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SIAKY MOTIHÉ KAMARA /[email protected] (1-5) , KOUAKOU FIRMIN KOUASSI (3-6) , BLÉ MARCEL YORO 3 , MASSARA CISSE 4 , AMED COULIBALY (4-5) 1-Doctorant au département de Bioanthropologie - Institut des Sciences Anthropologiques de Développement (ISAD), Université Félix Houphouët-Boigny (UFHB) 2-Enseignant-chercheur au laboratoire de Biochimie médicale UFR Sciences Médicales, UFHB 3- Enseignant-chercheur à l’ISAD, UFHB 4- Enseignant – chercheur au département de Santé Publique UFR Sciences Médicales, UFHB 5- DC PNN / Ministère de la santé et de la Lutte Contre le Sida (MSLS) Côte d’Ivoire. Revue Africaine d’Anthropologie, Nyansa-Pô, n° 21 - 2016 CONNAISSANCES ATTIDUDES ET PRATIQUES (CAP) DES MERES SEROPOSITIVES SUR L’ALIMENTATION DU NOURRISSON ET DU JEUNE ENFANT (ANJE) DANS LE CONTEXTE DU VIH EN COTE D’IVOIRE RÉSUMÉ Face au péril de la transmission mère enfant du VIH/sida, une stricte application des recommandations de l’OMS 2010 en matière d’Alimentation du Nourrisson et du Jeune Enfant (ANJE) s’impose. L’objectif de cette étude est d’évaluer les connaissances des mères séropositives en matière d’alimentation du nourrisson et d’identifier les pratiques d’alimentation des enfants dans le contexte du VIH. L’enquête CAP a été réalisée à l’aide d’un questionnaire. L’échantillon a porté sur 99 mères séropositives, réparties dans 4 zones d’enquête correspondant au profil de pauvreté de la Côte- d’Ivoire (Abidjan, Forêt Est, Forêt Ouest, Savanes). Les résultats montrent au niveau des pratiques de l’ANJE que 84,5% des mères séropositives ont choisi d›allaiter leur enfant à la naissance, 11,3% ont opté pour l›alimentation de remplacement et 4,1% ont préféré l›alimentation mixte. De plus, les mères séropositives ont des connaissances favorables à la lutte contre la transmission mère-enfant. Par ailleurs, les résultats indiquent une insuffisance de participation des mères aux activités de conseils dans les structures sanitaire (28,3%).

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SIAKY MOTIHÉ KAMARA /[email protected] (1-5), KOUAKOU FIRMIN KOUASSI (3-6), BLÉ MARCEL YORO3, MASSARA CISSE4, AMED COULIBALY (4-5)

1-Doctorant au département de Bioanthropologie - Institut des Sciences Anthropologiques de Développement (ISAD), Université Félix Houphouët-Boigny (UFHB)2-Enseignant-chercheur au laboratoire de Biochimie médicale UFR Sciences Médicales, UFHB3- Enseignant-chercheur à l’ISAD, UFHB4- Enseignant – chercheur au département de Santé Publique UFR Sciences Médicales, UFHB5- DC PNN / Ministère de la santé et de la Lutte Contre le Sida (MSLS) Côte d’Ivoire.

Revue Africaine d’Anthropologie, Nyansa-Pô, n° 21 - 2016

CONNAISSANCES ATTIDUDES ET PRATIQUES (CAP) DES MERES SEROPOSITIVES SUR L’ALIMENTATION DU NOURRISSON ET DU JEUNE ENFANT (ANJE) DANS LE CONTEXTE DU VIH EN COTE D’IVOIRE

RÉSUMÉ

Face au péril de la transmission mère enfant du VIH/sida, une stricte application des recommandations de l’OMS 2010 en matière d’Alimentation du Nourrisson et du Jeune Enfant (ANJE) s’impose. L’objectif de cette étude est d’évaluer les connaissances des mères séropositives en matière d’alimentation du nourrisson et d’identifier les pratiques d’alimentation des enfants dans le contexte du VIH.

