

La convention pour stabiliser la caisse depension a été acceptée du bout des lèvres,non sans amertume de la part des délégués.

Page 8

Conférence CCT CFF et CFF Cargo

Le SEV se mobilise pour une bonne CCTaux TL. Le personnel a bien accueilli ladistribution de badges du 24 avril dernieret la presse a bien relayé l’action. Lecontexte est tendu car la direction arepoussé à deux reprises des séances denégociations. En cause un manque detemps pour donner des chiffres concer-nant le système salarial. Les négocia-tions se poursuivent ce jeudi 30 avril.

Page 5

CCT TL-LEB

■ Les opposants à l’initiative sur la ré-forme de l’impôt sur les successionsont présenté récemment quelques con-tre-vérités:• La fable d’une réforme qui serait pré-judiciable aux PME: la vérité est que lesentreprises familiales ainsi que leursplaces de travail ne sont pas mises endanger par l’impôt.• La fable d’une initiative préjudi-

ciable aux familles: la vérité est quel’exonération importante vaut pourchaque héritage. En tout, ce sont 4millions qui peuvent être légués sansimposition à la génération suivante. • La fable de la multiple imposition: lavérité est que les grosses fortunessont acquises au moyen d’investis-sements boursiers. Il est juste et équi-table que lors du transfert de ces for-

tunes aux générations suivantes lacommunauté bénéficie de leur imposi-tion.• La fable de l’empiètement sur lasouveraineté cantonale: la vérité estque les cantons conservent leur partd’un tiers et transmettent le reste aufonds de compensation de l’AVS.

Dossier pages 10 à 12

Oui à l’initiative sur la réforme de la fiscalité successorale le 14 juin

Désinformation de la part des opposants

Au départ, il s’agissait de lut-ter pour des journées de huitheures en Amérique et en Aus-tralie. Une préoccupation fina-lement encore très actuelle enSuisse, vu les idées émises ré-cemment par les employeurssuisses suite à l’affaire dufranc fort.Cette année, l’Union syndicalesuisse a placé la justice socia-le, qui permet d’éviter l’exclu-sion, au centre de la manifes-tation. Ce slogan fait suite à lavotation de février 2014 maisa encore une nouvelle dimen-

sion avec la tragédie humani-taire qui se joue ces jours-ci enMéditerranée.Lors des nombreux évène-ments prévus en Suisse, il se-ra aussi question des prochai-nes votations: celle, touteprochaine, sur la réforme de lafiscalité successorale et la sui-vante sur AVSplus.C’est également important: ils’agit du dernier 1er mai avantles élections fédérales. Nonseulement les candidats sebousculent à la tribune maisau micro, ils sauront rappelerégalement qu’il y a différentspartis, ceux qui soutiennent lasolidarité et la justice sociale,et les autres...

Interview pages 6 et 7

Le 1er mai est depuis 125 ansle jour de fête du mouvementdes travailleurs. Les premièresmanifestations ont eu lieu le1er mai 1890.

Justice sociale en lieu et place de l’exclusion

Le jour de fête..

Page 2: Contactsev 2015 08

La coach des sections ElenaObreschkow présente son rap-port final au comité SEV sur leprojet qu’elle dirige depuisdeux ans. Elle souligne qu’ilest difficile de chiffrer le suc-cès de sa mission mais elle estpersuadée qu’une telle tâche asa place incontestablement ausein du SEV.Les présidents centraux le con-firment dans un écho positif: letravail de mise en œuvre réali-sé par Elena Obreschkow dé-passe de loin les attentes et ilest tout à fait impossible deconcevoir le SEV sans cetteprestation, selon l’avis de plu-sieurs membres du comité.

Renforcer la RomandieElena Obreschkow expliqueque pour poursuivre le projet,il faut clarifier et développercertains points. En particulierconcernant la Suisse romande,

où bien moins de choses ontpu être entreprises durant laphase de projet par rapport àla Suisse allemande. GiorgioTuti précise qu’à l’occasion desprochains changements depersonnel au secrétariat deLausanne, on veillera à ren-forcer le domaine de l’enca-drement des sections.

Continuer à soutenir lessectionsLe sujet n’est pas controversé.Au SEV, ce sont avant tout lessections qui font le travail defond auprès de la base et ellessont en première ligne en ma-tière de recrutement des mem-bres. La phase de projet, qui aduré deux ans, montre qu’unencadrement étroit apportesans aucun doute des amélio-rations: que ce soit pour ré-animer les eaux dormantesd’une section ou pour souteniret accompagner dans sestâches une section active.Un président central souligneen outre que lui aussi a pu pro-fiter pleinement du coachingdes sections car la coach a -

effectué quelques unes destâches qu’il assurait d’habitude.La décision est claire: une foisla phase de projet écoulée, leSEV poursuivra le coaching dessections sous la forme d’unetâche permanente. Etant don-né qu’Elena Obreschkow a re-pris déjà à la fin de l’annéepassée la responsabilité du

dossier recrutement, elle effec-tue maintenant plusieurstâches à elle seule. Afin degarder sa charge de travaildans des proportions accep-tables, une collaboration étroi-te avec la communication et laformation est prévue.

Peter Moor/Hes

L’encadrement des sectioune tâche permanente

Le comité SEV accepte le rapport final sur le coaching des sections

Le coaching des sec-tions a fait ses preuvesau SEV. Fini le projet! Ildevient une tâche per-manente.

ACTU ......

2contact.sevN° 08/1530 avril 2015

Assemblée généralepour la CCT LNM !■ Cette fois, c’est bon! Leconseil d’administration de laSociété de navigation du Lac deNeuchâtel et de Morat a adoptéla toute première CCT! Lepersonnel de l’entreprise doitencore donner son feu vert. Il seprononcera sur ce texte le lundi11 mai à 17 h 30 au chantiernaval de Neuchâtel. A la tête dela délégation SEV, Jean-PierreEtique salue ce texte qui est« une toute bonne CCT ». Avec leprésident de la section RaoulBéguelin et le secrétairesyndical Baptiste Morier, ladélégation de négociation a pudéfendre les intérêts dupersonnel en apportantd’importantes améliorations àla gestion du temps de travail:« Le solde négatif sera à lacharge de l’entreprise »,rappelle Jean-Pierre Etique.Une disposition qui permet derépondre aux besoins dupersonnel fixe qui craignaitd’être sous-employé. La CCTapporte une meilleure protec-tion en cas de maladie avec unpaiement des salaires à 100 %la 1ère année et à 90 % laseconde. Les salaires serontaussi valorisés, la LNMaugmentant la masse salarialede 2,2 %! vbo

EN VITESSE

L’Hôtel Brenscino à Brissago aouvert fin mars pour la saison2015. Durant l’hiver, des mesuresont été prises en collaborationavec un conseiller externe, afind’améliorer la rentabilité. C’étaitnécessaire et urgent, comme l’amontré le rapport annuel de laFHG (Ferienheimgenossenschaft),présenté par Aroldo Cambi, éga-lement directeur de cette institu-tion. Ce n’est que grâce à l’injec-tion d’un demi-million de francsde la part du SEV que les comp-tes 2014 sont équilibrés. L’hôteln’est pas en mesure de payer les

investissements nécessaires parses propres moyens. Le tauxd’occupation a encore reculé,comme partout au Tessin. La partdes visiteurs membres du SEVest également en recul net. Seulun petit peu plus qu’un pourcentdes membres s’est rendu àBrenscino l’année dernière.L’assemblée des délégués (com-posée exactement des mêmesmembres que le comité SEV) aaccepté les comptes et exprimél’espoir que les mesures misesen place portent leurs fruits cetteannée.

Brenscino: surmonter le creux de la vague

C’était une assemblée soushaute tension dimanche, pré-cédée d’une séance de présen-tation des mesures pour luttercontre la crise par la direction

de CFF Cargo international.Face à une soixantaine de mé-caniciens, les secrétaires syn-dicaux du SEV Martin Alle-mann et Angelo Stroppini avecle vice-président de la LPV Tes-sin Thomas Giedemann ontévoqué la situation résultantde l’abandon du taux plancherpar la BNS. Dans la salle, lescritiques ont fusé: «Cela faitdes années que c’est nousdevons faire des sacrifices. Etl’entreprise, que fait-elle? Oncommence à en avoir vraimentmarre!» Au final, le personnel amontré son sens des responsa-

bilités. S’il est vrai que les mé-caniciens ont toujours luttépour conserver leur emploi,avalant au passage quelquespilules amères, sur certainspoints il n’y a pas de conces-sions possibles. Le maintiende la réciprocité des presta-tions en fait partie (voir ci-con-tre); sur ce point, Thomas Gie-demann a vu rouge: «Laproportion 50:50 entre suisseset italiens ne peut être modi-fiée. Il en va de l’avenir de no-tre travail.» Des mots pronon-cés par celui qui vit de prèsl’énorme pression de la proche

Italie, avec toutes les consé-quences imaginables.Au coeur de la tempête, MartinAllemann a gardé la barre etdemandé un mandat de négo-ciations à l’assemblée: «Mal-heureusement, la situationque nous vivons, nous nel’avons pas créée, mais elle estbien là, sous nos yeux. Nousne pouvons que chercher lameilleure solution pour atté-nuer la crise.» A l’instar d’unehausse du temps de travail,qui ne serait pas le plus petitsdes sacrifices. «Je ne vous de-mande pas un mandat avec

des heures précises, mais unacte de confiance qui me per-mette d’avoir cette indispen-sable marge de manœuvrepour faire des concessions,tout en protégeant au maxi-mum les salaires et les condi-tions de travail, le tout en gar-dant en vue le renouvellementde la CCT en vigueur jusqu’à fin2016.»Angelo Stroppini a rappelé queles mesures devaient avoir unedurée limitée dans le temps. Lasituation est des plus complexescar CFF Cargo international estaussi confrontée aux syndicats

La cherté du franc créede gros soucis chez CFFCargo international.L’assemblée du per-sonnel de dimanche àBellinzone a donné unmandat de négociationsclair au SEV, mais cen’est pas un chèque enblanc à l’entreprise.

CFF Cargo International

L’abandon du taux plancher donnent des ch

ons devient

ACTU

...... 3

contact.sevN° 08/1530 avril 2015

CFF Cargo International est la première entre-prise de transport ferroviaire à demander desmesures afin de compenser les effets du francfort. Le fait que la situation du trafic marchan-dises s’est clairement détériorée depuis le15 janvier est évident. Il est également clairque le personnel est prêt à accepter des me-sures, même s’il n’est en rien responsable dece qui arrive.

Mais, afin de pouvoir dire oui à des mesuresrestrictives, il faut que certaines conditionscadres soient prévues, des conditions actuel-lement en discussion chez CFF Cargo Interna-tional.

Un préalable indispensable à toute mesure,comme par exemple l’augmentation du tempsde travail, est de la limiter dans le temps et deprévoir une vérification périodique des condi-tions cadres. Et pas uniquement: il faudraaussi vérifier que les mesures prises ont leseffets voulus. Si ce n’est pas le cas, il fautalors les abandonner. Une condition pour quecela fonctionne: une transparence totale de lapart de l’entreprise. Ce qui devrait aller desoi, c’est une garantie d’emploi durant la du-rée de la convention portant sur des mesuresrestrictives pour le personnel. Sans une tellegarantie, chaque convention conclue serait unsacrifice sans contrepartie.

Dans le contexte tendu de la libéralisation dutrafic marchandises par le rail, un assouplis-sement de la règle du 50:50 n’entre pas en li-gne de compte. Les accords sur la compensa-tion des prestations du personnel suisse etétranger doivent être maintenus, sinon d’au-tres problèmes verront le jour, en plus desmauvaises recettes engendrées.

Eviter cela va aussi dans l’intérêt des entre-prises!

ÉDITO

«La force du franc: des mesures oui,mais avec des conditions cadres !»

Barbara Spalinger, vice-présidente SEV

■ La séance du comité s’estdéroulée sous le signe du pro-chain congrès. Le comité a ac-cepté de nombreux objets fi-gurant à l’ordre du jour ducongrès, ainsi que les proposi-tions d’élections pour la prési-dence du jour, la commission degestion et les prises de positionsur les nouvelles propositionsau congrès.■ Le comité a également fixé lerèglement de séance: au vude la densité du contenu, letemps de parole est limité àcinq minutes. Il a enfin préparédeux petites modifications desstatuts et adopté les textesd’orientation après la deuxièmelecture.■ La commission de gestion afait remarquer qu’aucun rè-glement n’existe pour le fondsde bienfaisance qui existedepuis 1940 et qui est vouéprincipalement à promouvoir lesvacances. Sur la base de la si-tuation incertaine de la Coopé-rative des maisons de vacances

(voir encadré), lecomité renoncecependant àédicter un rè-glement àl’heure actuelle.■ Le comité aélu formelle-ment deux se-crétaires. FelixBirchler, 36ans, travaille de-puis début 2013au secrétariatrégional de St-Gall et encadre les sections CFFet ETC dans cette région. Il a faitdes études de sociologie et atravaillé au SSP avant de rejoin-dre le SEV. Roman Gugger, 25ans, travaille depuis avril 2013au secrétariat central SEV. Il estresponsable des sections ETCdans la région bernoise et deplusieurs compagnies de navi-gation. Après sa formationd’employé de commerce entransports publics effectuée auBLS, il a travaillé brièvement

chez Unia.■ Pour terminer, le comité adonné carte blanche pour signerles conventions collectivesde travail du RhB et deRhätia Werte SA. RhätiaWerte est l’entreprise qui assu-re la gastronomie ferroviaire surla ligne du Glacier-Express. Ils’agit de la première CCT aveccette filiale du RhB qui existedepuis longtemps déjà maisn’effectuait auparavant pas en-core cette tâche.

LE COMITÉ EN BREF

pmo

Le vice-président du comité Danilo Tonina féliciteRoman Gugger (à gauche) et Felix Birchler (àdroite) pour leur élection en tant que secrétairessyndicaux.

allemands et italiens même sichez nos voisins le problème del’euro n’est pas d’actualité. La

concurrence effreinée réservetoutefois encore quelquessoucis. Françoise Gehring

heveux gris aux mécanos..

Dimanche soir, la Casa del Popolo de Bellinzone était pleine à cra-quer. Les mécanos sont aussi en tête de train lorsqu’il s’agit de dé-fendre les conditions de travail.

Le mandat prévoit la possibilitéd’une hausse du temps detravail pour faire face à la crisede l’euro. Mais pas à n’importequel prix:

■ La convention doit êtrelimitée dans le temps.

■ Les emplois sont garantis.

■ Pas de perte salariale.

■ Le respect de l’accord sur laréciprocité signé il y a un an

UN MANDAT

Page 3: Contactsev 2015 08

La coach des sections ElenaObreschkow présente son rap-port final au comité SEV sur leprojet qu’elle dirige depuisdeux ans. Elle souligne qu’ilest difficile de chiffrer le suc-cès de sa mission mais elle estpersuadée qu’une telle tâche asa place incontestablement ausein du SEV.Les présidents centraux le con-firment dans un écho positif: letravail de mise en œuvre réali-sé par Elena Obreschkow dé-passe de loin les attentes et ilest tout à fait impossible deconcevoir le SEV sans cetteprestation, selon l’avis de plu-sieurs membres du comité.

Renforcer la RomandieElena Obreschkow expliqueque pour poursuivre le projet,il faut clarifier et développercertains points. En particulierconcernant la Suisse romande,

où bien moins de choses ontpu être entreprises durant laphase de projet par rapport àla Suisse allemande. GiorgioTuti précise qu’à l’occasion desprochains changements depersonnel au secrétariat deLausanne, on veillera à ren-forcer le domaine de l’enca-drement des sections.

Continuer à soutenir lessectionsLe sujet n’est pas controversé.Au SEV, ce sont avant tout lessections qui font le travail defond auprès de la base et ellessont en première ligne en ma-tière de recrutement des mem-bres. La phase de projet, qui aduré deux ans, montre qu’unencadrement étroit apportesans aucun doute des amélio-rations: que ce soit pour ré-animer les eaux dormantesd’une section ou pour souteniret accompagner dans sestâches une section active.Un président central souligneen outre que lui aussi a pu pro-fiter pleinement du coachingdes sections car la coach a -

effectué quelques unes destâches qu’il assurait d’habitude.La décision est claire: une foisla phase de projet écoulée, leSEV poursuivra le coaching dessections sous la forme d’unetâche permanente. Etant don-né qu’Elena Obreschkow a re-pris déjà à la fin de l’annéepassée la responsabilité du

dossier recrutement, elle effec-tue maintenant plusieurstâches à elle seule. Afin degarder sa charge de travaildans des proportions accep-tables, une collaboration étroi-te avec la communication et laformation est prévue.

Peter Moor/Hes

L’encadrement des sectioune tâche permanente

Le comité SEV accepte le rapport final sur le coaching des sections

Le coaching des sec-tions a fait ses preuvesau SEV. Fini le projet! Ildevient une tâche per-manente.

ACTU ......

2contact.sevN° 08/1530 avril 2015

Assemblée généralepour la CCT LNM !■ Cette fois, c’est bon! Leconseil d’administration de laSociété de navigation du Lac deNeuchâtel et de Morat a adoptéla toute première CCT! Lepersonnel de l’entreprise doitencore donner son feu vert. Il seprononcera sur ce texte le lundi11 mai à 17 h 30 au chantiernaval de Neuchâtel. A la tête dela délégation SEV, Jean-PierreEtique salue ce texte qui est« une toute bonne CCT ». Avec leprésident de la section RaoulBéguelin et le secrétairesyndical Baptiste Morier, ladélégation de négociation a pudéfendre les intérêts dupersonnel en apportantd’importantes améliorations àla gestion du temps de travail:« Le solde négatif sera à lacharge de l’entreprise »,rappelle Jean-Pierre Etique.Une disposition qui permet derépondre aux besoins dupersonnel fixe qui craignaitd’être sous-employé. La CCTapporte une meilleure protec-tion en cas de maladie avec unpaiement des salaires à 100 %la 1ère année et à 90 % laseconde. Les salaires serontaussi valorisés, la LNMaugmentant la masse salarialede 2,2 %! vbo

EN VITESSE

L’Hôtel Brenscino à Brissago aouvert fin mars pour la saison2015. Durant l’hiver, des mesuresont été prises en collaborationavec un conseiller externe, afind’améliorer la rentabilité. C’étaitnécessaire et urgent, comme l’amontré le rapport annuel de laFHG (Ferienheimgenossenschaft),présenté par Aroldo Cambi, éga-lement directeur de cette institu-tion. Ce n’est que grâce à l’injec-tion d’un demi-million de francsde la part du SEV que les comp-tes 2014 sont équilibrés. L’hôteln’est pas en mesure de payer les

investissements nécessaires parses propres moyens. Le tauxd’occupation a encore reculé,comme partout au Tessin. La partdes visiteurs membres du SEVest également en recul net. Seulun petit peu plus qu’un pourcentdes membres s’est rendu àBrenscino l’année dernière.L’assemblée des délégués (com-posée exactement des mêmesmembres que le comité SEV) aaccepté les comptes et exprimél’espoir que les mesures misesen place portent leurs fruits cetteannée.

