Conséquences sanitaires d’efflorescences d’algues du genre Ostreopsis en Algérie au cours de...
Transcript of Conséquences sanitaires d’efflorescences d’algues du genre Ostreopsis en Algérie au cours de...
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visageable uniquement pour certaines interventions 3
ifférentiel entre le financement d’une nuit d’hôpital et’une nuit d’hôtel, la collectivité devrait sans trop de
e envisager positivement ces prises en charge [2].
aration d’intérêts : les auteurs déclarent ne pas avoir de conflits
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fficulté de trouver un accompagnant pour une personne seule
érêts en relation avec cet article. rltem
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encescher S, Bouam S, Cappiello F, Aissat A, Béthoux JP. Hôtel hospitalier : alternative à l’hospitalisation conventionnelle. Presse Med2;41:1301-3.
ansson M, Thune A, Nelvin L, Lundell L. Randomized clinical trial of-care versus overnight-stay laparoscopic cholecystecomy. Br J Surg6;93:40-5.
Sonia Gaucher1,2,3, Samir Bouam4, Francesca Capiello1,2,Adrian Dragos Radu5, Abdelhalim Aissat2,3,
Jean-Pierre Béthoux1,2,3
1Université Paris Descartes, Sorbonne Paris Cité, faculté demédecine, 75006 Paris, France
2AP–HP, Hôtel-Dieu, service de chirurgie générale, plastique etambulatoire, 75004 Paris, France
3AP–HP, Cochin Port-Royal, service de chirurgie générale,plastique et ambulatoire, 75014 Paris, France
4AP–HP, Hôtel-Dieu, département d’information médicale,75004 Paris, France
5AP–HP, Cochin, département d’anesthésie-réanimation, 75014Paris, France
Correspondance : Sonia Gaucher,AP–HP, Cochin Port-Royal, service de chirurgie générale,plastique et ambulatoire, 53, avenue de l’Observatoire,
75014 Paris, [email protected]
Reçu le 12 septembre 2012Accepté le 27 septembre 2012
Disponible sur internet le 28 février 2013
lsevier Masson SAS. Tous droits réservés..doi.org/10.1016/j.lpm.2012.09.032
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t désormais bien implantées en mer Méditerranéeu moins deux espèces (O. ovata et O. siamensis) sont
tes et on ne sait pas comment ces envahisseurs tro-sont arrivés et se sont adaptés à Mare Nostrum. les conditions climatiques leur sont favorables (soleil
eur), elles sont susceptibles de pulluler brutalement,ainsi un phénomène d’efflorescence dont on commencee à entrevoir les conséquences sanitaires [3,4]. Enes algues produisent des toxines appelées ostréocinesoxines qui sont toutes très proches de la palytoxine
(le terme de palytoxines-like ou PLTXs-like est classique-tilisé par les spécialistes). PLTX et PLTXs-like sont parmi lesissants vasoconstricteurs connus [3,4] et leur productionse lors des efflorescences est un phénomène inquiétanteurs titres : tout d’abord, les toxines de cette famillesceptibles de contaminer la chaîne alimentaire ete chez l’homme en bout de chaîne des intoxications
voire potentiellement mortelles (plusieurs observationsées en milieu tropical) [3–5], pour l’instant seulementuiétudes en Méditerranée [6–8]. De plus, lorsque lessont nombreuses, elles constituent un mucilage dansoire de la mousse en surface avec des embruns qui
ès lors toxiques pour les baigneurs et les riverains.orsque du vent se lève, alors que des Ostreopsis ontles jours précédents, il est possible d’observer des cas
fs d’exposition, comme ce fut le cas dès 2002 en Italie], dès 2004 en Espagne [1,11] et dès 2006 en France [1,2].eurs rapportent l’expérience du centre antipoison d’Algers de l’été 2009 avec les premiers cas humains d’exposi-anéorespiratoire décrits en Afrique du Nord et induit par
1
lorescences d’Ostreopsis.
1281
Au cours de la dernière semaine de juin 2009, au niveau de laplage de Corso à Boumerdes à 50 km à l’ouest d’Alger, plusieursriverains ont alerté la protection civile car ils étaient incom-modés par les embruns. En tout, 18 personnes, dont 11 pro-fessionnels de la protection civile qui se sont rendus sur place le27 juin 2009 (jour de fort vent), ont présenté des signesd’irritation des muqueuses (rhinorrhée, larmoiements, toux)ainsi que des symptômes d’irritation cutanée (érythème, prurit)pour ceux qui ont été en contact direct avec l’eau de mer. Lephénomène ayant disparu dès le lendemain, aucune explica-tion n’a été attribuée à cet épisode collectif. Ce n’est quetrois semaines plus tard, du 16 au 18 juillet 2009, quele phénomène a pris une proportion plus importante(tableau I) : sur le même site que l’épisode précédent, 200 per-sonnes ont été atteintes. Les autorités sanitaires ont aussitôtété averties ainsi que le centre antipoison d’Alger. De façonconcomitante, des épisodes collectifs similaires ont été ob-
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autres sites. Du point de vue thérapeutique, les traitementseffectués ont été basés sur une décontamination cutanée etmuqueuse complétée par des traitements symptomatiques(topiques et collyres cicatrisants, aérosols humidificateurs,bronchodilatateurs si besoin, anti-inflammatoires non stéroï-diens qui semblent, selon les données françaises, écourter lasymptomatologie) [2]. Ces épisodes collectifs et synchronesayant induit une saturation des structures hospitalièresconcernées ont été largement commentés dans les médiasalgériens et internationaux, avec des explications plus ou moinsfarfelues (déversement de produits toxiques au large, épidémiede grippe H1N1. . .). L’hypothèse d’un rôle possible des algues dugenre Ostreopsis a été rapidement évoquée par l’équipe ducentre antipoison d’Alger et confirmée quelques jours plus tardpar l’étude microscopique des échantillons d’eau de merprélevés [12].L’été 2009 a été caractérisé en Algérie par une météo favorable