L’enquête CAP a été réalisée à l’aide d’un questionnaire. L’échantillon a porté sur 99 mères séropositives, réparties dans 4 zones d’enquête correspondant au profil de pauvreté de la Côte-d’Ivoire (Abidjan, Forêt Est, Forêt Ouest, Savanes).

Les résultats montrent au niveau des pratiques de l’ANJE que 84,5% des mères séropositives ont choisi d›allaiter leur enfant à la naissance, 11,3% ont opté pour l›alimentation de remplacement et 4,1% ont préféré l›alimentation mixte. De plus, les mères séropositives ont des connaissances favorables à la lutte contre la transmission mère-enfant. Par ailleurs, les résultats indiquent une insuffisance de participation des mères aux activités de conseils dans les structures sanitaire (28,3%).

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Aussi, afin d’assurer un bon suivi des mères séropositives, importe t-il de renforcer les capacités des prestataires de santé chargés de la prise en charge des Personnes Infectées et Affectées par le VIH (PIAVIH).

Mots-clés : Nutrition, VIH/sida, Alimentation, Nourrisson, Jeune enfant, Mères séropositives.

ABSTRACT

Facing the risk of mother to child transmission of HIV / AIDS, with recommendations from the WHO in 2010 in terms of Infant Feeding and Young Child (IYCF) demand strict enforcement.

The objective of this study is to assess the knowledge of HIV-positive mothers on infant feeding and identify child feeding practices in the context of HIV. The KAP survey was conducted using a questionnaire. The sample covered 99 HIV-positive mothers in 4 survey areas corresponding to the poverty profile of the Ivory Coast (Abidjan, East Forest, West Forest, Savannah). The results show in practices IYCF that 84.5% of HIV-positive mothers chose to breastfeed at birth, 11.3% chose replacement feeding and 4.1% preferred the mixed feeding. In addition, HIV-positive mothers have positive knowledge to the fight against mother-child transmission.

Furthermore, the results show a lack of participation of mothers counseling activities in health structures (28.3%). Also, to ensure proper monitoring of HIV-positive mothers, anyone there to strengthen the capacity of health providers responsible for the management of People Infected and Affected by HIV (PIAVIH).

Keywords : Nutrition, HIV / AIDS, Nutrition, Infant, Toddler, HIV-positive mothers.

IntroductionAu milieu des années 80, des cultures du virus de l’immunodéficience

humaine (VIH) réalisées à partir du lait maternel de mères infectées par le VIH ont notifiés des cas de nourrissons devenus séropositifs pendant la période post-partum (Elizabeth et Preble, 1998). Cela soulève des préoccupations quant au risque éventuel de transmission du VIH de la mère à l’enfant par le biais du lait maternel et pourrait être une entrave à la pratique de l’allaitement maternel chez les mères.

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L’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) (1989) recommande l’allaitement exclusif au sein pendant les six premiers mois de vie et le sevrage devra intervenir jusqu’à l’âge de deux ans au moins.

En effet, l’allaitement maternel, outre ses caractéristiques nutritionnelles excellentes, offre un confort psychologique pour le bébé et permet à la mère, d’espacer les naissances et de réduire la morbidité et la mortalité infantiles et juvéniles puisqu’il protège les enfants contre les maladies diarrhéiques, la pneumonie et d’autres infections.

Ces 10 dernières années, un grand nombre d’études ont été effectuées pour mieux comprendre la relation entre le VIH et l’allaitement maternel (Labbok, 1997). Nombreuses sont celles qui ont estimé la contribution de la transmission post-partum pendant l’allaitement maternel par rapport au spectre plus large de transmission de la mère à l’enfant, comprenant la transmission avant et pendant l’accouchement. Des modèles mathématiques ont été élaborés pour essayer de comparer les risques de la transmission du VIH de la mère à l’enfant et les risques de mortalité accrue causée par d’autres pratiques alimentaires (Nagelkerke et al. 1995).