Brenscino: surmonter le creux de la vague

C’était une assemblée soushaute tension dimanche, pré-cédée d’une séance de présen-tation des mesures pour luttercontre la crise par la direction

de CFF Cargo international.Face à une soixantaine de mé-caniciens, les secrétaires syn-dicaux du SEV Martin Alle-mann et Angelo Stroppini avecle vice-président de la LPV Tes-sin Thomas Giedemann ontévoqué la situation résultantde l’abandon du taux plancherpar la BNS. Dans la salle, lescritiques ont fusé: «Cela faitdes années que c’est nousdevons faire des sacrifices. Etl’entreprise, que fait-elle? Oncommence à en avoir vraimentmarre!» Au final, le personnel amontré son sens des responsa-

bilités. S’il est vrai que les mé-caniciens ont toujours luttépour conserver leur emploi,avalant au passage quelquespilules amères, sur certainspoints il n’y a pas de conces-sions possibles. Le maintiende la réciprocité des presta-tions en fait partie (voir ci-con-tre); sur ce point, Thomas Gie-demann a vu rouge: «Laproportion 50:50 entre suisseset italiens ne peut être modi-fiée. Il en va de l’avenir de no-tre travail.» Des mots pronon-cés par celui qui vit de prèsl’énorme pression de la proche

Italie, avec toutes les consé-quences imaginables.Au coeur de la tempête, MartinAllemann a gardé la barre etdemandé un mandat de négo-ciations à l’assemblée: «Mal-heureusement, la situationque nous vivons, nous nel’avons pas créée, mais elle estbien là, sous nos yeux. Nousne pouvons que chercher lameilleure solution pour atté-nuer la crise.» A l’instar d’unehausse du temps de travail,qui ne serait pas le plus petitsdes sacrifices. «Je ne vous de-mande pas un mandat avec

des heures précises, mais unacte de confiance qui me per-mette d’avoir cette indispen-sable marge de manœuvrepour faire des concessions,tout en protégeant au maxi-mum les salaires et les condi-tions de travail, le tout en gar-dant en vue le renouvellementde la CCT en vigueur jusqu’à fin2016.»Angelo Stroppini a rappelé queles mesures devaient avoir unedurée limitée dans le temps. Lasituation est des plus complexescar CFF Cargo international estaussi confrontée aux syndicats

La cherté du franc créede gros soucis chez CFFCargo international.L’assemblée du per-sonnel de dimanche àBellinzone a donné unmandat de négociationsclair au SEV, mais cen’est pas un chèque enblanc à l’entreprise.

CFF Cargo International

L’abandon du taux plancher donnent des ch

ons devient

ACTU

...... 3

contact.sevN° 08/1530 avril 2015

CFF Cargo International est la première entre-prise de transport ferroviaire à demander desmesures afin de compenser les effets du francfort. Le fait que la situation du trafic marchan-dises s’est clairement détériorée depuis le15 janvier est évident. Il est également clairque le personnel est prêt à accepter des me-sures, même s’il n’est en rien responsable dece qui arrive.

Mais, afin de pouvoir dire oui à des mesuresrestrictives, il faut que certaines conditionscadres soient prévues, des conditions actuel-lement en discussion chez CFF Cargo Interna-tional.

Un préalable indispensable à toute mesure,comme par exemple l’augmentation du tempsde travail, est de la limiter dans le temps et deprévoir une vérification périodique des condi-tions cadres. Et pas uniquement: il faudraaussi vérifier que les mesures prises ont leseffets voulus. Si ce n’est pas le cas, il fautalors les abandonner. Une condition pour quecela fonctionne: une transparence totale de lapart de l’entreprise. Ce qui devrait aller desoi, c’est une garantie d’emploi durant la du-rée de la convention portant sur des mesuresrestrictives pour le personnel. Sans une tellegarantie, chaque convention conclue serait unsacrifice sans contrepartie.

Dans le contexte tendu de la libéralisation dutrafic marchandises par le rail, un assouplis-sement de la règle du 50:50 n’entre pas en li-gne de compte. Les accords sur la compensa-tion des prestations du personnel suisse etétranger doivent être maintenus, sinon d’au-tres problèmes verront le jour, en plus desmauvaises recettes engendrées.

Eviter cela va aussi dans l’intérêt des entre-prises!

ÉDITO

«La force du franc: des mesures oui,mais avec des conditions cadres !»

Barbara Spalinger, vice-présidente SEV

■ La séance du comité s’estdéroulée sous le signe du pro-chain congrès. Le comité a ac-cepté de nombreux objets fi-gurant à l’ordre du jour ducongrès, ainsi que les proposi-tions d’élections pour la prési-dence du jour, la commission degestion et les prises de positionsur les nouvelles propositionsau congrès.■ Le comité a également fixé lerèglement de séance: au vude la densité du contenu, letemps de parole est limité àcinq minutes. Il a enfin préparédeux petites modifications desstatuts et adopté les textesd’orientation après la deuxièmelecture.■ La commission de gestion afait remarquer qu’aucun rè-glement n’existe pour le fondsde bienfaisance qui existedepuis 1940 et qui est vouéprincipalement à promouvoir lesvacances. Sur la base de la si-tuation incertaine de la Coopé-rative des maisons de vacances

(voir encadré), lecomité renoncecependant àédicter un rè-glement àl’heure actuelle.■ Le comité aélu formelle-ment deux se-crétaires. FelixBirchler, 36ans, travaille de-puis début 2013au secrétariatrégional de St-Gall et encadre les sections CFFet ETC dans cette région. Il a faitdes études de sociologie et atravaillé au SSP avant de rejoin-dre le SEV. Roman Gugger, 25ans, travaille depuis avril 2013au secrétariat central SEV. Il estresponsable des sections ETCdans la région bernoise et deplusieurs compagnies de navi-gation. Après sa formationd’employé de commerce entransports publics effectuée auBLS, il a travaillé brièvement

chez Unia.■ Pour terminer, le comité adonné carte blanche pour signerles conventions collectivesde travail du RhB et deRhätia Werte SA. RhätiaWerte est l’entreprise qui assu-re la gastronomie ferroviaire surla ligne du Glacier-Express. Ils’agit de la première CCT aveccette filiale du RhB qui existedepuis longtemps déjà maisn’effectuait auparavant pas en-core cette tâche.

LE COMITÉ EN BREF

pmo

Le vice-président du comité Danilo Tonina féliciteRoman Gugger (à gauche) et Felix Birchler (àdroite) pour leur élection en tant que secrétairessyndicaux.

allemands et italiens même sichez nos voisins le problème del’euro n’est pas d’actualité. La

concurrence effreinée réservetoutefois encore quelquessoucis. Françoise Gehring

heveux gris aux mécanos

..

Dimanche soir, la Casa del Popolo de Bellinzone était pleine à cra-quer. Les mécanos sont aussi en tête de train lorsqu’il s’agit de dé-fendre les conditions de travail.

Le mandat prévoit la possibilitéd’une hausse du temps detravail pour faire face à la crisede l’euro. Mais pas à n’importequel prix:

■ La convention doit êtrelimitée dans le temps.

■ Les emplois sont garantis.

■ Pas de perte salariale.

■ Le respect de l’accord sur laréciprocité signé il y a un an

UN MANDAT

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4 ACTUcontact.sevN° 08/1530 avril 2015

Après la publication des résultats du compteAVS pour 2014 à fin mars, toute la presse nonsyndicale a embouché la même trompette, ensubstance, « L’AVS court à la catastrophe ». Lastratégie est toujours la même pour les partisde droite lorsqu’il s’agit de prestations socia-les, surtout pour l’AVS, l’institution la plus soli-daire du pays: faire peur, pour mieux justifierensuite les mesures restrictives au détriment del’ensemble de la population.En fait, les comptes AVS 2014 bouclent avec unbénéfice d’exploitation de 1707 millions, soit800 de mieux qu’en 2013. Un excellent ré-sultat. Et s’il est atteint grâce au bon rendementdes placements de la fortune (la réserve d’uneannée de prestations), il n’y a rien à redire: cesrevenus sont précisément prévus pour équili-brer, cas échéant, le compte « cotisations en-caissées-rentes versées ». Les bases de l’AVSsont toujours très solides. Par contre, il fautsurveiller de près ceux qui veulent les saboter.La masse salariale, tous les revenus du travailsans limitations vers le haut, est la base du fi-nancement paritaire de l’AVS. Cette masse doitsuivre logiquement la courbe de la croissanceéconomique. Selon cette courbe, sur le longterme, on constate que depuis les années1970, le coût total de l’AVS exprimé en pour-centage du produit national brut n’a prati-quement pas augmenté. Pourtant, durant lamême période, le nombre de personnes rece-vant des rentes AVS a plus que doublé, sanschanger le taux des cotisations! C’est l’effetcroissance économique, qui compense dansune bonne mesure l’évolution de la démogra-phie. Une seule fois, suite à la crise écono-mique des années 90, il a fallu injecter 1 % deTVA pour garantir l’équilibre des comptes à

long terme. A ce stade, un constat s’impose:pour l’AVS, la croissance économique sous laforme des salaires versés revêt une importancesupérieure à la démographie. La première cor-rige les effets de la seconde.Pour 2014, le revenu provenant des cotisationsAVS a augmenté de 1,4 %, alors que le PIB, lui,a progressé de 1,8 %. Pourquoi cette différen-ce? Les gains des capitaux ont-ils augmentéplus que la masse des salaires, ce qui signifie-rait une nouvelle aggravation des inégalités? Ilsemble que les réponses à ces questions pour-tant fondamentales pour la population peinentà voir le jour. Par contre, un autre fait qui péna-lise l’AVS est parfaitement connu depuis long-temps: l’augmentation du travail au noir. Leconseiller fédéral Schneider-Ammann le recon-naît officiellement. 45 milliards de salaires nondéclarés échappent ainsi chaque année aux co-tisations AVS. Alors que va-t-il entreprendrepour corriger cette lacune? Rien du tout. Il neveut pas accorderdavantage dedroits auxinspecteursdu travail,encoremoins enaug-men-ter le

nombre (pourtant ils sont hautement ren-tables). Pas question non plus d’uniformiser lapratique entre les cantons. Toujours la mêmestratégie: laisser aller pour mieux faire peur en-suite. Un autre fait pénalise l’AVS: le taux d’em-ploi des 55–64 ans s’élève à 70 %. Question:comment les 30 % d’inactifs contribuent-ils auxcotisations de l’AVS qui constitueront leur rentedès 65 ans? Le sujet est vaste… L’un de ses as-pects est abordé à travers le thème des travail-leurs âgés. L’Union syndicale suisse a mis cepoint à l’ordre du jour d’une table ronde devantréunir ces jours entreprises, syndicats et auto-rités. Du côté du patronat, on veut bien allerjusqu’à sensibiliser les patrons, mais attention,sur «une base volontaire»! L’Union suisse desarts et métiers est moins hypocrite: elle veutsurtout que les travailleurs âgés s’accommo-dent d’une perte de salaire. D’où encore unefois, moins de cotisations pour l’AVS.L’AVS est une institution sociale solide, aussisolide que le pays peut l’être. Un gros cailloudans le soulier de la droite libérale. Or, celle-ci,sachant combien la majorité du peuple est atta-chée à l’institution, n’ose pas l’attaquer defront. Alors, elle sème le doute, elle cherche àl’ébranler par petites touches systématiques oualors en noyant le coup dans un objectif fiscal,à l’exemple du beau scandale de l’impositiondes entreprises II (perte de 400 millions par anpour la seule AVS). D’autres attaques se pré-

parent. Entre autres, au nom du francfort: la BNS a bien décidé de ne pas sou-mettre à l’intérêt négatif les avoirs del’AVS, mais elle précise tout de suite qu’il

s’agit d’une décision provisoire. Jus-qu’à quand ce provisoire va-t-il durer?Les paris sont ouverts.

La solidité de l’AVSCHRONIQUE

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Le déménagement de CFF Cargo deBâle à Olten entraîne la perte, pourles collaborateurs, de l’indemnitérégionale, ceci après deux ans. Oltenest une ville de cheminots, et leurnombre va même croissant cesderniers temps: plusieurs centainesde postes de travail CFF en plusdepuis le déménagement de lacentrale d’exploitation et du siègeprincipal de Cargo. Pour l’entreprise,ce transfert à Olten a un aspectsecondaire réjouissant: contraire-ment à Bâle et Berne, Olten n’est pasun lieu de travail qui occasionne uneindemnité régionale. Cela engendre-

ra une perte annuelle de 3000 fr. desalaire pour les collaborateurs, après

le délai de deux ans fixé par la CCT.Les membres SEV ont signé une

pétition demandant la garantie decette indemnité régionale au-delàdes deux ans réglementaires, aussibien chez Infrastructure (voir

n° 7) que chez Cargo.Les collaborateurs Cargo présentsont souligné, lors de la remise des120 signatures (récoltées facile-ment et uniquement auprès despersonnes concernées) qu’ilstravailleront à Olten aussi motivésqu’auparavant et qu’ils continue-ront à s’engager pour l’entreprise.Ils se sentent traités injustement,car certains sont restés à Bâle,ayant acheté un appartement ou

une maison, ou les enfants étantencore scolarisés là-bas. Commeils ont déjà vu leur temps dedéplacement pour se rendre autravail se prolonger, avoir uneperte de salaire encore en plus estdifficile à accepter.Daniel Eigenmann, chef dupersonnel à Cargo, a réceptionnéla pétition et a informé lescollaborateurs qu’une discussionsur cette requête allait avoir lieu.Mais il a bien indiqué égalementque c’est la CCT qui établit lesrègles dans ce genre de cas.

120 signatures remises à CFF Cargo car travailler à Olten ne revient pas moins cher

pmo

Remise de la pétition à l’« Aarepark Olten »: Philipp Hadorn,secrétaire syndical Cargo, Gerhard Schütt, AS, Walter Wernli, AS,Daniel Eigenmann, chef du personnel chez CFF Cargo, ClaudiaMarti, CFF Cargo, Martin Winter, AS, Peter Käppler, président AS.

Page 5: Contactsev 2015 08

RÉGIONS ......

5contact.sevN° 08/1530 avril 2015

Les temps sont durs, surtout pour les moins fortunés.L’actualité printanière révèle hélas que les petits bud-gets vont faire les frais de politiques d’austérité édifian-tes. A la Chaux-de-Fonds, le «grand» argentier Monnarda commis une «petite» erreur de calcul à 12 millions … ABienne, le déficit pourrait être de 40 millions en 2018.Si les trous sont béants, les recettes pourles remplir ne sont pas les mêmes par-tout. Baisse des salaires de 3 % pour lepersonnel chaux-de-fonnier, coupesdans la formation, le social, la culture,l’égalité des chances en terres bien-noises.Des recettes dignes d’une politique dedroite a priori. Las, ces peu respec-tables propositions, couplées à unehausse des impôts devant rapporterautant que les douloureux sacrificessont le fruit de cerveaux de gauche ...Il y a de quoi dérouter et dégoûter lesdéfenseurs d’un service public de qualité.Il est pour le moins troublant de constater que les re-mèdes aux déficits structurels prennent la forme de ré-ductions drastiques des prestations en frappantprincipalement les plus démunis. Couper les vivresd’une ludothèque, c’est crucifier un élément de l’égalitédes chances. Accéder aux jeux, ce n’est pas justes’amuser, c’est aussi développer des connaissances etdes stratégies cognitives et sociales. Supprimer le travailsocial scolaire, c’est faire une croix sur la prévention.Derrière ces programmes d’austérité tous azimuts, onassiste à l’incapacité (au manque de courage?) de col-lectivités publiques dirigées par des partis de gauched’offrir le juste remède. Pourtant le diagnostic est lim-pide: les crises d’argenterie sont dues aux baisses derentrées fiscales que nombre de communes et de can-tons ont offertes depuis une bonne quinzaine d’années.Diminutions auxquelles viennent s’ajouter les réformesfédérales de l’impôt des entreprises II et III (celle-cin’étant pas encore en vigueur). Une crise des recettesqui met les collectivités à genoux.A cette crise des recettes, il est certes possible de pro-poser des baisses de prestations, mais la hausse desimpôts doit constituer le levier principal. Evidemment,cela passe par la (re)construction d’un discours allantdans ce sens. Il ne se fera pas du jour au lendemain, tantl’impôt a pris la forme d’un épouvantail dans les menta-lités.Au-delà des considérations fiscales et d’argenterie, lespartis politiques jouent leurs dernières miettes de crédi-bilité. Les écarts répétés entre programmes électoraux etactes politiques poussent nombre de citoyens vers lesforces populistes, ou dans les bras peu flatteurs del’abstentionnisme. Ou quand la lassitude guette.

Vivian Bologna

Roses bonbon oubonbons roses ...

À LA SAUCE BOLÒ

Jeudi 24 avril au matin: les mem-bres de la délégation de négo-ciations de la CCT TL et LEB vontà la rencontre du personnel pourdistribuer des badges «Pour unebonne CCT, je me mobilise!». Lesuccès est immédiat. Le per-sonnel, syndiqué ou non, arborele message. Un signe qui netrompe pas alors que les négo-ciations piétinent après plus dehuit mois centrés sur le nouveausystème salarial. Entretien avecChristian Fankhauser, secrétairesyndical à la tête de la déléga-tion de négociations.

■ Christian, quel regard por-tes-tu sur l’action de jeudidernier?

Cette action a été très bien per-çue par le personnel. Une trèsgrande partie de ceux et cellesqui ont reçu le badge l’ont affi-ché. Cela montre que la CCT estimportante tant pour le per-sonnel «hors conduite» quepour les conducteurs et les con-ductrices. En accrochant lebadge, le personnel donne unsignal clair à la direction: nousvoulons une bonne CCT. Preuveégalement que notre action étaitpertinente tant à l’interne qu’àl’externe, la presse écrite a bienrelayé notre message.

