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PROBLÉMATIQUE Comment maintenir et développer une économie productive motrice mais fragile (offre de services, équipements, accessibilité, espaces, locaux … ) ? Quelles perspectives de développement pour une économie présentielle au potentiel sous exploité ? Quelles réponses apporter au besoin de fonctionnement du territoire, ses entreprises, ses habitants et ses usagers ? MOTS CLÉS : MOTEUR INDUSTRIEL MENACÉ, NÉCESSAIRE ÉLARGISSEMENT DES MODÈLES (ÉCONOMIE PRÉSENTIELLE) ECONOMIE PRODUCTIVE / PRÉSENTIELLE Économie productive / économie présentielle : des rôles économiques complémentaires Économie productive > 1 emploi sur 3, mais 1 un emploi salarié privé sur 2 > Un secteur fortement exposé à la concurrence mondiale, qui dépend de la compétitivité des entreprises. > Un secteur particulièrement développé sur le bassin d’emploi Grenoblois, du fait d’un ancrage important de l’activité industrielle (2ème rang national derrière Lyon). > Une forte spécialisation dans la micro-électronique, logiciels, technologies médicales, la gestion de l’énergie > Un poid important de la mécanique et de la métallurgie (nombreux établissements, forte présence d’ouvriers...). > Des fonctions de fabrication encore bien ancrées mais en diminution constante dans la structure fonctionnelle de l’emploi (8% de l’emploi en 2009 contre 17% en 1982) > Des secteurs productifs disparus ou fortement réduits: papeterie, textile, fabrication de machine-outils. > Des sous représentations notables dans les secteurs de la logistique et l’entretien/réparation (activités souvent jugées indésirées) et enregistrant une réduction progressive de leurs effectifs. Économie présentielle > 2 emplois sur 3 (28% d’emplois publics). > Un secteur peu concurrentiel tourné vers la satisfaction des besoins des populations présentes (résidents, résidents secondaires et touristes), moins exposé aux aléas conjoncturels, et qui bénéficie en période de croissance de l’effet d’entraînement issu du secteur productif. > Une économie présentielle croissante regroupant près de 66% de l’emploi de l’agglomération en 2009 (contre 55% en 1975), confortant la fonction de centralité portée par l’agglomération à l’échelle de la région grenobloise (216 emplois présentiels pour 1000 habitants estimés en 2009, pour une moyenne France de 160 à 165). FICHE N°2 REPARTITION DE LEMPLOI LOCAL PAR SPHÈRES Définition : Sphére publique : un établissement appartient à ce domaine s’il fait partie d’une entreprise de catégorie juridique 7 (personne morale ou organisme soumis au droit administratif) ou si plus de la moitié de son effectif fait partie de la fonction publique d’état. Source : INSEE, Clap Rp. EVOLUTION DE LA STRUCTURE DE LEMPLOI LOCAL Source : INSEE, Clap Rp. Economie productive Economie présentielle ECONOMIE

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Problématique

Comment maintenir et développer une économie productive motrice mais fragile (offre de services, équipements, accessibilité, espaces, locaux … ) ? Quelles perspectives de développement pour une économie présentielle au potentiel sous exploité ? Quelles réponses apporter au besoin de fonctionnement du territoire, ses entreprises, ses habitants et ses usagers ?

mots clés : moteur industriel menacé, nécessaire élargissement des modèles (économie Présentielle)

economie Productive / Présentielle

Économie productive / économie présentielle : des rôles économiques complémentaires

Économie productive

> 1 emploi sur 3, mais 1 un emploi salarié privé sur 2

> Un secteur fortement exposé à la concurrence mondiale, qui dépend de la compétitivité des entreprises.

> Un secteur particulièrement développé sur le bassin d’emploi Grenoblois, du fait d’un ancrage important de l’activité industrielle (2ème rang national derrière Lyon).

> Une forte spécialisation dans la micro-électronique, logiciels, technologies médicales, la gestion de l’énergie

> Un poid important de la mécanique et de la métallurgie (nombreux établissements, forte présence d’ouvriers...).

