Constructivisme et socioconstructivisme

PiagetWallonVygotskiBruner

Question : Quelle est la définition de l’intelligence selon Piaget ?

Piaget (1896/1980)

Théorie générale sur l’intelligence :

Il la définit comme un processus d’adaptation plutôt qu’une accumulation de connaissances.L’adaptation découle de :- l’assimilation : processus par lequel un objet est appréhendé par la structure du sujet.- l’accommodation : processus par lequel la structure du sujet se modifie pour s’ajuster à une modification de l’environnement.

Psychologue, biologiste, logicien et épistémologue suisse connu pour ses travaux en psychologie du développement

L’assimilation est un mécanisme consistant à intégrer un nouvel objet ou une nouvelle situation à un ensemble d'objets ou à une situation pour lesquels il existe déjà un schème.

(Un schème est une action organisée, structurée et généralisable d'une situation à une autre. Les schèmes primaires ont la faculté de s'assembler et de s'organiser en vue

d'un but, qui sera atteint par la mise en oeuvre d'un schème global, dit secondaire et principal, résultant de l'assemblage des précédents)

L'accommodation est un mécanisme consistant à modifier un schème existant afin de pouvoir intégrer un nouvel objet ou une nouvelle situation.

L’équilibration est l’autorégulation entre assimilation et accommodation. Elle permet de passer d’un état d’équilibre psychologique à un autre, qualitativement différent, en passant par de multiples déséquilibres et rééquilibrations.

=> Équilibration =>Adaptation

Les stades piagetiensDifférents stades d’acquisition de l’intelligence :

1) Stade sensori-moteur (0-18 mois) Avant l’apparition du langage, des schèmes sensori-

moteurs s’organisent : ce sont des actes d’intelligence pratique, par compréhension immédiate du réel (pousser, tirer, prendre…). Pour Piaget, le bébé n’a pas de pensée, ni de représentation.

2) Stade préopératoire (18 mois-7 ans)

Préparation aux opérations concrètes (intervenant plus tard), en deux périodes :- l’intelligence symbolique (18 mois-3 ans) : l’enfant passe de l’action à la représentation (un objet existe malgré son absence). La capacité a se représenter des objets s’appelle la fonction sémiotique.- les représentations imagées et conceptuelles (3-7 ans) : passage d’une représentation statique à une représentation dynamique.

3) Stade des opérations concrètes (7-12 ans)

L’enfant peut envisager des événements extérieurs à lui, mais aussi raisonner de manière logique sur la base du concret.Apparition des opérations logico-mathématiques ( notion de sériation, classification, nombre), et infra-logiques (notion d’espace, de temps, de mesure)

4) Stade des opérations formelles (12-16 ans)

L’adolescent se construit des systèmes abstraits, les opérations deviennent hypothético-déductives. Il réfléchit avant d’agir, sans penser à toutes les actions qui vont être effectuées. Il raisonne sur des hypothèses.

Question :

En quoi Wallon a-t-il marqué l'histoire de

l'éducation ?

Henri WallonHenri Wallon(1879-1962)(1879-1962)

Ne pas confondre avec son grand-père Henri Wallon (1812-1904)

célèbre pour avoir été à l'origine des lois constitutionnelles de 1875, qui

marquent la fondation de la Troisième République.

Henri Wallon, né le 15 juin 1879 à Paris et mort dans cette ville le 1er décembre 1962, est un philosophe, psychologue, neuropsychiatre, pédagogue et homme politique français.

Wallon a une approche différente de l’étude de l’enfant et de son développement. Il a une orientation psychosociale du développement en prenant en compte l’interaction entre différentes dimensions : biologique, affective, sociale, cognitive, langagière. On retrouve également une idée prépondérante : le « milieu » qu’il associe avec un autre concept central : l’« émotion » .

Les stades « walloniens »

1. Le stade impulsif (de 0 à trois mois).

2. Le stade émotionnel (de 3 mois à 1 an).

3. Le stade sensori-moteur et projectif (de 1 à 3 ans).

4. Le stade du personnalisme (3 à 6 ans) est caractérisé par une prédominance, à nouveau, des fonctions affectives sur l'intelligence. Vers 3 ans l'enfant tend à s'opposer à l'adulte dans une sorte de crise négativiste, mais cette attitude est bientôt suivie d'une période d'imitation motrice et sociale. L'enfant exprime ainsi l'ambivalence qui le lie au modèle prestigieux que représente pour lui l'adulte.