■ La réponse de la direction n’ad’ailleurs pas tardé à arriversous la forme d’une informa-tion pour le moins agressivelundi matin...

On sent dans la communicationde la direction un certain aga-cement à l’encontre du SEV.Manifestement, notre messagen’a pas plu. Ce n’est pas unesurprise puisque nous avons

mis en lumière le report dedeux séances de négociationspar la direction. En un mois,c’est tout de même beaucoupavec pour seul argument qu’ilsn’étaient pas prêts. C’est toutde même surprenant qu’aprèsavoir négocié pendant huitmois le nouveau système sala-rial, on ne puisse toujours pasavoir de chiffres fiables et clairssur la progression salariale quechaque collaborateur et colla-boratrice peut espérer avoir!

■ La direction insiste sur lesaméliorations proposées. Lesystème salarial en devientpresque secondaire à sesyeux, non?

Il faut reconnaître que le pas-sage à 5 semaines de vacanceset la semaine de 40 heurespour toutes et tous sont desavancées. De même, la recon-naissance de la polyvalence M1et le maintien des indemnitésde résidence et de maladiepour les collaborateurs LEBsont des points positifs.Par contre, et ce point est fon-damental pour nous, il est fauxde dire que le nouveau systèmede rémunération est plus juste.«Il met fin à une inégalité detraitement pour la majoritéd’entre vous, bloqués au som-met de leur classe de salaire,sans possibilité de progres-sion», selon les dires de la di-

rection. Certes, l’anciennetéreste de mise pour les conduc-teurs et les conductrices. Maison ne connaît toujours pas lemontant de l’augmentation an-nuelle! Il n’est pas possible dediscuter sérieusement avec desinformations aussi lacunaires.En outre, la direction oubliesciemment de dire en combiende temps il est possible d’at-teindre le sommet d’une classesalariale. Nous maintenons ceque nous avons dit dès le dé-but: ce nouveau système sala-rial est un miroir aux alouettes,un Graal inatteignable et la di-rection n’a pas été en mesurede prouver le contraire jusqu’àprésent.

■ La situation semble bloquée.Comment en sortir?

Le SEV a fait une propositionsimple pour sortir de l’impassele 2 avril dernier: 100 francs derevalorisation salariale pourtous et toutes et le report desnégociations sur le système desalaire de quelques années.Car ce système n’est manifes-tement pas prêt. Espérons quejeudi, à l’heure des négocia-tions, la direction puisse ap-porter quelque chose qui con-vienne réellement aupersonnel. Vivian Bologna

Le 24 avril, les sectionsVPT TL et LEB ont battule pavé et distribué desbadges avec l’inscrip-tion «Pour une bonneCCT, je me mobilise!».La pression est sur ladirection qui a déjà re-poussé deux séancesde négociations.

«Pour une bonne CCT,je me mobilise!»

Action de terrain aux TL

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Le secrétaire syndical Baptiste Morier soutient les sections VPT Tlet LEB lors de la distribution de badges et de flyers le 24 avril.

Page 6: Contactsev 2015 08

■ contact.sev: Pourquoi vousintéressez-vous au 1er mai?

Urs Anderegg: Le 1er mai estune représentation du mou-vement des travailleurs. Jepense qu’il est une sorte desismographe qui montre l’évo-lution de ce mouvement, quece soit d’un point de vue cultu-rel, politique, pour donner unevision d’avenir ou sur le plandu positionnement social. Tousces paramètres se croisent cejour-là.

■ La journée du travail a étéfêtée pour la première foisen 1890. Le 1er mai fêtedonc ses 125 ans. Mais cetanniversaire ne fait pascouler beaucoup d’encre.Pourquoi?

Pendant longtemps, il était demise de mentionner la valeurhistorique de cette journéejuste après les premiers motsde bienvenue. La rétrospectiveétait un élément fort. Le mou-vement était alors nouveau etla population n’avait pas en-core vraiment conscience desclasses. Le récit des débutsdes syndicats et de la démo-cratie sociale avait de ce faitune importance beaucoup plusgrande. On a en quelque sorte« inventé la tradition », je veuxdire par là qu’on cherchait àjustifier l’histoire afin de nousdonner le droit d’exister. Cetteconscience collective de classen’existe plus aujourd’hui. Lemouvement des travailleursest devenu trop hétéroclitepour permettre un recentragesur ses propres racines.

■ Cela voudrait-il dire que le1er mai est devenu un sim-ple rituel?

C’est sans aucun doute un ri-tuel, mais avec des fonctionsparticulières qui sont tout àfait d’actualité. Dans les an-nées 50 et 60, il s’agissait plu-tôt d’un rituel de commémo-ration mais cet aspect atotalement disparu aujour-d’hui. Le 1er mai, les discoursportent sur certains thèmespolitiques. Cette année parexemple, beaucoup d’oratriceset d’orateurs seront des candi-dats aux élections nationales.Il s’agit donc d’une mobilisa-tion de l’électorat. En même

temps, c’est une rencontre desgens de gauche, ce qui donneune conscience collective à cesgroupements de gauche par-fois très différents.

■ Fêter le 1er mai se justifiedonc encore?

Bien sûr! Le 1er mai sert incon-testablement à la mobilisationde la base. Surtout cette annéeavec la suppression du coursplancher de l’euro, mais avanttout aussi avec l’InitiativeAVSplus, et si l’on considère

les prochaines votations, avecl’initiative sur la fiscalité suc-cessorale qui constitue unthème d’actualité important.Avec toutes les différences àl’intérieur du mouvement, on aconscience d’un monde bipo-laire, d’une classe de privi-légiés et de défavorisés. Lesentiment de communautéprédomine dans la gauche caron a des valeurs semblables etune image identique dumonde, par exemple en ce quiconcerne la solidarité avec lesétrangers.

■ Par comparaison: il y aquelques semaines se sontdéroulées les processionsdu vendredi saint, dansquelques temps on verracelles de la Fête-Dieu, et là

au milieu il y a les cortègesde travailleurs. C’est lamême chose?

(sourit) Les cortèges du mou-vement des travailleurs ontune histoire. Auparavant, àpeu près jusqu’au tournant dusiècle passé, les cortèges demanifestants se référaient à laculture populaire, aussi à laculture des corporations, et lesboulangers étaient habillés enboulangers, les forgerons ve-naient avec le marteau et l’en-clume, non pas pour honorer le

futur symbole du communismemais parce que c’était leurs ou-tils de travail. Les cortèges du1er mai d’autrefois étaient éga-lement marqués par un thèmede rédemption religieuse: leprintemps qui arrive en dérou-lant fleurs et guirlandes. Plustard, c’est l’idée de rédemp-tion socialiste et de renouveauqui s’est développée. Tous lescortèges ou les processionsdevaient montrer une homogé-néité, on devait marcher en pu-blic en tant que groupe unifié,que ce soit dans un but reli-gieux ou social. Les fonctionssont identiques, même si lesprocessions et les cortèges du1er mai ne sont pas les mêmes.

■ Le 1er mai est donc aussiune fête du printemps?

Indubitablement. La significa-tion du 1er mai a toujours oscil-lé entre journée de fête et jour-née de protestation. Unexemple: à Berne on faisaittout d’abord le cortège depuisle centre ville jusqu’à Wabern,où il y avait une fête du prin-temps lors de laquelle onjouait à tirer dans les boîtes deconserve, entre autres activitésfestives.

■ Peut-on comparer 2015 à1890?

(réfléchit longuement) Oui, surle plan des revendications.Une des premières revendica-tions était celle de la journéede 8 heures. Ce fut le point dedépart: le mouvement pour lajournée de 8 heures en Aus-tralie et aux Etats-Unis, actifdéjà avant 1890. De telles re-vendications existent aujour-d’hui encore. Mais on vise plu-tôt à obtenir de bonnesconventions collectives de tra-vail, dans lesquelles les limitesdu temps de travail sont tou-jours un thème important. Il ya donc certains parallèles maisil ne faut pas non plus exa-gérer: le mouvement des tra-vailleurs en 1890 ou aujour-d’hui, ce sont deux chosestotalement différentes. De nosjours, on ne trouve presqueplus de classe de travailleursavec une identité collective etdes idées de liberté culturelle.

■ Mais vous dites cependantque le 1er mai est justifié.

Depuis 125 ans, partout dans le monde, le mouvement ouvrier célèbre la fête du travail le 1er mai

« Avoir le sentiment d’appar-tenir à une communauté »En 1890, le 1er mai a été célébré pour la première fois en tant que fête du travail. Le 125e anniversaireest l’occasion de nous pencher sur l’origine de cette journée avec l’historien économique bernois Urs An-deregg, et de nous demander quelle est aujourd’hui la signification de ce 1er mai, et quel est son avenir.

«C’est sans aucun doute un rituel, mais avec desfonctions particulières qui sont tout à faitd’actualité.»Urs Anderegg, historien économique

......

6 INTERVIEW contact.sevN° 08/1530 avril 2015

Age: 45 ans

Famille: marié, trois enfants

Profession: chargé de coursd’histoire économique à laHaute école spécialiséebernoise

Carrière: professeur d’écolesecondaire, puis études enhistoire, économie politique etsciences culturelles. Disserta-tion sur le 1er mai et l’évolutiondes relations entre employeurset employés

Loisirs: beaucoup de sport pourse vider la tête, canoë

BIO

Parfaitement, car le travail sa-larié se trouve toujours dansl’insécurité d’une manière oud’une autre. Depuis ses débutsjusqu’à aujourd’hui, le 1er maia été une plate-forme pour lesgens qui n’arrivaient pas àfaire entendre leurs revendica-tions par voie parlementaire,aujourd’hui citons l’exemple

des migrantes et des migrants.Au début, la gauche n’était pasreprésentée au Parlement. A cemoment-là, le 1er mai étaitl’une des seules possibilitésde présenter des revendica-tions devant un large public. Etl’attention du public est tou-jours très vive durant cettejournée.

■ Mais souvent, la presse aplutôt retransmis les évé-nements collatéraux…

… c’est vrai, comme les émeu-tes à Zurich. Mais si je repenseà l’année passée, la fête du

travail a fait la une du téléjour-nal. Et le point de mire n’étaitpas les cortèges mais bien lesquestions liées au travail. Ons’est demandé par exemple:qu’est-ce que le travail aujour-d’hui? ou bien: le travail est-ilreconnu en tant que tel?

■ Votre livre sur le 1er mai af-

fiche en sous-titre « Le rêved’un monde meilleur »;s’agit-il seulement d’unrêve?

A l’époque, les gens étaientdes idéalistes. L’idée du socia-lisme en tant que renouveau etrédemption du prolétariat avaitquelque chose de très uto-pique. Il s’agissait de créer unnouvel ordre social. De tellesidées sont aujourd’hui margi-nales. La lutte des classes n’asurvécu que dans les partisd’extrême gauche, les milieuxrévolutionnaires et anti-fas-cistes: on trouve là actuel-

lement encore une base de li-berté culturelle.

■ On dirait que la théorie deKarl Marx a été appliquée.Il disait qu’il faut donnerassez aux travailleurs afinqu’ils se tiennent tran-quilles.

L’Etat social a réalisé beau-coup de revendications issuesdu mouvement des travail-leurs. Cela a absorbé une gran-de partie du radicalisme. S’yest ajouté l’anti-communismequi s’est développé durant laguerre froide, et les revendica-tions les plus radicales ont étéécartées. Le mouvement destravailleurs classique s’est misà prendre plaisir à la culture deconsommation. Dans les an-nées 60, une VW a même rouléà la tête du cortège du 1er maià Zurich. Cela signifiait: « Noussommes devenus quelqu’un,nous sommes acceptés dans lasociété ». La voiture symboli-sait l’accomplissement social,l’appartenance à la société deconsommation.

■ Il y a sept ans, lorsque vousavez publié votre livre, vousavez constaté un grand re-cul de participation à lafête du 1er mai. Entre-temps,les choses ont plutôt évoluédans l’autre sens. A quoicela tient-il?

Je ne partage pas cet avis. AZurich, il y a toujours eu unebonne participation mais l’at-tention était portée plutôt surles émeutes. Dans beaucoupd’endroits, les cortèges ontdisparu et je ne constate pasvraiment de recrudescence dela participation. Mais ce quel’on peut dire, c’est que depuisles années 90, on s’est amélio-ré sur le plan de la rhétoriqueet de la tonalité. Cela se remar-que aussi dans les initiativessur les salaires minimums,1:12 et contre les rémunéra-tions abusives: la position estdevenue plus pointue. Mais ceserait exagéré de parler de ra-dicalisme, cette évolution estavant tout verbale.

■ Le 1er mai est-il le symboledu mouvement syndical?

Certainement. Les syndicats ensont les organisateurs. Vousavez remarqué: si nous nefaisons pas le lien entre le1er mai et les nouveaux mou-vements sociaux, les mou-vements de jeunesse et lesorganisations de gauche indé-pendantes des partis, cettejournée perd de sa significa-tion. Cependant, ces nouveauxmouvements ne se sentent pasproches des syndicats tradi-tionnels. Aujourd’hui, il y asouvent des comités d’organi-sation interpartis. C’est unebonne solution pour donner au1er mai une base sociale pluslarge. On remarque bien, unjour comme le 1er mai, la posi-tion de gauche des syndicats.

■ En d’autres termes: non seu-lement le 1er mai a un avenir,mais les syndicats aussi?

J’en suis persuadé. Certainsthèmes, ainsi que les élec-tions, ont besoin de cetteplate-forme.

Interview: Peter Moor / mv

«De nos jours, on ne trouve presque plus declasse de travailleurs avec une identitécollective et des idées de liberté culturelle.»

pmo

Urs Anderegg, auteur du livre « Der 1. Mai in der Schweiz – vom Traum einer besseren Welt » (Le 1er mai en Suisse – Le rêve d’un monde meilleur) sur son lieu de travail à laHaute école spécialisée bernoise.

...... 7 INTERVIEW

contact.sevN° 08/1530 avril 2015

Page 7: Contactsev 2015 08

■ contact.sev: Pourquoi vousintéressez-vous au 1er mai?

Urs Anderegg: Le 1er mai estune représentation du mou-vement des travailleurs. Jepense qu’il est une sorte desismographe qui montre l’évo-lution de ce mouvement, quece soit d’un point de vue cultu-rel, politique, pour donner unevision d’avenir ou sur le plandu positionnement social. Tousces paramètres se croisent cejour-là.

■ La journée du travail a étéfêtée pour la première foisen 1890. Le 1er mai fêtedonc ses 125 ans. Mais cetanniversaire ne fait pascouler beaucoup d’encre.Pourquoi?

Pendant longtemps, il était demise de mentionner la valeurhistorique de cette journéejuste après les premiers motsde bienvenue. La rétrospectiveétait un élément fort. Le mou-vement était alors nouveau etla population n’avait pas en-core vraiment conscience desclasses. Le récit des débutsdes syndicats et de la démo-cratie sociale avait de ce faitune importance beaucoup plusgrande. On a en quelque sorte« inventé la tradition », je veuxdire par là qu’on cherchait àjustifier l’histoire afin de nousdonner le droit d’exister. Cetteconscience collective de classen’existe plus aujourd’hui. Lemouvement des travailleursest devenu trop hétéroclitepour permettre un recentragesur ses propres racines.

■ Cela voudrait-il dire que le1er mai est devenu un sim-ple rituel?

C’est sans aucun doute un ri-tuel, mais avec des fonctionsparticulières qui sont tout àfait d’actualité. Dans les an-nées 50 et 60, il s’agissait plu-tôt d’un rituel de commémo-ration mais cet aspect atotalement disparu aujour-d’hui. Le 1er mai, les discoursportent sur certains thèmespolitiques. Cette année parexemple, beaucoup d’oratriceset d’orateurs seront des candi-dats aux élections nationales.Il s’agit donc d’une mobilisa-tion de l’électorat. En même

temps, c’est une rencontre desgens de gauche, ce qui donneune conscience collective à cesgroupements de gauche par-fois très différents.

■ Fêter le 1er mai se justifiedonc encore?

Bien sûr! Le 1er mai sert incon-testablement à la mobilisationde la base. Surtout cette annéeavec la suppression du coursplancher de l’euro, mais avanttout aussi avec l’InitiativeAVSplus, et si l’on considère

les prochaines votations, avecl’initiative sur la fiscalité suc-cessorale qui constitue unthème d’actualité important.Avec toutes les différences àl’intérieur du mouvement, on aconscience d’un monde bipo-laire, d’une classe de privi-légiés et de défavorisés. Lesentiment de communautéprédomine dans la gauche caron a des valeurs semblables etune image identique dumonde, par exemple en ce quiconcerne la solidarité avec lesétrangers.

■ Par comparaison: il y aquelques semaines se sontdéroulées les processionsdu vendredi saint, dansquelques temps on verracelles de la Fête-Dieu, et là

au milieu il y a les cortègesde travailleurs. C’est lamême chose?

(sourit) Les cortèges du mou-vement des travailleurs ontune histoire. Auparavant, àpeu près jusqu’au tournant dusiècle passé, les cortèges demanifestants se référaient à laculture populaire, aussi à laculture des corporations, et lesboulangers étaient habillés enboulangers, les forgerons ve-naient avec le marteau et l’en-clume, non pas pour honorer le

futur symbole du communismemais parce que c’était leurs ou-tils de travail. Les cortèges du1er mai d’autrefois étaient éga-lement marqués par un thèmede rédemption religieuse: leprintemps qui arrive en dérou-lant fleurs et guirlandes. Plustard, c’est l’idée de rédemp-tion socialiste et de renouveauqui s’est développée. Tous lescortèges ou les processionsdevaient montrer une homogé-néité, on devait marcher en pu-blic en tant que groupe unifié,que ce soit dans un but reli-gieux ou social. Les fonctionssont identiques, même si lesprocessions et les cortèges du1er mai ne sont pas les mêmes.

■ Le 1er mai est donc aussiune fête du printemps?

Indubitablement. La significa-tion du 1er mai a toujours oscil-lé entre journée de fête et jour-née de protestation. Unexemple: à Berne on faisaittout d’abord le cortège depuisle centre ville jusqu’à Wabern,où il y avait une fête du prin-temps lors de laquelle onjouait à tirer dans les boîtes deconserve, entre autres activitésfestives.

■ Peut-on comparer 2015 à1890?