Dans les pays en développement, un examen de cinq études publiées de la Côte d’Ivoire, du Kenya, du Rwanda, de la Tanzanie et de la République démocratique du Congo a confirmé la relation entre la transmission du VIH et l’allaitement maternel (Ekpini et al. 1997) et (Bertolli et al., 1996).

Ainsi, l’ONUSIDA, l’UNICEF et l’OMS ont publié en 1998 les premières directives sur le VIH et l’alimentation du nourrisson à l’intention des décideurs, des responsables et des superviseurs de soins de santé. Pour la première fois, le choix visant à fournir des aliments de substitution aux mères séropositives qui décident de ne pas allaiter a été introduite officiellement. Aujourd’hui, les programmes nationaux veulent se donner les moyens d’appliquer ces directives et c’est pourquoi des projets tel que la création de la Prévention de la Transmission Mère Enfant (PTME) sont planifiés pour fournir un traitement de courte durée et/ou une alimentation de remplacement aux mères séropositives et à leurs nourrissons.

La PTME a pour but de prévenir la transmission et l’infection au VIH de la mère séropositive à l’enfant pendant la grossesse, le travail et l’accouchement, ainsi qu’après la naissance à travers l’allaitement.

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On constate malheureusement que le nombre d’enfants séropositifs continue d’augmenter et l’Afrique reste la région la plus touchée. Une grande partie de ces femmes vivait en Afrique au sud du Sahara, jusqu’à 35% des bébés nés de ces femmes seraient atteints du VIH/sida (UNICEF-MAROC, 2006).

En Côte d’Ivoire, l’engagement des autorités politiques et sanitaires a permis d’intégrer les activités de Prévention de la Transmission Mère Enfant (PTME) dans des structures sanitaires à Abidjan, puis à l’intérieur du pays (PNPEC, 2012).

De nouvelles directives sur l’ANJE dans le contexte du VIH, ont également été adoptées en 2012 par le Ministère de la santé et de la Lutte Contre le Sida (MSLS) à travers la Direction de Coordination du Programme National de Nutrition (DC PNN). Ainsi la mère séropositive a le choix entre l’allaitement exclusif jusqu’à 6 mois si la mère ne remplie pas les conditions AFADS (Acceptable, Faisable, Abordable financièrement, Durable et Sûre), poursuite de l’allaitement maternel continu jusqu’à l’âge de 12 mois et arrêt progressif de l’allaitement maternel sur 1 mois d’une part et l’alimentation de remplacement dès la naissance avec les aliments de substitution si la mère remplie les conditions AFADS d’autre part (DC PNN, 2012).

Cependant, le constat est que ces nouvelles recommandations ne sont pas toujours connues et leurs pratiques demeurent toujours un défi pour les mères séropositives dans des contextes souvent marqués par des ressources limitées (UNICEF, 2006). De plus, nous notons une insuffisance des recherches ayant traité de l’état des connaissances sur l’ANJE des mères vivant avec le VIH en Côte d’Ivoire.

Ainsi, dans le cadre d’une enquête nationale, un questionnaire a été adressé aux mères séropositives sur leurs Connaissances, Attitudes et Pratiques (CAP) de l’ANJE. L’objectif de la présente étude est d’évaluer les connaissances des mères séropositives en matière d’alimentation du nourrisson et d’identifier les pratiques d’alimentation des enfants dans le contexte du VIH.

1. MATÉRIEL ET MÉTHODES

Il s’est agit d’une étude transversale à visée descriptive réalisée en janvier 2015 dans 4 zones correspondant au profil de pauvreté de la Côte-d’Ivoire (Abidjan, Forêt Est, Forêt Ouest et Savanes).

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Quatre (4) strates ont été définies selon le profil de pauvreté établi par l’Institut National de la Statistique (INS). Dans chaque strate, au premier degré, les sites de prise en charge ont été tirés avec une probabilité proportionnelle à la taille (en nombre de PVVIH sous ARV – file active par site de prise en charge).