5. Le stade catégoriel (6 à 11 ans). Ici, ce sont les facultés intellectuelles qui semblent prendre le pas sur l'affectif. Pendant sa scolarité, l'enfant acquiert des capacités de mémoire volontaire et d'attention. Son intelligence accède à la formation des catégories mentales qui conduisent aux capacités d'abstraction.

6. Le stade de l'adolescence ou de la puberté commence après 11 ans et se caractérise par une primauté des préoccupations affectives.

Le plan Langevin-Wallon

Le plan Langevin-Wallon est le nom donné au projet global de réforme de l'enseignement et du système éducatif français élaboré à la Libération conformément au programme de gouvernement du Conseil national de la Résistance (CNR) en date du 15 mars 1944.

Malgré son échec, cette tentative de réforme a servi depuis de référence pour les réformes qui ont suivi.

Wallon était très impliqué dans le mouvement d’éducation nouvelle et il a analysé de nombreuses « nouvelles pédagogies » qu’il a mis en relation avec ses propres découvertes sur le développement psychologique de l’enfant.

Question :Quelle

principale notion Vygotski

a-t-il mis en avant ?

Lev Semionovitch Vygotski (1896-1934)

Psychologue russe connu pour ses recherches en psychologie du développement et sa théorie historico-culturelle du psychisme.

La zone proximale de développement (ZPD), aussi traduit par «zone de proche développement» est un concept issu du travail de Lev Vygotski sur le développement précoce de l’enfant.

C’est la distance entre ce que l’enfant peut effectuer ou apprendre seul et ce qu’il peut apprendre uniquement avec l’aide d’un plus expert.

L’intérêt de ce concept est d’orienter le travail du pédagogue non pas uniquement en fonction du passé, en tenant compte des fonctions arrivées à maturité, mais aussi et davantage en fonction de l’avenir, en déclenchant le développement proche par des apprentissages adaptés.

Question :Que savez-vous de la théorie de

Bruner ?

Bruner

Né en 1915 à New-York

Psychologue, professeur d'université

Dix-huit ouvrages et plus de 300 articles scientifiques !

Le socio-constructivismeBruner dépasse la perspective piagétienne par ladécouverte des travaux de Vigotsky. Il s'inscrit dansune perspective interactionniste, prenant en compteles facteurs sociaux et culturels et les différentsmilieux pour prendre en compte le développement dela pensée.

Il met l'accent sur les interactions sociales afin deconstruire ses connaissances. Le socio-constructivismemet l'accent sur la dimension relationnelle del'apprentissage : l'élève élabore sa compréhensiond'une réalité par la comparaison de ses perceptionsavec celles de ses pairs et celles de l'enseignant. Il y adonc co-construction des significations.

L'interaction de tutelleLe processus d'étayage :Il s'agit de moyens grâce auxquels un spécialiste vient en aide à une personne moins spécialiste que lui ; il permet donc à l'apprenti de résoudre un problème, de mener à bien une tâche au delà de ses premières possibilités (ZPD)

Le spécialiste prend en main les éléments de la tâche qui excèdent les capacités du débutant, permettant donc au débutant de se concentrer sur les éléments qui demeurent dans son domaine de compétence et de les mener à terme.

Le tuteur doit être attentif à l'élève (facteurs dispositionnels), à la tâche (facteurs situationnels), et à l'interaction entre les deux.

Conclusion Des principes communs : l'existence de repères dans le

développement, l'apprentissage par l'action et le vécu et l'importance de l'utilisation du langage.

Quelle que soit la situation vécue par l'enfant il va grandir. Mais il y a quand même une dynamique d'apprentissage qui, sans guidage de l'enseignant ne se ferait pas. Cette action du maître a des conséquences sur le développement de l'enfant, de même que le niveau du développement de l'enfant va permettre les apprentissages.

C'est dans cette interaction entre développement et apprentissage que l'enfant va évoluer : construire des concepts, développer son langage, en lien avec le développement de ses capacités motrices et émotionnelles.

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