> Des fonctions de fabrication encore bien ancrées mais en diminution constante dans la structure fonctionnelle de l’emploi (8% de l’emploi en 2009 contre 17% en 1982)

> Des secteurs productifs disparus ou fortement réduits: papeterie, textile, fabrication de machine-outils.

> Des sous représentations notables dans les secteurs de la logistique et l’entretien/réparation (activités souvent jugées indésirées) et enregistrant une réduction progressive de leurs effectifs.

Économie présentielle

> 2 emplois sur 3 (28% d’emplois publics).

> Un secteur peu concurrentiel tourné vers la satisfaction des besoins des populations présentes (résidents, résidents secondaires et touristes), moins exposé aux aléas conjoncturels, et qui bénéficie en période de croissance de l’effet d’entraînement issu du secteur productif.

> Une économie présentielle croissante regroupant près de 66% de l’emploi de l’agglomération en 2009 (contre 55% en 1975), confortant la fonction de centralité portée par l’agglomération à l’échelle de la région grenobloise (216 emplois présentiels pour 1000 habitants estimés en 2009, pour une moyenne France de 160 à 165).

Fiche

n°2

rePartition de l’emPloi local Par sPhères

Définition : Sphére publique : un établissement appartient à ce domaine s’il fait partie d’une entreprise de catégorie juridique 7 (personne morale ou organisme soumis au droit administratif) ou si plus de la moitié de son effectif fait partie de la fonction publique d’état.

Source : INSEE, Clap Rp.

evolution de la structure de l’emPloi local

Source : INSEE, Clap Rp.

Economie productiveEconomie présentielle

economie

Zoom sectoriel ... sur l’économie Productive

LOGISTIQUE, ENTREPOSAGE ,

3 à 4000 emplois *(compte pour autrui)

Evol° :

CHIMIE2 à 3000 emplois*

Evol° :

HAUTE TECHNO MICRO ET NANO

TECHNOLOGIES10 à 12 000 emplois*

Evol° :

MEDTECH / SANTE7 à 10 000 emplois

(Isère) Evol° :

SSII, LOGICIEL, INGÉNIERIE

10 à 12 000 emplois* Evol° :

ÉNERGIE

INDUS. ÉLECTRIQUE 8 à 10 000 emplois

(Isère) dans les nouvelles technologie de l'énergie

Evol° :

METALLURGIE MÉCANIQUE

10 à 15 000 emplois* dans l'industrie des

machines et équipements et la métallurgie

Principal secteur industriel en établissements et effectifs ouvriers

> Présence de nombreux acteurs majeurs : Poma, Alcan, Caterpillar, Alstom, Raymond, Cic-Orio, Sintertech... (16% des établissements industriels du bassin grenoblois ).> Des croissances d’emplois localisées ayant permis d’équilibrer certaines réductions d’effectifs significatives.

Une filière peu structurée, disposant d' infrastructures lourdes

> Présence d’outils de production (Pont de Claix : 600 à 800 emplois directs ; Jarrie), confortés par la reprise de Perstorp par le pétrochimique thaï PTT (joint-venture Vancorex) et le financement du Plan de Prévention des Risques Technologiques (100 M€ d'investissement) en 2012.> Une réduction progressive du volume d’emplois sur ces 20 dernières années.> Une filière locale relativement pauvre en PME, start-up, et sous-traitants.> Un pôle de compétivité « chimie et environnement » (Axelera) peu connecté à la production locale.

Principal moteur industriel de la décennie

> Un des principaux centres mondiaux dans les nanotechnologies (8Mds€ d’investissements en 10 ans).> Des outils d’excellences : Minalogic (232 projets labellisés depuis 2005), Minatec (40000 visiteurs / an).> Un essoufflement de la filière micro électronique et une diversification vers des technologies et applications variées : énergie, santé.> Un développement nécessitant de nouveaux investissements lourds, que seuls quelques grands leaders sont en mesure d’engager ( Samsung et TSMC ).

Un nouveau relais de croissance ?