Ensuite, au second degré, les enfants exposés dont les mères devaient être enquêtées ont été aléatoirement tirés par site. Ce qui donne 99 mères vivant avec le VIH avec 56 à Abidjan, Forêt Est : 7 ; Forêt Ouest : 20 et Savanes : 16.

La collecte des données a été réalisée à partir d’un questionnaire en français. Cependant, ce questionnaire a été administré quand cela était nécessaire en langues locales. La porte d’entrée pour l’interview de la mère s’est faite à partir de la structure de prise en charge où nous avons bénéficié de l’aide des conseillers communautaires. Ces derniers se chargeaient de nous mettre en contact avec les mères séropositives après la sélection du dossier de l’enfant exposé dans la structure de prise en charge. Certaines interviews ont été réalisées dans le ménage après l’accord de la mère et en cas de désaccord, l’entretien a été réalisé dans la structure sanitaire. Toutes les données ont été saisies à l’aide du logiciel SPSS, puis analysées.

2. RÉSULTATS

Tableau I : Répartition des enquêtés en fonction de leur participation à la séance d’éducation nutritionnelle organisée par les prestataires de santé

Ensemble CI Abidjan Forêt Est Forêt Ouest Savanes

Séances n (%) n (%) n (%) n (%) n (%)Non 71 (71,7) 38 (67,9) 4 (57,1) 17 (85) 12 (75)Oui 28 (28,3) 18 (32,1) 3 (42,9) 3 (15) 4 (25)Total 99 (100) 56 (100) 7 (100) 20 (100) 16 (100)

Sur l’ensemble du territoire ivoirien, seulement 28,3% de répondants ont dit avoir pris part au moins une fois à une séance d’éducation nutritionnelle, la majorité des enquêtés, soit 71,7%, n’a pas participé aux séances de conseils destinés aux personnes infectées et affectées par le sida.

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Tableau II : Pratiques et attitudes de l’alimentation de l’ANJE dans le contexte du VIH

Strates Options alimentaires n (%)

Allaitement maternel 47 (83,9)

Abidjan Alimentation de remplacement 8 (14,3)

Alimentation mixte 1 (1,8)

Total 56 (100)

Allaitement maternel 5 (71,4)

Forêt - Est Alimentation de remplacement 0 (0)

Alimentation mixte 2 (28,6)

Total 7 (100)

Allaitement maternel 16 (80)

Forêt - Ouest Alimentation de remplacement 3 (15)

Alimentation mixte 1 (5)

Total 20 (100)

Allaitement maternel 16 (100)

Savanes Alimentation de remplacement 0 (0)

Alimentation mixte 0 (0)

Total 16 (100)

Allaitement maternel 84 (84,8)

Total CI Alimentation de remplacement 11 (11,1)

Alimentation mixte 4 (4)

Total 99 (100)

84,8% des parents ont choisi d’allaiter leur enfant à la naissance, 11,1% ont opté pour l’alimentation de remplacement et 4% ont préféré l’alimentation mixte (allaitement maternel plus autres liquides et/ou solides).

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Tableau III : Répartition des enfants malades selon la durée de l’allaitement

Durée allaitement Abidjan Forêt-Est Forêt-Ouest Savanes Total CI

n (%) n (%) n (%) n (%) n (%)

< 6 mois 5 (41,7) 1 (100,0) 1 (20,0) 0 (0,0) 7 (35,0)

6 – 12 mois 4 (33,3) 0 (0,0) 1 (20,0) 1 (50,0) 6 (30,0)

12 – 18 mois 1 (8,3) 0 (0,0) 2 (40,0) 2 (100,0) 4 (20,0)

18 – 23 mois 1 (8,3) 0 (0,0) 1 (20,0) 1 (50,0) 2 (10,0)

> = 24 moisTotal

112

(8,3)(100)

01

(0,0)(100)

05

(0,0)(100)

02

(0,0)(100)

120

(5,0)(100)

Le tableau III montre, pour ce qui est de la durée pour celles des mères qui ont choisi l’allaitement, 35% disent l’avoir arrêté au bout de 6 mois quand 30% autres prétendent l’avoir fait entre 6 et 12 mois. Au total, l’on peut affirmer que 65% des mères ont allaité au plus jusqu’à 12 mois.