(réfléchit longuement) Oui, surle plan des revendications.Une des premières revendica-tions était celle de la journéede 8 heures. Ce fut le point dedépart: le mouvement pour lajournée de 8 heures en Aus-tralie et aux Etats-Unis, actifdéjà avant 1890. De telles re-vendications existent aujour-d’hui encore. Mais on vise plu-tôt à obtenir de bonnesconventions collectives de tra-vail, dans lesquelles les limitesdu temps de travail sont tou-jours un thème important. Il ya donc certains parallèles maisil ne faut pas non plus exa-gérer: le mouvement des tra-vailleurs en 1890 ou aujour-d’hui, ce sont deux chosestotalement différentes. De nosjours, on ne trouve presqueplus de classe de travailleursavec une identité collective etdes idées de liberté culturelle.

■ Mais vous dites cependantque le 1er mai est justifié.

Depuis 125 ans, partout dans le monde, le mouvement ouvrier célèbre la fête du travail le 1er mai

« Avoir le sentiment d’appar-tenir à une communauté »En 1890, le 1er mai a été célébré pour la première fois en tant que fête du travail. Le 125e anniversaireest l’occasion de nous pencher sur l’origine de cette journée avec l’historien économique bernois Urs An-deregg, et de nous demander quelle est aujourd’hui la signification de ce 1er mai, et quel est son avenir.

«C’est sans aucun doute un rituel, mais avec desfonctions particulières qui sont tout à faitd’actualité.»Urs Anderegg, historien économique

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6 INTERVIEW contact.sevN° 08/1530 avril 2015

Age: 45 ans

Famille: marié, trois enfants

Profession: chargé de coursd’histoire économique à laHaute école spécialiséebernoise

Carrière: professeur d’écolesecondaire, puis études enhistoire, économie politique etsciences culturelles. Disserta-tion sur le 1er mai et l’évolutiondes relations entre employeurset employés

Loisirs: beaucoup de sport pourse vider la tête, canoë

BIO

Parfaitement, car le travail sa-larié se trouve toujours dansl’insécurité d’une manière oud’une autre. Depuis ses débutsjusqu’à aujourd’hui, le 1er maia été une plate-forme pour lesgens qui n’arrivaient pas àfaire entendre leurs revendica-tions par voie parlementaire,aujourd’hui citons l’exemple

des migrantes et des migrants.Au début, la gauche n’était pasreprésentée au Parlement. A cemoment-là, le 1er mai étaitl’une des seules possibilitésde présenter des revendica-tions devant un large public. Etl’attention du public est tou-jours très vive durant cettejournée.

■ Mais souvent, la presse aplutôt retransmis les évé-nements collatéraux…

… c’est vrai, comme les émeu-tes à Zurich. Mais si je repenseà l’année passée, la fête du

travail a fait la une du téléjour-nal. Et le point de mire n’étaitpas les cortèges mais bien lesquestions liées au travail. Ons’est demandé par exemple:qu’est-ce que le travail aujour-d’hui? ou bien: le travail est-ilreconnu en tant que tel?

■ Votre livre sur le 1er mai af-

fiche en sous-titre « Le rêved’un monde meilleur »;s’agit-il seulement d’unrêve?

A l’époque, les gens étaientdes idéalistes. L’idée du socia-lisme en tant que renouveau etrédemption du prolétariat avaitquelque chose de très uto-pique. Il s’agissait de créer unnouvel ordre social. De tellesidées sont aujourd’hui margi-nales. La lutte des classes n’asurvécu que dans les partisd’extrême gauche, les milieuxrévolutionnaires et anti-fas-cistes: on trouve là actuel-

lement encore une base de li-berté culturelle.

■ On dirait que la théorie deKarl Marx a été appliquée.Il disait qu’il faut donnerassez aux travailleurs afinqu’ils se tiennent tran-quilles.

L’Etat social a réalisé beau-coup de revendications issuesdu mouvement des travail-leurs. Cela a absorbé une gran-de partie du radicalisme. S’yest ajouté l’anti-communismequi s’est développé durant laguerre froide, et les revendica-tions les plus radicales ont étéécartées. Le mouvement destravailleurs classique s’est misà prendre plaisir à la culture deconsommation. Dans les an-nées 60, une VW a même rouléà la tête du cortège du 1er maià Zurich. Cela signifiait: « Noussommes devenus quelqu’un,nous sommes acceptés dans lasociété ». La voiture symboli-sait l’accomplissement social,l’appartenance à la société deconsommation.

■ Il y a sept ans, lorsque vousavez publié votre livre, vousavez constaté un grand re-cul de participation à lafête du 1er mai. Entre-temps,les choses ont plutôt évoluédans l’autre sens. A quoicela tient-il?

Je ne partage pas cet avis. AZurich, il y a toujours eu unebonne participation mais l’at-tention était portée plutôt surles émeutes. Dans beaucoupd’endroits, les cortèges ontdisparu et je ne constate pasvraiment de recrudescence dela participation. Mais ce quel’on peut dire, c’est que depuisles années 90, on s’est amélio-ré sur le plan de la rhétoriqueet de la tonalité. Cela se remar-que aussi dans les initiativessur les salaires minimums,1:12 et contre les rémunéra-tions abusives: la position estdevenue plus pointue. Mais ceserait exagéré de parler de ra-dicalisme, cette évolution estavant tout verbale.

■ Le 1er mai est-il le symboledu mouvement syndical?

Certainement. Les syndicats ensont les organisateurs. Vousavez remarqué: si nous nefaisons pas le lien entre le1er mai et les nouveaux mou-vements sociaux, les mou-vements de jeunesse et lesorganisations de gauche indé-pendantes des partis, cettejournée perd de sa significa-tion. Cependant, ces nouveauxmouvements ne se sentent pasproches des syndicats tradi-tionnels. Aujourd’hui, il y asouvent des comités d’organi-sation interpartis. C’est unebonne solution pour donner au1er mai une base sociale pluslarge. On remarque bien, unjour comme le 1er mai, la posi-tion de gauche des syndicats.

■ En d’autres termes: non seu-lement le 1er mai a un avenir,mais les syndicats aussi?

J’en suis persuadé. Certainsthèmes, ainsi que les élec-tions, ont besoin de cetteplate-forme.

Interview: Peter Moor / mv

«De nos jours, on ne trouve presque plus declasse de travailleurs avec une identitécollective et des idées de liberté culturelle.»

pmo

Urs Anderegg, auteur du livre « Der 1. Mai in der Schweiz – vom Traum einer besseren Welt » (Le 1er mai en Suisse – Le rêve d’un monde meilleur) sur son lieu de travail à laHaute école spécialisée bernoise.

...... 7 INTERVIEW

contact.sevN° 08/1530 avril 2015

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......

8 POLITIQUE SYNDICALEcontact.sevN° 08/1530 avril 2015

L’atmosphère était tendue lorsde la dernière conférence CCT-CFF du 15 avril: au menu, lacontribution du personnel à lastabilisation de la caisse depension CFF. La délégation denégociation, sous la directiondu vice-président du SEV Ma-nuel Avallone, avait ficelé unpaquet avec les CFF. Un ré-sultat convenable selon Avallo-ne, mais «le prix que paie lepersonnel est élevé».

Trois contributionscontroverséesLes trois concessions du per-sonnel (voir ci-dessous) ont étécritiquées. Une participante l’adit clairement: «Ces trois jours,nous les avons déjà donnésavec une hausse du temps detravail et maintenant, nous de-vons une nouvelle fois passer àla caisse.»Un autre délégué a calculé leprix payé par le personnel si lerenchérissement n’atteint pasde peu, et régulièrement, les1,2%.Mais la mesure la plus contro-versée fut la possibilité de dé-roger à la CCT en cas de diffi-cultés économiques. Pourcertains délégués, le lien avecla stabilisation de la caisse depension était tout sauf évident.D’autres ont trouvé pour lemoins douteux de remettre enquestion certains éléments dela CCT à peine six mois aprèsqu’elle eut été conclue.

Les jeunes hors-jeu?Le paquet a aussi été critiquépour son impact sur les plusjeunes: une chance ou unecharge pour eux? La majoritédes jeunes se sont montréssceptiques, vu que le capital

injecté par les CFF touche net-tement plus ceux et celles quisont proches de la retraite.La question de la durabilité de

la stabilisation avec ces mesu-res n’a pas obtenu de réponseclaire. René Windlin, secrétairesyndical et représentant du

personnel au conseil de fonda-tion de la caisse de pensionCFF, a néanmoins précisé quela caisse se trouve dans une si-tuation plus stable que par lepassé et que l’ensemble desmesures prises doit permettred’éviter que la caisse de pen-sion ne glisse, à long terme,vers la sous-couverture.Sur un point, les déléguésétaient unanimes: le personnelne comprend pas pourquoi ildoit accepter de telles mesuresalors que quelques jours avanton apprenait que la direction aaugmenté ses bonus de prèsde 700 000 fr. En levant leurspancartes, les délégués ontmanifesté leur indignation. Ilsexigent une participation signi-ficative de la direction aux me-sures de stabilisation.

Un Oui clair!Avant le vote, les délégués sesont encore réunis par sous-fé-dération pour délibérer. Plu-

sieurs orateurs ont ensuite in-diqué que les avis étaient tou-jours partagés, mais que lamajorité allait accepter le pa-quet dans sa globalité. Le votel’a confirmé: une majoritéclaire s’est dégagée même siune vingtaine de personnesont refusé le projet.

Une diminutiondes rentes évitéeLe président du SEV, GiorgioTuti, a remercié la conférenceCCT pour le débat critique,mais constructif. Il a salué ladécision, car un Non auraitconduit inévitablement à uneréduction des rentes, ce qui nepeut pas aller dans le sens dusyndicat. Il a tout de même af-firmé: «Le sacrifice du per-sonnel et les bonus des chefssont une contradiction qui nepeut pas durer!» Peter Moor/vbo

Pas de hausse généraledes salaires, trois joursde vacances en moins,des dérogations à laCCT en cas de difficultéséconomiques: voici lepaquet que paye le per-sonnel pour la stabili-sation de la caisse depension des CFF.

Des rentes payées au prix fortLa conférence CCT CFF a accepté sans enthousiasme la convention relative à la stabilisation de la caisse de pension

pmo

Les délégués ont envoyé un signal clair à leurs dirigeants: du scandale à l’indécence, les bonus de plusieurs centaines de milliers defrancs pour la direction restent en travers de la gorge du personnel qui a consenti à de lourds sacrifices pour la caisse de pension.

La participationdu personnel:■ Il devra renoncer entre2017 et 2020 aux augmenta-tions générales des salaires,si le renchérissement annuelne dépasse pas 1,2 %. Les sa-laires individuels augmente-ront de 0,8 % selon la CCT.■ En outre, le personnel re-nonce entre 2016 et 2018 à unjour de vacances par année.■ De plus, en cas de situationéconomique difficile, les CFFpourront conclure avec lessyndicats des dérogations aux

dispositions de la conventioncollective de travail limitéesdans le temps. En contrepar-tie, les CFF ne supprimerontaucun poste de travail (clausedérogatoire).Ces conventions valent pour lepersonnel soumis à la CCT.Pour les employé-e-s au béné-fice d’un contrat soumis auCO, les CFF appliquent desmesures semblables.La participation des CFF:■ D’ici fin 2015, les CFF ver-sent 690 millions de francsdans la caisse de pension.

INFO

Les mesures en un clin d’œil

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La moitié des commissions dupersonnel aux CFF et à CFF Car-go sont élus tacitement, puis-qu’il n’y a pas eu davantage decandidats que de sièges à re-pourvoir. La plus grande partiedes membres CoPe se sont an-noncés, comme toujours, via leSEV. Quelques sièges seu-lement vont à des candidats duVSLF et de Transfair et très peude collaborateurs se sont por-tés candidats sans le soutiend’un syndicat.Dans les CoPe où le nombre decandidats est plus importantque le nombre de sièges, desélections écrites auront lieuentre le 20 mai et le 12 juin. Ilfaudra départager parfois descandidats SEV, parfois des can-didats des différents syndi-cats, voire des candidats li-bres.

Les personnes élues tacitement:Trafic Voyageurs, CoPe Divi-

sion: Grandes lignes: NickKrummenacher, Lucerne; Ges-tion du trafic: Andreas Menet,Coire, Ruedi Baumann, St.-Gall, Ralph Kessler, Olten,Gian-Marco Blattner, Chiasso;Mise à disposition des trains:Markus Stäheli, St.-Gall,Roger Derungs, Zurich, Yuri deBiasi, Chiasso; Industrie desvéhicules: Hugo Rubin, Olten,Manfred Brunner, Bienne; Lo-gistique du matériel: TobiasBaggenstos, Zurich; Asset Ma-nagement: Beat Schellenberg,Zurich; sécurité publique: Pe-ter Rüegg, Coire.Trafic Voyageurs, Surfaces:Transport et logistique: RémoFormenti, Genève, Fabio Lan-fredi, Bellinzone, MahmutSernikli, Zurich; Gestion dutrafic: Roger Kaiser, Zurich,Alexander Seiler, Brigue, Di-dier Siegenthaler, Bienne, Re-né Furrer, Olten, RenéBertsch, Berne, Roger Bi-berger, Zurich, MartinaTschanz, Lucerne, VladanDjordjevic, Genève, ThomasWalther, Romanshorn, StefanDecasper, Coire, Alan Perli,Bellinzone, Pascal Siegfried,Bâle, Miriam Trifoglio, Ge-nève; Production ferroviaire:Philippe Kohler, Gabriela Wal-ther, Fabrizio Meneghini, tous

à Berne; VS Milieu: Nicole Bü-chi, Edith Aebischer, les deuxà Berne, Martin Bichsel, Ber-thoud; VS Zurich/Suisse duNord-ouest: Angela Came-nisch-Moser, Zurich-aéroport,Sacha Venosta, Winterthur,Rita Höchner, Anna-Paula Kus-ter-Zürcher, les deux à Zürich(Transfair); VS Tessin: Anto-nella Gerosa, Aris Lombardi,les deux à Lugano, Vanni Ne-brini, Bellinzone; VS CC Bri-gue: Mario Karamesinoski,Eveline Kaufmann, les deux àBrigue; Mise à disposition destrains, Fuhrpark et personnel:Jonas Jacot, Zurich; Berne-Va-lais: Mikael Houriet, Bienne,Alfred Zimmermann, Berne;Zurich: Christof Geissbühler,Winterthur, Claude Meier, Da-niel Purtschert, les deux à Zu-rich; Est/Rico: Marrone Fioren-tino, Winterthur, Ivo Kuhac,Coire; Réparations/Helpdesk:Ferdinand Isler, Peter Hügli,les deux à Zurich, HanspeterGrünig, Berne; AI Olten: MaxHodel, Daniela Vidale, KurtWyss, Michele Mandaglio; AIYverdon: Philippe Steullet,André Martin, Philippe Meier;Police des transports: FabianBorner, Bere, Christian Ju-riens, Lausanne, Manuel Ko-bler, St.-Gall.Infrastructure, Division: Wal-ter Buchmann, Zurich, PatrickBellon, Lausanne, AndreasBieri, Berne, Alex Bringolf,

Muttenz, Carlo Bontà, Baler-na, Michele Corleto, Zurich,François Ducommun, Oster-mundigen, Hans-Peter Eggen-berger, Buchs, Denise Engel,Zurich, Claude-Alain Jenni,Lausanne, Hubert Koller, Rap-perswil, Romain Lerch,Bienne, Beatrice Luisier, Lau-sanne, Manfred Nyfeler,Spreitenbach, Manfred Schaf-fer, Berne, Pius Steffen, An-drea Pace, les deux à Zurich-aéroport, Giuseppe Lanini,Giubiasco (tous SEV), RetoFrei, St.-Gall, Transfair.Infrastructure, Surfaces: AT:Karl Steinegger, Rapperswil,Manfred Aerni, Berne; PJ:Georges Stanescu, Michel Py-thoud, les deux à Lausanne,Christian Holtz, Lucerne,Ralph Huber, Zurich Altstet-ten; IH-RME: Thomas Spichi-ger, Muttenz, Patrick vonRotz, Bâle, Martin Sieber,Lenzburg; IH-RSD: Peter Al-der, Bellinzone, Albin Marty,Goldau, Davide Perini, Giu-biasco; B-RME: Thomas Joos,Mirco Stebler, les deux à Ol-ten, Rosmarie Wild, Muttenz;B-RSD: Giuseppe Lupica,Chiasso, Fabrizio Prospero,Pollegio; B-ROT: Roland Ze-hentner, Buchs, ElisabethMeyer, Siggenthal, MarkusEngelhardt, NeuenschwanderTobias, les deux à Zurich-aé-roport; B-INT: René Back, Zü-rich, Christian Schmid, Bâle,

Marco Gisi, Olten.Cargo, Division: Président:Alex Brunner, Muttenz (VSLF).Cargo, Surfaces: Est: GjonKqira, Rolf Schumacher, lesdeux à Dietikon, Fiorindo Hol-lenstein, Landquart, RogerSpuhler, Rekingen, ThomasProbst, Olten; Ouest: Domi-nique Varone, Sion, Alain Mi-chel, Payerne, Yanick Durand,Denges, Laurent Vuilleumier,Bienne, Davide Ruggeri,Chiasso; Asset Management:Thomas Dossenbach, Erstfeld,Maurizio Sulmoni, Chiasso;Aarepark Olten: Deniz Öze-bey-Yldirim, Michael Heinz,Lorenz Kaufmann (Heinz etKaufmann candidats libres).Immobilier et unités centra-les, Division: Werner Bur-khart, Winterthur, RudolfLoosli, Zurich, Liliana Staub,Berne, Urs Oberli, Lucerne,Denise Affolter, Daniel Berger,les deux à Worblaufen.Immobilier, Surfaces: Rail-clean Ouest: Lucien Schorde-ret, Fribourg; Railclean Milieu:Paolo Vetrano, Lucerne; Rail-clean Tessin: Michel Pestoni,Cadenazzo.

Le SEV reste, bien en-tendu, la force domi-nante dans les commis-sions du personnel CFF.Passé le délai d’an-nonce de candidature,voici la liste des mem-bres élus tacitement.

Elections CoPe: bousculade oucalme plat, c’est selon

La première phase du renouvellement total des Commissions du personnel CFF est terminée

POLITIQUE SYNDICALE ......