> Présence de nombreux acteurs internationaux : Biomérieux, Roche diagnostics, BD.> Une croissance de l’emploi soutenue au cours des dernières années.> Un positionnement Medtech qui tend à se différencier de la dynamique lyonnaise.> Une forte présence grenobloise au sein de Lyonbiopole (119 projets labellisé, 126 membres).

Un développement prometteur

> Présence historique de nombreux acteurs internationaux : HP, Cap Gemini, Orange, Atos, Bull.> Une croissance soutenue de l’emploi au cours des dernières années (notamment édition de logiciels).> Des outils performants : centres de recherches (IMAG, INRIA), pôle de compétitivité Minalogic, incubateur GRAIN .> Un manque avéré d’informaticiens (40 000 pour le France entière).

Secteur regroupant les principaux employeurs privés de l’agglo.

> Présence de grands acteurs internationaux (dont Schneider premier employeur privé -5 à 6 000 emplois.)> Une spécialisation dans la gestion intelligente des réseaux et stockage de l'énergie (batteries), confortée localement par Minalogic.> Une forte concentration d'acteurs de la filière hydrogène autour d’acteurs locaux très dynamiques (Air liquide, Paxitech, CEA-Liten, Symbio FCell...).> Des perspectives intéressantes dans la BioMasse (compagnie de chauffage, Métro, CEA.

Un secteur peu présent et marqué par une forte internalisation

> Un secteur vital pour l'économie, sous représenté, en diminution et concentré en entrée Ouest de l’agglo.> Un poids important de prestations effectuées en compte propre (ex : service logistique d’une industrie)> Une agglo mobilisant annuellement 70 à 90 000 tonnes de marchandises> Des poids lourds représentant 5 à 10% du trafic total et près de 30% des émissions de Gaz à effet de Serre

* = périmètre de la région grenobloise

Zoom sectoriel ... sur l’économie Présentielle

réPartition de l’emPloi Par secteur d’activité

Economie Sociale et Solidaire : chiffres clés

> 10% des effectifs salariés de l’agglomération et 12% des établissements

> Une présence très marquée dans les domaines de la culture, du sport et de l’action sociale (entre 58% et 85% des établissements et 40 et 68% des effectifs salariés)

> Des établissements prenant principalement la forme associative (86%) mais aussi coopérative (9%) et mutuelles (4%).

Définition ESS : l’économie sociale et solidaire (ESS) regroupe les entreprises (coopératives, mutuelles, associations et fondations) qui cherchent à concilier activité économique et utilité sociale; organisées autour d’une solidarité collective, d’un partage du pouvoir dans l’entreprise, et réinvestissent leurs résultats dans les projets et au service des personnes.

Source : CTEF 2013

Agriculture0,3% Industrie

8,7%

Services aux entreprises

13,5%

Energie, eau0,9%

Construction3,7%

Commerce de détail et Services à la population

43,2%

Administration, éducation, santé,

action sociale30,0%

Source : INSEE, Clap Rp.

Année 2010

° :

SERVICE COMMERCE

RESTAURATION +/- 32 000 emplois

Evol° :

ADMINISTRATION ENSEIGNEMENT SANTE / SOCIAL +/- 54 500 emplois

Evol° :

TOURISME ET LOISIRS

+/ - permanents

Un secteur en croissance depuis 2000

> Une croissance significative depuis 1999, sans pour autant retrouver les niveaux observés au cours des dernières décennies.> Un secteur ayant généré 15% des créations d'emplois dans l'agglomération en 2011, principale-ment sous forme d'auto-entrepreneur (55%).

Un potentiel a développer

> Une capacité hôtelière limitée (5 880 chambres dans l'agglomération), notamment en ce qui concerne l’hôtellerie économique (16%, contre 22 à 30% dans les agglomérations comparables).> 970 000 nuitées en Isère en 2011 (dont 650 000 pour tourisme d’affaire).> Plus de 250 000 visiteurs annuels à la Bastille et au Musée de Grenoble.