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servés à Alger même (une plage à 7 km à l’ouest eseconde plage à 17 km à l’ouest de la capitale, avec 25sonnes ayant été prise en charge dans l’hôpital local) eTemouchent (500 km à l’ouest d’Alger, 163 personnes prcharge dans l’hôpital local). Le tableau clinique des patieont consulté un médecin a été caractérisé par une acutanée constante (érythème des parties découvertes qété exposées à l’eau de mer, fréquent aspect urticarielésions) et une atteinte muqueuse (conjonctivite, rhinrespiratoire allant de la simple irritation des voies aérsupérieures à la véritable dyspnée compliquée de broncstriction et de bronchorrhée. Des signes généraux à tysyndrome grippal (fièvre, asthénie, myalgies, arthralgiesées, vomissements) ont été de plus rapportés chez les pprésentant des signes respiratoires patents. Les cas legraves ont été observés à Ain Temouchent avec une propélevée de troubles respiratoires intenses ayant abouti à 4pitalisations de 24 heures et trois hospitalisations de 72
(trois cas d’asthme persistent). Il n’y a eu aucune hosption mais uniquement des consultations aux urgences p
Tableau I
Circonstances des épisodes collectifs induits par les algu
Site Plages
Corso (50 km est d’Alger) 1 plage
Alger Plage Bainem (7 km ouesPlage Ain Benian (17 km ou
Ain Temouchent(500 km ouest d’Alger)
5 plages
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au développement des algues Ostreopsis (beaucoup de stempérature élevée de l’eau de mer). Cependant, cela npas à expliquer les épisodes épidémiques impliquant bment plusieurs centaines de patients [2–4]. En effet, quela dernière semaine de juin 2009 ou lors de la trosemaine de juillet 2009, la particularité météorologiété la présence d’un fort vent à l’origine d’une mer démavec d’importantes vagues et beaucoup d’embruns. Leprécédents ces épisodes venteux, la mer était calme ettérisée par la présence de mousse brune en surface maien suspension et au sol (signes typiques d’une impoefflorescence d’Ostreopsis). C’est donc une accumulatfacteurs favorisants dans un ordre chronologique précis
à l’origine des intoxications collectives : pullulation estivl’algue unicellulaire induite par une mer calme et chauddispersion brutale du mucilage riche en algues et en toxindu brassage induit par la houle et le vent, et enfin expdes nombreux touristes et riverains aux embruns toxiql’origine de la symptomatologie cutanéorespiratoire. Cdes phénomènes équivalents liés au mistral suite à plu
du genre Ostreopsis du 16 au 18 juillet 2009 en Algérie
Durée dubloom
Nombre de personnessymptomatiques et prises en charge
48 h 200 consultations aux urgences(150 à l’hôpital de Boumerdès,
50 à l’hôpital Rouiba)
’Alger) d’Alger)
24 h 250 consultations aux urgencesde l’hôpital Bainem
24 h 163 consultations aux urgences d’Temouchent dont 48 hospitalisations d
et 3 hospitalisations de 72 h
tome 42 > n89 > septembre 2013
jours dcas simobservamontrenord auOstreop
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arret al. Ostreopsis ovataly, 2005 and 2006arroso Garcia P, Ru, Enriquez JG. Brolmeria por una p008;22(6):578-84.
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he genus Ostreopsean Sea) associateryptogam Algol 20
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e canicule qui ont été décrits comme responsables desilaires rapportés en Provence depuis 2006 [1,2]. Nostions complètent donc les données de la littérature etnt que l’ensemble de la Méditerranée occidentale du
sud est contaminée par les algues tropicales du genresis, avec des données scientifiques qui prouvent qu’unetaminées, les plages concernées le restent et peuvent
tre le théâtre de nouveaux épisodes si les conditionsnementales le permettent [1,2,7]. Cela implique donc
autorités algériennes doivent être préparées en cas dee alerte.
aration d’intérêts : les auteurs déclarent ne pas avoir de conflitsérêts en relation avec cet article.
encesmarec F, Dor F, Armengaud A, Charlet F, Kantin R, Sauzade D et al. Lesues sanitaires lies a la presence d’Ostreopsis ovata dans les eaux degnade ou d’activites nautiques. ERS 2008;7(5):357-63.adou L, Glaizal M, Armengaud A, Grossel H, Lemée R, Kantin R et al.lth impact of unicellular algae of the Ostreopsis genus blooms in thediterranean Sea: experience of the French Mediterranean coastveillance network from 2006 to 2009. Clin Toxicol (Phila)0;48(8):839-44.ds JR, Schwartz MD. Human risk associated with palytoxin exposure.icon 2010;56(2):150-62.aro A, Durando P, Del Favero G, Ansaldi F, Icardi G, Deeds JR et al.
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Waffa Iddir-Ihaddaden1, Kamel Ouled Abdellah1,Ghania Merbout2, Rania Abtroun1,Barkahoum Alamir1, Luc de Haro3
1Centre antipoison d’Alger, Alger, Algérie2Ministère de la santé, Alger, Algérie
3Centre antipoison de Marseille, 13009 Marseille,France
Correspondance : Luc de Haro,Hôpital Sainte-Marguerite, centre antipoison de Marseille, 270,
boulevard Sainte-Marguerite, 13009 Marseille, [email protected]
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