9contact.sevN° 08/1530 avril 2015

Dans les circonscriptions électorales suivantes, desélections écrites auront lieu du 20 mai au 12 juin,puisqu’il y a davantage de candidats annoncés quede sièges à repourvoir:

Trafic Voyageurs, CoPe Division: Distribution etservices, Operating Conduite des trains; TraficVoyageurs, CoPe Surfaces: VS Romandie, VSSuisse du Nord-Ouest/Suisse centrale/Soleure-Argo-vie, VS Säntis-Lac de Constance/Grisons-Walensee,AI Bellinzone, AI Biel/Bienne, Mise à disposition destrains, région Ouest, mise à disposition des trains,

région Milieu, conduite des trains.

Infrastructure, Surfaces: IH-ROT, FN, ESP, IH-RWT,B-RWT, ET.

Cargo, Surfaces: Milieu.

Immobilier, Surfaces: Railclean Est.

contact.sev présentera les candidats du SEV dans lenuméro 10 qui paraîtra le 28 mai.

Des élections écrites auront lieu dans les circonscriptions suivantes

ENSEMBLE NOUS SOMMES TOUJOURS PLUS FORTS

POUR 3 NOUVEAUX MEMBRES RECRUTÉS :

une lampe de poche menue mais puissante, avec design SEV, utilisable au quotidien pour le travail ou les loisirs.

POUR 9 NOUVEAUX MEMBRES RECRUTÉS :

libre choix entre un appareil photo digital pour les esprits aventuriers, ou un bon pour une escapade de détente qui fait du bien.

3

9

Les membres renforcent le SEV:RECRUTE DES COLLÈGUES, FAIS-LES ADHÉRER AU SEV ET TU RECEVRAS DE NOUVELLES PRIMES ATTRACTIVES

Page 10: Contactsev 2015 08

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10 DOSSIER contact.sevN° 08/1530 avril 2015

La Suisse a la plus hauteconcentration de ri-chesse de tous les pays

de l’OECD. Les 2 % des contri-buables les plus riches possè-dent autant que les 98 % res-tants. Dans la mesure où, enSuisse, les plus grandes for-tunes peuvent être exonéréeslors des successions, la con-centration se renforce cons-tamment. Un impôt sur les suc-cessions pour les grossesfortunes, tel que prévu parl’initiative, peut faire contre-poids à cette évolution socia-lement néfaste. Les petites etmoyennes fortunes ne sont parconséquent pas concernéespar cette imposition, car leurtransmission contribue à lacréation de fortune dans lesclasses sociales moyennes etinférieures.

Un pan du modèle de réussitesuisseLa plupart des cantons prélè-vent depuis toujours un impôtsur les successions. Sous lapression de la concurrence fis-cale, la majorité d’entre eux enont, au cours des dernières an-nées, exempté les descen-dants. L’initiative supprimel’opacité et les différences can-tonales en matière d’imposi-tion en transmettant la respon-sabilité de l’imposition dessuccessions à la Confédéra-tion. Ainsi, l’’initiative ne re-

L vendique pas un nouvel impôt,mais uniquement une réformefiscale. Les cantons reçoiventun tiers des recettes de l’im-pôt national sur les succes-sions et sont ainsi dédomma-gés pour la perte de leurimpôt sur les successions.

Soulager les revenus issus dutravailL’ancien Conseiller nationalHeiner Studer, Président ducomité d’initiative, a soulignéau cours de la conférence depresse l’arrière-plan libéral del’impôt sur les successions:« Le Conseiller fédéral d’alors,Kaspar Villiger, parlait en2002 déjà de la propositiond’un impôt fédéral sur les suc-cessions et les donations entant qu’impôt juste. Il s’agiten effet d’une idée libérale dene pas imposer avant tout letravail, mais les revenus obte-nus par d’autres moyens. »

Contre la répartition toujoursinégale des richessesPour Christian Levrat, Prési-dent du PS Suisse, la réparti-tion inégale des richesses ac-tuelle se retrouve égalementau premier plan : « Si même leCredit Suisse désigne laSuisse comme un pays aux‹ très fortes inégalités › entermes de répartition des ri-chesses, c’est qu’il est tempsde tirer la sonnette

d’alarme. » Toujours seloncette même banque, il n’y a,parmi les pays développés,qu’aux Etats Unis et à HongKong que la richesse est aussiinégalement distribuée. « Unetête de classement dont laSuisse ne peut se garga-riser. »

Initiative ciblée et modéréePour sa part, Regula Rytz,Co-Présidente des Verts dé-clare : « La réforme de la fisca-lité successorale ne boulever-se pas le système actuel, maispropose une adaptation ci-blée. Les fortunes inférieuresà 2 millions de francs peuventêtre léguées franches d’im-pôt, non seulement aux héri-tiers directs, mais égalementau reste de la parenté. Parcontre, les grosses fortunesde plus de 2 millions defrancs seront imposées à untaux modéré en comparaisoninternationale. La maison fa-miliale ou la belle montre enor ne sont donc pas concer-nées. »La Présidente du PEV, Marian-ne Streiff, a balayé les fablessouvent citées des opposantsà l’initiative: « Les initiantsont très consciemment veilléà ménager les entreprises fa-miliales et agricoles – et parconséquent leurs places de

Votation fédérale du 14 juin: Oui à la réforme de la fiscalité successorale!

Les cantons et le peuple se prononceront le 14 juin sur l’initiative populaire « Imposer les successions deplusieurs millions pour financer notre AVS (Réforme de la fiscalité successorale) ». Les porteurs de l’ini-tiative, PEV, USS, PS et Verts, ont lancé la campagne le 17 avril et présenté leurs arguments.

Soulager les revenus–renforcer l’AVS

«On paie des impôts sur son salaire, sur les gainsde loterie et je ne vois pas pourquoi celui qui

viendrait à percevoir une grosse somme d’argentsans prestation de sa part (on parle ici de plus de 2

millions) n’en paierait pas.»Giorgio Tuti, président SEV

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Suite en page 12

■ La compétence de prélever l’impôt sur les successions et lesdonations est transférée des Cantons à la Confédération (v. Art.129a Cst). Les Cantons obtiennent une compensation, soit un tiers desrecettes prélevées. Les impôts cantonaux sur les successions et lesdonations sont ainsi supprimés.

■ L’AVS est, dorénavant, financée également grâce aux recettes del’impôt sur les successions et les donations (complément à l’Art. 112Cst.). Deux tiers des recettes fiscales sont versés à l’AVS.

■ Est imposé, l’héritage des personnes physiques ayant eu leurdernier domicile en Suisse ou pour lesquelles la procédure successora-le est ouverte en Suisse, et non pas les héritiers individuels. L’impôtsuccessoral est prélevé sur le donneur.

■ De hautes exonérations permettent de ne pas imposer lesclasses moyennes: exonération générale: CHF 2 mio et exonérationpour les présents d’usage: CHF 20 000 par année et par donataire.

Un couple peut donc léguer la maison familiale pour un montantjusqu’à 4 millions sans impôts.

■ Les donations aux conjoints/partenaires enregistrés ainsiqu’aux personnes juridiques exemptées ne sont pas imposées.

■ Le taux d’imposition est unique et est fixé à 20 %.

■ Si l’héritage ou la donation comprend une entreprise, des allè-gements importants sont prévus dans l’estimation et le taux d’imposi-tion, afin de ne pas mettre en danger leur existence et les places detravail. Le comité d’initiative part du principe que l’Assemblée fédéralefixera dans la loi fédérale un taux d’imposition bas de 5 % et unmontant d’exonération élevé pouvant aller jusqu’à CHF 50 mio.

■ Lorsque des entreprises ou des exploitations agricoles fontpartie du legs ou de la donation et qu’elles sont reprises pour au moinsdix ans par les héritiers ou les donataires, des réductions particulièress’appliquent pour l’imposition afin de ne pas mettre en danger leurexistence et de préserver les emplois.

L’INITIATIVE EN BREF

...... 11 DOSSIER

contact.sevN° 08/1530 avril 2015

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Les initiants: Christian Levrat (PS), Paul Rechsteiner (USS), Marianne Streiff (PEV), Regula Rytz (Verts) et Heiner Studer (PEV) devant la fontaine de la Justice à Berne.

■ contact.sev: Le SEV recom-mande à ses membres devoter oui à l’impôt sur lessuccessions. Pourquoi?

Giorgio Tuti: Le SEV a récoltéplusieurs milliers de signa-tures pour que l’initiativeaboutisse et recommandedonc en conséquence à sesmembres de glisser un ouidans l’urne. Cet impôt sur lasuccession est correct, fait dusens économiquement et estjuste. On paie des impôts surson salaire, sur les gains deloterie. Je ne vois pas pour-quoi celui qui viendrait à per-cevoir une grosse sommed’argent sans prestation de sapart (on parle ici de plus de 2millions) n’en paierait pas.Cet impôt apporterait près de2 milliards de francs dans lescaisses de l’AVS et, ainsi, larenforcerait, ce qui profiteraità nous tous.

■ Les sondages ne laissent

que peu de chances à l’ini-tiative. Pourquoi les ar-guments des opposantsfont-ils davantage moucheque les nôtres?

Une fois de plus, nos oppo-sants n’ont que des ar-guments qui jouent sur lapeur. Pour contrer l’initiativesur l’impôt sur les succes-sions, ils n’hésitent pas à uti-liser de faux arguments. Ainsi,ils affirment que tout lemonde devra le payer. Or, les

successions jusqu’à 2 mil-lions sont exemptées et pourles montants plus élevés, seu-le la part dépassant les 2 mil-lions est imposée à 20 %. Lestravailleurs et travailleuses«ordinaires» ne seraient pastouché-e-s par l’introductiond’un tel impôt.

■ Que réponds-tu aux ar-guments des opposantspour qui les successionsseraient déjà imposées par

le biais du revenu et de lafortune?

Ce n’est évidemment pas justeet cela montre très bien lesméthodes qu’utilisent les op-posants. Une chose est claire:chaque franc issu du salaireest imposé. Il est aussi évidentque les grandes fortunes – et ilest aussi question de ça en finde compte – croissent à laBourse et ceci le plus souventsans être imposées. Ce n’estni juste, ni moral.

■ Si un non sort des urnes,l’initiative AVSplus a-t-elleencore une chance?

Pourquoi n’en aurait-elle pas?Evidemment qu’elle en a carelle répond à un énorme be-soin. Le SEV a, à lui seul, ré-colté plus de 20 000 signa-tures en un court laps detemps. Depuis 1975, les ren-tes AVS n’ont jamais connu dehausse réelle, et maintenantc’est une urgence d’adapterles rentes de 10 %, soit de200 francs pour les per-sonnes seules et de 350francs pour les couples. Cen’est pas un luxe, mais unenécessité. Et si cette haussepeut être déjà financée engrande partie par l’introduc-tion de l’impôt sur les succes-sions, c’est tant mieux. D’unemanière ou d’une autre, lesrentes AVS doivent être aug-mentées, ceci est incontour-nable. Fi/vbo

Quatre questions sur l’initiative à Giorgio Tuti, président du SEV

«Le SEV a récolté des milliers de signatures»

EVP

Giorgio Tuti lors de la remise des signatures le 15 février 2013, avec Heiner Studer.

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10 DOSSIER contact.sevN° 08/1530 avril 2015

La Suisse a la plus hauteconcentration de ri-chesse de tous les pays

de l’OECD. Les 2 % des contri-buables les plus riches possè-dent autant que les 98 % res-tants. Dans la mesure où, enSuisse, les plus grandes for-tunes peuvent être exonéréeslors des successions, la con-centration se renforce cons-tamment. Un impôt sur les suc-cessions pour les grossesfortunes, tel que prévu parl’initiative, peut faire contre-poids à cette évolution socia-lement néfaste. Les petites etmoyennes fortunes ne sont parconséquent pas concernéespar cette imposition, car leurtransmission contribue à lacréation de fortune dans lesclasses sociales moyennes etinférieures.

Un pan du modèle de réussitesuisseLa plupart des cantons prélè-vent depuis toujours un impôtsur les successions. Sous lapression de la concurrence fis-cale, la majorité d’entre eux enont, au cours des dernières an-nées, exempté les descen-dants. L’initiative supprimel’opacité et les différences can-tonales en matière d’imposi-tion en transmettant la respon-sabilité de l’imposition dessuccessions à la Confédéra-tion. Ainsi, l’’initiative ne re-

L vendique pas un nouvel impôt,mais uniquement une réformefiscale. Les cantons reçoiventun tiers des recettes de l’im-pôt national sur les succes-sions et sont ainsi dédomma-gés pour la perte de leurimpôt sur les successions.

Soulager les revenus issus dutravailL’ancien Conseiller nationalHeiner Studer, Président ducomité d’initiative, a soulignéau cours de la conférence depresse l’arrière-plan libéral del’impôt sur les successions:« Le Conseiller fédéral d’alors,Kaspar Villiger, parlait en2002 déjà de la propositiond’un impôt fédéral sur les suc-cessions et les donations entant qu’impôt juste. Il s’agiten effet d’une idée libérale dene pas imposer avant tout letravail, mais les revenus obte-nus par d’autres moyens. »

Contre la répartition toujoursinégale des richessesPour Christian Levrat, Prési-dent du PS Suisse, la réparti-tion inégale des richesses ac-tuelle se retrouve égalementau premier plan : « Si même leCredit Suisse désigne laSuisse comme un pays aux‹ très fortes inégalités › entermes de répartition des ri-chesses, c’est qu’il est tempsde tirer la sonnette

d’alarme. » Toujours seloncette même banque, il n’y a,parmi les pays développés,qu’aux Etats Unis et à HongKong que la richesse est aussiinégalement distribuée. « Unetête de classement dont laSuisse ne peut se garga-riser. »

Initiative ciblée et modéréePour sa part, Regula Rytz,Co-Présidente des Verts dé-clare : « La réforme de la fisca-lité successorale ne boulever-se pas le système actuel, maispropose une adaptation ci-blée. Les fortunes inférieuresà 2 millions de francs peuventêtre léguées franches d’im-pôt, non seulement aux héri-tiers directs, mais égalementau reste de la parenté. Parcontre, les grosses fortunesde plus de 2 millions defrancs seront imposées à untaux modéré en comparaisoninternationale. La maison fa-miliale ou la belle montre enor ne sont donc pas concer-nées. »La Présidente du PEV, Marian-ne Streiff, a balayé les fablessouvent citées des opposantsà l’initiative: « Les initiantsont très consciemment veilléà ménager les entreprises fa-miliales et agricoles – et parconséquent leurs places de

Votation fédérale du 14 juin: Oui à la réforme de la fiscalité successorale!

Les cantons et le peuple se prononceront le 14 juin sur l’initiative populaire « Imposer les successions deplusieurs millions pour financer notre AVS (Réforme de la fiscalité successorale) ». Les porteurs de l’ini-tiative, PEV, USS, PS et Verts, ont lancé la campagne le 17 avril et présenté leurs arguments.

Soulager les revenus–renforcer l’AVS

«On paie des impôts sur son salaire, sur les gainsde loterie et je ne vois pas pourquoi celui qui

viendrait à percevoir une grosse somme d’argentsans prestation de sa part (on parle ici de plus de 2

millions) n’en paierait pas.»Giorgio Tuti, président SEV

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■ La compétence de prélever l’impôt sur les successions et lesdonations est transférée des Cantons à la Confédération (v. Art.129a Cst). Les Cantons obtiennent une compensation, soit un tiers desrecettes prélevées. Les impôts cantonaux sur les successions et lesdonations sont ainsi supprimés.

■ L’AVS est, dorénavant, financée également grâce aux recettes del’impôt sur les successions et les donations (complément à l’Art. 112Cst.). Deux tiers des recettes fiscales sont versés à l’AVS.

■ Est imposé, l’héritage des personnes physiques ayant eu leurdernier domicile en Suisse ou pour lesquelles la procédure successora-le est ouverte en Suisse, et non pas les héritiers individuels. L’impôtsuccessoral est prélevé sur le donneur.

■ De hautes exonérations permettent de ne pas imposer lesclasses moyennes: exonération générale: CHF 2 mio et exonérationpour les présents d’usage: CHF 20 000 par année et par donataire.

Un couple peut donc léguer la maison familiale pour un montantjusqu’à 4 millions sans impôts.

■ Les donations aux conjoints/partenaires enregistrés ainsiqu’aux personnes juridiques exemptées ne sont pas imposées.

■ Le taux d’imposition est unique et est fixé à 20 %.

■ Si l’héritage ou la donation comprend une entreprise, des allè-gements importants sont prévus dans l’estimation et le taux d’imposi-tion, afin de ne pas mettre en danger leur existence et les places detravail. Le comité d’initiative part du principe que l’Assemblée fédéralefixera dans la loi fédérale un taux d’imposition bas de 5 % et unmontant d’exonération élevé pouvant aller jusqu’à CHF 50 mio.

■ Lorsque des entreprises ou des exploitations agricoles fontpartie du legs ou de la donation et qu’elles sont reprises pour au moinsdix ans par les héritiers ou les donataires, des réductions particulièress’appliquent pour l’imposition afin de ne pas mettre en danger leurexistence et de préserver les emplois.

L’INITIATIVE EN BREF

...... 11 DOSSIER

contact.sevN° 08/1530 avril 2015

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Les initiants: Christian Levrat (PS), Paul Rechsteiner (USS), Marianne Streiff (PEV), Regula Rytz (Verts) et Heiner Studer (PEV) devant la fontaine de la Justice à Berne.

■ contact.sev: Le SEV recom-mande à ses membres devoter oui à l’impôt sur lessuccessions. Pourquoi?

Giorgio Tuti: Le SEV a récoltéplusieurs milliers de signa-tures pour que l’initiativeaboutisse et recommandedonc en conséquence à sesmembres de glisser un ouidans l’urne. Cet impôt sur lasuccession est correct, fait dusens économiquement et estjuste. On paie des impôts surson salaire, sur les gains deloterie. Je ne vois pas pour-quoi celui qui viendrait à per-cevoir une grosse sommed’argent sans prestation de sapart (on parle ici de plus de 2millions) n’en paierait pas.Cet impôt apporterait près de2 milliards de francs dans lescaisses de l’AVS et, ainsi, larenforcerait, ce qui profiteraità nous tous.

■ Les sondages ne laissent

que peu de chances à l’ini-tiative. Pourquoi les ar-guments des opposantsfont-ils davantage moucheque les nôtres?

Une fois de plus, nos oppo-sants n’ont que des ar-guments qui jouent sur lapeur. Pour contrer l’initiativesur l’impôt sur les succes-sions, ils n’hésitent pas à uti-liser de faux arguments. Ainsi,ils affirment que tout lemonde devra le payer. Or, les

successions jusqu’à 2 mil-lions sont exemptées et pourles montants plus élevés, seu-le la part dépassant les 2 mil-lions est imposée à 20 %. Lestravailleurs et travailleuses«ordinaires» ne seraient pastouché-e-s par l’introductiond’un tel impôt.