Un secteur instable

> Une instabilité des emplois liés au commerce et à la restauration : le secteur repart à la hausse dans les années 2000 (+2% par an) après avoir subi une baisse sur la décennie précédente (-1%).> Entre 2008 et 2009, l’Isère a connu la plus forte évolution rhônalpine du parc d’établissements commerciaux (+8,9%) et spécifiquement sur les magasins d’alimentation spécialisés ou non. > Un nombre d’emplois liés au service en hausse constante mais qui reste à nuancer, cette croissance étant essentiellement due à la progression des effectifs du travail temporaire.

Une croissance continue (2%) de ce secteur depuis 1982 …

> … mais moindre comparée aux autres agglomérations métropolitaines du fait de son non-statut de chef-lieu de région.> Les quatre plus gros employeurs du département, pourvoyeurs de près de 20 000 emplois, se situent tous dans l’agglomération grenobloise : le CHU (8 700 emplois), les universités (4 800 emplois), la ville de Grenoble (3 200 emplois) et le département (2 700 emplois).

CONSTRUCTION10 à 15 000 emplois

(METRO)Evol :

20 000 (METRO)

(METRO)

(METRO)

ce que dit le scot

Conforter l’ensemble des moteurs de l’économie > Pérenniser et développer l’économie pro-ductive.

>Faciliter le développement de l’économie présentielle et la répartir de manière plus équi-librée.

> Renforcer l’attractivité résidentielle et touris-tique de la région grenobloise.

> Conforter l’écosystème grenoblois de l’inno-vation et les transferts de technologies.

les enjeux Pour le schéma de secteur

> Quelle répartition de l’effort entre le soutien à l’économie productive et le renforcement de l’économie présentielle ?> Quel avenir assurer aux activités industrielles (réservation de foncier, équipements et services adéquats, sous traitance attractive, main d’œuvre qualifiée et disponible..) ?> Quelle perspectives de confortement du secteur présentiel pour répondre au besoin de fonctionnement du territoire tout en assurant les objectifs de rééquilibrages d’emplois définis entre les secteurs SCoT ?> Quelle stratégie d’aménagement commercial pour l’agglomération ? Quel rôle et quel rayonnement pour les pôles commerciaux majeurs (Grenoble centre-ville, Grand Place, Comboire…) ? Quelle localisation et quel positionnement pour les pôles commerciaux de proximité ?

lien(s) avec les autres dé-marches en cours

> Etudes économiques engagées dans le cadre de la démarche Sillon Alpin.

> Coopération Métro-Capv : Syndicat mixte « Voiron Et Grenoble Associés » (VEGA) - Etude de positionnement écono-mique METRO/CAPV «Cluse de Voreppe».

besoins d’investigations comPlémentaires

> Estimation des perspectives d’emplois par secteurs d’activités pour l’ensemble des champs de l’économie (productive / présentielle).

> Quantification et qualification des perspectives de développement commercial à horizon + 10 ans (formes de commerces, type de produits, dimensionnement, niveau de gamme…)

localisation et dimensionnement des PrinciPaux Pôles commerciaux de l’agglomération

La problématique spécifique du commerce

Vers un nouveau modèle urbain ?

> Une densité commerciale par habitants conforme aux moyennes des agglomérations comparables pour une aire de chalandise de 700 à 750 000 habitants.

> Une 60aine de pôles commerciaux aux configurations urbaines très hétérogènes.

> De nombreux projets de création/extension de grandes surfaces et centres-commerciaux autorisés au cours de ces 15 dernières années (+/- 10 à 12 000 m² / an).

> Une chute de la demande de locaux en 2012 (manque de confiance dans le marché, finan-cements incertains).

> Un appui non négligeable des marchés non sédentaires, et autres formes de distributions alternatives (circuits courts, magasin de pro-ducteurs, produits Bio…).

> Une évolution des modes de consommation (Internet, circuits courts, retour vers la proxi-mité, consommation collaborative…) marquée par les changements de systèmes de distribu-tion, remettant en cause le modèle traditionnel de centres commerciaux périphériques.