Tableau IV : Répartition des enquêtés en fonction de leurs connaissances sur la période de transmission du VIH de la mère à l’enfant

Voies de trans-m i s s i o n d u VIH de la mère à l’enfant

Ensemble CI Abidjan Est Ouest Savanes

n ( %) n ( %) n (%) n (%) n (%)

La grossesse 37 (37,4) 19 (33,9) 3 (42,9) 9 (45,0) 6 (37,5)

Le travail 8 (8,0) 6 (10,7) 0 (0,0) 1 (5,0) 1 (6,3)

L’accouche-ment 19 (19,2) 11 (19,6) 1 (14,3) 4 (20,0) 3 (18,8)

L’allaitement maternel 35 (35,4) 20 (35,7) 3 (42,9) 6 (30,0) 6 (37,5)

Total 99 (100) 56 (100) 7 (100) 20 (100) 16 (100)

Les mères séropositives d’enfants interrogés sur le moment où le VIH se transmet de la mère à l’enfant indiquent la période de la

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grossesse (37,4%) et la période d’allaitement (35,4%). Puis la période d’accouchement (19,2%) et le travail (08,0%).

3. DISCUSSION

L’objectif de cette recherche est d’évaluer les connaissances des mères séropositives en matière d’alimentation du nourrisson et d’identifier les pratiques d’alimentation des enfants dans le contexte du VIH. Nous avons observé que sur 99 individus interviewés sur l’ensemble des quatre strates, Abidjan à enregistré 56 personnes, soit plus de la moitié des enquêtés, suivi de la région de l’ouest avec 20 enquêtés ensuite des savanes avec 16 répondants, enfin l’est a enregistrés 7 répondants.

3.1 Participation aux séances d’éducation nutritionnelle sur la transmission mère/enfant du VIH

D’une manière générale en Côte d’Ivoire, seulement 28,3% des 99 mères séropositives disent avoir assisté auparavant à une séance d’éducation nutritionnelle au profit des personnes infectées ou affectées par le VIH (PIAVIH). Ce taux de participation aux séances de conseilles nutritionnel est en deçà des 100 % recommandé par les directives nationales de nutrition aux prestataires (DC PNN, 2014). En effet selon ces directives tout PIAVIH reçu en soins par un prestataire de santé doit recevoir un conseil sur les bonnes pratiques nutritionnelles et alimentaires. A cet effet, une boite à images sur la nutrition, le VIH et la tuberculose a été élaborée et diffusée dans les sites de prise en charge afin de servir d’outil de travail.

Par ailleurs, selon les objectifs de la nouvelle vision du plan d’élimination de la Transmission Mère-Enfant du VIH (eTME), il s’agit de réduire localement, toutes nouvelles infections pédiatriques de 90% et la transmission verticale du VIH en dessous de 5% (PNPEC, 2012). De ce fait, en vue de disposer de données fiables en matière de santé-nutrition de la mère et de l’enfant, une étude similaire a été réalisées au Burundi, les résultats indiquent que 98,4% des femmes interrogées déclarent avoir reçu des prestataires de santé un conseil sur la transmission du VIH de la mère à l’enfant au niveau national (UNICEF-Burundi, 2011). Ce qui signifie que contrairement à nos résultats, la quasi-totalité des femmes séropositives ont participées à l’activité d’éducation nutritionnelle.

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Au regard de nos résultats, plusieurs facteurs pourraient expliquer le faible taux de participants aux séances d’éducations nutritionnelles par le faible effectif de personnes interrogées, notamment dans les zones de l’Est (7 réponses) et de l’Ouest (20 réponses), mais également par la faible ou la non disponibilité des prestataires de santé qui ne disposent pas de temps nécessaire pour l’organisation de ces activités. Ils préfèrent s’occuper des activités de soins médicaux au détriment des séances d’Education pour le Changement de Comportement (CCC). De plus selon les rapports du Programme National de Prise en Charge (PNPEC), on constate qu’il y a un fort taux de perdues de vue parmi les femmes testées positives au VIH dans les structures sanitaires (PNPEC, 2005).