■ Que réponds-tu aux ar-guments des opposantspour qui les successionsseraient déjà imposées par

le biais du revenu et de lafortune?

Ce n’est évidemment pas justeet cela montre très bien lesméthodes qu’utilisent les op-posants. Une chose est claire:chaque franc issu du salaireest imposé. Il est aussi évidentque les grandes fortunes – et ilest aussi question de ça en finde compte – croissent à laBourse et ceci le plus souventsans être imposées. Ce n’estni juste, ni moral.

■ Si un non sort des urnes,l’initiative AVSplus a-t-elleencore une chance?

Pourquoi n’en aurait-elle pas?Evidemment qu’elle en a carelle répond à un énorme be-soin. Le SEV a, à lui seul, ré-colté plus de 20 000 signa-tures en un court laps detemps. Depuis 1975, les ren-tes AVS n’ont jamais connu dehausse réelle, et maintenantc’est une urgence d’adapterles rentes de 10 %, soit de200 francs pour les per-sonnes seules et de 350francs pour les couples. Cen’est pas un luxe, mais unenécessité. Et si cette haussepeut être déjà financée engrande partie par l’introduc-tion de l’impôt sur les succes-sions, c’est tant mieux. D’unemanière ou d’une autre, lesrentes AVS doivent être aug-mentées, ceci est incontour-nable. Fi/vbo

Quatre questions sur l’initiative à Giorgio Tuti, président du SEV

«Le SEV a récolté des milliers de signatures»

EVP

Giorgio Tuti lors de la remise des signatures le 15 février 2013, avec Heiner Studer.

Page 12: Contactsev 2015 08

......

12 DOSSIERcontact.sevN° 08/1530 avril 2015

Justice fiscale: existe-t-il un im-pôt plus juste qu’un impôt surles grandes successions? Cesdernières représentent de faitun revenu obtenu sans qu’il n’yait ni mérite ni prestation pro-pre des bénéficiaires. Si unefortune héritée est supérieureà deux millions de francs, il se-rait précisément obscène, par

rapport aux autres formes derevenus et de plus-values réali-sées, de ne pas l’assujettir àl’impôt. Un des principes fon-damentaux de la politique fis-cale suisse est, selon la Consti-tution fédérale, l’imposition enfonction de la capacité écono-mique. Selon ce principe, il n’ya aucun motif raisonnable etcompréhensible au non-assu-jettissement, justement, desgrands héritages.Le produit de l’impôt sur lesgrandes successions de plus

de deux millions pourra êtreimpressionnant. L’indemnisa-tion des cantons se montera àun milliard de francs. Et ceux-ciprofiteront simultanément dufait que la concurrence fiscaledes dernières décennies, qui aentraîné l’abaissement pro-gressif ou la suppression deleurs impôts sur les succes-sions, se verra stoppée d’unseul coup grâce à la nouvelleréglementation nationale.Mais les deux milliards qui se-ront versés chaque année àl’AVS constitueront aussi desrecettes supplémentaires sub-stantielles. Ils représentent en-viron 0,7 % de TVA, soit plu-sieurs fois la valeur de l’impôtfédéral sur les maisons de jeuégalement versé à l’AVS. Cettedernière est l’assurance socia-le centrale de la Suisse et,pour la majorité des personnesà la retraite qui ont touché dessalaires bas ou moyens, lasource de revenus la plus im-portante. Que les testateurs ettestatrices fournissent unecontribution supplémentaire à

l’AVS à travers un impôt sur lessuccessions permettra en ou-tre de compenser un peu plusles inégalités qui existent ausein de la population âgée; cequi est d’autant plus importantque les disparités financièreset sociales s’aggravent pen-dant la vieillesse. Les généra-tions plus jeunes sauront, ellesaussi, apprécier cette atténua-tion des inégalités sociales.L’impôt sur les grandes suc-cessions accroîtra par consé-quent le bien-être généralparce qu’il renforcera la princi-pale assurance sociale dupays: l’AVS. Mais ce n’est pastout. Comme la fortune estrépartie de manière extrê-mement inégale et toujoursplus inégale en Suisse, l’initia-tive permettra, ici aussi, d’enarriver à moins de disparités età plus de justice. Et le dévelop-pement économique et sociala, lui aussi, besoin d’une évo-lution plus équilibrée des reve-nus et de la fortune.Paul Rechsteiner le 17 avril lors de la con-

férence de presse du comité d’initiative

Les critères détermi-nants lorsqu’il s’agit dese prononcer sur un im-pôt, ce sont, première-ment : la justice fiscale,deuxièmement : le pro-duit de cet impôt et,troisièmement : les con-séquences que ce der-nier aura sur le bien-être général. A tous cespoints de vue, la propo-sition d’un impôt de20 % sur les héritagesde plus de deux millionsde francs se révèleexcellente.

Renforcement de l’AVS: OUI à l’initiative

Paul Rechsteiner, président de l’USS, sur l’impôt sur les successions

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Paul Rechsteiner: « Existe-t-il unimpôt plus juste qu’un impôt surles grandes successions? »

travail. L’article constitu-tionnel mentionne que l’As-semblée fédérale doit fixer unmontant d’exonération plusélevé et un taux d’impositionplus bas pour les entreprisesmentionnées. Le comité d’ini-tiative a imaginé un montantd’exonération de 50 millionset un taux d’imposition de 5 %au lieu de 20%. »

Participation logique et juste àl’AVSPour l’USS, l’argument du ren-forcement de l’AVS, en tantqu’œuvre sociale la plus im-portante de Suisse, est le cen-tre de la votation sur la ré-forme de l’impôt sur lessuccessions. Le Président del’USS Paul Rechsteiner : « Lacontribution supplémentairefournie à l’AVS par les testa-teurs et testatrices les plus ri-ches permet de compenser enpartie les inégalités existan-tes au sein de la populationâgée, ce qui est d’autant plusimportant que les disparitésfinancières et sociales s’ag-gravent pendant la vieillesse.Les générations plus jeunessauront, elles aussi, appréciercette atténuation des inéga-lités sociales. »

Taux d’imposition raisonnableet équitableL’impôt sur les successionsest un impôt sans progressionet se monte à 20 % du mon-tant imposable. Cela crée desconditions simples et claires.Le taux d’imposition de 20 %est totalement concurrentielpar rapport aux taux des paysprincipaux de l’OCDE (Allema-gne 30 %, Grande-Bretagne etEtats-Unis 40 %, France45 %).L’initiative populaire « Im-poser les successions de plu-sieurs millions pour financernotre AVS (Réforme de la fis-calité successorale) » a étélancée le 16 août 2011. Le 15février 2013, le comité d’ini-tiative a déposé 110 205 si-gnatures valables auprès dela Chancellerie fédérale.

www.fiscalitesuccessorale.ch

Fortsetzung von Seite 10

L’impôt sur les successions est juste: la répartition de la fortune enSuisse est hautement inégale: 2 % de la population possède autant queles 98 % restants. L’argent gagné à la sueur de son front doit êtreimposé, alors que les successions, obtenues par les héritiers sansaucune contrepartie, sont le plus souvent exemptées et cela mêmelorsque cela se compte en milliards. L’impôt sur les successions est unimpôt équitable qui va à l’encontre de cette injustice.

La classe moyenne reste protégée grâce aux exemptionsimportantes: les maisons familiales risquent peu, puisqu’il y a uneexemption générale de CHF 2 mio.

La compétitivité de la Suisse reste entière, puisqu’avec un tauxd’imposition de 20 %, elle reste en deçà de l’Allemagne (30 %), de laFrance (40 %), de la Grande-Bretagne (40 %) et des USA (35 %).

Les cantons reçoivent une part des recettes fiscales: les recettesissues de l’impôt sur les successions revenaient jusqu’ici aux cantons.Ceux-ci les ont pourtant amplement sacrifiées sur l’autel de la concur-rence fiscale intercantonale. Les cantons seront indemnisés pour laperte de leur compétence, dans la mesure où ils reçoivent un tiers desrecettes de l’impôt sur les successions.

Il assure la longévité de l’AVS: au vu de l’augmentation de l’espé-rance de vie, les héritages se font en général à l’âge de la retraite. Afind’assurer l’AVS à long terme et afin de soulager durablement lesgénérations cotisantes, les générations bénéficiant des rentes doiventégalement participer au financement de l’AVS par un impôt modéré surles successions et les donations. www.fiscalitesuccessorale.ch

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Page 13: Contactsev 2015 08

C’est le président ClaudeHêche qui a ouvert l’assem-blée, devant plus d’une cen-taine de personnes. Du côté ducanton de Neuchâtel, LaurentFavre, Conseiller d’Etat encharge des transports, a saluéles participants. Du côté de laVille de La Chaux-de-Fonds,c’est Jean-Daniel Jeanneret,chargé des relations extérieu-res, qui a donné le mot debienvenue, suivi en fin d’as-semblée de Théo Huguenin-Elie, conseiller communal. Onoublie parfois que La Chaux-de-Fonds est la troisième villede Suisse romande, après Ge-nève et Lausanne.Jacques Melly, président de laCTSO (conférence des direc-teurs de transport de Suisseoccidentale), a expliqué tout letravail effectué par cette ins-tance pour présenter une listede demandes en matière deplanification, liste désormaistransmise à l’OFT. La CTSO atravaillé sur cette liste d’avril2014 à novembre 2014 : elle adéfini 90 mesures permettantde développer l’offre régionalede transports, à partir desquel-les elle a sorti 8 projets-phareconsidérés comme essentielspar les cantons. L’OFT se pen-che actuellement sur ces de-mandes et retiendra cellesqu’il considère comme les pluspertinentes d’ici fin 2016. Lemessage au Parlement devraitêtre transmis dans ladeuxième moitié de 2017, se-

lon Jacques Melly.

Dossiers actuelsClaude Hêche, le président del’association, a loué le fait qu’iln’y ait pas d’augmentation pré-vue des tarifs en décembre2015, mais regretté qu’unenouvelle augmentation semblese préparer pour 2016. On arri-ve selon lui à la limite du sup-portable. La poussée de libéra-lisation qui voit des businternationaux apparaître, quiconcurrencent directement lerail avec des prix hyper concur-rentiels et une durée de trajetplus courte, par exemple entreZurich et Munich, inquiète leConseiller aux Etats jurassien.Il déplore « la difficulté crois-sante de faire comprendre lanotion de desserte de base etde service universel » à cer-tains politiciens et estime que« la desserte de base reste fon-damentale pour un dévelop-pement harmonieux de nos ré-gions ». Enfin, pour lui, il en vade la mobilité comme desgraisses, il y en a de bonnes etde mauvaises ! Une mobilitépléthorique n’est pas souhai-table selon lui. Henriette Schaffter

Les habitués de l’as-semblée généraled’Ouestrail ont réponduprésent le vendredi 24avril au Club 44 à LaChaux-de-Fonds.Philippe Gauderon yétait invité à s’exprimersur les défis de l’infra-structure ferroviairedans les prochaines dé-cennies.

Forte poussée delibéralisation inquiétante

12e assemblée générale d’Ouestrail à La Chaux-de-Fonds

Hes

Les participants à l’AG 2015 d’Ouestrail à La Chaux-de-Fonds.

ACTU ......

13contact.sevN° 08/1530 avril 2015

Philippe Gauderon, chef del’Infrastructure aux CFF, s’estexprimé sur les défis à venir dansles prochaines décennies dansson domaine. Un de ses objectifssemble être l’automatisationaccrue dans les chemins de fer,avec des trains sans conducteurs.Il a informé qu’un essai de trajetsans mécano serait effectué cetété en Suisse! Il voit dans l’avenirune mobilité « plus proche, plusindividuelle, plus virtuelle et pluscombinée ». Il a relevé que le railperd son avantage sur la route

dans certainsdomaines, laroute visant unebaisse des coûtsimportante et unrespect del’environnementcroissant. Auniveau énergé-tique, les trainsutilisent toujoursplus, d’où unedifférence avecla route qui

s’amenuise. En résumé, lesgrands défis à moyen et longterme sont pour lui: une automati-sation grandissante avecréductions des coûts, desconcepts d’offre intelligents et degrands efforts en matièreénergétique et d’aménagementdu territoire. A court terme, il sedit bien sûr très satisfait de lavotation sur FAIF et du fondspérenne à disposition mais se ditinquiet de voir « comment ce quiest écrit désormais sur le papiersera mis en place en réalité ».

Penser le développement parrapport à la clientèle

Gauderon a expliqué que la visionde l’OFT semblait différente decelle des CFF. Il a soulignéensuite l’insuffisance de l’entre-tien et la dégradation desinfrastructures. Les nouveauxmatériaux sont parfois mis à rudeépreuve par des trains puissantset se détériorent très rapidement.Il a expliqué « qu’avec les moyensprévus pour 2030, les CFFpourront entretenir les infrastruc-tures et pas faire beaucoup plus. »

Quelques questions des partici-pants ont animé l’assemblée etClaude Hêche a expliqué qu’ilétait tout à fait d’accord d’en-dosser une partie de la responsa-bilité du retard en matièred’entretien, en tant que politique,mais que les CFF devaientégalement en endosser une part.

Visions d’avenir du chef de l’Infrastructure aux CFF

Hes.

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Page 14: Contactsev 2015 08

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14 ACTUcontact.sevN° 08/1530 avril 2015

Parcourir les lacs et les coursd’eau continue à être une occu-pation très prisée dans notrepays puisque au total 12 mil-lions de passagers ont em-prunté les bateaux. Comptetenu de l’importance des con-ditions météorologiques pource mode de transport, ce chif-fre est considérable. L’été der-nier a, en effet, été caractérisé

par un temps particulièrementincertain et très pluvieux. Lefait qu’un grand nombre d’en-treprises de navigation aientpu augmenter les fréquencesen comparaison à l’an dernierest donc très réjouissant. Cesrésultats ont été atteints grâceà une prestation de transportde 2 399 300 kilomètres/ba-teau, ce qui correspond à unléger recul.

Une flotte de 148 bateauxEn tête de la liste du nombredes passagers figurent le lacLéman (CGN) et le lac des Qua-tre-Cantons (SGV) avec chacun2,2 millions de personnes. Lebac du lac de Zurich qui assu-me le transport entre Horgen etMeilen figure en troisième po-sition avec 2,06 millions depersonnes, suivi du lac de Zu-rich, y compris la navigationsur la Limmat, avec 1,68 mil-lions de passagers. La naviga-tion de l’Oberland bernois(BLS) occupe la cinquième

place avec 1,02 million de per-sonnes qui ont sillonné leslacs de Thoune et de Brienz. Autotal, 148 bateaux étaient enservice, dont 16 bateaux à va-peur.« Nous pouvons être relative-ment satisfaits des résultatsde l’exercice dernier puisquenous avons surmonté les chif-fres les plus bas de l’an 2013

et réussi à augmenter légè-rement les fréquences. Aprèsdeux années difficiles, nousespérons pouvoir transporterplus de voyageurs et profiterd’une météo plus favorablequ’en 2015. La valeur actuelledu franc suisse, qui préoccupebeaucoup les responsables dutourisme suisse, ne devrait pastrop affecter la branche de la

navigation vu que celle-ci peutcompter sur la fidélité de laclientèle suisse qui constitueune large part des passagers »,tel est le commentaire de Ste-fan Schulthess, président del’Association des entreprisessuisses de navigation (AESN).

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Litra: les chiffres 2014 concernant la navigation en Suisse

12 millions de passagers surles lacs et les cours d’eauEn 2014, 12 millions depassagers ont sillonnénos lacs et nos coursd’eau. En dépit de l’étépluvieux, les entre-prises de navigation onttransporté quelque100 000 passagers deplus que l’année précé-dente, en accomplissant2 399 300 kilomètres/bateau. Le lac Léman etle lac des Quatre-Can-tons figurent en tête deliste.

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Le « Vevey » navigue à nouveau sur les eaux du lac Léman depuis fin 2013, après avoir été rénové.

Les représentant(e)s des em-ployeurs à l’OIT ne veulentcertes pas reconnaître le droitde grève explicitement maiscomme découlant de la con-vention n° 87 de l’OIT sur la li-

berté syndicale et la protectiondu droit syndical. Selon desinformations de la représenta-tion des travailleurs et travail-leuses, les instances tripartitesde l’OIT se sont mises d’accordsur ce compromis qui corres-pond du reste largement àl’ancienne pratique. Cet accorda été trouvé après la Journéemondiale de défense du droitde grève à laquelle la Confédé-ration syndicale internationale(CSI) avait appelé le 18 févrierdernier et à laquelle l’USS etles syndicats avaient participéà travers une action à Genève.Le contexte dans lequel a eu

lieu ce conflit sur le droit degrève est le fait qu’à l’OIT, cedroit n’est nulle part mention-né explicitement. Mais, jus-qu’à ce jour, toutes les parties,soit les représentant(e)s desEtats, des employeurs et destravailleurs, acceptaient unereconnaissance implicite de cedroit syndical élémentairecomme découlant de la con-vention n° 87 de l’OIT. Ces der-nières années cependant, l’Or-ganisation internationale desemployeurs (OIE) a toujoursplus remis cette reconnais-sance implicite en question.Avec les graves conséquences

que cela suppose, elle ne vou-lait plus que les instances del’OIT traitent les violations dudroit de grève, en particulier laCommission de l’applicationdes normes. C’est pour mettrefin à ce blocage que la CSI a or-ganisé pour la première fois, le18 février, la Journée mondialede défense du droit de grèvedéjà citée.Lors de la réunion ad hoc des24 et 25 février, les Etats sesont ensuite mis d’accord surla position de la représenta-tion des travailleurs, un pasimportant vers le retour à lanormale et à une nouvelle re-

connaissance du droit degrève. La réponse à la questionde savoir si, à l’avenir, la Com-mission de l’application desnormes sera à nouveau prête àtraiter des cas de violation dudroit de grève et de prendredes décisions à ce sujet mon-trera si les employeurs sont sé-rieux. Les prochaines délibéra-tions de la commission aurontlieu en juin. Au plus tard à cemoment, on connaîtra claire-ment quelle est vraiment leurposition. uss

Les choses bougent àl’Organisation interna-tionale du Travail (OIT)en matière de recon-naissance du droit degrève. Cela, après lesuccès rencontré par laJournée mondiale dedéfense du droit degrève du 18 février.