3.2 Pratiques et attitudes sur le choix des options d’ANJE dans le contexte de la PTME

D’une manière générale, en Côte d’Ivoire, pour ce qui est du mode d’allaitement adopté par une mère interviewé, plus de la moitié des enquêtés soit 84,8% ont choisi de pratiquer l’allaitement maternel. La répartition par pôle sur cette question indique 100% des répondants dans les Savanes, 83,9% des enquêtés à Abidjan, 80% des enquêtés à l’Ouest et 71.1% des enquêtés à l’Est. Ces résultats sont encourageant au regard de la moyenne national qui est de 12% de taux d’allaitement maternelle exclusif (EDS, 2012).

En Afrique subsaharienne, où le VIH et les maladies infectieuses sont endémiques, l’allaitement est donc une stratégie essentielle pour maintenir les bébés en bonne santé grâce aux éléments importants contenus dans le lait maternel qui contribuent à développer un système immunitaire fort capable de mieux répondre aux infections.

En effet, plus récemment une étude menée à Lusaka, en Zambie et conduite par l’École de santé publique Mailman de l’Université Columbia a analysé des données sur 958 mères positives au VIH-1 et de leurs enfants, suivis pendant 24 mois après la naissance elle a montré que l’’allaitement maternel réduit la transmission même après les 4 premiers mois, contrairement à l’allaitement de remplacement ou déjà, deux semaines après le sevrage, les concentrations du virus dans le lait maternel était plus élevée (PERMALIEN, 2013).

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Les résultats de notre étude montrent également que 11,1% des mères séropositives ont opté pour l’alimentation de remplacement et une minorité des enquêtés, soit 4% qui ont pratiqué l’alimentation mixte.

Ces taux sont plus élevés au Burundi, où quatre femmes sur cinq ont préféré ne pas allaiter l’enfant dans le contexte du VIH (79,5%). Parmi les raisons évoquées pour ce choix, la première, « éviter de contaminer l’enfant » (UNICEF – Burundi, 2011).

Pourtant, le choix de telles pratiques varient selon le contexte et suivant l’innocuité et la qualité des aliments appropriés de substitution. Jusqu’à présent, on note une insuffisance d’étude portant directement sur la qualité nutritionnelle des aliments de remplacement (surtout les aliments autres que les produits de substitution du lait maternel ou les laits artificiels) en évaluant les risques et les avantages liés à l’absence d’allaitement maternel ou au sevrage précoce en présence du VIH (Nagelkerke et al., 1995).

Il faut noter que conventionnellement, les directives nationales sur les conditions pour une alimentation de remplacement sûre stipulent que les mères séropositives, dont les nourrissons sont infectés par le VIH ne doivent donner de l’alimentation de remplacement que si les conditions AFADS (Acceptable, Faisable, Abordable financièrement, Durable et Sûre) sont réunies (DC PNN, 2012).

Par ailleurs, les auteurs de trois études (Nagelkerke et al., 1995 ; Del Fante et al., 1993 et Hu et al. 1992) ont conclu que les risques liés à l’alimentation artificielle uniquement pendant la période allant des premiers mois à une année de la vie pourraient dépasser les avantages de l’allaitement maternel pour les nourrissons de mères séropositives.

Les résultats montrent, en ce qui concerne la durée pour celles des mères qui ont choisi l’allaitement pendant les 06 premiers mois, 35% disent l’avoir arrêté au bout de 6 mois, 65% des mères ont allaité au plus jusqu’à 12 mois.

Sur cette question, des études en Côte d’Ivoire et au Kenya portant sur la durée de l’allaitement maternel et tenant compte des modes de sevrage, ont permis d’observer une corrélation entre l’infection du VIH chez les nourrissons et la durée de l’allaitement maternel. Le risque accru d’infection postnatale par le biais de l’allaitement maternel

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a été signalé après 12, 15 et 24 mois d’exposition, respectivement, en Tanzanie, au Kenya et en Côte d’Ivoire (Nagelkerke et al. 1995).