Droit de grève: maintenant, les employeursdoivent tenir leurs promesses

Les choses bougent à l’OIT

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15AGENDAcontact.sevN° 08/1530 avril 2015

SectionsMardi 5 mai

19 h 30Salle polyvalenteLEBEchallens

■ VPT LEB

Assemblée générale deprintemps

L’ordre du jour sera affiché dans les locaux habi-tuels.Venez en nombre défendre votre point de vue.Nous avons toujours plaisir à ce que les retraitésviennent partager leur expérience.Merci.

Pour le comité, le secrétaireJean-Pierre Waldvogel

Vendredi 8 mai15 hGare de Bienne,local d’instruction3e étage

■ LPV Biel-Bienne

Assemblée générale

L’ordre du jour a été envoyé par mail.

Jean Clivaz a fêté ses 90 ans tout récemment, le17 avril 2015. Son parcours: il entre aux CFF en 1947comme apprenti de gare. En 1957, il entre à laFédération suisse des cheminots (SEV). En 1961, ilest nommé secrétaire SEV. En 1970-1975, il seraégalement rédacteur responsable du «Cheminot». En1975, il est nommé secrétaire romand de l’Unionsyndicale suisse. En mai 1981, il devient président duSEV. En 1983 il est élu conseiller national sur la listedu Parti socialiste bernois. En 1987 il est nommé parle Conseil fédéral à la direction des PTT. Il prendra saretraite en 1990.

Nous lui adressons tous nos vœux. SEV

Jean Clivaz a eu 90 ans le 17 avril dernier

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PensionnésJeudi 7 maile long de l’Aar etde la Murgde Murgenthal(AG) à St.Urban(LU)

■ PV Jura et PV Neuchâtel

Course pédestre

Pour la PV Jura:S’annoncer sans faute jus-qu’au lundi soir 4 mai, aucollègue Lucien Mouttet,tél. 032 422 57 73

Pour la PV Neuchâtel:Inscriptions jusqu’au mardi5 mai à Yvan Renevey,032 725 62 88 [email protected]

Pour les non-marcheurs,possibilité de partir deLa Chaux-de-Fonds à 10.02et de Neuchâtel à 10.33,arrivée à St. Urban à 12.28.

La Murg est un affluent de l’Aar marquant lafrontière entre les cantons d’Argovie et deBerne. Notre itinéraire suit le cours de cetterivière, puis de son affluent Rot jusqu’à St. Urban(LU) Parcours sans difficultés et avec de très fai-bles dénivellations.

■ Delémont: dép. 8.23 voie 3Bâle: arr. 8.53 / dép. 8.59 voie 5Olten: arr. 9.25 / dép. 9.55 voie 9Murgenthal: arr. 10.07■ Chaux-de-Fonds: dép. 08.02, arr. Bienne 08.42Neuchâtel: dép. 08.27, arr. Bienne 8.43Bienne: dép. 08.46Olten: arr. 09.18, dép. 09.55Murgenthal: arr. 10.07

Parcours pédestre: Murgenthal (414 m) – St. Ur-ban (452 m) – Distance: 7 km – Temps de mar-che: 2 h. Supplément de 2 × 800 m jusqu’àl’étang de Trübelbachweier (altitude 470 m).

A 12 h 45, repas au Klostergasthaus Löwen avecle menu suivant au prix de CHF 18.50:Saucisse à rôtir – sauce aux oignons – rösti –légumes. Dessert à choix (non compris dans leprix)

Retour:St. Urban: dép. 15.30Langenthal: arr. 15.41 / dép. 15.52 même quaivoie 5Soleure: arr. 16.42 / dép. 16.59 voie 2Bienne: arr. 17.13 / dép. 17.49 voie 3 pour Delé-mon, départ 17.17 pour Chx-de-Fds et 17.19 pourNeuchâtel.Delémont: arr. 18.18 ou La Chaux-de-Fonds: arr.17.58 et Neuchâtel: arr. 17.35.

Mercredi 3 juin ■ PV Vaud

Sortie d’été, Franches-Montagnes – St-Ursanne

Inscription jusqu’au 20 mai2015 par carte postaleadressée à René Guignet,route d’Aubonne 9a, 1304Cossonay, ou par courriel:[email protected] mentionnant: nom, pré-nom, adresse et nombre depersonnes

Pour notre première sortie 2015, nous vous pro-posons de découvrir sous un soleil que nousn’espérons pas avare de ses rayons, cette régionbucolique des Franches-Montagnes, avec sesvallons verdoyants et sa jolie cité médiévale deSt-Ursanne.Nous vous proposons le programme suivant:Départ de Lausanne à 8.45, voie 8 avec l’ICN1619, changement à Neuchâtel, dép. 9.32, voie7, direction La Chaux-de-Fonds, puis de ce lieu,départ de voie 1 à 10.02, direction Saignelégier,à travers les Franches-Montagnes.

A l’arrivée à St-Ursanne, comme pour le retourl’après-midi, un bus sera organisé pour conduirejusqu’au centre-ville celles et ceux qui rencon-trent des difficultés pour marcher. A partir de12 h, l’apéritif et le repas nous seront servis àl’hôtel du Bœuf. Au menu: salade campagnarde– rôti de porc forestier – vacherin glacé. Aprèsle repas et la traditionnelle partie récréative as-surée par notre animateur de service, vous pour-rez librement visiter cette jolie bourgade dontles pierres respirent encore l’animation de sonriche passé. Nous prendrons le chemin du retouravec le train de 16.16, et après un changement àDelémont, nous arriverons à Lausanne à 18.15.Pour la prise en charge des frais du repas et desboissons (blanc, rouge, eaux minérales et café),une participation de 60 fr. vous est demandée.Cette dernière sera encaissée durant le voyaged’aller et nous vous remercions d’avance de pré-voir la monnaie en conséquence.

Titre de transport: carte annuelle de voyage,carte journalière ou billet à demi-prix à destina-tion «St-Ursanne» aller via La Chaux-de-Fonds –Glovelier et retour via Delémont. Une belle jour-née en perspective pour laquelle nous nous ré-jouissons d’avance de votre nombreuse partici-pation. Recevez nos amicales salutations.

Votre comité

LoisirsSamedi 6 juin

9 h 45Salle des sportsMettlenPfäffikon ZH

■ 15e championnat suisseUSSC Badminton

Infos: www.ussc.ch ouHp. Graf, tél. 052 625 32 61.Délai d’inscription: 10 mai2015.

L’EBC Winterthour a le grand plaisir de vous in-viter au 15e championnat suisse USSC Badmin-ton. Nous appelons à toutes et tous, joueurs debadminton des transports publics, d’affluer engrand nombre, vêtus pour l’occasion et équipésd’une raquette. Tout joueur amateur est éga-lement le bienvenu. Une planification attractivedes parties assure des rencontres intéressantes.

Mathilde Allamand, veuve d’Edmond,La Tour-de-Peilz; décédée dans sa92e année. PV Vaud.

Irma Boulaz, veuve de Georges,Arnex-sur-Orbe; décédée dans sa96e année. PV Vaud.

Hans-Peter Daetwiler, spécialistetechnique, Chavannes-sur-Renens;décédé dans sa 71e année. PV Vaud.

Gisèle Digier, veuve de William, Lau-sanne; décédée dans sa 86e année.PV Vaud.

Alfred Matthey, cs expl.pensionné,La Chaux-de-Fonds; décédé dans sa93e année. PV Neuchâtel.

Michel Seydoux, fonctionnaire spé-cialiste, Fribourg; décédé dans sa81e année. PV Fribourg.

Décès

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ENSEMBLE NOUS SOMMES TOUJOURS PLUS FORTS

Recrute des collègues, fais-les adhérer au SEV et tu recevras de nouvelles primes attractives !

Page 16: Contactsev 2015 08

Le président Patrick Eicher asalué les délégués présents,les membres de la commissionde gestion (CoGes) et StefanKappeler de la banque Coop,invité du jour. Il a égalementsalué la présence de KurtSuter, délégué de Suisse cen-trale, pour sa dernière assem-blée des délégués, ainsi queErnst Hungerbühler, déléguéde Suisse orientale, nouveauvenu.

Résultats 2014Le président a remercié sescollègues de l’administrationpour l’excellente collaboration,ainsi que les CFF, le SEV, labanque Coop et Reka. Il a aussiremercié les hôtes de la jour-née. Le résultat 2014 est ré-

jouissant, avec un bénéficerespectable. De plus, l’année2014 a vu, pour la premièrefois depuis 2010, les nombresde nuitées augmenter. Le tauxd’intérêt sur les comptes per-sonnels continuera à être fixéà 0,5%. Les contrôleurs descomptes recommandent à laFSG d’introduire une comptabi-

lité plus transparente. Le rap-port 2014 ainsi que le budget2015 ont été acceptés par lesvotants. Le nouveau comptablede la FSG, Christian Hunziker,a été remercié pour son excel-lent travail.

Travaux et autresConcernant les propriétés, on

peut citer l’exemple de Grin-delwald, qui a introduit unnouveau pot de bienvenue dèsle 1er février 2014. Du côté deSamedan, les responsablesainsi qu’un groupe de béné-voles ont mené des travaux derénovation durant une semaineentière. Le parquet de la mai-son 1 a notamment été refait etparaît comme neuf désormais.A Bettmeralp, des travauxd’aménagement externe ontété effectués par une entre-prise tierce.Comme Josef Wiederkehr, délé-gué de Suisse orientale, a quit-té ses fonctions, on lui a trouvéun successeur en la personned’Ernst Hungerbühler, mécanoà la retraite, habitant à Ro-manshorn. Il sera proposé enélection lors de l’AD/AG 2017.D’ici là, il exercera la fonctionad interim.Kurt Suter, qui a remis sa dé-mission, a représenté la Suisse

centrale comme délégué du-rant plus de 24 ans. Malheu-reusement, aucun remplaçantn’a été trouvé pour l’instant.Heinz Schneider quant à lui estcontraint d’arrêter sa fonctionau sein de la CoGes en raisonde la limite des mandats, ceciaprès 9 ans. Markus Zwahlende Schwarzenburg, membre dela CoGes RPV, a été proposé etélu à l’unanimité comme nou-veau membre de la CoGes FSG.On réitère la demande aux dé-légués de faire de la publicitépour l’offre de la FSG et decontribuer ainsi au succès dela Coopérative des maisonsde vacances et de ski FSG.Chaque réservation est la bien-venue, que ce soit sur le sitewww.fsg-ferien.ch ou par télé-phone à Renate Freiburghausau 031 911 46 88.Enfin, la date de la prochaineAD est fixée au 7 avril 2016.

FSG

L’assemblée annuelledes délégués a eu lieule 26 mars au restau-rant Linde à Stettlen.

Quelques changements au niveaudes propriétés et des délégués

■ Assemblée des délégués de la FSG

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SEV

A Bettmeralp, des travaux d’aménagement externe ont été effec-tués en 2014.

......

16 SECTIONScontact.sevN° 08/1530 avril 2015

Cette année, la ZPV a conti-nué à proposer des cours mo-vendo, avec comme thèmesprincipaux les changementsdans la CCT et des discus-sions intéressantes sur l’ave-nir du personnel des trains.Environ 30 membres ont par-ticipé à ces cours dans lestrois régions linguistiques.

ZPV Léman: grande réflexionA Lausanne, une premièrerencontre a eu lieu pour dis-cuter de l’avenir de la sectionZPV Léman, qui se retrouvesans président, ceci afin de

trouver une solution adéqua-te.Les mesures de stabilisationannoncées à la Caisse depension CFF ont suscité unegrosse discussion, une se-maine après la décision. Pen-dant que les cadres encais-sent des primes, le personnelse voit une fois de plus im-poser des pertes de salaire.La tactique du salami conti-nue à sévir... La limite de ladouleur va bientôt être at-teinte!

Les BAR: obligation!La gestion du temps de tra-vail occasionne également degros soucis. On a encore tou-jours l’impression que lesBAR n’ont pas à être respec-tées dans certaines régions,

ce qui va clairement à l’en-contre de la CCT!La direction VM a invité laZPV à négocier les BAR et lapremière ronde aura lieu le29 avril. Pour nous, unechose est claire: certains arti-cles sont tabous et non négo-ciables! Si aucun accord n’esttrouvé, les règlements ac-tuels resteront inchangés.Lors des candidatures pourles élections CoPe, les Surfa-ces personnel des trains ontvu tous les mandats repour-vus. Dans la CoPe Division,une place est vacante.

Pascal Fiscalini, vice-président ZPV

La ZPV ne se réjouit pas de ladécision de la caisse de pension!La 3e séance ordinairede la commission cen-trale a eu lieu le 20avril.

■ Commission centrale ZPV

Beim SEV spielt die Solidarität.Au SEV, on joue la carte de la solidarité.Solidarietà: la carta vincente del SEV.

«Je suis aussi un employé de manœuvre»

Barbara SchranerConductrice de bateaux

«Je suis aussi une conductrice de bateaux»

Hanspeter EggenbergerEmployé de manœuvre, Président central RPV

Page 17: Contactsev 2015 08

SECTIONS ......

17contact.sevN° 08/1530 avril 2015

Nous entamons les débats parles affaires COPE, Vladan nousdonne des informations puis laparole est ensuite transmise àPascal Fiscalini qui nous a pré-paré une petite présentationdes points en suspens à la ZPV.

Examen OFTAprès plusieurs échecs consé-cutifs chez certains collègues,Claude nous rappelle les rè-gles en la matière; en casd’échec au simulateur, 4 passa-ges sont prévus et en casd’échec aux examens oraux etécrits, 2 passages sont acceptéset si échecs répétés, un examenpsychotechnique est prévu.

Places de stationnementà LausanneLes places de stationnementde la plaque tournante à Lau-sanne ne seront plus acces-sibles pour le personnel destrains dès le 1.5.2015, 18 nou-

velles places seront à disposi-tion au parking de Rosemont.Cette solution est provisoire etces 18 places seront vraisem-blablement insuffisantes, noussuivrons ce dossier avec atten-tion et nous réagirons en casde besoin.

Sécurité et agressionsNotre président nous informesur cette thématique et regret-te l’inertie que connaît le dos-sier. Nous allions bien sûr con-trôler que le listing desagressions, tenu par le comitécentral de la ZPV continued’être alimenté et tenu à jour.

Nouvelle répartition des avoirsde la sectionClaude nous donne tous lesdétails de la nouvelle réparti-tion des principaux actifs de lasection et de leur répartitionentre la section et l’amicaledes agents de train Léman.Stéphane souligne que l’exer-cice comptable 2014 a été glo-balement bon. Manuela Julmynous lit le rapport de la com-mission de gestion, cette der-nière juge les comptes justeset bien établis. La commissionde gestion propose à l’assem-blée d’en donner décharge aucaissier. Les comptes de l’exer-cice écoulé sont acceptés à

l’unanimité; le caissier et lacommission de gestion sontdéchargés de l’exercice comp-table 2014, le caissier est ap-plaudi et vivement remerciépour son travail précieux. Lebudget 2015 est également ac-cepté à l’unanimité.

Roulement national etinternationalLes demandes de prestationspour le changement d’horairevont être faites dans les pro-chains jours par le responsablede la commission des rou-lements. Claude nous présenteencore la composition descommissions de roulementpour les dépôts de Genève,Lausanne et Sion pour la sai-son 2014 – 2015.

Nominations statutairesTrois personnes ont émis levœu de nous quitter, il s’agitde Miriam Trifoglio, Roger Flüc-kiger et le président. Ces troispersonnes vont quitter leurfonction pour le 30.4.2015, lespostes ont été longuement misau concours et pour l’instantaucune candidature n’est par-venue à notre président. Leposte de responsable de dépôtpour Sion est toujours vacantet personne n’est intéressé àle reprendre pour l’instant, au-

cun collègue de Sion n’étantprésent à l’assemblée, le postene sera pas repourvu dansl’immédiat.Aucun candidat ne s’annoncepour chacune des trois places.Une séance avec la coach dessections du SEV et le secrétairesyndical en charge de la sectiona été agendée le 14 avril pro-chain à Lausanne, en présencedes membres du comité de sec-tion, l’avenir de la section y a étédébattu. «Lors de cette séance,Miriam a annoncé qu’elle pour-rait rester au comité si elle estélue à la CoPe, relève le secré-taire syndical Jean-Pierre Etique.Par ailleurs, le SEV tient à as-surer le comité de son entiersoutien en cas de d’accompa-gnements individuels avec desmembres de la hiérarchie desCFF.» Le poste au comité laissévacant par la collègue NicoleLang qui a quitté Lausanne le1.12.2014 ne sera pas réattri-bué pour l’instant, le nouveaucomité s’articulera selon lesvœux du nouveau président.Pour la COPE, le collègueAngéloz J-M a aussi décidé de seretirer et nous espérons que cemandat restera dans la section.Un poste vacant à la conférenceCCT attribué à la Romandie estégalement au concours, nousespérons qu’un membre de la

section s’annoncera.

DiversClaude veut rendre encore unhommage aux deux membresMiriam Trifoglio et Roger Flüc-kiger qui vont rendre leur man-dat pour le 30 avril prochain.Après ces deux hommagesémouvants où un petit présenta été remis à nos deux cama-rades, Claude remercie et féli-cite les collègues suivantspour leur longévité et leur fidé-lité à notre organisation syndi-cale. Pour 25 ans de sociéta-riat: Rosat Astrid. Pour 40 ans:Reinhardt Ch., Bloch Roland,Fort Gérald, Maître René, Mau-ron Francis.Notre président souhaite éga-lement une heureuse retraiteet bon vent aux collègues quivont prochainement faire valoirleur droit à la retraite, il s’agitdes collègues Jean-Louis Ca-chin, Alexandre Bidaud, Moni-ca Gueissaz et Georges Zim-mermann.Les prochaines activités de lasection seront aux dates sui-vantes: sortie d’été, date àvoir, assemblée automne de lasection à Genève, date à voir,19.11: assemblée régionaleZPV Ouest à Bienne et 5.12Noël des enfants à Genève.

Le secrétaire au PV/contact.sev

Sur les 263 membresde la section, 15 sontprésents et 8 collèguessont excusés. Le prési-dent Claude Gaille qui adonné sa démission, re-mercie P. Fiscalini, venudu Tessin, pour sa parti-cipation à l’assemblée.

Beaucoup de postes vacants dans la section■ ZPV Léman, assemblée générale du 25 mars

Contenu: ce cours se concentre sur la nouvelle CCT CFF et CCF Cargo qui vient d’êtrenégociée. Les CFF et les syndicats ont pu se mettre d’accord sur une nouvelle conventioncollective. Comme toujours, les négociations ont apporté beaucoup de nouveautés et demodifications dans la CCT.

Utilité du cours: les participantes et participants prennent connaissance des contenus dela nouvelle CCT ainsi que de leur application.

Public cible: collaboratrices et collaborateurs de CFF et de CFF Cargo.

Modération: Daniel Froidevaux, Jean-Pierre Etique et Vincent Brodard, secrétairessyndicaux SEV.

Dates et lieux

mercredi 2 septembre, Lausanne (SEV, secrétariat régional, Avenue d’Ouchy 9)

Frais: membres = gratuit. Non-membres= CHF 250.–

Inscription: secrétariat régional SEV, Formation, Avenue d’Ouchy 9, 1006 Lausanne.Tél. 021 321 42 52, fax 021 321 42 51 et e-mail [email protected].

Important: Le cours aura lieu pour autant que le nombre minimum de 12 participants soitatteint. Les personnes pour lesquelles la date du 2 septembre 2015 ne convient pas peuvents’inscrire et seront placées en liste d’attente. Un cours supplémentaire sera organisé dèsque le nombre minimum requis de participants sera atteint.

Cours CCT CFF / CCT Cargo SA IMPRESSUMcontact.sev est le journal du Syndicat du personnel des transports et paraît toutes les deux semaines.

ISSN 1662-8462

Tirage: 10 707 ex. (total 43 612 ex.), certifié REMP au 14.11.2014

Editeur: SEV, www.sev-online.ch

Rédaction: Peter Moor (rédacteur en chef), Peter Anliker, Vivian Bologna, Beatrice Fankhauser,Markus Fischer, Françoise Gehring, Pietro Gianolli, Anita Merz,Patrizia Pellandini, Henriette Schaffter

Adresse de la rédaction: contact.sev, Steinerstrasse 35, case postale,3000 Berne 6; [email protected]; téléphone 031 357 57 57, fax 031 357 57 58

Abonnements et changements d’adresse:Division administrative SEV, case postale, 3000 Berne 6;[email protected], téléphone 031 357 57 57, fax 031 357 57 58Abonnement annuel pour non-membres: CHF 40.–

Annonces: Zürichsee Werbe AG, Seestrasse 86, 8712 Stäfa,téléphone 044 928 56 11, fax 044 928 56 00, [email protected], www.zs-werbeag.ch

Prépresse: AZ Medien, Aarau; www.azmedien.ch

Imprimerie: Mittelland Zeitungsdruck AG, Neumattstrasse 1, 5001 Aarauwww.mittellandzeitungsdruck.ch

La prochaine édition de contact.sev paraîtra le 15 mai 2015.

Le délai rédactionnel pour l’agenda est fixé au 7 mai à 10 h. Pour les annonces, le délai est fixéau 5 mai à 10 h.

Page 18: Contactsev 2015 08

......

18 SERVICEcontact.sevN° 08/1530 avril 2015

§Goliath a parfois raisonAngle droit

Robert (nom fictif) conduitson bus, en plein trafic demidi. Il s’arrête à un feu enétant de façon correcte sur lapiste de présélection de gau-che, qui permet de continuertout droit à l’intersection.Une fois le feu passé au vert,la circulation reprend maisune collision a lieu sur la par-tie avant du bus de Robert,et un scooter qui était arrêtédevant lui auparavant setrouve sur la droite. Lescooter est renversé, maisheureusement, il n’y a pasde conséquences physiquespour le conducteur, qui réus-

Dans le trafic urbain, les sollicitations ne manquent pas pour les conducteurs de bus, et malheureusement, il est parfois nécessaire d’avoir de l’aide juridique.

C’est l’histoire d’unconducteur de bus quia heurté un scooter età qui on a fait porter laresponsabilité, alorsque les faits réelsétaient tout autres.

sit de suite à quitter la route,ce qui rendra d’autant plusdifficile la compréhension del’évènement par la suite.

Conducteur inculpéDeux mois après l’accidentenviron, Robert reçoit unecommunication comme quoiune procédure pénale a étéouverte pour avoir conduitsans l’attention nécessaireet sans maintenir une dis-tance suffisante entre le buset le véhicule qui le précé-dait, ce qui a entraîné un ac-cident. C’était la version duconducteur du scooter, évi-demment acceptée et vali-dée par la police. Roberts’adresse alors à la protec-tion juridique SEV, qui con-fie l’affaire à un conseillerjuridique.

La vidéo aide parfoisAprès avoir consulté les do-

cuments à disposition, leconseiller demande au ser-vice de la circulation les vi-déos filmées par la camérainstallée dans le bus de Ro-bert, que l’entreprise avaitconservées, puisque avertieà temps. Deux séquencesdu film montrent clairementcomment le scooter a dé-passé le bus par la droitealors que celui-ci était déjàen mouvement pour se met-tre ensuite au centre de lachaussée. Cette manœuvre,déjà illégale à la base, n’apas du tout été signalée etle scootériste n’a pas res-pecté une distance suffisan-te avec le bus de Robert,rendant l’accident impos-sible à éviter.

Témoignage d’un collègueLe conseiller juridique de-mande également qu’onauditionne un collègue de

Robert, qui était en train deconduire un bus dans lesens inverse au moment del’accident, et avait donc puvoir toute la scène. Sa ver-sion a évidemment confirméles faits filmés et la ma-nœuvre hasardeuse etillégale du conducteur duscooter.Le conseiller met le doigt fi-nalement sur toutes les in-fractions à la circulationcommises par le conducteurde scooter, qui ont engen-dré la collision, aucunementdue au conducteur de bus.Le conseiller se réservealors la possibilité de pour-suivre le scootériste quiavait donné une version desfaits manifestement fausse.

Procédure abandonnéeCes arguments ainsi que lespreuves accablantes ne pou-vaient que mener à l’aban-

don de la procédure, ce quin’a pas manqué, quelquessemaines plus tard.Pour Robert, c’est un soula-gement. Etant confrontéquotidiennement au traficurbain chaotique, il est toutà coup mis en difficulté,même sans avoir commisaucune faute. Le fait mêmed’être au volant d’un grosvéhicule met souvent lesconducteurs en situationdifficile. Robert est dès lorstrès reconnaissant au syn-dicat pour l’assistance oc-troyée. Il vaut ici la peine desouligner le rôle des camé-ras de surveillance, qui sontsouvent l’objet de critiquesmais qui ici ont vraimentaidé le personnel.

L’équipe de protection juridique SEV

Au SEV, on joue la carte de la solidarité.Beim

SEV spielt die Solidarität. Solidarietà: la carta vincente del SEV.

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Au SEV, on joue la carte de la solidarité.Beim

SEV spielt die Solidarität. Solidarietà: la carta vincente del SEV.

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«Je suis aussi un conducteur de bus»

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Page 19: Contactsev 2015 08

VOIE LIBRE ......

19contact.sevN° 08/1530 avril 2015

La Commission de la sécuritésociale et de la santé publiquedu Conseil national a su re-connaître les signes du tempset profiter de l’opportunité quis’offrait à elle. Par 13 voix con-tre 10 et 1 abstention, elle a eneffet décidé tout récemment dedonner suite à l’initiative par-lementaire Martin Candinas(PDC) qui veut octroyer auxpères un congé payé de deuxsemaines via le régime desallocations pour perte de gain(APG).Pouvoir concilier profession etfamille n’est pas un sujet fémi-nin, mais sociétal, qui con-

cerne tout le monde. Que despoliticiens bourgeois commeMartin Candinas demandentun congé de paternité payémontre à quel point cette re-vendication est d’actualité etlargement soutenue. Lesjeunes pères veulent assumerleur responsabilité et occuperleur place dans les familles.S’ils en sont empêchés, oncontinuera à s’orienter sur unerépartition traditionnelle desrôles. Et les pères seront con-traints de jouer le rôle de« soutien de famille », lesmères celui de « mère de fa-mille ». C’est pour cela que

l’USS s’engage afin que lespères aient rapidement la pos-sibilité de construire une rela-tion avec leurs enfants afinqu’après, il soit aussi possiblede répartir équitablement letravail rémunéré et le travailnon rémunéré.Selon Martin Candinas, lespères doivent pouvoir bénéfi-cier d’un congé de deux se-maines jusqu’à ce que l’enfantait six mois. Ces deux se-maines devront, à l’instar ducongé de maternité, êtrepayées à 80 % via les APG.Pour la Suisse, c’est le mini-mum qui puisse être fait en fa-

veur des familles. L’USS a bonespoir que la commission ho-mologue du Conseil des Etatssoutienne aussi ce projet etdemande, en plus du congé depaternité de deux semaines etdu congé de maternité garantipar la loi, un congé parentald’au moins 24 semaines finan-cé sur une base solidaire et quisera à répartir entre les pa-rents. Cela, afin que la Suissene perde pas entièrement con-tact avec l’Europe en matièrede politique familiale.

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En matière de congépayé destiné aux pa-rents, la Suisse appar-tient au peloton dequeue.En comparaison inter-nationale, son congé dematernité est d’une du-rée très courte et lecongé de paternité estvraiment peu dévelop-pé, à quelques excep-tions près.Il est plus que tempsque cela change.

Un pas dans la bonne directionCongé de paternité

Cycle ARPIP 2014/2015 – Politiquegénérale de placement en capitaux,exercice des droits de vote desactionnaires – F1.3.1504

21.5.2015, Hôtel Préalpina, Chexbres.Intervenant-e-s : Roby Tschopp (directeurActares), Dominique Bidermann (directeurEthos)

L’analyse transactionnelle, niveau 2F2.4.1503

28 – 29.5.2015 ; Hôtel Préalpina, Chexbres.Intervenante : Nicole Senn Mayor (forma-trice d’adultes)

Economie politique – comprendre lesenjeux F2.1.1502

28 – 29.5.2015 ; Hôtel La Longeraie,Morges. Intervenants: Samuel Bendahan(économiste, chargé de recherche), AndréMach (maître d’enseignement en sciencessociales et politiques)

Recherche Internet et utilisation d’uncompte de messagerie libre F2.6.1507

1.6.2015; Synergic, Yverdon-les-Bains.Intervenant: Otto Keller (ingénieur etformateur)

La politique en direct – une journée auPalais fédéral F2.1.1506

3.6.2015; Palais fédéral, Berne. Interve-nant-e-s: Cesla Amarelle, Maria Bernasco-

ni, Ada Marra, Jean Christophe Schwaab ,Eric Voruz , Véronique Polito (USS)

Fonctionner dans une équipe, ungroupe, un comité F2.5.1511

16 – 17.6.2015 ; Hôtel Préalpina, Chexbres.Intervenant: Gabriel Delaunoy (Master ensciences humaines, médiateur)

Cycle ARPIP 2014/2015 – Processus deliquidation, totale ou partielle, descaisses de pension F1.3.1506

18.6.2015; Hôtel Préalpina,Chexbres.Intervenant: Jacques Schneider (avocat).

Travailler et vivre online, chanceset risques des formes virtuelles detravail – Journée d’étude en colla-boration avec l’USS B2.1.1501

30.6.2015, Fribourg, NH Hôtel.

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Pour les membres, les frais (cours, alimen-tation et/ou nuitée selon annonce) d’aumoins un cours par année sont pris encharge par le syndicat. Après réception devotre inscription, nous vous informons desconditions auxquelles vous pouvez parti-ciper à la formation choisie.

Inscription sur notre site www.movendo.ch,par e-mail [email protected], par téléphone021 310 48 70 ou par fax 021 310 48 79.

Cours de formation:il reste encore des placesdisponibles!

Avec ses quelque 43 000 membres, le Syndicat du personnel des transports SEV est leplus grand syndicat dans le domaine des transports publics.

Nous cherchons pour le 1er août 2015 ou selon entente un/e

Secrétaire syndical/e à 80 % pour notre secrétariat régional de Lausanne

En tant que nouvelle collaboratrice / nouveau collaborateur, vous traitez les dossierssyndicaux et relatifs aux conventions collectives de travail dans le domaine des entre-prises de transports publics. Vous préparez les négociations, vous dirigez les délégationsde négociation, vous accompagnez les cas particuliers lors de conflits professionnels etsoutenez nos militants des sections dans leurs activités ainsi que dans le recrutementdes membres. Vous soignez de manière autonome les contacts avec nos membres ainsiqu’avec les autorités publiques et politiques.

Après votre formation, vous avez acquis une expérience professionnelle de plusieursannées dans une entreprise de transports publics ou dans une organisation sans butlucratif. Vous savez négocier, êtes capable d’imposer votre point de vue et disposez d’uneaptitude à la communication. Vous êtes en mesure d’organiser vous-même votre travail,êtes apte à travailler en team, avez une bonne résistance au stress et arrivez à gardervotre sang-froid dans toutes les situations. Des connaissances en matière de droit dutravail et des assurances sociales, ainsi que dans les questions de politique des trans-ports et de politique syndicale sont requises. Une expérience dans la gestion de projetset la direction de négociations est vivement souhaitée.

Vous êtes prêt/e à vous investir pour défendre les intérêts de nos membres. De languematernelle française avec de bonnes connaissances de l’allemand, vous vous exprimezpar écrit dans un style sûr et n’avez aucune crainte à vous produire en public.

Nous vous offrons une activité variée dans un environnement professionnel stimulantavec un climat de travail agréable et des conditions d’engagement modernes.

Ce poste vous intéresse? Adressez votre postulation complète à Madame Miriam Brand,cheffe du personnel, jusqu’au 15 mai 2015. SEV, Steinerstrasse 35, 3000 Berne 6,[email protected]. Pour de plus amples renseignements, vous pouvez contac-ter Madame Barbara Spalinger, vice-présidente SEV, tél. 031 357 57 57.

Vous trouvez des informations sur le SEV en consultant notre site internet: www.sev-online.ch

Page 20: Contactsev 2015 08

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20 FOCUS.SEVcontact.sevN° 08/1530 avril 2015

Le concours de contact.sev

Les photos de notre concoursreprésentent un lieu ou un objeten rapport avec les transportspublics et leur environnement.

Le ou la gagnant(e) sera tiré(e)au sort parmi les réponsescorrectes.

Solution du concours paru danscontact.sev no 7:

La gare de Zweisimmen.

Le sort a désigné FrédéricCaille, domicilié à St-Cergue,et membre de la section VPTNStCM.

Conditions de participation :

Par carte postale Inscrivezvotre réponse, vos nom et prénomainsi que votre adresse sur unecarte postale et retournez-la-nousà : SEV, Photomystère,case postale, 3000 Berne 6.

Par e-mail Envoyez votreréponse, vos nom et prénomainsi que votre adresse par e-mailà : [email protected]

Sur Internet Rendez-vous surnotre site www.sev-online.ch,cliquez sur l’encadré Photomys-tère qui se trouve à droite sousl’agenda et remplissez leformulaire.

Ce concours ne donne lieu àaucune correspondance.

Dernier délai de réception desréponses : mercredi 6 mai 2015

Photomystère : « Où la photo a-t-elle été prise ? »

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C’est en automne 2012 que lesyndicat a distribué le « ques-tionnaire de Karasek » dans di-vers Ateliers Industriels CFF,dont celui d’Yverdon.Ce genre d’enquête, soutenuepar le Fonds Suva, vise à éva-luer la manière dont le travail-leur vit son travail en mettantl’accent sur les risques psycho-sociaux.Les résultats d’Yverdon ont étéparticulièrement accablants,avec un taux de stress ressentide 33 % chez les collabora-teurs, dû en partie à un man-que de marge de manœuvre,de la pression, un manque desoutien de la part de la hiérar-chie, le sentiment pour cer-tains de travailler dans une pri-son, etc.

Premier pas vers la directionLe syndicat s’est alors logi-quement tourné vers la direc-tion des Ateliers afin d’obtenirdes mesures pour améliorer lasituation. Aucune écoute deleur part, eux qui estiment quele sondage n’est pas représen-tatif et qu’il n’y a donc pas lieude prendre des mesures.

« Focus groups »Résolus, les représentants dupersonnel n’ont pas lâché l’af-faire et ont organisé des grou-pes de discussions, des « fo-cus groups », afin de regrouperles préoccupations des travail-leurs et en tirer une analyse. Ledocument final a été présentéà la Direction en septembre2014 et démontre, une se-conde fois, qu’il y a de nom-breux problèmes au sein desAteliers d’Yverdon.Rebelote: on nous reproche ànouveau que cette analysen’est pas valable, car pas as-sez représentative. Il faut at-tendre les résultats du son-dage sur la satisfaction dupersonnel. « Les CFF ne nousconsidèrent pas comme unpartenaire sérieux, c’est mal-heureux », déplore Jean-PierreEtique, secrétaire syndical SEV.« Les résultats du sondage CFFmontrent pourtant bien que le

SEV était très proche de la réa-lité », explique-t-il. Les appré-ciations, dans l’enquête CFF,vont de peu positivies à trèsnégatives. Ce que les travail-leurs reprochent surtout: man-que de temps imparti, manquede dialogue, peu de confiancedans la direction, manque depossibilité de donner son avis.Une entreprise qui connaît une« passivité résignée » (indiffé-rence et frustration) et une« énergie corrosive » (enga-gement destructif, méconten-tement et méfiance) aussi éle-vées que cela ressort dans lesondage CFF, ne va clairementpas bien.

Des mesures s’imposentLe SEV est frustré par la lenteuret le peu d’intérêt manifestépar les Ateliers envers les en-quêtes faites du côté du syndi-cat, qui a investi beaucoup detemps dans ce dossier.Une délégation du SEV et laCoPe Surface vont maintenantsolliciter une rencontre avec ladirection afin de débattre desmesures à prendre et du suividont ces mesures devront fairel’objet. Il souhaite des mesu-res sur le long terme, afin d’at-teindre un objectif de bien-êtreau travail.

Henriette Schaffter

Ateliers d’Yverdon: conditions de travail préoccupantes

Il aura fallu beaucoupde temps et d’énergiepour obtenir enfin de ladirection des Ateliersd’Yverdon qu’elle réa-gisse à une situationdénoncée par le SEV auprintemps 2013 déjà.Cette direction s’étaitpayé le luxe d’ignorerles signaux d’alarme duSEV pendant de nom-breux mois. Déplorable.

Les CFF n’ont cru qu’enleur propre sondage

Arch

ives

SEV

Les conditions de travail aux Ateliers d’Yverdon sont préoccupantes.