En ce qui concerne la pratique de l’alimentation mixte qui est de 4%, le réseau-ivoire commentant les résultats d’une étude, relève que les enfants qui ont bénéficié d’un allaitement mixte associant du lait maternel et des laits industriels sont plus exposés à la contamination du VIH que leurs congénères nourris exclusivement au sein (Calandre, 2002). Les recommandations de l’OMS (2009) et les directives nationales sont formelles, l’alimentation mixte est proscrite comme choix d’ANJE dans le contexte du VIH (DC PNN, 2012).

3.3 Connaissance sur la transmission mère/enfant du VIH

Les mères séropositives d’enfants interrogés sur le moment où le VIH se transmet de la mère à l’enfant (plusieurs réponses étant possibles), donnent différentes réponses en privilégiant surtout 2 moments que sont la période de la grossesse (37,4%) et la période d’allaitement (35,4%). Puis la période d’accouchement (19,2%) et le travail ou le début des contractions de l’utérus (08,0%).

S’il est vrai que pendant toutes ces périodes, le risque de transmission du VIH de la mère à l’enfant est réel, c’est surtout pendant l’accouchement, c’est à dire au moment où le nouveau-né franchit la filière génitale de la mère que ce risque est plus élevé, pouvant atteindre ou dépasser 50% (OMS, 1989).

Ces réponses des enquêtés montrent qu’elles ont des connaissances favorables à la lutte contre la transmission mère-enfant. En effet, même si la preuve que le VIH peut se retrouver dans le lait maternel et infecter le nourrisson est avérée, il n’est pas la seule voie de transmission : le VIH peut aussi infecter le fœtus durant la grossesse ou même le bébé naissant au moment de l’accouchement selon l’OMS (1989).

En guise de conclusion partielle, nous notons une amélioration des pratiques et attitudes sur le choix des options d’ANJE dans le contexte de la PTME au niveau national avec 84,8% de pratique d’allaitement maternel. Cependant les séances d’éducation nutritionnelle au profit des personnes infectées ou affectées par le VIH sont insuffisantes.

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Ces résultats montrent l’importance du suivi des mères à travers les séances d’éducation nutritionnelle pendant leur passage au centre de santé. En effet, il s’agit pour la mère séropositive de faire un choix complètement informé et libre. L’information des mères séropositives doit porter à la fois sur les avantages de l’allaitement exclusif de 0 à 6 mois et le risque de transmission verticale, le danger des infections associées à l’allaitement artificiel et les inconvénients de l’alimentation mixte.

CONCLUSION

Les observations faites dans cette étude nous permettent de conclure que le niveau de connaissance, d’attitude et de pratique des mères est encourageant pour une bonne mise en œuvre des recommandations nationales sur l’ANJE /VIH. Mais ce résultat pourrait être mis-en mal par l’insuffisance ou le manque de séances d’éducation nutritionnelle dans certaines structures de prise en charge, et aussi par le manque d’intérêt des mères à participer aux séances conseils sur la transmission du VIH de la mère à l’enfant.

Ces résultats nous révèlent l’importance du soutien continu que peut apporter l’équipe de prestataire dans le choix de l’ANJE des mères séropositives.

Notre étude n’a pas suffisamment tenu compte des difficultés liées à l’entourage familial et social, qu’une mère séropositive rencontre au moment du choix, puis tout au long des premiers mois de vie de son enfant, jusqu’à l’âge du sevrage.

Aujourd’hui dans le cadre de la nouvelle vision globale d’élimination de la Transmission Mère-Enfant du VIH (eTME), la Côte d’Ivoire a élaboré avec les partenaires d’appui technique et financier, la société civile et les organisations non gouvernementales un plan élimination de la Transmission Mère Enfant (eTME) (2012-2015) qui s’inscrit étroitement dans les objectifs et engagements édictés à l’échelle mondiale.

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